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Université du Roi Abdulaziz

Institut de Recherches et de Consultations

Chaire du Mou'allim Mohammad Awad Ben laden

pour les études coraniques

Série des réfutations des allégations anti-islamiques

(2)

REFUTATION DE L'ALLEGATION DE VIOLENCE

ATTRIBUEE AU PROPHETE MOHAMMAD (PSSL)

Recherche préparée par:

le Professeur Hekmat Ben Basheer Ben Yaseen

Professeur chargé de la Chaire du Mou'allim Mohammad Awadh Ben

Laden pour les études coraniques

Traduite par
Dr Ahmed Al Tijani Ibrahim Saleh
Professeur Associé au Département des Langues et des Littératures
Européennes
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Université du Roi Abdulaziz

Révisée par :
Dr Abdullatif El-Chirazi EL-SABBAGH
Professeur Associé au Département d'Etudes Islamique
Faculté des Lettres et des Sciences humaines
Université du Roi Abdulaziz

١
Introduction

Louange à Allah, Seigneur des univers, paix et bénédiction sur Son

Messager Mohammad et ses fidèles.

Tout d'abord, cette recherche représente "une réfutation de l'allégation

consistant à accuser le Prophète Mohammad (PSSL) d'avoir propagé

l'Islam par la violence et l'utilisation de l'épée. Cette recherche fait partie

de la série de réfutations des allégations anti-islamiques qui s'inscrit

dans le cadre des travaux du Chaire du Mou'allim Mohammad Awad Ben

Laden pour les études coraniques. Cette recherche commence par

exposer l'allégation, puis la réfuter par des preuves textuelles

authentiques et des arguments explicites. Elle s'articule comme suit :

Première partie : Témoignages par des savants, hommes politiques et

philosophes non-musulmans.

Deuxième partie : Paroles authentiques du Prophète Mohammad

(PSSL).

Troisième partie : Opinions de savants, de dirigeants et de

représentants de peuples.

À la fin de cette introduction, je tiens à exprimer mes remerciements

aux parrains de cette Chaire, l'ingénieur Bakr ben Mohammad ben

Awadh ben Laden, Directeur Général et Président du Conseil de

Direction du Groupe Ben Laden et l'ingénieur Yahya ben Mohammad

Awadh Ben Laden, Président du Conseil de Direction et Directeur

Général adjoint. Que la miséricorde d'Allah Tout-Puissant soit sur le

٢
Mou'allim Mohammad 'Awadh ben Laden, père des parrains de cette

Chaire et celui dont la Chaire porte le nom.

Nos remerciements vont également au conseiller du Groupe Ben Laden

et vice Président chargé du programme post-millénaire pour le

développement, le professeur Abdurrahman Khamakhim, pour ses

efforts bénis, sa bienveillance et pour l'attention qu'il accorde à cette

Chaire. Je voudrais également exprimer mes sincères remerciements à

Monsieur le Professeur Oussama Ben Tayeb Sadeq, Président de

l'Université, à Monsieur le Docteur Ahmad ben Hamid Naqadi, vice-

président de l'université chargé de la créativité dans le domaine du

savoir, à Monsieur 'Abdul-Malek ben Ali Al-Juneidi, Doyen de l'Institut

de recherches et de consultations, à ses vice-doyens, M. le Docteur

Abdullah Ahmad Al- Ghamdi et Monsieur le Docteur Haitham Hasan

Linjawi. Je remercie également les membres du comité de recherche

des chaires scientifiques de l'université. Je voudrais également

exprimer ma profonde gratitude au Docteur Mohammad ben Abdullah

Al-Halawani, superviseur de la Chaire, qui a déployé des efforts louables

dans la révision de cette recherche. Je remercie également le cheikh

Ibrahim ben Mohammad Awwal, chercheur adjoint, qui a supervisé la

dactylographie de ce travail de recherche.

Allah Tout-puissant est à l'origine de tous les succès!


Professeur Hekmat ben Bachir ben Yaseen
Professeur chargé du Chaire du Mou'allim Mohammad ben
Awadh ben Laden pour les études coraniques

٣
L'allégation

En fait, l'Islam s'est propagé en toute indulgence et clémence, car il


comprend tous les aspects pertinents de la miséricorde et de guidance
pour l'humanité. Sa propagation a également été caractérisée par la plus
grande sagesse, étant donné que ces qualités sublimes de miséricorde,
de clémence et de sagesse font partie des repères de l'Islam. Allah
Tout-Puissant dit: "Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les
gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure
façon. ..." Le Coran – An-Nahl : 125. Le Prophète Mohammad (PSSL)
aspirait à a la justice et au bonheur ici-bas et dans l'au-delà. Parfois, il
se trouvait obligé de recourir à l'usage de la force. L'utilisation de la
force était suivie de réconciliation, de paix et de conclusion de traités et
ce, afin de pouvoir assurer la propagation de l'Islam par tous les
moyens. C'est pourquoi certaines personnes pensent à tort que l'Islam
s'est propagé par la force et par l'usage de l'épée.
Il s'agit d'une allégation grave et d'une rumeur qui s'est répandue depuis
longtemps et qui continue à se diffuser jusqu'à nos jours. Elle a été
propagée par les médias dans le monde entier et elle représente un
sous-produit de l'héritage laissé par les orientalistes et les fanatiques
comme Keemon, Cooley, Juilian, Gloor, Brockelman, Wellhausen, Muir
et Margoliouth. Parmi les rumeurs, nous citons ce qui suit :
1. Dans son livre «À la recherche de la vraie foi", M. Cooley a déclaré
qu'un nouvel ennemi est apparu en Orient, à savoir, l'Islam qui est fondé
sur la force et le fanatisme extrême. Il a ajouté que Mohammad mit
l'épée dans les mains de ses partisans et transigea quant aux codes
moraux les plus saints. Ensuite, il a dit que Mohammad permit à ses
partisans de commettre des actes indécents et de se livrer aux pillages,
promettant à ceux qui mourraient dans les batailles des joies éternelles
au Paradis!
2. Dans son livre intitulé «Mythologie de l'Islam", M. Keemon a dit que la
religion de Mohammad était une lèpre qui se propagea parmi les gens et
les détruisit en très peu de temps. Il a ajouté que c'était une maladie
horrible, une paralysie générale et une folie mentale qui invitait l'être

٤
humain à la paresse et ne le réveillait que pour le pousser à faire couler
le sang!
3. Dans son livre intitulé «Histoire de la France", Juilian a dit :
Mohammad, le fondateur de la religion musulmane, ordonna à ses
disciples de soumettre le monde et de remplacer toutes les religions par
sa propre religion. Il a poursuivi en disant que la différence entre les
païens et les chrétiens était si grande! Il a également ajouté que les
Arabes imposèrent leur religion par la force en disant aux gens :
devenez musulmans ou mourrez! Tandis que les disciples du Christ
réconfortaient les âmes des humains par leur piété et bonté. Il s'est
également demandé, comment le monde aurait été si les Arabes nous
avait vaincus. Nous serions alors devenus comme les algériens ou les
marocains.1
4. Dans son livre intitulé «La vie de Mohammad", l'orientaliste
britannique Muir2 a accusé le Prophète (BSSL) de traiter les Juifs de
façon dure et injuste.3
5. Dans son livre intitulé «Mohammad et l'avènement de l'Islam» (1905
/1323 de l'hégire), l'orientaliste britannique Margoliouth a dit :
Mohammad (Paix soit sur lui) imposa l'islam dans la péninsule arabique
en utilisant l'épée et la force.4
L'historien français Gustave Le Bon a été influencée par ce point de vue
dans son livre intitulé "la civilisation arabe» .5
6. Le Dictionnaire Larousse affirme également que le Messager
Mohammad (Paix soit sur lui) ordonna à ses compagnons de propager
l'Islam par la violence et la force. Il prétend aussi que le Prophète (BP
sur lui) expulsa les Juifs de Bani Qaïnuqa parce qu'ils avaient refusé
d'embrasser l'islam. Le dictionnaire ajoute que les habitants de Médine
acceptèrent l'appel de l'islam en raison de la haine et de l'animosité
qu'ils avaient vis-à-vis des mecquois.6

٥
7. À la fin du quatrième chapitre du livre «Progrès de l'évangélisation
internationale", écrit par le Dr Gloor et publié à New York en 1960,
l'écrivain Gloor a dit: «L'épée de Mohammad et le Coran sont les
ennemis les plus mortels de la civilisation, de la liberté et de la vérité
que le monde n'ait jamais connu ... ". Gloor critique ensuite la
personnalité du Prophète Mohammad en disant qu'il était un souverain
despotique, croyant que parmi les droits du souverain sur son peuple
était que le peuple devait se soumettre à ses caprices et faire ce qui lui
plaisait. Gloor ajoute que c'était la nature même de Mohammad qui était
prêt à décapiter tous ceux qui étaient en désaccord avec lui. Gloor
ajoute également que l'armée de Mohammad avait soif de menacer et de
dominer les autres et que le Prophète ordonna à ses hommes de tuer
tous ceux qui refusaient de les suivre ou qui s'écartaient de leur
chemin!7
8. L'orientaliste allemand Brockelman dit: «La victoire de Badr aboutit à
la consolidation du pouvoir du Prophète à Yathrib ... Moins d'un mois
après la bataille de Badr, il envoya ses hommes pour combattre Bani
Qaïnuqa pour avoir tué un musulman qui avait tué un Juif à cause d'un
différend entre eux. Ils les obligea d'embrasser l'Islam et de quitter la
ville.
9. L'ancien doyen des études islamiques à l'Université d'Edimbourg,
Montgomery Watt dit: «Mohammad se servit par la suite de
l'enthousiasme pour vaincre certaines faiblesses ... et il attaqua la tribu
juive de B. Qaïnuqa 'a après une dispute banale qui conduisit à la mort
d'un musulman."8
10. L'orientaliste allemand Wellhausen dit : "après Badr, l'Islam renonça
à sa tolérance et la remplaça par une politique de terreur à Médine. Ce
changement fut marqué par le traitement réservé à la question des
Munafiquines (hypocrites). Quant aux juifs, l'Islam essaya de les faire
apparaître comme des agresseurs non respectueux de leurs
engagements. En quelques années, il expulsa toutes les communautés
juives de Médine ou les anéantit dans les oasis entourant Médine, car

٦
elles formaient des communautés soudées semblables aux tribus
arabes; tout cela en se servant de prétextes infondés."9
11. Edward Gibbon (1794 AD) a jugé que le Prophète Mohammad (Paix
soit sur lui) tira profit de l'anarchie passagère qui régnait à Médine pour
réunir les juifs Bani Qaïnuqa et leur demander de choisir entre l'Islam et
la guerre.10
12. Craig Winn a écrit un livre intitulé "Le prophète de la destruction",
dans lequel il a qualifié le Prophète (PSSL) de bandit.
13. Sur la base de ces idées, des films vénéneux ont été produits,
comme le film intitulé «Fitna» (sédition) qui dénaturait le Prophète
Mohammad (PSSL)? déformait l'image de cette grande figure et mettait
en cause son Message.11

٧
Réfutation de l'allégation

Cette conception a dominé chez de nombreux orientalistes et a eu un


impact évident sur leurs approches de la biographie du Prophète de la
miséricorde, Mohammad (PSSL), d'autant plus qu'elle était transmise
d'une génération à l'autre.
En effet, ils répétaient les allégations citées dans l'Encyclopédie de
l'Islam publiée en anglais par les anciens orientalistes, puis traduite en
d'autres langues par les anciens orientalistes et par ceux qui les ont
suivis. Ainsi, ils ont été influencés par ces allégations inspirées par les
traductions déformées du Saint Coran faites par les orientalistes et les
évangélisateurs.
Parmi ceux qui ont contribué à la préparation de l'«L'Encyclopédie de
l'Islam" en anglais, les Maîtres de l'orientalisme, tels que H.AR Gibb, et
E. Lévy-Provinçal.12
Le rédacteur principal de l'entrée "Mohammad" a été Montgomery Watt,
Professeur d'Etudes Arabes et Islamiques à l'Université d'Edimbourg
(1964-1979) .13
L'idée de cette encyclopédie a été née lors de la 9ème Conférence
internationale des orientalistes sur une proposition du Président du
Comité des Etudes sémitiques générales, William Robertson Smith.14
En outre, les conférences internationales des orientalistes ont eu un
grand impact sur la théorisation des idées, l'organisation des écrits, le
collecte des informations et la conception d'allégations contre le
Prophète choisi par Allah et ce, afin de servir leurs objectifs de
colonialisation et d'évangélisation. En fait, l'Islam a occupé une place
majeure dans les conférences internationales des orientalistes et a fait
l'objet d'études en 21 conférences15 et le nombre des sujets islamiques
abordés a atteint 651.16

٨
Avant ces traductions, il y a eut la pièce de théâtre de Voltaire sur le
Prophète de la miséricorde, Mohammad (PSSL), et les écrits d'Eulugius
qualifiant la biographie du Prophète de falsifiée.17
Compte tenu de ce qui précède, on peut conclure que cette rumeur
diffusée par certains contemporains a été transmise d'une génération à
l'autre.
Ces notions ont été inculquées dans l'esprit des élèves et des étudiants
en Europe, en Amérique et en Australie par les manuels scolaires. Cette
vague ne s'est pas limitée aux écoles et aux universités, mais elle a fait
son chemin dans les milieux politiques et a influencé les décideurs et
leurs conseillers dans certains pays, à tel point qu'ils ont tous confondu
entre Jihad, violence et épée, tout en faisant abstraction des dizaines de
milliers de personnes de ces pays qui ont embrassé l'islam! Est-ce que
tous ces gens qui ont embrassé l'Islam l'ont embrassé par la force ou
par conviction?

'Abbas Mahmoud Al-'Aqqad dit: «Il n'y a presque aucun manuel scolaire
occidental sur l'Islam qui ne traite de la question du djihad, car les
notions de guerre sainte et de Djihad, voire du terrorisme sont
étroitement liées à l'islam dans la mémoire de l'Occident, à tel point
qu'ils les considèrent comme faisant partie intégrante de l'Islam, jugeant
que la loi de l'épée et celle de l'Islam sont une et même chose! "18
À cet égard, certains savants respectueux ont critiqué ces manuels.
Parmi ces critiques est celle du Dr Abdul-Latif Mohammad qui a analysé
de façon scientifique le contenu d'un manuel intitulé «Pour connaître le
culte», un manuel enseigné aux élèves du niveau 10 dans les écoles
australiennes, dans le cadre de leur éducation religieuse. Parlant de la
conquête de la Mecque, ce livre accuse les musulmans d'avoir pratiqué
la violence dans la propagation de l'islam. Il dit que en 630, Mohammad
et ses partisans ont attaqué et pris la Mecque.19

٩
Cette affirmation est vraiment étrange, d'autant plus que la conquête de
la Mecque s'est caractérisée par la plus grande tolérance et le plus
grand pardon. La preuve c'est que le Prophète Mohammad (Paix soit
sur lui) a dit aux Mecquois : «Allez, vous êtes libres et graciés!"20
La même chose s'applique aux programmes scolaires enseignés dans
les écoles des États-Unis; les élèves du niveau 6 étudient un livre
intitulé, " Histoire de notre monde» qui stipule que la propagation de
l'Islam dans différentes parties de l'Ancien Monde s'est faite par la
violence et l'utilisation de l'épée, ajoutant que le Prophète de l'islam
contraignait les gens à embrasser l'Islam.21
Par ailleurs, Marline Nasr, chercheuse au Centre d'Etudes de l'Unité
Arabe à Beyrouth, a analysé des échantillons de manuels scolaires
français enseignés aux élèves des niveaux primaire et secondaire. Nasr
a remarqué l'existence d'une hostilité répandue et dominante à l'égard
de l'islam, aux Arabes et aux musulmans dans les anciens manuels
scolaires, dédaignant les adeptes de cette foi, les stigmatisant comme
des Bédouins, naïfs, cruels et agressifs.
En 2002, le Dr Mustafa Al-Halwaji et d'autres ont participé à un séminaire
sur "l'image déformée de l'islam dans les manuels d'histoire à l'école
française". Ceci a abouti à la reconnaissance par le Ministère français de
l'éducation qu'il y avait des erreurs dans la présentation de l'Islam dans
ces livres. Toutefois, le ministère a indiqué qu'il ne devait pas être
blâmé, car son rôle se limitait à la planification des programmes, en
soulignant que les détails de la matière était la tâche des auteurs, des
maisons d'édition et des écoles qui acceptaient d'enseigner lesdits
manuels.22
Il s'agissait d'une excuse boiteuse qui n'innocentait pas les décideurs et
les hauts responsables.
Ces allégations et tromperies ont fait leur chemin dans l'administration
américaine et influencé ses décisions. Le rôle d'amplification des
allégations a été joué par des personnes proches de cette

١٠
administration, comme Bernard Lewis23, auteur d'un livre intitulé
"Insurrection de l'Islam» et le Dr Daniel Pipes24 qui a écrit un livre
intitulé "Le point de vue occidental sur l'Islam et l'extrémisme". Ces
conseillers susmentionnés font partie des experts les plus dangereux
qui sont proches des hommes politiques et des décideurs américains.
Ils ont semé les graines de la sédition entre l'administration américaine
et les musulmans; la preuve en est leur production académique
mentionné dans leurs biographies.
Etant donné que cette rumeur est propagée par ces personnes, la
question mérite d'être prise au sérieux et de recourir à un arbitrage sage
comme nous allons le faire dans les trois sections ci-après.

١١
Section 1: Témoignages d'éminents savants, d'hommes politiques et
de philosophes non musulmans

Premièrement: Cette allégation a été rejetée par les chrétiens modérés,


mêmes les catholiques. En effet, de nombreux chrétiens, notamment
catholiques, ont dénoncé ces allégations. Par exemple, le professeur
Steven Feld, orientaliste catholique allemand, m'a dit que les
catholiques allemands ont dénoncé cette rumeur, notamment par la voix
de certains savants et étudiants. Il a également mentionné que le
théologien Kung a dit que la paix du monde est impossible sans la paix
interreligieux.25
Lors d'une interview sur CNN, dans la célèbre émission "Larry King
Live", l'ancien président américain Bill Clinton a dit: «Toute déclaration
de ce genre, émanant d'un de nous, rend la tâche des modérés du
monde musulman plus difficile."
En outre, selon le Mufti du Zimbabwe, son président catholique a
dénoncé cette allégation.
Par ailleurs, certains prêtres de l'Eglise orientale de la Syrie et du Liban
ont condamné cette allégation dans une émission de 55 minutes sur la
BBC, le vendredi soir 29/8/1427 de l'hégire (22/11/2006). Le Pape
Shenouda d'Egypte a également exprimé son indignation.

Deuxièmement : Ces rumeurs contredisent les résolutions du Concile


du Vatican II en 1965 qui corrigeaient ces idées fallacieuses. Les
promoteurs du dialogue ont reconnu que le Coran était une source
religieuse authentique, voire la source principale de l'islam. Ils ont
également reconnu que Mohammad prit le chemin des prophètes, en
soulignant les principaux points d'accord entre les musulmans et les
chrétiens. En 2002, le Conseil de recherche sur les valeurs et la
philosophie de l'Université catholique de Washington DC a publié un
livre intitulé, "Dialogue islamo chrétien - lecture sur le livre "visions

١٢
théologiques chrétiennes sur les musulmans depuis le Concile du
Vatican II'' par Mohammad Aydin26 indiquant ce qui suit :
"l'importance accordée à cette phase est manifeste surtout lorsqu'on
sait que cette période de l'histoire de l'Eglise catholique représentait le
début du rapprochement avec les autres. D'ailleurs, pour la première
fois dans l'histoire de l'Église catholique, le Magistère (le Magistère de
l'Eglise catholique) a publié un document officiel accordant un statut
moral aux autres religions. Il a déclaré que ces religions devraient être
respectées par l'Eglise et que les chrétiens devraient entamer un
dialogue avec leurs adeptes."
Au 20ème siècle, d'éminents penseurs chrétiens ont mené des
recherches pour parvenir à une interprétation plus large et plus positive
de la doctrine catholique: «Il n'y a pas de salut hors l'Eglise" afin de
développer une vision catholique plus positive à l'égard des autres
religions. Il semble que ces penseurs avaient une influence indirecte
conduisant à changer la vision de l'Église vis-à-vis de l'autre.
Parmi ces penseurs, on peut citer Louis Massignon et Karl Rahner. Le
premier est un érudit français spécialisé dans l'islam et le soufisme,
tandis que le second est spécialisé dans les doctrines religieuses en
général. Les deux ont contribué à développer l'intercompréhension
islamo chrétienne. En outre, ils ont, tous deux, influencé le Conseil des
enseignements de l'Eglise catholique romaine.
Le Concile du Vatican II (1962-1965), officiellement ouvert par le pape
Jean XXIII, a représenté un tournant historique dans la relation entre le
christianisme et les autres religions. Il a publié deux documents
importants dans ce contexte : le premier était une Déclaration sur la
relation de l'Église avec les religions non chrétiennes (Nostra Aetate). Le
seconde était "Constitution dogmatique de l'Église (Lumen Gentium).
Par exemple, les deux documents déclaraient que les musulmans
croyaient en Dieu le Créateur des cieux et de la terre, Qui a parlé aux
hommes. Comme nous, ils croyaient en dieu le Créateur Miséricordieux
et en Le Jour Dernier où Dieu jugera les hommes."

١٣
Dans la phase suivante (1973-1980), à l'époque du Cardinal Pignedoli, le
Conseil catholique est passé de la phase des préparatifs et des études à
celle des pratiques directes. Ce faisant, l'Église catholique a mis fin à
son silence passif en ce qui concerne la question d'attaques menées
contre le Prophète Mohammad (PSSL). Par exemple, le père Langfrey a
demandé aux musulmans de pardonner aux chrétiens qui avaient
proféré des injures contre la personne du Prophète Mohammad (PSSL).
En plus de cette attitude positive, l'Église a dénoncé la christianisation
obligatoire de musulmans, comme ce fut le cas par le passé, et a appelé
à respecter la liberté religieuse de tous les peuples. A Bagdad, le
patriarche Timothée a dit: «Mohammad a suivi le chemin des prophètes,
parce que son modèle était certainement semblable à la leur, même s'il
n'était pas tout à fait d'accord avec eux en ce qui concerne le Dieu dont
ils avaient parlé."27
Le penseur russe, le Dr Aleskey Gorevski, a souligné la reconnaissance
par le Conseil œcuménique catholique et a ajouté : "C'est pourquoi les
publications catholiques ont assimilé le changement de position de
l'Eglise au sujet de l'Islam par la «révolution copernicienne».28
En outre, le premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero a
appelé à l'Alliance entre les civilisations.29
Le médecin français Maurice Bucaille a également déclaré qu'il fallait
rappeler qu'après le deuxième Concile œcuménique du Vatican, le pape
Paul VI a entamé une ouverture étonnante à toutes les religions, à un
moment où le (le secrétariat du Vatican pour les non chrétiens) a publié
ses «Directives aux chrétiens et musulmans » en disant : "Il faut
changer progressivement le point de vue de nos frères chrétiens" et
"L'Occident chrétien a reconnu les injustices commises contre les
musulmans". Parmi ces injustices successives leur ignorance des
enseignements contenus dans le Coran que les chrétiens considéraient,
sarcastiquement, comme une réédition de leurs Saintes Écritures. Le
Pape Paul VI fut le premier à mettre ces recommandations en exécution.

١٤
Dans un message adressé au Roi Faïçal, Souverain du Royaume
d'Arabie Saoudite, il a indiqué qu'il croyait fortement en l'unité des deux
mondes qui adoraient le même Dieu.
Le journal français Le Monde du 25 avril 1974 a publié ce paragraphe du
message remis par le cardinal Pignedoli au Roi Faïçal."30
Si les propagateurs de cette rumeur examinaient les livres de certains
de leurs coreligionnaires et de leurs compatriotes parlant de certains
aspects lumineux de la civilisation arabo musulmane, ils percevraient la
miséricorde de ce Prophète (PSSL) qui jeta les bases de cette
civilisation qui a toujours fasciné l'Occident et l'Orient . Parmi ces
écrivains :
1 – L'orientaliste allemand Adam Mitz, qui a écrit «La civilisation
islamique dans le quatrième siècle de l'hégire (10ème siècle AJ après) ou
l'époque de la renaissance islamique"; le livre a été écrit en allemand
puis traduit à l'anglais et à l'arabe.
2 – Le livre de Von Kremer intitulé "Gulturge Schiche des Unter den
Orients Chalfen".
3 – Le livre de Bartold intitulé "Histoire de la civilisation musulmane".
4 – L'orientaliste Lévy-Provinçal a écrit «la civilisation arabe en
Andalousie".
5 - Gustave Le Bon a écrit "La civilisation arabe.»31
6 – L'orientaliste allemand Erwin Graf a écrit une thèse de doctorat sur
«Le développement de la jurisprudence islamique.»32
7 – L'orientaliste allemand G. Kampffimeyer, Rédacteur en chef du
Magazine "Le Monde musulman."33
8 - Murad Hoffman qui a écrit "Voyage à La Mecque", un livre traduit à
l'arabe.
9 - Rudi Paret, un allemand contemporain, a écrit un livre sur le
Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) et qui a écrit également : "Les
études arabes et islamiques dans les universités allemandes".34

١٥
Parmi les savants de l'Occident et de l'Orient qui ont réfuté l'allégation
de violence proférée contre le Prophète de la Miséricorde Mohammad
(PSSL), on peut citer :
1. Le Docteur japonais Otsuka, Directeur de l'Institut de Tokyo pour
les études afro-asiatique, qui a dénoncé cette allégation, affirmant
que c'est un mensonge basé sur l'ignorance de l'Islam et de son
Prophète Mohammad (PSSL).35
2. Dermenghem a également évoqué cette question en disant "Il est
vraiment regrettable que certains spécialistes, dont Muir,
Margoliouth, Noldeke, Sprenger, Dozy, Caetani, Marsin, Grimm,
Goldziher, Gaudefroy et d'autres soient allés parfois à l'extrême
dans leurs critiques. Leurs livres ont toujours eu, à ce sujet, un
impact destructeur et les conclusions auxquelles ils étaient
parvenus sont toujours négatives et incomplètes. Aucune
biographie objective ne peut être fondée sur la négation. L'objectif
de mon livre n'est pas de se fonder sur une série d'arguments
contradictoires. Tout aussi regrettable est le fait que le père
Lamnes, un des meilleurs orientalistes modernes, soit un des
plus fanatiques.! Ses livres autrement valeureux et précis ont été
entachés par sa haine envers l'islam et son prophète."36
3. K. Armstrong dit que des traces de cette vieille illusion existent
encore aujourd'hui et que les gens en Occident tiennent pour
acquis que Mohammad n'est qu'un homme qui fit usage de la
religion pour conquérir des terres et dominer le monde, et que
l'Islam est une religion de violence s'appuyant sur l'épée.37
4. L'orientaliste britannique Arnold a rejeté l'autre erreur selon
laquelle Mohammad se tourna vers l'usage de la force une fois
les circonstances lui furent favorables. Ce point de vue a été
exprimé par certains chercheurs dont Muir en particulier qui citait
Wellhausen au sujet de la bataille de Bani Qurayzah.38

١٦
5. Dans son livre intitulé «Mohammad à La Mecque", Montgomery
Watt, ex-Chef du département des études islamiques à l'Université
d'Edimbourg dit : «Depuis la conférence de Carlyle sur
Mohammad, basée sur son livre intitulé "les héros et L'adoration
des héros", l'Occident a compris que la sincérité de Mohammed
était soutenue par des arguments solides qui sont sa
prédisposition à supporter la persécution pour défendre ses
croyances, la haute moralité des hommes qui ont cru en lui et qui
l'ont considéré comme leur chef de file et la grandeur des œuvres
qu'il a réalisées]. Les écrivains occidentaux ont souvent
tendance à prendre pour vraies les plus mauvaises choses
racontées à son propos. En outre, chaque fois que l'interprétation
d'un de ses actes se montre négative en apparence, ils la
prennent pour de vraie. Or, c'est une attitude tendancieuse.
Si nous voulons corriger les erreurs que nous avons héritées du
passé, nous devons croire dans chaque aspect de la vie de
Mohammad et en sa sincérité jusqu'à preuve du contraire par un
argument décisif. Et nous devons considérer que l'argument
concluant est plus difficile à établir qu'un argument raisonnable
en apparence. En effet, établir un tel argument nécessite
beaucoup d'efforts."39
Watt a ajouté : "si les vues de certains savants occidentaux
étaient déraisonnables pour les musulmans, ce serait parce que
ces savants n'étaient pas toujours fidèles à leurs principes
scientifiques et, par conséquent, leurs avis devraient être
reconsidérés du point de vue objectif et historique."40
6. L'historien français Gustave Le Bon dit : "l'islam est la religion qui
s'adapte le plus à l'environnement international et aux récentes
découvertes; c'est lui qui éduque le plus les âmes et qui appelle à
la justice, la bienveillance et la tolérance. Il ajoute que l'influence
de la religion de Mohammad sur les âmes est supérieure à celle
de toute autre religion. L'Etat arabe fait partie de l'histoire, mais la

