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OUVRAGES ASSOCIÉS
Titre Auteur(s) Editions/date
RATP, la métamorphose Albert David InterEditions/95
RÉSUMÉ
ο Continuation
ο Continuation
RÉSUMÉ
0 Introduction
Le changement est permanent
L'environnement change en permanence : la réglementation, la conjoncture, les menaces
concurrentielles, les opportunités stratégiques, l'évolution des technologies,
l'obsolescence plus rapide des projets, l'éducation plus élevée et les aspirations des
salariés sont autant d'éléments qui contraignent l'entreprise au changement.
Dans l'entreprise, le changement peut se vivre au quotidien : un nouvel employé arrive
dans l'entreprise, un nouveau client demande des spécifications particulières sur un
produit ou passe une commande obligeant l'entreprise à doubler les cadences de travail ,
une machine à café modifie la sociabilité de l'espace de travail.
Le changement peut également se vivre de façon plus "voulue" : informatisation,
décentralisaton, restructuration, changement managérial affectent les systèmes de
gestion, d'organisation et de décision.
symboliser
Le manager doit montrer l'exemple, la conformité de son comportement, de son mode de
management, de ses prises de décisions aux annonces faites (pour réveiller les
aspirations d'un monde harmonieux que chacun porte en lui).
Des signes de modification doivent rapidement être perceptibles au niveau de la
communication, de la formation, des modes de concertation, des procédures, de la
transparence des informations (très important pour que les règles du jeu soient claires et
reconnues); il importe avant tout que le changement prenne corps, fût-ce de manière
symbolique.
impliquer
La conception du projet de changement mobilise un nombre restreint de personnes (état-
major, DRH, ...). De nombreuses réunions leur permettent de s'approprier
progressivement le projet. Le jour du lancement puis de la mise-en-oeuvre, ce sont les
cadres tenus à l'écart du projet qui devront l'assimiler en peu de temps et se l'approprier.
Le pilotage doit créer les conditions d'une maturation et d'une prise de conscience
progressive (associer les personnes à la définition des objectifs si possible, informationsur
la stratégie du changement et prévision d'action qui au niveau opérationnel impliquent
tous les acteurs).
agir
Réussir le changement supposed'identifier les leviers facilitant les évolutions. Le
diagnostic va permettre de définir les actions nécessaires, la trajectoire la plus adaptée (et
non des outils-recette).
L' action de formation, par exemple, est souvent décevante; on propose des modules
standards sans se préoccuper de l'environnement et sans s'intéresser sur les conditions
d'adhésion de la population visée.
1 Le pilotage stratégique
Généralités
Le pilotage stratégique s'appuie sur un effort de diagnostic et une large communication. Il
correspond à quelques décisions fondamentales qui affectent les pratiques managériales,
les domaines d'action utilisés pour la promotion de nouvelles pratiques, les méthodologies
de changement.
La stratégie doit être conçue de manière adaptative, utilisant des scénarios multiples
(prenant en compte les incertitudes de l'environnement), acceptant les émergences; le
changement est un processus continu et non un but (ex: on commence par introduire un
nouveau système de gestion; le besoin de faire évoluer la structure ne peut être ressenti
qu'après -> les 4 leviers sont interdépendants, il s'agit de savoir par lequel commencer et
veiller à ce que les actions produisent des effets solidaires ) .
La stratégie répond à :
que sommes-nous ? -> forces et faiblesses
où allons-nous ? -> vision de l'entreprise future, compréhension des contraintes externes
(s’assurer que le changement est justifié par le contexte externe et interne, que les
problèmes sont anticipés, que les objectifs sont fixés)
comment y aller ? : méthodologie, leviers d'actions (structures, systèmes de rémunération
ou de gestion, canaux de communication, valeurs) et façon de les actionner
(lentement/rapidement, à plusieurs ou tout seul,...).
idéal : pas d'approche instrumentaliste à travers des outils, mais promotion du
changement par objectifs en donnant des points de référence (alors que la période de
changement est ambigüe), communication pédagogique active.
