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Fonctions de Rn à valeurs dans R

L'objectif principale de ce chapitre est de généraliser les principaux résultats et dénitions


qu'on a trouvé pour les fonctions à une variable réelle au cas de deux variables, à savoir,
limite, continuité, dérivée, développement limité et extremums.

1.1 Dénitions
Dénition 1.1.1 Une fonction de plusieurs variables réelles est une fonction f dénie sur
Rn
à valeurs dans R : f : R −→ R n

x = (x1 , · · · , xn ) 7−→ f (x)


Si z = f (x), alors x est dit un antécédent de z par f , et z est dite l'image de x par f .
Remarque 1.1.1 Dans le cas n = 2, le triplet (x , y , f (x , y )) est un point M ou un
vecteur OM dans un repère orthonormé de R (voit gure 1.1) d'abscisse x , d'ordonnée
0 0 0 0
−→
3

y et de cote z .
0
0 0

z0
M

y0
O

x0

Figure 1.1  z0 = f (x0 , y0 )

1
Dénition 1.1.2 (Domaine de dénition) Soit f : R → R. Le domaine de dénition n

de f , noté par D est l'ensemble des points x ∈ R qui ont une image par f :
f
n

D = {x ∈ R / f (x) existe}.
f
n

Exemple 1.1.1
1. f (x, y) = xy , D = {(x, y) ∈ R / y 6= 0} = R × R
1 f1
2 ∗

2. f (x, y) = ln(xy),
2

Df2 = {(x, y) ∈ R2 / xy > 0}


= {(x, y) ∈ R2 / (x > 0 et y > 0) ou (x < 0 et y < 0)}
= R+∗ × R+∗ ∪ R−∗ × R−∗

3. f (x, y, z) = x
3
2
,
+ y 2 + 3z 3 − xy Df3 = R3 .
Les fonctions citées dans les exemples précédents ont un domaine de dénition assez simple.
Par exemple, quel est le domaine de dénition de la fonction

f (x, y) = ln(x + y + 1)

et l'interprétation géométrique de Df = {(x, y) ∈ R2 / x + y + 1 > 0}. On considère la


droite ∆ d'équation x + y + 1 = 0.
 Le point O = (0, 0) ∈ P1 = {(x, y) / x + y + 1 ≥ 0} ; le demi plan supérieur ; car
0 + 0 + 1 = 1 ≥ 0.
 Le point A = (−1, −1) ∈ P2 = {(x, y) / x + y + 1 ≤ 0} ; le demi plan inférieur ; car
−1 − 1 + 1 = −1 ≤ 0.
Donc Df = {(x, y) ∈ R2 / x + y + 1 > 0} = P1

∆ y

P1

O
−1 x

−1
A
P2

Dénition 1.1.3 Soit f : R n


−→ R une fonction de n variables. On appelle graphe de f
le sous-ensemble de R : n+1

Gf = {(x, f (x)) ∈ Rn × R / x ∈ Df }.

Cas particuliers.

2
1. f : R → R : Gf est un sous ensemble de R2 et sa représentation graphique est une
courbe dans le plan.
2. f : R2 → R : Gf est un sous ensemble de R3 et sa représentation graphique est une
surface dans l'espace.

Exemple 1.1.2 On considère la fonction f (x, y) = x + y . Le domaine de dénition de


2 2

f est D = R et son graphe est le sous-ensemble de R :


f
2 3

G = {(x, y, z) ∈ R / (x, y) ∈ R et z = f (x, y)}.


f
3 2

La représentation graphique de G est le paraboloïde d'équation z = x + y (voir gure


2 2

1.2)
f

Figure 1.2  Graphe de la fonction f (x, y) = x2 + y2

1.2 Normes
Avant de parler de limites ou de continuité pour des fonctions dénies sur Rn , il faut donner
un sens précis à "x est proche de y " lorsque x et y sont des points de Rn .
En fait, on sait déjà mesurer la distance entre deux points de Rn . Par exemple pour deux
points x = (x1 ; x2 ) et y = (y1 ; y2 ) dans R2 , la longueur du segment [x; y] est donnée par :
p
d(x, y) = (x1 − y1 )2 + (x2 − y2 )2
Cette quantité est appelée comme on va le voir ci-dessous distance euclidienne entre x et
y . Mais ce n'est la seule façon de mesurer la distance entre deux points.
Dénition 1.2.1
Soit E un R-espace vectoriel. On appelle norme sur E une application N : E −→ R qui
vérie les propriétés suivantes :
+

3
i) ∀x ∈ E, N (x) = 0 ⇔ x = 0 (séparation)
ii) ∀x ∈ E, ∀λ ∈ R, N (λx) = |λ|N (x) (homogénéité)
iii) ∀(x, y) ∈ E , N (x + y) ≤ N (x) + N (y) (inégalité triangulaire)
2


E 2 → R+
dN (x) :
(x, y) → N (x − y)

