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Cours de gestion

stion pharmaceutique 2009/2010 Dr Z. FAYÇAL

Gestion de stocks

1 . Stocks Gérés En Milieu Industriel

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Les stocks représentent les biens achetés ou a vendre dans l’entreprise à un moment donné.

Le stock représente de manière habituelle, l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle
d’exploitation de l’entreprise soit pour être vendu en l’état, ou au terme d’un processus de
production à venir.

Un stock peut se définir comme la constitution d’une réserve destiné à satisfaire un besoin
ultérieur.

Les stocks peuvent constituer de 20 % à 60 % des actifs de l'entreprise.

Ils représentent donc une immobilisation de la trésorerie qui pourrait être consacrée au
développement d'autres activités de l'entreprise.

A cet égard, le poids des stocks peut contribuer à fragiliser la situation financière d’une PME.

Un stock est par conséquent inutile et coûteux dès lors que les raisons qui justifient son
existence sont non fondées.

Une bonne gestion des stocks joue une fonction fondamentale de découplage et de régulation
à court terme du système de production et de distribution.

Dans les PME la gestion des stocks se doit de concilier les exigences de qualité de service
souhaitée par celles-ci et le souci
ci de minimiser des coûts de gestion de stocks.

En ce sens, la mise en place de systèmes tels que le juste-à-temps


juste temps et la qualité totale, suscitée
afin de réduire considérablement les stocks tout en assurant souplesse et capacité de réagir à la
variation de la demande, apporte aux PME une plus grande maîtrise des processus de production
et de livraison.

I. Les différents types de stocks et leurs fonctions

I.1 LES DIFFERENTS TYPES DE STOCKS

Dans les entreprises industrielles en général, on


retrouve plusieurs types de stocks :

• Matières premières et composants : ce sont les


produits achetés et réceptionnés par l’entreprise, mais
qui ne sont pas encore dans le processus de
production.
• Produits finis : ce sont tous les produits ayant subi toutes les opérations de transformation et
prêts à être livrés au client. On les retrouve dans les usines, dans les centres de distribution ou
dans les dépôts.
• En cours de fabrication : ce sont tous les articles entrés dans le processus de transformation
mais pas encore terminés. On les trouve dans des stocks intermédiaires, au pied des machines
ou en transfert entre les machines.

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I.2 LES FONCTIONS DES STOCKS

La gestion de la production « à flux tendus » n’a pas fait disparaître complètement les stocks.
Ceux-ci assurent en effet différentes fonctions dans l’entreprise.

• I.2.1 fonction de régulation: Les délais d’approvisionnement et de production sont, par


nature, intermittents ou irréguliers.
La constitution d’un stock diminue le risque de rupture d’un programme de fabrication ou
évite de manquer une vente, c’est-à-dire augmente la qualité du service rendu par
l’entreprise.
• I.2.2 fonction économique : Constituer des stocks permet de profiter des remises accordées
par les fournisseurs sur les achats en grande quantité. D’autre part, ces mêmes fournisseurs
imposent souvent des quantités minimales de livraison, contraignant ainsi leurs clients à
stocker.
• I.2.3fonction de sécurité : Les stocks sont constitués pour permettre à l’entreprise de se
protéger contre les variations aléatoires de la demande et les retards de livraison.
• I.2.4 fonction d’anticipation: Le stockage permet d’anticiper les hausses de prix des matières
ou des produits.
• I.2.5 fonction technique : Le stockage préalable de certains produits est parfois nécessaire
pour satisfaire les exigences techniques du processus de fabrication .

II. La classification ABC des stocks

Les entreprises possèdent souvent un nombre élevé d’articles en stock.

Une amélioration de la gestion des stocks passe par une classification de ces articles en fonction
de leur importance relative. De la sorte, une plus grande attention peut être accordée
particulièrement aux articles dont la valeur est plus importante.

Le système de classification ABC des stocks permet ainsi de déterminer l’importance relative de
chacun des articles stockés.

La valeur d’utilisation annuelle est le critère le plus généralement utilisé, mais d’autres critères
peuvent être choisis, comme le volume stocké, le nombre de mouvements en stock et le volume
de ventes.

La classification ABC consiste à définir trois classes d’articles, notées A, B et C, en fonction, par
exemple, de leur valeur d’utilisation annuelle.

A chacune des classes d’articles ainsi spécifiées, on applique des principes spécifiques de
gestion de stocks.

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Le tableau ci-après en donne une présentation synthétique.

II.1 méthodologie de la classification ABC

Les différentes étapes de la classification ABC des articles à partir du critère de la valeur annuelle
d’utilisation sont les suivantes :

1. déterminer la valeur de la consommation annuelle de chaque article du stock;


2. établir la liste par ordre décroissant des articles associés à leur valeur d’utilisation annuelle;
3. calculer le pourcentage cumulé de la valeur de consommation annuelle et celui du nombre
des articles;
4. déterminer la classe des articles (A, B ou C) en fonction des pourcentages.

