You are on page 1of 18

Université Mohamed Premier

Faculté de sciences juridiques, économiques et sociales

Master : économie et finance internationales

Module : Macroéconomie internationale


Elément : Economie bancaire internationale

Exposé sous thème :

Le financement et le
préfinancement des
exportations et des
importations

Réalisé par : Encadré par :

ERRAHMOUNI Fatiha Mr.YAHYAOUI


CHETOUANI Nadia
SOUSSAN Hajar

Année universitaire : 2010/2011.


Plan :

Introduction

Chapitre 1: Le financement et
préfinancement de l’exportation :
Section 1: Préfinancement des exportations (Phase de production) :
1- Le préfinancement de l’export en dirhams ;
2- Le préfinancement de l’export en devises.

Section 2: Financement des exportations (Phase de commercialisation) :


1- Avances des créances nées sur l’étranger ;
2- L’affecturage ;
3- Le forfaitage.

Chapitre 2: Le financement des


importations :
Section 1: Le crédit Documentaire ;

Section 2: La remise Documentaire.

Conclusion
Bibliographie
Chapitre 1: Le
préfinancement et le
financement des
exportations
Comme on a déjà introduit, la banque internationale et les transactions
qu’elle effectue, quand on dit transaction évidemment on évoque le financement
des opérations d’import et export. Tout au long de ce chapitre on va essayer de
traiter le préfinancement et financement des exportations.

A ce stade on peut définir l’exportation comme étant le transfert des biens


et services d’un pays à un autre.

Dans la promotion des exportations, l’entreprise qui exporte gagne dans


l’accroissement de sa production et le pays exportateur gagne dans
l’accroissement de ses recettes en devises.

Et donc ces entreprises avant de solliciter un prêt pour financer des


opérations d'exportation, il faut d'abord déterminer les besoins de financement à
couvrir, en distinguant le financement des besoins spécifiques à une transaction
précise de ceux qui sont nécessaires au maintien des activités de l’entreprise. Il
est donc essentiel d'examiner certains aspects du financement de l'actif réalisable
à court terme.

Section 1 : Le préfinancement des


exportations (Phase de production)
Cet instrument sert à financer les besoins en fonds de roulement nécessaires
pour acheter les matières premières et payer les traitements, les salaires et les
frais généraux jusqu'à la fin de l'opération de production.
L'analyse du cycle de production, de l'achat des matières premières à la
livraison des produits finis, permet de déterminer le montant et l'échéance du
prêt.

Un paiement rapide de la part de l'acheteur permet de réduire le recours à ce


type de financement.

Définition :
Le crédit de préfinancement est un crédit de trésorerie accordé par une
banque à un exportateur afin de lui permettre de financer des besoins courants
ou exceptionnels résultant de son activité exportatrice il faut noter crédit doit
accorde avant l'expédition des marchandises.

Il est consenti en contre partie de la remise, par le bénéficiaire, des traites


Mobilisables auprès de la banque centrale. Le crédit est accorde quant le
bénéficiaire remet des traites Mobilisables auprès de la banque centrale

Caractéristiques :
- Objet : Ne peut être accordé qu'aux entreprises qui exportent directement leurs
marchandises, leurs fabrications ou leurs prestations.

- Le montant du crédit de préfinancement : correspond aux besoins de


trésorerie de l'exportateur est déterminé sur la base d'un plan de financement.

- La durée du crédit : est adaptée à celle de la fabrication du matériel et peut


aller jusqu'à la naissance de la créance.

- Le remboursement du crédit : est assuré soit.

- par un règlement au comptant de l'acheteur étranger notamment par


utilisation d'un crédit acheteur ;

- par la mise en place d'un crédit de mobilisation de créances nées.

Lorsque parle de préfinancement des exportations il faut faire la


distinction entre :

1- Le Préfinancement à l’Export en Dirhams


Ce type de financement permet de faire face à tous les besoins de trésorerie
engendrés par la préparation de commandes à l’export (frais de prospection,
frais de fabrication des produits, constitution des stocks de produits finis).
Ce crédit est non réescomptable et son octroi doit être conditionné à
l’utilisation des justificatifs usuels à savoir :
- Attestation de rapatriement de devises délivrée par l’Office de
Changes ;
- Carnet de commandes fermes à l’export ;
- Il faut que le planning de trésorerie spécifique à l’activité
exportatrice.