Pour x = (x1 , ......xn ) ∈ Rn on note :


v
n
X
u n
uX
k x k1 = |xi | k x k2 = t |xi |2 k x k∞ = max |xi |
1≤i≤n
i=1 i=1

n
! p1
X
Et d'une manière générale : k x kp = |xi |p
i=1

Dénition 1.2.2 Soit E un R-espace vectoriel. Soient N et N deux normes sur E. On


dit que N et N sont équivalentes s'il existe deux constantes dans R k et k telles que :
1 2

1 2 + 1 2

∀x ∈ E : k1 N1 (x) ≤ N2 (x) ≤ k2 N1 (x)

L'intérêt de savoir que deux normes sont équivalentes est que si deux points sont "proches"
pour l'une alors ils sont également "proches" pour l'autre. Cela va simplier la discussion.
Exemple/Exercice
Montrer que x →k x k1 , x →k x k2 et x →k x k∞ sont équivalentes.

Théorème 1.2.1 (Admis) Soit E un R-espace vectoriel de dimension nie. Alors toutes
normes sur sont équivalentes.
Comme on travaillera en dimension nie, cela signie que lorsqu, on parlera de limites ou
continuité, on pourra le faire sans préciser la norme avec laquelle on travaille. Dans la suite,
lorsqu'on parlera d'une norme sur Rn , on ne précisera de laquelle il s'agit que quand ce
sera nécessaire. Sinon cela signiera que le résultat énoncé ne dépend pas du choix de la
norme.

1.3 Ouverts et fermés


Soit E un R-espace vectoriel et k x k une norme sur E

Dénition 1.3.1 Pour x ∈ E et r > 0, on note :


B(x, r) = {y ∈ E / k x − y k< r}

4
la boule ouverte de centre x et de rayon r,
B̄(x, r) = {y ∈ E / k x − y k≤ r}

la boule fermée de centre x et de rayon r, et


S(x, r) = {y ∈ E / k x − y k= r}

la sphère de centre x et de rayon r.


Dénition 1.3.2 Soit Ω une partie de E . On dit que Ω est ouvert si pour tout x ∈ Ω il
existe r > 0 tel que B(x, r) ⊂ Ω. On dit que Ω est fermée si son complémentaire E\Ω est
ouvert.
Exemple 1.3.1 Une boule ouverte de E est une partie ouverte de E
une boule fermée ou une sphère de E sont des parties fermées de E
En eet : soient x ∈ E et r > 0. Soit y ∈ B(x, r) et on note ρ = r− k x − y k> 0. Alors
B(y, ρ) ⊂ B(x, r) car pour tout z ∈ B(y, ρ) on par l'inégalité triangulaire :

k z − x k=k (z − y) + (y − x) k≤k z − y k + k y − x k< ρ + (r − ρ) = r

cela prouve que B(x, r) est une partie ouverte de E .

Dénition 1.3.3 Soient a ∈ R et V une partie de R . On dit que V est un voisinage de


n n

a s'il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ V


Remarque 1.3.1
i) Tout ouvert de R est voisinage de chacun de ces points.
n

ii) Tout ouvert de R contenant a est voisinage de a, mais tous les voisinages de a ne
n

sont pas des ouverts.


Dénition 1.3.4 On dit d'une partie A de R qu'elle est bornée s'il existe R ≥ 0 tel que
n

A ⊂ B(0, R).

Dénition 1.3.5 On dit d'une partie A de R qu'elle est compacte si elle fermée et bornée.
n

Remarque 1.3.2 Cette dénition est propre à la dimension nie.

5
1.4 Limite et continuité
Soit f : Rn −→ R.

Dénition 1.4.1
i) On dit que f admet une limite ` ∈ R comme limite en a si
∀ ε, ∃ η > 0 / kx − ak < η ⇒ |f (x) − `| < ε.

Dans ce cas on dit que f tend vers ` quand x tend vers a et on écrit lim f (x) = `.
ii) On dit que f est continue en a si f est dénie sur un voisinage de a (V(a) ⊂ D ) et
x→a

lim f (x) = f (a), c'est-à-dire :


f

x→a

∀ ε > 0, ∃ η > 0 / kx − ak < η ⇒ |f (x) − f (a)| < ε.