II.2 Illustration:

Une entreprise fabrique et vend des produits à usage médical.

Elle utilise dans son processus de fabrication, 10 types de produits dont les consommations
annuelles sont indiquées dans le tableau ci-après.

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produits Consommation Coût unitaire


Annuelle (quantité) (DA)
P1 1 100 200
P2 600 4 000
P3 100 400
P4 1 300 100
P5 100 6 000
P6 10 2500
P7 100 200
P8 1 500 200
P9 200 200
P10 500 100
Total 5 510

L’application de la méthode donne le classement suivant :

Consommation Consommation % cumulé des % cumulé du Classe


Produits

annuelle cumulée Consommation nombre ABC


de produits
P2 2400000 2400000 62.75 10 A
P5 600000 3000000 78.43 20 A
P8 300000 3300000 86.27 30 B
P1 220000 3520000 92.03 40 B
P4 130000 3650000 95.42 50 B
P10 50000 3700000 96.73 60 C
P9 40000 3740000 97.78 70 C
P3 40000 3780000 98.82 80 C
P6 25000 3805000 99.48 90 C
P7 20000 3825000 100.00 100 C

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III. Les indicateurs liés à la gestion des stocks

Pour évaluer la performance de la gestion des stocks, on utilise généralement deux indicateurs de
base : le taux de rotation des stocks et le taux de rupture.

III.1 Le taux de rotation des stocks:

 C’est le nombre de fois que le stock se renouvelle au cours d’une période de référence (par
exemple : le mois, le trimestre ou l’année).
 Pour une entreprise donnée, il est obtenu en faisant le rapport entre les ventes, la
consommation ou tout simplement les sorties d’un article du stock et le stock physique moyen
correspondant.
 La gestion des stocks est d’autant plus performante que le taux de rotation est élevé.
Exemple : Une entreprise dont le stock moyen annuel est de 5 000 000 dinars et dont le chiffre
d’affaires annuel est de 50 millions de dinars a un taux de rotation global des stocks de 10.

III.2 Le taux de rupture:

 Il y a différentes façons de mesurer le taux de rupture.


 La mesure la plus simple est le pourcentage du nombre de demandes non satisfaites
immédiatement à partir du stock par rapport au nombre de demandes à satisfaire.
 Le complément du taux de rupture est le taux de service, qui est la proportion de la demande qui
est satisfaite sans rupture.
Exemple : Si sur 100 lignes de commandes enregistrées, cinq n’ont pu être livrées à temps ou ont
été livrées incomplètes, le taux de rupture sera de 5 %.

IV. Les couts directs et indirects lies à la gestion des stocks

Les coûts directs et indirects liés à la gestion des stocks sont traditionnellement regroupés en
quatre catégories :

• le coût de possession de stock

Ensemble des coûts issus du maintien d’un article en stock : coût d’immobilisation du capital, coût
d’entreposage et coût de dépréciation du stock.

• le coût de passation de commande ou de lancement en fabrication :

Le coût de passation de commande comprend des coûts administratifs (frais de correspondance et


de téléphone, les salaires et les charges sociales du personnel d’achat, etc.) et des frais de contrôle
(contrôle quantitatif et qualitatif); le coût de lancement de fabrication comprend les coûts de
préparation du lancement, d’édition de l’ordre de fabrication, du temps de réglage des machines et
du montage des nouveaux outils, etc.

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• le coût d’acquisition :

Ce coût est composé, pour un article acheté, du montant des factures d’achat de l’article, majoré
des frais d’approvisionnement, des frais de transport et des frais de manutention; pour un article
fabriqué, le coût d’acquisition comprend la matière, la main d’œuvre directe, les frais généraux;

• le coût de rupture :

Il est égal au manque à gagner découlant de la non-satisfaction d’une commande, éventuellement


augmenté de la perte liée à la détérioration de l’image de marque de l’entreprise (par exemple,
baisse de la clientèle); ou du coût d’utilisation de moyens de livraison urgents, ou du coût de
modification de l’ordonnancement.

V. Les systèmes de gestion des stocks

En général, la mise en œuvre rationnelle d’une politique de gestion des stocks est coûteuse.

Il est donc nécessaire d’analyser au préalable les sorties d’articles stockés afin de comparer les
frais de gestion aux gains espérés.

Différentes politiques peuvent exister, selon, notamment, les exigences de délai et de quantité des
clients. En l’occurrence, la politique choisie permet de répondre aux questions : quand et en quelle
quantité doit-on réapprovisionner?

Les réponses les plus fréquentes à ces deux questions sont les suivantes :

⇒ Quand doit-on réapprovisionner?

