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Ne Dites Jamais « Jamais » (Genèse 20)

Bob Deffinbaugh

Introduction

Beaucoup de Chrétiens sont préoccupés par leurs « témoignages » devant le


monde, mais peut-être pour les mauvaises raisons. Pendant qu’il est
important pour les Chrétiens de vivre une vie qui est consistante avec la
volonté de Dieu, (Romains 6:1 ; Ephésiens 4:1 ; Colossiens 3:1 ; 1 Pierre
1:13), quelque fois nous employons mal cette vérité pour éviter nos
responsabilités. Par exemple, je sais que d’autres, comme moi, ont tendance
à garder le silence sur notre foi en Jésus Christ car nous craignons que notre
témoignage soit si pauvre que les autres ne voudront pas croire en LUI.
Puisque le message de notre vie manque de se conformer à celui de nos
lèvres, nous ne disons rien.

Bien que nous devrions faire notre possible pour vivre comme ça pour créer
un intérêt en ce qui nous rend unique, comme Chrétiens (Matthieu 5:13-16 ;
Colossiens 4:5-6 ; 1 Pierre 3:13), nos fautes n’empêchent pas
nécessairement les autres d’être attirés par Jésus Christ comme leur
Sauveur. Je connais un homme qui a été sauvé par le témoignage d’un marin
alcoolique. Mon ami, alors un non-croyant, réprimanda un Chrétien ivre pour
sa conduite. L’ivrogne protesta que même qu’étant un discrédit pour son
Seigneur, il était éternellement sauvé et en sureté. Mon ami ne pouvait pas
s’imaginer comment une telle chose était possible. A cause de la certitude de
ce Chrétien alcoolique de sa sécurité spirituelle, mon ami étudia les Écritures
pour voir pour lui-même si cela pouvait être vrai. Le résultat, il fut sauvé,
dans un certain sens à travers le “témoignage” d’un marin ivre.

Bien que ce genre de conduite pour un Chrétien ne soit pas du tout


recommandé ou de quoi sourire, la Bible indique que même à ce point très
bas dans nos expériences chrétiennes, Dieu peut utiliser ses saints pour
amener les autres à LUI. C’était ce cas dans la vie d’Abraham, ce qui est
décrit dans Genèse 20.

Dieu avait révélé à Abraham qu’il serait le père d’un fils que Sara lui
donnerait (17:15-19 ; 18:10). Abraham, entendant que Sodome et Gomorrhe
allaient être détruites, intercéda pour les villes au nom des justes, qui
vivaient là (18:22). Dieu lui assura que si seulement dix justes pouvaient être

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trouvés, les villes seraient épargnées (18:32). Bien que les justes ne furent
pas trouvés et les villes ne furent pas épargnées, Loth et ses filles ont été
délivrés (chapitre 19). La dévastation de Sodome et Gomorrhe est arrivée
sous l’œil d’Abraham, regardant d’une distance (19:27-29).

Les chapitres 17-19 de Genèse décrivaient un point mémorable de la vie du


patriarche. Voilà un homme de foi et d’intercession que nous nous attendons
à voir dans les pages des Écritures Saintes. L’homme du chapitre 20 est loin
de ce que nous attendons d’un patriarche et prophète. Il est mesuré à un
homme, comparé à qui Abimélek ressemble à un enfant de coeur. En dépit
de ce triste état d’affaires, la grâce de Dieu est vue pour la merveille qu’elle
est, pas autant en dépit de l’échec d’Abraham mais à cause de cet échec.
Abraham est un témoin réticent de la merveilleuse grâce de Dieu Qui sauve
et sanctifie les hommes et les femmes en dépit d’eux-mêmes.

