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14 Historique
16 Activités et marchés
18 Sources de revenus
20 Origines scientifiques
21 Portefeuille produits
22 Propriété intellectuelle
24 Gouvernance
Corporate
• Introduction en bourse réussie le 7 février 2007 sur le marché Alternext de NYSE Euronext
via une augmentation de capital par émission d’actions nouvelles qui a permis de lever
plus de 24 millions d‘euros dédiés à l’augmentation des capacités de production, de marketing et ventes
et de recherche et développement.
• La grande majorité des actionnaires historiques et des employés de Cellectis ont souscrit
à l’augmentation de capital.
Leadership renforcé
• Recrutement de 8 personnes en R&D et Business Development.
• Passage de 40 à 48 collaborateurs dont 17 docteurs ès sciences.
• Renforcement du Conseil Scientifique et du Conseil d’Administration avec les nominations
du Pr. Alain Fischer (Hopital Necker, Paris) comme nouveau membre du Conseil
Scientifique ; de M. Alain Godard, ancien Président du directoire d’Aventis CropSciences
et du Pr. Richard C. Mulligan, Professeur de Génétique à Harvard Medical School,
en tant qu’administrateurs indépendants au Conseil d’Administration de la société.
Commercial
• Signature en avril d’une licence commerciale avec Celonic, société allemande de production à façon de
protéines recombinantes. Cette signature marque la réussite des étapes de validation de la technologie
de Cellectis dans une lignée cellulaire de production industrielle.
• Fourniture en mai d’une première méganucléase à spécificité modifiée fabriquée à façon pour Bayer
CropSciences dans le cadre d’une collaboration initiée en 2006. Cette réussite technique démontre
la capacité de Cellectis à délivrer une méganucléase à spécificité modifiée en 9 mois à compter de
l’identification d’une cible génomique.
• Signature en mai d’un accord de licence de recherche avec GlaxoSmithKline dans le domaine de la
recombinaison homologue. Ce type d’accord devrait être étendu à d’autres « Big Pharma » dans les
mois et les années à venir.
• Signature en octobre avec les Laboratoires Servier d’un accord dans le domaine de l’ingénierie cellulaire
• Signature en octobre d’un accord de licence avec la société japonaise Trans Genic, pour l’utilisation de
Cellectis traite des sujets la technologie de recombinaison homologue.
scientifiques complexes et apporte
des solutions simples et innovantes.
Propriété intellectuelle (148 brevets et demandes de brevets) :
Extension du portefeuille :
• Obtention de 8 nouveaux titres dont 3 en Europe et 5 aux Etats-Unis.
(passage de 27 à 35 brevets délivrés en un an)
• Dépôt de 44 nouvelles demandes de brevets.
(passage de 69 à 113 demandes de brevets déposées en un an)
R&D
• Résultats positifs sur cellules de patients (XPC) – septembre.
• Livraison de 2 méganucléases (p53) au consortium européen NetSensor – juillet.
• Livraison d‘une méganucléase ciblant RAG1, responsable d‘une immunodéficience sévère,
au Pr Luigi Notarangelo,Children Hospital Boston – novembre.
• Livraison d‘une méganucléase ciblant IL2RG au Pr Alain Fischer,
Hôpital Necker-Enfants Malades à Paris – août.
• Collaborations avec le CNIO et le CRG (Espagne) – un article soumis et un sous presse.
• Collaboration avec l’hôpital Necker sur un modèle murin – article soumis.
• Publications scientifiques (4) :
- Nucleic Acid Research (2007;35(10):3262-71)
- Current Gene Therapy (2007 Feb;7(1):49-66)
- Journal of Molecular Biology (2007 Aug 3;371(1):49-65)
- Journal of Biological Chemistry (2008 Feb 15;283(7):4364-74)
• Position dominante au plan international en ingénierie rationnelle du génome, soutenue par une
technologie toujours à la pointe et validée par de nombreuses publications scientifiques (4 en 2007),
ainsi qu’une stratégie de conquête en propriété intellectuelle.
