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Du lundi 26 juillet au dimanche 1er août 2010 Supplément hebdomadaire n°254 - GRATUIT - Email : suppeco@elwatan.com/Tél. - Fax : 021 65 58 66
LA DÉPRIME
LES VACANCES D’ÉTÉ NE SONT PAS ENCORE TERMINÉES QUE LES ALGÉRIENS PENSENT DÉJÀ À LA RENTRÉE. Il est vrai qu’avec une saison
PLUS DE 40%
DES TERRES AGRICOLES
SANS TITRE DE PROPRIÉTÉ
estivale écourtée par un Ramadhan qui tombe en plein mois d’août, les ménages n’auront pas trop le temps de cogiter. En
tout cas, leur portefeuille sera bien là pour leur rappeler la cruauté du calendrier 2010. Lire en pages 2, 3 et 4
L
a crise estivale d’Air Algérie, d’une gravité sans Dans le transport aérien, les autorités pensaient gagner la Tunisie. Avantage collatéral des flux touristiques trans-
précédent, raconte en pointillé un certain regard quelques années en repoussant l’inévitable open-sky qui portés en low coast ? Pas seulement. Les Marocains et les
de l’Algérie officielle sur son pays. Le pavillon arrive à petits pas. Tunisiens ont décidé, il y a longtemps, de faire de leur
national s’est vu couper les ailes pour faire face Erreur. La concurrence est déjà largement installée et le diaspora un acteur économique domestique important.
au surplus de trafic saisonnier. Pas d’affrète- manque à gagner d’Air Algérie sur sa destination pre- Ils drainent leur épargne en implantant leur banque en
ments d’aéronefs en quantité nécessaire, pas de mainte- mière, l’Algérie, va aller en grandissant. Le gouvernement Europe, développent pour des formules dans l’immobi-
nance de sa flotte dans les délais imposés par le plan applique avec zèle sa feuille de route - la limitation des lier, encouragent leur rapatriement avec les IDE qu’ils
d’exploitation. La faute au management ? Sans doute importations par le crédit documentaire obligatoire - sur captent.
pas. une terre brûlée. Les parts de marché que peuvent rem- Le gouvernement algérien, à l’inverse du président de la
Wahid Bouabdellah, PDG de Air Algérie, a déjà assuré porter, Air France, Royal Air Maroc, Tunisair, Spanair, Aigle FAF, regarde sa diaspora comme un problème : elle ali-
correctement deux campagnes estivales en 2008 et 2009. Azur, Lufthansa et tous les autres entament la balance mente le marché parallèle des devises, stresse Air Algérie
Il l’a déclaré clairement à la radio : c’est la faute au crédit devise de la filière. Le «modèle » anti-importation de tous les étés et vote de moins en moins devant les caméras
documentaire intégral, que la LFC 2010 va reconduire. Ahmed Ouyahia n’a pas prévu ce calcul «complexe » à étrangères. Les officiels n’ont pas plus besoin des IDE que
Mais aussi à des intrusions - de la tutelle ? - qui ont inva- plus d’une variable ; perdre des devises en voulant en des émigrés. C’est le même message qu’ils envoient d’une
lidé des recours ordinaires à l’affrètement. «La suspicion économiser. certaine façon aux deux. Impossible compétitivité de l’en-
est partout», a déploré le PDG d’Air Algérie auquel per- La crise d’Air Algérie scande l’autopsie de l’entreprise treprise publique sous tutelle, dédain affiché pour la
sonne ne pourra faire le procès de n’être pas monté au publique. Mais elle dit aussi la relation des autorités algé- diaspora : en laissant Air Algérie sombrer dans un sous-
front pour briser le siège procédurier qui a plongé, en riennes à leur diaspora. Partout dans le monde émergent, dimensionnement de son offre de sièges opérationnels
quelques semaines, la compagnie nationale dans un les diasporas sont la locomotive de la croissance, du trans- durant le pic saisonnier, le gouvernement a étalé l’incurie
chaos affligeant. Bémol à son bilan, le fait qu’il ne soit pas fert de technologie et de la modernisation sociétale. Air algérienne dans tous les aéroports du monde desservi par
resté solidaire du monde de l’entreprise lorsqu’il a Algérie est souvent leur première interface avec le pays. la compagnie. Le Premier ministre s’est empressé de pren-
conduit, il y a trois mois, la fronde des «patrons publics» Or, l’impasse stratégique dans laquelle elle est maintenue, dre sa plume pour excommunier le cabinet conseil
quittant un FCE jugé trop crûment critique vis-à-vis de la a une conséquence bien plus néfaste. Elle maintient élevé Strategica pour une prétendue mise à disposition de
politique économique du gouvernement. Réda Hamiani le prix de la destination Algérie - duquel se rapprochent bases de données d’entreprises algériennes au profit
apparaît bien aujourd’hui pour un modéré devant la sor- les autres compagnies - et provoque un délitement de la d’étrangers. Un risible effet de manche comparé à ce qu’il
tie du PDG d’Air Algérie, dans la tourmente de l’urgence. relation des Algériens de l’émigration avec leur pays d’ori- faudrait faire pour éviter de mettre à disposition des
Le mirage d’un management compétitif dans l’entreprise gine. Les Algériens d’Europe se disent toujours frustrés de étrangers, le spectacle quotidien désormais de milliers
publique sous tutelle politique et administrative est pulvé- voir leurs frères maghrébins à revenus comparables visiter d’Algériens errants la nuit dans les aéroports des autres
risé. à bas prix, parfois plusieurs fois dans l’année, le Maroc et dans l’attente de l’avion du «rapatriement».
El Watan ÉCONOMIE - Du 26 juillet au 1er août 2010 DOSSIER 3
Relèvement du pouvoir d’achat en Algérie
La répartition équitable
des richesses, d’abord
Les vacances d’été ne sont pas encore terminées que bal, les salaires restent donc «trop bas» et du téléphone. En 2006, l’Union générale ASSURER L’ÉQUITÉ
les Algériens pensent déjà à la rentrée. Il est vrai surtout «par rapport à l’inflation ressen- des travailleurs algériens (UGTA) a publié Qu’il soit l’otage de l’inflation, des bas
tie». Selon cet économiste, l’Algérien les résultats d’une étude effectuée entre de salaires ou de l’anarchie qui prévaut dans
qu’avec une saison estivale écourtée par un «paye pratiquement les mêmes prix que les 2003 à 2005 et consacrée au budget vital
Ramadan qui tombe en plein mois d’août, les le marché algérien, le problème du pouvoir
Français sans avoir le mêmes salaires qui d’une famille moyenne algérienne. Elle d’achat en Algérie semble répondre à
ménages n’auront pas trop le temps de cogiter. En sont chez nous dix fois moins élevés». Il avait estimé que pour combler les besoins d’autres considérations, qui dépassent le
tout cas, leur portefeuille sera bien là pour leur faut dire que les salaires ne sont pas les incompressibles d’une famille de sept per- cadre statistique ou économique. Le cher-
rappeler la cruauté du calendrier 2010. seuls à avoir été augmenté, puisque le taux sonnes, il fallait un budget de cheur du Cread que nous avons interrogé
d’inflation les a précédés et même accom- «24.790,85 DA en 2005, alors qu’il était de estime à ce propos que «quand on veut
pagnés. Pour notre interlocuteur, «les chif- 22.970,35 DA en 2003, soit une érosion du attaquer le sujet du pouvoir d’achat d’une
fres de l’ONS (office nationale des statisti- pouvoir d’achat de l’ordre 7,9% en trois manière franche, on débouche sur la ques-
Par omme c’est le cas depuis plusieurs ques) sous-estiment l’inflation». En réalité, ans». L’étude avait démontré que pour
Safia Berkouk
C années déjà, le pouvoir d’achat sera
à nouveau mis à rude épreuve, bien
que cette année a été marquée par une
«il y a l’inflation apparente telle qu’elle est
calculée par l’ONS à travers l’indice des
prix à la consommation (IPC) et qui est
l’alimentation qui constitue 53,5% du bud-
get familial, il fallait des dépenses men-
suelles de 13.260,50 DA. En 2010, une
tion de la gouvernance et de la redistribu-
tion des richesses». Le fait est qu’«il y a
une richesse en Algérie, mais elle est
concentrée entre les mains d’un groupe
augmentation du Salaire minimum garanti bien mesurée, et il y a l’inflation ressentie étude comparative sur le pouvoir d’achat social par rapport aux autres groupes
(SNMG) et des salaires dans le secteur par les gens chaque jour, qui est elle mal au Maghreb (publiée dans El Watan) réali- sociaux qui participent à la richesse natio-
privé et public. Est-ce pour autant suffisant mesurée». Ailleurs, on estime que l’indice sée par l’Intersyndicale de la Fonction nale». Une grosse partie de la population
pour relever le niveau d’un pouvoir d’achat du coût de la vie est plus proche de ce publique, avait démontré que le SNMG en se trouve «exclue de cette redistribution».
