Professional Documents
Culture Documents
______
Adjoint de direction 2009
Concours externe et interne
Pourquoi Transparency International a-t-il salué avec un tel enthousiasme l'accord du G20 ?
Il s'agit à mon sens de la réunion internationale la plus importante dans le champ économique et financier depuis les
accords de Plaza en 1985. Un ensemble de pays représentant 85 % du PIB mondial ont pris des décisions d'une densité
exceptionnelle pour reconstruire un système mondial de régulation. Tous les acteurs de la finance offshore, qu'il s'agisse
des paradis fiscaux ou des centres financiers non régulés, vont entrer dans le champ de la régulation et de la supervision. Il
ne s'agit pas seulement de lutter contre l'évasion fiscale en ces temps de crise, mais aussi d'éliminer les « trous noirs » de la
finance, sans quoi la reconstruction du système financier mondial serait un vain mot.
Justement, à propos de trous noirs, le G20 ne s'est absolument pas attaqué aux trusts, fiducies ou fondations qui
peuvent masquer leurs ayants droit économiques dans le Delaware, le Nevada, etc.
Certes, cet aspect du dossier ne figurait pas dans le relevé de conclusions du G20. Mais l'Europe va réviser sa directive sur
l'épargne au second semestre de cette année de manière à couvrir les structures collectives de type trusts, fiducies et autres
« anstalt » et à identifier leurs ayants droit économiques. Pour ce qui est des États-Unis, puisque l'on définit un paradis
fiscal comme un territoire à fiscalité quasi nulle et qui se refuse à l'échange d'informations avec des États tiers, le Delaware
n'est pas un paradis fiscal.
Toutes ces listes blanches, grises ou noires censées amener à la disparition des paradis fiscaux ne souffrent-elles pas
toutefois de quelques incohérences ?
On peut en discuter, mais je fais confiance à l'OCDE. L'idée selon laquelle ces listes ont été établies par des grands pays
contre des petits ne tient pas la route. L'élément nouveau déterminant, c'est l'annonce par le G20 de sa volonté de prendre
des sanctions vis-à-vis des pays qui ne seraient pas réellement coopératifs.
On voit pourtant Macao et Hong Kong y échapper, tout comme les îles Vierges britanniques.
Macao et Hong Kong sont considérés comme des territoires administratifs spéciaux dépendants de la Chine, qui a donné
toute assurance d'appliquer le standard de l'OCDE.
Mais Gibraltar aussi peut être considéré comme un territoire administratif de la Couronne britannique, et il figure sur
une liste, lui.
Il a certains attributs de souveraineté d'un État, à la différence de Macao qui est simplement une région chinoise. Quant
aux îles Vierges britanniques, j'attends de voir s'ils vont appliquer leurs engagements. La liste du G20 n'est vraiment
qu'une première étape. Mais le mouvement est lancé, l'idée d'une suppression à terme des paradis fiscaux est dans les têtes.
On me dit que des milliers d'entreprises sont en train de se faire désenregistrer du Panama ou des îles Caïmans.
L'exigence de devoir étayer par des soupçons toute demande d'information adressée à un paradis fiscal ne réduit-elle
pas fortement la portée des avancées récentes ?
Je ne crois pas. Pour éviter le « fishing », la pêche générale aux informations, le fisc doit justifier sa demande de
renseignement individualisée, par exemple en arguant d'un train de vie du contribuable manifestement supérieur aux
revenus. Mais c'est lui qui jauge souverainement s'il s'agit d'un soupçon étayé, pas l'État récepteur de la demande. Cela
change tout.
Propos recueillis par
Yves BOURDILLON
AD 2009 2/46 Les Échos
08/04/2009
2
Jean-Marie Messier : « Le vrai problème des paradis fiscaux n'est pas
la fiscalité mais la traçabilité »
Alors que s'ouvre la réunion du G20 à Londres, l'homme d'affaires insiste sur la nécessité de réformer
les paradis fiscaux, qu'il qualifie de « trous noirs » de l'information.
Stéphane Soumier : J'ai du mal à comprendre que l'on puisse se bloquer, au moment du G20,
sur cette histoire de paradis fiscaux...
Jean-Marie Messier : Il était prévisible que l'on bloque sur les paradis fiscaux, parce que c'est une
question où il s'agit de mettre fin à des décennies d'immobilisme et de faux espoirs. Cette difficulté
traduit une différence de priorités : chez les Américains, il faut relancer et mettre le malade debout,
alors que, du côté européen, il faut instaurer une régulation et empêcher le malade de rechuter. Cette
différence est assez artificielle, à mon avis les deux priorités sont inséparables.
Mais les paradis fiscaux ne sont pour rien dans ce que l'on est en train de vivre aujourd'hui...
Bien sûr que si. Je pense que les paradis fiscaux sont le trou noir de l'information, c'est ce qui fait
que vous ne savez pas où vont les produits et les placements Madoff et que, au moment où Lehman
Brothers fait faillite, vous ne voyez pas où sont les risques et où sont les contreparties. Il faut bien
comprendre que le problème des paradis fiscaux n'est pas tant la fiscalité que l'information. Cette
information est indispensable. La traçabilité, c'est la clé du contrôle, de la lutte contre les excès.
C'est pour cela que je pense que les Européens doivent tenir bon, y compris face aux Anglo-Saxons
et aux Américains.
Selon vous, on est encore dans la phase de sauvetage de l'économie mondiale ou on est entré
dans la phase de reconstruction ?
Je crois que l'on est encore en phase de sauvetage, tout simplement parce que la purge n'est pas
terminée. Quand vous regardez la situation des banques, il y a encore une série de mauvaises
nouvelles à venir. Tous les financements à effet de levier qui ont été faits dans des conditions
extrêmement agressives ces dernières années sont menacés. Les hedge funds dont vous venez de
parler vont devoir continuer à rembourser en 2009 certains de leurs investisseurs. Quoi qu’il arrive,
ils vont faire des ventes.
Ce n'est pas fini ?
La purge n'est pas terminée, et elle ne le sera pas en 2009. Maintenant, il est un peu artificiel de
distinguer le sauvetage et la reconstruction. On sait que l'on ne va pas repartir tout de suite, que les
problèmes des banques sont à régler sur des années. Les actifs toxiques ne vont pas disparaître en
quelques mois. Pour gérer le problème de ces actifs, il va falloir cinq ans, dix ans. Donc, en
parallèle, il faut trouver les moyens de relancer le crédit. Je pense que, plutôt que de concentrer des
sommes énormes au sauvetage des actifs toxiques, il faut aller directement là où le crédit est
nécessaire, c'est-à-dire vers les entreprises. De manière paradoxale, pour relancer le crédit, il faut
sauter la case banque. Je prône une mesure, qui est que les banques centrales garantissent les
émissions obligataires des entreprises en direct, pour que celles-ci puissent se financer plus, et à
moindre coût, tout de suite.
Le G20 peut-il stopper la crise ?
