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Premier chapitre : Un aperçu sur la Banque et l'Assurance

Section I : La notion de la banque

Section II : Le secteur des assurances.

Deuxième chapitre : La bancassurance au Maroc.

Section I : La bancassurance : Le rapprochement des deux activités.

Section II : L’évolution financière et commerciale du Bancassurance.

1.1 – Présentation du système bancaire Marocain


1.1.1 – Historique

Certains événements ont marqué l’histoire bancaire au Maroc, nous citons quelques un :

‐ Ouverture des premiers guichets bancaires au Maroc durant de la deuxième moitié du 19ème
siècle.

‐ Institution de la banque d’Etat : Acte d'Algésiras (1906) - par 12 pays européens, les USA et le
Maroc.

‐ Protectorat français en 1912 : Implantation des filiales de grandes banques commerciales


européennes.

‐ Premier texte en 1943, suite à la promulgation du dahir du 31 mars relatif à la réglementation et à


l'organisation de la profession bancaire.

‐ Institution de la Banque du Maroc par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la
Banque d'Etat du Maroc (l'émission de la monnaie fiduciaire, la mission de veiller à la stabilité de la
monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du système bancaire).

‐ Création des Organismes Financiers Spécialisés et à la restructuration de certaines institutions


bancaires existantes (objectifs de développement et aux besoins de financement spécifiques à des
secteurs économiques jugés prioritaires).

‐ La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système bancaire


marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 : loi relative à la
profession bancaire et au crédit.

‐ Aux termes du dahir du 2 mars 1973, modifié par celui du 7 mai, ont été réputées marocaines les
sociétés ayant leur siège au Maroc et répondant à certains critères (capital, conseil d’administration
et Président doivent être marocains). En application de ce texte, le décret du 8 mai 1973 a placé les
banques dans la liste des activités qui doivent être "marocanisées" au plus tard le 31 mai 1975.

‐ Les Organismes Financiers Spécialisés étaient au nombre de 6 établissements : BNDE, CCG, CDG,
CIH, CMM et CNCA.

‐ En 1993, réforme du système bancaire marocain : Dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem
1414 (Loi bancaire du 06 juillet 1993) relatif à l'exercice de l'activité des établissements de crédit et
de leur contrôle.

‐ En 2006, une autre réforme du système bancaire : Loi n°34-03 relative aux établissements de crédit
et organismes assimilés (loi du 14 février 2006), couronne les efforts déployés depuis plusieurs
années, par les autorités monétaires, en vue de doter le Maroc d’un dispositif de supervision
bancaire au diapason des standards internationaux. Le nouveau cadre législatif et réglementaire
s’inscrit, en effet, dans la droite ligne des normes édictées en la matière par le Comité de Bâle.

‐ En 2014, la dernière réforme du système bancaire : Loi n°103-12 relative aux établissements de
crédit et organismes assimilés promulguée par le dahir n° 1-14-193 du 1er rabii I 1436 (24 décembre
2014), appelée "Loi bancaire". Cette réforme a été introduite suite aux différents événements et
changements qu’ont connus le monde et le Maroc. Parmi ces changements, on peut citer la crise
mondiale, le risque systémique, Bâle III, …

Cours - Opérations de Caisse et de Crédit - 2018.pdf

1.1.2 – Définition de la banque :

D’après l’article 11 de la loi : « Sont considérés comme établissements de crédit, les personnes
morales qui exercent leur activité au Maroc, quels que soient le lieu de leur siège social, la nationalité
des apporteurs de leur capital social ou de leur dotation ou celle de leurs dirigeants et qui effectuent,
à titre de profession habituelle, une ou plusieurs des activités suivantes :

- la réception de fonds du public ;

- les opérations de crédit ;

- la mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion».

