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DES y MUSICIENS

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DEUXIÈME ÉDITION
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BIOGRAPHIE

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DES MUSICIENS

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BIBLIOGRAPHIE

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.Deuxième édition
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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE

PS. MUSICIENS
2,MUSICIENS
^/Of&E PREMIER
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piaut\ wdot.– mkskii.(euik).
PREFACE
DE LA DEUXIÈME ÉDITION.

L'histoirede la musiquea deux aspectségalementdignes d'in-


térêt à,l'un de ses points de vue, elle nous montre leséléments
de cetart coordonnésd'unemanièresystématiquedès'lespremiers
âges du monde.Elle nousapprendque, pleins de reconnaissance
pour les émotionsdouces,consolatrices ou joyeusesqu'ils en rece-
vaient, les plusancienshabitantsde la terredont il reste des sou-
venirsont donnéà la musiqueune originecéleste.Partout dans
l'antiquité, nousla trouvonsmêléeaux mythologies,aux cosmogo-
nies, aux théoriesles plus abstraitesde la philosophie.Intimement
liée à la poésie,laquelle était toujourschantée, la musiquenous
apparaît dansle mondehabitécommel'expressioncaractéristique
de l'organisationphysiologique des.peuples, et commele résultat
des climatssouslesquelsils vivaient,des circonstancesqui les mo-
difiaient,et.des phasesde leur civilisation.
Lechant populaireest l'histoirevivantede la musiqueprimitive
sur toutela surfacedela terre; il semblen'avoireu d'autreauteur
que les peupleseux-mêmes,11n'a rien d'individuel; car il émane
d'un sentimentcommun;il estl'accentde la voixde tous; enfin,il
estle fruit de l'inspirationcollective.Cheztoutesles nations, dans
l'Indecommeàla Chine,chezles populationsarabes, dansla Grèce,
en Italie, chezles peuplesgermaniqueset celtiques, le chant po-
pulaire,dontle chantreligieuxn'estqu'uneforme, esten quelque
sortel'histoiretraditionnelle.Mélancolique oujoyeux, naïfou pas-
sionné,,il nousinstruitde la situationpolitiqueet moraledeshom-
meschezlesquelsil a prisnaissance;il esttoujoursle produitd'une
idée générale,d'un sentimentunanime,ou de certainescroyances
qu'il transmetd'âgeen âge.
Lesprogrèsdela civilisationmodifientles instinctspopulaireset
a
ij PRÉFACE
en altèrentl'originalité. Par degrés, les facultésde production
spontanéede poésieet de chant s'affaiblissentdans les masses ce
momentest celui oùles géniesindividuelscommencent à serévé-
ler. L'arttendalors à se modifier,à prendre desformesplusrégu-
lières,maisnond'unemanièrecomplétementindépendante.Decer-
tainesidées,qui ne sontsouventquedes préjugés,s'imposentà l'ar-
tisteetlimitentl'essorde son imagination.Leurdespotimeestmême
parfoissi absolu, qu'il devientun obstacleinvincibleà l'introduc-
tionde l'art dansdesvoiesmeilleures.On envoit unexempleremar-
quablechezlesGrecs,oùla faussedoctrinede la stabilitéde certains
principeserronésretintla musiquehorsde sondomainevéritable.Il
fallutdes sièclespour affranchirle mondede ceserreurspartagées
parles plus hautesintelligences,au nombre desquelles onremar-
que Platon,Aristoteet Plutarque.Toutefoisle tempsfait toujours
sonœuvre;desfaitsinconnusse révèlent; de faibleslueursse font
apercevoirdans le lointain; insensiblementla lumière devient
plus sensible elle acquiert plus d'éclat et fait découvrirquelque
principeinconnudontles conséquencessontla transformationde
l'art, oumêmela créationd'un art nouveau.
C'estainsi que le principe de l'harmonie des sonssimultanés,
méconnudel'antiquité,commeje l'ai prouvéailleurs(1), en dépit
de toutcequi a été écrit danscesderniers tempspourétablirle con-
traire c'estainsi,dis-je,que ce principes'estintroduitdansla mu-
siqueen Europependantles sièclesde barbarie, s'y est développé,
épuré,pendantle moyenâge, et a donné naissanceàl'art véritable
art pur, idéal, complet,existantpar lui-même,et indépendantde
touterelationextérieure.Dèsqu'il eut été découvertet compris,ce
principedevintla basede la musique; car il ne peuten êtrel'ac-
cessoire.Sesconséquencesne furentpas aperçuesparceuxqui, les
premiers,en firent l'application ils n'en firent qu'unechosebar-
bare dont notreoreilleserait blessée,mais qui eut alorssesparti-
sans,à causedesa nouveauté.De longues périodesde temps s'é-
coulèrentavantque l'applicationdu principe s'améliorât;mais,par

monMémoire
(I)Voyez surt harmonie dessanschezlesGrecset
simultanée
lesRomains.
Bruxelles,
Muquardt;Paris,Aubry,1859,l vol.in-4°.
DE LA DEUXIÈMEÉDITION. tij
de lents progrès,il finitpar se dégagerde sa grossièreenveloppe,
et, par lestravauxde quelqueshommesd'élite, il créa enfinl'art
des successions dansl'harmonie,ou, ce qui estlamêmechose,l'ac-
corddel'harmonieavecla tonalité.Dèscemoment(XV* siècle)toutes
les conséquences de la constitutionfondamentalede la musiquear-
rivèrent chacuneà leur temps. Unecarrièreimmenses'ouvrit de-
vantlesartistes assezbien organiséspour faire lesdéductionssuc-
cessivesdu principe.Le génie, le talent, se manifestèrentdans la
hardiessede ces déductionset dans le bon emploiqu'on sut en
faire.Avecle temps,il en sortitdesprincipesnouveauxet spéciaux,
dont lesconséquences durentaussise développerprogressivement.
Lepremierpoint de vue del'histoiregénérale de la musiqueest
donc celuide l'art en lui-même se créant, se développant,et se
transformanten vertude principesdivers,qui tourà tour sesuccé-
daient.Chacundecesprincipesporteenlui toutessesconséquences
et celles-cisontdécouvertespériodiquement,par des hommesd6
génie, dansun ordrelogiqueque rien ne peut intervertir,et qui,
lorsqu'ilestbien observé,inspireautantd'étonnementque d'admi-
ration.
Cettehistoire de l'art a été l'objet des études, destravauxd'une
grande partie de ma vie, et de plus de méditationencore que de
travail. Vingtfoisje l'ai recommencée, lorsqueje croyaisconnaître
mieuxlescausesdesfaits, et à mesureque mesaperçusdevenaient
plus nets, plus simples,plus généraux.Si Dieum'accordele temps
nécessaire,je la publieraiimmédiatementaprèsl'ouvragedont je
donne aujourd'hui la deuxièmeédition; car l'âge m'avertit qu'il
faut me hâter et qu'il est tempsde finir.
L'autrepoint devuede l'histoiregénéralede la musiqueestcelui
qui nousfait connaltrelavaleurdestravauxdesartistes,et dela part
de chacund'eux dans les développementset dansles transforma-
tions de l'art. Cetteautre partie de l'histoire, non moins digne
d'intérêtquela première,est l'objetde la Biographieuniverselledes
Musiciens. Je regrettaisautrefoisd'y avoirconsacrétrop'detemps
je me féliciteaujourd'huid'en avoirdonnébeaucoupplus à l'amé-
liorationde cet ouvrage; car les tendances oublieusesde notre
époqueimposentplus que jamais aux âmes courageuseset con-
«.
iv PRÉFACE
vaincuesle devoirde protestercontrele dédainde l'ignorancepour
ce qu'ellene connait pas, et de rappeler les titres du génie et du
talentà l'admirationuniverselle.Il y a déjà longtempsquej'ai en-
trepriscettetAchepar mesconcertshistoriques,et quej'ai démontré,
par l'exécutiond'un choixd'oeuvresempruntéesà toutesles époques
de Part harmonique, cettevérité trop méconnue, quel'idéeet le
sentiment,sousquelqueformequ'on les trouve, et quelsque soient
les moyensemployéspourleur expression,conserventdanstousles
temps leur significationet leur mérite. On peut ignorer l'exis-
tencedes ouvragesqui ont cette valeur; maison ne pourrajamais
lesentendresansqu'ils produisentleur effet.Meseffortsn'ont point
étéinfructueux car uneréaction s'estopéréedans l'opinionen fa.
veurdesbellesœuvresdu passé,et j'ai eu desimitateurs.
L'exactitudedans les faits, la sincérité,l'impartialitédansl'appré-
ciationdu mérite, sont les devoirs principauxdu biographe.La
sincérité,l'impartialité, ne sont pas cependantdes garantiessuffi-
santesde la justessedu jugementdans un art qui n'ade règlequ'en
lui-mêmeet pour lequel la diversité de goût est le résultat du
tempéramentautant que de l'éducation.Il faut quelquechosede
pluspour donner de l'autoritéaux opinionssur la valeurdes œu-
vresdu musicien.Cequelque chose,c'est la connaissance de tout
ce qui estdu domainede la musique.Lesgensdumonden'avouent
pas volontiersla nécessitédecetteconnaissancepourl'appréciation
d'un art dont ils croient que les produitsn'ont d'actionque sur la
sensibilité.Il n'est pas nécessaire,en effet,de connaitrepouréprou-
ver de la sympathieà l'auditiond'uneœuvremusicaleetdu dégoût
pour une autre; mais cesont-làdes impressionsbonnespour ceux
qui les éprouventet nondes jugements.Commeappréciationdu
méritedes ouvrages,ellesn'ontaucunevaleur.
Ce que.j'appellela connaissancen'est pas seulementle résultat
des étudestechniques c'est aussi la philosophiede l'art, qui ne
s'acquiertque par l'étudebienfaitedeson histoire.Quelleplaceoc-
cupe dans'cettehistoire l'auteur d'une productionquelconque?A
quelleépoqueappartient-il?Quelestle caractèreessentieldesonta-
lent? Quelest l'objet de sonoeuvre? dansquel ordred'idéesl'a-t-il
conçue?Quelleétaitla directionde l'art avantlui? Quellemodifi-
DELADEUXIÈME
ÉDITION. v
calionsy a-t-ilapportées?Que reste-t-ilde lui depuisque d'autres
transformationsse sontopérées?Voilàles questionsqui se présen-
tent, pourchacundansla biographiedesartistes,avantqu'onpuisse
porterun jugementsain, équitable de leur talent et de la valeur
de leursœuvres ellesne peuventêtre résoluesque par la connais-
sancesuffisantede toutesles parties de l'art, et cetteconnaissance
doit êtreaccompagnéed'un sentimentfin,délicat,énergique,d'une
grandeexpérience,et d'unedispositionécleotiquede l'esprit.
Un des plus grands obstaclesà la justessedesjugementssur la
valeurdes œuvresmusicalesse trouvedans la doctrinedu progrès
appliquéeauxarts. J'aieu longtempsà lutter contreelle, et j'ai dû
supporterd'ardentespolémiqueslorsqueje soutenaisquela musique
se transforme,etqu'elleneprogressequedans matériels.
ses éléments
Aujourd'hui,en présencedela situationde l'art dpnstoutel'Europe,
onn'oseplus m'opposerle progrès,et l'ongarde un silenceprudent.
Peut-êtrene trouverais-jepasmaintenantbeaucoupd'adversairessi
je disais, selonma conviction,que certaines choses, considérées
commele progrès, sont en réalité la décadence.Par exemple, t
le développement dela penséed'une oeuvre,dans certaineslimites,
est, sansnul doute,une conditiondela beauté mais,si l'on dépasse
le but, il y a divagation et l'effetde la penséepremières'affaiblit.
Parvenueau point où elle est aujourd'hui, la maniedu dévelop-
pementne produitplus que fatigu et dégoût c'estla décadence.
Lecaractèrede la grandeurfait naîtrenotre admiration; nous le
trouvons élevé à sa plus haute puissancedans les œuvres de
Hœndel,de Gluck,et dela deuxièmeépoquede Beethoven maisle
gigantesque,le disproportionné,qu'on a vouluréaliserplus tard
dans certainesproductions,sont des monstruositésqui indiquent
une époque d'égarement.La modulation élégante, inattendue,
lorsqu'ellen'estpasprodiguée,est unedesrichessesnéesde la tona-
lité moderne Mozart,cemodèlede la perfection, qu'il faut tou-
joursciter,y a puisédeseffetsadmirables maismultipliéeà l'excès,
employéeà chaqueinstant, pour déguiserla pauvretéde la pensée
mélodique,suivantla méthodede certains compositeurs,la modu-
lationéquivautà la monotonie et devientun indice du dépérisse-
mentde l'art. Enfin,le colorisinstrumentalest une des plus belles
vj PRÉFACE

conquêtesde la musiquemoderne sesdéveloppements ontétéle


fruitdu perfectionnementprogressifdes instrumentset de l'inven-
tion de plusieurs nouveauxéléments de sonorité; maisil ne faut
pasen abuser.Rien detrop dansles moyenspour l'artistequi s'en
sert avecgodt eommel'ornementd'une penséebelled'inspiration
et d'originalité, et qui, dans la multitude d'effetspossibles,sait
choisiret trouverà la fois le secretde la nuancepropreet celuide
la variété;maisl'excèsde l'instrumentation la fatiguequ'ellecause
par la réunion incessantede tous ses éléments;le bruit,le fracas
toujourscroissantde sesforcesexagérées,dont l'oreilleest assour-
diede nos jdurs, c'estla décadence rien que la décadence,loin
d'êtrele progrès.
Disons-ledonc avecassurance la doctrinedu progrès,bonneet
vraiepour les sciencescommepourl'industrie, n'a rienà fairedans
les arts d'imagination et moinsdans la musique que dans tout
autre.Ellene peut donneraucunerègle valablepourl'appréciation
du talentet des œuvresd'un artiste. C'estdans l'objetmêmede ces
œuvres, dans la penséeet dans le sentiment qui les ont dictées,
qu'il en fautchercherla valeur. Avecdesdéveloppements peu éten-
dus, des modulationssimpleset rares, enfin, avecuneinstrumen-
tation réduiteaux élémentsdu quatuor, AlexandreScarlattia mé-
ritéla qualificationde graM artiste, dans les dernièresannéesdu
dix-septième siècle.ReinhardtKeiser,qui vécut à la mêmeépoque,
n'a été surpassépar personnepourl'originalité de la penséeI Enfin,.
Mozart, qui écrivitDonJuan soixante-quinze ans avantlemomentoù
je traceceslignes, estrestéle plus grand des musiciensmodernes,
parcequ'il eut cequi neprogressepas, le géniele plusriche,le plus
fécond,le plussouple,le plus varié, le plus délicatet le pluspas-
sionné,réuniau goût le plus pur. t
II y a destendances,des formesparticulièresà chaqueépoque,1
quele vulgaireprend pour le beau,parce que la modeleur donne
une valeurmomentanée.La critique elle-même,cédantà l'entrai-
nementdu jour, s'y laisse souvent égarer. Mais,aprèsl'engouement
vient la réaction la modechange, et la formeusée, si elle n'a
poursoutienlabeautédela pensée,disparaitsansretour,pourfaire
placeà desformesnouvelles,dontla valeurn'a pasplusderéalité.
DE LA DEUXIÈMEÉDITION. vij
Ces variationsde goiit offrent plus d'un danger au biographe
éclairé qui veut remplir sa missionavec impartialité car d'une
part, ellesl'obligentsouventà condamnerce qui est admirépar ses
contemporains;et de l'autre, à soutenirle méritedesœuvres du
passécontrel'opiniondu présent.Qu'arrive-t-ilde là? C'estqu'on
l'accused'être réactionnaire,et de dénigrerce qui est, dans le des-
seind'exalterce qui n'est plus. J'ai passépar là; mais je ne m'en
suis pointeffrayé. Depuisque j'ai publié la première éditionde
monlivre, la situationestdevenueplus périlleuse, les rangs des
grandsartistessesontéclaircis,et la générationactuelles'estlaissé
entraînerà d'ètïangeségarements,sur lesquelsil est nécessaire
que
je m'expliqueici.
Ilyaeude tout tempsdeshommes qui,caressantlespenchantsmo-
mentanésd'un publicvulgaire,ont fait de leur art métier et mar-
chandise.De nos jours,leur nombres'est accrudans d'effrayantes
proportions.De ceux-là;la critiquen'a point à s'occuper la men-
tionsommairede leurs frivolesproductionsest tout ce qui leur est
dû. Maisle siècleprésenta vu se produire,dans les
vingt-cinq ou
trentedernièresannées,desartistesplussérieuxqui possèdentune
incontestablehabiletéà seservir desressourcesde l'harmonieet de
l'instrumentation,et qui aspirent à la réalisationdu beau dans
leurs ouvrages.Hommesdo cœur»ils sont à sa recherohe avec
bonnefoi; maisuneèrreursingulièreleurfait manquerle but vers
lequel ils croientse diriger. Elleconsisteà se persuader que le
beaun'estpas le simple.Incessamment préoccupésdela crainte de
tomberdansle commun,ils se jettent dansle bizarre. La cadence
rhythmiquedesphrases,les conclusions etles reposqui en résultent,
sontau nombrede leursantipathies.Pourles éviter,ils ont un
sys-
tèmed'enchevetrementpar lequel, desuspensionen suspension,d'in-
cidenceen incidence,ilsprolongentindéfinimentla contexturedes
périodes;detelle sortequ'ellesse déroulentcommelespapiers sans
finquisefabriquentàlamécanique,etqueleurterminaisonne8emble
pas avoirde nécessité.Mendelsohn, le premier, s'estjeté dans cette
voieoùSchumannet d'autresl'ont suivi.Nonobstant le talentréel qui
brille en certainesparties de leursouvrages, la cause
que je viens
d'indiquery jette un vagueperpétuel,d'où naissentla fatigueetla
vBj PREFACE
distractionde l'auditoire.Ajoutonsà ce défautconsidérablel'excès
d'un travail harmoniquesouslequella penséeprincipaleest comme
étouffée car la simplicitédu styleestaussi unedesaversionsde la
nouvelleÉcole.S'ilsétudiaientdavantageles immortellesproduc-
tionsdes grands maîtresqui les ont précédés,les artistesdont je
parle verraientque Haydnet Mozart,dans lespartiesde leurs sym-
phonies où le développementdu sujet acquiert la plus grande
énergie,ontécrit souventleurharmonieà deuxparties.Néanmoins
ils frappentcomme la foudre,etleur penséeestsaisissantedeclarté.
Il est une autre causequi contribueà mettrede l'obscuritédans
les productionsde l'Écolenouvelle je veux parlerde l'incertitude
quiy règne sanscessesurla tonalité,parla fréquencedesrésolutions
harmoniquesdansdes tons différentsde ceuxoù ellesdevraientse
faired'une manièrenaturelle.Certes,l'artificeest excellenten soi,
et l'on en connaîtdes exemplesdont l'effet est admirable; mais
convertien formulebanale, il devient insupportable.On est, dft-
on, puni par où l'on pèche je suis obligé de reconnaîtrecettevé-
rité et de m'en fairel'application;car le premierj'ai faitconnaître
dans mescoursde philosophiede la musiqueet dans mon Traité
de l'harmoniel'ordre omnitoniqueproduit par lesaltérationsdes
intervallesdesaccords,commele dernier termedela transitionto-
nale. Il est vrai que j'y avais mis ce correctif, que l'effet de ces
modulationsseraitd'autantplus grand, qu'onen useraitavec plus
de discrétion.Lesnouveauxcompositeursn'enontpasjugé comme
moi ils ne prennentqu'unpetit nombredesuccessions omnitoni-
ques parmi cellesdont j'ai enseigné le mécanisme;mais ils en
usentlargementet en reproduisentl'emploijusqu'àfaire naître la
fatigueet le dégoût.C'estqu'il est plus facilede contracterdesha-
bitudesque d'avoirdesidées.
Il est une remarquequi peut être tirée de la Biographieuni-
verselledesMusiciens,et qui a de l'importanceà l'époqueactuelle,
à savoir, que la spécialitédu style a fait les grandesrenommées
d'artistes. On y voit, en effet, la consciencede ceshommesdé-
vouésà leur art présider constammentà leurs travauxaussi bien
que leur génie. Lescompositeurscélèbres qui ontécrit danstous
les genres, particulièrementau dix-huitièmesiècle,se modifient,
DE LA DEUXIÈMEÉDITION. il

se transformentmême,en raisondu genre qu'ilstraitent. Ils ontun


stylepourl'église,uu autre pour le théâtre, un troisième pour la
musiqueinstrumentale.Ajoutonsquesouscesaspectsdiversoù se
montreleur talent, ilsrestent originaux,et sefontreconnaîtrepar
le cachetde leur individualité.Sil'on accordequelque attentionà
ce fait remarquable,on est frappéde la différencequi existeentre
cettevariété de style de l'art d'autrefois et l'uniformitéde l'art
d'aujourd'hui.D'oùvientcettedifférence?Certes,ce n'est pasl'ha-
bileté qui fait défautchez quelques-unsde nos artistes; mais une
tendancesocialede l'époqueactuelleexercesur leurstravauxune
fâcheuseinfluence cette tendanceest un besoingénéral d'émo-
tionsnerveusesqu'ontfait naîtredesrévolutionsmultipliées,et qui
ont accumuléplus d'événementsextraordinaireset de revirements
en dixsiè-
politiquesdepuis soixante-dixans qu'il n'y en avaiteu
cles.Cettedispositionfait rechercherle dramatiqueen toutechose.
En musique,le dramatiques'exprimepar de certainsaccents,par
de certainesharmonies,par de certainescombinaisonsde sono-
rités, qui développentl'émotionet la maintiennentdansune pro-
si des
gressionconstante.A la scène, ceschosesont de la valeur
idéesles soutiennent,etsi elles ne deviennentpas des recettesba«
nalesde moyens;maisce n'est pas seulementau théâtre que nous
les trouvons;car tout se formuleen drame. Dansla messe, le
bluettesdesti-
psaume,la symphonie,et jusque dans les moindres
néesaux pianosdesboudoirs,nousles retrouvonssanscesse.Par-
foisle talentréel sefait apercevoirdans ces choses;maispourquoi
toujourscetentrainementversle dramatique?Pourquoicesefforts
et cesairsmystérieuxpourleschosesles plus simples?il n'y a pasde
penséemusicalequi conservesavaleurprimitivesousla persistance
incessantede cesteintesforcées;et,par une conséquenceinévitable,-
elles anéantissenttoute propriétéde style et toute possibilitéde
donnerau talentun caractèredéterminé.Parl'effetde cettefuneste
tendance, la plupart des ouvragesque nousvoyonsse produire
tiennentplusoumoinslesunsdesautres.
Avecune éducationmusicalemoinscomplète, les compositeurs
françaisdont les ouvragesbrillèrent au théâtre dans la seconde
moitiédu dix-huitième siècleet au commencement dudix-neuviorne
PRÉFACE
(pourne parler que de ceux-là),comprirentbienmieuxla destina-
tionde l'art et leur missionpersonnelle,Chacund'eux
resta dans
la naturedu talent dont il était doué, sans
prendre soucide ce
quifaisaitlessuccèsd'autrui. Philidor,Monsigny,Grétry,
D'Alayrac,
Méhul,Berton,Boïeldieu,brillentpar les qualitésqui leur sont
pro-
pres. Chacund'euxestun typequi ne se confondpas avecun autre.
Toussontdevenusdes modèles celui-cid'une •
exquisesensibilité;
celui-là,d'espritscéniqueetde véritéd'accent;cet autre,
d'énergie
ce
dramatique; quatrième,d'éléganceet de grâce.Toussontrestés
dansla sphèrede leur sentiment,et
par celamême, leursproduc-
tionsconserverontleur valeurdans tous les
temps.
C'est,je l'avoue, un sujetde profondétonnement
pourmoi que
l'obstinationde la plupart desartistesde notre à persévérer
temps
dansleur systèmed'uniformitéde
style; système si contraireà la
destinationde la musique, et si peu favorableaux succès
qu'ils
s'offorcentd'obtenirlPlusieursm'accusentde sévérité,
d'injustice
mêmeà leur égard mais quoi? ne voient-ils le froid
pas accueil
fait à leurs productionspar les auditoiresles
plus intelligents?
N'ont-ilsjamaismisen parallèlel'oublidans
lequelleursouvrages
tombenttour à tour, en dépit de tous les
moyens
leur donnerdu retentissement,avecl'admiration employéspour
universelledont
jouissentles œuvresdesgrandsmaîtres parmilesquellesil en est
qui comptentprès d'un siècled'existence?Cettecomparaison n'est-
ellepasassezsignificative,et ne m'absout-elle de
pas toute suspi-
cionde partialité?Ils affirmentqu'on ne les
comprendpas qu'est-
ce à dire? Lesœuvresd'art sont-ellesdes
énigmes,desproblèmes?
Lamusiquedont une bonne exécutionne donne
pas l'intelligence
estun art qui s'égare.
Les compositeursdont je viens de
parler n'ont que le tort de
faire abus des moyens qui leur sont offerts
par l'art, et d'en faire
des formules;car d'ailleurs ils
respectentcet art et ne sortent
pas de sondomaine.Il n'est pas de mêmed'une sectoqui a pris
naissanceen Allemagnedepuispeud'années,et dontlus effortsne
vont pas à moins qu'à l'anéantissementde la
musique dramati-
que, ou plutôt de toute musique.Le chefet les disciplesde cette
sectenientla tonalité,le rhythme
périodique,les loisde l'harmonie
DELADEUXIÈME
EDITION. xj
en cequi concernela nécessitédola résolutiondes dissonances.Au
théâtre, ils repoussentl'opéraet n'admettentque le drame. Leur
principeesthétique,disent-ils,est le vrai. Or, suivant eux, toutes
les formesadoptéesjusqu'àce jour pour la musiquede la scène
sont en oppositionavecce principe car l'air, par exemple,n'existe
que par la répétitionfréquentedesparoles,laquellen'est pas dans
la nature. Le duo, le trio, tous les morceauxd'ensemble,en un
mot, sont frappésde la mêmeréprobation,parce qu'il est égale-
ment horsdetoutevraisemblance queles personnagesd'une action
dramatiqueparlenttous à la fois.Le chœurseul est admis, parce
qu'il est l'expressiondes sentimentsqui animent les masses.La
mélodien'échappepas à la proscription,parceque sesformess'éloi-
gnent dela véritéde la déclamationelle ne peut avoird'existence
que dansla ballade,dansla chanson,parceque le chant est dans
la nature,et que lechanteurne parlepas. Lerécitatifseul, s'il n'est
qu'unedéclamationnotée,est la musiquequi convientau drame
il doitêtre interrompuça et là par desphrasesisoléesde chant ou
de musiqueinstrumentalepar lesquelleschacun des personnages
estcaractérisé! 1
Ainsiqu'on le voit,la sectedontjeparle estréaliste.Sonprincipe
du vrai n'est autre que la faussedoctrine de l'abbé Batteux, de
Burk,de Diderotet de leursdisciples,à savoirque lesarts ontpour
objetl'imitationdela nature opiniondérivéed'un systèmede phi-
losophiesensualiste.Danssonapplicationmêmeauxarts du dessin,à
la peinture,à lasculpture,unedoctrinesemblablenepeut avoirpour
résultatle beau,qui doit êtrelebut dutravailde l'artiste. L'homme
n'est pas le copistede la nature il s'inspiresimplementde son
spectacleet lui dérobe ses formespour en composerdes œuvres
qu'il ne doit qu'à son propregénie. Si l'artisten'avait pour objet
de sonœuvreque l'imitationdela nature, sontravail serait pour
luiune causede continuellesdéceptionsetde désespoir;car la vie
réelle,qui animela nature,donneraittoujours au modèleune in-
comparablesupérioritésurla copie.
En donnantcette imitationpourbut aux arts, on supposené-
cessairementquel'illusionest poureux ledernierterme de la per-
fection mais pour avoirla preuvedo la faussetéd'une semblable
xij PRÉFACE
conception,il suffitdose souvenirdu Diorama,où la représenta-
tion atteintun degré d'illusionqu'on ne trouvera
jamaisdans la
peinturevéritable.Tous les objetsy sont à leur placeet en relief;
il semblequela main va lestoucher.Cependant,
qui a jamaissongé
à mettre en. parallèle les tableauxdu Dioramaavecceux
qui font
la gloirede nos grandspeintres,si ce n'est le
vulgaire, dontlessens
sontplus exercésque l'intelligenceet le sentiment?Loind'êtreun
perfectionnement de la peinturepar l'exactitudede la représenta-
tion, le Dioramaest, au contraire,dans un ordre très-inférieur,
par
celaseul queson but est l'illusion.Cequi le
prouve,c'estquela na-
ture organiquene peut paraltredans cestableaux
qu'à l'étatde ca-
davre l'homme debout y manqueraitde mouvementet de
vie;
dès lorsl'illusionserait détruite.Or, personne n'a
jamaisremarqué
les
que personnagesne se meuventpas dansles tableauxdesgrands
artistes;car ceux-ciy ont misla vie et le mouvementde l'art,
ne sontpasceuxde la nature.Dansces derniers qui
temps, un peintre
françaiss'est dévouéIl la réalisationde l'imitationexactedela na-
ture on sait quellesgrossièresimagesen ontété le
produit.
Si l'imitationde la nature n'est
pasl'objet essentieldes artsdontt
les produitsoffrent les représentationsdu monde
extérieur;en un
mot,si leur but estle beau et nonle «rat, que dira-t-ondela mu-
sique, l'art idéal par excellence?N'ayant pas d'autre programme
que les inspirationsdu géniede l'artiste, et ne pouvantréaliserle
beau que dans le libre exercicede cettefaculté,
que peut-ones-
pérer deslimitesimposéesà l'imaginationpar la nécessitéduvrai?
La musiquedramatique a sans doute pour mission
d'exprimerles
sentimentsdes personnagesmis en scène, mais avec les
moyens
qui lui sont propres et les formes qui la constituentcomme
art. Elle est aussi vraie qu'elledoit l'être,
quand elle fait passer
l'émotiondans l'âme des spectateurs,et elle a de
plus l'immense
mérited'êtrebelle par le caractèred'originalité
que lui imprime
le talentdel'artiste. Glucka portéaussiloin
qu'il a pu la puissance
de l'expressiondramatique, mais en restant dans les limitesde
l'art en portantsestendancesjusqu'aux derniers excès, la secte
desréalistesen musiques'affranchitde ces
limites, et danssesœu-
vres monstrueuses,elle parvientjusqu'à l'anéantissementdescon-
DELADEUXIEME EDITION'. xiij
ditionsen vertudesquellesl'art existe,pour lui substituerdes pué-
rilités quine peuventfairenattrechez les gens de cœurque le dé-
goût et l'ennui.
11fautaimerl'art ou n'êtrepas artiste; car lui seul peut donner
la récompensedes sacrificesqu'on lui fait. La démonstrationde
cette véritésetrouvepartoutdans la biographiedes musicienscé-
lèbres.-C'estpar l'amour pur et désintéresséde leur art; c'est en
le faisantte butuniquede leurexistence,qu'ils ont produitles gran-
deset bellesœuvresquirecommandentleurmémoireà l'admiration
de la postérité!Quiconqueaspirera à se placer au rang de ces
grands hommesdevrales imiterdans leur nobleabnégationdes
autres jouissances.Al'époqueactuelle, ce détachementdevient, à
la vérité, plusdifficileet plusméritoire car la carrièredesartistes
est incessamment menacéepar un mal d'autant plue dangereux,
qu'il estdanssanaturede s'accroître au lieu de s'affaiblir.Jeveux
parler dumatérialisme pratique,de la fièvreindustrielleet finan-
cière,enfin,de l'amourinsatiabledu bien-êtreet du luxe qui gou-
vernentaujourd'huile monde.
Rienn'est plusantipathique,rien ne peut être pluspréjudiciable
au sentimentde l'art qu'unetelle situation.Lespréoccupationsde
l'esprit, danscetordrede choses,ne laissantpointaux populations
la liberté nécessairepour accorderà la poésie, à la musique,l'at-
tention et l'intérêtqu'ellesréclament.Ce qu'on demandemainte-
nant à cesarts, cene sontplus les jouissancesde l'àme,maisl'émo-
tion nerveuseet la distraction.Si la peinture est plus favorisée,
c'estque sesproduitsdeviennentune valeur réalisablesur laquelle
la spéculationpeuts'exercer.A voiravec quellerapiditédiparais-
sent de la scèneles œuvresdes meilleuresartistes,et le profond
oublidans lequelellestombentpeu de tempsaprèsqu'ellesont vu
lejour, onne peutsedissimulerquela nouveautéestdevenue,pour
une populationdistraiteet préoccupée,le méritele plus considé-
rablede cesouvrages lorsquesa curiositéest satisfaite,tout in-
térêtd'art disparaît.
Quelleaffligeante comparaison nous pouvonsfairede cettesitua-
tion avecles époquesantérieuresde la musiquedramatique Con-
sidéronsla périodecompriseentre 1775et 1830, nousy verrons,
»» PRÉFACE
non-seulement lesartisteset les amateurs, maistout ce qui compose
le publichabitueldes théâtres,émus et charmés par les œuvresde
Gluck,do Piccinni,de Sacchini,de Mozart,de Paisiello,de Cima-
rosa, de Grétry, de Chérubini,de Méhul,de Berton, de Spontini,
de Rossini,do Weber! Lesœuvres mêmesqui n'avaient réussi
pas
ù la scèneétaientautrefoisdes sujets d'étude pour les uns;
pour
lesautres, des objetsd'admiration.Deslivrets dépourvusd'intérêt
oumalcoupéspourla musiqueavaient,ou causéla chute,ou borné
le succèsdes partitionsde Sacchini,Renaud,et Ckimène;
à'iphigénie
en Tauride,de Piccinni;de Lodoiska,àeMêdêe.à'Êlisa,dAnacréon,
desAbeneèragesde Chérubini de Phrosimet Mélidor,A'Ariodant,
d'Adrien,de Méhul;maiscespartitionsétaientrecherchées,applau-
diesavec enthousiasmedans les réunionsd'artistes et d'amateurs;
on les trouvaitdans toutes les bibliothèques.Les œuvresde tous
les grands musiciens, de quelques pays qu'elles vinssent, à
quelque école qu'elles appartinssent,étaient répétées dans les
concertset dans les salons; la vie de l'art était répandue dans
la société.D'autre part, ceux que le succèsavait couronnésau
théâtre n'en disparaissaientpas. Les compositeursavaientun ré-
pertoire,commeon disait alors; et, lorsquel'âge avait éteintleur
imagination lorsqu'ilssortaientde la carrière active la représen-
tationperpétuéede leurs ouvragesleur assurait une existencein-
dépendantepour la vieillesse.Au lieu de cela, que voyons-nous
maintenant?Auber,artiste de premierordre, a écrit plus de qua-
rante ouvragesqui, presquetous, ont eu de brillants succès Ha-
lévy,hommed'un talent biensupérieurà ce que pense le vulgaire,
a produitaussiun nombreconsidérablede bellespartitions;
qu'est
devenuleur répertoireà Paris?
Que résulte-t-ilde cet état de choses?Hélas le plusgrand mal
qui puissese manifester,c'estè-dire, l'ébranlementde la foi dans
l'art chezles artistes. Pour qui considèreavecattention, cescepti-
cismeestde touteévidence ledécouragementen est la conséquence
inévitable.L'art nese prenantplus au sérieux,on n'est occupéque
de la recherchede l'effet momentané.Onne sait plusquefairepour
amuserle publie,me disait, il n'y a pas longtemps, un desjeunes
compositeursqui écrivent habituellementpour la scène.Amuserf l
DE LA DEUXIÈMEÉDITION. xv

c'est doncà celaque l'art estdescendu?Qu'on ne s'y trompe pas


si les artistes acceptentcette dégradationde la musique,c'en est
fait d'elle pourl'avenir, ou du moinspour longtemps.C'est à eux
qu'il appartientde résisterà cette déplorabletendance par toutes
les forcesde la conviction,par touteslesressourcesdu talent. Qu'ils
se gardent bien d'accepterà la lettrecet axiomesi souventrépété,
qu'onne réformepas sontemps;qu'ils se persuadent,au contraire,
qu'on le dominequandon est fortpar la têteet par le coeur.Qu'ils
prennent exemplede quelqueshommesd'élite qui, défenseursdé-
vouésdela philosophiemorale,menacéepar lestendancesactuelles,
n'ont pas désespéréde la vertu, et ont écrit récemmentdes livres
aussi remarquablespar l'honnêtetédu but que par l'évidencedes
principes et le talentdu style.Certes, rien n'est plus opposéà la
morale de ceslivres que les entraînementsde notre époque ce-
pendant le plus beau succèsen a signalé la publication les édi-
tionss'en sont multipliées,et leur éloges'esttrouvédans toutesles
bouches.C'estque danslessociétésles plus corrompues,il y a tou-
jours de noblescœursque n'ébranlent pas lesvicesde leur temps,
et qui imposentauxautres.Demême,alorsque le goût se déprave
et sembles'anéantir,il setrouvedes âmesheureusementdouéesqui
ne perdentjamaisle sentimentdu beau, qui lui vouentun culte, et
qui le préserventdu naufrage.C'estpour cesorganisationsexcep-
tionnelleset pour lui-mêmeque l'artiste doit travailler pendant
les périodesd'égarementdessociétéscivilisées ellessont en petit
nombre, sansdoute,maisellesfinissentpar dominerle sentiment
vulgairede la foule.
On objecterapeut-êtreque travailler pour le petit nombre ne
conduitni au succèsni à la fortune. Mais,qu'est-ceque le succès
momentanéqui ne reposepas sur desbeautésréelles? Qu'est-ceque
la fortune pour qui trouveses jouissancesles plusvives dans la
culturede sonart, et qu'est-ilbesoinpour l'artiste desraffinements
du riche? Ce qu'il doitlaisserà la postérité,ce sont de beaux ou-
vrages, nondes palaiset desmeublessomptueux.Queceuxqui ne
se trouventpas assezrécompensés deleurseffortspar le plaisirque
donneletravailetpar une positionmodeste,lisentla biographiedes
grandshommesqui sont nos maîtreset nos modèles1Qu'ilsvoient
ivj PRÉFACE
Jean-Sébastien Bachélevantsa nombreusefamilleavecle mincere-
venud'un emploidontnese contenteraitpas aujourd'huile plusmi-
nimecoryphéede nos théâtres,et de plus obligéd'y ajouterle pro-
duitdesesleçonset descopiesqu'il faisait lui-môme de ses ouvrages;
toutefois, il était heureux en écrivant de magnifiquescomposi-
tions dont le retentissementn'allait pas au-delàde l'enceinted'une
petiteville,et qui, publiéespour la premièrefoisun siècleaprèsla
mort de leur auteur, frappentaujourd'huilesartistesd'admiration
et de stupeur.Qu'ilssuiventpendant toute saviele compositeur le
plus original, le pluscomplet, Mozart,dontle nomnese prononce
pas sanséveillerl'enthousiasme ils le verrontincessamment aux
prisesaveclesembarrasd'une existenceprécaire; maisil suffitde
lire sa correspondancepour comprendreles joies dont soncœur
étaitinondélorsqueluivenaientles inspirationsd'Idoménée, deDon
Juan et des Nocesde Figaro. Qu'onexaminela positionde Beetho-
ven il ne trouvait pasdans le produitde sesnoblescr4ationsun
revenu suffisantpour sesmodestesbesoins;il ne fut àl'abri de la
misère que par la générositéd'un prince impérial.De plus,par
une cruautéinouïe du sort, il était privé de l'ouïe, et ne goûtait
jamaisle plaisir d'entendreexécutersesouvrages.Quelui restait-il
contretantd'infortunes?il nousl'apprenddanssontestament l'art
l'a soutenu.Quelsartistesque de tels hommes1 Queldévoùmentà
l'art que le leur, et qu'on serait heureuxau mêmeprix dele porter
si hautt
J'ai dit que si l'art ne progressepas il n'enest pasde mêmede
la science or, il y a la sciencede l'art. Celle-làa faitdesprogrès
immensesdepuiscinquanteans. Préparéepar de laborieuxet utiles
travaux,pendantle dix-huitième siècle,elles'estenrichiedanscelui-ci
de l'esprit de méthode, sans lequelil est impossiblede fonderune
sciencevéritable.Laplupartdesquestionsfondamentales, ousimple-
ment entrevuesautrefois,ou dénaturéespar l'espritde systèmequi
régna surtoutau dix-huitièmesiècle,ontétéexaminées denouveau,
dansdesvuesplus philosophiqueset plussaines.Lathéoriedel'har-
monie,livrée depuisRameauà un vain étalagede calculset d'ex-
périencesde physique,a été ramenéeà sonprincipeévident,lequel
est purementmétaphysique,puisqu'il,s'agitd'un art qui, comme
DE LA DEUXIÈMEEDITION. xvij
tel, ne peutavoirde baseque dans l'intelligence etdans le senti-
ment. Ramenéeà ce point de vue, la théoriede l'harmonie s'est
trouvéed'accordavecla.constitutiondes tonalités, ainsi qu'avec
l'histoire de la musiqueen général,et a présentéles développe-
mentsde ses phénomènesdansun ordreparfaitementidentique à
celui destransformations de l'art.
Quantà l'histoirede la musiqueen elle-même,pour laquelle
Marpurg,le P. Martini,l'abbéGerbert,Burney, Hawkinset Forkel
ont faitdesrecherchestrès-estimablesmaisqui n'avaitpas étéexa-
minéesuffisamment à sessources,et pourlaquelled'ailleursl'esprit
critique et philosophiquemanquaità ces écrivains,on peut dire
avecassurancequedepuispeu d'annéesseulementonest entré dans
la voiequi seulepeut conduireau but, parcequ'ons'est attachéà la
recherchedesmonumentspourlesétudier avecsoin.A vrai dire,
on n'a faitjusqu'àce jour que de l'archéologiemusicale l'histoire
de la musiqueproprementdite n'existepoint encore;maisonen a
éclaircides pointsintéressants.En cela, l'ordre naturela été suivi;
maisil y a loin de la patiencedansles recherchesà la conception
d'un ensemblecompletet à l'espritgénéralisateursanslequel un
tel ensemblene peut être formé.Peut-êtrel'historiende l'art se
trouvera-t-ilenfin.
Lasciencede l'acoustique,ébauchéeau dix-septième siècle,n'est
entréedanssondomainevéritable,c'est-à-diredansla physiqueex-
périmentale,queparles travauxde Chladniet deSavart.Lesdécou-
vertesdeceshommessi distingués,cellesde M.Cagniardde Latour
et de quelquesautressavants,ont donnédes basescertainesà une
sciencequi n'existaitauparavantque denom.
Enfin, une scienceplus nouvelle, la sciencede la science,
c'est-à-direla philosophiede la musique,a pris naissancede nos
jours. Unede sesparties seulement,l'esthétique,a été traitée dans
quelquesouvragesspéciaux,suivantdesvues plusou moinsjustes,
plus ou moinsétenduesou circonscrites,et avecune connaissance
plus ou moinssuffisantede l'art. L'ensembledecettesciencea été
l'objetd'un grand travailqui n'a pointencorevule jour.
LaBiograp/ileunivemlk^fcsMusiciens renfermedes renseigne-
mentssur touslesouvragesq'o>Wntpour objet l'une ou l'autre de
b
xviij PRÉFACE
cespartiesde la science'généralede la musique,et sur leursau-
teurs.
Ona dit souvent,et l'on dit peut-êtreencore, en parlantde l'au-
teur d'un dictionnairehistoriquede la nature de celui-ci,le com.
pilateurde cettebiographie.L'expressionne manquepas de justesse
pour certains ouvrages dans lesquelsles écrivainscopientsimple-
mentleursdevanciers, prenant un peu partout, et montrantdans
la critiqueou l'impuissance,ou la partialité inspiréepar des pré-
jugésd'époques,de pays, et d'école; mais on ne peut nier que
cette partiede la littératurea fait de remarquablesprogrèsdans
ledix-neuvièmesiècle,particulièrementen France.Unebiographie
généralen'aurait plus la moindrechance de succès,si ellen'était
qu'unecompilation.Commedanstoutes les étudeshistoriques,les
auteursde bonsouvragesde ce genre ont reconnula nécessitéde
remonteraux sources, de comparerles autorités,d'en discuterla
valeur,au lieu d'acceptersimplementles faits transmispar la tra-
dition.
C'estun long et rude travail, lorsqu'onveutlefairebien.Lesdif-
ficultésse multiplientà mesureque le cadre s'élargit.Dansune
monographie,leserreurssontmoinsexcusablesquedansun recueil
biographiquequi embrassetoute une époque, toutun pays, ou
toute une catégorie de savants,de littérateursoud'artistes.L'im-
possibilitéd'éviterla multiplicitédes erreurs dansune biographie
généralequi serait faite par un seul homme a déterminéles édi-
teurs d'ouvragesde ce genre à partager le travailentreun certain
nombrede rédacteurs, à raisonde la spécialitéde leursconnais-
sances.Desrecueilsestimables,bien qu'ils ne soientpasà l'abri de
tout reproche, ont étéle produitde cette méthode;maisil serait
difficileque la collaborationaboutit heureusementdans une bio-
graphiecollectived'artistesqui ontcultivé le mêmeart, particuliè-
rementla musique, laquellefait naître une si grandediversitéde
goûts, d'opinionset dedoctrines.Il esthors de doutequel'unitéde
vuesest indispensable dansun ouvragede cettenature pourqu'elle
y fût, j'ai dû entreprendreseulla tacheimmensequi m'étaitpré-
sentée.Il en est résultédesavantagesévidents, maisausside graves
inconvénients;car, lorsqu'ils'agit de faits, un seulhommene peut
DELADEUXIÈME ÉDITION. xlx
tout savoir, quelquesoinqu'il prennede s'informer,et de quelque
résolutionqu'il soitanimé.
Le travail auquelje me suis livrépour la compositionet pour
l'améliorationde la Biograpltie universelle
desMusiciensa été d'au-
tant plus considérable,que je me suis imposéla tAchede rendre
cet ouvrageaussiexact,aussicompletqu'il m'a été possible,eu ce
qui concerne,les renseignements bibliographiques.Quelques-uns
de meslecteurs penserontpeut-êtrequej'ai poussétrop loin cette
recherche; d'autresmereprocheront,au contraire,de n'avoir pas
fait assez;cartoutle mondene cherchepas les mêmeschosesdans
un livre. Quoiqu'il en soit, je considèrela bibliographiecomme
digne de beaucoupd'intérêtpourl'histoirede l'art et de la science.
Pourde certainstravaux,elleestunenécessité.Je n'ai donc pas dû
négligerce qui pouvaitrendremeilleurecette partiede monlivre.
En dépit de mapatienceet de mes soins,j'ai bien peur qu'elle ne
soitencoreimparfaite;caril estdesfaitsdans la sciencedeslivres
qui ne sontindiquésnullepart,et quele hasardseulfait découvrir.
Sil'on compareladeuxièmeéditiondela Biographie universelledes
Musiciens avecla première,onlatrouveraimmensément augmentée
dans la nomenclaturedes artistes,etl'on verra que la plupart des
articlesanciensontété remaniés,complétés,purgés deserreurs de
faitset dedatesquis'y étaientglissées;enfin, quebeaucoupd'autres
ontété refaitsen entier,d'aprèsde meilleursdocuments.Delongs
voyagesentreprisà diversesépoques,dans l'espacede vingt ans,
en Allemagne,en Italie,en Angleterreet en France, m'ont fait re-
cueillirde précieuxmatériauxdanslesgrandes bibliothèques,ainsi
quebeaucoupd'ouvragesrares. Plusieurshommesdehaut mériteet
desamis dévouésm'ontaidé dansmesrechercheset m'ont fourni
desindicationsnombreuses pourle perfectionnement de monlivre.
Mareconnaissance doitsignaleren particulierDehn, érudit conser-
vateur de la riche collectiond'oeuvres
musicalesde la bibliothèque
royale de Berlin qu'une mortprématuréevientd'enleverà sa fa-
mille, à ses amis, au mondemusical,et dont l'inépuisableobli-
geance a été pour moi un véritabletrésor; M. Gaspari, de Bo-
logne, bibliographeexact,consciencieux, et musicienfort instruit;
AugusteGathy,au cœurnobleet pur,égalementfrappépar la mort
b.
XI PREFACE

depuispeu, et qui, animédu sentimentle plus généreux,a puisé


dans les matériaux de la nouvelleéditionqu'il préparaitde son
Lexiquemusicaldela Conversation, et lesa misà madisposition,par-
ticulièrementsur ce qui concernelesartistesallemandsde l'époque
actuelle;M.Danjou,mondigneamiet anciencollaborateur, à quije
suisredevable de notes pleinesd'intérêt surdes manuscrits peuou
point connusquerenferment les bibliothèquesde Florence,de Rome
et d'autresvillesd'Italie; M.Gacbard,membrede l'Académie royale
de Belgiqueet conservateurdesarchivesgénéralesdu royaume,
ainsi que M.Pinchart, laborieuxet exactemployédesmêmesar-
chives M.Léonde Burbure, amateurde musiqueet littérateur
distingué, qui m'ont fait connaîtredes documentsauthentiques
inconnusjusqu'à ce jour, lesquelsjettent une vive lumièresur les
originesde l'ancienne écoledesmusiciensbelges et néerlandais;
M.de Beauchesne,secrétairedu Conservatoire impérialde musique
de Paris, dont l'obligeancene se lassepoint à fouillerdanslesre.
gistresde cette école, pourme fournirdes faitset desdates-surles
artistesqui y ont reçu leuréducationmusicale enfinM.Théodore
Parmentier,officiersupérieurdu géniedela plus grandedistinction,
amateurde musique fortinstruitet compositeur,quia bienvoulu
relire mon ouvrage motà mot pour m'en signaler les erreurs de
détails, et pour relevertouteslesfautestypographiques.Jelesprie
de recevoirici l'expressionde ma sincèregratitude.
La critiquede certainsécrits, ainsi que celle desjournauxpu-
bliésen divers pays, m'aété fort utile, bien qu'elle n'ait pas été
toujoursbienveillanteet qu'ellese soit quelquefoisfourvoyée;car
la vérité,lorsqu'ellese faitjour, estbonneà prendrepartout.Cette
critiques'attacheparfoisà desminutiesauxquellesj'avouequej'ac-
cordeassez peu d'importance.Personneplus que moin'a le désir
d'êtreexactdans les faits,carc'estun devoirde l'êtreautantqu'on
le peut; mais,enfin, si je metrompe surune date, sije disAndré
pour Micttel,ou MichelpourAndré;si ma mémoire,qui meservait
si bien autrefoiset qui maintenantm'abandonne, me trahit sur
quelquecirconstancepeu importante,je confessequeje ne suis
nullementdisposéà m'en désespérer.Cen'est pas dansde pareilles
chosesque consistela valeurde monœuvre je la placeplushaut.
DELA DEUXIÈME
EDITION. xxj
J'abandonnedonc volontiersà mes aristarquesde détailsla plaisir
de me donnersur les doigtsdans ces occasions.Mais,si je mesuis
montré facile sur ce qui meconcernaitpersonnellementdans les
attaquesdirigéescontremonlivre; si depuislongtempsje garde le
silence; sij'ai évitéavecsointoutepolémiqueà ce sujet, il ne faut
pas qu'on se persuadeque j'aie acceptécomme fondéesdes criti-
quesde faits historiquescontrelesquelson n'a opposéque des sup-
positionsgratuitesou des textesmal compris, J'ai attendu seule-
ment avecpatienceque le momentfut venu de faire triompher,
non ma causepersonnelle,qui estde peu d'intérêt, maiscelle de
la vérité, que personnen'a le droit d'abandonner.Or, lesfaitsdont
il s'agit appartiennentà l'histoirede la musique, et c'est-làseule-
ment qu'ils peuvent être discutésavecles développementsnéces-
saires. La biographiede certainshommeséminents s'y trouve
intimement liée par la part qu'ils y ont prise; mais les limites
d'une notice biographique,qui n'est point une monographie,ne
donc y
permettentpas ces développementsles faits ne peuvent
être présentés qu'avecbrièveté.J'attendraile momentoù la pu-
blicationde monHistoiregénéralede la Musiqueme permettra de
dissiperlesténèbreset de mettrela vérité dans toutsonjour. Tou-
tefois, il me parait nécessairede fairevoir, par deux exemples,les
difficultésqu'on m'a faites, et deconstaterles erreurs de mes ad-
versaires.C'estce queje vais faire avecautant de rapiditéque je
pourrai.
Onsait que l'histoirede l'art n'a pas de nom plus célèbre, plus
populaireque celuideGuido,ou Guid'Arezzo.Huitsièclesont con-
sacrésa gloireuniverselle.Lesmanuscritsdesouvragesdecemoine
sont répandus et multipliésdanstoutesles grandes bibliothèques
de l'Europe et depuissoixante-quinze ansceux qui lui appartien-
nent, ainsique d'autresqu'on lui attribue, ont été publiésdans la
collectiondesauteursecclésiastiques sur la musiquedontle prince-
abbé Gerbertestéditeur(1).Riende plus facile donc que de savoir,
par les parolesmêmesde Guido,ce qu'il a fait pour mériter une si
grande renommée il semble qu'il ne s'agisseque de lire et de

eccletiastici
1 (t) Scriptwes 1784,3vol.ln-4«.
deMusitasacrapotttsimum,
xxij PRÉFACE

comprendre;mais,soitque la paressehumaine s'accommode mieux


de traditionsvulgairesque du soind'envérifierla valeur;soitque
comprendrenesoitdonnéqu'àpeud'intelligences,onse plaîtàrépé-
ter de vieilleserreurssur les résultatsdes travauxdu célèbrebé-
nédictin erreurs presqueaussianciennesque lui, et que le chroni-
queurSigebertde Gemblourspropageaitdès le commencement du
douzièmesiècle.
Si l'onen croit les traditions,Guidone serait pasmoinsque l'in-
venteurde la gamme,dont ilauraitprisle nom dugammagrec em-
ployépour représenter la notela plus grave de l'échelledessons.
Il seraitl'auteur des uoms dessix premièresnotesdecettegamme,
us, ré, mi, fa, sol, la, qui sont encoreen usage en France,en Bel-
gique et dans l'Europe méridonale, et les aurait tirésde la pre-
mièrestrophede l'hymnede Saint-Jean
UTqueauttaxis
REsouareabris.
Miragestorum
FAmulituorum,
SOLvepolluti
LAbii
reatum,
Sancte Johaones.

Et, comme il n'y a làquesix nomsdonotes,il auraitréduitl'échelle


diatoniqueà six sons, c'est-à-direà l'hexacorde,etauraitimaginé
le systèmemonstrueuxde solmisationqui fut en usagedepuis le
douzièmesièclejusqu'au commencement du dix-huitième;système
d'aprèslequellesnomsdessignesreprésentatifsdessonschangeaient
à chaqueinstantdansun mêmechant, et qu'on appelait,à causede
cela, systèmedesmuances.Deplus,commeil fallaitun guideau mi-
lieu de ce dédale, Guidoauraitinventéla main musicale,méthode
à l'aide de laquelle on retrouvaitlesnoms de l'échellegénérale
des sons,au nombrede dix-neuf,surles articulationsdesdoigtsde
la maingauche,suivant un certainordre de classement.Savoirsa
mainfut la sciencepremière de tout musicien,depuisle moyen
âge jusqu'à la secondemoitiédu dix-septièmesiècle.
Suivantla tradition, les innovationsde Guidoneseseraientpas
bornéesà cos choses il aurait inventéla notationdu plain-chant
ÉDITION.
DELADEUXIÈME xxiij
maintenanten usage,et que beaucoupd'écrivainsdésignenten-
core sousle nomde notationguidonienne;on lui devraitl'existence
du contrepoint,du monocorde,du clavecinet de plusieursautres
instruments.Laplupartdeceserreursont été répétéesparMersenne,
de
par Kircher, dans leurs volumineusesencyclopédies musique,
par Brossardet parJean-Jacques Rousseau,dansleurs dictionnaires,
ainsi que par Angeloni,danssa Monographiesur la vieet les tra-
vauxde Guidod'Arezzo.
Dansl'articlede la Biographieuniverselledes Musicien»sur cet
hommecélèbre j'ai démontré,par des passagesextraitsde sesou-
rien
vrages,ainsi que parsonsilencesur cequi luiest attribué, que
de tout cela ne lui appartient.S'il indique le chantde l'hymne de
Saint-Jean c'est comme un exemple,pour atteindrele but qu'il se
sa méthode
propose.Il écritàun moinede sesamis, et lui explique
aux de-la
pourenseignerà retenirlessonsqui correspondent signes
notation.« Sivousvoulez,dit-il,fixerdansvotre mémoireun sonou
« unenote, de manièreà pouvoirl'entonnerquand vousvoudrez,
« en quelquechantquecesoit, que vousle sachiez,ou que vous
« l'ignoriez choisissez une phrase mélodique qui voussoit{ami-
« lière etau commencement de laquellese trouve ce son ou cette
« note; lorsquevousvoudrezvoussouvenirde celle-ci, vousaurez
«recours à cettemélodie.SoiT,par exemple ce chantdont je me
« sers pour les enfantsqui commencent commepour ceuxqui sont
« plusavancés(1).»
Onvoitavecévidence,dansce passage,que Guidone veutensei-
gner qu'un procédéde mnémoniquepour fixerdansla mémoireles
intonationscorrespondantes aux signes.L'exemplequ'il donne est
choisi avec intelligence,parce que le chant s'élèved'un degréà
seulemé-
chaquehémistiche,de tellesortequepar le moyend'une
lodie, sixsonsdifférentspouvaientêtre fixésdansla mémoire.Mais

(1)Siquamergovoeem velneomam visitunwmori» commendare, ut nbicum-


quevelis,inquocumquecantu, tibimoxillumindubitante
quemscias,velnescias,
debesipsam
possiseauntjare, voeemvelneumam incapite notissimm
alicujus sym-
vocemémorise
phonienotare,etprounaquaque retinendahujusmodisyrophouiam
inpromptu habere,
quaeabeademvoceinincipiatutpotesithœcsymphonia, qua
egodoccudispueris atqueetiaminulliinis
imprimis utor.
xxiv PBÉFACE
les vuesde Guidon'allaientpointau delà. Il est si vrai qu'il n'en-
seignaitpas une nomenclaturede notesdans sonécole,que Jean
Cotton,premier commentateurde Guido, et qui écrivaitdans les
dernièresannées du onzièmesiècle, ouau commencement du dou-
zièmedit oncestermesprécis,dansle premierchapitrede sontraité
de musique « LesAnglais,les Françaiset les Allemandsseservent
« de cessixsyllabesus, ri, mi, fa, sol, la; maisles Italiensen ont
« d'autres(1). » Orc'esten Italieque Guidoenseignait.
Il n'a pas plus imaginél'hexacordequela méthodedesmuances,
dontil ne dit pas un mot. n y a à ce sujet quelquechosede plus
qu'unepreuvenégative;caril ditd'une manièreformelle «Comme
« il y a vingt-quatrelettresdanstouteécriture,demême,nousavons
« aussisept sonsdanstoute espècede chant; carainsiqu'ily a sept
a jours dansla semaine,de mêmeil y a sept sonsdans la mûsi-
« que(2).» Il n'est pas davantagel'auteur de la main musicale,
car il n'y a pas un mot qui concernecetteméthodedansun seulde
sesouvrages.
Il n'a pas donné"le nomdegammeà l'échellediatoniquedessons;
carcemotne se trouvepas uneseulefoisdanssesécrits.n donneà
cetteécnellele nomde monocorde, parceque ses degrés sontmar-
quéssurla table de cetinstrument.Enfin,il ne s'attribuepasl'ad-
jonctiondu gammagrec aux lettres romainespour la représenta-
tiondusonle plus grave de l'échellegénérale; caril dit lui-même
que cesontlesmodernes( relativement à lui) quiontfait cette ad-
jonction(3).
Guidon'a point inventéla notationactuelledu plain-chant,qu'il
n'a pasplus connueque sescontemporains.Il n'a pas imaginé da-
vantageles lignesde diversescouleurspour reconnaîtreles signes
de certainssonsque nousappelons«<et fa, afind'avoirdespoints
de repèrepour les autressignest il en parle commede chosescon-

(l) Verum AngU, AJetnaoui


Eraneigeœe, utuntutbisut,re,mi,fa, sol,la;Itali
autemaliashabent.
(3)Sicuteuomniscriptura
XXet III!litteras,
itainomnicantuseptem tantum
babemus voces.Namsicutseptemdiesin hebdomada, suntvoces
ita septem in
musiea.(V.Gerb.II, p.46.)
(8)Inprimis Vgnecum
ponatur amodérais adjunctum.
DE LA DEUXIÈME
ÉDITION. xxv
nues, et nes'enattribuepaslemérite.D'ailleursil existedes manus-
crits oudesfragmentsdudixièmesiècleoùceslignessetrouvent (1).
Ce qui appartientréellementà Guido, c'est d'avoir complété la
portéede quatre lignes, non pour la notation actuelledu plain-
chant, qui luiest postérieure,maispour fixerla positiondessignes
compliquésde la notationdu moyen âge, appelée communément
newnalique;parcequeces signes,souventmal forméset disposés
d'une manièreirrégulière,jetaient leschantres dans l'incertitude
pour lesintonations.Ausurplus, Guido, qui a expliquéen termes
très-précisl'objet du perfectionnement qu'il avaitvouluintroduire
danscettenotation,ne nouslaissepas ignorer qu'il préfère les sept
lettresdesaintGrégoire.« Nousavonstrouvé plus avantageux dit-
« il, de noteravecdes lettresseules;car ellessont ce qu'il y a de
« plusfacilepour apprendrele chant,si l'on s'ensertavecassiduité
« l'espace de trois mois. Lesneumessont en usageparce qu'ils
« abrègent s'ils sontfaitsavec soin, on les considèrecommedes
« lettres,lorsquecelles-cisontdisposéesde cettemanière,etc. (2). »
Ceraisonnementesttrès-juste carles neumes, lorsqu'ilsn'étaient
pas de simplespoints,étaientdes signescollectifsde plusieurssons
qui abrégeaientles notations;maisles lettres avaientsur eux l'a-
vantagede la clartéet de la précision.
Al'égardde l'inventiondu contrepointattribuéeà Guido,il est
hors de doutequ'on ne trouvedanssesécrits d'autre trace d'har-
moniequela diaphonie,c'est-à-direles successionsnon interrom-
puesde quartes et d'octavesdont Hucbaldde Saint-Amandavait
donnédes.règleset desexemplesplus d'un siècleavantlui.
Le monocorde,donton lui a fait également honneur,se trouve
dans les traitésde musiquede Ptoléméeet de Boece,qui datent de
plusieurssièclesavantsanaissance.LejésuiteKirchera vouluaussi

t. 1,p. 184.
StoriadellaMusica,
(1)Martini,
(2) Soli*titterb notareoptimumprobavimus
addiscendura
Qoibas cantum
nihilestfacHiuo,
Si assidueutuntur sattemtribus measibus.
Causa
CtHMWM vero breviandineumsesoient
btMimdt MotMBMtent fieri,Oer~
Quaeai curloMB fiant, liabenturpro lilteris,
Hocsimodo litterœ
disponantur cumliaeis.
sxvj PRÉFACE

qu'il fût inventeurdu clavecinet del'épinette; celaesttropridiQule


pour avoirbesoind'être réfuté.
Aprèsavoir mis au néant, par une discussiondonton vientde
voirl'aperçu, toutesles fablesdébitées sur les inventionspréten-
dues de Guido j'ai supposé,dans l'article de la
biographie,qu'on
meferait cettequestion « Si Guidon'est l'auteur d'aucunedesin-
« novationsqui lui sontattribuéeset que vouslui refusez,
que lui
a reste-t-ildonc, et sur quellesbasess'est établie sa renomméede-
« puis plus de huit centsans? » J'ai répondu alors, et
je répète
aujourd'huiquej'accorde à ce digne prêtre ce qui lui appartient
et ceque lui-mêmeréclame,à savoir une méthodepar laquelleil
enseignaitauxenfantsen quelquesmoisce que leschantresde son
tempsne parvenaient pasà apprendre en dix ans; c'est-à-dire à
trouverimmédiatementl'intonationreprésentéepar un signe
quel-
conquede la notation, à l'aide d'un procédé de mnémonique,et
d'un monocordepour les commençants.De plus, il a
complétéle
moyenimaginéavant lui de donner une significationdéterminée
aux signes de la notationneumatique.C'étaientlà desservicesau
tempsoùil vivait; car lesinstrumentsétaientrares alors,et l'on ne
connaissaitpas le diapasonou le son modèle.La traditionet la mé-
moirepouvaientseulesveniren aide pour fixerlesintonations.
Quicroiraitqu'une discussionsi approfondieet si lumineuseait
pu être l'objet d'une critique qui s'exprimeen ces ternies « <Jui
« neseraétonnéaprès celade lire dansla BiographiedesMusiciens
« par M.Fétis( t. IV, p. 458,2. col.) les parolessuivantes
« Ceque j'ai rapportédémontrequ'aucunenotationn'a été conti-
« dérée,spécialement jusqu'auseizièmesiècle, commeune'invention de
«Guido et quepour l'enseignement duplain-chant,l'usagedes an-
« cienneslettresgrégorienness'était conservémême
jusqu'à celte
« époque.
« Il faut, ou que M.Fétisn'ait jamais lu les écritsde
Gui ou
« qu'il compteextraordinairementsur ses lecteurspouravancerde
«telles propositions(i). »
LeP. Lambillotte,jésuite,qui m'adressecesparoles,ne
s'aperçoit

(1)Esthétique
outhéorieduchautgrégorien,
parle P. Lambillotte,
p. 21i.
DE LA DEUXIÈMEÉDITION. xxvij
pasqu'il tombedans l'absurde;car il vientd'écrireà la page pré-
cédente(213) « De plus, il estconstant,d'après les parolesmêmes
a de notreauteur ( Guidod'Arezzo),que les caractères dont il se
« servitpour le.chantdans ceslignes étaientles anciensneums. »
Puis ilcitele premiervers Solislitlerisnotare, etc. maisil sup-
primelesdeux autres, quiauraientdémontrétrop évidemmentce
quej'avais avancésur la conservation deslettres grégoriennespour
l'enseignementdu chant ecclésiastique.
Ilestà remarquerquele P. Lambillottea traduit danssonlivre le
microloguede Guido,sa lettre au moineMichel,et quelquesfrag-
mentsd'autresopuscules;qu'il est résulté de ses traductions,pour
les moins lettrés, que le moined'Arezzon'est l'auteurni de la
nomenclaturedes degrésdela gamme,nides hexacordes,ni de la
méthodedes muances,ni de la main musicale, ni de l'invention
du contrepoint;ce quej'avaisdémontrédix-huit ans auparavant.
Cependantil terminepar cettesortiecontre ma démonstration
« Noustrouvonsbienétrange,qu'il nous soit permis de le
« dire en passant, qu'unhomme,quel qu'il soit, aussi savantque
« possible,jette publiquementunblâmeà une série desièclesqui
« ontvubriller tantde géniesdanstousles genres, et qu'il osedire
« à tant d'hommes qui se sontoccupésde la chose en question
« qu'ilsn'ont pas comprisce qu'a faitGui d'Arezzoen réalité. Du
« reste la lecturedeslettresde Guiet sesœuvres que nous.venons
« de mettresousles yeuxde noslecteurs,leur apprendra assezque
« l'articlede la BiographiedeM.Fétisfaitpeu d'honneurà ce grand
« musicographe.»
Cetteconclusiondu vénérableprêtre, à qui Dieu fasse paix, me
rappelleune anecdotequevoici Mozart,visitantune abbayed'Al-
lemagne, fut conduitdansl'églisepar le prieur. L'un des pères
joua de l'orgue. Quandil eut ftni de préluder,le prieur demanda
à l'illustre compositeurce qu'il pensaitdu talent du moine, et
ajoutaimmédiatement C'estun hommeexcellentet d'unesimplicité
angélique. Pour sa simplicitérépondit Mozart, je ne la mets
pas en doute, car sa maingauchene se doutepas decequefait sa
droite.
Le deuxièmeexemple,queje choisisdansles critiquesdont mes
miij PRÉFACE
assertionset mesidéessurcertainspointsde l'histoiredela musique
ontétéles objets,est celui-ci
Marchetto,dit de Padoue,à causedulieu de sa naissance,fut le
musurienle plussingulierdu treizièmesiècle.Auteurdédeuxtraités
de musique,dont un, daté de 1274,a pour titre: Luddariumin arte
musicœ plante,c'est-à-dire,en latin du moyen&ge,Lalumière(por-
tée) dansl'art du plain-chant,il présentedans celui-cides passages
d'harmoniedont voiciquelques-uns

bessae.
t'a,aibëmpl,
Dessus.
jto.sJ si,ut.
ai,
bérapl, ut.Uut, ai,si laémol,
si, la.
hémol, ud,utbémol.
ta.Il ré,ul,vt Ilututbémol,
béaaol,
ut,rd.Il
«t,ré.
Basse.
\la, llut,
1 sol, mi,ut.ut,mi,sol, (Ir8, bémol.~l
,la.ré,mi,fa. \a, mi,ré.11
il
Cessuccessions,si insolites,si étranges,non-seulement
à l'époque
où Marchettoécrivait, maisinconnueslongtempsaprèslui, m'ont
fait dire,dansla noticequi concernecetécrivain a LeLucidaireest
« surtout remarquable'par les exemplesd'harmoniechromatique
« qu'il présentedansles deuxième,cinquièmeet huitièmetraités
« renfermésdans cet ouvrage.Lessuccessionsharmoniquesqu'of-
« frentcesexemplessontdes hardiessesprodigieuses pourle temps
« ouellesont été imaginées.Ellessemblaientdevoircréer immé.
« diatementune tonaliténouvelle;mais,trop prématurées,ellesne
« furentpas comprisespar les musiciens,et restèrentsanssignifi-
« cation jusqu'à la fin du seizième siècle. » Qa'a-ton objecté
contrecesparoles, qui sont l'expressiond'une vérité detoute-évi-
dencepour qui a.étudiéd'une manièresérieuseles monumentsdes
tonalitéset de l'harmonie, non en archéologue, maisen musicien
qui s'attachemoinsaux mots qu'à la nature des choses?Cequ'en
a objecté le voici
« Si H. Fétis a supérieurementcaractériséla tonalitémoderne,y
« quiest notreélémentmusical,ses travauxne sontpas aussisatis-
DE LA DEUXlfcMEJÉDITION. xxis
« faisantsence qui concernela tonalité du chant de l'église.C'est
« du moinsmonopinion;et l'on verra bientôtà quel point elleest
a fondée.
« Quandon traite de la tonalité du plain-chant>on enseigne
« toujoursqu'elle est purementdiatonique;qu'elle est dépouillée
« ducaractèreattractif du quatrièmedegré et de la notesensible;
« quela seulealtérationpermiseen cette tonaliténe peut affecter
« quela note si, par le moyendu bémolet du bécarre; enfin, que
«l'emploi du dièsey est formellementinterdit, selonles uns, et
« quelquefois toléré,selonles autres,soit pour éviterla relationdi-
te rectedu triton oude la faussequinte, soit par euphoniedansles
«cadences.
« Onignore que la tonalitédu plain-chant ne repose pas toute
« entièredansla tonalitégrégorienne.Celle-cin'en est qu'unepar-
« tie, considérablesansdoute, mais qui ne constitue pas à elle
«seule la liturgiemusicale(1).»
J'écartece qui suit immédiatement,parce que mon critique a
pour habitudede se jeter dansdesexcursionsqui font perdre de
vuela chosedontil s'agit, et je viensau passage sur lequelil fait
reposerla discussion.Levoici
« Cedontpersonnene se doutait, c'estque saintGrégoireet
« saintAmbroise,bien qu'inspiréstousdeux par lesthéoriesgrec-
« ques, n'ont cependantpas suivi la même route.Le premiera
« choisile genre diatonique, le plus sévère et le plus gravedes
« trois genresde musiquedesanciensHellènes;l'autrea préféréle
« genrechromatique,plusdoux, plus élégant, plussimple;l'un a
« songéaux barbaresdu Nord au peuple, aux masses;l'autre a
« vouluplaireauxoreillesdélicatesdes Romains(2).»
Arrêtons-nousun momentpour faire remarquer une méprise
singulièrede moncritique, M. Nisard Ambroise,Gauloisd'ori-
gine, n'eut pointde rapportsavec Rome,partagée à cette époque
entre les restesdu paganismeet l'arianisme.Il n'était pas homme
Ilvouloirplaireà desoreillesquelconqueset, si
quelqu'untravailla
(1)Étudessurla restauration
duchantgrégorien
` au XIX"siécle,parThéo-
doreNisard,p.15.
(2)Ibid.
xxx PRÉFACE

pour le peuple, pour les masses,dans les objetsdu culte, dans lo


chant particulièrement,cefut lui. Il suffitde lire lesConfessions
de saint Augustinpour en être convaincu.A l'égardde saint Gré-
goire, pourquoi aurait-ileu en vueles barbaresdu Nord, qui n'oc-
cupaientque l'Italie centraleet la Lombardie,et qui nepénétrèrent
pointa Romesous son pontificat?
Moncritique poursuitsa thèseen citant ce passageextrait d'un
traitéde- musiqueattribuéà saint Odon, abbé de Cluny (1), qui
gouverna ce monastèrecélèbre depuis 927 jusqu'en 942 « II
« y a desgenresde musiquedont les intervallesne semesurentpas
« sur le monocordede la mémomanièrequeceuxdu diatonique
« maisnous ne parlons ici que de ce dernier genre,parcequ'il
« estle plusparfait, le plus naturel et le plus suave, d'après le
« témoignagedes saintset desmusiciensles plus instruits. Il y
« a une chose certaine, c'est que l'emploi du genrediatonique,
« adoptépar saint Grégoire,repose sur la doubleautorité de la
« sciencehumaineet de la révélationdivine.Lesmélodiesde saint
« Ambroise,hommeirès-versédansl'art musical,nes'écartentde
« la méthodegrégorienneque dans les endroitsoù la voixs'amol-
«lit d'une manièrelasciveet dénature la rigiditédes intervalles
« diatoniques(2).
M.Nisardciteensuiteun passageextraitd'un petittraitéde mu-
siquepar Réginon,abbé du Prum, qui fut contemporaind'Odon,
abbéde Cluny. Dansce passage,Réginon, commela plupart des
écrivainsdu moyenAge,divisela musiqueartificielleen diatonique,
chromatiqueet enharmonique;il ajoutequ'on entendfréquemment
des exemplesdu genre chromatiquedans les chœurs de musique

(l) Il ya beaucoup demotifspournepasreconnaître saintOdoncomme l'auteur


decetouvrage, quedeuxmanuscrits
dontiln'existait avantquel'und'euxeutété
détruitdansunincendie. Celuiquisetrouve deLeipsick,
encoreà laBibliothèque
l'attribue à'Bernon,et lepassagecitéparM.Nisardnes'ytrouvepas.
(3)Latraduction seraitplusexactesiM.Nisarddisaitla mélodie desaintAm-
brokene s'écartepas decetterègle,si cen'estdanslesendroitsoitla voixla
dénaturepardesdélicatesses trçplascives.(Sanctiquoque Ambrosii,
prudentis;
simiinbacarte,symphonia nequaquam ab bacdiscordatregula,nisiinquihus-
damniniium delicatarumvoeum lascivia.
pervertit )
DE LA DEUXIEMEEDITION. xxxj
des femmes,et qu'on lestrouveégalementdans l'hymne Ut queant
Iaxis(i).
Aprèscescitations,et beaucoupd'écarts qui fontoublier ce qui
est en question le critique revientau sujet de la discussion,et
dit « Sans doute, la tonalitédu chantgrégorienest diatonique
« c'est la règle; maisen connalt-ontoutesles exceptionspratiques?
« A-t-oncontrôlésurce point fondamentalles assertionsobscures,
« embrouilléesou incomplètesdes didacticiensdu moyen âge?
a Pourrait-ondire d'unemanièrepréciseles limites de l'influence
« réciproquequ'ont exercéel'une sur l'autre l'œuvrede saint Gré-
« goire et l'œuvrede saintAmbroise?»
On voit que jusqu'iciM.Nisardestdansl'incertitudesur la ques-
tion qu'il a soulevée;mais bientôt nous allonsle voir prendre
un tonplus décidé,etne plus mettreendoutel'existenced'un plain-
chant chromatique.De plus, il affirmera égalementque l'harmo-
nie chromatiquea existéde tout temps, et il écrira cette curieuse
note (2)
« Dans sa BiographieuniverselledesMusiciens( art.Marchetto,
« t. IV, p. 269)M.Fétisrépètela mêmeopinion(déjà produiteau-
a paravant),maisen destermesplus inadmissiblesencore carMar-
« chetton'a pas eu dehardiesses en fait d'harmonie
prodigieuses
« il n'a fait qu'exposerla doctrinereçue et suivie depuis long-
« temps. »
S'il en estainsi, je neméritepaslesélogesqui m'ont été donnés,
et que le critiquea répétésen commençant.Non-seulementje n'ai
pas supérieurement caractériséla tonalitémoderne,qui estnotre élé-
ment musical.maisj'ai dit de grossessottisessur ce sujet, puis-
qu'il n'y auraitpas dedifférenceentrelatonalitédu chant grégorien
et cellede la musiquemoderne,ou plutôtqu'il n'y aurait qu'une
tonalité. Heureusement,nousne faisonspas le roman de la musi-
que nousécrivonssonhistoire.Nousn'avonspas de conjecturesà
faire là où sont les monuments,et nousne sommespas desChris-
tophe Colomballantau hasard,surune merinconnue,à la recherche
(1)Sicutin choromulieram ludenthim auditur,et in hymnoUt
fréquenter
queantIaxis,etc.
(3)Étudessurle chantgrégorien,
page153,n.1.
tuij PRÉFACE
d'un nouveaumonde musical.Il me suffira, pour mettreau néant
toutescessuppositionsgratuites, toutesces pétitionsde principes,
de rentrer dans le domainede la réalité. Je regretteseulementde
ne pouvoirêtre plusconcisdansma tAche.
d'abord le texte de l'ouvrageattribuéIl Odoni II y a
Reprenons
desgenresdont lesintervallesne.se mesurent pas surlemonocorde de
la mimemanièreque ceuxdu diatonique.Cette traductionest-elle
exacte?Je suis obligé de répondre négativement,car le textedit
ont d'autres
simplement il y a d'autresgenresdemusique,lesquels
mesures(1).En cela l'auteur de l'opusculene nousapprendrien de
nouveau il répète ce qu'ontdit avantlui Ptolémée,Boëce,Auré-
lien de Réomé,Rémid'Auxerreet d'autresécrivainsqui suivaient
ladoctrinede Bofice.Maiscela n'indiqueen aucunemanièrequ'on
seservitau dixièmesiècledesgenreschromatiqueet enharmonique.
Onne parlait plus depuisdouzesièclesde cesgenresqued'unema-
nièrespéculative.Aristotenous apprendqu'il n'existaitplusde son
tempsdemusiciencapablede chanter les nomesd'Olympeparce
et les an-
que la musiqueétait devenuepurementdiatonique, que
ciens genresenharmonique et chromatiqueavaientétéabandonnés.
Letexteque M.Nisard invoqueaffirmeégalementquele chant de
saintGrégoireest diatonique, et que celuide saintAmbroisen'en
diffèrepas, si cen'est dansles casoùla voixle dénaturepar desdé-
omisce qui
troplascives.Maispourquoimoncritiquea-t-il
licatesses
suitdansle mêmeparagraphede l'ouvragequ'il cite?Làsetrouve
des délicatesses
parfaitementexpliqué ce que l'auteur entend par
lascivesde la voix; là aussise voitla preuvequ'il s'agit,,non dece
que M.NisardappelleYœuvre de saintAmbroisemaisde mauvaises
traditionsde certainschantresque l'auteur flétritdu nom de jon-
noussa-
gleurs.Voicile passagesupprimépar moncritique « Or,
« vonspar expérienceque la plupart de ceux dont l'esprit cor-
a rompudirige leurs voixde cette manièrene chantentpasselon
« la règlede vérité, maissuiventplutôtleur propre caprice, pour
« acquérirune vaine gloire. C'estd'euxqu'ona dit quel'ignorance
« dela musiquefait d'un chantreun jongleur. C'est pourquoisaint

etaliamusicœ
(i)Suntprceterea aliismensuris
gênera, aptata.
DE LA DEUXIEMEEDITION. xxxiij
« Isidoreposecet axiome,queDieun'estpas gloriliépar des voix
a semblables(1).Il
Envérité,il estbienextraordinairequemoncritiquen'ait pasvu,
par cettesuite du paragraphede sonauteur, que l'autorité invo-
quée par lui s'élèvecontre sonsystèmeet l'anéantit!
Restela citationd'aprèsRéginonde Prum. Ici j'éprouvequelque
embarras,car le passagene setrouveni dans le texte publié par
l'abbéGerbert, ni dansle manuscritquej'ai découvertà la biblio-
thèqueroyalede Belgitjuejj'ignoredonccequi suit l'endroitoù mon
critiques'estarrêté.Toutefois, ce qu'il en a cité suffitpour démon-
trer que les parolesde l'abbé de Prum n'ont pas la signification
qu'il leur prête. Dequois'agit-il?de la musiqueartificielle.Qu'est-
ce que la musiqueartificielle?C'estcelledes instruments.Réginon
lui-mômenousdit en effetco qu'il entendpar cesmots « Onap-
« pellemusiqueartificielle,dit-il, cellequi est produiteet inven-
« tée par l'art et le géniehumain, et qui consistedansl'usagede
« certainsinstruments(2).» Or,j'ai démontrédansmesRecherches
sur la musiquedes roisde Franceau moyenâge, d'aprèsles comptes
deleurmaison(3),queles instrumentsorientauxappeléspsaltérions,
canonset demi-canons, étaientjouéspar certainsmusiciensemployés
à leur service, et que ces mômesinstrumentsétaient connusen
Europe.On sait que leursnombreusescordesétaientet sont encore
accordéesdansle systèmearahe, de dix-septsons par octave.Quels
rapportsveut-onqueceschosesaientavecla tonalitéduplain-cbant?
Encoreune foisil n'estquestionque dela musiqueartificielle,c'est.
à-diredela musiqueinstrumentale.Il estvrai que dansla citation
faiteparmoncritiqueil estfaitmentionde l'hymne UtqueantIaxis,
aprèsle chœur musicaldesfemmes.J'avoueque je ne sais ce que
celasignifie, car onn'en peuttirer aueunsensraisonnable.Si cet
(I)Expérimentanamque didicimus,quodplurimi dissoluti
mentehujusmodi
voecshabentesnùllumpenecantum secundum veritatis
regulam, sedmagis
secun.
dumpropriam voluntatem
pronunciant,maxime inanisgloria;
cupididequalibus
diciturquiaignorata
musica
decantore joculatoremfaoit;proquoS.Isidoruspo-
nit,quiatalibus
vocibus
nonfamulaturDeo.(Ap.Gerb.,tomeI, page275.)
(S)ArtiQdalis
musien
dicitur,
quae arteet ingenio
humano est,etin-
excogitata
venta,quœinquibusdam consistit
instrumentis.
(Ap.Gerb.,tom.I; p 237.)
(3)Renie année
musicale, 1832,ne25etsuivant.
c
«*iv PREFACE

hymne n'avait pas appartenu au genre diatonique, Guido d'A-


rezzone l'aurait pas choisipour mettre dans la mémoirede ses
élèveslesnotes initialesdes antiennes.
Ona vu que cen'est pas dansle plain-ehantseul que M.Nisard
veut trouver remploi du genrechromatique,maisaussidans l'har-
monie. Suivant lui, et iciil est affjrmatifautantqu'onpeut l'être
ce quej'ai trouvé deprodigieuxdansles successions harmoniquesde
Marchettoest la chosela plussimple celas'est faitde tout temps;
Marchetton'a fait qu'exposerune doctrineétablielongtempsavant
lui. M.Nisard oublie de nousapprendre où il a trouvéles docu-
mentsqui l'autorisentàtenir ce langage.Pourmoije n'éprouve aucun
embarrasà démontrerson erreur, car je m'appuiesurl'évidence.
Marchetto,dit moncritique,lorsqu'il écritsesharmonies,expose
la doctrineétablie longtemps avant lui. Voyonsde quoi traite le
sixième chapitre du deuxièmetraité contenudansle Lucidaire?
du diesis qui, dit-il, estla cinquièmepartie d'un ton (1).11ajoute
Si l'on divisele ton en deux parties pour colorerquelqueconson-
nance,par exemple,la tierce la sixte ou la dixième,tendantevers
uneautre consonnancela premièrepartie du tonainsidivisé si elle
est ascendante,estla plus grande et s'appellechroma, la partie qui
restesenommediésis(2). Quel galimatias! Cette théoriea la pré-
tention d'étre empruntée aux Grecs mais jamaisun intervallene
s'est appelé chroma, et une tierce, une sixte, unedixième,dont
l'intervalle prendrait les quatrecinquièmes d'un ton pour éta-
blir sa tendance, seraitcomplétement fausseet insupportableà l'o-
reille.C'estpour la démonstrationde cetteabsurditéquesontécrits
les exemplesplacés sousle n° 1.
Ledeuxièmechapitredu huitièmetraité ànLncidaire,oùsetrou-
ventlessuccessionsquej'ai fait connaître sous le n° 3, traite du
changementde nomdesnotesdans la solmisationparle systèmedes
hexacordeset par la méthodedes muances.Or, cesystèmeet cette

quintaparaesttoni.
(1)Diesis
quintaparsesttoni,putacumaliquistonusbipartitur
(2)Diesis propter aliquam
cûDsouantiamcolorandamsubtertertiatn,sextatnsWe tendendo
décimai», adali-
quamconsonantiam;quiaprimaparstonisicdivisi, siperascensum fit,majorest,
chroma;parstetoquac
etvoeatur restâtdiesis (Jp. Gerb.,t. 111,
dicitur. p.73.).
DE IA DEUXIÈMEÉDITION. xxxv
méthode ont pour base unique le genre diatonique, commele
prouve invinciblementla main musicale.Quels rapports donc
peuvent existerentre les successionsde Marchetto et l'objet du
chapitre? '1
Enfin, n'avons-nouspas, pour démontrerque les successions et
lesharmoniesdontil s'agitn'appartienneutpas au tempsoùellesont
été écrites,lesmonuments del'artà lafindu douzièmesiècleet même
de l'année 1267, quej'ai publiésdansla Revuede la musiquereli-
gieusede M.Danjou,et ne savons-nous pas qu'alors les tiercesma-
jeures et lessixtesde mêmenature étaient considéréescommedes
dissonanceset banniesdu contrepoint?De plus, n'avons-nouspas
desmorceauxà trois voixd'Adamde la Halle, contemporainde
Marchetto,pournousfournirla preuveque l'harmoniedece temps
n'a aucunrapportavecce quenousvoyonsdans l'œuvrede celui-ci? `t
Quedeviennentdonc, en présencede cesfaits, lesassertionsin-
croyablesde M.Nisard?Quedevientsa négationdes véritésquej'ai
énoncées? Non-seulement j'étaisdansle vrai, lorsque je disais que
les exemplesde successionsharmoniques de Marchettosontdes
chosesprodigieuses(j'auraispu dire absurdes) dans la tonalitéde
son temps, mais j'étais en droit d'ajouter que longtempsmôme
après l'introductiondansl'art du principede la tonalitémoderne:
de pareillessuccessionsy étaientinconnues.Quatre siècless'étaient
écoulésdepuisMarchetto, lorsqueStradella, et après luiAlexandre
Scarlatti,ont fait entendrelespremièressuccessionschromatiques
avecl'attractiontonale.L'étudequelquepeu attentivedesrèglesen-
seignéesdanslestraitésde musiquedesquatrième et cinquièmesic*
clésfait voiravecévidencequ'ellesont pour objet d'éviterdes rela-
tions d'intervallesbien moinshardies quo cellesde l'écrivainde
Padoue.
Lesdeux exemplesde critiquesqueje viens d'analyseret de ré-
futer, par desolidespreuves,fontvoirquesi je voulaisreleverde la
mêmemanièretoutce qui a été produit contre mes doctrines,je
devraisécrired'immensesvolumes,sourcede fatiguepour moi et
d'ennui pour meslecteurs.Certainsarchéologues,danscesderniers
temps, se sont attachésàdespointsdevue particuliers sur lesquels
ils se contredisentsouvententreeux, bien quo le but de la plupart
xxxvj PREFACE
soit deme combattre.Lavue de l'ensembleleur échappe,ce qui est
causequ'ils ne me comprennentpas toujours.Ils sont&l'histoirede
la musique ce que seraient plusieurs tailleurs qui voudraienttra-
vaillerà la confectiondu mêmehabit, chacundesoncôté celui-ci
feraitla taille, cet autre lesmanches,un troisièmele collet. Tousse
complairaientà bien faire la partie qui leur seraitéchue; mais,
quand viendraitle momentd'assemblerle tout, rien ne s'accorde-
rait. Avecdu savoir,de l'érudition, oncroit pouvoirrésoudremieux
certainsproblèmesde l'histoirede la musique en bornantle cercle
desétudes taces questionsparticulières; maisdanscet art, dont les
transformationssontsi fréquentes,dans cettesciencequi embrasse
tant d'objets,si l'on n'a tout examiné;si de longuesméditationssur
l'ensembleet l'enchaînementdes faits par leurs causes n'ont pas
étendules vuesdu savantle plus consciencieux,on risque de ne
parvenirqu'à des conclusions erronées.Il fautavoirtout approfondi
pour traiter avec certitudeune desmillesquestionsdifficilesqui se
présententdanscettescienceinfinie.
Ces considérationsm'ont déterminé à faire disparaîtrede la
deuxièmeéditionde monlivre le Résumé philosophique del'histoirede
la musique,quej'avaisplacé entète dela première.Cemorceauren-
fermeunetrès-graadequantité d'aperçusnouveaux,dont quelques-uns
ont été qualifiésd'hypothèses. Leconseillerimpérialde Kiesewetter
en a eu tant d'émotions,qu'ellesl'ont préoccupépendant les quinze
dernièresannéesdesavieet lui ont fait produiredanscetintervalle
seslivressur la musiquede l'Églisegrecque,sur Fhistoirede la mu-
siqueeuropéenne,sur la musiquemondaine, sur la musiquedesAra-
bes, sur Guidod'Àrezzoet sur la théoriemathématiquedes échelles
tonales, sous le titre de NouveauxAristoxéniens.Deplus, il a rem-
pli les journaux de musique allemandsd'articles dirigés contre
mesidées, sousdiverspseudonymes.D'autressesontaussi essayés
contrece quej'ai écritdans cerésumésurles originesde l'harmonie,
surcellesdes notationset sur beaucoupd'autreschoses.Reproduire
simplementmon tableaurapide de l'histoirede la musique,sans
tenir compte de toutescesoppositions,ne serait pas possible;les
discuterserait changerle caractèrede ce morceau,lui ôter sadesti-
nationet le transformeren une lourde et illisibledissertation.Je
DE LA DEUXIÈME ÉDITION.
xxxvij
me suis dit qu'il n'est plus temps de
présenter sous une forme
abrégéedes vérités historiqueset des idéesque saisissentmal ceux
qui n'en connaissentpas les développements.L'histoire générale
de la musique,dontla publicationsuivracelle du
présentouvrage,
exposeraceschosesavecle cortégedepreuves qui doit les appuyer,
et fera cesserd'oiseuxdébats.
En terminant,je déclareque, loin de me plaindre des
attaques
dont mesassertionset mesthéoriesont été l'objet, m'en
je réjouis,
si elles restent dansdestermesqui conviennentà d'honnêtes
gens.
Mieuxvautcent fois l'animationqui règne dans le domainede la
littératuremusicaledepuisun certain nombre d'années, au
risque
de quelques égarements, que l'indifférencedont
j'ai «Hétémoin
dans ma jeunesse, et que j'ai eu pour but de faire cesser
par
mesefforts. Au milieude quelqueserreurs, que le
temps dissipera,
se sont produitesde bonneschosesqui
porteront leurs fruits.Sous
ce rapport, le progrèsn'estpas douteux.
1--l~
BIOGRAPHIE

UNIVERSELLE

DES MUSICIENS
BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE

DES MUSICIENS

A
AARON, abbé de Saint-Martinde Colognep nou* apprennent peu de choses concernant la
naquit en Ecossedans les dernières «mute*du vie de ce savant musicien;ce qu'on en sait est
dixièmesiècle. JI était jeune encorelorsqu'ilfit indiqué par lui-même. Ainsi la lettre placéeen
un pèlerinagea l'abbayede Saint-Martin beau- tête de l'éditionde gonlivreintitulé Tosccmtllo
coup d'Écossais venaientà cette époque visiter in mvslca, publié en 1539,et datéedu 7 octobre
pieusementcette abbaye.Aarony trouvale terme de la même année, noua informequ'Aronavait
deses voyage*,et, peu de tempsaprès sonarrivée vingt-sixana lorsqu'il publiason premierlivre,
a Cologne,il y prit l'habitda monastère, dont II en 1516 d'où il suit qu'il était né en 1480 ou
devintabbéen 1042. Il n'était pointalors extra- 1490.On voit dansune autre ««pitrede IVdilion
ordinairequ'un seulabbédirigeâtdeux abbayes: de 1&23,qu'il était né pauvre, et qu'il chercha
Aaronnous en fournit un exemple, car, peu de des ressources pour au fortunedans ses travaux
tempsaprèsqu'il eut été élevéà la dignitéd'abbé sur l'art. On peut induirede ses paroles qu'il
de Saint-Martin,on lui conliaaussila direction s'était rendu h Rome, et qu'ayant élé ordonné
de l'abbaye de Satnt-rantâléon de l'ordre de prêtre, il recherchaitta faveur<lupape LéonX;
Saint-Benoit,près de Cologne.Il mourut à l'âge mais la mort de ce pontifetrat.it ses espérances.
d'environsoixanteans, le 14décembre1052.Un Heureusement,il trouvaalorsun protecteurdans
traité De utilitate Cantus vocallset de Modo SébastienMichèle,noblevénitienet chevalierde
cantandi atqve psallendi, écrit par Aaron,se Saint-Jeande Jérusalem(4/. Or LéonX mourut
trouvait en -manuscritdans la bibliothèquede !e 1er décembre 1521, et avant cette époque
Saint-Martin, avant la suppressionde cetteab- Aaronavait déjà publiése»trois livresJDeWIsli-
baye. Trithème (in Chron, Hlnmtg.) dit aussi tuzione armonica, a Bologne, en 1510. JI est
que ce moinea laisséan livreintitulé De Segu- donc ao moins vraisemblablequ'il se trouvait
Ils tonorum el symphoniarum. (Voy. JottpM alors dans cette ville, où Flamiuio, son ami
Hartsebn Bibliolheca cotoniensis,p.1.) publiadansla même annéeune version latinedu
AARON, ou ARON (Pietbo), écrivain même livre. Depuiscette époquejusqu'au moi*
didactiquesur la musique,et professeurdistingué de février 1521, les tracesde l'existenced'Aaron,
de cet art, naquit à Florence, dans la seconde
moitiéda quinaièmesiècle, suivant les reasei- (4) Satlo
ft) sala ila tuo
tw P«tiooek
pmtitooto(te c de Mon
LdonxX),
x molti
uwxt
il mut o/ftttlcaU,etaumo «reondoI» tor /«ne, di
gnementsque nous fournissentles titres de ses far projlttoIn ctmperpliampipremltellea « tor"
ouvrages et ses épttres dédicatoires. Les deux fauchetwdfltfno«fera proposé.Ttv «(I<j«a/l(omom
orthograpltesdnnomdecetauteursontemployées $tatoatama «no, Il quaUda t«niwfartuna nota,rlartimto
horustacla nttmtan la. mta Unuita
par lui-même; car on trouveAron au second per audit « mutUa, ni umonon poeoqf/att-
Uvrequ'il publia, et Aaron auxtitre* desautres. ntftt eau, « mn eot /rlleatmt» tomehafti |»lf)rolulo,
Pocciantt (t), Ctaelll (2) et le jésuite Negri (tt almwoquarato r Ingeona etlamtesindmttiavaha jm-·
et haretai tutto ttlstipato« premtoa Itfattche
(0 CatatoguiatustrttmscrtptvrtmFlrnntintmiAh-- · ~~tuk>; morteil Uont, « vottruilgno-
•fylbMrla importuwt
M BUHteteca volante.Stmtla s*. /A f unioffertstrait»prttMo a ta affiUta
(S)tttortade'fiorcaUnlScriUorlp. «a. /O raW mi it <tc.
mW/lrtun*.
moan. usm. DF9 ~1lSICIBtiA. r. 1. t
1
l-J
0
AARON
l'at publié en (S2S.I.a
disparaissent; mais un documentpubliédans le i nel eanto figurato, qni
n" 17de la neuvièmeannée de la ùu'Mtamivi' | mort du prélat et ta modicitédu revenu de son
taie <MMilano (37 avril ml) noua apprend «anonlcatmirent plus tard Aarondansune situa-
qu'il était alors à Imola petite ville de l'État i lion peu prospère; car il se décida, en 1635, aIl
de l'Église,et sièged'un éveché, où 11occupaitla se faire moine de l'ordre déll Hiéronymites
place de chantre (on maître de chapelleet insti- (appelé ea Italie l'Ordine de' creeiferi ou
lutur des enfant»de chœur) à l'églisecathédrale. l CroiacMeri), dansle couventde Saint-Léonard,
Ce document est un acte dressé par le notairej à Rergame.Il en prit l'habitle \i man 1530, et
VincentGibetti de cette ville, en date du 15 fé- l'on voit dans une lettre qu'il écrivit le lende-
vrier 1621 par lequel les chanoines,après déli- main à son ami Giovannidel tago, maître de
bération, accordent à Aaron, pour tout salairo chapelle vénitien, que sa professionse fit avec
annuelde son service, et «ans Indemnitéde loge- beaucoup de solennité, qu'on loi rendit des
ment, J«tee «Rentres de froment (1). Il pafatt bonneurs inaccoutumés,et que les musicienset
bonide datte que, peu satisfaitdu résultatde la cbanteura qui assistaientà la cérémonielui té-
délibération. ce savant maître abandonna sa moignèrent de l'affection.Pour l'honorer, dit-
place de l'église d'Imola et se rendit à Rome il, et à causede l'amitiéqu'ils avaientpour lui, te
immédiatement après. Les munificences de mattrede ebapelle,ifetser Casparo et sesvingt-
Léon X, son goût décidé pour les arts, et la deux chantres exécutèrent des psaumes spez-
faveur que ce pape accordait an* Florentins, %agi et un dfag»iftcat <teMchœeK,ettot)t<w
tout faisait' entrevoirà Aaron un sort plus lieu- les antienne» en contre point, aussi bien qu'on
nsuxs mais la mort prématurée da pontife anraitpn le faire i Venise;puis te YeniCreator
renversade nouveau ses eapéraneta.Cependant lut chanté dès qu'il eutrevota l'habit.Il ajoute t
il ne tarda pas à se trouver dans une meilleure « Après les cérémonies je fus accompagnedans
situation, ayant obtenu, par la protection du • le couvent par monseigneurpatron (le supé.
chevalierSébastienMfcliele, un canonicatà ta « rieur), avec les «hantres et une partie de
cathédrale de Rimini, dont il était pourvu « peaple. Une somptueusecollationde pâtisseries
des MIS, ainsi que le prouvent le titre et !'<$• « et de confitures était préparée: et, sans que
pitredédicatoiredu Toscanello, publiédanscelte • j'en eusseété prévenu,on chantaà malouange
mêmeannée. « on madrigal a six voix (l). » Troisans après,
Il jouissaitencorede ce bénéficelorsqueparu- it écrivait au même « Je suis mieux que je
rent la éditions de ce livre publiéesen 1525 « n'ai jamais été; bientu et caressé; j'ai bonne
et 1529; mis il parait qu'il ne l'obligeaitpas à « vie et repos» je suislibre, et j'ai quelqueséena
résidence;car il était en même tempsmaître de «dans ma bourse (J). » Dans une autre lettre
chaPellede la maisonde son protecteur, le cite- il dit encore s « Voussaveaquelleétait m situa-
valierSébastienMichèle,prieur deSaint-Marcde « tion à Venise sil m'étaitsurvenuune maladie,
Venise,et vivait danscette ville,ainsi qu'onle voit fi j'aurais été «ansasile(3). » 11passaplus tard
par le titre deson livreintitulé Traltate delta du couvent de Bergàmeà celui de Padotw, puto
natura si della cognizione rfi tutti gli tuoni
loamon guak a vu portmoquatt sipiori
0) Bt pnrdlcUsmâicusnumstauntommet mon- (t) Far
,UmarUpradlctl, obtentopartlto per /atm quatuor miutclet eantorl,materCatparo,rxatttndl atpptUa.
attat ci «iifn«tt«de dondodicta D.PetroArm cariés qtuttm eentlduetaxtorf(M ad AottcrarnJ,n ami
Xrifnamttl«eprmUetBmentum,secl>UymmM&«n fH«oitato un vaftro a <H etort ia Ion»a ytaJa~t
aetndçnaninnalltdu pnutlmefuturadktot».Mro tpniatt mottoegnglamatit, coam Magnificat a dm
Jtm «Brio* eorttt XrtfrumenU, pretoqui promlsit ehort. et tiittt le aaH/om tu (oMrqNwto; cw» ehe
ta thon OMnisintéresseet cantu se oeemwn» tUttou MmharU enduto, toutebaieélu lorebètbaitatoin
aHtmnHvtftfaUtUperannum Indpindwntokatam Fiiutta dapot vm VentCreatorSHittus,««oti<(o fut
wtutmimfltotrit, ut «•!«««>•• *• Umencttutl- vatHo, ete.
tioM.quod *m factotœerpeltatltm psr rnemem ont* flnlto « emmtk, /M «««npoonatodot
nmrmâoUtotutçnoremhpatron*incasama tutti II
fintommmmrer aitaramparten wmtoewnon amtort e. parte delpapdo,«tonera OfpanmhUiU) unn
pe^KrtmdaiMelUgaturpenevcrareeomodoet forma
emmmotiiMprmterU»,et*ksperirmsmtmw«membelttssbna a/laUtme a tnmUmt»dl manapanlet confetti i
•ftriiarareperatk»mnum am etamabirto. dapolfucanttaomtmmdriam»Xi)asdx!Oti,<l<:ltim\e
Sortant1»UMo> detarlalloo»de la «leur de rargent aontapcrotticalii.tntaudtima.(Vojr.Uictdsrio ta rau-
et deprtidMdenréM.douqdejpiirBuprtdeSjInt-Mour •ict.clE.)
dm»wa Essaintr ta Marnâtes, et m totpoxm(joc (t) losto mgtlo«Vto <MM <)M<< Jeett. tôt arJYa-
111110,
de «
Mmenueromaine blelui peuprtt limalnlent d a retzato. àuonvteer* cm ripon, tUenet Qwlctetcutkr
•eUtrde Frann, cotéen «SU4 4 livratonnai» » «ou» itttona.(UM.)
et 4denlen quirépondent i tu rraoa denotremonnaie, (a)fol sapetetene queltoekt ttrtwUa ai prcttnte
H*Rtz*mniirel'defroorat MtoMét4Aaronrepréwi»- tutvevç « ml fusse renWq ana mafattb.xtrta an~
MMIf otaalourdiHii 1
«ntiaNi-nvalsànuclde»wfranœ ramlngo.(IbldJ
AARON ABADIA s
b «toi de Venise.On ignare l'époquede la mort mtuieo Pietro Aron florentine, nette qmU,
d' Aaronjmaison«ail qu'il vivait encoreen tM5, dopo le laudi, la origine, la définitions, et
car il publia dans cette annéeson Luddurto in la divisione délia mutica, con esattisttmo
Nutica, C'e«t donc entre cette date et tsoa et agevolissimo trattato «' integna tutto
qu'il cessa de vivre; car la dernièreéditionde gutllo, cht alla praltca del cantate et del
mu TaeaneUo in Mutica publiéeprécisément comportecanti et a dtamiteperfeHoiMUie»
dans cette année 1562, porte au frontispiceces è necessario.Con F aggiuntafat ta daOfautore
mots Con t' aggiunta/alla daW autore stesso steato, innaml cfte moriste. 3° Trattato
innanzi chemoriste (avec l'additionfaitepar délia natura et coynitionedi tutti gli titonl
l'auteurlui-mêmeavant qu'il mourût). Lessoins* di eanto figurato non da altrui pi-U scritii,
qu'ilavait priapour lesprogrèsdeiamusiqne,et la composaper messer Pietro Aaron, musicofio-
réputationdont jouissaientsesouvrages,lui pro. rentino, eanonieo in Rimini mautro di tasa
curèrentl'honneur, unique parmisea contempo- del rêver, et magnifleo cavalière hierosoli-
rains, de voir «on portrait placé dans la galerie miiano messer Sebatliano Michèle priore da
ducalede Florence, pris de ceuxdes musicien» Venetia. lmpresso in Vinegia, per mautro
les plus célèbresdes temps antérieurs.Ou a de Bernardino Yilali, 1 525,petit in-fol. La Borde
lui les livresdont voicilé» titres t° I Ire Abri citeune deuxième éditionde oe livre, qui aurait
delP Istitu&ionearmoniea, stampati in Bolo- été publiéeen 1627, in-fol. Je la crois sup-
put net 1516 da BenedeU*di Eltore in-4". posée.4" Lucidario in ttnsica di alcune opi-
Cevolumeest composéde 62 feuilletscliilfrés nioni antiche et moderne; Venise, 1545, in-4».
d'un mi coté. Jean-Antoine Fliwninlo,amt de Ce livre contient des éclaircissement»sur quel-
l'auteur, traduisit ce livre en latin, et publia ques difficultésrelatives à la théorie de la mu-
sa versionson» et titre Ubri très de tnslttu- sique, particulièrement en ce qui concerne les
tione harmonica, edlti a Petro Aaron, Ho- proportions,a» Cotnpendioto di molti dubbi,
renilno; faierprete Giov.Ant. Flamlnio Fora- tegrtU et tentense, intorno al eanto ferma
corneUensl.nononix, 1618, peUt ta-4*. Cet et ftgurato, da molti eceellenli eonsumatl
ouvrage lit naître une vive contestationentre muicl dichiarato raccolte daW excellente et
l'auteur et Gafori, qui y trollvalt des fautes teiensato autore fratre Pietro Aaron, àelC or-
gravesen grand nombre. L'objetde la dispute Une de Crosackieri, et délia inclita dUà di
ilait la divisionoes tétracordeadans les genres Flrense. Jn Milano, per &ov. Antonio da
diatonique chromatiqueet enharmonique;dis- CastigUone,ln-ti0 (sans date)(1). Les ouvrages
putes raines qu'on agitait volontiersdans ces d' Aaronont encore aujourd'huiune assez grand»
temps anciens, et qu'on assaisonnaitd'injurea valeur historique; la doctrine qui y est exposée
réciproques. La cause d1Aaronfat soutenue est puisée en grande partie dans les œuvres de
contreGaforipar Jean Spataro et NicolasVite Tinctoris.
(voyezces noms), et des pamphlets, deveaus ABACO.(£vmuste-Feuceobi.), ne h Vérone
très-rares, furent échangés à cette occasion. en 1Û02,fut directeur des concertode l'électeur
Longtempsaprès, Aaronest revenusur ce sujet Max. Emmanuelde Bavière, et mourut dansla
dans le secondlivrede son Iveidario (page10); soixante-quatrième année de son fige, le 26
il y fait une critique vigoureusedes argumenta février\7ïG. Il a publiécinq œuvres de musique
de son adversaire. 2" Toscanelloln Huslcadi qui ont tous été gravés à Amsterdam, savoir
messer Pietro Aron fïoretMno canonico in 1° douze sonates pour •violonet basse, Sn-4"
Jtimini. ln Vlneggia, 1523, petit ln-(ol. C'est oblong; 2* dix concerts à quatre pour l'église;
le meilleurdes ouvragesd'Aaroa. Les règlesdu 3° douxesonates pour deux violons, violoncelle
contrepointy sont mieuxexposéesque dans les et basse; 4° une sonate pour violon et basse;
autreslivrespubliés avant ceux de Zarlino. Il y £.'six concerts pour quatre violons alto. bas-
en a d'autres édition» publiéesen 1623, 1529, son, violoncelleet basse.Son œuvre quatrième
1530et U62 toutes imprimées&Venise, petit a été arrangé pour la musette.
in-fol. Dans l'édition de 1539, Impriméepar ABADIA (Natale), compositeurdo musique
MarcliioSessa, on trouve, après le secondlivre, ecclésiastiqueet théâtrale, né à Gènes le lt1
une addition {aggiunta) fort importante con.
cernant l'usage du bécarre et du dièsedans te (l)J'aifaituneerreureoniMtraNfr,en dlttnt d«nila
tonalité an plain-chant. l'édition de U6î ira- preroltreé de
dition la BiographiewrfMMrffe d» JMt-
( dm»,nmc'«t le CompaOUto quia 4Mtr<dntttù M»
primée à Venisepar DominiqueKicolini,peliL par EbmlaioiJe ne coomluaUpu alorsle premttr
io-fol.,est la dernièrede ce livre. Elle a poar ouvrage d'Aiiro», niMartini,ni Fortel,
quen'Indiquent
titre Toscanello. osera delt eccellentisstm- > niUchtenthal.nxcopW reneor<te«eux-el
1.
4 ABADIA– ABÉtARP
mars i"9J, a fait ses premièresétoiles musicale* talents d'Abailard. (I avait fuit les paroles et l>>
sousla directionde P. Haimondi 11les lormina chant de plusieurs chantons dont le sujet était
dans l'école de L. Cerro, son compatriote.On ses amours: il les chantait avec goût. Bientût
connaît de lui une messe à trois voix, une autre répétées en tous lieux, elleseurent une vogue
il quatre, avec orchestre des vêpres complètes extraordinaire,llélojseelle-mêmenous apprend
et quelques motets. Pour le théâtre, Il a écrit quel lut leur succès, par ce passaged'une de ses
un opéra boulfe intitulé l'Imbroglione cd il lettres < Quand,pourvousdélasserdes travaux
Castigamalti, et en 181»il a donné au théâtre « de la philosophie,vouscomposiezen rimesdes
di S. Agostino, a Gêne», le drame qui a pour » chansons amoureuses, tout le monde voulait
titre la Giannina di Ponlieu ossia la Villa- « les chanter h causede la donceurde leurnié-
nella d' onore. « lodie. Parelles monnomse trouvaitdans toutes
ABAILAIID oo ABÉLARD (Pihhif.) « lesboochrs, les placespubliquesretentissaient
célèbre par «es talents se* amours et «esmal* « dunom d'Hélolse.» {Lettresd'HéloUeetd'A-
heurs, naquit en 1079 ait Palet, petit bourga battant, traduction nouvelle par le bibliophile
pen de distance de Nantes. Doué d'un esprit Jacob, page 131 dans la Bibliothèque d'6-
vit, d'une imaginationardente, d'une mémoire lue.) Ces chansonsamoureuses n'ont point
prodigieuseet d'un goftt passionnépour l'étude, été retrouvée jusqu'à ce jour elles ont donné
il possédatoutes les connaissancesde ces temps lien à beaucoup da conjecturescontradictoires.
barbares, et créa cette philosophie scotastigne L'abbé Diibo* a cru qu'elles étaient en langue
qui aemblaltalors renfermer toutes les sciences, vulgaire (UisMre de la poésie française,
et qui fut si longtemps un obstacleaux progrès page 114); Lévequede la Ravallièrea a repoussé
de l'esprit humain. A la rhétorique, a la gram- cette opinion (de l'Ancienneté des Chansons
maire et à la dialectique, il avait ajouté l'étude françaises, danslesPoésiesdu roy de Navarre,
de ce qu'on appelait <le son temps le quadri- tome I, pages 206 et suivantes), se fondantsur
vlum, c'est-à-dire l'arithmétique,1a géométrie, («qu'il n'a trouvé aucun vestigede ces poésies;
l'astronomieet la musique. Il possédaitparticu- ce qui- est peu concluant, car ce qui n'a point
lièrementla théorieet la pratiquede cette dernière été trouvé dans un temps peut être découvert
twtence.Dès l'agi! de vingt-deuxans, sa répu- dans un autre. Lévequede la Ravalière parait
tation commesavant et commehommeéloquent d'ailleurs être dans le vrai lorsqu'ilsoutient que
effaçaitcelledes plus,habiles professeurs et son les chansons d'Abailardétaient en langue latine.
école élait devenue célèbre. Au milieu de ses M. Lerouxde Lincy, qui partagenette opinion,
succès, il vit Hélo!<e, nièce de Fulbert, cha- l'appuie par cette considération qu'Abailard
noine de Paris l'aima la séduisitet l'enleva. Il montre en ses écrits trop de dédain pour le*
la conduisiten Bretagne, oh elle accouchad'un langues vulgaires, poursupposerqu'il eut re-
1119 qui ne vécut point. Aballanl proposa alors à noncé dans ses poésiesamoureusesa la langue
Fulbert d'épousersa nièce en secret; celui-ci y de Virgileet d'Ovide, et se fut servidu français
consentit, ne ponvant faire mieux, mais il di- encore an berceau. (Recueilde Chants histori-
vulgua cette union Hélolso, sacrifiant sa répu- ques français, Introduction, page vi. ) Une
tation aux volontés de son époux, la nia avec découverte récente semble d'ailleurs donner
serment. Fulbert irrité la maltraila, et Abailard, gain de cause à cette opinion;car M. Charles
pour la soustraire à ses mauvais traitements, Greith pasteur à MœiNcUwj I près de Saint-
l'enleva une seconde fois, et la mit au couvent Gall,a trouvéa Rosne,dansle mnnii.«ciitI.XXXV
cI'Aflllllteuil.Le désir de se venger conduisit de la Hihliothèqiiodu Vatican volume in-8"
alors Fulbert à une action atroce des gens sur vélin, du XIII* siècle,qui provientdu fonds
apostés entrèrent la nuit dans la cliamliro d'A- de la reine Christinede Suède, six complaintes
bailardet lui firent subir unemulilationintéme. d'Abailard en langue latine, avec le chant en
Cet attentat fut bientôt connu et son auteur notation neumalique, qu'il a publiéesdans un
décrété, exilé, dépouillé de ses biens; mais le recueil de pièces intéressantesintitulé Splclle-
bonheur d'Abailard était détruit pour toujours. gium Vatknnum ( Krauenfeld 1838, in S"»
Il alla cachersa liante à l'abbayede Saint-Denis, pagea 121-131). M.Greith pense que ces com-
qu'il ne quitta que lorsqu'il fut nommé abbé de plaintes (planctus) «ont des allégories sur les
Saiut-Gildasaudiocèsede Vannes.Il finitpar être amours Infortunéesd'Héloïseet d'Abailard.Quoi
simple moine à l'abbaye deCluny, et mourut qu'il en soit, ces cliants, qui ont pour titres:
au prieuré de st-Marcel près de Chalon-sur- l" Plancitis Dlnx JllUeJacob; 20 Planclu»
Saône, le 21 avril 1U2, Agéde soixante-trots Jatob super fillos sma; 3° Plantim vityi-
ans. Nousavonsdit que la musiqueëtait un des num Israelis super filiam Jfphlm Galadllxi
AB(ÏLA(U>– ABBÉ S
4» Plancltu Israël superSamson; &•Planetus sistent en quatre livres de Psaumes à quatre,
Davidsuper Abner; 6° Planclut David super huit, douzeet seite voix (Rome,Mascara" 1030
aaul et Jonathan; ces chants, disons-nous, a HS35);cinq livres de Motets à deux, trois,
dont l'étendueest longue, ne paraissentpas être quatre et cinq voix (Rome, Grignant, 1830 à
tes chansonsd'Abailard qui furent populaires, 1038); trois livres de Vesses a quatre, huit.
car leurton est sombre,ainsi quel'indiqueleurs douze et Mise voit (Rome, Mascardi, 1038 à
titres, et rien n'y rappellela gracieuseet siidui- Apres la mort d'Abbatini, son élève Do-
1050).
sintu Héloï«e.On a misen doute qu'Aballardait miniquedelPane a fait imprimer ses Antiennes
composéla musiquede tes chansons;Hawlinson vingt-quatre voix, c'est-à-dire douze ténors et
et de Laulnaye éditeursde ses œuvres,pensent douzebasses ( Rome,chez le successeurde Mas-
<iu'illes a composéessur des mélodiesconnues ctirdi, 1677).La plus grandepartie des œuvres
de son temps; mais le passagede la lettred'Hé- d'Abbatiniest restéeInéditedansles archivesde
toiserapportéprécédemmentsuffitpour démon» Saint-Jean de Latran, de Sainte-Marie-Majeure,
trer que son amant était à la fois l'auteur de la i deSaint-Laurent-in-DamasoetduNom-de-Jésns.
poésieet du chant (. qua pro nimiasuavitate Ces«uvres se composent,savoir à' Antiennesa
tam diclaminis, quant cantus, (uum in ore vingt-quatrevoix douze soprani et douze con-
omniumnomen tenebant, etc.). D'ailleursla tralli de Messes,Psaumes, Motets,et de répons
découvertefaite par M. Greith des six corn- à quatre, huit, douze, seize, vingt-quatre et
plainlesd'Abailard, avecleurs mélodies,prouve quarante-huit voix. Le P. Martini, dans Racon-
que cet hommeextraordinairea cultivéla mu- troversemanuscriteavecThomasRedidoSienne,
sique aussi bien que les autres scienceset arts. sur la résolutiond'un canon d'Animuecia, cite
ABBATEZZA (Jean-Baptiste,)ne à Biton- des discours académiquessur la musique, com-
lo, dansla Pouille,verale milieudu dix-septième posés par Abbatini, lesquels furent prononcés
siècle, a publié nne tablature pour la guitara, dans les années 1C65 ric, 07et 68 ces discours
sousce titre Ghirlandadl varUflorl,ovvero sontrestés en manuscrit.Abbatinifut aussiau.
intavolaturadi ghUarra spagnuola, dove elle teur d'une partie du grand ouvrage de Kirclier
da se slesso ciasevno potra imparare con Intitulé Mvsurgla, ou du moins eut beaucoup
graudlssima facilita e brevllà. In iJilano, de part aux recherches qu'exigea ce travail.
oppressa lodovkoUonsà, 10 pages in-s" obi. Alacei(Dramaturgia) nommeaussi ce compo-
(sans date, mais vers t090). On ne connatt siteur comme auteur d'un opéra intitulé Del
aucuneparticularitéde la viede ce musicien. Haie in Mené, lequelauraitété représenté vers
ABBATliVI (AntoineMabik), compositeur 1651.
de musiqued'église, naquit en 1(95, àTifurno ABBÉ (JosEPH-BAnNABÉ Saikt-Sévik, dit),
selon quelques auteurs, et à Castellosuivant violoniste, naquit le u juin 1727, à Agen, où
l'abbé Baini (Memorie storlco-crUlche della soit père, Philippe-Pierrede Saint-Sévin,et son
vita e delle opère di Glov. Plerluigi da Pa- onclePierre, étaient maîtres de musique des pa-
lestrina, t. II, n. 477). Au moisde juillet de roissesde la ville. Pour remplir leurs fonctions,
l'année1626 il fut nommémaîtrede chapellede ces altistes étalent obligés, suivant t'usage de
Saint-Jeande Latran; il occupa cette place jus- leur temps, de porter le petit collet de là leur
qu'aumoisde mai 1628 époqueoù il passa à est venu le nom d'Abbé ou de l'Abbé, qu'ils
l'églisedu Aom-de-Jésus. En 1645,la place de ont ensuite eonservé après qu'ils eurent quitta
maîtrede cliapellede Sainte-Marie-Majeuro étant l'Églisepour entrer tous deux à l'Opéra en qua-.
ilevemievacante on la lui confia mais il l'a- litéde violoncellistes,dans l'annrc 1727.Le jeune
bandonnale 5 janvier 1040.Peude tempsaprès, Abbévint rejoindre son père à Paris, le i no-
il fut élu maître de Saint-Laurent-in-Damaso; vembre 1731, à l'égode quatre ans. JI ne tarda
le 28 septembre1049 il retournaà Sainte-Marie- pointà commencerl'étude de la musique, et ses
Majeure,et resta jusqu'aumoisde janvier1057. progrès furent si rapides, qu'en 1739 il obtint
Il passaalorsau servicede Notre-Damede Lu* au concoursune place de violoniste&l'orchestre
relie, et y resta plusieursannées. Deretour à de la Comédie française,quoiqu'il ne fût âgé quo
Home,an mois de mars 1672, Il rentra pour la de douze ans. L'année suivante, le celèbre vio.
troisièmefui*à Salnle-Marie-Majeure, et en di- loniste Leclair le prit sous sa direction après
rigeala chapellejusqu'en IG77.Alorsit demanda deux années d'études sous cet habile maître, il
sa retraitedéfinitive pour aller mouriren paix fut reçu &l'Opéra le 1" mai 1742. Déjà il s'é-
à Castello.Il cessa de vivre, en effet, dans la tait fait entendre avec succès au concert spiri.
mêmeannée, à l'Agedo quatre-vingt-deuxans, tuel. Il y joua des solos jusqu'en 1750. Après
Lesicuvres impriméesde ce compositeurcon' \inj;t ans de service, il se retira de l'Opéra; mais
4 ABBÉ ABEL
«n'obtint point depension, quoiqu'ily eût droll i ABDAIXAH-lBIV-UHALEDOtJN.ro».
i IBN-KHALEDOU» (AmiMtt).
d'après les ligtevento, parce quel-administration (bhs-oauh),écrivainper-
te considéra«mine trop jeune pour jouir de1 ABDULCA1MR
eau sur la musique ddont
ontl'ouvrago
l'ouvrage roanusorit
manuscrit
ce»avantage.U a publié de sa compositionhuit sanaur la musiqne l'nnivenitAdo
de l'noi,enité
do
«om« «Je Sonates et de ïWm pour te violon. esist.,dlUlS existedansla la bibliothèque
citédanslecatalogue de cette bi-
Vers 1783, il mretira dan» une jolie habitation 1 I<eyde.Il est
1 bliothèque(Catal.Ilir. tamhnpressor.gvam
qu'il possédaita Maisons, près de Citarenlon Vnlvertit.iMgdunO'
llynjoorot en 1787. Cette maisona appartenu manuscript.Bibl.publ.
p. 453,n. 1061 }, souscetitres
nlostardaMartta.cbauteor dal'Opéra-Comique. Batavx,
ABBEY (iom), «acteurd'orgue» distingué,
estné*Wllton, dans le comté de Nortbarapton,
le 22 décembre1785.Des «a jeunesseil fut placé
dans la manufactured'orgues de Davis, alors
renommée; puis il entra cbos Russec, autre Traité des objets de modulations, en /ait
facteurde méritequi mourut à l'âge de quatre- de chants et de mesures.
lut
vingt-quatorzeans. En 1826, M. AJibey ap- ABEILLE (tows), pianiste, compositeur
dont et directeur de* concertsdu duc de Wurtem-
pelé A Pari» pour l'exécution de t'orgue son père
Sébastientnrâ avait conçu te plan, et qui fut berg, naquit vers 1765,k Bavreulh,oii
mis à l'expositiondes produlta de l'industrie était au service du margrave.Il n'a dû non
nationaleen 1827.Ce fut lui aussi qui exécuta double talentde compositeuret de virtuose qu'à
la son travail assidu et aux eliefe-d'œuvre dea
l'ofgue à clavier expressif qu'Érord lit pour
a la grands m»Mresqu'il avait prlll pour modèles;
chapelle des Tuileries, et qui fut détruit non enfance il
révolution de 1830.Ayant établi lui-même une car II avait peu de génie, et dès
et sa mu-
manufactured'orgueaà Paria, H. Abbey. outre avait élé livréà lui-même.Ses opéras
et ont ou du succèsen Alle-
quelque»orgues pour des amateurs artistes, sique Instrumentale
a construitdesorguesde chœur, pourl'accompa. magne ils sont agréables,quoiqu'ilsmanquent
à Il a publiéles compositionssui-
saunent du chant, à Salnt-EUenne-dn-Mont, d'originalité.
4 vantes pocr tBcn*!iT, 1- Poésies mêlées de
Satot-Eostacbe,à SeinMSicoIas-des-Cuamps,
2* deuxième
Sainte-Elisabeth,a Saint-Tliomas-d'Aquin, 1 Hubner (Stuttgard, 1788,in-8»)}
in-8«);
Saint-Médard..églisesde Paris, à la cathédrale partie de cet ouvrage(Stutteard, 1793, 4°
et à l'eglfaeSaint-Jacquesde Hein», à la cathé- S> Idylles de Fhrlan (Heilbronn, 1793);
des
draiede Nantes,à celle d'Évreux, à la cathédrale Chant ou cantate pourlemercredi Cendres,
œuvre on*H>me
et a l'église-Rotre-Damede Versailles, enlin avec accompagnementde piano;
à négligede Llmay. près de Mantes. C'est le (Augsbourg, 1798);8° t Amouret Psyché, opéra
le
mêmefacteurqui a fait des orguesde tribunes, ea qllatre acles, arrangépour piano (Augs-
et petites, à Menilly, à SainWUroi* bourg, 1801);0- les plusjolies chansonsqui ont
grandes
de paru a Stuttgarddepuis1790,misesen pot-pourri.
<l'Antto, au collègede Henri IV, à l'église
us mako. 7"Quatresonatespour le clavecin
Beau",à ta chapelle Saint-Denis, à la chapelle won ;8«unesonateet neuf varia-
d'Olivet d'Orléans et à «tint-Marceau, de la (Heilbronn, 1789);
de MoMrtpour le clavecin
mêmeville, au collègede Caen au couvent de la tions dans le goût
pourle forté-piano
9*fantaisle
congrégationde la Mère-Dieu,à Paris, à celui ( Heilbronn,1700); le clavecin, en si
desgffiursde la Charité,rue du Bac, au couvent ilbid.); 10. concerto pour
5 1793); 11° grand
de la Légiond'honneur, à la chapellede la rue bémol, op. (Offenbach.
en rd à quatre mains, op. « (Oflen-
Barbette, a celledo couvent de Cbâlons, à la concerto
de Versailles, et plusieurs badi, 1793); 12°grandtrio pour le clavecinavec
chapelle de l'hospice
du Sud. Enfin violonet violoncelle,op. 20 (Offenbach,1708);
pour le Chiliet les lies de la mer et avecclavecin (1800)$14°
M. Abbeya construitles grandes orgues des ca- 13. Chants élégies en 1810}15° po-
thédralesdela Rochelle,de Rennes, de Viviers, Pierre et Annette, opérette 10°
< de Tulle, de Cl«atons-sur-Marne, d'Amienset de lonaises pour piano-forté,n° 1 (Leipsick);
aussi des à beau- valse en forme de rondeau, pour piano, n" i
Bayeux. il a (ait réparations
d'orgues de Paris et de la province. C'eat et 2 (Leipaick).On trouveà la Bibliothèqueta-
coup un Miserereà grand chœur,en
à ce mente artiste qu'on doit l'introduction du périale, à Paria, Vm 320),composépar
mécanismeanglais,et de la souffleriede Cum- partition manuscrite(n°
mu» dont la facturedes orgues françaises. Ses tAbeille.
sont bien terminés, et l'harmonie de ses ABEL (CuBon-Hraw),musiciende chambro
ouvrages
est en satisfaisante. <i la cour de Hanovre,naquiten Westpnalie,vera
jeux général
ABEL ABKLA T

le milieu da W siècle.On ne sait point la nom rationgénérale par l'expressionet la netteté de


clumattrequi dirigease* étades, ni les cireons- son jeu. Frédéric-Guillaume alorsprince royal
tance» de «a vie. Ses ouvrages ont été publiés de Pni*>e, lui lit présent d'une tabatière fort
«on*le titre Erstlinge mutltaliscker m*men, ricin et de cent pièces d'or pourlui témoignersa
AUemauden, Cmranten, Sarabanden, etc. satisfaction.De retour en Angleterre, il entre.
«las concertspaMfcis;mataceti»
<l'rémieesde fleurs musicale»;allemande»,cou- prit d'y donner
rante», sarabandes, etc.), partie pour violonet spéculationn'ayant pas réussi, le dérangement
lasso,' partie pour viola da gamba, violon et de ses affairesl'obligea à passer quelquetemps à
liasse.Le premiervolumeparut à Francfort-sur* Paris; il ne tarda pointi retourner à Londres,
le-Meinen Joli, le seconden 1676,et te troisième oit il mourut, le 21 juin 1787, à la suited'une
«a t677, la fol.; on y trouve son portrait. On a sorte de léthargiequi dora trois jours. Quoique
réunicaetrois parties dans uneéditionqui parut d'un caractère irascible et brutal, il était bien
à Brunswicken 19», sous ce titre Bref opéra reçu dans la société. Son défaut principalétait
mutka, ont einmal wieder aufgeUgt Sieen. la passion du vin qui probablementabrégease»
tlneUenAUmawtm, etc. La musiqued'Abelne jours.
se distinguepar aucunequalitéremarquable. Les Anglais font maintenant pu de cas des
ABEL (Uopold.Adcostb),fils d'un roosiclen compositionsd'Abel; cependant ellesse distin-
de la chapelle«ht prince dUnhalt-Coetben,na- gueat par un chant pur et one harmonieassez
quit à Cœtlienen 1730.Elèvode Benda,il devint correcte. Elles consistant en dix-sept œuvres,
tiabitevioloniste,pour son temps, et fut d'abord publiés à Londres, a Paris, à Berlin, etc., sa-
employédans rorcbestre du théâtre dirigépar voir 1 1"six ouvertures à huit parties, op. i-, V
Nicolinià Brunswick.En 1758il obtint la place sixsonatespour claveetn,aveeaccomp.deviolon,
de mettra de concerts du prince de SchwarU- op. S; 3° six trios pour deux violonsou Dûte,
Ixrorg-Sonaersaaasen;boit ans après il passa violonet basse, op. 3; 4*six ouverturesà but
au serviceda margravede Schvtedt,et plut tard 1parties,op. 4; 5* six sonatespour clavecin,avec
il Ait attaché à la cour du duc de Schwerin. ace., op. 5j 6° six solos pour flûte et basse,
On ignore l'époquede sa mort. Le cataloguede op. 6 V six ouvertures à huit parties.op. 7;
RShme.de Hambourg, indiqueSis Contâtes 8° six quartetti, pour deuxt., alto et b., op. 8;
pour le violon composéspar cet artiste. Abel 8* six trios Pour violon, violonc. et b., op.
«Haithabile peintre en miniature. 9; 10°six ouvertures huit parties, op. 10; lt"
ABEL (CiuBua-FRÉoéaic), frère putoé'du six concertos pour clavecin, avec ace. de deux
précédent, musicien célébra et le plus habile violons et basse, op. 11; 12*alx quartetti pour
joueur de basse de vfefe de son temps, né à deux violons, alto et basse, op. tî; 13°six so-
Cœthenvers «72*. fut admis a l'écolede Saint- nates pour clav. avec ace. de v. op. 13; H* six
Thomasde Lelpssick, et y appritla musiquesous ouverturesà huit parties, op. 141 15*six quart.
la directionde Jean-SébastienBach.Ses études pour deux v., alto et b., op. 15 on a aussi
terminées, U entra dans la chapelledn roi de grevé comme couvre quinzième des sonates
Cologne4 Dresde,et y demeurapendantdix ans. pour te clavecin; i«° six trios poor deux T. et
La modicitéde ses appointementset quelques b., op. 16} 17"six ouverturesà quatreparties,
discussionsdésagréablesavecle célèbre compo- op. 17. Presque tous ces ouvrages out été ar-
siteur Hasse, qui dirigeait alors la chapelle rangéspour divers instrumenta.Abela écritquel.
royale, décidèrentAbel à donner sa démission ques morceauxpour l'opéra anglais Lovein a
en 1759.Aprèsavoir parcourul'Allemagnedam village, représenté à Londresen 1700,et pour
un état voisin de l'Indigentependantprès d'une Bérénice, 1764. Jean-Baptiste Cramera été I»
année, il se rendit en Angleterre,où II put tirer meilleurélèved'AbeL
parti de ses talents.Le duc d'York devintson ABELA (Chabws-Gottwb), ad le 29 avril
protecteuret le fitentrer dans la musiquede la 1803,à Borna près d'Oschate, en Saxe, ? ses
reine, avec deux centslivres sterlingde traite- études musicales à Dresdesous le cantor et
ment. Peu de tempsaprès il devintdirecteurde professeurA.G. Fischer. Appeléà Balle,en 1825,
ta chapellede cette princesse.Son séjourà Lon- en qualité de professeurà l'école primaire,il (ut
dres dura sansInterruptionjusqu'en 1783;mais, nommé peu de tempe après cantor de l'Église
à cette époque, le désir de revoir son frère, Sainte-Marie.En 1827, il réunit à cette position
LéopoUl-Auguste, directeurdes concertsdu duc celle de professeur de musique k l'école supé-
de Schwesin; le ramena en Allemagne.Il se fit rieure.Abelamourut àla Heurde l'âge,le23avrt
entendreà Berlinet à Ludwlgslust,et, quoiqu'il 1841. Ses principales productionssont t l'.un
eut alors sokante-qoatre ans, U excita l'admi- recueilde lleder à 2, 3 et 4 voix, a l'usagedès-
a0 ABELA – ABENHEIM
eh« ïlarlknocli el sique du régiment autricWen en garnison à
écoles,publié A Leip*i«k, de J8J5&1830,les Ouvragessuivants s
» P»" Mayenee,
dont la quatrième édition stéréotype deux cors,
100 lieder suivis de canon» à plu- 1°six quatuors pour doux ilotes et
en 1848; V
Breilkopf et Haerlel; a" «uvre premier, Mayenee, Scliott} V idem,
sieurs voix, teipsick,
4 «uvre deuxième, iHd.; 3» douze pièces pour
120 quatuorspour 4 voix d'hommes,*bd\
des Chanteurs), quatre» ton, «uvre troisième,ibld,; 4*six pièces
»er Sangerbund U'Cnion
Halle, Knapp. pour ilote, clarinette,coret basson, œuvre qua-
lieder pour4 voix d'homme»,
Md.
ABELL (Jba«), musicien anglais,possédait trième, musicienattaché à
et fut attaclré à la ABENHEIM (Joseph),
une fort belle voix de ténor, à
île Charles roi d'Angleterre. Ce la chapelle du roi de Wurtemberg, est n6
II,
chapelle
talent daas le citant, et avait Worms en I8o4,ekyareçu de Wlnkelmaier les
princeadmirait son
le leçona de piano et de violon. Plus
avec sous-doyen premières
conçu le projetde l'envoyer, il serendità Damwtadtpour y continuerses
de sa chapelle,Gostling,au carnavalde Venise, tard
anx italiens y avait de belle» études musicalessousla directionde Sebloe»ser.
pour montrer qu'il
mais ce voyage n'eut point Entré tort jeune dan» l'orchestre de la cour de
voix eo Angleterre; son talent de violoniste
il
lieu. Lors de la révolution de 1688, Abell fut Manhciro, perfectionna
les élémenlsde t'harmonie «liez ftey,
exilé d'Angleterrecomme papiste.Il se mit A et apprit
des concert». Mattheaon alors maître de concertsdo cette cour. En 182»,
voyager et à donner
qu'il Abenheim fut admis dans la chapelle royaleet a
assure ( in Wollhomm. Capellmeisler)
théâtredeStottgard.Fixédans celte
clianta avecbeaucoup de succès en Hollandeet l'orchestredu
un se- ville, il s'y maria et s'y livrad'abord à l'ensei-
U
à Hambourg. ajoute qu'Abell possédait
la beauté de sa voix gnement mais, animédu désir d'augmenter ses
cret par lequel il conserva obtint un congé
dans l'âge te plus avancé. Abellétait aussi connaissancesdans son art, il
jusque
Partout il recevaitde ma- en 1828et se rendità Paris, où Reichalui donna
luthiste fort distingué.
mais il dissi|»it aussitôt ce des leçonsde composition.De retour à Stuttgart,
gniliques présents; l'orchestre
gagnait. )l se vit à la fin réduità voyagerà il prit une positionplus élevéedans
qu'il de clin-
avec «on luth sur le dos.Arrivé à Var- du théâtre royal, et remplaçale maître
pied,
mandé le roi de Poiogoe, qui pelle Lindpaintner e t sonadjoint M. Molique,eu
sovie, il fat par
Abell s'excusa sou»le prétexte leur absence. Ce fut lui aussi qu'on eliorgea de
voulaitl'entendre.
de )a direction de l'orchestredea vaudeville qui
«l'un rhume. Sur cette réponse, l'ordreprécis
la cour lui fut envoyé. Dès qu'il étaient joués souvent sur le petit th^tre de la
se sendre à et
l'introduisit dansunegrande salle, conr par les membresde la familleroyale quel-
y futarrivé,on le roi ques personnesde la liantenoblesse M. Aben
autour de laquelle régnait une galerieoù
assis beimest fort estiméà Slultgardcommeprofesseur
se trouvait avec toute sa suite. Abell fut
fauteuil hissa au moyen d'nne de piano et d'harmonie.Lescompositionsde cet
dans un qu'on 1
on lit entrer des ours dans la salle, artiste publiéesjusqu'àce jour sont les suivantes
poulie; puis chant «ansparolespolir le piano, Stuttgard,
et l'on donnale choix au musiciend'être dévoré 1" seul s
eut ou de chanter 11 prit ce dernier parti, Hallberger; â° deo» nocturnespour piano
par sol mineur,no2enla bémol.,op. 8, ibM.;
assure le trait de despotisme stupide u° 1 en
et l'on que
la 3« Polonaise, Wem, Carlsrulte, Creuïbaner;¡
dont il était victime dissipa sur-le-cliamp
rieder à voixseuleavec piano, op. 2, Lei>
rhume qu'il avaitallégué.Aprèsplusieursannées, «• 6
de rentrer enAngleterre; sick, Broitkopf et Hœrlel 5«6 idem, op 5, Stutt-
II obtint la permission
sa reconnaissance de ce bienfait aard Copel 0"Le Rhinallemand( Der deutsche
et il témoigna chansonà voixseule, Stutt-
fit a« roi GaiBanme d 'une Rhein), de Baker,
dan/ la dédicacequ'il
la- gard, Schulï;7» U Wurtmbergeois et sa fidé-
collectionde chansons en diverseslangues,
fat a Londres en 1701sous ce lité (en allemand), 2 chansons avec piano,
quelle publiée 8*Le chant de Tliekla dans
in several tanguages. Stuttgard, Zumsteg;
titre: CollectionqfSongs de Schiller,idem op. 9, ibld.
Le catalogue de musique d'Etienne Rager, le Wallensteinle drameDer liebe Zamber, op.
sous 9»Chant pour
d'Amsterdam,indique un ouvrage d'Abell
concert du 10, Stottgard, Hunx.Le plus grand nombre des
ce titra: la airs d'Abell pour h
dans le vo- productions de M. Abenbeimest encore en ma.
DvloU.On trouve aussi quatrième
s PUU i o purge inscrit} on y remarquedes piècesde circona-
lame de la collection intitulée:
A bellmou. tance pour des fêlesde la ramilleroyale de Wbr-
mlamty, deux airs de ce musicien.
temberg, la musiquepour le drime intitulé
un
rut dans âge très-avancé.
On a, sous le nom de ffarladan, jouéà Sluttgardau moisde juin 1 84«,
ABELTSHAUSEB. à 4 voix et un. Vater tmser (Pale»
ce musieienallemand qui était attachéà la mu- un psaume
ABENHE1M ABOU ALOUFA 9
nwte»), qu'il a faitexécuterplusieursfolgàStutt- le son du v, prononcé avec mollesse.Léo et
gard, et qui ont été considéréscommede beaux Durantefurent ses maître*de compositionet de
ouvrages. chant. Devenu habile dans son art, il fut em-
ABERCORN (Le comted'), précédemment ployédans l'enseignementau Conservatoire de la
Lord I'aislf.y, VoyezPEWJserr. Pietà de TurcMni. Il enseignaitaussi le etiant
ABICUT (Jean-Georce), théologienpro. dans plusieurscouventade femmesdont il était
testant et savant orientaliste, né en 1672, & mattre de chapelle. De son école sot sortis
Komigséedan«la principautéde Schwartzbourg, quelques chanteurs distingués,au nombredes-
mqrt à Wittembergen 1740,ou, selonquelques quels est Aprile. Les premiers opéras d'Abos
biographes, le 4 juin 1749. H remplissait à joués à Naplesfurent La frtpilla e 'l Tutore,
Wittembergles fonctionsde professeurà l'Aca- La Serta padrona, et l'Ifyenia in Atdide. Enn
démie.Peu de temps avant sa mort, il avait été 174Qil écrivit Artasene pour le théâtre Saint.
nommémembrede l'Acadjrnicroyaledessciences Jcan-Cbrysostome,à Venise.Il donnaau théâtre
de Berlin. L'objetprincipaldes travaux d'Ablcht Argentinede Rome,en 1750,VAdrianoet écrivit
Tutla languehébraïque, et surtout l'usagegram- ensuite plusieurs autres ouvragesdontles titres
matical prosodiqueet musical des accents de ne sont pas connus, pour les théâtres de cette
cette langue, Sa dispuste avec Jean Franfcea ville, de Venise et de Turin. En 1750 U fut
jeté quelquejour sur cette matière. appeléà Londres, en qualitéde Maestroai cent-
Parmi ses nombreux ouvrages, ceux qui ont balo du Théâtre-Italien, et dans la mêmeannée
du rapport avecla musiquesont t° Dlssertatio « y lit représenter le Tito tfanlio. Deuxans plus
dellebneonmaccentwmgenuino Officia,dans tard il y donna le Creso, opérasérieuxen trois
la préfacede frankll diacrit. sacr,; 1710,in- actes.DerelouràNaple*,dansl'étéde1758, Aboa
4" 2° Vindicte Vsus accentuum tnvsiei et reçut sa nominationde mattredu Conservatoire
oratoHl,Joh, Franklooppositx; Llpsus, 1713, de La Pietà. Il est mort danscetteville, à l'âge
in-V; 3° AccentusBebrxorum ex antiquis- de quatre-vingtsans vers 1780.Onconnatt de ce
aime usu lectorio vel musieo explicati, et ad mattrebeaucoupde musiqued'église,dont
cinq
mum hermeneullcum appllcatl, cum duabus messesàquatrevoixet orchestre,deux
messespour
lahullsueneUet speclmine locarumex accen- soprano et contralto, ayee orgue;un Kyrie et
tilnii expllcatorum in quo de Poesi Jtebrxo- Gloria, en sol mineur, pourquatre voixet orgue;
»«m rhythmica disseretur. AecedltAnon.Ju- un Kyrie et Gloriahuit voixréelles,avec vio-
dœi porta accentuum in latinum semonem lons violes,corsetorpiie deslitaniesde la
Vierge
versa, LtpstoosJo. Clirit. Kœnlg, 1715, gr. pont soprano, contralto et orgue. Toutes ces
in-s" de 306pages de texte index «t planches; comp<«.!Hons sont en manuscrità Naples,à Rome,
4* Excerpta de lapsu murorum Merichunti- a Vienneet an Conservatoirede Paris. La mu-
nom»».Ce dernier ouvragea été inséréparInc- sique d'Abosà quelque ressemblancede
style
itai dans son Thesaur, ont. sacr., t. 3ï, p. 837. avec celle de Jomelli. Son harmonieest
pure et
La plupart deces dissertationsse trouventaussi ses mélodiesne
manquent pointd'élégance mats
daMte Trésor dMkénius. on n'y trouve pas doriginalitédans les idées.
Goettenadonné une noticede la vie d'Ableht ABOU ALOUFA, dis de Sa/iid, auteur
dans son Europe savante, et l'on trouvela liste persan d'un Traité de Musiquepour le chant
de ses ouvragesdans les Vies des Théologiens et
pour les instruments qu'on joue avec la
saxons de Michelnanat, t. Ier, p. i, et dansles boucheet avec les doigts, que Chardin
apporta
Acla hist. ecctésiasl., t. V, p. 289. en Europe, et dont le manuscritest aujourd'hui
ABINGTON ou ABYNGDON (Bran), dans la bibliothèque da Muséumbritannique,à
l'un des premierschanteurset musiciensde son Londres.Chardin a donnéune
analyse de cet
temps, en Angleterre,fut d'abordorganistea l'é- ouvrage dans la relationde ses voyages (t. V,
glisede Wels, dana le comtéde Sommerset,puis p. 106, pi. xxvi, édit d'Amsterdam, 1711).
à la chapelleroyale de Londres, où il mourut On voit la
y ligure du manchede l'Eoudo ou
vers Van mo, Thomas Momslui a faitdeux
luth, avecaa divisionet les nomsdescordes,ainsi
épitaphes qu'on trouve dans le Thesaur. epl> que de cases. Ladoctrined'AbouAfavfa est la
taph. du P. Labbe. divisionde t'octave eu vingt-quatreparties ou
ABOS(«ao«e), compositeurdcl'Ècolenapo- quarts de ton. La musique,dil-ll, est une villo
litaine,«taitd'origineespagnole,et naquità Malte, diviséeen quarante-deuxquartiers dontchacun
dansles premièresamtfesdu dix-huitièmesiècle. a trente-deux rues
(circulationsou gamme*};
tesNapolitali»l'appelaienU»M,etmemeA«>M«,d'où i! suit que le nombrede modes fonda.
parce que lalettre b, dans la langueespagnole,a mentaux et dérivés de la Musiquepersane est
f0 ABOU ALOUFA AOCEIXI
dans le catalogue de Lavenu de
de tretoe cent quarante-qualre. Parmi ta» ins- qu'où trouve
sur des parolesan-
trumente décrit»par Abou Alottfa se trouve la 1706 t» Troischansonnette»
– air à trois voix.
nina de Vlade, dont il donne la figure avec le glaises. t" Mlle Bot blue
I Le
nom powan tenktri. Cette circonstanceindique –3° Piiosur cesparoles Andmutmpatt
air qui commencepar ces mot» t Crati
que le tempsoùl'ouvrage fut écrit est très-reculé, petit est de Mise Abraros,
car à l'époque où Chardin séjourna en Perse Jane, et dont la musique
est dévenu populaire.On a aussi publiéde cette
(c'est^diredanalasawiidemoKIédu t7«siècle),
Collection of Sonj», Londres,
l'instrument dont il s'agit y était complètement cantatrice j
inconnu. 1787 2° Vollectiono/ ScotchSongs, harpo-
ABRAHAM ( ), professeurde clari- nizedjor tm and three votées,IWd.
nette et de solfège*à Paris, entm dans l'orclie»»» ABS (JosEPH-TutooosiBN), ancienmoinefran-
le duché do Bei-g,fut
«lu TII6dtre deI Délassements comiques, en ciscain, né vers 1774dans
la de son ordre, di-
1790.Il est mort vers I80S. C'était une espèce nommé, après suppression à
d'ouvrier musicien,aux gageades marchandsde recteur de la maisondesorphelins Kœnigsberg.
on a de sa composition300chansonsavec leurs
musique; il arrangeaitpour eux les ouvertures en canon.
et les airs de» opéras nouveaux pour divers Ins- mélodies,et 100devises
truments.JI a publiéen outre .•i"Méthodepour ABT (Franco»), né le 32 décembre1819, à
a faitsas étudesmusicales
le flageolet s Paris,Frère. – r Méthodepour la Ellenbourg,en Saxe,
à Leipsick,et s'y estWtconnaltred'abordcomme
clarinette} ibid. – 3* Méthodepour le basson. de cet instrument. Au
Le nombre de recueils d'airs qu'il a arrangé6 pianiste et professeur
mois de septembre1841il a été appeléà Zurich
pour deux violons, deux flûtes, dent clarinettes
ou deux bassonsest très-considérable.. en qualité de directeurde la Sociétéphilharmo-
il a succédéa Eugène
ABRAHAM (.), constructeur d'orgues, nique place dans laquelle
cette position pour
né en Bohême, est auteur de l'orguedes Corde- Petzold.£n 1853 il a quitté
cellede secondmattre^ela cbapelleetdu théâtre
lien, a Prague, composéde vlngt-cinqjeux, deux
Fécondauteurde petitespiècespour
claviers, pédale et quatre souffleta; et de celui à Brunswick. cet instrument desfan-
de l'église Saint-Dominiquede la même ville, le piano, il a publiépour
composéde soixante-aro»Jeux, quatre claviers, taisies, rondos,rondinos etcapricesà quatremains,
en quel des contredanses, valses, des thèmesvariés,
des
pédale et douze soufflets. On ignore
des potspourris, rondos, etc, pour pianoami;
temps il vivait.
ABRAHAM BEN DAVID-AJUE,rabbto, une immensequantitéde chants et de lieder, à
de et d'autres baga-
Israélite italien, vécut vers la (In du «eteieroe voix seule, avecace. piano, te
un
siècle et an commencementdu dix-scptlème.Il telles. En 184*il a composé opéra pour
livre théâtre de leipsick t j'Ignore«i cet ouvragea été
exerçaitla médecineà Modène.Il a écritun
intitulé î nnirwn>«W, ScUt* BaggMbbo- représenté.
rim (les Boucliers des puissants), qui a été reABU-NASR-MOHAMMEJÏ-BBN-FA-
dont BABI. Kojf.FMUM.
publié à Mantoue, en 1613. Cet ouvrage,
tes exemplairessont très-rares, traite des vases ACAE1V w AÇAEN, «mtrapuntîsteespa-
la secondemoitié du, quinzième
et ustensilesdont on faisait usagedansle temple gnol, né dans
une partie do sa vie en
de Jérusalem, des sacrifices, libations,parfums, siècle, parait avoirpassé
Ce musicienut cité dans la Uélopeo de
offrandes,et de tout ce qui appartenaitaux obla. Italie. dellanatura e eo-
le
tions. La seconde partie traite des offices des Cerone,et dans Trttltato
des chantre. ( Voyez Barlboloccî, «- onialonedi tutti glituonl, d'Aaron.Dans le
prêtres, des Moletli de la Corona pu-
blioth. magna rabbinlea, pars iV, p. 464.) Ugo- deuxièmelivre da Fossom-
fini a traduit toute la partie de cet ouvragequi blié en 1519, par OctarienPetrocef A
motets d'Açaen quatre
concerneles instruments de musique, le chant brone, on trouve tes
et autres choses de lexécution musicale, dans voix s Sominegui DonUniprodU,eUudlca m,
son Thésaurus anttquUalum saerarum, etc., jDeus,et discerne.
tome XXXII,col, i – 96. Cette sectiondu ScUtè ACCËLLI (C&A&),eontrapantlsteitalien,
irivait dans la secondemoitiédu «eMèmesiècle.
ffagghibborimest diviséeen dix chapitres. JUbroprimo de*
en
ABRAMS (MisaHenriette et M""), deux 1[Ia publié à Venise, 1867,
très-bonnescantatricesanglaises, concoururent j JVadrigali a clnque vod, dans lequelontrouve
e bella qui est
avec madame Mars à embellir les concerts 1c madrigal Donna mia tata
Dansun recueilqstt"a
donnés Londres,en 1784et 1785,pour la com- il'une suavité remarquable. teno
mémorattonde Haudet. (pourtitre De'floridi Virtmsi (Malia U
nmvavmte
Miss Abramsa publié les ouvrageasuivants, 1ibrodé1madrigall a cinque veci,
ACCELLI– ADALBERT itt
compoili e dali In luce'(VeneHa, Giacomo ACllTER ( P. Ulrich y naquità Aichbaclt,
Vincentl«RicctardoAmadlnocompagni,\&W), en Bavière, le 10 mars 1777.Son père, qui était
on trouve des madrigaux de la compositionde tailleur, lui fit apprendre la mnilquechez les
ce musicien. bénédictins, où Il fut reçu le 13 mai 1798. Il
ACCIAJUOM (PmwHs), poêle drama- prit l'habit de cet ordre te 3 mai I8oi et mourut
tique et compositeur,né à Romeen 1637,entra de phthisie dans sa villenatale, en octobre 1803,
de bonne heure dans l'ordre des chevalier»de II jouait bien du vinton,et se distingua dans ta
Malte.Le*caravanesqu'it dut faireavant d'être composition, particulièrement pour la musique
décote de i» crois de l'ordre firentnaître en lui d'église on cite de lui unemesse solennelled'une
unetellepassionde voyages,qu'il visitanon-seu- beauté remarquable.
lemeuttoute l'Europe, et les cotes d'Afriqueet ACKERFELD (Armand u'). On a sous ce
d'Asie, matamême l'Amérique, d'oùHrevint d ans nom plusieurs œuvres pour le piano,entre autres
«a patriepar l'Angleterreet la France.Le repos quinze variations sur l'air allemandFreut eucft
dontil jouit alorslui permit de ae livrerau goût des lebens, œuvre sixième (Augsbourg, Gom-
qu'il avait toujourseu pourle théâtre, et princi- bart).
palementpourl'opéra.Il écrivit plusieurspièces, ACKERMANN (Dorothée), actriceet can-
dontil campos lui-mêmela musique.La facilité tatrice du théâtre de Hambourg,naquità Dantzkk
prodigieuse dont il était doué lui suggéraaussila en 1752. Elle se retira du théâtreen 1778. Elle
penséed'être enmême tempele décorateuret le jouissait d'une réputationassez brillante.
machinistede ses opéras,et bientôtildevintpour ACKEA&fANJV (Cbarwïte-Sopbie), née
ces acce&oires l'un desplus habilesde sontemps. Bacumank, cantatrice qui brillait sur le théâtre
L'académiedesArcadiillutlrl l'admitau nombre de Kœnigsbcrgen 1796, naquit à Reinsbergen
de ses membres,et il y figura sous le nom de 17&9.Klleeot
beaucoup de succès, principale-
Ireneo Amaslano.Il mourut à Romele 3 fé. ment dans les
premiers rôle. des opéras de Mo-
vrier 1700.Les opéras dont AccJajnoli a fait les zart.
parolesetlamusiquesont i"IlGirello,dramma ACKERMANN (D. Jean-Ciixkles-Hekri),
tmrlescoper tmtska; Modène, 1075, et Ve- né à Zeitzen 1765, a In, le 22 octobre 1792, au
nise 1682.– V la Dominaplaçâtes Venise, concertdonnédans cette ville au
profit des pan-
1080. – s* L'Vlisse in Tracia; Venise,1681. vres, un discours
qui a été Imprimésont ce litre
– 4" Chlècoûta del suomal, pianga te steao, Ueberdie
Vonûge der Musik, eln Sede (Dis.
poesla (FOvidio, e musica d'Or/eo. On ignore cours sur les Prérogatives de la musique),
l'annéeet le lieuoù cet ouvrage a étéreprésenté
Leipstch, 1792, 27 pages in-8".
Allaccin'on fait pan mentiondans sa Drtrnw- ACTIS (L'awmS),Piérooalals, membre de
turgia, et il n'est connu que par ce qu'en dit l'Académiedes sciencesde Turin, vers la findu
Mataichelli( GliScrUloHd'Ilalia, 1. 1). dix-huitième siècle, a fait Insérerdans les Mé-
ACCORIMBONKAoctisTiN)naquita Home moiresde cette société, de 1783-89(Turin, 1790),
versfan 1754.Al'âgede ving-huitansil composa, des
Observations sur l'écho ou porte-voix de
pour le théâtre de Parme, un opéra intitillé de GlrgenU.
II Reptodélie Amazzoni, qui eut beaucoupde Viglise
ADALBERT (Saint), surnommé Woitib-
succès,et rut ensuitereprésentésurles principaux ct», en polonais, Swimty
théâtresde l'Jtalle, et mêmeà l'étranger.En 1780 de Woijcieeh,évêque
Pmgue, né en 838, était de la famille U-
il donna aussi à Rome.Il Podatà di Tu/fit
bieenski qui tenait un rang dans la noblesse
antio. JI quitta ensuitela carrièrethéâtralepour de la Bohème. Il lit ses étudesà
s'adonnera la musique d'église,et composaun De retour & Magdebourg.
Prague, fi fut sacré évoque.
grand nombrede messes,demotelset de vêpres, Ayant voulu réformer les mœurs du
clergé de
qu'on trouve répandus daus la Romagneet la Bohême, il en fut
persécuté, et se vit obligé de
Lombardie.On ignore l'époquede sa mort. s'enfuir à Rome où le pape Jean XV le dégagea
ACEVO (.), luthier piémontals, né à de ses obligations envers son diocèse. Alors les
Saluïzîo.ouSalacea, vers 1630,futélèvedeCappa, Bohémiensle redemandèrent,et le reçurent avec
et eut de la réputationpar ta bonne
qualitédeses des démonstrationsde joie; mais cet accord en-
instruments.Ses bassesaeviele furentparUculiè- tre l'évéque et ses diocésainsne dura
pas, et
rementestimées.J'aivu un de cet instrumentsqui saint Adalbert fut obligéde
s'éloignerencore. Ii
portait la date de 1693 il avait appartenuà
prêcha la foi catholique aux Hongroiset aux
Marin Marais, dont il portait la
signaturesur Polonais',d'abord à Cracovie, ensuiteà Gnesne,
le dos.
dont il fat fait archevêque. H passa ensuite en
ACEVO. Voy.ALVARE:. Prusse poury remplir ses fonctionsapostoliques
J2 ADALBERT ADAM t>E LA MALE 1
succès il Wuiteick; m ois, dans le il juillet M77j il fut inhuma dans le cloître
«I eut d'abord de»
les liabitants le de cette abbaye. On lui attribue le chant d«
une petite lie où il avait abordé,
et il obtint ainsile* quelqueshymnesen usagedan»l'église.
percèrentde coups de lança, ADAM DE LA IULE, surnommé U
du
honneur» martyre, en 997. Bole»la», prince
son Bossu o'AitiiAs, à cause de «a difformité et du
de Pologne, racheta, dit-on, «"P* pour
beau- i lieu desa naissance, fut l'un de ces trouvère»
une quantité d'or d'un pold* ««al c'est et trei/.ièmosiècles, tra-
do Pologne et pou qui dans les douzième
coup d'or pour un prince vrillerait à formerla languefrançaise, et répan-
«elt« époque.
dansson traité De Canltttt Mtutca dirent le goûtde lapofcieet de la musique.Adam
Gerbert,
en formede parait être né fer» 1210.Fils d'un bonrgeoi»nui<1
sacra, 1. 1, p. 318,a publiéun chant d'une certaineaisance, il fut envoyé
Jitanie*.en langue esclavoime dont il eutauteur. jouissait
de Vauxelles près de Cambray, où il
Onluialtrilmeaussi léchant Doga-Rodsica(Mère l'abbaye d'abord l'habit ecclésias-
Il
de Vieu)que les Polonais avaient coutumed'en- fitsestftude*. porta
bataille. Ce cliaut a été publié tique; mais son humeur Inconstante le lui lit
tonner u*ant une
et ensuite. C'est lui qui nous
dans la lievue musicale ( t. IV, p. M») rédigée quitter reprendre se» adieux à sa villena-
des donne ces détailsdans
par t'auteurde ce dictionnaire,d'après copies
de deux anciens mamwrits dont laie, intitulés C'est U conglis Adan iTAras,
authentiques et pièce publiée par Iléon, dans sa nouvelle
l'an e»iste dans la cathédrale de Unesné,
dea fabliauxde Barbasan, t. r, p. JOB.
l'antre se trouvait dans la fameusebibliothèque édition
à Varsovie. Il a Hé aussi insère1 en nota- Adam de la Haie épousa une jeune damoiselle
Zato^kl la recherchait, lui semblait
dans la collection de chants histo- qui, pendant qu'il
tion moderne et qu'il
qui a pour titre SpievijMslo- réunir tous les agrémentsde son sexe
rique* polonais
musikoui rtjdnami (Chants historique», prit en aversiondèsqu'ellefut devenuesa femme.
rynnei me- Il la quitta, et vint demeurerà Paris, où il ps-
avec la musique eu notation moderneet
dos Julien Ursin rait s'être mish la suite de Robert H du nom,
surée, avec gravures), par
Ce suivi, en 1282,
Hieincewia, président de la Sociétéroyale des comte d'Artois. prince ayantle Hardi envoyait
du le duc d'Aleneon,que Philippe
Amis des sciences, à Varsovie, secrétaire
de Pologne, etc. <3» édit., in-8-> de 573 au secoursda son oncle, le duc d'Anjou, roi
royaume l'aider a tirer vengeancedes Vê-
du gouv., 1819). do Nsples, pour
pages. Varsovie,Imprim. Adamde la Halel'accompagna
ADAM, surnommé Dormais, parce qu'il pres siciliennes,
de CI- dans cette expédition.A la mort du roi de Na-
était moiaeiu couvent de Dorham (erdre
d'Hereford, en Angleterre, vécut ples, en 1285, le comted'Artois fut Dominéré-
tcaux), pres et ne revM en France qu'au
ve» l'année 1200;Dans sa jeunesseH se livra à gent du royaume,'
la mois de septembreIÎ87 Adamde la Hale était
l'étude desarts, des sciences et des lettres; on le
lut particulièrement l'objet de ses tra- mort à Naplesdanscet intervalle comme
musique drame Intitulé Li Gteu*
vaux. Son savoir et sa piété le flreot élire abbé voit dans l'espèeedea Jean Bodeld'Arras, con-
attribué
de son monastère.Dans le mêmetemps,de vives du pèlerin, C'est donc à tort que Fau-
entre les moines et les temporain d'Adam.
discussions s'élevèrent
et Lacroizdu Maine qui ont été copiéspar
clercs sécnJiers;à l'occasionde cesdémélés,Syl- cbet
homme érudit, mis esprit le Dictionnaire historiquedePrudhommcet parla
%«slreGyraidus,
contre les Biographieuniversellede Mlcbaud.ontdit qu'A-
violent, écrivit un virulent pamptilet
Il dam se litmoineà l'abbayede Vauxelles,et qu'il
moines, sous te titre de Spéculum Eccleslx.
l'ordre de Clteaux. y mourut. Nousavonstiré ces détails des obser-
y attaquait particulièrement
la défense de cet ordre dans un écrit vationspréliminairesque M.Monmerquéa misa
Adamprit
Giraldi, Ubrum en tête de l'éditionqu'il a donnée d'un ouvrage
intitulé Contra Speculum
d'un livre sur la mu. d'Adam de la Hale dont nous parlerons tout a
nnum. Il fut aussi l'auteur
dans plu- l'heure.
sique,qui existeencore «n manuscrit Adam de la Halose distinguaparticulièrement
sieurs bibliothèques,et qui a pour titre Rudi.
dans le genrede la chanson; il en composaitles
menla msices, ttb. I. Joecber dit ( Gelehrtm
est Je crois paroles et la musique. tes manuscritsde la Bi-
f,esilion)qve cet ouvrage imprimé.
PUueus, lib. De il- )l!othèqueImpériale, numéros05 et 66(fonds de
cluec'est une erreur ( Ko». et 2736<(fondsLa Vallière) nous en
ffenrlqwa, in Plus- Cangé)
twtribus Angllxscript.; ungrandnombre, qui sont notées.
étéYisch Stbllot. scriptor. sac. ont conservé
nice, et Caroli
Mais ce dernier est surtout d'uue haute Impor.
Ord. Clster.). l'histoirede la musique»car il con-
r^ullcr tance pour
ADAM ( oeSaint- Victoschanoine six motets
de Saint- Vietor-lez-Paris, mourut tient seizechansonsa trois voix, et
de l'abbaye
ADAMDE LA HALE – ADAMDE FULDE fg
dont Adamde la Haie est auteur. Ce précieux être distribuésà sesmembres.C'estune brochure
manuscrit, qui est du commencementdu qua. '1 in-8°de cent pages. Les caractèresde musique
torzièmeaiècle,nousoffredonc les plu»ancien- ontété fondusparM.FinninDidot.M.Monmerqirê,
nes compositionsà plu» «le deux parties,puis- qui avait préparé cette édition, en a donné une
qu'ellesremontentau treizièmesiècle.Les «Iran-j deuxièmepubliéepar AI.Aut. Aug.Renouant, a In
«on»ont la formedu rondeau, etsontintitnlées i suitedu secondvolumede la troisièmeéditiondes
Li Rondel Adan. Leur musiquen'est pointune fabliaux ou Contesde Le Grand.Knlin!«lfixt«
simple diaphonieecclésiastique c'est-à-direun de la même pastorale a été réimprimé dans |«
assemblagedo voix procédant par notes Cgales, j Théâtre français dwmoyen Aqt,}ntbïtéd'après
et faisantune suite non interrompuede quintes, les manuscrits de la Bibliothèque dit Roi,
pj;r
de quartes et d'octaves commeon en trouve MM.L. J. N. Monmerquéet
FrancisqueMichel
des exemplesdansles écrits de Guid'Atew»et Paris, FirminDidot frères, 1839,i vol. gr. in-8»
de ses successeurs.On y voit, à la vérité, des à deux colonnes.Cettepièce, où il a onze
y per-
quinteset des octavessuccessives,mais entre- sonnages, est, commeje viens de le dire, un
mêléesde mouvementscontraireset de eombi- opéra-comique,divisépar
scènes, et dans lequel
naisons qui se manquent pas d'une certaine te dialogueest coupé
par des chants.On y trouve
élégance. C'est, sans doute, une musiquej dei airs, des coupletset des duosdialogues mai»
encora bien grossière; mais c'est nn premier sans ensembles.Maiionaime Robin; survient un
pas vers le mieux, un Intermédiairenécessaire chevalier qui veut la séduire; elle lui répond
entre la diaphonieproprementditeet des coin- qu'elle n'aimera jamaisque Robin.L'air
qu'ello
positions plus perfectionnées.On concevaitla | chantedans cette situationn'est pas dépourvude
nécessitéde ces premières améliorations;mais grâce. Ce petit air a été
publié dans, la Revue
aucunmonumentn'étant connu, on ignorait en Musicale (t. 1er)avec une des chansonsà trois
quoi ellesconsistaient.Les découvertesque fau- voix d'Adamde la Hale, miseen partition, Pos.
teur de cedictionnaire faites, tantîle ce manus- térieurement, M. Bottée de Tonlmon a
publié
crit que de plusieursautres non moins Intéres- plusieurs autres rondeaux et
chansons, «Motets
sants {voyezLandino et Busnois), et que le tant dansles Archives curieuses.,
j dece trouvère
premieril a faitconnaître,sont doncimportantes .dela musique, dont M. Danjou (vog. ce nom)!*
en ce qu'elles liententre ellesles premièresépo- était éditeur,qu'à la aulted'uae notice sur Adam
ques de l'histoirede l'harmonie,qui étaienten- de la sale insérée dans V Encyclopédiecatho-
veloppéesd'uneobscurité profonde. lique; maisil s'y est glissé beaucoupde fautes.
Les motets d'Adamde la Hale nous offrent Kiesewettera
reproduit dans les planches de
aussi plusieursparticularitésremarquables,11$se musiquede son livresur la destinéeet la situation
composent du piain-cliant d'une antienne ou du chantmondainavant finventiondu styledra-
d'une hymne, mis&la basse avecles paroles maUque
(Schicksale vnd Bcschaffcnheit der
latines, et sur lequel une ou deux antres voix Getanges, etc.) la chanson publiée
font un contre.pointfleuri,grossierà la vérité, | weltlichen
j dansh Revue musicale, suivie d'un rondeau et
maisassez varié; et ce qui peint bien le goût I d'unmotetà trois voixd'Adamde la
Hale,traduit»
de ce temps, c'est que ces voixsupérieuresont
par Bottéede Toulmon ce dernier morceau est
des parolesfrançaisesde chansonsd'amour. Ces
remplid'erreurs de notation.
motetsse chantaientdans les processions.Quel. Cettepièce parattavoir été com|iosécà à ~allll!5
quefoisie motet est établi sur un seul trait du vers 1285,pour le divertissementde la cour, qui
planchant qui est répété dix ou douzefoisen alors était toute française. Roquefort l'a at-
bassecontrainte,sorte d'inventionqu'on croyait tribuéeà Jehan Bodeld'Arias
(De l'Élut de la
beaucoupplus moderne. Poésle/rançaise dans le douzième et le trei-
Il me reste à parlerd'un antre ouvraged'Adam zième siècle. p. 201); mais c'est évidemment
de la Hale qui auraitdû suffirepour l'ienmorta- une erreur, car le manuscrit273»
porteces mol*
ll*er cependantson nom a été inconnu long- en tête ClU commenc/te li gictts de Robin et
temps à tous les musiciens Je veuxparler du de Uation c'Adam/ist.
plusancienopéra-comique quiexiste,et dontilest ADAM DE FULDE, moine de Franconie,
l'auteur. Ilestinlituléi U>jeudi Robinetde Ma- auteur d'un traité, sur la musique dont on ne
rton. Lesmanuscritsdela Bibliothèqueimpériale i connaltqu'un soulmanuscrit, qui se trouvedans
4738(tondsde LaVailiére)et 7004
(ancienfonds), la bibliothèque de Strasbourg, et que l'abbé
nous en offrentdes copies d'après
lesquelleslai Gerberta inséré dansses seriplores eeclésiast.
SociétédesBibliophiles de Parisl'a fait imprimer de mus. sacr., t. 111,p. 329. Cet ouvragea été
en 18îî au nombre de 30
exemplaires,pouc1 le ô novembre 149(1;rar l'auteur a «on-
achevé
14 ADAMDEFULDE – ADAM
«ignécette date à la Unde son livre. Il e*«divisé [ CalKas, Bougeât,Sréftl fils, H1"Breswn,et
en quatre livres slepremier, composé de sept beaucoup d'autres,ontanstireçudeses leçons.
chapitres,traitede l'Inventiondix diverses parties j En«818,lecoursde pianoquefaisait cetartiste
de l'art; lesecond,en dix-sept chapitres, traitede au Conservatoire futréservépourlesélèvesdu
la main musicale,du citant, (te la voix desclef*, sexeféminin.
<tesmuante»,do. mode et du ton; te troisième, tes ouvrages d'Adam sont11°Onwœuvresde
qui est le plus important, traite de la musique sonaiespourtepianopupUéaàPari».– î° Quelques
–s* Des airsvariés pour le
mesurée, et le quatrième, des proportionset des sonates séparées,
uonsonnances. I même instrument,notamment celui dunoiDago-
On ignore la date précise de la naissanced'A- '• ter/,quiaeubeancoiipdesaecè*.– V Méthode
dam de Fulde; mais elle a dû avoir lieu vers ou principe généraldu doigté,suivied'une
l'an 14S0, car il dit, chapitre 7"" du 1" livre, collectioncomplète de tout lu trait»possibles,
avecle doigté etc.(en sociétéavecLachnith) 1
qu'il fut presque le contemporainde Guillaume
1798.– &•Méthode
Pufay et de Butnois, qui vécureat dam la pre- Paris,Sieber, moelle pour
mien rodUéduqniuléme siècle: Et dixa main le piano, l'wage a dea éleva du Conserva*
«totem doctitsmu WUàelmm mfaç ae An- foire; Paris, 1802.Peud'ouvrages élémentaires
tonius de Bufna, quorum, été. Il prend le onten me voguesemblable à cellequecelui-cia
de ontété
titre de magicienducal au commencementde sa obtenue.Près vingtmilleexemplaires
dédicace. livrésau publiedansl'espacede vingtdnqans.
Glarean nous a conservé, dam son Dodéca» Cettevogue étaitméritéesous le rapportdePexposé
des principes du doigté,quia'avaltjamaisétést
corde(p. 362) un cantiqueà quatrevoix d'Adam
bienlait Unecinquième édition decetouvrage,
de Fnldej c'est on morceau fort bien écrit, et
revueaveesoinparl'auteur,adé publiée à Paris,
l'un des plus anciensmonumentsde composition en1831.– 6*Des
quatuor» de
d'Hajdnet Pleyel,
régulièreà Plusieursparties. DansVKnchiridion
des chantsreligieuxetdes psaumes (Mngdebourg, arrangéspourpiano. –7° recueilderomances.
Un
8»lacollection entièredesDélice» ffiButerpe.
I67S) on trouveaussi, p. 50, léchant Ack MUp – 0°Journald'ariettes italiennes deM""Xrard.
myleidtundsenUchKUxg, sonslenom d'Adam Adam a été faitchevalier de-laLégion d'honneur
deFulde. aumoisdenovembre 1837.RetiréenIMî après
ADAM (totns) né le S décembre 1758 à
quarante-cinq ans de services,ila obtenuune
Miettersbeltx, département du Bas-Rhin, eut
de dontil n'ajouiquepeu
d'abord pour maître de clavicordeun de ses pa- pension 2,000francs,
d'années carila cessédevivrelelt avril1848,
rent», excellent amateur; JI reçut ensuite pen- à l'âgede quatre-vingt-dix ans.
dant quelques mis des leçons de piano d'un
ADAM(AdowboChabu»), Oisduprécédent,
bon organistede Strasbourgnommé Hepp mort néàParisle 24
Juillet1803(«),nelutpu des-
vers 1800; mais c'est surtout à l'Aude qu'il a tiné ses
par parentsà cultiverla musique.Onle
faite par lui-mime des écrits d'Eu»». Bach,
mitfortjeunedansunpensionnat pour commencer
des œuvresde Hœndel, de Bach, de Scarlatti, desétudes et années
littéraires pendant pltuleurs
de Scbobert, et, plus récemment, de démenti il le LycéeNapoléon;
fréquenta mais,ennemidu
et de Mozart, qu'il dnt la scienceet letalent qui
travail,il y fitpeude progrès, et n'allapas ta
l'ont placé an premier rang parmi les professeurs delàde la Sursesdemandes
quatrième. réitérées,
de son instrument. Adam a, dans son enfance son consentit enfinaie retirer d u et
père collège
étudiésans mattre le violonet la harpe. li a aussi à luidonnerunmaîtrede
musique, quin'eutpas
appris seul l'art d'écrire ou la composition. plus à se louer d e son application queses pro-
Arrivé à paris à l'âge de dix-sept ans, poury fesseurs de grecet delatin.Musicien dfasttnet,
enseignerla musique, il débuta par deux sym- il luiparaissaitplus facilede devinerle méca-
phonies concertantes ponr harpe et piano avec nismede l'art quedel'apprendre. D'ailleurs,peu
violon,qui furent exécutéesau concertspirituel, surveillé dans«estravaux,il Jouissait d'uneen-
et quiétaientles premièresqu'on eût entenduesen tièreliberté,dontil estrarequ'unjeunegarçon
ce genre. Depuis ce temps, il s'est livré à l'en» n'abusepas. Aubout de quelques années,il sa
saignementet a la composition.En 1797, Il fut trouvapourtaatqu'il jouaitassezbienda pianoet
nomméprofesseurau Conservatoire là, il a formé qu'ilimprovisait aveufacilitéut les orguesde
un grand nombred'excellents élèves; les plus plusieurséglisesde Paris,sansavoirrien tait
connus sont Kalfcbrenner,F. CItaulieu, Henri
Le Moine,M1""Beek, Basseet «euaud d'Allen, (0cette<tate«$t conforme aai rtgUtn» limarfetton
duCoweratolM et de riutttatroyaldeïnott eut
qui successivement ont obtenu tes premiers parerreurqu'onaMtnsttNAdMi>tnvim,agi»4^ut-
prix de pianodanscette école. HWrold père et fils, tresBiographies.
ADAM 16
pourparvenirà ta résultat, et quoiqu'iln'eût pu laires, et furent les précurseurs de succès plus
liracourammentune leçonde solfège.Il avaiteu importants. Dansle même temps où il te faisait
quelquesleçonsd'harmoniede Widerfcer(voy.ce connaîtrepar ces gracieusesbagatelles,il impro-
nom). On le fit entier alors (1817)au Conserva» visait en quelque sorte avecune prodigieusefé-
taire, où seshabitude*de paressene sedémenti- condité des fantaisieset des variations pour le
rent pas, mais ob sait heureuse organisation piano sur des thèmesde ta plupart des opéras
triomphade son incurie. Aprèsavoir suivi tant représontésaParis, particulièrementde/« Muette
bien que mai un cours d'harmonieet de contre. de porliciel delà Fiancée,d'Auber,de Moise,
pointsous la directionde Reiclia,ilse mitàécrire du Comte Ory et de Guillaume Tell, de Ros
les alra, des duos, des scènesentières,peu re- sini, de La Dam» blanc/te, des Deux nuits,
marquablespar la corroatloadu style, maisoù de Boieldieu et da beaucoupd'autres.
te trouvaientdes mélodiesradies. Boieldieu,qui Le premier ouvragede quelque importanceoii
eut occasiondevoirces essais, crut y apercevoir il fut permisà Adamd'aborderla seine fut l'opéra
le germe du talent. U lit entrer Adamdans son de Pierre et Catherine, en un acte, qu'il fit
cour» de composition,et dèsce momentte goût représenter au théâtre de l'Opér*CoHiique,
da travail se déveioppachezle jeune musicien. au mois de février 182». Cet ouvrage, qui an-
Il y avait entre le maître et le discipleune nonçaitdn talent, maieune facilitéun peu trop
singulièreanalogied'esprit et de Sentimentde négligée, à été bien accueilli du public Sw
l'art. Sauf la différencedu talent, tons deux nilowa, autre opéra en trois actes, joué aw
l'talentmélodistes;tons deux avaient pourqua» même théâtre dans 1ermois d'avril 1830,, est
lilé dominantel'instinct de l'expressionde la une productionplus Importante,oùl'on remarqua
parolechantée,et l'intelligencede la seine.Adam plus d'habileté dam la facture, et qui donnait
était l'élève qui convenaitle mieux aux leçons des espérancespour l'avenir.Malheureusement
de Boteldiea,et celui-ciétait le malt» qui pou- le désir de faire vite sembla préoccuperpen-
vaitle mieuxdévelopperles dispositionsd'Adam. dant quelquetemps le jeune musicien plus que
Delà l'intimitéqui s'établit entre eux tout d'a- celuide fairebien.Sesproductionsse succédaient
bord, et les rapidesprogrisdo jeune compositeur avec rapiditéet se ressentaientplus ou moinsde
musla directionde l'auteur de MAuneblanche. la promptitudede leur enfantementTrou jours
LorsqueAdamconcourutà l'académiedestoeaux- en une heute, opéra en un acte, Joséphine,
arts de l'Institut pour le grand prix.de composi- aussien un acte, joués dans la mêmeannée
que
tien, la section de musique, appelées juger le Danilowa Le Morceaud'ensemble,en un acte
Mneoun, remarqua la similitudede son atjrto le Grand Pria, en trois actes, et Casimir, en
avecceluide son mattre. Lesecondprix lui rut deux actes, jouésen 1831,et
deuxopéras anglais,
décernéilIl avaitespéré le premier; maisil s'eh représentésà Londres en 1833, firent craindre
tint à cet essai, parce qu'il attachaitmoinsde qu'Adamne fût pas destinéà laisser de 4racesdu-
prix à voyageravec le titra de pensionnairedu ra blésde son passagesur la scène lytiitôijnais
gouvernement qu'à se livrerimmédiatementà la Le te Proscrit.
Proscrit, opVa en troisactes, qu'URI'
opéra entrolll8cles, qu'il nBSih^
carrièrede compositeurdramatique, à laquelle senter au théâtre de l'Opéra-Comique,le 17 lep^
Hse sentait prédestiné.Cependant,pour arriver tembre 1833, prouvaque cet artiste pouvait ·
Ru théâtre, U ne suffit pas d'avoir achevédes prétendre à d'honorablessuccès. A cet ouvrage'r.i<
étudesd'écoleavec quelquesuccès;ear le talent succédèrent: Une tonne fortune, en an acte; \ù
d'unmusicienn'acquiert de valeurdans l'opinion Le Chalet, en un acte, compositionélégante
les portes d'opéra qu'après s'être produit avec et spirituelle (1834);La Marquise en un acte;
bonheursur la scène. Comprenantta difficulté de et Micheline, en un acte ( (835); Xe Postillon
«ortirde ce corde vicieux, Adamn'imaginapas de Lontfumeau en trois actes opéra dont le
de meilleurmoyend'en triompherque de ee faire succèsat'té brillantet mérité (1836); Le Fidèle
en quelquesorte habitantdescoulisses.D'abord Berger, en trois acte», et LeBrasseurde Presto»-
symphonistesans appointementsà l'orchestredu en troisactes ( 1888); Régine, en deux actes, et
Gymnasedramatique, il devint plus'tardaccom- JEaJt«Me<ftcn./Mirentroisacte(1830);La Hase
pagnateur au piano da mêmespectacle,et ses dePéronne, en troisactes (I84i),£ailainde/er,
fonctionslui fournirent l'occasionde connaître ouleSecret(lUl) LeRotd'Yvelot, entroisaotes
des auteurset de devoir leur ami. Quelques- (lSiï);Caglto$tro, entrais actes(1844);Richard
uns lui confièrentdes coupletspour en composer m Palestine, grand opéra entrais actes (1844).
la musique.Les jolies mélodiesquil écrivitpour Aces nombreusesproductionsil foutajouter plu-
U Batelière, Caieb, le Hussard de FeUheim, sieursballetsdanslesquelsse trouventunemulti-
et plusieurs autres vaudevilles devinrentpopu tuded'aire de dansecharmant»,particulièrement
16 ADAM
en 1832;La si j'étais Roi, en trois actes, au même théâtre
Faust, en trois actes, écrit à Londres
Fille du Danube, en deux actes, à Paris (1838) (1862); Or/a, balleten deux actes, à l'Opéra
les Mottieam en doux actes (1837); La Jolie ((842); Le Sourd, à l'Opéra-Comique;La Fa-
mtledeGanâ (1839)j Giselle, 'en deux acte», ridondaine en un acte, avec M. de Groote,
charmantecomposition (1841); nn grandballetà au théâtre de la Porte-Saint-Martin(1853) et
Safnl-Pdtrcsbourg,dans la même année, et un enfin Le Roi des ffalles, opéra-comiqueen trois
autreà Berlin.EnfinAdama refait la plus grande actes, anTliéâfre4yriqae((8S3J; Le Muletier
partie de l'instrumentation de Richard Cœur de Tolède,en trois actes;AClichy en unacte,
de Lion, opéra de Grétry; du Déserteur, do au Théâtre-Lyrique(!8»4) LeHousard de Ber.
Monslgny;de Oulista»; de Dalayrae; de Cen- chiny, en deuxactes, à l'Opéra-Comiqne; (1855);
drillon, de Hicolo, piècesdont la reprise a été Le Corsaire, ballet en trois actea, à 'l'Opéra:
couronnéed'un brillant succès. Falstaff, en unacte auThéâtre-Lyrique(1856);
Icila grandeactivité du compositeurparalts'ar- lUatifselle Genevièveendeux actes, au mente
rétertoutà coup; car en 1845il ne donneque le théâtre (1853);les Pantins de violette, en un
balletdu Diable-à-Quatre à l'Opéra, un autre, acte, aux Bouftes-Parisiens(1850). Plusieurs
à Londres; et la Bouquetière, petitopéra en un meases solennelles composées par Adam,ont été
acte, fut la seule de ses productionsdansTannée exécutées &diversesépoquesdans les églisesde
suivante.La cause de cetteinactionapparentefut Paris on y trouvequelquesbonnes choses qui
une fantaisiemalheureusequi s'était emparéede seraient bien placéesailleurs que dans la musi.
l'esprit de Partiale et qui, pendant plusieurs que d'église. Homme aimable et spirituel, Adam
années la priva de son repos et compromitsa s'est fait beaucoupd'amis, qu'il a au conserver,
position.Brouilléavec Basset,nouveaudirecteur même en prenant la positiondangereuse d'écri-
de l'opéra-comique, qui luiferma les abord»de vain dans les journaux, parce que sa critique
cette scène il se persuadaqu'a manquaità Paris était en généralpolie et bienveillante.Décoréde
un théâtre où les jeunes auteurs et compositeurs la croix de la Légiond'honneur en 1836, il fut
fussentadmisà essayer leur talent sansrencon- ensuiteélevé au grade d'oflicierde cet ordre.Il
trer trop d'obstacles il voulutsatisfaireà ce be- obtint en 1844tes suffragesde l'Académiedu
soin qui lui paraissait impérieux, et eut le mal. beaux-arts de l'Institut, pour suecéder a Berton
heur d'obtenir le privilège de ce théâtre en le dans la sectionde musique. Cependant il no-
payantfortcher. Déjà,longtempsavantd'en faire tait pas henreitx: plusieurscauses contribuaient
l'ouverture, il avait pn en comprendreles in- à Jeter de la tristessedansson âme. Il ne sedis-
convénients; car l'artiste avait disparu pour simulait pas queles succèsmêmesqu'il obtenait
faireplaceà l'homme d'affaires. Enfin le nou- au théâtre n'étaient qu'éphémères, parcequ'im-
veau spectacle fat luaugoré sous la titre de provisésà l'aidede l'expérienceplutôt qu'inspirés,
Thédgrenational, en 1847.Les représentations il leur manquaitla distinction, la nouveauté rie*
allèrentfaut bien que mal; et dans l'année Idées, et parceqn'ilsne rachetaientpasl'absence
suivantela révolution de févrierachevala ruine de l'imaginationpar les qualitésdu style et de la
du théâtre, qui fut fermé. Adam avait perdu facture. Il sentait bien quequelques bon»mor-
qualre-vingt-millefrancsd'économiesqui compo- ceaax produitsde loin en loin, et devenus plus
saienttoute sa fortune, et lien devaitsoixante- rares à mesure qali avançait dans la carrière,
dix mille, pour lesquels il lllait poursuivi. La n'étaient pas asset pour la renommée du mu.
seuleindemnitéqu'il obtint fat sa nominationde sicien qui avait écrit cinquante trois onvragea
professeurde compositionau Conservatoire,avec dramatiques et une multituded'autres produe.
an traitementde 3,400 francs. tiens avant l'âgede cinquante-troisans. Cepen-
Rentrédans son élément propre, l'artiste re. dant cette improvisationmalheureuse, qu'il
ptit ( 1849) possessionde la scène par son Tor- aurait voulu contenir,lui était imposée par la
réador, en deux actes, joué à l'Opéra-Comiqne nécessité de satisfaire&des obligationsoit son
par Le Fanal, en deux actes,représentéàl'Opéra, honneur était engagé.En dépit de sa prodigieuse
et par La Filleule des Fées ballet représenté facilité, le travail le tuait, sans bénéfice pour
an- même théâtre. A ces ouvrages ont succédé* son bien-être eommesansrésultatpour «agloire
Giralda, ou la Nouvelle Psyché, en troisactee mais la nécessitél'arrachaitde sa couchedès le
(1860),qui eut un Grillantsuccès, une grande matin et ne ly laissaitrentrer que bien avant
cantate intituléeLes Nation*, h l'opéra (1861); dans la nuit, sans -luiavoir laissé goûterl'ap-
le Farfadet, en un acte, à POpéra-Comiqne parence des jouissancesque donne l'art quand
(mi); La Poupée de Nuremberg, joli opéra 4un le cultive pour lui-même.Qui sait si ce far-
bouffonen unacte, au Théâtre-Lyrique(1853) 4îeau n'a pas été la causede sa mort inopinéeR
ADAM ADAM1DA BOLSENA 17

|) paraisasit calme, ria n'annonçaitqu'il fût ville, au nombra de e00 chanteurs, ta direc-
souffrants ilavait assisté au débutd'une canta- tionde cette masse choralefutconOéeM. Adam.
trice à l'Opéra.Adix heure», il «eretira, rentra Cet artiste fut signalécommeun jeune homme
«he* lui, et le lendemainmatin,a mai 1856,on de talent dans le n' 14 dela Gatetie générait
le trouva mort dans son Ut.Aprèsson décès,on a de Musique de Leipsick,en 182», à l'occasion
d'ua recueilde 12 danwsearactéristiquespour le
Imprimédes notes qu'il avaitjetées la la bêtesur
sa vie, et, pour compléterle volume,on y a ajouté piano,qu'il venait de publier. Plus tard it a pu-
un choix d'articles qu'il avait publiés dans 181 bilédesvariationsbrillantespourle mêmeinstru-
journauxsur la musique.Ce volumea pourtitre ment mais c'est surtout commecompositeurde
Souvenirs d'un musicien. Paris, Michel Mvy citantsk quatrevoixqu'il s'est fait connaîtreavan-
frères, 1857, in-12 de266 pages. tageusement on cite particulièrementavec éloge
ADAM (Ouates -FWSefcuc),organisteà ses ouvrageseui vanlsence genre»i°Sixlieder pour
Fischbacbprèsde Bischosswerda,est né en 1770 soprano, oontralto. ténoret basse op. 4 j Dresde,
2° eines
àZadet, près de Meissen.On a de lui s1°Six Rotter. Gedicftte lebendigen (Poé-
piècesd'orgue, Meissen(sans date). 2° Citants sies d'un vivant) pour chœurd'hommes op. 6
ibid. – 3»Sixcllaotapourquatrevoixd'hommes
pour quatre voix d'iionunes(ibld.). 3" Boum
danses pour le piano; Leipstek, Breilkopfet Leipsick,Breitkopfet Haertel.
Hœrtel.4"Sixchantsà quatrevoix, op. 4, Ibid. ADAM ( Joura-Ascom), directeurde mn-
ADAM (J(jui-SaéoratLS),musiciende«liam- aique militaire et compositeur,est né &Vienne,
bre à la courde Dresde,est né le 1" juillet1792 le 22avrit 1817, et a toujourscontinuéde résider
à Taubenheim, près de Meissen. 11«'est faitit dans cette ville. Son père était un fabricant de
connaître par les ouvrages dont les titre» sui- produits chimiques.Aprèsavoir étudiéle violon
vent. 1° Dix variationspour le piano, sur l'»ir sous la direction de Joseph Tecblinger,l'harmo-
allemand Liebes àtaedehen Atoïasoa G8d- aieet la composition chez JoachimHoffmann
sclie.– rSer Itutige Klavlerspieler ( Recueil il tht nommé en 1846chef de musique de la
de quarante-huitpièces, consistanten diverses garde bourgeoise de Vienne, et deux ane plus
la nationale.
danses, dont quelques-unesà quatre mains, tard il eutle même titre dans garde
et douzevariations) ibid. – 3*Six piècesfaci- Sa musique d'harmonie militaire, au nombre
les fuguéespourl'oraue ibid. 4° Kune und d'environ 60 œuvres, a beaucoupde succès ea
leichle Gesxnge suro Gebrauehebelm Gotta- Autriche particulièrementà Vienne.
diensleund bel Singvmgxngen (Chantscourte ADAMBERGER (Joswa), connu aussi
et facilespour l'usage des dimanches, etc.. à sous le nomitalien Adamonti naquità Munich
H une place gratuite au
quatrevoix; ibid. 6° La Cloche,de Scbillor, le 6 juillet 1743. reçut
avec accompagnementde piano, ibid. séminairedo cette ville, et y étudiales sciences
Valeslse chargea de lui
ADAM(JsAK-GGoaac), organiste à Meissen, et la musique. En 1766
vers 1820,s'est faitconnaîtreparquelqllescom. donner des leçons de obant; après avoir passé
de cet habilemattre, ilfut placé,
positionsestimable;,parmi lesquelleson remar- six ans auprès
commepremierténor au
que Des préludesfugueset facilespourl'orgue, à sa recommandation,
Meissen,Gôdsche. – Douzevariationset une ta- théâtre de San-Benedetto,à Venise, en 1762.Il
guepourl'orgue,sur le thème i Dm KSnigsegne y obtinttant de succèsqu'il fut appelédans plu-
Golt, op. » Leipsick,Holmeister. – Six petites sieurs autres villes d'Italie. Ce fut alon qu'il
fuguespourl'orgue,op. 9 tepsick Brcltkopfet changeason nom d'Adamberger contre celui d'4-
Hartel. Suites de chant pour voixseuleavec damonli. En 1775 Vatesi fut appeléà Vienne
ace.de piano;Meissen GSdscbe.Adam publié pour y chanter à l'OpéraItalien mais, la cour de
aussides thèmes variés, des danses et d'autres Bavièren'ayant pointvoululuiaccorderdecongé,
bagatellespour le piano. il envoya Adambergerà sa place. La qualité de
ADAM (C. Ferdinand), est né en Saxevers sa voix et son talent de chanteur plurentsi bien
1810,eta faitvraisemblablement aeaétudesmu. aux habitants de Vienne qu'il obtint un engage-
sicales&Dresde où II t'est fixé commepmfes- ment fixe. Cet habiteartiste mourut à Vienne,
Murde piano et de chant. Il y dirige aussi une le 7 juin 1803, à l'âge desoixanteans.
société de cbœund'hommes, qu'ondésigneenAI. ADAMbR. On a gravé sous ce nom douze
chezMollo.
lemagnesousle nomde Liedertofoi. Unegrande menuets pour le piano, à Vienne,
fête de chanten chœur donnéeles25 et 26août ADAMI DA BOLSBNA (Auras*), mat-
1847,ayantréuniles sociétésde Culditt,Grimma, tre de la chapelle pontificaleet de l'Académiedes
nom
Gerinynralde, Heiniclien, MltweHa.Rocttlitx, Arcadesde Rome, oùilétaK-désignésousle
Waldbelmet Leisnig,danscette dernièrepetite àoCarielo Piseo, naquit à Romeau mois d'oc-
biocr. mnv. DU hvsigiieks. T. i. 2
18 ADAMI DA BOSLENA – ADAMI
tobre 1663. Il fut d'abord au service do cardinal car, au tometroisièmede sa bibliographiede la
Ottoboni qu'il quitta pour la placede mattrede musique (p. 199), il te fait mourir à l'époque
ebapelle du pape. Il mourut le 22 juillet 1742, indiquée par Forkel et an quatrième volume
dans la soixante-dix-newfèine annéede son Age. du même ouvrage(p. 30), il indique la date
On a de lui s Osservationiper bon regolare véritable de son décès.
il cero dei cantori délia, cappella ponte/icia Adamis'est faitconnaître dans le monde mu-
tanto nette /untioni ardinarte che straordi- sical par deux,ouvrageaqui ne manquent point
narie; Borna, per Antoniode Rasai, 1711,in- d'intérêt. Lepremiera pour titre Vernuuflige
4*.On y trotte les biographie*et les portraits de Oedanktn über den dreyfachen Widerschalt
douze maîtres de la chapellepontilicale.Cetou- vont Eingange des Aderbachlschen Steinmt-
vrageest trèa-rare. des im Ji'cmgnich Btchmen ( Réflexionspur le
ADAMI (Eaw»T.D*«nH.),néàZduny,dans triple échod'Aderbach à l'entrée de la forêt do
le grand-duché de Posée, le 1»novembre 1710, Stein, danAle royaumede Bohême); Liegnitz,
reçut les première» leçonsde mualque d'Abra- 17&0 ln-4".Ledeuxièmeest intitulé Philoso-
ham Lungner; ensuite il formason talent sous phisch musiMiiche Abhandlungvon demgOlt-
la direction du diantre Contentaspour le chant, lichseftoeneder Cesangsweitein gelstt. liedtrn
de Frendel pour le piano, et de l'organisteZac- bel O/fentUckenGoltc.Jieast (Dissertation phi-
cliao pour la composition. Adami, destiné par losopbico-musicalesur les beautés sublimesdu
«on père à être on artisan, mais passionnément chant dans les cantiquesdu servicedivin); Leip-
entraîné vers l'étude du lettres et des arts, fut sick 1765, in 8°. On a aussi dAdami une can-
redevableaux sollicitationsde Gnnther de la tate publiée en 1746, une autre en 1746, et il
permission qu'il obtint enfin de sa rendre au a laissé en manuscritquatorze cantates de noces,
gymnase de Thorn. Là il «ni une place de cho- sept cantates pour diverses circonstanceset six
riste, dont les émolumentslui facilitèrent les cantates religieuses.
moyensd'achever ses études.Lorsqu'ilent'atteint ADAMI (AKtoute-Pntuwe), littérateur,
l'âge de dix-neuf ans une place de corecteur naquit à Florence,d'une famillenoble,vera 1730,
lui fut offerte à Strasbourg, et il t'accepta. eatra dans lacarrièremilitaire, et cultiva les let-
Le comteDonna WartenbergLeislenau à qui tres et la philosophie.En-récompensede ses ser-
il avaitété recommandé,lechargeapeu detemps viceset de son mérite, le grand-duc de Toscane
après de "éducation de son fils.En 1736Il partit le nomma chevalierde Saint-Etienne.Une mort
avecson élève pour Kœnigsberg et visita l'uni. prématurée t'enteraà sa famille et à us amis à
versité ensuiteIl vécut dansla maisondo profes- la On de l'année i7ei. Il s'est fait connaitre par
seur Giinlher,et se liad'amitiéavecThomson.En divers ouvragesd'histoire, de philosophieet de
173»ilquittaKœnigsberg,et se rendità Kaunltt, Mtlérattfre.11n'est cité ici que pour un volume
où on lui offraitune place de eorecteur.Il s'était intitulé i Poésie con una DUsertazione sopra
déjà misen route poor s'y rendre, lorsque tout la Poesia dramnmtica et mimicadel teatro;1
à coupHchangea d'avis, et serendit à Jtena poury Florence, 17&&, ta-8".Il traite dans cette disserta-
terminer ses études Idéologiques.Il y suivit les tion de la musiquethéâtrale.
cours de Beusehner, Raclienberger,de Ham- ADAMI (Vuutieb), maîtrede clarinette, nd
berger et de Stock. Deux ana après on fêtera vraisemblablementdans le Piémont, a fait lm-
au grade de maitrees arts, et t'année suivante primer une méthodepourson Instrument, à Tu-
il retournadans sa ville natale pours'y exercer rin, chez les frèresReycend. Je suis tenté de
à la prédication. En 1743il fut nommé corec- croire que le nomde famille de ce musicien est
teor et directeur de musique à l'écolelatine de Vinatter, et qo'Adaml n'est que le prénom. Je
Landshnt. 11occupa ce poste jusqu'en H57, où le cite d'après la bibliographie de Lichtenthal
il t'abandonnapour celui de pasteur de Sorgeet (t. IV, p. 178).
de Kœninehen dam la Prusse méridionale.De- ADAMI (Hmi-JostÂt) rédacteur de la
venu pasteur de Felckneen 1760,il sedémitvo- partie musicaledansla Gaulle des théâtres de
lontairementde sa place en 1763,etfut endernier Vienne, est né danscette ville le 16 décembre
lien appelé comme pasteur à Pomraerwitz, près 1807.Après avoirfaitses études danstes collèges
deNeostadt, dans la hante Slléaie, où Hmourut et à l'université de Vienne, il rat destiné à la
le 19juin 1706. Forkel dit (Allgem. IMler. der profession d'avocat;mais son goût exclusif pour
»fusUitp. 147) qu'Adami mourut à Landshut la poésie dramatiquele détourna de cette car-
en 1768 fi a été induit en erreur sur ce point; rière. Il publiadansles journaux et dans les al-
mais Lichtenthal est tombé dans une inadver- manachs poétiquesun nombre considérablede
tancebien plus singulièreà l'égarddecet écrivain, petites pièces, écrivit des livrets d'opéra, et
ADAMI ADDISSON 19
surtout un grand nombred'articlesde critique de los instrumentas. Posturas delvioUnper
musicaledansla Gazelledes Théâtres de Tienne todos loi tonos y formation deellos, con o<ra«
(Tkeater Zeituno), jusqu'en 1847, puis dans cosas muy utiles (Documentspour l'inatruction
la Omette de Vienne, dam La Presse (Die'e1 des musicienset des amateurs qui veulentsavoir
Presse) en 1846 et enfindans le Oftdeulsche l'art de la composition. Dans cet ouvrage, on
Pos(, m1850. La critiquede ce littérateura peu traite du contre-pointsur une bassejusqu'à sept
de profondeur,et l'on voit que ses connaissance»j parties, sur te clientjusqu'au même nombre de
technique*sont insuffisantespour la taclie qu'il j voix, et du contre. point librejusqu'à huit, avec
accomplit. des exemplesà doiutevoU,lesquellesfuguententre
ADAMS (Toojjas), né en 1783,étudia la elles; divers soloset duos; des fantaisiesà trois
musiquesous le docteur Busby,jusqu'à l'âgede et à quatre différentssujetset contre-sujets,avec
on«eans. En 1802 il fut nommeorganistede la la manière d'y répondre diversesespècesde ca-
chapelledo Larobeth,à Carliste,et conservacette nons et d'imitations; l'étendue des instruments;
placejusqu'en 1814. H lut alors choisi parmij les positionsdu violonpour tous les tons, etc .);
vingt-lmUautres candidats, pour être organiste Madrid,Joseph Otero, 1786, in-fol. de te pages
de Saint-Paul à Deptford où 11se trouvaiten»j de texte et 75 d'exemplesnotés.Voilà bien des
coréen 1824. Depuislors il s'est fixéà Londres. choses pour un si petit volume; maisl'auteur n'a
T.Adam1» a dirigélesséancesmusicalesannuelles pas cherché à y exposer une doctrine. Sontexte
foVApollonicon,depuisleur commencement,et ne contient que de courtes questions et des ré-
y a fait des lectures sur divers sujets relatifsà la ponses non moinsbrèvessur les diverses parUes
musique.Les principalescompositionsde cetai-- de l'art d'écrire en musique, et les exemplesont
tiste sont 1° Six fantaisies,publiéesen 1812. – peu de développements; en un mot, l'ouvrage
L'air Scots who hoewith Wallaee bled, avec n'est qu'une méthoded'enseignementempirique.
desvariations pourl'orgueOtfayhew).– 2°4<fesfe ADAN DEJOUVENCY, trouvère fran-
fidèles,avecvariations. – S*A rose tree infuU Id çais du, treizièmesiècle.
btaring, avecvariations. – 4*Quant' épié bella, ADCOCK (Jacques), mattre de musique du
de Paisiello avec variations(ces troisdernières collégedu roi à Cambridge,naquit en 1778à Eton,
pièceschet Clémenti). – 5° Deh prendi, et My dansle duché deBuckingham.En 1786 il fotadrols
jo Jànet, l'un et l'autre avec variations, – 0"Six comme choriste de la chapelle Saint-George à
fuguespourl'orgue(Clemeoli ). –7°Troisfautai- Windsor, et entra au collèged'Eton, où il reçut
siespour l'orgue( Hodsoll ). Six grandespièces son éducation musicalesous le Dr Aylward et
pourl'orgue; Londres, Clément). M. Sexton. En 1797il fat élu un des clercs laï-
ADAMS ( abrauab), organistedoSainte-Ma- ques de la chapellede Saint-George et en 179»
ry-le-Bone,a Londres, vers 1810,estauteur d'un il reçut sa nominationà la même place au col.
ouvragequia pour titre: PsatmisPsnewcompa' lége d'Eton. Il quitta ces deux emploislorsqu'il
nion.elc. (Le Koaveaucompagniondupsalmiste, fat nommé clerc laïque du roi à la Trinitéet au
contenantune Introduction aux principesde la collége de Saint-Jean à Cambridge.Les princi-
musique, par une méthodefacile et familière, pales compositionsd'Adcock sont des gîtes, sa-
suiviede 41chants de psaumes, et 25 antiennes, voir trois glees dédiées à sir Patrick-Blake
auxquelson a ajouté un hymne funèbre le tout (BircnaU); Uarh how the bees,glee à quatre
composéà trois et quatre voix, suivantles règles voix (Preslon); Welcome Mirtâ, à trois voix
tes plus authentiques)Londres,in-4*(sansdate). (Goulding), etc., etc. Adcocka publiédes prin-
ADAN (Don Yincest) musiciende la cha- cipesde chant avectrente solfegai pourl'instruc-
pelledu roi d'Espagne, dans la seconde moitié tion des personnesqui veulent chanter à pre-
do dix-huitièmesiècle, vécut à Madrid,et y fut mière vue.
professeurde chant et de composition.Il ostau- ADDISSON (Jkak), fils d'un mécanicien
teur d'un Uvre qui a ponr titre > Documentai fort habile est né en Angleterre vers la fin du
para instruction de Huskos y aficionados dlx-huitlèuwsiècle. Il débuta dans la carrière
que intentait saber el arts de la composition. musicale comme contrebasseau théâtre de Li-
En esta obra se trotta de los contrapontos verpool. Quelque temps auparavant il avait
sobre bajo hasla siete, sobre tipU hasla siete, épousé miss Willem* nièce du célèbre Bei-
air
y sttelto hasta oeho, y doa exemptas à doee nolds, qui fut engagéecommecantatrice théâ-
votes, toâos en fuga «nos conlro otras. Varios tre de Dublin, où Addissonla suivit. Deux an*
soto»y dm» pewamientos a très, y a qitatro. après, mislriesa Aodissondébuta au théâtre de
varios pasos y eontrapasos, y el modode en- Covent-Garden, ce qui donna occasion a son
trarlos. Varios canones y focados. Extendon maride se fixera Londres Cependantil ne tarda
2.
30 ADD1SSON – ADHÊMAR