déjà sérieusement mis à mal par une infla- qu’on ressent chaque jour. Cet indicateur a Algérie ne couvre que 26% des besoins Le meilleur indicateur pour savoir si la
tion chronique. été inventé pour «couvrir le gap» entre minimums contre 32% pour les Marocains richesse est bien distribuée c’est de regar-
Pour certains experts, la réponse est claire- l’inflation apparente et celle qui est ressen- et 15% pour les Tunisiens. L’étude avait der comment se fait le partage de la valeur
ment négative. «Les augmentations concé- tie. «Mais en Algérie, il n’est pas calculé». conclu qu’il fallait porter le SNMG à ajoutée qui est crée par l’entreprise et qui
dées restent insuffisantes pour deux rai- Du coup, «quand on attaque le sujet du 38.000 dinars. Pour coller à la réalité du est partagée en trois parts, la première
sons : d’abord ce ne sont pas des augmen- pouvoir d’achat avec l’inflation telle qu’el- terrain, la centrale syndicale a entrepris de rémunère le salarié, la seconde le détenteur
tations, mais des rattrapages de ce qu’il le est mesurée par l’IPC, l’analyse de réactualiser l’étude de 2005. «Un groupe du capital et la troisième l’Etat à travers les
aurait fallu faire il y a 4 ou 5 ans. Ensuite, départ est biaisée». C’est pour cela, par de travail planche dessus. Nous faisons impôts. Selon ce chercheur, «la part de
quand on voit les niveaux de ces augmen- exemple, que les prix des fruits et légumes tout pour qu’elle soit achevée d’ici le l’Etat est à 12%, mais celle du salarié a
tations dans les textes d’application, elles qui «ont augmenté de 30% ou 40% au Ramadhan», nous a déclaré Rachid Aït Ali, diminué au profit de l’entrepreneur et cela
sont scindées en plusieurs tranches et éta- cours des deux ou trois dernières années chargé de la cellule de communication du explique en partie la richesse des nouveaux
lées dans le temps», nous explique un sont restés à ce niveau-là, mais dans l’IPC, secrétariat général de l’UGTA. Il s’agit de riches». Il est, estime-t-il «de la responsa-
chercheur du Cread (centre de recherche ça n’a pas été reflété». réaliser une étude qui prend en compte les bilité de l’Etat d’assurer l’équité pour
en économie appliquée et développement). nouvelles donnes du marché, tout en pre- garantir la paix sociale».
Par ailleurs, si on regarde le SNMG, «il SATISFAIRE LES BESOINS nant en considération les ajustements en
INCOMPRESSIBLES L’inégalité dans la redistribution des riches-
profite beaucoup plus à ceux dont les salai- matière de salaire apportés par le gouver- ses explique en un sens qu’on remarque
res sont indexés dessus et qui se portent Face au poids de l’inflation et des salaires nement. L‘UGTA considère que ce qui a beaucoup d’absentéisme dans les adminis-
déjà bien puisque ce sont surtout des toujours bas, les ménages ne savent plus à été fait en la matière «est bon, mais insuf- trations et les entreprises, «car les gens
cadres dirigeants. Pour le salarié moyen, le quel saint se vouer. Une mère de famille fisant, car on peut toujours faire mieux», émargent et prennent un autre travail en
salaire de poste a un lien avec le SNMG avoue avoir besoin d’au moins 5000 DA estime M. Aït Ali. Il considère que plus parallèle». Ils sont obligés de faire «des
qui est très mince voire inexistant. Pour la par semaine et plus de 20 000 DA par mois que les salaires, le véritable problème est ajustements». Pendant ce temps, c’est
plupart des gens, ils ne le remarquent pour subvenir aux «besoins essentielle- de «stabiliser le marché et de régulariser le l’Etat le grand perdant puisqu’il se retrou-
même pas. Le gain est d’à peine 250 ou ment alimentaires» de sa famille composée prix». Actuellement, «on ne maîtrise rien, ve à rémunérer un travail qui souvent
300 DA de plus dans les fiches de paie». de 5 personnes et cela sans prendre en car le marché est occupé par les affairistes «n’est pas fait», conclut-il. S. B.
Remis dans le contexte économique glo- compte les factures d’électricité, de l’eau et les spéculateurs».
économique, car les Djabi, «c’est aussi une sait qu’il y a des gens
salaires sont encore de question d’habitude». qui disent ne pas avoir
type «socialistes» chez Les gens qui ont pris de congé «depuis 15
nous. L’Etat continue à l’habitude de partir en ans», ça veut tout dire.
prendre en charge, le vacances «le font encore S. B.