• Propriété intellectuelle unique et politique agressive sur la protection de son portefeuille existant
donne à Cellectis un avantage dans le développement de sa technologie et renforce son avance
et savoir-faire. Au 31 décembre 2007, la Société disposait de droits sur 30 familles de brevets,
représentant 35 brevets délivrés et 113 en cours d’examen en France et à l’étranger
(voir tableau page 22).
• Validation de sa technologie par l’industrie à travers des partenaires mondiaux (GSK, Servier, Bayer
CropSciences, Celonic, Trans Genic, etc...) qui lui donne visibilité et crédibilité sur ses marchés ciblés :
la santé, l‘agriculture biotechnologique, la bioproduction et la recherche.
• Portefeuille produits diversifié qui compte aujourd’hui 18 produits en développement avec des
perspectives équilibrées de revenus à court, moyen et long terme.
• Équipe dirigeante expérimentée et complémentaire soutenue par une équipe de personnes motivées.
3 différentes méganucléases de
Cellectis, fixées sur leur cible.
Les méganucléases sont des ciseaux
à ADN naturels qui reconnaissent et Potentiel
coupent un fragment d‘ADN de
grande taille unique dans un génome. L’une des forces principale de Cellectis est sa capacité à augmenter la production annuelle de ses
MRS de manière substantielle et par là même ses revenus de manière constante :
Cellectis a signé plus de 48 accords avec des laboratoires pharmaceutiques (GSK, AstraZeneca,
Merck & Co., Wyeth, Shire, Servier etc.) ; des groupes agronomiques (Bayer CropSciences, DuPont
Pioneer HiBred, BASF, Limagrain etc.) ; et des sociétés de biotechnologie (Genentech, Regeneron,
Lexicon Genetics, Celonic, Trans Genic Inc. etc.). Cellectis cible et concentre ses efforts de R&D
sur des marchés à fort potentiel comme celui des maladies monogéniques, celui des infections par
des virus à ADN ou rétrovirus (Herpes, Hépatite B ou VIH), la greffe allogénique et le cancer.
Aujourd’hui, de très nombreuses sources d’informations sur les génomes sont mises à la disposition
des chercheurs, des industriels et des médecins. Des moyens humains et matériels considérables sont
investis pour comprendre le fonctionnement des gènes et des génomes afin d’améliorer notre santé,
notre qualité de vie et notre environnement. Toutefois, de nombreuses maladies restent encore en
attente de réponses thérapeutiques adaptées et le monde est encore à la recherche de nouvelles sources
d’énergie et de matériaux renouvelables dans le respect des écosystèmes. La compréhension du
fonctionnement des génomes et la possibilité de pouvoir y intervenir avec précision pour les réparer
ou les moduler permettront de répondre à bon nombre de ces attentes. La technologie de Cellectis
met en œuvre une science qui a été développée il y a plus de 20 ans à l’Institut Pasteur. Elle est à la
Dr. André Choulika, croisée de trois disciplines arrivées à maturité : la biologie avec la recombinaison de l’ADN, la biologie
Directeur Général
structurale et la robotique. Les produits que Cellectis dessine et fabrique sont au croisement d’une
nouvelle révolution des biotechnologies, la programmation rationnelle du génome des espèces et de
la chirurgie génomique à but thérapeutique.
2007 a été une année de transformation pour Cellectis qui est passée au stade de société cotée et
a franchi des jalons technologiques majeurs.
• Le 6 février 2007 Cellectis s’est introduite en bourse sur Alternext, un marché de NYSE Euronext.
Cette opération a permis d’augmenter notre capital de 24,4 millions d’euros brut qui vont
permettre d’amplifier notre capacité de production de nouvelles méganucléases, d’accroître notre
effort de recherche et de développement et de renforcer notre activité commerciale.
• Nous avons obtenu les premières preuves de la réparation d’un gène (sur le gène humain XPC) dans
une lignée cellulaire. Les mutations de ce gène sont responsables d’une maladie de la peau plus
connue comme la «maladie des enfants de la lune». Ce travail, réalisé en collaboration avec l’Institut
Gustave Roussy, montre qu’une méganucléase programmée par Cellectis pour cibler le gène XPC
malade, peut induire sa réparation dans une lignée de cellules humaines de peau en culture.
• En délivrant, dans les temps, à la Société Bayer Biosciences une méganucléase à spécificité modifiée
pour une application dans une plante, nous avons franchi un jalon significatif pour notre activité.
