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[ANNEE 2017-2018]
Définition : Une addition est un matériau minéral finement divisé et pouvant être ajouté au béton pour
améliorer certains de ces propriétés, ou pour lui conférer des propriétés particulières.
Classification : Il existe deux types d’additions
Soit en substitution partielle au ciment de type CEM I pour constituer un liant équivalent
conformément aux spécifications de la norme en vigueur ;
Les additions normalisées admises dans le béton en substitution du ciment CPA-CEM I (95% de clinker)
sont :
- Les laitiers vitrifiés moulus de haut fourneau ;
amorphe. Elles proviennent de la réduction de quartz de grande pureté par du charbon dans les fours à
arc électrique utilisés pour la production de silicium.
Les fumées de silice sont utilisées pour leur rôle correcteur de composition granulaire, pour obtenir la
compacité par remplissage des vides du béton en complément des autres composants et pour leurs
qualités pouzzolaniques.
Les fumées de silice sont des additions de type II ; leur masse volumique absolue est comprise entre
2100 et 2400 kg/m3.
Cendres volantes :
Les cendres volantes sont des particules pulvérulentes obtenues par dépoussiérage électrostatique ou
mécanique des gaz des chaudières alimentées au charbon pulvérisé. Elles sont de type II.
Définitions :
Un mortier est un mélange de liant, de sable, et d’eau réalisé dans des proportions biens
définies de manière à obtenir une pâte de plasticité convenable pour la mise en œuvre.
Les mortiers sont fabriqués selon les prescriptions consignés dans les cahiers de charges par
les maîtres d’œuvres ou encore du fabricant du ciment.
Le mélange de sable et de liant doit être homogène. Pour le gâchage manuel, les dispositions
suivantes doivent être observées :
- Disposer d’une aire propre et à l’abri de la pluie si nécessaire ;
- Mesurer le sable suivant le dosage prescrit, soit à l’aide d’une brouette ;
- Mélanger le sable et le liant à sec dans les proportions définies. Le mélange est fait à
sec au moyen de pelles ou d’une bétonnière. On ajoute ensuite la quantité d’eau
préalablement mesurée, et de façon progressive jusqu’à l’obtention de la plasticité
recommandée.
LES DOSAGES
Mortiers (poses et enduits)
Travail Ciment Sable (litre) Chaux Eau
(Kg) (Kg) (litre)
Murs en pierres naturelles 50 110 20
Murs non porteurs de briques ou 50 140 20
parpaings
Murs porteurs de briques ou parpaings 50 100 à 125 20
Joints 15 50 10 10 à 12
Chape 50 50 à 60 20
Mortier imperméables 50 40 20
Mortiers batard 50 240 75 70
Mortier à la chaux 80 50 30
Couche d’accrochage 50 90 20
Corps d’enduit 50 110 20
Corps d’enduit batard 50 160 35
Couche de finition 50 140 20
a-) Le liant :
Le liant couramment utilisé est le ciment. Pour un mètre cube de mortier, la quantité de
ciment varie selon l’usage. Le ciment doit être exempt de grumeaux et doit avoir fait l’objet de
test au laboratoire (Usine).
Usage : La quantité de ciment est donnée en poids de ciment (kg par m3 de mortier)
b-) Le sable :
Pour un mètre cube de mortier, il faut 1,2m3 de sable. La quantité utilisée doit être exempte
de terres et matières végétales. Il ne doit pas comporter d’éléments trop grossiers surtout
pour les ouvrages à faibles épaisseurs (enduits lisses, chapes,…).
c-) L’eau de gâchage :
L’eau doit être propre, sans matières organiques. Il faut éviter les eaux qui contiennent une
forte proportion de sels. La quantité d’eau est fonction de la nature du liant utilisé, de
l’humidité du sable et de l’utilisation qu’on en fera de ce mortier.
A titre indicatif il faut environ 200l d’eau pour préparer un mètre cube de mortier dosé à
400kg/m3 de ciment portland.
