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Contenu sémantique
Gösterilen Signifié SE
Gösteren Signifiant SA [kelebek][papijŏ]
Expression phonique
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Deux linguistes anglais Ogden et Richards, influencés par Pearce, ont étudié la langue
du point de vue sémantique. Ils ont introduit dans le signe dyadique de Saussure un troisième
élément : LE REFERENT (RE).
Le référent est la chose nommée de l’univers extralinguistique. Il peut être réel ou
imaginaire, abstrait ou concret
« güneş »
concept
SE
LA DENOTATION ET LA CONNOTATION
La dénotation est le sens premier d’un mot tel qu’il est donné dans le dictionnaire. La
dénotation est habituellement définie comme l’aspect sémantiquement stable d’un signifié
(SE). La dénotation est le rapport établi entre le signe et l’objet réel (le référent). Elle désigne
le processus entre le SA et le RE. Elle indique la relation entre le rapport linguistique et la
réalité extralinguistique. La dénotation s’oppose à la connotation.
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La connotation marque l’ensemble des valeurs affectives que prend un mot suivant chaque
individu, un groupe social. La dénotation montre le sens explicite du mot alors que la
connotation les sens implicites. « ROUGE » dénote « une couleur » mais connote « le
danger » dans certains contextes, « une vue politique » ou « une révolte » dans d’autres.
ROUGE
Dénotation / sens dénotatif Connotation / sens connotatif
une couleur une vue politique
le danger
la révolte
sens fondamental (sens de base) sens contextuel
sens référentiel sens émotif
sens propre sens figuré
sens explicite sens implicite
sens objectif sens subjectif
sens général sens individuel
sens essentiel sens secondaire
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dénotation güneş connotation
RE1 SA RE2
[ sɔl ɛj ]
La connotation fait dire aux mots ce qu’ils ne veulent jamais dire. D’où les figures de style.
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LES FIGURES DE STYLE
LA COMPARAISON / LA METAPHORE / LA METONYMIE
La comparaison est une figure de style qui consiste à souligner, à désigner la ressemblance
entre deux notions. Dans ce rapport, on rencontre toujours des traits communs entre ces deux
objets, ces deux idées.
Dans une comparaison, il y a théoriquement 4 éléments. Soit la phrase
Les mots de liaison entre le comparé et le comparant peuvent être classés de la façon
suivante :
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LA METAPHORE / Eğretileme /Deyim aktarması / İstiare
La métaphore est une figure de style qui consiste à désigner une notion par un mot qui
convient pour une autre notion liée à la précédente par une analogie. La métaphore fusionne
donc en un seul les deux termes de la comparaison. La métaphore montre une variation
référentielle. La métaphore est un écart de type paradigmatique par lequel l’émetteur substitue
un sens 1 à un sens 2. La métaphore fait intervenir des sèmes dénotatifs.
Dans la métaphore, il y a entre ces deux mots une relation de ressemblance ou d’analogie.
Mais si vous changez cette harmonie au profit d’une expression littéraire, vous arriverez à une
métaphore.
La métaphore nous permet d’utiliser deux mots qui ne puissent jamais se trouver dans le
même contexte.
Les unités sur l’axe paradigmatique sont entre elles dans une relation de similarité. La
similarité nous renvoie à la ressemblance et on obtient ainsi une ressemblance commune avec
la métaphore.
METAPHORE CREATRICE
Ce sont les métaphores qui appartiennent aux écrivains. Elle est en rapport avec la parole ;
elle est donc individuelle.
« Déjà la nuit en son parc amassait un grand troupeau d’étoiles vagabondes.» (Du Bellay)
« Elle l’a tiré de justesse des griffes de l’ennemi. »
Le sème commun entre l’ennemi et l’animal est la sauvagerie qui est exprimée par le mot
« griffe ».
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METAPHORE FIGEE (le sens figuré = mecaz anlam,)
Ce sont les métaphores qui ont perdu toute valeur évocatrice ; elles se figurent dans la langue
courante, elles sont acceptées, utilisées par toute la société.
Beaucoup d’expressions en Français ont perdu leur valeur métaphorique pour se figurer dans
la langue parlée quotidienne. (La catachrèse)
EXERCICE
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EXERCICE: Utilisez le mot « langue » d’abord au sens propre et ensuite aux sens
métaphoriques
1 Son pied a glissé sur la pente raide. On lui reproche d’avoir glissé vers la droite.
2 Ça me distrait de regarder la neige Le gouvernement est tombé par suite d’une crise.
tomber.
3 Les oiseaux mangent des miettes de pain. Elle a mangé toute sa fortune en un an.
4 Il ne s’est pas retenu de gifler sa femme. Les paroles insolentes de son fils l’ont giflé.
5 Le chat dort tranquillement sous la Il faut avoir peur de l’eau qui dort.
chaise.
