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University of Ottawa
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L'Évolution des Dogmes
t
Bibliothèque de Philosophie scientifique
CHARLES GUIGNEBERT
CHARGÉ DE COURS d'hISTOIRE ANCIENNE DU CHRISTIANISMK
A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS.
L'Évolution
des Dogmes
PARIS
ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR
26, RUE RACINE, 26
1910
Droils_ile traduction et de reproduction réservés pour tous les pays,
Copyright 1910,
by Ernest Flammarion.
L'Évolution des Dogmes
INTRODUCTION
nisme.
Il est aussi essentiel d'affirmer qu'aux yeux de
l'historien du dehors, j'entends de celui qui ne s'at-
tache qu'à la vérité des faits et ne sert les intérêts
d'aucune confession, celte dogmatique chrétienne ne
fait pomt exception parmi celles des autres religions;
qu'elle ne jouit, par rapport à elles, d'aucun autre pri-
vilège que de diriger encore la vie religieuse de beau-
coup de nos contemporains; qu'elle est née comme
les autres; qu'elle a connu des accidents semblables;
qu'elle s'est développée et qu'elle s'épuise sous l'in-
fluence de causes analogues.
Enfin, si le naturaliste trouve plus d'intérêt à l'étude
d'un organisme compliqué et délicat dans sa structure
et son développement qu'à celle d'un être rudimen-
1.
6 L EVOLUTION DES DOGMES
Septembre 1909.
LA NATURE DU DOGME
CHAPITRE PREMIER
Le dogme.
I
10 l'évolution des dogmes
II
III
venait pas pour l'abolir, mais, c'est lui qui l'a dit,
pour l'accomplir jusqu'à son dernier iota [Mt. 5 i''-*8).
Il se montrait sans doute assez disposé à faire bon
marché des pratiques sous lesquelles la fausse piété, la
tartuferie et toutes les variétés du pharisaïsme trou-
vaient trop aisément un refuge; l'élan personnel
d'amour et de confiance vers Dieu, précédant la véri-
table transformation morale de l'individu, lui semblait
infiniment plus propre que tous les rites à ouvrir aux
hommes les portes du Royaume de Dieu; en d'autres
termes, sa piété profonde et originale s'enfermait
difficilement dans les formules, les règles et les gestes
convenus; mais, né Juif, il restait Juif et ne conce-
vait pas qu'il y eût une autre vérité divine que celle
jadis révélée par Jahveh à ses prophètes, dont il
renouait lui-même la tradition.
C'est pourquoi on ne comprendrait guère qu'il se
fût demandé si les païens seraient sauvés. Sauvés?
Ils ne pouvaient l'être que s'ils abandonnaient leur
et son but. sur Dieu, et, peut-on dire, sur tout. Les
dogmata des Apôtres, simples règles de vie pratique
et où la métaphysique, même chez saint Paul, gar-
dait l'apparence d'un fait révélé, loin de revêtir celle
d'une spéculation transcendante, rencontrèrent ainsi
les dogmata philosophiques, que nous avons déjà
définis. La culture grecque se superposa à l'espé-
rance chrétienne et transforma la foi-confiance des
premiers disciples en foi-croyance, en foi de doctrine;
les dogmes de l'Evangile se chargèrent peu à peu de
toute la matière des dogmes des écoles.
Il était inévitable lendemain de la mort
que, dès le
IV
bas.
Les vrais dogmes, ceux qui naissent, qui évoluent,
se transforment, vivent et meurent, sont ceux de cette
seconde catégorie, ceux qui ne peuvent se justifier
que par un appel à la révélation. C'est pourquoi,
avant que de pousser plus loin, il nous faut nous
arrêter un instant sur la notion de révélation.
CHAPITRE II
La révélation et l'inspiration.
sortir.
II
III
phénomène-
(1) On sait signe [a-np-do.), c'est-à-dire le
que le
la
constituait POur 'e Juit
extraordinaire, jugé miraculeux,
parlicul. Mt. Ib.
preuve par excellence de la vérité; voy.
LA RÉVÉLATIOM ET L'iNSPlI\ATIO.\
53
un miracle plus surprenant
que beaucoup d'aulres
mais, en réalité, tout nous
porte à penser que le récit
qu on en donne en cet endroit
repose sur un contre-
sens, entends sur la
j complète inintelligence des faits
véritables, et peut-être aussi
sur un rapprochement
injustifié,mais tentant, entre les langues
de feu et les
langues parlées.
