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Semestre : 1

Module : Introduction aux Sciences Economiques


Elément : Economie Politique
Enseignant : Mme SEFRAOUI

Eléments du cours
 Définition et objet de la science économique
 Caractère scientifique de l'économie Politique
 Les divers types d'économie
 Les divers types d'analyse
 Productions marchande et non marchande
 Les facteurs de Production

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Prof Mme SAFRAOUI Economie Politique

Définition et objet de la science économique


Il existe aujourd’hui une distinction bien établie entre les sciences de la nature et les sciences
de l’homme.
- Sciences de la nature : ils traitent des relations entre les choses, c’est à dire, les rapports
entre les phénomènes naturels.
- Sciences de l’Homme : ils concernent les actions de l’Homme et les relations entre les
hommes, et les relations entre les hommes et les choses. Ces deuxièmes relations
présentent un caractère subjectif, car elles se réfèrent à des comportements de l’Homme
par rapport à ses croyances, ses besoins…
Les sciences de l’Homme se multiplient, (science de la population, science sociologique…)
l’économie politique est l’une d’entre elles, elle est selon l’expression d’Alfred Marchale « Etude
de l’humanité dans les affaires ordinaires de la vie ».
Toutes ces sciences ont connus en XX e siècle un développement rapide et important.
I - L’ECONOMIE POLITIQUE, UNE SCIENCE SOCIALE :
L’économie politique est la science des lois qui régissent les relations économiques, c’est à dire
les relations sociales qui ont lieu entre les membres de la société par l’intermédiaire des biens
matériels et des services nécessaires à la vie en collectivité. C’est donc une science humaine
car elle étudie les actions humaines, soit entre les êtres humains, soit entre l’homme et les
choses.
1 - Relations de l’Homme avec la nature :
L’Homme a des besoins qui le poussent à l’action, il fournit donc un effort et agit sur les forces
de la nature, donc pour satisfaire ces besoins, l’homme doit travailler la nature et produire les
moyens de sa subsistance.
2 - Relation de l’homme avec l’homme :
L’homme vie sa lutte contre la nature en association avec les autres hommes, à cette occasion
l’homme entretien des relations de collaboration et/ou de conflit avec les autres hommes.
Ce processus se répète sans cesse, c’est ce qu’on appel la division du travail. Donc comme
toute science sociale, l’économie politique est un schéma d’interprétation de la réalité concrète.
II - L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET LUTTE CONTRE LA RARETE :
L’activité économique des hommes a pour but de satisfaire leurs besoins, ces besoins
constituent le moteur principal de tout le mécanisme économique, et cette activité humaine
présente un aspect économique lorsqu’il a lutte contre la rareté.
1 - La notion de biens et besoins économiques :
a - Les biens :
Au sens économique du terme, un bien est une chose utile et rare.
Utile, car sa consommation procure la satisfaction attendu. Cet aptitude de satisfaction appelée
l’utilité, et c’est une notion subjective ;
Rare, car les ressources qui permettent la création des biens existent en quantités limitées.
L’acquisition des biens suppose une dépense d’énergie humaine qui est aussi limitée.
 On dit qu’un bien est abondant, lorsqu’il n’a pas de coût pour la collectivité (l’aire que nous
respirons). Un bien gratuit n’est pas forcement un bien abondant.
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b - Les besoins :
Au sens large du terme, un besoin correspond à un désire, et au sens économique, considéré
comme besoin, tout ce qui fait l’objet d’une sensation de manque qui se traduit par le désire de
disposer d’un bien ou d’un service apte à accomplir ce manque, c’est donc le désire de
consommer une production.

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Les besoins varient en fonction de la culture et du niveau de développement.


Les besoins ont trois caractères principaux :
 Ils sont illimités en nombre ;
 Ils sont limités en capacité, dans leur caractère, avec un effet de décroissance des besoins
en fur et à mesure de leur satisfaction.
 Ils admettent le principe de substitution (exemple face à la cherté d’un produit).
Les besoins peuvent être classés selon leur mode de satisfaction :
Les besoins individuels : se sont ceux qui peuvent être satisfaits par l’achat d’un bien offert
sur le marché ou alors exceptionnellement par le troc ou par l’autoconsommation.
 Tous les besoins individuels ne sont pas satisfaits à cause de la contrainte budgétaire, seul
les besoins solvables sont satisfaits, c’est à dire, ceux qui sont susceptibles d’être financés par
un revenu monétaire.
Les besoins collectifs : ils sont les besoins satisfaits par l’Etat ou par des associations à but
non lucratif. Ces besoins sont financés par l’impôt et les cotisations, mais il y a pas de relations
directes entre ces derniers et le service fourni.
Les besoins peuvent être classés selon leur degré d’urgence :
Minimum vital physiologique : il peut être exprimé par l’ensemble des biens mesurables en
calories nutritionnelles et d’un degré de chaleur nécessaire à la subsistance et fonctionnement
d’un être humaine.
Minimum vital psychologique : c’est une notion large, qui tien compte de la société, pour
mener une vie décente, donc cette notion varie en fonction du temps et de l’espace.
 La ligne de démarcation entre le niveau de Minimum Vital Physique et Minimum Vital
Psychologique, varie en fonction du niveau de développement de la société.
2 - La rareté et son aménagement :
La rareté est le phénomène fondateur du comportement économique, parce que la rareté de
ressources constitue l’élément principal de l’économie politique.
La rareté ne signifie pas pénurie, mais les ressources à partir desquelles on produit les biens en
consommation, sont limitées face aux besoins illimités des individus.
L’économie politique aide à utiliser au mieux ces ressources à fin d’en tirer le maximum de
profit, donc on adopte des calculs qui assurent la rationalité de l’activité économique. Cette
dernière, permette de dégager les calculs à quatre niveaux :
1. Le calcul du producteur ;
2. Le calcul du consommateur ;
3. Le calcul de l’Etat relatif aux services collectifs appelé, rationalisation des choix
budgétaires, il consiste à mesurer la rentabilité sociale des divers services collectifs, à les
comparer, puis à déterminer leur production.
4. Le calcul de l’Etat relatif à l’ensemble de l’activité économique.
Conclusion : L’économie est une science humaine qui concerne la satisfaction des besoins et
l’aménagement de la rareté.
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Caractère scientifique de l’économie


