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Cette structure et ces opérations renvoient à trois marchés: le marché des devises
ou de changes, le marché des biens et celui des capitaux qui sont du reste rubriqués.
1
Les intervenants sur ces marchés sont :
- les entreprises qui font des transactions internationales.
- les institutions financières privées (banques) qui agissent pour leur propre compte
ou pour les clients.
- les banques centrales qui interviennent pour contrôler les fluctuations de leur
devise.
On peut encore les classer en 3 catégories en fonction de leur position sur le marché :
* ceux qui se couvrent (leur position est fermée); ils prennent les garanties pour ne pas
souffrir des fluctuations des taux.
* les spéculateurs (leur position est ouverte) ; ils prennent des risques
* les arbitres qui tirent partie des cours anormaux des échanges à des lieux
géographiques différents. Ils font des transferts pour faire des gains.
Pd
Or le taux de change nominal E P . Si on admet la théorie de la parité des pouvoirs
f
P P
d'achat absolus: E r P . P 1
d f
f d
Dans la réalité, cette théorie n'est pas vérifiée à cause des coûts de transport. Ensuite
l'ajustement des prix est plus lent que l'ajustement des taux de change. Enfin les
pondérations affectées aux différentes catégories des biens sont différentes lorsqu'on
passe d'un pays à un autre pays car chaque pays a son indice de prix. C'est pour toutes
ces raisons qu'on passe de la Parité des pouvoirs d'achat absolue (PPAA) à la théorie des
pouvoirs d'achat relative (PPAR) :
Pd
E
Pf
ln E ln Pd ln Pf
dE dPd dPf
E Pf Pf
3
c) L'effet d'une dévaluation : le théorème des élasticités.
On suppose que les importations (M) et les exportations (X) dépendent respectivement
du revenu domestique (Px) et du revenu étranger (Pm) d’une part et du taux de change
réel. On retient les spécifications suivantes :
Bt P x X t Pm M t
Pm P
E , Bt Px X t m M t . Px p x ( X t E.M )
Px Px
dBt dX dM dX X
Px t Et M t or x t t
dEt dEt dEt dEt
Et
dX t dE dE dX X
x . t dX t x . X t t t x t
Xt Et Et dEt Et
dM M dM dE dM M
De même m dE E M m E dE m E
t t t t t t
t t t t t t
dBt X M
Px x t m t M t
dEt Et Et
Xt
Px M t x m 1
M t Et
4
mouvements internationaux de capitaux disparaissent lorsque les taux d’intérêt
s’égalisent
Ea
G 1 in 1 ic 0
E
E E
a 1 a in ic 0
E E
E E Ea
a in iC 0
E E
Ea
On suppose que 1 . Le gain attendu devient
E
E E E a
G a in iC in iC 0
E E
Les mouvements de capitaux sont déterminés par le différentiel d'intérêt entre les
nations et par les variations anticipées du taux de change. A l'équilibre, il n'y a aucune
opportunité de gain en passant d'un marché à l'autre si le gain s’annule :
Ea
in iC ,
E
Les variations du taux de change sont déterminées par le différentiel des taux d'intérêt.
5
1.2 La parité des taux d’intérêt couverte
FE F E
G i f id 0 G 0 i f id 0
E E
Lorsque le gain s’annule, seuls les coûts de transaction, les réglementations et les
facteurs politiques expliquent les mouvements de capitaux
6
pt et p f (1)
La production ou l’offre globale est égal au produit de l’emploi naturel (
n ) par
la productivité du travail (a) variable:
y t at n (2)
La demande de monnaie est de type keynésien et l’offre ( ms ,t ) exogène les prix
étant variables :
md ,t pt kyt lrt et ms ,t mt (3)
On en déduit le taux d’intérêt d’équilibre sur le marché de la monnaie :
(et p f ,t mt k n kat
rt (4)
l
L’hypothèse de la parfaite mobilité des capitaux implique que la PINC est
vérifiée :
rt r f eta1 et (5)
En remplaçant le taux d’intérêt domestique par sa valeur tirée de () dans (), on
obtient sa valeur d’équilibre en fonction des paramètres, des variables exogènes du
modèle et du taux de change anticipé () :
1 l a
et (mt p f ,t k n kat lr f ,t ) et 1 vt eta1 (6)
1 l 1 l
La solution de cette dernière équation dépend de la nature des anticipations qu’on
suppose rationnelles ( eta1 Et et 1 ) et de la valeur du coefficient qui est positif et
inférieur à un ; ce qui implique une seule solution finie.