 Lorsque le stock atteint un niveau appelé point de commande, qui correspond à la quantité
qui permet de satisfaire la demande jusqu’à la nouvelle livraison.
 A intervalles réguliers : on parle alors de méthode à recomplètement périodique.
 A intervalles réguliers mais seulement si on atteint un certain point de commande.
 Cette règle de gestion est retenue par exemple lorsque le coût de lancement d’une
commande est élevé et qu’il est ainsi préférable de retarder l’approvisionnement d’une
période, quitte à être momentanément en rupture de stock.

⇒ En quelle quantité doit-on réapprovisionner?

 Une quantité fixe à chaque réapprovisionnement.


 Une quantité variable qui permet de retrouver un niveau de stock fixé (niveau de
recomplètement).
 Une quantité variable selon la demande prévue.
 Le choix dépend des contraintes liées au produit stocké.
 Il faut tenir compte en particulier les paramètres suivants :

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- délai d’obtention : ce délai correspond au temps écoulé entre l’envoi de la commande et la


disponibilité de l’article en stock (délai de production, délai de transport, délai de réception, etc.); il
peut être presque certain ou aléatoire;

- coût d’acquisition : ce coût varie fréquemment suivant les quantités commandées (remises
commerciales) ou produites (frais de main d’œuvre);

- possibilités physiques de stockage : le volume libre pour le stockage et les moyens disponibles
(entrepôt, moyens de manutention, etc.) conditionnent les quantités potentielles de fabrication;

- conditions de livraison : le conditionnement des articles ou les habitudes de la profession


(groupage des livraisons) influent sur les quantités fabriquées;

- demande de l’article géré : cette demande peut être connue (avenir certain) ou inconnue (avenir
incertain) dans le second cas, il est parfois possible de déterminer une loi d’évolution, c’est-à-dire de
déterminer les probabilités d’apparition des différents niveaux de demande; de plus, la demande
peut être constante d’une commande à l’autre, que l’avenir soit certain ou non, ou bien être
irrégulière.

Les diverses méthodes de réapprovisionnement

Il est possible de définir, suivant les choix faits en matière de quantité et de délais, quatre
politiques de réapprovisionnement du stock.

Généralement, la difficulté consiste ici à choisir la politique la mieux adaptée à chaque produit, ce
qui permet d’éviter à la fois, les ruptures de stock et une immobilisation financière importante.

Il est bien évident que chaque politique est adaptée à un produit ou à une catégorie de produits.

1- Réapprovisionnement à date fixe et en quantité fixe

Suivant cette méthode, on prévoit des livraisons de produits à dates fixes. Les quantités livrées
sont égales et peuvent se rapprocher de la quantité économique ou correspondre à une livraison
partielle d’un contrat annuel.

Cette méthode peut s’appliquer aux produits :

- dont la consommation est régulière;

- de faible valeur;

- de classe C.

Avantages :

 simplicité de la gestion des stocks.

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Inconvénients :

 si la quantité de réapprovisionnement est mal calculée ou si la consommation n’est pas


régulière, il y a risque de surstockage (inflation) ou de rupture de stock.
 les livraisons urgentes ou hors contrat, peuvent être très coûteuses (recours au fret aérien,
lancement spécial chez le fournisseur…)

2- Réapprovisionnement à date variable et en quantité variable

Cette méthode est principalement utilisée pour les produits de classe A dont les prix de revient
varient fortement ou dont la disponibilité n’est pas permanente.

Avantages :

 permet, éventuellement de profiter de tarifs très intéressants.

Inconvénients :

 il peut favoriser la spéculation,


 il est préférable de ne l’utiliser que pour un nombre réduit d’articles, sinon l’entreprise
risque de se fragiliser.
 il faut faire un suivi permanent des coûts du marché pour effectuer les achats les plus
intéressants

3- Réapprovisionnement à date variable et en quantité fixe

Cette méthode, plus connue sous le nom de méthode du point de commande, consiste à définir
dans un concept de juste à temps, un seuil d’alerte qui doit permettre de déclencher la commande
d’achat de façon que les produits soit livrés juste au moment de l’utilisation de la dernière unité en
stock. Ce seuil est égal au niveau de stock égal à la somme du stock de sécurité et de la demande
moyenne pendant le délai de livraison.

Ce niveau de stock doit permettre de satisfaire les besoins durant le délai allant de la date de
connaissance de ce niveau à la date de livraison.

Le point de commande (Pc ) est égal à :

L : délai de livraison

Ss : stock de sécurité

D : demande moyenne

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Représentation graphique

Cette technique est utilisée essentiellement pour les articles de classe A, car elle demande un
suivi permanent des stocks, ce qui peut entraîner un coût de gestion élevé.

Avantages :

 permet d’éviter des ruptures de stocks;


 est adapté au produit dont la consommation est partiellement irrégulière

Inconvénients :

 impose un suivi permanent des stocks pouvant entraîner des frais administratifs
importants.