politique

Une science, qu’il s’agisse d’une science de la nature ou d’une science sociale, se reconnaît à
deux traits :
 La formulation des lois ;
 Une objectivité, c’est à dire, l’acceptation générale de la validité de ces propositions, qu’il en
est en économie politique.
I - M ETHODES D’INVESTIGATION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE :
Définition :
On entend par méthodes scientifiques, les procédés rationnels, employés pour découvrir la
vérité. Ces procédés diffèrent suivant les sciences, mais ils se ramènent à deux méthodes ; à la
méthode déductive, et la méthode inductive.
1 - La méthode déductive :
Elle parle des principes généraux dont l’exactitude a été démontrée, ou qui sont supposés
exacts pour en tirer par un raisonnement logique des propositions nouvelles.
2 - La méthode inductive :
Elle remonte des cas particuliers en vérité générale, elle consiste à observer d’abord des faits
isolés, à rechercher les liens qui les unissent, à dégager les uniformités des principes
généraux.
 Les caractères essentiels de cette méthode c’est de généraliser.
3 - Ces deux méthode sont indispensables pour l’économie politique :
Comme c’est le cas pour toute sorte de science, mais l’économie politique suppose :
a - L’observation des faits :
Elle doit reporter sur deux domaines :
Des phénomènes extérieurs à l’homme ;
L’homme lui même, et sur les mobiles de son activité économique.
Donc c’est la psychologie qui nous renseigne sur les mobiles de l’activité économique des
hommes pour les phénomènes économiques extérieurs aux individus, nous cherchons à les
connaître soit par l’observation de faits isolés, soit par des enquêtes, des recherches
historiques, statistiques…
 L’observation est beaucoup plus difficile dans les sciences sociales que dans les
sciences physiques et naturelles pour deux raisons :
- Les phénomènes sociaux sont trop nombreux ;
- Ces phénomènes ne se reproduisent pas toujours de façon identique, dont l’impossibilité
parfois d’isoler les problèmes, car ces phénomènes sociaux sont souvent liés entre eux.
Par exemple, on ne peut parcourir à l’expérimentation, on a recours à l’abstraction.
b - Les hypothèses :
Il faudrait déterminer les rapports qui existent entre les phénomènes économiques pour trouver
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une explication générale qui permette de prévoir ces phénomènes. C’est la méthode inductive
qui consiste à formuler les hypothèses à supposer, mais une loi qui expliquerait de façon
générale, tous les phénomènes qui se rapportent au phénomène observé.
Il faut faire une hypothèse et supposer qu’un comportement de l’homme détermine à lui seul
tous les actes.

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De ce principe supposé général, la déduction permet de tirer les conséquences logiques.


c - Vérification des hypothèses :
La déduction intervienne pour indiquer :

Les conséquences logiques du principe général qui est considéré comme vrai.

Les observations à faire pour les comparer avec les faits.
d - Autres moyens utilisés :
La monographie, c’est une étude détaillée d’un sujet complexe près illimité (étude au niveau
d’une famille, commune…)
Les enquêtes collectives, c’est le résultat de nombreuses enquêtes individuelles, c’est à dire,
de monographies (étude au niveau d’une catégorie ouvrière, relations commerciales
étrangères…)
La statistique, elle étudie numériquement les faits et les rapports qui peuvent exister entre eux,
elle réduit les grandes masses d’observation à des valeurs simples. Ces statistiques
permettent de suivre l’évolution et les variations des phénomènes économiques dans le temps
et dans l’espace, et de les comparer entre elles.
II - PEUT- ON PARLER DE LOI ECONOMIQUE :
L’économie politique s’efforce de parvenir à des uniformités de caractère général définissant
des relations de succession et de similitude entre les phénomènes économiques.
De nos jours, la notion de loi est plus précise et plus nuancée.
La validité de la loi, n’existe que pour une échelle d’observation donnée.
Distinction des lois selon leur nature, dans des logiques qui découlent de l’analyse qualitative,
et des lois statistiques qui découlent de l’analyse quantitative, et qui exprime des régularit és qui
se constatent.
Autrement, ces lois économiques peuvent exprimer deux types de relations :
 Des relations fonctionnelles, qui unissent deux variables économiques ;
 Des relations stochastiques, qui unissent deux variables A et D.
Une relation est stochastique, lorsqu’une valeur donnée de la variable indépendante
correspond aux plusieurs valeurs dépendantes, dont une seule se réalisera. C’est le principe de
la théorie du jeu.
Les lois économiques présentent deux caractères quelque soit leur nature :
Elles sont « Causales », elles visent des phénomènes économiques qui se succèdent dans le
temps (concept d’antécédence).
Elles sont conditionnelles, c’est à dire que certaines conditions doivent être vérifiées pour parler
de lois économiques (conditions objectives, conditions subjectives).
Les lois économiques nous permettent de façon générale, de prévoir des lignes de conduite
probables, et c’est un résultat à ne pas négliger.
III - LES DIFFERENTES SORTES DE LOIS ECONOMIQUES :
1 - Lois de courte période ou lois de réaction :
Ces lois expriment des réactions de très courtes périodes allant de quelques mois avec une
marge d’erreurs relativement faible. Dans ce type de lois, les variables conjoncturelles jouent un
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rôle déterminant, elles ne changent pas beaucoup dans le temps, et elles sont considérées
comme constantes. Comme exemple, l’accélérateur BC = I
B = le coefficient d’accélération ;
 = la variation ;
C = consommation ;

