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Plus il y a de biens produits, plus ces biens peuvent ouvrir une demande pour d'autres
biens, puisque les biens nouvellement produits peuvent être offerts en échange
d'autres biens. Inversement, une nouvelle demande sans production préalable n'offre
en réalité aucune perspective d'échange, donc aucun débouché nouveau ; c'est une
demande insolvable qui elle ne peut pas stimuler la production. Dans ces conditions,
la croissance passe par la stimulation de la production et non de la consommation.
loi des débouchés, prévoit que « plus les producteurs sont nombreux et les
productions multiples, plus les débouchés sont faciles, variés et vastes ».
Say ne nie pas la possible existence d'excédents, mais les crises de surproduction ne
touchent, pour lui, que certains secteurs et ne sont pas durables.
Cette loi est parfois réduite à tort à la formule « toute offre crée sa propre demande ».
Pour Walras, l'équilibre entre offre et demande est possible à certaines conditions, et
généralisable à l'ensemble des marchés. Pour ce faire, cinq conditions doivent être
remplies :
L'atomicité des agents sur les marchés : aucun n'a de taille assez importante pour
infléchir les caractéristiques du marché. Ces agents sont "price taker" : le prix du
marché s'impose à eux, et non "price maker", c'est à dire que les agents n'ont pas la
marge de manoeuvre nécessaire pour fixer un prix sans que le risque soit trop
important.
Au départ, il n’y a aucune raison que les quantités demandées (celles que les
consommateurs souhaitent acheter pour un niveau de prix donné) et les quantités
offertes (celles que les producteurs souhaitent vendre pour un niveau de prix donné)
soient égales : le marché n’est pas à l’équilibre.
Le prix doit donc s’ajuster (à la hausse ou à la baisse selon la situation) pour que de
nouvelles offres et demandes s’établissent à un nouveau prix.
Un producteur qui vend un produit utilise sa recette pour acheter d'autres produits et
crée ainsi une demande d'un montant équivalent. Conclusion : toute offre crée sa
propre demande ; une crise généralisée de surproduction est donc impossible. Il peut
seulement exister des crises sectorielles', parce que les producteurs peuvent mal
estimer leur demande ( = la production des autres secteurs) et la production de leurs
concurrents : il en résulte (presque inévitablement) un déséquilibre entre deux groupes
de biens, ceux produits en trop grande quantité et ceux produits en quantité
insuffisante, les premiers ne trouvant alors plus leur contrepartie à cause du manque
des seconds, jusqu'à ce que les moyens de productions se déplacent vers les biens
manquants.
7 Dans la réalité, l’intérêt bénéficie essentiellement aux ménages aisés qui n’ont pas
besoin de se priver pour épargner : l’épargne dépend donc davantage du niveau de
revenu que du taux d’intérêt. Néanmoins, le taux d’intérêt permet que cette épargne
nécessairement limitée finance les projets d’investissement les plus rentables. La
fonction de l’intérêt est donc moins d’élever le niveau de l’épargne que de
sélectionner les projets d’investissement.
Pour les économistes néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé par le taux
d'intérêt. En effet, dans le cadre de la théorie néoclassique, l'agent économique
cherche à maximiser son utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre
consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera l'épargne, autrement
dit, il va considérer le taux d'intérêt. Si celui-ci est élevé, l'agent sera incité à épargner
puisque épargner permettra d'assurer des revenus importants dans le futur. A l'inverse,
lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent a tendance à peu épargner, car l'épargne ne
lui rapportera que peu de revenus dans le futur. C'est donc l'épargne qui précède la .
1. Keynes et les classiques
- Deux types de chômage chez les classiques : le chômage frictionnel & le chômage
volontaire
Les facteurs subjectifs sont les facteurs qui agissent sur les dépenses une fois le
revenu fixé. Huit facteurs subjectifs : « précaution, prévoyance, calcul, ambition,
indépendance, initiative, orgueil et avarice ».
Tout cela ne signifie pas que les taux d'intérêt n'ait aucun effet sur les montants
consommés ou épargnés. Pour Keynes, la hausse des taux d'intérêt n'influencent que
marginalement la consommation et l'épargne. En revanche, une hausse des taux
d'intérêt défavorise considérablement l'investissement, ce qui est préjudiciable à la
production, au revenu, à la consommation, donc à l'emploi. Il faut gouverner les taux
d'intérêt afin qu'il détermine le niveau d'investissement le plus favorable à l'emploi : «
Si le taux d'intérêt était gouverné de telle sorte que le plein emploi fût toujours
maintenu, la Vertu reprendrait ses droits ».
2. L'incitation à investir
« L'état de confiance » joue un rôle important dans la prévision à long terme. Keynes
critique la spéculation et suggère pour l'éviter la création d'une lourde taxe d'État
frappant toutes les transactions.
B - Le taux d'intérêt
- motif de transaction.
- motif de précaution.
- motif de spéculation.
La politique monétaire est nécessaire mais pas suffisante. Il se peut qu'une fois le taux
d'intérêt tombé bas, la préférence pour la liquidité devienne virtuellement absolue. La
préférence pour la liquidité, rend inefficace la politique monétaire : c'est la trappe à
liquidités.
L'intervention de l'État est donc d'autant plus efficace que la propension marginale à
consommer es élevée ; cette intervention a toutefois des limites :
- effet d'éviction
Keynes témoigne d'une certaine sympathie envers les mercantilistes, et pense qu'il
faut soutenir les exportations et limiter les importations, afin de réduire le chômage et
les taux d'intérêt. « une absurde compétition internationale est préjudiciable à tous ».
Une politique favorisant la consommation peut être favorable au plein emploi. Il faut
selon Keynes, favoriser l'investissement et la propension marginale à consommer. Il
faut mettre en place une politique de redistribution qui permettrait d'accroître la
demande globale.
Keynes se prononce aussi contre le partage du temps de travail : « nous ne voyons pas
de raison valable d'obliger ceux qui préfèrent un supplément de revenus à jouir d'un
supplément de loisirs ».