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Rapport concernant le projet de loi organique 97-15 relative aux

conditions et modalités d’exercice du Droit de grève

Faute de se porter volontaire pour animer le débat de la séance, en date du Lundi 26 Mars
2018 à 8 H 30, consacrée à débattre d’un sujet qui ne cesse d’être d’actualité :
Projet de Loi Organique 97-15 relative droit de grève.
Notre Professeur Le Docteur MOHAMED AMRANI BOUKHOUBZA a été contraint
à designer deux étudiants parmi les présents pour assumer la tache de modérateur et de
rapporteur.
Ainsi Mr El Houssine BAHOUSSE, s’est chargé de la mission de modérateur du débat,
et Mr Badr Eddine CHOULY comme rapporteur du dit débat.
Après une brève introduction, à travers laquelle le modérateur à essayer de donner les
grands traits et les points à aborder durant cette séance, il a souligné que la dite loi organique,
qui doit encadrer le droit de grève, n’a pas encore aboutie depuis une cinquantaine d’années
(Depuis la première constitution en date de 1962). Et ce à travers trois axes sous forme des
questions à débattre autour comme suit :
1. Pourquoi la Loi Organique relative au droit de grève n’a pas encore abouti jusqu’à
nos jours ? (Contexte HISTORIQUE).
2. Pourquoi une loi organique et non pas une loi ordinaire ? (Contexte JURIDIQUE).
Du fait que la constitution de 2011 à prévu l’élaboration de 19 lois organiques.
3. La consistance de cette loi organique, du fait des différends moutures déposées, en
premier lieu par la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et en
second lieu par le gouvernement.

La première intervention à mis l’accent sur le fait que le droit de grève est exercé et
encadré par les syndicats en l’absence d’une loi organique qui précise les modalités et les
conditions de son exercice. Et l’Etat s’est trouvé dans une situation difficile puisque la
CGEM à été la première à déposer une proposition de loi organique relative au droit de
grève.
En réaction à ce qu’a été dit la deuxième intervention a fait savoir que depuis la
constitution de 1962, et en vertu de l’article 14, le droit de grève est garanti et qu’une loi
organique fixera les conditions et les modalités de son exercice. Ceci d’une part, d’autre
part l’article 5 du dahir en date de 15 novembre 1958 réglementant le droit d’association,
donnent aux différents syndicats la possibilité d’organiser des grèves dans différents
secteurs d’activités, jusqu'à l’année 1981 date où la CDT à proclamer une grève générale
qui a eu des graves répercussions au niveau politique et social. Chose qui est devenue
banale après les années 1990 où les grèves sont devenues de nature ordinaire.

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En essayant de récapituler les deux interventions, le modérateur à préciser qu’il ya
deux visions qui se manifestent l’une contre l’autre :
- La grève, qui prend parfois la forme d’émeutes, comme un message politique à
l’égard de l’Etat (c’est la position du gouvernement en place)
- La grève comme acte qui répond à des aspirations et des revendications légitimes
(position des syndicats)
La troisième intervention à essayer de donner une définition à la grève qui peut être
considérée, conformément aux conventions internationales en vigueur, comme une cessation
collective et concertée du travail à l’appui des revendications.
Et à mis ensuite le point sur l’aspect constitutionnel du droit de grève, en évoquant à la
fois l’article 29 de la constitution de 2011, qui stipule que : « le droit de grève est garantit.
Une loi organique fixe les conditions de son exercice. », Et l’article 86 de la même
constitution qui fixe la durée de la première législature suivant la promulgation de la dite
constitution pour présenter les projets des lois organiques en question pour approbation au
parlement.
Chose qui n’a pas été respectée depuis les années 60 qui est due essentiellement à
l’absence d’un consensus entre les différents acteurs intéressés par ce sujet, en l’occurrence
les représentants des travailleurs, le patronat et le gouvernement.
Prenant compte de cette observation, le modérateur à repris la parole en précisant que
le but d’une telle loi est d’organiser les relations entre les salaries d’une part et leurs
employeurs d’autre part, et que cette relation est relativement encadré par le code de travail, le
code pénal et la constitution, et il a finit par résumer sa position en posant les deux questions
suivante :
- Est-ce qu’en absence d’une loi organique, il n’aura pas droit de grève ?
- Face à cette situation, peut-on parler d’un vide juridique en la matière ?
Face a cette situation, et en sa qualité d’encadreur du débat, Notre Professeur Dr
MOHAMED AMRANI BOUKHOUBZA, a pris la parole en attirant l’attention du
modérateur à prendre garde aux contenus des termes juridiques utilisés lors du débat. Et il a
précisé qu’il n’y a pas un tel vide puisque la constitution est solennelle et bien claire à ce
sujet, et que le droit de grève est bien garantit depuis 1962. Et que depuis cette date cette
question était un sujet d’ambiguité entre les syndicats d’une part et l’Etat d’autre part.
Cette ambiguité trouve son origine dans l’interprétation de l’article 14 qui s’est
manifestée à travers deux positions opposées l’une contre l’autre :
- une interprétation officielle de gouvernement à partir de la version française de
la constitution, en considérant que la constitution est suprême et par voie de
conséquence toutes les lois promulguées avant l’année 1962 sont en contradiction
avec la constitution y compris l’article 5 bis de la loi en date de 1958.
- une interprétation des syndicats à partir de la version arabe de la constitution,
qui stipule que le droit de grève demeure garantit (‫)حق اإلضراب مضمون‬, ce qui
donne la possibilité à tout le monde à adhérer aux syndicats.