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I = investissement
Cette accélération met en évidence une relation fonctionnelle entre le niveau de
l’investissement et le taux de changement de la consommation. Ces lois sont conditionnelles.
a - Conditions objectives :
La variation de la consommation n’engendre un investissement que si les producteurs des
biens en consommation ont un équipement insuffisant. Donc plein emploi des biens
d’équipement.
b - Conditions subjectives :
Pour augmenter l’investissement, les producteurs doivent estimer que la variation de la
consommation est durable.
Les lois économiques sont stochastiques :
Le coefficient qui mesure le degré de réaction attendue est calculé à partir de l’observation
du passer dans des conditions données, qui doivent demeurer identiques pour indiquer
exactement la réaction qui va se produire, ce qui n’est pas le cas.
Donc les lois économiques ne permettent pas d’effectuer des évaluations précises (c’est une
simplification qui donne à l’économie politique un caractère d’exactitude qu’elle n’a pas.
2 - Lois de longues périodes ou lois d’évolution :
Elles décrivent les évolutions qui sont généralement constatées et qui sont appelée à se
poursuivre logiquement dans le temps, donc la prévision devienne plus incertaine.
Exemple : la loi de Polin Clark et Fornastié relative à l’évolution de la production nationale.
Conclusion générale
Même si l’économie politique possède des véritables lois, c’est à dire, des
réactions mesurables, dont on peut prévoir la répétition, elles n’ont pas la rigueur
de celles des autres sciences.
C’est la raison pour laquelle on évite de parler de lois en utilisant le terme relation
mécanisme économique.
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LES DIVERS TYPES D’ECONOMIE

Il existe des différences plus ou mois importantes entre les différentes économies nationales,
elles ne fonctionnent pas toutes de la même façon, car elles relèvent des types d’économie
différents.
Chaque type d’économie est caractérisé par la combinaison de trois éléments :
 Le système : concerne la propriété et la gestion des outils de production ;
 Le mode de régulation : concerne l’ajustement entre l’offre et la demande ;
 Le niveau de développement : concerne l’état de l’appareil de production, et le niveau de
développement qui en résulte.
LE SYSTEME :
Un système économique se défini par une série de réponses apportées à un ensemble de
questions fondamentales, ces dernières se ramènent à trois interrogations simples : Qui ?
Pourquoi ? Comment ?
Qui, est le sujet de l’activité économique ? C’est à dire, celui qui a l’initiative et la responsabilité
d’entreprendre.
Dans quel but est entreprise cette activité ? C’est à dire, la finalité de la production décidée.
Selon quel procédé on atteindra ce but ?
Il existe deux types de systèmes économiques fondamentaux qui s’opposent.
A - Le système de la multiplicité (capitalisme) :
Il s’est développé en 19 e siècle :
Le sujet économique, c’est l’individu, donc l’individualisme, seul l’individu aura l’initiative et la
responsabilité de l’activité économique. Alors c’est une conception atomiste.
Le but c’est l’utilité individuelle, c’est à dire, l’utilitarisme. L’idéal dans ce système, c’est réaliser
le maximum de profits, toute la production est commandée par la recherche du bonheur de
l’individu, représentée par le maximum d’utilités apportées à chacun.
Les procédés sont basés sur la liberté, d’où le libéralisme, la base de ce système, c’est la
propriété individuelle des moyens de production, et l’ensemble de ces rencontres s’effectuent
sur un marché.
À ces trois concepts, il faut associer celui de capitalisme qui s’explique par des considérations
historiques.
CAPITALISME :
C’est le système qui organise la propriété individuelle des capitaux, et dans lequel les titulaires
de cette propriété ne fournissent pas obligatoirement un travail en contrepartie.
C’est le régime politique dans lequel le pouvoir est dépendant des détenteurs de capitaux.

Remarques
La caractéristique fondamentale de cette économie de marché, c’est la propriété privée des
moyens de production (appartenant à des personnes ou à des entreprises).
Ces moyens de production sont utilisés par l’intermédiaire de travailleurs salariés, donc
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distinction très nette entre les salariés et les capitalistes.


Les capitalises sont celles où le système capitaliste est dominant. Car il y a possibilité d’avoir
un secteur traditionnel familiale (dans la culture) ou d’un secteur public plus ou moins important
(entreprise publique) ou alors un secteur informel qui est à la fois familial et capitaliste.
B - Système de l’unicité (l’économie planifiée) :

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Ce système est apparu en 1917 avec la révolution soviétique.


Le sujet n’est plus une entité physique individuelle, mais une entité collective, donc c’est
L’étatisme.
Le but, c’est le service social, donc c’est le socialisme.
Les procédés, sont à base d’autorité avec le communisme et le collectivisme.
:
- Quand la propriété se rapporte à la totalité des biens de production et de consommation, on
parle de communisme, mais si cette propriété ne concerne que les biens capitaux de
production, on parle de collectivisme.
- L’équilibre économique n’est plus déterminé par les mécanismes du marché, mais par le
plan qui détermine toutes les données économiques et sociales, et qui a un caractère
impératif.
Conclusion : la caractéristique essentielle de l’économie d’érigée, c’est la propriété collective
des moyens de production par l’Etat qui est propriétaire des moyens de production. Cas de la
YOGOSLAVIE entre 1950 et 1980 avec TITO.
Ce système réalise mieux l’idéal socialisme par l’association des travailleurs aux moyens de
production.
LE MODE DE REGULATION :
L’ajustement entre la production de l’entreprise et la demande peut s’effectuer selon trois
procédés :
1- Le mécanisme pur du marché ;
2- Le mécanisme du marché en association avec l’action de l’Etat ;
3- L’action exclusive de l’Etat.
A - Le mécanisme pur du marché :
L’expression « mécanisme du marché » désigne (dans son sens strict) le mécanisme des prix
qui peut être résumé ainsi :
1 - Quand la demande d’un bien dépasse sa production, le prix augmente, ce qui stimule la
production mais réduit la demande, et inversement.
2 - Ce mécanisme est intimement lié à celui des revenus, ce dernier repose sur le fait qu’un
accroissement de revenus, entraîne une augmentation de la demande, et inversement. Or,
l’ajustement des productions et de demande, détermine la structure de la production
nationale.
 Ce mode de régulation a été associé au système capitalisme pendant le 19 e et le début du
20e siècle.
B - Le mécanisme et l’action étatique :
Ce mécanisme libre du marché, implique une fluctuation des prix et des revenus qui perturbe
l’activité économique, et entraîne une structure de la production nationale, qui n’est pas
nécessairement conforme au développement de l’activité économique.
Il implique beaucoup d’inégalités sociales, souvent inacceptables, d’où la nécessité d’une action
conceptrice de l’Etat qui peut prendre la forme d’une direction non planifiée, soit la forme
planification souple.
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1 - La direction non planifiée :