i- La solution générale
7
T
et vt Etvt1 2Etvt2 3Etvt3 . . lim E ivti lim EtT etT ft bt (9)
T T
i 0
et f t bt vt Et f t 1 Et bt 1
(11)
Or la solution fondamentale de l’équation (9) est nécessairement égale à la composante
fondamentale de l'équation (11) :
f t vt Et (vt 1 2 vt 2 3 vt 3 ....) vt Et f t 1
E ajoutant au côté gauche de cette dernière équation la composante aléatoire bt et au
côté droit la composante aléatoire tirées de l'équation (11), on obtient finalement:
vt Et f t 1 bt vt Et f t 1 Et bt 1 ;
Il s'ensuit que:
1
bt Et bt 1 Et bt 1 b
t
La bulle s’amplifie à l’infini, car est inférieur à un. En effet :
T
1
lim Et bt T bt
T
En résumé pour toute valeur non nulle de b, il apparaît un écart entre la valeur
fondamentale du taux de change et sa valeur observée ; ce qui traduit un phénomène
spéculatif appelée bulle spéculative. L’anticipation d’une appréciation ou dépréciation
future explique l’appréciation ou dépréciation présente ; Les marchés spéculent sur
l’appréciation d’une monnaie, se mettent à l’acheter ; ce qui augmente sa valeur. Les
anticipations sont auto-réalisatrices. Il faut que la croissance de la valeur de la monnaie
se fasse à un taux exponentiel (de plus en plus croissant) pour les gains attendus soient
plus élevés que le prix actuel de la monnaie
8
En l’absence de bulle speé culative, c’est la solution du modeè le qu’il faut expliciter pour
chaque variable constitutive des fondamentaux de l’eé conomie. Pour cela il faut se
donner un modeè le de deé termination des fondamentaux ; en geé neé ral on suppose
comme on l’a fait que chaque variable exogeè ne constitutive de vt a une
^
composante deé terministe ( x ) et une composante aleé atoire ( x ), la dernieè re
t
composante suivant un processus autoreé gressif d’ordre 1 :
^ ^
xt m xt1 x,t On suppose que les termes aléatoires sont indépendamment
identiquement normalement distribués, de moyenne nulle et de matrice
variance-covariance :
x ,t / x 1,..4 ^ (0, )
………………………………………..
9
T ^ ^ ^
f t E t vt i x x x . . . . x x x . . . .
i 2 2
t xt xt
i 0
^ ^
x(1 . . ) xt ( x x . . ) x
2 2
i xt (x)i
i 0 i 0
^
T
x x
Et i xt i t
i 0 1 1 x
En remplaçant tous les fondamentaux ( xt ) par leur valeur d’équilibre à long
terme, la solution fondamentale sera donc :
^ ^ ^ ^
mt pf,t kat lrt
et (m pfknkalrf)
1 ll m 1 ll f 1 ll a 1 ll r
Ce résultat appelle quelques commentaires :
- toute modification d’un élément des fondamentaux implique un ajustement du
taux de change nominal, ce qui n’est pas évident, ni en changes fixes, ni en
changes flexibles
- Si une variation de l’un des fondamentaux n’est pas persistante, les variations
du taux de change ne le seront pas ; le taux de change nominal n’a pas de
dynamique propre : ainsi si tous les paramètres x sont nuls, les variations de la
valeur fondamentale se réduira à la réalisation des variables aléatoires.