4- Réapprovisionnement à date fixe et en quantité variable

Selon cette méthode, appelée également méthode de recomplètement, on définit pour chaque
produit un niveau de stock optimum.

A période fixe, le magasinier analyse son stock et commande une quantité permettant de
retrouver le niveau voulu.

Cette méthode s’applique notamment aux produits :

 dont la consommation est régulière;


 coûteux ou encombrants.

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Avantages :

 gestion des stocks simple;


 immobilisation financière faible ou maîtrisée.

Inconvénients :

 possibilité de rupture de stock.

Le niveau de recomplètement est la quantité correspondant à la demande moyenne pendant


une période plus le délai de réapprovisionnement.

La quantité variable commandée sera la différence entre le niveau de recomplètement et le


stock disponible au moment de la commande.

Les différents éléments à considérer sont :

• D : la demande moyenne;

• P : la période fixe entre deux commandes (elle peut être la période économique calculée en
jours par : Pe = 365/ Ne ; Ne dans ce cas représente le nombre économique de commandes sur
l’année);

• L : le délai de réapprovisionnement;

• Ss : le stock de sécurité;

• Sd : le stock disponible au moment de la commande;

• Q :la quantité variable de réapprovisionnement.

Les paramètres de gestion du système à recomplètement périodique sont:

• Nr le niveau de recomplètement exprimé par la relation : Nr = (P + L) x D + Ss;

• Q la quantité variable de réapprovisionnement calculée à chaque commande par la relation :

Q = Nr - Sd.

Résumé

Le tableau ci-dessous résume les quatre politiques possible en fonction des paramètres date et
quantité.

Combinaisons Date fixe Date variable


De politiques
Quantité fixe Approvisionnements Point de commande
« automatiques »
Quantité variable Méthode de Achats opportunistes
recomplètement

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Le stock de sécurité

Le stock de sécurité est une protection face aux variations aléatoires de la demande et du délai
de livraison. En effet, si le fournisseur livre en retard ou si la demande augmente entre la demande
d’approvisionnement et la réception en stock, le gestionnaire de stock se trouve en situation de
rupture de stock.

Cette situation de pénurie ne se présente que lorsque la demande ou le délai de


réapprovisionnement sont supérieurs aux valeurs moyennes utilisées dans les paramètres de
gestion du système de réapprovisionnement.

Dans le cas contraire, c’est à une situation de surstockage à laquelle le gestionnaire est
confronté.

Calcul du stock de sécurité

Traditionnellement, le but visé par la détermination du stock de sécurité est la minimisation du


risque de rupture de stock. Plusieurs approches sont possibles.

Soient :

C : la consommation normale pendant une période.

L : le délai de livraison habituel.

la consommation normale pendant le délai de livraison est donc de : C×L

Ex: C = 100 ; L = 2 mois

La consommation normale pendant le délai de livraison « 2 mois » est donc de :

C×L = 100 × 2 = 200

a- le stock de sécurité absorbe l’écart surconsommation pendant le délai :

Si l’écart surconsommation est par exemple de 10, Soit une consommation de 110, le stock de
sécurité doit être 20 unités pour absorber l’écart de consommation.

b- le stock de sécurité absorbe la consommation pendant l’écart sur le délai :

Si l’écart sur le délai est de 0.5 mois, soit un délai de 2.5 mois, le stock de sécurité doit être de
50 unités pour absorber l’écart sur le délai.

On dit que le stock de sécurité « 50 » absorbe la consommation « 100 » pendant l’écart sur le
délai de « 0.5 ».

Représentation graphique

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Formule de calcul du stock de sécurité

Consommation totale prévue = (consommation) × (délai)

Consommation totale réelle = (consommation + écart consommation) × (délai + écart délai)

Stock de sécurité = consommation totale réelle – Consommation totale prévue

Stock de sécurité = (consommation × écart délai) + (délai × écart consommation) +

(écart délai × écart consommation)

Ex: C = 100 unités ; L = 2 mois ; Écart sur délai = 15 jours

Écart sur consommation = 10 unités

Donc :

Ss = 100 × 0.5 + 2 × 10 + 0.5 × 2 = 75 unités.

Modes de calcul du stock de sécurité :

A partir de l’observation des consommations, on calcule soit l’écart type, soit l’écart moyen
absolu.

L’écart type

Il mesure la dispersion des valeurs par rapport à la moyenne.

Plus l’écart type sera grand, plus les valeurs observées seront éloignées de la moyenne.

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soient:

Qi la consommation de chaque période;

M la moyenne des consommations ou la demande moyenne.

N le nombre d’observation.

L’écart type sera :


σ =

Illustration graphique de la
distribution de la demande selon la loi
normale

L’écart type étant calculé, on peut en déduire les probabilités suivantes:

Il existe 68.28 % de chances que la demande se situe entre (la moyenne - l’écart type) et

(la moyenne
ne + l’écart type), le taux de couverture est alors de 84.13 %

Si par exemple la moyenne est de 150 et l’écart type de 25, on a 68.28% de chances que la
demande se situe entre 125 et 175 unités, et on a 84.13% de chances d’être inferieur à 175 unités.

