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ELECTRICITE
Septembre 2004
1
Chapitre 1
2
Vder = ì E conducteur. On peut écrire cette définition
sous la forme :
µ est une constante, la mobilité des électrons, I = dq/dt
qui dépend de l'état du métal (en particulier de Elle s'exprime en Ampères (C/s).
sa température, qui contrôle la valeur du
paramètre τ). Elle se mesure en m2/V.s. La quantité de charge qui traverse une section
de surface unité du conducteur pendant une
I.4. Comparaison entre l'équilibre seconde est appelée densité de courant. Elle
électrostatique et la conduction s'exprime par j = I/S. C'est pourquoi elle
s'exprime en A/m2. Elle a une grande utilité
Porteur pratique, car elle mesure la quantité de
Champ Potentiel
de charge courant qu'un matériau peut supporter.
Vitesse
Métal à Nul à
l'équilibre
moyenne
l'intérieur
Constant II. Loi d'Ohm
nulle
Vitesse II.2. Relation entre vitesse moyenne des
Non nul à
moyenne électrons et intensité du courant
l'intérieur,
Métal faible mais
dans le sens
traversé non nulle, Gradient
des potentiels
par un dans le sens constant
décroissants
courant des
(sens du
potentiels
courant)
croissants
dq = ne(SVder.dt)
Par conséquent
I = neSVder et j = neVder
Une différence de potentiel V1 – V2 est
appliquée entre deux sections droites du II.2. Relation entre intensité du courant et
cylindre placées en A et B. Le potentiel, différence de potentiel
constant sur une section droite quelconque du
cylindre est linéairement décroissant en En introduisant la mobilité il vient :
fonction de la distance à l’extrémité A. Le
champ électrique est dirigé suivant l'axe, et I = neSµE
constant en tout point du conducteur. La
vitesse moyenne des électrons aussi. Or E est la différence de potentiel par unité de
longueur Donc :
La quantité de charge qui traverse une section
du conducteur pendant une seconde est
appelée intensité du courant dans le
3
Ces deux types d'ions sont freinés par leur
interaction avec les autres molécules
présentes dans la solution, en particulier celles
du solvant.
σ = CαNe(µc + µa)
ABCD1D2D4D3
4
Chapitre 2
LES BASES : notations, théorèmes généraux
Notations utilisées dans le cours : Par exemple, pour des fréquences de l'ordre
Sauf précisions, on utilise les notations de 1 MHz, la dimension du circuit doit être
conventionnelles suivantes : très inférieure à 300 m.
"minuscules" : u, i, p, … : grandeurs fonctions
du temps, en remplacement de u(t), i(t), p(t), I.2. Tension ou d.d.p.
… I.2.a. Définition
"MAJUSCULES" : U, I, Umoy, … : grandeurs Pour obtenir une circulation de courant dans
indépendantes du temps. un circuit, il faut qu'au moins deux points de
"Caractères gras" : E, B, F, … : grandeurs ce circuit soient à un instant donné à des
r r r
vectorielles, en remplacement de E , B, F , ... potentiels différents.
"Caractères soulignés" : U, I, Z, … : La notion de potentiel, directement liée à celle
grandeurs complexes associées à des de champ électrique, sera explicitée en cours
grandeurs sinusoïdales. d’électrostatique. Pour l’instant, disons que
c’est une quantité, définie en tout point du
circuit, qui pourra être imposée en certains
I. Définitions. points (source de tension). C'est une grandeur
algébrique. Conventionnellement, on
I.1. Courant représente la tension u AB = v A − v B entre les
I.1.a. Définition. points A et B du circuit par une flèche dirigée
Un courant électrique est une circulation de vers le point A (la première des deux lettres A
porteurs de charges électriques. L'intensité du et B).
courant électrique est la grandeur qui BAuAB
quantifie le débit de charge en un point du
circuit.
dq
i= (II-1) I.2.b. Loi des tensions (loi des mailles).
dt
La somme des tensions effectuée en
parcourant une maille (ensemble d’éléments
L'orientation du circuit en ce point fait que l'intensité
est une grandeur algébrique (avec un signe). L’on reliés bout à bout, point de départ et d’arrivée
décide de l’orientation de manière arbitraire, dans le commun) est nulle.