6 Tu ronfles en dormant Les voitures ont ronflé toute la nuit.
7 Il chante une jolie chanson française. Entendez-vous les Boeings chanter là-haut ?
8 Il vient vers moi. Cela ne me vient pas à l’esprit.
9 Les fourmilles rongent l’arbre. La nuit ronge tout doucement ses ongles et ses
songes
10 J’aime camper au bord de la mer. Une mer de manifestants fourmillait à Taksim.
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LA METONYMIE / Düz değişmece / Mecaz-ı mürsel, ad aktarması)
On appelle la métonymie tout changement sémantique fondé sur un rapport de proximité entre
les objets, les lieux ou les actions. Elle fait intervenir des sèmes connotatifs.
La métonymie est un écart de type syntagmatique. Il y a une relation de contiguïté dans la
métonymie.
Je bois chaque nuit une bouteille. (Je parle du contenant au lieu de parler du contenu.)
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Boire un verre >> Désignation du contenu par le contenant.
Avoir du cœur >> désignation d’une qualité morale par une partie du corps.
Donnez-moi une Française, une Samsun. >> On utilise le nom de lieu pour désigner la
chose.
Nous avons acheté un bordeaux, un champagne
Les raquettes turques ont gagné toutes les rencontres. >> L’agent par l’instrument.
Un trois mâts a sombré en Méditerranée. (Pour un voilier possédant trois mâts.)
Paris murmure >> Le contenant pour le contenu
Il découvrit de nouveaux visages.
Un troupeau de centaine de têtes.
Tiyatro >> sahne,
sinema >> beyaz perde,
İstanbul >> yedi tepe
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens, des jours anciens
Et je pleure.
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà
Pareil à la
Feuille morte. (COMPARAISON) Paul VERLAINE
Poèmes saturniens
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LES REGISTRES DE LANGUE / LES NIVEAUX DE LANGUE
Les mots ou les expressions désignant une même réalité varient selon les groupes sociaux et
les situations de communication. Dans une langue donnée, on constate que certains usages
apparaissent uniquement dans des milieux déterminés et d’autres dans d’autres milieux
déterminés ou par référence à eux. Toutefois, quelques soient les situations linguistiques, on
retrouve toujours au moins les trois niveaux suivants :
1. Une langue soutenue, qui tend à ressembler au parler cultivé, utilisé dans la couche
qui jouit du prestige intellectuelle. Utilisé surtout dans la langue littéraire, elle préfère
un vocabulaire soutenu riche de figures de style, une syntaxe correcte, des phrases
longues.
2. Une langue courante, qui tend à suivre les usages du parler standard. Utilisé dans les
langues parlée et écrite, ce registre de langue est accepté par toutes les couches de la
société.
3. Une langue familière, qui tend à noter une conversation familière. Généralement
utilisé dans la langue parlée, ce registre s’emploie entre amis. On rencontre ce niveau
de langue tant au niveau lexical qu’au niveau grammatical.
4. Une langue argotique / vulgaire, qui tend à être utilisée dans la rue pour donner au
mot une valeur péjorative.
On utilise, par exemple, l’adjectif « assoiffé » dans la langue courante alors que son
synonyme « altéré » dans la langue littéraire / soutenue. De même, « céder, reculer devant
une difficulté » s’emploie dans la langue courante tandis que « caler devant une difficulté »
dans la langue familière ; «favori, préféré » dans la langue courante, « chouchou » dans la
langue familière. « Dormir » de la langue courante peut avoir une valeur péjorative avec
« pioncer », et une valeur soutenue avec « s’assoupir ». La phrase « une nounou pour mes
toutous » de la langue enfantine correspond à « je cherche une nourrice pour mes chiens »
de la langue standard. « Manger » a plusieurs utilisations argotiques : « bouffer, boulotter,
briffer, casser la croûte, casser la graine, claper, craquer, croûter, grailler, jaffer ».
Le niveau de langue n’intéresse pas seulement le lexique mais aussi la syntaxe grammaticale :
Ton copain, je ne le connais pas. Ton camarade, je ne le connais pas. Je n’ai pas eu le plaisir de
rencontrer ton ami.
Qui c’est qui veut du café ? Qui veut du café ? Qui est-ce qui veut du café ?
T’as dit quoi ? qu’est-ce que tu as dit ? Qu’as-tu dit ?
Merci, y’a pas de quoi. Merci, de rien Merci, je vous en prie.
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FAMILIER COURANT SOUTENU ARGO
bagnole auto, voiture automobile un tacot, une guimbarde
copain camarade ami mon pot
gosse, môme jeune garçon
se marrer, rigoler rire pouffer, s’amuser
carrément franchement délibérément
faire pousser cultiver
papa / maman le père / la mère le père / la mère daron, daronne
machin plante légume
rigoler rire, s’amuser badiner
tapoter pianoter
une jolie petite bouille un joli visage un joli minois
faire la bamboula faire la fête donner une soirée
dire de ordonner enjoindre
se tirer partir se retirer
qui a le cœur sur la main généreux magnanime
garer sa tire garer sa voiture garer son automobile
fort en autodidacte instruit
calé compétent versé dans
trapu savant expert en
bille figure
cacher dissimuler
LEXIQUE
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