4-2. Catégorie :

Banque Marocaine Il existe cinq formes de catégorie bancaire qui sont mentionné sur le tableau
suivant :

Catégorie Banque Marocaine


Banques universelles

 Arab bank
 Attijariwafa Bank
 Banque Populaire
 BMCE Bank
 BMCI
 CIH
 Societe Generale
 Credit Agricole
 Credit du Maroc

Banques d'investissement
 Capital TrustUpline Group

 CDG Capital

 Holdagro
 Attijari Finances Corp

Opérateur postal
 Poste Maroc

Banque centrale
 Bank Al-Maghreb

1.2 – Cadres juridique et institutionnel de la banque :

1.2.1 – Cadre juridique :

Le marché financier marocain a été profondément réformé autour de trois axes: le décloisonnement
des marchés de capitaux, la libéralisation des opérations financières et la réforme du cadre
réglementaire des banques. Ainsi ont été introduits, dans le cadre de la loi bancaire n°103-12 du 24
décembre 2014, le désencadrement du crédit, la suppression progressive des emplois obligatoires, la
libéralisation des taux d'intérêts débiteurs, le lancement d'un marché des changes interbancaire.
Cette libéralisation de l'activité bancaire s'est réalisée dans un cadre prudentiel renforcé.

Le cadre actuel de la réglementation bancaire au Maroc est fixé par la loi bancaire n°103-12 du 24
décembre 2014.

La loi comporte 196 articles dont les principaux axes peuvent être résumés comme suit:

‐ Définition de l’activité bancaire (Etablissement de crédit et Organismes assimilés) ;

‐ Fixation des règles générales de fonctionnement des banques (Comptables, prudentielles et de


contrôle);

‐ Définition de la compétence des différentes institutions de tutelle et de surveillance ;

‐ Définition des nouvelles dispositions relatives aux associations de micro-crédit et banques offshore,
lesquelles, tout en restant régies par leurs textes spécifiques, seront soumises aux dispositions de la
loi bancaire relatives à l’octroi et au retrait d’agrément, à la réglementation prudentielle et
comptable et au régime des sanctions ;

‐ Définition du cadre légal et réglementaire pour l’encadrement de l’activité de commercialisation


des produits et services de banques participatives dans le secteur bancaire marocain ;

1. Définition du concept d’assurance :

D’une manière générale, l’assurance peut être définie comme : « Une réunion de personnes qui,
craignent l’arrivée d’un événement dommageable pour elles, se cotisent pour permettre à ceux qui
seront frappées par événement de se faire face à ces conséquences. »

D’une manière précise, selon Joseph Hémard :

« L’assurance est une opération par laquelle une personne, l’assuré, se fait promettre, moyennant
une rémunération (la prime), pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d’un risque, une
prestation par une autre partie, l’assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les
compenses conformément aux lois de la statistique »
 L’opération d’assurance met en présence au moins deux personnes : l’assuré et l’assureur. Il y a
parfois l’intervention d’un tiers qui percevra la prestation : ce sera le bénéficiaire. Il convient de
distinguer entre l’assuré qui est la personne exposée au risque et le souscripteur qui est celui qui
signe la police et paie les primes.

 L’assurance est une opération qui comporte quatre éléments selon la définition de Hémard : le
risque, la prime, la prestation de l’assureur et la compensation.

a. Le risque : est l’événement dommageable contre l’arrivée duquel on cherche à se prémunir. Les
caractères du risque assurable sont :

o Etre futur

o Etre aléatoire et incertain dans sa survenance et dans sa date.

o L’arrivé de l’événement ne doit pas dépendre de la volonté de l’assuré.

b. La prime : la contribution qui verse à l’assuré à l’assureur en échange de la garantie qui lui
accordé. Elle est payable au début de l’opération d’assurance ou de l’année d’assurance.

c. La prestation de l’assureur : l’engagement pris par l’assureur en cas de réalisation du risque


consiste à verser une prestation. Il s’agit d’une somme d’argent destinée soit au souscripteur ou
assuré, soit à un tiers ou soit à un bénéficiaire.

d. La compensation au sein de la mutualité : chaque souscripteur verse sa prime sans savoir si lui ou
un autre qui en bénéficiera, mais conscient du fait que grâce à ses versements et à ceux des autres
peut indemniser ceux qui auront été sinistrés. L’ensemble des personnes assurées contre un même
risque et qui cotisent mutuellement constituent une mutualité. Cette solidarité est très forte ; si le
risque s’aggrave, si le risque diminue et ses les assuré trichent. L’idée de la compensation implique
que tous les membres de cette mutualité soient traités sur pied d’égalité et avec équité.