Non, il ne peut pas stopper la crise, mais il peut faire bouger un certain nombre de lignes. L'intérêt
du G20, c'est le courage de faire bouger. Vous prenez les paradis fiscaux, vous prenez un certain
nombre de sujets : chaque pays a peur de bouger seul, il se dit que, s'il fait quelque chose, les autres
pays vont garder un avantage compétitif. Une décision unanime du G20 donne le courage d'avancer.
Même si le G20, sur certains points, n'arrivait pas à cette position unanime, l'important, c'est de
bouger. Il faudra trouver des alliés, prendre des initiatives avec eux, faire masse autant que possible,
prendre le risque d'avancer en se disant que les autres suivront.
AD 2009 3/46 La rédaction “Good Morning Business”
BFM – 02/04/2009
2
L'autre grand enjeu, presque l'enjeu principal, dans le fait de réunir l'ensemble de ces
hommes et femmes, c'est finalement d'affirmer ensemble que le protectionnisme ne passera
pas. Il y avait un sondage assez impressionnant à la une de La Tribune, selon lequel les
citoyens européens voulaient des mesures protectionnistes. Que peut-on dire là-dessus ?
On est toujours au ras de la ligne jaune. Quand Obama dit qu'il est pour la relance, la relance
« made in US », on est à la limite de ce protectionnisme, et c'est une réaction normale. Là-dessus, je
crois qu'il est important de tenir bon. La leçon de toutes les crises des décennies précédentes, c'est
que le protectionnisme accélère la récession, qu’il accélère la dépression. Il n'y a pas de voie de
sortie par le protectionnisme.
On fait souvent remarquer que l'on est face à des hommes vraiment volontaires. On n'a
peut-être pas rencontré auparavant dans l'histoire une telle conjonction de volontarisme
politique. Est-ce qu'ils auront assez de force pour faire passer ce message à leurs peuples ?
Je crois que pour faire passer ce message au peuple il faut être capable de rétablir la confiance, et
pour rétablir un minimum de confiance il faut prendre des mesures fortes et des mesures lisibles.
C'est pourquoi il serait grave de ne pas arriver à un accord sur les paradis fiscaux, parce que c'est la
clé de la confiance.
C'est-à-dire que c'est un symbole que l'on peut tous comprendre ?
Oui, et aujourd'hui, de l’affaire Madoff à l'effondrement du système bancaire, on ne comprend pas
ce qui se passe, on ne comprend pas les sommes en jeu. Il faut arriver à retrouver des messages
simples. La lutte contre les paradis fiscaux, c'est un message simple, comme la remise en ordre des
bonus des rémunérations des banquiers dans le monde entier.
Est-ce que quelque chose a changé pour vous, dans votre tête, dans votre pratique ? Est-ce
que vous aussi vous vous dites qu'il faut que l'on fasse autrement ?
La réponse est oui, même dans la pratique de mon métier aujourd'hui. On se concentre beaucoup
plus sur des opérations industrielles, sur des échanges d'actifs industriels, et non sur des montages
financiers extrêmement tendus. La réalité est en train de changer.
Parce qu’aujourd'hui vous ne pouvez pas faire autrement, mais c'est un engagement que vous
prenez aussi pour l'avenir ?
Je crois que l'on n'a pas le choix, et oui, c'est un engagement pour l'avenir, de la même manière que
lorsque vous regardez ce que l'on est en train de faire avec les sommes considérables qui sont mises
sur la table, on endette les générations futures. Il va donc falloir agir aussi dans le sens de l'intérêt
de ces générations futures.
Maintenir la pression
Projet de loi, liste noire, coopération..., la lutte contre les paradis fiscaux s'organise. Sous la pression, les
territoires offshore lâchent du lest. Mais trop peu.
Christian CHAVAGNEUX
25
septembre 2008 : en pleine panique financière, Nicolas Sarkozy appelle de ses vœux une finance plus et
mieux régulée, ce qui signifie en autres choses qu'« il faudra bien aussi se poser des questions qui
fâchent comme celle des paradis fiscaux ». 22 février 2009, au sortir d'une rencontre des dirigeants
européens, le président de la République réaffirme que « nous voulons en finir avec les paradis fiscaux ». Et il
insiste sur la « nécessité de prévoir des sanctions à la clé de la nouvelle réglementation », car « une nouvelle
régulation sans sanction, ça n'existerait pas ». La France affiche donc clairement son souhait de s'attaquer au fléau
des paradis fiscaux.
Le moment est opportun : le mois de février dernier a vu la montée rapide d'un consensus international
associant à la France, l'Allemagne, les États-Unis et même le Royaume-Uni, dont la place financière de Londres
offre pourtant les mêmes services que la Suisse et autre Luxembourg. La nécessité de lutter contre ces territoires
parasites a fait son chemin. Les organisations non gouvernementales (ONG) européennes mobilisent sur le sujet
[…]. Et c'est devenu l'un des dossiers phares du G20, réuni à Londres le 2 avril, pour fixer le cadre de la future
régulation de la finance mondialisée.
CAC 40 moins Air France-KLM, STMicroelectronics, Total et Vinci pour lesquelles les
informations ne sont pas disponibles. Inclus Auchan, Banques populaires et la Banque
postale. Aucune donnée de cette étude ne suggère que les entreprises concernées ont agi
illégalement.
Marie-Salomé RINUY
Christian CHAVAGNEUX
Marie-Salomé RINUY
Christian CHAVAGNEUX
AD 2009 13/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
Recent progress in implementing standards of transparency and exchange of information
1. The principles of transparency and exchange of information developed by the OECD’s Global
Forum on Transparency and Exchange of Information have been accepted by countries around the
world. In October 2008 the UN Committee of Experts on International Cooperation in Tax Matters
incorporated these principles into its own model tax convention, clearly establishing the Global Forum
standard as the internationally agreed standard for exchange of information and transparency in tax
matters. On 2 April 2009 the OECD issued a Progress Report on the implementation of the
internationally agreed tax standard for the 84 jurisdictions4 that participate in the Global Forum’s
annual assessment of the legal and administrative framework for transparency and exchange of
information. The Report shows that real progress has been made, both in terms of how widely the
standards are accepted and the extent to which they have been implemented. Nonetheless, a great deal
of work remains to make sure that all jurisdictions accept these principles, and to guarantee that
jurisdictions that have made a commitment to implement the standard now follow through. The Global
Forum will have to adapt to these new demands by providing a monitoring process that takes all
relevant factors into account.
2. Since the beginning of 2009, international tax evasion and the implementation of the internationally
agreed tax standard has been very high on the political agenda, reflecting recent scandals that have
affected countries around the world, the spotlight that the global financial crisis has put on financial
centres generally, and the recent G20 London Summit. In July 2008, the G8 Heads of State and
Government urged “all countries that have not yet fully implemented the OECD standards of
transparency and effective exchange of information in tax matters to do so without further delay, and
encourage the OECD to strengthen its work on tax evasion and report back in 2010.5” Similarly, the
action plan issued by the G20 following its meeting in November 2008 recognised the importance of
the OECD work in this area and urged that failures to implement the standards should be “vigorously
addressed”. The G20 followed up its Washington commitment by a strong call for action. This
heightened political attention has led to a number of significant and positive developments among
financial centres since the G20 met in November 2008:
• All OECD countries now accept Article 26 (Exchange of Information) of the OECD Model Tax
Convention, as updated in 2005, following the withdrawal by Austria, Belgium, Luxembourg and
Switzerland of their reservations to Article 26.