cas général, mais si possible de manière à faciliter la BAuABCuBCuCA
présentation (voir conventions de fléchage en I.3)
I.1.b. A.R.Q.S. :
La loi qui précède ne peut être considérée
comme exacte que dans le cadre de I.3. Dipôle
l'approximation des régimes quasi I.3.a. Définition.
stationnaires (ARQS) : c'est à dire dans les Elément d'un circuit électrique comportant
cas où le produit de la dimension du circuit deux bornes. Il impose une relation entre la
par la fréquence des intensités considérées est tension u à ses bornes et l'intensité du courant
très inférieur à la célérité (vitesse) de la i qui le traverse.
lumière. La fonction f liant u à i : u = f(i) imposée par
le dipôle est appelée caractéristique du
5
dipôle. Par extension ce terme désigne aussi u=A
la représentation graphique de cette fonction. u = A⋅i
di
u = A⋅i + B ⋅
I.3.b. Convention de fléchage. dt
- Convention récepteur :
BAuABiAB II.1. Résistances.
II.1.a. Equation caractéristique
Pour une résistance on a :
Rui
Le courant et la tension sont fléchés en sens inverse.
Cela permet d'obtenir des grandeurs positives pour des
dipôles s'opposant à la circulation du courant.
u = R ⋅i (II-3)
- Convention générateur : au cours du temps, tension et courant sont
BAuABiBA homothétique (de même forme).
6
- La résistance d'un conducteur non idéal de II.3. Sources de courant
l II.3.a. Symbole et équation caractéristique
section s et de longueur l est : R= ρ⋅
s Une source idéale de courant est un dipôle tel
(II-8) que :
ui
7
Le modèle équivalent de Thévenin (ou
Exemple : M.E.T.) d'un générateur réel comporte une
iBIN =. iB source de tension en série avec un dipôle
linéaire :
eTHDipolelinéaire
β
La valeur de l'intensité débitée par la source
de courant est imposée par la valeur de iB
circulant dans une autre branche. Il s'agit alors En continu, la source de tension est une
d'une source de courant commandée en source de tension continue et le dipôle linéaire
courant. une résistance.
ETHr
rIN
8
r1I1r2I2équivaut à :I1 + I2 R1 ⋅ R 2
r = Req =
r1 + r2 R1 + R 2
r1 ⋅ r2
Remarques :
- La relation (I-29) liant ces trois valeurs, la
détermination de deux d'entre elles est
suffisante pour réaliser la modélisation.
- On aurait pu utiliser les lois d'association
III.3. Théorème de Thévenin et de Norton.
des générateurs pour trouver le résultat :
Toute portion de circuit comprise entre 2
Dans l'exemple précédent on peut
bornes A et B et qui ne contient que des
considérer qu'il s'agit de 2 générateurs en
éléments linéaires peut être modélisée par un
parallèles :
générateur équivalent de Thévenin ou de ER1R2AB0
Norton.
Exemple :
ER1R2AB
que l'on transforme en modèles de Norton
équivalents :
R1R2AB
E
R1
E
soit : I N = ; R2 étant court-circuitée.
R1
V1 V 2 V3
+ +
III.3.c. Valeur à donner à r R1 R 2 R3
C'est la résistance équivalente à celle du VX = (II-17)
1 1 1
+ +
dipôle AB rendu passif , soit pour l'exemple R1 R 2 R3
celui de la figure ci-dessous : La démonstration est immédiate à l'aide de la
R1R2AB
modélisation par un ensemble de 3
générateurs en parallèle :
9
V1R1R2XMasseV2V3R3 Pour un condensateur on a :
Cui+q-q
p=
1
⋅C⋅
d u2 ( ) (II-21)
III.6. Conseils pour la résolution des 2 dt
problèmes. la puissance instantanée consommée par un
condensateur est liée à la variation du carré de la
- Compter le nombre de nœuds dans le
tension à ses bornes : si celui ci augmente, le
circuit. Par exemple le circuit ci dessous condensateur consomme de la puissance. Mais si le
ne comporte que 2 nœuds donc une seule carré de la tension à ses bornes diminue alors le
tension, les 3 dipôles sont donc en condensateur fourni de la puissance au reste du circuit.