2. Secteurs des assurances au Maroc

Historique sur le secteur d’assurance au Maroc :

ii Le secteur des assurances fait partie des secteurs introduits au Maroc à la suite de l’activité
maritime qui a permis l’émergence d’agences des compagnies d’assurances étrangères dans les
principaux ports marocains au cours du XIXe siècle.

Au Maroc, l’assurance n’a pas été une culture de nos ancêtres. Pendant longtemps, l’opération
d’assurance a été considérée comme immorale car elle développait la négligence et la notion de pari.
Elle a été rejetée par le système juridique islamique, hormis les impératifs du développement
économique. L’assurance n’a pu voir le jour qu’après l’avènement du protectorat, d’une part par
l’élimination des sociétés façades qui n’avaient de sociétés que le nom et qui en fait ne constituent
que de simples agences, et d’autres parts par la marocanisation* entamée à partir de 1974.

De même que le pouvoir d’achat limité de certaines couches de la population qui considèrent
l’assurance comme un produit de luxe, réservé aux marocains issus de la classe à revenu élevé,
constituaient en partie un véritable handicap au développement naturel du secteur. Avec le temps,
cette pratique a pu tisser une place dans la société marocaine. Les premières sociétés d’assurance
étaient des compagnies étrangères qui travaillaient dans l’assurance maritime, et ce n’est qu’après,
que cette activité a pu généraliser pour toucher d’autres secteurs. La transplantation de cette
technique au Maroc se justifie à l’origine d’une part, par l’arrivée des étrangers, attirés par les
richesses du pays et l’abondance de ses premières ainsi que les facilités administratives et fiscales
que leur accordaient les autorités du protectorat, et d’autre part, par la volonté de se prémunir
contre les aléas de l’avenir.

En 2004, le nombre des entreprises s’est ramené cette année à dix-huit dont quinze entreprises
commerciales et trois mutuelles. Et en 2016, le marché marocain d’assurances compte vingt et une
entreprises d’assurances et de réassurance, dont dix-sept entreprises commerciales et quatre
mutuelles. Après avoir donnée une vision générale de l’historique du secteur au Maroc, je vais
essayer d’identifier les acteurs de ce secteur et son importance dans l’économie marocaine.

Les acteurs de la scène d’assurance :

1. L’Etat :

dans un but de protection des assurés, l’Etat contrôle les activités d’assurances et de réassurance**.
L’organisme chargé de cette fonction au Maroc est la Direction des Assurances et de la prévoyance
Sociale (Ministère des Finances). L’Etat intervient également pour imposer obligatoirement certaines
assurances.

2. Les sociétés d’assurances : ce sont les preneurs du risque qui encaissent les primes et paient les
sinistres. Au Maroc, on distingue 4 formes de sociétés d’assurance.

 Les sociétés commerciales ;

 Les mutuelles ;

 Les organismes de prévoyance sociale ;

 Les organismes d’assistance ;

 Les intermédiaires d’assurance.

a) Les sociétés commerciales : ce sont des sociétés à but lucratif. Elles doivent avoir un capital
minimum légalement exigé. Elles sont dirigées par un conseil d’administration. Elles peuvent
pratiquer toutes les branches d’assurance, n’ont pas délimitation territoriale au Maroc et travaillent
avec des intermédiaires (agents généraux et courtiers).

b) Les mutuelles d’assurances : ce sont des associations. Les cotisations variables. Elles ne peuvent
donc jamais pratiquer d’opérations impliquent une gestion en capitalisation. elles ne travaillent
jamais avec des intermédiaires.

c) Les organismes de prévoyance sociale :

1. -les mutuelles de prévoyance sociale :


 Caisse Mutuelle Interprofessionnelle Marocaine (CMIM)
 Mutuelle de Prévoyance des Banques Populaires
2. -les autres organismes :
 Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
 Régime Collectif d’Assurance et de Retraite (RCAR)

3. Les organismes d’assistance

 ISAAF Mondial Assistance ;


 Maroc Assistance Internationale.
4.Les intermédiaires en assurance :

 Les agents généraux d’assurances : l’Agent Général d’Assurance est une personne
physique mandataire d’une seule société d’assurances. Cet agent exerce une profession
libérale et rémunéré par des commissions.