• Hong Kong (China), Macao (China) and Singapore have each announced that they will put
forward relevant legislation in 2009 in order to comply with the internationally agreed tax
standard.
• Almost 30 tax information exchange agreements (TIEAs) have been signed or announced since
last November. Since 2000, 50 TIEAs have been signed between OECD countries and financial
centres, however these signings have for the most part involved only a limited number of
countries (Bahrain, Bermuda, the British Virgin Islands, Cayman Islands, Guernsey, the Isle of
Man, Jersey, and the Netherlands Antilles). It can be expected that many more agreements will be
signed in 2009 and it is hoped that a greater range of jurisdictions will be involved.
• Andorra, Liechtenstein and Monaco –identified by the OECD in 2002 as un‐cooperative tax
havens– have endorsed the OECD standards and indicated their willingness to change their
domestic legislation and to enter into agreements for the exchange of information. Liechtenstein
already signed a TIEA with the United States in December 2008 and has commenced negotiations
with the United Kingdom.
• The Cayman Islands has enacted legislation that allows it to exchange information in tax matters
on a unilateral basis and has identified 12 countries with which it is prepared to do so, and also
signed TIEAs with the seven Nordic Economies on 1st April. St. Kitts and Nevis has enacted
similar legislation and identified 16 countries with which it is prepared to exchange information
4
The 84 jurisdictions consist of the OECD countries, the tax havens identified in 2000, countries that participate in the OECD’s Committee
on Fiscal Affairs as Observers, and the financial centres identified in the outcomes of the Berlin 2004 Global Forum meeting.
5 See Annex I for statements by the G7/G8/G20.
AD 2009 14/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
unilaterally. The OECD Forum on Harmful Tax Practices will carefully oversee this approach at
its next meeting.
• Prior to the issuance of the 2nd April Progress Report, Brunei and Guatemala wrote to the OECD
to formally endorse the internationally agreed tax standard and identify the steps taken or be
taken this year to implement the standard.
• Costa Rica, Malaysia, the Philippines and Uruguay, originally identified in the 2nd April Progress
Report as not having endorsed the internationally agreed tax standard, have now done so and have
identified concrete steps to be taken this year to implement it.
• With these endorsements, all 84 countries surveyed by the Global Forum have now
endorsed the standard.
3. These policy changes represent a very significant step toward a level playing field as regards
exchange of information for tax purposes. However, these must now be followed up with swift
implementation, which the OECD will closely monitor. Other multilateral initiatives are also aimed at
ensuring full implementation of the standards. France and Germany organised a ministerial meeting on
21 October 2008 to discuss the issue of international tax evasion and the implementation of the OECD
standards. A follow‐up meeting will take place in June 2009. On an individual basis, a number of
countries have announced measures to combat tax evasion and encourage jurisdictions to implement
the internationally agreed standards. For example, Canada, Italy and Australia have each recently
adopted rules that link benefits or adverse consequences to the existence of full information exchange
for tax purposes. Germany is discussing proposed legislation that would impose adverse tax
consequences on transactions involving jurisdictions that do not exchange information in tax matters
to the internationally agreed standards.
6 See Annex II for information regarding the size of the offshore financial industry.
7 See Annex III for a list of relevant documents.
AD 2009 15/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
7. The first major output of the Forum on Harmful Tax Practices was the 1998 Report, Harmful Tax
Competition: An Emerging Global Issue8. The publication of this report initiated a period of intense
dialogue aimed at eliminating preferential tax regimes within OECD member states, identifying “tax
havens” and seeking their commitments to the principles of transparency and effective exchange of
information and encouraging other non‐OECD economies to associate themselves with the harmful tax
practices work.
13. Since 2006, the Global Forum has published annual assessments of the legal and administrative
framework for transparency and exchange of information in 84 countries. The last update was
published in September 2008 as Tax Cooperation: Towards a Level Playing Field – 2008 Assessment
by the Global Forum on Taxation. The Sub‐Group on Level Playing Field Issues agreed that the 2009
assessment, which is expected to be published later this year, should highlight more clearly the
distinction between those jurisdictions that are making progress and those that are not, by providing a
simple, factual summary of the legal and administrative framework for transparency and exchange of
information in place in a given country. This approach will make it easier to identify what strengths
and weaknesses a jurisdiction has regarding its ability to exchange information for tax purposes.
Furthermore, it was agreed that positive recognition would be provided for jurisdictions having
concluded at this point in time at least 12 agreements that meet the internationally agreed standard.
Improving Compliance
15. The CFA also investigates how member governments can co‐operate to minimise the extent of tax
evasion and avoidance. In this regard it has mandated a focus group to study the role that no or
nominal tax jurisdictions play in tax evasion. This work is intended to both identify particular
challenges that these jurisdictions pose for tax administrations and to help administrations adopt best
practices. The CFA is also examining the effectiveness of offshore compliance initiatives launched by
OECD and non‐OECD countries.
16. Another important aspect of compliance work is carried out through the OECD’s Forum on Tax
Administration (FTA), established by the CFA in 2002, which brings together tax commissioners from
over 40 countries to promote cooperation between revenue bodies and to develop good tax
administration practices. Over the last few years the FTA has examined a wide range of issues in the
areas of compliance risk management, taxpayer services, and use of modern technology. At Seoul,
Korea in September 2006, the FTA agreed to work together on ways to improve tax administration
and to address the significant and growing problem of international non‐compliance with national tax
requirements. The Seoul Declaration issued in conjunction with that meeting identified four areas in
which the tax administration heads planned to intensify existing work or initiate new work under the
auspices of the OECD, including:
• further developing a directory of aggressive tax planning schemes to assist member countries
identify trends and measures to counter such schemes; and
• an examination of the role of tax intermediaries in relation to the promotion of unacceptable tax
minimization arrangements;
AD 2009 17/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
17. At is subsequent meeting in January 2008 in Cape Town, South Africa –the outcomes of that
meeting are set out in the Cape Town Communiqué– the FTA Commissioners endorsed the
conclusions and recommendations of the Study into the Role of Tax Intermediaries and noted the
further progress with the development of the directory of aggressive tax planning schemes. In addition,
responding to a recommendation of tax intermediaries' study, they commissioned further follow‐up
studies involving the tax planning activities of high‐net‐worth individuals and banks. These studies are
expected to be finalised and published in June 2009.
