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Tarifs & Programme
Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde
2011
Tarifs
Bab Makina à 20h30
Soirée du 3 & 5 juin 2011
Catégories A B
Prix (en dirhams) 500 250
Prix (en euros) 46 23
Soirées du 4 ,10 & 11 juin 2011
Catégories A B
Prix (en dirhams) 600 300
Prix (en euros) 56 28
Soirées du 8 & 9 juin 2011
Catégories A B
Prix (en dirhams) 300 150
Prix (en euros) 28 14
Nuits de la médina à partir de 20 h 00
Soirée du 6 & 7 juin 2011 ‐ nuits de la médina
Prix (en dirhams) 300
Prix (en euros) 28
Musée Batha à 16h00
Concerts après‐midi : 4,5 & 11 juin 2011 200 dh
Concerts après‐midi : 4,5 & 11 juin 2011 19 euros
Concerts après‐midi : 6,7,8,9 & 10 juin 2011 150 dh
Concerts après‐midi : 6,7,8,9 & 10 juin 2011 14 euros
Les Pass
Forfait Pass Festival en catégorie A : 2800 dh soit 260 euros
(accès à toutes les manifestations de la semaine)
Forfait Pass Festival et Rencontres de Fès : 3200 dh soit 300 euros
Forfait Pass Rencontres de Fès : 450 dh soit 45 euros
Matinée rencontres (Prix par matinée) : 100 dh soit 9 euros
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Musiques Sacrées du Monde
Vendredi 3 juin
Bab Al Makina ‐ 20h30
Création
Opéra « Majnûn et Leylâ »
Plus de 40 artistes venus d’Asie, d’Orient et d’Occident célèbrent ce récit universel
Armand Amar, direction artistique
Leili Anvar, livret
Avec les Percussions de Shanghai ‐ Les Tambours du Japon ‐ Guo Gan, erhu – Epi, chant diphonique de
Mongolie ‐ Asif Ali Khan, chant qawwalî ‐ Salah Aguili, chant persan – Seye Mohamed, ney ‐ Levon
Minassian, duduk ‐ Zaim Abdou, oud – Ibrahim Maalouf, trompette ‐ Sandrine Piau et Adèle Carlier, chant
classique ‐ Mara Dubrescu, piano – Grégoire Korneliu, violoncelle ‐ Sarah Nemtanu, violon soliste au London
Symphony Orchestra ‐ Mathias Duplessy, guitare
Avec la précieuse collaboration de l’Institut Français de Fès.
Armand Amar, compositeur pour le cinéma – du prestigieux « Amen » de Costa‐Gavras
jusqu’au récent « Home », film culte à vocation écologique de Yann Arthus‐Bertrand ‐,
Vendredi 3 juin suite
propose une traversée musicale et poétique des grandes traditions orientales, de la Perse
au Monde arabe.
L’histoire universelle de Majnûn et Leïla, transmise de tout temps à travers légendes,
romans, poèmes, films, chansons en arabe, kurde, pachtou, hindi, urdu ou encore
bengali, célèbre l’amour absolu, comme l’image d’une véritable quête mystique.
Samedi 4 juin
Musée Batha – 16h
Elena Ledda et son quartet avec le chœur polyphonique Su Cuncordu ‘E Su Rosario de
Santu Lussurgiu – Sardaigne, Italie
Cantendi A Deus
Entourée des plus belles voix de Sardaigne, Elena Ledda restitue les chants sacrés d’une
île dont la société pastorale a su préserver son riche patrimoine oral ; un patrimoine qui
respire la beauté sauvage de ces montagnes ancestrales et méditerranéennes.
Bab al Makina – 20h30
Maria Bethânia – Brésil
Romances et chants spirituels
Originaire de Bahia, Maria Bethânia fut le porte‐parole d'une jeunesse engagée dans la
post‐dictature et le féminisme. Sœur adorée de Caetano Veloso, elle a contribué à
l’apogée du mouvement rebelle des années 70 dit « tropicaliste ». Un mouvement qui
prendra le relais des sixtees américaines pour affirmer dans le Brésil de l’époque un
nouvel esprit musical.