Le plus curieux, d'ailleurs,
c'est que cette interpré-
tation fausse des scènes
d'inspiration glossolalique,
dont les communautés apostoliques
furent le théâtre
appuyée sur l'autorité des Actes, censés
inspirés
aussi, a suscité le
don des langues chez certains
exaltés modernes, particulièrement chez
plusieurs
prophètes cévenols du xvii« siècle.
On vit alors de
petits paysans, qui semblaient
ignorants du français
prêcher dans cette langue; d'aucuns
même, paraît-il'
en grec et en hébreu. Ces
miracles nous étonnent
aujourd'hui beaucoup moins
qu'ils ne faisaient au
temps qui les vit se produire.
On peut
dire que, dans les religions
révélées, toutes
les sectes, ou à peu près, naissent de l'inspiration,
qui
vient éclairer et faire agir
un homme ou un groupe;
et beaucoup vivent du même phénomène, qui mani-
feste laprésence de Dieu au milieu des siens-
le prophétisme en
est la forme la plus banale, avec
1 extase. Elle se présente aussi, il est vrai,
sous un
aspect plus discret, mais moins
différent qu'on ne
serait porté cà le croire,
des manifestations naïves et
frappantes que je viens de rappeler
: quand on dit
d'un écrit qu'il est inspiré, on
n'imagine pas que son
auteur, en le composant, ait
paru en proie à un délire
sacré; on entend seulement
qu'il a, avant de prendre
la plume, reçu et donné
l'assurance que l'Esprit divin
54 l'évolution des dogmes
IV
indistincte à un point
tel que de plusieurs d'entre eux
l'apport
Les qui contribuent le plus, par
hommes
de leur foi vivante, à modi-
continuel des suggestions
fier les premiers de la révélation dont Us
thèmes
conscience reli-
croient que toujours retentit leur
obscurément, mais de très bonne
gieuse, sentent
la vie qui les entraîne et
qui
heure, le mouvement de
c'est pourquoi ils
transforme leurs croyances ;
ou même par-
do-me se trouve réduit à presque rien,
voies de la parfaite vente
fois à rien. En ouvrant les
absolu, le Bouddha ne preco-
morale et du bonheur
LA nÉVÉLATIOX- ET l'inSPIRATION 63
le montrera.
VI
•
les versets abrogés des versets abrogeants ; d'où il
II
A
LE LIVRE ET I,E CANON
Malhieu. De même, faut-il
croire que les livres saints
du bouddhisme enfermentla pure
doctrine du Bouddha
l'Avesta celle de Zoroastrc et le
Coran la parole cer-
lame d'Allah, redite par Mahomet.
S^il en va réelle-
ment ainsi, la Loi divine se présente
dans le Livre
avec les caractères propres à la
vérité absolue •
elle
est complète et immuable
elle enferme tous les
;
éternelle.
Si l'on considère la littérature bouddhique dans
son rapport avec la doctrine et la vie du Bouddha,
I
80 l'évolution des dogmes
Il
1
86 l'évol\:tion des dogmes
par la date.
Ilnous est, au reste, à peu près impossible de
pénétrer les raisons qui ont déterminé les combinai-
sons de tant d'éléments disparates dans les Canons
<lu védisme, du bouddhisme et du parsisme; tous
IV
l'intermédiaire des
tretenaient entre elles, d'abord par
missionnaires itinérants que l'Esprit poussait à aller
clairement que le
tuer un véritable Canon n'apparut
hérésies, celles
jour où se manifestèrent les grandes
des gnostiques de toute origine et celle
de Marcion, vers
-nilieu où il est
composé. Dans la religion
prend place, ,1 ne peut où il
que f™,- un momeni
plus ,1 se rapproche de a
;
des origines du mou
relig.eu. auquel
ement
il se rattache, plus
il est siZlê
ri'::t a.r.er'f
reMent
^°™'"^^ ^««-'>-' ™c 'à
due qu ,1 ne repr«enle
encore qu'un déve-
loppement de la foi court
et médiocre
Ennn le Canon s'offre à nous
comme une collection
quas, arbitraire d'écrits
composites et qui ont
sub. des remaniements, parfc.s
des mises au point,
de plusieurs rédactions ^'ctr^
successives, jusqu'au
ou .Is s'.mmobilisent dans momën
le recueil réputé
Pour peu qu'.lsoitétendu, s"'
ce recueil nousrévèle
seulement des tendances non
assez différentes ù
e Tes
auteurs de ses diverses
parties, comme celle
^ui se
man.resten entre, je suppose,
s Epures de Pau,
l'Évangile selon ILc
1 et le IV Évangile,
mais encore des
d.»sembla„ces de milieu et
de temps. Les fidèle
qu., dans la suUe
des siècles, atlachen't â
chacune de
ces parties une
vénération sensiblement
égale, ne
La Tradition.