2 - Le Préfinancement à l’Export en devises


Il s’agit d’un prêt en devises à court terme accordé par la banque à son
client exportateur qui souhaite financer ses dépenses d’exploitation relatives à la
production des marchandises ou à la fourniture de services suite à une
commande ou à un marché spécifique.
Le taux d'intérêt est basé sur le Libor plus une marge.
Ce type de financement est avantageux par rapport à celui en dirhams dans
la mesure où :
- Son taux d'intérêt peut être inférieur à celui du dirham pour certaines
devises ;

- Lorsque le préfinancement est réglé par le produit des exportations


dans la même devise, des pertes de change éventuelles sont évitées.

Section 2 : Le financement des exportations


(Phase de commercialisation)
1- L’avance des créances nées sur l’étranger
Avant 1986, le financement des créances nées sur l'étranger était impossible
à effectuer par les exportateurs qu'auprès les banques locales. Ce n'est qu'après
cette date et au niveau du circulaire n° 1481 de l'office de change que les
banques du Maroc peuvent contracter des lignes de crédit, auprès de leurs
correspondants étrangers, c'est à ce niveau là qu'on a commencé à parler de la
mobilisation des créances nées sur l'étranger.
Cette technique est une mobilisation de créances nées sur l’étranger
effectuée soit en monnaie locale soit en devise.

La mobilisation des créances nées sur l’étranger en


dirhams :
A- Définition :

Les entreprises marocaines qui vendent à l’étranger sont souvent amenées à


consentir des délais de paiement à leurs acheteurs. Cette pratique engendre
souvent des difficultés de trésorerie.
Pour pallier à ces difficultés, les banques apportent leur aide aux entreprises
exportatrices en mobilisant leurs créances sur l’étranger. Il y a lieu de préciser
qu’une créance prend naissance lors de l’expédition des marchandises, date de
sortie du territoire douanier.
Cette ligne de crédit permet à l’exportateur d’encaisser auprès de sa banque
dès l’expédition, le produit de la créance et ce en anticipant sur le paiement à
l’échéance convenue.
Ce type de financement permet à l´entreprise de couvrir les besoins liés à la
phase finale de commercialisation à l´étranger.

B- Caractéristiques :

- Objet : Les exportateurs résidents au MAROC.


- Le support de paiement : La vente doit être définitive et les marchandises
matérialisées par un billet dit de mobilisation ou de représentation selon les cas.
- Délai de paiement : maximum 180 jours, une tolérance de 15 jours peut être
admise (délai de rapatriement des fonds), sauf dérogation de l’office des
changes.
Les créances impayées ou gelées ne sont pas mobilisables.
- Montant : 100 % de la créance, déduction faite des commissions de
représentation ou de courtage.
- Risque de change : à charge de l’exportateur.
- Coût de crédit : Taux de base bancaire plus commissions.

C- Déroulement et schéma représentatif de l’opération :


La banque escompte une traite tirée par l’exportateur sur elle-même et
acceptée.
L’exportateur tire une traite à sa banque qu’elle accepte et l’escompte par la
suite, il doit accepter la traite accompagnée de document de transport et facture.
La durée coïncide avec le délai du paiement et le montant du crédit peut
porter sur la totalité du montant de la marchandise ou de la prestation de service.

Scéma représentatif d’une opération de mobilisation des créances nées sur l’étranger

Expédition de Remise de la traite


Escompte de la
la marchandise et documents de
traite à
de transport et facture
l’exportateur
l’exportateur à de l’exportateur à
par sa banque.
l’importateur. sa banque.

Cette opération permet au fournisseur d’accorder un délai de paiement à ses


clients. Il obtient le montant total de sa marchandise dès le montant où ses
créances sont nées ; ça s’applique également sur les services.
Pour le remboursement de son crédit, l’exportateur paie à l’échéance des
fonds qu’il va recevoir du client.