AD 2009 18/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
ANNEX I:
STATEMENTS ON THE OECD’S WORK ON INTERNATIONAL TAX EVASION
BY THE G7/G8/G20
15. To this end we are implementing the Action Plan agreed at our last meeting, as set out in the
attached progress report. We have today also issued a Declaration, Strengthening the Financial
System. In particular we agree:
to take action against non‐cooperative jurisdictions, including tax havens. We stand ready to
deploy sanctions to protect our public finances and financial systems. The era of banking
secrecy is over. We note that the OECD has today published a list of countries assessed by
the Global Forum against the international standard for exchange of tax information;
AD 2009 19/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
G20 Working Group on Reinforcing International Cooperation and Promoting Integrity in Financial
Markets (WG2), Final Report: 27 March 2009
Medium-term actions:
Uncooperative and non‐transparent jurisdictions that pose risks of illicit financial activity (Action plan
No. 32); Financial Action Task Force (FATF) (Action plan No. 33) and tax information exchange
(Action plan No. 34)
39. We reaffirm our commitment to the high standards of transparency and exchange of information
for tax purposes as reflected in the OECD’s Model Tax Information Exchange Agreement and Article
26 of the OECD Model Tax Convention. We urge all countries to fully implement the OECD
standards. This model was also agreed by the UN.
40. We urge the international bodies responsible for prudential and regulatory standards, anti money
laundering and terrorist financing, and tax matters – the FSF, the FATF and the OECD – to accelerate
their work of identifying uncooperative jurisdictions and developing a toolbox of effective
countermeasures against these jurisdictions; they should update G20 Finance Ministers and Central
Bank Governors.
G20 Declaration of the Summit on Financial Markets and the World Economy
Washington, D.C. 15 November 2008
AD 2009 20/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
G20 Communiqué: Meeting of Ministers and Governors in Melbourne
18-19 November 2006
Further to our 2004 commitment to achieving high standards of transparency and exchange of
information for tax purposes, we welcome the release of the Global Forum on Taxation 2006
assessment which shows that progress has been made in the implementation of those standards.
Further progress is needed and we encourage continuing implementation efforts and call on those
countries and territories that have not yet implemented high standards of transparency and exchange of
information to do so.
G8 Communiqué on Africa
Gleneagles, UK 14 July 2005
Para. 14(i) In response to this African commitment, we will: … (i) Take concrete steps to protect
financial markets from criminal abuse, including bribery and corruption, by pressing all financial
centres to obtain and implement the highest international standards of transparency and exchange of
information. We will continue to support Financial Stability Forums ongoing work to promote and
review progress on the implementation of international standards, particularly the new process
concerning offshore financial centres that was agreed in March 2005, and the OECD’s high standards
in favour of transparency and exchange of information in all tax matters.
AD 2009 21/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
providing for the use of such information only for authorized tax purposes, thus ensuring the
protection of taxpayers’ rights and the confidentiality of tax information.
We call on all countries with financial centres to adopt and implement the high standards articulated
by the OECD so that we can move towards an international financial system that is free of distortions
created through lack of transparency and lack of effective exchange of information in tax matters. It is
important that countries which do meet these standards have confidence that they will not be
disadvantaged and that financial centres in countries that choose not to meet these standards will not
benefit from that choice.
The G20 therefore strongly support the efforts of the OECD Global Forum on Taxation to promote
high standards of transparency and exchange of information for tax purposes and to provide a
cooperative forum in which all countries can work towards the establishment of a level playing field
based on these standards.
AD 2009 22/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
ANNEX II: THE SIZE OF THE OFFSHORE FINANCIAL INDUSTRY
It is difficult to quantify the size of the offshore financial industry, since reliable, timely information is
not widely available in respect of all jurisdictions and all asset classes. Experts’ estimates of the value
of assets held offshore range from US$1.7 trillion to US$11.5 trillion.
While there may be legitimate reasons to use offshore financial centres, including tax reasons, they are
often used by residents of developed and developing economies to evade their tax obligations. Ireland
recently recovered almost €1 billion in an investigation into accounts held in offshore banks. The
United Kingdom has recovered almost £500 million through its voluntary disclosure facility. A recent
report by the United States Senate estimated that some US$100 billion in taxes could be evaded by the
use of offshore tax abuses.14
[…]
14 United States Senate Permanent Subcommittee on Investigations (2008) “Tax Haven Banks and U.S. Tax Compliance – Staff Report”
(released in conjunction with the Permanent Subcommittee on Investigations’ hearing on 17 July 2008. See also United States Senate
Permanent Subcommittee on Investigations (2006) “Tax Haven Abuses: The Enablers, the Tools and Secrecy ‐ Minority & Majority Staff
Report” (released in conjunction with the Permanent Subcommittee on Investigations’ hearing on 1 August 2006).
AD 2009 23/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
AD 2009 24/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
AD 2009 25/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
AD 2009 26/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6
AD 2009 27/46
Overview of the OEDC’s Work on Countering International Tax Evasion
21/04/2009
6 Bis
Première partie
Les paradis fiscaux et judiciaires et la crise financière
La « crise financière » qui a envahi les médias en Europe en septembre 2008 a commencé aux
États-Unis au printemps 2007. Elle s’est ensuite étendue progressivement à d’autres pays, et à d’autres
systèmes financiers et bancaires. Les conséquences sont maintenant quotidiennes sur les économies de
la plupart des États, du Nord comme du Sud. L’ampleur de cette crise a forcément déjà provoqué de
multiples réflexions, études, et rapports sur ses causes. Des critiques sont formulées à l’égard des
dérégulations toujours actives dans les secteurs financiers et bancaires, critiques parfois exprimées par
ceux-là mêmes, acteurs économiques ou politiques, ou « experts » en science économique, qui étaient
bien souvent à l’origine de ces dérégulations.
On les entend même parfois formuler des propos contenant quelques menaces contre tout ce qui peut
conduire à l’opacité des circuits financiers, et notamment contre les paradis fiscaux. Pendant quelques
semaines, plusieurs chefs de gouvernement ont tenu, devant les médias et leurs opinions publiques,
des discours durs à l’encontre des paradis fiscaux, ce qui a amené quelques représentants officiels de
ces pays qui laissaient entendre qu’ils prenaient ces menaces au sérieux à arguer de leur non
responsabilité dans la crise financière. Dans le genre c’est probablement M. Juncker, chef du
gouvernement du grand duché de Luxembourg, qui est intervenu le plus souvent pour ôter toute
responsabilité aux paradis fiscaux dans la crise : « Les pays à secret bancaire ne sont pas à l’origine
de la crise. Le secret bancaire n’existe pas aux États-Unis, dans ces conditions, qui peut dire et
prétendre que la crise serait partie de la Suisse et du Luxembourg parce qu’ils ont un secret bancaire,
et non pas des États-Unis parce qu’ils n’en ont pas ? »
Dans un premier temps seront mesurés les liens entre l’existence des paradis fiscaux et la naissance
comme le développement de la crise financière.15 Les paradis fiscaux et tous les territoires offshores
qui cultivent le secret sont des éléments qui favorisent l’opacité dans les circuits financiers et qui
peuvent accroître les périodes d’instabilité dans les transactions financières et en multiplier fortement
l’amplitude. Dans un deuxième temps, le point sera fait sur les déclarations virulentes de plusieurs
gouvernements de pays atteints par la crise et sur les réponses des représentants de ces territoires mis à
l’index. Enfin, face à l’absence de décisions nationales, européennes ou internationales effectives
contre les paradis fiscaux, il sera indispensable de montrer que des mesures concrètes peuvent et
doivent être prises.
