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La certification
1. Introduction
La certification est le moyen d'attester, par l'intermédiaire d'un tiers certificateur, de
l'aptitude d'un organisme à fournir un service, un produit ou un système conformes
aux exigences des clients et aux exigences réglementaires. L'ISO/CEI (CEI :
Commission Electrotechnique Internationale) donne la définition suivante :
Procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu'un produit, un
processus ou un service est conforme aux exigences spécifiées dans un référentiel.
L'ISO n'a pas vocation à délivrer elle-même les certifications. Cette tâche est laissée à la
charge d’un organisme certificateur tiers. Les organismes de certification proposent une large
gamme de certification (ISO 9000, ISO 14000…) et leurs rôles est de vérifier le respect de ses
normes. Par exemple en France, il existe plusieurs organismes certificateurs :
Ces organismes sont eux-mêmes accrédités par une autorité d’accréditation, il s’agit du
COFRAC (Comité Français d'Accréditation).
Dans chaque pays on trouve une autorité d’accréditation comme le COFRAC accréditée par
l’IAF (International Accreditation Forum).
Numéro
Organisme d’accréditation Pays
d’accréditation
COFRAC 4-014/98 FRANCE
UKAS 014 GRANDE BRETAGNE
TGA-DAR TGA-ZM-07-93 ALLEMAGNE
SINCERT 044A ITALIE
RVA HACCP-C374-B1 PAY-BAS
ANSI-RAB 261 ETATS-UNIS
Tableau 1: Autorités d’accréditation
produit. Certains donneurs d'ordre, pour de gros contrats peuvent également attribuer des
certifications qui leur sont propres.
ISO 9001:2008, qui devrait être publiée avant la fin de l'année, remplacera la version de l'an
2000, qui est appliquée par des organismes du monde économique et du secteur public dans
170 pays. Bien que la certification ne soit pas une exigence de la norme, les SMQ d'environ
un million d'organismes ont été audités et certifiés selon ISO 9001:2000 par des organismes
de certification indépendants (désignés «organismes d'enregistrement» dans certains pays).
L’ISO et l’IAF ont reconnu que la norme ISO 9001:2008 n'introduit pas de nouvelles
exigences. Elle introduit seulement des clarifications aux exigences existantes d'ISO
9001:2000, sur la base de huit ans d'expérience d’application de la norme dans le monde, avec
à ce jour environ un million de certificats délivrés dans 170 pays. Elle introduit aussi des
modifications destinées à améliorer la cohérence avec la norme ISO 14001:2004.
Le plan de mise en œuvre approuvé pour la certification accréditée est par conséquent le
suivant :
La certification de conformité selon ISO 9001:2008 et/ou ses équivalents nationaux ne doit
être délivrée qu'après la publication officielle de la norme ISO 9001:2008 (qui devrait
intervenir avant la fin de 2008) et après un audit ordinaire de surveillance ou un audit de
recertification selon ISO 9001:2008.
Une année après la publication de la norme ISO 9001:2008, toutes les certifications
accréditées délivrées (nouvelles certifications ou recertifications) doivent être des
certifications selon ISO 9001:2008.
Vingt-quatre mois après la publication par l'ISO de la norme ISO 9001:2008, toutes les
certifications existantes selon ISO 9001:2000 ne seront plus valides.
Donc, la nouvelle version devrait voir le jour en octobre 2008. L'objectif de cette révision:
clarifier certaines exigences pour améliorer la compréhension de la norme et renforcer sa
cohérence avec l'ISO 14001 version 2004.
ISO 9001
Maîtrise de la conception
ISO 9002
Achats
Maîtrise des processus
Prestations associées
ISO 9003
Responsabilités de la direction
Système qualité
Revue de contrat
Maîtrise des documents et des données
Maîtrise du produit fournis par le client
Identification et traçabilité du produit
Contrôles et essais
Maîtrise des équipements de contrôle, de
mesure et d'essai
État des contrôles et des essais
Maîtrise du produit non conforme
Actions correctives et préventives
Manutention, stockage, conditionnement,
préservation et livraison
Maîtrise des enregistrements relatifs à la
qualité
Audits qualité internes
Formation
Techniques statistiques
répondre aux besoins de ses clients, les entreprises, en étant plus proche de leur
organisation.
assurer son adaptabilité à tout type d’organisme quel que soit sa taille, son activité et
ses produits (matériels, produits issus de processus continus, services et logiciels).
assurer la compatibilité avec la version 1994 et améliorer la cohérence des textes ISO
9001 et ISO 9004.