Si x 1, x 1,..4 et (m p f k n k a l r f )
Toute modification des exogènes est interprétée comme permanente
10
variables. Pour le voir, prenons la valeur d’une variable fondamentale
quelconque :
^
xt ^ ^
e ,tx x ,xt x xt1 ,tx
1 l l x
L’effet d’une modification du paramètre x est double : elle affecte et via le
multiplicateur, mais aussi niveau du paramètre dans le futur ( xt ) . La règle
(méthode économétrique) de détermination de et n’est donc pas neutre (critique
de Lucas)
- Ce modèle permet d’étudier les effets des annonces des politiques économiques.
Dans le cas des politiques monétaires, l’annonce peut se résumer à sa composante
déterministe : pour les périodes i allant de t à T 1 , m m0 et pour les périodes
i allant de T à l’infini, mt m1 m0 . La solution fondamentale s’écrit alors :
1
f m ,t Et (mt mt 1 2 mt 2 .... T 1t mT 1 T t mT ...)
1 l
T 1
1
[ i m1 i (m1 m0 )]
1 l i 0
Il en résulte que :
f m ,t m1 (m1 m0 )(T t ) pour t T
m1
pour t T
L’annonce aujourd’hui d’un changement de règle de politique monétaire dans le
futur est intégrée dans les anticipations avec un effet immédiat et partiel sur le
taux de change nominal qui s’ajuste progressivement pour prendre en T sa valeur
stationnaire
11
demande de monnaie augmente, les capitaux refluent (PTI), le taux de change se
déprécie au-delà de sa valeur de long terme (e2>e1) lorsque les prix vont augmenter.
e2
e1
e0
t
2- 2- Le
modèle de Dornbush
Le modèle a deux marchés, capable de rendre compte de ce sur ajustement. La
production est déterminée par la demande globale dans une optique keynésienne :
yt drt (et p f pt ) (1)
Les variables sont données en logarithme sauf le taux de l’intérêt. Cette
formulation correspond à la courbe IS.
Le niveau général des prix s’ajuste avec délai et progressivement à l’écart entre
l’offre représentée par le produit potentiel ( y p ) et la demande courante ( yt ) :
pt 1 pt a ( yt y p ) (2)
Le marché de la monnaie participe à la détermination de l’équilibre dans l’optique
keynésienne :
m pt ky p lrt (3)
L’offre réelle de monnaie est égale à la somme de la demande transactive et de la
demande spéculative avec cette différence que la demande transactive dépend non pas
du revenu courant, mais du revenu potentiel.
Le taux d’intérêt courant est suppose la PTINC vérifiée :
rt r f et 1 et (4)
Le modèle comprend quatre équations, quatre inconnues et trois variables
exogènes supposées constantes ; l’équilibre de lo *********** * *ng terme est st
ati* onnaire.
La dynamique du modèle peut être résumée par un système d’équations
récurrentes d’ordre1, décrivant l’évolution des prix et du taux de change :
1 1
et 1 1 et (m ky p ) r f
l l
= +
d a
pt 1 d 1 a( ) pt (dm lp f (dk l ) y p
l l
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3-L’étude de la dynamique du système
Elle consiste à trouver l’état stationnaire du système d’équation précédent et à
analyser sa stabilité.
- La solution stationnaire pour le taux de change et le niveau des prix
Elle implique les deux égalités suivantes :
p pt pt 1 et e et et 1
Ceci implique :
p m ky p lr f à partir de l’équation de l’expression de pt 1 dans le
système d’équations précédent
1 d
Et : e m pf ( k ) y p ( l )r f à partir de l’expression de et 1
L’avant-dernière solution montre qu’une augmentation permanente de la masse
monétaire entraîne une dépréciation proportionnelle du taux de change nominal.
Les valeurs des deux autres variables à l’état stationnaire sont :
r r f et yt y p
- La stabilité de l’état stationnaire
Elle dépend des valeurs propres de la matrice A qui sont les racines du polynôme :
P ( ) 2 trace( A) Det ( A)
Comme P (1) 0 , l’une des valeurs propres est inférieure à 1 et l’autre supérieure à 1 et
P (1) 0 pour une valeur suffisamment faible de (le coefficient d’indexation des
prix), les deux valeurs propres sont supérieures à -1. Il en résulte que l’une des valeurs
propre est stable et l’autre instable : l’équilibre stationnaire est un point-selle et il existe
une seule trajectoire convergente correspondant à une condition initiale particulière pour
le taux de change nominal qui coïncide alors avec sa valeur telle que déterminée par les
fondamentaux e l’économie.