15
Pour un développement plus complet sur la globalité de la crise, voir Attac, Sortir de la crise globale, Vers un monde
écologique et solidaire, Paris, La Découverte, 2009.
AD 2009 29/46 Rapport Attac France
Mars 2009
7
quand elle repose sur un tel décalage. La cause profonde de la crise financière doit donc être trouvée
dans ce décalage qui s’est accentué sur une vingtaine d’années.16
Le partage des gains de productivité de plus en plus inégalitaire, au détriment de la rémunération du
travail (salaires, cotisations sociales, retraites, etc.) et au profit de la rémunération du capital, par les
distributions des dividendes aux actionnaires alors que les investissements stagnaient (les surprofits
étaient très majoritairement tournés vers la rémunération directe et immédiate des actionnaires plus
que vers de nouveaux investissements productifs de nouvelles richesses, de nouveaux biens ou de
nouveaux services) est la cause profonde de la crise.
Ce partage de plus en plus inégalitaire des richesses produites est assez général dans la plupart des
pays : en France les dividendes versés aux actionnaires représentaient 4,4 % de la masse salariale en
1982 et 12 % en 2007. Les normes de rentabilité financière ont été très fortement augmentées pendant
la même période pour atteindre des taux insoutenables par rapport à l’économie réelle et à
l’amélioration effective de la productivité.17
Dans la plupart des pays et au niveau mondial, nous assistons donc à une accumulation de gains et de
profits énormes dans les mains d’une petite minorité de privilégiés qui disposent donc de masses
monétaires gigantesques avec lesquelles ils vont parfois chercher à faire de nouveaux profits en
recourant à toutes les manipulations possibles ; et les paradis fiscaux et judiciaires (PFJ), avec leurs
multiples offres discrètes et non taxées sont un lieu où ces fortunes peuvent encore se multiplier.
La crise financière qui a commencé à se développer à partir des États-Unis en 2007 a été en outre
favorisée par une opacité des produits financiers mis sur le marché et par l’absence d’une quelconque
régulation efficace. De grandes masses financières ont pu jouer de cette situation au travers
16 Les déclarations d’Alan Greenspan (Le temps des turbulences, 2007), arrivé à la présidence de la Réserve fédérale des États-Unis (banque
centrale, la FED) en 1987 sont particulièrement éclairantes du poids des choix idéologiques. A. Greenspan revendique d’avoir laissé croître
la bulle immobilière pour des raisons « philosophiques » totalement délibérées : « Je me rendais bien compte que l’assouplissement du crédit
hypothécaire accroissait le risque financier… Mais j’ai compris aussi que l’augmentation du nombre de propriétaires renforçait le soutien
au capitalisme de marché… J’estimais donc, et continue de le faire, que les avantages de cet élargissement de la propriété immobilière
individuelle valaient bien l’accroissement inévitable des risques. La protection des droits de propriété, si essentielle dans une économie de
marché, a besoin d’une masse critique de propriétaires pour bénéficier d’un soutien politique. »
17
Patrick Artus écrit, dans Flash économie du 21 octobre 2008 de Natixis que « la crise actuelle est une crise de l’excès d’endettement des
ménages (et donc des banques) et de la titrisation des crédits correspondants. Cette forte hausse de l’endettement des ménages est un substitut
à la perte de revenus de la classe moyenne, des jeunes actifs. Les évolutions qui précèdent la crise conduisent toutes, en effet, à une baisse
des revenus des salariés actifs et à une hausse des revenus des détenteurs de capital (des rentiers, des retraités…) : taux de rendement des
fonds propres très élevés, progression très forte des profits, des dividendes, des loyers et des dépenses de logement, plus-values en capital,
rendements élevés de toutes les classes d’actifs ».
AD 2009 30/46 Rapport Attac France
Mars 2009
7
d’instruments financiers très complexes. La multiplication des marchés de gré à gré est venue
déstabiliser un peu plus l’ensemble.
Ce n’est pas l’existence des paradis fiscaux et judiciaires (PFJ) qui peut expliquer directement les
pratiques des banques, et en premier des banques américaines, à accorder des prêts très fortement à
risques, puis à titriser les créances liées à ces prêts, notamment pour contourner les quelques normes
prudentielles qu’elles étaient tenues de respecter. Le développement des PFJ ne peut expliquer non
plus à lui seul le partage de plus en plus inégalitaire des richesses produites entre la rémunération du
travail et la rémunération du capital. Mais les paradis fiscaux sont une pièce maîtresse de ce dispositif.
Les fonds d’investissements spéculatifs (hedge funds) sont souvent acheteurs des titres émis par les
organismes de crédit hypothécaire. Localisés à près de 80 % dans les PFJ (dont un grand nombre aux
îles Caïman), ces hedge funds échappent à toute réglementation un peu contraignante. Ils sont une des
causes des fluctuations fortes et contradictoires d’un jour sur l’autre des marchés financiers :
échappant à tout contrôle de leur comptabilité et de la valeur de leurs actifs par un quelconque
18 Voir Christian Chavagneux et Ronan Palan, Les paradis fiscaux, Paris, La Découverte, Repères, 2007.
AD 2009 32/46 Rapport Attac France
Mars 2009
7
organisme public, ils peuvent être amenés à mettre d’un coup sur le marché des sommes énormes pour
continuer leurs opérations spéculatives.
Les PFJ, qui voient transiter plus de 50 % des transactions financières internationales, permettent aux
entreprises et aux acteurs financiers qui les utilisent de réaliser des opérations échappant à toute forme
de supervision et de régulation. Ils sont, de ce fait, des éléments essentiels dans l’instabilité
financière : des capitaux qui échappent à tout contrôle et à toute imposition peuvent prendre beaucoup
plus de risques que des capitaux investis dans des territoires réglementés. Le secret bancaire,
l’incertitude sur l’identité des propriétaires, la complexité des montages juridiques et des circuits
financiers, l’absence de transparence sont autant d’éléments établissant la nocivité des PFJ et leur rôle
dans l’opacité du système financier international. Ainsi, les PFJ, par leur laxisme réglementaire,
permettent la création de structures financières complexes, imbriquées les unes dans les autres, pour
lesquelles il est bien entendu impossible de connaître les véritables donneurs d’ordres et, tout autant,
les « responsables » contre lesquels des victimes pourraient agir en justice (les accidents des navires
poubelles à l’origine de marées noires aux conséquences économiques, sociales et environnementales
désastreuses ont à chaque fois dévoilé au grand public le recours par des multinationales à l’empilage
de structures juridiques opaques localisées dans toute une gamme de PFJ).