Abimélek est restraint (20:1-7)

Pour une raison quelconque185 Abraham est parti de Mamré, pour aller vers
Qadech au sud, puis vers Guérar dans le nord-ouest, non loin de la Mer
Méditerranée dans le pays des Philistins.186 A Guérar, Abraham répéta un
péché commit très tôt dans sa vie d’adepte de Dieu (12:10). Encore une fois,
il fait passer sa femme Sara pour sa soeur, qui a résulté par elle étant
emmenée dans le harem d’Abimélek,187 roi de Guérar.188

Les critiques libéraux s’empressent de classifier les chapitres 12, 20, et 26


comme trois récits différents du même évènement. Une telle position ne peut
pas être prise au sérieux: le texte est considéré digne de foi. Les similarités
sont choquantes et délibérément soulignées. Néanmoins, les différences
entre les chapitres 12 et 20 sont importantes. Quelques-unes d’elles sont:

Chapitre 12 Chapitre 20
Endroit : Egypte Endroit : Guérar
Époque : Tôt dans la vie chrétienne Époque : Tard dans la vie chrétienne
Roi : Pharaon Roi : Abimélek
La réponse d’Abraham pour réprimander : La réponse d’Abraham pour réprimander :
Silence Excuses
Résultat : Abraham est parti d’Egypte Résultat : Abraham est resté à Guérar

Nous avons toutes les raisons de conclure qu’il y a eu trois évènements,


similaires dans quelques détails mais différents dans beaucoup d’autres. Les
similarités sont destinées à être éducatives. Même les saints matures sont

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gênés par les péchés de leur jeunesse (chapitre 20), et « les péchés des
pères » sont sûrement visités sur les fils (comme dans le chapitre 26).

La situation ici est bien plus critique que celle du chapitre 12. Premièrement,
Dieu a clairement révélé à Abraham et à Sara qu’ensemble ils auront un fils
par qui les promesses de l’alliance seront réalisées. Plus encore, la
conception de l’enfant sera proche, car il lui a été dit que l’enfant serait né
en l’espace d’une année (17:17 ; 18:11, 13). Mais l’œil de la foi aurait vu cela
d’un angle complètement différent. Est-ce que la foi d’Abraham était faible ?
C’est possible.

Abimélek est restreint par Dieu deux fois. Premièrement, Dieu l’a avertit en
termes des plus corsés :

« Tu vas mourir, à cause de cette femme que tu as enlevée, car elle est mariée. »
(Genèse 20:3)

Il est clair qu’Abimélek ne mourra que si ses actions ne sont pas corrigées et
Sara retournée à Abraham, intacte. Dieu a dit à Abimélek qu’il était un
homme mort s’il n’agissait pas décisivement et selon Ses instructions.

Deuxièmement, Abimélek et toute sa maison étaient restreints


physiquement de toucher Sara, même s’ils le voulaient:

«Dieu lui répondit en songe : Je sais, moi aussi, que tu as agi en toute bonne
conscience. C'est pourquoi je t'ai empêché de commettre un péché contre moi et je
ne t'ai pas laissé la toucher.

Maintenant, renvoie cette femme à son mari, car c'est un prophète. Il priera pour toi
et tu resteras en vie. Si tu ne la lui rends pas, sache que tu mourras, toi et tous les
tiens.»

« Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélek ainsi que sa femme et ses servantes, et
elles purent de nouveau avoir des enfants.

Car l'Eternel avait frappé de stérilité toutes les femmes dans la maison d'Abimélek à
cause de l'enlèvement de Sara, femme d'Abraham. » (Genèse 20:6-7, 17-18)

Par les moyens d’une maladie quelconque, aucune femme de la famille


royale ne pouvait concevoir. Plus loin, il semble que toutes activités sexuelles
étaient interdites. Cela assurerait la pureté de Sara et préviendrait la
naissance d’un enfant d’Abimélek. La révélation qu’Abimélek reçut dans un
rêve explique la raison pour laquelle le fléau tomba sur sa famille. Cela

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explique aussi la grande peur des servants masculins dans la maison
d’Abimélek. Eux aussi souffraient de l’affliction qui interdisait les activités
sexuelles normales. Dans une culture qui place une grande valeur sur
beaucoup d’enfants et la virilité, la situation aurait été très critique. Et elle
l’était.