Pour diagnostiquer ou changer, on peut observer ou agir sur 5 vecteurs : les hommes, la
culture, la structure, les systèmes de gestion, les jeux politiques.
1 La culture d’entreprise
La culture d'entreprise représente un facteur de cohérence et de cohésion des
organisations. C'est un système relativement stable de croyances, de représentations et
de valeurs partagées par l'ensemble du corps social.
C'est une force qui s'enracine dans le passé, qui s'est développée et ancrée dans les
représentations grâce à des traditions, des "sagas" , des mythes fondateurs, qui est
parfois entretenue par de véritables rituels.
Il est rare que la culture soit considérée comme un outil managérial et fasse l'objet d'une
volonté explicite de modification (sauf dans certains projets d'entreprise).
Selon que la culture sous-tend des relations de pouvoir (ex: grandeur des bureaux,...) ou
fondée sur des valeurs de type loyauté, souplesse, mobilité, mutation, service client,
qualité totale (ex: culture d'innovation à EDF), elle peut être un frein ou un accélérateur du
changement.
La culture exprime un rapport à la nature (l’espace), au temps et aux hommes.
Les activités extensives ont tendance à provoquer l'isolement des unités (ex: CGE,
Ciments français = 150 sites) et à s'opposer à des changements managériaux globaux.
Des activités répétitives avec peu de contacts extérieurs avec un niveau de formation
faible ne sont pas un contexte favorable au changement (ex: CPAM).
Des activités où l'on travaille sur des projets différents avec des diplômés de haut niveau
(cabinet de conseil, cabinets d'architecte) rendent recéptifs au changement.
Il faut mettre en place un discours sur les évolutions futures afin d'expliquer les raisons du
changement, de faire partager les idées neuves et d'obtenir des modifications
dereprésentation et d'opinions.
Face à ces contraintes extérieures, montrer qu'il reste une place pour le désir :
positionnement stratégique (être le leader sur son marché) et que ce désir passe par des
réformes.
Tout cela afin d'éviter que le changement soit considéré comme un gadget managérial
sans rapport avec les problèmes à résoudre, les objectifs à atteindre.
Exemple d'objectifs : pérenniser l'entreprise + mode de décision participatif + coordination
transverse+maîtriser processus.
1 la culture d'entreprise :
Agir sur les valeurs et les représentations collectives est indispensable. Les pratiques
managériales (manière de gérer, de diriger, d'animer) sont très liées aux valeurs (ex:
management administratif/culture de service public, management peu humain/valeurs
techniques, management participatif/valeurs de responsabilité,...).
changer les signes de la vie quotidienne qui manifestent encore que l'organisation est
une pyramide sociale avec des princes et des serfs (voitures de fonction, parking réservé
aux cadres, la pratique du "parler sec", les horaires drastiques auxquels on ne se plie pas,
le vayage en classe affaire - et en classe économique pour le manant, la grandeur du
bureau,...).
changer les mots : cadres moyens, petite maîtrise, subordonnésuscitent des images
négatives; le maintien du vocabulaire d'hier, porteur de l'ancien système, rend peu
crédible la volonté de passer au nouveau système.
NB: le changement culturel nécessite du temps.
Mode d’élaboration :
son élaboration vise à créer un mouvement fédérateur
5 étapes :
- Préparation de la démarche (réflexion, maturation, définition de la démarche / son
organisation, ses spécificités)
- Ebauche de projet (formuler avec l’état major une esquisse du projet)
- Validation du projet : trouver des modes d’association du personnel par strates
hiérarchiques, par échantillons représentatif, afin de légétimer le projet
- Lancement général : présentation du projet à l’ensemble du personnel
- Mise-en-oeuvre : suivre l’avancement et la mise en place du projet et mesurer l’évolution
des valeurs.
Démarche qualité
La démarche Qualité poursuit en général 2 séries d’objectifs : des objectifs techniques et
économiques (viser le zéro défaut, prévenir plutôt que corriger, mieux répondre aux
besoins) et des objectifs de renouvellement des pratiques managériales impliquer le
personnel, favoriser les initiatives, développer les réseaux internes.
