Professional Documents
Culture Documents
SPÉCIAL
CO N S O M M AT I O N
➤ Le budget
consacré aux
dépenses
alimentaires, bien
qu’il ait baissé sur
la dernière ■ Du milieu urbain au milieu rural, on passe de à % du budget consacré à l’alimentation. Le changement
encore élevé.
➤ Malgré une C
omme l’habillement, les dé- environ», affirme Mekki Bennani, chef
penses d’alimentation sont un de division des enquêtes auprès des mé-
besoin de première nécessité nages au sein du HCP. Malgré cette
pour l’Homme. Au Maroc, baisse, le Maroc reste un pays alimen-
baisse de comme dans d’autres pays en dévelop-
pement, la dépense consacrée à l’ali-
taire. Il est à noter également que les ré-
sultats sont différents selon le milieu de
consommation de mentation reste importante malgré une
baisse continue qui s’observe depuis
résidence. Du milieu urbain au milieu
rural, on passe de 37 à 49% du bud-
céréales observée 1956, année de l’indépendance. Deux
enquêtes menées par le Haut Com-
get consacré à l’alimentation. En outre,
des disparités s’opèrent au sein même
sur dix ans, les LES CHANGEMENTS missariat au Plan en 2001 et 2007, ba-
sées respectivement sur un échantillon
des catégories de la population. «Cela est
tout à fait normal, explique M. Bennani.
CONSTATÉS DANS
Marocains restent LE TYPE
de 15 000 et 7 200 ménages représen-
tatifs de la population, ont permis de
Les riches, bien qu’ils s’alimentent mieux
que les pauvres, consacrent néanmoins une
de grands D’ALIMENTATION
mesurer l’évolution de la consomma-
tion alimentaire aussi bien au niveau
faible part à l’alimentaire en comparai-
son aux autres catégories. Le même constat
consommateurs TRANSPARAÎT quantitatif que qualitatif. Combien dé-
pensons-nous pour la nourriture ? Que
est observable si on s’intéresse au type de
ménage par niveau scolaire du chef de mé-
DAVANTAGE AU SEIN
de féculents. trouve-t-on dans nos assiettes ? Notre nage. Nous remarquons qu’au fur et à me-
➤ Le régime
DES CLASSES AISÉES mode de vie et notre niveau social orien- sure que ce dernier s’élève, la part de l’ali-
tent-ils notre alimentation ? Autant d’in- mentaire diminue et va même jusqu’à at-
QUI CONVERGENT terrogations auxquelles les études sta- teindre le coefficient budgétaire alimentai-
VERS UN MODÈLE tistiques du HCP donnent des éléments re (CBA) des pays développés. Le CBA
alimentaire est D’ALIMENTATION
d’interprétation variés.
Les enquêtes font apparaître une bais-
d’un foyer marocain présidé par un chef de
ménage au niveau scolaire élevé (études su-
disparate selon COMPARABLE AUX se assez nette et rapide de l’alimentai-
re dans le budget des ménages. «Après
périeures et doctorales) est de l’ordre de
25%». Cette baisse de l’alimentaire est-
le milieu de PAYS EUROPÉENS l’Indépendance, les ménages marocains ne
faisaient que“s’alimenter”. Les loisirs étant
elle inexorable ? «Personnellement, je pen-
se qu’à un moment cette baisse va s’arrêter
résidence et les inexistants, l’alimentation se taillait la part
du lion dans le budget des ménages.Cette bais-
et stagner sans descendre au-dessous des
30%», affirme M. Bennani. Quant au
revenus sociaux. se s’est amorcée,nous en arrivons aujourd’hui
à une statistique de l’ordre de 40,6 % en 2007
budget consacré aux transports et com-
munications, il est devenu le 3e poste le
consacrée au budget de l’alimentation. Ce- plus important après ceux consacrés à
la reste énorme. En France et au Cana- l’alimentaire et à l’habitation. «Un autre
da, par exemple, ce coefficient est de 15% .../...
CONSOMMATION
SPÉCIAL
.../... par de fortes disparités entre les 10% de
résultat aurait été étonnant au vu du cul- la population les plus aisés et les 10% Baisse du budget consacré à l’alimentaire au profit d’autres postes,
te de la belle voiture et du téléphone portable les moins aisés. notamment celui des transports et communications
dernier modèle», poursuit le chef de divi- Ces disparités sont très accentuées ,
sion. Un chiffre qui ne vient donc que pour les produits alimentaires riches sur Alimentation ,
confirmer la réalité existante. A noter le plan nutritif (produits laitiers, œufs, ,
Habitation ,
également que le poste consacré aux loi- viandes, poisson et fruits). Par contre,
,
sirs, à la culture et au divertissement elles sont moins importantes pour les Transport et communications ,
connaît une légère évolution beaucoup céréales, les légumes, les légumineuses, ,
2007
Hygiène et soins médicaux
moins sensible que celle liée aux trans- les huiles et les sucres. ,
1998
,
ports et communications. Un autre résultat qui caractérise bien Autres dépenses de biens et services ,
Nous restons de fervents consomma- l’alimentation des ménages marocains : ,
teurs de céréales. Pour beaucoup d’entre le quart du budget alimentaire des Ma- Loisirs culture et d'investissements ,
nous, un repas sans pain rocains est réservé à l’ac- Equipements ménagers
,
,
est tout simplement in- quisition des viandes et vo- ,
concevable ! C’est dans lailles. En milieu rural, la Habillement ,
CONSOMMATION
SPÉCIAL
B
io c’est bon, c’est sain et c’est
tendance, pourrait-on dire. Les A la direction de la production des vé-
consommateurs américains, ca- gétaux au ministère de l’agriculture, Kha-
nadiens, européens, japonais se dija Bendriss explique que «du fait de l’évo-
ruent sur ces produits et la demande ne lution de nos modes de vie,le développement
cesse de s’accroître sur ces quatre grands des échanges internationaux basé de plus en
marchés. Labels, appellations d’origine, plus sur des standards de qualité, les progrès
traçabilité, les entreprises s’adaptent aux de nature scientifique et technique,les produits
exigences de qualité et de sécurité des alimentaires que l’on trouve aujourd’hui sur
consommateurs. Fruits et légumes, œufs, le marché, principalement dans les grandes
produits laitiers, confitures, biscuits, ca- surfaces, sont de plus en plus variés et élabo-
fés, le bio est partout dans les assiettes, rés. Les professionnels se trouvent confrontés
et cette forte demande tend à soutenir à une plus grande concurrence devant la sa-
la forte croissance de l’activité. turation des circuits de la consommation.De
Le Maroc, lui aussi, avait sa propre son côté, le consommateur développe une at-
production bio, mais qui reste presque tention plus soutenue sur la sécurité et la qua-
exclusivement réservée à l’exporta- lité des produits, qui s’amplifie de plus belle
tion vers l’Europe. Beaucoup de pro- avec les crises sanitaires mondiales enregis-
duits typiquement marocains comme trées dans les pays les plus développés. Il de-
l’huile d’argane, par exemple, sont vient exigeant, et les entreprises se trouvent ■ Un produit bio contient au minimum % d’ingrédients issus de l’agriculture
très prisés à l’étranger pour leur ca- contraintes de rechercher sans cesse une va- biologique. Pour les % restants, il est nécessaire d’obtenir une dérogation
ractère bio mais il se trouve qu’ils leur ajoutée pour préserver et pérenniser ses prouvant qu’il s’agit d’ingrédients qui ne sont pas disponibles sous forme bio.