١٧
religion qui était à l'origine de sa création continue de se
propager". Il poursuit en disant: "la facilité avec laquelle l'Islam
s'est propagé mérite qu'on s'y arrête. Le nombre des disciples du
Prophète a atteint des millions et des millions dans les pays où
les marchands arabes sont entrés pour le commerce et non pas
pour la conquête, comme certaines parties de la Chine, de
l'Afrique, de l'Asie centrale et de la Russie". Le Bon indique que
ces millions ont librement embrassé l'Islam, sans aucune
contrainte, et personne ne peut dire que Mohammad envoya une
armée de marchands "islamisateurs" pour les aider.
Le Bon commente également la justice des conquêtes islamiques
en disant : "les Arabes étaient plus sages que de nombreux
grands hommes politiques des temps modernes, car ils avaient
pleinement conscience qu'un régime unique ne conviendrait pas à
toutes les nations de la terre. C'est la raison pour laquelle ils ont
permis aux nations de conserver leurs propres lois, coutumes et
croyances."41
7. Parlant de l'Islam, l'orientaliste britannique, Sir Thomas Arnold,
dit: "C'est la religion dans laquelle la propagation de la vérité et le
guidage des non-croyants, par le fondateur de cette religion ou
par ses successeurs, représentaient un devoir sublime et sacré.
En effet, l'esprit de la vérité s'est installé dans les cœurs des
croyants et s'est manifesté dans leurs contemplations, paroles et
actes." Il ajoute : "cet esprit ne se reposait jusqu'à ce qu'il ait
délivré son message à toute âme humaine et jusqu'à ce que les
membres de la communauté humaine aient reconnu la vérité
auquel ils croyaient".
Arnold continue en disant : "ce qui a poussé les musulmans à
porter le message de l'Islam aux peuples des pays où ils étaient
entrés et à trouver une place pour leur religion parmi les autres
religions, c'était la tolérance et la véracité de leur foi."42

١٨
8. Le Docteur japonais Uchiyama, Professeur au Département
d'étude des zones islamiques à l'Université de Tokyo, dit : "La
liberté d'expression et de critique ne doit pas toucher ou porter
atteinte aux croyances religieuses des autres. Le devoir de tout le
monde est de distinguer le terrorisme de la vérité de l'Islam.
Représenter le prophète de l'Islam, Mohammad, comme un chef
terroriste par des caricatures est un acte de transgression très
grave. Il ajoute que, dans de nombreux pays musulmans, la
religion, la politique et l'éducation sont indissociables et les pays
occidentaux qui ont séparé la religion de la politique depuis le
début du 19ème siècle, levant le slogan de la "coexistence avec les
autres cultures", doivent réexaminer et regretter de tels actes.43
9. Le professeur français Maxime Rodinson dit : "avec l'apparition
d'un certain nombre d'historiens européens éclairés au 18ème
siècle, les caractéristiques d'une image a commencé à être
complétée, à savoir celle de Mohammad (PSSL), le souverain
tolérant, le sage et le législateur".44 Rodinson ajoute : "Je peux
dire avec beaucoup de force qu'il n'y a aucun nouveau musulman
qui ne se sent redevable au Prophète Mohammad pour son
amour, aide, orientation et inspiration, car il représente le bon
modèle envoyé par Dieu, par miséricorde et amour à notre égard,
afin que nous suivions ses traces."45
10. L'orientaliste américain, Washington Irving, dit: «Toute la
conduite de Mohammad après la prise de la Mecque démontra
qu'il était un Prophète envoyé et non un chef militaire triomphant.
Il fit preuve de clémence et de tendresse envers ses concitoyens,
malgré le fait qu'il ait été en position de force. Il a couronné son
succès et sa victoire par la clémence et le pardon."46
11. L'orientaliste italienne L. Vaccia Vaglieri dit : "Mohammad était
respectueux des principes divins et était très tolérant, en
particulier envers les adeptes des religions monothéistes. Il savait

١٩
faire preuve de patience avec les idolâtres, convaincu que le
temps ferait son travail qui consistait à les guider et à les sortir de
l'obscurité vers la lumière."47
12. Lord Headley dit: «Mohammad, le modèle parfait; nous avons
besoin d'un modèle parfait pour guider nos pas dans la vie. La vie
de Mohammad est comme un miroir devant nous, qui reflète la
sagesse sublime, la noblesse d'âme, la générosité, le courage,
l'audace, la patience, l'indulgence, la douceur, le pardon et toues
les autres qualités morales humaines."48
13. L'historien britannique Arnold Touanby a répondu aux
allégations de Juilian, mentionnées dans n° (3) en disant : "ce
n'était pas un choix entre l'islam et la mort, mais entre l'islam et la
liberté, ce qui représentait une politique éclairée appréciée par
tous."49
14. Le Mahatma Gandhi a dit: «Je voulais connaître les qualités de
l'homme qui régnait sans conteste dans les cœurs de millions
d'hommes .... je suis devenu plus que jamais convaincu que
l'épée ne fut pas le moyen qui permit à l'Islam de gagner la place
qu'il occupait, mais ce fut grâce à la simplicité du Prophète, à sa
précision, à son respect des engagements, à sa dévotion et
fidélité à ses amis et adeptes, à son courage et à sa confiance
absolue en son Dieu et en sa propre mission. Ce sont ces
qualités-là qui frayèrent le chemin et permirent de surmonter les
difficultés et non pas l'épée.»50
15. Edward Monte dit : «Mohammad fut connu pour ses intentions
pures, son amabilité, sa justice et son honnêteté et sa précision
dans l'expression de sa pensée. En un mot, Mohammad fut le plus
fidèle, le plus pieux et le plus miséricordieux parmi les arabes de
son temps. Il était le meilleur maître qui a guidé ses disciples à

٢٠
une vie dont ils n'avaient jamais songé auparavant. Il a édifié pour
eux un Etat séculier et religieux qui existe jusqu'aujourd'hui."51

Ces témoignages scientifiques et aveux claires ne sont pas


arbitraires. Au contraire, ils s'appuient sur les Paroles
authentiques du Prophète et sur sa vertueuse biographie, riche en
tolérance et en clémence, transmises par les adeptes de diverses
religions, d'une génération à l'autre, à travers leurs livres et
informations. Certaines de ces paroles glorieuses et sublimes du
Prophète ainsi que ses mœurs louables seront abordées dans la
2ème section.

٢١
Section 2 : paroles authentique du Prophète (PSSL)

En ce qui concerne les prétentions des orientalistes selon lesquelles le


Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) commit des injustices contre les
Juifs et était sévère avec eux en les expulsant de Médine à cause du
meurtre d'un musulman .
La vérité est qu'ils furent expulsés non pas à cause du meurtre d'un
musulman, mais parce qu'ils avaient comploter pour assassiner le
Prophète de la Miséricorde (PSSL) et parce qu'ils ne respectaient pas
leurs engagements. Parfois ils concluaient des pactes avec les
Confédérés antimusulmans et parfois ils complotaient pour assassiner
le Prophète comme les prouvent l'histoire de la mosquée Ad-Dirar
(mosquée d'opposition et de complot) ou l'histoire de la brebis
empoisonnée.52 Malgré cela, le Prophète (BP sur lui) n'a pris l'initiative
de les expulser qu'après avoir reçu un ordre d'Allah, le Très-Haut, de le
faire. En fait, après la bataille des tranchées, Gabriel est venu au
Prophète et lui a dit: «Avez-vous déposé les armes?" Par Allah, les
anges ne les ont pas déposés. Allez combattre Bani Quraizah!"53
Donc, le Prophète (BP sur lui) n'a fait qu'obéir à Allah Tout-Puissant, et
l'obéissance à Dieu est une obligation dans toutes les religions; Allah
loue les obéissants. La même chose chez les adeptes des autres
religions; l'obéissant jouit de l'estime et de la considération.
Quant à la réfutation de ces prétentions par les paroles nobles et
authentiques du Prophète Mohammad (PSL), en ce qui concerne la
façon dont le Prophète, avec ses bonnes mœurs, traitait avec l'autre; un
traitement caractérisé par la plus grande tolérance, la sublime sagesse,
la clémence et bienveillance, nous en citons ci-dessous quelques
exemples éloquents.

٢٢
Premièrement : Interdiction de souhaiter l'affrontement avec
l'ennemi, de nuire à autrui et de pratiquer la violence :

Le Prophète de la miséricorde tenait à maintenir et à encourager la paix.


Il mettait en garde contre la guerre et la déconseillait vivement. Dans
une parole authentique, il dit : "Ne souhaitez pas l'affrontement avec les
ennemis et demandez à Allah de vous protéger, mais si vous les
rencontrez, soyez patients et sachez que le Paradis est sous les
ombrages des épées. Puis il dit : «O Allah, Révélateur du Livre (le
Coran), Créateur des nuages, Vainqueur des confédérés, battez-les et
accordez-nous la victoire sur eux!"54
Al-Munawy dit : "les ennemis des musulmans pourraient gagner comme
une épreuve d'Allah. En effet, l'affrontement avec l'ennemi est l'une des
tâches les plus ardues pour l'âme humaine. D'ailleurs, l'invisible est
différente de la réalité, peut-être lors de l'affrontement le résultat ne
serait pas comme on le souhaitait ! De plus, souhaitant le martyre ne
nécessite pas vouloir affronter l'ennemi. En outre, on rapporte que le
Prophète (PSSL) a interdit l'invitation au duel. C'est pourquoi Ali a dit à
son fils: «N'invite personne à un duel, mais si quelqu'un t'y invite, va
vers lui, car il est agresseur et Allah a garanti la victoire à celui qui fait
l'objet d'une agression! Ajoutez à cela, il ya des conditions pour inviter
les autres au duel; quand toutes ces conditions sont réunies, la
personne sera à l'abri des dangers, "Mais lorsque vous les rencontrez
(les ennemis) ...» Autrement dit, si vous affrontez l'ennemi, qu'il s'agisse
d'un seul ennemi ou d'un groupe d'ennemis, Allah dit : «... ils sont tous
pour moi des ennemis» (Le Coran, 26:77). Soyez patients : restez ferme
et ne montrez aucune souffrance si vous êtes blessé. La patience dans
la bataille : Contenir ses douleurs sans laisser voir aucune crainte ou
plainte; c'est ce qu'on appelle l'endurance: «Allah est avec les
endurants. (Le Coran, 8:46). Al-Haraly dit : «Cela implique que les
musulmans ne doivent pas prendre l'initiative de faire éclater la guerre,
mais ils devront repousser ceux qui les empêchent d'établir l'islam

٢٣
comme Allah dit :« Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de
se défendre) – parce que vraiment ils sont lésés ]..". Le Coran, 22:39).
Donc, le droit du musulman est de participer à la guerre lorsqu'elle lui
est imposée et non de la chercher. S'il la cherche, il sera vaincu, tout
comme ce fut le cas de certaines nations précédentes qui l'ont
cherchée.»55
Le Prophète Mohammad (PSSL) a cité cette interdiction mentionnée
dans le verset suivant : «Prenez ce que le Messager vous donne; et ce
qu'il vous interdit, abstenez-vous en*.."56 (Le Coran, l'Exode 7). Ceci
prouve son souci pour la paix et ses efforts visant à éviter les guerres.
Ses compagnons lui obéissaient et, par conséquent, ils étaient partisans
de la paix, car ils étaient conscients des horreurs et des méfaits de la
guerre. Ceci est manifeste dans l'interdiction de nuire à autrui.
Mohammad (PSSL) a dit: «Ne causez pas de nuisance à autrui et ne
soyez pas injustes!"57 Cette règle prophétique est l'une des règles
importantes à observer en temps de guerre ainsi qu'en temps de paix.
Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) prêta également attention à la
clémence et interdit la violence. Il (BP sur lui) incitait et encourageait la
clémence dans toutes les affaires. A travers sa mise en garde contre la
violence, il souligna également l'importance de la tolérance entre les
individus dans la communauté musulmane, même pour répondre aux
agressions verbales, sans parler des agressions physiques. À cet égard,
Al-Bukhari a rapporté une parole authentique rapportée par 'Aïcha,
qu'Allah soit satisfait d'elle, qui racontait qu'une fois, des Juifs étaient
allés au Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) et lui ont dit: "As-Samo'
Alaykum» (un jeu de mots en arabe) pour dire : "la paix soit avec vous",
mais qui signifie littéralement "que la mort s'abatte sur vous". Là-
dessus, le Prophète a répondu en disant: «wa alaykoum» (Et sur vous
aussi), et Aïcha a complété : qu'Allah vous maudisse et qu'Il soit
mécontent de vous! A ce moment-là, le Prophète a dit : " Attends, Aïcha!
Observe la clémence et méfie-toi de la violence et de l'indécence. Elle a

٢٤
répondu : "N'as-tu pas entendu ce qu'ils venaient de dire?" Il a dit :
"N'as-tu pas entendu ce que je viens de dire? Je leur ai répondu. Alors,
mon vœu contre eux sera exaucé alors que le leur contre moi ne le sera
pas."58
Le Prophète Mohammad affirma cela également d'une autre manière et
ce, à travers l'incitation et l'encouragement d'observer la clémence dans
toutes les affaires. Dans une parole authentique, il dit «En effet, Allah
aime la clémence dans toutes les affaires.»59
Al-Boukhari a souligné cette parole. Al-Hafez Ibn Hajar a dit : «Rifq"
("clémence" en arabe) implique la clémence dans les paroles et les
actes et signifie opter pour le plus facile, ce qui est le contraire de la
violence. Il a également mentionné deux paroles connexes dont l'une est
celle rapportée par 'Aïcha concernant les Juifs qui ont dit : «As-Samo
Alaykum", à savoir : «En effet, Allah aime la clémence dans toutes les
affaires."
L'autre Parole citée par Ibn Hajar est rapportée par Amra d'après Aïcha,
transmise par Mouslim : «En vérité Allah aime la clémence et donne une
récompense pour l'indulgence et n'en donne pas pour la violence."60
Cela implique que les résultats de la clémence ne pourraient pas être
atteints par la violence. Il peut également signifier que la récompense de
la clémence est différente de celle des autres comportements; mais la
première interprétation est plus probable. Aussi Shuraih Ibn Hani a
rapporté cette parole : «Chaque fois que la clémence est observée dans
toute affaire, elle l'embellit, mais quand elle en est retirée, elle
l'enlaidit."61 Dans la parole rapportée par Abou Ad-Darda : «Celui qui a
sa part de clémence a sa part de bien."62 Mouslim a également transmis
cette parole rapportée par Jarir : «Celui qui est privé de clémence est
privé de tout ce qui est bon."63,64

٢٥
L'une des méthodes du Prophète Mohammad pour éviter la violence est
d'utiliser les bonnes paroles et expressions, car lui, il représente le
modèle parfait en matière de choix d'expressions agréables, comme
Dieu, Tout Puissant, lui a ordonné dans le verset: «Et dis à Mes
serviteurs d'exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la
discorde parmi eux. Le Diable est certes, pour l'homme, un ennemi
déclaré. " (Le Coran, 17:53). Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a
traduit les sagesses se rapportant à la paix en actes qui ont matérialisé
cette dernière, comme nous le verrons quand nous parlerons de ses
actes cherchant la réconciliation ainsi que ses messages, émissaires et
dialogues.
Cette approche prophétique eut des impacts louables sur les mœurs de
la communauté musulmane qui répugnait la violence et cherchait la paix
comme c'est prouvé dans toutes les époques.
Je conclus ce point par les propos du professeur français Jack Ressler
qui dit : "si l'on sait que cette grande mission a été accomplie dans les
plus brefs délais, réalisant ainsi le plus grand espoir dans la vie de
l'humanité, il faut reconnaître que Mohammad (PSL) reste parmi les plus
grands hommes qui ont honoré l'histoire des peuples et des religions.65

Deuxièmement : Adoption du dialogue comme moyen conduisant à


la réconciliation :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) utilisait diverses méthodes de


dialogue pour parvenir à la réconciliation. Car parmi les facteurs
importants de réussite dans le traitement des différends est d'écouter
l'autre partie et de comprendre ses intentions et objectifs et ce, à travers
un dialogue qui plaît à Allah Tout-Puissant qui dit : "Et discutez avec
eux de la meilleure façon. " (Le Coran, 16:125), à savoir, en utilisant les
meilleures méthodes et en prêchant les bonnes paroles que le Prophète
(BP sur lui) utilisait avec les polythéistes, les gens du Livre et avec

٢٦
d'autres, que ce soit directement ou en envoyant des émissaires et des
messages, comme suit :

1. Son dialogue avec les polythéistes pour la ratification du traité


Al-Hudaibiyah :

Parmi les plus importants traités conclus avec les polythéistes est celui
d'Al-Hudaibiyah. Certains compagnons s'étonnèrent, car, au début, ils
ne comprenaient pas la sagesse prophétique derrière un tel traité dont
les effets et les avantages s'avérèrent par la suite. Mouslim a rapporté
qu'Al-Bara Bin 'Azib a dit: «Ali Ben Abi Talib a écrit le traité entre le
Prophète (BP sur lui) et les polythéistes le jour de Houdaibiyah. Il a écrit:
C'est ce que Mohammad, le Messager d'Allah, a conclu. Les polythéistes
ont réagi en disant : N'écrivez pas «le Messager d'Allah»! Si nous
savions que vous étiez le Messager d'Allah, nous ne vous aurions pas
combattu. Le Prophète (BP sur lui) a dit à Ali : "Efface ces mots". Ali a
dit : «Je ne les effacerai pas". Alors, le Prophète (BP sur lui) les a
effacés avec sa propre main. Il a dit : Parmi les conditions de la
convention était que les Musulmans entre La Mecque et y reste pendant
trois jours, et qu'ils n'y entrent pas portant leurs armes sauf dans les
gaines.66
J'ai demandé à Abi Ishag : Qu'est-ce que les gaines? Il a répondu : La
gaine et son contenu.
Commentant cet événement An-Nawawy dit : Le leader peut ratifier un
accord, s'il voit qu'il est avantageux pour les musulmans, même si, au
début, certaines personnes ne perçoivent pas les avantages
escomptés.67
Cette parole montre que les musulmans doivent être patients avec les
polythéistes et réaliser leurs souhaits qui ne vont pas à l'encontre de
l'intérêt général des musulmans. Elle représente également la méthode
pratique en matière de rédaction de pactes et la licéité des termes

٦٧

٢٧
apparemment déloyaux, mais qui servent à parvenir à la réconciliation
et à éviter la guerre.
Le pacte d'Al-Houdaibiyah est celui conclu par le Prophète Mohammad
(PSSL) avec les polythéistes de Qouraïch68 et qu'Allah le Très-Haut
appela "La victoire éclatante" comme dans le verset suivant : "En
vérité, Nous t'avons accordé une victoire éclatante" (Le Coran, 48:1).
Allah a révélé un chapitre entier à cette occasion: " En vérité, Nous
t'avons accordé une victoire éclatante * Afin qu'Allah te pardonne tes
péchés, passés et futurs »(Le Coran, 48 :1-2). Omar a demandé au
Prophète : « Est-ce une victoire, Ô Messager d'Allah? " Le Prophète a
répondu : "Oui." Les Compagnons ont dit : «Ceci est pour vous, Ô
Messager d'Allah, alors qu'est-ce qui est pour nous?" Alors Allah a
révélé : "C'est Lui qui a fait descendre la quiétude dans les cœurs des
croyants afin qu'ils ajoutent une foi à leur foi. A Allah appartiennent les
armées des cieux et de la terre; et Allah est Omniscient et Sage - (4 ) afin
qu'Il fasse entrer les croyants et les croyantes dans des Jardins sous
lesquels coulent les ruisseaux où ils demeureront éternellement, et afin
de leur effacer leurs méfaits. Cela est auprès d'Allah un énorme succès -
(5) » (Le Coran, 48). Le nombre des Compagnons était alors de 1400;
Ceux qui étaient connus comme les gens de l'arbre et les gens du
Serment d'agrément d'Allah.69
Cette étape bénie a transformé le différend en accord, épargnant ainsi le
sang des deux parties, a permis aux Juifs de se rendre compte de la
force des croyants qui étaient en mesure de gérer la situation à Médine.
Aussi les autres polythéistes se sont rendu compte que les croyants
étaient forts et redoutés par les polythéistes de la Mecque. Ceci a
encouragé certaines tribus à s'allier avec le nouvel État musulman,
ouvrant la voie à le reconnaître et à réduire relativement le danger de
certains alliés des polythéistes de Quraysh, car ils ont compris que les
alliances avec Qouraïch ne seraient pas avantageuses pour eux, étant
donné l'évolution récente basée sur la puissance émergente des

٢٨
musulmans.

Voici quelques résultats éclatants du traité d'Al-Houdaibiyah :

A) Reconnaissance de la force des musulmans par Qouraïch.


B) Acquisition, par les musulmans, de la liberté de propager l'Islam
dans la péninsule arabique.
C) Donner aux gens une option pacifique, loin de la guerre et de ses
horreurs.
D) Eduquer les gens à obéir à leur chef, même si les bénéfices de
ses actions ne se font pas remarquer au départ.

2. Le dialogue du Prophète Mohammad (PSSL) avec les Gens de


l'Écriture:

Parmi les signes de la haute moralité du Prophète Mohammad, c'est qu'il


ne se précipitait pas à punir les criminels avant de les écouter et de
connaître leurs motivations et ce, par le biais d'un dialogue calme et
paisible axé sur les buts, quelque soit la gravité des crimes, mêmes les
tentatives d'assassiner le Prophète (BP sur lui). Dans une parole
authentique, Abu Huraira dit: «Quand Khaïbar a été conquise, une
brebis empoisonnée fut offerte au Prophète (BP sur lui). Le Prophète
dit:« Rassemblez tous les Juifs qui furent ici présents! Lorsqu'ils étaient
rassemblés, il dit : "je vais vous poser une question; allez-vous me dire
la vérité?" Ils répondirent : «Oui». Le Prophète (BP sur lui) leur dit: «Qui
est votre père? Ils dirent : "un tel." Il dit : «Vous avez menti, car votre
Père est un tel.» Ils dirent : "Vous avez dit la vérité". Il dit : "je vais vous
poser une question; allez-vous me dire la vérité?" Ils dirent: «Oui, ô
Abou Al-Qassem. Et si nous mentons, vous découvrirez notre
mensonge comme vous l'avez découvert au sujet de notre père." Il leur
dit: «Qui sont les habitants de l'Enfer? Ils dirent : «Nous y serons un peu
de temps et vous nous y remplacerez." Le Prophète (BP sur lui) dit:
«Restez-y ignobles! Par Allah, nous ne succéderons jamais à vous là-
bas". Puis il dit : "je vais vous poser une question; allez-vous me dire la

٢٩
vérité?" Ils dirent : «Oui, ô Abou Al-Qassem. Il dit : «Avez-vous mis du
poison dans cette brebis? Ils dirent, «Oui». Il dit : «Qu'est-ce qui vous a
poussé à faire cela?" Ils dirent : «Notre but était que si vous étiez un
menteur, cela nous permettrait de nous débarrasser de vous, tandis que
si vous étiez un vrai prophète, il ne pourrait pas vous nuire."70
Il s'agit d'un dialogue étonnant mettant en évidence les manières nobles
du Prophète Mohammad (PSL) en termes de pardon, tout en étant en
position de force, et sa patience face aux intrigues des juifs.
Lorsque AS-Sayyed et Al-'Aqib, les deux chefs de Najran, se
présentèrent au Messager d'Allah voulant l'insulter, l'un d'eux dit à
l'autre : «Ne fais pas cela! Par Allah, s'il était vraiment un prophète et s'il
invoquait Allah pour nous maudire, nous et nos descendants ne
réussirions jamais après. Alors ils dirent, «Nous allons vous donner ce
que vous avez demandé; donc envoyez avec nous un homme jouissant
de votre confiance, et n'envoyez avec nous qu'un homme de
confiance." Le Messager d'Allah dit :
«En vérité, j'enverrai avec vous un homme de confiance, un homme
vraiment digne de confiance. Les Compagnons du Messager d'Allah
souhaitaient tous être cet homme-là. Le Messager dit:«O Abou
`Oubaïdah Ibn Al-Jarrah! Lève-toi!'' Quand Abou `OubaÎdah se leva, le
Messager d'Allah dit :«C'est l'homme de confiance de cette nation
(musulmane).''71
Ibn Hajar dit : «L'un des enseignements tirés de l'histoire des gens de
Najran est la licéité de débattre avec les gens du Livre. Le dialogue peut
même être obligatoire si ses bénéfices sont prévisibles. Il montre
également qu'il est permis de recourir à l'imprécation si un adversaire
insiste sur son point de vue, après qu'il a été prouvé faux ... Il indique
également que le leader pourrait allouer des biens pour la réconciliation
avec les sujets non-musulmans. Il indique également que le chef peut
envoyer un homme, savant et sincères, à ceux avec qui il a conclu un
armistice dans l'intérêt de l'Islam."72

٣٠
C'est ainsi que l'on menait un dialogue paisible axé sur les buts afin
d'éviter des affrontements et de faire régner la paix. Cette manière noble
eut une grande influence sur la moralité des musulmans qui mènent
jusqu'aujourd'hui des dialogues avec les juifs et les chrétiens et ce,
depuis la mort du Prophète, pour répandre la paix et l'islam et éviter les
combats et les calamités de la guerre.

3. Envoi d'émissaires et de messages :

Parmi les manières nobles du Prophète Mohammad (PSSL) était son


souci de guider l'humanité toute entière vers le droit chemin. C'est
pourquoi il écrit à Khosro, au César, au Najachi-(Negus) et à d'autres
rois mécréants pour les inviter à croire en Allah le Très-Haut.73 Parmi
ces messages, son message à Héraclius comme indiqué dans une
parole authentique rapportée par Ibn 'Abbas, qu'Allah soit satisfait
d'eux, qui dit: "Abû Sufyân m'a raconté personnellement ce qui suit : «je
suis parti en voyage au cours de la trêve conclue entre moi et le
Messager d'Allah. Quand j'étais au Levant, une lettre envoyée par le
Prophète à Héraclius a été apportée...74 dans laquelle il était écrit: «Au
nom d'Allah le Miséricordieux, le Très Miséricordieux. De Mohammad,
Serviteur d'Allah et Son Prophète, à Héraclius, souverain des Romains
(Byzantins). Que la paix soit sur celui qui suit le droit chemin. Par
ailleurs je vous invite à embrasser l'Islam, et si vous deveniez
musulman, vous seriez en sécurité et Allah va doubleriez votre
récompense, et si vous rejetiez cette invitation, vous commettriez le
péché des Arisiyin."75 Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole
commune entre nous et vous : nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui
associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour
seigneurs en dehors d'Allah". Puis s'ils tournent le dos, dites : "soyez
témoins que nous, nous sommes soumis. " (Le Coran, 3:64). "76

٣١
En vérité, ce message est pleine de politesse, d'éloquence, d'exhortation
et de conseils. Le Prophète de la miséricorde découvrit que parmi les
Romains (les Byzantins), il y avait des monothéistes qui adoraient Allah
le Très-Haut, mais qu'ils étaient persécutés. C'est pourquoi il rappela
cela à Héraclius, le conseillant par souci de paix. Il avertit également
Héraclius de l'injustice, ce qui indique que s'il rejetait la paix, il serait
tenu responsable de la persécution de ses sujets monothéistes.

Troisièmement : Le comportement du prophète Mohammad (PSSL)


en période de trêve et de paix :

Puisque la religion de l'Islam prône la paix, comme Allah le Très-Haut


l'ordonna : "Et s'ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci –toi aussi et
place ta confiance en Allah, car c'est Lui l'Audient, l'Omniscient ." (Le
Coran, 8:61), Son Messager respecta cette commande en termes de
paroles, d'actions et d'approche.