Démarche (en boucle) :
- Définition des objectifs en terme de qualité
- Mise en place des modalités de fonctionnement (GAQ, cercles,...)
- Définition et mise-en-oeuvre des plans d’action
- Evaluation des résultats (indicateurs, sondages, calcul du coût de la
non-qualité)
- Communication, valorisation des progrès
- Mise en place de nouveaux plans d’action
Principes :
- impliquer toutes les fonctions de l’entreprise, tous les acteurs
- engager la hiérarchie et le top management dans l’animation du projet
- mettre en place une structure de Pilotage de la Qualité
- former les acteurs à la qualité (méthodes, outils, animation de groupe,...)
- définir/animer un plan de communication
3 systèmes de gestion :
- Gestion de flux tendus, mise en place de SI, constitution de centres de profit,
développement d'outils de gestion, descente du contrôle de gestion et du compte
d'exploitation jusqu'au niveau des unités de production -> favorisent une évolution des
comportements (ex : chez Valeo). Une déconcentration des outils de gestion est un
moyen efficace pour développer dans toute l'entreprise une véritable culture de gestion et
une responsabilisation des individus.
4 Les hommes :
-exemplarité : disposer des leaders convaincus aux points stratégiques . L'expérience
montre que de nombreux cadres sont résistants aux projets (crainte de pert d'autorité, de
pouvoir, de non maîtrise des nouveaux savoir-faire) -> implique changement d'affectation
d'hommes ou parfois décapitation. L'arrivée d'un véritable leader du changement peut
faire avancer très vite les choses.
- appropriation: faire participer pour s'identifier à un modèle.
- intellectualisation : faciliter l'acquisition de nouveaux savoir-faire (et surtout associer
les acteurs opérationnels à la définition des plans de formation) : former aux évolutions
socio-économiques (/enjeux et impératifs du changement) au management dans la
concertation, à gérer par projet, à animer des équipes, à conduire des réunions, à mener
des entretiens d'appréciation...
L'acquisition de ce type de savoir-faire demande un effort massif en formation pour former
la majorité de l'encadrement dans un délai très court (formations internes, parrainage,
auto-formation -PC, RES, ...-).
- valoriser collectivement et individuellement : avantages pécuniaires, promotions
accélérées, voyages et manifester sa satisfaction dans le quotidien
- développer la prospective des RH : un salarié ne peut plus s'identifier à un poste ou à
des compétences qui disparaîtront un jour (à cause des évolutions technologiques, de la
pression concurrentielle, ...). Il faut se doter d'un système capable de gérer les
compétences acquises en fonction des compétences anticipées afin d'être plus adaptable
en préparant aux changements et de répondre aux attentes des salariés s'interrogeant
sur leur avenir.
- se préoccuper de ceux qui sont à la traîne : identifier cas par cas les véritables causes
d'un "non au changement" et mettreen oeuvre des solutions pour changer sans exclure
(formation, tutorat, mutation,...)
Il est possible de mettre en concurrence des hommes, des entités ou s'appuyer sur les
jeux politiques pour conduire le changement ; mais attention à ne pas dénaturer le
changement (cf: le pouvoir de dire non).
5 Les outils :
Il est possible de mener le changement en instituant de nouveaux outils (ex:
messagerie,.téléphone nomade,..) mais attention à ne pas se limiter qu'à cette dimension
technique.
Jouer le changement, c’est aussi parfois jouer les déménagements de sites pour aider
l’érosion naturelle ou promouvoir par mutation afin de garder l’homme à son travail dans
un environnement hors travail qui lui est peu familier.
D La stratégie d’adoption.