Bien que le danger imminent pour Abimélek est accentué, son innocence
l’est aussi:

« Or Abimélek ne s'était pas encore uni à elle. Il s'écria: Mon Seigneur, frapperais-tu
des innocents? Son mari lui-même ne m'a-t-il pas dit: «C'est ma sœur»? D'ailleurs,
elle-même me l'a confirmé en affirmant: «C'est mon frère.» C'est en toute bonne
conscience et avec innocence que j'ai agi ainsi.» (Genèse 20:4-5)

Abimélek, contrairement à Abraham, était innocent dans ce cas. Ses actions


étaient basées sur la pureté de motifs et sur les fausses déclarations
d’Abraham et de Sara.189 Dieu reconnaît l’innocence du roi mais lui fait
clairement savoir que si cela n’avait pas été pour l’intervention divine, il
aurait commit une offense très grave. La façon qu’Abimélek traiterait l’affaire
maintenant, déterminera sa destinée. Retarder or désobéir voudrait dire mort
certaine.

Aussi étrange que cela puisse paraître, Abimélek se tient bien plus droit
qu’Abraham dans ce passage. Nous devons admettre qu’il n’y a pas de
péchés auxquels un Chrétien ne succombe pas dans les temps de
désobéissance ou d’incrédulité. Quand cela arrive, les non-croyants
ridiculisent les Chrétiens pour leur manque d’intégrité et de moralité (I
Corinthiens 5:1).

La surprise de ce passage n’est pas le fait qu’Abraham puisse régresser tant


dans sa croissance et maturité chrétienne. De ma propre expérience, j’ai
honte d’admettre que c’est tout à fait croyable. Pendant que l’infidélité
d’Abraham est sans surprise, la fidélité de Dieu à Abraham en ce temps
d’échecs est incroyable.

Si j’avais été Dieu, la dernière chose que j’aurai considéré faire aurait été de
révéler ma relation à Abraham. Même si mon caractère demandait que je
reste fidèle à mes promesses, je n’aurai pas révélé à Abimélek qu’Abraham
était un croyant, bien qu’un croyant charnel. Et Dieu a révélé le fait
qu’Abraham était l’objet de Son traitement spécial. Encore plus que ça,

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Abraham était identifié à un prophète (verset 7).190 Il était le représentant de
Dieu et l’intermédiaire par lequel Abimélek devait être guérit.

Cela a du laisser Abimélek hocher sa tête. Comment était-il possible


qu’Abraham soit un homme de Dieu et en même temps un menteur?
Abimélek, cependant, ne fut donné aucune opportunité de prendre des
actions punitives en dépit des problèmes que la désobéissance d’Abraham
avait amené sur la maison royale. Il était vrai qu’Abraham était la cause de la
souffrance d’Abimélek, mais il était aussi la solution. Abimélek et Abraham se
sont trouvés tous les deux dans une situation bizarre.

Abraham est réprimandé (20:8-16)

Abimélek n’a pas perdu de temps pour mettre tout en ordre devant Dieu. Il
se leva tôt le matin et raconta son rêve à sa famille. Parce qu’ils étaient tous
affligés avec Abimélek, ils avaient grandement peur (verset 8). Ils
s’arrangeraient pour que les ordres du roi soient suivis à la lettre.

Après avoir informé ses servants, Abimélek convoqua Abraham. Ce n’était


pas une occasion plaisante, et Abraham fut sévèrement réprimandé pour sa
déception :

« Pourquoi nous as-tu fait cela? Quel mal t'ai-je fait pour que tu nous aies exposés,
moi et mon royaume, à commettre un si grand péché? Tu as fait envers moi des
choses qui ne se font pas. » (Genèse 20:9)

Abraham avait fait du tort à Abimélek. Il n’avait pas seulement fait ce qui
était mal aux yeux de Dieu, mais aussi aux yeux des païens. Abraham, qui
devait devenir une cause de bénédictions (12:2-3), était devenu une source
de misère pour ceux du pays dans lequel il était.