Première différence
Les versions antérieures à 2000 étaient basées sur le principe : « On définit par écrit ce que
l'on doit faire, et on fait ce que l'on a écrit. » Cela a conduit a des systèmes qualité très
"administratifs", avec énormément de documents (procédures, instructions, consignes, modes
opératoires, etc.). Avec souvent un système de gestion documentaire très lourd et très
centralisé.
La version 2000 est dans une approche différente : « On définit le niveau de qualification (ou
de compétence) nécessaire pour tenir un poste, et on s'assure que les personnes tenant ce poste
ont la qualification voulue. Si nécessaire on met en œuvre des formations. » Cette analyse doit
être régulièrement renouvelée.
Pour caricaturer et en poussant les choses à l'extrême, avec les anciennes versions il aurait
fallu rédiger un mode opératoire pour l'électricien devant changer un fusible. Avec la version
2000 on définira, par exemple, qu'il faut pour tenir ce poste un diplôme professionnel
d'électricité ou 5 ans d'expérience dans un poste d'électricien. Toute personne satisfaisant à
cette exigence a donc la compétence nécessaire pour changer le fusible, il est donc inutile
d'écrire un mode opératoire, rédiger un rappel sécurité suffit.
Il faut néanmoins démontrer que cet électricien à la compétence et sait la garder dans le
temps. C'est là qu'intervient la notion de réévaluation des compétences et du contrôle des
acquis.
Deuxième différence
Les versions précédentes prenaient peu en compte la satisfaction réelle de l'utilisateur final.
Pour résumer, la fourniture devait avoir été spécifiée avec le client et la production devait
correspondre à la spécification prévue. Même si la norme parlait de satisfaction des besoins
"exprimés et implicites" des clients, on ne se préoccupait pas de savoir si ce qui avait été
demandé par le client correspondait bien a son besoin réel.
Les principales modifications des normes ISO 9000 révisées sont l'accent placé sur
l'engagement de la direction, l'insistance sur l'approche processus au sein de l'organisme,
l'amélioration continue ainsi que le renforcement de la satisfaction du client et d'autres parties
intéressées.
La révision de l'ISO 9001 et de l'ISO 9004 est fondée sur huit principes de management de la
qualité qui reflètent les meilleures pratiques de management :
Orientation client
Leadership
Implication du personnel
Approche processus
Amélioration continue
L’entreprise dépend de ses clients et il convient, par conséquent, qu’elle comprenne leurs
besoins actuels et futurs, réponde à leurs exigences et s’efforce d’anticiper leurs attentes. Pour
cela, l’entreprise doit :
Principe 2 – Leadership
Les dirigeants établissent la finalité et les orientations de l'organisme. Il convient qu'ils créent
et maintiennent un environnement interne dans lequel les personnes peuvent pleinement
s'impliquer dans la réalisation des objectifs de l'organisme.
L'objectif de ce principe est de faire en sorte de prendre en compte les besoins de toutes les
parties prenantes pour définir et formaliser une vision prospective claire de l'organisation en
définissant des objectifs motivants. Il s'agit de créer des valeurs partagées par tous afin de
remplacer les craintes éventuelles par une relation de confiance.
Les personnes à tous niveaux sont l'essence même d'un organisme et une totale implication de
leur part permet d'utiliser leurs aptitudes au profit de l'organisme.
Il s'agit de faire comprendre à tous les personnels de l'organisme leur rôle et leur importance
dans l'organisation et de fixer avec eux des objectifs motivants tout en les responsabilisant. Il
est notamment important de faire régulièrement un bilan de compétence et de proposer un
plan de formation afin de faire évoluer chacun dans son métier. A l'inverse, il peut être utile
de proposer aux employés de faire un retour à leur supérieur sur leur manière de manager et
sur leur relation de travail. Dans un tel contexte, chaque personnel sera ainsi plus enclin à
améliorer ses compétences sur la base de buts personnels à atteindre et donc à échanger avec
les autres, son expérience et ses connaissances.