pointà quitter cette ville pour se rendreà Batli, pour l'église particulièrementdes messesavec
puhi&Dublin, et enflaà Manchester,od ilétablit orchestre.
unefilature. Malheureusement «esspéculation»ne AU£LIN£(UU>). Yo,. R1GGIER1(Aot-
réussiront point, et»M obligé de quitter son une).).
établissementavec perte. Il revint alors à Lon- ADE1VEZ, trouvèreet ménestrel,connuaussi
dres, ob (I entra comme contrebasseau théâtre nousle nomà' Adam le Roi,parcequ'il étaitroides
italien. Peu de temps aprea Arnold ouvrit le ménestrelsfrançais.vécutdanslatreizièmesiècle,
théâtre appelé le lycée, etAddlsson lut engagé et fut attaché an service de HenrilII.ducdeBra-
pour composerla musiquedequelquespetitsopé- bant(qui mourut en nco). Adeneijouait de la
ras, tels que Mp Uncle, MyAunt TwoWord* viole, car ilest représentétenantcet instrument,
ou SWenfnot Dumb, Frue and Baty, etc. 1)a dans une miniature du manuscrit du roman de
écrit aussi pour le théâtre de Covenl-Garden la Berlht aux Grand* Pieds, qui est à la Biblio-
musique de Robinet the Bandit, et arrangé thèque impériale,à Paris (Supplém. dufondsdu
celle de Boleldieusur le drame de Rosé d'A- roi n* 428). Ona aussi de lui les romans de
mour, traduction du Chaperon Rouge.Outre Guillaume d'orange ou Guillaume au Court
cela il a publiédes airs, duos, giees, etc., et s'est Nés, de V EnfancetFOgierle Danois, de Cleo-
livréa l'enseignementdu citant modes, et dAymeri de Narbonne.Adenex,dans
ADELBOLD, dvèque iTUtrecht, né vers un de ses fabliaux,nous apprendque ce fut la
la Ba du dixièmesiècle, d'unefamillenoble du due Henri III qui lui fit apprendreson art t
pays de Liège, étudia dans cette ville et à CtUmfaCUomad*.
Reimss devint l'un des plus savants hommes WnwHeUroUdene».
de son temps. Sa réputation s'étant répandueen Ménestrel
aubonducHenri
FoLCilnul»* et norri
Allemagne,l'empereurHenriII l'attira à sa cour, Et ma fl»t non meetter apprendre,
l'admit dam son conseil, le nommason chance» Dieu ren veille guerdoo rendre
Mer,et lui Otobtenirrévêehé dTJtreelrt.lient de Aveu«« uneenparadl»,
succès, loinde satisfaire l'ambitiond'Adelbotd
ne lit quel'augmenter.Il fit longtempsla guerre à ADHÉMAR (Gonumis), troubadour et
Oiderie, comte de Hollande, et ravagea ses jongleurdu treizièmesiècle,étaitfilsd'un pauvre
Etats, parce que le comte avait refuté de lai cé- gentilhommede Marveilon Marvéjols, dans le
der 111ede Merwe située entrela Meuse et le Gévaudan. Sans fortuneet hors d'état de soute-
Walial. Forcé de faire enfin la pah il cultiva ntr fêtât de chevalier,Adhémarse livra à la poé-
les sciences, fonda des églises,et ne cessa de aie, à la musique,et composades chansonsd'a-
travailler à la prospérité de «ondiocèsejusqu'à mour qu'il allaitelianter dans les châteaux.S'il
sa mort, arrivéele 27 novembre1027.Aunom- fut aimé il fat aussi vraisemblablementtrahi0
bre de aea ouvrages se trouve un traité Intitulé car parmi ses chansonsil en 'est de satiriques
De Muska, que l'abbé Gerbert a inséré dans dans lesquellesil se plaint de l'inconstancedes
sa collectiondes Scriptores eccletiast. de mu- femmes, et qui nedonnent pas unehauteopinion
sica tacra, etc., t. 1. p. 303. Le style d'Adel- de leurchasteté &l'époque ob il vécut. Oncroit
bold est plus élégant que celui des écrivains que GuillaumeAdhémarpassa quelque temps à
de son siècle; mais son ouvrageest de peu d'in- la cour dé Ferdinand111,roi de Castille, et que,
térêt. dégoûté du monde, Ii entra dans l'ordre mo-
ADELGASSER ( AmomCajctah) né A nastiquede Grammont.Ontrouve parmiles ma-
Lucerne, en Suisse,te a avril 1728,dt aaétudes nuscrits deSainte-Palaye.aà la bibliothèquede
musicalessous ta directiond'Éberltn maîtrede l'Arsenalde Paria, dix-huit chansonsde ce trou-
badour.
chapelle à Salzbourg.Plus tard il devbatorga-
niste et clavecinistedecette cour. Dès1757Il s'é- ADHÉMAR (Le comteAbu. d' ) amateur
tait acquisla réputation d'unbonorganisteetd'un de musique et compositeurpour le chant, est né
d'une anciennefamilleà Paris, vers I8i3. En
accompagnateurhabilesur le piano. Devenupre-
mier organistede la cathédraleet de la cour, il 1836 il commença a faire connaître son nom
en remplit les fonctionsjusqu'à sa mort, qui eut par des romancesqui obtinrentdu succès. Son
lien le 23 décembre 1777. Ses compositionsluiIt goût le portait vers les sujetsdramatiquespour
avaientfait aussi beaucoupd'honneur,quoiqu'on ces petites pièces, et la plupartde ses premières
lui reprochât d'imitertrop le style d'Ëberlinson productionssont un indicede son penchantà cet
matin. Adeigassern'a rien fait imprimer, mais égard en voiciles titresi UBravo, le Brigand
ila laissé dans les archivesde la chapelle de calabrais, le Cattran, l'Esclave chrétien, le
Sahbourg plusieurs compositions importantes Forban, le Kabyle, le Laizarone, Malheur à
ADHEMAR AD0LFAT1 SI
toi, U Torréadar,etc.; plustardM.d'Adhémara formé un grand nombred'élèves pour leclavecin
prisunttyle plus douxdansThérèselablonde,La et pour les langues anciennes. U a publié la
Femmeyvej'aime,Jenelesuivral pas, Pâque- ouvrages suivants Anleilung tu der muti-
rette, le DouxNomde Marie, Tout un jour kalischen GeUthrtheit theil* fur aile Ge-
tan* te voir, les Yeuxdisent le C<r»r,etbeau- lekrU, so dos Bond aller mssenschaften
coupd'autre».Commelaplupartdes compositeurstinsehm; theiU /tir die liebhaber der
de romance», M. d'Adliéroara eu son moment tdlen Tentunst Hberhanpt; theiU und son-
de vogue,auqueld'autres noms ont succédé.Il derliek fur die, so du Clavier, vorzûglieh
est mort à Pariaen 1851. liebem theil* f*r die Orgel und Instrument*
ADLER (Georges),professeurde musiquea macher (Introd. à la science musicale, etc.);
Bade(Ofen), capitalede la Hongrie,est né dans Errort, 1758, in-8». C'est un livre intéressant,
cetteville vers 1800, et y occupela placede di- plein de recherche» savantes, et qui prouve
recteur du chœurde l'église principale.Égale- qu'Adtungavait de la méthodeet l'esprit philo-
menthabilesurle violonetsur le piano, M. Adler sophique; maisle style en est lourd.Jean-Ernest
te livrea renseignementde ces deuxinstruments, Bachya joint une préface.Lemaîtrede chapelle
et a publié des compositionspour l'un et pour Hilleren a donnéuneseconde éditionà UMpsfck,
l'autre. On connaîtde lut 1° Thèmehongrois, en 1783,avec quelquesaugmentations.– î° Mu-
varié pour le violonavec ace. de deux violons, sicamecAaniea organœdi, dos M, Grand-
altoet basse,op. tj Vienne,Bwlinger.– 2a iraPo- Ucher Vnterricht von der Strvktur, Ge-
lonaisepourleviolonavecquatuord'accompagné- bravchvnd Srhallung, etc., der Orgeln,
ment,op.e.;têW.–3«Sonatepour pianoet violon, Clavicymbel, Clavicordien und anderer Ins-
op. 3.;ibid. «-«'Sonatepourpfanoàquatremains trumente, insofern einem Orgmisten von sol-
(en mibémol),op.27.; Vienne;Diabelli.–S" Va. ehen Sachen elwas zu wiseen nôtMg Ut, etc.,
riationspourpianoseul, op. 9j Vienne,Hatlin- nil einigen Anmrkungen undeiner Vorrede
ger. – ««Thèmevarié(en si bémol),ou.4.; ibid. verschen, und aura Druck befârdert vo»
–T°la Chasse,rondeaubrillantsurunthèmede M.Joh. lorenî Albrec/tt, etc.; Berlin, 1768,
Cenerentola.op. 7°; ibld s*. Thèmeoriginal in-4° (Introductionà la construction, l'usage et
varié,op. 8. iblit,– 9°Allegro,andanteetrouleau laconservationdesorgues clavecins clavicorde»
brillant, op. 18.; ibid. 10° Souvenir,rondeau et autres instrument*, etc.; avec quelques re-
brillant (en mi bémol)';Pesth, Grimm et Cl*. marques et une préface, par J.-C. Albrecut).
1 i" Libérame,Domine,pourquatrevoixet or- Cet ouvrage, ainsi que le suivant, a été publié
gtte.op.il; Vienne,Hnllnger. – 12" Deuxprières après la mort de l'auteur. On trouve dans la
a quatrevoix,petitorchestreetorgue;Augsbonrg, premièrepréfacede celui-ci la vie d'Adltmgécrite
Bebm.– 1 3°Chantsà quatrevoixd'homme,op. par lui-même.–8° MusikalischesSiebengestirn,
tî.; Vienne,Haslinger«~i4°troischant* pourqua- dos Ut sieben sur edlen Tonkunst gehSHge
tre voixd'hommes,op. 13 Vienne,Diabelli– 15* Fragert, auferhaUenen BefehlderChurfûrstt,
Cantatepourune et plusieursvoix, avec piano, MainzlscienAkad.natilicber Wissenseheften
op. 15; Vienne,Baslinger. – 16* VEsprU de in Erfurt,anf«ngliehin lateïnUeher Sprache
l'Harmonie,citant à voixseuleavec piano;ibid. beantwortet, naehgehends aber ixia Dentseh
– 17° quatre lieder,idem, op. 10;ibid. ùbersetst; Berlin, 1768,ta-4°, quatre feuilles et
ADLUNG ( Jawjoes) membrede l'académie demie (Les sept étoiles musicales,ou sept ques-
d'Erfurt, professeurau gymnase,organiste de tionsrelatives à la noble musique, etc.). Adlung
l'église luthérienne, et constructeur de clave- choisitce titre singulierpour des réponses &sept
cins,naquit le U janvier 1699, à Brindersteben, questionsqu'on luiavait faites sur les intervalles,
petit villageprès d'Erfurt. Il commençasesétu- et particulièrementsur la nature de la quarte.
des à l'écolede Salnt-Andréde cette ville, et y Cet ouvrage, comme on le voit par le titre,
resta depuis1711 jusqu'en 17t3, époqueoù il passa fut d'abord écrit en latin, et traduit ensuite en
an gymnasesénatorial qu'il fréquentajusqu'en allemand.
Adlungavait aussi écritt fÂnweUung
1721.En »753il allaà l'universitédeléna, où il tum- Gênerai-Bas»(Instruction surla basse con>
pritlegradedeprofessttir.aprèsavoirsoutenaune Umie).–2aAmDeisungzumUalixnischen Ta»
thèseDe obtigatUmisver» naturm ac ustt. Ses bulatur ( Instructionsur la Tablatureitalienne). ).
études musicalesse firentsous la direction de –3° Anweitung sum Fantasie und Fuge (Ins.
Chrétien Reichart, organisteà Erfort. Au mois traction sur la fantaisie et la fugue); mais ces
de janvier 1728ilsuccédaà Buttstedtcommeor- ouvragéeont été perdus dans unincendiéqui en-
ganiste à l'écoleluthérienne, placequ'il occupa a l'auteur une partie de sa fortune.
leva
jusqu'à sa mort,arrivée le 5 janvier1762. Il a ADOLFATI (André), élève do Baltbasar
Il ADOÏ-FATI– ADORNO
Qafnppi, naquit a Venise en 1711.Après avoir les rapports absolus des géomètres, mis au
acheté ses études musicale», IIfut pendant plu- échelle chromatique de douze demi-tons tem-
rienrs aiméesmattre de chapelleà l'église Santa- pérés. M. Adorooprétenddémontrercette partie
Maria délie Solute, dans sa ville natale pub il de son systèmepar uneconstructiongéométrique
écrivitdes opéras dans plusieurs grandes villes dont le tableau graphiqueétait à l'exposition, et
de l'Italie, et liait par se User à Gêne», oit il par un polycnrde formé sur le méme modèle.
obtintla place de maître de chapelle de l'église Or cette échelle de douze demi-tons tempérés
de VAnnondation. On connaît aujourd'hui peu donnés par la nature, est le critériumdu système
d'ouvrageade ce compositeur.En 1742il a donné de notationet de musiquepratiquede M.Adorno;
à Rome l'Artaierse; à Gêne-),Ariane en 1750; car c'est celle des instrumentsà claviers, parti-
dans la même ville Adriano in Stria, en 1751; culièrement du piano. Prenant le clavier pour
et en 1752, La Gloria ed ilpiacere. La Biblio- modèle de la portéedestinéeà la notation,il con-
thèque Impériale,à Paris, possèdeen manuscrit sidère les cinq touchesnoires comme la repré-
un Niai Dominus, à voix seule, et un laudate sentant de cette manière1
pueri, à quatrevoix, de la compositionde ce mu.
siciea,Dans la collectionde l'abbé Santini à
Rome, on trouveaussi le psaumeDomine, ne in
Jurore, traduit en italien et mis en musique à
quatre voixavecdes violonset descors, par Adol- 11résulte de là que la portéeest verticalean
fali enfinon a publié sous son nom Set sonate lieu d'être horizontale,et que les signes de la
a tre, clngue e sei, opéra 1°,Amsterdam. Ce notation ont la mêmedirection.M. Adornocon-
compositeurfit à Gênes l'essai de la mesure à serve les (ormes de la notation ordinaire. Les
cinq tempa dans un air de son opéra d'Ariane. espaces doublescontiennentles notes mi, fa, et
On a dit qu'il avait été précédédanscet essai par si, ut; les espacessimplesrenfermentlesnotes
Marcello, quoiqu'on n'ait pas cité l'ouvrage de ré, sol, la. Les notes placéessur les lignessont
l'auteurde»Psaumes où la mesurecinq temps les dièses et les bfrnols. Quant aux valeurs île
est employée;mais il est certain que d'anciens temps, rondes, blanches, noires etc., et aux x
aira populaires d'Espagne d'Allemagneet du signes de silence ce «ontles mêmesque ceux de
Nordsont danscette mesure. 11estpossiblequ'A- la notation en usage. La transpositions'opère,
dolfaUen ait eu connaissance. dans le systèmedeM. Adorno,par onmoyentrès-
ADORNO(jBAN-Ntoom>càN8), né au Mexique simple:s consiste en un pupitresur lequel des
vers 1815, s'est fait connaltrea l'Expositionuni- (ilsnoirs sont tendusverticalementdansleti mentes
versellede l'industrie, à l'aris, en 1855, par di- dispositionsqu'on vientdevoir la musiqueécrite
verses inventions Ingénieuses, au nombre des- goplace sous ces Dis, et suivant qu'on l'avanceh
quelleson remarquait un système complet de droite, ou la reculeà gauche,la transpositionest
mnalqoe,dont toutes tes parties sont Intimement faite, pareequela positiondesnolesestdéterminée
Né», et pour lequel M. Adomo a fait exécuter parles fils dupupitre qui représententles parties
sons sa direction plusieurs Instrumentade dé- de six octaves disposéesprécisémentcomme le
monstration.Il a (ait Imprimer l'exposé de son clavierdu piano placéau-dessousde ce mêmepu.
systèmedans un petit ouvragequi a pour litre a pitre. Par une autre conséquencede son système,
MéhgrapMe, ou Nouvelle Notation musicale; M. Adorno a Imaginéun piano mélographedont
Paris, Firmin Dldot frères, 1855,in-40 de 39 le mécanismeImprimela musiquesur un papier
pages, avec une planche. Celte brochure n'est disposésuivant sa méthodede notation; en sorte
en quelquesorteque la proMgomène d'an ouvrage qu'après l'exécutiond'un morceauimprovisé, il
philosophiquetrès-étendu auquel M. Adomo a n'y aurait qu'à retirer la papierdu cylindre où
travaillépendantplusieursannées, et dont il an- II est enroulé, et à te placersur le pupitre, sans
noncela publication.Considéréau point de vue faire d'opération de traduction, pour jouer im-
de la théorie, le système dont le petit ouvrage médiatement le morceauet pour le transposer A
de M. Adorno renferme l'aperçu est basé sur volonté, a l'aideda pupitre.Le pianomélographe
une idée déjàproduitepar Azab (voy.ce nom)et n'était pas à l'expositionuniversellede Paris; le
par d'autres, à savoir que les vibrations de t'air modèle du mécanismeseut a été mis sous les
ne sont pas la cause productricedu son comme yeux do Jury M. Adomote faisait exécuter
on le croit généralement,et que cette cause ré- alorsdans les ateliersdu célèbre-fadeurde pianos
side dans un guide impondérableauquel l'auteur Brard ii ne paraitpas que,jusqu'au momentoù
du système donne le nom d'harmonium. Ce cette notice est écrite, le succèsait répondu aux
fluidene produitpoint uns série de sons dans vues de l'inventeur.
ADRASTE Il
ADRASTE, philosophepértpatélielen,ne à manuscrit en question est postérieur non-seule-
Philippe*,ville de Macédoine,fut discipled'A- ment &ce philosophe, mais aussi à l'époque bien
rfstote, et vécut conaquemment au temps d'A- plus récente de Tuéon de Smyrne. Enfln, eu
lexandre, entre la lui" et la lia" olympiade. égard au grand nombre de passages extraits d'A.
On fait qu'ii a écrit un traité de musiqueen trois draste, de Théon et de plusieurs autres auteurs
livres, quePorphyreet Théonde Smyrneont cite. dans le livre deBryenne, le» eommentateon do
Ger. J. Vossius(DeScient, iialhem., c. fi»,§ 14), Pliilodème considèrent plutôt cet écrivain comme
et Fabricjus, d'après la témoignagede Scipion un copiste fidèle et comme un compilateur exact,
Tellits (Bibliot. Grac, lié. III, c. 10) ontécrit que comme un théoricien qui écrivait d'après son
qu'il en existe un manulcrlt au Vatican,et une propre système(i).
autre copie dans la bibliothèque du cardinal Pour en revenir à Adraste, je rapporterai ici
Saint-Ange,d'où elle a passé depuis dans celle un fait assez remarquable cité dans son livre des
du cardinal Farnèse, son frère, Forkel, d'après Harmoniques, dont il n'est parvenu jusqu'à nous
les journaux littérairesde 1788, annonçadans que des fragments ce fait, nous le devons à
son Almanachmusical,publiél'annéesuivante,la Porphyre, qui l'a rapporté dans son commentaire
découverteque M. Pascal Bafllvenaitde fairedu sur le traité de musique de Ptolémée (p. 270,
traité d'Adrastedana la bibliothèquedu roi de édit. Wallis.). Cet écrivain dit qu'Adraste a fait
Naples, dont il était le conservateur.Ce biblio- mention d'un phénomène observé de son temps,
thécaireveaalt de faireconnattreson intention lequel constatait à faire résonner les cordes d'un
d'en publierle tex,tegrec avecune versionlatine. Instrument de mllslque. en pinçant celles d'an
Hest assezsingulierque M.Barilait donnécomme autre instrument placé à une distance aases
unechose nouvellela découvertede ce manus- grande; U résultait de ce mélange de sons, dit
crit, qui n'était autre que celui dont Voisiu»et Adraste, un ensemble agréable. On ne pouvait
Fabridus avaient déjà révélél'existence;car la
(0 U collection«et mtntsseritodfteraasnum publléi
bibliothèquedu cardinal Farnèseavait passéen «ont a«e> rare horsde l'Jttiie et la note qui vient d'eu*
la possessiondu roi de Naples,qui l'avaitrendue eltfen'eUintpaataMMiporiance,]' cru qu'il «mit otite
publique. Le titre de l'ouvrage était celui-ci de la donnertel teitnellemeot la «Met11 Anenniraoniuu
toiuioB gem», quod Plioilotelle «tculoJai) Vit <Us|ks
AîfsaowuwOiwptJt«T*)T«iwO ipiMvntf&vBuiXia tpta. ruerai, uni
On s'est souvent étonné, dans le mondelitté- notait» Brjrennlsput tôt «emlorura taterratlum In.
dlctfoiu,nir»o« pot lp»mnex hotnlnumrawnorta
Mire, que la publicationannoncée par M. Baffl delendnmr CredatjaUtwjpetla.QuMitro, quod nulla
n'eût lias été réalisée; les savanteéditeursde la la <oebristtenhminoteadparet?Bbee«an*de eawU tut-
ob orta nobleerat Iub Brejennll nonln« Iptum
collectiondes manuscritedécouvertsà Hercula- plclo Adra«tom peripatellcamdetttcaeei», proot nattas Far-
niiin ont donné lemot de l'énigmedans unenote ncslawnBlbUotbeoecodexM«.Indlwveral.I» entm Inter
qui accompagneun passagedu traité sur la mu- alla eontlnat tre« llarmnicotvm libres, qui Bryennlo
siquedePliilodème(wy.cenom), inséré au premier vnlgùadKrtbuntur,enn hoc tltolo t ASfxxmou toO Ttspi-
volumede cette collection.Ayant examiné le <WOlt(xo0 ipw/mxflv BtSXta xp£«. Atqaeiaett codex
tlle de quo rie Fobrtclu»Inai» blbllottieca ~(dsmti
manuscritdont il sagit, ils ne tardèrentpoint à
rlpaletlcl Hanumlcorum ItbHtm, «m» in MUoUuca
reconnaîtrequele traitéde musiquequi) contient tartinons a S. Àwto 4<mdtindt/uU cardlnalU Par-
est le même qui est connu sousle nomde Ma- nail fratrls xrvatwttstotus art Sdpto Tettustftapoli-
~uedBrgen»e; mals, ayant remarquéqu'IIy est Ca- /ll4û:f lllttormno""umIftlllorum, fIHm~btlo<Arasr
Ko- libronm paç. ta instruit Labbmu. Nortro tamen
beaucoiipparlédugenre enharmonique,qui, selon anapldo titteo ennult. omn anlnadvertlnu* In hôte*
le témoignagede Photins, avait disparu de la Harmontcorum Itbroi tramtaws fuisse non modo «lit
rausiquegrecqneavant le septièmesiècle,et dont longs Adnntl loca a Thème Srojmeoadtata, aed etlam
Theonlalp«lo«Integrafere caplta, ull prœrellqulacap. a
il tt'aplusété questionaprès que Bryenneeut écrit, et a, qnœ fnterta IfWioturapud Brymnluui, pag. s» et
ils commencèrentà douter que cet écrivainMtle sai. Auctor lsltar llarmonlcorwmnon modoest Adraato,
véritableauteurde l'ouvragequiporte son nom, aed etlam Theonerecenllor.Ha» anlnn Wdrco adnotare
et ils pensèrentqu'il appartenait réellementà nao plguit, ot veterbllttenturn anatora, qualUidt ute
codex a Fabrlclo, e Tello Indlolut, eoenoteant, neve
Adrarte.D'un autre côté,leursoupçons'évanouit noatra lncuria tantum xei(U]>.tovIn Farnetbns Blbllo-
en considérantque dansles trois livresdes Bar- tboca icrtnll»,qtœ hodle Auguattrcg(«no«lrimonlOdentla
moniques il se trouve non-seulement d es pubUcat
pas- Ceteram unir» roandpatur, slta putretweniindoloeint.
sage»asteglongsempruntésà Théonde Smyrne, quod ad Birennlnmatllnet, et profecto traa
mais mêmedes chapitresentiers de cet auteur, flarmoniconm llbroaadjndlrare non dnbltamna, étal,
paelOcalonginquttemportipoaienlime detnrban religio
queBryenneyainaérés, entre autres les chapi- ait, non Intereedlmtu dumnodo ta nobla concédât
tres u et vt,qui, dansl'éditionpubliéepar Wallis, Bryennlum qoandoqnetotem, (aoqunmwlerum, qui
noble deaant, mnsles traetatonm ûdellalniurafitertp-
«e trouventpagesS77et 881 d'oùHest démontré torem
que l'auteur du livre attribué à Adraste par le p.) produww. • (HereuJjo.volum, ton. I. In c a. C), A
u ADRASTE ADRIEN

aller plot près de la science de l'harmonie ilest a fait une étude approfondiede la musique,et
singulierque la musielens grecsn'afent point
tii qu'il a poussé aussiloin qu'il était possiblerarl
au delà. Chez le» modernes, le phénomènedont de jouer, non de la guitare, tommel'a dit M.de
il s'agit a été indiqué par Mersennedans son BeWfenberg(lettre à M. mit, sur quelques
traitéde l'Harmonie «niverwlie, Sauveur (vm>. particularités de r histoire «mm<«oI«d. la
ce nom) en a fait t'analyse, et Rameauy a puisé Belgique, dans le Recueil encyd. belge, t. II,
la basede se théorie de l'harmoniedonnée par la p. 07), mais du luth (dont le nom latinétait les-
nature, et de la basse fondamentale. tuda). tt n*ya rienqui ne soit vrai dans ce que
ADRIAN1 (François), compositeur italien, ce musicien dit de lui-méme;car non-seulement
d"An- il était évidemment leluthiste le plus habilede
naquit a Santo-Severino, dans la Marche
cone, en 1539. En J593 il fat nommé maître son tempa, maisles virtuosesles plus renommée
de chapelle de Saint-Jean de Latran; mais il au commencementdn dix.hullièmesiècleauraient
n'occupacette placeque pendant dix-huit mois eu quelque peine à jouer m pièce*. Sous le
environ. étant mort le 18 août 1575, à l'âge de rapport de l'art d'écrire, cette musiquet'ft éga-
trente-six ans. Il fut Inbumé dans l'église dea lement remarquable, et c'est vraimentune mer-
une veillede combinaisonharmoniqueque la fantaisie
Douw-Apotres,etl'on plaça sur son tombeau
inscriptionbonorablequiaéJé rapportéeparBona- d'Adriansen pour quatre luths sur la chanson
venture Malyasia{Compend.siw. délia Basilka flamanded'Hubert Waelrant AUickwinde. La
de' SS.XII Ap.).Ce musicien» écritdes psaumes collectiondes piècesde ce luthistecélèbre con-
à quatre voix qui ont été publiésavec ceux de tient douze préludes, cinq fantaisies, trente.
Jacques de Waet, souk ce titre; Adriani
el Ja~ quatre madrigaux, cinq moteta, dix chansons
chet Psaimi vesperlini omnium festorum napolitaines, cinq gagliardes; neuf passamèses,
ner annum, quatuor voeumi Venise, t587, allemandes, couranteset branles.
ln-4*.Toutefoisil se peut qu'il y ait Ici confusion ADRIEN (Mumif-JosEPu), ou plutôt
de non», et que VAdrtanus dont U est question Aurai», dit£<stNeuville,on Adrieni'aîkê, naquit
dans le titre de cet ouvrage ce soit antre qu'A- &Liège en 1766.Après avoir étudié la musique
drien Willaert. Gesner indique des chansons à à la maîtrise de la cathédrale de cette ville, H
quatre -voixet des motets sous le nom d'Adrianl vint à Paris, et fat admis à l'Ecole royale de
[Bibt. in eptt. redae., tib. VH, Ut. 5), qui pour- chant qui avait été formée aux Menus-Plaisirs
raientbien aussi appartenir au mêmeWillaert. par la baron de Breteuil. Le 20 juin 1785, il
ADBIANSEN (Ehhaotb.),luthiste fort ha- entra à l'Opéra, anx appointementsde quine
cents francs, et trentefrancs de gratificationpar
bile,qui vivait dans la monde moitiédu seizième
siècle, était né à Anvers.Cest lemêmemusicien chaque représentation.En 1788it tut reçu au
dontlenom.asse* singolièrementlatinisé, est écrit mêmethéâtre pouryloueren partageavecChéron
ffadrianius par quelques auteurs, et même sur les rotes de basse, tels que ceux de rois, de
le»titresde os ouvrages. Adriansena publiédeux grand prêtre, etc. Comme acteur,il obtint du
suites de pièces pour un, deux, trois et quatre succès, parce qu'il avaitde la chaleuret de l'ia-
luths, à quatre et cinq parties, arrangée*d'après telligence; mais sa voix était dure et ingrate.
des compositionsde Cyprien Rore, Roland de Peraonne, d'ailleurs, D'était plus infatué que
Lassus, Jachet de Berchem, Jacques de Waet, Ini du système de déclamation exagéréequi
Philippe de Moua, Noé Faïgnlent et Hubert régnait sur ce théâtre et qlll en éloignait qui-
Waelrant. Ces recueils ont pour titre Pratum conque avait une oreille délicate. Adrienen
mwsicumlonge onuenisrimum, cujus tpatto- fllt la victime. Douéde ta constitutionla plus
stsslmo eogue juemdissimo ambilu (prater robuste il ne pat néanmoinsrésisterà ces cris
vartt generts axtomta teu phantastas) com- perpétuels; sa santé se dérangea, et, quoique
«cène
prelmdwitvr. omnia ad testttdinis tabula- jeune encore, il Aitobligéd'abandonnerla
et de sa retirer en 1804. L'administrationde
turmftdeliter redacta.perid gemts mutités
experientiiiimwn artiflcem Emamelem Ha- t'Opéra te nommaalors chef da chant. L'expé-
drianlnm Anverpientem. Ant. Pet. Phaletim, rience ne Pavaitpas éclairé, et il enseignaaux
1584,in-fol.; ib. 1692. Une troisièmeéditiona détalants les erreursqu'il avait miseslui-même
été publiéepar P. Pbalèse, à Anvers, en 1600, en pratique. A ta mort dè Lamé (mars 1821),
m-fol. Ia tablature employéedans la notationde Adrienfut appeté à remplirsa placede professeur
im recueilsest un des plus anciens monuments de déclamation lyriqueà l'Ecole royalede mu-
typographiquesde la notation particulièredu lutb. sique; mata il ne jouit pas longtempsde «a
Danssa dédicaceà Balthasar de Robiano, bour- nouvelleposition, car il mourut le 19 novembre
de la même année.Adriena composéla musique
geoistt marchand d'Aiivcra, Adriansendit qu'il
ADRJEN AERTS «e
de l'Hymne 4 la Victoire sur lévacuation du de cette
chapelle de messes, motets
territoire français (vendémiaire an m) et de litanies et autres beaucoup
morceaux de
l'hymne anx martyr»de la liberté. JI était grand gieuse,qu'on exécute encore dansmusique reli-
les églisesde
admirateur do l'ancienne musique des maîtres Gand et autres
villes de la Flandre. On cite
beiges,françaiset italien*qui brillèrentdu* le particulièrement de cet artiste un
seizièmeet dans le dix-septièmesiècle, et em- considérécommeune Miserere,
productiondistinguée,dans
ployabeaucoupde tempsà copierleurs ouvrage» sa villenatale. Aelstersest décédéle
11avril 1849
pour «a bibliothèque. la l'âge de soixantedix.neuf ans.
ADRIEN ( ), frère du précédent. AEMINGA (Sioe™«-Gaspam>),professeur
chanteuret compositeurde romances né à
Liège de droitet recteur de t'académiede GreisswaM,né
vers 1707, n'estfait connaîtreà Paris, en
1790, à Mollendans le Mecklerabourg,le 3 décembre
par la publication de quelques recueilsde ro- 1710,fut appelé comme
professeurà Greisswald
menées,dont voicil'indication f Recueilda ro- en 1741,et y mourutle 25 mai1768.11a
mance»,parolesde Régnier. –v Secondettroi- Programmai publié•
sièmerecuelled'airsavecace. de clavecin,parules instntmentali IVdechoreis/estivis.demusid
festiva, de hymnis fesUvi»
de Florian. 3° Quatrième recueil,id.;
Paris, antiguilale clans, deconviviis festivis mi
1799– 4e Cinquième recueil, id.iibid.,iun. On antigui; Greisswald, 1749,in-4\
trouve aussi une Invocation à PÉtre AERTS (Kcioe),ni à Boom,dans la
suprême, province
irowiqued'Adrien, dansle ttecueil de Chansontel d'Anvers,le iw mars
1822, entra au Conservatoire
de Romancesciviques, publiéà Paris en 1706. de Bruxelles
comme élève flûtiste, le 1er no-
Adrienfat chef des chœursau théâtreFeydeauen vembre
1884, et y reçut des leçons du professeur
1794; maisil ne gardapas longtempscette place. Lahon. Doué d'une organisation
Un troisième Adrien (Ferdinand), frère des Il fit de remarquable,
rapides progrèsdans ses étude*, et obtint
précédents,professeurde chantà Paris, entra à le premier prix de son Instrument au
concours
l'Opéracommemaître des chœurs,en l'an vit, et de 1836.Dans l'année suivante il se
fut renvoyéen l'an ix, pour caused'inexactitude rendit à
Paris, et eut l'honneur de jouer devant le roi
dans son service. Il a composé
quelquespièces Louis-Philippe, dans un concert de la cour. En
détachée»pour le chant. 1838 il parcourut le midi de la
AEGIDIUS (JEAH).'réeoJlet France, don-
espagnol, né à nant partout des concerts avec succès. An mois
Zamora,vécut vers la On du treizième siècle. de décembre de la même il donnadu
AlphonseX le nomma gouverneur du prince concertsau théâtre fie de année,
Saneto. Parmi ses ouvrages, on en trouve un San Milan puis au théâtre
Benedetto, à Venise.Les journaux italiens
latittaléArs Musica, dont le manuscrit est con- de
cette époqueet hGasette universelle de Mu-
servé dans la Bibliothèquedu
Vatican, et que sique de Leipsick(tomeXLI, p. 194)accordèrent
l'abbéGerbert a Insérédanssa collectiond'écri. de
grands élogesà son talent. De retour à Bruxel.
vains sur la musique (Script. eccles.de
Mus., les, il devint élève de l'autourde cette notice,
tomeXt, page 369). Dans cet ouvragejEgidius pour la
composition, et suivit pendant plusieurs
traite sommairement de la musique suivent les annéesun cours
idées de son temps, et surtout du complet de toutes les parties do
plain-cham. cet art. La substitution de la flûte de Bcehmà
Celaest de peu de valeur. Le huitième
chapitre, l'ancienneflûte ayant été faite an Conservatoire
qui renferme des exemplesde nuances daas la de Bruxellesdès
1841,Aerts, commeTulou, Ré-
solmimtion,est un des plus Intéressants. musat et plusieurs autres flûtistes
AELREDE (Saint),discipledesaint Bernard, jeta dans français, sa
né en Ecosse, fat élu abbé de l'opposition, et soutint d'abord la su*
Riedval, où il périorité de l'aneien instrument sous le
mourut le 12 janvier 1166. On lui attribueun de la rapport
qualité du son; mals, vaincu enfin par les
traité .De Abusa UusUes; cf.
Cojtbasis, b\- raisonnementsdu directeurdu Conservatoire, il
bliotheca Concinatotia; Paris, 1665, tome
I étudia le mécanisme de la nouvelle flûte, et
p. do, tome VIII, p. 799. ne tarda pas à en connaître toutes les rea.
AELSTERS (Gsorces-Jaoqoi»),issu d'une sources. Au mois de novembre
famillede musiciens naquit à Ganden 1770. la 1847, il obtint
de
place professeur de son Instrument dans k
Élèvede soa père, il obtint à
l'âge d'environ Conservatoireoù il avait fait ses propres études.
dix-buitans la place de «aritlonneurde la
et en remplit les fonctions ville, et dans le même temps la place de première
jusqu'à la démolition flûte solo du Théâtre royal lut fat donnée.Maî-
du campanile du
beffroi, en t839. pendant un henreasementil fut atteint
demi-dècle H fut aussi maître de peu de temps après
chapelle de d'une maladie de poitrine qui fit des progrès
1égliseSaint-Marlin et composapourle service
chaque annén,et le 9 juin 1853it mourut presque
26 AERTS AGAZZAHI
subitement il l'âge de trenteet un ans et quelques ping, ville do district d'Asunda, depuis mil.
mois. Comme compositeur,AerU a laissé des L'histoire la littératurenationaleet tes antiquités
symphonieset des ouverture*bienécrites,qui ont de la Suède sont tes objets des travaux de ce
«fiéessayéesau Conservatoire des concertos des savant. Au nombre des ouvrages Importants
études et des fantaisie»pour la flûte, que Ma qu'il H publié*est une collectionIntéressantede
élèvesont exécutées dans les concours, et plu- chansons populairesde la Suède, recueilliesavec
sieurs suites de pièces d'harmonie qui ont été la collaborationde M.le professeurErik Gustave
publiéespar le promlé de l'autographie. Ceijer, et avec les anciennes mélodies. Cette
AFFAB1LI VVESTENHOLZ (M**) collectiona pour titre f SMM~a-f'otActMr (Le
née à Venise en 1 725,mirendit à tubeck en Chanteur populairesuédois Stockholm, 18(4-
1766, avec une truupo de chanteurs italions, et t»16 3 vol. in-s". M.P. Groenland, professeur
ensuiteà SchwSrin en qualité de cantatrice (le de musique à Stockholm, a écrit les accompa-
la cour. Pendant la guerrede Sept ans, elle de- gnementsde piano pourtoutes les mélodies.Les
meura presque constamment à Hambourg, ot'i notes dont Afzcliusa accompagné les ancien
elle obtint de brillantssucéesdans les concerte. chants de sa patrie sont du plus haut Intérêt.
Deretour à Scliwerin elley épousaWestenbolz Une autre collection qui peut être considérée
maîtrede chapelle de.la cour. Elle mourutdans commele complémentnécessairede la première,
cette ville en 1770. Les critiques de son temps a paru plus de trente ans après celle-ci, sous
donnent beaucoupd'élogesà l'égalité et à l'éten. ce titre A/sked af Swensfta Folksharpm
due de sa voix, à la nettetéde son articulation, (Adieu de la Harpe populairesuédoise), avec
et à son goût dans l'adagio.A forcede travail les anciennesmélodiesharmonisées par M. le
aile était parvenue à vaincre les difficultésde la professeurErik Drake secrétaire de l'Académie
prononciationallemande, et chantait aussi bien de musique de Stockholm,et avecdes éclaircis-
dans cette langue qu'en italien. sements historiquessur chaque chant, tirés des
AFFILLARD(Micnei.L'),profess<»rdemu- traditionspopulaires,par M. Aftselius; Stockholm,
tique et musicien de lachapelle de Louis XIV, Albert Bonnier, 1848, 1 vol. in-8°.
«st entré au service de ce prince commetaille ou AGAZZABI (Adccstm), compositeurcé-
ténor, en 1883, aux appointementsde neufcents lèbreet musicien savant, naquit à Sienne d'une
livres par an, et a eu pour successeur l'hilippe famille noble, le 2 décembre 1578. Après avoir
Santon), au mois de juillet1708. Il vécutencore été quelque temps ait servicede l'empereurMat-
il devtnt maître
quelquesannées après sa retraite, car leséditions thias, il se rendit à Rome, où
de son livre sur la musique,datées de 1710et de de chapelledu collègeallemand,et ensuite mattre
1717, ont été revues par lui. Il a publié /Vto- du séminaire romain. JI so lia avec Viadana, et
de basse chiffrée, sur la.
cipes très-faciles pour bien apprendre la adopta sa méthode la
dansla
musique, qui conduiront promptement ceux quelleil a donnéquelquesrèglesgénérales
qui ont du naturel pour le chant jusqu'au préfaced'andesesouvrages.Deretourdanssaville
natale, vers 1630, il y fut nommé maître de
point de chanter tout. sorte de musique pro.
en
prement et à livre ouvert.Paria Chr. Ballard, chapellede la cathédrale, et resta possession
1705, in-4° oblong. La premièreéditiona paru decette place jusqu'au 10avril 1840, époquede
chez Ballard,en 1691, ia-8" oblong;la deuxième, sa mort. Agazzariétait membre de l'Académie
chez le même imprimeur, en 1697 ra-4"oblong des Intronati. Ses ouvragesconnussont ceux-ci:
Cet ouvrageeut un grand succès. car la sixième i° Hprimo Uàrode Madrigali a cinque voci,
édition parut en 1710, à Paris; la septième et conun dialogoa sel vocied un pastoraleaotto
0 net fine Veneria,AngeloGardano,1800, ln-4°.
dernière est de 1717; Amsterdam, Roger, in-4°
«blong. On trouve des exemplairesde cet ouvrage et de
AFRANIO (.). chanoine de Ferrare, la même éditionavec un frontispice qui porte
naquit à Pavie, dans les dernières années du l'indicationd'Anvers, Pierre Phalène, 1602 ce
de
quinzièmesiècle.Albonetioa publié (inirodiKdo frontispiceseul a été changé. Nicolas Stein,
in chaldaicam lingtttm, syriacam alque ar- Francfort, a réimpriméle même ouvragesouste
menimm, etc.; l'avie, 1539, In- 4", p. 170) la mêmetitre, en J0O8,in-4\ S* Madrigali ar-
descriptionet la figure du basson, dont il at- tnoniosia dnque a sei voci,libro «no; Veneila
tribue l'inventionà ce chanoine.L'ouvraged'Al- AngeloGardano, 1600, in-4". Il y a des exem-
bonesloest dédiéà Afranio que quelquesauteurs plairesde cette édition,avec la même date, mais
ont nomméAfanio. dont le frontispice,renouvelé à Anvers, porte
AFZEL1CS (Arvis-Awsbste), littérateur l'adressede P. Phalèse. – 3° Sacra eanliones
suédois, né le 6 mai1785 est pasteur à Knkœ- 6,8,7et» voci liber prlmus; Romae,Zanotti,
agazzari air
l«O9,to-4°.– *• Sacra;cantiones 5, 6, 7 et 8 voix, sous ce titre ffartncnlci intronali sw
mi, Ubersetundw.itrid., ieo3,in-4°. –&•&•• crarum cantionum qum binit, ternis quater.
cm cantiones, etc., liber t critus,ibid., 1003, nisque vocibus eondnendx,Ub.1,2,3, in-4"
ln-4".Ces trois livres de motets ont été réim- enfin Ils ont été réimprimés plusieurs fois il
primésà Venise, par R. Amadino, en teo», Borne,et a Venise; la dernière édition, qui a
in-4°, sous ce titre Tre libri de' MollelU a paru dans l'année mêmede la mort de l'auteur,
etnque «et, selle e ollo vœi. 6° Sacra:con- a pour titre Moletli a una due, tre e quatre
ttonts8, 3, 4 voc.cum basso ad organum, liber voei, con il basso per l'organo, in lloma, ap-
primtu; Rome, apod Fr. Zannettum, 1003, presso Blanchi, 1640 in-4" ilest vraisemblable
in-4". •– 7" Sacra cantiones2 3 4 coc. cum que les Concert sacri 1 î 3, 4 vocum, op. 14
bassoad orgamm, liber tecundus, opus V publiés à Venise, chez K. Ama.iino,en 1CI1,
mo(ectorum;MA.,1003, in-4°ces deux livres in-4°, qui sont dans la bibliothèquedn Lycée
de motetsà î, 3 et 4 voix ont été réimprimésà musicalde Bologne,ne sont qu'une reproduction,
Venise, par Amadino,en ieos, ln-4"; ils sont sons un autre titre, des Narmonici intronali
au nombre des premiers ouvragesde musique sacrarum cantionwn,eic., et, selontoute appa-
d'émiseavec basse continue pour l'orgue; le rence, de la mêmeédition. – 14"Psalmis sex
deuxièmelivre a été réimprimé à Milan, chez ternis vocibus cum basso ad organum;Romtcr
Tlnl.en1809,in-40.– 8°Sacréelaudes dejesu, ap. Fr. Zanetli, 1606, in -4°. Il y a une autre
Beat. Vlrgine, Angelis, Apostolis, tlarty- édition de cet ouvrage, sous le même titre, à
Hfou, «to.,4, 6,6, 1 fit S voc. cum basso ad Venise, chez Amadino, 1009, in-5° oblong;j'i-
organum; ftoims,apudFrano. Zannettum,1003, gnore si ce sont les mêmes psaumes, avec l'ad.
in4». – 9» II primo Hbro di tfottetl a due, ditiondes complies, qui ont été publiéssous le
e tre vod, coWorgano; in Borna appresso titre: Psalmi 3 voc.·eoademaequent.complelor.
Zannetti,1604 in-4*:il y a des exemplairesde 4 vocibus, op. 12, à Venise, chez Dartolomeo
cet ouvrageaveo la date de 1603et le nom du Magni,lots, in-4" – 16° Salmispeztatl a tre
mêmeéditeur,dontle titre, en tanguelatine, est t «ocl col l'organo; in Veuexla, per l'Amadino
Sacrascantiones duarum et irium vocumliber 1010,in-4°. – n* Psalmi8 et Magnificat8 «cef-
priants', les mêmel motets ont été réimprimés bus conclu.;ibid., 1611,in-4* les mêmes psaumes
avecl'adjonctiondequelquesautresà quatrevoix, et Magnificat ont reparu l'annéesuivante et de
à Milan,chezTini, 1007,ln-4", et dans la même la mêmeédition sous le titre italienSalmi a otlo
année, Nicolas Steia, libraire à Francfort•sur» vod peut-être aussil'oeuvrepubliéesonscetitre
le-Mefa,a publiéquarante-quatre motets d'A- Psalmorum ac Magnificat quorum «sus in
gazzari à quatre cinq, six, sept et huit voix, vesperls/requentior est, Venetiis,ap. Rie.Ama.
«traits des livres précédents, et impriméspar dinum,10lB,in-4",n'estellequele mêmeouvrage.
WolfgangRiehter,in-fol. 10° Socne laudes 18» Sertum roseum ex ptantls Hiericho,
de Jesv, B. Virgine, Angelis, Apostolis, motect. 1,2,3,4 «ce, ibid., 1612.La première
UartyrWus,elc.,i,i, 6,7et 8 vocum, liber éditiona pam à Rome: j'en ignorela date; l'é-
teeundus; Rotnœ.ZanetU,loos, ln-4°.– 11° ditionde Venisea été reproduiteavecunnouveau
seeondolibro de Motettt a due e tre vod frontispice,sousla datede 1619.– 19*Dluloglcl
coll' organo; ibid., 1604 ln-4» le même livre concentussenis octonisque vocibusab Augus*
demotetsse trouveaussiavecletitre latinSacra: tino Agassario harmonico fntronato mme
cantiones, etc., etavecle nomdu mêmeéditeur prlmum in lucem editi, opus decimum aex-
et la date de 1603; mais l'édition est la même lum; Venetiis,ap. Ricc.Amadinum.1613, in-4°,
et les exemplairesne sont différentsque par le – 20* Eucharislicum melos plur. voc., op,
frontispice. – lî* II terto libro de' Molettl a 20; Romn»,1625, in-4° cet ouvrageest un re-
due e tre vod; ibid., 1605 in-4».Il y aussi des cueil de motets à 2 ,.3, 4 et 6 voix, pour l'élé-
exemplairesavecle titre lato. – 13°H quarto vation. – 2t° litanie a quattro,cinque,sei,
libre de Atotetli a due e tre vod ibid.,1605, selle a otto vod; in Romo, appressoBianohi,
in-4*: les quatre livres de ces motets ont été 1630 ia-4° il est vraisemblablequ'il y a une
réimprimésà Venise,en 1608, par R. Amadino, éditionantérieuredoces litanies. – 22°Musicum
sons le tttre latin Sacra canthnes, etc., Ub. 1, lîneomium Dlvini nominis l 2, 3, 6 vocum
2,3,4– 13"Sacra; cantiones 2,3, ivoe.cum Roma, Blanchi, 1640, in-4°: cet ouvrage ren-
basso ad orgamtm,liber iertius Romœ apud ferme21motets à une, deux, trois et cinq voix
Zanettum, 1606, in-4°; Richard Amadino a pour l'usage des Jésuites. Agazzariest compté
donnéà Venise. en 1609, une antre éditiondes parmi les écrivains sur la musique, parce qu'il
traislivresde ces motets à deux, troiset quatre a publiéun opuscule intitulé: La Sluska eccle-
18 AGAZZARI – AGOSTINI
$iastica dtm si contient la v*ra diffiniiione taine verve qui semblaitde bon augure. Il ne
della nusiea tome tcmta, no» piu vednta parait pu cependantque lacarrière théâtralede
« tua noMUà}Sienna, Bonetti, 1638, ln-4»de cet artisteait eu de l'éclaten Italie. Les autres
to pages.Ce petit écrit a pour objet d'examiner ouvrages connus sons son nom sont s i Vue
PedanUi laSenjUtullano««nw;et Gkmnna
quel doitêtre lecaractère de la musique d'église
conformémentà l'autorité des conciles, particu- Vallese.
lièrementd«i concile de Trente. Agawari e*t AGNESI(M*Bi«-T«feis«),fille de D. P.
ausal l'un des premiersauteur» qui ont publié Agnes), femlatalwde Montereglla,et sœor de
den instrnction»sur l'u«age«les chiffres pour blarieGaetaneAgnes),quiprofessales mathéma-
l'accompagnementde la basse continue. L'ins- tiques à Bologne,et qui mourut à Milan en
tructiondonnéepar lui se trouve dans la préface 1799, naquit dans cette ville vers 1724. Elle
du troisièmelivre de «esmotets à deux, troiset eut la réputationd'être la plus habile claveciniste
de son tempsen Italie, et composabeaucoupde
quatre voix,publiéa Romepar Zannetli,en tûofl.
L'abbéQuadriodit que les ouvrages d'Agawari musiquede clavecin,qu'elledédiaà l'Impératrice
«ontau nombrede vingt-sixet tous imprimés Marie-Thérèse.On connaîtquelques cantates de
sa composition,et quatre opéras, Sqfontsbe,
il cite particulièrementdesmessesà quatre, cinq
Ciroin Armenlo,Mtocrtet Insubria eontolata
et six voixqui me sont inconnues.
AGELAUS DE TEGÉE,habile cithsrèdo, ( 1771), qui onten dn succès.On ignore l'époque
de sa mort.
remportale premier prix qu'on institua aux Jeux
AGKOLA (D.-Jacqses), prêtre vénitien,
Pythiquespour les joueurs d'instruments à cor»
des. Ce prix était une couronnede laurier. Ce vécut dan»lasecondemoitlédudix'buitièmesiècle.
fut à la huitièmepythiade,559 ans avant J.-C. C'était un contrapuntlstede l'ancienne école,
AGG1UTORIO (Rocco), compositeur et dépourvu de génie, mais possédant de bonnes
traditions. Il a composébeaucoup de messes,
professeurde musique, né à Naples vers 1810,
a fait représenteran théâtre dit Fonda, dans de vêpres, de motets,de concertoset de sonates
cette ville, Unopéra de sa composition,Intitulét pour te piano,qui sont restés en manuscrit.
il Biglielto e l'Anello, dans l'été de 1839. AGOBARD, archevêquede Lyon, naquità
la Onduhuitièmesiècle, audiocèse de Trêves, dans
Postérieurementil s'est fixé à Paris, où il s'est
livréà l'enseignementdu chant, et a publiédes la Gaule belgiquo.Il fut ami de Leydrade, ar-
exercicespour ses élève»(Paris, Bicliault), et chevêquede Lyon,auquelii succéda. Soncarac.
tère irapétueoxl'entraîna dans ta révoltedes en-
quelques petites compositionspour le piano et
fants de Louisle Débonnaire;mais plus tard II
pour le cirant.
reconnut son erreur et s'en repentit. Aprèsavoir
AGLI ATI guitariste de l'époque actuelle,
fixé à Milan, a publié pour son instrument été déposéen83Spar le concilede Thionville, il
fat rétabli, et mourut en Safntonge, le 6 Juin
Milan,Riccordi.–2" Tema con varia-
1° Sonate;
sfoaJ;ibid.– 3" Temacontei variaient ;lbid. 840. Au nombrede sea ouvrages se trouvenn
i'Sei variazioni { AhI ckipuà mirarla) Mi- traité De ConeeUmeAntiphonarU,qui aétéln-
sérédans la Bibliothèque desPères,t. XIV, p. 323.
tan, Artaria. Latille de cet artiste connuesons
le nom d'AmélieAgliati, née à Milan, a débuté AGOSTINI (Looia),théologien,protonotaire
à
comme cantatricesur le théâtrede Modèneleî oc- apostolique et compositeur habile, naquit
tobre 1838, dans la Clotilde de Coccla. Depuis Ferrare, en 1534. Après avoir été longtemps
lors ellea chanté sur les tbéitrea de Crémone,de mattre de chapelled'AlphonseII d'Est et de
la cathédraledeFerrare, Hmonrntdans sa patrie
Bologne,de Florenco, de Rome et de Cadix
avecquelquesuccès. àl'àge de cinquante-six ans, le 20septembre1590.
On connaîtde Mifllprimolibro di Madrt-
AGNELLI(UwtE<T), moineolivefain,vécut di
dans la premièremoitiédu dix-septième siècle. gali a 5 voei; Veneria,apresso H flgli Ant.
Ona impriméde sa composition Sairat e Alesso Gardano, 1670,ta-4«. – V Uadrigali a 4 voei
« quallro voei in concertocon atcuni MoleUl iWd.,I57î, in-4"oi)Iong.-3«L'Beo ed enigm*
mitsicali a 6 met, Ub.2; } Venezia, app. Alessan-
Yenezia,Aless. Vincent), 1037.
AGNELLI ou AGNELLO (Saitador), dro Gardano,1581 ra-4". 4» MesSe, Vespri,
compositeur dramatique, né à Palerme, vers Moltelti, Madrtgali et Sin/oniei in Ancona,
1816,a fait ses études musicalesau Conserva- presse Glov.PaoloLiaadrIrsi,lb88, in-4*.
toirede Naples, et a débutédans sa carrièrepar AGOSTINI (PAm.),néàVallerano,enl593,
i'opéra-bouffeil Laszarone di Napoli, repré- fut élèvede BernardinoNanini,dont il épousala
senté à Naplesau carnavalde 1839, avec quel- fille. Après avoirété successivementorganiste
de Satate-Martetonwwfctiew,et mattre decba-
qu «uceès.Il y avait danscet ouvrage unecer-
AGOSTINI ft
peUtde Saint-Laurentin Dmaso, il succédaà U pape Urbain VIII, entrant un jourdans la
VincentUgollnidans la plue de directeurde la basiliquedu Vatican,au momentob l'on exécu-
chapelledu Vatican,le 16février1 629.Il nejouit taK unemusiquesolennelled'Agostini.àquarante-
pu longtempsde cette situation bonorablt, car huit voix, n'arrêta pour en écouter l'effet, et en
il mourut ou moisde septembreJW9, a l'âgedo fut si satisfait qu'il salual'auteur en s'Inclinant
trente* ana,et futinhumédansl'églisede Saint. vert loi. Les oeuvresimpriméesd'Agostinisont
Jticbel. Piton!, dansset noticesmanuscriteseur 1° Deuxlivres de psaumes&quatreet huit voix;
le»maîtres de chapelle,citéespar Baini( hltmor, Aome,Soldi,1619– 2*Deuxlivres de Magnificat
ttorico-crit. délia viia e délie opère di Gio». et d'antiennes à une, deux et trois voix; Rome,
Pitrtuigl da Paleslrina, t. II, p. 42, n. 481), Soldl, 1620. 3"Cinqlivres de messesà huit et
dit qu'Agostioiobtintla chapelle de Saint-Pierre douzevoix Rome, Robletti, 1674, 1625, 1G3C,
par suited'un défide compositionqu'il adressaà 1627et 1628.Cesmessessont dignesd'admiration
Ugolini,ton condisciple,qui en était le mattre par leur factureaussiIngénieusequ'élégante.Dans
actuel. Ugollnin'ayantpoint accepté, le chapitre le premierlivre setrouventune messedes vigiles
le renvoya, et donna sa placeà Agostini.L'abbé àquatrevoixe»canon,etuneautremesseàcinqsur
Balni révoque en doute cette anecdotepar des ¥Uexaeotàeut,ré,mi,/a, sol, la, quirenfermele
motifsqui paraissentplausibles.Les auteurs du remarquableAgnus Dei huit, tout en canon sur
Dictionnaire du Musiciens (Paris,1810)ont fait la gammedescendante,que le P. Martinia publié
»urce maître,d'aprèsLaborde,une accumulation en partition{Sagglo Fondam.Prat. di contrap.
d'erreurs ils placentl'époquede savievera1660, fugato, t. II, p. 298), et que j'ai reproduitdans
et le font mourirdana un Ageavancé.Havtkins ta premièrepartie demonTraitéduContre-pùint
(A gênerai HMory oj ttusic, t. Vf, p. 79), et etdelaFvgue. Les messesAveregina cœlorvm,
Forkel(SA».Bibi., t. H,p.206), sontaussidans AveMaria gratiosa, et Inrumine Jésus, toutes
l'erreur en le faisantélèvede ilatestrina, car ce à quatre voix,qui sont contenuesdansledeuxième
grand maître mourut en 4594, un an après la livre, sont aussi rempliesd'une inimitéd'artiftces
naissanced'Agostini.Ce compositeuravait une ingénieux, ainsi que le troisième livre où se
fillequi a épouséFr. Foggia,son élève. trouveunetrès-bellemessesine nomine,à quatie
Antimo Liberatla rait«n élogepompeuxd'A- voix. Dans le quatrièmelivre on trouvela messe
gostinidans salettreà OvidePersapegi( p.217). Si bona stucepimus à cinq, dont les obligations
Paul Agosttni,dit-il, fut une des intelligences singulièressont expliquéesdans le recueil des
les plus Ingénieuseset tes plus activeaqu'ait messesd'Agostiai(Spartitura delle messe) pu-
eu la musiquede notretemps en tout genrede pliépar KobletU, en 1627 et 1628, et la messe
composition harmonique, de; contre-pointet Senedicam Dominum,tout en canon à quatre
de canons.Aa nombre de ses œuvres mer- voix. V AgnusDeldecet auteur que le P. Mar-
« veilleuses, on remarque dlvera morceaux a tini a publié,ù huit voix réelles (Saggio Fond.
quatre, à six et à huit chœurs réels, qu'il fit Prat. di contr. fug., t. 11,p. 295), est vé-
« entendredansla basiliquede Saint-Pierre,dans ritablementun chef-d'œuvrede science.Agostini
« le tempsoùil y était maîtrede chapelle.etquel- a écrit aussi un nombreconsidérabled'ouvrages
ques autres qu'on pouvaitchanterà quatreou a seize,vingt-quatreet quarante-huitvoix mais
à six chœurs réels sansdiminuer(c'est-à-dire toutes ces productionssont restées en manus-
« broder les parues de petitesnotes), et sans crit ellessetrou venten grandepartie danslet ar-
énerver t'harmonie,à l'étonnementgénéraldes chivesde la maisonCorsini alla Lungara, et
« habitants de Rome.S'il n'était mort à la fleur en partie à la basilique du Vatican.La biblio-
« de l'âge, il aurait fait plus encorepour exciter thèque de l'abbé Santinl, a Rome,renfermele
« l'admirationdu monde eatier et l'on pourrait motet Hxc est Domus et un Magnificat à cinq
« diredeiuiavecraison Contummatusin brevi, chœur»de quatre parties chacun, Venlleetas-
« explevit tempera mulla (1). » cendamus, à douze voix, et tes quatre Uvresde
messespubliéespar Robietti.
(t) « Va Piott Agttllno«node plu «plritosle vl- A. Adamida Bolsenaa donne'la notice et le
• vaclIngcgnl cheabbta»roto lemuika«•nottrttempl portrait de ce maîtredans sea Osservazioniper
« In«gaigcncremeomposlilone «rmonlca,dl conlwp.
» pantt e aieanonlse Ira t» titre «ooopèreroltsti- ben regolore it corodei cantori della cappella
« «nue,(ec««autrenetlabadlleadls.-pictro,neltempo pontejida. Hawkinsa reproduit le portraitdans
• «b'etuYIta muttto dicappclU, diverse
«odalaiionla
« qaattro,a wie oitoctorlrail, cdatomechesi pote- le tomeIV*de son Histoire de la Musique.
• v»o© csntawa qtutro ovwrotel chorlreatt,stiuadi- « «vrtbtemae-glormente
fattotluplretutto fi mondo;«
« mlnalwo «wnoreranaoala,con WD[»rcdl tflil» « «Jo«Klletto,si potrfaconrsgtondlivdllui Courant»
«tU>maj e mnonlotit mort»iwlOuredelb«u vtrUUt • matasm brerl,esplnttleraporamulla.»
30 AGOSTINl AGRICOLA
AGOSTINI (Prouts-Simm), chevalier de A.GRBSTA (JgAS'Aiwwmer Apsrorm),
l'Éperond'or, né à Rome vers 1650, fat maître frère», étaient napolitain»,et lurent renommés
de chapelledu duc de Parme. Il a publiéCantate commecompositeursà la fin da seizièmesiècleet
a vocedi basso solo Rome 1680.Dansla même dans lespremièresannéesdu dix-septième.Cerrelo
année, il a lait représenterà Veniseun opéra de les cite commevivantsa Naplesen iooi (Pral>
sa composition,sous te tilro de 11 Ratto délie ttca musicale, lib. 3, p. 1&6)dans sa liste des
Sabine. Paoluccia Insérédans le deuxième vo- Compositorieccellenti della eitià dl Napoti,
lume de «on Arte pratica di coutrappunto cite oggi vivono, Jusqu'aumoment où cette no-
(p. 172-190;lit) Stcut eral à cinq voix, en style ticeest écrite, on ne connaîtpas de compositions
fugué,de la coinpositondePierre-SlmouAgostini, imprimas des frères Agrusta.
avecdes observationscritiques. AGRICOLA ( Rodolphe), professeur de phi-
AGOSTINI (Rosa) était premièrecantatrice losophie h Heidelberg,né à Baffeln village à
ait théâtre de Florencedans l'année 1777 ellese deux millesde Gronlngne,en 1443, fut l'un des
distinguad'une manièreparticulièreavec Aprile, hommes qui contribuèrentle pins à la restaura-
dansl'opéra de Creso, par Borglii. tion des scienceset des lettres.Son nom propre
AGRELL (Jean), maître de chapelle à était Huessmnn, II étudiasousThomasA'Kem-
Nuremberg,né à iasth, dans la Gothie orientale, pis, et apprit la philosophiesons Théodore de
étudia la musiqueet les belles-lettresau gymnase Gaza, dansun voyagequ'il fit enItalie. De Retour
de Linkiepinget à Vpsal.Il passa à Casscl en dans les Pays«Bas,en 1477,H fut envoyé à la
1 723,en qualité de musiciende la cour, et y resta cour de l'empereurcommesyndic de la villeda
pendant vingt-deuxans. En 1740,il fat appeléà Groningue, et nommé, en 1482, professeur à
Nuremberg pour y occuperl'emploi de maître Heidelberg, où il mourutle 25octobre 1485. Il
de chapelle,qu'il conservaJusqu'à «a mort, ar- était à la foisbon peintre, poète, musicienet sa*
rivée le 10 janvier 1709.On a gravé les ouvrage* vant philosophe.Il chantait et s'accompagnait
suivantsde sa compositions 1*Sel sinfonie a avec le luth on lui dnit la mnsiqoede plusieurs
quattro, cioè violino primo, seconda, viola e de ses chansonshollandaises,h quatre voix. On
eembaio o vloloncello, ton corni da eaeeia, sait aussi qu'il coopéraà laconstructionde l'orgue
trombe, oboe, flauti dold e tr averti, ad li- de Grontogiie.Parmi su écrits, recueillisà Co-
bitum, opéra I Nuremberg,in-fol. – 2°Treco»- lognesous ce titre H. Agricole lucubrationts
eerli a eembaio obligato coït due violini e vio- aliqtiothctudianis»lmie,elù., 1S39,deux vol.
loncello,opera2;Nuremberg.– 3" Treeoncerti in-4",ontrouvedesnotessurle Traitéde musique
a eembaio obbligato, due vlottnl, viola e 9io~ de Boèce.On a sur sa vie «t sur ses travaux t
toncello,ofen3; Nuremberg.–4» Tre emeertia 1* Oratlones du», prtor de vita Sud. AgrU
eembaio obligato, due violini, alto viola, vto- calus, potlerier de D. Avûustino,par Melancli-
lontello e basso ripieno, opéra4; Nuremberg.– ton Wittenbergie,1539,fn-80.– 2° Dissertatto
&°Sonatea violino solo e eembaioo violoncello; de Rud. Agricola, Frisii, te elegantkweslit'
Nuremberg. 6" Concertoa eembaio obligato feras promerilis, par J. F. Slioeppœlin. Jen»,
due vlotini, viola e violoncelle, Nuremberg, 1753, ta-4". – s° Vita et mérita Sud. Agri-
1701,in-fo). – 7° Sonata a due, cioè eembaio cote.parT.F.TreslIngjGronrague, 1830, in-8».
obbligatoe traversiero o vlotino; Nuremberg, AGRICOLA (Martin), chantre(') et direc-
1762,in-4».– VSonataa due, cioèeembaio ob- teur do musiquea Magdebourg,naquit à Sorau,
bligatoe traversiero;Nuremberg,i765,in-4°.– en Silène, dans l'année1488. Dèsson enfance,
9>Aeucomponirtesolotaflautotravetsoe eem- un goût passionnépour la musiquese manifesta
baio; Nuremberg, 1764.Ontrouvait aussi autre- en lui et le porta à se livrer avec ardeur à l'é-
foisen manuscritdans le magasinde Breitkopfi tude de cet art, «ansnégligertoutefoisles langues
1"Treconcertia eembaio obligato, due vMini, grecque et latine, dans lesquellesil acquit une
violae basso,raeeolta prima. – a" td. raceolta rare instruction. Né de parents pauvres, il fut
seconda. –s° Jd. raeeolta tenu; V Id. raceolta obligédepourvoir debonneheureà sasubsistance.
quarta. – s? Sel sonatea violino soloet basso. Vers la fin de 1610, II partit pour Magdebonrg,
– ô°Vueconcerti a viottnoconcert.,dueviolint, où II donna d'abord des leçonsparticulièresde
viola basso. – 7* Se*sin/onie a due violini, musique et de littérature.Quatorzeans après,
violât basso, con corni, ad ttb. –i" Slnfonia, c'est-à-direen 1524,la grandeécoleluthérienne
id, –9" Partita a due violini, viola, basso e do cette ville fut établie}le méritegénéralement
corni.– \(f Sonata per eembaiosolo.– i\° Con-
(i)u mttamtor,«mpl&yépar le» Allemand».MmnU
certoa eembaio obligato dueviolini viola e ;e traduit*exactement «nfrançoh,pares«ail <M*lgi»
basso, il* Sonata a vtoltno solo col basso. la (onctions quin'alitât quechezeu.
AGRICOLA 31
reconnud'Agrlcolale littliolair poor y occuper horarum intervallis deeantandse, ta vsum
la placede diantre; il fut donc le premier qui $cholmMagdtbmge. Magdebourg,1512,in-»°
remplitces fonctionsdam cette ville depuis la c'est un recueil de chants destinésà être citantes
réformation.Il parait que les émolumentsde «a par les enfantades écolespendant leurs récréa-
place étaient fort médiocres,car, après l'avoir tion* cet ouvragea été souvent réimprimé la
occupespendant vingtan», il écrività un de ses Bibliothèqueroyalede Berlinen possèdedes édi-
Mu- m 1644 « Aprèsavoir employétous mes tions Imprimée!* à Magdebourgen 1&78et 1584,
« «oinsà vousfoirefaire quelquesprogrèsdans 4 vol. in-12 – 1' Musica/tguralis deutsch mit
« la musiquependant de longuesannées,je me ihren gtigeltoerendenexempeln (Musiqueaile-
vols dansla nécessité de vous prier de sollt- mande figurée, avec des exemplespour former
< citer vos parents, on ceux que cela regarde, l'ouïe); Wittemberg,GeorgesRhaw(sans date)
« d'apporter quelque»changementsà ma posi- petit in-8". – 3° Ton don Proportionibus mie
« lion, et de me retirer do l'état de gêne où je dieselbigeninn dieNolen wireken.tmd vue sle
« languis, en augmentant mon traitement; car in Figuralgesang gebrauchl ioerden (Des pro.
« il estécrit Toute peine mérite salatre. » II portionsen ce qui concernela valeurdes notes et
termineainsi l'épitre dédicatairedeson traitéde leur usage dans le chant figuré); Wittemberg,
Muslea instrumentant, qui est adressée& G. Georges Rliaw (sansdate), petit in-8°. Ce petit
Bliaw,de Wittemberg « A Magdebourg,dans écrita été réuni au Traitéde la musique figurée
« la maisonde vertueuxet honorableAlilmann, dans une édiUonqui a pour titre Musica figu-
« qui, pendant longtemps,m'a prodiguéles se- radis devtseh mit ihren gugefioerendenexem-
coursles plusgénéreux. On Ignoresi les ré. pein, sampt einen besunderllchen schoenen
clamationsd'Agrieolaeurent le succès qu'il en Bûehlein YondenProportionibus,etc.; Wittem-
espérait,maison sait qu'il exerça le professorat berg, G.Rliaw,1632,petitin-8\ – 4°Musica in*-
jusqu'à sa mort, laquelleeut lieu le t0 janvier trumenlalU, deutsch, darin des Fundament
1556. und Application der Finger, ois Floeten,.
Malgréles devoirs multipliésde sa place,il rat Krumphterner, Zinken, Bombard, Schal-
un des écrivainsles plus laborieuxet les plus moyen, Sackpeife, etc. ( Musiqueinstrumentale
distinguésde son temps; ses travauxfontépoque allemande,etc.); Wittenberg,l528,in-8° c'est
dam l'histoirede la musique.Il fat le premier un traité des instrumentsqui étaient en usage-
qui, danala musiqueinstrumentale,abandonna en Allemagne au tempsd'Agrieola,et delamanière
l'anciennetablature allemandepour la notation d'en Jouer; ouvrage importantpourl'histoire de
moderne.(Voy. iiknasum in Ehrenpforte, l'art, et dont les exemplairessont rares, bien qu'il'
p. 134.) Ce qui mérite surtoutd'être remarqué, en ait été fait plusieurséditions; en 1529le fron-
e'est que, nonobstantle peu d'encouragement tispice de la premièreéditionlut changéet rem-
qui! reçut,jamaissonzèlene sedémentitetjamais placé par ce titre ilusica instrumentait»
sestravauxn'en soumirent. Ce qu'il savait, il le deudsch ynn welcher begriffen ht, wie man
devaitau travaille plusobstiné, à une persévé- narh dem gesangemiff manchertey P/e\ffa*
rance uns bornes; il n'avaitmême point à sa lernen sol. Aueh wie au// die Orgel, ttarffen,
dispositionle secours des livres, qui, à celle Lauten, Geigen, und aller ley Instrument
époque,étaientrares et trop cherspourlui. Il dit undSeytensplel nach der rechtgegrûnd et en
lui-même(vers la fin de sa itusica Instrumen- Tabeltlmr setj abiusetsen ( Musiqueallemande-
tal^) t < Que le lecteurveuillebiense rappeler instrumentale, dans laquelle 11est donné des
« ce que j'ai déjà dit dansla préfaceda Traité renseignements sur la manière dont on petit
« deia ifusique figurée Jamais personnene apprendrelechantettouteespèced'instrumentsa
« m'a donné une seule leçon, soit théorique, vent,commeaussi jouerde l'orgue,dela harpe, du.
« soit pratique,soit «lechant figuré,soitde mil. luth, desvioles,et ilo tout autre instrument, etc.).
« sique instrumentale.Tout ce Je possède un de cesoxemplairesavec la date
que je sais, je le
« dote premièrementà Dieu, qui distribueses de 1629. Imprimé chezGeorges Rliaw, à Wit-
« dons commeil lui plait; ensuitea un travail temberg. La deuxièmeéditionde cet ouvrage a
« assidu, à on xèle infatigable,à moiseul enfin, été publiée,m 1532,dansla même ville et chez
a secourude ta grâce do Dieu; c'est pourquoiil le même Rhaw, in-8°, sous le même titre. Lao
« faudraitm'appellerun musicieninné. Il n'ext troisième a paru chezle même en 1545, in-8".
ims étonnant, d'après cola, queje realeaussi Quelquesexemplairesde cette édition portent
loin des grandsmaîtres.• la date de 1545, mais sans nom de lieu. La bi-
Voici les titres des ouvragesqu'on doit à ce bliothèqueroyale de Berlin possèdeun de ce»
savantinfatigable l* Melodte schotasticx suù exemplaires dans l'ancien fonds. Le livre de
39 AGRICOLE
Martin Agricolaavait été précédé par celai de prima elementaartis dtscmincipiunt; M«g<
SébastienVirdung(voyez ce nom) sur le même debourg, 1561,quatorzefeuillesta-8» las deux
sujet, qui a été traité aussi en partie vers lo ouvrages qui ont été réunis dans cette édition
même temps par Haas Gerle, par Ollmiar i.us- sont le traité des proportionset tes rudiments
dniu» (NacMgall), et un pou plus tard par Ga- de musique. – è° Schûllaintnuticamplanam
nassi del Fonlego(voyez ce» noms ). – a" Eln Wenceslai de Nova Ztottto,ex varits mutico-
Jivrts deudsche Musica, mit 63 schœnen lie- rum scrlptis pro Slagdeburgensistcàolx Ty-
blkhen Sxempeln, in vierStimmen verfas$et. ronibu* collecta; Witteraberg,1540,six feuilles
Sampt den hleynen Psalmen und Magnifi- to-8". Cettedate ducommentairede MartinAgri-
cat auffalle Thon arUg gerlchtet ( Musique cola, sur la traité de plaln-chantde Wencesla*
allemande abrégée, aveu soixante-trois beaux de Nenlians, est indiquéepar Gerberdans son
eiemptes choisiȈ quatre voix, etc.); Wiltem- nouveau Dictionnaire du Musiciens}Forkel et
berg, G. Rhaw, 1528, onze feuilles petit in-8°. Ltcbtentbalassurent,au contraire,que l'ouvrage
La date de 15SSne se trouve ni au frontispice est sans date,- 9° DeutscheMmica und Ge-
ni audernierfeuilletdu livre, caron lit seulement sangbuchlein der Sontag»Evangetien fdr die
au bas de celui-ci Gedritckt su Wiltenberg SchuMnder, Knebltn und Megdlin,etc. (Mu-
durch Georgen /Moto; mais l'épltre dédicatoire tique allemandeet petitlivre dédiantdesévangiles
d'Agricola à GeorgeRhaw est datée de Magde- des dimanches à l'usagedes enfantsdes écoles,
bourg, le 15avril de cette année. Dans la même garçons et filles, etc. ); Nuremberg, Jean de
année la menteéditions été reproduite avecun ti• Berget et Ulrich Neuber, 1540,petit in-8° ce
trenowenaaimlconçn :JSinKurtzdeulsclietfu- petit livre, publié par les soinsde WolfgangFi-
siea, mit LXIU schônen llblkhen Sxempeln, gains, a eu vraisemblablementdes éditionsan-
in vierilymmen ver/asset. Gebewert mit VIII térieures qui n'ont point été mentionnéesparle»
Magnificat, nach Ordnung der 711 Thon. bibliographes Il fat réimprimésous letitre sui-
An dernier feuillet on lit Vittenberg durch vant Ein SangbwhMn aller Sontag» Bvan-
Georgen Rhaw, 1528. Un de ces exemplaires gelien. Bine Kurtse Deutscheleyen Mmica,
est à la bibliothèque royale de Berlin. Lesmots mit sampt den Bvangellen durch gans Jar
Gebessert mit Vlll Magnificat (c'est-à-dire (sic )auf/ aile Sontage,fur die SchuMnder
Amélioré,avgmenléde Vtil Magnificat, etc.), Leyen Junctfrauieen, Frauwen und jedere
est une supercherie de libraire car les Magnl- die lesen kannen, in reyme und gesanges
cat des buit tons sont dans les exemplairesdu weise, darnach sie gants lustig su lesen und
premier tirage comme dans ceux du second. r» singen sein ( petit livre de chant de tous
5» ( bis) Slusica Choralls. Deulsch; Wittem- les évangiles du dimanche,ou courte musique
berg, 1(33, petit in-8°. Un exemplaire de ce laïque allemande, avec les évangilespour tous
livre rare est dans la bibliothèqueimpérialede les dimanches de l'année, à l'usagedes enfants
Vienne. – A" Rudimenta musices, guiàus qui suivent les écoles, laïques, jeunes filles,
canendi art\flcium compendioslssime, com- femmes,etc.) Magdeburg,Michel,Lotlier, 1541
feuilles un exemplairede
plexum puerit una cum monochordi dimen- petit in-8° de huit
sione tradttur; Wittemberg, G. Rhaw, 1539, cet ouvrage très-rare est dans la bibliothèquede
trois feuilleset demie in-8°. La secondeédition la ville à Leipalck uneautre éditiona été pu-
de ce petit ouvrage élémentaire a été publiée bliée en 1663, sans nom de lien. On cite aussi
sous ce titre Quxstiones vulgariores in mu- de Martin Agricola s1°Libellm de oclo tono-
sicam, pro Magdeburgensis scholx puais rum composUionesta-i'en vers. 2° Georg.
digestx. Idemde recto teUudinit colle ex atte Thymi cantiones cum melodtts Martini Agri-
probato, de tonorum formation», monocttordo cole et Pauli Schalenreuleri; Zwickan, 1553.
ac (ectlonumaccedentibus Magdebourg,apud CescbantsdeTbymactts,mis entnnslqueparAgri-
M. Lottberam, 1543, sept feuilles et demie cola et Schalenreuter,sont de la pins grande
in-8°•.Forket (Allgem. LUter. der musik), rareté; car onn'entrouved'exemplairesdans au-
Lichtentlial (.Bibliog. della Mut.) et M. Fer- cuae des grandes bibliothèquesde l'Europe.
dinand Beekeront cru a tort que ces deux ou- Agitcola fut le premier musicien allemand qui
vrage* sont différents et ont commis une autre harmonisale célèbre choral Sin'/ate Burg, à
ftote en disant qu'ils ont été réunisdans le livre quatre parties on te trouve, ainsiqae plaslears
suivant. – 7° Duo libri musices, continentes autres cantiquesdu mêmeartiste, dans le recueil
empendtom artis, et Ul-ustria exempta qni a pour titre CXXIII Newe geisttiche
scrtpti a Mort. Agricola, sllesto soraviensi, in Gesaenge mit vier und fun/f Stimmenfar die
gratiam eorum qui in sehola Magdeburgelns gemeinen Schulen etc. (m nouveaux chants
AGRICOLA. 38
spirituelsà quatre et cinq voix pour les écoles de Crespet sur la mortde ce maître.( VoycsOre-
communales,etc.); Wlttemberg,GeorgeaRbaw, ûat» ). Or,Okeghentquitta le servicede LouisXt
1544,in-4*oblong.Les autres musiciensanciens en 1402 et, bien qu'on ne sache pasexactement
dont on trouve de» pièce*dans ce recueil tant quelle position it eut alors, il parait certain que
Arnoldde Bruck,Sixte DIetricli,Benoît Ducis, celte époque fut celleoù il ouvritson école.11est
Georges Foerstcr, Virgile Iianck, Guillaume donc vraisemblablequ'Agricolane naquit pas
(teinte, Etienne Mahu, Ballhasar Reisinariiis, beaucoup plus tard que 1400,et qu'il iuourut
Louis Senfel, Jean Sialil, Thomas Slûltzer, conséquemmentvers 1MQou ?7.
G. Vogelituberet Jean Weinmaon. Un cantique Il était célèbre,dit letextedu dialoguefunèbre,
« trois voixpour la Nativité de J.-C, composé par la voix et par la main (ctarus vocum ma-
|iar Agricola,a été placé par WolfgangFigulus nvumque) ce qui signifiequ'il était égalementt
dane sonrecueil intitulé Prima para Amorum habile 'et commechantreet comme écrivaindo
Filii m Domini Kostrl Jesu-ChrMi Vite- musique, on peut-être comme exécutant sur
bergas,1474,in-Vobi. les Instruments. Cestalentslui procurèrentl'hon-
AGRICOLA(Aiwukdbe) fut undes plus neur d'entrer au servicede Philippe, archiduc
célèbresmaîtres belgesqui vécurentdana la se- d'Autriche, prince souverain des Pays-Bas
Modemoitiédu quinzièmesiècle et dansla pre- par sa mère, Mariede Bourgogne,et qui devint
mière du seizième.Le peu de renseignements roi de Castillepar sa femme,Jeannela Folle,fitld
qu'ona sur sa personnesont renfermésdans une de Ferdinand et d'Isabelle. Lorsque Philippe
épitspueet dansunecomplainte l'épitaphenoua et Jeanne allèrent, en t&Ofi, prendrepossessionfie
est fourniepar un recueilde Motetsdevenutort lenrroyanmedeCasUlle,Agricolalessuivit comme
rare, intitulé Symphoniw Jucundx atque faisant partie de leur maison.C'est ainsi que
aiteo brèvesquatuor vooum, cumprsfalione suivant l'épitaplie, le roi Philippele tira de la
M. LulherX i Vltebergas,i 538,per Georg.Rbav». Belgique.
Les auteursdes morceauxcontenuadans ce re- Dans on volumeintitulé Maisonsdes sauve*
cueil sont GeorgesFOrster, Érasme Lapicida, rains et des gouverneurs généraux ( Arcb.du
lUtpertUnterholUer,JeanWalther,Crlspinus,et royaume, à Bruxelles,t. f, 0* 108,v°), est une
d'autres.L'un d'eux a mis en musique la pièce annotation en margede l'ordonnancede Philippe
qui concerneAlexandreAgricola,laquelle,bien le Beau, du 1" juin I&00(N. st.) « Monsei-
que sontitre soit Epitaphium Alex. Agricole « gneur l'archiduc a retentiAlexandreAgricola
Symphoniastm régis CaslUix Philippi, n'est < chapelain et chantre de sa chapelle, onltre le
pas véritablementune épllapbe, mais un dia- « nombre icy déclaré,pour servir d'oresen avant
logueoùla Musiqueen pleursrépondaux ques- « du dit estât, auxgaigesde xu s. par jour. Fait
tions qui lui sont faitessur cetui qu'elleappelle « à Bruxellesle vie jour d'aoustl'an mil. Ve.»
l'objetde ses soins et sa gloire ( meacurade- Au même volume(fol. 179, vG), on voit, par
cuxqueVoici le texte de cette pièce des extraits des comptesdu premier voyageen
Muta qnlddettM? periltma ca» decuKUM. Espagne do Philippe le Beau, que le chantre
E»tnoAlenadcrr 1»mensAgrlcoU. Agricolareçut une gratification et l'on a ainsi 1>
Dleagc,quaU*crat?ciBnuvocum minaumiite. preuve qu'il suivitdans ce voyage1le prince,
QaUlaeiMhnno«paît? Valdolettaut «ter. qui avait avec lui toute sa grande chapelle. L»
cjuUBtlgiirobunctraiWMïgnutReilpiePWUpPM.
Quomort»Interllt?Febrolurent» obllt mention de cette gratificationest ainsi faite ee
Xta quefutnit?Jam«eugetimt»«nntu. Alexandre d? Agricola,pour don iiij" *vj
Solabltuneitabrt?Virginiatecaplte. livres.
La question: Qui a tiré Agricola de la Bel- Alexandre Agricolafigure aussi dans divers
gique? taitvoir qu'il y était né et qu'ily demeu- états des gages des officiersde la maison de
rait. Rienn'indiqueenquellevilleil avn le jour; Philippe le Beau que possèdentles Archivesdu
maisil n'est paa impossiblede déterminerà peu royaume de Belgique. Le dernier est du 18b
près l'époquede sa naissance.H avait soixante septembre 1505(leprinceétait alorsà Bruxelles).
ans lorsqu'ilmourut; et nous voyons,d'une part Dans cette môme annéeil avait faitnn voyage
que, dès 1505, le célèbre ImprimeurPetrucci en Hollande et toiito la chapelle t'avait ac-
publiaitses<euvresen Italie; ce quiprouvequ'il compagné. Il est très-vraisemblablequ'après la
jouissait déjà d'une brillanteréputationloin de mort de Philippele Beau, Agricolaentra au ser-
son pays,et faitsupposerqu'il avaitplusdatrente vice de Ferdinandd'Aragon,nommé régent du
ans; d'autre part, la complaintedont il eat royaume pais à celuide ChartesQuint, lorsquo
parlé ci-dessus dit positivementqu'il fut élève ce prince prit possessiondu royaume d'K»-
de Jean Obeghem cette complainteest cette pagne à la mort de son père. Cette conjecture
BIOCR. CNIV.DUUtSlCif.Ni, – T. J. 3
34 AGRICOLA
est d'autant plus admissible,qu'Agrieolamou. compositionscommedes modelésda style, dans
rut au territoire de Valladolid,d'une fièvreaiguë, son italtADeArteeanendl,
vera 1529ou 27, et queprécisémentla cour était AGBICOLA (Ibmi) né à Nuremberg,vers
alors en cette ville, où naquit Philippe U, te 21 1&70,M professeurde musique ail Gymnase
mal 1537. d'Auguste, à Erfurt,et s'y trouvait eneonxm
Ontrouvedeiwmotets à troisvoixd'Alexandre »6U. Il a fait|ioblier de sa composition 1°
Agricoladans le recueil publiéa Venise en an, Molelten mit 4, 5, 6, i und mehr Stimmen.
par Octale Petrucci de Vossombrone,sous le Nuremberg,1601 \n-i\rcanliones deprscei-
titre «impiedeitotelti XXXIU. Leraemeéditeur pvls festis per totum annum qulnque sex
a impriméon livre de cinq me*»» du njémerou- elplurlmum voctim;Nuremberg,ConradBaner,
licien, «ou»ce titre. Misse Alexandri Agricole, teoi, in-4*. » 3» Moteim nova pro prieel-
Ces mensesont pour titre 1° U Serviteur d puis in anno festis decantandas 4, 5, 6, 8 plu-
V Je ne demand. 3* Malheur me bat 4* ribtttquevocibuseomposUmiA. JvkanneAgri-
Primitoni; &•Beeundl teni. An dernier feuil- cola Norico GgmnasliAugutliniani quod est
let de la partie de basse, on lit Impressum Erfiirti eollegaiKoribergte,TgpisCath. Alex.
VenttUsperOctavttmvm Petrutium matent» Theodoriei vidvx, mmptUms Conradi Agri-
prôniuuem, 1604, die M mardi cum prltUe- cola, Bibliopolx, 1611,in-4°. Ce recueil con<
livrede
aio, petit in-4° obi. Dana le quatrième tient 28motets.
motels publiés par le même éditeur, a Venise, AGR1COIA ( WotrcMtG-CmusTonK), corn-
en 1605,ontrouve lemotetàlrobvoIxd'Agrieola poslteor allemand,vivait vers le milieudu dix-
qui commencepar ces mots Pater meus Agri~ septièmesiècle.Il a publié à Wnrtebourg et à
eota est. Le recueilintitulé Lamentationum /«• Cologneune collectionde huit messes sousle
remiaprophtitx Liber pritnwMvAméfwPe- titre de FoaHcub» tnusiea/U; lest, in-4".
trucci,a Venise,en 1506,contientune lamentation Corneille à Beaghem( Bibl.matli., p. 2 ) cite un
à troisvoixet une autre à quatre carAgricola.Le autre ouvrage d'Agricolaintitulé Fasdculus ta-
rarissimerecueil publiépar le mêmeimprimeur, rtarum cantlonum c'est une collectionde mo-
wu» le titre de Canlicenlo cinquante en trois tets à deux,trois, quatre,cinq, six et buit voix.
livres (Venise, 1503, ia-44), contientles chants AGRICOLA (Georc£S-I<ooi«), né le 2»oc-
a quatrevoix 1° Forseutement s*>tout à par tobre 1043,à Grossen-Furra,villagede la Tira*
moy; 3"De toux biens s 4*Qui»detut peniatj ringe, où son pèreétait ministre,commençases
&•Que vous, madame}6° Tandernaken;TSe étudesen 1050, à l'école d'Eisenacl»;en 1602
mieuxne plent d'amours;8P Mettedur toutes, il passa an collègede Gotha, et étudia ensuiteà
tous composés par Agricola.Dans un recueil Leipsfcket à Wltlemberg.Il fut élevédans cette
de fragmentsde messes de divers auteurs im- ville an gradede professeur,après avoirsoutenu
primé chez le même (sans date), on trouve un une thèse publiquesur divers sujets. En 1670
fa/reM de la
Patrem ta messe
me!!Mhtitatee fW~< et un
intitulée VUloge, Mn il fut nommé maître de chapelle 4 Gotha, et,
ta messe Jette vis, d'Agricola.Érasme
autre de la peu de temps après, il publia un œuvre de sa
Rotennûchera placé une cbansonlatine à deux composition intitulé ilusikatischm Ntbens-
voixd'Alexandre Agricola, sur les parolesAne ttmden beslehendin etliehe Sanalen, Preclu-
sedesBacchus, dans sa précieusecollectionin- dien, Mtmanden,etc., mit 2 Yiolinen 2 Yio-
titulée: Mphonaameena etfloridaUNoribergx, len, und Gêneralbass.; Mulhamen, in-fol.
in o/ficlna Joan. Montant et VlrUANeuberl, (les Heuresmusicales, consistanten plusieurs
1649,ia-4".) Les autres musicienscélèbres des sonates, préludes, allemandes,etc., pour deux
quinzième et seizième siècles dont on trouve violons, deux violeset bassecoutume). Oncon-
dea compositionsà deux voix dans ce recueil natt aass!de lui i° Buts-uni Communiontie-
sont Arnold de Bruck, Ant. Braroel Loyset der, mitmfvndmehreren Stimmen aesetst
Compère,Ant. Divitis, Ant. Févia, G. Foerster, ( Chantspour la pénitenceet la communion,à
H. lsaac, Etienne Malm, Obreclit, Okeghem, cinq et on plus grandnombrede parties) Gotha,
Josquln Des Prèn, Resfnarins, L. Seufl, Th. i67S,it>-4°–$'Sonaten,Prxludieit, Alleman-
Stttaer, Adrien Willaert,et beaueou|id'autres. den,Coaranten,BaUetmauf/ransoesiseheArt
La plus grande partie des ouvrages d'Agricola (Sonates, préludes,allemande! etc., à la fran-
doit être en manuscritdans les égliseset biblio- çaise ), lM,3«et 8*parties; Gotha 1075,in-lbl.
3" Deutsche gicMIche ttadrigtttien voit
thèquesen Espatme. Ce maître' est souvent cité
son»son prénom(Alexandtr). Agricolafutcon. zwy bis stelts siimmem Gotlta, J67&,in-fol.
sidéré à juste titre comme un di>»plus habile» Agricoleest mort i Gotha,le n frwier 1876,
«titres de son temps. Sébald Hrydcn cite ses dans la trente-troisièmeannée de son âge.
AGRICOLA – AGRIPPA DE SETTESHE1M t&
AGRICOLA (JsM-Vtéoim), composteur la littérature allemande. On croit qu'il a pris
au servicede la courde Prusse, naquit à Doblt- part ta rédactioudela Théorie du Btaux-Arts
«hen^dans teduché de Gotha le 4 janvier 1720. de Sulzer; mais cela n'est pu prouvé. Il est
Loin de contrarier le goûtqu'il montraitpourla plus certain qu'il a aidé Adlungdans la compo-
musique et pour tes sciences,son père lui pro- sition de la Musica nmhanka. Enfin on a de
cura les moyensde lesdévelopper,en l'envoyant lui i- deuxlettressous le nom d'OUbrto,contre
à l'université de Leipiich,Là il te livra a l'é- le Musiciencritique des rives de la Sprée, ré-
tude de la philosophieet de la jurisprudence, digé par Marpurg.La première de ces lettres,
en mêmetemps qu'ildéveloppaitses talents na- datéedu 11mars 1749, parut en une feuillein-
turels pourla musique,sousla directionde Jean- quartosonsce titre Schreibm eines reisende»
Sébastien-Bach.En 1741il serendit à Berlin, Mebhaben der Musik von der Tyber, an der
où il acquit en peu de temps la réputationd'un CrisllschenMusikusan der Sprée ( Lettred'an
organistehabile.Il continuases étudesde com- amateur de musiquevoyageant sur le Tibre au
position, au moyendes leçons qu'il reçut de Musicien critique de la Sprée). Marpurg, peu
Quantz. Les premières production d'Agricola endurant à l'égardde la critique, fit des réponse*
furent des morceaux détachélpour le chant et assez amèresdans les numéros de son journal
pour les instrumenta.Ces morceauxeuront du du 25 ma» 1749, 1" avril, 8, 15, et 22 du
succès, et le firentconnaîtrede FrédéricIl, qui mêmemois.Agricolafit attendre sa réponsejus-
le chargea de composerpour le théâtre de Pota- qu'au 6 juilletsuivant; elle parut sous ce titre s
dam,en 1750,Il Filoso/ûconvtnto,opéra-bouffe. SchreibenanMerrnXXXinvxlehm Flavio
L'annéesuivante,il écrivitpour le mêmethéâtre Anicio Olibrlo sel» Schreiben an den Cri-
la Rkamatrke dlvenuta damma. Un voyage fmhen Musknts an der Sprée Vertheidlget
qu'il fit à Dresdedans l'automnede 1751, lui und ouf ifiedurlegung anEmorte6 Lettre à
procura l'occasiond'entendreIl Ciro ricono- Monsieur dans laquelle Flavio AnioioOli-
sduto de Hasse.Le style de ce mattre lui plut¡ brio détend sa lettre au Musicien critique de la
et il l'adopta dans les ouvragesqu'il écrivit en. Sprée,etc.) brochurede61pagesin-4" (sans nom
suite. De retour à Berlin il épousala cantatrice delieu).– 2°2tefr Anleitungsur Singkunst
Molteni,-pourqui il écrivitles premiersrâles de au» dm Ualtenischenûbersetst mit Antner
ses opéras. En 1752,il fit représenterH Se pas- kungen (Élémentsde l'art du citant, par Tosi,
tore. qui eut peu de succès.Cet ouvrage fut traduit de l'italien,avecdes notes); Berlin, 1757,
suivi de Cleo/Me en 1754, de Il Tempiod'A* in-4°.– s° Beleuehterwtgder Prage: von den
more en 1755, de Psiche en 1758, à' Achille Vorsuge der Mélodie für der Harmonie
in Sdro en 1758, et A'ifigenia in Tauride (Examen de la question De la préférence de
en 1765. A la mort de Grau, qui eut lien on la mélodiesur l'harmonie), dans le Magasin
1759,le roi de Prusso désignaAgricolapour lui musical de Cramer.
succéder dam la place de maîtrede chapelle.11 Agricolaétait un musicieninstruit, qui écrivait
mourutd'hydropisle,te 12 novembre1774.Outre correctement, et qui trouvait quelquefois des
ses opéras, Agricolaa beaucoupécrit pour l'é- mélodies agréables mais il manquait d'origi-
glise maisle psaumevingtet unième,qu'il com- nalité. On ne peut le considérer que comme
posa sur la traduction de Cramer, est le seul un Imitateur des maîtres italiens de 80Dtemps.
morceaude ce genrequ'il ait faitimprimer.Tous AGRICOLA (Besedetta-Eiihia Mouron),
ses autres ouvragesde musiquesacréesont rea- épousedu précèdent, fut cantatrice de l'Opéra
tés en manuscrit. Parmi ses boas à Berlin, où elleentra en 1742. Porpom, Hasse
ouvrageson
remarque t* La Cantate KindUch-gross,pour et Salimbenilurent ses maîtres de chant. Dans
quatre voix elorebestre. – 2'Cantatepourla nou- m cinquantièmeannée, elle chantait encore
velle année{LobedenBerrn), à deuxvoix,chœur d'une manièreétonnantedes aira de bravoure,
et orchestre – 3° Cantatepourle dimanche,/u- tantenitalienqu'en allemand.Le docteur Burney
bilate, a quatrevoixet orchestre.– 4* Cantate dit que se voix avait une si grande étendue,
de Kammler, Die Birttn M der grippe tu qu'elleallaitdepuisle là au-dessousdes portées*
Bethléem, et quelquesautres morceauxdont les Jusqu'auré aigu, avec une sonorité paissante
partitionsoriginalessont à la bibliothèqueroyale et pure.
de Berlin. AGRIPPA DE NETTESHEIM (Coa-
Agricolas'est distingué, commeécrivainsur ngiu.8-Henm), médecinet philosophe, naquit
la musique, par plusieurs morceaux détachés à Cologne,le 14 septembre i486. Son esprit et
qui ont été inséré dansles Lettres Critiques de sonéruditionluiacquirentune granderéputation
Marpurg, et dans la Bibliothèquegénérale de maisson humeurchagrine lui fit beaucoup«l'en-
3G AGRIPPADE NETTESHE1M
-» AGUIARI
lierai», et sa carrière fot toujours agitée. 11fut AGUADO (D. Deais) guitaristerenommé
«wccessivementsoldat, professeur d'hébreu à desan lump*,naquità Madrid,ie 8 avrU 1784.
Doleci à Londres, do théologie à Cologne, à Filsd'unnotaireduvicariatecclésiastique decelle
PavieetâTurin, syndicet orateur à Metz(t&iS) ville, tl lit ancollégedes études littéraire. aux-
médecina tyon, chasséde France à cause de quellesil faUailtrève parfoispour jouer de lu
son attachementau connétablede Bourbon,em- guitare,qu'ilaimaitavec passion. Un moinelui
prisonnéilBruvelleapour son traité De la Phi- enseignales premiersprincipesdecet instrument;¡
losophie occulte, et, rentré eu France, arrêté maisce fat la célèbrechanteur Garcia alorsin-
de nouveaupour avoir écritcontrela reine mère connuen Franceet en Italie, qui lui fit con-
enfin, remis en liberté, il alla mourirdans un prendre les ressources de nouveautés qu'il
hôpital, à Grenoble, en 1 535,Agéde quarante* pouvaittrouverdans la guitare. A la mort de
oeuf ans. son père, en 1803, Aguado Wiïta d'un petit
Don son traité Do occulta Philosophia, bien situé près d'Aranjuez, dans un village
tibri 1res, dont il y a de nombreuseséditions nomméFnentabrada où il se retira avec «si
et une traduction française par Levasscur, la mère pendantl'occupationde l'Espagne par les
Haye, 1727, 2 vol. in-8", il parle, au chapitre arnuiesfrançaises. Cefut dans ce lieu que, pen-
24°du premier livre, de nuuleet vi el efficacia dant toutela duréede la guerre, il s'adonna ex-
in hominum of/eclibus qua condlandis ,qua clusivementa l'étudede son instrument favori
sedandit. Il traite ausside la musique an 1 7" cherchantavecune persdvéAnceInfatigablede
chapltrede «onUvre DeIncertitudine et Vani- nouvellescombinaisonsdo doigter et d'effets.
tateSdentfarum; Paris, 1531, in-8°. Après la paix il retourna à Madrid avec sa
AGTHE (CnAitiES-CflfrêTiEN), organiste «lo mère, dont il nefut séparéque par la mort, en
prince d'Anhait-Bernbmirg,naquità Kettstavlt, 1824.En 1825,il serendità Paria, où déjà ses
dans le comté de Mansfeld,en 1739, et mourut compositionsétaient connues. Sa méthode de
à Balleustedt,le 27 novembre1797.Il se distin- guitare,ouvrageremarquableen son genre, avait
gua comme compositeurdramatique, de 1784à été publiéeplusieursannéesauparavant ellefut
1796;les opérasqu'il a écrits aont 1"Aconcius traduiteen français,et publiéeà Paris, en 1827,
et Cgdippe.–2» Bas MUchmxdchm(la Laitiè- cher.Ricliaiilt.Pendantle séjourque Ijt Aguailo
son talent, sa
re) V Martin Velten.–k" Enoin et Elmire. dans cette ville (I82S-183M),
–5o\e$<\UertUsiemenlscleP!>UcmonetBauci$.–simplicitéet la donceur de son caractère lui
A"Der SpiegelHitler (lo Chevalierdumiroir)qui firentbeaucoupd'amisparmile artistes les plus
fut représenté en 1795, à Ballenstedt,par une distinguéscependantil éprouvadans les der-
troupe d'amateur*.En 1790, Agthepubliaaussi nières annéesunvif désirde se retrouverdans
trois sonatespour pianochez Breitkopf à Lcip- son pays,qu'ilprit enfinla résolutionde retour-
Rick; enfin l'on connait de ce compositeurun ner à Madrid,où il arrivaen 1»38. Depuis lors
recueilde chansons impriméà Dessau en 1782, II nes'est pluséloignédelacapitale de l'Espagne:
sous ce titre Der Morgen, tlUtag, Abentt il y est mort le 20 décembre 1840, à l'agode
«ndJVac/it swn Clavier und Gesang(le Ma- soixante-cinqansethuitmois. Sonexcellentemé-
tin, le Midi le Soir et la Nuit etc.) thodeavaitété publiée pour la premlllre loisen
AGTHE (Albbiiï), pianisteet compositeur, 1825; la troisièmeédition, avecune appendice,
né à Posenvers 1819, fut considérécommeun a paru en 1843, sousle titre de A'uevoMctode
prodigedans son enfance, et voyageapour don- para gidtarra, Madrid 1) BevitoC.impo.le<-
ner des concert». II s'est aussi fait connattre autres ouvragesd'Aguadosont «1°Collection
commecompositeur,et a publié diverses«cimes de Los Kstudlospara la guilarra; Madrid,
parmi lesquelleson remarque 1" Sonate pour 1820. – 2° Très Rondosbrillantes; ibld. 182?.
pianoet violon,op. 2; Leipsick,Peter*.– VDes –3'CollecclondeAndantes,Valseselftinueias ¡
marchespourpianoà quatre mains,œuvres3, 6 et ibid.Ce recueilcontient10andantes,45 valseset
9; Leipsick,Breitkopfet Ifertel Peter», Hof- «menuets.– 4' El minuéo/andangadoconv»
mester.–3" trois grandespolonaises idem, op. 8; riacitmes; ilild. – 5°Grand SolodeSor, et plu-
de
Leipsick llofmeistcr.– •4»Rondeauen forme sieursouvragescomposéspour son élève pré-
«levalse;Posen,chezl'auteur. –5»Sixdivertisse- dilection,AugustinCampo,lesquels n'ont paru
ments pour piano seul, op. 1; Letpsick Pétera, qu'aprèssamort.
–flo Sonatepour pianoseul op. à; Leipsick,Hof- AtiUIABl (Lucrèce), cantatrice célèbre,
meiater.–7°Étude pour le pianoenquatresuites; surnomméela Bastardella, naquit à Ferrare
Berlin, Boteet Bock. – 8« QuelqueUeder avec en 1743.Lenom debastardella(petite bâtarde)
fille naturelle
piano. M. Agtheest lixé a Posen, sa ville natale. Ini fut donné,parce qu'elleémit
AGUUltl– AGUILAH 37
li'im grand teifUivnrqui la lit élever dam un exemple car ellen'avait pourlimite quele contre
voiivc-Dl, où elle apprit l'art du cliaut Min»la ut suraigu. Pour ajouter foi à ce prodige, il ne
directionde l'abbé Lambertini.Son début dans faut pas moins que l'autorité do Mozart. Dans
la carrière du ttiéAtreeut lieu à Florence, en une lettre écrite de Bologne, le 24 mara 1770
17G4.L'émotionqu'il y produisitparmi les ama- (voyei iV. A. Mouirt von Otto Jalm, i" Th.
teurs la lit appeler dansles villesles plus consi- p. 628et sulv.) IIdit: « A Parmenous avons
dérablesde l'JUIIe elle y lit naître le plus vif faitla connaissanced'une cantatrice, la célèbre
enthousiasme.Le caractèrede «ou talent n'était « Bastardella et avonseu le plaisirde l'entendre
pas l'expression maiselle surpassait touteases « dans 68 propre maison. Elle possède une belle
rivales dans l'exécutionde»traits de bravoure. « voix, une vocalisationexcellente,et une <Sten-
étendue de sa voix, particulièrementà l'aigu, « due incroyableà l'aigu. Elle a chanté en ma
rut un phénomènedont il n'yeut jamais d'autre « présenceles passagessuivants

Dansuneauh'8 lettre écriteà la même date années elle avait cessé de se faire entendre au
LéopoldMozart,père de l'illustre compositeur, théâtre, lorsqu'elle mourut à Parme, à l'âge de
confirmeson récit et certifiel'exactitudedu pas- quarante ans, le là mai 1783.
sagenoté d-defus. AGUILAR (Kuancbl) pianiste et compos-
Au carnavalde 1774, Agiilari fut applaudie teur d'origine espagnole, est né en Angleterre
avecfureur au grand théâtre de Milandans un dansl'année 1824.Pendant un long séjour qu'il
opéra deCollaIntitulé il Tolomeo,et se distin- a faità Francfort, H a reçu de l'excellent profes-
guaplusencoredansunecantatedu mêmemaître seur Sclmyderde Wartenséeson Instructiondans
exécutéeau palaisdu comte TommasoAlarlnl. l'harmonieet la composition.Pendantles années
Dansl'annéesuivante,elle fat appeléeà Londres 1844-1848il demeuradans cette ville, y donna
par les propriétairesdu Panthéon, où se don- des concerts, et y lit entendre plusieurs de ses
naientalorsles concertsfréquentéspar l'aristo. ouvrages, entre autres une symphonie (en mi
cratie. Lesentrepreneur:consentirent àluipayer bémol) qui fut bien accueillie,une ballade avec
l'énormesommede'cent livres sterling par soi* orchestre, et des sonates et fantaisies pour là
rée, quoiqu'ellen'eût voulus'engagerqui chan- piano. Les événementsde 1848le décidèrent à
ter deux morceaux dans chaque concert. Do s'éloignerde l'Allemagnepour aller so fixer se
retour en Italie, ellefut engagéean servicede la Londresjcependant,ils'arrêta à Leipsickquelques
cour de Parme.En 1780, elle épousale mattre jours, et yjoua, le 30 mars, le concerto en si mi-
•ta chapelleColla, auteurde tous tes ouvrages neurde Hntnmel,dans un concertde la Gewand.
qui avaientfait sa renommée.Depuisplusieurs haus. Deretour à Londres,il y est resté jusqu'à
3S – ABLE
AGUILAR
ce jour, ete'y livre &l'enseignementdu piano. » liebllcAenStog-KvnstiMitlUùoœD, 1673,ln-8"
deux feuilleset demie.Sonfils en donnaub«
y rt«ii»a«Mdctiaqueaniiéedessériesde concerta de
et troisièmeédilionen 1690,avecdesnotes histori-
apéclalementdestiné» à la musique de piano,
et et parut en 1704.
dan»lesquelsli fiiitentendreles œuvre»classiques ques critiques, la quatrième
des grands naîtras, particulièrementde Bcelho-j Ces deux dernières éditions ont pour titre
der lie-
«en. M. Aguilar a publié à Londres plusieurs Kurze dockdeutliehe Anleitung, su
blictt, und lœblichenSinç'Kuntt (Introduillon
composition»pour donInstrument.It.
AGUILEBA DE HERE0IA(Sébastiwi), courte, mais claire, à l'art agréableet distingué
Dans l'éditionde
prêtre et maître de chapelleà Saregosse fut un du chant)) Mullau«en,in-8°. 32
des meilleurscompositeursespagnols, an com- 1704 letextedu traité est renferméen pages,
forment86 pages. 3"
mencement du dix-septième siècle, En 1618 il et les notesde l'éditeur
une Tnnt&sytnphanies,paduanes, allemandes,
publia en cette ville, de sa composition,
de» a trois, quatreet cinq instruments;Erfurt, 1850.
grande et précieusecollectionde Magnificat
ImtGartens, contenantvingt-
huit to»,àquatre,ctaq,six,sept«!tlmU voix. Cesi 4*Thuringlichen
excellentsmorceaux se chantent encore dans la gixfleursspirituelle», depuistrois jusqu'àdixTOix
cathédralede Saregosse et dm» plusieursantres Errart, 1657;premièrepartie, ta deuxième partie
1058 b' Premièredizained'airs
églisesde l'ancien royaumed'Aragon. Il a été pubiiéeen
musique, spirituels, à une, deux, trois et quatre voix Er-
AGUS(Hami), professeurde né seconde«ifeaine,à MnJbau-
en 1749, entra au Conservatoirede musiquede fort, 1660,in-fol. la dans
la
Paris comme maître de solfège,le 16 thermidor sen,1662,in-fol.} troisièmeetlaqoatrième
an 111et mourutau mois de floréalan VI. Il pa- le«annéessttlvantes,en pareilformat. –VOjfim
toutes les files de l'année,
rait qu'ilavait d'abord résidéen Angleterre,oit on complets pour
savoirs quatorze piècesà une, deux,trois, quatre et huit
publiadeux ouvres de sa composition,
l«Slx»olospourvioloncelle,op.t'r;2l>Six idem voix avecdes ritournellespour quatre violes¡
Mulhausen,1662–0° (bis)Zthn neuegetitHche
op. 3*. Quelques-onsde ses ouvragesont été gra- mit drep, vier, fXrtf,
vés a paris. on cite particulièrementun œuvrede musikalische Concerte
und mehr stimmen
trios pour deux violons et basse, et un solfège, seehs, sitten,acM,sehn etc.
aussi su dem Basso eontimto, (Dix nouveaux
qui n'a point en de succès. On luiattribue et musicauxà trois, quatre,
an œuvre de six duo»concertantspour deux vie concerts spirituels
huit, dix et un plus grandi
Ions, publié à Paris, chez Barbier! comme cinq, six, sept, basse
«uvre 37"de Boccherini(voy. ce nom). Agusa nombredevoix,avec continue);Mulhausen,
toua les diman-
écrit plusieurs leçon»pour le solfègeda Conser- 1663,in-fol.j– T Motets pour
vatoire, Ce musicien manquaitde goal et d'in- ches deFannée, an nombrede cinquante,aune,
vention; il passait pour savantdans le contre- deux, trois et quatre voix; Mulhausen, 1664,
Dix chants rellgieus.h cinqot huit
point mais sa science obscuren'avait rien de in-fol. –8°
correct. voix, sousce litre t NeuegeistlicheChwstùckt,
Cet œuvre est com-
ABLE ( Jaw-RowaraB), né à Mulbausen, mit 5, 6,1und 8 Stimmen.
à
le 24 décembre 1625, Aitenvoyé, en 1643, à posé de trois motetsà cinq voix, trois idem
l'universitéde Goeltingue,eu il étudia pendant six, un i sept,et trois à ImUjMulhatisen 1664,
deux au sous J.-A. Fabridus. De là, il alla, en fn-4».–9° CollecUoado motets, intitulée>iVen-
à
1645, à l'université d'Erfurt. Hn'y était que de- ver/aste Càor-msik, cinq, six, sept.huitet
10"unpetit traité
puis un an lorsqu'on établit dam cette ville dix voix s Mulhausen,1668–
l'écolemusicalede Saint-André,dontla direction latin intitulé: De ProgressUmibus eonsonm-
du lien de Hm-
loi (ut confiée. En 1049, l'organiste de l'église tiarum, dont la date et le nom
Saint-Biaisede Mulhausenétant mort, Able ob-j pression ne sontIndiquéspar aucun bibliographe,
tint sa place. Quelques années après, il fut <ît que je fat trouvédans aucune bibliothèque.
nommé conseilleret enfinbourgmestre.Il mou- AHLE (JtM».GM»oes), fils du précédent,
à l'é-
rat en 1673, à l'âge de quarante-huitans. On a iaé i Molnausen, en 1650, fut organiste
de lui 1° GeUUlehe Dialogen, mit 2, 3, 4 {glisede Saint-BIalw,et sénateur de cette ville,
à de
«»rf*neArSrtm«wn,c'està-dire Dialogue* spi- <où » mourut le 1" décembre 1708, l'âge
à l'uni-
rituels à deux, trois et quatre vote, etc., pre- <sinquante-sixans.Il était encore écolier
mière partie; Erfort, 1648. – 2" Sa méthode de irersitf lorsqu'à fut désigné, à la mort de son
chant intitulée CompendUmpro tenettts Er- 1père, pour lui succéderdansla place d'organiste
il fat couronné
fort 1648,iD-8°.La deuxièmeédition est intitu- ile Saint-Biaise.Poètedistingué,
lée Brettis et persptcua Mroductio in artem een cette qualité dans l'année 1680. Able peut
les fé*
musicam, do itt tin kurtse Anleilung su der • «itre mis au nombredes écrivains Plus
AHLE – A1BLINGKH 39
«mds de wn temps car, depuis 1671jusqu'à sa nette pierstlmmige BUlkder ( Trois nouvelles
mort c'est-à-dirependanttrente ans il fit pa« prier*»à quatrevoix), –ù* Fùnf tchorne Ttott'
rallra cliaque annéeun ouvrage soit théorique, lieder (Cinq beauxchantsde consolation).
«ait pratique,sur la musique.Malheureusement, AULSTROEM (A. J. N. ), compositeur
l'incendiequi éclata &Mulhauscnen 1689en a suédois»très'bou organistede l'égliseSaiiit-Jac-
consuméunegrandepartie;oeux-œêmesqui ont ques, Stocklioto, et pianiste accompagnateur
été publiespostérieurementà cette époquesont de la cour, né vers 1762, a publié un premier
maintenantfort rare». li avait eu cinq (ilset œuvre de sonates pour le piano en 1783. Cet
troisfillesi mai*il survécutà tousses enfant». ouvrageétait gravésur des planchesde cuivre.
11a publié un traité théoriqueintitule Vm> L'œuvredeuxièmespour titre Vsonates pour
truhlinm oder musikalischerGartenlutt (Jar. le clavecin avecF accompagnementd'un trio»
din des divertissement»musicaux);Mulhausen, ton, op. 2; Stockholm, 1786. Plusieursautres
1687,six feuillesin-8".On trouveau commen- ouvragesde musiqueinstrumentaleont été aussi
cement de ce petit volume une épltre dédica- publiés par Ahlstroem;et il s'est fait connaître
toireen versau bourgmestrede MulUausen,une comme compositeurde musiquevocale par des
préfaceet quelquespiècesde versà la louange cantateset deschansonsavec aecom.declavecin.
de l'auteur. A l'égard dit corps de l'ouvrage, ce Cet artiste distinguéa été, pendantdeux ans, ré-
n'est qu'on commentaireassezpédant,vide d'i- dacteur d'un journal ou écrit périodiquesur la
dées, et remplide citationslion de propos, sur musique en langue suédoise, qui paraissait à
trois chantsà deux, trois et quatre voix com- Stockholmsousce titre MusikalisktTidsfoer-
posé»par Aille dans le style françaisde son dr\fe ( Heures de loisir musical ). Enfin, on
temps. En 1690il donna la troisièmeéditionde doit à Ahlstroem, en sociétéavecM.B.C. Boman,
la uutnode de chant de son père, a laquelle il la
littérateur, publicationd'une très-intéressante
ajouta desnotes historiqueset critiquestrès-es- collectiond'airs populairessuédois, sousla titre1
timées, et dansl'année 1704 il publiala que. Walda svenska Folkdansar och Folklndar
trième, n fit paraître en 1695son dialoguedu ( Choixd'airs populaires suédois et de danses
printemps,Intitulé lUwihalische Frûhlings- nationales); Stockholm,Hirscli. On a extrait de
gespraeche, Mulhausen,iii-8<>;en 1697, le dia- cette curieuse collectionsix airs chantés à Ber-
loguede l'été ( iftutkaltsche Smmergesprae- linpar JennyLind,eton les a réimpriméssous ce
c*e), ibid., in-8°;en 1699, celuide l'automne titre SchtcedischeVolkslieder mit Schwedis-
( NUsikd. fferbslgespraeche); ibid., nv8°, chem original-Texte, n° 1-6; Berlin, Bote et
et en 1701, celui de 1 hiver{Uusikal. Winter- Bock.Ahlstroemremplissaitencore«esfonctions
gespraeche), ibid., in-8", tous ayantpour objet d'organiste en 1827, dans un concert spirituel
les règlesde la composition.11publia aussi une donné à l'églisede Saint-Jacques. Il était alors
suite de dissertationssur la musiqueet de pièces agi de soixante-cinqans.
instrumentales, sons le nom des Muses. Clio, AIBbINGEB (Jobeph-G*8pabb), né à Wu-
formantla premièrepartie, parut en 1676 Cal' serbourg dansla hante Bavière,vers 1780,entra
dope et Eraio en 1677; Euterpe en 1078; en 1790an séminairede Tegernsée, poury faire
Thalle, Therpsicore,Melpomèneet Polpmnie me études littéraireset musicales. L'abbé Gré-
en 1679; Uranie et Apollon en 1081 tous goireRottenkaiber,qui gouvernaitalorsce mo-
lurent imprimés à Mulhausen, in-4". lia con. nastère remarqua bientôt les heureusesdispo-
tiennent des chantsà quatre voix. L'introduc- sitions d'Aiblmger pour la musique, et les fit
tion, renfermantles dissertations, parut à Mut- cultiveravec soin. A l'âge de dix-huitans, 0 se
hausen, en 1694, sons ce titre Vnstnttiscke rendit a Munich,où son concitoyenle professeur
Clio, Calliope, EratowndBttttrpe, odermv- JosephSchlcltl'accueillit et lut fournit les moyens
tlkalisch Mayenhut., ta-4". Enfinon a de sa de continuer ses études de chant et de compo-
compositions 1°Neue xehn geistliehe Andach- sition. Quelquesessais de compositionqu'il rit
donmit 2 und 1 vokalrund 1, 2, S, 4, <»*- dans te style de la musique d'églisede l'Au-
tnmentat Stimmen su demBasso continuo triche et de la Bavièrelurent remarqués à la
gtsett Mulhausen,1671,ta-i°.~î°lnslrumen- conr, et une pension lui M accordéepour qu'il
toUscher ttûAtingmnsik, Erster Theil (Mu- allât perfectionnerson talent ea Italie. 11 y ar-
sique instrumentaledu printemps);ibid., 1695, rivaen 1802,ets'établitd'abord à Bergame,près
a-4"; ZweiterTheil, 1696,in-*».– 3» Anmu- de son compatrioteMayr, qui la fit beaucoup
Ihige sehn viemimmige Viol-di-gambaSpiele écrire sous sa direchon. La vice-reined'Italie,
{ Dix piècesagréablesà quatre parties pour la princesse de Bavière, devint ensuite la pro.
violadi gamba);ibid., 1881, in-4» 4° Drey tectrice d'Aiblinger 11se fixa à Milan,et fui
40 AIBLINGER – AICUJNGER
attachéà 11 musiquedu vice-roi, en qualité de 10" Kirchenmtuià /tir kleinere Stadl-und
second rnatlre de chapelle; mais par des cir- landchûre (Musiqued'église pour des chœurs
constances Inconnues, II s'éloigna de cette de petitesvilleset de la campagne), ibid. Cette
fille, et «'établit i Venise, où il fonda une collection renferme six messes solennellesou
institution musicale mu» le nom ù'Oddon. Eu brèves, pour quatre voix et orgue, avec des
t820 il écrivit à Milanla musique du balletde instruments» cordes et à vent ad libitum.
Viganointitulé Blanca, représenté au théâtre 11»Messesolennellepour quatre voix.et orgue;
de la Scala pendant le carnaval; et dans la Augsboorg,Bôêhm.– 1 2o Dix-septpsaumesde vê-
même année il composaaussi Titani, autre pres pourquatrevoix,orchestreet orgue,op. 12
balletdu mêmeauteur. Après la mort de Winter Munich,Fattor. 13°SU offertoireset six gra.
(en 1826) Aiblioger fut appelé à Munich duels pourcinq voixsans accompagnement,op.
|M>nr y occuperla place de secondmaîtrede cha- 13 et 14 ;ibid.– 14» Deuxième suite du Cyclus,
pelle, en remplaeementde Stunz qui venait contenantles Litaniesde la Viergepour deuxso-
d'être élevéà la placede premiermaitre. En 1833 prani, orgue,violoncelleet contre-basse leslita-
ilvoulutrevoir l'Italie, y (it un second voyage,et nies pour la fête des trois Rois, idem; tin Vent
s'arrêta quelque temps près de son ami Simon Sancte SplHtm, pour deux soprani, contrallo,
Mayr. Dans ce voyage il visita Rome, et y fut orgue, basseet violoncelle;un Tantum ergo
nommémembre de l'Académiede Sainte-Cécile. sur le plain-chant,avec orgue; et un Requiem
Il a écrit plusieurs morceaux de musique d'un sar le plain-eliant,suividn Libera, avec orgue;¡
hon style, et s'est faitconnaîtrecomme compost» Augsbourg,Boclim.Pendant son séjour en Ita-
teur dramatique, par Rodrigue* et Ckimène, lie, Albllngera publié chez Riccordi, à Milan,
opéra en troiitactes. Lorsque le bel ouvragede une pastorale pour l'orgue.
(iluck, Iphigénie en Tauride, fut mis en scène AICH (Godefbot), chanoine régulier de
à Munich,pour M"e Schecliner(postérieurement l'ordre desPrémontrés,qui vivaitvers le milieu
M" Waagen), Aiblingerajouta à la partition du dix-septièmesiècle, a fait imprimer à Augs-
originaleune grande scènepour cette cantatrices bourg Fructus ecclesiastlcustrium, quatuor
ce morceau,dit-on, ne fut pasjugé indigned'être et quinqw weum, duorum vel trlum instrum.
«ntenduprès de la bellemanque du créateurde cum secundockoro.
la tragédie lyrique. Mais le nom de cet artiste AICHELBURG, virtuose sur la mandoline,
est connu surtout par sa musique d'église.Ses fixé à Vienne.On a de lui t 1*Pot pourri pour
compositionsen ce genre sont cellesdont voici mandolineon violon et guitare, a-uvre t";
les titres y Requiem à quatre voix, deux vfo. Vienne,Haslfnger.–2°Variationspourmandoline
lons,alto, orgue et basse,deuxcors obligés,deux ou violonet guitare, œuvre 2e; ibid. – 3° Noc-
trompetteset timbales,op. t; Munich, Fatter. – turne concertantpour mandolineou violonet
2°Litanies (ensi b) pourquatre voixet orchestre, guitare, oeuvre3*; ibid.- 4° Variations concer-
op. 2; ibid.– 3° Messelatine(en/a) pour quatre tantes pour mandoline ou vloloo et guitare,
voix, orchestreet orgue,op. 3; ibid.– 4°Graduel œuvre 4*; ibid.
et offertoireà quatre voix»deux violons, alto, AICH1KGER (Obécoibe), prêtre et orga-
deuxcors et orgue, op. 4; ibid. è
b°Requiemb niste de JacquesFugger, baron de Kircuberget
quatre voix, orchestre et orgue, op. fi; ibid. Weissenliorn a Augsbourg,naquit vers 1565.
e»Litanies ( en ré) à quatre voixet orchestre, En 1509 il allaà Rome pour se perfectionner
op. 6; ibid.–T Deuxmesseslatines,la première dans la musique; et son retour à Augsbourgeut
en ut, pour l'Avcnt,k quatre voixetorgue, op. 7, lien ver» 1001.On itiiiorel'époque de sa mort;
ta deuxième, également en ut, pour les di- mais on sait qu'il vivait encoreen If)i4, car il
manches,à quatre voix et orgue, op. 8; ibid.– a signé la préfaced'un de ses ouvrageste 5 dé-
tf Ave Regina, à quatre voix et orgue op. 11 cembre 1613.On a de luiles ouvrages suivants
ibid. –9*CyclusZwey und Drey StlmmenKir- 1° liàer t sacrarum cantionum, quatuor,
chen compositlonemmit Orgel, Basa und Vio- qulnque et octo voctm, cum madrigales;
tofC;Augsbourg,Kollmann.Cettecollectionren- Augsbourg,1590.C'est sans doute le mêmeotu
fermela messede sainteAldegondepour deuxsu. vrage qui a été réimprimédans la même année
sopraniet alto la messede sainteWalpurge,pour it Venise,chexAngeGardano,sousce titre Sa-
sopranoet alto la messede sainte Cécile,idem; erx coutume»quatuor, qulnque, sex, octoet
la raessedesaint Michel,idem; la messede la tête •leeemwcum, cum quibtisdam allia, quas vo-
des trois Rois pour deux soprani, la messeSa- i-antur Madrigati, lum vive vocl, tum omni-
iesia pour deux soprani et allo; cinq «raduels (>usmmlcoruminslrumentis accomadatx. –
(ieor deux soprani, et cinq offertoires, idem. – 1>*lib.isnaarum cantionum, qxtatuor,quln-
A1CHINGER– A1GUIN0 41
que et tex vocum, cum missa et Magnificat comme des Indicesd'une heureuse organisation
née non dialogisaliqwt; Venise,tw&– 3* Sa- musicale. En 1835 il obtint la place de chef
cra: Cantlones, quinque, sex, septem et oclo d'orchestredes balletsau théâtre impérial mais
vocum, délié» au chapitre de la cathédrale il l'abandonnadeux ans après, pour se rendre
d'AngubourgjNuremberg,1597.– 4* Tricinia à Jdrla, avec le mécanicienWurm. En 1839il
Marlana quibus Antlphon», Jlymni, Magni- établit une grande fabrique de machines dans
ficat, tAtanlmet varim Laudes,etc. Inaprûck, l'Autriche supérieure. On ignore les motifs qui
Agricole, 1698, ln-4". 5° Divins laudes es lui ont faitabandonnercette entreprise en 1842.
floridis Jacobt Pontani excerptm, trlum vo- Depuislors il a vécuà VienneKansemploi, cul-
cHm;– Augsbourg,1605.–6» Yespertlnum tivant la musique comme simple amateur. Ses
Virgtnls Canticum,consistanten un magnificat principaux ouvrages sont ceux-ci 1° Messeà
à six voix dédié au princeJean Adam, abbé de quatrevoix, touteencanon;Vienne,Haslinger.–
Kempten; Augsbourg,1804.-7° Ghirlandadi 2* Plusieurs messes avec orchestre, et un lie-
Canaonette sptrituali a trevoci; Augsbourg, 9 guiem, non publiés.– 3° L'opéraintitulé Wun-
1 il04. – 8* Faseiculus sacrarumharmoniarum, derlilie (Le Lis magique). 4" Bas gelieime
quatuor vocum;Dillingen,1809.-9° Solemnia Fenster(L&Fenêtresecrète), opéra-comiquejoué
cerpotis Christi in sacrificio missx, et in en 1826. 5o DerAngri/fsplan ( LePland'atta-
ejusdemfestiafficUsacpubticls processionlbus que), représentéau théâtre de la porte de Carln-
decantari solita; Augsbourg,1606. –10»Can- thie, en 1829 C"Le vaudevilledas HochzeitS'
tionts eccluiasticse, tres et quatuor voatm, concert (Le Concert de noces), représenté an
cum bassogênerait et continua, in usum orga- théâtre Kaernthnertlior, le 29 novembre de la
vlstarum-, Dillingen,1607,ta-4". Cet ouvrage même année. 7« Beaucoupdo musique de bal-
ut remarquableence qu'il est un des premiers lets pour diversthéâtresde Vienne. – 80La can-
on les mots de basse continue apparaissent.– tate intitulée Lob der Tonkunst ( Éloge de la
il» Virginalia laudes Vtrgine Marix,com- Musique), exécutéeà Vienneen1835. – 90Quin-
plexa et quinis vocibusmodulata; Dillingen,j tette pourpiano, Ilote, violon, alto et violoncelle
1608,in-4°. – 11" (bis) Teutsche Gesengkin (en 20/) Vienne,Diabelli.– 10«Six chants pour
(sic) au»demPsalter sammtanderngeistl. Lie- j quatre voix d'homme; Vienne, Artaria.
dern zuSStimmen; Dillingen,Melteer, 1600,j AIGRE ( Henri-Bjuit!iù.ehï ), libraire à
in 4». 120sacra Del laudes sub officia rfi- Paris, est né à Angouléme, le 23 mai 1799.
vlno conclnenda, quorum para priori, 6, 7, 8; Disciplede Jacotot, il s'est livréà l'enseignement
posterior veroit, 3, 4 et S vocum,etc. Dilllngœ par la méthode de son mattre, d'abord à Bou-
CKCudebaUriamMeltzer, 1609,in-4o.– 13°Oda- logne, puis à Strasbourg.Le peu de succès qu'il
ria lectissima ex mellitissimo D. Bernardi obtint dans cettedernière ville le décida à venir
Jubilo delibala modisquemuslcispartim qua- s'établirà Paris. Ona de lui 1°L'Enseignement
tuor, partim Irlum vocum; Francfortet Augs- universel mis à la portée de tous tes pères
iwurg, 1611, in-4». – ihoCoronaeucItarlslica defamille, par un disciplede J. Jacotot Paris,
duarum et trlum meum; Augsbourg, 1611, P. Dupont,1829-1830,trois partiesin-8».La troi-
)n-4<>. 15»Vulnera C/tristt a V. Bernhardo sièmepartie traite de la musique,des mathéma-
salutata, tribus et quai, tocibm musica de» tiques, de la théologie,etc., en 80pages. – 2° Ré-
flecta; Dillingen,in-4".– 10° Lncnjmx B. Vir- forme à faire dans la manière d'écrire la
glnis et Joannis In Chrlstutn a cruce d'post- musique, au moyen de laquelle les commen
tummodismvsicisexpressx; Aug8bourg,in-4<>. çants n'éprouveront plus de difficulté, soit
– 17"LUwgica,sive sacra officia ad omnes dans la lecture, soit même dans l'exécution.
/estas quat. voc. Augsbourg, 1593,in-16. – Par un Ignorant qui frissonne au seul nom de
18» Zwel Kinglleder rom Tod ttnd tetzlen j | bémolParis, Ladvocat,1830,in-S<>de16 pages.
Gnrichl mit 4 Slimmen; Dillingen Greg. AIGC1NO (Ilujminato), surnommé Bres-
Haenlin, 1C13.Le catalogueîle la l>ibliolhèi|ue ciano de l'ordre des Frères Mineursde l'Obscr-
nmsiroloditroi del'orliig.ilJeanIV indiqueaussi vance, au couventdo Venise, naquit vers 1520
une collectionde inolelsà trois et quatre voix, | au châteaudegli Orsi veccM, dans les environs
il'Aicliinger,sonsce titre Quercus Dodonea. de Bresseou Brescia en Lombardie. Son por-
AIGNER ( Engemert),compositeur,né à trait se trouvedans lesdeux ouvrages qu'il a pu-
Vienne, en Autriche, le 23 février i7Ss, est Dis blies, «t l'on y voit joint Il ses noms celui de
d'un marchandde fer,qui le destinaitau corn- capHano. Le portrait publiéen 1681n'a même
merce.De«l'âgedo quinzeans il écrivaitde pe- j que ce nom, qui sembleindiquerqu'avant d'en-
tites compositionsque l'abèé stadlcr considéra 1 trenlnnsson monastère, Aiguinoavait été mi-
42 AIGRE AIMOM
Maire, et qu'on le désignait par le titre qu'il ouvragefuttrouvéefaibleet dénuéed'originalité,
«fait eu dans sa premièreprofession.II fut élove A l'ouverturedu Gymnase dramatique, en
de PielroAaron, et publiales ouvragessuivants s 1821,l'administrationde ce théâtre n'attacha
1* Ixtiiluminata di tuttiituoiti di cantofermo, M. Airaon,en qualitéde chef d'orchestre. C'est
cort afcutii ùetHtstmt seereti, non d'altrui pendantla duréede wmservice qu'il « composé
piuscritti Venise,Ant.Gardane,1503,in-4" de jolis airs de vaudevillequi sont devenuspo-
•i«Il Tesoroilluminato di lut hi tuantdi i-unto pulaires celuide Michelet Christine a eu à
ftgurata con aleuni beU'mimi secrtli non juste titre une voguepeu commune.En 1822,à
da attrl plu scritti, wioeamente wmposto la retraite de Baudron, chef d'orchestre du
(tel R. P. illuminato Aygttino Brescltiuo in TMàlte-Vnuiçul»,Aimoa lui succéda. Après
Vcnezia, presso Gio. Variaco, 1581, in-'»o.Cet avoirremplices fonctionspendant plusieursan-
ouvrage est dédié au cardinal Louis il'Kte. Les nées, il y a renoncé,et a eu pour successeur
titres desdeux livres d'Aiguino semblent indi- AI.Darbèrean.Depuislura,Aimons'est livrésans
quer une différenceentre les tonsdu plaln -chant réserveà l'enseignement,après avoir perdu
et ceux de la musique mesurée; mais le contenu tolitesles iliusionede gloirequi avaient charmé
des deux ouvrages démontre que dans le citant &aJeunesse,
de l'église,commedanstoute espècede musique, II a écrit pour l'Opéra, Velteda,en cinqactes;¡
la tonalitéétait identiquementla même au temps parolesde M. d« Jouyj Abvjnr en trois actes;
où écrivait Aiguino. Dan»le premier de ses ou- Alcideet Omphale, et les Ckerusques; pour
vrages commedans l'autre, l'auteur établit qu'il l'Opéra-Comique, les deux Figaros, parolesde
y a huit tons, et dans toi» les deux il explique Marftoelli;ces ouvrages n'ont poiat été repré-
la formationde cestons par les espècesde quartes senté».Les compositionsmusicales qu'il a pu-
et de quintes dont il» sont composés et qui les bilées«ont I* Quintette pour deux violons,
caractérisent. Le trésor illuminede tous les tons dei»altoset violoncelle;Paris, Janet. 2*Trois
du chant figuré ne diffère du précédent ouvrage quatuorspour deux violons,altoet basse,œuvre
que par les chapitres. où l'auteur disserte sur 4*; Paris,Hanrv. 3° Trois idem., œurre 6*;
l'emploi des dièses et bémols accidentels de la Paris, Momigny. –4° Troisidem., œuvres7*,9*,
musique harmonique, et par la partie «le son 9*;Parla,Hentz. 5° Troisidem, œuvres43*.
livre relativeà la valeuret à l'emploi des signes 46* Paris, Pacini. 0° Troisidem, œuvre47*
de la musiquemesurée. Paris, Janet. – 7" Trois idem, livre 4 Paris,
AIMON ( Paki'hile-L&ipold-Fbançois), né Frey,– s«Troisnouveauxdam, livrestre, iftid.
àl'lsle, départementde Vaucluse, le 4 octobre – 9'Concertinopourle violoncelle Paris, Pa-
1779(t), reçut les premières leçons de musique dni.– 10° Récréationpour deuxvioloncelles,cor
de son père, Esprit Aimon,violoncellisteattaché et piano,ibtd, –WSolopourla clarinetteavec
au comtede Rantzau ministre de Danemark. accomp.de quatuoron piano;Lyon, Arnaud.–
Léopoldfit des progrès rapides, et à l'âge de (2° Premieret deuxièmeconcerto pour le bat-
dix-sept ans il dirigeait l'orchestre dit théâtre son; Paris, Frey.– 13°Quatuorpour le piano;
de Marseille.Il s'appliqua alors & l'étude des Paris, Pacini. 14"Plusieurs œuvresdetrios
partitions des meilleurscompositeursitaliens et et deduos pour le violon. 15°Duos pourgui-
allemand cite lui tint lieu d'un cours de com- tareet violon,liv. 1-3; ParisGaveaux.
positionplus sdvère. Lorsqu'il se crut suffisam- M. Aimons'est aussi fait connaître comme
ment instruit, il écrivit vingt-quatre quatuors écrivainsur la musiquepar les ouvragesdont
pour deux violons, alto et basse, et deux quin. les titressuivent ta Connaissances prélimi-
tettis ponr deux violons, deux altos et violon. nnim de l'harmonie, ou nouvelle méthode
celle; un de ces derniers a été gravé a Paris, pour apprendre en très-peu de temps àcon-
chez Jitnet, ainsi que vingt et un quatuors. mitre tous les accords; Paris, Frey, 1813,en
En 1817,Aimon alla se fixer à Paris dans le trentepetitscartons in-l 2. –2oÉtude élémen-
desseinde se livrer à la professionde composi- taire de l'harmonie, ou nouvelle méthode
teur dramatique.Sonopéra des Jeux Floraux, pour apprendre en tris-peu de temps à con-
reçu à l'Académieroyale deMusiqueau commen. naître tous Us accords et leurs principales
cement de 1818, fut représenté au mois de no. résolutions,ouvrageagréé par Grétry; Paris,
vembrede la mime année. La musique de cet Frey.Cesdellxtitras semblentindiquer lemême
ouvrage.Une deuxièmeéditionde VÉtudeélé-
(i) Cettedateest certaine.
M.Ch.Oaliela été Induiten mentaire d'harmonie a été publiéeà Paris, en
erreurlonqn'lta Oit (daraaonDictionnaire desAHtittt
tf«Vf.nttfravçalttau dlx-nemiimesliele; Paris.ia>l, 1839;3° Sphère harmonique, tableau desac-
ln-8») l'époque de lanaUsancedc M.Aimonen i7«». cords, une feuillegrandraisin; Parte, Collinet»
àlMON – ALARD 43
1817.– 4" Abécédairemusical, principe»été- [ I6C0,qui se trouve aux archives du royaume
mtntaires à l'usage des élèves, un vol. in-l!; de Belgique,a Bruxelles
Paris, Hachette, 1831. AKEROYD (Saukei.), né dans le comté
A1ROLDI(.), compositeuritalien, a fait d'York, trer*le milieu du dix-septième siècle, a
m étude»musicalesanconservatoirede Milan, composéla musique de quelquea chansons,qui
tous la direction de Piotro Ray et de Vaccai. ont été inséréesdans la collection anglaiseinti-
Ses premiers essais de musique dramatique tulé Theater of muslc, publiée à Londresen
ont été faits, je crois, depuis 1848 sliaconsis- 1685,168fl et 1087.
lent en trois opéras, à savoir 1" Don Greyo- A LA (Jean-Baptiste), compositeur et or-
rlo neWimbarauo, opéra-bouffe VAdriano ganiste do l'église de* Servîtes à Milan, né à
in Sirla, opéra sérieux, et Statira Keg'madi Mono»,dallsle Milanais,vers la fin du seizième
Persia. J'ai entendule premierde ces ouvrages siècle, et mourut à l'âge de trente-deux ans.
à Venise, en 1850; son style facileet la verve Gerber (Neues hist. biogr, Lexikon der
de quelques morceauxm'avaientdonnébonne TonkûMtler) dit que ce fut en 1612; mais cela
opinionde l'avenir du jeune compositeur il ne pamlt peu vraisemblable; car la date de toua
parait pas que mon espoirse soitréalisé. ses ouvragesest postérieureà cette époque.
AJOLLA (Fraicçou), musicien, né à Flo- JI a publié lo Cantonelte e madrigali a
rence dans les dernières annéesdu quinzième due voci, lib. 1 Milan,1617,in-fol. – i"Con-
siècle.Pocdanli, qui lui a donnéune place dans eertl ecclesiastici a una, dite, tre e quatiro
«oncataloguedesécrivainsIllustresde Florence, («ci, lib. 1; Milan,1618;lib. 2, Milan, 1621;
ditque Ajoltafut applaudien Italieet en France lib. 4, 1628. On Ignore la date du troisième
il ajoute que sa compositionsimpriméesluiont livie. – 30 Artnlda abbandonala, madrigalà
procuréune brillante réputation; mais il n'in- quatre voix, et l'Amante occulio, air à uneet
diqueni les titres de ces ouvrages,ai le lieu,ni deux voix; Milan, 1625, in-fol. –40 Pralum
la date de leur impression et Negri n'en dit pas muslcum vmiis cantionum sacrarum floscu-
davantagedue son histoire des écrivainsflo- lis; Anven, 1634, in-4°, cinq parties. Ce sont
naUm(Iiioriadëfîorentiniscritlori, p. 181). desmotetsà une, deux, troiset quatre voix,avec
A'KKMPIS. Sonsce nom,on trouve parmi basse continue. On y trouve aussi des motets
les manuscrits de la bibliothèqueBodléicnne, de quelques autres auteurs tels que Georges
à Oxford(n« 1957.16), dans la bibliothèquede Mansaus, Jacques Mollet, et Henry Libert
Saint-Marc,è Venise, et dans quelques autres (irœen.
grandescollections,un livre qui a peur titre ALABIEFF (.), Russede naissance,vit
Ubtr de itusica ewtatasrtcû. Ce titre est ai- en ce moment ( 1853) à Moscou et s'y fait
légorique,et l'ouvragedont il s'agit n'est autre remarquer par le charme et l'originalité de ses
que le livre ascétiquede l'Imitation de Jésus- mélodiessur des poésies nationales. Les rensei-
Christ, attribuéiGcrson parquelquesbibliogra- gnementsmanquent sur cetarti3te.
phesmodernes.( VouezKehpis.) ALARD ( Lamdeut),théologien protestant
A'KEMPIS (Florent), organistedoSainte- et poète lauréat, naquit à Crempé, dans le
Guduleà Bruxelles,vers le milieudu dix-sep- llolsteln, le 27 janvier 1602.Après avoir achevé
tième siècle, a publié les ouvrages suivantsde tes études dans les écoles de sa ville natale et
sa composition 1*Symphonie, tuiius, duo. au gymnasodeHambourg,il alla,en lfHi,àLeip-
rum et trUm viollnorutu; Anvers,1644, in- sick,où il obtintla placede précepteurdesenfants
fol. 2»Symphonix,uni/us duorum trtom, d'un librairefort riche nomméHenning Cross.
quatuor et quingue instrumentomm, ad. Ses travauxdu préceptoratne l'empêchèrentpas
juncUe quatuor inftntmentorum et duarum decultiverles lettres avec ardeur, et ses succès
vocum,op. î% ibid.i 1647,in-fol.– 3» Sympho- furent si brillants, qu'il obtinten peu de temps
nia, unius,duorum, Mwn, quatuor etquin- le grade de bachelier, et que le laurier poétique
que inslnimmtorxm, adjunctx quatuor ins- lui fut décerné dans le cours de l'année 1024,
trumtmlortm et duarum vocum,op. s*; ibid., par Mathieu Hoe, théologien de la cour de
1649,in-fol.;– i'MIssieet ilotettaocto vocum Dresde. Ce début lui promettait une carrière
cum basso continua ad organum; ibid., 1650. facile; néanmoins,il échouadans le projetqu'il
– &• JHissapro Dt/unctls oclo vocum. Cetou- avait eu d'être professeurde philosophieà l'U-
vrage existait en manuscritdansla maison de niversité, et cet échec le détermina à retourner
JeanTison,ou plutôtTichon, maîtrede chapelle chez lui vers la tinde la même année. En 1025,
de» princes gouverneursdes Pays-Bas, ainsi Holger Rosenkrante, sénateur du royaumede
qu'on le voitpar un Inventaire,daté du 21 août Danuemk, envoya Lambert Alard à l'univer-
•M ALABD
situ de Sera, en qualité rie gouverneurde son corruptiondo l'urt, du meilleur usage qu'on
fils; mais il ne garda pas longtempsce poste, peut en faire, et des inventeursde la rauslquo
cor peu de mois après il obtint le diaconatà l'é- dans l'antiquité.
glise de Crrmpé puisil fut collèguede son père La version latine du traite de musique de
jusqu'en 1630. 11 avait atteint l'Age de vingt- Psellu»donnéepar Alardest la meilleurequ'on
huit ans, lorsque le roi Chrétien IV luiaccorda ait de cet opuscule dont le mérite Mtd'aillonrs
la cure de Uriinxhuttel an vill3gede Dillimarre fort médiocre on la préfèrea celle qu'ÉIleVi-
sur l'Elbe. il était Agéde plus de soixante-dix net a publiéeà Paris, en 1557,in-8».
ans lorsqu'il cessade vivre, le 20mai 1672. ALARD ( Durant ), professeur de violon
Lambert Alard avait été mariétrois fois la au Conservatoirede Paris, et compositeur<bour
première en 162(1,la seconde en 1654,et la der- son instrument, est né h Bayonne, le $ mart
nière en 1658.De se* trois femmesil avait eu 1815.Un penchantirrésistible pourla
musique
seize enfants, dont quelques-linsse sont distin- se manifestaen lui dès ses premièresannées. A
gués dans les scienceset les lettres. Lui-môme l'âge de troisans il suivait avec bonheur les
fut un savant homme, qui se fit remarquer éga- corps de musiquemilitairequi se rendaientsur
lement comme profond théologien, commephi- les places.Sonpère, amateur passionné,oncou.
lologueet commepoète. De nombreuxouvrages rageason penchant,et lui lit étudierta musique
ont été publiéspar lui on laissésen manuscrit. vocale. Dèsqu'il fut en état de lire à première
Parmi tes premiers. on en remarqueun relatif à vue les soitégesde tout genre, on lui mit entre
la musique, et qui a pour titre De vèterum les mainsun violon véritable, au Heude ceux
Musica Liber singularis. In fine accessit Pselli qu'il improvisaitauparavantavec toat ce quilui
sapientissitni musica, e grxco ln lalinum tombaitsousla main. Un professeurde quelque
sermonem translata. Sumplibus Henningi méritelui fit étudier de bonne musique et ses
Grossi jun. Schleusingx, excusus typis pétri progrèsturentsi rapides, qu'à l'âge de dix ans,
ïaàri, IO3">> in-4°.Les recherchesdont cet ou- il joua unconcertode Viottidans une représen-
vrage est rempli démontrent que son auteur tattoa extraordinaire, au théâtre de Bayonne.
possédait une érudition peu commune; mais en L'effetqu'ily produisitfut toi, que des amisde
même temps il fournit la preuvequ'Alan) con- sa familleengagèrentson père à lui fairecoati.
naissait peu l'art sur lequel il écrivait. Vingt- nuer ses étudesmusicalesà Paris. 11 arriva
y
neuf chapitres composenttout le livre. Le pre- environdix-lioltmois après, et fut
admis, en
mier renferme diverses définitionset des éloges 1827,à suivrelo coursde violonde
Habeneck,
de la musique tirés d'Aristote, de Platon, d'Isi- commeauditeur.Unede ces circonstancesinat-
clore de Sevilleet de Ccnsorin. Au second, l'au- tenduesqui exercent souvent une
grande fn.
teur examine quel est l'objet de l'art. Le troi- fluencesur le sort des artistes le flt admettre à
sièmeest relatifaux divisions de la musiquesui- concourirpourle prix en 1829 car, au moment
vant la doctrine des anciens. Ait quatrième, de
l'épreuve,te couragefaillità un élèvede Ha-
la musique est considéréedansses rapportsavec beneckdésignépour le
concours; il se retira, et
la physique, la métaphysique, l'astronomie et Alard,qui avait étudiéen secretle concertod'a-
l'arithmétique. Au suivant, l'auteur la considère près les indicationsdu maître, mais sans avoir
dans ses rapportsavecl'éthique ou la philosophie eu do
leçonspersonnelles, se présenta, étonna
pratique; au sixième, avec la médecine et la le professeur,et remplaça son
condiscipleau
théologie, et enfinan septième, avec la poésie. concours. Sa témérité fut heureuse; car le
Au huitième, Alard examine les diverses opi- deuxièmeprix lui fut décernéà
l'unanimité;et
nions des écrivainsde l'antiquité sur la nécessité' dansle concoursdo l'année
suivante,il emporta
de savoir la musique. Les chapitres neuvièmeet la palmesurtousses concurrents,
égalementpar
dixièmesont relatifsà la musique Instrumentale; unedécisionunanimedu
jury. Admisen 1831 1
te onzième traite des intervalles, le douzième dans
Je coursde composition del'auteur decette
des modes; le quinzième, des effetsde la mé- notice, Il le suivit
pendant deux ans, jusqu'à
lodie; le un
seizième, des plus curieux, <lola l'époque où le professeurdonna sa démission
puissance qu'a la musiquede chasser la démon pourprendrela position de mattrede chapelle
les dix-septième, dix-huitième, dix.neuvième, du roi des Belgeset de directeur du Conserva-
vingtième,vingtet unième,vingl-deuxième,vingt. toire de Bruxelles.C'est tku» ces deux années
Iroisièmoet vingt-quatrième des diversesdis- d'études Alarda
que acquis la manièred'écrire
positions moralesquela musique fait naître chez éléganteet pure qui distingueses
composition».
l'homme; le chapitre vingt-cinquième de la Entré dansl'orchestredo l'opéraen 1831, n
n'y
musique profane et divine; Ici suivants, de ta resta que deuxannées,parce qu'il voulutsa
pré-
ALARD ALARï 4»

parer une meilleureposition, en se faisant en- – l8°Trois duos élémentairespour deuxviolons,


tendre dans les concerts. Juuanten 1831ù la op. 22.-19° Trois duos faciles pourdeuxvio-
Sociétédes Concerta,dans In salledu Conser- luns,op.23.– 20° Troisduosbrillantspour deux
vatoire, la polonaised'Haboneck,en présence violons, op. 27.-2to Grand duo polir piano et
dePaganini, qui venait d'arriver à Paris, co violon,op. 2b. n° Tarentellepour piano et
grand artiste louabeaucoupson talent. et ajouta violon, op. 14. – 23» Premier nocturne pour
ces parole*remarquables Si les étèuesJouent violon tnec accomp.depiano, op. 6.– 24»Souve-
commecela ici, commentdoncdoivent jouer nirs det Pyrénées,r nocturne,op. 1 3. –25°Bar.
les tnaUruf Vansun autre concertoù Alard carolleet tarentelle, pourpianoet violon,op. 26.
venait de se faire entendre, paganini,qui déjà – M»Élégie;mouvement perpétuel;caprice, op, 7.
éprouvait pourlui nn vif sentiment d e bienveil- –27»Villanelle, op. 29. –38°UJWrir.fantalsie
lance, lui lit don du bouquet qui lui avait été sur un thèmede Schubert, op. 30. 29° varia-
offertpar une damea son entréedans la salle. tions brillantes op. 3 30» École du violon,
En 1840, Alardentra dansla musiquedu roi méthodecomplète et progressive adoptée pour
dont il devintpremierviolon, après la mort de l'enseignementdans le Conservatoire de Paria,
Baillot.il remplaça aussi cet artisteillustre, en Cet ouvrage,dont le mérite rat incontestable,
t«4î, comme professeur de violon dans ce a obtenu le «accès bridant et solide auquel il
même conservatoireoù il avait commencéses pouvaitprétendre. Il en a été publié des traduc.
sérieuses et fructueusesétudes seizeans aupa- tionsen espagnol,en italien et en allemand.
ravant. En 1850,il a reçu le diplômede cheva- ALARIUS (IIilairr VERLOGE, connu
lier de la Légiond'honneur.Il est aujourd'hui sousle nom d'), né à Gand, vers K84, vint à
(1858)violonsolo de la chapeilaImpériale.l.e Paris danssa jeunesse, et fut élève de Forqne-
talent de cet artiste, parvenuà sa maturité, a ray pour la viole. Ayant été admis dans la mu-
pour caractèredistinctifl'allianceentre les qua. sique du roi comme violiste, Il occupa cette
lités classiquesde l'ancienneet grande école placependant plusieurs années. Vers la fin de
avec les innovationsdu mécanismede Paganini sa vie,il seretira dans sa ville natale, où il est
et d'autres virtuosesde l'époque actuelle par- morten 1734. Il avait écrit la musique du bal-
ticulièrementen ce qui concernelamain gauche. let de La Jeunesse. qui fut reçu à l'Opéra en
Grandmusicien,nourri deabeautésde la grande 1 1718,mais qui n'a jamaiseïé représenté.
musique, it est on dignoInterprètedes œuvres ALART(SraoN) ou ALARD, contrapuntiste
dé Haydn, de Mozartet de Beethoven et dftns françaisdu seizièmesiècle, naquita Péronnc,dans
le solo brillant, Ila des hardiesseset des délica- lasccondemoltiéduqnin/ièmcsiècle, et futchan-
tesses qui semblentdevoirle classerparmi les tre et chanoine de l'Église de Saint-Quentin.
violonistesd'exception destinésspécialementta QuentinDnlafonsdit de lui (t) « Il vivait Il
jouer dans les concerts.Quoiquejeune encore, « Skint-Quentlnenviron l'an IB30, ce que je
il a beaucoupécrit ponr son Instrumentavec «
juge, d'autant qu'il a fait faireles vitres des
accompagnement d'orchestre, de quatuor ou de « grandescroiséesdu portail l'Amoureux aux*
piano. Ses œuvrespubliéesjusqu'à ce jour sont «
quellesvitresil est dépeint.» LemPme écrivain
celles-ci to 1», 2*et3e Fantaislessnr desthèmes nousapprend qu'il fut enterré à Saint-Quentin,
originaux,op. 1,4,5,– 2° Fantaisiesur les thèmes danstes bas-cotésducliawrde l'églisecollégiale,
de NM"11UI,
Norma, op. 9.0. – 30IdelnaurAnll"
3»IdemmtAnna Dalma,Bolena, devantla
11. – 40 Idem snr Linda di Chamouny, chapellede Saint-George. On lisait sur
op. sa pierre Cij gil vénérable personne mailre
op. ta. 5»Idemsur Maria Padilla, op. 17.
– 6° Idem sur la Favorite, op. 20. 7»Idem SimonAlard, hall/ de Péranne, en soit ri-
chanoine et chantre de l'église de edans,
(Souvenirsdo Mozart),op. ai. – 8«Idem sur la vant Priez Dieu pour le
Fille du régiment,op. 28. 9»Fantaisie ca-j et trespassa le XVII'
de son âme (2). On trouve un motet de
ractérislique, op. 24.– 10° Premiergrand con- repos sa dans la collectionpubliée h Ve-
certoponrviolon et orchestre, op. 15.– fTSym- compositionsonsce titre Fructus
en vagantur
phonieconcertantepourdenx violonsprincipaux nise, 1540, divertie
et orchestre,op. 31.– 1 a*Sixétudespour violon per orbem, excellentissim. auctarum
lib.
seul dédiéesà Paganini,op. 2. 13»Dixéludes modvl., l.L'Évangileaqtiatcevoixdeecmusi- dans
avec accompagnement d'un secondviolon,op. 1 0. j cien,Dum transisset sal/balum, setrouve
– 14»Idem op. 16. – tu» Dixétudescaractéris- lerecueilfort rareinlitulé Evangella Dominico-
tiques avecaccompagnement de piano,op. 18– j
ifioDixétudesdédiéesauxartistes,op. 10.– 1T°j (1)Mmrlis parM.Ch.Oomart, dans«ciXùtttA(j»ori-
ijii«surlitmaUrlxde p. ».
inlut-Qi'cntin,
1" •inaliior pourdeuxviolons,alloctliasse, op. s. il) Aoi-,
fit.
40 ALART– ALBANÊZE
rum et fettorum dierm, tmuiels nunuris cert spirituel, de l'oratorio La Rédemption,
pukherrlme comprehensa et ornala quatuor, auquel on avait donné le nom de Mystère en
guinque, sex etplwivmvocum. Tomisex, «te. cinq octet. Quelquesbonnesparties furentsigna-
JVoriàergœ,in o/ficina Joannis Montant et lées parla critiquedam cet ouvrage,et l'auteur
Ulrict A'euberi, 1M4-Ui6, in-4° obi. La com- fut louépour a'ètre élevé
par la gravitéde aon
positiond'Alart est dans le premier volume de style à la hauteurde son sujet. te Tre Naste,
la collection,sous le n° 27. C'est «ansdoute ce
opérabouffoentrolaactes, qu'il HtjoueranThéâlre-
même Alart ou Allard qui figure comme mu- ttallende Paris présentale talent d'Alary aons
niciende la chapelle du roi de FranceLouis XII un autre point de vue. On y trouva de la la.
(l&ls) dans un compte de dépensaslaites pour cilité, dela gaieté.de l'entrain, mais peu de nou-
les obsèquesde ce prince, lequel se trouve aux veauté. On a publiéde cet artiste J» Vltalia
archives de l'empire, lettre K, n*322. à Bellini, cbanta voixseuleavec piano;$Milan,
ALARI ou ALARY, flûtiste du théâtre de Rlccordl.-2» mnelta, ariette idem;Vienne,Me
la Seala, a fait Imprimerdeux ouvragesde sa chetti. 3»Sicilienne,idem Mayence,Schott.
composition. Le premier consiste en deux thè- – 4° Die Treuedes Ereharmn, idem'. Baie,
mes varié* pour la flûte Milan,Beriusœi,et le Knop.– s" Bleonora,scène idem Vienne,Me-
second en trois thèmes égalementvariés, ibUt. cliettl – 6o// logodl Como,barcarolle,idem;
Si cet artiste est père de celui qui est l'objet de Mayence,Schott. Beaucoupd'autres pièces de
l'article suivant, son nomdoit être écrit Alary. chant, et mêmequelques compositionspour le
ALARY ( Jdi.es), non Alari, est né de pa- piano, particulièrement des polkas et des valses.
rentsf raneaisà Milan,vera 181s et il y a fait son Un autreartistenomméAlary ( A.F. ), peut-
éducationmnsicaleau Conservatoire,sousla di- être frère da précédent,vit à Milan,et s'y est
rection de Basilj.Son début dans la carrière de fait connaîtrecommepianiste et comme com-
compositeurdramatique fut l'opéra Intitulé Bo- positeur. Ses ouvrageapubliés sont 1° Diver-
tamonda, qu'il écrivit pourle théâtre de la Per- tissements àqualre maint pour lepianotn<* l,
gola, à Florence, et qui fut chanté pour la pre- 2, 3, 4; Mita, Rlecordi.– v> Grande fantaisie
mière fois la 10 juin 1840 par la Strepponi, pour pianosent ;ibid.
H"* Laty, Ivanhoff et Ronconi. Dès 1833 il ALBANEZE ou D'ALBNAESE, aopra-
était arrivé à Paris et s'y était fait connaître niste, naquit,en1729,an bourgi'Albanodans la
par une complaintesur la mort de Bellinl,pu- Pouille,d'oiilui est venu vraisemblablementson
bliée dans le Gazette musicale de Paris, et nom (rog. Lalande,Voyageen Italie, tom 7,
par plusieurs scènes lyriques exécutées avec page t98, 2" édit.). Élève d'un des conserva.
succèsdansquelquessalonsaristocratiques.Dans toires de Naples,il. vintà Paria en 1747,l'âge de
l'année suivante H reçut un bon accueilà Lon- dix-huit ans.11fat Immédiatementengagé à la
dres commeaccompagnateurdistinguéet comme chapelle du roi,et devint premier chanteur aux
professeurde cliant. De retour à Paris, et trou- concertaspirituels,depuis1762jusqu'en t762. JI
vant dans les directeurs de théâtres et de con- est mort en 1800.Les ouvragesles plus connus
certs peu d'empressement à foire entendre sa de sa composition sont tes suivante 1« Airs à
en
musique, il conflal'exécutionà l'orchestrede changer, prerolw,deoxlèmeettroiaième recueils;
Jullien, quifaisaitalors courir tout Paris au bou- Paris, sans date, in4<>,obi. – 20 Les Amuse-
levard du Temple. Alternativementà Paris et à ments de mipomène, quatrièmerecueild'airs
Londres, Il y donnait des concerts où il faisait à chanter,mcKsd'accompagneaiente de violon,de
entendre, tantôt une symphonie,tantôt unepièce guitare,et depièce» pource demierinstniment,par
de chant, par exemple,sa joliebarcaroledu Lan MM. Albanèwet Cardon;Paris (S. D.). in-4».
de Cotno}mais Il ne parvenaitpas à se faireune 3° Sixième,septièmeethaitièmerecueils d'aire,
véritable renommée de compositeur, nonobs- avec accompagnement de violonet basse, in4«f
tant le secours, quelquefoisindiscret,que lui ap- obi. –4<>La Sotrtedu Palais Royal, nouveau
portait la presse. Cinq annéesse passèrentainsi, recueil d'airs,avecaccompagnement de clavecin,
après quoiAlary eut un engagementpour écrire jn-4». –8»BeeneU de duoset d'airs,avec sympho-
la ttosamonda. Les journaux parlèrent encore nie,ot sansaccompagnement, in«fol.–6» Recueil
d'an grandsuccès; néanmoinsl'ouvragedisparut d'airsctdeduotàvoixégate8,aveebassecontinue,
bientôt de la scène; et le compositeurparut dé- oeuvre11* Parla,to-4» 7»Soirées duBois de
couragé s cordix annéess'écoulèrentensuitesans Boulogne, nouveaurecueild'airs, de chanson et
qu'il produisit aucun grand ouvrage. Ce ne fut duos pourlecbvecui,avecuneariette à grand or.
qu'an moisd'avril 1851qui! appela denouveau ïheslre et unepièceen pantomime;Paris, Ib-4",
Mention sur lui par l'exécution, dans un con- 4dW.– 8« Recueildeduosà voixégales,romances,
ALBANÈZE – ALBEH1Z 47
branetles et une cantatede Peigolèse( Or/eo) instruments un petit violon dont ie votume da
tant avec de
accornpagnement clavecin que de son est puissant, et dont la forme a de l'ana.
violon», alto et b»»t&chiffrée; Paria (S. 0. ), logie avec les vieux instruments allemand». Il a
infol.– 9» les petite mens, nouveaurecueilde pour inscription intérieure Sionor auiahi
in
ctwnsonset romance*avec accompagnement de Palermo, 1633.
piano| Farte,ln-4». 10°Romancesen dialogue, ALBAAIO { M*nc), compositeurnapolitain,
avec accompagnementde piano et violon. 1 naquit dans la secondemoitié du seizième siècle.
11» Romancet de Botemonde, imprimée en Il s'est fait connaitre par des
madrigaux à cinq
caractèresmobilesd'Olivier.Les mélodiexd'AI- voix, dont le premier livre a été
publié à Naples,
banèxeont eu longtempsen Franceun succès de chez Vitali, es 1016,et le
second,chez le même,
vogue Justifié par leurs formes gracieuses et en 1619.
le
par seutimentnaïfet tendre dont ellesétaient ALBENIZ(Don Pedro), moine espagnol,
empreintes. ta romance charmante, Que ne né dans la fiioeaye vers «766, fat d'abord mat.
suis-je la fougère, est d'Albanie les paroles tre de chapelle de la cathédrale de Saint-Sébas-
avalentété composéespar Riboulté,grand père tien. En 179&il
passa à Logrenopour y remplir
de l'auteur de VAssmNéede famille. Cette les mêmes fonctions dans
{'églisecathédrale;
romanceest faussementattribuée à Pergulèse mais le de cette ville
séjonr n'ayant pas été fa-
dan» le recueil des Chant» Populaires de la Il retourna
vorableàsasantl, à Saint-SéliasUen,
France, publié à Paris par Delloye,3 vol. gr. où il publia, en 1800,une méthodede
fn-8<>illustré. musique
avec des solfèges, ouvrage estimé en Espagne.
ALBANI (Mmrim), fabricantde violons, Très-laborieuxet
possédant une Instruction so-
qui a eu de la réputation, naquit, en 1021, à lide dans son art, le P. Albenizu produit une
Botaeo,ou Bobnno,villedu Tyrol. II fut un des très-grande quantité de messes, vêpres, office
meilleursélève6de Steiner. Gerber elle de cet des mort»,
motets, Vilhanclcos, elc, qui lui ont
artiste an violonqui portait intérieurementces fait une
grande réputation dans toutes les pro-
mots » ifathiat Albanus jecit in Tgrol. But- vinces
environnantes mais toutes ces composi-
sani, 1654.Les Instruments d'Albanioccupent à tions sont restéesen manuscrit. Albenfe mourut
peu près dans le commercede la lutherie le à Saint-Sébastien, dans la soixante-sixièmean-
même rang queceux de Klotz, le père. Ses via. née de son fige, vers 1821.
Ionsont les voûtesde la table trèa-élevées;son ALBENIZ (Don Pedbo), pianiste, orga-
vernisest d'an rongetirant sur le bnio. La troi- niste et
compositeur espagnol, né k Logrono,
sième et la quatrièmecorde ont le son
natal; danslaVIeille-Castille, le 14 avril 1795, était flls
la secondea de la puissanceet de la rondeur la de D. Mathlen
Albeniz,qui fut maître de cha-
chanterellea do l'éclat, maisen mêmetempselle pelle de l'église collégiale de
Loprono, puis de
a de la sécheresseet manque de roœlleiix. Al-
l'église Santa-Maria, à Saint-Sébastien.Le jeune
bani mourutà Boiseoeo t673 ( Voy.MoriUBer- Albenlzfit ses
premières études musicales sous
mm, ŒsterreichUches btograpMschet Lexi- la direction de son père. Doué des plus heu-
ton, tom. I, p, 69). ), reuses dispositions, ses progrés furent rapides.
ALBANI (Matous), filsdu précédent,na- A l'âge de dix ans il obtint la
placed'organiste
quit à Battra, vers le milieudo dix-septième adjoint de la paroisse de
Saint- Vincent, dans la
siècle.Après avoir appris la facturedes instru. de
capitale Guipuzcoa. Peu de temps après,
raents chez son père, et avoir travaillédans les de
l'orgue l'église Saint-Jacquesde Bilbao étant
atelierade Crémone,il se fixa à Bome,et y fa. devenu
vacant, la place fut mise an concours,.
briqua beaucoupd'instrument»qui ont été esti- et Albente balança les suffrages accordés à un
més presque « l'égaldes Amati. Gerber,
qui l'a organiste nommé .4quierra, qui obtint l'emploi
confonduavec«onpère, cite de luideux violons et
qui plus tard fut premier organiste de la ca.
qui ont appartenu an violonisteet compositeur thédrale de Jaen.
Après avoir continué ees
Albinoni, dont un portait la date de 1702, et études de
l'autre cellede 1709. composition, Albeniz se rendit à
Paris dans le desseinde perfectionnerson talent
ALBANI est aussi le nom d'un luthier qur de pianiste
par les leçons de Henri Hem. Il eut
travaillait en Siciledans la premièremoitiédu aussi des conseilsde
Kalkbrennrr avant do re-
dix-wîpiièmesiècle.Ses Instrument*ne portent tourner en
Espagne. Un U fut chargé de
pal de prénom, et l'on né sait riende sa vie. l'organisation et de la 182g,
M. T. Forster, amateur anglais s'est fixéen direction de la musique
qui pour les fêtes rnjales à l'oceasionde l'arrivée «lu
Belgique,et qui possèdeune nombreusecollec. roi et de la reine à
tion de violonsde toutesles écoles,a Saint-Sébastien;puis il re-
parmi ses tourna une seconde fols 6 Paris, pour consulte»
48 ALBENIZ ALBERGAT1

l'auteur de cette notice «or un plan d'études de ALBfiRGANTE(Ettore Secosdiso), théo-


compositionpratique.L'âge avancé de son père logien,orateur,poète, naquit à Oméga,terre du
Milanais.Il enseignait les belles-lettresau col-
ayant obligé celui-ela prendre Rfcretraite des
fonctionsdemaitre de chapellede l'égliseSanta- lègede Saint-Julesvers 1638. De là il passjià
Maria, lit place lui fut donnée en 182». Dans Rome,où il fut secrétaire ducardinal Palotta,
le courant de l'année suivante, Albentefit un puis de Piehi, archevêqued'Amalfi.Il fut en-
voyage a Madrid avec la violonisteEscudero suite rappelédans sa patriepar l'évèqoe Tor-
lia y donnèrentquatre concert*,dans lesquelstous nlcllo,qui le fit visiteur desondiocèse. U mou-
deux obtinrent de grands succès. Appelés à rut le 10octobre1098,Au nombrede ses ouvra-
Aranjuez, où te trouvait la cour, ils y firent ges onremarqueceluiquia pourtitret Preblema
applaudirleur talent, et le 7 juin Albeniz reçut acadmico topra la musieas Corao,1656.Cet
sa nominationde professeurdepiano et d'accom- écrit, qui n'est vraisemblablementqu'un opus-
pagnement an conservatoire de musiquede Ma- cule, est devenusi rare, qu'on Ignorequel est
drid, qui venaitd'être institué par la reineMarie- son objetspécial.On a ausside ce savant» Can-
Christine. Fixé dans Je capitale de l'Espagne,il zomM spirltuatl e Tenettl, chetl cantano
y contribua au progrès de la populationdans la nellacittàdAmayi; Naples, 1644.
musique. Le 27 octobre 183. il ajouta Il son ALBERtiATKPiRno-CAFACBUi),comte,
titre de professeurdu Conservatoireceluide pre- d'unetrès-anciennemaison de Bologne,vivait
mier organistede la chapelle royale. Le reste de vers la fia du dix-septièmesiècleet au com-
la carrière de cet artiste fat une succession mencement du dix-huitième. Quoiqu'il fut
d'honneurs et de faveurs qu'il reçut de ses com- seulement amateur, il est compté parmi les
patriotes et delà cour. En 1838,il fut nommé compositeurs distinguésde sontemps. Il a écrit
en
vice-président de la junte directrice du Lycée plusieursopéras, entre autres Gli Amict,
artistiqueet littérairedo Madrid deuxansaprès, 1699,et 11 Principe selvaggio, en 1718. Il a
sa méthode de piano fat adoptée pour l'ensei- publiéaussiles ouvrages suivants i'Baletti,
gnement au Conservatoire, et le jury lui ac- comnti, sarabande, eglghe a violinoevio-
corda les plus grands élogessur le méritede cet lone, con il secondo piotino a benepladto,
ouvrage; le 6 avril 1851,il reçut sa nomination opéral» Bologne,168Î, réhnprlméen1686.
de maître da pianode la reineDona Isabelle, et 2» Sonate a due vU>Uni,col basso continuo
de l'infonte-Marie-Louise-Ferdinande; le 5 no- per Vorgano, ed un altro a beneplacUo per
vembre 1843,11 eut le brevet de chevalier de leorbo,ovioloncellotofet&2,1683. –3*Cantate
l'ordre d'Isabellela-Catholique;etlel3décembre morali a voce sola, op. 3; Bologne,1685.
4e la même annéela grande croixde l'ordre de 40 Massae Salmiconcertait ad ma, due, tre
Chartes III luifut décernéepar la reine, en té- eqnatlro voci, con stromenti obligati e ri-
moignagede satisfactionpour ses services enfin, ptmi, a beneplacUo,op. 4; Bologne,1687.
le 18 juin 1847,U reçut on nouvelhonneurdans 5" Plettro armonico compostodi diecisonate
sa nominationde secrétaire de la reine. do caméra, a due vtolini, e basse, con vio-
·
Aident*a eu le mérite de fonder en Espagne loncelle obbligato,op. 6,ibld.,1687.-6» Can-
l'école moderne du piano. Tous les pianistes tate da camera a vocesola, op. 6, ibid., 1687
1688.– VMoletti
distinguésqui se trouvent dans le payset jusque 7° Giobbe,oratorio', Bologne,
dans l'Amériquedu Sudont été ses élèves.Avant e anltfone delta B. M. Y. a vocetola con
lui, fart de jouer de cet instrumentétait à peu slromenti,ot. 8 Bologne,1691.–8» Concerti
près ignoré desmusiciensespagnols.Ce profes- vert a tre, quattro e dnque op. 9 Modène
seur, dont le mm est en honneurdanstoute l'Es- 1703 WCantate sptritualiadvtut, duee tre
pagne,est mort à Madrid,le 12avril 1865,à l'Age voci, con stromenti, op. 10; Modène, 1702.
de soixante am.Sesouvrages, aunombred'environ 10"Inno e Anti/one della B. M. V. a voce
soixante-dixœuvres se composentde variations, sola con stromenti Bologna Silvani,1715.
de fantaisies,etde rondossur desthèmesd'opéras, il» cantate inpregio di Santa Maria à voce
d'aira nationauxou originaux pour piano sent, sota,op. 6j Bologne1717. 12°Motelticon U
pourpianoà quatremains, et pourpianoavec ac- responsoriodi S. Antoniodi Padova, a 4 voci,
compagnementde deuxviolonset violoncelle.Sa op.16 Bologna,Sllvanl, 1717. 13" Cantateed
méthode de piano,adoptée pour l'usage de l'en- Oratorio apt&voci, op. 17 5 Bologne, 1714.
seignementau Conservatoire de Madrid, a été 14*Messee lAtanie della Beata Maria Vir-
publiéedans cette ville, en 1840.On a de lui des gine, e Tanlumergo a 4 voci op. 16; Venezia
4tudes pour le piano, œuvres56 et 60, ainsi que Ant.Bartoli,172l.– w Cantate spirtluaU at,
quelquesmélodiespour le chant. 2«3voci, opéra nona s Modena, 1702, to-4°.
ALBERGHETT1– ALBERT 49
ALBERGHETT1 (Bewuao), chantre de comme la plus fécondpolygrapbequi ait existé.
t'égliMSainte-Barbe,à Mantoue,vors le milieu Une partie de ses œuvres a été recueillie par le
du dix-septièmesiècle a fait imprimer de sa dominicain Pierre Jamni, et publiée à Lyon, en
camposUioa itissarumoctovoi:ibu»,opus i»«;j 10.11,en 91 volumes in-foi.; on y trouve un
Venise,Vincenll,1049,i»-4°. traité De Musica, et un commentaire Mirles
ALBERGIH (Ictwce) ténor dedemi-carac- problèmes «l'Aristuleconcernant la Musique.
tèrc, brilla sur les théâtresd'Italie et ii Dresde ALBERT ou ALBERTO, de Mantoue,
dansles dernière»annéesdu dix-huitièmesiècle. excellent luthiste fut connu généralement en
iwiis l'aiitoinnede I78Î, il chanta au théâtre Italie, dans la première partie du seizième
Saii-ifosè, de Ve'nire,la Casa rata, de Mar- siècle, sous le nom de il Montavano (LeMan-
tini avecThérèse Suggl Cappeletti.Trois ans touan), à cause du lieu de sa naissance. Quel-
après, il brilla au théâtre de Dresde. On le re. ques pièces de cet artiste ont élo insu:réesdans
trouveau Fondo de Naplet, en 1793.Ou ignorej un recueil très-rare qui a pour titre lntabo-
si ce chanteur est le même artiste donton exé- latura di Uuto da diverti con la liaUaglm et
cala des vêpres en musique à l'églisede I+gp, altre cose ùellUsime, di SI. Francesco da
eo 1T88. Milana, in Vinegla, per Francesco Marcollni
ALBERIC, meinedeMont-'Gassin.et car. da Forli, 1530, petit in-4" oblong. Albertde
dinal,né à Trêves, vers 1020, vécut à Borne Mantouefut le contemporainet le rival de Fran-
depuis 1060,11est mort dans la mêmeville en cesco de Milanet do Marco delAquUa, (Voyez
1106.Parmises écritson trouve un dialogue .Dej ces noms.)
Musica, dont le manuscrit se conservait dans ALBERT ou ALBERTO, de Milan, ha-
la bihliothiquedes frères mineurs de Sainte. bile luthiste, vécut dans la première moitié du
Croix à Florence.Cependantl'ouvrage n'exis- seizième siècle. A cette époque, le luth était
tait plus a l'époqueoù Mazzucheltiécrivaitson l'instrument par excellence,non-seulement
pour
livresur l'histoirelittérairede l'Italie. l'accompagnementde la voix, mais aussi pour
ALBER1CI ( Pierbe-Joseph),poète et com. l'exécution des pièces. Les Italiens, particulière-
positeur,néà Orvietto,vivaitau commencement ment lesMilanais,se distinguèrentpar leur talent,
du dix-huitièmesiècle.H a fait Imprimerdo sa soit comme exécutants,soit comme
compositeurs
compositionVEsilio di Adamo et di Eva dal pour lelulli.Ontrouvequelques-unesde leurstoc-
paradiso terrestre, dlalogo per musica a catês,fantaisies,rallarelteset pavanes dansunre-
guallro soci; Orvietto,1703,tn-4". cueil quia pnurtitre s fntabolatura di liuto de
ALBERâ ((jOnletto,
ALBERS J.). On1103.
connaît
ln-tif. sons
soas ce nom diversi aulori novantenie slampata et con
luit marchesde parade et quatre pas redoublés dttlgeniia
revlsta. stampata ne la cilà de
le
pour piano; Hambourg, Cranz. Milano, per Jo. Antonio Casteliono, al primo
ALBERT (Le Giutto), dvêque de Rails. de maggio 1530,petit fn-4° oblong. Les auteurs
bonneet scolastiqnecélèbre, de la famille des dont on trouve des pièces dans ce recueil sont
comtes de Bolstedt, naquit à Laningen, en Franclscho ( sic) da Milano, M. (Maestro)
Souabe,vers l'année 1)93. II fit ses première!! Alàertod't Milano; M. Marcha (nie) data-
étudesè Pavie, et ne tarda pas &surpassertous qulla; M. Jo. Jacobo Albutio da Milano,
Ma condisciples.Le dominicain Jordanuo, qui M. Pelro Paolo Borrono da
Atilano, et quel-
fut un de ses maîtres, le décida à entrer dans
ques autres artistes moins connus, on ano-
l'ordrede Saint-Dominiqueen 1221. L'étendue nymes.
de M connaissanceslui fit confierune chaire de ALBERT V. duc de Bavière, filsde Henri-
philosophie, et il se rendit à Paris pour y GuillaumeIV et de Marie-Jacques, filledu mar.
expliquerla physique d'Arktote. Ensuiteil alla grave Philippede Bade,naquit le 29 février1&28.
à Cologne,où il fixa sa résidence. Il fut élevé
Ayantsuccédéà son père le6 mars t650, il gou-
successivement à ta dignité de provincialde son verna la Bavièrependantvingt-neuf ans, et mon-
ordre, en Allemagne,et d'évéqiiede Batfsbonne; rut à Afuniclile 24 octobre 1670. Ce prince,
maisil quitta sonévêclié&uboiitde trois ans, pour dont Péducationavait été soignée, possédaitdes
retournerdanssa retraite deCologne,oùmourut connaissancesétendues pour son temps. H fut
en lMu,âgédôquatre-Wng!-septans.La force de un protecteur «étédes arts et des
lettres; la
son génieet ou vastes connaissancesrelevèrent musique et la peinture furent
particulièrement
beaucoupau-dessus de son siècle, et il serait encouragées dans ses États pendant son règne.
an premier rang parmi les philosophes, s'il Les pins célèbres musiciensbelges du seizième
Mt né dans un temps plus favorable au dé- siècle furent
appelés à sa cour; h leur tête il
veloppementde ses /acuités. On le considère faut placer Roland de Lassus, pour lequel il
niOCB.
«HIV.DESUUSICtEJS
T. I. 4
50 ALBERT
avait une prédilection particulière.Ce fut aussi MutikaUtchesf.ust-Waeldlein, dos ist Arien
ce prince qui fondala belle galeriede tableaux oder Melodeyen Mlicher theils gei$tlic/ier,
t|ii'on admireencore aujourd'huià Munich. 11y theils welttic/ier, sur Andacht, gutenSitten,
a environ cinquante ans qu'on découvrit par i Keutcher Uebe und Bhrtn-Lust dimender
hasard dans lea murs du châteauducal des ar- lieder. In tin Positif, Clavicembel, Theorbe
moires secrète» qui étaient restées inconnues oder anderes Vattttimmiges Instrument su
jusqu'alors; l'une de ces armoirescontenait un | singengesetz ( Forit poélkomusicale ou re-
coffre en fer, fermé <leplusieursserrures qu'on j cueil (Pairs religieux et mondains, pour
ne put ouvrir qu'en les brisant, et l'on y trouva chanter avec accompagnement d'orgue por.
une grande quantité de beaux manuscrits sur latif, declavecin de tttéorbe, etc. ) ;Kœnigsber^
vélin, ornés de peintures magnifiques,reliés en i (sans indication d'année), peUt in-fol. C'est
velours et enrichisde fermeturesdit plus beau probablementce mime ouvrage dont il parut
travail en or et en vermeil. Ces manuscrits huit parties,et dont chacunea eu plusieursédi.
avaient appartenu au duc Albert,qui les avait tions. Lapremière édition des huit partiesa été
tait exécuter par les artistes les plus habiles de publiéepar l'auteur lui.même, en format In-
son temps. La plupart étaient des livres de tour- folio, depuis 1638Jusqu'en 1650.Chaquepartie
nois et d'armoiriesde la maisonde Bavière {mais a paru séparément;quelques-unesont été réim-
parmi eux se trouvaient quelquesvolumes qui priméesquatrefoi*, d'aotre* trais l'imprimeur
contenaient des oeuvres musicalesde Lassus, était Jean Rousner, de Kœnigsberg.Les titres
ornées de peintures d'une grande beauté et exé- des diversesparties ont des variétésasseznom-
cutéesavecbeaucoupde luxe, Ontrouvera à l'ar- breuses, mais de trop peu d'importancepour
ticle de Lassus (Roland de) unedescription de 6tre rapportées ici. Première partie, Kœnigs-
ces manuscrits, dont l'existenceprouve le goût berg, 1638,sept feuilles in-folio, réimpriméeen
passionnéque le duc Alhert afait pour la mu. 1642,dansla mimeville. Deuxièmepartie,ibid.,
sique. 1043, sept feuilleslit-roi. La préface de cette
ALBERT (Hktoi), compositeuret poëte, secondepartiecontientde bonnesrèglesd'accom-
naquit à Lobenstcin, dans la Voigtland le pagnementen neuf paragraphes. La troisième
28 juin 1604.Il étudia d'abord ta jurisprudence partiea paruà Kœnigsberg,en 1644,septfeuilles
à l'univeraitéde Leipaiek, et ensuitela musique in-fol.On y trouve une bonne prt'ace sur l'exé-
à Dresde. En 1626.il se rendit à Kœnigsberg, cutionmusicale.La quatrièmepartie est datéede
oà il obtint, en 1831, une placed'organiste. 11est 164£;lacÙHjuiènie,de 1048;la«ixième,de 1647;
mort dan cette ville, le 10octobre1051. Parmi la septième,de 1648; et la huitièmea paru en
les cantiquea qu'on chante encoreen Prusse 11 .1850,avec une double table de matières. Le<
s'en trouve quelques-uns qui ont été composés huit partiesréuniesont éié réimpriméesen 1651
par Albert; on cite entre autres celui-ci Colt â Koanigiborg;en 1057 A Leipsick; en 105!)
des Himmels und der Erden. Ses airs sacrés, dansla même ville; en 1678à KconiRsberg;et
qui ont paru d'abord en aept partiesséparées, ont enfinà Leipsicken 1087. On a de HenriAlbert
eu un succèsprodigieux,et leméri(aient.Reicliardt un autre ouvrageà trois voix, en partition,avec
assure que toutes ses mélodies«ontexcellentes. bassecontinuepour l'orgue ouautres Instruments
Tel était rempre««ementqu'on mettait à se les d'accompagnementcette œuvre a pour titre
procurer,qu'un grand nombred'éditionspurent à PartUura oder Tabulatur ffenrieà AlberCs
peine suffireà l'avidité du public,et que, malgré muslkaUtcher KûrbsMtlen mit drey stim-
les privilègesqui avaient été accordés à Albert men, woraus selblge StUekleln auff elnem
par l'empereur,le roi de Pologne,et le prince de Positlvoder instrument, etc. ( Partitionou Ta.
Brandebourg, il s'en fit deux contrefaçons à blature des berceaux de feuillagomusicauxde
Danlzicket à Kœnigsberg,du vivant de l'auteur, HenriAlbert,a trois voix,etc. ). Sansindicationde
lequel se plaint amèrement de cette spoliation lieuet sansdate; 4 feuillesin-fol. Mattheson cite
qui le privait de la seule ressource qu'il ent aussi dansson Ehrenpforte (p. i07)un traité
pour vivre. Après la mort d'Albert, plusieurs de contre-pointmanuscrit, sonsce titre ff. Al-
éditionsde ses airs sacrésfurentencore publiées, bertl tractatus de modo covjiclendi contra-
et AmbroiseProfe les inséra dans le recueil do puncla. Onprésumequecet ouvragen'est qu'un
mélodies qu'il publia à Leipsfeken 1657, in-8°. extrait des préfaces de ses airs sacrés. Albert
Malgré toutes ces réimpressions,ces mélodies a été indiqué sous le nom d'Albert! dans le
sont aujourd'hui fort rares, et est presque im- premierlexieon de Gerbere» dansle Diction-
possiblede s'en procurer un exemplairecomplet. naire historique de Choronet Vayolle.
ta prcniièreéititionparut sousce titre Poedsch i ALBERT (JeAS-FRÉoteic), organiste de
ALBERT
– ALBËRTAZ/J 61
la cour de Saxe et de la cathédrale de Mersc- élève pourlesolfe^eauConservatoiredemusique,
bourg,n6à Thuningen,dam leduché de Sclilcs- Ia »5vendémiairean X, elle devint, au moisde
wig, lu1 janvier tCiî, (ilses premièresétudes février 1803,«lève de IManladepour le «lianti
au gymnasede Stralsund- Il y reucunlra le le premier prix lui fui décernél'année suivante.
maîtrede chapelleVincemoAlbrici,que la reine Lesleçonsqn'elleareçuesde Crcscentlni,lorsque
Christinede Suèdeavait amenéd'Italie quelque ce grand chanteur fut attaché à la musique de
(<>mpi auparavant,et doat leaouvragesùveillc- Napoléon ont achevéde former son talent, et
n »t en lui le goût de la musique. d'en faim une cantatrice distinguée. En 1806,
.Après avoir fait nu voyageen France et en elle a débuté a l'Opéra avec succès et a été
Hollande,Albertse rendit à l'académiede Ros- attachée au théâtre de la cour et à la chapelle
tock, où il lit un cours de théologiependant impériale. Fatiguéepar le répertoirede l'Opéra,
deux ans it y prêcha méme plusieurs fois. la voix de M"" Alberta perdu de bonne heure
La faiblesse de son organe l'obligea d'aban- une partie de son éclat et de sa justesse, et,
donnerla théologie, et il se livraà l'étudede la quoiquejeune encore, elle s'est retirée de l'O-
jurisprudence.Après cinq ans d'éludesà l'uni- péra et n'aconservéque son emploià la chapelle le
versitéde Leipsick,il fut en état de soutenir du roi. Après 1830,elle s'est retiréea Versailles.
deux thèses publiques.La juritprudeace ne lui ALBERT (François-Auguste-Cuables-Em-
fit cependant pas oublier ia musique; il se Hxtiviu.),prince do Saxe-Cobourg,époux de la
perfectionnadans cet art par les leçons de reine d'Angleterre Victoire né le 26 août
Werner Fabricius, organiste de l'égliseSaint- 1819,mariéà Londresle 10 février 1840,a cul.
Kicolas. tivé avecgont la musiquedès sa première jeu-
Ses talentslui méritèrentl'attentionde Chré- nesse. Après avoir commencél'étude de cet art
tien I, duc de Saxe, qui le nomma organistede à la courde son père, le duc alors régnant de
la cour et de ta chambre, et l'appelaen cette Saxo-Coboorg,ce prince la continuaa Bruxelles
qualitéà Mersebourg,avecpromessed'avoirsoin pendant son séjour a la cour de son oncle, le
de sa fortune.Albertaccompagna,peu de temps roi des BelgesLéopohlt". Le chant et la com-
après leduo dans un voyagequ'il fit à Dresde. position sont les parties de l'art dont il s'est oc-
Il y retrouvaAlbrici, son premier maltre, qui cupé de préférence.Plusieursantiennes, un Te
venaitd'arriverde France,pour prendreposses- Deum, finJuhitate, un Santtus, et des Répons,
sion dota charge de mattrede chapelle que l'é- composéspar lui, ont été exécutés à diverse
lecteurlui avait conférée.Albert prit de luides époques dans les chapellesroyales du château
Irçons régulièrestrot de compositionque de de Windsor et de Londres.Le prince Alberta
clavecin,et le récompensamagnifiquement.A écrit aussi des mélodies pour voix seule, dea
son retourde Dresde, il se livra à la composi- Glets, et des morceaux de chantà plusieursvoix
tion, et écrivit beaucouppour l'église,l'orgue et pour les concerto de la cour. On a publiétrois
le clavecin;mais aucun de su ouvragesn'a Hé suitesde chansons et de romancescomposées
publié.LaBibliothèqueimpériale, à Paris,possède par lui, a Bonn, chezSimrock.
en manuscritun Libéra à quatre partiea de la ALBERTAZZI ( Ausxasîihik ), compositeur
compositiond'Albert.Waltiierciteavecélogeun et professeurde piano, né en 1783, nSIngno,
miieil de douce rictreari pour l'orgue, de sa dans le Parmesan, reçut les premières notions
composition.Par suite d'une forte apoplexie, de musiqueà Parme du P. Glus. Valeri, carme
Albertdevint paralytiquedu cOté droit, ce qui milanais,et passa ensuitesous la direction de
le mithors d'état d'exercer la musiquependant Fr. Fortunati pour le chant et le contre-point,
les douzedernières annéesde sa vie. Il mourut Ses compositionspour l'églisesont estimée* on
le 14 juin 1710, âge*de soixanteans. connaîtausside luiun opéraintltulii Gti Amanli
ALBERT (Jeak-Fhéo&ic), recteur « raminghi, et beaucoupde musique de piano.li
Kordluusendans ta secondemoitié du dix-hui- est lixéà Gène».
tième siècle, a fait imprimer une dissertation ALBERTAZZI ( M1- Emsu), née à Lon-
sur la nécessitéde joindrela musique aux étu- dres le rr mai 1814, était filled'un professeur
des littéraires,sons ce titre DeJuatnda artls de musique,nommé ffoutson.Onlui fit d'abord
wkIcx Conjuncttone eum Itterarum studio; étudierle piano,et elle parut destinéea cultiver
Nordhausen,1778,une feuilleet demie,in-i". cet instrument mais, lorsqu'elleeut atteintItyp
ALBERT ( M°" Accustoe), connue d'a- de quatorzeans, sa voixse développa avec une
bord sous le nom deM»« Himm, avant qu'elle précocitérare, et peut être se bâta-t-on trop de
fût épouséAlbert, danseurde l'Opéra,est née » l'exercer.Le professeurCostalu!donna les |ire-
Paris 1028 août 1791. Admised'abord comme 1 mières leçonsOc l'art du chant, et à peine avait-
4.
«2 ALBERTAZZt ALBERT!
elle commençaa poser le son et a faire le* pre- ger (LeGuerrier). Ko 1846, cetartiste paraissait
miers exercices, qu'on la lit débuterdans un «abli définitivementà Marienwerder,villede la
concertdonné h Argylt-Romt. L'annéesuivante Prusseoccidentale,où il a publié un écrit qui a
(1830), on la mit au TMàtre-Halfen(King't pourtitrai DleVuHi in KircfieundSchulfl La
Théâtre ), et elle y eut on engagement pour musiquedans l'église et à l'école) MarienwtT-
quelques rôlesde contralto, entre autres celui de der,Baumann,1845,ln-8°. Lequatrièmerecueil
Pippodans la Qasta-ladra. Pen demoisaprès, de chantad'Alberti intitulé Ver liebe tout
elle partit pour l'Italie avec son itère. Elle y eut undLeide (LesPlaisirset les Peinesde l'Amour)
on engagementpour le théâtre de Plaisance. Ce a paru à Berlin,'chez Bote et Bock,<>t les cin-
fut dans cette villequ'un avocat, nommé Alber- quièmeet sixième recueils, contenant chacun
taxd en devint amoureux et l'épousa avant cinqchants, ont été publiéeschez Wagenfulir,
qu'elle eût atteint sa seizième année. A celte dansla mftmeville.
infimeépoque, Celli, compositeurdramatique et ALBERT1 (Jean-Frédéric). Voyez Ai-
bon professeurde chant, se chargea d'achever vur (JtMi-VaiBÊMC). ).
non éducation vocale, et lui lit fairede bonnes ALBERTI (Gaspard), compodteurrapo«
études de vocalisation pendant une année. Elle Utain,et religieuxde l'ordre de Saint-Augustin,
débuta, en 1832,au théâtre de la Canobbiana, vécutdansla premièremoitiédu setelèroesiècle.
dans VAdettnade Général! puis ellefut engagée Onconnaît sous son nom s 1° Il primo libro
au th&tre de la Scala,pour les rôlesdecontralto. delle mette dal proprio autore novamente
Elle y' chanta dans plusieurs ouvrages avec poste in {«ce; Venetia, app. Hleronimo
M"* Posta, qui l'encourageait et lui donnait Scotto, 1649,in-*0.Ce recueilcontientla messe
des conseils. Appeléeà Madrid au commence- à quatrevoixintitulée s Quasramus cum pasto.
ment de 1833, elle y brilla pendant deux ans et rlbus; la messeà cinq voix Italia mea, et la
acquit detaplombet de l'expressiondramatique. nusse à cinqvoixDormait d'un giorno a Sala.
En 1835on lui omit un engagementau Théâtre- ALBERT1 ( Innocent), musicienau service
Italien de Paris, oh se faisaient alors et se dé- du due Alphonsede Ferrare, dans la seconde
faisaient les réputationsdo chanteurs, Mm*AI- moitiédu seizièmesiècle, naquit à Tarvisio,en
bertazzi n'eut qu'à ne féliciter d'avoir accepté Illyrie. il est connu par une collectionde ma-
les propositionsqui lui avaient été faites; car drigauxk cinq voix de aa compositionqui se
cette époque fut la plus belle de sa carrière. trouveen manuscrit autographedam le collec-
Pendant trois ans elle chanta alternativementà tion du Muséum britannique, sousles n" 36-40
Paris et à Londressllrles deux THëatres-Italiens, de l'appondlce.Cet ouvrage a pourtitre Anno
et toujours avec de beaux succès.En 1833 elle Domini MDLXVtU. Pro lUusirisslmo uc
accepta un engagementau théâtre de Drury- excellentissimoDomino Henrico Comltl de
Latte pour y chanterLa Gaaa- Ladra, traduite Arundelle, Quadraginla et ses cantiones in
en anglais elle y excita un véritable enthou- italka lingua (quod vulgo vacant Sladrigall)
siasme; mais, bientôtaprès, sa voix commençah ad qvinque potes, composito ab Innocenllo
se ressentir de l'imprudencequ'on avait faite en Albertlde Tarvisio, in presenlianim musico
la frisant chanter trop tôt Le mat lit d'aasez Ulustrissimlac exeellenttssiml PHnctpis Do-
rapides progrès. Ses succès au théâtre furent mini Alphonsi, Duels Fenarlx, et ab illo
d'abord douteux.Elteespéraguérir de cette affec- notale ac scripte, anno super&cripto.
tion par le séjour de l'Italie; maiscesmaladies ALBERTI (Joseph-Matthieu), violoniste
de l'organe vocal sont toujours sans remède. et compositeur, né à Bologne,on 1685,fut élève
Elle chanta encoreà Padoue, à Milan,à Trieste de Charles Mantoltai pour te violon, puis de
mais elle n'était plus que l'ombred'elle-méme. PierreMineili.FlorianArestilui enseigna ensuite
Deretour a Londresen 1846,elle y chanta pour le contre-point. Seaétudes terminées, il se fit
la dernière fois et une maladiede langueur qui connaîtrepar son talent et obtint l'emploide
la minait la conduisitau tombeau,dans le mois premierviolonà l'égliseSaint-Petrone.En 17U
de septembre 1847. l'Académie desPhilharmoniquesde Bolognel'ad-
ALBERT! (CnR6nw»-Eimm-R0DOLrne), mitaunombredeses membres,et Il enfut prince
professeur de chant, d'origine Italienne,se ren- en 1721.Lepremier œuvre de sa composition,
dit en Russie vers t833, puis se lixa, en 1835, à intituléConcernasel, a été publié à Bologne
Dantztek,en qualitédedirecteurd'unesociété de en 1713. Sonsecondoeuvre, consistanten doine
chant. Troutannéesplus tard Il étaità Berlin, oh il sonatespour violonseul, avec accompagnement
publiasontroisièmerecueilde chants, composté de debassecontinue pour le clavecin,a paru dans
six mélodiespourbarilon, et intitulé Der k'rie- la mêmevilloen 1721.Enfin, l'œuvretroisième,
A.LBERTI &$
quicontientdoutesyinphoniespourdeuxviolon*, sonate»pour le clavecin, dont le manuscrit était
viole,violoncelleet orgue, a été publiéen 1726. gardé avec soin par un amateur de Milan, qui
Cestrois ouvragesont été réimprimés4 Ams- ne voulut jamaiss'en dessaler. Cependanton a
terdam, gravé à l'an* huit sonates sous ce litre Otto
ALBERT! ( Pietbo), autreviolonisteitalien, tonale per il cembalo soto,dal signor Dôme-
contemporaindu précédent, était attaché au nieo Albertt,dUettmte, opéra prima.
«ervicedu princede Carignan,frère du duc de ALBËRTI ( Fkwçoi»), né à Faënza, vera
Savoie,Victor-AméiléeIl, et vint avec son 1750, vint à Paris en 178» et s'y fixa, comme
wallrea Paris en 1697, pour le mariage de la professeurde guitare. H y a publié t° Trois
duchesse Marie-Adélaïdede Savoie avec te duos pour guitare et violon, muvre im, Paris,
duc de Bourgogne.Il y eut alors un concertà nn.–T Recueil aVairt choisis et airde Mal*
Versailles,où Albert!eut l'honneurde jouer dit bromjh varié pour guitare, œuvre 2*; Paris,
violonen présence de LouisXIV ( Notesma. 179z. – 3° Méthode pour la guitare, con.
nuscrites de Boisyelou). On a imprimé de la tenant Messonates, ariettes, variations, etc.;
compositiondo cet artiste Sonate a tre, Paris, Lacombe, 1790. Dans le catalogue de
opéra1*;Amsterdam,Roger, 1700. musique de Joseph Benzon, a Venise, imp.
ALBERTl (Dominique),amateur de mu- en 1818, on trouve ( p. 4 ) un ouvrage manus-
sique, chanteurhabile et compositeur,acquit à crit qui a pour titre PrtneipJ con lésion i per
Venise, vers 1717, et fut élève de Ulffiet de la cltitarra, grammatica prim. Il est vrai.
I-ottipour lechantet pour le contre-point.Doué semblableque l'auteur de ces principes est le
d'uneorganisationmnsicaleaussi remarquable que même que François Alberti; ee qui pourraitfaire
précoce,il acquiten peu de temps une hablleit- croire qu'il est retourné en Italie.
extraordinairedans l'art du chant et sur lecla- ALBERTI ( LeCorne o'), amateur de mu.
vecin.LaBorderapporte(Essai sur la Musique, sique distingué, né en Lombardievers 1830, a
tomeHf, p. 161}qu'Albert!alla en Espagne,en publié è Milan,chex Riccordi,les ouvrages sui-
qualitédepaged'unambassadeurdeVenise qu'il vanta de sa composition 1»Réminiscencesde
étonnapar sa manièrede chanterle célèbreFari- la Prigioned'Edinburgo de F. Ricci, divertis-
nelli,lequelse réjouissaitde ce qu'AlberUn'était sement pour le piano. –2° Trois motifs de la
qu'un amateur; car, disait-il,j'aurais eu en lucia di Lammermoor, pour piano, n" l, 2, 3.
lui un tival trop redoutable. Si l'anecdoteest – 3o Réminiscencesde l'opéra Corrado oVAlta-
exacte, Albertl dot être entendupar Farinellià mura, de F. Ricci, pour le piano. 4« Ta ne
la fin de 1736,au momentou celui-ciarrivait en saurais n'oublier, romanceavec accompagne-
Espagne car dansl'annéesuivante,le-Jeune vé- ment de piano. 6° Fanciullaamabile; can-
nitien était a Romeà la suitedu marquis de zonette avec piano. –6° Clara ballade avec
Molinari. Ce rut dana cette ville qu'Alberll piano.
commençaà sefaireconnaître par ses composi- ALBERTI (Celso ), on selon d'autres no-
lions
pour le chantet leclavecin.En 1737,ilmit lices Alberto Celso, chanteur médiocre, né en
en musiqueVBndimionede Métastase,et quel. Toscane,a publié, sonsle voilede l'anonymeune
que temps après la Galatea Au même. On lui satyre mordante contre la célèbre cantatrice
attribueaussi la compositionde VOUmpiade, Pasta, dont le talent avait produit pen d'effet
dont la poésie était alors dans sa nouveauté; an théâtre Carcano de Milan en 1839. Cette
maisil ne paraitpas que cet ouvrage ait été pièce a para sous le titre suivant Gtuditta
représonté. Le talent facileet plein de verve Pastaal Carcano, Pomaeroi-comico insesta
du jeune dilettante excitait a Rome un vé- rima. Canto primo. Miiano, presao Pirotta,
ritable enthousiasmeparmi les artistes et les I829,in-12. Lesecond ehantétaita l'impression,
amateurs; rien, dit-on, n'égalait les grâces de qnand l'autorité fit saisir le manuscrit et en dé-
mn chant et de son jeu sur le clavecin.Suivant fendit la publication.Albert!chanta dans l'année
les allureslibreset fantasqueade son temps en suivante àla foirede Monxa,et y fut sifflécomme
Stalle,il se promenaitsouventle soir dans les auteur de cette satire. Cn autre petit poëme a
ruas de Rome, chantantet s'accompagnantsur été publiéà Milan,chez Pirotta, in-12,en 1839,
une guitare on sor un théorbe, et suivi dune sous ce titre '• HTenor. David à Miiano, Ses.
foulequi l'applaudissaitavecfrénésie.Le temps tino di Alberto Celso. On m'a dit è Milan que
use vite quelquefoisces organisationsd'élite le chanteur Albertl, ou Celso n'était pas l'au-
Alberti mourut très-jeuneà Rome, objet des tear de ces écrits, et qu'an leune prêtre, ama.
regrets sincèresde la populationde cette ville. teur de musique et de théâtre, s'était caché
Au nombre de s» ouvrages étaient trente-six sous son nom.
54 ALBERTINI – ALBINONI
ALBERTINI (F««sçois), prêtre ilorentin une Polonaise pour le violon et des vari.r-
docteur en droit caaon, et célèbre antiquaire, tions de bravoure, avec accompagnementd'or-
né vers la fin du quinzième siècle, tarissait en clientre.
1510.Acette époque, il se rendit à Rome, où II ALBETTI ( Josr.ni ), chanoine <ietVpliso
fut chapelaindu cardinal de Santa-Sabina.Parmi cathédralede Modène, vers le milieu da dix-
su» ouvrage*on compte m)traité1DeMusica, iwltième siècle ( suivant les renseignement*
qui est resté manuscrit et qui, suivant Mantu- qai m'ontété communiquéspar M.Lanzi, savant
clieili, doit se trouverdans quelque bibliothèque bibliographe),a publié, sans y mettreson nom,
de Rome. un petit écrit intitulé s lettera contro « cunlo
ALBERTIM (fosucg ), Milanais, compo- in contrapptmto ne funerali, ed il liingo giro
siteur de musique instrumentale, vivait sous le de/uneraU slessl; in-12, sana nom de lieu,
règne de l'empereur Léopotd l'% il qui il 'dédia d'imprimeur,et sansdate. ( Vo>y. Dision. dt opère
un œuvre de douze sonates pour violon. Cet anon. e pseud.di ScrUtori Ualiani, da G. M.
ouvrage a été publié à 'Vienne, en 1090. t. 2, p. 85 ).
ALBERT1XI (Jfo\cuiH). compositeur ita- ALBI, musiciende la chapelle de Louis XII,
lien et maître de chapelle du roi de Pologne, roi de France, dont le nom figure dans un
était à Varsovieen 1784. Il lit représenter To- compte de dépenses faites anx obsèques de ce
péra semi-seria H Don Giovanni,et un inter- prince;lequelse trouveauxarchivesduroyaume,
mède en langue polonaise intitulé 1 le Maître lettre K, no 322.
de chapelle polonais. Les opéras de sa com- ALBIGASTRO ( Henri ), dont le vrai
position les plus connus sont 1° Clrce, repré. nom était Wei&senburg,naquit «n Suisse vers
sentée Hambourg, en 1 785. – 2" Virginia, opéra la fin du dix-septièmesiècle. 11servit en Espa-
séria Rome, 1780. – 3» Sctptonr. A/ricano k gne dans la guerre de la Succession.On a pu.
Rome. en 1789. Les événements politiques de blié a Amsterdam étiez Roger, les ouvrage*
la Pologne obligèrent ce mattre & se réfugier suivantsde sa composition 1° Sonatesà tro's
en Italie mais son style avait vieilli il y eut parties, op. t". – î° Quinzesonates à violon
peu de succès, et fut obligé de se livrer n seulet basse,op. a*. – 3° Sonatespour violon,
l'enseignement du chant. En 1804 le prince violoncelleet basse, op. 3°. 4"Sonatesà tro's<
Ponlatowski le rappela à Varsovie, pour l'ins- parties,op. 4e. – 6° Sonates à violon seul et
truction musicalede ses enfants. Albertini alla boue, op. h'. – O»Idem., op. e».– 7° Concer-
s'y fixer avec sa famille. li était alors âgé de tos à quatre |»rties, op. 7e. – go Douas su.
soixante ans. tt mourut dans cette ville an natesk trois parties, op. 8r. – 9»Sonates pour
mois d'avril 1811. violonet violoncelle.
ALBERTUS VENETUS, dominicain,qui ALBINI ( Feuck) compositeur romain.
vivait dans le seizièmesiècle est cité par les vécut dans le première moitiédu dix-sepliéiiut
l'P. QuéllCet Échard(.?crtp. ordin. Prxdicat., siècle. Il s'est fait connattro par les ouvrages
tome2, p. 126.) commeauteur d'un Compen- dont voiciles titres. 1°Il primo Hbrodo musi-
dittm de arte muslees, qui est resté manuscrit, caltconcbrti. Roma,ap. Rohtetti, t<!25.– 2" It
f est vraisemblableque son nom était Alberti, jecondo libro de'muaicali concerti, ibid., 162».
et sa patrie Venise. Vn autre musiciendu nom tV Albin( ( Vin-
ALBESBY ( ), clarinettistefrançais, censo ), parait avoir vécu, vers la fin du dix.
tut attaché vers 1795a- l'orchestre du théâtre huitièmesiècle,à Vienne,oùila laisséen manus-
de la Cité à Paris. On a de lui .Premier con- crit des Trios poidr deux violons el violoncelle,
certo pour ta clarinette; Paris, Sieber. indiqués dansle catalogue de Traeg; Vienne,
ALBEST (Raimûno Kaas, cnevAuen »>)). 1790.
officierdans un régiment de hussards hongrois ALB1NONI (TnoiiAs), compositeurdrama.
au service de l'empereur d'Autriche, est né a tique et habile violoniste, né à Venise,dans la
Vienne, en 1802. Élève de Maysederpour le secondemoitiédu di«-.septièmesiècle,a écrit un
violon, « est nn dosamateurs les plusdistingués grand nombred'opéras qui ont été presque tous
de l'Allemagnesur cet instrument. Dans les représentésdans sa ville natale. Les circons-
voyagesquil a faits en Italie, il s'est fait enten- tancesde sa viesont ignorées,et l'on ne sait pas
dre chezquelquespersonnesde la lianln société,, mêmequellefut ladirectiondeseséludescommit
et a toujoursproduit une Impressiontrès-agréa- instrumentisteet comme composllear.A l'éganl
ble par son talent. En 1844, il étaità Salzbourg du mérite de ses ouvrages, l'examen que j'ai
«t y joua dans an concert pourle monumentde fait de quelques-unesde ses partitionsm'a dé-
Mozart.On a publiéde sa composition à Vienne. montréque son si) le est sec, ses idéesfades mi.
ALB1N0M – ALBIKUS 55
triviale»,et l'expression de» parole-i de la plu- violoncelleet or gtte.op.9«.Onconnaltauwidece
l>art«ta m* opéras à |ieu près nulle. Cependant musicien-, Dwzecantates à voixseuleel borne
mscompositionsont au du succèsdans leurnon. op. 4'. – Trattenimenti da caméra, consistant
veauté.Ces ouvragesont pour titre 1° Pal- en douzecantatesb voixseuleet
basse, op. 6*.
merimt 1684. –2° 11 Prodigio detf inno- ALB1NUS écrivainsur la musique cité par
misa 16M. – 2" Zcnone, imperalor d'O- Cassiodore( DeDUcipt,,p. 709. ex edit. Paris,
r'itnte; 1098. – 4" Tigrane, re d'Armenia ,• liUy) et qui conséquemmentvécut antérieure-
1007. 4° Rntlamitto 1098, – 6« /V<- ment au sixièmesiècle. Cauiodore lui donne le
»w/*to*r, r« di Boemtca; 109». ?" i'/n» titre à'illustre ( Virmagntficus). Il dit que le
gyaludine caftlgata; 1698. – 8° Diomede livre de cetteauteur n'existait pas dans les bi-
punito da Aliide; 1701.-3° Vlnganno inno* bliothèquesde Rome, mais qu'll l'avait lu avec
unies 1701. – 100VArte in gara con Varie: attentiondanssa jeunesse.Au reste, il paratt que
1702. – il» La Fede Ira gti ingannl; 1707. l'ouvrage d'Albinus n'était qu'un
abrégé de la
120 Astarle; 1708. – 13« Il Tradimento science de la musique fait d'après JBoèce.
Iradlto; 1709.– 14» Ciroriconoscittlo; mo. ALBIN US, nom sous lequel quetques écri-
– 38» Glustina (a Bologne); 171 1. – 16» II vains du moyenâgeonteitéAlcuin( Voy.cenom.)
Tiranno Eroe; 17U. – 17»Le Garegenerose; ALBIKUS. Un manuscrit précieux qui se
1712. 18« fiumene; 1717. 10» Me- trouve dansla bibliothèquede l'université de Gand
leagros 1718.– îOMmordi yty«o non canot- ( no171 in-fbl.) contientdivan traités de musi.
clu/o; 1716.– 21°Cleomene; 1718. 22» Gfl i que,parmilesquelson en remarque un dont l'au-
Eccessl della getosia; 1722. 23» Ermin- tour est anonyme,et quipour titre Dedivertit
garda; 172S. 24» Mariunna; 1724. 25° monochordis.tetracordls pentacordis, sexta-
laodicea; 1724.– 200Antigonolulore; I7J4. cordls, eptacardis, octocordl», etc., ex gui-
27"ScJpionen«HeSpagne; 1724. – 2S° Z)i- bus diversa formanlur instrumenta
muskee,
done abandonata; t7î5. –20»Alclna (lehtsa cumjlguris instrumentorum. Ce traité des ins-
da Ruggiero;1725. – 3u»UTrion/o (tArmida ,• trumentsàcordesen usageauquatorzième siècle,
l"20. – 31*l'Incoslanza schernlta; 1727, – contientla descriptionet les
figure» de ces ins-
• 3î»La Gritelda 1728.– 33°II Conclliodei pia- trumenta. Au nombrede ceux-ci se trouve
une
MM-, nn.–WL'lnfedmadelusa; 1729.- viole a quatre corde» dont l'invention est attri-
3*ol dueRivoliin amore; 1728 30»Slatlra huée à un certain Albinua. Quel était cet Al-
1730.– 37» Gli Stratagemmi amoiosi; 1730. blnusî en quel temps vlvait-il et quelle fut sa
-38* Slenia; mo.3V°Ardelindà; 1732. patrie? ï Voilà les questionsque je me suis faites,
40* GH avvenHnenti di linggiero; I7»2. mais sans
pouvoirles résoudre. il y a peu d'ap-
-4l«Conda/We;l734 – 42Mr/a»i«n«; 1741. parence que ce soit Alcuin ait voulu dé.
Jetrouvedans les notesmanuscritesde feu tl Uc signer comme l'inventeurdequ'on cet instrument, et
lioisgelou.qu'Albinoni avait déjàécrit, en 1090, il est moinsvraisemblableencore qu'on ait voulu
«onjointement a vec Gasparini,un opéra d'Un, parler de l'ancien Albinus cité par Cassiodore.
gelberta, qui fut Jouéà Venise,et dont la parti- U viole dont l'invention est attribuée à AI.
tionse trouve à la bibliothèqueroyale de nef- binus a la forme d'une
guitare, et ses quatre
lin, ainsiqu'un Magnificatà quatre voix et ins- cordes a viderenfermentl'étendue d'une octave.
truments,en soi mineur,du mêmeauteur. Ellessontaccordéesde la manièresuivante vt
Albinonia écrit aussibeaucoupdemusique ins- re, sol, ttt. L'auteur anonyme en boi-s faisant
trumentale.]l montraitplusde talent ence genre connaître le nom de l'inventeur de cette
viole,
que dans l'opéra; on remarque (tant ses so- a oublié celuide l'instrument.Voici comment il
nates,etsurtoutdans«esballeti da cornera, un n'exprime -.Aliudquoqueletracordum Alblnut
certain charmeet une bonnefacture que n'au-
compomlt quod. vocavil etc. Onse servait
rait pas désavoues Corelll.Sea
principaux ou- de t'archet pourjouer de cette viole; cet acces-
vragesde musique pour les instruments sont Mire est,en effet,placéprès de l'instrument dans
t* Vtieedleci sonate a tre, op. l". y sin- la figuredu manuscrit; mais par une singularité
fonie a sel 0 telle, op. 2'; Venise, 1700. – 30 remarquable, la violen'a ni touche ni chevalet.
Dlecledue balletU ossla sonate, da camera a ALBINUS ( BeasARD),dontle vrai nométait
tre, op. 3». – 40 DoUie concerts à six tas- Weiss fils d'un bourgmestredo Oessau dans
truments, op. 5». 6° Douze concertos pour la province d'Anbalt, naquit dans cette ville,
hautbois et violon, op. 7«, 6» Couse ballets en J653.11étudia successivementà Brème et à
imr deux violons, violoncelleet basse, op. Leydo, et prit le gradede docteur en médecin»
s*. –7» Douzeconcerte* deux
hautbois, alto, à l'universitéde cette dernièreville. Après avoil
S6 ALBINUS – ALB0N1

voyagé en France, en Flandro et en Lorraine, bourg, oii elle se fil entendre dansdes concert*
I) vint, en 1681 occuper une chaire de profes- ainsi qu'à Leipsick,à Dresde et en Hongrieo»
aeur &Francfort-sur-POder.Il y Ht preuve de elle«o renditen traversantla Bohême.Appelée
tant de talent et île connaissancesdans son art, à Romepour te carnavalde 1847 elle y chant»
qu'il jouit bientôt d'une grande réputation. Il la Suffit de Paclni avec l'Abbadta, le ténor
devint le mé<l«cinde t'cleciciirde Brandebourg, Hncani et la lutte Valu. Elle introduisit duu
qui le comblad'honneurs et de richesses. Après cet ouvrage l*ir tVArtacede la Semiramldt
avoir rempli ses fonctions auprès de plusieurs de Rossini qui fut applaudi avec enthousiasme,
princes de cette maison, 11ae rendit à Leyde, mais qui n'empdcUapas la chute de l'opéra. Au
en 1702, et y professa la médecine Jusqu'à)» printempsde la mêmeannée, l'Albonise rendit
mort, arrivée le 7 septembre 1731. Au nombre a Londres,d'après l'engagementu.u'elle avait pritj
de ses écrits se trouve Dltsertatio de tarait- avecle directeurdu théâtre de Covent-Garden.
Ma mira H; Francfort, 1601,in-4». Hy traite Acette époque. Jenny Lind attirait la foule det
de l'usage de la musique pour la guérison du mal dilellanli au Théâtrede la Reine,et y obtenaitd«
que produit la piqûre de la tarentule. succèsqui allaientJusqu'au délire.La lutte, jus-
ALBIOSO ( Mahio), prêtre-et chanoinede qu'alors inégale efttre les deux théâtres, prit
l'ordre du Saint-Esprit, naquit à NasienSicile, bientôtun caractère plus sérieux par l'émotion
et mourut à Païenne, en 1086. Poète et bon que fitnattre l'admirablesonoritéde la voix de
musicien, Il a publié Selva dl canzoni sici- l'Alboni,sonétenduede plus de deux octaves,et
liant Palerme, 1 681 in-8». sonégalitéparfaite.Lelendemainde son début, le
ALBONESIO (TB~ÉB). ~e: Atmaocto. directeurdu théâtre de Covent-Gardenporta, de
ALBONI (Mariera), cantatrice célèbre, son propre mouvement, le traitementde la can.
est née, en 1823,à Césena,petite ville de laRo-j tatricede la sommede cinq cents livres sterling,
manne. Aprèaavoir commencél'étude de la mu- qui avait été fixé pour la saison, à deux mille
sique dans sa ville natale elle alla prendre desj livres (cinquantemille francs). Dèsce moment
leçons de chant à Bologne, chez M">«Bertn-j commençala vogue de M»« Alboni mais elk
latti, professeurde mérite, qui a formé le talent j na fut décidéequ'AParis, an moisd'octobre de
de plusieurs autres cantatrices,lesquellesont eu la mémoannée, lorsquel'artiste sa fit entendre
des succès sur les théâtres d'Italie. Son séjour à l'opéra dans trois concertspour lesquelsdes
dans cette ville lui procura l'avantage de con- avantagesconsidérableslui avaient été assuré!
naître Rossiniet de recevoir ses précieux con- par l'administrationde ce théâtre. Le pre-
seils sur son art. Charme par la beauté de sa mier air qu'elle y chanta fut celui d'Arsace.
voixet par la facilité deaavocalisation,ce maUre Dès les premières mesures du récitatif, soi
Illustre lui lit étudier les rôles de contralto de merveilleuxorgane y produisit l'effet accon.
ses ouvrages,et lui en transmit las pures tradi- tumé son timbre.à 'la fois si pur, si puissant
tions. Ainsipréparée pour la carrière de canta- et si suave, émut d'nne profonde Impression
trice dramatique, M||e Albonlcontracta un en. l'intelligenteassemblée qui l'entendait pour la
gagement de plusieurs années avec Uerelli, premièrefois. Toutefois les connaisseurs corn-I
directeur de plusieurs entreprises théatrales en prirent que l'effet irrésistibledu chant de M«
Italie et en Allemagne.Son début sur la scènely- Alboniétait le résultatdes dons exquis qu'elle a |
rfque eut lieu en 1843 au théâtrede la Scola, reçus de la nature, et qu'il y manqueessentiel. |
à Milan, daus le rôle de Miffio Orseni, de la lement les qualités du style et le sentiment |
Lucrezia Borgiade Donizetli. Nonobstantson dramatique.Cette opinion, d'une part, et l'en- I
inexpérience, la beauté de son organe lui fitob- trainementdu public de l'autre, causèrent une i
tenir an accueilfavorabledu public. Elle chanta vive agitationdans le monde musicalet dans la f
dans la mêmeannéeà Bologne,à Brescla puis presse.Deux mois après les concertsqui avaient |
de nouveau à Milan Bientôtaprès elle parut sur produit cette émotion, la cantatrice débuta an I:
le Théâtre Italien de Vienne, où ses premiers théâtre italien de Paris par le rôle à'Arsace, |
auccèslurent confirmés.Cefut alors qu'à la suite qui lui fournit l'occasiond'étaler dans tout leur |
de discussionsd'intérêt avec l'entrepreneur Me- éclat ses précieux avantages naturels. L'en- |
relit, M>1« Alboni crut devoir rompre l'engage- thoiisiasmofut au comble.Puis elle chanta Ce- S
ment qu'elleavait avec lut, et qu'ellepartit ino- nerentola avec non moins de succès; mais le |
pinément pour Saint-Pétersbourg.Il parait que rôle de Malcolm dans La donna (tel lago ne |
cette excursiondans la capitalede la Russie ne lui lui pas aussi favorable. L'énergieempreinte
|
réponditpasà ses espérances rar elle y resta peu dans ce râle exige autre cltose qu'une voix, si
de temps. Vers la finde I8'iâ, elle arriva il Ilnm- licllc qu'ellesoit. On n'avait point encore on- |
ALBOWI
– ALBRECTH 67
bilé &Pari» l'admirablecaractère que M<wpj. musique. Ses études terminées, Il voyagea
saroni savaitlai donner, en dépit des défauts en France, oit il eut occasion d'entendretes
de mu organe. te rôle de Malcolni, pour pro- premiersorganistes de ce temps, tels que Cal-
duire on effet, exigeprécisémentles qualités vière, Marchand, Daquin, etc., dont il
adopta
dontM"*Albonlest dépourvue à savoir, la lar- la manière.Ce fut au retour de ce voyagequ'il
geur du style t'accentdramatique,et la chaleur eut ea place d'organisteà Francfort. Les succès
de l'action. qu'il obtint furent tels, que l'on se décidaà faire
Lesévénement» politiquesde 1848 vinrentar- construire pourlui un nouvelorgue de quarante.
rêter le coursde ses succèsj comme beaucoupd'au- huit jeux, par le célèbre Jean ConradWegman,
trea artistes,elledut allerchercheren Angteterra de Darmstadt. Aucune compositiond'Albrecht
un refugecontre la agitationsrévolutionnaires n'a été imprimée mais en connaît de lui plu-
qui bouleversaientl'Europe. Elle reparut allr la sieurs concertospourclavecin, avecaccompagne-
ncenede Covent-Gardendana Tancredi de Ros- ment, qui ont ét6 fort applaudis dan leurnon.
«ini,dansCeneren/oto,dansSewfr(7mlrfe,-et l'en- veauté.
thousiasmedesdilettanll alla chaqueJourcrw- ALBRECHT (Jeak-6i!iu,aome), docteur
cendo.Recherchée pourlesconcertset pourles soi- et professeur en médecine, à Erfurt, né dans
rées musicalesdela hautenoblesse,elle recueillit cette villeen 1703 Ot ses études auxuniversités
dans cette saisonune richemoissondegumte. d'Iéna et de Wiltomberg. Il a fait imprimerà
La saisonterminée elle chantadans on festival Leipsicfc.en 1734 Tractatus physicxu de ef-
a Worcester;puis elle serendità Bruxelles,et y fectibiumusicesin corpus animalum, in-8°.
clianta dansquelquesconcertson ses succès ne Millier a donné une notice détaillée de cet ou-
turent pas moindresqu'a Pariset à Londres.En vrage dans sa Bibliothèque
musicale, tome4
1840, le théâtre Italiende Paris ayant été réor. pag. 23.48. Albreclit, nommé professeuraGot-
ganisé, l'Alboniy fut engagée,et y brilla dans tiugue y mourut le 7 Janvier 1736.
Cenertntola, avec Lablaclieet Ronconi,dans ALBRECHT (Jean-Lauhekt), poète cou.
L'Itallana in Atyeri,et dansla Gassa-Ladra, ronné, chanteur et directeur de musiquei l'é-
pois elle alla fairela saisonde Londres, qui ne gliseprincipalede Mulhausen en Thuringe,na-
luifut pasmoins favorable.Dansl'annéesuivante, quit à Goermar,près de Mulhausen,le 8 janvier
l'Alboniallaà Genève,et parcourutune partiede 1732 Philippe-ChristopheBauchfust, organiste
la France ellechantaà Lyon,à Marseille,à Bor- dans cette ville, lui donna les premières
leçons
deaux, où elle joua en français dans les opéra» de musique pendant trois mois. Il se renditen-
Charles Vi,LaFavorUe,laneinedeChypreel suite à Leipsick pour y étudier la théologie,et
La Fille du Régiment pnlsellerevintà Paris, et en 1758il revint à Mulhausen, où il obtint têt
osay chanterle rôlede Fidès dansLe Prophète, deux charges ci-dessusmentionnées,
qu'il garda
ait théâtre de l'Opéra.Le succèsle plus brillant jusqu'à sa mort, arrivée en 1773. Albrechtest
justifiasa témérité.Déjàonavait remarquédans égalementrecommandablecomme écrivaindidac-
son jeu quelqueprogrès an point rie vue dra- tique et commecompositeur. Ses ouvragespu.
matique, lorsqu'elleavait chanté, l'année pré- bliés sont 1* Ste/fani's Sendschrelben mit
cédente, le rôlede Ninetla dans La Gazsa La- Zvsatsenmdeiner Vorrede, a» Auflage(U&-
dm maisces indicesparurentplus décidésdans tres de Stelfani,avec desadditions etune préface,
l'œuvre de Meyerbeer; non que l'accent vocal deuxièmeédition) Mulhausen,1760,ln-4*.Cette
de la cantatrice fat devenu plus passionné, édition de la traduction que Werckraeiateravait
mais son actionscéniquey fut pins animfa. En faitede l'ouvrage de Steffani, intitulé Quanta
1851,MlleAlbonia faitunnouvelami de son ta. certessa habbia da suoi prindpj la mutiea,
lent sur la scènede t'Opéradans le rôle de Zer. est préférableà la première. 2° Grûndlkfie
line, qo'Aubera écritpourelle dansLa Corbeille JSinleitung in die An/angslehrender Tottkunst
d'Oranges puisellea faitlineexcursion en Fa. (Introduction raisonnéeaux principesde la mu.
pagne. Enfin olle a parcouru en triomphatrice sique); Langensaiza, 1781, in-4«, 136pages. –
les deux Amériques,et y a été saluée par les 3» Vrtheil in der Streitigkeit owitchenHerrn
aedamationsexcentriques en usagedanscespays, Marpurg and Sorge (Jugement sur la dispute
ce
pour qui est extraordinaireou inconnu. entre MM.Marpurg et Sorge), dans lesEssaisde
ALBRECHT(J«AN^M*TraiEV),organistodeMarpurg(Beytrmg.),tom. 6, pag.269.– 4°Kurse
l'églisede Sainte-Catherinea Francfart-sur-le- Nachrtc/U von dem Zustande der Klrchen-
Mein naquità Ansterbehringenen Thuringe maih in Mulhausen (Courte noticesur l'état
le i<" mai nui. Witten, mattre do chapelle de la
musiqued'église,à Mulhouse),danslemême
a Gotha, lui donna les premières leçons de
recueil t. &,p. 387 5" Ab/iandhmg ùber
58 ALBRECTH– ALBRECHTSBERGKR
die Fràge 06 die Mtuih beydem Gottesdientt Lea ouvrages qu'il publia dans cet intervalle
su dulden oder mcW?(Dissertation sur cette ayant propagé«4réputation et la place d'orga.
question La musique-peut-elleêtre toléréedans •»»*tcdeta courdoVlennoétant devenuevacante,
le servicedivin?); Berlin, 1704,in-V\ 4 feuilles. il f»t désigné,en
I77î,ponr en remplir lesTotto
–6" Venuch etner AbhaniHungcon der Vrsa- tkmo. Vingtans après, on le nomma maître do
ehen de* Hasses^ weleàti eitttgen Menschen chaiielled« l'égliseea«t«itratede Saint-ÊHenne.
gtgen die Mmik von sich Hickentasmn (Dis- L'académiemusicalede Vienne l'admit ait
sertationsur la causede l'aversionque montrent nombre de ses membresen
1793, et celle de
certains homme* contre laninsiquc) Frakenhau- Stockholmen 1798.Ce savant hommeest mort
«en, 176i, in-4". Cetielit écrit est sou*la forme à Viennele 7 man l«09, et non en 1803, comme
«l'unelettre adressée)à Clm'-Uen-Goltlicb Schroe- on l'a écrit dans le Dictionnairehistorique dm
ter. on attribue« Albrechtun pamphletanonjme Musicien»(Paris, 1810).
Alhreehtsbergeravait
concernantla discussionde Marpurg et de Sorgaj épousé, en 1708,Rosalie
Weiss, tillede Bernard
(foye; ces noms) sur les bases de la science Weiss sculpteur,et enavaiteu quinte enfants,
dcriiarmanie;cc(iaifi|ililetap{)iirtitre: Gedanken neuffils et six filles.De ces quinze enfants,
eines Thvringische'J'onkunslers ùberdleForei- douaa sont morts en bas âge. Ses tneilleorn
tigkeiten iwlschen Sorgeund Murpwys (idées élèves sont i" Beethoven; 2» Jo*. Eyblcr,
d'un musiciende la Thmingesur les déçussions premiermaîtrede
chapellede la cour de Vienne
entre Sorge et Marptirg); Atemandburg (nulle 3° Jean Fusa, mort à l'esth te 0 mars
ISIO;
part), sans date, In-»0.Il nefaut pas confondre j 4° Gœnsbaclier(Jean), qui a succédé à
cet opusculeavec le jugementsur cette discus- Preindl dans la place de maître de
chapelle
sion Inséré par Marpurgdans le cinquièmevo. de Saint-Etienne;5" J. li. Hummet, mattru de
lumede «esessais histori<|ueset critiques sur chapelledn due de
Saxe-Weimar;0* le Iwron
la musique.Au surplus, Albrecht n'entendaitpas Nicolasdo Krattl, mort à Vienne le 18 avril
mieux que les autres maîtres pris pour juges par 1818; V Jos. Preindl, maître de
chapelle de
Marpurg ces de de
questions théorie l'harmoniej Saint-ÉUenneet deSaint-Pierre, mort a Vienne
dans lesquellesSorge était plus près de la vérité le 26 octobre 1823 8° le chevalier Ignace de
que ses antagonistes ce sujet était trop nouveau Seyfried, mettre de chapelle et directeur de
pouretrecomprisalor*.Albrc<;htaét6Téâileurdes j l'Opéra de Vienne; 9° et enfin Joseph Welgl,
deux ouvragesd'Adlung Musica mecha.,7ica or. compositeuret directeurdo l'Opéra de Vienne.
ganardt, et Siebengestirn ( voij.Adlung)il a joint Haydn, Beethovenet tous les grand* musiciens
une préface au premier, avec une notice sur la de l'Allemagneavaientla plu» haute estime pour
vie d'Adlung. Ses compositionsconsistenten qullltait égalementrecomman-
Albrechtsberger,
1° Cantates pour le vingt-quatrièmedimanche dable comme écrivaindidactique,comme orga-
après la Pentecôte, poésieet musique d'Albrecht, niste et commecompositeurde musique sacrée
1758.– 2* Passionselonles évangélistes; Mut- j et Instrumentale.
liausen, 1759, in-8°. 3° MusikalUche Au/- Le nombredes ouvragessortis de sa plume
munlerung fur die Anfœnger des Klaviers est immense.Le prince NicolasEsterhasty-Ga-
(Encouragement musical pour les clavecinistes Inntlia possèdeenmanuscritles suivantss I ° Vingt-
commençants);Augsbourg,i703,in-8°– b°Mu- six messes,dontdix-neufsontavec accompagne-
slkatlsche Au/munlening 1n klelnen Klavier j ment d'orchestre,uneavecorgue, et six à quatre
StUcken und Oden (Encouragementmusical voix, a cnpelia.-2° Quaranto-troisgraduels,
consistanten petites pièces et odes pour clave- 3*Trente-quatre offertoires. – 4° Cinq vêpres
cin)ï Berlin, 17f.3,in-4°. complète».– 6*Quatrelitanies 6° Quatrepsau-
ALBREGHTSBERGER ( jRAN-GeoncEs),me*. 7° QuatreTe Deam. – 8» Deux Val
savantharmonisteet organistehabile, néa Klos- Sancle Spiritus. 9° Sixmotets. io° Cinq
teroeubonrg, petite ville de la basse Autriche, Salve Regina.– il» SixAveRegina– 12° Cinq
le3 février 1730 entrafort jeune au chapitrede Alma Bedentptorls.–13°DeuxTantum Brgo.
ci: lieucommeenfant de chœur. De là il passa à W Dix-lraithymnes.– 16»Un Alleluia.
l'abbaye de Mœlk on 11fut chargé de la direc- 10° Dix morceauxtels que de Profundls, In-
tion d'âne école gratuite.Monn, organistede la traits, leçonsdesTénèbreset répons.– 17"Ora-
cour, lui enseignal'accompagnementet lecontre- torios les Pèlerinsde Golgotha;l'Invention de
point.Devenului-mêmeprofondorganiste,après la Croix la Naissancedu Christ Applmuus mu.
plusieursannéesd'un travailassidu, il fut appelé siens; De NalivilateJesu; Depaulone Chrlstl.
encette qualité à Raab, puis 5 Mnria-Taferl et i8nNenfcantiques.– Vf Un petit opéraalle-
enflnà Moelleoù il demeura pendant douze ans. mand. – 20»Quarantequatuorsfiiguén,«uvres
ALBRRCHTSBERGER – ALBUZIO 59
j«j2», 5f, 7', 10*.Il*, JC et 19*.– 2 1° Qua-| le Cradus ad Parnassum de Fus, qui, basé
rante-deuxsonatesen quatuor»,œuvres 14*,18*, sur la tonalité du plaln-chant, s'éloignetrop du
50', ai*, 23%24*et 36*. – tr Troissonatesen j systèmemoderne. Parles soins qu'Alhreclitsber-
doubles quatuors,onivre 17*. – 23°Trente-huit j «ora mis à la rédactionde ses exemples, il a
quintellis pourdeux violon*,de»*viole»et Imsso, évité les défautsdu Traité delà Fugue de Mar-
«•uvre»3*, 0», »*, 12*, »& n*i 2&«et 27».– purg, qui n'est propre qu'à enseigner le style
W Scptsexluorspourdeuxviolona,douxvioles, instrumental.– 2° Kungtfasste Méthode. den
violoncelleet contre-basse. 26*Vingt-huittrio* Generalbau su erlernen (Méthodeabrégée d'ac
pour deux violonset violoncelle. 20" Treize compagnement);Vienne,I7B2. 3° Klavten-
piècesdétachéestellesque sérénades,nocturncset i chute fâr An/œnger (Écoledu clavecin pour les
divertissements.– 27' Sixconcertos|tour di\er» commençants) Vienne,1 800. – 4» Ausweichun-
instrumente, tels qae le piano, la harpe l'orgue, gen avs C dur und C moll ln die iibungens
la mandolineet letrombone. 28" Quatresym- I Dur*ur.d motl-Tane (Passages des tons d'ut
phoniesà grandorchestre.Lesouvragesqu'Alhrc- i ma|euret d'ut mineurdans tous les tons majeurs
chtsbergera publiéssont les suivants:1" fugues I et mineurs); Vienne, Leipsick et Bonn. La
pour l'orgue, œuvre*4", 6*, fi*.7", 8», »*, 10*, j deuxièmepartie de cet ouvrage, intitulé In-
11*,10%17*et J8". –2° Préludespour l'orgue, gannt (Trugschlûsse) far die OrgeloderPiano-
œuvres3*,1 2*et29'.– 3° Fuguespourle piano, Forte, contient toutes les feintesde modulation.
«uvres 1", 15*,20*et 27*. – 4" Dix-liuU qua- Latroisièmepartie a pourtitre Vnterricht liber
tuors pourdeuxviolons,alto etinjse.œuvrcs2*, den Gtlirauc/i der vermlnderten und iïberm.
WelW.–'S Sixsextuors pour deuxviolons, Intervallen ( I nstrnction sur l'usage des interval-
et
deux violes, violoncelle contre-basse, œu- j le* augmentés
et diminués) Leipsick Peter». Le
vres 13*et 14*.–6° Concertolégerpour lecla- chevalierde Seyfricd a publié une édition com-
vecln avec accompagnementde deux violons plèle des œuvres théoriques d'Albrcclitsberger,
el basse; Vienne.– 7° Quatuor pour clavecin, | soin ce titre -.J.G. Albreehtsberger'ssummtltehe
deux violon, et basse}Vienne, 1792. 8*Six | Schrtflen ûber Generalbass, Harmonie-telire
duos pour violonel violoncelle;Lcipsick,1RO3. und Tonsetzkunst tum Selbstunterrichles
–– 9°9" Qulntelto
QM<K<e~o pM<rtrait
pour <ro<<violons,
eMoM, alla
~o et vio-
etc. Vienne, AntoineStrauss, 3 vol. in-8°, sans date.
toncelle. 10°Sonates à deux chœurs, pour ALBBIC1 (Vincent), compositeur et orga-
quatreviolons,deuxaltos et deuxvioloncelles niste né à Rome le 20 juin 1031 fut d'abord au
Vienne, Riwll. servicede Christine, reine de Suède. JI se trou,
Les ouvrageaélémentaire»d'AlbrecMsberRcr vait à Stralsond en 1880.Delà il pasaa à Dresde,
sont 1* Grûndllche Anwelstmgsur composi- comme ylce-maltre de chapelle de lélecteur de
tion mil deutlichenund ausfilhrtichen exem- Saxe,Jean GeorgesII,. postequ'il occupait en-
peln aum selb's VnterrkMe erlailtert, und core en 1684. Cette chapelleayant été réformée
mit Anhange von der BeschaffcnhcUund &la mort de l'électeur, Alnricise rendit à Leip-
Anwendung aller jetzt ûbllchen nais. Instru- j sick, ou il devint organistede l'église Saint-Tho-
mente Leipslck,t790, tii-4».UnenouvelleMi- mas. En 1082 il fut appelé & Prague comme
tionde cet ouvragea été publiéeà Lcipsick chez directeur de musique de l'égliseSaint-Augustin.
Broitkopfet Httrtel, 1818, in-R*.Choron en a JI mourut danscette ville quelquesannées après.
donné une traduction française sous ce titre 1 Ses compositions connuessont: 1° Te Deum à
Méthode élémentaire de composition, etc., deux chœurs, deux violons, viole, violoncelle,
enrichie d'un grand nombre de noies et d'à- basson quatre trompettes, trois trombones et
claircissements; Paris, 1814, î vol. in-8».II y timbales.– 20 Kyrie à huit voix. – 3" Messeh
a eu une deuxièmeédition de cette traduction. huit voix. – 4° Symbolum Mcœum à quatre
Bien que méthodiqueet orné d'exemplesassez voix, trompettes et timbales. 5° Le cent cin-
purement écrits, ce livre n'est point à l'abri de quantièmepsaumeà quatre voixavec trompettes
tout reproche. L'auteur, en cherchant la conci- et timbales. 0° Conc. moveantur cuncla
sion est tombédansla sécheresseet l'obscurité. sursum – 7" Conc. anima nos Ira, ete.
Quelquefoisaussi, il se met en contradiction ALBUZIO ou ALBUZZI.du latin Albutlus
avec les principesqu'il a posés. Les parties les (Jisan-Jacqves), luthiste et compositeur, né a
plna difficilesde la fugue telles que la réponse Milan,vécutdans la premièremoitié du seizième
et les contre-sujets, n'y sont qu'effleurés,et siècle. On trouve des piècesde sa composition
les exemplesne sont point assez variés. Néan- dans les recueilsqui ont pour titres 1° Intabo-
moins, tel qu'il est, il mérite l'estime dont il latura de Lento, de- diverti autori novament»
jouit eu Allemagne.Ha remplacéavec avantage slampata; in Milano, Ver J. Antonio Casti-
CO ALBUZIO ALCÊE
tiona, 1 530,petit ln.40 oblong.– »• ffortus Mu- boHIerliytlttnemusicalsans rlea perdre de l'har-
sarvm, in quo tanguant floscult quidam selec- monie, parce que cette harmonieétait dans la
tissimarum Carminum collecti $unt ex opti- langueelle-même.On ne peut mettre en doutelu
mis qvibusque aucioritnis, etc.; Lovanli, apud t charme qu'avalentpourlesandensles citantsd'AI-
Plialesiumbiblio|>olamjuraliim, 1552.Ce der- cée construitssur ces mesures} car Horace en
nier recueil contient des fantaisie*,des motets,t parle avecenthousiasmedansla treizièmeodedit
de»chansons et des danses arrangées pour le deuxièmelivre, où sont ces beaux vers t
luth.
ALBUZZI TODESCH1WI (tnteka*), ce- QuimpeneforoerégnaProwrpln»,
Etjudleantanvldimut /Bscuro,
lèlire cantatrice,dont la voix était un beaucon- Sedeique djteretsaplorumetc.
lialto, naquit Milan le 20 décembre 172.1;elle
fut longtempsau service de la cour de Dresde, Que j'ai été près de voir le royaume de la
où elle chantait les premiers râles. Elle mourut • sombrePraerpine, Éaque et son tribunal, les
a Prague, le 30 juin 1760. « demeuresécartéesdes âmes pieuses, et Saplio
ALCAROTTI ( Jean-Fiukcoi»), compas!» » se plaignantsur les cordes éoliennes de*
« jeunesfillesde sa patrie, et vous Alcée, avtc
teur, naquit a Novarre, dans le Piémont, vera
1536, et fut organisteà l'élise deComo.On con- un plectred'or (I), chantant d'un ton plus
natt sous sonnom II primolibro de Madrlgall « maie les dangerade la mer, les douleurs de
a clnque o tel vocl in Venezia,nppresw»Anto- « l'exil et les mauxde la guerre t
nio GarJano, 1567, in-4°obi. Le deuxièmelivre 9« Lesombre*les écoutenttous deux et admi-
a pour titre Madrignll a einque et sel voei rent ces chantsdignes d'un religieuxsilence
condoi diatoghi a ollo; ibid., 1M9, ra-4"obl. « mais la foulecompacte du vulgaire prête une
« oreilleplutattentiveauxrécits des combatset
ALCËE,poêle musiciende l'ancienne Grèce,
né à Mytilène, dans l'Ile do Lesbos, vécut dans « des tyrans détrônés.
la 44* olympiade (C04 ans avant J.-C.), sui- « Faut-ils'en étonner, pttisqu'à ces chantadi-
vant la clironiqtie d'Kusèbe.Contemporain de « vins, le monstreaux cent têtes, immobile,
« stupéfait,baisseses noiresoreilles puisqueIra
Saplio, il parait l'avoir aimfo, si l'on en juge
« serpents enlacésaux cheveux des Euménide*
par un vers cité, dans la Poétique d'Aristote.
Horace et Quintilien ont accordé des éloges tressaillent de ravissement'
« Prométhéeet le pèrede Pélopstrouvent dans
raagniflquesaugénie poétiqueet à la versification
d' Alcée.On sait qu'il fut l'inventeur du vers al- « ces doux accents l'oubli passager de leurs
« maux Orionlui-mêmene songe plus à pour-
caique,, auquel il a donné son nom. Ce vers a
« suivreles lionset les lynx timides. »
quatre pieds et une césure. Ii se, mesure ainsi
CM. Plutarqnenous apprend que la tradition des
U-|»-j | « •• » | M» ) chanta d'Alcéese conserva longtemps chez les
Grecs. Malheureusement, la dignité de caractère
lies deux premierspiedssont des ïambes puis et le
couragen'égalaientpas le génie chez ce
vient la césure, et le versUnitpar deuxdactyles.
grand poète. Aprèsavoir poursivi de sa verve
Quelquefoisle premier piedest un spondée, le satirique Pittacas, tjran de sa patrie, mis au
second un tombe, la césure est brève, et les rang desseptSagesde la Grèce après avoir pris
deux derniers pieds sont dactyles, de cette ma- les armescontrelui, il eut la lâcheté de les jeter
nière t dans le combat,de fuir, et, tombé dans les main»
cit. de son ennemi,d'accepter de lui et la vte et la
--|v-| f « [ u y | » tf v | liberté. Alcée avait composédes hymnes, des
Aucunde ces*mètres ne répond ni à on rhythme odes, des satyrespolitiques,et des poèmes des-
régulier de la musique, ni même à une mesure
musicaledu temps car dansla premièreforme, (OPfecfram.plKlrc. crochetdont«e«r*«lenUe«poeir«
on a: pourpincerlesrordeaela lyreonde la cithare,«Onde
d
guiderla lotonitlmu deleurw)<nuirontle»modwans-
Ioguc«ous mittpie leurtven. Lestraducteur*franco!*
rendentmmvent cemotPar areket/mat»onn'aJ»mal«.
Jouédelalyrenidelacithareavecl'arcliçt;car l'archet,
inconnu Al'ancienneligypte.à 14arfte, auxmrt'trehtt,
originaired e l'Indeet de»vmlrta ieptentrloiulw de
nom
l'Europe.Quinllllen apprendqu'on donnaitatte
raton leplretred'eri Ateee,damla partiedesesauvrea
dirigéecontreles tyransi Jktms <nparte eperltmret
pletln mtiito do»atur,qiiatnrannosimectaMr. (14b.
x d 1.1
ALCKE ALDAY «I1