Le diagramme des phases ci-dessous montre que la trajectoire correspond à une
relation inverse entre les prix et le taux de change nominal : si le niveau des prix est
inférieur à sa valeur stationnaire, le taux de change nominal est nécessairement inférieur
à sa valeur fondamentale.
- Les conséquences d’une augmentation permanente de la masse monétaire.
A long terme le taux de change augmente de manière proportionnelle, mais s’accroit de
manière plus que proportionnelle à court terme comme le montre le graphique ci-après :
L’économie se trouve au départ à l’état stationnaire B(e, p) ; les prix sont prédéterminés
à court terme lorsque la masse monétaire augmente, l’accroissement du taux de change
place l’économie sur la trajectoire-selle (point A) ; les prix étant inférieurs à leur valeur
de long terme, le taux de change est sur ajusté, c'est-à-dire enregistre une valeur
supérieur à son niveau de long terme.
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1- L’approche par l’absorption
Les déséquilibres résultent des mouvements de revenu en général et de leurs effets sur
l’absorption (consommation et l’investissement privé ou public) dont volume tend à
excéder le produit global comme on peut le voir à partir de l’égalité entre l’offre
globale(Y) et la demande globale incluant le solde commercial (BC) :
Y A BC BC Y A
Une augmentation des revenus, notamment des salaires non justifiée par celle de
la production se traduit par une augmentation des prix qui réduit la compétitivité des
produits locaux accroit les importations et réduit les exportations et in fine dégrade la
balance commerciale
2- L’approche monétaire
Les déséquilibres de la extérieure découlent des mouvements de la masse monétaire en
générale et en particulier du crédit intérieur.
La monnaie étant émise(M) à partir de deux principales contreparties que sont le crédit
intérieur et les réserves extérieures (R) :
M CR
La balance des paiements représente les réserves extérieures gagnées par un pays au
cours d’une année :
BP R
En combinant les deux équations, on obtient :
M C BP BP M C
Une augmentation du crédit intérieur tend à dégrader la balance des paiements en
encourageant les importations et en alimentant l’inflation et en dégradant la
compétitivité des produits domestiques, car l’offre est rigide à court terme
Annexes :
1- L’expression de et 1 et pt 1
- pt 1 : on obtient d’abord l’expression de pt 1 à partir de l’égalité entre la
demande globale (1) et l’offre globale (2) et on remplace rt par son expression
tirée de (3)
- et 1 : on rend l’offre de monnaie égale à sa demande et on remplace le taux de
l’intérêt par sa valeur tirée de (4)
2- La résolution des systèmes d’équations récurrentes d’ordre 1
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L’équilibre partiel de ce marché suppose l’égalité entre l’offre globale représentée par
le revenu entendu comme comme le coût de la production (la somme des salaires et des
profits), mais formellement défini comme la somme de la consommation et de l’épargne
et la demande globale définie comme la somme de l’absorption et de la balance
commerciale.
Y C I G X M
C cY C0
I d r I 0 ,d 0
G G0
X M Y f Y Er
Où est la propension des pays étrangers à importer les produits domestiques, Yf est
le revenu étranger, la propension à importer les produits étrangers, E r est le taux de
change réel, , la sensibilité de la balance commerciale aux variations du taux de
change réel, le taux de l’intérêt, d la sensibilité de l’investissement aux variations du
taux de l’intérêt.
