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Néoclassique la loi des débouches : les produits s’echangent contre des produits.

Plus il y a de biens produits, plus ces biens peuvent ouvrir une demande pour d'autres
biens, puisque les biens nouvellement produits peuvent être offerts en échange
d'autres biens. Inversement, une nouvelle demande sans production préalable n'offre
en réalité aucune perspective d'échange, donc aucun débouché nouveau ; c'est une
demande insolvable qui elle ne peut pas stimuler la production. Dans ces conditions,
la croissance passe par la stimulation de la production et non de la consommation.
loi des débouchés, prévoit que « plus les producteurs sont nombreux et les
productions multiples, plus les débouchés sont faciles, variés et vastes ».

Dans une économie où la concurrence est libre et parfaite, il y a un équilibrage


spontané des flux économiques (production = consommation, épargne =
investissement). Les crises de surproduction sont impossibles : Il ne peut y avoir de
déséquilibre global dans les économies de marché et de libre-entreprise.

Say ne nie pas la possible existence d'excédents, mais les crises de surproduction ne
touchent, pour lui, que certains secteurs et ne sont pas durables.

Cette loi est parfois réduite à tort à la formule « toute offre crée sa propre demande ».

Un meilleur résumé de cette approche serait : « on ne dépense jamais que


l'argent qu'on a gagné ».

Leon Walras Concurrence pure et parfaite :

Pour Walras, l'équilibre entre offre et demande est possible à certaines conditions, et
généralisable à l'ensemble des marchés. Pour ce faire, cinq conditions doivent être
remplies :

L'atomicité des agents sur les marchés : aucun n'a de taille assez importante pour
infléchir les caractéristiques du marché. Ces agents sont "price taker" : le prix du
marché s'impose à eux, et non "price maker", c'est à dire que les agents n'ont pas la
marge de manoeuvre nécessaire pour fixer un prix sans que le risque soit trop
important.

Produits homogènes : à savoir un seul produit, identifiable par le marché, le produit


fini par les agents producteurs étant identique en tout point.

Liberté d'entrée et de sortie sur le marché : rien ne peut s'opposer à l'entrée en


particulier de nouveaux concurrents. Et les concurrents peuvent sortir du marché sans
mettre en doute la perennité de leur propre entreprise.

Transparence : toutes les techniques, en particulier de production, et tous les


prix sont connus de tous sans coût supplémentaire.

La formation du prix d’équilibre par tâtonnement

Au départ, il n’y a aucune raison que les quantités demandées (celles que les
consommateurs souhaitent acheter pour un niveau de prix donné) et les quantités
offertes (celles que les producteurs souhaitent vendre pour un niveau de prix donné)
soient égales : le marché n’est pas à l’équilibre.

Le prix doit donc s’ajuster (à la hausse ou à la baisse selon la situation) pour que de
nouvelles offres et demandes s’établissent à un nouveau prix.

Prenons l’exemple d’un bien produit en quantité insuffisante : la demande est


supérieure à l’offre. Ceux qui tiennent vraiment à se le procurer feront savoir qu’ils
acceptent de payer un prix plus élevé que le prix initial pour l’avoir. De nouveaux
producteurs trouveront alors le marché rentable, alors que dans le même temps,
certains consommateurs renonceront à consommer un bien devenu trop cher : l’offre
augmente et la demande diminue.

Pas de crise surproduction :

Un producteur qui vend un produit utilise sa recette pour acheter d'autres produits et
crée ainsi une demande d'un montant équivalent. Conclusion : toute offre crée sa
propre demande ; une crise généralisée de surproduction est donc impossible. Il peut
seulement exister des crises sectorielles', parce que les producteurs peuvent mal
estimer leur demande ( = la production des autres secteurs) et la production de leurs
concurrents : il en résulte (presque inévitablement) un déséquilibre entre deux groupes
de biens, ceux produits en trop grande quantité et ceux produits en quantité
insuffisante, les premiers ne trouvant alors plus leur contrepartie à cause du manque
des seconds, jusqu'à ce que les moyens de productions se déplacent vers les biens
manquants.

Qu'est-ce que la crise de surproduction? C'est quand l'offre dépasse la demande


dans tous les domaines de l'économie. "Impossible!" répondent certains
économistes, "l'homme a bien trop de besoins pour qu'ils puissent être tous comblés.
L'offre ne peut donc jamais dépasser la demande, sauf dans des domaines bien précis,
mais en tout cas jamais en même temps et partout." Les économistes admettent donc
que la surproduction est possible, mais seulement la surproduction partielle. La
surproduction ne peut jamais toucher toutes les entreprises selon eux. Sauf que la
seule demande valable pour le capitalisme, c'est la demande solvable. Et eux ce qu'ils
disent, c'est que la demande = besoin ou désir. Mais si on désire une marchandise et
qu'on n'a pas d'argent pour se la payer et bien, tant pis pour nous!