Le franchissement de ce premier jalon a ouvert des perspectives d’élargissement de notre collaboration
avec Bayer Biosciences et des voies dans le secteur de l’agriculture biotechnologique
au sens large.
Ces accords sont, dans certains cas, des licences d’utilisation de notre technologie pour faire de
la validation de cibles génomiques afin de comprendre le rôle de certains gènes et développer de
nouvelles molécules thérapeutiques. Dans d’autres cas, certains de nos partenaires utilisent nos
technologies pour produire des protéines dans un but industriel et commercial, pour créer de nouvelles
protéines à visées thérapeutiques. Enfin, nos technologies sont aussi utilisées dans certaines de
nos collaborations pour améliorer des espèces de façon maîtrisée et propre en évitant de faire de la
modification aléatoire de gènes et en évitant de transférer de l’ADN étranger. Cellectis n’est pas
une société de service et l’ensemble de nos partenariats sont collaboratifs. Au cours de l’année 2007
Cellectis n’était engagée dans aucun partenariat commercial utilisant des méganucléases à visées
thérapeutiques. Cette technologie prometteuse mais encore très prospective, reste pour l’instant au
stade de la mise au point. Cellectis la développe pour l’instant dans le cadre exclusif de partenariats
académiques et hospitaliers.
Pour la première fois en science, dans le cadre d’une collaboration que nous avons avec le laboratoire
du Pr. Alain Sarasin de l’unité CNRS-FRE2939 situé à l’Institut Gustave Roussy, la correction d’une
mutation dans une lignée cellulaire isolée à partir d’un patient atteint de Xeroderma pigmentosum (XP)
a été corrigée par chirurgie génomique grâce à une méganucléase. La correction génique induite par
méganucléase apparaît aujourd’hui comme l’alternative aux approches classiques de thérapie génique,
souvent fondées sur des transferts de gènes par des vecteurs viraux. Bien que ces données soient encore
très préliminaires et doivent être reproduites et étudiées de façon plus approfondie, c’est un premier
jalon vers une utilisation thérapeutique du ciblage génique par méganucléases pour traiter les maladies
monogéniques héréditaires.
Le 7 février 2007, notre introduction en bourse nous a permis de lever 24,4 millions d’euros et notre
trésorerie à la fin de l’exercice 2007 était d’approximativement 25 millions d’euros. Outre l’enthou-
siasme suscité auprès des investisseurs lors de l’introduction, une très large majorité des salariés de la
société a souscrit à cette augmentation de capital témoignant ainsi de leur confiance dans la durée sur
les perspectives de leur société. Cellectis a, depuis sa création, été une société à la gestion précaution-
neuse de sa trésorerie avec une consommation de capital, propre aux sociétés de biotechnologies,
maîtrisée. Même si nous pensons augmenter notre consommation de capital à court terme pour
atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous pensons avoir une trésorerie suffisante pour
construire des actifs de grandes valeurs et atteindre nos objectifs de court et moyen terme.
En 2007, Cellectis a fait évoluer sa gouvernance avec l’arrivée de nouvelles personnalités dans son conseil
d’administration et conseil scientifique. En juillet, le Professeur Richard C. Mulligan, un pionnier mondia-
lement reconnu du développement de nouvelles technologies pour le transfert de gènes et ayant une
longue expérience dans le domaine des biotechnologies, nous a rejoint pour renforcer notre stratégie sur
nos orientations thérapeutiques. En Septembre, à la suite de la démission d’Edmond de Rothschild
Investment Partners de notre conseil d’administration, Alain Godard, ancien Directeur Général d’Aventis
Crop Science, nous a également rejoint pour renforcer notre stratégie dans le secteur de l’agriculture
biotechnologique. Aussi, je souhaite remercier chaleureusement Gilles Nobécourt, représentant
d’Edmond de Rothschild Investment Partners, pour sa participation à notre conseil d’administration et
pour les 5 années de travail qu’il y a effectué. Il a apporté à Cellectis son professionnalisme, son réseau
exceptionnel et sa vision clairvoyante sur l’industrie des biotechnologies. Enfin, le Professeur Alain Fischer
avec lequel nous collaborons depuis plusieurs années est venu renforcer notre conseil scientifique
en y apportant son expertise scientifique et médicale sur les maladies génétiques héréditaires et les
approches de thérapie génique.
