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Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris

PHILOSOPHIE TRANSCENDANTALE ET IDÉALISME ABSOLU


Author(s): Reinhard LAUTH
Source: Archives de Philosophie, Vol. 48, No. 3 (JUILLET-SEPTEMBRE 1985), pp. 371-384
Published by: Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/43039199
Accessed: 21-01-2019 20:34 UTC

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Archives de Philosophie 48, 1985, 371-384

PHILOSOPHIE TRANSCENDANTALE
ET IDÉALISME ABSOLU*

par Reinhard LAUTH

RÉSUMÉ : Habituellement on désigne sous le titre commun : « Idéalisme


allemand », la philosophie transcendantale et l'idéalisme absolu qui sont
cependant très opposés. Cette opposition se manifeste dans les arguments
décisifs opposés par Fichte à Schelling et à Hegel II s'y agit avant tout,
quant au contenu , d'une conception différente de la liberté et de la dialec-
tique , et , formellement , de ce que la philosophie transcendantale reste liée
rigoureusement à l'épistémologie , tandis que l'idéalisme spécule sans être
assuré. Aussi les deux directions de pensée sont fondamentalement dis-
tinctes.

SUMMARY : Usually « German Idealism » means both transcendental philo-


sophy and absolute idealism, though they are completely different from one
another, as it appears from the arguments of Fichte against Schelling and
Hegel. We find here essentially a different idea of freedom and dialectic ;
the transcendental philosophy remains closely epistemologica I while idea-
lism speculates at random. There is a wide gap between the two.

Le thème que je me propose de traiter est si étendu qu'il faut le limi-


ter pour l'expliquer suffisamment en 45 minutes. Je le restreindrai
donc, en ce qui concerne la philosophie transcendantale, à sa forme la
plus achevée ; la Doctrine de la science de Fichte et, en ce qui
concerne l'idéalisme absolu, à la forme qu'il a revêtu pendant ses
années de léna et dont le principe fondamental a toujours été retenu
ensuite par Hegel. Précisément, c'est dans l'opposition entre Fichte et
Reinhold, entre Schelling et Hegel lors de la naissance de l'idéalisme
absolu au début du 19e siècle que nous pouvons apercevoir le mieux ce
qui était débattu entre les deux courants et quelles en ont été les rai-
sons.

La philosophie transcendantale a débuté déjà par le progr


Descartes, elle s'est développée dans la critique de la raison
et dans la Doctrine de la science de Fichte. L'idée fondamentale sur
laquelle elle repose c'est que la philosophie, comme science des

* Traduction ďune Conférence donnée à Kyoto (Japon) en octobre 1984.

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principes qui constituent la


tout ce qu'elle exprime est
les hommes, nous nous trouv
tif, nous devons commenc
nous ne progressons en cela
pouvons atteindre les déter
comme tel et à partir de s
Dans la démarche qui lui e
résout simultanément trois
esprit l'évidence sur laquel
savoir en tant que tel dans s
dance organique, cela en le r
tuellement ce qu'elle intuit
tir de la genèse des form
mentales de la réalité.
Son centre est ainsi la pure Doctrine de la science ; d'une part, vers
le haut, elle se constitue comme savoir absolu dans une « philosophia
prima »* développée, qui se fonde sur une intellection néces-
saire ds l'Absolu, d'autre part vers le bas, en se comprenant elle-même
comme savoir absolu ; avec cette compréhension, elle déploie des
déterminations ontologiques grâce auxquelles les domaines déterminés
de la réalité seront fondés dans leur connexion synthétique.
En ce qui concerne tout d'abord la certitude, la Doctrine de la
science ne peut constituer le savoir absolu qu'à partir de l'Absolu dans
le savoir ; ce qu'elle dit concernant ce savoir absolu ne peut être jus-
tifié qu'à partir de la certitude de l'Absolu, laquelle est une évidence
génétique par opposition à l'évidence de ce qui est purement donné ou
à l'évidence apodictique que seules on trouve partout ailleurs. Même le
principe suprême du savoir en tant que tel, l'intuition intellectuelle,
dans sa partie qui est apodictique et donnée n'est assuré contre le
« soupçon de tromperie et d'illusion »2 que par la justification de soi
immanente à la partie génétique ; elle est ainsi réellement garantie en
sorte que l'on peut rejeter «un autre système de l'intuition intellec-
tuelle »3 opposé à celui de la Doctrine de la science. En effet pareil
système ne peut pas atteindre génétiquement l'évidence ; il ne