étaient parfois copiés. produits.» Le ministère de l’agriculture et
D’autres denrées, dites de terroir, des pêches maritimes avance à grands pas ministère de l’agriculture ainsi que de saouira. D’autres produits suivront pro-
quant à elles, sont fabriquées de ma- dans ce sens autour du projet ambitieux l’OMPIC pour une reconnaissance au chainement.
nière artisanale et attirent de nom- en appui à l’agriculture solidaire. La pre- niveau européen, voire mondial : les in- La loi s’étend aux produits agricoles
breux consommateurs, surtout euro- mière avancée récente est la publication dications géographiques (IG), l’appel- et de la pêche, aux produits de la chas-
péens, et d’autres à la recherche de des décrets d’application de la loi 25-06 lation d’origine (AO) et le label agri- se, du ramassage ou de la cueillette des
produits sains, non industriels et au- relatives aux signes distinctifs d’origine et cole (LA). Les indications géographiques espèces sauvages et les denrées alimen-
thentiques. Cela dit, à côté de cette de qualité (SDOQ), qui prévoit la certifi- (IG) serviront à identifier un produit taires, y compris les produits cosmé-
quête du naturel, les exigences des cation des denrées alimentaires et la re- comme étant originaire du terroir, ou tiques, les huiles essentielles et les plantes
consommateurs en termes de quali- connaissance des SDOQ. d’une région ou localité de ce territoire, aromatiques et médicinales. Huîtres de
té et de traçabilité sont devenues in- dans le cas où une qualité, réputation ou Oualidia, eau de rose, miel de l’Atlas,
évitables. Et c’est pour ces raisons que A quoi serviront les signes autre caractéristique déterminée du pro- câpres sauvages, oranges, sardines, figues
le ministère de l’Agriculture et de la distinctifs d’origine duit peut être attribuée essentiellement de barbarie, thym, la liste est vaste et en-
pêche vient récemment de publier les à cette origine géographique. globe des produits variés.
et de qualité ?
décrets de la loi 25-06 sur les Signes Le deuxième signe, l’appellation d’ori- Le 29 avril, les clients du 1er centre
Distinctifs d’Origine et de Qualité La loi prévoit trois signes distincts qui gine (AO), prend en considération aus- commercial Carrefour à Salé ont eu la
(SDOQ). font office de label, déposés auprès du si bien l’origine géographique que le mo- bonne surprise de découvrir des pro-
de de production. Enfin, le troisième est duits du terroir dans les rayons de la
le label agricole (LA) qui concerne les grande surface. Miel, huile d’argan et
MARRAKECH, PIONNIÈRE DU BIO qualités intrinsèques des produits com-
binés à leurs modes de production.
d’olive, safran, fromage, amlou, etc. Au
total, 80 produits alimentaires issus de
Les premières productions biologiques au Maroc des opérations de commercialisation de produits L’introduction de ces trois labels va- coopératives sélectionnées ont fait leur
remontent à . Elles ont commencé avec la biologiques. lorise et protège la démarche exigean- apparition. Cette première expérience
culture des oliviers à Marrakech et celle moins Rappelons qu’un produit bio contient au minimum te et volontaire des producteurs. En pilote est significative et montre que le
réussie des agrumes dans la région de % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. outre, il permet d’informer plus préci- consommateur marocain commence à
Benslimane. Ces productions et celles qui suivirent Pour les % maximum restants, il faut obtenir une sément le consommateur sur l’origine se préoccuper de son alimentation. Les
étaient exclusivement dédiées à l’exportation vers dérogation qui prouve qu’il s’agit d’ingrédients qui et la qualité du produit (provenance, mo- comportements changent et les menta-
l’Europe ; une exportation qui a démarré en ne sont pas disponibles sous forme d’ingrédient bio.
avec les agrumes, avant d’être élargie aux cultures Lors de la transformation, de la production et de la
de de fabrication, contrôles réalisés) en lités évoluent. En témoigne l’apparition
maraîchères et aux plantes médicinales et conservation des denrées alimentaires biologiques, le rendant traçable. de la première Association pour le main-
aromatiques. Du début historique de l’agriculture aucun produit chimique de synthèse n’a été utilisé. tien d’une agriculture paysanne (AMAP)
biologique à Marrakech, celle-ci est ensuite Les additifs de synthèse, comme les colorants, les Quels sont les produits qui a vu le jour en 2005, à Dar Bouaz-
descendue vers le Sud, à Agadir précisément, où édulcorants artificiels, les exhausteurs de goût sont za. Créée en 2001 en France, cette as-
les maraîchers de la région ont exporté les donc interdits dans les produits biologiques. Un
concernés ?