Vingt-cinq ans plus tôt, Abraham avait commit un péché pratiquement


identique. Dans ce cas, nous ne savons pas comment le Pharaon connut la
vérité ou les excuses qu’Abraham a trouvées. Le Pharaon ne semblait être
intéressé qu’à envoyer Abraham le plus loin de lui. Abimélek n’a pas
demandé à Abraham de partir, peut-être par peur de ce que Dieu ferait pour
un tel manque d’hospitalité. Les excuses d’Abraham, aussi faibles qu’elles
soient, nous sont communiquées :

« Abraham répondit: Je me suis dit: Certainement, on n'a aucun respect de Dieu dans
ce pays-ci, et on me tuera à cause de ma femme.

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De plus, elle est réellement ma parente, puisqu'elle est fille de mon père, mais pas de
ma mère[c]. Et elle est devenue ma femme.

Quand Dieu m'a fait quitter la maison de mon père et aller de lieu en lieu, j'ai dit à ma
femme: «Aie la bonté de dire, partout où nous irons, que je suis ton frère. » (Genèse
20:11-13)

Trois raisons nous sont données pour la déception d’Abraham, mais aucune
d’elles n’explique avec satisfaction ses actions à Guérar. Premièrement,
Abraham a agit par peur. Il avait peur qu’à cause de la beauté de Sara, il
serait tué, et elle serait mariée de force. Cette peur était basée sur une
fausse thèse théologique: Dieu est seulement capable d’agir quand les
hommes veulent bien obéir. Dieu pourrait sauver Abraham seulement dans
un endroit où IL serait connu et révéré par les hommes. La conclusion est
qu’où les hommes impies sont, la main de Dieu est raccourcie et ne peut
sauver.

Une telle théologie était due plus à de l’incrédulité qu’à de l’ignorance.


C’était la même peur qu’Abraham avait eue vingt-cinq ans auparavant. Selon
la théologie d’Abraham, Dieu ne pouvait pas non plus le sauver des mains de
Pharaon, mais IL l’a pu ! Abraham a échoué à cause de l’incrédulité, par
parce qu’il était mal informé.

Incidemment, cette incrédulité a du négliger des révélations précises, car


peu de temps avant cet incident, Dieu avait dit deux fois à Abraham que Sara
serait enceinte et aurait un enfant pendant l’année (17:19,21 ; 18:10). Est-ce
qu’Abraham pourrait encourager Sara à aller coucher avec Abimélek, sachant
qu’elle serait bientôt enceinte et aurait un enfant ? Je ne pense pas. S’il avait
été pensé que Sara était trop vieille et incapable d’avoir des enfants, elle,
faisant partie du harem du roi n’aurait pas été prise au sérieux. Abraham
aurait pu penser que la blague était sur Abimélek pour prendre pour épouse
une femme qui était assez vieille pour être sa mère.

Une autre observation doit être faite concernant les peurs d’Abraham pour
sa sécurité. Sa conduite ne diffère que peu de celle de Loth à Sodome et
Gomorrhe. Loth, en invitant les deux étrangers sous son toit, leurs assura
protection. Plutôt que de briser sa promesse, il aurait volontairement sacrifié
la pureté des ses deux filles vierges et les aurait données aux hommes
dehors. Abraham, ayant peur pour sa sécurité, aurait accepté de donner sa
femme au roi (ou n’importe quel citoyen de Guérar) pour se protéger du
danger.

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La deuxième raison pour la déception d’Abraham est encore moins
satisfaisante. Sa déclaration, bien qu’étant un mensonge, était
techniquement vraie. Sara était en fait sa sœur, la fille de son père, mais pas
de sa mère (verset 12). Les faits peuvent être et souvent sont utilisés d’une
façon à faire avaler un mensonge. Les statistiques sont parfois utilisées
comme ça : Vous avez votre tête dans le congélateur et vos pieds dans le
four, mais, en moyenne, vous êtes confortable. Sa sœur, certes. Elle était sa
femme. Abraham a essayé de se défendre par des technicités mais pas par la
véracité.