Mise en œuvre et qualité des mortiers :
Les emplois des mortiers sont divers : les règles suivantes doivent être observées dans la
mise en œuvre :
- Nettoyer et brosser s’il y a lieu les surfaces d’application pour une bonne adhérence ;
- Humidifier les surfaces d’application pour permettre une bonne adhérence et éviter
immédiatement des retraits ;
- Protéger si c’est nécessaire les surfaces enduites ou maçonnées pendant la durée de
cure (paillage, sable,…) et les arroser.
Un bon mortier doit être mou, d’aspect lisse, luisant et légèrement huileux. Une fois que la
prise est commencée, le mortier doit être rejeté puisqu’on ne peut jamais le regâcher.
En pratique, on peut considérer comme début de prise le moment où la pâte commence à
opposer une certaine résistance à la pénétration du doigt et comme fin de prise celui où la
pâte n’est plus rayée par la pression de l’ongle.
Définition et utilisation :
Un béton est un mélange en proportion convenable de liant (ciment), d’agrégats (graviers,
sable) et d’eau.
Il intervient dans la construction des ouvrages portants en béton et en béton armé
(fondations, poteaux, poutres, dalles, ponts, dalots, murs de soutènement) ; des ouvrages
hydro-électriques (barrages), les bétons routiers,…
Différents types de béton : Parmi les bétons courants on distingue :
Fabrication du béton :
Le béton de quantité peut être fabriqué manuellement à l’image des mortiers. Pour les
grandes quantités, il fait appel à l’emploi d’une bétonnière.
Dans la pratique, les capacités de production des bétonnières sont variables et les dosages
en matériaux se feront en rapport avec le type de bétonnière.
Le sable, l’eau de gâchage, le ciment doivent avoir les qualités requises. Il en sera de même
pour les graviers qui doivent être calibrés.
Les différents constituants doivent être mesurés proportionnellement à la quantité de liant
(ciment) qui sera utilisé.
On mélange le sable et ciment jusqu’à ce que l’ensemble ait pris une teinture uniforme. On
ajoute ensuite le gravier nécessaire et on brasse de nouveau jusqu’à l’obtention d’un
mélange homogène.
L’eau ne doit être ajoutée que progressivement jusqu’à l’obtention de la plasticité souhaitée.
Pour remplir toutes les qualités, les constituants du béton doivent être soigneusement
mélangés. Il existe plusieurs facteurs qui affectent la maniabilité du béton :
Méthode et durée de transport ;
Quantité et caractéristiques des composants (liants, granulats) ;
Forme, granulométrie et type de granulats ;
Le volume d’air ;
Le dosage en eau.
Il existe un très grand nombre d’appareils de mesure de l’ouvrabilité du béton reposant sur
des principes différents. Certains mesurent une compacité, d’autres un temps d’écoulement
etc…
A- Affaissement au cône d’Abrams : béton ordinaire
Cet essai (slump-test) est incontestablement un des plus simples et des plus fréquemment
utilisés, car il est très facile à mettre en œuvre. Il ne nécessite qu’un matériel peut coûteux et
peut être effectué directement sur le chantier par un personnel non hautement qualifié mais
ayant reçu simplement les instructions nécessaires au cours de quelques séances de
démonstrations.
Pour déterminer cette plasticité on remplit du béton une moule en tôles tronconique de
dimensions (D=200mm ; d=100mm ; h=300mm).
Le remplissage du cône s’exécute en trois couches successives tassées avec une tige de
16mm de diamètre dont l’extrémité est arrondie en raison de 25 coups par couche.
On soulève le cône lentement, verticalement, sans secouche et mesure l’affaissement en
(cm).
Classification du béton :
Elle se base sur les indices suivants :
Composition du béton :
Lorsqu’on mélange du ciment, de granulats et de l’eau, on obtient du béton. Mais on peut
obtenir une infinité de bétons, en faisant varier les proportions des constituants ; et il est
certain que, parmi ces bétons, tant par leur nature propre qu’en raison du travail à exécuter,
certains seront franchement mauvais, d’autres seront acceptables, d’autres enfin seront bons.