1. Cf. in Wissenschaftslehre 1804-11, 27. Vortrag : « philosophia prima, als welche


ich diesen Vortrag der W.-L. betrachtet haben will ». (Johann Gottlieb Fichte : Die
Wissenschaftslehre Zweiter Vortrag im Jahre 1804 vom 16. April bis 8. Juni hgg. v. b.
Lauth und J. Widmann, Hamburg 1975. (cité : WL 1804-11.) p. 275.
2. Cf. Versuch einer neuen Darstellung der Wissenschaftslehre, Zweite Einleitung ,
Kap. 5. (In : J.G. Fichte - Gesamtausgabe der Bayerischen Akademie der
Wissenschaften hgg. von R. Lau'h und H. Gliwitzky, Stuttgart (cité : Fichte GA). 1, 4,
p. 219.
3. Fichte, Johann Gottlieb : Sonnenklarer Bericht an das größere Publikum über
das eigentliche Wesen der neuesten Philosophie , Berlin 1801, p. 144.

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PHILOSOPHIE TŘANSCENDANTALt 373

pourrait s'appuyer que sur une « contrainte logique »4 ou


« conscience immédiate »5. Or « la Doctrine de la science n'admet rien
de ce genre inconditionnellement »6. « S'il n'y a partout, jusqu'à cette
heure, rien que des principes évidents de fait..., et si la Doctrine de la
science propose au contraire une évidence entièrement génétique, et ne
déduit l'évidence des faits qu'à partir d'elle, il est clair... qu'elle ne peut
absolument pas être attaquée ou réfutée à partir de points ou de propo-
sitions se trouvant dans la sciencé antérieure »7.
A partir de cette genèse immédiate, la Doctrine de la science
conçoit, en tout savoir divers, le savoir unique et identique, elle le
pénètre d'un « regard qui ne peut se diviser »8 en sorte qu'elle accède à
la clarté absolue. Ce regard est transcendantal et non pas ontologique.
Il voit simultanément ce qui est constitué, l'activité qui le constitue
ainsi que l'unité de la réflexion et du réflexe qui est source de l'un et de
l'autre. Le savoir lui-même conduit en soi à des actes et à des créations
constituant un tout délimité en lequel on passe continuellement de l'un
à l'autre de façon intelligible, si ce n'est pas aussi continuellement par
alternance.
Le savoir reste toujours pour soi enfermé dans cette saisie authen-
tique de soi. Rien du dehors ne peut pénétrer en lui. L'objet qu'il
conçoit réflexivement n'est toujours pour lui qu'« un extérieur
interne »9, par rapport auquel le savoir se pose lui-même comme étant
l'autre. Le Moi ne se trouve donc pas posé avec le Non-Moi dans une
sorte d'unité supérieure qui le transcenderait ainsi que le Non-Moi
mais il se pose en même temps comme unité englobante et unité limitée
saisie sous celle-là en face du Non-Moi qui le limite, lequel est pareille-
ment embrassé par le Moi supérieur. Ce qui fait obstacle et ne peut
être construit comme tel n'est qu'en tant qu'il est élevé à la conscience
par le Moi représentant grâce à son activité construisante. Jamais nous
ne transcendons jusqu'à voir dans l'objet en lui-même. Nous ne pou-
vons donc jamais passer d'une vue du simple être objectif à l'être de la
réflexion, comme le veut l'idéalisme absolu.
C'est précisément ici que l'idéalisme absolu prend une position
opposée à la philosophie transcendantale. Jacobi, sous l'influence de
Jens Baggesen, fut le premier à interpréter la Doctrine de la science

4. Cf. Ueber den Grund unsers Glaubens an eine göttliche WeltRegierung.


Fichte GA , I, 5, p. 347.
5. WL 1804-11 , p. 137.
6. Ib., p. 31.
7. Ib.

8. Cf. Darstellung der Wissenschaftslehre. Aus den Jahren 1801/02 , hhg. von R.
Lauth, Hamburg 1977, p. 15. (cité : WL 02).
9. Cf. Ueber das Verhältniß der Logik zur Philosophie oder Transscendentale
Logik , hgg. von R. Lauth und P.K. Schneider, Hamburg 1982, p. 79.