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Cette situation à donner lieu à l’implication de la justice au sujet de droit de grève, ce qui
incite à se poser la question suivante : Comment les instances judiciaires ont exercé leurs
prérogatives vis-à-vis des deux parties ?
Cette situation à durée jusqu’au années 90, où il y aura un changement radical de la
position des pouvoirs publics en prenant des décisions, sur la base d’une interprétation
rigoureuse des textes en vigueur, en procédant par la menace et l’engagement des poursuites
judiciaires pour contrecarrer toute tendance à la grève.
Notre Professeur à poursuit sa parole en mettant l’accent qu’en 2011, et pour parer à
cette situation et finir avec l’article 14 en date de 1962, le constituant à travers l’article 86 de
la constitution de 2011, à fixer un délai pour soumettre tous les lois organiques pour
approbation au parlement avant la fin de la première législature suivant la promulgation de la
constitution de 2011.
La même situation (l’interprétation des lois) s’est posée autour l’article 85 de la
constitution de 2011, puisque un débat s’est ouvert sur le pouvoir d’initiative, est ce qu’il
revient à l’exécutif ou à le législatif. De son cote le secrétariat général de gouvernement
considère que c’est à l’exécutif que revient le droit de dépôt des projets des lois organiques. Et
selon cette interprétation l’article 85 est de nature transitoire du fait qu’il exige les dépôt des
lois organiques avant la fin de l’année 2016, parti ce délai in n’y aurai pas d’effet.
Vu l’importance de ces lois, leurs nature spéciale et leur porte économique et social ;
Comment les différents acteurs vont gérer les lois organiques qui n’ont pas été promulgué
jusqu'à présent ?
Dans le même ordre d’idée Notre Professeur à mis l’accent sur le fait que prendre
l’initiative, pour s’engager dans un tel processus, requiert des acteurs politiques un fort
potentiel, des moyens de discussion et la disposition d’une certaine légitimité leur permettant
d’instituer des textes de nature spéciale. Chose qui parait inexistante. D’où la constatation que
l’appel au Roi reste dans ce cas le dernier recours.
Pour bien illustrer cette idée afin de bien comprendre l’histoire de Droit de grève, Notre
Professeur, toujours en sa qualité d’encadreur, à inciter les étudiants à faire le lien entre le
syndical et le politique, c’est-à-dire la nature de relation qui existe entre les partis politique
d’une part et les syndicats d’autre part, et de faire les constations suivantes :
- Que toute l’histoire des partis politique est intimement liée à celle du mouvement
syndicale.
- Que les partis politique font de la politique à travers le syndical (les événements de
1965 par exemple).
- Que toute les syndicats, à l’exception de l’UMT, sont des inféodes a des
formations politiques.
- Et qu’il est arrivé même a ce que la force des syndicats dépasse celle des parti
politique, et arrivent à former des instances politiques nouvelles.
- Avec l’avènement de gouvernement d’alternance en 1998, les syndicats ont été
obligées à revoir leur positions vis-à-vis des positions de dit gouvernement. Et on
assiste par la suite a un changement des stratégies des partis politique, qui