À cet égard, l'éminent savant Badr ud-Dine Ibn Jama'a dit, «hudnah» (le
mot arabe pour «trêve») est dérivé de «hudoun" qui signifie "Sukoun"
(qui est un mot arabe qui implique l'arrêt de toutes activités de guerre et
de sédition.
Ainsi, un chef de file ou son adjoint peut conclure un accord de trêve
dans une région ou une zone chaque fois que l'intérêt des musulmans le
nécessite et ce, afin de permettre à l'armée musulmane de se reposer,
de se réorganiser et de renforcer sa disponibilité. Cela peut être
également le cas lorsqu'on voit que les infidèles sont prêts à embrasser
l'Islam ou à payer le tribut sans combat."77

٣٢
Exemples de trêve et de garantie de sécurité:
1. Déclaration de Médine:

L'une des déclarations les plus importantes écrite et ratifiée par le


Prophète Mohammad (PSSL) pour instaurer une trêve avec les Juifs fut
la Déclaration de Médine qui jeta les bases idéales pour traiter avec
l'autre. Le Prophète (BP sur lui) réussit à surmonter le problème de la
peur et de la méfiance vis-à-vis de l'autre et ce, en instaurant la justice
et en accordant à chacun ses droits, exactement comme ce fut le cas
avec les Juifs de Médine. Le Prophète (BP sur lui) conclut un pacte
sociopolitique pour Médine, comprenant des accords avec les Juifs
garantissant les droits des deux parties. En effet, le Prophète
Mohammad établit des documents politiques internes, connus sous le
nom de la "Charte de Médine", représentant des lignes directrices qui
garantissaient les droits de tous les groupes vivant à Médine, y compris
les Juifs.
Mettre au point un pacte pour tous les habitants de Médine, quelque
soit leur appartenance communautaire, garantit les droits de tous et
empêcha les agressions intercommunautaires, voire l'injustice au sein
de la même communauté. Ci-dessous les détails des droits :

- C'est un document émanant de Mohammad, le Prophète (Messager


d'Allah), régissant les relations entre les croyants et les musulmans de
Quraysh et les habitants de Yathrib et ceux qui les ont suivis et se sont
joints à eux et qui ont participé au Jihad avec eux.
- Ils sont une seule et unique communauté (Oummah)
- Les Juifs qui nous suivent tireront bénéfice des victoires et seront
traités avec justice et égalité. Il ne seront ni lésés ni traités comme
adversaires."78

٣٣
2. Respect des engagements

Les nobles manières du Prophète Mohammad (PSSL) se manifestèrent


dans diverses occasions, notamment son respect des engagements,
quelque soit la délicatesse de a situation. Par exemple, certains points
faisant partie du traité d'Al-Houdaibiyah, tel que la condition posée par
les polythéistes et qui stipulait : « Si un de nos hommes nous quitte
pour vous rejoindre, vous devrez le retourner à nous, même s'il suit
votre religion. "
Ensuite, quand le Prophète (BP sur lui) retourna à Médine, un homme
musulman de Qouraïch, appelé Abu Bassir, alla vers lui. Puis Qouraïch
envoya deux hommes pour prendre leur homme, rappelant au Prophète
les termes de leur pacte. Alors, le Prophète ne pouvait que remettre
Abu Baseer aux deux hommes qui quittèrent Médine avec Abu Bassir.
Quand ils arrivèrent à Zul-Houlaïfah, ils descendirent pour se reposer et
manger des dattes. Abu Bassir dit alors à l'un des deux hommes: «Par
Allah, je vois que tu as une bonne épée. L' homme dégaina l'épée et dit:
«Oui, par Allah, en effet c'est une bonne épée" Abu Bassir dit :
«Montrez-la moi! Une fois qu'il tint l'épée, Abu Bassir frappa l'homme
avec l'épée et le tua. L'autre homme s'enfuit à Médine et entra dans la
mosquée. Quand le Messager d'Allah le vit, il dit: «Cet homme a vu
quelque chose d'effrayant." Quand l'homme atteint le Prophète, il dit :
«Par Allah, Abu Bassir a tué mon compagnon et il me tuera. Puis Abu
Bassir vint et dit: «Ô Messager d'Allah, Allah vous a libéré de la charge
de respecter votre engagement. Vous m'avez retourné à eux, alors,
Allah m'a sauvé d'eux." Le Prophète dit: "Malheur à sa mère (la mère
d'Abu Bassir)! Il sera fauteur de guerre s'il trouve un soutien!" En
entendant cela, Abu Bassir se rendit compte que le Prophète le
remettrait aux polythéistes. Il partit donc et atteint Seif Al-Bahr. Puis
Abu Jandal Ibn Souhail quitta Qouraïch et rejoint Abu Bassir. Par la
suite, chaque fois qu'un musulman quittait Qouraïch, il rejoignait Abu
Bassir. Ces hommes formèrent alors un groupe qui interceptait les
caravanes qourachites se dirigeant au Levant, tuait leurs hommes et
prenait leurs biens. Plus tard, Qouraïch pria le Prophète, par amour

٣٤
d'Allah et prenant en considération les liens de parenté, de modifier ce
point de l'accord afin que quiconque quitte Qouraïch pour rejoindre le
Prophète soit en sécurité! Alors, le Prophète envoya à ce groupe de
musulmans et Allah révéla : «C'est Lui qui, dans la vallée de la Mecque,
a écarté leurs mains de vous, de même qu'Il a écarté vos mains d'eux,
après vous avoir fait triompher sur eux" jusqu'à ce qu'il est arrivé à :
"Quand ceux qui ont mécru eurent mis dans leurs cœurs la fureur de
l'ignorance. " (Le Coran, 48: 24-26).
Le chauvinisme tribal des Qourachites les a empêchés de reconnaître
Mohammad comme un prophète d'Allah et les a poussés à s'opposer à
ce que l'expression «Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Tout
Miséricordieux» soit inscrite en tête du Traité et à empêcher les
musulmans de visiter la maison d'Allah, la Kaaba.
Abu Abdullah a dit, «Ma'rah» (en arabe) signifie à l'origine «gale» et (le
mot arabe) «tazayyalu» signifie se distinguer, "Hamaytou Al Qaoum" :
Je les ai empêché par mesure de protection et "Ahmaytou Al Hima" : Je
l'ai rendu un lieu protégé où on ne peut pas entrer ...»79
La leçon à tirer de cet incident est que le Prophète respecta son
engagement et retourna Abu Bassir et Abu Jandal et tous ceux qui
étaient dans le même cas aux polythéistes. Mais après, ces fugitifs
formèrent un groupe solide de combattants dans la cause d'Allah
malgré leur épreuve mentionné précédemment. Le Prophète Mohammad
(Paix soit sur lui) leur annonça la bonne nouvelle qui les soulageait : «...
et ceux d'entre eux qui viennent à nous, Allah ne manquera pas de leur
réserver une issue favorable."80
En effet, Allah leur a porté secours et les a sortis de leur épreuve, en
leur accordant la victoire sur leurs ennemis.
Voilà comment on doit respecter son engagement, même lorsque c'est
difficile à supporter, même pour les Compagnons, qu'Allah soit satisfait
d'eux tous. Car le commandement d'Allah a priorité sur toute autre
chose comme Il dit, "Ô les croyants! Remplissez fidèlement vos
engagements." (Le Coran, 5:1). Le Prophète Mohammad (Paix soit sur

٣٥
lui) incitait et encourageait les musulmans à respecter les engagements.
D'ailleurs, ceci faisait partie intégrante de sa moralité.
Cette moralité sublime impressionna les gens partout. Dans son livre
«Contribution de l'Islam à la paix mondiale", publié en anglais à Lahore
en (1932), le professeur Hack dit que les nations déploient d'immenses
efforts et organisent des conférences pour arrêter l'armement et les
guerres ou pour diminuer les chances de leur déclenchement. Il ajoute
que toutefois, ces efforts ont échoué parce que les pays prennent des
engagements et ne les respectent que lorsqu'ils ne trouvent aucun autre
moyen pour s'en affranchir; et le jour où ces pays se trouvent en
position de force leur permettant de prendre leur distance vis-à-vis de
leurs engagements, ils n'hésitent pas de déclarer nul le traité qu'ils
avaient signé. D'ailleurs, l'histoire regorge de nombreux exemples
confirmant cela. Si les enseignements de l'Islam relatifs à la guerre et au
Jihad sont appliqués à la lettre, le Monde y trouvera son salut au lieu de
l'Enfer vers lequel il est entraîné. Soumettez-nous à l'appel d'Allah qui
dit : «Mangez et buvez de ce qu'Allah vous accorde; et ne semez pas de
troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre." (Le Coran,
2:60).81
En effet, tenir ses promesses fait partie des mœurs du Prophète
Mohammad (PSSL) qui les enseignait aux compagnons, les y
encourageait et les mettait en garde contre toute violation de la
promesse et contre tout tort ou agression à l'encontre des sujets non
musulmans.
À cet égard, Abou Daoud a rapporté que Salim Ibn Amer, un homme de
Himyar, a déclaré : "Mou'aweyah et les Romains (Byzantins) ont conclu
un pacte de paix. Mou'aweyah allait vers leur terre pour la conquérir dès
l'expiration du pacte. Mais un homme vint sur un cheval (ou un cheval
de trait), en criant : «Allah est le plus grand, Allah est le plus grand!
Loyauté, pas de trahison! Ils regardèrent l'homme qui était 'Amr Ibn
'Absah. Mou'aweyah lui demanda une explication. L'homme dit : « J'ai
entendu le Messager d'Allah (BP sur lui) dire : «Celui qui a conclu un

٣٦
accord avec un peuple doit le respecter jusqu'à son terme. (Il ne faut
jamais entreprendre une action contraire aux clauses de l'accord), et
c'est valable pour les deux parties ". Alors Mou'aweyah retourna.82
Al-Azim Abady dit : «Loyauté, pas de trahison) signifie : «Vous devez
tenir votre promesse et ne jamais la violer, car la violation s'apparente à
la trahison . Mais si l'autre partie commet un acte de trahison, on peut
alors l'attaquer sans la prévenir. Le tout veut dire qu'il est totalement
interdit de revenir sur sa promesse.''Ibn Al-Malik a dit : «Cela implique
qu'il est illégal de violer un pacte ou prolonger sa durée; et Allah le sait
mieux."83
Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a interdit de nuire ou de faire
du tort à des sujets non musulmans ou à des non musulmans avec qui
les musulmans ont conclu un accord de sécurité. Dans une parole
authentique, il dit : «Celui qui fait du tort à un non musulman avec qui
nous avons conclu un accord de sécurité ou restreint son droit ou le
surcharge de quelque chose qui dépasse sa capacité ou prend de lui
quoi que ce soit contre son gré, je serai son adversaire le Jour de la
Résurrection."84
Cette parole ainsi que celle rapportée par 'Amr Ibn 'Absah indiquent les
droits des non musulmans avec qui les musulmans sont liés par un
accord de sécurité. Ainsi les paroles et les actes du Prophète confirment
l'obligation d'accorder ce droit lors de la conclusion de pactes avec les
non musulmans.

Quatrièmement : Ses rapports sociaux

La société dans laquelle le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) vivait,
toutes croyances et cultures confondues, était caractérisée par
l'harmonie. Les musulmans entretenaient des liens avec les non
musulmans, par le mariage, les visites et le respect des droits des
voisins et des hôtes. Ils accordaient une attention particulière à l'appel à

٣٧
l'Islam et à l'éducation, tissaient des liens avec les adeptes de toutes
croyances et concluaient des traités avec les pays voisins; le tout est
basé sur le meilleur dialogue possible. Cette attitude est souhaitable et
nécessaire avec tous les non musulmans qui souhaitent vénérer les
rites ordonnés par Allah Tout-Puissant.
Adam Mitz décrit la coexistence entre les musulmans et les non
musulmans en disant : "l'existence de chrétiens parmi les musulmans a
été à l'origine de l'émergence des principes de tolérance réclamés par
les réformateurs modernes. Selon lui, le besoin d'une cohabitation
harmonieuse a été à l'origine de la tolérance qui n'était pas connue en
Europe au Moyen Age. Il ajoute que cette tolérance a permis
l'émergence de la théologie comparée à savoir, l'étude des religions et
des croyances et leurs différences, et le grand intérêt que cette
discipline a suscité.85
Cette coexistence a été ordonnée par Allah Qui dit: «Allah ne vous
défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont
pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos
demeures. " (Le Coran, 60:8).
Commentant ce verset, At-Tabari a dit : "... ce verset implique qu'il n'est
pas interdit aux musulmans de traiter avec les non musulmans, de
toutes religions et de toutes croyances, qui ne mènent pas de guerres
religieuses contre les musulmans. Les musulmans peuvent être bons
avec eux, maintenir de bonnes relations avec eux et leur rendre justice.
A ce propos, Allah le Très-Haut a fait référence à : «ceux qui ne vous ont
pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos
demeures», tous ceux qui partagent ces caractéristiques, car le verset
ne se limite pas à certains d'entre eux. Il est inutile de prendre en
considération les propos de certains qui faisaient valoir que cela a été
abrogée; car le fait qu'un croyant fasse du bien à ses proches qui font
partie des ennemis n'est illégal ni interdit et ce, pour autant que cela ne

٣٨
révèle pas à l'ennemi les secrets des musulmans ou renforce leurs
capacités en termes de montures ou d'armes."86

Parmi les formes de rapports sociaux, on peut noter ce qui suit :


1. Relations sociales avec les gens de l'Écriture:

Un des facteurs qui organisèrent les relations sociales fut la Déclaration


de Médine rédigée sur l'ordre du Prophète. Cette Déclaration souda les
liens entre tous les habitants de Médine, sur les plans sociaux,
économiques et politiques. Parmi les liens sociaux qui consolidèrent les
relations fut le fait de faire des résidents de Médine une seule Oummah
(nation) composée de musulmans, de juifs et de tribus arabes qui
n'avaient pas embrassé l'Islam ainsi que leurs partisans. Tous se
défendent comme une unité en cas d'attaque mené par un ennemi . Les
Juifs qui vivaient dans l'Etat musulman bénéficiaient de la protection et
chaque partie rachetait ses captifs capturés pendant la guerre. Selon les
termes de cette Déclaration, toutes les tribus juives bénéficiaient des
droits et étaient assujettis aux devoirs stipulés dans ladite Déclaration.
En conséquence, les membres de cette société se conseillaient
mutuellement et se réconciliaient avec ceux qui souhaitaient la
réconciliation. La Déclaration a également souligné les droits inviolables
des voisins. Cette déclaration sera examinée en détail lorsque nous
traitons la question des relations politiques.

2. Envoi des croyants persécutés aux chrétiens d'Abyssinie :

Dans la cinquième année de l'hégire, la persécution des croyants par les


polythéistes s'intensifia. Ceci conduit à l'immigration de certains
croyants au Royaume d'An-Najachi (Negus), à savoir l'Abyssinie, où ils
bénéficièrent de la protection, de la sécurité et de la générosité du
Négus.87 Ayant pris connaissance de cette immigration, Qouraïch
envoya Abdullah Ibn Abu Rabi'a et 'Amr Ibn Al-'Ass, qui étaient encore

٣٩
non musulmans, à leur poursuite. Ils furent envoyés avec des cadeaux
de Qouraïch à Négus pour lui demander de leur remettre les réfugiés
musulmans, mais le Négus refusa. Les envoyés qourachites essayèrent
de le convaincre par l'intermédiaire de ses chefs militaires, mais il
insista sur le rejet de leur demande. Ainsi, les envoyés qourachites
essayèrent de semer la discorde entre lui et les musulmans en affirmant
que ces derniers disaient des choses graves sur Jésus; ils disaient qu'il
était esclave. Le Négus convoqua les Musulmans, qui étaient dirigés
par Ja'far Ibn Abu Talib, pour assister à son conseil. Le Negus demanda
aux musulmans de lui répéter ce qu'ils pensaient de Jésus. Ja'far récita
des versets du Coran, chapitre de Marie, verset 1 : "Kâf, Ha', Yâ, 'Ain,
Sad ". Une fois terminé, Négus prit une baguette de la terre et dit que les
paroles qu'il venait d'entendre n'étaient aucunement différentes de
celles de la Torah,! Puis il dit aux musulmans: «Allez, vous êtes
Shoyyum (en sécurité) dans mon pays.88 Celui qui vous insulte paiera
cher." Ensuite, le Negus s'adressa à 'Amr Ibn Al-'Ass et à Abdullah en
disant : «Même si vous me donnez une montagne d'or, je ne vous les
remettrez pas. Puis il ordonna de leur restituer leurs cadeaux et ils
retournèrent avec la honte et la disgrâce totales.89
Ce voyage confirme l'existence de relations entre les musulmans et les
chrétiens, en particulier les chrétiens qui reconnaissaient la véracité du
saint Coran, à tel point qu'ils pleuraient quand ils l'entendaient. Allah
Tout-Puissant dit: «Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le
Messager (Mohammad), tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce
qu'ils ont reconnu la vérité; Ils disent : "Ô notre Seigneur! Nous croyons
: inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran).
* Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et ce qui nous est parvenu de
la vérité. Pourquoi ne convoitions-nous pas que notre Seigneur nous
fasse entrer en la compagnie des gens vertueux?" (Le Coran, 5: 83-84).

٤٠
3. Le pardon:

La tolérance du Prophète Mohammad (PSSL) et sa clémence furent un


exemple sublime en matière de traitement avec les non musulmans,
même ceux qui voulaient lui faire du mal en se servant de la magie. Une
fois, un Juif appelé Labeed Ibn Al-A'sam, jeta un sort sur le Prophète
(BP sur lui). Mais la volonté d'Allah permit de déjouer ce complot, de
dissiper la magie et de sauver le Prophète (PSSL) de ce mal.
Al-Boukhari rapporte qu'Aïcha a dit: «Le Prophète (BP sur lui) fut
ensorcelé par un homme de Banou Zouraïq appelé Labid Ibn Al-A'sam, à
tel point que le Prophète (PSSL) s'imagina avoir fait une chose, alors
qu'en réalité il ne la fit pas. Un jour, dans la journée ou pendant la nuit,
alors qu'il était chez moi, il fit la supplication plusieurs fois. puis dit :
"Aïcha, saches que Dieu m'a informé sur ce que je lui ai demandé! Deux
hommes sont venus vers moi, l'un d'eux s'est assis à ma tête et l'autre à
mes pieds; le premier a dit au deuxième : «Qu'a l'homme? «Matboub
(ensorcelé), a répondu le deuxième :« Et qui l'a ensorcelé? Il a répondu:
«Labid Ibn Al-A'sam. Il a dit: «Avec quoi?" Il a répondu : «Un peigne, les
cheveux en lui (mushatah), et une spathe de palmier mâle. Il a demandé,
«Où est-il? Il a dit, «dans le puits de Dharwan. Le Prophète (BP sur lui) y
est allé avec certains de ses compagnons, puis est revenu et a dit,
'Aïcha, son eau ressemble à la couleur de l'infusion de henné. Les têtes
de ses palmiers ressemblent aux têtes de diables. J'ai dit : «Ô Messager
d'Allah, pourquoi tu ne le sort pas? Il a répondu, Allah m'a guéri, alors je
ne voudrais pas que cela soit source de mal pour les gens. " Puis il a
ordonné de l'enterrer, ce qui a été fait."90
Ibn Hajar a dit: «Matboub» signifie «ensorcelé» ... (en arabe) «Tebb 'est
un euphémisme se référant à la magie, tout comme l'adjectif Saleem»
(littéralement «sain» en arabe) est un euphémisme renvoyant à celui qui
est piqué (par un animal venimeux ou par un insecte). "
La précédente parole est une matérialisation de l'importance que le
Prophète accordait au respect des accords conclus avec les Juifs et ce,

٤١
en dépit des actes de trahison de la part de certains individus juifs. Au
lieu d'adopter une politique de représailles collectives, le Prophète
Mohammad (PSL) a préféré délibérément l'enterrer dans le calme et ce,
afin de dissiper le mal et de faire régner le bien pour l'intérêt de la
communauté. Sa'id Ibn Al-Moussayyib et Urwa ibn Az-Zubair ont dit
qu'il n'a pas été rapporté que le Prophète Mohammad a tué un d'entre
eux.91
Al-Hafez Ibn Hajar a dit: «... Il n'a pas tué Labid Ibn Al-A'sam par crainte
d'inciter la sédition et de décourager les gens d'embrasser l'Islam. Ce
fait ressemble à l'attitude observée par le Prophète (PSSL) en interdisant
de tuer les hypocrites en disant : «Pour que les gens ne disent pas que
Mohammad tue ses compagnons.»92

4. Rendre visites aux gens de l'Écriture:

Comme preuve de sa bienveillance, le Prophète Mohammad (PSL) et


certains de ses compagnons visitaient la synagogue des juifs le jour de
la fête juive. 'Awf Ibn Malik Al-Ashja'i a dit: «J'ai accompagné le
Prophète (PSSL) lorsqu'il a visité une synagogue et nous sommes
entrés dans la synagogue juive à Médine le jour de leur fête."93
Sur la base de cette parole, les érudits musulmans ont déduit qu'il était
permis de rendre visite aux sujets malades parmi les non musulmans.
Al-Marwadhi a dit, «J'ai appris qu'Abu Abdallah Ahmed Ibn Hanbal a été
interrogé sur le cas d'un homme qui rendait visite à son proche chrétien
malade. Il a dit,«Oui ». Al-Athram a dit : «J'ai entendu Abou Abdullah
dire, lorsqu'il était interrogé sur un musulman qui rendait visites à ses
proches chrétiens : « Oui ». On lui a dit : «chrétiens!" Il a dit : «J'espère
que vous n'allez pas limiter les visites aux malades."94
Cette parole est une application pratique de la licéité de ces visites pour
inviter les gens à suivre le chemin d'Allah.

٤٢
Telle fut l'approche des honorables disciples du Prophète. En effet,
'Abdur-Razzaq As-San'ani a rapporté d'après Ibn Al-Jurayj que
Soulaïman Ibn Moussa a dit : «Nous rendons visites à des chrétiens
malades, même si nous n'avons pas de liens de parenté avec eux."95
Le Prophète (BP sur lui) rendait également visite à certains de ses
serviteurs juifs. Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : «Un garçon juif
qui servait le Prophète (BP sur lui) est tombé malade et le Prophète (BP
sur lui) est allé lui rendre visite. Il s'est assis près de sa tête et lui a dit:
«Embrasse l'islam! Le garçon a regardé son père qui était assis à côté
de lui. Le père a dit à son fils : «Obéis à Abu Al-Qasim (BP sur lui)! Alors
le garçon a embrassé l'Islam et le Prophète (BP sur lui) est sorti en
disant: «Merci à Allah qui l'a sauvé de l'Enfer!"96
Ibn Hajar a dit: «Cela dénote la licéité d'embaucher un non musulman et
de lui rendre visite en cas de maladie. Il reflète également le bon
traitement réservé aux non musulmans. Si le fait d'embaucher un jeune
garçon et de l'inviter à embrasser l'Islam n'était pas correct, le Prophète
ne l'aurait pas fait."97
Al-'Ayni a dit : «Ceci prouve également la licéité de rendre visites aux
sujets malades non musulmans, en particulier lorsque le non musulman
est notre voisin, parce que cela reflète les aspects lumineux de l'islam,
rapproche les cœurs et donne envie à embrasser l'Islam."98

5. Accepter les témoignages des gens de l'Écriture:

Le Messager d'Allah (BP sur lui) a accepté les témoignages des gens de
l'Écriture au cours d'un Voyage, au sujet de testaments, comme nous
lisons dans le commentaire de ce verset : «Ô les croyants! Quand la
mort se présente à l'un de vous, le testament sera attesté par deux
hommes intègres d'entre vous, ou deux autres, non des vôtres, si vous
êtes en voyage dans le monde et que la mort vous frappe. Vous les
retiendrez (les deux témoins), après la Salât, puis, si vous avez des

٤٣
doutes, vous les ferez jurer par Allah : "Nous ne faisons aucun
commerce ou profit avec cela, même s'il s'agit d'un proche, et nous ne
cacherons point le témoignage d'Allah. Sinon, nous serions du nombre
des pêcheurs" (Le Coran 5:106)." L'expression (les autres) désigne les
gens de l'Écriture. En effet, Ibn 'Abbas (qu'Allah soit satisfait d'eux)
rapporte qu'un homme de Bani Sahm est sorti en compagnie de Tamime
Ad-Dari et Adeyy Ibn Bada (qui étaient chrétiens). Sur leur chemin, le
Sahmî est mort dans un pays où il n'y avait aucun musulman. Lorsque
Tamime et Adeyy ont apporté son héritage (une coupe en argent ornée
d'or) au Prophète. Le prophète leur a demandé de prêter serment.
Ensuite, la coupe a été retrouvée à La Mecque. Ils ont dit, «Nous l'avons
achetée à Tamim et Adeyy. Deux hommes des membres de sa famille
ont prêté serment; «En vérité, notre témoignage est plus juste que le
témoignage de ces deux-là; ..". (Le Coran 5:107-) que la coupe
appartenait à leur homme. Le verset suivant a été révélé à leur sujet : «Ô
les croyants! Quand la mort se présente à l'un de vous, le testament
sera attesté par deux hommes intègres d'entre vous, ou deux autres,
non des vôtres, si vous êtes en voyage dans le monde et que la mort
vous frappe. Vous les retiendrez (les deux témoins), après la Salât, puis,
si vous avez des doutes, vous les ferez jurer par Allah : "Nous ne
faisons aucun commerce ou profit avec cela, même s'il s'agit d'un
proche, et nous ne cacherons point le témoignage d'Allah. Sinon, nous
serions du nombre des pêcheurs". (Le Coran 5:106)."99
Ibn Hajar a dit: «Cette parole rapportée par Ibn Abbas indique la licéité
d'accepter le témoignage des mécréants». Cette idée est fondée sur le
fait que "les autres" signifie les mécréants et "de vous" signifie vos
coreligionnaires, "ou deux autres" signifie des non musulmans. En
réalité, ce fut l'avis d'Abou Hanifa et ses disciples, mais il a ajouté que
cela ne dépend pas du sens apparent de ce verset et ne permet pas
d'accepter le témoignage des mécréants dans une affaire impliquant des
musulmans, mais plutôt le témoignage des mécréants dans une affaire
impliquant des mécréants. Je dirais que le verset désigne explicitement

٤٤
l'acceptation du témoignage d'un mécréant dans une affaire qui
concerne un musulman, et dénote implicitement l'acceptation du
témoignage d'un mécréant dans une affaire concernant un mécréant
comme une priorité. Et puis, une preuve a été fondée indiquant que le
témoignage d'un mécréant dans une affaire concernant un musulman
est inacceptable, mais l'acceptation du témoignage d'un mécréant dans
une affaire concernant un mécréant est restée inchangée. Toutefois,
certains savants ont précisé que cette acceptation est valable
uniquement pour les gens du Livre, le legs et en cas d'absence d'un
témoin musulman. Ce groupe de savants comprend Ibn 'Abbas, Abou
Moussa Al-Ach'ari, Said Ibn Al-Moussayyib, Shuraih, Ibn Cereen, Al-
Awza'i, Ath-Thawri, Abou Ubayd et Ahmad. Ces savants ont pris le sens
apparent du verset et leur position a été renforcée par la parole du
chapitre, car son contexte correspond au sens apparent du verset."100
Dans cette noble parole, il y a une règle religieuse accordant la
confiance aux sujets non musulmans résidents dans un pays
musulman. Il s'agit d'un acte pratique de la part du Prophète Mohammad
(Paix soit sur lui) accordant ce droit aux non musulmans et en faisant
une règle religieuse valable jusqu'au jour dernier. En outre, cette parole
d'Ibn Abbas a expliqué ce verset qui a posé beaucoup de problèmes à
de nombreux exégètes qui n'ont pas eu connaissance de cette
version.101

6. Accepter des cadeaux offerts par des Juifs:

Il a été rapporté que le Prophète Mohammad (PSSL) a accepté un


cadeau d'une femme juive qui lui a offert une brebis empoisonnée.102 Le
fait d'accepter le cadeau offert par cette femme juive avait pour objectif
de concilier les cœurs et de rapprocher les gens. Il représente par
ailleurs un signe de confiance. Il indique également la licéité d'accepter
des cadeaux offerts par des sujets non musulmans. Cet acte pratique du