parallèle : L'énergie échangée entre 2 instants ti et tf vaut :
1
W=
2
(
⋅ C ⋅ u Cf2 − u Ci2 ) (II-22)
10
III.8.a. Equation caractéristique
Une inductance L est un dipôle tel que : III.8.d. Lois d'association
Lui
- En série : Leq = L1 + L2 (II-29)
L1 ⋅ L2
- En parallèle: Leq = (II-30)
di L1 + L2
u = L⋅ (II-25)
dt
Cette relation vient de l'expression du flux du Remarques :
champ magnétique et de la loi de Faraday qui - Les lois précédentes ne sont valables que
seront vues en magnétostatique : pour des inductances non couplées
dΦ di magnétiquement.
Φ = L ⋅i et u= = L⋅ (II-26)
dt dt
- Les bobines utilisées comme inductances
L'équation (I-16) montre que l'intensité du
sont réalisées à l'aide de bobinage de fil de
courant traversant une inductance ne peut pas cuivre. La résistance de ces bobines n'est
subir de discontinuité, cela correspondrait en
pas toujours négligeable ce qui conduit à
effet à une tension infinie à ses bornes, donc à
modéliser une bobine réelle par
une puissance infinie.
l'association en série d'une inductance
idéale L et d'une résistance r.
III.8.b. Puissance consommée Luir
L'équation (I-16) conduit à :
di
p = u ⋅i = L ⋅i ⋅
dt
di
En utilisant la même transformation avec : u = L ⋅ + r ⋅i (II-31)
dt
mathématiques que pour le condensateur, on
obtient la relation (I-18)
p=
1
⋅L⋅
()
d i2
(II-27)
2 dt
la puissance instantanée consommée par une
inductance est liée à la variation du carré de l'intensité
qui la traverse : si celui ci augmente, l'inductance
consomme de la puissance. Elle en fourni dans le cas
contraire.
11
Chapitre 3
REGIMES VARIABLES PERIODIQUES
12
Remarque 1 : U ≥ |_| et I ≥ |_| (démo. = un Attention ! Pour les régimes périodiques non
peu de math.) sinusoïdaux, ce n'est pas un cosinus.
Remarque 2 : u(t) et |u(t)| ont la même valeur
efficace. III. REGIMES SINUSOÏDAUX.
Remarque 3 : La valeur efficace d'une Ce sont les régimes ou la tension et le courant
tension u n’est pas forcément égale à Û/√2 sont tous les deux des fonctions sinusoïdales
du temps.
II.3.c. Inductances pures Lorsqu'une source de tension sinusoïdale
On a vu au chapitre 2 (§ III.8.b) que : alimente un circuit ne comportant que des
di
p = u ⋅i = L ⋅i ⋅ dipôles passifs linéaires, toutes les tensions et
dt
toutes les intensités sont des fonctions
d'où l'on déduit que l'énergie échangée entre 2 sinusoïdales du temps ayant même fréquence.
instants ti et tf vaut :
III.1. Définitions
1
(
W = ⋅ L ⋅ i Lf2 − i Li2
2
) III.1.a. Impédances et admittance des
dipôles linéaires
En régime périodique la valeur du courant est Dans le cas de régimes sinusoïdaux, on note Z
la même au début et à la fin de la période le rapport de la valeur efficace de la tension
(sinon cela n’est pas un régime périodique). aux bornes du dipôle par la valeur efficace du
On en déduit : courant qui le traverse :
ΔW = 0 ⇒ P = 0 U U eff
Z= = (III-14)
Une inductance ne consomme pas de puissance active I I eff
en régime périodique.
Z est appelée impédance du dipôle, en Ohm.
Remarque : on a fait abstraction de sa
résistance interne !
Y, l'admittance du dipôle (en Siemens), est l'inverse
de l'impédance :
II.3.d. Condensateurs
On peut montrer que l’on obtient les mêmes Y= 1 = I (III-15)
Z U
équations que pour l’inductance en inversant
L et C ainsi que i et u.