 Les courtiers :

le courtier est le mandataire de l’assuré. Il n’est pas lié à aucune société d’assurance. Il
place les contrats de ses clients auprès des sociétés de son choix. il est rémunéré par des
commissions de courtage qui varient selon les branches.

 Les experts :

des personnes choisies en fonction de leur compétence pour déterminer la nature, la cause
et l’importance des dommages en cas de sinistre. Il y a des experts Auto, Incendie,
Transport, objets…

 Les consultants : ce sont des personnes indépendantes qui conseillent les assurés
(essentiellement entreprises) pour l’élaboration de leur programme d’assurance en
fonction d’une analyse de risque.

5. Le rôle des sociétés d’assurances dans l’économie :

 La protection du patrimoine et des personnes : l’assurance permet aux


assurés de se prémunir en cas de survenance ce certains événements pouvant
affecter leurs biens.

 Utilité économique :les assurances accompagnent le développement


économique par la redistribution des risques et des capitaux. L’assurance est
corrélée au développement économique en diminuant le coût du risque et en
favorisant les transferts de capitaux entre les agents.

 Rôle financier : la collecte de l’épargne intérieure et le financement des


besoins de l’économie.

 L’emploi dans l’assurance : la statistique sur l’effectif du personnel fait


ressortir que le secteur de l’assurance est une branche employant un personnel
nombreux dans le contexte international. En France, les assurances ont créé
près de 220000 emplois. Ces emplois se répartissent ainsi :

-121700 salariés des sociétés d’assurance.


-19500 agents généraux employant 38000 salariés et travaillant avec 13000
sous agents

-2400 courtiers employant 16000 salariés

- 4300 experts

-2100 collaborateurs.

Les produits d’assurance :

On distingue généralement deux branches principales : la branche vie et la


branche non vie.

Assurance non vie Assurance vie et capitalisation


 Automobile  Assurances individuelles
 Transports  Assurances de groupes
 Incendie  Capitalisation
 Assurances des catastrophes  Autes opérations
naturelles.
 Responsabilité civile générale
 Vol
 Crédit
 Assistance

Caractéristique de produit bancassurance


produits simples vendus selon les opportunités

produits simples combinés à des offres bancaires existantes(p. ex. assurances crédit vie)

produits sur mesure nécessitant un conseil pointu

produits financiers intégrés axés sur les cycles de vie/les événe-ments marquants pour les clients

2. Des produits développés pour les réseaux bancaires

Cette classe de produits est la plus standardisée et la plus simple à vendre par le réseau. Ces produits
sont généralement totalement intégrés à l'offre bancaire et n'ont pour le client pas réellement une
nature d'assurance mais sont considérés plutôt comme un service bancaire additionnel. Ce sont, par
exemple, les assurances liées aux comptes bancaires ou aux cartes de crédit. En général elles sont
automatiquement mises en service avec l'ouverture d'un nouveau compte bancaire ou d'une
nouvelle carte de crédit, elles sont souvent intégrées dans les frais et la prime d'assurance est parfois
payée par la banque elle-même. Il s'agit alors davantage d'un outil marketing afin d'inciter un client à
ouvrir un compte ou à souscrire une carte de crédit.

Outre les produits d'assurance traditionnels, bancassureurs ont développé des produits spéciaux afin
de satisfaire certains besoins qui émanent de transactions bancaires, ou d'améliorer certains produits
afin de les rendre plus attrayante et utile pour le client.

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