٤٥
Prophète (BP sur lui) représente une forme d'invitation adressée aux
gens du Livre à embrasser l'Islam.
Abou Dawoud a rapporté que le Prophète (BP sur lui) l'a tuée, mais cette
version n'est pas authentique; Al-Moundhiri a dit que sa chaîne de
rapporteurs était faible.103
Le Professeur Français Edourd Perroy, de l'Université de la Sorbonne, a
dit : «Lorsque le Prophète arabe est décédé en 632, il avait déjà terminé
la mise en place d'un système social qui s'élevait beaucoup au-dessus
du système tribal adopté par les Arabes avant l'Islam. Il les a fondus
ensemble pour en former une unité forte. C'est ainsi que la péninsule
arabique a acquis une unité religieuse solide sans précédente."104

7. Relations sociales avec les polythéistes qourachites

les relations sociales du Prophète Mohammad avec les polythéistes de


Qouraïch étaient en effet si parfaites et si fines, malgré le fait que la
majorité des Qourachites s'opposaient à lui en raison de sa propagation
de l'Islam et des appels qu'il leur adressait les invitant à embrasser
l'Islam. Le Prophète (BP sur lui) traitait avec eux dans toutes les
questions sociales, y compris le mariage, les fréquentations amicales, le
maintien des liens de parenté, l'échange de visites et il coopérait avec
eux, même lorsqu'ils lui demandaient de leur apporter de l'eau. En outre,
il participait dans leurs affaires relatives à la réconciliation et assistait à
certaines de leurs réunions comme c'est expliqué ci-dessous :

A) Gagner les cœurs à travers l'aide financière:

Allah mentionne ceux dont le cœur est à gagner à l'islam parmi les huit
catégories de personnes qui méritent la Zakat (aumône obligatoire)
comme cela est expliqué dans le verset suivant : «Les Sadaqâts ne sont
destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux
dont les cœurs sont à gagner (à l'Islam), l'affranchissement des jougs,

٤٦
ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d'Allah, et pour le
voyageur (en détresse). C'est un décret d'Allah! Et Allah est Omniscient
et Sage." (Le Coran, 9:60). En examinant la Sunna du Prophète, on
constate que ceci a été appliqué dans le traitement avec les
polythéistes. En effet, le Prophète Mohammad (PSSL) leur accordait de
généreuses subventions et leur donnait comme s'il n'avait pas peur de
la pauvreté, afin d'attirer leurs cœurs et leurs âmes vers l'Islam, car
l'être humain, par nature, a tendance à aimer ceux qui lui font du bien .
C'est ainsi que le Prophète (BP sur lui) traitait ces nouveaux convertis à
l'Islam. Mouslim rapporta un acte faisant partie de la Sunna pratique du
Prophète (PSSL), citant Ibn Shihab qui dit: «Le Messager d'Allah (BP
sur lui) a repris la conquête (conquête de La Mecque). Il est sorti avec
les musulmans et ils se sont battus à Hunayn, et Allah a accordé la
victoire à sa religion et aux musulmans, et le Messager d'Allah (BP sur
lui) a donné cent chameaux à Safwan Ibn Umayyah ', puis cent, puis
cent. "
Ibn Shihab a dit: «Sa'id Ibn al-Moussaïb m'a raconté que Safwan lui
avait dit: "Par Allah, le Messager d'Allah (BP sur lui) m'a donné ce qu'il
m'a donné au moment où il était la personne la plus détestable pour
moi. Mais il a continué à me donner jusqu'à ce qu'il est devenu la
personne la plus aimable pour moi."105
Dans une parole authentique, le Prophète (BP sur lui) dit: «Je donne
aux gens de Qouraïch afin de gagner leur cœur , car ils sont encore
attachés à leur vie préislamique. "106
Ainsi, ces subventions sont données à partir du Khoumous
(littéralement, un cinquième du butin); Al-Boukhari a écrit un livre
intitulé, " Fard Al-Khoumous» comprenant un chapitre sur "ce que le
Prophète accordait à ceux dont le cœur était à gagner, à partir du
Khoumous et de sources semblables».
Ibn Hajar a dit: «le Khoumous et son semblable» implique l'argent des
impôts, du tribut et du butin de guerre"

٤٧
Isma'eel Al-Qadi a dit: «Le fait que le Prophète donnait à ceux dont les
cœurs étaient à gagner à l'Islam à partir du Khoumous indique que le
Chef a le droit de disposer du Khoumous de façon à servir l'intérêt
général. Plus tard, il y a eu controverse sur la source de l'argent à
donner à ceux dont les cœurs étaient à gagner à l'islam.
Malik et un groupe de savants ont dit, «A partir du Khoumous".
Ach-Chafiyi et un autre groupe de savants ont dit, «A partir du
cinquième du Khoumous."107
At-Tabari a mentionné cette citation authentique de Qatadah : et "ceux
dont les cœurs est à gagner (à l'Islam)» se réfère à des Bédouins et à
d'autres à qui le Prophète (BP sur lui) accordait des subventions afin de
les faire adhérer à l'Islam."108
Commentant ce verset, Al-Qortoubi dit : «ceux dont les cœurs est à
gagner (à l'Islam)» ne sont mentionnés dans le Coran que dans la partie
relative à l'aumône. A l'aube de l'Islam, ces gens ont proclamé l'islam.
On leur donnait une partie de l'aumône pour gagner leur cœur, car leur
foi était faible."
Az-Zuhry dit, «ceux dont les cœurs sont à gagner pour l'Islam» sont les
juifs et les chrétiens qui ont embrassé l'Islam, même s'ils étaient riches.
Plus tard, certains savants ont dit que la détermination de leur catégorie
a fait l'objet de controverse. On dit qu'il s'agit d'une catégorie de
mécréants auxquels on donnait pour les attirer vers l'Islam. Leur
conversion à l'Islam n'étant pas possible par la force et par l'épée, on
l'espère par le don et le bon traitement. »
On a également dit qu'il s'agissait de mécréants notables qui avaient
des disciples et qui recevaient des subventions pour attirer lesdits
disciples à l'Islam. Ces opinions sont proches l'une de l'autre. L'objectif
ultime est de donner à ceux qui n'adhèrent solidement à l'Islam qu'en
recevant de telles subventions. Donc, cela représente une sorte de
djihad. Il y a trois types de mécréants : les premiers acceptent l'Islam
par conviction (en leur présentant des preuves évidentes), les seconds
par la force et les derniers par le bon traitement. Le chef des musulmans

٤٨
doit utiliser avec chaque groupe la méthode qui permettrait de le sauver
de la mécréance.109
Ce comportement basé sur la générosité eut un impact inoubliable et
inculqua l'amour du bien dans les âmes. Ainsi, cette approche eut une
grande influence qui transforma la rancune et la haine en amour et
sacrifice, comme nous l'avons constaté dans l'histoire de Safouan Ibn
Oumayyah.

B) les visites :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) rendit visite à son oncle Abou
Talib lorsque ce dernier était malade et pria pour lui.110 Ibn Hajar a dit:
«Cette Tradition Prophétique indique la licéité de rendre visites aux
mécréants, dans des situations normales ou lorsqu'ils sont malades."111
Certes, le Prophète (BP sur lui) rendait également visites à ses voisins
et conseillait aux musulmans d'être bons avec leurs voisins.
'Aïchah rapporta que le Prophète (BP sur lui) dit: «Gabriel n'a pas cessé
de me recommander d'être bon avec le voisin à tel point que j'ai pensé
qu'il voulait en faire un des héritiers."112
Ibn Hajar dit : ««Le mot voisin se réfère aux musulmans, aux non
musulmans, aux pratiquants, aux pécheurs, aux amis et aux ennemis
..."113
C) Soins sociaux relatifs à l'enterrement des morts :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) rappela aux musulmans


l'obligation d'enterrer les morts, même s'ils étaient des non musulmans.
Abou Talha Al-Ansari a dit que le Prophète (BP sur lui) a donné l'ordre,
le jour de Badr, de jeter les cadavres de vingt-quatre hommes de
Qouraïch dans l'un des puits de Badr, sale et répugnant. A chaque
conquête, le Prophète (BP sur lui) avait l'habitude de rester au champ de

٤٩
bataille pendant trois nuits. Ainsi, le troisième jour de la bataille de Badr,
il ordonna que sa chamelle soit sellée, puis il partit et ses compagnons
le suivaient et disaient entre eux: «Certainement, il (le Prophète) court
pour un grand dessein. 'Quand il s'arrêta au bord du puits, il adressa la
parole aux cadavres des infidèles de Qouraïch par leurs prénoms et les
prénoms de leurs pères »,« O tel fils de tel et tel fils de tel! Etes-vous
heureux d'avoir obéi à Allah et à Son Messager? Nous, nous avons
trouvé ce que notre Seigneur nous a promis. Avez-vous, vous aussi,
trouvé ce que votre Seigneur vous a promis? "'Omar dit:« Ô Messager
d'Allah! Vous parlez à des cadavres sans âme!" le Messager d'Allah a dit
: « Par Lui qui a l'âme de Mohammed dans sa main, vous n'entendez pas
ce que je dis mieux qu'eux. "114
L'érudit Al-Albani l'a mentionné et a dit : «Une personne morte doit être
enterrée, même s'il s'agit d'un mécréant."115
Le Prophète (BP sur lui) enterra également le chef des hypocrites. Dans
une parole authentique, 'Abdur-Razzaq As-San'ani signala que d'après
Sufyan Ibn Uyaynah, 'Amr Ibn Dinar dit : "J'ai entendu Jabir Ibn
Abdullah dire:« Le Messager d'Allah (PSL) est venu à Abdullah Ibn
Oubayy après qu'il eut été mis dans la tombe et a ordonné qu'il soit
sorti. Il l'a mis sur ses genoux, il l'a vêtu et lui a jeté de sa salive.116

Cinquièmement : libertés accordées par le Prophète:117

Chaque personne a le droit de jouir des libertés ordonnées par Allah le


Tout Puissant, l'Islam est venu pour garantir ces libertés. Parmi les
moyens essentiels d'honorer les non musulmans, leur accorder lesdites
libertés. Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) leur accorda toutes
les libertés, dont :
1. Ne contraindre personne à adopter une religion donnée.
2. Accorder aux adeptes des autres confessions religieuses la
liberté de pratiquer leurs rites dans leurs lieux de culte.

٥٠
3. leur accorder la liberté en ce qui concerne la nourriture et les
affaires personnelles relatives au mariage, au divorce, etc.

1. Liberté religieuse :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) accorda la liberté religieuse


aux non musulmans, il avait vécu quelque temps avec les Juifs et il
recevait également des délégations chrétiennes comme la délégation
des chrétiens de Najran dirigée par le maître AS-Sayyed et Al-'Aqib. Il les
invita à embrasser l'Islam et leur accorda la liberté de religion et ce, en
se basant sur la constances coranique : «Nulle contrainte en religion».
(Le Coran 2:256-). Par conséquent, nul n'a le droit d'obliger les autres à
se convertir à l'islam.
Lorsqu'il délégua Mou'adh Ibn Jabal pour aller au Yémen, le Prophète
Mohammad (Paix soit sur lui) lui dit : «Vous irez chez des gens de
l'Écriture. Ainsi, lorsque vous arrivez chez eux, invitez-les à témoigner
qu'il n'y a de Dieu hormis Allah et que Mohammad est Son messager. Et
s'ils vous obéissent en cela, dites-leur que Dieu leur a prescrit cinq
prières chaque jour et nuit. Et s'ils vous obéissent en cela, dites-leur
qu'Allah leur a imposé la Zakat (aumône obligatoire) qui sera prise sur
les biens des riches et donnée aux pauvres. S'ils vous obéissent en
cela, alors évitez de prendre le meilleur de leurs biens, et craigniez
l'invocation du victime d'injustice (Lésé), parce qu'il n'y a pas de
barrière entre son invocation et Allah."118 Donc, il ne les a pas obligés à
adopter l'islam.
An Nawawy dit : «Ceci indique que la personne ne peut être considérée
comme musulmane que lorsqu'elle prononce les deux phrases du
témoignage de foi. Il souligne aussi la gravité de l'oppression et de son
interdiction et que le leader doit instruire ses représentants, leur
demander de craindre Allah, les exhorter énergiquement à éviter de
commettre des injustices et leur faire connaître les conséquences
néfastes de l'injustice. La parole indique également que celui qui

٥١
collecte la zakat ne doit pas prendre le meilleur des biens des
personnes, mais la moyenne et qu'il est illégal pour les propriétaires de
biens de donner le pire de leurs biens au titre de Zakat."119
A propos de l'Islam, Marcel Boisard dit : «l'Islam supprima de la foi tout
ce qui était considéré comme faux et contraire au monothéisme selon le
sens précis du mot. La logique forte de ses enseignements et la
simplicité de sa doctrine, combinées à la tolérance, tout cela permit aux
peuples dont les pays furent conquis une liberté religieuse dépassant
de loin celle accordée par les pays chrétiens eux-mêmes."120
L'écrivain américain, Andrew Paterson dit : «La violence au nom de
l'Islam n'a rien à voir avec l'Islam; d'ailleurs cela contredit cette religion
dont le nom se réfère à la paix et non à la violence."121

2. Liberté de posséder:

Il s'agit d'une liberté générale pour les musulmans et les non


musulmans. la Sunna du Prophète Mohammad ne fixe aucune limite à la
possession des biens, quelque soit leur volume ou nature, à condition
de payer la Zakat (aumône obligatoire). Le Prophète Mohammad (Paix
soit sur lui) encouragea également les gens à posséder en disant que
cela est meilleur que de ne pas posséder, comme il disait : «La main
supérieure est meilleure que la main inférieure."122
L'Islam accorda également aux non musulmans la liberté de posséder.
Ils peuvent donc posséder tout ce qu'ils souhaitent posséder, peu
importe le montant. Les Juifs, par exemple, étaient connus pour leurs
grosses fortunes, et personne ne s'opposait à cela. Le professeur
français Jack Ressler dit : «Dans la société musulmane, toutes les
religions jouissaient du droit absolu de pratiquer leur culte et les juifs
jouissaient de la liberté absolue de posséder des fortunes. Parfois, ils
occupaient des postes élevés."123

٥٢
L'orientaliste autrichien Bartold (1879-1930) dit : «Dans les terres du
califat, qui s'étendait de Saint-Vincent dans le sud du Portugal à
Samarkand, il y avait des institutions chrétiennes riches qui
124
conservèrent leurs dotations de biens immobiliers."

3. Liberté d'opinion:

La liberté d'exprimer son opinion libère l'esprit de l'homme afin qu'il


puisse réfléchir sur le Royaume d'Allah le Très-Haut, de réfléchir sur ses
propres intérêts ici-bas et dans l'au-delà. Sans cette liberté, la pensée
sera affectée et paralysée. En fait, le Prophète Mohammad (PSSL)
respectait les opinions des autres et écoutait ses Compagnons; chaque
fois qu'il trouvait un avis raisonnable, il l'acceptait, ce qui encouragea
les compagnons à exprimer leurs opinions librement et sans aucune
hésitation. Ce fut le cas lors de la bataille de Badr quand le compagnon
Al-Habbab Ibn Al-Moundhir exprima son point de vue clairement. La
même chose s'appliqua au cas de Salman Al-Farissi (le persan) qui
suggéra de creuser la tranchée, le Prophète (BP sur lui) agit
conformément à son point de vue, ce qui favorisa la liberté d'expression
dans le but de servir l'intérêt général.
Le Prophète (BP sur lui) respectait également les opinions saines
émanant des gens de l'Écriture et agissait en conséquence, comme
nous allons voir dans le quatrième chapitre concernant l'acceptation
d'un avis émanant des gens du Livre.
L'une des conditions de justice et d'équité avec les gens du Livre est
d'accepter les conseils et les opinions justes exprimées. Le Prophète
(BP sur lui) donna un exemple sublime à cet égard. Par exemple,
Abdullah Ibn Yassar rapporta que Qutailah, une femme de Jouhaynah,
dit : «Un Juif se présenta au Prophète (BP sur lui) et dit:«Ton peuple
répète des propos polythéistes, quand ils disent, «Avec la volonté
d'Allah et la votre, et quand ils disent : «Par la Kaaba. Par la suite, le
Prophète (BP sur lui) demanda aux musulmans, lorsqu'ils veulent jurer,

٥٣
de dire : «Par le Seigneur de la Kaaba, et de dire:« Avec la volonté
d'Allah et ensuite avec la votre."125
Cette parole indique la liberté d'exprimer son opinion et le bénéfice que
l'on peut tirer de cette opinion parce qu'elle est juste.
Toutefois, il convient de noter que la liberté d'opinion n'est pas absolue,
elle est plutôt sujette à des conditions. L'érudit, Cheikh Abdullah Bin
Bayyah, a dit à ce sujet : «Il ne fait aucun doute que la liberté d'opinion
en Islam est sujette à des conditions et des normes méthodologiques,
comme l'examen des données, les chemins qui mènent à la vérité et le
désir sincère de servir l'intérêt général, sinon, elle va se transformer en
une sorte de falsification, de duperie, d'illusion et d'égoïsme. Cette
liberté obéit également à des règles morales telles que l'honnêteté dans
la transmission des points de vue et l'utilisation des méthodes douces
pour convaincre les autres, sinon, cela va se transformer en mensonge,
tricherie, calomnie et animosité, et sortira par conséquent de la sphère
dans laquelle il devrait être couramment utilisée. Ainsi, dans ce
contexte, nous adoptons la liberté tout en respectant ces normes et
conditions."126
C'est pourquoi de nombreux non musulmans épris de liberté aiment
l'Islam, par exemple, le professeur danois Ali Yol a dit: «La tolérance
large qui caractérise l'islam en traitant avec les autres religions, le rend
aimable à tous ceux qui aiment la liberté."127

4. Liberté de travail et d'éducation:

En l'Islam, chacun est libre de choisir le type de travail et d'éducation


qu'il aime, que ce soit dans le domaine du commerce, de l'industrie, de
l'agriculture ou de l'éducation. Cette mesure devrait favoriser les talents
et les aspirations humains afin que les individus soient motivés et qu'ils
produisent davantage. Ce ne serait pas le cas si l'on exerçait une
profession qu'on n'aimait pas, car dans ce cas-là, la productivité serait

٥٤
limitée. C'est pourquoi la Sunna du Prophète Mohammad favorisa la
liberté de choisir le travail et la profession qu'on aimait à condition que
le travail ou la profession soit permis par Dieu à ses serviteurs.
L'historien Al-Khuzaïa' a détaillé les métiers et professions dans son
livre intitulé : Présentation des arguments légaux à l'époque du
Prophète (PSSL) en matière des métiers, professions et fonctions
administratives) "Takhreej Ad-Dalalat As-Sam'eyyah ala ma Kan fi 'Ahd
Rasoul Allah (PSSL) min Al-Heraf wa As-Sana'e wa Al-'Omlat Ash-
Shar'eyyah". Ainsi qu'Al-Kittany dans son livre intitulé : (Les fonctions
administratives) "Al-Tarateeb Al-Edareyyah".
Quoi qu'il en soit, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) accorda ces
libertés aux non musulmans. En effet, beaucoup d'entre eux exerçaient
différentes professions telles que l'agriculture, le commerce et
l'industrie. Le Prophète (BP sur lui) approuvait cela, voire traitait avec
eux, comme il est indiqué dans la section sur les transactions
économiques. Ils bénéficiaient également de la liberté d'apprendre leur
religion. Certains non musulmans enseignaient aux enfants des
musulmans l'écriture et certains métiers. Par conséquent, les non
musulmans ont le droit de bénéficier d'une telle liberté.
La Sunna du Prophète ouvrit de grandes horizons dans les domaines de
la liberté, de l'éducation et de la recherche scientifique, car elle explora
les domaines des cieux et au-delà. Ainsi, beaucoup d'observations et
d'informations que le Prophète connut ne sont pas découvertes par la
science moderne jusqu'aujourd'hui et ce, malgré les progrès
scientifiques actuels. Par exemple, le Prophète explora l'espace au
cours de son voyage nocturne et de son ascension au ciel, jetant la
lumière sur certains indices de déduction pour aider plus tard à déduire
les rudiments de l'astronomie.
C'est pourquoi l'orientaliste français Gustav Le Bon a déclaré que
l'islam est la religion qui correspond au mieux aux découvertes
scientifiques.128

٥٥
L'officier britannique G.F. Filweas a déclaré que les progrès
scientifiques contemporains et les réalisations scientifiques sont tout à
fait compatibles avec les principes de l'Islam.129

Sixièmement: Défendre et combattre pour les sujets non


musulmans:

Etant donné que le paiement du tribut imposé aux sujets non


musulmans avait pour motivation de les défendre et de les protéger, le
Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) conseilla de les défendre et de
les protéger. D'ailleurs lui-même a pris leur défense dans différentes
occasions. 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : «Je lui recommande,
également sur la base du pacte d'Allah et celui de son messager, de
respecter ses promesses, de se battre pour les sujets non musulmans
et de ne pas les charger au-delà de leur capacité."130
Ibn Hajar a dit : «La parole incite les musulmans à s'acquitter de leurs
engagements et à bien mesurer les conséquences des affaires. En
outre, elle corrige la conception des biens matériels et la façon de les
acquérir."131
L'érudit Al-'Ayni dit : «Dhimmah Allah» signifie «Le pacte d'Allah."
"Combattre pour eux » veut dire les défendre contre les infidèles
ennemis et contre des agresseurs semblables." Ne pas les surcharger»
(« Yukallafu en arabe) est à la voix passive qui implique ne pas dépasser
le montant du tribut que doivent payer les sujets non musulmans.»132
Ash-Chafiyi a dit : «Le chef doit leur faire comprendre clairement,
qu'étant donné qu'ils sont dans un pays musulman ou parmi les
musulmans, qu'ils soient des individus ou des groupes, il doit leur éviter
d'être capturés ou tués par l'ennemi, comme il le fait pour les
musulmans. Si leurs maisons sont parmi celles des musulmans, c'est à
dire qu'ils ont l'un des musulmans entre eux et l'ennemi, sans qu'il y ait
aucun pacte stipulant de les protéger, il doit aussi les défendre parce

٥٦
que les défendre est une façon de défendre la terre musulmane de cet
ennemi. Aussi, s'il n'y a pas accès à un lieu où ils sont seuls, sauf à
travers une partie des terres musulmanes, il doit les défendre, même si
l'accord conclu avec eux ne stipulait pas cela."133
Aussi leur honneur doit être préservé et ils doivent être protégés contre
les préjudices et les médisance en vertu du pacte de Dhimmah. Ils ont
les mêmes droits des musulmans, comme le dit Ibn Abdeen.134 Il a
également dit: «En vertu du pacte de Dhimmah pour les sujets non
musulmans, ils doivent bénéficier des mêmes droits dont nous
bénéficions. Donc, si la médisance du musulman est interdite, elle l'est
également pour le sujet non musulman. Il a été même dit que faire du
tort à un sujet non musulman représente une injustice encore plus
grave que de le faire à un musulman."135
Le Prophète (BP sur lui) interdit également de frapper les gens du Livre,
s'ils prononcent des propos erronés. Dans une parole authentique, Abu
Huraira, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : «Un Juif voulait vendre sa
marchandise. Le prix qu'on lui a proposé ne lui a pas paru satisfaisant,
alors il a dit : Non, par Allah Qui a choisi Moïse parmi les hommes. Un
des Ansars a entendu cela et l'a giflé en disant : (Vous avez l'audace) de
dire : Par Celui qui a choisi Moïse parmi les hommes, alors que le
Messager d'Allah (BP sur lui) est vivant parmi nous. Le Juif est allé au
Messager d'Allah (BP sur lui) et dit : Abu Al-Qasim, je suis Dhimmi et j'ai
un pacte avec vous ( je suis un sujet non musulman) et donc ( je dois
être protégé); pourquoi un tel m'a giflé?. Là-dessus, le Messager d'Allah
(BP sur lui) a dit : Pourquoi l'avez-vous giflé? Il a dit : Oh, Messager
d'Allah, cet homme a dit : Par Celui qui a choisi Moïse (PSSL) parmi tous
les hommes, alors que vous vivez parmi nous. le Messager d'Allah (BP
sur lui) se mit en colère et des signes de cette colère étaient visibles sur
son visage, puis il dit: Ne faites pas de distinction entre les prophètes
d'Allah. Quand la trompette sera soufflé et tout ce qui est dans les cieux
et la terre seront foudroyés à l'exception de celui que Dieu épargnera;

٥٧
puis la trompette sera soufflé à nouveau et je serai le premier parmi les
ressuscités. A ce moment-là, Moïse (PSSL) apparaîtra saisissant le
Trône (d'Allah) et je ne sais pas alors s'il fut jugé quand il s'évanouit le
Jour d'A-Tour ou il fut ressuscité avant moi et je ne dis pas qu'il y a
meilleur que Jonas, fils de Matthieu (BP sur lui)."136
La colère du Prophète contre ce compagnon-là fut une punition pour
avoir giflé le Juif. Les Compagnons devenaient tristes chaque fois que
le Prophète (BP sur lui) se mettait en colère, parce qu'il ne se mettait en
colère que lorsqu'il y a quelque chose de grave qui pourrait avoir de
lourdes conséquences. Ainsi, sa colère était une sérieuse réprimande
contre l'agression commise, ce qui montre combien le Prophète (BP sur
lui) accordait une attention particulière aux sujets non musulmans.

Septièmement : Son respect des morts non musulmans :

Comme précédemment indiqué, le Prophète Mohammad (Paix soit sur


lui) respectait les gens du Livre dans leur vie. Ce respect est également
attesté après leur mort, ce qui prouve que le bon traitement n'était pas
un simple geste de courtoisie, mais quelque chose qui émane d'une
grande foi qui respecte l'homme dans sa vie et après sa mort et ce,
indépendamment de la différence culturelle ou religieuse. 'Abdur-
Rahman Ibn Abu Laila a dit : «Pendant que Sahl ben Hunaif et Qais Ben
Saad étaient assis, un cortège funèbre est passé devant eux et ils se
sont levés. On leur a dit que le cortège funèbre était pour un des gens
de la terre, c'est-à-dire, un des sujets non musulmans "sous la
protection des musulmans". Ils ont répondu : «Pendant qu'un cortège
funèbre passait devant le Prophète (BP sur lui), Il s'est levé, et quand on
lui a dit que c'était le cercueil d'un Juif, il a dit : «N'est-elle pas une
âme)?"137
Jabir Ibn Abdullah a dit: «Un cortège funèbre est passé devant nous et
le Prophète (BP sur lui) s'est levé et nous nous sommes également

٥٨
levés avec lui. Puis, nous avons dit : O Messager d'Allah, c'était pour un
Juif. Il a répondu : "Si vous voyez un cortège funèbre, levez-vous!"138
Al-Hafez Ibn Hajar a dit: «Cette parole indique la licéité de sortir les
cortèges funèbres des non musulmans par jour, sans distinction avec
ceux des musulmans."139
Ceci n'est pas étrange, car l'Islam respecte les êtres humains, dans leur
vie et après leur mort sans faire de distinction entre les musulmans et
les gens du Livre.
Alors, le Prophète (BP sur lui) a jeté ces bases relatives au respect des
gens du Livre, même après leur mort, afin qu'on ne comprenne pas que
les intérêts et les relations personnelles nécessitent que le bon
traitement doit être avec les vivants d'entre eux. Ce bon traitement doit
être également observé après leur mort.

Huitièmement: Son comportement avec les non musulmans afin


d'éviter la guerre:

Tous les êtres humains, le Prophète Mohammed (PSSL) étant le premier,


sont bien conscients des horreurs, des séquelles et des conséquences
de la guerre. En vérité, le Prophète (PSSL) tenait à éviter les guerres
pour empêcher les destructions et les séquelles qu'elles entraîneraient.
En même temps, il tenait à faire entrer les gens, massivement, en Islam.
Pour tout cela, la paix représentait la règle pour lui et la guerre une
exception, un dernier recours qui sera suivi par la paix. Ainsi, la plupart
des batailles étaient accompagnés d'activités pacifiques! En d'autres
termes, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a mené 28 conquêtes.
Les combats effectifs étaient à l'occasion de 9 conquêtes seulement.
Ces neuf batailles étaient précédées d'appel. Le Prophète (PSSL) invitait
les infidèles au monothéisme, à la soumission à Allah et à la paix. Ibn
'Abbas a dit: «Le Messager d'Allah (BP sur lui) n'a jamais combattu des
gens avant de les inviter à embrasser l'Islam."140

٥٩
Les Compagnons étaient bien conscients de ce principe, d'autant plus
que le Prophète (BP sur lui) a dit à Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, lors
de la bataille de Khaïbar, "Avancez en douceur jusqu'à ce que vous
arriviez chez eux, puis invitez les à l'islam et informez les de leurs droits.
Par Allah! Si tu réussies à faire embrasser l'Islam par un seul homme, ce
sera mieux pour vous que les chameaux rouges (c'est-à-dire la plus
grande richesse)."141
Al-Hafez Ibn Hajar a dit: «Cela implique qu'il vaut mieux réussir à faire
embrasser l'Islam par le mécréant que de prendre l'initiative de le
tuer."142
A l'occasion de certaines batailles du Prophète, des accords de
réconciliation avec les ennemis ont été conclus sans que les mécréants
n'aient accepté d'embrasser l'Islam, comme cela sera indiqué à propos
du traité d'Al-Hudaibiyah et d'autres.
Donc, le Prophète miséricordieux (BP sur lui) ne ménageait aucun effort
pour éviter la guerre; il a même interdit aux musulmans de souhaiter
l'affrontement avec l'ennemi et il leur recommandait d'observer la
clémence dans les affaires et leur déconseillait d'adopter la violence,
comme c'est indiqué.