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comme un « spinozisme r
transcendantalement. - T
imaginé l'identité absolue d
que l'extensio tout aussi b
qu'il avait conçu l'idea comme étant originellement l'idea ex-
tensions, il aurait été un idéaliste absolu - Jacobi dit : un idéaliste
transcendantal. Reinhold a partagé cette conception erronée de Jacobi
et, dans sa recension11 du System der transzendentalen Idealismus 12 de
Schelling parue dans Y Allgemeine Literaturzeitung en août 1800, il
avait esquissé à l'avance, pour Schelling, le système de l'identité
auquel ce dernier devait arriver après avoir supprimé l'unilatéralité de
Fichte. Reinhold écrit aussi en 1803 à Jacobi : « Tu as déjà vu alors,
par un regard plus pénétrant que celui de Fichte , même dans le
champ du savoir spéculatif, ce que Schelling n'a vu qu'après toi c'est-
à-dire que l'identité du fini et de l'infini... doit valoir non pas seulement
subjectivement mais aussi objectivement ou plutôt non pas pour l'un ni
pour l'autre comme tel mais absolument pour l'absolu... Tu savais
retenir cette célèbre intuition intellectuelle de l'identité... qui conduisait
instinctivement Spinoza... bien avant Schelling et Hegel qui l'a apprise
de Schelling»13. Fichte lui aussi a affirmé ce primat de Jacobi14.
La porte par laquelle on entre dans ce système de l'identité c'est
l'élargissement de l'intuition intellectuelle à l'objectif. Bien des années
plus tard Schelling a reconnu, dans ses Münchner Vorlesungen zur
Geschichte der neueren Philosophie comment il en est arrivé à
admettre une intuition intellectuelle objective : « Fichte exigeait au
début quelque chose d'immédiatement certain. Pour lui c'était le Moi
dont il tâchait de s'assurer, comme de quelque chose d'immédiat,
par l'intuition intellectuelle. Cet acte était appelé intuition intellec-
tuelle, car ici sujet et objet sont une seule chose et non pas une autre

10. Cf. Jacobi : An Fichte , Hamburg 1799, p. 4.


1 1 . Recension : Tubingen , in d. Cottaisch. Buchh. : System des transscendentalen
Idealismus, von Fried. Wilh. Joseph Schelling. 1800. 486 p. gr. 8 ; in : Allgemeine
Literatur -Zeitung Nr. 231 et 232, Coli. 361-366 et 369-376.
12. Schelling, Friedr. Wilh. Joseph : System des transscentalen Idealismus ,
Tübingen 1800.
13. Cf. Briefe an F.H. Jacobi. Ueber das Wesen der Jacobischen , Fich-
teschen, Schellingschen und Bardilischen Philosophie ; in Bey träge zur leichtern
Uebersicht des Zustandes der Philosophie beym Anfange des 19. Jahrhunderts, hgg.
von C.L. Reinhold (cité : Bey träge), 5. Heft, Hamburg 1803, p. 74/75.
14. Cf. J.G. Fichte Briefwechsel , hgg. von H. Schulz, 2. Band, Leipzig 1930, p.
550 : « Il [i. e. Schelling] n'a cependant pas l'honneur d'être le véritable auteur, mais
avant lui Jacobi - ils ont présenté au public comme étant cette doctrine une figure
fantastique qui n'a rien de commun avec la vraie Doctrine de la Science ; ce public les
croit, incapable qu'il est de se renseigner sur la constitution de la chose. S'ils veulent
être trompés, cela m'est bien égal. La vraie Doctrine de la Science demeure en place
dans le monde. »

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chose, comme dans l'intuition sensible ». Or lui, Schelling, s'e


début de l'année 1801 : « Non pas le Moi qui dans l'intuition
tuelle est immédiatement certain, mais le sujet-objet universel e
terminé, tiré par abstraction du sujet de l'intuition intellect
pour autant n'est plus quelque chose d'immédiatement certa
peut plus être qu'affaire de la pensée pure : ce sujet-objet seulem
au commencement de la philosophie objective, libérée de tout
tivité )>15. Précisément pour cela, dans la Darstellung meines
der Philosophie16 , il n'avait plus parlé d'intuition intellectu
seulement de pensée de l'identité pure. Schelling a ainsi dé
lui-même le point de dégart purement spéculatif de l'idéalisme a
Schad, qui enseignait alors la philosophie à léna à côté de S
et de Hegel, a reconnu cela ingénument dans sa recension, p
juin 1802 dans V Allgemeine Literatur-Zeitung , de la Diffe
Fichte'schen und Schelling'schen Systems de Hegel : « L'int
intellectuelle est le principe universel par lequel les opposés
être harmonisés. Une fois que l'on a compris la forme grâce
peuvent être médiatisés les opposés qui se trouvent dans u
sphère de l'être, v.g. dans la Moi-ité, il est aussi facile
pareillement les opposés fondamentaux (cf. nature et intellig
lesquels l'univers se divise dans la manifestation »17. Schad i
qu'il n'est pas concevable d'une manière intelligible, qu'
même pas du tout pensable qu'on puisse transporter la sujet-obje
du Moi identique avec lui-même à la relation entre nature e
gence. L'objet, dans le sujet-objet de la Doctrine de la science, es
jet lui-même, qui est objet d'une unité réflexive. Au contraire le
jet n'a aucun caractère réflexif et il ne peut donc pas être conçu
un sujet-objet au sens transcendantal.
L'identité absolue telle que la conçoivent Schelling et Heg
clut deux choses : tout d'abord un objet sujet-objectif qui p
perçu du dedans par une prétendue intuition intellectuelle ob
ou tout au moins peut être construit de façon purement a