4 DOSSIER El Watan ÉCONOMIE - Du 26 juillet au 1er août 2010
L
es pouvoirs publics ble : c’est la rente pétrolière qui chômage s’est surtout faite en mandent que l’on mette plus de
viennent de lancer un est massivement investi dans direction des emplois non dura- ressources dans l’offre. Nous
programme de déve- l’économie qui crée la croissance. bles ; avons 420 000 PME/PMI, alors
loppement ambitieux L’Etat injecte annuellement plus - La qualité de vie a peu changé : que nous devrions en avoir au
et coûteux. Pas moins de 17% du PIB dans l’économie. Si Même si le nombre d’infrastructu- minimum 1 200 000. Certaines
de 286 milliards de les prix pétroliers demeurent au res en direction des jeunes s’est peuvent contribuer à la substitu-
dollars vont être consacrés à la niveau de 65 à 75 dollars, l’Etat démultiplié, la faiblesse de leur tion à l’importation et d’autres
consolidation de la relance par les épuisera ses réserves en cinq ans. management et de leur commu- peuvent se développer dans les
travaux publics. L’emploi, surtout La croissance ne peut plus conti- nication fait que l’environnement TIC et autres technologies ;
au profit des jeunes, constitue un nuer. culturel, sportif et social s’est très - Développement qualitatif
objectif stratégique dans la - Le secteur international a plus peu amélioré pour cette frange humain : il faut s’attaquer au
démarche. profité : les importations sont pas- de la population : talon d’Achille de l’économie
On peut conclure que les efforts sées de moins 10 milliards de dol- - La corruption et la bureaucratie : algérienne : la qualité des ressour-
de l’Etat pour redresser l’écono- lars en 2000 à plus de 40 milliards l’injection massif de ressources ces humaines. Par conséquent, la
mie nationale, résoudre les désé- en 2009 : beaucoup de jeunes se publiques dans une économie priorité sera donnée à la forma-
quilibres sociaux et donner espoir sont reconvertis en «importateurs peu préparée à les gérer a induit tion de formateurs ;
aux jeunes sont colossaux. Nous non officiels» une démultiplication du problème - Une gouvernance rénovée : la
avons ici des actions les plus - La qualification humaine : la for- de la corruption, révélée par tous gouvernance actuelle est loin de
imposantes d’un point de vue mation est peu adaptée aux les classements internationaux satisfaire nos jeunes qui se consi-
comparatif international. Les plans besoins du marché. Les plans de indépendants. La bureaucratie est dèrent comme exclus de la scène
de relance des pays développés relance ont créé plus d’infrastruc- demeurée sclérosée et répond économique. La bonne gouver-
actuels destinés à juguler la crise tures à tous les niveau, mais ne se peu aux doléances des jeunes ; nance est un pré requis pour la
dépassent rarement les 1% du sont pas investis suffisamment - Projet fédérateur et absence solution de tout problème ;
PIB, annuellement. Les plans algé- dans l’amélioration qualitative et d’ambition : la croissance écono- - Micro entreprise et PME PMI :
riens excèdent les 19% du PIB l’adaptation aux besoins ; mique sans profondeur stratégi- les crédits alloués aux institutions
annuellement. Les expériences - Création d’entreprises : nous que n’a pas permis de doter la de création d’entreprises au profit
récentes des plans passés nous créons 70 entreprises par 100 000 jeunesse algérienne d’un espoir des jeunes représentent moins de
permettent de conclure qu’ils habitants par an. Les pays similai- de mieux être dans le futur. Elle 1% des crédits totaux. Par consé-
recèlent des aspects positifs et res arrivent à en constituer 350. n’a pas d’idéal. Plutôt elle déses- quent, il faut orienter plus de res-
négatifs. Les dispositifs sont insuffisants. père toujours quant à son futur ; sources avec plus d’expertise en
Plus de 50% des entreprises finan- - Communication en direction des direction de cette frange de la
ASPECTS POSITIFS
cées par l’Ansej (agence nationale jeunes : est plutôt épisodique et population ;
En ayant en vue notre problémati- de soutien à l’emploi des jeunes) - Meilleure écoute de la jeunesse :
que, nous allons analyser les sans stratégie ;
connaissent de sérieux problèmes. - La circulation des personnes tou- des canaux permanents d’écoute
aspects positifs et négatifs de la Il reste beaucoup à faire dans le de la jeunesse ne sont pas dispo-
stratégie de riposte du gouverne- domaine de création des entrepri- jours problématique : malgré de nibles ;
ment, par rapport aux problèmes ses au profit des jeunes ; nombreux accords signés, les res-
trictions drastiques imposées par - Communication plus judicieuse :
des jeunes. - Recherche et développement : une stratégie de communication
- Recul significatif du chômage : il Le pays consacre 0,3% du PIB à la les pays développés sapent le spécifiquement dédiée à la jeu-
est attendu que le taux sera moral de la jeunesse. Les mar-
recherche et développement afin chandises circulent de plus en nesse fait défaut ;
au- dessous de 10% à partir de d’intégrer les nouvelles techniques plus rapidement mais pas les per- - Exemplarité : on met rarement
2011. Même si plusieurs économis- (TIC) ; en valeur la réussite de certains
tes contestent les chiffres officiels, - Le marché informel continue de sonnes ; jeunes qui ont su concrétiser des
il n’en demeure pas moins que la progresser alors que sa taille est - Variabilité de la réglementation
économique : de l’avis des opéra- réalisations importantes ;
situation a évolué positivement ; importante. Les différentes études teurs économiques étrangers, la - Qualité de vie : tout en créant
- L’inflation reste «acceptable». le situent entre 17 et 30% du PIB ; réglementation concernant des des infrastructures pour la jeunes-
Cependant le chiffre de 2009 - Productivité : elle stagne dans se, il faut songer également à leur
(5,7%) commence à devenir pro- notre pays, alors qu’elle s’améliore dispositifs économiques évoluent management de sorte que l’envi-
blématique ; rapidement et avec peu de
dans le reste du monde. Nous concertation. ronnement des concernés se trou-
- Réduction de l’aggravation des devenons de moins en moins ve positivement affecté.
déficits sociaux dans tous les Voilà un échantillon de points
compétitifs. Ceci s’explique en forts et faiblesses de la stratégie A. L.
domaines ; partie, par la faiblesse des qualifi- PH. D. en sciences de gestion
6 PRODUITS & MARCHÉS El Watan ÉCONOMIE - Du 26 juillet au 1er août 2010
PHOTO : B. SOUHIL
son adhésion à ce qui s’apparente, aux
yeux de la présidente d’AFAD, à une
illustration d’imbrication dangereuse.
Et pour cause, les volets «migration
légale» et «aide au développement»
offrent à l’Europe la possibilité de faire
passer la pilule de ce qui constitue en fait chantes aides au développement. Et, d’Italie et de France, il y a quelques ment se jouent les négociations avec ses
l’enjeu réel des accords, à savoir l’aug- nombreux sont ceux qui ont mordu à mois, qualifie de glissement sémantique partenaires africains sur la base d’un
mentation du nombre d’expulsions l’hameçon, précise Mme Haddad, peu fortuit le basculement depuis 2008 pseudo postulat «gagnant-gagnant»
d’étrangers en situation irrégulière, esti- Puisque pas moins de sept accords bila- de la politique de codéveloppement dans lorsqu’elle affirme «sachant qu’il sont
me notre source. Tout comme les ceux téraux portant gestion concertée des flux les compétences du ministère de l’Immi- dans l’incapacité d’avoir les autorisa-
bilatéraux, les accords communautaires, migratoires et co-développement, ont gration français avec comme cadre insti- tions préalables à toutes actions bilatéra-
poursuit-elle, sont également liés à l’aide déjà été signées avec des pays africains. tutionnel le décret du 18 mars de la les de développement solidaires, c’est-à-
au développement. Sept autres accords devraient suivre d’ci même année. dire à destination des pays d’origine des
Dans les accords de coopération, il y 2011. Notre pays a compris à leur juste En effet, explique t-elle, dans les accords migrants -conformément aux nouveaux
existe une clause de réadmission ; les mesure les desseins inavoués de l’Euro- de gestion des flux migratoires si chers à amendements législatifs, les politiques
accords d’association euro-méditerra- pe et, contrairement à ses voisins afri- Paris, l’appellation codéveloppement a de l’immigration ont, dans l’opacité la
néens, ou les accords de coopération cains, il n’est heureusement pas tombé été remplacée par «développement soli- plus totale, revu à la baisse les engage-
avec les pays de l’Est à titre d’exemple. dans le piège. «L’Algérie a fait preuve de daire». Ce qui laisse entrevoir, ajoute-t- ments financiers de près de la moitié».
La partenaire de la Cimade d’où a éclaté beaucoup de vigilance, car certains pays elle, la volonté des politiques de l’immi- Ainsi, les aides au développement qui
le dernier scandale des visas français en semblent très attirés par ces accords qui gration français d’absorber l’ensemble étaient de l’ordre de 45 millions en 2007
Algérie a, par ailleurs, indiqué que de leur promettent des financements et des de l’aide publique au développement et sont passées actuellement à 23 millions
nouveaux accords sont développés par facilités de circulation, sans prendre en surtout de l’instrumentaliser au service d’euros, indique la même source. Un
l’UE avec de pays tiers, tels que les compte la situation de leurs ressortis- de la gestion concertée des flux migra- traitement de faveur a, toutefois, été
accords de partenariat et de mobilité où sants qui se trouvent en situation irrégu- toires. «Dans cette démarche où le béné- particulièrement consacré au pays de
le Cap-Vert et la Moldavie sont présen- lière en Europe», a souligné la militante fice mutuel et l’apport des migrants pour Ben Ali (Tunisie), car pour obtenir de
tés comme étant des projets pilotes. De pour les droits des migrants. le pays d’accueil sont rarement évoqués, lui la signature de l’accord, note Mme
par la politique restrictive en matière de Pour l’Europe, soutient-elle, le véritable le ministère de l’Immigration focalise Haddad, le ministère de l’Immigration
visas et la chasse effrénée lancée à l’en- enjeu des accords bilatéraux de gestion surtout son attention sur les transferts s’est engagé à hauteur de 30 millions
contre des migrants illégaux, la France concertée des flux migratoires réside d’épargne ainsi que sur les compétences d’euros étalés sur trois ans destinés au
entend servir de locomotive pour ses dans la possibilité d’expulser davantage et l’expérience que les migrants ont financement de projets de formation
voisins du vieux continent. L’Hexagone de migrants. Au même titre que ses pairs acquises dans le pays d’accueil, en vue professionnelle en plus de 10 millions
tente, en effet, d’appâter les pays «expor- de la Cimade, Mme Haddad qui a parti- d’inciter les retours», précise la prési- supplémentaires affectés à d’autres types
tateurs» de candidats à l’immigration cipé à une mission humanitaire à travers dente d’Afad. S’appuyant sur un récent de projets. N. B.