On a 95.74 % de chances que la demande se situe entre (la moyenne – 2 écarts types) et (la
moyenne + 2 écarts types), le taux de couverture est alors de 97.72 %.

Enfin on a 99.74 % de chances que la demande se situe entre (la moyenne – 3 écarts types) et
(la moyenne + 3 écarts types), le taux de couverture est alors de 99.87 %

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Si l'on regarde avec quelles fréquences


on se trouve aux différents niveaux de
stock à la fin de la durée de livraison, on
constate :

 que souvent on est très près du niveau


prévu (celui du stock de sécurité) : la
consommation a été à peu près ce
qu'on avait prévu (Cas 1) ;
 que plus rarement on est assez loin du
niveau prévu tantôt au dessus et
tantôt au dessous (cas 2)
 que très rarement la consommation a
été beaucoup plus forte ou beaucoup
plus faible que prévue (cas 3).

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Compte tenu de la distribution de la demande, de la distribution des délais de livraison et du


rapport entre le coût de pénurie et le coût de stockage, le gestionnaire doit déterminer le niveau de
service à offrir.

Le choix d’un niveau de service détermine donc le risque de rupture que le gestionnaire est prêt
à tolérer.

Par exemple, un niveau de service de 95 % signifie que la demande sera satisfaite dans 95 % des
cas et que le risque de rupture sera de 5 %.

Le choix d’un niveau de service permet ainsi de déterminer le niveau du stock de sécurité à partir
du « facteur de service » ou « coefficient de sécurité » donné par la table de la loi normale.

Quelques facteurs de service associés à des taux de service

Exemple : Demande variable, délai fixe d’approvisionnement et système à point de commande

Considérons une PME dont la variation de la demande pour un de ses produits suit une loi
normale caractérisée par une demande moyenne de 25 unités par semaine et un écart-type (σ) de
cinq. Il y a cinq jours ouvrables dans la semaine et le délai de livraison est fixe et égal à deux
semaines.

Si cette PME désire assurer un niveau de service de 97,5 %, le stock de sécurité pour un risque de
rupture de 2,5 % est alors le suivant :

Ss = Z × √L ×σ

Ss = 2 × √2 × 5 = 14 unités

Z : facteur de service (pour un niveau de service de 97,5 %, il est de 2);

L : délai de livraison (deux semaines);

σ : écart-type sur la demande (est égal ici à 5)


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Ceci peut être représenté graphiquement comme


suit :

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Le stock minimum

Encore appelé stock tampon ou stock d’alarme. Il correspond à la consommation de l’article


durant le délai d’approvisionnement (laps de temps entre la commande et la livraison).

Exemple : si le délai d’approvisionnement est de 5 jours et que les consommations


quotidiennes sont de 100 unités, le stock minimum est de 5 x 100 = 500 unités.

Stock maximum

Il est fonction de l’espace de stockage disponible, mais aussi du coût que représente l’achat
par avance du stock

Notion de délai d’obtention

Le délai d’obtention est la durée totale qui s’écoule entre le montant où le stock d’alerte est
atteint et le montant où les articles sont effectivement disponibles.

Attention : il serait dangereux d’assimiler ce délai au délai de livraison annoncé par le


fournisseur.

Pour calculer le délai d’obtention, il faut ajouter :

1- le délai qui s’écoule entre le moment où le stock atteint le point d’alerte et le moment où ce
fait est pris en compte;

2- le délai administratif de passation de commande;

3- les délais de poste;

4- le délai d’approvisionnement par le fournisseur (transport compris);

5- le délai de réception (contrôle de la qualité et de la quantité);

6- le délai de mise en magasin à disposition des demandeurs (fiches de stock, saisie


informatique, Manutention)

Le coût de passation

Le coût de passation d’une commande correspond aux frais engagés pour chaque commande :
préparation de commande, élaboration du bon de commande, communications téléphoniques,
etc.

Exemple : un distributeur en gros des médicaments.

Le service de distribution passe en moyenne

3 000 commandes par an. Les charges liées aux approvisionnements sont composées des
salaires du personnel (750 000 DA), des frais téléphoniques (100 000), des fournitures
administratives (90 000) et de frais divers (200 000). Coût de passation d’une commande :
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1 140 000/ 3000 = 3 800.

Le coût de possession

Soient:

PU le prix unitaire d’un article.

T le taux de maintien en stock en %

Le coût annuel de possession est donné par la formule:

Coût de possession = T × valeur du stock moyen

Coût de possession = T × PU × Q/2

Le coût total d’approvisionnement

Il correspond au coût d’achat majoré du coût de possession du stock et de passation des


commandes.