L’étude de la composition d’un béton consiste presque toujours à rechercher conjointement
deux qualités essentielles : la résistance et l’ouvrabilité.
Comme principe développons la méthode Dreux qui visant à rechercher un dosage en sable,
graviers, ciment et eau, permettant d’atteindre une résistance et une ouvrabilité fixée
d’avance en fonction des caractéristiques de l’ouvrage à couler.
Nous verrons que cette méthodes permet de définir de façon simple et rapide une formule de
composition à peu près adaptée au besoin étudié mais que, seules quelques gâchées
d’essais et la confection des éprouvettes permettront d’ajuster au mieux la composition à
adopter définitivement en fonction des qualités souhaitées et des matériaux effectivement
utilisés.
A- DONNEES DE BASE :
- La connaissance de la nature de l’ouvrage est nécessaire : ouvrage massif ou au
contraire élancé et de très faible épaisseur, faiblement ou très ferraillé.
- La connaissance d’une résistance nominale (n) en compression à 28 jours et en
admettant un coefficient de variation, la résistance moyenne serait : 28≈n+15% n.
- La consistance désirée est fonction de la nature de l’ouvrage, de la difficulté du
bétonnage, des moyens de serrage, etc…
Il faut souligner que le dosage en ciment est fonction du rapport C/E, du dosage en eau E
nécessaire pour une ouvrabilité satisfaisante. Ainsi l’abaque ci-dessous permet d’évaluer
approximativement C en fonction de C/E et de l’ouvrabilité désirée qui est souvent fonction
des moyens de serrage du béton.
Ayant fait le choix du dosage en ciment c, on déduit alors le dosage approximatif en eau E
qu’il conviendrait d’ajuster ultérieurement par quelques essais de plasticité et d’ouvrabilité.
L’abaque ci-dessous nous permet d’effectuer une première correction en tenant compte de la
dimension maximale des granulats (D maxi).
Une correction par l’ajout d’un sable, d’un plastifiant ou d’un entraîneur d’air, si par exemple,
le sable en question est trop grossier. (Module de finesse ≥3,0).
Graphique d’analyse granulométrique :
Après le tamisage des granulats on trace sur le même graphique les courbes
granulométriques des différents granulats. Ensuite on trace la courbe granulaire de référence
OAB : le point O étant l’origine, le point B (à l’ordonnée 100 %) correspond à la dimension
Dmaxi du plus gros granulat et le point A dit point de brisure a les coordonnées ainsi définies en
abscisse à partir de Dmaxi :
Si Dmaxi ≤ 20mm, alors l’abscisse XA=Dmaxi/2 ;
Si Dmaxi > 20mm, XA est située au milieu du segment gravier limité par le
module 38
(5 mm) et le module correspondant à Dmaxi et l’ordonnée (Y A) est donnée par la
formule : YA= 50 - √Dmaxi + K, avec K un terme correcteur qui dépend du dosage
en ciment, de la forme des granulats moulés ou concassées. (en particulier la
forme du sable).
400 + Fluid -2 0 -4 -2 -6 -4
400 0 +2 -2 0 -4 -2
350 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6
Correction 1 : qui tiendra compte de la finesse du sable : Ks = 6Mf – 15
Propriétés du béton :
Un béton lourd doit acquérir la résistance prévue dans un délai déterminé et posséder les
qualités qui correspondent à la destination de l’ouvrage (étanchéité à l’eau, non-gélivité,
compacité, …).
En outre, le béton doit satisfaire aux conditions de fluidité correspondant aux techniques de
tassement.
Il possède deux comportements : l’état frais et l’état durci. Parmi tous les constituants du
béton, l’eau reste l’ingrédient qui peut nuire le plus même si c’est grâce à l’eau que le béton
peut être manipulé.
Réduire son dosage permet :
- D’augmenter la résistance en compression et en flexion ;
- Réduire la perméabilité ;
- Réduire la contraction volumique (retrait de séchage) ;
- Moins de risque d’attaques d’agents agressifs extérieurs.
La réduction d’eau rend par contre le béton moins plastique. Avec l’incorporation des
adjuvants chimiques cela devient possible.