clandestine en leur proposant d’allé- quelques centres de rétention de harraga rapport de la Cimade, elle explique com-
Entreprises de presse
A la conquête d’un marché juteux
contrôlé en grande partie par l’Etat
Bien qu’encore fortement soumis aux
injonctions politico-administratives, le
secteur de la presse écrite constitue un
marché juteux de plus de 20 milliards de
dinars, que se disputent une centaine de
titres aussi bien publics que privés.
PHOTO : H. LYÈS
IMPÉRATIFS DE COMMERCIALITÉ
ET DE RÉSULTAT
Le secteur de la presse écrite composé
d’une cinquantaine d’entreprises publiques
et privées ayant pratiquement toutes le coût de revient. Il est alors pertinent de se qués ne reflètent pas les coûts réels de mais être considéré comme une valeur
statut de sociétés par actions ne devrait poser la question de savoir par quel mode fabrication. Les augmentions cycliques marchande susceptible de générer de légi-
selon toute logique être soumis qu’aux organisationnel et par quel processus de que contestent les éditeurs seraient le times profits, quand bien même, sa portée
impératifs de la commercialité et du résul- fabrication, certaines entreprises de presse résultat des hausses périodiques des salai- sociale, culturelle et éducative, devrait être
tat. Le basculement, au tout début des parviennent à confectionner leurs journaux res du personnel, mais aussi et surtout, des impérativement sauvegardée. Ce constat
années1990, des entreprises de presse de la à des coûts permettant de réaliser des mar- prix du papier en totalité importé. désormais établi, il reste à déterminer ce
sphère politique à la sphère marchande ges bénéficiaires. Le prix de vente actuel qui reste aux journaux comme marge de
avait conforté cette nouvelle démarche qui d’un journal inférieur, est-il bon de rappe- LE JOURNAL, UNE VALEUR manœuvre pour concilier les impératifs
ne durera malheureusement pas longtemps. ler, à celui d’une tasse de café ne rémunère, MARCHANDE économiques et financiers avec les objec-
Les autorités politiques seront en effet très en effet, même pas le coût des facteurs, ce Il en est de même pour la distribution que tifs sociaux et culturels.
vite tentées de reprendre en main ce sec- qui laisse supposer que ces marges, lors- bon nombre de journaux ont intégré au Dans la réalité du fonctionnement du sec-
teur sensible et fortement utile à l’exercice que elles existent, s’explique par d’autres rang de leurs activités courantes en prenant teur de la presse écrite algérienne, l’at-
du pouvoir, pour ne jamais plus le lâcher. raisons, parmi lesquelles les recettes publi- directement en charge cette fonction ou, teinte de ce faisceau d’objectifs n’est pas
Tous les titres et entreprises publics d’im- citaires et les aides de l’Etat sont, sans comme c’est souvent le cas, en la confiant évidente en raison de la persistance de
pression sont désormais sous tutelle de aucun doute, les plus déterminantes. Le à des sociétés filialisées. Le problème contraintes lourdes parmi lesquelles on
l’administration centrale qui les manage au constat du terrain permet d’affirmer que d’horaires de distribution se pose égale- peut citer : le recouvrement par les entre-
gré des injonctions émanant de diverses c’est sur les activités d’impression et de ment pour la vente de la presse algérienne prises de presse des créances détenues
franges du pouvoir. Le secteur de la presse distribution que les chefs d’entreprise de à l’étranger, particulièrement en France. auprès de l’annonceur (ANEP), le recou-
écrite se trouve de ce fait totalement déré- presse ont pour habitude d’agir pour main- En plus des retards dans le transport aérien, vrement des créances détenues par les
glé avec à la clé une profusion de titres tenir à un niveau acceptable l’écart entre les quotas de journaux exportés sont sou- sociétés d’impression auprès de nombreu-
aussi bien publics que privés, surendettés, les frais de production en constante aug- mis à des contrôles douaniers tatillons, qui ses entreprises de presse et le recouvre-
sans ancrage commercial et totalement mentation et les recettes des ventes en sta- affectent négativement la célérité de la ment par ces dernières de créances déte-
dépendant des recettes publicitaires et gnation et parfois même en régression.. Au distribution. Sachant qu’un titre a de forte nues par les sociétés de distribution. Ce
autres subsides généreusement versés par niveau de l’impression, force est de consta- chance de voir son taux d’invendus aug- sont ainsi des dizaines de milliards de
l’Etat. ter que la tendance perceptible depuis ces menter s’il n’est pas sur les étals des bura- dinars que ces entreprises ne parviennent
Les quelques titres indépendants, à l’instar cinq dernières années notamment dans les listes aux premières heures de la journée, pas à encaisser régulièrement causant ainsi
d’El Watan, El Khabar, Liberté, Le Soir secteur privé, est à l’acquisition de leurs certains titres ont de bonnes raisons de se de graves dysfonctionnements à leurs tré-
d’Algérie et autres qui ont refusé de s’ins- propres moyens d’impression, justifiée par plaindre des désagréments causés, aussi soreries.
crire dans cette logique de mise sous le souhait d’échapper au diktat des impri- bien à l’étranger, que dans certaines locali- Sur le terrain, il est par ailleurs loisible de
tutelle, ont pourtant apporté la preuve s’il meries publiques, mais aussi et surtout, par tés algériennes trop éloignées des lieux constater que la plupart des distributeurs
en fallait une, qu’il est possible de prospé- les économies substantielles que l’on peut d’impression. C’est le cas des villes de sud sous-traitants directs d’entreprises de pres-
rer sur ce segment de marché rentable et de tirer d’une meilleure maîtrise de la filière du pays et de nombreuses autres zones se ou de grandes messageries, réservent un
surcroît promis à un bel avenir eu égard à impression qui entrait à plus de 50% dans enclavées où les journaux ne parviennent traitement de faveur aux titres à forts tira-
l’évolution plutôt positive des paramètres la composition du prix de revient d’un qu’après plusieurs jours ou pas du tout, ges au détriment des titres plus modestes
suivants. Il y a, d’abord, le nombre de lec- journal. L’activité d’impression en Algérie faute de distributeurs qui redoutent cette qui n’arrivent pas à écouler leurs produits
teurs potentiels en constante évolution du était, en effet, caractérisée jusqu’à l’avène- activité soumise à de nombreux aléas, sur un territoire aussi vaste et fortement
fait de l’augmentation des effectifs scolari- ment des imprimeries privées dont El parmi lesquels, les longues distances à demandeur que l’Algérie. En résultent de
sés dans les nombreux centres d’enseigne- Watan et El Khabar sont les pionniers, par parcourir, l’irrégularité des liaisons aérien- nombreux journaux invendus qui bloquent
ment, universités et écoles de formation une mainmise totale du monopole de l’Etat nes et l’absence d’aides de l’Etat ne sont les perspectives de développement des
professionnelles que compte le pays. exercé par cinq sociétés publiques d’im- pas les moindres. Si l’apparition de sites nouveaux titres qui entament leur carrière
Il y a aussi et surtout, le marché publici- pression. Les coûts d’impression évoluent web a quelque peu permis à certains lec- avec des tirages modérés et de fortes per-
taire algérien déjà très important et, de proportionnellement en fonction des prix teurs de lire régulièrement les journaux, le tes financières pour les titres à tirages
surcroît, en constante croissance du fait de du papier et le nombre de tirage. Nous phénomène est encore trop récent et le intermédiaires.
