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Le 19 mars, j'ai reçu une inculpation, avec menace d'une année de prison
ferme, à la suite de la publication de mon dernier livre : Les Mythes
fondateurs de la politique israélienne, dans lequel je démontre que ni les textes
bibliques, ni les persécutions d'Hitler ne peuvent justifier le vol des terres des
Palestiniens, leur expulsion et la répression sanglante exercée contre eux, pas
plus qu'ils ne peuvent justifier le plan de désintégration de tous les États
arabes, fondement de la politique israélienne exposée dans la revue sioniste :
Kivounim, plan que je publie et dénonce dans mon livre. Quelques jours après,
des frères palestiniens m'apportent deux journaux : El Majella et Okaz et
d'autres journaux du Golfe, illustrés de plusieurs photos de moi. Je crus
d'abord naïvement que ces journaux contenaient des articles pour me
défendre. Au contraire, ils essayaient de me discréditer avec les prétextes les
plus mensongers. L'opération des sionistes et des dirigeants saoudiens qui
financent ces journaux était bien synchronisée par leurs maîtres communs : les
dirigeants américains de la CIA.
Les pays arabes gouvernés par de tels dirigeants, ayant à leur service de tels «
religieux », sont les fossoyeurs de l'Islam qui ne retrouvera sa grandeur et son
rayonnement mondial que lorsque les peuples les auront chassés et auront
renvoyé leurs protecteurs américains dans leur pays, emportant dans leurs
bagages les dirigeants indignes et ceux des oulémas qui ont collaboré avec eux.
Alors l'Islam retrouvera le dynamisme du premier siècle de l'Hégire et ses
forces de renouvellement constant : celle de « la vivification des sciences
religieuses » du Grand Al Ghazali, comme de la « reconstruction de la pensée
religieuse de l'Islam » de Mohammed Iqbal, celle de mes maîtres vénérés : El
Afghani, Mohammed Abdou, Rachid Ridda, Hassan El Bannah, Ibn Badis,
Malek Bennabi, et mon frère fidèle jusqu'à la mort : Mahmoud Abou Saoud,
dont j'essaye, en humble disciple, de continuer l'úuvre, à la fois en Andalousie
où j'ai créé, à Cordoue, capitale du Califat d'Occident, à la Tour Calahorra, le
seul musée consacré, en Espagne, à évoquer le vrai visage de l'Islam
d'Andalousie contre ses détracteurs, et qui est chaque année visité par 100 000
personnes, ou lutter, en France, aux États-Unis et dans tous les pays
d'Occident, contre le « lobby » sioniste pour en dénoncer les crimes.
C'est ainsi que je crois remplir ma tâche de musulman fidèle à un Coran qui
nous appelle sans cesse à servir Dieu « qui ne cesse de créer et de recréer le
monde ».
Etre fidèle au foyer des ancêtres ce n'est pas en conserver les cendres mais en
transmettre la flamme.