Retrait du béton :
Le retrait correspond à des variations dimensionnelles mettant en jeu des phénomènes physiques
avant ou après la prise des bétons. Lorsqu’elles ne sont pas maîtriser par le ferraillage ou la présence
des joints, ces variations dimensionnelles donnent lieu à l'apparition de fissuration précoce,
d’ouverture conséquente.
Quatre types de retrait peuvent être à l’origine de l’apparition des fissures sur la surface des
parements : retrait plastique, retrait de dessiccation, le retrait thermique et le retrait d’auto-
dessiccation.
a-) Retrait plastique est en relation avec des déformations par tassement général du béton frais,
déformations qui peuvent être gênées et créer une fissuration de surface au droit d’obstacle tels que
des armatures par exemple. Ce retrait est limité à la période précédant la prise du béton, lorsque ce
dernier reste suffisamment déformable pour subir des tassements.
b-) Le retrait dessiccation est lié au séchage qui se manifeste avant, pendant et après la prise du
béton. Dans des conditions courantes, il est de l’ordre de 1mm/m. La fissuration qui en résulte est due
à la dépression capillaire qui se produit des ménisques d’eau se forme dans les pores capillaires du
béton frais. Ce retrait, qui est donc consécutif à l’évaporation de l’eau, peut se manifester quelques
minutes après la mise en œuvre du béton et se poursuive quelques semaines après.
c-) Le retrait thermique est lié au retour à température ambiante des pièces en béton ayant au
préalable subi une élévation de température due aux réactions exothermique d’hydratation du ciment.
Ce retour à température ambiante est accompagné par une contraction qui génère des déformations
empêchées susceptible de conduire à l’apparition de phénomène de fissuration. Ce type de retrait, qui
ne concerne que des pièces d’épaisseur de 60 à 80 cm, se manifeste de quelques dizaines d’heures
après la mise en œuvre jusqu’à quelques semaines, sa durée étant dépendante de la nature des
éléments en béton considérés (plus une pièce est massive, et plus la contraction thermique sera
lente).
d-) Le retrait d’auto-dessiccation est lié à la contraction du béton en cours d’hydratation et protégé
de tout échange d’eau avec le milieu environnant. Il provient en fait d’un phénomène d’auto-
dessiccation de ka pâte de ciment à la contraction. Ce dernier type de retrait concerne plus
particulièrement les bétons à hautes performances (BHP) ou à très hautes performances (BTHP). Il
devient négligeable pour les bétons ordinaires.
NB : Ces quatre types de retrait peuvent se cumuler à l’échelle d’un même béton (on parle ainsi du
retrait total comme la somme des différents retraits).
Conséquences du retrait :
Dans tous les cas, la conséquence du retrait est l’apparition de phénomènes de fissuration pouvant
diminuer la durabilité des structures en béton armé et limiter leur capacité portante, notamment dans
le cas de manifestation dans la masse.
Comment éviter, réduire ou contrôler le retrait :
Dans la mesure où la fissuration de retrait est due à des mécanismes différents en fonction du type de
retrait, les mesures préventives à considérer sont différentes. Il convient donc, d’identifier le ou les
types de retraits susceptibles de se manifester pour un ouvrage donné. La limitation des effets liés au
retrait peut être obtenue en optimisant la formulation des bétons, en terme de dosages en ciment, de
dosage en éléments fins et de dimension maximale des granulats, ainsi qu’en maîtrisant la quantité
d’eau de gâchage afin de limiter ressuage.
Dans cette optique, l’utilisation d’adjuvants réducteurs d’eau, ainsi qu’une étude soignée des plans de
ferraillage et de la géométrie des pièces, constituent des solutions ^préventives indispensables.
Fluage du Béton :
Le Fluage du béton noté εf, est une déformation différée supplémentaire à la déformation élastique
provoquée par l’application d’un chargement à une pièce en béton.
Dans l’étude des déformations différées du béton, les chercheurs ont pris l’habitude de distinguer le
retrait du béton se produisant sans application d’un chargement, du fluage du béton, déformation
différées complémentaires à la déformation du retrait et se produisant sous l’action d’une charge.
