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Résumé

Dans notre travail nous nous penchons sur un célèbre poète français du XXème siècle ; il s’agit de
Jacques Prévert, dont la poésie est simple en apparence mais après analyse, on se rend compte qu’il s’agit
bel et bien d’un artisan du langage, Prévert joue avec les mots, il les taquine, il les façonne, il les créer pour
en faire de petits poèmes très significatifs, avec une petite touche d’humour et d’ironie. C’est pour cette
raison que le premier chapitre porte essentiellement sur la relation entre la littérature et la linguistique ; c’est
une question d’ailleurs qui ne date pas d’hier, mais qui a fait polémique et a nourrit les débats depuis fort
longtemps. En effet comme l’a souligné Catherine Kerbrat-Orecchioni ; le texte littéraire relève de plein
droit de la linguistique ; il est avant tout linguistique ; puisqu’il s’agit après tout de mots/ signes et
d’énoncés ; autrement dit pour pouvoir construire ou interpréter un texte, nous devons recourir aux procédés
linguistiques et maitriser la langue, et inversement cette dernière ne peut vivre sans le texte ou le discours ;
la langue a besoin d’être employée, d’être insérée dans un texte et un contexte. Littérature et linguistique ne
doivent pas être étudiées séparément, ce sont deux disciplines complémentaires et étroitement liées. La
poésie de Prévert illustre justement bien cette relation de complémentarité, ce va-et-vient entre les deux
disciplines ; puisque le poète en question n’écrit pas des poèmes, mais joue avec la langue, la majorité de ses
poèmes sont forgés à partir d’un jeu de mot, d’une expression lexicalisée qu’il modifie, à partir
d’homophones, de mots voisins par les sons, ou encore de néologisme ; jusqu’à même se demander
finalement si le texte ne serait pas seulement un prétexte pour accéder aux richesses de cette langue. Le
second chapitre consacré aux théories concernant le signe linguistique, et à chaque théorie ou concept, on
trouve son illustration par un poème de Prévert, comme par exemple le coté arbitraire du signe, Prévert
relève cette problématique dans son poème : « Il pleut » ; dans lequel il soulève clairement le coté arbitraire
et conventionnel, en reprochant à la langue la dominance omniprésente du « il » dans de nombreuses
expression, telles : « il pleut, il neige… ». Parler du signe linguistique, c’est aussi parler de la double
articulation du langage à laquelle le poète fait souvent appel, opérant ainsi sur les deux axes syntagmatiques
et paradigmatiques ; le fait de modifier une seule lettre pour faire basculer le mot et le sens, ou encore
changer l’ordre des monèmes dans un syntagme pour obtenir une signification tout à fait différente, même
s’il s’agit des mêmes mots. A titre d’exemple, le célèbre poème de Prévert : « La grasse matinée » ; où le
poète passe d’un mot à un autre et d’un sens à un autre, en changeant uniquement une seule lettre, un seul
phonème, avec les mots : « crème » et « crime ». Citons également un autre exemple sur la double
articulation du langage, dans le poème intitulé : « Cet amour » ; là le poète fait appel au procédé
d’agencement des mots dans un énoncé et de leur ordre dans la phrase qui touche et change complètement le
sens, il dit « mauvais temps » faisant allusion au temps météorologique et climatique, puis il ajoute : « temps
mauvais » ; et là le mot temps n’a plus du tout le même sens que celui du premier, puisqu’il fait référence au
temps chronologique, le temps qui passe. Tout ce qui a été dit a été mis en pratique et observé à travers
l’analyse de quelques poèmes de Prévert, tirés essentiellement de son recueil de poèmes « Paroles ». Des
poèmes, comme « La grasse matinée », « Il ne faut pas », « Riviera », « Le cancre » ; et bien entendu, en
plus de l’analyse sémiologique et linguistique des poèmes Prévertiens, nous nous sommes également penché
sur le coté thématique de ces textes, des thèmes récurrents et qui reviennent à chaque fois, tel que le thème
de la guerre, de l’amour, de la rigidité des lois et institutions sociales et surtout le thème de l’enfance qui a
une place à part chez Prévert ; d’ailleurs même son style parfois d’écriture et ses poèmes, semblent et
sonnent comme une volonté de vouloir imiter l’écriture d’un enfant. Enfin, on termine par la conclusion que
le texte littéraire en général et le texte Prévertien doit passer par la linguistique, il est partie d’elle et ne
saurait être indifférent à l’approche linguistique, de même que cette dernière vit dans ces textes et discours.

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