La troisième raison, je l’ai titrée, « tradition ». Quand tout le reste échoue à


justifier la façon dont nous avons agit, nous pouvons toujours nous reposer
sur ces mots très populaires : « Mais, on l’a toujours fait comme ça. » C’est
ce qu’Abraham disait en gros. Ses actions avant Abimélek ne devaient pas
être prises personnellement – elles étaient simplement « politique de
l’entreprise. » Cette politique a été établie il y a longtemps. Pourquoi
devrions-nous changer maintenant ?

Ayant regardé à chacune des excuses de la défense d’Abraham, considérons


ses arguments tous ensembles. Il n’y a absolument aucune indication qu’il
accepte responsabilité pour le péché, ni tristesse ou repentance. Pendant
que ses arguments ne nous ont pas satisfaits, comme ils n’ont pas
impressionné non plus Abimélek, ils ont semblé satisfaire Abraham.

Cette observation ne m’est pas venue tout de suite. En fait, un de mes amis
me l’a suggeré après que j’ai livré ce message durant le premier service.
Mais il a absolument raison. Abraham ici a agit comme un de nos enfants qui
est prit sur le fait. Il est désolé d’avoir été prit, mais pas repentant du mal
qu’il a fait.

Cela explique aussi la répétition de ce péché par Abraham et, plus tard, par
son fils, Isaac. Abraham ne s’est jamais dit, « je ne referai plus jamais ça », ni
en Egypte, ni à Guérar. Dans les deux cas, Abraham a échappé avec la
pureté intacte de sa femme et un butin d’une grosseur appréciable. Pour
autant que je puisse dire, Abraham n’a jamais vu ses mensonges comme des
péchés. En conséquence, cela a continué à surgir dans les générations
d’après.

Je ne pense pas qu’Abimélek ait été impressionné avec l’explication


d’Abraham. Dieu l’a néanmoins sérieusement avertit, et il savait qu’Abraham

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était le seul qui pourrait intercéder pour lui pour arrêter le fléau de stérilité.
Pour cette raison, la restitution eut lieu.

Premièrement, Sara a été rendue à son mari Abraham avec des moutons,
des bœufs et des servants (verset 14). Puis, Abraham a été invité à s’installer
dans le pays, où il voulait (verset 15). Finalement, mille pièces d’argent lui
furent données comme un symbole de la justification de Sara (verset 16).
Son retour à Abraham n’était donc pas parce qu’elle était inacceptable ou
indésirable.191

Abimélek est rétabli (20:17-18)

Quelle expérience de modestie cela a du être pour Abraham d’intercéder


pour Abimélek ! Il a du éprouver un sens de profonde indignité (ou il aurait
dû). Ce n’était sûrement pas sa vertu qui était la raison de la guérison divine.
En tant que prêcheur de l’Évangile de Jésus Christ, je dois vous confesser que
j’ai fréquemment eu des sentiments d’inadéquation et d’indignité. Les
prophètes, mes amis, ne sont pas nécessairement plus pieux, et non plus
sont les prêcheurs ! Le plus grand danger, auquel ceux en position de
proéminence et de pouvoir font face, est celui de croire que leur utilité est
fondée sur leur fidélité et leur spiritualité plus profonde. Chaque fois que Dieu
nous utilise, c’est uniquement à cause de Sa grâce.

Bien que ce fût une période tragique pour le peuple choisi de Dieu, elle était
nécessaire, car elle préparait le chemin pour les chapitres suivants dans
lesquels l’enfant promis est donné. La promesse de Dieu à Abraham a été
gardée parce que Dieu est fidèle, pas parce qu’Abraham était fidèle. Selon
les mots des Écritures, « tout cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient
d'en haut » (Jacques 1:17)

Tel était le cas avec Isaac.

Conclusion

L’échec d’Abraham, pour être sûr, arriva dans la culture et le temps qui est
étranger aux Chrétiens d’aujourd’hui. En dépit de ça, ses problèmes n’étaient
pas différents des nôtres (Jacques 5:17), et les principes trouvés dans le
chapitre 20 de Genèse sont aussi vrais aujourd’hui qu’ils étaient il y a des
siècles. Dieu n’a pas changé, les hommes non plus. Prenez un petit moment
pour considérer les leçons que nous pouvons apprendre de cet incident dans
la vie d’Abraham.