Nous assistons à une action sociale destinée à protéger les travailleurs, cette action de l'État
peut prendre deux formes :
 La forme d’action globale sur la production et les revenus, qui est destinée à régulariser
l’activité économique. (ex : contrôle du crédit bancaire, et donc de la masse monétaire).

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 Une action sectorielle, elle est limitée à un petit nombre de secteurs productives que l’on
veut protéger en augmentant directement les revenus conservés. (ex : l’agriculture, en
accordant des subventions).
2 - La planification souple :
L’intervention de l’Etat est faite dans le but d’améliorer les conditions générales de l’activités
économique, dans le but d’assurer à long terme, une amélioration du niveau de vie. l’État va
climatiser la structure de la production et des revenus dont souhaite la réalisation dans le cadre
d’un plan généralement de 5 ans. Il va prendre des mesures fiscales et financières pour
encourager les entreprises à réaliser la structure souhaitée, ces mesures sont combinés avec
une politique globale de régulation, c’est ce qu’on appel la planification souple.
 En tant de nos jours, à moins préciser les objectifs de même que le processus qui est
conduis, car les écarts entre les prévisions et les réalisations montrent le caractère illusoire
d’une très grande prévision.
La schématisation de la planification est faite par des projections.
PROJECTION : c’est l’évaluation d’une ou plusieurs grandeurs futures, à partir de leur valeur
présente. Cette projection concerne l’ensemble de la structure économique nationale, par
l’élaboration de plusieurs Scénarios.
C - Par l’action exclusive de l’Etat :
L’action de l’Etat prend la forme d’une planification impérative avec une projection objective qui
a un caractère décisionnel et non pas prévisionnel.
Les moyens pour y parvenir sont impératifs. C’est donc un commandement administratif.
Cette planification a caractérisé l’économie soviétique à partir de 1928, de même que les
économies européennes sous contrôle soviétique à partir de 1945.
D - Abondant de la planification impérative et ses conséquences :
Elle a engendré d’importants gaspillages qui ont compromis la croissance économique et qui
ont aboutie à des déséquilibres importants.
Officiellement, en avril 1989, l’échec de la planification impérative, en apportant une nouvelle
stratégie soviétique appelée Parestraïka, qui consiste à introduire progressivement le
mécanisme du marché dans le cadre d’une planification souple dans le but d’améliorer le
fondement de l’économie soviétique.
 On admettant l’association de la planification souple avec le socialisme d’État, ce passage
est manifesté dans les économies de l’entreprise libérée.
LE SOUS DEVELOPPEMENT :
Il se caractérise par trois éléments :
- Importance de l’emploi agricole ;
- Caractère incomplet de l’industrie ;
- Importance du secteur informel.
1 - Importance de l’emploi agricole :
Une grande partie de la population achève dans les pays sous développés, exerce une activité
agricole, alors que c’est l’inverse dans les pays développés.
Alors que dans les pays développés, le pourcentage est inférieur à 10% (cas de France 9%)
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Existence d’un vaste secteur traditionnel à coté du secteur moderne.


L’existence d’une relation inverse de l’importance de l’emploi agricole et le revenu moyen de la
population nationale totale.
Le pourcentage de la production agricole est inférieur à celui de la population active agricole.
Donc le caractère productif du travail agricole.

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2 - Caractère incomplet de l’industrie :


On parle de l’industrie manufacturière, c’est à dire les industries qui effectuent des
transformations, sont : l’extraction minière, les bâtiments et les travaux publics.
Les pays sous développés se caractérisent par l’absence d’un secteur comportant certaines
industries manufacturières, comme celle des biens d’équipement.
Le secteur industriel dans ces pays, se caractérise par une dépendance vis-à-vis de l’étranger.
Tous ces éléments entraînent une limitation des effets sur l’économie nationale.
3 - Le secteur informel :
Il correspond au secteur traditionnel  agricole cette expression est apparue en 1970-1980
pour remplacer l’expression économie souterraine. Ce secteur concerne principalement les
pays sous développés car une grande partie de la population y travaille (entre 30 et 60%).
Pour le Maroc plus de 50% travaillent dans ce secteur, se répartissent en deux parties :
- La partie inférieure : elle se compose de travailleurs indépendants sans qualifications ou alors
avec qualifications (plombier).
- La partie supérieure : cette partie est plus intéressante du secteur informel, elle est constituée
de petites entreprises, composées d’un ensemble de travailleurs utilisant un équipement
commun sur une même direction.
Le nombre d’employés est généralement inférieur à 10 personnes, cette partie présente cinq
caractéristiques :
 Les entreprises utilisent un équipement inférieur à celui du secteur moderne ;
 La main d’œuvre est composée de membres de la famille ;
 La gestion de ces entreprises n’est pas très rationnelle ;
 La charge fiscale est légère ;
 Il existe une relation dynamique entre les deux secteurs.