«nés à célébrer Baccuus, vénus et l'Amour. Il à prendre quelquerepos. Pendant son séjour h
ne noua reste de tout cela que quelques frag- Plymouth, il avait publiésix suiles de leçon*de
ments conservés par Athénéeet par Suidas. piano, et douze chantons; ces ouvrages furent
ALCIMA8 ZMCENIUS, joueur de trom- suivisd'une suite de psaumes, antienneset hym-
pette dans l'antiquité.Son nomnousest parvenu nes composéspour tes enfantsde la charité, et
d'une collectiond'anciens psaumes à quatre par-
dansuneinscriptionrapports par Muratori(Non.
Thesaur. vet. Huer., t. t, p. 936); la voici ties, le tout publié à Reading.En 1753 il publia
un service completde musiqueil'église, sous ce
ALCIUAS titre; tlorning and JSvenlngservice, consls-
ZHVHNin
tingofalr, Deuu,Jouilatk, Kyiiip.kleyson,etc.;
TVBOMNTIV8.
for three, four, fine and six voices. Cet ou-
ALCMAN, poëte-masiclen,naquit à Sardes vrage est devenllrare. Déjàen 1750Alcockavait
d'uu père nomméDamasun THare,et fut mené fait paraître de sa compositionsix concertos à
dans son enfanceà Sparte, où il hit élevé don• sept parties pour quatre violons,allô, violoncelle
un quartier de cette ville nommé Uessoa, ce et bassecontinuepour leclavecin.Une collection
qui l'a fait passer pour Lacédéroonien.On croit de trente six antiennes de sa composition parut
qu'il a vécu depuis la vingt-septièmejusqu'à la en 1771. Vingtan» s'écoulèrententre cette pu-
quarantième olympiade.Héracllilode Pont «s- j blication et cellede son Harmonla Fesli, col-
sure qu'Alcraanfut danssa Jeunesseesclaved'un lection de canons, airs et chansons. Aleock,
LacédémoniennomméAgésidas;mais qu'il mé-j ayant recueilli cent six psaumes de divers au-
rita par sesbonnesqualitésde devenirl'affranchi j teurs, les arrangeaà quatre parties, et lei publia
de son mattre. Il (ut excellentjoueur de cithare, en 1802,sousletitre de Barmony o/Sion. Outre
et chanta sea poésiesau sonde la flûte. Clément ces ouvrages,les cataloguesde l'reston et de Ca-
«l'Alexandrie lui attribuela compositiondelà mu. Imsac indiquentencore les suivants: 1° Te Deum
Biquedestinéeaux dansesdes chœurs. Athénée and JubUate. – 2° Magnificat et Nune dimit-
dit que ce musicienfut un des plusgrands man- tis, 1797.– 3» Strike yeScraphic Rosit, Itymn
geurs de l'antiquité. Sontombeause voyait en- for Christmas Vay. 4° T'roistrios pour
core à Lacédémoneau temps de Pausanias. deux violons et basse.
ALCOCK (Jean), docteuren musique, né AIXCIN, écrivaincélèbreduhuitièmesiècle,
à Londresle II avril 1715,entra,a l'Agede sept né en Angleterredans la province d'York, fut
ans, commeenfantde chœur, à l'église de Saint» disciple de JSèdeet d'Ecbert, archevêqued'York.
Paul, sous la directiondeCli. King;et, lorsqu'il Après avoir été diacre, il devintabbé de Canter-
en eut atteint quatorze,on le plaça commecllève bury. Charlemagne,ayant eu occasionde le voir
sous Stanley,qui, bien qu'il n'eût alors qne seize à Parme, l'engageaà se fixer en France. 11lui
ans, était organistedes églisesde Saint-André, donna les abbayesdeFerrières et do Saint-Loup,
d'Holborn et duTemple. En 1735,Alcockdevint le fit son aumônier, et prit de lui des leçons de
organiste de l'églisede Saint-Andréa Plymouth, ce qu'on appelaitalors la rhétorique, de dialec-
dans le Devonshlre.Cinq ans après son arrivée tique et desautres arts libéraux. Dans la suite,
dans ce lieu, il fut invitéà prendre possession il lui donnaencore l'abbaye de Salnt-Martiude
de la placed'organistede Reading,où il seren- Tours. Alcuin, devenu vieux, désira se retirer
dit au mois de janvier1742.Celled'organistede de la cour; il demandason congé, qu'il n'obtint
l'église cathédrale de LichtOeldétant devenue qu'en 80t. Alors il se dépouilla de tous ses bé-
vacanteen 1749, on la réunit a cellede premier néfices, et se retira dans son abbaye de Saint.
chantre et de mattredu chœur, en faveur d'Al- Martin, où il mourut le 19 mai 804, figé de près
cock; mais en 1760il se d6mltde la place d'or- de soixantedix ans. Sesœuvres ont été recueil-
ganiste,ainsi quedecelle de maîtredechœur,et ne lies par André Docuesne; Paris, 1617, in-fol.
conserva que celle de premierchantre. Il c'était et Frobcn, prince-abbé de Snint-Emmerarole
fait recevoirbachelieren musique& Oxford,en en a donnéune édition beaucoup plus ample à
1755;dix ans après il prit ses degrés de docteur Ratisbonnoen 1777, 1 vol.in-fol. On y trouve
à la même université.Le restede la longuecar. un traité De septem artibus ltberadibus cet
rière de cet hommerespectables'écoulatranquil- ouvrage est incomplet; il n'en reste que la rhé-
lement à Lichtfiold où il est mort au mois de torique, la dialectiqueet une partiede la logique
mars 1806,âgé de quatre-vingt-onzeans. Il n'a- la musiqueet les autres parties sont perdues. On
vait cessé jusqu'au dernier moment de remplir y trouve aussiun traité séparé De Musica.
avecexactitudeles devoirsde sa place, quoique ALDAY (.), nom d'un famille«le mu.
le doyen de lichtfield l'eût invité plusieurs fois «{clousqui a eu de la réputation en Frant»
02 – AI.DOVRANIHNI
AI.DAY
Alday,le père, n6.liPerpignan, en 1737, fut d'a- ALDEtUVELT ( I.. A. vw) pianiste Iwl-
bord secrétaire d'un grand seigneur,qui le mena i landais, né à Rotterdam vers 1780, a publié
mi Italie. La il apprit à jouer de la mandoline. (tour son instrument i 1°Sonate, Rotterdam,
– sur <l«stl.éinexconnus
Ayant acquis un certaindegré d'habileté aiircet l'ialliier, V Pot-pourri
instrument, il «'établitd'abord i>Avignon, où il ibid.}~-3° Variations«ttr Pair liollamlui* Uaar
» maria; puis il alla »efixer à Paiis, où il donna [ ijing een Pater; Amsterdam,Stcitp,
«lis leçons de son instrument. Il eut deux fil* ALDIIELM tils de Kentred et neveud'I-
(|iii naquirent, l'un en 17M, l'autre, l'année «ni- nas, roi <lcsSaxons occidentaux, fut élevé dans
vante. Tous deux furent violoniste*.Le premier, le monastèrede Saint' Augustinde Canlerbury
connu sous le nom A'Alday l'atné, n'était âgé devint al)l)éde Malmesbury.etensuiteévéquede
que de huit ans lorsqu'iljoua de la mandolineait Slierbiirn, aujourd'huiSalisbury. Il mourut le20
concert spirituel. tl s'y fit entendre comme vio- mai709,11avait composé deschantons,Canliones
loniste en 1783, et y reparut en t789, dansune [ Saxonkœ,qu'il était dans l'usagede chanterlui-
symphonieconcertante pour deun violons, do Ra i mêmeau peuplepour lui faire goûter la morale
composition, qu'il joua avec «onfrère. Ver» lu I qu'elles contenaient.Gerbert( DeCanlu et Mu*
infime tempsil publiasapremièreSymp/tonlecon- sica sacra, t. I, p. 202) nous a conservéun
certante en ut, pour deux violonset alto, Paris, échantillon de ses compositions,qu'il a tiré d'un
Situer. CetouvragefuUuivide lasjmp/ionificon. manuscrit du neuvième siècle. Guillaume de
cerlanle pour deuxviolon»qu'il avait fait enten- Malmesbnry a écrit la vie d'Aldhelm elle se
dre au concert spirituel. Celle-cia été gravée il trouve dansles Acta S. 0. Benedict.
Amsterdam, chez Humniel. Alday s'est fixéà ALDOVR.\NDIM (JosEPu-Awoimt.Vm-
Lyon vers 1795, et s'y est faitmarchandde mu- cent), académicienphilharmoniqueet maître de
sique. Il a publiédepuis cette époque un œuvre chapelle honorairedu duc de Mantoue naquit
de quatuors pour deux violons,alto et basse ( Pa- h Bolognevers 1065.Il lit ses étudesmusicales
ri», Pleyel), et des airs Tarife avec accompagne- sous la directionde Jacques Perti. Admiscomme
ment de basse. On a aussi sous son nom Mé- membrede l'Académiedes philharmoniquesde
thode de violon, contenant les principes dé- Bologneen 1695 il en fut prince en 1702. On
taillés de cet instrument dans lesquels sont a de lui les ouvragessuivants: 1° Dafnl, à Co-
inlercaltés seize trios pour trois violons, six logne, en 1690.– 2° GVIngannl amorosi sco-
duos progressifs, six études et des exercices pertl in villa; à Bologne,en 1090. 2° (bis)
pour apprendre à moduler. Lyon,toux, in- Ottavlano écrit à Turin,en 1 097. 3° Amor
4*. S a étéfait plusieurséditions de cet ouvrage. torna In cinque al cinquanta, ovwro Aon'
le frère de cet artiste, connu sons le nom dtà filppa, eiS Bedette, opéra comique dans
A' Aldayle jeune, fut un violoniste beaucoup le patois Bolonais,en 1090.– 3° (bis)VOrfano,
plus habile que i'atné. Il passe peur avoir reçu Il Naples,au carnavalde 1699.– 4° le due Au-
des leçons de Viotti.dont il avait adopté la ma- guste, h Bologne,en 1700. S» Plrro, à Venise,
nière. Il se lit entendre avec succèsau concert en 1704.–6<>la Fortezza al Cimenta, a Venise,
spirituel jusqu'en 1791, époque où il passa en 1699. –7oCesarein Alessandria;Naples, 1700.
Anglelerre.En 1800,Alday a été nommé direc- – 8° Hemiramide; à Gênes 1701. 0» Ire
teur de musique à Edimbourg. Ses concertos Rlvallal sogllo ;k Venise,en 1711.On connatt
de violon ont eu un succès de vogue dans lu aussi quelquesœuvres de musique sacrée el ins-
nouveauté mais ils sont maintenantoubliés. f trumentale de sa composition le premier, nom
Ceuxqu'il a publiés sont 1° Premierconcerto, le titre Armonlasacra, contient dix motets
en ré; Paris, Imbault. – 2oDeuxième idem, en a deux et trois voix, avec violons, Bologne,
si bémol et troisièmeidem, en la; Paris, Sie- t7oi, in-fol. le deuxième,Cantate a vocesala
Iwr,– 30Quatrième Wcm,en ré Paris, Imbault. Bologne, 1701 In-4» oblong; le troisième, in-
On cannait aussi de ce violoniste deuxoeuvres titulé: Concertisacri a vocesola con vioUni,
de Duos pour deux violons; Paris, Decombe; opera 3»,Bologne,Silvani1703,in-fol., consiste
des Mélanges pour deux violons; Paris, Leduc, en dix motetsà voixseule avec deux violons;
des Airs variés pour violon et alto, Paris, Im- son œuvre5« composéliesonatesi trois parties
ttanlt et des trios pour deux violons et basse, a été gravé h Amsterdam,sans date. Enlin AI-
Londres, Lavenu. dovrandinis'est rendu recomnmndablepar l'o-
ALDÉRINIJS ( Coshe) compositeursuisse ratorio de S. Sigismondo, dont la poésiea été
ra tfi
qui (lotissait vers le milieudu seizième siècle, a publiée sous ce titre S. Sifismondo,
publié s LYIIhymni sacri, quatuor, quinqne Borgogna, oratorioconsecratoaWSmtnentlss.
<l sex toc.} Berne,Apiarius,1583, ln-4»,oblong. e Révérend. Principeilslg. card. Ferd. (TAdda,
ALDOVBANDINI– ALEMBERT os
dignissimo legato di Botogna fatto rappre- Music ( Papier*iliversconcornant
différent*point»
sentare tfa' tignorl noltari nel/oro civile d» j de la théoria et de la pratique de la musique),
Hologna nella loro sala magnificamenteap- 18»On Ihe construction of the Organ (Sur
parafa, in occaslonedella générale procès- la constructionde l'orgue). – 14° Fragment oj
sione del santUiimo sacranmto delta parra- a (réalise on Cmtnterpoint ( fragments d'uo
chiale di S. G. Battista de HR. Monaci Ce- traité de contre-point). ).
lestini .poesia del s\g. Gio.. Battlsta Montl j Le docteur Aldrich a composé plusieurs
notaro collegiato musica del sig. Giuseppe oflicespour l'Église, et un grand nombred'an-
Aldwrandini maestro dt cappella di onore tiennes qui sont restées en manuscrit, et
dont l'Académiede musiqueancienne, de Lon-
del serenissimo Oucadi Manlova il dï primo
di giugno 170t. dres possède une grande partie. Dansle Pieu-
ALDH1CH (Henri), doyen de l'église du salit musical Companion, imprimé en 1726,
Christ à Oxford,naquit a Westmeinsteren 1647. on trouve deux morceaux de sa composition,
Il ût sespremièresétudesdanscette ville sousle l'un; ilurk llte bonny Christ-Church JSells;
docteurRichardBusby en 1602il (ut admis au l'autre intitulé A Smohing Catch, pour être
collège d'Oxford, où il prit les degrés de cliaiite par quatre hommes fumant leur pipe,
maître es arts le 3 avril 1669.Hentra ensuite d'une exécution difficile, et d'un effet piquant.
dans les ordres, et devint professeurau col- ALMUGIHiTTl ( Antoink-JLouis)fflsd'Al-
lège d'Oxford, chanoine de l'Église du Christ, drighetlo Aldri^ltelti nicidiwiuet philosophe,
et enfin docteur en théologie. Il mourut lo naquit à l'adoue le 22 oct. icoo. 11(ut profes-
14 décembre 1710. Aumilieude toua ses tra- seur dedroit à l'université dePadoue, et mourut
vaux il cultiva la musique avec succès. Il le 24 août 1 ùû8.Parmi des ouvrages on trouves
avait rassemble une nombreusecollectiondes Raggualia di l'urnasso tra la musica e la poe-
œuvres des pluscélèbrescompositeurs,tels que sia; Padoue, 1620, i»-4°.
JPalestrlna.Carisslml,Vittoria, etc., sur les- ALECTOIU US ( Jkan), musicienallemand,
quelles il arrangea les paroles anglaises do vécut dansla premièremoitié du seizièmesiècle.
psaumes et de beaucoupd'antiennes. JI n'est connu que par une collectionde pièces
Il avait formé le projet d'écrire plusieurs mêléeset de motets qui a pour titre Officia
traités sur la musique,etavait jeté sesidées dans Paschalia de Mesurrectlone et Ascensions
diverses dissertations renferméesen deux re- Vomlnit Vitebergœ, apud Georgium Rtiatt,
cueils manuscrits qui ont été déposésdans la 1639. On y trouve quelques morceaux do sa
bibliothèquedu Collègedu Christà Oxford. £11 composition avec d'autres de J. Galliculus,
voici les titres d'après Burney 1» Meory of d'AdamIicnerus, de G. Fôrster, de J. Wal-
organ-bullding,in vihich are given the mea- ther, de C. Rein, et de J. Zacharias.
sures and proportions 0/ Usseveral paris and ALEM (Pierre »'), compositeur flamand
pipes (Théorie de la construction de l'orgue, dont parle Cerreto( Prattica musicale, lib.3.
etc.).– 2o Principes of ancient GreekMusic p. 15ii) comme d'un artiste de grande valeur.
(Principes de l'anciennes musiquegrecque). Il vécuttrès-longtempsà Naples, et s'y trouvait
– 30 Memorandumsmade in rtading ancienl encore en 1601.Je ne connais pas d'ouvrage
authors, relative to teveralparis ofilunc an d imprimé de ce maître.
ils effecU (Extraits des anciens auteurs rela- ALEMBERT (Jp-an-ie-Roni. b'), philo-
tifs aux diversespartiesde la musique et do ses sopheet géomètrecélèbre naquit à Paris la te
effets). 4oUsesto vihichtluslc mu apptied novembre 1717 et fut exposé sur les marclirs
bg the onciente (Usagesauxquels la musique de l'église de Saitil-Jean-le-Rond,dont on lui
fut employéepar les ancien»),– 50 EpUhala- donnale nom. On fait maintenantqu'il devaitle
mium.–W lixcerpta front Père Meneslrter jour à madame de Tencin cvlchre par sones-
proportions 0/ Instruments s exolic iïfaslc( Ex- prit et sa beauté, et à Destouches, commissaire
traits du Père Menestrier proportionsdes ins- provinciald'artillerie.Son père voulant réparer
truments musique exotique).– 70 Argument l'abandonbii Il le laissait, lui assura 1200livres
of ancient andmodem performance in Music de rentes peu do jours après sa naissance. Le*
( Comparaisonde l'exécutionmusicaleancienne études dans lesquellesonle dirigea avaientpnur
et moderne). – 8° Theory of modem musical but de lui faireembrasserune professionhono-
Instruments (Théorie des instruments de rable, telle que celle d'avocat ou do médecin; i
musique modernes). 9°, to» et H°, dito. Hles essaja toutes deux; maisson génie le desti.
ta» MisceUantouspapers concerningdiffé- nait aux mathématiques,qu'il apprit senl, et
rent points in the Ihcory and practlcc of auxquelles II doit sa gloire la plus solide. Ses
61 ALRMBERT – ALESSANDRI

travaux, qui lui valurentl'entrésde* Académies nota donneet mpmt mm donner par lui*8
deaacienceaîle Paris et de Berlin,de i'Acudéinl*1 mêmeaucuneidle des proportions. Cet opus-
française et de presque toutesles sociétés sa- cule est rempli d'une bonne et saine critique
vantesde l'Europe, n'étant pas de l'objet de cet sur l'objet en question.
ouvrage, noua allons le considérer teiilenient ALEOTT1 (RAWEi4.A-A»GiWT*),religiMiw
«mmle rapport de l'influencequ'il eut sur la augustinc naquitdansle duchéde Formre. Gua-
rini ( Istoriadélie ehiesedi Ferrara p. 37»)
musique en France.
« Rameau, » dit Choron, avait publié et F. Bonetli (IH*wmn.,Ferrare, p. M, lib.
« en tin son traité d'harmonie,qui ne fit pas S, p. 404), disent qu'elle a fait Imprimer de*
• d'abord beaucoupde bruit, parce qu'il «taitIt motetset desmadrigauxdont ils n'indiquentni la
« lu tle peu de personnes.D'Alembert géomètre date ni te lieu, 11est vraisemblablequ'elle était
« profond à qui l'on devait la solutiondu pro- de la famillede Jean-Baptiste Aleotti célèbre
« blêmedes corde»vibrante»,entreprit de met- architecte et ingénieur,et que le nom ilMr-
tre lesidéesde Rameaua la portéedes lecteurs genla joint au sien, est celui d'un bourg du
« ordinaires. En 175?, il publiaUs éléments do duchéde Ferraro d'oit cette familleétait origi-
« musique théuriqueet pratique et donna l'ap- naire.
« parence de l'ordre et de la clarté à un sys- ALEOTTI ( VKrroiBE ) seconde(llle du cé-
« tème essentiellement vicieux. Ce système, lèbre architecte Jean-Baptiste Aleotti naquit
Dès l'âgede cinq ans elle munira
qui a retardé les progrès de la musique en vers 1570.
« France, y est aujourd'hui rejeté par les bons de grandes disposition»pour la musique. Elle
à s»
« théoriciens.» Cet ouvrage»eu quatre Mitions; assistaitaux leçonsqui étaient données
la premièrea paru sousce titre Éléments de sœur par AlexandreMUIeville,et son talent na-
se si bien dans cette audition,
musique théorique et pratique, suivant les turel développa
desix ans elle jouait déjà fort bien
principes de M. Rameau, iclaircU, développés qu'à l'âge
de aloca
et simplifiés,Paris, I7i», in-8°.OneutrouveIV d'une espèce clavecin*qu'onappelait
Convaincusde la bonté de 80n or-
nalyae dansle Mercurede mai 1753. La seconde Arpicordo. aux
édition augmentée de quelqueséclaircissements ganisationmusicale,ses parents laconlièrent
fut publiée à Paris en 1759, 1 vol. in-8». La soins d'HerculePaquino, qui lui fit faire de
troisièmeédition a paru à Lyon en 1702, 1 vol. rapides progrèsdansle chant et dan« le contre-
ln-8». La quatrième est de Lyon, 1779, 1 vol. point. Aubout de deux ana, Pasquinoconseilla
in-8<>.Marpurg en a donné une traduction alle- de l'envoyeraucouventde Vitti, renommépour
mande sont ce titre Systematiclie Einleilung les étudesmusicales;elle y entra en effet, et
in die mvsikallseke SetUunsk, nac/t den prit tant de goût à la vie monastiquequ'ellevou-
lehrsatsen des Berrn Rameau, ans dem lut terminertes jour*dans ce couvent. Son père
Franzœsischen ùberselzt und mit Anmer- afait imprimerun recueilde vingt et une pièces
sur des vers de Gua-
kungen vermehretvon F. W. Marpurg Leip- qu'elle avait composées
sick, 1757,iu-4o. rini, sont le titre de Ghtrtanda di madrigali
On a aussi de d'Alembert 1° Recherches a quattro voeti Venise 1583 in-4°.
sur la courbe quejorme une cordetendue mise ALESSANDRA (Cathbwke) dame de
en vibration dans les mémoires de l'académie Pavie, se distingua comme compositeur au
de Bertin, ann. 1747et 1750. – î° Recherches commencementdu dix-septièmesiècle. On con-
sur les vibrations des cordes sonores avec un natt sous son nom t Motettl a 2 e Z vocl,
a e
supplément sur les cordes vibrantes dans ses op. 2. aggiuntovluno Canzon francese 4,
opuscules mathématiques (Paris, 1761 et an- le litanie della Ji-V.a a del Bemrendofi. Be-
néessuivante»), tom. i et 4.– 3*Sur la vitesse nedetto fie, «w marslro di cantrappunto, »li-
du son, avec trois suppléments; ibid. Dans lano,pmso r Brade di Simone Vlnie Fillppo
ses Mélanges de littérature et de philosophie lomasso, 1609.
i vol. in-12, Amsterdam*,1767, 1770et 1773, ALESSANDRI (Jules d'), chanoine de la
on trouve un Traité sur la liberté de la mu- cathédralede Ferrare, dans la première moitié
la d'un
sique. Cet opusculea été réimprimadans les du dix-huitièmesiècle, n écrit musique
œuvres philosophiques, historiques el litté- Oratorio à cinq voixintituléSanta Francesea
raires de d'Alembert, Paris, Bastlen, 1805, Romana. La partitionmanuscritede cet ouvrage
18 vol. in-8», et Paris, Bossangefrères, 4 vol est à la bibliothèquede Berlin.
m-8». D'Alembertà faitInsérerdons le Mercure ALESSANDRI (Gesnabo »'), mattre de
du mois de mars 1702, nue Lettre à M. Ra- chapelle, né à Naplesen 1717, est connu par
meau pour prouver que le corps sonore ne la musique de plusieursopéras, parmi lesquch
ALESSANDRI ALEXANDER 05
on «'.il''Ottanr, <|n( fut Jouéà Veniseen 1740. d'inventionde celle nwnlque la monotoniedes
ALUSSANDRI (Feues), né à Borneen réeitatife la manièrelâcheet incorrecte qu'on
1742, fut élevé dan» les consenratoirc»de Ka- remarque dan les choura, etc. Quant 4 ce qui
pic».Jt était fort jeunelorsqu'il se rendità Tu. se trouvait de boa dans cet opéra, on prêtes*
rin, oh 11fut attaché pendant deuxans comme dit qu'Alessandril'avait pillé dans les ouvrages
clavecinisteet compositeur. U vint ensuite à des autres compositeurs.Ces attaques réitérées
Paris, et y demeure quatre an». Dm cet inter- produisirentleur effet*dans l'été de 1791, le rot
valle, U donna au concert spirituel quelques retira au compositeurle poSmed'/tftein,qui loi
morceaux qui furent applaudis. De retour en avait été confiépour en fairela musique et lui
Italieen 1707, il y écrivit l'opéraà'Etio, pour donne non congé, sans égard pour l'engagement
Vérone, ensuite, /l ifatrimonio par concono qu'il avait contracté.Accabléde chagrin par sa
dansla même année, à Vienne et au commen- disgrâce, Alessandriquitta Berlindans ie même
cement de 1768, L'Argentine. Peu de temps temps; on Ignorece qu'il est devenu depuUlors.
après, ayantépouséunecantatricenomméeGua- ALESSANDRINI (.) compositeurdra-
dagni, il partit avec elle pour Londres, où il matique italien, vivaitdans sa patrie vers les
donna,en 1769, La ttoghefedele, il Kealla premièresannéesdu dix-huitièmesiècle. Il n'est
caceta. Bu t773 il tut appelé à Dresde pour y connu que par deux partition»d'opéras-boufle»
composer L'Amure soldato. H alla ensuite à qui ont pour litre La Finta Prindpeua, et /(
Pavie, oh il écrivitCrm en 1774. Rappeléa vecchio Geloso:
Londres, il y composapendant l'année1775La ALESSANDRO ROMANO, surnommé
spotapersiana, LaNovttà.H, en sociétéavec della Viola, à cause do son habileté sur cet
Sacchini La Contadina in corte. Deretour en instrument, fut reçu commechanteur a la cha-
Italie, il donna successivementColline à Mi- pelle du Pape en 1560.U s'est fait connaître
lan, en 1778; Ventre i» Clpro, dans la même par des motetset des chansonsà plusieurs voix,
ville, an carnaval de 1779; Attalo, à Flo- et a écrit aussi pour divers instrument»et par-
renee, en 1780; Il veccMoQeloso, à Milan, ticulièrement pour la viole. On trouve de ce
en 1781; Demfoonle, à Padoue, en 1783; U musicien,à la bibliothèqueroyale de Munich
Matita getoto, à Uvoame, en 1784; Arta- 1° Cansonl alla Napoletana, a dnque «oci;
serse, à Naples, en 1774; 1 PuntigU gelosi Hbroprimo H ttcundo; lu Venetia appresso
&Palerme, en 1784; due fratelli &Casse! QirolamoScotto, 1572-1575, in-4°. – s» LeSfr
en 1785;La Finta Prtodpasa, à Ferrare, en rené, et secondoBro di madrigaU a cingw
1780. Immédiatementaprès avoir écrit cet ou- vod; ibld., 1577,in-4o. u y a aussi des mor-
vrage, Alessandri partit pourla Russie, dans ceaux d'AlawandroRomanodans le recueil in-
l'espoird'être engagécommecomposteur de la titulé Délie Mute Ubri Ut a elnque voci,
cour; mais U ne réussit point dans son dessein, composa da divertleccetenlUsimi«(«ici, etc.;
et il fut obligé de donnerà Pétersbourgdes le- in Venetia, Ant. Cardano, 1655-1561,ia-V
çons de chant pour vivre. Il retournaen Italie obL
yen la fln de 1788et composapour le théâtre ALESSANORO (Louis), compositeurde
de Vienne Pappa Motca. L'année suivanteU musiquesacrée,naquitàSlennoen 1736.En 1780
alla à Berlin, et eut la bonheur d'être nommé il fat nommémettrede chapelleà la cathédrale
par le roi de Prusse secondmattre de chapelle, de Sienne, ou il mourutle 39janvier 1794. Il a
aux appointementade 3,000tnalers.Le succès écrit beaucoupde messe»,de vêpres et de mo-
éclatant qu'obtint son opéra Il ritorno <PO- tets qui sont estimésen Italie.
lisse, en 1790, au grand théâtre de Berlin, ALBSS1 ( JemO,maître de chapelle de la
sembla justifier cette faveur.La piècequ'il fit cathédralede Piac.On trouve à la Bibliothèque
représenter ensuiteà Potsdamtut l'opéra-bouffe impériale, à Parte, sept molets manuscrits, à
intitulas La Compagnia d'opéra in NancMno, quatre, cinq et six voix, sous le nom de cet
dont le sujet était une satireamèredo personnel auteur.
du théâtre royalen 1788, et des cabalesqui s'y ALEXANDER, ou ALEXANDRE,
tramaient. Cet ouvragelui fit beaucoupd'enne- maîtrechanteurou trouvèreallemanddutrentième
mis, qui se vengèrent en faisantsiffler son siècle, fut surnomméder Wilde (le Sauvage)
Darfo, représenta au grandthéâtre de Berlin qui, dansl'anciennesignifii-aliondu mot, indi-
en 179t. lis ne s'en tinrent pointlà. La critique que celui qui aime l'extraordinaire, l'inouï, à
berlinoiseattaqua d'abordavecviolenceFillstri cauxe des œuvres métaphoriques allégoriques
auteur de libretti, et déchira ensuite la mu- et iWgmatiquesde ce poètemusicien.Il nous ap-
sique d'Alcssandri.On lit ressortir la faiblesse prend,dansun desesouvrages qu'il fut chanteur
UlOCIl.
l'NIV.SES«USlCItlSS.
T. – I. i
60 ALEX\NDER – ALFARABI
ambulant, allant <tecontrée en contrée et de instrument dans le temple de Diane. (Koj.
cljâteau en château.Unautre iwnie de sa corn» Athénée, 1. IV, cli. 24.)
position, dont U ne reste que de» fragment*, ALEXANDRE ( Cnutua-Goiiups»)
lait voir qu'il lut contemporaind'un Henri de professeurde violon à Parts, vers le milieudu
Saxe, margrave de Bnrgau, ville de ta Ba- cUx-huitlèmesiècle, a donnéà la Coroédje-lta.
vière actuelle, entre Augsboorg et dm. Or, tiennelesopéras-comiques suivante s i*0mget
deux princes de ce nom ont régné dans cette etGeorg$tte;ea iKA.–tflePetit-MaUreen
principauté. L'avènementde l'ancien eut lieu en province; en 1765. 3»VBtprit du Jour, en
1334; le JeuneAitInstalleen 1282, C'est donc 1765.On connaîtaussi de lui plusieursœuvre*
entre ces denx époquesqu'il faut opter pour le de musiqueinstrumentale, parmi lesquelson
temps où ftorissaitAlexander.M. De Hagen a remarquesix dwtti pour deuxviolons,ouvre8
discuté savammentce point d'histoire littéraire Paris, 1775. En 17&5, il lit recevoir à l'o-
dans «on grand ouvrage intitulé Minnesinger péra LeTriomphede l Amourconjugal, ballet-
( quatrièmepartie,pages665 et soiv.).Le même opéra, et en 1756, la Conquête du Magot, t
savant a publié dans sa collection, six chansons dont II avaitcomposéla manque; mais cesou-
avec tes mélodiesde ce trouvère,d'après les ma- vrages n'ont Jamaisété représentés.
nuscrits de Vienneet de léna. Ces citants d'à* ALFARABI ( ABOD-«ASR>MonAHHK»-lmi-
monr ont de la «fonceuret de la grâce, pour le OBEM»tun-Ai.Km! )• célèbre philosophearabe,
temps on ils furent composés. naquit a Farab aujourd'hui Othr&x,villede la
ALEXANDERoo ALEXANDRE, pré- Transoxane.Le désir de s'instruire le porlaà
nom sous lequel les auteurs du seizièmesiècle s'éloigner de sa patrie pour aller a. Bagdad
citent souvent AlexandreAgrfcoU.Voyet AGRI- étudier la philosophiesons un docteur nommé
COLE ( AtEXANBRB ). Abou Bœkker Malley, de qui l'on a de*tra-
ALEXANDER. VoyezDÉMOPHON. ductionsarabesde quelquesouvrages d'Arintote.
ALEXANDER SYMPHOlVIAftCHA, Il allaensuiteà flarran,on un médecinchrétien,
contrapontiste qui vivaitau commencementdu nomméJean, lui enseignala logique. Delà, il
dix-septièmesiècle, a ait imprimer Mottecto- m rendit à Damas, puis en Egypte; enfinil
m» qxdnque et duodeeim vocum lib. III s retourna a Damas, où les btonfattsde saf-ed-
Francfort-sor-le-Meto, 1600, in-4«. Son nom Daulah, prince de cette ville, le fixèrent.il
véritablen'est pas connu, mourut ran 839 de l'Mglre (950 de J.-C.).
ALEXANDER oc ALEXANDRE ( Je Au nombredes ouvragesd*AUarabf est un traiM
semi), violoncellisteà Duisbourgen 1800, a de musique, intitulé < nnkasat-ilm*nuMi«
publié pour ou Instrument l« Dix variations (Éléments da musique), dont le manuscrit
polir le violoncelle,avec accompagnementd'un existe à la bibliothèquede FKscurial,sous le
violon,sur l'air 0 metn tteber, etc. –2»Arietle numéro troc, suivant le catalogue de Cassiri
avecsept variationspourvioloncelleet violon,et ( Bibliot. Arabico-Uispan. Sseurial. ). H en
six variationspourvioloncelleet violon, sur l'air existe un autre manuscrit beanconpplus beau
allemandMichfliehenmelne Freuden. – 3»An- et en meilleurordre dans la bibliothèqueAm-
weitung fOt dm Violoncelle( Instructionpour hrolutennede Milan, te célèbre orientaliste
le violoncelle);Leiptick, 1801. gr.in-4». Mcli- Hammer-Purgstatll'a consulté pourl'ouvrage
lentlial cite un ouvrage«ou»le nomde Joseph- de Kiesewettersur la musiqueArabe, Enfla, le
Alexandreet sonsce titre Anleilung siim Vio- catalogue des manuscrits orientaux de la bi-
loncelle tpieten; Leipsick,Breitkopfet Haertel, bliothèquede Leyde indique ( n» 1080,p. 454)
1801,înfol. J'Ignore si c'est une autre édition l'ouvraged'Alfarabi sous ce titre De propoi-
du mêmeouvrage, ou s'il y a seulementerreur tlone harmonica Munie».Cet ouvrage est dit
detitre et de date, – 4«Airavectrente-sixvaria- visé en deux livres. Le premier est en dent
lions progressives pour l'étude du violoncelle parties, dontla premièrerenfermele prologue,
avecle doigte"et différentesciels, accomp.d'un et dontla seconde traite dela musiqueelle-mêrn*.
violonet d'une bassejLeipafck 1802. 5«Pot- Cette deuxièmepartieformetrois divisions,dont.
la premièreexposela doctrinedes intervalleset
pourripour violoncelleavecaccompagnementde
violon; ibid. de leurs proportions selonle système de Ptolé-
ALEXANDRE, musicien grec, né à rnéej doctrine appliquéed'une manière asses
Cytiière,passa presque toute sa vie à Épbèse. obscure anx circulations des modes de la mis.
Ce fat lui qui complétale nombre des cordesdu sique arabe. La seconde division renferme la
psallérion, instrument introduit de l'Asiedans description des instrumentsde musique aralw
la Criée. Vers la fin de sa vie, il consacrason le plus en nugo au temps d'Alfarabi et enfin,
ALFARA.BI– ALFORD «7
dansla troisième,l'auteurexposele système de les principesde la musique arabe sont cal-
la formationdes Tabaqah,on échellesmusica- que qué» *urceuxde la musiquegrecque cela n'est
les. Lesecondlivre « pourobjet la comparai- exact que pour la théorieexposéepar Alfarabi.
son des divers système»de théorie musicale, ILexMe un autre ouvragede ce pliilosoplieob
avec te»olwemtieiw et correctionsd'Alfarabl.il a aussi traité de la musique c'est une en-
Le manuscrit de ce traité, qui se trouve à la cyclopédleintitulée /flMei-o7o«m, où il donne
bibliothèquede l'Eaearlal.estdwi» un très-grand une notionet unedéfinitionde toute*les science»
détordre,qui en rend la lecturedifficile,parce et de tous les arts. Le manuscrit de cet on-
est à la bibliothèquede l'escortai (n°
que la plupartdes feuillet»ont été transposé vrage
par le relieur. En cet état le manuscrit a élé 643).
confié a M.MarlanoSoriano Fuertes, de Bar- ALF1ER1 (L'abbé Prentus), prêtre romain,
l'académie
colone,avecune traductionespagnoleinédile, ancien moinecamaldule, membrede
et de chant grégo-
qui a été faitepar le célèbreorientalisteD.José de Sainte-Cécile, professeur
AntonioConde, bibliothécairede l'Escurial. rien danslecollègede |aNatlon-»nglai«eest né a
lit. Fuerte*s'est attaché a mettre l'ouvrageen Home vers 1805. Il a publié les ouvrasse*dont
nus»!bon ordre qu'ila pu puis 0 en a publiédes Voiciles titres 1° Saggio ilorico teoreiieo-
extrait»dan* le livrequi a pour titre Musica pratico M canto gregoriano per Utrwione
délie
Arabt'BipmMa, y conexion d* ta musica degli ecetesiattid; Roma, lipografia
con la astronomie, medidnay arqullectura; Belle-Arti, I835;gr.in-4°detf« pages.– îr» RU
Harcetona,par D. JTtumOUwss, impremr tabilmenle delcanto e délia musica eedesiot-
de S. M., 1853,fn-8°da 133pages. H. Soriano- tiea coniiderazionl scrute fat oceazione de'
Fuertesremarque,danssa préfaceon prologue, molliplici reclami contra gli abuti imorti in
chlese gllalla e di Frauda; Roma, H-
qu'antérieurementautempsdUlfarabi,plusieurs varie
auteurs arabes-espagnol»avaient travaillé au pografia délie Belle- Arti, i«43, in-8« de 130
une traduc-
lierfectimmementde la musique de leurs com- pages. On a aussi de l'abbé Allieri
intitulée i
patriote»,et avaient écritsur cette matière de lion du traité d'harmoniede Catel,
bonsouvrage» quiexistentencore.Unetraduc- Trailato di armonia dl Carlo Simon* Catel
tion latine d'une partiedu traité de musique tradotlo in italiano; Roma, délia stampena
(l'Alfaralila été faitedans le quinzièmesiècle litografkadelMigiPoUsiero, t84o,infol. Enfin,
éditeur de mu-
par le fameuxhérésiarqueJérôme de Prague. M. Alfleris'est dlstiagui comme
Cette traductiona été publiéepar M.Sclimeer- sique classique et religieuse, par les publica-
lo Excerpta ex celebrioribut
ders, dansses DocumentaArabumex eodicUnu tions suivantes
Mus.;Bonn,1830 in-8'. Il est ditdansla notice demustea virlsjo. Petro Aloisl» Praenestlno,
d'Alforabl,inséréedan*la NouvelleBiographie Thoma LodovlcoVittaria et GregorloAllegri
in-fol. Ce recueil con-
général»de.MM. Dldotfrères {tome l", eoL Uomano; Roma, 1840,
»52) que le traité de musiquede cet auteur a tient des motetsà Irait voix. V Inno e Rilmo
été consolldsiar LaBmlo(suai ow la à(usiqu
è\éeomoWi\arl»Uw\6(SstaisttrUtlllu»igue Stabat Materdoloroaa e motetlo Fratres ego
ancienneet moderne,I, p. 177-182) c'est ube enfin accepi,a otto voci distribuai in due
erreur ce qui concernela musiquedes Arabes, corl,da Glov.Pier Luigida Pateslrina Roma,
dansle livrede La Borde,est tird d'un travail 1840,in-fol. 3o Raccolta di moltetli a quai-
inéditdel'orientalisteFonton(voy ce nom) dont tro voci dl Giov.Pier Luigi da Palestrlna,di
le ma. est à la Bibliothèqueimpérialede Paris. Lodovicode VtUoria, di Aeiaedi JPetieeAne-
La doctrine exposéedansce travail, ainsi que rio, Romano; Roma,1841, in-fol.Cette collec-
dans'l'extrait fait par La Borde,est celle de la tion renferme seize motets. 4» Raeeotta dl
i Lavorl di
musiqueusitéecher les Arabesjusqu'à ce jour t musica in coi contengonsl Capo
doctrine beaucoup mieuxexpliquéepar Villo- celebri compositori italiani, consistera in
teau ( vof. ce nom) dansla grandeDescription messe, seeuente, offertorll, satml, Inni, etc.,
de V Egyptepubliée par le gouvernementfran- da due stno a otto voci.
çaisj tandisque la partiethéoriquede l'ouvrage ALFORD (Je/m) musicienanglais, vivait
d'AUaradin'est que l'exposéde la doctrine de à Londresvers le milieu du (seizièmesiècle. Il
PtoléméeoudesGrecsdudeuxièmesiècle.Leje- donna une traduction dit traité de musique
suiteAndrèsadonnédanssesOrigineeProgreisi d'Adrien Le Boy, sonoce titre A Briefeand
d'ogni tetteratwa (t.IX, p. lîî) une analysede Easye Instruction to learne the tabletwe, to
cet ouvrage,d'aprèsCassiri.Le savantKosegar- cottducte and dispose the hande itnto the
ten a parié d'unemanièretrop générale,dans la Iule; Snglisned by J. A. with a eut of the
préfacedo l'Aghanl tztfahani, lorsqu'il a dit Iule; London, iae«, m 4». Quelques année
&.
08 ALFORD
– AXIAH1
après il parut une autre traduction anglaise du trouveSagglosopraP Opéra in mtulca, pu-
môme ouvrage. biléen J754,sansnomde lieu.Il yena beau-
ALFRED, surnommé le Grand, sixième coupd'autreséditionss unedes dernièresest
roi d'Aitfdeterre,de la dynastiesaxonne,naquit imprimée à Livrante,1703,ln.8«de 167pages.
en 849, et succéda a «onfréra Athelroren 871, Cetouvrage a été réimprimédans l'éditiondes
à l'âge de vingt-deuxana accompli».Apres an oeuvres d'AlgaroUipubliéeà Livourneen 1763, p
règneglorieux, il mourut dans l'année900, sui- de
4 vol.in-8» daapcelle Berlin,1771,8 vol.
vant quelques historien*»ouïe 38 octobre901 in-8»,et danale troisième volumede celtede
d'après d'autres traditions. L'histoire de ce Venise,1791-1794, 17 vol.fn-8<>,
Cbaxlellux l'a
grand homme ne peut trouver place dansan traduitenfrançaissouscetitre Essaisur ro.
ouvrage toi que celui-cis noua dirons seule- péra, Paris,1773,to-8°, et Raspeen a donad
ment qu'égal à Cbartemagne,qui l'avait précédé unetraduction allemande dansles Wxchentli-
d'an slède, par l'activité,par la bravoure, par chen tochrichten die Mutik betreffendde
l'intelligenceet par la forced'âme, Il lesurpassa Hitler,année3%p. a87,etdansl'appendice de
par la boutédu cœur, par un esprit éminemment cetteannée,p. 1«33.
philosophique,et par le sentimentde la dignité ALGERMANN(François),musicienet
humaine. C'est dans le testament de ce roi poèteallemand, viraitversla finda seizième
qu'on trouve ces paroles bien remarquablesau siècle.Onconnaîtde lui deuxouvragesinti-
neuvième siècle les Anglais doiuene être tulés 11°Ephmerideshymnorumeeelesiasli'
aussi libre* que leurs pensées. Instruit dans corum, oder geittlicheKirchengetxnge.
les lettres, dans l'histoireet dana les arts li- 2° Bimmlçcheeantoreis(Chantacélestes)} z
béraux, Alfred cultivala poésieet la musique. ils ontétépubliésa Hambourg.
Il Jouait bien de la harpe, et s'accompagnaitde ALGERMISSEN(J.-A.),soiiscenoma
cet instrument lorsqu'il chantait ses poèmes. étépublié dansla Gazellegénéralede Musi-
Déguiséen barde, pénétraaux sons de sa harpe gu de Lelpslck ( année49,n«'8 9, 10et t t,
dans le camp des Danois,ses ennemis, pour un bontravailsur l'E«thétlqne dansla nature
observer leur situation et les charma par ses du temps,enl'état présentdes connaissance*,
chants. Fondateur de l'université d'Oxford ou de h sciencerationnelle du sonet de la
U. y établit une chairede musiquequ'il confia nwsure.
au moine Jean, religieuxde l'abbayede Saint- ALGISIon ALGHISI ( Pams-Fbmico» >,
David. docteurendroit,composite»et organiste de la
ALFRED,surnommé h Philosophe, savant cathédrale de Bretcianaquiten cettevillele
anglais, jouit d'une grande réputation dans le 2 juin1068.Versla findu dix-septième siècle
treizièmesiècle, en France,en Italieet en Angle- il ïéjournapendantquelquesaDnée»àVeni8e,oh
terre. II séjourna longtempsà Rome,et retourna en1690,deuxopérasintitulés
0 fit représenter,
dans sa patrie en 1268, à la suite du légat du 1° l'Amordi Cursioper ta palria. – VU
pape.Il mourut peude temps après. Parmi ses Trionjodeltatontinensa.Le derniereut tant
ouvrages, il s'en trouve un, intitulé De msica, dé vogue,qu'onle reprit Tannéesuivanteau
qui est resté manuscrit. théâtredeVenise,distinction tortrareenItalie.
ALGAROTTI (Frahcou), né à Venise La manièresingulière dont Alghisivécutdans
le tt décembre 1713, fit ses études tous les les dernièresannéesde sa vielui aequirenta
célèbres professeursEostacne Manfrediet Fran- Breseiale nom de saint. Il ne se nourrissait
çois Zanotti, qui lui firent foire de grands que d'herbes,qu'ilassaisonnait de sel II est
progrès dans la mathématiques,la géométrie, mortdans«aviDenatale,le.39mars1743.
l'astronomie la philosophieet la physique; il ALGREEN (Sww), savant Suédois,
s'attacha aussi à l'étude des languesgrecqueet membrede l'Académie dessciencesde Stock-
latine; enfinil réunit les qualités de savant, de holm,.et amateurde musique, futlié d'amitié
littérateur et de philosophe,il fut lié d'amitié avecleDr.Brelin(eojf.ce nom),etdonna,après
avec Voltaire, Frédéricle Grand, et tous le* la mortde celui-ci,une descriptionda clavecin
hommes célèbres de son temps. Frédéric lui qu'ilavaitinventé.Cettedescription estinsérée
conférale titre dé comledo royaumede Prusse dansledix-neuvième volumedesMémoires du
pourlui, son frère et leurs descendants, le lit l'Académie deSuède.EUea pour titret Des.,
son chambellan,et chevalierde l'ordreduMérite. criptiondu clavecinà tangentu du IP.Sre-
Il mourut de phlhlsie à Pise, te 3 mars 1784, a Un, décédé,et des additionsqu'y a faitt*
l'âge de cinquante-deux ans. M.Scheffir.
Parmi ses ouvrage. qui soat nombreux, on ALUNI (Fbançois), habilevioloncelliste,
ALUNI ALIZARD 69

né a Plaisance.Son père, qui était premiervio- bord compositeurde la chambreet directeurde»


lon en cette ville,lui donna de bonneheure des concerts de la cour de Bavière. JIdevint ensuite
maître de chapelle de la même Mur, pour la-
leçon*de musique et de violon mai», recon-
naissantensuite que son fils avait de grandes quelle il composales opéras suivants s MUhrl-
date, en 1738;Iphigénie, eo allemand,en 173»
dispositionspour le violoncelle,il le conduisita
Parme, où il le mit tous ta directiondo Gius, Sémiramis, en 1740. Aupbamdi (Bernard),
fils du précédent fat un habile violoncellisteau
Rovelli, de Bergame, alors premier violon-
celliste au service du duc Ferdinand. Après service de la cour électoralede Munich, où fi so
trouvait encore en 1786. Depuis 1782, 11avait
cinqannéespasséesacette école,il fot considéré
lui-mêmecommeuo des plus habilesprofesseurs publié quelquesmorceaux pour son instrument,
Allr son instrument, et revint alors dans sa et non pour la viola da gamba, comme on le
dit dans le Dictionnairedes Musiciens,d'après le
patrie, on il occupa la place de premier vio-
loncellean tltéâlreet à l'église. Il y terminases premier Lexlkonde E.-L.Gerber.
ALIPRANDI (Vincent}, ténor distingué,
jours au mois de mai 1812. On a de sacorn*
né à Bologne,a chanté avec succèssar les prin-
positiontrois livres de duospour deux violon-
celles. cipaux théâtres d'Italie dans la première partie
ALUNI ( Loin*), Dis du précédent,pre- du siècle présent.Il est mort à Bologne,le 28 fé-
mier violon et directeur de l'orchestre de la vrier 1828.
ville et du théâtre de Vicence, est né à Plal. ALIQUOT (Jehar), dit Roqvler, fut musi-
sanceen 1789.Quoiqu'il n'ait étudié le violon cien au servicedeCharlotte de Savoie, femmede
que sous la directionde son père, ses disposi- Louis XI, depuis 1462jusqu'en 1469.11 mourut
tions naturelles lui tirent faire des progrès si dans lecours de cette dernière année.Ses appoin-
tements étaient de 72 livres tournois (432 fr.
rapides, qu'à l'âge de dix-huitans Il étonnait
déjà la professeurs de Milan; à vingt ans Il •4 c, suivant la valeur de la livre tournoisà cette
excita radmirationdu public dans la concerts époque). ).
qu'tl donna à Veniseet à Vicence ilobtintalors ALIX (L'abbé Céleste), chapelain de l'église
danicetle dernièrevQtel'emploici-dessusénoncé. des Génovéfains, à Paris, est auteur d'un Mé-
Ou a nubilede la compositionde cet artiste a moire pour servir à l'étude et à la restaura-
Grand? aria di bramtraeon preludio e varia- tion du chant romain ea France; Paris, Le-
coffre et C'e, 1851,10-8°de quatre-vingt-dixneuf t
sioni per «ioHnoloto, «on accomp. di quin-
tetto; Milan,Riecordi. pages. On a aussido même Repense aux étu-
ALIFAX ( Alton*). On-trouve aoaete nom des de If. Duval (mv. ce nom), sur le graduel
de cet auteur,à la BibliothèqueImpériale,à Paris, romain publié à Parts ehet M. lecqffre, en
un Nlsi Dominas à quatre voix, en partition 1851, «on»to direction de la commission ins-
originale. Il y a eu lin musicien anglaisde ce tituée par A'A. SS. la archevêques de Reims
nom, qui vivait a le lin du dix-septièmesiècle. et de Cambrai',Paris, Lecoffreet ©«,tm.in-s".
ALINOV! (Joseph ), compositeur,est né à M. l'abbé Alix a été membre de la commission
Parme, le 27 septembre1790.Aprèsavoir étudié qui a préparé l'éditiondu graduet de 1851, objet
les belles-lettres,il s'appliquaavecenthousiasme des critiques de M.Duvai,
à l'étude de la musique sous la direction de ALIZARD (Anou>nB-JosBra-Lom8),né a
Franc. Fortonati, son compatriote.Il a compo. Paris, le 29 décembre 1814, lit ses étndes an
sé beaucoupde musiqueinstrumentaleet vocale, collège de Montdidier.Sa mère le destinait &
sacréeet profane",qu'on trouve en manuscrit t'enseignement,et ne consentitqu'avec peine à lui
dans presquetous les magasinsd'Italie.Il s'est laisser suivrete penchant qu'il avait pour la mu-
fixé dm sa patrie, ou il selivre i l'enseigne- sique. En 1830, cette dame alla diriger un pen.
ment do chant et do piano. On a publiéde sa sionnat à Beanvais son fils l'y suivit, et entra
composition DtoerUmenloper cornodi eaeeia nu collègede cette ville, où Ii trouva pour pro-
con accomp. di grande orchestre}Milan,Ric- fesseur de musique M.Victor Magnten(wy. ce
cordi, et Intradmtone e tma originale con nom), qui découvritses disposition»pourcet ait,
varlationi per « piano forte} ibid. Par décret et lui lit faire de rapides progrès. M. Magnien
de la grande duchesse de Parme en date du détermina enfinla mère d'Alizard à l'envoyer &
30 mars 1837, Alinovia snecédé à Ferdinand Paris, pour y terminer ses études maaieales.
Shnonis, décédé,dansles places de maîtres de Urhan {voy.ce nom) M le mattre qn'il y rencon.
chapelleet de directeurdes concertsde la cour. tra d'abordet qui se chargea de son éducationde
ALIPRANDI (BBnNARD),né en Toscane,au violoniste; mais le hasard .ayant fait connaitro
commencementdu dix-huitièmesiècle, fut d'a- au professeur la beauté de la voit de son élève,
iO – ALKAN
AIJZARD
il luifit abandonner «on instrument,et le Oten- I devaitplus sortir. Peu de semaines aprës non
trer au penttioniwtdu Conservatoire,où il reçut arrivée danscetteville il expira, au mois<tojaii-
les leçons de Banderait, Alizardentra dans cet | vierMM, a l'âgede trente-sixans. Alizardavait
établissement au moi»de maii 834.D«nx ansaprès, i del'Instruction,aimaitl'art sérieuxet s'occupait
le premier prix de chant lui fut décernédan*un j (h)son.biatoire.Ce goot lui avait faitrassembler
nrlllant coneoar*,et lé 23 Jnin 1837,it débutaà jI des livres rares et des curiosité%musicalesqui
l'Opéradans lerôlede Saint-BrisdesHuguenots. absorbaienttontes ses économies.Il en résulta
11y obtint un succès honorable;maisl'espèce de pour lui de la gêne dans ta maladie longueet
difformitéqui résultait du contrastede sa courte douloureusequi le conduisitau tombeau; mais
taille avec des proportions musculaire»très-dé- cetteCirconstancefat l'occasiond'un nobletrait
veiopptas ne le rendit pa« sympathiqueau pu- de dévouement«t d« générosité que l'histoire
blic, et sa positionau théâtreresta longtemps doit enregistrer.Connaissantsa tristesituation,
secondaire,te caractèrede «avoixétaitune basse quatre de ses amis se réunirent, se cotisèrent,
profonde, d'un timbre puissant et sonore, sorte et l'und'eux allale voir, luiportant 300francs,et
d'organe très-utile dans la musique, mais dont raidisantavecceltedéllcatessed'expresdonsqu'on
les avantages trouvent rarement l'occasiondo se n'a qu'en Francep°ur de pareils traits » Cher
faire remarquer à la scène. nonobstant l'appui «Alissardta maladieest sans doute pourtoi la
que se»amis lui prêtaient dans la journaux,Ali- « causede quelque gêne; mais ta santé ne peut
aard resta à l'Opéra dan? une conditionsecon- « tarder à se rétablir.Tu reprendraston service
daire jusqu'en 1848 alors il «o décidaa so re- • au théâtre, et tes succèsaurontbientôtcomblé
tirer de ce théâtre, et accepta un engagementIl ton petitarrféré.Permetsdoncà tes amisd'être
celuide Bruxelles.Il y resta den»année»,pendant « tes banquiersen attendant ce moment,et ae-
lesquelles il forçason organe vocalà se prêter à « ceptecommeun prêt ce que je suischargépar
une transformationqui lui fat funeste; car, de « eux de t'apporter. » Alizard,qui, seul, se lai-
basse profondequ'était naturellementcet organe, sait illusionsur son état crut ainsi necontracter
il en lit un baryton,et chantatous les rôlesde cet qu'unedettemomentanée.Ton*les mois,lamême
emploi dans le grand Opéra. Il y trouvait ra- visitese renouvelaJusqu'au dernier moment,et
vantage d'une meilleure position momentanée l'artisteobjet de cette belle action continuade
maisil préparaitla ruine dosa voixet de «a santé. Cafreses reçu»de la mêmesommeavecla même
Les première»atteintes d'une maladiedes bron- sécurité.
ches ne tardèrent pas à se manifester; il dut ALKAN ( Charles -VueNTra),connusous
suspendre son service au théâtre, et fut enfin le nmà'Albanatné, né à Paris, an mois de
obligé de se retirer. On lui conseillaalors le décembre 1813, montra dès ses premières
voyage de l'Italie comme efficacepour le mal années les dispositions les pins remarquables
dont il souftrait il suivit ce conseil,et s'en pourla musique.Admiscomme élève an Con-
trouva bien; car la sonorité deson organerevint, servatoirede Paris, fi y obtint le premier prix
et n pot chanter avec succès sur quelquesthéâ- de solfègeà l'âge de sept amiet demi.Dansle
tres italiens. De retour en France en 18W,11se mémetemps il exécuta en public un air varié
lit entendre dans quelques représentationset y de Rode sur te violon; mais dans la suite il
fit une vive impressionclouequelques-ansde ses abandonnaeet instrument.Ses progrèsdansl'é-
meilleurs rotes. Rappelé 6 Paris au moisd'aoot tude du piano, sons la direction de Zimmer-
de la même année, -il rentra a l'Opéra avec le ¡' man, ne lurent pas moins nrptries, car il étaità
titre de chef d'emploi. Il y revenait avec une peineâgé de dix ans lorsque te premierprix de
voixaussi puissante en apparence qu'autrefois, cet instrumentrai fat décernéflansun concours
maisplu*étendue, mieuxexercée;et l'artisteavait public. Devenuélève de Dourlen pour l'har-
acquis cette confianceen soi-mêmesanslaquelle monie,il porta dansl'étudede cette sciencel'heu-
on ne domine pas l'opinion publique. Alizard reuse organisationdont la nature l'avaitdoué,
excitad'abord une sorte d'enthousiasmedans ses et peur la troisièmefois il fui vainqueurde si»
viles principaux, et ses succèsconservèrentleur rivaux-Hansl'école qui avait été le théâtrede
éclat pendant deux ans environ; mais, au mois ses autres succès; le premier prix lai fut ac-
d'octobre 1848, le maldont il avait été atteint à cordé en 1876. Zimmerman,qui avaitfait «on
Bruxelles reparut avec un caractère plus alar- éducationde planiste, lui donnaensuitedes Ir-
mant; car ce n'étaient-plus les bronches qui çans de contre-pointet de fugue, et ce fut comme
étaient attaquées, c'était le larynxlui-même.Dans élève de ce professeurqu'il partit en 1831au
l'espoir quete climatde la Franceméridionalele concoursdn grandprix de l'Institut, et quiily ob-
guérirait, l'artiste retourna à Marseille,d'où ilne tint linementionhonorable.Depuislors cejeune
ALKAN ALLACCI 71

artiste s'est livréa la compositionpour son fos- absolument nouveau, une svm|>lionieen quatre
Iminent et à l'enseignementdu piano.Il «'estfait partie»,un concertoen troix division»,uneouver-
iinlendreavecsuccè*dans plnsicnr*concerts,no- ture, un derniermorceauintitulé le festin d'à-
tammentAt'un de ceuxdu Conservatoire,où il a sope. – 27"Trois marchesà quatre mains,op.40.
cxfouté un concerto de sa compositiondan* la – 280Trois fantaisiesdédiésà L., op 4 1 M-
saisonde 1831.Doué d'un talent sérieuxet ori- Réconciliation, petit caprice en forme de dans»
idnal, Alkan n'a pas recherché la succès de hasq\>e,0fi.ii.3(>Salut,cendresdupauvre!

vogue,que sa grande liabllelélui eût renduafa- paraphrase,op. 45. ai' sonate pour piano et
ciles.ïm artiste»ont une grandeestimepourson violoncelle,op. 47. On a aussi d'Alkan plusieurs
mi*rite,et en portent très-haut la valeur. Cette ouvrageadistinguéstansn'"d'œuvre,cntreautres,
opinionest justifiée, car Alkann'est passent* les Mois,qui se composentde douze morceaux,
ment lin trè*-l»bile pianisteet un compositeur en quatre sufte* trois grandes études pour les
plein de fantaisie; c'eet un grand musicienqui deux mainsséparéeset réunies 1" fantaisiepour
a jusqu'au fonddu cœur le sentiment du beau. la maingaucheseule; introduction, variationset
Sa manière est d'une originalitéIncontestable. finale pour la main droite seule; étude a mouve-
Main sa musique est difficile,et pour en bien mentsemblableet perpétuelpour les deuxmains.
mtfsirl'esprit, il faut la loi entendre jouer t le ALKAN (NapouSonMorimnce), frèredu
publicne la connaîtpas suffisamment. précédent, né à Paria, le 2 février 1826, a fait
M. Alkana publiéjusqu'à ce jour les produc- «en étudesau Conservatoiredo Paris, sous la
tionsdonttel titre»suivent 1° les Omnibus, va. direction d'Adamet de Zimmerman.Ce der.
riation*pour le place dédiéesaux dames blan- nier lui a donnllaussi des leçons de compost
ches s Parte,ScWesinger. 2° Variationsaur le tion. En 1860 il a pris part an concoursde
IliemedeL'Orage,deSteibelt – 3"ConcertoPour l'Institut de Francepour le grand prix de com-
le pianoavecaccompagnementd'orchestre. – 4" position,et a obtenule secondprix pour Incin-
latc intituléeEmma « Eglnhard. On a de lui
Vingt-cinqpréludes dans tous lestons majeurs
et mineurspour piano ou orgue, entrois mites, quelques ouvrages pour le piano, parmi les-
on remarqueune Élude f liguée sur Le
op. 3t Parla, Brandua.– 5° Doute étuda dans quels
tous les dontmajeurs, op. 35 ibld. – 6" L'Ami- Prophète de Meyerbeer;Pari», Brandus,
ALLACCI (Léon),en latin AllalUu, naquit
tié, grande étude; ibid. – 7° Marche /Mèbre,
en 1580,dans l'tlode Cliio,de parent*grecssclib-
op. «65 IWd. 8° Marche triomphale, op. 27;
IWd.– 9" Le Cheminde fer, étudepour le piano. maliques.Dès l'âge de neuf ans il fut amenéen
– 10e Bourrésd'Auvergne,étude, op. 29; ibld. Calabmpour y commencerars études, qu'il alla
savantelittéra-
-ll'ft mu», étudede concert,op. 17;ibM. finiraRome. Ce Putun des p/iws
– 12» Nocturne pour piano forte, op. 22; ibid. teurs dudix-septième siècle, te pape GrégoireXV
circonstances.En IOOIil
– H'SaltareUe, idem, op.23; Ibid.– 1 4"Gigue l'employa en diverses
et air de ballet, idem, op. 24;ibid.- 1 5°1" Mo fut nommé bibliothécaire duVatican.Il niounitau
de ans.
pour piano, violonet violoncelle,op. 30;Paris, muisrtejanvier1668,âgé quatre-vingt-trois
Ricliault.– le0 Duefuçhe da Cmera (Jeanqui Peu d'hommesontécritautant que lui cependant
on assurequil se servitde la mime plumependant
pleureet Jean quirit); Ibid – 17°Partitionspour
le piano tirées des œuvres de Marcello,Gluck, quarante ans, et que, l'ayant perdue, il tut près
Haydn,Grélry, Mo»rt,n«i àojibld. 18»Va- d'en pleurerde chagrin. Il a donne un catalogue
rlatton-fentaisie a quatre mains sur unthème de rie tous les drames italiensreprésentésdepuis la
Don Juan fiblâ.– Ifl" Recueild'impromptus,op. renaissancedela poésiedramatiquejusqu'en1606,
32, no*t et 2.- 20" Grandesonate. op. 33. y compris les opéras le titre de cet ouvrageest
il'Sehenofocoso. 22*Duoconcertantpour Dmmmatvrgla divisa in setle indici; Rome,
in-12 une nouvelleédition de ce cata-
pianoet violon, op. 21. – 23° Éludes caprices, 1666,
formantles œuvre»12, 13,15, 18,et renfermant loguefut publiéea Veniseen 17&5 avecdescor.
des augmentationset la continuation
trois improvisation* danslestyle brillant,troisafl- rection»,
dont« romantiques, troismorceauxdanstegenre jusqu'en 17fifi,sous te. titre de Drammaturgia
175».
pathétique, dédiésà Lisat, et trois schenl – accresciuta e continuata fino aW anno
24*trois marches, quasi da cavaleria, op. 37, Ce livrefournitdes renseignementsutiles sur lea
I" et 2m0livre de chantspour piano,op. 38. – compositeursd'opéras italiens, depuis la com-
55«Doue étudesdans lestons mineurs, dédiés& mencementdudix-septièmesiècle jusqu'aumilieu
M. Fétis op. 39. Cet ouvrageest une véritable du dix-huitième.Paul Freher cite aussi un ou-
<ipopée|>wrlepiano!ellesedéveloppeen270pagesvragetl'Allacci(Theat. Viror. erudlt., p. 1M7)
do musique, et l'ony trouvedespiècesd'un genre sousle titre De Mclodis Gruxorum;raià» il
'731 ALLACCI AI.LEGRI
ne dltpa* »'« a «M imprimé, et je n'en al trouvé LesouvragesImprimés d'Altegrl sont I* H
l'indicationnulle pari. primo Ubro di Comerti a due, tre « quattn
ALLAtRË chantre de l'alto de Paris wd; Rome,Soldl, 1018. – 2" H ueondoUbto
(Notre-Dame), mort le Mavril 1547,suivant les dl Concerti a due, tn « quaitro ww< Rome,
notes prises dans la archive» de la cathédrale Soldl, 1619.– 3* GregoriiAtlegri Rmani Fir-
par le chanoine CtaMielaro, et reeueillfe» par marne eeetem bénéficiait Motecta duarum,
Boisgelou,était contemporainde quelquesautres trtum, quatuor, qutoque, sex vocttm, liber
musicien»fronçai»qui se distinguèrent sous les prlmus } Rome, Soldi, (620. – 4« itotetta, dua-
règnesdeLouisXII etde FrançoisI«r.On ne con. nim, trium, quatuor, quinque, tex voeum,
naît jusqu'à ce moment que deux messe* à qua- liber secundus; Rome, Soldi, 1021. Quelques
tre votxde sa composition,Insérée»dans le re- motets«TAHegrl ont été aussi insérés par l'abio
cueil qui a pour titre ifissarum dominkalium Costantini/tansle recueilqui a pour titre Scelt.t
quatuor voeum m. I, II, III Parrhisli* (sic) di motetti di divers*eceellentissimi aulori t
apud Petr. Altaingnant, 163», in-4° obi. U» due, tre, quatlro e clnquevoci; Rome, loi».
autres compositeursdont les masse»se trouvent Ungrandnombrede compositionsinédite»de eu
danscettecollecUonsontMatbieuSobier, le Heur* musiciencélèbre se trouvent à Romedons le»
teor, Jean deBillon.CtaudiB.CertouetDumonlin. archivesde Sainte-Mariein Vallkelta, et dans
ÂLLATIUS(Lw). VeyeiKuxcn. le collègedes chapelains chantresde lachapelln
ALLEGRANTE (Mabeieinb), cantatrice pontificale.L'abbé Bain! cite parUcnlièrement
Italienne, «levéde Holzbauer, maîtrede chapelle un motetet une messei nuit voix, ChrMut ré-
à Mapheim,parut pour la première fois sur le surgent ex mortitis. Enfindeux collectionspru-
théâtre à Veniseen 1771, et après avoir chanté dentes, qui se trouventdans le CollègeRomain,
sur plusieurs autre*théâtres d'Italie, se rendit et qnl ont pour titre Varia musiea taera ex
en Allemagneen 1774.Elle continuaa chanter à HbliothecaAltaempsiana, Justu D. J. Angelt
Manheimet a RatisbonoeJusqu'en 1770. Alors dwitabAlUtempscollecta, renfermentplusieurs
elle retourna à Venise, et. après s'être fait 'en. compositions d'Allegri,notammentdes concerts
tendre sor le théâtre de Saint-Samuel pendant pourplusieursinstrument»,ouvragesfort remar-
le carnaval,elle allaen Angleterreen 1781. Deux quablesdont Kirebera tiré nn morceauqu'il a
ans après, elle se rendit à Dresde» oùl'électeur publiédanssa Muturgia (t I, p. 487).Ontrouve
l'engagea moyennant mille ducats d'appointe- en partition,dansla bibliothèquemusicalede M.
ments.Onignorel'époqtftprécisede aondetnième l'abbéSantlni, à Rome,des lamentation* pour
voyageà Londres, mais on sait qu'elley chanta lagemalnesainteetde» iw#rop«rttàdeMchœurs,
dansles oratoires en 179». Sa voixétait douce et lemotetSalvatorem expectamtu è six voix, les
pure, mis manquaitde force. psaumesDixit Dominus et Battu» vtr à huit
ALLEGH1 (GRfcoiBB),prêtre et composi- voix, des Magnificat égalementà huit, et enfin
teur, de la famille <ht Corrige, naquit à Rome les motetsDomine Jem Chritii et lÀbvrame
vers i 660.11lut élèvede Jean MarieNanini avec Domine,tous composéspar GrégoireAtlegri.
Antoine Cifra et Pierre-FrançoisValentini. Un Maisc'est surtoutau Miserereà deux ehœurs,
hérîéflcelui ayant été accordé dans la cathédrale l'un à quatrevoix l'astre à cinq, qui se chante
de Fenno, il lut d'abord attachéà cette église h la chapelleSixtine, à Rome,dans la semaine
comme chantre et compositeur. Ce fut pendant sainte,qu'Allegridoit la réputationdontil jouit.
ce temps qu'il publia au concerto4 deux, trois, CeMUerereest un da cesmorceauxdont on ne
et quatre voix,et sesmotets à deux,trois, quatre, comprendpas l'effetà la lecture, à causede la
cinq, et six voix. La réputation que lui firent grandesimplicitéqui y règne; maisil existedan»
ces ouvrage»lui procura l'honneur d'être appelé la chapellepontificaleune tradition d'exécution
et
par le pape UrbainVIII, qui le lit entrer dans le excellentequi en a fait ressortirle mérite qui
collège des chapelains chantres de la chapelle luidonneuneteinte religieuseet expressivedont
pontificale,le 6 décembre 1 629.Il y resta jusqu'à nn nepeutse faire uneidée sans l'avoirentendtr.
sa mort, qui arriva le (8 .février t65î, et fut in- La réputationdont Jouissait ce morceau l'avait
buméiSainte-Mariein ValUeella,dans le caveau en quelquesorte faitconsidérercommesacré it
da collègedes chantres de la chapelledit Vati- étaitdéfendud'en prendreou d'en donnercopie,
can. AndréAdami(Oucrvas. per benrégal., etc., sous peined'excommunication cependant les
pag. 199) dit qn'Allegriétait d'une bonté rare, foudresde l'Élise n'ont pointeffrayéles curieux.
fort charitable, et qu'li visitait chaquejour les Mozartl'a écrit pendant qu'on le chantait le
<•(
prisonniers pour leurdistribuer tous lessecours docteurBurneyen obtint une copie à Rome
dont il pouvait dfcpwr. la publiaa Lomlrosen 1771 Choron l'a in*
ALLEGRI 73
rire dans sa Collectiondes pftew de mtuique reçu chanteur de la
chapelle,écrivitdeuxversets
religieuse qui s'exécutent tout tet ans a «orne, du Miserere, l'un à quatre voix, l'antre à
cinq.
durant ta semainetain te. Lemêmeprofesseur Ce Miserere est le premierqu'on trollve danste
a fait exécuter, en «830,les six premièresMro- recueil. Le deuxième est de Louis
Dentice,pm-
pheset la dernièrode ce Miserere, dansles con- i tilnommenapolitain, auteur de due
dlalnghi
eerlasplrtluelsdol'instltuttonroyatedeinuslquere-| dettà muska.vna della teorica, l'altro della
lisieuseqn'il dirigtlt s les amateurs
quiassistaient pralica,etc. Naples, 1533.Ce Miserere est a].
k ces concertsont pu se faireune Idéede cette ternativement à quatre voix et
à cinq. Le trol-
composition,qui n'avaitjamais été entendue à sième, dont il n'y a que deux versets à
quatus
Paris. voix est de François Guerrerode Séville.Vien-
L'anecdotesuivanteprouvejusqu'à l'évidence nent ensuite deux verset*du Miserere, l'un à
que la perfectiond'exécutionqu'il y avait autre- quatre voix, l'autre à cinq, par Palestrina.Le
foisdans la chapelle Sixtine est Indispensable cinquièmeMiserere, dont il
n'y a que deux ver.
pour faire valoirle Miserered'Allesri. L'empe- sets, l'un à quatre voix, l'autre à cinq, estde
reur Léopold1", grand amateur de musique, j ThéophileGargnno, de
Galhxe, qui fut agrégé
en avait fait demander une copie au Pape par an collègedes chantres de la
chapelle,le ter mai
son ambassadeurà Rome, pour l'usage de la 1601. Le sixième Miserere,
composéde deux
chapelle impériales elle lui fat accordée. Le versets l'un à quatre voix, l'autre à cinq est
mettre de la chapelle pontificalerat chargé de de Jean François Anerio.FeliceAnerioest l'au-
(airefairecette copie,qui fut envoyéeà l'empe- tourdu septième,qui est alternativementa
quatre
rour. Plusieurs grands chanteursse trouvaient et à cinq voix. Cet auteurest le
premferqui n
alors à Vienne s on les pria de eoopérorà l'exé- écrit le dernier verset à neuî voix. Lehuitième
cution mais quelque fût teur mérite comme Miserere, fort inférieur auxprécédents, est d'un
fis ignoraient la tradition. la morceau ne pro-'o auteur Inconnu. Viennentensuite les versetsde
duisitd'autreeffetque celui d'un faux-bourdon Palestrina, ci-dessus mentionnés,avecl'addition
ordinaire. L'empereurcrut que te mettre de dn dernier verset à neuf voix, par Jean Marie
chapelle avait éludél'ordreet envoyéun autre Nanini. Le dixième Miserere, à quatrevoix,
Mitèrent il s'enplaignit,et leprétenducoupable avncle dernier verset à huit, est de Santo-Nal-
fut chassé, sanaqu'onvoulûtentendresa justifi- din), romain agrège au collègedes chantresde
cation.Enfince pauvrehommeobtintde plaider la chapelle, te 23 novembre 1617. Le
onzième,
lui-mêmesa cause, et d'expliquerà Sa Sainteté à quatre voix, avec le dernierverset à huit est
que la manièrede chanteroe Miserere dans sa de RogerGiovanelli, agrégéà la chapellele 7
ebapelle ne pouvait s'exprimerpar des notes, avril 1B9U. Le douzième, alternativementà
ni se transmettre autrementque par l'exemple. quatre et à cinq voix, avecle dernier versetà
Le saint-père, quin'entendaittien à la musique, neuf, est ceint de Gréere
Allegri. L'usaged"é-
eut beaucoupde peine à comprendrecomment crire des Miserere
pour la chapelleSixtinecessa
le mêmemorceaupouvaitproduirades effetssi dès ce moment,
parce que celui d'Atari fut
différente cependantil ordonnaà son mattrede trouvé81 beau, qo'on ne crut
pas pouvoirfaire
chapelled'écriresadéfenseson l'envoyaà Vienne, mieux. Cependant il le corrigeaa plusieursre-
et l'empereuren fut satisfait. prises, et en changes plusieurs fois.t'ordredes
Pour compléterl'histoiredu Miserered'Aile- parties pour obtenir des effets meilleurs il fut
gfi on eroitdevoirdonnerIci un extrait de la ensuite revu et perfectionnépar plusieurschan-
noticede l'abbé Bainisur la chronologiedes Mi- teurs et compositeursde la chapelle,quiy ajou-
serere qu'on a chantésà la chapelleSixtine(Mé- tèrent tout ce qu'ils crurent le plus proprea en
moires sur Palestrina). Cette notice contient rendre l'exécution satisfaisante.Ce morceauso
quelques faits curieuxqu'on chercherait vaine- chantaitdans les matinéesdu mercredi et du
ment ailleurs. vendredisaint. Le jendl onavait l'usage dechan-
Deux volumes manuscritsdes archivesde la ter tantôt le Miserere de Felice Anerio, tantôt
ehapelle,cotés 150et 151 renfermenttous les celui de Santo-Naldini.
Miserere qui ont été chantés dans la chapelle Plus les beautés du Miserere d'Allegriétaient
les les
pontificaledepuis temps plus reculés, à appréciées,plus on éprouvaitd'ennuià exécuter
l'exceptiondu premier,quifut chanté en fanx- les autres. En 1880, on obtint d'AlexandreScar-
bourdonen t6l« sousle pontificatde LéonX, latti qu'il en écrivit un nouveau
pour le service
et qui ne fut pointjugédigned'entrerdanslere- de la chapelle; mais la composition ne
justifia
cueil. point tout ce qu'on attendaitd'un tel mattre il
En 1517, Constant Festa, qui venait «l'etra bit cependantadopté par respectpour la réi'iiUi-
M ALLEGRI AIXEV1
lion de son auteur et exécuté le jeudi saint al- Moili quoi
expmsit in c/ioris, Rome, tan.
ternativementavecceux de Santo-KaMiniet de Onconnaît aussi sou» le nomdo ce
compositeur
FellcoAnerio.En 1714 Thomas Bai, mettre (la MolMt a «, a, 4 ff 5 wci. Borna,
tft38,»-*<>.
chapelle duVatican, écrivitunnouveauMiserere 1 lit collectionde l'AbbéSanllni, il Rome, con-
en deux versets, alternativementà quatre et à j tient aussi dece
mattre, en partitionet en ma-
cinq voix, avecle dernier Ii huit, sur le plan de nuscrit, le motelEuge, serve boue, pour n le-
celui rt'Allegrij et cette compositionlut trouvée non un autremotet
pour 12basses, sur le textu
si Mie, que dèslorson cessa dechanterles Mi* Bealus Me
snvtts, et enfinune Messeà I voix.
terere de FelieeAnerioet de Scarlatti, et qu'on ALLEGRI (Jean-Baptiste), compositeuret
n'exécuta plus queceux d'Allegr!et deBai, dans organiste&Anignano
petite ville del'état véni-
les trois matinéesdes ténèbres depuis1714jus- tien, située entre les rivières de C«o et de
qu'en 1707. En 1768, Joseph Tartinl, célèbre CMampo,a publié doute moteb &voixseule,
violoniste, fit donà la chapelled'un Miserere de avec des violonset basse, œuvre ter, Venise,
sa composition alternativement&cinq voix et à t-00, in-fol.
quatre, avecle dernierversetà hait; la musique ALLEGRI (D. Philippe), né à Florencele
«tait différente&chaque verset. CeMisererefat 18 juillet 1768,fat mattredo
musiqueau sémi-
exécuté la mêmeannée maisil ne put soutenir naire de cette ville, et maître de
chapelle de
la comparaisonavec ceux de Bai et d'Allegri ,r Saint-Michel.Il est élève du
père L. Uraccini.
et fut rejeté pourtoujoura. En 1777 Pasquale Sa
musiqueabondeen motifsélégants ses chante
l'isari à la demandedes chantresde la chapelle, sontvraiset expressifs et sesmodulationsheureu-
composa un nouveau MUerere, avec tons les ses.Lamessederequiem,à quatrevoixet à grand
versets différents, alternativement à quatre et a orchestre,qu'il a composée
pour les obsèquesde
cinq voix, et les deux derniers versetsà neuf; l'archevêqueMartini lui a fait beaucoupd'hon-
ileut le infimesort que celui de Tartini en sorte neur, On connaît aussi de sa compositionun
que depuis 1778jusqu'en 1820les Miserereà'A\- Osalutarii hastta, pour soprano et basse, et
l<*griet de ThomasBai furent seuls exécutés.A le motetverbtm caro/actum est pour ténor
la demande de Pie Vtt, l'abbé Balnt a écrit et basse.
un nouveau Miserereen 1821;cette composition ALLEN ( Richard) écrivainanglaisde la On
a été jugée digned'être chantée alternativement dit dix-septièmesiècle n'est connu
que par an
avec cellesdes deuxancienscompositeurs. livre sur le chant des psaumes, intitulé Es-
Que si l'un considèrete morceauqui a fait la say on singingofpsalms, etc.. Londres,1696,
célébrité dAllegri, on n'y remarquera ni traits in-»".U docteur Russe!ayant
attaqué quelque*
«aillants de mélodie,ni harmonie piquante et passagesde ce livredans des Animadvtnions
nouvelle, ni effetsinconnus an temps où vivait upon Allen's essay on singing ofpiatms, etc.,
t'auteur; mais une teinte de tristesseprofonde Londres 1098 Allenréponditavecaigreurdans
répandue sur tout l'ouvrage, une excellenteor- un pamphletqui avait pour titre A Arie/ «in-
donnance des voixet le rhythme bien cadencé dication of an ettay, io prove singing of
des paroles n'en font pas moinsun desmorceaux psatms, etc., from Dr. RusseVsAnimdver-
tes plus originauxde l'époqneoù il parut, et ce- stons, and M. Martoufs remarqt, Londres,
lui peut-être qui malgré son apparente simpli- 1696, in-12.Cette querelle se termina
par une
cité, renferme le de
plus difficultéspour l'exé- réponseadresséeà Allenpar un écrivainnommé
cution. Au concert,dans un salon la plupartde RichardClaridge sous ce titre An antmr ta
ces béantes passentInaperçues; mais a l'église RichardAliéné essay. «indication andappen-
et surtout au Vatican ce n'est pas sans émotion dix, Londres 1097 ln-8o. »
qu'elles peuvent Mreentendues. ALLEVI (Joscth) compositeurItaliendu
ALLEGRI ( DoaumQOB) compositeur,né à dix-septièmesiècle et maître do chapelle de la
Rome, dans la secondemoitiédu seizièmesiècle, cathédralede Plaisance,est connupar un ouvrage
fut fait maître de chapelle de ta basilique de diviséen trois Uvreset qui a pourtitre Compoti-
Sainte-Marie-Majeure, le 3 avril 1610 et occupa zionesacre. Le premier livre n'est pas indiqué
cette placejusqu'àla Onde 1629.Il vivaitencore dans tes cataloguesdes grandes bibliothèque»
en 1038; car il fit imprimerdans cetteannéeun musicales;mais le second et le troisièmelivres
de ses ouvrages. Ce musicien fut un des pre- sontau Lycéemusicalde Bologne.Lesecondlivre
miers qui écrivirentles parties d'instrumentsqui est intitulé Composition sacre a 2, 3 e 4 wci,
devaient accompagnerle chant dans un système Missa per U de/onli a qwttro a Capella
différentde celui des voix; son premier essai«i Ub. Il. Venesia, per Fr. Magni « Gardano,
ce genre est dans l'ouvrage qui a pour titre ttiflî, itt-4».Le litre du troisièmelivra eet ce-
AU.F.VI – ALMENRAEDKR 7$
liil-d i Tertolibro délie composisionisacre, a canique.L'arrêt du parlementle condamna à être
a, 3 e 4 vocl, parie eon vMini, sonatea Ire pendu et brûlé en placepublique, avec le sque-
eioe la Tortona, la tforella, la Toscola, le lette, complicede ses sortilèges, et la sentence
Manie della Bcata V. a 4 vocl. Bologne,G. fut exécutée en lco4, à la grande satisfaction
Monti, 1608, fn-4°. de tous les hommesdévots.
ALL1SON (Richard), professeur de mu- ALLOU (Adbun), musicien français, nii
à
tique Londres,vécut sousle règne de la reine ¡ vers le milieu
werale miliandn
du seizième
soiziémesiècle fut
musicien maître des
fraDQ8l$,
Elisabeth, B fut l'un desdix auteurs qui coopé- enfants de choeurde Saint-Martin de Tours. En
rèrentà la compositionde la musique des paau- 1686 il obtint au concoursdu Pity de
musique
mes imprimé»à Londres, par Thomas Este, en d'Évreux en Normandie,le premier
prix, con.
1594,ta-*». n a aussi publié séparément The sistant en un orgued'argent, pour.le motet <H»>
psalmes of David in métier, the plaine-song lateet videle.
beeingthe communlune to be sung and plaid ALMASIA (.), compositeur, né à Mi-
upon the lute, orpharyon cltterne, or base. lan en 180C a faitses éfndes musicales sous la
viol, teveraUy or aUogetheer, the singlng direction d'Asioli. Fixée Plaisance, en qualité
parts ta b. etther ténor or treeàle lo the in*' de mnttrede chapelle, il occupait cette position,
trummU, aeeording U>the nature of the en 1846 depuis plusieursannées. Il y a écritdes
votées or for /bure voices, wlth tennes shorj Messes, un Dizit h 4 voix et orchestre, et pin-
tunnes in the end, to which for the mut sieurs autres morceaux de musique religieuse
part ait the psalmes madde usually sung, d'un bonstyle. On a publiéa Milan, chez Rie.
for the tue of sueh as are of mean skill, cordi des valsespourle piano,sous le nom iUl-
and vthose leysure least serveth lo pracliie masio peut-êtremot-ellesdu même artiste.
(Les Psaumesde David mesurés, dont la mé- ALMEIDA (Antoinede), maître de cha-
lodie, en citantordinaire, est destinée au luth pelle de la cathédralede Porto, en Portugal,
au théorbe, a la guitare ou à la bousede viole, vers le milieu du seizièmesiècle, naquit dans
et dont .les parties chantantes doivent être le cette ville. Il a misen musique un oratorio dont
ténoron le dessus,avec les instruments,suivant le texte a été publiésous ce titre. La Humana
la nature des voix, ou qui posent être citantesà carça abrasada el grand martyr S. La«-
4 voix; avec dix airs brefsà la fin, auxquels rentio; Coîmbre, 1550, in-4°. Machado (Bibl.
la plusgrandepartie dea psaumespeut-être ap- Lusit., 9, t, p. 197) fait beaucoupd'éloges do
pliquée,etc.). Londres,in-fol., 1599. talent de ce mettre.
ALL1X (.), mathématicien,mécanicienet ALMEIDA (Fernando de), prêtre portu-
musicienqui vivaità Aix en Provence, vers la gais et compositeur^né à Lisbonne, fit pro-
milieu dn dix-septièmesiècle, Ht un squelette fessionen 1636dansle monastère de Saint-Tho-
qui, par un mécanismecaché, jouait de la gui. mas, et devint en 1056visiteur de son ordre.
tare. Bonnet,dans Ma Histoire de la Musique Il est mort à Lisbonnele 21 mars igoo. Son
(p. 8î), rapporteune histoire tragiquede la fin mettre de compositionfat Duarte Lobo. Les
de ce savant. Il plaçaitau cou de son squelette principauxouvrageade ce musicien dont s 1° la-
uneguitare accordéeà l'unissond'une autre qu'il mentaçoins, Responsorlos e Misereres dos
tenait lui-mêmedans ses mains, et plaçait les très officiosda quarta, quinta e testa feira da
doigts de l'automatesur le manche;pub, par un Semana Sauta, ea Mas.,dans la bibliothèque
temps calmeet serein, tes fenêtreset la porte de Saint-Thomas,3»Mfw a dose poses, dans
«tant ouvertes, il «e plaçaitdans un coin de la la bibliothèquedu roi de Portugal.
chambre, et Jooait anr sa guitare des passages ALMENRAEDER (Charles), né le 3 oc.
que le squeletterépétaitsur la sienne. Il y a lieu tobre 1786,à Bonsdorf,petite ville de la régence
de croire qae l'instrumentrésonnaità la manière de Dusseldorf était filsd'an musicien de cette
des harpes éoliennes, et quo le mécanismequi ville, qni lui enseignales élémentsde la musique
faisait mouvoir tes doigts du squelette n'était dèssespremièresannées.Il jouait déjà doclavecin,
pour riendansla productiondessus. Quoiqu'il de la iloteet du cor lorsqu'on M 8t cadeau d'un
en soit, ce concert étrange causa de la nimettr mauvaisbasson, à l'âgede treize ana. Malgréses
parmi la populationsuperstitieusede la ville défauts,cet instrumentIni révélasa destination
d'Afx le pauvreAttixfat accusé de magie,et le car ilse mit à l'étudier avec ardeur et parvint
parlement fit instruireson procès. Jugé par la en peu de temps à en jouer d'une, manièresatis-
chambrede la Toumelle, il ne put fairecom- faisante. L'acquisition qu'il fit d'un meilleur
prendreque l'effetmerveilleuxde son automate instrument lui permit de perfectionner son ta-
n'était que la résolutiond'un,problème de mé- lent. En 1812 11entra comme premier basson
70 ALMERRAEDER
– ALQUEN
au théâtre de Francfort. Deux ans après, le kou< Charte, s'est fixéà Cologaecommemarchand
lèveraenlgénéralde l'Allemagnecontre la France de musique.Il y était, en 1844, premier violon
l'obligea d'accepter la place de chef de musi- du théâtre, et directeurd'une sociétéd'amateurs
que du 3* régiment de la tandwebr et de de musique instrumentale qui exécutait des
fairela campagnequi ne fut terminée pour lui symphonieset des ouvertures.
qu'en 1816. Arrivéà Moyen*»,H entra dana le ALMER1GHI DI ftlMINI (Joseph},
3*régimentde ligne en la même qualité; et la musiciende la chambredu landgrave de liesse-
place de premier bassonda théâtre de cette ville Darmstadt,né a Rimini,dans les États romains
lui fot confiée en 1817. A cette époque, Go. publia à Nuremberg, en 1761, Sel sonate da
defroid Weber était Intendant supérieur de ce camera pour deux violonset basse,op. i".
théâtre. Charmé par le talentd'Almenraeder,il lui ALMEYDA (Comus- François), violo-
communiqua8athéorieacoustiquede laconstruc niste et compositeurau servicedu roi d'Espa-
tion des instrumentsà vent, et fixason attention gne né à Burgos,a écrit deux «uvres de quar-
sur la nécessitéde pet(ectionnercelledu basson. tettis pour deux violons,alto et basse, dont
L'artiste, préoccupé de ces nouvelles idées, Pleyela fait graverle deuxièmeà Paris,,en 1795.
fit beaucoup d'eaaais, et parvint enfin à l'amé- ALOVISI (Jeak- Baptiste), en latin
liorationde la juateaaede quelques notes en aug- ALOYSIUS,mineur conventuelet bachelier en
mentant le nombre de clefs. Bientôt les ins- théologieà Bologne,naquitvers la findu seizième
trument* fabriqués par lui furept recherchés siècle.Il a publié 1° Mottctafeslorum totius
en Allemagne,et Almenraederprit le résolution anni, à quatrevoix; Milan1587,in-4" 2° Con.
de fonder une fabriquek Cologne. Il se fixa en (exttumtuicus, motets a deux, trois et quatre
effet dans cette ville et sy livra avec ardeur à voix, Venise, \6tetitfi;3f>Cmlumhannonieum,
la fabricationdes bassons mais cette entreprise messes à quatre voix, Venise, 1628, in-4»;
ne réussit pas; la santéde l'artiste, affaibliepar 4»CeUstm Parnassum, motets,litanieset can-
le travail, l'obligesà fermer se»atelier»en 1823 tiques à deux trois et quatre voix 6° Veltus
et à accepter la place de premier bassondu Duc aureum, litaniesde la Viergeà quatre. cinq
de Kassau, à Biberich. Il y joignit la direc- six, sept et huit voix; 6° Corona stetlarum,
tion supérieure de la fabrique d'Instruments & motets à quatre voix; Venise, 1637.On trouve
vent d'après tes principes de Weber, que aussi des motets d'Alovist dam la collection
MM. Scliott avaient établie à Mayence. A d'AmbrolseProfe ( V.ce nom).
l'exception de quelques voyagea qu'il entreprit ALQUEN (*un »'), né a Amsberg, en
pour donner des concerts particulièrementen Westplialie, ea 179&,d'une famille honorable
Hollande, il continua de vivre dana cette po. qui vivaitdans l'aisance, reçut une bonne édu-
sition. Il mourut à Biberich le 14 septembre cationscientifique et littérairedans sa Jeunesse,et
1843. Almenraedera exposé les principes qui cultivaaussila musiqueavecsuccès. Douéd'une
l'ont dirigé pour la construction de son basson, bonne voix,il selivra à l'étude du chant sousla
dans un écrit qui a ponr titre Traité sur h directionde Zetteret deBernard Klein, lorsqu'il
perfectionnement du basson, avec deux ta- alla suivre tes cours de médecineà l'université
comme
bleaux, en allemand et en français; Mayence, de Berlin.Plustard, lorsqu'ilse fut établi
Schott, 1824, in-4. Il a publié une Méthode médecinà Muhlheim,sur le Rhin, Il se délassa
sa professionen composant
complète pour le basson en allemandet en des occupationsde
français; Mayence,Schott, sana date. Il s'est mie très-grandequantité de chansons qui sont
fait aussi connaîtrecomme compositeurpar un devenuespopulaires,etqui ont Jouien Allemagne
concerto ponr le basson, en ut mineur; d'une vogue extraordinaire. Leur mériteles a
Mayence, Sohott; Pot-poorri pour bassonet faitcompareraux meilleureschoses en ce genre
orchestre, op. 3, ibld; Variations avec violon, des compositeursles plus renommés.Cescban-
alto et violoncelle,op. 4, ibid. Introduction sons se sont répanduesen manuscrit et surtout
et variations pour basson et quatuor, op. 6; par la traditionpopulaire mals on n'en a rien
Darmstadt, Allsky; Dueltinos pour denx bas- publié.
sons op. 8; Mayence,Sehott; Dnos pour deux ALQUEN (RuRçotstf), frère puîné da pré-
bassons, op. 10; etc. il a laissé en manuscrit cédent, étaitdestinépar ses parents à la protes-
la
plusieurs concertos pour son instrument, une sion d'avocat;mais son goût passionnépour
fantaisie pour hautbois clarinette, cor debas- musiquele détournade l'étude du droit, et ses
sette, basson et deux cors, ainsi que d'autres liaisonsavecRteale décidèrentà suivreson pen-
compositionsde différentsgenres. chant Les leçonsde cet artiste célèbrelui ayant
Un (ilsde CharlesAlinenraeder,nommeaussi fait acquérirun talent distinguésur le piano, il
ALQUEN AtTEMPS 77
«e fitentendreavecsucres dan* plusieurs con- Francfort, 1011,in-4«.CetEtementaU mutietm
eerts. En 1837.Il s'établità Bruxelleset s'y livra est diviséen dem Uvresi t° De Musica sim-
à l'enseignement)mais la Révolution de 1830lui 20 D6
plki; i 2o
plki De M'lUtca
MuHea harmonica, et remp\i~
remplit
lit abandonnerla Belgiquepour se fixer à Lon- treize feuilles in-<&°.
Le8*livrede ses Admiran-
dres, il y a publié.plusieurscomposition»pour dorummat/mwticarum&lami consacréà la
son Instrument, entre autre» deux œuvres de musique.La promièreéditionde cet ouvrage pa-
sonates pour le piano, deux concertos pour le rut à Herborn, en 1013, fn-12 et la secondeà
même Instrument, des variations, et quelques Francfort, en 1023, M». L'Blementale musi-
bagatelles. cum a été traduit en anglaispar Jean Birchenslia,
ALSCHALABI (Mobabbeo) Arabe d'Es- sous ce titre Templum musicum or the mu-
pagne, qui vivaitdansla six cent dix-huitième tlcal synopsisof the learned and/amousjo-
annéeîle l'hégire( Hia de rère chrétienne), «st hannU'Uenricus AMediut; being a empm-
auteur d'un traitéde musiqueque Cassiri ( Bibl. dium of the rudiments bolhof the malhema-
Al'tlblco.lllsp,Bscurial.I, I p. 527,art. MDXXX) tical and practieal part ot musik o/whkh
Indiquesousce titre Opusde liclto mutica-, subjeet not any bock is estant in theenglish
rum instrumentorum usu musiees censura longue, faithfully tranilated out of the la-
el npoloçUttnteriptum, eorum scilibet in pri- tin, by John Birchensha; London, 1004.
mit, gua par ea temporaapud Arabos Hitpa- ALT (.), secrétaire d'État à Gtogau, vers
nos obtinuere, quxqu» ad Mginta el unum latin du dix-huitièmesiècle, fut un amateurdis-
ibidem«numerat auctor diligentissimus qui tingué comme violonisteet comme compositeur.
Ubnm suum AbuJacobà-Josephex Almora- En 1790il a publié chez Hummel, à Berlin,
bltharumnaiioneBiipaniirtuncregi,exeunCc trois quatuors pour flûte, violonset basse.
Agira) anno 618, dedicavu. ALTAVILLA (François) compositeurna-
ALSCHER (Joseph), contre-bmiste alle- politain, éltwe du collège royal de musique de
mand, virtuosedistinguésur son instrument, a Naples, a fait sa première apparition dans la
été considéréil y a vingtans(vers 1S3O) comme monde musical, comme compositeur drama-
le rivai de Dragonelti.etde Mùller.On n'a de ren- tique,par l'opéra bouffeH Preventivo d'arretta
seignementsni sur leliende sa naissance,ni sur représenté au théâtre flfuovo, en 1843. L'ou-
ses premières années.Il vécut en Italie depuis vrage ne réussit pas mais le composttessrfut
183o jusqu'en 1837; puis il retourna en Alle- plus heureuxdans 1 Pirati di Barraliera, re-
magne, et donnades concertsà Prague et à présentéau théàtreduFondo.danslecarnavalde
Lelpsick. Postérieurementil a'est fixé dans la 1846 et dans La Sposatisio di un Principe, au
premièrede ces villes. théâtreNuovo, dans la mêmeannée. Ses autres
ALSDORF (Wilheui), directeur de ma. ouvragesdramatiques connussont Litigantï
siqueàRostoelt,néàEœnigsbergvers 1804,s'est Paceflglla diamore; UDebltore; Raoul di
faitconnattrepar la compositiond'un opéra ro- Créqui,
mantiqueintitulé Die Wiedertau/er oder Jo- ALTEMPS (Soufino), musicien d'origine
hann von Legden(LesAnabaptistes, ou Jean irlandaise,vécut à Romevers le milieu du dix-
de Leyde), qui fut représentédans les mois de huitièmesiècle, et fut attaché*l'église des Doute
juillet et d'août 1839à Rostocket à GreUwald. Apôtresen qoalitéde chantre.Il étailàla foisbon
Le sujet de cet ouvrageest le même que celui maîtrede chantet savant dansPart d'écrire. Dans
du Prophète de Meyerbeer mais la conception lefondsde Mont-Cassta,qui est à la bibliothèque
des deux dramesn'a pas de rapport, et le sort royalede Mnnich, on trouve sous le nom de cet
des deux ouvragesa été très-différent. artiste un volumemanuscrit d'études de contre-
ALSTED (Jeak-Hesw), néà Herborn,dans point.
le comte de Nassau,en 1588 professa d'abord ALTEMPS (Dom Faostino, Dis dn précé-
la philosophieet la théologiedanssa patrie; mais dent, futbénédictinau couventde Satnt-Catixteà
dans la suite il allaà Weissembourgen Transyl. Rome. Le fonda de Mont-Cassin dont il est
vanie, où il remplit également les fonctions de parlé dansl'article précédent,contient tes motels
professeur.Il y mouruten 1638, à l'âge do cin- suivantsdela compositionde ce religieux: i°/4s-
quante ans.Il a traitédela musiquedanssonlivre sumpla est, pour soprano, basse et orgue;
intitulé Seientlarum omniumEneyclopœdiu 2« l'aradisi portae, pour basse et orgue,
Herborn,1 610,in-4°,réimpriméavecde grandes 30 AUeluta;Bealus vlr, à 4 voix et orgue;
augmentations!» Herborn,en 1630,vol. in-folio, Quasi Cedt-iis,pour 2 soprani, busse et orgue;¡
et Lyon, 1649.On trouveun,8lemantada inu- so Veniad liberandum, pour a soprani, lM»e
slcum dansson EUmentale mathematlcum, et orgue.Tous ces morceauxsont en manuscrit.
78 ALTENBURG ALTÊS
ALTENBURG (WtCHBi),compositeoretpr<!avechabiletésur habtleléaur lion instrument,et da
son faatrutnenl, de raarposar
composerr
dieateurà Erlurt, naquit à Trœehtelborn, dam des piècespour doux, quatre, six et huitIrcm.
laThwinge,en1583. Nomméenl608pa*te«rà Hil pelles; avec 18écrivitauasl te traité historique «
vorsgeliofeoet à Marpaeh,prèsd'Erfurt, il revial pratiquequ'on cite commece qu'il y a de meil-
on 1010 don te lieu de m naissance, où l'on leur sur la trompette et sur la timbales,Cet
trouve encore «ni portrait auprès de l'orgue; 1ouvrage est intitulé Versuch einer AnleUung
en 1621, il alla exercer le pastorat à Grossen- zvr heroUch-musitalisclun Trompeter und
Sœmmerda; et enfin en 1637, if Ditappelé à Paukenkutut sur mhreren Âu/nahm der-
Krfurten qualité de diacre, et l'annéesuivante il telben hitlorUch, theoretish und praetiteh
(nt élevéa la dignité de pasteur de l'égliseSaint- bewhtiete* und mil Exempeln erlaûtert,
AmlnS. Il mourutdans ce lieule t février 1040. (Traité historique, théorique et pratique sur
On connaît de lui les compositionssuivantes s la trompette bérolco-rousicaleet sur la tim-
i« Dos A3KapiM des Jesaias, angehœndt < bale,etc.), Halle, cliat Hendel, 1705, 123pages
(iernhardi passio tua Domini Christi, mit in-4«.La premièrepartie de cet ouvrageest his-
nchl Stimmn componirt (Le 53°* chapitre torique la secondeest relativeà l'art de jouerde
d'Isa», commençantpar ces mot*i Sernhardi la trompette. Le livreest terminé par un con-
pcusio tua Dmini CârUti, à voix), Er- certo poursept trompetteset timbales.
furt, 1608, ta.«»| io tiachzeii mttetenvm ALTÈS ( Josepb-Hbnei) né à Rouen,le IS
sieben Stimmen (Motets a 7 voix pour le janvier 1826, commençal'étude de la Rate dès
jour» de noces),Erfurt, 1SI3;3° Mtuikalischer l'âgode dix ans, et montradès lorad'heureuses
StAirmund Schild dér Mrger und Einwoh- dispositionspour cet instrument. Admiscomme
ner, oder der Psalm mit techssttmmen (Abri élèveau Conservatoirede Paris le 7 décembre
musical et, bouclierda boargeots et du citadin, 1840, il suivit le cours du Tulou. Se progrè»
ou la S6< psaume à 6 voix), Effort, I6t8; furentsi rapides,qu'auconcoursdetstt lesecond
4° Klrch-und Uaus-gesange mit fûnf, teclis prix de ilote luifut décerné sa brillanteoxécu-
und achtStitmen. t – 4 th. (Citants d'église Ifonlui fit obtenirle premier dans l'année ont-
et de chambre à 5, 6 et 8 voix, en quatre par- vante. Depuislors il s'est fait applaudirdaas les
ties), Erfurt, 1820–1621) 60 Intraden mit concerts,et son talent l'a fait admettredansl'or-
secte Stimmen; miche su/tordent au/ Get- chestrede l'Opéra.On a publiéde sa composition
gen, lauten, Instrumente» und Otgelmrk jusqu'à ce jour ( 1858)les ouvrages suivantet
gertcntetstod,eto., Erfurt, f620,ln-4<>; 6» Can- 1° Variationssur un thème da Pirate pour
lianes de adtmtu Domini No»tHitsu, qxtin- Doteet orchestre ou piano, op. t, Parts, ni-
que, tex et eeto vocibus compositx, Erfurt, cliaultj3» Fantaisie pour flûteet orchestreou
1621,in-4»;70 MutUtalischi Weihnachts und piano, op, 2; ibid. 3" Fantaisieconeertantepour
newJahrsZlerde, etc., sti vier-neme Stimmen dûteet violon,avecaccompagnementd'orchestre
(Chante de Noëlet de aouvelle année, etc., de- on piano,op. 3. ibid, 4" 1" Fantaisiecaracté-
puis 4 jusqu'à 9 voix), Erfurt, 182t; in-4<>; riatique( La Vénitienne), pour note et piano,
«o/il und tV th. MusikalUeae Fesl-Gesœnge, op. 4, ibid; 6* an* Fantaisie caractéristique
MU/ûnf-vUrsthn Slimmen, Erfurt, 1053. ( VHeMienne),id., op. S ibid. 6° 3">«Fan.
ALTENBCRG ( Jkan-Ernest),virtuosesur taisie caractéristique(V Espagnole), id., op.
la trompette, compositeuret écrivaindidactique, 6, tôJrf.;7°GrandcFantaisiepour flûte et orchestre
naquit à WcfeMnleken 1734.Son père, J. Gas- ou piano,op. 7, ibid.
par Altenburg,trompette de la musiqueparlicu- ALTÈS (Ernest-Kucème), frère du précè-
cnlière do princede Weissenfels,fut lui-même dent, est né à Paris, le 28 mars 1830.Admisau
fin artiste fort distingué sur son instrument. Conservatoirede Paris, le 13février 1843,il y
Après avoir assistéà la bataillede Malplaqoet, devintélèved'Haboneckpourle violon.Deuxaux
il retournaen Allemagne,et fit admirer ses ta- après il obtintun acceosltau concours.En 1847
lents par les rois de Prusse et de Pologne,dans le secondprix lui fut décerné, et le brillantsnc-
le*cours de Gotha, de Beyrouth,d'Anspacb,de cesqu'il eut au concours de l'année suivantelui
Stuttgard, de Casse),de Brunswick,de Schwé- Htobtenirle premier.Devenuélève de M.Bagin
rin, de Strélitz-Sanderaisaum,et dans les villes pour l'harmonie il eut le second prix de cette
de Hambourg,Nuremberg,etc. Le roiFrédéric- scienceen 1849 puis il suivit le cours de com-
AiigiiRlelui fit proposer d'entrer à son service positionde Carafe; mais il n'acheva pas ses
avec 000thalera d'appoioteinent. 11mourut en 4Sliidessousce professeur.Aumo!sd'octohrel850
1761 L'exempledu père fit naître l'émulation 1ils'est retiréduConservatoireet est entrécomme
du (ils. Celui-cine se contenta pointd'exécuter violoniste à l'orchestrede l'Opéra. Depuislors il
ALTÉS ALYP1US 19
g'e*tfait entendreavecsuecesdansquelquescon. [ vivant (1858), est élève de M. Marx, et s'est
rerts. Jusqu'à ce jour (t858) il n'a rien publié déjà fait connaître avantageusement en 1838,
do sa composition. époqueoù il faisaitses étude*à l'universitéde
ALTMAN (!>'), greffier delàcliwnbreimpé- Berlin, par la compositiond'une cantate pour
riale do Brenlau an commencement du dix-lmi. voix d'hommesavec orchestre, exécutée |« 3
lième siècle, a écritun Compendlummusicum; août de cette annéeà la fête de l'université.Une
ou Instructionabrégéesur la baugecontinue; mais analyse de cette cantate, avec des passages
on ignoresi ce livrea été imprimé. notés, a été donnéedans la Gacette généralede
ALTMDTTeR (Marianne), habile canta. musique(de Lelpsick), numéro a7 de la même
trice et actrice, néeà Inspruek le 19 décembre année.Elle indiqueun bonsentimentde mélodie
1780.Son père 6tant passéà MoaicU,où il éta- et de l'habileté dans l'art d'écrire. M. d'Alven»-
blit une fabriqued'étoffesde soie, elle l'y suivit lebena rait entendre dans les concertsde la so-
et»'y adonnaà l'étudeduthéâtreet dela musique. ciétéd'Euterpe, à Leipoick,une ouvertureet une
Elle eut pourprofesseorde citantle mettrede elia. symphonie(en toi mineur) auxquelleson a ac.
pelle FrançoisDanzi et, lorsquecelui-ci passa cordédes éloges.Il a publié 1"4 piècescarac-
au servicedu roi de Wurtemberg,elle reçut des téristiques pour le piano, op. 3. Leipsick,Bof-
leçons docompositeurP. Winter. Ce fut la ce- mefster;2° a Lieder pour voix de sopmnoet
lèbreactrice MarianneLang qui la dirigea dans piano,op. t Berlin Doleet Bock 1° a Ueder
l'art thatral. D'heureusesdispositions déve» pourcontraltoet piano, op. 2, ibid. 4° 8 Ueder
loppéespar ces habilesmaître»,une belle voix, pour Mezzo-taprano et piano, op. 4, Berlin,
les avantagesde la taille et de la figure, lui va- Stem; 5° 2 Ueder pour voixde basse
et piaao.
lurent de grandesuccèsà set début». Son pre- op. &, Leipsick, WhistUng.J'ignore al M. d'Al-
mier rôlerut celui d'BIvire,dans l'opéra de don venslebenest le même qui a publié une
espèce
Juan de Mozart Dès 1806, elle fut attachéeà d'Aimanach biographiquede* artistes dramati-
la cour de Munich, oùellese trouvaitencore en ques du théâtre allemand, sous ce titre s Kfo-
1812. graphisches Taschenbuch dcuUcher BMnen-
ALTNIROL (JuK-CramoraE), organiste Kûnstler «ad Kûnstlerinn. Premièreannée,
à Naumboorg, en Saxe, élèveet gendre de J. Leipsick,Fischer, 1836, i vol. in- 12.Deuxième
Seb. Bach, vivait encoreen 1748, et jouissait de année, ibid. 1837, 1 vol. in-12. La première
la réputation d'un des meilleurs organistes et annéecontient lesnoticesbiographiquesdeHenri
clavecinistesde son temps. Parmi ses composi- Marschner, M™Béatrix Fiscber-Schwartbock,
tlons, quine sont pasdépourvuesde mérite on Edouard Genest, M. Greiner, G. SpontloI,H.
trouveà la bibliothèqueroyalede Berlinun Bal- Kreite, et Fr. WiUi.Grohmann. Dansla seconde
leluiaHvolx et orchestre;un motetsNunDan- annéeon trouveles noticesde M"1*Fronciietti-
het alleGoti, à &voixj.deuxSanctoa,dont an WaUel, Morlacdii, Jules Pellegrini, Élise
a 4 voixet orgue, des fugueset une sonate pour Pohlbesteimer, Jos. Rastrclli Guill. Rauscher
le clavecin.Le cataloguede Brettkopfindiqueun et Marie Pister,
Magnificatet plusieurscantates grandorchestre ALVERI (.), compositeurbolonais, vécut
de sa composition. dans la seconde moitié du dix-septièmesiècle.
ALVARS (A. PARISH-). VoyexPARISH- Il fat un des plus ancien auteurs de cantatesà
AtVAKS. wix seule, dont il publiaun premier livreà Bo-
ALVAREZ ACEVO (BraHAno), plu* logne, chez Moati, en 1671, un second, chee
connu en Espagnesont le deuxièmenom qne le même, en 1678, et un troisième, en 1687.
sons le premier, était, en 1787, mattre de eha- ALVIMARE (D1). Voyez Dam-imamu
de
pelle l'égliseditede la Solitude (Soledad) ALYPIUS, auteur grec qui a écrit sur la
de Madrid.Ses œuvresde musiquereligieuseont musiqueet qu'on croit avoir été un sophistedo
en beaucoup de réputationdans-certaines pro- l'École d'Alexandrie. Un passage d'Eunapius,
vincesde l'Espagne.Quelques-unsde sesouvra- dans la vie de Jamblique a fait croireque l'au-
ges sont conservésen manuscritdansles archives teurdont il s'agitétait contemporainde ce der-
de l'Escurial.Alvarezécrivaiten général dansun nier, et conséquemmentqu'il vivaitsouslerègne
style brillant,et donnaità l'instrumentationplu* de l'empereur Julien ( Voyezliteursius, Annot.
d'importanceet d'elTctquelesautras compositeurs ai Artstox., Nichom.. Alyp., p. 186) maisil
espagnols d eson temps. n'est pas prouvé que cet Alypiussoit l'écrivain
ALVENSLEBEN(AcmHAiiDD'),directeur sur la musique. Cassiodorosemble avoircru que
de musique de la société Muterpe, à Leipstck, cetauteur vivaitavant Euclideet Ptoldmfc car
compositeuret professeurde piano,actuellement iltait l'énumi'ralionde ces nutenrs (In Musica,
80 ALYPIUS
circa/fn. ) <lan*cet ordre Quamapitd Grxcos de désordre.Les signesdu genreenUarmomque
Alv/Hus, Buelydes,Ptolommu,t)U>. Moibo- ont été supprima par lui, et .les autres four-
miiis n'a pu plaçaPépoque de la vie d'Alypiu* millentd'erreurset de transpositions.LeP. Mar-
avant Enelide; matail a cru qu'il était antérieur tint possédaitune version latine du traité de
à Ptolemée( to Bpitt. leetari bme». ante W. musiqued'Alypius, par Hermann Crateriu»;
l. de Mua. ArUtid. Quintil,); mai*rien n'au- elleavaitéWécritede la main d'HerculeBotlri-
torise cette conjecture. Tout porte à croire gari. L'auteurde ce dictionnairea fait aae ira-
qu'AlypIusn'a pa» vécu dans une antiquité re- ductlonfrançaisede mené ouvrage, et i'a ac-
culée, car Cassiodoreest le premier écrivain qui compagnéede dissertationset de nombreuses
t'ait cité. Si Aljpiusest 1«mèm dont&m-apius notes.Cettetraduction, accompagnéede la tra-
n parlé, il était si petitde ta»le, qu'il ressemblait ductiondes signes en notation moderne, fait
à un nain; maisc'était un hommede beaucoup partie d'un travail étendu qui n'a peut encore
de mérite s Sttmmusdisserendi arttfex, sta- vu le jour,
luraperpugilla instar pygmxl.Eunapiusajoute Nouan'avonspas te livre d'Alypiuscomplet
qu'il était né à Alexandrie, et qu'il mourut en Cet auteura intitulé son ouvrage Introduction
cette ville dansas âge avancé. à la musique et a diviséles parties de cet art
Le livre d'Alypiusa pour titre > K««v«rt en sept, qu'il énumèreainsi i" les sons; 20
pouat**),c'est-à-dire, introduction d la Mu- les intervalles;3" la systèmes; 4° les genres¡
6° les tons 6*les mutations; 7*la composition
sique. Onle trouveen manuscrit dansla plupart
des grandes bibliothèques, particulièrement du citant. Or,pourque le titre répondltàrouvrage,
dans la Bibliothèqueimpérialede Paris, où it y en il faudraitque celui-cicontintune expositionde
a plusieurs coptes.Cet ouvrage M publié pour toutes ces parties; mais il ne nous reste que la
la première fois par J. Meursius d'après le ma- cinquième,c'est-à-dire le traité des tons.Bien
nuscrit de Scallger,avec les traités de musique que nous ayons à regretter les autres, tette-et
d'AristoxèneetdeNicliomaque(Voy.ces noms), n'enest pas moinsprécieusepour nous; car elle
sous ce titre; Aristownus, Mcltomacfmt,s nousfaitconnaîtrele systèmecompletdessignes
AlypUis, auctoras mxuices antlquissimi hoc- de la musiquegrecquedametous les tons et dans
tenus non editi., Ludg, Batav., 1616, in-4". les trois genres de cette musique, à savoir, le
Cette collectiona étéréimpriméedansles œuvres genrediatonique, le chromatiqueet l'enharmo-
de Meurslos, t. 6, p. 475. Déjà Galilée(Vincent) nique,lesquelsétaient en usage à l'époque ou
nvàit donné les tablesd'Alypius (Malogo detla AtyplosécrivaitCessignesaontdifférentsde ceux
Musieo antieae modem», Ftoren*at 1681, qui nonsontété conservéspar AristideQulntillten
p. 01-94) pour tes modes uypodorten, hypo- (Voy.«e nom),parcequeceux-ci,commeU fort
btenremarqaéPern«(Voy.fle»uemM5i«a/«,t. III)
piirygjen, hypolydien.,dorien, phrygien,lydien,
mixolydien et bypermixolydien daaa le Renre appartiennentauneépoqueantérieureèPytlwgore.
diatonique, avec une -version Italienne, et la Meibonmw qui n'a point fait cette distinctionet
traduction des signes-grecsen notationmoderne qui a essayéde corrigerces deux auteurs l'un
exprimée par doslettres. Mdbomiusen a donné par l'antre, a tout brouilléet a porté beaucoup
une autre éditiondans son recueil des Antlqxtx de détordredanscette partiede l'histoirede la
inusicm aucioraseptem, Amsterdam, Elxe- musiqueancienne.Le système de signesexposé
vier, i«62, 3 vol. ta-4-, et y a joint une traduc- par Alyplusest celui de la tonalité de la mu-
tion latine et des notes. La version de Melbo- siquegrecqueoù les différencesd'espèce d'oc-
mlus a été ajoutéeau texte dans les œuvres de taves sont effacées,et dans lequel tes modes
Meursius. Les manuscritsdont Meibomiuss'eit diversne sont qu'unetranspositionascendante,
servi dansson éditionpour la correctiondu texte et danel'ordrechromatique, d'une seule forme
sont celui de Soaliger,qui avait servi à Meur- destroisgenres, et dan la plus grande exten-
sins, deus autres de l'université d'Oxford, pro- don versl'aigu.
venant des collectionsBodléienneet Barocienne, Burette,qui avait eu la patience de compter
et enfin une copie d'un manuscrit de Ja biblio. les signesde la notationde la musique grecque
thèque Barbérhmequi lui fut envoyéepar Léon indiquésparAlypius,en falsaitmonterlenombre
Atiacci. Le jésuite Kircltera aussi publié les si. h seisecent vingt et depuislors ti était a peu
gnes de la notationde la musiquegrecquedonnée prèsconvenuqu'il fallait apprendre la significa-
par Alypins, d'après un manuscrit du collège tion de cette immensequantité de signespour
de son ordre, à Rome( Maswgia t. 1, p, 540) déchiffrerles Intonationsde cette musique;mais
mais dans cette partiede son livre commedans Pcrne.dansun savantmémoirelu, en 1816,à la
presque toutes les autres, il a porté beaucoup classe des baux-arts de l'institut, a démontré
AI.YPIUS AMADOIU «
qu'on Maildam l'erreur h ce sujet et a réduit aussiunetraduction dans la mornenotation, da-
n un nombre beaucoupmoins cotiKiitérableloi j près le manuscrit grec de ta Bibliothèqueimpé-
iioles i|u'u« chanteur, un joueur de cithare au rialedeparis, col 3MI. ( Voy.la dissertationde
de (itUu«lait tenu d'appmidra. ( l'oj. lartir.le Burelti!3t(rla Mélopéede l'ancienne
mutique,
terne et ta Jtevue musicale, t. 3, 4, 5, o>l si». dans tesmémoiresde l'Académiedes
inscriptions
vante.) et belles-lettres,t..i.) Quelquesdifférencesexis-
A l'égard de I» valeurd«* signes d'Alynius tent entre ces diverses traductions des même*
exprimée dans la notationde ia musique mo- morceaux mais elle*ne résultentque de la dit.
derne, Galilée est le premier auteur qui en a férencedes signes de la musique grecque des
donne la traduction (Dialoyo della Mu.iica divers manuscrits. Ainsiqueje viens de lu dire,
antica e moderna p. 9i ), d'après lasynonymie i tous les morceaux dont il s'agit ne présentent
établie parBoéce.( Vuy.ce nom.) U mimeauteur que la traductionde la notationdu mode lydieni
ayant publié (foc. cit., p. 97) quatre morceaux mais Peme, s'appuyant aussi sur l'autorité de
de poésiegrecqueaccompagnésdénotesda mode ISoëce,a donné la valeur des signes de tous les
lydientellesqu'elles«ontindiquéespar Alypius modesdans les trois genres.( Voy.la Hevuemu-
Hercule Bottrigari qui a écrit un commentaire sicale.t.4, e, 6 et suivante.) V. de
Drieberu,
de tout l'ouvragedo Galiléesur un exemplaire d'aprèsd'autres principes, a présenté dans son
de ce livre qui a passe depuis en la possession traité de la musique pratique des Grecs (Die
du P. Martini et qui est aujourd'huidanola M- praktische Mtuikder Griechen, Berlin,
1821,
1,
bliotltèque du (.jase musical, à Bologne,tra- p. 76 et suiv. ), un système de traduction des
duisit un de ces morceaux qui est un hymne & signes d'Alypius absolument différent de celui
Néiuésis,en notationmoderne d'après ta syno- desauteurscités précédemment. Postérieurement,
nymie de Boëco.Cette traductiona élé publiée MM.fiellermannet Fortlageleur ont donné des
par te P. Martini Slorla delta Miisica, t. 3, significations qui sont en désaccordcompletavec
p. 302). C'estd'après lesmimes principesqu'Ed- les systèmesde leurs prédécesseurs.Ces systèmes
mondCliilmead( voy,ce nom) a donne une tra- présententune question fort délicate,
qui ne peut
ductionde troisdecesmorceauxen notationde ta être examinée ici.
musiquemoderne,d'aprèson manuscritd'Oxford, AMADEI ( PniMPPG), compositeur drama-
à la suite de l'éditiongrecque des Phénomènes tique, né à
Reggio, en 16H3,a donné a Rome,
d'Aral us( OxonH e thealro Scheldoniano,1672, en 171Teodosio Il giovane.On n'a
pu d'autre
in-8*). Enfin Burette( voy. ce nom) en a publié renseignementflut cet artiste; Cependant 'Aest
i Cesmaman •ontattrliutiparP»titidu»( vraisemblablequ'il y a identitéde ce composi-
BIM.prxe., teur avecAmadei
t. II p. » ), et parquoique«titre»écrlmu»à tieny» qui écriviten sociétéavecOr.
dHalieariuue, musicien. et poète( ijoji. conom); mal* tandinil'opérad'Arsaee représentéà Hambourg
Buretted'âpre l'autorité deJeande Phlladelphe (écri- en 1725. Matfheson, qui avait vu la partition
vaingrecquivécutiou* le regoedesempereur» Anainue,de cet ouvrage, et qui n'était pas indulgent,
Jiuttnet Jurtialeo ) eroltqu'il*appartiennent Aus po«tc
lyriqueoriginaire décrète,nomme tletomida.(foi/, ce déclareque tes auteurs étalent d'habiles compo-
nom).Quoiqu'ilea toit, aprèsGalilée,FrancslnPa- siteurs.
trldo publialet même» moreeajK dan»ta Pocticadeçà AMADEI (Auadbo), docteur es scienceset
Wor<a/«(llb. a, DelcantartanUche poésie,p. «ta) et
lb reparurentntecenWement dons NSneyclopcdla do astronome, né & Bologne,vers îsto, a crr la
toute»ta ieleneei<S»e»ï^. Jetait. <wwi«wi, t. 11,11b. fantaisied'écrire sur la musique, qu'il ne con-
*>.c. M,p. no) d'Alatcdlu», datule Unede Botlrigarl naissaitpas,et a faitImprimerun opuscuierempli
Intitulé« ttelùM, Omna armonieo(p. 10), dnns
ta MutattmHtHenriVandel'ulteoudePutei prendra de fulilllps sons ce titre 1 fnlorno allo atlle
éditionHanovre imt, In*»c. s 1il»ne netrouventpas detlaiHùderna Musica «H ehlesa. Leltemdel
Irai ladeuxième édition Louvam m» ), et dansbeau· doilor, etc.; Sologne, tipograpltiedella Volpe,
wup d'autre»H»r« plu moderne*, {m$. UnarUclc 1841,in-12de 20 pages. La musique d'églisepar
Drteàert,Balltmamet FmrUaqe, )1
IIest hm detaireremarquer Icique Klrcbera nubile excellence, pour M. Amadei,est celle de Boni.
«nautremonument dela pofolegrecque notée,quicon- faceAsioli1
>meen un Iragrocnl de la premièreodepythiqticde AHADINO (Richard), éditeur et impri-
l'lc<l»re.( Voy.Mumrçia 1.1,p.j«. ) CeJeiuitea«urc meurde musique à Venise, dans les
MU'H a découvert ce luorecoudansun manuscrit de in dernièresannées du seizième vingt-cinq
bibliothèque da S. Salvatore,pris du part deMnuine. siècle, a publia
Pruconûantdan*IVuctlUide dece poly?raplic, llurctte une grande quantité d'œuvresdes maîtres de eu
a (ait de longue»reeheRlm pourdéeonvtlrccnunns- en sociétéavec JacquesVincent),depuis
crlt,maisInutilementce quia (ailcroirequ'ilpourrait temps,
sien y avoirquelquesuntrclicrii- liucr.ilredanstelle j 1583jusqu'en 15S6; puis les deux associés»c
publicationrenrnitaiitIl y a As*motif»»érl«upour sont séparéset ont formédes maisonsdistinctes.
erolrca la l»mnef«ldeKircb-.». AMADORI (Jou'.Pii), .èvo ili>Hmian-iii,
• liioGii.l'siv. m.»Jiisn.il\<. t. 1.
y
89 AMADOR1 AMATI
a donnéil Rome, en 1702, II HnrtMo di San AMATI (Animé), chef )<> la f.unillodis
Mlriano, oratorio. II vivait encoreen 1730,car Intliierade re nom, descendaitde l'ancienneet
mu- messeà quatre voix avec instrument", «te noble familleîles Amati de Crémone, men-
ksi «)ro|K»ilion, laquelle est dans la collection tionnéedan*U>*annales <lucette ville dèsl'an-
do l'abbé Santini, à Rome, porte cette date. On ¡ née 1097. On ne sait pax la data «tata nais-
trouveaussidans lamômecollectionles ouvrage* j sance, parte que 1rs registres des égli*w <lr
suivantsdece rnaitro r Lemotet Eccenunc be. Crémonene remontentpasjusqu'au cuinmeiw.
nediclte, à six voix.deuxviolon»,viole et orgue.– j ment du seizièmesiècle époque qui pareil être
V LauialepueriàMl voix.–3" Lxlatux sut», celle île «anaissance; mais, à défaut dol'acte<li;
à huit.– 4° Laudate Oominum, à huit. Arleaga baptême,on a sur cet artiste un renseignement
compte Amadoriparmi les meilleursmaltres de positif fournipar un violon à trois corde*, on
chant deson temps ( le nivoluiioni (tel Teatro rebec, qui existait dans la précieuse collection
musicale Ualiano, t. Il. p. 30); ce qui ne doit d'instrumentsforméepar le comte Coriode 8a-
point étonner chez unélève de Bernacchi.D'ail- labue, de Casat-Monferrato qui 6e trouvait h
leurs tous les compositeursde l'ancienneécole Milan,dansla maisonduchevalierCharlesCarbi.
romaineont eu la traditionsdu bel art du cbant. Cet instrumentportait le nom d'AndréAmatiet
AMADORI (Jsmi). Vty. TEDESCHI. la date de 1&46.Il existait aussi vers 1789, chez
AMALAIRE, surnommé Symphosius, à le barondo Baggeune viole moyenne, appelée
cause de son goût pour la muslqne, né à Mets 1 pur les Italiensviola bastarda, qui portait son
vers ta lindu huitièmesiècle, fat d'abord diacre nom et la date de I5M. Quelques annéesaprès,
et prêtre de l'église de cette ville, ensuite di- André s'associaavec son frère, et commença
recteurde l'école du palais sous Louis le Débon- à fabriquer des violons de grand et petit pa-
naire, abbé d'fiorubàcb chorév6quedu diocèse tron, qui en peu do temps procurèrent à ce*
de Lyon, puis de celuide Trêves, où il mourut artiste*une réputationbrillante. Leurs basses
en 887. Il est auteur d'un ouvrage intitulé De dont on ne connait qu'un petit nombre, et qui
Ordine Antiphonarii (de l'ordre de l'Antipho- sont en général d'un grand patron, ne méri-
naire), inséré dans la Bibliothèque des Père», lent quedes «logespour le beau Uni du travail
t. XIV, p. 980. Il tAched'y concilierle rit romain et la douceurde leur son. Charles IX, roi de
avec le rit anglican.n eut une discussion avec France, grand amateurde musique, cliargeales
Agobard archevêquede Lyon, qu'il accusa d'a- frères Autatide laconfectionde»instrumentadesa
voir innovedans lecliant ecclésiastique.Martial, chambre il parait qu'ils furent tous construits
Sloria délia Muska, et, d'après lui, Choron par André;cesInstrumenteconsistaienten vingt-
et FayoUe,ont confonducet AmalaireavecFor- quatreviotons,dontdotneétaient degrandpatron
tonat Amalaire,qui vivaitdans le même temps, et dousepluspetits,six violes et huit basses.Car
et qui Aitarchevêquede Trèves, après avoir été tier (voy.ce nom),qui a va deux de cet violons,
moineda Madeloo. affirmeque rienne surpasse la perfectionde leur
AMANTON (Claudk-Nicous), conseiller travail. Ils étaient revêtus d'un vernis à l'huile
de préfecturedu département de la Côte-d'Or, d'un ton doré, avec des reflets d'un brua rou-
membre de plusieurs académies, est né à Vil- geafre.Sur le dos de l'instrument on avait peint
lers-les-Pots, près d'Auxonne, le au janvier les arme»de France, composéesd'un cartelren-
1*00.Au nombre de ses travaux littéraires et fermant troisfleursde lissur un, champ d'azur,
philologiquesse trouvatlne lettre a M. Chardon entouréesducollierde Saint-Michelet surmontées
de la Rockette, contenant du éclaircissemens de la couronneroyale fleurdeliséeet supportées
certain. sur le véritable lieu de naissance du par deuxange. Deuxcolonnes'entouréesde liens
célèbre organiste L Marchand, etc. (Extraits en ruban blanc, aveccette deviset Justice et
du MagasinEncyclopédique,août 1812), Paris, pitié, étaientplacéesaux deux coté»des armoi-
Sajon, 1812, in-8°. M. Amanton a donné aussi ries, et étaient aussi surmontées de couronna
dans sa jeunesse Apothéose de Rameau, royalesque portaient des anges; la fête de ces
scènes lyriques, muslquedeM*(Deval),Dijon, instruments était décoréed'une sorte d'arabes-
et
Gausse, 1783, in-8". que dorée, d'un goût fort élégant. Cartier
AMAT (Léopolo), compositeur de roman- M. de Bohgelouconjecturentque les violons do
ceset de chansonnettesqui ont obtenuun succès grand patron«talentdestinésà te musiquede la
lei autres servaient pour les
populaire, a été administrateurdu théâtre des chambre, et que
de la cour. Aureste,
Bouffes-Parisiens pendantles années1865-1856, bals despetitsappartements
les violonsn'ont ja-
puis a obtenu le privilègedu théâtre Beaumar- il est bon de remarquerque
chais, à Paris. mais servi dansla chapelle de Charles IX, car
a AMATI 83
ili'.<t la hauteur et l'élen-
ce n'est quesons h règne de Louis XIV que (IVIiH'dlioit ('clisses par
les instruments, particulièrementle» violons duedes voûte*. Les <<passeursde ta table sont
ont été introduits dam la musiquede la cha- considérablesau centre, et vont en diminuant
extrémitésdans toute
pelledes roi. de France. L'époque de la mort progressivementJusqu'au*
d'André Amati n'est pas connue; mais elle doit l'étendue de la circonférence. La chanterelle
ro rapporter vraisemblablement à l'annfe 157? 1 et la seconde des instrumenta de cet Artiste
la troi-
car, après cette date, on ne trouve plu» d'ins- rendent un son brillant et argentin;
trument*sortisde ses mains,et tous les violon8, sièmeest moelleuse et veloutée, mais la qua-
violeset basses signé»du nomà'Amali sont de trième ett faible. On attribue généralementce
«es deux fils, Jéromo et Antoine,tes violons di'faut à l'absence deproportionsentre les épais-
d'André Amati se trouvent rsrement aujour- «eumet la capacité. Pour y porter remède, au-
est en leur pouvoir, les luthiersde
d'hui; ceux qu'on connaît ont beaucoup souf- tant qn'tl
fert et ont été mal restaurés. j nosJours, à qui l'on conliecesinstruments pour
souvent un peu plus le
AMATI (Nicolas), frère putnédu préeé- | les monter élèvent
vers fa quatrième qu'ils ne le toutaux
dent, est particulièrementconnu par ses excel- chevalet
lentesbassesde viole. Tontesportent son nom violons de
vlolona da Stradfvari et de Guameri.
fa qualrlème1111'1,.ne le(1101
(Voir.
au't
et les dates où ellesont été faite» s'étendentde- | ces noms.)
On connaît des instrumentsqui portent lenom
puis (568 jusqu'en 1586.J'en ai vu deux dont 1627.
l'une é.tait de cette première année, et l'antre d'Antoine Amati, depuis 1589 jusqu'en
de la seconde. Les tables étaient fort peu | Dansle catalogue des instruments d'AIMnoni,
de Milan,publié en 1791, Hse trouvait ptusleorx
bombées; ellesétaientverniesà l'huile. On croitt
datés de 1691à 1619. Cartier a vu une
que NicolasAmatisurvécutà «on frère André. j violons
• lt ne faut pas confondrece luthieravec un autre beau qu'il croit être de l'un de ces artistes, sans
Nicolas, l'un de ses petits-neveux. pouvoir Indiquer précisémentlequel, qui avait
à XIH. Elle était du plu* grand
AMATI (AmttiKB ), filsd'André, né à Cré- appartenu Louis
mone vera 1550, succéda à son père, et fut patron, entièrement panemée de fleura de lis
avecdes armoiries, le signe de la balance,
quelque temps associé de son frère Jérôme, i en or,
dont il se sépara ensuite. Antoine avait adopté deux IX mises dos à dm, et le chiffre XIII cou.
d'instruments
les patrons d'André; mais il fabriqua un ronné.Après1638onné trouveplus
alors
nombre plus considérablede petits violons que avec le nom d'Antoine. Il devaitêtre âgé
cessé de
de grands.Cartierpossédaitun de ceux-ci qui a de plus de quatre-vingtsans, ou avait
vivre.
appartenuà HenriIV, roide France, et qui por.
tait les noms réunis d'Antoineet de Jérôme AMATI (Jébôuk), frère puîné d'Antoine,
avec celui-ci, et
cet instrumentest une raretéhistorique du plus commença d'abord à travailler
s'être marié. Comme lui, il était
grand prix. Son patronest de la plus grande di- s'en séparaaprès
mension le filetqui l'entoureest enMaille.Son élève de son père, il ne s'en tint pas toujours,
des modèles'
vends, à l'hofle, est brillantcomme l'or. La commeaon frère, à la reproduction de toi
table inférieureest décorée des armoiries de tracés par le vieil Amati car on connaît
ceux
France et de Navarre entouréesdes ordres de deux patrons dont l'un est plus grand que
violons
Saint-Michelet du Saint-Esprit que surmonte d'André et d'Antoina. La plupart des
la couronnede France. De chaque coté des ar- Amati de grand patron sunt de Jétome, à l'ex-
moiriesse trouvela lettre Hémailléed'outremer, ception de quelques Instrumenta construits par
et |amcmée dons ses jambagesde fleurs de lis Nicolas son fils. Jérôme a quelquefoisapproché
en or. CetH est traversé par la mainde justice de son frère pour le fini des instruments qu'il a
et le sceptre, etune couronne,soutenuepar une fabriquésseul; mais en somme il lui était ln.
d'Antoine et de Jérôme
épé>, semble se poserdessus. Aux coins de la férieur. La séparation
table d'harmoniesont aussi desBeursde lis en fut postérieure à l'année 1624, car j'ai vu dans
T. amateur anglais,
or, et aur les édisses se trouve la légende ia collectionde M. Forater,
Henri IV, par la gr4ce de Dieu, roi de un belInstrument de ces artistes où se trouvait
Prance « de Navarre. Cetinstrument porte ta l'inscription suivante1 A ntonius et Htermvjimm
date de 1596. Amati Cremonœ Andraœ fil.A. 1624.*Il parait
Les petits violonsd'Antoine Amati, d'une que Jérôme cessa de vivre ou du moins de tra.
qualitéde son douceet moelleuse n'ont pu être vailler vers 1O3S.
surpassés sousce rapport Malbeureusementce AMATI ( Nicolas),fils de Jérôme, le plu*
son si pur et sidoux a peu d'intensité. Antoine célèbre des artistes de ce nom, naquit le 3 w|e
chercha a balancerl'exiguïtédu patron et le peu tembieI5i>fi, et mourut le H août ia84,al'àga
0.
K. A.MATI– AMBIUH1KTTI
1030.Aprèsavoir fait ces rtudesau «ton.
,le (iualm.vfngt-l.iiit an», suivanttes registre» vicr
de l»»lorme,JI devint maître de chapel»)
ilo la cathiUralede Crémone.Un violon sorti <ie «aire
la date de 1608, 118 do la «allitflralc de cette ville,en 1005.On coi».
m mains, et qui portait
dans la collection du comlo naît de lui les composition*dont les titres sui-
trouvait à Milan
vent 1 1°Haeri concert! a due, tre, quatlro e
Corio de Sa|abue. Par la perfectionde, «m dé-
le moelleux et la pureté do su* sons, cetins- clnque noct, con una luteaaa.aa irefi qr<attro,
tails, lib. 1 op. 1%Païenne, tfl&8,in 4 – tilessae
trmuent était considéré comme tu chef-d'œuvre a e cinque
di e
de Xmtea Amali. Il changea peu de chose aux salmi vespro completa quattro 3»L7-
lib. I, op 2'; ibM., tOSO,in-4°.-
formes >t aux proportions adoptées dans da vod,
la éclisse» de ses violons sont seulement *««ro, opéra; Aquila 1804.Amatus est mort !i
famille,-
cordés Paierrne,
Païenne,le to 20 Juillet t07o.
29Juillet 1670,
plus élevées.Lea troisième et quatrième AMBIBI-A(Micuei.),prêtreséciil!er,nfSdBns
«out excellentesdansse» violonsde grand patron, lit «es études mustcates
vers 1665,
la chanterelle sonne bien, mais la seconde est l'Aragon,
si et à \'ttl. dans tanmonastèrede cette province, et remplit
souvent aasate, principalementan
de l'épais- d'abord lesfonctionsde maîtrede chapelledans
On croit que l'abaissement précipité Le mai 1700il
versles flancs est la cause de ce quelques é glises de second ordre.
seur de la table sa nominationde maître de chapellede la
défaut Quoi qu'il en soit ces instrument*sont reçut
et ne sont communs. En cathédrale Notre-Dame del PUar, i Suragosae.Il
fort recherchés pas On ignore
les violons de cetartUte ont un prix occupa cette positionjusqu'en 1707.
Angleterre, les motifsquila lui firent quitter, et l'on manque
très-élevé quand ils sont bien conservés. En
sont moins recherchés, parce que de renseignementsconcernant Fa vie et ses tra-
France, ils
faible la musique de vaux depuiscette époque jusqu'à sa nomination
leur sonorité est trop peut
il existe quelques de mattrede chanelte de l'égliseprimatiale de
l'époque actuelle. Cependant
con- Tolède, qui eut lieu le 22 mars 1710. Il en
instruments d'une perfectionexceptionnelle
est le violon de Nicolas remplit les fondions jusqu'au 83 mars 1733,s
struits par cetartiste} tel
M. Alard. Leur qualité est date de sa mort. Il écrivit un grand nombre
Amati possédé par de musique religieuse qui lui ont as-
le velouté. Dans un quintette de d'œuvres
le moelleux et
suré une brillante réputation et qu'on trouvo
Boccherini, un bon NicolasAmati à beaucoup
i Tolède, ainsi que dans la plopart des cathé-
de cliarme.
eut de sa femme Lucrèce Pagliari drales delaCastille, particulièrementà Ovlédo,
Nicolas
où l'on en conserveune grande collection.
deux fils, dont l'alnii, Jérôme, naquit le 36 fé-
AMBLBVILLË (Charles d'), jésuite de
vrier 1649, et l'autre, Jean-Baptiste, né le 13
fut rt mourut vers «708. Jé- ta maison professede Clermont, a Paris, florls-
août 1«O», prêtre,
sait dans la première moitié du dix-septième
rome travailla dan l'atelier de son père et lui
Il a écrit pour l'églisei 1" Octtmrlum
euccéda. Il élargit le patron des violons,et chan- siècle. dt-
les en usage dans sa famille. sacrum, uu canlicum Beatx Yirglnlsper
proportions
gea
de lui instruments qui versos ecctttUetonos decanlalum Paris, Bal-
On connalt plusieurs seu vesperm
eut la date de 1720. Jérôme fut le dernier lard, 16M– a». Barmonia sacra,
por dits lum domlnicos,(im/estos totius annl,
artiste de sa famille.Les meillellrs élèves de in
cummlssa ac Utaniis Bealm Virginis ses
Nicolas AmaUont été André Guarneri et sur- vna
ceî noms.) voclbus, Parts, Ballard, 1838 ta-4«. Outre les
tout Antoine Stradivari. ( Voy.
mentionnéesdans le titre de ce dernier
AMATI (Josewi) paratt avoir élé de la pièces on trouve aussi
plusieurs hymnes,
même familleque ceux dont vient d'être parlé. ouvrage, antiennes y
du dix- les quatre de la Viergeet un Domine
à
Il vécut Bologne au commencement
violonset des salvum/aeregem.
septièroe siècle, et fabriqua des AMBROGETTI ( Josewi), excellent6o«o
trouve en petit nombre dans les
basses, qu'on
Ses Instruments sont cantante. brillasur les théâtres depuis 1807Jus-
cabinets des curieux.
tous ceux des Amati, et qu'en 1813,Aumois d'octobre de cette année il
vernis à l'buUe, comme
arriva a Paris. et y dl!hllia par le reliede Date
leur qualité de son est argentine,
dans l'opéra de Mozart. Lacélèbre Ses>i
AMATI (Antoine et akcbm»), frères, fac- Juan, le rolede Donm Anna, et CrivelHcelui
à vers 1830, ont construit chanta
teurs d'orgues Pavie,
ieâ églises de la Loin- (VOUavio.Dans le couw do Tannéfi 1816,
plusieurs instruments pour Thci-
M™ Catalanlayant obtenu l'entreprisedu
hardie.
Ambrogellin'accepta pas l'ente-
AMATUS (Vikcext), ou plutôt AMATI, tre-ltalien,lui fut
«t maître de chapell» à ment qui offert, et passa en Angleterre,
docteur en théologie,
à Cimniina un Sicite, le a jan- où il fut attachéau TWùtredo Roi pendant plu.
païenne, naquit
AMBROGKTTI– AMBROISK 85
nieursannées,Le bruit s'est répanduvert 1830 méridionale.f.« chant populaire ewrçnil sang
gué ce chanteurs'était fuitmoinsdans un clol- aucun doute de l'influencesur le chaut rdigicux.
tre d<!trappistesun France mais,en I S38,i! était ft Or tout (Mmontre,dans l'histoirede la musique,
en Irlande, rt depuis lors onn'a pluseu de ren- que le caractère du chant populaire des nations
seignementsur tutpersonne. placéesau nordet au centre dfîï'Kuropeétaitsimplo
AftlBROGIO
1it'1~lIement ( Tiiésée), chanoine
~urIitIllCrSOnR8, clranoine régulier et syllnhique,tandisquele chant tftait chargéd'or-
rigutier
du Saint-Jean do Latran, et l'un des plus célè- nementstt de petitsintervallesdans les paya du
bre* orientalistesde l'Halle, était de la famille Sud, à savoir, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et
des comtesd'Albanèse,terre de la tomelline, I, l'empire Grec,doDt 1er!
communicationsavec l'Asie le
près de Pavie. Il naquitdanscette villeen 1469. et l'Afriqueétaient incessantes.saint Ambroise
A peine âgé de quinzeans, il parlait et écrivait qui lit bâtir l'église de Milan, vers 384, nous
nvec facilitéles languesItalienne,latineet grec- apprend,dans une lettre a 118soeur ( sainte Mar-
irtii-. En 151i, il se rendit à Rome, oh le cin- cetine), qu'il régla lui-même la tonalité et le
quièmeconcilede Latran avait attiré beaucoup moded'exécution des psaumes, des cantiques et
de religieuxorientaux,Maronites,Éthiopienset des hymnes qu'an y chantait et saint Augustin
Syriens. Il uaisitcetteoccasionpour apprendre dit en termes précis que ce fut suivant l'usage
leurs langue»;il en savait dix-huit, qu'il parlait des Églisesd'Orient (Confess., IX, 7 ). Le sys-
avecautant de faciliteqne la sienne. 11mourut tème tonal adopté par saint Ambroise tut donc
m 1540, dans sa soixante-ontièmeannée. Au celuides huit tonsdu chant de l'Église grecque,
nombre de ses ouvragessu trouve le suivant dont quatre (le dorien, la pibrygien,le lydienet
introduclio in clialdaicam llnguam, syria- le mixolydien) ét/llentauthentiques, et quatre
cam et deetm alias llnguas characlerum ( l'byportorien Pliypophryglen,l'hypolydîen et
diversarum alphabela circiter quadragUita, l'Iiypomkolydien) étaient appelés plagaux. La
et eorumdcm inticent conformant) tmjttkca plupart des chants de l'Église grecque furent
el cabaUstiea quam plurima sclltt digna, et aussi introduitsdans l'Église de Milan avec leur
mode d'exétution c'est-à-direavec leurs orne-
descrtplioae stmutacrum, phagoti Afranil,
l'avie, 1539, in-4°. JI y donne, page 179, la ments, qui entraînaient avec eux l'emploi des
ligureet la descriptiondu liaison,onfagot,(Umt petits Intervalles (secundum morem orienta-
il attribue l'invention à un certain Afranio, lium iiarlium dit saint Augustin). Il y a à cet
chanoine de ïcrrari1, qui était son oncle; mais égard un témoignage certain de tradition dans
cet Instrumentest plus ancien.Dansl'origine, il uu traité de musique attribné A Odon, abbé de
avait la (orme d'un grand hautbois, dont i) Cluny,par l'abbé Gerbert, d'après un manuscrit
étaitta basse,etse jouaitavecunconduitou bocal de l'nbliaycde Saint-Biaise,et à Bernon (tv>j,
retourné. Un de ces Instrumentaexiste encore cesnoms), par un autre manuscrit de Leipaick.
au consulal des villesausfatiques,à Anvers. L'autour,quel qu'il soit, après avoir dit qu'il y a
AAIBIIOISE ( Saint), évoque de Milan, na- des genres musicaux dont los intervalle!*ne se
mesurentpas sur le monocordede la même ma.
quit en 340. Son père était préfet des Gaules;
lui-mémogouvernaitla Lignric,quand le peuple nière que ceux du genre diatonique, lequel est
de Milan,touchédoses vertus,l'élut d'une voix le plus parfait, le plus naturel, le plus suave, et
unanimepourremplacerl'évêqueAu\encetquoi- celui qui fut adopté par saint Grégoire, ajoute
« Les chants de saint Ambroise, homme très-
qu'il fût à peine chrétien. II ne fut ordonné
versé danscet art (la musique), ne s'écartent
prêtre et sacré évequeque plusieursjours après
sa promotion.Ce fut lui qui convertit saint Au. « pas de la règle (grégorienne), si ce n'est dans
gustin à la loi catholique sa fermetése signala « certains passagesoù la voix devient lascive
dans le refus qu'il nt d'admettre l'empereur par- des intonationstrop délicates, c'est-à-dire
Théodosedans l'église, jusqu'à ce qu'il eût fait par sesintervallestroppetits) (t). »La tradition
pénitence du massacre de Thessaloniqite. Il exbitoencore intacte aujourd'hui, dans le chant
utonnit en 397, &Tige de cinquante-septana. de l'Églisegrecque, dea ornements en notes ra-
Jusqu'à saint Ambroise,le citant de l'Église pides,parmilesquelsse trouvele fréquent usage
occidentalen'avait point été régléd'une manière du groupe ( rjrupetto) de trois notes formant
unUorme.Par plusieursindicesqu'il set ait trop deuxIntervallesde demi-tonconsécutifs.
long de détaillerici, il y a lieu de croire que
dans les Gaules, où les communicationsavec (0. Sancllqu<x]iie*uil>n»M,prii<Iriitl*slig|
Inlnearte,
l'Orient étaient moins fréquentesqu'en Italie, ijrmptwnla
nequaquam ablue discordâtreutila,nl«lIn
qolbturarantmlam deUaUnimtocoropervertitUndvUi
le caractère du chant et surtout le mole d'exé- (Cf.ccrbertl.Script.tceUshut.tt Mtiskatac, t
cnlion étaient différentsdes usagesde l'Kurooe srai
nù AMBROISE
Knfln ce fut ainsi à l'église grecque <|iio | lux beala Trinita*. On lui attribue aussi le
«oint Ambroise emprunta les hymnes qui se chantcélèbreilu Te Deum laudamus; mais on
chantaient dans son église. Il le» traduisit dans n'est pas d'accordsur ce point; car on n donné
la langue latine,et conservaait citant «on carae- aussi|iourauteursà cet hymne, ou plutôt à ce
Ihère rythmique ou plutôt «étriqué, La tradi- cantique,ssint Augustin, saint Abuwlln»,évê-
tions'en était perpétuéeà Milanjusqu'au onzième que de C'ûino, au cinquième siècle, saint
siècle; wCuidod'Arezzo écrit, dans le quin- Sisebut,moinede la môme époque, saint Nl-
zièmecliapitre de son Micrologie, que celui qui cet, évequede Trêve», au shième siècle, et
sera curieux d'apprendre les mètres dans les- enfinsaint Hilaire évoque de Poitiers, un peu
quels on étante les trouvera dans le ehant plus ancien que saint Ambroise. Les divers
ambroisien (I). argumentsproduitsà diversesépoquesen faveur
Ladlstinctionentre le chant grégorienet l'am- de l'un on de l'autre de ces personnages ont
broisien coMsistadoncordinairement,d'unepart, été discutés solidement,d'abord par M. l'abbé
en ce que celui de saint Ambroiseétait la tra- Cousseau(autrefois aupérieurdu grand sémi-
dition pure du chant de l'Église grecque, avec naired'Angoulème,aujourd'hui évêque de cette
senornement*et l'usage de certaines suites de ville) daMles Mémoires de la Sociétédes an-
et
sons chromatiques,par exemple liquaires de VOuesl (m7, t. 2, p. WM
suiv. ), et récemmentdans ledeuxièmevolume
du Thesaurus hymnologicut de M. Hermanu
AdalbertDaniel(p. 270–299). Le but de ce*
écrivainsdiffèreen ce que monseigneurCous-
eau a pourobjetde démontrer que le cantique
dans le premier et le second mode, tandis est une inspirationde saint Hilaire, tandis quo
que la réformede saint Grégoirefit ^«pa- M. Daniel prouve très-bien que cette opinion
raître ces successions de sons étrangères su n'a
le chant am- pas plus de solidité que la autres, et que
chant diatonique; d'antre part, le véritableauteur du Te Deum est inconnu.
broMen «tait ihythmique, et le grégorien ne
Ussérluslui fournit d'ailleurs, dans sa disserta-
l'était pas. Mais,par la suite des terni», ces dif-
tionsur les symboles, un hymne grec des ma-
et
férencesessentiellesont disparu, depuis plu- tines, appartenantaux premiers temps de la
sieurs siècles on n'aperçoit plus de distinction chrétienté,qui semble être la source du can-
saisissable entre ces formes du chant ecclésias- tique latin. (Voy. Thesaurtu hymnot.,1. II,
de
tique. Un prêtre du l'église métropolitaine p. 289.)
nommé Camille a compo«é,
Milan, Perego, L'opinion qui attribue le Te Deum à saintAm-
traité
par l'ordre de saint Charles Borromée,ua broisesefondesur le grand nombre de manas-
du citant ambroisie!»qui a été publié sous ca crits dam lesquels il a pour titre ffymmu
titre la Begoladel canto femo ambrosiam ambmianut. Daas la suPPositionoù il serait
car il
(Milan, 1622, ln-40); ouvrageprécieux, réellementl'auteur de cette inspiration poétique
sur cette matière. Ce-
est le seul qu'on possède et religieuse,on ne pourrait lui en attribuer le
pendant, sauf l'usage des demMons indiqué par citant, puisquecelui-ci est tiré en grande partie
le bémolet le dtae, te fréquent emploidu mon. de la psalmodie.En effet, l'intonationest celle
vement descendantde quarte aux tinale*, et les des psaumesdu quatrième ton, avec une va-
Intonationsde la préface, on ne voit pas dam riantedans la terminaison Te Dominum confi-
cet ouvrage ce qui constituait tes différences es- temur. DepuisTe xtermm Patrem jusque*et
sentiellesentre les deux citants. Toutes les tra- unicum Filium,tout lecliant est dam la aeuinu
ditions d'exécution du chant primitif de saint des psaumesdu troisième ton, avec quelques
Ambrolwavaient disparu à l'époqueoù Perego variantesdansla médiation.A partir de Smetum
écrivit son livre. guoqueParacletumSpMlttm, la terminaison
Saint Ambroteeest auteur ou traducteur de <«(celledeslissâmesdu quatrième ton jusqu'à
quelqueshymne»qui .suivant plusieursécrivains, la finale quos pretioso sanguine redemisli.
«ontencore en usage à Milan, dansleurs formes Maisle caractère psalmodique disparaît depuw
primitives.Ceshymnes sont 1° sterne rerum Mterna/iic eum sanctit luis, et la tonalité
Conditor; 2» Dew Creator omnium} 3« Vent changejtisqueset y compris les mots vsque iu
Redemptor omnium; V Spiendor paternx sternum. J'ai cherché longtemps quelle était
fi° 0
glorla; V Conson Paterni lumlnis l'originede ce citant si beau, si solennel,et je
l n«ealrc l'al trouvé enfin dans finirait de la messe
(D. Slcut apudAmbruilum, «Icurluain «I*.
llcel.lt grecquede saint Dcnys l'Ari'iopagite,dont la
AMBROISE AMBROS 87
date remonte au deuxième siècle, suivant le»
saint-Denis près de Taris, pendant l'octavede
IMunjies ou mtuet des Saints Pères (1), et fêtede ce saint martyr. Voici ce chant dans
qui était chantéelongtempsaprès à l'abbayede lasa forme primitive (2)

Aiuàsusque in atermim, le Te Deum rentre solfège et préparèrent son éducation de pia-


•lai»le ueume psalmodiquedu quatrièmeton; niste, qu'il acheva sous la direction d'un mallre
ni, enfin, le dernierverset In te Domine spe- attaché au Conservatoirede Prague. La lecture
moi «edit sur la fonnule du chant grec qu'on des œuvres théoriques de Tiirk et de Relch*
vientde voir. t'introduisit aussi dans l'art de la composition.
Si saint Ambroise, comme il paratt à peu
Ayantobtenu, au moisde novembre 1 830, le grade
prèscertain, n'est pa*l'auteur du cantiqueImité de docteur en droit a l'université de cetteville,
de l'hymnegrec dont il vientd'Êtreparlé, il est il entra dans l'administration impériale des fi-
un moinsliorade doute que ce cliant célèbreest nances mais «es fonctions lui laissèrentassez
antérieurau cinquièmesiècle; car il est déjà cité do temps pour s'occuper de son art favori.
dans le onzième chapitre de la règle de Saint- le* conseils de Weit, dePietscu, et de M.Kittl,
ïïenùtt, où il est dit Po$t quarlum Rexponso' aujourd'hui directeur du Conservatoirede Pra-
rium indpU AbbasTE Oectt uviMun»,etc. gue, perfectionnèrent par degrés son éducation
AMBROS (AuGUttE-GuioAUHB), coroposi- musicale. Vers 1843, il entra dans l'association
teuramateur, estnéle t7novembre 1816,à Mauth, des amis de Robert Scliumann, pour la rédac-
en Bohême,à quelqueslieuesde Prague. Dèsles tion d'articles de critique dans la nouvelle
premièresanuta de son enfance, ses heurettaes Gazettemusicale de Leipsick. Quelques-unsde
dispositionspour ta musique se firent remar- ces articles, dirigés contre Dioni*Weber et l'or-
quer; mais ses parents, le destinantla ma- ganisation du Conservatoire de Prague étaient
Riatrature, ne voulurent pas céderà la voca- signés du pseudonymede Flamln, On remar-
tionqu'il paraissaitavoir reçue de la nature, et quait daM son style une imitation de celuide
luitirent raire des étudeslittéraireset scientifi- Jean-Paul; mais il y manquait l'originalitédes
ques qu'ilsjugèrent nécessairepour l'état qu'il idées.
devaitembrasser. Pendant qu'il fréquentait le Ambras n'avait publié que des productions
gymnasede Prague, il ne reçut aucune leçon légèresen musique, loraqu'en 1847il fit exécu-
de musique; mis il lui fut permis de suivre les ter dam un concert une ouverture à grandor-
cours de l'Académiedo dessin. Une représenta- chestre sur le sujet de la légende de Geneviève,
tion de Don Jvan a laquelle il fut conduit lui eomtessepalatine, a l'imitationdu style de Men-
révélatout à coup sa destinationartistique. De delssolm.Cet ouvrageeut dusuccès,et fut répété
retour chezlui, il éprouvaune agitationextraor- dans le concert suivant. Bientôt après il écrivit
dinaire, et ne put prendre ancun repos pendant une autre ouverture pour la tragédieA'Otello,de
la nuit. 11 ne connaissaitpas une note du la Shakspeare, qui fut jouée, sous la directionde
musique écrite; mais en peu de temps les le- l'auteur, dans te concertde la Sociétéde Sainte-
çonsde ses condisciplest'introduisirentdans le Cécile, à Prague, et Ambros y ajouta, peu do
temps après d'autres morceaux et des scènes
(t) AKiTorpriAi tas mon iutepqn. de mélodrame, pour la même tragédie. Les agi-
l'arblis,imo,apudUoll. Morollnm, In-fol..p. 111. tations et les malheurs de 1848 interrompirent
fr>mm inoehuaS.DhntiMJrmpagltaet(odorom
marttrum.Partait, et oUctnanobartl Ballant,tws%, ses travaux, parce que le jury pour les délitsde
in-40. la preste fut Institué en Boueme et qu'Arabros
la)Celle
(S)Cettem
IIII!me
imeformule
'ilrtllllle
4eohllnt10trouve
4echantk troIIveORle
muetoU
'011dan»
danl fut nomm6
IVMoeefa», on Une de contlqnCT de l'ËglItagrecque procureur impérial, avec missionde
ilao»1«huittôt»,suivantlavérlttcatloo rtomtequej'en poursuivre ces délits. En l'état d'exaltationon
al Mtc. étaient les esprits, cette position lui fit des en.
Mt AMHftOS
– \\lïA)t,F.
ni-ini» et mitmtmo Min existenceen danger. diverses
productions<!tu.t\oiri If»titres t*/»»»•
Knflnle» événements politiqua devinrent plus brotcb unit Itvhtwi fnimuwer-Ueder mil
fuvoraWesver»la milieu de 1840, et Arafaro» Mélodie»,2 th. (Chants «laconiquesavec mé-
put se réfugierVienne, où il retrouva la sauté loiliea,par Ainbroschet Btrheiin); Berlin, 17u3.
et le calme<lel'esprit. Dans l'année suivante, – • f 'reundc/tal 'MettesTiïnMieUUnituoi-jt
une nouvelleorganisation de la justice ayant été > Voliedkr Freud» (ClmrWQii do table,ele.) lier-
faite danstou*les État* de l'empire d'Autriche, lin, 1796.–3° Zu>eyLieder AhMiouf melner
Il (ut nommé avocat général près du tribunal j /Jleiche wid icA Klaye hier, etc. ( Deuxchan-
sii|H'rleiirde Prague poste qu'il occupe an mo. i sons<!eMile,etc.); Hambourg, 1 780. 4" .Sec/us
ment où cette notice est écrite ( 1848). li est Uedermit VermderungenJiirdieSingstimme
aussi membrede la direction du Conservatoire 1 (Six Chansonsavec variations pour la voix), J,
de cette ville. Les œuvre» de ce compositeur, Zerbst,1707,20 pag.in-folio a* Romaine des
ilti même que cellesde plusieursélèvesde Mmi- Pagenavs FigarosHoc/tzeit (Romancedu pjge
dctssulm, sont un reflet de la manièrede ce maî- desnom de Figaro,pourla guitare); I80Q.– a»
tre. il a publiales ouvrages suivants t» Sonale Chansons alleinandesetitaliennes avecdes varia-
po:ir|iiano(en ml),op. 5 Vienne,Wilzenrlorf.– | lionspour la voix,2 suites; Berlin,Sculestnger.
20 Triopourpiano, violon et violoncelle;i'ragwv – 7" Citant d'un Prussien sur la bataille de
Serra. –3° Ouvetture«luconcertsur la logemlede l Uipsick,avecpiano Berlin, l'aez. Ambroschest
Geneviève,à grandorchestre. –4° Idem «leCa- j mortà Berlin,le8 septembre 1822.
therine de Ilellbronn, pour le dramede Kleist. AMBROSK (Joux), musicien anglais qui
– S" Six pièces lyriques pour le piano, Vienne j vécutaucommencement du seizièmesiècle n'est
Gloeggl. 0° Plusieurs recueilsde citant* avec connu que par un canon à plusieurs parties.
piano; à Vienne,chez Witzendorf.Ambro*a en sans paroles,quise trouvedans un volumema-
manuscrit 7° Ouverture, entr'actes et chants nuscrit de piècesde différentsgenres, lequelest
pourVOtellodeSliakspeare. – 3° StabatMater, au Muséumbritannique, sous le n° 68de IVf/>-
pour voixseule,chœuret orchestre.– 9oLa fon- pendke. Cemorceauest intéressant par sa forme
dation de Prague, monodramepour voix seule. ingénieuse.
eliœnret orchestre.– to« Symphoniesgraml or- AMBROSIO(.), maître de cliapellede
clicslre, en mi bémol. It0 Deux gronda trios l'églised'Ortona, petite ville do l'Abruzze, na-
pourpiano,violonet violoncelle,le premieren mi quit à Crémone, dans leadornières années du
majeur,et l'autreen ré majeur. – 12°Paysages seizièmesiècle.liafait imprimerdes madri.
pièces caractéristiquespour le piano. A l'occa» gaux à quatre voix, en 1630.
sion de ta fête qui eut Ifcu à Prague pour le AMÉ (Léo!Ubi>)ancien élève du conserva-
cinquantième anniversaire de la fondation du foire de Paris fut attaché comme flûtisteau
conservatoire de cette ville, Ambrasa publié Théâtre de la Gaieté, depuis 1814 jusqu'en
un écrit qui » pourtitre: Dos eonservaCorium j 1833.Ona delui une Méthodede flûte. Paris
fa Prag. Blne
in Elne DenRsclrrtft bel Getegenheil Kriiiv «ansdate.
ùenksclirlfl bet
der/anfsigjichrtgen Juàel/eierder Griindung AMÉDÉE (Kiukçois), (ils naturel d'Audi-
{l.e Conservatoirede Prague, Mémoire à l'oc- not, ancien acteurde la Comédie 'italienne,et
Getegsnhet6
casion de la litt» jubilaire de la cinquantième fondateurdu théâtrequia porté son nom, est né
année de son établissement); Prague, Gottl. à Paris, le octobre1784.Le 13pluviôsean VU,
Haase, 1358, in-8°,de 153 pages. On y trouve il entra au Conservatoirede musique. Sève de
des renseignementshistoriques et statistiquessur Catel pour l'harmonieet de Baillot ponrle vio-
I
cetteInstitution,qui ne manquent pas d'intérêt. lon, il fut longtempsrépétiteur de ces deux
AMBROSCII (Joseph-Chables) premier maîtres, et fat nomméprofesseurde solfègedans
ténor an théâtre national de Berlin, naquit en celle écoleen 1816,Sous le nom d'Adrien,
Iln
1789,4 Cnimau, en Bohême. Il nt ses études Amédéea composéet arrangé la musique d'un
musicalesa Prague,sousla directionde Kojgelucli très-grandnombrede mélodramespour le théâ-
l'ainé, et débutaau théâtre de Bayreuthen 1764. tre de l'Ambigu-Comique.Une absence h peu
Il selit entendre sur les théâtres de Hambourg, près totale d'imaginationse fait apercevoirdana
«l'Hanovreet de Viennejusqu'en 1791 ou il se toutes ces production!)mais l'auteur avait le
rendità Berlin. JI y obtint de grands succès,tant bon esprit de se servir aussi souvent qu'il lu
h causede la beautéde sa voix que par sa voca- j pouvait de fragmentsdes œuvres de Haydn,
lisatfonpure et l'expressionde son chant. Outra j de Mozartet de Beethoven pour suppléer au
sontalentcomme chanteur, Ambrosclipossédait génie qui lui manquait. Pendant longtemps
aussicelui de la composition onconnattde lui Amédéea joué l'alloà t'orchestrede l'Opéra et
AMÉDÉK AMIO1 gg
aux concerta du Conwi'valoii'e.Il est mort à l'usagedes organistesetde la jeunesse,
etc.) Im-
l'aris nu commencement de 1833. a Jean
primé Ldpsick par Beyer pour U. Ger-
AJUENDOLA (Joseph), né a Paierme, lard,à Nuremberg,I&76,in-fol. Cet ouvragereu-
compositeur dramatiquequi a joui de quelque terme quarante pièces extraites des œuvresde
réputationvers 1780, a fait représenterdansle J. Uerchein,Cléioent-non-pspa,Tli. Crequlllon,
coursde cette année, à Dresde un opéra bouffe I DwKsIer,Gastrite, Orl. Lassus, Meiland Scan-
Intitulé II Begliarbei di Caramania. Il pa- | dclli, Jvode Vcnto, et quelquesanonymes. Dans
rait que cet ouvrageavaitélé déjà représentéen | celivrele nom de l'auteurest écrit Ammerbach.
Espagne,en 1770. Un autre artiste, nomméAntoineAmerbacb
AMERBACH (Eue-Nicolas), savant cou- ) était organiste du duc de Brunswick, à l'époque
trapuntiste allemand, est cité souventpar les oùvivait Élie-NIcolas.
écrivains du seizième siècle, mai» seulement AMEREVOLI (Ancelo), célèbre clianteur
sous us prénoms.Danssa jeunesse il muatra italien, naquit a Venise,le 16 septembre 1716.
de grandes dispositionspour la musique, et les Après avoir MU sur les principauxthéâtresde
développa avec le secours de quelques bons Fa patrie par la beauté de sa voix de ténor, sa
mattres ou par des voyagesqu'il lit en diverses licitevocalisation,et l'excellencede «m trille,il
partiesde l'Europe.Fn 1671il occupaitla place | Tutengagépour le théâtrede la cour de Dresde,
d'organisteà l'égliseSaint-Thomasde Leipsick. | qui réunissaitalors les plus beaux talents del'I-
Amerbaclia fait imprimerun recueil de pièces talie, et passa le reste de 118vie dans cette
ville,
pour l'orgue, en tablature (t). Cet ouvrage, où il mourut le 15 novembre1798.
oui est fort rare, quoiqu'ilen ait été fait deux AMEYDEN (CrimsTor-nK), compositeurde
a
éditions, paru sousce titre Orgel oder ins- l'école flamande, était contemporainde Roland
trumenls-Tabulalur. Eln nUtUkhes Bûehleln 1de Lassus. On a imprimédes madrigaux de sa
in mlchemnotliwmdlgeBrklûrung der Orgel 1 composition dans le troisièmelivrede madrigaux
oder Instrument Tabulalur, sampt der appli- a cinq voix de Lassus
Venise,chez les filsd'An-
cation, auchfrCliche dtuttehe Slûcklein unnd toine Gardane, 1670.
(sit) Stoteten, etc. (Tablaturepourl'orgue, ou* AMICO (fUiaroiin se), dominicainet com-
vmge utile qui contient les explicationsnéces- positeur pour l'église,né vers la fin du seizième
saires pour la tablaturede l'orgue et d'antres siècle, à Noto, en Sicile,a publié Motetti a due,
instruments, avec l'application, ainsi que des tre e quattro voci Messine, 1621 in-4*,pre-
petites pièces allemandesd'un genre gai et des mière et seconde partie.
motets,elc. ); Leipaick cheaJacques BerwaWs AMICOM (Antoinb), compositeur napoli-
Erben, 1571, vingt-six feuillesin-4° obi., sans tain, s'est fait connaître par quelquea opéras,
pagination. La deuxième éditiona été publiée à parmi lesquels on remarque l'intermède La
Nurembergen 1583,par UlrichNeuber,In 4°.Ce Gratta del Mage Merlino, représenté &Rome
recueil contient 88 pièces.Un autre livre de en 1787.Amiconimanqued'imagination, et «on
piècesen tablaturea été publiéparAmerbarli style n'est qu'une imitation de la manièrede
sous ce titre Ein new kûnttlicli Tabulalw- Paisleilo.
buch, darln sehr gute ilotelen und Uebtiche AMILBA (Le Père), chanoine régulierde
deulsche Tenom jel&iger Zeit vornehmer Saint-Augustin,dans l'églisecathédrale de Pa-
tamponislen avjj die Orgel und Instrument miers (Ariége), vivait dans les premières an-
nbgesettt, begdesden Organiste* unnd (tic) néesdu dix-liuilièmesiècle.Il est auteur d'un
d<sJttgendtdientslich,aic.Gedrucl;tsuLelpzlç) recueilde cantiques, en partiedu Languedoc,
dttreh Johann Beyer, in Verlegung Dietrich dontla
poésie est accompagnéede mélodiesno-
(ierlach, su Nuremberg(Nouveaulivre de ta- téesen caractèresde plain-chant.Ces mélodies
blature artistique,dans lequelde très-bons mo- naivesont toutes les qualités nécessaires
pour
tets et mélodiesallemandesfavoritesdes plus être populaires.Le recueildu P. Arailliaest la-
célèbrescompositeursde l'époque actuellesont titulé Le tubleu de la bido del
parfet erestta,
arrangespour l'orgue ou autres instruments, à en basses que représenta Vexercld de la Je
(Tableaude la vie du parfaitchrétien, on vers
;i) Dmmla première «dittondecette Biographie uni- lequelreprésente les exercicesde la foi) A Tou-
rtntlbdes JWtartekju.raldlKmMtwrtacti/irt l« pre- louse, 1704,petit in-8».
mierorqanUte atbmmi ««(jtt imprimerun rtetteit AM1ÛT (Le PtaiE),jésuite et missionnaire
dtpUcajmtrrertue, en taNatttn c'étaitune emurj a la
car«n organbtobeaucoup Chine, néaTuulon en 1718, s'est faitcon-
pli»ancien,nomméArnold
SchlUh{toy.Scduck) a publiaanUm dumimegenre naîtrepar des travaux sur les antiquités, l'his-
mibis. toireet les arts des Chinois.Il arriva a Mario
90 AMIOT – AMMON
en 1750,et ii Wkto en I7M Il y étudia avecar- l.ii'fitoilhaiindique(Blbliogr. (Ml a Munira,
ilfiir tes langueschinoiseet latare, et, après plus X.111, p. 43,i,il'iiprfaun article'lu Journal Encij-
de quarante ansde travaux sur tout ce qui ion-j elop. (Maris,1780,t. Il, part. a, p. &4»),mm
dira lequelII étaitm mis- versionespagnolede la traduction françaisedu
ceriicle|>ciipU?siii#ilier
fiion,Il mouruta l'ékin, i'ii I7H4,agédcRoixanto- trailé ilnmusique de ly-Koang-ti, par le père
sci/tt an».Je ne parlerai ici <i>iode les ouvrages Amiot,«ouice titre t Memoriasobre la tlusica
r«lii!ifsà la mimi'Hi*îles Cliinoi*. de los Chineses;Madrid, Imprenla de BaGloy
Le |ièrc Amiol savaittraduit un traité Fur la Texero,1780,Malgré«* indicationssi précises,
mimique par Kij-Koang-ti, ministre d'État et j'avoueque je doutede l'existencede ee livre;
membre du premier tribunal des lettrés, qui a car toutesles recherchesque j'ai fait faireà Ma<
pour titre Kou^o-king-tchoutn c'est-à-dire driil n'ont tut en faire découvrirun seul exem-
Commentaire sur le livre élastique touchant plaire.La traductiona pis être faite; maisil e4
la musique des anciena; il envoya sileceitxilve- vraisemblable qu'ellen'a pointparu. Il est d'ail.
ment les cahiersde sa traduction à M. dt<Bnu- leurs douteuxquece soit l'ouvragedely-Koang-ti
gainville, secrétairede l'Académiedes iiscrip. qui ait été traduit enespagnol le titre indique
lions,qui les déposaà la Bibliothèquedu Roi. K» is plutôt unetraductiondu mémoired'Amiotdont
1776, il envoya aussi deux copies manuscrites il a éti1|iarléprécédemment.Il est, aitreste, très-
d'un mémoire sur la musique des Chinois l'un faclienxque la traductiond'Amiot se soit égarée
à M.Berlin, ministreet secrétaire d'État, et l'autre car il est certain qu'ellen'existe pas à la Biblio-
à M. Bignon,bibliothécairede la Bibliothèquedu thèque Impérialede France, bien qu'elley fnt à
Roi. Cet ouvragefut publié par les soinsde l'abbé l'époqueoù l'abbéKousslerfut chargé de la pu-
Roussier,qui l'accompagnade notes, sonole titre blicationdu Mémoiresur la Musique des chi-
de s Mémoire sur la musiquedes Chinois, tant nois, puisque,celui-c!en a donné l'analysedans
anciens que modernes. Cet ouvrage torme le ce mémoire. Quelquesmanuscrits d'Amioi se
sixième volumedesMémoiresconcernant l'his- trouventparmiceuxde cette bibliothèque; mais
toire, les sciences, les arts, etc., des Chinois, ce sont les cahiersde l'ouvragepublié et quel-
Paris, 1780, 15 vol. i»-4o. On en trouve des que» appendicesde peu d'intérêt.
exemplaires avec un titre particulier,qui en fait L'auteur de ce dictionnaire a extrait d'une
un ouvrage séparé. Ona ajouté au même volume correspondanceInédited'Amiotavec4e ministre
un Essai sur la pierres sonores de la Chine, Berlin, qui a appartenua M. Neveu, libraire
qui n'est pas do père Amiot. Forkel a donné un de Paris, une lettre fort longue et intéressante
précis de ce livredansson almanachmusical de concernantla fabricationdu ht, vulgairement
1784, pag. 233–275. Remarquons én passant appelé lapi-tain, rt l'a publiéedansle premier
que l'abbé Roussier, avec son Idée fixe des volumede la Revuemusicale (p. 305). Cette
proportions musicaleset de la progressiontriple, lettre contienttous les détailsnécessairespour
n'a ajouté ait mémoire d'Amiot que des notes faire connaîtreles procédésde la fabricationde
pédantes, dont l'utilitéest nulle. cet instrument.Cependantle célèbre sinologue
Le travail du jésuite, amis une apparence M. Juliena publiésur ce sujet un morceaude
d'exactitude rigoureuse, ne doit être consulté critiqueduquel on peut conclure que l'ouvrier
qu'avec défiance; car en l'étudiant avec soin qui a fourniau pèreAmiotses renseignementsl'a
an s'aperçoit que son auteur n'avait que des trompé sur les détailsde la fabrication.
idées vague» concernant la musique pratique AMMERBACIIER (Gkorces-Gaspjuw),
des Chinois, et qu'il n'avait même pu déchiffrer cantor a Nordlingueau commencementdu dix.
aucun des systèmesparticuliers de tablature qui huitièmesiècle a publié Kvne undgrûnd-
paraissent être en usagepour chaqueinstrument liche Anweisungsur vocal Uusik (Instruction
chez ce peuple. Il ne dit pas un mot decette ma- abrégéeet fondamentalesur la musiquevocale),
tière intéressante,et, dansles longsdétailsqu'il a Nuremberg,1717,in- 8».
donnés sur les divers instruments, il a oublié AMMON (Amome-Buiss),compositeurau
précisémentde traiter des principesde leur cons- servicede la cour de Bavière, naquit à Imot,f
truction et de leur étendue. Un traité véritable- dans le Tyrol,le 2 janvier 1617, et mourut a
ment utileet Instructifde la musiquedesChinois Munich,le 9 avril 1014.Compositeurlaborieux,
est encore à faire.Klaprothnous a appris è nous il a publiéun grandnombred'ouvrages, donton
mettre en garde contre le peu d'exactitude du cotinalt les suivants t» Sacras Cantimes, à
père Amiot,dans une analysepiquantede la pa. quatre,cinqet six voix,Munich,t5*6 VKurzc
raphrase qu'il avait publiée comme une traduc- Motetlen von vier,/0n/ und sechs Slimmen,
tion de reloge dela ville de Meuqden. attf verschiedvnellcitige.n-t'esttage tjcrivhlH
AMMON AMON 91
MuteUcourt*à quatre, cinq et six voix, pour unrklich eim vorlir/fiiche Itusikseij (Quedans
les files .le divers«aint»);Munich,1554,in-4\ – la vie éternelle il y a réellement lino musique
3° liber sacralitsimarum(qui vulgo intraitus excellente). Mlt/lcr a donné cette pièce dans le
appelt.) cantiones seleclissimarum singulis 1 tomelit de sa Bibliothèquemusicale, p. 581.
diebusfestivis, pro ecclesUecathol. utilltate AMMON (DiETBicaCnÉriEN),musicien Il
ailtusque divlni honore.non minus accommo- Hambourg,est indiqnédans VAlmanach Théâ-
datus quant neeessarius, h vocibus; Viennœ tral de Gotha, pour 1791, comme compositeur
Sleph.Cremer, 1 58S,in-4» obi. – 4»Missœqua- d'un petit opéra intitulé Dos nette Rosenmœd-
tuor, unica pro de/unctis quaternit vocibus)J chen (La nouvelle Rosière). ).
Vlenn*,excudebatleonardus Formica, 1588, AMMON (Jean}. Voy.Ahon.
ia4°.~àa Sacrxcantiones, quasvutgo moteta AMXER(Jeak), reçu bachelieren musiqiti!
vacant, quatuor, qulnquee.lsexvocum,quibus en 1613, devint ensuiteorgunlste à Londres, «t
adjectisunl ecclesiastUi hymnlde Satlvltate, maître des enfants de chœurde l'église «i'Élv.Il
Reswrectione et Ascension*Domini; Mono- a publié Sacrnl Hymns ofthree, four, fiw.
chïl, typUAdnmiBerg, 1690, in-Vobl.– C and Jtlr parts, for voicesand viols, ( Hymne*
Patrodnium musices; Uisste cum brèves tum sacrées,à trois, quatre, cinq et six parties, pour
quatuor wcumlaudatlsslmeconclnnatae; Mi. les voix lit les violes); Londres, 1615,in-i".
151)1,in-fol. max. Lestitres particuliersde cha- AMODEI (Catalbi ), compositeuret mattre
que messe de ce recueil «ont ffissa 4 voc. de musique(le plusieurséglises de Naples, na-
superut, roi mi, ta, sol,ta;la, sol, fii,mi, re, ut.; quit a Rciaccaen Sicile, et mourut à Naplcs
Missai4 voc.super Ponrungplaisir; Afhsa 4 voc, en 1695.Il a publié Cantate a voce soda, t<-
super Surge propera tflssa i voc. super Dixit bro primo e opera seconda. Naples, 1685,
Dominusmillier!Chananea»;Missa4 voc.pro de- in-4°.
fanctis,– Atissx quatuora quatuor, quin- AMOFORTICJ8 (Jean). Voyez Toi.uus.
que et sex vocibus, ibid. 1593,in-4°. Desmo- (Jean).).
tets d'Ammonse trouvent dans les collections AMOIBÉE. Il y a eu deux cytharèdes d»
de BodencbaUet de Donfrid. ce nom, qui furent célèbrestons deux. Le pre-
Il est-vraisemblableque quelque circonstance mier, appelé l'Ancien, vivait à Athèneset ha-
inconnues'etfrencontréedansla viedecet artiste; bitait près du théâtre. Aristias, dans son Traité
car une lacunede vin«t-lrait années se fait re. des Cytharède4,citépar Athénée(liv. XIV,c.4),
marquer entre la publicationde son second ou- dit que, toutes les foisqu'il sortait do chez lui
vrage et celle du troisième. D'ailleurs«es deux pour aller chanter dans les sociétés, il gagnait
premièresœuvres sont impriméesà Munich, et un talent attique. Plutarque (in Zen.) pré-
les deux ouvrages suivantsle sont à Vienne. IlI tend qu'il (Utcontemporainde Zénon. L'autre
y a donc lieude croire qu'il y a eu un change- Amolbée,auquel Athénéedonne de grands élo-
tuent dans la positiondu composteur, peut-être ges, vivait au temps de cet écrivain, et con-
parsuite de l'arrivéed'OrlandoLassoà la cour de tîéquemment sous le règne de Marc-Aurèlc,
Bavière.Plus tard il para y avoir été rappelé. vers 100.
AMMON (Woimsc), magisteret cantor AMON (Jean-André), compositeurallemand,
h FrancIbrt-sor-le-Mein,naquit dans un bourg naquit à Bambergen 1703 et se livra de bonne
do la Franconie, vers 1650.U a publié un livre heure a l'étudede la musique. La premièrecan-
de cantiques, imprimé d'un côté en allemand, et tatrice de la cour, M11* Fracasini, lui donnades
de l'autre en latin, et précédésdes airs qui ap- leçons de chant, et Bauerie mattre de con.
partiennent&chacun d'eux. Je crois que c'est torts, lui enseigna à jouer du violon. Ayant
la deuxièmeéditionde ce mêmelivre qui a paru perdu sa voix, U voulut apprendre à jouer du
dansla mêmeville, en 1006,in-12,sousce titre cor. l'unto, dont il Htla connaissance, encou-
Psalmodia germanica et latlna qua preeipue ragea ses cflbrts, et le prit avec lui dans ses
cantionesin ut raque Unguaparibus verslbus voyagesen Allemagneet en France. En 1781
rylhmkis, el Usdem utroque numeris atque ils vinrentà Paris, où Amon prit des leçonsde
cor>centibusreddltce;FrancofurtladMœmim, Sacchini. Ku 1783, les deux artistes parcouru-
MAX, in 12. rent les diversesprovincesde France, et l'annoo
AMMON (Jean-Cbiustotoe), prédicateur h suivanteils se rendirentà Strasbourg pour com-
Ensheim en Franconie, vers le milieudu dix- meneur leur voyageon Allemagne.Us visitèrent
Imitièmesiècle,afait InsérerdansleJournal des Francfort, AschatTenbourg,Leipsick, Dresde,
Savants de Ratisbonno(année 1746, «Ml) une Berlin et Vienne,ou ils firent un séjour assez
dissertation intitulée Bass im ewinen Leben long. Amonsecondait l'unto et dirigeait l'ot
02 N
AVON