III.1.b. Représentation de Fresnel
1
D’où ΔW = C (U 2f − U i2 ) Cette représentation conduit à une méthode de
2
Un condensateur ne consomme pas de résolution des problèmes, d’emploi souvent
puissance active en régime périodique. simple, assez puissante, qu’il ne faut pas
hésiter à employer.
On représente une grandeur sinusoïdale de la
forme y = a cos (ωt + ϕ) par un vecteur
II.4. Puissance apparente et facteur de
puissance. OM tournant autour d’un point fixe O à une
II.4.a. Puissance apparente vitesse angulaire ω, ce vecteur ayant une
La puissance apparente consommée par un longueur a et faisant avec l’axe polaire dit
dipôle est définie par : l’axe des phases un angle ωt + ϕ.
S =U ⋅I =U eff ⋅Ieff (III-12) y
C'est produit des valeurs efficaces. L'unité a
correspondante est le Volt-Ampère (V.A.) et
non pas le Watt. ωt + ϕ
O
C'est une grandeur un peu artificielle, qui est
utile pour le dimensionnement des Dans le cas du circuit passif linéaire, tous les
installations. vecteurs considérés tournant à la même
vitesse angulaire, l’ensemble de ceux-ci, dit
II.4.b. Facteur de puissance construction de Fresnel, tourne autour de O
Noté fp, il est défini par le rapport : sans se déformer, aussi a-t-on coutume de
P représenter les vecteurs à l’instant t=0.
fp = (III-13)
S
12
Prenons l’exemple d’un circuit RC série III.1.c. Transformations complexes
alimenté par une tension sinusoïdale.
Nous utiliserons le plus souvent les nombres
R i complexes comme outil pour la résolution des
problèmes d'électrocinétique en régime
sinusoïdal. La représentation de Fresnel peut
être considérée comme la représentation dans
u = Û cos ωt
le plan complexe de quantités électriques,
C courants ou tensions, définies de manière
suivante :
On a :
1
t A une grandeur g(t) fonction sinusoïdale du
u = Û cos ù t = R i + ∫ i(t' ) dt' temps et telle que :
C0
g(t)=G 2 cos(ωt +ϕ) (III-16)
Cherchons i sous la forme i= Î cos(ωt+ϕ) :
on fait correspondre un nombre complexe G
uR = R Î cos(ωt+ϕ) et tel que :
Î - Module de G = G : valeur efficace de la
uC= 1 Î sin(ωt+ϕ) = cos(ωt+ϕ - π/2)
ùC ùC grandeur,
uC est en quadrature retard par rapport à uR. - Argument de G = ϕ : phase à l'origine de
la grandeur.
Il est simple de prendre pour origine des On peut alors écrire le nombre complexe G de deux
phases la phase de i. La construction de manière :
Fresnel se fait alors de la façon suivante : par - En coordonnées rectangulaires :
un point O de l’axe on mène le vecteur G = a + jb = G cos ϕ + jG sin ϕ (III-17)
représentant uR, puis on lui ajoute - En coordonnées polaires :
vectoriellement le vecteur représentant uC. Le G = G∠ϕ (III-18)
vecteur somme représente u.
Remarque : en électricité, le nombre complexe
R Îi imaginaire pur unité est noté j, afin d’éviter la
O
Origine des phases confusion avec la notation du courant électrique. Nous
-ϕ
celle de i le noterons j.
13
On défini alors l'impédance complexe du 1
[cos(a + b )+ cos(a − b )] (III-
cos a ⋅ cos b =
dipôle par Z, Z étant le rapport de la tension 2
complexes aux bornes du dipôle par le 26)
courant complexe qui le traverse : on obtient :
U U p = UI cos(2ωt + ϕ i + ϕ u ) + UI cos(ϕ u − ϕ i ) (III-
Z= = ∠(ϕ u − ϕ i ) = Z∠ϕ (III-23)
I I 27)
On défini l'admittance complexe du dipôle par
Y le nombre complexe tel que : Cette expression est la somme de deux termes :
1 I I - La puissance fluctuante : le premier
Y = = = ∠(ϕ i − ϕ u ) = Y∠ − ϕ (III-24) terme de la formule (III-27). C'est une
Z U U
grandeur sinusoïdale de fréquence 2f et de
Application au cas des dipôle linéaires :
valeur moyenne nulle.