La mobilisation des créances nées sur l’étranger en


devises
A- Définition :

La mobilisation en devises des créances nées sur l’étranger consiste en une


avance en devises, représentant la valeur d’une exportation payable à usance et
relative à une vente ferme de marchandises.
La mise en place de ce financement spécial a été décidée en raison des
difficultés rencontrées par les exportateurs pour le règlement de leurs
importations de matières premières. C’est pour aplanir ces difficultés et
encourager davantage le secteur des exportations, que les autorités monétaires
ont pris la décision d’autoriser les banques – intermédiaires agrées – à contracter
auprès de leurs correspondants des lignes de crédits pour le financement des
exportations.
- types : il existe deux formes soit avec recours ou soit sans recours :
- L’escompte avec recours : Dans ce cas, l’impayé éventuel est pris
en charge par l’exportateur. Lorsque les effets de commerce sont mobilisés,
c'est-à-dire remis à l'escompte auprès d'un établissement financier, celui-ci verse
à l'entreprise le montant nominal de l'effet sous déduction de sa rémunération.
La propriété de l'effet de commerce est transférée à l'établissement financier.
Celui-ci se charge du recouvrement de l'effet auprès du débiteur.

En cas de défaillance du débiteur à honorer sa dette à la date mentionnée sur


l'effet de commerce, la banque prélève sur le compte de l'entreprise la somme
initialement versée et l'entreprise retrouve alors sa créance et peut exercer tous
recours contre le débiteur défaillant. En résumé c’est l’entreprise exportatrice
qui supporte le risque.

- L’escompte sans recours : Dans cette procédure le risque d’impayé


est supporté par l’organisme prêteur. Plusieurs formules existent à cet effet, nous
en définirons les principales à savoir, le forfaiting, le factoring et la technique de
l’achat-vente.

B- Caractéristiques :

Le produit en devises de la mobilisation pourra être affecté partiellement ou


totalement en priorité et directement au règlement des importations effectuées
par l’exportateur selon les conditions suivantes :
- L’objet : Les importations à régler concernant les produits et matières
premières devant être soit transformés en vue d’être réexportés, soit pour la
fabrication de produit destinés à l’exportation.
- L’affectation : doit concerner exclusivement les importations dont le
règlement est échu : aucune importation ne doit être réglée par anticipation.
- Le délai : Le règlement doit intervenir dans un délai maximum de 30 jours à
compter de la date de mobilisation.
- En cas d’impayé : le remboursement est opéré par achat de devises et débit
compte client. Le système tel qu’il est conçu offre un double avantage, dans la
mesure où il permet :
- Le rapatriement avant échéance par la mobilisation des créances nées ;
- À l’exportateur de régler directement à l’étranger ses fournisseurs par
imputation sur le produit de la mobilisation en évitant ainsi tout problème lié au
retard dans les règlements.

C- Avantages et inconvénients :

- Simple utilisation : refinancement, le coût du refinancement au taux de


l’Euribor devient intéressant si ce taux est inférieur au taux de l’eurodevise.
- La banque est sélective dans l’octroi des mobilisations des créances nées sur
l’étranger. C’est un escompte cependant avec recours.
- La banque est en risque car, à l’échéance, l’acheteur peut ne pas régler le
fournisseur qui a bénéficié d’une mobilisation des créances nées sur l’étranger.
2 - L’affecturage ou le factoring
A- Concept du factoring:
Le factoring a pour but de vendre la créance, qu'a l'exportateur sur un client
étranger, à une entreprise de financement dite de factoring.

L’affecturage est une technique consiste en un transfert de créances


commerciales de leur titulaire à un organisme appelé factor qui se charge d'en
opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de
défaillance momentanée ou permanente du débiteur. L’organisme factor peut
régler par anticipation tout ou partie du montant des créances transférées.

Le factoring permet à l'exportateur de couvrir le "risque acheteur. Risques


commerciaux (risque-acheteur), il s'agit des risques liés à l'exécution d'un
contrat commercial par un acheteur ou un fournisseur étranger. Il y a notamment
les risques associés au paiement ou à la bonne exécution selon les conditions du
contrat commercial. Le risque-acheteur comprend la dévaluation possible de la
devise de l'importateur, qui peut être si prononcée qu'elle entraîne un défaut de
paiement.