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(1) La faiblesse des saints.

Je sais qu’il y a ceux qui enseignent la perfection pure, mais je ne comprends


pas pourquoi. Le vieil homme est toujours vivant et bien portant pour
l’instant. Bien que nous devrions vivre la vie victorieuse de Romains 8, la
plupart d’entre nous sommes embourbés dans le chapitre 7. C’était vrai aussi
pour Abraham, l’ami de Dieu.

Une position privilégiée n’empêche pas l’échec. Abraham était l’élu de Dieu,
le choisi de Dieu, mais il a quand même pataugé et échoué. Abraham a
prospéré en Egypte et à Guérar, mais ce n’était pas parce qu’il avait atteint
un niveau spirituel plus haut. La doctrine la plus dangereuse est celle qui
suggère que les Chrétiens puissent être au-dessus de tentations et échecs
dans leurs vies chrétiennes, même après des années de service ou dans une
position privilégiée.

(2) Notre désobéissance est souvent camouflée par des excuses,


transparentes pour tous, excepté nous-mêmes.

Les trois excuses d’Abraham sont facilement vues comme une feinte, et
pourtant des variations de ces trois thèmes servent comme justification pour
beaucoup de mal que nous faisons.

La première est l’éthique situationnelle, qui est un système d’éthiques basé


sur le refus de croire, soit à l’existence de Dieu ou à Son habilité d’agir pour
le bien de l’homme. Le situationnisme pose toujours un dilemme dans lequel
il n’y a aucune alternative autre que celle d’une action pécheresse. Dans de
tels cas, nous sommes forcés de décider sur la base de choisir le plus petit de
deux diables.

1 Corinthiens 10:13 affirme dogmatiquement que le principe sur lequel le


situationnisme est basé est faux. Il enseigne que Dieu ne met jamais le
Chrétien dans une circonstance où il ou elle pourrait pécher. Le résultat, dont
nous avons peur, est toujours un tour de notre imagination, et pas de la
réalité. Abraham avait peur que quelqu’un ne le tue pour lui prendre sa
femme. Ça n’est jamais arrivé, ni y a t il eut des situations reportées où cela
a été même la plus lointaine possibilité. Avoir foi en un Dieu Qui est
souverain en toutes situations nous empêche de flirter avec des actions
pécheresses qui, soit disant, nous libèrerons de situations dangereuses –
celles dans lesquelles la piété doit être mise de coté.

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La deuxième est traitée en termes techniques plutôt que qu’en termes
véridiques. Les informations qu’Abraham a donné à Abimélek étaient
totalement basées sur les faits (verset 12). Sara était sa soeur. Mais ce
qu’Abraham n’a pas dit en a fait un mensonge. Elle était sa femme, et aussi
sa soeur.

Combien de fois permettons-nous aux gens de tirer de fausses conclusions


ou impressions en omettant des choses ? Nous voulons donner l’impression
d’être spirituels quand nous ne le sommes pas. Nous essayons de paraître
heureux quand notre cœur se brise. Nous essayons de paraître sophistiqués
quand nous sommes désespérés et abattus. Avoir la foi est faire face à la
réalité et traiter ouvertement avec les autres, même quand la vérité peut
paraître nous mettre en danger ou nous rendre vulnérable.

La troisième, et très commune excuse est celle de la tradition. « Mais, on l’a


toujours fait comme ça. » C’était l’excuse d’Abraham. Tout ce que ça indique
est notre persistance dans le péché. Comme mon oncle disait de quelqu’un
qui avait toujours un bon mot pour tout le monde, « Elle disait du diable, « Il
est persistant. » » La tradition n’est pas mauvaise, mais cela ne veut pas dire
qu’elle est juste.