Dimanche 5 juin
Musée Batha – 16h
Nawah – Maroc et Palestine
Chants des traditions juive, séfarade et palestinienne
Françoise Atlan, voix
Moneim Adwan, voix et oud
Bijan Chemirani, zarb et daf
Au croisement des trois traditions monothéistes de l’Espagne médiévale et d’une
tradition musicale évoquant l’exil, la patrie perdue, l’amour sublimé, Françoise Atlan et
Moneim Adwan scellent une rencontre à la lumière de l’histoire musicale du Maghreb et
du Proche‐Orient.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Julia Boutros – Liban
La conscience d’une grande voix
La venue de Julia Boutros à Fès constitue un événement majeur. Libanaise de confession
chrétienne maronite et de mère arménienne née en Palestine, Julia Boutros a commencé
à chanter dans la chorale des écoles des Sœurs Rosaires. À peine âgée de quatorze ans,
elle sortait déjà son premier album produit par Elias al‐Rahbani. C’est son frère Ziad qui
composa pour elle la célébrissime chanson Ghabet chams el haq en 1985. Ainsi se révèla
l’engagement d’une artiste sensible à défendre une cause dans un contexte politique de
troubles et de déchirement.
Lundi 6 juin
Musée Batha – 16h
Le chœur Kinor David sous la direction de Michel Abittan – Casablanca, Maroc
L’art du matrouz
Cette année, dans l’esprit de dialogue spirituel qui caractérise le festival, la tradition
judéo arabe chère au patrimoine musical marocain, évoquera cette terre andalouse,
creuset des cultures musulmanes, hébraïques et chrétiennes, là où se brodaient,
s’entrelaçaient, poésies juives et arabes.
Les Nuits de la médina I & II
Un voyage musical et initiatique au cœur des riyads de Fès
Ce voyage nocturne, à la fois musical et initiatique, nous entraînera au cœur de la médina
de Fès dans ce grand patrimoine architectural, ferment de la culture arabo‐andalouse. Il
résonnera comme une invitation à explorer un autre Orient et à se perdre dans les ruelles
tortueuses d'une médina devenue universelle et revivre l’atmosphère des anciens
caravansérails où se croisaient les peuples voyageurs.
Nuit de la médina I
Un voyage musical et initiatique au cœur des riyads de Fès – à partir de 20h
Dar Mokri – 20h et 22h
Jesús Corbacho – Espagne
Saetas, chants de louange
Arcàngel – Espagne
Saetas, chants de louange
Dans la saeta, le poète, chanteur de flamenco, déclame sa ferveur à la Vierge lors des
grandes processions sévillanes, perpétuant ainsi l’art de l’improvisation poétique et du
sacré au cœur même d’une Europe méditerranéenne.
Lundi 6 juin suite
Dar Tazi – 20h30
Salah Aghili – Iran
L’art poétique de Djalâl ad‐Dîn Rûmî
La musique persane et la poésie de Djalâl ad‐Dîn Rûmî portent en elles des espaces de
perception, soulevant notre imaginaire au cœur de ces anciens chants épiques et
guerriers, avant de nous faire basculer dans la profondeur nostalgique du déchirement
mystique.
Dar Adiyel ‐ 21h et 22h30
Alèmu Aga – Ethiopie
Chant sacré et lyre bèguèna
Depuis la Reine de Saba et le Roi Salomon (1000 ans avant notre ère), ce sont 3000 ans
d’indépendance qu’a connu le Royaume d’Aksoum, avant de devenir l’Abyssinie, puis
l’Éthiopie, convertie au IVe siècle au christianisme en même temps que l'Empire romain.
Les notes cristallines de la lyre et les chants récitatifs d’Alemu Aga nous renvoient aux
psalmodies du roi David. À la fois méditatifs et thérapeutiques, ces chants possèdent
quelque chose d’antique et de profondément paisible.