sociation est un partenariat de proximi-
premières tomates biologiques en . En , produit issu de l’agriculture biologique ne contient Deux produits sont déjà labellisés de- té entre un groupe de consommateurs
on recensait une dizaine de légumes destinés à pas d’OGM (organisme génétiquement modifié). Un
l’exportation, auquel s’ajoutaient l’huile d’olive et aliment biologique est un aliment sans pesticide,
puis le 9 janvier conformément à la loi et une ferme locale, axé sur un systè-
les plantes médicinales. La même année, des herbicide chimique, fertilisant artificiel ni hormone SDOQ : une huile d’argan produite par me de distribution hebdomadaire com-
partenariats entre des coopératives du monde de croissance ■ l’association Arniga ainsi qu’une huile posée de fruits et légumes de la ferme.
rural et certaines ONG sont apparus en lançant d’olive de Tyout présentée par la direc- Ce contrat solidaire, basé sur un enga-
tion provinciale de l’agriculture d’Es- gement financier des consommateurs,
6 La Vie éco – Vendredi juin
SPE/Consom/Bio P 6-7:Economie/une page.qxp 2/06/09 22:01 Page 3
CONSOMMATION
SPÉCIAL
qui payent à l’avance la totalité de leur rable du produit et la défense de la bio- les consommateurs car le concept res- rait pas ridicule de penser à instaurer un la-
consommation sur une période définie, diversité de l’offre alimentaire. Au Ma- te étroitement lié au final aux habitudes bel bio, et donc un marché national, sur la
fonctionne sur le principe de la confian- roc, deux conviviums ont vu le jour, l’un de consommation des Marocains. «La base du concept beldi moyennant les méca-
ce et de la responsabilité du consom- à Rabat et l’autre à Agadir, sur les filières ménagère marocaine a depuis des années nismes réglementaires actuellement en vi-
mateur. Le paysan maintient son acti- du safran et de l’argan. «Il faut sensibili- développé le réflexe de se tourner vers le «bel- gueur. Dans tous les cas, il est tout à fait lé-
vité agricole par la garantie de ses re- ser les populations et surtout di» qui n’est rien d’autre gitime de penser que le Marocain du troi-
venus et le consommateur est assuré les plus jeunes,c’est à eux que qu’une sorte de production, sième millénaire, tout comme le citoyen eu-
d’avoir des aliments frais de saison, sou- reviennent les défis alimen- qui est peut-être mal faite, ropéen ou américain, n’hésiterait pas à
vent biologiques. «Selon la saison, il faut taires de demain». C’est non certifiée, mais qui n’est consommer les produits bio pourvu qu’ils
compter entre 125 et 200 DH par semai- bien dans cette perspec- SELON LA SAISON, pas loin du vrai bio», ex- soient disponibles, d’une bonne qualité et
ne pour un panier familial de quatre per- tive que s’est créée l’an
IL FAUT COMPTER plique le docteur Lahcen à des prix abordables». Extrait du bulletin
sonnes», indique Bouchaïb Harris, le fon- dernier à l’université Ibn Kenny, de l’Institut agro- mensuel de juillet 2001 du Programme
dateur de l’initiative. Succès oblige, la Zohr, la licence profes- ENTRE ET DH nomique et vétérinaire national marocain de transfert de tech-
liste d’attente des consommateurs inté- sionnelle de valorisation
PAR SEMAINE POUR Hassan II d’Agadir. Ain- nologies agricoles aux agriculteurs
ressés s’allonge. des produits du terroir et si donc, cette conscience (PNMTTAA), l’hypothèse prédictive
des savoir-faire locaux du UN PANIER FAMILIAL presque instinctive du soutenue par ce dernier huit ans plus tôt
Amateurs de produits Sud marocain, après la ré- consommateur moyen est en train de prendre forme avec la
DE QUATRE
beldi sur la route du bio forme des universités ma- marocain habitué à nouvelle législation ■
rocaines de 2004, qui a in- PERSONNES consommer du bio par
Depuis, une deuxième association est
née dans la région de Shoul à Salé, et
troduit de nouvelles thé-
matiques venant répondre
souci de goût et de qua-
lité est quelque part en-
POUR ALLER
une troisième est en cours à Meknès. Le
mouvement Slow Food a atteint notre
aux besoins régionaux
d’une économie sociale et
courageante. Outre des lo-
giques commerciales évi-
PLUS LOIN
pays depuis deux ans déjà avec la créa- solidaire. Parmi les objectifs de la for- dentes, il est fort à parier que les pro- Ferme pédagogique de Dar Bouazza :
tion du 1er convivium de Rabat. Asso- mation : la revalorisation des savoir-fai- ducteurs n’hésiteront pas à cultiver da- Tél :
ciation internationale de défense de la re ancestraux locaux et la contribution vantage cette conscience proche de leurs Fondation Slow Food : www.slowfood.com
biodiversité et des traditions locales créée à l’organisation de filières liées aux pro- méthodes de travail actuelles pour la fai- Association Terre et Humanisme :
il y a 23 ans, Slow Food compte au- duits du terroir. Comme les produits du re évoluer vers le concept du bio tel qu’il www.terreethumanisme.fr
jourd’hui près de 10 000 adeptes à tra- terroir, le bio a un coût : les produits sont est internationalement connu et adop- Association Ibn Al Baytar pour la Promotion
des Plantes Médicinales (Rabat) :
vers 132 pays rassemblés autour de généralement 10 à 20% plus cher que té. «Sur le plan agronomique,la production
www.association-ibnalbaytar.com
1000 conviviums (ensembles convi- les autres, donc pas forcément acces- des fruits et des légumes beldi suit des iti-
Réseau Marocain de l’Economie Sociale et
viaux). Objectif : la quête de produits sibles à toutes les bourses.Toutefois, cer- néraires similaires à ceux prônés par le Solidaire (RMESS)
bons, sains et justes pour une qualité du- tains produits restent accessibles à tous concept biologique, par conséquent il ne se-
CONSOMMATION
SPÉCIAL
CONSOMMATION
SPÉCIAL
aura plus de chances d'être résorbé.