Neuvièmement : Travailler chez un non musulman et embaucher


des non musulmans:

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) embauchait des domestiques


juifs. Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit qu'un garçon juif servait le
Prophète (BP sur lui).143
Il est aussi connu que le Prophète (BP sur lui) traitait bien ses
domestiques.
Dans le cadre des transactions sociales, le musulman peut travailler
chez un sujet non musulman "Dhimmi". Dans son "Al-Moughni, Ibn
Qudamah dit qu'il est admissible qu'un musulman accomplit un travail

٦٠
précis pour un sujet non musulman, tel que la couture de vêtements ou
leur raccourcissement, car Ali, lui-même, travailla pour un Juif; il
amenait de l'eau pour lui, chaque godet contre une datte et il dit cela au
Prophète (BP sur lui) qui ne s'y opposa pas. Il a également été raconté
que l'un des Ansars (Compagnons de Médine) fit de même. En réalité, ce
travail constitue un contrat de transaction ressemblant à la vente.144
Aussi Mohammad Ibn 'Abdul-Hakam a demandé à l'imam Ahmad à
propos du cas d'un homme musulman qui creusait une tombe pour des
sujets non musulmans contre une rémunération.. Ahmad a dit : «C'est
admissible."145

Dixièmement : Traitement avec les polythéistes:

Avant son traitement avec les polythéistes, le Prophète (PSSL) avait


traité avec les gens du Livre; et tout ce qui est mentionné au sujet du
traitement avec les gens de l'Écriture en matière de vente, d'achat,
d'hypothèque, etc. fut appliqué avec les polythéistes, en plus de ce qui
suit :

1. Invoquer Allah pour qu'Il fasse tomber la pluie en faveur des


polythéistes :

Parmi les signes de sa clémence (PSSL) envers les polythéistes, quand


ces derniers lui demandaient de L'invoquer afin qu'Il fasse tomber la
pluie en leur faveur, il acceptait d'invoquer Allah et Allah répondait
favorablement à son invocation malgré l'animosité des polythéistes à
l'égard du Prophète (PSSL). Al-Boukhari a rapporté que Abdallah Ibn
Mas'oud a dit : «Ceci a été parce que Qouraïch a persisté dans son refus
de répondre favorablement aux appels du Prophète (BP sur lui), ce qui a
poussé ce dernier à invoquer Allah pour les faire connaître des années
(de famine) comme celles de l'époque du (Prophète) Joseph. Ainsi, la
famine s'est abattue sur eux à tel point que les gens ont commencé à

٦١
manger les carcasses. Chaque fois que l'un d'eux regardait vers le ciel,
il ne voyait que de la fumée à cause de la fatigue. Allah le Tout-Puissant
a révélé "Eh bien, attends le jour où le ciel apportera une fumée visible
qui couvrira les gens. Ce sera un châtiment douloureux." 44 : 10-11.
Alors Abu Sufyan est allé au Prophète et lui a dit : «Ô Messager d'Allah,
Invoquez à Allah pour qu'Il fasse tomber la pluie pour Moudhar qui est
en train de mourir; il a dit : "Moudhar? Vous êtes osé!". Puis le Prophète
(PSSL) a invoqué Allah Qui a fait tomber la pluie. Ensuite, Allah a révélé:
«Vous récidiverez »(Le Coran-44 :15). Quand ils jouissent de la
prospérité et la sécurité, ils retournèrent à leurs anciennes mauvaises
manières. Puis Allah a révélé "Le jour où Nous userons de la plus
grande violence et Nous Nous vengerons" Le Coran-44 : 16) Ibn
Mas'oud a ajouté que c'était le jour de Badr.146
Ainsi fut la clémence du Prophète (PSSL) envers les polythéistes, qui se
manifestait sous forme de bon traitement. Ceci porta ses fruits d'autant
plus qu'ils virent sa sincérité, sa compassion et sa bonté. Cette attitude
poussa beaucoup d'entre eux à proclamer la déposition du
monothéisme éternel et devinrent des leaders de nations, justement
grâce à la bénédiction de l'Islam. Tout cela est dû au fait que le Prophète
invitait les gens à choisir la voie d'Allah et invoquait Allah pour leur
accorder de bonnes choses, même s'ils étaient des polythéistes!
L'invocation par le Prophète représentait une application pratique de ce
droit, qui eut un effet positif sur l'âme des gens et démontra le miracle
prophétique qui consistait à attirer le bien et à repousser le mal. Un tel
acte indique qu'il est permis au musulman d'invoquer Allah pour lui
demander de faire tomber la pluie en faveur des polythéistes,
accomplissant ainsi la mission d'inviter les gens au Chemin d'Allah.

2. Dispenser les fermes de La Mecque des impôts:

Pas de taxes à prélever sur les plantations de La Mecque, même si la


ville est conquise par la force. Il a été dit que les taxes devraient être

٦٢
imposées sur elles comme sur tout autre terre prise par la force, mais
c'est une notion fallacieuse, contraire à l'esprit de l'Islam et facilement
réfutable. La Mecque est hautement noble pour faire l'objet de
prélèvement de taxes. C'est la ville sainte de Dieu et le lieu le plus sacré
du culte musulman. Allah Tout Puissant l'a soustraite à beaucoup de
choses nettement moins importantes que les taxes. C'est ce qu'a dit le
Prophète Mohammad (PSSL), Ali, Abu Bakr, 'Umar et 'Othmân, ainsi que
les grands imams qui les ont suivis, jusqu'à l'époque de celui qui a tenu
un tel argument . Comment peut-on imposer la taxe qui est une forme de
tribut à la plus sainte terre, la plus aimée par Allah, celle du culte des
musulmans, des Prophètes, la ville des Messagers d'Allah, la ville
sacrée d'Allah, la ville de la sécurité, celle où se trouve la maison
d'Allah, la Kaaba et la Qiblah (direction de la prière) pour tous les
croyants du monde! Abu 'Obaïd a dit : Selon un récit authentique, le
Messager d'Allah conquis la Mecque, puis, par générosité, il la retourna
à son peuple, sans la distribuer ni la considérer comme butin pour les
musulmans. C'est pourquoi certains ont estimé que cet acte était aussi
légitime pour les dirigeants qui sont venus après le Prophète.147

2. Le droit du non musulman de récupérer la dot de son épouse si


elle embrasse l'Islam :

Si une femme embrasse l'Islam et quitte son époux non musulman, ce


dernier pourrait récupérer la dot qu'il avait versée. De même, si l'époux
embrasse l'Islam tandis que l'épouse reste avec les mécréants, ces
derniers devront payer à l'époux le montant de la dot qu'il avait versée à
son épouse. Allah Tout-Puissant dit : «Ô vous qui avez cru! Quand les
croyantes viennent à vous en émigrées, éprouvez-les; Allah connaît
mieux leur foi; si vous constatez qu'elles sont croyantes, ne les
renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites (en tant
qu'épouses) pour eux, et eux non plus ne sont pas licites (en tant
qu'époux) pour elles. Et rendez-leur ce qu'ils ont dépensé (comme

٦٣
mahr). Il ne sera fait aucun grief en vous mariant avec elles quand vous
leur aurez donné leur mahr. Et ne gardez pas de liens conjugaux avec
les mécréantes. Réclamez ce que vous avez dépensé et que (les
mécréants) aussi réclament ce qu'ils ont dépensé. Tel est le jugement
d'Allah par lequel Il juge entre vous, et Allah est Omniscient et Sage. "
(Le Coran-60: 10).
A-Tabary a rapporté que Moujahid a commenté le verset : "Réclamez ce
que vous avez dépensé et que (les mécréants) aussi réclament ce qu'ils
ont dépensé" en disant que si les femmes des Compagnons de
Mohammad (PSSL) vont aux infidèles, les mécréants doivent leur
donner leurs dots et les garder, et vice versa, comme c'est stipulé dans
l'accord entre Mohammad (PSSL) et Qouraïch.
Des propos similaires ont été rapportés par At-Tabary selon le récit de
Qatadah.148

4. Rendre la faveur aux proches polythéistes :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) accordait une attention


particulière à son oncle Abou Talib qui défendait son neveu contre les
mécréants. Non seulement il l'invitait à l'Islam, une invitation qui n'a
d'ailleurs pas abouti, mais aussi il invoquait Allah pour Lui demander de
lui pardonner. Al-Boukhari a rapporté que Said Ibn Al-Moussayyib a
raconté que son père a dit :
"Quand Abou Talib était dans son lit de mort, le Prophète (BP sur lui) est
allé le voir et a trouvé Abou Jahl et Abdullah Ibn Abi Oumayyah Ibn Al-
Moughirah assis à côté de lui. Le Prophète (BP sur lui) a dit :« O mon
oncle! Dis : Il n'y a de Dieu hormis Allah, une expression qui me
permettrait de défendre votre cas auprès d'Allah. ' Abou Jahl et Abdullah
Ibn Abi Oumayyah ont dit : «Ô Abou Talib! Voulez-vous quitter la
religion de 'Abdul-Muttalib? Le Prophète (PSSL) a réitéré sa demande et
les deux mécréants répétaient leur opposition jusqu'à ce qu'Abou Talib
a dit son dernier mot : «Je m'en tiens à la religion de 'Abdul-Muttalib."

٦٤
Ensuite, le Prophète (BP sur lui) a dit: «Je vais continuer à demander à
Allah de vous pardonner à moins qu'on m'interdise de le faire." Puis le
verset suivant fut révélé: - «Il n'appartient pas au Prophète et aux
croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs. (Le Coran-9
0.113). Le verset suivant a été également révélé à propos d'Abou Talib;
Allah s'adressant au Prophète Mohammad (PSSL) dit : «Tu (Mohammad)
ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah qui guide qui Il veut
..." (Le Coran-28 .56) »149
Ibn Hajar a commenté les propos : "Par Allah, je vais continuer à
demander à Allah de vous pardonner sauf si on m'interdit de le faire", en
disant qu'Az-Zain Ibn Al-Mounir a dit :« Cela ne signifie pas une
demande de pardon général afin qu'Allah pardonne le péché
d'incrédulité de son oncle, mais signifie une demande d'alléger ses
souffrances dues à un châtiment, comme indiqué dans une autre parole;
et Ibn Hajar de dire : «C'est une inattention grave de sa part, car il n'y
avait aucune mention d'intercéder auprès d'Allah pour demander
l'allègement des souffrances d'Abu Talib et la demande d'intercession
n'était pas interdite. C'est la demande de pardon général qui est
interdite. Ce fut un cas particulier autorisé au Prophète (BP sur lui), tout
comme fut le cas du Prophète Abraham (PSSL), mais cela a été
abrogée."150
An-Nawawy-dit: «Ceci indique la licéité de jurer sans y être invitée, jurer
dans ce cas confirme la détermination de demander le pardon d'Allah et
de consoler Abou Talib. Abu Talib est mort à la Mecque, peu avant
l'immigration à Médine."151
En ce qui concerne son oncle, le Prophète lui rendit la faveur de façon
pratique. Quant à sa mère, il voulut visiter sa tombe. Mouslim a
rapporté qu'Abou Huraïra a rapporté que le Messager d'Allah a dit : «J'ai
demandé à mon Seigneur la permission de lui demander de pardonner

٦٥
ma mère, mais il ne me l'a pas permis. J'ai alors demandé la permission
de visiter sa tombe et Il me l'a permis."152
En visitant la tombe de sa mère et en demandant la permission de
solliciter Allah de lui pardonner prouvent que le Prophète (PSSL)
accordait une attention particulière à ses proches non musulmans.
D'ailleurs, ses actes en sont la preuve. Il remplit ses obligations envers
sa mère en visitant sa tombe après sa mort, ce qui fut un signe de
bienfaisance envers elle.
Les savants ont déduit de cette parole qu'il était permis de rendre visite
à ses proches polythéistes, tant dans leur vie qu'après leur mort.
An- Nawawy a dit : Ce que le Prophète (PSSL) a dit, à savoir : " J'ai
demandé à mon Seigneur la permission de lui solliciter de pardonner à
ma mère, mais il ne me l'a pas permis. J'ai alors demandé la permission
de visiter sa tombe et Il me l'a permis". Ce fait indique qu'il est permis
de rendre visite aux polythéistes pendant leur vie et de visiter leurs
tombes après leur mort; car si la visite après leur mort est permise, il est
plus digne de le faire pendant leur vie. Allah le Très-Haut a dit : "] mais
reste avec eux ici-bas de façon convenable *" (Le Coran-31: 15). Cela
montre également qu'il est interdit de demander à Allah de pardonner
aux mécréants."
Le Magistrat Eyad a déclaré : «La raison pour laquelle le Prophète (BP
sur lui) visita la tombe de sa mère est qu'il cherchait à en tirer un
enseignement et un souvenir en voyant sa tombe comme le prouve la
même parole qui se termine comme suit :« Visitez les tombes, car les
visiter vous rappellera de la mort."153

5-Maintenir de bonnes relations avec la mère incrédule et avec les


autres:

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) permit également de


maintenir de bonnes relations avec la mère polythéiste et de la bien
traiter, en reconnaissance de son statut, même si elle était polythéiste,

٦٦
et de ne pas être ingrat envers elle; car une telle attitude pourrait
l'encourager à embrasser l'Islam.
Al-Boukhari a rapporté qu'Asma bint (fille de) Abou Bakr, qu'Allah
soit satisfait d'eux, a dit : «Ma mère est venue me voir lors de la
trêve avec Qouraïch, alors qu'elle était encore polythéiste. J'ai donc
demandé au Prophète (BP sur lui) : «Dois-je la traiter avec bonté?" Il
a répondu : «Oui!"154
As-Seyouty dit : «Il y a controverse à propos de sa conversion à
l'Islam, mais, vraisemblablement, elle est morte sans embrasser
155
l'Islam."
Al-Khattabi a dit : «Cela montre qu'on doit garder de bonnes
relations avec ses parents mécréants en leur donnant de l'argent et
des dons similaires, comme c'est le cas pour les parents
musulmans. La parole indique également le devoir d'entretenir le
père et la mère mécréants, même si on est musulman."
Al-Hafez Ibn Hajar a dit : «Cela implique que les musulmans peuvent
être en bons termes avec les ennemis et traiter avec eux en temps
de trêve et qu'on peut également voyager pour rendre visite à un
proche."156
Cette clémence de la part du Prophète (BP sur lui) met en évidence
une règle religieuse, à savoir que le musulman doit garder de
bonnes relations avec sa mère polythéiste et l'entretenir. Ceci est
encore plus impératif lorsqu'il s'agit d'une mère musulmane."
Cela montre aussi l'importance de maintenir de bonnes relations
avec des proches non musulmans. Abdur-Razzaq a rapporté d'après
Ibn Juraih qui a dit : "J'ai dit à Attaa, que veut dire : "] à moins que
vous ne fassiez un testament convenable en faveur de vos frères de
religion ]" 33 : 8. Il adit : "Le don". Je lui ai demandé : "Le croyant
donne à un proche mécréant?" Il a répondu : "Oui. Lui donner
pendant sa vie et lui faire un legs."157 Dans l'interprétation du verset

٦٧
"] à moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur
de vos frères de religion ]"
'Abdur-Razzaq a rapporté de Quatada, d'après Mouamar : "] à
moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur de
vos frères de religion ]", il a dit : «Il se réfère à l'exception d'avoir
un parent non musulmans et son inclusion dans votre testament,
votre lien avec lui est un lien de filiation et non de religion, Il a dit
:Al-Hassan avait dit la même chose."158

6. Embauche d'un guide:

Lors de l'immigration à Médine, le Prophète Mohammad (PSSL) et


Abou Bakr As-Siddik embauchèrent Abdullah Ibn Ouraïquite qui fut
un guide expérimenté connaissant bien le chemin de Médine. Ils lui
confièrent cette tâche bien qu'il ait été mécréant comme son peuple.
Ils lui donnèrent leurs deux chamelles en lui disant qu'ils allaient le
rencontrer à la grotte Thawr trois jours plus tard. Quand ils entrèrent
dans la grotte, Allah aveugla les Qourachites qui ne surent pas où
les deux hommes avaient disparu.
Le fait d'avoir embauché le mécréant, Abdullah Ibn Ouraïquite,
indique que le Prophète (BP sur lui) accordait confiance à l'autre, s'il
savait que cet autre était digne de confiance. Cela montre également
sa sagesse dans le traitement de l'autre et l'échange avec lui, s'il
était digne de confiance.

7. Accepter des cadeaux de Rois non musulmans :

Ali Ibn Abi Talib a dit : «Khosro a envoyé un cadeau au Messager


d'Allah (BP sur lui) qui l'a accepté. Il a également accepté le cadeau
envoyé par César et d'autres Rois.159 Le Prophète (BP sur lui) a
également dit à Bilal : «N'avez-vous pas vu les quatre montures
(chameaux) agenouillées? Elles et leurs charges sont à vous. Il y a

٦٨
des vêtements et de la nourriture sur eux, qui m'ont été offerts par le
chef de Fadak. Prenez-les et remboursez vos dettes."160 Ali, qu'Allah
soit satisfait de lui, dit aussi :«Oukaydir (souverain) de Domat Al-
Jandal a offert un tissu en soie au Prophète (BP sur lui), qui l'a
donné a Ali et lui a demandé de le répartir entre les Fatimas (un
groupe de femmes, chacune d'elle porte le prénom de Fatima)!"161
A ceux qui prétendaient que la clémence du Prophète Mohammad se
limitait au temps de paix et que ladite clémence ne se manifestait
pas en temps de guerre, nous répondons que la clémence et la
douceur du Prophète (PSSL) étaient aussi bien en temps de paix
qu'en temps de guerre. Nous avons précédemment indiqué
comment il agissait en temps de paix. Pendant la guerre, il traitait
avec l'ennemi en fonction des sages instructions divines et des
nobles directives coraniques. Ainsi, il dialoguait directement avec
les ennemis ou envoyait des émissaires et des messages. Il
cherchait la paix et la réconciliation, mais lorsque les ennemis
insistaient sur la guerre, il se préparait pour les affronter, tout en
interdisant de tuer les femmes, les enfants et les personnes âgées
qui ne pouvaient pas combattre. Par ailleurs, il garantissait la
sécurité aux émissaires mécréants et à ceux qui embrassaient
l'Islam et il n'optait pour la guerre que par nécessité.
A ce propos, le savant et historien américain Will Durant dit : «Le
Prophète était un chef (militaire) chevronné ... Mais à côté de cela, il
était aussi un homme politique habile; il savait comment poursuivre
la guerre pour obtenir la paix."162
La guerre pour lui était une nécessité conduisant à la paix comme le
prouve les faits suivants :
(1) : Lors de beaucoup de ses conquêtes, il n'y a pas eu de combat,
mais plutôt la conclusion d'un traité de paix. Bouraïdah Al-
Aslami, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit que le Messager d'Allah
a mené dix-neuf conquêtes et il y a eu combat dans huit d'ente

٦٩
elles.163 Selon Moussa Ibn 'Ouqba, ce sont les batailles de Badr,
d'Uhud, des Confédérés , d'Al-Mustaliq, de Khaïbar, de la
conquête de La Mecque, de Hounaïne et de Taïf. Cela a été
mentionné par Al-Hafez Ibn Hajar qui a dit : «Cela ne comprend
pas la bataille de Bani Quraïzah, laquelle est considérée comme
une continuation de la bataille des Confédérés."164 Ibn Ishaq165,
Ibn Sa ' D166 et Ibn Hazm167 ont cité le même nombre.
Le nombre total des personnes tuées dans toutes ses batailles
était très modeste, par rapport aux batailles précédentes et
suivantes. Le Dr. Muhamad Emarah dit : "En 28 combats pendant
huit ans, qui commencèrent par la bataille d'Al-Abwa en l'an 2 de
l'hégire et se terminèrent par la bataille de Tabouk en l'an 9 de
l'hégire, les chiffres expriment le petit nombre de morts et de
batailles. Le nombre de ceux qui ont été tués dans toutes les 28
batailles était inférieur à 400; 203 polythéistes et 183 musulmans!
Même si l'on ajoute à ce nombre les tués de Bani Quraïzah, bien
que cela ne soit pas juste, car ils ont été tués en exécution d'un
verdict qu'ils ont accepté après leur acte de trahison et de
violation du pacte conclu avec les musulmans lors de la bataille
de la tranchée, le nombre des personnes tuées dans tous ces
combats ne dépasse pas1000."168
(2) : le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) n'est pas entré dans
ces batailles à la recherche d'un leadership ou d'hégémonie ou
d'intérêts personnels liés aux convoitises et des jouissances
mondaines. L'examen historique de ces batailles montre qu'il y a
une ou plusieurs raisons derrière elles. Le tableau ci-dessous
présente toutes les batailles et leurs raisons :

٧٠
Conquête ou expédition Raison
Bataille de Bani Saleem à Al- En réaction à des actes d'hostilité de Qouraïch
Koudr, bataille d'Al-Abwa', sous forme de prise de chameaux appartenant aux
bataille de Badr, bataille de musulmans et imposition d'un blocus économique
Bowat, bataille d'Al-'Asheerah sur eux.
et Expédition d'Abdullah Ibn
Jahsh à Nakhlah
Conquête de Bani Qaïnouqa' Violation d'un accord
Bataille d'Uhud Repousser les ennemis
Bataille d'Ar-Rajee' Agression et trahison de la part de Bani Hayyane
qui ont tué la délégation de l'émissaire 'Asem Ibn
Thabit et en ont capturé deux.
Expédition du puits Ma'ounah Agression contre la délégation du Prophète
(PSSL), les avoir trahis et tués
Bataille de Bani Mouharib et les punir pour leur alliance avec les juifs contre
Bani Tha'labah de Ghatfane les musulmans
Bataille de Domat Al-Jandal Leur agression contre les compagnons qui
passait près d'eux.
Bataille des tranchées Repousser l'agression des mécréants de Qouraïch
qui ont comploté avec certains Arabes et Juifs.
Bataille de Bani Qouraïzah Repousser leur agression après leur complot avec
Qouraïch pour combattre les musulmans.
Bataille de Zi Querd Repousser l'agression et récupérer les chameaux
du Messager d'Allah (PSSL) dans les bois de
Médine.
Bataille de Khaïbar Repousser l'agression des juifs de Khaïbar et
faire face à leurs intrigues qui ont pris la forme de
mobilisation des Confédérés pour combattre les
croyants.
Bataille des Bani An-Nadheer Leur trahison du Prophète.
Bataille de Mou'tah Tuer l'émissaire du Messager d'Allah (PSSL). Le
Prophète (PSSL) avait envoyé Al-Harith Ibn
'Oumair Al-Azdi pour livrer un message au
souverain de Boussra, mais Chourahbil Ibn' Amr
Al-Ghassani qui était le Gouverneur d'Al-Balqa '
dans le Levant, nommé par César des Romains

٧١
(Byzantins), l'a intercepté, attaché et tué.
Bataille de Bani-Salasil Punir la tribu Qoudha'ah pour avoir soutenu les
Byzantins.
Bataille de Tabuk Repousser d'éventuelles attaques de la part des
Byzantins qui se préparaient pour combattre les
musulmans.
Bataille de Houazine lors de la Repousser l'agression après leur alliance avec les
Journée de Hunaïne et la athées de Qouraïch.
bataille deTaïf
Mosquée Ad-Dirar Espionnage et intrigues des hypocrites à la
mosquée Ad-Dirar.

