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Signe

“Le signe est une unité du plan de la manifestation, constituée par la fonction sémiotique...,
relation de présupposition réciproque (ou solidarité)… entre plan de l’expression (Sa) et plan
du contenu (Sé)” (Greimas 1 ). C’est ce que Saussure entend par: “Résultant de l’association du
Sa et du Sé [...J le signe linguistique est arbitraire.”
Saussure nous propose donc une description binaire du signe. Chez lui, la théorie du signe
schématisé par les stoïciens sous la forme:

Le signe stoïcien

Sé (concept)

Sa Référent

devient :
Le signe saussurien 2

Sa

Elle exclut tout référent par une coupure arbitraire.


La porosité de la séparation Sa / Sé peut cependant y être représentée par un trait pointillé et
non plein :

----------
Sa

1
GREIMAS Algirdas Julien et COURTES Jacques, Sémiotique : dictionnaire raisonné de la théorie du langage,
Paris, Hachette, 1979, p.349
2
SAUSSURE Ferdinand, Cours de linguistique générale, Paris, Payot, 1967(1916), p.158
La double flèche indique la solidarité des deux parties par un va et vient permanent entre
elles.

Le signe peircien s’organise, quant à lui, selon le schéma suivant :

Le signe peircien

Objet

Representamen Interprétant

L’interprétant est un regard humain qui renvoi le Sé à son objet via le representamen qui
“vaut pour l’objet”. Schéma fractal, indéfiniment reproductible, selon un modèle ternaire (vs
le modèle binaire saussurien) et dont la première phase de transformation pourrait se présenter
sous la forme :

Schéma fractal du signe peircien

indice

icône symbole

sinsigne dicisigne

qualisigne légisigne rhème argument

Nous retiendrons donc que le signe, réunion de la forme de l’expression et de la forme du


contenu, a trois dimensions : syntagmatique, sémantique et pragmatique (Charles W. Morris)
ou verbale (Tzvetan Todorov), et que si “la seule dimension des unités de manifestation n’est
pas pertinente pour la définition du signe... l’exploration sémiotique ne commence vraiment
qu’en deçà du signe minimal et doit être poursuivie pour chacun des plans du langage
séparément, où les unités constitutives ne sont plus des signes mais des figures 3 ”.
Employé en sémiotique, il dénomme aussi une forme de l’expression quelconque,
chargée de traduire une idée ou une chose.
Le signe ne saurait donc se limiter au plan de son signifiant.

(si vous souhaitez apporter une précision ou une modification à cette fiche, ou nous proposer
une nouvelles fiche, soumettez-là à contact@semiologie.net )

3
GREIMAS et COURTES, Sémiotique: dictionnaire raisonné de la théorie de langage, Paris, Hachette, 1979,
p.350

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