Dipôle Z Y
- La puissance active : le deuxième terme,
Résistances R R G
qui est d'ailleurs égale à la moyenne de p :
Inductances L jLω -j / Lω P = UI cos ϕ (III-28)
Condensateurs C -j / Cω jCω
_ correspond au déphasage de la tension par
rapport au courant.
14
d’intégration (en général 100 ms) avec un
courant i = k.u (k dépend du calibre IV.1.c. Cas des voltmètres «bas de gamme»
choisi). Les multiplieurs de précision sont des
- K bloqué, K’ passant : on mesure la durée composants coûteux, les appareils bas de
Δt nécessaire pour décharger C à courant gamme utilisent la méthode de mesure
constant = I suivante :
umoyenneSortie :x 1,11Entrée
Uˆ
0,637 ⋅ Û 0,707 ⋅ Uˆ =
2
Δ
Δ
15
Un voltmètre réel peut être considéré comme tension est ensuite mesurée par un voltmètre
l'association en parallèle d'un voltmètre idéal ou visualisée par un oscilloscope.
(traversé par un courant nul) et d'une
impédance placée en parallèle : Pour en savoir plus : Un capteur à effet Hall fourni une tension
proportionnelle au champ magnétique et donc dépendant de
VZVi = 0 l'intensité i.
Remarque : les ampèremètres ferromagnétiques sont Le rapport de transformation m est égal à 1000 ou 10 000,
on a : is = 1/m ·ip.
encore utilisables pour mesurer la valeur efficace des
courants non sinusoïdaux de fréquences industrielles. Ce type de capteur est plus coûteux que le shunt et sa sensibilité aux
champs magnétiques extérieures peut nécessiter quelques
précautions, mais il apporte de nombreux avantages :
Un ampèremètre réel peut être considéré - La chute de tension introduite dans le montage est très faible :
vs étant limitée à quelques volts la tension vp est inférieure à
comme l'association en série d'un quelques mV.
ampèremètre idéal (tension nulle à ses bornes) - L’isolation galvanique entre la mesure et le circuit est un
élément appréciable de sécurité.
et d'une impédance placée en série : - La bande passante est relativement large : du continu à
AZAu = 0 couramment 100kHz (500 kHz pour certains modèles), elle est
souvent supérieure à celle du voltmètre mesurant la tension vM.
16
multiplieur. Il affiche ensuite le produit de IMVRxFigure V.3.1
cette multiplication.
Pour pouvoir fonctionner, les deux bornes du
capteur de courant doivent être en série avec
le dipôle et les deux bornes du capteur de
tension en parallèle du dipôle dont on mesure IVVRxFigure V.3.2IM
la puissance qu’il consomme.
DFigure V.2W
IV IM
V.3. Ohmmètres
Un générateur de courant impose une intensité IM à V Rx
travers la résistance RX puis on mesure la tension VM
apparaissant à ses bornes (figure V.3.1). Mais un tel R'c
montage ne permet pas de mesurer avec précision des
résistances dont la valeur excède quelques kΩ car le
courant dans le voltmètre n'est alors plus négligeable
(la résistance interne du voltmètre étant couramment
égale à 10 MΩ). Le montage est donc complété par un
générateur de courant auxiliaire asservi à la valeur de la RC et R’C représentent les résistances des connexions de la résistance
RX à l'ohmmètre.
tension mesurée par le voltmètre et chargé de délivrer RX étant faible, IV est négligeable devant IM. La chute de tension
le courant dans le voltmètre noté IV (figure V.3.2). RC.IV est donc négligeable devant RX.IM. La chute de tension R’C.IM.
n'est, quant à elle, pas prise en compte par le voltmètre.
17
Chapitre 4
18
Pour une tension de référence notée Vref Courbe de gain
choisie arbitrairement, on peut calculer la
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
valeur en décibel d’une tension V à l’aide de
40
la relation :
n
V 2 =10n ⋅Vref
2 soit V =(10)2 ⋅Vref 20
Cette échelle est le plus souvent utilisé pour la
quantification du module du gain en tension d’un 0
quadripôle :
Vs
GV =20⋅log =20⋅log T . -20
Ve
Cela revient à considérer que Vref = Ve.