Ces raisons ont été résumées et classifiées par le major-général d'état-


major Irakien Mahmoud Sheet Khattab comme suit :

1. Protéger la liberté de propagation de l'islam.


2. Renforcer les bases de la paix.169

Le biographe Prophétique, le professeur Akram Ben Deya 'Al-Omari, a


cité trois raisons :

1. Menacer la route commerciale de Qouraïch en direction du Levant.


2. Démontrer aux juifs de Médine et aux autres polythéistes la
puissance des musulmans.
3. Conclure des alliances avec les tribus pour s'assurer de leur
coopération ou de leur neutralité dans les conflits entre les
musulmans et Qouraïch.170

(3) : Certaines batailles furent une exécution d'ordres divins transmis


au Prophète (PSSL) par Gabriel (Paix soit sur lui). Par exemple, 'Aïchah,
qu'Allah soit satisfait d'elle, dit que Saad a été blessé le jour de
Khandaq (Tranchées) quand un homme de Qouraïch, appelé Hibban Bin

٧٢
Al-'Araqah l'a touché (avec une flèche) à la veine du bras (ou à l'artère
principale du bras). Le Prophète (BP sur lui ) a monté une tente (pour
Sa'd) dans la mosquée afin qu'il soit à proximité du Prophète qui lui
rendait visite. A son retour de la bataille d'Al-Khandaq (c'est-à- dire,
Fossé), le Prophète (PSSL) a déposé les armes et a pris un bain. A ce
moment-là, Gabriel est venu, tout en dépoussiérant la tête, et a dit:
«Vous avez déposé les armes? Par Allah, nous ne les avons pas
déposées. Allez vers eux! Le Prophète a dit : «Où? Gabriel a pointé vers
Bani Qouraïzah. Ainsi, le Messager d'Allah est allé les combattre. Ils ont
ensuite accepté de se soumettre au jugement du Prophète, mais le
Prophète a demandé à 'Sa'd de rendre son verdict à leur sujet. Sa'd a
dit: «leurs guerriers seront tués, leurs femmes et enfants seront pris
comme captifs et leurs biens seront répartis."171
Al-'Ayni dit: «Leurs guerriers doivent être tués» se référant aux Juifs qui
étaient prêts à se battre, c'est-à-dire, les majeurs. La descendance
signifie : femmes et enfants ...Par ailleurs, si l'ennemi montre des
signes de trahison pendant une trêve, les musulmans doivent les
combattre. Car, avant la bataille des tranchées, Bani Qouraïzah
bénéficiaient d'une trêve accordée par le Messager d'Allah (BP sur lui).
Mais, le jour de la bataille des tranchées, ils ont appuyé Qouraïch et Abu
Sufyan contre le Messager d'Allah (BP sur lui) et ils leur ont écrit en
disant : «Nous sommes à vos côtés, alors tenez bon! C'est pourquoi
Allah a permis de les combattre tout en faisant abstraction de leur
alliance. Et c'est à propos d'eux qu'Allah a révélé: «Et si jamais tu crains
vraiment une trahison de la part d'un peuple, dénonce alors le pacte
(que tu as conclu avec), d'une façon franche et loyale .." (Le Coran,
8:58) Ainsi, le Prophète (BP sur lui) et les musulmans les ont assiégés
jusqu'à ce qu'ils ont accepté le verdict de Sa'd."172

٧٣
(4): Interdiction de contraindre les autres à embrasser l'Islam :

Le fait que la guerre est un moyen permettant de parvenir à la paix ne


signifie pas que l'on doit imposer les enseignements islamiques aux
nations vaincues. En fait, l'Islam s'oppose catégoriquement à l'idée
d'imposer ses enseignements à autrui. D'ailleurs, les versets coraniques
révélés à la Mecque et à Médine ont mis l'accent sur ce rejet; Allah dit :
«Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants? " (Le Coran 10
: 99) "Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de
l'égarement" (Le Coran 2:256-). Ainsi, on considère la lutte comme un
des moyens d'appel à l'Islam du point de vue sécuritaire seulement afin
de pouvoir diffuser le message par des moyens pacifiques basés sur
l'appel et pour faire face aux dirigeants des infidèles qui empêchent les
gens de croire au message ou ne permettent pas au message de
parvenir aux gens. Chaque fois que le message de l'islam peut être
communiqué sans entrave, la guerre devient inadmissible. Ceux qui
étudient les batailles du Prophète Mohammad et de ses successeurs
trouvent ce principe clairement appliqué. En fait les combats menés par
les musulmans contre les Persans et les Byzantins et d'autres nations
avaient pour objectif d'assurer la diffusion de l'appel à l'islam que ces
nations tentaient d'entraver, d'enterrer et de conspirer contre. Dans
leurs combats, les Compagnons sont allés jusqu'au Khorasan et en
Arménie sans penser à la conquête de l'Abyssinie qui était très proche
d'eux. C'est parce que les autres nations ont imposé le combat aux
musulmans, tandis que l'Abyssinie n'a ni entravé l'appel à l'Islam ni
comploté contre ce dernier. C'est pourquoi elle a été épargné du
combat.173
je conclus par les propos de l'orientaliste américain Washington Irving
qui dit, à propos des victoires remportées par le Prophète Mohammad
(PSSL) : Malgré ses triomphes militaires, il n' a montré ni fierté ni
orgueil, car il combattait pour l'Islam et non pour des intérêts
personnels. Même lorsqu'il était à l'apogée de sa gloire, il a maintenu la

٧٤
même simplicité et modestie. Quand il entrait dans une pièce où il y
avait des gens, il n'aimait pas que ces derniers se lèvent pour lui ou
qu'ils exagèrent dans l'accueil. Son objectif était de fonder un grand
Etat, celui de l'Islam, qu'il gouverna en observant la plus grande
justice."174

(5) : préserver l'honneur des non musulmans pendant la guerre:

Tout comme il préservait l'honneur des non musulmans en temps de


paix, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) faisait de même en
temps de guerre, quelle que soit la dureté des combats.
A cet effet, il a établi des enseignements sublimes, par ses paroles et
ses actes :

1. Sa clémence qui se manifeste par la non agression

Allah Tout Puissant a interdit l'agression même en temps de guerre, en


disant : «*ne transgressez pas. Certes, Allah n'aime pas les
transgresseurs." (Le Coran 2:190-). Le Prophète Mohammad (Paix soit
sur lui) appliquait à la lettre cet ordre divin. C'est pourquoi, en temps de
guerre, il respectait les enseignements divins, observait les aspects
humanitaires et mettait en garde contre toute forme d'agression

2. Interdiction de tuer les femmes et les enfants lors d'une


expédition

Allah a interdit l'agression, même en temps de guerre : «Combattez dans


le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas." (Le
Coran 2:190-). Le Prophète a respecté cet ordre et a affirmé l'interdiction
de tuer les femmes et les enfants. Abdullah Ibn Oumar, qu'Allah soit
satisfait d'eux, a dit : "Une femme a été retrouvée tuée lors d'une des

٧٥
batailles du Messager d'Allah (BP sur lui). Ainsi, le Messager d'Allah a
interdit de tuer les femmes et les enfants."175
An-Nawawy dit : "Les savants ont approuvé à l'unanimité l'application
de cette parole et l'interdiction de tuer les femmes et les enfants tant
qu'ils ne combattent pas les musulmans. Mais s'ils se battent contre les
musulmans, la majorité des savants musulmans sont d'accord pour
qu'ils soient mis à mort."176
Ainsi, les Compagnons ont respecté l'enseignement du Prophète (BP
sur lui) qui dit : «Ne tuez pas les bébés!"177, même dans les situations
les plus critiques. Par exemple, Khoubaib Ibn 'Adeyy était captif chez
Bani Al-Harith Ben' Amer Ben Nawfal qui voulaient le tuer. Un jour,
Khoubaib a emprunté un rasoir à une fille d'Al Harith pour se raser. Par
hasard, alors qu'elle était distraite, le fils de la dame est allé à Khoubaib
qui l'a assis sur sa cuisse tandis que le rasoir était dans sa main. La fille
d'Al Harith a été très effrayée. Remarquant sa peur, Khoubaib a dit :
«Craignez-vous que je le tue?! ... Jamais je ne ferai une chose pareille, si
Allah le veut!"178
Il n'a donc pas pris ce garçon en otage ou comme bouclier pour se
protéger de ceux qui voulaient le tuer.
Le Professeur Indien Peggy Raderik dit: «Les lois de la guerre en Islam
sont les plus humaines et les plus clémentes. Elles garantissent la
sécurité totale pour les femmes, les enfants et les personnes âgées
ainsi que pour tous les non combattants. En Islam, il n'ya pas de crime
plus odieux que de bombarder des hôpitaux, des écoles, des lieux de
culte et des maisons de civils dans le territoire ennemi. L'Islam
considère ces lieux humanitaires comme sacrés et met en garde contre
toute tentative de les attaquer."179

٧٦
3. Interdiction de mutiler des combattants tués

Un des principes moraux du Prophète de l'islam (PSSL) relatifs à la


guerre est d'interdire aux musulmans de mutiler les corps des guerriers
tués ou blessés par les musulmans pendant les combats. Bouraïdah a
rapporté cette parole authentique du Prophète (PSSL) : «Combattez au
nom d'Allah et dans son sentier. Combattez ceux qui ne croient pas en
Allah. Menez une guerre juste. Ne pratiquez pas la tricherie ni la
trahison, respectez vos promesses, ne mutilez pas et ne tuez pas les
petits enfants."180

4. Mise en garde contre la torture

Hicham Bin Hakeem Bin Hizam a dit : Je suis passé, au Levant, par des
gens qu'on leur a imposé de se tenir debout sous le soleil avec de l'huile
versée sur leurs têtes. Il a demandé à savoir ce que c'était. On lui a
expliqué qu'il s'agissait de gens punis pour n'avoir pas payé le Kharaj
(l'impôt sur le revenu)." Alors il a dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah
(BP sur lui) dire :« Allah punira ceux qui torturent les gens dans la vie
ici-bas."181
Al-Azhary dit : «Kharaj» désigne l'impôt sur les biens et les terres... et
elle s'applique au butin de guerre et au tribut."182

5. Garantir la sécurité du prisonnier de guerre au cas où il


embrasserait l'Islam

Si un prisonnier de guerre embrasse l'Islam, il est interdit de le tuer.


Dans une parole authentique, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui)
dit : «J'ai été ordonné de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils attestent
qu'il n'ya de Dieu qu'Allah, croient en moi et en mon message. S'ils le
font, leur sécurité sera garantie el leur sang épargné, sauf pour les actes

٧٧
punissable en vertu des préceptes de l'Islam, et leur jugement sera
prononcé par Allah le Tout Puissant."183
Egalement dans le cas de la garantie de sécurité accordée au prisonnier
de guerre, les érudits musulmans ont unanimement convenu que son
sang doit être épargné.184
La Sunna du Prophète confirma la garantie de sécurité pour le
prisonnier de guerre, comme ce fut le cas lors de la bataille de Badr, la
garantie de sécurité accordée à Al-'Abbâs et Abou al-Âss, le mari de
Zainab, fille du Messager d'Allah, Allah soit satisfait d'elle, sur
acceptation d'une rançon de leur part. La garantie de sécurité a été
également accordée à Nawfal Ibn Al-Harith Ibn 'Abdul-Muttalib, Aqil Ibn
Abi Talib et Outbah Ibn' Amr Ibn Jahdam.
Aisha a dit : «Quand les gens de la Mecque sont venus pour racheter
leurs captifs, Zainab, fille du Messager d'Allah (BP sur lui), a envoyé un
émissaire pour racheter son époux Abou Al-Âss. Elle a envoyé un collier
qu'elle avait reçue de Khadija (sa mère) quand elle a épousé Abu Al-As.
Quand le Messager d'Allah a vu le collier, il a eu un élan de tendresse et
a dit : "Si vous voulez relâcher le prisonnier et retourner ce collier,
faites-le! Les Compagnons ont dit : «Oui, ô Messager d'Allah!" et ils ont
retourné le collier."185
Cette noble parole représente une application pratique du droit de
rachat des captifs et de leur droit d'être bien traités. C'est en fait une
disposition juridique confirmant le droit d'obtenir la libération de ses
captifs contre le paiement d'une rançon. Il montre par ailleurs qu'il n'ya
pas de favoritisme, même en vertu de la filiation, dans la politique du
Prophète relative au traitement des combattants, même s'ils étaient des
proches, comme ce fut le cas du mari de sa fille Zainab, qu'Allah soit
satisfait d'elle, après qu'elle avait payé la rançon. La même chose a été
appliquée dans le cas des cousins du Prophète qui ont été pris comme
prisonnier de guerre. Le même traitement a été observé.

٧٨
6. Garantie de sécurité accordée aux émissaires non musulmans :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a réglementé ce droit qui est
applicable jusqu'à nos jours, comme c'est le cas dans les relations
internationales. Cette sage décision de sa part ouvre la voie à des
négociations et des réconciliations. Nu'aim Ibn Mas'oud Al-Ashja'i a dit
: «Ibn An-Nawwahah et Ibn Uthal, les émissaires de Musaïlemah se sont
présentés au Prophète (BP sur lui) qui leur a dit : «Témoignez-vous que
je suis le Messager d'Allah? Ils ont dit: «Nous témoignons que
Musaïlemah est le Messager d'Allah. ' Le Messager d'Allah a dit: «Je
crois en Allah et en Son Messager. Si je tuais les émissaires, je vous
tuerais."
Ceci a été rapporté par l'imam Ahmad et son fils Abdallah qui a dit:
«Ceci est devenu une Sunna (tradition du Prophète) à savoir que les
émissaires ne devront pas être tués."186
Cette parole est pertinente dans l'interdiction de tuer des émissaires,
même s'ils proclament publiquement leur incrédulité. Ceci reflète la plus
grande tolérance et la plus grande flexibilité politique dont jouit l'Islam.
Car cet émissaire qui a déclaré son incrédulité était un médiateur qui
cherchait à conclure des accords et à ratifier des traités. Cette tradition
prophétique en matière de relations internationales est une application
de ce droit qui existe jusqu'à ce jour dans les lois internationales. C'est
là une bonne leçon de politique. Ainsi fut la clémence du sage Prophète
(PSSL).

7. Réprimander celui qui a tué un combattant ayant embrassé


l'Islam et prononcé la profession de foi islamique :

Quel que soit le nombre des musulmans qu'il ait tués ou blessés, du
moment où un combattant non musulman dit : «Il n'y a de Dieu
qu'Allah», il faut lui garantir la sécurité et le traiter comme tout autre
musulman, Gloire à Allah! Ces paroles prononcées par lui le protègent

٧٩
d'être tué ou maltraité. Il bénéficiera de la sécurité et deviendra un frère
musulman. Ces mots éradiquent l'hostilité et mettent fin aux conflits
armés. C'est pourquoi le Prophète Mohammad (PSSL) réprimandait
sévèrement celui qui violait cette règle, même par erreur. Il se fâchait
avec cette personne, même si cette dernière faisait partie de ses plus
chers proches. Oussama Ibn Zaid a dit : «Le Messager d'Allah (BP sur
lui) nous a envoyés à Al-Hurqah et nous avons poursuivi, moi et un des
Ansars (Compagnons qui ont soutenu le Prophète à son arrivé à
Médine) un ennemi. Lorsque nous l'avons rattrapé, il a dit: «Il n'y a de
Dieu qu'Allah." Mon compagnon ne l'a pas frappé, mais moi, je l'ai
poignardé avec ma lance jusqu'à la mort. Lorsque nous sommes
revenus au Prophète (BP sur lui), il a dit : «Oh Oussama, vous l'avez tué
alors qu'il avait dit qu'il n'y a de dieu qu'Allah ?! J'ai répondu : «Il l'a dit
juste pour épargner sa vie." Le Prophète n'a cessé de répéter sa
remarque jusqu'à ce que j'ai souhaité n'avoir embrassé l'Islam avant ce
jour-là.»187

8. Son indulgence envers les hypocrites

Les actes des hypocrites étaient teintés de suspicion et de trahison. Ils


étaient dirigés par Abdullah Ibn Oubayy Ibn Saloul qui s'est retiré avec
trois cents de ses hommes le jour de la Bataille d'Ouhoud. C'est lui qui a
dit lors de la Bataille d'Al-Muraisee (Bani Al-Mustaliq) : «Ils disent : "Si
nous retournons à Médine, le plus puissant en fera assurément sortir le
plus humble". Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à Son
Messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas. " (Le
Coran 63:8-).
Malgré tout cela, le Prophète de la miséricorde (BP sur lui) leur a
pardonné leurs agissements. Zaid Ibn Al-Arqam a dit : "J'étais dans une
bataille et j'ai entendu Oubay Ibn Abdullah Ibn Saloul dire : «Ne
rejoignez pas ceux qui sont avec le Messager d'Allah afin qu'ils
s'éloignent de lui. " Il a également dit : «Lorsque nous retournons à

٨٠
Médine, sûrement, le plus honorable en expulsera le plus humble." Zaid
a dit : «Alors, j'ai informé mon oncle ou 'Umar, qui a informé le Messager
d'Allah (BP sur lui). Le Messager d'Allah m'a appelé et je lui a raconté ce
que j'ai entendu. Il a appelé Abdullah Ibn Oubayy et ses compagnons. Ils
ont juré qu'ils n'avaient pas dit cela . Le Messager d'Allah (BP sur lui) a
cru leur version des faits et a rejeté la mienne. Ceci m'a beaucoup
affligé; un sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Du coup,
je suis resté chez moi. Alors, mon oncle m'a dit : Je n'ai pas voulu que le
Messager d'Allah te démente et te haïsse. Puis Allah a révélé : «Quand
les hypocrites viennent à toi, ils disent : «Nous attestons que tu es
certes le Messager d'Allah"; Allah sait que tu es vraiment Son Messager;
et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs" (Le
Coran 63:1-). Ensuite, le Prophète (BP sur lui) m'a appelé et a récité le
verset et a dit : «Allah a confirmé votre sincérité, O Zaid! "188
Lors de la bataille d'Ouhoud, les hypocrites ont reculé et les
Compagnons n'étaient pas d'accord sur la façon de les traiter. Zaid Ibn
Thabit a dit : «Quand le Prophète (BP sur lui) est sorti pour la bataille
d'Ouhoud, certaines personnes de ses compagnons se sont retirées. Un
groupe des compagnons a déclaré: « Nous devons les tuer. " Un autre
groupe a dit : «Nous ne devons pas les tuer." Alors Allah a révélé:
«Qu'avez-vous à vous diviser en deux factions au sujet des hypocrites?
»(Le Coran, 4:88)."189 Malgré cela, le Prophète Mohammad (Paix soit sur
lui) leur a pardonné.
Jabir Ibn Abdullah, qu'Allah soit satisfait d'eux, a dit : «Nous étions en
expédition ... et un homme des Mouhajirines (Ceux qui ont émigré de la
Mecque à Médine) a donné un coup de pied à un homme des Ansars
(Médinois qui ont soutenu le Prophète) sur les fesses. L'Ansari s'est
écrié : «Au secours O Ansar!" et le Mouhajir s'est écrié «Au secours O
Mouhajirines!". Le Messager d'Allah (BP sur lui) a entendu cela et a
demandé : «Qu'est-ce qui se passe?! On lui a répondu : Un homme des
Mouhajirines a donné un coup de pied à un homme des Ansars. L'Ansari
s'est écrié : «Au secours O Ansar!" et le Mouhajir s'est écrié «Au

٨١
secours O Mouhajirines!". Le Prophète (BP sur lui) a dit : «Ne répétez
plus cette ignoble expression". Jabir a dit :« Les Ansars étaient plus
nombreux quand le Prophète (BP sur lui) est arrivé. Puis le nombre des
Mouhajirines a augmenté. Oubayy Ibn Abdullah a dit: «Ils ont fait cela?
Par Allah, si nous retournons à Médine, le plus noble en expulsera le
plus humble." 'Omar Ibn Al-Khattab, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit :
«O Messager d'Allah! Permettez-moi de couper la tête de cet hypocrite!
Le Prophète (BP sur lui) a dit: «Laissez-le! Sinon les gens diront que
Mohammad tue ses compagnons."190

9. Pardon accordé par le Prophète (PSSL) aux Polythéistes

Le souci du Prophète Mohammad (PSSL) de faire régner la sécurité et la


paix le poussait à faire preuve de tolérance et à pardonner aux
polythéistes qui le combattaient. Il a en effet beaucoup souffert des
agressions des polythéistes à la Mecque et à Taïf. Malgré cela, il a
pardonné aux mecquois libérés et aux esclaves de Taïf libérés. Il a dit
aux mécréants de la Mecque: «Partez! Vous êtes libres"191 Il a également
dit: «Celui qui entre dans la maison d'Abou Soufyan sera en sécurité."192
De retour de la bataille de Hounaine, le Prophète (PSSL) a prié pour les
polythéistes en disant : «O Allah, guidez-les et épargnez nous l'effort de
les combattre!"193
Alors, le Prophète a imploré Allah Tout-Puissant pour les guider en
temps de guerre et ce, tout en essayant d'éviter d'entrer en guerre
contre eux.
Quand son armée assiégeait Taïf, le Messager d'Allah (BP sur lui) a
ordonné à un homme de crier: «Tout esclave qui quitte la forteresse et
vient vers nous est libre." Un groupe de gens est sorti de la forteresse et
le Messager d'Allah (BP sur lui) les a libérés et assuré la prise en charge
de chacun d'entre eux par un musulman. Ceci a beaucoup affligé les

٨٢
gens de Taïf et a augmenté leur souffrance.194 Le nombre des hommes
libérés a été de (23).195
Quand la persécution de Qouraïch, subie par le Messager d'Allah (BP
sur lui), s'est intensifié, notamment après la mort de son oncle, il s'est
rendu à Taïf, dans l'espoir d'y trouver refuge, protection et soutien
contre son peuple afin qu'il puisse transmettre le message de son
Seigneur. Il les a invités au Chemin d'Allah, mais il n'y a trouvé ni refuge
ni soutien. Ils lui ont causé beaucoup de mal, plus encore que le mal
causé par son propre peuple! Il était accompagné par son serviteur Zaid
Ibn Harithah.
Il y est resté dix jours, pendant lesquels il a abordé tous leurs notables,
mais ils lui ont demandé de quitter leur ville et ont demandé à leurs
voyous de l'agresser. Ces derniers lui ont lancé des pierres à tel point
que ses pieds ont saigné, et lui ont adressé des mots d'insultes qui
étaient plus blessantes que les pierres. Pour sa part, Zaid Ibn Harithah le
protégeait avec son corps jusqu'à ce que sa tête a été blessée. Alors, le
Prophète (BP sur lui) est retourné à la Mecque dans la douleur et la
tristesse.
Allah le Très-Haut lui a envoyé l'ange des montagnes qui lui a demandé
l'autorisation de serrer son peuple à la Mecque entre les deux
montagnes qui entouraient la ville, mais le Prophète a dit : «Non. Nous
allons nous patienter, dans l'espoir que Dieu leur donnera des enfants
qui adoreront Allah seul, sans lui associer aucune prétendue divinité."196
En fait, la patience et la clémence du Prophète (BP sur lui) envers ceux
qui lui causaient du mal ont pris le dessus, car il souhaitait ardemment
les guider à la vérité et à l'amour de la paix. C'est pourquoi il a donné
cette réponse sage.
Lorsque Qouraïch a appris l'Immigration du Prophète (PSSL) avec Abu
Bakr, qu'Allah soit satisfait de lui, elle a décidé de donner une centaine
de chameaux comme récompense à celui qui capture Mohammad (PSL)
ou Abou Bakr. Quand ils sont passés devant le quartier Mudlij, le maître

٨٣
du quartier, Suraqah Ibn Malik Ibn Ju'sham, les a aperçus. Il est monté à
cheval et parti à leur poursuite. Quand il s'est approché d'eux, il a
entendu le Prophète (BP sur lui) en train de réciter le Coran, tandis
qu'Abou Bakr, qu'Allah soit satisfait de lui, regardait à droite et à gauche
de peur que quelque chose n'arrive au Prophète. Pour sa part, le
Prophète continuait son chemin sans se retourner ni à droite ni à
gauche. Puis Abou Bakr a dit : «Ô Messager d'Allah, voilà Souraqah Ibn
Malik qui s'est approché de nous!" Le Messager d'Allah a invoqué Allah
contre lui et les pattes avant du cheval de Souraqah se sont enfoncées
dans le sable, puis Souraqah a dit : «... Ce qui m'arrive est le résultat de
votre supplication. Alors, priez Dieu pour moi et vous avez ma parole, je
vais détourner les gens de vous. " Alors, le Prophète (BP sur lui) a prié
pour lui et il a été libéré. Souraqah lui a demandé de lui écrire un
document garantissant sa sécurité. Abou Bakr le lui a écrit sur un
parchemin. Puis Souraqah est retourné et a dit aux gens : «J'ai exploré
ce côté. Par conséquent, vous n'avez pas besoin de le faire."
Plus tard, dans l'Année du pèlerinage d'adieu, Suraqah s'est présenté au
Prophète (BP sur lui) proclamant l'islam. Il a donné au Prophète (BP sur
lui) le document que ce dernier lui avait écrit et le Prophète (BP sur lui),
comme à son habitude, a tenu sa promesse.197
Cette situation était encore plus critique que les précédentes, car
l'ennemi qui voulait tuer le Prophète (BP sur lui) a failli lui-même mourir.
Malgré cela, le Prophète (BP sur lui) a prié pour lui et l'a sauvé de la
mort. Voici une illustration de la capacité de pardonner tout en étant en
position de force.
Pour conclure, l'orientaliste américain Washington Irving a dit :
«Toute la conduite de Mohammad, après la conquête de la Mecque, a
démontré qu'il était un Prophète envoyé et non un chef triomphant. Il a
fait preuve de clémence et de compassion bien qu'il ait été en position
de force, couronnant ainsi sa réussite et sa victoire par la clémence et le
pardon."198

٨٤
(6) : Prendre soin des prisonniers de guerre

l'Islam accorde une attention particulière à tous les faibles, y compris


les captifs. Allah Tout-Puissant a exhorté les musulmans à bien traiter
les captifs, tout en faisant l'éloge des croyants qui respectaient leurs
droits. A ce propos, Allah dit : «Et ils offrent de la nourriture, par amour
pour Lui, aux pauvres, aux orphelins et aux captifs." (Le Coran 76:8-).
Toute la nation musulmane a respecté cette instruction depuis l'aube de
l'Islam et jusqu'à présent. Parmi les bonnes façons de traiter les captifs
sont les suivantes:

1. Défendre les captifs

Parmi les preuves que le Prophète (PSSL) accordait une attention


particulière aux prisonniers de guerre, c'est qu'il réprimandait
sévèrement celui qui les tuait, tout en se déchargeant d'un tel acte.
Abdullah Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait d'eux, a dit : «Le Prophète a
envoyé Khalid ibn al-Walid à Bani Joudhimah. Khalid les a appelé à
l'Islam. Mais ils n'ont pas su dire : «Aslamna» (littéralement, «nous
avons embrassé l'islam») et ils répétaient : 'Saba'na! Saban'na!
(Littéralement, «Nous avons changé de religion»). Khalid a commencé à
les tuer et à les prendre comme prisonniers de guerre. Il a donné un
chacun de nous un prisonnier de guerre. Un jour, il a demandé à chacun
de nous de tuer son prisonnier. A ce moment-là, je lui ai dit : «Par Allah,
je ne tuerai pas mon captif et aucun de mes compagnons ne tuera le
sien! Ensuite, nous avons informé le Prophète (BP sur lui) de ce qui
s'est passé et il a dit : «Ô Allah! Je suis innocent de ce que Khalid Ibn
Al-Walid a fait, je n'ai rien à voir avec cela, et il a répété cela deux
fois."199

٨٥
Al-Khattabi a dit : «Il a condamné sa précipitation lorsqu'il s'est hâté à
les tuer avant de savoir exactement ce qu'ils voulaient dire par «
Saba'na! "200

2. Indulgence envers les captifs

Dans de nombreux cas, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a


pardonné aux captifs non musulmans sans les tuer ni exiger qu'ils
soient rachetés. Ce faisant, il a favorisé de nombreux captifs, en
particulier ceux qui n'avaient pas d'argent; il les a gracié collectivement
et individuellement, dont 6000 de Howazen.201 Le Prophète (BP sur lui) a
également donné l'ordre à Zaid Ibn Harithah de libérer tous les captifs
de Bani Joudham.202 Il a fait la même chose avec les captifs de Bani Al-
Moustaliq (hommes et femmes), qui étaient plus de sept cents.203
Il gracia également quatre-vingts prisonniers de guerre à l'occasion du
traité d'Al-Houdaibiyah.204
Parmi les individus qu'il a graciés, il y avait Hantab Ibn Al-Harith, Sayfi
Ibn Abi Refa'ah, Abu 'Azzah' Amr Ibn Abdullah Al-Jumahi, Abou al-Âss
Ibn Ar-Rabi ', As-Sa'eb Ibn' Ubaid, Obaid Ibn 'Amr Ibn' Alqamah, «Amr
Ibn Abu Sufyan et Umair Ibn Wahb Ibn Khalaf.205 Tous ont été libérés
sans contrepartie.
Le Prophète (BP sur lui) a gracié également quelques juifs de Banou
Qouraïzah comme Az-Zubair Ibn Bata Al-Qourazi, Atyyah Al-Qourazi,
Refa'ah Ibn Samu'al Al-Qourazi et 'Amr Ibn Sa'd ou Sa'di.206
Le Prophète (BP sur lui) a également gracié Thoumamah Ibn Athal de
Bani Hanifah.207

٨٦
3. Nourrir les prisonniers de guerre

Thoumamah Ibn Athal a été capturé par les musulmans et amené au


Prophète (BP sur lui) qui a dit: «Traitez-le bien!" Le Prophète (BP sur lui)
a aussi dit : «Ramassez les aliments dont vous disposez et les lui
envoyez!"208
Abou Aziz Ibn Oumair, un des hommes capturés lors de la Bataille de
Badr, a dit : « J'étais parmi un groupe d'Ansars (compagnons de
Médine) qui m'ont amené de la Bataille de Badr. Chaque fois qu'ils
voulaient déjeuner ou dîner, ils me favorisaient en me donnant du pain
tandis qu'eux, ils mangeaient des dattes. Respectueux de la
recommandation du Messager d'Allah (PSSL) de nous traiter ainsi,
chaque fois qu'un homme d'entre eux avait un morceau de pain, il me le
donnait. Mais par pudeur, je redonnais le morceaux à l'un d'eux, qui me
le rendait intact."209

4. Accorder refuge à des combattants

A l'unanimité, les érudits musulmans ont convenu à ce que la femme


peut accorder refuge et protection à un combattant ennemi.210 Ils se
sont basés sur la narration d'Al-Bukhari citant oum Hani 'Bint Abî Tâlib
qui a dit : «Je suis allée voir le Messager d'Allah (BP sur lui) dans
l'année de la conquête de la Mecque et je l'ai trouvé en train de prendre
un bain, tandis que sa fille Fatimah le dissimulait des regards. Je l'ai
salué et il a demandé : «Qui est-ce?" J'ai dit : «Je suis Oum Hani 'Bint
Abî Tâlib. Il a dit : «Bienvenue, Oum Hani. Après avoir terminé son bain,
il s'est levé et a accompli dix prosternations (unités de prière) alors qu'il
était enveloppé dans un seul habit. Après avoir terminé ses prières, je
lui ai dit : «Messager d'Allah, mon frère Ali voudrait tuer un homme à qui
j'ai accordé protection . C'est un tel, fils de Houbayrah. Le Prophète (BP

٨٧
sur lui) a dit : «Nous accordons la protection à la personne à qui vous
avez accordé protection, Oum Hani."211
Al-'Ayni dit: «Conformément à la jurisprudence islamique, il est permis à
une femme d'accorder refuge, et le fait de tuer la personne à laquelle elle
a accordé refuge est illicite. D'ailleurs, Zainab, fille du Messager d'Allah
(BP sur lui), a accordé refuge à Abou al-Âss Ibn Ar-Rabi '."212
Cette permission d'accorder refuge représente une reconnaissance de
ce droit politique qui doit être observé lors des conquêtes de pays. et
reflète la droiture de la femme musulmane. Voilà les mœurs du meilleur
des hommes (BP sur lui), qui font honneur à l'humanité entière.

De même, on peut déduire de cette parole qu'il est permis de donner


asile aux hommes de confiance.