Remarque 1.4.1 Ici la diérence essentielle avec les fonctions à une variable c'est qu'on
a pas seulement deux manières de s'approcher d'un point a (limite à droite et limite à
gauche) mais une innité de direction. A ce moment là comme dans le cas d'une seule
variable on dira qu'il y a existence de la limite si quelque soit la direction qu'on suit pour
s'approcher du point a on a la même limite (voir l'exemple 1.4.1).
Exemple 1.4.1 Soit f la fonction dénie comme suit
f : R2 → R
xy
(x, y) 7→ .
x2 + y2

f n'admet pas de limite en (0, 0). En eet, en calculant la limite de f suivant la direction
y=x on a
x2 1
lim f (x, x) = lim 2 2
= .
x→0 x→0 x + x 2
en calculant la limite de f suivant la directiony=0 , on obtient :
lim f (x, 0) = 0.
x→0

On a alors deux limites diérentes suivant deux directions diérentes, par conséquent f
n'admet pas de limite en (0, 0).
Remarque 1.4.2 Les propriétés et les règles de limite et continuité d'une fonction d'une
seule variable reste valable pour les fonctions de plusieurs variables.
Dénition 1.4.2

6
i) On dit que f tend vers +∞ (resp. −∞) quand x tend vers a si
∀ A > 0, ∃ η > 0 / kx − ak < η ⇒ f (x) > A(resp. f (x) < −A).

ii) On dit que f tend vers ` quand kxk tend vers +∞ si


∀ ε > 0, ∃ η > 0 / kxk > η ⇒ |f (x) − `| < ε.

iii) On dit que f tend vers +∞ (resp. −∞) quand kxk tend vers +∞ si
∀ A > 0, ∃ η > 0 / kxk > η ⇒ f (x) > A(resp. f (x) < −A).

Sur le plan pratique, les dénitions citées ci-dessous sont rarement utilisées. On utilise
souvent les règles suivantes :

Proposition 1.4.1 Soit V un voisinage de a ∈ R n

i) si h(x) ≤ f (x) ≤ g(x), ∀ x ∈ V \{a} et lim h(x) = lim g(x) = ` alors


x→a x→a

lim f (x) = `.
x→a

ii) si |f (x)| ≤ g(x), ∀ x ∈ V \{a} et lim g(x) = 0 alors


x→a

lim f (x) = 0.
x→a

iii) si |f (x) − `| ≤ g(x), ∀ x ∈ V \{a} et lim g(x) = 0 alors


x→a

lim f (x) = `.
x→a

iv) si f (x) ≥ g(x), ∀ x ∈ V \{a} et lim g(x) = +∞ alors


x→a

lim f (x) = +∞.


x→a

v) si f (x) ≤ g(x), ∀ x ∈ V \{a} et lim g(x) = −∞ alors


x→a

lim f (x) = −∞.


x→a

Exemple 1.4.2
1.
si (x, y) 6= (0, 0)
 3 3
 x +y
f (x, y) = x2 + y 2

0 si (x, y) = (0, 0).
7
On a D = R et f est continue sur R \{(0, 0)} comme composée de fonctions
2 2

continues sur R \{(0, 0)}. Reste à voir la continuité de f en (0, 0). On a


f
2

3
x + y 3 |x|3 + |y|3

|f (x, y)| = 2 ≤ (1.1)
x + y2 x2 + y 2
Or p
|x| ≤ x2 + y 2 ⇒ |x|3 ≤ (x2 + y 2 )3/2
p
|y| ≤ x2 + y 2 ⇒ |y|3 ≤ (x2 + y 2 )3/2
D'où 3 3 2 2 3/2
|x| + |y| ≤ 2(x + y )
A partir de la dernière inégalité et de (1.1), on obtient :
p
|f (x, y)| ≤ 2 x2 + y 2
avec lim px + y = 0. Par conséquent lim f (x, y) = 0 = f (0, 0).
2 2

Ainsi, f est continue en (0, 0). En conclusion f est continue sur R .


(x,y)→(0,0) (x,y)→(0,0)
2

2.
si (x, y) 6= (0, 0)
 2 2
 x +y
f (x, y) = |x| + |y|

0 si (x, y) = (0, 0).
Etudions la continuité de f en (0, 0).
En utilisant les deux inégalité :
|x| ≤ |x| + |y| ⇒ x2 ≤ (|x| + |y|)2
|y| ≤ |x| + |y| ⇒ y 2 ≤ (|x| + |y|)2
on obtient 2(|x| + |y|)2
|f (x, y)| ≤ = 2(|x| + |y|).
|x| + |y|
Or lim (|x| + |y|) = 0 , d'où lim f (x, y) = 0 = f (0, 0) . D'où f est continue
en (0, 0)
(x,y)→(0,0) (x,y)→(0,0)

3.
si (x, y) 6= (0, 0)
 x2 +y2
 e −1
f (x, y) = x + y2
2

si (x, y) = (0, 0).



0
Etudions la continuité de f en (0, 0).
Posant X = x + y , on a (x, y) → (0, 0) ⇒ X → 0. D'où
2 2

et
X X
e −1 e −1
f (x, y) = lim f (x, y) = lim = 1.
X X
(x,y)→(0,0) X→0

Donc lim f (x, y) 6= f (0, 0). Par suite f est discontinue en (0, 0).
(x,y)→(0,0)

8
4.
si (x, y) 6= (0, 0)
 2 2
 x −y
f (x, y) = x2 + y 2
si (x, y) = (0, 0).