3 approches de la gestion du changement:
approche économico-technique : suite d’étapes avec échéances et coûts associés
(étapes définies en termes techniques : définition des changements, introduction des
différents outils de gestion, formation des acteurs (cf : implémentation de l’OST dans les
banques.
approche psycho-sociologique : se fonde sur analyse sociologique des résistances au
changement ; pour faciliter l’appropriation des nouveaux modes de management, on
associe les acteurs (ou groupes représentatifs) à la définition des objectifs du
changement. Quand ceux-ci sont définis, ils sont communiqués à l’ensemble du corps
social.
approche globale (prennant en compte l'ensemble des leviers) :
Ces approches sont limitées par rapport aux multiples dimensions possibles du
changement (dim culturelle : prendre en compte la culture, les valeurs , dim
organisationnelle : adaptation des structures, dim psycho-sociale: aider les acteurs, dim
politique : maîtriser les enjeux du pouvoir, dim technique : nouveaux outils. En plus : dim
économique : minimiser les coûts et dim temporelle : maîtriser le rythme du changement).
1 le temps :
le court terme : lancement brutal (révolutionnaire), forcer le changement en laissant
éclater la crise, pas de temps pour faire participer les acteurs.
le long terme : mener le changement pas à pas, en négocier les enjeux, les objectifs et
les méthodes avec les acteurs.
Une durée nécessaire :
Même les révolutions "soudaines" surgissent après un long processus de maturation
(quelques journées révolutionnaires eurent raison de l'ancien régime, mais après un
siècle de philosophie des lumières et de doléances du peuple).
Selon Chandler, les réformes apportées en 25 chez Standard Oil Company ont porté leurs
fruits en 48.
Les grands changements managériaux entrepris aux ADP, EDF, France Telecom se
poursuivent encore aujourd'hui.
Une durée variable :
Les facteurs internes ou externes conditionnent la durée du processus (la crise de 29 et la
guerre 40-45 ont retardé certains processus, la personnalité des dirigeants et la mentalité
qui règne dans l'entreprise, les choix opérés peuvent accélérer ou diminuer le rythme des
réformes).
2 l’espace
On peut choisir les services, les sites, les filiales où mener le changement. On choisit
généralement des localisations où les chances de réussite sont les plus grandes.
Une stratégie de poches de résistance est souvent plus efficace qu’une guerre de
tranchée. On va parfois plus vite en prototypant/essuyant les plâtres sur un site qu’en
essayant de tout mener en parallèle.
gestion directive :
cas du changement de crise : l’organisation désorientée par la crise offre moins de
résistances (Crozier : seule la crise permet aux bureaucraties de se réformer).
NB: le changement est défini, mis-en-oeuvre par le management. La réussite nécéssite
un grand consensus des acteurs sur les objectifs de la réforme et une forte légitimité des
responsables.
gestion participative:
mode 1 : la direction invite les acteurs à participer à l’élaboration du projet (risque :
susciter des attentes qui pourraient être déçues).
mode 2: le changement auto-construit : la direction encadre de manière souple un
mouvement de réforme issu de la base; le changement se construit progressivement, de
manière incrémentale à partir de la base
gestion négociée ou mixte:
mode : les dirigeants décident du WHAT (= stratégie) et des leviers d’action (ex: réforme
de structure), le personnel décide du HOW (= opérationnel) (ex: calendrier du
changement). négociation avec les représentants des salariés; la volonté de changement
vient de la direction; les priorités peuvent être modulées (entreprises publiques,
administrations).
combinaison de types de gestion: on peut aussi adopter une approche directive pour les
changements de structures et une approche participative pour le changement de
culture,...
2 Le pilotage opérationnel
Le pilotage opérationnel correspond aux "phases" de mise-en-oeuvre du changement.
actions à mener :
Préparer le processus du changement
orchestrer, diriger les actions prévues (que les acteurs n’engageront en
général pas spontanément).
Changer
décliner le changement selon les situations particulières remotiver quand la dynamique du
changement s’essouffle devant l’activité quotidienne.
assister et former : déceler les besoins en formation et y répondre.
réguler, dissoudre les blocages individuels et collectifs, anticiper les problèmes.
Communiquer
informer et communiquer.
valoriser, récompenser les acteurs qui s’engagent dans le changement
écouter les réactions du corps social.