Remarques
- La production de ces biens par le secteur informel permet de maintenir des salaires bas dans
le secteur moderne.
- Les entreprises du secteur informel produisent pour des particuliers et non pour des
entreprises du secteur moderne, c’est à dire en sous-traitance à cause de la médiocrité de la
qualité de leur production.
- La main d’œuvre est souvent mal payée, qui échappe à la réglementation du travail.
- L’effectif total ne dépasse pas généralement 10 personnes.
- Cette faiblesse d’équipement et des effectifs, entraîne la faiblesse de la production.
- C’est un secteur hybride car il présente à la fois une caractéristique capitaliste et une autre
familiale.
- Pas de comptabilité rigoureuse, le calcul de prix de revient est approximatif, donc on ne peut
pas maximiser le profit.
- Clémence du pouvoir public, il comporte trois aspects :
 Les dirigeants de ces sociétés informelles, sont souvent d’anciens salariés du secteur
formel, qui décident de s’installer à la ferrante couple après avoir acquis une qualification.
 Les salariés du secteur informel sont souvent issus de l’exode rural sans formation
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professionnelle, ce qui leur fait accepter des salaires plus bas que ceux du secteur formel.
Et une fois la formation acquise, ils vont se diriger vers les entreprises du secteur formel
pour avoir des salaires très élevés.

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 Certaines entreprises dynamiques du secteur informel vont se transformer en entreprises


du secteur formel en renouvelant les équipements et la main d’œuvre, et en optant pour
une gestion rationnelle.
Conclusion
Le secteur informel contribue au développement du secteur formel, c’est un
secteur traditionnel, essentiel au développement.
Malgré son action dynamique, il pèse sur le niveau de développement des pays
sous développés car il est moins productif que le secteur moderne.
Les pays sous développés, ont une économie dualiste : secteur moderne + secteur
traditionnel.
Ils ont une économie désarticulée : les deux secteurs fonctionnent de façon
séparée.
En fait, il existe une forme d’articulation grâce au secteur informel.
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Production marchande et non


marchande

DEFINITIONS :
Production marchande :
Elle constitue l’objet principal de l’économie politique, c’est la production qui est destinée à
être vendue sur un marché sous forme de biens ou services.
Elle inclut l’autoconsommation qui comprend les biens agricoles consommés par leurs
producteurs, et le service de logement que les propriétaires se rendent à eux même en y
habitant.
Production non marchande :
C’est la production des biens et services qui ne sont pas destinés à vendre dans le marché,
elle comprend les services collectifs publics qui sont fournis gratuitement par l’Etat et la
communauté, et ils sont financés par l’impôt.
Il n’y a pas de contrepartie entre les services fournis et l'impôt payé.
La deuxième forme correspond aux services collectifs privés, fournis par les associations à
leurs membres. Ces services font l’objet d’un financement collectif par le biais des membres.
La troisième forme, la production de services domestiques réalisés dans les maisons par le
personnel digne de maison.
Ce n’est pas le père qui est producteur, mais son employeur, c’est à dire, le ménage. Car c’est
lui qui organise la production.
Cette production n’est ni vendue, ni vendable car l’employeur qui la consomme.
Conclusion
C’est la production marchande qui est la plus importante dans la production travail, elle
conditionne la production et la non marchande qui est financée par les prélèvements fiscaux
effectués sur elle.
LES AGENTS DE LA PRODUCTION :
En sens économique, se sont tous les centres de décision qui commandent l’activité
économique. Il en existe trois principaux, se sont des agents de la production marchande.
1- Les entreprises :
Constituent l’unité de décision, c’est une organisation micro-économique de production,
soumise à une même autorité.
 Un salarié n’est pas un agent de production, mais un travailleur, c’est à dire, un travailleur
d’application.
Il existe deux catégories d’entreprises, privées, sous forme individuelle ou sociale, et publiques
ou semi-publiques, qui appartiennent totalement ou partiellement à l’Etat.
Ces entreprises vendent leur production, et versent les bénéfices à l’Etat, totalement ou
partiellement. Elles ne sont pas soumises aux mêmes impératifs de rentabilité.
 Pour ces entreprises, peuvent éventuellement ne pas faire de bénéfices, ou alors vendre
aussi à un prix inférieur au coût de production pour des raisons économiques ou sociales.
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Mais le prix doit couvrir plus de 50% du coût de production, si non, cette production n’est plus
marchande.

2 - Les administrations publiques :

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Elles sont les plus importantes, se sont les organisations d’Etat ou des collectivités locales qui
sont productives de services collectifs publics.
3 - Les ménages :
Agents de consommation, ils sont accessoirement des agents de production marchande,
autoconsommation pour les services de logement, et des services autoconsommation pour les
services domestiques non marchands.
LES DIVERS TYPES DE BIENS :
Les biens peuvent être classés selon trois critères : la nature, le degré d’achèvement, et leur
destination.
 La nature : c’est la classification traditionnelle avec :
- Biens primaires : l’agriculture, pêche, forêts, mines, c’est à dire, tout ce qui vient de la
nature.
- Biens secondaires : se sont les produits de l’industrie manufacturière ou industrie de
transformation.
 On y inclut les produits d’énergie et de l’eau de même que ceux des biens tertiaires.
- Biens tertiaires : se sont les services, c’est à dire les biens immatériels, c’est un ensemble
hétérogène qui inclut le commerce, transport, restauration, l’hôtellerie, et services culturels.
 On inclut aussi certains services qui conservent sur toutes les entreprises industrielles
(services d’entretien, comptabilité, recherche…)
La production de secteur tertiaire, constitue de nos jours, la partie la plus importante dans la
production interne, surtout dans les pays développés.
 Le degré d’achèvement : les productions brutes, se sont des biens matériels de
l’agriculture, un bien semi-fini est un bien issu d’une transformation, et il va subir une autre
transformation, les biens finis qui ont terminé le processus de transformation.
 Critères de destination : les biens de consommation, c’est l’ensemble des biens qui
permettent la satisfaction directe des besoins.
Les biens de production contribuent à la réalisation de bien de consommation, ils incluent
l’équipement et les biens utilisés dans le processus de production.
Biens intermédiaires et biens primaires : ensemble des biens et services qui permettent aux
producteurs de les attribuer à la production d’un bien matériel plus élaboré. Cette intégration se
fait par transformation (dans le cas de bien brut ou semi-finis) ou alors par assemblage pour les
biens intermédiaires.
 Biens finals se sont des biens qui sont considérés comme étant finals car ils ont terminé le
processus de production (l’utilisation matricielle du terme final).
REPARTITION DE PRODUCTION ENTRE SECTEURS , BRANCHES ET FILIERE :
La production nationale peut faire l’objet d’une analyse, soit d’une forme branche ou secteur.
 Le secteur : au sens étroit, on regroupe les biens produits par les entreprises ayant une
même activité principale. Ces entreprises peuvent produire d’autres biens à titre accessoire.
 La branche : ressemble l’ensemble des entreprises qui fabriquent le même bien à titre
principale ou accessoire.
 La filière : l’ensemble de branches qui participent au processus de production du stade de
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matière première à la réalisation finale de la production de consommation (exemple


confection).
DISTINCTION :
La production d’une entreprise peut être offerte ou ajoutée.