Exemple : une société consomme chaque mois 1000 litres d’eau oxygénée . La consommation
est régulière et uniformément répartie sur toute l’année. Le prix d’achat du litre d’H2O2 est de
150 DA et le taux de possession du stock de matières premières est de 10 % du prix.

Le coût de passation d’une commande est de 1 500 DA. Une commande est passée par mois.

Prix d’achat : 150 x 1 000 = 150 000 DA

Coût de passation : 1 500 DA

Coût de possession: 10 % x 150 x 1000/2(stock moyen) = 7 500

Coût d’approvisionnement :159 000 DA

Le modèle de Wilson

(gestion de stock en avenir certain)

Le modèle de Wilson propose de déterminer le lot de commande optimum qui minimise le


coût des approvisionnements. Ce modèle n’intègre pas le coût éventuel de rupture. Le modèle
repose sur un certain nombre d’hypothèses :

 consommation régulière tout au long de l’année ;


 aucune pénurie n’est admise ;
 il y existe un nombre optimal de commandes égales d’approvisionnement.

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Soient :

• C la consommation annuelle de l’élément approvisionné (en quantité)

• PU le prix unitaire de l’élément

• Q la quantité approvisionnée à chaque commande (Stock


( moyen = Q/2)
Q/2

• N le nombre annuel de commandes (ou N = C/Q)

• T le taux de possession du stock

• Ca le coût de passation d’une commande

Coût de passation : y1 = Ca × C/Q

Coût de possession : y2 = T × PU × Q/2

Formule de Wilson : Q représente le lot économique, ou N le nombre optimal de commandes.

Remarque :

Si le stock de sécurité est connu de manière certaine, la formule de Wilson reste valable.

Le stock de sécurité s’ajoute ainsi à la quantité optimale à commander.

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Intérêt et limites du modèle

Le modèle de Wilson est basé sur des hypothèse simplificatrices qui limitent sont usage :

 une consommation régulière des approvisionnements ;


 un coût de possession calculé à partir d’un prix d’achat et indépendant des quantités
achetées ;
 un coût de lancement indépendant du volume de la commande ; l’absence du coût de
pénurie.

Valorisation des stocks

Il ya différentes méthodes :

 PEPS - premier entré - premier sorti (FIFO)

Hypothèse : les premiers articles achetés sont les premiers articles vendus.

En conséquence : Les articles en stock à la fin proviennent des derniers achats de l'exercice.

Avantage :

 Les stocks au bilan sont plus près de leur coût de remplacement.

Inconvénient :

 Le Coût moyen est évalué aux coûts les plus anciens (si inflation élevée).
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 DEPS- dernier entré - premier sorti (LIFO)

On pose l’hypothèse que les derniers articles achetés sont les premiers vendus, de sorte que
les articles en stock à la fin proviennent des premiers articles en main.
Avantage:
 Le coût des ventes sera aux coûts les plus récents.
récen
Inconvénient:
 Stocks évalués aux coûts les plus anciens, plus éloigné du coût de remplacement

 CUMP - Coût unitaire moyen pondéré.

 CMP - coût moyen permanent

Dans le cadre d'une étude des coûts, pour établir le bilan, déterminer le résultat,
résultat, il est nécessaire
d'évaluer avec précision la valeur des stocks.
Si il est relativement facile de déterminer la valeur d'entrer des biens en stocks, il est par contre
plus difficile de définir la valeur de sortie de ces biens, et la valeur des biens
biens demeurant en stocks.

Exemple:

Durant cette période la consommation a été de 1 200 unités, quelle est la valeur de cette
consommation et la valeur des biens demeurant en stock.

De plus il faudra tenir compte d'un stock initial de 100 unités estimé à 1 450 .
Pour répondre à cette question, nous allons utiliser différentes méthodes.

1. Premier entré - premier sorti

Cette méthode consiste à comptabiliser les flux sortants dans l'ordre des sorties.

Il faut donc calculer les entrées cumulées et les coûts d'achats correspondant.

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Quand les quantités cumulées sont supérieures à la quantité commandée, il faut calculer le
différentiel et calculer le coût correspondant en prenant le coût unitaire et en le multipliant la
quantité restante.

Exemple
Nous avons ici une consommation de 1 200 unités, nous voyons qu'après la livraison du 17/10 la
quantité des entrées cumulées est de 1 250.
Nous prenons donc 1 200 - les 1050 correspondant au total des livraisons précédentes = 150 ce qui
correspond à la quantité consommée sur cette dernière livraison.

Fiche de stocks utilisant la valorisation PEPS

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2. Dernier entré - Premier sorti

Cette méthode de valorisation du stock tient compte de la difficulté à vendre de vieux modèles,
qui même s'ils sont démodés ou obsolètes peuvent être conservés par l'entreprise mais ne seront
vendus ou consommés que lorsque les entrées récentes ont été écoulées.
Il faut donc construire un tableau semblable au précédent mais dans lequel les quantités cumulées,
et les coûts correspondants sont en ordre décroissant.