«taire dans ses concerts. Partout sa jeunesse, a'toet Uas'c,rouvre8'; Paris, Weyd.– H"V.»l«i «
•*« talents et son esprit lui firent des amis <leu\violonset Ihwc tJtfenbacIi Anihr.
9"Duospour violonet alto, «'uvrei Paris,
pins tard il se plaisait:'tse rappeler l'amitié de pour
(lillerde leipsick, de Rcicbardt,Dupont, Haaek J.inet. JO*Tlièniftconnu varié pourle violon
et Marade Berlin, de Haydn, Moïart, Wanlinll avec piano, œuvre 116*;Hanovre, Baeliman».
fit Hoflmeist de Vienne. I.a société de ces li" Premier concertopourl'alto, œuvre 10»,
hommescélèbresaugmenta ses connaissanceset Ptevcl; – lî° Trois quatuors ponr ait»

forma son «ont. La faiblesse de sa poitrine le concertant,œuvre ts"; Oftenbacli,André, 13°
força d'abandonnerle cor, son instrument fa- Pari*, Larghettoet deuxthèmesvariés pouralto obligé,
vort il le remplaça par lo violon et le piano, violon, alto et violoncelle,ouvre lia"; ibid, –
sur lesquels il fit de rapides progrès En 1789, t4" Concertopour lu flûte (en toi), fl>uvre44"$
il fut nommédirecteur de musique à Heilbronn, ibid. l.V Quintelti pour flûteH cor oblfe™,
où pendant trente ans il dirigea le concert des violon,allô et basse, œuvre lto° nos 1, 2, 3,
amateurs. En t s 17,il accepta la place de maître ihirl.– in" Troisquatuors pourla Ilote, œuvre
de chapelle du prince de Wallcrstein a la W; AiiRsuoiirg,Gombart. 17" Trois idem,
18"TroisItfe»»
cour duquelil terminases jours, le 29mars 1825 «uvre W; Offenbach,André.
Arnona consacré.la plus grande partie de sa concertants,fr-uvre02"; Bonn, Simroch.– 18°
vie h la composition, et a produit un nombre Deuxquatuor» ponr fa clarinette, n«uvre106";
considérable d'ouvrages dont une partie est. iàhl. – W Quatuor pour le hautbois, œuvre
restée en manuscrit. Ceux qu'on a imprimés iOf;ibU. âl" Thème varié |iour le cor, e»>u
consistent en duos, trios, quatuors, quintetti, vre3& Bonn, Simrotk –22* Trois quatuors
symphonieset marches pour divers instruments, pour le cor, œuvre20" OtTcnbM'Ii, André.–23»
ibld. – 24° Divertis-
et «n sonates, variations et exercicespour le Troisidem, oeuvre100'j
piano, deux messes, eantates, airs détachés sement pour guitare, violon alto et violoncelle,
ennzonettesitaliennes etc. il a écrit aussi deux onivre46e; llrid.–- W Trais sonatespour piano
et guitare, œut» et)*; U>id. Trois séré-
opéras, parmi lesquels on remarquele Sullan –
Wampou, qui a eu peu de succès. Peu de nadesponrpianoet guitare,«uvre 123* ibUI.
temps avant sa mort, Il composa une messe de 27°Concerlopour le piano,œuvre 34e;Alayenos
sonates avec flûteobli^
Requiem, et témoigna le désir qu'elle fût exécu- Schottfils- 28°Trois
tc«eà ses obsèques la chapelle de Waller- et violoncelle,œuvre 48e; Zurich, Hu«.– »o"
steinse renditàsesvœux. Parmises composition» Troistrio,pour piano,violonet violoncelle, univni
inédites on remarque vingt-sept morceaux de S8"i Ilona, Simrock. 30" Trois sonates pour
musique instrumentale, et un Requiem aile- le piano, avecviolonet violoncelle,oeuvre70"
mand. Amonétait tin directeur d'orchestre ex- Maycnce,Scliolt.– îi° Trois sonatespourpian»
périmenté il dirigeait avec le violon, et ac- et violon,.œuvre lt"; Offcnbach André. 32"
compagnaitbien le chant au piano. 11était bon Troisirfei»,rouvre 19*; ibid. 33"Sonatespi<-
professeurde chant jouait de presque tous les riodiques avec flûte, œuvres 55*. 69* et 71";
instruments, et avait particulièrementun talent ibld. – 3i° Trois sonatesavecflûteobligée,«euvre
assez remarquablesur te violon. Le nombre de 92°, Hanovre, Bachmann. 35° Sonate polir
lions élèves qu'il a formés pour le piano, la harpeà pédaleset flûteobligée,«uvre 95e; Bonn,

harpe et la guitare est considérable. 11a laissé Simrock. 3C Sonate pour piano à qualre
en mourant une veuve, quatre fils et une fille. mains,œuvre67* Majeucc,Schott. – 37°Peux
L'aîné de ses fils (Ernest a publié des varia. sonalts idem, œuvre 99e; OITenhach,André, –
tions pour la Bute (en sol), avec orchestre, 38° Trois sonates pourpiano senl, <mivro63e;
Oflenbach,André. Mayence,Scholt. 39*Trois sonatinesfaciles,#
Voicila liste desprincipaux ouvrages d'Aman s œuvre 68'; Bonn, Simrock.– 40" Sonates |*<-
i" Symphonieà quatre parties, «uvre 30e (en ri«Hliqiicsirfero, «uvres 70*Ot83a;Offenlwcli,
si bémol);Bonn,Simrock.– 2" Symphonie(en André. – 41*Dix-huitcadences pour le piano,
tni majeur), mena 60*j Mayence, Schott. «•uvres IV «t 3S"; ibid.– 42* Douzespièces
3° Six piècespourmustque turque, œuvre 40*j0 pourle piano,œuvre72e;Mayence,Schott.– 43<*
Offenbach,André. 4° Sept pièces Ment(suite Air sotiabe varié pour le piano, œuvre 78";
de l'œuvre 40), œuvre 57e, ibld. 6° Six varia- Bonn, Simrock. – 44" Air national autrichien
tions pour le violonavec orchestre, œuvre 60*; varié, œuvre91e; Hanovre Bachmann.– 46"
Zurich ,'Geb.Hug.– 6" Trois quatuors faciles Six variationssur l'air allemandSoll ic/t dimn
pour deux violons, alto et basse, œuvre 113"; Slerben; Mayence,Schntt. – 40"Sixchansons
Offenbach,André. 7" Trois trios pour violon, nlIcniMulesavec piano, «>uïr«s SO*et 33e;
AMON – ANACKER 93
Oftenbadi,Atulré. 47»Six idem œuvre 36e} brillantespourflûtelotpiano, op. 9; Vienne,llas-
liunn Siwruck.– 48°six idem œuvres 43* linger. 7 Exercicesdans tous les tonsmajeurs
01°, 63"et 5'i Offcnbach,André. – 4<JttSix et mineurspour flûte seule,op, 10;ibld.
Wem.opuvresOÎ'eKH0;Mayenw.-Sehott.– 50" AJMYOT (Jacques), célèbre traducteurd«
Neufid«mfaciles,œuvre 89°; Augsbourg,Coin- Plularque, et précepteur de Charles IX et do
bail. SI*Trois quatuors concertantspour le Henri III, naquit à Melun, le 30 ootobre 1513.
violon, œuvre»2e Ilonn Simrock. Après avoir été professeurde grec et de latin Il
AMOaoSY ONDEANO(Don Francisco), l'Universitéde Paris, il fut nommé grandaumô-
coloneldirecteurde gymnasenormalmilitaireet nier de Charles IX, emploiqu'il conservaaoiix
civil, et du gymnasespécialdes sapeurs-potn- Henri III, son successeur.11obtint aussil'évêclm
plein de la villede Paris, né à Valence, en Es- d'Anxerre,où il mourut, le 6 février 1593.on a
pagne,le t9 février1770,a introduitl'étudedelà de lui la traduction du Traité de Plutarqtiemr
musiquedan»l'établissement qu'il dirigeait.Entré la musique cette traductionsa trouvedansl'é-
au service militaireen 1787,il passa par tous ditiondes œuvres de ce polygraphe donnéeen
les grades jusqu'à celui de colonel; puis il fut 1783-178?par G. BrotUeret Vaiivflliers, 22 vol.
employédans lesfonctionsciviles,et remplit sue- in-8°, et dans celte de Clavier, Paris, Cussac,
cesslwraent.somte roi ChartesIV etsou» Joseph- 1801-1806,26 vol. in 8». L'éditeur de celle. y
Napoléon,les emploisde conseillerd'État gou- a joint ta traduction de Burette.
verneurde province,ministrede la police,et de AJVACKER (Augustin-Ferdinand), canlor
commissaireroyal à l'armée de Portugal. Les et directeurde musique à Freyberg, est né dans
événementspolitiquesl'obligèrentensuiteà se ré- cette ville, le 17octobre t700. Fils d'un pauvre
futer en France.Il a publiét° Cantiques rtli- cordonnier,il ne put d'abord satisfaireson pen-
gieux et moraux, ou la moraleen chansons, à chantinné pour la musique,parce qu'il ne pos-
l'usage da enfants desdeux texes; Paris, I800, sédaitpat l'argent nécessairepour payer les le.
in-io, avecla musique.– v Lettre de M. Amo- çons d'un mattre. Admiscomme élèvedans le
rosb la Sociétépour E'inttructiondiémentaije, chœurdu gymnase,il amassapendantcinq années
sur le recueil de cantiques qu'il a publié-, el de peitet épargnesqui lui servirent à payerl'ac-
sur t 'écolede chant de son gymnase; Paris, quisition d'un vieux clavecin. Il avnit atteintsa
1«09,br. hv4°.Amorosest mortà Parisen 1 843. seizièmeannéesans avoir jamais vu de musique
ASlPHION,Tliébain, était(lisde Jupiter et imprimée,lorsque le cantor Fischer l'introduisit
d'Anttope.Ce (nt lui qui, «lit-on,batltle* mura dans un concert où il entendit jouer une des
de Tltèbcsaux soin de ta lyre. M"1*Dacier a bellescompositionsde Beethoven.Jamaisriendo
remarquéque cette fable doit être postérieure pareiln'avait frappé son ouïe dans ton admira-
au tempsd'Homère,qui n'en parle pas. Plutar- tionil s'écria> Ah!si j'avais ce morceau!–Vous
que (de Musica) lui attribue l'inventionde la l'aurez, toi dit quelqu'unplacé près de lui, que
cithare. Ampldon, suivant Pausanias( lib. IX, cetteexclamationavait Intéressé. Lo lendemain,
c. 5.), acquit sa grande réputationdo musicien en effet,Anackerreçut l'objet de ses désira; mais
pouravoirmisenvoguelemodelydien,qu'il avuit bientôtil eut la preuveque cette musiquene pou-
appris do Tantale, dont il épousala tille Niobé vaitêtre axécntfasur son pauvre vieuxclavecin.
et pouravoirajoutétrois cordesnouvellesatixqua- Acheterun piano1A peinepouvait.il imaginerquo
tre cordesanciennesde la lyre ou de la cithare. lesprivationades cliosesindispensables le condui-
AMTMANX (PROsitm). flûtistecompositeur raientiVcconnmleen économiejusqu'à la somme
pour son instrument,à Vienne,s'y est fait con- nécessaire.Cette privation,il se l'imposaitcoura-
naître par un talentestimabledansun concert,1
gcusrnient mais, après une longue attente, il
en 1830.Troisans après, on le trouvea Munich, n'ctiiit parvenu qu'à la possessionîle 20 lhalers
donnantdesconcertsqui attiraientpeude monde; (75francs). Une circonstance inattendue,inouïe
mal*oii il obtenait les élogesdes avtistvs.On
pourqui la cherche, amena dans ta petite ville
n'a pasd'autres renseignementssur sa personne. de Freybergun collecteurde la loterie de I.eip-
Amtinanna publiés i- Grandduo concertantet kick,qui, «'emparant de l'esprit d'Anackeret de
capricieuxpourdeux(lfttes.op.1 Vtenue,Oiabelli, a» frères et Meurs, parvint à leur persuader
2" Marchenationale hongroisepour note «t d'acheterun quart de lot; el, par une faveurliien
piano,op. S; Vienne,Hasllnger–3" Airvarié pour l' rarede la fortune, le gros lot (le 24,000lhalers,
finieavecpiano, op. 3; Vienne,Mechelll. 4° dontfaisaitpartie Infractionachetée par Anackvr
Troisgriuulsduospnnrdenxfinies;Milan,Riconli. et sa famille, ce lot bienheureuxsortit et unira
– &°l)onzc:allemandespourUnieet piano, op. s; enthousiaste eut pour sa part taoo thalers
Vienne,Dialiclli. 0° Introductionet variations (4,875francs), c'est-à-dire desmillions!IlscUla
94 ANACKKR – ANCELET
d'acheterun piano neuf et lesuaivre* <ksMoxart, voix, avec l>»s*econtinue |»>url'orgue qui a
de Cleiuenfl,de Cramer, et surtoiitdeBeethoven paru sous ce titre Sacra eantica a 1, 2. 3 e
car la musiquede cet hommedo génie était de- 4 voci.Naples, 1617,in-4°. Les cantiques con-
vuiiucl'objet de sa prêdileetion.Après la Itataillo tenusdanscet ouvrage sont au nombrede 23.
de Leipsick, II se rendit à l'université de cette ANCELET (.), fut major des mous-
ville pour continuer ses études. Làil sa liaavec quetaire*noirs sous la régence du due d'Or-
les chefs de quelques sociétésde chant qui l'ad- léans, et sous le règne de LouisXV. Barbier
inireut parmileurs membres,à cause de la beauté ( Dklionn. du ouvrages anonymes, etc., t. H,
de sa voixde basse. Scliicbtlui donna des leçons p. 484de la seconde édition) et Qnérard ( La
de composition,et FrédéricSchneider, qui avait France littéraire, t. t, p. 63) lui attribuent
Itour lui de l'affection, lui donnades conseilssur un petit écrit qui a paru, suivant aux, Fousce
ses premiersessais. Ses étudesétaient terminées, titres Observationssur la musique, le» muai-
lorsqu'ilreçut en 1822sa nominationde cantoret ciens et les instruments. Amsterdam( Paris),
de directeurde musique à Freyberg; bientôt après 1717,40 pagesin- 12.D'autre part Forkel (AU-
il ajouta à ces positions celle de premier profes- pem.Literatur der Musik, p. 187), d'après un
seur de musiqueà l'École normalede cette ville. article de la Bibliothtk der tchônen Wissen-
Anacker,plein de feu et d'amour pour l'art, de- cho/sten (t. V, p. 391), Licbtentual(Dltslon. e
vint en peu de temps l'aine de toutes les réunions Bibdiog.délia Musica, t. III, p. 254)et M.C. F.
musicalesde sa ville natale. U y organisa des Beeker (System, chronol. Darstellung der
concerts, des sociétés de chant, et le baron de musiiai. Uteratur, col. i«2), qat l'ont eopié,
Herder, capitaine général de mines de la Saxe, indiquentune édition de ce petit ouvrage qui
le chargea,en 1857, de la directiond'un corps de auraitété publiée à Paris, en 1759,in-W, et qui
musiquede mineure, auquel Ufit faire en peu de serait contéquemmentla deuxième.Pour moi,
temps de grands progrès. L'estimegénérale dont je possède un exemplaire du même opuscule,
il jouissaitfut larécompensedeseseffbrts et de sa impriméà Amsterdam( Paris) aux dépens da
persévérance.Ses compositionsconsistent en plu* la compagnie,en 1757, in-12 de 40 pages. Or,
«leurs recueil»de citants à voix seule, publiés si l'éditionde Barbier et de Quérardest réelle,
à Leipsick, chez Péters, et chez Hofmeister; en celle-cidoit être la deuxième, et cellede Forkel
pièces diverses pour le piano, chez Breitkopf et seraitla troisième;cependant la véritéest qu'il
Haertel et chez Péters, à Leipsick; en douze n'y a qu'uneseuleéditiondu petitouvraged'An-
chants à plusieurs voix, chez Gersach en ulle celet, à savoir,celle de 1757.Mespreuves sont
cantate avec orchestre, iatitulée Lebensblume sans réplique.L'éditionde 1717ne Dentexister,
vnd Lebensunbestand (Fleur et Instabilité de car Anceletparle de la gloire que Hameaus'est
la vie), gravés avec accomp.de piano, à Dresde, acquisepar ses opéras, or, Rameau, ignoreait
chez W. Park.Cette cantate a été exécutée dans fondde sa provinceen 1717, n'avaitencore rien
la plupart des villes de la Saxe avec succès. Le publié; et son premier opéra n'a été joué que
citant Intitulé:Salut des Mineurs,avec orchestre, seize ans plus lard. Anceletparle ami des bouf-
a été exécutéaussi "très-souvent à Dresde, à Leip- fans et dea querelles qu'ils ont fait nattre; or,
ricfc,Freyberg,Annaberg,Cberanitz,Schneeberg, on sait que les bouffonsn'ont jouéà Paris qu'en
Gera,Zwiekau,Zittau, Breslauet Erfûrt. Anacker 1753.Enfin l'auteur de cette brochureanalyse
a écrit nne ouverture à grand orchestre pour le les talentsdesviolonistesPaginet Gaviniez,qui
drame Gœtzde BerUchingen et une ouverlure n'étaient pas nés en 17t7. Barbiera donc élo.
de concert, qui n'ont point été publiées; enfin, trompépar quelque catalogue où, par une fniita
quelques chants détachés qui ont paru en di- d'impression,on a substituét à 5, et son erreur a
versesvillesde la Saxe. Il est mort h Preyberg, causécelle île M. Qm'raril. A l'égarilde l-'orkc!
au moisde mars 1855, à l'Agede soixante-quatre il n'a ias remarquéque lerédacteurde t'ai tirhi du
ans et quelques mois. Sa collectiondo musique journal littéraireIntitulé: DMiolhet; der scltu-
a été vendueaux enchèrespubliques,à Leipsick, Mit Vtssenschajlen(août 175U),s'excuwl'ctri!
dans le mois de juin de la même année. On y en retard pour le compte rendu de la brochure
remarquait un très-bon choix d'œuvres des anonyme c'est ce qui lui a faitcroireque cette
grands maîtres, tant pour l'église que pour le brochureavait paru dans lu même.imita. Ail
théâtre et la musique de chambre. surplus,le point importantest que ce petit ou-
ANAGNINO (Smrito), compositeur napoli- vrage, écrit par un homme de goût et de bon
tain, né dans la moitié du seizièmesiècle, n'est sens, fournitdes renseignementsprécieux sorr
faitconnaltrepar un recueilde Magnificat et de beaucoupd'artistes françaisqui brillèn-ntdepuis
Nunc dlmiltis pour une, deux, trois et quatre environ1720jusqu'en 1757, ut sur hs<piul*un
ANCELET
ANCOT 05
murait peu de cticweni cet écritn'existait t>as. fixéilfl[inislors, et s'y est livré à renseignement
ANCHËRSBN (ANWABiuO.médwod. du violon et du piano. Quelques-unesde te»
nois qui vivaità Copenhague au commencement compositions ont été publiées; mais le plus
du dix-huitièmesiècle,a publié unedissertation grand nombre est inédit; on y remarque
Intitulée: De médications per mmkam, prr- 1 Quatre concerto*pour le violon, avec or-
mitsu superiorum primo dissent Anigaritm chestre. – î° TroU quatuori:pour deuxviolon*,
Attchemn, de/enden/e,prxttantissimo philo- alloet basse. 3°Det:xmessesû trois voix,avec
sophtat Baccalaur. Jaiio l'elri Stormio. In j accompagnementd'orgue. 40 Ecce panis à
audilorio eotlegUMedlci, d. 27 Junil, amio quatre voix et orchestre.– 5»DeuxOsalutam
1720; Copenhague, 12 pagesln-4". La féconde k trois voix, avec accompagnementd'orgue

partiede la llièse parut en 1721,sous ce titre t obligé. 6oSix Tanium ergo à troiset quatre
Qiwmodb muslca in corpore agit H vires voix,avecorgueobligé. 7» QuatreAve Mariaà
exercit. u devait y avoir une troisième partie; quatre voix. – 8»quatreairs variéspourle violon,
j'ignoresi elle a paru. avec orchestre. 9» Divertissementmilitaire
ANCHORENA ( Joseph), musicienespa- ponr Keteeinstruments. – taoDeuxowrerturesen
gnot du quinzièmesiècle, naquit dans la Na. harmonie pour quinzeinstruments.– U« Deux
varre en 1438,et fit ses étudesmusicalesà l'u- fantaisiesen harmoniepour quinze Instruments.
Diversitéde Salamanque.Il passa ensuite à – 12» Un air variéen harmonie pourquinte ins-
Burgos,oit II composa (liversaoMivres.Ona con- truments morceau qui a obtenu le prix ait
servé de lui un fragment de Stabat Mater à concoursde la ville de Gand, le 10août 1823. –
quatre voix ( Voy,Wttorta de la il micaespa- 180Huit pas redoublésen liarmonle.–14»Valses
kola de M. Mariano Soriano Fnerles, t. II, en harmonie. – 15°Deux marchespourquinze
p. 119). instruments. – 16° Marche funèbre composée
ANCIXA (Jrak-Jcvékai.), éveque de Sa. pour le service du maréchal Lannes, duc de
luce, né à Fossanoen Piémont, le 19 octobre Montebello.Ancot est mort à Bruges, le 12
4645, étudia d'abord la médecine,et fut doc- juillet!848, à l'âgede 72 ans.
teur et professeuren cette scienceà Turin. En ANCOT (Jean), fils du précédent, né à
1674, H se rendit à Rome, où il étudia ta théo- Bruges le 6 juillet 1799 eut pour maître de
logie, et en même temps la musique, qu'il cul- violonet de pianoson père, depuis l'Agede six
tivait dès sa jeunesse.Aprèsavoir été ordonné ans jusqu'à dix-huit.JI avait à peineatteint «a
prêtre, il fut envoyé à Naples |»ur y ensei- douzièmeannée quand il débuta, danslas con-
gner la théologie ClémentVlll te nomma en- certs de la ville qui étaient donnéeau théâtre,
suite évéque de Momlovl,et enfin évequede par le douzième concertode Viottipour le vio-
Saluée, en 1002. 11fut ami intime de saint Ion, et par le troisièmede Steibeltpourle piano.
Françoisde Sales. Ancinaa fait imprimer des Quatre ans après il écrivitson premierconcerto,
cantiquesde sa compositionsous ce titre Tm- de violon, qu'il dédia à RodolpheKreutzer, et
plo armonko delta B. Virgine. Prima parte ensuiteson premier concerto de piano, dont il
a Ire voct; Rome1599,in-4<>.M.Danjoua si offrit la dédicace b l'radher. En 1817, il alla
gnalé,dans ses intéressanteslettressur ses re- à Paris, où il fut admis au Conservatoirede
cherches relativesà la musique en Italie (t), musique. Pradher y devint son professeur
l'existencede plusieursrecueilsde musiquequi de piano, et Bertonlui donna des leçons de
renfermentdes compositionsd'Ancina,et qui se composition. Doué des plus houreusesdisposi-
trouvait à Romedansla bibliothèqueVallieella, tions, il aurait pu se placer n un rang élevé
au couventdes PP. de l'Oratoire. Ces recueils parmiles jeunes artistesde son temps; mais des
sont sousles n<" 0, 29, 30, 31, 32, 35. passionsardentes ne lui permirent pasde donner
ANCOT ( Jemt), né à Bruges,le 22 octo- &ses études toute la sévérité désirable.Sixan.
bre 1779,a commencéses étudesmusicalesdans nées après son admissionau Conservatoire,il
la maîtrise de l'église Satot-Donat, en cette quitta Paris iwurse rendre à Londres,Là il ob-
ville, sous la directionde l'abbéCramèneet de tint le titre de directeuret de professeurde l'A-
l'organisteThienpont.tl sorenditensniteà Paris, tlténée et celui de pianiste de la duchessede
où il reçut des leçonsde violonde Rodolphe Kent. Toutefoisil ne parait pas qu'il fat satis-
Kreutiei et de Balllot. Rodolpheet Catel fu- fait de sa situation, car il «'éloignade la r.H|>i-
rent ses guides poar l'étude de l'harmonie.Detale de l'Angleterreen 1825, et voyageaen Bel-
retour à Brugesau mois de mai 1804, il s'y es1 giquependant quelquetemps, puis alla se tuer
1820.
(0 Haut de la mmlqiureligieux,populaireet clos- à Boulogne,où il est mort le 5 juin
t. III,p soi.
<tyin-, La fécondité d'Ancot pourrait passer pour
(Ht ANf-OT ASMÎIS
merveilleuse AItous ses ouvrage»avaient été ouverturesà grandorchestre, romances et noc-
«'crits avec soin; car, ayant peine atteint turnespour une ou deux voix, avecaccompagne-
l'âge de trenteans, il avait fait Imprimerplus montde piano.
de deux cent vingt-cinq œuvres, qui ont M ANDËBL (Q.)i compositeur«le musi-
publiés a Paris, a Londreset en Allcmaime.On qued'église,né en Bavière, vil à AtiK'-hourg, et
n'indiqueraicique le* ouvragesqui lui ont fait In s'est fait connaître depuis cnviiiui 18*2pur la
plusd'honneurt i«Concertopourle violon;Pari», publicationdes ouvragessuivants t» Asperges,
Jouve. 20Concertopour le piano; Paris, Le. à quatrevoixet orgue; Aug^lmurg,Iliultm. 2°
duc. 3°Sonalenpour piano seul, œuvres V, tœ Le Christ souffrant au mont d<* Olivier:! en
et is°; Parte. 4« Plusieurs fantaisies pourle i troiscitantspourdeux sopranos,liasseet orgue
piano, avec orchestre. 50 La Tempête, l'an- Munich, l'aller. – 3»Chantde processionpour ta
t.-
taisie«pourpiano seul 5 Londres. 6«l'Oura-j fêledu Saint-Sacrement,&deux sopranos, basse
gan, idem; Paris, Nnderroan ce morceau est et orgue;Augsbourg,Bœhm. – 4° lauda Sion,
une des meilleuresproductions d'Ancot, et a en a Voisvoixet orgue; ibid. – 5" Pange lingue,
un succèsde vogue. ?• Nocturae pourpiano et pour deux sopranos, basseet orgue; ibid. – fi"
violon, «uv. 8'; Paris, A.Petit. 8» Deux an- Clmntpoiirla Nativité, à deuxsopranos,liasseet
hades pour pianoet violon, «uvres 3S* et 35"; orgue;Munich,Falter. – 7° Cantiquede l'Avenl,

Paris, Dotantet Dubois. 90Grandesonate pour à deux voix,deux violonset orgue; ibid. 8"
piano et violon, œnvre 14* Paris, A. Petit. – La Naissancede Jésus, cantique allemand dit
lu» Huit fantaisie»pour piano a quatre mains, Noël,pour deux voix «t orgue; ibid.– 9*Mes<e
sous les titres de la JUgènM, l Attente, Asétie brèveenmi bémol,poursoprano,contralto,basse,

Marche grecque, les charnus de Londres, deux violons, contrebasse et orgue; ibid.
Marche turque, Marche d'Aline, et l'Immortel lOoChantpour la Mode Piques, &tiois voixet
Laurier; Pariset Londres. 11°Unemultitude orgue; ibid. 11°Trois cantiquesde prédica-
d'airs varies pourpiano seul.– 12°Cinq concer- tiondans le style choral, à voix seuleet orgue,
tos pour le violon,avecorchestre.– 13» Trente- ouà trois voixad libitum ibid. – 12»IMjiuii*
six études pourle piano; Paris. – I4«Douze fa- desofficesde la polir deuxsopr.-mo-;
gues pour l'orgue, première et deuxième suite; et basse,avec accompagnementde basse, ibid.
ibid. – l&o Amélia, ou le Départ pour la ANDERS ( Htsiu ) >organistede l'église
guerre, scèneavecorchestre, chantéepar Begreat principaled'Amsterdam, naquit en Allemagne
à l'Opéra de Londres. – 16°Marie Stuart, scène vers 1690, et sVtablit en Hollandeen 1720.Il
avecorchestre. – 17° La résolution inutUe, y a publiédes sonates pour trois st quatre ins-
idem.– J*o la Philosophie ePAnacréon,idem. I truments,souscelitre Symplionix Mroduc-
I9o Six ouverturesà grand orchestre,exécu- tmim, Irium et quatuor iitslrumenfantm,
tées à l'Opéra deLondres et dédiéesi Rossini. opéra 1 et 3; Amsterdam, chez Klans Knol,
200 Grande piècede concert, dédiéeau roi des sans date, in-fot. obi. Chaque onivre contient
Pays-Bas.– 2t» Plusieursrecueilsde romances, douzesonates 'elles sont Tortbonnes,
gravés ii Pariset à Londres. ANDERS ( GODEPftOin-Esr.ELBfiiiT ) iiltëra-
ANCOT (Louis), né à Brugeslesjuin 1803, leur musicien, né à Bonn, en 1795, a faitde
a reçu de son père des leçons de musique, de bonnesétudes,dont i! a fait un usage utiledans
violonet de piano, depuis l'âge de cinq ans jus- desreclierchesphilologiquessur l'hfslofnslitté-
à
qu'à sa dix-septièmeannée. Après avoir voyage raire de la musique.Établi Paris ilqiuis 181»,
en France, en Italie, dans les Pays-Bas, en M..Anderss'y est occupé d'une nouvelleftlilion
Écosseet en Angleterre,il s'arrêta à Londres, où do lalittérature générale de la musiquede-For-
il fut nommépianistedu duc de Sussex. Quelque kel, on plutôt, d'un ouvrage entièrementneuf
temps après, il allaà Boulogne, où il se livra à sur le mémosujet, ainsi que d'un Dictionnaire
renseignementdu piano puisil quitta cette po- deniusiquesurle plan de Walther. Cesouvrages,
sition pour aller à Tours où fi vécut exécutésavec an esprit de rechercheslieu ordi-
quelque; année*.Deretour à Bruges,sa pendant
patrie, naireet des soins consciencieux,seraient sons
il y mourut à l'âgede trente-trois ans, an mois Joute d'unegnuwlo utilitii,et contiendraientbeau-
de septembre 1830. Cet artiste a publié qua- 1 coupde cIiosimnouvelle!)et intéressantes mal-
ranle-sept ouvrages,qui ont été gravésà Édim- heureusement la santé de M. Anrtersla souvent
bourg, à Londres,et A Paris, chex Petitet Scho- obligéà Interrompreses travaux. rit. Anders
nenberger. Ces compositionsconsistenten «0-J 1 faitinsérer quelques articles dans la Gasetle
liâtes, fantaisies, airs variés, piècesà quatre musicaletlf Mpsic/t; un morceau inlércs«ant
mains pour piano, fugues, ('Indes, concertos, asurl'Iiisloiredu violona <Wdonné par lui«bus
AMitiHS – AM)UK 07
le n" 66 du recueilpeViuilique intitulé •. Cvcllla ( 111ns date), r<\ in- Une «Vlitionde <vtim-
(p. 247-2W). Kn 1831, il a publié à Paris vrage,revueuluiigmenlécpurM.Aiig.Gatliy..idW
une brochurein-8" nousce titra fiicolo Paga- piililtfit à Hambourg, chez Crans, 1838, iu v\
nini, sa vie, sa personne et quelques mots sur ANDRÉ DE CORINTHE, niudcivn
n
son Muret.M. Andersa donné aussi quelque» poète cité par Plutarquedans son dialoguesur
articles dansles années t83l, 1832et 1833 de la musique, avec Tyrtée de Mantinée etTlira-
la Hevut musicale. Au mois do mars 1833il a syllede l'hlionte,au nombredes musleimuiprecs
été nomméemployéde la BibliothèqueImpériale qui nesont abstenusde l'emploi du gunrechro-
pour la conservationet la mise en ordre de la matique, de la multiplicitéde» cordonet de plu-
partiemusicale.Depuiscette époqueil a donné sieursautres choseRvulgairementusitées danala
quelques bons articles à la Gazette musicale musique. ( Voy.la note 140de Burette sur ce
de Paris, dont il a rédigéles tables depuis l'o- passage de Plularqne, dans les Mémoiresde
rigine. l'Encyclopédie des gens du monde l'Académie des inscriptions et betles-leltrts
renfermeaussi quelques bona articles concer- t. VIII.)
nantl'histoireet la théoriede la musiquedont il ANDRE on ANDREAS, archevêqaede
est auteur. Knfin,il a extrait de la notice Wo. Crète, vécut vers la Ondu septième siècleet au
graphiquede fieethoven,publiéepar Wegeler et commencementdu huitième On lui a donné
Ries, une brochureintitulée Détails biogra- aussi le nom iï Andréas Hierosolytnitanu*
phiques sur Beethoven.Pari», 1830, ln-8° de parcequ'il fut d'abordmoine &Jérusalem.Théo-
48 pages. dore, patriarche de cette ville, t'envoyaau con.
ANDERSCI! (Jb*n- Daniel), docteur en cile de Constanlinople, pour y combattrata
philosophie,et directeurd'un pensionnat d'édu- doctrines des monothélites. Après avoir rempli
cation en toméranie, s'est fait connattre par successivementles oitices de diacre et d'orplm-
quelques livressur l'éducation et par un dic- notropite, II fut élevé à l'archevêché de Crète.
tionnaire portatif de musique, à l'usage des Lesauteurs qui ont IimSla date de sa mort au
amateurset des jeune»musicteuH,sous ce titre 1 14 juin 724 l'out confonduavec André, arche-
UusikaUschesWarterbuch fur Freunde und vêque de Césarée,qui est un autre persoanage.
Schiller der Tonkunde (sic). Berlin, NatorlT, Ladate de la mort d'André de Crète est incer-
1839,in-so de 420 pages. Cet ouvrage n'est taine. On a de ce patriarche des homélieset
qu'un extraitdu Lexiquemusicalde Kucli. quelques opuscule!) publiés par Combéfiset
ANDEBSON (Jean), compositeurde mn- Petau. 11est aussi auteur de plusieurs hymne»
siqueécossaise,est considérépar quelques lier- avecle chant en usage dans. PÉyline grecque,
itonitescommon'ayantpaseuderivaien ce genre, et conservéesdans l'Oxnfaixo;.Fabriciits (Bibi.
depuisle temps d'Oswald.Il est mort à Jnver- Grtec, t. 111,p. 654, Mit. de Martes) attri-
ness,enl80i. bueà Andréde Crète le traité de musique In-
AND1NG ( J. M.), professeurde musique titulé ffagiopotUès, contenu dans le manus-
au séminairede Hildburghausenet organiste <lè crit grec no 380de la Bibliothèqueimpérialede
l'union évangeliquede cette ville, né vors isin, Paris; mai*, ainsi que le remarque M. Vincent
K'estfait coaaattre par quelques compositions ( Noticeset extraits de Manuscrits de la Bi-
pour l'orgue et pour léchant, au nombredes- bltol. du Roi, t. XVI, 2" p pafi. 239), aucune
quelle»on remarque48 préludes faciles pour raison n'est indiquéeà l'appui de cette assertion,
des chorals, op. 6, Erlûrt, Kôrner, petit in-4° et H y a des motifs plausiblespour ta repousser.
oui. Andingest un desrédacteursdu journal des ( VoyezHACiorourfcs. )
organistesinUtulé Urania, et publié à Erfùit, ANDRÉ ( Yves-Marie),jésuite, né en 1675,
chez Kôraer, à Ctiâteaulin, en Bretagne,professa les mallM^
ANDRADE (Jean-Aocustc),composileur matiquesà Caen,depuis 1720 jusqu'en 1769,et
de romanceset professeur de chant est né à mourut le 20 février 1764, à l'Agede quatre-
Rayonneen 1793.Admiscommeélève au Con- vingt-neufans. On a de lui un Traité sur le
servatoireen 1817,il y a reçu dm leçons de beau; Paris, 1741, in-12, dont le quatrième
chant de Garât et de Ponchard et a obtenu le chapitre est consacréau beau musical. Lebon
premier prix en 1830.On a publié de sa com- jésuite ne sait de quoiparte. Son Uvrea eusix
positionbeaucoupde romanceset de nocturnes, éditions, et a été réuni k la collection de «e»
parmilesquelsil en est plusieursqui ont ea du trames, en 5 vol. in-12, qui a été publiéeaprès
succès.M. Andradeest auteur d'une Nouvelle samort. Comme Lucrèceet tous ceux qui pen-
méthodede chant et de vocalisation, adaptée sent que te beaumusicalconsistedansl'imitation
parle Conservatoirede Paris. Paris, Aulagulcr de la nature, le P. André noua fait Instruire
moen.usiv. i>ks mvsicikns.t. -h i\ '' ' 7
98 ANDRK
«lui» la mimique par lus concerts des oi- anlrmorqu'il n'est pointde livre où les principes
seau*; par les zéphirs qui soupirent dans les philosophiquesde cetart soient mieux exposés,
roseaux par les aquilon» qui sifflentdan» les Andréest aussi l'auteurd'un opuscule intitulé
torôts; par la toi* formidable des vagues de la Sehrtlbtn an einen Freundûber dos muslka-
mer, et enfinpar le tonnerre, qui faitla basse do litche brama TMna und ihreS6hne(UA\m
la symphonie! L'arc-en-ciel, lui-même, nous à un amisur le dramemusical Thirsa ee sts
fnstiuildes principesde la musique;car Newton fils); Elsenacii,(783, trois feuillesin-8*.André
a déconvertqueles couleur»du spectresolaire & a été nommé, en 17»8,directeur des établisse-
de Orilnn.Il occupait encore
savoir, le rouge, l'orangé, le ja>">«tle vert, le mentsecclésiastiques
ce poste«H8I5. Il eut mort le 10 juillet 1831.
bleu, l'indigo et le violet, occupent, dans la
bande colorée, des espaces qui sont entre eux ANDRE (Jean), né aOflenbach, le 28inor*
dam lesmentesproportion»que les intervallesdes 1741, fut d'aborddestinéau commerce par ses
de soieries en
sept sonode la gamme! Enfin, le P. André voit parents, qui étaient fabricants
dans la coïncidencede ce fait avec les phéno- cette ville.Enconséquence,ils ne lui (irontpoint
mènesdu corps sonore et les proportionsnumo- étudier la musique,et le jeune André, que son
entraînaitvers cet art, n'eut pour tout se.
riqnes le principe certain du beau en musique, goût
de douze ana, que les avl*
lequelconséquemmentconsisterait dans l'ordre cours, jusqu'àl'âge
et la régularité. Par là il exclut le sentiment et d'un de ses petits camarades,qui allaità Franc.
fort prendredes leçonsde violon qu'il lui trans-
l'imagination, réduisant l'effet du beau à celui
mettait à son tour. Il appritaussi, sans mattre,
qu'il produit sur l'intelligence.Cependant, par
une contradiction manifeste, il finit par recon- b jouer du clavecin, et le livre choral de
naître trois sortesde beau, à savoir l'absolu ,in-· Kœniclilui servit à étudierl'art de l'accompa-
Mpendant (àit-ll) de toute institution, même gnement.
divine; le beau musical naturel, dépendant Jusqu'àl'âgede vingtau, André n'avait com.
de {institution du Créateur, mais indépen- poséquedes piècesfugitivesde chant on de mu-
dant de nos opinions et de nos goûts; et sique instrumentale;maie,se trouvant à Franc-
fort vers 1760,il y entenditdes opéras-comiques
enfin un beau musical artificiel, elen quelque
sorte arbitraire, mais toujours avec dépen- français et des opérasbouffesitaliens, qui lui
dance des M* étemelles de l'harmonie 1Tout donnaientl'idéede travailler pour la scène.Son
cela est taux car il est évident que le beau que premierouvrageen cegenre, der Tap/er ( lePo-
nous ne sentirions pas serait le néant, bien qne tier), fut représenté à Franatort, et plut par
rt'iwtltuliondivine; quant au beau arbitraire, la gaietéet le naturelquiy régnaient.Son succès
il n'est po» moins certain qu'il n'est qu'une il- déterminale célèbreGoetheà confier au jeune
lusion des sens et de l'esprit, car beau et ar- compositeursonopératfErwin et Blmlre.André
bitraire s'excluent réciproquement Enfin, et le mit en musiqueavec le même bonbenr. Ces
cecin'est pas moto» important, le beau absolu, deux ouvrages, ayant été représentés peu de
indépendant,même de l'Institution divine, im- temps après à Berlin, réussirentsi bien, que
leur auteurfut appelédam cette villepour y di-
plique contradiction, cet nous n'aurionsaucune
l'acuitépour l'apercevoir et le reconnaître. riger le grandthéâtre. Andrévendit alors sa fa-
ANDBÉ en allemand I1 brique de soieries, et se rendit à Berlinavec sa
Andrâ, naquit à Hiidburgliausen le 30 mars femmeet ses enfantspoury prendre possession
1763,et fut d'abord secrétaire du princede Wal- de cette direction,et pourapprendrel'harmonie
deck a Arolsen.En 178S on le nommaconseil- et le contrepoint dont il n'avait point encore
Isr d'éducation à Schnipfenthal dans le duché fait d'étude régulière.Là il IUla connaissance
de Gotha. Trois ans après, «.établitdans celie», de Marpurg,quile dirigeadans ses travaux sco-
sonjointeraentavec Salxmann,uno maisond'édu- lastiques.
cation pour les jeune» demoiselles. En 1790, il Durantle temps qu'it \m>& à Berlin, André
se sépara de son ancien associé, et. transporta composaun assezgrandnombred'ouvragespour
son établissementà Gotha. Ce fat dans cette si- le théâtrequll dirigeait.Il restaplusieursannées
tuation qu'Andréécrivit ses nombreuxouvrages dans cette ville, et probablementil s'y serait
sur l'édocatien, et particulièrementses Prome- fixé pourtoujourss'il eût pu y transporter uno
nadesvtiles pour tous les jours de Vannée à fonderiede caractèresetune imprimerie de mu-
l'usage des parents; Bnmswick,1780-1797, 4 sique qu'il avaitétablies à Offenbachen 1774
partiesin-S°. Dans l'une des quatreparties de cet mais n'ayantpu l'introduireà Berlin à causeda
ouvrage,FautearatraitédePaWtfejinrer dupiano privilègeJe Humroel, «t ses affaires ayant été
avec tant de clarté et de précision, qu'on peut mat conduitesen son absence il prit, en 1784
ANDRÉ 99
le parti de retourner &Oftcnbach, pour diriger a Merlin en 177»,comme il est dit dans le pre-
lui-mêmeune entreprisequ'il considéraitcomme mier LexikondeGerber, et dans le Dlutionnaire
plus avantageuseque la directiondu théâtre. Le des Musiciens de Choron et Fayolle. Lesbio-
succèsréponditaux espérance»d'André, et son graphe» allemands assurent qu'André n'était
établissementdevint an des plus considérables âgé quede deuxanslorsqu'il montraitdéjàd'Iieu-
de l'Europeen ce genre. Lui-mêmeen dirigea reuses dispositionspour la musique Les pre-
toutes les partie*et leur donnatant d'ex tension, mière» leçonsde violonet de piano lui furent
qu'il finit par y employerjournellementplus de données ABerlin,dans le temps où son-pèredi-
cinquanteouvriers.Une attaqued'apoplexiel'en- rigeait l'orchestrede l'Opéra. L'art du chant lui
leva à sa famillele 18Juin 1799. fut ensciiuié par le ténor Marsctihaum et il y
Le opéras dont André a composéla musique lit des progrès; a l'âge de huit ou neufans il
«ont !• Der Tttpfer (le Potier). – if Brwln chantait avecgoût et justesse des airs fort diffi-
elElmirt.– $> Menog McAe/Oeduc Michel). ciles. De retour à Offenbacb quand son pAra
– VDeralte Freyer ( l'Amoureux suranné). alla se fixerdéfinitivementdans cette ville,André
&*Peter undHannchen( PiorreetJeannette). s'y livra avec ardeur h l'étude du violonet dit
«• Der FUrst tm hteebnten Clame (le Prince piano; il y prit aussi des leçons d'harmonieet
dans toute«asplendeur). – 7°Laura Hosettl. – d'accompagnement,et le chanteur Righetti qui
8» Claudine. – VPAtcMmUt» – 10°Les Grd- passa quelque temps à Offenbsch,en 1780, lui
cri. – tl'Oas tarlarUche Gesetz (la Loi des lit contracter de bonne licure l'habitude de dé-
Tartares). 12*Dos Friedens Feger (la Fête chiffrerla partition.L'annéeaulvante,ilfat confié
de la paix), – 13"Die Se*«d«t./>«Kifc(l'envie). aux soins de Ferdinandrrâniel pour achever
14°Kurze Thorheittel dlebesteÇi»pluscourte ses études de violon;dent années de leçon»do
folleest la meilleure) WDasWuthendeffeer ce mattre le rendirenthabile sur cet instrument.
la ChasseInfernale).– ii" Elmire, réduitepour Ses première»composition»avaientété des sym-
te clavecin:en I78î. – il» Da»Aulomat (l'Au- phonies qu'il écrivaitpour des concerts d'ama-
tomate). t8° Der Barbier von Bagdad (le teurs; mais k premierouvrage qu'il avouafut
Barbierde Bagdad).– 10°Uvieux hommeli- line sonate de piano avec accompagnementde
itre. – 20°Arlequinperruquier, pantomime. violon, composéependant nn voyage qu'il lit A
– 21* Belmont t etConstance. –21° Quelque Mantielmet a Strasbourgavec son père. En 178!)
chose doit nom survivre. – 13*Musiquepour il retourna a Manbeimpour <y continuerses
la tragédiede Macbeth, – 44" Idem pour le étudesde violonsousla directionde Frlmel il y
Roi Uar. – WDivertissement*, pour diverses fut nommé premierviolonadjoint du théâtrede
'circonstances.Sesouvragesdétachésconsistent la cour; mais l'année suivante il fut obligé de
en trois «mate» pour le clavecin avec via retourner à Oflenbachpour y diriger le commerça
lon et violoncelle, op. t s Oflënbacli, 1780. tie musique de son père, qui voyageaiten Saxe:
Chantons avec accompagnementde flûte au Ce fut aussi dansla mêmeannée 1700qu'il rem-
violon, alto et basse, trois parties, Oftenbactt, plit les fonctionsdechefd'orchestre au spectacle
1793.– Uonare de Rurger, romancepour le dirigépar Bossmann il n'était alors âgé que do
piano, dont il a été publiécinq éditions. – La seizeans.
Femme» de Veinsberg, pour la piano; ariette La grande quantité d'ouvragea sortit do m
(Murle BarbierdeSéville.Malgréles occupations plume lui avaitdéjàdonnéune habitudedVcriro
multipliéesd'André, il se passait peu de temps qu'il est rare de possédera cet âges toutefois
sans qu'on vit paraîtrequelque nouvelouvrage celte habitude pratique ne lui partit par suffi-
de sa composition.L'annéemêmede sa mort, sante; Il sentit la nécessité de faire desétudes
il travaillaità un opéra, dont il avait tiré un plus sérieuses,et, en 1792, il retournaà Mnn>
rondeauqui fut imprimédans l'Alnunachtliéâ- lieim pour faireun coursd'harmonie -et decon-
traldeColita.en 1796. trepoint sonsla directiondu wattre de chapelle
Lestyle de ce musicienn'arien de remarquable, Volwellor,qui, en moins do deux ans, le miten
soit «tousle rapport de la nouveautédes idées, étatdVcrire correctement.Depuis 1703jusqn!en
soitsousceluide l'harmonie mateses mélodies 1796il partagea le temps alternativemententre
ontdu naturel, de la grâce et plus de gaietéqu'on la commerce de -musiqueet l'étude de son art.
n'en trouve communémentdans la musiqueal- 1 était dans sa vingtièmeannée quand il partit
lemnnde.Il y a beaucoupd'analogieentre la ma- pour l'universitéde Ifna, où il reshvjusqu'au
nièred'André et cellede Ditters de Diltersdorf. printempsde t?v7. Après avoir voyagdquelque
ANDRÉ (Juan-Antoine), fils du précédent, temps dans le nord de l'Allemagne, il retourna
est né à Oftenbaciile 0 octobre 177S, et non &Offi-nbaclien 1798; mais il n'y resta paston|«-
7.
«00 ANDRÉ
temps, car dans la mênwannéeil entreprit un la compositiondu chant,an style, à la forme<le»
second voyage musical à Majcnce, Coblenta, piècesde
musiqueet à l'usage des voix et dea
Boira Cologneet W«el. La mort de «on père instrumente, n'ont pas paru, et n'ont pas étd
le rappela a Oflenbachen 1790, et dès ce mo- vraisemblablement achevés par l'auteur. On a
ment il m livra sérieusementà soit commercede aussi d'André i" un catalogue
thématiqueîles
musique; oe qui ne l'empota pu toutefois ds œuvra de Mozartcomposéesdepuis1784Jusqu'à
(tire encore,dans lecoursde la mém année, une la fin de I7ul, d'après lesmanuscrit*originaux,
«ronde tournée musicalepar Wûrtebourg, Nu- dont Andréétait devenupossesseur.Cecatalogue,
remberg, Erlaogen, Aatisbonne, Augsbourg, publiéa Offenbacb,m-4°sous ce titre i Thema-
Munich, Satebourg, Passau, Lioz et Vienne; il tisches Verteichniss sxmmtlieher compost,
revint à OHenbaclipar Prague, Dresde, Allen- tionen Von W. A. Mozart, a en unedeuxième
bourg, léna, Welmar, Gotha, Erfurt et Sonde»' éditionavec le portrait de Mozart,ea 1829.–
hausen. Il dut a ce voyagela connaissancede» S*Une méthode de violonIntitulée AnleUung
compositeursles plus célèbre»de l'Allemagne. *um vMntpMen, en françaiset en allemand,
Pendant son séjour à Vienne, il acheta de la Offenbach, André. Il y a des éditions elle.
veuve de Mozartla collectionde manuscrits qui mande. publiées&Brunswick cites Spehr et à
avait été laissée par ce grand artiste. Ledernier Vienne,char*Artarta.Il
y en a aussiune édition
voyage entrepris par André eut lien en 1800 i Irançaise,publiée*Paris, chez Durantet Dubois.
il te renditen Angleterreen passant par Oassel, ANDRÉ ( Jean-Bebuahb),Aitdu précédent,
Gœttlngue,Hanovre, Hambourg, Cuxbaven, et né à Offenbach,est pianisteet compositeurponr
revint par la même route. Depuis Ion il les son instrument.L'imprimeriemusicaled'Offen-
cessé de s'occuper de la compositionet du corn- bacblui est éebueen partage dans la succession
merce da musique. Cet hommeaetif et dévoué de son père, et il en continue
l'exploitation. On
à l'art est mort à Offenbach le s avril 184a. connaîtde lui environ50 œuvresd'études,de ca-
La date des ouvragesde sa composition qui prices, de morceauxde salon,
pour le piano, et
ontétéimpriméa secomposede vingt et une sym- do fantaisiesou duos pour pianoet violon, et
phoniespourl'orchestre(UanheimetOflenbaeli), pianoet violoncelle.
trois concertosde violon, sept concertos pour Unautre Ois de Jean-AntoineAndréest mar-
divers Instruments à vent, plusieurs recueils chandde musique a Francfort-sor-le-Moin.Son
d'harmonie pour la. musique militaire, deux nom est Charte. Sa maison est le rendez-vous
messes, Rinaldo et Aleina,opéra ( 1799) sept des artistes, et l'on y entend de bonne musique
ouvres de quatuors pour deux violons, alto et de chambredansdes réunionsintimes.
fiante, sixœuvres de sonatesde piano, des séré- ANDRÉ (Joies), parent et peut-être frère
nades pour orchestre, des danses, des fantaisies 4e Jean Bernardet de
Charles est organiste et
et des airs variés pour plusieurs instruments, professeurde
pianoà Francfort-sor-le-Mein. De-
des cantates, des romanceset des chansons, la puis 1832,il a'est (aitconnaître les
par ouvrages
musique d'André manqued'invention, maiselle suivants l" 3 Polonaisesà 4 mains pour piano,
est agréable,et l'harmonieen eat assez purement op.7;
Offenbach,André. 2°Sonatlneà4rnains
écrite. Samaisonde commercede musique était pourpiano,
op. 17; ibid. – 3* Des mélanges
au rang des plus considérablesde l'Allemagne.
pour pianoseul sur du motifs 13,
En 1832 André a annoncé un traité général 18; ibid. – 4* Desvalses d'opéras,op.
brillantes; ibid. –
de la musique sous le titre de lehrtmh der 5" Desnocturnesel des
rondeaux ibid. – o» 12
Tonlamst, en six volumesgrand in-*». Lepre- plècesd'orgue,op. 9-,«Al. T il idem,op. 2»;
mier volumea para au mois de juillet de la ibid – 8*Méthode
d'orguethéoriqueet pratique;
««me année»II est relatifà la science de l'har- ibid. WAnleUunpsum Selbslunlerrichl im
monie et contient une hwtnWion«ur la généra- Introductionà
PedaUpiet ( l'instructionpar Mi-
tion du accords, leur emploi à deux, trois, même dansl'art de jouer la
pédalo de l'orgue);
quatre et un plus grand nombre de parties, tes ibid., i»34. » wfaCtwnsonsallemandes avec
règlesde la modulationdans lu tons majeurs et piano; ibid. – il" Chantsde la
Suisse, voix
mineurs, uneinstructionsur l'anciennetonalité, seule, avecpiano, ibid.
la. mélodie et l'harmoniedes chorals, avec de ANDRÉ (AuauwE), de la même famille,
nombreuxexemples. Le secondvolume,divisé en professeurde.piano à Offenbach,a publié quel-
trois parties, renferme le sciescedu contrepoint quesbagatellespourcet instrument,particulière,
.«impieet double, l'imitationcanoniqueet la fu- ment lit petitsrondosa 4 mains sur les thèmes
gue. Les autres volumes,destinésà la mélodie, des opéras modernesen vogue, à
à ta rliyUimique,à la musique instrumentale,a chez Oflenbach,
André, et L'Ami des. Opéras,recueil de
ANDKft – ANDRÊS1 lOt
pol»pourri»,de petits rondo»,îlefantaisie»,etc.; qu'il avait obtenus le mitent en réputationvers
sur les thèmesfavurisde Bellini,Donizetti,Ha. |i cette époque, «t des propositions lui furentfaite»
levy, Adam, Lôrlzing,et, pour piano«ni; ibid. pour le fixer à la cour de Russie t il s'y rendit
ANDREA SVLVANUS. royes Sim. en 1784 et écrivit dans la même annéeà Péters-
ANDREA (Nicous), prédicateur à Piti.ea bourg ia JHdo, et Glosons e Medta. De retour
en Laponiean commencement dit 17*siècle, a en Italie, il publia à Florence, en 1786,six qua-
publié un Hituale Kevletisi}Stockholm,161», tuors pour deux violons, alto et basse.L'année
in-4'. On trouve à la Bibliothèqueimpériale,à j suivante, Hécrivit Virginia pour le théâtreAr-
Paris, un livre de cet auteursou ce titre li- «enttna, à Rome.Le peu de succèsde cet ou-
bello mttsiciconcentusmitsx; Stockholm,ici», vrage le déterminaà retourner à Naples,oh il
io-4°, qui n'est probablementque la même ou- donna des leçons de cirant. En 1789,il écrivit
vrage, cité «mmun autretitre par quelque»au- pour le théâtre Saint-CharlesSofronia e Olindo,
teurs. et dans l'automne de la même annéeSesoslri.
ANDREA (Onbfbbb d'), poêla napolitain, En 1790, au mêmethéâtre, Saule, oratorio,
florissaitvers NS3Qil mourutvers 1647. Cre». finto tieco, la Prindpessa filosofa. Appelé
oembinfet Quadriole mettent au nombre de» l'année suivante à Madrid, il y écrivitGuslavo,
meilleurspoêlesdu dix-septièmesiède. Outrese* re di Sueiia; puis il revint à Naplespoury com-
poèmes,il a écritdesdiscoursen prose sur quel- poser son oratorio de la Passione di Giesu
qua sujets de philosophie:Dlseorslta pro$a,j Christo. Son dernier ouvrage fat la Qiwanna
che sono della beltena, dell' amklsla, deW d'Arco; il l'écrivit pour le grand théâtrede Ve-
amore, délia musica, etc.; Naples,tM6, ln- 40. nise. Quoique dans la fleur de l'âge, il cessa
ANDREA, récollet,né &Modène,vivait vera d'écrire pour le théâtre vers le même temps, et
la findu dix-septième siècle.Le»auteur*italien»le se voua à l'enseignement. Parmi ses élèvesil
citenten général soos le nomi'ÂndreadiModena. comptait les princessesde la famille royale, et
Ha publiéuntraitédu plain-chant,souscelitre particulièrement celle qui depuis lors, est de-
Cantoarmonico, o caxlofervno; Modèaa,loe0, venue duchesse de Berri. En vieillissant,ilcessa
in-4°. C'est un des meilleurs ouvragesqui ont d'être recherchécomme professeur; et 11devint
été faits sur cette matière; malheureusementil fort pauvre. L'espoirde trouver dessecoursdan»
est d'une rareté excessive. la munificencede son ancienne papillel'amen»
ANDREINI ( Isabelle) né a Padoue en à Paris en 1826.ri ne fat pas trompé dans son
1562, eut une granderéputationcomme canta- attente; mais il ne jouit pas longtempsdeabien-
trice. Ellejouaitaussifort biende plusieurs ins- faits de la princessescar il mourut an moisde
trument' et elle joignaita ces talentsceluide la décembre t826, au moment où Use préparaità
poésie,qui la fitrecevoirà l'académiedesIntentl retourner à Naples. Andreonslétait un musicien'
de Padoue.Elle demeuralongtempsen France, de peu de génie et de peu science mais,comme
et mourutà Lyon,d'une faussecoucbe,en 1004. la plupart de ses compatriotes, il avait one cer-
ANDREOZZI (Gaemho), compositeurde taine facilitéet du naturel dans sa mélodie.Quel-
musique, né à Naplesen 1703, fut admis dans ques-ans de ses airs ont été chantésavecsuccès
«a jeunesse au conservatoirede la Pietà dei dans leur nouveauté.
Twchtni, et achevases études musicalessons ANDREOZZI (anna), femmedu précédent,
la directionde Jomelli,sonparent. Ses premiers naquit à Florence, en 1772,d'une famille.distin-
ouvragesftirentdescantatesavoixseule,etdesduosguée, nommée De Santi. En 1791,elledébuta
pourdeuxaopranletbassed'accompagnement.Il comme prima donna au théâtre de La Pergola,
n'avait que seizeanslorsqu'ilsortit duConserva. dans sa ville natale, et se fitentendredans plu-
toirepour alleràHomecomponerau théâtre .lirpe»- sieurs grandes villesd'Italie. En 1801, ellefut
«no son premieropéra, intitulé La morte di engagée au théâtre de la cour à Dresde et y
César»( en1770). En 1780,il écrivitUBajasel, eut des succès. M*9*Paer devait lui succéder;
pour le théâtreducalde Florence,et dansla môme elle voulut aller l'entendre à Pillnitz, et elle
annéeil fut appeléà Livournepour y écrire tO- partit en effet pour cette ville avecun amateur
timplade. Ses autres opéras sont AgesUao, do Dresde, le 2 juin 1803. Aprèsrop6ra,lesdeux
en. 1781, an théâtre S. Benedetto de Venise; voyageura voulurentretourner à Dresde, mais
Theodolinda,dansla mémoannée,à Tarin Ca- un des chevauxse cabra, versa la voiture,et le
me in Uttea,en 1782,a Milan,et dansla môme choc fut si violent, que M**Andreozzirestasans
année, Il Triott/bdArsace, à Rome,la Verglne vie sur la place, ainsi que son compapon de
ded Sole, à Gènes,en 1783 Angelicae Sicdoro, raya*».
dansla mémoannée, â Venise.Quelqus succès ANDKËS ( LePère Jbar )r savantjésuitees?
W3 ANDUES
– ANKAlI
(«•«nul,naquiten I 7'tO,;'i plante,
dansle royaume Composition dont la traduction françaisea été
•lu Valence,lit «wétudes dans culte ville, et en* 1 publiéeà Pari*, chez Pdriwe frères, ea 1848,
seigiwiiewlanlquelqaetempsla lil tératuregrecqne t vol. gr. ». Andrevl 118tmort à Barcelone le
H latine à l'Académiede Candin. L'expulsion 23 novembre1844,l'âge da solxante-nonfans.
de* jésuites d'Espagne obligea le P. André*à ANDRIGHETT! (Aktojne.Lmîw). Voy.
suivre lies confrère*én Italie. Après quelques AUHUCRF.m.
vieissitude»,(I fht chargéd'enseignerla imlloso- ANOROT (Mbbbt-Aum&tk), naquit a Paris
pliioaFerrare, dansle collège<)«son ordre mais en 1781.Admisen 1796dans une classede sol-
la suppressiondesjésuites par ClémentXIV l'o. j fège du Conservatoirede Statique, n remporta
bligead'accepter 1'asileque lui offrait le comte en 1802,dans cette école, le prit. de contrepoint
Blanchi, à Mantoue.Plus tard (17»6)H accepta et de fugue et en 1803 le grand prix de com-
laplace de bibliothécairedu due de Parme; mais,j position décernépar l'Institut. Arrivéà Home,
après le rétablissementdes jésuites dans le ii ne livrail'étudeavec ardeur, etGuglielmi,alors
royaume de Naples(en 1804),il alla se réunir i maltre de chapelledu Vatican, charméde son
eux. Murat, étant monté sur te trône, le nomma sèle, le prit en affectionet luidonna des conseils.
préfet de la bibliothèqueroyale,et pendantquel» Androt composaim morceau de musique d'é-
quesannéesle P. Andrèsen remplit paisiblementj glise, qui fat exécutéà Rome dans la semaine
les fonctions.Après la chnte de ce monarque, il j sainte de 1804.L'administrationd'un des théâ-
demanda la permissionde 118retirer à Romeaansj tres de cette ville lui demanda un opéra pour
la maisonde son ordre Il y mourut le 13janvier l'automne il l'écrivit; mais un travail obstiné
1817,à Tagedesixsnte-dix-septans. Au nombre avait altérése santé, et il mourut au momenton
dto*ouvragesde ce savant, on remarque on opiis- il venait de terminer cet ouvrage, le 19 août
«>leSur la Musique des Arabes; Venise,1787, s8o4, avant d'avoir atteint sa vingt-troisième
in-8°. Il a aussitraité de la musique dans son année. Peude jours avant sa mort, ii avaitcom-
important ouvrageIntitulé Dell' origine, pro- posé on de Pro/undtt, qu'on a exécuté en son
gressi, e dellostato altuale d'ognl letteralure, honneurà la cérémoniereligieusequieut lienait
Parme, 1782-1799,7 volumes in-4»; Venise, mois d'octohre1804,dans l'église de Saint-Lau-
1808-1817,8 vol. ln-4» Pfetoie, 1818, 8 vol. rent lrt luclna,k a Rome.On a fait une grande
in-4»; Pise, 1824,23 vol. in-8«. renomméesAndrotdans te Conservatoire de Mo-
ANDREVI (François) né i Sanabuya,pro- sique de Paris; j'si vu ses ouvragea, et n'y ai
vinre rie Lerida,en Catalogne, en 1785, de pa. rien trouvé qui Justifiâtcette réputation son
rents italiens, entm comme enfantde chœurà style est lourd et il me parait.manquer alisolu-
relise cathédraled'Urgel, dans les dernière»an- ment d'imagination.
nées du dit huitièmesiècle, et y fit son éducation ANEAU ou ANNEAU(BihthéU!Ut), poète,
musicale.En 1828,il était mattre de chapellede jurisconsulteet musicienfrançais,naquit à Bour.
l'égllsemétropolitataede Valence.Dax ans après, ges, vers le commencementdu seizièmesiècle,et
il obtint la mattriaede la cathédrale de Séville, fut professeurdu collègede la Trinité à Lyon.Il
et en 1832,ileut la place de maîtrede la chapelle était soupçonnéde calvinisme ce soupçonfut
royale. Bientôt après, la révolution l'obligea à cause de sa fin tragique! car, le 21 juin 1565,
abandonner cette positionet a chercher nn asile une pierreayantété lancéecontrele saint-sacre.
en France. Il se fixaà Bordeaux, et y obtint la ment, dans la procession de la Fête-Dieu,on crut
place de mettrede chapelle dela cathédrale,qu'il remarquerqu'elle était partie du collège de la
occupaitencoreen 1842.Rentréen Espagnedans Trinité le peuplefurieux en força la portes, et
l'année 1843, il seretira à Barcelone,et y obtint massacra lemalheureuxAnneau sansaucunein-
la place de mettrede chapelle de léglise Notre- formation.Au nombre de ses ouvrages, on re-
Damede la Merci.Andrevia composébeaucoup marque 1° Chantnatal, contenanl sept noela,
de musique d'église d'un bon style: on a de tm chant pastoral et un chant royal, avec
lui des messes, vêpres, psaumes, antiennes à un mystère de la Nativité par personnages
plusieurs voix avecorchestre}ces ouvrages sont composéen imitation verbale et musicale de
vestesenmanuscrit, à l'exceptiond'unKuncdiml- diverses chansons, recueilli sur t 'Écriture
toàquatrevolxetorchestre, el d'unSaft»e.Ke<?inaSainte et d'kelleUlustré Lyon, 1639,in-8».
à six voix et ordtestre, publiât par M. Kslava V Genethliac musical et Mstortal de la Con-
danssa collectionde musique d'égliseespagnole ception et Nativité de Jésus-Christ, par vers
intitulée lira sacra hispana, tome 2, de la et chants divers, etc.; Lyon, 1659, in-8».Use
sectiondes compositeursdu dix-neuvièmesiècle. pourrait que cet ouvragene tdt que la deuxième
Andrevia toit u» Traité d' Harmonieet de éditiondo premier,
AN ELU ANERIO les
ANEIXI (ANfiEw), compositeurdramatique, sonnet à huit voix du même compositeurdans
vécutdanslasecondo moitiédu18°siècle, et»fait lesSoneltinuovt da Fabio PetrozsdjRome,1809.
représenterà Vérone,enI78(i,l'opérabouffe/tf«c Dansle mêmerecueilsontdeux sonnet*en l'iion-
svpposii Conti. Il avait déjà écritdans d'autres neurd'Anerio l'un, mis en musiquepar Léo-
ville»précédemment,car «on nomest placédans nard Mclilert, sur ce» paroles Petite ora ch'
te cataloguedes maet(tl de l'Indica da' (eatr'! Orjeo (i chtama; l'outre, par Jean Cavacck»,
$peUacot*de Milanpourl'année 178!>.En 1788, VivoFelice or Ira çuett' antri, rtc. Lescom-
Anelli a donné a Bolognel'opéra bouffe la positions inéditesde Felice Aneriose conservent
Statua matematica. dansles archive*de Sainte-Mariein Vallicella,
ANERIO (Fruck), coDtrapimlisteJel'tcole a la basilique du Vatican, et a la chapellepon-
romaine, naquità Reinevers l&oo.Aprèsavoir tificale.Dans la collectionde l'abbé Sanlini, a
fini seséludesmusicalessousla directionde Jean- Rome,on trouve en partition, de FeliceAnerio
Marie Nanini, il devintmattre de musique ait une très-belle messede requiem, à 4; unoautre
collégeanglaisde Rome,puisil passa au service messeà 4 voixsur le citant Or le tue forte
du cardinal Aldobrandini.A la mort de l'ales- adopra; la messeà 8 vetliva i colli venUead
trina, le pape ClémentVIII le nomma compo- me omnes, à 8 voix; Ave Regina cœlorum,
siteur de la chapellepontificales son installation à 8; Angélus ad Pattoret ait à 8; Pattoret lo-
eut lieule S avril 1M4, commele prouve un quebanlur, à 8; Christns résurgent, à 8; Arca
passageinsérédans le journalde la cliapolle,par Domini hodie, à 8; Ad delevavi à 8; Vocemea
le secrétaireHippoiyteGambocclda Gubbio,rap- ad Dominum, &8; Hodie aelesti tpmto, à i;
porté par l'abbé Baini,dans ses Mémoiressur la Alma redemptoris Mater, à 8; htrtlmquat
vie et les ouvragesde Palestrina(t. i, 244).Vé- impius, k 8; le psaume Dixit Domitm, à 8;
poqae de la mortde FeliceAnerion'est indiquée Cantate Domino-,à 12 voix Uséedit* & 12;
laudemus virum glorlosum à 12 une Messe
nipar Balni,ni par AndréaAdami.(Vbj.«o nom.)
Ce derniera tait le
graver portrait de ce mattre entière& 12 voix, et plusieurs autres morceaux.
dam «esOsservaziottiper bon régalant il eoro ANERIO (jRAN-FiuNçoe), frère pomé du
della eaptlla pontificla (p. 183).Les composi- précédent, né à Rome, vers 1667, lut d'abord
tiens de FeliceAneriosont 1° Trois livresde maitrede chapellede Sigismond III, roi de Po-
madrigauxspirituelsà cinq voix, Rome, Gar- logne,puis de la cathédrale de Vérone.De là, il
dane, 1585.– î° 11 primolibre dei Sfadrigall fut appelé à Rome pour y remplir la placede
mettre da musiquedu séminaire romain; il fut
actnquevoel:lnVenetia,app. Giac. Vineentl,
1587,in-*>.–3oDctK livres deconcertsspirituels ensuite maître de chapelle de la iladona de
à quatre votx Rome,Coattlno,1593. – 4° Le Mon/i enfinen 1600, fi obtint lo mêmeemploi
à Saint-Jean de Latran,où il resta jusqu'en1003.
premier livre d'hymnes,cantiqueset motelsà
huit voix; Venise,Vincenti,1696.Cette produc- On ignore l'époque de sa mort. Jean-François
tion est dédiéeà ClémentVIII. Anerioremercie Anerioest un des premierscompositeursitaliens
le saint-père,danssonépttredédicatoire, deïavoir qui ont fait mage do rrocues, de doubleset do
nommécompositeurdela chapelleapostolique,et triples croches, particulièrement dans saSelrn
reconnaîtdevoircettefaveura laprotectionducar- Armonica.
dinal Aldobrandini.–6° Le secondllvred'liym- Les (ouvres de ce compositeur sont 1° 11
neset de motetsà cinq,six et huit voix Rome, Haro primo de motelli a una, duee tre voci;
Zanelti,t60î.– O'Lepremierlivre demadrigaux Rome,Robletti, 1608.– V II tibro secondade*
à six voix; Venise,Amadino,169a, et Anvers, moletli, con le lelanie e le quattro antifime
1599, 7» Le deuxièmeUvrede madrigauxà maggiori dopoil vespero, a sette eottovod;
six voix; Rome,Zanetti,1602.–8° Responsori Rome,1611.– 3* II libro terto, conlelelanlea
per la seltimana santa, o.Ire e quattro voci quattro voei; Rome,1013– 4' libro quarto,
Rome; Zanetti,1603 – VCansonelto a tre, e etc.,1017.– 5» H tibro quinlo, etc.; 1618– 6»
Sacrlconcenttu quatuor, quinqtte, ses vocibus
quattro vocii Madrigal*splrUualia Ire, equal-
tro voci, lib. 4; Rome,Zanetti, 1003.– 10° Li- una etim basso ad organum; Rome, 1019.
70 GMilanda di sacre rose,motetti acittque
taniae 4, S, 6 et 8 «oc.;Roma,ap. J.-B Roble-
tum, 1622, in-4".On a aussi imprimé à Franc- weJ; Rome,Soldi, 1613 – 8» Selva amontea
dovesi eonlengonmolelti madrigali eattso-
fort-sur-lé-Meln,en lflto, Cansonl a quallro
nette, diaiogbi; arieattna, doi (sic), ire et
voci. Quelquesmotets et psaumesh huit voix
d'Anerio sont Insérésdans tes trois collections quattro voclcon basso per organo; Rome1617.
publiéespar FabioCostanlini,a Naples. 1015,et – WV\portimu$icaU,madri(ialiaduna,due,
a Rome, 1016 et 1617.On trouve aussi un tre, qualtrovocl; Rome,1017. 19° An({fone
104 ANERIO – ANËUKIN
taeri toneerti per vno, due, tre voci Rome, papeMarcel,compositepar Palcatrina et ta dif.
RoMetti,iitia. – 1 i° librode' responsoriper il «culte de l'exécuter«n quelque»endroitsà six
Natale, a tre, Quattro, eotto voci; Rome, Ro- roix, telle qu'ello était écrite, détermina J. F.
bletti» I61U.– iH»/Abrodelte Manie à7et* s Anerioà la réduirea quatre voix |«>uren frfei-
«oei;Rome,Matotti,MkO&.–lS'Hessade'morU; literi'execution elle fut impriméedunscot ébit,
Rome,i«20. – U* Libro de salmiatre.equat' pourla pramièrerois, en 1 600,a Rome,Kh i 620,
tro met$ Rome, Roblettt,» «m– • i a»A ntiphonx, il on parut unoautre édition avec deux autres
seu sacm cantlones, qux in totius anni $o> messesde Paltttrina et une d'Anerio, tous ce
<sm». VttptTKao Complet, deeantart soient. titre Hem u quatlro voci. le Ire pi Unedel
F" et 3"1*parties; lima, J. B. Roiiletli, Patestrina, cioè Isle con/essor, sine nomine,
Io,-4°,IÛ20.– WHimetacrvd 2, 3 eivoci; ibùi, e rii jmpa Marcelloridolla a quattro da Oiav.
16J0,in-4». – 17»II llbro primode' madrigali Francisco Anerio i « quattro da Giov, Fran-
a ctuque ml; Venise,Gardai», toob. – i&» eexo Anerio e la qnarta delta batlaglia deW
II tibro délit gagliarde inlavolate per sonare isttsso Giov.Fran. Anerio. Con il basso con*
net cevibalo e thtto; Ventes,Vincenil, iûO7,– timo per sonore. In Homaperfaolo Itasotll,
19»il iiàro tecondo de' madrigali a cinque, 1026,ad Mtensadi MicaAntonio Soldi. Il y a
M voci, edvuoeotto voctj Venise,Vineenti, de»éditionsde ce recueildatéesde Rome, 1639,
t408. – 200Zo Recreazionearmonica, tnadri- 16.1b,et d'autresencore.Dans la collectionde
gnli ad vna due voci Venise,Gardane,1611 l'abbé Sanllui, à Rome, ou trouve en partition*
–21" TeatroarmnicospirUuak di madrigali iiianusfrite8quel(|iiesou»ni(;es de FrançoisAnerio,
a dnque, tei, selle e otto voci, composa dat dont2 Messesà 4 vois une messe à 8; une messe
rev. D. francttco Anerioromano, efutli im- à 6 voix, toute «n canons, la Messeà 6 voix In
prtmere da Oras. Grtffi, cant. pont, in Rama, le, Domine,speruvi des Magnificat h 8,et le
par Gk>.BalittaRobletU, 1610. 22».La betla psaumeCantate Domina, à 12.
CloH armonica, Cansoueilee Madrigali a una, ANEUÏUN GWAWDRYDD, barde tire-
due e tre voci,conil àasso continuapersonare; ton du sixièmesiècle, vécut vers 510, prit part à
In Roma,perlucaAnlonioSoldi, îeio, in»i»._ la défensedéscspdréede «a patrie contretes Anglo-
33» OMrlandadi sacreRotea 5 voci; ibid, 1619, Saxons,et fut chefdes Gododinietts,bardesguer-
f o-4».On voitdan»cet ouvrageun dialogueà six riers qui, la harpe ou la uaclie à la nutin, exul-
voix, Intitulé Figliuol prodlgo, et la conver- taientle couragede leurs compatriotespar leurs
sion de saint Paul, à huit voix, où se trouve un cirantsou par leurvaleur. Tantôt(dit M.Kitli-
combat pour les voixet les Instruments, digne « hoff, Tableaude la Littérature dit Kord,
«l'êtreencore admiréaprès deux siècles,dit l'abbé « p. 6S) placés sur un roc solitairequi dominait
Bain). 24»Dialogopastorale a tre voci con « toutela vallée, tantôt mêlésaux combattants,
tUntovolatura di eembalo e del liuto in rame} « quandle dangerréclamaitleur présence,ils re-
Borne,Verovio,leoo. « présentaientla patrie,'encourageantses défiai-
Quelquesmotetsdo Jean-François Anerio ont « scurs et leur payant d'avance avec usure la
été Insérés dans trois collections publiées par deltedela postérité » (Voyez Jones,Musical and
FabioCostantinisousles titressuivant» i"Salnii Poeticalretiens oflhe Wetsh Barda, pages14,
a oltodi dlversleccellenlisslmiaulori; Naples, 16et 17). Aneurln était frerc deGilbas Atbanius,
G.G.Carlino,1616.–2° Varimotettiadue,lre, le phi*ancienhistorienMon. Il était au nombre
gvattro voci, etc.; Borne,Zanetti, 1616. 3» des 363guerrier*quipérirenttous, à l'exception
Akunlmolettlaotto voci, etc.; Rome, 1617. de trois, au combat de Cattracth sur la c<)te
La musiquedu sonnet Dutati Appotlo, il luo orientaleduGorksliire,envoulantt'opposerà l'in-
splendor tia guida, qui se trouve dans la vasiondes Anglo-saxons.Aneurin, un des trois
collectionde FabioPelrossii Sonetli nuovi di bardesqui écliapèrentan massacre, a fait sur cet
Pabio Pelrossi Romano, sopra le ville dl événementun poèmehéroïque intitulé Gododtn,
Frascall, e alM posti in mvsica a clm/ue voci qu'ilchantaitaux sons de sa harpe, danssa vieil»
da diversl eceelùnli musici, ton uno a otto lesse.C'est le plus ancien monument de poésie
in fine} Rome.Roblettl,J8U9,est aussi(l'Anerio. lyriqne bretonnequi soit parvenujusqu'à nous.
Enfin, on peut citerencore Gemmamusicale, Il eatécrit dansl'anciendialecte du Nord appelé
dote ai conlengono madrigali, etc., posli in berniela, et plusieurs passagessont remplisde
muskadalslg. Giov.DonienkoPullûscM,elc; CepoSmerenfermede grandesbeautés.
difficultés.
con alcuni moletll a una vocedi Giov.Fran- On y trouva une odetouchantesur la mortd'un
cescoAnerio; Rome lois. guerrierqui périt dans ce combat.Évans a |m-
la voaue extraordinairequ'obtint la messe du blh1ce morceau,avecune traductionen versun*
AKEURIS AKFOSSI 105
en Il
glais,parGray (Dlttertalto de Bardis, p. es, C9|. prodiguésa son Gelosoin Cimento, 1775,
Aneurfn«'yécrie,pleinde douleur « Trois chWs i-q vit tomber son Ollmpiade l'année suivante.Le*
« et Irol* cent soixantehommes ornes du col- 1 désagrément*qu'il éprouva dans cette clrcons-
« lier d'or marchèrentvers Cattracth. L'ivresse tancele dévidèrentà quitter Home,et c'estiloce
les a perdus; trois seulement survécurent: momentqu'il écrivitpour les principauxthéâtres
« Acron Cynon et moi, que protégeama harpo. de l'Italie. En 1780il vint en France. l'admi-
s Que je suis malheureuxd'avoir vu celte ba- nistration de l'Opérasaisit l'occasion de son sé-
1 taille, et de souffrir vivant les angoisses du | Jourà Paris pourfaire jouer son Inconnue per-
• trépan!Unetriple afflictionpèsesur moi depuis i técufée, qui avait été parodiée par Rochefort
et
a que J'ai assistéa la perte de nos braves et en- | tons le titre de s L'Infante de Zamora,
« tendu leur»derniersgémissements.Anourinet qui fat représentéeen 1781. La musique légère
« la douleursont désormaisinséparables. » de cet opéra ne résista point à l'exécutionlourde
ANFOSSI ( Pascal) né vers l'an 1730dans et monotonedeschanteurs français de cetteépo-
le royaumede Naples,entra tort jcone comme que. On avait donné précédemment au même
élève ail conservatoirede la l'ielà. Il y étudia théâtre des traductionsde plusieurs autresopéras
d'abord le violon;niait son goûtpour la compo- composés parlui, savoir Le Curieux indiscret
sitionlui 01 abandonner son instrument il se mit (août 1778), La Jardinière tupposé$ (novembre
nousla directionde Picclnni,alor«un dea maître* 1778), Le Jaloux d d'épreu0e (1779),et xe Va-
les plus renommésde l'Italie.Le professeur prit rfage par supercherie (septembre «779). Dé.
son éteveenaffection,et lui procura un engage- goûté d'une méthodede chant qui n'était com-
ment, en t"71 ponrlethéâtre délie Damme, poséeque.d'éclats de voix et de cris, Anfossi
à Borne.Déjà il avait donnéà Venise, en 1709, quitta Paris, et se rendit à Londres, où 11était
de la musique du tliéfttm
l'opéra sérieux de CaJo Mario, qui n'avait pas appelécomme directeur
1783.
réussi; il ne fut pu plus heureux son début à Italien. 11remplit ces fonctions jusqu'en
sa
Rome car «onopllra,dontla titre était Visio* L'Allemagneréclamait présence 1Il s'yrendit,
et de Ber-
«art, tomba h platà la premièrereprésmtation. et écrivit pour les théâtres de Prague
Néanmoinsil obtintun autre engagementl'année lin il Trionjo d'Ariana, et il Cavalière per
suivante; et, quoiqu'ilne réussit pas mieux, un amore.
troisièmeessai lui fut accordeponr 177a celte Son retour danssa patrie fut marqué par un
fois sontriomphefutcomplet,et depuisLa Bonne- opéra bouffe intitulé CM cerca troua, qui fut
Fille de Piccinol, jouée treize ans auparavant, représenté à Florenceen 1784. Après avoirécrit
autres villesde l'Italie, il retourna
jamais opéra n'avait excité nn enthousiasme dans plusieurs
semblableà celuique fit naître L'Incognitoper- à Rome en 1787; là il donna quelques ouvrages
le succès luifitoublierses anciennesdisgrâ-
seguilata. Plusieurscausescontribuèrent à pro- dont sa
curer à cet onvragala brillante réputation qu'il ces. Enfin, fatigué>Jnthéâtre il désira pour
dansuno
eut alors; outre son mérite, qui était réel et retraite une placede multre de chapelle
de et il obtint la survivancede
qu'on ne pouvait nier, il eut l'avantage d'être des églises Rome,
représentédans untempsoh tes ennemis de Pic. Casai!ùSaiflt-Jean-dcLatran,aumois<i'aoull701
cinni cherchaientpartout un rival digne de lui Au mois de juillet de l'année suivante il entra
être opposéet qui pût contre-balancerla faveur un possessionde sa place; mais il ne laconserva
sansexempledont ce mattrejouissait. lis exagé- qu'un petit nombred'années car it mourut& la
rèrenttes qualitésdutalentd'Anfossi afinde di- lin do février 1707.
minuerceluide Picclnni. Nonsatisfaitsdu succès La réputation d'anfossi a égalé colle des plus
on ne
qu'ils avaient procuréà l'aateur de L'Incognito, grands maîtres de son temps cependant
lis firent aller aux nues, l'année suivante, son lientnier qu'il ne soit inférieur à Gaiuppi,à Pic-
et l'on ne peut
opéra bouffe de La Finta Glardlniera ou- cinni, à Paisiellopour l'invention,
l'airnaturel
vrage médiocre, tandis que celui de Piccinni, expliquerl'éclatdesessuccès que par
et surtout
composédans le mêmetemps; fut outrageuse. etfacilequi régnaitdansses mélodies
mentsifflé. parcette magie dela coupe italienne qui consiste
il est pénibled'avouerqii'Anfossi se prêta à dansun heureuxretour«lesidées principale' Mais
toutes ces manœuvres, et qu'il paya de la pins lesproduits d'un art ne vivent pas longtempss'il
noire ingratitude celuiqui lui avait facilité l'en* nes'y trouve de la création de là vient que lamu.
trée de la carrièrequ'ilparconrait.Lui-même ne siqued'Anfussia vieilli plus vite que celle de ses
tarda point à apprendreà tes dépens qu'il faut émules.Grand nombrede morceauxde Buranello,
se méfierde l'humeurcapricieusedes Romains; de Piccinni, de Saccliiniet de Paisiello seraient
car, après les applaudissements qui furent encore entendus aujourd'huiavec plaisir il en est peu
100 ANFOSSI ANCELET

d'Anfoss!qui Refissentnaîtrel'ennui enno mot, ANGERER ( Wiuiwji) maîtrede chapelle


cette musique n'a eu pour elleque la modot son à Kempten vers ta lin du <lix-huUièinosiècle,
temps est passé pour ne plu»revenir. s'est fait connaître par les productions dont
Les opéras d'Anfbssites plus connus sont s voiciles titres t° Amiante avecsix variations
l* Cajo Mario; 1769, à Venise. – 3* La Cle- pour le piano, œuvre îe'jAiigsbourg,Combart.
mensa di Tito; Rome,1709. 3° 1 Visionari; 2° VesperxtolmnetproehorUtamcMlibtts
Home, 177».– 4» il Barons di Hocca; I772àit quam ruraliùus ab organo, canlo,al(o, tenore,
Homo,et 1774 il Dresde.– 5" L' incognito per- buuo el orchestra, op, 2;Kempten,Danlicime..
xeguUata; Rome, 1773.– 6M»«9O»o;Veni»e, 3° Venierealor, quatuor voc. et orchestra,
1 773. –7°Demo/oonle;Rome,1773.– i'iuclo op. 3;ibid. –4° Aspergeaet Vidi aq~uam, à
Silla; Venise, 1774.–9»lafintaGiardinicra; quatre voixet orchestre; Augsbourg,Bcelim. –
Rome,1774.– 10° II Gelosoin Cimenta; Rome, VMissasolemis,k à quatrevoix,orchestreet or-
1775.– lt°£a Contadina in Oorte; 1775, gue; ibid. – 6»Offertoirepastoraleidem;ibid.
12° VAvaro; 1776. – 13»Isabella e Rodrigo,o ANGËCOORT (Pamw o'), poète etmaai-
la Costansa in Amore; 1778. 14" La Pes- cienfrançaisdu treizièmesiède,fut atlacbéau ser-
catrlce/edele; 1778 WL'OUtupiade ;Rome, vicede Charlesd'Anjou frère de saint Louis.Il
1776. – 10" HCuriosoindiscrète; 1778.– 17* accompagnace prince en Provencequand Ualla
la de se félicite, dans
OoSpmdtsperalo 1778.– 1 8° Cleopalra;Mi- épouser fille Bérenger.JI
lan, 1778. 19°Il tiatrimonio per inaanno; unede ses chansons, d'avoirquitté ce pays, qu'il
Paris 1770. 20° La Forsa délie donne; Mi- n'aimaitpas, pourrevenirà Paris,où demeuraitsa
de sa com-
lan, 1780.– 21*1 Vecchi bwrlati; Londres, dame.Ontrouveonzechansonsnotées
1781.-22°/ Yiaggialori/eUci; Londres, 1782. positiondansun manuscritdela Bibliothèqueim-
– 23' Armida, 1782. 24" Gli Amanti ca- périale(n° 68, fondede Caogé),et sept dans un
autre (n°0&, même fonds).Un manuscrit qui
mtli; Dresde, 1784. 25°II Trtonfo d'Ariane;
a appartenu au marquis de Paulmyen contenait
Prague, 1784. 20e, cavalière per Amore;
Berlin, 1784. •– 27° chlcercatrova, Florence; vingt-cinq*
1784. – 28° La Yedovascaltra; Castel-Nuovo, ANGELET (Cumues-Fiunçois),né i Gand,
1 785. 29" La Fiera del Ascenslone; oratorio, le 18 novembre 1797, eut pour premier maître
1780. 30° l'Imbroglio délie tre spose; Pa- de mnsiquoson père, professeuren celte ville.
il se filentendresur le piano
doue, 1780. 31° La Pazzia dc'Gelosi; Fa- A l'âge de sept ans,
concert. En 1814, Il se présenta
brianoelRome, 1787.-32° Creso; Rome, 1787. dansun grand
– 33»la ViUamlla di Spirito; Rome, 1787. à Wetteren à un concoursouvert pour la place
34"Didone abbandonata; Naples, 1785. – d'organiste il obtint cette place,et une médaille
lui fut décernée.Ensuite ilse rendit à Taris, oii
3b°Arlaser$e Rome, 1788.– 30» l'Or/anella
il entra comme élève au Conservatoire.Doué
amerlcana Venise,1788.– 37"La Maga Circe;1
d'heureusesdispositions, illitde rapides progrès
Rome, 1788.– 38° le Gelosie fortunale; Bel-
comme pianiste, sous la direction de Zim-
lune, 1788. 39*La Gazettaossia UBaggiano
le 14 décembret822, H obtint au
delvso 1789,Rome. – 40»Zenobia in Palmi merman, et,
le de Ce fut à la
rn; Florence,1790.–il° Issiftlc; 1791. –42°/; concours premier prix piano.
concoure qu'il fut nommé répétiteur
ZoltlcoincivlMo; Dresde, 1792. – 43» U Ame- suitede ce
ricana inOlanda. –WLa Matilda rilrovata. pour son instrumentdans la mêmeécole. Dour-
–45» Gli Arligiani, –48»UFigliuolprodigo, ien lui enseignaensuite l'harmonieet l'accompa-
et ses études musicalesse terminèrent
cantate.Ona aussi d'Anlossil'Oratorio l'Assalone, gnement,
en deuxparties. par un cours de composition;où il fut dirigé par
Anfossia écrit pour l'églisedes messes, dos l'auteur de ce Dictionnairebiographique.
molets des antiennes, etc. Oncite particulière- Angeletavait de l'originalitédans les idées,
ment parmi ces ouvrages un l-audate pueri et écrivait avec éléganceet pureté,et tout semblait
un Lattdate Jérusalem, à grand orchestre, qui lui présager une brillante carrièrecomme com-
sontd'unbel effet.I/abbéSantini.àKome, possède positeur, lorsqu'il quitta Paris pour se tïxer a
en manuscrit de ce compositeurune Messecon- Bruxelles, où 11se livra à l'enseignement du
certée à quatre voixet orchestre Kyrie et Gloria piano.Une santé chancelanteet les fatigues du
à huit Ut queanl Iaxis, hymne à huit professoratralentirentalors l'exercicede son ta*
Slon à huit; Deux Dixit Domitms àLauda huit; lentde compositeur,et ses productionsdevinrent
Beatus vlr à huit les psaumesConftlebor, Dca- plus rares. Le 21 juin 1829,Angeletfut nommé
lus vlr etLaudale pueri à cinq voix; plusieurs pianiste do la cour par leroi Guillaume. Une
(saïunes et messesà quatre voix et orchestre. maladiede poitrine, dont ilavait les symptôme»
ANGEU&T– ASGELOSI 107
depuis longtemps,finit par le foin»descendreau étendue; le Caractèreprincipalde «ontalent«lait
tombeau *•expiraa Gand, le 2odécembre«832, l'expression.fi mourut le 10 février 1778,
à l'âgo de trente-cinq ana. Le*ouvrages de sa ANGUIX) (Le Père), abbé du monastèrede
gainie-Marie do Hivaldii, vers la fin du qua-
compositionqoi ont«é publiés sont t° Marche
variéepour piano seul,op. 1"; Pari». – V Huit torzième siècle fut le premier, on du moinsl'un
variation»et polonaisesur t'air filtettes,méfte> des premiers maîtres de ta chapelle du pape,
sons te pontificat de BonilacoIX cela est dé-
VOus,o\>,î;Md,– 3° Grand trio pourpiano, vio.
lonet violoncelle,œuvre3 Paris, Leduc. – 4"Air montré par un passagedu testament du cardinal
portugais varié pour le piano seul, op. 4; Paris, Pisilipped'Alençon, daté du 11août 1397,dont
Paclni. 6° Symphoniea grand orchestre (cou- voici la teneunPmsentibus ibidemvenerabili
ronnéeà un concoursà Gand), op. & ibid. – pâtre domino Angelo Âbbate monasierii S.
6" Fantaisie sur l'air des Cuisinières (Ouerna- Maria de RivaldU magistro cappella D.N.
dier), pour piano«eul,op. 6 ibid. – T Fantaisie Pape prwdicti (Bonifoce).
et variationssur l'air Depuit longtempsj'aimais ANGELO DA PICCITONE,franciscain,
Adèle pour piano et violon, op. 7; Paris, Le- né dans la petite ville de Piccigliittoneprès du
duc. – 8"Divertissementpastoralpour le pianoà Crémone, d'où luiest venuson nom fut nommé
procureurgénéral deson ordre en 1541.Onignore
quatremains,op. 8; ibid. –9* Capricesor le*plu»
répoquedesamort. Il est compteparmiles orga-
jolismotifsde l'opérade Robin des Bois, de We-
niste»célèbres.On connaîtde lui t Florangtlico
ber, polir pianoseul, op. 9; Paris. – 10*Fan-
lalsie Kurles chœurs et la valse de Robin des dimuslea, nel quale si contengonoalcune bel-
Bois, op. to; ibid.– 11° L'Angetus, de Homa- lissime dispute contra quelli chedicono la mu-
sica non esser scienza, nuovamente dal Il.
gnest, divertissementvillageois,orage et varia.
tions pour piano et violon, op. tl; ibid. – P. fraie Angelo da Piccitone, eonvenluale.
W Mélangesur des motifs favoris de l'opéra deW Ordine Minore, organista preelariS'
simo composta Venezia 1 547 in-V.
deSpohr Zémire et Asor, 9pourpiano seul,
ANGELO (Jbab-Vwcrnt tf ) clianlcurcé-
op. 13; ibid.– 13° Les Favorites, deux valses
lèbre en Italie mourut au commencementdu
pourle piano;ibid. – 14° Fantaisieet Variations
brillantespour le piano sur nn air militaire,op. dix-septièmesiècle. Il avait été attachéeà la cour
motifsfavoris du duc de Mantoue et avait citantedans lesou-
14;Bruxelles 15*Mélango«iirdes écrit en
de Guillaume Tell, de Rossini,op. 15; ibid. – vrages de Monteverde.Le poète Marinia
10*Grandefantaisieet variationsbrillantes sur la son honneur un sonnet qui commencepar eu
vers
tyrolienne favorite, Bonheur de se revoir, op. jtotdo, ortufra gtt Jngeltteiïial.
t&; Ibid. – 17"Rondeaubrillantsur la barcarole
de Fra Diavolo pour le piano, op. 17; ibid.- ANGELO (Micnet), sopraniste, né à Bo-
iPLa Ûopoldlne, dommage à Sa Majestéle logne, vers le milieu du dlx-iialtièmesiècle,
roi des Belges.– 19»Aux braves morts pour la était, en t786, au service de l'électeurde Bavière,
patrie, chant guerrier. 30° Bonheur d'aimer, comme chanteurde sa chapelle.11jouaitlesrotes
romance.– 21°Hévesd'amour, idem. de primo mûsico au grand théâtre de Munich.
AJVGEM (Le Père Fiusçois-Mabie), corde- ANGELONI (Louis), littérateur,né Fru-
lierdu couventdeRIvotorto,néà Assise,futrégent sinone, dans l'État romain, en 1768 prit part
h Pérouse et a Assise, provincialde sa pro- à la révolution qui se fit il Romeà l'époquede
vince, et supérieur de «ou ordre an couvent l'invasiondu territoire romain etdu royaumedo
d'Assisependantquatre ans. Il vivait encoreen Naples par les troupes françaisessous le eom-
1 093.Ona de loi Smmario del Contrapunto, mandement de Championnat. Il devint.membre
1601.Tevo, qui cite cet ouvrage (ttusieo Ies~ du goavernementdela républiqueromaine,et, à
tore, p. 130) n'indiquepoint lolieu de l'impres- la retraite de l'armée française, il dut la suivre
sion.Une copie manuscritede ce livre, qui a ap- et se réfugierà paris. Compromis,en 1801,danll
partenu an P. Martini, est aujourd'hui dans la ta conspirationde Ceracchiet de Toptoo-Lcbrun,
bibliothèquedu Lycéemusical, a Bologne. il fut mis en prison. Après dix moisde captivité,
ANGELl (Giovanni) dit Lesbtna, célébra il tut mis en liberté, et s'occupa de travauxlitté-
chanteur,naquit à Sienne en 1713. Dèssa jeu- raires mais desrclatlonsqu'il entretenaitenItalie
nesse il fut au servicede la tour de Portugal avec les Carbonari le firent expulserdoFrance
où « obtint de grands succès. Après quelques en 1823. 11se retira à Londres,et y publiaquel-
aventurespérilleuses,il revint danssa patrie, où ques pamphletspolitiques. Il est mort en cette
it prit les ordresmineurs pour«cretirer du théi- ville, en 1842, dans un âge avancé. Au nombre
tre. Savoixétait pure, pénétranteet d'une grande de ses ouvrages, Il en est un qui a pour titre
108 ANGELORl ANGERMEYER

Sopra la vUa le opère ci il tapere di ûuklo lité supérieure à ceux des mêmes animaux
il'Aresso, rtstauraiore della sclema e dell' plus Jeunes ou plu» vieux et nourris dans le»
arlemusica; Paris iftl I ln-8° de 222 pages. plaint». Il employaitconstammentplusieurs per-
ilien que rempli de divagations et écrit d'un sonnea pour chercher des Intestins choisis et
«tylepédantesque,cet ouvrage se recommande avnit plus de cent ouvrierssons m» ordres pour
par un travail consciencieuxet par la bonnefoi la fabricationdes cordes. Le*meilleursouvrier»
«lel'auteur, il est divisé en quatre chapitres.Le étaienttirés par lui'l'une petiteville dol'Abnizze,
premier a pour objet d'éclaircir toutes les ques- nomméeSald. Angelucciavait formeunesociété
tions relatives à la personne de Gui d'Aresuo pour l'augmentation data fabrique; mais elle
c'est le meilleur.L'auteurde ce dictionnaire avait fut decourte durée pare qu'il «Vlevaun procès
fait, en 1809 et l»10, des travaux assez éten- entre les co4uoM, lequel donna lieu pin.
dus sur le même sujet Fayolle, qui préparait sieursécritsasses curieux sur la fabricationdes
alors lo Dictionnaire historiquedes musicien» cordesde boyaux. On trouve des détail»intéres-
qu'il a publié avec Choron, lui fit de vives santssurce procèsdansles Nouvelles d'Italie, de
.nstances pour qu'il lui cédât tous ces maté- Volkmann, t Vllf, p. 208, et dans la Gatelte
riaux, dont ii ne lit pourtant aucun usage après musicale de Spire, année 1780.
qu'ils rurent passés en sa possession. Depuis ANUELY (Louis),acteur et compositeur de
lors, ils sesont «"garésj peut-êtreesl-il permis musiquede vaudevilles,naquit à Berlin, vers
de croirequ'ils sont tombésentreles mainsd'An- 1*83,et mourut dans cette villeen 1836.Après
geloni et qu'ils ne lui ont pasété Inutiles. avoirété attaché au théâtre allemanddo Pétera.
Le seeond chapitre de «onlivre contient l'a* bourg, il fut rappelé à Berlin, en 1824,pour oc-
nalysedes ouvrages de Guiet l'examende quel- cuperlaplaeedorégisseurdn théâtre de Koonig-
qucS'Unsdes manuscrits qui nous en restent; le stadt.Il a écritun grand nombre de vaudevilles,
troisième, la discussion des opinions diverses parmilesquelsotf remarque La Fiancée de Po-
sur futilité do la réforme opérée par ce moine, méranie, Douvres et Calais, La laitière de
et sur les inventions qui lui appartiennent; le Walding, les Sept tïUes en un(forme, etc.
quatrièmetraite de sonsavoir. Angeloni n'avait Les mélodiesfaciles et naturelles de ces petits
pas une connaissance suffisantede la musique ouvragesont eu un succès populairedans leur
pour traiter des questions si délicates, éeueilde nouveauté.
la plupartdes écrivains qui s'en sont occupés. ANGER (Louis), pianiste, organiste et
Pour être en état de comprendre bien les ou- compositeur,est né le 5 septembre 1813, à An-
vrages de Gui d'Arezzo, il faut posséder a fond dreasberg,dansle Hanovre.Douéd'Iieureusesdis-
la connaissancedota musique, de son histoire, positionspour ta musique il étudia cet art dès
et avoirlu tout ce qu'on a écrit avant et après son enfance,ety fitde rapidesprogrès. A l'âge de
lui. Angeloniest saisi d'une admiration sans vingtans il se rendit à Weimar, où II reçut des
bornes pour l'hommedont il écrit la vie; et, sur leçonsde piano de Hiimmei,et devint élève de
la fui de traditions mensongères, n lui accorde Toepferpour l'orgue et le piano.En 1836 11s'é-
une multitude d'inventions auxquelles Gui n'a tablit à Leipsick,et s'y livra à l'enseignement
jamais songé. Lelivre est terminépar denx let- du piano jusqu'en 1842 où Il obtint la place
tres de Gui, déjà publiées par Baronius, par d'organiste de l'église Sainl-Jea» à Lunebourg.
Mabillon,par l'abbéGerbertet autres, mais avec Trois ans après on le retrouveà Hambourg, ou
qnelquescorrections, du telle d'après les ma- Il jouaitdans les çoncerts d'abonnement.On n'a
nuscrits de la bibliothèque Impériale. Angeloni publiéqu'un petit nombre de ses compositions;
a fait aussi paraître à Paris plusieurs autres ses premièresœuvres sont 1»six piècesmélodi-
ouvragesqui n'out point de rapport avecla mu- ques pourle piano, «p. 1; Leipsick Hofmeister.
aique, et qui eurent peu de succès. – i*Sto£ietferavecagcompagnementde piano,
ANGEXUCC1 (AROsto),fabricantdecordes op.3 Leipsick,Whtstling.– 3« Grandesvaria-
de boynnx naquità Naples,au commencementdn tions pourpiano, op. 3; Lelpsick,Hofmeister.
dix-huitièmesiècle, et mourutdanscette ville,en 4° Ouverturede concertà grandorchestre, en ut
1765.Il contribaa beaucoup a perfectionner les mineur; Leipsick,Wuistiing.– 6° diversespièces
produits de ce genre d'industrie, dans lequel les pour piano. –6» quatre Lieder pour mezso so-
Napolitainsont conservéune supériorité incon- prano avec piano,op. 2?.
testable, particulièrementpour les chanterelles. ANGEHUEYER ( Jëas-Ichace) né à
Ce fut Angetucciqui découvrit qae les moutons Blldin,dans la Bohême,vers la Ondu dix-sep-
de sept en huit mois élevés et nourris sur les tième siècle,était un des plus habilesviolonistes
montagnes, fournissent des boyaux d'une qua- de la cbapelle Impériale,dans les années 1723à
ANGKIlHKYh» – ANtiRISAM 1C9
On a de lui plusieurs cnuufftosde violon. (iaUnrnm,seimo de puce, sermo de musica
1727.
qui «ontresté»en manuscrit, et qui portent pour el saltatione ex luciano, etc., i'arb lilH,
cûuscription Authore Johanne tgnatio Anger- in-4°.
nwyer, BohemoBildlnenti. 11y a lieu de croire ANGLEBERT ( Jeak-Kcmhyd' ), claveci-
qu'Angermeyerétait frire ou du moins parent niste de la chambre de Louis XIV, a publMil
de Jean-AdalbertAngermeyer,peintre célèbre, Paris, en t6a9, un ouvrageintitulé Pièces de
né comme luia Bildin. Il fut un des violoniste* clavecin, avec la manière de les jour, divers
de l'orchestre qui, en 1723, exécuta à Prague ses chacunea, ouvertures, et autres airs de
monsieur de Lully mis sur cet instrument,
l'opéra de Fux, Costansa e Forlezza, au cou.
ronnementde l'empereurCharlesVI. quelques fugues pour d'orgue,et la principes
ANGERSTEIN (Jsan-Chabi.es), prédica- de l'accompagnement, Livre premier. Dans
teur à Bretkow,près de Stendal, vers 1788, fut la préface,il annonçait un second Uvrede ces
ne crois pas qu'il ait pare. Le style
auparavant organiste à Stendal. Il a écrit plu- pièces je
sieurs compositionspour le clavecin, qui sont de d'Augleberta moins de grâce que celui de
restées en manuscrit.Comme écrivaindidactk ChambonnieresIvoy. ce nom); maissa musique
est écrite avec beaucoupde pureté et de «avoir.
que, il est connupar un ouvrageintitulé i Théo-j
se surtout dami les
reltsch-prahtische Antveisitng,Choralgesœngej Ces qualités font remarquer
nlcht nur richtig, sondern aueh scham «pie-) fugues et dans un contrepointà quatre parties
len tu lernen (Instruction théorico-praliqiie pour l'orgue, qui suivent les pièces de clave-
pour apprendreà jouer le chant choral, etc.) cin les meilleure organistes allemandset Un-
Stendal, I80O,in-8«,avecun cahier d'exemples. liens, contemporainsde d'Anglebert,auraient pu
Cest un fort bon ouvrage, utile a tous les or- se faire honneur de ces morceaux.Longtemps
on a cru que.Corelliavait été le premiercompo-
ganistes des «élisesprotestantes.
ANGI0L1NI (Jean-Frédéric), composi- siteur qui eut varié Les Folies d'Espagne; et
teur de musiqueinstrumentale,né à Sienne, a racine quelquespersonnesont dit qu'il était fau-
dea pièces de
pâméquelquetemps à Berlin, vers 1787, et y a teur de cet air; mais le recueil
ce
publié quelques-unsde ses ouvragea. De là il d'Anglebertcontient vingt-deuxvariationssur
s'est renda à Pétersbourg, en 1701.En t797, il même thème, et la Polio de Corellln'a été pu-
est revenu en Allemagne,et s'est fixé f»Bruns- bliée que dans lVnuvre &°,dont ia première
wick.Il vivaitencoreen 1811.Ses ouvragesim- édition parnten 1700.Un beauportrait ded'An-
primés sont 1° Sonata par cembaloconflauto, glebert, peint par Mignardet gravépar.Vermeu-
–a8 Variasionitoprailduetlo: face earo tnio len, est en tête du livre'de ce musicien.
ANtiLEDI (.).
sposo, mU' op. Cosa rara,per cembalo,– UDumolhèqneimnériak,
3° Trois sonatesfaciles pour la harpe, avec à Paris, possède enmtmoscritdes ioceates pour
de la compositionde cet auteur, sur
flûte ad Nfr.;Berlin,1792.– 4»Sonata seconda l'orgue,
on n'a d'ailleurs aucuna renseignements.
per cembalo,conflauto; Berlin, 1794.– 6°Ste lequel
variation* faciles pour la harpe ou piano. ANGLERIA (Camille), moinefranciscain,
et
/orfc; Brunswick,1797.– 6°Arie uus don Son. né à Crémone, fut élève de ClaudeMerulo
tagaki»de zichsage es' doch immer (air de mourut en 1630.Il a publié Regoledel con-
l'enfant du dimanche) (I), avec variations tnappunto, et delta musicale composisione,
in-4<>.C'est un ouvragemédiocre
pour harpe on piano; Brunswick,1797. On a Milan, 1622,
imprimé à Londres, en 1788, Six dttos pour dont la rareté fait tout le mérite.
deux flûtes1 ou violons, sous le nom d'An- ANGLESI (Dominique),musicienauservice
du cardinalJean-Charles de Toscane,a com-
giollui.
ANGLEBERME (Jean-Pierre n1), né à posé la musique d'un opéra intituléLa Serva
Orléans, vers 1470, lecteur et professeur de nobile, qui tut représenté à Florence,en 1629.
droit à l'universitéd'Origan»,et ensuiteconseiller On connaît aussi de la compositionde cet ar-
au sénat de Milan,est mort dans cette ville, en tlate Ubro primo d'Ârie. Fireme, landini,
1635, in-4o.
1&2I par suite de l'explosiond'un magasin à
ANGRISANI (CbabumO,chanteur italien,
poudre. Ona de lui Borna, seu philosophas,
né à Reggio, vers 1700, se fit entendresur plu-
qui de dlvlna humanaque justttla disserit el
de ipm q'uoqueju>is clvllis scientla. Sermo sieurs théâtres d'Italie, et se rendit ensuite a
de Fortuna ln Plutarchum, ubt de forluna Vienne, où il a publié 1»Selnotlurni a tre
voci, soprano, tenore e basso, coll' accom-
di 1798.– a" Sel
(0 Expiationallemande l'Enfantt&Ude pagnamento cembalo,Vienne,
qui «igftKlc
ht rortUM. notlurni, etc., op. 2; Vienne, t799.
110 ANGSTENBERGER– ANIMUCGIA
ANGSTENBERGER (Miciiki.),né à Reich- 3°, Il primo iibra de' maiMgati a qua'iro,
stndt, en Bohême, le 2 janvier 1717, fut dans einque e te» tort; Venise, G«rdanc, 1587.
son enfance un très-bon contraltiste du chcmir 4" Canttcum B. Marte Virginlsa Jo. Anime-
de l'église des Chevaliersde la Croix (Kreut- cia urbls nom* basilic* S. Pétri maglslro ad
lierrniirclia ), à Prague. II avait beaucoup d'ap- omnes modo» Jaclnm-, Borna, apud hœredr*
titude pour tes sciences, particulièrement pour Vateril et Aloysii Dorkorum, 1508, in-fol.
In musique, et fi se serait distingua dans cet – 50Il seconde libro delle laudi ove ai con.
art s'il ne l'eût négligé pour remplir l««devoirs tengono molelli, salml, ed allrl volgarl e
de son élat. En 1738Il était entré dans l'ordre latini fatli per P oratorio di S. Girolamo,
des Chevaliersde la Croix,, et il prononça se» montre quM dimoravaS. Filippo, c VAni-
toux la I" janvier 1743. Ensuiteil fat pendant muccia era il maestro di cappella; Roms, per
treize années chapelain à Carlsbad, puis doyen gli eredi dol illado, 1670;on voit par ce titre
de la même ville- pendant one autres années. avait été mettre de chapelle de
qu'Animnccia
En 1708, il passa à l'églisede Saint-Charles, 6 l'oratoire avant de passer au Vatican, c'est-à-
Vienne,en qualité de Commandeur, et remplit dire antérieurementà 1 555.–6»Credo Domlni-
les fondions de cette placejusqu'en 1780, épo- cala quatuor vocum;Roma,presso gli eredi di
que de sa mort. Angslenbergerécrivit dans sa Yaterloe Lulgl Dorleo, 1587. – 7° Magnificat
jeunessebeaucoup de musique d'église, dans le ad omnes modos, liber secundus; Hom.v,
style de Lotti; elle est restée en manuscrit. apud hare.de* Vateril et Aloysii Voricorum,
ANIUUCCIA (Jmr), né a Florence an 1568, fn-4. Cm Magnificat sont au nombre
commencementdu seizième siècle, ou à la fin de 10. Le P. Martini a inséré dans son Essai
du quinzième, fat un des plus anciens maîtres fondamentalrie contrepointfugué (t I, p. 12»)
•te l'ÉcoleItalienne dont les compositionsse fi- un Agmis Del, a six voix,de la messe Gaudea
rent remarquer par une harmonie plus nourrie, in Cœtls, et un autre Agnus (p. 181) de ta
un dessin de voix plus élégant et un caractère mes«e ad Cœnam agnl providl, tous doux
mélodique mieux adapté anx paroles que les extraits du Recueilde mft*» d'Ànimuccin, cité
productionsdes mattra flamands.Dana sa jeu. et -dessus. Le mattre.de chapelle lieichardt
nesse, Il se lia d'amitié' avec saint Philippe de possédaitdeui messesnuuuucritosde ce com-
Nérl, mil fonda la Congrégationde l'Oratoire en positeur l'une pour deux soprani, alto, té-
1540,» Rome, et à qui l'on attribue communé- nor et basse; l'autre pour deux soprani, alto
mentl'inventiondu dramesacré auquel on donne et baryton • ellesétalent vraisemblablementti-
ta nomd'oratorio. Animucclaétait devenu le pé- du même recueil. Il parait qu'Animuçclaa
nitent de t
Philippe il composa ses laudi ou composédes messe»,dea hymnes et des motets
Itymnesa plusieurs parties, qui! attoH chanter postérieurementaux publicationsqui viennent
chaque jour avec ses amis a l'oratoire, après le d'êtres citées,et que ces ouvragessont restt's en
sermon, et ces laudi devinrentl'origine de l'o- manuscritdans la chapelle du Vatican; car on
ratorio proprement dit. Aumoisdo janvier 1555, lit dans un Ctntuale manuscrit de la monte
il rut nommémattre de fa chapelle du Vatican s chapelle, l'ordre suivant, signépar le chanoine
il en remplit les fonctionsjusqu'à la fin de mars Cencl,ctdatédn 23décembre1508 (yog. nain),
1571, époque où il cessa de vivre. Poccianti Mm. stor. erit. della vlla e délie op. dl
{Catat. Script. Florent., p. 101) a placé Glov. Pierl. da Patestrina, t. Il, p. 104,
l'époquede sa mort en 1560; maisc'est une er- no 632) n. Mo. VIcenzoRago pagherele a
reur s car Pierre-Louis de Palestrina succéda Mo. Giovanni Animuccla, maestro del can.
immédiatementà Aninraccia dans la place de tari della cappella, scudi venliclnque di nio-
mattre de la cliapelle du Vatican au mois d'a- nela, i quall sonoperla/atlca e spesa c/ie egll
vril 1571,comme on le voit par les archives de ha /alto in compare, e scrlvere, ç fare sert-
cette chapelle, et par la notice manuscrite des vere asuespese Flnfrascrlttl innl, motet H, e
contrapuntisteset des compositeurs de musique messe,che dl nuouo per noth-a commissions
par JosephOctavePitoni. ECUnA COHWSTO NELTOESCÎTE ANNO, le qiwU
On a publiéde ses compositions1 1° II primo erano neeessarle in cappella e che sono se-
UbroM madrigall atre vod, con alcuni ma~ condo la forma del conclllo dl Trento, e
tetli, e madrigali spiriluali; Rome, per il Do. delCoffliio nova, che iow Ufarà boni alll
rko, 1565. – 20JOannis Anlmvcclx maglstrl coati vostrl. Notadelle composiziuni Ûinno
capeltas tacro saneta baslUcm Vatican» Mis- Auresad noslrns,per la Qnadragesima; V inno
sarum «tri; Romx, apud hxredes Valerll et delta Transfigurations; Clnqtte Innl delle
Alot/sUDoiicontmfralrum Brlxlensium, 1507. Ferles V Inno Exultet cu-Iiimin tono ffatalls;
1
AMIMUGCIA– ANNA |i| 1
V inno Deo»tuoriimmilitum,in tonout tupra Gardanedans son recueil de iM; dans la col-
iHnno Salvetenom martynun, in tono ut su- lectionde motets imprimée a Venise,en 1508,
pra; }Vn nuntettùa qualtro voci,per la vigilia i on en trouveund'Animucciaenfin AntoineBarré
di Natale quando passa U Papa Vnmoletto a publié à Milan, en 1588, un recueilde mo-
a Cinque,Puernatusest nobis,per il giorno del tels qui contient quelques pièces du memo
capo étonnai On motetlo a sH per la mat- maître; ce recueil a pour litre Libtr Musa-
llna d'ogni santi per qwndo passa il Papa; mm cum quatuor vooibut, seu saura can.
UnmoleUoaquattro, xtus in a\lam,per quando tiones quas vulgo motetla appâtant.
passa il Papa; Un inno, Exulteteœlum laudi- ANJOS (DiOKisiodos), compositeur,har-
b«s, in tono ordinarïo; (/ntono.isteConfegtor, piste et virtuosesur la viola da gambe, naquit
in tono ut supra} L'innoJean corona vlrginurn à Lisbonne,et entra en 1050dans l'ordretien
in tono ut supra} L'inno Ave mariaStella;Vna Hiéronymites,ail monastèredeBelcm.Ily mourut
messa a einque delta Madonna Due messea le 19 janvier 1700.U a laisséen manuscritles
quattro della Madonna, Di casa U 23 di dé- ouvragessuivante de sa composition:i°«ej/w«-
cembre1568. Gatparcincius Canonicuset ma- sorios para todas /estas da primeira classe.
(lister cappella. La rapidité prodigieusequ'A- –2° Ptalmos de vesperas e Magnificat;Di-
nimucclaavaitmise6 composertous le»ouvrages versas Mlssas, Vilhancicos et Molettes.Ma-
énumérésdan*cettenote'a de quoi frapper d'é. euado (HibUoth. Lusit.,t. l,p. 704)dit queces
tonnemat; car tout cela a dn êlre fait en cinq compositionsexistentdans le couventdeUelem.
mois,puisquece lapsde temps s'était seulement ANKERTS (guwun 0'). vog. Dakiu»ts.
écoulédepuis la bulledonnée par le |>apePieV ANMER (.), musicien anglaiset com-
pour la réformedu bréviaire et de l'officeen positeur, éprouva pendant la durée du protec-
exécution du décretdu concile de Trente, jus- torat les effets de la persdeutiondont les arts
qu'à la date de la note qu'on vient de lire. La avaientété l'objet,et vécut dansla retraite main,
féconditéa toujours «té une qualité distinctive à la restauration, il revint à la cour,et fut du
dea compositeursitaitena. nombre des musicien»qui composèrentia cha-
ANIMUCCIA (Paul), Prère da précé- pelle de Charles II avec Tucker, Henri Lswes,
dent, fut un des plu» habiles contrapuntistes Henri Purcell HumpUrev, Blowet Wlse, Les
dit sebième siècle. Pltoniaffirme dans sa no- compositions d*Anmeraoat restéesen manus-
tice manuscritedes contrapuntiates et des com. crit»
positeurs, que ce musicienfut mattre de cha- ANNA (François), indiqué dans les an.
pelle de SalnWeon de Latran depuis 1&50 ciensrecueilsde musique sous le nomde Fran-
jusqu'en1556 et qu'il succédaà Rubfno.Il y a clscus venelus organista, était né a Venise,
erreordanscetteassertation;carlemaltrede cette suivant cette indication, et remplissait,à la tin
chapelle, en 1552, était Bernard Luppacliiuo, du quinzièmesiècleet dans les premièresannées
quieut poursDCcesseur, en 1655, Pierre Louis du seizième, les fonctionad'organisted'unedes
de Palestrlna.Animitcciane tut mettre à Saint» églisesde sa vllie natale. Cet artiste a compose
Jeande Latranquedepuisle moisde janvier 1S50 des chansons italiennes originales, appelées
jusqu'en 1652.Le mêmeauteur met en doute Frottâtes, dont quelques-unesont été insérées
que Paul Animucciaaitété frère de Jean mais dans les »«, 31", 4" 6™ et 8™livresdm
Poccianti, qui était contemporainde cesdeux piècesde ce nom publiéespar OctavePetrucci
musiciens dit positivementdana son catalogue de Fossombrone, depuis 1503jusqu'en 1608,
desécrivainsflorentins,qu'ilsétaientfrères Pau- ainsi que dans le recueil qui a pourtitre Te-
lus Animucctalaudatissiml Joannis jrater, nor et contrabassi intabutati col soprano
musieus vtnuHissimus, madrigales et motet. in Canto figtirato per cantar e sonar col
tos mira suavllate refirtos posterls tvanml- lauto, libro primo, francisa Mossinensls
sit: (Cotai, serlp. Florent, p. 143.) Le mime opus, impriméVenise par OctavePetrucci,
auteurdit que Paul Animucciamourut en I5G3, en 1509 petit in-4° obi. On trouve aussiune
On trouvedans le cataloguede la bibliothèque lamentationà quatre voixdumême artiste dansle
musicalede Jean IV, roi de Portugal, l'lndi« premier livre, intitulé LamentationuiisJere-
cation d'un recueilde madrigaux de ce mu- mie prophète, liber prima. Impriméà Venise,
sicien, sous ce titre 11Desiderio, madrtgati en 1506 parle mêmePetnicci. Lenomde Fran-
a cinque, lib. 2. Un do se» madrigaux a été çois Anna est rarement écrit tel qu'il doitêtre
inséré parmiceux deRolandde Lassns, publiée dans cesanciennespublications souventl'artiste
a Venisepar Gardane,en 156» un autre ma- est désigné de ces diverses manières F. V.
drigalde sa compositiona éld placépar le même (Frandscus l'ene/t»);FRAN. ORGA.YENK-
112 ANNA
– ANSAtDI
TUS; FRAN. VKNE. 0R6A. FRANCISCO» musique et dans son Fronimo. Il n'était âgé
VENETUSORO. que de vingt-cinqans lorsqu'on lui accorda In
ANNE-AMALIE, princesse de Prusse, | place d'organirte du second orgue de l'église
wiuir de Frédéric H, naquit le9 novembre 1733. j Suint-Marcdo Venise, le 29 novembre1653. il
Élèvede Klrnberger, directeur de sa musique mourut vraisemblablementdans l'année iSào
elle acquit assez d'habiletépour composersur la il
j car eut pour successeur André Gabriel*“ le
cnntntede Ramier, La Mort de Jésus, une mu- 30 septembrede celte année.Il résulte du rap-
siquo qui, dit-on, disputa le prix à celle de prochement de ces dales qu'Annibal n'était
Graun. Kirnberger en a instlréun chœur dans âjé que d'environ trente ans lorsqu'il cessa
son art de la compositionpure ( Kunst de»rei. j de vivre t circonstancequi donne l'explication
non Salses Ce morceau est écri6 d'un slyle du petit nombrod'ouvragesqu'il a produit*.On
mule et nerveux et l'on y trouve plua do con- a de lui 1»Liber prlmus nwtetlorum
quinque
naissance des divers artifices du contrepoint elsexvocum; VeniseIS7S d'aulres éditionsde
qu'il n'est donné ordinairement a une femme cet œuvreont été publiéesantérieurementà Ve-
d'en posséder. Untrio pour le violon placé dans nise, en 1667, et« AntoineGar.luno, in^°. –
te mêmeouvrage, prouveson talent dans la coin- VCanttones quatuor vocum;Venise, U92.–
position Instrumentale. A ces connaissance* iaMa&riyaUacinque vocl, ibid, 1683.Il est
elle joignait, surtout dans sa jeunesse, une lia- vraisemblableque ce sont des réimpressions«l'é-
biletô rare sur le clavecin. Cette princesseest ditions, plus anciennes.On connaît aussi quel-
morte à Berlin, le 30mars 1787. Elle avait ras-I- ques madrigaux d'Annibal de Padoue, avec
sembléune bibliothèquede musique qui conte- d'autres da CyprienRoreet de quelques autres
nait les ouvrages manuscritset imprimésles plus auteurs, dans un recueilintitulé DIAnnibale
rares, tant dans la tln'orie et l'histoire que dan» yadm>am,et di Bore Cipriano, Ilodrigail a
la pratique. On y remarquesurtout la collection quattro voci, insieme di altri ecceltenli au.
complète dm œuvres de J. S. Bach, de Hm- Ihorl nuovamenle con nvova gionta rittam-
del, des anciens maîtres de l'école allemande, pati. Venesia, oppressa li flgliuoli d'Antonio
tels que L, Hasler J. Kuhnau, D. Vetter, Gardano, 1575, in-4». Enfin deuv messes de
HomMus, Agricola, etc., et les onvrages des la compositionde cet artiste se trouvent dansun
grands organistesD. Baxtehude, ,V. Bruns et recueilqui a pour titre Ciprlani de Rore,
J. C. F. Fischer. AnnfbatlsPataviniet Orlandi liber Mlssarum
ANNE-AMALIE, femmedu duc Chartes quatuor, quinque, et ses vocum; VenetiU,
de Saxe-Weimar, filledu duc Charles de Bruns- apudAnt. Gardanum, 1M0, In4«.
wick, naquit à Brunswickle 24 octobre 1739. ANNUNCIACAM ( Fn.vNçois-GAmuE.. d' ),
Douée des pilla heureuses dispositionspour la cordelierdu grand couvent de Lisbonne, néest
musique, elle se livra avec ardeur à l'étude de 1079,a publié un traité de plain-clwntsous eu
cet art, d'abord sous la direction-de Fleisclier, titre Arle de Canto chao, re.wm.ida para o
et ensuite sous celle de Wolff, maître de cha- uso dos rtligiasos Franclscanos observantes
pelle à Weimar, qui lui enseignala composition. da Santa Provincia de Portugal; Lisbonne,
Son travailassidu ta mit bientôten état d'écrire 1735, in-4*
un oratorio qlll fut exécuté par la ,chapelledu ANOttA (Joseph ), deVeniso,a composéla
duc de Weimar, en 1758, et d'un peUt opéra musiqued'un opéra intitulé Don Saveiio, qui
intitulé Erwin und Elmire, représenté en1776, fut représentédans sa patrie, en 1744.Les par*
et dont Lenz a fait l'élogedans le Mercurealle- ticularitésde la vie de ce musiciensont incon-
mand (mai1776 p. 197). Cest aufgoat éclairé nues.
de cette princesseque le théâtre do Weimar Mt ANSALDI(Casto-Innocentk), dominicain,
redevable de la splendeur où il parvint vers né à Plaisancele 7 mai 1710, lit ses études
1770 et de l'exécutionparfaite qu'on y remar- <étiezles jésuites, et devint an hellénistehabile.
qnatt. Elleest morte à Weimarle 12 avril 1807, 1En 17Ô0,il fut nommé professeuri l'université
ANNE-DEN-TEX '( ConmnxE). Vogea <le Ferrare. Dansson enfance,il courutun trôs-
Tex.. (granddanger sa mère étantallée aveclui en pè-
A9HVIBALE, surnommé Patavima ou Ierinagea Lodignaito,on venaitdeniettreles ehe-
Jtodtmno, parcequ'il était né à Padoue, fut irauxà4avoiturepour retournerà Plaisancejroais
un des pidsgrands organistesdu seizièmesiècle, 1esrAnesn'étaicnt pointencoreattachées.Ansaldi
et en même temps le plus habilejoueur de luth saisil le momentoù sa mère et le cocherétaient
et de clavecinde son époque.VincentGaliléoen éJoignespour monter sur le siï'ge et chasser les
lait un pompeuxéloge dans son dialoguesur la cthevaiis,qui s'enfuirent Atravers les cliampset
ANSALDI ANSCHUTZ fia
jetèrent l'enfant dans une prairie, où lieiirens*. reflétions aur le clavecin {Btum übrr dm
ment H ne «e lit aucun mal. Au nombrede «es und Pian»- forte).).
ouvrages «e trouva le suivant De foretui Hlauier ANSCflCTZ (KiwEST<tatuiu»r-SjkuMON), ),
Judxorum Buceina Commentarius Brixi», docteur en
philosophie, professeur de récole
1745,fa-4°.C'est un fort bon livre, où la ma. bourgeoise et organiste à la nouvelle
église de
«ère est traitée à fond. LengletDufrennoy,qui Leipsick,est né en (800 à
Lauter,près de San).
prétend (Méthode pour étudier l'histoire, Il est auteur d'un traité de
t. X, p. «I ) qu'il y a dans cet ouvrage plus ( musique vocale
Schulgemngbuch) qui a été publiéà Leipsiek,
d'éruditionque de Justesse et de raisonnement» en trois
parties in-8<>. On a aussi d'ErnestAns-
ne t'avait pas lu. chute un reeuetl de chansons allemandes,
ANSALM (ftuKçou), n6 à VereoSI, ea «uvre I", qui a paru à
LeipsJekea 18». Lieux
1786, est élève de Pietro Sassi, son oncle, qui autres auitea de ces chansons ont
en a fait nn habile violoniste.Ayant été nommé années paru quelques
plus tard.
directeurde la chapelledu roi de Portugal, il ANSCHÙTZ (Joecra-ANimé), procureur
est passéavec la cour &Rio-Janeiro, où il ré.
général à Coblence,est né dans cette ville le
sidemaintenant,tt a composéplusieurs concerto 16 mars 1773.Son
père était administrateurdes
de violon,qui sont restésen manuscrit. archives sous te gouvernement électoral de
ANSALONE (Jxoitnae) compositeur na- Trêves, et son aïeul avait été orpaiate et di-
politain,maîtrede chapellede l'égliseroyale de recteur de laehapelle prince électeur. Doué
du
Monte-Olivetoet professeurdu conservatoirede d'une heureuse organisationpour la musique,
La Pietà de' TurchM, à Naples,vécut dansla AnscbubsOtde
rapidea progrèadans l'étude de
première moitiédu dix-septièmesiècle. Oncon- cet art, sous la direction de son grand-père.A
naît de sa composition :Safmi de1Vespeiïaquat- l'âge de dix ans, il fit avec son pèreun voyageà
tro rœi, conun Laudatepueri alla veneziana,
Mayencf,et eut l'honneur déjouer du pianode-
op. 3, Naples,OttavioBeltramo,J6SS, in-4V/ vantl'électeur,qu'il étonnapar son hablleléelpar
ANSANI ooANZANl (GiovASMto'ftSà son aplombdansla lecture de la
musiqueà pre-
Romevers le milieudu dl» neptlèmoetfole, fut mière vue.En 1788son
père l'envoyaà Mayence
un des meUteuraténors de l'Italie, et non un pour suivreleacoururiedroit à l'université.
y Il y
sopranUte, commeon le dit dans te Dictionnaire resta jusqu'à la flnde 1790 mais à cetteépoque,
des Musiciensde 1810.En 1770, il passa en Da- te payaayant été envahi
par les arméesfran-
nemark, où il se lit entendre avec succès. En çaises, Anscliubet son père suivirentle prince
178S11clienteà Londres,et en 1784à Florence. électeur a Augsbourg.Ho y restèrent
jusqu'en
Apièsavoir paru sur les Ulé&iresprincipauxde 1797,et pendantcet exil Joseph-Andréacheva de
l'Italie, il se retira à Naplesà l'âge de près de développerses facultésmusicales.Sa premier*
cinquanteana, et s'y livraà renseignement du ouvrages lurentpubliés a Augsbourg,chetGonv
chant.Il vivaitencoreen 181j. Les qoalltés par hart. De retour à Coblence, il y fut
employé
lesquellesce chanteur sa distinguait dit Gorva- dans la magistrature; mais en même temps il
sont( A«ow» Teoria dl mutica, p. 86), quil'a- fit de grands efforts pour relever dans cette
vait entendu plusieurs lois, étaient une sûreté ville la situation de la
musique,que les roait*
d'intonationfort rare', une grande puissance de la guerre avaient fait négliger. Il rfouit ce
d'expression,et la plus belle méthodede citant, qui restait des anciens membres de la chapelle,
soit tous lerapport de la mise de voix, soit sous et en forma un institut dans
lequella jeun<«
celui de la vocalisation.Ansanls'est aussi dis- gens des deux sexe»
reçurent une éducation
tiugué comme compositeur de musique de musicale. Par ses sollicitations, AoseltOIxob-
chambre, et l'on a de lui plusieurs morceaux tint que le gouvernement prit cette institution
de très-bon style, entre autres des duos et des sous sa protection, et lui accordâtdea subside*.
trios poursopranoet ténor avecbasse continue.
Oerber dit ( SeuesLex.) qu'on a représentéà et chaqueannéeles progrès devinrent plus sen-
Florence,en 1791, un opéra de sa composition sibles dana l'exécution des awvres instrumen-
intitulé: la Vengeancede Mlnos. tales et vocales.AnsclKMsa continué pendant
ANSCHÙTZ (Sal..Jba!<-Geohces), pas- longtemps d'être l'âme active de ses progrès.
teur &Péterwiti, près de Schweidnitz, dans la Les compositionspubliées de cet ainatnur sélé
Silësle, naquit le as février 1743, fut nommé sont celles-ci 1° Six chanson» allemandes
pasteuren t773, et mourut le 28 février t807. (Seehs deulshe Lleder); Bonn Slmrock. –
Il a inséréquelquesarticlessur la musique dans 1° Trois chansons allemandeset une
française
tes journauxde la SOésie,particulièrementdes Wd – 3° Deux airs italiens et allemandspour
BIOGR. tNIV.DM MUSICIENS. – T. I. 8
*M AN9CHUTZ ANSELMEDE PARME
la vois d'alto;lbid. 4"DosBlûmttln Wm- j v*rs le milieudu quinzième siècle, n'a pu élr«
dersehœn(LajoliepetiteFleur);ibid 6«Qua- l'Anselmedont parle Zacconi, puisque celui-ci
tre chansonsallemandesibid. 6»Rhapsodi-[ vécut dans le mêmetemps qu'Hubert Waelraot,
sefie Gesange,Vertuckettur mutikaUsehm c'est-à-dire vers le milieu dn seizièmealèele.
Déclamation,op,8}Aug»bourg,Gombart.– Tousles doutes qui s'élevaient sur cet écrivain
70Trois chants,parolesde Gœtli«;Leipsick, sont maintenantdissipéspar la découverte que
BnttkoptetHBrteL–8» WerkauftUebetgOi- l'abbé Pierre Mantichelli, bibliothécaire de la
ter, de Gœtne,BomnSirarock–90 ValaesàneufbibliothèqueAmbroieienne,a faite, en 1824,du
partiespour l'orchestre,livres 1", a* et 3*; manuscritde son ouvrage De Harmonia Dia-
Bonn,Simrwfc.– 10*Idem, à dix parties,II* logi. Les circonstancesqui donnèrent lieu à
•neA* ibid.– ti» Marchedes francs-maçon» en cette découverte sont assez curieuses. Un de»
harmonie,à treizepactes,en partition;ibid. – amis du savant bibliotbécaire,étant entré dans
12"La Muselleà* Ninavariée pourle piano; liaboutiqued'un épicier,remarqua que le mar-
Leipsicb,Breitkopf et Hœrtel.– 130Huitalleman-chand, pourenvelopperce qu'il venaitd'acheter,
des pour le piano,livre1"; Augsbourg, Gom- déchirait une page d'un livre in-folio dont la
bart.– M»Vabespourle piano,Uvre» 2»et 3», couverture était déjà arrachée Imaginant que
Bonn Simrock.–la» Jdm., livre4', ibid.– ce volumepouvait mériter un meilleur sort, il
ta" Hymnemaçonnique pourtroisvoixet chœnr, eu Ht l'acquisition et le montra à l'abbé Mazau.
avec deux violons» altoet violoncelle,en fran- chelli, qui en reconnutaussitôt la valeur, et qui
çaiset en allemand;4Wdl– On connaîtaussi le déposa à la bibliothèqueAmbrosienae,où il
deluideuxTantumergo,an Eccepanis,etdes existe actuellement. Cette copie des dialogues
messes-ftveénwcneslro. d'Anselmeparatt avoir appartenu à Gafori car
ANSCHÛTZ(Coàbles),Oisdu précédent, on trouve à la fin ces mots, d'un autre main
estdirecteurde musiqueà Coblence, etcontinue que le reste du manuscrit t Liber Franc/Uni
ce qu'a lait son pèrepourla prospérité de l'art Gafori laudensis musiem profasoris, medin-
damcetteville.FrédéricSchneidera dirigéses lan. phonasci. Le P. Affo (Memorie degll
étudesmusicalesdansles années1837et sui- serittori e letterali parmiggiani, t. II,
vantes,à Dessin.Ila publiédesa composition s no uxvu, p. las et suivantes) appelleAnselme
t*Chantsponrquatrevoixd'hommes, op.3ett0; GiorgioAnselmi Sentore, en faitun professeur
Coblence,Gosweta.îoChantspopulaires» voix de mathématiques,né à Parme et assure qu'il
seigleavecpiano,t" recueil;Neowied, Steiner. était mort avant 1443. Tout cela est conforme
3ochants de soldat avec piano,op.8; Co. au titre de l'ouvrage dont il vient d'être parlé,
blence,Goswein. *>3 Chanta de Uhland,Si- car il commence ainsi Prxstantisstmi ac
cuendorlïet Fischer,à voixmule avec piano, clarissimi musici, artium medtcinxque ae
op. 4;iWrf. 50Quelques petitespiècespourle astrologue consummatisstmi Anselmi Georgii
piano,intituléesLesMélancolies, op.U,iMd. Parmmsis, De musica dicta prima balnea-
ANSELME DE PARME (Georges), rum. Commeon le voit par ce titre, Anselme
écrivainaor la musique, ne fut connud'à» était la fols musicienhabile, médecin et as.
bord quepar ce que Gaforien a diten plu- tronome,ou, commeondisait alors, astrologue.
sien» endroitsde ses ouvrages.Forkelparle Dans le cataloguedes œuvresde ce savant qui
à'Anse\meàw$s&Wtératwemwical«(p.W),se sont perdues, le P. Affo cite de Harmonia
maisd'unemanièrevague,et seulement d'après Dialogi. Ces Dialogues, dit-il, se font entre
les indicationsde Gafori.Le P. Affo,biblic fauteur et une personneillustre de la maisonde
tnécairede Parme, rait l'éloged'Anselme dans Roui. Dans le fait, on voit dam le manuscrit
sesMemortedegli serittori e UtttraH par- I1 dont il est ici question que cette personne
vUggiani,et déploreamèrementla perted'un porte le nom de Pietro de Rubets qui est la
Dialoguesarla musiquequ'ilavaitécrit.E.Ger- traductionlatine de Roui. Une courte dédicace
her (If euesLexih. der Tank.) croitque cet qui suit le titre de l'ouvrage démontre que ce
Anselmeest le même qu'AnselmeFlamand Pierre de Rossiavait étéle Mécèneet le protec-
mmideaduduede Bavière, queZacconi (Prat~ teur d'Anselme; la voici Magnifico militt do-
tlca di Musica, part. n.ch. H)) considèremina et benefaetori meo optimo domino
commele premierauteurde l'additiondela sep- Petro Rubeo, Georgius Anselnws salulem et
tième syllabede solmisation aux six premières recommendationem, Disputationem nostram
dePhexacordede Guid'Arezzo. Gerberne s'é- do harmonica celesti quam Corsante septem.
tait pointsouvenuqu'Anselme de Parme,ayant bri proximo in balneis habuimus, redaclam
vécu antérieurementà Gafori, c'est-à-dire luojussu his fn scriptts ad (e milto. Quantum
ANSELMEDE PARME AJtSKLYNK <»&
tamen retolere valui quateniu quod erra- paya c'est à propos de ces discussions, où
tum aut neglectum/uerit proarbitrio enten- lui-mêmeétait intërmd par un écrit quil avait
des. Vale integerrime héros. Ex Parme, idos publié sur cette matière, que Provedi écrivit sa
aprill», 1434. Ainsice fat dans les premiers lettre. Il s'était prononcéeontrela nouvellemé-
moi»de l'année 1484 que cet ouvrage fut ter. thode de solmisation,et, toutremplidespréjufcfe
miné.C'est Unede* époque* les plu* Intéres- de sa nation II avaitconcluen faveurde la eol-
santesde l'histoirede la musique. L'abbéMaz- misation ancienne, condamnéepar la nature
Michellicroit que les bains de Corsena, dont H mêmede la tonalité moderne.Voicile texte du
«it parlédm cettedédicace, ne sont autres que passage dont il s'agit i Altesto che il Rev. Sig-
ceuxde Lucques. Le manuscrit d'Anselme est D. Fausto Fritelll, novello maestro di cap-
compotede 87 feuillets in.fol. Il est divisé ea pella di questu metropoMana, introduise
trois dissertations ou dialoguesdont voici le» nella sua pubbiica tcuola P modi sulfeggiare
titra < t° De Harmonia celesti; 2° De ffar- seconda il melodo d'Anselme; un cavalière
mania instrumentait; 3° De Harmonia con- tCalto ttgnaggio, che ha molto intéresse in
tabili. Nul douteque le*deux dernier»dialogues qwsto particolare, sentendoche qvetta in-
n'offrentbeaucoupd'intérêt, a causede l'époque novasione venioa rtgettata unanimamente da
oùUs ont été écrits; malheureusement,presque tuM gli pro/essoriàlquesta eUtà, mi/ece Vo-
tous les exempta de musiquemanquent, et lus nore commendarmi di mettere iwearta il min
portéesqui avaientété préparées sont vides. sentimenlo. A contemplaztonepoide'vatj miel
ANSELME DE FLANDRE ou FLA- padroni ed amicl la pubbticai colle stampt,
MAND, qu'on amai à propoaconfondaavec le et dai medesimi ne sono state mandate délia
précédent,(htattachécommemusicienau service copie in diverse citiàper sentire le opinionidri
du duc de Bavière, vera le milieu du seizième piitperitinell' arle. intantocheegltnostanw
siècle.Zacconi, dans sa Pratica di Musica altendendolerisposte, io pertnia parte ricorro
( liaitn, lib. 1, c 10), dont la secondepartie x alC oracolo ded P. Y.M, H. per stipere quale
été imprimée en 1822, assure qne ce musicien debbe essore il mio destino*Per tanlo mi ton
entreprit de compléter la gamme en nommant preso Fardire ainvlargliene una copia, in-
si la septièmenote bécarre, et bo la même note sime con una del mio competltore, accià ella
affectéed'un bémol. D'an autre coté, Mersenne possacon tutlo suo comodoesaminarle amen»
(Ouest.in Gènes.,p. 1813)cite Pierre Maillart, due, assicurandola che della sua graziosis-
lequel affirme qu'un Flamand anonyme avait sima risposla dipenderà te dovrà contlnuare
proposé l'addition de pareilles syllabes, vera o no net serloso impegnoovemi trovo. Par. eià
1547.Il est impossiblede décider maintenant prego vivamente la P. R volersi complacere
s'il s'agit d'Anselmeou d'Hubert Warrant, au- dirmi eontutlaingenuità il suo parère, aceià
quelon attribue aussicette Invention.Au reste, che possa dalle virtuosisslme autorevoli site
il eet bon de remarquer que plusieurs auteurs istmziont rlcevere quelU meertimentl chesti-
ont proposé de semblablesadditions sous d'au* merà plu confacevoUai miel preseiili inte-
tres noms ( voy. Waelrant (Hubert), De Putte ressi, risolutissimo di pendere dalle tnedesi-
(Henri), Calwitz, Uréna (Pierre de) Caramuol me, etc. Quoi qu'il en soit des préjugésque ren-
îleLobkowits;Hitater(Daniel)et Lemalre(Jean), contrait encore en Italie la seule solmisation
On peut aussi voir la articles Gibel on Gibelins que le bon sens puisse adopter, il parait, par ce
(Othon) et Buttatedt (Jean-Henri). On trouve qu'en dit Zacconi que le système d'Anselme
un passagerelatifà AnselmeFlamand dans les avaiteu quelque miccèslorsqu'ille proposa.
Noticessur les écrivainsde Bologne,par Fan- ANSELHI (Sbcootwi), compositeurilalirn
tuai, t. V, p. 844, n° 6. Il s'agit d'une lettre du dix-lmitfemesiècle, né à Lodi,en LombanuV,
qui fut écriteen 1743par François Provedi, de n'estconnu qne par un opéra intitulé < lire Pre-
Sienne,à un mattre de chapelle de Rome, son tendenti, qui a été représentéà Lodi en 1786.
ami, pour avoirsonavissur le meilleur système ANSELONI (Lesfrère»FBAHçow,TAnQUiN>o,
de solmisation savoir,decelui de Gui d'Arezzo, Jku» et B*nTHoto«é),Napolitains, ont excellé
on de celui d'AnselmeFlamand. Il dit que le sur le trombone, la charamelleet les cornets,
Il. Fausto Fritelli, mettrede chapellede la ca- dans les dernières années du seizièmesiècle et
thédralede Sienne, avait introduit ce dernier ait commencement du dix-septième. Cerrelo
systèmedam son école publique mais que tous leur accorde de grands éloges( Dtlla Pralica
les professeursde la ville le blâmaientet reje- musicale, p. 158).
taient ce système de solmisation. Cette ques- ANSELYNE ( Antoine) miMicienfrançais
tion avait soulevé des discussionsdans tant le qui vivait cers le milieudu seizièmesiècle, «tait
».
116 ANSELYNE ANTEONATI
employédans la chapelle des enfant de France ] tkkiaro, tous deux de Bretcia; que Jean»
«ou»te règne de François I", en 1634,suivant i François Antegnatt, do la mémo ville, se dis-
un compte de la malaonde ces princes,de 1538 tinguaitdans la lecturedes monocordes,harpf-
(M.11, F. &40,«uppl.de la Bibl.lwp de France). cordes et clavecins; et que jean-jaques, son
AN8IAUX (Jean-Hubert-Joseph et non frère,produi8aitlesmeilleuresorguesetleamieux
Henri), naquit A Mny(Belgique)le 16décembre accordées qui eussentété laites, ainsi qu'on pou-
1781 «on père était notaire et bourgmestrede vait le voir dans l'orgue nouvellementfuit par
Hov. Heokârt, maître de chapelle de l'église lui dans l'église Sainte-Mariedalle Gracie, de
Notre-Dame de cette vide, lui enseignala mu. sa villenatale (t).
sique et l'harmonie; Tingry fut son mattre de On ne ait sur Jean-Françoiset Jean- Jacques
piano. En 1809 II fit eséenter on Te Deum à Antegnatique ce qu'en dit Unfranco.
huit voix a l'occasiondu mariage de l'empereur ANTEGNATI (Gratmoio), célèbre cors-
Napoléon. Au nombre des ouvragead'Ansiaux, tracteur d'orgues, né à Brescla, vivait vew
on compte neuf messesla neuvièmefutexécutée 1580.Il a construit l'orguede la cathédrale de
le 6 novembre 1836dans l'égliseSaint-Jacques- sa patrie, et fut aidé dans cet uuvrage par son
«ar-Caudeuberg,à Bruxelles; trois TeDeum t fils,qui est l'objetde l'articlesuivant.
le troisième,qui était inédit, Ait exécutéle ta ANTEGNATI (Graminr), fils dit précé-
décembre 1854, à l'église Sainte-Gudule, pour dent, naquit à Brascia,versle milieudu seizième
l'anniversaire dojour de naissancedu roi; plu- siècle. 11fut habileconstructeur d'orgues, et cé-
sieurs motets, trois ouvertures, dont une, inti- lèbre organiste la cathédrale de sa patrie. Il
tulée P Apothéosede Grétry, fut compostepour occupacette place jusqu'en loi», où une apo-
l'ouverture de la nouvelle salle de spectaclede plexiedont il fut frappéle rendit impotentjus-
Liège, en novembre 1820; divers autresraor- qu'à sa mort, qui n'arriva que quelques années
ceani de musique instrumentale. Anslauxécri- après. Les habitants de Brescfa, pour récom-
vit aussiun opéraintituléLa Revenant»,qui est penserses talentset la pureté de ses mœurs, lui
resté en manuscrit et n'a pu été représenté.En firentune pension. On trouve son éloge parmi
J810.Ufit exécuter des morceaux de «onora- les Blotti Utorici d'Octave Rossi, p. 500. Il
torio intitulé Jephlé, dans on concertde la So- a publié i* Canzoni a qvattro vocl, mu», due
ciétéd'émalattonde Liège, dont il étaitmembre. tre e qvattro Hbri Venezia,par Aless.Vincenti.
Ansiauxmourut subitement, assisà son bureau, –3* MeiseemoMliadueetrechori; Veneada,
le 4 décembre 1836,à peine âgé de45ans. Deses pressoBart. Kagal–z°lUoteUieletanieatre
deux fils, rainé, Charles, s'est établià Cliarle- Venezia.Bart. Uagni.–i' Messe e sinfonle a
ville,comme professeurdemusique le pinsjeune otto; Venise, Bart. Magni.– 6° Messeaselee
Théophile, organisteà Andeunes, est mort à otto vocl, lib, 1; in Venezia, oppressa Angelo
Seflta»,près de ce lieu, au moisde juillet 1867. Gardano,1678,in-4'. –6°Imt d'intavolatura
ANTAO on ANTOINE DE SANTA- forganoi Venise. 7*L'anlegnata, intavola-
ELIAS» carme portugais, naquit à Lisbonne tara di ricercate Venise, Bart». Magni.– 8"
vera 1690. Il passa une partie de sa jeunesse Salmi olto vocis Venesla,Ang.Gardano, u»2,
dana les possessions portugaise» en Amérique. in-4*. – 9" L'Arte organisas Brescia, 1608.
Après son retour en Earope, it entra au couvent 10*MotettiatrevociiVenisfs U°Motettie0
de sonordre à Lisbonne,où son habileté danala messeadodiei in ire chori; Venise, Aless.Vin-
compositionet sur la harpe le lit nommermat- centi. – la" Cansonidasonare aquatlroeolto
tre de «hapelle. Il monrot en 1748.Ses composi-
tioas,qoicon8istentenr«De«iTOàqoatreclioîurs, m Voicile textede Unfraacot st HacUucunMU-
répons, messes, psaumes, hymnes, et cantate {W&iulUtxeparttelpatloni-.partlclpandoqiultiutrv-
mmlnAvogUa,« ilonodacari» corn» mm Uutt.vh-
pour l'anniversaire de la naissance du roi, sont ttnt,lfn.«tttmmv^tmum.«trUmanafiiMeatt da
conservéesdans la bibliothèquede sonmonastère. HtfwBrmtmt CtotanCiaaibo talta Cornaet Zmttt*
ANTEONATI, fcmUlede facteursd'Instru- Mmtleuan, opttr«tuttialtH t dotmonocorii.arpé-
ments établie à Brasciadès la On du quinzième «mti,tt dmàemaU dUigcntiuimamatia/oui da clo-
.otUmoiatmto.
siècle, a produit, depuis le commencementdu vmFrmetsco^ntttnaaaaBretcUt i m
aient meoti(wnlaveraU da
etmumaU orgmi,
selxièmesiècle,quelquesartistes qui onteuà juste CHamGtae^c/ramiomtopranomato («te)ciovan
titre une grande renommée. Lanfrancodit dan rrmatto. «Mnonda monodi Aon», mada nattmt
oeaScintille di musica, etc. (Brada, 1533,p. cran jwfcmo, «mfti »m»owonfatiirotod/atta, etuHa-
delUinu eamu toUra, rotonda,et
143), que les plus habilesluthiers de son temps tunaciram/erenta
fmm(uahilarata;«ttt6HpuovedtnneUoortanono.
pour la facture des luths, violons, lyres,etc., MtKamtt/attadiniammonetlaelUeta diSanto-Dforta
étaient Jean-Jacquet dalla Cornant Jean Mon> iutt»
Grttk di tutti «KM <" Bmtia.
ANTEGNATI ANT1QUJS 117
met; Venise,ICI9.Ses quatre livresdéchantons C'était,dit-on, uneactriceexcullente, et l'on
a quatrevoixtitrentréimprimésà Veniseen 1621. vantela manièredontelle jouaitles rote»de
ANTENORI (Okvphrr), né a Padooi),dans magicienne dansla opérasdeLolll.Ellemourut
la «scande moitiédu quinzièmesiècle,est Indiqué à ParisleSdécembre 17*7.Cefutellequicou-
quelquefoisdansJesanciens recueil»sonslenom ronnalemaréchalde ViUars,la premièrefoi»
ffffonophrlut Palavlmu. On connaît de lui qu'il allaè l'OpéraaprèsI»bataillede Denain.
quelqueschanoonsItalienne*à plusieursvoix,. ANTIGÉNIDE, Joneurde flûte,naquita
dans le style vénitien, auxquelleson donnaitle TlièbesenBéotie.Happritla musiquesonsla
nomde frottait, et qui furenten usageau quln- direction de PhOoxène, poSte-muricien, dontil
tlème siècleet an commeneementdu «eitlème. devintle joueurde flûteordinaire. Périctèsle
Les /rottoles d'Anteoorisont inséréesdans tes chargead'enseigner cetinstrument à AldMade.
S-, 0"», 7"" et 8»»«m» de ce» chanson»pu- 11étaitenthousiaste desonart, moinspourles
bliéesa Venise,"parOctavePetroeci, depuis1504 applaudissements qu'il recueillait,que pour
jusqu'en 1608. l'art lui-même; c aril avaitpour le goûtde la
ANTES (Jeak), mécanicienanglais, vivait multitude na méprisqu'iltachaitd'inspirer à ses
è Londresvers la findu dhehnitième siècle.En élèves.Il dit unjour à l'und'euxqui, bienque
1801,il construisitunpupitremécaniquepourun fort habile,était peu applaudi de l'auditoire
quatuor,qni, an moyende la pressiond'une pé- Joues pour la Mum et pour «toi.On rap-
date, tournait la pages de la musique. De in- portea cesujetl'anecdote suivantei Unjoueur
ventionsdumêmegenre mai»différentespar te de flûteayant étéfortapplaudi par le peuple,
mécanisme,ont été publiéesdepuis lors.(Voy. Antigénfde, qut n'étaitpas encoresortide l'hy-
Patltet, Pulrocheet Wagner). poscene,ditaussitôt > Pourquoi donetoutre
ANTIIES (J.-A.), directeurde la sociétéde « brait? t Certesil fant qu'ily ait ici quelque
chant à Escbbach,dansle duchédeNassau.appelée« chosedebienmauvais danséequ'ona entendu;
Tammtliederkram, vers 1840-1848,s'est (ait « s'ilenétaitautrement, cethommen'auraitpas
connaîtrecommecomposlteardemélodiesvocales « méritetant d'applaudissements. » II est bon
parlesouvragessuivants:\° 6Petite Liederfaciles de remarquerqu'Athénée attribuece proposà
pourvolxseoleavec piano,op. 3; Mayence,Schott, Asopodore de Phllase(Detpnosoph., lib.XIV).
–3" 6 Liederpour deuxvoixdesoprano,oudeux Antigénide fità laflûtedeschangements utiles,
voix d'hommes, avecpiano,op. 4;{6.– 3»6 Lieder en perfectionna la strnetnro,et augmentale
avecaec facile,op. &;ibid.– 4° 0 Liederfaciles, nombredes troua.Apulée (inFlorid.,teet. 4),
op. 6 16 W.–6»Troisduoapour voixde femmes prétendqu'ilfut le premier quitrouvale moyen
oud'hommesavecpiano op. 7; <M<J'ignoresi de jouetsurla mêmeflûtedamlescinqmodes
c'est à cemèmeM.Anthes ou à quelque,autre éolien,ionien,lydien,phrygien etdorien.La su-
membredeeafamillequ'on est redevablededeux périoritédesontalentétaitbienreconnue, sil'on
bons ouvrages publies sous ces titres 1° Die en jugepar ce motd'Ëpaminondas, qu'onTon-
Tonkunst im evangel,Cultus,mit einer Ge- lait effrayer enlui annonçant quetes Athéniens
tcMchte der Mrchi,Sluslk (Lamusiquedans le envoyaient contreluidestroupeséquipéesd'ar.
culte érangélique,avecune histoirede la musique mesde nouvelleinvention Antigénide, dit-il,
d'église),parJ.-O.Anthes;Wlesuaden.Friedrich, styflige-t-Ulorsqu'ilvoitdesjlûteanouvelles
\m,in-V.–rAHgemeine/asslicJteBemerkun- entre lesmainsde Tellis? P
gtnsur Yerbessenmydesevangel. Kirchenge- ANTINORI (Loms),néèBotognevers t697,
tanget (Remarquesgénérales et faciles à com- fat l'undes plus habilescbanteura dueommen-
prendra sur l'améliorationdit chant deséglises cementdu dix-huitième acte. n possédait une
évangéliques),par le même; ibii. 1847, to-8°. voixde ténorpare,pénétrante, et joignaita cet
– 3° Anleltung sum Gesang (Introductionan avantageuneméthodeexcellente. Il fut engagé
chant, suiviede il chorals et de 67 mélodiesà pour lethéâtrede Londres dirigépar Hamdel, et
Blwrieursvoix); Wiesbaden,Ritter. y débutaavecsuccèsen 1726.
ANTHIPPE, musicien grec, à qui Plndare ANTIQUIS( Jband'), mattredechapelleà
(in Plut, de Musica) et Pollux (lib. IV, c. to, l'églisede Saint-Nicolas,!» Bart,dans le royaume
sect 78) ont attribuél'inventiondu modelydien, de Naples,florlasait dansla secondemoitiédu
que d'autres ot donné à Mélanippide(.Yoy.ce seizième siècle.Ona dolui 1» VUtanettealla
nom) et qoelqtws-un»à Torrèbe. NapoUlana,a tre vocidi diverslmusicldl
ANTIER (Marie), née à Lyon, en 1687 BaH, raccolteda Jo.de Antiquis.conalcune
vintà Paris en 1711 et débuta presqueaussitôt dettesue: Venise,ls74,in-8°obl.Lesauteurs
a l'Opéra, où elle joua pendant vingt-neufans. donton trouvedes piècesdansce recueil«ont
m – ANTOUM
ANTIQUIS
J^an-PrançoU Oapuano, Carduceto, Alex.E(< qu'illit en Italie.Depuis17S0il a misen mis.
frwm,Mutio Bffrem, Fanello, Felte (St«bno), siquelesopérassuivantsil»// mondaalla ro-
Umbardo de Marial.ColonardodeMonte,Pomp. vena. – » Da$tartarischeGeseti(LaLoides
ftenna Gola de Plwolia (de Pouauolo ), Vin- Tarures).– 3»DosMxdchenim Bickthale(La
de
cent» Podlo, Reeeo, Simon de Baldiset Glo. Fille la valléeaux chêne») t» Ottoder
Kr.violnnll.– VMadrlgaliaauattro ml, cor Schûti (Otuonl'Archer);1793. – à° DerfUrtt
«» rftafoj» à otto { Ventee, tûtt, ra-4'. a° Il wd sein Volk(le Princeet son |«uple), opé-
rette.– 6°Sndeout, ailes gui (Huma fin,tout
primo libro di commette a due voci da
diverti maori di Sari ibW., 1584.Ce recueil estbien),opéraeadeuxaetes,17M.–1°Chœurs
est Intéressant, parce qu'il fait connaîtra de la tragédiede lanassa. Il a faitaussila
d'un prologuede Cramer,et composé
plusieurs compositeur»nés a Oui ou dans musique
«es environs; ea voici les noms s Simonde quelques symphonies et desquatuorsde violon,
danslamanièrede Haydn,
Bâtais, Etienne mis, Mutio ty/rem, Fa-
brtce Facciola, Jean de Mariai Jean Pran- ANTOINE ( Henbc ), connusousle nom de
et
(ois eiiro, Jean-Baptitle Paee, Jean Domt Crux, naquità Manheimen 1768, vinta
la la fameuseac-
delavopa, Jean-Pierre Gallo, Nicolas-Marie Munichen 177,8,avec mère,
Pissiolis, Jean~Franço>$ Capuani, Nicolas- trineFrancUkaAntoine,née Amberger.Il fut
Vincent FaneCli, Tarquino Papa, Victor de d'aborddestinéautitéstre,et reçutdesleçonsde
la
ffelia, Jean-François J'alombo, Jean Jac- sa mère.B parutsouventsur te théâtrede
biais tl
ques Carducci,Jean rincent (Mliero, Horace courdantlesrotesd'enfant. bientôt étudia
de Martino, Joseph di Cola, Dominique la musique,et reçutdealeçonsdo I*.Wlnter,
detlo Slansaro, Janno Donatl, Antoine Zazsa- alorsmusicien delàcour.Sa mère,pourachever
rlno, Jean François Viotantt et Pomponio son éducationmusicale,le mit pendantdeux
Kenna. ans à l'écoledo LéopoidMozart,a Salzbourg.
de
ANTIQUIS (Akob*wt), compositeurvé- En >780,U pana au servicede Polecteur
oilien, né dans la secondemoitié du quinzième Trêves,à Coblencemalllil ilquittacettecourpour
siècle, s'est fait connaître par des chansonsita- voyageren Franceet enHollande. Aprèsavoir
liennes appeléesfrottoles, dont quelques-unes été quelquetempsauservicedu comtede Ben-
ont été inséréesdans les recueils de ces chanta tlieim, à Sleinfurt.ily y épousa la cantatrice
publié»par Octave Petmcci à Venise,depuis JoannaFontaine,et partitavecelle pour Mu-
1604jusqu'en UOS. U ne serait pas impossible nich,en 1791 il y futplacécomme violinisteà
que cet artiste fut la même personne qu'André la chapelle électorale,et y mouruten 1800.On
AnUquis de Montona, qui obtint du pape un connaîtde lui quelquescompositions manus-
privilège de dix ans pour établir à Rome une critespourleviolon.
imprimerie de musique à l'imitation de celle ANTOINE ( Ernest), frèredu précédent,
qu'avaitfondéeOctavePetracctde Fossombrone, naquità Manhein en 1770.Il appritle hautbois
et qui publia en 1516un volume in-foliode du musicien de la courRam.En 1786,il passe
messes de Josquin, Brumel et autres Montona auservicedu princeélectoratde Trêves,à Co-
est un bourgdePlUvrle,aux environsde Trleste, blence,et y acquit la réputationd'un artiste
dont les communicationsavec Venisesont fré- habile.Maislestroublesdela guerreetle chan.
quentes, et qui était d'ailleurs alors sousta do- gement de gouvernement ayantobligéle prince
ininationdes Vénitiens. André de Antlqulsapu à refermer sa musique, Antoinechercha unautre
faire«ouéducationmusicaleparmi les artistesde moyen d'existencojelfutnommécollecteur dela
Venise, adopter le genrede leur musique, et, loterieroyaleà Munich,où il se trouvaiten
témoin de l'activité qu'avait dès ses premières 1812.
«niées l'établissementde Petrucd, il a pu son- ANTOLINI(Fbahcois), littérateuret profes-
ner à faire la même spéculation dana les États seurdemusique h Milan,néà Macerata en 1771,
romain* où le privilège de Petrucci était sans mortàMilan.vers 1846,aécritun petitouvrageutile
force.La similitudedesnoroset les circonstances aux compositeurs, sousle titre deila retta ma.
Mnt detelle nature que l'identité de personnen'a niera discrivetepéril clarine!toedallri stra-
rien qui répugne. mentidiflalo, ton seitavoleconlentnti oltre
ANTOINE (Femuxakd »'), capitainean varjesempidimostratlvi, esiandloleduescale
service de l'électeur de Cologne, vers 1770, delclarineltopiùchiareecompUU dellecom-
fut habile violiniste et claveciniste. Harpurg, muni. Opéra utilissima printiipalmenteai
Xlrnbergeret Rlepel furentses maîtres de com- eomposlloH di muxica,non cheagli esercenU
position,et son goût se forma dans un voyage in esta tratlati, MHanoj délialipograf.di Can-
ANTOLINI – ANTONKI.LI ug
dido Itaccinelli,1813, 6S p. to-8°. On a aussi frontispicegravé,
a I^tp«ick(Gœliie), 1800,10hpa-
d'Aototlaiun opusculeIntitulé:Osservasloni su gesin<8». Antonavaitexposé,dansle»disserta-
dueviolini espoHnellesakdell't. ». Palazzo tionsinséréesau RépertoiredePaulus,m idées
di Brera, «no de' quali di forma non com- sur unesignilication harmonique qu'Uattribuait
tnuna. Hilano, per luigi di Gtacomo Pftola, auxaccents de la poésiehébraique. Cetaccents
tssï, in-a*de14 pagea. fat unevéritablenotationmusicale; et comme
ANTON(CoHJUD-TuÉomiuO. né à taliban, Vatrès-bienremarquél'auteurdu SehiUehug-
le 19 novembre 1746, enseigna d'abord les ghiborim( Voy. ABaAHAB.Bra»D*vn>-AwB),
sciencesmoraleset politiquesdans l'université la accentsne sont pu les signesd'un
ton,
de Wiltenberg,et devinten 1780 professeurde comme lesnotesde la musique mo-
européenne
langues orientale» dan la même université. Il deme,mail des signescollectifsde plusieurs
mourut dans cette villele 4 juillet 1814, ou, MBBjcaractôrequi est, eneffet,celuidesnotaUons
selon l'EdCyctopédiede Ersdi et Gruber, le 3 orientalesmaisdanstontesces
notations,ainsi
du même mois. Dans sa jeunesse H «'était li- quedamlesaccents tessignesradl-
hébraïques,
vré à l'étude de la musique, et le goût qu'il
quentlesdiversmouveroentedela voix,en passant
avait conservépour cet art lui fit diriger ses d'unsonà uneutre.Anton, aaliendecetiesiicces-
travaux sur tes objets qui y sont relatifs, et «ion,a vudamces signesdessons
simultanés, et,
particulièrement«ur la musique des Hébreux. leurdonnant unesignificationpurement arbitraire,
On a de lui >1°Disseiiatio de métro Ilebrteo- ila fait,dece qu'ilappelleUsaccents
prosai-
rutnanliguoiteifwk, J770,to-«i0.– 2» Vin- ques, des signesd'harmonie, de tierce et de
dicte disptUattonitdemetro Bebrteonm an- ceuxauxquelsil donnele nomd'accentspoé-
tiquo, a dubUalionibus vlrorum doctorum i tiques,desalpes d'iuumonie complète de trois
ibid., 1771, in-8*. – 3° Pars secundo; Ibtd., sona.en tierce et quinte.Ensorteque,selon
1772, in-8°.-4° Versueh, die Mélodieund lui,leaanciensHébreuxauraientbit usagede
Barmonieder alten hebraischen Gesœngeund cettehanmonte dans la rubriquedu templeet
Tonttûckesu ent&tffern ain Beytrag sur Ges- ailleurs,SonpetitouvrageSalomonis Carmen
chlchte der hebraischen Musik, nebsl einige melicumetc., publiépostérieurement àcetra-
mnhen fOr dit hebraischen Grammaliker, vail,a pourobjetdofairevoirl'application deson
Austeger und Kunstrichter des allen Testa- système au Cantiquedes Cantiques, attribuéà
ments (la Mélodieet l'Harmonie des anciens Salomon. Ce systèmene soutientpas unsérieux
chants hébraïques,etc., essai sur l'histoire de examen.Après la mortd'Anton,son filsa mis
la musiquedes Hébreux, etc. ), premièrepartie, enordreet publiéson derniertravailsons ce
dansle Répertoire de littérature biblique du titre Phvdrl FabularumJSsop.libri Y, cl
professeurPaulus, t.ï.Jéna, i79O,in-4°,p,160- PubttiSytiatiorumquevetenmSententim.ex
191; deuxième partie, dans le même ou. recensions Sentlei passimcodd.Mss.auclo-
vrage,t III, 1791, p. t– 81. – 6° Veber das rltate,necnon metrl et rhythmimusiclope
Mangelha/Uder Théorie der ilusik :einkur- reficti}prxmissa est distertatio 'rhytkm
usr Au/sais ( Surl'imperfectionde la théoriedo muko a vet. Romanis,nominatima Phtedro
la musique), dans le Journal musical de Ret- et auctoribusSententiaruma P. Syro col-
chardt, p. 133. 6° Veber dia Stusik derSta- lectanm et comparandisvenionsobservato.
ven ( sur la musique des Slaves), dans le Ma- Zittau,1817,in-8".
gastnmusteal de Cramer,tl, p. iCîV,«-7»Sa. ANTONEIXI (Aswunno)ou ANTI-
lomonis Carmen melicum, quod Canticum NELLO»né dam la seconde moitiédu sei-
Cantieonm dititw, ad mttrum priscum et zièmesiècle,fut compositeur et maîtredecha-
inados mutlcos revocare, recensera et notis pellede l'égliseépiscopale de Bénévent,dans
cHHcUaliisqtieillustrore incipit, etc.; Vite- le royaumede Naples.11a poblMà Romeun
bergm, 1703, in-8° de 40 pages. La deuxième livredemotetsà quatrevoix,en 1604.En 1608,
partie de cette thèse, avec le glossaire desmots Antouelli devintmattredela chapelle de Saint-
hébreuxdu Cantiquedes cantiques, a para, en» JeandoLatran,àBome; maisII neconserva cette
suite sonsce titre t Salomonis Carmini melico placequ'meannée, ce quipeutporterà croire
quod Canlicum Cantteorum dieitur ad me- qu'ilmoumtan commencement de 160».Il eut
Irum jiritcttin et modos musicos revocaio, poursuccesseur JacquesBenincasa. L'abbéBaini
recensito, in vernaeulam translate et notis citedece musiciendeamotetsà quatrechœurs,
crilkis attaque illttstralo. Glossarium ad- qu'il considère comme descompositions remarqua»
dit, etc.; Viteberqx, 1799, in-8*. Les deux blw.Onaausside cemaîtretl*Hissaaquattro
partie*ont éU ensuiteréunie»avec un nouveau twi e qttaddra~lt'odedtia due,cor.argaao,Rotaai.
J20 ANTONFJXJ
– AKTOK1US
163», lo-– î* Liber primusdlversarummO' arie, gighe e balMUa tre strumenli, op/4.
duUitionumblnis, ternis, quaternis,senia, oc AMTONIO DEGLI ORGANI. Voyez
ieptenUvocHnui&mm,tci5– 3» Mina brève SO,t!ARCUMJPI.
a quattro, Salmi e motetti a tre e quattro, con ANTONIO ("*), musicien sicilien, naquit
batto eontimo, Bon», 1028, ln-4". Ontrouve à Mazzaradans la première moitié do dli-nep-
dans la bibliothèquemusicalede l'abbé Santlnl, Uèmesiècle. Il paratt qu'il avait cessé de vivre
à Rome, de* compositionsmanuscritesde deux en 1080.Môngltorl((» BMlotft. Sicula, t. tl,
autres inusioieiHnommé»Antonelli,sur lesquels p. 69) dit qu'Antonioétait auteur d'un ouvrage
on n'a aucun renseigjttraent,Da premier(Fran- intitulé Cithara teptem cftordarum; mais il
(ois Antonelli)estira AscendoadPatrm, pour ignoraitsi c'étalt un Uvrethéoriqueou une œuvre
deux aopranoset orgue; un DUlgamte, pourm- pratique.
prano et basse; un Félix Jérusalemà trois, e( un ANTONIO (*"), violinisteitatlen,vivaitan
OtHtmeffusum htrois. Lesecond(AngeloAnto- commencement du dix-huitième siècle. On a
neia ) est auteurdu motet PHneept gloriosU' gravé de sa composition Premier livre de do-
ttme pour deux sopranosetbasse. D*aprèslesfor- nates pour violon; Amsterdam,1726,In-fol.
mes et les caractère»de ces compositions,leurs ANTONIO DA GARPI, est cité par
auteurs ont dû vivre vert la fin du dix-septième l'auteur du Dlsionario rfi opère anonime e
siècle ou au commencementdu dix-huitième, pseudonime d. sertttori italiani (t. Il,
AOTONELLKIORRÈS. Vo9. TORRÈS p. 80) comme auteur d'une critique des œuvriK
(AwroKio). de Lottt (voy. ce nom),impriméeau commence-
ANTON!
(GiovAirni-BM-nmDieu), orga- tnentdudix-huitièmesiècle, maisdontil il n'indique
niste de Saint-Jacqaes-Majeur à Bologne, et nt lo titre, ni le lieu, ni la date dé l'impression.
académicien philharmonique, vers 1650, a Il ne faut pas confondre l'écrit dont il s'agit
publié t Intavolatura nuova Ai cerlXver- avecune autre critiqueanonymedes madrigaux
setti per tutti U tuant per Forgano. Cet ou- de Lotti, publiée à la même époque, et qu'on
vrage est cité pu Jeaa Krieger, dans la préface attribue à Beaott Marcello. Voy,Marcelio.
àeseattusihalitche Part/tien; mais U n'en In- ANTONIOTTI (GBoaces),né dans le Mi-
dique pas la date. Anton!a écrit pour le tlrfatre lanais, en 1692 demeura pendant quelquesan-
de Bologne Alide, qui a été représenté en nées en Hollande, où il publia, en 1736, son
167». premier ouvrage, eomposé de doua aonates
ANTONII (Pietbo Decu), né à Bologne pour le violoncelleou la viola di gamba. Il se
vers îeso, fut, dans sa jeunesse, un excellent renditensuite à Londres, où il résida pendantplusIl
joueur de cornet, instrumentqui était encore en de vingt ans. H avait écrit en Italien un traité
usage à cette époque.Plus tard il lit des études d'harmonie et de contre-point, qu'il fit traduire
sérieuses de contre-point,et obtint la place de en anglais,etqui fut publié sousce titre L'Arte
maître de chapellede lVglisede Saint-Jean In Armmtca, or a Treatite on the composition
Monte, Dès la fondation de l'académie des q/Music, in three boohs,with an introduction
philharmoniques de Bologne, en 1606, Degli bn the historg and progress of tlusic, from Us
Antoni fut an de ses membres il en fat prince beginning to thistime. Wrltten in Ualian, and
«ix fois, la premièreen 1676, et la dernièreen Eranatated into engtiah. Londres,1761, in-loi. 2
1718. U était alors fort âgé et ne survécut que vol.Qelivren'eut pointdesuccès.Il y a des exem-
peu de temps à cette date. ses ouvrages ont été plairesde la mêmeéditionqui ont la date de 1700.
imprimés à Bologne.Ua publié huit œuvres de Aotonlottiétait peu Instruit des matières qu'il
musique pratique, parmi lesquels on distingue voulait traiter. Dans sa vieillesse, il retourna à
l'œuvre 6as, sonsce titre t Rieereate a vtolino Milan(vers1770),ety présentaan P. Giov.Sacclii
solo e vloloneo eontimo, Bologne; l'œuvreT", son problèmesur la possibilitédefaire entendreà
contenant six motets à vois seule, avec violon la foistoutes les notesde la gamme dans une har-
ou viole et violoncelleobligés,Bologne,1696 et monie qui ne blessepoint l'oreille;-ce qui fut ap-
l'crovre 8" composéde trois messespour deux prouvépar le P. Saechiet par un moinede l'Ob.
«opraniet basse, avecaccompagnementde deux servance,habilecontrapuntiste,nomméleP. Jean
violons. Au titre, après le nom de l'auteur, on DominiqueCatonad. On sait qne l'effet dont Il
lit ces mots MW'o difiappella di S. Giovanni s'agitconsistedans le retard de plusieurs conson-
in Monte. On connaîtausside sa composition nancessur an mouvementaocendantde plusieurs
Mina e salmi a tre voci, op. 2, Bologne,1. autres consonnances.Antonioltiest mort à Mi-
Monti 1070 in<4°vCmxrti da Chiesa a due lan en 1776.
vloûni, viola econtinuo per organo;ei sonate, ANTONICS (Jules), constructeurd'orgues,
ANT0N1US – APEL 121
né fer* le milieudu seizièmesiècle, a faiten 1585 chichiliche Danlellung der BnttUhung und
un orgue de cinquante-cinqjeux pourl'églisedo VervoU&ommnvng der Orgel, nebtt einigen
Sainte-Marie à Dantalck,dont Pretorius donnela ipeciellen NachricMen ûber verschkdne Or'
dispositiondam ne*Syntagm. Mus., t. Il, p. 162. gelwerke( Exposition historique de l'origineet
ANTONIUS ( Jb^n-Ephraim ), cantoret ma- du perfectionnementde l'orgue, suiviede quel-
gUterà Brème, né à Deseau, est auteur d'ania quel notice» «péeiales de différent» orguescé-
petit livreélémentaireintitulé Princlpia musfr lèbres),Munster, Coppenrath, 1832, uv*°. Ce
ces, Brème, 1743 to-8 4 feuilleset demie. Uvreest recommandableà cause de l'érudition
ANTONY (Fa*Kçoi8.JMEro), vicaire, di- solidequi y règne Il me semblefort supérieur
recteur du chœur de la cathédrale de Munster, à l'histoire de l'orgue publiéeautrefoispar Scon-
et professeurde musiqueau gymnasedela même se). L'ouvrage est composé de douze chapitres
ville, y est né le février 1790. Filsde Joseph renfermésen 320 pages.Antonyest mort &Muns-
Antonjr,organistede la cathédralede Munster(1), ter, en 1837, un an après le décèsde son père.
il apprit de son père les principes de la musi- APEL ( FRéoÉRic-AoctisTE-FiîaDmANo), doc-
que, et fit d'ailleurade bonnes étudesdans les teuren droit, à Lelpsick,etmembredu conseilde
mdenceset dansles languesancienneset moder- la ville, naquit dans cette Tillele 8 juillet 1768.
nes, qui lui ont été fort utiles pour les ouvrages Il a publié quelques dissertationsrelatives à la
qu'il a entrepris et publiés. Aatony était aussi musiquedans les journaux allemands; en voici
bon organiste. Il a écrit beaucoup de musique les titres |° Ton und Farbe Abhandlung
d'église,telleque des messes, chorals,un supplé. akustischen InhaUs (Dissertation acoustique
mentauxmélodiesde Verspoellavec accompagne- sur le son et la couleur), dansla Gazettemusi-
ment d'orgue, etc.Ona aussi de lui des quatuors cale de Leipsick, deuxième année, page 753-
pour le violon, des sonates de piano, les can. 709. 2° Musih und Déclamationbei Gelegen
tates Die Muse,de K. L. Nadermann, et Wer- heit der PreisauJ'gobe des fianscesischenAir
spannet den Bogen,du comte de Stolberg,avec tlonalinstituts, suite d'articlesdans les 9«, 10",
orchestre. Comme écrivain sur la musique, 11*.1 t3* et 14enumérosde la quatrièmean-
Antony possédait un talent très-remarquable. néedu même journal. – 3° Vebermwikalisehe
Il est auteur de plusieurs ouvrages qui méritent Behandlung der Geister (Sur letraitementmu-
d'être comptésparmi ce qu'on possèdede meil- sical de l'esprit), dans le Mercure allemand
leur en leur genre. Le premier a pour titre Ar- publiépar Wieland, octobre 1800. C'est parer
cheologiscMllurgUches lehrbueh des grego- reur que M. Gustave Fallota attribué (Biogra-
rianischen Klrçhengesanges mit vor&ùglicher phie universelle des frères Mlcuaud) k Jean.
Mckikhl avj die rœmtichen, mûmterschcn, AugusteApel, frère de Frédéric-Auguste-Ferrii-
und enstift tottnischen Kirchengesang-wei- nand, les articles de la Gazette musicale de
«en (Traité archéologiqueet liturgiquedu chant Lstpsicket du Mercure allemand. Apelest mort
grégorien, etc.), Munster, 1829, l vot. m-4°de àLeipsick,enl83l.
244 pages. Cet excellent ouvrage, rempli d'une APEL ( Jgan-Acguste),frère du précédent,
érudition rare est divisé en deux parties la naquit à Lelpuick,en 1771.ït fit ses étudesdans
première est relative à l'histoire et à la théorie cettevilleet à Wlltenberg.Destinépar ses parents
du plain-cliant; la secondetraite de la pratique. à la magistrature, il trompa leurespoir en se li-
Tousles objetsImportantsdu chant ecclésiastique vrantavec ardeur aux étudesphilosophiques,à
sont traités avec beaucoupde sagacitéet de sa- la poésieet à la philologie.Ayant conçu un sys-
voirdans la premièrepartie, qui contient vingt- tème particulier concernantle rhythme poétique
huit chapitres;la seconde,qui n'en renfermeque et musicaldes Grecs, en opposition a celui de
quatre, est un traité succinctdu plain-chant.J'i- Hennann, il exposa ses idéessur ce sujet dansla
gnore si cette dernière partie n'est pas la même Casette mtMicafede Leipsick(ann.l807et 1808).
chosequi est indiquée dans le Panthéon der Réfutéparle savant auteurdes Blementa doctri-
Tonkûnstler de Fr. Rossmann (p. 8 ), sous te nx metrlem, Il ne réponditpaspar desécrits po>
titre de UtUfsbuchfûr den Gesangunlerricht. lémiques,mais Il essayade di'montrerla certitude
Rassraann cite toujoun d'une manière incom- de ses principes par la publicationde sa Métri-
plète et inexacts. que, dont le premier volumeparut à Leipsicken
Lesecondouvraged'Antonyest intitulé Ges- 1814, et le secoad en 1816; mais il mourut
d'une esquinancie, le 9 août 1816, avant d'avoir
(l) Antony(JoiepHvloIoncellhteetorgaolitedMIngué,mis au jour ce second volume.
»«le il Jtnvlernm i negaubruanenvillageducomté
deRhelncck, enWartphallo,mortà Munster, en iaso,à APEL (TnÉûPHiLE-CmÉriEN) nom de l'édi-
liged«quatre-vingtsani. teurdit livrede mélodieschorales pourlcSchlcs-
132 APEL APÛLLOHI
wicfc-HoMein,Intitulé Volstândlga Choral- 19"Sixduos pour soprano et contralto, avecac-
Melodienbueà su dm SehU$teitk-BoUMnis- compagnementU'orcbestre. – Pourla cbamurbi
chan QesmgbmhiKiel, Hesse (s. d.),gr, in«8°. – 20°Trois cantatesde bt6tastase,La Tempetta,
APELL ( Jeak-DavidA. d1; conseillerprivé Ii La Geiosla et La Scusa, grand orchestre. –
21° le Songe, cantate pour un tour de fête.
dwprincedeHesae.membredel'aeadémleroyalej
de musiquede Stockholm, de l'académiephilhar-j n°Canm,Ahno!eauçusto sguardo,\léàU»h\t
reine de Prusse. –sa0 Sixcanzonette*de Métas-
nwni(|Uêde Bologne, et de la sociétédes Arca-
de» de Home, sous le nom de MUm Tinta' tase, impriméesen 1791. 24* Tre Commette
ride, est né à Cassel eu 1754. Un goûtpassionné eon violaebasso. – 25°la Parlenta, ducttinoa
pour la musiquelui fit étudier cet art dès son duesoprani et basso continue.– WRecueild'airs
et – 27°Il Tiion/o
enfance, seulet sans maître, et son assiduitéle Italiens,français allemands. ·
conduisit en peu de temps à jouer des sonates delta Mwica, cantate a grandorchestre. – Mosi-
et des concertos sur le piano. Ce ne fut qu'à ocbmstniwsNrAu<28»Trois symphoniesà grand
1783. – 29*Trois quatuors ponr deux
l'âge de dix-huit ans qu'il prit des leçons de orchestre,
Weifel, musiciende la couf H alla ensuite à violon! alto et basse, 1784.–30° Douzenocturnes
à vent 31° Six polonaisesà
Instruments
l'académiede Rinteln et y apprit l'harmonie pour
grandorchestre.- 32*Sixmarchespourla garde;
ton» la direction de l'organiste Militer. Plus 1808. En 1824, M. d'Apell a annoncé
ses iiléoase développaient, plus son désir d'é- Cassel
une continuationdu Dtettonnairedei Musiciens
tudier la compositiondevenait vif. A son re- de E. L.
Gerber; mis il a renoncé à cette en-
tour à Casse!, il se confia aux soins de deux
bons musiciensde la cour, Rodewaldet Brairale reprise.
Le seul écrit concernant la musique qu'il
jeune, qui lui firent faire des progrès dansla ait publié a
pour titre Gallme der vortûg-
sciencedu contre-point, et il terminases études
lichsten Tonkûnstkr und merkwilrdtyen Mu-
sous la directiond'un organisteImbilede la cour,
sik-miettanten in Cassel von Anfangdes XVI
nommé Kellner. Vers 1730, il commençaà es-
JahrhunderU bis auf gegemoartige Zeilen
sayer ses forcespar quelques canzonettesde Mé- des meilleursmusicien»et des amateurs
tastase, qu'il mit en musique, et par des com- (Galerie
de musique les plus remarquablesde Cassel, de-
positions instrumentales. En 1786, Il envoya
une cantate intitulée La Temptsta à l'acadé- puis le commencement du seizième siècle jus-
mie philharmoniquede Bologne,et, sur l'examen qu'au tempsprésent) Cassel, tsoc, in-8°. D'A-
de cet ouvrage il fut reçu membre do celteso- pell n'a pas mis son nom à cet ouvrage. Il a
ciété. L'académiede Stockholm lui envoya,en cesséde vivreen 1833.
APELL. roy. Appel.
1791, un diplôme d'académicien; et le pape, à
APHRODISE (.), mattre de muai.
qui il avaitfait présenter une messe de sa com- du chapitre de Saint-Seroin de Toulouse,
position, luiécrivit une lettre flatteuse,en 1800, que
et le nommaehevalierde l'Éperond'or.On a de a composé, en 1684, la musique de l'ouverture
des Jeux Floraux.
luUcswmposieoosiropriraées et inédite»dont les
titres suivent.Pom»t'Éause 1° Messesolennelle APLIGNY (Puant »'). Voy. Pinson.
dédiée au pape Pie VII, 1800. – 2"Le psaume APOLLIN1 (Saivator) né à Venise, vers
Lcmdate Dominum à grand orchestre. 3° Le les premièresannées du dl%-huitièmesiècle, fut
psaume Beau omnes. – 4° Un Amen, fugueà d'abord barbier. Une organisation heureuse le
deux voix – 5° Un Tanlwn ergo, – e° Cantate rendit compositeur sans avoir fait d'études mu.
religieuse, 1796. Pour letoéatbb -.TlaCIt- sicales. Au moyen d'un violon, dont fi jouait
mensadi IUo, opéra séria 8° ra»eré<te, opéra médiocrement, il composaune quantité prodi-
français. –9° l'amour peintre, opérafrançais. gieusede barearolles qui le rendirent célèbre
10°Aseagneet Irène, drame allemand,repré. dans sa patrie. Ses succès l'enhardirent et le
senté à Casse! en 1797.– U»Prologuemusical, portèrent a écrire trois opéras..qu'il fit repré-
1797. – 12" Musique pour le dramedis jftrmann senter à Venise ce sont 1"Fanut delC onore
d' Vnna,1 801 1 3° Chœur pour le Jugementde e délia vtrtù; en 1727. 2° Metamorfosl
Salamon. – 14e Anacréon, cantate.– 15° Plu- amoroH; 1733. 3° il Pastor fido, en 1739,
sieurs cliœursàà grandorchestre. – io° Suthyme mauvaisepièce, qui n'a pas de rapports avec
et Igris, balletreprésenté à Casselen176217° l'ouvrage de Guarini.
Renaud dans la forêt enchantée, balletrepré- APOLLONI (Le ChevalierJsak), compost*
senté àOasselen1782.– 18°Vingt-quatrescènes teur dramatique, né à Arezzo vers 1650, est
et airs pour différentes voix, avec grand or. connupar trois opérasintitulée: La Dorl,ossla
chestre. Plusieursde ces morceaux ontété im- to SchiavoRe4io,,t*Àrgia,et l'Asliage ils eu-
primés à Londres à Offenbacliet à Spire. – rent beaucoupde succès dans leur nouveauté.
APOLIOKI – APULÉE 123
APOLLONI (G.), compositeur napolitain de Ce* solfèges ont été imprimé!» a Londres, chea
chez Carli, et les éditions
l'époqueactuelles'est faitconnaîtrepar un opéra Broderip.aPari»,
dans on dernierstemps.
qui a été bienaccueillien I laitemm le titre de en ont été multipliées
VEbrto. Lapartition réduitepour le piano a été Un autre chanteur, nomméAprlle ( D. G. ),
né a Naplesdans la secondemoitiédu dix-hui-
publiéeaNaples. Le 9 mars 1858il a fait jouer
à Vente»PiBlro d'Albano, aveeon brillant eue. tième siècle, fut un ténordittingné.Dana le car-
ces. Le* wnseignementemanquent sur cet ar- naval de 180», il tenait l'emploi de premier
tiste. ténor au théâtre de la Pergola à Florence.Tou-
APPEL(.), violoniste, est connu comme tefoisil était plus remarquablecommeprofesseur
musiciende la chambre à la cour de Des- de chant que commeartistedramatique.Il futle
«m, et directeur du chœur du théâtre do maître de Garcia, lorsquecelui-cialla en Italie
cette ville depula1834. En 1840, il a fat re- en 1811, et y refit son éducationvocale.Il n'est
les
présenteran tbéAtrede la cour un opéra de *a pas Impossible que exercicesde chant attri-
compositionintitulé Die Retuberbraitt (La buésà l'ancien Aprileaientété composésparson
Fiancéedu brfgnnd), 11a aussi publiéquelques homonyme. Le style de ces exercicesautorise
recueils dechants ponr vols d'hommes, à Des- cette conjecture,
sau chezSporon, APTHORP (Ka«t), ecclésiastiqueanglais,
APPEL (CnmKs), frère du précédent est docteur en théologie et prébendier de l'église
violoncelliste de la cour de Desaan.Il a fait im- Saint-Paul de Londres a vécu danl la seconde
primeran andante et desvariationspourviolon- moitiédudix-huitièmesiècle.Ona de lai On sa-
celle, avecorchestreou quatuor, sur le thème cred poetryand Maaic, adiscourseat Chrie6-
de Ilimrael An Alexis, ainsi que des valses Church, Cambridge,m thtorgan (Surlapoésie
pour le piano, et quelquesautres bagatelles. sacrée et la musique, discours pour linau»
APP1&NI (Joseph), surnomméAppianino gurationd'un orgue,prononcéà l'églisedu Christ,
(le petit Appiani),excellentcontralto,né à Mi- a Cambridge). Londres,1764,in-4".
lan, le M avril m», fut élevé de Porpora, et APULÉE philosopheplatonicien,naquit au
débuta en 1731 dans l'Arminto de Haue. n deuxième siècle, versla fin du règne d'Adrien,à
est mortà Bologne,le 3 juin 174 1 (Voy.VOes- Madaure, ville d'Afrique.Il commentason édu-
terreicMschet biographischen Lexikon de cation à Carthage., puis se' rendit à Athènes,
M. MorfasBermamnt. t. p. 210), à l'entrée où il lit une étude sérieuse de la languegrecque,
d'une carrière qui semblait devoir être bril- de la philosophiede Platon, des beaux-arts et
lante. particulièrementde la musique.D'Athènesilalla
APPOLONI (Jsak), compositeurde madri- à Rome, où, commeil le dit luS-mcrae,seul,
gaux, né è Arezxo, vers 1676, a publié > Ma- sans le secoursd'aucun mattre,il apprit la langue
drigaHacinguevoci; Venise, 1607.Waltber, latine avec beaucoupde peine. Il suivit quelque
Gerberet lesauteurs du Dictionnairedes Musi- temps le barreau, puis voyagea,revint à Rome,
ciens( Paris 1610) ont pris le Mt Aretino qui et enfinretourna dans/sa patrie,où IIse mariaet
indiquele lieude la naissance d'Appotont,pour vécut heureux. Les ouvragesauthentiquesd'A-
le nomde l'auteur. pulée que nous possédonssont 1° La fameuse
APRILE (Joseph) contraititte habile, na- Métamorphose, connue sous le nom de F Ane
quit en 1738,à Bisccglia, dans la potiille. Il d'or. – 2° Son Apologie. 3" Quelques frag-
fut instruit dans l'art du chant au conser- ments de harangues.– 4" Quelques livres de
vatoire de la Plelà de' Tarchinl. Cet ar- philosophie Il est douteuxqu'il soit l'auteur de
tiste brilla dès 176} commeprimo musieo sur plusieurs autres qu'on lui attribue.Le plus grand
les théâtres principauxdItalie et d'Allemagne, nombrede ceux qu'il avait composéssont perdus.
tels queceux de Stuttgard, Milan, Florence, Parmi ceux-cise trouvait un traité de musique
et enfinde Kaples, où il se fixa. Le docteur qui existait encore au tempsde Caasiodore;car
Durneyle vit dans cette ville en 1770 et lui celui-cile cite commel'ayantlu (De art. ae dla-
trouva h voix faibleet inégale, maisune tnto- dpi. liberal. Mler. cap. v, ubi de musica,
nation sûre, un trille excellent, beaucoup de p. 706). Dana les fragmentsde haranguesappe-
(joùt et d'expression.Aprile était très-bon pro- i léesLes Floride* Apuléetraitede la qualitédes
fesseurdechant Il lut un des maîtres de Ci- I modesmusicaux soua ces titres s Muslcl loni
marosa.Il vivaitencoreà Naplcs en1782. Aprilo Asiumvariurn (Op. Omn.Franct., lett, p. 342k
a écrit des canznnettesqui ont été publiées en j Aeoliumsimples VtM.); Dortum betlicosum
Allemegneet à Londres, et dee solfèges qui (tbid.,254); Lydlumquerulum(157,254, 34î)}t
contiennentd'excellentsexercicespour le chant. Probant ur tuba rudore, lyra concentu, tibia
W AfUI.EE ARAJA

quattu, buctina significatif (357) (i). Doux quotançuamjloscttliquidamsettttluimarum


