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Biographie en résumé

Edgar Morin est l'un des penseurs français les plus importants de son époque, directeur
de recherches émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Son
oeuvre multiple est commandée par le souci d'une connaissance ni mutilée ni
cloisonnée, apte à saisir la complexité du réel, en respectant le singulier tout en
l'insérant dans son ensemble.

Edgar Morin
Source : Entretien avec Edgar Morin, Label France, no 28, juillet 1997
© Ministère des Affaires étrangères de France

Œuvres de Edgar Morin


Sociologie contemporaine (l'Esprit du temps, éd. Grasset, 1962-1976).

Il s'est efforcé de concevoir la complexité anthropo-sociale en y incluant la


dimension biologique et la dimension imaginaire (l'Homme et la Mort, Seuil,
1951, le Cinéma ou l'Homme imaginaire, Minuit, 1956, le Paradigme perdu : la
nature humaine, Seuil, 1973).

Il énonce un diagnostic et une éthique pour les problèmes fondamentaux de notre


temps(Pour sortir du XXe siècle, Nathan, 1981, Penser l'Europe, Gallimard,
1987, Terre-Patrie, Seuil, 1993, Une politique de civilisation, avec Sami Naïr, Arléa,
1997).

Enfin, il a élaboré en vingt ans (1977-1991) une Méthode (Seuil) qui permettrait une
réforme de la pensée.

La Complexité humaine (Flammarion, 1994) rassemble des concepts clés de l'oeuvre


d'Edgar Morin (extraits de ses principaux ouvrages) et permet une première approche
de la «pensée complexe ».

Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur (Agora 21)

Edgar Morin sur Aragon (1959) (site de l'Université de Münster)

L'Anarchisme en 1968, Magazine littéraire, n°19, juin 1968

Alerte en Méditerranée - extraits du discours de Barcelone, 1994 (Archipress)

Autonomie ou dépendance de la science, Quadrature, n°30, oct.-déc. 1998, p. 5-11


(Conférence du 26 mars 1997 animée par Jean Clavel de l'ASTS)

Entretien avec Edgar Morin. À propos de Une politique de civilisation, publié avec
Sami Naïr chez Arléa, en 1997 (Label France, no 28, juillet 1997)
«Je suis saturé par le téléphone, mais j'attends toujours l'appel miraculeux»: entretien
avec Edgar Morin (Cybertribes)

Hommage à René Berger, Bulletin interactif du Centre International de Recherches


et Études transdisciplinaires, n° 6, mars 1996

Israël-Palestine: le double regard, Libération, 11 septembre 1997

Documentation

Morin et la connaissance. Chapitre II du livre de René Barbier L'Approche


Transversale. L'écoute sensible en sciences humaines, Paris, Anthropos, 1997, 357 p.

Edgar Morin. Penser l'Europe


Penser l'Europe Edgar Morin Gallimard, Paris, 1987, 222 pages Le livre d'Edgar Morin, Penser l'Europe, est d'abord une
déclaration d'amour au Vieux Continent, à sa culture. Comme ces hommes qui, au soir de leur vie, découvrent que la
femme idéale se trouvait tout près d'eux, à portée de leur cœur, Morin vit, depuis les années 70, « un lent et
inconscient éveil à V Europe » (p. 22). Mais, trêve de sentiment ! Edgar Morin, l'observateur des stars ou de la rumeur
d'Orléans, l'homme en quête de la méthode de la méthode, confirme, dans sa méditation sur l'Europe, qu'il est bien
l'un des derniers fils de la Renaissance ou des Lumières, à la poursuite d'une explication qu'il sait insaisissable, mais
que sa dignité d'homme impose de traquer toujours. Comme Emmanuel Berl dans son histoire de l'Europe, Edgar
Morin, fidèle à sa démarche dialogique (« deux ou plusieurs " logiques " différentes sont liées en une unité, de façon
complexe (complémentaire, concurrente et antagoniste) sans que la dualité se perde dans l'unité », p. 28), veut
identifier le génie européen. Notamment de la fin du Moyen Age aux deux guerres mondiales, l'Europe a été un
tourbillon historique, ne cessant, dans et par ses déchirements, de brasser les contraires (foi/ raison, nature /culture,
chrétienté/ Etats-nations...) qui ont accouché de la modernité et l'ont apportée, dans la violence, au monde. La force
du livre réside dans cette capacité qu'a la culture encyclopédique de Morin de rassembler le religieux, le
scientifique, le philosophique, le politique... Même si Morin se garde de proposer des solutions, un programme, sa
conclusion est tout de même celle d'un Hamlet qui se condamnerait à l'optimisme : « Aussi l'Europe peut- elle se
donner la vocation de devenir une Fondation, dans le sens qu Isaac Asimov a donné à ce terme dans son épopée de
science-fiction du même nom (alors que la civilisation galaxi- que est à son apogée, quelques sages diagnostiquent son
inévitable décadence, puis le retour à la barbarie et au chaos ; ils décident d'accumuler en une planète périphérique,
devenue « Fondation », l'ensemble du savoir et des connaissances à conserver pour faire refleurir la civilisation dans
les millénaires futurs). L'idée de fondation unit en elle la conservation (préservation des acquis culturels I civilisations
du passé, pas seulement européen) et la préparation des transformations du futur » (p. 201). Mais comment l'Europe,
qui reste le centre du face-à-face pluralisme /communisme, pourrait-elle se mettre à l'abri des turbulences de la
planète ? Comment cet objet du jeu international peut-il reconquérir une autonomie qu'il a lui-même détruite par la
guerre ? L'Europe, musée du monde ou cimetière d'Elseneur ? Philippe MOREAU DEFARGES

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