L’équilibre partiel est donné par l’équation suivante :
A0 Y f Er dr (IS)
Y
1 c
- Le marché de la monnaie
BP BC K
On suppose transferts nets de revenus nuls :
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BP Y f Y Er f r r f
Il est nécessaire de distinguer les changes flexibles des changes fixes pour spécifier
l’équation du secteur extérieur :
Y (1 c ) A0 dr f (r r f )
A0 (d f )r fr f
A0 (d f )r frf 1 c Y fr f A0
Y r
(1 c) d f
Si les réserves sont nulles en changes flexibles alors LM devient
Ms M ,R 0
M d kY lr
(LM)’ : Ms Md
M lr kY M
Y r2
k l
lA0 (d f ) M lfr f
Ye (1 c)
l (1 c) (d f )k
Tout se passe comme si les mouvements de marchandises (la balance commerciale)
disparaissaient: les changes flexibles isolent partiellement l'économie.
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dY l 1
dG l (1 c) ( d f ) k (1 c) ( d f ) k
l
dY (d f ) 1
d M l (1 c) (d f ) k (1 c) l
k
(d f )
Elle a deux effets : le revenu augmente à travers l’effet multiplicateur, ainsi que
l'augmentation le taux d'intérêt sur le marché des capitaux
Ces deux effets ont des résultats contradictoires sur la balance de paiements.
L'effet total d'une augmentation des dépenses publiques est incertain aussi bien à court
terme qu'à long terme. Il dépend du degré de mobilité des capitaux. Si les capitaux sont
très mobiles à court terme et la propension à importer faible, le revenu va augmenter.
Si les capitaux sont très sensibles aux mouvements du taux d'intérêt, la balance
des capitaux devient excédentaire, la monnaie s’apprécie et l’économie devient moins
compétitive et la production chute. La politique budgétaire est inefficace à long terme.
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Ici la Banque Centrale intervient pour défendre la parité de la monnaie au niveau
fixé par les accords internationaux; mais le taux de change ne permet pas d'assurer
l'ajustement entre l'offre et la demande sur le marché de change en cas de déséquilibre
extérieur à court terme.
La Banque Centrale doit intervenir pour rétablir l'équilibre comptable avec les
cours de la monnaie nationale par exemple si la balance extérieur est déficitaire (X-M
<0) cela signifie qu'il y a un excès d'offre de la monnaie nationale sur le marché de
change. La Banque Centrale va racheter en vendant les devises qu'elle détient. Les
différences de réserves de change permettent d'ajuster l'économie à court terme. Mais à
long terme, on suppose que les réserves extérieures tendent à s'annuler; ceci amène à
distinguer deux types d'équation: un équilibre de court terme et un équilibre de long
terme.
Y f Er f (r f Er ) R fr
(BP) : Y
M 0 R lr
(LM) : Y
k
(BP)’ : Y Y f Y Er f (r r f ) R
R Y f Y Er fr f fr
En remplaçant R par sa valeur dans LM on a :
M 0 Y f Y Er fr f fr lr
Y
k
M 0 Y f Er fr f fr lr
(LM)’ : Y
k
(k )Y M 0 Y f Er fr f
r2
f l
A0 Y f Er (1 c )Y
r1
d
A0 Y f Er (1 c )Y (k )Y M Y f E r fr f
r1 r2
d f l
( f l )( A0 Y f E r (1 c )Y ) d (k )Y M Y f E r fr f
( f l ) A0 d M ( f d )Y f (d ) E r dr f
Y
( f l )(1 c ) d (k )
Ici l'économie nationale n'est plus isolée car le revenu d'équilibre dépend de la
conjoncture internationale représentée à travers Yf. Les changes flexibles isolent
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l'économie nationale à l’opposé des changes fixes dans lesquels le taux de croissance de
l'économie internationale tire le taux de croissance de l'économie nationale.
dY f l
dG ( f l )(1 c ) d ( k )
1
d (k )
1 c
f l
Et :
dY d 1
d M ( f l )(1 c ) d (k ) ( f l )(1 c ) k
d
dY 1 dY
Si f dG 1 c , dM
0
Elle a un effet immédiat positif sur le revenu via le multiplicateur en même temps
qu’elle entraîne une augmentation du taux de l’intérêt sur les marchés financiers ou le
gouvernement emprunte de l’argent pour financer ses dépenses. Il en résulte un afflux
de capitaux et une balance des paiements excédentaire. Mais la monnaie ne s’apprécie
pas car on est en changes fixes. La compétitivité de l’économie reste intacte. L’afflux
des capitaux accroît l’investissement et la production ; ce qui explique l’efficacité de la
politique budgétaire
Elle a deux effets : un effet stimulant sur la production à travers la baisse du taux de
l’intérêt qui stimule l’investissement et la production et un effet négatif lié à la sortie
massive des capitaux. La fixité du taux de change ne permet d’améliorer la
compétitivité de l’économie et la production baisse ; d’où l’inefficacité de la politique
budgétaire.