Pour y parvenir, le Maroc a adopté G U I D E D E S V I TA M I N E S
◗ Vitamine A
depuis 2008 les nouvelles courbes nu-
tritionnelles de l'OMS sur les carnets Rôle : protège les globules rouges et le système nerveux, favorise la libération de
La vitamine A (rétinol) est contenue dans le foie, le jaune d’œuf, les produits l’énergie des aliments.
de santé. Les anciennes courbes ba-
sées sur une référence américaine ne laitiers, tandis que l’on trouve de la provitamine A (carotène) dans les légumes
verts (brocoli, etc.), l’orange, la carotte, la mangue. ◗ Vitamine B
prenaient pas en considération le ty- Rôle : santé de la peau et des cheveux, formation des os et des dents chez Contenue exclusivement dans les produits d’origine animale, notamment la
pe d'alimentation et l'état de santé de l’enfant, développement et protection des parois des systèmes respiratoire, volaille, le foie, le poisson, la levure, les œufs, les produits laitiers.
manière générale. digestif et urinaire, vision et semi-obscurité. Rôle : essentielle dans la formation des globules rouges et blancs, et à la bonne
◗
La lutte contre les carences en mi- santé du système nerveux.
cronutriments constitue le troisième
volet de cette stratégie. Outre les for-
Vitamine B (thiamine)
Contenue dans le riz, les céréales et le pain complet, le son, le foie, les rognons, ◗ Acide folique
le poisson, les pois, les noix, les œufs, les légumes verts (notamment le chou Contenu dans les légumes verts à feuilles, l’orange, le foie, les noix, le pain
tifications des aliments de base com- complet.
frisé).
me la farine, le lait et l'huile de table Rôle : indispensable dans la libération de l’énergie des aliments. En plus, elle Rôle : formation des globules rouges et blancs, indispensable pour la femme
et la distribution systématique sous contribue au bon fonctionnement du système nerveux. enceinte ou qui souhaite avoir un enfant car il assure le bon développement du
◗ Vitamine B (riboflavine)
forme médicamenteuse de micronu- fœtus.
◗ Vitamine C
triments aux enfants, aux femmes en-
ceintes et aux nouvelles mamans, il Contenue dans le lait, le foie, les œufs, le fromage, les légumes verts, et aussi
dans la levure de bière, le blé complet, les germes de blé. Contenue dans les fruits et les légumes.
est nécessaire d'informer la popula- Rôle : santé des gencives, des dents, des os et des vaisseaux sanguins, défense
tion sur les aliments qui peuvent pro- Rôle : favorise la libération de l’énergie des aliments et la production
d’hormones, assure la bonne santé de la bouche, de la langue et de la peau, du système immunitaire, anti-infection, facilite l’assimilation du fer.
◗ Vitamine D
curer ces compléments. Une nouvel- ainsi que le développement des globules rouges.
CONSOMMATION
SPÉCIAL
F
romage, yaourt, beurre, gâ-
teaux, bonbons, confiture, cho- font-ils maigrir ?
colat, sodas : l’offre de produits Les produits allégés sont en princi-
d’alimentation dits légers ou pe des produits traditionnels dont les
encore light ne désemplit pas depuis teneurs en sucre et/ou en graisses ont
près de dix ans dans les grandes sur- été réduites, ce qui diminue leur va-
faces marocaines et accueille réguliè- leur calorique.
rement de nouveaux entrants. On trouve ainsi dans le commerce
Entre les produits allégés en sucres, des laitages écrémés, des sauces al-
d’autres pauvres en sodium, ceux sans légées en graisses, des boissons “light”
ajout de matières grasses, les allégés, édulcorées, des plats cuisinés pauvres
légers, light, minceur, il n’est pas tou- en calories...
jours facile de s’y retrouver. Car les Tous ces produits peuvent être une
termes utilisés ne correspondent pas aide dans le cadre d’une alimentation
tous à une réglementation bien préci- contrôlée pour perdre du poids. Mais,
se, c’est pourquoi un œil vigilant s’im- à eux seuls, ils ne permettent pas de
pose. Les questions/réponses qui sui- maigrir. Si l’on ne contrôle pas le res-
vent vous aideront à y voir plus clair te de son alimentation, prendre des
lors de votre prochain passage à la aliments allégés à un repas ne servira ■ La législation n’impose pas un allègement calorique global et laisse aux
caisse. pas à grand-chose, surtout si l’on en fabricants l’alternative entre nutriments. Donc, avant de consommer, pensez à
consomme plus. bien lire les étiquettes.
◗ Léger, allégé, light, est-ce la
même chose ? ◗ Peut-on consommer des pro-
Non, léger et light ne sont pas des duits “sans sucre” lors d’un régi- ◗ Le chocolat light est-il moins ca- consomment de grandes quantités de
dénominations réglementées mais des me ? lorique qu’un chocolat classique ? boissons sucrées, il est souhaitable de
arguments commerciaux qui signifient La mention sans sucre signifie que Et bien non ! Il n’a de light que le diminuer les apports en sucre, ce que
que les produits sont moins gras et/ou le produit ne contient pas de saccha- nom. Le sucre est remplacé par des po- permettent les édulcorants sans chan-
moins sucrés que les produits clas- rose (sucre de cuisine). Celui-ci est lyols et quelquefois par des graisses. Le ger le goût du produit. Néanmoins, dans
siques.Les «allégés» ont, eux, l’obliga- souvent remplacé par des polyols chocolat est alors aussi calorique qu’un l’idéal, il est préférable de ne pas ha-
tion de mentionner le pourcentage de comme dans le cas des chewing-gums chocolat normal, notamment son ap- bituer précocement les enfants à
réduction sur leur étiquetage. Néan- et des bonbons.Tous ces produits ap- port lipidique. consommer de grandes quantités de
moins, il faut garder à l’esprit que cer- portent des calories, qui restent tou- produits sucrés.
tains produits, les chips par exemple, tefois plus modérées que le sucre. ◗ L’aspartame est-il dangereux
même allégées, restent malgré tout très pour la santé ? ◗ Existe-t-il des fromages allégés ?