Musée Batha – 21h
Création
Prem Sanyas, « La Lumière de l’Asie » – Inde du Nord
Ciné concert
Le chef‐d’œuvre du cinéma muet signé par Franz Osten, 1925 ‐ Scénario de Niranjan Pal,
d’après un poème d’Edwin Arnold
Mis en musique sur scène par les musiciens manghaniyars et langas du Rajasthan
Alain Weber, direction artistique
Remerciements au British Film Institute et à Arte TV.
En lien avec le Festival de músiques religioses i del món de Girona (Espagne).
Lundi 6 juin suite
Dar Tazi – 23h
Sheikh Taha ‐ Haute‐Egypte
L’Inshad sufiya de Louxor
Les munshiddin de Haute‐Egypte sont réputés pour leur verve poétique et leur présence
scénique. Très populaire, accompagné par les ensemble takht utilisant volontairement les
mélodies inspirées d’anciennes chansons comme celles d’Oum Kalthoum, leur chant soufi
‐ inshad sufiya ‐ se fait radieux et accessible à tous.
Mardi 7 juin
Musée Batha – 16h
Gundecha Brothers – Inde du Nord
L’art sacré du dhrupad
Le chant dhrupad représente la plus ancienne tradition musicale classique vivante dans le
sous‐continent indien. Il puise ses racines dans la déclamation des hymnes védiques.
Chanté originellement dans les temples, la technique vocale qu’il mobilise fait rejaillir
l’ivresse de l’âme amoureuse et l’exalte.
Nuit de la médina II
Un voyage musical et initiatique au cœur des riyads de Fès – à partir de 20h
Dar Mokri – 20h
Mohamed Amin El Akrami et son orchestre – Maroc
Tradition andalouse de Tetouan
Mohamed Amine Akrami porte en lui l’héritage musical andalou de Tétouan, cette petite
ville rifaine des montagnes souvent appelée « le patio andalou du Maroc ». L’aspect à la
fois sophistiquée et âpre de la musique al‐âla de Tetouan est magnifiquement mise en
valeur par l’ensemble de Mohamed Amine Akrami. Ce dernier, qui a nourri son art aussi
bien aux chants religieux du madih que du samâ’ auprès de grands maîtres tels Mohamed
Larbi Temsamani et Abdessadak Chekara.
Mardi 7 juin suite
Musée Batha – 20h
Ensemble Paraguay Barroco d’Asuncion – Amérique latine
Alexandre Chauffaud, direction musicale
Jessica Bogado et Laura Delogu, sopranos
Extraits des Codes péruviens et de la zone andine du XVIIIe siècle
À mi‐chemin de l’univers baroque européen et des musiques traditionnelles, les regards
croisés de deux civilisations sur la musique sacrée née de la Conquête du Nouveau
Monde. Ces œuvres de musique sacrée nées de la « Rencontre des deux mondes » font
de l’Amérique latine la terre d’élection d’un art musical qui s’y développa dans des
proportions stupéfiantes depuis la fin du XVIe siècle et pendant tout le siècle suivant.
C’est cet itinéraire que raconteront les jeunes musiciens de Paraguay Barroco, mêlant
instruments européens et autochtones, du clavecin à la harpe paraguayenne.
Musée Batha – 22h
Homayoun Sakhi – Afghanistan
L’art du rubâb
« Si jamais un homme pieux se laisse aller au son du rubâb, il abandonne alors son tapis
de prière pour cet instrument.»
L’Afghanistan, anciennement au croisement des civilisations persane, indienne et
asiatique, reste le pays des guerriers montagneux et fiers confrontés aujourd’hui au jeu
des puissances internationales.
Homayoun Sakhi, révélation musicale de ces dernières années, a voué son existence au
rubâb, le luth afghan aux sonorités mercuriennes et incisives.