[…]
La lutte contre les paradis fiscaux et juridictions non-coopératives a été reconnue par le G20 comme
une des priorités fortes de la réforme du système financier international. Les banques françaises
partagent totalement cet objectif. Soucieuses de contribuer le plus efficacement possible à cette action
commune, elles ont élaboré un ensemble de propositions.
Ces propositions se fondent sur quatre constatations majeures. La première est que cette lutte est
globale. Toute la communauté internationale doit se mobiliser et s'engager pour édicter les règles
voulues et les faire respecter. La deuxième est que cette lutte se mène sur trois fronts : contre le
blanchiment d’argent sale et le financement du terrorisme, contre la fraude fiscale, et contre
l’insuffisante régulation ou supervision des instruments, marchés ou institutions d’importance
systémique. La troisième est que le passage obligé de cette lutte est un accord entre États sur les règles
que tout membre de la communauté internationale doit respecter pour que les transactions publiques
ou privées avec une entité relevant de sa juridiction soient autorisées par les autres pays. La quatrième
est que les listes de pays non coopératifs, c’est-à-dire ne respectant pas les règles internationales dans
chacun des domaines concernés, doivent être établies dans un cadre multilatéral et de façon
transparente, avec une claire indication de ce qui est licite et de ce qui ne l’est pas, et des sanctions
applicables, le cas échéant.
Par conséquent, des traitements différenciés doivent être appliqués aux pays non coopératifs, selon la
nature des listes sur lesquelles ils figurent. Les propositions ci-dessous reposent sur le dispositif
existant d’élaboration des listes (GAFI, forum mondial de l’OCDE) et seront modifiées si ce dispositif
évolue.
Si la mise en œuvre de ces propositions est d’abord de la responsabilité des pouvoirs publics, les
entreprises en sont parties prenantes, et notamment celles du monde de la finance. Les banques
françaises affirment leur intention ferme d’y jouer un rôle exemplaire.
Les banques françaises proposent en conséquence à l’ensemble des banques européennes de s’engager
sur les cinq points suivants, auxquels elles sont d’ores et déjà prêtes à souscrire, mais qu’elles
souhaitent voir mis en œuvre au niveau de l’Union européenne dans le respect des règles qui régissent
les relations entre les États membres et des lois en vigueur dans les pays concernés.
Respecter scrupuleusement les règles et principes dégagés par la communauté internationale, offrir
une coopération franche pour leur élaboration afin de leur assurer le maximum d’efficacité et
contribuer dans la mesure de leurs moyens à l’élaboration de règles internationales aussi efficaces que
possible, notamment en ce qui concerne les listes de pays non coopératifs établies par les autorités.
4) Quatrième engagement : Gouvernance spécifique pour les pays les moins coopératifs
Dès lors qu’un pays sera inscrit sur une liste spécifique des pays les moins coopératifs, le conseil
d’administration ou le conseil de surveillance se prononcera, dans les trois mois, sur un dispositif de
restriction des activités, pouvant aller jusqu’à l’arrêt total de celles-ci, en tenant compte de
l’adéquation du dispositif de contrôle.
5) Cinquième engagement : Transparence sur les opérations avec les pays les moins coopératifs
S’agissant des pays les moins coopératifs, tenir à disposition des autorités bancaires du pays de la
société mère du groupe des informations sur certaines opérations relevant du domaine ayant conduit au
classement du pays dans cette catégorie et appliquer à ces opérations le régime de surveillance
particulier défini par la communauté internationale.
Jersey, Liechtenstein, Suisse… La plupart des paradis fiscaux ont accepté, sous la pression du G20,
de revenir sur l’un des instruments de leur existence : le secret bancaire. Est-ce la fin de l’opacité ?
Eva Joly. Non ! Le G20 aurait dû prendre des mesures radicales. Un exemple ? Il était tout à fait
possible de mettre en place un système de communication automatique. La Suisse, par exemple,
devrait être contrainte de déclarer au fisc français les transferts d’argent de France ou de tout autre
pays. Nous aurions amorcé la construction d’un réseau d’information mondial alimenté de façon
automatique. Le G20 a été un grand moment de mascarade médiatique.
Pascal Saint-Amans. La critique est facile. Et votre idée de système d’information automatique est
illusoire. Le G20 et l’OCDE ont opté pour une autre option : rendre obligatoire l’échange à la
demande, quand l’information est « vraisemblablement pertinente » de la part de l’État qui en fait la
demande. Le G20 a fait plus en quelques jours que la communauté internationale ces dix dernières
années. Jamais autant de pays n’avaient accepté publiquement de mettre fin à l’opacité de leur système
financier. Si plus aucun pays ne figure sur la liste noire de l’OCDE, c’est justement parce qu’ils ont
accepté d’adopter prochainement un système où la transparence sera la règle.
∗Ancien haut fonctionnaire à la direction générale des impôts du Ministère des finances, Pascal Saint-Amans est depuis septembre 2007
responsable de la coopération fiscale au Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE. Il a préparé la publication par l’OCDE de
la liste des pays insuffisamment coopératifs en matière de lutte contre l’évasion fiscale.
AD 2009 38/46 Liberation.fr
18/05/2009
9
De quels moyens dispose-t-on pour imposer un nouvel ordre financier dans les paradis fiscaux ?
E.J. De presque rien. Soyons concrets : en Zambie, huit personnes travaillent sur l’évasion fiscale.
Comment voulez-vous qu’elles puissent lutter contre des multinationales qui opèrent à l’échelle de la
planète, et non d’un territoire ? Même la Norvège, qui a sans doute le service fiscal le plus compétent
au monde, ne parvient pas à empêcher totalement la pratique des prix de transfert. Oslo a mis trente
personnes à plein temps pendant quatre ans pour mettre en évidence certaines pratiques de prix de
transfert. Le système de contrôle et de répression que vous défendez peut fonctionner dans des pays
riches, absolument pas dans les pays en développement ou pauvres.
P.S.-A. Plus on favorise la transparence, plus on complique la fraude. Et le problème des pays en
développement est bien plus complexe que celui des seuls paradis fiscaux. Plus on les fera reculer,
moins les chefs d’État de certains pays du Sud et les réseaux de corruption qui peuvent avoir intérêt à
planquer des actifs pourront le faire. Il faut développer les capacités de leurs administrations fiscales.
Des programmes de formation et d’aide sont prévus pour les appuyer.
E.J. Supposons que nous ayons bientôt les instruments de contrôle et de rétorsion dont vous parlez.
Alors le Luxembourg pourrait recevoir 800 000 demandes de renseignements. Et combien de
personnes sont censées pouvoir répondre à ces futures requêtes ? Au Luxembourg, une personne !
P.S.-A. Vous prétendez que les mesures prises n’ont aucun effet. Comment expliquer alors que les
avocats fiscalistes demandent en ce moment comment leurs clients vont pouvoir régulariser leur
situation et déclarer les actifs jusqu’alors cachés ? Le mouvement est amorcé, il va vite se généraliser.