I. - Définition de la Tradition. -
Sou caractère véritable et sa
prétention a 1 immobilité. -
Son importance par rapport à
Ecriture. -
Deux types de traditions la 'traditio'n dos
;
etf'- evo
elle-même
~ Y'
'' '"''''''' ''' '^ tl^éologie. Commonî -
évolue
iie_
III. La tradition apostolique. -
Pourquoi elle n ofi-re aucun-
sécurité
.jrite. —
En quoi elle sert à justifier l'organisation
ecclé-
sias ique et les rites. -
Ce qu'elle est historiquement dans
IEglise chrétienne. -
Combinaison de la tradition des Douze
de celle de Paul, de celle de Jean. -
Le symbole de.s
Apôtres. — Histoire analogue de toutes les
traditions du
même genre.
IV. - Il n-existe vraiment qu'une seule Tradition
le testament
-
:
Paris, 1908.
LA TRADITION lOH
II
théologie ortho
homme cultivé, mais ignorant de la
qu u
doxc, lise aujourdhui le symbole de Isicée et
expri-
cherche à traduire en langage moderne, a 1
le
son esprit des
mer en concepts qui représentent à
seulement des combinai-
idées véritables et non plus
verbales, nul doute quil n'y parvienne pas; et
sons
pourtant les hommes du iv^ siècle prétendaient mettre
formules maintenant
une pensée vivante sous les
du même point
mortes et inertes. Une étude, poussée
saint Augustin, ou de
de vue, de la théologie de
celle de saint Thomas
d'Aquin, ou de celle de Luther,
plus difficile elle serait surtout
serait plus longue et ;
III
IV
L'interprétation
II
l'infaillibilité.
L
136 l'évolution des dogmes
III
IV
CHAPITRE VI
à l'autre. —
Exemples. —
Importance du milieu. Exemple — :
l'eucharistie.
Dieu ;
le monde est son
ouvrage Israël est son peuple
;
13.
150 L'ÉVOLtTION" DES DOGMES
buvez,
Prenez
ceci
et mangez^
est mon
ceci est
sang...
mon
Faites
corps...
cela
I
en mémoire de moi... (}), un commentaire pauli-
nien, très étranger à la pensée de Jésus. En ce qui
regarde baptême, nous avons eu déjà occasion de
le
11
III
lesjuristes.
Les premiers ne se contentent pas de chercher des
formules; ils creusent, à leur tour, les notions que
la foi populaire leur impose,ils les repensent, pour
IV
I
170 L EVOfLlION DES DOGMES
15
CHAPITRE VII
La naissance du dogme
écrivain sacré.
Je ne nie pas que des penseurs, particulière-
ment doués pour contemplation mystique ou la
la
spéculation théologique, ne puissent parfois jeter
les fondements d'un dogme il est évident, par
;
II
III
IV
i
LA NAISSANCE DU DOGME 193
VI
II
Coran.
Les interprétations de foi , comme les divers
écrits devenus canoniques, on ne sait trop pourquoi,
ont fait leur fortune isolément, ou par petits groupes,
dans des milieux différents et, les unes aussi bien
que les autres, se sont rassemblées en un temps où
aucune autorité n'était encore universellement re-
connue, qui pût prescrire un choix parmi eux et éviter
les contradiclions. Au reste, les hésitations, la confu-
204 l'évolution des dogmes
M
LES OBSTACLES : LE LIVRE .ET LA llÈGLE DE FOI 205
m
Le plus grand obstacle que rencontre un dogme
nouveau ne vient donc pas généralement du Livre,
avec lequel il est toujours possible de s'arranger,
dont on neutralise les textes gênants grâce à une exé-
gèse convenable et qui présente toujours assez de
lacunes pour que, la Tradition aidant, on se donne
l'air de le compléter; le grand obstacle vient des
»
la chair, la vie éternelle.
la résurrection de
l'attribuait au Christ et on croyait
Cette règle, on
qu'elle avait été, d'après
son enseignement, red.gee
de se séparer pour aller
par les Apôtres avant que
évangéliser le monde. A la fin
du ii« siècle, l Afncam
aucune dis-
proclamait qu'elle n'admettait
Tertullien
« absolument une, seu e immob. e
cussion, qu'elle était
velandis, 1). C était la
etirréformable» {De virgin.
de tous les chré-
certainement le sentiment commun
pas que personne put
tiens; ils ne concevaient
et ils approuvaient Ter-
d'elle
au-dessus
s'élever
écrivait « Ne rien savoir contre la
tullien quand il :
de la lettre du sym-
peu, dans les trois passages {%
rappelais tout a he-j j:
bole romain que je
usage dans Eglise de
en
que, peut-être, le symbole
1
^^
confondre.
au t«^to
suffit
texte
,
de songer
Pour s'en convaincre il
De prœscripliono, 14 13.