passagesd'Apulée, le premier au premier livre carminum colleclisunt ex oplimis quibusque
des Florides, l'autre dam le traitédesMonder, auctoribus.eto, LtmnH, apud Phaletium W-
ont été cités souvent comme preuves do l'usage bliopotamjuratum, 1542, in-4°.Marcode l'A-
<l« l'harmonie dans la musique de l'antiqoilé qatta présenta, le tt mars i&o&,une requête au
grecque et latine on leur a attribue un «eus conseil supérieurdeVente, afind'obtenirun prt*
qu'il» D'ont pas. On peut voir à ce sujet ma dit* vflége pour l'impressionde la musiqueen tabla-
«ertetionsur la question de l'existencede l'Iiar- tare de luth, par un procédéde son invention.
monie dans la musique des ancien»(.Mémoire* Ce privilègelui rat concédémis Octave l>e-
de l'Académie royale de» sciences deslettres truccin'en continua parmoins,à imprimerde la
et des beaxumrls de Belgique, t. XXXI). musiqueen tablature de luth, soutenant que le
AQUAPENDENTE. Voyez Fabricio de privilègequ'il avait obtenuprécédemmentcom-
AQUAPETOENTe. prenait la musique d'orgue et celle do Intb en
AQUAVIVA (AKBRé-MAttniHjJ.docd'Atry,tablature.(Foy, le livrede M. Ant. Schmld inti-
prince de Teramo, dans le royaumede Naples, tulé: Odaviano de1Petructi,etc., pages»-14.)
aquiten 1456,et mourut à Conversano,en lai». AQUIN (D').Vdjjtt Daqom.
Admirateurpassionnade Plutarque, il a consacré i1 AQUINUS, dominicainf.xéen Suède,selon
une partie de sa vie &l'étude decet écrivain, et Trilhème (De Scriptor. ecclesUtat.,p. 390 ), et
a écrit deux ouvrages dans lesquels il soutient enSouabe, si l'onen croitJ.Queiifet JacKchard
que les fondementsde toutes les sciences di. (in Script. ordln. prxdicat.). J'ai lu quelque
vines et humainessont contenus dans le traité part que ce moine était né au bourg de Scliwitz
de la vertu du philosophede Cuéronée.L'un est eu SuUse, et non pas en Souabe,comme le di-
intitulé Commentarituin PlutarcM de vlr- sent Forkel et Gerber. Qooi qu'il en soit, il vi-
tute morali, lib. I; Naples, usa, in-fol. Les vait en 1494, époque où Tritbèmeécrivait, et il
chapitres 14-36traitent spécialementde la mu- a composé,d'après les principes de Boéce, un
sique l'autre a pour titre Muttrium et exqui- traité De numermtm et somrum proportlo-
sitisUmorum disputationum, Lib. ]V,qullnu nlbus, lib. I. On ignores'il a été imprimé.
omnes divin» sapientim, pwtertim animi ABAGIEL (Don Oiscod1), musicien espa-
moderatrids, musiea atque astrologie ar- gnol, né on Estraraadure, s'est livrédus sa
cana, in Plutarchi Chxronei de Hrtute mo- jeunesseà l'étude du violonet du piano sous la
rali praxeptionibus recondita, e<c.;Heieno- direction d'un moine qui lui a aussi enseigné
poil, tooo, in*4°.Ce dernier est vraisemblable- l'harmonieet le contre-point.Depuis longtemps
ment une réimpression.Malthesoa fait le plus M.d'Araciels'est fixéen Italie, où il a publié les
grand élogede cet ouvrage dans la préfacede «on ouvrages dont les titres suivent •.1°Due Quin-
Basaisur l'orgue (p. 40). On trouvele contenu tetti per serenata a due violM, due violee vio-
«les35 chapitre» du livre dam la Littérature kmceUofMilan,Rlcordi.-g'Quarante-hiiitvalses
musicale de Forkel, p. 70. variéespour le violon } ibld.~3° TreterxetUad
AQW1LA(Marco bel'), célèbreluthisteita- vso di serenata per vbtlno, viola e chitarra:
lien, dont le nom de famille est vraisemblable» ibkt.–VSelmlter concoda ptr piano forte,
ment ignore, paratt avoir pris celuide VAquila, Milan,Bertuni.
Boitparce qu'il seraitné 6 Aquila, dansle royau- ARAGONA (0. Pictro), Florentin. Berardi
me de Naples, ou, ce qui est plus probable, et Brassard(.Dict.de Mus.,p. 369) citent une
i Aquileja (Aquilée), en lliyrie, qui appartenait Istoria armonica d'un auteurde ce nom t il est
alorsaax Vénitiens.Quoi qu'il en soit, » vivait vraisemblablequ'elle est restéemanuscrite.
dansles premlèreaannées du seizièmesiècle.On AKAJA (Hunçois), compositeurdramati-
trouve des piècesde luth de cet artistedans un que, né à Naples en 1700, débuta dansla car-
recueilde taxâtes fantaisies,saltarelles,pavanes, rière du théâtre par l'opérade Bérénice, qui tut
«•tautres compositionspour cet instrument,avec représentéen1730dansunchâteauappartenantau
cellesde Francescode Milan, Albertode Milan grand-ducde Toscane, etsitué près de Florence.
JacquesAlbutioet autres maîtres, ImprlméàMilau,L'annéesuivanteil «t représenterà RomeAmor
par JeanAntoineCastilliano,en 1536,petit in-4» régnante, et lucio Ven à Venise, en 1735.
oblong. Ces mêmes pièces ont été réimprimée» AppeléPétersbourg en 1735,il s'y rendit avec
dans le recueilintitulé Horttumwarum, in une troupe de chanteurs italiens, et composa
pour la cour tesopérassuivants1" Abiatare.en
(illlcutnécagainrteconsulterla ntortoUondeDaniel 1737. –30SenUranUde,m1738. – 3»Selpione.
GuUL Multafiur AfuUc.Altdurf,io«,»'. – 4° Arsace.– 6"Seleuco,en 1744.– c»Bellero-
ARAJA – AKAUXO 1ÏS
Joute.– -"Aleswulro nette Indie. – a*ta Km- nom) a inséré dans sa Ura sacra Hitpana (i>y
sia ti/flitta e rlcoutotala; Moscou,174! Ce (1er- livraison}un offertoireà
cinq voix sans accom-
nier ouvrageest cependantattribué Dominique pagnement,et un Caudale Pominum, a six voix
Dalloglio, violonisteet composteur, par M. de j en deux chœurs, avec violons,cors et orgue,de
Sfttlilin,qui avaitécrit les paroles de l'ouvrage,) la composition de ce mattre. Aranaz est aussi
C'est donc par erreur qu'on l'u attribuéà Araja, auteur d'un Traité de
eontte-pointet deoompoal-
qui d'ailleursétait en Italie, où il était allé cher- j tion dont il y a des copiesmanuscrites,et qui est
cher des chanteurs.En 17-55,il fit la musique de estimé en
Espagne.
Céphale et Procri» le premier opéra russe qui ARANDA (Dkll1 Sou »' ) moine italien
ait été écrit. Apre* la représentation de cette qui vivait dans la secondemoitié du scixieme
pièce, l'impératrice fit présent au compositeurIr siècle, est cité avec élogepar Prwtorius ( Syn*
«l'une zibeline estimée 500 #ouMe» d'argent Mut., t. III p. 243), commecompositeur r
tag.
,3,000 francs). Le dernier opéra composé en 1 demadrigaux. U a publié Madrigali aquattro
Russiepar ArajaArtun drame russepour le ma. voci, chez les fils d'Antonio Gardano, Venise
tiagedu princeimpérialPierre Fédérowita.Apres liuro t°, t&7i, in-4%oblong.C'est probablement
avoiramasséde grandesrichesse»,il retourna en le même recueil qui a été réimpriméà Helm-
Italie en 1769,et se Ou à Bologne,où il vécut stadt, eu loto, inridio avecun madrigal de
dana la retraite. Cependant0 fat rappelé à Pé- Thomas Weelkes, musicienanglais.
tersbourg,en 1761,poury«crireun nouvelopéra; ARANDA (Matdeo de) musicienespagnol,
mais,après l'assassinatde Pierre III, il retourna que le Catalogue de li bibliothèquedu roi de
précipitammentdans m patrie, et y finitses jours Portugal, Jean IV, indiquecommeauteur des
vers 1770.Les derniersouvragesd'Arajasont un deux ouvrages suivants 1° Tractado de Canto
oratorioIntitulé s tANatlvltà di Gesti,composé Uano; V Tractado de Canto menaurabile y
nonr l'églisedes Oratoriens de Bologne, et le contrapuncto; mais il ne fait
pas connaîtreelle
dramelyriquequi a pour titre La Ctmotea. sont imprimés ou manuscrits.
ARAILZA (RoTomii»*).Voy.Uotokdi. ARANIEZ (Jean), compositeurespagnol,
ARALDI (Michbl), membre de la classe de fit ses études musicalesà Alcalade Bénarès,puis
physique et de mathématiquesde l'institut na- alla les achever à Rome,où11a publié Primo e
tional italien, établipar NapoléonI. Araldiétait secondaUbro de tonos y VlUanclcosa uno,dos,
né à Bolognevers 1779. Il a donné, dans la pre- tres, et cautrovoces, 1624, in-<t°.
mière partie do deuxièmevolumede cet Institut, ARASCIONE (.) compositeurpiémon-
une analysede la théoriedu son de Laplace et de tais, né à Novarre, vécutà Rome dansles der-
Diot, soua le titre de Ssame di un articolo nièresannées du seteièmesiècle.11s'est faitcon.
délia teoHa del suono, pretentato ai ta di nattre par des Latidl della Beat» Maria Ver.
gonnato 1808. gine a Quattro vocl. Rome, 1600, in-4".
ARANAY (.), prêtre et compositeure*pa. ARAUCO(RM>tUEi.),vielonistemUanaisqiii
fut de a
gnol, mattre chapelle Cnença, dans la se. vécut dans la seconde moitiédu dix-huitième
condomoitiédii dix-huitièmesiècle. Il mourut vers siècle,a fait imprimer, souslevoiledel'anonyme,
I780.0nadecetartisteen manuscritdetros-belle un petHécritintitulé iSijlesstonld'un prof essore
musiqued'égliseécrite en généralà huit parties di violino sopra un dlscmo morale e polUico
réellesen deux chœurs.M. Geoffroy,colonelen intorno U teatro. Sansnomde lieuet sans date.
retraitede l'armée française,qui a fait la guerre Le P. Zanoni, capucin, a fait réimprimercette
en Espagnedepuis 1809 jusqu'en t8t4 puis piècepolémique avecdes nota et deux lettres
en 18J3,a mil en partition une messede cet ar- relativesau même sujet, à Lugano,citez Agnelli,
tiste, que Chérubin)trouvait admirablede style 1783, in-4°. (Voy. DiOon.di opère anonimee
et de science. pseudonime di ScHtt.Ualiani,t II. p. 437.)
ARANAZ (D. Pedko), prêtre et composi- ARAUXO ou ARAUJO (François w.
teur espagnol,néà Soria, dans la Vieille-Castille, Connu o' ), dominicainespagnol issud'une fa-
obtint,dansleadernièresannéesdu dix-huitième millenohlo et ancienne, rat d'abord organistede
siècle, la place de maître de chapellede la ca- l'églisecollégiale de Saint-Salvador,à Séville et
lhédrolede Cuença, et mourut dans cette posi- reeteurdela confrériedespretresdecette paroisse,
tion, à un âge avancé, vers 1825.Au mérite de pois professeur à Salamanqtie,et en dernier lieu
compositeurhabile il unissait une grande ins- évéquede Ségovie.Il mourutle t3 janvier 1663.
truction littéraire.Sa musique d'église se con- Antoniopense qu'il était Portugais;maisd'autres
serve à Cuença, à l'Kscurial, et dans plusieurs écrivains assurent qu'il naquit en Espagne,
autres églises d'Espagne. M. Eslava (voy. ce < M.Eslavadit que le nomde Correa est espagnol
120 ARAUXO ARBUTHKOT
et AraujooaArauxo,portugais. Hcroit que ce» nttts exercices fort conoa»ablea b la )eu-
douxnom réunis indiquentquo ce musicienétait nesie, etc. langées, li»û, in<4*.ThoinotArbrau
d'origine portugaise par sa mère. Antonioelle est un pseudonyme;le véritableauteur de l'Or-
un traité do musique de cet auteur (in Kl- cA^ograpAte est Jean Tabouret,officiai de Un-
bliotb. HUp. Append., t. H, p. 33»), sousce gros, vois la fin du seizièmesiècle.On trouve
titre t Musicaprdtlca y thcàrica deorgano, dans son recueil beaucoupd'aira originauxfran-
Afeala dé Henarez, in-foi. Macharfô lin Ht- çais, et l'on y voit que la plupart d« ces air*,
blioth. LvsU. II. p. 130)lui attribueaussiun après avoir servi pourla danse, ont été conver-
ouvrage Intitulé s Facuttad organisa, Alcala, tis en chansons, dont Tabourot donne lea pa-
1M6, in-fbl. Forkei et Gerberont cm que <m roles.
deux titres indiquaient deux livres différents, ARBL&Y (M»«Fbaxçoi«bp'), fille dndoc-
mais je trouve dan* le cataloguede la Mblfo- teur Burncy,auteur d'uneHistoire généralede ta
thèque dit roi de Portugal les deux titres cités musiqueet ûeplusieursautres ouvrage»relatifsà
par Antonioet Mociiadoréunis en un seul, Iiult- cet art (voy.BvttN8Y),naqtiitaLondres,en 1757.
quant contéqueinmentun «eul ouvragequi est Sonéducationfat soignée,etde bonneheure elle
intitulé Tlmlosy diacursos de mitsicopràtica montranngoAtpassionné pour la littérature, dans
y theàriea intUulado Facultadorg<tntea(V\èm laquelleelle s'est faitun nomhonorable.Son pre-
etdiscourude musiquepratique et théoriquein- mier roman, JSvelina,ou l'Sntrée d'une jeune
titulés Famltéorganique). M. Hilariontolava personne dans te monde, parut en 1777,et fut
(wy, ce nom), maître de chapelle de la reine suivide plusieursautresouvrageadu mêmegenre,
«l'EspagneD. Isabelle H, qui a trouvé dans la qui ont obtenu de brillantssuccès. Miss Burney
bibliothèquenationalede Madridun exemplaire était âgéedevingt-deuxans lorsqueta reined'An-
de cet ouvrage,et en donne l'analyse dansl'Inté- gleterre lui lit offrirune place la cour, qui fut
ressante préfacede son îtmeo vrgdnlcoctpaiiol acceptée;mais, après quelques années, sa santti
( Madrid,1853,in-fol. ), rapportedifféremment s'étant dérangée, elle dut renoncer aux avanta-
te titre de l'ouvrage de Correa y Armjo, qui ges de cette position et se retirer près da son
est simplement i Tienlosy diseursos rnislcos,g pète. En 1793 elle épousa le marquis d'Arblay,
FaetUlad orgànita. On doit son rapporter à émigréfrançais, et en 1803elle suivit son mari
ce «avantconsciencieux,tes piècesd'orguecon- &PaH<,oaeMeden)exfajus<)x'cn<8t9.Bafney était
ce
tenues dans recueil, dit M. Eslava, sont au alors fort âgé;II«entaitapproclier sa finet désirait
nombre de soixante-dix.A la fin de l'ouvrage, revoirsafilleprès delui; M^d'Arblayserendilàb
Araujose vante d'y avoir mis des choses non. Rrsdésira,et retournaa Londres,où elle sefixa.
velles qui n'ont jamais été entendue».Bienque Elle y est morte vers 1845, dansun ago avance.
plusieurs de ces chose* soient extravagantes, En 1832cette dame a publiédes Mémoiressur la
ajoute le mime critique, on ne peut mettreen vieet les ouvrages de son père, sou» ce titre s
douteque l'auteur n'ait été artiste de génieet or- JUemolr-sofpr. Burney; Londres, 3 vol. in-S".
ganisted'un véritablemérite. Arauxoest auteur Cet ouvrage, plein d'intérêt par «on sujet, est
d'un autre traité demusiquequi porte ce titre écrit d'un style élégant On en trouvedes extraits
Case»morale* de la màtica. Il se trouve à la dans 1e journalanglaisde musiqueThe llarmo-
bibliothèqueroyalede Lisbonne ainsi quequel- nieon ( 1832) et une analysesuccincteen a été
ques poésies du même auteur. faite dans le 13«volumede la Revuemusicale,
AftBE AU(Tnoitwr) nom sons lequela été p. 9. Onne peut reproclierà ce livre qu'une abon-
publiéun livre singulier intitulé orcliésogra- dancede détail»«rangers ait sujet.
phi», et Tralcié en forme de dialogue, par ARBUTMVOT (Le docteur Jean), méde-
lequel toutes personne» peuvent facilement cin qui eut quelque célébritésous le règne de la
apprendre et pratiquer Vhonnesleexercicedes reine Anne, était Ois d'un membre du clergé
dames, Langres, Jean de Preys, t&89, in-4" d'Ecosse, allié de fort près à ta noblefamillede
de 104feuillets. Il y a des exemplaires de cet ee nom. Il lit ses dtlldea à l'université d'Aber-
ouvragesans date; il y en a d'autres aussiquine deen, et y prit sesdegrésde docteuren médecine.
sont pas d'une secondeédition mais dont on a Ayantété nomme médecinordinaire de la reine
changéte frontispice; ceux-ci ont pour titre Anne en 1709, Il fut bientôtaprès reçu membre
OreMsograpàle, méthode et théorie enferme da Collègede médecine, et admis à la Société
de discours et de tablature pour apprendre à royale de Londres. Verala Onde sa vie, il se no.
danser, battre le tambour, en toute sorte et tire aHampstead,et y mourutle 27 février 1735.
diversité de batteries, jouerdufifre etarriijol, Onapubliédivers opuscule»dn docteurArbiillmot
tirer des ormeset escrimer, avec autres lion- sous ce litre MlseetlaucousWorks, Glascow,
ARBUTHNOTARCADEL1 J2T
Hit, a volumesin-»0. Ontre «estaient»comme peutcroiretoutefoisqu'il ne b attachaan cardinal
médecin ce docteur possédaitdes connaissance» que lorsque celui-ci fut envoyé à Rome par la
anses étendue»en musique, et t'on a de lui di. cour de France, en 1565 pour engagerle pape
versesantiennesinsérée» dans un recueilpublié i'aul IV à entrer dans unealliancecontre l'Au-
par le docteur Crofl en 1713. Ami sincère de triche. tanouvellesituationd'Arcadettleeondulsit
Hiendelet son partisan te plus chaud, il écrivit à Paris, oùil termina vraisemblablementsesjours.
plusieurspamphlets où il prenait vivementI» Lescompositionsde cet auteursont lessuivantesa
défensede ce grand compositeur,dans le* que- 1° Trois livres de messesà trois, quatre, cinq
rellesqu'il eut à soutenir pour ses entreprisesde et sept voix. Paris, AdrienLe Roy, 1657. X!n
théâtre t ces pièces ont été inséréesdans le pre- livre de trois messes à quatre et cinq voix, a
miervolumede ses îfiscellanées. La première été réimprimé à t'aria en 1683, in-4»»la pre-
«st intitulé»i le Diable est déchaîné à Saint- mièreédition de ce recueila pour titre Mlstm
James, ouRelation détaillée et véritable d'un tres Jacobo Arcadet Heglo mutlco, et U-
combat terrible et sanglant entre madame { luslr. Cardinalis à Lot/iaringia sacello prm-
Fmutlna et madameCuzsoni, ainsi que d'un fecto auctore, nuncprlmum In lucem edllx,
combat opiniâtre entre M. JBroschiet H. Pat~ cumquatuor et qulnquevocibus',adimitalio-
mer M, et enfin de quelle manière Seneslno nmmodulorum: Koe,l\'oe,à quatre Avelia-
s'est enrhumé, a quitté l'Opdra et chante dans 1 gina calorum,k à cinq; Missa vulgarls healm
la chapellede Uenley. Peu de tempsaprès, il 1 Virginis,&quatre. Aprèscesmesses,onentrouve
écrivitunsecond manifesteà l'occasionclesdis- unede JeanMouton,et uneautre d'Andréde Sil vaji
im.le»de Hamdel avec Senesino sousce titre Paris, AdrienLe Roy et Robert Ballard,1557,
l'Harmonie en révolte, épttre à Georges-Fré- iu-lol. – 2° Il primo librode madrigali a pifc
déric Btmdel, par Hurtolhrumbo Johnson met} Venise 1538.Il paraitque cette premier»
Usa. édition fut enlevée si promptementqu'it était
1
ARCADELT (Jacques), dont le nom est déjà nécessaired'en faireunedeuxièmeen 1539;i
quelquefoisorthographié Archadel, Arkadelt, car on connaît des exemplairesqui ont pour ti-
HarcadeU, ou Arcàdet, naquit dansles Pays- tre Il primo libro de" madrigalid'Archadelt
Basverales dernièresannéesdu quinzièmesiècle, a quattro, con rniova gionta impressi. A
ou au commencementdu seizième.Waltbw (<» la fin du- livre, on lit s In Venetia, nella
Musikallsches Lexlkon) dit qu'il fut élève de slampa d'Antonio Gardano, neWannodel
JosquinDesprés t cela n'est pas vraisemblable, i Signore M. D. XXXIX nel mese di maso
car il ne paratt pas qlle Josquin dirigeât une (sic), conprivileglo che nessunpossoristam-
écolede musique à l'époqueoù Arcadeltaurait pare. Le recueil contient 53madrigaux. XIy a
pu recevoirde ses leçonl. Ce qui a pu donner des éditions de ce premier livre, publiée dans
lieu a cette supposition, c'est que plusieursau- la même ville en 1541, 1545,t550,t&st, 1552,
teurs ont désigné on ne sait pourquoi,ce mu- 1550, 1560, 1568, 1581, 1603, 1006 et 1017,
siciensousle nom à' ArcadetGombert, ce qui toutes in-4". On en a miedatée deRome, 1542.
l'a rait confondreavec NicolasGombert, vérita- II yen a enfinune éditiondeVenise, Vinc. Bian-
blementélèvede Josquin. Quoi qu'il ensoit, Ar- etii, 1540.-3°II secondolibro de*madrigali a
cadeltfut un des plus savants musiciensde son ?uattroeoci,etc.;VenlRe,AntoineGardane,153».
temps.Vers «J36, il se rendit en Italie, et se La deuxièmeéditiona étépubliéechezAnt Gar-
fixaa Rome, où il devint mattredes enfants de i dane, en 1 560.il doit y avoird'autreséditionsde
chaw deSaint-Pierre du Vatican; maisil n'oc- ce secondlivre. – 4°il terso libro de" madrigali
cupa ce poste que depuis le mois de janvier et dialtri eccellenltoslmiauthori.Con la gionta
1639jusqu'à la Ondu mois de novembrede la diatcuni madrigali a voce mutatabellissimi a
mêmeannée. Le 30 décembre1640il Aitagrégé quattro vœi (sans nom de lieu ni d'imprimeur,
ait collègedes chapelainschantrea pontificaux et sans date). Il y a des exemplairesde cette
en 1544,Il parvint au grade d'abbé camerlingue édition qui ont nu autre frontispiceIntitulé c
de la mêmechapelle, dignitéqu'il conservait en- II terto libro de' madrigali novissimid'Ar-
core en 1640, comme on le voit par la jour. chadelt, a quattro vod, inslemeconalcuni da
naux manuscritsde là chapelle pontificale.Une ConstantioFestaed altrl bellitslmlavocHnu-
lacunequi existe dans ces journauxpendant les date (sic); Venetiis, apudHIeronymumScotum,
années 1650, 155t et 1663, ne permetpas de i 1533,in-4*. Ce livre contient48 madrigaux.Une
donneravec précision la date de l'époqueoù il deuxièmeédition de ce livrea été publiéeà Ve-
quitta lachapelle pour entrer au servicedu car- nise, chez Ant. Gardane, en 1556, in-4» obi.
dinal Charles de Lorraine, due de Guise.On – 5° quarto libro de madrigali d'Archadelt
128 ARCADFXT
a quallro vaei,compati ultimamente, imtome i v PHxsinueae saerallstlmm lamentolionet
con aleun) madrigali da allrl aulorl, con Jeremix prophète nvper « varili auctoribm
ogni diligenza sfampate elcorrctle, la fin du | composite,plwitmsvocibus distincte et nunc
livre on fit In Venetta, nella sfampa d'An- prlnmm in luccmédita- l'arisii» Adr. Le Koy
lomo Gardana, 1539, in-4'. Ce livrecontient | et «9b. Mord («ans dato), in-4". La troi-
39 pièce» 6° llquinlo librodë madrigali WAr- aièmeet la huitième Lamentationde ce recueil
chadettddnqttevoci; midi., t5&6,fff4'obt.
– sont composéespar Aroadeit. – a". Ttrtius li-
7° II primolibro de' madrigalia" ArthadeUaire ber (Motectorum) cum quatuor votions. lui'
voci, con la gionta di dodki Canzatil framesi pressum Lugduniper JacobumModernum de
etsei MoleM; Venezia, appresso di Fnncesco Pinguenlo anno Domlnl 1539 In-40 obi. –
Gardano,1&&9,in-4 obi. PHoni,dans ses noticesi 10°Ttrtius liber Motettorumad quinque et stx
manuscrites sur les contrapuntistes, fait l'éloge wees. Opéra el solcrlia Jacobt itoderni aliat
dn style d'Arcadeltdans le genrernadrigalesque dicll Grand Jaques in vnum conctorum et
où il parait avoir été tort habile. –8» l'excel- iMgdunl prope phanumdlvx Virginia de Con-
lence des chansons musicales, Lyon,1672. La fort, ub eodem impressorum 1538 in-4" –
deuxième édition de cet œuvre a paru dans la 11° il" ~uartua
Quartus liber oto.,
etc., ibid., 1&39,
1639, iI)-4".
in-4".
môme ville, sousce titre Excellence des chan- 12° Canticum Beats ilarix Yiroinis, quod
sons musicales tant propre à la voix qu'aux 1 Magnificat inscribitur; veto modis 'diversis
instruments. Recueillies et remis par Claude auctoribus cmpositum nunc ptimumin lu-
Goudimel, natif de Besançon; Lyon, par Jean cem editum. lutetix apud Adrfanum I*
de Tonne*, 1580, in-4 obi. Forkel {Allgem. Roy et Robertum Ballard, nu, in fol. –
JMter. der Musik p. 130) et LIclitenUial(Bio- n° Dix me livre de chansons à quatre parties
grofia dimusica, 1. 111,p. 170) ont rangé cet composéespar plusieurs aulhevrs; Paris Ni-
ouvrage parmiles livres théoriques, quoique ce colas Duclietuin,1552,in-4»obi.Il y a onxechan-
ne soit qu'un recueilde chansons. sons d'Arcadeltdans ce recueil. – 14° Second
Les recueils de madrigauxet de motetsde di- i livre de chansons nouvellement mises en mu-
vers auteurs, quirenfermentdes piècesd'Arcadelt siquepar bons et semants musldens,imprimée.i
ont pour titres s 1°Madrigali a quallro vocidi en quatre volumes,à Paris de l'imprimerie
Messer Claudio Veggio, con la gionla di sel d1 Adrion le Royet RobertBallard, imprimeurs
allrl di Archadelt delta misura brève; Ve- du Roy. Rue Saint-Jean de Beauvais, à l'en-
netiis, apud BieronynumScolura, 1540, ta-4\ seigne ~b54, in-4".
Saïnda-Generl~rs,ft«54,
seignoSainte-Geneviève, iu·4°. Il
ll n'y a
– VAdHani Wigliar (Wllteert) Cypiiani de qu'une seulechansond'Arcadeltdans ce recueil
Bore Archadelt et JohannU Cero, cantiones (Les yeux qui mescurent prendre); mais elle
trium vocum, aUaque madrlgalla trisona di- est remarquableparla grâce,pourle temps où elle
versorumauctorumiVeDatih, ibid., 1565, in-4". fut écrite. 15"Tiers(ivre de.chansons, etc.,
– 3" Motelti de la Simia excusum Ferrante, ibid., 1584,Jn«4oobi. Il y a 18 chansons d'Ar-
Le Roy et Ro-
expentiset laboro JohannU de Bulgal, Ben- cadelt dans ce recueil.Adrien
rki de Campis, et Anlhonii Bûcher sociorum bert Ballard ont donné une deuxième «Mllioii
Mense/ebruarii, annoDomini 1639,petit fo-4° du même livreen 1561 dans laquelle l'ordre <le<
«bl – 4° Seleclisslm»necnon famittarlstimte chansons a été changé. – ifi° Quart Uvre de
canttonesuUracentum. rarloUliomatevoeum, chansons, etc., ibid.,1553,in-4" (contenantqua-
tomimUlplieiumqitameliampaucarm. Fa- tre chansons d'Arcadelt). Une autre édition de
en 156t. –
ga quoque ut vocanlur, a ses usqtte ad duos en livre a été publiéepar les mêmes,
voces: singula tum arlijldose, tumetiam 17' Sixièmelivre de chansons, etc., ibid., 1566.
taire jucunditatis; Augsbourg, MelcutarKrie*- in-4' (contenant quatre pièces d'Arcadelt). –
tein, 1540, in-4*. Ce recueil a eu pour éditeur IV Septième lU>red(eltansons,elc.,lbià., 1557.
SitpâmowJSalblinger. 5° Selecliisimarum – 19' Huitième Uvrede chansons, etc., ibid.,
moteclanm parlim gulnque partlm quatuor 1557(contenantcinq chansonsd'Arcadelt).– so*
vocum, 1). Giorgio Fortteroselectore. Imprime- Premier recueil du recueils, composéà quatre
bat JohannesPetrelw Norimbergn, anno1540, parties de plusieurs mitheurs excellents, ibid.,
iMa.–&>XI'livrecontenantXxri/chamons 1667,in-4".– 21° Secondlivre du recueil des
nouvelles à quatre parties enun volumeet en recueUs,ùte,,ibH., 1568.il y une premièreédi-
deux. Imprimées par Pierre Altaingnan!et Hu- tion de ce livre publiéepar les mêmesen 1564.
bert Jollet à Paris, 1542, petit in-4»obi. – 22" Dansle recueilde piècespourdeux luths
7*XIlalivre contenant XXXchansonsnouvtlles publié à Anvers, cliei Pierre Phalèse en 1508
àquatrepartles,<Ac.Mà., 1543,petit ln-4"obi. ln-4", sous ce titre: lumlentum theatrum
ARCADELT– AHCUYTAS 130
invsicum: an trouve des pièces d'Arcadell ar- t pellede François 1", pour l'année1532,(Ire d'un
rangéespour cet Instrument. manuscrit du seizièmesiècle, appartenant a la
ARCHANGELO, compositeur <1qmusique Bibliothèqueimpérialede Paris, et qui a été nu-
d'égliraau seizièmesiècle, né a Lonato, vécuta lilléparCasM-Blase, danssonUvreIntitulé t Cha-
Brlxen dansle couvent de Saint-Euphem do ,1t114
pelleparmusique de*dalllllon
CaMIl.Dlue, KMt de larance.On
deFrance. 1 voit
voit
l'ordre de Mont-Cassin. Possevin (Apparat. par ce compte que les appointementsde ce
Sac., 1. 1, p. 114)cite an de ses ouvrage» eue ehantre de la chapelleétalentde 300 livres tour-
ce titre Sacra cantiones; ce sont des motets noi», et qu'il avait ou cetteannéeune gratifica-
pourle jour deNotlet la semainesainte Ventas tion de 75 livre», en tout 376livrestournoisoo
I&85. environ1481Ir.&oc.d6notromonnafe(')» somme
ARCHESTRATE,tno»idengrec, Onignore considérablepour cette époque.On trouve des
le lieu de sa naissanceet le temps où il a vécu;i spécimensdu savoirde tArchier dansles Sacr.
maison sait qu'il avait écrit un Traité sur Us Canl. quinque voevm, publiésà Anvers par
joueurs de flûte (Athénée, liv. *iv, c.o),qal Tilroan Susalo, en 1&4Aet 1647.
n'ext pas venu josqu'à doua. Je ne Fais où Le ARCHIL0QUE, poèteet musiciengrec, né
Borde(qui cite Athénéo), a pria qu'Archestrate à Paros, l'une desOycladts, parait avoir vécu
était né à Syracuse et fat disciple de Terpion entre la quhnième et la trente-septièmeolym-
il n'y a pal nn mûtde cela dan»Athénée. piade.Il étaitfilsde Télésicieetd'nneesclavenom-
ARCBIAS fameuxjoueur de trompette né mée Enipo. Doué de talents extraordinaires la
à Hybla,en Sicile, fut couronnéaux jeux Olym- bontéde son cœnr n'égalaitpasmalheureusement
piques, dans les Olympiades87,98 et 99. Pol- labeautédeson esprit,et lui-mêmea pris soinde
lot nous a conservéune épigramme d'Arcuias nousInstruire de plusieurscirconstance» de sa vie
dans laquelleitdédie une statue à Apollon en qui font peu d'honneur t soncaractèreet à se*
reconnaissancede cequ'il avait loué de la trom- mœurs.Sa plume était redoutableà ses ennemis
pette peadanttrois jours aux jeux Olympiques et même à ses amis, qu'il déchiraitpar amuse-
sans et rompre aucunvaisseau quoiqu'il sonnât meot tant de licencedéterminales Ucédémo-
de toute sa force. niens à lui Interdire l'entréede leur pays et à
ARCHIER on ARCHER (Jean V), «on- dérendrela lecturede sesoovragea.Il rot tuédans
trapuntlste du seizièmesiècle, était né h Dou- un combat, on ne sait à quelleoccasion,par un
leu, dans la Picardie ainsi que le prouve une certain Callondas,surnomméCorax,qui ne com-
Ordonnancepour le reiglement de Vhostel de mtt ce meurtreque ponrconserversavie. Lesin-
Monseigneurle duc de Bourgoigne, laquellese ventions que Piularqne (De Muslea) attribue à
trouve dansla archivesda duché de Bourgogne Arcliiloque«ontj t« le rhythme du trimètres;
qui ont été séparéesde celles du duché de tira- V le Passage d'«« rhgthme dont un autre
bantet transportéesà Lille. Cette piècese trouve d'un genre différent! 3»la Paracataloge (dé-
au troisièmevolume des règlements de l'hôtel sordre dans l'arrangementdessons et dans le
des ducs. On y voitque l'Arcliierfrit au service rhytlime) 40 la manière d'adapter a tout cela
duduc de Bourgogne;maisl'ordonnancene porte le jeu du instruments à cordes; s* Us épo-
point de date précise. des; i0*let <~<Mt«M< 70 le rhythm pro-
Un comptede dépensesrelative»auxfunérailles crUique; 8° le prosodiaque;9" Célégie; 10"
de François I", roi de France, en 1548, publié Cexlension de l'iamblque jusqu'au pian épi-
itonslaRevuemusicale(l8S2,n°3i, 243),prouve bate ;ii" celle de Vhéroïquejusqu'au proso-
que mattre Jean l'Arcliierou Larcher était alors diaque et au crétique; uf l'exécutionmusi'
chantre de la chapelleet de la chambre. Il est cale des vers ïamblques, dont Us uns ne/ont
vraisemblableque les avantages accordés alors que se prononcer pendant le jeu des instrts--
aux musiciensde la courde France l'avaient dé- ments et dont les autres aechantent.
terminéà quitter la musique du duc de Bour- ARCHYTAS, philosophepythagoricien,na-
gogne; maieon D'a point encore découvert de quitàTarente, dans laGrande<6rèce(aujourd'hui
document qui indique l'époque précise de ce le royaumedo Naples),et futle contemporainde
changementde position. Le nom de l'Archer ne Platon, avec qui il se trouvaà la courde Oeovs,
se trouvepas parmiles musiciensde la chapelle tyran de Syracuse. Oe fut lui qui eanvala vie à
de Françoil !• dans les comptesde 1532et do ce philosophe,que Denys voulaitfairemourir,
1533. par une lettre qu'il écrivita ce prince.Porphyre
Il ne faut pas confondreJean l'Archer oul'Ar-
(>)Paruneordonnança du « tun u», surta mon-
cliier avec un autre musicien nommri Pierre naie»la niait de to llm tooniol»avaitéit Oxt(»
--g-- dans un compte de la cha- i fr.10a.
Archer,1qui ligure
BIOOB.
UNIV.
DES T. 1.
MUSICIENS. 'J
130 ARCHYTAS ARENA
et Tliéon de Smytne disent qu'il a écrit un { <f una pastorale alludente alla venuta Ui
traité sur les harmonique»et un autre sur les
S. Varia, Milano,îcw, in-4°.
flûtes ce» deux ouvrages sont perdns. ARD1TI (Le marquisMicnu*), «avantar-
AACIERO (Aldus, ou Louis),organistede chéologueet amateurde musique, naquit le a»
premier orgue l'église Saint-Marc,de Venise',1 septembre 1745, à Presicca, dansla terro d'O-
de
était né dam cette ville vers la secondemoitiédu I tranto, an royaumede Naples.Aprèsavoir faitde
quiraième siècle, car la formede «m prénom I brillante»étude» au séminaire de Lecee, puis à
n'était a usage que dans le dialectevénitien. l'universitéde Naples,il se livra avecsuccèsà In
Arcierosuccéda dans sa place a BaptisteBarto. professiond'avocat,et teltt coanaltre de bons
par
iamio, le 31 février 1518, et l'occupajusqu'à la ouvrages«urdea sujetsd'archéologiequi le tirent
fin d'octobre 1630. Onne connaîtjusqu'àce mo- entrerdans raeadémiedUerculanum,danala Su.
ment aucune composition sons le nom dAr. dété dea sciences,lettres et beaux-arts,et dans
dero. plusieursautres sociétéssavantes de Naples, de
ARCONATI ( LePère), n«&Saraaoo,vera Rome et du Danemark.Ba 1807fut nommé
«810,entra tort jeun©dam l'ordrede* cordeliem directeur généraldu musée royal Borbonico, et
appelés Mineure conventuels. Après avoir fait dix ans plus tard IIeut la charge de surintendant
de bonnes«Indesmusicale»,il écrivitpourl'église des fouillesd'antiquitésdans le royaumede Na-
une grandequantité de mêmes, de vêpres, et ples. Ses travaux scientifiquesm l'empêchèrent
d'autresmorceaux de musiquequi Retrouventen pas de se livrer avec ardeur à la culturede la
manuscrit dam la bibliothèquedu cuvent de musique,qu'il avait étudiéedanssa jeunesse,sous
Saint-François, à Bologne. Nommémattre de ladirectionde Jomeili.Ses productionsdan cet
cbapellede ce couvent en 1663,il succédadans art consistenten un opérasérieux, l'Olimpiade
cette place an P. GnldoMontalbani maisil ne la de Métastase, beaucoup de cantates religieuses
garda que peu d'années, car il mouruten 1667» et protanes, une multituded'airs détachésavec
son successeurlut te P. François Passerini. orcliestreouclavecin,plusieurs symphonies(ou.
ARDAUB, joueur de Bute,étaitOisde Vul- vertures), aonateade piano, et beaucoupde mo-
cain, selon Pausanias, et naquit à Trétène, ville tets composéspour diverseséglises de Naples.
dePétouonèse. Plutarque (De Uvsiea) dit qu'il Commandeuron chevalierde plusieursordres,
réduisit en art la musique pour les notes.Pline combléd'honneurs et généralementestimé le
(lib. vu, e. se) attribuée unTrézénien,qu'il marquis Arditi mourutle 13 avril 1838. à l'Age
nommeDardams, la maniera d'accompagner le de quatre-vingt-trefateans, laissant ait Musée
ebant par les flûtes (Cum tibiis eanere voce royal son médaiUer,beaucoupd'inscriptionset
TnaenHu Dardanw institua): ce passage d'objets antlquea à la bibliothèqueBoréonica sa
semblese rapporter à Ardale;c'est pourquoiMé- collection de mamacrita, et an collégeroyal de
siriaeet le Père Hardooin ont remarquéqu'ilfat* musique ses propres ouvrageaet beaucoupde
lait substituerArdalus à Dardamu, dontaucun compositionsautographesdes maltres les plus
antre écrivain de l'antiqnHéne parte.Il y a dans célèbres.
le Banquetdes SeptSagesde Plutarquenn'Anlale AROITI (Louis),violonisteet compositeur,
de Tréiène, Joueur de flûte et prêtredes Muses; né à Crescentino près de Verceil dans le Pié-
maisil ne tant pas le confondreaveccelui-ci,qui mont, a lait ses étudesmusicalesau Conserva-
est beaucoupplus ancien. toire de Milan, et a «ommeu«oà se faire con.
AAOAJNAZ (Pedro), prêtre et compositeur naître dans les concertsen 1830.En 1841, 11a
espagnol, fut mettre de cbapellede l'églisepri- faitexécuterau Conservatoirel'opérade sa com-
matialede Tolède, depuisle le juin 1674,et con. posittonintitulé ISHganti.tn 1851,Il voyageait
serva cette positionjusqu'au il décembre1708, en Amériqueet à la Havane, pour y donner des
où Umourut. Quelques messeset motetsde sa concerts. Ona publiéde cet artiste Settelto dl
compositionse conservent dant les archivesde bravura ptr du viotini, due viole, violoncelto
l'églisede Tolède et à l'Kscnrlal. et contrabasso. Milano, Ricordi,ainsi que des
ARDEMANIO (Joua-CfeAft), compo. duos pour deux violons,ou piano et violon, sur
siteur milanais, maître de chapelleet organiste des motifsd'opéras.
(lel'égUseSamle-Mariedella Secret de Sanl'a· AKOORE (Le prince d1). VoyezMILANO
Fedete, à Milan, mourut dans cette ville en (JlCQOBS FHANÇOW).
1650. On a de lui des Motet» Imprimésà Milan ARENA(Joseph), compositeurnapolitain,
en 1610, dea Faux-Bourdons, publiésen 1618 né au commencementdu dix-huitièmesiècle, a
et l'ouvrage Intitulé Mtaica a piùvod con miaen musique Achillein Sciro, représenté à
batto per l'organo, concertata fn occashne Romeen 1738, Tigrane, a Venise, 1741 Aies-
ARENA – ARGIKS 131
tanin m renia, à Londres 1741 h'arnaa, mer en l»to porle procédélithographique,deux
& Rome I74ï. Il a laisséen manuscrit un
ou- j recueil»de chansonsallemandesde sa compo-
«rageélémentaire intitulé Princlpl per cembato sition, sous le nomd'AugusteRenati. Le baron
0 organo, "U'Aretineut mort à Munichen 182».Voy.la Ba-
II.
ARUNBKRG (*"), écrivain allemand, vière savante de Kl. Bader, U p. 36.
qui n'est connu que par une dissertation latine ARETINO. Voy.Aïpoloiu.
sur la musiquedes anciens, inséréedans le neu- ARETINUS, nom sons lequel GUI ou
vièmevolumedes MUceltanéesd« Letpsick. GU1DOd'Areao estsouventdésignépar les an-
ARESTt,on ARRËSTI(Juies-César), due auteurs.
néà Bologne,ma 1B30,fut élève d'OtUvioVer- ARETIKU8 (Paol), musicienau service
nlzzl, organiste de l'église Saint-Pétronne de du due de Fetrare et compositeurde musiqued'é-
cette ville, a qui il succéda,11fat un des pre> glise, qui vivait danslasecondemontéduseiclètne
miersœembresdel'Académiedes philharmoniques siècle, est connuparle» ouvragesdont voicites
de Bologne,fondéeen 1066 et obtint trois fois titres 1° Responsaria hebdomadte tante ac
l'honneurd'enêtre le prince(président),en 1671 NatalU Dominé, TeDeum et BenedMusqua-
1686et 1694.Arestla lait imprimerde sa compo- tuor voc., Venise,1547.–3» Sacra reuponsoria,
sition1 1°Mena 0 vetpro delta B. V. M. a olto tum nalaU Dominl, tumjovls, veneris, ae
eocl ,-Bologna, 16.ta-4«.– V>Meaa a tre voci sabbatl sanetl dteousdiei solita, nuneprimum
con sinfonle;ibid. 3° Salmi dnque a Quattro au. PauloArttinombmuiMs édita râfthmis,
voci; Venise, 1064, in-4°– 4» Gare musieali, algue ab eodem tumma recens cura, dili-
salmi a cappella a guattro voci,avecquelques gentiaque eastigata; Venellis, apud mero-
psauraesàquatrevoixdeCa&Eaitanaltrede chapelle nt/mum Scotvm 1544 in4°. Unedeuxième
de Saint- Pétrotme.Arestiécrivitcontrece même édition de cet ouvragea été publiéeà Venise,en
Cazxatl,quiétait eupossessionde son emploi de 1574, in-4°. Uestvraisemblablequele nom iïA-
mattredeehapelledepuis iû&7,etfit une critique rvtinm ne fut donnéà ce coropoMteur que pour
sévèredu Kyrie d'une messe à cinq voix placée désigner sa patrie, qui était Areoo, villede la
dans l'œuvre 17°de ce maître. Unelutte violente Toscane sonvéritablenomdefamilleest inconnu,
s'établità cette occasion entre les deux artistes, et Paulus n'est que son prénom.
qui publièrentplusieurspamphletsremplis d'ex- AREVALO(Fadstino), écrivain eapagnal
pressionsamères et d'injures. Voy.Cazzati. qui n'est connu que |«r l'ouvragesuivant Hym-
ABESTI (FioniAWO),organiste de l'église nodia Bispanka ad caiitus latlnitatis, mé-
métropolitainede Bologne»et académicienpbil- trique legesrwocataet ouata. Prxmittltur dis-
liarmonique, naquit à Bologne vers la On du serlatio de Hymnis eecleslasticls eorumqw
dix-septièmeniècle.On connaît de lui les opéras correclione, atqueoptimactmlUuttone. Bonne,
solvants s1°Crisippo.&Ferrare, en 1711.– ex typograpMa Salomonianx ad ctiviIgnatii,
2° Inganno avinée; Bologne,1710.– SPJSntg- 1784 in-4 °. Je présumeque cet auteur est ui;
ma (lUcioUa,en 1710 à Bologne.– 4" Costan- des jésuites espagnolsréfugiésà Borneaprès leur
zaincimentocollacruMtà, à Venise,en t7i2. expulsion de l'fspape.
– 6° lïtrlonfo di. Pallade in Arcadia, à ARGEiXTILL(CuARije8D')ou 0'Abckktiu.y,
Bologne, en t7l6.Faotimi (Sctittort bolog- conteuiporaind'Arcsûéiî.fut.commelui.clianteur
nesi) dit qu'Aresti a cesséde vivreavant 1719, et compositeurde le chapellepoutiGcale,danslit
ou au plus tard dans le cours decetteannée. première moitiédn seizièmesiècle.L'abbé Balni
ARETIN(Gm). Voy.Gm. le range parmi les musiciensflamandsqui bril-
ARETIN (Cuwstowib, baron 0'), homme lèrent alors en Italie; mais il est plus vraisem-
savant et distingué dans les sciences, les arts blable qu'il était de la Picardie 00 Uexiste des
et la littérature, né te a décembre 1773, à famillesde ce nom. Ontrouve quelquesmotets
Ingolstadt,fut nommé conseiller de.cour à Mu de cet auteur dans les recueils publiésen Italie
nichen17SS.En 1796, on l'envoya commecom- antérieurementà 1650,
missairea Wetatar; en 1799, il fut fait con- ARGENTIN1 (frume), moine,bachelier
seiller de la direction provincialeauprès de la en théologieet maîtredechapellede l'église Saint-
députationde droit public, à Munich, et en Étienne, à Venise, naquità Rimini vers iboo.
1804,bibliothécairedela cour.Celaitun pianiste H a fait imprimer 1°MUsxtrivm vocum; Ve-
habile et un compositeurdo quelquemérite. On nise, tùzê.– rsalml concertaii, ibid. 103s.
a de lui une messe et une symphoniequi ont ARGIES (Gauthier d'), poèteet musicien
été exécutéespar l'orchestre de la cour, et qui dn treizièmesiècle, était dela maisond'Argiesen
ont obtenubeaucoup de succès.Il a fait impri- Picardie. Lenwnuscrlt de la Bibliothèque itnp*-
i>.
132 AftClKS
– ARÏON
riate coté 7212, contient vingtet une chanson» que j'ai consultés, ni dans te
mien, ni enfin Il
Bottas de sa composition. dans aucun deceu*quej'ai examinés,cequi scni.
ARG1L1ANO (Ravea), compositeur,mU blerait Indiquer que nous n'avons
pas tous les
Castro-Nuovo, dans l'Ile de Corse, vivait au écritede Gui d'Areaso,ou do moins qu'il y a
commeaeementdu dix-septièmesiècle.On cou- des lacunesdam ceux qui sont venus
jusqu'à
mHmutonnem i Besponsoriperlasettimana nous. Voici, au reste, le passage dont il s'agit:
tmta, Metsa e Vetpro per U Sabato santo. Quamvis principta, prxtertim (amen fine*
Vcneiia, Amadino, lois, ia-i-. distlnclionum sunt confiderandi, qui jins-
ARGYROPYLE (Jean), littérateuret mu- clpue debmt finales répéter» ut domlrnu
xicien grec, naquit à Constantinopleen 1404.A Guido dogmatisât dicent « Item ut ad
l'époqueoù Araurat U fit le siègedecette ville, tt « principalemvocem, id est, finale»»peneom-
»'«n éloigna,et alla s'établir à Florence,en 1430. « nés distinetfonescurrant; hoc tamen rarius
H y donna des leçons do sa languematernelle. « inventtur,qnamerebrius.<i
Voy.Goid'Arebo.
La peste ayantravagé l'Italie, Argyropyleen fut AfUETTO (Sinon), célèbre violonistequi
atteint, et il mourutà Rome en 1474,à l'âge de vivait au commencementdu dix-septièmesiècle,
«oixante*dixans. liaa laisséun volumede chants naquità Vercell.Aprèaavoir été pendantquelqun
à voix seule, sous le titre de Mcnodia que Gé. temps au servicedu duc de Mantoue, il revint
rard Vossiusassure exister dansla Bibliothèque dam sa ville natale, et de là passa à la cour du
du roi de France ( De ffht. Grsee.,lib. IV, duc de Savoie, en loso. Arlettoest le
premier
p. 493) mis je ne l'y ai point trouvé. violonistequi soit mentionné commevirtuose
AB1ANUS ( Jaw-T.), écrivaindu seizième dans l'histoiredecet instrument. II eutdeux
(ils,
siècle, a publié un livre Intimé isagoge François et Simon,qui, quoiquefort habilessur
muiiae poeticst, Erfurt, 1581,in-4°. on n'a le violon, n'égalèrentpoint leur
père.
aucun renseignement sur cet auteur, cité par ARIGONI (Jean-Jacques), compositeurdu
Blankenburg dana «es additionsà la théorie des dix-septièmesiècle, et membre de l'Académie
beaux-arts de Sulzer. nteutera, dans laquelleU était connu sousle
AfilBON ,scolasttque qu'il ne fantpas con- nomde PAffeUvoso,a publiéà Venise,en (623,
fondreavec l'évèquede Frisinguedumêmenom, des madrigauxà deuxet trois voix, de sa com-
naquit probablementdans les Pays-Bas,vers le position. On conalt aussi du même auteur i
milieu du onzièmesiècle car il a dédié un traité Converti da camera; Venise, 1636. On trouve
de musiquedontil est auteur i EUenkarri, évéque des madrigauxcomposéspar Arigonidans l'ou-
de Frisingue,mort en 1078(Kirf.a Meichetoeck vrage qui a pour titre Uadrigali del
tignor
in. Sitf. Frising*). L'ouvrage d'Aribon,intitulé cavalière Antetmi, nobile dl
Trevlso,posti in
âtutka, est une sorte de commentairesur quel- musica da diversi eecellentisstmi spiriti, a
ques pointadela doctrinede Guid'Arezzo l'abbé due, tre, guattro e cinque goct, COlifi 6<M<o
Gerbert l'a insérédans sa collectiondes écrivains conlinuo. Stampato dal Gardano in Vemtia.
ecclésiastiquessur la musique(t. II, p. 197-329). Apresso BartolomeoMagni, 1624.
La prélaceavait été déjà publiéepar le P. Pex AR1ON, poèteet joueur de cithare, né à
( Thés, anecd., t. VI p. 222). Une des par. Méthymne, dam l'Ilede Lesbos,fut, dit Héro-
ties les plus utiles de l'ouvraged'Aribonest celle dote, l'Inventeurdu dithyrambe, et
composa
qui a pour titre Vttlis exposltlo superobsou- plusieurs hymnesfameux. Le même historienet
rat Guidonls mlenttas. Les passagesdont U Aulu-Gelle, d'aprèslui, disent qu'il acquit de
n'agit sont tirés dn microioguede Gui Aribon grandes richessespar la beauté de son chant et
aurait pu «u augmenter la liste, car ie moine de ses vers, dansun voyage qu'il fit en Italieet
d'Area» est certes un des écrivainssur la mu- en Sicile. Ce fut au retour de ce voyageque,
sique du moyenâge les moins intelligibles;ajou- s'étant embarqué pour aller à Corlntliesur on
tons que sa latinité est fort incorrecteet abonde vaisseau de cette ville, les matelots,tentés par
en barbarismes.Le livre d'Aribonnous fournit ses richesses,prirentla résolutionde le jeter a
encore uneindicationqui méritéd'être remarquée la mer. En vainil s'efforça do les fléchir; tout
dans le chapitrede son livrequi a pour litre De ce qu'it put obtenirfut qu'avant de se précipiter
disttnctionibm cantuum, « eur finalesdican. dans les ondes il prendrait sa lyre, et chante-
tur ac saperions. Il y cite un passagedo Gui rait quelquesélégies.On connattle récitd'Aulu-
qui n'existe ni dans les ouvragesde ce moine, Celle et des poètes,qui ont dit qu'un dauphin,
publiés par l'abbéGerbert dans sacollectiondes attiré par le charmede sa voix, le reçutsur son
écrivains ecclésiastiquessur la musique,ni dans dos, elle porta jusqu'aucap
Ténare(aujourd'hui
les manuscritsde la Bibliothèque- royalede Paris cap Matapan), dansle Pétoiwnèse.On dit aussi
ARION – ARISTIDE QUINTILLIEN 183
qu'Arlonfut inventeurdes choeurset des danses en 1704. via Fatailmmi} BeHin,l7oo:
en rond quelques-unsprétendentque cette In- – û» Atys; Lutwsnboiirg,t700j –6» Nabucoda-
ventionest duea Lasiis. 0osar, Vienne, 1706. –T-lapiùglorUua/a-
ARIOSTI (Atihio), dominicain,naquit à tka fBrcole; Bologne,1706. – 8» Amorira
Bolognevert 1680, et «'adonnade bonne heure nemicisVienne,1708– 9» Wro;tondras, 1721.
.1l'dtnds de là musique. Il paralt qu'il obtint ) 10» Le premier acte de tftteiu» Swwto;
une dispensedu papequi l'exemptaitdes devoirs ilild., 1731– UoCoriotoi; ibid., 1723. – 1S"
de «on état, et lui permettait de se livrer ata Vetpasten, ibld., 1724 – 13» Artatem; 17M.
composition des ouvrages de fliëèlre. Après – 14» Dario; ibid., 17S&. Wlueha Venus
avoirterminém études, Il écrivitpour la tliéa- Londres, 1720, te» Tentone; ibid., J727.
tre de Venise, en 1086, l'opéra de Dajne, de – 17° Cantates, and a collectionqf lettons
Zeno. Deux ans après, il fnt nommémaître de for the viol d'amure Londres, 1728.– 18° s.
chapelle de l'électricede Brandebourg.L'anul- ftaàegonda, reginadl Fronda oratorio, 189S.
versairedu mariagedu princeFrédéricde liesse- AR1STIAS, musicienathénien, a écrit un
Casselavec la 011ede l'électrice donna lieu, en Traitédes Cytharèdet(Athénée,ttv.XIV,c. 4.),
1000, à des fétes brillantes, où l'on représenta qui n'est pas venujusqu'ànous.
un intermèded'Arioslt, Intituléla Fetta d'ime- ARISTIDE QU1NTILL1ËN, l'on des
«ci, à la maison de plaisance da la princesse,j auteurs grecs dont les écritssur la musiquesont
près de Berlin.Dans cet ouvrage,ainsi que dam parvenusjusqu'à nus, est plus connu par son
ceuxqui lui «accédèrentImmédiatement,Ariosti livrequepar les circonstances desavie. Onignore
imitaservilement le style de Lulli mai» dans et le lien et la date do«a naissance.Meibomius
son opérad'Atys il changea de manière, et se a crudevoirla fixerà
ladeuxcentvingt-quatrième
rapprochade celle d'AlexandreScatlatti sans olympiade,«ou*le règned'Adrien,époqueou vi-
pouvoirjamais en avoir une qui lui fit propre. vait Plutarque;mais,d'aprèsla doctrinequ'il a ex-
Anbout de quelquesannées de séjour à Berlin son
1 Poséedans ouvrage,et quiest celledela plus
il reçut une Invitation pour se rendre à Lon- ancienneécole grecque,d'après la pureté de son
dres, où Harriva en 1716 s y obtint des style,enfind'opreseadévotionauxdieuxdu paga-
«accèsbrillantsdansson Corlolan et dans Lu- nisme,l'abbé Reqtwno(Saggisulrittabilmmto
tins Venu on en imprima même les parti- éete arte armonica, 1.1,p. %,a,
lo)conclutqu'il
tionsentières, distinction Jusqu'alorssansexem- a vécu sous le règned'Auguste,ou au commen-
ple en Angleterre.Mais, à l'arrivéedo Heendet cement du suivant. Quoiqu'ilen soit, il est cor-
dansce pays, ses rivaux Bononciniet Arioati tain qu'il est postérieur à Cicéron, car il cite art
la
perdirent faveur du public, et leurs eom. orateur dans«ontraité de musique "OmoimUoO;
positions disparurent devant les oeuvresde ce tj&Xouç Raie, xal tiv iv toU; Kixiowwo;tov
grand tuustctoa. Ariosti(tait par tomber dans 'Pujiatou «oXnuwtï ta xoreàudU9tx%J-nWna.
un état voisinde la misère, et fut obligéde pa- ( Voij.Arist. Quint exedit.
Meib.,lib. 2, p. va.)
blierpar souscription,en t72S, un livre décan- Meibomiusconjectureaussi qu'Aristideguintlt-
tâtesde sa composition,qu'il dédiaau roi Geor- lienvécut antérieurementà Ptolémée,parcequ'il
«es l". Heureusementces sortes d'entreprises parle du système destreizemodes, établidès le
sontordinairementcouronnées par le succèsen temps d'Aristoxène, et qui fut ensuite portéjus-
Angleterre celle-ci produisit un bénéfice de I qu'à quinze sans faire aucunemention Je la
près de mille livres sterling. Peu de temps du systèmeà sept modes,qui Aitfaite
réduction
après, Ariostipartit pour l'Italie, et se retira à plus tard -par Ptolémée.Cetteconsidérationne
Bologne.On ignore l'époque desa mort. i jurait pas concluante; maisil y a d'aubes mo-
A ses talents comme compositeur Ariosti tifs pour croire qu'AristideQuintillienest anti-
joignaitle mérited'être bon violoncellisteet ha- rieur à Ptolémée Meibomins ne les a pasaper-
idleexécutantsur la viole d'amour.A la dixième ças. Il est, au reste, remarquablequ'aucunauteur
représentationde l'Amadis de Haadel, il exé- do l'antiquité n'a parlé de cet écrivain.
cuta un morceausur la viole d'amour, instru- L'ouvrage d'Aristiden'a qu'un titre général
mentalors inconnuen Angleterre,et le charme qui en indique peu la nature ce titre est lltpl
de l'instrumentjoint à son talent excita un en- Movaixfc(Sur la musique ). Cetraité est divisé
thousiasmegénéral. 11était d'un caractèredoux on trois livres on le considèreavec raison
rt affable, maisc'était un hommede peu de gé- commece qui nous reste de plusclairet de plus
nie.Voicila liste de ses compositionsconnues satisfaisant sur la musiquedes Grecs,bien qu'il
t» tafne, en un acte; 1096.– *> Eriflle, Me. soit plutôt théoriqueque pratique,ainsi que la
oise,l697.-rtoM«rfretfe'Jtf«ce<i6ei,àVoufse, plupart des traités dol'art musicalqui nom sont
134 ARISTIDEQU1NT1LT.IËN
venus de l'antiquité. A l'égard de la doctrine linoet bcaii(«up de iwIks critiques et granmia- ·
e\|wsée par Aristide, koosle rapport de la dlvl- ttciiteg. te manuscritdont il Reservit pour celle
sion da l'échellemusicale, elle est conformeà^, publicationavait appartenu à Joseph Scallgei-,et
la théorie du nombres de Pytliagore.Je crois étaitensuitepsusédans la Mbliotlièquede Uytle 1
donc que le P. Martini s'est trompésur le sens Ului fut communiquépar Daniel Ilemslus.Mei-
«lesparoleade cet auteur» lorsqu'il a dit qo'A- bomiusdit dans sa prélare qu'il confronta ce
ristide a divisé dans le premier livrede son ou- manuscrit avec deux autres l'un de la biblln-
vrage le ton en deux demi-tonségaux mais tbèquedu collége delà Madulaine, a Oxlonl,
qu'il ce conformeà la doctrinede Pytbagore j l'autre de la Bibliothèque collationné
Bodléienne,
tans le troisièmelivre (1). Voletle texte grec par Gèrard Langbain; enfin, Sauiuaise lui en.
AôyovH p>j|u t^v npii «SXXqXoc xor' âotOpôv voya de Paris divers pacage» rectifiés,ainsi que
te<nv.'AXora Si, «Svotôeic «eo; m-&* Xô>« j des exemples de notation tirés des manuscrite
•tytatmu. ToO|Uy oîv Sià TwuapwvioVoteativ i 24a&et8460in-fol, de la Oibliotlièquedu Roi,h
initpito;. ToO «uxnsvtt,4(uôXw«. Tou8èJiànaoûv, Paris, et Allacellui envoya aussi de Rome les
4 &tt)««Cuv.TévoçSi, 4 irréf &»<;J'appelle rai. menu» passageset les mcines exemplesde nu.
non les rapports qu'ils ont (les intervalles) tation qu'il avait copiésdan» un manuscrit de la
entre eux selon le nombre. Les (intervalle*) Bibliothèque fiarberimw. L'identité des textes
irrationnels sont ceux dont on ne peut rendre dans les bons manuscritsaurait da éclairerhiel-
raison. C'est ainsi que la quarte est dans le bomius«tir la nécessitéde les étudier avec soin
rapport de 3 s 4 ( ratio supertertia );çue celui pour en saisir le sens; mats, arrêté en plus d'un
de la quinte est de 2 3 ( ratio eesquialtera) endroitpar des difficultésqu'il nepouvait surmon-
celui de l'octave, de 1 2 (ratio dopla); et ter, il se penuada légèrementque ces passages
que celui du ton est de 8 9 (ratio superoc- avaient été corrompus par les copistes, et il
t»va ). Il est évident que te P. Martinin'a pas leur substitua des corrections qui sont autant
donnéassez d'attention ait sens de ce passage.Il d'erreurs. Ces manuscrits (dit-il ) se rappor-·
est vrai qu'AristideQulntillienajouteplus loin tent de telle sorte l'un à l'autre, qu'il. n'est
"Ett4iaùtûvâ|ji»iotiv iptta,5Ôiitt(KTT«. "Aptia pas difficile de voir qu'ils découlent tous de
yiv, t« etc tmc Suitçotf(uva 6* ?,ukovmvml la mime source (I). Et dans un autre endroit
T£vov*inpKtà8r.>tàeU&vtera, <i«alir'éi*<nt;,ele, il dit aussi Tôt» ces manuscrits ne m'ont
grnuite il en est (des Intervalles) qui sont servi qu'à me prouver que partout où il y a
pair*, et d'autres impairs, les intervalles des Joutes, elles sont anciennes (2). Préoccupé
pairs sont ceux qui peuvent dire divisés éga* de l'Idéede ces fautes prétendues, il a changéle
lement, commele demi-ton et le ton; lu im- sensde plusieursphrasesimportantes, et a subs-
pairs, ceuxqui se divisent inégalement > commetitué &un exemple curieux d'une notation trèi-
tes dièses ternaires, etc. Maisl'auteur a eu en anciennede la musiquegrecque, les signes plus
vue, dans ce passage»certaine classification des modernesde la notation d'Alypius. Il fant lire,
intervallesplutôt que la loide leurs proportions. sur ces altérations do texte d'Aristide QuintiJ-
Tout le reste de l'ouvrage prouve d'ailleursque Menpar Meibomius,les mmarquesfort savantes
la doctrine de Pytliagore était celle qu'Aristide que Perne a fait insérer dans le troisième vo-
avait adoptée. Je ne dois pas oublierde dire lumede la Revuemusicale (p. 481-401).
qu'Aristide Qulntilliena exposé d'une manière Il n'est pas Inutilede relever ici une inadver-
plus claire qu'aucun autre auteur les principes tancesingulière échappéeà Clavierdans l'article
du rhylume de l'anciennemusiquegrecque. sur Aristide Quintillion, qu'il a donné dans la
Le texte du traitéde musique d'AristideQuin- Biographie universelle àoMMaoà. Ce savant
tillien a été publié par Meibomius, dans le dit que l'édition da livre de cet écrivain donnée
deuxièmevolumede sa collectionintitulée An- par Melboroiusest la meilleure il avait oublié
llqum rhusics auctores (Amsterdam,Elïévier, qu'il n'y en a pas d'antre. Onassure queM.Vin-
i6iî, a vol. in-4»); il y a joint une versionla- cent, de l'Académiedes Inscriptions et belles-
lettres de l'Institut de France, travaille à une
0)• la qnantoall» domina,o *tlnteorieadeltarotule», traductionde l'ouvraged'AristideQuintillien,qui
< obbencb* netprimolibtoogllncclapnroladalladhrl-
« «lontdeltaon»In due«emltuonlugaall,« dd dlwU
• tricotaits qoadnuitaU, toA pun,Meoado11•btenn (i) Qatppe ut akonooomM
tta loteriacontmiunt, ma»
• dl AristoMcna, n on ddlo
parudeltadlBeren», gl» pro. matenon dUBcoltw penpldatnr.( H.Mdbom. l a ne
• punlonldegl1 IntertalU,d6 non o«laotemldecono tdAriat.Qti!i>t,p.Mt.)
> <lc|i*opéra,al llbroteno, juitlandodipropodto dcg\" (9 AbbUterne au*ration*nonmm»ad)ntt», qoam
«lnlrr«alll, « gll a' unirorma
al abtema nuagorico. » Otrad au*anetorttttevttcranUqnemontaont eooflr-
i««rftn(, Uor.dtttamuttea,t. m, c. r, p. aie.) marmt(M. V<U>om,tapr<itfa!.kt$orlt*n*oto,i
ARISTIDE QUINTILLIEN – ARISTOTE 13â
ne peut manquer d'intéresser le monde énidit. concours de musique des jeux PytUiens..Ces
AHISTOCfcfeS, écrivain grec sur la musi- productions «ont perduea.Porphyre a conservé
que,cité par Athénée (lib. XIV,c.4), n'est connu dans ton commentairesur les Harmonique*de
que par ce qu'en dit ce compilateur. JI avait Ptoléméeun fragment du traité de POuie d'A-
composéon Traité tur tes Chœur», et un au- ristote. Antoine Gogavinla donné une version
tre aur Musique, qui ne soat
sur la àlaaiqrte, Mat pas venus jus. latinede ce fragment à lasuite de sa traduction
venusjus.
qu'à nous. des Élément* harmoniques d'Aristoxèneet du
ABISTOCMDE, fameux joueur de Date traite de musiquede Ptolémée.Ladix-neuvième
et do cithare, descendant de Tcrpandre, fat le sectiondes Problèmes d'Aristoteest relative à la
maîtrede PhrynU. (Voy. ce nom.) U vivait musique ou plutôt a Pacoastique;on trouve ces
du temps de Xereés. problèmes dansles diverseséditionsdea œuvres
AR1STO1VIQUE, musicien grec, née Argos, complètes du philosophe, et particulièrement
demeurait dans l'Ile de Corfou, et fut contem- danscelles de Paris de 1619et de 163», 3 vol.
porain d'Antiochu*.Ménechme,cité par Athé- in-folio.on en adonné des éditions séparées,
née, dit qoe l'art de jouer de la cithare simple l'une avec une traductionlatinede Gazaet d'Ap-
luiest dû, ( Voy.Athénée liv. 14, c. 9. ) poni, Venise, 1501, kvfolio; l'autre avec un
et le plus savant commentairede Louis Septali;Lyon, 1032, in-
ARISTOTE,leplus célèbre
des philosophe»grecs, naquit a Stagyre(mainte» foi. Le plus ancien commentaire sur les pro.
nant Libanova),ville de la Macédoine,clans la blème*d'Artetoteest celuiqui a été fait par AI.
premièreannée delà quatre- vingt dix-neuvième bert le Grand. (Voy,ce nom.) Ptetrod»Alnano
olympiade.Nlcomsque,sonpère,(Haitmédecindu en a aussi donné nn très-amplesousle titre de
roi Amintas, aïeul d'Alexandre. A l'âgo de dix. Sxposilio problematum (sic) Artstotelis; cet
sept ans, il passa mas la disciplinede Platon, ouvrageaétcimprimé&Mantoue, en I476,in folio.
dont il suivit les leçonspendant pré» de vingt Ce qui concerne la mualquoy est traité d'une
an«. Aprèsla mortdeaon mettre, Aristotequitta manière fort étenduedansla sectionXIX. Cita-
l'Académiepour se rendre auprès de Philippe banon a donné, dans le 40* volmnedes Mé-
qui lui confia l'éducationd'Alexandre. Le phi- moiresde l'Académiedes inscriptionset belles-
losopheavaitatteint sa quarante-uptième année, lettres de Paris une traduction française des
lorsque le (ils de Philippe monta sur le trône problèmesd'Aristote relatifsa la musique,avec
de la Macédoine après cet événement, Aristote un commentaire où U a tâche d'en éelaircir le
retournaà Athènes,où il enseignaau lycée pen- sens, en général fortobtenr, Les trois mémoi-
dant trelïft ans. Sa faveur auprès dé son royal res de Chabanon's'étendent depuis la page 285
élève ne diminuajamais. Non-seulementcelui-ci jusqu'à 356. (Voy. Chabakok).François Patri-
fit rétablira sa demande la ville do Stagyre,que do a essayé de démontrerdam son traité Délia
Philippeavait détruite, roaisillit d'énormes dé- poetica, deea istoriale, deçà dUpulata (Fer-
pensespour procurer à son maître les moyens rare, 1580, in-4") que ces problèmesne sont
de pénétrerdana les secrets de la nature. Ayant pointl'ouvraged'Arfetote,Le»chapitress, 5, et
atteint Pagede soixante-trois ans, Aristotecessa 7 de la Politique du philosophetraitent aussi
de vivre, la troisième année de la cent qua- d'objets relatifs à la musique.Enfin on trouve
torzième olympiade en mourant Il laissa son dans la Poétique do mêmeauteur des passages
écolenousladlrectionde Théophraste, son élève. assez éteudua Aurla musique théâtrale.
La philosophiefondéepar Aristoteest connue ARISTOTE) nom, ou plutdtsobriquetsous
sousle nom de philosophie péripatéticienne. lequel l'auteur d'un traité de musique écrit au
Ce n'est pointici le lieu d'examiner sa doctrine, treteièmesiècleest cité par Jean de Muris, dans
ni d'analyser les nombreux,ouvragesqu'il a lais» son Spéculum MusUsx.Ce traité, dont un ma-
«essur presquetoutes les branchesdes sciences, nuscrit,qui a appartenuà l'abbéde Terasa,existe
encore moins de considérer l'infiuenceque au à la Bibliothèque impérialede Paris, sous le
livres, venusde l'Orient, ont exercé sur la di- numéro 1136 du supplémentlatin, petit in-4°,
rectiondes étudeseuropéennespendant biendes setrouve aussi à la bibliothèquede l'université
siècles; il ne doit être parlé que de ses travaux d'Oxford, dans le fonds de Bodley,» 2266-18,
relatifsà la musique.Un homme doué d'un sa- in-folio.La partie la plus Importante de l'ou-
voir universel comme Aristote ne pouvait né- vrage«t l'expositiondo systèmede la. musique
gligercet art t une époque où touto la Grèce en mesurée dans la notation noire, accompagnée
faisait l'objet de ses études. DiogènedaLafirte d'exemples.L'ouvrage est suivide sept morceaux
nom apprend, en effet, qu'il avait écrit on livre à trois voix, qui coasiateaten motetset chan.
sur la musiqpe et un autre ouvrage sur les aonsfrançaises,lesquels«coupentlesfeuillets37à.
138 ARISTOTE – A1USTOXÊNE
42 du manuscrit.CM morceauxsont écritsdans 1 « pas de notions de la musique mesuréechex
la manièreordinaire de ce temps, chaquepartie « les peoples du Nord dès le huitième «ièeh.
« Remarquonsen passant que dans son Hls-
ayant une sorte de mélodiesur des parole»dif-
férentes des autres, et le ténor, placé dam lu « toire ecclésiastique, dont il y a plusieurs
à
voix intérieure,étant coupé par des repos régu- « édifions, Bédéfait mentiond'une harmonie
t dontIl y avait
lier», et répétant, sur un mot latin, ane menu» deux parties, en consonnances,
des exemplesen Angleterre de son temps. »
phrase en mélodie«ontrninte, pendantla durée soutenu
da morceau. Un ou plusieurs feuillets«emblent Or ce que je dbais alors, et ce quej'ai
Kiesewettersur l'ancienneté
manquerà la On lis contenaient sans doute depuis tors contre
car de la musique mesurée, est devenu bien plus
quelques autres morceauxdu même genre; car j'ai acquisla
l'ouvrageen lui-même est complet,à t'exception clair et plus positifpour moi;
de la lacune du commencement,le» moteteet convictionque la musique mesurée a existéde
chansons à trois voix n'existent pu dans le tous temps chez tous les peuples qu'elle est
manuscritd'Oxford. Soi» le rapport de l'harmo- ancienne comme le monde, et que ce qu'on a
de cette musique n'est que
nie, commesous celui des forme*de la mélodie, appelé l'invention
les chansons de cet ouvrage sont inférieuresà celle de sa notitiondam un système particu.
dit a l'arti-
cellesdo même genre qui nous restent d'Adam lier; système qui, suivant ce que j'ai
de la Hale, lequel écrivait à la mêmeépoque, de Pranconde la mômeBiographieuniurtelle,
du dixième.
mais dont te talent est bien pli» remarquable. date du onzièmesiècleou de la fin
un écrivain qui vi-
Le traité est le même qui a «Mimprimédans les Jo n'al donc pu considérer
et au commen-
oeuvresdu vénérable Bède dont les éditions les vait à la fin du septièmesiècle
à en cement du suivant comme l'auteur de l'ouvrage
plus complètesont été publiées Cologne du Pseudo-Aristote.Pour rétablir la lacune dit
tai2 et 1688, a vol. in-lbl. Jt a pour titre
de Pari», on a, outre le manuscrit
Musica quadrata seu memurola. Dans l'é. manuscrit
de où le passagese
dition de 1688, il y a une singulière faute dim- d'Oxford, les éditions Bède,
lit Musica trouve en entier. Du reste, l'ouvrage, tel qu'il
pression(t. 1, col. 8M ), car on y
C'est Bottée de Toul- est dansces éditions,a été étrangementmutilé1
quarto seu mauurala. concerna les tons, les liesa-
mont qui a découvert te nom ou le sobriquet toute la partie qui
la solroisstionet les muancea, ainsi que
nous lequelétait connu l'auteur de cet ouvrage,$ cordes,
dans ce qu'on a im-
dans les citations du Spéculummustete de Jean les intervalles, y manque;
de MuriH,et qui l'a fait connaître dans un rap- primé de la notationmesurée, les figura sont
et la plupart des exemples ont été
port sur un projet de publication de musique fautives,
être ajoutés à la main,
ancienne, tait au comité historiquedes arts et laissés en blanc pour
mais n'ont pas été remplis.
monuments, et inséré au Bulletin archéolo-
ABISTOXÈNE, philosophepéripatéttclen,
gique, t. II, p. 651. M. 8. de Coussemaker,qui
fait parfoisdes suppositionshasardéeset qui ne naquitaTarentedansiacentquinzièmeolymniade,
se souvientde mon nom que pour fairedes cri- c'est-ù-direenviron 3Wans avantJ.-C. (1). Spln-
son père, luidonna les premièresnotion.»
tiques bienou mal fondées m'a attribué, à l'oc- tharus,
casion de ce même ouvrage( Histoire d. Phar- de la musiqueet delà philosophie.Aristoxènepasa
nmie au moyen âge, p. 47), une absurdité ensuitesous la directiondeLamprus d'Érythres,
dans laquelle il devait savoir que je ne suis puis il entra &l'écolede Xénopliilede Cbelcis,
Enfin il devint ledis-
pas tombé; car après avoir copié daî» l'article philosophepjlhagoricien.
de Bèdede la Biographie uiverselle des mu- cipled'Arfstote,à qui Il rerta longtempsattaché;
ce
siciens tout ce qui concerne riutroductfcradu mais,irrité, suivantce querapporteSuidas,de
ce avaitdésignéTbéophrastepour
mêmeouvrage dans les eovres.de cet écrivain que philosopheil calomniala mémoirede son
anglo-mou, et les éditions qui en ont été fai- son successeur,
lorscette bassejalousiedont
tes, il ajoute Sans te prononcerpositivement, mattre, et montradès
H. réassemble considérer Bèdete Vénérable
comme pouvant être l'auteur de cetraité. Or (i)Dan» la premièreéditiondecetteBiographie tmftvr-
$elUiamu$lcltnsya\placéladite dala nalMaoce d'A-
il lire cette conséquencede ce que, pourcon- rtstoxene dam laqiutre-nngt-onilèmc olympiade, ayant
tre- balancerl'opinion fausse de Buraeyft de malaaUll*set»doSuida»; mot»cultedateMtétldeinroent
Forkel, à savoir, qu'il n'extstait pas de musique troprapproches j carceAitdans troUletucannée decette
<|ti«T
TMep)<rmte
héopbnutc<))«<<?
«icceda t
a AtMete<)tM
ArWote don» rea-
r«n-
mesuréeau temps de Bède,j'ai écrit ce passage, olympiade
e~t))p)od«tt)t
de m»école;d'où 11«M qu'ArMoiene n'au-
dasw lequel il n'est pas question de l'ouvrage, «Sgnnuent
rait pli<oavoir dela Jalowle,pultaa'U auraitH t n6A
mais de la musique mesurée elle-même ' « II e
quiparaitvnlwmhlablt, qu'il 'cM avait «Ion
p«io«.C<>
« n'est cependantpas démontre qu'il n'existait environ v ingtliaitans.
ARISTOXfcNK |37
il a donné des preuveaen écriront In vie de plji- J. B. Don!avait indiquédans son traité de
«leur»grande liommes, tels que Pythagore, Ar- Pœxtant.mm, teter. t. Idesenojuvrcs, lib. il,I,
chila», Socrateet Platon(I). On rgnora l'époque |). J3«, des fragmentades Éléments rliythmi-
de sa mort. ques d'AristoxÈne,d'après un manuscrit de la
Il nous reste de lui un Traité du éléments bibliothèquedu Vatican;lien avait même com-
harmonique», en trois livres («pi àp|Ao»ixûv mencé la traduction.L'abboblorelli,savantM-
owjctfov), dontou trouve des manuseritsdaas bliotliécaire,a publiécet fragmentsen 1786,d'a-
presquetoutesles grandes bibliothèques.Le pre- près ce manuscritet unautre de ta bihltotWsque
mier qui publia le texte d'Arlstoxèneavec des de SainUMarcde Venise.
notes lut Jean Meursius II y a joint les ouvrages AUiénéecitequelquesouvragesd'Aristoxène re-
deNIcliomaqiieetd'Alypiuiij cette collectionapour Intifsà 1»musique,qui ne sont pasvenusjusqu'à
titre ArMozenus, Mchmaehnt, Algptus, nous l'un étaitun Traité des joueurs
de flûte,
auctores muslces antUjuissimi hactemts non neptâuXiyrûv;le secondtraitait des date»et des
e<ft{i,Lugdu»IBatavor»m,l0l0,ln-V>.Onarc'invautres instrumentsde madque sousle titre weel
priméle texte et les notes dansles œuvres de ce àvtàivxat ipYavtav; letroisièmeétait un traité de
philologue, t. VI, p. 341 et suiv., et l'on y a musique,différentiU» Élémentsharmoniquesau
jointla versiondo Melborolua.AntoineGogavinia
publié une version latine rort médiocredes éM- livre traitait non-souleraentdes diversespartie*de
ment»harmoniquesd'Aristoxène,avec les har-
l'&rt,le\lesq\ielaMélrlque,laIih!>tfimique,rOr-
moniquesde Ptolémée,etc., sous ce titre Arts- ijanique, la Poétiqueet VHappocritlqw, mais
taxent antiguis, liarmonlcorum elemenlmtm encoredel'lilstoiredota musiqueet des musicien».
libri tret. Ci. Plolenuei harmonicorum, seude C'est
decetuMàquePlutarqueparledansson dia.
musica UbH tir, Venetils; 1662, in-4\ L'édi- loguesur la musique,lorsqu'ilfaitdireà un des
tion considéréecommela meilleuredu traité de interlocuteurs « SuivantAristotène(dans son
musique d'Aristoxèneest celle qui a été donnée « premier livresurla musique),ce rutsur le mode
par Meibomiusdans sa collectionde sept auteurs « lydien que l'ancienOlympecomposal'air de
grecssur la musique,intitulée Antique mtcrtcas « flûte qui exprimait une lamentationsur It
aucioresseptm, Amatelodml, 1652, in-49 vol.; « mort de Python.> Ledernier ouvraged'Arls-
toutefoiscette édition est bienImparfaite; on y toxène relatifà la musiqueétaitun traité de l'art
trouve da désordredans le texte, et Meibomius de percer les flûtes, toùm
tttpt xw<su»i.Lesécrits
n'a pas toujourssaisi lesens de son auteur dans de cet ancien auteurontété citésavec
éloge,par
sa version latine. Il y a Joint des notes et une Euclide, Cleéron,
Vltnive, Plutarque, Alliénde,
préface. Aristide Quintilien, Ptolémée, Boèceet plu-
Le texte d'Arlstoxènea été fort altéré par d'I. sieurs autres. SaintJérômea dit
aussi, en par-
gnorantscopisles,Meibomiusa fait observerque lant de lui Bt longe omnium doctistimus
la fin de chaque livre manque; mais il n'a pas AHstoxenus mustcus; et Aulu-Gelle
(Koct. Ai-
vu que l'introductionde l'ouvragea été tiear. lib. c
déplacée, IV, XI) Ariatosa»ua t»usicua
et qu'on l'a mise dans le cours du second vir literatum veterum dittgentissimus. JI est
livre;
enfinil n'a fias vu qu'une autre transposition a remarquable.que, de tous les musiciens
dogmati-
eu liendans le premier livre, où un passageda que. grecs qui sont venue
jusqu'ànous, ArV
second est cité eolumeune chose connue. C'est toxène est le seul dont
Plutarque fait mention.
Wallis qui, dans ses notes sur Ptoléraéo, a fait Les Éléments harmoniquesqw le tempsnous
ces remarques; elles ont été répétées par Be- a conservés ne sont
pas, commeon pourrait le
queno( saggi sut fiistabilmenlo dell' arte Gr- croire, un traitéde cette partie de la musique
vionica, t. 1, p. 221j (2). qu'on désigneaujourd'huimis le nom d'Aor-
monie; àpywla, chezles Grecs,lignifiait, ainsi
(t) Dans«noÉtudesur ArUtoxim etmaécole,lnwirto qu'Aristoxènele dit en plusieursendroitsde son
dan»InHemuarctuelogUpu) (XIV* année,tin), M.Ch. livre, l'ordre mélodiquedes son, le système sur
Umm. Ruelle
ctrajn!decombattrat'anarUondeSuida» ptr le chant était établi. Ayantd'écrire cet
un pacageottArbtortneloueU tutibotlade«onmaître. lequel
Aristoxèneavaitdonné son histoire de
CeralMnnenitat paraitpeuaollde;carce n'at pasdans ouvrage,
do cl»»» deeetle natureque labain*catomnleute m la musique et des anciensmusiciens,où il éta-
montre. blissait que ceux-cidivisaientautrefoisle ton en
m H«t*rfdei>t.eoeffet.queh» couldératloni<ur quatre partieségales.Il ne fut
l'harmonique, fenumerationde«esporUea,et la dtecua- l'on crut pas compris, et
«lon<urlavaleurou In«Igulucatloo absolue
de. mou,de- qu'il avaitvouludémontrerque dansla
valrottfo«7«rleurplaceâpre»le planquedonneAris- pratiqueon peutchanterdesintervallesde quarts
tlMCUl! dCMOOUVRgc. de ton; il se plaint beaucoupde cetteerreur en
m ARtSÏOXfcNE– A.RMVND
filiMteun«miroita <l«son livreet affirmequ'on le demi-ton iq/&à la moitiéd'un de cet tons. il
ne t'a pas entendu. Quoi qu'il en soit, ce (lit prend le résultatdu tempéramentépi des mo-
|K>urfaire préveluir le systèmedo la dWUion dernes pour le produitde la nature.
•lu ton en deux ilemi-tous égaux,,solvant le Aristoxènedit en plusieurs endroits de «es
jugement de l'oreille et en oppositionà la doc* Éléments harmoniques(livre premier)que per-
ttiito de» pythagoricien», qu'Arbtoxène écrivit sonneavant Illi n'avaitconsidéréla musiquesous
son livre; système que l'abbéRequenoa voulu le même point de vue et n'en avait traité de la
faire prévaloirdans son livreintitulés Saggisut même manière)11fait connaître sa penséeà cet
Mtfabilmento deil' arte armonica de' Grecie égard en dînant que tous les auteurs qui avaient
Romani canlori ( Parme,1798,2 vol. in-8 ), et .écrit sur cet art ne lavaient considéréque sous
que, Kieacvteltera vanté, sansen avoir rintelli- le rapport harmonique, c'est-à-dire quo selon
gence, dans l'écrit qu'il a publiétous ce titres l'ordre des Intervallescalculé» proportionnelle.
Der ntuen Aristoxener ztrstreute Av/sxlze ment. Il ce faut pas croire toutefois qu'en éta-
Uberdaslrrige der miuitaUsclien ArUmetik blissant âne doctrinetout expérimentale et de
und das Bille Ihrer Tmperaturrfchmmgm sentiment, ce musicienphilosopheait traité de
(MémoiresépnrsdesnouveaiixarUtoxénieiw.etc,). l'art sous le rapportde làpratique; ce n'est qu'un
Il y recueilleles opinions malfondée» d'Eximeno, écrivaindogmatiquedont le livrene nous fournit
île Drleberg de M. J. Krieger,etc., qu'it appuie presque aucun renseignementsur ce qu'it nous
«lessiennes propres. Maisla théoriedontil n'agit Importerait de «avoirconcernantla musiquede
n'est pas soutenabta; car on a suffisamment dé- l'antiquité. A vraidire, aucundes auteun grecs
montré que l'expression numériquedu demi-ton ne nous instruit à cet égard, et les Uvresdes.
3 tinés à enseignerla pratiquede l'art ne sont ptfs
vrai -–-est une quantité irrationnelle.
v <$ parvenus jusqu'à nous.
Pour principe fondamentalde son systèmede J'al dit que le livred'Aristoxëne,tel qu'il a été
musique, Aristoxèneétablit que l'oreilleest le publiéplusieursfois,portedes marquesévidentes
seul jugedes intervalles harmoniques,Pythagore de l'altération do texte et d'un grand désordre.
voulait que l'homme eiUà priori la conscience Parmi tous les manuscrits existants dans les
mathématiquedes rapporta de ces Intervalless grande»bibliothèquesde l'Europe, et qui sont
Aristtovène,suivant la doctrine de son mattre connus, il n'enest aucun qui puisseaider à ré-
Aristote, ne lui accorde que la facultéde s'enins- tablir bel ouvragedans son état primitif presque
truire par l'expérience. Didyme(w>y.ce nom), tons sont de la mêmeépoque et semblentvenir
éerivalo grec, avait composéunlivre fort étends de la même source.Une des plus singulières
sur ces deux systèmes opposés cet ouvrageest transpositionsqu'ony remarqueest cettede l'in-
malheureusementperdu il ne nousen renteque traduction, où se trouve rénumération desdi-
des fragmentsconservée par Porphyre.Quoiqu'il verses parties de l'ouvrage, et qu'on a placée
en sot, la doctrine d'Arisloxènc,sousle rapport dam le secondlivre.
de l'égalitédes demi-tons, est commeon vient On peut consulteravecfruit, sur cet auteur, la
de le voir, tout eropyriqiie elle ne peut avoir «avantedissertationde M.G. L. Mahne,intitulée
d'autre base que le jugement du sens musical Diatribe de Arlstoxeno philosopha peripate-
instruit par l'expérience, il eat donoassezsingu- Ueo,Atnstelodami,1793,in-8»,et les LectUmes
lier qlle ce théoricien, après avoirrejeté teacal- vtHJwedeM.J.loiac,Uyde, 180»,in-8».
Voyez
rais des proportionsde Pythagore,ait eu recours aussi t'ouvrage de de
François Beaumont,inti-
lui-mêmeaux chiffres pour démontrercette éga- tulé Memaria topra Xanto, Arittosseno e
lité des demi-tons, base de tout son système, Steticoro. Paterne, t835, in-8»,et une Étude
et de plus qu'il ne produise sur ce sujet que sur Aristoxène el son teole, par M. Cb.-£m.
«les calculs faux, victorieusementréfutés par Rneile, dans la Remu archéologique, 14*année
Ptolémée (Harmonie., lib. I, c. S) et par Por. (1857).
phyre (Comment, in Ploient., p. 398, édit. ARMAND (M"»Aibib-Am&), cantatrice,
Walns). Boèce a très-bien résumé en peu de li- connuetous le nomde M"*Annand l'aînée, née
le
gnes principefaux qui sert de baseà la doc- à Paris, en 1774,a débuté à l'Opéra-Comique
trine d'Aristoxëne (I). Ce principeconsiste& dansla salle Favart,au mois de juin 1793,et rat
donner six tons à l'étendue de l'octave; au lieu reçue sociétairedansla mêmeannée. Elle chanta
de cinq tons et deux demi-tonsmineurs,et à faire avec succès à ce théâtre jusqu'à la réunion des
sociétairesavecles comédiensdu théâtre Fey.
(0 D*ittuka, Itb.V. op. xn. te paaiagacommence en 1801. Alors elle passa à l'Opéra, et
Wf «» mot»t ^ttod mto de Mi JrUhatiwnenMot, deau,
(vwifw ttptHcn4unest, etc. débutaà ce théâtre, le a germinalan w (as ma»
ARMAND ARNALD 190
1801)»dans le rôle A'Anligonert'CEdlpe.Elle professeur, et le comité d'examen ne crut
t'eut retirée le J" janvier isil. M1" Armand pas devoir admettrele jeune artiste, bien qu'il
possédaitunevoixsonore et fortementtimbrée l'eût entendu avec plaisir. Depuis lors le
elleavaitde l'énergieet produisaitde l'effetdans talent de M. Armingauds'est complétépar ses
h» morceauxd'ensemble; mais <avocalisation études particulièreset par l'auditionde quelques
manquaitde légèreté, et son Intonation n'était artistes éminents.IIest aujourd'hui( 1857) con-
pastoujoursd'unejustesse irréprochable.Elleest sidéré commeun des violonistesles plus distin-
morte à Paris, le 4 avril 1840. gués de Paris, et occupe la place de premier
ARMAND (JosÉwnse), niècede la précé- violonau théâtre Impérial de l'Opéra-Comique.
dente, et son élève pour le ehant, a débuté à Au nombrede ses compositionspubliéesjusqu'à
l'Opéra, le 16février 1808, dans IpMgénie en ce jour, on remarquecelles-ci s i» Fantaisiesur
Aullde. En 1813,elle épousa FélinCwtot, pro- VAbsence,de FélicienDavid, pour violon et
fesseurde piano à Paris. Ayant été réformée le piano,op. 8; Paris, Brandus.– 2«Sérénadepour
1" janvier 1817,elle fat engagéeau théâtre de violonavec ace. de piano,op. 9; Paris, Meisson-
Bruxelles,et elle y a citante jusqu'en1820,époque nier. –3"Grandefantaisie sur Zampa,idem, op.
où elle s'est retirée à Paris. 10 Paris, Ml. – 4» Villanelle,idem, op. 11
ARMAKSPER,G(M*mço'), pianiste ama- ibid. û° Andante et Scherzo pour violon et
teur, s'est fait connattre depuis 1844par quel. piano, op. 13 }Paris, Ricliault. 6° Fantaisieet
«niescompositionslégères pour soa instrument, variationspourviolonetorcheatre,op. 14 Paris,
telles que des nocturne» (œuvre 3), polkas Ricbault. ~-7o Souvenir de Vasconie, idem,
(op. a), eto., qui ont été publiéeschez Scbott, à op. 16! iblS.
Mayence. ARMONJST (*), virtuose sur nninstru-
ARMBRUST(Goeroe9), organistede l'é- mentde son inventionqu'il a nomméBolzhar-
glise Saint-Pierre,à Hambourg,a pris parta nne vumika (harmonicade bois) cet instrumentL
polémiquerelative à lasociétéqui a pris le titre n'est autre que le claquebois, échelleUede
de Hamburger Backgesellschafl, et s'est for- morceau de bois dur et sonore, originaire de
méeen concurrenced'une autreassociationanté-III-l'Inde et de la Chine, dont on tire des sons en
rieure doLeipsick.pourlapublicationdes Œuvres frappant les barreaux avecun petit maillet. Il
complètesde Jean SébastienBach,laquelle avait n'estordinairementcomposéque de «ons diato-
déjà fait paraître les cinq premiersvolumes de niques d'après l'échellemusicaledes Chinois
«a belle collection.La polémiquecommençapar M.Armonista faitle sien sur uneéchelle chro-
un article qui parut lé »«• avril 1856 dans fe matique de deux oefaves.lien Joue avec une
Tagesberichtde Hambourg.On y raisaitrmar. dextérité merveilleuseet etécute les passage»
la
quer que nouvellesociétédeBachn'avait pasde les plus difficiles.Cet artiste est fixé à Péters-
raison d'être, puisqu'ilen existaitdéjà une qui bourg. Je présumeque le nommis lequel il est
avait le même objet, et qui s'acquittait bien de connu est un sobriquet qui lui a été donné à
sa mission. M.CharlesG. P. GrSilner(voy. ce cause de son talent, et qu'il est Anglais d'ori-
nom) lit paraître à cette occasiondivers écrits gine.
auxquelsM.Armbrust membrede la sociétéde ARMSDORFF (André) organiste de l'é-
de Bachde Hambourg,a répondupar celuiqui a glise du Commerce&Erfurt naquità Mnhlberg,
pour titre Replick aufdle Vertheidigungder le 9 septembre 1670.Aprèsavoirfini son cours
Hamburger BacJigeselUchaft gegen die An- d'études latines, il se livraà la jurisprudence,
griffe des Herrn Carl. G, P. Graduer (Ré. devint organistede Saint-André,et ensuite de
pliquesur la défensede l'associationliarabour- I'égli8eduCommerce.JIremplissaitles fonctions
geoisede Bach, contre les attaquesde M.Char- de cette dernière place,lorsqu'il mourut, io 31
les G.P. GrMner), Hambourg,Schuberlh, 1856, juin 1699, à l'âgede vingt-nuit ans/li a laissé
in-8t>de29pages. en manuscritun recueilconsidérablede compo-
ARM1NG AUD ( Joua), violonisteet com- allionspour l'église.Kœrner,éditeurà Elsenacli,
positeur,est né à Bayonne, le a mai 1830.1! y a publiéun trio pourl'orgue,à trois claviers, sur
a reçu des leçona de violon d'un bon mettre le choral Wlesehœnlevehtet, de la composition
qui a développé son talent uaturel. Au mois de cet artiste.
de juin 1839, M. Armingauds'est présenté au ARNALD (Amu»), Oisde Thorwald, fuiun
Conservatoirede Paris pour entrer dan «ne icaWe islandais, on poite chanteur, attaché au
etossede perfectionnementde son instrument; servicede WaWeroar le Grand, roide Danemark.
mais déjà sa manière avait acquis trop din- Saxole Grammairienaccordede grandsélogesà
•Jividoaiilépour s« modifierr*r les leçonsd'un son talent dansla poésieet danslechantaccenv
MO ARNALD
– ARME
pagné de la harpe. Arnaldvécutdansla seconde : foien musique, d'un amateur des beaux-arts,
maillé du douzièmesiècle. à M.de la flarpe. Lettre sur VIphigénieen
ARNAUD (L'abbéPnAJcço»), néà Aubigmw, Tauride do Gluck.La plupart de ces morceau»
près de Carpentra* le 27 juillet 1721 entra avaient été publiéeprécédemmentdans les Mê-
de bonneheuredans l'état ecclésiastique. Il vint moirespourservir à l'histoire de la révolution
h Paris en (7M, et fur pendantquelquetemps 1 opérée dans la musique par M. le chevalier
attaché au princeLouis de Wurtemberg, qui était Gluck.
alors au servicede France. En 1765, il obtint ARNAUD (Pimas), violonistede Paris,
l'abbaye de Grandchainp; danala suite il eut la dans la secondemoitiédu dix-huitième siècle,
place de lecteuret de bibliothécairede Monsieur, y a tait Imprimertroisoovres de quatuorspour
et la survivancede la place d'historiographedo deux violons, alto et basse, depuis 1782 jus-
l'ordre de Saint-Lazare il mourutà Parisle 2 dé. qu'en 1787.
cembre 1784. Il avait été reçu membrede l'A. ARNAUD (JEAK-ÉïiENHE-GtniuwiB), connu
cadémiedesinscriptionset belles-lettresen 1762, sons le nom à'Blienne Arnaud, est né à Mar-
et de l'Académiefrançaise, 1e15 mai 1771. I seille, le ta mars 1807. Arrivéà Paris à l'âge
L'abbé Arnaudjoignait à beaucoupd'instruc- j de dix-huitans, il fat admis commeélève pen-
tion lin goût très-vif pour les beaux-arts,Il fut i «ionnatredu Conservatoirepour le ohant, le luG
un chaud partisan de Gluck, et prit part à la juillet 1825, et suivit le cours de Plantade; mais
fiiiwremiwicaleentreiesGluckisteaetlMPiccinis-acheva ses étudessans se faire remarquer,et
tes. La Harpe, Marmontelet quelquesautres lit. sortit de cette école pour se livrer à l'enseigna»
térateurs, qui s'étalent mis à la tête de ceux-ci, œei>t son organevocal n'ayant pas la sonorité
«ans savoirpourquoi,trouvèrent dansl'abbé Ar- sufllsautepourla scène.M. Arnauda trouvé une
naud un,antagonisteredoutable,qui avaitsureux compensationà cette infortune dans le succès
l'avantage d'entendrela question.il écrivitpour qu'ont obtenu les jolies romances dont il est
celte querellequelques brochuresanonymes et plu- auteur, et dont il a publié un grand nombre,
siens articlesdansle Journalde Paris.On ne peut parmi lesquelleson remarque celles-ci Jenny
reprocher h l'abbé Arnaud que d'avoir vanté111d l'ouvrière-, La mère du mousses Soldat du
jusqu'à l'exagérationl'utilité de la déclamation roi; La Reine de la moisson; Jean ne ment
lyrique, et d'avoir méconnu le charmede la pat, etc.
mélodie. ARNE (TuojiAs-Aocosrm),docteuren mu.
Voicila liste de aesécrits qui ont le musique sique, eut pour père un tapiasterde Londres, et
pont objet 1»Lettre sur la Musique à «non- naquit au moisde mars I7to. Destiné 'par (tes
sieur le comte de Caylus; Paris, I754,in-8,3O parents à la proresslond'avocat, il fut mis au
pages.(Voy. Journ.des Sav. de 1754,p. 175.) collèged'Éton, où ses étudesse ressentirentdes
Cette lettre a été inséréepar La Bordedansson distractions que lui causait déjà son penchant
Essai sur la Musique,t. III, p.5M Arteagaeua pourla musique.Cepenchant devint bientôtune
donné une traductionitalienne dans ses Rieo- passion insurmontable;et, malgrétes obstacle»
testant del teatro musicale itaUano, t. m, que lui opposaitsa famille, il parvint à se livrer
p. 243. –2»Réflexionssur la musiqueengêné- à l'étudedu violonsousla directionde Festing,
ral, d sur lamustquefrançaiseen particulier; et à celle du clavecinet de la composition.Son
Paris, 1754;ta-lî.– S»Quelquesmorceauxdans premier essai fut ta musique d'une farce inti-
les Variétés littéraires, publiées en société tulée Tom Thumb, ou l'Opéra du Opéras,
arecSuard, Paris, Lacombe, 176»,4vol.in.t2. représentésur le théâtrede Haymarket,en 1733.
Léon Boadon a publiétes Œuvra complètesde En 1738, il fit jouer son opéra de Cornus, qui
l'abbé Arnaud, à Paris, en iso8, 3 vol. in-8"; est considéréen Angleterrecommeun excellente
on y trouve les morceaux suivants, relatifsà la l, production. Ame eut du moins le mérite d'y
musique Tome let, Lettre sur la musique(à j mettre un cachet particulier, et de ne point se
M.deCaylus) – Lettre sur un ouvrageitallenin- borner, comme tous les compositeursanglais
titnlé 11 Teatroallamoda.–Tomelt Essai sur de cette épo<|ne, à imiter Purcell ou Hœndel,
le mélodrameon drame Ivrique. – Traductionj Vers le même temps, il épousaCécileYoung,
manuscrite d'un livre sur l'anciennemusiquej élèvede Géminianiet cantatrice distinguée du
chinoise. Lettre à M«» d'Augniet à la corn- théâtre de Drury-Lane. En 1744, il fut attaché
tewe de B. sur VIphigénie de Gluck.– la comme compositeurau même théâtre. Depuis
soirée perdue à topera. Lettred'un Ermite loro, jusqu'en 1770, donna plusieurs opéras
de la foret de Sénart, avec la réponse.– Lettre qui eurent presquetous du succès, et quile mé-
au P. Martini,avecla réponse. Professionde ritaient; car, si l'on ue trouve point une grande
AHNK ARNEST ,4,
originalité d'Hlécsdans les production»d'Ame, 6»
iii beaucoupd'expressiondramatique on re- «flffrf<«J»(Lepreniier/ourdcMaf) o» (Yi»i«
y booksof seleet englUh tmg$ (Neuf livresd«
connaîtdu moinsde l'élégance«Idu naturel dans chansons
les clianu, delà correction dans t'harmonie, et anglaises).
Madame Arne, femmeda compositeur,était
«lesdétail»agréablesdans le*accomjuigneinents. excellente
Se»airs ont quelquefois il est vrai, un peu de la du H<rndi-I cantatrice, et brillait dans les opéras
elle est mortevera 1765.
raideurqui sembleinséparablede In languesur ARNE (Micmu.), lil« da na-
laquelle11travaillait; mais il 1»adoucissaitmi- quit à Londres en t74t. Ses précédent,
tant que cela se pouvait par un heureux mélange la disposition»pour
musique se développèrentsi tôt qu'à l'âge de
du style Italien et des mélodies CcewwaiiK». Kn dix ans il exécutaitsur le clavecindes leçonsdu
tomme Ame est lemusicien le plus remarquable Htendel et de Scarlattiavec une
rapiditéet nno
qu'ait produit l'Angleterredans le dix-huitième correctionsurprenantes.En 1764il
donna, enso-
siècle. Il a composé aussi des oratorios, mais ciété avec
Battishlll,au théâtre dû Drury-Une,
il ne fut pas si heureux dans ce genre de
compo- l'opéra A'Alcmena, qui n'eut aucun suecè*, et
ftitionqu'au théâtre. Il ne pouvaiten effet lutter
TheFay's futmieu\r
sans désavantagecontre la réputation deliœn- accueilli. to<e(LeConloderéeii),qui
fut
Cyman jouéeen 1707 c'est le meil-
del car, outre qu'il n'avait pointla fertilitéd'in- leur ouvrage de MichelArne, en écrivit
qui plu-
vention de ce grand homme, ses chœurs sont sieurs
autres, maisqui, vers 1780,eut la foliedu
d'une faiblesseque ne comportepas cette
espèce quitter sa professionpourse livrer à la recherche
de drame. Malgrél'admirationdes Anglala
pour de la pierre philosophai; il fit mêmeconstruire
Hamdel, leurs biographesont essayé de démon. bChelsea un bâtiment lui servait de labora-
trer que le peu de succès des oratorios d'Arne toire. qui
Mais, ayant été ruiné par les dépensesquo
a été causé par l'inférioritédes
moyens d'exécu. lui occasionna l'objetde ses recherches,il rentra
tion dont il pouvait disposer, comparés à ceux
courageusementdansla carrièrede la musiqur,
de son modèle.Arneest mort d'unemaladie
stia» et écrivit de petites piècespour les théâtres de
modique, le 5 mars 1778.
Oovent-Garden, du Vauxhall et du Ranehtgh
Voicila liste desesouvrages1i*Rosamonde.en il est mort vers 1806.
im.–WOpéradesOpérat, 1733.– 3° Zara, ARNEST, premier archevêquede Prague
im.-V>Comw, t738. gravé.- 5» Thebltnd vers le milieudu
quatorzièmesiècle, compo«a,
Btggar of Btthnal Green ( LeMendiantaveugle vers l'année
t'e Bethnal Green), – c» Pall o/Phaeton 1350,un chanten langue bohème,
(La avec la musique, enl'honneurde saint Wences-
ChutedoPhaéton). -7" KingPepin's
Campaign las.Ce chant, dont les parolessont la traduction
roi
(LaCampagnedn Pépin), 1746. – 8*Don So- du Kyrie Eleison, se chante encore dans
le»
verio, 1749.– V Temple oj'nul»css (Le Temple églisesde la Bohème&la fêtede saint
de la Paresse), 174&.-to" Wenceslas.
Britannia, 1744– Araest mourut le 30 Juin 1304, et fat inhumé
11*Misa, 1760.– 12« Clmona.– 13* Arlaxer-
dans le monastère des chanoines réguliers de
«s, 1782, gravé en partition.- iVElfrlda. –
1S»UingArtimr (Le Roi Arthur). – îo- The Sainte-Marie,qu'ilavait fondéàGlate.Berfiliauer,
dans son ProtomartyreS. Joanne A'tpomuc.,
Guardlan outwtlled (Le Tuteur dupe), 1766. 1.
p. 102,dit qu'ilexistedans l'églisecathédralo
gravéen partition.– 1 VThe Blrtà of Hercules de
Prague un beau manuscrit sur vélin, en six
(LaNaissanced'Hercule),1700.– ifrAchUlesin volumes
grand in-folio,qui contient une collec-
pettkoals (Achille àScyros) 19» Thomagand tion de messes, de
séquenceset de motetsnotés,
Sallyt gravé en partition. –W The choleeoj et qui a été exécutéaux
dépenset par les or-
IlarUquin (Le Choixd'Arlequin). – ti'Syren dres d'Arnest en 1363.Au premiervolumedeco
(teSyrène).-2a* Theladiesfroliek (Les Femmes manuscrit,on trouvel'taisaon
desarmesd'Arnest,
gaillardes), en 1770, gravé en partition. – ï3» qui consiste en un chevalblanc dans un champ
L'Olympiade, opéra Italien. Sesoratorios sont i rouge, avec cette
inscription Anno Dominl
Alfred, il M;Judith, 1764,Trlpto-Portsmoulh, HCCC1.X111. Dominas Arneslvs Pragensis Ec-
gravé à Londres.Tous ces ouvrages ont été pu. clesix
primtis Arehiepiscopus/ecit scribere
bltés chez Walsh et autres éditeursde
Lontlreu, hune llbrum, ut Domlnïcanonial eoutanlur
en eltralta ou en partitionscomplètes, liaa fait in Ecclesia
predicla. Obllt aulem predictm
graver aussi pour la chambre 1" Colin and Domlnus Arnestu.1An.D0m.
mccckiy. Ultima
/'Aœé«(Colinet Phébé),dialogue,1745. -v Ode die mensis JunU.
onShakespeare(Odesur Ceytwanima repliement in
Shakespeare).–3«Song Amen.Le portraitd'Arnesta été gravépar
to th» Falrytale. ~-i*The oracle or Me Rcsol- pace.Mathlas Greischeret inséré dansl'ouvragequi a
vtrttfqvtstims,v>Uh Hpagao/songs, 1703 pourtitre. As ÊgeszYUagoHtlet'sCsudatatos
142 ARNEST – ARNOLD

JloldogaagosSst« KepelneckHovliledenJol tel vants ont écritdc&dl«aertafions(t'irf- Ol. Wor-


Kredtn,etc., et qui a été publiéa Prague,en 1600,mil de Aureocornu Danico) Le titre de l'ou-
in-4° aux dépens da prince Paul Esteruazy, vrage de Arnkifel est Vom Qebraueh der liai-
ARNKTIi (FRXKçoia-HKKM), physicien,no ner, imonderheU beym Gotleutienste (De
à Vienne vers 1816, est autour d'un traité de la 1'usagedescors, particulièrementdans le service
voixhumaine,intitulé: DirmenscMicheSHmme. divin) 1083 In-4*.il y a Joint une préfacehisto-
Vienne, 1848, t vol. in-8*. rique sur le chantde l'église.
ARNIM (Lmiw-Acnm&'), poêle et roman- ARNOLT ou ARNOUI.D, «umomméfo
cier allemand,naquit à Berlin le 26 janvier17»1> Vielleux,c'est-à-dire le joueurdeviclle(I), trou-
et mourut dans une maison de campagneaux vèredu treizième«Me. Lemanuscrit7221 de la
entrons de celte ville, le 21 janvier 1831.Soa Bibliothèquedu Roi nous a conservédeux de
mérite littéraire ne doit pas être appréciéici tt ses chansons,qui sont notées.
n'ettdtédane cette biographiequepour une «uHe ARNOLD ou ARNOLT, surnommé ng
d'article» sur les airs populaires ( VonYolks- Baoot, de Proo ne Brocq et même as Porte
Uedern) qu'il«publiés dansla Qtaette musicale et qui est quelquefoisdésignésimplementpar le
de Berlin(1805, n» 20, 2t, 22, 23 et 26). D'Ar- nomdMrtto&fos, est on musicienflamand qui
nim avait parcouru l'Allemagneen tout uns, et brilla au commencementdu setelèmesiècle et
y avait recueilli on grand nombre de ces chan- qui vit le jour à Bruges( vers 1480), d'où lui
sons le*notant sous la dictée des artisans, des est resté le nom d'Arnold van Itrugge, van
jeunes filleset des pâtres. 11en forma un recueil Jiruch, van Bruch (Bntch, ancienneortho-
qui parut à Heidelberg, en 1806, sous le titre graphe flamandede Bruyu ). Les Allemandslui
de: Bas Wunderhorn (le Cor merveilleux),et ont donné le nom i' Arnoldvon Bruck, et l«ft
dont il a été publié une nouvelleéditionen 1819. Italiens celui i'Arnoldo de Ponte, parce que
ARNIM{Éuâ*BETOou Brtinao'), femme Bruch on Brug 8ignifl«Pont en flamand,cormr.e
du précédent,nteBrentano, a vu lejourà Franc- Bntch en allemand, ot Ponte, en italien. On
fort-sur-le-Mera, en J785. Douéed'une fana» ignore où Arnolda bit ses études musicales;
gination ardente, elle s'éprit d'an amour pas» mais an monumentintéressant nous apprend
sionné pour Gostiie qu'elle n'avait jamaisvu, à fut maîtrede la chapelle de Ferdinand I",
la lecture de ses ouvrages, et lui écrivit des let- qu'il
roi des Romains qui devint empereur d'Alle-
tres pathétiquesauxquellesle galant vieillard ré- magne à la fin de 1550, après l'abdicationde
ponditpar des sonnetset par des épllres remplies Charles-QuintCe monument est une niéiiaill»
île grâce et de douce philosophie. Cettecorres- en argent, qui existe dans le cabinetimpérial a
pondance, commencée en 1807» a été publiée Vienne, et qui représente d'un coté le buM»
en trois volâmes,sons letitre de Gôth&'tBrUtf- d'Arnold avec cette inscription tlKOS. AR-
wechseCmit einem Kinde ( Correspondancede NOLDI A BRVCK K(omanorum) R(egi«)
Gffitlieavec un entant). Cet enfant avait vingt- M(ajestatta) R. C. (Rectoris capell») OAN-
deux ans quand le commerce épistolairecom- TORVMPRAESIDIS1636.Au revers, dans une
mença. La célébritéde Bettina n'est pas fondée couronne de branchesd'olivier, on lit le dis-
seulement sur son amour pour l'illustre poète tique snivant, en huit lignes
elle y a d'autres titres par ses ouvrageslittéraires. OMHIA. QVAE. MVSDO. SVNT. ORS.I-
ODn'a pas à s'en occuperici t M"*d'Arnimn'est TISSIMA. CESSAxVT.1SGBNI1. SOLVM.
mentionnée dans cette biographie que pourses STATQVE. MANETQYB-OECVS, c'est-à-
Lieder pour une ou deux voix avec accompagne-dire « Tout ce qui dans ce monde brille d'un
ment de piano, dont il a été publié ua recueilà « vif éclat disparaît la gloire du génie seule
Uipsick, chez Breilkopf et Haertel. fiettina « reste et persiste. »
Brentanoavait épouséle littérateurLouis d'Ar- Arnoldmourut à Viennele 22 septembre 15M.
nim dont elle estdevenueveuve en 1831. 9. On connaît Jusqu'à oe jour les composition*
ARNRIEL (Troqiuos), fut d'abord pasteur suivantesd'Arnoldde BfURe» r Un Dieu Iras
à Asparende, dans le Sieswick, et mountt en à quatrevoixdansle ms.in-fol. m», de laBiblio-
1713, surintendant des églises luthériennesdu
t«noqwfort»?r<mirtqaeHi»tr»ii»»tqnU portéla nom
liolstein. Il a beaucoup écrit sur l'histoiredu «•vhUadanslonoyenaiien-rataatrequeleflolonounr.
Nord. Au nombre de sea ouvrages se trouva «M{Vojal'cmingcMliuB-.De/apoéttofraafdtM dam
un traité de l'usage des cors, principalement la dousUm» «t tntsUnutUeto »arM.Roquefort, js un
dans la musique sacrée, qu'il écrivit au sujet et (oa).O» etsajtt ta tochtrctoihtoorU/u*
poatTOlyuttt
eoritineHtet Iraru/ormatioiuâa kutrvmcnts 4
d'un cor en or trouvé te 20 juillet 1639â Tua- archtt,del'auteurdecettebiographie, «rasleUn»Inil-
tur
dern, en Danemark, et sur lequel plusieurs sa- tali-Jntoine stmtlwri.eU:(l'irts,i«s»,t wlumeSu»".
ARNOLD 143
thèqueroyale deMunich,coté 17. –Y Le motetà mort en l&3o tandis qu'Arnoldde Flandres vi-
cinq voix In cinllate VomM, eu manuscrit a la vait encore soixante-dixou douzeans plus tard.
Bibliothèqueimpériale de Vienne.-S1 L'hymne On a de ce moitiéles ouvragesdont voicilus ti-
à quatre voix, Gloria lauset ttonor, IbM.– 4*Le tres: 1»Sactœ Canllones ArnoldiFIandriere.-
motetFortiludo 0«i,àsix voix, dansla première mUx (t) organltlte Tulmelini (2) quatuor po-
partie de la collection Intitulée f/ovum et dbus deeantandm. Mer primus; Venetiis
insigne opusmusieum, ses, quinque et qua. apud Angeiwn Gardanum, ia-4° obt, Ce re-
tuor voeunt, etc. Norimberg», Hier. Craplieu*. cueil contient 20motets.L'épltre dédicatoireest
1637,petit in-4»obt. S/>Les motets à cinq voix datée de Venise,auxides de janvier1605.Arnoldy
Pater muter, et lit civUatem Domini dans dit qu'il s'est livréavec ardeur a l'enseignement
la seconde partie du même recueil i Nurem- du chant auxenbnU(( Aputro quantum in me
berg, 1688 petit in-4* obi. fi*Des motets fuit, ardentissim eolui ). î» Madrigatt a
dam la collectionqui a pourtitre i Selectissimo' cinqueooci; Dillingen, 1008, in-4*. Cette édi-
rum itotetÉortm porttm quinque, partim tion a dn être faite d'après une autre éditionde
quatuor vocum, tomus primas, dont Georges Venise. – S*Sic fortuna juvat, messe à sept
Fowter fut éditeur, et qui a été publié à Nurem- volx.ibld.
berg, dm Petreius, en 1640, in-4°obl. – 7o ARNOLD (Geouoes), organiste de la ca-
Le» hymnesAudiBénignecondttor ;Je$u qna- thédrale de Bamberg, naquit dans le Tyrol,
dragenarix; Attesta nvnc Ecclesix; 0 Crus, dans la première moitiédu dix-septièmesiècle
ave, à quatre voix, dans le Sacrorum Hgm- et fut d'abord organiste à Inspruck. Il a publié
norum Liber primus. Cenlum et Mainta les ouvragessuivants lo Caniicnumsacrarum
quatuor Bymnus continent, ex opttmis au- de tempore, op. t,in-4°. – V Tres Motellosde
l/wribtts muskis collectm; interquosprtmi nomineJem, op. 2, In 4». –3»Psalmi de Dealu
artifices in hoc éditions sunt Thomas SM- Maria Virgine cum Salve Xegina,Ave Regtna,
tser, lienrkusFlnck,Arnoldus deBnick, et Alma Redemptorls Mater, etBegina Cœlitcum
alii quidam;Vittebergœ, apudGeorginmRliaii, qutnquevetsex, seUieettribus wcilntsiduobus
1 542,in-4 obi. 8° Quelquesmoteta dansle re- violinis concertantltnts, cum viola ad libitum,
cueil qui a pourtitre Quatuor vocum musiez CEniponti typîset sumptibu»Michaeli
Wagiieri,
modulations numéro 26 es optimln auclo~ 1662, in-4*. –4» Canllones et Sonetlx, uno,
ribus diligenter seleetm, promu novx, atque duobus, tribus etquatuor vioUntsaceomodatte,
tyfis hactenut non excusai Antverpix, apud cum basto gênerati; CEniponti,1659, in-fol. –
Guillehmm VUsenmm 1542 petit in-4*obi.; 6*Satrartm cantionum de tempore et sanclis
8* Des chansons allemandesdans la seconde quatuor, quinque, ses et seplem vodbxis ac
partie du recueilpubliée par FSrster, sous ce ti- instrument, concert.; (Enlponli, toûl, iu-4». –
tre Sin Ausstug kurliweiliger guter friseher 8»Psalmi vespertlniquatuor oui duabus vocib.
Uedlein tusingen (Choix de chansonsles plus et duobus violinis coneertanlibus vel septem,
amusantes, les meilleure* et les plus nouvelles decem, quindeeim ad plaeilum, liamlwrgœ,
à chanter), Nuremberg, Pelreius, 1540, in-V> in-fol. – 7° Tres tnism pro de/unclis et alla
obi. 10*Deschants à l'usagedes écolesdansle laudatlva quatuor, quinque, septem vocib.
recueil intitulé 123 Kern geistliche Gesxnge et tribus vtl quatuor violinis ad placilum
mllvter vndjunff Stimmen,elc. (123nouveaux BambergsD,1676, in-4*. 8* Blissarumqua*
citants spirituels i quatre et cinq voix, etc.); tern. cum novem voclbus, i* pars; Bambergœ,
WlUenberg, G. Rhaw, 1644, w-i" obi. Hans 1673, in-foi. Idem, 2* para; I67è,in fol.
Waither a inséré aussi un cantique d'Arnoldde ARNOLD (Jean), premier trompette de
Bruges dans son Cantionale, imprimé & Wit- l'électeur de Saxe.au milieu dit dix-septième
tenberg, en 1 544 Quelquesautenrsont confondu siècle, a composé en 1852, pour les noces
l«r erreur Arnold de Brugesavec Arnoldsur- de Georges1™, une sonate à quatre trompettes
nomméFlandrus. ( Votj. ce nom.) qui a été Imprimée à Dresde,dansla mime année.
ARNOLD DE FLANDRES, en latinAr-
noldtu Ftandrus, musicien belge, qui vécut à (t)EaItalie, la ormltonétalentdo l'ardredesetmaU
la On du sebième siècle et au commencement dûtes.U y avaitmutl1m tnnlteidoSalnt-JérAma; nuis
onappelait 0«tK-cl ftMron»mtt«i.Ea lacrtal-
BopaRtu,
du dix-septième, fui moine camaldule (ere- tesétaientdel'otdrad«Satot-Jtmi» la Pénitence, eten
mita) et organiste de son à
couvent Toimeao, Portugal Utautant«Inl Paul pou patron.
dans le Frloul. Quelques auteurs ont cru qu'il MlWmettoroestle wmi latindeToloiiKBOtpeute
ville
du $tata ~dalUena. dam la ixodaccappelée Carnta
était le même qu'Arnold de Bmck on de Bra- m dontellettt letechrf-Ucu.
on Carvna,
Étal» vénitiens, dan» chef-lieu.
Celle
appelés
provincefait
Carnla
ses mais l'erreur est évidente, car celui-ciest partie duFrloul.
t44 ARNOLD
dan* «a biMiotlttV
ARNOLD (MictiKt.iIr.Mii), habile orgn- en voulant prendre un livre
nbte de l'égliseSaiut-André, à Erlurt uai|iiit a que il se bris»le genou; et, nonobstantl««soin*
«essa de vivre le 22 oc-
Erfurt.cn lo»î. Ses préludesd'orttue pour de* qu'on lui prodigua, il
chanta simplesou chorals ont eu nno grande ré- tobre 1803, après avoir langui pendant plus
d'uneannée.Sesre*te»furent déposés à l'abbaye
putation; on ne croit pasqu'il les ait faitimpri-
et le<tchoriste»de cette abbaye e
mer; mai» l'éditeur Kœrner, d'Erfurt, ea a de Westminster de la cils-
donnéquelques morceauxdana sa collectionde *e réunirent à ceux de Saint-Paulet
pièces dés anciens organistes. pelle royale pour chanter à m obsèques unn
Calcott.
ARNOLD (Jbas-Gequces), organiste a servicehnebre composé par le docteur
la haute estime
Shnl, Ter»lemilieu du dix-huitièmesiècto a fait De pareils honneurs prouvent
ont eue pour tea talents d'Arnold
graver à Nuremberg, en t76t, deux trio» pour que lesAnglais
clavecinet violon. tous leurs biographess'accordent, eneffet, pour
néanmoins
ARNOLD ( Samuel), docteuren musique, vanter leméritede ses proit jetions
ceux de ses ouvrage.a
né à Londresle 10 août 1740, reçut les pre- j'avoue qu'en examinant
mières leçonsde tourne d'un musiciennommé qui ont été gravéa, }« n'y ai rien trouvé qui
les leur a prodigué».
Gates, alors mattre des enfants de la cliapelle pût justifler éloges qu'on
chantenest communet dépourvudWgance;
royale, et termina ses études dans cet art tons Le la plus remarquable
le docteurNareB.Cestdonc à tort qu'on a dit la qualitéqui m'y a paru
est la pureté d'harmonie.
(DM.Mit. des Mus., Pari*, t8lO)qn'ilé1aitAl-
Ledocteur Arnold a composésept oratorios,
lemaml et qu'il avait été élève de Hœtulel.A un grand
petne Arnold eut-il atteint l'âge de vingt-cinq cinquante-cinqopéras anglais,' outre sérénade* et
ans qu'il (Ut engagé |iar le« directeur» de Co- nombre de pantomimes, odes,
et lessui-
vent-Garden a travailler ponr leur théâtre; 1Il farces. Pamil ses opéras pantomimes,
connu* i» Maid of the ti'dl
débuta par le petit opéra-corolqueIntitulé: vants sont leaplus
du à Covent-Garden, l'fô –
mii of the MM (la Fille du Moulin). Les (la Fille Moulin),
2* Rosavumd,Ibid., 1707.– 3*The Portrait,
éloge»qui furentdonnés i>samusiquele détermi- 4» Uother SMplon (la
nèrent à s'exercer fuir un oratorio, et il écrivit farce, ibid., 1770.
a Hay-Market,
TheCuro qfSaûl (la Goérlsonde Saut), qui fat Mère Sliiplon), pantomime,
a* SonAn-Uno (le Gendre),farce, ibid.,
exécuté entm.et qui toifit une grande réputa- «770.–
1770.– 8° Fin and Water ( le Feu rt l'Ban),
tlonen Angleterre. Acelui-cisuccéda,danal'année
ballet, ibid., 1780. – 7» Weâding Kight
suivante, iWmefec* en «78 il donnaThe pro- opéra des
( iaNuit Noces), force, ibid., 1780. – g*SU-
digal Son (l'Entant prodigue), et en 1777 La ver Tankard
(le Pot d'argent), farce, ibid.,
Résurrection. Dan» les Intervallesqui séparent
1781 – 9°Dead in live (lo Mort vivant), opéra-
ces productionsil tlt ta musique de plusieurs
comique,ibid., 178t. ~lfrC<istteqfA»dahi*>n
opéras farceset pantomimes.A la mort du dot- Cliâteaud'Andalousie),o|M5ra-comiq'ie, à Co-
teur Mares, qui eut lieu au commencementde (le
vent-Garden,t78i. – u" Grttno-Creen, faree,
1783, Arnoldlui succéda dans ta place d'orga- 1783.– il* lïunl lhe lipjter ( la
niste du roi et de compositeur de la chapelle Hay-Market, 13" t'erpliig
Cas t'obligèrent à écrire un pantouflequi court), force,ibitl
royale. emplois 1784.– If Mm.
nombre d'offices d'antiennes et de psau- Ton»,opéra-eomique,iUtd.,
grand and evtrywhere (M, là et partout),
mes, qui sontfort supérieurs à sea autrea ou. tttere, 1784. la» Tuso to oue(Deux II un),
vragea, bien qn'ils soient moinsconnus. L'an- ibid., 1783 – iû'Turkand uo
née suivante Il rot choisi commesoust-directi-ur opéra-comique,ibid.,
et point Turc), opéra-comique
•le la musiquede Westminster pour ta commé- Turk (Turc
of Cursola (le Sièged»
moration de Hasndel.Ce rat allsslArnold que ibid, 1789. t7«Si«ffe
de la majmi- Cotirzole), opéra-comique, ibid., 1786. – 18'
l«roi d'Angleterrechargea diriger
éditiondea œuvres de ce grand musicien, inttteand Yarlco,opéra, ibid., 1787. – lt»°««-
tique
(le Musicien enragé), intermêdu,
qui fut publiéeà Londres en 1786,en 30 vol. in- ragedMuslclan WBatlle ùf Ueseham(la Bataille
fbl. Heut le tort de ne pas donnerassezdesoins Ibid., 1788.– t789.– îi" A'ewSpain
à cette édition, et d'y laisser une multitude de d'HexIianO.opéra,ibid.,
fautesqui ia déparent,etqul fontpréférer souvent (laNouvelle-Espagne), opéra, 1790. 2f Basket
Faiseur de corbeilles:, inlcrméde,
les ancienneséditions donnéesparWalsh, sons Mater (le
– S»"Surrmder of Calais ( la Prise de
les yeux de Handel. Vers lafin de l'année 1769, 1790.
– ifrUarUquinand Paris-
l'Académie de musique anciennele nomma son Calais),ibid.,1.701. 17»3.
directeur it a cDwervé cette placejusqu'à sa tus, pantomime, à Covonl-Garden
Enfantsdans
mort. Celle-cifut bit "« par une chute qu'il lit WCMldren ln Ihe wood (Les
ARNOLD I4f>
te bois) intermède Hay-Market, «793.– W nndncunzelintenJalirliundtirtu); Erfurt,J. K.Mili-
Robin Gray intermède, ibld. – 27» Torinski ter, 1810,2 vol. in-»', EnfinII a faitparattre un
opéra, ibid., 1795.– VWamtattien (le» Mon- assez bon ouvragesouscetitra Der angehende
tagoards), ibid., 1795.–90' Wopaydtkerecto- Mwikdirtctor, oderdieKumt ein Orchesteriu
ningf (Qui paiera léeot?)i intermède ibid., bilden etc. ( LeDirecteurde Musique, ou l'art
1795. – àrim and Montg(Amouret Argent), de diriger nn Orchestre); Erfurt, 1806, hv-ap.
farce, ibld., «795. 31*Baunian Day inter- Danscclivre,divlséen lOchapilres.Arnold donne
mède, ibid., 179B.– 3»' SMpwreck, onéra-eo- une idée généraledesfonctionsd'un directeurdn
mfque.&Drury.Lane,1790.-33° ItalianMonk musique, de la préparationet de l'exécution
(le Moineitalien),opéra, à Hay-Market,1797. d'un morceau, des répétitions,de la disposition
34»False and True (le Faux lit le Vrai), ibid., d'un orciiestre de la mesureet de la manière
1708. ii" Throw phpic to the dogs (Jeter de la battre, de l'expressionet de ta précision,
sesremèdesauxchien») farce,1 708. – 36*Cam~ de la directiondanslesdiversgenresde musique
ftro.JïrMon*,opéra, ibid., 1798.-37°fteview( la d'église, de concert, de l'opéra du ballet etc.
Revue farce,ibid., 180t.– Zt- TheCortair(\e Arnold est mort à Effort, le 13octobre I8U m
Corsaire), ibid., 18ot. – 39° Vétéran Tar (le il avait alors le titre de cotueiller privé et.de
VieuxMatelot),op. com.àUrury-Lane,1801 – secrétairede l'universitéde cetteville. Outrema
40° Stscty-third letler(lA soixante-troisième travaux dansla littératuremusicale, on lui doit
Lettre), farce, à Hay-Market. Une collection aussi quelquesromans.
complète de tous les ouvrages gravés d'Ar- ARNOLD (Jaw-Goneraoi), compositeur
nold, reliée en 18 volumesin-folio a été vendue agréableet virtuosesur le violoncelle,naquit le
à Londres cbez Kalkin,en 1840, 9 guinées. 1" février 1773, à Niedernlwll,près d'Oehrin-
outre cela, Arnolda laissé en manuscrit une gen, où son père était encore mattre d'école
grandequantité de musiquesacrée untraité de en 1810.Après avolrterminésesétudesélémen-
la basse continue, et a fait graver douze œu- taires, Arnoldse livraexclusivement à in musi-
vrea de sonateset de piècespour le piano. On a que, au piano et surtoutau violoncelle,pour
ausside lui«ne collectiondechansons intitulée lequel Il avait nn gofit passionné. Dèsl'âge de
Anacreontic songs, dntt» and glees, Londres, dix ans, il causait déjà l'étonnementde ceux
1788. Le portrait d'Arnolda élé gravé dans le qui l'entendaientjouerdece dernierinstrument;
Blographical Magazine,en 1790. maisII y avait si peu de moyensde développer
ARNOLD (FeRDiNJuro)habile cliantenr,né ses dispositionsnaturellesdans le lien qu'il ha-
à Vienne, vers le milieudu dix-huitième siècle, bitait, que son père se décida à t'envoyer, en
poasédaltune belle voix de ténor, il brilla sur 1785, à Lnngelsaupoury prendredes leçonsdit
le théâtre de Riga en 1790 et puis sur ceux de musiciende la ville.Cemusicienétaitun homme
Hambourg, de Berlin et de Varsovie. dur qui soumit le jeune Arnoldaune discipline
ARNOLD ( IcttAce-EiwB8T-FEw>miiD), doc. si sévère, que sa santéen fut altérée,et qu'il ne
teur en droit etavocatà Erfnrt naquit danscette se rétablit jamaisparfaitement.Aumoisde mars
ville, le 4 avril 1774. H a donne un catalogue 1790, il entra citez son oncle Frédéric Adam
de compositeursdramatiques dana l'Almanach Arnold, musicien de la cour à Weitheim.Là,
de Gotha do 1799 où l'on trouve, parmi beau- il eut occasiond'entendresouventde bonnema-
coup d'erreurset de négligences, quelques dé- sique exécutéepar un orchestre choisi, et son
tails intéressants.En 1803il publia une analyse talent aur le violoncelley prit de nouveauxdé-
esthétique désœuvré» de Mozart sousce titre:i veloppements.Pourcompléterson éducationmu-
Motart's GeUt. Seinetarse Biographie und sicale, il prit des leçonsd'harmonieet de com-
xUhettscheDarsteltung stlner Werke ( Esprit, positiond'un habileohanleuretorganistenommé
de Mozart. Sa Biographieabrégée, et tableau Franhenstein. Ses progrès dirent rapides, et il
osthétiquede ses œuvres) Erfurt, 1803,ln-8*. fut bientôten état d'écriredesconcertosde vio-
Cet essaifut suivide publicationsde mêmegenre loncellequi eurent beaucoupde succès non-seu-
qui parurent à dea époques diverses, et qui lementà Wertheim,mais danstoutes le» villes
concernentZumsleeg,Dittersdorr,Haydn, Che- où il sofitentendredansle coursde ses voyages.
rubinl Paisiello Cimarosa,Winter et Himmel. Aumoisd'avril 1705 Il se renditen Suissepour
Ces opusculesne portentpas de nom d'auteur. y donner des concerts; mais à cette époque la
Il« ont été réunisen deux volumes, sousletitre guerredésolaitce pays,etArnoldneréussit point
de Galerie des musiciensles plus célèbres des danssonentreprise.Lesnccèsd'nnsecondvoyage
dix-huitième et dix-neuvièmesiècles ( Gallerie qu'il fit par Wettewtetnet Mordiingen ne hit pas
der beruhmtestenTonk&nsllerdes achttehntcn meilleur. Mécontentde sa position,Arnold se
BIOCR.
VNIV.
HUHISICIE^S.
T.I. 10
UR AHNOI.D
années a Pélewbmwgj Mais il fut
remllli. Ratisbonne,où il nt ta connaissancedo plusieurs
violoncelliste célèbre, dont il reçut obligé de s'en éloigner parce que la santé de s»
Willmann,
femme souffraitde la rigueur du climat de la
des leçon*pendant quelque» moi*.Son talent
Russie. Arrivéà Berlin, il y donna un conwrts
s'accrut encoredans le voyagequ'il fit en 1790
en diversespartie»de r Allemagne} mais ce Tut l« 15novembret824, et s'y litapplaudir comme
à compositeur et commepianfete. Ce sucées le
mirtoot à Berlin et a Hambourg qo'il atteignit
L'avantage décidaà M fixerdan»cette ville. Appeléà Muns-
la perfection sous plusieurs mpporl».
eut d'entendre Bernard Bomberg pendant ter, en 1835, comme directeur de magique,il
qu'il
de deux mois le conduisit a réformerquel- parait y avoirétabli définitivementsa demeure;
près il se trouvait ii Pétersbourgen 1847,
défaut* avaitremarqué» dans son jeu. cependant
ques qo'il
à Francfort-sor-le-Meta, # y donnait des concertset y faisaitentendre son
En 1797, il te rendit
mis, ui, trè»-Je»i»encore, excitait l'Intérêt par
et fat attaché à l'orchestredu tliéitre, H se son qtalent sur le violoncelle.
livra alors à l'enseignement,et eut un grand
le et le violoncelle. Arnold a publiéde sa compositions f On
nombre d'élèves pour piano
en quatuors pour excellentsextuorpour le piano.– 2"Dp*sonates
11arrangea beaucoup d'opéras
desconcertos pour le piano,œuvres S»et 5», Offenbach An-
violonou flûte composa pour plu-
dré. – 3* Sonatepour le piano, avee accompa-
sieun Instruments, particulièrementpour la et buso, œuvre7", *»W. –
Poursoninstrument, I KScri. gnement de clarinette
note etpourlepiano.
de duoset trios dontta 4» Divertissementpour piano seul, n«»t et S
vit aussibeaucoup soloa,
fat Bonn à Franc- œuvres 12»et 13' Berlin,Schlesinger.– 5° Ron-
pins grandepartfe Imprimée* den pour le piano, op. 14, Md. –6° Thème
fort et à Offenbach.Outre ces compositionsil
arrangéen rondeau, op. 15 – 7° Varia.
voulutaussitraiter le genrede la symphonie.Sa polonais
decette espèce fut exécutée tions sur ontlième original, op. 16, 6' Vive
premièreproduction Henri IV en rondeau pour pianoet violoncelle,
nvecsuceèsi «amort prématuréel'empteliadeter- Peter». 9° Bondolettoon divertisse-
miner la seconde. Il y avait neuf annéesqu'il Leipsicle,
n"4.– 10*Concertoponr le pianoavecor-
était établià Francfort lorsqu'ilfutattaquéd'une ment, Christian!. 11°Valses
maladiedefoiequi le conduieitautombeau,le 20 cheslre, op. 17,Berlin, – 13° Rondo
trente-quatre ans.Parmi les favorites,Berlin, Grocbensch.ieli!.
liMeU800,àl'âgede on pourpiano à quatremains Ofienbacli André. –
d'Arnold qui ontété imprimées,
compositions IS"Divertissementspour pianoseul, op. 13, 14,
remarquei 1° Cinqconcertospourlevioloncelle
le troisième te, 14. –14° Fantaisieset variations, op. »7,
le premieren ut, te secondeu sol, 20. 1 saCaattquepour quatre voix d'hommes,
le
en/a le quatrième onmi majeur, cinquième
en ré, tous gravé»a Offenbacl»,ehes André. Brunswfck,S|iSlir. – iCQualuorpourdeiiivio-
alto et basse,op. to, Leipsick,Brellftopret
y Une symphonieconcertanteponr deuxflûtes lons,
Itartel. La musiqued'Arnoldest d'une exécution
avec orchestre, qui a eu teaneoiipdesuccès,et
Six difficile.11estmiRsiauteur d'uneméthodepratique
•luia été gravéeà Boon elteasShnrocfc.– 3» a
thèmes avec variations pour deux violoncelles pom\ej\\ano(.PraklischeKlaviersc/iule),qaia
9, à Bonn. -–4° Andanle varié pour flûte étépublife à Oflennach,dira André.Dnopérain-
op. tituléTelep/U,Aesa composition,aété représenté
nvec deoVvfolous,alto et basse, Mayence,clwa
faciles pour gui- i Kœnigsberg,et 11a fait jouer à BerlinIrène,

Schotts Vingt-quatre pièces
grand opéra, le 15 octobre 1832s cet onvrago
tare, Mayence, Sehotl; «• DnosMie» pour n'a du
et flûte Mayence, Seliott j 7" Marches pas réussi, à cause de la faiblesse poème.
guitare ARNOLD (FitéMhuc-GoiLt.M!UE), docteur
et danses, md.
en philosophie,né à Heilbronnen 1810,se livra
ARI«OLD(Ciiarle3), planisteetcompositenr,
de Morgenlueim la 8 mai i l'éluda de lamusiquedèsses premièresannées
à
né HeuMrchenprès
Élèved'André et de «on* la direction de son père, qui était habile
du
1 794 est Dis précédent. musicien.Destinéanx étudesthéologiques,il fré-
Volwetler,il acquis du talent eommepianiste de sa ville natale, puis alla
le
et commecompositeur. Dèsson enfance,ayant quenta gymnase
une habileté fort rare sur le piano, il voyagea à l'université deTubtoguect terminasesétudes
déjà de Fribourg. BienMtaprès on le
donnerdes concerts, et sefit entendre ave* &l'université
pour se
succès à Vienne, a Berlin, à VarsovieetàPé- chargea de la rédactiond'un journal qui pu-
Il M11* Kesltog dans cette bliait à Cologne sons le titre de Rheinblûlter
teraboarg. épousa mais il abandonnacette
du
dernièreville.A Cracovie,le droitde bourgeoisie (les Feuilles Rhin);
de sa vieilsauva position pour allerà Londresdiriger, en second,
lui fut accordé parce qu'au péril
homme se dans la l'orchestra de t'opéra allemand an théâtre de
celle d'un jeune qui noyait i
Vistule, en s'y jetant tout habillé.Il demeura Drury-Lane. Depuislors il s'est fixé KlberfcW,
ARNOLD AltNOULD ht
06 il a établiun commercede musique et d'înr.- 1015, on trouveun morceaude sa composition.
Irument» sans abandonnertoutefoisla composi. Quatre motets à six voix d'Arnoni ont été in
tionet les arrangementspour le piano et pour st'rés dam la PratnpluaTlvm Musicum d'A-
la guitare, Son arrangementdes symphoniesde braham Schad le premier ( Exurgal Detis)e»t
Beethovenpourpiano et violonest estiméen Al- dans la premièrepartie;lesecond(Cantaboùomi-
lemagne,à cause de sa fidélité.On a sous son num) estdansladeuxièine le troisième(In iabiis
nom des rondeaux et des pièces faciles pour mete)etlequatrième(0omine Deus) se trouvent
piano seul ou h quatre mains, Cologne, Eck dans la quatrièmepartie. On trouve aussi des
et Clc} Des poU-pourris puur guitare et flûte morceaux de la composition d'Arnonidans le
ou violon, ibid,; des recueilsde Lieder avec Parnassus tmuieus Ferdinandmu, publié à
piano, etc. Le fameuxcbant du Rhin sur les Venise, en 101G,par Bonometti (Voy.ce nom.)
parolesde Beckcr,qui a produit une vive sen. ARNOR JAALASKALD, scaMe ou
sation en Allemagne,vers 1835, a été composé puëte chanteur Islandais, vécut sons les règnes
par Arnold.Ce musicienest aussi l'auteurd'une de Magnusle Bon, et de Harald, filsde Sigurd,
méthodeélémentaire de musique, intitulée roisdeNorwége,au onzièmesiècle.Il fat un des
Allgemeine Alusiklehre, als EinlMung su auteurs des KnUhllngaSaga, et l'on a aussi de
jederScbule (Science générale delà musique, lui une complaintesur la mort de GellerTbor-
nu introductionà toutes les méthodes) Cologne, killsons, dont la mélodiea été conservéedall.
Kck et Ci*.Enfin M. Arnolda écrit dans plu- les citants de tradition populaire en Norwége,
sieursrevues et journaux des articles de cri- C'est un morceautrès-original.
tique et d'esthétique musicale. ABi\OT(Hi)ODEs),écrivainécossai8qoi vécut
ARNOLDI (JEA.N.CoRRA.D), recteur à Dams. dans la seconde moitiédu dix-haitième siècle.
tadt et ensuiteprofesseurd'astronomieà Giessen, On luidoit une histoired'Edimbourg(History of
naquit en 1058, à Trobach sur la Moselle et Edinburgh), Londres,1779,in-4 ), damlaquelle
mourut a Giessen, le 22 tnai 1735. Il a publié il y a des renseignements intéressantssur la mu-
unethèserelativeà la musique,mus ce titre sin- aique nationalede l'Ecosse.
gulier ttmica Alexikakos, declamatlonibus ARNOULD (MADELAiKE-SoPHiï),'actrice de
aliquol solomnibus in fine examinis verna- l'Opéra, naquità Paris, le 14 février 1744, me
cutis Horx dutc pomerldiana ci. VMardi de Mliisy, dansla maisonet dans la chamure
A. 1713,Commendandaauditoresclémentes, où l'amiral de Colignyavait été tué le jour de la
favenleset benevolossibi submisse exorat in- Saint-BarthéUmy. Elle débnta le 15 décembre
tercedenle llltat. PœdagOgii Damstattinl 1 757,à l'âgede treizeans et obtint beaucoupde
12
Reclore,etc., Darmstadt, pages in-4°. succès depuisce temps jusqu'en 1778,époque
ARNOLDT (Gaepar), constructeur d'or. de sa retraite, elle fit les délicesdes habitué»de
gues,vivaità Prague versla Da du dix-septième co spectacle. Les défauts de son chant étaient
sitale.En 1084 il lit dut positifspourle prince ceux de l'école détestable du temps où elle
deLobkowitz, dont l'un existe encore dans laIa1 vécut maissa voix touchanteet son expression
chapellede Loretta à Prague. vraie étaientdes qualités qui lui appartenaient,
ARNONI (Guimaobb),compositeuret orga- et ce sont elles qui 'lui valurent les éloges de
nistede la cathédralede Mitanvers 1680,naquit Garrick, lorsquece grand acteur l'entendit.Les
à Bergameen 1646, suivant mie note que m'a rôles qui ontfaitsa réputationsont ceux de Thé-
envoyéeMayr, et à Milan,d'après le titra d'nn laïre, dans Castor; d'/jpAtae,dans Dardanwt,
de ses ouvrages.H fut membre de l'académie et à'Iphigénie en Aulide.
des OnUi.Cetartiste a publié: 1°Magnificat à M"*Arnouldne fut pas moinscélèbre par ses
quatre,cinq,six, sept et huit voix, Milan,1696. bons mots que parses talents presque tous sont
(Voy.Morigia,NobMàdiMilano). Vil primo brillants; maisle plus grand nombre sont d'un
llbrode'Madrigali, Venise,Richard Amadino, cynismequi ne permetpas de les dter. En voici
1600,in-4°. Trois livres de Motets de sa com- quelques-unsqui n'ont pas ce défaut. Une dame
positionont été aussi imprimés je ne connais qui n'était quejolie se plaignait d'être obsédée
que le troisième,qui a pourtitre Otdielmi Ar- par ses amants « Eh «hachère, lui dit M"*Ar-
Roni htedlolajiensts, Academicl UniU,in ec- nould, il vousest si facilede les éloigner vw*
clesia metropolitana organici, Sacrorum mo- n'avez qu'à parler.<' Une actrice tint jouer un
dulatlonum qius vulgo Malecta vocantur sex jour le rôle A'!phlgén\een Avllde étant Ivre
voclbus, Ubw tortius. tiunc prlmum in lucm « C'est Ipliigénieen Champagne dit M""Ar-
éditas; Venctiit) apudRicclardum Amadinum, nould. Quelqu'unlui montraitune tabatièresur
WOS,in-4\ Dans le Hergameno Parnasso de laquelleon avait réunile portrait de Sullyet celui
to.
148 AR.NOLLD – ARR1AGA
du duc de Clioiseiil Voilà, dit-elle, la recette protection de N. De Saintpriest, alors surin*
et la dépense. » Elle est morteen 1803. tendant de l'opéra; mais, privé de cet appui
ARNOULT DE GRANDPONT, ménes- par lu événement*de la Révolution,il fut obligé
trel de la courde Charles V, roi de France,était d'accepterun emploià l'orchestredu théâtre Mo-
au servicede ce prince en 1304,ainsi qu'on le Mère, nouvellement.établi dam la rue Saint-
voit par un compte du mois de mai de cette Martin. En 1792,il en devintciter d'orciiestrc,et
année.(Manuscritde la Bibliothèquedu Roi, coté pendant plus de deux ans il conservacette po-
F, 540du supplément.) sition. La clôturede ce théâtre, après plusieurs
ARNSTE1N (A.), violonisteà vienne, de banqueroutesdea entrepreneurs, la mit dus la
l'époqueactuelle,né à Kelichow,enGalicie,a pu- nécessité de chercher des ressmme» daM le»
blié quelques oeuvres légères pour son instru- théâtres de province. En 1708, 11était à Tours,
ment, parmi lesquelleson remarque une Fan- où il faisaitreprésenter ce» péruvien», opéra
tatiie-caprke puurviolonet piano,op. 4 Vienne, de sa composition.Deuxans plus tard, il aeeepta
Mfiller. la place de chef d'orchestre du Théâtre des
ARNULPHE (MAlTBE),suraomtnédeSainJ.Jeunes-Alèses, meTltlonville, à Paris il y fit
QMtlain (S. Giilenensis), parcequ'il était do représenterplusieurs petits opéras dont Il écri-
cette petite villedu Hainaut, vécutdansle quin- vait la musiqueavec une prodigieuse,rapidité;
ïlèmesiècle.Unpetit traitéde Differentllset Ce. mais, bientotaprès,il partit pourla Nouvelle-Or-
fierions cantorum, dont il est auteur, a été in- léans avec une troupe d'Opéra dont il était de.
séré par l'abbé Gerbert dans ses Scriplores ec- venu directeurde musique. Lamauvaiseissuede
cleifastici de Musiea sacra potitsimum (t. III, cette entreprisele ramenaen France;et, débarqué
p. 3 16-318),d'après un manuscritde la Bibtio- à Bresten 1804,il y fit jouer l'opéra de La Fie
tbèqneiropérialodo Paris. Armilpliedistingueles Vrgile, dontil avait refait la musique.De re.
chantresde son temps en quatreclasses.La pre- tour à Paris, il y reprit possessionde son ancien
mière,dit-il, est composéed'ignorantsqui, sans emploide chefd'orchestrean théâtredes Jeunes-
aucuneconnaissancede la musique,offensentles Élèves; maisla mauvaise fortunen'en avait
pas
oreillesles moins délicates, et mettenten faite encore finiavecce pauvre artiste un décret im-
l'auditoirepar les horribles discordancesdontIls périalsupprima ce théâtre ainsi que plusieurs
accompagnent l e chant. Dansla deuxitmo«lasse autres, on 1807;et Arqulerfut obligéd'accepter
se rangent ceux qui, bien que pourvus d'un une positionde mattre de
musique à Toulouse.
meilleur sentiment, n'ont qu'une connaissance li l'échangea,en 1800, contre celle de chef d'or-
Imparfaitede l'art, mais suppléentpar un ins- chestre du Pavillon, à Marseille, qu'il avait au-
tinctnaturel à ce qui leur manquede savoir. La trefoisoccupée.En 1812il étaità
Perpignan;puis
troisièmeclasseest forméede musiciensInstruits il retournaa Toulouse,et enlin il alla mourirde
dont l'organisation naturelle est médiocre; et, misèreà Bordeaux,au mois d'octobre 1818.Ce
enfin, la quatrièmeest composéede chantrespar compositeura donné an théâtre lyriqueet co-
excellence,qui réunissentl'instructionà l'instinct mique de la me de Rondy, à Paria, Le Mari
de Part. corrigé, dontla manque fit le succès au théâtre
ARON (PrETOO).Voy. AARON. Molière, La Peau de F Ours au théâtre Mon- ·
ARQUIER (Joseph), compositeur,n<Sà tansior,Le congé et l'Hôtellerie de Sarsano
Toulon en 1763, étudia la musiqueà Marseille au théâtre desJeunes-Élèves,1800, C Ermitage
et y fit de rapides progrès. En 1784,il entra à des Pyrénéeset Les Deux petit* Troubadours;
l'orchestredu théâtre de Lyon,en qualitéde vio- à la Nouvelle-Orléans,le Désert ou tOasis;
loncelliste;quatre ans après, il étaita Carcas- à Marseille,tlonrote et la Suite du Médecin'
«onne,oh son premier opéra fut représentésous Turc; enfin, a Perpignan, Zipéa. JIa laisséen
le titre de Vlndlcnne. En 1789, Arquierfut ap- mannserit une nouvelle musique ponr Amant
poldà Marseillepour y remplirles fonctionsde JalouxelU Tableau parlant, ainsi quelesdeux
chefd'orchestredu tlufatre du Pavillon il y fit premier» actesd'un grand opéra sur te sujet de
jouer Daphnis et flor^nse, opéradont il avait Philoetète.
composéla musique sur les paroles du com- ARRÏ1ENIOS (Laurent), né à Upaal,vers
mandeurde Saint-Priest.Encouragépar lesuccès 1080, succédaa son père, en 1716, dans la place
decet ouvrageet par celui du Pirate, représente de professeurd'histoire a l'universitéde sa ville
dans ta même année au théâtre de Toulon, Ar- natale.tt a faitimprimer s Disurtatiodeprimk
«niiervouluts'essayersur desscènesplus impor- tmtsictt Inwnlorlbus; Upsal, 1729,in-8.
tantes,et se rendita Paris en 1790.Il avait espéré ARRIAGA (jEAN-CHiKsosToar. de), n4 a
d'être nommédeuxième chef d'orchestro,par la Bflliao,en 1808,tnontra dès son enfanceles plus
ARRIAGA. ARU1G0NI 149
heureusesdispositionspour la musique.H apprit tribuer puissammentà l'avancementde son art,
les premiers principes de cet art presque sans comme les amis dn jeune artiste le furent de
maître, guidépar son génie. Sans avoir aucune l'âme la pluacandideet la plu pare.
connaissancede l'harmonie, il écrivit un opéra ARRIETA (JuAN-EHitu), compositeur es»
sa
espagnoloit m trouvaient des Idéescharmantes nagnof a voyagéen Italiedans jeunesse,pen-
et toutes originale».A l'âge de tretae ans il (Uten- dant l«s années1838a 1845, y a lait desétudes
voyé à paris pour y fairede sérieusesétudesau de composition, et a lait représtntev à Milan
Conservatoirede son art; il y devint élève de l'Opéra lldegonda, qui n'a pas réuwi. On a
Baillot pour le violon, et de l'auteur da ce Die* gravé de sa compositionune ballade pour ténor
lionnairepour l'harmonieet le contre-point, au et piano, IntituléePOati; Milan,Ricordi. M.Ar-
moisd'octobre182t. Ses progrès tinrent du pro. riéta est retourné dans sa patrie en 1848,
dige; moins de trois mois lui suffirentpour ac- époque des troublesde l'Italie, et a donné au
quérir une connaissanceparfaitede l'harmonie; théâtre d'opéra-comique espagnolde Madriddi-
et, au boutdedeux années,il n'était aucunediffi- vers ouvrages appelésZartuelas, entre autres
culté du contre-point et de la fugue dont il ne Si Domino oiui (Le Domino bleu), 3 acte*,
se jouat. Arrtega avait reçu de la nature deux en 1852; La Estrelta de Madrid (L'Étoile de
faoultésqui se rencontrent rarement chez le Madrid), en 3,actes; El Grumete (Le Mate-
mêmeartiate le don de l'invention et l'aptitude lot ), en 2 acte»;Giœrra à Muerte, représenté
la plus complète à toutes les difficultésde la au théâtre du Cirqueen 1865, et le grand opéra
science. Rien ne prouve mieux cette aptitude Isabel la CaMiea, au Théâtre Royal, dans la
qu'une Fugue à huit voix qu'il écrivit sur les même année.
mattre de
parolesdu Credo.Et vitam venturi la perfec- ARR1GH1 (JACQOM-Airrorms),
tion de ce morceau était telle,que Cherubfni, chapelledelacathédrale de Crémone,naquit *uw
si bon juge en cette matière, n'hésita pat à le cette villeen 1702. Il a laisséen manuscritdes
déclarer un chef-d'œuvre. Des claases de ré- messes, vêpres, psaumeset litanie*à quatre et
pétitionpour l'harmonie et le contre-pointayant à huit voix, avecviolonset orgue, qui ratent es-
été établies au Conservatoire en 1824, Ar- timés autrefoisen Italie. L'AcadémiedesPhil-
rfagafut choisi comme répétiteur d'une de ces liarmoniquesde Bologne,qui l'admit ao nombre
eusses. Les progrèsde te jeune artiste dam l'art de aea membre*en 1745,le perdit dans l'année
de jouer du violonne furent pas moins rapides suivante, et fit imprimerun éloge de ce compo-
la nature l'avait organisé pour.faire bien tout ce siteur.
qui est dn domainede la musique. ARRIGO. VoyezISAAC( Henri).).
Le besoinde produirele tourmentait,comme ARHIGON1 (Cnaui), né à Florence,danll
il tourmentetout hommede génie. Son premier les premièresannéesdu dix-hnilièmesiècle, fut
ouvragefut un œuvre de trois quatuors pour le un des plus habiles luthistesde son temps. Le
violon,qui parut Paris, en 1824,chezPh. Petit. prince de Carignanle nomma son mettre de cha-
Il est impossibled'imaginer rien de plusoriginal, pelle, et en 1732il fut appeléà Londrespar la
de plus élégant, de plus purementécrit que ces Société des Nobles, qui voulait l'opposer à
quatuors, qui ne sont pas assezcommis.Chaque HsendelavecPorpora mais Arrtgonln'était pas
fois qu'ils étaient exécutés par leur jeune au- de forceà lutter contrece grand musicien.Il a
teur, lia excitaient l'admirationde ceux qui les donnée LondressonopéraFernando, en 1734;¡
entendaient La compositionde cet ouvrage fut et en 1738, il tait représenter,à Vienne, son
suiviede cetted'une ouverture,d'une symphonie Esther. Il parattqu'avantd'aller en Angleterre,
à grand orchestre, d'une messeà quatre voix, Arrigoni s'arrêtaà Bruxelles car on a imprimé
d'un Salve Reyina, de plusieurs cantatesfran- dans cette villele poèmed'un oratorio, sous ce
çaiseset de quelques romances.Tons ces ou- titre Il Ripenlimentod'Acabbo,dopo il riar
vrages,où brillent le plusbeau génie et l'art d'é- provero della strage dl Nabot; oratorio a etn*
crire poussé aussi loin qu'il est possible, sont que vod, mutka di Carlo Arrigonl, cantalo
restés en manuscrit. nella reale Cappella della serenitsima Ar-
Tant de travaux faits avant l'âge de dix-huit chidttchessad'Âuslrla Uaria-Elisabetta. Bru-
ans avaient sansdoute porté atteinte à la bonne xelles, appressoBug. Bnrico Frtete, slampa-
constitutiond'Arriaga; une maladiede langueur titre dtsua Maestaimpértatee catolica, 1728,
ae déclara 4 ta fin de 1.825 ellele conduisitan in-4* de 34 pages.On manque de renseigne-
tombeaudans les demiers jours du mois de fé- ments sur lesdernièresannéesde sa vieet sur
vrier de l'année suivante, et le monde musical l'époque de sa mort.
fut privé de l'avenir d'un hommedestiné à con- ARRIGONI (Renato),secrétaire du gouver-
m ARRIGOM – ARTOPH1US
ncmentde Venise, a publié,sous le voilede l'a- le
baron de Rouvran, émigréfrançais, liehfen-
nonyme,un livrequi a^orn titre NotiHe ed Os- Ihal ne
parle pas de la troisième édition.
«rwwlojrt inlorm aie origine ed al pngmso B. l. Gerber, et d'après lui, MM. Choron et
dei ttalH e dette rappremtazioni teatrali in
Fayolle, disent que le livre d'Arteaga avait eu
VenesiaeneUecttlàprincipaUdeipaesiveneti, cinq éditionsen 1790» c'est une erreur,
ta'8». Venczia, tipografiadel Gondoltcre,1S4Ô, déjà
il n'y en a jamais eu que trois. Une traduction
Quelque» exemplairesportent le nomde l'auteur. allemande a été-
publiée à Uipsick en
ABTARI A ( DoHiRiovB ) célèbreéditeurde en 2 volumes ln-8°jcette traduction xm,
musiqueà Vienne naquit à Blevloen Toscane, docteur est dit
le 20 novembretm. Son frère Forkel, qui l'a enrichie de beaucoup
ataé, plus ûgé de notes.
que lui de trente-trois ans, après avoir par.
coarn l'Allemagne, la France, l'Espagne et aitL'ouvraged'Arteagaest le plus importantqu'on
écrit sur les révolution»du théâtre musical
l'Angleterrepour y établir des relations com. c'eat le seul où l'on trouve
de l'érudition sans
merclates, avait obtenu un privilègede l'Impé- pédantisme.des
ratrice Marie-Thérèse en t770, pour le com. un aperçus fins sans prétention,
esprit philosophique,un goût, un style élé-
merce des objets d'arts de tout genre. Il ap-
gant, et pointd'esprit de Il serait à dé-
pela Dominiqueà Vienne pour ïatder dans ses tirer que ce livre fût traduitparti. en fiançai* car on
entreprises, et celui-ci s'appliqua particulière- ne peut considérer comme une
mentà la publicationdes grandes «uvres mu- traduction ie
n'aigre extrait dont j'ai parlé.
sicales. Ce fut lui qui publia d'origine tes
Arteaga a laissé*en manuscrit un ouvragein-
plus beaux ouvrages de Moxart, Haydn, Beet-
hoven Hummel, Moschelès été. Dans les der- tHM.DelrUmosonoro,edelrltmomutodegll
anticht, diaaertaxion! VII, dont Il avait conne
niers tempsde sa vie, il s'occupait particuliè- la traduetlollà
rementda commercede tableaux;mais il était tion médiocredu Grainville, auteur d'une traduc-
poème d'Yriarte sur la mu-
toujours resté le chef de la maisonArtaria et idque; ce dernier était au tiers
de l'entreprise
©•. Il est mort à Vienne, le 6 juillet 1842, à
lorsqueArteagacessade vivre. On avait annoncé
l'âge de soixante-septans. dans les journaux que le neveu du chevalier
ARTEAGA (Étieiwe), jésuite espagnol-, Azarase proposaitde
publier le manuscrit ori-
né à Madrid, était fort jeune lorade la suppres. resté entre ses mains; maisil n'a pas tenu
sion de la compagnie de Jésus, 11«e retira en ginal,
sa promesse.H avait été déjà question autrefois
Halle,et fut nommé membrede l'Académiedes de publierl'ouvrageà Parme avecles
caractères
sciences de PadouaII vécut longtempsà Bo. de Bodoni; la
révolution, qui avait fait de
logne, dans la maison du cardinal Albergati.
Le P. Martini, qu'il connut dans cette Mtajie le théâtre de la guerre, suspendit cette
ville, entreprise littéraire. Aucuns renseignements
l'engageaà travaillerà ses Révolutionsdu théâtre n'ont été donnés plus,tard sur le sort du
musicalItalien, et lui procura te secoursde sa nuscrit ma-
d'Arteaga.
nombreusebibliothèque. Arteaga se rendit en- ABTHCR AUXCOUSTEAUX.
«uiteà Rom, où il seliad'amitié avecle cheva- AOXCOUSTEAOX. Vou.
lier Azara. ambassadeurd'Espagneà la cour dé AHTMANN (Jêhobe), un des meilleurs
Rome, qu'il suivit à Paris. Il mourut dans la facteursd'orguesde la
Bohême,naquit à Prague,
maisonde son ami te 30 octobre 1709. On a dansla
première moitié du dix-septièmesiècle.
publiéà Bologne,en 1783, «onouvrage intitulé D'après les ordres de l'abbé Norbert d'Ame-
JUSivoluiioni del teatro musicale Uallano, luxeo. il
construisit, en ios4, l'excellent orgue
dalla tua origine, Jlno al presente, 2 vol. du
collégodes Prémontrés sous l'invocationde
in-8°. Ayant refondu entièrementce livre, qu'il saint
Norbert, dans le Vieux-Prague.
augmenteda sept chapitres un premiervolume1 ARTOPHIUS (Baltiiasar), compositeur
et d'un troisièmevolume entièrementneuf, il en vécut dans la première moitié du
•tonnaune seconde éditionà Veniseen 1785,en 1 1allemand,
seizièmesiècle. On trouve des motets et des
3 vol. in-8°.Il y en a eu one troisièmeédition
psaumes de sa compositiondans les recueils
dont j'ignore la date, et que je ne connaisque dontvoiciles
titres s1°Seleelissimmnec non fa-
par l'avertissementd'un traductionfrançaisefort
miliarlssinueCantionesullracentum, etc. Ait-
abrégéequi parut à Londres, en 1802, sous ce gustx
titre t les révolutions du théâtre musical en Vindettcorum, ifelchior Kriesslein ex-
eudebat, tamo Domi»»., 1540, petit in-8" obi.
HaUe, depuis sonorigine jusqu'à vos jours, On saitqoe cetteprécieusecollectiona été publiée
traduites et abrégées de l'italien de Dont Ar-
par SigismondSalbllnger, –r Noam et insigne
teaga, in-8«,102pages. Cet abrégéa CléInil par <>pttsmusieum.
S".r, f/uwque et Quatuor vo.
ARTOPHRJS– ARTUSI 151
eum, etc Norlmbergm,Nier. Graphmts, 1537, violon et orchestre (en fa mineur), op. 18,
Desfantaisiespourviolonet
petit ln«V©W.–3° Psalmorwmtelectorumto* MayenceScholt– î°
mus lerlius, qvattm, guinque et quidam plu- piano, op. 4, 6,8, tl, to, 19,ibid. 3° Ue»airs
riumvocum.Hortmbergic, apud/o, Petreium, variés pourviolonet orchestre,ouviolonet piano,
annORalutfafMMn-*4. op, I, s, t7,lMd.– 4" Desrondeauxpourviolon
ARTOT (AiexAMiRii-JoswiiMONTAGNV, et orchestreou piano,op. 0 et 1 &>ibid.– 5"Des
est connu sous le nom d') qu'avait pris son sérénades,romances,etc., ibid. – Artot a écrit
un
père et que toute sa famille a conservé. Né à aussi plusieursquatuorspour violon, et quin-
Bruxellesle 4 février 1815, il eut pour premier tetto pourpiano, deux violons, alto et basse,
mattre de musique son père, qui était premier qui n'ont pas été publié).
cor au théâtre de cetteville. Dès l'âge de cinq ARTUFEL (Danibn»b) dominicainespa-
alll Artot solfiaitavecfacilité, et, en moinsde gnol,quivécutdansla secondemoitié duseizième
dix-huitmois d'études sur le violon, il fat en siècle, a écrit untraité du plain-chant,Intitulé
état de m faireentendreau théâtre dansun con- Canto ttano, Valladolid,t672, in-8°.
certo de Viotti. Charmé par lesheurenscsdisposi- ARTUSI (Jean-Marie),chanoinerégulierde
lions de cet enfant, M.Snel, alors premierviolon Saint-Sauveur,néàBologne,florlstaitvers 1590.
solodu théâtre, se chargeade les développerpar Ses étudesavaientété classiqueset sévères; de
ses leçons,et peu de temps après, il l'envoya à là vient qu'il fut un antagonisteardent des in-
Paris. Artot y fut admis comme pagede la cha- novationsIntroduitesde son temps dam l'har-
innovationsdont il ne
pelle royale,et, lorsqu'ileut atteint sa neuvième monieet dans la tonalité
année il passa sous la direction de Kreutzer comprit pas pins la portée que ceux qui en
àtné, pour l'élude du violon. Cet artiste dis- étaient les auteurs.
tingué le prit en affection et lui donna sou- Il a publié s1"Arte del conlrappuntoridotlo
ventdes leçons en dehorsde la classe du Con- in tavole, Venise, 1686, !n-fol. a» Seconda
servatoire.A la retraite de Kreutzer, qui eot lieu parte nella quale si traita deW utile eduso
en 1828, son frère, Auguste Kreutzer, le rem- délie dissonante,Venise,1 689,lu-fol -.la seconde
avec des
plaça et n'eut pas moins de bienveillanceque édition de cet ouvragea paru en 1&98
son prédécesseur pour Artot. Celui-ci venait additions,à Venise,in-fol. Jean Gaspardïrott,
sa
d'accomplirsadouzièmeannée lorsque le second le père, l'a traduit enallemand,mais traduc-
3° VArtusi.ovvero
prix de violon.lui fut décerné au concours du tion n'a pasété imprimée.–
Conservatoire l'annéesuivanteil obtintle pré. délie imperfe&lonidella moderna musica, ra-
mier. Alors Il quittaParis pour visiter son pays gionamentl dut, nei qualisi ragiona di molle
il se fit entendre avec succès à Biuxejles, et cosettlili, onemsarie agit moderni composito.
quelquesmoisaprès, ayant fait un voyageà Lon- H,Venise,ieoo,in-fol.–VSeamdvpartedell'
drea, il n'y fut pas moinsheureux,et de bruyants Arltui delle imper/ezzionldella moderna mu-
applaudissementsl'accueillirentchaque foisqu'il sica, etc., Venise,1603, In-fol: Artosi attaque
Mon-
joua dans les concerts.Depuislors, Artot, de re- danscet ouvrageles innovationsde Claude
tour a Paris fut attaché aux orchestresde plu- teverde,qui venaitd'introduirel'usagede la sep-
sieurs théâtres; mai*le désir de ae faire con- tième etdela neuvièmede la dominantesans pré-
naître le lit renoncerces placespour voyager paration,ainsique lesretardsde plusieursconson-
dans le midi de la France. Plusieurs fois il a nancesàlafoia.usagequla été funestcàla tonalité
parcouru ta Belgique,l'Angleterre, la Hollando du plain-chant,mats qui a donné naissanceà

l'Allemagne,l'Italie deuxfoisil est alléen Rus- la musique moderne. 5° Difesa ragionata
sie, et a donné des concerts jusqu'aux fron- della sentenzadata da GMsUlnoDankerls, et
tièresde l'Asie.En 1843,il visita l'Amériquedu Bartolomeo Escobedocantorl ponHflcia fa-
Nord, la Nouvelle-Orléanset la Havane avec vore di D. VineensolusUano conlroD. Nicola
M™ Damoreau, et y donna une multitude de Ytcettdino co petiteetit, imprimé d'abordà Bo-
concerts. Déjà atteint dans ce voyage du prin- logne, sansdate, petit iu-4°, commence par ces
cipe d'une maladiede poitrine,il languitpendant mots s leuatemiqueslopensiero, et didemd¡
quelquesmois, et mourut à Ville-d'Avray,près anticamente haueano la consonanse cite hab~
de Paris, le 20 juillet 184&, au moment où il blamo ml si o noP Artusi l'a ensuite refondu
venait de recevoir la décorationde la Légion dans le Baglonamentoprimo de son livre Belle
d'honneur. Artot manquait de largeur dans le imperfetieni della moderna muka, depuisla
sonetdanslestjle; maisilavait'du brillénWaiis page 14jusqu'au feuillet38 (voyez au sujet de
les traiUetcliantaitavecgrâcesurson instrument. cet écritles articlesDanters Ituitano ( V.) et
Ona gravé de sa composition I" Concertopour Yieenltno).– «• Impresadel molloM. H.Cio-
t52 ARTUSI – ASCHENBREKNER
se//o Zarlino Hi Chiogglu,giamaestro dl cap- fin des deux premiers volumes, on trouve y»
fiella deir iiluitrissim signoria <fi Venezia, chantsharmoniséspar le maitrede chapelleEg.
dicMarata dat R. D. Giov.MariaArtosi Bo- gert maisle troisièmevolume particulièrement
logne, 1604,uv4". 7" Considerailonimusicaii, beaucoupd'intérêt parce qu'il.est entièrement
Venise, 1807, ta-4°. Il -y a du savoirdansle» rempli de chants notés dans leur forme primi-
écrita d'Artuai, mais on y trouvepeu de raison tive et populaire.La collectionde M.Arwldsson
et de philosophie.Laloi suprêmepour lui était est en quelquesorte une suitede cellesde
la tradition d'école, et, de en qu'on n'avait pas Geijer
etd'Afïelius. ( Voy.'ces noms.)
fait usagede certaines succédionsharmoniques,
ARZBERGER(.).Ontrouvewuscenom,
il concluait qu'on no pouvaitles employer. Au dansla XI"" année de la Gcaetie musicale et
reste, un meilleur ouvrage,celuiqui peut étre de Leipsick,p. 481 la proposition d'un per-
encore consultéavec fruit pourl'histoirede fectionnementessentieldam la constructionde
t'art
d'écrireenrousique.estsontraltéducontre-point: la guitare (Varschlage su tlner wesentlichen
malheureusementles exemplairesen sont fort Verbmerung in Bouder Guitarre.)
rares. Commecompositeur,Artusia publiéCan- ASUANIO (Josquihd1) V.JOSQU1ND'AS-
ioneUeaquattrovoci.librol°layenaia,Glac. CAGXO.
Vincent!,i&98,M-4a.Ontrouvaun Caotole Do. ASCnENBRENNER (CiménetMteinu),
minod'Artos], à huit voixendeuxchœurs,dans mattre de chapelledu duc de Mersebourg,na-
une collectionqui a pourtitreStotettiet Salmi a quit au VieuxStettin, le 30 décembre1C54.Son
olto voci, composli,(ia oUoecceUentistimiau- père, qui était musiciendans cette ville, après
tari, cor la parle del basso per poter sonarll avoirété mattre de chapellea Wolfenbuttel,lut-·
netL' organodedicaliadmoltoreverendosig.Ce. donna les premières notion de la musique.A
tare ScMeli dignixaimocanonicod'Vrbino. ln l'âge de quatorzeans, il reçutdes leçonsde J.
Venotia,appr. Giacomb Vincent),1599,in-4°. Schûtzpourla composition.Peu de tempsaprèsil Il
Les auteurs sont RuggieroGlovanelli,Cesare perdit son père; mais il en trouvaun seconden
Schiettl,Gio. Croce,Palestrina,Gio.-Mar.Nanini Schute, qui l'envoya à Vienne, en 1676, pour
Fel. Anuio, LueaMarenzio.etGlo.MariaArtusi. perfectionnerson talent sur le violojnet la com.
ARWTOSSON (Adolpbs-Iwar) conserva- position, sous la direction du mettre de cha-
tenr de la bibliothèqueroyalede Stockholm,est pelleAndré-AntoineSclimelzer.Lorsqu'ilse crut
né en 1791,à Padajokl,en Finlande.Après assez habile, il cbercha à assurerson sort par
avoir
achevé se» études à l'universitéd'Abo il fat ses talents, et entra en qualitéde violonisteà la
chargé d'yenseignerl'histoire.En1821il y fonda chapelledu duc de Zeitz, en 1077.Il ne possé-
«a journal politique et littéraire,sous le titre daitcette place que depuis quatre ans lorsquele
de AboAUrgenblad,qm le gouvernementrusse duc mourut, et la chapelle fut supprimée. As.
supprimabientôt, à causede ses tendancesli- cbeabrearmralla à WOll'enbùtteJ, et y acquit la
bérales. Au mois de maide l'annéesuivante ce bienveillancede Rosenmuller,qui le Htentrer au
gouvernement traita plus sévèrementencore servicede son maître; mais à peine fut-ildo re-
M. Arwidssonpour un articlepolitique inséré tour à Zeite, où 11était allé cherchersa famille,
dans le recueil périodiqueintituléMnémosynet quit apprit la mort de Roscnranller,et en mime
il fut révoqué de sa place de professeur et temps la déclarationque le duc ne voûtaitpoint
exilé de la Finlande. Il se retira en Suède, pour augmentersa chapelle.Il resta sans emploideux
laquelleil avait manifesté««sympathies,et ob- ans à Zeitz enfin, en 1083,il fut nommé pre-
tint la place de bibliothécaireà Stockholm.De- mier violondu duc de Mensebourg.Celle époque
puis ton il s'est livré sansretacheà de grands sembleavoir été la plus heureusede sa Vie.En
travaux littéraire?. 11n'est cité loi quecomme 1692, il entreprit un second voyage à Vienne.
éditeur d'une belle et intéressantecollection Sontalent était formé; il joua du violondevant
d'anciens chants populairesde I? Suède, tirée l'empereur,et lui dédia six sonates pourcet ins-
en grandepartie desmanuscritsdenbibliothèques trument. Ce prince fut si satisfait de cet ou-
de Stockholm et d'tlpsal, et qui a paru sousce vragequ'il lui donna une chaîne d'or, avec une
titre s RvenskaFornsànger. En samtlng af somme assez forte. Cependant son existence
Kdmpaviior, Folkvisor, leèar och Dansar, était précaire, et Il éprouvaitbeaucoupde diffi-
sami Baruoch VaU-sdnger( Ancienschants culté» à' se placer d'une manière convenable
suédois. Recueildo chantsde guerre, chansons enfin,en 1695, il retournaà Zeitzen qualitéde
populaires,badinesetdedanse,etc.). s vol, in-8°. directeurde musique,emploiqu'il conservajus-
Lepremier a été publié à Stockholm en 1834 le qu'à sontroisièmevoyageà Vienne, en 1703.H
second en 1837, et le troisièmeen 1842. A la vécut à Zeitz jusqu'en 1713,époque où il fut
ASCHENBRENNER ASltLKY 153
nommé maître de chapelle du duc de Mersc- hommede confiance,et de lui donne»une édu-
bourg. Quelque avantageuse que partit être lia cationconvenable;mais les dispositionsde cet
potition, it fat obligédo *oretirer au bout do six enfantpourla musique,et particulièrementpour
ans (1719)àléna, à l'âge de soixante-cinqans, la flûte,décidèrentson protecteurà lui bisser
avec une modiquepension. Il mourutdans cette suivreson penchant,et à luidonnerdes ruattres.
ville, le 13décembre 1732. Aalieacquit en peu d'annéesune grande habi-
On ignoresi les sonates de violonqu'Asclicn- letésur la flûte il fut l'un des premiersqui fi*
brennerà dédiéesa l'empereur ont été publiées rent usagesur cet Instrumentdesclefs addition»
mals on connaît de lui un ouvragequi a pllur nelles.Ledésirde faire connattreson talent le
titre Gast und Uochœiffreude bettehend in portaalorsà quitter son bienfaiteur il se rendit
Sonaten, Prl.llludlen, Allemande», Cwanten, a Broxelles,où il fat successivementattaché à
Batetten. Arien, Sarabandert.mft drei, v£er lordTorrington,à lord Dillon,et enfinà l'Opéra
undfiinf Slimmen, nebtl dem basso conlinuo de cetteville.Vers 1782, il retournaen Irlande,
(Plaisir desnoces et des soirées, contenant des où il fut engagécommeflûtistesolo aux con-
sonates,préludes, allemandes,courantes,ballets;I, certsde la Rotonde,à Dublin.-Sa réputationne
«Pairs à trois, quatreet cinq parties,avecbasse tardapointà s'étendreJusqu'àLondres.En 1791,
continue). Leipslck,1673. Corneilleà Betighem Salomon,qui venaitd'attirer Haydnà Londres,
( Dlbl. Matth., p. 300) cite une secondeédition et quivoulaitformerun orchestrecapabled'exé-
.te cet ouvrage, datée de Leipslck, 167&;il en cuter les grandes symphoniesécrites par cet
a paru une troisièmeil Inspruck, en 1676. illustrecompositeurpour le concertd'Hannover-
ASCHER (J.), pianiste de l'impératrice des Square,se rendit Dublin pour entendre Ashe,
Françaiset compositeurpour son instrument, est et loifit un magnifiqueengagement.11débuta,
né à Londresen 1829. Après avoir commencé en 1792,au deuxièmeconcertde Salomon,par
ses études musicales à t'institution ro-jalo de un conoertomanuscritde sa composition.De-
cette -ville,il est allé tes terminer au conserva- venuen peu de temps le flûtisteà la mode, U
toire de Leipalck,si je suis bien informé. En fut de tous les concerts.A la retraite de Mon-
1849il se rendit à Paris, et s'; fit entendre avec zanl,il devint premièreflûtede l'Opéraitalien,
succès dans les formes brillantes à la mode et et en 1810il succédaà Rauzzinicommedirec-
dam le genre mis en vogue par Thalberg. On tenr des concerts de Bath. Cette entreprise,
a publié depuis cette époque un grand nombre qu'iiconservapendant douze ans, fut produc-
de ses productionsde salon et de concert, parmi tiveles premièresannées; mais lesdemièresfu-
lesquellesondistingue: La Goutte d'eau, op. 17; rentmoinsheureuses,et Ashefinit par y perdre
La Danse espagnole, op. 24 La Danse anda une sommeconsidérable.Il a vécu dans la re-
Imtse, op. 80; la Fan/are utilitaire, op. 40 ta traite depuis mi. Aucunede ses compositions
Feuille a? Album; la Perle du Kordi des ma-
pourla flûten'a été gravée.Il avait épouséune
ïourkas, des polkas, et des transcription»d'opé- cantatrice,élève de Raunini, devenue célèbre
ras, telles que Robert le Diable, Maria, La Fa- en Angleterre sous le nom de M™*Asbe.<8a
vorite, Le Pré-aux-CUrcs, Les Mousquetaires fllle, pianiste habile, s'est fait entendreavec
de la reine, Le Pardon de Ploèrmel, etc. Toute succèsen 1821,dans les concerts de Londres.
cette musique légèrea été publiéeà Paris. ASHLEY (Jean), hautboïste de la garde
ASHE (Ajsoré).flûtistehabile,né vers 1759, à
royaleanglaise,vivait àLondresvers 1780.A la
Lisburn (Irlande). Ses parents l'envoyèrent d'a- commémoration de Htcndel,en 1784,U joua le
borddans une école près de Woolwich en An- bassondouhle{flontra-fagolto)que Hœndclavait
de la
gleterre, oii il apprit les premiers principes faitfaire, et que personne n'avait pu jouerjus-
musique; mais la perted'un procès ruineux obli-
qu'alors.JI secondaausd le directeurBateadans
gea sa famille aie rappeler auprès d'elle. Heureu- le choixdes muclciens,et eut après lui la direc-
sementle comte Bentinck, colonel hollandais au tiondes oratorios pendant sept ans. On ignore
serviced'Angleterre, vint visiter l'académie de
l'époquede sa mort.
en te.
Woolwich; il vit le jeune Asbe larmes, ASHLEY (Générai), fils du précédent,fat
nantdans «esmainssalettre de rappel. Touché de l'un des violonistesles plus distingués-de l'An-
son désespoir,Hprit désinformations,écrivitaux gleterre.Ce fut sous Giardini,et ensuitesous
il
parents, et linlt par se charger de l'enfant, qu'il Dartlielemon, qu'il appritjouer du violon, et il
a
emmenaavec lui, d'abord Minorqne et ensuite
parvintà un tel degré d'habiletéque Viotti le
en Espagne,en Portugal, en France, eo Allema.
choisitplusieursfoispourjoueravecluises sym-
et eniin en Hollande. Le comte avait eu
gne, phoniesconcertantes.A la mort de son père,
d'abord l'intention de faire du jeune A«lie son
'1 Ashleylui succédacommedirecteurJcs orato-
154 ASHLKY
– ASIOU
rios de CovcmVGarden,conjointementavecson A8IOLI (ftmiFACg), né a Corregio, le 30
frère (Jean-Jacques). Il n'a rien rait imprimer avril I7H0,cummençaà étudier la musiquedès
de se* coiu|K)sitions, 11est mort près de Lon- l'Agede cinqans. Un organistede la
collégialede
dres, en I81K, San-Qnirino,nomméD. I.ulgi Crotti, tut donna
ASI1LEY (Juan- Jacques),(rire du pru- les première*leçons mais, la mort luiayant en-
dent, lut organiste i tondre» et profeaseur de levé son maître, il go trouva livréà lui- mémo
chant. L'AtiKlcterrolui a l'obligation d'avoir (or- avant d'avoiratteint sa huitièmeannée, ce qui
me des chanteurs habiles, tels que M. Elliot, n'empêchapasqu'il écrivit à cet figetrois messes,
C. Smith, M"' Vaughan,M°"Salomor»,c!c.Ash- vingt morceauxdivers de musiqued'église, un
ley n'est pasmoins recomroandablecommecom- concerto ponr te piano avec accompagnement
positeurque comme professeur;élèvede Schrœ- d'orchestre, dent sonates h quatre mains et
ter, il possédait des connaissances assezétendues un concertopourlo violon. Il n'avait pris cepen-
dans la musique. On a de lui les ouvrages sui- dant
jusqu'alorsaucunesleçonsd'harmonieou de
vants 10 Twelve easy duetts for germon
contre-point..Adix ans, il fat envoyéà Parme
flûte, etc., Londres, 179a,– VSonatasfor the pour y étudierl'art d'écrire, ou, commeon dit,
pianojorle, op. 2. –3* Six progressiveairs for la composition, sous la direction de Morigi.
(lie piano forte. Aslileya dirigélesoratoriosde Deux ans
après, f)allaa Venise,et y donnadeux
Covent-Gardenconjointementavecson frère. à concertsdanslesquelsil lit admirer son habileté
qui il a peu survécu. sur le piano etsa facilitéà Improviserdesfugues.
ASHTON (Hucoes), musiciende la cha- Après quatre mois de séjour dans cette ville, il
pellede Henri VII, roi d'Angleterre,a composé retourna a Corregio, où il fut nommémaîtrede
quelques messesà quatre voixqui se trouvent chapelle. Astoit était à peine dans sa dix-
dans une collection d'ancienne musiqueà la bi- huitièmeannée,et déjà il avait écrit cinqmesses,
bliothèquede l'université d'Oxford. vingt-quatre antres morceauxde musiqued'é-
ASHWELL ( Thomas ), compositeuranglais, glise, deux ouvertures, onze airs détachés, des
vécutsou»les règnes d'Henri VII, dÉdouard VI chœurs pour la Clemenza di Tito; deux inter-
et de la reine Marie. On trouvequelques-unes mèdes,la GabbladëPazzl et It Ratio di Pro.
de ses compositionspour l'égllsodans la biblio- serplna; une cantate, La Gioja pastorale; un
thèque de l'école de musiqued'Oxford. oratorio, Giacobbùin Galaad; trois opéras
ASHWORTII (Calkb), ministrenoncon- bouffes, La Volubile, La Contadina vivace,
formiste, naquit à Northampton,en 1700. Ses la Dtscordla teatralf. un divertissementpour
parents le mirent d'abord en apprentissagechez violoncelle,avec accompagnementd'orcliesUo;
un charpentier; mais, ayant manifestédu goût deux concertos pour la flûte; un quatuor ponr
pour l'étude, on le fit entrer dans l'académie violon, fiûfe, cor et basse; un trio pour man-
dn docteur Doddrige.Après qu'ileutterminébps doline, violonet basse; un divertissementpour
cours, il fut ordonné ministre d'une congréga- basson avecaccompagnementd'orchestre.
tiqn de non conformistes à Daventry, et pea de 'En 1787, Asioliserendit à Turin, où tl de.
tempsaprès il succéda an docteurDoddrigedans meuraneuf ans. lt y écrivitneufcantatesqui de»
ta direction de son.académie.Il est mort à Da-
puis ont pluscontribuéà le faire connattreavan-
ventry en 1774, âgé de soixante-cinqans. On a tageusementque tous ses ouvrages précédents.
de lui 1" Introduction to the art ofslnging Cescantatessont La Primavera Il
Nome,H
{Introduction à l'art du chant), dontla seconde CorisiglioJtCiclope, Il Compllmento, Quella
édition a été publiée à Londresen 1787.– 3» cetra pur in sH Plramo e Ttsbeet La Scusti
Collectionof tunes and anl/iems ( Collection de tous cesouvragessont avecaccompagnement d'or-
et
'cantiques d'antiennes). loroaélé
chestre la Tempesta,quidepuis publiée
ASIAIN (JoAcnni), frira biéronymiteet parmi sas nocturneset avec accompagnement
organistedu monastère de Saint-Jérôme,à Ma- de piano. Asiolta aussi composé dansla même
drid, vers le milieududix-liuitîàmesiècle, a été ville deux drame Pimmaglione et La Pesta
considéré par les meilleurs musiciensde sa pa- eTAlessandro deux ouvertures, vingt petits
trie comme un des artistes lés plus Imbilesen duos et douze airs avec
accompagnementde
son genre, Il a beaucoup écrit pour son instru-
piano, des canons a trois voix, neuf airs déta-
ment parmi ses meilleurs ouvrages, on re- chés avec orchestre, six nocturnes à cinq voix
un
marque grand nombre de piècespour desof- sans accompagnement, deux nocturnespour trois
fertoires, une suite de grands versetspour les voixet harpe,un duo, un trio, et quatrequatuors,
jours solennels, et neuf versetsdu huitièmeton, une sérénade pour deux violons, deux vicies,
pour la fêtede l'Ascension. deux ilotes bassonet basse, douzesonatespour
AS10I.I J55
te piano,enfin,Custavo, opéra kM»en deux ar- maml, une traduction lil.ro du livre d'Asioli,
tes pour le théitre royaldo Turin. dira Schott, à Maycnee,en 1824. Le méritede
En 179C,Asioliaccompagnala marquiseGlic- cet ouvrageconsistedans la concisionet laclar
rardlni à Venise; IIy restajusqu'en 1799, époque té. T VAlliewal Cembnlo,Milan,Ricordi
où il alla s'établir à Milan.Trois ans aprfc* le in-folioohl. Ce livre éliiment.tireest divisé en
vice-roi du royaumed'Italie le nomma«on mal. trois parties ta premièrecontientdes leçonsde
tre de chapcllft et censeurdu ronscrvotoiii)de piano la seconde traite de l'accompagnement
musique de Mitan.kor» du mariagede Napoléon de la basse chiffrée. la troisièmeest un petit
avec Marie-Louiae, en 1810, Asioli vint a Ha- traité d'harmonieavec des Instructions pour
fis; j'eus l'occasionde le connaîtreS celte épo- l'accompagnement de la partition. 30 PHmi
que et de me convaincre qu'il était hommeai- elmentiper itcanto, con dieci ariette Mrul-
mableautant que musiciende mérite.Il conserva tiveper eantare di Imona grazia Milan,Ri-
m placeRjusqu'au moisde juillet t813. Alorsilil cordi, in-fol.obi. –4° Elemmli péril conlra-
désira se retirer dans sa ville natale, où il con- bassa, con ma nuova maniera fil digllare,
tinua d'écrire jusqu'en 1820. Depuisce temps Milan,Ricordi, 1823, iu-lol.obi. – i° Tral-
il a renoncéà culliverla musiqueet a vécudans tata d'armoniae d'accompagnamento
Milan,
le repos. Ricordi, 1813, 139 pagesin-folio. Asiolia sui-
A Mitan, il a écrit deuxcantates, Il Dnbioet y\ danscet ouvrageIndoctrinedu P. Yalottisur
la tfedea; une scène lyrique avecorchestre; les renversementsd'harmonie, théorieirration-
un sonnet (la Comparutdl Morte) pourténor; nelle quiavait déjàété développéeparle P. Sab-
deux duos, douxeairs, les stanceaChiama gU batinldansson traité de la basse chiffrée,et qui
abitatar pour ténor un dialogne entre l'A- sera toujours rejetée par tout bon harmoniste,
mour, Malvinaet la Mort; un sonnet (in quell' ear on y admet la résolution,repousséepar l'o-
ftà) une ode anacréontiqueàla Lune, pour té- reille desdissonnancesnon par le mouvement
nor, avec chœurs; une sérénade pour deux vio- des notes dissonnanteselles-mêmes, mais par
Ions, flûte, denx cors viole basson basse cellesqui leurserventde soutien. – 6° Diahghi
et piano; une symphonie(en fa mineur); une sul lratlato d'armonla
per servire d'esame
ouverture une sonatepourpianoavecbasseobli- agit allievl di cmposlsione e d'accompagna-
gée; une sonate pour harpe; le cinquième acte menlo del reglo conservatorio di mtrsica in
d'un ballet, et Ctnna opéra-séria en deux ac- JtfJ/ano; Milan,Kicordi,1814,25
pagesln-8"
tes, pour le théâtre de la Seala. a
Il aussiar. Osservosionisul (emperamenloproprio de
rangé l'oratoriodo Haydn, la Création pour 7°glt stramenti stabili, dlrelle agli Aceordatori
deux violons, deux violeset deux base*.
dl piano-forte edorgano,M\ten,Ricordi. –8°
En qualité de directeurde la musiquedu vice- Msinganno sulle osservasioni faite sul Tan-
roi d'Italie, Asiolia composévingtet un motets
peramenlo proprio degtl stromenti stabili,
italiens et vingt-trois autres morceaux d'éRlise, ibld. Ce petit écrit est une réponse à une cri-
deux cantates et une pastorale ù quatre voix tique qui avaitété faite de son
systèmede tem-
pour le théâtre de la cour. Comme censeur du p<*rament. – 3° 11 Maestro di composisione,
conservatoire royal de Milan, il a écrit s 1° ossia Srgnilo del Tmttato d'nnnonin, 2 vo-
Prinelpj elementari tli musica, adottali dal lumes in-4",ornés du portrait de l'auteur, ibid.
K.ConseronforfotWUllano, périr, lipefisioiii Cet ouvragen'n été
publiéqu'après la mort d'A-
glornallere degli aluiml; con tavole, Mdano sioli. On trouvedansle premier volumeune no-
Mitssi, 1809, 47 page*in<8°(en forme de dia- lice sur sa vie et toute la partie théorique do
logues). La seconde édition de cet ouvragea l'ouvrage. Le deuxièmevolume renfermeles
été publiée dans la mimeville en 1811 la troi- exemples,ou la
partie pratique. Les deux vu-
«ieme à Gènes en 1821, la quatrièmea Milan, lumes forment500
pages.
cliex Giov. Ricordi, en 1823. Une traduction »ans les compositionssérieuses,Asiolia man-
française de ces éléments a paru a Lyon cjicz qué de force; maisdansles airset lesduos avec
CartMiix,sous ce titre Grammaire musicale, iccompagnompntde piano, il s'est fait une ré-
ait théorie des principes de musique, par
putation méritéepar l'expressionet la grAeedo
demandes et par réponses, adoptées par la ses mélodies.On
peut considérerses ouvragesen
conservatoire de Milan pour l'instruction (le ce genre comme le typedesA'<K~«'MM, que beau.
ses élèues, traduite de Malien; 1819 in-8°,
coupdo compositeursont imité depuisd'une ma.
avec douze planches. Unedeuxièmeéditionde nicre
plus on moinsheureuse.ConnuelUttoricteu,
celtetraductiona été faiteen 1833,cura le même il n'a rien
inventé; nwis In naturul'avait dotiii
éditeur. C. C. Butiner a publié aussi, on nllu- «l'unesvrifim''llinili<iucet ilt>IY11Ï
d'exposer»\h:
156 ASIOLI
–ASOLA
clarté ce qu'il savait té «ont ces qualité»qui ibld., 1670,in-40.Il y aune deuxièmeéditiondo
brillent surtout dans les Ouvragesélémentaire» cet ouvragepubliée à Venise,chezleshéritiersde
qu'il a publiés. Jér. Scotto,en 1685,in-4" et une troisièmeen
Asiolia cessade vivre à Corteggio,le 20mai 1590.– 7" Vesperlina omniumsolemnitatum
1632. Une notice biographiquesur sa vie et (tes psalmodia duoque B. Virginis cantica primi
ouvrages a été publiée par M. Antoine Coli, toni,cumquatucrvocibus, ibid., 1578,in*».– »°
prêtre de Corregio, sousce litre Vila di Boni- UprimoUbrodelle Messeaquattrovocl. In Ve-
fazio Asiolida Correggio, seguita delï elenco mziaapp.AngeloGardano,157», ln-4°. – 9°H
dette Opère dtl medesimo. Milan, Rlcordi, secondoHbrodelle messea quattro voci ibid.,
1834,t vol. in-8°. On a Impriméà Florence,en 1&80, ln-4°.li v aunedeuxièmeéditiondecesdeux
1836,sans nom d'auteur, Htmenti dicontrap- livresde messespubliée à Venisechez Aug.Gar-
pHnto,coi lipi de V.BadeldJa dgld, in-4", avec dane, en 1586,in-4*.– 10" Hissa et major. so-
planches de musique: H. Gaspari,de Bologne, lemn. Psalmodia u vocum. Venetiisapud he-
croit que cet ouvrageest d'Asioli. rœd.ifier.Scotum, 158l,in-4°– 11"Vespertina
ASOLA (Jean-Matkiieo), en latin Amlà, omnium majorera solemnitatum psalmodia
prêtre et compositeurpourl'église,néà Vérone, quatuor vocum. Venetiis, apudAngelum Gar-
vécut dans la secondemoitiédu seizièmesiècle. danum, 158»,in-4". Cet ouvragen'est peut-être
Les titres de ses ouvragesne fournissentpasde qu'unedenxlèmeéditiondun0?. 14° 0/fldum
renseignementssur la positionqu'iloccupa mais majores Hebdomadx sanette quatuor voenm;
il est vraisemblablequ'il fut mattrede cliapolle ibid, 1683, in-4°. 13° Secunda pare o/ftett
d'une église Importante, car le nombrede ses Hebdomadœsanctmquatuor voe. ibid., 15S4,
compositionsreligieusesest considérable.Asola in-4°.Unedeuxièmeéditiondecesdeux partiesde
vivait encoreen 1600, et paratt avoirété on des l'officedela Semainesaintea été publiée &Venise,
premierscompositeursqui, &cette époque,adop- par Richard Amadino,en 1595, in-40. – H' /»
tèrent l'ucagede la basse continuepour l'accom- passionibus quatuor Etang. Cftristi lotut.
pagnement de la musique d'église par l'oigue, trium vocum.Venetiis,apud Ang. Gardanum,
ainsi que t'indiquenttas titresde deux desesou- 1583 in-44. is° Sacrae cantiones in totiu»
vrages. Dansses œuvres en contre-pointsur le anni solemnitatibus paribus quaternis voci-
plaincliant, son style a de l'analogieavec celui bus deeantandm, ibid, 15S4, in-4°. Il y a une
de Constant Porta; style très-pur, maisdont la deuxièmeédition de ces motets publiéeà Venise
sévéritéest un peu sèche. Asolafut un desmal. en 1591, par Richard Amadino. 16" Dlvlnx
tres qui dédièrentun recueilde psaumesà J. Pier- Bel laudes btnis vocibuseonclnend». Venetiis
hiigi de Palestriua, en 1592,pour lui marquerla ap. Ang. Gardanum, 1586, ln-4Mly a une
haute estime qu'ils avaient pour son génie.Les deuxièmeéditionde ces cantiquespubliéeà Ve-
ouvrages connusde ce mattreont ceux dontles nise, en 1600, par Richard Amadino.– 17° La-
titressuivent:I" IntroUusetAlleluyamissarum mentattones, improperia et alii sac. laudes
omnlummajorumsolemnitatumtotiusannisu- in hebdom. ma}, docunlandx tribus voc.Ve-
per cantu piano, çtcrtuorvocuin.Venetiisapud neliisapud Ric. Amadinum,1588, in-4°.– 18"
Ant. Gardanum, 1665, in-4°. 2° Missarum Secunda pars Vespertina) omn.solemn.Boris,
quinque voe.concinn. liber prlmus. Vtnetlis, deservlent. quatuor vocum, Venetiis,apud Vi-
apud Herxd.Ant. Gardanum,1571,iu-4a – 3" centtum et Jtic. Amandinum,1591, in-4°. Il y
Psalmodia advesperllnas horas omnium sa- a une premièreéditionde ces vêpressolennellesà
lemnit. octo vocum.Venetils,apud Htered.Hie- quatrevoix, impriméechezlesmômes,en 1585.–
ron. Seottum, 1574,ta-4".– 4° FaUi bordoni 19° JUissa Defunctorum trium vocum, ibid.,
sopra gUottotuoni ecelesiastici,con aleuni di 588,in-4°.Il y on a une deuxièmeéditionpubliée
M. YtneensoRufo. Venezia,app. gli flgli di chezles mêmes, en teoo. 20"Dum Miss» et
Ant.Gardano,t575,in-4°.Uyad'autres éditions decemsacrse laudes trium vocum}ibid., 1689,
de «et ouvragepubliéesà Venise,en 1582,1584, in-i". ?1° Misse sopra gli otto tuoni eecle-
etàMilan,1587 – 5° VesperlinaPsatmodiamaJ- $iasticiaclnqueweiMi\M,\m. –H'Canto
Solemnit.octo voe. VenetiUapudHieronymum fertno sopra le messe, inni ed altri coseeccle-
Scotum,1576,iu-4°.li y a unedeuxièmeédition siastiene appartenenti ai suonatoH d'organo
de cet ouvragepubliéeaVenise,che*RichardAma- per rispondere al coro. In Veneziaapp. Vin-
dino, en 1599,in-4°.– 6° Completorium per centino e Ricc.Amadino,1596, in-4".Il y a deux
totum quatuorqueiltee B. Virginisanllphonx autres éditionsde cet ouvrage publiéesà Venise,
qna in ftneproanni tempore seeundumroma- enitUit,oU<H&.–ia'>Saero-sanctMDeiZaudeS'
mtm curlam dtcantanhir cum sex vocibus, octonis vocibus in fractis decaniamhe. Ve-
ASOI.A – A9PRJLIO 157
ne/lis, apud Ricciardum Amadinum, 1000, 9 complet.– H" II Proscrltlo, en deux actes,ég.v
vol. in-V. Ces compositionssont divisées en lemonttombédans la mêmeannée. – 16* Gu-
deux chœurs qui se répondent. Le neuvième vo. glietmo Caïman, en deux actes, tombéau car-
tome contient les deux bassesréunies pour l'u- navalde 1843.– 16*Paolo e Virginia, en trois
sage clet organiste*. Cette partie a. pour tilre actes, pourl'ouvertureduthé&treMetaslatio, h
particulier t Cil battl dtlli MottetH aolto voci Rome.lewavrll 1843.– 17°II Travestimenlo,
del R. D. Gio. Matteo Atola Yeroneie, uniti Joli ouvragereprésenté au théâtre du Fondo, à
in$ieme et stumpali per cemmodità degli or- Naples, dans le carnaval de 1840.Il y a de la
ganlstl. Asola, bien que spécialementlivré à la facilitédans le stylode ce compositeur,mais ab-
compositiondela musiqued'église,a écrit,comme sence complètede création. Les autres ouvrages
tous les maîtres de son temps, des madrigaux, t d'Aspadontlesdatesde représentationet lesuccès
dont on a publié les recueil»suivant* 24° Ma- me sont inconnusont pourtitres La Vergama-
drigaUaâvewcidacantarst in fuga.ln Ye- gica; la Metamorfase for tunata FedericoII
netta, ap> Gia. Vincenti, 1587, in-4«. Trois an- L'Or fanamuta; II Muratore di fltapoll; Wer-
tres éditions de cet œuvre, imprimées&Venise ther.
en 1604, 1624et 1005,sont à la bibliothèquedu ASPELMAYER ou ASPELMEYER (Fran-
Lycéecommunal de musique,a Bologne.– 25° çois), musicienet compositeur au service de
Le Vergine, madrtgali a Ire wd, libro primo. l'empereurd'Autriche,mortà Vienne, le29juillet
In Venesia, pressa Hleelardo Amadino, usa, 1780, s'est fait connattrepar les ouvrages sui-
ra-4°.LeP. Martinia donneen partition quelques vants t« DieKinder der Natur (lesEnfantsde
morceauxd' Asoladansson Btemplare; et le P. la Nature). 2»DerSturm (l'Orage).– 3*Pig-
paolueela inséré ungradueldu mêmeauteurdans malion. – 4*Agamemnonvengé, ballet. 5°
la première partie de son Arte pratica di Con- La Lavandara di Citere, ballet. o°/Mort
trappunto. On trouve aussi quelques motets Spagmwli, idem. Il a composé aussi Six duos
d'Asola dans le Promptvariwn musicum d'A- pour violonet violoncelle,six trios, six qua-
braham Schad. tuors pour violon, et dix sérénades pour des
ASP A (Mario), compositeurdramatique, né instruments à vent.
à Messine,vers 1800,a bitses premières études ASPEftl (UtML'i.s),née a Rome en 1807, a
musicalesdans cette ville, puis s'est rendu à Pa- étudiéla musiquede*Mepremièresannées, et a
termeet de là à Naples,où il est entré au collége acquisdu talentdans l'artduchant etaurle piano.
royal de manque, et a reçu des leçons de contre- Elle a reçules leçonsd'harmonieet de composi-
noratdeZtagarelB.Sortidecetteécole,tl»'est livré tien de Fioravantl.En 1827elle a écrit pour le
à l'enseignementdnchantet à la compositionpour théâtre Valleun opéraintitulé leAmenture di
le théâtre.Les principauxouvrages qu'il a écrits una glornala, qui a été représenté le 13 mai.
sont s1°Giovanni Banier, ossla il Casteltodl Le publica si bien accueillicette premièrepro-
Arolle, en deux actes, représentéan théâtredu duction de sa plume, à la première repré1ler.ta-
Fondo, à Naples, en 1830. Cet ouvrage tomba tion et aux suivantes, qu'elle a été obligée de
&plat. 2° /( Carcere d'iîdegonda, opéra sé- quitter plusieursfois le pianopour se présenter
rieuxen deux actes, mieux accueilli ait théâtre. sur la scène.Le 18 novembre 1834, elledonna
Nuovo, dans le mois d'octobre 1831. 3° La à Rome un grand concert dans lequel on en-
Burla, m théâtre du Fondo, le 1 8 mai 1832.– tenditla Scholjerluhneret la Biondini,et où elle
4° II Iitigante sensa lite, opéra bouffeen deux exécutasur le piano plusieurs morceauxde «a
actes, 1833. 5° la Fin la grega, farceen un composition.En 1839,elle dirigeaitla musique
acte. – 6° I DueFonati, en deux actes.– 7° d'un IWntrede second ordre, à Florence. En
II 30 Auguito, en deux actes, au mois de dé- 1835,M™ Asperi écrivit l'ouverture et l'intro-
cembre1835. 8° Il Mmlnaro, en deux actes, ductiondumélodrameI UirIndiani, qui fut re-
au théâtre Nuovo,en 1839;ouviage dans lequel présentéa Rome,et en 1843cite adonné dans
il y avait de jolieschoses.–PI Vue Sawtardi, la mêmeville l'opéra Piratl, qui a été joua
en deux actes, ait théâtre du Fondo, le t6 mars avecquelquesuccès.
1838. 10' II Quadto parlante, en un acte, ait ASPLINB (. ), savant «Méfiais,qui vécut
théâtre Nuovo, novembre 1834. – U° Barla- vers lemilieudn dix-huitièmesiècle, a publié une
lomeo del Piombo, en deux actes, an théâtre dissertationintitulée De HorologiU Muslco-
Nww, en t837. – IV Alian Mac Aulay, cn Autotitails; Upsal, 1711.
trois actes, an mêmethéâtre, dans l'étéde 1838. ASPR1UO (Paul), musicien de la cour de
13°Maria d'Arles en deux actes, ouvrage Fcrrare, au commencement du dix-septièmesiècle,
qui ouvrit le carnaval de 1841, avec un fiasco a fait imprimer de sa composition rtadriga~i a
15g ASPRIMO ASTARITTA
it
quatiro voci, Hbroprimo; V«n«ia, toûl, in-4". | Elèvede Michel iiaydn, est devenu, sou»la
ASPULL (GeoRGsa)jeunepianiste anglaU, directionde oethabile maître, un du musiciens
né en 1813, excitait l'admirationde ses compa- les plus distinguésde l'Allemagnedam le genre
triotes dès l'âge de boit ans, par le brillant et le de la musique d'église,Kn 1814 il fut nommé
fini de son exécution. Bienque sa inaiu fût trop malira de chapelle du chapitre des Ecossais.
petite pour embrasier l'éieniluode l'octave, il Dam t'annéesuivanteilreçut sa nominationd'or»
jouait les compositionsles ptosdtfticilesde Hum- ganiste de la cour Impériale de Vienne.Appelé
MoMtte)~et de
me), de Moschelès
inol, de Kalkbrennersan» M)ra- en 1838au poste de vice-raaitrede chapelledela
Ktttt'rennerMM enra-
lentir le mouvement et dansl'intention des au- même cour, Il a succédéà Wcigl,au moisde fé-
teurs. Toile était l'heureuseorganisationdu jeune vrier 1846,dansla placede aecondmaîtrede cha-
Aspull qu'on pouvait espérerde le voir se placer pelle titulaire. Les œuvres de musique d'église
un jour parmi les pianistestes plus distingués; composéespar Assmayersont Importanteset en
mais une maladie de poitrinel'a conduitau tom- grandnombre;ellesconslstent I°en quinzemesses
beau lorsqu'il entrait peinedanssadix-huitième avecorchestre,dontla plupart sont en manuscrit;
année. Jl estmort à Leamington,le 20 août 1832, on n'ena publiéqu'unemesse solennelle(en ut)
et ses obsèquesont été faitesa Notliugham, doux à quatre voix, violons,viole,violoncelle,contre*
jours après. Il avait laissé en manuscrit divers basse,deux hautbois, deux bassons, deux cors,
ouvragespour le piano qui ontété publiésaprès deux trompettes,timbuleaet orgue Vienne,Me»
sa mort, avecson portrait, souscetitre: Georges ehetti; et une messe pastoraleallemande, trois
AspuU'sposthum&us Worksfartlwpiano-forte. voix, instrument» à vent et orgue, op. 46;
Londres(sans date). Vienne, Haslinger.– V Douze graduels, dont
ASSANDRI (Labbe ), cantatricedistinguée, quelques-unsseulementà quatre voixou à voix
est née à Vallate, dans la province de Lodi seule avec orchestre,ont été publiésà Vienne,
(Lombardie), vers 1815. Admiseau conserva» chez Mechettiet chezDiabelli. –3*Dix-huit of.
tolrode Milanà l'âge de seizeans, elle y reçut fertoires à voixseule avec choeur, ou à'quatre
une bonne éducation musicale, et ses progrès voix ooacertéesavec orchestre, dont plusleura
furent si rapides que lorsqueRossinil'entendit, ont paru chezles mêmeséditeurs. –4' Un Te
on 1835, il l'engagea immédiatementpour le /teumsolennel &quatravoix et orchestre,op. 49,
théâtre italien de Paris. Elle y débuta au moisj &Vienne, chez Haslinger.– 6» DeuxRégulent
d'octobre par la râle à'Adalglsa, dansla Norma, brefs. –a" La morl de Soûl, oratoriodrama-
et se montra dignede chanterà coté de Rubini, tique, avecorchestre,op. 60ibid. – V Davidet
de Lablaclioet dé la Grisi. LeRomeodes Mon. Soûl, oratoriodramatique, avec orchestre, op-
tecchi e Capuleti de Belllni et la Donna Kl- 49, ibid. –8. Plusieurs hymnes et motets. 9.
vira de Don Juan, achevèrentson succès'aur Va Te /Jeta» à huit voix,avecaccomp.d'instru-
la premièrescène italiennede cette époque.Peu. ments de cuivre. – 10*Plusieurs ouvertures.
dant les années 1830 1837,et 1838elle fut en- 11*Divers morceaux de musique vocaleet
casée pour le même théâtreet pourl'Opéra ita. instrumentale pourdescirconstancesparticulières.
lien de Londres puis elle retourna en Italie. 12» Unesympbonie,à grandorchestreexécutée
Après y avoir chanté GènesavecPostai etfia- a Vienneen 1844. – 13*Despastoraleset fugues
diali, elle fut appeléeà Barcelonoe,où elle resta pourl'orgue. 14»Des rondeauxet autrescom-
une année. Son engagementterminé,elle partit positionspour le piano.
pour Berlin, et y chanta avecsuccès pendant ASTARITTA (JAjmEa), compositeurdra-
eut une grande
plusieurs annéestous les premiersrôlesde Lucia, matique, né à Naplesvers 1749,
Otelto la Norma, Lucrezla Borgia, Béatrice réputation en Italie, et réussit en différents
di Tenda, etc. En 1843,elle se fit entendre à genres, mais principalementdans l'expres-
Varsovie et au théâtre italiende Pétersboorg.era t, sion des situationscomiques. Dans le cours de
De retour à Milanan moisde juillet 1845, ellea sept années, «.écrivit plus de quatorze opé.
paru depuislors à Bologne,Maatoue,Turin, etc., ras celui do CHrcée6 Ulysseeut un succèspro-
et partout elle a été considéréecommeune can- digieux, non-seulementen Italie mis aussien
trieede la bonne école. Allemagne,où il fut représentévers 187.
A8SBNSIO (Don Carlo), professeur de On connaîtde lui La Confessadi Blmbin-
finesie d'A-
piano, né à Madrid, vers 1788,s'est fixé à Pa- poli, tin; IVisionarl, 1772;
lortne, en Sicile, où lin publié en mbiScuola more, o la forsa non si fa, ma si prova, 1773;
per t'en siwnare II piano forte. HMarltockenon fiamoglie, 1774; t fUosoft
ASSMAIfER (fosACK),compositeuret or- tmmaginari, 1788;ta Contesslna; llprtndpe
est né à Salzbourg, le Il février 1790. spondrittto 1774; La Crltica tealrak, 1775;
ganbte
ASTARITTA ATHtfXARD lôff
11 Monda della Luna, )77â; la Dammaim- cènemourutle 6 mai 1700.Le baron d'AstorRa
maginariu, 1777}/iiflfe <tt Mtnjoli, 1777; a'éloignadevienne peu de temps après, et mena
Armida, »777 Circee tWase, 1777j Mcoletlo unevieaventureuse,visitant l'Espagne,un il re.
bella vlta, 1779.Dans l'autompo de 1791 il trouvala faveurde sa bienfaitrice,puislePortu-
donna à Venise 1 cappriciin amore, et au car. gal, l'Italie, et enfinl'Angleterre,où il demeura
naval de 1792, II Medlco Parlgino dans la deuxans. £111720,il reparut a Vienne; maisil y
môme ville, Gerber (Neue» Jiior/r, j<ex. der restapeude tevnps,et se retiradansuncouvent«n
Tonkûmtl. ) cite ausside cet auteur La Moli- Boliéme.oùilmottnitle21août 1730(Voy. |'O«-
narella, op. buffa 1783, à Ravenne; II Di- ternfahischc* Btograpliischeslexicon de Der-
verlimenlo in campagna, op. buffa 1783, ii mann, 1. 1, p. 278.) Parmises nombreusescorn.
Dresde; Il Franceseblatarro, op. buffa, 1786, positions,on ne peut citer que les suivantes t°
ibid.; 11 Parruchiere, 1793, ù Berlin. Slabat Mater, qui futexécutéà Oxforden1713,
Lamanière de ce compositeurse rapproche de et qui obtintbeaucoupd'applaudissement».– 2»
celle d'Anfossi,et l'on peutdirequ'il a les mêmes Dllfne,opéra,à Vienne,en 1705. 3° Cantate
qualités et les mêmesdéfauts.La coupe de ses Quandop»mo,tAt..– 't'Canl&tc: Torna Aprile.
airs et de ses morceauxd'ensembleest heurease¡ – 5° Cantate in questo cor. Burney louedans
ses accompagnementssontassez purs, mais trop ces cantates, qui passent pour être ses meilleu-
nus; ses chants sont gracieux,mais ils manquent res, la grâceet la simplicitéde la composition.
d'originalité. G°Cantate Clorlnda, a' fo damai, etc 7*
ASTON ( Hucdes),organiste anglais sous Cantate Palpitar già sento il cor. Reichardt
le règne de HenriVIII, auteur don Te Deum à possédaitquelquesmorceauxinéditadela compo-
cinqvoix, qui est maintenantdansla bibliothèque sition d'Astorga.La partition du Stabat Mater,
dia collège de musiqued'Oxford. a quatrevoixet instruments,est en manuscrit àla
ASTORGA (Emmanuel,baron »') né à Pa- bibliothèqueroyalede Berlin;on la trouveaussi
ïenne, le 11 décembre 1681,eut un existence a la bibliothèqueImpériale de Vienne, avec
toute romanesque.Fils d'un chef de bandesmer- celle de la pastorale de Dafne, dans le fonds
cenaireaau servicede la noblessede Sicile, qui, de Kiesewcttcr.La collectionde l'abbé Santini,
souffrantImpatiemmentle joug de l'Espagne, es- à Rome, renferme 64 cantates d'Astorga pour
saya de le secouer par l'insurrectionen 1701, sopranoet clavecin, 44 idem pour contraltoet
Astorga vit périr son père sur l'écbafauddans la clavecin,et enfin 10 duetti pour deux soprani.
même année, avec plusieursnobles siciliens. Sa Toutecette musiqueest remarquablepar l'origi-
mère, qu'on obligea d'assister an supplice, nalité, le sentimentet l'expression. Je possède
mourut de douleur, et lui-mêmes'évanouit. La une collectionconsidérabled'ecuvresd'Aatorga.
princesse des Ursins,premièredamed'honneur ASTRCA (Jeannk), excellentecantatrice,
.de l'épouse de PhilippeV, prit en pitié le pauvre née à Graglia,prèsdeVerceil, en 1780. Grauu,
jeune homme, et le Htentrer an couvent d'As- qui l'entendit par hasard dans un voyage qu'il
torga, en Espagne,dont plustard il prit le nom. lit en Italie en 1745, fut frappéde la beautéde
Dans cette retraite il achevason éducation et' sa voix, et se chargeade son éducationvocale
perfectionna, par l'étude, le beau sentiment car il était lui-même bon chanteur, Il la lit dé-
musical dont la nature l'avaitdonc. Rentré dans
buler,le 3 août 1747,dansunepastoralecomposoe
le monde trois ans après, il obtint par le crédit parlo roi de Prusse Frédéric II, laquelleavait
de sa protectrice, le titre de baron d'Astorga, pour titre H Hepaslore, et qui fut représentée
et fut chargé d'une missionprès de la cour de à Cbarlottenbourg.En 175Qelle obtintun congé
Parme en 1704.Il y devint l'Amede toutes tes pouraller h Turin, et dans la mêmeannéeelle
réunions d'amateurs de musique; car it était chanta avecun brillant succès, nux noces de
excellent chanteur et compositeurde mélodies Victor-Amédée, le râle de prima donnadans l'o-
gracieuses et sentimentales.Sa missionterminée, péra de£« VUloriad'Imenco. Elleretournaen-
il continua dedemeurerà Parme, oùle retenait suiteau servicede la cour de Uerlin,qu'elle se
son amour secret pour la fille du souverain, quittaque pourrevenir4 Turin,oùelle estmorte
Elisabeth Farnèse. le duc, ayant pénétré dans en 1792,a l'âge de soixante-cieuxans.
les sentiments de son hâte, trouvale moyen de ATHÉLARDou ATHELHARD, moine
IVloigner en lui donnant une lettre de recom- bénédictinde Bath, en Angleterre,vivaitsous le
mandation pourl'empereurLéopoldIer, qui, sé- règne de Henri I, vers 1200. Il eut, pour le
duit par tes talents du baron d'Astorga vuulut temps oit il vécut,des connaissancesétendue.1-.
l'attacher à sa «Sur; mais celui-cin« jouit pas qu'il augmentapar ses voyages, non-seulement
longtemps de sa faveur, car son nouveau Mé- en Europe, mais en Egypte cl en Arabie. H
,6o ATHÊLARD /UTAIGNAJNT
LefebvradeYillebriineen a publié une autre en
écrivit un traitédes septarts libéraux,qui com- est
la grammaire, la rhétorique,la dialec- 5 volumesin-4° (Paris, 1785-178Ï) celle-ci
prenaient estiméedes savants. Etr ce qui concernela
la l'sritbmélique, 1a géométrie peu
tique, musique, il est «vident que le traducteur ne sai-
et l'astronomie.Ayantappris l'arabe, il traduisit musique,
le sens dit texte original.
de cette langue en latin le Traité de géométrie sissait pastoujours
O'Euclide, connu sousle nom V Élément, et ATI». Vov. ATYS.
non les .Éléments harmoniquesde cet autear, ATTA1GNANT eu ATTAINGNANT (Pier-
commeLa Borde (Essai sur la mus,, t. III, p. re), imprimeurde Psrisdans le seteicmesiècle,pa-
ait dans cette
667),Forkel (Allgem.IMter. dermvsik,p. 488) rattavoirété lo premierqui imprimé mobiles.
etlesauteursdu Dictionnairehistorique dts Mu* ville de la musique avec des caractères
été «ravis par
steiens (Paris, 1810)le disent.Les bibliothèques Ceux dont on se servait avalent
descollèges du Christ et do laTrinité à Oxford Pierre Hautin, graveur, fondeur et Imprimeur
fit les premiers poinçons
possèdentlesmanuscritsdesouvragesd'Atbélard. de Paris, qui en
en avoir fait
ATHÉNÉE, grammairiengrec, naquit à en 1525. Pierre Atteignantparait
Naucratis en Egypte, vers l'an 160défère vul- fessai dans le premier livre de motets à quatre
auteurs qu'il publia
gaire, sous le règne do Marc-Aiirèle il vivait et cinq voix de divers
encore sons celuid'Alexandre-Sévère, l'an 228s en 1687, ln-8° oblong, avec des lettres gothi-
c'est tout ce qu'on sait des particularitésde sa ques. Dix-neufautres livres de cette collection
vie. On doit à Athénéeune compilationqui a parurent à des époquespinson moinséloignées,
pour titre les VeipnosopMstes ou le Banquet jusqu'en 1530. Leur collection forme cinq vo-
des Savants; elle noua est parvenuepresque lumes. C'est un recueil précieuxpour l'histoire
des compo-
complète, à l'exceptiondesdeux premiersUvres, de la musiquefrançaise on y trouve
que uous n'avons qwon abrég4.Cet ouvrageest sitions de maislre Gosse, NicolasGombert.
sur Claudia, Hesdin, Consilium, Certon, Roiwée,
précieuxpar les renseignementsqu'il fournit
unemullitaded'obietsde l'antiquité,particulière- Mouton, Hottinet, A. Moraable, G. le Roy.
ment sur l'histoire de la musiquedes Grecs,les Maoelneourt,Guillaumelie Heurteur, Vermont
écrivainsquionttraitédecet art, les instruments, Palné, Rlchafort, M. Lasson, l'Héritier, Lupi,
leur usage, les chansons,etc. Il est divisé en Lebrun, Wyllart, Feuin, l'Entant, Moulu,Ver-
De La
quinze livres. Dausle ptemier, il est traitade la delot, G. Louvot, Divitis, Jacquet,
Criantet Passereau.
musique et des chansons dans les festins; le Fage,Longueval,Gascogne,
ces Le titre de chaque livrevarie
quatrième contientdes renseignementssur quel- ( Voy. noms.)
de son objet. Par exemple le sep-
ques instruments de musique; le quatorzième en raison motets
traite des joueur»deflûte, des chansons,de l'u- tième livre, qui contient vingt-quatre
tilité de la musiqueet de la danse, des instru- pour le dimanchede l'Avent, la Nativité, etc.,
ments de tout genre. a pour titre « Musicales motettot quatuor,
Lesmanuscritsd'Atliénée sontenpetitnombre, quingtte «t sex vocum modulas Dominkiad-
ce qui est d'autant plus fâcheuxque le texte a ventûs, nalivitatUqm «/tu, ae tanetmtm
in
été considérablementaltérédansceux que nous eo impore occurrentium habet. Parisiis,
Petrum Attalngnant (aux
possédons de là vient que,malgrélestravauxde vico Cllhar», apud
nu onzième
quelques savants, nous nepossédonspasencore autres Uvres,Attaignani, excepté
une édition d'Athénéequi soit complètement où il y a aussiAtlaingnant ) mtuice cakogra-
Damiani
satisfaisante; la meilleureest celle qui a été phum prope sanetonm Cosmi et
ehris-
donnée par Jean Sehwdghaeuaer, soosce titre tmpltm, cum gratta et privilégia
titre du hui-
Athen&i DHpno$opJiistxa oodicibusmanut- tianissimi francorum Régis. Le
musicales mofettes qua-
eripti emendavU, etc.,Stmsbourg, 1801-1807, tième livre est XX
t4 vol. ir>-8°.On peut cependantconsulteraussi tuor, guingue vel sex vocum modules habet.
Owe
avecfruitl'édition,donnéepar Casaubonen deux Mens» decembrt 1534, ParisiU, etc.
volumesinfol. Les cinqpremiersvolume»de l'é- livres de chansonsfrançaises a quatre parties,s
ditionde Sehweigbieuser contiennentle textegrec par les mêmesauteurs, ont éWaussi publiés à
en vol.
et la version latine; la neuf autres renferment la même époquepar Pierre Attaipant, 4
les notes et les tables.Parmi cesnotes, cellesdu in-8°obl. Lepremierlivreest daté de 1530;mais
dans î'exem-
quatrièmeet du quatorzièmelivressontintéres- ce doit êtreuneréimpression,car,
santes pour l'histoire de la musique. L'abbéde plaire quiest à la BibliothèqueimpérialedeParis
livre portela
Marolles, qui n'entendaitpas le grec, a donné (n° 0689,ra-8° V), le neuvième
Les li-
une mauvaise traduction françaised'Athénée, date de s629,et le cinquièmeest de 1638.
a» ne sont pasdatés. Voici
d'après la version latin, Paris, 1680, in-4». vres*1, 3', 4«, et 8*
ÀTTAIGNANT-.ÀTTW0OD ICI

le titre du cinquièmelivre Trente et quatre ceux-elavaientété gravés,en U40, par Guil-