l’activité prodigieuse générée par les pro- constatons que le tarif d’impression est lectorat « online » trop restreint pour palier L’absence de transparence dans le fonc-
grammes publics de développement et les multiplié par cinq entre 1990-1995 en pas- les insuffisances de la distribution classi- tionnement des imprimeries publiques
impératifs de concurrence. Dans ce mar- sant de 1.20 DA à 5.60DA. Il importe de que. Comme on le constate, le caractère constitue également un motif et, non des
ché publicitaire en forte expansion, chacun signaler que le tarif d’impression invaria- périssable des journaux diffusés, l’épar- moindres, de restriction au développement
des titres de presse se bat pour accaparer le ble quel que soit l’importance du tirage est pillement de la clientèle sur un très vaste harmonieux et équitable du secteur de la
maximum de cette manne financière, esti- le même pour tous les éditeurs. Un titre territoire et l’éloignement des centres presse. Le traitement différencié aux titres
mée à plus de 20 milliards de dinars par an, tirant à 185 000 exemplaires paiera, à titre d’impression, rendent particulièrement en matière de dettes selon leur importance
offerte par les nombreux opérateurs écono- d’exemple, le même prix que celui qui tire ardue la mise en place d’un système de et leur proximité du pouvoir, les horaires
miques et commerciaux en activité dans le à 50 000 exemplaires et moins. Les grands distribution efficient permettant de mettre de tirage avantageux ou pas qui leur sont
pays. journaux ne bénéficient donc pas, comme à la disposition des lecteurs, des journaux réservés selon ces mêmes critères pour-
Fixé par les pouvoirs publics à dix dinars il aurait été logique, des économies aux moments et aux endroits voulus. raient à ce titre être cités comme exem-
l’unité depuis juin 1995, force est de d’échelle qui devraient résulter de ces tira- Le constat communément partagé, aussi ples. D. F.
constater, que le journal est cédé sur le ges industriels. Cependant, selon les res- bien, par la presse publique que par la (*) Post-graduante en management.
marché algérien à un prix inférieur à son ponsables des imprimeries, les tarifs prati- presse privée, est que le journal doit désor- Université de Tizi Ouzou
El Watan ÉCONOMIE - Du 26 juillet au 1er août 2010 AFRIQUE 13
Pour promouvoir son intégration régionale
L’Afrique mise sur le développement
des infrastructures
Pour promouvoir l’intégration régionale, un
programme de développement des
infrastructures en Afrique (PIDA) a
officiellement été lancé samedi dernier à
Kampala (Ouganda), en marge du 15e
Sommet de l’Union africaine.
I
Par l s’agit d’une initiative conjointe de la
Safia Berkouk Commission de l’Union africaine, du
secrétariat du Nepad et du Groupe de
la Banque africaine de développement
(BAD) qui à travers son département de
l’intégration régionale, est l’agence char-
gée d’exécution du PIDA.
Le lancement du PIDA intervient deux
jours après la publication des résultats
d’une étude diagnostique réalisée par la
Banque mondiale sur les infrastructures
nationales en Afrique. Elle a fait ressortir
que plus de la moitié des gains en matière
de croissance en Afrique est due aux
infrastructures, mais les réseaux d’infras-
tructures africains sont toujours à la traîne
par rapport à ceux d’autres pays en déve-
loppement et se caractérisent par un man-
que de connexions régionales. L’étude
montre aussi que le coût des services ration d’une analyse détaillée des diver- de dix-huit mois avec une conclusion différents niveaux pour recueillir des
d’infrastructures africains est deux fois ses options stratégiques à adopter pour prévue pour septembre 2011. Entre temps, informations et échanger des données sur
plus élevé qu’ailleurs et le développe- pouvoir atteindre l’objectif du PIDA. divers réunions et ateliers de consultation les secteurs clés. S. B.
ment de l’infrastructure énergétique seront organisés durant cette période à
constitue le plus gros défi du continent. DES INVESTISSEMENTS POUR 4
Selon, Amadou Oumarou, coordinateur SECTEURS PRIORITAIRES
du Programme pour la BAD, «le PIDA Les besoins financiers du programme ont
aura donc le mandat de fusionner toutes déjà été estimés à 11,391.527 dollars
les initiatives continentales portant sur les incluant le coût du panel d’experts, des Nigeria : Shell abandonne une partie
infrastructures en un seul programme ateliers sectoriels de consultation au
cohérent pour tout le continent. Il fusion- niveau régional et la mise en place d’une de ses champs pétrolifères
nera ainsi le programme d’action à court base de données d’infrastructures (finan-
terme du Nepad, le cadre stratégique à cée par l’UE). Les études sectorielles sont Le groupe anglo-néerlandais Shell va se séparer de certains de ses champs
moyen et long terme du Nepad et l’initia- financées par la BAD à hauteur de 25,6%, pétrolifères du sud du Nigeria, a indiqué vendredi dernier une source interne à
tive du plan directeur des infrastructures la Facilité africaine de l’eau à hauteur de l’entreprise, tout en assurant que cette décision n’était pas liée à la violence
de l’Union africaine». 24,6%, la Banque islamique de dévelop- récurrente dans cette région. Ces champs de pétrole produisent environ 50.000 barils
«Les leaders africains ont été unanimes à pement (BID) à hauteur de 23,3% et le de brut par jour, a rapporté l’AFP. L’entreprise n’a pas dévoilé le montant de la
appeler à une intégration régionale plus don Nepad-IPPF à hauteur de 26.5%. transaction. «Shell a décidé de vendre certains de ses sites du Delta, d’Edo et de
poussée en Afrique», rappelle le président Le PIDA aura à développer un program- Bayelsa», trois Etats du Delta du Niger, région riche en pétrole, a précisé la source
de la BAD, Donald Kaberuka. «Notre me d’investissement dans les infrastruc- sous couvert d’anonymat. Elle a ajouté que cette vente s’inscrivait dans le cadre du
rôle en tant qu’institution de développe- tures (court, moyen et long termes) fondé passage en revue normal du portefeuille de Shell et que la décision n’avait pas de
ment est de soutenir cette ambition affir- sur des priorités bien définies avec un rapport avec les attaques répétées menées par des groupes armés qui disent se
mée en leur proposant des étapes réalistes plan d’action pour son lancement. Il sera battre pour une distribution plus juste des revenus du pétrole. «La vente de certains
et réalisables pour atteindre cet objectif». le document principal d’orientation de site ne signifie pas que Shell se retire de la région. Le delta du Niger est notre base
Le secteur des infrastructures concentre à l’UA/Nepad en ce qui concerne les pro- opérationnelle et les zones dont nous nous retirons sont plutôt calmes», a-t-il dit.
lui seul plus de la moitié des opérations grammations, les politiques et les priori- Shell, le plus gros exploitant pétrolier du Nigeria, a produit en moyenne 529 000
de la Banque, dépassant les 6 milliards de tés d’investissement dans le transport, barils par jour l’an dernier, contre 850 000 barils en 2008. Au plus fort des attaques,
dollars en 2009. l’énergie, l’eau et les TIC entre 2011 et le Nigeria, 8e exportateur mondial de pétrole, a perdu en production jusqu’à un
Le PIDA propose un cadre stratégique et 2030. Il mettra également en place un million de barils par jour contre 2,6 millions de barils au pic de sa production. R. E.