dY 1 dY 1
f 0 ,
Si dG 1 c d (k ) dM (1 c ) l k
l d
19
Les deux politiques sont relativement efficaces. On retrouve les résultats très poches de
ceux du modèle IS/LM dans lequel la valeur la valeur des paramètres d (la sensibilité de
l’investissement privé aux variations du taux de l’intérêt) et l (la sensibilité de la
demande spéculative de monnaie aux variations du taux de l’intérêt) déterminent
l’efficacité des politiques économiques.
2.2.1 Le sous-modèle
A0 Y f Er (1 c )Y
r1
d
- La courbe LM ne change pas non plus, le pays peut utiliser une partie de ses
réserves comme contrepartie pour de nouvelles émissions de monnaie
M 0 R lr
(LM) : Y ,
k
M 0 R kY
r2
l
20
( f d)
A0 (Y f Er ) dr f
f
Ye
1 c d
f
En remplaçant le revenu par cette valeur dans LM, on obtient les réserves
d’équilibre à long terme.
2.2.2 L’efficacité des politiques économique
- La politique monétaire :
L’isolement du marché monétaire rend cette politique très efficace. Supposons que la
masse monétaire augmente, le taux d'intérêt diminue, l'investissement augmente ainsi
que le revenu : l’équation LM montre que le multiplicateur de la masse monétaire est
1
maximal et égal à k
- La politique budgétaire :
Son efficacité dépend de la mobilité des capitaux comme dans le régime des
changes flexible lorsque les dépenses publiques augmentent : le multiplicateur est égal
à:
dY 1
dG 1 c d
f
- La dévaluation
Elle constitue un instrument supplémentaire de politique économique lorsque la
balance paiement est durablement déficitaire ou lorsque le gouvernement veut
améliorer la compétitivité des produits domestiques. Sa mise en œuvre suppose la
condition de Marshall-Lerner-Robinson réalisée. Son incidence est donnée par le
multiplicateur du taux de change :
dY (d )
- A court terme :
dE r 1 c d (k )
dY 1
- A long terme :
dEr 1 c d / f
21
- 2ème cas: la balance de paiements négative
Ici les capitaux ne sont pas mobiles. Il y a excès de l'offre de monnaie nationale
sur le marché de change. La Banque Centrale cherche à apprécier la monnaie nationale
en la rachetant. L'offre de monnaie diminue le taux d'intérêt augmente, l'investissement
diminue (l'effet d'éviction est renforcé). L'augmentation du revenu est donc minimale,
l'équilibre de long terme est inférieur à l'équilibre de court terme.
Degré de
mobilité
des
Faible Forte
capitaux
Régimes de
Changes
-Politiques monétaires -Politiques monétaires
autonomes faiblement autonomes inefficaces
efficaces -Politiques budgétaires
autonomes d’autant
Fixes
-Politiques budgétaires plus efficaces que la
autonomes efficaces mobilité des capitaux
est forte
22
Le triangle des incompatibilités présente ces résultats sous la forme de triangle
en fonction des caractéristiques du système monétaire international.
1. contrôle de
3. coopération Bretton Woods changes
monétaire 1958-1971
Bretton Woods
SMI depuis 1944-1958
1987
SMI 1973-1985
Libre Politiques
circulation des 2. système monétairs
capitaux autonoms
de changes
Flottants
Ce triangle signifie que dans un contexte de libre circulation des capitaux; il n'est
pas possible de conduire des politiques monétaires autonomes tout en préservant la
fixité des changes. Ces trois éléments ne sont pas compatibles que deux à deux.
23
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