Le Factoring peut être local, lorsque le fournisseur et le débiteur se trouvent


dans le même pays. Comme il peut être international. Ce dernier est pratiqué
lorsque les créances prises en charge par le Factor concernent deux agents
économiques se trouvant dans deux pays différents.

B- Les avantages :
- Couverture du risque d'impayé : On a tendance à comparer l'affacturage ou
le factoring comme une "super assurance crédit", le factor garantissant à 100%
les créances couvertes par lui alors que l'assureur laisse à la charge du créancier
une partie du risque.

- Protection et rapidité de financement : Par rapport à un crédit bancaire, vous


limitez le risque de réduction ou de suppression de votre ligne de financement
en cas de dégradation de la santé financière de l'entreprise.
Le factor permet une mobilisation rapide des crédits consentis à la clientèle
puisque le factor crédite le compte courant de l'adhérent le jour même où lui sont
remises les factures, le factor "faisant son affaire" du recouvrement des créances.

- Optimisation de la gestion de trésorerie : La trésorerie est un élément


fondamental de votre entreprise. Vous devez notamment assurer le paiement des
salaires et de vos fournisseurs dans les délais impartis et la trésorerie disponible
n'est pas toujours suffisante pour répondre à cette nécessité. Vous avez donc
besoin d'une solution souple et réactive, l'affacturage répond à cette attente et
vous simplifie la vie.

- Meilleur évaluation du risque client : La mise en place de l'affacturage passe


par une évaluation de vos clients par le factor. Ainsi, vous obtenez une meilleure
évaluation de vos clients et vous diminuez la nécessité de recourir à des
demandes de renseignements commerciaux.

- Délégation de la gestion administrative : Les sociétés d'affacturage apportent


souvent un service financier complet : Gestion de la totalité ou d'une partie de
votre poste clients à savoir : l'enregistrement de vos factures, l'identification des
règlements, remise en banque des appoints et comptabilité clients, relance,
gestion des effets, impayés, prorogations.

3- Le forfaitage ou forfaiting
Parmi les nouvelles techniques de financement, il y a le forfaitage. C'est
une formule hybride entre le crédit fournisseur et le crédit acheteur.

A- Définition :
Le forfaitage, appelé également rachat forfaitaire de créances ou escompte à
forfait, est une technique de financement ayant quelques caractéristiques
relevant du crédit acheteur et d'autres du crédit fournisseur.

Il consiste pour un exportateur, ayant accordé des délais de paiement à son


client, de céder les créances détenues sur ce dernier à un organisme qui peut être
sa banque ou une société de forfaitage en contrepartie du paiement immédiat des
valeurs nominales de ces créances diminuées des commissions d'escompte.

Cette cession est un escompte "à forfait" car elle représente une opération
de vente définitive sans recours contre le cédant en cas de défaillance du
débiteur (acheteur).

Cette technique se caractérise par la conclusion de deux contrats :

- Un contrat commercial : entre acheteur et vendeur ;

- Un contrat de forfaitage : entre vendeur et société de forfaitage.

B- Caractéristiques :
- Objet : Cette technique est adaptée généralement aux exportateurs de biens
d'équipements. Elle convient aux opérations de moyenne importance,
particulièrement aux petites et moyennes entreprises dont l'expansion sur les
marchés étrangers est difficile.

- Le montant : qu'encaisse l'exportateur correspond à la valeur nominale des


créances diminuée d'une commission d'escompte.

- Le délai : de règlement varie généralement entre 18 mois et 5 ans. Cependant,


il est possible d'acheter des créances inférieures à 18 mois sans toutefois
descendre en dessous du seuil de 6 mois. De même, certaines créances peuvent
atteindre 10 ans.

Les créances doivent être libellées dans les monnaies pour lesquelles le
refinancement est immédiat et sans problème, sinon elles risquent d'être refusées
par le forfaiteur.

Après le rachat de la créance, le forfaiteur n'a droit à aucun recours contre


l'exportateur en cas de défaillance du débiteur.

Généralement, le forfaiteur ne garde pas la créance dans ses livres jusqu'à


échéance, il la cède à son tour, totalement ou partiellement si elle est divisible, à
d'autres forfaiteur sur un marché secondaire très actif. Les forfaiteurs achètent la
créance sans recours contre le forfaitaire originel ou l'exportateur cédant.