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commencent à chercher la force ailleurs, à travers l’appel au mouvement associatif
vue la proximité de ce dernier de la population.
Pour relancer le débat, Notre Professeur, à demander par la suite aux étudiants à mettre
en évidence sur la notion de loi organique, et toutes les interventions ont été unanime sur le
fait que la loi organique explique en détails la constitution qui est toujours de nature brève.
Partant de ceci, le Professeur Dr MOHAMED AMRANI BOUKHOUBZA a repris la
parole en mettant en exergue que le projet de loi organique n° 97/15 relative au droit de grève
à été élaboré par le gouvernement BENKIRANE pour être conforme avec les disposition de
l’article 85 de la constitution, en le déposant auprès de parlement en date de 06/10/2016 avant
la date fatidique de 07/10/2016 jour des élections législatif.
Face a cette situation on déduit que le gouvernement BENKIRANE se trouve d’une
certaine manière dans une position confortable, en prenant en considération le fait que :
- Le pouvoir d’initiative est dévolu à l’exécutif (article 85).
- Le projet de loi organique a été soumis pour approbation durant la première
législature (article 86).
Il est alors légitime de se poser des questions sur les conséquences de dépassement de ce
délai qui est une disposition constitutionnelle (article 86) :
- Est-ce que le gouvernement est responsable s’il ne respecte pas ces dispositions,
- Où en ai donc de la responsabilité du parlement puisqu’il est le représentant de la
nation ?
A ce stade de réflexion, Notre Professeur, et en impliquant les étudiants une autre fois,
à mener une discussion au sujet de la règle constitutionnelle et sa nature juridique. Les
réponses ont été toutes unanimes sur le fait que la règle de droit revêt un caractère
impersonnel, obligatoire et que le non respect de cette règle entraine l’exposition à des
sanctions.
D’après la constitution le non respect des dispositions de l’article 86 n’entraine aucune
sanction. Prenant compte que le peuple sanctionne à travers les élections. La problématique
qui se pose alors est la suivante : Le non respect de la constitution amène t-il a des sanctions ?
En revenant à la séquence des événements le gouvernement BENKIRANE à soumis le
projet de loi organique n° 97-15 relative au droit de grève le jeudi 16 octobre 2016, qui et une
date significative, à partir de laquelle s’instaure une période transitoire durant laquelle le
gouvernement est en situation de gestion courante des affaires.
En guise de conclusion, Notre Professeur le Dr MOHAMED AMRANI
BOUKHOUBZA, à fait connaitre que le projet de loi organique relative au droit de grève
n’est pas un texte facile a traiter, vu les conflits d’intérêt entre les syndicats et le patronnât. Et
il informé les étudiant par la suite que la prochaine séance de 02 Avril 2018 sera consacrée a
l’étude profonde du contenu de dit projet vu les répercutions d’un tel texte sur les différents
secteurs d’activités :
- Au niveau économique un tel texte doit prendre en compte les retombés sur l’acte
d’investissement, émanant des investissements directs étrangers.
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- Au niveau social un tel texte doit assurer la stabilité et la paix sociale.
Et en prenant comte qu’on ne peut débattre sur les modalités d’exercice du droit de grève que
sur la base d’un consensus entre tous les partenaires sociaux, et faire ensuite appel au contexte
général de l’histoire contemporaine du Maroc.
Avant de s'en sortir plusieurs questions sont restées sans suite :
- La définition de la grève.
- Le but déclaré de la grève.
- Faire la différence entre les revendications à caractère professionnelle et les
revendications à caractère sociale.
- Le respect de la continuité du service public.
- Droit d’adhésion et droit de pratique.
- Ponction sur salaire et son appui juridique.
- Nature de la culture syndicale au Maroc.
- Mécontentement à propos de la longue durée qu'a pris transition.
- Le nécessité du au passage à la démocratie.
Stop et fin.
Tanger, le 26 Mars 2018

Signé :
Le modérateur Le rapporteur

El Houssine BAHOUSSE Badr Eddine CHOULY

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