Pour le Luxembourg, les chiffres que vous avancez ne sont pas réalistes. Les administrations feront
des demandes ciblées, qui leur sont utiles. Tous les pays s’y préparent.
Oui, mais les mesures du G20 sont censées faire bouger ces lignes…
E.J. Mais il y a toujours plus de 830 000 sociétés domiciliées dans les Iles Vierges britanniques, pour
19 000 habitants. Et un nombre inconnu de firmes qui, par exemple, facilitent l’évasion fiscale
chinoise. Toujours aussi 1 500 sociétés de l’île Maurice, qui dégagent 20 milliards de dollars de
bénéfice…
P.S.-A. Nous sommes dans le temps de l’élaboration. Une juridiction qui ne taxe pas, il ne faut pas lui
accorder de convention fiscale.
Le GAFI accueille favorablement l’engagement initial en matière de blanchiment de capitaux pris par
l’Iran auprès de la communauté internationale. Le GAFI reste cependant préoccupé du fait que l’Iran
n’a pas traité significativement les défaillances constantes et substantielles de son régime de lutte
contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Le GAFI est
particulièrement inquiet de l’incapacité de l’Iran à faire face au risque de financement du terrorisme, et
de la grave menace que cela constitue pour l’intégrité du système financier international. Le GAFI
appelle avec insistance l’Iran à remédier immédiatement et significativement à ses défaillances en
matière de LBC/FT, en particulier en incriminant le financement du terrorisme et en mettant
efficacement en œuvre les obligations de déclaration des opérations suspectes (DOS).
Le GAFI réaffirme l’appel fait à ses membres, et conseille vivement à tous les pays de conseiller à
leurs institutions financières de considérer avec une attention particulière les relations d’affaires et
opérations avec l’Iran, y compris les sociétés et les institutions financières. Outre cette surveillance
renforcée, le GAFI appelle ses membres, et recommande vivement à tous les pays d’appliquer des
contre-mesures efficaces afin de protéger leur secteur financier des risques de blanchiment de capitaux
et de financement du terrorisme (BC/FT) émanant de l’Iran. Les pays devraient également se protéger
contre l’utilisation des relations de correspondance afin de contourner ou éviter les contre-mesures et
les pratiques de réduction des risques, et de prendre en considération les risques de BC/FT lors de
l’examen des demandes faites par des banques iraniennes d’ouvrir sur leur territoire des succursales et
des filiales.
Le GAFI reste disposé à s’engager directement auprès de l’Iran afin de l’aider à remédier à ses
défaillances en matière de BC/FT, notamment via le Secrétariat du GAFI.
OUZBÉKISTAN
Le GAFI accueille favorablement le processus entrepris par l’Ouzbékistan consistant à adopter dans
des délais déterminés des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme (LBC/FT). Néanmoins, les mesures concrètes adoptées pour faire face aux défaillances
n’ayant pas encore été mises en œuvre, le GAFI réitère sa déclaration du 16 octobre 2008, par laquelle
il invitait ses membres et appelait avec insistance tous les États à renforcer leurs mesures préventives
afin de protéger leur secteur financier des risques de blanchiment de capitaux et de financement
émanant de l’Ouzbékistan.
TURKMÉNISTAN
En dépit du dialogue prolongé avec le GAFI et d’autres institutions internationales, le Turkménistan
n’a toujours pas fait de progrès dans l’adoption d’une législation de lutte contre le blanchiment de
capitaux. Les institutions financières doivent rester conscientes du fait que l’absence au Turkménistan
d’un régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme constitue une
vulnérabilité du système financier international et devraient prendre les mesures appropriées afin de
faire face à ce risque. Il est vivement conseillé au Turkménistan d’adopter sans délai un régime
complet de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme conforme aux
standards internationaux. Pour cela, il est recommandé au Turkménistan de continuer à travailler en
collaboration avec le Groupe Eurasie et le Fonds Monétaire International.
AD 2009 41/46 Déclaration publique du GAFI
25/02/2009
10
PAKISTAN
Le GAFI réaffirme sa déclaration publique du 28 février 2008 relative aux risques posés par le
Pakistan en termes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Le GAFI accueille
favorablement le processus entrepris par le Pakistan visant à améliorer son régime de lutte contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le GAFI encourage le Pakistan à continuer
de coopérer pleinement avec la Banque Mondiale et le Groupe Asie-Pacifique sur le blanchiment de
capitaux (GAP) dans le cadre de son évaluation mutuelle.
SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE
Le GAFI accueille favorablement les récentes démarches entreprises par Sao Tomé et Principe pour
faire face aux défaillances identifiées en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, en
particulier en adoptant en novembre 2008 une loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux. Le
GAFI recommande vivement à Sao Tomé et Principe de faire face aux défaillances résiduelles en
matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et plus
particulièrement dans ce dernier domaine.
Notes :
1. Pour plus d’informations, les journalistes sont invités à contacter Helen Fisher, OCDE Relations avec les Médias, (tél. :
+33 1 45 24 80 97 ou helen.fisher@oecd.org) ou le Secrétariat du GAFI, 2, rue André Pascal, 75775 Paris Cedex 16 (tél. :
+33 1 45 24 90 90, fax : +33 1 44 30 61 37, courriel : contact@fatf-gafi.org).
2. Le GAFI est un organisme intergouvernemental dont le but est de développer et de promouvoir des politiques, tant
nationales qu’internationales, visant à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le Secrétariat
du GAFI est situé au siège de l’OCDE.
3. Les 34 membres du GAFI sont : l’Afrique du Sud ; l’Allemagne ; l’Argentine ; l’Australie ; l’Autriche ; la Belgique ; le
Brésil ; le Canada ; la Chine ; la Commission européenne ; le Conseil de coopération du Golfe ; le Danemark ; l’Espagne ; les
États-Unis ; la Fédération de Russie ; la Finlande ; la France ; la Grèce ; Hong-Kong, Chine ; l’Irlande ; l’Islande ; l’Italie ; le
Japon ; le Luxembourg ; le Mexique ; la Norvège ; la Nouvelle-Zélande ; le Portugal ; le Royaume des Pays-Bas ; le
Royaume-Uni ; Singapour ; la Suède ; la Suisse et la Turquie.
4. L’Inde et la République de Corée ont le statut d’observateur. Le Groupe Asie-Pacifique sur le blanchiment de capitaux
(GAP), le Groupe d’action financière des Caraïbes (CFATF) , le Groupe d’action financière du Moyen-Orient et de l’Afrique
du nord (GAFIMOAN), le Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux en Amérique du sud (GAFISUD), le
Comité d’experts sur l’évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme du
Conseil de l’Europe (MONEYVAL) sont membres associés.