Les causes économiques de la surproduction en économie capitaliste

Pourquoi l'offre peut-elle dépasser la demande à ce point? Parce que le pouvoir


d'achat des travailleurs est limité. Il n'évolue que lentement, en tout cas moins vite
que les capacités de production du capitalisme. La production capitaliste, par soif de
profit, a tendance à toujours augmenter la production et la productivité. Ce faisant elle
ne prend pas en compte la faible progression de la demande solvable par rapport à
l'offre. D'où les crises.
L’epargne est investie

l’intérêt représente la rémunération de l’abstinence. D’autre part, l’investissement


constitue un détour de production, c’est-à-dire une production de biens d’équipement
permettant de produire davantage in fine. Les entreprises sont disposées à rémunérer
les agents qui leur prêtent les sommes nécessaires pour investir dans la mesure où cela
leur permet de dégager un revenu additionnel, appelé productivité marginale du
capital. Selon cette approche, le taux d’intérêt permet d’égaliser l’épargne et
l’investissement.

7 Dans la réalité, l’intérêt bénéficie essentiellement aux ménages aisés qui n’ont pas
besoin de se priver pour épargner : l’épargne dépend donc davantage du niveau de
revenu que du taux d’intérêt. Néanmoins, le taux d’intérêt permet que cette épargne
nécessairement limitée finance les projets d’investissement les plus rentables. La
fonction de l’intérêt est donc moins d’élever le niveau de l’épargne que de
sélectionner les projets d’investissement.

Pas de chomage (sauf le chomage volontaire)

Le chômeur volontaire refuse de travailler au salaire courant, les indemnités de


chômage étant suffisamment importantes pour préférer l'inactivité. Dans ce sens, il
s’agit donc plutôt d’inactifs et non pas de vrais chômeurs. Pour certains économistes
néoclassiques, il y a toujours une part volontaire dans tout chômage au sens où celui-
ci vient également du refus des conditions de travail attachées à certains emplois.
Inversement, le chômage involontaire désigne une situation dans laquelle l’individu
accepterait de travailler au salaire existant, mais ne trouve pas d’emploi. Pour les
néoclassiques, une réduction du salaire conduirait alors à une réduction du chômage
involontaire. Pour l’économiste keynésien, cette solution n’est valable qu’en équilibre
partiel (sur le marché du travail). Dès lors que cette situation n'a plus cours, la baisse
du salaire peut affecter la demande globale et conduire les entreprises à licencier.

L'approche néoclassique des déterminants de l'épargne

Pour les économistes néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé par le taux
d'intérêt. En effet, dans le cadre de la théorie néoclassique, l'agent économique
cherche à maximiser son utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre
consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera l'épargne, autrement
dit, il va considérer le taux d'intérêt. Si celui-ci est élevé, l'agent sera incité à épargner
puisque épargner permettra d'assurer des revenus importants dans le futur. A l'inverse,
lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent a tendance à peu épargner, car l'épargne ne
lui rapportera que peu de revenus dans le futur. C'est donc l'épargne qui précède la .
1. Keynes et les classiques

A - La critique de la théorie classique

Le chômage involontaire est possible

- Deux types de chômage chez les classiques : le chômage frictionnel & le chômage
volontaire

- Le chômage pour Keynes résulte d'une insuffisance de la demande globale.


L'inflation n'apparaît qu'en période de plein emploi lorsqu'il y a plein utilisation des
facteurs de production et qu'en conséquence l'offre est inélastique.

L'offre ne crée pas sa propre demande.

B - La réponse de Keynes : le principe de la demande effective

La demande effective composée de la consommation et de l'investissement, est le


moteur de l'économie : « Ce sont la propension à consommée et le montant de
l'investissement nouveau qui déterminent conjointement le volume de l'emploi et c'est
le volume de l'emploi qui détermine de façon unique le niveau des salaires réels ».

Cette analyse explique le paradoxe de la pauvreté dans l'abondance : Plus une


communauté est riche plus sa propension marginale à consommer est faible. Dans les
société pauvres, en revanche, le plein emploi est plus facile à obtenir ; un faible
montant d'investissement suffit à l'assurer.

L'épargne et l'investissement sont nécessairement égaux.

C - Les déterminants de la consommation et de la propension à consommer

Le principal facteur objectif de la propension à consommer est le revenu. Ce postulat


est connu sous le nom de "loi psychologique fondamentale".