15. Cf. Schelling Münchener Vorlesungen : Zur Geschichte der neueren


phie und Darstellung des philosophischen Empirismus , hgg. von A. Drew
s.d., p. 146 sq.
16. Cf. Darstellung meines System der Philosophie (cité : Darstellung
meines Systems) ; in : Zeitschrift fur spekulative Physik hgg. von Schelling, 2. Band,
2. Heft, Jena und Leipzig 1801, p. II sq.
17. Cf. Recension : Differenz des Fichte'schen und Schelling'schen Systems der
Philosophie in Beziehung auf Reinhold' s Bey träge zur leichteren Uebersicht des
Zustandes der Philosophie zu Anfang des neunzehnten Jahrhunderts , erstes Heft. Von
Georg Wilhelm Friedrich Hegel der Weltweisheit Doktor. Jena, in der akademischen
Buchhandlung b. Seidler 1801. 8. 184 p. (18 Gr.); in Nr. 46-48 der Allgemeinen
Literatur-Zeitung des 9., 11. et 14. juin 1802, Coll. 361-379. - Cf. Col. 363.
18. Ainsi Schelling jusque Mai 1801 et Hegel jusqu'à la moitié de 1802.

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partir de l'identité19 et, d


intellectuellement intuitionn
le sujet-objet subjectif et le
est le principe de toutes l
véritable », écrit Hegel dans
de l'Absolu qui est non pas
vérité seulement pour l'expé
l'intuition intellectuelle vé
dans la Darstellung meines
de l'identité absolue.
Fichte rejette cela en insistant d'abord sur l'impossibilité d'une intui-
tion intellectuelle objective. A son avis les idées prétendument a priori
de Schelling et de Hegel en philosophie de la nature sont tirées de
l'expérience et ne sont qu'arrangées pour les faire paraître comme
étant des résultats d'une déduction a priori. Si on les examine on
s'aperçoit que ce qu'il y a d'essentiel en eux « n'est absolument pas
déduit a priori et n'a même pas été frôlé par l'ensemble du raisonne-
ment mais qu'on a uniquement présupposé cela comme connu à partir
d'expériences faites antérieurement et qu'on l'a seulement inséré de
force dans une forme allégorique ; la prétendue déduction ne consiste
précisément qu'en cette insertion forcée »22. Ce que cette 'vue' prétend
apercevoir est en vérité « quelque chose demeurant objectif de façon
permanente et intégralement . C'est donc une perception. L'ensemble
est un système de perception. Mais ce n'est aucunement la lumière
immanente en soi comme la véritable intuition intellectuelle »23. C'est
pour cela que Fichte a fabriqué le mot de « Polyphème sans œil »24 :
cet œil unique qui veut exercer l'intuition intellectuelle à la fois subjec-
tive et objective ne voit rien. Voici comment Reinhold a formulé cela :
« Jusqu'ici M. S. (Monsieur Schelling) avait vu l'unique philosophie
avec deux yeux complètement différents, et absolument inégaux, dont
il avait emprunté l'un à Fichte et Vautre à Spinoza . Étant donné que
les deux formes opposées l'une à l'autre sous lesquelles M. S. avait vu
avec chaque œil le vrai comme tel ne sont que Fuñique et identique
vérité , cela ne pouvait être vu ni par aucun de ces yeux séparément ni
aussi par les deux ensemble - c'était là l'objet non d'un savoir mais

19. Ainsi Schelling dans la Darstellung meines Systems.


20. Cf. Glauben und Wissen ; in : Kritisches Journal der Philosophie hgg. von
F.W.J. Schelling und G.W.F. Hegel, 2. Band, 1. Stück, p. 1 sq. - Voir p. 147/48.
21. Darstellung meines Systems , p. 5 et p. 11.
22. Fichte, Johann Gottlieb : Die Grundzüge des gegenwartigen Zeitalters , Berlin
1806 (cité : Grundzüge ), p. 271.
23. Cf. Vorarbeiten gegen Schelling (1801) ; in : Fichte GA II, 5, p. 484.
24. Ib.