un programme de développement des cadre d’engagement avec les partenaires
infrastructures à l’échelle régionale et du développement du continent africain,
continentale à l’horizon 2030 en couvrant qui sont disposés à apporter leur soutien Le Maroc, destination préférée
les secteurs des transports, de l’énergie, aux infrastructures à l’échelle régionale
des technologies de l’information et de la et continentale. Pour ne pas perdre de des IDE français
communication et les bassins transfronta- temps, la mise en vigueur des études sec-
liers. Pour cela, des études sectorielles torielles a été envisagée sur une période Le Maroc est la première destination des investissements directs (IDE) français dans
seront élaborées et aboutiront à la prépa-
la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et sur le continent africain,
a fait savoir à Casablanca Dominique Bocquet chef du service économique à
l’ambassade de France à Rabat, cité par l’agence MAP. Ces investissements ont
Afrique du Sud : 1% de croissance en plus grâce enregistré un bon en avant de 40% et le nombre des implantations est passé de 529
en 2006 à 750 en 2009, a-t-il précisé lors de la présentation des résultats d’une
au Mondial enquête mondiale sur les investissements français à l’étranger diligentée entre le 1er
décembre 2009 et le printemps 2010.Les résultats de cette investigation révèlent
L’Afrique du Sud va enregistrer un point de croissance supplémentaire en 2010 grâce à la Coupe du également qu’au sein des pays émergents, tous continents confondus, le Maroc fait
monde de football, a annoncé le ministre des Finances jeudi dernier. «Nous avions prévu que le partie d’un trio de tête ou l’on retrouve également la Chine et l’Inde. En termes
Mondial ajoute un demi-point de croissance cette année», a rappelé Pravin Gordhan dans un discours d’implantation, la Chine occupe la première place dans ce trio avec 2195 filiales et
repris par l’AFP. «Mais en prenant en compte les dépenses pour construire les stades et les prises de participation suivie ex-æquo du Maroc et de l’Inde avec 750 implantations
infrastructures, on trouve que le PIB sera environ d’un point plus haut qu’il ne l’aurait été» sans la pour chaque pays. Si on prend en considération la «valeur des investissements
compétition, a-t-il ajouté. En janvier, le gouvernement avait prévu un taux de croissance du PIB de cumulés sur la durée» le Maroc vient en première position avec 8,1 milliards d’euros
2,3% en 2010, dont 0,5 point dû au Mondial. Aucune nouvelle évaluation n’a été donnée depuis. en 2008 contre 6,9 milliards euros pour la Chine (sans Hong Kong) et 1,9 milliard pour
L’Afrique du Sud a dépensé plus de quatre milliards d’euros pour préparer la grand-messe sportive. l’Inde. Et M. Bocquet de souligner qu’en pratique le stock IDE français au Maroc a
«Le tournoi a prouvé au reste du monde notre capacité à construire des infrastructures de grande triplé sur les quatre dernières années passant de 2,4 milliards d’euros en 2004 à 8,1
qualité dans les temps», a-t-il ajouté. Malgré les doutes exprimés par certains observateurs avant le milliards euros en 2008. En plus des 750 prises de participation/implantations, le
coup d’envoi, la Coupe du monde s’est déroulée sans accroc majeur dans les dix stades neufs ou Maroc abrite quelque 250 entreprises «ayant avec la France des liens de partenariat
rénovés. R.E. non capitalistiques ou fondées par des français résidents au Maroc» et le total des
1000 unités employant quelque 115 000 personnes. R. E.
14 MONDE El Watan ÉCONOMIE - Du 26 juillet au 1er août 2010
Commerce mondial
Progression de 10% en 2010
Le commerce mondial devrait progresser de
10% ou plus en 2010, a indiqué
l’Organisation mondiale du commerce
(OMC). Ces prévisions optimistes confirment
la reprise après des mois de crise.
N
Par otre prévision pour le commerce
Nora mondial cette année est de +10%
en volume, après -12% en 2009»,
Boudedja a ainsi noté le directeur général de l’OMC,
Pascal Lamy, qui présentait à l’Exposi-
tion universelle de Shanghai le rapport
annuel de l’organisation. L’OMC a revu
ses prévisions à la hausse. En mars,
l’OMC tablait sur une croissance de
9,5%, précise l’AFP. Le commerce mon-
dial se remet peu à peu des graves pertur-
bations enregistrées l’année dernière.
Selon l’organisation, en 2009 la chute
avait été sans précédent depuis la Seconde
Guerre mondiale en raison de la crise et
d’une forte contraction de la demande
mondiale. Le grand géant asiatique la
Chine est à l’origine de cette relance
rapide. «La croissance du commerce fait
un rapide retour, surtout grâce au dyna- position (7,6%). Du côté des importa-
misme continu de la Chine et d’autres
pays», a observé M. Lamy dans un
teurs, les Etats-Unis arrivent en tête du Espagne : l’austérité contraint à geler plus
classement, en achetant 15,2% des res-
deuxième discours prononcé à l’Institut
pour le commerce international de
sources naturelles échangées en 2008. Le de 200 travaux d’infrastructures
Japon les suit (9,1%), puis la Chine
Shanghai. Le DG de l’OMC a indiqué (8,6%). Mais face au caractère épuisable La cure d’austérité imposée par le gouvernement socialiste espagnol dans les
qu’il est fort probable que la progression de certaines matières premières, les pays comptes publics va contraindre à geler ou annuler plus de 200 grands travaux
soit beaucoup plus importante que prévu. riches en ressources naturelles limitent d’infrastructures, a annoncé le ministre de l’Equipement et des Transports, José
Il a ainsi estimé que, sauf mauvaises sur- bien souvent les exportations par des Blanco. M. Blanco a précisé devant une commission parlementaire que la réduction du
prises, cette «dernière estimation (+10%) taxes et des restrictions quantitatives à budget de son ministère pour un montant total de 6,4 milliards d’euros pour 2010 et
pourrait même s’avérer être trop mino- l’exportation, note l’OMC. Ces taxes à 2011, allait entraîner le gel de 199 travaux, dont 112 concernant des routes et
rée». L’OMC s’est attardée dans son rap- l’exportation concernent ainsi 11% du autoroutes, et 87 concernant les chemins de fer. Ces 199 projets seront gelés pendant
port sur le commerce des ressources commerce des ressources naturelles, une durée variant d’un à quatre ans. Par ailleurs un total de 32 appels d’offres, déjà
naturelles qui selon elle, doit impérative- contre 5% du commerce des autres mar- attribués par l’Etat, seront purement et simplement annulés, pour être dans certains
ment faire l’objet d’une coopération chandises, selon le rapport. cas (12 projets) transformés en partenariats public-privé. Les centrales syndicales
accrue entre les Etats afin d’éviter de Les prix des matières premières s’envo- espagnoles UGC et CCOO ont proteste contre ces coupes, estimant qu’elles allaient
nouvelles tensions sur ces produits. «Je lent en raison de ces restrictions. Ces entraîner une perte de 100000 emplois qui auraient pu être créés à partir de
pense non seulement qu’il est possible de mesures ont des effets préjudiciables sur septembre si ces travaux avaient été lancés. L’Espagne compte quelque 4 millions de
trouver, dans les négociations, des com- les autres pays en influant sur les prix chômeurs, avec un taux de chômage d’environ 20%, record de la zone euro. R. E.