Enfin, nous souhaitons remercier nos actionnaires pour leur soutien et la confiance qu’ils nous portent.
Très cordialement,
André Choulika
Directeur Général
Fondée sur une véritable rupture technologique, l’approche innovante de Cellectis ouvre la voie à
une ingénierie fine et précise du génome ou la réécriture de tout organisme vivant.
A l’origine du projet de société, l’association de deux technologies issues des recherches de l’Institut
Pasteur : la recombinaison homologue et les endonucléases introniques. Alors qu’il poursuit ses études
post-doctorales aux Etats Unis, dans le Laboratoire du Pr Richard C. Mulligan à la Harvard Medical
School et dans le département de médecine moléculaire du Boston Children’s Hospital, André Choulika
imagine de fonder une société qui va élaborer des systèmes artificiels pour induire la réparation
de l’ADN ou pour en modifier sa composition à partir de ces deux technologies : les méganucléases
(protéines naturelles coupant l’ADN à un endroit unique et précis dans une cellule vivante) et la
recombinaison homologue (ou le ciblage d’une séquence du génome par une autre en utilisant des
séquences semblables en aval et en amont dudit gène).
En 1999, André Choulika revient en France présenter son projet aux responsables de la valorisation
et au directeur de l’Institut Pasteur, détenteur des brevets. Après avoir gagné le concours national
d’aide à la création d’entreprise, il s’associe à David Sourdive, jeune chercheur comme lui et, ensemble,
ils fondent Cellectis en tant que Spin-off de l’Institut Pasteur.
Cellectis est une authentique société de biotechnologie, spécialisée dans une approche très innovante,
Des laboratoires de haute tant au plan technologique qu’au niveau de son modèle économique. La société, qui vise à se position-
technologie au sein du Parc Biocitech. ner comme leader mondial de la programmation de l’ADN, conçoit et commercialise une nouvelle classe
de produits, les MRS (systèmes de recombinaison par méganucléase) permettant une ingénierie fine et
précise de tout génome d’organismes vivants.
Le MRS de Cellectis, ou couper/coller de l’ADN, représente une véritable rupture technologique dans
le monde des biotechnologies.
En effet, depuis les années 70, l’essentiel des applications industrielles sont faites par l’insertion de gènes
au hasard (ex : protéines thérapeutiques, thérapie cellulaire, thérapie génique), alors que la technologie
de Cellectis est précise, efficace et puissante. La conception et le développement de méganucléases dont
la spécificité est unique pour un gène donné, permet de modifier la séquence d’un gène, de le moduler
ou de le réparer précisément dans n’importe quel organisme vivant ou cellule.
Cellectis intervient sur les génomes à l’aide de méganucléases seules pour détruire un ADN infectieux
(désinfection d‘une cellulle par destruction de l‘ADN du virus) ou inactiver un gène (cancer). En outre,
elle développe des systèmes de recombinaison par méganucléases ou MRS (pour Meganuclease Recombi-
nation System), produit composé de deux éléments : des «ciseaux à ADN» (méganucléase) et d’une
matrice ADN permettant de transmettre de l’information génétique dans un chromosome dans n’importe
quel organisme vivant (humain ou animal, plante, microorganisme). Le MRS entre dans les cellules
pour cibler l’ADN des chromosomes afin d’y substituer un gène par un autre, ou portion de gène, de
façon précise et maîtrisée de le corriger ou simplement pour y insérer de l’ADN ou d’en supprimer.
Le savoir faire spécifique de Cellectis et l’arrivée de ces nouvelles technologies sur le marché ouvrent de
nouveaux champs d’applications et d’exploitation des connaissances acquises au cours des 30 dernières
années en biologie et plus particulièrement en génomique.