caloriques. ◗ Un yaourt à 0 % de matières De nombreuses rumeurs ont circulé Au rayon fromagerie, on trouve effec-
grasses est-il indiqué dans un ré- ces dernières années faisant étant tivement des fromages allégés. Ils
◗ En quoi un produit est-il allé- gime amaigrissant ? d’éventuels risques encourus par la contiennent entre 20 et 30 % de ma-
gé ? En cas de régime amaigrissant, on consommation d’aspartame. Selon la tières grasses au lieu des 45 % habi-
Si l’allègement porte sur les lipides peut consommer des yaourts nature législation européenne, l’aspartame est tuellement rencontrés.Cependant, ce
(les graisses), le gain énergétique est et non sucrés et pas nécessairement classé comme additif alimentaire et a taux de matières grasses est exprimé par
plus intéressant qu’un allègement sur les yaourts à 0 % MG. Un yaourt na- donc subi des contrôles rigoureux et rapport à la matière sèche ce qui varie
les glucides (les sucres). ture classique (au lait écrémé) apporte une évaluation démontrant de son in- selon les types de fromages. Plus un fro-
En effet, ces derniers apportent seu- 1 g de lipides (soit 9 kcalories) de plus nocuité avant son autorisation. Il a été mage est humide, moins la quantité de
lement 4 kcal par gramme contre 9 qu’un yaourt écrémé. déclaré sans danger pour le grand pu- matières grasses est importante et in-
kcal par gramme pour les lipides. Il Ces différentes sortes de yaourt ont blic, y compris pour les diabétiques et versement. Ainsi, par exemple, un fro-
s’agit de savoir en quoi le produit est la même teneur en protéines et en cal- les femmes enceintes. mage blanc à 40 % de matières grasses
allégé. La législation n’impose pas un cium, ce qui est important dans un est moins gras qu’un camembert allégé
allègement calorique global et offre régime. ◗ Peut-on utiliser de l’aspartame à 28 %.
aux fabricants l’alternative entre nu- pour cuisiner ?
triments (sucres, matières grasses, etc.) ◗ Une sauce de salade allégée Non, car l’aspartame perd de son ◗ Peut-on en manger en plus
et calories. contient-elle beaucoup moins de pouvoir sucrant à la chaleur, on ne peut grande quantité ?
Autrement dit, «0 % de MG» ne veut matières grasses qu’une sauce pas l’utiliser pour la cuisson. Il est donc Gardez en tête que, pour profiter de
pas dire «0 % de calories». De même, normale ? nécessaire d’utiliser d’autres édulcorants l’allègement, il ne faut pas en consom-
«allégé en sucres» ne veut pas dire «al- Oui. Une partie des matières grasses si l’on veut préparer des desserts. mer plus. Des produits comme les bis-
légé en calories»... Donc lisez bien les a été remplacée par de l’eau. Une sau- cuits diététiques ou les chips allégés res-
étiquettes ! Un exemple : un yaourt ce vinaigrette courante contient 75 % ◗ Les enfants peuvent-ils boire des tent assez énergétiques. Consommez les
aux fruits allégé peut être aussi calo- d’huile au minimum, une vinaigret- boissons édulcorées ? en petite quantité malgré la diminution
rique qu’un yaourt nature. te allégée 25 à 50 %. Lorsque les enfants ou les adolescents de leur apport lipidique.
10 La Vie éco – Vendredi juin
AIN ATLAS BON:Mise en page 1 1/06/09 14:44 Page 1
SPE/Consommation/Fast-food P12-13:Economie/une page.qxp 3/06/09 8:39 Page 2
CONSOMMATION
SPÉCIAL
S
oirée posage entre amies dans le sujet : «Ce sont surtout les femmes qui
un quartier huppé de Casa- sont friandes de cuisine japonaise, pour 26 franchises ont un point de vente unique
blanca. Du haut de ses talons ai- des raisons diététiques évidentes. En man- Répartition des franchises selon la taille de leur réseau.
guilles, l’hôtesse des lieux inter- geant du poisson cru avec de petites por-
roge ses amies sur leurs envies gour- tions de riz, elles ont l’impression de fai-
mandes pour le dîner. Ces dernières re du bien à leur corps et mangent sans
ne tardent pas à répondre, presque complexe. La clientèle homme opte géné-
toutes en chœur, «sushiiis !». La ques- ralement pour un menu mixte avec des
tion ne semble même pas se poser, tel- brochettes de viande et de poulet. Et puis
lement elle semble évidente. Kenza dé- comme tout phénomène nouveau de
Nombre de franchises
clare, non avec une certaine fierté, être consommation, on assiste à un phénomè-
«littéralement accro à la cuisine japonai- ne d’engouement des consommateurs qui
se depuis l’ouverture en 2000 de la pre- va finir par se stabiliser d’ici deux à trois
mière enseigne». 2003 plus exactement ans». Un engouement massif certes,
chère Kenza addict. Comme le boom mais qui reste accessible à la classe ai-
connu en France il y a dix ans, la dé- sée. «Lorsque je vois que le prix d’entrée
ferlante sushi, sashimi, maki et autres d’un assortiment dans un grand restau-
fantaisies en «i» adaptée aux goûts des rant démarre à 150 dirhams, je préfère
locaux est arrivée au Maroc depuis franchement me rabattre sur le fast-food.
quelques années. Pas une réception C’est moins cher et je suis sûr de ne pas
mondaine, ni une conférence de pres- avoir faim après. Faut quand même pas
se ou un cocktail dînatoire d’affaires abuser», tempête Oussama, étudiant en 1 2à5 6 à 10 plus de 10
ne se passe désormais sans voir passer communication.