Mardi 7 juin suite
Dar Mokri – 22h30
Nahal Tajadod et Jean‐Claude Carrière ‐ France
« La conférence des oiseaux » de Farid Eddin Attar
Jean‐Claude Carrière et Nahal Tajadod revivifient le conte soufi de Farid Eddin Attar au
cours d’une lecture ponctuée de musique.
Tous les oiseaux, connus et inconnus, se réunirent un jour pour constater qu'il leur
manquait un roi. Ils décidèrent de partir à la recherche de l'oiseau‐roi Simorg, symbole de
Dieu dans la tradition mystique persane. Ce célèbre récit initiatique, entrecoupé de
contes et d'anecdotes, demeure à jamais l'un des joyaux de la spiritualité musulmane. De
son auteur, Attar, poète et mystique persan (v. 1140 ‐ v. 1230), le grand Rûmî disait : « Il
fut l'âme du soufisme, je ne fais que suivre sa trace. »
Dar Adiyel ‐ 21h30
L’Ensemble Wajd – Maroc
Chants inspirés de la tradition arabo‐andalouse
Naziha Meftah, chant
Ghaïs Jasser, composition et piano
Khaled Roumo, poésie
« Le chant libère l’être des chaînes de la réalité et l'emporte dans un monde de rêve et de
beauté. » Naziha
Le chant andalou de Naziha Meftah est l’expression féminine de la poésie andalouse,
sobre et raffinée.
Mardi 7 juin suite
Dar Tazi – 23h
Divana – Rajasthan, Inde du Nord
Chants soufis du désert du Thar
La rudesse de voix capables de façonner une myriade de chants, en parfaite osmose avec
les vièles kamanchiya et sarangui, est à l’image de ces sociétés nomades qui cultivent un
haut raffinement poétique. Dans ce paradis poétique qu’est l’ancien pays des rajahs
(Rajasthan signifiant « Pays des princes » en sanskrit), la voix du poète s'élève, sinueuse
et chaude, et éclaire notre âme telle « le firmament des étoiles dans la nuit. »
Mercredi 8 juin
Musée Batha – 16h
Urbain Philéas ‐ La Réunion, France
L’île de La Réunion est un microcosme où s’entrecroisent peuples africains, asiatiques,
indiens, arabes et européens ; un symbole de métissage où toutes les croyances et
communautés cohabitent. C’est à travers le maloya, entre Inde dravidienne, rituels de
possession malgaches (servis kabaré) et héritages africains issus de l’esclavage, que s’y
exprime cette particularité insulaire. Urbain Philéas appartient à la famille Lélé,
dépositaire de génération en génération de cette pratique rituelle liée aux ancêtres.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Abd Al Malik ‐ France
Rappeur, slameur et compositeur, Abd Al Malik est la figure médiatique d’une nouvelle
culture qui s’est forgée par elle‐même visant un autre ailleurs, un autre langage, tout en
gérant les vicissitudes d’un béton carcéral. Abd Al Malik s’inspire entre autres dans sa
philosophie de la vie d’un certain soufisme et, depuis une douzaine d’année, est membre
de la confrérie Qadirriyya Boutchichiyya, branche marocaine de la célèbre confrérie
Qadiriyya attribuée à Abd al Qadir al‐Jilani (1083 ‐ 1166).
Jeudi 9 juin
Musée Batha – 16h
Ensemble baroque Il Concerto di Arianna – Italie
Avec la précieuse collaboration de la Fondation Ducci
L’illustre fondation romaine Ducci qui œuvre pour la paix et le dialogue entre les cultures,
propose un répertoire axé sur la musique sacrée sous la direction du grand chef
d’orchestre Marcello Panni.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Youssou Ndour et le Super Étoile de Dakar – Sénégal
Hommage à Cheikh Sidi Ahmed al‐Tijânî
« Ahmad al‐Tijânî,
Soleil de la Noblesse,
Pleine lune de la félicité,
Étoile de l'embellissement
Mer de la générosité qui nous gratifie de sagesses,
Tu es le zénith,
Tel le diamant parmi les pierres et les couronnes. »
Hamdûn ïbn äl‐Hâj, livre äl‐ächrâf « Les Nobles »
Youssou Ndour, véritable icone de la musique ouest africaine, n’oublie pas ses racines
spirituelles. C’est devant la porte symbole des Fassis qu’il rendra hommage au grand
maître de la confrérie Tijâniyya, fondée vers 1780 par Ahmed al‐Tijânî, dont le mausolée,
où il fut inhumé en 1815, apparaît au détour d’une ruelle de la médina.
