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Réunis le week-end dernier à Paris, les ministres des Finances du G20 ont adopté plusieurs
indicateurs de performance économique censés mesurer les grands déséquilibres mondiaux.
Le G20 devra définir, d¶ici à sa prochaine réunion prévue mi-avril à Washington, de simples
lignes directrices, sur la manière d¶utiliser ces indicateurs qui serviront à encadrer les
politiques économiques des pays qui présentent des excédents ou des déficits excessifs.
 
      
       : Déficit et dette publique d¶une
part, épargne et endettement privés de l¶autre. Le déficit public désigne le solde négatif entre
les dépenses de la sphère publique (Etat, administrations territoriales et sécurité sociale) et ses
recettes.
Pour combler ce déficit, l¶Etat doit emprunter et donc s¶endetter. Rapporté au produit intérieur
brut (PIB), l¶indicateur permet de mesurer dans quelle proportion il pèse sur l¶économie
nationale. C¶est un des critères essentiels du pacte de stabilité qui lie les pays de la zone euro.
Ces derniers sont censés maintenir ce déficit à moins de 3% de leur PIB, mais crise oblige,
cette obligation est pour le moment suspendue.

      
       : Il est constitué de la balance
commerciale, des flux nets de revenus d¶investissement et des transferts, qui constituent la
balance des transactions courantes, en tenant pleinement compte du taux de change et des
politiques budgétaire, monétaire ou autre.
Le solde de la balance des transactions courantes comptabilise les échanges de biens (balance
commerciale), de services et les revenus des placements (dividendes, intérêts) ainsi que les
revenus des travailleurs frontaliers, les envois de fonds des travailleurs et les transferts vers ou
en provenance des organisations internationales. La balance commerciale, qui comptabilise
les échanges de biens et services avec les pays étrangers (importations et exportations), en est
une composante. La liste ne comprend pas les réserves de changes, une des mesures les plus
controversées. La Chine, du haut de ses 2.700 milliards de dollars de réserves, s¶y opposait,
tout comme le Brésil et la Russie. Le taux de change effectif ne fait pas non plus partie des
indicateurs en tant que tel, comme le souhaitait Pékin.
     : Les argentiers se sont mis d¶accord sur un programme
de travail visant à renforcer le fonctionnement du système monétaire international (SMI). Ce
dernier a fait preuve de résilience, mais des vulnérabilités subsistent, ce qui rend
l¶amélioration du SMI d¶autant plus nécessaire afin de garantir la stabilité systémique,
favoriser un ajustement ordonné et éviter les fluctuations déstabilisatrices des flux de
capitaux...
!     : Le G20 souhaite une meilleure supervision des marchés dérivés de
matières premières, en particulier pour améliorer la transparence et lutter contre les abus de
marché. Les ministres ont débattu des inquiétudes quant aux conséquences d¶une éventuelle
volatilité excessive des prix des matières premières. Le ministre argentin de l¶Economie,
Amado Boudou, a réaffirmé l¶opposition de son pays et du Brésil à une régulation du prix des
matières premières proposée par la France. Le Brésil et l¶Argentine sont de grands
exportateurs de matières premières, dont les prix ont augmenté de 40% en 2010 sur le marché
international.
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  # : Les ministres s¶engagent à poursuivre la réforme du secteur
financier. Si des progrès satisfaisants ont été accomplis, beaucoup reste à faire. «Nous
mettrons pleinement en oeuvre les nouvelles normes de Bâle III applicables au secteur
bancaire en respectant le calendrier agréé tout en tenant compte des périodes d¶observation et
des clauses de révision décidées quant aux standards de liquidité», notent-ils sur le
communiqué final. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, vendredi dernier,
l¶entrée en vigueur d¶un amendement à ses statuts qui lui permet d¶investir à son gré sur les
marchés financiers, pour diversifier ses ressources. Sur la réforme du système monétaire
international, les ministres ont débattu de ses défauts et de la nécessité d¶avoir un code de
conduite pour réguler les flux de capitaux. Les ministres attendent désormais un rapport du
FMI sur ces questions.

F. Z. T.

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