promis mutuellement avantageux englo- mondiaux et en affectant les profits entre
bant le commerce des ressources naturel- importateurs et exportateurs, regrette
les, mais aussi que le fait de ne pas traiter
ces questions serait une source de tension
l’OMC, qui recommande de prendre des Emirats arabes unis : Dubai World veut finaliser
mesures permettant de favoriser la conser-
croissante dans les relations commercia-
les internationales», relève M. Lamy,
vation de ces matières premières. M. la restructuration de sa dette
Lamy indique que sa «conclusion, qui ne
dans le rapport. surprendra personne, est que nous amé- Le groupe en difficulté Dubai World a annoncé qu’il entendait finaliser «dans les
En 2008, le commerce des ressources liorerions grandement nos chances d’en- prochains mois» la restructuration de sa dette de 23,5 milliards de dollars après en
naturelles représentait 3700 milliards de gager une action positive dans ce domaine avoir formellement informé les banques créancières lors d’une réunion dans la
dollars (2859 milliards d’euros), soit si nous parvenions à conclure rapidement matinée à Dubaï. «Les banques créancières ont désormais l’occasion d’examiner les
environ 24% du commerce mondial des le cycle de Doha». Le cycle de Doha, données fournies avant de faire savoir leur réponse à la proposition» qui leur a été
marchandises. Cette valeur a été multi- entamé au Qatar en 2001, doit mener à présentée, a ajouté le groupe dans un communiqué à l’issue d’une réunion
pliée par plus de six entre 1998 et 2008. une plus grande libéralisation du com- d’information. Au cours de la réunion, à laquelle étaient conviées 73 banques
La Russie est le premier pays exportateur merce international en baissant les droits créancières, Dubai World indique avoir «présenté formellement son plan de
de ressources naturelles, avec une part de de douane de milliers de produits. Les restructuration, déjà approuvé par le comité de coordination des banques, avec le
marché de 9,1% en 2008, dopée par la échéances fixées pour conclure les pour- soutien du gouvernement de Dubaï». Le comité de coordination des banques est
forte hausse des prix des carburants. parlers ont depuis été manquées à plu- formé de sept établissements auxquels le groupe doit 60 % de sa dette. Dubai World
L’Arabie Saoudite arrive en deuxième sieurs reprises. N. B. avait annoncé le 20 mai être parvenu à un accord de principe avec la plupart des
banques créancières pour une restructuration de sa dette de 23,5 milliards de
dollars. Le groupe avait proposé le 25 mars de rembourser l’intégralité de sa dette
sur huit ans, le gouvernement de Dubaï s’étant engagé à lui apporter une aide de 9,5
milliards de dollars destinée notamment à renflouer le géant immobilier Nakheel et à
Finances convertir en actions sa part de 8,9 milliards de dollars. R. E.
Les tests européens recalent 7 banques sur 91
Seules sept des 91 banques européennes soumises à des tests de résistance, censés vérifier leur Etats-Unis : le déficit budgétaire moins haut
solidité financière, ont été recalées vendredi dernier, un succès qui risque néanmoins de ne pas
impressionner les marchés. Il s’agit de l’allemande Hypo Real Estate, des caisses d’épargne
que prévu
espagnoles Diada, Cajasur, Espiga, Unnim et Banca Civica, ainsi que de la grecque ATE (Agricultural La Maison-Blanche a estimé vendredi dernier que le déficit budgétaire de l’Etat fédéral
bank of Grece). Ces établissements vont devoir lever des fonds pour renforcer leur solidité financière, américain devrait culminer moins haut qu’elle ne le prévoyait en février, mais que le
actuellement moindre que celles de leurs concurrents. Le comité des régulateurs européens a calculé recul du déficit dans les années suivantes devrait être plus lent qu’elle ne l’escomptait à
qu’il leur manquait au total 3,5 milliards d’euros pour atteindre le seuil minimum. Par comparaison, l’époque. Le déficit budgétaire devrait culminer à 1471 milliards de dollars pour l’exercice
10 des 19 banques américaines testées début 2009 n’avaient pu franchir l’obstacle. Ce décalage est 2009-2010, record absolu dans l’histoire américaine, selon la nouvelle estimation du
en grande partie explicable par le moment choisi pour effectuer ces tests, selon le gouverneur de la Bureau du budget de la Maison-Blanche (OMB). Cela correspondrait à 10% du PIB, alors
Banque de France Christian Noyer. Comme prévu, les établissements recalés sont concentrés dans que l’OMB tablait sur un déficit de 10,6% en février. En revanche, la décrue attendue pour
peu de pays - dont l’Allemagne et l’Espagne où les secteurs bancaires sont très éclatés -, avec l’exercice 2010-2011, qui commencera le 1er octobre, devrait être moins forte
beaucoup d’établissements publics régionaux durement frappés par la crise financière et qu’escomptée. L’OMB estime que le déficit atteindra cette année là 1.416 milliards de
économique. Quant à la Grèce, ses banques payent la tempête qui a frappé le pays depuis la fin dollars, soit grosso modo autant qu’en 2009, dernier record en date, et 150 milliards de
2009. Bien que très exposées en Europe de l’Est, les deux banques autrichiennes testées ont réussi plus que ce qui était prévu en février. Le solde négatif correspondrait cette année-là à
l’examen. R. E. 9,2% du PIB. Les nouvelles estimations de la Maison Blanche reflètent une vision plus
optimiste pour l’économie en 2010, qui se détériore pour les années suivantes.
El Watan ÉCONOMIE - Du 26 juillet au 1er août 2010 TABLEAU DE BORD 15
statistiques
■ Par rapport à la même période de l’année
dernière, les importations ont connu une baisse
see
E
de 5,82%.
E DE LA SEMAIN
LE CHIFFR
19,71
■ Les exportations durant le premier semestre La facture des importations
ont atteint 26,25 milliards de dollars en haussee déboursée par l’Algérie pour le
de 32,82% par rapport au premier semestre de
2009. premier semestre de 2010, selon
les chiffres du Centre national de
■ L’Algérie a réalisé entre janvier et juin 2010 unn
excédent de 6,53 milliards de dollars contre un l’informatique et des
déficit de 1,16 milliard de dollars durant la même statistiques.
période en 2009.
ars
■ La facture alimentaire a reculé de 11% durant
le premier semestre 2010 affichant 2,99 milliards milliards de doll
de dollars.
PRODUITS DE BASE
■ CAFÉ r sinon à leur affaiblissement, après les ■ SOJA (-) sur les conditions de travail dans les mines,
tensions de la fin de semaine dernière», ont «rendent difficile toute tentative
Les cours du café ont reculé la semaine observé les analystes. L’achat massif et la Contrairement au blé et au maïs, les prix du d’augmentation de la production», expliquait
dernière, sur un marché sans volume, en prise de livraison de 240 100 tonnes de cacao soja se sont plutôt stabilisés. Le contrat de un analyste. Et sans augmentation de
pleine baisse de régime saisonnière. Sur le (7% de la production mondiale) par le fonds graines de soja à échéance en novembre production du principal producteur mondial,
Liffe de Londres, le robusta pour livraison en spéculatif Armajaro, qui avait entraîné une s’échangeait à 9,86 dollars le boisseau. «l’offre de platine devrait peiner à suivre la
septembre valait 1724 dollars la tonne vers envolée des prix, a suscité les protestations demande dans les années à venir». Sur le
16H30 GMT. Sur le NYBoT-ICE US, l’arabica d’autres acteurs du secteur, qui ont volontiers ■ MÉTAUX DE BASE q London Platinium and Palladium Market,
pour livraison en septembre cotait 166,70 dénoncé un «accaparement du marché». Sur l’once de platine a fini à 1541 dollars vendredi.
cents la livre. le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour Les prix des métaux de base échangés au L’once de palladium a terminé à 460 dollars.