Vendredi 10 juin
Musée Batha – 16h
Création
Doudou Ndiaye Rose et son ensemble de tambours sabar
avec la chorale St Joseph de Médina dirigé par Ambouras – Sénégal
Les tambours sabar de Doudou Ndiaye Rose et de ses fils, donne une nouvelle dimension
percussive et polyrythmique à cette chorale animée d’une conviction spirituelle propre à
Vendredi 10 juin suite
l’âme africaine. Cette chorale catholique de Dakar, remémorant le gospel, puise au
répertoire traditionnel de la communauté sérère.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Création
Farid Ayyaz & Party et les grandes voix du samâ’, accompagnés par l’orchestre arabo‐
andalou de Fès dirigé par Mohammed Briouel – Pakistan et Maroc
« À ceux qui sont avisés,
Sachez que votre corps est une magnifique tambura
Composé de cinq éléments attachés ensemble avec neuf résonances
Tendez les cordes, tournez les chevilles
Et chantez une chanson à Dieu
Avant que les cordes se brisent les chevilles se dispersent
Ne vous accrochez pas en vain à ce corps
Son passage sur terre s’est envolé. »
Kabir
L’expression de la parole soufie qaûl, devenue qawwalî dans la musique indo‐
pakistanaise, rencontre la tradition arabo‐andalouse al‐âla de Fès et l’art vocal du samâ’.
Dans un esprit commun de déclamation poétique, avec une même frénésie rythmique et
une égale richesse d’ornementation, les chœurs puissants du qawwalî de Farid Ayyaz
s’entrecroisent avec ceux du samâ’ et ses voix incantatoires des confréries soufies de Fès
dirigées par Mohammed Briouel.
Samedi 11 juin
Musée Batha – 16h
Ensemble Syubbanul Akhyar ‐ Java, Indonésie
Chants et musique Hajir Marawis de Cirebon
Les premiers siècles d’islamisation dans le sud‐est asiatique coïncident avec l’apogée d’un
soufisme médiéval qui verra s’épanouir autour des XIIe siècle et XIIe siècles, les confréries
soufies tarîqat. En Indonésie, les commerçants arabes yéménites de la vallée de
l’Hadramat furent parmi les premiers à diffuser un véritable soufisme populaire.
Samedi 11 juin suite
Le style musical hajir marawis, héritage de la culture yéménite soufie, se réfère à un
ensemble de percusssions hajir (tambour à double membrane) et marawis (petits
tambourins) auxquels sont ajoutés le oud et le luth yéménite gambus.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Kazem El Saher et Asma Lmnawar
avec la collaboration artistique d’Aziz Lachhab – Irak
L’exigence de la tradition
Kazem El Saher, figure prestigieuse et généreuse de la grande chanson arabe, se produira
pour la seconde fois à Fès.
Asma Lmnawar, jeune artiste marocaine, exprime la polyvalence d’une nouvelle
génération d’artistes puisqu’elle a déjà travaillé avec des artistes éclectiques, tel Bally
Sagoo, personnage centrale de la scène indian underground de Londres, ou Kawkab
Hamza qui lui présentera le grand poète égyptien Ahmad Fouad Negm.
Ce concert sera d’une certaine manière le prolongement de leur magnifique duo autour
de la chanson Al Mahkama où Asma Lmnawar a pu prouver la maturité de son art.