dans les plateaux des serveurs ces mets
raffinés du pays du Soleil levant. A consommer avec modération Source : Enquêtes nationales sur les niveaux de vie des ménages : ENNVM 1998/1999 et ENNVM 2006/2007, HCP
Simple effet de mode ou subite révé- Les deux enseignes de fast-food amé-
lation culinaire ? La gérante d’un nou- ricaines Mac Donalds et Pizza Hut
veau restaurant japonais dans le quar- connaissent aussi un large succès au- L’alimentaire représente 15% des réseaux de franchise au Maroc (*)
tier Gauthier à Casa a sa petite idée sur près des jeunes depuis leur installation Évolution du nombre de franchises alimentaires au Maroc
Avant
Source : Enquêtes nationales sur les niveaux de vie des ménages : ENNVM 1998/1999 et ENNVM 2006/2007, HCP
CONSOMMATION
SPÉCIAL
locale n’est pas en reste et totalise à el- Questions à
le seule 23 points de vente, toutes en-
seignes confondues. Enseignes locales
vs étrangères : concurrentes ou com- «Avant de signer le contrat, un franchisé
plémentaires ? «Dans la restauration, la
franchise locale prédomine. Elle a l’avan- doit s’enquérir d’un maximum
tage prix. Les prix sont adaptés à la bour-
se des consommateurs locaux. Les royal- d’informations sur le franchiseur»
ties que paient les enseignes étrangères sont
souvent importantes et ont donc un im-
pact direct sur le calcul des prix finaux», YVES SASSI le problème lié au paiement de la en dire autant de la relation
explique Khadija Mekouar, respon- ■ Fondateur de l’observatoire redevance. À la limite, il faut relativiser, car franchisé/franchiseur: le premier fait
français de la Franchise
sable de l’Observatoire de la franchise il n’est pas spécifique à la franchise. Enfin, «allégeance» au second en contrepartie
au Maroc. Reste que les franchises ne le contentieux survient lorsqu’un franchisé, d’une sécurité marketing, des centrales de
connaissent pas forcément le mêmes qui découvre que l’enseigne ou le concept référencement, de la publicité et de
succès auprès des consommateurs. ■ Quels sont les types de contentieux correspond à un marché juteux, cherche à se nouvelles technologies, etc.
Historiquement, c’est l’enseigne Ki- que l’on rencontre dans un contrat de démarquer de la franchise mère pour
ni’s, présente à Rabat, qui a été la 1ère franchise ? devenir lui-même franchiseur. En somme, ■ Que devient le franchisé ou le réseau en
enseigne de restauration à se lancer en On peut en recenser plusieurs catégories : le «c’est le calife qui veut prendre la place du cas de disparition de la franchise mère ?
franchise en 1997. Douze ans plus tard, franchisé peut tomber sur un franchiseur calife». Il faut distinguer entre deux situations :
l’enseigne se limite encore à son unique escroc, sans savoir-faire, mais avec une lorsqu’il s’agit d’une franchise de services,
point de vente rbati, alors que de nou- redoutable mécanique publicitaire. Il perçoit ■ Que conseille-t-on à un investisseur qui et si la marque n’a pas été reprise et qu’elle
veaux entrants franchisés sur le tard le droit d’entrée mais ne se soucie guère de veut se lancer dans la franchise ? est tombée dans le domaine public, il n’y a
connaissent un développement fulgu- l’assistance après contrat. C’est le genre Aujourd’hui, avec la globalisation des pas de problème concernant la continuité
rant. C’est le cas par exemple de Mr de litige classique de «mauvais» marchés, la petite entreprise qui opère en du réseau. En revanche, une franchise de
Brochette qui en est déjà à quatre franchiseur. La deuxième source de solo n’a pas beaucoup de chances de distribution risque de connaître de sérieuses
points de vente en un an seulement. problèmes découle du vieillissement ou de réussir. La franchise lui assure relativement difficultés. Le master-franchisé local devra
Idem pour Kiotori (5 depuis 2003) la disparition du concept. C’est souvent le une certaine protection dans ce qu’il est s’efforcer de trouver des fournisseurs qui
et Solo Pasta (5 depuis 2007) qui ont cas si le franchiseur n’a pas su évoluer son convenu de qualifier de guerre économique. offrent le même standard de qualité que
su adapter leurs produits aux goûts concept ou son savoir-faire. Le franchisé se On peut faire un parallèle avec l’Histoire. A son ancien partenaire. L’essentiel est de ne
et saveurs des consommateurs locaux. trouve alors contraint au redéploiement ou l’époque du Moyen-Age et en échange de sa pas déstabiliser le client.
Qu’elles soient couleurs locales ou à la reconversion dans un autre réseau. loyauté, le suzerain garantissait au vassal EXTRAIT DU SITE DE L’OBSERVATOIRE DE LA FRANCHISE DU
importées de l’étranger , les franchises C’est le retour à la case départ. Il y a aussi une protection en temps de guerre. On peut MAROC (AVEC AUTORISATION PRÉALABLE)
en restauration, qu’elles soient à thè-
me ou rapide, ratissent large, on en
trouve pour tous les goûts et les bud- plus chez les femmes», explique Moha-
gets. Si les consommateurs se régalent medTaher Sraïri, enseignant-chercheur
et n’ont parfois d’autres choix que de à l’Institut agronomique et vétérinai-
se nourrir ainsi, du fait de l’allonge- re Hassan II de Rabat. Et de pour-
ment des journées de travail et de l’ins- suivre : «Il est évident que ces évolutions
tauration largement répandue de l’ho- alimentaires sont d’autant plus navrantes
raire continu dans les entreprises, les dans un pays avec une tradition gastro-
nutritionnistes ne voient pas cela d’un nomique réputée, mais que certains, par
bon œil. «Malheureusement, l’accroisse- facilité ou par effet de mode, n’hési-
ment de la sédentarité et le changement de tent pas à troquer pour adhérer à la 1er Cabinet de recouvrement au Maroc
régime alimentaire, par la substitution de culture fast-food, plus moderne à leurs
certains de ses constituants, de céréales par yeux».
les sucres rapides par exemple, entraînent C’est un fait : la restauration en
de nombreux dysfonctionnements méta- franchise va continuer à se déve- Nos Services:
boliques, notamment le diabète, chez de lopper durant les années à venir. • Recouvrement amiable,
plus en plus de Marocains. L’obésité qui Au consommateur de ne pas tom-
• Recouvrement judiciaire,
était auparavant rare est devenue visible, ber dans l’excès du fast-food quo-
surtout dans les centres urbains et encore tidien, la modération s’impose ■ • Conseil et Formation en matière de recouvrement,
• Enquêtes commerciales et patrimoniales,
• Localisation d'adresses.
Répartition des franchises à vocation alimentaire par branche d’activité
(En %)
Produits laitiers frais Nos Références:
Epicerie fine
• Etablissements bancaires de premier ordre,
Glace
Restauration à thème • Compagnies d'assurances leaders de leur secteur,
• Grands groupes industriels,
Boissons • Multinationales,
rafraîchissantes
• Entreprises de divers secteurs d'activité.