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Production offerte : c’est la production globale réalisée par une entreprise ou une branche,
elle inclut les biens intermédiaires. Elle est appelée « Out Put ».
 Cette production offerte, ne correspond pas à la production effective à l’économie nationale.
Production ajoutée : elle est appelée « In Put ». La production est égale à la somme des
productions ajoutées et non pas celle de productions offertes, pour éviter les doubles emplois.
Pa = Po - Bi
L’analyse matricielle :
L’articulation entre la production offerte, la production ajoutée et la demande des biens produits,
est mise en évidence par Lesntiff dans le cadre de la Matrice.
La Matrice : c’est un tableau développé des ressources et emplois, des biens et s ervices, qui
met en évidence les emplois intermédiaires de chaque produit. Cette Matrice, fait apparaître
aussi, les consommations de chacun de ces produits.
La Matrice est appelée également TES (Tableau des Entrées et Sorties), et aussi TEI (Tableau
des Échanges Interindustriels).
Le terme industriel est entendu au sens large, il désigne également, l’agriculture et les services.
L’analyse de la matrice :
La matrice est établie au niveau national pour une période limitée, égale à une année.
L’activité économique est divisée en branches suivant le produit caractéristique de la branche,
et on enregistre dans cette Matrice, l’ensemble des opérations qui sont effectuées entre les
différentes branches pendant l’année.
Chaque colonne du tableau correspond à une branche d’activité, et chaque ligne du tableau
représente le produit caractéristique de la branche.
La Matrice est divisée en quatre cardans :
 1er réservé aux ressources ;
 2e réservé aux emplois intermédiaires (Bi) ;
 3e réservé aux emplois finals (Bf) ;
 4e réservé à la valeur ajoutée.
Le 1er cadrant : il représente des ressources disponibles pour chaque produit dans
l’économie nationale pendant l’année, donc une production offerte, marge commerciale.
2e cadrant : il représente l’ensemble des relations relatives à la consommation
intermédiaire, qui ont lieu entre les différentes branches d’activités.
3e cadrant : il représente ce qu’on appel la demande finale, elle se compose de
l’investissement, de la consommation, de l’exportation et de variation de stocks.
 L’investissement qui est inscrit, correspond à l’investissement réalisé par la branche
d’activités de l’ensemble de l’économie nationale, y compris dans sa propre activité.
4e cadrant : représente la valeur ajoutée dégagée par chaque branche d’activités. La
valeur ajoutée est égale à la somme des salaires et impôt indirect net, des subventions et
du solde brut d’exploitation.

Remarques
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- La Matrice permet de dégager l’égalité comptable Ressources = Emplois qui est toujours
vérifiée au niveau de chaque branche d’activités grâce au rôle régulateur des stocks.
- La Matrice nous permet d’établir l’égalité Bf = Pa + M (M désignant les importations),
cette égalité est vérifiée au niveau de l’ensemble de l’économie nationale, et non pas au
niveau de chaque branche d’activités.

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- La Matrice permet d’établir le PIB.


- Elle permet aussi de réaliser des projections à cour et moyen terme, qui sont nécessaires en
politique économique, et à la planification.
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Les Facteurs de Production

I- LES CLASSIFICATIONS :
1 - Classification courante :
Ils sont constitués par :
- Facteur travail ;
- Facteur nature ;
- Facteur capital.
Facteur travail : c’est le travail consacré à la réalisation de production. L’action du facteur
travail est exprimée par le rapport P/T, c’est à dire productivité du travail.
 Ce facteur est constitué par le nombre de travailleurs et par les heures de travail dont on
dispose pour produire.
Il existe une distinction entre le travail qualifié et le travail non qualifié (c’est à dire qui nécessite
aucun apprentissage).
Facteur nature : il comprend la terre, la production animale, et les ressources minières, c’est
un facteur fondamental, car tout les biens provient de la nature, mais il est peu pris en
considération dans l’analyse courante.
Facteur capital : c’est un facteur dérivé que l’on obtient en appliquant le facteur travail au
facteur nature, il se compose du capital fixe et du capital circulant.
* Capital fixe : c’est l’ensemble de l’équipement (bâtiments, machines, outillage,…) ce capital
est fixe, car l’argent y immobilisé, est récupéré à travers plusieurs cycles de production.
 Un cycle de production, est le temps qui s’écoule entre le moment de la production, et sa

vente.

* Capital circulant : se compose des biens intermédiaires (partie matérielle) plus les fonds
des salaires.
 La valeur de ce capital est récupérée à la fin de chaque cycle de production.