C’est l’hypothèse que le fluage est indépendant du retrait
Mode d’action :
Leur action est différente d’un adjuvant à un autre en contact des grains de ciment. D’une manière
générale, les adjuvants enrobent le grain de ciment pendant l’hydratation pour augmenter une charge
négative sur la surface de la particule de ciment.
L’accélérateur de prise :
C’est un adjuvant dont la fonction principale est d’accélérer le début et la fin de prise du ciment. Il est
utilisé lorsqu’on est astreint à des délais de décoffrage très courts ou lorsque l’on bétonne en temps
froid (5 à 10°c).
Mode d’action :
Les adjuvants chimiques sont des produits solubles dans l’eau et le plus souvent d’origine minérale :
acide ou base fort et leurs sels.
Ils agissent en modifiant sélectivement la solubilité et la vitesse d’hydratation des liants constituants
anhydrides.
Certains accélérateurs sont plus efficaces avec un ciment portland qu’avec un ciment de forte teneur
en constituants secondaires (CPJ).
Produits de base : Les produits de base sont classés en 2 catégories :
Adjuvants chlorés :
Exemples :
Chlorure de calcium
Chlorure de sodium
Mélanges de chlorure.
A noter que l’utilisation des adjuvants chlorés dépassant 1g par litre de concentration est fortement
déconseillée pour les bétons armés : le chlore est un agent corrosif.
Adjuvants non chlorés :
Exemples :
Aluminate de soude, de potasse,
Silicate de soude, de potasse,
Nitrate de calcium.
Le Retardateur de prise :
C’est un adjuvant dont la fonction principale est de retarder le début et la fin de prise du ciment. Il est
utilisé lorsque l’on bétonne par temps chaud ou pour éviter les reprises de bétonnage.
Les adjuvants retardateurs sont souvent des mélanges de :
Gluconate de calcium,
Acide citrique,
Le borax,
Les sucres (glucose, saccharose…..)
De son imperméabilité,
De sa composition (de l’enveloppe crée par l’enveloppe),
Du Ph du milieu.
Domaine d’utilisation :
Les retardateurs sont utilisés :
Par temps chaud ;
En cas de transport du béton sur de longues distances ;
En cas de bétonnage partiel (reprise de bétonnage).
Antigels : C’est aussi un adjuvant dont les produits sont utilisés dans les mélanges pour offrir la
possibilité d’effectuer des travaux de bétonnage en temps de gel.
Conclusion : Les adjuvants sont devenus le quatrième ingrédient du béton, qui viennent s’ajouter aux
trois constituants fondamentales : le ciment portland, l’eau, les agrégats. La liste complète de leurs
avantages est impressionnante, tant pour le producteur que pour l’utilisateur de béton.
Toutefois, ces avantages sont subordonnés à la bonne utilisation, à la connaissance des effets
secondaires et d’autres risques.
Aujourd’hui, les normes sur le béton régissent l’emploi et le rôle de ces agents, qui sont devenus
partie intégrante de la technologie et de la pratique du béton.
Généralités :
L’armature en barres d’acier, noyées dans le béton et réunies le plus souvent en carcasses ou en
treillis soudés ou ligaturés, est destinée surtout à reprendre les efforts de traction, mais aussi à
renforcer le béton à reprendre les efforts de compression.
Son emplacement dépend essentiellement des sollicitations que les constructions devront supporter.
La section des armatures se détermine par calcul en fonction de l’intensité de ces sollicitations.
Les barres longitudinales qui travaillent en traction (parfois en compression) constituent l’armature
principale.
Classification :
Les aciers utilisés pour constituer les pièces en béton armé se classent en :
Les ronds lisses ;
Les armatures à haute adhérence (barres à haute adhérence) ;
Les fils à haute adhérence ;
Les treillis soudés.
a-) Ronds lisses : Les ronds lisses sont obtenus par laminage d’un acier doux. Comme leur nom
l’indique, leur surface ne présente aucune aspérité en dehors des irrégularités de laminage qui sont
négligeables.