Café
Confiserie
15 ans d'ancienneté & 20 ans d'expérience à votre service
Résidence de Province, Bd Emile-Zola,Angle Rue Provins N° 64 Casablanca
Tél.: (212) 022 44 45 64 / 44 89 82 - Fax: (212) 022 30 87 50
E-mail: reco.act@menara.ma - Http://www.recoact.com
Source : Enquêtes nationales sur les niveaux de vie des ménages : ENNVM 1998/1999 et ENNVM 2006/2007, HCP
CONSOMMATION
SPÉCIAL
L
a distribution moderne a 15 ans s’explique certainement du fait que les
à peine au Maroc. Bien qu’elle femmes sont plus nombreuses que les
soit assez récente dans notre hommes devant la corvée des courses.
pays, l’activité a largement rat- Si ces indices sont précieux pour les
trapé son retard ces dernières années. marketeurs et spécialistes du merchan-
Après l’hypermarché, le supermarché, dising, un autre aspect reste crucial : l’ac-
l’épicerie et le marché, de nouveaux opé- te d’achat en lui-même.Pour vendre un
rateurs apparaissent. L’enquête «Styles produit, ils doivent savoir qui sont les
de vie» des cadres réalisée par le cabinet vrais intervenants dans l’acte d’achat :
pour LaVie éco en juillet 2008 le confir- Qui fait les courses ? Qui choisit les pro-
me : 75% des cadres marocains affir- duits ? Quant à savoir qui choisit les pro-
ment effectuer leurs achats dans les hy- duits ou influence le choix, ce sont les
per et supermarchés. femmes qui l’emportent légèrement.
Les achats en grandes surfaces tou- 48% des hommes (et 31% des femmes)
chent l’ensemble du pays et pas seule- affirment que c’est leur conjoint qui les
ment les habitants de Casablanca et de influence le plus. 84% des femmes as-
Rabat. 83% des cadres sondés confir- surent qu’elles décident elles-mêmes du
ment cette pratique à Marrakech, 82% choix contre 72% du côté des hommes.
à Fès, 77% à Tanger et 73% à Agadir. Enfin, on signalera que pour les cadres
Quant aux épiceries et supérettes de mariés avec deux enfants et plus, ce sont
proximité, elles sont plutôt fréquentées sans surprise leurs progénitures qui in- ■ Si les hyper et les supermarchés sont les lieux d’achat privilégiés des produits
par les cadres célibataires âgés de moins fluencent le plus le choix : 41% pour les manufacturés, les souks traditionnels sont ceux des produits alimentaires frais.
de 30 ans et les 30-40 ans. Leur utilité couples à deux enfants et 55% pour ceux
se limite aux achats ponctuels, les qui en ont plus.
grandes surfaces restant mieux adaptées déposé tous vos achats dans votre cad- encore un réflexe pour les consommateurs
aux grandes courses familiales et dont Les courses à domicile, un rêve die, comme au supermarché, vous fi- marocains, contrairement aux étrangers vi-
la fréquence est plutôt hebdomadaire à portée des Casablancais nalisez les courses en passant par la cais- vant au Maroc qui vont plus naturelle-
et/ou ponctuelle. 51% des cadres font La corvée des courses peut aussi vi- se. A une différence près : vous ne payez ment vers cette démarche d’achat en
leurs courses une fois par semaine et te tourner au cauchemar. L’affluence rien en ligne mais seulement à la ré- ligne», selon M.Idrissi. Côté prix, les
11% se rendent aux supermarchés du week-end, les longues queues à la ception de votre commande le lende- produits disponibles sur Shop4you.ma
toutes les trois semaines. Les cadres cé- caisse, sans parler des caprices d’achats main matin (pour une commande pas- et Epicerie.ma sont sensiblement les
libataires quant à eux font des grands mais surtout sée la veille avant 17 heures), que vous mêmes, à quelques centimes près. La
leurs courses plusieurs fois ceux des plus jeunes, tou- pouvez choisir de régler par chèque ou même marque de mortadelle est près
par semaine et par à-coup. jours plus changeants et en espèces. «Nous avions pensé au départ d’un dirham plus cher sur Epicerie.ma,
Si les hyper et supermar- diversifiés en fonction des proposer aux internautes le paiement en alors que la brique de lait est légèrement
chés sont les lieux d’achat % DÉCLARENT nouveaux produits qui ligne sécurisé par carte bancaire, comme plus chère sur Shop4you (9 dirhams
privilégiés des produits S’APPROVISIONNER défilent, pour le plus c’est le cas en Europe, mais la mise en pla- contre 9,85 dirhams). Lorsqu’il s’agit
manufacturés, les souks grand bonheur des an- ce d’un paiement monétique étant coûteu- de comparer les prix des produits en
traditionnels sont ceux des SUR LES ÉTALS DE nonceurs. La solution ? se, nous ne souhaitions pas prendre le risque ligne par rapport à ceux que l’on trou-
produits alimentaires frais MARCHÉS, % Faire ses courses en ligne d’investir alors que les études montrent que ve dans des commerces qui ont pignon
y compris les bouchers, de chez soi. Depuis un an, les Marocains sont encore très frileux lors- sur rue, M. Idrissi assure que ces pro-
poissonniers et vendeurs ACHÈTENT ENCORE le cybermarché a vu le qu’il s’agit de payer avec leur carte bleue duits sont «10% moins cher que chez l’épi-
de volaille. Pour ce qui est LA VIANDE CHEZ jour au Maroc, bien qu’il sur internet», explique Mohammed Be- cier du coin, 4 à 5% moins cher qu’en su-
des produits frais, 58% des soit proposé pour le mo- naddou Idrissi, directeur général d’Epi- pérettes et 4 à 5% plus cher qu’en hyper-
sondés déclarent s’appro- LE BOUCHER ET ment qu’aux habitants de cerie.ma. Le site internet Epicerie.ma marchés».