Conclusion : Un facteur de production, ne peut pas assurer à lui seul une production.
La production est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs de production.
2 - Classification marxiste :
Cette classification parle des forces productives qui se composent de la force de travail, et des
moyens de production.
Force du travail : c’est la capacité physique et intellectuelle à fournir un travail, (elle existe
même lorsque la personne est au chômage). Cette force fait l’objet d’achat et de vente sur le
marché du travail, car elle est considérée comme une marchandise avec une valeur d’échange
représentée par le salaire.
 Le travail constitue la dépense effective de cette force de travail.
Les objets du travail : sont constitués par la nature et les biens intermédiaires, et ils ont les
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instruments passifs des moyens de production, parce qu’ils subissent l’action du travail.
L’instrument du travail : c’est l’équivalent du capital fixe, il constitue les éléments actifs, car il
augmente l’efficacité du travail.
II - LES CONCEPTS RELATIFS AUX REVENUS :
Ils sont les revenus reçus par les agents de la production, sous forme de :

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- Salaire pour le travail fourni ;


- Intérêt pour le capital emprunté ;
- Profit pour l’activité de l’entreprise à laquelle ils ont participé.
Il faut faire une distinction entre les revenus produits et les revenus de transfert.
1 - Les revenus produits :
Représentent la rémunération d’une participation à la production. Appelés également, revenus
primaires.
Le salaire : il constitue le revenu versé aux personnes qui louent leur capacité ou leur force de
travail, c’est un revenu prix.
 Ce revenu est généralement protégé par l’État qui verse son prix, il correspond au salaire
versé à chaque travailleur, calculé à l’heure ou au mois.
L’intérêt : c’est le revenu versé aux détenteurs de capitaux monétaires, quand ils prêtent leur
argent suivant un certain taux appelé taux d’intérêt.
 Le taux d’intérêt est déterminé par les mécanismes du marché, c’est aussi un revenu prix,
mais qui n’est pas protégé. Il est différent suivent le terme.
Le profit : correspond aux bénéfices qui revient aux propriétaires des entreprises, c’est un
revenu différencié, car il résulte d’une différence entre le prix de vente et le prix de production.
Ce revenu est seulement éventuel, car il est le résultat de l’activité économique.
2 - Les revenus de transfert :
Ils ne nécessitent pas de contrepartie productive. Il existe trois types principaux.
a- Les revenus sociaux :
Se sont les revenus distribués par l’État ou organismes collectifs spécialisés, sous forme
d’allocations (allocation de chômage, bourse d’étude…)
b- Les transferts d’économie sur salaires des travailleurs immigrés à l’étranger :
Ces revenus constituent un transfert car ils ne correspondent pas à une contrepartie produite à
l’échelle nationale.
c- Les revenus fiscaux de l’État et intérêts publics :
Les impôts perçus par L'État, car ils ne sont pas la contrepartie des services collectifs fournis à
la nation.
d- Les intérêts publics :
Sont constitués par les intérêts versés par …..
La différence entre revenus de transfert et subventions à la consommation :
Subvention à la consommation c’est une somme monétaire que les administrations publiques
versent aux entreprises productrices des biens essentiels de consommation, pour les amener à
baisser leurs prix de vente, dans le but d’améliorer la condition des consommateurs. Ils sont
distribués pour favoriser les ménages les plus pauvres.
 Il existe deux types de subventions.
1 - Subvention d’exploitation, elle comprenne des subventions à la consommation, et celles
versées aux entreprises sous formes des subventions à la production (celles versées aux
producteurs agricoles lorsque le prix du marché de leur produit est trop bas), et des subventions
à l’exportation, qui compensent la baisse des prix des produits à l’exportation pour leurs
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permettre d’être plus compétitifs aux produits d’étranger (se sont des pratiques interdites par
l’OMC).
2 - Subvention d’équipement, s’adresse aux entreprises qui jouent un rôle essentiel dans le
développement économique, et dont les ressources financières sont insuffisantes.

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 Ces subventions peuvent être également versées aux ménages, en tant que producteurs de
service du logement, sous la forme de bonification d’intérêt (se sont des réductions de taux
d’intérêt accordé sur les emprunts, dont bénéficient les ménages les plus défavorisés).
La différence entre revenu national et revenu réel :
- Revenu national : c’est le revenu monétaire dont on dispose.
- Revenu réel : exprime, le pouvoir d’achat donné par le revenu national. Il est exprimé
généralement de façon globale et au cours du temps par l’intermédiaire d’un indice :
Indice de la variation du revenu national
Indice des Prix
III - LES CONCEPTS RELATIFS A LA DEPENSE :
Deux composantes essentielles de la dépense :
- La consommation, qui constitue une dépense directe du revenu ;
- L’investissement, qui constitue l’utilisation indirecte du revenu.
1 - La consommation :
Correspond à l’acte de satisfaction des besoins, elle constitue le but essentiel de l’activité
économique. Il existe deux types de consommation : privée, et celle des administrations
publiques.
A - Consommation des ménages (privée) :
Elle est la plus importante, le ménage est un groupe de personnes liées par le mariage ou par
le sang, qui mettent leurs ressources en commun, en vue de la consommation.
Caractéristiques générales de consommation :
- Elle est finale ;
- Une acquisition de biens, effectuée par les achats ou alors de façon secondaire par
l’autoconsommation ;
- C’est une acquisition de biens qui résultent d’une production marchande, à l’exception des
services domestiques qui sont non marchands et qui sont autoconsommés.
- Cette consommation inclut les biens durables (automobile, appartement,…)
B - Consommation publique :
Elle correspond globalement à l’égalité consommation publique = production non
marchande. Par souci de simplification, en fait, la consommation publique est inférieure de 3 à
4% par rapport à la production non marchande publique à cause des paiements partiels (droits
d’inscription dans les établissements scolaires).
 Cette consommation publique est plus importante dans les pays développés que dans les
pays sous développés.
La consommation publique est inférieure à la consommation privée dans toute sorte de pays.
La part relative de la consommation publique a tendance à augmenter, en toute sorte de pays,
par rapport à la part relative de la consommation privée qui a tendance à diminuer. Alors que
leurs valeur réelles augmentent pour toutes les deux.
2 - L’investissement :
C’est une création de capital fixe, effectuée au cour d’une période donnée, généralement un an.
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Cette création n’implique pas forcement ce dernier, ce qui pose le problème de la distinction
entre l’investissement brut et l’investissement net.
En se réfère généralement au concept brut.
Les divers types d’investissement :
A - Investissement des entreprises :