Organiser
évaluer, mesurer le chemin parcouru.
suivre ou adapter la route et susciter des décisions sur le cours du
changement.
NB: Ces actions doivent être diffuses; elles ne sont pas le monopole de spécialistes; les
cadres doivent aussi être des pilotes du changement.
1 Orchestrer
Planifier le changement, organiser dans le temps les actions sur les hommes, les
structures, les systèmes de gestion, les valeurs
(ex: centraliser RH, introduire nouveau système de rémunération, introduire une compta
analytique -> il faut désigner les responsables de chaque action, fixer les objectifs, les
points de contrôle, répartir dans le temps les actions impliquant les mêmes acteurs,
maintenir le rythme)
Etapes d’un plan d’action :
1 Définir priorités
2 Elaborer un plan d’action: (diagnostic de l’existant, définition d’un
objectif, recherche des actions, validation des actions).
3 Mise en oeuvre (calendrier, moyens, qui fait quoi)
4 Bilan : mesurer écarts
Comme dans la navigation maritime, le point n’est pas fait une fois pour toutes. Selon les
vents et les courants, il conviendra de préciser progressivement la route.
2 Changer
Adapter , c’est décliner le changement à tous les cas particuliers les orientations
stratégiques - à tous les niveaux hiérarchiques, dans toutes les parties de l’organisation
(ex: on introduit un système de rémunération variable, de 5% à 20% selon le niveau, avec
3 critères simples d’évaluation ; il reste à approfondir les critères pour qu’ils soient tous
perçus de la même façon, il faut mettre au point un échelle d’évaluation, il faut formaliser
un guide d’entretien, ill faut prendre en compte des cas particuliers et mettre en place un
plan de mise-en-oeuvre pour une première année-test).
Ecouter et veiller
Ecouter les bruits, les doléances, les critiques. Les acteurs ont souvent été l’objet d’une
forte communication, sans avoir droit à la parole. Ils la prennent ensuite et s’attendent à
une écoute attentive. Cette écoute est indispensable pour les motiver, pour enrichir
certaines procédures, pour corriger les erreurs, pour anticiper les conflits.
Ces opinions sont plus souvent exprimées autour d’un café que dans des réunions
formelles-> le pilote opérationnel doit être accessible au téléphone, travailler portes
ouvertes, circuler dans les couloirs, fréquenter les distributeurs, assister aux pots,
communiquer avec les secrétaires.
réguler : gérer les conflits individuels ou collectifs
stimuler
Il faut lutter contre la pression de l’activité quotidienne et contre la démotivation (les
acteurs ont souvent été consulté dans la phase de préparation, informé dans la phase de
lancement et se retrouvent parfois un peu seuls dans la phase de mise-en-oeuvre: la
communication sur le changement s’est ralentie, les acteurs réfléchissent, les sceptiques
parlent). Les acteurs clés du changement doivent être stimulés en rappelant les
échéances, l’importance des étapes intermédiaires; il faut faire taire les états d’âme,
argumenter avec les réticents (de manière informelle ou formelle en comité de direction).
valoriser
Valoriser les résultats individuels, faire apparaître les champions.
4 Organiser
Evaluer les résultats
L’évaluation du changement ne peut être obtenue que par une procédure formelle d’audit
(ou grilles d’auto-diagnostic). Celle ci doit être crédible aux yeux de tous (implique que
celui qui mène l’audit soit légitime, que la méthode soit rogoureuse), doit toucher tous les
aspects du changement et être régulière.
Evaluer permet de savoir si l’on doit continuer la route ou l’adapter, si l’on doit ou non
modifier le rythme du changement.
Mais ce sont moins les résultats qui importent que la manière dont ils sont communiqués:
l’évaluation est l’occasion de rappeler les objectifs, dire où l’on est de manière
transparente(pris dans la gestion du quotidien, les acteurs ont du mal à évaluer eux-
mêmes le chamin parcouru.