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d'une croyance »25. Fichte écrivit à Schelling à ce sujet


réunissez... les membres voisins... (cf. sujet et objet) - non pa
liîer par une vue, mais formaliter parce que le besoin du
l'unité, non pas par l'intuition (qui devrait donner quelq
positif) mais par la pensée (qui ne postule qu'un rappor
identité négative, c'est-à-dire non diversité du savoir et de l
Que cet absolu soit « non pas une pensée possible » mai
duit... d'une imagination délirante pour expliquer l'expé
croyance de laquelle elle est fortement enracinée »27, c
immédiatement s'il faut développer à partir de lui. Schelling
que grâce à une chaîne de quaternions que Fichte lui a i
détail28. Voici comment elle se présente : A = A est : sujet =
ceci est : sujet = objet, et ceci est : intelligence = nature
dernière équation la surcharge quantitative est encore in
dehors, et donc cueillie empiriquement. Du coup l'Absolu
singulum absolument unique est confondu avec le réfle
celui-ci avec l'unité de la réflexion (S = O), cette dernière
en laquelle l'objet n'est qu'à nouveau le sujet est confond
conscience du Non-Moi et cette dernière 'unité' est trans
formes quantitatives. Même avec tous ces tours de main
réussit à amener un devenir dans son identité que d'une man
tureuse, par une construction apparente de la nécessité d'un
de ce qui est identifié à un opposé (dans la deuxième
Darstellung )29, devenir qu'il ramène alors à 1'« agir » d
Fichte commente ainsi : « Au lieu... soit de déduire le fin
concept de la totalité absolue ou de le rejeter comme n'étant
pris comme fait ... La preuve... (se ramène à) la forme sy
connue de Spinoza : tout ce qui est est éternel car il est d
absolue ; or il a en fait un devenir ... ; par suite le devenir e
On ne peut mettre en question que cette forme de raisonnem
absolument pas spéculative ni suffisante. S'il ne peut pas
détermination de la finitude, il doit en rester au résultat de
Les choses finies ne sont rien ! »30.

25. Cf. « Ueber das absolute Identitätssystem, oder den neuessten re


lismus des Herrn Schelling und dessen Verhältnis zum rationalen Re
Bey träge, 3. Heft, p. 167.
26. Fichte G A , III, 5, vr. 620.
27. Cf. Bericht über den Begriff der Wissenchafts lehre und die bishe
sale derselben (1806) ; in : Johann Gottlieb Fichte' s sämmtliche Werk
hgg. von I.H. Fichte, Berlin 1846, Bd. VIII, p. 363.
28. Cf. Zur Darstellung von Schellings Identitätssysteme ( 1 801) (cité :
lung) ; in : Fichte G A , II, 5, p. 487 sq.
29. Darstellung meines Systems , p. 38 ff.
30. Zur Darstellung, Fichte G A II, 5, p. 102-03.

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Dans l'identité absolue le d


en elle qui, d'après Hegel, p
sont posés l'un et Vautre co
se présente en chacun des
développe la nature qui est
déterminée par un intérieur
qui est prétendument compr
surgit la conscience pour in
conscience. A partir du pôl
pour lui-même »32 et exposer
la fin de 1800 : « La naissance
ligence) se situe dans le pas
idéaliste ; dans le surgissem
rieurs (de la nature) s'élèven
donné qu'on parlait de la ph
transcendantale comme de
sibles, plusieurs ont deman
rité ? - Sans aucun doute
celle-ci seule fait naître le
Cette affirmation était ess
1802, il plaçait la nature des
de la nature et la philosoph
progresser et de se connaître
domaines. On aurait bien plu
libré du côté de l'intelligence
mais on en est réduit, par u
qu'un sens.
Ce qu'on peut objecter, de la part de la philosophie transcendantale,
à ce devenir en sens inverse, cela est évident. « L'entreprise... d'expli-
quer à partir de lois de la nature les manifestations de la raison,
(demeure) toujours irréalisable »34. Ces idéalistes passent de l'être à la
réflexion non pas par un passage concevable mais par un « bond »35
énorme. « Par conséquent en philosophie on doit partir nécessairement
du Moi, parce qu'on ne peut pas le déduire (de la nature) »36. Marx a
exprimé une fois cela ainsi : « Cette médiation (prétendument) réelle

31. Cf. Hegel, Georg Wilhelm Friedrich : Differenz des Fichte' sehen und Schel-
ling'schen Systems der Philosophie Jena 1801, p. 123.
32. Differenz , p. 130.
33. Cf. Anhang zu dem Aufsatz des Herrn Eschenmayer ; in : Zeitschrift für
speculative Physik 2. Band, 1. Heft, Jena und Leipzig 1801, p. 128/29.
34. Grundlage der gesammten Wissenschaftslehre (1794/95), Fichte G A I. 2, p.
427.
35. Ib.
36. Ib.