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Il comprend les bâtiments nécessaires à la production, les machines, les outils, les plantations
et les bétails.
 Ces entreprises sont aussi bien privées que publiques, elles réalisent toutes, une production
marchande.
Ces investissements représentent entre 65 et 70% du total des investissements des pays
développés et entre 50 et 55% dans les pays en voie de développement.
B - Investissement des ménages :
Se compose de logements destinés à l’usage personnel ou à la location. Il représente environ
20% du total des investissements des pays en voie de développement.
 Le promoteur immobilier n’est pas un investisseur, l’investisseur est le ménage qui achète le
logement.
Les logements constitués et non vendus, constituent un stock, et ils deviennent un
investissement lorsqu’ils seront achetés par un ménage.
C - Investissement public :
Ou encore de l’État, il lui permet d’assurer la production non marchande. Distinction à faire
entre investissement public, dépense publique d’investissement, et investissement du secteur
public.
 L’investissement public : il est réalisé par les administrations publiques, pour assurer la
production des services collectifs (production non marchande).
 La dépense publique d’investissement : elle correspond à la somme des investissements
publics et les transferts de capitaux (subventions d’équipement versées aux entreprises
publiques, et parfois aux entreprises privées).
 L’investissement du secteur public : il est égal à la somme investissement public +
investissement des entreprises publiques.
 Cette 3e somme est la plus large car les investissements des entreprises publiques sont
financés aussi par des fonds propres et les emprunts aux ménages.
Distinction selon la nature des investissements :
Cette distinction nous renseigne sur le contenu matériel de l’investissement, il existe un
investissement brut et un investissement net. Mais en général, on obtient que l’investissement
brut à couse des difficultés dans le calcul de l’amortissement lié au problème de l’obsolescence.
L’obsolescence c’est le fait que le capital installé par une entreprise se démode sous l’action
du progrès technique, et perde une partie de son opportunité lorsque la demande du bien qu’il
permet de produire, se réduit de façon durable, c’est ce qu’on appel l’usure économique.
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Les divers types d’analyse

L’analyse économique peut présenter plusieurs caractéristiques, elle sera micro ou macro
économique, statique ou dynamique, de courte ou de langue période, marginaliste ou non,
littéraire ou mathématique.
I – L’analyse micro ou macro économique :
L’analyse est micro économique lorsqu’elle concerne l’étude d’unités élémentaires de l’activité
économique.
Exemple : étude au niveau de l’entreprise, du consommateur, du producteur.
L’analyse est macro économique, cette analyse concerne l’étude d’agrégats, c’est-à-dire des
grandeurs économiques et les relations qui existent entre elles (ex : revenu national,
consommation nationale, …)
 L’analyse peut être méso-économique. C’est une analyse intermédiaire (ex : étude au
niveau des entreprises multinationales, étude des revenus d’une catégorie
socioprofessionnelle.)
II – L’analyse de courte ou de langue période :
1 – La courte période :
Les analyses y effectuées concernent essentiellement :
 Les ajustements réalisés entre les offres et les demandes (au niveau micro et macro
économique).
 Les engendrements des grandeurs économiques.
 La fluctuation de la production nationale.
Il existe deux sortes d’analyse de courte période.
La courte période concrète : elle s’étale sur quelques années, les conditions fondamentales de
l’activité économique demeurent relativement stables, parce que ses éléments varient peu dans
la courte période (ex : le rapport entre la consommation et le revenu).
La courte période théorique : c’est un procédé simplificateur qui est utilisé pour schématiser les
variations des grandeurs économiques, donc des mécanismes de la courte période concrète
(ex : la relation entre la variation des revenus et la variation de la consommation.
2 – La langue période :
C’est une analyse qui consiste à mettre en évidence les lois d’évolution donc les modifications
au niveau des grandeurs économiques vont être plus importantes du fait de la langueur de la
durée étudiée.
III – L’analyse statique et dynamique :
Quand on parle des analyses statiques ou dynamiques, on parle des analyses de courte
période théorique, et il concerne la façon dont le temps est pris en considération.
1 - L’analyse statique :
Elle ne date pas les variables, elle fait abstraction des délais de réaction, les engendrements
économiques sont considérés comme spontanés, (ex : C = R).
2 - L’analyse dynamique :
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Les variables sont datées car le temps est structuré en période théorique successive, le but de
l’analyse dynamique c’est de montrer comment l’économie évolue dans le temps et comment la
situation réalisée dans un moment donné exerce une influence sur la situation d’une autre
période (ex : Ct = Rt-1), c’est-à-dire, la consommation d’aujourd’hui dépend de revenu d’hier.

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IV – L’analyse marginaliste :
Elle concerne déjà la courte période, elle met en évidence les diminutions et augmentations
successives de chaque grandeur économique. En comparant les valeurs absolues de ces
variations, on se réfère donc aux marges, c’est-à-dire aux intervalles.
Intérêt du calcul marginaliste :
Il fait apparaître les mécanismes fondamentaux qui ne se manifestent que de façon marginale.
(ex : C = R).
Il permet de faire des calculs de maximisation en assurant un aménagement rationnel de
ressources.
V – L’analyse mathématique :
Avant, les mécanismes économiques était généralement étudiés sous une forme théorique,
c’est-à-dire de façon littéraire, aujourd’hui ils sont le plus souvent exprimés de façon
mathématique ce qui donne un caractère plus rigoureux à l’analyse, de nos jours cette analyse
économique est généralement faite de façon des modules ;
Le terme module peut désigner soit une organisation socioéconomique (module suédois,
chinois, …) soit un ensemble à caractère théorique (module marxiste).
Ce module technique théorique peut être définit comme un ensemble d’équations et de
relations économiques représentées de façon simplifiée et qui sont généralement à caractère
macro économique et de courte période.
Exemples :
 C =  R C’est une équation qui exprime le comportement d’un consommateur.
 K = k P Elle exprime quelle est la part de K (capital) dans P (production).
 I = b C Equation mixte.
 W = y R Equation structurelle ou institutionnelle. Les salaires (W) constituent une partie
du revenu (R).
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