Cette technique est à ne pas confondre avec l'affacturage qui s'applique à


l'ensemble des commandes à l'exportation et qui prévoit la reprise et la gestion
d'une série de créances futures et non encore déterminées. En revanche, le
forfaitage s'applique à des opérations individualisées, les créances sont
spécifiques et déjà nées.

- Le support de paiement : ou la matérialisation des créances se fait soit par un


effet de commerce (lettre de change ou billets à ordre), soit par un crédit
documentaire irrévocable ou par une garantie bancaire transmissible.

- Le coût : dépend des caractéristiques de chaque opération en prenant en


compte : Les modalités de paiement, l'existence ou non des garanties, le pays de
l'importateur...

-Une commission (rémunération du forfaiteur) : qui varie selon


l'appréciation par celui-ci du risque pays, risque commercial ou risque de non-
paiement ...

-Un coût de refinancement : le taux de référence qui est généralement


le LIBOR sur la devise concernée pour l'échéance à honorer (le taux d'escompte
est constitué de la commission de forfaitage et du coût de refinancement).
-En outre, l'exportateur supporte une commission d'engagement :
calculée sur la valeur de la créance entre le moment de la prise d'engagement du
forfaiteur et l'échéance des créances commerciales.

C- Déroulement et schéma représentatif de l'opération :


L'opération de forfaitage se déroule en deux étapes : négociation et
réalisation.

-La négociation : Après conclusion du contrat commercial avec son


client, l'exportateur adresse une demande de cotation au forfaiteur sur laquelle il
mentionne le pays de l'importateur, le nom de la banque de l'acheteur, le
montant et la monnaie du contrat, les délais et les modalités de paiement, les
types de garanties offertes ainsi que les modalités d'exécution du contrat.

Sur la base de ces informations, le forfaiteur fixe le taux du crédit à donner au


fournisseur et le montant net à encaisser. Si l'acheteur accepte le financement
proposé, la cotation devient définitive, l'exportateur procède à la confirmation
des conditions proposées, un contrat de rachat de créance est donc signé.

-La réalisation : L'exportateur présente au forfaiteur un certain


nombre de documents : contrat commercial, factures, supports de paiement,
garantie...

Ce dernier, après vérification et contrôle de ces documents, demande l'aval à la


banque de l'acheteur avant de créditer le compte de l'exportateur du montant des
créances diminué de la commission d'escompte à échéance.

A échéance, sur présentation du support de règlement par le forfaiteur, l'acheteur


effectue le paiement à sa banque qui rembourse à son tour le forfaiteur par
virement.

Schéma représentatif d'une opération de forfaitage


(2)
Etablissement de (5) Exportateur
forfaitage
(8)

(6) (1)
(7) (3)
(9)
(11) (4)

(10)
La banque garante Importateur

(1) Contrat commercial. (6) Demande d'aval.

(2) Contrat de forfaiting. (7) Aval.

(3) Livraison et facturation. (8) Paiement au comptant du net escompte.

(4) Support de paiement. (9) Présentation du support de paiement à


l'échéance.

(5) Transmission du support (10) Paiement à l’échéance.

de paiement à l'escompte. (11) Virement à l’échéance.

D- Avantages et inconvénients :
Le forfaitage présente de nombreux avantages :

Pour l'exportateur

-Le financement intégral et immédiat de la créance ;

-Amélioration de la trésorerie en transformant une opération à terme


en opération au comptant ;

- Obtention plus facile d'autres financements car l'escompte est sans


recours ;

- La créance sortant du bilan définitivement, les tâches administratives


et financières liées à la gestion des créances sont allégées ou supprimées ;
-Suppression des risques de non transfert, de non-paiement, de
change, de coût d'intérêt et de risque politique du pays de l'acheteur ;

- Suppression des aléas de recouvrement de la créance à l'étranger ;

-Le coût de financement est connu au moment de la conclusion du


contrat d'achat des créances.

Pour l'acheteur

-Bénéficier des délais de paiement.

Pour le forfaiteur

-à percevoir la commission d'escompte et, si l'exportateur venait à


souhaiter un engagement ferme d'escompte de sa créance avant la livraison des
biens, il bénéficierait aussi d'une commission d'engagement qui couvre la
période jusqu'à la remise de la créance.