(1)
fraxeum, -, ^ p,a>.cnp.,
_
du Symbole.
Les additions sont sorties de causes analogues : plu-
sieurs sont tardives et ne se trouvent attestées qu'à la
findu iv% ou au début du V siècle, par exemple le conçu
du Saint-Esprit, le descendu aux enfers, la communion
des saints et la vie éternelle; elles précisent plusieurs
points de foi et en fixent d'autres. Certaines sont an-
térieures et on en voit l'origine; le créateur du ciel
;l; TTotr.T-r,?, c'est celui qui fait; -/.-'a-r,;, celui qui fonde:
ûT,[A'.o-jfiY6ç, celui qui crée; en donnant au Dieu unique le nom
de Démiurge, les orthodoxes réfutent implicitement les gnos-
tiques.
212 l'évolution des dogmes
Le développement du dogme.
(1 Coiiiiiiu'u., 1 et 0.
i'2 Comman., 2.
LE DÉVRI.OPPEMÈNT m DOGME 219
II
III
il
LE nÉVE(JPl'l'EMK\T DL IIOfniE 235
IV
2''
1; A. l{r;vu.LK, .If'-su.s 'Ir .\fiz'irf//,, éilil., 1. p. l.X. •
LA FOI VIVANTE 239
II
,^^ I
LA FOI VIVANTE ~4
III
La formule d'autorité.
autres évêques ;
mais, dès 495, pape Gélase le
prétation.
Si j'ai insisté sur cette évolution de la foi chré-
tienne touchant le caractère et Tautorilé de l'évèque
de Rome, ce n'est pas tant parce qu'elle montre,
peut-être mieux que tout autre exemple, comment,
dans une religion révélée, une situation de fait peut,
en se précisant, engendrer une série de dogmes, qui
sortent, pour ainsi dire, les uns des autres et se justi-
fient par les mêmes textes; c'est surtout parce qu'elle
montre également l'importance de la formule. Avant
la décision du concile du Vatican les adversaires du
dogme de rinfaillibilité pouvaient être blâmables de
ne pas l'accepter; ils n'étaient pas condamnables;
après la proclamation de la formule dogmatique, les
récalcitrants tombèrent au rang de simples héré-
tiques.
II
III
23.
270 L EVOLLTIOX DES DOG-^IES
i
LA FortMii.E uAiToniTi: 271
II
III
IV
la foi vivante.
Enfin, ce qui acheva de préciser le dogme de la
La mort du dogme.
II
gions en général,
C'est l'exégèse libérale appliquée aux Ecritures
Saintes de toutes les religions qui nous a montré en
elles les œuvres humaines qu'elles sont réellement,
27
•U4 l'évolution des dogmes
III
IV
1897, p. 3.
332 l'évolution des dogmes
VI
29
CONCLUSION
I
340 L EVOLUTION DES DOGMES
Bien entendu,
dire,
L EVOLUTION DES
il
terme de bn à l'évolu-
j'ose ainsi
1
tion des croyauces dogmatiques. Ce qui est une loi.
c'est qu'elles se transforment ; mais le mode de leur
transformation n'est point fixe ; il est impossible de
prévoir les formes qu'il adoptera, et nous avons établi
que son rythme se montre si variable, selon Jes
milieux et les circonstances, qu'en vérité il échappe
à toute formule. L'étude d'un dogme ne nous met
pas en présence d'un ouvrage de la nature, où les
hasards ne sont jamais que des accidents, que domine
et élimine, à peu d'exceptions près, l'enchaînement
régulier de phénomènes constants; elle nous montre
une œuvre sortie du cerveau humain, où les impres-
sions ne se succèdent pas dans un ordre fatal, où les
contingences retentissent en conclusions et en déter-
minations plus ou moins durables, où les influences
les plus fugaces en apparence peuvent laisser une
trace indélébile, où les préoccupations diverses de la
pensée, en se totalisant, se pénètrent l'une l'autre,
agissent et réagissent les unes sur les autres, pour
enfanter les combinaisons parfois les plus surpre-
nantes.