(7) : la licéité de l'immunité politique, quelque soit l'intensité des


combats entre les musulmans et les autres. Les émissaires bénéficient
de la garantie de préserver leur intégrité physique et morale. De
nombreux incidents en fournissent la preuve, dont ceux qui suivent :
1. L'imam Ahmad a rapporté que Nou'aym Ibn Ma'soud a dit: «J'ai
entendu le Messager d'Allah (BP sur lui) dire, lorsqu'il a appris
le contenu du message de Musaïlemah Al-Kadhdhab (le
Menteur) :« Que dites-vous, vous les deux? Ils ont répondu :
comme il dit. Le Messager d'Allah (BP sur lui) a dit : «S'il n'était
pas interdit de tuer les émissaires, je vous décapiterais."213
2. Abou Dawoud a rapporté qu'Ibn Harithah Moudarrib a dit qu'il
était venu à Abdullah Ibn Mas'oud et lui a dit : Il n'y a pas
d'animosité entre moi et aucun des Arabes. Je suis passé par
une mosquée de Bani Hanifa. Les gens qui s'y trouvaient
croyaient en Musaïlemah. Abdullah leur a demandé de venir.
Quand ils étaient introduits, il leur a demandé de se repentir, à
l'exception d'Ibn an-Nawwahah. Il lui a dit : J'ai entendu le

٨٨
Messager d'Allah (BP sur lui) dire: Si vous n'étiez pas
émissaire, je vous décapiterais. Mais aujourd'hui, vous n'êtes
pas émissaire. Il a ensuite donné l'ordre à Qurazah Ibn Ka'b qui
l'a décapité sur le marché. Puis il a dit : celui qui voudrait voir
Ibn An-Nawwahah, le trouvera tué sur le marché."214
3. Abou Ahmad a rapporté qu'Abou Rafi a rapporté de son père
qui a rapporté de son grand-père qui a dit : "Qouraïch m'a
envoyé au Prophète (BP sur lui). Et quand j'ai vu le Prophète
(BP sur lui), j'ai senti dans mon cœur un penchant pour l'Islam.
Alors, j'ai dit : «Ô Messager d'Allah! Je ne retournerai pas à
eux." Il a dit : «Je ne renonce pas à mes engagements et je ne
retiens pas les émissaires. Alors, retournez à eux et si vous
avez toujours le sentiment que vous avez maintenant dans
votre cœur, revenez! "215
Après avoir cité les deux paroles, le premier et le second, Ach-
Chaoukani a dit: «Les deux paroles indiquent l'interdiction de
tuer les émissaires des mécréants, même s'ils proféraient des
paroles d'incrédulité en présence du chef musulman ou d'un
public musulman. Quant à la troisième parole, elle insiste sur
le devoir du musulman de tenir ses promesses données aux
mécréants ainsi qu'aux musulmans, car le message doit être
livré par un émissaire. Ceci apparente à un pacte garantissant
la sécurité."216
Ibn Mas'oud a dit: «Le fait de ne pas tuer les émissaires est
devenu une tradition."217
Abou Yousef a déclaré que lorsqu'un émissaire passe par des
terres musulmanes, il doit être considéré comme un
ambassadeur, «S'il dit : «je suis le messager du souverain
envoyé au souverain arabe et voici son message sur moi. En
outre, tous les animaux, les bagages et les esclaves sont un
cadeau pour lui. On devra le croire et ses paroles devront être

٨٩
acceptées, car ce qu'il a sur lui prouve sa véracité. C'est un
cadeau envoyé par un souverain au souverain des Arabes. Sa
sécurité devra être garantie et on ne doit pas lui prendre les
bagages, les armes, les esclaves et l'argent qu'il a sur lui."218
L'Imam Mohammad Ibn Al-Hasan Ash-Shaybani a dit: «Quand
un émissaire envoyé par le chef des ennemis vient au camp
musulman, sa sécurité devra être garantie afin qu'il puisse
livrer son message."219
Il a également dit : «L'ambassadeur ne peut pas remplir sa
mission sans respect, garantie et immunité, car sa mission ne
peut être remplie en l'absence d'une telle immunité."220
Aussi les savants musulmans spécialisés en jurisprudence
islamique ont unanimement convenu à ce que les émissaires
ne devront pas être tués.221

(8) : Application des méthodes du Prophète en matière de


traitement avec les non musulmans après l'époque du Prophète:

L'attention particulière que la Sunna du Prophète a accordé à l'humanité


en général et aux non musulmans en particulier a été un principe
profondément enraciné dans les cœurs des musulmans. Car la nation
musulmane a pris conscience de la noblesse d'une telle méthode de
traiter avec les autres, ce qui a fasciné les civilisations du monde, grâce
à sa perfection et à sa beauté et au fait qu'elle donne à chacun ses
droits légitimes. Ces nobles principes de l'Islam ont contribué à
l'instauration de la concorde entre les êtres humains, toutes
civilisations, croyances et cultures confondues. C'est pourquoi on
trouve que les documents politiques et les faits historiques abondent
d'exemples d'applications pratiques de la méthode adoptée par le
Prophète en matière de traitement avec les non musulmans et ce, à
travers les différentes époques, depuis l'époque des Califes bien guidés,

٩٠
en passant par les Omeyyades, les Abbassides et les Ottomans , jusqu'à
l'époque moderne. D'ailleurs, les livres d'histoire nous en fournissent la
preuve.

٩١
Section 3: Propos émanant de savants, de souverains et de
peuples

Ces récits authentiques et au contenu explicite sont l'expression des


valeurs religieuses et des constantes de cette Oummah (Nation), dont
elle est fière. C'est pourquoi cette Oummah s'indigne de toutes les
tentatives visant à dégrader l'image de son Prophète bien-aimé (BP sur
lui).
L'évocation de l'allégation par ceux qui sont mentionnés ci-dessus, au
cours de la présentation de ladite allégation, a donné une impression
négative sur le Prophète Mohammad (PSSL). certains ont osé dessiner
et publier dans des journaux danois des caricatures se moquant du
prophète et lui attribuant diverses formes de violence et d'attentats. Ce
fait a suscité une colère générale partout dans le monde. De
nombreuses réactions contre lesdites caricatures ont eu lieu aux quatre
coins du globe et à tous les niveaux, y compris des gouvernements, des
institutions scientifiques et des peuples comme indiqué ci-après :

Le Royaume d'Arabie Saoudite : Le Conseil des Ministres, le Conseil


de la Choura (Conseil consultatif), le Grand Mufti du Royaume d'Arabie
saoudite et le chef du Conseil des éminents Oulémas (savants) et de la
Direction des recherches scientifiques et de l'Ifta (consultation
jurisprudentielle islamique), 'Abdul-Aziz Ibn Abdullah Ibn Mohammad Al-
Cheikh, ont tous sagement dénoncé cet acte diffamatoire, réclamant aux
autorités danoises de sanctionner le journal qui a publié lesdites
caricatures et de l'obliger à présenter des excuses pour ses crimes
odieux. En outre, ils ont demandé aux autorités danoises de sanctionner
tous ceux qui ont participé à cette provocation.222

Les Emirats Arabes Unis : Le Ministre de la Justice, Mohammed Az-


Zahery, a appelé la publication des caricatures par le journal "la culture
du terrorisme".

٩٢
Le Bahreïn : Le Parlement bahreïni a exigé des excuses officielles de la
part de la Reine du Danemark, Margareth II.223

La Libye : Elle a fermé son ambassade au Danemark et mis le feu aux


établissements danois et italiens à Benghazi. Elle a également renvoyé
l'ambassadeur du Danemark de Tripoli. Ceci a été accompagné de
révolte populaire et d'actes de violence contre les intérêts italiens en
Libye. En outre, la Libye a menacé de rompre tous les liens
commerciaux avec le Danemark et de couper l'approvisionnement en
pétrole en direction de ce pays.

La Jordanie : Elle a rappelé son ambassadeur au Danemark pour


consultation.

Le Yémen : Le Parlement yéménite a sévèrement critiqué le journal


Jyllands-Posten. Par ailleurs, des manifestations populaires de grande
envergure ont eu lieu.

L'Indonésie : le président Susilo Bambang Yudhoyono a déclaré que


son gouvernement dénonçait la décision du journal de publier les
caricatures et a demandé au monde musulman d'accepter les excuses
du journal.

L'Iran : Mahmoud Ahmadi Nejad a retiré l'ambassadeur d'Iran au


Danemark et a réclamé l'annulation des contrats commerciaux entre
l'Iran et le Danemark.

Le Liban : Le ministre libanais des Affaires étrangères a déclaré que la


liberté d'expression ne doit pas transgresser les croyances religieuses.

٩٣
La Malaisie : le Premier ministre a déclaré que la publication de ces
caricatures était une insulte préméditée.

Le Pakistan : Le parlement a publié un communiqué dénonçant la


décision du journal Jyllands-Posten de publier les caricatures.

Le Bangladesh : Le Ministre des Affaires étrangères, M. Morshed Khan,


a déclaré que le Parlement du Bangladesh avait demandé au
gouvernement du Danemark de présenter des excuses aux musulmans.

L'Afghanistan : Hamid Karzaï a qualifié la décision du journal Jyllands-


Posten de publier les caricatures d'«une erreur», exprimant son espoir
que ce tumulte incitera les médias du monde à adopter une attitude plus
responsable.

La Turquie : Le Premier ministre Rajab Tayyib Erdogan a déclaré que


les caricatures représentaient une atteinte aux valeurs spirituelles
musulmanes. Erdoğan a ajouté qu'il y avait des limites à la liberté de
presse, soulignant que les musulmans n'ont pas attaqué le Prophète
Jésus-Christ, Fils de Marie.

La Syrie : Elle a retiré son ambassadeur au Danemark.

Le Singapour : Le Ministre des Affaires étrangères et Secrétaire d'État


chargé des Affaires Islamiques a déclaré que ce tumulte indiquait qu'il y
avait besoin pressant de respecter les croyances religieuses et les
particularités ethniques, notamment par les médias.

La Finlande : le ministre des Affaires étrangères a critiqué l'inefficacité


du gouvernement danois dans sa gestion de la crise.

La France : Le ministre français des Affaires étrangères a soutenu la

٩٤
liberté de la presse, à condition que cette dernière respecte les
croyances religieuses.

L'Allemagne : la chancelière Angela Merkel a déclaré qu'elle comprenait


la blessure ressentie par les musulmans, mais elle a également dénoncé
les réactions violentes.

La Russie : le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le


gouvernement du Danemark, sous prétexte de la liberté d'expression, a
défendu le journal qui a insulté les musulmans et il a décrit cet acte
comme étant contraire à l'éthique.

Le Royaume-Uni : Le Ministre des Affaires étrangères, Jack Straw, a


critiqué les journaux qui ont publié les caricatures et a félicité ceux qui
se sont abstenus de les publier. Straw a également exigé le retour au
calme et le lever de l'état d'urgence au Royaume-Uni.

Les États-Unis d'Amérique : Le Département d'Etat américain a publié


un communiqué précisant que la liberté de la presse doit aller en
parallèle avec le sens de la responsabilité. D'autre part, l'ex-président
Bill Clinton a dénoncé la publication de telles caricatures, considérant
que leur publication était une erreur nuisible au dialogue interculturel.

Les Pays-Bas : le Premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende, a


déclaré que dans l'Ouest, les gens vont aux tribunaux pour régler les
différends, ajoutant que le langage de la menace et de la violence n'a
pas sa place dans la société européenne.

La Pologne : le Premier ministre, Kazimierz Marcinkiewicz, a déclaré


que pour lui, les caricatures ne signifient pas nécessairement une
insulte, mais il exprime son regret, surtout que la publication desdites

٩٥
caricatures dans des journaux polonais ait blessé les sentiments des
musulmans.224

Les savants musulmans dans le monde entier ont réagi à ce fait, dont le
Mufti du Royaume d'Arabie Saoudite, Son Eminence Cheikh Abdul-Aziz
Ibn Abdullah Al-Cheikh, le Secrétaire général de la Ligue Islamique
Mondiale, le Professeur Abdullah Bin Abdul-Mohsen At-Turki et Son
Eminence le Cheikh d'Al-Azhar, Sayyed Tantawy. Ils ont exprimé leur
opposition de façon très sage et très tolérante, tout en utilisant des
termes calmes et apaisants.

La vérité qui doit être prise en considération, c'est que tous les
musulmans : le grand public, les intellectuels et l'ensemble des couches
sociales, lorsqu'ils apprennent qu'il y a une agression commise contre
la personnalité de leur Prophète, se sentent blessés, se mettent en
colère et deviennent prêts à sacrifier leur vie pour lui. D'ailleurs, sans
l'intervention des Oulémas et des autorités publiques pour calmer le
public, cela aurait engendrer un état de désordre et de chaos.
Ainsi, dénoncer l'utilisation de l'épée et de la force par le sage prophète
Mohammad équivaut à s'opposer à un ordre divin et signifie également
dénoncer les actes des autres prophètes qui ont eu recours à la force.
Le Prophète Salomon, par exemple, réussit à vaincre ses ennemis grâce
à la force dont il jouissait. D'ailleurs, Allah mit beaucoup de choses à sa
disposition. Aussi le Prophète David, grâce à sa ruse militaire, réussit à
tuer Jalout, chef de file à cette époque-là, ce qui conduisit à la victoire
de Talout et les croyants qui l'accompagnaient. Ces histoires sont bien
connues par les gens du Livre225 et sont mentionnées dans le Saint
Coran. Allah Tout-Puissant dit : «Retourne vers eux. Nous viendrons
avec des armées contre lesquelles ils n'auront aucune résistance, et
nous les en expulserons tout humiliés et méprisés." (Le Coran, 27:37).
D'ailleurs, la plupart des conquêtes du Prophète Mohammad (PSSL) se
sont terminées par la réconciliation. Le recours à l'épée a été motivé par

٩٦
des raisons légitimes. Les batailles du Prophète (PSSL) étaient soit
contre des ennemis qui se préparaient pour attaquer les musulmans ou
contre ceux qui se sont alliés avec les ennemis des musulmans ou
contre ceux qui ont conspiré pour l'assassiner ou pour défendre l'Etat
musulman. Ainsi, Mohammad (PSSL) n'a mené de combats que contre
des combattants.
Pour conclure, la diffamation contre le Prophète de la miséricorde a
fourni une occasion en or que les athées hostiles aux prophètes ont
saisie, comme c'était le cas à Berlin où les athées ont exploité cette
rumeur pour défier davantage les musulmans et les chrétiens. D'ailleurs,
le mardi 26/11/2006, une maison d'opéra à Berlin a tenu une conférence
de presse au cours de laquelle Kirsten Harms a déclaré l'annulation d'un
spectacle d'opéra qui devait avoir lieu le même mois de peur que les
musulmans ne considèrent le spectacle comme une provocation, car il
comportait une scène montrant les têtes des prophètes Mohammad et
Jésus, paix soit sur eux, coupées. Le spectacle est basé sur l'idéologie
athée qui s'inspire de la célèbre phrase philosophique de Nietzsche :
«Dieu est mort", une phrase que Nietzsche considérait comme une ligne
directrice pour sa philosophie à caractère sensuel.226
Ceux qui suscite cette allégation ne doivent pas oublier la position prise
par les musulmans contre le film "Passion du Christ", réalisé par
certains Juifs. Les musulmans ont dénoncé ce film et ont empêché sa
projection dans le monde musulman.

Notre dernière expression c'est le louange adressé au Seigneur des


mondes!

٩٧
Références

- Opinions des orientalistes sur le Coran et l'exégèse, par le Dr Omar


Ibrahim Radouan, une thèse de doctorat, version informatisée, soutenue
à l'Université Islamique de l'Imam Mohammad Bin Saoud, Riyad 1410 de
l'hégire
- "Al-Isteshraq Fi as Seerah An-Nabaweyyah" (L'orientalisme dans la
Biographie Prophétique), par Abdullah Mohammad An-Na'eem, Institut
international de la pensée islamique, 1ère édition - 1417 de l'hégire
- "Al-Islam fi Al-Manahij Al-Gharbeyyah Al-Mu'aserah" (L'islam dans les
programmes scolaires actuels de l'Occident) " par le Dr Mohammad
Ahmad Waqi'ullah, Edition du Prix International du prince Nayef Bin
Abdul-Aziz, 1ère édition (1427 de l'hégire)
- "L'Islam et le Christianisme, par le Dr Aleskey Gorevski, livre n° 215 de
la série «Alam Al-Ma'refah", le Conseil National pour la Culture, les arts
et les lettres, le Koweït (Novembre 1996)
- "Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", - «Soins accordés à la
biographie du Prophète, en langue anglaise", par le Professeur
Mohammad Ali Mohr, complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint
Coran.
- "Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", «Soins accordés à la
biographie du Prophète, en langue française", par le Dr Hasan Azzouzi
Edrees. Un travail de recherche présenté au Séminaire sur les soins
accordés par le Royaume d'Arabie Saoudite à la Tradition du Prophète,
tenu au Complexe du Roi Fahd pour l'impression du saint Coran (15-
17/3/1425 de l'hégire)
- «Patrimoine de l'islam", écrit par un groupe d'orientalistes; sous la
supervision de Sir Thomas Arnold; arabisation et commentaires par
Gerguis Fathallah, Dar At-Talee'ah, Beyrouth, 2ème édition (1972)
- «La civilisation islamique dans le quatrième siècle de l'hégire", Adam
Mitz, traduit par Mohammad Abdul-Hady Abou Reidah, Comité de
rédaction, de traduction et d'édition, le Caire, 3ème édition (1975)
- "La civilisation arabe", Gustave Le Bon, traduit par «Adel Ze'eitar, Dar
Ehya Al-Kutub Al-'Arabeyyah, Le Caire, 3ème édition.

٩٨
- "Al-Hiwar Al-Maseehi Al-Islami Istinadan ela Tasawworat Al-
Maseeheyyah 'An Al-Muslemeen» (Le Dialoque Islamo chrétien basé sur
les visions chrétiennes sur les musulmans), par le chercheur Dua'
Mahmoud Feeno, publié dans le magazine " Islameyyat Al-Ma'rifa, n° 44,
1427 de l'hégire / 2006.
- "La Vie de Mohammad" par Washington Irving, traduit par Ali Hussein
Al-Kharbutly, Dar Al-Ma'aref, Le Caire, 2ème édition (1962)
- «Les études arabes et islamiques dans les universités allemandes), par
Rudi Paret (les orientalistes allemands depuis Theodor Nöldeke), traduit
par le Dr Mustafa Maher, Dar Al-Katib al-Arabi, le Caire (1967)
- Appel à l'Islam, par Sir Thomas Arnold, un travail de recherche sur la
propagation de l'islam, traduction et commentaire par le Dr Hassan
Ibrahim et d'autres, 3ème édition, Bibliothèque An-Nahdah Al-Misreyyah,
le Caire (1971)
- «Défendre l'islam» par L. Vaccia Vaglieri, traduit par Munir Baalbaki,
Dar Al-Elm Lil-Malayeen, Beyrouth, 3ème édition (1976).
- «Rejal wa Nisa 'Aslamu" (Hommes et femmes ayant embrassé l'Islam)
par Arafat Kamel Al-'Ashshi, Darul-Qalam, Koweït (1973-1983).
- "As-Sunan Al-Kubra" par l'imam Al-Baihaqi, et «Aj-Jawhar Un Naqi-"
par l'érudit Al-Mardini, révisé par Ata Abdul-Qadir, édition Darul-Fikr.
- Le journal japonais Mainchi n° du 16/10/2006
- "Ils ont dit sur l'Islam" par le Dr.' Emadud-Deen Khaleel, Séminaire
international pour la jeunesse musulmane, Riyad, 1ère édition 1412 de
l'hégire
- " Qamous Al-Kitab Al-Muqaddas (Dictionnaire du Saint Livre)" par un
groupe de professeurs de théologie, Daruth-Thaqafah, le Caire, 8ème
édition.
- "Le Saint Coran et la science moderne», Maurice Bucaille, traduit par
Fodi Camara, Darul-Ma'ather, Médine, 1ère édition 1420 de l'hégire
- "Majalat At-Tawhid", un magazine islamique mensuel édité par le
Groupe des partisans de la Sunna de Mohammad», le Caire, numéro
418, Chawal 1427 de l'hégire
- «Mohammad à La Mecque» par Montgomery Watt, traduit en arabe par
Sha'ban Barakat, Al-Maktabah Al-'Asreyyah, Sidon, Beyrouth.

٩٩
- «Abrégé de l'étude de l'Histoire", Arnold Toynbee, traduit par Fouad
Mohammad Shebl, Comité de rédaction, de traduction et d'édition, le
Caire 1960-1965.
- "Al-Mustashriqun (Les orientalistes)", Nageeb Al-'Aqiqi, Darul-Ma'ref, le
Caire, 3ème édition 1964-1965 .
- "Al-Mustashriqun wa-Seerah An-Nabaweyyah", Emadud-Deen Khaleel,
une recherche comparative sur l'approche de l'orientaliste britannique
contemporain Montgomery Watt, Ligue arabe pour l'éducation, la culture
et les sciences (ALECSO), Tunisie 1985.
- Musnad Al- imam Ahmad Ibn Hanbal, révisé par Chuaïb Al-Arna'out et
un groupe de chercheurs, sous la direction du Professeur Abdullah Bin
Abdul-Mohsen At-Turki, Etablissement Ar- Resala, Beyrouth, 1ère édition
- 1421 de l'hégire
- "Pour apprendre le culte et l'amour", un document de recherche
soumis au Séminaire sur la conception des programmes d'études :
Notions de base et fondements, Faculté de l'Education, Université du
Roi Saoud, Riyad - 1424 de l'hégire.
- «Les méthodes des orientalistes dans les études arabes et islamiques
", Bureau arabe de l'éducation pour les Etats du Golfe, Riyad - 1405 de
l'hégire
- "Conférences internationales des orientalistes» par le Dr Abdul
Mohsen Bin Ali Sweisi, une thèse de doctorat soutenue à l'université
islamique de l'Imam Mohammad Bin Saoud, Faculté de Dawa (Appel a
l'Islam), Département de l'orientalisme, Médine.
- " Mawsou'at Al-Mustashreqeen (Encyclopédie des Orientalistes)", par
le Dr Abdur-Rahman Badawi, Dar Al-Elm Lil-Malayeen, Beyrouth, 1ère
édition – 1984.
- Nousrat Allah Taala Nabyyahou (PSSL), par le Dr Hanan Bint Banyyah
Al Jihani, Faculté des Lettres, Université de Taïbah.

١٠٠
Notes

1. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes) P. 127-


128.
2. Un haut fonctionnaire britannique qui a travaillé en Inde et qui
entretenait des relations étroites avec les missionnaires en Inde. Il a été
juge lors de certains débats à Agra, en Inde, en 1853 /1269 de l'hégire.
Voir : «Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", (Soins accordés à la
biographie du Prophète), version anglaise, p. 24.
3. Ibid. P. 28-30.
4. Voir : «Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", (Soins accordés à
la biographie du Prophète), version anglaise ", PP 34, 39 et 46.
5. " Arâ' Al-Mustashriqeen Haoul Al-Islam" (Opinions des orientalistes
sur l'Islam), 1 / 154.
6. Voir : «Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", (Soins accordés à la
biographie du Prophète), version française ", p. 44.
7. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes), p. 128.
8. "Histoire des Peuples musulmans», p. 24, cité de " Al- Istishraq fi As-
Seerah An-Nabaweyyah", (l'orientalisme dans la biographie du
Prophète), par Abdullah Mohammad Al-Ameen An-Nou'aym, p. 196.
9. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes), p. 137.
10. «Les Sarrasins: leur histoire - montée et décadence de leur empire»,
p.35, cité de «Mohammad et les Juifs de Médine», p.14.
11. Voir " Nusrat Allah Nebeyyah Mohammad fi Al-Qur'an Al-Kareem"
(Défense du Prophète Mohammad (PSSL) par Allah dans le Coran), 309-
311.
12. " Mu'Tamarat Al-Mustashriqeen Al-'Alameyyah" (Conférences
internationales des orientalistes) p. 577-582.
13. «La biographie du Prophète dans l'Encyclopédie Britannica", P.11.
14. " Mu'Tamarat Al-Mustashriqeen Al-'Alameyyah" (Conférences
internationales des orientalistes, p. 577.
15. Ibid. P.235.
16. Ibid. P. 265.

١٠١
17. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes), p.
137.
18. Voir "Ce qui est dit sur l'islam», p. 109, cité de "Al-Islam fi Al-
Manahij Al-Gharbeyyah Al-Mu'aserah» (L'Islam dans les programmes
scolaires actuels en Occident), p. 381.
19. Analyse du contenu du livre (Savoir le culte et l'amour », p. 13, un
document de recherche présenté au Séminaire de la conception des
programmes d'études : Fondements et points de départ, organisé à la
Faculté de l'Education, Université du Roi Saoud, Riyad, 1424 de l'hégire
20. Transmis par Al-Bayhaqi dans As-Sounan Al-Koubra (111 / 9).
21. "Al-Islam fi Al- Manahij Al-Gharbeyyah Al-Mu'aserah, L'Islam dans
les programmes scolaires actuel en Occident) p. 101.
22. Ibid. P.135, 157.
23. Titulaire d'un doctorat obtenu à l'Université de Londres, 1939. Il a
rejoint l'Université de Princeton en 1974. Il est actuellement professeur
émérite d'études orientales à l'Université de Princeton, et il est
professeur visiteur à l'Université de Tel Aviv. Il est également un des
principaux conseillers à la Maison Blanche pour la formulation de la
politique américaine vis-à-vis du monde musulman.
24. Titulaire d'un doctorat obtenu en 1978 à l'université de Harvard. Il a
quitté les États-Unis pour étudier à l'étranger pendant six ans, dont trois
passés au Caire. Il a été professeur dans diverses universités telles que:
l'Université de Chicago, l'Université de Harvard, l'Université du Caire et
au Collège américain de guerre. Il a occupé plusieurs postes élevés à la
Maison Blanche et a travaillé comme directeur du Centre de recherche
en politique étrangère (1986-1993). Il est actuellement le Rédacteur en
chef du magazine "Forum du Moyen-Orient".
25. Cette rencontre a eu lieu à Médine, le jeudi matin (18/10/1427 de
l'hégire) à l'hôtel Méridien, lors de sa participation au séminaire sur "Le
Saint Coran dans les études orientalistes».
26. Aydin Mahmut, Opinions théologiques chrétiennes occidentales
modernes sur les musulmans depuis le Concile du Vatican II,
Washington, DC: Le Conseil pour la recherche sur les valeurs et la
philosophie, 2002.

١٠٢
27. Extrait de "Dialogue islamo chrétien fondé sur l'opinion chrétienne
sur les musulmans" par le chercheur Doua 'Mahmoud Feeno, publié
dans le Magazine " Islameyyat Al-Ma'refah, n° 44, Printemps (2006 /1427
de l'hégire) P.153- 176. Les propos du patriarche sont corrects, sauf
pour la dernière phrase, car tous les prophètes son d'accord sur un seul
Dieu.
28. L'islam et le christianisme, par le Dr Aleskey Gorevski, dans la série
«Alam Al-Ma'refah", numéro 215, le Conseil national pour la Culture,
Arts et Lettres, le Koweït (Novembre 1996) p. 117.
29. "Dimensions politiques des campagnes hostiles», par le professeur
Ahmad Ar-Raysouni, p.8; un document de recherche présenté à la
septième Conférence de La Mecque pour défendre le Prophète (BP sur
lui), organisée par la Ligue islamique Mondiale.
30. Le Coran et la science moderne, p. 18-19.
31. Extrait du livre d'Adam Mitz : «La civilisation islamique au quatrième
siècle de l'hégire" P.15.
32. Voir "Encyclopédie des orientalistes" P.113.
33. Voir «Les Orientalistes» (2 / 413).
34. Voir «Etudes arabes et islamiques dans les universités allemandes»,
p. 15.
35. L'article a été publié dans le célèbre journal japonais Mainchi,
16/10/2006, P.9. Il m'a été traduit par M. Qutaybah Bin Saleh As-
Samerra'I, Imam de la mosquée At-Taouhid à Tokyo.
36. «Les Orientalistes et la biographie du Prophète" P. 130-131.
37. «La biographie du Prophète (BP sur lui)" p. 37, extrait du livre "Le
Prophète (PSSL) et les Juifs de Médine», p.20.
38. «Appel à l'Islam" par Arnold, P.54.
39. "Mohammad à La Mecque", P.52.
40. Ibid. P.6.
41. «La civilisation arabe», par Gustave Le Bon, P.125-129.
42. «Appel à l'Islam», p.17.
43. L'article a été publié dans le célèbre journal japonais Mainchi,
16/10/2006, P.9. Il m'a été traduit par M. Qutaybah Bin Saleh As-
Samerra'I, Imam de la mosquée At-Tawhid à Tokyo.