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PHILOSOPHIE TRANSCENDA NT A LE 379

(est) seulement le semblant d'une médiation qui se passe derr


rideaux »37.
On peut montrer cela dans tous les opposés qui sont identifiés de
cette façon par Schelling et Hegel. Ainsi, est impensable « liberté et
nécessité ensemble » avec chaque fois une prépondérance quantitative.
La nécessité ne règne que là où sans exception un A est uniquement
suivi d'un B. Or la liberté suppose que l'on réfléchit, que l'on se
propose une fin, ce qui est absent d'un processus mécanique. Pour des
raisons analogues bonheur et vertu ne peuvent pas coïncider : l'impres-
sion qui est donnée ne peut pas être un acte de volonté autonome.
Weiller remarque justement, dans sa recension de Glauben und
Wissen : « On a l'impression ici qu'est présenté un chapon engourdi,
préparé extérieurement comme un rôti pour la table, en lequel les
opposés - vie et mort - ont l'honneur de se représenter comme iden-
tiques - mais qui, si le couteau à découper le touche à une de ses
extrémités, bondit et s'enfuit »38.
Hegel s'est efforcé de suppléer fondamentalement à ce défaut dans le
système de l'identité de Schelling, c'est-à-dire qu'il n'est pas montré
que l'identité est continuellement aussi le principe de la différence, en
posant lui-même l'identité absolue comme identité de l'identité et de la
non-identité. En cela il utilisait la distinction déjà introduite par
Schelling entre l'essence de l'identité absolue et celle de son apparence,
distinction qu'il interprète ici comme une division qui se supprime. De
cette façon le principe de contradiction est introduit dès le début,
comme moteur de la différenciation se supprimant, dans l'identité
absolue, assurément sans aucune justification. En octobre 1801 Fichte
avait déjà écrit à Schelling : « L'Absolu ne serait pas l'Absolu s'il
existait sous une forme quelconque. D'où viendrait donc la forme...
sous laquelle il apparaît , telle est la question que doit résoudre la
spéculation arrivée à la fin et que vous, parce que vous trouvez cette
forme dans l'Absolu et en même temps avec lui, devez nécessairement
ignorer »39.
A mon avis on ne peut pas se charger comme D. Henrich, de sauver
cet idéalisme en disant que le système de Hegel est une théorie spécu-
lative qui s'efforcerait de développer un monisme rigoureux en lequel

37. Cf. Kritik des Hegeischen Staatsrechts (1843) ; In : Karl Marx Friedrich En-
gels , Bd. 1, Berlin 1977, p. 206. Marx ajoute : « [où F] idée possède pour exister non
pas une réalité développée à partir d'elle-même, mais la réalité empirique ordinaire. »
38. Cf. Recension : Kritisches Journal der Philosophie herausgegeben von Fr.
Wilh. Joseph Schelling und Ge. Wilh. Fr. Hegel, zweyten Bandes erstes Stück. Tübin-
gen, in der J.G. Cottaischen Buchh. 1802. in 8. ; in : Oberdeutsche allgemeine
Literaturzeitung V.-VII., des 11., 13. et 15. Jan. 1803, Coli. 71-80, 81-87 et 97-102 ;
(cité : Bezension O ALZ) - Voir Col. 71/72.
39. Fichte GA III, 5, p. 91.

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l'Absolu, pour autant qu'il i


ce fini, de même que, d'aut
lequel l'Absolu se rapport
spéculation aurait pour v
données.
Tout d'abord, cela ne tien
ent théorie de la connaissan
de Hegel : « Des spéculatio
bles à leur place : mais n'e
que l'on s'habitue peu à pe
pareilles spéculations et la
Il faut ensuite se demande
est pensable. Nous avons
pour cela sont contradicto
raison suffisante, que tou
Selon la Doctrine de la sc
l'entendement et la raison
mies disparaissent.
Hegel ne peut pas déduire
énoncés, la contradiction p
s'imagine la trouver parto
« perçu comme fait »41,
présente déjà réconcilié dan
l'identité et de la non-ide
Doctrine de la science, un
Mais même si on accord
difficultés insurmontable
semble de la réalité doit aussi se trouver la connaissance de cette
réalité. Selon la philosophie transcendantale il est cependant évident, et
Fichte l'a montré au § 4 de sa Grundlage der gesammten Wis-
senschaftslehre , que la connaissance ne procède pas selon le schéma
hégélien de l'opposition alternative dans l'unité. Que le Moi et le
Non-Moi ne peuvent pas être conciliés de cette façon, Fichte
l'a déjà vu clairement après avoir commencé des efforts dans cette
direction (dans les Eigne Meditationen de 1793/94). Francesco Moiso
écrit : « A ce point de vue le développement des Eigne Meditationen est
tres instructif car il montre clairement qu'au début Fichte a recherché
une solution très proche de celle de la théorie 'spéculative'... et que
c'est seulement ensuite que cette théorie lui est apparue être
complètement inadaptée... Nous voyons que Fichte s'est par suite
consciemment éloigné de n'importe quelles explications au sens d'une