Sur la première ligne figure donc le stock disponible total, qui va décroitre quand on ne comptera
pas la livraison courante (de la ligne). Ainsi, quand le stock cumulé affiché deviendra inférieur à la
consommation, et celui de la ligne juste au dessus sera supérieur, cela signifiera qu'il est possible de
calculer les consommations.
Les consommations les plus récentes, ici les 1000 unités représentant un coût (dans la colonne des
cumulés) de 14 780. Puis la consommation la plus ancienne, ici 1200 - 1000 = 200 et le coût unitaire
correspondant 14.72, ce qui donne 2 944.

Fiche de stocks utilisant la valorisation DEPS

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3. Coût moyen unitaire pondéré

Cette méthode, la plus simple et la plus employée, consiste à calculer le coût moyen des entrées
(coût total / quantité totale). Puis à utiliser ce coût unitaire pour valoriser les sorties et le stock
final.
Le calcul du CUMP étant arrondi, il faut recalculer le montant du
stock final.

4. Coût moyen permanent

L'entreprise peut, pour certains produits particulièrement sensibles, suivre en permanence le


niveau de stock. Il est lors nécessaire de créer une fiche de stock spécifique.
Il est alors possible de déterminer le coût des consommations. Après chaque entrée, le coût
unitaire est recalculé, en prenant le coût total et en le divisant par les quantités totales.

En cas d'arrondis, il est même parfois nécessaire d'effectuer les calculs de coût unitaire moyen
sur chaque ligne pour utiliser ce résultat sur la ligne suivante, pour valoriser les sorties.
Ce coût unitaire est utilisé pour valoriser les sorties.

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5. Comptabilisation

Il faut enfin étudier les conséquences des stocks sur le bilan et le compte de résultat.

Enregistrement au bilan

En ce qui concerne le Bilan, les stocks constituent un élément de l'actif. En fin d'exercice,
l'entreprise effectue un inventaire qui permettra de connaître les quantités en stock. Pour la
valorisation de ces stocks on utilisera une des méthodes précédemment présentées.
Une augmentation des stocks (par rapport aux stocks précédents) représente une augmentation
de l'actif et donc d'une augmentation du résultat (bénéfice).

Enregistrement dans le compte de résultat

Dans le compte de résultat, il faudra donc constater les variations de stocks qui modifient le
résultat.
Comme indiquer ci-dessus, une augmentation des stocks correspond à une augmentation du
bénéfice et donc viendra en diminution des charges.
En fait, on considérera non pas seulement les achats comme charges, mais les achats
effectivement consommés c'est à dire les achats - les variations de stocks.

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2 . Stocks Gérés En Officine de Pharmacie

I. RANGEMENT MÉTHODIQUE DES MÉDICAMENTS

L’officine de pharmacie doit disposer d'un système de classification ou d'organisation des


médicaments et doit s'assurer que tous leurs employés connaissent le système en usage.

 quelques systèmes courants de rangement des médicaments :

 Selon l'ordre alphabétique et par nom générique

Classement souvent rencontré dans les grandes et petites pharmacies à usage interne.
Lorsqu'on emploie ce système, il faut modifier l'étiquetage lors des révisions ou des mises à jour
de la liste des médicaments.

 Selon la forme galénique

Les médicaments se présentent sous différentes formes, par exemple comprimés, sirops,
solutions injectables ou produits à usage externe tels que pommades ou crèmes.

Dans ce système, les médicaments sont classés selon leur forme galénique. Dans la zone
correspondant à chaque forme, on utilise un système fixe ou plus ou moins souple pour
entreposer les produits.

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 Selon la fréquence d'utilisation

Il convient de placer les produits fréquemment utilisés ou qui circulent rapidement dans un
endroit
droit a la porté de la main, à l'entrée du local ou plus près de la caisse.

Ce système doit être utilisé en association avec un autre.

 Selon la catégorie thérapeutique ou pharmacologique

C’est le système le plus pratique dans l’officine de pharmacie, il permet de remplacer un


produit manquant par un autre de la même classe thérapeutique.

Il facilite la rédaction de la commande.

 Selon le code produit

Chaque article possède son propre code,


code, indiquant sa nature et son emplacement.

C'est le système qui offre la plus grande souplesse, mais c'est aussi le plus abstrait.

Pour gérer le magasin, le personnel n'a besoin d'aucune connaissance technique au sujet des
produits, car les codes contiennent
nent les informations nécessaires à leur entreposage correct, telles
que les exigences en matière de température, le niveau de sécurité et l'inflammabilité.

Ce système fonctionne bien dans le cadre des systèmes de contrôle d'inventaires informatisés.