0
Etudions la continuité de f en (0, 0).
Si on calcule la limite de f (x, y) quand (x, y) → (0, 0) suivant la direction y = 0, on
obtient x 2
lim f (x, 0) = lim = 1 6= f (0, 0).
x2
D'où f est discontinue en (0, 0).
x→0 x→0

5.
si (x, y, z) 6= (0, 0, 0)


 p x2 − y 2 − z 2
f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2

 0 si (x, y, z) = (0, 0, 0).
Exercice 1.4.1 Etudier la continuité des fonctions suivantes
1. f (x, y) = (x0 + y ) ln(x + y ) sisi (x,
2 2 2 2
(
y) 6= (0, 0)
(x, y) = (0, 0)
ln(x + y ) si (x, y) 6= (0, 0)
2. f (x, y) = xy
2 2
(

1 si (x, y) = (0, 0)
3. f (x, y, z) =  x + y + z si (x, y, z) 6= (0, 0, 0)

2 2
 p x +y

2 2 2

0 si (x, y, z) = (0, 0, 0)
1.5 Dérivées partielles et diérentiabilité
1.5.1 Dénitions
Dénition 1.5.1 Soient f : R −→ R une fonction et a ∈ V(a) ⊂ D . On dit que
n

f admet une dérivée partielles (première) en a par rapport à x avec 1 ≤ i ≤ n si la


f

fonction x ∈ R 7−→ f (a , · · · , a , x , a , · · · , a ) est dérivable en a , c'est-à-dire la


i

limite suivante existe :


i 1 i−1 i i+1 n i

f (a1 , · · · , ai−1 , xi , ai+1 , · · · , an ) − f (a1 , · · · , an )


lim .
xi →ai x i − ai

Cette limite est alors noté f (a) ou ∂x


∂f
(a) et se lit dérivée partielle de f par rapport à x
0

en a.
xi i
i

Remarque 1.5.1 Pratiquement f (a) se calcule en dérivant f (en a) par rapport à x en


0

xant x , · · · , x , x , · · · , x . xi i
1 i−1 i+1 n

9
Exemple 1.5.1 f (x, y) = x2 y − xy3 . Calculons les dérivées partielles de f en (1, 0). On a

∂f ∂f

 (x, y) = 2xy − y 3 ⇒ (1, 0) = 0
∂x ∂x

∂f ∂f
(x, y) = x2 − 3xy 2 ⇒ (1, 0) = 1.



∂y ∂y
On peut aussi calculer les dérivées partielles en utilisant la dénition :
f (x, 0) − f (1, 0)

∂f

 (1, 0) = lim =0
∂x x−1
 x→1

 ∂f f (1, y) − f (1, 0) y − y3

 (1, 0) = lim = lim = 1.
∂y y→0 y−0 y→0 y
Remarque 1.5.2 Les règles de dérivation d'une fonction d'une variable reste valablee pour
calculer les dérivées partielles. Par exemple, on considère la fonction h(x, y) = x + y ,
xy

D = R \ (0, 0). Posons f (x, y) = e et g(x, y) = x + y . Alors pour tout (x, y) 6= (0, 0)
2 2
2 xy 2 2
h

fx0 (x, y)g(x, y) − f (x, y)gx0 (x, y) exy (yx2 + y 3 − 2x)


h0x (x, y) = =
(g(x, y))2 (x2 + y 2 )2
fy0 (x, y)g(x, y) − f (x, y)gy0 (x, y) exy (x3 + xy 2 − 2y)
h0y (x, y) = = .
(g(x, y))2 (x2 + y 2 )2

Dénition 1.5.2 On dit que f est diérentiable en a si


i) les dérivées partielles f (a) existent pour tout 1 ≤ i ≤ n
0

ii)
xi

f (a + h) − f (a) − ∇f (a) · h
lim ε(h) = lim =0
h→0 h→0 khk
avec ∇f (a) = (f 0
x1 (a), · · · appelé gradient de f en a et
, fx0 n (a))

(a) × h (le produit scalaire de ∇f (a) et h = (h , · · · , h )).


n
X
∇f (a) · h = fx0 i i 1 n
i=1

Dénition 1.5.3 Soit f : R → R et A une partie ouverte de R .


n n

i) On dit que f est de classe C sur A si elle est continue sur A et on note f ∈ C (A).
0 0

ii) On dit que f est de classe C sur A si les dérivées partielles de f sont continues sur
1

A et on note f ∈ C (A). 1

Proposition 1.5.1
i) f ∈ C (A) =⇒ f ∈ C (A)
1 0

ii) f diérentiable en a ∈ R =⇒ f continue en a.n

10
Exemple 1.5.2
1.
si (x, y) 6= (0, 0)
 2
 x − y2

si (x, y) = (0, 0).