(3) Nos échecs n’empêcheront pas une personne de venir à croire en


notre Seigneur.

Pendant qu’Abraham n’était pas avide de parler de sa foi à Abimélek, Dieu


n’était pas réticent de reconnaître Abraham comme une personne et un
prophète. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas gardé sa relation avec Abraham secrète?
Le misérable témoignage d’Abraham n’aurait-il pas poussé Abimélek loin de
Dieu?

Nous nous serions attendus à ce qu’Abimélek réponde au péché d’Abraham


comme beaucoup de gens le font aujourd’hui: « L’église est pleine
d’hypocrites. Si c’est ce que le Christianisme est, je ne veux rien y avoir à
faire. » De telles excuses ne sont pas meilleures que celles d’Abraham.

L’échec d’Abraham a fourni Abimélek avec la meilleure raison du monde de


devenir un croyant en son Dieu: le Dieu d’Abraham était un Dieu de grâce,
pas de travaux. Le Dieu d’Abraham ne l’a pas seulement sauvé des travaux
(Genèse 15:6 ; Romains 4) mais l’a protégé des travaux. La foi d’Abraham
était en un Dieu Dont les cadeaux et bénédictions n’étaient pas basés sur
notre fidélité, mais sur la Sienne. Les hommes et les femmes ne cherchent

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pas une religion tiède mais une qui leurs assure le salut sans tenir compte de
leur condition spirituelle du moment. Le genre de foi qu’Abraham avait est le
genre que les hommes désirent, une qui marche – même quand nous on ne
marche pas.

(4) La grâce de Dieu et la sécurité éternelle du croyant.

Cela nous amène à notre point final : Le Chrétien est éternellement sécurisé
en dépit de ses échecs dans sa foi. Retourner au point de départ n’est jamais
encouragé, jamais pris à la plaisanterie, et jamais sans conséquences
douloureuses selon les Écritures. Néanmoins, retourner au point de départ ne
coûtera jamais son salut au Chrétien. Le salut que Dieu offre aux hommes est
éternel. Si quelqu’un aurait du perdre son salut, c’était Abraham, mais il est
resté un enfant de Dieu.

Quelle fondation le chapitre 20 établit pour le chapitre 21 ! Nous nous


serions attendus à ce qu’Isaac soit conçut à un point victorieux des vies
d’Abraham et de Sara, mais ce ne fut pas le cas. Nous nous serions au moins
attendus à ce que l’incrédulité d’Abraham soit exposée et conquise dans le
chapitre 20, mais ce n’est pas arrivé. En fait, Abraham n’a jamais reconnu
l’iniquité de ses actions.

Dieu a bénit Abraham, IL lui a donné la richesse (Genèse 12:16,20 ; 13:1-2 ;


20:14-16) et le fils qu’IL avait promis (Genèse 21:1). IL lui a aussi donné une
position privilégiée (Genèse 20:7, 17-18). Toutes ces bénédictions étaient des
cadeaux de la grâce de Dieu, pas des récompenses pour les bons travaux
d’Abraham. Quand nous arrivons à la fin du chapitre 20, nous devons
conclure, dans les mots de Kidner :

« Après ses efforts spirituels, la rechute d’Abraham dans l’intrigue perfide,


comme dans d’autres moments de déception (vus dans 12:10 et dans le
chapitre 16), porte son propre avertissement. Mais l’épisode est surtout un
de suspense : au bord de l’histoire de la naissance d’Isaac, ici est la
Promesse mise en danger, échangée pour la sécurité personnelle. Si elle doit
un jour être accomplie, elle devra être accomplie par la grâce de Dieu.192

185
While no reasons for Abraham’s moves are given, I would think that chapter 19 supplies
us with a strong suggestion for Abraham’s departure from Mamre. Somehow the devastation
of the cities of the valley must have had some effect on Abraham’s ability to raise his great
herds of cattle. It is likely that the availability of both grass and water may have affected his
other moves as well.