-40
19
Courbe de gain Courbe de gain
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06 1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
40 40
20 20
0 0
-20 -20
-40 -40
1,57 1,57
0,00 0,00
-1,57 -1,57
-3,14 -3,14
20
Courbe de phase Le diagramme de Bode dépend de la valeur
de ξ. ou du facteur de qualité Q (cf. Chapitre
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
3,14
4). On rappelle que :
Q= 1
2ξ
1,57
0
I.3.e. Passe haut du premier ordre n°2
Fonction de transfert :
-20
jω
T =1+
ω0
Diagramme de Bode : -40
Courbe de gain
-60
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
40
Courbe de phase
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
20 3,14
0
1,57
-20
0,00
-40
-1,57
Courbe de phase
-3,14
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
3,14 On remarque qu’au-delà de ω0, le coefficient
directeur vaut – 40 dB par décade, et qu’il
1,57 existe une symétrie de la courbe de phase par
rapport au point (ω0 ; -π/2).
0,00
21
RCvsveCRFigure 1 En trait fin, on a tracé la courbe réelle : pour
ω =ω 0 , T = 1
3
On constate que le diagramme asymptotique
fourni une approximation suffisante de la
courbe de gain. Il en n’est malheureusement
pas de même en ce qui concerne la courbe de
Ce montage est équivalent à celui représenté figure 2, à
condition de poser :
phase : la courbe réelle étant relativement
différente au voisinage de ω0 .
j
Z 1= R−
Cω Courbe de phase
−jR 1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
C
Z 2= ω = R 3,14
j jRCω +1
R−
Cω
1,57
Z1vsveZ2Figure 2
0,00
-1,57
On a alors : -3,14
Z2 1 1
T= = =
(
Z 1 + Z 2 j RCω − 1 +3
RCω
ω ω0
j − +3 ) II.3. Détermination expérimentale du
ω0 ω
diagramme de Bode d’un quadripôle.
en posant ω0 = 1 Pour tracer le diagramme de Bode d’un
RC
quadripôle, on l’alimente avec un générateur
délivrant une tension sinusoïdale dont la
valeur efficace est fixe et dont la fréquence
II.2. Tracé du diagramme de Bode
asymptotique d’un quadripôle.
est réglable (figure 3).
- Pour ω →0 , T → jω : dérivateur (Cf. § vsveFigure 3Voie 1quadripôle Sondedifférentielle (sinécessaire) Voie 2GBF
ω0
I.3.b)
ω0
- Pour ω →∞ , T → : intégrateur (Cf. §
jω
I.3.a)
D’où le diagramme asymptotique :
Courbe de gain
1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06
40
20
-20
-40
22
Chapitre 5
REGIMES TRANSITOIRES
discontinuité.
II.1.c. A t quelconque.
En considérant (IV-1), (IV-2) et (IV-6) on
obtient :
II. REGIMES TRANSITOIRES DU PREMIER du C
ORDRE. E = R ⋅C + uC (V-10)
dt
Le produit RC, homogène à une durée est
II.1. Modification de la charge d'un appelé constante de temps du circuit.
condensateur à travers une résistance.
La solution de l'équation différentielle (V-10)
ERCuCiuRKuKFigure 1
s'obtient à l'aide de la solution générale
donnée en annexe (annexe IV-1) et en
considérant que :
- UC0+ = UC0
- UCf = E
23
- τ = RC résistance du circuit on doit
On en déduit : éventuellement ajouter la résistance de la
t bobine et la résistance interne du
u C = (U C 0 − E )⋅ exp − +E (V-11) générateur.
RC
La courbe de la variation de uc correspond à la - L'ouverture de l'interrupteur lorsque le
courbe type décrite en annexe (§ IV-2). courant est établi est contraire au principe
qui interdit la mise en série de deux
Remarques : sources de courant imposant des courants
- Plus le produit R C est grand plus les d'intensités différentes (Cf. Chapitre 1, §
variations de uC s'effectuerons lentement. II-5c). Cette ouverture produit une
étincelle de rupture aux bornes de
- Si le générateur de tension continue est
l'interrupteur.
remplacé par une source de tension
périodique e(t), de période T et de valeur
moyenne E moy, la tension qui s'établira
aux bornes du condensateur sera d'autant III. REGIMES TRANSITOIRES DU SECOND
plus proche de Emoy que τ sera supérieure ORDRE
à T. III.1. Cas général.