f (x, y) = x2 + y 2
0

D = R et sur R \{(0, 0)} f est diérentiable comme composée de fonctions dif-


2 2

férentiables sur R \{(0, 0)}. Etudions la diérentiabilité de f en (0, 0), on vérie


f
2

d'abord la continuité de f en (0, 0). Suivant la direction y = 0 :


lim f (x, 0) = 1 6= f (0, 0).
x→0

Donc f n'est pas continue en (0, 0). Alors elle n'est pas diérentiable en (0, 0).
2.
si (x, y) 6= (0, 0)
 3
 x − y3

si (x, y) = (0, 0).


f (x, y) = x2 + y 2
0

Etudions le diérentiabilité de f en (0, 0).


i) L'existence des dérivées partielles :
f (x, 0) − f (0, 0)

∂f

 (0, 0) = lim =1
∂x x
 x→0
∂f f (0, y) − f (0, 0)
(0, 0) = lim = −1


∂y y

y→0

ii) Calculons lim


(x,y)→(0,0)
. On a
ε(x, y)

x3 −y 3
f (x, y) − f (0, 0) − fx0 (0, 0)x − fy0 (0, 0)y x2 +y 2
−x+y
ε(x, y) = =
k(x, y)k k(x, y)k

Si on choisit p
k(x, y)k = k(x, y)k2 = x2 + y 2 , on obtient :
x3 −y 3
−x−y
x2 +y 2 xy(x − y)
ε(x, y) = p = 2 .
x2 + y 2 (x + y 2 )3/2

Selon la direction y=-x, on a


−x
lim ε(x, −x) = lim √ 6= 0.
x→0 →0 2|x|

D'où f n'est pas diérentiable en (0, 0).


11
3.
si (x, y) 6= (0, 0)
 4
 x + y4

si (x, y) = (0, 0).


f (x, y) = x2 + y 2
0

Etudions le diérentiabilité de f en (0, 0).


i) L'existence des dérivées partielles :
f (x, 0) − f (0, 0) x4

∂f

 (0, 0) = lim = lim =0
∂x x x→0 x3
 x→0
∂f f (0, y) − f (0, 0) y4
(0, 0) = lim = lim 3 = 0



∂y y→0 y y→0 y

ii) Calculons lim


(x,y)→(0,0)
ε(x, y) . On a
x4 +y 4
f (x, y) − f (0, 0) − fx0 (0, 0)x − fy0 (0, 0)y x2 +y 2
ε(x, y) = =p .
k(x, y)k x2 + y 2
En utilisant les deux inégalités
x4 ≤ (x2 + y 2 )2 et y 4
≤ (x2 + y 2 )2

on obtient
p
|ε(x, y)| ≤ 2 x2 + y 2 −→ 0 quand (x, y) tend vers 0
D'où f est diérentiable en (0, 0).
Exercice 1.5.1 Etudier la diérentiabilité de
(
x2 y 2 ln(x2 + y 2 ) si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0).
1.5.2 Plan tangent
Soit f : R2 −→ R diérentiable en (a, b) ∈ R2 . L'équation du plan tangent au point
(a, b, f (a, b)) au graphe Gf (la surface d'équation z = f (x, y)) est donnée par :

z = f (a, b) + fx0 (a, b)(x − a) + fy0 (a, b)(y − b).

Exemple 1.5.3 Soit f (x, y) = x + y et (a, b) = (−1, 1). L'équation du plan tangent en
2 2

(a, b, f (a, b)) à G est (voir gure 1.3) :


f

z = 2 − 2(x + 1) + 2(y − 1) = −2x + 2y − 2

12
Figure 1.3  plan tangent

1.5.3 Développement limité (DL) d'ordre 1


Soit f : Rn −→ R une fonction de classe C 1 au voisinage de a = (a1 , · · · , an ) ∈ Rn . Il
existe alors une fonction ε : Rn −→ R telle que :
f (a + h) = f (a) + ∇f (a) · h + khk ε(h) avec lim ε(h) = 0.
h→0

Exemple 1.5.4 Déterminons le DL d'ordre 1 de f (x, y) = x 3


+ y 3 cos x au voisinage de
(π, 1) . On a 
 f (π, 1) = π 3 − 1
f 0 (x, y) = 3x2 − y 3 sin x =⇒ fx0 (π, 1) = 3π 2
 x0
fy (x, y) = 3y 2 cos x =⇒ fy0 (π, 1) = −3
D'où
f (π + h, 1 + k) = π 3 − 1 + 3π 2 h − 3 k +

h2 + k 2 ε(h, k) avec lim
(h,k)→(0,0)
ε(h, k) = 0.