40. Cf. Salat : Ueber den Geist der Philosophie , München 1803, p. 472.
41. Zur Darstellung, Fichte GA II, 5, p. 502.

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PHILOSOPHIE TRANSCENDANTALE 381

spéculation absolue »42. On n'a pas encore nettement perçu qu


loppement du côté de la connaissance n'a jamais été exposé
ling et Hegel d'une façon satisfaisante, c'est-à-dire en ce
verrait clairement comment il s'effectue. De ce côté-là Sc
Hegel ont repris des parties essentielles du développe
Fichte, d'ailleurs sans en indiquer les présupposés néc
Comment la conception de la conscience ds soi selon la Doc
science pouvait-elle s'adapter à un cadre spinoziste - quelle
manière dont on l'arrange ? Fichte remarque : « Quand on
eux de Moi comme forme fondamentale de ce savoir, ils
arriver à ce Moi à lui-même que comme à un être objectif
par un autre objectif qui lui est opposé »43.
D'après Fichte la réflexion, est disposée fondamentaleme
un acte de liberté s'accomplissant ; or Hegel élimine unila
de cette réflexion les constitutifs pratiques et 1'« activité ind
te » (unhabhängige Thätigkeit) en faveur du pur « chang
( Wechsel )44 et par suite il ne peut plus déduire clairement l
du savoir. Le retour partiel de Hegel pendant l'été de 1802 en
de la Doctrine de la science, que beaucoup ont remarqué, n
rien. Si Hegel dit maintenant que « l'Être absolu lui-m
jette dans l'idée son image..., se réalise dans la nature... e
comme esprit... retourne en soi et se reconnaît, et qu'il est, e
ce mouvement, précisément l'Être absolu »45, il compre
comme avant, le développement transcendantal comme étant
tie d'un mouvement ontologique auquel doit apparteni
devenir du sujet, un devenir perceptible du côté de la substan
Merker dit justement : « La difficulté consiste en ce que l'obj
l'autre semble être fondée dans son propre être objectif auto
celui-ci se montre brusquement être bien plutôt un produit d
cience... Aussi Hegel est-il contraint d'une part de poser l'être
comme un quelque chose autonome en face du sujet tandis que
part, dès que l'objet apparemment autonome est reconnu com
'moi objectif et comme 'produit du concept', sa 'spécificité' (a
disparaît nécessairement »46. Là on rencontre aussi ce qu'il y
préhensible dans le passage allant de la sphère de la logiqu
l'existence naturelle.

42. Cf. Moiso, Francesco : Natura e cultura nel primo Fichte , Mursia 1979, p.
123.

43. SW Vili, p. 366.


44. Cf. Grundlage der gesammten Wissenschaftslehre , § 4.
45. Ms. Introducilo in philosophiam ; « Die Idee des absoluten Wissens », (1802)
(inédit).
46. Merker, Nicoiao : Le origini della logica hegeliana (Hegel a Jena). Milano
s.d. [1961], p. 467/68.

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382 R. LAUTH

Un aspect important de l'


Hegel, ayant déjà une visio
suadé que l'idéalisme absolu f
point de vue d'une nécessit
liberté, d'une nécessité de
monde et que cela fait com
c'est-à-dire que la raison de
bienheureux »47.
A la Doctrine de la scien
connaître qu'«une rédemptio
et qui n'est jamais réalisa
peuvent absolument pas de
« véritable infinité » de Sc
objecté que, dans leur univ
laquelle existe le singulier, r
comptabilité infinie qui n'ab
Finalement - et ceci est l'o
aussi encore poser une que
présuppose que tout ce qui
à une antinomie, ne s'est-il pas abandonné à un scepticisme
absolu ? Jacobi a très justement indiqué ce que Hegel veut atteindre
avec sa solution. Dans l'identité de Schelling, l'embarras proprement
dit découle du côté du néant. « Manifestement (chez Hegel) le néant a
dû sortir de la réalité »50 pour que la réalité ne disparaisse pas dans le
néant. Mais Hegel abandonne le domaine en lequel domine l'antinomie
quand il s'arrête dans l'identité de l'identité et de la différence, c'est-à-
dire qu'il déclare qu'il n'y a pas d'antinomie à ce que l'Absolu soit à la
fois identique et différent. Déjà le Gautamo Bouddha avait coutume de
répondre aux dialecticiens de son temps que, au-dessus de : cela est
aussi bien que cela aussi n'est pas , on peut poser aussi un : ni est-il , ni
aussi n'est-il pas51.
Fichte à son tour objecte que dans le principe de l'identité absolue
de Hegel, comme principe non seulement de l'identité mais aussi de la
différence, « l'absoluité se nie elle-même pour devenir relation », « alors
justement elle devrait être absolument néant, comme elle l'est
d'ailleurs sous cette forme, la pure contradiction..., que par suite ce