chansons musicales à quatre parties impri- laumeLe Ré, graveur, (ondeur et imprimeur
mées à Paris le XXIIIe jour de janvier mit. à Paris (Voy. le Bé). Les livra de mimique
y, C. XXVIII par Pierre Atteignant demou- impriméspar Attaignantsont d'une raretéex-
raut enla rue de la Harpeprès l'église Sainet cessive.
Cosme desquelles la table senaiyt. Les noms ATTEY (jean), amateurde musique à Lan*
des auteur de ces chansonsne se trouventnt ares, rucommencement du dix-septièmesiècle,»
dansce livre, ni dansles deuxième,quatrième, publié The ftrst bookof ayres of four part*
sixième, huitième) et neuvième. Le onzième with tablature for the Lute, so made that
livrene contient que des chanson»de Clément ail Me parti may be plaid togrther witlt
Jannequin; en voici le titre Chansons de the Iule, or one. voyce with the lute and
Maistre Clément Jannequin, nouvellement bats viol. Londres,162Î in-fol.( Premierlivre
el correctement imprirndca ù Paris par d'nirs à quatre voix en tablature de luth de
Pierre AUeignant-{sic) ;demourantà la ru telle sorte <|«e toutes les parties peuvent Aire
de la Ilarpe devant le bout de la rue des Ma. exécutéesensembleavec le luth ou chantées
thurinsprès de Pactisede Sainct Cosme(sans par une voix avec accompagnementde luth
date). Leschansonscontenues dans ce recueil et debasse de viole.)
sont despiècesplus développéesque les autres; ATTWOOD (mon as), compositeuran-
cesont: 1° Le Citantdes Oyseaux (RéwiHes- glais, Risd'un charbonnier,naquiten 176*.Al'âge
tous ). – 2*La Guerre(Écoutiez, écorniez). – 3° de neufans, Il entracommeenfantde chœurà la
LaChasse(Gentils veneurs). – 4°L'Alouette – chapelleroyale, et commença son éducation
Orsus. or sus) –5" Las povre camr(V.Jan- musicalesousledocteur Nareset sou*son suc-
nequin). Il y a aussideuxrecueilsde motets & cesseurle docteur Ayrton. Après avoir passé
de
quatre et cinq parties imprimés par Attalgnent, cinq ans dans cette école, il eut occasion
et qui sont de ceux qui ont été cités précédem- chanter devant le prinre de Galles, qui le prit
ment, te premier, sans dateet sans nomd'au* sonssa protection,et l'envoyaétudier à Naple*
leurs, a pour titre Motetz nouvellement im- la composltonet le chant. Ses maître* furent
il alla à
primés à Paris par Pierre Altaignant, de- PhilippeCinque et Latilla. De Naples
meurant à la rue de la Harpe près St. Cosme; Vienne oitil reçut dit-on, des conseil*et des
le second Intitulé: XII moteli à quatre et leçonsde Mozart, insqu'en17*6. De retour en
cinq voix composéspar les aulkenrs cy des- Angleterre,il fat attaché a la musique parti-
toubz escrlptis, nngiières imprimés A Paris entièredu princede Galles, puis devint maître
et de la
par Pierre Attaignant, demourant à la rue de musique de la duchessed'York
de la Harpe près de l'église de Safnct Cosme. princes* de Galles.En 1795, Altwoori suc-
Ce recueil, daté des calendes d'octobre 1529, cédât Jonesdans l'emploid'organistedo Saint-
contient des compositions de Gombert, de Pou) et en 1795il obtint la placede compost
Claudin(Claude de Sermisy. V. ce nom) de teur de la chapelleroyale, en remplacementde'
Du Croc,de Mouton,de Dorleet de DoUouges. D. Depuis,décédé.Enfin,il a étéadmis en t82l
Il est remarquableque l'imprimeur dont il commemembrede la chapelle particulière du'
s'agit dans cet article a orthographiéson nom Roi.àBrighton.
de diversesmanières; sur sesrecueilson trouve Parmi tes nombreux opéras qu'il a écrits'
sont ceux-el
Attaignant Attaingnant et Atteignant. Ce pour le théitre, les plus eonnos
peu d'exactitude dans l'orthographe des noms i« Prisoner (te Prisonnier), à Drttry-Lane,
s'est reproduit depuis le moyen Agejusqu'où en )79!.–a* ~e<fCMM( ('Enfant adoptir)
commencementdu dix-septièmesiècle. ibid., 1793.–'3° Caernavoncastle(hCiiitetu
Attaignantimprimaitencore en 1548 car il a de Caernavon) Hay-Market,1793» –4e Poor
publiédans cette annéeun Livre de danceries Sailor (le pauvre Matelot), Covent-Garden,
à six parties, par Consiliitm, t vol. ln-4°obi. 1795.–5*theSmugglen (le* Contrebandier»),
mais il avait cessé de vivre en 1556, car tîoo, – 8« Mouth of the fiile
Il Drnry-Lane,
cette époque ce fut sa veuve (lui publia plu- (l'Embouchure du Nil), Covent-Garden 1798.–ï°
sieurslivrasde piècesde violesà cinq partie;, A Daf at nome (un Jour à Rome ) divertisse-
par Gervalse( Voy.ce nom). ment, Covent-Garden,1798.–8° Castle tf
Les caractèresde musique îles éditions d'At- Sorento(le Châteaude Sorento),op. com., Hay.
taignantont assez de netteté; mais ils u'ont pas Market, 1799. 9* Magic Oak ( leChênetna-
l'élégancede ceux dont se servirent il peu près Rique), pantomime.Covenl-Garden, 179». –
de son terni» AdrienLeRoy et Robert Ballard; 1 10"OldCiolhrs-dlan(le vieuxMarchandd'Ha-
mor.n. univ. nés «isicitNi. – t. i. il
I4B ATTW0OD– AUBER
bfl»), imermWe, fdeœ, 1799.– Il* Rtd-Crou sfsparentsfirententelle vide, mtfris d'antnar»
Kntghta (les Chevalier»dela Croix-Rouge),Hay- cbantid'estampes de l'aris,«toutlasituation était
Market, $79», – XVS. David")day (teJour de aisée.Sa familleétaitoriginairede la Norman-
Saint-David), farce, 1800, 13*True Fritnd» die.Douédes plu heureusesdispositionspow
( l««vrab Amis), à Cotent-Gardon1800.Outre la musique, Auberétudiad'abordcetartcomme
ces ouvrages,. AUviood. « composé ptaskws un objetd'agrément. Apresavoirapprisà jouer
«euvresde sonatespourpiano et des levonspro- da pianosouxladirectionde Ladurner,IIfut
gressives pour cet Instrument qui ont été gra- envoyéà Londres poury apprendre la profession
vées cbes Clemeotl à Londres.Il a écrit aussi du commeree;maisbientôt,dégoûtéd'un élat
heaueotip de musique d'église pour le service pourlequelIl ne se sentaitpointné, il revinta
«lela chapelle royale, et notamment l'antienne Paris, Accueillidans le mondeavec plaisira
avec chœur et orchwlrepour le couronnement causede«ontalentetdesonesprit,il commença
du ni GeorgesIV quiest d'une beauté remar- à se faireconnaître par de petit«compositions
quable. Attweod te distingue entre les mu- tellesquedesromancesquelques-unes decelles-
siciens anglais par un stylepleinde goût et de ci eurentnn succèade vogue.Un trio ponr
pureté sa musiquea de la force, de l'expres- piano,violonet violoncelle, qu'ilpubliavente
sion et de l'effet.Il est fâcheuxque le sol de mêmetempsà Paris,Atvoirqu'ilpouvaittraiter
l'Angleterre soit si peu favorableà la musique, avectalentla mnslqno instrumentale. D'autrea
qu'un artiste si distinguésoit obligéde renoncer ouvrages plusconsidérables vinrentbientôtaug-
à la carrière de gloirequ'il aurait pu parcourir, mentersa réputationparmilesartistes.Il était
pour se livrer uniquemeatà l'enseignement. liéd'amitiéaveetecélèbre violoncellistelaroare.
ATYS, ou A1ÏS ( .), créole, né à Saint- Gslot-d avaitun styletoutparticulierdanssa
Domingue, vers 1715,suivantLaBorde (Butai manièredéjouerdela baae,et ildésiraitlepro.
sur la Mutique t. III, p. 493), fut un Dû. pagerparungenredpnrosiquequi luifût propre;
tisto distingué qui se fixaen France. Une af- mais,parnnesingolarité qu'ilseraitdifficiledu-
faire(ju'fleut en Autrichel'obligeade se battre;¡ pliquer,il devait pu uneIdéemélodique ni un
tl reçut une baue dansla menton et cet acci* traitdanstatètequ'on pot employerdansun
dent altéra sensibteraeBlson erobouclmre. De morceau de musique. A m prière,Auberécrivit
retour à Paris, il s'y livraà l'enseignement,et touslesconcertosdebassequiont parutouste
composa beaucoup de sonates duos, trios et nomdece virtuose,etmêmequelquesautres
quatuor» peur la Dote,On trouve de lui, en qnt mal restésen manuscrit. Lepubliecroyait
manuscrit, &la Bibliothèqueimpérialede Paris, que ce*contertoa étaientdoLamare maistous
un cwivrede ste tonatct pour deux flà/es, lesartistessavaientqu'ils étaientdusau talent
en form de conversation. Suivant M. Ber- d'Auber.Lecaractère originalde cettemusique
roann (Oe$(err«lch.Blagraph. Uxlkon, t. I, produisit uneassezvivesensation danslemonde,
|i. 287), la date précisedelanaissanced'Atisgé- et l'onprévitdèstorsqueWjeunecompositeur
rait le 1* avril 1715;il aurait été à Vienne à qui onla devaitse feraitunjourune brillante
en 1700;et il serait mortle Ssont 1784.M. Ber- réputation.Versle mêmetempll,Auberécrivit
ntann ait les dates d'unemanièreeffrayante. un concertode violonqui lut exécutéau Con-
ATZE (Fhédèuc), musicienné en Alle- servatoire de musiquede Paris parMbm»,et
«aRne, était organiste à Bresiauvers 1816i quiobtintun brillantsuccès.
depiii*lors il a quitté cette ville pour aller en Le désirdetravaillerpourle théâtrelui avait
Russie, où il était encoreen 1833.Alae est un déjàfaitremettreen musique l'ancienopéraco-
artiste distingué commeorganisteet comme pis» miquetoUtelé Julie, avecaccompagnement de
ntsto; Ha fait admirer partout la délicatesseet deus violons,deuxaltos,violoncelle et contre-
la précision de son jeu. Ona de lui t* Polo- basse.Cet ouvrage,qui renfermaitplusieurs
naise pour te piano, telpsick, Hofmeisler. – morceauxehannants, (Utreprésentésurunthéâtre
V Duo pour piano et violon,«uvre 2. – 3* Po- d'amateurs à Paris,et reçutbeaucoup d'applau-
lonaise pourle piano, came9, Berlin,Forster. – dissements. Peu de tempsaprès, Auber écrivit
4* Grande polonaise,dédiéeà M"*Anaalîe Ko. pourle peUtthéâtrede M.de Caraman,prlaee
refpa, Breslau, Forsteret Hotfman» œuvre 10. – de Chimay, un autreopéraavecorchestrecom-
&•Pot-pourri pour le piano,œuvre 11, laid,
plet,dontil a «ré depuislora plusieursmor-
AUBER ( DMUKb-r'tuutçau-Ksmt),né à ceauxpoursesautresouvrages.
Caen, le 29janvier 1782(1)dans un voyageque
(OCettedatem'a«Mdonntem mo parlepé««> duci- dio»pourlafltojmpAfc mittrulltda mttoamt. Ton
damerpremlire*«ïluw- la ttcwUi
Ittre «ompcnluur,i l'é|Kiquo MograpblquwdoiiMU cell«<lus»l»nn«r t»M.
AIÎBER 16»
les fins de la «cènofrançaise,pen-
Malgré cessoeeè»,qui jusqu'alors avaientété talents plus
renfermés dans le cercle duo certain monde dant l'espaceda trente ans. Parmi ces ouvrages
d'artistes et d'amateurs,Auber s'apercevaitque la Muettede Partiel a été considéréscomme
ses études musicalesavaient été incomplètes,et le clief-d'esuvrodu compositeur; la postérité
sanctionnerasans doute ce jugement; car la
que le miroir lui manquaitdans l'art d'écrire IVx-
il voulut achever Ion éducationsous ce rap- variétédo style le tliarme des mélodie*et
sous ta pressiondramatique qui distinguent cet opéra
port, et se livra à des travaux sérieux
direction de ciwrobini. Ces études terminées, il Enfontune des plus bellesproductionsmusicales
écrivit une messea quatre voix, dont il a tiré de notreépoque.Membrede l'Institut de France,
la prière de son opéra de la Muette de Por. dans la sectionde musique de l'Académiedes
de plusieursautres aca-
(ici. En 1813, H fit son début en public par beaux-arts,et associé
mettre de chapelle du
nu opéra en un atté qu'it fit représenter au démies, Auber a été
théâtre Feydeau sou* le titre da Séjour mitt- roi Lonis.piiilippet il occupe aujourd'hui la
cour de l'Empereur des
taire. Cet ouvrage ne justifia pas les ospé- même positionà la
rancea que les premiers essais d'Auber avaient Français.Aprèsla retraite de Cherubini, il lui a
do
fait nattre; on n'y trouvait rien de la grâce et succédécomme directeur du Conservatoire
Commandeurde la Légion
de l'originalitéd'idéesqui avaient fait applaudir musique de Paris.
ses premières productions,et qui plus tard lui d'honneur,officierde l'ordre beige de Uopold
a
ont acquis une si belle et ai juste renommée. et décoréde plusieursautres ordres, Auber vu
Un repos de plusieurs années suivit cet échec, récompenser par tous les honneurs qu'il pouvait
faveurs de la fortune,
et lé compositeursemblait avoir renoncé à une désirer,ainsique par les
La listedesou-
carrière où l'attendaient de brillants succès 0 les succèsobtenuspar son talent.
de ce compositeurse forme
lorsqu'on dérangementde fortune et la mort du vragesdramatiques
de cettemanière t» le Séjour militaire, 1acte
père d'Auber obligèrentcelui-ci à chercher dos
ressourcespoursonexistencedansl'exerciced'uo ( 1813). –2° Le Testamentet les Billets doux,
art qui n'avait été pour lui Jusqu'alors qu'un (acte (1819).– 3° La Bergère châtelaine,
im-
délassement.En1819,II fit représenter&l'Opéra- 3ucte»(mo).- A"Emma, ou la Promesse
ComiqueLe Testamentet lesBMeis doux, opéra prudente, ). 5"LeUxst«r,sactes
3actes(1821).
en un acte. Cet ouvragefut moins lieureuxen- ( 1822) «° La' Neige,ou le nouvel Êginhard
core que ne l'avait été te premier essai public 4 actes(l823),to«sàl'Opéra-Comique.–7° P«R-
des tateats d'Aaber. Déjà l'on accusait de par, dime m Espace, en 1 acte, en collaboration
tialitéet de jugements de coterieles élogesqui avec Hérold, a l'Opéra, à l'occasiondu retour
lui avaient été prodigués; mais bientôtle com- du ducd'Angoulémeà Paris, après la campagne
positeur se releva par La Bergère châtelaine, d'Espagne, enl8H3.–tftesTrols Genres,1 acte
avec pour l'ouverture
opéra en trois actes qui fut joué au même en collaboration Boïeldleti, –
théâtre dans les premiersmoisde 1820.Desidées du théâtrede l'Odéon( 1824). 0e LeConcert
à l'Opéra-Comique.–
originales, de la mélodie, une Instrumentation à la cour,iacte(l824).
éléganteetdes intentions dramatiques distinguent JO"Uoeadlt, âactes ( 1824), idem.–1 1"LeMa-
cet ouvrage, qui obtint un succès complet, et çon, 3actes( 1825),idem. – il" Le Timide, t
qu'on peut considérer comme le premier ton- actc(l826),W«m.–•i30Ftoreite,3actes(i»ï«),
dementde la brillanteréputation de son auteur. idetn.-iVLaM«ettede Partiel, &actcs(l82S),
3 actes ( 1829),à
Emma,ou la Promesse imprudente, opéra en à l'Opént.– 14°La Fiancée,
trois actes, joué en 1S2I, continuace que la l'Opéra-Comique. – 1«° Fra Dtaeolo, s actes
Bergère châtelaine avait commencé, et dès lors ( 1830),idem. IV Le Dieu et ta Bayadire,
Auber ne connut plus que des succès. 2 aete»(t830).à1'Opért.– w>La Marquise de
Ce fut alors qu'il eut le bonheur de se lier BrlnvUUert, 3aete»(l83«), à l'Opéra-Comique,
d'amitié avec Scribe, et que tous deux uniront en collaborationavec-Balton, Berton .Btangini,
leurs esprits, si parfaitementanalogues, tau-ma- Koîeldim.Carafe,Cberubini Héroldet Pair.
nière de sentir, et leur instinct de la scène, dans 19"Le Philtre, 2 acte (1831), à l'Opéra.–
une multitude d'ouvrageseharmantsque le suc- 2o°Le Serment,3 actes( 1832), idem.– ai» Gus-
cès couronna.Jamais associationd'auleursne fut tave 1IJ,Sactes( 1833),idem. 22°Lestocq,3
plustieureuse. Ltieester, la Tt&ge,le concerta actes(l834),èPOpéra-Comlque–23° leCheval
la Cour, Léocadle, le Maton, FloreUa, la de brorae,3 actes( 1835),Idem. –24* Acléon,
fiancée, Fra Dlawtù, la Mutité de Portici, le acte (t83«),Utott.– WLes Chaperonsblancs,
3
Philtre, et vingtautresouvragesdevenuspopulai. 3 actes(l836),Mem. 2611L'Ambassadrice*
res, ontété les fruitsde cette associationdesdeuxx acles(U30).We«t.– WLeDomiuomtr,iwtea,
'il.
1*4 AUBER AtTBF.IU.EK
( 1 «37ii«tef».– 18°LeLacdesFées, Sactes(1839) nniMqiiode Canotait lui fournirent l'occasion
à l'Opéra.– J9l £anrfte,3a«.te»(tt40),è l'Opera- «l'entendrede bonne
musique et do former con
Comique. – 30" LesDiamants de la couronne, goût, car il y faisaitsa partie dans les svinpho-
3 actes(f84l ), idtm– 31* Le Duc d'Olonne i nieset les autres bellesproductions<l«Haydnet
3 actes(Mî), frfem.– 32*ta J>«r<rfu fltoéte, desgrands maîtres de cette époque.Cette cir-
3 actes (1843), fctewt. 33° la SJrtfnc,3 actes i constancelui procurala connaissance
fi'Knalcn,
(1844), idem. – 34° La Barcarolle, 3 actes virtuosede la chambredu duc à Siullgtmi, qui
(1845), <dem.~ 35° Hmjtlie, 3 actes (t8-17), lui donna dus leçonsde violon.A l'âge de vingt
idem. –36° V Enfant prodigue, 5actes(185o), ans il se rendit il Murrhardt comme précepteur
à l'Opéra. – 37° Zerline.ou la corbeille d'o. dans une maison particulière.Cefut là qu'il écri-
ranges, 3 actes (1851), idem.– 3i° Murco- vit son premierair il le fit exécuter à l'église
Spada, 3 actes (t 852), a l'OpéraComique – S9° par un de ses élèves.
Jenng Ml, 3 actes ( 1855),idem. –40° Uannn Après deux années de si:jonrdanscet endroit,
Lescaut, 3 acte» (I856),tà«m. Pourl'opéra inti. il retourna dira son père mais Yy demeurapea
tuli1,La marquise de Brinvllliers, dont la mu- de temps, parcequ'il obtintla perrniasiond'aller
sique était de plusieurs auteurs, Auberécrit à Zurich pour y terminer ses études musicales.
un duo an troisièmeacte qui est unchef-d'cruYre Il partit pour cette villeen 1783, et il trouva
y
d'esprit sctiniqiie. le violoniste Henri Ritter, qui lui donna des
AUBERLEN (Samcel-Gottlob) directeur leçons. Une maladiequi conduisit son père an
de mosiqueet organiste de la cathédrale il'L'lm tombeaule rappela à Fellliach où on
espérait le
naquit le 23 novembre 1758, & Fetlbach, près fixercomme instituteur; mais il résista a tontes
de Stuttgart où sonpèreétait instituteur. Bien les Instancesqui lui furent faitesà ce sujet, et
que la vie des artistessoit souventagitée, il est le 1" juillet 1784.,il retourna à Zurich.Il avait
peu d'entre eux qui aient connu le malheur alorsvingt-sixans. Dansla mêmeannéeil épousa
commeAuberlenet quiaient languidans un état une jeune fillequi, ainsi que lui, ne possédait
misérableanssi longtempsque lui. Sa vie écrite rien. Il crut pouvoir subvenir aux dépensesoc-
par lui -mimeoffreun tableautouchant des tri- casioncespar sa nouvelle positionau moyen de
bulations auxquelles il fut en hutte, et du cou- concerts Il se mit à
voyageret visitaSaint-Cal),
ragequ'il mit à combattre lamauvaise fortune. Constance, Ravcnsbourg, Lindauet quelques
Cet ouvrage a éW publMà Ulm, en 1824, sous autres villes. Une maladie de sa femme ne lui
ce titre Samuel Gottlob Auberlens s Aiusili- pennit pas d'aller jusqu'à AugsbourgetMunich,
(tireltlor tmâ Organtsten am SlUnstcr in comme Il en avait je projet. Il retourna donc hIl
Ulm,etc., l.eben Meinungenund Scniksale Zurich, dont le séjour ne lui fut pas favorable,
von ihm selbst beschrleben (Vie, opinions et car 11y trouva peu d'élèves,et bientôteut des
aventures de SamuelGottlobAuberlen etc., un dettesqui l'obligèrentà solliciter uneplace dans
volumein -8°de 248 pages). On y trouve pres- la chapellede Stuttgard. On ne luioffritque celle
que l'intérêt du roman fauteur s'y montre de surnuméraire il l'accepta dans l'espoird'un
artiste, et 11y n de la poésiedansson style. J'ai prochain avancement mais t'avantage le plus
tiré de son livre tout ce qui, dans cet article, réel qu'il relira de sa translationdans cette ville
concernesa personne et ses ouvrage*. fut d'y recevoirdes leçons de compositionde
Le père d Anberlcnlui enseignales premiers Poli, maître de chapelle du duc. Malheureuse-
élémentsde la musique.A l'Agede huit ans il ment il n'en profita pas longtemps,car ne ton-
*emit &apprendre seul à jouer du violon du chant aucun traitement, et n'ayant
qu'un petit
piano et du violoncelle; mais ses parents ledes- nombred'élèves, il ne put subveniraux besoins
tinaientà étre Instituteur et organiste, et tout de sa famille.Sa situation devint
telle, qu'il se
ce qui pouvait le détourner de ces professions vit obligéd'abandonnerà ses créanciersle
peu
lui était interdit Lorsqu'ileut atteint sa quator- qu'il possédait, et de quitter Stutlgard Il pied,
zièmeannée, il dut aider son père dans ses le- sans vêtements, sans linge, sans argent, emme-
çons mais sonpenchantd&idé pour la musique nant avec lui sa femmeet sonfils, qui tous deux
lui inspirait du dégoût pour Mat auquel on le étaientmalades.Aulierlen
peint d'un stylepathé-
destinait.Versce mêmetemps, leviolinisteKen* tique les scènesde désespoirqu'il y eut entrelui,
le prit en amitié et lui donnades leçons de son sa femmeet sonenfant,
après ce départprécipita
instrument ces leçonset tes représentationsde Il vécut quelque temps dans une -misèrepro-
de
l'Opéra Stuttgartl oùon luiavait permisde se fonde, sans pouvoir trouver d'emploi utile pour
rendre quelquefois,développèrentses heureuses ses talents; enfin une place fort peu lucrativede
disposition.1^pour l'art musical.Lesamateurs de directeurde musique a ZoAngense présente, ft
AUBERLEN – AUBERT i«S
il en prit possessionau mois de janvier 1791. A la consistance, Aubcrlen fonda, en 1810, une
non mince traitement il joignit le produit de écolede chant choral, qui a pris ensuite une
quelques leçonade piano et de plusieurs mor- grande extension, et écrivit pour cette institu-
ceaux d'harmonie pour clarinettes, flûtes, bas- tion uneméthodeet des mélodies à quatrevoix,
sons, corset trompettes, qu'il écrivit pour une ` ainsi que des odes et citants sacrés de Gellort,
vociété d'amateurs. Ces morceaux eurent du trots cahiers de chants sotennefs, et plusieurs
succèset furent cause qu'on lui demanda trois autres recueilsde chanta à plusieurs voix, qui
ftvmpiionie*&grand orchestrepour la même so- ont été tous imprimés a Schaifou«e,en 1816et
date. Cesdernièrescompositionstiennent le pre- 1817.Déjà, en 1800, Il avait établi un théâtre
snier rang parmises ouvrages. d'ainateursoùsesélèvesjouaient de petits opéras:
Après neuf moisde séjourà 7âtingen,Auber- c'est pourcetlifiàtrt)qu'il écrivitie Jour de note-
len fut appelé comme directeur de musique à tante d'une mère.
Winterthur. La, il écrivit ses cantates Éloge Enfinle momentdu repos vint pour Auber-
de la Poésie, Éloge de la Musique, pour len le 0 juin 1817il fut nommé directeur de
l'élection d'un bourgmestre,son oratorio la Fête musiqueet organiste do la cathédrale d'Ulm,
des Chrétiens sur le Golgolka des airs, des placehonorableet avantageusequ'il occupaiten.
duos, des morceauxde musiqueinstrumentale core en 1824,époque où ilécrivit les Mémoires
et en 1790, unemesse solennellequi fut consi- de sa vie dont ila été parléprécédemment.
dérée comme un trot-bon ouvrage. L'invasion j Outreles ouvragesquiont été cités, on connaît
de la Suisse par les armées françaisesle priva aussi de sa composition i* Vingt-quatre chan-
tout à coup de sa placeetde ses moyensd'exis- sonsallemandesavecaccompagnementde piano,
tence, après sept années de tranquillité. Il par- Heilbronn, 1799. 2* Seclis moderne Isa-
titau mois de juin 1798pour Esslingen, et sa racteristische Walserfar Clavier (six valses
vie Tut livrée de nouveauaux agitations. Il crut pour le clavecindans le style moderne), i",i*
trouver un termeà su maux, lorsqu'au mois de et 3' recueils,oeuvre7, Augsbourg,1799.– 3°
mars de l'année1800, il entra au service de la Vingt-quatre allemandes et contredansespour
duchessede Wurtemberg mais ne Jouit pas le clavecin,ib\d., 1800.– 4* £itlerptn$ Opfw
longtemps des avantagesde cette position, car amAltar der Grœien ( Offrandesd'Eulerpesur
la duchesse partit pour Vienne lors de l'entrée | l'autel desGrâces),1"suite,1801.– 5° Douzeal-
des Français dans le Wurtemberg. L'hiver sui- lemandespourplano-forté,op. 8, Leipsick.– 6°
vant une placede professeurde musique au sé- Versueheiner kursen leicht/assllchen Anlei-
minaire de Bebenhanxen,près de Tubinge, de» • tung flitm vleritimmigen Cfioralgesang, etc.
vint vacante; quoiqu'elle fût insuffisantepour (Essai d'uneintroductioncourte et facileauchant
ses besoins, Auberlenl'accepta. Ce poste lut ] chorali» quatrevoix, etc). Schaffouse,AlexisRuk,
fournitl'occasionde travailler l'améliorationde in-8*de63 pages. – 7° quarante Mélodie»ehora-
l'état de la musique à Tubinge, et il réussit si les à voixd'bommes. Munich,Tidleer, 1834.–
bien dans sestravaux,que la villemanifestal'in- i S*Cinquantechanta à deux, trois et quatre voix,
tentionde lui donner un supplémentde traite- à l'usagedesécoles,en chiffres.Esslingen,Daun-
ment, mais il n'en eut jamais rien. Après sept [ cheimer.– 9°. Chants allemaudsa l'usage des
ans d'une situation assezmisérabledans cette étudiants. Ratisbonne,Reitraayer.Auberlen avait
il
ville, partit le 4 novembrei807 pour Schaf- annoncé, en 178g, la publicationd'un journal de
foiise, ou il venait d'être appelé commedirec- musiquesousletitre do Porte-Feuille musical
teur de musique.11y trouva de bons amateurs il devaitrenfermer des piècesde chant, de cla-
dont il augmentalo nombre par ses élève».Ces vecin,des noticesbiographique»,des anecdotes
ressourceslui suggérèrent le projet d'établir de
et des annonces:mais il n'en .a rien paru.
grandes têtes musicales dans la Suisse, et ses AUBERT (Jacques), surnomméla Vieux,
effortsfurent couronnéspar le succès. La pre- i violonistede lachambre du roi; de
l'Opéraet du
mièreréunioneutlieuà Lucerne,le 27juin 1808. entra a l'Académieroyale de
spirituel
On n'y comptaitque quatre-vingt.huitartistes; I Concert
musique, I7î7, et fut nommé chef des pre-
mais tous étaientdo bons musiciens,et l'effetde miersviolonsen
1748, et vers le même temps
la musiqueréponditaux soins qu'Auberlcnavait surintendant de la
musique du duc de Bourbon.
pris pour l'organiser.La secondefête fut indi- Au moisde mai 1752, il se retira de l'Opéra,
que* pour l'annéesuivantea Zurich et la troi- et il mourut à Belleville près de Paris, le t9
sième à Schaffouse.Depuis lors l'association mai 1753, et non eu 1748, comme le dit La
«lesmusiciensdefa Suisse a été dans une pros- ni en 1758, comme
Borde(Estai sur la Musique),
périté toujours croissante.Pour lui donner de raflirniinl les auteursdu Dictionnaire des Mu-
108 AUBERT AUBÊRYDUBOULLEY
«Mens (Pari», 1810). Anbert a écrit pour l'O- Ait le premier en France qui fit succéderon bon
pdra la musique des ouvrage»suivants i »°la livre élémentairepour cet instrumentau ou-
Paix triomphante, i?13, ballet non repré- vragesInsuffisantsde Cupiset de Tillière.11a do
senté. – 3° Diane, divertissement,«a 1721, en pluscomposé te Trois quatuorspourdeuxvie-
société avecBourgeois,– 3? U Ballet de vingt- lons,altoet basse,op. i Zurich,1796.– 8*Trois
quatre heures, "l722.–4« La Reinede* petit idem, op. ». – 3" Trois duos pour deuxviolon-
parolesde Fusilier, 1725.–&•la Fiteehampêtre celles,op. 3. – 4°Trois idem,of. 6.– 5°Trois
et guerrière, 1746.U reçut360 livrespour prix idem, op. « •– 6° Trois idem, op. 7. 7"
de la musiquede cet ouvrage. On a aussi d'Au- Études pour le violoncelle,suiviesde troisduos
bert te Ballet de Chantilly, cantate in-4" et de trois «mates, op. 8. – 8"Huit livretde
obi., Paris, 1728,et trois livres de sonates pour sonates pour le même instrument. OlivierAu-
le violon, gravéesà Paris; sans date. bert a publié une brochure de 44 pages to-12,
AUBfiRT (Louis), fils atné du précédent, sous ce titre s Histoire abrégée dit la mu-
né le l mai 1730,entra commeviolonisteà l'or- sique ancienne et moderne, ou Réflexions
chestre de l'Opéra,en 1731,a l'âgo de onzeans, sur ce qu'il y a de plus probable dans lei
et quelques annéesaprès auConcert spirituel.Au écrits qui ont traité ce sujet, Paris, 1827.Dans
mois de septembre1755, il obtint la place de l'introductionde ce petit ouvrage, l'auteurdit
chef des premiersviolonsde l'Opéra, place qu'a- qu'il n'a pu se décider à garderen portefeuillece
vait occupée son père. C'esten cette yuslit8qu'tt fruit de oint-cinq années de rechercheset do
était suppléant de Chéronpour battre la mesure réflexions t Cest beaucoupde temps employé
il conserva cet emploiJusqu'en 1771,époque de pour peude chose.
aa retraite. Il vivait encoreen 1798, et jouissait AUBÉRY (F. Fforx), amateur de musique
d'une pension de 1,M fr.sor la caissede l'O- à Paris, t'est fait connattre par un livre qui a
péra. Auberta publiésix livres de solos pour le pour titre Éléments de la Théorie musicale,
violon, six livresde duos, deux concertos, et ou Méthodepropre à en abréger l'étude. Se-
quelques antres ouvrages, tons gravés à Paris, condeédition. Paris, Gibns, 1835,ln-4».
sans date. Il a derit pour l'Opéra la la mu- AUBÉnY DU BOULLEY (Pbcikkt-
sique d'un pu de deuxdans l'acte de PStpa» Louis) né à Verneult (départementde l'Eure),
gne, de PBurope gadande,à la reprise de 1756. le 9 décembre1798 eut pour premiermaltre de
Cemorceaua été inséré dansun livre de sym- musique son pf-re,qui était bon musicien.A
pboniesà quatrepartiesdédié à la marquisede l'âge de cinq ans il était déjà assez Instruitpour
Villeroyet publiéen 1750.-2° la musiqued'un lire toute espèoe de musique &livre ouvert; &
paa de six, ajoutéau dernieracte de Roland, en dix ansil était assez habilesur la flûteet sur le
176».– 3* unechacennedai»4(cionae,en 1768, cor pour Jouer sur ces Instruments des concer-
AUBERT (L'AbbéJean-Louis),frère du pré- tas difficiles.Après avoir reçu quelques leçons
cèdent, né à Paris, te 16 lévrier 1731, mort d'harmonie,il écrivit, à l'âge de onzeans, des
dans la mon» ville, le 10 novembre 1814, s'est marcheset des pas redoublésqui furentexécutés
fait connaître par quelquesouvrages de littéra- par la musiquede laville.En 1808M. Aubérydd
tore an nombre desquelsse trouve une Ré/uta- Boulleyfut envoyé à Paria pour y continuerses
tionsuivteet détaillée des principesde M.Rous- étudesmusicales.Il eut d'abord pour professeur
seau de Genève, touchant la musique fran- de compositionMomigny;ensuiteMéhulet enfin
çaise, adressée à Itti-méme, en réponse à Cherubini perfectionnèrent ses connaissances.
sa lettre; Paris, 1754,in-8°. Le Conservatoirede musiqueayantété ferméen
AUBERT (*), plus connu tous le nom 1815,M.Aubérydu Boulleyretournai Vernenil
XAuberli, était violoncellisteà la Comédieita- où il semaria. Rempli du plus vit enthousiasme
tienne, et mourut à Paris, en 1805.Il a publié-j pour la musique, il saisissaitalorstouteslesoc-
1°Six solos pourliolonoelle,op. 1. Paris 2» casions de coopérer aux concertsqui étaient
six duos pour le mente instrument, op. 2, ibid. donnéspar lesartistes et lesamateursdanslesvil-
AUBERT (PtBaftB-FBANÇoia-OnviER), né à les quienvironnentVernenil tellesqu'Évreux,
Amiens, en 1763, apprit à la maîtrise de cette Veraon, Dreux, etc. Jusqu'en.1820,.la musique
ville les premiers éléments de la musique et n'avait été qu'un plaisirpour lui; mais à cette
parvint, par son travail et sans le secoursd'au- époque, Il enfit saprofession.Malgréla multipli-
cun maltre.àjouwfort biendu violoncelle.Étant cité de tes occupations, il trouvait le tempsd'é-
venuà Paris, Ii entra à l'orchestre de l'Opéra- crirejc'est ainsi qu'il fit,en 1824, lamoaique d'un,
Comique, où il est resté pendantvingt-cinq ans. opéra Intitulés Les Amants querelleurs, qui
Il a publié deux méthodesde violoncelle,et Ii fut reçu à l'Opéra-Comique,maisdont l'auteur
DU BOULLEY– A.UBIGNY
A.UBÉRY 167
do paroles «lira le livret pour l'arranger «n vros45,*7,49, SI, W.5&,67,69, 61 et 63,
vaudeville quifat jouéans succès an gymnase. ibid.i d'un recllell d'harmonie composéepour
M. Aobéry du Boullejr écrivit aussi dans le être exécutée aux messes militaire», «uvre
mêmetempsbeaucoupde musiqueInstrumentale 08, ibid.; de cinq cahiers de contredanses
qui parut cbei différentséditeursde Paris. pour pianoet guitare, ibid.; de trois recueils
Une maladie de poitrinedont les symptôme» de contredansesen sons harmoniquespour gui-
étaient graves obligèrent H. Aubérydu Boolley tare sente, ibid.; de plusieurs œuvras pour
à renoncer è l'enseignementde la musique, en guitare seule, deux guitares, guitare et flûte
1837, à se retirer à la campagne ( à Grosbofs ou violon,ibid, de l'opéra des Anumti que.
pré» de Vemeull) et a s'y livrer à l'agriculture. relieurs arrangé en quatuor pournote, violon,
Lanouvelledirection qu'il venaitde donner à sa altoet basse,et de l'ouverture du même opéra
vieneluiflt cependantpointoublierlamusique.il à grand orchestre,oeuvres 44et 58, ibid.; de
consacracesloisirsà la rédactiond'une méthode beaucoupde romancesavec accompagnement
d'enseignementqu'il publia en 1830 sous le ti- de pianooude guitare, Paris M™ Joly, Mêla-
tre de Grammaire musicale. L'organisation sonnter,Janet et Richault; d'une métbodecom-
de la garde nationale,dans toute la France,lui plèteet tfmpUBéepour la guitare, œuvre 42,
fournità cetteépoqueroccattondeformera Ver- Parla, Bichault; enfin d'une Grammaire mu-
neuil un corpsde musiquemilitairede quarante ticale, 1 vol. ln-8', imprimée avec la ca-
musicienset de ranimer le goot de la popula. ractères de musique de Duverger, Paris, Rl-
tion pour Fart musical, l'heureux essai qu'il cbaiùt. Oa peut voir t'analyse de cet ouvrage
avait fait en cette circonstance-de sa méthode dansla 9"» vol. de la Revue musicale. M. Au-
d'enseignementlui suggéraPespoird'en (aire une béry du Boulley a aussi publié une brochure
applicationvillejusque dansles moindres villa- qui a pourtitre 1 DesA$»octaHontmv$icaksen
ges, et le hameau qn'il habite rat le premier ob France, el de la Société philharmonique de
ilea lit l'essai.Sa persévérancea été couronnée PBure.de (Orne et aEwe-et-OAr, fondée
par le succès;des corps de musiquede cuivreon par P,~L. Aubérydu BouUey,Versailles,1839,
d'harmonie ont été successivementorganisés à tardes pages.
Breteaii,Conches,NoiMncoort,DarovlUe,dansles AUBIGNY (iyEKaaumKtaim tf). Deuxsaurs
bourgsdeBretollesetdeTiU«re»«ttr-Ettre,etenlin de osnom,fillesd'un majorau servicedu prince
dam le petit villagedeGrosbob, où llyamain- de Hesse-Casiiel se sont fait remarquer par
tenantune estcellentemusiqnecomposésde dam leur talent de cantatrice», à Coblence, en
bogies, dix clairons, quatre trombone*, «n 1790.Ellesavaientété dirigéesdans leursétudes
buccin, un opWcléide alto, deux ophloléides par Sales, maîtrede chapelle de l'électeur de
basseset troiscaisms a timbre de simplespar Trêves.L'atnéepossédait nne belle voix de sa-
sans sont devenusdes artistes. Cest on service prano la plusJeune( Nina)avait une voit de
réel rendu à l'art et aux populationsque cette contraltofortementtimbrée. Lesdeuxsœursexé-
propagationda goût de la musique et des con- cutèrentetf1790,dansde8 concertspublics,leS(a>
aaissancesquiy sont relatives. bal Matera» Rodewald,et s'y firent vivement
Lesowvresmusicalesde H. Aubérydu Boulley applaudir.En 1791 elles étaient à Cassel et y
se composentde sonates pourpiano marches faisaientl'ornement du concert d'amateurs, A
et pu redoublés pour le mêmeinstrument, œu- cetteépoque,l'aînéeépousa M. Horslig,membre
vres!, 4, 6 et 8, Paris «F* Joly; de six da consistoirede Bûckebourg; Nina suivit sa
quatuors pour piano, violon, flûte et guitare, sœur dans ce lien, et achevade perfectionner
œuvres 56, 66, 72, 74, 80 et 83, Paris, RI- son talent dans la solitude.Elle y vivaithen-
chault; de sept duos pour piano et guitare, reuse lorsqu'ellefit en 1803 la connaissance
ouvres 3t, 38, 46, 62, 67, 78 et 81 iàid.; de, d'unedame qui se faisait passer pour une coin-
trois trios pour piano, contralto et guitare, tesse anglaise, et qui lui offrit de l'emmener&
œuvres 31, M et 83, ibkt.} d'un quintette Londres,et de ne charger des frais du voyage
pour date, piano, violon, alto et guitare,«uvre et de sonentretien. Nina d'Aubignyselaissasé-
76 ibid. d'un tepttnr pourviolon, alto, basse, duireet partitavecelle. Maisà peinefurent-elles
com-
Dote,cor, «larlaetteet guitare,oeuvres», <WA» arrivéesà leurdestination.quela prétendue
d'une grande sérénade pour deux violons, tesseavouaqu'ellen'avait aucun droit à porter
alto, basse, dote, deux clarinettes deux cors et centre, et qu'elleétait hors d'état d'offrir au-
basson, œuvre 48, VAd,; d'une collection de cunssecoursa sa compagne. Cette déclaration
pièces d'harmonie contenant soixante mor- étaitun coupde foudrepour la jeune cantatrice,
ceaux, publiéeen dix livraisonsformantles œtt- qui se trouvait sans ressource dans un pays
H» AUBIGNY – AUUIFFHKT
étranger. Toutefois, ses talentsvinrent la tirer lilirh ToiiUui oit il fut pensionnédu Concert.11
dVmbnrwt. Kllft ilopua des leçons de «liant ¡ parattqu'il na quitta cettevilleque pourprendra
tt finit par s'attacher à une famille riche en possessionde sa place de maîtrede musiqued.
qualité d'institutrice. Le chef de cette famille l'Académie. Dansunelettrequ'ilécrivitauministre
était un des principauxagentsde la Compagnie d'Argonscn,en 1740,on.voitqu'il avaitseptest.
des Indes; «esaffairesJ'oliligèivnla aller n'é- fants.nuu l'aînédoses (ils, âgé de diwcpt ans
tablir à Bombay,et Ninad'Aublgnyl'y accom- était musicien,et <jnelui-mêmefaisait subsistersa
pagna. On ignore euqu'elle et devenuedepuis familloau moyeu des leçonsqu'il donnait. Dans
lor».Ou a sous le nomde cetteartiste t° Aira un mémoire, dont il sera parlé font &l'heure
allemands, italienset français,Augsbourg,170/. et qui est joint &la lettre déjà citée, il dit aussi
– 2° Ueber daa leben und >lcnCharacln des qu'il est connu par différents ouvrages m plu-
Pompeo Sales (Sur lu vie et le caractère de sieurs genres qu'il a do»nés au public dans
PompeoSales) dansla 2"1"annéede la Gazette les provinces. Ces ouvragessont depuis long.
musicalede Uipsick,pas. 377-Î8*.– 3° Veber temps toiubAidans l'oubli, et le nom il* Audi-
die Aufmerksamkelt die Jeder dem Saenger bortserait aujourd'hui parfaitementinconnu,si
sehttldig ist (Sur l'attentionqu'on doitau chan- les recherchesde l'autour de co Dictionnairene
teur),), dans(amémeGazettemutinale,3meannée, luiavaient faitdécouvrirun faitqui recommande
pag.752. 4*Mein Ueblingneort, Piano (Mon ce musicienà l'atteation dos historiensde l'art
motfavori, Piano), Ma., pag.800.– 5» Brie/ musical.
an Natallaûberden Oesang,alsBefarderutig Dansun recueil manuscrit qui se trnnre à la
der hœusUchen Glûckseligkeil des geselligen Bibliothèqueimpériale do Paris, parmileslivres
Yerfjmïgens. BU Handbuch fur Freunde Imprimés,sousle numéro V, 1 840,sontuonUiiius
îles Gesanges die *lcn selbst, oder farMiii* une lettretkrite par Audibertau ministredesaf-
1erund Srzieherinncn, die ihreZeeglingeftïr fairesétrangères, au mots de février 1746, et
/lie Kunst bllden wallen ( Lettres à Nataiie un mémoiresurun chiffremusicalde son iaven-
sur le chant, considérécommevéhiculedu bon- tionpour l'usage de la diplomatie.Selon lui, ce
heur domestique, etc. ), Leipsick Vos» 1803, chiffre, dont il donneun exemplerionsun mor-
«r. fn-8° avec &planchesde musique.Ces let. ceaude quinze pariées, devait être à l'abri de
tres, écrites d'un rtyle fort agréable, sont au toute explicationpar ceux qui n'en posséderaient
nombrede 31 ellescontiennentd'excellentesob- pas le ceuret; néanmoins wn exemple ayant
servations. On en a publiéune secondeédition été soumis a t'analyse dans les bureaux des
amélioréeà leipsick',en t824, gr. ln-8\ affairesétrangères, fut déclliitrdavecfacilité, et
AUBINS DE SEZANNE, poète et mini- les élémentsde son chiffre furent dégagésmé-
dot français, vivait vers 1260.Ontrouve deux Uiodlquementparl'employéchargéde ce travail.
chansons notées de sa compositiondans deux Sans lui avouerque son secret n'enétait plus un,
manuscritsde la Bibliothèque impérialede Paris, le ministrelui réponditqu'il possédaitdéjà plu.
n- et»et 66, fonds de Cangé. sieurscliitfret du même genre, que ceschiffres
ACDEBERT(Pjesbe) chantreà dédiant ne pouvaient être considérésque «sommedes
I conlrapunti&te ) de la chapellede Jean d'Or- chosescurieuses, et qu'on n'en pouvait faire
léans depuis 1465jusqu'en 1407 aux appoin- usagedans tes expéditions habituelles,Dansle
tements de 24liv. tournois( t40 francs88cen- fait, le grand inconvénientde l'inventiond'Au-
times), suçant un comptede la maisondo ce clibertconsistaiten ce que chaque signe ne ra.
prince (Manuscrit de l&Bibl.du Roi, F. 540, priteitait qu'une lettre de l'alphabet, ce qui
«appl.) rendait l'opérationdo la traduction fort longue.
AUDEFROI LE BATARD, trouvèrear- L'analyse de ce chiffre musicala été donnée
tésiendu treizième siècle,dont on trouve une dans le 20*numéro de la cinquième annéede
chansonnotée dansunmanuscritde la Bibliothè- la Hevtiemusicale.
que impériale,à Parte, nD06, fondsde Cangé,et AUDIFFRET ( Pinme-Uvacinutb J*o
u<S&Avignon le 7 no-
tiéfcse
romances dansan autre manuscrit,coté7222. QUEâ-JEAN-BxrasTE),
AUD1BEBT(. ),mattredemusiquedel'A. vembre 1773,fit ses études chezles doctrinaires
cadémiedu Roi, & Lyon, naquit à Aix en Pro- de cetteville et dans la maisondu menteordre,
vence, au coromenceroeatdndix-hnitlèmesiècle. à Marseille.Dès son enfance il avait appris la
II appritlesélémentsdela musiquecommeenfant musique.II mêlala culture de cet art à ses tra-
«lecteur au chapitre deSaint-Saoveor de sa ville vaux littérairesjusqu'à la lin de sa vie. Atteint
natale, et fut,dans cette école,lecondisciplede par la réquisition,en 1792, il lit, comme musi-
l'abbéBlaocliard.Sonéducationfinie,ilallas'éta- cien derégiment,les campagne*de 1794et 1705
AUD1FFAKT
– AUFSCHNAITER 1C»
et en Hollande. De retour à Paris à allirèrent la foule. Le succès enharditAudinot
en Rt'.l|gii|ue
la fin <if.I7S7, Il entra dan» les bureaux de son qui litbâtir sur le boulevarddu templele Théd-
père, n|j(>ntde changoit la boursede celte ville; trede l'Ambigu-Corniqve, dontil fit l'ouverture
mai*son aversion pour les affaires financières aumoisdo juillet i7G'j,et qui changeases ma-
lediSciilaà Ici abandonneren l«02. Pc* intérêts rionneUescontritdesenfant*,il mitsur le rùJeau.
de famillel'ayant< omluiten liriflagiic,il se ma. cette inscription Sicutinfantes audi nos.Le
ria a Nantes,et y obtint la placede directeur dit succèsde ce nouveau spectaclefut tel, qu'Audi-
dépôtde mendicité,Démissionnéeu I8to, il re- j notse vit obligéd'agrandirsa salieen 1772.Ce
vintl'aris, et y eut, en1820,un emploiau dépar- fut alors qu'on commença la y représenterde
tementdes manuscrit*de la Bibliothèqueroyale. grandes pantomimes,qui ont fait la fortunede
Audiffretest mort à Montmartre, près Paris, le l'entrepreneur.
l" juillet 1841,4 lago de «oixante-dix-luiitans. Audinota composéles paroleset la musique
Laborieuxécrivain, il a fourni à la Biographie du Tonnelier, opéra-comiquequi fut représenté
universelle des frères Michaudun grand nom- au Th<ftlre-Italien,le 28 septembre1701,et qui
bre d'articles relatifsà l'histoire de l'Orient, et n'obtint point de succès. Quêtant y ayantfait
à la dernièreéditionde L'Artde vérifier le* dates, des changements,et Gossecayant corrigéquel.
la Chronologiehistorique des Maures d'Es- ques défectuositésde la musique, l'ouvragefut
pagne. On lui doit aussi beaucoup d'autres ou. remis au théâtre, le 16 mars 1765,et fut dès
vrages historiques et littéraires qui font fait lors vivementapplaudi. Audinotfut aussi l'au-
admettre dansla Société asiatique de Paris et teur du programmeet de la musiqued'unepan-
dansplusieursacadémies; mais il n'est cité ici tomimequi fut jouée avec succèsà son
théâtre
que pour la partiede sestravaux qui est relative en 1782,sousle litre de Dorothée.
à l'histoirede la musique.li fui le collaborateur AUFFMAN ( Joseph-Antoinr-Xavier),
de Itaguenaud( Yoy.ce nom) pour les années mattrede chapelleh Kempten,vers le milieudu
18(9-1831de l'Aimanach des Spectacles(Paris, dix-huitièmesiècle,a publiétrois concertospour
Barba, 13 vol. in-18 ), et y a fourni toutes les l'orgue, sousce titre s Triplus Concentvshar-
noticesbiographiquesdes compositeurset chan- monicus,Augsbourg, 1754, In-fol.E. L. Ger-
teurs des divers théâtres. Il a été aussi un des ber, et d'après lui les auteurs du Dictionnaire
coopérateursde la Biographie universelle et historique des Musiciens (Paris, 1810) sont
portative des Contemporains, dirigéepar Rabe tombésdans une erreur singulièresur ce musi-
Paris, 1826-1834,5 vol. ln-8° ), et y a fourni cien ils en ont fait un maître de chapelledu
un grand nombrede noticesdu infime genre, prince Cowpirfon parce qu'on lit ait titre de
parmi lesquelleson remarque cellesde Grétry, son ouvrage Pr. Campidon. Muslc. Chor.
Sléliul, Piccinni ainsi qu'au Supplémentde la Prwf. Campidonaest le nomlatinde Kempten.
Biographie universelle de Michaud.On a aussi AUFSCHNA.1TER ( Benoit• Aktoke),
de sa composition a Romances, avec accom- maltre dechapelleà Passaw, versla fin du dix..
pagnement de piano; Paris, Leduc, 1801. septièmesiècle et au commencementdu dix.
AUDINOT (Nicous-MÉDJUio), acteur de In huitième, a publié l° Concors diseordia,
Comédie Italienne, né à Nancy, vers 1730, est impriméà Nuremberg, en 1695 consistanten
mort à Paris, le 21 mai 1801*Le 3 janvier 1704, six ouvertures. 2° Dulcls fldium harmonica,
il débutadans les râlesde liasse-taille,qu'on ap- consistanten sonates d'église à huit, 1099,in-
pelle, dans le langagedes coulisses,rôles ta da- folio.3» Vesperwsolemnissima quatuor va-
blier. Ce fut lu! qui joua d'originele Martchal ciltus concertantibus, duobus violiniset dm-
ferrant de Pliilidor. Quelques dégoûts qu'il bus violis necessariis, quatuor ripien. pro
éprouva do la part de ses camarades,l'obligèrent pleno choro, violone cum duplici basso con.
à se retirer, en 1767.Il se rendit alors à Ver- tlnuo, duobus clarlnis concert. op. 5, Augs-
sailles,pour prendre la direction du théâtre de bourg, 1709, in-folio. 4» Alauda
quinque,
cette ville; mais il ne la gardaqne deux ans, et contenantcinq messessolennelles, 6,
op. Augs-
revint à Paris en 1769. Depuis sa retraite, il dé- bourg, 1711, in-folio. &»Duodona offertoria
sirait se venger de la Comédie italienne.Pour de venerabili sacramento, etc.,
quatuor vo-
satisfaire ce désir, il loua une loge à la foire cibus, duobus xAolinh, duabus
tiolis, cum
et
Saint-Germain, y plaça des marionnettesou duplici basso et dltobus trombonis, op. 7,
comédiensde bois qui imitaientla tournure et le Passaw, 1719.6° Cymbalum Davldls vesper-
leu de ses ancienscamarades. La nouveauté de tinum, scuvespera pro fesUvltatibus etc.,
cespectacteet la ressemblancedes personnages quatuor vocibus, quatuor violinis duabus
piquèrentla curiositépublique; les marionnettes violis, cum duplici basso, duobus hautb. in
170 AUGUSTIN
AUFSCHJVAITER
le » novembre
tono gatlico, et'dMObwt clari>aia,op. 8, fa88llw, Tagasle, petite ville d*AMq»e,
le règne de l'empereur Comtaace.
1739. In-folio. 3M, sous
désiraient qu'il fût savant, le
AUtiEfl (P*»i.), surintendantde la musique Ses parents, qui
à Madaure et à Carthage.Ses
de la chambre du roi, et mton de»concert*de firent étudier
mate sa. Jeunessefat
la reine, remplissaitcesfonctionsavant 1619,et progrès furent rapide*,
avoir professél'éloquenceà Ta-
en ^tail encore en possessionà l'époque de Ra • orageuse.Après
et à Carihage, il serendit à Rome,et peu
mort, te 24 mars 1660,Cambefort,surintendant geste à oit 11venait d'être ap-
et maître ordinaire de la chambredu roi, épousa de temps après Milan Ce fut la
comme professeur. qu'il entendit
«a fille. Auger a composépour la cour la mu- pelé
el Grand Balkt de la Douai' les sermons de saint Ambroise,et qu'il secon-
tique du Petit à la religionchrétienne. Il ne tardapoint
riire de Billtbahmlt, en I6S6, et «elle d'un vertit
à quittertoutes ses occupationspoursuivresans
autre ballet intitulé U Sérieux et le Crotet'
1627. obstaclela carrière religieuse où il étaitentré,et
que,6fi U retournaea Afrique,oo il fut nomméévéque
AUGESKY ( Joaw»),dominicainbohème,
à le 26 novembre 1745, lit ses d'Hippone.II se trouva à plusieurs conciles,et
naquit Iglau,
cette ville, dans son or.lre à combattitavec éclat lessnanicliéens,les dona-
études dans entra
le 27août ttetes, les pélasgienaet toutestes autres sectes
l'âge deseh»ans, et prononçases vœux s'étaient formées dans les quatrième et
1763.11fut ensuite envoyéà Pilsen,comme pro- qui
cinquième siècles. U mourut à Hippone, le
fesseur de latinité au collège de cette ville et 28août
430, pendantque cette villeétait assié-
<»mraeprédicateur.Augeskyfat un desliarpistes Vandales.
les plus habilesde son temps, et se fit remar- géeparles
et la délicatesse de son Jeu. Parmiles écrits de 8. Augustin,on trouveun
quer par îe brillant
la traité De MuOca, en six livre», et en forme de
n a composé plusieurs concerto»pour harpe,
sont restés en manuscrit. En 1776, il tut ap- dialogue,qui a été Imprimé à Bile, en 1&21,
qui
au couvent de om ordre, à Prague M il m-«»,et que les bénédictinsont insérédansleur
pelé éditionde ce Père de l'église, en Uvolumes in-
terminé ses
parait y avoir jours.
duo de folio (Paris, 1684). On le trouveaussi dansla
AUGUSTE (Émw-UowtD), édition de ses œuvre», Baie, 1669,in-
Saxe-Gotha, né le 23 novembre1772, mort te première
a avec folio. MU.Gaume, libraires de Paris, ont pu-
17 mai I8î2, composé quelqueschansons
ont été insérées en 1800 Mieen 1835-1836,une belleéditiondesœuvres
les mélodies,lesquelles
de saint Augustin,e» oi«e volâmesin-8»,dam
dana la Gazette pour le mondeélégant(Zeitimg
die Wilt). Il en a Inséré deux dsnâ laquelleon trouve sort traité de musique. Cet
/8r eUg. » ouvrageen a été extrait, et Ton en a fait un ti-
le recueilqu'il a fait Imprimersouste titre de
Ce a fait aussi représenter rage à part, en un volume in- 12de 268pages,
Kyllenion. prince
sur le théâtre de sa cour, en 1808, un opéra de tous ce titre 5. AureMAuguttlnl Blpponen-
sa composition. sisepiscopideMusica Ubrisex,po$tmmiO'
nmmcnachonmordinU tanetl Ben«dktitee
ACGUSTI (J«ah-(Sw*wen-6otuaoti8),
«t théologienprotestant, né a Esehe»- congrégations S. Sfauri, ad M». BtWotkeex
phitologtte
en 1772, était petit-flls d'un rabbin qui se régi» codtaw, et veteret edUbmesnoett mme
berg ParUUt^pud
convertit an christianismeen t 722.Après avoir curUrecogniti atyteemndati. 1836. Les nota qui accom-
achevé ses études à l'universitéd'Iéna, il y Gaume fratres
orientales. pagnentcette édition sont fort bonnes.Ceserait
enseignala philosophieet les langues chercheraitdanscet ouvragedu
Eu 1814 il fat appelé à Brestau en qualité de en vain qu'on de l'é-
de théologie, et en 1819 il passa à renseignementspositifs sur la musique
professeur où savanthommey
l'universitéde Bonn poury enseignerla même poque vIvaitS-Angustinjce
dé l'art musical ea lui-même.Dans
science.Ayant obtenu en 1828 le titre de con- traite peu il donne une définitionde la
seiller eonsistorlalà Coblence, H alla se fixer le premier livre
n'attache a démontrerqueles notions
dam cette ville, et y mourutle 28 avril 1841.On musique,et
en avons nous viennent directement
a de lui quelques ouvragesestimés sur les an- que nous
et l'histoire du christianisme. II n'est de la nature, préalablementà toute,étude. Les
tiquités livres ont plus de rapportau rhythmeet
cité ici qne pour deux dissertations,la première autres dite. An
la
Intitulée De fljjmntt jSjfronw»,Breslao,1»U, au mètre qu'à musiqueproprement
De saerma» ««t, résumé, letraité de musiquede8. Augustinest
ln-8«; t'autre, Mymnorum
un ouvragefaible et peu digne de sonauteur.
ibid., 1817,ln-4".
n'en avait pas lui-mêmeune opi-
AUGUSTIN (Aorotas), un desplusgrands Il paratt qu'il
car il en faitune criiiqœ
homme»entre les docteursde l'Église,naquit à nion fort avantageuse,
AUGUSTIN AUMANN 171.
astet sévèredans une épltre à un de ses amis, éditeur de musique, et a publié quelques ou»
nommé Meraorius, qui lui avait demandé ce vrage*de sa composition,parmi lesquels.onre-
traité (Angust. op., t. 2, Epist. 101, p. 487, marque I" Méthodeélémentairepour le piano.
iêdit.1684). 11dit qu'à la vérflé il a écritsix li- Cette méthodea eu en peu de temps trois édi-
vres sur la partie de la musique qui concernele tions successivementamélioréeset augmentées.
tempset le mouvement,et qu'il <eproposait d'en i« Des variations, rondoset mélangespour le
faire encore six autres sur les tona et les modes, piano sur des airs d'opéras et de ballets, envi-
mais que Memoriusse repentiraitde son empres- ron quints recueils. s» Trois airs variésà qua-
sementà les avoir demandés,tant il les trouve* tre mains. 4° Desrecueilsdocontredansespour
rait ennuyeux et difficilesil entendre. Il ajoute plusieurs instruments. 5° Des romances pour
que le sixième livre est en quelque sorte le ré. une et deux voix; 6° Des faux-bourdons ro-
sumé des cinq autres, qui ne valent pas la mainset parisiens à trois voix, à l'usage des
peine qu'on les lise, et qut n'avaient point pin séminaireset des colléges. 7* 0 salutaris, à
mêmeà son cher filsJnlieu, trois voix. 8° Domine salvumfac regem, à
M. l'abbé AogeloMajo, savant bibliothécaire trois voix. 9o Deux messesbrèves à trois voix.
du Vatican,a publié,en I8î8, dans le troisième AULEN (Jean), contrapuntiste,dont la pa-
volumede ses Scrtptorum veterum nom Col- trie n'est point connue. Il vivait à la On du
Itctio e Vatkanis codiclbus édita, p. lie quinzièmesiècle et an commencementdu sei-
( troisièmepartie), un abrégé du traité de mu- alème.Petruccia inséré des motets de sa com-
sique de saint Augustin,lait par un auteur ano- positiondans lacollectionqall a publiéesous le
nyme, sous le titre de Prxcepta artis Musiea mredeMotettilibro quarto, Venise,1696,petit
collecta ex Libris sex Aurelii Auguatint de in-4»obi.
Musiea. Cet abrégé est divisé en vingt-un cha- AULETT A ( Pierre), mettred«chapelledu
pitres; il parait avoir été fait dans un temps princede Belvédère,dans la premièremoitiédu
rapprochéde celui et l'ouvragecomplet a été dix-huitièmesiècle,a donné Ezio, opéra sérieux,
écrit car le manuscritou M. Majola découvert à Rome,en 1728,et Orasio, a Venise, en 1748.
est fort ancien. Quelquesmorceauxde sa mnsiqueontété inséré»
AUGUSTIN (L.), assesseurà Halbenstadt danslesintermèdesII Ciocatore,et II Maestro
et amateur de musique, fut un des organisa- di musiea, qui ont été représentésà Paris, en
teurs de la sixièmefête musicalede l'Elbe qni 1752.
eut lieu à Magdebourgen 1834. Il a rendu AULETTA (DommouB ) né a Nantes, et
compte de cette solennité dans un écrit qui a vraisemblablement(ils du précédent, s'est fait
pour tttre Die ElbMusWeste (La Fête musi- connattrecommecompositeurpar l'opéra bouffe
cale de l'Elbe); Halberstadt, 1834, 24 pages en deuxactes intitulé &>Locandiera di spirito.
in-4». Onconnattaussisoussonnomuuemesseà quatre
AUGUSTONELLI (François- Xavier ), voixavec orchestre, plusieursconcertosde cla-
premier natlste à la cour du prince de la Tour- vecin,et desairs détachésavec orchestre.
et-Taxis,à Ratisbonne,naquità Venise,en 1741, A OMAN (. -),chanolne régulier du mo-
et mourut en 1809.On vante le Unide Ma jeu, nastère de Saint-Florlanen Autriche,naquit en
et surtout le son pur et argentin qu'il tirait de Bohèmevers le milieudu dix-huitième siècle.
son instrument Il vivait encoreen 1796.On le considèrecomme
AULAGMER < Autour») professeur et un bon compositeurde musiqued'église,et l'on
éditeurà Paris, et né à Hanosqne (Basses-Alpes), trouve, dans plusieurs églises d'Autriche, des
en 1800. Dans sa Jeunesse,il fit à Marseilledes messeset des motetsdont il est auteur.
études de latinitéet de philosophiequi ne l'em- AUMANN (DnmiCH-CiuuhiEN),composi-
pecuènsntpas de se livrer à son goat pour la teur qui vivait à Hambourg vers 1789, était,
musique. Plus tard, il se rendità Paris, et en- dansle mêmetemps. organisteadjointdansl'une
tra au Conservatoirecomme élèvede la classe deséglisesde cetteville. On a deluiles ouvrages
d'orgue, sous la direction de M. Benoist.Ce suivants Choralbuchf&r das neue Ifambur-
maître lui fit faire un cours d'harmonieet d'ac- gische Gesangbvch (Livre de musique cho-
compagnement.Jusque là, M. Aulagniera'avait rale, etc. ), Hambourg,1787, in-4». 2° Nocli-
considéréla musiqueque commeun délassement ztitkantate im Klavlerauszuge (Cantate de
à d'autres travaux maisà dater de cette époque noce pourclavecin),Hambourg,1787.3»Osier-
il abandonna toutes ses autres études, polir se Oralortum, mit einer doppelter Jleilig, im
livrer à l'enseignement.Après plusieurs années Klatierausr.uge (Oratorio pour la fête de Pâ-
d'exercice de sa nouvelleprofession,il s'est fait ques,etc.), Hambourg, 1788.4°DasnevueRasen
l72 AUMAJXK AKVEIUAT
maulclten (La .NouvelleIWhiorf ),ojirfra co- avant la révolution de 1789.L'abbéGerberta in-
séré cet ouvrage dans le premier volumede ses
mique en deux actes, Hambourg, 1789. On
trouve dani le Cataloguede Traeg à Vienne Scriptores ecclesiasiici de musica d'après un
( 1799) un ouvrage d'Auman manuscrit, inti- manuscritrie la bibliothèqueLauredtiennedeFlo-
tulé s tias Hochenauer Sc/iiffgesc/iret /tir rence.LesbénédictinsMarient»et Durandavaient
vier Smgstimnwn, swei Viol. et Basse. di<j.'ipublié les deux épltres dédicatoireset l'é-
AUMONT (Hehhi-IUvhond), violoniste piloguode ce traité dans \e* VeterumScript. et
et compositeur, lié à Paris, le 31 juillet 1818, monum. MU., Paris, 1724,1. 1, p. 133-125).Le
lut admis au Conservatoirede cette ville le traité d'Aurélien ne concernant que les tons du
17«Ktembre1832, et reçut d'abord des leçons plain-chant,et ne contenant rien sur la musique
Ae Guéria; puis Il devint élève de Ilaillot,et le mesurée,ni sur l'harmonieou le contre-point,qui
deuxième prix lui fut décerné eu concours de n'existaientpoint encore, ou qui, du moins, nu
1837.Dans les années suivante Il suivit des faisaientque de nattre, est d'un intérêt médiocre
cours d'harmonie et de composition.11s'est re- pour l'histoirede l'art.
tiré du Conservatoire en 1840.On a publié de AURIS1CCHIO (Aktoine),compositeurde
sa composition v iw air varié pour violon et l'école romaine, mort jeune, fat mettre de cha-
orchestre; Paris, Richault.2»Les Caractères, pellede Saint-Jacquesdes Espagnols,à Rome.Jit
trois fantaisiespour violonseul. Paris, Chatliot. a beaucoup écrit pour l'église. On a donné à
3° Duo concertant pour piano et violon,sur un Londres,en 1758, l'opéra d'Attalo, dans lequel
tlième^le Meyerbeer;iW<J. V Fantaisie sur un onavait introduit plusieurs morceauxde sa coin-
thème français pour violonavec ace. de piano position.On trouvedans la bibliothèquemusicale
ibid. 5° Idem, sur un thèmeitalien, idem ibid. de l'abbé Sanlini, à Borne, les ouvrages de ce
«• rdm sur un thèmeallemand,idem, ibid. compositeur,en manuscrit, dont voici les titres
AURADOU (.), auteur inconnu d'un fAlcuni sludisul canto ferma. 2'SalnU a
ouvrage qui a pour titre Principes de musi- quattro per le Vergine, et per gdi Apostoti
que, suivi d'un petit abrégé sur l'harmonie con organo. 3" Si quxrls miracula à quatre
et le discours harmonique, divisés en deux voix.4* tauda Sion à quatre. 6° la morte di
parties. Moulins,del'tmprimeriode Desrosiers, Gesu, canlata conslromentt. 6°Orado Uremix
1837,in-8° de 88 pages de texte et 40 de mu- acanloebasso. TTeDeumtmtdamusaqwtro
sique. constramentt. VSaltni à ouatro con slromenti.
AURANT( ), second sous-mattredo 9°Messea quatro con stromenti.
la musique de la chapellede François l«%roi AUWVHAMMER (M"), pianiste distin-
de France, fut nommé à cet emploi en 1543. guée, à Vienne en Autriche, a publié poor son
Ses appointements étaient de trois cents livres Instrumentles ouvrages dont les titres suivent s
tournois (environ dix-huit cents francs dans 1»Variationssurun thème en sol,Vienne, Mollo.
la proportion de notre monnaie). Le premier 2* Variations sur un thème hongrois, Vienne,
sous.maltrede la chapelleétait Claude de Ser- Haslinger.3' Variationssnr un air de Nina,ibid.;
4°Dixvariationssur l'air allemand 0 melnUeber
tnisy. A l'égard de la place de premier mattre
de la chapelle, elle était rempliepar le cardinal Augustin, ibid. 6"Neuf variationssur un thème
de Touraon, qui n'était point musicien,et qui eu soi, Vienne, Artaria.
conséquemment, n'était chargéd'aucunes fonc- AUTRIVE (Jacques-François&'), l'un des
lions relatives à la musique. meilleursélèves de Jarnovich, pour le violon,
AURÉLIEN, moine de Réoméou Moutier naquiten 1758,à Saint-Quentin, départementde
Saint-Jean, au diocèsede Langres,vivait vers le l'Aisne.1t joignait à des sons purs beaucoup
milieu du neuvième siècle.Il a écrit un traité d'expression dans l'adagio. Malheureusementil
de musique, divisé en vingt chapitres, qu'il devintsourd à l'âge de trente-elnqans,et cetacci-
dédia à Bernard, abbé de son monastère, par dentne Ma pas permisde réallsertoutesles espé-
deux épltres dédicatolres,l'une au commence- rancesque ses débuts avaient données.Ses com-
ment, l'autre à fa Onde son ouvrage.Sigebert et positionsrenferment des chanta gracieux.Outre
Trithème, trompés parle mot latin Reomensis plusieursconcertos pour son Instrument il a fait
qui est en tête de l'ouvrage, ont cru lire Se- graver plusieursœuvres de duos, dont l'un est
mensis, et ont faitd'Aurélienun olerc de l'église dédié à Kreutzer. Plusieurs ouvrages pour lo
de Reims- Ils ont été copiésen cela par tous violon,de sa composition,sont restésen manus-
les biographes.Un manuscritdu dixième siècle, crit. 11est mort a Mous,en Belgique,au moisde
décembre1SM.
qui est le plus ancien connu du traité d'An-
relien, se trouvait à l'abbaye de Saint-Amand AU VERJ AT (Jïan bel1), miUredemusique
AUVERJAT – AVfi-L'AIJ.EMAITO 17S
dp IVglIsedes Innocents,à Paris, dansla seconde I Royfouis XIII, et qu'il mourut dans cette
mofliédudix-septièmeliècle.a composébeaucoup mémoannée IMC, pendant l'impressionde sa
de musique d'église, lt a publié \° Hissa Iste musique du recueil des psaumes.On connaît
confessor,quatuor vocibus, in-fol., Paris, Bo- de ce compositeur: S* Psalinialiqtwt ad nu~
bert Ballard. 2° Jl/issa ï-egem ponc quatuor meium musices, quatuor, qumqw et *ex
vocibusdecantandx, infol.,ift/rf. 3* A//m« 0 vocum redactl, Paris, Ballurd, SG3I m-4*
de chansons à f.W partie
gloriosa Domina, quatuor vocibus, in fol-, obi. 2° Meslanges
I'.
<Wd.;4° Wta Tu es pelnis quinque vocibus, (DMitisau premier président Mole},Paris,
infol., i6W. 5° M«a Ne moreris, quinque Robert Ballard,1044,in- 3° Quatrainsde JUa-
selon Tordre
vocum, in-fol., {Aid.g" Jl/km ConfituliorDo- tbieumis en musiqueà trois voix,
mini, j«J»î«e twiiuw, in-fol., <6irf. T Mls&a des douzemodes, Paris, Hubertiiallard, 104»,
Fundamenta ejus, quinque vocibus decan- in-»". 4°Suitede la premièrepartie desquatrains'
ibid, de Mathieuà trois voix, selon l'ordredes douze
tandx,Mol,
AUXCOUSTEAUX, on, commel'écrit An- modes, Md., 1652, in-4'obl. s°Noêl«et can-
nibal Gantex(l), MALTCOUSTEAUX (Aimait ou tiquesspirituelssur les mystèresdeN. S. et sur
les principalesfêtes de la Vierge; premier et
Abtb*), naquit en Picardie, suivant cet auteur. o* Uissa primi
M. Victor Magniencroit que ce fut dans les en- deuxièmerecueils,ibid., I«6S.
vironsde Bauvais (2); malsM. Gomart objecte toni, Paris, Ballard, in-fol. T Missa secundi
contre cette opinion (3) qu'Auxcousleauxayant tonl,quatuorvocum,Paris, Ballard,in-fol.max.,
été élève de Jean Valeolin Boornonville, à la 1043,Une deuxièmeéditionde cet ouvragea été
en 8° MU-
maîtrise de Saint-Quentin, it est vraisemblable publiéepar le infimeimprimeur, 1658,
sa tertil toni, quatuor vocum, ibid., in-fol.
qu'il a Nule jour dans cette dernière ville, plutôt
9° Missaquarlitoni, quatuor vocttm ibid.,
qu'à Beauvais. Il y a cependant des motiUen
faveurde la première opinion car il existe en- in-fol.10°Mssa quintl toni, quatuor vocum
coredes famlllesdu nomd'AiMCOusteauxâ Amiens ibid., infol. 11° MU<a sexli toni, qulnqu*
et à Beauvais,et M. Gomartlui-même remarque vocum, in-fol., ibid. W Hissa septiml toni,
in-fol. 13"Hfissaoetavi
que cesfamillesont pourarmes parlantesd'Azur quinque vocum,ibid.,
à trois cousteaux d'argent garnis d'or, posés tonl, quinque vocum, ibid., in-fol. 14*Messn
en pal (4). Quoi qu'il en soit, Atixcoustcauxfut Quelle beauté, à mortels, a cinqparties,ibid.,
d'abordchaatro à l'egifcede Noyon, ainsi que le in-fol.J5"Hissa tous angelorum à sfx parties
lfi° Magnificat de tous les tom,
prouveun comptede eetteéglisepourl'année1027 lnfo!<«rf.
à quatre parties, ibid., in-fol.allant. Ce queJ'ni
qui se trouveà la Bibliothèqued'Amiens.Après
avoir occupé ce poste pendant un petit nombre vu de la musique d'Auxeousteanxprouve qu«
musicieninstruit,qui écrivaitavec plus
d'année*, il fut appelé à Saint-Quentinpour y c'étaitun
de puretéet d'éléganceque la plupartdes maîtres
prendrepossessionde l'emploide maîtrede mu-
da t:hapellofrançais de son temps. Deux mor-
sique de la collégiale.Il allaensuiteà Paris, et,
ceauxde sa composition,qne j'ai mi»en partition
après y avoir publié quelquesmorceaux de mu-
jugerdu mérite de l'auteur, m'ont faitcroire
sique d'église,il fut nommé maitre de la Sainte- pouravaitétudié tes ouvragesdesancie'nsmaître*
Chapelle.Ses envieuxprétendirentqu'il ne tenait qu'il
cette maîtriseque de la faveurdu premier pré. italiens.
il AVANZOL1NI (JfeÔHE),néà Rimini,dans
sident du parlement; mais on ne peut nier qu'il
vécut au commencementd«
ne fût dignede sa place, car sus ouvrage»tien- tes Étals Romains, On a de sa
siècle. composition t
nent le premier rang parmi les productions de dix-septième
ollo voci.op. I InVenezia,app. Alcss.
l'écolefrançaisede son temps. Oam un avertis- Salmi a
sement au lecteur, le libraire Pierre le Petit, Vlccuti,1623, in-4".
AVÉ-L'ALLEMAND (IL), docteur en
qui a publié la Paraphrase des pseaumes de droit à
Lubeck d'origine française,estfils d'un
David, en vers français, par AntoineGodeau,
de et en chant directeurde musiquede Greisswald,qui mourut
evesquede Grasse et Veiice, nais
dans celte ville en 1831.On a de lui u» compte
par Artus Aucousteanx (Paris, iiSO, ï vol. rendu de la troisième fêtemusicaledu nord de
in- 12),nous apprend que eelui-cijut attire/ois en 1841. Cetécrit apourtitre:
haute-contre de la musique de la chapelle du l'Allemagncdonnéc
RuckblUkeau/ das dritte norddeulsclie Mu-
,'Droyn ct nom. sikfest sk Hambourg.Lubw*. 1841»ln-8".On y
(» Bulletinit FatMmlo tlu-Bi-amoith,mil,page941. voit que t'orchestre et les chœurs élaienl com-
«>(fot" hWoriqmt s ur la mallrliede Snliit-Qiicutln
tt sur tescéiaritcsmuslcaltsdoeetlt vlttt,|W|p> u. posée<iesixcentspersonnesdiriges par Frédéric
Schneider,Kn-lw Gnmd, lli>rrn:inin, de Lulivck,
M liv. cil.
174 – AYENÏ1NUS
AVELLA
et Hafraer, de Hambourg;que tes solos d'uw- mourutlutt décembre1736.Su ouvrage»pu»
trotoents y furent joués par Liszt et Queiwerji bliés sont 1" Stndwhrelbm an it. Octlfr,
que M"" et Dullos-Mail- ùudom, wnien hymnopœU Hennebergtn*
lardychantèrent eoûo, que le produit des con- Htms (Epttre a M. Collfr.tudovlci sur les can-
certs fut <1«0*,0«0 marcs 16scbeUimjs;que la tiques de Henneberg.,1705,lo-4°). V Erbaut'
dépense fut de 79,070marcs, et conséquemment HcheUeder-Pr«dlgten,ûbtr vier Evangelische
que ledéficitfut de 14,409marcs8 «chelliiig*. Sterb-uniiTrostlleder (Cltansonsédillanles,etc.)
AVELLA (Jean n'), franciscainau raonan- Francfort, 1714, In- 8.
tète de Terra di lavoro, dans le royaume de AVENARICS (TnoaAft),dont le nomalle-
Naples, vécut versle milieudu dix-septièmesiè- mandétait ffabtrmtmn, naquit à Eulcnbourg,à
cle. Il était prédicateur de son ordre et sa- trois lieue» de Ldpstck, vers la lin du wiiième
.vant musicien on trouve des preuves de son siècle.lia afaitImprimerh Dresde,en 1614, une
savoir dansl'ouvragequ'il a publiésousce titre s collectionde chantssousce titre UordceUoan*
Reyole di mttsiea, divise in einque trattati, mutltiger,froelieher andtrauriger neutsamo-
con h qvali sUmegna il canioferma, e figu- rUcher GesangMn,etc.(Petit jardindenouvelles
rait), per vere e/aeUlregott. Il mododi tare cbansonnettesagréables,joyeuses,tristes, amou-
il contrappunto, di comportaV vno et Valtro reuses avec dejolis textes, aon-seulementpour
tante; di eanlarealeunicantid0eiU,e moite les voix, mais pour toutes sortesd'instruments),
cotenuovee curiose. m Rom,nella stampa di à quatre et cinq parties, composéeset publiées
front, ttcmeta,1657,ta-fbl. de167pages.Cetou- par Thomas Avenarhis, d*Eulenbourg,Poet.
vrage,qui contientdeschose»utileset curieuses mus.studtottu,amo nt tVOtdVU (c'est-à-dire
ettontacbé d'idéesbicarréssur les rapports de la 10U).Mattiesoaa publié dam sonEhrentforte
musiqueavec l'astronomie,ou plutôt l'astrologie (p. 12et suiv.) l'épltre dédicatoirede ces chan-
judiciaire LeP. Martinipossédaitenmanuscritdes son» ellee«t en style burlesque,mêlé de latin
annotationsde JeanFrançoisfieccatellisurletraité et d'allemand,à peu près dans le goût des facé-
de musique d'Avella;ellessontaujourd'huidans ties de la cérémoniedu Malade imaginaire, k
la bibliothèquedit Lycéemusicalde Bologne. l'exceptionde l'esprit qu'it y a dans celles-ci.
AVENARIDS (Phiuwe), organiste à Al- L'auteurde cettedédicacene paraitpas avoirécrit
tcnbourg, naquitàUcbtenstein, en 1553, E.I>. de trop bonsens. Voiciun échantillonde ce mor-
Gerber est tombé dansune singulièreinadver- ceau bitarre Avenariusparle de son ouvrageet
tance à propos de ce musicienilIl le fait (ils de de la résolutionqu'il a prise de le livrer au pu-
Jean Avenarlus,quiest néen 1070.PhilippeAve- blie, quoiqu'il enpuissearriver. «Je veux (dit-tl)
narlus a publiéun recueilde motetssonsce titre s « laisserfaire maintenantmon premierqualem-
Cantionea sacrie, gangue vocum actvmmo- a eunqne tmuicminduslrix etsolerlixsaltum
date ad omnes tous, tam vlm voce, quam « in publient* et confier vêla ventis vH ta
·
omnis generis tnttnmenlis, etc. Koriberga,in » porto nauta maïefidus tlmet pericula,
o/ficinovlduxetlieredumDlrlclNeuberi, 1673, « Ignorant par oùil doit navigueret faire voile
tn-4» obi. Ce nom i'Avenarius, donné par les « pourarriver bon port, enfinpar oùil sedoit
éditeurs et bibliographes,paraît être, suivantl'u- « hasarder,suivantl'adage/«rcYaertaléa, la
sage des sehtlèroeet dix-septièmesiècles,la tra. « grâce de Dieu. »Sile mérite de la musique
ductiond'un nom allemand,peut-êtreIAebhaber. d'Avenarius équivaut à sa prose, ce doitêtre
AVENAR1US (Mmdjbo), en dernier lieu quelquechose d'étrange.
prédicateur à Steinbach, naquit à Elsenacli. le AVENTANO (Pierre -Antowe}: Yoy.
21 mars 1015,et Mses études a Cobourg,Mar- AVONDANO.
bourg et Leipsick.Il fut cantor de l'école de AVENTINUS(J6an THURNllfAYER,
Schmalkaldo,eiiUSO.etprédlcateurà&teiabacIi, plus connusouale nom d'), lits d'un cabaretler
en 1062. Il mourut le 17 avril 1692. Strieder d'Abensperg,en Bavière,naquit dans cette ville
(Hesi.GtL GeschicMe)<AUs untraité De Musica en 1408.Aprèsavoirétudléà Ingobtadt et â Pa-
do cet auteur, qui est restéen manuscrit. ris, il serendità Vienne et ensuiteà Cracovie,
AVENAR1US (Jeaic), (ils du précédent, oil Il enseignale grecet les mathématiques.En
naquit à Steinbaeli, en 1670.H commença ses 1512, il fut appelé Munich par le duc de Ba-
études à Melnungenet à Arnstadt; en 1688, il vièrepur présiderà Peducationdesjeunes ducs
alla è Leipsick où il fat nomméMagister.En Louiset Ernest.Il composaen latin, par l'ordre
1G92,il se rendith Berka,en qualitéde prédica- do ces princes, tes Annales de Bavière, qui
teur, et en1702II fut appelé àSdimalkaldecomme 1mt faitsa réputationcommehistorien. 11vécut
diacre; enfinilalla s'établirà Géraen 1723, et y sélibatairejusqu'à Vagede soixante-quatreans;
AVEwrmusavidius m*
se maris alors, lit un mauve*»eto»»» et mourat mUatmgmmdam proxime revoeentur n*
•le chagrin quatre ai» aptes, le 9 janvier 1534. prelmdttur m quorumdm eodm ia ge-
Itoàm JHégfera donné sa vie en tête de la pre- nere temrttas depravantium quod eorrigere
mière éditionde ses Annalium Boiorum, pu. tuspiciebant. 12' Atiquot tomi seleetanm
bliée en 1664, i.«»-folio.Commeécrivain sur (a caniiommquatuor, quinçue, tex, uptemei
magique,il apublié Musiwerudiments admedum octo vocibu*compositarum, née antea un-
brevia atqne utilia communiaquidem spondeo quam espressarum. 13' Aliquol tomi missw
roceeteris pedibua barbari cantum planum ac mmnovaquadummethodo es multis harmo'
mensurabilemvocant, qurolacillime quieqnMad Mis «opdSuu*derivutaium. On voitpar la dale
remmu&ieumspeetatexiilis disses,siroul errores de répitre dédicatotre do reeueil d'Avianus,
infinités qaibo* totamusica uVaetena «liselpli- adresséean magistratde Nuremberg,que cetou-
na>, cormpta depravataque est baud difllculter vrage a été achevé au mois d'octobre isss.
depnenendosoranesomissarertimdiligenliamem- AVICENNE,ou correctementIBN>SIAIA
bramsutamurcircainanea vocampugnasconsenes. (Amu-au HoceïN),naquit l'an 980, à Afclia-
cimtw, scribimuriodocti, doctique poematapas. nali, bourgdépendantde Cliyraz, doat son père
sim,été, JoannesAfentinusTliurinomaais edltit, élait gouverneur.Avicenneest le plus célèbre
A ta tin du volume, on trouve celte sous- des médecinsarabes. Il commenta ses étudesà
cription Excwa in o/ftdna mtleruna Au- Boxlwrades l'Agede cinq ans, et apprit en peu
guttse TindeUcomm. XII Cal. Junios. Annoa de temps les principes du droit, les belles-let-
NativHate Domini t M.D. XVI, in-4' de ts tres, la grammaire,et toutes les branches des
feuillets. Ce petit ouvrage eut d'une rareté ex- connaissancescultivéesde son temps la mé-
cessive.Hest diviséen dix chapitres, dont cha- decineftit particulièrementl'objet deses études
cun est relatif a un des éléments do la musique. elle devintlasource de sa gloire, de sa fortune
AV1ANC8 (Ht»), ou AVIN1US» né à et de ses malheurs; car Mahmoud, Ills de Se-
Tbtmdorfr,village*trois IleuwtfErfurVutd'abord bekWguyn,conquérantcélèbre,ayant voulu l'at-
recteur de l'écolede Bonnebonrg,près d'Alten- tirer à sa cour, et Avicenneayant refuséde s'y
bourg, ensuite pasteur à Municli.Berendorff,et rendre, ilfutforcéde s'enfuirdu royaumede Kha-
enfinsurintendantà Eisenberg,où il est mort en rtetn, où il se trouvait, et d'errer de contréeeu
1017. On a de lui un livre intitulé t Isagogen contrée, comblé partout d'honneurs et de ri-
nuutae Peetic», Krfurt, t581, iu-4'. Il a laissé chesses, et toujourspoursuivi par la marche-
en manuscritun recueil de traités sur des ques- victorieuseet le ressentimentde Mahmoud.AI»
tions de musique beaucouppins Importantsque mort de ce prince, il alla à Ispahan, et Ala-Ed-
sonlivre fmprfmé; Waltlier, quia vu ce recueil dalllab,.quiy régnait, le comblade bienfaita, et
autographe,dit qu'il était à peuprès Illisible.Les l'élevaà la dignitéde vizir. Uade ses esclaves9
objets traités par Avianus dans ces écrits sont qui voulaits'emparer de ses richesses, l'empoi-
les suivants 1° Mutiea practlca vêtus, «W sonnaavec uneforte dose d'opium, et il mourut
doeebit, plerosque illos, gui mordions retl- en 1037à Bamadan.où il avait accompagnéAla-
nere antiqua fabromm,et id genusalla pro- Eddaulah.Avieenneabeaueoup écritsur la mé-

eepta vellnl, non atitçuHomen temper ten- decine, la métaphysiqueet la philosophie
tentiam quant défendent. V Compendium peut voir des détails sur ses ouwages dans le»
veteri» musiw praclicx, 3° Compendium recueilsde biographies}il n'eat mentionnéiet
mustcm moduUMvm novum. V Sckotx mu- que commeauteurd'un Traité de musique eu
$kx, quibut explicantur cmuœ mulationis. languearabe,qu'en trouve dans plusieursbiblio-
&*îftuica modulativa nova atque intégra. thèques, et notammentdans celle de Leyde. V,
e* Proggmnomata Ittdi nondeburgensis. 7' Cat. libr. tam. impr. quammanmer, B&t.
Cantor, teu instructio eorum, qui choro pubt. ludg. Balav., p. 463, n" 1059et lOflOv
pratfciuntur, ut in omnes cosus parafions Le titre de cet ouvrageest simplement
évadant. 8* Criticusin tanta var létale ean-
tionum, qvm probanda, quteimprobandm,
b.1t
quœ qUUnu pnçferendœ tint, otlendem.
s* Dlsputatiodeper/ectisstma suavilate tilulo Traité de musique.
Orlandi, seu quid spectare quiv» mentem dh
AVIDIUS (GÉRAtio), né &Nimèguédans le»
rlgeredebeat, qui prastantem stuavitate can-
Menam sitcomposUurus. 10' Musicapoetica premièresannées du seizièmesiècle, ou vers la
absolute et àrcoSttxtixi; tradità. 11* Arlift- au du quinzième,fut élèvede Josquin Ueprès.
le seul qu'on cite sur s»
cum conigendi dépravâtes canltlenas, ut ad i Ce renseignementest
176 AVIDIIJS AYLWARÎ*
personne. Ona dosa compositionune complainte second, et qui devait déplaire beaucoupen An-
à quatre parties sur la inort'de son maître, que gteterre; aussi parut-il danr,ta mêmeannée un
Tllman. Susatoa insérée dans le septièmelivre petit écrit Intitulé: Remark» on M. Avison's
de «on recueilintitula Chansons à quatre, Etsay on musical expression, dans lequelIl est
la
cinq, six et huit partiea de divers auteurs traite d'ignorant qui a eu besoind'employer
On
(Livres 1-13. Anvens,IS43 • 1550,in-t'obl.). plumo d'autrui pour écrire son livre. croit,
La pièce de Gérard AvMin»a pour titre In en effet, que le docteur Brown«t Mason l'ai-
Josquinum a Prato muticorum Principem dèrentdans la rédactiondo nonessai.Cesremar-
Monodia. Àvidiiisest souventdésignédansles que. sur l'ouvrage d'Avisonsont du docteur
recueils de motets et de chansons du seizième Hâves, professeurde musique à Oxford.Avison
siècle par son prénomde Gérard circonstance lit une réplique à ces remarques,qui fut Insérée
qui rend difficileladistinctionde ses ouvragesde dans la secondeédition. La troisièmea été pu-
ceuxdeGérard de Turnliout,souventaussidésigné bliée à Londres en 1775, in-8". Unetraduction
de la même manière. Je crois, d'après l'analogie allemandede l'Essai sur l'expressionmusicalea
du style de lacomplaintecitéeprécédemmentavec été publiéesousce titre Ueberd. muafzatiachen
deux chansons à quatre et a cinq voix, qui se Aûsdrûckt. Leipslck, t775, to-8«.
trouvent dans le quatrièmelivredu mêmerecueil Avisonavait été élève de Gemini»! quicon.
( p. 13) et dansledouzième(p. 16), sous le nom serva toujoursbeaucoupd'estimepourlui, et qui
de Gerardl, quecelles-ciappartiennent»Avidins. allamêmele visiterà Newcastle.La prédilection
AVILA (TnoMAS-Louis-VrrroRi* »'), compo. qu'il avait pour le style de son maître le lui fit
siteur espagnolqui vivait vers la Ondn seizième adopter exclusivementdans ses proprescompo-
siècle, a publiénn ouvragede sa compositiontous sitions,qui consistenten deux œuvresde sonates
te titre Motecta festorum totins anni cum pour piano avec accompagnementde deuxvio-
cmmuni sanctorvm, quatuor, quinque, ux lons, et quarante-quatreconcertospour violon.
et octo vocibut Rome, 1585. Il publia par souscription les Psaumesde Mar-
AVILES(Ma.ioel LEITAM DE), compo- cella, avec des parolesanglaises,Avisonmourut
siteur portugais, né à Portalègre,fut maître de à Newcastle, le 10mai 1770 et eut pour suc-
chapelle à Granada vers 1625.On trouve l'indi- cesseur, comme organiste de Saint-Nicolas,son
cation de plusieurs messes manuscrites de sa fils Edouard,qui mourut en 1776;sonautre fils,
composition à huit et à seize voix, dans te Ca- Charles,qui lui succédadans la placed'organiste
talogue de la Bibliothèquedu roi de Portugal. de Saint-Jean,donna sa démissionen 177J.
Voy.AussiMaehado,BM. Ltult., t.3, p. 394.) ÀVÔNDANO (PiERnE-AwoiNE), violoniste
A VISON (CnABLes),musicienanglais,que et compositeur,né à Naples au commencement
l'on croit être né à Newcastle, où il exerça sa da dii-liultièmosiècle, est connu par deux opé-
professiondurant toute savie. Le 12juillet1730, ras, Bérénice et Il mondo nella lima; un
il fut nommé organistede l'église.deSaint-Jean oratorioIntitulé, Gioa, re dl Gluda; douzeso-
de cette ville; mais an moisd'octobresuivant, il nates pour violon et basse, op. 1, Amsterdam
quitta cette place, et devint organiste de Saint- 1732,et quelquesduosde violonet basse,gravés
Nicolas. En 1748, l'orgue de Saint-Jean ayant en Allemagne et &Paris.Lespartitionsmanuscrites
exigé des réparationsqui furent estimées 100 des oratoriosd'Avoudauo s Gioaet La morte
livres sterling Avisonoffritde donner100livres cPAbel,sonlà la Bibliothèqueroyale de Berlin.
pour cet objet, à ta conditionqu'il serait nommé AVOSANI (Onreo), organiste à Viadana,
organiste pour toute sa vie, avec des appointe- petite ville duMantouan versle milieudu dix.
ments de 20 livres, et qu'il aurait le droit de se septièmesiècle, y était né. JI a publiéde sa com-
faire remplacer son offre rat acceptée, et l'un position 1* Concertià cinq voci, op, i in
de ses fils, nommé Charles, fut son suppléant. Venezia, Bartol.blagni,ln-4. Vitesse a Ire voci
En t762, il pubtia An essay on musical ex- Venise, 1045. 3' Salmi e compieta concertaa
pression, London,in-12(Essai sur l'expression cinqw voci, ibid.
musicale La secondeéditionparut à Londres AXT (Frédéric-Samuel), né à Stadt-llm, en
en 1763 in-8°, avec des changementset quel- 1884,futd'abordcantorà Kœnigsee.vers1713,et
ques additions, entre autres une Lettre à l'an- ensuite (ont7t9)àFrankenhausen, oùIl mourut
leur sur la musique des anciens, qu'on sait en 1745.II a publiésousle titre A' Année musicale
maintenantavoirété écritepar le docteurJortfn. un oeuvrede vingt-cinq feuillespour le chant.
Avison soutient, dans son ouvrage, que Mar- AYLWÀÇD (Tbohas), organisteet pro-
celloetCeminianisont supérieursà Hœndcl as- fesseurdu collége de Gresham, Londres, à la
sertion fort extraordinaire,au moins quant ait fin du dix-huitième siècleet au commencement
AYBTON AZAÏS 177
En 1783, il quitta ce lien pour so
du suivant,s'est fait connaître par les ouvrage dix-septans.
où il continuade se livrer à
dontvoleîles«très •• l° Sixletsontfor theOrgan, rendreà Toulouse,
– et à la compositiondela musique
op. i; Londres( S.D). V MUgUsand Gleet, l'enseignement
11est mort dans cette ville, en 1790,
up. 2. Ibfd. – 3*8 Cansonets/or two sopranos d'église.
volées, IbM. âgé de cinquante-trois ana. En 1776,il avait
tm nou-
AYRTCW (Eotfoiro) docteur en musiques, publiéune Méthode de musique sur
veau plan, à l'usage des élèvesde Picole mi-
iiaqtilt en «734 0 Ripou, dans le duché d'York,
où son pèreexerçait la magistrature.Destiné par litaire, in-12 il a (ait paraître aussi, en (780,
«es parent»à la carrière ecclésiastique il fut douze sonates pour te violoncelle, «te duos
le mêmeinstrument, et six trios pour deux
placéau collègedulieude sanaissance,oit il passa pour basse.Outre ces
violeset ouvrages,ila laissé en
cinq années mais, ayant montré de grandes dis-
manuscritun grand nombrede messeset de mo-
positionspour la musique, on le conOa aux tels dont son fils a
ftolmdu docteur Nares, alors organiste à la ca- perdu les partitionspendant
révolution français*.
thédraled'York. 11était encore fort jeune lors- la première
AZAÏS(Piehbe- Hyacinthe), fils du pré-
qu'il fat nomméorganiste et recteur du choeur est né à Sorès», le iwntars 176C Ad-
de Southwell.Il résida plusieurs années dans ce cédent,
mis dans l'écolemilitaire de cette ville, il y fil
lien, et s'y martaà une femmede bonne famille, de
bonnesétudes, puis il entra dans la eon-
qui le rendit père de quinze enfanta. En 1704 de la doctrine chrétienne,qu'il aban-
Il se rendit a Londres,où il venait d'être appelé grégation
donna pour devenir secrétairede l'évêque d'O-
comme musicien de la chapelle royale. Peu de
leran.D'abordpartisande la révolutionde 178»,
temps après, onle nomma soua-mattrede chant M.Azaisen fut ensuiterune desvictimes.Con-
à la cathédralede Saint-Paul. En 1780,il devint
la le tribunal d'Alby,
mattre des enfants de la chapelleroyale, et damnéà déportationpar
lui après les événementsdu 18 fructidor, il fut
quatre ans après l'université de Cambrige te ce fut dana l'hospice des
conféra les degrés de docteur en musique. En obligéde cacher;
CharitédeTarbes qn'ilalla chercher
1784 il fut Fun des directeurs de la commémo- Sœursdela
un asile.11paraît que, dans la solitudede cette
ration de Hamdel. Il se retira de la chapelle
maison,ses méditationsle conduisirentà poser
royale et de tous ses autres emploisen 1805 et' la basesdu Système universel qui depuis lors
mourut en IS08. Ses restes furent déposés à
lui a une éclatanterenommée.Devenu
l'abbaye de Westminster, Le docteur Ayrton a libre-procuré
écrit beaucoup de musique d'église qui n'est par la réforme du jugementrendu contre
se livrer à la
connue qu'en Angleterre.Un de se»m», homme lui, it se retira à Bagnières pour
de pour rédactionde son système. Vers 1805, il vint à
d'esprit et beaucoup d'instruction,passe
l'effetde set idéessur le pu-
avoir été le rédacteur principal du journal de Pariaoh il essaya
blicparunouvrageintitulé h'tsaimlemonde
musique connu sous le nom de the Harmoni- il avaitalors
près de quarante ans. Cette pre-
con, qui a commenceà paraître en 1823, et qui
mièrepublicationluifut utile et lui procurasuc-
a fini dansle cours de l'année1833.
AZAJS (PiEBae-HYAcitrruB), né en 1743à cessivementles emploisde professeurd'histoire
au pryUnéede Saint-Cyr,d'ins-.
Ladcrn, villagedu Languedoc,près de Caçcas- etdegéographie de la librairie à Avignonet ensuitea
sonne, entra de très-bonne heure, comme en. pecteur enfin sa nominationdo recteur de
fant de chœur, à ta cathédraledecette ville. Vers Nancy,puis
l'académledecettedernlèreville.en 181$. La se.
l'âge de quinzeans, il fut placé à Auch, comme le de cet emploi.Depuis
sous-maltrede musique, dansl'église métropoli- conderestauration priva
où il continua ses recher-
taine. A vingtans, on le chois» pour diriger un lorsretiréà Paris,
de
concert d'artistes et d'amateurs qui venait de chessur l'application de ses principes phi-
d6batspolitiques
n'établir à Marseille.Deuxans après, il vint a losophie,Axaisa pria part aux
de brochures.
Paris, fitexécuter plusieurs motets au concert par la publication plusieurs
11n'est pointdansl'objet de ce Dictionnairede
spirituel, reçut des conseils deGossec et se lia
d'amitié avec l'abbé Roussier. Le collège de. (airel'analysedesprincipesde la Véritéunlver-
de
Sorèzas'élevait à cette époque Gossec, à qui telle exposéspar A*at»dansson Court phi-
en
le directeurde cet établissementavaitdemandé losophiegénérale, qui parut à Paris, 1824,
ici ses idées
un mettre de musique, lui adressa Aasafe,qui, 8 vol. ta-8"; Jo ne veux considérer
avec t'acoustlquoetlamu-
avant de se rendre a sa destination, s'arrêta quedansleur rapport
il avait jeté quelques-unesde ces
quelques moisà Toulouse,où il épousa M11*Lé- sique. Déjà
dans le grand ouvrage qui vient d'être
pine, dited'un (acteur d'orgue, célèbre dans le idées beau-
midi de la France. Fixé à Sorèze,Ataïs y passa dté; mab depuis lors- Il leur a donné
BI0CB. 0NIV. OU MÏSICIF.NS. – T. I.
178 AZAl'S AZ0PARD1
de et de dimensions quelconques est essentielle-
coup plus de développementdans une série de cette forte, qui
lettres qu'il a adresséesau rédacteur do la fie- ment, constamment pénétré
indéfinimentbon
Me musicale, et qui oui para dan» les vt*37, travaille *nm cesse à étendre
dU- de lui-mêmetoute sa substance.Cetteextension
38, 40, 42, 40 et 49 (1831) suite te titre
dont l'effet Inévitable, si elle ne ren-
couitique fondamentale. La théorie exposée roè-ltaie, dissolution
ilaiwces lettres n'a rien de commun avec celle contrait pas d'obstacles, serait la
cette extensionindéfinieest
des physicien»i elle estloute d'invention, Axais rapide, instantanée
balancéeà l'égard de chaque,
pose en principeque l'effetde la musique «on» modérée,retardéo,
dans divers dépend do rapport corps, par l'expansion égalementindéfiniede
posée système» du
A
de ces système avec l'organisation de ceu» ton* tes corps qui l'envlrollll8llt. l'égard
fluide sonore, lorsqu'un corps est élastique,
qui en écoutent les produits; il en donne pour
un c'est-à-dire lorsqu'il est constitué de manièreà
preuve l'ennui que ferait nattre aujourd'hui
cette pouvoir, sans 118briser, réagir contre une per-
opéra de Lulli ou de Campre, tandis que
cussion accidentelle, il se presse d'abord sur
musique excitai! l'enthousiasmedes Français de cette per.
au temps de Louis XIV; I»n'hésite point à dé- lui-même, il se condense ait gré
il se dilate
clarer que la musique de Rossini, qui nous cussion dès le second instant;
d'être condensé
cause aujourd'hui d'agréables «ensations,n'au- au degré même où il vient
il sur les
rait pu seulementété am charme pour les par cette dilatation expansive, agit
environnants qui, par leur expansion
contemporains de Campra ou de Lui», mais corps
lui ont donné sa densitéhabituelle;Il
qu'elle leur aurait même sembleInsupportable. coalisée, sont élasti-
Sans conteslerces assertions, on voit qu'Axais tend a les écarter mais ceux-ci, qui
à leur tour contresa
a pris l'ofletde l'éducationpour celui de l'orga- ques comme lui, réagissent
se de sa part
nisation car il eat "certainque les Français n'é- réaction, condensent,provoquent
'une dilatationnouvelle que suit uno nouvelle
talent pa» autrementorganisé»au dix.«eptième
cendensatlon. En on mot, ce corps élaatlque
siicle qu'ils ne le sont aujourd'hui. D'ailleurs
est soumis, par le seul acte d'une percussion
il n'est pas vrai que tonte musique du dix-sep-
à vibration continue, c'est-à-
tième siècle soit Insupportableà des oreilles du instantanée, une
a unealternative de condensationet de di.
dix-neuvième-,plu»d'un essaifaitde nos Jouis 'dire
latation.
a prouvé la contraire.
Les corollaires de cette théoriesont facilesà
Eu acoustiqueAxaiscommencepar nier que le
mat* Aaafe a cru devoir leur donner
;on soit le produit de l'air vibrent, et II élevé «Miitra;
d'extension dans les six lettres qu'il a
d'assez justes difficultéscontre eette théorie de beaucoup
le même sujet dansla Bévuemusi*
tous les physiciens. Jusque-là, rien de mieux, inséréessur
choses les plus curieuses de ces
car la différencedes timbres et la diversité des cale. Une des
est l'Ménde globules qui s'é-
intonations qui se-propagentà la foisdans l'air développements
sonoresà chaque vibration
et qiitaboutissenteoncorremraentàl'oreille,don. chappent des corps
l'oreilleet se mettre en
nent beaucoup de probabilitét'existence dela pour arriver jusqu'à
exhala
matière da son dans te»corps.Malheureusement équilibre avec les globules qu'elle-même les
Il comment
Azaïs ajoute que « les divers sons produits en lorsqu'ellevibre. expliqueensuite
des globulesproduitspar
« mêmetemps se combinent,se séparent, doit· rapports arithmétiques
sons donnent la sensationde cornait*
« nent par leur combinaison naissance à des plusieurs
A toutes ces hypothèses
« sonsnouveaux.Quepourrait-onentendre( dit- nance ou de dissonance.
des vibrations aériennes qui se eoro- il ne manque que te démonstration;mais,à l'air
« il) par dans le langaged'Azais,
# bineraient, se sépareraient, donneraientnais- de convictionqui règne
de voir queles démonstrationsn'au-
« sance à des vibrationsnouvelles?On ne sait il est facile
c'est son pard'autres sons raient rien ajouté au*clartés dont sonespritélait
ce que qn'u» produit
se se séparent, etc. il est vrai* illaminé, Azaïs est mort à Paris, le 2» janvier
qui combinent,
semblable qu' Azaïsentend par ta les accords 1845.
mais un accord n'est point un son c'est une AZOPARDI (François), maître de cha-
réunion de sousentendussimultanément. pelle à Malte, vers le milieudu dit-huitième
a de musîqwed'église,
Au reste, «s nVt pas la le plus cmfenx le siècle, écrit beaucoup un traité de
est pins connu par compo.
voici. Selon la doctrine de la Vérité uni- mais il
sition qu'il publiaen 1700sousce titre :It mu-
verselle, une force universelle d'expansion
Framery en a donnéunetraduction
produit une projectionrayonnantede fluides sien pratico. intitulée U musicien pratlgue, ou
sonores, lumineux ou électriques en raison française les élèvesdans l'art dit
de la nature des corps. Tout corps de nature leçons qui conduisent
AZ0PARD1– AZZOL1NO 179
contrepoint, en leur enseignant ta manièrede coroedaUH luoghi,ove ai eantânoidivini
composer correctement toute espèce de masi. vffttii.
que, Paris, Leduc, 1786, deux volumes ln-8°, AZZARITI {•), professeurde musique à
l'un de texte, l'autre d'exemptes.C'est un ou. Naples, s'est faitconnaître par on ouvrage inti-
vrage médiocre,où les exemple*sont faiblement tulé Mementi praltct dt mnstca, Naples,
conçus et mal écrits. Choron en a donné une Tranl,!8l9, in-8".
édition plus commode, dans laquelleil a inter- AZZIA (Alexandre d'), né à Naples, vers
calé les exemplesau milieu du texte; Paris, 1705, fut attaché en qualitéde poète traducteur
1 824,ira toi, ln-4*. de librettl au théâtre italienétabli à Paris, en
AZPILÇlJETA. (Martin n'), surnommé l'anix, par Vf*Montansier.On a delui Sur
JVawnrtu,jurisconsulte fameux, prêtre et cha- le rétablissement du théâtre Bouffon italien
noine régulier de l'ordre de Saint- Augustin,de à Paris, Paris,1801,deux feuillesin-8*.D'Azzia
la congrégation de Roncevaux, naquit à Vera- est mortà Paris en 1804.C'estInl qui était allé
soin, dans la Navarre, en 1491, et mourut à en Italie poury rassemblerla troupe qui produi-
Rome en 1686, Parmi ses nombreuxécrits est sit unesi vive sensationdaasle MalrinumioSt-
un traite De vntsica et canlu figurato, qu'on freto de Cimaro» on y remarquaitM"* Stri-
trouve dansles deux éditionsdeses œuvres Im- nasacchi,Nozzariet Raflanelli,alors le meilleur
primées à Lyon, 1597, et Venise, 1602, six bouffede l'Italie.
vol. in-fol. On a aussi réimpriméà Rome, en AZZOLINO BERNARDINO DELLA
1783 un petit ouvrage de sa compositioninti- CIAJA. VoyesCIAJA(AztoiJHO-BERNABMW,
tulé t USUemio necessario neU'allare, net chevalierdgua).

»».
B

BAAK£ (Fe»onuu(M3orrraiei>), planiste et Wilke zu Neu-Kuppin, in Betvg mtfûie Or


compositeur,né le lftavrll lS0O,àHendeteer, près gelbaukunst (Uctcripllondu grandorguede Ma.
de Malberstadt, oo sou père était cantor et or. rienkirclteâ Wismar, ainsi que du grandorgue
ganiste. Il était âgé de dix ans lorsque sa mire de l'églUeSte-Marieà Halberstadt.Emi pour l'é<
alla s'établir à Halberstadt, aOn de procurer à claircissementet l'appréciationdesconnaissance»
«e»dis 1«»moyen»de recevoirune bonne instruc- spécialeset des principesde M. le directeurdft
tion. Baake suivit le» cours du gymnase, et musiqueWilkedetieu-Ruppln,encequiconcerna
reçut se» premièresteçonsdemusique de Samuel l'art dela constructionde l'orgue). Halberstadt,
Huiler, bon organistede la cathédrale. Apre»la Frantx, I8*î, in-8°.WIIkeayant publiéune bro-
mort de ce musicien, il a eu pour maître*de chureea réponseaux attaquesde Baake,celui-ci
piano et de composition,HummeletFr. Schnei- lançacontraluiun nouveaupamphlet,plus acerbe
der. Il a d'abord rempli les fonctionsd'organiste encore,lequel a pour titre s Neuer SeUrag sur
et de directeur du choeurà l'égliseprincipalede Meltmchtung und WUrdlgung der Parlhei-
Halbcrstadt puis il a occupéquelque temps une Ikhkeit, Incomequeus und Ignorans des
place d'organisteà Wolfenbikttel.En 1836, il fat Uerrn Musikrector VfUkein BttAehungau/
appelé à Mutbausenpour y remplir les fonctions die Orgelbmikuml etc. (Nouvelessaipour l'é-
d'vrganiste de l'égliseprincipale:«•»•»U •» cou- claircissementet rapprédatlon delà partialité,do
mtrracette positionquependant deux ana, ayant l'Inconséquenceet de l'ignorancede M.le direc-
été rappeléà Halberstadtpour y diriger la sodélé leur de musique Wilke en ce qui concerne la
dédiant. racturede l'orgue,etc.; ibld., 1845,gr. in-8".
On a publié desa composition i° Sixchansons BABAN (Gkatiek),compositeurespagnol,et
allemandes,op. I. Lelp8ick,BrelUsopfetH*rtel.- maîtrede chapelleà Valencedans les annéesîfi&o
3° Six polonaisespourle piano, op. 2. Md.– à 1066, a joui d'unegrande renomméeparmiles
3* 1" Rondeaupour la pianomêlé d'un thèmede maîtres de son temps. Il écrivaithabituellement
Cnérobini,o|>.3.Berlin,Trautweia– 4° Grande» ses messeset ses motetsà plusieurs chœurs.
variationssur un thèmeoriginal, op. 4. Mayence, Quelques-unsde ses ouvragesse trouventea ma*
Schott. – 5* Septchansonsallemandespour voix nuscrit dans les archivesde l'églisemétropoli-
desoprano,op. 5. Berlin,Traulwelo.– 6»Grande taine de Valence.
sonatepourle piano,op. 6. Leipsick,Br.etHœrW BABB1 ( Christophe),maîtredesconcertsde
7° Odém, recueil de nouvellescompositions l'Électeurde Saxe, naquit à Céseneen 1743.11
élevéde Tar-
pour le piano. l" volume. Wolfenbuttel,Hart- étudiale violonsousPaul Mbergui,
raan.V vol. WW.–8° Variattonselrondosur l'air tlni; ce fut en 1790qu'il entra au servicedel'É-
allemand t ZVocft einmal die schme Oegend, lecteur.Il a composédes concertospourle violon,
des symphoniespour l'égliseet la chambre, des
op. 9. Ibld. 9"Amusementpour le piano, op.
to. Ibld. – 10*Douze valses,op. lt.Lelpsick, quatuors, des duos pour la flûte, et unecantate
en 1789.
Hofmelster.–li°Sonatlne, op. 12. Wolfeubûttel, pourle clavecin, publiéeà Dresde
Hartmann. – tv> Préludepour l'orgue. Erfort, BABBI ( Ghecomo), né aussi à Césène,était,
un des premiers ténors de l'Italie.
Koemer,ln-4"obl.–13°Cliantsàquatre voixavec Tors 1740,
ace.de piano, op. 13. Halberstadt,Frantz. – 14° En 1 756,il fut engagépour lethéâtre deLisbonne,
Chœursd'hommes&quatrevoix op. 16. Ibid. – et il lui fut payé pour deux années d'apimlntc-
!&•Salve Reginahi voix, avecorchestre. Baake menls 24,000 crusades (122,000francs.) Retiré
a publiécontre le directeurde musique M. Wilke danssa ville nataleen1777,il y est mort dansun
Babbi excellait dans le chaut «•
(voyexcenom) un écrit pleind'aigreur, sous ce âge avancé.
titre Beschrtibung der grmen Orgel der Ma- preaûf.
rienkirchesu Wismar,towieder-grouen Orgtt BABBIN1 (Matteo), un des plus célèbres
des Dômesund der St.-Marienkirche «w Bal* ténorsde l'Italie, naquità Bologneen 1764.Der-
bmtadt. JSin Beilrag sur Beletuhiung and tiné par sesparenlsà l'exercicede la médecineet
de ces
W&ntUgttngder eigtnthûmlichen Anstchtm de la chirurgie, il fréquenta les cours
und Grundsaetze des Uerrn Mtulkdircctor sciences,jusqu'à ce que la mort de ses parents
180
BABBIHt BACCHIKI 181
Peutlaissé sans ressources.Alorsil dot renoncer I pa les Jouer après lui. Sa autres compositions
à la continuationde au études scientifiques,et J consistenten 1° Doute solos pour violon ou
chercherunasile chessunetante mariéeà Cortonl, hautbois–F BoutesolospowrfiûteaUemande
professeurde chantde quelquemérite.Ellele re- m hautbois, op. 2. 3»6 Concerto»pour des
cueillitchei elle et oui ponr lut les nins d'une petites JliUes et da violons. Babell montât
mère. Cortontayant remarquéles heareuaesdis- jeune, en 1722, ayant beaucoupabrégé ses jours
positionsde Babbinipour la «unique, particuliè- par son Intempérance.
rementpour le chant lui donnades leçons,cor- BABNIGG (AOTorae),ténorqnla joui d'une
rigea les défauts de «on organeet en développa brillanteréputationen Allemagne,est né a Vienne
les qualités. Quelque»annéead'étude»sérieuses te 10 novembre 1794.Il a r. au instruction
lui firent acquérirtout ce qui constituean grand musicaledansl'école de Vienne)malheureusement
chanteur et un musicien instruit. Son éducation ce fut dans un temps où l'art dn chant était en»
vocale terminée,il embraasalacarrière dothéâtre. selgné en Allemagned'unemanière fort impar-
Sesdébutsforentt| briluurts.quele roi de Prusse faite, et lorsque la habile»chanteurs de l'Italie
Frédéric Il le fit engager immédiatementaprès ne s'étaientpoint encore bit entendredansla ca<
pour te théâtredesa cour. Après un séjourd'une pltalede l'Autriche.De le vientqueBabnlggs'est
annéeà Berlin, Babbini partit pour la Russie, toujourstait remarquerpar la singulièrebeauté de
«ù l'impératriceCatherineII rattacha à tonser- sa voix, plutôt que par la puretéde sa méthode
vice. En 1785, il te rendit à Vienne et y fit ad- et de sa vocalisation. il commençasa carrière
mirer l'excellencede sa méthode. Appeléensuite dramatiqueVienne, puis chantaà Une, Graetz,
à Londres,il s'y rendit en passant parParis, où Prague, et plusieurs autres villes de l'Autriche.
il eut l'honneurdechanter un duo avecla reine Partout 11eut de brillanta succès, à cause du
Marie-Antoinette.De retour en Italie, II brillaà charme de sa voix, et bien qu'il lot acteur mé-
Venise,en 1789,dans les Horace*,deCJmarosa; diocre. Après quelques voyagesà l'étranger, il
puis il fnt engagéau théâtre de Tarin. En t792, acceptaun engagementpour la théâtre royal de
le roi de Prusse, Frédéric-Guillaumeil, t'appela Dresde, en 1820, et s'y fit applaudiravectrans-
de nouveau& HerUn, oit il «efit admirer dans porte pendantquelqueaannées; mais, vers 1830,
l'opéra sérieux II Dario. Fendant les dix années l'altérationde son organe vocaldéliai sensible.
suivante*,Babbinichanta avecdebrillantssuccès Il chanta eepeodaotencorejusqu'en 1836, puis U
snr les principauxthéâtres de l'Italie;pais il re- partit pour la Pologne et la Bussie,ou il demeura
tourna a Bologne,où il se lit entendre, pendant pendant les années 1837 et 1838. De retour à
le carnavalde 1802, dans l'opéra de Nicotini1 Dresde, lt reprit son servtceau théâtre royal;
Manttt, et danales MUterl Eleusini de Mayer, mats il se retira définitivementen 1842. Sa fille, •
quoiqu'il eût alorsprès de cinquanteans.Peu de Mlle Emma Babnigg, a chante avec quelque
temps après,il seretira du théâtreet sefixaà Bo- «accèsà Dresde, Leipaick Hambourg, Paris et
logne,où il vécutenvironnéde l'estimegénérale, Cologne.En 1849 elle retournade nouveau à
faisant un noble usage des richesses qu'il avait Hambourg,et y prit uuengagementpourte théâtre
acquisespar son talent, et partageant ses loisirs decette ville.
entre la culturedesarts et la sociétéde quelques Unesonateà quatre marnapour le piano a été
amis. Il mourut à Bolognele 21 septembre1816, gravée à Vienne sous le nomde Babnigg.
à l'âge de soixante-deuxans. Le,docteur Pierre BACCELLI (DoBDn««E)tmusicien italiens
Brighentt, amide cet artiste, a publié Elogio vint en France au mats de juillet1766 avecsa
di Matleo Babbini. Bologne, 1821, in-8». femmequi venaitd'être engagéepar Colaltopour
BA.BELL (William), 81sd'un musicienqui jouer les premièresamoureuses&la comédieita-
jouait dubassonau théâtrede Drory-Lane,naquit lienne.En 1770, II écrivitla musiqued'un opéra
vers 1690. Il reçut les premières leçon»de mu- comiquedeCailhava,Intituléte Nouveau Marte,
siquede son père, et devintensuiteélèvedeHasn- w la Importuns. Cette maatque fat goûtée.
dei. Mattliesonassure qu'il surpassa son maître En 1779, les pièces italiennesayant été aban-
commeorganiste.Son mérite le fit nommeror- données, Baccelli retourna en Italie avec sa
ganistede l'églisedeAll-Hallewe Bread-Stwet), femme on ignorece qui) est devenu depuis ce
et musicienparticulier de GeorgesI". Son pre- temps.
mier essaidans l'art d'écrire consista en leçons BACCBINI (Gislawsho), compositeurHa-
de clavecinsur tes airs de Pyrrhus et de quel- liendu dix-septièmesiècle n'estconnu que par
ques autresopéras de Hœndel.Lespiècesde cla- unrecueilde messesintitulé: UprimoUbro délie
vecinqu'il fit sur les airs du RinaMc sontexcel- messea Ire, quattro, e wm voci concertait.
lents, et si difncile$,qnepeu de personnesont Venise,AlexandreVincenti,1627,in-4°.
182 BACCBINI– BAGCH1US
BAGCH1N1 (BENOtt),maot littérateur et crit danspresquetoutestes grandesbibliothèques
relltfeuxbénédictin,naquit à San-Domlno,dam de l'Europe «dans la Bibliothèque impérialede
l'État de tanner 3t août labi. il Ntus 4t," Paris ilyenacraqsouslesnuuéros 3465, 2458,s
à Parme, et entra dam l'ordre de 8t-B«noU 2460, in-fol., 2S3î, in-V, 3027,in-fol. te teste
en 1B08.Ayantété nomméeecrétairede l'abbéde de Bacchiusfut publiépour la premièrefols par
SMfenott, » Ferrant, 11ait» successivement avec le P. Mersenue,dans ses Qux&tioneiceie&er-
cet abbé à Venise à Plaisanceet à Pavie. Dere. rtmœ in eenesim (Paria, 1623,ta-(ol.), où l'on
tour è>Panne,il se livraavecardeur à des études est fort étonnéde la trouver.Dansla mêmean-
sérieuses, etappritle grecet l'hébreu. Cefat peu née, F. More), célèbre imprimeurde Paria, en
de teropsaprèsqu'il commença la publicationdu donna une versionlatineen un petit volume
journal connusouste nomde Gtornale de1let- in-8°, qui est devenufort rare. On trouveune
teratt if /folio. 11mourutà Bolognele t» sep- fort mauvaisetraductionfrançaisedu mêmeou-
tembre 1711,âgé de soixante-dixans. Il était de vragedam le Traité de l'Harmonieuniverselle
presque toutesles académiesd'Italie et prenait que Meronne a publiéà Paris, en 1627(1 vol.
dans celle desArcadesle nom à'Ereno Panor- iu*8°),sousle pseudonymedu tietir de Sermet.
tmo. On trouveea Vie, écrite par lui-même en Meiborotasa inséréle textede BaccMu»dans sa
latin, tome34 du Giornalede* Letlerati an- collection des écrivains grecs sur la musique
née 1723. Parmises nombreuxouvrages, on re- (Antiqvm muslcx auetons sept «m.Amtteto-
marque le suivant Sistrorum JlgurU ae dtf/t' dami, 1062, in-4°, 2 vol.), et t'a accompagné
tenlia. oblistri romani efficient cmtnmù d'une nouvelle versionlatineet de notes. Dans
eatam DissertaUo, Bologne,1681, in-4°.Cette la préfacequ'il a mise en tête de cet ouvragede
dissertationne fut tirée qu'àcinquanteexemplai- Bacchius,il parle d'un manuscritde Scaligerqui
res, et l'auteuren envoyaun à Jacques Tollius, contenait un fragmentde cet auteur, considéré
qui la fit réimprimerà Utreeht, en 1696, in-4% par lui commeinédit, et qu'il promettaitde pu-
avec des noteset une petitedissertation sur le blier avec oa traité ou plutôt dansdeux traités
même aujet.Letitre de cettesecondeéditionest t composéapar tien* auteun anonymes,suivant
De sistris,eorumque figuris ac differentia. la remarque des M.A.i. H.Vincent(voy. l'ou-
Forkel dit [AllgemeineIAtteratur der îtvsik, vrage cité plus bas). Remarquonsen passant
p. se) que ladissertationde Bacchtolfutd'abord qu'il était assexsingulierque Meibomiuseût re-
écrite en italien,et que Tollius la traduisit en mis à un antre temps la publicationde ce qu'il
latin. Elle a été Insérée par Grœvlus dans son considéraitcommela secondepartiede l'ouvrage
Thésaurusantiquitatm romanaru m t. e, dont fi donnait alors ta première car ce qu'il
p. 467, et parUgolinidans le Thesaunu onti- appelait un fragment est en réalité un travail
gvitotuM swrarum, t. 32. Le travail de Bac- complet.Au surplus, Meibomiusn'a pas tenu «a
cliintlaissebeaucoupa détirer,même sonsle rap- parole; l'ouvrage de Bacchiusn'a pas été mis
port de l'érudition.Quant la partie musicale, au jour, et il en a été de mêmedes traités ano-
tout y est superficiel l'auteur n'y entendait nymes. Depuisl'époque oit la savant critique
rien. écrivait, le manuscritde Saliger avait passé
BACCHIUS, surnomméde Vieux, écrivain dans la célèbre bibliothèquede Meermann,et il
grec, auteur d'un traité de musique. On ignore était resté ignoréde tout le monde pendant
qoelfutle lieude sa naissanceet en quel temps cent soixante-dix ans, lorsqu'en1*24cette bi.
il vécut; on«ait seulementqu'il écrivit posté- bliothèque fat mise en vente publique:l'acqui-
rieurment à Nlcomaque car it le nomme,ainsi sitiondu manuscrit grec fut faite par un An-
que Didjme, dans sa définitiondu rhythme. glais; on ne sait ce qu'il est devenu depuis ce
L'ouvrag6de Baccbiosest uu dialogue sur la temps.
rauaique,intltnléEI<wi«>y)| nepl immkkxS);(Intro- Heureusement,parmiles manuscritsde la-Bi-
duction à ta musique). C'est unesorte de ma- bliotheqtteimpérialede Parisqui contiennentle
nuel, par iatarrogatinaset réponses,qui semble traitéde musiquede Baeebins,il enestcinq,cotes
avoir été destinéà desécolespubliques.De tous 2458,3460,2532,3027et 173dufondsdeCoislin,
les livres surla musiqueque les Grecsnousont qai renfermentcette secondspartie, ou plutôtcet
laissés,celui-ciest la moinsprétentieusementga- autre ouvrage,dont la formeest absolumentdif-
vant, et c'est le seul qu'on poisse considérer férentede la (ormedu premier.M.FrédéricBel-
comme un traitéde musiquepratique. Les ques- lermann,8avantprofesseur deBerlin.ena trouvé
tions sont poséesavec netteté,et les réponses deux autres à Naples, et en a publié le texte,
sont en généralcourteset précises. d'après ces sources, à lasuite de eeliildu traité
On trouve l'ouvragede Bacchiusen manus- de musique anonymedont il vientd'être parlé,
BA.CCH1US
– BACCUSI m
dansle volume qui a pourtitre AnonymiScrip. BACCI (DomxrçcF.), mort te 17janvier 1&49,
th de lluska. Bacchli senioris Introductio &Crémone,sa patrie, fut l'un des
plus grands
arlit mtiae. £ eodîcibus,ttc. Berolini, 1841, clianteursde son siècle.
LouisCavilelli,cité par
in-4».(Voyez tteUemann). L'ouvragede Bac. Arist(CreraoD.
Letter., t. II, p. 45i), dit de lui«
cliiiMapourttlreiEtoarMTrttixviKiKWOTriiîB*», Dominicus Bac&u, quo aller non fuit pm-
X«tovwS T<povto«(Inlroductfcmèl'art musical,par stantior eiere viros, turbamque aceendm
Uacchiusl'Aneien).L'auteur y établit, contrela
cmtu, et ait magis graphice teribendum,
doctrinedes aristotéuiens,que les sens sont im- obtit, etc.
puissantsà nous donner la connaissanceexacte à Pérou* ver»
BACCI(weaRE.»ACQois),Bé
deschoses,et, en particulier,que l'auditioneut le milieudu
dix-septième siècle, a composéla
Insuffisantepour juger des rapports des sont. musiqued'un
opéra intitulé ibigail, représenté
M. Bellermannremarque(page101) que le*vingt à Città della
Piew, en icei. Le stylede Bacei
premier» paragraphes de ce petit écrit sont a de l'élégance,pour le
tempsoù il écrivait.On
contenusdansle sixième chapitre du deuxième trouve dans
l'Abigail un air (Pensa a quesC
UvretaffarnumtyuesdeManuelBrvenne. M.A. oro), qui est d'une remarquablebeauté.
J. H.Vincenten a donnéunetraduction française
BACCILIERI (ibam),ecclésiastique,né à
dan» son beau travail sur quelque. manuscrits
Ferrare, vécut dans la seconde moitiédn sel-
grecs relatifsà la musique,qui remplit toute la elèmesiècle, et au commencementdu
deuxième partie des Notices et extraits du tième. On a dit-sep.
impriméde sa composition1 1»La-
manuscrits de la bibliothèque du m etau-
Dm. Pal-
tres bibliothèques,publiés par fins tUutroyal mntaliones.BetudiiHusetBvangtl.
marum et Fer. Il, quinquevocum,op. i. Ve-
de France. Paris, Imprimerieroyale, 1847.
netiis, 1007,in fol. ao Vespti a otto voci, op.
Je ne terminerai pas cet article «ansfairere- 2.
Veneda,app. AngeloGardano,1610,in-4°.–
marquerqu'il était peu exact de dire, comme 3° Totumdefunctorum voci-
Meibotnins,que cette monde partie était abso- bus. op. 3. Venetlis o/fidum.quinque
apud Bartlml.Magni,1619,
lumentinédite, car la mauvaisetraduction fran- in-4<>.
çaisede Mersennea le mérited'être complète. Il BACO1NELU («AR-umim), née Sienne,
est vraimblable que ce moine a eu connais- dans la
secondemoitiédu seizièmesiècle, a rait
sance du manuscrit d'où il a tiré le secondtraité
de sa composition Sacras canliones
de Baccliius,postérieurementa la publicationdu imprimer
duobus, tribus et quatuor voctbuslib. I. Ve-
texte grecqu'il a faite dans«esQuestionssur la
Genèse.Personne n'a remarquécette différence nise, Vincentini,1610,io-4».
B ACCIONI l'un des huit membres
entrela traductionde Mersenneet le texte publié ordinairesde (josepb),
la sectionmusicale,dans la classe
par Melbomius;La Bordeseul eu connaissance des beaux-artsde la société
italiennedesscien-
de cette traduction. du
ces, royaume d'italiesons NapoléonI, belles.
BACCHYLIDES, poète et musiciengrec, lettrt» et arts, et l'un des roaKresde
né à Joulis dans l'Ile de Céos, vécut à la cour du chapelle
collége des professeursde musiquede Flo-
d'Hiéron, tyran de Syracuse, environ 470ana rence, naquit dans cette villeen 1763.11
a beau-
avant J.-C. Neveu, par sa mère, du poêtechan- travaillé
coup pour l'église, et sa compositions
teur Simonide, il fat oncle d'Eschyle. L'anti- sont
estimées; elles sont restées manuscrites,
quité fut partagée sur le mérite des poésiesde suivant l'usage d'Italie. En
i807,ilil a publié à
Bacchylidesquelques-unsles préféraientà celles Florenceun traité de l'art du
chant, qui a
de Pindare; mais Lungln les considèrecomme eu beaucoupde succès
inférieuresà celles-ci, il n'en reste aujourd'hui BACCUSI moine italien du
que quelquesfragments, dont le plus considéra. 16' siècle, fut(niprowTB),
maîtrede clmpeilede la cathé-
ble est un beau Paan adresséà la paix, qui nous drale de
a été conservé par Stobée. Comme Vérone, vers 15». Cerreto assura
musicien, qu'il composaitdéjà en 1550.Je crois quec'est
Oaccbjlides s'est distinguépar la création de une erreur. Baccusifut un des premiersmusi-
chantsdans des rhythmesnouveaux et variés, ciens
qui, pour soutenirles voix dans la
particulièrementdans la chants de danses et d'église,y joignirentdes instruments musique
«tau*les hymnes. Les fragmentsconnusde ses à qnt jouaient
l'unisson des voix. Les ouvragesdans lesquels
poésiesont été réunis par M. Christian-Frédéric U a Introduit celte nouveauté sont intitulé»
Neue, qui lés a accompagnésd'une versionla. i°mppolyti
«ne BaceusH, eccl.cath. Veronxmw
et d'un savant commentaire,dans la mono. slcse
magisM, missx très, tum Pim voce,tum
graphiequia pour titre i BacchylidisCet frag- omni instrumentortm
génère canlatu aeco-
menta, Berlin, 1822,ln 8» de 7a pages. modatissimx, cum octo voclbus. Vend. op.
184 BACCUSI BACH
Kmlardum Amadinum, J&9C.– 2» tfippol. admiré de ses contemporains,suivantune ins-
HaccusH,e<xl,cath.Veronatmwicesprœfecti, cription placée«ur son tombeau, et qu'il fut at-
Psalmi omnes qui a S. Rom. eeelesia in sa-i, taché au service de SigUmonU-Auguste, roi de
lemnitatilnts ad vesptras decanlari soient Pologne,après avoir voyagéen France, en Aile.
cum duobus Magnificat,tum viva me,tum magne, et avoir passé quelque temps à la cour
omni Inslrumcnlorum génère canlatu aceo- de l'empereur Ferdinand. Vers 1570on le re-
nmdatlulmi, cm octo vocibw,mmc prtmum trouve à Vienne,au service de MaxlmillenII.
in lucemeditt. Venet., ap. mcciard. Amadi- Dans un voyage qu'il fit enItalie, il mourut à
num, 1597.Le*antre» productionsde Bacons), Padoue le 13 août 1670, à l'âge de soixanteet
font 1»Mttdrigali asti mi, Mb.I et II, Ve- un ans. Il fut inhumé dans l'église Saint-Lan-
nim, 1004(ce sont des réimpressions; •llh,III, rent,ouse trouve l'inscription dontil vientd'êtra
Ibid., 1579,in-4»;llb.IV, 1587.– î« lUadrigali parlé.On doitces renseignementsa Jean Tœpelt
a tre vod,\lb. I, Venise,1504}lib. II, ibid., qui, dans son livre des originesTransylvuiien-
1597. 3» MotetHa ctoque, sei e olto vocl, nes (Origines Tnrasylv.,cap. Kl), s'exprime
ihid., 1585, in-4*i la première édition de ces 1 ainsi:Palavii ad S. Lawrenlium seqvens in-
motetsa paru à Venise,chez les héritiers de tcripUo legitur, quamftre exiinctam ego le.
Fr.RampazetH,en 1579, in-V. Il y en a nne gère non polui ValentinoGraevio, alias Bac-
troisièmeédition publiéedans la même ville, fart, e Transylvanla Saxonum Cernante
cites Vincent!,en 1608, in-4«.Ce recueil con- colonia oriundo, quemfidibvs novoplana et
tienttrentemotets. – 4oMessea quattro voci, in-usilato ariykio canentem, audltns tetns
a>ld.,iW.–h°Museacinque,3eieoUovoci, imtra ut atterum orpheum admirala obstu-
ibid., 1580. – 6« Missarumquinqueet nmm puit. Obi» anno MDUXVI, ibid. Aug. Ylxlt
vocumliber qvartus. Venetite,Gardano,U93, A. LXI. Natio Germanica itnanimls et test,
in-4«. –7°$almi speïza(iaquattrovoci,ibid., exec. P. – II est factieuxque le mauvaisétat
tSM.–PSalmiadnqttevocifibid., 1602. Le de l'inscriptionn'ait pas permisde lire le reste;
P. Martiniciteun recueilde motets (Saggiofon- on y aurait trouvé vraisemblablementd'autres
dam. prat. di contrap., p. 74, t. 2), dédié»à renseignement»intéressanteconcernantcet ar-
Palestrina,par plusieurscontrapnntistes.annom- tiste. Baciarta fait imprimer une collectiondo
bre desquels se trouveBaccusi;ce recueila été pièces pour le luth, qui a para sous ce titre s
publié, en 1&92.Lucknera aussidonné quelques Premier Uvre de tabetalure de luth, conte-
morceauxdecemusiciendansse»Mutelx sacra, nant plusieurs fantaisies, motels, chansons
qui ont paruen 1690.Enfinonconnaît encoredo françaises, el madrigal*. Paris, par AdrianLe
Baccuti: RegulxspirUwlis melodia, seu Liber Roy et Robert Ballant, 1564,in-4»,obl. Sonou-
xpiritualitmconiionum, Anvers, 1617.Je crois vragele plus Importantest celuiqui a pourtitre
quee'est unedenxièmeédltlon.Stanze delV Art' Harmonise musicx in «tum Testudinis. La
ostoeTaisoatrevoci. Ven«da,Ricc.Amadlno, première partie a été publiée à Cracovie, en
1597,in4a. OntronveqoelqtiespiècesdeBaccoul 1565, in-fol.La deuxièmepartie a parudansla
dans le recueilpubliépar AndréPevernage,rods mêmevilleen 1568.
le titre de Barmonia céleste di diversi eccel- BACFART (Jean), célèbrejoueur de luth,
lntissini musicl
Untitstml mutici (Anvers, Pierre
Plem Pbalèse,
Phabe, naquit en Hongrie, à la findu seizièmesiècle.
1 533,in4», obt.),dansla SymphonieAngelka, Besarda inséré quelquespiècesde sa composi-
collectionpubliéepar HubertWaelrant (Anver», tion-dans son Thésaurus harmonieux, publié
Pierre Phatèseet JeanBelle», 159*4, in-4°,obl.), en 1003.Les événementsde la vie de cet artiste
dans la Melodia Olympica,recueilliepar Pierre sont inconnus.
Phillips, musicienanglais(Anvers,mêmes édi- BACH, nomd'une familleIllustredans l'his-
teurs et mêmeannée),dans Il Trtottfo di Sort, toire de la musique,de laquellesontsortis, pen-
recueil de Madrigauxpubliéà Venise, par Gar- dant près de deuxcents am, une Xoûled'artistes
dane, en lS92,etàAnvers,parPlialèse,en 1596, de premier ordre. Il n'y a pointd'autre exemple
damleParadiso musicaledi madrigali e can~ d'une réunion de faculté aussi remarquables
soni a dngue moi (Anvers, Pierre Phalèsa, dans une sente famille. Le chef de celle-ci,
1596, m-4->),et dans plusieurs autres recueils nomméVeit Bach, fat d'abord boulangera Près*
du mêmegenre. bourg. Forcé de sortir de cette ville, versle mi-
BACFART,onBACFABRE (Vaientin), liendu seizièmesiècle, à causeder ta religion
luthiste du seizièmesiècle,dont le nom vérita- protestantequ'ilprofessait,ilm retira dansunvil-
ble étaitGitow,naquiten Mb dans la Tromyl- lage de Saxe-Gotlm,appelé Wechmar,et a'y lit
vanle. H parait que son talent sur le luth fut meunier. Là il se délassaitde ses travaux en
BACH 185
chantant et «'accompagnantavec une guitare. Il trois flls,Jean, Christopheet Henri, qui furent
avait dem Ris, auxquelsil communiquason goûtj des musiciens habiles. On ignore quels furent
pour la musique, et qui commencèrent cette les prénoms des enfantset les fondions du se-
suite non interrompue de musiciens du même cond fil»de Velt Bach, dontie nom était Jean,
nom.qui inondèrentla Tliuringe, la Sa*e et la et qui fut fabricantde tapis.
Franconie, pendantprès de deux siècles.Tous BACH (jean), fils ainiide Hans Bach de
furent ou chantre»de paroisses,on organistes, Wethmar, naquit dans ce lieuen 1004. Après
ou co qq'on appelleen Allemagnemusiciens de avoir terminéses étudesmusicalessous la direc-
ville. Lorsque, devenus trop nombreux pour tion de son père, il fut appeléà Erfûrt, où il fut
vivre rapprochés, les membresde cette famille employé commemusiciendu conseilet organiste
se furentdispersésdansles contréesdont je viens det'églue parolsaiale.En 16D4,Ii
quitta Erfitrt
de parler, il» convinrentde se réunir une fois pour aller s'établir a Gotha.
Quelque»composi-
chaqueannée, à jourfixe, afin de conserveren- tions qu'il a laissées en manuscritdonnent une
tre eux une sorte de lien patriarcal; les lieux haute Idéede son mérite. 1)eut trois fils nom-
choisispour ses réunionsfurent Erfürt, Eisenach mésJean-Chrétien
Jean-Égideet Jean-Nicolas
ou arnstadt. Cet usagese perpétua jusquevers qui furentaussi des musiciensdistingués. Jean
le milieudu dix-huitièmesiècle, et plusieursfois Bach mouruten 1673, à rage de soi\unte-neu(
l'on vit jusqu'à cent vingt personnes, hommes, ans.
femmeset enfants, dn nom de Bach, réunisau BACH(cnRi8T0PBE),deuxièmefils de Hans
même endroit. Leurs divertissements, pendant Bachde Wechmar, naquit en ce lieu en 1013.
tout le temps que durait leur réunion, consis- Ainsique son frère
atné, il reçut de son père
taient uniquementen exercicesde musique. lia toute son Instruction
musicale; ses études ter-
débutaientpar un hymne religieux chanté en minées, il alla se fixer à
Eisenach,où il ob-
ils
chœur,après quoi prenaient pour thèmes des tint l'emploi de musicien de cour et de ville.
chansonspopulaires,comiquesou libres et les Organiste
distingué, il a laissé quelquespièces
variaienten Improvisant,à quatre, cinq et six pour l'orgue qui existaientdansles archives des
parties. Us donnaient à us improvisations le Bach. Il mourut en 1661, laissant trois fils,
nom de Quolibets. Plusieurs personnes les ont nommés
Georges-Christophe,Jean-Ambrolseet
considéréescommel'originedesopérasalleraands;Jean-Christophe.
mais les quolibetssontbeaucoupplus anciensque BACH (uenm) troisièmefilsde Jean Bach
la premièreréuniondes Bach carte Dr Forkelen de
Wechmar, et petit-filsde Weit Bach,naquit
possédait une collection à
tmpitmée Vienne, en & Weclimar, Je (6 septembre 1613. Son père
1542.Un autre trait caractéristique de cette fa- lui enseignales
premiers principesde la musi-
mille remarquableest l'osage qui s'y était Intro-
que et t'envoya ensuitecompléterson instruc-
duit de rassembleren collectionles compositions tionà chez son oncle Jean Bach l'aine.
de chacunde ses membres; cela s'appelait les En Erffirt,
1041,Il fut nommé organiste àl'église d'Arns-
Archivesde, Bach. Charles-Phllippe-Emmanuel
charmé
Bach possédaitune partie de cette intéressante ladt Lecomtede Schwarabourg-Arastadt,
des talents du jeune Bach, l'envoyaen Italie
collectionvers la fin du dix-huitième siècle.On
pourqu'il s'y perfectionnât,et se chargea de la
trouveune généalogiecomplètedes Bach dans
dépense.Après avoir passé deux ans dans cette
l'ouvragedeKorabinsky intitulé Beschreibung contrée, il revint à Arnstadt.où il reprit sa
der Kamigl. Ungarischen tfaupt-Frey-wtd
placed'organiste,qu'il occupapendantcinquante
Krœnungstadt Presûurg. (Description de ans. Il eut le plaisir de voir, avaiitde
mourir,
Presbourg, capitale de la Hongrie), t. 1, p. 3. ses deux flls atnés
L'arbre généalogique (Jean-Christopheet Jean-
da cette famillea été aussi
Michel), plusieurs petits-fils, et vingt-huitar-
publié dans le n" 12 de la Gazette musicale rière-petitsfils, cultivant tonsla
de leipskk, année 1823. musiqueavec
plus on moins de succès. Son troisième fils,
BACH (nus), fils atné de Veit Bach, fut
Jcan-Gunther,mort sans enfants, n'a laissé au-
boulanger,puis musiciende la chapelle du duc cunsouvenircommeartiste. HenriBach mourut
de Gotha.Charles-Philippe- Emmanuel Bachpos- à Arnstadt, le 16 juillet 16S1, de soixante-
cédait son portrait dessiné en 1617 (Voy. le agi
dix-septans. Les compositionsde ee musicien
catalognede son cabinet,intitulé Verseichnlss consistenten pièces d'orgueeten
des mtui&altschcn Ifachlwtxes des versiar- musiquesimple
pour des elles sontrestéesen ma-
benen CapellmelstersC. Ph. Emman. Bach, nuscrit. cantiques;
Hambourg, 1790, p. 90). Co portrait fut vendu BACH (JEMt-éoiPB),deuxièmefils de Jean
6 marcs, [tons Bachmourut en
1026, laissant Bach d'Erdirt, né en 1645, succéda, eit qua-
180 BACH
lité de musicienitu sénat d'Erfurt, à «on père, Les ouvrage*de Jean-ClirislonlieBach Indi-
lorsquecelui-cialla s'établir à Gotha.Il devint «.tientdans leurauteurun talentde premier or-
aussi par la suite organiato de l'égllsode Saint- } dm.Originaldan»«esmélodies,énergiqueet pé-
Michel, et mourut en 1717.JI a laissé quel- • nétrant par son harmonie, il est surtoutreniar-
quescompositionspour l'église, conservéesdans quable dans ses compositions vocales. Les
les archives des Bach, entre antre» le motet à archive»des Bachcontiennentunchant denoces
neuf voixen deuxchœurs UnserUben ist ein a doute voix, qu'il a écrit sur tes naroles •. St
Schallen, etc., écriten 1096.(Voy.le Catalogue de tic Aein Strell; c'estun morceaude la
| erlmb
la Bibliothèquede Cl). Pli. Em. Bach, p. 85).). on n'y aperçoitpas l'em-
j plus grande beauté;
Lefilsaînéde Jean-EgideBach, nomméJean- > barrasqui sembledevoirrésulterd'un si grand
Christian, lequel était né en 1640, et mourut nombrede voix. Un autre motet, écriten t684
en 1082,et leplu» jeunefiUdiimêmeJean-Egide contientallsal des effetsneufsqui lui appartien-
Bachd'Erfiirt,nomini Jean-Mcoias, né en 1663, nent. Reicliardtvit s Hambourgun morceaude
mort en 1682, furent tous deux musicien*de musique d'égliseà cinqvoix, de Jean-ClirUtopbe
chapelle,mais nes'élevèrent pat au-dessusde la Bach, daté de 1676 it n'en parlait qu'avecad-
médiocrité. La postérité de Jean-Christianne miration. Les autres ouvragesqu'on cite de ce
sortit pas de l'obscurité, et Jean-Nicolasn'eut musicienremarquablesont 1*Un motetà vingt-
qu'un fllu, du memenom que lui, aé eo 1682, deux voix pour la fêtede Saint-Michel.–î° Un
et qui mourut sans enfants. motetà huit voixen deux chœurs,écriten 1673.
BACH ( CEORCEs-caiusTopnB ) fils atné de {UeberBerr Gotl, weckeuns at(f), quise trouve
Christophe,et petit-filsde Hans Bach naquit à en manuscrita ta Bibliothèqueroyale de Berlin.
ttisenaclien 1641. Ses études terminées, il ob- On trouve aussi dans la même bibliothèque
tint la place de chantre et de compositeur à 3"Lemotetà quatrevoixJck lassedich nicM. –
Scliweinfuit, Lesarchives des Bachcontiennent | 4° Lerootrtà àhuitvoix Vntres fterzens Freude
on motetallemandde sa composition,écrit en i hat eln Snde, – 5*Le motetà huit voixIlerr
1089sur le texte Siehe, wie /ein und lie- i nunlastest du delnen Dlener. 6*Lemotetà
blich, etc., pour deux ténors et baise, avec ac- cinq voix, avecbasse continue, Der GeteicAte
compagnementd'un violon,trois bassesde viole Obergleich.– 7° Une sarabandepour clavecin,
et basse. ( Voy.le Cataloguede la BibliothèqueI avecdoutevariations.– Enfinonconnaltansside
de Ch. Plu Em. Bach, page 85.) II mourut en secompositeur 8° tîn motetà quatre voix, com-
1697,laissant trois Dis, Jean-Valentin, poséen 1691. – 9» Unautre motetà quatrevoix.
Chrétienet Jean-Georges,qui commeartistes, Jean- – 16*Unsolo d'alto,avec accompagnement d'un
lie paraissentpas s'être élevés au-dessusde la violon bassesde viole et basse continue. Le
médiocrité. · chant do noces à douze voix et le chant à
BACH (jean-chmstophe), filsaîné deHenri, vingt-deuxvol*,dontilest parléci-dessus,étaient
fut un des plus grands musiciensque l'Allema- dans la collectiondeCh. Pli. Em. Bach. (Yoy.
gne ait produits'.Il naquit à Arnsladten 1643. le cataloguedu sa bibliothèque,page 84.)
Si l'on s'en rapporte à l'oraison funèbre que Commeorganiste,Jean-ClirialopheBachétait
J.-G. Oleariusfit de Henri Bach, il paratt qu'il au rang des plus habiles. Su doigts et sa tête
fut le seulmaîtrede ses fils pourtout cequi con- avaientune si grandefacilité à traiter l'harmo-
cerne la musique.Au reste, Jean-Clirislopbeétu* nie pleine,qu'il ne Jouaitguèrequ'à cinqparties
dia les principesdeson art avec la pins constante réelles. Forkel (dans la vie de J.-S. Bach) dit
applicationjusqu'à l'Agedo vingt-deuxans, et qu'il a vuà Hambourgdes piècesd'orguede Jean-
développases heureusesfacultés par le travaille Christophequi lui ont paru être des modèlesde
plus obstiné.En 1665,il Aitappelé à Eisenacii style et de force harmonique.E.-L.Gerberpos-
pour y occuper la place d'organiste dela cour et sédait huit morceauxdu mêmecompositeurqui
de la ville. lien remplit les fonctionsJusqu'àsa consistaienten préludes variés et fugués pour
mort, qui eut lieu le 3t mars 1703 c'est-à-dire des chorals.Au reste, on trouveen Aliediagne
pendant trente-huit ans. Dans cet intervalleil un assez grand nombrede piècesqui portent le
fit do bonsmusiciensde ses trois Dis,Jean-Nico- nom de Jean-ChristopheBach• maisil ne faut
las, Jean-Christophe,qui donna des leçonsde pas les attribuer légèrementà celuiqui est l'ob-
musiquea Erfûrt,à Hambourg,à Rotterdamet en- jet de cet article; car beaucoupde membresde
fin enAngleterre vers 1733,et Jean-Frédéric,qui cette familleextraordinairedes Bachont eu les
mouruten 1731,à Mullhause,où il était organiste mêmesprénoms outreJean-Christophe,diade
de l'églisede Saint-Biaise.Il eut austl un qua- Christopheet frère jumeaude Jean-Ambroise,
trièmenlsnomméJean-Michel,qui ouraratjeune. il y a en s1°Jean-CMsiophe, deuxième fils
BACH «87
de «eluidont il «'agit ici; V Jéan-Christopke, dans la charge do musiciende cour et du ville
filsde Jean-Christophe, etpetit-llls <fcChristo- au même lieu, lt avait un frère jumeau (Jean-
de à avec
phe (néen 1682,mort en 1737) a*Jean-Chris- Christophe), musicien cour Arastadt,
de ressemblance que leurs
tophe, DUde Jean-Ainbroisn et frère atnédu lequel 11avait tant
fameuxJean-Sébastien; 4° Jean-Christophe, femmes ne pouvaient les distinguerque par la
liUde Jean et petit-fils de Ilans (né en 1073, couleurdes vêtements. Leur voix, leurs gestes,
mort en 1727) fc"Jean Christophe (Ils du leur huroem, leur style en musique, tout était
frèrealoéde Jean-Sébastien; 0° Jean-Christo- absolument semblable. Ils avaient l'un pour
phe deuxièmefils de Jean-Sébastien; V>et en. l'autrel'amilléla plustendre.SIl'un desdeuxétait
fin Jean-Christophe, fils de Jean-Nicolaset pe- malade,l'autre épronvailbientotlemêmemal; en-
titvfils ducélèbre Jean-Christophe,dont il vient fin Ils moururent à très-peu d'intervalle l'un de
d'être parlé. M. F. Naue a publié à Leipslek, l'autre. Ces deux frèresexcitèrent l'étonnement
ebexHofmeister,neufmotetsen chœur, de Jeu- de tous ceux qui les connurent. Jean-tonbroise
Cbrittoplieet de Jean-MichelBach. Ces motet», avait un talent distingué commeorganiste; mais
divisé*en trois recueil», ont paru sous ce titre sa gloirela plus solide est d'avoirdonné le jour à
IX Motettenf&rSingechore.lh faut partie «Tune l'immortel Jean-Sébastien Bach. Charles -Phi-
collection de musique d'églisededifférentstemps tippe-EramanuetBach, son petit-fils, possédait
et dedivers peuples,qui avait été entreprise par son portrait peint à l'huile, liant de 3 pieds 2
l'éditeur. pouces, farce de 2 pieds 9 pouces; Il fut vendu
BACH (jEAK-MicnEfc), deuxième (Ils do 30 marcs après la mort du possesseur.
Henri, et frère du précédent, fut organiste et Jean-Christophe Bach,qu'il ne faut pas con-
greffierdu bailliage de Amte-Gehren, dansla fondreavecte (ilsaîné de Henri,et quifut le troi-
prindpanté de Schwarabourg-Sondershaûsen, sième filsde Christophe,naquit en1645à Else-
près de la forét de Thuringe. Comme son frère nach, et mouruta ArnstailteniCSKCelui-cifut un
Jean-Christophe,il fut excellentcompositeurde habile musicien dont il reste un air d'église à
musiqued'église. Lesarchivesdes Bach contien- quatre voix, composéa Arnstadten 1686, sur le
nentdiversmotets de sa composition,dont voici texte A'un Ut ailes ûberiminden.ete. ( Voy,le
l'indication 1° Un motet à cinq voix sur le Cal. dela Bibliot. de Cit. Pli. Em.Bach p. 85.)
texte, Ich wclssdass mein Brlœser (Je saisque BACII (jEANirciMAnn),fils de Jean-Egide,
monSauveur,etc. ). – 2° Un autre motet pour naquit à Erfurt, le 23 novembre1076. Il fut d'a-
soprano,avec accompagnementde cinq Instru- bord organiste de l'église-des Négociants dans
ment»et orgue,sur ces parolest Ach,toie sehn- sa villenatale; de lîiilpassa à tétagdebourg,en
llch wart ich, etc. 3o Un troisième motet à 1099, poury remplir lesmêmes fonctions; en-
cinq voix, composéen 1099 sur ces paroles fin, en 1739, fi succéda à Jean-ChristopheBach,
DasBlutJesu ( Lesangde Jésus, etc.).– VMtt// dansla place de musiciende la courot dans celle
lattt uns den Nerren loben, solo de contralto d'organistede l'égliseSaint-Georges,a Etsenach.
avecaccompagnementde quatre Instruments. Il estmort dans cette ville, le t1 juin 1740. On
50iVunhab ich ûbemunden, motet à huitvoix a de luid'excellentepréludespour des cantiques,
en deux chœurs,composé en 10*9 6° Ben, et debonnesouvertures dansle style français do
teenn ich nur iich Aabe, etc., motet à cinq son temps. Cb. Fh. Em. Bachen possédaitcinq
voix. Ton* ce* ouvrages se trouvaient dans la dansles archives des Bach,dont une en mi bé-
collectionde Ch. Pli. Em. Bach{ Voy. te Cat. mol, une en toi majeur, deuxensol mineur, et
desaBtbliotli. p. 84-85). E.-L.Gerlxsrpossédait une en ré majeur. 11ne faut pas confondre ce
soixante-douzepréludes fugues nonr les canti- Jean-Bernard, avecunautre Jean-BernardBach,
ques composéspar1Jean-MichelBach; lis sont organisteà Ordruff, qui mouruten 1742, et qui
passé»,depuis la mort de ce biographe dansla était neveude Jean-Sébastien et fils de Jean-
bibliothèquede la Société desamis de la mvO- Christophe,frère aînéde ce célèbre compositeur.
que, a Vienne.Quelquesmotetsde Jean-Michel Adlung, dit de celui-ci que ses ouvrages' sont
Bach ont été publiéspar M. Naue, dans la te- en petitnombre, mais qu'ils sont excellents.
cueildontil a été question dans l'article précé- BACH (jEAM-cnRisTOPHF.), filsatné de Jean-
dent. On Ignore les dates précises de la nais- Ambroise,naquit à Ehenach et fut organisteà
sanceet de la mort de Jean-Michel Bach. Une Ordmlf, dans leduehédeSaxe-CobourR-Golha.
de ses filles (Marie-Barbe)a été la première Ë. L. Gerber, qui l'appelleJean-Bernard, dit
femmedeJean-Sébastien. qu'il mourut en 1742; c'estune erreur évidente;
BACH (KAN.A.BBROI8E), filsde Christophe, car Jean-Sébastien, son frère, né en 1085 per-
Il
Baqjiita Eiscnacuon 1645,et succéda à sonpère dit, par sa mort, l'asile qu'il avait chezlui,
188 BACH
Viffi de quinte ans ce fut doncen 1701que de cette ville, et y suivirentle cou» d'étudesdu
Jean-CluintopheBach cessa de vivre.Son meil- gymnase.Tourmentédu désir de se fortifiersur
leur titre au souvenir des artistes est d'avoir été le clavecinet sur l'orgue le JeuneBach recher-
chait avidement les occasionsde voir et d'en-
le premiermattre de clavecin du grandhomme
tendre tout ce quipouvaithâterses progrèsdans
«luiest l'objet de l'article suivant.Son fil*.Jean
Bernard, né en I70O, et mort en 1742,qui lui son art. Plusieursfois il fit le voyagede Ham-
succédacommeorganisteà Ordruff,fut un com- bourg pour y entendrele célèbreorganisteJ.-A.
Beinke; ilvisita aussi la chapelle du due de
positeurde mérite.
BACH ( Jean-Sébastien), undesplus grands Celle, qui était composée,en grandepartie ^'ar-
musiciens de l'Allemagne,et pcuMtre le plus tistes français.De Lunebourgil se rendit à Wei<
grantide tous, naquit le 21 mars 1085à Kise- mar, où Hdevintmusiciende la cour en 1703,
nacli, où son pire, Jean-Ambroise,étaitm«*l- à l'âgede dix-huit ans; mainl'ennuiqu'il éprou-
cien de cour et de ville. 11était à peine âgé voit d'être obligédejouerdis violonal'orchestre,
de dix ans quand il devint orphelin; privé de au lieu de toucher l'orgue,et le désir qu'il avait
ressources,Hfutobllgédecherclterunasileauprès de cultiverson talentsur co dernierinstrument,
de son frère atné, Jean-ChristopheBach, orga- lui firent quitter cette place dans l'année sui-
iste A OrdniiT,qui lut donna les premières le- vante, pourcelle d'organigtede la nouvelleéglise
çonsde clavecin.Sonheureuseorganisationpour d'Amstadt.
la musique se manifestabientôt, et la rapidité L'aisanceqne lui procura ce nouvel emploile
de ses progrès surpassa tout ce qu'on pouvait mit en positiond'acquérirles ouvragesdes meil-
cspfrer. Ne trouvant pas dans la musiquequ'on leurs organistes, et de lesétiidiersousle double
luifaisait étudierde difflcultésqu'il ne pûtvaincre rapport de la compositionet de l'exécution,La
en peu de temps, elle luidevint bientôtinsuffi- proximité on il était alors de Lubeek le déter-
sante. Les compositeursles plus célèbresde ce mina à foire plusieurs foisApied le voyagede
temps-là, pour le clavecin, étaient Froberger, cette ville, poury entebdrele fameuxorganiste
Fischer, J.-G.de Kerl, Paclielbel,Buxtehude, Diétricht Buxtftbude, dont il admirait les œu-
Brunhs, Itobro, etc. Le jeune Bach avait re- vres. Le {ende ce grandartiste eut pour lui tant
marqué certain livre qui contenait plusieurs de charme qu'il se décidaà passersecrètement
piècesde ces auteur» et que son frère cachait trois moisà Lûbeck pour y étudier mamanière.
avec soin; son instinct musical lui en avait ré- Déjà lestalent. de Bachétaientconnus et lel'ai-
vélé le mérite; main,quellesque fussentus ins- saient rechercher; plualeon villesde la Saxeet
tances auprès de son frère poar qu'il lui prêtAt du Palatinateedisputaientsapossession.En1707,
ce livre, ellesfurent toujours sans succès,Le dé- il acceptala placed'organistedel'églisede Saint-
sir de posséderce trésor, devenu plaisvif par le BlatseMûllhaunen; mais ayant faitun voyage
refus qu'il éprouvait, lui suggéra la pensée de à Weimar, l'année suivante, pour y jouer de
chercherà se le procurer par la ruse. L'objet de l'orgue devant le due régnant, son. talent y
«essouhaitsardents était renfermédans une ar- causatant d'admiration,quela placed'organiste
moire, ferméeseulementpar une porte en treil- de la cour lui fut offertesur-te-cUarap.Dotels
lis; les mains de l'enfant étaient assez petites succès, loinde diminueren lui l'amour de l'é-
pour passer &travers les mailles, il parvint à tude et dutravail, ne faisaientque l'accroît» et
rouler le livre, qui était couvert seulementen que loi fairedésirer d'atteindre plus près de la
papier, et à le tirer dehors. Bachrésolutalors perfection.Outre sesétudes commeorganiste,il
de le copier; mais ne pouvanty travaillerque avait entreprisde grande.travauxpour acquérir
la nuit et n'ayantpointdo chandelle, Ilfut obligé de profondesconnaissancesdans l'harmonie, et
de le faire à la clarté de la lune, et il s'<!coula » écrivait beaucoup,soit podrl'orgue, soit pour
près de six mois avant que cette pénibletache l'église.
fût remplie.Enfin il était en possessionde cette Ses effortsfurent récompensesen 1717par sa
copie qui lui avait coûté tant de peine, et it nominationa la place de maîtredes concertsdn
commençaità en faireusage en secret, lorsque doc de Weimar. Zachau, habile organiste à
mmfrère s'en aperçut et la lui enleva sanspitié. Halle et maître de Hœndel, mourutvers cette
Il ne put la recouvrerqu'à lamort de Jean-Chris- époque sa place fot offerteà Bach;il se lit en-
tophe, qui arriva peu de temps après. tendre pourjustifierle choixqu'on avait faitde
Jean-Sébastien,se voyant abandonnéà lui. lui mais, par des motifsqui ne sont point con-
même,se rendit a Lunebourgavecun de os cama. nus, il n'acceptapas cette place.
rades d'étude, nomméErdtnaan.el tousdeuxs'en- Jean-SébastienBach avait atteint sa trente-
««gèrentcomme choristesà l'églisedeSaint-Michel deuxièmeannée son talent étaitdans toute ta
BACS M»
de ses en possessionde cet emploi. Le long séjour de
force et l'Allemagneretentissait du bruit
LouisMarchand, célèbre orga- Jean-Sébastiendanscetterésidence,et l'existence
succès, lorsque
à douce et calme qu'il y avait trouvée, furent fa-
niste français, alors exilé de Paris, arriva
roi vorables a ses études, ainsi qu'au besoinde pro-
Dresdeet charma toute la cour d'Auguste,
duire des compositionsde tout genre qut tour-
de Pologne,par son )en brillant et léger. Leroi
mentait incessamment son génie. Durant cette
offrità cet artiste deaappointementsconsidérables
a mis époque il fit un second voyago a Hamlioiirtf
pour le déterminer à se fixer Dresde; voir encoreune foi* Reinke,
Voluraler maître des concerts de la cour qui,$ (vers 172Î) poury
alors presque centenaire il y touchadevant lui
vraisemblablementétait jalouxde la faveurnais.
de de SainteCatherine etimpro-
santede Marchand, et qui connaissaitla supé- l'orgue l'églised'une heure d'une manièresi
visa pendant plus
rioritéde Bacb, conçut le projet d'établirentra
sublimesur le choral An Wasser/lUssenBabp
cesdeux artistes une lutte dont le résultat devait
le vieux Relnke lui dit avec atten-
étredésavantageuxa l'organiste français.Il in- Ions, que
drissement Je croyais quecet art était perdu,
vita donc Jero-Sébastieoi serendre a Dresde
mais je mis que vota le faites revivre.
et s'empressadelui procurerl'occasiond'entendre A la mort de Kûhnau, en 1733, Bath fut
Marcbanden secret. Bacli se rendit justice et
sur-le-champ un défi à celui qu'on lut nommédirecteur de musiqueà l'écolede Saint-
proposa
comme si redoutable, «'engageant à Thomas de Letpslck ce fut son dernier change-
présentait
sur les thèmes que Marchand lui pré- ment de position.Il garda cette place jusqu'à sa
improviser mort. Vers le même temps, le duc de Wcis-
senterait, à la conditionque l'épreuveserait re. «enfels le nomma maître honoraire de sa cha-
ciproque.Marchand accepta cette proposition, et en t7ao il reçut letitre de compositeur
et le lieu du rendez-vousfut fixé, avec l'âgré- pelle, du roi de Pologne,électeurde Saxe.Depuissept
mentdnroi. Au lour convenu, une brillante so-
ans il était àLeipsick,torque son deuxièmelils,
ciétése réunit chez le comte Marslial, ministre entra au servie»
d'ÉUt. Bacb ne se fit pas attendre s il n'en fut Cliarles-Philippe-Einmanuel
de Frdddric II. roi de Prusse. La réputation de
pas de même de son antagoniste.Aprèsun long
Jean-Sébastienremplissaitalors toute l'Allema-
délai, on envoya chez lui et l'on apprit avec Frédéric exprima plusieurs fois la désir
étonnementqu'il était parti te jour même, sans gne;
doncseul qu'il avait de le voir, et voulutque son filsl'en-
prendre congéde personne.Bacbjoua venir à sa cour mais Uacu alorsacca-
et, sur le* thèmes qu'it avait entendu traiter gageât
Marchand, improvisa longtemps avec nne blé de travaux, ne donna pasd'ahord beaucoup
par d'attentionaux lettresde Chailes-Phllippc-Kin-
admirable fécondité d'idées et une perfection
roanuel.Min ceslettresdevinrentsi pressantes,
d'exécution qu'aucun autre ne possédait. 11tut
se décidaà faire ce voyage, et, en 1747,il
combléd'éloges; mais on dit qu'il ne reçutpoint qu'il
se mit tin route avec son Dis aîné, Guillaume-
un cadeaude cent louis que le roi luiavait des-
ait cette Friedmann.Frédéricavait tous lessoirs nn con-
tiné, sans qu'on pu jamais expliquer
eert où il jouait quelquesmorceauxsur la flûte
circonstance, biographes allemands, qui ne
L es
où il allaitcommencerun concerto,
connaissentMarchandque par la réputationdont au moment
lui suivant l'usage, la liste
il a joui, s'étendent avec complaisancesur la un officier apporta,
Bach se couvrit en cette occasion; des étrangersarrivés à Postdamdans la journée.
gloire dont
les il se tourna vers les
maison ne peut considérer le projet de mettre Ayantjeté yeux dessus
s'écria s Messieurs,le vieux Bach
en parallèle l'organiste Crançal»avecce grand musicienset
est fci. Aussitôtla flûte fut misede côté, et le
musicien,que comme uneinsultefaiteicelui-ci.il sans avoir pu quitter ses liahits do
se peut que Marchand ait eu ce qu'on appelle vieux Bach,
tut conduitau palais. Le roi, ayant re-
Ulleexécution brillante, mai»ses compositions voyage,
concert pour ce soir-là, proposa à
sont misérables. On. n'y trouve que des idées noncéà son
Jean-Sébastiend'essayerlespianosdeSilbermann
communes, uneharmonie faible, lâche, incor-
eet complète. qui satrouvaientdansplusieurssalles du palais;
recte son ignorancedn style fugué
musiciensles suivirentde chambre en cham-
Telleétait son inférioritéà l'égardde Bach qu'il les
et Bach improvisasur chaqueinstrumentt
n'est pas snr, malgré sa fuite précipitée, qu'il bre,
rencontra. Knfin il pria Frédéric de tui
l'ait bien sentie et qu'il ait compris toutle dan. qu'il
donnerun sujet de fugue it le traita de manière
ger de sa position. l'admirationpanni tous le*musi-
Bach«ait revenudepuis pen à Weimar,qnand à faire nattre ne l'eût point
le princeLéopoldd'Anhall-Cœllicn,grandama. ciensqui étaientprésents,quoiqu'il d'entendre,
de ce qu'il venait
teur de musique, lui offrit, en I7Ï0, la place de préparé. Étonné
une fugue à six parties..
maîtredes» chapelle. Bachentra immédiatement le roi lui demanda
190 BACH
demandeà laquelleBachMtloflta l'instant sur un maison où l'on exerçaitl'hospitalitéd'une ma»
thème qu'il s'était choisi lui-méme. Frédéric nièrenobleet généreuse.Cependantiln'était pu
désiraitjuger de son talent d'organistei lojour riche, car, bien que ses emploiset le produit de
suivantBach improvisasur toutes les orguesde ses leçons fussent lucratifs, sa famille était si
Potsdam,commeIl avait joué la veillesur tous nombreuse, qu'il ne pouvaitfaire d'économies.
les piano» de Silbermann'.Après son retour à D'ailleurs, quoiqu'il jouit do l'estimeet même
Il ne songeaja-
LeipsicUl écrivit une fugueà trois parties sur de l'amitiédo plusieurs princes,
le thème du roi un ricercare h six, quelques maisà en tirer parti poursafortune.Uniquement
canous avecl'inscription s Tfamatisregii ela- occupédu soin do perfectionnerson talent, ne
boralionescanonlcie;i\il joignit un trio pour chantant que pour les Mutes et lui. selon
la (lute le violon«t la basse, et il dédiale tout l'expressiond'un ancien, il n'était pas propre&
à Frédéric,sousce titre s MuùhaUsches Opfer ces manoeuvresdont la plupart desartistes sa-
vent maintenant si bien se servir pour leur
( Offrande musicale).
Le voyagede Jean-SébastienBach à Berlinfut avantage. Sontalent prodigieuxd'exécutionau-
le dernierqu'il fit. L'ardeur qu'il portait au tra- rait pu l'enrichir, s'il eût vouluvoyager; main
il dédaignait les succès populairescomme les
vail, et qui souvent, danssa jeunesse,lui avait
fait passerdes nuitsentières à l'étude avaital- faveursde la fortune; les élogesdesconnaisseurs
téré sa vue; l'affaiblissementde cet organeaug- avaient seuls droit de lui plaire, et il préférait
menta beaucoupdansses dernières années,et la &tout les douceurs d'une vie retirée et labo-
cécitéfinitpar devenir presque complète. Quel- rieuse. Malgrésa grande supérioritésur les au-
fort modeste. Quand oit
ques amis qui avaient confiance dans l'habi- tres musiciens,il était
leté d'un oculisteanglais, arrivé récemment à lui demandaitcomment Il était parvenu à pos-
«
Leipstck,le déterminèrentà tenter l'opération< séderson grand talent: En travaillantbeau-
elle manquadeux fois; et non-seulementBach coup, disait-il; tous ceux qui voudronttravailler
comme
perdit entièrementla vue mais sa constitution de la même manière y parviendront
rien le génie
jusqu'alorsvigoureuse, fut altérée par les souf- moi. » II semblait compter pour
frances et le traitementqu'il lui fallut subir. Sa extraordinairedont la nature l'avaitdoué.
santé déclinapendant près d'un an, et, le 80 La renommée de Bachfut Immensependant
juillet 1750, it expira danssa soixante-sixième sa vie; toutefois on peut affirmer aujourd'hui
année.Dixjours avant sa mort, il recouvratout que ce grand homme n'a point été connu de ses
à coup l'usage de ses yeux. n voyait distincte- contemporains.Ils avaient reconnuqu'il était le
mentet pouvait supporter la lumière du jour; plus habile des organistes, le pius étonnantdet
de
mais, quelquesheures après, il lut frappé d'une improvisateurs,le plus savantdes musiciens
attaque d'apoplexiesuivie d'une fièvre inflam- l'Allemagne.Ses fugues étaient considéréespar
matoire qui l'enlevaen peu de temps à sa fa- quelquesartistes comme les plus bellesqui eus-
milleet au mondemusical. Cet homme célèbre sentété écrites pour l'orgueou pour le clavecin
«'étaitmarié deux fois. De sa première femme, Ils y avaientdistingnél'œuvred'un génieprofond
fillede JeaiwMiclielBach,Ilavait eu sept enfants, etbardi dans un genre qui sembleexclure l'in-
connaissance
parmilesquelsdeuxBis,Guillaume-Friedmannet vention:maisl&te bornaitla qu'on
le montrèrentdignes avaitdn talent de cet homme qui renfermait
Charles-Plillippe-Emmanuel,
d'un tel père. Sa secondefemme, bonne canta- en lui-même tout un monde de musique. Sa
de l'admi-
trlce, laidonnatreize enfants,an nombredesquels musiqued'orgueet de clavecin,objet
étaienthuit fils, dont le plus jeune, Jean-Chré- ration universelle aujourd'hui, n'existait qu'en
tien, acquit de la célébritécomme compositeur copiesmanuscritesdans les mainsde quelques-
ses fila
dramatique.Jean-SébastienBacheut donc vingt uns de ses élèves particulièrementde
et Cuarles-Plillippe-Em-
enfants, à savoir, onze fils et neuf mies.Tons Gulllaume-Friedmann
ses flls montrèrent d'heureusesdispositionspour mannel,de Kitlel, Krebs/ Klrnbergeret quel-
ta musique;toustarentmusiciensde profession; ques autres. Mais ces «uvres mêmes, bien
maie quelques-unsseulement prirent un rang qu'engrand nombre et toutes admirables, n'é-
distinguédansleur art. talent que la minimepartiedesproductionsd'un
A des talents extraordinairesBach unissait génieoriginal qui semble avoiréMinépuisable.
son
toutes lesqualitéssociales bon père, bon époux, Saviecalme et régulièreavait favorisé pen-
bonami, il montraitpour tout <*equi l'entourait chant ail travail; son activitéégalaitson talent0
villesle
une bienveillancerare et une facilité de carac- etl'éloignementon il était de: grandes
tère toujourségale. Tout amateurde musique, )aiMait,enquelquesorte,étra»geraux variations
l'art subissait de sa» tempe. L'ori*
quelque fût son pays, était bien reçu danssa de goût que
BACH for
1
glnalitési puissantede ses compositions sacon- d'admirationpour les connaisseurs.De proche
servasansdoute plus intactepar l'isolementoiiH en procbe, l'enthousiasmea'est communiquéen
setint pendant sa laborieusevie. Du regte, fort raison de la connaissancequ'onacquerrait du
modeste,nonobstantsa grande valeur, il ne re- génieImmortelde ttacli.Dan»cesdernierstemps
therebaitpas le» applaudissements,ne travaillait les éditions de su «uvres se sont multipliées,
que pour lui et quelquesamis et condamnait et l'exécution, faite avec lussoinsnécessaires,
en quelqueaorte a l'oubli les ouvrages qu'il pro- de quelques-unes de ses grandescompositions,
duisait,et quin'étaient entendusqu'au moment en a (ait comprendreta valeurà des assemblées
où il venaitde lea terminer, puis étaient rangé» nombreuses.
dam une armoire d'où ils ne sortaient plus, De Dans l'iiHmen'.equantité de grands ouvrages
là, l'ignorance où l'on fut longtemps de l'exis- sortis de sa plume, Bachsembleavoir voulu
tencede ces œuvres sublimes.Après sa mort, il laisseraux sièclesfuturs la preuvela plus écla-
en resta quelques morceauxchez Breitkopf ses tante de la puissance de son génie.La forcedu
DisGuillaume Friedmann et Cliarles-Wiilippe- récitatif, dont on a fait honneurà Gluck, se
Kinmanuelen eurent beaucoupd'autres en par. montre à sa plus haute expressiondans ses
tage;Kirnberger,alors au servicede la princesse cantates dVglise, et dans son Oratoriode la
Améliede Prusse, sœur de Frédéric II, enre- Passion d'après saint Alalthieu.Les mélodies
cueillitun grand nombre pour la bibliothèque sont neuves, originales, expressivessurtout, et
musicalede cette princesse, et le reste se supérieurementadaptées aux paroles. Jamais
dispersa. l'art de fairemouvoir un grandnombrede voix
Les chosesétalent en cet état, lorsqu'en 1788 et d'instrumentsne fut portési loin, et ce qui
Mozart alors dans toute la force de son talent, frappe d'une admiration irrésistible c'est que
ft aprèsavoir produit l'Idoménée, les Jfocesde toute cette complicationest évidemmentconçue
Figaro et Don Juan, passa à Leipsick.Doles, d'un seut jet. Les effetsd'instrumentationsont
alorsdirecteurde musiqueà l'écoleSaint-Thomas, si variésdans ces compositionset sont si re-
lui lit entendre h l'officedu dimanche un motet marquables, qu'on a peine à comprendrecom-
oncantated'église compostepar Bach qui pro. ment Bach qui longtempsa voeu dans de pe-
duisitune si vive impression sur le grandar- tites villes, et qui avait peud'occasionsd'étu-
tiste qu'il s'écria Grdcts au ciel, voici du dier les instruments,a pu si bienles connaitre,
nouveau, et j'apprends ici quelque cftose/ et devaacer son siècle dam l'art et les em-
Apeinerentré chezDoles il demanda qu'on lui ployer.
fit voirla partition de rouvrage qui lui avait Commeorganiste et commevirtuose sur le
causétant d'émotion mate on ne la possédait clavecin, aucun de ceux qui t'avaientprécéda
pas, et l'on n'avait que les parties séparées. et quil'ont suivine l'ontégaW:ce quile prouve,
Mozartles disposa autour de lui sur des cliaises c'est que ses ouvrages, qui n'étaient pour lui
et surune table. Là, portantrapidement lesjeux que des badinages, présentent de si grandes
d'unepartie à l'autre, il passa plusieurs heures dilïicnltésque les plus habilesartistes ne le»
dans la contemplationde ce nouveau, dontta considèrentque comme des étudespéniblesqui
créationremontait peut-être au temps oùJean. leur content beaucoup de travail, et qu'ils ne
SébastienBachétait attaché au service du prince peuvent les jouer que dans des mouvements
il'Aulialt-Cœthenc'est-à-direà quelque soixante beaucoupplus lents que ceuxoh Bach les exé-
ans de la. Cette anecdote fit du bruit, et la cutait. Tous ses doigts, égalementagiles, ser
grandeautoritéde l'opinionde Mozartcommença prêtaientaux combinaisonsdu doigter.Sespieds
à fixer l'attentiondes artistes sur 'des produc- mêmes'étaient accoutumésdes mouvement»
tion*si belles,presqueoubliéesjusqu'alors.Fascli, si rapides,qu'aveceux il jouaitsur la pédalode
fondateurde l'académiede client de Berlin, et l'orgue des difficultés que beaucoup d'autres-
son successenrZelter, se mirent en quête de la n'auraient jouées qu'avec peine au moyendes
musiquereligieuse de. Bach, en rassemblèrent mains. A ces qualités il Joignitun goûtexquis
une quantité considérable, et firent exécuter dansle mélangedes registresde l'orgue et dans
avee soin quelques-unesdes plus belles pièces les effetsqu'il savaiten tirer. Quandil essayait
qui tirent éclaterdes transports d'enthousiasme. un de cesinstrumentspour la premièrefois, il
D'antre part, des amateurs zélés s'étaientmis jugeaitavec promptitude deses qualités et do
en recherche de ces précieuses reliques; leurs ses défauts, et savaitéviterd'employerles jeux-
soins«aivrèrcntdûta destructiondeschcls-d'œu- dont l'effet n'était pas satisfaisant.Son expé
vre qu'on commenceseulementà connaltre, et rience et ses connaissancespositives dans le»
qui seront toujours des sujets d'étonnementet détails de la constructiond'un orguele faisaient
im BACH
dont l'existence a été signaléedan» quelques
souvent cboMrcommearbitre pour la réception
collection»et chia plusieurs amateur»,
«t la vérificationdes instrumentsdocette espèce grandes
établis. Il en «ait de même pour ou dont quelques-unesont été déjà publiées, a
nouvellement
aux vacante*. donn« le nombreprodigieuxde deux cent d».
des
l'admission organiste» place»
examens l'attention la plus quante-lroU grandes cantates religieuses,0
j| portaitdans ces
l'Impartialité la pins sévère. Cette composéeschacunede quatre ou cinqmorceaux,
«crapuleuseet
fit des ennemis da ceux X quatuor, chœurs, airs, duoset récitatif»,avec
«Write" lui quelquefois
descliorals à quatre partie»et toutesinstrumen-
dont il blessaitles intérêt» ou l'aroowpropre;
s'tt était »an« pour la médiocrité, nul tée»; sept messes à quatre voix et ordiestre en
mais, pitié
lui n'était admirateur du véritable la, en sol,en ré mineur,en/4»,ensol mineur,en
plus que en rd majeur; le cataloguedola Bi-
talent. Le»ouvragesde tous les grand»compost- at mineur,
die* et il avait la bliothèqne royale de Berlin indiqueaussi une
teur* étalent rassemblés lui, Instru-
haute estime pour Fux Keiser, Caldara, messe (en si mineur) cinq voix, si*
plus et ments et liassecontinue, et M. Ililgenfeldt( Jo-
Beinke, Hasse, les deux Gratin, Telemana
n'a- hann-Sebastian Bach's Leben, Wirhen und
Hamdel. L'un des chagrin»de sa viefut de en existe deux autres
dit
voir pa»vu ce dernier. Hasndelfit trois voyages Werte, p. »lû> qu'il
à Halle, sa ville natale, après qu'il se fot fixé à cinq voixet grandorchestredanslabibliothèque
de Joachimsthal,dansla même ville.
en Angleterre;mais ces deuxgrand»artistes ne du Gymnase
à se- réunir. Le premier voyage Deux messe» à huit voixréelles, quatre de W-
purent parvenir et deux orchestres, la premièreen ut,
eut lieu on 1710; Bach était alors à Cœthen. pleno
Kyrie, Credo et Sanc-
Aussitôtqu'ilfut informéde l'arrivée de Hasndel, l'autre en/aj plusieurs
voix avec ou «an»orchestre; trois
il partitpour se rendreauprèsdelui; maisHaemlel tus à quatre à
avaltqultté Hallele mêlllejour. Ladouxiëmofois Magnificat, le premier,en ré majeur, cinq
«et homme célèbre retourna en Allemagne, voix, deux violon», viole, deux flûtes, deux
que timbaleset orgue,qui
Bach était malade à Leipsick; au troisième hautbois,troistrompettes, de
n'était plus. est à la Bibliothèqueroyale Berlin;le second,
voyagede Hœndel,en 1752, Bach à voix, deux violons,viole,
Les caractèresdistinctif. des compositionsde en tni bémol, cinq
deux haotbol»,trois trompette»et
Jean-SébastienBach«ontune origiaalitésouteano, deux flûtes,
le troisième et dernier, à huit voix
un «tyle élevé, une teinte mélancolique,une timbales;
deux violons, viole, trois tromiiettiset
mélodiequelquefoisbizarre, mais sublime; une réelles,
dontle manuscritest à la Bibliothèque
harmoniepins hardie que correcte, mais pleine timbale»,
d'effet.Souventon dirait qu'it cboisiU à plaisirdu de Berlin.
inspirent d'abord Le nombre do motets produits par la verve
thèmesingratsau baroques,qui
sa fertile inépuisabledu grand artiste est considérable;
plus d'étonnementque de plaWr; mais
res- peut-êtrene connaît-onpas tout ce qu'il a pro-
imagination sait bientôt y introduire des n'en compteque
en
sourcesinattenduesdont le charme s'emparede duit ce genre.M.Hilgenfeldt
lit et m), dont septa huit voix
l'exécutantet de l'auditeur.Son caractèresérieux dix-sept(p.
existe trois autres a quatre voixdans
le portait au style grave et sévère; ses fonctions mais fl en
Poelchan do la Bibliothèqueroyalede
de maîtrede chapelleet d'organistene lui laissè- le fonds
3. P. Scbmidt a publiés chez
rent d'ailleur*pas le temps d'en cultiverd'autre. Berlin, que M.
mêmeville; l'auteurde cette
Ses habitudes, son éducation musicaleet sa vie Trautwein dalls la
en un à cinq volx(J«* Cort
retiréel'avaientrendu insensibleau méritede la biographie possède de vé-
winsiquedramattque; il avait si peu d'estimepour /Or uns); enfinondoiteonsidérercomme
le chœur à quatre voix et basse
ce genrequ'au momentde partir pourla capitale ritables motets
Noihsckrel Uth;le cliœurà
de la Saxe, où il était toojoar»Invitéaux spec- continueAus «e/er
orchestre(ensol mineur)Christe
tacle»dela cour, il disaitordinairementà son fils quatre voix et
lamainde Ch. Plill.Emm
aîné, Guillaume-Friedmann, compagnonhabituel du Lamm Qottes,de nach
de ses voyages Allons entendre la chanson' Bach le chœur Herrdelne Augen'stlun
voix,et Instruments,
nettes de Dresde.11travaillaitbeaucoupses on- dmGlauben, à quatre
main de Schwenkede Hambourg,et
vrages, y revenaitsouvent et y faisaitde nom- copié de la eine liebe hat uns, à
breuses variantes de là vient qu'il n'est pas rare te chœur Sehet vxlch
«ontdans le
d'en trouver des copies fort différentes.Sa fé- quatre voix et bassecontinue, qui
de
conditéétait prodigieuse;aussi le nombrede ses fondsde Poelcliau,iila Bibliothèqueroyale
ouvrages est-il immense. Il est même douteux Berlin.
musicien ait écrit autant que lui.La ré- Onconnaît de Bach plusieurspsaumescom-
'qu'aucun à Leipsick,
On a publiéle cent dix-septième
capitulationde sea ouvres de musiqued'église plets.
BACH 193

citez Breilkupf«4 Haertl, d'après le manu4C.il Vjliartes-Phillppe-Emnianoel liaeli; car il «kloit


originalda l'auteur. I.e cent quarante-neuvième dans cette bibliothèquesoixante-dixcantatesd'e*
a partià Berlin, chez TrautWKin,et le manuscrit lltUe, donton»118trou te qu'une partie à la Bi-
originaldu cent quarante-huitièmeest à la Biblio- bliothèquede Berlin.
Telssont tes trésors qui pendant uuriècle mi-
flièqùeroyalede Berlin.
An nombredes compositionsles plus impor» vin>n,ont(HiUneoMUisau monde musical,et i)»«
tanle*docet hommeextraordinairesont ses ora- des liommesdVIIte s'efforcentaujourd'huiîle pro-
tôt m, et surtout celui de la Passion, d'après duire à la lumière. Zelter, à qui l'institutionde
81-MaUiieu. Lepremier de ces ouvrage»«si une l'Académiede chant offrande*moyenscl'exécutton
grandecantatepour les lêtesde Noël(Oralorium suffisants,fut un des premiers qui entreprirent
tempore IVaUvUattsChrisli), divisée en «U de faireconnaîtrecette musiqued'église de Bach,
partie», avec accompagnementd'orchestre. Le si différentedu style de tous les autres inattres.
deuxièmeest l'oratoriodestètesde Pâques avec Sonélève, Mendelssohn,se passionnaaussi pour
orchestre.Puis vient l'Oralorio de t Ascension, ces même»«uvres et ne contribua pas peu à
triera.La Passion, d'aprèsSaint-Mathieu,est une leurdonnerde la vogue.Cefut lui qui en di-
sublimeinspiration une conceptioncolossale verses circonstances, fit entendre dans diffé-
écriteàdeuxchœurset deux orchestres,avecde* rentes exécutionssolennelles,le grand oratorio
récitatifs,des airs, des cha-urs et des choral* de la Passion et l'admirablemesseen ai mineur.
harmonisés, où les idées les plus neuve! les Lui-mêmese ressentit de l'étude qu'il avait faite
plus hardies, les combinaisonsles plu*compti- de ces choses, car te Paulus et VElias offrent
qiiécs,les effetsles plus inattendus se succèdent quelquesréminiscencesde leurs formes. Après
sansinterruptiondansune partition énorme. Une lui, Mosewius,directeur de musique et pro-
autre Passion d'après St-Jean,beaucoupmoins fesseurà l'université de Breslau et à l'Institut
développéea été écritepar J. S. Bach, vraisem- académiquede musiqued'églisede lamêmeville,
biablement une époqueou son talentn'avait pas donna une impulsion nouvelleà 1acuriosité de»
encoreacquis toutesa maturité; car l'examende amis dévouéa de l'art par l'écrit qu'il publia
la partitionn'y fait pas découvrirl'abondancede en 1M5, sous le titre de Jean Sébastien Bach
traitade génie qui brillent dans ses autres ou- dans sesmutâtes d'église et dans sts chants
vrages.. de chœur. Enfin, à l'occasion de l'anniver-
Parmi les manuscritsrassemblésdansdiversesj saire séculairedelà mortde Bach, une société
collections outrouveaussi descantatespourdes s'est forméeun 1850pour la publicationd'une
anniversairesdo naissancede différentsprinces, éditioncomplète,impriméeavec luxe, de toutes
ou pourdes réjouissancespubliques; des drames les œuvresde Bach. Le manifesteen fut publié
apologétiques ou mythologiquespour des (êtes, te 1ernovembredata mémeannée,et l'on ouvrit,
tels queLeCombat(musical)d'Apollon et Pan; non une souscriptionproprementdite, mais une
Éole, Pallas et Pomone; Honneur à la reine, associationentretous les artistes et amateurs de
cantatescomiques,cantate de noces( 0 holder musiquepour la fondationde ce tardif monument
Tag!),), cantate pour la fête de la Réformation élevéà la gloire d'un des plus puissants génies
(écriteen 1717);musiquefunèbre pour les ob. qui aient brillé dans l'art. L'exécution de cette
sèqucsd'uueprincessedeSaxe.composceen 1727; généreuseentreprise est en tout digne de sa couk
enfin, un très-grandnombrede choralsharmo- ception.
niste pour les voix, ou combinés avecl'instru- D'antresentreprises s'étaientdéjà formées ait
mentation.Les collectionsles plus considérables commencementdu dix-neuvièmesiècle,et dansia
qu'on connaisse aujourd'hui des ouvrage ma» suite, pourla publicatioa-desœuvresinstrumen-
uuscritsde Bachsont t* celte qu'on trouve tales de Bach, dont quelques-unes seulement
dans la bibliothèquede l'Académie de chant avaient paru séparément. La première fut celle
( Slngektdmlt ) à Berlin; 2° cellede la Biblio. que Schicbt (voy. ce nom) lit conjointement
thèqueroyaledela même ville; 3° la collection avec le savantForkel pour une édition des œu-
du Gymnase de Joachimstual,égalementà Berlin. vres de clavecinde ce grandhomme, laquellefut
Poelctiau, grand amateur de musique, avait publiéechezKuhnel à Leipsick.Bien qu'incom-
acheté une partie desœuvres de Bach qui se plète, cette collectionOitconsidéréecommeun
trouvaient«liczson(ilsCharles-Pliilip|te-Emina- trésor parles connaisseurs.Ellereprodiiisaitquel-
nuel, et la collectionde ee musicophilea passé ques collectionsd'exercice ainsi que le célébra
dansla Bibliothèqueroyale do Berlin cependant préludes connu
recueil de quarante-huitfugueset
beaucoupd'autres ouvrages ont été acquis par sous le nom de Clavecinbien tempéré, lequel
d'autresamateursà la vente de la bibliothèquede 1 avait «edéjapubUeauparavant,et l'ony trouvait
UIOfiR.|HV. DKSMÏSICIENS. T. I. '•*
104 BACH
en outre«inadmirable»sonate pour clavecinet titre de m». Hofmeisterfit paraître &Vienne
violon,qui, dans tes manaseril*possédé»par Ch. et à Leipsickun teténssant recueil sous le titra
Pli. Km.Bach,|iortenl leom deTrios; le fameux ^Exercices, lequelrenfermedespréludes,desfu-
air avec trente variations prodigede facture et gueset deschoralsvariesavecpédale;desfogueset
d'imagination; tes petites suites appelée*Suites des prélude*séparésparurentcheala plupartda
françaises, les six grandes suites, dites Suites éditeurs à Leipsick,à Berlin,à Hambourg)enlin,
anglaises, et le recueildu quinte invention*on M. Marx, professeurde musiqueè l'universitéde
pièces de différents caractère»à trois parties. Berlin, publia neuf magnifiquespréludessuivi»
Quelque»annéesaprès la publicationde Kûlinel d'autant de fugues,pour deuxclavierset pédale;
parut celle de Naegeli a Zurich qui ne différait et M. Kcerner,éditeurà Erfurt,mit égalementau
de la premièreque par l'additionde l'Art de la jour un grandnombre de pièces publiéesdans
fugue à quatre parties, ouvragede Bachnon d'antre* recueilsou connuesseulementdes or-
achevé,dont uneéditiongravée avait été publiée ganistes de l'Allemagne.Une des plus belles
par sesûls, avecune préface de Marpurg,en 1752 piècesde ce genreest la fameusePassacaglia,
et plus tard à Paris, chez Pleyel.A cette diffé- qui exige la plus rare habileté d'exécutionpour
rance près, l'édition de Naegetin'est pas plus être rendue dansson mouvementet dans son
complèteqiiecellede «onprédécesseur.Vent1835 caractère. Une associationt'est aussi formée
un comitéd'artistess'est constituépour la publi- vers 1839 pour la publfcaliondes oeuvrescom-
cationd'nnenouvelleédition desouvres de Bach plètes deBachpourl'orgue,Lesédiieur»sontGrie-
pour le clavecin,corrigéesur les manuscritsart. penkerl, amateurpassionnéde musiqueel savant
giaauxavecle doigteret les mouvementsdu mé. auteurd'un bontraité d'esthétique, etM.Roltz«cli,
tronomeprit dam la traditionla plusauthentique. amateur distingué.Il a paru huit volumes de
CharlesCterov a été un des éditeursde cette col. cette collection,chezPéters, à Leipsick.La mort
leetion.quiparait cb«Pétera àLeipsick.Elle con- de Griepenkerl,en 1849,a suspenduun moment
tint deschoses Importantes qui ne se trouvent l'entreprise; maiselleHt maintenantachevée.
pas dans les éditionsantérieures. Bach ne fut passeulementun hommede génie
Les concertos de Bach, restés inédits jusque et le plus grandmusiciende son temps; il eut
vers 1836,ont trouvé un éditeurIntelligentdans aussi le talent d'enseigner,avec uneincontestable
M. Delm, conservateurdo la partiemusicalede supériorité, la compositionet l'art de jouer du
la Bibliothèqueroyalede Bertin, qui, s'anissant clavecinet de l'orgue. Lanaturecompliquéedes
au comitéd'artistes dont il vient d'être parlé, a ouvrages pour ces deux Instruments, toujours
publié,non-seulementle* composiiionsrfecegenreécrits à trois, quatre ou cinq parties, l'avait
dont il existait des copies manuscritesdans les obligé à inventerun doigter particulier,qui fut
matnsde quelquesartistes, mais plusieursautres connu longtempsen Allemagnesous le nom de
Inconnues,et tiréesdntrésor musicalde tontesles doigter de Bach, mais qu'on pen désignerd'une
productionsde Bach qne renfermele dépôt qui manière plus significative par le nom de doigter
était confiéà sa garde. de substitution, parceque,dansla musique àla-
La musiqued'orgue, cette gloireimmortellede quelle il s'applique, un doigtprend souvent la
Bach, fat commeon l'a dit précédemment,long. place qu'occupaitun autre pour tenirle son pen-
tempsrenferméedansles manuscrits qui restèrent dant que l'autre doigt, devenu libre, agit dans
entre lesmains de l'artiste on danscellesde ses l'exécution. Lesplusanciensélèvesdontil forme
enfants et de ses élèves. A l'exception de six le talent furentJean-MartinSchubert,qui devint
chorals variés et rognés pour deux claviers et musicien de chambre et organistedu duc de
pédale,qui avaientété publiésà Leipsfeken 1760, Weimaret mourut à Pagede trente-et-unans
dit ans après la mort de l'auteur, on n'en avait Jean-TobieKrebs,un des ph» grandsorganistes
rtea fait paraître; mois après la visitede Moxart d£ f Allemagneet Jean-GaspardVogler,né dans
a Leipsick,ons'occupasérieusementde ces chefs- le Hanovre, et qui succédaà Schubert dan ses
dVenvretrop peuconnus, et la célèbremaison placesà la courde Welmar puis en première
Breltkopfet Haertel publia les admirables pré- ligne se présententsesdeux Illustres Dis, Guil.
ludes pour des chorals (C/toral-Torspiele) en laume-FriedmannetCliarles-Pbilippe-Emmanuel,
quatresuite*, dansles premièresannéesdu siècle dont les noticessuiventcelle-ci puisHomilliu,
présent. Dans te même temps parurent cbex artiste distingué,directeurde musiquedeséglises
Kuhnelplusieurs fantaisieset fagnesavec pédale principales de Dresde etcantor de l'Écolede la
obligée.Naegelipublia, sous letitre â'Seoled'or- Croix, dans cette ville;JeanLouis Krebs, filsde
guepratique, six sonates pour deuxclaviers et Jean-Tobie,organistedu châteauà Zelts, ensuite
pédale,qui furent reproduitesil Vienneavec le f à la cour de Golha;Jean-FrédéricDoles,d'abord
BA.CH tV>

cantoràFreloerg,etnprèsla mort de Uarier, un liea deJcan-0iri<.toplMiB»cli(r,vrniladl (vo><xà


tien«ucces««ursde Jean-SébastienBachà l'École Johann Sébastian Haeh's htben Wirien «mi
Saint.Thomas;Allnikol,organistea Naurataourg; Werke,p. iti). – s" Moteta 8 voixen partition
I excellentorganiste et compositeurFischer qui ( fjob,h'hre und WeisMt); ibiii. – fl» Motet al'
fut lemaîtredé Vierilng Jean-FrédéricAccota, temandàhuit voix avecbasse continue en
compositeurde la cour de Prusse, théoricienet partition,sur («texte Jmickzeldem Hemaile
critiquedistingué Kirnlterger,artiste de grand Wflt; Ixipsitk, Kollmann.J. l>, Doerlnga é1«
méritecomme com|H>iiUeur et commethéoricien, l'éditeurde ce morceau. – to*Le 117*psaume &
qui a compté parmi se» élèvesFasch, J. P. A. quatre voixet orchestre, en partition Leipsick
Schulfzet Zcller; Goldberg. compositeurad ser- Breilkopf. il6. Le 149epsaumeà huit voixen
vicedu comte de Brûlil, j»Dresde; Charles.Fré- j deux chœurs;Berlin, Trautwein.Simrock, de
dérlc-Abel, le célèbre joueur de basse de viole Bonn,en a donnéune autreédition. –1 VGantât»
etcomposjtenr;Jean-GoltfriertMùtliel,grandor. à quatrevoix et orchestre sur le texte BM
ganisleet compositeur; et enfinKiltel qui n'était j 'fesleBurgistumer Gotl; Leipsick,Breltkopf.
âgéque dedK-huit an* quand il perdit sonmat» – 13°litanies à quatre voix, en partition;
Insmais qui nvaitsi bienprofiléde ses leçons, Bonn, Sinirock. 14°Motel à quatre voix,
qu'il fut organistede premier ordre. Desonécole sur le texte :Uerr, deine Auoen; ibid.– 15"
sontsortit Haussier,Umbrelt,M. G. Fischer, et j Motet à quatre voix Ihr werdelweinen. Ibid.
Rinrfc. – 10°Autremotet a quatrevoix Du Hir/e Is-
Lestouvrages de Jean-Sébastien-Bachpubliés raël; ibid. 17"Moteta quatre voix Uerr,
jusqu'à ce jour sont I. Mdsiour rbuciecse gehe nic/ilin's GerirM. 18* GoUuZt.il fat
i Alissaa qvattrovoci, 2 vtollnl, viola, » die allerbesle Zeit; ihiil. Cessix derniersou-
flauti ed argano, n° t en la majeur;Bonn,Sim- vrage*ont été publié»en deuxlivraisonssous le
rock, VMissaaquattrovoci, viola, flauti, j titre suivant Joh. Seb Baeh's Kirchtnmusich
trombeed organo. nu 2, en sol majeur; ibid. s» 4 Singstimmen(Musique d'église de Jean-Sé-
Potlchau fut l'éditeur de ces deux ouvrages. bastieu Bachaquatrcvoix, – WGrossePassions
3"Messe à quatre voix, avec accompagnement mtuik nach dem Evangeliumifatthei (la Pas-
dedeux violon%,deux flûtes,contrebasseet basse sion, d'après l'évangilede saint Mathieu,pour
continuepourl'orgue, en la; Berlin, Trautwein. denxcliœuriîctdeuxorchestre») Berlin, Schlcain-
–4° Grandemesse(ensi mineur)à quatrevoix et ger. L'unedes plus vastes conceptions musicales
orchestre;Zurich, Naegeli.Autreédition, Bonn, quiaientvn le joorest,sansnuldoute,cet ouvrage,
Simrock.Cet ouvrage est on des chefs-d'œuvre qui est resté inconnu pendant près d'un siècle
deson Illustreauteur. Cit. Pli.Érrf.Bach a ajouté ppriisque Bachl'eut composé.On ne peut consi-
une introduction au Credo de cette messe. – dérer sans la plus vivoadmirationl'introduction,
h"Missa'a olto voei reali e 4 di ripieno, colC dans le stylefugué,où deuxchoeursil quatre voix
ttecamp.dl due orchestre (en «0; teipsick, et deux orchestraseemeaventavec«Slogan™ «t fa.
BreitkopfetHaertel.– 6' Magnificat h i voix,2 cilitédansdesformesscientifiques et compliquées,
violons,viole, 2 flûtes, 2 hautbois, 3 trombes, pendantqu'un troisièmechoeurde voixde soprani
timbaleset basse continue pour l'orgne (en mi fait entendreun choral à l'unissond'un mouve-
bémol) Bonn Simrock.l'ailchaua été l'éditeur ment largeet simple. Lamanièredramatiqueet
decet ouvrage. 7° Joh. Seb. Bach's Motetlen neuve dontBacha su employerle chœur comme
in Partilur (Moletade Jean-Séb.Bachen parti. Interlocuteurn'esl pas moinsdignede remarque.
tton), i" et a» suites, Leipsiek, Breltkopfet l.c récitatifest d'une rare beautéde déclamationi
Hairtel.Cette collection,formant98 pagesin-fol. les mélodies sont d'une mélancoliepénétrante,
renfermeses six motets à 8 voix sana accompa- rempliesde nouveautéset de hardiesses;enfin,
gnement Singel <tem llerrn eiit neuet iierf; l'instrumentationoffre descombinaisonsvariées
FtlrcMe dleh niekt, etc. Ich lasse dleh nlchl; quiprouventque Bach avait mieux compris les
Komm, Jestt, knmm, etc.; Jestt! melne ressourcesdes Instrumentsqu'aucunautre com-
Freude,etc; Der Oelst hHft unsrer Schwach- positeur. –20' Passiommusiknachdem Evan-
heit, etc. Ces motels renlbrmenl de très-lielles gelium Johannls (la Passion, d'après l'évan-
choses; le quatrième, particulièrement,est très. gile de saintJean. pour quatrevoixet orchestre)
ramarc|uablcpar l'art avec lequelBach faitdia- Berlin, Traniwein, 1831,in-fol.Cet ouvrageest
loguerles deux chœurs. Schicht(voy. ce nom) très-inférieurau précédent. –21"Kirchengesœn-
a été l'éditeurde ce recueil. M. Hilgenfeldtassure gefûrSolound Chorsttmmenmil Instrumental
que le troisièmemotet (Ich lasse dich uicht) beglettwig (Cliants d'églisepour voix seule et
n'est pasl'ouvrage de Jean-SébastienBarh, inaU chrrur avec accompagnement taslrumnntol).l'ai-
l.l.
198 BACH
tilion avec nccompagnemimt île pianopar J. P. Bach, qui donna une deuxièmeédition en quatre
Schmidt; Berlin,Trautwein.Ce recueilcontient partiesin-V, dont la premièreparut «liezJean-
trois motets, le premier pour le dimanchede Golllieb-EiumaouelBreilkopf,»Leip!sick,eiii7f»4,
Septuagésime, le «coud pourte dimanchedésRa- et la quatrièmeen 1787,avecune préfacedel'é-
meaux,etledernlerpourle premierdimaneheaprè»diteur, Cette deuxièmeédition qui a pour titre
(«Trinité. –22* Offertoire(.DapacmnoW*), comme la première, Joh. seb. Baclïs Vien~
pourquatre voixet petit orchestre, en parution limmigeChoral-Gesaenge,contient371chorak
Vienne,Diabelli.–230 Le motet Jetus richte En 1832, M. Ch.Ferd. Becker{voy. ce nom a
meine Begtomm,à 4 voix, 2 violons,deuxhaut- publiéunetroisièmeéditionditmêmerecueilavec
bois,2 cors et basse continue pour l'orgue, en une préface nouvelle,sousce titre 371 vltn-
partition, dans le troisièmevolumedu Uvre de HmmingeChoralgesaengevon Johann Sélms-
M.de Wlnterfetd intitulé Der evangelischej tion Bach, teipsick.Breltkopfet Haerlet.Cette
/Hreft«»j«an?,«Je.,page8m-X27de8exemplesj édition,peu satisfaisantepar sa dispositionet par
deœuaique.– 24° Cantate pour le 15*dimanche ses nombreusesnégligences,a été l'objetde cri-
après le Trinité, Warum betrûbit du dich j tiquesassezsévèresen Allemagne.Quelquetemps
nuto ffets (Pourquoiaffliges-tumon cœur?), après cette publication,M. Bvcker fit paraître,
1 4 voix, violons,viole, 2 hautboiset bassecon- commesupplémentà son édition,69clloralsavec
Unuepourl'orgue,ibid. p. 145-171. 25"Can- la basse chiffrée(89 Chorœtemlt besif/erttm
tate pourte 2711 dimanche après la Trinité, Wa- Sas», etc.) ibid. Sensiblesans doute aux crili.
chet mufnft uns die stimme, ele.,k 4 voix, quea dont son travail avaitété l'objet, le même
2 violons,viole, 3 hautbois, taille de hautbois, artiste publiauneautre éditiondeschantschoral*
et bassecontinuepour l'orgue, ibid. p. 172-2t8. de Bach. à laquelleil donnaune dispositionnou-
Admirablecompositionoù la puissancedu génie voile, sous ce titre Johann Sébastian Baeh's
se fait sentir depuis le commencementJusqu'à YterslimmigeKirchengesœnge,geordntt vmt
la fin. -–26*Cantate pour la 2»fériédela Pente- miteincm VorwortebegleitetVont'. F. Jlecfar;
cote, Alaohat Ootddie Welt-geliebl, à 4 voix Leipsick,Robert Friese, 184a,in-4*. Cetteédi-
2 violons,viole, 3 hautbois et basse continue tien est ornée du portrait de Bach. Elle n'a |>as
pourl'orgne,ibid. p. 230-261,-27° Johann Se- été à l'abri de toute critique.On a reprochépar-
bastian Baeh's Werrte(Œuvre» deJean-Sébas- ticulièrementà l'éditeur d'avoir mal & pro|>os
tien Bach),publiéespar l'associationdite Bach. transposéquelques-unsdes chorals et d'y avoir
Gaellschaft su £eipsicft,àLeipsick,chezBreit- introduitdes chants qui n'ont pas étéharmonies
kopfetHaertel,ln-fot.,gravéeset Impriméesavec par Bach, et qui même ontété publiésavant sa
luxe, et ornées d'un beau portrait, gravé par naissance.On est redevableau savant, exact et
Lichting,d'aprèsl'originalpeint par Haiissmanri soigneux M. Louis Erk (voy. ce nom) d'une
quepossédaitCharles-Philippe-Emroanuel Bach. excellenteéditiondes chantachoralset airs spi-
Anmomentoù ceci est écrit ( 1868),huit vo- rituels de Bach dont la premièrepartie a paru
lumes de cetteintéressantecollectionont paru à Leipsick cblllO. F. Pétera, en 1850, sousni
ilscontiennentdes cantates religieusesqui sont titre Johann SébastianBaeh's mellrstilll/llige
autant d'omvresde premier ordre, aussi renier• Choralgescengeundgeistlichc Arien, etc. Pour
qoables par la nouveautédesidées que par la cette édition, M.Erk a puiséaux sourcesauthen-
forme,la messeenti mineur, l'oratoriode lapas. tiques et originales.Il indiqueles éditionsd'ou
sien, celui de Noël, et un volumede musique Bacha tiré les mélodiesqu'il a harmonisées,et
d'orgue. les accompagnede leurstextesprimitifs.U pre-
Il. CitANT Cbohal. JoA.Seb. Bacltt vlers- mièrepartie contient150chants,dont22n'avaient
tltmlge Choralgesange,gesammtlt von C. jamaisété publiés.Quelques-unssont accompa-
P. S. Bach (chants & quatre voix de Jean- gnés de l'instrumentationqueBachleur a donnée
SébastienBach, recueilliepar C. P. E. Bach). danases cantates, et tea numéros149 et l&oof-
l«*Partie; Berlin,1766, in-fol.obi. de 50pages. frent la mélodie,cborale accompagnéedes trois
2*partie; ibid. 1769, ln-fol. de 64 pages.Cette autres voix en style fuguéavecbasse continue.
édition est la première de ce recueil. Kirn- Une table analytique des sourcesoù l'auteura
berger, élève de Bach ayant recueillid'autres puiséchaque chant termine le volume. En g^
chanta de même genre, harmonisés par son lierai, ces sourcessont les manuscritsdes can-
maître,se proposait vraisemblablement d'en pu- tates de Bach, le Musicalisches Qesang-Bvch
blierune nouvelleédition mais il ne donna pas de GeorgeChristianSchmelli(Leipsick, 1736,
de suite à ce projet, et sas matériauxpassèrent in-8°), et le petit livre d'orgue et de clavecin
dans les mains de Charles-Philippe-Emmanuelécrit par Bach, en 1725 poursasecondefemme,
BACH «»
Clavier
AnneMadeleine,dont le manuscrit est intitulé plus féconde.–S' Vaswohllemperirte
consistanten qua-
rlavler-BvcMeinderAnna-AfagdetenaBachln- (UClavecin bien tempéré,
t « manuscrit estl'originalde lamainde Bach rantehuit préludeset autant de fuguesdam tous
III. MDSIQlliVOCALE MONDAINE. De toutes lésions majeurs et mineurs), collectionsouvent
lescompositionsvocalescîeBach frites pour des réimpriméea Leipslek à Zurich, â Offennacb,
et
fetesdecour, des anniversairesde naissances,des à Paris, etc. Quoiquerempli d'incorrections
n'en est pas moins
mariage!,ou des avènement»de princes,onenfin de bizarreries, cet ouvrage
une des plus étonnantes productionsmusicales
pourdesamis de l'artiste, on n'a publié jusqu'à tous
ce jour que (tauxtantale» comiques dontla pre- dit dix-lutilièmesiècle. Les préludes sont
défauts
mièreest sur un sujet villageois,poursopranoet excellents;quant au, fugues,malgrétes
on y trouve une
basse,avec2 violons,alto, une flûte, un cor, qui viennentd'être signalés,
et bassecontinuepour le clavecin la deuxième abondanced'idées peucommunes, des modulations
Bach
a pourlitre Schlenirian et sa fille la petite inattendueset d'un grand effet, et, ce que
à trois ou quatre par-
Lisette, pour soprano, ténor, et basse avec 2 seul a su faire. les fugues
nombrejusqu'à la fin,9
violons,alto, flûte et basse continue.M. Dehn te conserventle même
soientles obstaclesdu doigter.Cet ou-
(voy. ce nom) est éditeur de ces deux pièces, quelsque fut
dontla première paru à Leipsick (liezKleram, vragea été longtemps le seul de Bachqui
et l'autreà Bertin,chez G. Crantz, en I8î7. généralement connu enFrance. 6»tfuslkalis-
IV. MCSIQBB FOUR CLAVECIN SEULou ACCOUM-ehesOp/er (Offrandemusicale, dédiée à Fré-
contenantune fugueà
eut 1° Ctavierûtnmgen,bestehend in Prœ- déris H, roi de Prusse,
ricercare six, plusieurs canons, et
tudien, Allemanden,etc. (Exercices pour le trois, un
violonet basse; le tout sur
clavecin, consistant en préludes allemandes, un trio pour flûte,
thème choisi par le rot); Leipsick,1747,
courantes,sarabandes,gigues, menuets,etc.), un
g ravésur enivre; 17«8-
Leipsick, in-fol. D'autres éditionspostérieuresontparu à
œuvrepremlsr,
chez Breitkopfet Haertel.en 1S3I, et
1731,sixsuitesro-fol.obi. – VZtceiitrTheil der Leipsick,
chezNaigelià Zurick. 7° Sto sonates pour le
Ctavlenïbungen,bestehmd in einem Concerto .de violon
nachUaHaenischemgusto und elner Ouverture clavecin avec accompagnement
nach franzoesUcher Art, vor ein Clavicymbel obligé; Zurich, Nasgeli,1800, in-fol. compo-
mais admirable sous
mit twegen Hawaïen, etc. (Deuxième partie sition d'nn style sévère,
sonates sont en générai
(tes Exercicespour le clavecinconsistanten un tous les rapports. Les
Bacha su jeter un ai
concertodana le goût italien et une ouverture danslegenrefugué mais
et neuves a»
dansla manière française pour un clavecin à grandnombre d'idées profondes
ces fugue*
deuxclavier»),pnbliéspar Christ. Weigl, à Nu- milieudu travail scientifique,que
riende la sécheressedu genre. Les adagios
remberg,1735.–3° Ctavierabungen,bestehend n'ont
inverschiedenenVorsplelenûber die Catechls- sont remplisde mélancolie;l'un d'eox, surtout,
irrésistible.Les an-
mus und andereGesange vor die Orgel, cn Ii mineur,est d'un effet
le clavecinet le
DritterTheil (Exercicesde clavecin, consistant tres productionsde Bach pour
sa
en différents préludes sur le catéchisme et au- davicorde étaient restées Inédites jusqu'à
treschantapour l'orgue,etc.; troisièmepartie); à mort, et même environ soixanteans après s
éditeurde musiqueà Leipsick
Leipsick,chez l'auteur, 1739. Cet ouvrageap- lorsqueKÛIinel,
d'en donner une éditioncomplète dont
partientplutôt a la catégoriedes piècesd'orgne, entreprit mais qui n'a pas été
a
qu'à la musiqnede clavecin.Il fut gravésur des il paru plusieurs cahiers,
Voici la liste de ce qui en a para
planchesde enivre par Bach lui-même et par achevée,
ses fils.– 4* Ctaakrûbu»gen, etc. (Exercices 1" Toccate.– wQtttose inventiomou petites
parties ,•
pour leclavecinonair avec plusieurs variations). pièces.– 3>Quinsesymphontesàtrois
Cette quatrième partie des exercices, publiée – V>EMrclcespourle clavecin, «uvrepremier,
d'abord pour BalthazarSchmid, i Nuremberg, sixsuites.– 5" Fantaisie chromatique– 6*Sfc*
Fan-
en 1742,puis par J. Scliûbler, à Celle, en Tliu- petits préluda pour les commençants:T
t. le clavecin,
ringft,a été réimpriméeà Zurich, chez Nasgeli, taisie, no –8" Six suites pour n««l-«.
et danstontes les éditions postérieures, sous ce appelée*les petites suites françaises
bien
titre. Air avectrente variations. Lesressources –9» Aria convarlaztoni.– 10°Le clavecin
an-
immensesdu géniede Bachse retronventdanscet tempéré.– U* Grandes suites, dites mites
air varié.La plupart des variations sont en ca- glaises,contenantdesplècesdedifférentsgenre».
nonsà divers Intervalles; on y trouvedes re- Cesœuvresont été reproduitesentout onen par-
cherchesd'harmoniedes plus compliquées,et une tiedansd'aatreséditionsàFrancfort;à Olïunbarh,
abondancede motifsquidénotentl'imaginationla chezAndré à Berlin,Trautwein;ibid Schtc»lne«r
198 BACH
«2urkk,N*fteli.Celuiet y a ajoute: – 12»L'art quatuor arrangés par J. S. Bach pourclavecin
de la /t^waquatre parties. Cetouvragoavaitété seul; 16™ concerto(en fa) pour clavecin et 2
gravésur «ulvroau grandepartie par J. S. Bach flûtes concertantes;17"1*,concerto(en sol mi-
et te» fil» an fur et mesure qu'il en écrivaitles ncur), pourclavecin,2 violon»,alto, violoncelle
pièce»! nwl* les progrès rapides de sa cécité et contrebasse.II reste à comprendredans cette
l'empêchèrentde teterminer commeil te voulall, collection: i concerto(en ré mineur-j pour cla-
par des fugue*à quatre sujetsdanslesquelstous vecin, s violons,alto et basse, di<japublié A
le»artttee» du genre auraientété réunis.Ses en- Leipsick, chez Whlslling; t concerto (en la
lants le publièrenten 1752, c'est-à-diredenxans mineur), pourclavecin,2 violons,altoet basse;¡
après sa mort, dans l'état où il se trouvait, et 1 concerto (en la mineur) pour clavecin,fit)t«
avecune préfacede Marpurg. Danseetleédition ou violonobligé, 2 violons,alto, violoncelle«t
originale et dam une autre publiéea Paris, dm contrebasse,déjàpubliéà Ilayonce,chezSclmlt;
Pleyel en 1801 les quatre parties sont en par- 1 concerto (en la majeur) pourclavecinet qua-
tition «ai» «tans l'édition de Nœgell, on ar- tuor 1 concerto (en rd majeur) pour cla-
rangementpour le piano sa trouve au-dessous vecin, fliïteet violonconcertants,2 violons), alto,
de l'accolade des partiesséparées, La nouvelle Violoncelleet contrebasse; t concerto (en sol
éditionpubliéechez Pétera, a I-eipaick a été mineur) pour clavecin,2 violons alto et basse¡
revue et doigtéepar C. Czerny. Elle fait partie 1 concertopour 3 clavecins(en ré majeur),avec
des ouvres complotesde clavecin publiée par 2 violons, alto et basse; t concertopour quatre
unesociétéd'artistes et d'amateurs.M. Haopt- clavecinsconcertants, 2 violons,alto et basse
mann(vojr.ce nom), cantoret directeurde mit. huittrios pourclavecin,violonouflûteet bas-u
siqueSaint-Thomas deLelpsick.a a fait Imprimer j et quelquespiècesdétacliées.
en 1841,chez Pétera, de très-bonnes observa- V. Musique pour orcde. Les compositions
tionset des commentairesstar ces ouvragesde pour l'orguede J. S. Bachsont en nombreIm-
Bach.– 13° Unegrande fantaisieavecfugue(en mense on en connaît beaucoupaujourd'hui
ré), quatre autres fantaisiesavec fugue(en la, mais peut-êtreenest-ild'autres t'garéesdans des
si bémol et deux en ré), des toecateset fugues, | collectionsparticulières.Dansce genre, comme
des préludes et fugues, et des fuguesséparées danstousceux qu'il a traités,son géniea trouvé
ontété publiéesà diversesreprisesà Leipsick à des trésorsd'imaginationinépuisable,d'origina-
Berlin à Oflenbacli mais toutes cespiècesont | lit/1, et de variété dans les formes.Son stylo a
été réunies aux autres compositionsindiquées j toujours lecaractèrede ta grandeur,et son senti
précédemment,et avec beaucoup d'antre» iné-j ment d'harmonieest rempli de traits Inattendus
dites, sousla directionde Cssernyet de Griepen- j dontl'effet est irrésistible. Unart prodigieuxrègne
Uerl. Cette collection a pour titre Œuvres dans ses préludessur des chorals, par sa ma-
complètesde Jean-Sébastien Bach pour le nièrede présenterle mêmesujet sousdesformes
clavecin. Édition nouvelle, soigneusement variées et toujoursneuves. Les épisodesde ses
revue, corrigée, mélronmUée et doigtée,mr fugues sont riches d'invention, et les rentrées
un comité d'ariteles. Leipsick,Péters.Ces (pu-j des sujets se font toujours d'une manièreinat-
vres sont réparties de la manière suivantedans tendue, vive, puissanted'effet, bien que l'har-
leslivraisons t'* et 2m",Leclavecinbien tem- monie laissequelquefoisdésirerplus de correc-
péré; 30», l'Art de la fugue; V, 4 fantaisies, tion. Au surplus, ce défaut do correction, dont
1 fngue,4toecates 4 duos; S™ 6 exercices Chérubin! était si choqué, lient à ce que Bach
(c'est l'œuvre i");a«", concerto, ouvertureet exécutait en généralses préludeset ses fugues
thèmeavec 30 variations (c'est la deuxièmeet dans un mouvementrapide, et qu'il savait que
la quatrièmepartiedesexercicesréunis); 7««, s les rencontreade dissonancesnon préparéesou
préludes,t petitefugue,30 inventions,6 suites; non résoluesrégulièrementsont peu remarqua-
s" les six grandessuites;9me,toccata,4 prélu- bles dans la vitesse.Il savaitaussi que dans la
des, 3 fantaisies,8 fugues,fragmentd'unesuite musique de cette espèce,toutesles incorrections
i o», o grandessonatespourpianoet violon 11«° sont absorbées par le sentiment tonal, quand
concerto(en rd mineur),pour 3 clavecins,avec2 celui-cic<lbon.
violons, alto et basse; 12m°,concerto(en ut), Losouvragespourorgue de ce grand hommn
(tour 2 clavecins,avec 2 violons,altoet basso; publiés jusqu'à ce jour sont 1" La troisième
l3m«,concerto(enul mineur),pour2 clavecins,2 partie des exercices,indiquéeprécédemment,et
violons,alto et basse, li"1", concerto (estit) j qui a pour titre ClavierHhung, beslehend
pour3 clavecins,avec 2 violons,alto et basse; in verscliiedenenVonpMm tïber die Calfie-
lâw, 16 concertosîle Vivaldi i>onrviolon et rhlsmus'Und ondtrt Gcsa:ntjcvor dit Orgel;
BACH 199
Lcipsick,1739, In-fol. Ce recueil renfermedea Noël s Vom Himmel,etc.); Leipsick, Peter».
prieraspour le catéchisme des préluda et des Plusieurs pièces des recueils précédents se re-
fugues«tirdea chorals, a claviers à ta mainet trouventdanscelui-ci. – 9*Deranjehende Or-
pédale,et quelques piècespour des claviersma. ganitt 46 kteine CkoralvortpUle mit obi.
niietasentenwnt.Onytrouvede fortbelleachoses. Pedal (l'Organistecommençant;48 petits pré-
V Stehs Chorale versehiedener Art, auj ludes de chorals,avec pédaleobligée); Erfurt,
elnerOrgelmlt swelClavieren undPedalvor- Koerner. – 10»VariattonmHier den Choral
zusplelet),etc. (six choralstraités de différantes Christ, der du bist der helle Tag (6 variations
manières,pour jouer sur l'orgue avec deux cla- sur le choral Christ, der du but, etc.); Leip-
vierset pédale,etc.); Zelle,ou Celle, chezJean- sick,Breitkopfet Haertel– il" tt Vartalionen
GeorgeSclrabler, 1740.Cet ouvrage est d'une Mer den Choral SH gegrûuet, Jetu gûttg
Mure admirable. 3° Canonische Yerande- (il variationssurle choral Sei gegrHstet,/esu
rungen&berdas Weinachtslied: VomHlmmel, gûttg): ibid. 12.PraklseheOrgelschule,enthal-
khoch do omm leh her, etc. (Variationsca- tend 0 Sa»atanfàtr 2 Manualeuadobtig. Pe-
6sonates
nonique*sur le chant de Noël, Vom Himmel, dal (Écolepratique d'orgue,contenant
etc.,pou orgue, à 2 clavierset pédale) Nurem- pour2 clavierset pédaleobligée) Zurick Mae-
a été publiéa Vienne,
berg, BalthasarSclimid, 1747, ln-4° obi. Une geli. Le même ouvrage
deuxième«iditionde cet ouvrage Intéressanta chez Hasiinger,sens le titre de Six Trios pour
et oeuvreest de
para à Leipsick, chez Breilkopf et Haertel, et l'orgueà 2 claviers pédale).Cet
Hsislinger,de Vienne, en a donné une autre la plus grandebeauté. 13»SixPréludesetsix
donsle*premiers numérosd'une collectionpro- Fuguespour l'orgueavec pédaloobligée.Vienne,
Steiner. 14° Jofiann SébastianOach's noch
jetée des œuvres de Bach pour l'orgue qui n'a
– bekannte orgel-composUionen,getam-
paiété continuée. 4oChoral- Vorspiele/ûr die wenig
melt und herausgegebenwn Ad.Bern. Marx
Orgel mit elnem und zwel Clavieren und
Pedal (Préludespour des chorals à un et deux (Compositionspour l'orgue de Jean-Sébastien
clatiersetpédale) Leipsick,Breitkopfet Haerlel, Bach, recueillies et publiéespar Ad. Bem.
X parties in-fof.,1800.Ces préludes, au nombre Marx);Leipsick, Breitkoufet Haertel 3 suites,
de
des40, sont la chef-d'œuvredu genre. Le mé- in-fol. obi. Ce recueil contientun choix pré-
ludes magnifiqueset dea plus beHesfugues de
langedra claviers y est traité avec tant d'Ita-
au nombrede neufpièces.– ta» Pas-
hlleté,les chants chorala y sont variés avecune l'auteur,
toile puissance de génie et une Imaginationsi sacaglia/ùr O/-i/e/(Passacaillepour l'orgne);
Dunat.JI y a plusieursautresédillons
freonde,qu'on peni affirmerqu'il n'existeaucune Francfort,
de cette compositionsublimeet célèbre,à Pra-
compositionde cette espècedigne de soutenir
la omparaison avec colle-là. – 6» 44 Uelne gue,chez Berra; à Erfûrt,chezKoerner;à Leip-
chez Peters; etc. – l6°Pastorale(en/a)
Choral-VorspUle (44 petits préludes pourdes sick,
avecpédale;Berlin,SchlesingerjPra-
choral»).Ces préludes sont tirés d'un petitlivre pourorgue
etc. – iTThema Ugrentianum
d'orgueqne Bach éerivlt pour ses élèveslors- Rue,Bern;
elaboralum cum sttbjectopedallter; Vienne,
qu'il était au service du «lue d'Anhalt-Cœllieo,
PraeludienundFugen fur dis
et quicontientdesinstructionssur la manièrede Hasiinger.–18« den Namen
traiter les cborals, dosmodèleset des exercices Orgel; no t über B-A-C-U}Wt2
et pour l'orgue; n« t.
pourle jeu du clavierde pédale.Ce livre, qui se Page (Prélude» Fugue o'est-à-
trouveà la bibliothèqueroyaledo Berlin,a pour Préludeet fuguesur le nomde Bach,
2 fiiRiie);Leipsick,
titre Orgelbfwhlein, worinne elnem anfa- dire, si b, la, ut, si;»"
Nonobstantl'opinion gé-
/tende»Organlslen Anlellung gegebenwird, Breilkopfet Haerlel.
néralequi attribueà Jean-SébastienBach la fu-
avjf aller hundArlh clnen Choral ditrchîu-
sur il est douteuxque cette.com-
fùhren, etc. (Petit livre d'orgue, dans lequel gue B-A-C-H,
une Instructionest donnéeaux organistescom- position lui appartienne;car on n'y trouve pas
de son génie.Beaucoupde fugues,de pré-
mençantsconcernanttes différentesmanièresde le feu
traiteran choral, etc.) 8" 15 GrosseChoral. ludes, de toccates, et de fantaisiespour l'orgue,
cet hommeIllustre,ont été publiés
Vorspitle (quinze grands préludes pour des composéspar à chez Breitkopfet Haer-
chorals),. ibid. –7° 62 Choral- Vorspiele m- séparément Leipsick, et à
schkdeaer Form (62 préludes pour des cho- tel, chez Péters, à Berlin,ches Trautwein,
Toutes ces piècesontété
rals, en diversesformes);ibid., 4 suites.»» 18 Erfurt, chez Koerner.
réuniesaux autres compositionsde J.S.Bnch
Clwral-Vorsplelemitdenbvartottorten Hier
vomaimmel hoch da komm leh her, etc. pour l'orgue,déjàpubliées,et en partie inédites,
(18prélude»avec 5 variations sur le chant de dans unecollectionde ses (ouvrescomplètespu.-
200 BACH
lilico»parGriepenkerleIKoiUch.en7 volume», pour 3 violons, 3 altos et 3 violoncellesavec
<:lifiPeter»,a Leipsick.Le premiervolumecon- basse continue pour le clavecin; no 4, Concert0
tient les 0 sonates pour 2 clavierset pédale,la pour violonet 2(lûtesconcertante,avecaceow-
Passacallleet la Pastorale dans le llecond,on î pagnement d« 2 violons, alto, violoncelleet
trouve» prélude» et autant de fugues, une fan* contrebasse; n" 5, Premier concertoen la mi-
taltle suivie d'une fugue dansle troisième, 6 I ncur pour le violon,avecaccompagnementde 2
préludeset autant de fugues,3 toccate*suivies i violons,alto et basse;n° 6, Concertopourclave.
d'nu fugue, et une fantaisieavec fugue; dans | cin.Qntoet violonconcertants,avecaccoinp.de
le quatrième,0 préludessuivisde fugues, 4 fu- violon;alto, violoncelleet basse. II reste à pu-
gue»séparées, un prélude séparé, une toccate blier Une symphonieconcertantepour 2 «io-
« et fugue,une cansona (eu ré mineur), 2 fan- lons (en ré mineur),aves2 violons,altoet basse,
taisies(ensol et en ut mineur),et un tiio (en dont le manuscrit existait chez Ch. Pli. Em.
ré mineur); dan» le cinquième, 50 préludes Bach (voyezson Catalogue,p. 67), une sonale
courts pour des chorals et 4 «iites de varia- (en si mineur), sons le nomde Trio, pour cla-
tion sur des chorals le sixièmevolume con- vecin et violon,qui n'est pas celle qu'on trouve
tient 34 grands préludes de choral«,et une col-II dans le recueildo6 sonatespources instruments.
lectionde variations;et, ennn, le septièmeren- Le manuscrit originalétait chez Ch. Ph. Km,
ferme33 grandspréludesde chorals,et une suite Bach. tl en exjste une copie, de la main d'Alt-
de variations. nikol, à la bibliothèqueroyale de Berlin;sonate
VI. Musiquepoca DiraisiHsntmgxrs.1"Trois (en mi majeur) pour clavecinet Date (Catal.de
iomtetpour un violon seul; Leipsick,Breit- Ch. Ph. Em. Bach); Trio (en si mineur)pour
kopfetHaorte).Cessonatessonttiréesde l'œuvre 2 Hâteset clavecin(ibid); Trio (enfa majeur)
de Bachcontenantsix solos pour violon, dont pour 2 violonset basse(copiede la maind'Ail-
le manuscritoriginal, qui a appartenu à l'au- nihol.ù la bibliothèqueroyale de Berlin);Sonate
teurdecalte biographie est passé dans la pos- (en ut majeur)pour Oùteet basse (Catal. de Ch.
sessionda Baillot. Une autre édition des trois Ph. Em. Bach) Trio pourflûte,violonet basse
sonatesa été donnée par Stmrock,à Bonn,sous (en ut mineur), ibid.; Ouverture(en ut majeur)
ce titre Studio, o tre sonate per violino. M. pour 2 violons,alto, 2 hautbois, bassonet basse
F. David,professeur an conservatoirede Leip- continue pourle clavecin,à la bibliotlièqneroyale
sick («oy.eenom)en a publiéunetroisièmepour de Berlin Ouverture(en si mineur) pour vio-
l'usagedesélèvesde cette Institution,avec une Ions, alto, flûte et basse(Catal.de Ch. Ph. Em.
instructionsur le doigter et le mécanismede Bach); ouverture(en ré majeur) pour 2 violons,
l'archet,sous le même titre; Leipsick,Kislner. alto, 2 hautbois, trompetteetbasse (ibid.); Sym-
2' Clacona(Cbaconne)avecvariations,pour phonie (en ré majeur) pour a violons, alto, 2
violon seql; Berlin, Schlesiuger. Cette belle hautbois,basson, 3 trompetteset basse (Ibid).;
pièceet tirée de la deuxièmesonate. Mendels- Symphonieconcertantepour violonet hautbois
sohn y a ajouté un accompagnementde piano et concertants, îviolons,altoet basse quatuorpour
l'a publiéeaveccetteaddition,souscetitre Cha~ hautbois, violon, alto et basse; Trois Caprices
eonna, uHtà variations for violin solo, witA pour luth seul. On peut juger, par les détails
additional aecompanlment qf piano-forte, qui viennent d'être donnés, de la prodigieuse
Londres,Boosey, Cet arrangementa été réim- fécondité de Jean-Sébastien Bach; fécondité
priméparCrantz,àHambourg, –a" Cinq duos d'autant plus étonnante,que ses emplois,ses
pour dwxvlolons {Vienne,Haslinger.– 4° Six voyages, ses élèves, et les soins qu'exigeaitsa
solos ou sonates pour violoncellepubliés par famille l'occupaientbeaucoup mais c'est préci-
Oo/ao««rjLeipslck, Breitkopf et Kaertei. Une sément un des caractèresdu géniequela faci-
autreéditiona para dana la mêmeville,citezKist- lité de produire au milieudesobstaclesqui l'en-
ner, sousce titre Six sonates ou études pour vironnent.
violoncelle solo. 5° six concertospubliés La vie et les ouvragesde J. S. Bachont été
pourlapremièrefoisd'aprtslesmnuiteritsar}- les objets de plusieursmonographiesdontvoici
glnaua>,parS.W. Dehn;Leipsick, Péters;n» I, les titres 1° Ueber Joham-Sébaslian Ilaciïs
Concertopour violino piccolo,3 hautbois et 2 Ceben, Kunstund Kunstwerke (Sur la viede
corsde chasse,avec accompagnementde 2 vio- Jean-Sébastien Bach, sontalentet ses œuvres,
lons,alto, violoncelleet contrebasse n° 2, Con- par le docteur Jean-NicolasForkel; Leipsick,
eerto pourviolon,flûte, hautbois et trompette 1802,!n-4°, avec le portrait de Bach. Il a paru
concertants,avec accompagnementde 2 violons, unetraduction anglaisede cet ouvrage,sousce
alto, violoncelleet contrebasse n° 3, Concerto 1itre • Lifeof John Sébastian Bach; s mitha
BACH 20 1

critiail vlew o/ hls compositions Londres, • l^-sfr bi ilîant,cliairnantà l'oraucsonntyle ét;it t


l820.gr. in-8°de liepages.– •)? Ubnnslmchrei- « élevé,so!ennel, et saisissaitd'un respect reli.
bung des Kapellmeister, etc.. Johann Sébas- « gieux.» Malheureusement il. aimaita impro-
tian Bach, etc. (Histoirede la viedu msitrede vis<r et écrivait peu mais ce qu'il a laissé est
chapelle, etc., JeairôébastienBach,ptiblh«par I marquéau coindit génie et do la selencela plus
J. E. Grosser); Breslau,1834,petit. in-8°.Com- profonde.On a lieu de s'étonnerqu'avec des ta-
pilationsans valeur. La plus grande partiedu lents si remarquables,ce musicienait ousi peude
volumeest rempliepar desanecdotesconcernant bonheur,etqu'ilail été réduità vivre de*secours
des artiste*étrangers at'objetprincipal. î» Je. de ses amis pendant les dernières années de sa
hann Sébastian Bach' s teben, Wirken und vie,quoiqu'il n'eût aucun de ces viceshonteux
Wtrhe (Vie, talenta et «uvres de Jean-Sébas< quiconduisentquelquefoislesartistesa la misère.
tien Bacli,parC.-L. Hilgenfeidt}; Leipsick,Hof- Mais il avait un caractère opiniâtreet sombre
meister,1850, 1 vol, in-4° de 182pages, avec qui rendait son commercedifficile;II s'irritait
quelquespages de musique.Cet ouvrageest ce du peu de succèsdes» musique dont le caraco
qu'on a faitde plus completet de plus exact sur tère élevé notait apprécié que par les connais-
Bach. – 4° Joh. Seb. Bach in seinenKlrchen seurs,et Ii dédaignai!defairedes démarches pour
Cantaten und Choralyesangen(Jean-Sébastien tirer parti de ses talents. Ce n'est que depuis sa
Bachdansses cantatesd'église et danssesctianls mort qu'il a été estimé à sa juste valeur et
decbœur, par Jean-ThéodoreMosewins) Ber- que ses ouvrages ont été recherchés.On a de
lin, 1845,gr. Jn-4». Onpeut aussi consulter,au lui: i° UneSonatepourclavecin; Halle,1739.–
pointde vue esthétique, un travailconcernantle 2° Six Sonates pour clavecin; Dresde,1745.–
Renie et les œuvres de Bach, par l'auteur de 3»Trois Sonates avec accompagnementde vio-
la présente biographie Inséré dans la Gazette Ion, oeuvre 2*; Amsterdam,Hummel.- 4° Six
musicale de Paris (année1853,nos 14, 17 et 19). Sonates pour clavecin seul,ibid. On a publié,
BACH (Guiixaube-FiUedmann)filsatnd de dansces dernierstemps 5° IJ Polonaisespour
Jean-Sébastien, naquit à Weimar en 1710.Il piano seul; Leipsick,Pétcrs.– 6" Orgelstûcke
npprlt do bonneheure la musique sousla direc- Pneludien und Fugen (Pièces d'orgue, 1",
tion de son illustre père,qui prit plaisir à cul- 2"et 3"suites) Lelpsick,Breilkopf.–1* Concerta
tiver ses heureuses dispositions.Il reçut aussi pour orgueà deux clavlm et pédale,publiépar
quelques leçons de Graon l'aîné Rtorsmaître Griepenkert,d'après le manuscrit autographe;
des concerts.à Mersebuurg.Jean-SébastienBach Leipsick,Pétera. 11a laisséen manuscrit:1*Vom,
ayant été nommédirecteurde musiqueà l'école harmonisehen Dreyktange.– 2» Quatorzepolo-
Saint-Thomasde Leipsiok,en 1723,Gnillaume- naises.– S»Huitpetites fuguespour rorguo.
Friedmann profita de cette circonstancepour 4° Concertodeclavecina huitparties.–5"concert')
suivreles coursde l'université,et s'adonnapar- de clavecinà quatre mains. G" Quatrefagues
ticulièrementavec ardeur à l'étude de la juris- pourl'orgue è deuxclavierset pédale.–7° Deux
prudenceet des mathématiques,dans lesquelles IODatespourdeuxclavecinsconcertants. 80 Un
il devint fort habile. En 1732 Il fut appeléà Aventà quatre voix. – 3° Une musiquecomplète
Dresde, comme organistede l'églisede Sainte- pour la Pentecôte,avecorchestreet orguc.La bi-
Sophie; •»* il paratt qu'il ne garda cette place bliothèqueroyalede lierlin possèdede ce grand
que peu d'années et qu'il revint chez son père, musicien,en manuscritsautographesou antres
dont ilfut le compagnonde voyageen plusieurs 1 Dixsonates declavecin,dontune a pourtitre:
occasions. Nommé en 1747directeurde mssique La Reveillo. Le manuscritde celle-ciest de la
a l'égliseNotre-Damede Halle,se rendit dans maindeKirnberger.–2° Huitfuguespourclave-
cette ville, où il se fixa pendantvingt ans. Ce cin (enut majeur,ré majcur.mfbéraol,r<*mtoeiir,
long séjour lui a faitdonnersouvent le nomde mi mineur, si bémol et Ja mineur).– 3» Cinq
Bach de Unlle. En 1707,il quitta sa place,sans fantaisiesddem(enla mineur,mi mineur,ut ma-
motif apparent, et vécut sans emploid'abordà jeur, so/majeuret ré mineur.–4» Concertopour
Leipsick,ensuite à Brunswick,en 1771,àGoct- 2 clavecinsconcertants(en fa majeur), «ans ac-
tingue en 1773, et enfin à Berlin, ou il mourut compagnement. 5° Symphoniepour 2 violons,
dans une extrêmemisère,le l" juillet 1784. alto, basse et deux flûtes.– 6» Trio pourdeux
Un génie heureux et des études profonde!) liâtes et basse. –7» Deuxcantatespourla fête
avaientfaitde GuillaumeFriedmannBachle plus de Noël, à 4 voixetInstruments.– 8» Unecar.,
grand organiste, le plus habile fuguisteet le plus tale pour la premièreférié de Pâques, idem. –
savantmusirien de l'Allemagne,après son père. 9° AirsdVgliscavccorgueet uncor.- 10°Quinze
« Au clavecin,dit le docteurForkcl,son jeu était compositionspourles fûtesprincipale;del'église,
302 BACH
la plupartAquatrevoix,orgneotinstrumenta(ma. justice de ses compatriotesfit longtemps le tour-
nuacritsoriginauft).Laplupartdecesou'frage&ontment de Bath, qui avait1e sentimentde sonta-
étéeomposéspendant leséjour de l'auteurà Halle,j¡ lent a mais,disait-Ila Burney depuisquef ai
BACH (Cuuii.es- Pntuwe F%Xhtiun), i cinquante ans, fai quitté toute ambition.Je
deuxième(ils do Jeun-Sébastien,naquità Woi- me mis dit t Vivonsen repot; car demain.il
mar le 14 mars 1714. On te désigneordinaire- faudra mourir; et me voilà tout réconcilié
mentpar le «cmde Bach de Berlin, parce qu'il avec ma position. Ce grand artiste mourut a
demeuradanscette villependant vingt-neufans. Hambourg, le U décembre 1788. 11eut deux
Il fit «es premièresétudes de musiquea dont l'un suivit la carrièrede la jurispru-
l'école j fils,
de Saint-Thomas,&Leipsick.Sonpère le prit en- dence, et l'autre cellede la peinture. cesont les
mtife«oussa direction, et lui enseigna,pendant premiersmembresde la familledes Bachqui no
plusieursannées, le clavecinet la composition. se soient pas livrés à l'étudedela musique.Bach
Pendantce temps, il lit à l'universitéde Leipsfckj possédaitune belle collectionde mimiquean-
uncours de jurisprudence qu'il actievaà Franc» cienne, de livres, d'instrumentset de portraitsde
fort-sur-l'Oder.Il fondadans cetle dernièreville musiciens ellefut vendueen 1790, et le cata-
une académiede musique, dont 11eut la dircc- j logueen fut imprimésovsc«titre >Yerzeichniss
tion, et pourlaquelle ilcomposaitdanslesocca- de» imtsikalischm Nachlatse* des verstorie-
«ionssolennelles.Eu 1738,ilse renditàBerlinpour «en CapellmeMen Cari. Phil. Emmanuel
y professerla musique, etdeux ans après il entra Bach. Hambourg,1790, 142 nages to-8°.On y
au servicede Frédéricle Grand, qui venaitde trouveunenotice de ses compositionsimprimées
montersur le trône. 11conservacet emploijus. et manuscrites; elleaconsistent i" en deux
qu'en 1767, oh 11alla à Hambourg commedi- cent dix solos pour clavecin, composésdepuis
recteurde musiquepour y remplacerTelemann. 1731jusqu'en 1787,dont70sontrestésen manus-
Avantson départ, la princesseAméliedePrusse crit to Cinquante-deux concertospourte cla-
lui conférale titre de maître de sa chapelle, en vecin et orchestre, composésde 1723à 1788,
récompensede «es services. Ce n'est pas sans dont neufseulementont été imprimé».•– 3oQua.
beaucoupd'obstaclesqueCli.-Pb.-Era.Bachpar. rante-septtrios,partiepourclavecinetpartiepour
vint à s'affranchir de l'espèced'esclavageoù il Il fiole, violonet basse, desquelsTingt-septsont
était a la cour de Prusse pour se transporter& encoreinédits. – 4oDi*-bultsymphonies a grand
Hambourg; plusieurs fois Havait demandéson orchestre, composéesde 1741à 1778<on n'en
congé sana pouvoir l'obtenir on se contentait a impriméque cinq. – 5° Douzesonatespourdit
d'augmenterses appointements.N'étant pas né veciu obligéavec accompagnementde plusieurs
Prussien,ilsemblequ'il devaitêtre libred'allerob instruments, dont trois seulementont été pu-
ilvoulait maisil s'étaitmarié*Berlln,et,danalf.8
ilvoulait:mala\lstélaltmarlflll Berlin,et, dansles bliées. – 0" Dix-neufsolos pour diversinstru-
usagesdespotiquesde ce temps-là,sa femmeet ments, tels que flûte, hautbois, violadl gamba,
«esenfantsne pouvaientquitter la Prussesans la larpe, etc.: on n'a impriméque deuxde ce»
permissiondu gouvernementdont lis étaientles pièces. – 7*Trois quatuorspour clavecin,flûte,
sujets. Le souvenirdo ce qu'it avait soufferten alto et basse,composésen 1 788,et encoreinédits,
cette occasiontui rendit si chère la libertédont 8° Une foulede petitespièces nonrdiversins-
il jouissait Hambourg, qu'il ne voulutjamais truments, impriméeset manuscrites;de plus,en
quitter cette ville,quelsque fussentlesavantagea manuscrit un Magnificat,composé en 174(1
que lui offraientplusieurs princes d'Allemagne un Sanctus; un Vent Creator vingt-deuxcan-
pour l'attirer à leur service. tates et motets,composésde1768à 1788;quatre
LedocteurBurney le connuten 1773 il jouis- servicespourlafôtedePâques,composésen1756,
aait d'unehonnêleaisance,mis non de toute la 1778 et 1784 un serviceponr la fête do No8l
considérationque méritaientses talents. Accou- en 1775; neuf chœurs religieuxavecorchestre,
tumé commeon l'était en Allemagnean stylesa. de 1771 à 1785j trois services pour la fStode
vant, harmonieux,mais plus oumoinslourddes Saint-Michel, 1772, 1775et 178a; cinq motets
compositeursde ce pays, la musique de Ch.-Ph.- sans instruments;uneantienneà quatre voix, un
Km.Bacli,pleine de nouveauté, de grâce, de Amen, idem; une cantatede noces, en 1766;un
légèreté,et quis'éloignaildesforme»scientWques,chœur italien pour le roi de Suède, en 1770;
ye fut pasestiméece quelle valait, et ce n'est une cantatepour une naissance,1769;deux ora-
guère qu'en France et surtout en Angleterre torios, 1780et 1783 deuxsérénades unehymne
qu'on sut apprécier tout son mérite.C'est cepen- de naissanceen deux parties; dix-sept pièces
dant ce même style, perfectionnépar Haydnet pour des installationsde prédicateurs,de 1760
Mozart,quidepuis a charmétoute l'Europe,L'in- n 1787 deux musiquesde jubilé, toutesdeuxen
BACII 203