Application. Le DL c'est un outil principal d'approximation locale des fonctions. On peut


approcher f (a + h) avec h assez petit à l'aide de la formule :
f (a + h) ≈ f (a) + ∇f (a) · h
Exemple 1.5.5 Soit f (x, y) = x − 3x y + 4x − 2y + 6. Calculons une approximation de
2 3 2 3

f (−2.02, 3.01) en utilisant le DL d'ordre 1 de f au voisinage de (−2, 3). On a



 f (−2, 3) = 164
f 0 (x, y) = 2x − 9x2 y 2 + 4 =⇒ fx0 (−2, 3) = −324
 x0
fy (x, y) = −6x3 y − 6y 2 =⇒ fy0 (−2, 3) = 90
D'où le DL d'ordre 1 est donné par :
f (−2 + h, 3 + k) = 164 − 324h + 90k +

h2 + k 2 ε(h, k) avec lim
(h,k)→(0,0)
ε(h, k) = 0

13
et l'approximation d'ordre 1 de f (−2.02, 3.01) est :
f (−2.02, 3.01) ≈ 164 − 324 × (−0.02) + 90 × 0.01 = 171, 38.

Si on compare cette approximation avec la valeur exacte de f (−2.02, 3.01) = 171.4897. On


remarque que la diérence entre la valeur approchée et la valeur exacte est 0.1097. On peut
améliorer ce résultat en utilisant le développement d'ordre 2 (voir exemple 1.6.3).
1.6 Dérivées partielles d'ordre supérieur
Dans la section précédente, on a dénit les dérivées partielles d'ordre 1 de f : Rn −→ R.
En posant φ(x) = ∂x∂f
i
(x) avec i = 1, · · · , n xé. φ est aussi une fonction de Rn à valeurs
dans R.Si φ à son tour une dérivée partielle par rapport à la variable xj , 1 ≤ j ≤ n. On
note alors
∂φ ∂ 2f
(x) = (x), ∀ 1 ≤ i, j ≤ n.
∂xj ∂xj ∂xi
∂ 2f
On l'appelle dérivée partielle seconde ou d'ordre 2 de f . Si i = j on note (x) au lieu
∂x2i
∂ 2f
de (x).
∂xi ∂xi
Notation : On note aussi fx00i xj (x).
Remarque 1.6.1 En général pour i 6= j
∂ 2f ∂ 2f
(x) 6= (x).
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
D'où le théorème suivant :
Théorème 1.6.1 (Théorème de Schwarz) Soit f : R −→ R. Si les dérivées partielles
n

secondes ∂2f
∂xi ∂xj
et ∂2f
∂xj ∂xi
existent et sont continues en a ∈ R alors
n

∂ 2f ∂ 2f
(a) = (a).
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
De la même manière que dans le début de cette section, on peut dénir les dérivées partielles
∂ 3f
d'ordre 3 , 1 ≤ i, j, k ≤ n et les dérivées partielles d'ordre supérieur.
∂xi ∂xj ∂xk
Dénition 1.6.1 Soit f : U ⊂ R −→ R avec U ⊂ D un ouvert non vide.
n

i) On dit que f est de classe C sur U et on note f ∈ C (U ) si les dérivées partielles


f
m m

d'ordre m existent et sont continus sur U .


∂mf
∂xi ···∂xim

ii) On dit que f est de classe C sur U et on note f ∈ C (U ) si f ∈ C (U ) pour tout


1
∞ ∞ m

m ∈ IN.

14
Proposition 1.6.1
C ∞ (U ) ⊂ · · · ⊂ C m+1 (U ) ⊂ C m (U ) ⊂ · · · ⊂ C 1 (U ) ⊂ C 0 (U ).

Exemple 1.6.1
1. Toute fonction polynomiale de n variables est de classe C sur R . ∞ n

2. toute fonction rationnelle de n variables est de classe C sur son domaine de dé-

nition.
Exemple 1.6.2 f (x, y) = . f es tune fonction rationnelle de 2 variables et son do-
xy

maine de dénition est D = R \{(0, 0)}. Alors elle est de classe C sur D . Pour tout
x2 +y 2
2 ∞

(x, y) ∈ D les dérivées partielles d'ordre 1 sont données par :


f f
f

∂f y 3 − x2 y
(x, y) =
∂x (x2 + y 2 )2
∂f x3 − xy 2
(x, y) =
∂y (x2 + y 2 )2

et les dérivées partielles d'ordre 2 sont données par :


∂ 2f 2x3 y − 6xy 3
(x, y) =
∂x2 (x2 + y 2 )3
2
∂ f ∂ 2f −x4 + 6x2 y 2 − y 4
(x, y) = (x, y) =
∂x∂y ∂y∂x (x2 + y 2 )3
2 3 3
∂ f −6x y + 2xy
2
(x, y) =
∂y (x2 + y 2 )3

Développement limité (DL) d'ordre 2


Soit f : Rn −→ R une fonction de classe C 2 au voisinage de a = (a1 , · · · , an ) ∈ Rn . Il
existe alors une fonction ε : Rn −→ R telle que :
n
1 X 2 00 X
f (a+h) = f (a)+∇f (a)·h+ hi fxi xi (a)+ hi hj fx00i xj (a)+khk2 ε(h) avec lim ε(h) = 0.
2 i=1 1≤i<j≤n
h→0