Toutefois, si faute de renseignements assez cohé-
rents et assez précis, il ne nous est pas toujours pos-
sible d'expliquer intégralement l'enchainement des
faits qui ont déterminé les diverses formes où s'en-
l'humanité a brodé.
CONCLUSION 34ri
Du
point de vue de l'historien non confessionnel,
le symbole de foi qu'un libre croyant, un Auguste
Sabalier, ou un Jean Réville, construit au fond de
sa conscience, pour diriger sa propre vie religieuse,
a ses racines les plus profondes dans le grossier
fétichisme du sauvage. Je veux dire que l'homme
s'est élevé, par une transformation ininterrompue
de son sentiment religieux, de la forme la plus
basse de la religion à la conception de la « religion
pure », laquelle n'est encore, d'ailleurs, que le rare
privilège d'une petite élite. Et en dernière analyse, il
l'ages
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE
LA NATURE DU DOGME
Chapitre I .
— Le Dogme 9
I.— La question Qu'est-ce qu'un dogme posée par
: ?
M. Le Roy; nous au plein de notre
elle jette suiet.
II. — Origine sens premier du mol dogme. — Les
et
dogmes de puissance publique. — Les dogmes de
la la
Loi — Les dogmes des philosophes.
(nive.
III.— Origines de notion de dogme chez la chré- les
— Les préceptes du Seigneur ceux des Apôtres.
tiens. et
— Rencontre de chrétienne de
la philosophie
foi et la
lui-même.
SECONDE PARTIE
LA VIE DU DOGME
Chapitre VI. —
Le milieu dogmatique et les clé-
ments du dogme 1 '«4
I. -
— Difficulté et de garder l'accord entre les
nécessité
textes saints et le dogme. —
Comment la foi considère
les textes. — La foi vivante avant le Livre. Exemple —
du travail dogmatique qu'elle accomplit : la chrislo-
logie de l'âge apostolique.
II. — Influence de la foi vivante sur la com position du
Livre. — Comment elle y introduit ses acquisitions.
L'accommodation des textes fixés. Exetnple : (usiifica- —
lions scripluraires du magistère de l'Église; du dogme
de la Trinité.
III. — La règle de foi résiste mieux que les textes saints.
TABLE DES MATIÈRES 349
Pages
— Esi-elle absolument rigide? — Exemple : le Symbole
des Apôtres. — Comment la règle peut svbir diverses
modifications et inlerprétadons qui permettent l'établisse-
ment du dogme nouveau.
30
350 TABLE DES MATIERES
T'age-^
GONCLUSIOX 33'.i
BIBLIOTHÈQUE
DR
PHILOSOPHIE SCIENTIFIQUE
Publiée sous la direction du D"" GUSTAVE LE BON
FÉLIX LE DANTEG
L'Athéisme
COLONEL BIOTTOT
Les Grands Inspirés devant la Science
JEANNE D'ARC
Cette œuvre s'adresse également aux penseurs et aux simples
curieux d'une explication scientifique de Jeanne d'Arc, l'héroïne
du patriotisme. —
Un vol.
7 —
L. DE LAUNAY {Professeur à l'École des Mines)
L'Histoire de la Terre
rébarbatifs, sans
Ecrire un ouvrage de géologie, sans termes
termes techniques,
mots latins, sans énumérations fastidieuses, sans
figurps faire
"
une Histoire de la Terre, qui soit, à proprement
sans
raconte simplement les faits
parler une Histoire, c'est-à-dire qui
succession chronologique et qui ne devienne
du passé dans leur
but difficile que s'est proposé
pas, pour cela, un roman, tel est le
M. De Launat. — Un vol.
L. DE LAUNAY
La Conquête minérale
d'étudier le rôle industriel, écono-
Le but de cet ouvrage est
richesse minérale dans his-
mique, social et politique de cette 1
savons, à l'heure
Ce livre est destiné à exposer ce que nous
présidé aux incessantes transformations
actuelle, des lois qui ont
la vie sur le globe
du monde animal, depuis l'apparition de
jusqu'à nos jours. — Un vol.
E.-A. MARTEL
L'Évolution souterraine
phénomènes révc^
Pour offrir le tableau réduit mais complet des
lus sous récorce terrestre, lauteur
a dû tenter en même temps la
vures.
- 8 —
EMILE BOUTROUX {hfembre de l'Institut)
Science et Religion
DANS '
PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE
<V
La Connaissance et l'Erreur .
EN PRÉPARATION :