5. Le réseau international destiné à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme comprend
également trois autres organismes régionaux : le Groupe Eurasie de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement
du terrorisme (EAG), le Groupe anti-blanchiment d’Afrique orientale et australe (GABAOA); et le Groupe
intergouvernemental d’action contre le blanchiment en Afrique de l’ouest (GIABA). Le groupe des organismes de
supervision bancaire off-shore (GOSBO) fait également partie de ce réseau.
« En huit mois, nous avons plus le Luxembourg et l'Autriche fiscaux américains. L'affaire
progressé qu'en dix ans », s'est étaient représentés– indique que sera jugée le 13 juillet à Miami.
extasié Angel Gurria, le les dix-sept pays signataires se Dans cette réorganisation de la
secrétaire général de réservent le droit de relever la finance internationale, l'OCDE a
l'Organisation de coopération et retenue à la source sur les reçu mission de se transformer
de développement économiques dividendes, intérêts et en agence d'évaluation et de
(OCDE). Mardi 23 juin à Berlin, redevances transférés à des suivi. En septembre, l'OCDE
à l'occasion de la Conférence sur entités situées dans des tiendra une conférence fiscale
les paradis fiscaux, organisée juridictions non coopératives ; internationale où elle présentera
par Eric Woerth, le ministre du de limiter ou supprimer la « une structure de monitoring »
budget, et son homologue déductibilité des paiements et dont la mission sera d'établir un
allemand, Peer Steinbrück, un honoraires réglés à des rapport annuel sur l'état de la
nouveau pas a été franchi dans la fournisseurs situés dans des transparence dans le monde. Les
lutte contre la fraude fiscale. paradis fiscaux ; de dénoncer les 80 pays qui ont souscrit aux
Dans le collimateur, les banques, conventions de double nouvelles normes de
les fonds spéculatifs et les imposition existant avec les pays transparence définies par
multinationales, premiers qui ne respectent pas leurs l'OCDE seront donc contraints à
utilisateurs des paradis fiscaux. engagements en matière de jouer le jeu, au risque d'être
Les trusts sans bénéficiaires, les transparence. M. Woerth étudie réinscrits sur la liste noire des
sociétés offshore sans obligation la possibilité de remettre en paradis fiscaux.
comptable... et toutes les cause les régimes d'exonération
Pour MM. Woerth et Steinbrück,
structures juridiques qui des dividendes versés par les
« l'effectivité du dispositif » est
protègent l'anonymat des filiales aux maisons mères.
le prochain enjeu. Le ministre du
fraudeurs –même quand le pays L'ÎLE DE MAN AUSSI budget indique que, dès 2010,
d'accueil a signé un accord de « la France sera en mesure de
Preuve que le rouleau
transparence fiscale– ont été mis tester, pour elle-même, la
compresseur franco-allemand est
en cause. « L'information doit véracité des informations qui lui
pris au sérieux, l'île de Man, au
exister, l'administration locale seront fournies ». M. Woerth
large de l'Irlande, a annoncé,
doit pouvoir accéder à cette envisage un voyage à Singapour,
mardi, qu'elle rejoignait le club
information et un mécanisme de un des principaux centres
des 80 pays qui ont choisi
transmission de l'information à financiers d'Asie, pour éviter
d'adhérer aux nouveaux
l'administration partenaire doit que certains centres offshore
standards de transparence
être mis en place » , a déclaré d'Asie ne bénéficient de la
définis par l'OCDE. Dès le
M. Woerth aux pays membres réorganisation en Europe.
1er juillet 2011, à Man, tous les
de la conférence. Les enjeux fiscaux sont
paiements d'intérêts versés à des
Mardi, l'ONG Oxfam a réitéré sa non-résidents feront l'objet d'une immenses. L'Allemagne estime
demande de création d'un information qui pourra être ainsi que 100 milliards d'euros
« registre dans chaque territoire communiqué à sa demande, à échappent à l'impôt outre-Rhin.
européen, y compris ses paradis une administration fiscale tierce. La France ne cite pas de chiffre,
fiscaux, permettant de connaître Le même jour, l'administration mais se réjouit de constater que
l'identité réelle de chaque fiscale américaine a réitéré la cellule ouverte pour la
propriétaire et bénéficiaire des publiquement sa volonté régularisation des évadés fiscaux
entités juridiques créées ». d'utiliser tous les moyens ait déjà reçu 600 appels en un
La conférence de Berlin a fait juridiques existants pour forcer mois et demi et que 140
mieux que demander : elle a la banque suisse UBS à demandes de régularisation
menacé. Le communiqué de la transmettre des informations sur soient en cours de traitement.
conférence de Berlin –la Suisse, les comptes de 52 000 résidents
Yves Mamou
Ils l’avaient promis. Ils l’ont fait. À Luxembourg, mercredi, le ministre sortant du Trésor, Luc Frieden, et son
équipe ont savouré l’annonce, par l’OCDE, du fait que leur pays ne figure plus sur sa «liste grise».
Cette liste, dont la Suisse fait toujours partie, est celle des États ou juridictions ayant promis d’adopter les
standards OCDE mais n’ayant pas encore atteint le seuil minimum de douze conventions de double imposition
« révisées » pour accéder à la « liste blanche » des États « pleinement coopératifs ». Le résultat obtenu par le
Grand-Duché est la conséquence d’un tour de force diplomatico-financier qui lui a permis, en un peu plus de
trois mois, de boucler de nouveaux accords incluant l’échange d’informations à la demande avec les États-Unis,
la France, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Autriche, les Pays-Bas, le Danemark, la Finlande, l’Inde, l’Arménie,
le Qatar et Bahreïn. Comme l’avait révélé Le Temps, le Grand-Duché a, en plus, conclu un accord avec la
Suisse. Lequel sera signé à la mi-août.
Pour la Confédération, la stratégie luxembourgeoise couronnée de succès peut servir de leçon. Même si,
précisent les experts, les conditions institutionnelles des deux pays ne sont pas pleinement comparables. « Le
point à retenir est que le Luxembourg a su beaucoup plus vite que nous se lancer dans ses renégociations »,
juge un diplomate helvétique. Et ce, bien que le Grand-Duché n’ait qu’une seule équipe de négociateurs, alors
que la Suisse en a quatre !
La différence porte sur la marge de manœuvre du gouvernement. Le Luxembourg a pu signer d’emblée ces
douze conventions, tandis que la Suisse a pour l’heure seulement « paraphé » les neufs accords engrangés (avec
la Pologne, le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, la France, le Mexique, les États-Unis, le Japon et les
Pays-Bas), en raison du besoin de consulter préalablement les cantons. L’une des questions posées est donc
maintenant de savoir si le paraphe –qui n’engage que les négociateurs– peut-être accepté par l’OCDE, vis-à-vis
duquel Hans Rudolf Merz a redit son assurance, promettant d’atteindre d’ici le sommet du G20 à Pittsburgh
(États-Unis) les 24 et 25 septembre, le chiffre des douze accords : « Nous avons plus de contraintes, il faut
l’admettre », soulignait hier un expert suisse.
Richard WERLY