١٠٣
44. «Patrimoine de l'islam», rédigé par Joseph Schacht et Bosworth
(1/67-68).
45. "Hommes et femmes ayant embrassé l'Islam» (4/27-28).
46. «La vie de Mohammad, p. 233.
47. "Défendre l'islam" P.73.
48. "L'Europe et l'Islam" P.53.
49. «Abrégé de l'étude de l'histoire» (2 / 355), cité de "Ils ont dit sur
l'islam» p.278.
50. Voir Mahatma Gandhi, une déclaration au journal "Young India"
dans laquelle il a parlé des aspects du caractère du prophète
Mohammad (PSSL), Site Internet : www.unem/net/Arabic/index.php k 29
/ 30/3/2007, Cité de «Nusrat Allah Nebeyyah Mohammad fi Al-Qur'an Al-
Kareem", p.325.
51. Voir le site www.sohbanet.com 4-5/02/2009 à 6 h 40 - K111
52. Mentionné dans la section : Son pardon.
53. Transmis par l'imam Ahmed, de la parole de 'Aisha, qu'Allah soit
satisfait d'elle, dont l'authenticité est confirmée par des preuves citées
("Al-Musnad" 42/28-29, parole 25097). Le reste de la parole a été
mentionné à la période médinoise.
54. "Sahih Al-Bukhari, le Livre du Jihad et d'expéditions militaires,
chapitre : Lorsque le Prophète (BP sur lui) ne combattait pas au début
de la journée, il retardait la bataille 6 / 120, Parole 2966.
55. " Fayd Al-Oadeer" (6/388-389).
56. Sahih Al-Bukhari, "le Livre de l'exégèse"; chapitre : "Prenez ce que
le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en" 4 /
1853.
57. Une Parole authentique transmise par l'Imam Ahmad dans son
"Musnad" (37/437) Parole 22778. Elle a été rapportée par Ibn Majah dans
son Sunan: Le Livre des dispositions : Celui qui bâtit sur sa propriété
sans nuire à son voisin "(2 / 784) Parole 2340. Il a été authentifié par Al-
Hafez Ibn Rajab; dans son étude critique du «Jami 'Al-'Oloum Wal-
Hekam" (2 / 207). Al-'Alaï a dit: «Les preuves soutenant cette parole sont
dans leur ensemble authentiques ou bonnes ... ". Elle a été authentifiée
par As-Seyouti; voir: Fayd Al-Qadir: Sharh Al-Jami 'As-Saghir» (6/431-

١٠٤
432). Elle a été authentifiée par Al-Albani dans " Sahih Sunan Ibn Majah
" Parole 1895.
58. "Sahih Al-Bukhari, le Livre des Bonnes Manières; chapitre : Le
Prophète (BP sur lui) n'était ni grossier ni obscène dans ses propos;
Parole 6030.
59. "Sahih Al-Bukhari, le Livre des bonnes manières; chapitre de
l'indulgence dans toutes les affaires« Parole 3042.
60. «Sahih Muslim» (4 / 2003), «Le Livre de la piété filiale, des liens de
parenté et des bonnes manières: chapitre de la valeur de l'indulgence"
parole 2593.
61. Ibid. Parole 2594.
62. Abu Eissa a dit, "C'est une bonne et authentique parole, "Sunan At-
Tirmidhi (4 / 367)" Le Livre de la piété filiale, des liens de parenté et des
bonnes manières: chapitre de la valeur de l'indulgence" parole 2013.
63. «Sahih Musulman» (4 / 2003), «Le Livre de la piété filiale, des liens de
parenté et des bonnes manières: chapitre de la valeur de l'indulgence"
parole 2592.
64. Fath Al-Bari (10/449).
65. "La civilisation arabe" P.37.
66. «Sahih Musulman» (4 / 2003), «Le Livre du Jihad et des expéditions
militaires; chapitre : traité d'Al-Houdaibiyah" (3 / 1409); parole 1783.
67. «Sharh Ala-Nawawi de Sahih Muslim (12/135).
68. Voir : "Talqeeh Fohoum Ahl Al-Athar" P.45 et "Al- Bedayah Wan
Nehayah" (4/150-164).
69. Voir : "Les grandes lignes de la biographie du Messager (PSSL) " P.
(127-132).
70. "Sahih Al-Bukhari» «Le Livre du Jihad: Si les polythéistes
trahissaient les Musulmans, seraient-ils pardonnés?", (3 / 1156), parole
2998.
71. "Sahih Al-Bukhari: Livre des expéditions militaires; chapitre :
Histoire du Peuple de Najran" (4 / 1592).
72. "Fath Al-Bari» (8 / 95).
73. "Sahih Al-Boukhari - Livre du Jihad"; chapitre : La Lettre du
Prophète (BP sur lui) à Héraclius et à César les invitant à embrasser

١٠٥
l'Islam.
74. Il s'agit d'un style narratif qui implique, "je l'ai entendu de la bouche
d'Abu Soufyan et l'ai rapporté exactement comme je l'ai entendu de lui."
75. Il s'agit d'une référence à Arius, un des plus grands Chrétiens
monothéistes (Pour plus d'informations sur Arius, voir : Conférences
sur le Christianisme), par le cheikh Mohammad Abu Zahra, P.151.
76. "Sahih Al-Boukhari: Le livre de l'exégèse du Coran, chapitre, Allah
dit : "] venez à une parole commune entre nous et vous]"; parole
4553.
77. " Tahrir Al-Ahkam fi Tadbeer Ahl Al-Islam» p.231-232.
78. Voir : "Al-Amwal" d'Ibn Zangweih 2 / 472 et "Ahkam Ahl Adh-
Dhimmah" (sujets non musulmans) 2 / 566.
79. "Sahih Al-Boukhari : Le Livre des conditions; chapitre des
conditions relatives au Jihad .."; parole 2581.
80. «Sahih Muslim - Le Livre du djihad et d'expéditions militaires, traité
d'Al-Houdaibiyah"; parole 1784.
81. Voir : "Ar-Rasoul al-Qa'ed" P.59.
82. "As-Sounan" (3 / 83); parole 2759, «Le Livre de Jihad; chapitre :
Quand un chef conclut un accord avec un ennemi, puis marche vers ce
dernier pour le combattre» At-Tirmidhi dit : «Cette parole est bonne et
authentique " . ("As-Sounan" 4 / 143; parole 1580, «Le Livre des
expéditions militaires; chapitre de la trahison" Al-Albani dit : «Elle est
authentique» (Sahih Sunan At-Tirmidhi; parole 1285).
83. «Awn Al-Ma'boud" (7 / 312).
84. Transmis par Abou Daoud; chapitre : «Ta'sheer Ahl Adh-Dhimmah
Edha Ekhtalafu fi At-Tigarat"; parole 3052 (3 / 171), As-Sakhaoui a dit :
«sa chaîne de narrateurs est digne de foi », (« Al-Maqasid Al-Hasanah »
p.392).
85. «La civilisation islamique au quatrième siècle de l'hégire" (1 / 200).
86. "Tafsir At-Tabary» (23/323).
87. Voir : «Tabaqat Ibn Sa'd" (1 / 204) et "As-Serrah An Nabaweyyah-"
par Adh-Dhahabi, P.117.
88. Cela signifie «ceux à qui la sécurité est accordée" dans la langue d'
Abyssinie, d'après " Hasheyat Al-Fosoul" d'Ibn Kathir P.87.

١٠٦
89. Voir : "Al-Foussoul" (87-89) et "Sahih Al-Boukhari, Le Livre des
mérites des compagnons de Médine; chapitre de l'immigration vers
l'Abyssinie; parole (de 3872 à 3876). L'histoire de l'immigration vers
l'Abyssinie a été mentionnée en détail dans le "Mousnad" de l'Imam
Ahmad (3/263-268); parole 1740.
90. "As-Sahih» (10/221) "Le Livre de la médecine; chapitre de la magie.
Allah a dit :" Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables :
ils enseignent aux gens la magie... "(Le Coran, 2:102), Parole 5763.
91. Transmis par Abdur-Razzaq selon une chaîne de narrateurs dignes
de foi (Al-Mosannaf: 10/369: 19 395).
92. «Al-Fath" (10/231).
93. Transmise par Ibn Hibban ("Al-Ehsan" 16/118-120, Parole 7162).
Celui qui l'a authentifiée a dit: «Elle est authentique" Al-Hakim l'a
transmise au ("Al-Moustadrak" 3/415/416). Il a dit: "Elle est authentique
selon les conditions des deux cheikhs (Al-Boukhari et Muslim) qui ne
l'ont pas transmise». Adh-Dhahabi a été d'accord avec lui et elle a été
transmise par Ahmad dans "Al-Mousnad" 6 / 25 et A-Tabarani dans «Al-
Mou'jam Al-Kabeer " 18/46-47, Parole 83. Al-Haithami a dit : «Ses
narrateurs comptent parmi les narrateurs dignes de foi." ("Al-Moujma '"
7 / 106).
94. "Ahkam Ahl Adh-Dhimmah (dispositions relatives aux dhimis)" (1 /
150).
95. "Al-Moussannaf; chapitre de la visite rendue par un musulman à un
mécréant malade" 6 / 36: 9923.
96. "Sahih Al-Boukhari (1/455), le Livre des Funérailles; chapitre : Si un
garçon embrasse l'Islam et meurt, peut-on faire une prière funèbre pour
lui? Peut-on appeler un garçon à embrasser l'Islam? Parole 1290.
97. "Fath Al-Bari» (3 / 221).
98. «Oumdat Al-Qari " (8 / 175).
99. "Sahih Al-Boukhari (3/1022), le Livre des testaments; chapitre relatif
au verset coranique :" Ô les croyants! Quand la mort se présente à l'un
de vous ].". «Parole 2628. Elle a été authentifiée comme bonne par Ali
ibn Al-Madini et a été rapportée par Al-Mezzi dans" Tahdhib Al-Kamal
"18/312.

١٠٧
100. "Fath Al-Bari" 5 / 412.
101. Voir : "Fath Al-Qadir" par Ach-Chawkani (2 / 90).
102. Transmise par Al-Boukhari "Sahih Al-Boukhari, le Livre des dons :
accepter des cadeaux de polythéistes" Parole 2217.
103. "Sounan Abu Daoud" : Le Livre du prix du sang" (4 / 174) et
«Moukhtasar Sounan Abou Daoud " par Al-Moundhiri (6 / 309).
104. Voir : "Ils ont dit sur l'islam" P.97.
105. Le «Sahih» (4 / 1806 Parole 2313) «Le Livre des Vertus: Chaque fois
que l'on demandait quelque chose au Messager d'Allah, il ne disait
jamais « non ».
106. "Sahih Al-Boukhari, le Livre de l'imposition du "Khoumous"' (le
cinquième du butin); chapitre : Ce que le Prophète, qu'Allah le bénisse
et lui accorde la paix, donnait, à partir du Khoumous aux personnes
dont les cœurs sont à gagner et à d'autres personnes (6 / 259) Parole
3146.
107. "Fath Al-Bari» (6 / 252).
108. " Tafsir At-Tabari» (11/520).
109. "Al-Jami Li Ahkam Al Kouran » (8/178-179).
110. "Sahih Al-Boukhari: Le Livre des mérites des compagnons de
Médine; chapitre : L'histoire d'Abi Talib"; Parole 3884.
111. Ibid. Parole 2239.
112. Convenu; "Sahih Al-Boukhari (18/431)" Le Livre des bonnes
manières; chapitre : recommandations relatives aux bons rapports de
voisinage"; Parole 5556, et" Sahih Mouslim (13/65): Le Livre de la vertu,
des liens de parenté et des bonnes manières: chapitre 40: traitement
bienveillant du voisin "; Parole 4757.
113. Ibn Hajar "Fath Al-Bari» (10/541), explication de la Parole n° 6014.
114. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des expéditions; chapitre : Le meurtre
d'Abou Jahl" (4 / 1461); Parole (3757).
115. "Al-Ahkam Jana'ez (dispositions funéraires)" P.132
116. "Al-Moussannaf; chapitre : laver et envelopper le cadavre d'un
mécréant" (6 / 40), Parole 9938.
117. «La liberté», linguistiquement parlant, ('Horreyyah »en arabe) est
un mot désignant une racine qui signifie être libres de par sa

١٠٨
naissance,« Moukhtar As-Sehah P.130. Par définition, la «liberté» a
plusieurs significations. J'ai choisi celle qui est dite par l'érudit Ben
Beyyah qui le définit comme «un état de libération et de possession de
volonté, mais tout en accomplissant de bonnes actions avec de bonnes
manières. " («Hewar» P.52 A'n Bou'd haoula Hoqouq Al-Ensan fi Al-
Islam " (Dialoque à distance sur les droits de l'Homme en Islam).
118. "Sahih Al-Boukhari: Le Livre de la Zakat (impôt islamique sur le
revenu); chapitre : Prendre l'aumône des riches où qu'ils soient, Parole
1496.
119. " Sharh An -Nawawi" 1/197-198.
120. "Ils ont dit sur l'Islam 274"
121. Voir : «Désormais, pas de silence" par Paul Findley, 2ème édition
(Beyrouth : Société Al-Mautbou'at 2001) P.91.
122. Convenu, "Sahih Al-Boukhari, le Livre de la Zakat; chapitre : Il n'y a
de Zakat que sur les biens des riches" Parole 1427, et "Sahih Mouslim,
la Zakat; chapitre : Zakat de l'avare " (2 / 717), Parole 1033).
123. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam 290"
124. Voir : "Histoire de la civilisation islamique" P.54
125. Transmise par un Nassa'i "As-Sounan, Livre des serments et des
vœux: jurer par la Kaaba", Parole 3773.
126. «Dialoque à distance sur les droits de l'Homme en Islam" P.59.
127. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam"
128. "La civilisation arabe" P.126
129. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam"
130. "Sahih Al-Boukhari (3 / 1111): Le Livre du Jihad: Se battre pour des
sujets non musulmans et ne pas les prendre comme esclaves", Parole
3052.
131. "Fath Al-Bari» (6 / 267).
132. «Oumdat Al-Qari» (14/297).
133. "Al-Oum" (4 / 207), chapitre : «Le chef les défendant contre
l'ennemi».
134. "Radd Al-Mouhtar Ala Ad-Durr Al-Moukhtar» (3 / 244).
135. Ibid. (3 / 250).

١٠٩
136. "Sahih Al-Boukhari (3 / 1254): Le livre de l'exégèse du Coran"
Chapitre du verset coranique "Jonas était certes, du nombre des
Messagers", Parole 3233.
137. Convenu, "Sahih Al-Boukhari (5 / 72), Le Livre des Funérailles;
chapitre : Celui qui se lève pour le cortège funèbre d'un Juif" P.1229, et
«Sahih Mouslim (5 / 86), le Livre des Funérailles: Se lever pour Le
cortège funèbre", Parole1596.
138. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des Funérailles: se lever pour le
cortège funèbre d'un Juif", P.1312.
139. "Fath Al-Bari» (3 / 216).
140. Transmise par Imam Ahmad dans son "Mousnad" 1 / 136.
141. "Sahih Al-Boukhari, le Livre du djihad et des expéditions militaires,
chapitre : Appel du Prophète à l'Islam et la prophétie ..."; parole 2783.
142. "Fath Al-Bari» (7 / 546).
143. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des Funérailles: Si un garçon
embrasse l'Islam et meurt, peut –on faire une prière funéraire pour lui?
Peut-on proposer à un garçon d'embrasser l'Islam? Parole 1290.
144. "Al-Moughni" (8 / 495).
145. "Ahkam Ahl Adh-Dhimmah" Dispositions relatives aux Dhimis (1 /
198).
146. "As-Sahih" (8/434-435, parole 4821), le livre de l'exégèse du Coran,
chapitre 44 "Eh bien, attends le jour où le ciel apportera une fumée
visible qui couvrira les gens. Ce sera un châtiment douloureux ". Elle a
été également transmise par Muslim dans son Sahih (4/2156-2157).
147. "Ahkam Ahl Adh-Dhimmah" Dispositions relatives aux Dhimis (1 /
100).
148. "At-Tafsir As-Sahih» (4 / 476).
149. "Sahih Al-Boukhari (8 / 365), Le Livre de l'exégèse du Coran,
chapitre 28", Parole 4772. «Sahih Mouslim» (1 / 54), «Le Livre de la Foi,
chapitre : La validité de l'Islam de celui qui embrasse l'Islam au moment
de son agonie...", Parole 24.
150. "Fath Al-Bari» (8/507-508).
151. «Sharh An Nawawi 'Ala Sahih Mouslim» (1 / 215).

١١٠
152. "As-Sahih» (2 / 671, Parole 976) "Le Livre des Funérailles, chapitre
: Le Prophète demandant à Allah la permission de visiter la tombe de sa
mère.
153. «Sharh An Nawawi 'Ala Sahih Mouslim» (7 / 45).
154. "As-Sahih, le Livre des Bonnes Mœurs, chapitre : Maintenir les
liens de parenté avec un parent polythéiste» 5978.
155. « Ad-Dibaj ala Muslim » (3 / 76).
156. "Fath Al-Bari» (5 / 234).
157. "Al-Moussannaf" (6 / 33, n° 9914 et 9916).
158. Ibid. (6 / 33, n° 9918).
159. Transmise par At-Tirmidhi dans son "Sounan" 3 / 133, "Chapitres
sur les expéditions militaires, chapitre : l'acceptation des cadeaux
offerts par des polythéistes ", Parole 1576, et par Ahmad dans son"
Mousnad "(2 / 144 et 397, Parole 747 et 1235).
160. Transmise par Abou Daoud ("As-Sounan 3 / 172: le livre de Khiraj,
Emarah (Leadership) et Fay: Acceptation par un leader des cadeaux
offerts par des Polythéistes", Parole 3055).
161. "Sahih Mouslim (3 / 1645), le Livre des vêtements et des parures,
chapitre : interdiction de l'utilisation de l'or et de l'argent pour les
hommes et les femmes", Parole 2701.
162. «Histoire de la civilisation» (13/38).
163. «Sahih Mouslim, le Livre du djihad et des expéditions : 3 / 448",
Parole 146).
164. "Fath Al-Bari" 7 / 281.
165. « Seerat Ibn Hisham " 2 / 609.
166. "At-Tabaqat al-Koubra" 2 / 6.
167. "Jawami« As-Seerah "P.15.
168. Un article intitulé: "Voici notre Islam", le journal égyptien "Ash-
Shaab" (10/12/1999), extrait de «les mœurs politiques de l'Etat
musulman" P.563.
169. "Ar-Rasoul al-Qa'ed" P. (40-41).
170. " Al-Moujtama Al-Madani " P.27.

١١١
171. "Sahih Mouslim (3 / 1389), le Livre du djihad et des expéditions : la
licéité de lutter contre ceux qui ne respectent pas leurs engagements»,
Parole 1769.
172. «Oumdat Al-Qari " (14/288-289).
173. " Nabeyy Ar-Rahma " P.129.
174. "L'Europe et l'Islam» p.303.
175. "As-Sahih» (6 / 148, Parole 3015), «Le Livre du Jihad, chapitre : tuer
des femmes à la guerre". Elle se trouve aussi dans "Sahih Mouslim 3 /
1364, Parole 1744; le Livre du Jihad, chapitre : interdiction de tuer les
femmes et les enfants".
176. "Charh An Nawawi 'ala Sahih Mouslim -» (12/48).
177. " Sounan Al-Baïhaqi Al-Kubra (9 / 77, Parole 17867); une Parole
authentique.
178. Sahih Al-Boukhari (4 / 1499), le Livre des expéditions, chapitre :
Expédition d'Ar-Raji, Parole 3858.
179. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam» p.288.
180. «Sahih Mouslim, le Livre du djihad et des expéditions, chapitre :
Nomination des chefs des expéditions par l'Imam", Parole 1731.
181. "Sahih Mouslim (4 / 2017), le Livre de la piété filiale, chapitre : Mise
en garde sévère à celui qui torture les gens sans aucune justification
valable», Parole 2613.
182. " Loughah Al-Tahdhib " (7 / 47).
183. Transmise par les deux cheikhs (Al-Boukhari et Mouslim), "Sahih
Al-Boukhari, le Livre de la foi, chapitre : "Si ensuite ils se repentent,
accomplissent la Salât ]" (1 / 17, Parole 25), et «Sahih Mouslim, le Livre
de la Foi, chapitre : L'ordre de croire en Allah Tout-Puissant et en Son
Messager (BP sur lui) ", (1 / 52, Parole 21).
184. Voir : "Ikhtelaf al-fouqahâ '" P. (42-43), et " Bedayat Al-Moujtahed"
(1 / 382).
185. Transmise par Al-Hakem dans "Al-Moustadrak 3/324- le Livre de la
Connaissance des Compagnons du Prophète". Il a dit: "Elle est
authentique selon les conditions posées par Mouslim ", et ils ne l'ont
pas transmise. Adh-Dhahabi a approuvé son point de vue. La preuve
est succincte et elle a été transmise par At-Tabarani ("Al- Mou'jam Al-

١١٢
Kabir " 11/171, Parole11398). Al-Haithami l'a attribuée à A-Tabarani dans
«Al-Awsat" et "Al-Kabir". Il a dit: «Les narrateurs d'" Al-Awsat " sont
fiables sauf Ibn Ishaq ..." ("Moujma 'Az-Zawa'id" 7 / 28). Transmise par
At-Tabarai comme une parole ayant une chaîne de narrateurs fiables et
en se basant sur Ali Ibn Abi Talha qui a cité Ibn 'Abbas. La parole
originale est dans Sounan Abou Daoud, Parole 2692, "Le Livre du Jihad,
chapitre : Rançon pour faire libérer un captif. Elle a été considérée
comme bonne par Al-Albani. "Sahih Abou Daoud», Parole 2341).
186. "Al-Mousnad" (1 / 396). Elle a été transmise par Abou Daoud dans
ses Sounan, le Livre du Jihad, chapitre : Le émissaires "Parole 2399.
Elle a été authentifiée par Al-Albani dans «Sahih Sounan Abu Daoud",
Parole 2761.
187. Sahih Al-Boukhari (4 / 1555), le Livre du Jihad, chapitre : Envoi
d'Oussamah Ibn Zayd à Al-Hurqat par le Prophète, Parole 4021.
188. "Sahih Al-Boukhari (4 / 1859), le livre de l'exégèse du Coran,
chapitre 63 "Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : "Nous
attestons que tu es certes le Messager d'Allah].", Parole 4617.
189. "Sahih Al-Boukhari (2 / 666), le Livre des Vertus: Évacuation de
Médine de la malignité", Parole 1785.
190. "Sahih Al-Boukhari (4 / 1863), le livre de l'exégèse du Coran, le
chapitre 63 "Ils disent : "Si nous retournons à Médine, le plus puissant
en fera assurément sortir le plus humble", Parole 4624.
191. Sounan Al-Baïhaqi Al-Koubra (9 / 118), le Livre de la conquête de
la Mecque", Parole 18053.
192. "Sahih Mouslim (3 / 1405), le Livre du djihad et des expéditions,
chapitre : La conquête de La Mecque", Parole 1780.
193. Transmise par Al-Baïhaqi dans " Dala'ïl An Noubowwah-" (3 / 49).
Elle a été citée par As-Seyouti dans "Al-Khasa'is Al-Koubra» (2 / 97).
194. Ibn Sa'd «At-Tabaqat al-Koubra" (2/158-159).
195. Voir : "Sahih Al-Boukhari (4 / 1573)", le Livre des expéditions,
chapitre : Bataille de Taïf, Parole 4072.
196. Voir : "Sahih Al-Boukhari, le Livre du commencement de la
création, chapitre : les Anges", Parole n° 3231, et "Sahih Mouslim, le

١١٣
Livre du Jihad et des expéditions, chapitre : La persécution du Prophète
(BP sur lui) par les polythéistes et les hypocrites ", Parole1794.
197. "Al-Foussoul» (p. 100-103).
198. "La Vie de Mohammad» p.233.
199. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des expéditions: Le raid envoyé vers
Najd" (4338).
200. "Fath Al-Bari» (8 / 57).
201. Voir : "Zad Al-Ma'ad" (2 / 188).
202. Voir : "At-Tabaqat al-Koubra" (2 / 88), et «As-Sirah An Nabaweyyah-
par Ibn Hisham par (4 / 285).
203. "Sahih Al-Boukhari» (3 / 122), et «'Awn Al-Ma'boud» (10/444).
204. « Sahih Mouslim » (3 / 1442).
205. Voir : "As-Sirah an Nabaweyyah-" par Ibn Hisham (2/304-309), et "
Nasb Ar-Rayah" (3/405-406).
206. "As-Sirah an Nabaweyyah-" par Ibn Hisham (3/261-264), et "Al-
Amwal" par Abu 'Ubayd, p.111-112.
207. "Sahih Al-Boukhari" 3 / 1386.
208. «Sahih Mouslim» 1764.
209. Voir : "Al-Mou'jam Al-Kabir d'At Tabarani, " (16/248).
210. Voir : "Al-Ijma '» par Ibn Al-Moundhir, P.61.
211. "As-Sahih, la Jizyah (tribut) et les traités: Garantie de sécurité et de
protection offerte par la femme, Parole 3000 (3 / 1157), et Sahih Mouslim,
le Livre de la prière: le désir de faire la prière du matin", Parole 336 (1 /
498).
212. «Oumdat Al-Qari " (15/93).
213. «Al-Fath Ar-Rabbani» par Ahmad Abdur-Rahman Al -Banna (14/62).
214. «Awn Al-Ma'boud; Sharh Sounan Abu Daoud» (7 / 443).
215. " Mousnad Al Imam Ahmad " (6 / 8), et voir «'Awn Al-Ma'boud" (7 /
437).
216. "Nayl Al-Awtar" par Ach-Chawkani (8 / 182).
217. «Al-Fath Ar-Rabbani» par Ahmad Abdur-Rahman Al -Banna (14/62).
218. "Al-Khiraj" par Abou Yousouf, P.365.
219. " Sharh As-Seyar Al-Kabeer " par Ach-Chaybani (2 / 251).
220. Ibid. (1 / 166).

١١٤
221. Voir : " Nehayat Al- Muhtaj " par Ar-Ramli (8 / 61), et "Al-
Muhadhdhab" par Ash-Shirazi (2 / 234).
222. Journal Al-Watan, n° du mercredi (25/12/1426 de l'hégire)
223. www.wayakonline.com, 11/03/2008 28-05:22 h
224. Extrait de "Nousrat Allah Ta'ala Nabeyyahou Mohammad (PSSL),
par le Dr Hanan Al-Jouhani, P.317-320.
225. L'Ancien Testament, Livre des rois (10:22), selon " Qamous Al-
Kitab Al-Muqaddas", P.482.
226. Voir le Magazine At-Tawhid, P. 8 et 9. Un article intitulé :
Intensification de la campagne contre le Prophète de l'Islam; par le
rédacteur en chef, M. Jamal Saad HATIM.

١١٥
TABLE DES MATIERES

N° Titre Page
1 Introduction 2
2 L'allégation 4
3 Réfutation de l'allégation 8
4 Section 1 : Témoignages d'éminents savants, d'hommes 12
politiques et de philosophes non musulmans
5 Section 2 : Paroles authentiques du Prophète (PSSL) 22
6 Premièrement : Interdiction de souhaiter l'affrontement avec 23
l'ennemi, de nuire à autrui et de pratiquer la violence
7 Deuxièmement : Adoption du dialogue comme moyen conduisant 26
à la réconciliation
8 Troisièmement : Le comportement du Prophète Mohammad 32
(PSSL) en période de trêve et de paix
9 Quatrièmement : Ses rapports sociaux 37
10 Cinquièmement : Libertés accordées par le Prophète (PSSL) 50
11 Sixièmement : Défendre et combattre pour les sujets non 56
musulmans
12 Septièmement : Son respect des morts non musulmans 58
13 Huitièmement : Son comportement avec les non musulmans afin 59
d'éviter la guerre
14 Neuvièmement : Travailler chez un non musulman et embaucher 60
des non musulmans
15 Dixièmement : Traitement avec les polythéistes 61
16 Section 3 : Propos émanant de savants, de souverains et de 92
peuples
17 Références 98

١١٦

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