Dans la version 1994 des normes ISO 9000, l'approche procédure mettait l’accent sur la façon
d’accomplir les activités : système qualité centré sur la conformité par rapport à un référentiel.
La version 2000, introduit la notion d’approche processus qui met l’accent sur les résultats à
atteindre et les moyens à utiliser : système qualité centré sur l’efficacité. Pour cela,
l’entreprise doit :
établir les contrôles à mettre en œuvre pour statuer sur la conformité du produit au fur
et à mesure de sa réalisation,
L'idée de ce principe est de considérer que le fait de structurer et de documenter clairement les
actions concourant aux objectifs de l'organisation permet d'améliorer l'efficacité et
l'efficience. Pour ce faire, il est nécessaire d'identifier dans un premier temps les dépendances
existantes afin de réduire les conflits inter-processus et la duplication des activités. Ceci
devant conduire à la formalisation d'un système de management par la qualité clairement
documenté. Une formation ou une information des acteurs nécessaires pourra être nécessaire
afin de s'assurer que chacun s'approprie la démarche.
Ce principe consiste ainsi à prendre des décisions sur la base d'une analyse factuelle de
l'information, corroborée par l'expérience et l'intuition. Selon cette approche, il sera plus facile
a posteriori d'argumenter sur le bien fondé d'une décision en faisant référence à des
documents rendus accessibles. Cela permet notamment de donner les moyens à l'ensemble des
parties prenantes de comprendre la manière dont les décisions sont prises.
Les relations avec les fournisseurs doivent ainsi être pensées de manière à concilier des
victoires faciles à court terme avec des considérations plus prospectives. Pour ceci, il est
nécessaire de comprendre les intérêts des partenaires, de définir clairement dans un contrat
leurs obligations et d'évaluer régulièrement leurs performances. Un tel principe permet
lorsqu'il est correctement appliqué d'améliorer les relations avec les fournisseurs, notamment
le temps de réponse et donc le coût global.
Formation des membres de l’équipe pour les familiariser avec la norme choisit et les
détails de mise en place, les sensibiliser à l’importance du benchmarking, les préparer
pour effectuer les audits internes et la rédaction des documents qualité.
Contacts avec les registreurs pour estimer les coûts et délais d’enregistrement et pour
clarifier les exigences particulières de la norme choisie.
Elaboration d’une liste des non-conformités et d’un plan d’action pour y remédier.
Etablissement pour chaque secteur de l’entreprise d’une liste des procédures et des
opérations à documenter et les possibilités de reconcevoir (reengineering) ces
procédures.
Mise en place des procédures manquantes (tel l’étalonnage des instruments de mesure
et la revue des contrats) et validation des procédures existantes.
Choix du registraire,
Etape 6 – La certification
Obtenir le certificat.
Célébrer et reconnaître.
Revue continuelle de la direction par des audits internes, l’élimination des non-
conformités et la mise en place des actions correctives.
6. Conclusion
La certification, quelle que soit la norme, procure à une entreprise un véritable avantage
concurrentiel.
Références bibliographiques
CHOTARD B., Mémotech Qualité, Sécurité et Environnement, dans le bâtiment et les travaux
publics, ISBN : 2-7135-2518-7, Ed. Casteilla, Paris, 2005.
JAUPI L., Contrôle de la qualité, Sécurité et Environnement, dans le bâtiment et les travaux
publics, ISBN : 2-10-004264-5, Ed. Dunod – série gestion industrielle Paris, 2002.
YOUSSEF ABDOU, Y., Cours maîtrise, gestion et assurance qualité : chapitre économie de
la qualité, Tunis, 1998.
Références Electroniques
http://www.hsc.fr/ressources/presentations/assises06-iso27/assises06-iso27.pdf
http://www.iso9000plus.org
http://www.industrie.gouv.fr/portail/pratique/iso9000.html
http://www.guideinformatique.com/fiche-iso_9000-419.htm
http://www.commentcamarche.net/contents/qualite/iso-9001.php3
http://fr.wikipedia.org/wiki/ISO_9001
http://www.iso.org/iso/fr/management_standards.htm
http://www.iso.org/iso/fr/pressrelease.htm?refid=Ref1152
http://www.tuv.ma/img_pdf-formation/ISO_dis_9001_2008.pdf
http://www.sqs.ch/fr/positionspapier_iso_9001-2008.pdf