You are on page 1of 6

Pas si terne que ça! (quoi que ....

)
Par Hervé Leclère

Le plus insupportable en «patine», c'est de ne pas réussir à enlever le surplus, ou le "»trop» de ceci ou cela.
C'est pourquoi j'ai opté pour la salissure à la laque à cheveux en aérosol. Ce wagon citerne, par exemple, dont
le volant de robinet est 'peint' en rouge à la pointe d'un marqueur, vient d'être vaporisé à la laque; notons que
les plaques de marquages sont masquées avant toute pulvérisation.

J'effectue un premier passage à la terre


à décors ocre rouge, avant que la laque
ne soit complètement sèche, avec un
pinceau à poudrage de maquillage (de
mon épouse!); l'effet est quasi immédiat,
mais rien n'empêche de souffler sur les
excédents éventuels! Un savant mélange
de teintes ocre et gris donne cet «aspect
industriel» tant recherché. Les cerclages
retiennent la rouille presque
naturellement!
Les dessous de la citerne montrent les coulures dues aux pluies -incessantes!- des lieux de chargements.

Nota: le wagon avait déjà subi une très légère patine auparavant.

C'est donc une technique de patine réalisée sans aérographe qui est de surcroît, réversible: il suffit
d'essuyer la zone concernée à l'eau claire avec un coton- tige pour atténuer la salissure et diluer la laque qui
va s'effacer au fur et à mesure de ce lavage / nettoyage.

On remarque que, comme dans


la réalité, l'effet principal du
nuage corrosif qui se dépose en
permanence sur la citerne, en
plus de la salété, est l'apparition
irrémédiable de rouille.

Application d'une nouvelle


couche de laque en présence
de la brosse à maquillage
(ou pinceau 'blushball'), à la
manière des policiers à la
recherche d'empreintes....
Ce recours délibéré à la laque
en aérosol, permet, bien
entendu, d'opérer de façon
différente et complémentaire à
la peinture en bombe ou à
l'aérographe. Une technique
n'exclue pas les autres!

Les surfaces qui paraissent


«décollées» l'ont été réellement
à l'aide de morceaux de ruban
adhésif (de type Scotch® ou
Rubafix®) sur de la peinture à
peine sèche,

On peut procéder en multipliant


les arrachages successifs
simulant des décollements de
matières; en réalité, chaque
support a sa propre anticorrosion
et le wagon est calorifugé par des
tôles d'aluminium, sur lesquelles
la saleté accumulée finit par se
décoller aléatoirement par
plaques, comme 'découpées'.
Une troisième citerne
de chez REE ayant
été traitée très
légèrement, j'ai tenté
une autre façon
d'opérer de façon à
n'accentuer la rouille
qu'à certains endroits,
toujours avec du
ruban adhésif de
masquage.

Après recouvrement complet de la


citerne au ruban adhésif -moins les
joints apparents-, premier passage
d'un voile de laque à cheveux, suivi
d'un passage de terre à décors....puis
décollage -très progressif- des rubans
adhésifs.
Constatons la présence bienvenue
et souhaitée des nombreuses
irrégularités se produisant
'naturellement' dans la réalité
donnant le cachet «fatigué». On
opère juste un dernier essuyage des
surplus, notamment sur le châssis.
Vue des effets successifs d'une 'rectification' de tache au
coton-tige, d'abord à sec et ensuite à l'eau.

Nous admettrons tous, certainement, que cette citerne devrait


vraiment passer en Grande Révision avant un autre
service...!

Au travail pour faire circuler des wagons plus réalistes!

Textes & photos: Hervé Leclère. ©2019

You might also like