II.2. Etablissement du courant dans un Le circuit étudié est représenté à la figure 3.
circuit inductif. RLuLiuCFigure 3uRuEC
ERLuLiuRKFigure 2
u K = 0 donc on a : u L = E (brusque
et en dérivant IV-11 :
d 2i di du
discontinuité de la tension aux bornes de LC 2
+ RC +i = C E (V-16)
dt dt dt
l'inductance).
Ces grandeurs respectent une équation
- Pour t > 0, la loi des mailles impose :
différentielle du second ordre d'où
L di E l'appellation "régimes transitoires du second
uL + uR = E ⇒ ⋅ +i = (V-12)
R dt R ordre".
La solution de cette équation différentielle est
alors : III.2. Solution du régime libre.
du E
On pose u E = 0 = Cte ⇒ = 0 . Nous sommes
E t E E t
i = − ⋅ exp − + = 1 − exp − (V-13) dt
R L R R τ
donc amenés à résoudre l'équation
R
différentielle suivante :
L
avec τ = , constante de temps du circuit. d2x dx d 2 x R dx 1
R LC + RC +x=0⇔ 2 + + x=0
dt 2 dt dt L dt LC
Remarques :
- La résistance à prendre en compte est la III.2.a. Notations usuelles
résistance totale de la maille : à la ω0 : pulsation propre en rad/s, telle que :
24
1 1 uC subit des oscillations, ce régime est dit pseudo-
= ω 02 ⇒ Lω 0 = périodique.
LC Cω 0
L figure 5
τ : temps de relaxation en seconde : τ =
R 8
L 6
Rc : résistance critique en Ohm : Rc = 2 4
C
2
ξ (ou σ , ou m) : coefficient d'amortissement sans unité
0
R R -20,00 0,02 0,04 0,06 0,08
:ξ= =
2 Lω 0 R c -4
1 Lω 0 1 -6
Q, facteur de qualité : Q = = =
2ξ R RCω 0 -8
-10
Avec ces notations, l'équation à résoudre peut s'écrire :
1 d2x 1 dx 1 d 2 x 2ξ dx La période de ces oscillations vaut :
+ +x=0⇔ 2 + +x=0
ω 02 dt 2 Qω 0 dt ω 0 dt 2 ω 0 dt 2π 2π
T= =
ω ω ⋅ 1−ξ 2
0
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Deux cas se présentent fréquemment en dx l dt 1 t
dt ⇒ ln x l = − + Cte
électricité : ∫ xl
=−∫τ
=−
τ ∫ τ
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à effectuer, on peut alors considérer que le x = K 1 exp(r1t )+ K 2 exp(r2 t )
régime transitoire est terminé.
Pour les régimes transitoires du second ordre
IV.1.c. Demi-période rencontrés en électricité il est d'usage d'écrire
Dans certains domaines scientifiques il est l'équation différentielle sous la forme :
plus habituel, pour les régimes transitoires du d2x dx
premier ordre, de définir à la place de la + 2ξω 0 + ω 02 x = 0
dt 2 dt
constante de temps τ une durée T appelée
Les racines r1 et r 2 sont alors les solutions de l'équation
demi-période (T ≈ 0,7 τ). caractéristiques :
Après une durée T la variable a effectué la
r 2 + 2ξω 0 r + ω 02 = 0
moitié de la variation, il en reste donc la
moitié. Après deux T il en reste un quart, (
dont le discriminant est Δ' = ξ 2ω 02 − ω 02 = ω 02 ξ 2 − 1 )
après 3 T il en reste un huitième etc.. Le
régime transitoire peut être considéré comme 3 cas se présentent alors :
terminé après 7 T ≈ 5 τ.
Exemples : demi-vie des atomes radioactifs, période
- Δ' > 0 ⇒ ξ 2 > 1
d'un tissu pour les calculs de désaturaturation de l'azote
en plongée sous marine. On a alors deux racines réelles négatives (car ξ > 0)
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