177j; une cantate pour ténor, avecorchestre, 176C. 29" liccucilîle piècespour lectovet-in
en 1772; Selma cantate pour soprano,avec Bvrlin, i"C5.– 30' douze petits morceaux à Pu.
orchestra,1776 cinqairs, avecorcliestre;quatre. cage des commençauts,premierrecueil; Berlin,
vingt-quinzechanta imprimés et manuscrits,et 17£5. –31* deuxièmerecueil des mêmes ibid.,
une quantité considérablede cbantt simpla ou 170».-32° six sonatesàl'usaicedes dames,I77o.
clioràls. Le nombre des ouvragesque Bach a H y a eillieux éditionsde cet ouvrage, l'une gra-
publiésdepuis 1731 par la volede l'impressionj véen Amsterdam, t'autre impriméeà Riga. –
oude la gravure, se monte à plus decinquante; 33«douze petites piècesà deux et trois parties i
en voicil'indication I. Posa te cumw 1"Me- Hambourg, 1770.– 34*Mutikalischt Vermis-
ladien su Gellerts geistlichen liedern (Mélo- chung (Mélanges musicaux); Hambourg,1771
dies pourles cantiquesde Gellert) Berlin, 17M. 3i° Sixconcertos belle) avec accompagnement,
Cet ouvrage eut en 1784 sa cinquièmeédition. ibid., 1772.–30»Sixsonates pourclavecin,vio.
–2° Oden SammJ«nj (Recueild'Odes);Berlin, lonet violoncelle;Berlin, 1770.–37"Trois sona-
1701, 3* Anhangtu Getlerts geistllehen Oden te» avec accompagnementde violonet violon-
(Appendlxaux odesreligieusesde Gellert).Ber- celle,premierrecueil;Leipsick, 1776.–3»°Quatre
lin, 1764.–4*Unemultituded'air» et de chan- j sonates, ibid, deuxièmerecueil Leipsick,t777.
ionsdamles recueils de Gnef,deKraus,de Lang, – 39°Sixsonaiespourles connaisseurs,Lcipsick*
de Brrilkopf et autres ouvrages périodlr|ucft. 1779. 40' densièmerecueil des mômes Leip.
–5» Philis et "Hrcis, cantate; Berlin,1766.– sick, 17H0.– 41"troisièmeidem} Ma 1783.–
6° Der Wirlhunddle G«wte(l'HotaetlêsCon- 42"QuatrièrueIdem ibid. 17K543° cinquième
vives); Berlin, 1796.–7°LespsauniesdeCramer;idem; ibid. 1785.- 44» sixième recueilidem,
Hambourg, 1774 – 8° Die IsraeUtenin der avec desfantaisieslibres; ibid., 1787.– 45" So-
Wûsle (les Israélitesdans le désert), Oratorio, j nata péril cembalosolo; Leipsick, 1786. –
en partition Hambourg,1779. –9»Sanctua, à j POUR hivers instbohents – 46*Trio pourvio.
deuxchœurs, en partition, Hambourg,1779.– j lon, en ut mineur, avec des observations, suivi
W Stum's geistltche Gesmg'e mit Uelodien d'un autre trio pour Ante, violon et basse; Nu-
(cantiquesde Sturm, mis en musique);Ham- remberg, 1751. 47osymphonie,en mi mineur,
bourg,1779.Le secondvolumedu mêmeouvrage Pourdeuxviolons,alto et basse, ibid., 1759.
araruàHambourg,eni781.– il'>£ïopto*»M>r- 48*Quatre symphoniesà grand orchestre; Leip-
gengesxng am Sehœpfungtfette (Hymnesdu uck, 1780.– i9°Preludio e set sonateper or-
matin, pour la fêtedela Création,par Klopstock), gano; Berlin, 1790,grand in-fol.– IV. Écrits
enpartition; Leipslck,1787. – 12°Deuxlitanies l son ih. vv&ujou &o*Elnfall einen doppelten
à huit voix en deuxchœurs; Copenhague, 1786. Contrapunct in derOctavevon 6 Tactenzu ma-
– 13° nammlen Auferstehtmgund Bimmel- chen ohne die Regelndavon zu wissen(Idéepour
fakrt Jem (la Résurrection et l'Ascensionde j composerun contrepointdouble à l'octave,île six
Jésus, par Ramier), «n partit.; Leipslck,1787. mesures, sans en connaîtreles règles); 1757,dans
– H. POOR LEcuvecin 14' Un menuetAmains le troisième volumedes essais de Marpurg. –
croisses Leîpaick,1 731 – 16"Sixsonatesdédiées 3i« Vernich Hber die wahre Art dos Klavier
ait roi de Prusse; Nuremberg,1742;– 1G"con- tuspielen,mitExmplen und 18 ProbslUcken
certo pour clavecin en ré; Nuremberg,1745. in 6 Sonaten (Essaisurla vraie manièrede jouer
– I7"lln id. ensi bémol, ibid., 1753.– 18° Six du clavecin,avecdesexempleset dix-lmitmodèlcs
sonates; Berlin,1763.–19» Dixsonates,dans tes en six sonates) Berlin,1752– 1762,in-4%2 vo.
œuvresmêlées de Haffner; Nuremborg,1755 et lumes.Les exemplesde cet ouvrage forment un
1756.- 20° Deuxsonates et une (que dans le volume grand in-folio.La deuxième édition de
recueil do Breitkopf, 1757 et 1758.– 21° Une cet excellent ouvragea été publiée à Leipsick
feigneà deux partiespour clavecin,dansle re- en 1782, la troisièmeen 1767,.la quatrième en
cueilde fuguesde Marpurg; Berlin, 1758. – 1797.Bien ne peint mieux l'indifférenceou l'on
32°Dompetits morceaux pourclavecin,Berlin, est en France pour les progrès de lamuslque,que
1758.– 33»Sixsonates,avecdes variante:!dans l'abseneed'une traductionde ce livre, beaucoup
1rsrepri«es(ily ajoint une prélacesur euvarian- plus important que son titre ne l'annonce.Le se-
tes); Berlin, 1769.11yenaeuunedeuxlèmcftlilion cond volumecontientd'excellents principesd'ac-
«n I78S. –24' Six sonates; Berlin, 1761. – compagnement.L'auteurde cette biographiepos-
25<1Six sonates;ibid., I7Oï.– Î6° Concertoenwi j sèdele manuscritautographed'nnpetitouvragede
majeur; ibid 1763.– 27»Troissonatines,avec Cli.-Ph.-Emtn. Bach,intitulé Kurse Anwei-
acrompagnemcnt.dc1704&1765,imprimées se- sung zum General-Bass (courte instruction
paràmsnt. 2S»Si\ sonatos faciles;Leipsick, pour la basse conliium), petit in-4°obl. de 'M.
204 BACH
a peine
page*,ainsi que»<si»lettres de sa main,relative* i dans la plupart de ses ouvrages,on
à »a vip.et a ma ouvrage» enfin le catalogue it comprendre qu'il ait pu s'affranchir avec
thématique de lonte* ses œuvres imprimé* et tant du liberté de l'éducation qu'il avait reçue
inédites, manuscrit supérieurementexécutéen et des habitudes de son enfance.Des quatre
un volumoin-li», de 98 pages, précédétl'uno j[ fil» de Jean-SébastienB&eh qnl nesont montas
belle vue deson tombeau sur les bord*de l'Klbo, (lignes de leur illustre père, l'atné (Guillaume-
peint en gouache.On lit dans le Correspondantj Friedmann) et Jean-Cliistophe-Frédéricont été
de Hambourg (1790, n» 160), que les continuateursdes* manière,et l'on voit dans
Bachlui- j leurs œuvres
mômefut le rédacteur de ce catalogue, donton qu'ils ont été inspiréspar son génie.
a extraitceint qui a été publié après sa mort. On Lesdeux autre», au contraire(CharlesPhilippe.
a impriméquelquesouvrages posthumesde Bach Kmmanuelet Jean-Chrétien),ont été méledisles
à Berlinet à Leipsick consistant principalementj avec passion, et ont employétoutesles res;sour.
en musique de citant et de clavecin. M. A.-K. ces de leur Imaginationa la créationou à la pro-
Jean-Sébastien
Riccius publieen ce moment ( 1853)uneédition pagationdes rarmef modernes.
complète«les. oeuvresde Ciiarle^-PliilippeEmma- était encoredans toute la force de son talent
nuel Bach, pour le clavecin,chezFrédéricHof- lorsque son fils Emmanuel publiases premiers
meister, à Leipsick. La première livraison ouvrages.Il seraitintéressantde savoirquellefut
contenantsix sonates, est accompagnéed'une l'opinion de ce grand homme sur des chose»ai
introductionhistoriqueet critique. Le catalogue différentesde ron style. Vraisemblablementil
commedes bagatelles; car
thématiquede tontes les compositionsinédites les aura considérées
de-Bachpourleclavecin et pour d'antresinstru- c'était par ce mot qu'il désignaitlesopéras ita-
mente,avecl'indicationde leurdate, se trouvedans liens de son temps,et toute la musiquelibrequi
le catalogucgénéral de sa collectioncitéprécédem- n'avait de baseque dans l'imagination quoiqu'il
ment. Lesmanuscritsautographesd'unepartie de eut lui-mêmel'imaginatiola la plus richeet la plus
tes cantate!)d'égliseet autre»ouvragesde musique indépendante.Qjioiqu'il ensoit, EmmanuelBach
religieuse,ainsiqnedeses symphoniesetdesescon- fit voirdansson premierœuvredusonates. délié
certos pourclavecinet pour divers instruments, au roi de Prusse, et publiéen 1742,la voiedoit-
se trouventà la bibliothèqueroyale de Berlin. velle où II voulait s'engager quoiqu'ily eût en-
Créateur de la sonate moderne, F.mmannol core quelqueincertitudedanssou style; mais il
Bach a eu le sort souventréservé à ceux qui ou- caractérisadavantagesamanièredansles six so-
vrent des voiesnouvellesdans l'art il fut mé- nate qu'il fit parattre en 1753. Là, les formes
connu de sescontemporains,parce quesonstyle qu'il a reproduitesdans ses autres œuvres sont
était trop nouveaupour eux, et ses ouvrages arrêtées,et l'onn'y retrouveplusriendel'ancienne
ont vieillirapidement,parce que ses successeurs, école.
instruits par sonexemple, ont développéce qu'il Cependantces œuvres, et quelquessonates
avait inventéet en ont perfectionnéles formes. détachée* du même genre, qu'EmmanuelBach
aux recueilsde compositionsde di-
Jugées au point de vue de l'époqueactuelle, les avait fournies
vers auteurs publiésIl Nuremberg,cl«z Haflner,
pièces composées par ce grandmusiciennoussem-j
blent trop courtes, accoutumés que nous som. et à Leipsickchez Breiliiopf,ayant fait accuser
mes à l'ampleurparfoisexagéréede la musique cet artiste, par quelques critiques allemands,
de Beethoven,de Weber et de Mendelssohn. de n'avoir adoptédes formeslibresdans«escoin-
Parmi les nombreux recueils de sonates qu'il positions, queparce qu'il n'avait pas assezd'ha-
a mi» au jour, on remarque un première li- bileté dans l'art d'écrire pour traiter avec talent
il crut devoir
«ne celui qui a pour titre Sonates de cla- des ouvragespln<iscolastiques,
recin pour les connaisseurs (Clavier-Sona- démontrerl'injustice de cette attaque, en faisant
fen fur Kenner),dont il a paru six suites à insérer dans le recueil Intitulé Mmicalisc/ies
deux sonates,
Lcipslck,depuis 1779jusqu'en 1787, et dont la Allerleg, publiéa Berlinen 1761
réunion formeun gros volume in-fol. Cette Im- dont la première (en mi mineur) est composée
formesd'un style serré,et
portante productionrenferme dix-huit sonates, de piècesd'anciennes
doute rondeauxdétachés, et six fantaisies.Le dont l'autre (en ré mineur) a pour derniermor-
titre Sonates pour les Connaisseurs, semble ceau une fugue,excaltente.S'il était nécessaire
une protestation contre l'indifférenceque le d'avoir une autre preuvede la valeurdes «ou-
vulgairemontraitpour les ouvragesde Bacli. Un vres de Bach que ces mimes ouvrages, on la
des traits caractéristiquesdit talent d'Emma- trouverait dans la haute estime que Haydn,
nuel Bach est son penchant pour la mélodie. Mozart et Clemenlieurent toujourspourl'origi-
A le voir s'éloigner avec foin du style Ingué nalitédu stylé de cet artiste.
BACH 205
BACH (Jius-CHWRTwnK-FwiDéRic), (ils paru en 1774.-Six quatuors(•ouiflûte,violon,
de Jean-Sébastien,né a Leipsick, en 1732, 1 violeet basse,gravés à llanilwui-p.–(no, eau.
étudia d'abordte droit à l'universitéde sa ville tate arrangéepourle clavecin,«n 1 786 Musi-
natale; maisbientôt il abandonnacette science caliscfie Aehensttmden (lus Heures d'amuse-
pour la musique, qu'il aimaitavec passion. ment de musiqur»cntlwtionde petites pièce*)
Ses heureuse*disposition»et tes leçons de son lu premier cahiera paru en 1787 4 les autres
père en firent un compositeurhabileet un pia- <lftn* lesannéesalitantes,jusqu'en1 791 – Enfin,
niste distingué.Charméde ses talents, le comte six quatuors pour le violon, Londres,en 1781.
de Scliaurabourg,grand amateur de musique, Lessonatesfacilespour le clavecin,et la cantate
le nommason maltre de chapelle,et lui douna l'Américaine,que Gerberattribueà Jean-Cliris-
des appointementsde 1000 tlialer*(3,750fr.). topiie-Frédéric, dans son ancien lexique, ap-
Les devoirsde sa place l'obligeaientà compo- parliennenta son frèreJean-Chrétien. LVpousc
ser descantateset des oratorios pour toutesles de Bacliétait cantatriceà la cour du comte de
fêtes de la petite cour de Bûckebourg;<lureste, Schauuibourg.
il jouissaitd'une existence douce,tranquille, et BACH (Je*n-ChriStien), onzième fils de
pouvaitse livrer aux travaux qu'ilaffectionnait, Jean-Sébastien naquità Leipsick en 1735. JI
sans être troublé par un service fatigant.Il ne n'avait pas encorequinzeans,lorsqu'ilperdit son
«'éloignaqu'une saute fois de la résidencedn père ce malheur l'obligeadese rendreà Berlin
comte de Scltaumbourg:ce fut pour faire avec chez son frère Cli.-Ph.-Emmanuel,pour y par.
son frère, Jean-Chrétien Bach, un voyage de'a fectionnersontalentsurleclavecinet dans!acoim-
quelques mois à Londres. De retour a Bûcke- position.Sesprogrèsélaler»t sensibles,etdéjà quel-
bourg, 11y mourut le 20 janvier 1795,d'unelu ques-unesde ses production.1! avaientété remar-
flammationde poitrine, laissantaprès lui la ré- quéesdu public, lorsquela connaissancequ'il fit
putation d'un artiste distingue et d'un homme, de quelquescantatrice.italienneslit naîtreen lui
respectable. On ne trouve pointdans ses com- le désirde visiterl'Italie.Il quitta Berlinen 1754,
positionsle feu qui distinguecellesde ses frèresj et se rendit à Milan où, peu de tempsaprès,
Charles-Philippe- Emmanuel et Guillaume-Pried- il fat nommé organiste de la cathédrale. On
roann mais ellessefont remarquer par laforce ignore.les motifsqui luifirent quitter cette ville,
de l'harmonie et par l'habiletéaveclaquelle le mais Il est certain qu'il se rendit à Londres en
style fugué y est traité. Bachaimait son artj 1759.Il n'y tut pas longtempssansêtre faitmu-
avec nassiou.ets'enoccupaitsajiscesse: jusqu'à siciende la reine, et peu après maître de sa
sa mort, il conservaliiabitude decomacrcrtoiilesj chapelle.En 1703 il fit représenterson opéra
ses matinées à la composition. Ses ouvrages d'Orione, ossia Diana vendicata, ouvragequia
i sont en grand nombre la bibliothèqueroyaleîle fait sensationpar quelquesbeauxairs, et par des
lierlin possèdeen, manuscrit Ino, cantatede j effetsnouveauxd'instrumentsà vent. C'estdans
Ramier,à voixseuleavec deux violons,violeet cet opéra que les clarinettesfurent entendues
liasse. – ta/eMnewerfe/ést»,tableaubibliqueà pour la première foisen Angleterre. Le succès
quatre voix,deux violons,viole,bassecontinue,j de Bachdans cet opérafixasonsort à Londres,
deux(lûtes et deuxcors. – LaXésurredionde où 11demeura jusqu'à sa mort,qui eut lieu en
Lazare, oratorio de Herder, à quatre voixet 1782. Il fit cependantun voyage&Paris vers
orchestre.– Une Cantatepour l'anniversairede 1780,maisil resta peu de tempsdanscette ville.
la naissancedncomtede Schaumbourg, composéej Sans avoir la puissanced'invention et la ri-
en 1787,à quatre voixetorcttestre.– Unecan-j chessed'harmonie de son père, ni la variétéd'i-
tate pourl'Ascension,à quatrevoix,deuxviolons, dées et la profondeurde son frère Charles-Phi»
alto et bassecontinue.– Deux motetsà quatre lippe-Emmanuel,Chrétien Bachfut cependant
voix. –Unesympbonie (en sibémol) pour deux un desmusiciensremarquable!! du dix-huitième
violons, alto, basse,deux clarineUes,bassonet siècle; et tels sont les avantagesde la carrière
deux cors. – Ptjgmation, cantatethéâtrale.– dramatique, que sonnomet sesouvragesontété
Deuxconcertospourlepianoavecorcheslre. – Un bien plus généralementconnusque ceux de ces
trio pourflûte,violonet basse.– Unantretrio pour deux grands artistes. Ses airs sont fort beaux,
deux violonset basse et desairs avecorchestre. et plusieursont jouid'une grande célébrité.Son
II n'aéteimprlmédelacompositiondeJean-Chris- chant n'a point de caractèrequi lui soit particu-
tophe-Frédéric Bach que des sonates isolées, lier ilse rapprochebeaucoupde la manièredes
dans les mélangesde musique (Mnsicalischcx maîtres italiens de l'époqueoù il écrivait, et
Vielerlen), •<«cantiques de Monter(Mtmter's surtout de ceux de l'écolede Naples maisil a
çeistliehe Lieder) dont la deuxièmelivraison du brillant, de la facilité;sesmélodiessont fa-
306 BACII
vorablcsaux voix, et tes accompagnement*ci. pasjolie et n'avait aucun talent commeactrice,
sontéleganlsel d'un bon effet.Bacl»a eu le mé- mais le timbrede 118voixétait si a«rtebl«, son
rite de donneraux airs d'opéraun effetplus dra- intonationsi juste, son expression musicale si
matique, en ne ramenant pointaprès l'allégrolo naïveet si pénétrante,qu'ellefaisait oublier ces
mouvementlent du commencement,commel'a- défauts.La pertode son épouxlui«quitter Lon-
vaient fait tous les compositeursitaliensqui l'a- dres pour retournerdanssa patrie,
valentprécédé.Les opéras les plus connus de BACH (Jean-Nicolas), Misaine de Jean-
Chrétien Bach«ont 1° Calont; Milan, 1758, Christophe naquit àEistnach, le |0 octobre
rt Londres,1 704 – 2»Orione;Londres,i 703.– 1069. En 1695, II fut nomméorganisteà Jena,
WZanaida, danslanterne année.–4°Bérénice, où il établitune fabriquede clavecins.Vers la
pasticeio,avecdes morceauxdéliasse, Galuppi Onde sa vie, il se relira danssa ville natale, où
etPerradiniitîe*. – 5° AdriaminSMa} 1704. il mourut en 1738. 11a composédes suites de
~-ùaCarattaco;tfm.> l'OUmpiade; 1769. piècespourl'orgueet pour le clavecin,qui prou-
8° Bsio. – 9° Or/eo; 1770.– 10*Temislocle, vent qu'il avaitun grand talentcommeorganiste
dont la partitionmanuscrileest à la bibliothèque et comme compositeur.En 1787, on trouvait
royatedeBerlin. – 1 1 St/aee.–W lueio Sillet. dansle magasindeBreitkopf,à Leipsick,ttu motet
– 13"La Clemenzadi Sciptone.– 14*&oas re manuscrit6 deux chœurs sur le texte Merk
fli Giuda, oratorio.– là" Amadisdes Gaules, au/ mein If en, etc., qui était l'ouvragede ce
en trois actes, gravé à Pari».Cet ouvrage, en- musicien. La bibliothèquoroyale de Berlinpos-
1 reprissor la demandedesdirecteursde l'Opéra, sède de sa composition,en manuscrit, un Kyrie
lut représenté en 1770, et le manuscritfut payé et un Gloria à qnutre voix avec Instruments,
10,000(r. par l'administration,suivantle compte composésur le cantique allemand dllein Cati
<lradépense*de 1779à 1780.h'OrUmede Bach in der Hôhtet Ehr (en mi mineur). Jean-Ni-
fut traduit en français, en 1781 et reçu à l'O- colasBacheut deux frères qui exercèrentaussi
(«iradans la même année; maisil n'a pas été la professionde musiciens;l'un, nomméJean-
représenté. Se*autres cOmpositions pourle chant Christophe, demeura d'abord à Erfurt, puis à
consistent en un Salve Regina, un Magnificat A Hambourg,ensuiten Rotterdamet enfin à Lon-
deux voixet orchestre,un Laudalepueri à deux dres, où il est mort; l'autre, nomma Jean-Fré-
voixet orchestre, un Gloria à quatre voix et déric, fut organistede Saint-Biaiseà Mûlhausen.
orchestre, deux motetspourténor composés pour Un troisième frère de Jean-Nicolas, nommé
te célèbre chanteur Raff, quelques autres Jean-Michel,mourutdans«onenfance.
compositionspour l'église, et une cantate Inti- BACft (Jean-Louis), lits dé Jean-Micitel
tulé Ole Amerikanerinn (L'Américaine); naquit en 1077à Amte-Gehren,dans la princi-
Dresde. La bibliothèqueroyale de Berlin pos- pauté de*Schwartobourg-Sondersuausen, et fut
sède vingt-quatre volumesd'airs en partition, mettre de chapellede la cour de Saxo-Meinun-
extraits des opéras de ChrétienBach. gcn.Jl mouruten 1730.La bibliothèqueroyalede
Bacha eu aussi de la célébritépoursa mu- Berlinpossèdeunemusiquelunèbreàdeux chœurs
sique instrumentale, qui se composedo qniaxe avec instrumente, divisée en trois parties, et
symphoniesà huit instruments; une symphonie composéepar cet artiste, en 1734,pour lesobsè-
nmeertante pour plusieurs instruments; dix- ques du princeErnest-Louisde SaxeMeinnngen.
huit concertos pour elavedn avec accompagne» Ernest-LouisGerber possédaitaussi du même
ment; six quintetti pour la flûteet le violon, compositeurune grandecantated'égliseécrite en
trente trio? on sonates, pour clavecin, violon 17tO, pour le 25" dimanche après la Trinité.
et basse; une sonateà quatre mains; une pour Gerber accordebeaucoupd'éloges i cette com-
lieux pianos; six.trios pour violon;dôme so- position,écritea quatre voix,deux violons,deux
nates pour clavecinseul; six quatuorspourvio- violes et nassecontinue.
lon; doux quintetti pour piano, flûte, haut- BACII (Jban-Erxhst),lits de Jean-Bernard
lwls, alto et violoncelle, et un quatuor pour et pelil-fllsde Jean-Egide,mattrode chapelledit
piano, deux violonset basse. Toutecette musi- due de Saxe-Wetmar,&Eisenach naquit dans
que est facile à jouer;c'est plutôtacet avantage cette ville, le 38 jllin 1723.Il demeurasix ans
qu'au méritede la composition,qu'il faut attri- à l'écoleSaint-Thomasde Leipsick, et a l'uni-
buerles «accès qu'elle a obtenus. versité de la mêmeville. Il y étudia la juris-
BACH(CÉeu8),feramedtiprécédent,néeà Mi- prudence, et, de retour à Eisenach,il y exerça
lan, en 1746, d'unefamille nomméeGrasst, Ait la professiond'avocat. Maisil parait s'être sur-
cantatriceau théâtre italien de Londres,depuis tont occupéde la musique, car, en 1748, il fut
1707jusqu'à la mort de son mari. Ellen'était donnécommeadjointà son père (Jcan-Bernard,
BACH 207
dont il a étd parlé ci-dessus), dans la place Frédéric, et jmM-IîIk de Jean-Sébastien naquit
d'orgaiu^ do l'égliiMde Saint-George*.«Imou- en 1754à Uùckeuourg,où son pèreétait mettre
rut à Klsenachvers 1781 avecle titre al la pen- de chapelledu comte de Scliaiunbourg. Il sé-
sion de mettrede chapelle. On a publiéde sa journa d'abord quelque temps à Londres cira
composition I" Sammlungau$$erleienerfa- son oncle, Jean-ChrétienBach, par les soins
Mnmit Af«todfon(RecueHdBfablesclioi*iesmi- duquel il acquit du talent dans la musique. De
ses en musique);Nuremberg. –2* Trois sonatesj retour en Allemagne,il composaune cantate, qui
pour clavecinavec violon ioid., 1770, in-fol, fut exécutéea Mindenen 1789, en présence de
–3* Deuxidem; ibid., 1772.Sesautres compo- Frédéric-GuillaumeIl. Cette composition plut
sitions sont restéesen manuscrit ellesconsis- au roi, qui accorda&l'auteur la placede tunnai»
tent en unequantitéde psaume* deux Magnifi- lierdansla nouvellechapellede la reine, en 1790,
cal; deux servicespour la Passion; deux eau» et ensuitecellede musiciende la chambre.Guil-
tales a quatre voix et orchestre; une grande laume Bach, dont le fils était naguère le seul
musiquefunèbre pour les obsèquesdu duc Er- rejeton vivant de l'illustre famille de son nom,
nest-AugusIe-Constantin de Saxe-Weiniar,des a rempli ces emploispendantprès de 40 ans. Les
chansons, et quelques symphonie*composées ouvragesdo sa compositionqui ont été publiés
|H>urle service de la cour à laquelleil était at. suut 1" la cantate dontil a été parléci-dessus,
taché. Onlui doitaussi la préracedela première et qui a paru sousle titrede Joie du peuple de
éditionde l'ouvraged'Adelung,IntituléMxuika- voir son roi bien-aimé, avec accompagnement
llxc/ie Gelahrtheit. Son fils, excellentorganiste, de clavecin;Bûckebourg;1790. 2" Six sonates
lui a succédédans«es places d'organisteet «l'a- pour clavecinet violon,œuvre premier; Berlin,
vocatde la cour. On trouve en manuscrit&la 1788.–-S" Troistonalespourclavecinet violon,
Mbliothèqueroyate deBerlin un Jtyrieet GloriaSi op.î jBerlin, 1790.– 4° sixsonatespour le clave-
quatrevoliet bassecontinue,le 18*psaumeà qua- cin seul,op. 3 Berlin,1796.– &•Deutsche und
tre voixet instruments,trois cantatesd'église, un fruHzœsischeLuiler (chansons allemande!»et
motetà cinq voixet Instrumenta, une fugue à françaises); Lwpslck.GuillaumeBachest mort
quatre voix et orchestre, et une fantaisiepour a Berlinen 1846,à l'âgedequatre vingt-douzeans.
ledavecra, composés par Jean-Ernest Bach. BACH (Oswau>),professeurde chant, dont
BACH (Jeas-Éub), second fils deJean-Va- l'origine est ignore, n'estconnu que par la cita-
leutin, et pelit-lils de Georges-Christophe,na- tion que Ch. M. de Weber a faited'un ouvrage
quit en 1705, et fut mattrede musiqueet inspec- de sa compositionqui a pour titre Leçons de
teur dugymnasedeScltweinfurt il y fid installé chant pour mes élèves SulzLourg,1700,2 par-
golenuellemetilleîoniai1743,et mouruten 1765, ties in-4A
â l'âge de cinquante ans. Il a laisséquelques BACH (Jean-George). On trouve sous ce
compositionspour l'Église qui sont restéesen nom un Sextuor pour piano, hautbois, violon,
manuscrit, violoncelleet dewean, œuvre troteième,gr&vé
BACH (Jean-Michel), surnommé te Jeune, à Offenbacb,chezAndré.
fut d'abord cantor à Tonna, vers 17(1$;ii\ii*, BACH (Jeui-CuiMsnmiB) dernier descen-
entraîné par le goûtdes voyages.il abandonna «a dant de la familledesBach, naquit en 1780à
place, et voyageaen Hollande, en Angleterreet Binderateben,près d'Erfwrt,oit il fut économe
en Amérique.De retour en Allemagne,il étudia de la commune.Il y mourut le 2i mars 1840,
pendantquelquetemps &GœUingue, en 1779, et Jeon-Christopbe Bach cultivait la musique
Hefixa ensuite a Custrow, dans le duclié de commeamateuretétait bon organiste. Kcerner,
Mecklembourg, où il exerçait encorela profession éditeur àKrfurt, a publié unefuguepour l'orgue
d'avocat en 1793. Ses ouvrages se composent (en la) de sa composition.
de six concertosata!* pour le clavecin,op. t; BACII (Henri-Abahd),docteuren médecine
Berlin, 1770. Il a publié aussi un ouvragein. et en philosophie,est né à Ober-Sclirctfeldorf
titulé i Kurte unit systemaUsche Anleilung dans te comtédo Glatx,en 1791 Sonéducation
sam Generalbast und der Tonkuml uber- muaicale rut commencéeau gymnase de cette
haupt, mu Exempeln er Imiter l,ium Lehren ville. Bachse rendit ensuite, en 1811, à l'uni-
und Lernm enlworfen (Instruction systéma- versité de Breslau,et y termina sesétudes. En
tique pour apprendre la basse continue et la 1813il partit pourVienne, et deux ans après
musique en général, avec des exemplespour il alla à Berlin,où il achevases cours de méde-
< eux qui veulent enseigner et pour ceux qui dne. Commecompositeuret comme pianiste, il
veulent apprendre); Casset 1780 In 4\ possèdeun talent distingué;maisil s'estfait re-
BACH ( G«ii.uoiiE), filsde Jean-Christophe- marquer principalementpar un livrequ'il a pu-
208 BACH – BACHINr

Miesous ce titre De nuaices ej/ectu in ho- ilivisé en trois parties; Berlin, Tiaulweii».– 12"
minesano etsgro; Berlin, Fred. Stark, 18(7, Pièces d'orgue pour le concert, supplément a
in-8°. On connaît de sa composition Thème VOrgantite praticien, ibid. Bach s'est aussi
avec sept variations pour le piano. Brcstau, fait connaîtrepar de grandescomiiositionsexé-
Barlli. cutées à Berlin,à Dresde,et dan* plusieurs villes
BACH (AuoDiiTE-CurLLÀUHF.)) organiste de de la l'russe, entre autrait Ifon~faciua, ura-
avecorchestre,exécutéil Berlin, en 1837,
IVglUede Sainte-Marie(Marienkirche) a Ber- torio
voix et orchestre, dont
lin, né dans cette ville, tu 4 octobre 1796, ne et le psaume100°, à 4
descendaitpas de l'illustre famillede ce nom. la partiliouarrangi-epour piano a (U<ipubliée eu
Son père était secrétaire de la direction royale IS40, à Berlin, cli« Trautwein.Enlin il a été
dm loteries, et organiste de la Trinité. Après éditeur du livrechoral pour les églisesévangé-
avoir terminé«es études musicales, Auguste- tiques de la Prusse qui a paru sous ce titre
GuillaumeOacbse livra à l'enseignement,et fat Choralbuch f&r dm Gesangbueltsum cottes-
attaché comme professeur de musique à plu- dienstl.Gebr. fur evang. Gemelndcns. Berlin,
sieurs institutionset gymnases; puis il fut ap- Trantwfin.
peléen 1822,&Stettin en qualité dedirecteurde BACH tfBAH'DAVin), professeurde musique
un ouvrage élé-
musique.La manièredont il remplit ses nou. à Berlin, n'est connu que par
vellesfonctionsl'ayant fait connaître avanla- mentairesur cet art Intitulé KMner Gesang-
des
geusement,Zelter,qui, conjointementavecBer- catecMsmusoder die wahre«nd rechte Art
nard Klein, venaitde fonder on nouvel Institut ersten Gesang Unterrichts in Volktschulen.
de musique,jeta les yeux sur Bachpour y rem- Srster Lehrgang (Petit catéchisme de chant,
les
plir les fonctionsde professeurde composition. on véritable et bonne méthode d'enseigner
Dans l'espacede dix an«, II y forma beaucoup élémenta du chant dans les écoles populaires.
îlebonsélèvesqui se sont faitconnaître tomme Premier enseignement).Berlin, Relmer, 1827
organisteset professeurs.Aprèsla mortdeZetter gr.in-8", obi.– 2*coursde la sciencedu chant,
et le départ de Klein, Bacheut la direction de suite du petit catéchisme,etc.<Wrf – 1828.
cet institutnormal.Dans lemëmetemps il reçut Suivant M. Gassner ( Vnivenal-I^xlkon der
aussisa nominationde membre de la commis- Toukunst,p. 88), l'auteurdecet ouvrageseraitle
sionconsultativepour la constructiondet orgues dernier rejetonde la grandefamilledes Bach.
en Prusse, parce qu'il avait acquis des connais- Un autre musiciende cenom (Bach,M.),pro-
sances pratiques dans la facturede ces instru- fesseurde musiqueà Cologne,actuellementvi-
dochant
mentepar l'examenqu'il avaitfait dans ses voya- vant (1855), est auteurd'une méthode
trois parties,à Cologne,
ges des plus bellesorgues de Leipsick,Dresde, (Singscltule)publiée en
recueilsde Lieder
Prague,Vienne, Breslau, Munichet Hambourg. chez Haelscher,et de deux
Kn 1934,l'Académieroyale des beaux-arts de avec accompagnement de piano,ibid.
Berlinl'admit aunombredes membre de sa sec- BACHAUS (Jean-Louis),organistede Sainte
tion de musique. Cet artiste est mort a Berlin Margueriteet de l'églisedu cloître, à Gotha, vi-
en 1853à l'âge de cinquante-septans. Il a pu- vait en 1758.11étudia la composition sous le
blié plusieurs ouvragesde sa composition pour maître de chapelleStœlxel.On le range parmi
le pianoet pour l'orgue, parmi lesquels on re- les Irons compositeurspour le clavecin.
marque !°Diverti*senientpourle piano,Berlin, BACHELERIE (HocbesDE LA), trouba-
Liclike2* Fantaisie pour le piano, op. s.; dour français,né &Uierche, dans le Limousin,
ibid.- S»Fantaisieet fugue, en ut mineur, op. vécut vers la secondemoitiédu douzièmesiècle.
ma-
4; ibid. –4° Variationssurl'air An Alexis send On a de lui des chansonsd'amourdont les
ich dich; ibid. – n° Variationssur nn thème nuscrits ont conservéle chant.
original,op 6; Leipsick,Probst. –8»12Grandes BACHELET (t.-P.), chantre de l'église
variationssur Pair GesUrn abend vmr; Ber. métropolitainede Rouen, est auteur d'un petit
lin.– 7» Marchetriomphalepourle piano,op. 7; recueil intitulé Psaumes etcantlqaes en faux-
ibU.–V Piècesd'orgue consistanten préludes, bourdon. Rouen, FleuriOisaine, 1837,in-8°de
fugues,choralsvariés,etc.; quatre suite; Leîp- 16 pages.
sickjBr.et Haertel.– 9° Fantaisies,préludes et BAGH1 (Jrasok), compositeurfrançais du
Ulrich
fuites pourl'orgue;Berlin.– 10° Chantsà voix seizièmesiècle,dont Jean Monlanns et
seuleavec accompagnementde piano. op. 3 Neubert ont publiédesmotetsdans leur Thésau-
Berlin.– ifDer praklische Organlst (l'Orga- rus Muskiis, Nuremberg,15C4,t. l°r.
niste praticien, contenant un recueil de divers BAG11IN1 (Théodore), né à Mantoue,vers
le» premières
préludes,chorals,fugne-setautres compositions). la lin du seizièmesiècleou dans
BAf.M-Nl – BACHMANN 200
anisiH»dit l" fut cordelier au conveht de plus do deux cents morceaux difficiles, parini
i-i-IIkville, docteur en Urologie, et maître de lesquelsse trouvaientdespièceset desfugues de
|i,i|K;llode l'archiduc d'Autriche, duc de Mitn- | tan-Si'hastien Bach.Ses parents,qui le desli-
luii*. l.e P. de Villiersde Saitit-fctiennedit (Ili- liaient il IVlatecclésiastique,le tirententrer de
Il, col. 7U3) que Iiaciiini« buiint! heure au nionunteredes bénédictin* <1«
Jiliotli.Çarw<ilIt.,t.
écrit, ver* lt>36,un traité De musica, qui c»t Kiltershatisen.Il n'y trouva point de ressources
vraisemblablementresté en manuscrit,car au- pour continuer«es études musicales, niais cela
cun bibliographen'a cité cet ouvrage. Forkel ni ne IVinpédMpa«oVcommencerà compter pour
Liclitenlhaln'en ont eu connaissance. le piano liien qu'il n'eût pas les premières no-
BACHMANN (Fkédéric), auteur allemand tions di! l'art d'écrire. Il sentait le besoin da
qui vécut dam la première moitié do dix-hui- s'instruire dansle contrepoint son désir fut sa-
tièmesiècle, a publié une dissertation De effet- tisfait lorsqu'il fut envoyé chez les prémoulré*
Mm mmices in corpore huinano. Leipsick de Marchtlialpour y faire son noviciat, car il
1;34. trouva dans la bibliothèque du monastère une
BACIUIANN (Ciurlks-Locis), habile lu. riche collectiond'ouvrages théoriqueset decom-
thier et musiciendela chambredu roi de Prusse, positions des meilleurs maîtres, qu'il se tnit a
naquit à Berlinen 17(6. Commeinstrumentiste, étudier avec persévérance. L'arrivéedu maître
il $tsdistinguaitpar son talent sur la viole; mais de chapelle Koaà Marchtlial lui fournit ensuite
c'est surtout commeluthier qu'il mérite d'ôlro l'occasion de perfectionner son éducation mu-
placé au rang des artistes les plus recommanda- sicale. Ses études dans la ttiforie ne lui avaient
Wes. Se» instruments, et particulièrementses point fait négligerson talent d'exécutionsur lu
vioiometses violes, sont fort recherchésen Alle- piano,et il avait acquisunegrande liabilelé dans
magne.Il est l'inventeurdes chevillesa vis pour la mairère de Bach, non-seulementcomme pla-
lit contrebasse invention qu'il appliqua par la niste, mai* commeorganiste.Ayant été noinnii1,
suite aux violoncelleset même aux violons,11 en I78C, membrede la société musicaleétablit)
huaginaaussi, vers 1780, une espècede guitare par IIufTini-ister, Il prit l'engagementde compo-
à clavierquiportait, vers la droitede la table,un ser plusieurs morceauxpour celte «oriéliî;mais,
mécanismeau moyen duquel on faisait frapper ayant été mécontent de la publicationde bps
leacordes par de petits marteaux. Cet instru- deux premièressonatesde piano, il rompit avec
ment eut peu de succès. Eh 1765 Boclimann Hoffmcister,et retira les compositionsqu'il des-
reçut son diplômede luthier dela cour. Cinqans tinait a cet institut. Depuis lors il a vécu dans
après, it fonda, corijointcmmitav«c frnest ta retraite à Marclittial,composenttoujours, sur-
Bemla,le concert des amateurs do Berlin, qui tout dans le style ecclésiastique,'mais publiant
eut une existencebrillante, et qui ne llnit'<|ii'cn lieu de chose. Lesouvrages de sa composition
1797,lorsque Baclimannfut devenu trop vieux t qui ont étcUmpriméâ sont: 1°Deuxsonates pour
pour y donner des soins. Cet artiste estimable le clavecin; Vienne, 178a. 3° Collectionde'
à le
est mort à Berlin en 1800, l'Agede quatre- petites piècespour même instrument Spire,
vingt-quatre ans. Il eut deux fils, qui furent 1791.– 3° Sonatepour le piano; Munich, 1800.
musiciensde la chapelledit roi de Prusse. –4o Fuguepourl'orgue Spire, 1782.Parmi ses
UACHMANiV (Ciurlotte-Chiustine-Gcii.- ouvragesrestésen manuscrit, on remarquepiu-
ntxsMitt:),femme de Charles-Louis-Bachmann, sienrs messesdont les quatre dernières sont
fut depuis 1779cantatrice du concert desama- écrites dansle style rigoureux, une cantate re-
teurs de Berlin, où ellechantait encoreen 1797. ligieuse, une grande symphonie, trois quatuors
lors do l'exécutionde l'oratoriointitulé La mort pour deux violons,alto et basse, trois sonates
de Jésus (de Gratin), elle y chanta lus aolos,con- pour le pianoet quelquesfugues pour l'orgue.
jointementavec madameScldck. Elleétait aussi BACIIlll ANN(Gottiob), organistede Saint.
comptéeparmiles premièresvirtuoses de Berlin Nicolasà Zellz, naquith Bornitz, village voisin
sur leclavecin.Le cataloguede Rellstabindique de cette ville, le 28mars 1703.A l'Agede quinze
quelqueschansons de sa composition. ans il fut admisà l'itaolede Zeitz où l'organiste
BACIIMANN (Le P. Sixte), religieuxpré- Frech lui donna des leçons de piano et d'Itar-
montré & Marchtlialen Autriche, naquit le 18 munie. Apresavoir employéenvironsept années
juillet I73i a Kiltmhatis.'n. La nature t'avait h l'élude de la musique, Hachmannessaya ses
douéde dispositionssi heureuses pour la musi- forcesdans la compositionpar quelquessonate*
que qu'a l'àne de neuf ans il lutta avecle jeune de piano; mais, consiiiérantcombienil lui roc-
Menait,sur le piano, sans être vaincu par lui. Il tait a acquérirde connu!«ancespour écrire cor-
était déjà parvenu alors à jouer correctement rectement, il prit, en t'xs, lit résolutionde se
niOCIt. UNIV.DES Ul'SICII'SS. – T. I. 14
210 BACHMANN

rendra ii Leipsick,pour y étudier à fond le con- i.1° Oie liurgncha/l ( la Caution) ballade de
Iliedt. – 14° La plainte de
trepoint et le» belles-lettres. A cette époque Seurilir;daVienne, ibid.– 15"DU
les compositionsde Kowludi et les quatuor* de i Céres, Schiller Sehlachl;
Balladesde Goethe Leipsick,Kûli-
pieyeijouissaîentd'anevoguedfcidêe;Bacbm.-mn ibid.– W
se passionna pour ce genre de musique et «Vn [ nel.– 17° Pou» chanson»allemande» œuvre
– 18°Sixeban-
lit l'imitateur; il ne tarda pas cependant à s'en vingt-deuxième;Vienne,Eder. – 19°Sixodes alle-
dégoûter, après qu'il eut entendules ouvrages Je soni, op. 25 Vienne Rieiil.
ibid. – SOoSix chansonsaile-
Haydu etde Mozart,et ce furentces deux grands mande»,op. 33j
artistesqu'il prit pour modèles.Il passa plusieurs mandes,op. 45 Berlin,Dunker. – 21°Sixidem
années à écriredes quatuors et des symphonies op. SI; Leipsick,Hoffiueister.– iV Six idem,
i&
dan» leur style. Ses amis, auxquelsil les faisait op. &9 Worms,Kreitner. – 23° Trois morceaux
entendre, applaudissaientà se»efforts,au lieu île deRochtiti Leipsick. MusiqueimmnmcirMui.
– M" Symphoniepour l'orchestre, op. 2 5 Of-
lui faire remarquerqu'il y a peude gloire à ac-
André. SS» Deux id. œuvres neu-
quérir «tansl'imitation des meilleures chosesj fenbach, Cescom-
mal», ayant quitté Lelpsick en 1790 pour se vièmeet dixième; Brnnsvtick,Spehr.
20° Deux quatuors
rendre à Dresdeauprès de Nautnann, il trouva positionssont très- faibles.–
œuvretroisième;
dans ce compositeur un Juge plus sévère que pourdoux violons,altoet basse,
87» Deuxidem, op. 6;i
ses ami», et il commença à comprendre qu'il Oflenbach,André. –
Vienne,
resterait toujoursfort loin de Haydn et de Mo- ibid.– î8°TroisWem,«ovreseptième}
Eder. – 19«Deuxidem en sol et en mi-bémol,
zart, parvint-il à imiter aussi exactement que
leur manière savanteet pare. Né avec op. 8; Brupswick,Speiir – 30° Un idem, op.
possible et llaertel. – 31° Un
un sentimentvif du beau en musique, Baclimann 33; Leipsick, Breilkopf Kreilner– 3î»Un idem,
était dépourvu d'imaginationet de génie il fal- idem, op. 57; Worms, 33»Qui»-
lait qu'il imitât quelqu'un cefut Kauniann qui dédié&Haydn,Augsbourg,Goinhart.–
altoet violoncelle,
devint son modèle,et, après avoiraimé passion- telle pourpiano,flûte, violon,
3*" Deux trios pour
nément la musique instrumentale, il en vint à op. 42;Vienne,Eder.
contre ce piano, violon et violoncelle,Brunswick,Spehr.
adopterles préjugés de ce compositeur
ex- – 3&«Sonate pourpianoelviolonobligé, op. 4;
genre, et à se persuader qu'il ne peut être
de Offenbach,André.– 3a° Andante pour piano
pressif, La simplicité du style de Naumaan,
et violon, tiré de la Symphonieop. 9; llrunr-
Weigl, de Salieri, de Cimarosaet de Vincemto 37»Sonate pourpianoet violon
Martinidevint t'objet de ses préférences, et c'est viick,Spehr. –
Eder.– 38" Sonatepour
dana cette manière qu'il écrivit depuis ton la obligé,op. 23; Vienne,
d'obtenir les mêmesinstruments, op. îb.iOld, – 39° Su-
plupart de ses ouvrages. La nécessité à Bonn.
une positionfixelui faisait solliciterdepuis quel. natepottr piano, quatre mains, op.4t
Sonate pour pianoseul, op 21
que tempsla place d'organistea Zelte; il l'obtint Simrock.– 40»
en 1791, et depuis ton il n'a plus qulttd cette Leipsick,Breitkopf.– «!«JSW»tefctew,op.30;
ville. Les ouvrages de Baclimannse divisent en Vienne,Rierlt.– 42»Six petites piècesidem;

des princi- Leipsiik. Breitkopf. «3« Douztpiètes /aw
plusieurs classes; voici l'indication
en un rites; Vienne,&ier. JournalSonate,ibid. – 4.i°
paux Opéras. 1° Pluedon et Naide, de OlTen-
acte.– 2° Don SUviodeRosalva.mdem actes, I Uneidem, n° 70du Journal Musique
– 40» Deux tonales 5 Dresde,
arrangépourlepiano} Brunswick,1797. –»• Or- bach, André.
deuxactes; Brunswick,J7O8. HiUcher. – 47»Douzedanse* et marches, op.
»A<j<îe<.ffuri<«ce,en
–4» Cantate sur la morl d'Orphée Bronswick. 58; Worms, Kreilner. 48»Sixpiècesd'orgue,
et
1799. La mélodiede cea compositionsest gra. i œuvretrente-quatrième;Lcipsick,Breitkop!
Hoffmeis-
cieuse et ne manque pas d'expression maison Haerlel. –49» Douzeidem;Leipsick,
cdaiisoim: ter.On «aussi dcBachmaimun petittraité d'tiar-
y trouve peu d'invention.Bauades et deutllche Gène-
6° Poésies légères de Mattnissonet de Jacobi, monie intitulé /Curie und
in -8».
mises en musique Halle,1795. 6* L'Elysée, ralbass Anteetsuno; Zeite (sans date),
a
balladede Mallliisson Vienne,Rledt – 7*Douze Enfin,vers la linde sa vie, il publié Altge-
naehder vmeslen Méthode
dansons allemandes,œuvre sixième; Offenhacli, meine HfwHtseluUe
de Bûrger; elngcricMel (Écolecomplète de musiqua.d'après
André,–s» Kéroet £ea»<*r«,baltade
méthodes les plus nouvelles);Zeitz, 1833,
Offenbach,1798. – 9° Complainted'une jeune les
¡p.so.
in-8».
j«/e,deSelilllerjAtigsbourg,1799.– WLéonard médecin,
et Blandine, ballade;Leipsick,Breilkopfet Haer- BACnMANN (CnnÉTiEN-LoBis),
a l'u-
M. – il" Lénort ballade <1«ittirger.; Vienne, néaScliwaib,piesileHennelierg,étndia
Hjcm. ii'Arion, ballade; Honii,Simrock, 1 nivursiiéd'ErlaiiBen,en 17»: et y lit imprimer,
BACHMA.NN BACILLY 211t
dansla mêmeannée, tonouvragein-4",Intitulé (Jean- AntoineIII). BadismWt, y ayant acquis
KHtmirf sa Vorietungen vhet die Théorie j une grande habiletésur la violon fut employé
4tt Uusif;,insofern sic I.teO/taberndmellien parle comtede Strasoldo, successeurdu prince-
iiol/iwendiyund nùlztteh Ist (Idée d'un court | l'vftque comme premier violonrde sa musique,
delii(ti»riedela musique, en tant qu'elleest né. j et peu de temps après commedirecteur de eet
ressnlre et utile aox amateurs de cet art;. Ger- concerts. Il commençaalors à se livrer avecar-
ber (Hiogr. Lex. der Tonkunstltr) dit que ce deur à la compositionet a l'étudedes ouvrage»
n'est qu'une copie fidèle de la dissertationdu des meilleur»mattresancienset modernes. Ses
docteur Forkel sur te même sujet. Vers 1797) premiers essais ayant eu du succès, le prince
Baclimaonse fixa à Culrabacli où il exerça la (i'Eichastadtt'envoyaen Italie pour se perfection-
médecine.On n aussi du mêmeauteur Hisser- ner. A son retour dans la résidence, le prince
iat'w inauguralis medtca da E/fectibut mu. le nommadirecteur de sa chapelle. Il composa
tiex in hominrm. Krlangen,1792. alors plusieursopéras allemandset italien» qui
BACH&IANN (O.), fabricantd'instrument» furent représentés à la cour t't sur le théâtre <l«
il archetà Halberstadt, est auteurd'un livrein. la ville;sa musiqued'église lui acquit surtout uue
titulé Theoreltsch pralillschea tla»dbach des granderéputation. Il a écrit beaucoupde messes,
Geigenbmas oder Anweisnng, UaUenische vépres, litanies,etc., dont les copiesmanuscrites
und deulsche Violinen, Bralsehen, Violoncei- se sont répandues. On connatt aussi un grand
lo% ViolonssowieQuitarren undGeigtnbogen nombre de symphonies, de quatuors, de con-
naek den ntuettm Grmdsxtten und in certo» de sacomposilion j mais iln'a été gravé
hotetuter VoUkommetiheiltu ver/ertigen(Ma- que six quatuorsde violon, et un concerto pour
nuel théoriqueet pratiquede la construction des haut bois, deux violons,alto, basseet deuxcors.
instrumentsà archet, atc.JjQuedlInbourg et Leip- Son style rappellecelui de Graun. Bachsmldtde-
«ick,Gott. Basse, 1835, 1 vol. ln-8»de 9î pages, vint aveuglequelquesannées avant sa mort, qui
avec 4 planche». Le livre de Bacliinannn'est arriva vers 1780.
Riièrequ'imabrégé du grandouvragede Wetten- BACILERI BACtLERt (Do. (Don JIWf), ecclésiastiqueae
Je»), ecc~lPtiqlle aé
gel,publiéquelquesannées auparavant(V.Wet- à Ferrare, duo la seconde moitiédu seizième
TBNOEL). siècle, est connu comme compositeur par les
BACHAI AYER. On a sous ce nom,qui ouvrages suivants 1° Vesprl a ottovoci, op. 2;
est probablementceluid'un musicienautrichien, Venise, AngetoGardano,1610, in-4°. – 2" Ta-
trente-six airs nationaux arrange»pour dot% tum defunctorum o/ftdvm g«inguevocibut,
clarinettes,deux corset deux bassons,imprimés op. 3; Venise, Bail. Magni, 1619.
à Vienne,chez Steiner. BACILIERI (Louis), compositeur drama-
BACHMEISTER (Lccw), docteurenthéo- tique, né à Bologno,et élève du lycée commu-
logie, professeuret surintendant a Roatock,na- nal de musique de cette dlle, a fait représenter
quit a LunelMurgle 18octobre 1530,et mourut au petit théâtre Contavalli,en 1842, Sesostrl,
à Rostockle 9juillet. 1608.On a de luis Oratia opéra en trois acte» dont la musique a eu tien
de Luta Losslo; Rostock1562. Il prononçacet de succès. Cet essai n'a point été suivi par d'au-
élogedit musicienLoasiusle jour oùil prit pos- tre» productions.
sessionde sa chairede théologie. BACILLY ( Békicnboe) prêtre, nédans la
BACHSMIDT (Astoihb), compositeuret Basse-Normandie,vera 162S,n'étaitpas un com-
virtuosesur la trompette et sur le violon,naquit positeur habile, commeon l'assure dans le Die-
a Moelken Autriclte, vers 1709.Il fut pendant ttonnairchislorlquedesmwiicien$(.P»rii,mo);
quelquetemps Inspecteur des prisons dans sa il avait au contraire fort peu de pratique, quoi-
ville natale mais il abandonnacet emploi,et qu'il ne manquâtpas d'une sorte degénienaturel.
se mit à voyager. Partout il obtintdes applau- Bacillyavait obtenuun bénéficequi l'a fait dési-
dissementspour «ontalent extraordinairesur la gner par ses contemporains soi» le nom de
trompette,dont il savait tirer d»ssonsqui sem- Prieur de Bacilly. On voit par le titre d'un de
blaientne pas appartenir à cet .itstrumant.Il fut ses ouvragesqu'il avait cessé de vivreen 1092.
enfinplacé à la chapelle du prince-évèquede I) a publié 1" Recueil des plus beaux vers
Wùrlzbourg; mais Il neput y rester longtempss gui ont été mis en chant, avec le nom des
le son de «ou instrument ayant causédes maux auteurs, tant des airs que des paroles; Paris,
de nerfs à la Unie du princi tiaciisnmitlut W ? vol,i»-i%. a" Remarque*curieuses
obligé de quitter ce service et fut récompensé sur fart de bien chauler: Paris, Itss8,(n-t2.
magnifiquement.Il se rendit de là à Eiclisladt, –3" Premier et deuxième recueils d'airs spi-
oit il fut placé a la chapelle du nriuce-évèque rituels à deux parties, par, feu M. de HassMy
14.
212 BACILLY BACKOFP.N

(sie); Pari»,169î, «"" édition. 4" Premier et BACKOFEN (J.-C.-Hwiu), compositeur,


deuxième recueils d'airs bachiques; Paris, littérateuret virtuosesur la harpe, lacor anglais,
1077, in-8° obi., î1»*édition. Forkel, d'aprèsla la clarinetteet la floto, vivait à Nurembergen
cataloguefort mal fait qui se trouve dans l'Iiis- 1803, et naquit à Durlaclien I7ii8. En 1780 il
luiretle l'Opéra duprésident Dwey deKoinvUte, fot envoyé b Nuremberg, avec deax de en
u<Scrlt{Mlgemeine litteratur der MusM, p. frères, pour y étudier la musique la peinture
309) De BaMy&ulien de Bacitltj; Llchtenthal et la littérature. JI apprit en peu de temps le
lu copieaveuglémenten cette circonstance(£to< français, l'espagnol, l'italien, et devint habile
grafta délia Mtisica, t. 4, p. 142), comme peintredo portraits Ses maîtres de musiquefu-
il le fait presque toujours, et reprocheà E. L.j rent Gruberpour la composition,et Birckmann
Gerberd'avoirécrit de Bacilly d'après l'autorité pour les Instruments. En 1789, Backofenétait
de La Borde.LaBordeet Gerberont nommé l'au- déjà compte parmi les bons clarinettistes,et les
tour des Remarquescurieuses par son véritable | voyagesqu'il fit alorsaugmentèrentbeaucoupsa
il se mit
nom et Forkel et Liclientlialont été induitsen réputation.Rentré&Nurembergen 1794,
erreur. Voici, à cet égard, de» renseignement» j étudier la ilote, et devintbientôtl'un des pre-
dont je garantis l'exactitude. L'ouvragede Ba- I mier»flûtistes de l'Allemagne. Maisc'estsurtout
et-comme virtuose sur le cor
cilly lut d'abord imprimé sans nom d'auteur, i commeharpiste
tous ce titre Remarques curieuses sur l'art anglaisqu'tt s'est distingué.Après avoirvoyagé
de bien chanter, « particulièrement pour ce pendant plusieursannées,» s'arrêta à Gotha en
qui regarde *»chant français. Paris, Ballard 1802,et revint &Nuremberg i'année suivante.
variationssur
1668, in- 12.Dans la même annéele frontispice On a de «a composition 1"Seize
du livre fat changé, et l'on y ajouta par le l'air Ahl vota dirai-je maman, pour la
Pr. B. D. B. Le titre de la deuxièmeédition, harpeà crochets;Leipsick, 1779.–2»Sonate–pour
3"
qlli parut a Paria, en 1071 in-12, chez G. de la harpe, avecaec, de violon ibid., 1798.
et vio-
Luyne est le mêmeque celuiet, avec leslettres Concertantepourharpe cor de bavette,
initiale»(1). La troisièmeédition est intitulé loncelle. – 4° Concertante pour harpe, altoet
l'Art de bien chanter de M. de JBacillysParis, violoncelle.– 5»Treizevariationspour la harpe,
Claude Bageart, 1679, in-12. Le frontispicede sur l'air Ach die lieber Augustin, ele. op. 41;
celle-cifut encore changédans la mêmeannée, Leipsick, 1801. 8» Premier, deuxième et
et Bacillyy ajouta une défense de son livre, troisièmecahiers de piècespour la harpe; Ibid.
dont iiavaitété fait une critiqueanonyme.L'ou- adb-tm.–"°AnleiHmgtumIIarfensplelmU
1788-1803.-7°Anleilungsum~Yar/e»spielmid
Sattder
vrageainsi remanié porte pour titre L'Art de eingeslreutenBemerkungentïber den
bien chanter de M. de Bacilly, augmenté Bar Je(Instructionsur l'art de jouer de la harpe,
d'un discoursqui sert de réponseà la critique avec des remarqoes sur la construction de cet
de cft traité. Paris, chez l'auteur, 1679,in- 12. instrument) Leipsick,Bwitkopfet Haertel.1802.
Enfin la quatrièmeédition est Intitulée Traité i Unedeuxièmeéditionaugmentéede cetouvrage
de la méthodeou art de bien chanter, par 11. a paru en 1827, sousle titre de Harfensehute
de B* Paris, Guill. de Luyne,1681, in-12. ibid.– tPAnwsisungf&rdie {Clarinette unddos
BACK (P. Coimabo),naquit en t749 à Hcl- Basselhor». Méthode pour la clarinetteet le
Concertante
gerloch. En 1770 Il entra dans l'ordre des Béné- cordebassette)} ibid., 1803,-9°
dictinsà Oltutbeuera,où il mouruten tato. Ses pour deuxclarinette».– 10"Quintuorponrcorde

étudesde musique ont été faites à Zweilatteu basselte. 2 violons,alto et basse. 11»Premier
sonsleP. ErnestWeibraocli,ensuiteà Ottobeuero recueil pour la harpe, avec le doigté indiqué,
sous le P. FrançoisScbeiUer, et enfinsousNeu- à l'usagedes commençants.De plus, en manus-
bauer. n a composébeaucoup de messes, lita- crit la 'te Deum bref; –2" Musiquepour l'ou-
3"Scène do
nies, etc. Parmi ses compositions,on connaît verture dothéâtrede Nuremberg,
aussi un opéra de Joseph, dont le» journaux i Métastase.–4«Cbantfunèbrepour la mortd'un
allemandsont vanté le mérite. Franc-Maçon, àquatre voix.–b' Trois concertos
BA€KHAUS(jEAH-L.);V.Bacliaus. jiour cordebasselto – 6° Grandconcertopourla
n pédales.–7° Quintettepourlaclarinette.
i Itarpe
i –4°Plusieurspièces d'harmoniepour deuxdu-
(»BarMer,Oktkmn.de»Anontma, t. III, p. »1,j rinettes.deux cors et deux bassons.En 180i>,
«• J80M,1» «dit.) prétendque tel exemplaire» dej
fut nommé musiciende la chambre
int ont pour titre Trait* te la MiUuxlt, ou fV/rt to j i Dackofen
ftfencfianUr,et que < «tenpbirc*«ontdela pre- Il la courde Gotha. Il lit de là quelques excttr-
wlèreéditionaveean nouveaufrontuplce. llj» don» «ions à Leipsick, à Munich et h Francfort.
cetteMMrtlon plusteun erreurs quen'aurait pu faites
cebtWIiigraphc i'IIeûttu lesdlvenes é dition» du livre. | En1815,il se fixaà UarmstaJI, et y établit une
BACKOFEN– BADKR 213
manutaotnrede clarinette*, quelquesannéesaprès. janvier isiB. Ainsi.]w>l'indique son titre. cette
Il y vivaitencoreen 1837. Otmxdesesfrère»ont revuedevait 'paraltrede trois en trulli mois par
aussiembrasséla professionde musicien.Le pre- cahicri qui, étant réunis, formaientde» volumes
inier,Ernest né il Durliich en 1770,était premier d'environ mo pagesj mais ta publicationn'a été
bassonau théâtre de Nuremberg, en 1803; le régulièreque. dansle» premièresannées « «tanr
second, Godefroid,né aussi à Durlach,en 1771, les derniers temps,les numérosont paru près de
.Huaitla première clarinette au même théâtre, deux ans après l'époque indiquée.Le dixième
ilan«le mimetemps. volumea été complétéen 1830.Ainsique la plu-
BACON (Roûkii), franciscainanglais nn- part des livresanglaisqui traitent de la mualque,
i|uit a Jlchester, dans te comté de Soinmer.se!, \6Quarterly musical Magasine est assezsuper-
on 1214. Il étudiad'abord à Oxford,puis à l'u. ficiel en ce qui concerneles parties principales
nirersité de Paris, où I» réputationde* profes- de l'art, et en mêmetemps, diffussur desques.
seursattirait des disciples de toutestes parties de' tions de peu do valeur; cependantcet écrit pé-
l'Europe. Revenuen Angleterre en 1240,il y riodique n'est pasdépourvude mérite. M. Ba-
Mitradans Tordrede Saint•François,et alla se con, suivant l'usagedes anglais, ne s'est pas fait
li\er à O\ford,où il se livra à l'étudede la phy- connattrecommerédacteurdu Quorterly mu-
sique. La nature t'avait doué d'un génie qui le sical Magasines maisil a publié sous son nom
fiortaà s'éleverau-dessus de son siècleet à faire un traitédu chant extrait de son recueil périodi-
des découvertesqui lui ont mérité,l'admiration que, sousee titre: Eléments of vocal science
des nationséclairéeset les persécutionsde ses being a pMlosophicalenquiry into some ofthe
contemporains.11mourut à Oxford,vers 1292. prlndples o/slnglng; Londres,Baldwin,Cra-
Aunombre de ses écrit.!se trouveun traité De dockand Joy, 1824,in- 12. Cet ouvrageest écrit
vatore muslces qui a été insérédansson Opus sous la formede lottres,qui sont signées,dans le
wajus, tondre», 1733, in fol. Unmanuscritdu Quarlerly musical Magazine, du psendonyme
14*sièclede la bibliothèqueAmbrosiennede Mi- de Timotheus.
lan coté R. 47 ta-fol., contientun petit traité En 1821 le projetd'une Encyclopédiede mu-
de musique do Roger Bacon, sous ce titre sique fut fait à Londres elle devait formerdeux
Opusculum valdè ulile de mutité. Ce traitii, volumesgrand in-4*. démenti, Bishop, le Dr.
divisé par chapitres, s'étend depuisla page 43 Crotch.M. Adaus,et quelquesautres musiciens
jusqu'à la 57". JI ne contient rien quile distingue et littérateurs y devaientfournir desarticles, et
desécrits de nontemps sur cette matière à l'ex- la rédaction générale de l'ouvragedevait être
ceptionde cette question assez curieuse Quo- confiéeIl M.Bacon, qui en publia un prospee.
modo pultus site orterim mtulct moveantur, tus bien fait dans la même année, en une de-
de secondovero promissions guomodonatura mi-feuillein-4», duformat que devaitavoirl'En-
musiez in pulsu invenialur, skut dicunl cyclopédie.Cette entreprisene s'est pas réalisée.
Gallenm « Avicena.C'est cette mêmequestion M.Baconhabitait ordinairementdansunemaison
qui, langtempftapite,*fourni au médecinMarquet de campagneà Cossey,près de Norwich et non
le sujet d'un livre singulier. (Voy. Mabqcbt.) loinde Londres.
BACON (François), de Verulam, célèbre BACQUOY GCÉDON (Alexis), danseur
chancelier d'Angleterre, né en 1560, mourut de la comédiefrançaise,retiréen 1767,est auteur
en 1626.Cet homme de génie, l'un de ceux qui d'un Uvrequi a pourtitre Méthodepour ester'
ont le plus contribué anx progrèsdes sciences certoreille &la mesure dans l'art de la danse.
naturelles par la philosophie positivequ'il y a Amsterdam(Paris), 1778, in-8° de 56 pages,
Introduite,a traité do plusieurs objets relatifsà avec 20 plancha de musique. Le mêmeUvre a
la productionet à la propagationdes sons dans reparu avecun nouveaufrontispice, en 1784.
les deuxièmeet troisième centuries de son im- BAUENHAUPT (HEiuutw), directenr de
portant ouvrageintitulé t Sylvasytoamm, stot musiquea l'églisede Glûkstadt,dansle duché de
/ihtorla naturalls. Ce livre se trouvedans ses Holstein,surles bordsdel'Elbe,vers le milieudu
ouvres complètesimpriméesà Francforten tcos, dix-septièmesiècle,afaltimprimerdanscetteville,
la-fol., 1).754. en 1674 un ouvrageIntitulé: Choragium Ale-
BACON ( RichardMackensie),littérateur et licum, qui renfermequarante morceauxde mu-
musicienanglais, né à Norwich vers 1788 s'est tique sacréeà trou voix, deux violons et basse.
lait connaîtreavantageusementpar la publication BADER(CnMu.8s-A0An),néà Bamberg,le io
d'un écrit périodiquerelatif à la musique,intitulé.i janvier1780,futconsldéréconunonndes meilleurs
The Quarlerly musical Magazineand Review, ténoi s de l'Allemagne. Sondébutdansla carrière
dontle premiernuméro a été publié au mois de dramatique eul lieu en 1814, au tbiâtns. do
214 BADKR– BAKCKER
ttrunswick, alors dirigé par Klingemann.Deux paux, particulièrement' Milan. où il chanta
an» aprèa, i) obtint un congépour allerse luire pendant les années 1830,31et 32, il fut
engagit
entendrei Berlin, Sa voix et son talent comme au théâtrede Madrid, puis a celuide
Lisbonne,
««leurn'avalent pointencoreacquis leur déve- et ne revint en Italie
qu'en 1838. Lorsqu'il ru,
loppement néanmoins les représentation* oii punit an théâtrede la Scala a Milan il y ob-
Radarte fit entendretarent autant de triomphe! | tint unsuccèsd'enthousiasme,et il chanta al-
y
Son engagementachevéà Brnnswicfc,il en ron. ternativementainsi
qu'à Vienne et a Turin. En
tracta un à Berlin, qui l'a fixadans cette ville. 1K12,le litre d<!
premierchanteur de la cli.nn-
Commela plupart des chanteur*allemands,Ba- I br« impérialelui Aitaccordé,
puis il se lit enten-
der manquait«l'uneéducation vocale baséesur dre à Ron.c, à Venise, à Trieste, à
Turin, et
une bonne mise de voix et sur un mécanisme j dansd'autres villesmoins
Importante».Kn isi:.
pratiquede la vocalisation;mais le timbrede sa il était à Uvourne; mais il parait «voir quille
voixétait de la plus belle qualité, et son
accentj | In scène peu de temps après. L'Académiede
avait beaucoup de pathétique «t d'expression. Sainte-Cécile,de Rome, l'admitait nombre de
Commeacteur, il avait d'ailleurs beaucoupd'in- sus membres.Il s'est faitconnaîtrecomme corn-
telligence, de chaleur et de force. Son genre porteur par trois mélodie*intitulées 1»l'Ail-
était le drame, et les rôles qui lui ont fait le fliaaMce, Komama Vienne, Mechelli,_2°/i
pins d'honneur sont ceux d' Adolardansl'£u- Cturumento, puur inezzosoprano ibid. 3"
riantM de Weber, de Lidnius dans la Vestale, l'ombra, romama, idem, ihlil.
de Cartes,et de Masauietlo.Il eomptaltbeau- BADINO (Loum-Dikuoon'xé),poêle et mu-
coup d'admirateurs parmi la habitués du théâtre sicien italien, naquità Mondovile 7 aont IU75.
de
royal Berlin, mais les partisansde la muii- Après avoir terminéses étudeslittéraires et mu-
que italiennelui contestaientle titre dechantenr, fii.role»,il embrassa l'état eccli'slastii|ite,et ob-
et prétendaientqu'il ne méritaitses succès que tint les placesde maîtrede
chapelle et de rec-
par son jeu. Bader parut pourla dernièrefoissur teur du séminairede Mondovi.JI mourut est
icithéâtre de Berlin le 18janvier 1849, dans le cette villele 18 novembre1742.On a
imprimé
lôle de Blondel de Richard- Cœur-de-tion de sa composition Saeri affeclus poelicl in
opéra de Grétry. H a publié de sa compositions honorem B. Mariât Virginis, quatuor vocum;
1 Kenicr«<itoràqu8trevoixet orchestre;Bonn, Mondovi, 1712,in- V.
Simrock;•– â"Six Lieder,avieaceomp.depiano; BAfcCKER (Casimir),né k Berlin,vers 1 700,
Berlin,Scltleslnger. fut amené fort jeune en Francepar M" de Gen-
BADIA (CHjuaes-Awmsrm),compositeur, fis qui en lit son élève de
prédilection,particu-
né à Venise, était au service de la cour de lièrement la Ellelui
pour harpe. enseignaa jouer
Vieweaucommencementdudix-huitièmesiècle. de cet instrumentd'aprèsson
système, qui con.
Sesouvragessont WNarclso, a Vienne,iooo.– à
sistait faireusage, dalllll'exécution, du petit
3» laNlnfa Apollo;Vienne,t700.– »• la Corle doigtde
chaqnemain, ce qui est contraire aux
celesu, oratorio pour la tête de Sainte-Catherine, principesou, si l'on veul, auxhabitudesdus har-
1702,– i*Amorevuol$omigliansa} 1702.– piste». Quoi qu'il en soit des avantages de ce
6»II Profeta JSUa,oratorio,à Venise, ma. – système, il est certain qu'il réussit complète-
(PGtesàneiPrestorio, oratorio, e n 1730.
O ncon- ment dans l'éducationde M. C. Baecker,.doué
naît aussi de sa composition,Trtbutl armonici, par la nature des plus heureusesdispositionset
collection composéededouxecantatesàvoix mule d'une volubilitéde doigtsjusqu'alorssans exem-
et clavecin,gravéesans date et sansnom de Heu. ple. Vers 1808,M. Baeckerdébuta dans lescon-
BADIA ( Louis),compositeur,né à Tiramo, certs, et se fit applaudirpar le brillant et la net-
dans le royaumede Naples, vers tm, a fait teté de son jeu ainsi quepar la beautédes sons
représenterà Bologne,pendantla saisoadu car- qu'il tirait de l'instrument. Il était alors &&A
naval, en 1846,sonpremieropéra, intitulé 6is- d'environdix-boit ans, et n'était connu dans le
mondode Mendrlsio. Cet ouvragen'eût pasde monde que sons le nomde Casimir. Après do
succès.Un autre opéra, écrit pour Florencepar brillante succès,il cessa touta coup de paraître
le méme artiste, n'a eu qu'une représentation. en publie, et rentra daus l'obscurité de la vie
Le 15février 1S&3M.Badtaa faitjouerau grand privée, mettantautant desoin à se faireoublier
théâtrede Trieste Ftavlo Rachis opéra sérieux qu'il en avait mis naguère à se faire connaître.
qui n'a pas été plus heureux. Plus do dix-huit ans s'écoulèrent et un petit
BAD1ALI (Césah), basse chantantedistin- nombred'artistes avaientseuls conservéle son-
guée de théâtres d'Italie, débuta a Trieste en venirdo talent de M. Baecker,lorsqu'on 182»
1827. Aprèsavoir brillé sur les théâtres princi- il vint réveiller l'attentiondu public pnr l'un-
BA.ECKER– BAER 2IA

nonce d'un cours de harpe dont le prospectus nen von dmtlban dependlrenden su viel
ou preuve claire et
indiquaitla miteeu pratique, dansl'enseignement getlmn (L'Ours murmure,
ducet instrument,dn système de M™de Gen. évidentede l'ignorance de M. Godefroi Voclce-
« pages.
Ha,davenn celuide son élève. J'ignorequel fut ro.lt, etc.) Weimar, 16U7,in-8»,
tesuccès de ce coure, mais je Mi»quedepuis ce Cellediatribe est dirigée contre un programme
Intitulé Contullalio 1 Xde cavendo faha
tfinn* M. Baeckern'a point cessé de se livrer à
I «nseignement de la harpe, An moisd'avril de mentium intemperalarum medecina; sive
l'année1835 il s'est fait entendre dan»un con- nbmu muskorum eaercMorum, mb exmpto
cert mais il y fit peu de sensation. principum romanorum, par G. Vockerodt,
Dans les concert*qu'il adonnés, M. Casimir recleur à Gotha.Baelir se désignelui-même«ou*
liaeekera joué quelquesmorceaux composésou le nom d'Ursug, parce que celuide Baer signi-
fie un ours dans la langueallemande.Vokerodt
mangrapar lui il parait avoir gardécette mu-
défendu son opinion dans un autre écrit
sique pour lui seul, car je ne crois pas qu'il en ayant
,-iilét.'rienpublié.Tousles catalogaesdela France Intitulé Msibrauch der fregne Kûnste, in-
et de l'Allemagnesont muets à cet égard. tonderheit der ituslk. (Abus des beaux-arts,
BAEIIR (Jean), ou Beer, ou Baer, maître et notammentde la musique), Baebr l'attaqua
dex concertsdu duc de WelssenteU naquit en |ilu* violemmentencore dans une satire qu'il
1052à Saint-Georgessur l'Eros, bourgdu comté intitula Vulpesvulpinalw; IMt wider List,
de Klevenhaller,en Autriche. Ses parents, qui I nder die muslkalische Puchsjagd ( Le renard
ou la chasse muai-
professaientla religion protestante, étalent pau- est pris, ruse centre ruse,
vres et horsd'état de rien faire pour l'éducation cale aux renarde); Weissenfets, 16S7, in-4%
de leurs (ils; des moines, possesseursde la sei- 12 feuilles.Cette dispute donna encore lien à
gneuriecatholiqneoù il était né, se chargèrent d'autres pamphlet»de Baehr, qu' il intitula Vr-
de son entretienet de son Instruction,dansl'es- sus saltat, Vrsus triomphal, etc. Les an.
sont s i« fitl-
poir de le fairechanger de religion.Lorsqu'ilfut tres ouvragea de ce musicien
«géde dix ans, on t'envoya au couventdes bé- lum musicum, oder mwtitaliseher Krieg d.a
nédictins,a Lambach.Il y Utde ai rapidespro- guerre musicale) Weimar,1701, in-4", 4 feuil-
– Discursedurcà die
grèsdans les lettres, les scienceset la musique, les 1/8. 3» tltui&aUsche
etc. Nu-
qn'il put être admis, le 20 octobre 1670, ait Principia'der Philosophie deducirt,
219 pages. Cet ouvrage,
gymnasepoétiquede Ralisbonne. Il s'était réuni remberg, 1719, in-8*,
danscette villeà se*parenU, qui avaient dû a'y commeon voit, a été publiélongtempsaprès la
retirer à cause de leurs optnions religieuses. Il mort de l'auteur. Baebr y donnela solution de
y resta plusieursannées. Le magistratde Ralis- questionsrelativesà lamusique, dans un
bonnelui fournitensuite les moyensd'allerétu- soixante
nombreégal de chapitres. A la (indu volume, on
dier la théologieà l'universitéde Lefnsickmais a réimprimél'opusculeintitulé Bellum musi-
11y resta peude temps,parce que ta bellevoixde cum. Baehra laissé en manuscritun traité de
intitulé t Scholaphonotogica, seu
ténor, sontalentsur le violon et surle clavecin, composition
enfinson méritecomme compositeur, le tirent Traclatusdoctrltutlit de composilioneharmo-
la possessionde Mattbeson.
appelerà la chapelledu duc Augustede Saxe. nica, qui été en
Aprèsla mort de ce prince, il fut nommémattre Celui-ci,dontle caractèreavait de l'analogieavec
de chapelle des concerts du duc Jean-Adolphe celuide Baehr,assure que ce musicienétait gai
de WcissenfeU.Atteintd'une balleà la chasse qu'il était recherchédans le monde, et que m»
du sanglier,il estmort au moisd'août1700,âgé ouvragesportentl'empreintede la sérénitéde son
de quarante-huitans. esprit. (V. Mattbeso»,Grmdlage elnerSkren'
Baehr est plus connu comme écrivain polé- plorte, p. 16.).Baehr a laisséen manuscrit quel-
de
mique,quecommecompositeur. Pluspédant en- ques ouvragea philosophie.
core que savant, il a porté dans ses disputes BAEHR (0.). On a publié sous ce nom
littérairesl'oubli de toute convenance.Ses ou. six Lieder à quatre voix (soprano, alto, ténor et
et et six
vrageg consistenten pamphlets assex courts, basse), Leipsick, Breitkopf Haertel
moucosoprano avec accomp. de
quoique tes titresen soient fort longs en voici Lieder pour
la liste. Vrsus murmurât, das isi klar und piano, ibid.
leutlicher Berniss, welcher oetlallen Nerr BAEHR (Joseph ). Voyez Ben.
Gottf. Vockerod,Rector des Gymnasii Uluttr. BAER (Hesri). On a gravé sous ce nom
su Gotha, in seinm den to aug. des abge- trois duos pour deux violons, chezBreitkopfet
wlc/ieneii1696Jahres herausge.gebenenpio- 1 Haertel,à U'ipsick.
grammateder Uusih, und per conséquentde- BAER2M AKN( Jt^x-FréniUiic ) bassoniste
2tfi BAERMANH
1
1 1 'MiMc a Hntln a publié divers ouvrages île Kylik-r. ArriiA.'iParis vers la fin de t«t7, it y j
sa composition f Troisduos |<ourdeux Unies donna«lusconcertsavec M" Catatfmi et s'y lit
«ravruiirvmier;Leipskk,17'.»*. – VTrois idem, t-rilemireplusieurs foisdans lus concertsdi; lit
ouvred<wxlftm«;*Wtf.–3'Troiscîuos pnurviolnn semaine sainte.On y admirala bulle qualité des
et violoncelle, œuvraquatrième;ibid, 1709. – sons qu'il tirait de son instrument, lo brillant de
4° Trofsiluos pour violonet alto op. f>,ct trois son eitaution et l'éléganceda son style; mais
idem, op. 7;0lïeiil>acli, 1700. i0 Trois duos cette admirationeut stérile car on ne songea
pourdeux(lûtes, o;i. 8, tfUKt. point à fixer Baemi.iiinil Paris pour servir de
BAERMANNt Htam-JosKPii), virtuose sur modèleaux jeunesgem qui se livraient « l'étude
ta clarinette,est né à Potsdiim,li>14février 1 783. de la clarinettedans le Conservatoire. Depuis
A l'âge de «me ans il fnt admis dans l'école d* cette époque, Baennann a fait plusieurs au-
musiquemilitaire de cette ville, et y commenta tres voyages,recueillantpartoutdes témoignages
son éducation musicale. Plus tard il eut l« hou- «l'intérêt pour son beau talent; le premier à
detir de recevoir«les leçonsducélèbreclarinettiste ))rcsde, en 1819;l'annéosuivantea Londres, ou
Be#r, qui lui lit faire de rapidgs progrès dan» il était appelépar b Socit't»philharmonique;en
l'art de jouerde soitinstrument.Mallicnretiftentent j 1821ilVienne; en 1822et 1823en Russieet en
les devoirsmultipliés da service militaire, ob 11 Pologne enfin, en 1827, a Berlin, Copenhague
éfoitenungii, lui laissaientpoodetempsà donner à et Hambourg.En 1833,il retourna a Pétcrsbourg,
ses études.Fils desoU1at.ilétait dedroit, suivant j et postérieurementil visila do nouveau quel-
les loisde son pays, soldat lui-même,et, comme ques grandes villes de {'Allemagneet lit im
tel, obligédtr sacrifier sans cesseses [louchants second voyagea Paris. Toute l'Allemagnelucon-
aux exigencesdespotique*de son iHat. Pendant sidéra longtempscomme un modèlede iicrfor-
dix ans lui que la nature et le travail avaienti tion dans l'art de jouer de la clarinette. Les
fait undes artistes les plus remarquablesd« son compositionsqu'il a publiées sont ait nombre
temps, fut oblige de faire, commeon simple d'environ trente-cinq œuvres. On y remarque
manœuvredo musique, le servicede clarinettiste plusieurs concertoset concerlino», particulière-
ordinaire dans le premier bataillon de l;i garde ment les mimes tu 27et 28, publiesà I.eipsick,
royalede Prusse, et celui de première clarinette chez Breitkopfet Haertel; des airs variés avec
de la musiquedu roi. Lesévénementsqui suivi- orchestre œuvres 12, 20, 21 et 20, Bonn, Slm-
rent la bataille d'iéna loi rendirentla liberté il rock; Paris, Gwnbaro;Leipsick, llofmeister, et
en prolita, quitta sa patrie, et se rendit en Ba- 1Br.et Haertel des fantaisieset des sonatesavec
vière, où II fut placé m t80V<tan& la musiquede j orchestre, «ruvres28 et 31 des quinlellls pour
In cour. En 1818il fit aon premier voyage dans 1 clarinette,deux violons,alto et violoncelle,asu-
la Suisseet le midide la France, et partout son vrcsio, net23,Ulpslek,Br. et Haerlel; des
talent excita l'enthousiasme.De retour a Mu* quatuors pourclarinette,violon, altoet basse,œu-
nie» il apprit la réorganisationde la chapelle vres, 18et 25, Leipsick,Or. et Haertel, Mayencc,
du roi de Prusse, et crut devoir offrir d'y re- Schott des duos,étudeset solos.Baermannest
prendreduservice;mais,sespropositlonsn'ayant mort à Munich le 16 juin t847, à lige de
pas 6U acceptées,sa libertélui fut dénnitivenieist soixant-quatreans.
acquise.En tait, Chartes-Mariedo Weber atta à BAERMANN (CnxatEs), frère du précé-
Municlipour y donner des concerts Baennann, dent, né commelui à Potsdam, reçut aussi son
dont ce compositeuradmirait le grand talent, se éducationmusicaledans l'écolede musique mi-
Uaaveclui d'uneétroite amitié, et enobtint trois litaire des grenadiersde la garde royale. Après
concertosde duinette, qui furent composésex- avoir servi longtempscommemusiciendans un
pressant pour lui. Pendant l'automne de la bataillonde cette garde il (ut nommé premier
mêmeannée, cesarlistesnrentensembleiinvoyage bassoniste de la chapelle du rot de Prusse. Il
de concerts, et M firent entendreà Gotha, Wcl- mourut à Berlin, le 3 mars 1842, comme mu-
mar, Dresde,Praguoet Berlin.En t813Baormatm sicien pensionnéde la cour. On a de cet art Ut e
visitapourlapremièrefoisliieapitaledel'Antrirbe; ln articlequi a été pubtiédansla Gazette musi-
son talent y excita l'enthousiasme,comme rela cale de Leipsick(ann. 22*, col. 601), sous ce
était arrivédanstoutes lesvillesque l'artiste avait titre s Ueberdie Jlaluvrtrrd Bigenthflmtichhrtat
visitées. Denx. ans après il lit un voyage pn 'l des Fagots ûber teinen Gehrauch ah Sol»
Italie, el, malgrél'indifférence des habitants de und Orchcsler'litstrumenl (Sur la nature et lis
ce payspolir la musiqueInstrumentale 11obtint propriétés tin basson sur son usage commein*-
partout de brillants succès, particulièrement a { trumenl de soloet d'orchestre). Cet artick! <»t
Venise,ou il donnaun concertqui fut «lliigi** par 1 peu développé.
BAERMANN– BAGLIONI 217
fMEItMANN (Ciiaiii.es), fils de Henri- le commencement du dix-septièmesiècle, a publia
Jo*ept»,né Munich, en is%0,areçude «mpère deux œuvres de motets, ainsi que «lesmesseset
touteson éducationmusicale.Devenufort habile des psaumes.Piccinelli,qui nousfaitconnaîtrece
snr la clarinetteet leraidebassetlo (nortedeclari- musicien dansson Ateneode' Letlerali Mila*
nette alto), il fut placécommesecondeclarinette nesi (p. 190),n'indique ni le lieu ni la date de
danslachapelleroyaleda Bavière,à l'Agede qua- ces publications.
torzeans. Dans les années,t888et 1839il a fait BAGGE {Cbabu»-Ernest, baronde), cliam-
avecson père un grand voyage dans l'Allemagne bellan du roide Prusse vivaità Paris vers 1783.
méridionale, dana les provinces rhénanes, en Amateur passionnéde la musique, il recherchait
Hollande,en Belgiqueet à Paris. Ils obtinrent les artistes, leur ouvraitsa bourse, tes accueillait
danscelte ville un grandsuccès,particulièrement chez lui, et appréciaitbien leur talent. Malheu-
danl un concertdu Conservatoire,où ils exécu- reusement H ne conservait pas le même tact
tèrent une symphonie concertante.Deretour à lorsqu'il s'agissaitde lui. JI avait appris à jouer
Munich,CharlesBaermann y a reprissesétudes du violon, et, quoiqu'il jouât faux, il croyait
et a perfectionnéson talent presque à l'égal de être de la premièreforce. Danscette persuasion,
celuide son père, dont il a été le successeurdans Il invitait la plupartdes violinistesqu'il connais-
la chapelleroyale de Bavière.On a publiéde sa fait, ceux mêmeqal Jouissaientde la plus bril-
compositionjusqu'àcejoor ( 18(8)environvingt- lante réputation, à prendre de ses leçons; et
cinq «uvre»de fantaisies,variationset divertis- lorsqu'ils lui objectaient pour se débarrasserdu
sementapour clarinette,avecorchestreou piano, ses importunités,la nécessitéd'utiliser le temps
à Munich,chtt Faiter, et à Mayence,cbe*Scholt. pour vivre Uleuroffrait ije les payerpour qu'ils
BAËRWALD (FriSdéric-Hekbi).Il a paru devinssentsesélèves.Ce ridiculelui litdonnerte
sous ce nom, une brochure de quatre feuilles, nom do Francaleu du violon. L'empereur Jo-
qui a pour titre Die neuesten Erfindungen seph Il loi ditun jour Baron, je n'ai jamais
und Verbesserungen an den musikalischen entendu personnejouer du violoncommevous.
Instrumenten, sowohl saiten-als Blasimlru- Outre son goûtpour le violon, il avait aussi U
menten, inshesondere du Forte-piano und manie de composer;il à fait graver Il Paris,
anderer Tastenlnstrumenle etc. (Les plus en 1783, un concerta que Kreutzer, alors fort
nouvellesinventionset les derniers perfection• jeune, exécutaavec beaucoup do succès, et
Démentsdes Instruments de musique, etc.); précédemment(on 1773), six quatuors concer»
Quedlinbonrget Leipsick, Gott. Basse, 1833, tauts pour deuxviolons, alto et basse, oeuvreI.
iri-8«,avec trois planches contenant77 ligures. On trouve aussidans le cataloguede Westpualb
BAGATELLA (Antoink), né à Padoue, marchandde musiqueà Hambourg, l'indication
vers le milieudu dix-huitièmesiècle, a écritun d'une symphonieà huit parties de la composition
opusculeintitulé z Regole per la cattrusione du baronde Bagge.Il est mort à Paris, en 1791.
de tllolinl, vfole,.1t!oloncellieoMont, ifemoria Hoffmanna fait du baron de Baggele sujet d'un
presenlalaalt' Academiadette sciense, lettere conteoù l'on trouvele cachetde sontalent original.
ed arli di Padove, al concorso del premio BAGGE (Sewar), violoncellistea Lemberg,
2 4
dell'arUdelf anno 1782;Padoue, 1788, pa- né eu Bohêmevers 1815, est élèvedu Conserva-
gesgr. in-4°, avec S planches. Letravailde Ba- toire de Prague.En 1841 il se fit remarquer
gatella,qui avaitété faitpour un concouruproposé commecompositeurdistingué par une ouverture
par l'académie de Padoue,obtint le prix et lut exécutéedansle troisièmeconcertde cette année
publié anx frais de l'académie. Il y a dans à Lemberg,et par un concertode violoncelledans
cet ouvrage quelques préceptes utiles pour la lequel il lit preuved'une rare habileté sur son
constructiondes instruments à archet, puisés instrument.En1847ilétait à Vienne,et y brillait
dans les proportions de Stradivariet des autres dans les concerts.Il a publie quelquescomposi-
habilesluthiers de l'écolede Crémone! mais il tionsparmi lesquelleson remarque une jolie «o-
est à regretter que l'auteur du mémoire ne lui ait natefacilepourpianoet violoncelle,op. 3; Vienne,
pas donné plus de développements.L'opuscule HaslinRer.
do BagalellaaéUtraduit enallemandparSchamn, BA.GLIONI (Louis), de Milan, 01sde Fran-
sous ce titre Ueberden Bau der l'to/Me, çois Baglioni, musicien de la chambre à
Bratsehe und Violoncell; Leipsick,Kûbnel, Ludwigsburg,et .depuis1770, un des meilleurs
1806,in-88. vioiinistesde la chapelledu ducde Wurtemberg,
BAGATTI (Fhakçois), excellent composi- a composé la musiquede Tancrede, et delaGui»-
teur et organiste à Sainte-Mariedelta Porta, à (ruelle allemande (1777), qui ont été repré-
.Saint-Victoret au Saint-Sépulcreà Milan, vers senta à l'OpéradcStulIgard.
218 BAGLIONI – BAILLON
In autreartiste de ce nom, qui vità Milan,s'est manière de Ronsard. En 1570, il obtint <l«i
faitconnaîtrepar un grand duo pour violonseul,r CharlesIX des lettre»patente*pr.()r l'étoblfone-
à l'usagede Paganini, Milan, Ricordf, et par nant d'une académiede poésieet de
musique,
des Kstrcisi ptr Il Canto lib. t et î. ibid. qui ne put nesoutenir.Il mourut àl'uri»,pauvre
Plusieurs«bailleur*et cantatricesde ta infime et oublié.le «septembre 1589.
Indépendamment
familleont brillé sur lis théâtre*d'Italie Jans ta do ses poésie»,il a publiéquelques
ouvrages re-
secondemoitié du dK-huiltèniRsiècle. latif»à la musique;en voici les titres t f Ins-
BAGLIVI ( George*), célèbre médecinet lruction pour toute musique des huit divers
profe»seurde la Snpienooà Rome, membrede la tons, en tablature de Paris, ls. in-8".
SociétéRoyalede l.nmlieset decelle desCurieux – V Instruction pourapprendre la tablature
de la nature, naquit a Hasuseen 1683,et mourut de guUerue (guitare Paris 15.. – 3" Doute
a Rome en 1706, à l'âge de treote-liuit ans, t chansons spirituelles, paroles et
musique;
épuisepar le travail. Il a publié une dissertation l'aris, AdrienLe Roy,1582, in-4". 4» Premier
De anutomia, morsu et tjfnllbut Tarenlnla, et deuxième livres de chansons à quatre par.
Rome1G9&. Ellea éià inséréeensuitedansla col- lies; Paris, 1578, 1580.Les auteursdit Diction-
lection de ses œuvres, intitulé Opera omnla naire des musiciens (Paris, 1810-1811)disent
medico-praclica rd onalomka, dont il y a eu que Balf fut secrétaire de Charles IX je ne
deRéditionsà Lyon en 1704,1710,1715, 1745 à trouvecette assertionconfirméenullepart.
Paris, t7it à Anvers, 1716; à Unie, 1737; a BAILOON (Joseph), musicien anglais, a'
'Venise, 1754 et enllnune dernière donnée par fait graver une collectionde chansonsanglaises
Pinel, avec des corrections, des note» et une fufitiilée Ttw lawel,anewcolleetion o/ en-
préface, Paris, 1788, 2 vol. in-8«. glish songs;Londres1797. – 2*Odeto eonten-
L'abbéBertini(Dlzlon.stor. cril. degll Sait-j tnient; Londres, sansdate. a°Lovein a vil-
toti di muslca, etc., t. I, p. 73), cite une tra- i loge, petit opéraen collaborationavec Bernard,
«luctionitalienne de la dissertationde Btiglivi, 1763.
son»ce titre Dissertations sugli effet Udetla j BAILEY (Akssuib), musicienanglais qui
mttsiea nelle malattie occagionatedalla mor- vivaitvers la findu dix-huitièmesièrie, a publié
swatura délia tarantoit. Rome, 109B.Dana un ouvrageintitulé A practtcal Treallte on
ce morceau, Bagliviétablitcommedes faitsirré- singing and ploying u-ilh jusf expressionand
cusableset les effets rie la morsurede L'araignée real élégance (Traité pratique sur l'art de
connuenousle nom de tarentult et ceux de la chanteret de loueravecéléganceet expression)
musiquepour la gnérison du mal. Il cite à ce Londres,1771-,in-8\ C'est un livre de peu de
sujet plusieurs expériences qui lui paraissent valeur et qui ne contientquedes préceptesgéné-
décisivesmais Serao, professeurde médecine& raux assez vulgaires.
l'Universitéde Naples, a attaqué avec vivacité BAILLEUX (Aktowe), professeuret mar-
la réalité de ces expériences, dans ses leiioni chand de mosiqueàParis,était aussi compositeur.
academiche della Taranlota (Naples, 1742); On a de lui les ouvragesdont les tilressuivent
plusieurssavantsmédecinsse sont rangés de Mn 1° Ubouqutl <f«iMmiM4,canlatill«. –2° Six
avis, tandis que d'autres, tels que Kaliler, Sta- Symphonies à quatreparties, Paris, 1758.
roste, Mojonet Uehtenthal, ont adopté tes Idées a.°Métkodedechant,Vari*tI760,ln-lol.– 4* Si*
de Baglivi. Symphoniesà grandorehestre, 1707. – a" Mé-
BAGNI (BekoIt), Musicienné à Ferrare thode raisonnée pour apprendre à jouer du
dans la seconde moitié,du seizième siècle, fut violon, avec le doigtéde cet instrument, et les
attachéau servicede l'illustremaisondes Ataiani différentsagrémentsdont il est susceptible;pré.
de Bologne.Il a publiéde sa compositiontfotetti cédée des principesde la musique. Paris, 1770,
a otto voci, lib. I. Venise, Vincent! 1608, i ln-fol.Le mémeonvragea été reproduitavecun
in-4-. autre titre,commeunenouvelleédition,en 1 708.–
BARN(t. -g.), claveciniste, qui vivait à 6" Lespetits concerts de Paris. –7* Solfèges
Berlinen i*no a publié dans cette villesix so- pour apprendre facilement la musique vocale
nate»pourle clavecin oeuvretw. | et instrumentale,Pari», i784,in-4*.– 8" Jour-
BAIF (Jean-Antoine oe), filsde Lazare de | nal d'ariettes italiennes, dont il a paru dix
Baïf, naquit à Veniseen 1532.Autien de suivre années.Baille»*est mort à Paris, en 1791.
la carrière diplomatique,dans laquelle il ont pu BAILLON (Pierre Joseph), mettre ordi-
réussir par «a naissanceet tes talents, il aima nairede la musiquedu due d'Aiguillon,vivait a
mieuxse livrer exclusivementà la poésie il ne | l'aris vers la Ondu dix- huitièmesiècle.On a de
tut rqxmdout qu'un poète médiocre, dans ta lui •. Nouvelle
méthode de guitare selon le
BAILLON– BAII.LOT 2i<>
système des meilleurs mtteurt, contenant les Impressionque dèsce moment il devint l'idéal
moyens le* plus clair* et le* plus aisés pour de Mpensée, et que longtemps nprta, habitant
apprendre à accompagner uno voix, et par- des contrées éloignées Viottiétait toujourspour
venir à jouer tout ce qui est propre à cel lui le modèle de la perfectionqu'il voulait at-
instrument i\>*m, 1781,io-4*.Haillona aussi teindre, mais à sa manière. Le bmrd ne lui
rédigéun journal de violonet La muselyrique, fournit que vingt ans après l'occasionde l'en-
journald'ariettes avecaccomp,de liarpe ou de tendre de nouveau et de savoir enfui s'il allait
guitare,depuis 1772jusqu'en1784. retrouver 'en lui le héros que son imagination
BAIIXIONI (M. Oiovanm),mécanicien,né s'était créé ce fut alors que, frapped'admiration
à Milan, a inventa un orgue mécaniqued'une pour le style de Viotti, «i simple, si expressifet
constructionfort ingénieuse,pourCireplacédans tout i la foissi majestueux, Il s'écria Je là
le»jardinsde la villade Leinate qui appartenait croyais Achille mais c'est Agamemnon.
à la comtesseVisconli.U descriptionde cet ins- En 1783 Baillot partit avec sa famille pmir
trument a <Médonnée par l'inventeur dans le Bdstia.oi)son père, nommésubstitut du procu-
Glornale de'Letterali (Cltalia, tom. X.t.XI, < reur général au conseilsupérieur de Corne,mon-
p. 489-408.Cette descriptiona pourtitre Ma- rut quelques semaine après son arrivée. SI. de
cltina pneumalica, inventala lia AI. G. Bail* Bonclieporn,intendant de cette lie, touchédu la
llonnl,/atta d'ordine della eccellenllssima pénible positionde «a famille,qui venait de per-
slgnora Visconti, per le delisle della sua villa dre son seul appui, offrit&la veuvede se char-
dl leinate. ger de t'éducation de son fils. Il l'associaa sbk
BA1LLOT ( PiEBRK-MARie-Fiusçois de Sa- enfants et l'envoyaavec eux à Rome, où ils res-
le»), un de» plus célèbresviolinfetesque la tèrent treize mois. Là, Bailloteut pourtroisième
Franceait produits, est néa'Passy,près deParis, et dernier maîtrede violonPollani, élève de Xar-
le l*r octobre 1*71.Son père, avocat au parle-' i dini,qui, dansses leçons, ne cessait dedire à son
mentde Paris, avait été envoyéen 1 708en qua- élève: Bisogna spianare l'areo (il faut étendre
litéde procureur du roi à Ajaccioen Corse,'où l'archet, élargir le jeu) obligation qui sympa-
Uavaitsn se concilierl'estimeet l'affectiongéné- misait à merveille avec l'enthousiasme excilé
rale. De retour en Franceen 1771, il établità j dansl'âme du jeune disciple par la vue du Ca-
Passy une maison d'éducation, et plus tard, à I pitote. Pendantson séjourà Rome, Baillot,âgé
Pari», uu pensionnat pour l'enseignementde la seulement de treize ans se lit entendre aux
jurisprudence.Dès l'Agale pins tendre, Baillot conversations du cardinal de Bernlset à l'Aca-
annonçnde rares dispositionspour la musique, démie de France, dont Lagrenéeétait directeur.
etleviolonavait tant d'attraitpour lui, qu'il par- Le célebre peintre David s'y trouvait alors. De
vintjouer sur cet instrumentplusieursairssans retonren Cornedansl'année1785, Baillotse ren-
qu'onles luieût enseigné*.Versl'âgede septana, I dit bientôt à Bayonne,habita pendant cinq ans
on lui donna pour premiermaîtrePoliilori Flo- alternativementcette ville,Pau, Audi et les Py-
renlin.qulavait nead'exécoUott,tnai*qui neman- renées, n'occupantpeu de musique, et accompa-
quaitpas d'enthousiasme jour, par- gnantM. de Bouchepomdans toutes«estoiirnita,
et qui, chaque
lait à sonélève de l'Italie.En 17SOBaillotétant en qualité de secrétaire. Cependant, toujours
revenuà'Paris avecses parents, son professeur passionné pour la violon.Il profitait de tous les
de violonfut Sainte-Marie,artiste françaisdont instants de loisirpour s'exercer dans la solitude
la sagesévérité lui donnace goûtde l'exactitude des bois et des montagnes.
et de la netteté qu'on remarquaitdans son jeu. Les intendancesayant été supprimées, Baillot
Bailioln'a point oubliéce qu'il doitson maître, vint à Paris an mois de février 1791,résolu d'y
sous ce rapport; il en conservade la reconnais- chercher provisoirementdes ressources dans
sancejusque danssa vieillesse.Unecirconstance son talent. Présenté à Viotti, il l'élonna par l.i
inattenduevint exercertootaeonpsursesprogrès largeur de son exécution. Le célèbre matlre lui
une influençaremarquableet prolongée.Il n'avait offrit une placedans l'orchestre du théâtre Fey-
que dixans lorsqu'unle conduisit,en 1782,au j deau, où les admirableschanteurs italiens de
concertspirituelqui sedonnaitalorsau palaisdes t'opéra bouffon jouaient alternativement avws
Tuileries,dans l'endrottquVmappelleaujourd'liuit'opérafrançais.Baillot,quiavait d'autresprojets,
la Salle des Maréchaux: fi y entendituneseule n'accepta cette place que temporairement.C'eut
foisViottidans ses brillants débute.Sans avoir J alors qu'il se lia d'une tendre amitié aven Rode,
ordics-
pu garderà cet âge aucunsouvenirpositifni du i /fui était chef des secondsviolons ciecet
morreaujoué par Viotti, ni du caractère deson I tre. Aprèsy être resté cinq moi», il quitta le
talent, il lui resta de ce grand artiste une telle IWâtri-,parecqu'il obtint une place qu'il sollid-.
930 BAIU.OT
tait au ministèredes finances,cl la musique re- mer unetnélliodcde violon mais, si grandqn«
devintpour lui ro qu'elle avait ot« lonitlempa, f()tle méritedesdeuxpremiers, les tiludw cl.is.
<*Vst à-dire un délassementau lieu d'ôlre uno «iques de Baillot,tes habitudesde méditationet
profession.Dix annéesn'écoulèrentdan* l'excr- sa facilitéà s'exprimeren termes élégantset
cice de «esfonctionsau ministèredes finances, prw.is,lui donnaienton avantage reconnu pour
et ce xervicone fut Interrompuque par l'appelj h ivcl.ictiond'un tel ouvrage. D'uncommunac-
de liaiI lutcomme volontairede la premièreré-j cord, il fut convenuque ce travail lui seraittic
qnisition. Cet appel le conduisit pendant vingt |MMi,et c'est à cettu résolution, digne d'aussi
moisà l'arméedes côtesde Cherbourg, En 1795j grands artistes,qu'estdo le beau monumentqui
le hasard lui lit découvrirles composition*de lut alorsélevé par le Conservatoireà l'art du
Corrill, Tartini, Geminiani, Locatelli, Bach et \iwlon.
Ilœndel,qui lui avaientété inconnuesjusque-là; Qu'il me soitpermisde rap|*ler iciun de mes
fi en Utsa principaleétude,et 11y retrouvatoute souvenirsqui se rapportentà cette époque de la
l'histoire tin violon. Deretour de l'armée, il se vin de Baillot.Depuispeude moisj'étais élèveau
fitentendrepourla premièrefoisen publiecotmnt Conservatoire,lorsquele ministre de l'intérieur
artiste, dans le H« concerto de Viotti ait con. Ch.-tptalvint poserla premièrepierredo la biblio.
cert de la umisoi»Weniel, rue de l'Écliiquier. thèque et de la grandesallede concerts de cette
l.e succès qu'il y obtint fixa sur lui l'attention école.Lacérémoniefutsulvied'unconcert impro.•
générale,et dès ce moment commençasa repu* visé.Arrivédepuispeudema province,tout était
talion, qui alla grandissantchaque jour quand nouveaupourmoi; toutefois,bienque fort ignu»
on t'entenditexécuter sespropres concertosaux rant, je comprenaispar instinct ta possibilitédu
concertsde la rue de Clfry,du théâtre LouvoU beauet j'aperceraisjusqu'où il pouvaitaller. Aussi
et du théâtre d.i la Victoire. Le 22 décembre dois.je avouerque lorsquej'entendisRodejouer
1795, Il fut admis au nombre des membres du à unconcertde madameGrasslnlson septième
Conservatoirede musique,pour y occuper tem- concerto,bien que je Dissecharmé parce jeu si
poraireincntla place de Rode, alorsen voyage. élégant, si pur, si brillantet si jeune, je ne fus
Celui-ci s'étant fixé ensuiteen Russie, Baillot point étonné.J'avaiscomprisd'avanceque pour
fut nommétitulaire et remplit tes fonctionsde jouer duviolonaver.perfection,ilfallait en jouer
professeur de violon depuis l'ouverture des ainsi.Maisj'éprouvaidansla même temps deux
classes,qui n'eut lieu qu'un peu plus tard, ju<- sensationsauxquellesje n'étais pas préparé, et
qu'en 1 842,époquede samort. C'està cette épo- dontl'ébranlementest encoreprésentà ma lien-
que, je crois,qu*W fyut reporterles étudesd'Iiar- sée. La premièrefutcausée par l'audition del'
)[ionie'|ii'ila faitesxouxla directiondcCalel. Plus phlgénie en Tauride de GluckI Je ne connais-
tard, Ila pris des leçonsde contrepointde Reicha sais pas Gluck! Malheureuxque j'élais I Samu-
et de Chérubin). sique ne ressemblaità riende ce que j'avais en-
Lorsque le Conservatoire de Paris fut définiti- I1 tendu auparavant; c'était un monde nouveau
vementconstitué, et que tous les genres d'étu- pour moi, et plusieurs mois se passèrent avant
de» y furent mis en activité une nouvelle car- que je pusseRongerà autre chose. Eh bien1 une
rière s'ouvrit devant Baillot.Il était appelé à y émotion d'un genreaussi neuf pour mon âme
fonder une école de violondont les conditions fnt cellequeje ressentisà la séancedont je viens
principale!étaient de résumer ce qu'il y avait de parler, tnrsquej'entendisBaillotjoueruntrio
de meilleurdans les anciennesécoles italienne, (citait enfia mineur,je m'en souviens), accom-
allemandeet française.Gaviniès,vénérablechef pagné par Rode et parde Lamare.Là je com-
de celle-ci, descendaitalors dans la tombe, et pris tout a coup que le violon peut être autre
laissaità ses jeunes successeursla mission de chose qu'un instrumentbien joué; et, sous l'im-
créerpar éclectismeun nouvelordre de choses. pressiondes accentspassionnésde l'artiste qui
ta nécessitéde l'unité d'enseignementse faisait mlaondaientd'unplaisirinconnu,je me fis tout
sentir pourtontesles branchesdePart. Le comité d'abord l'idéede sa missionet de son avenir;
du Conservatoirecompritla positionoùil se trou-j mission qu'il a rempliedans touteson étendue;¡
vait à cet égard et il arrêta dans une de ses avenir qui s'est réalisétel que je l'avais prévu.
séances que des ouvragesélémentairespour l« Nomméohefdessecondsviolonsde la magique
le
solfège, chant, l'harmonie,la compositionet j particulièredu premierconsul Bonaparte, le 2(i
tous les Instrumentsseraient rédigés par quel. juillet 1803,BaillotoccupaensuiteIn mSme place
quesprofesseurs,après que les bases du travail
j dans la de
chapelle l'empereurNapoléon. Au
Aiiraientétéposéesen assembléegénérale.Rode, j moisd'août1805,il se décidaà suivre l'exemple
Kreutzeret Baillotse réunirontdonc pour for- de Rode, de Botelriiuuet de quelques autres
BAH.LOT 221
altiste* français qui sVlaleiitrendusen Russie quatremois après son retour de Russie, Oiiillot
et, d'après l'invitation du célèbrevioloncelliste reparutenpublicle 17 janvier1809,dans uncon
de lanure (Voy. ce nom), qui luiavait donné. cert qu'il donnaà l'Odéon. Rode,dont l'éloigne-
rend«-vous à Vienne, il partit pour Moscou. '1ment avait été beaucoup plus long s'étaitfait
L'Kuropeétait alors en pais } mai*à peineBail- entendrepourlapremièrefois,dam ta mêmesalle,
lot avait-II atteint le» frontièresdes pays étran- onze jours auparavant. L'effet produit par ces
gers que la guerre teinta. Commencéeà Aus- deux artistes fut différent. Bien qu'admirable
lerlitz, elle n'eut de terme qu'à la bataille de par sa justesse,le fini et l'élégancede son jeu
Frledtand,et l'exil de Railluten Russie,qui sui- Rude parut avoir perdu quelque chosedesacha-
vanfse«projeta, ne devait être que d'une année, leur dansle long séjour qu'il avait fait en Rus-
se prolongeaau delà de (rote ans. De tous tes sie i Baillot,au contraire, en conservant tout
artistesvoyageurs,il est le «ni qui ait traversé son fcu, toute sa sensibilité, montrait plus de
deux foi»l'Europe «ans pouvoirdonnerun eon- I délicatessedans son exécution et son archet
cert, poursuivi qu'il était par de «raves événe- avait acquisplus de variété.Son succès fut com-
mentspolitiqueset par leurs résultats. Arrivéh plut. En 1S12ce virtuose fit un voyage de six
Viennedans une saison déjà avancée, il ne put moisdanslemidide la France, et donna descon-
y rester que douze jours, et n'eut que le temps certs à Bordeaux, Bayonne, Pau, Toulouse,
de voir Haydn,Salieri, Beethoven,et d'y serrer Montpellier,Marseille,Avignonet Lyon. De re-
la mainde Chérubin!, qui étaitallécomposerson tour à Paris, il songea à réaliser la penséequ'il
opdradeFanlska dans la capitalede l'Autriche. avait depuisquelquetemps de fonderdes séances
Arrivésà Moscouau moisde novembre1805, de musiqueinstrumentale,dans le genre du qua-
Baillotet de Laniare y donnèrentde brillants tuor et du qulntetto, pour y faireentendre, dans
concerts qui tenaient de la féerie, à l'époque une progressionde styles, les diverse» transfor-
même de la bataille d'Attsterlitedont on igno- mationsimpriméesà ce genrede musique par le
rait l'issue.Seizeséancesde quatuorset de quin> génie si différentde Bocciinrini,de Haydn, de
tetU suivirent ces concerteet furent fréquentées Mozartet de Beethoven. Ce projet, dont l'exé-
avec beaucoupd'intérêt par plus de deux cents cution devaitrévéleren Baillotun immensela.
«onscripteur»principaux. Chacuneder.esséance» lent qu'on ne lui connaissait point encore, fut
avaitlieualternativementdansle palaisd'un des réaliséen 1814 et la première de ces séances
douxe premiers souscripteurs.Un concert pour eut lien le 12décembre de la mime année.De-
la noblessefat donné dansune gallede gigan- puis lors il ena été donné chaquehiver un cer-
tesques proportions, où se réunitun auditoire tain nombrede semblable»4.Baillot, considéré
de quatre mille personnes. Rode ayant quitté commeun exécutant de solos, était sans doute
Saint-Pétersbougau commencementde 1808, un grand violiniste; mais sa supériorité, sousle
alla retrouver sea deux amis à Moscou.A cette rapport du mécanismele plus savant qu'il y eût
époque ta place de chef d'orchestredu Grand- en Europe,était une qualitéqui ne pouvait être
Théâtrede cette villefut offerteBaillot, qui ne appréciéeque par un petit nombrede connais-
l'acceptapas, et qui ne tarda point à partir pour seurs d'ailleurs ces connaisseurs et les ama.
Saint-Pélersbourgavecson compagnonde voyage. teurs les plusenthousiastesde son talent r.csa-
Boieldieu, alors maître de chapelle de l'emti- vaient pas qu'il y avait en lui un autre talent
reur Alexandre,les accueilliten frère.Les deux plus grandencore,talent rare, unique, dirai-je,
virtuosesse firent entendre 4 l'Ermitagedevant qui lui faisaitprendre autant de manières qu'il y
t'empereur,puisils jouèrentau Grand-Tlwatre,et avait de stylesdans la musique qu'il exécutait.
an concertde la noblesse.D'assezgrands avan- Le temps, loin d'affaiblir cette facilitési rare
tages semblaientdevoir les fixer dans la ca- on plutôt unique, ne fit que la développeren
pitaleda la Ru*s)e; mais Baillot,ne pouvant se Baillot, et sa sensibilité musicale semble avoir
décidera àêtreplua longtempséloignéde sa patriej acquis chaquejour pins d'énergie. Baillot, dans
et de sa famille qu'il chérissait, refusade rem- > le quatuor,était plus qu'un grand violoniste il
placorRodedans l'emploiqu'ilavaitoccupéà la était poète.
cour, et se mil en route pour la France.Un con- Les malheurs de la France en 1SI5 avaient
cert fat donnéà Riga, un autre a Hittan par les fait fermerle Conservatoireau moisde juilletde
deux artistes,qui trouvèrent danscette dernière
ville et à Stalgen la plus nobleet la plus cor- de
<ttomt'ehfttnede cet)~<'nctt.te<)o)nh-')o rutarmpore
de Balllol
liant
MM. l'ol1(11ne
etcaymmo-oo au
Oujriusracr premh-r
premier et
e t fut
andcnittme
<)0)tM<Me
diale hospitalitécitez M.de Berner,dont la fille et Norblln
t
violon,Tartotet St- Ijunnti l'alto, tel.itnarc
possédaitun grand talent sur le violon. à la bout,etpli»tantparMM.Balllot,VU«I, Ur-
Sauiajr,
Après une absence de plus de trois ans, et lian,Mtslte,KorUlln et Vutlo.
233 BA1LL0T
celle année cestristes circonstancesdéterminè- de l'admirationdes étrangiw, et qui a peuplé
relit ll.iillotà voyager.Il prit sa futile par la Bel- les orchestresd'une multitudede virtuose*.
gique et donnadesconcertsà Bruxelles, a Liège, Dans tout ce qui précède,Baillot n'a été con-
à Rotterdnm,à Amsterdam, recueillant partout' sidéré que sous le rapportde son talent d'exik-u-
îles témoignage»d'admirationpour son beauta. tion; commecompositeurde musique pour son
lent. Arrivé a Londresau mais dit (Mceitilire,it instrument,ilne me paraitpas qu'on lui ait remln
y Rit reçu membrede la sociétéphilharmonique. justice, ni que se» ouvragesaient été estimés à
Selon l'uwge établi en Angleterre, il dirigea tes i leurjuste valeur. Son styleest, en général, grave
concerte et exécutades Rolosdans ces mêmes ou passionné,et l'on y voit quel'artiste a moins
concerta à Lefcester, Ilirtiifngham Livcrpool, cherché a plaire par des sacrillcesau goût du
Manchesteret Londres,à la sociétépbilharmo- publicqu'àsatisfaireses penchants,qui sont tou-
nique.Aprèsdix moisd'absence, il revintà Paris jours élevés. De là vient le reproche qu'on a
dans l'été de 18(6. Nommé premier violonet quelquefoisfait l'artiste de manquer d« channe
violonsolo à l'Académieroyale de musique (l'O> dans sa musiqueet d'y mettre de la bizarrerie.
péra)au moisde novembre is2t, il demandaet Cette prétenduebizarrerien'est que de l'origina-
obtint en 1825que «es fonctions fussent res-) lit4 qui peut-êtrene s'est pas produitedans un j
freintes à celles de l'exécution du solos. Les temps favorable.La difficulté d'exécutionde la f
concerts spirituelsdonné»à l'Opéradans les:an» musiquede Baillotpu nuire aussià sonsuccès.
néen1822, 23et 24furent dirigés par lui. L'ad- Empreintede la véhémenceet de la souplessede
ministration de l'Opéra ayant été donnée par son archet,elle était rendue par lui comme elle
entreprise à M. Véron, au mois de juin 1831 ce avait éiécoDçoe;mais il y a si pen do violiniatm
spéculateursupprima,la place de premier violon capablesdesentir et d'exprimer ainsi, qn'il n'est
solo, et, après dix ans de service, Baillot cessaj point étonnantque le découragementse soitem-
sesfonctionsle (• novembrede la même année, j paré de la plupartd'entre eux, quand ils ont es-
Dèsl'année 1825ilavait tenu la place de premier sayé d'imiterle mattre. De tans les morceaux
violonde la chapelledu roi, au sacro de Char- composéspar Baillot, les airs variés sont ceux
les X, en l'absencede Kreutzer Il reçut sa no- qui oat été te mieux compriset qui ont obtenu
minationdéfinitiveà cette place en 1827.Trois le plus de popularité. Parmises ouvrages, ceux
ana après, la révolutionqui éclata au mois de qui ont été gravés sont 1» Quinze trios pour
juilletayant amenéun changement de dynas- deux violons.et basse.– ?.» Six duospour deux
lie, la chapellese trouva suppriméede fait mais violons.– 3° Douzecapricesou études pour.vio-
en 1832Paér fat chargéd'organiser ta musique Ion seul.– 4° Neufconcertos.– 5°Une sympho-
particulièredu roi Louis-Philippe,et Baillot fut nie concertantepourdeux violons,avec orchestre
compris dans cette organisation comme chef ou accompagnementde piano.–6" Trente airs
des seconds violons.Dans l'été de 1833, il a fait variés avecorchestre, ou quatuor, ou seulement
un voyageen Savo'e, en Piémont, en Lombar- violonet basse. – 7° Troisnocturnesen quintet-
die, en Suisse, et a donné des concerta à Lyon, tes. 8°Trois aidante, dontun avec sourdine,
Chambéry, Alx-les-Baius,Lausanne et Genève. morceau charmantet do l'effet te plus heureux. –
Partout son admirabletalent a excité le plall vif 9sTroisqustndrspourdenxviolons,altoet basse.
enlboosiaume,et ce voyagea été pour lui un vé- 10°Unesonatepourpianoet violon. – lt°Un
ritabletriomphe. adagio suivi d'un rondo.– 12° Unsouvenir.
En 1834 Baillota mis le comble à sa gloire 13°Vingt-quatrepréludesdanstous les tons Plu-
par la publicationd'une nouvelle méthode qu'il sieurséditionsde cet ouvrages ont été faites est
a rédigée et qui a paru sous le titre de l'Art du Franceet en Allemagne. Les compositionsinédite-i
violon. Les bornesd'une notice telle que celle- sont ceuesdontles tftresauivent 1°Vingt-quatre
ci ne permettentpasde donner l'analyse raison. capricesou études danstous lestons et suivant
nie de ce bean travail; je renverrai pour cette leurs diveracaractèrea,pour faire suite à l'Art du
analysea cellequi a été faitedans la Revue mit-' violon. – 2°Undixièmeconcerto.– 3"Plusieurs
sieate, au moisde mars 1835, et je me bornerai fantaisies.– 4oUn Boléro.– 5» plusieurs airs
il dire que, de tous les livresélémentairesqui ont variés. – 6" Quelquesmorceaux.délachés.
été faits surl'art déjouer des instrumente,celui-là Commeécrivain, Baillota publié s1° Mé-
est le mieux pensé, le mieux écrit, le plus pré- thode de violonadoptée par le Conservatoire.
voyant et le plus utile. Par cette publication, avec Rodeet Kreutzer, La première édition de
Baillotconsolidecette belleet savanteécolofran- j cet ouvragea paru au magasin de musique du
çafscdu violon,quilui est redevabled'unegrande Conservatoire Weissembruck en a donné une
partie do se gloire,qui a été longtemps l'ubjet autre & Bruxelles;Schott, de Mayence.et Pé-
BAHXOT
– DAIM 22»
fers, île fceipsick,en ont publié dea traductions /cstegghinte, id. – WVùlogesc,id,– 13»Gn«-
allemandes, dans lesquelleson a supprimé les timozin o la ConguMa del Messicù17x7.–
exercice»; Breitkopf et Haertel de Leipsick 14" 1/ primoviaggiatore, id. 15»ll/ati/aro
liiiclikeet Sclilesinger,de Berlin,Haslinger,de Militari' id. 16» due Avari, id. – 17»Il
Vienne, et Serra, <le Prague, en ont donm*des JUalrimonio per concarso, 17sa. 189 Guil*
traductions complètes; enfin André, d'Ofd-n- lelmo Ml, 17U7.–-19" Lucio <liunioBntlo,iil,
bacli,en a fait paraître une éditionen allemand – 20" La Dis/alla di Aùilnamo, 1809. Une
et en fonçai». Rolla a fait une traduction ila- partie de ce dernier ouvrageeutde Capuz».
liennedu infime ouvrage; ellea paru à Turin j BAILLY (Henbi de), surintendant de In
i-lrz tesfrères Reycend.–2* MHhodede violon- musique du roi Louis Xlll, en 1625, mourutù
cette adoptéepar le Conservatoire, par Levas- Paris, le 25 septembre 1039. Il composa |>lu<
seur, Catel et Baudiot, rédigée par Baillot; sieurs motets pour la chapelledu roi, entre au.
paris, Imprimeriedû Conservatoire,in-fol. Pc- tres un Super Jlumina, qui eut quelqueréputa-
ter», de Leipsick, a donné une traduction elle- tion. Baillya écrit aussi quelques balletset des
mandede cetteméthode. – 3° L'Art du violon, divertissementspour la cour qui sont restésun
nouvelleméthode,Paris; 1835,in-fol. –4»Rap> manuscrit.
fort fait au Conservatoire sur l'orgue expres- UAILS (0. Bïnjto), directeur de mathéma-
sif de M. Grenié; Paris 1812,unefeuillein-8". tiques de l'Académie de San- Fernando, et
~5° Rapport(tir un nouveauchronomètrepré- membrede l'académie royale espagnole d'his-
senté au Conservatoire par M. Despréaux; Pa- toire, sciencesnaturelles et arts de Barcelone,
ri», t8l3,unedemJ.feuillein-t2.–«• Notice sur naquit dans cette ville en 1743. Il a donné une
CnKry;Pari»,t8l4,ln-80.-70A'o«ce*«ry.-£. j traduction espagnoledes leçons de clavecin de
Vloltt, né en 1755à Fonltmetto, en Piémont, Beuieterieder, sous le titre de tecdones de
mort à Londres, le 3 mars 1824; Paris 1825,j clave y principias de harmonia. Madrid,1775,
une feuiliein-80.– 8° Barbier(Diction,des Ano- in-4».
nymes, t. 3 p. 137 tt° 15495)et M. Quérnrd BAIN1 (Laurent), compositeurné à Venise,
(La France littéraire, t. 1, p. 156) attribuent fut élèvede GaetanoCarpani, maître de chapelle
à Baillotla rédactiond'un écrit qui a para mus de l'église del Gaù, à liome, et fut lui-mémo
ce litre Recueil de pièces à opposer à divers maitrede chapelle à Venise, puis de l'églisedes
libelles dirigéscontre le Conservatoirede mu- Douze-Apôtres, à Rome, de la cathédrale do
sique; Pari», 1803, ta-4°. –9» On a aussi de ce Terni, et enfinde Rieti, où il mourut. Il a beau.
laborieuxartiste deux discours sur les travaux coup écrit pour l'Église. L'ahnanachde Milanle
du Conservatoireaux distributionsdes prix en cite commeayant écrit plusieurs opéras, de.
1812et 1813; ces morceaux se font remarquer puis 1785jusqu'en 1788,niais les titres n'en sont
par le mérited'un style élégantet facile.Baillot pas connus. Un Stàbat pour deux ténors et
est mort à Paris, le 15 septembre1842, à Cage basse, et desmotets à trois parties, composés
de soixanteet onzeans, laissantun vide immensej par Laurent Baini sontà Rome dans la biblio-
dans l'école qu'il avait fondée.Le gouvernement thèque musicalede M. l'abbéSanlini.
françaisa rendu un éclatant hommageà la mé- BAINI ( L'abbéJoseph), neveuda précisent,
moirede cet artiste, en faisantplacer son buste est né à Rome, le 21 octobre 1775.De bonnes
dans les galeriesde Versailles. éludesdans les arts, les lettres ot la Idéologie
BAILLOU(LooistiE),miisicienfrançah,recut préparèrentce savant homme,dès sa jeunesse,à
des leçonsde violonde Capron,puis se renditen remplir avec distinctionses fonctionssacerdota-
Italiepour y perfectionnersontalent. A Milanil les, et à prendreune place aussi honorablepanni
fut attaché au théâtre de la Scala comme chel lesécrivainssur la musiqueque parmi compo-
les
d'orchestre,et les entrepreneursdo ce théâtrele siteurs. ApW-savoir reçu de sou oncle, Laurent
chargèrentd'écrirela musiquede plusieursballets. Baini, de bonnesinstructionspréliminairesdans
Les principauxouvrages de ce genreauxquelsil les diversesparties de l'art, et particulièrement
a travaillésont 1° Andromaccaet Plrro, re- dans le contrepoint,suivantla doctrine de l'an-
présentéen 1777.– 2' V Amantejencroso,
la mêmeannée. –Z'Apollo placato, 1778. dans cienneécoluromaine, l'ahlui ftiini devint l'élève
– et l'ami de Joseph Jannaconl, en 1802.Peu do
4° Calipsoabbandonata,Hl.–ia Mina, 1T83. temps après, Il fut admis comme chatxrlain
–6e La Guinguetla inylese, id. – 7" La Zin- chantredans la chapellepontificale.Sabellevoix
gara riconoscluta, id, –8» GiulioSabine, de basseet ses profondesconnaissancesdans le
en
mi.~<3"iodovicoilmoro, 1780.– to» Amore plain-chantetdans la musique ecclésiastiquelui
maestro dl scuota,id.~ II» II Popolo cTArgo procurèrent sans peine l'entrée de cettechapelle
S21 BAINI
célèbre, dontildevintensuitele directeur. Fran- avaientété adresséesà l'auteur; cependantje no
cis Kandlw a expriméavec chaleur, dans son puis partager l'opinion de Kandler, lorsqu'il dit
travailintéressantsurl'état de la musique ii Rome, que Mainta prouvé jusqu'à l'évidence que. te
son admiration et pour le bel organe vocal de rtiythmcdos poètesgrecset latinsest absolument
llaini et pour la manière«impieet savantisdont le même que celui des compositeurs mudernes
il iliiigoail le chœur de» cliantunrspontificaux. dans toute l'Europe civillsiîe.J'ai démontré, au
C'omnmcompositeurde musiqued'église il ne contraire, en ptusleursendroits, particulièrement
mérite pas mou» d'éloges. Bien qu'il n'ait rien dans le travail spécial sar le rliythme que j'ai
publié de ses ouvrage»en ce genre, il n'en est publié en 1852 dans la Gaulle musicale de
|m« moins connuet renomméen Italie, particu- Paris, que le rhythme musical a pour lw»ola
lièrementà causeda rnérllo de «on Miserere symétrieet la régularitédestemps,qui ne sont pas
cotnpo"épour le, servicede la chapelle Sixtine, les principesde la métriquedesanciens. Pans lu
par ordredu papePie VII( Voy.au1" vol.de cette musiquemodernele rhythme musical absorbele
Itiogr. uni», des Musiciens, une notice sur les rhythmede la versification chezles anciens, uu
diversMiserere qui ont été composéspour cette contrains le mètrepoétiqueabsorbaitle tliyiUiue
chapelle, à l'article Allw.m). Ce morceau »écrit de la musique.
et exécuté pour fa première foisen 1821, est le Le travail le plus Important de ce musicien
seul qui ait pu soutenirla comparaisonavec les éruditest celui qu'il a publiésur la vieet les ou.
Miserere d'Allegriet de BaJ II est exécutéalter. vragesdet'illustrecompositeurJean-Pierre-LoiiM
nativempntavec ceux-ci. de Patestrina,sous ce titre lUenorie storico-
Commeécrivainsur la mmique, l'abbé Baini cnliche delta vila e delle opère di Giovanni
s'est placé fort haut par «esdivers ouvrages, sur- Pierluigida Paleatrina, cappeltano canlore, e
tout par sa monographiede Palestrina. Son pre- qiïmdi compotitore delle cappella pontiflda,
mier écrit fut une brochure intitulée Lellera tnaestro dl cappella délie basilic/te Vatican»,
sopra il motelto a quatlro cori det Sig. D. lalermense, e tiberiana, dette il Principe
Marco Santveei, premiato dell' academia délia musica.Iioma,dallasocielà Tipograftna,
Kapoleonein Lucca, Fanno 1800,corne lavoro 1S2S,2 vol, in-4*.L'esprit de critique littéraire,
di genere nuovo. Il y fait ressortir l'erreur de l'érudition, le savoirmusical et la connaissance
l'académie,qui considéraitcommeun genre neuf parfaitedes styles brillentpartout dans cet ou-
de compositionle moletà quatre chœurs de San- vrage,et en fontun desplusbeau monumentsde
tucci, tandis qu'il existeun nombreconsidérable l'histoirede l'art. Le très-petit nombred'erreurs
de motets, de messeset de psaumes à seize, qui s'y trouvent ( quelécrivainest absolumentà
vingt, vingt-quatre, trente-deux et même qua. l'abri de l'erreurî ) ne sauraiten diminuer le mé-
rante-huit voix écrits dans les seizième, dix. rite. Le désir d'approfondirtoutes les questions
septièmeet dix-huitième siècles, par Massalni, qu'il touchaiten passanta souventconduitBaini
Anlonelli,Agostinl,Pacelli,ValerioBona,Savetln, dans des développementsqui font perdrede vue
Benevoll, 9AbbatiniBeretta,Pitooi, Jannaconi, l'objet principal s inconvénient qui serait grave, si
Bailabene,et beaucoupd'antres compositeur les Mémoireshistoriques pouvaientêtre consi-
Le denxième ouvrage relatif à la musique, dérés comme un Uvredestinéà être lu d'une
composépar l'abbé Baini, a pour titre s Saggio manièresuivie, mais qui s'affaiblitai l'onconsi-
de sont des-
sopra Cidentltà de' ritmi musicale e poe.tico. dère que les ouvrages cette espèce
Firent*, dalla stamperia Piattl, 1820,76 pa- tinés a être consultésplutôt que lits. Au reste,
ges in-8*.Le savantdirecteurde la chapelle Six- l'abbéBainiparaît avoiraperçu le reprochequ'on
tine a écrit cet opusculeen réponse ù seize ques- pourrait lui faireà ce sujet, car il a résumé les
lions qui lui avaientété proposéespar le comte principauxévénementsde la vie de Palestrinaà
de Saint-Len,frèrede l'empereurNapoléon.C'est la fin du deuxième volume de son ouvrage
le prince lul-mêmoqui s'est fait l'éditeur de la (p. 372-383). La plupartdesobjets intéressants
brochure, et, dans le tempsoù il publiait l'origi- de l'histoire de la musiqueitalienne,dans les
nal, il en faisait unetraductionfrançaisequi pa- seizièmeet dix-septièmesiècles,sontéclaircispar
rut sonscetitre Essai surl'identilé du rhythme l'auteur des Mémoireshistoriques et critiques,
poétlgueet musical, traduit de f 'ouvrageitalien dans de longue»et savantesnotes répandues au
de M. VabbéBaini, par le comte de Saint-Leu, nombrede oao dans les deux volumes du cet
Florence, Piatti, 1830 in-80. L'opusculedont il ouvrage. Les registresde la chapellepontificale,
s'agit brille partoutd'uneérudition solideet d'nn les mémoiresmanuscritsde Pitoni sur les coin-
profondsavoir. DesIdées très-heureuses abon- positeurs de l'écoleromaine, et les ancienne;
dent dansles solutionsdesdiversesquestions qui compositionsdes mallies belges, italiens «t u*
BAINI BAJ 325

pugnoisqui existent dam les archive» de la | tains de cet instrument. Paris, P.itit, Wv,
chapelleSixtine, ont fourni à cet écrivaindes in-4"gravé.
documentsauthentique!)qui ne pouvaient être BMTZ (Jean-Anobé-Hautbànk), bon cons-
connu»que d'un chantre de la chapellepontifi- tructeur d'orgues à Utrecht, mourut peu de
e»k et qui donnentun prix inestimableau tra- jours avant la dédicaced'un nouvel orgue qu'il
vail de-l'abbé Baini.Biensupérieurdans l'em- avait faitZierikzéeen Hollande, et qu'il avait
ploiqu'il a su faire de seamatériauxà Adamide fini le 20décembre1770.Cet orgue est un seize
Uolsena( Voy.ce nom), il en a discutéla valeur piedsouverts,4 quarante-sixjeux, troisclaviers
avec une rare sagacité. On désire quelquefoix à ta main, un de pédale, et neuf soumets. La
plus de philosophiedans les idéesde Baini, ja- montreest en étain fin d'Angleterre. Outre cet
maisplus de savoir ni de bonnefoi.' orgue, qui a coûté 19,500éeus de Hollande, il
L'admirationsans borneset justementméritée a construit 1° celui do Benschop,positifà un
que Bainiprofessepour Jean-Pierre-Louis de Pa- seul clavier \T celui de la grandeéglisede Gorin-
lestrinaluia fait consacrerune grande partie de chera (en 1755), sehe pieds, trois claviers,
sa vieà mettreen partitionlesœuvrescomplètes, pédale, trente-deuxJeux; 3' celui de l'églisedes
publiéesouinédites,dece grandcompositeur,pour MennooilesàUtrecht(en17«s),positifdedix Jeux
en donnerune éditionsoignée.Pour n'être point avec un seul clavier; 40 celuide Wœrden (en
effrayépar l'immensitéd'un tel travail, il a fallu 1708), seizepieds, deux claviers, pédale et
êtreaniméd'un pur amourde l'art commel'était vingt-septjeux .6° celui de Ysselsteyn,» deux
l'auteurdesMémoireshistoriqueset critiques. A claviera,pédaleet seizejeux {S"celui de l'église
la Ondu deuxième volumede cet ouvrageil a française de Heusden,à neuf jeux; 7» celuide
donnéone liste de toutes les compositionsqui Oosterliout,de huit pieds et seize jeux; V en.
entreraient dans nne si bellecollection.Malheu- fin celuideTilborg, de huit pieds et onze jeux.
reusementil n'a pu réaliserson projet. Admira- BAJ (Thomas), né à Crevalcuore, au terri-
teur exclusifdu mattre qu'il affectionnaitet des toire de Botogne,dans la secondemoitiédu dix-
formesanctenaesde la musiqued'église, Baini septièmesiècle fut pendant plusieursannéesté-
ne comprenaitrien à l'art sousd'autres formes nor de la chapelle du Vatican. Le 10novembre
et ne savaitmême pas en quoi la tonalitéde la 1713il rut élu mettre de la même chapelle(selon
musiquemodernediffèrede Fanclenne.Pourlui, un journalmanuscritcité par l'abbé Baini), corne
l'art étaiten décadencedepuislafin du seizième il pli antico e virtuoso delta cappella. 11 118
«ièele.Cedigneecclésiastique,esclavedesdevoirs jouit pas longtempsde -l'honneurque luiavaient
de son état, avait porté atteinte à sa robuste méritéses longs services, car il mourut le 22
constitutionpar des travaux multipliés,parti- décembre'1714. Un sent ouvrage a suffipour
entièrementpar cenx de la confession.Il est fairela réputationde Baj mais cet ouvrageest
mort à Rome le 21 mai 1844, laissant par son ua chef-d'œuvredansson genre.Treizomiserere
testament«es livreset ses manuscritsa ta con- avaientété écrits pour le service de la chapelle
de la Mlnmia. M. Adriende La Fage du Vatican,pendant la semainesainte; maisun
grégation
a publiéen 1845,dana la Gazettemusicale de seulavaitréunitous le* suffrages,et étaitexécuté
Paris, une Notice sur Joseph Baini, écrivain chaqueannée, depuis près d'un siècle;ce mi-
musicalet compositeur. H a été fait de cette serere étaitceluid'AllegrLAla prièredu collège
noticeuntirageà part, Paria, 1846,ta-8°. des chantresde la chapelle pontificale Thomas
BAINV1LLE (.)• organiste à l'église Baj en écrivitun nouveau, dont les versetssont
principale d'Angers, vers le milieu du dix- alternativementcinq voixeta quatre, avecleder-
huitième siècle, a publié s Nouvelles pièces nieraà hait. Il y suivit à peu près exactementla
d'orgue, composées sur différents tons, Pa- plan du misererede GrégoireAltegri maisen y
*risi767. introduisantquelque»modificationsbienconçues.
BAIE (Antoine ), facteurd'orguesà Munich, La mélodiede ce morceauest fort simple, mais
a construitcelui du couventde Attl composé d'an style élevé. 11 fut trouvé si beau qu'on
de seizeregistres, et, en 1743 celui de l'ancien t'adopta sur te-champ, et qu'II fut «émU
couvent de Scheftlarn composéde vingt-deux chaqueannéedans-la chapelledu Vatican sans
registres. interruption, concurremmentavec le miserere
BAISSIÈRES (Fabeb), trompette-major d'Aliegri Jusqu'en1787.En 1708on essaya un
dans an régiment de la garderoyale de Char- nouveaumiserere de Tartini, qui ne parut pas
les x estné à Rouen,vers 1795.Il t'est faitcon- dignede ce grandmusicien et, l'annéesuivante,
naîtrepar UneMéthodesimplifiéepour le cor- on reprit celui de Bajjusqu'en 1770.Plus tard
net &pistons, contenant les principes élémen- on voulutexécuterun miserere du t'acquittet'i-
WOÛR. VNIV. ORS MUSICIEN».T. I. li
220 BAJ BALBASTRE
sari mais ce morceauéprouva le mime sort que divertissementreprécenléà Covent-Garden,et
celui de TaiUni et depuislors on n'a cesséde beaucoupde concertospour violon, de duos, et
chanter chaqueannéele miterere de Bsj. Cho- d'airs variéspour piano,
ron a publié ce morceaudans sa collectiondela BAKER (JA««8-Afij»Ew),organiste dis.
mnsiqueaacréequi te chante à I» chapellepon- tinguéet compositeura Birmingham,est né dans
tificale pendant la semainesainte.Le cataloguede cette villele s novembre1824.Il a publiédeux
musique de M. l'abbéSantini, de Rome,Indique recueilsde préludes(volontariat) pour l'orgue,
d'autres compositionsmanuscritesde Baj; elles et beaucoupde piècesdétachées pour le
piano,
consistenten unemesse à cinq voix sur lea no- Londres, Boosey.
tes :«*,ré,mija,tol, la; les motetsàquatrevoix BALANI (n. Gabkiei), compositeur qui
YirgogloHcsa; Salva nos, Domine; CumJu- vivaità Fano, vers la fin du dix-septièmesiècle,
cmdilale} Beatus Laurentim; Chrlste; Serve a écrit la musique pour ta prise d'habit (l'une
bones Dominut, quando veneris; les motets a religieuseetl'a faitImprimersonsce titre Sacre.
cinq voix Me est Johannes; Mulier qumerat Cantone;Vmo, 1682, io-4».
les motets à baitiohlnveni David; Sacerdotes BALABD (Je*»), habile joueur de Inlii,
Domini; in omnemlerram; et un Depro/tm- vers la fin du seizièmesiècle, dont Besarri a
dis, «également &huit voix. inséréquelquespiècesdans son T/usawus Har-
BAJETT1 (Jean), compositeurmilanaiset monicus.
directeur de musiqueau théâtre de la Scalade BALBASTRE ( Cuobs), né a Dijon les«dé-
cette ville, a fait représenterce théâtre le 19 cembre 1729,arriva a Parlale t6 octobre 1750.
mars 1841,l'opéra: Gonsatoo, qui eut quelque Il fut accueilli par Hameau,son compatrioteet
*uccès, et qui fut joué au théâtre S. Carlo, à son ami, qui lui donnades leçons.Son début, ait
Naples,dan» l'annéesuivante. Dan: la saisondu concertspirituel, se fit le 31mars 1753, par un
carnavalde 1844il adonné l'opéra s fAnedlodi concerto d'orguoqui fat fort applaudi, comme
Brescia, qui neréunit pas. En 1843il avait fqit on le voit par le Mercure d'avrilde cette année.
exécuter à PlaUancela cantate intituléet II ge- Balbaalrefut reçu organistede l'église de Saint-
nio d'Italia, qui a été publiée,avec accompa- Roch.en survivancede Lanirin, organistedu
gnementde piano, cites Ricordi, à Milan.Enfin roi, lèse mars 1756, et composapour cette pa-
M. Bajetti a écrit ua grand nombrede morceaux roisseses noSlsen variations qu'il exécuta tous
<ledansepourles ballets:Giselle, d'Adam, Odelta, les ans à la messe de minuit, jusqu'en 1702.A
avecPanta» et Croît i BmeraMa, avec Pugni, celle époque l'urçbwêque de Paria lui Utdt-
et Caterina, ossla laflglia del BandUorvtee\e fendrede jouer forgue à la messe de minuit,
taême.Tous cesmorceauxont été publiés puur et pareilledéfenselui futfaite en 1778 polir si»
le piano, à Milan, chez Ricordi. Te JOeumde la veille de Salnt-Rocli parce
BAKER (La ooerstm), pianiste,violonisteet qu'ilsaUiraienttrop de mondedansl'église,flecu
compositeur,naquit a Exeter, en 1763. Lasœnr organiste de la cathédrale en 1760, il obtint
de «a mère lui donna les premières leçonsde aussile brevetd'organistede Monsieur,en n:r,,
musiqueet do piano.A l'âge deseptans, il jouait et conservacet emploijusqu'à la révolution. Ifail-
déjà lu piècesdo Handel et de Searlatti. Vers lo bastreest mort à Parisle 9 avril 1709. Il passe,
même temps on lui donna pour maîtres Hugues en Fronce, pour avoir imaginé le premier de
Bond et Jackson, alors organistede l'égliseca- faire organiserle piano, Inventionqui, «lit-nu,
thédrale d'Exeter 11prit aussi des leçons de fut exécutée par Cliquât, facteur d'orgues re-
Wad. pour le violon.Quand Ueot atteintsa dix- nommé; maiselle est plus ancienne.On a de
septièmeannéeil quitta Exeter pour allera Lon- Balbastreles compositionsdontlestitres suivait
dres, oa il futaccueillidans la maisondu comte – 1° plusieurs concertosd'orbe, manuscrits.
de tftbrige. Là fi perfectionnases talents par 3» Unlivre de pièces de clavecin Paris, sans
les leçonsde Cramerle père et de Dustek.Ayant date, a» Quatre miles de NoU* avec varia-
été nommé organisteà Stafford,il sa renditdans tions: Paris, sans date. – *• Un livre de qua~
ce Heu, où il résidaitencore en 1835.Vers 1801, tuorspour le clavecin, avec accompagnement
Il s'est faitrecevoirdocteuren musiqueà Oxford. de deux violons,une basse, et deux cor t adli-
Ses compositionsconsistenten deux œuvres de bitum. Tous ces ouvrages sontécrits d'un style
sonates de piano, publiés à Londres; trois duos liche et incorrect.Commela plupart des organis-
à quatre mains six antienaeaà quatre, cinq et tes françaisde son temps, Balbastre n'avait que
six voix; fantaisiespourl'orgue; Corage et la de l'exécutionsur lesclavienà la main et la con-
tempête, glern à trois et quatre voix; duos à naissancetieseffeUdet'orguepar te mélangedti
deux voix; l'ouvertureet les airs des Cof/res, jeuxetdeseta lors;mais,commetoussesconfrère»
BA.LBASTRE BA.LDEINFXKKR 2S7
de l'atit il n'avait aucuneconnaissancedit jeu continuo,–r Sonaie a oiolinotolo econtimio.
de la pédale(dont le claviern'était pas jouable, – S" Sonattaduevlolini e violoncello. Toutes
d'ailleurs,«tir le» orgue*françaises) M il était ces compositionsontété gravéesà Amsterdam,
(«noran^dugiwl stytoîles organistes ilalitit* et nos date.
allemandsdes anciennesdcolcs. BALBI (Ignace).On a publié sous conom
BALBI ( Marc-Antoiks),nwinovénitien est en Allemagne,vera i78î, quelquesariettes avec
auteurd'un petit traitédontle premier titre c«t accompagnement.On presnmequ'elte*sontd'un
RtgulabrtvU musicmpractlcabllis eut» quin- ténor qui chantaità Lisbonneen 1766.
que geneHbta proportionumpracticabitium, BALBI (Meixoioa), noble Vénitien, ad
et le second Qui commensala nobllopera di en 1-59, fat élèved'AntoineCalegari,et cultiva
pralka muticale, ne la quate de traita lutte la musiquecommeamateur.Il mourutà Padoue,
U cote a la prattka pertinente, facta, corn- dans sa soisante-oeuvième année, au mois de
piteta eordinata per/rate Marco-Antonio juillet 1828,laissantenmanuscritun ouvragequi
Balbi,veneto. L'existencedecet ouvrage a été fut publiéaprèsson décès,souscetitre s Trattato
ignoréede tous les bibliographe».Bien que le del titlema armonim «MAntonio Caleyari,
premiertitre soit on latin, l'ouvrageest écrit en maestro itlf insigne Cappella délia basilica
noteicmauvaisItalien.Ilest impriméencaractère* dis. AnUmiodiPadova,propostoe(iintottrato
gothiques,et ne contientquesept feuillet» ou qua- da, etc.; Padova, palValenlinoCrescentini,1839
un» pages,sans date, «an*lieud'impression,et in-8" de 141pages,avec t plaodies demusique.
sansnomd'imprimeur. t.'objet principalde cet BALBIK (Bonosuw),jésuite hongrois,né à
ouvrageest un traité Riiccinst des proportionsde Kœniggratzen 1631,mort en 1688.Il a écrit
l'anciennenotation de I« musique. des Misceltan, Regni Bohem., où il donne des
BALB1 (Louis), né à Venisedans la pre. détails intéressantssur le grandorgue de Prague
mièremoitiédu seizièmesiècle,fut élèveetimita- et les clochesdes églisesde la Bohême.
teur deConstant Porta.Il entrajeunedansl'ordre DAM)ACINI (AmromB-Loois),violoniste
desgrandsCordelltrs, ou mineursconventuels, italien qui vivaitvers 1710, a publié douze so-
et fuimettrede chapellede l'égliseSaint-Antoine, nates à trois parties; Amsterdam,sans date.
à Padone.Il occupaitencorecette placeen 1691, BALDAMUS (.). On connaît sous ce nom
car AugusteGardane, qui publiadanscette an- de Sonatines pour te piano a quatre mains
néeuneéditiondu Graduale romanum, dit dans enivre premier(Hambourg, Cranz), et deux
la préfacequ'ellea été revuepar trois des plus chansons (««ter) à deuxvoix avecaccompagne»
escellent*musicien*-de l'Italie parGabriel!, ment de piano(Berlin,Cosmar).
organistede Saint-Marc,par mettreLouisBdbl, IIACDASSARU. Voyet BALDISSERA.
in eccletiaD. AntoniiPatavini muslces rnc- BALDASSAttl (Piebrb) compositeur,né
(toratere,et par HoraceVecclii.Balbia publié à Rome, dans le dix-septièmesiècle, a écriteà
des messe»,des moteUetdes madrigaux.Ses Dresde, en 1709,un oratoriointitulé Applauti
ouvragesconnu*jusqu'à ce jour sont t* SaerO' eterni deWamoremanifeslato nel Tempo.
rwnMissarumliber prtmus,aualuor,qtUnque BALBENEGRER (Uldabio), musiciende
rttex won»;YeneUbsaoad Vincent!, li84,in-4\ couret violonisteà Majence,a publiéà Francfort
–S0 Cantioneseeelesiasiieiequinque oocum; vers. 1784,Ste trios concertants pour violon,
Venetiis,1576.– Pîtotettlaquattro voei; in viole et violoncelle.
Veneria,Vincent!, t578, in-4* VBceUsidttiei BALOENECRER (Jean-Berkaud),violo-
coneentus,wta-octo vocibus, Ub. t; Venetiis, niste et pianisteflxéàFrancfortsur leMein,s'est
npudAlex.Raveritm, 1608,in-4".Onvoitpar le fait connaîtrepar diversescomportions pour le
titrede cet ouvragequel'auteurétaitalors (1600) violonet le piano.Il avait été premierviolond»
mettrede chapelledu grandcouventdesonordre, l'opéra d'Amsterdam avant de passera t'orches-
i)Venise.LeP.Balbiaétéandesédileursdugraduel tre de celuideJ?rancfort.Il est mort dans un âge
et de l'antipbonairepubliéssousce titre t Gra- avancé en 1849.
dualeet Antiphonanumijxuctarllwnitlssalii Ses ouvragesles plus connus sont t" Trais
et Brcvlariinovi VenelUsapud Ang. Garda- duos pourdeuxviolons,op. t ;Offenbach,André.
num, 1691,gr. in-fol.goth. Bodeascltatta inséré îa Polonaisepour le piano, «uvre 2; Franc-
quatremotetsà huitvoixde ce musiciendansses fort, Fischer. 3° Six trio» pour violon, alto
Plorilegli mttsicl Portent*. et basse; Offenbach,André; V Polonaises
BALBI (Ijaubbot),amateur, né en Italie, et pour le piano,«uvres 4 et 6; Francfort, Hoff-
bonvioloncelliste,a publiéles œuvressuivant* mannetDunst.– 5" Polonaiseen ré mineurpour
i" Sonata da caméra, a vlollno,violoncelloe le pianojMayencc, Stliott.– o"Le Cercle,diver-

1
228 BALDËMECKEft BALDRATI
tissementen trio pourviolon,altoet violoncelle; avecaccompagnemont de harpe oit piano, 1" rt,
Amsterdam,Steup. – 7" Thèmevarié pour le ) cu«ll;Leip»lck,Breillcopret liarlel.– 2«Si*«lu»,
piano, op. 7 $ Francfort, Hoffmaonet Ounst. – t«* recueil; Ibid – 3»Six(«loin,3>»e
8" Thèmevarié pour le violon,arec «ccorap,de recueil; Loip.
«loti,Peter»– 4*six Lieder, i™et V livraisons;
violon et violoncelle Bonn,SlmroeR.
leipsfck,llrcitkopfet Hœrlel. La fille de Rai.
BALDENECKER (Nicolas), frère du pré- dcweiuse fit entendredansun concert, en mt;
cédent naquit 8 Mayence,le 27mars 1783. Dans et son fils,aprës avoir chanta pendant prieur*
sa JeunesseIl dirigeal'orchestredes vaudeville» annéesau théâtre de Cassel, débuta à celui
du Théâtre français à Mayence;pute il entra
d'Amsteftlam,en 1846,comme premièrebasse.
comme violonistean nouvel orchestre du tliéa- BALDI (Jean), organiste à Plstaio, né dans
tre de FrancforUor-le-Moln en l»01. Ce fut lui cette cillevers la Ondu dix-liulUème siècle,est
qui, avec ScMble, organisale concertdes ama- considéréen Italie commeun des meilleursélè-
tours dans cette ville, et fondaplus tard la so- ve»de PhilippeGherardeschi. Baldla composé
ciété de citant connuesous le nom de Cxcilia.
beaucoupdemusiquepourleviolon.de*messeset
Le 1- octobre 1861il fêta «onjubiléde cinquante des psaumes.Il »\*t fixédans sa villenatale.
ana commepremierviolonet directeurda chœur BALDI (Domsiqus).La Bibliothèqueimpé-
aa théâtre. Il a publiéplusieurs œuvres de so- rialede Paris possèdedescantatesitaliennes ma.
nate» et de «olospour le piano.
nuscrites,sous le nom de cet auteur.
BALDEfilECKER (Jeut-IUvi»), Bis du BALDINI (JtaôuE), professeur de flûte, oé
précédent, un despremiersviolon»de l'orchestre a Vérone,a vécuà Parisdansla première moitié
fin théâtre de Francfort, vécut quelque tempa à du dix-septièmesiècle. Ona de sa composition
Leipsick,puis fat directeurde musiqueà Carln- un livrede sonates,pourune flûteseule.
rUhe.Il est mort le 22juillet 1854,dans toute la
BALDINI (Cames), compositeur, est né &
forcede l'âge. Onconnaît de lui quelquesœuvres
de peu d'Importancepour le piano. Bologneau commencementdu dix-neuvième
siècle,et a fait ses étudesmusicales sous la di.
BALDENECRER (Jbw-Bhuurd) tejeone, rectionde Mattel.Ua a écritde la musiqued'église
pianist»de talent, aaquit à Mayencele 23 août qui, jusqu'à ce jour, est restée en manuscrit. En
1 791.Il fut élèvede Blenkner,et alla s'établir à
1837cet artiste a été nommé membre de l'Aca-
Francforten 1807.En 1830il fondadans cette démiephilharmoniquede Bologne.
ville uneécoled'aprèsle systèmede Logier et de
BALDISSERAou BALDASSARE ou BAL-
Stapel pour renseignementdu piano. U y réu- DE9SARI,organiste et compositeur, naquit à
nissait souvent ses élèves pour exécuter des Imola dans les dernièresannées du quinzième
morceauxsur douteà nettepianosà ta fois. Plus
siècle,ou au commencement du sehtièroe («). Le
lard il établit une fabriqued'encrepourl'impres» 19man t&it Il fut nomméorganiste du second
sien en taille-douce.Cet artisteest mort à Franc-
orguede la cathédralede Saint-Marcà Venise,
fort, le 25juin 1858.Sesmeilleurescompositions et en remplitles fonctionsjusqu'au mois de juil-
pour le piano sont 1*Grande sonate pour le let 1541,époquequi est vraisemblablementcette
piano avec violonobligé, op. 7; Offenbach, de sa mort.Il eut poor successeurJachet ou
André. – 2" Dm sonatesa4 malas,op. 9. – 3«
Jacquesde Bercuem. Laseule composition de
Sonatepourpianosent (en/» mineur),op. la
Baldtsseraconnuejusqu'àcejour est un madrigal
Conrad et AloysBaidbw£oeb8sont la fils à cinqvoixqui se trouve(page37) dans une col.
de Jean-Bernardle jeune. Conrada été attaché
lectionintituléet lé dotte et eceellente compo.
commeprofesseura l'écolede pianod'ensemble, tUtoni de' ifadrigaU, ln-4"oblong, imprimé à
fondée par aotlpère; Atoysa fait partie de l'or- Veniseen1540.C'est entête de ce morceau qu'il
chestre do théâtre de Francfort, commeviolo- est nommé BahUtma.
niste, jusqu'en 1864; il est maintenant (1850) BALDRATI (Le P. Barthélémy), moine
maître de concertoà Wiesbaden.
cordelier,naquità Biminivers 1 84$,et fut maître
BALDEWE1N ( Jbm- Cubêhe»), né à de cbapelle de l'égliseSaint-François de cette
Casse),vers1784,devinten 1830chefdeschœurs ville.On a impriméde sa compositionun œuvre
du théâtrede cette ville,et occupaitencore culte
place en 1831.Précédemmentavait été cantor
de l'écotecommonale.En 1889,il fit exécuter une (t)U.cento'Mt
(I)M.OtNe'Mtp)Mt ttrmn tt)l tenomdo
ascertain <<tBaldauaro
BtMMMM fM
ut
un nom dertallttouun prénom.Il dit quecetartistefat
OdeàPamiiiéfomquatre voixd'hommes,et dans d'ttordorganMe dol'Église(»rol)«laledoSaint-litàMt,
l'année suivanteilOtentendreune hymmeégale. quetontraitementcnmmsorganUledeSaint-Marc (ut
d'abord
ifaborddedo
eMdugotoi
ducat»,puli
puU deM.
deb. $torb dtlla
ddla
(VoyeUforfci
(Voyez mx-
inu-
raentpour desyohmasculines.Onaimprimédesa dta Mentntlla çia eapptltaiueal» M SanMurw,
composition l' Sixcitantspour'voixde soprano loin.I,p. ion<
BALDRAT!- IJ.Vl.FK 220

qui a pourtitre Mes»»a quattrovoci da Ca~ cantatricede la courdu duc de Wurtemberg,


ptlta, op. I. Rome,Jacques Monti,1678.LaBi- UALI'E {Micnei>GuiiXA«i«), dont le nom
bliothèqueImpérialedeParispossèdeenmanuscrit de familleest Balph, est né le 15 mai 1808,a
unemesseà vingt-quatre voixde ce mattre,et des Mmericken Irlande, et non à Dublin,commeil
motet»à cinq et a six voix,égalementen ma- eMdit dans la Conversations-Eexicon.Douéde
miser!t. la platsheureuse organisationpour la musique,
BALDUCCI (Marie), cantatrice, née à il appritle citantet le pianopresqueen sa jouant,
Gênesen 1758 avait une voix d'uneétendueex. et ne fit jamais d'étudesérieuse de la composi-
traordinaire;mais son exécutionétait incorrecte, tion cependantil a obtenudes succèscomme
et sonchant dépourvu d'expression.Elle chantait chanteuravec une voix médiocre, il accompa-
lesrôles de prima donna à Veniseen 1778.Au gne au piano avec beaucoupd'intelligenceet de
carnavalde 1779, elleétait à Milan,oùellechanta verve il possède beaucoup d'habiletédans la
avecsuccès les rôles de Calliroe, dans t'opéra directiondes orchestres enfin il a Improvisé
de PeliceAteasandri et de Cloopatra, danscelui une vingtaine d'opéras peu remarquablespar
d'Aofossi. l'invention,mals où il y a de l'Instinct,un bon
BALDCCCI (M. ), compositeurnapo- sentimentd'harmnieet la connaissancedel'ins-
litain a faitses études musicalesau collègeroyal trumentation. Homme d'esprit, d'ailleurs, et
de nrasiqffede Naples.Sonentréedanslacarrière pleinde confianceen lui-méme,il a su tirer de
dathéâtre s'est faite avec succès par son opéra ses facultés plus d'avantages qu'elles ne sem-
intitulé Bianea Tttrenga représentéà Naple* blaienten promettre.Son père et le musicien
en 1838. Les morceauxdétachésde cet ouvrage Hom forentses premiers maîtres,et au progrès
ontété publiés à Milan, chez ilicardi. M. Bal- furent si rapides, qu'il pût se faireentendreen
duccia écrit aussi 11 Contedi Hanico, mélo- publicdès l'âgede sept ans, dansun concertode
drame pour des voix de femme, avecaccompa- Viotti. Arrivé&Londresà peineâgédeseteeans,
gnementdedenx pianos, dontun a quatre mains. il chanta le rôle du chasseurdans quelquesre-
BAUDOIN (Non). VoyezBAULDU1N. présentationsdu FrtytcMUs. Dans le méme
BALDUS (Bebnarjdin), ou plutôt Bauu, temps il entra dans un des petits théâtresde
abbéde Gnastalla, dans le Mantouan,naquit à Londres,en qualitéde chefd'orchestre.En 1825
Urbinodans l'État de l'Église,te 6 juin 1563 et il lit un voyage à Rome, avec une riche fa-
mourut'le 10 octobre 1117.On a de ce fécond mille anglaise. Dans l'année suivante,Il éerivit
écrivainprès de cent ouvrages, dont une partie à Milanla musiquedu balletde La Pérotue, pour
est Inédite. Parmi ceux qui ont été Imprimés, le théâtrede la Stala. Arrivé à Paris, à la On
on remarqueun Le&lconvltruvlanum, seu de de celte mémeannée 1826,II débutaau théâtre
verbonm vitruvlanorum significations (Ve- italien, sous le nom de Balfi, dans le rôle de
de
nte, 1504)dans lequel il expliquetons les ter- Figaro du Barbier de Séville.Sa voix bary-
mesde musiquecontenus dansle traité d'archi- ton nul timbréeet soninexpériencede la scène
tecture de Vitrave. La descriptionde l'orgue étaientdes obstacles trop sérieuxpourqu'il put
hydrauliquedecet auteura misà la torture Baldi, réussirà coté desexcellents chanteursqui bril-
commetous tes autres commentateurs. laient alorssur cette scène.Peu de tempsaprès,
BALESTRA (Raihonb), compositeurita- il retournaen Italie.Engagéà Plaisanceau prin-
la sai-
lien, vivait au commencementdu dix-septième temps de 1830,« y chanta pendant toute
8ièc)e.'J.-B.Bonomettia inséréplusieurs psaume» son puis il se rendit en Sicile,chanta au théâ-
et motetsde Balestradans saeollectlonintitulée tre de Palernne,et y donna son premier opéra
Parnassvs mttsicus Fèrdinandxus publiéeà sousle titre de Sivati. En 1832il étaità Flo-
Veniseen 1615. rence, oii il fit jouer l'opéra bouffe un Ame-
BALETTÏ (Ei*«e-Riccobom),connuesous iimente.AMitan, il chanta en 1838au théâtre
le nomde Rosa Baletti, cantatricedistinguée, Carcano, on il fit représenterBnricolValpasso
naquita Stuttgard en 1768.Anmoisde novem- délia Marna, nouvel opéra de sa composition
lire 1788, elle débuta au concert spirituel, a dans lequelM>>* Roser,devenuesa femmedepuis
Paris, et elle entra immédiatementaprès dans peu de temps, chantale premierrôle. Les rémi-
la troupedes Bouffonsdu théâtre de Monsienr. niscence»nombreuses que le public remarqua
Sa voixétait douce, sa vocalisationparfaiteet dans cette partition en empêchèrentle succès.
son expression touchante aussi obtint-ellele Aprèsavoir chanté à Bologne,Balte obtint tan
plus beau succès parmi les amateur*(alors en engagementpour le théâtre de la Fenice, à V<-
petitnombre) qui fréquentaléulce théâtre. Vers i nise. Ce fut là qu'il eut la malheureuseidée<<«
V'92, elle retourna àSluttgard, où elle devint «nuttlrrle Crocln'o de Meyerboeien >introdui-
330 BAtt'E – BAIXABENE
font des morceauxde sa composition,et d'autres grandes villesdo l'Allemagne, en Angleterreet
de Roxsinict de Donizetti.L'indignationde l'I- en Hollande.Quoiqu'ony remarque toujours la
talie contre cet acte do ba»barieobligea Balte à négligenceet la trop grande facilitédu compo-
«'éloignerde ce pays. Arrivé tondre» en 1835, siteur, on ne peut nier que ce ne toit sa meil-
il y donna des leçonsde chant et écrivit pour le leure production, et qu'il ne s'y trouve de joli*»
théâtre ItalienVAssedlode te Rochelle, opéra choses. Depuiscette époque,Batfe a écrit aussi
en trois actes qui eut qllolquosuccès.Mm*Ma- la fille de la place Saint-Mares l'Étoile de
liliran ayant été engagée au printemps de 1836 Sétille, en 1848,pour l'Opéra de Paris, et qui
pour jouer l'opéra anglais au théâtre de Drury- ne réussitpas, quoiqueles principal» iô>s fus-
Lane, Balreécrivitpour elle rite Maidof Ar- sent chantéspar Gardon!et par M"" Stolz The
tois, dont le Sujet,avait beaucoup de ressem- Bond-man (L'Esclave),dans la mêmeannée, et
blanceavec celui duballetetde l'opéra de Clari, TttemaMof Aonour(La fille d'honneur) maix
joués longtempsauparavant à Paris. Peu «crapu- ces ouvragesont fait peu de sensation. Lorsque
leuxsur le choix des idées, Uen avait pris dam M. Costa,suivide tout t'orchestre qu'il dirigeait
plusieurs partitions en voguepour fabriquer la quitta le Théâtrede la Reinepour passera celui
sienne mais une vaUode Strauss, dont il avait de Govent-Garden,M. LiitnleychargeaBaltede
(ait sonair chanté par M'"« Malfbran avec une l'organlutiond'un autre orcliestreet lui enconfia
verve merveilleuse,assura le succès de cet ou- la direction.Dansces fonctions, ila fait preuve
vrage. Le 27 mai 1837, Il donna au mêmethéâ- de beaucoup d'habileté, d'intelligence et de
tre Jeanne Gray, opéra en trois actes, qui ne goût; mais, l'entreprise ayant cesséen 1853, il
réussit pas. Dans l'année (838, Balte lit repré- partit pour l'Allemagne.Balte, très.bon mattre
senter &Londres4malia, ort fielove test (Amé- de chant, avait publié à Londres, en 181,2,un
lie, ou l'amouréprouvé), puis Falsta// s Jeanne ouvrageélémentairede chant Intitulé Indis-
d'Are, fut jouée en 1839.Tout cela était écrit pensablestudies for a soprano colce, in-fol.
trop rapidementpour prendre plate parmi les 'son retourà Londresen 1865, il y a fait puattre
bellesœuvre*d'art; cependantles connaisseurs une méthodede chant et a donné au commen-
rreonmirentdes progrès dans FaUlafJ, sous le cement de 1859Satanella, opéra romantique
rapport de l'originalitédu style. Le Dladesté, entrois actes,qui, d'après les journaux,a obtenu
jouée» 183», ne réussit pas. Chargé de la direc- un brillant succès,et qui est considéré en An-
limide l'orchestre du théâtre de Drury-Lane, gieterre commeson meilleur ouvrage.
Balte ne donnapas d'ouvrage nouveauen 1840; BALHORN (Louis-GoiuiDUE), né dans le
dans cette même année et dans la suivante, il duché de Holstei», mourut le 20 mai 1777.Il
nt des voyagesen Irlande et en Ecosseavec su est auteurd'un uvrage intitulé Prolmio de
femmeet le célèbre pianiste Tlinlberg, pour y phonaseis veterum vocis Jormandte conser-
donner des concerts, A son retour à Londres, vandmqu»magistris, Alionaet Hanovre,1706,
il lit jouer Kéolahthe, opéraromantique qui no in-4".11y a de ('érudition dans cet écrit; mais
réussit que médiocrement. Dans l'été de 1842 Il n'y a guère que cela; l'auteur laissavoir à
Balte fut chargé de la direction de la grande chaque instant qu'il était étranger à la matière
fête musicalede Norwich. l'eu de tempsaprès, qu'il traitait. Il a, au reste, ce rapport avec tous
il partit pour Paris, ofi il écrivitLe l'uils d'à- les savants qui ont écrit sur la mulliquedes
«noter,qui fat représenté à l'Opéra-Comiqueau anciens.
moisd'avril 184a.Cet ouvrage, dépourvu d'ori- BALINO (Aiwibal-Pjo-Fabb!), surnommé
ginalité, maia où il y a du mouvementet de la Il liolagnese, parcequ'il était né à Bologne,fut
disttnctirmdaM l'harmonie, a eudu succèset a élèvede Pistocehl^etFuitdes meilleursténorsde
été joué à l'étranger comme en France. The son temps. Appeléà la cour de Portugal pour y
bohémien Gtol (La jeune bohémienne). jouée être premier chanteur de la eliapelle royale, it
à Hambourg, seua le titre de La GUana, et a monrat à Lisbonne, le 12août 1760.
Vienne sons celui de die Zige«nerin, marqua BALLABENE (GmtcomB) né à Rome.
du progrès dans te talent de Batte, et lit voir dansla premièremoitié du dix-huitièmesiècle,
qu'il avait été sensible à la critique dea jour- est mortdansla inéme ville vers t800. Il «'est
neaux de Paris. Cet ouvrage fut joué pour la faitconnaîtredu monde musical par une messe
premièrefois à Londres, en 1844.Dans la même composéedu Kyrie et du Gloria, à quarante-
annéel'aoteur fit représentera t'Opéra-Comique huit voix diviséesen doute choeurs,chef-d'œii'
de PariaLes quatre fils Aymon,ontrois actes. vre de patienceet de savoir.La courde Portugal
De toua ses ouvrages, c'est celui dont le succès ayant faitdemanderà Pasquale Plsari, par son
a été le plus général, en France, dans toutesica ambassadeurà Rome,un Dixit à sei/o vnjv eu
BALLABENE BALLARD 231
quatrs chaxin réels ce DMt fut essayé dan» maintenudans la chargede son père par Henrilit
IVglisedes Douze-Apôtre*par cent cinquante et HenriIV. Ayantrait près de cinquantemille
chanteurs et on profila de cette occasionpour livresde dépensespour l'acquisitionde»poinçons
essayeraussi l'ouvrage do Ballabeue,dont l'effet et desmatricesde Le Bé, somme énormepource
parutobscur; inconvénient inévitabledansdes temps, LouisXIIIIs récompensaen luiaccordant
composition»«1 compliquées. D'ailleurs des de* lettres patentes en 1633. Parmi le»ouvrages
masseschantantes beaucoupplus considérables qu'il imprima, on remarque Cent cinquante
auraientété nécessairespour rendresensibleles psaumes de David mis en musiquepar Claudin
entrées des parties de chaquechœur. En 1778, le Jeune, tais, in>8*; et Airs de différents
la placede mettre de, chapelle de Saint-Pierre, auteurs, mil en tablature de luth ,1617 in-4*.
de Rome,étant devenuevacantepar la mort de BALLARD (Robert), fils de Pierre, lut
Jean-Coslanzi Ballebenese mit sur les rings pourra de la même charge de seul imprimeurdu
pourl'obtenir, mais ce fut AntoineBuroniqu'on roi pour la musique, par lettres patentes de
choisit.Ballabenefut du membrede l'Académie LouisXIII, en date du 24 octobre 103». Il fut
<!e*pliilliarmoniquesde Bologneen 1754.Joseph successivementjuge, consul, administrateurdes
Helbcrger,musicien allemandfixéà Rome,a fait hôpitaux et syndicde lu chambre des libraires,
imprimerdanscette ville,en 1774,unelettrecon- depuis 1652jusqu'en 10b".
cernantl'effet de la messea quarante-huitvoix BALLARD (CHiusT0PB8),flls de Robert,fut
tlansl'essaiqui en avait été fait, M.l'abbéSan- confirmédans tes attributions de ses pères,'par
tint possèdeen manuscrit un Vixlt à sefeevoix lettres patentesde LouisXIV, en datedu 11 t mai
de Ballabene un autre Dlxlt à huit des messes 1673. Un très-grand nombred'ouvrages théori-
et desmotets à cinq, la Séquence,de Saint-Au- ques et pratiques de musique est sorti des pres-
gustin a quatre, et un Amena quatre. On peut ses decet Imprimeur.
obtenirdu même amateurdes copiesde la grande BALLARD (JsAK-BmisrB-CwusToroE),fils
à le
messe quarante-huit voix, moyennant prix du précédent,obtint tes mêmesprérogativesque
de dix écus romains. ses ancêtres, par lettres patentes de LouisXIV,
BALLARD, familled'imprimeursde musi- en date du5 octobre1095,lia beaucoupImprimé,
que qui, pendant prés de denx siècles,eut en tanten ouvragesthéoriquesque pratiques.Il mou-
linéiquesorte le monopolede l'impressiondea rut avecle titre de doyen des grands juges con-
livresde musique, en France. Les divers privi- suls, en 1750.
lègesqui successivementfurentaccordésà cette BALLARD (CnmsTopnE- Jean-François),
famille peuventêtre considérés commela cause V
fitsdeJean-Baptiste-Clirisloptie,obtint deLouisXV
la pluspuissantede l'étatstationnairedans lequel des lettres patentesconfirmatives, en date dn 0
jnsqtiedansla seconde mai 1750. il mourut en 1766, laissantun fils
resta ce genre«l'impression
moitié du dix-huitième siècle. Les caractères nommé Pierre-Robert-Christophe,-qui obtint
dont se serraient les Ballardavaientété gravés aussides lettres patentesde Louis XV, en date
en 1540 par Guillaume le Bé; en 1750, lis s'en du 20 octobre 1763.Tous ces privildgesont été
servaientencore après y avoir ajoutéseulement abolis depuis lors. La famille des Baltard, qui
quelquessigne» devenusIndispensables. Chaque s'étaitmontréesi peu désireuse de fairefairedes
foisqu'ontypographe voulut Introduirequelque progrès6 l'impressionde la musique,parcequ'elle
perfectionnementdanscette partie de l'art, les avait pourelle la faveurdes gus en placeet une
Ballards'y opposèrent, en vertu de leurs privi. 1 longuepossession du monopole, rot attaquée
liges,et lacour soutint leurs prétentions.Robert dans ses intérêts par la gravure, et ne pat sou-
Biillard, chef de la famille, fut pourvu de la tenir longtempssa dangereuseconcurrence.Ce-
chargede seul imprimeur de la musique de la pendant,sans inventer de nouveau systèmepour
chambre, chapelle et menus plaisirs du roi, la compositiondes caractères, il aurait été facile
conjointementavecAdrten-le-Roysonbeau frère, d'en rajeunir les formes; mais les Ballards'obs-
|wr lettres patentes de Henri H en date da 15. tinèrentà conserver leurs notes gothiques.En
Iw. 1551, Charles tX confirma leur privilège. vain Fournieret de Gando, en France, Antonio
Ils imprimèrenten société I* Le livrade Tabla. de Castro à Venise, et Breitkopf.àLeipslck,
dire de guiUrm (guitare) d'Adrien-le-Roy voyaientleurs efforts couronnés par le succès,
in-i", 1661 Vles Psaumes de David en vers, la familledes Ballard,lierade son privilège,crut
par liant, avec la musique,1662, in-8*; les pouvoirse reposer sur lui du Roinde sa fortune
ouvres de Nicolas de la Grotte 1670, in 8% oelle fortuneétait déjà anéantie plusieursnnuees
rt beaucoupd'autres collections. avantla révolution,qui rendit à chacuula liberté
BALLAAD (Piatms). fils duprécédent,fut de sonIndustrie.
»* BALLAROTTi BALTZA&
BALLAROTTI (hunçois), musicien ita- I lochise Tendità Paris. Il y fqt attaché comme
lieu qui vivaità ta fin du dix-septièmesiècle, a > poèteet chef do la scène au théâtre
italien, et
oomposélaowslrjuedU/etoK/eo vlolenzad'Amore conservacet emploipendant plus de
vingt-cinq
conjointementavec François-CharlesPollaroioet ans.LesUhreUide plusieurs opéras furentcorn-
François Gasparini. Cet opéra a élé représenté poséspar lui pource théâtre. 11a traduit aussi
è Veniseen 1609. BallarotUa éwit aussi Aria- ( pourl'Opérafrançais le Maometio et le Maxi,
visto, avec Perti et Magni (Milan 1699) et l'A- de Rostini.Balocbiétait musicien et composait
mante impastito (Veniw, 1Ï14). les paroleset la musique de canwni et de ro.
BALLIEREDE LA1SSEMENT (C.ur- mancesfrançaises,dont plusieursont étépublii'c*
lks-Locis-Dhiis ), néà Paris,le 9 mai 1729,est ehexCarli, à Paris. Une de ces romances, l'A-
mort à Rouen le 8 novembre IMO. il cultiva mandier, a en un succès de vogue t la mélodie
tour à tour la musique, les lettre», la chimie, en est charmante.On a aussi de lui on recueil
les mathématiques, et devint vice-présidentde de nocturnesfrançaisà deux voix, dont plusieuts
l'académie de Rouen. il eut des relationsavec ontété chantésdm tous les salons.Balochlest
J.-J. Rousseau d'Alerabert, Diderot et Vol. mort à Paris, du eboléra, au moisd'avril 1832.
taire, écrivitles livretsde quelquesopéras comi- BALSAB1INA (Camille), excellentecanta-
ques et publia une Théorie de la Musique, trice, naquit à Milanen 1784/ Douéed'une très-
Paris, 1764,in-4". Lesauteurs duDictionnaire bellevoixde contralto,d'unesensibilitéprofonde,
des Musiciens(Pari» 1810} out remarqué avec et possédantune vocalisation parfaite, elle fut
justesse que cette théorie est essentiellementvi- accueillieavecenthousiasmepartout où ellese lit
cieuse, l'échellede sons y étant fondée sur la entendre.Vers 1807elle hit engagéecommepre-
gamme du cor et de la trompette, qui est fausse mièrecantatriceàlacourduprinceEugène, vice-
en ce qu'elle déplace le demi-ton de la gamme, roi d'Italie.Appeléeà Paris, à l'occasiondu ma.
anéantit celui qui est caractéristique de la riagede NapoléonBonaparteavec Marie-Louise,
tonalité moderne, et y introduit un son qui lui archiduchessed'Autriche, elle fut surprise par
est étranger(t). Cet ouvrage fut cependantap- un temps affreux, sur le Mont-Cenis sa santé
prouvé par l'Académiede Rouen; mais on sait en fut dérangée; le mal augmenta pendantson
que de pareillesapprobations, accordera par des séjouren France.Oncrut que l'air de l'Italie lui
savants étrangers à la màsique, sont de peu de rendraitla santé, mais, de retour à Milan,elle
valeur. (Voy.le Journ. des Savants, ann. 1765 ne se rétablitpoint,et enfinelle mounit le9 août
p. 291-320. Jamard, chanoinerégulierde Sainte- 1810.
Geneviève,s'est emparé dursystème de Batllère BALTAZARIIVI, musicien italien, connu
et Pa développé.{Voy.Jababd.) en Francesous le nom de Beaujoyewt, fut le
BALUONI (Jérôme), organiste de l'église meilleurviolonde son tempa. Le maréchal de
royale et ducalede Saiate-MarieAlla Scala, de Brissact'amenadn Piémont,en 1577,à la reine
Milan, naquitdansla secondemoitiéduseizième Catherinede Médicis,qui le nomma intendant
siècle,,et fut élève du maître de chapelle Guil- de sa musique,et son premier valet dechambre.
laume Arnoni. JI a lait imprimerplusieurs on- Henri III, le chargeade l'ordonnancedes têtes
vrages de sa composition,dont on connatt Sa. de la cour; 11s'acquitta longtempsde cet emploi
crarum canlionum ma, duabus, tribus, qua. avecIntelligence. Cest lui qui conçut le plan du
tuor,quinque et sex vocilms liber primus,Op. spectacledramatique mêlé de musique et de
Il; Mediolaniapud Aeredes fini et Lomacli, dansequ'il a faitimprimer sous le titre deBai-
1608. On trouve deux motets de cemettredans Ut comiquede la mytte, faiet aux nopees de
lesFtorilegHmusici Portensls,ai Bodenscbat*. a. le dmde Joyeuse et de mademoisellede
BALOCI1I (lava), dont le nom exact est Vaudemont,rempl. de diverses devises mas-
Balloeo, naquità Verceil,en 1766.Après avoir carades, chansonsde musique et autres gen.
terminéses humanités,il étudia tajurisprudence tillesses. Paris, AdrienLe Roy et Robert Bal-
au collègedelPazso, àPJse, et fut reçu docteur lard, 1682,in-4».Toutefoisla musique de cette
en t78S à l'universitéde cette ville. Le goût de piècene fut pas composéepar lui; car il dit dan
la poésielui fitabandonner le barreau, et sa vo- sa préfaceque Beaulleuet Malstre Salmon,
cationse fit connattre par une traductionen vers musiciensde la chambredu roi, furentchargés
du Mérite des Femmes, de Legouvé. Après la de cette partie de l'ouvrage.
réunion du Piémontà la France, en 1802,Ba. BALTZ AR (TnoHAs), né à Lubeckvers 1 030,
t fut le premier virtuosesur le violon qu'on en-
m Va*Iheorlet peupris «mbl.bfcavait«Mdéjàpro tenditen Angleterre.Arrivé à Londres en 1656,
perte«a Allemagne par Sorgc(rottt et nom)d« roi. Ballar n'y resta pas longtemps; il se rendità
BAI-TZAR– MKCUKUÏ «3*