visionner sur les étals de LE POISSON CHEZ Casa et environs (Dar est le premier supermarché en ligne à Pour ce qui est du prix de la livraison,
marchés, 63% achètent Bouazza, Mohammé- avoir investi le e-commerce alimentai- il vous en coûtera 35 dirhams si votre
encore la viande chez le LE POISSONNIER ET dia). Le concept est re il y a un an. Des cinq commandes commande ne dépasse pas les 500 di-
boucher et le poisson chez % CONTINUENT simple : face à l’écran, quotidiennes au démarrage de l’acti- rhams sur les deux portails et à partir
le poissonnier et 42% vous naviguez parmi les vité, la plateforme en ligne tourne au- de 500 dirhams, les tarifs pratiqués par
continuent d’acheter du D’ACHETER DU différentes catégories de jourd’hui de 15 à 20 commandes par Epicerie.ma restent plus compétitifs que
poulet vif et de le faire pré- POULET VIF produits proposés, sélec- jour. Un léger mieux, qui n’a encore pas son concurrent, à quelques dirhams
parer chez les vendeurs de tionnez les produits dé- de quoi inquiéter les géants de la gran- près. Pour être au plus près des habi-
volailles. Et pour l’en- sirés qui sont ajoutés au de distribution. «Le créneau est récent au tudes de consommations des Maro-
semble des aliments fur et à mesure dans un Maroc mais très porteur. Pour 2008, notre cains, des partenariats avec des en-
consommés, l’exigence panier virtuel. Produits chiffre d’affaires s’est élevé à 2,75 MDH, seignes réputées de viande de boucher
première reste la qualité des produits. laitiers, fruits et légumes, charcuterie, nos estimations pour le 1er semestre 2009 ou encore des boulangeries et pâtis-
De même, si 26% des hommes citent le conserves, boissons, soins pour bébés, avoisinent les 4 MDH, la difficulté princi- series ont été contractés pour satisfai-
goût comme facteur important dans viande du boucher, hygiène et beauté, pale aujourd’hui réside dans la fidélisation re la clientèle. Bientôt, il sera même
l’achat, 47% de femmes déclarent en entretien ménager, pour ne citer qu’eux, des clients marocains. Les études menées possible d’acheter son poisson frais sur
être soucieuses également. Cet écart tout y est. Lorsque vous estimez avoir montrent que les courses en ligne ne sont pas le net. ■
14 La Vie éco – Vendredi juin
SP-Produit surgele?s/P.15:Economie/une page.qxp 3/06/09 8:19 Page 2
CONSOMMATION
SPÉCIAL
Produits surgelés :
la chasse aux idées reçues
➤ Produits chers, sans saveur, dénués de vitamines… de nombreuses idées reçues
circulent à tort sur les produits surgelés disponibles dans les supermarchés.
➤ Un éclaircissement pour démêler le vrai du faux et bien choisir vos produits
surgelés.
Les produits surgelés ont moins
de saveur que les fruits
et légumes frais
Vrai et faux. Il est vrai que rien ne
vaut le goût savoureux de courgettes
mûres et croquantes fraîchement
cueillies. Mais, là aussi, il est néces-
saire d’en trouver de bonne qualité.
La surgélation consiste en la conser-
vation optimale, et ce, grâce au froid,
d’un produit frais. La qualité de l’ali-
ment final dépend donc surtout de cel-
le du produit frais. Ainsi, mieux vaut
consommer un quart de pastèque sur-
gelé à pleine maturité plutôt que de se
contenter d’un fruit dur et insipide
acheté au rayon «fruits et légumes» du
supermarché. Et puis, contrairement
aux conserves de produits, les aliments
surgelés ne laissent pas en bouche un
arrière-goût désagréable.
■ le contact avec l’air et la lumière fait perdre aux végétaux % de leurs vitamines au bout de trois jours à l’air libre et
Les produits surgelés de six jours lorsqu’ils sont placés dans le réfrigérateur.
sont moins riches en vitamines
et nutriments que les frais potager. Car sachez que le contact avec gélation sont triés, lavés puis surgelés tion des végétaux. Quant aux protéines
l’air et la lumière fait perdre aux vé- dans la même journée, en l’espace de animales, les poissons sont quant à eux
Vrai et faux. Il est vrai qu’un légu- gétaux 50 % de leurs vitamines au quelques heures. Ils sont également le plus souvent surgelés dès qu’ils sont
me surgelé contient moins de vita- bout de trois jours à l’air libre, et six blanchis dans une eau à forte tempé- pêchés, alors que les viandes rouges
mines qu’un légume tout juste récol- jours lorsqu’ils sont placés dans le ré- rature (80-100°) afin de détruire les et volailles nécessitent un petit délai de
té du jardin… Encore faut-il avoir la frigérateur. bactéries et stopper l’action des en- maturation pour préserver la tendreté
chance de les déguster à la sortie du Les légumes et fruits en phase de sur- zymes responsables de la décomposi- de la chair.
Bref, si vous avez la chance de vous
approvisionner chez des petits pro-
CONG É L AT I O N : R ÈG L E S D ’O R À R E S P ECTER ducteurs qui vendent le résultat quo-
tidien de leur labeur, tant mieux ; si-
◗ Maintien de la chaîne du froid
non, n’hésitez pas à compléter avec
plutôt des produits bruts sans sauce et autres matières grasses. Loin d’être
dénués de saveurs, les produits authentiques des compléments pratiques et des surgelés.
Une fois vos produits surgelés achetés, transportez-les dans une glacière ou un
sac isotherme. Avec une glacière, c’est h maxi. Avec un sac isotherme, savoureux, parfaits pour manger sain et gourmand lorsque l’on n’a pas
beaucoup de temps pour cuisiner. Parmi ces produits, privilégiez ceux qui Les produits surgelés,
minutes. Une fois à la maison, placez-les directement dans le congélateur.
c’est cher
◗ Congélation…recongélation ? A ne pas faire !
perdent peu de qualités gustatives après surgélation comme les légumes, les
fruits et le poisson. Les oignons, l’ail et les fines herbes sont également très
Il ne faut jamais recongeler un produit décongelé. Par contre, une fois cuisiné, utiles. Si vous tenez tout de même à manger des plats cuisinés, lisez bien leur Pas forcément. D’une façon géné-
vous pouvez le placer dans un sachet ou une barquette et le remettre au composition : les quantités de graisse et de sel sont parfois énormes et bien
rale, les produits transformés sont plus
congélateur (exemple : du poulet et des carottes congelés transformés en au-delà des apports nutritionnels journaliers recommandés.