Anticiper, participer à la stratégie
L’écoute et l’évaluation doit permettre d’anticiper les phénomènes induits par le
changement (crises, conflits,...). Elles doivent aussi permettre de formuler des
recommandations stratégiques sur le projet (les pilotes doivent donc être écoutés par la
Direction Générale).
Pilotes et pilotage
Les pilotes
Tous les membres de l’organisation sont acteurs du changement. Les cadres
opérationnels doivent savoir assumer certaines missions de pilotage opérationnel
(diffusion du programme de changement, stimulation, écoute); la réussite du changement
dépend souvent de leur implication (ex: chefs de secteur BNP). Le pilotage opérationnel
est donc décentralisé. Certains responsables fonctionnels ont également un rôle de
pilotage (Direction RH mettant en place un nouveau système de gestion des carrières,
Direction de l’Organisation mettant en place de nouvelles structures, Direction de la
communication élaborant des programmes de communication internes consacrés au
changement, Comité de direction manifestant sa solidarité vis-à-vis des changements
managériaux, direction générale montrant l’exemple, leur enthousiasme et leur
détermination).
Pour permettre la cohérence des actions, il faut un pilote central pour coacher les
cadres,.... Un pilote central a plein temps est nécessaire pour une organisation de 200
personnes (si projets de changement pas trop nombreux ou de faible ampleur, si pas trop
de sites).
Difficultés du pilotage
assumer sa fonction sans autorité hiérarchique sur les personnes à coordonner, animer,
écouter.
convaincre les hiérarchies du bien-fondé de leus actions et obtenir leur soutien.
se battre pour obtenir des micro-changements, affronter des hostilités ouvertes est usant
(le faciliteur est souvent lassé au bout de 3-4 ans)
si l’on relâche l’action, les réunions de cercles de Qualité sont remises, les compte-rendus
ne sont plus rédigés.
corps social réticent appliquant des régles de façon mécaniste, sans en adopter l’esprit.
le pilote doit travailler à sa propre disparition.
profil type de pilote
Le pilote doit être légitime, crédible; cela suppose compétence et expérience (savoir
coordonner, animer, négocier, convaincre, écouter, dialoguer), connaissance des rouages
de l’organisation(et percevoir tabous et non-dits), adhésion sans restriction au
changement, neutralité par rapport aux intérêts organisationnels, indépendance vis-à-vis
de la hiérarchie. Il doit donc être volontaire, persévérant, patient, intègre, souple,
psycologue, humain, parfois autoritaire, lucide et accepter de se remettre en cause.
Le comité de pilotage réunit les acteurs engagés dans le pilotage du changement. Il doit
avoir du pouvoir et des moyens. Il doit permettre de coordonner l’ensemble des actions
de pilotage et d’assurer l’articulation pilotage stratégique/pilotage opérationnel.
Les réunions sont périodiques, les décisions sont diffusées.
aide à l’analyse : il est déraché de l’activité quotidienne et des jeux de pouvoir interne-> il
a le recul et l’objectivité.
apport méthodologique
implication dans l’action: il forme les pilotes internes, peut servir d’interface entre
différents niveaux de hiérarchie, peut enrichir les débats au sein du comité de direction
COMMENTAIRES DU LECTEUR
Livre très interessant avec une volonté de prendre en compte le changement globalement.
Certains paramètres du changement me semble cependant manquer :
- la prioritisation des actions en fonction des processus stratégiques n’est pas prise en compte
- la façon de rendre la démarche ou l’acteur du changement légitime n’est pas exposée
- les paramètres permettant de comprendre le moment ad hoc pour un changement ne sont pas exposés
- il n’y a pas de prise en compte des différentes durées d’un changement global alors qu’il faut accepter que
des changements simultanés d’organisation et d’outils n’ont pas nécessairement le même rythme.
- on n’explique pas les prérequis à mettre en oeuvre pour qu’une fois le changement lancé, il y ai trop
d’inertie pour arrêter la démarche de changement
COMMENTAIRES DU GROUPE
Débat proposés:
Vos expérience de changement (dans l’entreprise,...)?
Les forces et les faiblesses des démarches que vous avez vécues?