Dimanche 12 juin
Bab Al Makina ‐ 20h30
Ben Harper ‐ États‐Unis
Aux racines de la musique populaire américaine
Ben Harper, né dans une famille de luthiers de Californie, puise aux racines du rock, de la
soul, du folk, du blues mais aussi du gospel et nous renvoie au cœur d’une Amérique
traditionnelle et contemporaine, celle de Bob Dylan et de Jack Kerouac, et plus largement
celle de tous ces artistes hobo noirs ou blancs errant à la recherche d’une autre vie, pris
dans cette quête d’un voyage sans fin.
Ben Harper, pour sa première venue au Maroc, propose un concert inspiré par la
thématique même de ce festival.
FORUM DE FES : « Une âme pour la
mondialisation »
Du 4 au 8 juin 2011 – Musée Batha de 9H à 12H
"Conférence des Oiseaux" ; le débat des sagesses.
«Les problèmes auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être résolus au niveau et
avec la façon de penser qui les a engendrés.» A. Einstein
Depuis l'effondrement du mur de Berlin n'est il pas devenu trop simple voire simpliste de
supputer que le sort du monde repose désormais sur un rapport de forces de plus en plus
exacerbé entre, d'une part, une culture occidentale dominée par la raison, la création et
la technologie et, d'autre part, des sociétés qu'agiteraient des dogmatismes nouveaux et
irrationnels fondés, quant à eux, sur la seule appartenance identitaire ou religieuse ?
Sans nier que ce combat existe, il faut le tenir pour plus complexe et plus profond qu'il ne
paraît.
Serait‐ce une nécessité du monde global ? En tout cas, il nous invite, et de manière
urgente, à déverrouiller nos systèmes de pensée, nos habitudes et nos automatismes
mentaux, afin de nous rendre attentifs et réceptifs à d'autres sources de sagesse, à
d'autres voies, à d'autres paroles.
Peu importe que nos ressourcements se nourrissent de philosophies anciennes ou
récentes, venues du Nord ou du Sud, d'Orient ou d'Occident, l'essentiel, c'est que, par
l'effet de leur rencontre, elles puissent nourrir notre rapport au monde. Et que, par l'effet
de cet échange, elles laissent émerger, non pas une diversité quantitative, justifiée par on
ne sait quel relativisme des cultures, mais une vraie diversité à la fois exigeante et riche
de pensées, de conceptions sociales, de regards portés sur le monde et sur nous‐mêmes.
Tel que le rapporte le poète mystique persan du XIIIème siècle, Attar, dans sa
« Conférence des Oiseaux », où ceux‐ci, à travers d’intenses débats, voyagent vers la
découverte du sens ultime de leur destin collectif.
Faouzi Skali
Le Forum : « Une âme pour la mondialisation » évoquera cette année des thèmes aussi
divers que « Islam et Civilisation », « Les nouveaux horizons du Maghreb », « Quel
avenir pour le Proche Orient ? », « Les racines de la crise financière »…
Parmi les personnalités pressenties :
Rajmohan Gandhi, Katherine Marshall, Salamatou Sow, Edgar Morin, Majid Rahnema,
Wim Wenders, Leila Shahid, André Azoulay, Karen Amstrong, Stéphane Hessel, Bariza
Khiari, Jacques Attali, Siddhartha, Tahar Ben Jelloun, Yann Arthus‐Bertrand, Michel Thao
Chan, Michael Barry, Leili Anvar, Katia Légeret, Mohamed Valsan, Assia Alaoui Bensalah,
Marie Miran‐Guyon, Mohamed Ghalmi, Kamal Oudghiri, Xavier de Catheu, Patrick
Busquet, Henri Joyeux, Patrick Viveret, Jean‐Claude Carrière, Amal Arfaoui, Saad Khiari,
Nahal Tajddod, Abd Al Malik, , Setsuko Klossowska de Rola, Adel Rifaat, Bahgat Elnadi,
Joseph Maila...
Festival dans la ville
Tous les jours
Place Boujloud à 18H30
Dar Tazi à 23H