Exemple 1.6.3 Reprenons l'exemple 1.5.5. Déterminons le DL d'ordre 2 de f au vosi-


nage de (−2, 3). On a déjà calculé les dérivées partielles d'ordre 1 de f au point (−2, 3).
Calculons les dérivées partielles secondes
 00  00
 fxx (x, y) = 2 − 18xy 2  fxx (−2, 3) = 326
00 00
fxy (x, y) = −18x2 y =⇒ fxy (−2, 3) = −216
 00 3 00
fyy (x, y) = −6x − 12y fyy (−2, 3) = 12

15
D'où le DL d'ordre 2 est donné par :
f (−2+h, 3+k) = 164−324h+90k+163h2 +6k 2 −216 hk+(h2 +k 2 ) ε(h, k) avec lim
(h,k)→(0,0)
ε(h, k) = 0

et l'approximation d'ordre 2 de f (−2.02, 3.01) est :


f (−2.02, 3.01) ≈ 164−324×(−0.02)+90×0.01+163×(−0.02)2 +6×(0.01)2 −216×(−0.02)×0.01 = 171.4890.

On remarque qu'on a améliorer l'approximation obtenue dans l'exemple 1.5.5 car la dié-
rence entre la valeur exacte et la valeur approchée est 0.0007 = 7.10 −4

1.7 Extremum local et global


Dénition 1.7.1 Soient f : Rn −→ R et a ∈ Df . On dit que
i) f admet un maximum local (resp. global) en a s'il existe V voisinage de a tel que
resp. f (x) ≤ f (a), ∀ x ∈ D )
f (x) ≤ f (a), ∀ x ∈ V ∩ Df ( f

ii) f admet un minimum local (resp. global) en a s'il existe V voisinage de a tel que
f (x) ≥ f (a), ∀ x ∈ V ∩ D (resp. f (x) ≥ f (a), ∀ x ∈ D )
f f

iii) a est un extremum local (resp. global) de f si f admet un minimum ou un maximum


local (resp. global) en a.
La question qui se pose, comment déterminer un extremum local ? Une réponse partielle
est donnée par la proposition suivante :

Proposition 1.7.1 (Condition nécessaire) Soit f : Rn −→ R de classe C sur un


1

voisinage de a. Si a est un extremum de f alors


∂f
(a) = 0, ∀ i = 1, · · · , n.
∂xi

Remarque 1.7.1 La réciproque de cette proposition est en général fausse. Voir par
exemple f (x) = x , on a f (0) = 0 et 0 n'est pas un extremum de f .
3 0

Dénition 1.7.2 (Point critique) Un point qui annule les dérivées partielle de f est
appelé point critique ou stationnaire ou encore admissible de f .
Exemple 1.7.1

16
1. Soit f (x, y) = x + y . Le seul point critique de f est (0, 0). En eet, soit (x, y) un
2 2

point critique de f alors


fx0 (x, y) = 0
  
2x = 0 x=0
=⇒ =⇒
fy0 (x, y) = 0 2y = 0 y=0
On a f (x, y) ≥ 0 = f (0, 0), ∀ (x, y) ∈ R . Donc f admet un minimum global en
2

(0, 0).
2. Soit f (x, y) = x − y . On montre facilement que (0, 0) est un point critique de f .
2 2

Mais on sait pas est ce que f (x, y) ≤ f (0, 0) ou f (x, y) ≥ f (0, 0) c'est-à-dire est ce
que f admet un maximum ou un minimum local en (0, 0) ?
 suivant la direction y = 0, on a f (x, 0) = x ≥ 0 = f (0, 0) 2

 suivant la direction x = 0, on a f (0, y) = −y ≤ 0 = f (0, 0). 2

Par suite (0, 0) n'est pas un extremum de f .


Maintenant comment on peut déterminer facilement est ce que un point critique est un
extremum ou non ? Avant de répondre à cette question, on a la dénition suivante :
Dénition 1.7.3 (Hessien) Soit f : Rn −→ R de classe C 2 sur un voisinage de a ∈ R . n

On appelle hessien de f en a la matrice :


 
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
(a) (a) · · · (a)

 ∂x21 ∂x1 ∂x2 ∂x1 ∂xn 

∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
 
 
 (a) (a) ··· (a)   2 
∂x2 ∂x1 ∂x22 ∂x2 ∂xn ∂ f
.. .. ..
 