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186
The critics have pounced upon the mention of the Philistines in 21:32. This is impossible
and thus in error because the Philistines were not in the land until after Moses, their
dominion of Palestine being around 1175 B.C. It would appear that the problem is best
explained by viewing these early Philistines as those of an early wave of migrants who paved
the way for the later, more hostile immigrants identified biblically as Philistines. For a lengthy
discussion of this problem, cf. Harold G. Stigers, A Commentary of Genesis (Grand Rapids:
Zondervan, 1976), pp. 181-182. Kidner concisely summarizes:

“The Philistines arrived in Palestine in force in the early twelfth century; Abimelech’s
group will have been early forerunners, perhaps in the course of trade.” Derek Kidner,
Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 142.

187
Abimelech is thought to be a title of office, like Pharaoh, and not the given name of a
person. It is difficult to know for certain whether Abimelech is a moral pagan or a true
believer in the God of Abraham

188
Some marvel at the fact that Sarah could still be so attractive at the age of 90 that she
would be desirable as a wife (or concubine). We must remember that the life span of men
and women was longer then than now. Abraham lived to the age of 175 (25:7), Sarah to 127
(23:1). Also, in order to bear the child the normal aging process must have been retarded.
The text leaves the impression that Abraham feared for his safety because of Sarah’s
beauty. I believe we should be willing to accept this at face value. This does not mean that
other reasons for taking Sarah could not have been present. Abraham was a man of wealth
and power. Alliances were made by means of marriages, and thus Abimelech’s reasons for
marrying Sarah may have been numerous.

189
Some have suggested that Sarah had no guilt in affirming Abraham’s lies as the truth. It is
said that Sarah was merely being submissive and that Abraham bore his guilt and Sarah’s
also. I see no biblical evidence for such claims. Sarah was commended in Scripture for her
submissive obedience. The reference of Peter to Sarah, however, is not to her lie in Genesis
20 but to her reverence toward her husband in chapter 18 (verse 12). Here, late in life and at
a time when the promise of a child seemed incredible, she still referred to Abraham with
deep respect, evidenced by the word ‘lord’: “And Sarah laughed to herself, saying, ‘After I
have become old, shall I have pleasure, my lord being old also?’” (Genesis 18:12).
Furthermore, Peter, while commending Sarah’s obedience, carefully defined the kind of
obedience which is acceptable and pleasing to God: “Thus Sarah obeyed Abraham, calling
him lord, and you have become her children if you do what is right without being frightened
by any fear.” Abraham’s lie and Sarah’s participation in it was based upon fear, and Moses
made it clear that it was not right, even in the eyes of a pagan. While Sarah’s obedient spirit
may be commended, her lie is not. We must always obey God rather than men (Acts 5:29).
Submission is the obedience we give when, in our judgment, the action is unwise; it is not
participating in what we know from God’s Word to be wrong. In the biblical chain-of-
command God’s revealed will is supreme, and it overrules all other levels of authority if they
are in direct conflict.

190
While Abraham does not fit the usual conception of a biblical prophet, it is a fitting
designation. He did, consistent with the Hebrew word, nabhi, serve as a speaker or
spokesman for God (cf. Exodus 4:16, 7:1). Furthermore, a prophet often interceded for

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others (cf. Deuteronomy 9:20; I Samuel 7:5). In both of these senses Abraham was a
prophet, although he did not foretell the future.

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Stigers suggests that the 1000 pieces of silver was actually the value of the cattle given:

“Herein are described the results of the incident presented in vv. 1-7. In v. 16 there is
the peculiar circumstance of the money, which may be a value paraphrase of the
value of the animals and slaves given to Abraham, stated in a judicial manner. The
giving of the animals is, in effect, a pecuniary settlement to guarantee that no legal
recourse may be had by Abraham against Abimelech at any future time.” Stigers,
Genesis, p. 180. In his usual concise style Kidner summarizes: “In offering the
compensation Abimelech owned his error (though the term ‘thy brother’ re-
emphasized his innocence), and in accepting it Abraham acknowledged the matter
settled.” Kidner, Genesis, p. 139.

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Ibid., p. 137.

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