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II. Informatisation de l’officine

Le but d’informatiser
’informatiser l’officine de pharmacie c’est de voir l’état de votre travaille journalier,
mensuel, trimestriel, et annuel ;
De gérer efficacement votre stock : surveiller les dates de péremption de chaque produit, faire des
échanges de manière plus facile, contrôler les états des fournisseurs et même faire des inventaires
spontanément;

voir l’historique d’un


’un produit par exemple, faire des marché facilement en se basant sur
l’historique des produits ;
Faire des commandesandes automatiques au besoin exact de votre stock ;
Donc un logiciel de gestion de stock d’une
officine de pharmacie devient indispensable.

Mais quel logiciel !!!

Je me permets de vous
us donner quelques
conseils

- Achetez votre logiciel chez un fournisseur de


préférence de votre ville. Ce fournisseur devrait
avoir suffisamment de techniciens pour assurer un service après vente de qualité. (Souvent les
sociétés qui ont un nombre de techniciens en inadéquation avec le nombre de leurs clients sont
débordées au mois de décembre, période pendant laquelle tous les pharmaciens font leur
inventaire).

- Demandez à votre fournisseur une période d’essai


d d’au moins un mois.
- Avant toute informatisation, prévoir une formation de toute votre équipe.

- Il faut que vous vous acquittiez des frais annuels de maintenance pour que votre fournisseur
vous fasse les mises à jours et surtout pour qu'il vous vienne en aide
aide à chaque fois que le besoin se
fait sentir.

- Et pour finir, l'informatisation reflète l'esprit de "l'informatisé": si vous êtes rigoureux votre
informatisation sera réussie. Si vous ne l'êtes pas, l'ordinateur vous servira à écouter de la
musique et à surfer sur www.pharmacie.com
pharmacie.com!

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III. INVENTAIRE PHYSIQUE

L'inventaire physique est l'opération consistant à compter manuellement le nombre des


produits de chaque type présents dans le magasin à un moment donné. L'inventaire physique
permet de vérifier que les soldes de stocks disponibles enregistrés correspondent bien aux
quantités de produits réellement disponibles dans l’officine. Lors d'un inventaire physique,
compter chaque produit individuellement par nom générique, forme galénique et dosage.

Il existe deux types d'inventaires physiques :

 L'inventaire physique complet


 Tous les produits sont comptés en même temps. Il convient de procéder à un
inventaire physique complet au moins une fois par an.
 Des inventaires plus fréquents (une fois par semestre) sont recommandés pour les
officines de grandes dimensions, cette opération peut imposer la fermeture pendant
une journée ou plus.

 L'inventaire physique tournant ou aléatoire


 On procède au dénombrement de produits choisis et on vérifie que le résultat
concorde avec les données enregistrées de stocks en les comptant à tour de rôle ou
régulièrement tout au long de l'année.
 Cette opération est aussi appelée inventaire tournant.

 Il est plus facile d'effectuer régulièrement un inventaire physique complet dans les officines qui
gèrent de faibles quantités de produits.
 L'inventaire physique tournant convient habituellement aux établissements qui gèrent de
grandes quantités de produits.

 Un inventaire physique tournant peut être organisé de plusieurs façons :

• Par forme galénique :

Compter les comprimés en janvier, les gélules en février, les liquides en mars, etc.

• Par emplacement dans le local de stockage :

Compter les produits se trouvant sur les étagères 1 à 4 en janvier, sur les étagères 5 à 8 en
février, etc.


En fonction de la disponibilité du personnel :
Compter quelques articles tous les jours, chaque fois que le personnel dispose d'un peu de
temps.

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• Stock disponible :
Compter périodiquement chaque article dont le stock disponible se trouve à un niveau inférieur
ou égal au stock minimal. Cette méthode peut se révéler plus rapide, dans la mesure où les
quantités à compter sont plus faibles.

Dans le cas où l'on fait un inventaire physique tournant, compter chaque produit au moins une
fois au cours de l'année.

Etapes à respecter dans la réalisation d'un inventaire physique :

➊ Plan d'action

 Dans le cas d'un inventaire physique complet, prévoir le (ou les) jour(s) et l'heure.

 Dans le cas d'un inventaire physique tournant ou aléatoire, identifier les produits à
compter et la durée nécessaire pour le faire.

➋ Affectation du personnel

➌ Organisation du local de stockage

 Ranger les produits selon la stratégie « premier périmé, premier sorti ».

 S'assurer que les boîtes et les cartons ouverts sont visibles.

 Mettre de côté les produits endommagés ou périmés.

➍ Dénombrement des produits utilisables

 Compter les produits par unités sous lesquelles ils sont délivrés (par exemple par
article ou par pièce) et non par carton.

➎ Discussion des résultats de l'inventaire avec le personnel

 Féliciter le personnel, s'il y a lieu.

 Prendre des mesures correctives si nécessaire.

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