livraison en septembre cotait 2302 livres London Metal Exchange se sont nettement
■ SUCRE q sterling à 16H30 GMT. Sur le NYBoT-ICE US, le ressaisis cette semaine, tirés par le cuivre, qui
■ MÉTAUX PRÉCIEUX
contrat pour livraison sur la même échéance a atteint son plus haut niveau depuis mi-mai
Les cours du sucre en revanche sont valait 2967 dollars la tonne. grâce à un regain de confiance des
Les métaux précieux ont terminé la semaine
nettement grimpés, montant même vendredi investisseurs sur la reprise de la demande
■ CÉRÉALES en légère progression, à la faveur d’un accès
jusqu’à 571 livres la tonne à Londres, son plus mondiale. Ils se sont trouvés confortés par un
de faiblesse du dollar.
haut niveau depuis le 10 mars, et jusqu’à relatif rebond des marchés boursiers, de bons
18,66 cents la livre à New York, un plus haut Les prix des céréales ont évolué en rang résultats d’entreprises aux Etats-Unis et des ■ OR q
depuis le 1er mars. «Les fondamentaux à dispersé au cours de la semaine écoulée sur chiffres encourageants sur la demande
court terme continuent de soutenir les cours, le marché à terme de Chicago sous l’influence mondiale de cuivre. Après un début de semaine fébrile, l’or s’est
reflétant le maintien de la demande et le notamment de la météo. «Deux facteurs sont en grande partie ensuite légèrement renforcé, alimenté par un
resserrement des approvisionnements, responsables de cette hausse: les réserves du accès de faiblesse du billet vert, avant de finir
exacerbé par des retards logistiques ■ BLÉ q London Metal Exchange (principal marché presque à l’équilibre. L’affaiblissement du
d’acheminement dans les ports du Brésil», dans le monde) continuent de chuter (...), et billet vert rend plus attractifs les achats de
expliquaient les experts. Alors que la Les prix du blé ont encore augmenté au cours l’on reçoit des nouvelles positives sur le front matières premières libellées en dollars pour
demande reste importante à l’approche du de la semaine écoulée, soutenus par les des entreprises du secteur», résument les les investisseurs munis d’autres devises.
mois du Ramadan - période où la inquiétudes persistantes liées à la météo en analystes. Cependant, «malgré quelques tentatives
consommation mondiale s’accroît de manière dehors des Etats-Unis, atteignant jeudi leur Sur le LME, une tonne de cuivre pour livraison (cette semaine), l’or a échoué à se réinstaller
significative et qui commencera vers le 10 plus haut niveau depuis 13 mois. «C’est dans trois mois valait 7030 dollars la tonne au-dessus de seuil psychologique de 1200
août, l’annonce de pluies de moussons 17% l’évaluation des pertes des cultures de blé en vendredi à 14h GMT, l’aluminium valait 2038 dollars l’once (cette semaine)», notaient les
plus faibles que la normale sur la semaine Russie qui préoccupe le marché depuis deux dollars la tonne, le plomb valait 1950 dollars analystes.
écoulée en Inde étaient également de nature à semaines», a indiqué un analyste. Le contrat la tonne, l’étain valait 18,789 dollars, le nickel En effet, la publication cette semaine d’une
faire monter les prix. de blé à échéance en septembre valait 6,01 valait 20,425 dollars la tonne et le zinc valait série de bons résultats trimestriels
dollars le boisseau (environ 25 kg) vendredi 1926 dollars. d’entreprise aux Etats-Unis a encouragé un
Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre dernier vers 15h05 GMT.
blanc pour livraison en octobre valait 555 retour de l’appétit pour les investissements
livres vers 16H30 GMT. Sur le NYBoT-ICE ■ MAIS r ■ PLATINE/PALLADIUM q
jugés plus risqués, comme les marchés
américain, la livre de sucre brut pour livraison d’actions, au détriment de valeurs refuges
en octobre valait 18,30 cents. De leur côté, les prix du maïs se sont repliés, comme le métal jaune. Sur le London Bullion
Les métaux du groupe platine ont fini la Market, l’once d’or a fini à 1190,50 dollars
le climat étant plutôt favorable aux semis en semaine dans le vert, le platine porté par des
■ CACAO r pleine croissance dans le Midwest (centre des vendredi au fixing du soir.
signes rassurants sur le secteur automobile
Etats-Unis). «Il fait chaud mais aussi humide.
Les cours de la fève brune se sont nettement C’est pour cela que les échanges sont très
mondial, alors que le palladium poursuivait sa ■ ARGENT r
repliés cette semaine, après avoir atteint la progression toujours soutenu par l’intérêt des
heurtés», a expliqué un analyste. Le contrat investisseurs. Sur le plan de la production,
semaine dernière leur plus haut niveau depuis de maïs pour livraison en décembre Les cours de l’argent ont fini en légère baisse
33 ans. «On assiste à une correction des prix, des tensions en Afrique du Sud, notamment à 18,17 dollars vendredi dernier.
s’établissait à 3,9050 dollars le boisseau.
PÉTROLE CHANGE
Les cours sous les 80 dollars L’euro rebondit face au dollar
Les prix du pétrole ont baissé vendredi dernier kilomètre heures, selon les services L’euro s’est finalement un peu repris vendredi en positive de la Bourse aux Etats-Unis», qui a
sous le seuil des 80 dollars, dans un marché météorologiques américains. Son passage fin de journée, après la publication des résultats encouragé les investisseurs à se défaire de leurs
marqué par une diminution des craintes sur la «pourrait affecter la production de brut et de des tests de résistance des grandes banques dollars, considérés comme une valeur refuge. Le
tempête tropicale Bonnie. Au milieu de l’après- produits raffinés de la région», ont relevé les européennes, qui ont recalé sept établissements et Comité des régulateurs européens (CEBS) a
midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour analystes. Les eaux et les côtes du golfe du ont été accueillis avec un certain scepticisme par le annoncé que sept des 91 grandes banques
livraison en septembre s’échangeait à 77,30 Mexique concentrent environ 30% des capacités marché. Vers 21h GMT, l’euro valait 1,2906 dollar européennes soumises aux tests avaient été
dollars, en baisse de 52 cents par rapport à la de pompage de brut et plus de 40% des contre 1,2886 dollar la veille. La monnaie recalées, ce qui signifie qu’elles devront lever des
clôture de la veille. A la même heure, le brut capacités de raffinage des Etats-Unis. «Si (la européenne s’est dans un premier temps fonds pour renforcer leur situation financière. Pour
léger texan (WTI) pour la même échéance cédait tempête) se transformait en ouragan important, il maintenue en légère baisse face au dollar après la satisfaire au minimum de fonds propres requis, il
58 cents à 78,72 dollars sur le New York faudrait s’attendre à voir la quasi totalité de la publication, à partir de 16h GMT, des résultats des manque 3,5 milliards d’euros à ces sept
Mercantile Exchange (Nymex), après avoir atteint production de pétrole et de gaz du golfe du tests de résistance des banques européennes. Elle établissements, selon le CEBS, qui chiffre à 67,2
vers 08H00 GMT son niveau le plus fort depuis le Mexique s’interrompre, parce qu’elle se dirige s’est un peu reprise en toute fin des échanges. «La milliards les pertes que subiraient les banques
5 mai, à 79,60 dollars. La dépression qui s’était tout droit vers la zone où sont situées les réaction initiale est en demi-teinte, il va falloir testées si on leur applique le scénario négatif
formée cette semaine dans les Bahamas est principales installations», a noté un expert attendre pour voir le marché digérer les tests un retenu. Par comparaison, 10 des 19 banques
devenue jeudi soir une tempête tropicale, pétrolier. R. E. peu plus », a jugé un analyste financier. Selon lui, américaines testées début 2009 n’avaient pu
baptisée Bonnie, et se dirigeait vendredi en «une grande partie du rebond (de l’euro) franchir l’obstacle.
direction du nord-ouest à une vitesse de 30 s’explique moins par les tests que par la clôture R. E.
El Watan ÉCONOMIE Du lundi 26 juillet au dimanche 1er août 2010