Hf (a) = D2 f (a) =  = (a)
  ∂xi ∂xj 1≤i,j≤n

 ··· 

 
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
 
 
(a) (a) · · · (a)
∂xn ∂x1 ∂xn ∂x2 ∂x2n
Remarque 1.7.2 D'après le théorème de Schwarz (voir théorème 1.6.1) si f est de classe
C 2
alors ∂2f
∂xi ∂xj
(a) = ∂2f
(a). Par conséquent H (a) est symétrique.
∂xj ∂xi f

Exemple 1.7.2
1. Soient f (x, y) = x + y et (x, y) ∈ R . On a
2 2 2 ∂2f
(x, y) = ∂2f
(x, y) =2 et ∂2f
(x, y) =
0. D'où
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y
 
2 0
Hf (x, y) = , ∀ (x, y) ∈ R2 .
0 2
2. Soient f (x, y, z) = x cos y + y sin z et (x, y, z) ∈ R . Calculons le hessien de f au 3

point (1, π/2, π). On a


 0  00 00
 fx (x, y, z) = cos y  fxx (x, y, z) = 0, fxy (x, y, z) = − sin(y)
0 0 00
f (x, y, z) = −x sin(y) + sin z =⇒ f (x, y, z) = 0, fyy (x, y, z) = −x cos y
 y0  xz
00 00
fz (x, y, z) = y cos z fyz (x, y, z) = cos z, fzz (x, y, z) = −y sin z.

17
D'où 
0 − sin y 0

Hf (x, y, z) =  − sin y −x cos y cos z  , ∀ (x, y, z) ∈ R3 .


0 cos z −y sin z
En particulier, au point (1, π/2, π) :
 
0 −1 0
Hf (1, π/2, π) =  −1 0 −1  .
0 −1 0

Proposition 1.7.2 (Condition susante) Soit a un point critique de f de classe C 2

sur un voisinage de a. On note Sp(H (a)) le spectre de H (a). Alors


i) si Sp(H (a)) ⊂ R , f admet au point a un minimum local.
f f

ii) si Sp(H (a)) ⊂ R , f admet au point a un maximum local.


f +

iii) si Sp(H (a)) ⊂ R et contient au moins deux valeurs propres de signe dièrent, f
f −

n'admet pas d'extremum au point a. Dans ce cas, on dit que a est un point col ou un
f

point selle.
iv) si 0 ∈ Sp(H (a))(c'est-à-dire det(H (a)) = 0), on ne peut pas conclure directement.
f f

Exemple 1.7.3
1. Reprenons l'exemple f (x, y) = x − y . (0, 0) est un point critique de f . Si on calcule
2 2

le hessien de f en ce point, on obtient


 
2 0
A = Hf (0, 0) = .
0 −2

D'où Sp(A) = {−2, 2}. Donc d'après la dernière proposition (0, 0) n'est pas un ex-
tremum de f , c'est un point col (voir gure 1.4).
2. f (x, y) = xy(1 − x − y).
(a) Déterminons les extremums de f . (x, y) est un extremum de f si et seulement
si  f (x, y) = y(1 − 2x − y) = 0  y = 0 ou 1 − 2x − y = 0
0

et
x
et
 

x = 0 ou 1 − 2y − x = 0
=⇒
0
f (x, y) = x(1 − 2y − x) = 0
 
y

 (y = 0 et x = 0) ou (y = 0 et 1 − 2y − x = 0)

ou
(1 − 2x − y = 0 et x = 0) ou (1 − 2x − y = 0 et 1 − 2y − x = 0)
=⇒

 (x = 0 et y = 0) ou (x = 1 et y = 0)

ou
(x = 0 et y = 1) ou (x = 1/3 et y = 1/3)
=⇒

Donc les points critiques de f sont (0, 0), (1, 0), (0, 1) et (1/3, 1/3).
18
Figure 1.4  Graphe de la fonction f (x, y) = x2 − y2 sur [−1, 1] × [−1, 1]

(b) Déterminons la nature de ces extremums. Le hessien de f en tout point (x, y) ∈


R est
2
 
−2y 1 − 2x − 2y
Hf (x, y) =
1 − 2x − 2y −2x

 nature du point . Soit . On montre facilement


 
0 1
(0, 0) A = Hf (0, 0) =
que . Donc est un point col de
1 0
Sp(A) = {−1, 1} (0, 0) f 
 nature du point . Soit . On montre fa-

0 −1
(1, 0) B = Hf (1, 0) =
−1 −2
cilement que √
Sp(B) = {1 − 2, 1 + 2}

. Donc (1, 0) est un point col de
f
 nature du point (0, 1). Soit C = H (0, 1) = −1 0 . On montre fa-
 
−2 −1
f

cilement que Sp(C) = {1 − √2, 1 + √2}. Donc (0, 1) est un point col de
f
 nature du point (1/3, 1/3). Soit D = H (1/3, 1/3) = −1/3 −2/3 . Le
 
−2/3 −1/3
f

polynôme caractéristique de D est donné par :



−2/3 − X −1/3
P (X) = det(D−X I2 ) = = (−2/3−X)2 −(1/3)2 = (X+1)(X+1/3
−1/3 −2/3 − X

D'où Sp(D) = {−1, −1/3} ⊂ R . Donc f admet au point (1/3, 1/3) un


maximum local. −

19

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