Toutefois, le forfaitage présente également des inconvénients :

-L'opération peut être ralentie ou retardée du fait que l'accord préalable


du forfaiteur est indispensable ;

-Cette technique ne s'applique qu'aux acheteurs de premier ordre


(opérateurs publics ou bénéficiant d'une garantie publique ou bancaire) ;

- C'est une technique coûteuse car l'opération comprend : une


commission du forfaitage selon l'estimation des risques par le forfaiteur; un coût
du refinancement ; une commission d'engagement ; une prime d'assurance ;

-La garantie de certaines banques étrangères est difficile à obtenir.

Par ailleurs, le forfaiteur assume une étendue de risques importante due à


"l'endossement" des créances. Ces risques peuvent être réduits par une
préparation méthodique du forfaitage. Il peut exiger, entre autres, que les
créances cédées soient matérialisées par des effets de commerce avalisés.
Chapitre 2: Les
financements des
importations
.

Section 2 : la remise documentaire


A – Définition :
La remise documentaire (ou payment against documents) est un mode de
paiement bancaire reposant sur l’engagement de la banque de l’acheteur à ne
délivrer les documents que contre paiement, acceptation d’une traite.

La procédure de la remise documentaire se définit comme étant une


technique documentaire où la banque de l'importateur (banque présentatrice) et
la banque de l'exportateur (banque remettente) jouent un rôle d'intermédiaires,
de mandataires, de leurs clients respectifs. Les banques s'engagent non pas sur la
qualité de leurs clients, ni à payer mais simplement à transmettre les documents
et les fonds de la transaction.
B – Formes :
La remise documentaire peut se faire selon deux formes :

- Documents contre paiement (D/P) : la banque située à l'étranger,


correspondante du banquier de l’exportateur, ne remettra les documents que
contre paiement immédiat. Cette formule présente une bonne sécurité pour
l'exportateur. Celui-ci reste néanmoins soumis au risque de refus des documents
et de la marchandise par l'acheteur.

- Documents contre acceptation (D/A) : la banque située à l'étranger,


correspondante du banquier de l’exportateur, ne donnera les documents à
l'acheteur que contre l'acceptation par ce dernier d'une ou plusieurs traites
payables à une échéance ultérieure.

Cette formule n'offre pas de garantie sûre au vendeur, puisque le règlement de


l'acheteur n'interviendra qu'à l'échéance de la traite. L'exportateur veillera donc à
demander un aval de la banque sur les traites afin d'éviter le risque
d'insolvabilité.

C – Déroulement :
Cette technique fait intervenir quatre parties (parfois seulement trois) :

- Le donneur d'ordre (ou remettant) : c'est le vendeur qui donne mandat à sa


banque. Il rassemble les documents relatifs à l'encaissement et les transmet à sa
banque avec l'ordre d'encaissement.

- La banque remettente : il s'agit de la banque du donneur d'ordre. Elle


contrôle les documents remis par le vendeur et les transmet à la banque
correspondante étrangère chargée de l'encaissement selon la lettre d'instructions
du donneur d'ordre auprès de l’acheteur. La responsabilité de la banque
remettente se limite à la bonne exécution des instructions données. Elle
n'assume aucun engagement ni responsabilité dans l'hypothèse où les
instructions qu'elle transmettrait ne seraient pas suivies. Il en va de même en ce
qui concerne les retards, les pertes en cours de transmissions, la qualité des
traductions, la qualité de la banque correspondante,...

C'est ce point fondamental qui distingue la remise documentaire du crédit


documentaire. Dans le cadre du crédoc, il s'agit d'un réel engagement d'une
banque qui se porte garante en cas de défaut de paiement de l'acheteur.

- La banque présentatrice : c'est la banque à l'étranger chargée de


l'encaissement qui effectue la présentation des documents à l'acheteur et ne les
remettra que si elle reçoit le règlement ou une traite, conformément aux
instructions reçues de la banque remettente.

- Le tiré : c'est celui à qui doit être faite la traite selon l'ordre d'encaissement, il
s'agit de l'importateur.

You might also like