Depuis sa création, et jusqu’en 2006, Cellectis a vendu des contrats de sous licence des technologies
de l’Institut Pasteur et a signé plus de 48 accords avec des laboratoires pharmaceutiques (Glaxo
SmithKline, AstraZeneca, Merck & Co., Wyeth, Shire, Servier etc.) ; des groupes agronomiques
(Bayer CropSciences, DuPont Pioneer Hi-Bred, BASF, Limagrain etc.) ; et des sociétés de biotechnologie
(Genentech, Regeneron, Lexicon Genetics, Celonic, Trans Genic Inc. etc.). Au cours de cette période,
Cellectis a mis au point sa propre technologie, fondée sur le changement de la spécificité des
méganucléases pour des cibles d’ADN différentes. La mise au point de cette nouvelle plateforme
technologique a permis à la société de passer à un modèle de développement de produits reposant sur
de nouvelles méganucléases et la vente de MRS depuis 2006. Les MRS fabriqués par Cellectis sont et
Santé. seront vendus à des clients industriels qui les mettront en œuvre dans les quatre principaux marchés
que Cellectis a choisi de viser :
• La production de biologiques – marché mondial estimé à 1,7 milliards de dollars pour 2007 –
La précision dans le ciblage et la simplicité d’utilisation sont deux atouts majeurs pour les applications
industrielles de la technologie de Cellectis. C’est un marché très compétitif avec des étapes coûteuses
et les MRS de Cellectis vont permettre d’améliorer le processus en apportant performance, prédictibilité
et stabilité. Ici, les MRS sont intégrées dans le processus industriel (modèle IT) et permettent une
intervention pouvant aller jusqu’à l’amélioration de la qualité intrinsèque du produit final.
Recherche.
• La recherche (réactifs de recherche) – un marché en constante demande d’innovations et qui fixe les
standards de l’industrie de demain. Ce marché, estimé en 2007 à 8 milliards d’euros a deux atouts
majeurs : sa rentabilité de court terme et sa propension à populariser l’usage de méganucléases au sein
des laboratoires académiques et industriels, afin de permettre à Cellectis de jeter les bases d’un standard
mondial de la programmation de l’ADN.
Aujourd’hui, Cellectis débute dans la commercialisation de ses propres produits, lesquels, à moyen
terme, génèreront la majeure partie de ses revenus. Cellectis détient un portefeuille de 18 méganucléases
à diverses étapes de développement. Ses efforts de R&D se concentrent sur le développement
de méganucleases nouvelles visant des marchés à fort potentiel comme celui des antiviraux
de nouvelle génération les maladies génétiques, certains cancers et enfin les produits destinés à la
greffe allogénique de tissus.
Les revenus des méganucléases se caractérisent par la signature d’une licence d’accès à la technologie
(« upfront ») ; de paiements annuels pour le maintien de la propriété intellectuelle (« annual fees ») ;
de paiements lors de franchissements de jalons techniques/développement (« milestones ») ; ainsi que
de paiements de redevances sur ventes de produits finis (« royalties »).
L’année 2007 a été marquée par l’introduction en bourse réussie de Cellectis sur le marché
Alternext de NYSE Euronext. Cellectis a déjà mis en place un programme régulier de communication
financière fondé sur les notions de transparence et de régularité de l’information à travers :
• Des rencontres individuelles et collectives (lors de conférences financières, de road shows, de petits-
déjeuners, ou de conférences téléphoniques) en France et à l’étranger avec des analystes financiers,
des gérants de fonds, des actionnaires individuels (notamment lors du salon Actionnaria à Paris) et
des journalistes de la presse économique et financière.
• D’un site internet en français et en anglais avec toutes les informations corporate disponibles et une
rubrique dédiée à ses investisseurs.
Odysee Venture 6%
Bankinvest 16,5%
Kaminvest 12%
Flottant 23%
L’idée fondatrice de la Société vient du constat suivant : l’exploitation thérapeutique et industrielle des
données codées par les génomes des organismes vivants n’atteindra sa pleine puissance que lorsque l’on
saura précisément reprogrammer leur ADN de façon rationnelle, fine et précise. Cellectis conçoit
un système artificiel induisant la réparation naturelle de l’ADN, capable de réaliser un « couper-coller »
sur tout gène choisi a priori.