On utilise les nuances Fe E220 et Fe E240 dont les diamètres nominaux normalisés sont les suivants
(en millimètre) 6, 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 16 ; 20 ; 25 ; 32 ; 40 et 50mm.
b-) Armatures à haute adhérence : Dans le but d’augmenter l’adhérence béton-acier, on utilise des
armatures présentant une forme spéciale qui, la plupart du temps, ont subi un traitement mécanique
leur confèrent une limite d’élasticité élevée.
La haute adhérence est généralement obtenue par des nervures en saillie sur le corps de l’armature.
Pour les armatures à haute adhérence on utilise deux nuances (classes) d’acier Fe E400 et Fe E500,
qui se distingue par la valeur de la limite d’élasticité et par les valeurs des diamètres des mandrins
qu’il y a lieu de considérer lors des essais de pliage à 180° et des essais de pliage-dépliage.
Les diamètres nominaux normalisés pour les armatures à haute adhérence sont les suivants (en
millimètre).
c-) Fils à haute adhérence : Les fils à haute adhérence sont obtenus par écrouissage, avec forte
réduction de section, d’un fil machine préalablement obtenu par laminage à chaud. Il existe deux
classes de fils à haute adhérence Fe TE400 et Fe TE500, les diamètres nominaux normalisés sont les
suivants (en millimètres)
4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 12 ; 14 et 16mm.
d-) Treillis soudés : Les treillis soudés sont constitués par des fils se croisant perpendiculairement et
soudés électriquement à leurs points de croisement.
Il existe deux classes des fils tréfilés lisses : TL E520 (φ ≤6mm) et TL E500 (φ>6mm) ; les diamètres
nominaux normalisés sont les suivants (en millimètres) : 3 ; 3,5 ; 4 ; 4,5 ; 5 ; 5,5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 et
12mm.
NB : Ces armatures ne sont pas choisies, ni posées n’importe comment. Des règles strictes imposées
des sections de fers, des qualités d’acier précises et des formes spécifiques selon l’ouvrage à réaliser.
Les armatures peuvent avoir un effet négatif sur les bétons, si elles ont été mal positionnées dans le
coffrage avant le coulage. Trop proches de la surface, entraînent à terme l’apparition de tâches de
rouille et souvent l’éclatement du béton.
En règle générale, on préconise un enrobage minimal de 2.5cm. Des cales à béton permettent de bien
positionner l’armature dans le coffrage.
NB : Une bonne isolation acoustique n’est pas forcément une bonne isolation thermique. Par
exemple : le verre est un bon isolant thermique lorsqu’il est double ; en revanche, il n’apporte
pratiquement aucune amélioration acoustique. De même, pour un mur en béton que l’on a doublé le
gain acoustique a été multiplié par deux, mais le mur reste une paroi «froide» ou «chaude», et
continue à transmettre la chaleur vers l’intérieur (ou vers l’extérieur).
Bien isoler une construction, c’est procurer un niveau de confort thermique et acoustique satisfaisant.
Pour une isolation nous avons des matériaux naturels et des matériaux de synthèse.
L’Etanchéité :
1-) L’étanchéité à l’air et à l’eau :
L’air et ‘eau sont indispensables à notre existence. L’absence de ces deux éléments est néfaste mais
une surabondance l’est également.
Dans une habitation, il est nécessaire de se protéger des courants d’air, mais il faut aussi ventiler les
lieux pour renouveler l’air et éviter la condensation.
La condensation est due à un choc thermique lorsque de part et d’autre d’une paroi insuffisamment
isolée, il existe une trop grande différence de température ; c’est également l’humidité de l’air qui, si
elle est en trop grande quantité, se transforme en eau. Or, la présence de l’eau dans les matériaux
peut provoquer d’importants dégâts : pourrissement des maçonneries, cloquage des enduits
extérieurs, décollement des peintures ou autres revêtements intérieurs.
Néanmoins, la maçonnerie doit contenir un minimum d’humidité pour pouvoir garder une certaine
élasticité.