Les facteurs subjectifs sont les facteurs qui agissent sur les dépenses une fois le
revenu fixé. Huit facteurs subjectifs : « précaution, prévoyance, calcul, ambition,
indépendance, initiative, orgueil et avarice ».

Tout cela ne signifie pas que les taux d'intérêt n'ait aucun effet sur les montants
consommés ou épargnés. Pour Keynes, la hausse des taux d'intérêt n'influencent que
marginalement la consommation et l'épargne. En revanche, une hausse des taux
d'intérêt défavorise considérablement l'investissement, ce qui est préjudiciable à la
production, au revenu, à la consommation, donc à l'emploi. Il faut gouverner les taux
d'intérêt afin qu'il détermine le niveau d'investissement le plus favorable à l'emploi : «
Si le taux d'intérêt était gouverné de telle sorte que le plein emploi fût toujours
maintenu, la Vertu reprendrait ses droits ».

2. L'incitation à investir

A - L'efficacité marginale du capital

L'efficacité marginale du capital est le rendement escompté de l'investissement


compte tenu de la dépréciation de la machine et des coûts qui résultent de son emploi.

« L'état de confiance » joue un rôle important dans la prévision à long terme. Keynes
critique la spéculation et suggère pour l'éviter la création d'une lourde taxe d'État
frappant toutes les transactions.

B - Le taux d'intérêt

Le taux d'intérêt résulte de la confrontation entre l'offre et la demande de monnaie et


non de la confrontation demande/offre de capitaux. « L'épargne et l'investissement
sont des facteurs déterminés et non déterminant ». Keynes définit le taux d'intérêt
comme « La récompense pour la renonciation à la liquidité ».

La préférence pour la liquidité des agents résulte de trois motifs :

- motif de transaction.

- motif de précaution.

- motif de spéculation.

La demande de monnaie dépend du revenu et du taux d'intérêt. La demande de


monnaie est une fonction décroissante du taux d'intérêt.

C - La création monétaire stimule l'investissement en période de sous-emploi

Un accroissement de la quantité de monnaie à pour effet de diminuer le taux d'intérêt


et d'augmenter l'investissement jusqu'à ce que le plein emploi soit réalisé.

En situation de plein emploi, la création monétaire provoque l'inflation, dans la


mesure où tous les facteurs de production utilisés, l'augmentation de la quantité de
monnaie ne peut pas accroître le niveau de la production.

3. Le rôle de l'État selon Keynes

A - La Politique monétaire de l'État

La politique principale est la politique monétaire. Il faut créer de la monnaie afin de


faire baisser les taux d'intérêt. Non seulement cette politique encourage
l'investissement, mais elle n'est pas préjudiciable à l'épargne qui ne dépend pas des
taux d'intérêt, mais du revenu. Keynes préconise « l'euthanasie des rentiers et du
capital oisif ».
Une politique de création monétaire est préférable à une baisse des salaires.

La politique monétaire est nécessaire mais pas suffisante. Il se peut qu'une fois le taux
d'intérêt tombé bas, la préférence pour la liquidité devienne virtuellement absolue. La
préférence pour la liquidité, rend inefficace la politique monétaire : c'est la trappe à
liquidités.

B - La relance de l'investissement a un effet multiplicateur

L'investissement a un effet multiplicateur sur la production. En effet, une


augmentation de l'investissement entraîne une augmentation de la production de
machines, qui entraîne une augmentation des revenus donc une augmentation de la
consommation, qui, accroissant la demande, augmente la production, puis le revenuŠ

L'intervention de l'État est donc d'autant plus efficace que la propension marginale à
consommer es élevée ; cette intervention a toutefois des limites :

- effet d'éviction

- risque de défiance pour l'avenir et effets d'anticipations

- l'effet multiplicateur peut profiter à l'étranger

Keynes préconise une « socialisation de l'investissement ». Il suggère que l'État


procède lui-même à certains de ces investissements grâce au déficit budgétaire
notamment.

C - Politique commerciale et politique de redistribution

Keynes témoigne d'une certaine sympathie envers les mercantilistes, et pense qu'il
faut soutenir les exportations et limiter les importations, afin de réduire le chômage et
les taux d'intérêt. « une absurde compétition internationale est préjudiciable à tous ».

Le problème principal de l'ouverture des économies est la perte d'autonomie de la


politique monétaire.

Une politique favorisant la consommation peut être favorable au plein emploi. Il faut
selon Keynes, favoriser l'investissement et la propension marginale à consommer. Il
faut mettre en place une politique de redistribution qui permettrait d'accroître la
demande globale.

Keynes se prononce aussi contre le partage du temps de travail : « nous ne voyons pas
de raison valable d'obliger ceux qui préfèrent un supplément de revenus à jouir d'un
supplément de loisirs ».

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