Cellectis est la première société au monde à exploiter, à des fins commerciales, une technologie
permettant d’intervenir in vivo, avec précision, sur l’ADN de génomes d’origines très diverses. Pour la
première fois, grâce à la technologie de Cellectis, on peut corriger un gène défectueux in situ, sans
endommager le reste du génome et sans adjonction de gènes étrangers souvent imprécis et mal tolérés.
L’ADN est un programme qui code les fonctions de tout organisme vivant. Les premiers travaux de
reprogrammation de cellules vivantes, initiés dans les années 1970, ont lancé la révolution des biotech-
nologies. Cependant, les grandes applications de cette découverte reposent encore à ce jour sur une
insertion au hasard de séquences d’ADN dans des génomes d’organismes vivants. C’est le cas de la
thérapie génique, de la production de protéines thérapeutiques telles l’insuline (premier médicament
biotechnologique approuvé en 1982), l’hormone de croissance ou l’érythropoïétine (EPO), protéine
thérapeutique la plus vendue au monde et ayant représenté près de 10 milliards de dollars de vente en
2005 (source : Arthur D. Little).
En 2000, le projet de la société consistait à élaborer un système artificiel pour induire la réparation
de l’ADN ou pour en modifier sa composition en associant deux technologies fondamentales de
l’Institut Pasteur : les méganucléases (protéines naturelles coupant l’ADN à un endroit unique et précis
L‘excellence de l‘esprit d‘équipe dans une cellule vivante) et la recombinaison homologue (ou le ciblage d’une séquence du génome
et l‘adhésion au projet commun font
par une autre en utilisant des séquences semblables en aval et en amont dudit gène).
la force de Cellectis.
Ces deux technologies historiques seules ne permettaient la réalisation que d’un nombre limité
d’applications – d’une part, la précision de ciblage de la recombinaison homologue, très peu efficace,
restait d’un usage limité à un nombre réduit d’espèces (souris, levure, mousse, etc...) et au monde
académique. D’autre part, les méganucléases naturelles, qui s’appuyaient sur une liste limitée de
protéines, ne pouvaient couper qu’un nombre réduit de cibles d’ADN prédéterminées et, par consé-
quent, les chances de se trouver dans une cible d’intérêt étaient quasi nulles. Cellectis a développé la
première technologie in vivo d’ingénierie rationnelle des génomes applicable à l’échelle industrielle
(MRS ou Meganuclease Recombination System/Systèmes de Recombinaison par Méganucléase), qui
permet de couper l’ADN à tout endroit souhaité et défini à l’avance dans un génome donné.
Six années ont été nécessaires à Cellectis pour passer du concept à la commercialisation de ses produits
et développer sa plate-forme sur une technologie propriétaire.
Aujourd’hui, Cellectis a une position dominante au plan international en ingénierie rationnelle du
génome, de part son portefeuille produit diversifié et en augmentation constante, soutenue par une
technologie toujours à la pointe et validée par de nombreuses publications scientifiques (4 en 2007),
ainsi qu’une stratégie optimale en propriété intellectuelle : 8 nouveaux brevets délivrés et 44 nouvelles
demandes déposées en la seule année 2007 pour un portefeuille portant sur 30 familles de brevets.
ll Cellectis l Présentation
CellectisGenome CorporateAnnual
Engineering l Portefeuille
l 2007 Report 2006 l produits l de Cellectis
Présentation l 21 21
Propriété intellectuelle
Au 31 décembre 2007, Cellectis disposait de droits sur 30 familles de brevets, représentant 35 brevets
accordés (dont 33 appartiennent à l’Institut Pasteur) et 113 en cours d’examen (dont 64 déposés par
l’Institut Pasteur et 49 par Cellectis), en France et à l’étranger. Le tableau ci-dessous détaille le nombre
de brevets accordés ainsi que les demandes, par pays ou zone géographique :
États-Unis 3 = 3 +1
Autres 2
5 = 0 =
États-Unis 18 +5 18(26) 1
+9
Autres3 0 = 57 +23
Autres Europe 24 = 5 +2
États-Unis 1 = 11 +7
Autres 3
2 = 7 =
1 : valeur incluant les Demandes Internationales PCT désignant notamment l’Europe et les USA.
2 : Brevets au Japon et à Singapour.