47. Glauben und Wissen , p. 175.


48. Ib., p. 176.
49. Zur Darstellung , Fichte GA II, 5, p. 503.
50. Cf. Köppen, Friedrich : Schellings Lehre oder das Ganze der Philosophie des
absoluten Nichts. Nebst drey Briefen verwandten Inhalts von Friedr. Heinr. Jacobi,
Hamburg 1803, p. 250/51.
51. Cf. Aus den Reden Gotamo Buddhos, übertragen von K.E. Neumann, Leip-
zig, s.d. [1921], p. 21.

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PHILOSOPHIE TRANSCENDANTALE 383

système devrait être appelé non pas système absolu de l'ide


système absolu de la nullité »52. On ne peut pas apercevoir pou
raison est posée une limite à l'antinomique dans l'identité
« Pour le pur raisonnement il n'y a pas de limite immane
lui-même »53.
Hegel se réclame ici du fait II écrit déjà vers 1798 : « Quand il est
montré que les limités opposés ne pourraient pas subsister comme tels,
qu'ils devraient se supprimer, que donc, pour être possibles, ils présup-
posent une union... Il est démontré qu'ils doivent être unis »54. Mais, en
proposant ce fondement, Hegel s'appuie sur ce que lui, Fichte, a indi-
qué au-dessous ironiquement comme la faute de Fichte, assurément
sans raison : sur « la certitude et la vérité empiriques... où cependant
chacun sait qu'il sait »55. « A cette vérité empirique est donnée la pré-
séance devant la vérité absolue »56, s'était-il exclamé à ce sujet.
Hegel qui veut tellement être le représentant de la raison de l'enten-
dement n'a pas compris l'entendement de la raison qui ne peut pas être
supprimé, en vertu duquel le principe philosophique fondamental est
soumis au poser de l'entendement ; si ce principe ne peut pas être
uniquement position, mais s'il est nécessairement antinomique, le rai-
sonnement est ici nécessairement poussé vers les autres par une des
quatre formes logiques nommées par Bouddha. Aussi sa philosophie
doit « s'abîmer dans un scepticisme sans fond »57. Telle est la fin de ce
« dogmatisme qui... ignore l'être absolu et qui tient ce qui apparaît
comme étant absolu »58.
Les arguments de la philosophie transcendantale contre l'idéalisme
absolu présentés ici sous une forme succincte méritent d'être
considérés très attentivement. Hegel lui-même a écrit dans la Phäno-
menologie des Geistes : « Le vrai est le tout »59. Si on admet cette idée,
comme à mon avis on le doit, c'est seulement dans l'ensemble du
système que la philosophie peut atteindre suffisamment la vérité qu'elle
recherche. Le retour à des questions partielles pratiqué avant tout dans
le monde anglo-saxon signifie l'exode hors de la philosophie.
Parmi les quelques systèmes présentés ceux de Fichte et de Hegel sont
sans aucun doute les meilleures réussites. Permettez-moi de terminer

52. WL 02 , p. 81 sq.
53. Fichte GA , I, 5, p. 425.
54. Cf. Hegels theologische Jugendschriften, hgg. von H. Nohl, Tübingen 1907. p.
382/83.
55. Glauben und Wissen , p. 147.
56. Ib.

57. WL 1804-11 , p. 191 et 202/03.


58. WL 02 , p. 149.
59. Cf. Hegel Ge. Wilh. Fr. : System der Wissenschaft. Erster Theil, die Phäno-
menologie des Geistes , Bamberg u. Würzburg 1807, p. XXIII.

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384 R. LAUTH

par quelques mots que j'ai dé


International Fichte : « Tant q
ces systèmes, tant qu'on n
conception philosophique d'e
temps le conflit resté indéci
tout dépassement philosoph
'anéantira' toutes les autres p
principe intenables. L'unité
affaire byzantine de spécialiste
tous une question de vie ou de
quement de façon légitime l
peut pas être résolu, il est inév
dans un fidéisme de n'import
simulé - avec tout ce qui en

60. Cf. Der transzendentale Gedank


579.

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