3 : Demandes de Brevet au Canada, Australie, Japon, Chine et Demandes Internationales PCT.
4 : valeur incluant les brevets européens et français issus des Demandes prioritaires françaises.
En juin 2007, l’Office Européen des Brevets («OEB») rejette le recours formé par la Johns Hopkins
University concernant son brevet européen, licencié à Sangamo Biosciences, Inc. («Sangamo»), brevet qui
avait été révoqué en mai 2005 par la Division d’Opposition. Le brevet No EP 0682699 intitulé « Domaines
Fonctionnels dans l’Endonucléase de Restriction de Flavobacterium Okeanokoites » avait été délivré le
7 mai 2003 et constituait la base des brevets en phase régionale en France, en Allemagne, en Grande-
Bretagne, en Irlande et en Suisse. Les revendications accordées du brevet couvraient les technologies
utilisées dans le cadre des programmes de Sangamo dans le domaine de la recombinaison ciblée et de la
correction génique.
Cellectis a choisi de protéger sa technologie, ses produits, son savoir-faire et ses données en mettant
en place également des accords de confidentialité avec ses collaborateurs, ses consultants, certains de ses
sous-traitants, ses partenaires et ses licenciés.
Pour réaliser son ambition de devenir le leader mondial de l’ingénierie génomique et la référence
mondiale de la chirurgie génomique, Cellectis a défini et mis en place une stratégie claire qui consiste
à concentrer ses efforts dans son domaine d’excellence : la conception et la fabrication de systèmes
de programmation génomique.
• la diffusion active de sa technologie comme outil de recherche auprès des plus grands laboratoires
académiques et industriels.
• priorité mise sur les méganucléases thérapeutiques pour soigner les maladies génétiques orphelines,
traiter certaines infections virales, développer de nouveaux produits contre le cancer et enfin des
produits pour la greffe allogénique.
• le renforcement des partenariats privilégiés en agronomie mis en place avec certains grands comptes.
Les fonds que la société a levés lors de son introduction en bourse en février 2007 sont et seront utilisés pour :
• accroître la capacité de production actuelle et atteindre une production annuelle de 20 MRS d’ici 2008.
• intensifier ses efforts de recherche et développement portant à la fois sur l’ingénierie des méganucléases,
la recombinaison homologue et sur le processus de fabrication de MRS.
Résultats Résultats de réparation de gènes dans des Résultats positifs sur cellules de patients (XPC)
cellules de patients
MRS conçus 10 MRS 18 MRS au total en portefeuille
Marc Le Bozec,
Directeur Financier
Frédéric Pâques, docteur ès sciences, a rejoint la Supérieure (Ulm), il a passé son doctorat à
Société en octobre 2001 en tant que directeur de l’université de Paris XI en 1994 avant d’entreprendre
la recherche et développement puis comme des études post-doctorales à l’université Brandeis
directeur scientifique depuis juin 2002. Frédéric (Waltham, Ma, Etats-Unis d’Amérique) où il a
Pâques est un expert renommé mondialement mené des travaux majeurs sur la recombinaison de
dans le domaine des mécanismes de la recombinai- l’ADN dans la levure. A son retour en France, il a
son de l’ADN. Ancien élève de l’Ecole Normale travaillé comme chercheur au CNRS.
l l Présentation
Cellectis Genome Engineering l Présentation
Corporate 2007 l Présentation
Corporate 2006 l Présentation
de Cellectis l de Cellectis l 25
Principaux éléments financiers
Les autres produits sont essentiellement liés à des financements publics, qui croissent de 5% sur la même
période (notamment grâce à deux aides de l’Union Européenne). En 2007, Cellectis a obtenu une nouvelle
aide de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), dont les effets seront visibles à partir de 2008.
Sur un an, les produits des activités ordinaires s’accroissent de 13% (de 2,48 millions d’euros en 2006
à 2,81 millions d’euros en 2007).
Les charges liées au personnel augmentent de plus de 30% sur la période considérée, en raison
de l’augmentation du nombre de salariés (voir plus haut) essentiellement recrutés en R&D.
Les autres charges augmentent de plus de 15% entre 2006 et 2007 (passant de 2,975 millions
d’euros en 2006 à 3,433 millions d’euros en 2007). Les écarts les plus significatifs portent sur :
1. La mise en place d’un plan systématique de leasing de gros équipements de laboratoire portant
sur un montant total d’1,5 million d’euros.
2. Une augmentation de 96% des charges locatives (passant de 287k en 2006 à 567k en 2007)
liée à l’application du loyer normal (après une période incluant des dégrèvements du bailleur) et à la
location de surfaces supplémentaires.
4. Les redevances dues à l’Institut Pasteur progressent moins rapidement que le chiffre d’affaires
(+7% vs. +22%) car le taux applicable aux ventes de la technologie propre à Cellectis est inférieur à
celui applicable aux revenus de sous-licence de la technologie initiale de l’Institut Pasteur.
5. Les frais de mission ont augmenté de 45k entre 2006 et 2007 en raison de l’intense activité commerciale.
Parallèlement, certaines lignes de dépenses reculent comme c’est le cas pour les frais de publicité,
qui se sont contractés de 100k€ entre 2006 et 2007. En effet, l’essentiel des frais de publicité enregistrés
en 2006 sont relatifs à l’introduction en bourse.
Actif
Immobilistions incorporelles nettes 9 17 -47%
Valeurs brutes 2 622 3 047 -14%
Amortissements et pertes de valeur (1 607) (1 260) 28%
Immobilisations corporelles nettes 1 015 1 787 -43%
Actifs financiers non courants 68 68 -0%
Actifs d‘impôts différés 6 550 4 985 31%
Total des actifs non courants 7 642 6 857 11%
Stocks 119 155 -23%
Clients et comptes rattachés 434 685 37%
Actifs d‘impôts exigibles 2 314 2 132 9%
Autres actifs courants 1 244 920 35%
Trésorerie et équivalents de trésorerie 25 197 4 971 407%
Total des actifs courants 29 308 8 864 231%
Total de l‘actif 36 950 15 721 135%
Passif v
Capital social 461 254
Primes et réserves 32 392 6 240 419%
Résultat de l’exercice (2 988) (2 423) 23%
Total des capitaux propres 29 865 4 071 634%
Provisions pour engagments envers les salariés 26 20
Autres passifs financiers 1 446 6 460 -78%
Total des passifs non courants 1 472 6 480 -77%
Provisions pour risques et charges 69 69 0%
Fournisseurs et comptes rattachés 4 558 4 412 3%
Autres passifs courants 986 690 43%
Total des passifs courants 5 613 5 171 99%
Total du passif 36 950 15 721 135%
Actif
Les immobilisations corporelles nettes décroissent de plus de 40% entre fin 2006 et fin 2007, principale-
ment en raison (i) du « lease back » effectué sur des équipements de laboratoire pour un montant
de l’ordre de 300k et (ii) de la dépréciation du montant des travaux d’aménagement immobilisé (voir plus
haut) pour un total supérieur à 200k.
Les actifs d’impôts différés ont augmenté d’environ 1,5 million d’euros entre fin 2006 et fin 2007. Cet
écart important s’explique par le report à nouveau, dont la déductibilité n’est pas limitée dans le temps.
La trésorerie passe de 5 millions d’euros fin 2006 à plus de 25 millions d’euros fin 2007 grâce à
l’augmentation de capital effectuée à l’occasion de l’introduction en bourse en février 2007 (dont le
montant net était de l’ordre de 22,2 millions d’euros).
Passif
L’écart entre les fonds propres à fin 2006 et ceux à fin 2007 est le résultat, pour l’essentiel,
de l’augmentation de capital effectuée à l’occasion de l’introduction en bourse.
Les autres passifs financiers se contractent de 5 millions d‘euros sur la même période, principalement
du fait du remboursement des obligations remboursables en actions émises en mai 2005, remboursement
effectué à l’occasion de l’introduction en bourse au prix de 10,25€ par action (cours d’introduction).
Rédaction :
Caroline Carmagnol (AlizeRP) et Céline Toral
Couverture :
Ramon Martinez (Compression et photographie)
Photos :
Karim Daher / Cédric Porchez (portraits page 24)
Conception Graphique :
Valentina Herrmann / Reto Zollinger
Impression :
STIPA, Montreuil Cedex
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