Oxford,où il Ajournapendantdeux ans. Avant existenceà Pari*)ne fut quecelled'un mallrttde


qu'on ne l'eût entendudansla Grande-Bretagne, clavecin.On a de lui le» ouvrages dontle» litres
un horlogerde ce pays, nomméDavid AMI,y •' «lirait: l' La Amants de village, en I77i,–
ItasuaUpour le plushabilevioloniste.La prévenu 2° Aiicaise,en 1776,tous deuxa t'Opéra-Comi-
– 4"
lion anglaisaopposacet horloger,pendantque». que. ï» Les fourberies de Uatkurin.
c|itetemps,a Ball»rj maie la «u|iérioritéincon- | V Amourl'emporte, aux Beaujoiois.– 5» huit
testabledecelui-cidoit par l'emporter. A la res- œuvre»de sonate* de piano. – 6° un oeuvra
tauralion, Haltzarobtint ta place de maître des ie triospour violon, alto et basse.–1" Méthode
concert»de ChartesII, nais il ne jouit pas long- pour le piano, avecNieolay;Paris, iu-fol.–s*
à
temps de» avantageade cette position, car «on Six symphonies quatre.•– 9*Petits airs pour
intempérancele conduisitau tombeau dans le le piano-forte avec accompagnementde vio-
mois de juillet 1663.Bumey, qui possédait une lon, in-fol.oblong.
collectionde tes compositions,assure qu'elles BAHF1 (Auwmse), compositeur italien,
renfermentdesdifficultésqu'on ne trouve dans vécut vers le milieudu dix-septième siècle.II
aucun des ouvragescomposés de son temps I fut d'abordmaîtrede chapelleà Kegglo,puisor-
d'Ossola.
pour le violon.Unœuvre de sonate»pour viole ganisteà l'église collégialede Domo
à six corde»,violon,bassede violeet basse con- On connatt sousson nom un ouvre qui a pour
tinue pourle clavecin, composéparBalfzar,axis- titre i Stlva di saeri ed ariosl concert*a t, t,
tait atiSrefoisdanila collectionde Brilton (voy. Z,it>oci,convnaJUessabreve,Magnyical,$atve
ee nom). LesseulescompositionsImpriméesde e Litanie, lib. t. Milano, pur U eredi di Carlo
cet artistese trouventdans la collectionpubliée i Camogni,1655,in-4".
par Henri Playford,soas le titre de Division BANCHIERf (AoaiEN}, compositeuret
viottN,Londres,1692. i théoricien,naquit à Bologneen1687,suivantson
BAMBERGER(S*BiBErrÈVE),8œnrs,néeaportrait placé-dans la troisième édition de sa
dans le midi de l'Allemagne,sont d'agréables | Cartelta di Musica, où il est représentéà l'âge
cantatricesqui ontobtenudes succès au théâtre do quarante-sixans, en 1613.Onvoitaussi dans
depuis quelquesannées,particulièrementdansle lemême ouvrage (page 101,3m édit.) qu'il rut
genre qu'on appelleopérette. L'aînée (Sabine), élèvede Joseph Guami, organiste de la cathé-
après avoir chantéquelquetemps à Wûrzbourg, drale de Lucques,puis de la chapellede Saint-
à Francfortsur le Meta, et à Berlin,au théâtre Marc de Venise. Bananier!fat d'abord orga-
de Koenigstadt, a étéengagéeà Casse!.Eve, née nistede Sainte-Marie in Regola, à Imola,oùH
en 1811,et beaucoupplusjeuneque sa soeur,a setrouvait encoreait moiade janvier 1 603lors-
débuté à Berlin(authéâtre de KœnigRtadt) en qu'il signa J'l'pitre dédicatoirede ses Fantaisies
1838.Sa voixa parudonce,son jeu expressifet instrumentalesa quatreparties,impriméadansla
son aspectagréable. même année, oheseRichardAmadinoà Venise;
BAMB1NI (Wuxl.néà Bolognevers 174! puis II fut moineoiivétain et organistedu cou
vinten Franceeoi752,avecune troupede comé- ventde Saint-Michelin Kosco,prèsde Bologne.
diensitaliens,dont«onpèreétait directeur:Après SuivantJT. -G.Walther(Musikal. lexicon, art.
avoirséjouméquelquetemps à Strasbourg,cette Banchieri), 11 auraitété faitabbé de son ordre
troupe vint à Paris,où elle représentales inter- vers 16 lî mais je ne trouve aucuneindication
mède!de Pergolèse,de JomeM, et d'autres de ce lait dans les ouvragespubliéspar lui; car
maîtrescélèbresde cette époque,sur le théâtre daaatoua il prend simplementletitre de Bolo-
del'Académieroyalede musique.Bamuini,alors gnese monaco oUvelano. Mazzocbellifixe en
âgé de neuf ans, tenait le clavecin et même 1634l'époquede la mort de Banchier!{GliSerlt-
composaitquelquesairsde secondsrôles, qu'on toH d'Itatta, art. Banchieri). Ce moine s'est
Introduisaitdansles intermède». La lettre de distinguépar des compositionsde musiquereli-
J..J. Rousseausur la musique françaiseayant gieuseet profaned'un bon style, et par la publi-
alluméla guerreentreles partisansdecette mu- cationde plusieurs ouvragesdidactiquesoù l'on
sique et ceux de la musiqueitalienne,ces dis- remarque une Instructionsolide. Sa première
putesse terminèrent par l'expulsiondesbouffons. productionIntitulée Conchtsioni per organe,
Le jeune Bambinlresta en France et continua partit h Lucques chez Silvestre Marchelti, en
ses étudessonsBordenavcet Rigade, dont le 1591, in-fol., lorsqu'il était encore sous la dis-
mauvaisgantet l'ignorancegâtèrentvraisembla- ciplinede Guami. La listede ses nombreuxou-
blementles heureuses dispositionsdecet enfant vragesseprésentedansl'ordre suivant I° Primo
car aprèsavoirété unprodigedansses première» libro di mairigali a h voci, in tlilano, op-
années, il ne devintqu'un artiste médiocre.Son pressaFilipgo Lomazso, 1693,in-4».– 2" Tu-
234 BAKCHIKRl
nie (|) etcomxrti a oltovoci; in Venelia, ap- 1 rtrsi,filiet Clori, lNadrigali a 3 voci, libm
presto RleclardoAmadino, in-4°. – 3" II primo terM.-lbiil.,iC0*,in-4»ob'. 19" Conctuslom
libiadimadrignlln 3 voci;ibiil. 594, in-Vobl.– I net suonariell'organo, novcllnmenle tmdolle
4° Sulutazionehrelaneaotto voci, op. quarto et ditucidate in scntlori muski ed orgamsU
ibid. I 594 iii-4". – 5° Primollbrodicanwnelte «elebi%op. 20i in fiologna.app. Gio. ttotsi,
à qmiUio voei; ibid., IMi, in-4". Cet ouvrage 1009,in-4». Cette éditionest la deuxième
j'i-
a éléreimprimé troisfuispar le mêmeéditeur. – gnurc ladatede la première.– '20° Motettia due
fi» Secondolibrodi canvmelte a 4 »wi; ifeM., voci,che roncerlano a vicenàa in vart modi,
ir>95,in-l°. Réimprimésept fois par le mênm op.21.; ibid., 1609, iu-rol.Cette édition est la
Éditeur.–"« IVrsoflftrodi canzonetlea 4»>ocf,| deuxième.Je crois que cet ouvrageest le même
In Mitano, appretso Fillppo Lamazso, u»6, j qui a paruà Milan,chezPhilippe{.omazzo,sons
in-4°. Il y a une deuxièmeédition de ce troi- le titrede Coneertimodnni a due voci conil
sièmelivre publiéepar le même. – ?"Il f/mir/o bassoper Forgano. «I»il Melamor/osi mu-
libro di eansonetle a 4 roci; in Venetta, ap- sicali, quarto libro delle canzonette a tre
presso Hieeiardo Amadino, 1507, in-4°.Il y a toc»; in Venelia, app. Nicc. Atnadino, leoe,
deux autres édition»de ce livr« publitat chezle in-4° obi.J'ai vu un exemplair*! de cet ouvrage
même.– 9° II qttinto Ubrodi ai mortellea 4 avecun frontispicedatéde (005.Il est vralscm-
voci,in tlllana,app. fil. {.ornasses159»,fn-4", blablequec'eutlamAinoWllion. iV>Caria di
II yaunedeuxièiueéditiondecelivrepubliéechez sacreLodia 4 voci; in Milano, app. Fit. lo-
lemême.– lO"LaPazziaseiiUe,raggionamenti il [ «ibsïo, 1605,in-4». «p L'organosuonarino,
vaghi e diletlevoli, composti e dalt in luce tirera tenteiimaquinta;in VeMtia, app. Mec.
colla muika a tre voci; Venise, nos, in-i" Amadlno, 1005,in-fol. Je110connaiscetoiivraRe
ohl.; Cologne,1001,in-4°,et Venise, lf.27,in-4*. ' quepar lit deuxième'éililion publiéecitez le
Cet ouvrage est une espècede comédieen musi- même,en 16M, in.fol. Pour introduction à co
que à trois voix .dansle genremadrigalesqnc,a livre intéressant,an ironve dan» la deuxième
rimitationdel'4»JJpa>7ia*so d'HoraceVecclii.– édillonan dialoguede sept pages concernant
1 l'Concerliecclexiasticiaot/ovoci; in Venezin, l'art de jouercorrectementla basse continuesur
app. Rico. Atnadino,1508,in-4». 120sn/mi l'orgue,de foulesles manières.Parmi les règle»
a quattro vociMieri in concerto ibid., 159S, 1 que donne l'autour pour cet accompagnement
in-4°. – 13«Hissa xolenneaolto vocidentrovi I sontcelles-ci i»Que sur les notes qui n'ont
vartatl eonetrti ail' Introilo, graduale,o/frr- « pas la quintejuste, il faut mettre la tierce et
tnrio, levalione et eommunlone. Et nelfine « la sixte 2" quele» notesaltérées par les acet
Hlnno de gli glorlasUtslmiSS. Ambroggi el <dents veulentégalementla tierceet la sixte. »
Agostino. Ubrole/ zo dc/jiisacrl cancerti. H Si cesrèglesse trouventdans l'édition de 1005,
Itttlo nuovamente composta, et datu in luce Banchieridoit«tre placéparmi les plus anciens
neWoccasione del Capitalo générale', in Ve- auteursqui ont posé lesbasesd'une bonne mé-
vet\a,app. Xicc. 4madino, 1699, in-4».Il y a thode'd'harmoniepratique.Cet écrivaincite son
une deuxièmeédition de cet ouvrage pirblli'e dialogue(Cartella di mustea,
p. 160)comme
chezGincoinoVincent!,en 1006,in-4°. – 14*.Se- aynnt été imprimé
séparémentà Milan, chez
condoVbrodi Madrigali a 6 vor,i in
Venetla,j Lomawo; matsiln'en indiquepas la date. Il y
app. Klcc.Amadïno,1600, in-V t&o Sin/onie a une troisièmeéditionde)' Organo suonarino,
ecclesinstltheossia cantoni /rancesl per ton- datéede Venise, 1628,in-4<> elle est à ia bi-
tareel sonore a voci, op. 10; ibid., 1601, bliothèquedu Lycéecommunalde musiquede
iii4°. Il y a unedeuxièmeéditionde cet ouvrage Bologne.bi. Gaspari, «avantmusicienet biblio-
publiéecliezlemime,en 1607,in-4». – 16°Ter io grapheencette ville,possèdeunexemplaired'une
llbrodi Madrlaali a à voci; iMà., 1602, in-4° quatrièmeéditiondonnéeà Venisepar Alexandre
obi. Ce livre a été réimpriméen 1608, chez le
Vincentl,en 1 638.Elleest indiquéecommel'ont*
mêmeéditeur, souace tKre Fesltnonellaxe.m vrc43mde l'auteur;maisIIs'y trouvede grands
del giovedi grosso. Terso Ubro tnadrtgalesco changements, et
l'importantdialogue dont il
omi vod.–Yl'fantasie eeanzonialla/ran- ientd'êtreparléne s'y tnuvepas. – 24»la pnh
c est a quattro voci per sonore ml organo, j dénia giovenile,comedia in tmtsica; in Mi-
ossiaultro ttromento;ibld.,1003, in-4". – )8° lano, app. Tini, 1607,in-4° obi. Cet ouvrage
est la contre-partiede laPassia senile. 25°
(VJ'Ignorelantenr de cemotqui nesetrentee 4sm Vorganosuonarino
ancoqdiotlonnlK, etquidoitappartenir plccolo}in Yenetia, app.
Aquelquepaluu Ricelardo
Vcolllcnoo boloiub,u mainsque ce ne soitunecon- Amadino, 1608, in-4». CVsl un
tnclbu deManie. abrégédu grandouvrageprécédemmentcilé.–
BANCHIEIU 235

je» Cartella musicale ne/ canto figurato; in l'ulti! (KryciusPulianu»), publiée a Milanen
Ventila, app. Giacomo Vincenli,loto, in-4». 1599; mais il Putle seul théoricienitaliende«•
Cetteéditionest la deuxième :J*iKiiornlu date <Jc tempsquil'adopta.3"Ladeuxièmepartie de l'ou-
la première, qui avait paru égalementchezJac- vrageest intitulée lirevi et prtmi documenti
ques Vincenti. L'ouvrage a été réimpriméavec musteaU a gtifialtmtli, et. altri, c/ie dttide~
un petit traité du plain-diant qui avait patu en ranoattieurarti soprailil cantofujurato; in Ve-
1011chez Lomazzo,à Milan,sous le titre de netia,app. Giac Vincenti,1013.Ces document*
Cartellma di canto/ermo, et qui a été réim- ont pour objet l'anciensystèmedo mesures, dex
primé à Bologne,en 16t4, «ou»le mêmetitre. ligatureset des points dans ses diverses accep-
La troisième éditionde la Cartellaa pourtitre tions, avec des exercices pour la division des
Cartellra musicale net canto figurato, fermo temps. Celle partie est renferméedansle pages
et contrapunto del P. D. Adriano Banchieri, 26 &&t.4° Des solfègesen canonsà deux voix
Bolognese monaco Olivetano, tiovamenle in formentla troisièmepartie du livre et ont pour
attesta terza impressione ridotta daW antica titre Duo in eontrappunlo sopra ut, re, mi,
alla moderna pratttea, « dedicata alla fa, toi, la, nliU a gli ftgliuoli,etprlncipianli,
tantistima Madonna di Loreto; in rene- cù detiderano praticare le note cantabili,
sta, app.Giac. Vincenli,1614, 1vol. in-4». Ce cor le reali mutalioni semplicemento,eam il
livreest composéde plusieursparties qui dans maestro. inYenelia, app. Giac. Vincenti,1613.
la premièreéditionde cette Biographiedes mu- 5a Dans la quatrième partie se trouve le petit
siciensontété indiquéescommeautant d'ouvra- traitédu plain-chant, sous le titre de Altri do-
gesdifférent»,quoique leur paginationse auive cumenli nel canto fermo, etc.; in Venetia,
uns Interruption.Je crois pourtant qu'il n'y a etc., 1613.6" Le trailAdes règles du contrepoint
pas eu d'erreur danscetle indicationet qu'il a remplitla cinquièmepartie, qui commence la
éli! raitdes tirages séparés de chacunedit ces page89 et finit à la page 150. 7° La sixième
parties, car ellesonttoutasun frontispicespécial, partiea pour titre Canoni musicali a quattrn
avec la date de 1613,tandisquele titre général voci.Entra gli quali (oltre la curiosità) si
du livre porte cellede 1614. Quoiqu'il en soit comprendonomolteulilUà.ches'appartengono
l'ouvrage est composéde la manièresuivante •• al canto figurato eontrappunlo et canto
1*un cahier nonchiffrécontenantau reversdu fermo, in Venetia, etc., 1613. Cescanons, au
frontispicela ligurede la Viergede Loretloavec nombredohuit, «ouicurieux par leurs énigmes.
deux canons, le premier à troisvoix et l'autre à 8°Enfinla septièmepartieest letraitéde la con-
cinqvoix;puisl'épttrcdédleatoireala santisHma positionappelfemoderne par Banchieri,auquel
Madonnadl loreto, unavisde l'imprimeur an ila donnéce titre Modernapratica musicale,
lecteur, te pland'uneacadémiedesciences,delit- prodolla dalle buone osservalioni de gli Mu-
tératureet demusiqueque Banchierlvoulait(aire ski antkhi, ail' alto pratica de gli compœi-
ériger dans son monastère,la tabledes matières tert moderni. Opem trentesima settlma, no^
et les errata. 9»A la page premièredu cahier vamente nella terza impressions delta ear~
suivant, l'auteur s'excusede ce que plus d'une tella aggiuntata, etc., in Venetia, etc., 1613.
années'est écouléependantl'impression,sur ce L'objetprincipalde cette partie du livre oit de
que i'imprimeur l'avait prié d'ajouterquelque fairecomprendrele nouveausystèmede n»tetion
chose à son dire concernantl'art moderne de substituéà celuides proportions ce que B-tn-
la composition(c'est-à-direceluiqueMonteverde, chieri expliquepar des exemplespratiquesem.
il en.
Jacques Perl,Caccini,Marcode GugHanoetd'au- pruntés à divers auteurs célèbres,puis
tres avaient mis en voguedepuisenvironquinze seignebrièvement & former la bossecontinue
des exemplesde»
ans), ce qu'il a fait. Puis viennent des madri- tous le chant, et termine par
gaux et des canons à la louange de Banchieri, form nouvellementIntroduitesdans les orne-
nu avis fur l'étudedes élémentsde la musique, mentsde ce chant. A l'égarddeschangementsra-
du plain-eliant et du contrepoint,le portrait de dicauxqui viennentd'être faits dansl'harmonio
l'auteur, et enfinlaméthodede solmisationd'a- et dans la tonalité,il ne les comprendpas plus
-–
près la main musicaleattribuée à Guido d'A- que lesautres maîtres desontemps. 27c Direl-
rwœo,et les muances.De la page 18 jusqu'à la torlo monastlco di canto/ermo per vso della
page 24 se trouve l'exposé donc nouvellemé- eongregaaloneOHvetana. Bologne,Gio.Kossi,
thodesans muances par les six syllabesut, ré, 1615,in-4°.Maziuchellicite cet ouvrage sous
«ni, la, sol, la, auxquellesBanchieriajouteune letitre latin s Dirtctoriumcantua monaslict,
septièmequ'il nommeba. Il avaitempruntécette depreparationead cantum et de modulation»
idée &la Modulata Poilus de Henri Vau «le organl. Bologne,1615.C'est le mêmeouvrage
336 BANCIUERI
BANDKLLONI
dont Bancliieria donnéunenouvelleoditiouinti- I app. Ciae. Vinrfinti, IC07, in-4«'oM. U re.
tulée llcmi/nre Olivctann; Bologne,Girolamu ciicllde inolets arranges fiar
Coppino, ou Cop
Masclieroni,l622,in-4°. – Hfrlialmispezzaliab a pinus, imprimé cln-veTiuia Milan,en 1007(voy.
voci;in Venetia,app.Mcc.AmadinotMû,in-V. Cuppinn«),contientdes pièces deJiancliieri. il
–29» Nvovi pmsieriwsia converti apiallro s'entrouveaussi dans la BaUula dkhiarata
per sonore; in Milano, appresso fil. io/nasso, iln Pi«a (eoif. ce nom), et des pièces d'orgue
M6,in-V.–ao*$econdinuovipensieriaquat- du mêmeont été insérées dans la secondapartie
A-o;ibid., i8i?,in-4* – H'Cancertimoderniai 2 <lu Tramllvano de Oiruta (voy. ce nom).
voci conil bossada sonore per gli stromenti a Mazzncliclliattribue à Banchieri un écrit inti-
ptnna ;ibul, I6l7,ln-4*obf.Il y a une deuxième tulti s uttire armonlche; Bologne, 1628. Ce
éditiondecet «uvre, publiéepar le mêmeédi- j moineétait aussi poète, et a composé
plusieurs
teur, mais dont j'ignorela date. – 32°tlodernu comédiesqu'il a publiée*sous le nom aeadémi-
Amonia per sonare a Quattro voci e slro- que de Camlllo scaligeri délia Fralta.
menti;in Veneliaapp. Bicc. Amadlno, tel», BAXCR (Cium.es), compositeurde chan-

io-4'.Cest tmodeuxièmeédition. 33"Kezïodi tons allemandes,né à Magdebourg en 1804.
Perle sopra la canlica délia B. M.V.aivoci Aprèsavoirappris les élémentsde la musiqueet
•in Venezia, Vincent), mo, in-4°. W Libro avoir terminéses études littéraires, il se rendit
prtmodellemeue don basso à Dessanpjès de Frédéric Schneider, en 1829,
conttnwet tenori, op. 42; in Venezia, app. et prit de luides leçona d'harmunie et de com-
Vincent!,1 02O,in-4». »5*laBarcadlVentila position.En 1833Il partit pour l'Italie avec la
a Padua.madrigaltai voci; Venise,l6î3,in-4« poète C. Alexander,son ami; Il y passa deuxau-
obi.– atfViUanettegiovenileatrevocisVenesia, nées,puis revint en Allemagne.Après avoirsé-
W»ee»fl,i6î3,in-*».– 37'CanoniaivoclsinMi. journéquelquetemps à léna, où il publia diffé-
lano; Fil. lomazzo, in-fol – 3i" Messe,Salmi rentes oeuvres,il est retournéu Dresdeet a rédigé
e litanie a 3 voci}Venise,Vincent!,1625,in-4«. la articlesde critique musicale au
journal de
– 3»° TanieeconcertidellaMadonnaa2,3el cette ville.Dans une lettre insérée an
lexiquede
4 voci; ibld.,in-4«. 40*Messea cinque voci, Gassner(«oy.ce nom) Banck dit que ses
pre-
ibid., 1625,in-4».– 41*Tenolibrodl novipeu- mières «euvres intitulées Chants de PAlle-
sieri ecclesiasCidaa voci s Bologne, Ross!,iûsb, magne et Chants de l'Italie (sur les poésies
ln-40.– 42«Quarto libro di nooipenslerl a voce d'Alexander),furent composées pendant sa tra-
sola; Venise,Vincent!,1020,in-fol.– 43»Messe verséede la Sicile à Trieste et à Venise. Ses
fit concertant, s et.s voci;ibid., ts27, in-4».– Matinées musicales
(op. 27)j son Deutscher
44° GemelUarmonici, motleliaa voct} ibld.
UederbuclKfAm de lieder allemands), op. 30;
1625, in-4».- 45»Hsetto libro di cansonetteaa son Salon de Concert, op. 33; ses Chantsde
3 wci.-ibid., 1628,in-4o.– 46»11 quarto libro iUtio(itaiien-Leder),
op. 39 son Hepot dusoir
a
dlmadrlgalt 6 eoei;fbid., 1628, fa-4<>.–47o (Abendruch)enfin,son Recueilde douze chants
Il principimte Fanelttllo, Venise, 1626,in-4«. pourla jeunesse,op. 48, sont
empreintsd'un sen-
–AS°llvlrluosorltrovatoaccademico,concerti timentpoétiqueet original.Le succèsdes «uvres
a a, a, 4 et s stromenti; Venise, 1626, in-4». de Banck a été populaire en Allemagne
49»La Ma Fancivlla, comediaesemptare (en quelles circonstancesse fait-il par
que leur mérite,
prose) eon mmicali intermedi apparentl e leurexlstencememe,soient ignoréeshors de la
pa.
inapparenli; Bologne,1628et 1629,in-»°obi.– trie de l'auteur?
60° Trattenimentt di villa eoncertati a 5 BANDELLONI (Loioi), poète et com-
voei; Venise,1630,to-4o. L'ouvrage qui a été positeur, né à Rome, et vivant actuellement
publiéà Ingolstadl,en 1629,sont ce titre Dla- ( 1858) en cette ville, a eu pour maître de con-
logi, coneentvs et symphonie 2 voclbvs de- trepoint un moine nomméte P. Teofilo. Pour
cantandas et avecle nomde Bancliieri,est sans le chantet l'expression,il s'est fait imitateurde
doute la réimpressiond'un des recueils
précé- Zingarelli.landier a dit de dans sa disser-
dents. Donfrid a inséré dans sa Corolla mu- talionsur l'état actuelde la lui,
sica une messe dominicale à 4 voix sur le « Nousconsidérons musique à Rome
Bandellonicommeun génie
plain-clianlde la messedes dimanches,par Ban- « pourla poésie,et commeun beau
chieri. On a inséré des madrigaux à 5 voix de talentpour la
« musique,Poète, il crée; musicien, il arrange
cet auteur dans la collectionde piècesde ce avec
goût. Ses ouvrages sont tous d'après les
genre intitulée Il CardlUocontante (U Char- « règles de l'art et
prouvent une (fonde pro-
donneretchantant), ossia madrigal, a h voci « rondeur de
jugement. » ho même critique
di vari autori in Venelia, ajoute, dansun autreendroit • Uamlolluuivi-
IUNDIEBA
BANDKIXOM 237
« très-retiré,et regretteen philosopheleserreurs positionet l'obligerà réclamer purles voiesju-
« de son époque, qu'il châtie souvent fort poé- diciaires l'exécution désengagements qu'onavait
« tellement danssessatires. Sondernier poème pris avec lui; cependantil n'a 'jamaiscessé ses
« inédit,dans le genredidactique,Sulla musicn fonctionsde maître de chant au Conservatoire.
« odierna, contienttantde passagespleins rtVs- et forma quelque*bon» élevés.Il est mort VPa-
« prit, tant de portraits piquantsdes composi- ris, le 13 juin 1840,d'un anévrysmedontilsouf-
teurs de nos jour», qu'il mériterait bien les fraitdepuisplusieurs années.Commecomposileur,
« honneurs d'une traduction.» Les meilleures Banderalis'est faitconnaîtrepar quatre Ariette
compositionsdeM Bandellonisont,dit-on, quel- itulUineper soprano publiéesa Milan chess
et
quessonnetsde Pétrarque,detoctuvesdu Tasse, fticordi une Cavatine pour soprano, ibid.,
et quelquesmorceauxdu Dante qu'il a mis en Yingt-qualrrvocalises élémentaires pourmeszo
musique,avecaccompagnementde piano ou de soprano,en quatrelivres Pariset Milan.
diversautres instruments.Ses Pieghiere aDlo, BAXDI (GioRci-Bwcin*)» cantatriceconnue
pour trois voix, ont été publiées& Naples. On en Francesous le nomde /tan M,naquità lionti-
connattausside ce poète-compositeurun Tan- celli d'Ongina, dans la Parmesan,vers 1756,
tum ergo, un hymneà saints Agnès,des messes, et mourut à Bolognele 18février 1800.Suivant
des motets et des psaumespour plusieurs voix uneautreopinion,elle seraitnéeen1757,à Crema.
et orchestre,ainsi que des cantates,sous le nom dans la Lonibardle vénitienne.La beauté, lé-
à'Aiioni teatraU, pour différentesvoix avec tendue et l'accentde sa voix en tirent unecan-
chœurs et instruments. On remarque parmi tatricede premierordre. De Vismes,ancienen-
celles-ci Attette, Pyrameet Thisbé, l'Amour trepreneurdet'Opéra, entenditun soir, en 1778,
« Psyché, Cliftmnestre el Égisthe, la Cas- prèsd'un café,sur les boulevards, unevoixdont
sandra et Agamemnon.Tous ces ouvragessont l'accentle frappa. C'était BrigideBandi il lui
dansla bibliothèquemusicalede M. l'abbé San- glissaunlouisdansla main,et lui dit devenirchez
tini, à Rome. luile lendemainmatin. Ellefutexactesu rendez-
RANDERALI (Dmto), professeurde chant vous. Après avoir entendu deux fois un air de
anConservatoireroyalde Paris, est n6 à Lodi, bravourede Saccliini elle le chanta admirable-
en t780. Aprèsavoirfini ses études musicales, ment. DeVismesl'engageasur-le-champpour la
il débuta,dansl'étéde t806, authéâtre Varcano troupede l'Opéra-Buffa,et la fit débuterpar un
de Mitan,commebuffà tenon, emploifort rare air qu'ellechantaentre le secondet le troisième
et qui fut en quelquesorte créé pour lui. Je acte tf Ipfïlgénie en Aulide; son succès fut
crois que c'est dans l'opérad'OrgitanoNon cre- prodigieux et dèsce momentcommençapour
dere aile apparente qu'il se fit entendre pour elle une nouvellecarrière. Tour à tour elle a
la premièrefois. Aprèscedébut,Banderaitchanta brillésur les principauxthéâtres de l'Europe.En
dansdifférentesvilles jusqu'en 1811, où il re- 1780, elle alla à Vienne; de 1*à Florence; en-
vint a Milan poury jouer, pendant les saisons suiteà Milan, à Venise, à Napleset à Londres,
du printempset de l'été, au théâtre Carcano. oùellechantaavecle même succès pendantneuf
Peu de temps après il quitta la scène pour se annéesconsécutives.En 1786 elle chantait avec
livrerà lenseignementdu chant et fut nommé Crescentlniau théâtre de la Scalade Milan, et
professeurde cette partiede Part musicalau con- cefut pour ellequeSalvatoreRispoliécrivitdaos
servatoirede Milan.Dans cette situation, plu- cettesaisonson Ipermeslra. Dansl'étéde 1789,
sieurs cantatrices, qui depuis lors ont acquis ellechantaau mêmethéâtre VEneae Lavinia de
deta réputation,devinrentses élèves. Bien que Gughelml.Enfin,au carnavalet au printempsde
Banderaitne parût plussur le théâtre Il se fai- 1806,elle se fitentendre avecMarches!,Gaetano
eait entendre quelquefoisdans des concerts;¡ Crivelliet Binaghisur la mêmescène; ellen'était
c'est ainsi qu'en f8t7 il chanta, le « et le 15 plusalorsquerombrod'elle>même; cependantelle
avril, à la Scala, et le 7 mars 1819, au même était encoreécoutéeavec plaisir. Après sa mort
théâtre. on ouvritson corpspour connaîtrela causedela
Consultépar M. le vicomte de Larochefon- puissanceextraordinairede aa voix, et l'on crut
cault sur le choixd'un bon maîtrede chant ita- pouvoirl'attribuerau volumeconsidérablede ses
lienpour le Conservatoirede Paris, Rossiniin- poumons.Les auteurs du Dictionnairedes Mu-
diqua Banderali.Un commissairefut envoyé à siciens( Paris, 1810) ont fait deux articles du
Milanpour traiter aveclui des avantages con- Bandi et de Banti.
sidérableslui furentassurés, et il vints'établir à • BANDIERA (Look), graml-cordelierou
Paris au commencementde t828; mais la ré- mineur conventuel, docteur en théologie, et
volutionde juillet 1830vint ensuite changer sa maîtrede chapellede la basiliquedesXllanodes.
-3H BANIMERA, BANISTER
.'» Romevers lu milieu du dix-septième siècle, mats il a donné»adératarionen
18Vj,et a voyagé
a publiéun ouvrage de sa compositionintituléi ensuitepour donner des
Psatmi vespertini una eum anliphon», li- l'Iailen concert*, tn I853,"il il
Italie; maie après la mort de son père
tanli* B. M. V et responsarii s. Antonii4 il <•«(rentré
à rOpéra»Comiqueen qualité de cor
vocum; Rome, And. Rh«i, teaa, iwto. lUécrlt morceau* pour son in»,
BANDINI (Ascb-Mabir), ni i> Florence, trament eta plusieurs
le 2&septembre ma, fut «'un des littérateurs voride publiédes Variations sur un air ra.
rapuleli, de Belllni, pour cor etor-
>e»plussavantsdiid»x.hunième»lècle.Apr#savoircneslre. Œuvre iMj Paris, Bichault.
fait««s étuiles die* les jésuite» il se livra en- BAWFI ( Jpus), luthista né i Milan,dans la
tièrementaux recherches relatives a.l'histoire Premièremoitiédu
dix-seplièmesiècle, était fila
littéraire. Au milieu de ses travaux, il fit un d'un médecinde cette ville. Ayantperduson père
voyageà Vienne, un autre à Rome, et il prit dans sa Jeunesse,il fat
danscelteiternièrevilleles ordres obligéde se réfugier die/
ecclésiastiques. son oncle, CarloFrancesco Banfl, qui lui apprit
En I75B, il fut pourvu par PEmpereurd'un ca- à
jouer du luth. Dea affaires de famille ayant
nonicatà Florence et de la place de bibliothé-
obligéJules Banda à faire un voyageen Espagne,
caire en chef de la bibliothèque Laurentienne son vtisseaufat
pris par un corsaire, près des
« conservace dernier emploi aa mortar- cotes
jusqu'à I- de la Catalogne,et lui-même fut conduit à
rivée en isoo. Par son testament il a fondé une Tunis et vendu comme esclave. Danscette si.
maison d'éducation publique et a consacré le tuation il se souvint
restede son bien à divers actes de bienfaisance. dit qu'un franciscainlui avait
qu'état aussi esclaveà Tunis, il avait obtenu
Parmi «es écrits, on distingue ceux-ci, relatif* salibertéen du
jouant luth devant le-bey. Bantt
à l'histoire de la musique; 1» Limertatio de demandaêtre
présentéà ce princeet à entrer
saltatlonibus veterum, qui a été insérée dans à son service.Son ne
le tomeVdes oeuvresde Metirsiiia.– s» De vitd il devint bientôt leespoir lut point déçu, car
favori du bey. Profitant de
et teriptu Joan. Bapt. Donii PatHcH Flore* la liberté dont il jouissait, il se mit étudier la
tint, tiàri V,adnolatlonibvs Mustrati, met- rortUicatlondes places et l'artillerie.
dit ejusdem, Donll tuterarivm commerdm Après quel-
que*annéesde séjour à Tunis il obtint de son
nvne primumin lucemeditum;
Florence,1755, mettrela permissionde faite un voyageen I la-
in-fol.Je ne sais on Forkel a trouvé
que cette lie, d'où il uassaà Madrid.Le roi d'Espagneayant
dissertationsur la vie et les écrits de Dont e»t été
en deux volumes in-folio; Licutenthal n'a informédes connaissancesquepossédaitBanft,
pas le nommaingénieuret ensuite lieutenant-général
manquéde te copieren cela. d'artillerie. Walther dit qu'il mourutà Madrid
BANEUX (.), né a Paris en 1795, a dans cette positionélevéa Avant
été admis au Conservatoirecomme d'entreprendre
et
élève, y ses voyages, Banfi avait publié un traité do l'art
a reçu des leçons de M.
Dauprat pour le cor. de jouer de la guitare, sous ce titre s II maes-
Après«voir terminé ses études 11est entré à tro di
chitarrai Mitano, 1663.
l'orchestredu Gymnasedramatiquecomme
pre- BANISTER { Jean), violonisteet directeur
mier cor, et de là est passé à
l'Opéra-Comique de la chapelle de Charles II, roi d'Angleterre,
en I82â,oit il a été nommécor solo sa tm. Pen- naquitdans la paroisse de Saint-Gilles, près de
dant toute la durée de l'existencedu
Gymnase Londres, vers 1630.Son père, musicienau ser-
de mustquemiUUare,
Baneoxyfut professeur vice de cette paroisse, lui enseigna les premiers
de icor.11estmortsubitementle 16 octobre
à 1 âgede cinquante-neufans. Il s'est fait1854 principesde la musique; en peu de temps il de.
con- vintun violonistehabile; la roi
naître comme compositeur par une fantaisie d'Angleterrel'en-
voya en France& ses frais, pour qu'il y perl'ec-
jtour cor et pkmt publiéeà Paris, chez Janet tlonnfttson
talent. A son retour Il fut nommé
etCotell».
membredela chapelleroyale;mais il perdit cette
BANEUX (MvraiEo-GnmvB),Ois du pré-
place pour avoir dit devant le roi que le talent
cèdent,né a Paris, le « juin 18î5, fat admis au des sur le violon était intérieurà celui
Conservatoirele a4 octobre 1836 commeélève des Anglais Dans
do Datipr.it pour le cor, après avoir Français. cette situation, il chercha à
de tirer
son pèreles premières leçonsde cet reçu parti de son talent ea fondant chezlui des
instrument. mirées de musique et une écoleà laquelle il
Le premier prix lui fut décerné en
1840.. Mfit donna, en 1870, le titre pompeux «'Académie.
aussi à la même époque des études de
compo- Banlsteramis en musique l'opéra de Circé, qui
sitionsousla direction d'Halévy.
Engagécomme fut représentéau théâtre de
premiercor à l'Opéra-Comique,il aété pendant tGTn.Onaaussidessirs de saDorset-Garden en
compositioninsérés
plusicowannéesattecliéal'orcliestreAscettiéilrej dansles eolleclioi»de son temps, et plusieurs
BAKISTER – UANVVART 230

morceauxpourle violon.H mourut le3 octobre nomserait llmnius, car il y est mis au génitif
Htfu, et fut Inhuméà l'abbayede Wetwnliwter. JianM, II a été réimpriméde la même manière
BANISTER(J«ah), surnommé le Jeune, dans lesdiverseséditions; mais Descactes, qui
filsdu précédent,né à Londresvers 1063,apprit était son ami, et qui en parle dans plusieursde
à Jouer du violontous la directionde son pèm. se* lettres, rappelle Banniu». Dansune de ce»
Ayantété admis comme violonisteait théâtre de Mires, écrite en IB40, et adressée à M. de
Drury-Lene,ilcon*ervacetemploi jusqu'en 1720,j Ziiillicliem(t), l'illustrephilosophenousapprend
époqueoù 11fut remplacé|«r Carbonelli. Il est j queBanniusétaitprtorecatholique,fixéà Harlem,
ntort en 1725.On a de lui de* capricesvariés très-honnêtehomme, qu'il y jouiasaitd'unecer-
taine aisance modeste, et que non-seulementIl
liourviolon, insérés dans la collectionintituléej
DivisionVMin; il a aussi publiéune collection «'occupaitde la musiquethéorique,mais qu'il y
de musique de différents caractères composée avait beaucoupd'art et de beautésdans les alrt
de sa composition.Ces renseignements«ontle»
parluiet parGodefroyFinger.
Un descendantde cette famille, nommé Henri seuls que j'aiepu trouver sur ce savant de qui
Banister, est an bon violoncelliste qui a pu- l'on a un petit ouvragede quelqueintérêt con-
bltéune «ultad'études pour «on instrument et cernant la musiquedes anciens sous ce titre
un livre iatitulé Domestlcmvsic/orthe weai- Dissertatiù epistoliea de musiestnatura, ori-
lky;or a plea/or the arts audits progreas gine, progreasu et denigue studio beneinsti-
(Musiquedomestiqueponr le riche, ou plaidoyer tuendo, ad incomparabilem virum Pelrum
en faveurdes arts et de leurs progrès),). Londres, Scrtnertta»; Harlem,1637,ln-ia(î).Cepetitécrit
1843,in-8°. a été insérédans la deuxièmeéditiondu recueil
BAKNXEB.(Bicuabd), «avant ecclésiastique Intitulé Bugonis Grotii et aliorum de omni
anglais, docteur en théorie à l'université génère studiorum reeli instituendo disserta-
tiones. Amsterdam,1645,in-12.Ladissertationde
(TOfford, naquit vers la fin du dix-septième
siècle.lia faitimprimerun discoursd'inaogura- Danninsa reparu unetroisièmefois,quelquesan-
tiocd'un orguequ'il avait prononcé,sous le litre néesaprès, dans un recueilqui a pourtitre Ge.
de«ftulcft at Worcetter; Londres,1737,ln-8». rardiJo. Vositelaliorum dissertationeade stu-
BANN1ERI ( Antoine),né à Romeen 1838, dUs beneinstituendU;Traiecl\adBlienum,tc»8
fut amené très-Jeune à Paris. Il était laid et in-12. Le livre de Banniusou Bannus cité par
contrefait,maisdoué d'une des plus bellesvoix Boeder (Bibliogr.crit., p. 509), sous le titre
de soprano qu'on eut jamais:entendues. Ayant <\c,Detlclas musical veterls, pourrait bien
en l'Iionneurdéchanter devant Anned'Autriche, n'être lue l'ouvrage précédent.
mèrede Louis XIV, cette princessele prit en BAAiTI. VvyesBandi.
alfectionet la comblade bontés. Pour prévenir BAN W ART (Jacques),compositeur,né en
la perte de sa voix, Bannieriengageann chirur- Suède au commencementdu dix-*«plième siècle,
gienà lui fairel'oliérationde la castration.Ce- fut maîtrede chapelleà la cathédralede Cons-
lui-cin'y consentit que sons la promessed'un tance. Il est mort peu avant1657.Onconnaîtde
secretinviolable. Quelquoaannées après, on lui:– 1° TeuUchmit neucomponiren Slîicken
s'aperçutqu'au lieu de rouer, la voixde Ban- vnd Courmten gemhrte Tafel Uusik,von2, 3,
nier!embellissaittoi» les Jour»*et l'on découvrit 4 Instrumentent Constance, 1852, fo-4"}
enfinquelleen était la cause. Cela vintaux oreil- – 2° Motet* sacrx es ThesauromttslcoJac.
les du roi, qui t'interrogeapour savoir qui lui Banwart, von 1, 2, 8, 4, s, 6, 7, 8, 9, 10, itt
avait(aitl'opération Sire, lui dit Bannieri,;'ai Stimmen, mit 4 Mipienis; Constance, 1661,
donné ma parole d'honneur de ne potnd le in-4°. UBibliothèqueimpérialede Paris possède
nommer, et je supplie votre Majesté de ne aussi de cet auteur 3" Missarttm opus 4 et 6
pas m'y contraindre.– Tufaisblen, lui rdpon. voclbus,addita unaa 10wrel8 (tocibus)cnm
dit Louis XIV, car je le ferais pendre, « triptlcibassoadorganum,M. t et î {Constance,
e'ettainsl queje ferai traiter lepremierguis'a- l6î7.,m-4*.Cetouvrageest indiquéau titre comme
visera decommttreunepareille abomination. l'œuvre premier (posthume), ou cinquièmede
Leroi voulaitd'abordchasserle chanteur maisil l'auteur. Aucunmériteremarquablene distingue
luirendit ses bontés, et ne lui accorda sa re-
traite que lorsqu'ileut atteint l'âge de soixante- latinepubliéspar cm-
0) T.ir.Uttn Si*del'édition
dixans. lianm'erlvécutencoreplus de trenteans Miter,et ton»VIII»de»«Sam» deDétartrapubtMa par
M.Consln,p.«WetMitT.
et mourut en 1740 âgé de cent et deuxans. éditionde
0) Ladatedo1«Mdonnéedansla première
BANN1US (Jbas-AIbkbt),ou IUnnos.D'o- cetteMcwnqiAM est etldtmment car l'ouvrage
Inexacte,
près le titre d'un livre publié par ce savantson ratdati!descalendes MM.
d'octobre
2*° 1HNWART BARBARINI
cesmesse»cependantyen a une à troisclmur» maîtrede de dQf1l1O.
danse,Ou
On a do
de lui1
luis – lui» Douzea.tsioa
solo»
qui eutcurieuse. pourle violon. - 2» Six solos pourle violoncelle.
BAPT1STA (Jkan), compositeurde mu- ¡IOIIUre 3» Sixtrios pourhautboiset basse. – 4»Plusde
nique,virait ver»1&&0. On trouvequelque*mor- trente-sixsolospourlabas^.le
viole. _6»i)oiwe
de
ceau» sa compositiondans l'ouvrage d'Am- concertos pourle même
instrument,–ô» Sivuo.
merbach Intitulé .s Orgeloder Instrumentât natespour la flûtetraversière:ces
dernière»out
Taltulatur (Tablature pourorgue et autresins- été publiéesà Augsbourg.
truments) Leipsick,1571, in-fol. BARATHB ( L'abbé),organistedela cal Lé-
Un autre musiciendu même nom, qui vivait drale de Saint-Flour,est auteur d'un
dans la premièremoitiédu dix- huitièmesiècle, où se font petit ijerit
remarquer de très-bonnes Idées et des
a composéplusieurs œuvres de sonatesde flûte sentimentsélevés.Cet a
ouvrage pour titre i Le
qui ontété gravés à Pari: culte religieux aux Ages de la loi, ou l'in-
BAPTISTE ANET, dit Baptiste, euten fluence du chant
ecclésiastique dans la reli.
Francela réputation d'être leplns habilevioloniste aUm}Paris, 1847,in- 12de96
pages.
de son temps. JI avait reçu pendant quatre ans BARBANT (Cbarum), musicien anglais,
des leçon»deCoreUi,qullui avait enseignéIl jouer fut organistede la chapelledu comte
correctementses «ouates, ce que peu de gens ambassadeurde Bavièrei Haslang,
Londres, en 1764.Les
pouvaientfairealors. Lorsqu'ilvint à Paris, Il fut cataloguesdes marchandsde
musiquede Londres
regardé comme un prodige, et cela na paraîtra Indiquentles ouvragessuivantsde sa
composi-
pas étonnant si l'on se rappellel'état de taiblesse tion
t«Symplwniesàgrandorcbestre,a5ttvre6.
ad étaitalorsla musiqueinstrumentaleen France. – Unlivrede triosde
violon. 3«Un arovre
Onassureqne Baptistefut l'undes premiersvio- de triosde clavecin.– 4» Un «uvre
de duosde
lonistesqui jouèrentsur la doublecorde cela flûte.– fio Deuxsonates
pour clavecin.On con-
n'est pas exact. Ce fut vers 1700 qu'il vint à naît aussi de lui en manuscrit
Paris un des seigneursde la cour la présentaà Hymni Sacri,
en
Antiplume, partition.
LouisXIV, en donnantde grande élogesà sonta. BABBAB1NI (Mawrkd-U'pi), compoai-
lent. Après que le roi l'eut entendu, il donna leur
qui ,1 vaU vers le milieudu MftîemeAlt'!cle,
r ordre,sans riendire à l'artiste, qu'on fit venir étaitné vraisemblablement à Corrèggk» dansle
nn des violonsde sa musique. Aussitôtqu'il fut duchéde
Modène,car ilajoute à sonnom la qua-
arrivé, LouisXIV lui dit s Un air de Cadmu* lification de Corregensis.Quoiqu'il en soit, Bar-
de
(opéra Lulll). Le ménétrier joua un de ceux
dorit II sesouvenait.Quand il eut fini je ne deses barmi,qui,d'aprèslesavertissements placésen télé
ouvrages,patalt avoir vécuquelquetemps
saurais que voua dire, âfowlcwr.dit le roià en Suisse, puis en
Bavière,a mis en musique à
Baptiste voilà mon goût, à Mot. Le pauvre cinq voix l'élogedes villes fédérée*de la Suisse
élève de Corellicompritqu'il ne pouvait trouver
parGlaréan,et a publiéun ouvragesonsce titre:
de positionà Parisj car la France n'offraitalors
Symphonis, seu insigniores attguotae dvM-
aucunesressourcesen dehors de la cour (va;. son» quinque vocum
melodimsuper D. Hen-
Comparai**»de la musique italienne et dela rici Glareani Panegyrko de Helvetiarum tre-
musiquefrançaise, par Deta Vlévllie de Pré- deeim Vrbitm laudibus; Basile», exoffictaa
neuse, i" partie) ilpasxaen Pologne,où «est meranymi CurUmis,impensis Benricl
Petri,
mort, chef de la musique du roi. n a publiéà 1558, in.8». Cette est
musique réimprimée on
Paris, lo Sonates de violon, v, a', 3e livres, ajoutée à la suitede la deuxièmeéditionde l'a-
*Deuxsuitesdepiemàdeuxmuseaes,amn du
brégé Dodéeacordede Glaréan, par Won-
3.-3» S"xduos pour deuxmusettes, oeuvre».
negger(VoyezGlaréan), quiparut chezle même
BAPTISTE (Loms-Ai«8OT.FttÉo&io),i)onéditeur,en 1559.On connalt aussi de
Barharini
violonisteet compositeurpour son
Instrument, une collectionde motetsà 4 voixIntitulée Can*
naquit à Atliiigen, en Souabe, le 8 août 1700. tionessaerm
Sa famille,françaised'origine,avait dû quatuor vocum, qum vulgo Mu-
s'expa- teta meantur, noem tamposiU; Augustx Vin.
trier parsaitede la révocationde redit de Nantes,
A l'âge de trois ans, il suivit son père à Dam- in-4» delkorm, per Phitippum VMardum, 1660,
obl. Quelquesmorceauxde ce musicien
stadt, et n y restajusqu'à ce qu'il eut atteintsa
répandusdans diversrecueilssont désignéssim-
dix-septièmeannée. Ses voyagesl'amenèrenta plementpar le
Paris en 1718j mais la musiquefrançaise prénom Lupi, ce qui ajoute à
nefut l'incertitudeet & la confusionoccasionnées'par
point de son goat et il partit pour l'Italie, qu'il let musiciens ont
qni porté le mêmenom. et qui
parcourut, ainsi que plusieurs autres pays de ne sont pas
distinguésd'une manière suffisante.
l'Europe. En 1723il se fixaà Cassel,où il se lit (VoyeiLuvi.)
BARBAWNO BARBK 241
BAMIARIIVO ( JUbtowmko), «wnposiliNir, – 3«Six tluospourriolon,ùf. 3; ParU.– ¥ S»*
né à Palan» dan* In Marche«l'Aiwonit,et qui duos pour violoncelle op. 4; l>«rte.Rumeya
fiiimimtiwW/Pfxrti-lMfl,apiibhV.– KWflrfnoflft imtfrédan» le trofoiemevolumede «onhistoire
a rimfiievod, [Venise,Ifioo.–1^11 primo libro générale de la musique(p. 601) une piècechar*
do' Motelti a voce nota o in soprano o in le- mante,» double-corde, de ce violoniste;rile a
non; Venise,Anindino,tfilO, tn-4". – a*lise- pour «lire Tlnna ttonna pér prender sonno.
condolibro de Alote.MiVenise, Bart. M.ngni, Ona «rave ehet Louis, h Paris, trois (ouvresde
Ifil4, in-4". –4" Atadrlgalia Irevoei da can- duos pour deux violons, tous le nom de Bar-
tarai nelclavkemlmlo;Venise, IGtT. Dus ma- i bella.
tels de Uarbarinoont «'-téinsthéspar Bonomeltl BARBE on Babbé (Antoine) (I), musicien
dansson/'anmssusmHsicu»/'«•dind«rfa!Ms,<vlc.belge, devint maître de musiquede la maîtrise,
Vent», IBIS-(Voy.Bonohbtti.) à Notre-Damed'Anversen 1527.Il était renommé
BAIIBARO (luxiEi.), palrïarclied'AquilAs,comme musicien de grand mériteet composa
et l'un des descendant*de FrançoisBarluiru cé- I beaucoupde musiqued'église dontla plusgrande
lèbrelittérateur du quinzièmesiècle, naquit à est aujourdImi perdue. De son lemp»,la
Venise.le Sfévrier(513.Il fit se»«îlmles fcPailoue,partie
musique prit un grand essor à Anvers.Aprèsle
et s'adonnaparticulièrementmu malliématiques. «iiicèsde «a femme,il se fil prêtreet célébram
Ayantéto reçu docteur de la faculté des arts première messeen 1S48, en mêmetempsque
en VAù, il retourna &Vtmise, et vers 1548 II son fil»Jean Barbe an Barbé, quifut chapelain
fut chargéd'une ambassadeauprès du roi d'An- à Notre-Dameet mouruten 1573.Antoineliarlie
gleterre, EdouardVI. En 1550, on le nomma mourut le 2 décembre 1564, et eut pour succes-
coadjiiteurdft patriarche d'Aqiiiltîe, et, dès ce seur Gérard de Tiirnhout. Outre le Disdont il
moment,il prit letitrede Patriarcheéln. Barbaro vientd"ètreparlé il eut une fillenommésJeanne,
c*t mort à Venise, le t2 avril 1&70.tl a donné qui fut la femmedu compositeurStvcrin Cornet
unetraductionItaliennedeVitravegens ce titre. (V. Coiinkt), un fils naturel appeléCharles,
diccllibri deW archltetlnra di M. Vltruvio, et un autre (ils, nommé Antoine, connue lui.
tradolli e. commentatl;Venise,!556,ln-fol. li Dans le recueil qui a pour titre Quatuor ro-
y ena une secondeédition, qui est la plus es- cttm musicx modulalioncs numéro XXVt ex
timée;Venise,1507,in.4».On y trouveqiielques oplimls Auclorlbus dUiaenter *«lulv prorsus
notessurla musiquedes anciens. Kn1507Barbara nova:, atque typis /uiclenus non Excusai
a donnéè Venised'autres commentaires latins (Antverpiv, npud Gulllelmum Vtesenowm,
mit Vitruie,in-fol.,dan»Ifsqnels on trouve des 1545,petit ln-4" obi.), oii tronvedenxmotetsde
notesimportantessur le t3'chapitre du to« livre, cet artiste.Lcquatrième livre de*ctonsoiisnquatre
iwrtlcs, auquel sont contenues XXXTV
Le
quitraite del'orguehydraulique. père Martini c/utn-
cileausslde lui un traitaintitulé Della musica, sons nouvelles (Anvers,TylmanSusato,IM4),
qui est restéen manuscrit. (Voy.Slor. della contient aussi une chanson d'AntoineBarbe.
DHMtoi.t. I,p.449.) BARBE ouBARBE(Maître Antoine1!*),
BAnBEXIA (Emhancel), né à Naples, fils «Inprécédent, fut musicien instrumentistea
commençal'étudedu violonà six a»* et demi, Anvers. Il mourut le 10 février 1604et fut in-
sonsla directionde son père, François Barhclla, humé, comme son père, dans la cathédrale.Cest
Aprèsla mortdo celui-ci Emmanuel reçut des sansdoutecet artiste qui est l'auteurJe pavanms
conseilsdeZaga. PascatinoBini, élève de Tar. et courantesinséréesdans le recueilintitulé Pe-
Uni, lui donnaensuitedes leçonspendant plu- tit trésor des danses et branles à quatre et
sieursannées. Le premiermattrede contrepoint cinq parties des meilleurs autheurs propres
de Barbellafat Midtd Galibalono;puis il devint sur tous les estrumenz (sic); à Lon-
à jouer
élèvede Léo, quidisait enplaisantant Nonper miu.ttliez PierrePhslèse,librairejoré,lan 1573,
queslo, Barbella èun vero asinoche non sa in-4# «M.
nicnte (Si ce n'est pour la musique,.Barbellaest BARBE ou BARBÉ ( AntohifIIIe), flisdu
un âne qui ne sait rien). Il devint habile violo- précédant, et petil-fils de Maître Antoine 1",
niste, et lit quelquesélèves parmi lesquelson fut excellent musicien et organiste distingué.
distingueRaimondi.Barbellafut grand partisan Kn I5'J5, il obtint la place d'organisteà l'ti-
du systèmeharmoniquede Tartini, qu'il ne com-
prenaituas. Il mourut à Naplesen 1773.On a » l'obltgnncede»!.Um deBtir-
(t) Jeratt rntcvabte
bure desnouveaux renwlgnrmcott.quootrouveMlMir
publiéles ouvragessuivantsde sa composition ce»aiKlcn<arlhlos bdxcet quilapuWfdan*ledocu-
– 1» six duos pourdeuxviolons; Londres,sans mi'iiliaulhcnllqnra des ardilv»de IW» Kolrt-Uaino
date. –V Six sonates pour violon; Londres. dUanT*
«OCR. – T. I.
01»BfSICIE.NS.
UNIV. lfl
342 BARBE BARBIRW

Kli*eSamMacqnosd'Anvers ilen remplit les (année IH53, n«f 4,7), l'analysede la tMorfa
fonction»pendant trente et un ans, et mourut exposéedans ce mémoire par l'auteur de cette
le 16mont 1026. Il para» certain que cet artiste | milice;et la polémiquesur celte analyse, dans
est l'auteurdu livre Intitulé i Exemplaire des les miiiicro»8, 0, 11 du mêmejournal.
rfowsetons de la musique, et de leur nature BARBETT1 ( Jcm-CfeAa),luthistede Pa-
en 1682, un »ir-
(Anwra, 189», fo-4*). indiqué «oua fe mm doue,a publié dans cette ville,
«leBarbet ( Adrien) dans la première éditionde vrageintitulé Tabula MimIct testudinariœ
celteBiographie. hesacovdxet lieptacordx, in-*». CVstune mé-
BARBEREAU ( M*Tnoaw-A»ciiSYB-BAL- thoilode doigté pour les deux luths à six et à
thasab ), néà Paris, le 14 novembre 1799,a été sept cordes qui étaient encoreen usagedntenuw
admisan Conservatoire le 14août 1810, et y a de l'auteur. On a aussi de Barbettl Maeofa
railtoutes ses études musicale»,depuisle solfège tumrff tmitodélie Cmsonette a Ire vod Ve-
rt leviolonjusqu'à la composition.Eelclia a été nise, G. Vincent), 1603, in-4». Le poitrail «lu
«onmaître de contrepoint. Auconcoursde Tins* Barbetliou Barbetta sa trouve ait commence-
titut de France, en 1824,M. Barbereaua obtenu mentde cet ouvrage.
le premiergrand prix de compositionmusicale BARBIERI ( Lccio),organiste del'égliseS.
pour la cantate Intitulée Agnès Sont, qui fut Petroniode Bologne,naquit en cette ville, dans
exécutéeà grand orchestre le 4 octobre de la la secondemoitié du seizièmesiècle.Il a failiui-
menteannée. Après avoir voyagéen Italie et en primerde sa composition Mottetti a 5, 0, 7, 8
VeneziaappressoAless. Vin-
Allemagne,comme pensionnaire du gouverne. | vodcoll' organo;
L'abbé Santinl, de Rome,
ment, M. Barbereau est revenu à Paris, oie il a centl, 1620, ta-4".
élé choisipour chef d'orchestre du Théâtre des | possèdeenmanuscrit des motetsà six voix et des
Nouveautés. Il y a faitexécuter plusieursouver*| psaumesà huit de cet artiste, lesquelsportent
litre» et a composé une partie de la musique do 1 ladstede 1008.
BAHBIER1 ( Jean-Akoe), chanteur et coin-
l'opérapastieeio qui fut représenté à ce théâtre,
au mois de novembre 1831, tous ce titre Les positeur,était au service du princede Goiwague,
milieudu dix<se»tièntesiècle.Un oratorio
Sybaritesda Florence. Postérieurementil a suc- vers la bi-
cédé à Léopold Airaon dans la place da cher desa compositionétait en manuscritdans la
avant qu'elle
d'orchestredu ThéatreFrançais; maisaprès quel- bliothequeroyale de Copenhague
élé la proie d'un incendie, en 1704.
quesannées, il a pria sa retraite pour se livrer à eût
ses travaux, particulièrement à l'enseignement BARB1ER1 (Le comte Louis), de Vlcentc,
intitulé t Ntum sco-
de la composition.En 1844,»commençala publi- est auteurd'un opuscule
cationd'un grandtraité de composition qui devait I perla e diehiaratione della vera corrispon*
del coloHtoeo' suonl chia-
formercinq on six volumes grandin-8«; mais
«o*fwoirttoit-
le premiervolume seulement, relatifà l'harmonie mati mail, e del cMaroscuro
dennaelanalogia de caralterl rfi vari
élémentaire,et qnelqueslivraisons du secondont siciicon la espmsUme
Vicence, 1780, in-8» de 37 pagos.
parujusqu'à ce four (1858), c'est-à-dire.-dans Unguaggio;
BARBIER1 (Gabtano), littérateur et ama-
l'eipacedequatone ans. Cet ouvrage a pourtitre: & né vers 1780, a ré-
Traité théorique et pratique de composition teur de musique, Milan
1828jusqu'en 1832,un journal heb-
musicales ouvrage divisé en trois partit*, digé, depuis
dans lequelil rendait
i » partie Barmnieélémentaire (Théoriegé- domadaireintitulé reafri,
néraledesaccords); 2«partie mélodie.– Son eomptedesoptfra» nouveaux,des concerts, débuta
et où il a inséré de bonnes
application à Vhamonie. 3* partie Harmonie de chanteurs,etc.,
concertante (Contrepoint et fugue. Style noticesbiographiquessurles compositeurset les
de cette époque. Il
scientifique)-Première partie, l volume grand cliauteurs les plus distingués
aussi t A'otisie biogrqfldie dl M. F.
in-8»; Paris, Schoncnberger, 1845.La méthod» a publié
da, etc.; Milano,
exposéedans cet ouvrage est obscure, erobar- ifattbrim,raccoUee publkale
e in-8"dé M pagesavec
raMée,basée sur une mauvaiseclassificationdes Fort. Stella Figli, 1838 M«*Mallbran.
faits harmoniques,et surchargée dedétails inu- le portrait lithographie de
tile». H. Barbereau a aussi publié des Éludes BARB1ER1 (.), compositeurespagnol de
tties.Moine
sur du système
àt. Harbereaa a aawd pubüéPremier
musical. mé- l'époqueactuelle, a fait quelques études muai-
d~ B`ludea
suis bien informé.Vers 1850
moire; Paris, Bachelier, 1852, gr. in-8»de (35 calesen Italio,si je
pages. CeMémoire devaitêtre suivid'un aubequi ilforma une associationavec d'autres composi-
Gai-
n'a pasparujusqu'à ce jour ( 1868), quoiquesa teurs nommésHernando, Oudin, lazenga,
chanteurSalas,et l'auteur dramatique
publicationfat annoncée pour la même année. tambioe.le d'un théâtre
On peut voir dans la (Josette musicale de Paris D. Lui»Olona pour l'établissement
BARBIERI – BARBIRKAU S43
d'opéra espagnol, et celte sociétéen fit IVntre- BARBtREÀU (Maltre JACQti»), qu'on
prise au théâtre du cirque de Madrid. Un des prononçait Barmmau, détint maltrode musique
premier*ouvragesre|>rese»te sur ne tWàlrp, ait et précepteurde» enfants de chceiirde )V|>tine
mois de septembre1851,!lit la zawicla (unôra MiMjdaiede
collégialedeKNoUe-Uame ( maintenantta
ott<Uante(tMiRt<nM)t la eatiré-
cotlié-
comique) intitulé Juger ton /«ego (Jouer avec drale) à Anvers,en I44tt.Il Mt uummé liarbt/-
f«r«nr), qui obtint nn brillant succès,et <lnntla rtan«* dans un manuscritde la bibliothèquehn-
musique était de M. Barbieri. Depuis lors cet pérWe de Vienne. OmXvrabemblablementle
artiste a donnéau même théâtre U Hechmra mêmemusicienqueTinctaris,son
contiw|>orain,
(leSorlildce),en trois acte, La Ktpada de.ller- appelle Barbtngant (dans le recueil manuscrit
nardo (l'Épéede Bcrnardo),entrou actes, et BI doses ouvraftesque
je possèdo).Kiesewelterde
marque* de Caravaca (le Marquis de Caraba») Wlesenbranna changé ce nomen celuidu Bar.
en deux actes. M.Barbieriest considéréen Es- biryo.nl dans le cataloguede sa
collectiond'an-
pagne commele plus habile compositeur dra- cienne musique {Calalog der SqumUmg aller
matique duce pays, a l'époqueactuelle. Muslk, etc., p. g), et fa attribuéà un article
BARBIERI ou BARB1KRK (Charles de), différentde Barbyrianus (ibid.); et il a répété
compositeur italtende l'époqueactuelle ( IBM»),
), cette doiiWe faute dan» sa Galeriedes anniens
tut d'abordaccompagnatmir, on montra at Cem- contrepointistes(Galerie der alten
Conlrapun-
balo, dans quelquesthéâtre*de sa patrie, puis tisten, p. 2 et 3). Un documentauthentique
obtint en 1845ta placede cln.-fd'orcliralre du existeaux arcbives du qui
de
royaume Belgique à
tliéatresur la Vienne, Vienne.Kn 1847il futap- Bruxelles, sous le numéro isio de ta cliombro
pelé à Berlinpour diriger la mimiquede l'Opéra des compteit, fol, cxvm, V, donne à l'artiste
italien. Dansl'annéesuivanteil donnadans rette dontil s'agit le nom de maislre
Jacquet JlarH-
villel'opéraintitulé ChrtstophColombus,qui rut riom,maislre de chant et de»
effans (enfants)
joué le 26 décembreavec«ucees.11est vrais-m- deeoir (de chœur) de l'église en la ville d'An-
blable que cet artiste est le même qui a publié vera. Ce documentse trouve ilans un
à Milan, clins Ricordi, quatre ouvertures qui de compte
de
l'argenterie ( trésor) l'empereur Maximi-
avaientété exécutéesdans cette ville, en 1844. lien
t»', endatedu24 janvier 1487,et mentionne
BARBIER0LL1 (Uoueiw), compositeur, une somme de soixante-douzelivre;
payéeà ce
né à Rovigoen 1813,a fait repr&enteren I83n, même Baruirian
pour l'entretienet nourriture
danscette ville, son opéra Intitulé Trojani d'un des enfant de chœur de l'église Notre-
in Laurenlo,q\i\ fiitapplaudUveceiitliousinKiiie.
Dame, fils naturel d'un sieur Guillaumede Ter.
La reprisede cet «ivrage, en 1837, ne fut pas
nay, en «onrivant d'escurle (icnyisr)du souvo*
moins heureuse,et dans la même année il (ut raln. Le
copisteaura lu sans doute iiarbirian
joué égalementavec succès au ThéâtreApollo pourMrbiriau. l.a déplorablenégligencequ'on
de Venise. Bienqu'un tel essaidot être un en- mettaitaux
quinzièmeet seizièmesièclesdans ta
couragementpour l'auteur, aucune autre pro. manièred'écrire les noms propres, et la manie
ductionde sa plumen'a été livréeau oubliepoa- qu'un avait de les dénaturer étatent
telles, que
térieiirenient. dans les registres et titres de l'églinemême& la.
BARBINGANT. VoyezBahbibbao. quelle Barbireau était attaché, son nom est
BARBION (Eootacbr), musicien français, changéen ceux de Barbereau,
Barbarie» et
parait avoir vécu dans le commencementdit même Itarbacota; mais M. de Burbure
(Voy.
skiâèmcsiècle,il a composéquelqueschansons ce nom) a annéesà
qui employésept mettre en
françaisesà quatre parties qui ge trouvent dans ordre les archivesde cette cathédrale. et qui a
imeeoltectlonmamiseritede compositions de cette fait d'immensesrecherchessortes musiciens
qui
espècequi appartenaità la duchessed'Orléans, y furent attachés, s'est assurepar la lectureat-
mère du roi Louis-Philippe.-Lesautres compo- tentive de tous les documents
-qui concernent
steurs de ce recueilsont Le Gendre, Sandrtn, celui-dontil
s'agit, notammentpar «mtestament,
Jannequin, Mornabte,Jacotin, Passereau, etc. que son nom était bien Barbireau et qu'on le
Ona Impriméde Barbiondans LeX(l Uvrecon- tiurbltïau (t). Si J'entredanscesdé-
tenant XXXchansons amoureuses Ab parties prononçait
tails minutieuxsur le nom véritablede ce musi-
par divers autheurs; Anvers, TylmanSusato, cien, c'est qu'il s'agit d'un des artistes
belgesles
1558; et dansles Canlionum saerarum tmlgo
Uotetta.vacant 6 et 6 Docitro,ex optimis qui- (!) Cetteprononciation do mm de Barblrtanpeut
busquemusicis seieclaruin, Lib.lVllI (Le- foirecruiro qu'il (liaitaé dopalepayaWallonoùl'ona
toujoiir»dit un tclau pourun «au sorte de va»), nn
w>nn,apudPetrumPhalcstam,l&!A'lbr>7,\vnn tmmiaupour un tonneau un ehaplaupourun cka-
n-V obi.) ontrouvequelques-unsde fes motels. JhUU.l'tî.
16.
244 BARBIREAU BARPFXLA
car II fitt BARBOSA ( Arias), né a Avciro, en Por-
plu»intéressants<Iuquinzième siècle; Florence sous Ange Polilicn, et
le maître de beaucoup de musicienscélèbresqui i tuipl, étudia à
vécurent dans ce siècle, ou au commencement du alla ensuite àSalarnanque prendrepossessionde
chaire dVIoqucnco, qu'il conserva pendant
sefoième.Onvientde voir qu'il fut nommémaître la
Le roi de Portugal,Jean III, le donna
de musique et précepteur des enfants de chœur vingtans.
ensuitecomme précepteur à ses detu frire». Il
de Notre-Damed'Anyew.en tM»i it m remplit
est mort en 1620,et telon d'autres, en 1&30.On
les fonctions jusqu'à la fin de sa vie. En t484 il
a de lui un ouvrage intitulé Epometria 8é-
avaitété mis, e» outre, ea possessiond'une cl*-
août jwt. Par ville, 1520, in-4°, dans lequel il traite de la gé-
pehroie.Il mourut à Anvers le 8 des son*.
mw«entamentil a fait des legs importantaen fa- itération
moine portugais, naquit
veurdu clmpilra de Notre-Dame,dea chapelain», BARCA (Fkakços),
et desenfants de cheeur. à Evora, dans les premières années du dix-sep-
siècle.Il entra dans l'ordre des chanoines
Une lettre écrite à Barbireau par Rodolphe tième
au monastère de Tous les Saints, fa
Agricole, au mois d'octobre 1482,prouve que réguliers,en et devint maître do chapelledo
ces deux hommes remarquable8étaient en cor- I Palmela, 1625,
habituelle. On y voit que le œattre soncouvent, en 1040. Il a beaucoupécrit pour
respondance Tous se» ouvrages, restés en manuscrit,
desenfants de chœur de la cathédraled'Anvers l'église.dans la
étaient bibliothèque du roi de Portugal,
avaitinvitéson savant amià accepterune placede avant le tremblement de terre
et celui-cirefuse qui détruisit la
professeur dans cette ville, que villedo L'bbonne,en l?55.
cet emploien faisant connattre lesmotifsqui lui BARCA (AiexMfDRE),de la congrégation
font préférer le séjour de Heidelberg.Dans une des écoles
chrétiennes, professeur émérite de
autre lettre (De forntando studio), Agricolade- droit naturel et social i l'université de Padoue,
mande à Barbireanquelques-unesde ses compo- et membrede l'académie de cette ville, naquit à
avec
sition», choisiesparmi celles qu'il a faites
Bergame,le 20novembre 1741,et mourut a P«-
min, et qu'il croit dignes d'applaudissements
ad me ex Htquie ad ca* doue, le iï juint8t 4. Sonpremier ouvragerelatif
( On remitte aliquid
accuralum ait, à la théorie de la musique a pour titre Auavi
nendumeomposulsti, sed quod
teoreml sulle divisioni delle ragionl degtt iii-
tt eut» laude attende velis). Tittdoris, cuntem-
fm-a/«rf«'*«oM0Be«game,t78i, in-4°. 11 publia
porainde Barbireau, le cite en.plusieursendrolts dans les Essais scientifique et litté-
rie se» ouvrages, comme une des plus grandes ensuite, l'Académie de cette ville (1. 1, 1780,
raires de
autoritésdans la musique de son temps, notam-
un mémoirede 53 pages intitulé fnfm-
ment dans le troisième chapitre du Traité de ta-4"),
des notes, où il donné un frag- duïioneaditnanuoua Teoria dl tttulea, qu'il
rtmper/ection avait tu à l'académie, le 23 janvier 1783.lt v
ment de la chanson française de ce compositeur
analysela ihéorie du père Valolti (Saggi scien-
qai commence par ces mots Imm(l'homme)
de sa LaBibliothèque impériale tijlcieletler. detl'AeademiadiPadova, tnm.I,
bany plaisance. Il parait que Barcaécrivit unesuite
de Viennepossèdede ce musicien,dans un ma- p. 385-418). sur cette nouvelle théorie de Va.
sur vélin du seizième siècle: i" La messe de mémoires
nuscrit
Christi. – lotti, carson biographe le professeurGio. Mai-
à cinq voix intitulée Virgo parent
à voix a pou» titre i ronida Pente cite le sixième, qui existechez l<«
V Une messe quatre qui
Et, enfin, le Kyrie d'une héritiers de l'anteur, sous ce titre Memoria
Fautai perverse. 3»
à voix. Unautre manuscrit testa delta nuova teoria dimusica ( Y.Orasioneo.,
messepascAate, quatre
contient le Kyrie <-tle recitata nelle solenni eseguie del P. D. Aies-
de la mflmebibliothèque
Barca, etc., il di 14giugtto 1814}Ber-
Christe d'une messe (sùienomlne) de Barbireau, sandro
1814, in-8°). Un autre
Kiesewctteravait mis en partition ta chanson game, stamperiaNatall
de mémoire manuscrit intitulé Memoria intorno
h trois voix de ee musicien, l'homme banni
et le à cinq voix de la messe, alto staloatluale della muslea, sVst tromé
sa plaisance, Kyrie
Christt. Ces deuxmorceaux sont entre les mains du maître de chapelle Simon
Virgoparent Ce dernier ouvrage avait <M<5
aprèsla mort Mayr à Bergame.
passés à la Bibliothèqueimpériale du ministre de l'instructionpubli-
de ce savant, aiwi que toute sa collectiond'an- écrit parordre
le Gouvernementde Napoléon.
cienne musique. Enfin, un manuscrit précieux que, sous
de coté 205, renferme BARCICKY (A.-J-). pianiste polonaisnc-
dola Bibliothèque Dijon,
notées à3età4voix, de tnellemcnt vivant (1859)a publié Vienne, thne
plusieurs chansons de Diabelli, deux Fantaisies polonaises pour le
de et
BarBIreau(sous le nom rtarbinguant), sol mineur, n" 2, enrA
autres musiciens célèbres ditquinzième piano, n" 1, en
plusieurs BARDELLA (Aatoi.w NALOI, surnommé
tiède.
BARDEI.LA. BAREO 245
II,), musicienattachéau servicedu due de Tos- Eusèbe (Prap, Swing, VI, lo) nous a conservé
cane, vécutà Florencedans les vingt-cinqder- un fragment de Bardesanessur te destin, re-
nière*annéesdu seizièmesiècle et au commen- marquablepar l'élévationdes idées.
cement da dix-septième.}| fut t'inventeurdu BARD1 (Jeaîi), comte<)eVernio, noble flo-
théorbe, auquel on donnad'abord le nom de rentin, vivaitdans la dernièremoitiéUnseizième
iUlarme ( grandeguitare). Il parait que cette siècle, et se distinguepar ses talents et cescon-
dénominationfut cause que l'invention fut con- naissancesdans les lettres, dans lessciences et
testées ton auteur car antérieurementa l'époque dansles arts. Il était membrede l'académiede
où vivait Bardella, II existait a Napleset dans la Crusca et de celle de AUerali de Florence.
linéiquesautres lieuxde l'Italie une grandegui. Le pape Clément VH1(t) l'appela à Rome,
tare appeléeelMarone, qui n'avait pas do res- et le lit son maestro di camera. Doni, dans
semblanceavecle théorbe. Non-seulementBar- son Traité de la Musique théâtrale (Muxica
della fut l'inventeurde cet Instrument, mais il soenlca, t. Il, p. si), lui attribue l'honneur
en joua avecunehabileté qui surpassa celle do d'avoir fait naître l'idéede l'Opéraen musique.
toi»ses rivaux particulièrementdans i'art d'ac- Il avait établi danssa maison une sorte d'a-
ompagner l'harmoniesur une basse chiffréeou cadémie où l'oa s'occupait'Spécialement de
«m*chiffres. JulesCaccini( Voy.ce nom) nous cet objet. Les premiers essaisfurent faits à sa
fournità ce sujet des renseignementspositifs, prière par Vincent Galilée et Jules Caccini
dansl'avertissementau lecteurqu'il a misentête (Voij. ces noms). Il se réunit ensuite à
de ses iVuowiftukhe ( j» édition; Florence, P. Strosti et à Jacques Corsi pour fairecompo-
Mtrescotti, 1601, in-fol.).Voicicomme Hs'ex- Mr le premierpoSmerelier par ait. iiiaucciwi,
prime « ilaintomo a dette parti di mezzo qui fut mis en musiquepar Jacques Péri (Voy.
(l'harmoniequi accompagnela basse du chant ce nom). On trouve dans les œuvresde Doni,$
sur le théorbe)<iè vedulaoaervansa singotarê tom. II, p. 233-248, un petit ouvrage de Bardi
in AntonioNaldideitofi Bardella, gratissimo intitulé Discorsomandata da Gtao.de Bardi
$ervUwea guette Aliène SerenUs.il qvale si ù Giulio Caccini dello Romano, sopra la
corneveramentene ttato t'invenlnrc, cosi è mtisica antica e'l canlar bene.
reputatû da tutti per lopiiteeeeUente che sino BARDI (J inouïs),docteuren théologieet en
a xostri iempihabbia mai sonato A\ taie stru- médecine,naqnit à Rapallo, en Sardalgnele 7
mento, corne«inloro tUUllà fanno fede i pro- mars too3. En tot9.il entra chexles Jésuites,
fessarl equelllçhe sldiletlanoncW esercMû mais 8a mauvaisesanté l'obligead'en sortir cinq
del eàltarone, etc. ans après. tt alla a Gènesoh Il litde nouvelles
BARDESANES, ou BARDESANE, né à éludes et après y avoirété nommédocteur en
Édesse, dansla Mésopotamie,plusieurs années théologieet en médecine,ilfnt appelé&Pif»,pour
avant 156, fut le premier auteur des hymne* y occuper la chaire de philosophieh l'université.
en usage dans l'église de Syrie. D'après l'his- En I0SI il serendit à Rome,oùil exerçaInméde-
toire des dynasties arabes, par Aboulfarage, cine jusqu'en K07. Bardiest auteur d'un traité
ilparattque «onnomorientalétait Ebn Disann. dont voici le titre singulier Mmicamediea,
Celui«mislequelil est connului est donne par maglca, moralis, consona, dissona, curativa,
S.Ephrem.S. Epipliane,Porphyre, Nicéphore, catholica, ralionalit. Selonla Biographie uni-
Eusèbe, et quelquesautres écrivainsgrecs. Bar- venelle, colouvrage seraitrestémanuscrit mais
desanesappartintàlatectedcsgnosti<|ues.Onvoit Oldoini (Alhenarum- UguMetm, p. 23») dit
clansS. Epuromqu'à l'imitation de David, il qu'il fut impriméà Romeen 165t. Forkel, d'a-
avait composécent cinquante hymnesou canti. près Wallher, a cru
que cet auteur était filsde
ques, donti l avaitfaitles mélodies.Ce pèredePé- Jean Bardi comte de Vernio c'est une erreur
a
«lise qui combattul'hérésiede Bardesnnesen que Lichtenllol a copiée.
plusieursendroitsde ses ouvrages lui reproche BAKDON(Danor£);V. DANDRÉBARDON.
d'avoir excitéles moispar sescliantsefféminéset BAREO (V.), guitaristeitalien, fixéà Vien-
lasciln(itiHi/mn. 55, p. 557). 11faut voir coque ne, a publié pour son Instrumentles
ouvrages
dUÉUenne, patriarche des SyriensMaronites,des dont les titres mitvent:t" Romteanpour deux
talentsde Bardesanespour la musique, dansson guitares,op. 1 Vienne,Artaria V
Capricebril-
opusculeDe Tunis syrorum, publié à Home lant pourdeuxRuilares,op.2;Vienne,Weifil
(s. d. ). On peut aussi consulteravec fruit l'ex- 3" 12Écossaisespourdeuxguitares,op. 3; Vieil-
cellentedlssertaUondu Or. AugusteHalmimitu-
lée Bardesanet Gnosltcus Syrorum prinuts (1)BtnonUrbainVIII,comme on ladltilanWaMoorn*
phtt UftlArttHs.-carcepapencpartlntaujléscponlIIlcil
hymnologus, tipsU', 1819,iu-8" de oi pages. qu'enIMSOpoquc oùII|unlt queBardinevivaitplu».
m BAREO-BARILLl
ne, Bermann, – 4° 12 LaendUr pourdeux gai* phiques, ou à Naplcs en t7O4 si l'on en croit
tare»,op. 4 Vienne,Diahelli. j d'autres venions qui paraissentplu vraisern-
BARETA ( Bodbmno), musiciende la ca- blables.On ne Mit rien concernant l'époquede
thédralede Crémone, naquit dans cette Tilleen | m»débuts, ni sur les théâtres où il parut avant
I5S1.Il a publié: 1" Il primo libro de maâri- d'arriver à Paris les almonachsde théâtres de
tjall aclnquevoci; Venise, iet&.i^0.– i" Il l'Italie ne m'ont non fourni à co sujet. Ce fut
Beion<lolibro;ilnt}.,laii,in-4°. le 19août 1805qu'il joua pour la premièrefoisà
UARETTI ( Jowra), littérateur et poètedu la sallede larue de Louvois,dans la Locanditra
(Ih -huitièmesiècle, naquit à Turin le n mari 1 do Farinelli,où il était chargé du Me du comte
1716.Aprèsavoir voyagépendant quelquesan. i Cosmopoli. Doué de naturel et de verve comi-
née» en ttalle. Il se rendit à tondre*au moisde que, il y eut un brillant sucées qui ne tut que le
janvier1751 avec le projetd'y être directeurde prélude de ceux qu'ilobtint plus tarddans le per.
l'Opéra italien, et mourut dans celte ville le & sonnage du musicienBwejalo des Cantatrice
mai 1789.Il a publié Account of ihe mannen villane, et daMceluide Betlarosa des Virtuoii
and eustom of ïluly; Londres, 1768,in-8"; on ambulanii, quoiqu'ilfat médiocre musicien et
y trouve desdétails surl'Opéra séria et l'Opéra que sa voixeut de la lourdeur.C'est au talentde
Ouf/a. Cet ouvrage a été traduit en français comédienoriginalqu'il y déploya,que ces deux
par Fréville sot» ce titre Les Italiens, ou ouvrages de Floravati dorent la vogue dont ils
Mœurset coutumesd'Halte; Paris, I775,in-12» jouirent à cette époque.Pendant plus de dix-huit
JI y en a aussiose traduction allemande Intitulée.i ans, Barilli eut le privilègede (aire rire tes di-
Betchrelbung der SUten und Gebrœuchenin lettanti parisiens,quoiqueson organeeût perdu
Italien; i parties ln-8", Bredau 1781.Le frère de sa sonoritédans lesdernières années.
de Baretti, professeur de musique, vécut à Tu- Devenuun des quatre administrateursde 1*0»
rie, et a publiésix duos pour violoncelle,qui péra italien, au théâtre del'Odéon, en 1809, il
ont été gravés à Paris, .vers 1770. y perdit beaucoup d'argent et se vit plus tard
BA&GAtiUA (Scipion), violoniste ou obligéd'accepter de médiocres appointements,
plutôt violistenapolitain,dont parie Cerroto,et lorsqueMineCatalan!eut obtenu le privllégede
qui vivaitdans la seconde moitié du seizième cette entreprisedramatique.La mort de sa femme
siècle.On a de lui un œuvre de musique instru- ( Voyezl'article suivant), et celle de trois fils
mentaleintitulé Trattmlmenti ossia diverti. qu'elle lui avait donnés, vinrent successivement
menti da suonare; Venise 1687. C'est dans combler la mesare de ses chagrins. Ayant été
cet ouvragequ'on trouve pour la premièrefois désigné, en 1820, pour remplir la ptaee de ré-
remploi du mot concerto, dans le sens de pièce glssenr de l'opéra Italien, H déployabeaucoup
iwiir un imtroraent principal. d'activitédans ces nouvellesfonctions mais ses
BARGES( Antoine), maître de chapellealla malheursavaientaffaiblisa santé,et pour comble
Casa grande de Venise, a publié primo d'infortune, U se cassa la jambe en 1«24. A
Ubro de villole a quattro vocl, con un allro peineconvalescentde cet accident, il fut frappé
caitson delta Satinas Venise, 1650, ln-4*.C'est d'apoplexie, le 26 mai suivant, et cessade vivre
un recueilcurieux pour le style des airs de ce sans proférer une parole. La probité, le désinté-
temps. On trouve dana le Cataloguede Butscli ressementde cet excellentacteur lui avaient fait
( Augsbourg,1846 in-8' ) lin ouvragede cet au. beaucoupd'amis, qui furentobligésde so cotiser
teur intitulé II primo Hbro di Violette a 4 pour payer la frab de ses funérailles et qui lui
mei, etc. Cest celui dont le titre est ci-dessus (irent élever un tombeau près de celui de sa
avecune fonte d'Impressionoù VWtofeestcliangé femme, dans le cimetièrede l'est.
un Yiolella. BARILLI (Marie-Anne), dont le nom de
BARGNANI (Omvio) né à Brescia,vers familleétait fiandinl, femme du précédent et
le milieuda seixième siècle fut organiste de cantatrice distinguée, naquit à Dresdele t8 oc-
l'égliseprincipalede Salo. On a Impriméles ou- tobre 1780, de parents originaires de Bologne,
vragesde sa compositiondont les titres suivent lesquelsétaient attachésau service de l'électeur
l* Ganzonette a quattro e otlo vocl; Venise, de Saxe. Pius tard, son père se chargea de l'en-
I50S. – 2° Modidtla 1, 2, 3, 4; VetHM.premo treprisedu théâtre italien de Prague. Ruiné par
BarloloroeoMagni,l697.– 8° Madrlgall a cin- un incendiequi consumale théâtre et les maga-
que voel Venise, îooi. sins, il prit le parti de retourner en Italie où il
BA.BILL1 (Lomé), bouffechantant qui a eu espérait trouver des ressources pour rétablir ses
beaucoupde célébritéà Paris, naquit à Modène, affaires maisilmourutdansle trajet, etsa famille,
en 1767,suivantcertains rotueigneiuentsblogra. réduite à la situationla plus pénible, ne parvint
BARILLI – BARKKR 247
qu'avecpeinejiwqn'aBologne.Marie-Anne Bon- dansle départementdu Nord (I). Parti à l'âge
dial,Agéealor*dedix ans, montrait d'hcureuves de dix-huitaux de la maison paternelle,il entra
dispositions pour la tnuxiquu et jouait dt'jAdu commemusicien soldatdans un régimentet par-
pianoavecquelquetalent. On la mit dan* l'iicolc vint rapidement,par son mérite,an grade dochef
de citant de Sartorini, oii elle acquit, par de* de musique d'un autre corps, avec lequel il tit
étudesbienfaites,une vocilisnlroulégère une la campagned'Espagneen 1808.Fait prisonnier
mise de voix facile, et toutes les traditions à l'affaire de Cabrera, il fut transportésur les
d'une lionnetnéthode.Devenuela femmede lia- pontonsanglais, oit il eut i souffrirtontes les
rilll, t'Ilelo suivit à Paris, en 1803, et ne se tortures qui ont été signaléespar divers écri-
litentendred'abordque dans quelquesconcerts vains. Rentre «n France après troisannées de
niaishtsuccèsqu'elle y obtint fat si brillant,que captivité Barizelentra commechefde musique
malgré«a répugnancepour le théâtreet «atimi- dans un régimentde la jeune garde impériale;
ditè naturelle, elle se laixsa persuader par les il fit en cette qualité la campagnede Kiissieen
sollicitations desdirecteurs du théâtre Louvois, 181%la campagnede Saxe en tst3, et se trouva
et débutale H janvier 1807 dans les Due Ce- à toutes les grandes affairesde la campagnedo
melll de Gugllelinl.Domim'epar l'émotion elle Franceen 1814.Rentrédansla viecivileen1815,
n'y montrapat seulementpeu d'intelligencedela j après le licenciementde l'armée, it et livraà des
«cène,mais son chant même ne s'éleva pas ou- «Uudessérieuse» pourperfectionnerson talent,
dessusdu médiocre.Découragéepar ce premier qui bientôtle plaça au rang des artistoales plus
essai, elle ne se décida à tenter une nouvelle distinguésde Paris. Devenupremierbassonde la
épreuvequ'aprèsplusieurs mois d'hésitation. cha|ielledu roi, sous la Restauration, Il entra
Enlinsonseconddébutse fit le30 mai dans la dans la musique particulière du roi Louis-Phi-
Gristlda doPaer, et cette folselleobtint le suf- tippe en 1831, devint professeur de bassonau
frageunanimedu public. Chacun des ouvrages Conservatoireaprès la retraite de Gebauer,pre-
où elle parut ensuitelut marqué par un succès mierbassonde l'Opéra, et chefde musiquede
d'enthousiasme. Sa voix, quoique peu timbrée, la 1°" légionde la garde nationale de Paris. En
était d'une admirablepureté; la Justesse de ses récompensede ses services, il fut décoréde la
intonationsétait irréprochable; sa vocalisation Légion d'Honneur.Le dérangementde sa santé
parfaiteet le Ontde son chant égalaientlesqua- l'ayant obligé à demander sa retraite des posi-
litésdes meilleurschanteurs de l'Italie. Le sont tions qu'il occupait, il crut que l'air natal pour-
défoutqu'onpot lui reprocher était de manquer rait le guérir et retourna à Merville;mais les
un peu d'animationet de force dramatiquedans progrèsdu mal ne s'arrêtèrent point, «t Barbet
les morceauxde caractère pathétiqutt.Au milieu mourut en ce lien le 25 mai 1850, à l'Agede
de ses triomphes,une maladie grave et longue adiante-deux ans. On ne connaît pas de eom-
vint lafrapper.A peine rétablie, ellevoulutfaire position de cet artiste pour son instrument.
deseffortspourindemniser l'administrationdes BARRER (Gumugs-Spacmian), inventeur
pertesque sonabsencede la seine avait occa- du levier pneumatique pour l'allégementditcla-
sionnées elle reparuten effet dans La Donna vier des grandes orgues, est né a Bath en An.
di {renievalubile,de Portogallo; mais après la gleterre, le 10octobre 1808. Orphelin dès l'âge
troisième représentation de cet ouvrage, une de cinq ans, il M laissé aux soins de son par-
fièvremalignela saisit et la mit au tombeau, le rain, ami généreuxde sa famillequiluifitdonner
24octobre1813 à Pagede trente.trois ans. Les une éducation libéraleet le destina à la méde-
grave»événements qui pesaient«tors sur les des- cine mais la vocationde Barkerne le portait
tinées de la France n'empêchèrent pas les pas vers l'exercicede cette science. Le hasard
manifestation» des regrets universels dont la lui fit découvrir sa destination naturelle; car
mort de cette excellente cantatrice fut l'ob- ayant en occasionde voir les travaux d'un fac-
jet. teur d'orgues renomméde Londresqui montait
BARIOLA (Octave), compositeur et orga- un Instrument neuf dans son voisinage, il se
niste distinguéà l'église della Madona di S. passionna pour un art ou le génie d'invention
Celsoà Milan,a publié dans cette ville 1»Ri- peut développertontes ses ressources,et fit avec
ttreatepermmar Vorgano,ihib. –2* Caprid, ce facteurdesarrangementspour apprendredans
omen canzanla ttbrl 3, 1594. Le stylede
Uariolaa beaucoupd'analogieavecceluideClaude (t)C'estunbit anteiremarquable
que Iratroisbsuto-
Merulo. nbu»le* plusdUHngoé* France,dansla première
doIt
inottMda dU-neutlérao«lèclo,& ufotr, Oelcatnbre,
BARlZEL(Cii*w.Eg),sur le basson, Burhrlet
Wllicnt,«aientnésdon 1. départementdu.
naquiten 17*8à ibndJIe, plis d'Uausbrouck NoM.
34» BARRER BARMAN
un ateliers la théorie et la pratique de la cons- • idéologiquesn'ayant|«iiit da rapjiortavec l'ob-
truction des orgue*.Deux on*phu tard il sortit j jet da ce livre, un n'en parler»pas, et l'on se
de die* ee Acteur et retournaa Bath,oit Il éta- borneraà dire qu'il obtintde l'empereurAndio-
blitun atelier defacturedes mêmesinstruments. nie l'abbayedu Saint-Sauveur, par le crédit de
Ce fut alors qull entendit parler du grandorgue | JeanCaulaciizèno,en 1332, et que Clément VI
qu'on venaitdeconstruiredan*l'église cathédralej le nomma éveque da Ceraci dansle roymunu
d'York, et dont les proportions colossalesluii do Naples, on 1348. Bien que l'époque précise
firent pressentirla duretéexcessivedes claviers; de sa mort ne soit pas connue, il parait cepen-
c'estil cette occasionqu'il se livra a une série dent qu'il avait cessé de vivre au mois d'août
d'expériencespour vaincre la résistanceopposée 1348. Aunombredesécril»de Barlaamon trouve,
à la main des organiste»par la tirage de l'ou- nondes xcoliessur les livres desHarmoniquesde
verturedes soupapesdanstesgrandsinstrumente, Ptolémée, commeGesner, dansta Bibliothèque
où les jeuxsuntdistribuéssur plusieurssommier». universelle,Adelting, dans son Dictionnairedes
Le résultat de ces recherchesfut la découverte Savants, Waltuer, Forkel,Lichtenthal«td'autres
da levier pneumatique,lequelconsistedansl'ac- font dit, mais un commentairesur les chapi-
tion d'un air comprimésur de petits souffletsat- tres u«, I&' et 16' du troisième livre de cet
tachés aux tringlesdes tirageset faisant mouvoir auteur. Ce commentaire,qui commencepar ces
le mécanismede chaque note au momentoù le mots imi »*al tonteiTpaïi-' est à la Biblio-
«lorgtde l'organisteabaisso la touche; en sorte thèqueimpérialede Paris, parmi les man.iseriU
que toutela résistanceest vaincuepar ce levier,I grecs, sous len* 3381, in-fol. Walllier et,
et cesse de peser sur les claviers. H. Barker d'aprèslui, Forkel, Lichtenlhal,elM.CIi. F. Be.
trouva dans la rivalité de ses coufrères desob- cker disent que ce commentairea été publié à
staclespour l'introductionde sa remarquablein- Venise, mais sans pouvoir indiquerla date de
ventiondans les orguesd'Angleterre;les dégoûts l'impression;je n'ai vu citer nullepart celte édi-
du
qn'llen éprouvale décidèrentà se reodro à Paris. tion, et je la crois supposée. Le 14»chapitre
Il y arriva au moment où M. Cavalllé était troisièmelivre des Harmoniques de IMoléinée
chargé de la construction du grand orgue de a pour objet «l'examinerPar quels nombres
Saint-Denis,et il offrit à cet étninentfacteursa premiers on compare les corda stables du
coopérationpourl'introductionde sonmécanisme système parfait (des Grecs) avec les sphère*
dana cet instrument. lit. Cavaillôn'hésita pas à principales du (système du) monde. Lots11,
reconnaître l'importancede cette invention et commenton trouve par des nombres les rap-
accueillitles propositionsde M. Barkor. Depuis ports des mouvementsdes planètes ( avec les
Com-
lors, M. Cavailléa bit outrer le litrfcr pneuma- consonances musicales) et enfinle 10*
tique dans les grandes orguesqu'il a construites. me»/ Ut propriétés des planetesu rapportent
Conservanttoutefuis la propriétéde son méca- à cellesdes sons.C'estsur ceschapitresque Bar-
été
nisme, M. Barker en traita égalementavec la laam a écrit soncommentaire,dont le texte a
maisonDaublaine et Cal.inet (postérieurement publiépar M.Jean Franz,docteur en philosophie
un
Doeroequet puis Merklinet Schûte)et prit la et professeurà l'universitéde Berlin, d'après
à la suite
direction des ateliers de cette maison pour la manuscritde la bibliothèquedeNaples,
constructiondu grand orgue de l'église Saint- da sa dissertationintitulée De Stuslcls tjrxcls;
a
Eustache, qu'il achevaen 1845,ut qui fut mal- Berlin, 1840, in-4" de 23 pages. L'éditeur y
heureusement détruit par un Incendie,»!*mois' ajouté le texte des trois chapitra du livre de
après. Cest aussi &M.Barker qu'on doit la belle Ptolémée.(ï'oy. Franz.)
restauration de l'orgue de Saint-Sulpice. BAfUUANN (Jus-Baptiste), prieur de
BARLAAM, moinede Saint-Basile, qui se l'abbaye de Weingarten,dans la Forêt Moire,
rendit célèbre par sascienceet ses hérésies,dans et ensuite professeuret prieur à Hof, naquit a
Ja premièremoitié du quatorzièmesiècle,naquit Immenstadt,le J" mars 1709, et mourut à Hof,
à Seminara, dans la Calabre ultérieure. t) était le 16avril1788.lia publié unouvragede Facom-
fort jeune quand i) prit l'habit religieux; aupa- position,souscetitre Christ- KalhollschetKir-
ravant il se nommait Btrnard, et il quitta ce chengesangbuchnach den Gedmken des ge-
nom en entrant dans le cloître, pour celuide int n len Prophelen am Qbsten.Psatm, ersten
Barlaam. Le désir de s'instruirele déterminaà Vers. aufalleJahrszeltenvnd Getegenkellen,
Melodten angeslimml (Livre
panserdans l'Orient; il y adoptala doctrine de in mmuiMgtn
l'Églisegrecque, et écrivit pour elleoontrel'S- de ciiantdeségliscscatholiqnes, etc. ); Augsbourg,
On lui attribueaussi la composi-
kUm latine; puis il en lit abjuration et rentra 1700, in-4".
dans la communion catliolique. Ses dispute tion de plusieurs op.'ras, comme poète et
DARMANN– BARNI ?.|o
commemusicien; mais les litres n'en sont pas enfant, en 1813, sur *on théâtre, dans
l'opéra
connus. intitulé: TtieShtpwmk (le Naufrage).Lewic
BARNARD (Jmn), chanoine mineur de ci* que BarneUobtint le lit engagerpour l'armAt
l'églisede Saint-Paul, à Londres, vers ta mi- suivantecomme premier soprano des oratorios.
lienda dix-septièmesiècle, a publié une collec- En 1815, les directeursde Covent'Gardenl'en-
lion précieused'hymne, d'antiennes, de prières gagèrent pour deux ans; mais bientôt
après II
et de répons à plusieursparité», par les ancien» perdit la voix et fut obligé de se livrer exclusi-
compositeursanglaisTalUs, Partons, Martey, vement à la musique instrumentale, mus ladi-
Gila, 0. Gibbon», W. Mundy, Woodson, rection de Riesqui lui donna des leçonsde piano
Balte», Hooper, ï*e, Wtelkes, WAUt.Buli, et de composition,Il a publiédepuisquelquesan-
et Tard. Cette collectiona pour litre The nées 1"Messesolennelletfl i, en sol mineur.-
Uni book qf tclecled church Music, consis- 2° Messen» 2, en ut. – 3»Unvolumedemélo-
ling of service*and anlliems, such as are dies russe». – 4« Plusieurs recueils de chansons
no» nsed in the calhedrat and collégial ( Citeset CaMies
).– W> Plusieursscènes dont
chttrche* oj Ihls Kingdom, never before wtteiï Abraham. – eo Trois sérénadesdans le
pnnted, etc.; Londres, 1C41.Malheureusement style espagnol. 70Desairset des duosilulitm*
elle a été impriméeen partiesséparées main. en plusieurs recueils – 8° Deux ouvertures h
tenantdisséminées,et l'on croit qu'il serait im- grandorchestre. – 9"Une
fngueàdeuxvoixpour
possibled'en compléterun exemplaire, Le plus ténor etbas».– jo» Dusonates, desfuguesetdc*
completest celui de l'églised'Herelbrd, mais il y variationspourpiano.– tfUneintroduction, un
manquela partiedn soprano. rondoet un air pourl'opéra du Mendiant(Btggar).
BARNBECK <Faéoéa«c) n6 à Cassel, vers iï» Trois valse» brillante»pour le violon.
fitot est lil«d'un maîtrede concerts qui mourut 13"Une fantaisiepour flûtesur an air de Mozart.
dana cette villeen 1830.fiarnbeck, élève de «on Le2S février
1837, Darnetta fait représenter ait
de
père, puis Spolir, tut d'abord attacha comme théâtre de l'opéra anglais, à Londres, Pair
«iolonitteala chapelledeStuttgart puiss'est fixé Rosamond,
opéra en 2 actes. Deux ans apris
a Halberatadt.On a delut une méthode de vio. il donna au même théâtre
FarlnelU, opéra
lonqui a pour titre ïhearet. praktUcheAnlel- en 2 actes. Il a fait
Enfin, représenteren 1841 t
iung zum YioUmpkl; Halberstadt, 1845.La l'opéra féeriqueTheMountain Sglph( LeSylphe
secondepartie viacet ouvrage op. 9, a paru de la
Montagne). On a ausside cet arUstoun
dans la même ville, en 1846. On a dn même Casai
analytique sur les méthodes d'ensw.i-
artisteplusieurs recueilsda chanson»allemande* gnemont de la
musique, particulièrementsur
avecaccompagnement de piano. celle do Bocquillon-Wilhem( Voy.ce nom),soua
BARNÈS(Joswê), théologienet philologue, ce titre Systems and Singing A/asters an
naquit à Londresle 10janvier 1054.Ses étude. analytical comment upon the Williem Sys-
dansles languesgrecqueet latine lurentbrillâmes tem, as
tattght in England; Londres, 1843,
et ses progrès rapides. Élevé à l'université de ln-8».
Cambridge,il y fut nommé professeur de grec BARNI (Camus)» compositeuret habile
en 1605. Il ne manquait pas d'imagination, et violoncelliste,est né il Corno,le 18
janvier1762.
«a mémoireétait prodigieuse; mais il était dé. A quatorze ans il commençal'étudedu violon-
poarvtide goût et de critique. De là vient que celle, sous ladirectionde son grand-père,David
malgré l'érudition quiy e*t répandue, ses édi- Roncuetli. II reçut ensuite pendanttrois mon
tionsd'auteurs grecs sont aujourd'hui peu est!. (les leçonsde
Joseph Gadgi, chanoinede la ca-
mées.Danssort Euripide( Eurlpidisqux estant thédrale de Cômo. A vingt-sixans II
quitta sa
omnto; Cambridge, moi, on trouve ville natale pour aller remplacerle secondvio-
une dissertation sur la musique scéntyuc des loncelle au grand théâtre do Milan,on il resta
Grecs,et sur les loismécanique*dit drame des huit années chw.le comte Imbonati, protecteur
anciens.Barnèsmourutà Cambridge, le 3 août éclairé des artistes. Après la mort du premier
1712, violoncelle arrivée en 1701 il joua le solo au
BARNETT (Jeas), fils d'un marchanddo grand théâtre. En 1790 il se mit sousla direc-
diamantsde Londres,naquita Bitdforden 1802. tion de Mlnoja pour l'étude de la composition.
Desdispositions précocespour la musique et Il lit plusieurs quatuors en Italie, et vint en-
une voix dont l'étendueétait extraordinaire le suite à Paris où il se fixaen 1802.L'annéesui-
firent remarquer par Arnoid, alors directeur vante il donnaun concertau ThéâtreOlympique,
du théâtre de Drory-Lane, qui se chargea de et joua un concertode violoncellede sa
compo-
«on instruction et qui le lit débuter, comme sition.De1801;i IK09lia publié:i" Douxthèmes
25o BARNI BARON
avecvariationspourviolon«stviolon- gués tels que (lofer, qui était alors au service
il 'air*Italiens
celle. 2» Sixduos pour violonet violoncelle Me l'électeur de Mayence,Kropfganset sa swur
– 3» Sixtrios pourviolon, alto et violoncelle.– tous deux élèvesdu Weiss, et Belgrotzky. Cir-
s'était distingué
4" Troisouvres de quatuors pour deux violon», caftsiende naissance, qui d'abord
alto et violoncelle.–5o DouzeariettesItalienne». commepandoriste, et qui (t'était ensuite livréii
– 0» Six romancer françaises. Darni a écrit la t'élude* dit tutti, «ous la direction du mérou
fut le dernier que lit Baron.
musiqued'un opéra qui fut représentéau théâ- maître. Ce voyage <l«
tre Feydeau,en 181l, IOUSle titre de Edouard, De retour à Berlin il ne s'occupa plus que
sur di-
eu le Frère par supercherie, qui ne réussit son serviceh la cour et de ses recherches
verses parties de son art. Il mourut dans cette
\m. Cet artiste a été pendant plusieurs années
violoncellisteà l'opéra italien. villele 12 avril 1760.
BARON (EHNEST-TiiéopBitR),<rflèhre Ce luthiste célèbre a écrit une grande quantité
luthiste, 1
de musiquepour son instrument; se* principaux
naquit a Breslau, le 27 février 1690, et non sont s1°Set partit» à
en 1085, comme le dit Lichteullial.Dès son ouvrages en ce genre de ces
liuto solo. Trois recueils pièces se trou-
enfance, Il montra un goût passionnépour la
vaient en manuscrit chez Breitkopf, à Leipsick,
musique,particulièrementpour l'instrumentau-
dans l'année 1761. – 2° Sonate a due Uuti.
quel il dut ensuite sa brillante réputation.Un 3e six
trios pour luth, violon et violoncelle,
Bohémien, nommé Koliatt, lui donna les pro. et troisième recueils. Ces
mièresleçonsde cet instrument en 1710.Il fré- premier, deuxième
existaient aussi en manuscrit dans
quentait alors le» conrs du gymnasede Sainte- compositions
le magasinde Breitkopf, en 1764. Je possèdedo
Elisabeth,dans sa villa natale. Plus tard Halla suites de pièces, un duo
étudier le droit et la philosophieà l'université lui en manuscrit quatre
concertopour luth»violon
de Leipsick,puis a Italie, à Otlicn, Schaitz, pour luth et nOte,un
fantaisies,
Saalfoldet Rudolstadt. En 1720 il se rendit à et banne,et deux
Cest principalementcomme écrivain sur la
Iéna, oit il séjourna deux ans. Ce fut là qu'il Baron est maintenant connu. Le*
commençaà se faire connattre par sontalent sur musiqueque «ont HMorkch'theo-
le luth. Ali commenement de l'année1722, il ouvragesqu'it a publiés
des In-
Femit à voyager,alla à Cassel, où il joua devant retischund praktische Vntemtekmg
etc. (Recherches histo-
le landgrave; puis à Fulde, è Wûrebourg, à struments der lauten,
sur le luth, etc.);
Nuremberget à Ratisbonne. Partout il excital'é- riques, théoriqueset pratiques
Jean Fred. Rudeger,1727, in-8°dc
tonnementet l'admiration. De retour à Nurem- Nuremberg,
Celivre est undeimeiUeursetde* plus
lierg, U y demenra pour y faire Imprimer son 218pages. sur l'histoire et la
Traité da luth, en «W. Le 12 mai de l'année intéressants qu'on ait publiés
La première partie
suivanteit reçut sa nominationde luthistede la pratique des Instruments.
oùilest traité (cliap.
cour de Saxe-Gotha,en remplacementde Meusel, est diviséeen sept chapitres
et de l'origine du luth; (ebap.
mort le 27 mars 1727, d'une clrate de cheval. 1 et 2) du nom
Baronne jouit des avantages de sa nouvellepo. 3) de ladifférencedes instruments qu'on désigne
de Luth, et de leurs
sition que pendant cinq années carte duc de en général sous le nom
luthest
Saxe-Gothaétant mort en 1732, des réformes qualités (chap. 4) de quelle manière le
comment le luth a
furent opérées, et l'artiste donna sa démission. parvenu en Italie; (chap. 6)
Pou de temps après il fut appelé à Kisenach, été port6 en Allemagnepar les Francs (chap.
à différentesépoques,
comme membrede la chapelle. 11y resta jus- 0) desmaîtres célèbresqui,
sont distingues par leur talent sur. le luth;¡
qu'en 1737, époque où il se rendit à Berlin.Il se de et en
n';illa pas directement dans cette ville, car il (chap. 7) des célèbresfabricants luths,
consiste la beauté des Instruments de cette
n'y arriva qu'à la lin de rannée, ayant pris sa quoi
route larMersebottrg.Cwtliw» et quelquesautres espèce.La seconde partie de l'ouvragede Baron
en six chapitres, la manière de jouer
petites cours où Uy avait des chapellesorgani- expose, travail nété pu-
sées. Arrivéenfinà Berlin, Baron fut présente du luth. – 2"Un supplémentàce
volumede<
au roi, qui l'engageacomaietU6orbista.Il n'avait blié par l'auteur dans le deuxième
et de Marpurg(pag.
point de théorbe; on lui accordala permission Essaishistoriques critiques sur h£ttorisch-
.Palier a Dresdepour en chercher un qui lui fut 65-83),sous ce titre s l3eïdratge
cédé par Weiss, connu par son talent sur cet theoretachenund prakli8c!1en Unlersuchung
instrumentet sur le luth. Ce voyagecontribuaà dur toute (Essais <Ie recherches historiques,
sur le luth). 3*Barona
perfectionnerle goot de Baron, car non-seule- théoriqueset pratiques matière en pu-
mentil eut le plaisir d'entendre Weiss, mais il complété son travail sur cette
dans le même volumedes Essais de Mar-
trouva à Dresdeune réunionde luthistesdistin- bilant,
BARO.N BARRA 251
pare 'pn(j.t 19-123)un petit traitedit systèmede neur (I). En tC4â la cardinal Rtarln engasaw
ta notationdo luth et du théorbe, intitulé Ab- LéonoreItaroni ponr chanter damIcoopt-rasdo
handlwngvondemNoieiisijstemder Lauteundj Cavalli,Serte et Brcole amante, qu'il lit repré-
der Théorie. – 4»Abrlst einer AOliandlung senterà Paris pendantla miiioriUUcLouisXtV.
von der Mélodie (£8«aid'une dissertation sur Ellefut ensuiteattachéeau service du roi pour
la mélodie)s Berlin, I7&O,et pagesin-4»i bon le»concerts de la cour; mais Ja musique ita-
ouvragesur une matière Intéressante. &•Zu- lienne n'étant pas alors goûtéeen France, cette
fttllige Gedankenueberverscfàedmttaterten grande cantatrice finit par prendresa situation
(Pensée*sur divers objets relatifsà la musique), en dégoot,et retourna en Halle. On ignore!'<
dans le deuxièmevolumedes Essaisde Marpurg poquede sa mort,
(p. 124-144).Baron traite dansée morceaudes BARONI (PaiiwPE),né à Ancône, vécut an
qualitésnaturellesd'un mettre de chapelleet de commencementda dix-lmitièmesiècle.On a de
m devoirs.– OoUnetraduction allemandede sa composition: Paadmodia trasperdlnaocdo
VEstaisur le beau de J.-M. André,somcetitre vocibus,op. Il. Bologne,Silvani, 1710.
Venuch weber das Schme, etc. Altenbourg, BARONI-CAVALCABO (Ivus), pianiste
1*57,ln-8°.– 7°Unetraductiondu DUcounsur et compositeurdistinguée,née à Vienne vers
l'harmonie. de Gresset, Intitulée Von dext 1805, de parente italiens, fut élève de Mokart
VrallcH Adel und dem Kuisen der AHuik. IIU,et acquit sous sa directionun talent élégant
Bcrlia,1767. et sotlile.Son premier ouvrageparut en 1830;
BARONI (Léohobb),cantatrice célébra,née en 1838,sonœuvredouzièmefui publieà Vienne,
à Mantoue, vers toto, était fille de la belle clieg Haslluger. Les œuvres 3, 4, ont paru a
Adriana, qui avait aussi brillé par la beauté de Luipsick,ohez Breitkopfet Haertel.Ce»ouvrages
sa voix dans les premières annéesdu dlx-sep- consistenten caprices, sonateset fantaisiespour
Uèmesiècle.Maugars( Voy.ce nom), quil'enten- le piano. G. W. Finken a fait îlesanalysesdans
dit à Rome en 1639, en parle en ces termes i laCassettegénéralede musiquede Lcipsick(ann.
« Savoixest d'une haute étendue,juste,sonore, 1831 et 1838). Les ouvrages de M11* Baroni-
< harmonieuse;l'adoucissantet la renforçant Cavaloabo«ont jusqu'à ce jour au nombred'en-
sans peine, et sans faire aucune grimace.su viron quarante.
« élanset ses soupirane sont point lascifs. ses BARON I(.) compositeurdramatiquede
« regardsn'ont rien d'impudique, et ses gestes l'époque actuelle(1850), a fait jouer à Milan,
sont de la bienséanced'une honnête fille.En avec quelquesuccès,unopéraintituléRicclarda,
« passantiVunton à l'autre, elle faitquelquefois dont la partition réduite pourle pianoa été pu-
« sentirlesdivisionsdesgenres clsrotnattquoset bliéedans cette ville, chezRicordi.
« enharmoniques,avec tant d'adresseet d'agré* BAROTIUS (Scipion), cantor i l'église
• ment,qu'il n'y a personne qui ne soit ravi à Saint-Martinde Cologne,au commencementdu
« cettebelleet difficileméthodede chanter.Elle dix-scpllèmesiècle,a publié Soeri concenttts
« n'a pu besoinde mendierl'aided'un tuorbeou 8 vac., suivis d'une Messeet d'un MatmiOcat.
« d'uneviole, «ans l'un desquels son chant se- Cologne,1022.
ratt imparfait,car elle-mêmetoucheles deux BARRA (Hottinet), musicienfrançais, est
« instruments parfaitement ( Respance/aile plus connu sous le nom de HoUlnel que sous
« à un curieux sur le sentiment de la mu- celuide Barra, qui paraît avoirété celui deau
« siqtte d'Italie, écrite à «orne le I" octo- famille. Il vécut sous le règnede François1er,
« ère t«39. Paris, 1039, in-8«).» Les succès roi de France. Ontrouvedes moletsde sacom-
de LéonoreBaroni sur le théâtre eurent tant position dans les recueilsintitulé 1" Liber
d'éclat,que Vincent Gostazatia pu foireun vo- qvinlus Xll trium priMiorttmlonorum Ma-
lumede toutes les pièces de vers publiéesà sa gnlftcatcontlnet. Parrhislis apud PelntmAl-
louange;ce recueil, formé de piècesdontquel- talngnantmuslcecalcographum, «te.I534,pelit
ques-unessont en langue grecque, d'auttes en in-i'obl.– v> liber septimutXXUUtiium,
lMin, en italien, en français et en espagnol,a qHinqùe,sex txxummodules Dominiciadven-
paru sousce titre Applavsi poetici alle qlarie
della signora Leonora Baroni Rome, 1630, (l)l^Rtego,inUiralroBeononeBarona, anlrlol»exl-
ta
mte, qua aanx* Me Roua,quatqattIntentaet poetlar
in-4". Ilen a été faitune deuxièmeéditiondans facultatl»laudeprwlapt,mrrotalbiu tumetntué tum
la même ville, en Mil. Joan-VictorinRossi, laUnèicrtptU,ilngotartne propedhloomutlrrhIlllu»
connusouslenomùtJamts-Mcius Brythranut, eaBCTdl nrtlOclotsnqaamfaiule»quontanclamonset
plaunnedunt:IcgtunumUwlH (Guldlecloul)
cplgramma
contemporaindeLéonoreBaronl,parled'elleavcc tu parun,tta ctcgiiiu, etc.(MnaeoMwa Imaglnum<(
'loge, ainsi que des pièces écrites en son hon- lux. t>lr.,parl.Il, p.l».)
2.W BARRA – BARRF.
cet!» ville, et y pu-
tus, nativitaliique ejtu, ne Sanelorum do I primerie de musique dans
libro dette musc, a cinque voci,
temporeoeeurrenltumaabet. Pariais, in vieo blia II primo
cil/iarea, apud Petrum Attoingnant, in-4". '• madrlgali dittiverslautori. Cerecueil contient
de VincentRuffo,
goth. (sans date, mais impriméen 1333ou 163*, descompositionsd'Arkadalt,
suivant lea dates des autres livre»). On y trouve de Jacquet de Berchemet d'Antoine Barré lui-
do haut rang,
deuxmotets à quatrepartie», 0 Radix et OHex mftme.ll parait qu'un personnage
nommé Onofrio Vigtli,lui avaitfourniles moyens
gentium, de HotlinetBarra. – 9°Liberdwxteci- car il s'exprime ainsi
mut XVII musicales ad Virginnm Christi d'élever son imprimerie,
dans son épltro dédicatoire Le primllie delle
parum salulaliones habet. ibid. 1535,in-4».
On y trouve rm Suive Regina de Barre. – 4" li- me meritamente ai spettano a quello ch'è
ber tertius, cum quatuor vocibus (JUoltcta- dtW origine e pripicipio di dette cosesonoca.
lia ta/e esempiocon/ermato, vengoaa
rum), Impressum lugdtini per Jacobin» gionc. consacrare le pHmilie della mia stampa a
Modernum de Pinguento, 1539.
Aceetlate adungut conlieto volto questi
BARRÉ (Léo.-uitD),contrapuntiste du sci- vol.
di variait gusti, perché le mie
tième siècle,naquit à Limogeset se rendit en • nuovijmlti
eran milla, etc. Dansla même
Italie. Il y devint élève d'AdrienWillaert, ainsi { fortune dlanti
de année1555un second recueilfut publié par l'Im-
qu'on te voit par ce titre d'uno collection d'Antoine Barré, sous ce litre: Primo
madrigaux t Le dotte et excellente composé primerie libro delle Mute a 4 voci, madrigali ariosi
tioni de Uadrigali a cinque voci da diverti
i di Antonio Barré, e allrl diversi axUori. Les
per/ettiisimi tmulci Jatte, doè, dt Adriano noms des auteurs sont Antoine
Barré, Atexan-
Willar.el di Leonarde Sarre suodisclpttlo, s
i dmRuffo, Vincent Ruffo, Jean-Dominique de
etc. Apud Hieronr/mum Scotum, 1540,ln-4°
Vincent Ferro, lam-
obi. Ses études musicalesterminées,Barri',qui Nola.Lerma, Lupacchino,
Paul Aniniuc-
était prêtre, se rendit à Rome, où fl entra en berlo UCaldarino, Jules Fiesco,
eia et Chisfain Dankerts. Parmi des milliers
qualité de chantre & la chapelle pontificale, le dansle seizième
do
is juillet 1537. Il fut un des cltantres aposto- i d'œuvres musique imprimés
l'abbé Baiul.dit (»Iem. stor. erlt. della
liques que le pape envoya au concilede Trente, j siècle, di Glo-Pierl. de Palestrina,
en 1545, pour donner leur avis sur ce qui con- vita e delle opère
n° trouvéun seul
cernait léchant ecclésiastiqueet la musiqued'é- If, p. 202, 581)qu'il n'a pas
cahier qui portât la nom da Barré, postérieure-
glise. Cascltantres furent LéonardBarré, Jean
ment à 1555; mais M. Gaspari.de Bologne, m'a
Barri, Jean Le Cont,Jean Mont,Simon Barlo- faites|ior AntoineCarré
liai de Pérouse, Pierre Ordenest, AntoineLoyal | signalédeux publications
à cette date, à savoir Secondo
et lvon Barry ils se trouvèrent à la première | postérieurement
a gualtro voci. Uadrigali
session du concile,le 13 décembre 1545. Une libro delle muse
aulorl con due
maladie épidémique sVStantdéclarée à Trente, ariosi di diversi ecceltenlissimi
cansonl di Giannelto di nuovoraecolti et dati
plusieurs chantres apostoliques retournèrent a
nome précipitamment; mais Barré, Le Cont, in luce. In Komas appresso Antonio Barre,
et a quatlro voci di Fran-
Ordenex Bartolinl et Loyal restèrent a leur 1558; Uadrigali
cescoMenla novamenle da lui composa et
poste, et suivirentle concileà Bologne,en 1547,
dati in luce lit Roma per Antonio Barre,
quand il lut transporté dans cette ville Quel»
1500. D'autre part, j'ai trouvé la partie d'alto
«niesmotets de Barré qui ont été publiés par libro de îladri-
Gardane de Venise, dans son recueil de 1644, d'un reuvre intitulé: II primo
a voci di Olivier Brassard In
prouvent que ce musicienétait fort instruitdans gaii quatlroAntonio
non art. On trouve aussi quatre madrigauxIi j Roma, per Barre, 1504, fn-4o. On
voix de sa composition dans le recueilcilé trouve à la Bibliothèqueimpérialede Paris un
cinq
démontre que Barréavaitquitté Rome
précédemment,pages 8,9, U etîi. Plusieursj recueilqui do à Milan.
messes et des motets de sa compositionse cou- j et sVtaitétabli imprimeur musique Musa-
Liber prlmus
•serventen manuscrit dans la bibliothèquede la j Ce recueila pour litre
Le contrapuntiste cité sous j rum cum quatuor vocibusseu sacrai can-
tibapellepontificale.
le nom de Léonard Barre ou Jtarra par Kiese- liants, quas vulgo motelta appellant. Jklilan,
in-4°. Cette collectioncontient
wetter, dana non Mémoire sur les musiciens A. Barré, îass,
de Palestrina,d'OrlaniloLassns, de
néerlandais, est le même que Léonard Barré 2v morceaux
dont le nom a été défiguré. ClémentNon-papa, da CypricnRorc, dcLcrma,
do Paul Anlmiic-
BARRÉ (Antoine), musicien français,s'd- de Mailiart,d'Adrien Willaert,
d'HoraceVecchi.
lablit a Home vers 1550, et s'y lit remarquer cia, d'AnnibalZoilo,do Lunlet
comme compositeur.En 1355, il ouvrit mie iin- BARRE (Cu.ini.KSIIemu ui:i.\),<lavraiiisle
BARRE – BARRFNGTOK 241
de la reine,épousede 1-miisXtV,occupaitcette. l« Mélangesur un motifd'Onslowavec accom-
place en 1009.On a île ce musicieu un recueil pagnementde piano,Pari*,Drandu*.–2° Air tan.
intitulé Anciensafra a ehanderh destxpartirs, guedocienvariéavecaec.de piano; Ihld.– 3* Ui.
avec les deuxièmes couplets en diminutions vera morceaux gravés à Londres. Sa produc-
Paris, Ballard,16»9,in-V obi. tion la plus Importanteest une méthode pourle
BARRE (L'abbé DE LA), organiste de la ¡ hautbois qui pour titre Acomplet Met/iod
cliapellode Louis XIV, mort en 1078, était for the ûooe, comprlsing ail the new finge-
considéréà la cour comme un compositeurha. rings, new tables of thakes,scales, exercises,
hile. n a écrit plusieurs morceauxde musique etc.; Londres, Jnllien et Cio (s. d.)gr. ln-4*.C«t
d'égliseque le roi aimait à entendre, mais qui ouvrage est le meilleuret te plus complet qui
n'ont pasété publiés. L'abbé de La Barre était ait été fait sur le hautbois; il est terminé par
seul organistedu roi après «a mort, sa place 40 pièces progressives, 4 sonates, et quinze
fut diviséeen quatre, pour les organistesTome- grandes éludes.
lin, Le Bègue,Bulerneet Nivers,qui étaient <lej BARRETT ( Je*x) maîtredes enfantsde
service alternativement pendant un trimestre. chœur de l'hôpital du Christ à Londres, et or.
BARRE (HicuEb de la) compositeur et ganiste de l'église de S. Mary-at-HUt, vent
flûtistecélèbredeson temps, naquit i»Paris ver» 1710, fut élève du D. Blow. Plusieurs de ses
1680,et mourut dans la même villeen 1744. Il citansons ont été insérées dans, la collection
était dis d'un marchand de bois. En 1700 il intitulée puis to purge melancholy. On con-
donnaà l'Opéra U Triomphe des arts, et en nait de lui l'air agréable Janthe the lovely,qui
170Sla Vénitienne.On a ausside lui 1°Trois a été introduitdans l'opéradu Mendiant(Beggar).
livresde trios pour la flûte, imprimé»à Paris, BARRIÈRE (.), violoncellistefrançais,
!n-4°. –2° Treizesuites de piècesà deux flûtes, j a joui d'une brillante réputation & Paris vers
idem m«4°oblong.– 3° Sonates pour la llûle j 1740. Il avait déjà pobliédeux livresde sonates
avecliasse,œuvre 4. – VRccueilsd'airsà boire, pour le violoncellelorsqu'il partit pour l'Italie,
a deux parties, t val, uv4° obi.I. en 1738, daua le dessein d'y entendre Francis-
BARRE (La). Voyez Labarrp. celloet de perfectionnerson talent par des leçons
ll;\RRET(Ai'OU.ON-MARiE-RoRK)>linutboïsto doco grand maître. De retour à Paris en 1739,
distingué,est né on 1804, dans le midi de la II nt graver son troisième œuvre de sonates oit
France.Aprèsavoir appris ta înusiimedans son t'on remarqua les progrèsque son goût avait
enfanceet s'être livré à l'étude du hautbois, il faits. Son quatrième œuvre renferme des solos
perditsesparents; cet événementlui fit prendre pour le violoncelle le cinquièmeest composéde
la résolutionde se rendre h Paris, ou H fut ad. sonates pourle par-dessusdeviole,et le sixième,
miscommeélèvede Vogt dans le Conservatoire, de concerta pour le clavecin.
nu printempsde 1823.Ses progrèsfurent si ra- BARRIERE (Étikkne-Bkbnari>-Joskpd), m*
pidesque, seize le
mois après, premierprix de à Valenciennesau mois d'octobre1740,se rendit
hautboislui fut dérerné au concours de 1824. a Paria h ntgcdedonxeans, où il prit desleçons
LorsqueBernardobtint à cette époquele privi- de violon «lePagin élèvede Tartini, et eut pour
lègedu théâtre de l'Odéon,pour y jouerles tra- maître de composition,Philidor.Aprèss'être fait
durlionsd'opéras allemands et italiens, Barret entendre nu Concert spirituel, il fut l'undes vio-
entm dansl'excellentorchestre forméà ce théâ- linistes solo de ce concertet de celui des Ama-
tre par Crémont, en qualité de premier haut- teurs. Un 1801il joua une symphonie concer-
bois.La mine de l'entreprise de l'Odéondans tante avec Lufontà un concert de la SalleOlym-
l'étéde 1827fit passer cet artiste dans l'orches- pique.11a composéplusieursœuvresde quatuors,
trede l'Opéracomique mais deuxans après, des de symphonies, de trios, de duos, de concertos,
offresavantageuseslut ayant été faites pour oc- qui ont été gravés&Paris.
cuper la placede premier hautboisan théâtredu BARRIXGTON (Dawbs), né à Londres
ru! (OpéraItalien)à Londres, il allasefixerdans en 1727, (il wi études a l'universitéd'Oxford
«•viteville, où il est encore au momentoù cette et au collA;te du Temple.Aprèsavoirfait un cours
naticeest écrite (I8t>8).A ses fonctionsde pre- de droit, il devint greniera Bristol.Au mois fit
mierhautboisde l'opéra Italien, Hréunit celles mai 17SI il fut nommé maréchalde la chambre
de membrede l'orchestrede la Sociétéphilhar- haute dol'amirauté, et successivementsecrétaire
moniqueet de professeur de hautboisà l'Aca- desaffairesde l'hôpital de Greenwich juge des
démieroyale de musique, où il a formade bons comtésdo Mcrioneth,de Carnaval) d'Anglroey,
élèves.Barret a publiéplusieurs morceauxpour secondjuge de Chester, et enfincommissairedes
son instrument,parmi lesquels on remarque munitions Gibraitar. Il est mort le 11 1mars
3ft* B4RSOTTI
BABIUNOTON
1800', âgé de «olxantc-trebeans, membre de ehanla à Cène», Vérone, Brcscla, Bernante,
et fut engagé»Palerme, en 1835.
plusieurs sociétés savante»*»président de celle Trieste, Turin, a
des Antiquairesde Londres. Parmile»piècesqu'il Les succès qu'il y obtint le firent appeler
Ce fut alors qu'il prit
a faitparaître dansleiTransactlons philosophique», Home, l'année suivante.
ontrouve (t. LX,p. M) unelettre sur Maart,«ou» positionparmi les artiste* le* plus distingués,
di
ce titre Account of a verg remarkabh young par le talent dont Il (IIpreuve dmtl' Amdio
et plus
miuldan (Notice «utun Jeune sntMicientrèfve- Calais, que DonizetUécrivit pour lui,
encoredons le Roberto Devereux et dans le Co.
marquable).U a inséré aussiun petitouvrageloti' Une maladie de larynx
Iule; expérience» sur le chant4es olseaux,àan» lombodu mêmemaltre.
survinta la finde t837, l'éloigna momen-
8e*JffM«//a«tAu,pubUé8àbmdre»enl78l,in4°. qui lui
de la scène. Il as rendit alors à >aples
Enfin,ona de Barrin«to»quelquesnote»«tirdeux tanément avant sa fin
Instrument*eo usage dan» le pays de Galles' et y trouva Nourrit, peu de temps
ce triste événement, Barroilliet
(Le cnwth et le Pib-Corn), lesquelles«ontin- tragique.Après otr ilfut engagd
séréesdans le 31"*volume de VArchéologie( I), s'éloigna<lel'Italie,et vlatà Paris,
sousce titre Some Account of two Musical pour l'Opéra. Donizelti qui n'avait pas per.lu
de écrivit pour
instruments used in Walett avec une planche. te souvenirde ses succès Rome,
Cmnote*ont été luesa la SociétédesAntiquaires lui le rôle de barlton de la Favorite, Par lequel
de Londres Je 3 mai t770. Bienquo trop som- BarroUlietconqiiitlaraveurdu public. Guillaume
dans la Reine de Chypre, et
maires, elles ont de l'intérêt, parée que Daines Tell, Lusignan,
mirent le sceau a sa réputation de
Banington avait habité le pays de Galles et y Charles VI, Ce fut au milieu de ses
avait non-seulementvu, mais entendujouer ces clianteiir dramatique.
deuxinstruments. triomphesqu'il quitta POpéraen 1847, parcequ'il
avec l'administration de ce
BiiRROlLHET(PAUt), chanteur fraisai*, ne put s'arranger
chiffre do m-sappointements.
est né à Bayonne le 2? septembre 1810.Fil»d'un spectacle pour le
Barroillietne s'ett plus fait entendre
négociantde cette ville, il était destiné au com- Depuislors,
de» concerts, et sur les théâtres des
merceet fut envoyé à Paris poufy fairedesétu- qoe dans
desspécialeset relativesà son état fulur;mais un départements.
à re- BARSANTI (Fbaiîçoib),né à tucques ver»
goût passionné pour la musique le pou*» l'onivewitédePadoue;mais
noncer à la carrière qu'en voulaitlui foirésuivre !o90,étudlad'aborda
il netarda pointa abandonnersesétudes littéraires
et a entrer au Conservatoire comme élève de
selivrer à cellede la musique. En 1714 il
ebant. L'époquede son admissiondant cetteécole pour
se rendit à Londres, et entra h l'Opéra comme
est 1828. Il était âgé de dix-huit ans. l,»au-
Pendantson «éjouren cette ville, il pu-
leur de-cettenotice reçut alors plusieurs lettres flûtiste.
avec accompagne-
du père de Barroilliet,lequel voyaitavecchagrin blia 1eSix solos pour flûte
solos idem,
iz résolution que celui-ci avait prise. « Je ne ment de basse, 1" livres 2» Six
« crois pas, disait-il qu'il y ait en mon (Ilsl'or- 2° livre; 3*Slx*onalespourdeuxvfolonsetbasse
« ionisation d'un artiste distingué, et je ne me tirées des solos de Geminiani.Après plusieurs
< consoleraispas de le voir musicien médiocre. années de résidencea Londres,Barsanti accepta
Si vous le croyez, au contraire, destiné à se une place lucrativequi lui tut offerle en Ecosse.
« foireun nom honorable dans votre art, je ne Il profitede son séjour dans ce pays pour ras-
«m'opposeraipas à ce qu'il suive son penchant.» sembler une grande quantitéde chansons popu-
basses. Vers 1750 il
Lesréponses dtaient rassurantes, bien que les laires auxquellesil fit des
retournaà Londres. Le mauvaisétat doses nC
progrèsde l'élève ne répondissent pas exacte-
ment k ee qu'on en avatt attendu. Aprèsdeux faires l'obligeaa solliciter une place d'alto dans
anntesd'étudessousladirectiondeBanderali, au 1'orchestrede l'Opéra et danscelui du Vauxhall
il
concoursde chant de 1830aucune distinctionne (raoiqu'ilfat déjà fort âgé. Vars le mémetemps
et Six An-
tutdécernéeà Barroilhetqui, ne pouvantespérer irabliaDouzeConcertospour viokn,
ces ou •
d'admissionà l'Opéra, se décida a aller tenterla Itonne»dansle style de Paleslrina mais
fortunesur les théâtresde l'Italie. ArrivéMilan, rragesne luioffrirentque de faiblesressources
une mi-
il y prit des leçons de Pantaa; puis il lit ses eit, vers la fin de sa vie, il tombadana
mourut.
débatssurdes théâtresde troisièmeordre. Après aAreprofonde.Onignoreenqiielleannécfl
Fortuné), f
y avoiracquis de l'habitude et de l'assurance, il BARSOTTI (TnoHAS-G*sp*Rn-
nida Florencele 4 septembre1786, fut appelé en
1809 par la reine d'Étrurie, infante d'Eiposne,
(l)Jrehaotoghtor «UceUmmt TroeUntMnota alorsà Compiègne, pour remplir auprès d'elle
atttyttt».PublUhedbt ta» toeUti<*J»tUpufrt*t of °
t de ses enfantsle* fonctionsdo professeur de
Imtm,tom. lit, p. »•*>!tondre», m «, ln-««.
BARSOTTI – BA.RTH 555

pianoet dédiant. Cette princesseayant été relé- ad otto voeicon basso continua; Rome,160».
guéea Romepar Napoléon,M. UartoUl«'établit 3« /(primo Ubtoétrieerearladuevacl– 4" H
i\ Nice,où il fut nomméorganiste et maître de seconda ttbro degli concertl a due voci, (se-
chapellede la cathédrale.En 1815, il mrendit comodati per suonare con qualslvoglla siro-
Marseilleet cinq ans après il y fondaune écolej menta, con la parle continua per forgaiiof
il«citant pour les femme», et un enseignementi Home, tôt».
île mmtyueau collègeroyal. En 1821,il proposa U AUTEL (Fhasçois- Conrad)} Voyez
au mairedela ville«leMarseillel'établissement RAH1X.
d'une écolegratuitede musique; son projet fut BAR'rH(HRKBi),nialtro de musiquede lYgliM
a
t-oûlé;l'écolefut fondée;et il en fut nommédi- SainlBavon, Gand,depuis1703jiwiu'a 1780,
ù
recteur. Dansces fonction», il a montréautant (uibliéde sa composition Six motels a grand
d'intelligence que de dévouement.M.Barsoltiest chœur et six duettes (sic)pour deux basse»,
auteurdes ouvrages suivants qu'il a publiés s avecdeux violons et orgue, dédiésau prince
1°L'air des Tyroliens,varié pour le piano,avec Charles de Lorraine, gouverneur des l'aus-
accompagnement de violon et basse. – 4' Air Jjwt; in-fol. (sana date et sans nom de Heu).
varié on fa, avecaccompagnementde violonet liARTH (CuRÉniw-SMitKM, né AClaudia,
basse 3» Di tanUpatpUimwtié pourle piano. dan» lecomté de SclicDnbiirg, en 1736, fut l'un
4° les folies <f Espagne,variées.– 6° Six des plus grands virtuoses de son temps sur le
nocturnesa deuxvol». –6° Dominetalvum fae hautbois.U reçut de» leçons du célèbreJean-
rtgem, à troisvoix et chœur, avecorchestre. – SébantienBach, au gymnasede Saint-Thomas,à
Méthodede musique k l'usagede l'école«ra- Lelpsick. Au sortir de cette école, en 1753, Il
truite de Marseille;Marseille 1828.Plusieurs entra au service de la petitecour de RudoUtadt,
compositionsdu même artiste, parmilesquelles qu'il quitta, en1761,pour une placede musicien
est une mêmeà trois voix avec chœurs et or- de la chambre du due de Weimar. En i"08,
clKstre,sontencoreinédites. il s'attacl* ou prince de Mecklcrobourg,
et enlin,
BAftTA(Jo8Ei'ii), compositeur,né en Bo- en 1772, il fut admis à la chapelteduLandgrave
htn», vers 1744, fut d'abord organisteà l'église de H«se-Ca*set,avec un traitementde huitomis
de Saint-Paulinà Prague, et établitensuite sa rixdalers (environ mille écus de France);
résidenceà Vienne,où il écrivit pourle théâtre. mais à l'avénemeut du dernier landgrave (en
Il est mort dans cette ville en 1803.Ses opéra* 1780),les «lettres français et italien ayant été
tes plus connussont 1° Da isl nichl gut su m- congédiés,BartUpassa à la chapelle du roi de
tken (llestdangereiixde conseillerici),optoUe, Dancmarckaux mêmesconditions.On lui doit
1780.– î* llmercato di Maimantilc,op. huila, lilusieurs concertos de hautbois fort brillants
Vienne,1784.-i'Ver adeliclwTagelœlmerite |H>urle temps oùils ont été écrits. Les troispre-
Journaliernoble),opérette,Md., 1795.– 4» 0 Je miers ont été publiésà Copenhague,le quatrième
donnerndelégion (U Légiond'éelalreurs),opé- à Offenbach,chez André, le cinquième(oeuvre
rette en 2 actes. On a aussi de lui six quatuors 13) à Leipsick,dm Breilkopfet Haertel. Au
pour2 violons,alto et basse,op. 1et 6 quatre nombre de ses autre» compositions,un remar-
concertosde clavecin û dueltl a due soprani. que f Rondeausuisse, pour hautbois avec
BARTAL1 (Antoine), raattre de chapelle orcbeatre, œuvre 10} IbUL–V Divertissement
de l'empereur,à Vienne, vers 1080,passaitpour pour hautbois,douxviolons,violeet basse.œayro
l'un des plushabilescompositeursde son temps. 8 } 3° Pot-pourripour hautboiset piano,
11a publiédestrios pour divers Instrumentssons œuvre 9, OfflmbM» André.– 4»Sonatespour
Six
cetitre Thésaurus musicustriuminstnmen- pianoet hautbois,Hanovre,Kruscliwitz.- 6°
torum,DlUIngue,1071 in-fol, et des sympho- écossaisespour piano, Copenhague,Lose. – 0*
niesà 3et à 4 parties,tous ce titre s ProtMmia Grande symphoniepour instrumenteà vent,Ot-
Ouverturepour orchestre,
suavissima sonalarum suavissimarum qux fenbacli André.- 7°
mmeprima éditions in Germaniaprodiertmt, œuvre ta, Ibid. Bartb est mort à Copenhaguele
cum tribus et quatuor instrumente redaelx, 8 juillet 1809, avec le titre de musicien pen-
1072,in-4»oui., sans nomde lieu. sionnairede la chambredu roi.
BARTE1 (JÉBôME).en latin Barthxus, moine BARTH (F.-PuaWE-CBAIUEà-AKTOlKE),
attgu»Un,néà Areizo, fut généralde sonordre à BUdu précédent,né à Casse),en 1773,succédaà
Rome,aucommencementdu dix-septièmesiècle. son père dans la ptacode hautboïste de la cha-
Il a'faitimprimerles ouvrages suivants-:1" Res- pelleroyale a Copenhague.Il s'est livré aussià
ponsor.Sanctxfer. 5, Ae6Sabb. major. Heb- la composition,et s'est fait connaîtrepar deux
de
dontAparib. wcVcnise,iee7,hv4".– 2" .Misse recueils, l'un de chansonsdanoise*, l'autre
2,B BARTII MRTIIftl.BMON
chansons allemand*»,publiés à Copenhague,et forts, Il te fit auiisi admirer par son ctécution
par imconcertopour flftte, publiéàlcîpsu.li,ch« i savantemir l'orgue. Aprèsavoir passé plusieurs
à Greitz, il entreprit, d'après les conseils
Breitfcopfetll.iertel. Parmi sesoinraiiesinédits, «ronéos
on «ample plusieurs concertos pour hautbois, il«sonami Brand, un voyage musical en Aile-
d'autres pour date, et une symphonieconcer- magne.Dansles grandesvilles où il «s lit enten-
tante pour deux cors. Le roi de Danemark a dre, il donnaUne ai haute idée de son talent,
nommé Bartli directeur de m musiqued'iiar- qu'on lui offrit la placed'organiste de la cour u
litanie.On a exécuté à Copenhaguedeux ouver- Altennourg,devenue vacantepar la mort ducé-
ture* île sa compositionan 1820. lèbre Krebs, élève de Jean Sébastien ftacli. Il
BARTII (.), ne»cnet élèvede Charte* prit possessionde cette place en 1800,et ne l'a :r
8laroite,néen 1774, juuu « la cour de Turin, à point quittée depuis lors. Barthel a beaucoup
l'âge de huit ans, des concerto»île violonet lit écrit pouriVglisc on cite particulièrement mu:
naître l'admirationdes amateurs,paria hardiesse suite de mutquatre psaumesh quatre voix, une
fitle fini de son jeu; mais »luntard Il ne réalisa cantate pour le jour de l'&qucs,«t uno grando
<*s
pas l« espérancesqu'il avait données).Aprèsavoir quantitéde pièces d'orgue; mais aucune du
été un prodigedans son enfance,Il ne fnt qu'unn productionsn'a vu le jour. On n'a publié de k;i
artiste mftliocredansla forcede l'Age.1111 a piWié compositionqu'unrecueildedix-huit «lamespour
à Rotterdam, en 1795, des pots-(>ourrispour le piano,sous le titre de Flora musicale (llusi-
deux violons, n* 1,2 et 3; un pot-pourri pour kalischeFlora) et douzevalses pour le nifiinu
violon seul, et un pot-puurri \mnvpianoet vio- instrument,U-ipsick,KoIIhmiw.Barthelest mortt
lon. Oncroit qu'il est mort vers 1798. le 10juin 1831.
1.
B&RTH (Gcstayk), (II*d'un Wnorde la BAKTMÎLEMO.X (P.-Hiwowtb), com-
chapelle impériale,est né à Viennevers 1818.Il positeuret violoniste,appelépar les Anglaisffert-
y est directeur de la société de chant deschœurs leman, est lié a Bordeauxen 173t. En I7uo il
d'hommes, depuis 1848.On a publiéde sacom- allaa Londresoù il fit représenter«in opi'ra de
un A grand succès, que Car-
positiondes Lieder a voix seule, des quatuor» PélopUlas,qui eut
et des chœurs pour voix d'hommes.En 1843Il rick alla trouver l'autour sur-le-champ et lui
a fait exécuter à Vienneune messede sa corn- proposade travailler pour son théâtre mais,
ne pût composersur des paroles
rwsitiouquiaobtenu l'approbationdesconnais- craignantqu'il
seurs. anglaises,il prit une plume et se mil à écrire
BABTHEL (Jean-Chrétien), organiste.la des vers pour un air, aitiique Bnrtliélemons'y
la cour à Altenbourg,naquit à Plaucuic 19avril exerçai. Celui-ci regardait par-dessus l'épaule
i 776,Une réunion de circonstances heureuses di Garrick,et écrivaiteh tnctne temps la mu-
favorisale développementde ses dispositions sique de l'air. Le grand acteur tétant levé, re-
lui disant
pour la musique. Sonpère, qui aimaitbeaucoup mit le papier 6 Bartliélcmon, en
cet art, lui lit prendreà l'âge de cinq ans des Tenez, monsieur, voici mes paroles; à quoi
leçonsde piano du célèbre organiste Rosier. le musicienrépondit Tencs, monsieur, voilà
Veux annéesaprès il lui donna un mattre de ma musique. Une tellofacilité causa l'admira-
violon.Les progrèsde l'enfant furentsi rapides, tion de Garrick,qui proposa à Barthélemondo
la farce intitulée A
qu'il excita l'admirationde Mozart,à l'Agede composer la musique de
douze ans, dans un concertode pianoqu'il exé- peep liek'md the curtaln ( le jour passe il
cuta cbez le cantor Doles, &U'ipstck. Peu de travers les rideaux), et qui promit do faire s»
temps après, il entra à l'écolode Saint-Thomas fortune mais, loin de tenir sa parole, il refus»
de cette ville, et sous la direction de Ililler et mêmede lui payer la sommedontiisétaient con-
de l'organisteCoemer il acquit un talent re- venus,quoique la pièce eût en 108 représenta-
marquablesur le violonet sur l'orgue.Il n'était tions. Kni768,BaHuéleinonfit un voyageaParis
âgé que de quatorze ana, lorsqu'op luioffritune et y donna, le 2s décembre,la pastorale in-
placed'organiste;a seizeans, il fut nommédirec- lituh'ole Fleuve Seamandn, dont les paroles
leur des concerts de la cour de Schœnebourg, étaient de Renotit. Puis il retourna à Londres.
sur la recommandationde Hitler. Quelquetemps En 1770, Barthélemon devint chef d'orcliestru
après, Barthel retourna à Leipsiek pour conti- du Wauxhall. Pendant les quatre années sui-
nuer ses études; maisdeux ans s'étaientà peine vantes,il litreprésenter le Jugement de Paris;
écoulésquand Il fut nommédirecteur de inusi- la Ceinture enchantée, et (en 1774) the Maid
dé-
tée à Greit/. Ce fut dans cette ville qu'il com- of the Oaks (La filledes Chênes) mais,
mença a donner des preuves de son talent par goûtépar les tracasseriesque lui faisaientéprou-
ses compositionspour l'égliseet pour les con- ver les directeurs de spectacle»,U prit le parti
BARTHËLKMON
HAHTHGMN 2â7
do voyage*en Allemagneet en rtalie, od «on (rfe,est extrait ils son
grand ouvrageintitulé
talentcommeviolonistelui procurades suce*». Voyagedu Jeune AnucItanUfin
La reinede Naple»,à qui non jeu avait plu, lui été refondudans toutes les Grèce, rt y a
éditionsqu'on a fuilv.%
donna une lettre pour sa sœur, Harie-Antoi. de ce livre. Sur la foi d'une
mauvaisecompila-
nette; il eut l'honneurde la remettrelui-même lion intitulée
à Versailles;mai»il ne rota pas longtempsen Jliblwtjraphie musicale de la
France, rjolitentlial a attribuéà Ikrtlioleiuyun
Franco.Un engagementavantageuxluifutoffert livre a
qui pour titre Ui Cantatrice grammai-
l«>urDublin et Il s'y rendit en 1784avec sa rienne, etc. jamais le savant
aeadftnkienn'a
lemme,cantatricefort habilequ'il avaitépousée songéà une productionde cette
en Italie. Il est mort à Londresen 180».Outre l'article espèce.(Voyez
suivant.)
m opéra», il a publié t° ConcerHa viotino
BAllTllÉLEMY (L'abbéLouis),né à Gre-
principale, Londres.–2» six duos pour deux noble,vera 1750,quitta de bonneheure sa
ville
violons,œuvre liuitième, ibid. 3»Six qua- j natale et se fixa ù Parts. Ou a de lui
tuors pur deux violons, allo et basae. 4" quelques
ouvrages médiocres, au nombre desquels se
Petites leçons pour le piano., itiid.-a» Pré. trouve celui
qui a |>our titre La cantatrice
Mes pour !'orgue, op. 11,ihid. o» rroi» fe.
grammairienne, ou l'art d'apprendre forint*
çons pour le piano, dans le style des plus graphe /remçnise sans le secours d'aucun
urunds timilres, ibi.l.– 7» Vue leçon dans le maître, pas- le
moyen des chansons. Genève
style de Sterkel, ibid.; 180D. – 8» Duos pour et Lyon,t"87, in-H».
deux violons, ibid.; 1800.
BARTHÉLÉMY (Pinuu:),littérateur, n«
lUfUlltXtiMY (Jean-Jacohm), tfbbé, à Boulogne-sur-nicr, est connupar plusieursou-
grandtrésorierdoSaint Martinde Tours,sécré- vrages au nombre
tais généraldes Suisseset Grisons,etc., naquit Rideau desquelson remarque le
levé, ou conspirationflagrant» contre
a Cassis,prèsAubagoe,le 20janvier 1718.Après
avoirfaitde brillantesétudes, dans lesquellesU l'Opéra.
1C|«ges.
Boulogne,Grisetjouae,1820,in-s", de
appritpresqueen même temps le latin, le grec, BARTIIEZ (PufeJMura ), célèbre
l'hébreu,le syriaque, lecualdécn, l'arabe, les logiste,professeurhonorairede la facultépbysio- de mé-
mathématiques, l'astronomie etc., it « rendit à decine de Montpellier, médecin consultantde
Parisen 1744,où il «elivra à l'étudede la nu-
NapoléonBonaparte,membredota Légiond'Iwn-
mismatiquepar les conseilsde Grosde Bozr-, neur et associéde
alorsgarde du cabinetdes médailles.En l'Institut, naquità Montpellier
1747, le 11décembre1734.Il fit ses étudesn
Barthélémyfnt nomméà l'Académiedes ins- où résidait son Narbonne,
père, ingénieur du Languedoc,
criptions, en remplacementde Durelie, mort puis a
dans la même année. Nommésuccessivement médecineà Toulouse, et fut reçu en 1753docteureu
la facultéde Montpellier.H mourut
membrede la société royale de Londreset de à
Paris, d'une fièvremaligne,le 13octobre1800.
celtesdes Antiquairesde la mêmeville,U par. Onne
parlerapointici de sestravauxsur la mé-
vinten1753 à la place do garde du cabinetdes
decine,qui n'ont aucun rapportavecl'objetde ce
antiques, vacantepar la mort de liizo. Ayant dictionnaire,mais d'un
faitu» voyageen Italie pour de* recherchesré. ouvrageposthumepublié
parles soinsde M. BarlhczdoMarmorière»,.6on
lalive»a sa place,il lit à Rome la connaissance intitulé Traité du beau; Paris, 1807,
<luduc de Cliuiseul, alon ambassadeurde frère, in-8". On y trouveun chapitretrès-curieuxinti.
France,qui conçutpour lui l'amitiéla plusrive, tulé Aouvellcsrecherchessur la déclamation
et nui,parvenuau ministère, s'occupaconstam- théâtrale des anciens Grecset
Romains.Voy.
mentdu soin de sa fortune. L'Académiefraa. te
Magas.encyclopédique,s\im année,t. V,
çaisele reçut dans son Reinen 1789; mais la p. 209.
fortunequi, jusqu'alors,lui avait été favorable, BÀATHOLDY (Saumon), d'une famille
l'accablabientôtde revers. privé de vingt-cinq Israélitede
Berlin, a dansla Gazettemu.
millelivres de rentes par la révolution,il (ut alcale de cette ville publié
(an igo5, n° 5) un article
réduitau plus étroit nécessaire,et mourutac- intitulé Veber den
cabléd'infirmitésle30avril (705,«gédesoixante Volksgesangder Sicillaner
Sur le chant populairedesSiciliens).
dlx-nenfans. Il a. publié hntretirna sur BARTHOUN (Gaspaiid), fils de Thomas
Vêlâtde la musique grecque vers te milieu Barlliolin,médecindu roi do
du quatrième siècle de l'ère Danemark,naquit
vulgaire, Paris à e n et
Copenhague, iùbi, mourutvers 1705.Il
1777,in g», Cet opuscule, <<cri.t avec élégance, fut aussidocteur en médecineet
et onlenant des notion*asswsexactes sur la natoiiiie,On a de professeurd'à-
lui beaucoupd'ouvragesau
musiquegrecquea l'époqueque l'auteura clioi- nombredesquelsse trouve un traité De. Tibïu
mocii. i/Mv. mat siisicifcjis. t. i. (7
*» BARTHOLIN BARTLETT
veterum, etearmmu, Uhri<m; nomo,t677, sywplwaie, dea
Umbales,de la eitltwe, du
fn-8%fig. Ce livre, que l'auteur composaa l'Age psaltérlon, de
de vingt-deuxant,e*t remplid'érudition,maison* et des la lyre, des cymbales, du sistn*
cloches. Hawkins^ ccnsulté cet
tièrementdépourvude critique, et à pouurèsinu> pour son histoire ouvrage
de la musique, et a cité de
tiie pour l'IiUtotrede l'art. 11yen a une monde
long» passage* de l'anciennetraduction anglaise
édition. Amsterdam, Wetstein, lO78,in-tî}Giœ- ( 1.1), p. Mat Mit).
viua l'a aussiinséré dans le tome6de son The-
BAUTHOLOM/EUS ( itM-Cutàm» ),
sanr.an(ia.rotnan., p. 1157. littérateur qui vivait vers 1»On dir
dix-seplième
BARTHOLIN(Je*».F»Éiié«i«), professeur siècle a publié une dissertationqui a
de mathématique*et assesseurdu consistoire,à Surfais de sono pourtitre
judkans. léna, ieyo, in-v.
Copenhague, naquit dans cette ville le 27 no- D'après une note que je trouve dans les
vembre 1665. Apresavoir Uni ge* études, il de Perae, II papiers
parait qu'il l'agit dans cet uttvragfe
voyageaen Hollande,en Angleterre, eu France d'une expérience renouveléede nos
et en Italie.De retour daossa.patrfe, il jours pour
pdt post- rendre sensibles aux sourds le» vibrations des
session des placesdont il est parléci-dessus,et sons
par le moyen d'an conducteur métallique
se livra à de»travaux littéraires.H mourutte 30
appuyé sur la poitrlno.
mai 1708. Parmi Us ouvragesde sa composition
BARTHOLOMEI ( Ucomte), delà famille
qui ont été imprimésaprès sa mort, on remar- des comtesGallici,
compositeuritalien vfent ver*
que Dis$ertatiodeSaulepermuslcamcwato. le milieudu seizième siècle.Onà de lui une col-
Copenhague, 1745. lection de motets qui a pour titre MolUta
BARTHOL1M ( Owokoo),ou plutôtAir- quinquevocibussuavittimitsùnantia*
Venetia,
vouelia,
tolini, compositeur né a Sienne, vers la 8n du app. Ant. 6ardane, 1647, in-4« oN.
seiiième siècle, est indiqué,par le cataloguede
BARTHOLOMEl ( Ance-Micbel).Vouez
PastoriT (Munich, 1663), comme auteur des BAKTOLOMI.
ouvrages suivants i» Messe concertait a 6* BA.9TL (FaAncois-Comus),docteur en phi-
roui. – 20lUotettia 1, a, *-8voei,eonbastocon.
losophie, et professeur de mathématiquestrans-
tinua.– y Canzanette tdarttaUaromma, a cendatttesau
Lycée normald'Oimiils,naquit le 14
3 imMotttimprimésa Venise,Ontrouvequelque» juin 1750à Wcyperth en Bohême.Après avoir
motets deBarthollni dansles collection* publiées enseignéà Vienne, à Pragueet à Bruno il seaxa
AÀnvere.chezPhalèse.
définitivement à Olmutt en 1800. Il y mourut
BARTHOLOMJEUS DE GLANT- le 28 octobre 1813.Anleurde
plusieurs ouvrages
VILLË, descendaitdè la familledes comtesde estimés concernant les
Suflolk, et fut moine franciscain,il écrivit, mathématique*pures et
vers W66,un traité De proprMalVius renim appliquées, IIcultivait aussila musique avecsuc-
cès et passait ponr un virtuosesur l'harmonica.
qui fat traduit en françaispar un moinenommé Il
publia d'abord une noticesur cet instrument,
Jean Cornichon duo l'année 1372,et en anglais
sous ce titre Ifachrichtvon der Marmonica,
par Jean Trevisa, vicairede la paroissedt Ber.
Prague, 1796, brochurein-S". Plus tard il s'oc-
keley, en 1398.Hawkinss'est trompélorsqu'ila cupa du
«lit (BUtoryof Ihe seUnceand practke of perfectionnementde cet instrument, et
y ajouta un clavier avecun système de leviersà
JCtofe, t. H, p. m) qu'il paratt que l'original frottement
a été publiéà Harlem en 148».Lelivre qui faisaientl'officedes doigts. Barila
imprimé donné la description de au Invention dans un
dans cette ville, en I486, par JacquesBeUaert, écrit
intitulé Abhandlung von der Tasien-
est une traduction hollandaisa.La plus ancienne
Harmonika (Dissertationsur l'Harmonicaà cla-
éditioncommedo teste latinde Barthokraé,avec
une date certaine, est celle qui a été imprimée vier). Brftnn, Leop. Haller, 1798, gr. i».4»de
75 pagesavec 5 planches.
en 1480 (in-foL gothique), par NicolasPMorb
de Bensheyra(onplutôtBensliefm,villedu duché BARTLEMAN (J*u<), chanteur célèbre en
de Hesse-Darmstadt) et Marc Befnbardt, de Angleterre, était doué d'une très-bellevoix île
basse. Il fut élèvedu D. Cookeet enfant de cheeur
Strasbourg sans nom de ville(t). Dansce livre à
de la propriété des diosts, Bsrtbolométraite l'abbaye de Westminster.Ce fut aux anciens
concertsd'Hannover-squarequil fit «aréputation.
d'une manièreasseï étendue de la trompette,de
la Oûte, du chalumeau, de la sambuque,de la Postérieurement, il devintcopropriétaire et l'un
des directeurs de cet établissement.JI est mort
en 1830.
(i) Oapeutconsulterleitanuttdu iMmire.deM.Bru-
net pourtes diverse» MlHon» dutesteOHgtn.1et de» BARTLETT (Jean), musicien anglais qui
tndociioiutunnelde la trtWémc rt loi, vivait an commencementdu dix-septièmesiècle,
édition,pagrtiw
et tomes da topplcmcnt dumemeonvrjge, p.«s MM). a publié un recueilde sa compositionintitulé A
BARTLETT – BARTOLUS 850
BARTOLI.\I (liARTnoMiHl!), run des plu*
liaokot ayretwUh a triplicilie oj mt/ric*»,
wlien oftlteflrst part isjor the Meor orpha* grands chanteurs du commencement da dix iiui-
rut
rien, and th» viole da gamba and 4 parti to tlèroe siècle, naquit a Faenza, vers 168&.11
la
iing. The secondta for treble» ta iing ta the élèvt! de Pltitoccliiet de Bemaccbi.L'époque
Me and viole. The third part it/or the lute |i|ii8 hrillante de «a vie fui depuis 1720 jus-
undvoyce,and the violeda gamba(Livre d'airs qu'à 1730.Il était alorsau servicede l'électeur«le
avectontriple Arrangementde musique,envoie Bavière.
la première partie pour le luth mi orpliarion BA.RTOLINI (Vwcm), habilesopraniste,
la bassede viole,et quatre parte de client; brilla au théâtre de Canielen 1792.
la seconde, pour des voix de dessus, le luth BARTOLOCCI (Joua), religieuxdel'ordre
et la violet la troisième, pour le luth, les de Saint-Bernard et professeurde langue hé-
voix et la basse de viole); Londres, 1600, In- braïque au collègedelàSapieniaà Borne,naquit,
foi. en 1613, &Célonodansl'Àbrane. Aprèsavoirété
BARTO'LI (JKAN-BAtnrinrE), composilearita- attaché h la bibliothèquedu Vatican en qualité
liendu seizièmesiècle. La cataloguede la Biblio. d'orientaliste, il devint abbé de son ordre et
thèquemusicaledo roi de Portugal indiquesous mourutd'apoplexie, le l<r novembre1687.Dans
ce nom Madrtgali a cinqve voei, lib. t mal» sa BibHoMque Kabbinique, Rome, 1875, 4
tant date ai nomde lieu. vol. in-folio, on trouve 1» De PsalmoruM
BARTOLI (Dakim.), savant jésuite, né à libre, l'salmis etmusicis instrumente,fart- »,
Ferra» en «608,mort à Romele 13 janviertoss, p. 184. – 2° De Hebrxmimmnsica,brwisdis-
a puùliiiun livre trts-curieux intitulé Dei sertat., part. iv, p. 4«7. Ces deux dissertations
tuono de' tremori artnonici e doit udito, ont été initéréesdansle Thesaur. anliqultat. sa
trattati m Rome, 1679, ro-4'. La secondeédi- crarum d'Ugolini, t. XXXII,p. 457«t;»iv. On
tioneutde Bologne t «80 in-4», et la troisième trouve aussi dans lemême volume,p. 070 Kx-
de nom, 1681,ln-4°. »y examine les effet» cerpta ex bMlotheea RabbinicaJtitiè Barlho.·
«lusondans l'air et dan*l'eau. Le chapitre 7 dit locci de voce Se/a. Il y a peu d'utilitéà tirer de
secondtraité, qui traitedes salle*parlante! «4 tout cela.
fortIntéressant;il y décrit les «alleude Manloue BARTOLOMEt (Aktoike), dit Maurice,
et de Caprarola, qui excitent l'étonnementde premier violonet directeurde l'orchestrede la
tonte*les personnesqui visitent ces lieux. La villeet dis théâtre de Parme, naquiten cette ville
dissertationde Bsrtoli, dont on trouveun long en 1760,II commençases étudestrts-jeune, à
détaildansla Littérature musicalede Porkel et dans l'école do Pugnani, et les termina
Turin,
dansla Bibliographiede la musiquede Ucbten- h Parme, sous la directionde Morigl. Les Ita-
tint, est insérée dans le troisièmevolumedes lima lui accordent beaucoupdétalent. On con-
œuvresde cet auteur. naît de lui des solos pour son instrument, qui
BARTOLI (Le P. Ebasmo),né à Gaéte,dans sont restésen manuscrit.Il vivait encomeo 1816.
le royaumede Napte»,en 1606, étaitconnudans BARTOLOMI ( Akce-Michm. ), tliéorbiste
cettevillesousle nom du P. Raimo nom qui, italien, sa fixaiParis vers le milieudu dix-sep-
danslaterrede Labour,est la traductionvulgaire tième siècle,ainsi qu'on levoit par l'avertissement
lïErasmo. Bartoli était prêtre séculier depuis d'un ouvragequ'il a publiésous cetitre Table
le
plaide trente ans, lorsqu'il entra dansta congre» pour apprendre à toucher parfaitement
Rationde l'Oratoire, àNaptea,oùil passale reste théorbe. Paris, Ballard,1689, in-^obl. Karlo-
de sa vie dans les exercices de piétéet dans la lomi fut attaché au servicedu princede Condé
cultureda bromique.Il mourut de la peste,le 14 vera 1600.
Jullletl6«8,à l'âgede cinquanteans. Le»produc- BARTOLOSIEO(BAPTtsw), voyez Bvnm
tion»raustealesdecet ecclésiastique,qui se con- DeViblhm.
serventcltet les FilippM (oratoriens),&Naples, BARTOLOMIO {Buuuawo),compositeur,
sontcelles-cis 1° Plnsienramotetsà 4 voix. né à Fabriano, dans l'État de l'Église, fut «»ir-
V D'autre»motel»à 4 chœurs. 3»Despsaumes mmméil Pesarino, traisemWablenicnt à cause
è<vois. –V Descantatesspirituelles. 6"une d'un séjourprolongédansla villedePesnro. Ilfut
messeà 10voix. 0«Oeuxmesses pastoralespour éditeur de deux recueilsde madrigauxde divers
la fêtede Noël.– 7* Le*répons de la semaine auteurs, parmi lesquelson en trouve plusieurs
sainte. 8* Deux messeset deux vêpres com- de sa composition.Cm recueilsontpour titres
di
plètespour desfêtes solennelles.–9° Plusieurs il primo et il secondalltoro de' madrigal!
motetsà 8 voixen deux chœurs. 10»Desré- diverslautori; VenettatAmadori,iW, in««".
BAKTOLUS (Aim*HA«),magister a Allen-
ponspour tes principalesttles de l'année.
il.
2«0 BARTOLUS – BAllYPHONUS
buurg, né à Itentenen Mittiie, «st auteur *'nn liant, ed amnia qux ad theoiiam
périment
•mvrageIntitulé itustca mathematica dat Ut elc.; Halberrtadt,1015, in-»» de go
das Fundamenl der AllerlMstein Kunst der deuxième éditionda ce livre a puges. |j,
paru a r.ei|»lcli,
Musica (La musique mathématiquequi est le On 1630, avec des augmentations,
Lipenim (tu-
fondement du tout-aimableart de la musique). bliolh. philos.,
p. 976)indique une édlllouqui
Altanbourg, i60»i in-4» obi. de 174 p. Le titre aurait été publiée à CopenliaRiic,
en tfll5jji>
indiqué par Forkel et par Uchteullial «ce pense que cette édition<*t ftnpiwsite.Lesplàia.
chreibung der instruments Magadis oder Mo- île» de musiquede ilary ptionuasont sept di-
nochords ( Description du Magadisou Mono- vUions.dont chacune
renfermeseptquestionssur
thorde) n'est que celuid'un second frontispice sept ojijets, tels que sept dissonances, sept c«n-
ajouté à l'ouvrage avecta datede 1014. sonnances,etc. On comprend que Wanombre»
BAKTSCH (F»m(çoi».XvnbO,claveciniste sont arbitraire» «t quel'auteur tes afRabli» pour
à l'orchestre du théâtre national, à Vienne,vers Jvistinerle titre qu'il avait choisi.
q&peut voir
(797, a mis en musiqueles opéras dont voici dansle Lexiquete yMËgiy1' lumueralure
les titres1: 1° Victor und BeloUe (Victor et musicale de Forkel, elO0a BMiagtapftie de
Hélofte).– VDat HexengeHcM (Le jugement la musique, par Uclitentlial,le sommairede tout
du Sorcier). l'ouvrage. – 40 hagoge wiwsica Magdeboiiiv,
BAKUCB (N.),pianisteétablia Vienne,s'est 1809. Forkel, copié par Licktenthal présurno
fait connaître par tes productionsdont les titres que ce livre, cité par Lipenius,est le même que,
suiventt° Variations et polonaise (en ré) sur celui qui est indiqué par Dramlina dans sa Bi-
un thème original. Vienne, DiabelH a» Valses bliothèque elasslque (p. 1609) sous ce titre
brillantes pour le piano, œuvre 2*; Vienne, Ars canendi, apkoritmis stiednetis destripta
Cappi.– s» introduction et variations sur la et netis philosophais, mnthtmatick, physids
pohmaUe/avorUe cfOgim/U,(HavreS* Vienne, et historicis Wuslrata, Leiptick, 1630,in-4»
MechcttU– 4° Vaviatioussurunait favorido la en sorte que celui-cin'en serait que la deuxième
famille Suisse, op. 4; Vienne, Diabelli. &• édition. Baryphonus avait composé beaucoup
Rondo Sclienando, op. 6} Vienne,Mecheltl.– d'autres ouvrageadont la publication aurait pu
«• Variationset Polonaise,en ré être utile a causedu choix de lettre sujets, mais
Vienne, Dla-
beUI. 7» Bewret du soir, «toute fantaisies qui malheureusementparaissentavoir«éperdu».
mignonnes, op. 8; Milan,Bicordl. Prtetoriiis en a donné le catalogue M qu'il est
BARUZZI (M.), professeur de musique à j ici, danssonSpUagma mmicum{t. M, p. wi)t
Milan,a publié quelques compositionsponr di- i" JExerdtallones harmonica quibus omnla
vers Instruments,parmilesquelleson tam ad tkeoriam quam ad praxin musicam
remarque
l» Variations pour la flûtes«r Deh necessatiaperaphorismos. theoremata et pro-
Icari.venite, blemafa
avec deux violons, alto et basse, Milan, Bl- nervose et diluclde expedUintur t?"
oordi.– yjHvertimento péril piano-forte ad Diatribe de mvstea Artmia, ex tabulis Jonn.
iuodt grand vals: lbid. 3oPa»taaia con va- Mari» Artusii collecta, latine reddlla, exem-
riatkml sopra la cavatina del Croetalo. Op. plis illuslrata et publia juris, in usum et
8 ibid.– 4« La Tyrolienne de Guillaume
Tell, graliamGermankorum itallcam Unguam non
variée; ibid. 50 introduction et variations callentium fada. Cette traduction latine du
sur le chœur O FigU d'Snt, de La Donna del traité du contrepoint en tableaux de Jean Artti«i
Lago,op. 17; ibid. est le moins regrettablede tous les travaux de
BARYPHONUS (Haetat),dont le nom al- Baryphonus, parceque nous avons l'original.
lemand «tait Grobstimm (1), naquit à Werni- 3» Ditserlatiodemodismuxicls e veterum H
gorod, ,ers 1584, etfut musiciendeville à Qued- recentiorum lam. Gnecorum qtutm Lattnontm
llnbourg s onn'a |>ointd'auuvs renseignements elltaterum monumentis excerpta, etinlucrm
mr ce,savant, qui a publié plusieurs ouvrages édita in grattam philologomm es musfces
relatifsà la musique. Cesouvrageasont 1»Pie- amantium. Cet ouvrage aurait pu être d'ui
fades musical qu,x.in c~tas secdtoneadtstrt- grandIntérêt s'il etU«Héexécuté suivant le plan
butas pneeipuas quxsllones f»usicas dlscu- indiqué au titre. VIsagoge mmlco-theoiica,
exfundamento mathematlcocoram ratione et
• Ctolattmm. sensu judicium proporllone et monochordo
enallemand,
alunitegrotteteote.SoWaot exereenlibus
wstdtetyddanteiqueitlewn temp». nennn-
Baryptaonns produclo in groiiam Pétri Con-
qonpa»detraduiresonnomen grcot ftapOrwvo; de radl fUau.ot5<n>u. Peut-être cet ouvrage o>l-il
PapO;,Rfate,et decpwvri,
voix,une unetcrmlnaaon la. celui qui a été publiéà Magdebourgon 160».-
Une. WLogisllca musi(u,in quausus proportionna
BARÏPHONUS BASEVI Mt

de le détromper,et lui proposaide rentra


in addenda, subtrahendis, eopulandit, corn- sayai
intervallis tynoptlte cer au théâtre pour accepterla place de profes-
parandto,wquiparandi»
eboculotponitur. a»Isagogemusicafiucli- j seur de chant au conservatoire de Bruxelles,
tum notis. Prtetorhis ne dit pas si cette tra- avec un traitement de 6,00» francs; mais jo ne
dl», il
ducllonlatine du traité de musiqueattribué à j pus triompherdesesillusion*.En 1846 accepto
linthéâtre italien qu'on es-
Euclideétait la versionpublléeàVenise,en 1497,j un engagementpour
George Valla, ou si c'était celle du jésuite sayait d'organiser dans la capitalede ta Belgi-
par il y chanta Olello; mais U n'élait plus
possevin,un entin «i Baryphonusen avait fait que
une nouvelle.–7" Arithmoiogtaharmonica,in que t'ombre de lui-même. H comprit alom
harmonicorum que tout était fini pour lui dans la carrière du
qu «x*»«« tam numerorum
inter se corn- théâtre il vint me voir, et me demandade réa-
primorum et radicalium, quam
liser les propositionsque je lui avais faitesi
futUorumet secundariorum et letrariorum lui avait offerte
tubellares in constituendis intervalut slmpli' Naplcs; mais la place queje
et su- n'était plus vacantealors j'en» te regret de ne
tib«s,compotUis,prohibitif, dimitmtit
per flulsoboculosponuntur.
vConsonan- pouvoir accepter sas service*. U retourna à
de professeurde
tiarum progression*», qux ad quwis animi Vienne, et s'y fixaenqualité
0° chant; mais troisans après, la révolution dont
afftetus expfimendas aeeamodatx, etc. –
l'Autriche fut le théâtre et les événement»qui
Progymnasmu tnetopâetlcum in nuSetav et
mttsko- agitèrentla populationde Vienne déterminèrent
ipmn&dwtributum.– upCaUUogus cette ville. De» pro-
rum tam piiscorum quam recentium. – Ho Basadonnaà s'éloignerde
BiO'Jantiro;
Histcrta vtterum instrumentorum musteo' 1 positions lui furent laites pour
situation de l'Eu-
rum e saeris litteris, grxcit et latinis monu- l'inquiétudeque luidonnaitla
le décidaà tes accepter.Sa
mentis,atque pMlosophorum,philûlogwum, rope à cette époque
lui parut d'abord agréable}
vmicarum et Mslorlcorum scriplls collecta, nouvet!e situation
ttpubticijvrls facta. n» ExercUaUones mai», atteint de la lièvrejaune, il succombaaux
IVde musiea vocali; de musica instrumen- suite»de cette affreuse maladie, clana le mois
seulement 1111
tante muska invtnloribw, de musica tuu. de juin 1850. Ballonna n'était pas
– n« .MonocAoirfiin dlalonteo, ehromatico chanteur de grand mérite; il avait del'esprit, de
et enharmenlco génère descriptif. – u° Spi l'instruction, et sa conversationavait beaucoup
mvsi- i d'agrément
tUefimn mwictm, in qw>qwestiones
conuu pmclpuw per t/teoremata et proble- BASAMER (Martin), mathématicienet
mala succincte et uerme discutlunlur. musicien,qui vivaità Paris rem la fin du sei.
BASADOXXA (Iexs), ténor Irè4-disti»s«« zièmesiècle, a faitimprimer un livre intitulé
tMarle
de la bonne école, a été un desderniers chan- Plusieurs beaux secrets touchant la
Cet
teur»dramatiquesqui conservèrentlestraditions et pratique de la musique. Paris, 158*.
de l'ancienart du chant en Italie. 11naquit a ouvrageest de la plusgrande rareté.
Naplesen 1800,y fit de bonnesétudesmusicales BASCH (Siciswmo),professeurde philoso-
le 3 sep-
«lès«ouenfance, puis devint élève de Nozzari phie,né à JuHusbowB,datasfa Siléaie,
leî avril 1771.Il futsuecca-
pourle chant. Le débutde sa carrièrethéâtrale tembre1700, mourut
se Htà Venise, en 1 818,eta Véronedansla même sivement co-inspecteurà Christianstadt,en 1730,
dn consistoire, premier
année; mais il ne «e lit remarquerqu'à Naples, archidiacre, membre à
en 1830.il y chanta de nouveau en 1832 et prédicateurde la cour et surintendant général
les
t833,tut engigé à Modaneet à Vienneen 18S4 Hlldbnrgbsusen, en 1732, puis wseopa
h Gènes,au carnaval de la mêmeannée,pais à mêmes places à Wefmar,en 1756,et y joignit
du On a de
Lncques,Milan,Palerme,Borne,où déjà il avait les fonctions d'Inspecteur gymnase. du livraIn-
«lianteen 1833; àTrleste,àTurin, Padone, Ve- lui un livre de choralset la prélace
ui*o,et partout obtint desapplaudissements mé- titulé Von der Sprache des Heriens im Sin-
iih'8.Pendantles années1838à 1844,il se par- gen (Le langage du «œur dans le chant), im-
tagea entre Napleset Vienne,où les amateurs primé en 1754.
de la plus haute distinctionle recherchaient BASKGGIO (Uoiumo), né à Venise, a
Ve-
commeprofesseurdédiant. Je le trouvai à Ka- composéla musiquede Squlvod del easo,
tilesen 1841 il chantaitalors ait théâtre Saint* nise, 171»; et laomeàonle, Venise,1715.
Chartes,et luttait par son talentcoulre une ma- BASEVI (A.), docteur en médecineà Fto-
mu-
ladiedontsa voix était attaquée.11se persuadait rence; écrivain philosopheet amateur de
dont le pro-
quole mal ne serait que passager et qu'il rc- sique, est auteur de deux opéras,
«us suc-
(romreriiilbientôt ses succès d'autrefois. J'es- mier, Romitda ed Aiielino, fut joué
263 BASKVI – BASIL!
ce» au Ilirâtro Alûcrl,le II août 1840;l'autre, 1 en 178s. La Sella incognito, quiplut beaucoup
Eutieo Oiioardo, fut représenta au théâtrede aux habitant*de cette ville. Cet ouvrage fut
la Pergola, dans l'été da 1847, et eut trois re- suivide La locandiera, farcequ'on représenta
présentation».H. Basevla fondé à Florenceun avec succès à Rome; puis liasil*écrivit pour
journal de musique intitulé l'Armonia, dont il Florence les o|iéra*d'Achille nett' cssedio di
impart»! Troja, représentéau théâtre de la Pergola, dans
est le rédacteurprincipal. Appréciateur
des ouvragesdu compositeur Verdi, a a publiéun le carnaval de 1798,et de « Hilorno d'Vlyste
livre ou «ontexposées «et opinion»et se» idées au même théâtre, dans l'automne de J799. A
à ce sujet, musle titre do Studiosuite opère <tt Venise, il lit représenterAniigona, qui fut bien
Giuseppt Verdi;Florence, 1858,1 vol.in-12. accueillie.Quelquetemps après, il quitta Foligno
BASIL1 (D..FR*MGraa>),BéiFérouw, vers | pour la place de maître de chapelle de Mace-
le milieu du dix-septièmesiècle, fat maîtrede rata. C'est vers ee tempsqu'il écrivit pour le
chapellede l'égliseneuve de cetteville.En 1796, théâtre S. Mosède Venise l'opéra bouffe inti-
il écrivit pour l'académiedosVniuoninn drame tulé Conviens adattarsi, dont le «uccèx fut
qui fut exécutésousle titre de Santa Cectlia brillant, et l'Vnionemal pensala, farce qui fut
Vergue, et peu de temps après un oratorioin- moins heureuse ait théâtre San Beneileilo. ij>
tilulé :I.Varliri. Stmmgante e il Disslpalore, écrit pour les
BASIL1 ou BASILY(D.-Andbé),composi- deux bouffes célèbre»Bafanelliet Basai, et re-
teur de l'école romaine,lutmaîtrede chapellede présenté au printempsde 1802,n'eut pas le suc-
l'enlisé deLorette,vers le milieudu dix-huitième cès que semblaitpromettre le talent de ces
«lède, et roouruten1776.Ila beaucoupécrit pour denx artistes et le mérite du com[>oslteur.
IVglise.Je possèdehuitmesse»à quatrevoixdece Quelquetemps après, Baailj sa maria avec une
maître, en manuscrit,et deuxè huitvoix. Dans dame riche de Macerata, dont eut ton dis et
la bibliothèque musicalede l'abbé Santtni, a cinq filles.Sa nouvelle fortune lui lit quitter la
Rome, on trouve des motets à trois, quatre et professionde la musique, et cet art ne fut plus
cinq voix de Basil!,un Salve Begirto,en deux pour lui qu'un délassement.Des chagrins do-
ranonsdottblesfdeux Chriitusfaelvtest, àqua- mestiquesl'ayantensuite obligéde se séparer de
tre; un JHltererehhuit, et un autre à doute. aa femme, il dut rentrer dans sa première car.
Ce maître a fait graver sur cuivre on ouvrage rière, et la placede maître de chapelle de la
composépour ses élèves,sousce titre ihulea SantaCasa, de Lorette, qu'avaitoccupée son
unlversaiearmonico-pralica; Venise,Alessan- père, étant devenuevacante, il l'accepta.Son re<
ili i, In-fol.(s. d.). Cetouvrageconsisteenvingt- tour à la musiquefut signalé par deux opéras,
quatre exercicesmajeurset mineurspour le cla- Plra # Achille, écrit pour la Italanotte et re-
vecin.Chaqueexerciceest composéd'une basse présentéau carnavalde 1817,et Vûr/hna egi-
chiffrée pour l'accompagnement, d'une fugueet tiana, qui furent applaudisavec chaleur à Ve-
d'une sonate. Les basses ( pariimenti)et les nise. Isaura e Ricdardo, qui fat jou6 à Rome
fuguesootdn mérite, quoiqu'ony remarquede peu de temps après, n'obtint que trois représen-
la sécheresse;maisles sonates sont de pauvres tations. Appelé à Milandansl'année 1818, Basily
compositionsdépourvues d'idées.J'ai attribué y lit représenter, le 27 janvier, un opéra dont le
par erreur, dans la première édition de celle poème était de Romani,et qui avait pour titre
Biographie,à AndréBasily la Mlterm à 8 voix gV Illmesi. Le 21 aoot suivant il donna aussi
avec un verset à sebepublié cbet Breltkopfet au théâtre de iaScala, U Cal{f/oela ScAlava,
Haertel, à teipsick, et cuez Ricordl,à Milan poésie da mêmeauteur. Enfin,dana le carêmede
celle œuvre appartientà son fils (Voyezla no- 18M,BasilydonnaautheatreSaint-Clnries, àNa-
tice suivante). ples, l'oratoriodramatiqueHSansone, dont les
BASIL! (Fjwkçow),ou Basily, Oisdu pré- rôles principauxétaieutécritspoiirNosœari et La-
cédent, est né à Lorette,au moisde février1766. blacbe. Basily a écrit aussi beaucoup«TonH-rea
Ayantperdu son père à l'âgede neufans, il fat de musiqued'église, parmt lesquelson remarque
conduità Rome,et se livraà des étudesde mu- une messe de Requiem, avec orchestre, qui a
tiquequ'il terminasousladirectionde Janiwconi, été exécutéedans l'église des Douze-Apôtres, à
savant compositeurde l'école romaine. Jeune Rome, pour les obsèquesde Jannsconi le M
encore,il obtint une placede maîtrede chapelle mars 1810. Kn 1817,Basily a été nommé cen-
à Foligno ce fut alors qu'il commençaà écrire seur du conservatoire impérial de musique de
pour le théâtre.Sonpremierouvrageen ce genre Milan.Après avoir occupe cette place pendant
fut la cantate d'Arlana e Taeo. il n'était Agé dix ans, il fut appeléà Rome par le rliapitie de
Huede vingt-deuxans lorsqu'il donnaà Milan, Saint-Pierredu Vatieen,pour succéder a i-ioia-
IUS1U 303
– 13»Motetto oisia o/fertorlo,
ranti, en qualité de maitre de chapellede cette gano; ibid.
égliw. Il prit poRMMsio» de «etemploiau moi* t,f>-(•<(• ili '<«<«« ennorrnmp- ifnrgnno; itiiil.
d'août1837,et l'occupajusqu'au»mort, qui a»- – t4» Avrea lucr, imo ad otto voci«olPor-
rivale V>mars 18&Q,h l'ûno de quatre-vingt' gano; ibid. – 16»Quatrefuguesà quatre mains
(roisan». Aumois d'août 1841,j'avais vu cet pour le piano; ibid. 16°Thème et variations
artisteremarquable & Bons, et avais éprouvé j pour le piano ibid. – 17»Ouverturede l'opéra
un sentimentpéniblede risoleinentoii 11vivait pli ii»»«si;idem, ibid.– 18*Idemde Vira
dan*un âge avancé,découragéqu'il était de ne d'Achille; idem ibid. 19»Idemde Satmmt
ibid. – 80»PremièreSymphoniea grand
nodVolriatre la restaurationde la bonnemusi- idem,
I- orchestre, dédiéeà Roasiai; ibid. – 31» Sol-
qued'église,en l'absencede moyensd'exécution
suffisants,Ce qu'il me dit alorsde l'ignorance fèges pour basse, composéspour les élèvesdu
des musiciensde cette chapelleétait quelque conservatoiredo Milan;en trois livres;iWd. –
chosed'inouïpour moi} elle étaittelle, que, di- 22°Quelquesairs et duos des opérasAntigone,
il Cali/foela Sehiava, gPllleneti, lo Strava-
sait-il,il ne pouvait leur faire entreprendrel'é-
tudedeses propresonvrages,et qu'il étaitobligé gante ed il Oitslpatore,et Sansone; ibid. Les
de leur fairechanter les choses qu'il» avaient œuvres de musique d'église laissésen manus-
dansla mémoire.L'abbé Santlni,qui m'accom» crit par Bastly, et dont les originauxont dé
trouvéscliei lui après sa mort, sonten uombre
pagRaUdanslapremièrevisite queJefish Baslly,
confirmaces faits par son témoignage.Si les immense; en voicil'indicationabrégée Ma-
musicien»de la chapellede Saint-Pierredu Va- sies. t° Kyrie et Gloria brefs (en sol mineur)
ticann'étalentpasarrlvéuàce degréd'inhabileté, à quatre voix et orgue. V Idm concertésà
ce grandartiste,bien qu'agi'desoixante-qtiatoree quatre voixet orgue(en si bémol),divisésen dix
»ns alors, auraitété capableencored'y faire re- morceaux, – 3° idem a quatrevoixconcertéset
naîtreles beaux jours de l'art; car, malgré la orgue(en sol mineur),diviséeen otœ morceaux.
gouttequi paralysaiten partieses doigts,ilvou- – 4° idem en pastoraleà quatre voixet orgue
lut improviserpour moisur unvieuxpianoplacé (en /a mineur), divisésen dix morceaux. –
danssa chambre,et je fu« frappéde la jeunesse &° idem à quatre voix et orgue ou orcbeatre
de «es idées, de son excellent sentimentd'har- (on ut mineur), divisésen douzemorceaux •
monie,et du feu qu'il mettaitdans son exécu- 0° Idem a quatrevoixet orgue(en ré mineur),
tion.Lorsqueje le quittai, il medit qu'il voulait divisésendouzemorceaux. T>Kyrie, Gloria,
écrirenne symphoniequ'il désiraitque je fisse Crtdo, Sanclut et Agnm Dei, à quatre voixet
exécuter par l'orcUestredu conservatoirede orgue(en ut). – 8» Kpia el Gloriaà quatre
Bruxelles.Quelquesmois après,je reçus en effet voix et orgue (en ré mineur); divisésen ont
le manuscritoriginal de cette umvre, que je morceaux. – 9' Kyrie et Oloriaà huit voix,
conserveprécieusement fourrage, dansle style orgue et grand orchestre (en «ni bémol),divisés
de Haydn, fut répétéplusieurs fois,et produisit en neufmorceaux. 10°Kyrieet fl/ortebrefs,
untrès-boneffet.On a gravéquelques-unesde avec le Ciedo, leSanclus et l'Agntu Dei à qua-
ses compositions parmilesquelleson remarque tre voix et orgue(en ri majeur), en un seul
to Une fuguepour le piano; Milan,Ricordi.– morceauchacun.– il" Kyrie et Gloria solen-
S»Une sonate pour le mêmeinstrument, ibid. nels a quatre voixet orgue(en »ol), divisés en
3» Deuxfugues,idem, ibid. 4» AveMaria a dix morceaux. – 12°Idem à quatre voix et
Ire voci e piano forte, Lalpsick,Breitkopfet orgue (en ré mineur), divisésen dix morceaux.
Haertel. 6»Syrie a quattro brève, colf ac- 13» Idem à huit voit et grand orchestre
comp.di piano, ib. 6» OJferloireà quatre [mi bémol), divisésen dix morceaux.Très-belle
«ois et orgue, ibid. – 7" Misereread otl» voci composition.– 14»h't)rie,Gloria,Credo,Sanc-
concertaitcon repleut ed un vmetto a sediei tus et Agnus Deià trois voix (deuxténors et
r«a«; Milan, Ricordi, Ldpttck, Breitkopfet basse)avec orguead libitum (en la mineur).
Haertel.–8»Confttebor. SalmCXa quattro iï>»Kyrie et Gloria brefsa quatrevoixet orgue
voci con grande orchestra Milan,Ricordi. (ensol), en un seul morceau.– te» Kyrie et
– »° Inviiatoria det MatMlnoper la Natl- Gtoria&liuitvoix,endeuxcluean,orgue«tor-
vltà di N. S.» a quattro voci co&iertatecolF cliestre (enmi mineur),divisésendixmorceaux.
organo; ibid. – 10»Hespomorldedmattutinc> 17" Kyrie et Gloria à quatre voix et orgue
per la Nativité dl N.S.ai voci colt organo, (en rd mineur), divisésen dix morceaux.
ibid. 11»magnificat, a otto vocicon Far-• 18"Ki/rieet Gloriaà quatrevoixet orgue(enmi

9<inojibid. «o La SaJiilasione angeUca bwwl) divisésen domsemorceaux. lt)° Idem
mia l'Ave Maria, a quattro voci colV or-· à quatre voix concertéeset orchestre(en sol).
204 BASIL!
– 50»Grandemessede Ktqukm a quatre voix quatre voix, orgueet orchestre. – il» l/indn
et grand orchestre (en la nitoew).Trta«belou- Jérusalem bref à quatre voix, orgueet oitlms-
– 12°Neufpsaumesbrefssur le plainclianl,
vrage.– îl" Messede Requiem pour des con- Ire.
venu de religieuses,à trois voix (deuxsoprani et deux Magnificat, idem. fs» Henedictm
et contralto)«veeorgue(en la mineur), –Gm- Domlnus Dem mem à quatre voixet orgue. –
oceu Six graduel*à quatre voixet orgue(en \ï° In exitu, en si)le ilmiiwtiquepour cxéuuler
si bémol, en A en ré, en ut, en mi bémol;. dans des concerte«piriluitls a quatre voix <lt;
Sixgraduel»pour diversesvoixde solo,avec | ciiasiir,solos, récitatifs avec grand orclieslre.
bref à quatre voix
orgue ou orchestre. – Séqobsces îl">Vkttnw – M»c«iriCATt» Magnificat
Pasckali à quatre voix concertée»et orgue(en j i-oncerWesetorgue.~2»deux^/«o»^ea/a qua-
ai bémol). V Deux V«»i Creator à quatre tre voix, orgue et orchestre ( en si Iwinol, et en
voix et orgue(tous doux en si bémol). 3»Si fa). – 3» Magnificat à huit voixet orgue.
4» fMuda anima meu Domitmm bref, à quatre
quarts bénéficia à quatre voix et orchestre(en – Antiennesde Vêpres
ai bémol).– 4» Si quart» miracula à quatre voixet orgue. 5»Lescinq
voix et orgue (en sol). 5» Itesponsario de pour l'égliseSaint-Pierreà voixsolo aveccliti-ur
beata Jérusalem
saint François de Paule h deux tenon et | etorRtie.– Htsnw; 1» Vrbs
basseavec orchestre (en ai béml). &>Tota à voix et orgue.– 2° Aurea tuée à huit voix et
vuix et or-
Pulchra pour deux soprani et contralto avec orgue. – 3« hle confmor à quatre

orgue, ponr des convenu do religieuses. cliestre. – 4» Jesu Hedemptor ^jnn/ttw à quatre
Credo !• Credo & quatre voix, orgueet or» voix et orgue. v En gratulmur hodie, à
0
chestre (on fa). – VCredo à quatre voix, or- quatre voix et orgue. fi» ludovice angelice,
voixde basse, chœur et orgue. 7»Deux
gue et orchestre (en ut). – Of««toims •. pour 8« Ave
1°Soixanteoffertoirespour différentesvoix de 7e Deum h quatre voixet orchetre.
9* Ave
solo et orgue.–2° Treizeidem « quatre voixet AfarisStella à quatre voix et orgue.
orgue. S"Un idem a cinq voix et orgue.
– Maris Stella à quatre voix, orgue et orchestre.
4° Deuxidema six voix et orgue.– 6° DeuxMm– 10° Sept Tantum trgo pour différente»voix
d'ins-
à huit voixet orgue. Motet»i 1° Unmotetà solo avec orgueet diversescombinaisons
i voix et
huit voixet orgue. – ï* Quatre idem à quatre truments,– 11»Tant «mergo cinq
voixet orgue. – 3»Deuxidem à troissoprani, orchestre. – lî" Tanlum ergo i quatre voix
t« Deux liUi.ies de
contralto, ténor et orgue. 4»UnIdem à deux et orchestre. Litanies
femmes j la Viergeà quatre voix, orgue et orchestre (en
soprani, contralto etclumirde voixde inti-
avec orgue. 6° Un idem à deux sopreni et j la majeur et en ai mineur). – V Litanie
voix de noto,
orgue. – 6"»Deux idem pour voixde basse et .I tulée Sohts inftrmontm,'k– cinqLitaniecarac-
orchestre.– 7° Deuxidem pourvoixde soprano chœur, orgue et orchestre. 3»
les
et orchestre. Iimorr Deux Introït à quatre téristique tirée du thème en usage parmi
à pèlerins qui visitent la Santa Casa de Lorette,
voixet orgue. Astun*» 1° Tu es Petrus voixd'hom-
huit voixet orgue. – V Tu es Petrus à quatre à huit voixen deux chœurs, l'un de
voix et orgue. 3' Maglvident** steUam, mes, l'antre de voix de femmes, avec orgue et
1' Do- orchestre. 4»Litaniedes saints à.quatre voix,
pour voixde basse et orgue. VI!prm – à voix
mine ad adjuvendum bref (en ut) à quatre orgue et orchestre. &°Litanie quatre et
voix, orgueet orchestre. V idem (m ré) principales, quatre voix dites de concerto,
réel-
idem.– 3»idem(en rd mineur), W«m.– Psao- quatre voix dl pleno, formant dowa parties
vu à Rome, et
mks 1»Trois Dixil à quatre voix et orgue. les avec orgue. Ouvrsje que j'ai
(en la, en si bémol, en sol). V Trois dont la facture est admirable. D»Litaniesbrè-
Dfcw<à quatre voix orgue et orchestre( on«i ves h quatre voixet orgue. Aiwieîraesm i.*
OnzeSalve Regina pour différen.
bémol, en rd eten *t bémol), -îo UnDlatit VieaCG 1° ou orchestre.
a huit voixet orgue. 4» GrandCovfitebarà tea voix de solo, avec orgue
Ave Regina Calorum, pour différentes
quatre voix de solo, clinsur et grand orchestre. i!» Sept
– a» Confilebor bref à qnaire voix, orgue et voix de soloet orgue. a»Alma.Redemptoris
4» Re-
instruments. 8» Deux Beatm Vlr à huit voix pour ténor solo, chœuret orchestre.
et orches-
et orgue, lieatw Vir pour sopranoet chœur gina Cœll pour basse,chfour, orgue
avec orgue.– 7° Trois iMuduiepuerl à quatre tre. – M0«Q0«ACA«I.U«AIWACC0IIPAOIIWBfT:
vok concertéeset orgue (en fa, si Mrool et i* Oraison de Jèrèmie (lndpit Oralio) pour
2° Chrisliix
la). go leudate putrl a huit voix et trois soprani, contraltoet ténor.
voix (en fa). 3» Chrlslus à cinq
or«ue. – 9" Uttatus snm h quatre voix etIt 'a quatre
voix soli (en fa). 40 Miserere à huit avec
grand orchestre. – 10»Caudale- Dmlnumà l
BASIL! – BASSANI 2or>
nn versetà *e!ze.CVstcelui qui est publié. – m moteta Imit voix, de la compositionde Bas-
&»Miserereà quatre voixchorales.Ouvraged'un sani dans ses FloriteeH musfct pmlensis.
fgmuA effet. – (i°Miserere pour deux soprani HASSANI (Jean-Baptist!!),néàl'adouever»
et contraltoavec orgue. pour les couvents <l« 1C57,fut élève dis père Castrovillari,cordelier.
religieux*. Outre tous ces ouvrages Basil a Après avoirété maîtrede chapellede l'égliseca-
laissébeaucoupd'airs d'AgK*» Sparts avec or- thftlrate de nologne pendant plusieursannées,
gueon orchestre, trois quatuorspour deux vio- il accepta,en 1085,la placede maîtrede cluipellu
lons alto et violoncelle,et trois symphoniesà à Kerrare.il y fut membrede l'Académiedelta
grandorchestre, Morte, et mourut dans cettevilleen 1716.VA-
BASILI ou BASILY(Basiuo), (ilsdu pré- cadérniedea Philharmoniquesde Bolognel'avait
cédent,néà Macerata,en 1803,a débutécommets admis dansson sein en 1677,et il en avait été
norautliéâtredcPerrarfieniaîfl.otsafltentendrc prince en 1682. Ses compositionsreligieuses,
sur plusieursautres scènesdanslesannéessuivan- dramatique»et instrumentaleslui assurent une
tes. Il se rendit ensuiteau Brésil,oh 11cliania place distinguéeparmiles plus habilesmusiciens
pendantplusieurs années |iui* il te fixa à Ma- de son temps.Il lut aussigrandviolouisle,et eut
drid, en qualité de professeurde chant.Kn 1844, pour élire le fameuxCorclli.Ses ouvrages fu-
.ily était entrepreneur de l'Opéra italien. Deux rent publié <le 16X0n 1710; ils se composent
ansaprès,il fit représenterun opérode » compo- de six opéras et de trente-unœuvresde musique
sition, an
aition, en languecapagnole,
langueespagnole,soussous ce titre ~t
El religieuseet instrumentale.Voicilestitres de ses
Dlablopredicator, qui eut quelquesnacès, opéras Palaride,Urannod'Agrigente, à Ve-
BÀSLER (Cium.es), professeurde musique nise, en 1884;Amorùta preda di foride, Bo-
h Oppcnlicira sur le Rliin, dansle duchédeDann- logne, imi>;Alarico,redet CoH.Ferrare,1685;
atadt, n'est connuque par uneméthodepratique Ginevra, tqftmta dl Seoszia, Fwrare, ir.DOj
pour étudier l'harmonieau moyen d'un tableau il Conte di llachevilU, Pistoie,16% La Morte
sphériquequi indiquela positiondetous lestons delma, l'errare, 1690.Sesaulresouvragessont
et les passagesdel'un à l'autre, par la simplesuc- t* Sonale da camero, cloè balletti, cor-
cessiondel'accordpartait, de celuide septièmeet rentl, gtyhe e sarabande a violino e vlotonc
detesdérivés-,enfin,de l'accordde quinteet sixte. ornera tpimtta, con il secondaviolino a be.
Descartonsdécoupésde divers formes,dont la neplacUo, opera prima; Bologne,1693. C'est
baseest toujours appuyéesurl'accord parfaitdu une réimpression. – 4° Rictrcate, pastagi e
ton primitif,donnent lessolutionsdes problèmes cadeniie; Venise,Gia.Vincent!et Me. Amadino,
de successions.L'oimago, qui tentera» l'ex- | t«fti,in.fol. – a» L'ArmoniadetUSirène, can-
plicatiande la méthode,le tableauet les carionsj tale amoro*êmusicallawcesola, op. a*;ibid.,
mobiles,apour titre Reisekarlef&r dos Reichj 1602 In-4*oBl.in partit. –4» Cantate a vote
der Tône,oder blldliche Darstellung der Ton tola, op. 3» Bologne,1698,in-4»obi. •– 6° La
verwandtscha/ten (Carte de voyagepour l'em- Moralilà armonica, cantate a due e tre voci,
piredes tons, ou tableau flgnrédeln parentéta '1 op. 4"j ib.; 1700in-4"obi. – 0° Dodicisonate
tons). Carlsrube, Bielefeld, 1850, m-4°avec le a due vMM e basso op. i*. Get ouvrage est
tableauet les cartons. Une traductionanglaise, excellent; le style en est noble, patlwHique, et la
par M.G. French de
Flowers, organiste l'église facture éléganteet pure. 7*Ajfelti canorl,
Saint-Jean,àPaddington,a paru en même temps cantate ed ariette, op. 6*;Bologne,I6»7,fn-i"
qllol'ouvrag&origlnal,souscetitre Pictorical obl. in partit.– s» Ecoarmonica dette muse,
représentation of the scienceo/àarmonyand cantate «morosea vocesola, op. T;ibld.,
the relatkmship of eords. Londres, Î8âO,gr. 1094, in-4» obi. in partit. 0° liai artno-
ta-4", très-élégammentimpriméet accompagné ntei in motteli a voei sola con vlotini, opéra
du tableauet des cartons découpés. ottava, in Venezia,Gia.Vincenti,lest, in-4".
BASSANI(Jkan). ou BASSA.NO, musicien Desexemplairesde cetteédition,donta on clianj'u
an servicede laSereiiistinuiSignoria de Venise, le frontispice,portent l'indication d'Anvers, et
et mallre de musique du séminaire de Saint- la même date. C'est te mêmeouvrage qui a
Marc, vécut dans la secondemoitiédtTseizième été ensuite réimprimésouscentre iletri sacri
Mècleet au commencementdu dix-septième. armonici in motetti a voce sola con riolini.
Ona imprimé de sa composition Id t'oncertl op. 8*;i* 1698,in-4".– tO"ArmoniciHntu-
ceclesiaslicla 5, 6, 7, 8 « » voei, libro 1°; Ye- siasmi di Davlde, ovvero Salml concertati à
nezia,app. ciac. Vincenti,i?>9«,in-4\– Idem, quattro voei, oon viotinl e suoi ripleni con
llbro V Met., 159»,in-4* 2» Canzonette a 4 a due e tre vocie violUil; Venise,
allri salml
roci; Venma, 1687,m-4». Rodenchatza inséré 1695et 1698, in-4*.– ll"S«fail di compiela
20fi BASSANI– BASSI
a tre e Quattro veti, conviolini t ripieni, op. Beatus vir &quatre voixendeux canons. –S" Un
10*•, IMd.,t«9t in-4». iV Coucerti wcri recueil Je iiieste» à quatre voi* concertantes,
mo/elli a una, due, tre e quattrovoci convio- quatre voix de ripfenoet six Instruments.
lini etenza, op. 10*,Bologne, 1897, in-4*. BASSANI (Jérûhe) élève de Lotti chan-
13°Motetti a vocesola con violini, op. 12'j tour distiogHé compositeur dramatique et lia.
Venice 1700, ta-4\ <npartit.– tV /trswnie bile contrapuntUto, naquit A Venise, ver»
festive, o siano motetti tacri a vocesola, cm la «n du dix-septièmesiècle. 11a composébeau.
et
vtoUni,op. ta»} Bologne, t6W,ta-4».– t&'Amo-coup de messes., de vêpres, de motets,
rosi tmtimmti di cantate a me solo, op. M"; quelquesopéras, parmi lesquels on remarqueil
Venise 1696, In-4"obi. in partit. – 16* Ar- Bertoldo, représenté h Veniseen 1718.et l'A-
moniehe fantasie di cantate amarose a vote mor per /orsa, dans la même ville, en 1721.
sola, op. t5";ibld., 1694, ta-4" i» jwr<«. Bassania joui de la réputationd'un très-lwblle
17°la Musa armonica, cantate amorose mu- maître de chant.
sicali a voce solo,op. te't Bologne,1695,in-4» BASSENG1US, ou BASSEKGK(Egide),
«M. if La Strena amorosa, cantate a voce né à Liègevent le milieudu seizièmesiècle, fut
sola cmviolini, op. 17*t Vente,1699,iu-4». – maître de chapelle de l'arcliiduc Mathlas(Br-
19°Tre mette concertate a quallro e cinque nest, suivant l'histoire), qui fut élu roi dePolo-
voci, con violini e ripieni, op. 18*jBologne, gne en concurrenceavec Henri de Valois ( plus
1898,in-4". – 20»Languidessaamorosa,can- tard roi de Franee sous le nom de Henri III).).
tate a voce sola, op. 19'; ibid., 1098. 31° On connaîtsous le nom de Bassengerouvrage
Uesta per gli dtfimtt a quattro vocieon vioje qui pour titre tlotectorum quinque, ses
e ripieni, op. î0*,ra-48}ibid., 109S.– WSal- oeto vocum liber prlmvs ViennesAustriw,
mi concerta» a due, trop quattro e dnqw txeudebat Leonhardus Formica, 1591, petit
voci eon violini e ripieni, op.If, in-4°; ibid., in-4*obl.
jg99, –23» Lagrime armoniche, ossla il Vet- BASSI (M.),secrétaire du princede Coudé
pero dedejunti, a quallro voci,eon violini e membrede la société des Amateurs fondée et
ripteni, op. W Venbe,1899, in-4". – tV>Le dirigée par Goatec, a publié un pamphlet sur
notti lugubri concertât» ne retpontori deW l'opéra italienque Léonard coiffeur de la reine,
ufjlzlo di tnorti, a a quatre tod cm viole e avait essayé d'établir à Versailles, avant que ce
ripieni, op. 2»"}Venise,1700,to-4o. –2&« Do- spectacle, qu'on appelait alors les Bouffons,
vide armonico esprestone' talmidi metzo, Mt établià Paris il la foire Saint-Germain.Cette
concertati a due Ire voci, con vMM per brochure a pour titre lettre adressée à la So-
ttUlo t'anno, op. W } Venise, 1700 ta-4°. – ciété Olympique,à l'occasionde r OpéraBouf-
36° Compietori correntt aqttattro voci con- fon italien établi à Versailles; Paris, novem-
certate, con violtni e ripieni a benepladto,op. bre 1787,24 pages( Vojf.le Mercure ds fronce,
26*;Bologne,1701, in-4'.– 27*Antifime sacre 1787, n° 61).
n vocesola con violini per tutto fanno, e due BASSI (Louis), chanteur distingué,naquit à

Tantumergo, op. 29»;ib., 1701, to-4". 28° Pesaro en 1766. Fila d'artistes dramatiques, il
Motetti sacri a vocesola con violini op. 27* accompagnases parents à Sinigaglia et y reçut
ib., 1701 in-4°. – 29» Cantate amorosea vo> des leçonsde musiqueet de chant de Pietro Mo-
ce sola, op. 28*, in-4°, obi.in partit.} Bologne, rand), élève doP. Martini. Ses progrès fumnt
t70l .– 30°Coronadiftarimvskali,ottUiXXIV si rapides, qu'à l'âge de treiieansllchantait
«rie a voce sola, con due violini, op. 29*;Bo- déjà des rôles de femmedans les opéras bouf-
logne, £702. – 31oCantate amorose a voce fons et s'y faisait applaudir. Le désir de per-
sola con violini, op. 31* 5 Bologne, «o». fectionnerson talent lui fit abandonnerla maison
32° Misse concertate a quattro voci, violini e paternelle lorsqu'il eut atteint sa dix-septième
ripieni, cmana Uesta per i iefonti op. 32*, année, et dès torail prit la résolutionde pour-
Bologne,Sttvani, 1718,10-4°. La bibliothèque voir àson existence.Arrivéà Florence,il y trouva
impérialede Parispossèdequatremesse»&quatre un protecteur dans ta chanteur Pierre Laschi,
et cinq vois, ainsi que des motetset des antien- dont Il rçcut de bonnes leçons, et qui le fit dé-
nes de cet auteur, le toutenmanuscrit.Ontrouve buter au théâtre de la Pergola. Ce mime Lasehi
ausside Bassani,à laBibliothèqueroyalede Ber- lui donna une lettre de recommandationpour
ils, en manuscrit t i° Musa canoniea 4 vo- DominiqueGuardasoni,entrepreneurdu théâtre
cum cum basso continua. – 2"Lemotetà qua- italien de Prague, qui l'admit dam sa troupe
tre voix Jesu salus paxalonm. –3,'De pro- chantante, et Bassi commença & chanter dans
/undith à huitvoixen deuxchœurs.–4° Le psaume cette ville, au moisd'octobre 17»4 n'ayantpas
BASSI
– BASTIAANS 2C7
encoredix-neufans. F.npnu de temps il devint était égal «lins toute son étendue et dont l'é-
l'idolede»amateur» i|iil M'qiiimlaieiithubiluel- mission,étaitnaturelle,enfinunerare intelligence-
lemnit ce théâtre. Il brillaparticulièrementdans de la scène.
it re Teodoro, dans le Barbier de Sêville, de BASSI (Nicolas), excellentbouffechantant,
Pal8lello,et dansla Cota rara de Martini.Ce et l'un des derniersqui ont possédéla tradition
fat pour lui que Mozart écrivit te rôle de Don de l'ancienneécole, naquit à «aptes en 1767.
Juan, et celui du romte Almaviva dans les Après avoir fait de brillantadébuts a Venise,
Ifoxe dl Figaro. Pendantque l'illustre oompo. en 1791, il chantaà Milan l'année suivante, et
siteur dirigeait le» répétitions de «on Immortel y M si bien accueilli,qu'il (ut rappelé dam celle
Don Juan, an rapporte que Basailui demanda villeen 1793, 1704, 1808, 1810, !8»8etl820.
plusieursfois qu'il lui fit un air pour remplacer Il se trouvait à Parisen 1808 et chantaavec
le rondofin1 cite dal vino, qu'il ne croyaitpas beaucoupde succèsdansil Marco Antonio, de
susceptibled'effet. Mozart, certain de ne s'être Pavesi.il est mort à Vicence, le 3 décembre
irastrompé dans la compositionde ce morceau 1825. Plusieursrecueil»d'ariettesitaliennesont
se contentaitde répondre au chanteur >Atten- été publiés à Vienne, à Pariset à Milan, sous le
des la représentation si te rondo n'est pas nomde Bassi ces morceauxont été composés
applaudi, je vous en écrirai un outre. Ce par lechanteurquiest l'objet de cet article.
qu'il avait prévu arriva non-seulementl'air fat Un antre artiste de ce nom ( VincentBassi)
goûté,mais on lefit recommencer.Le Don Juan brillaaussicommebasse cbantantesur les théâ-
et tes Ifotze di Figaro achevèrentla réputation tres d'Halle, depuis 1837jusqu'en 1842.
île Basalen Allemagne,et pendant pinsde vingt BASSI (Cmmuhi), cantatrice napolitaine,
ans son talent lit lu délien de la haute société néevers 1780, obtintde brillantssuccès, qu'elle
de la Bohême, La situation politiquede l'Alle. devaità la beauté, au volumeextraordinairede
magne fit fermerle théâtreitalien de Prague en sa roi%,à lajustesseexquiseclesesintonations,
Mm. Basaiavait alors quarante ans. Inconnu et à la puretéde sa miae de voix et de sa voca-
dans sa patrie, it «toit trop tard pour qu'il y lisation.Elledébuta à Naplesen 1798; puis elle
retournâtcomme chanteur, et la modicitéde ses chantaà Venise,à Gèneset dans quelquesautres
appointementsau théâtre de Prague ne luiavait villesde l'Italie,recueillantpartoutles témoigna-
pas permisde faire d'économies.Danscette si- gesd'admiration.Aucarnavalde 1820, elle joua
tuationil trouva une ressourceInattenduechex à Milanau théâtre de la Scala, dans l'opéra de
le princede Lobkowitz,grandamateurdes arts, nUmea e Fattero, que Rossiniécrivit pourelle
qui le prit à son service. Pendantquelquesan. et pour Jl°" Caraporcsi mais alors .eUeavait
nées, Basaitrouva uneexistence agréable chex beaucoupperdu de l'éclatet do la flexibilité de
ce nobleseigneur,passantla étés dansune terre sa voix. Peu de temps après ellese retira du
magnifique,et les hivers à Vienne, où il excita théâtre.
l'enthousiasmeen 1808, dans le Barbier de Se- il y a en dans le mêmetemps une autre can-
ville de Paisieito.Cette situationse prolongea tatrice nomméeCarolineBasai, qui chantait au
jusqu'en 1814 mais alors deséconomiesconsi- théâtre Re de Milan, en 1813, et au théâtre
dérables ayant été faites dans la maison du Carcano, en 1814. On l'appelait la Milanaise
princede Lobkowiti,dont lagrande fortuneétait pour la distinguerdela Napolitaine.Elle étaitnée
obérée, Basaireçut sa démission. Il retourna en efteta Milan.
alors à Prague; i oùif selia d'amitié avec quel- BASSIRON (Paum), contrapuntistedu
ques artistesdistingués.Dansl'automnede 1815, qulnxièmesiècle,dontO/toW<u>of>etrttecideFo!>«
il reçut une invitationpour donner quelquesre- sontbroneaimtérédesmessesdanssapréeiensecoi-
présentationsau théâtrede Dresde mais savoix lectkraintitulée Misse dlversonmauctorum,
avaitperdubeaucoupde sontimbreet de sa sûreté Venise, 1S08,in-4°.Dansle quatrième livredes
dans les Intonations l'effetqn'il produisit ne moleili imprimé à Venise,par le mêmePetrocci,
répondit pas à ce qu'on attendait de lui. Ce» on trouveun Inviolata de Basslron.
pendant la direction da théâtre traita avecInl BASTAEDELLA (u). Voy.Acumiu.
pour une année. Avantque ce tenne ftlt expiré BASTEBIS(Cajbtan-Pomi-ée),chanteurcé-
liaed tut nommérégisseurduthéatreitalien,avec lèbre, né a Bologne,Aitau service du roi de
SOOécusdetraitement. II conservacet emploi Sarelalgne,depuis 1730jusqu'en 1740.
Jusqu'àsa mort,qui arriva te 13septembre 1895. BASTIAANS (J.-G.), habile organiste et
Lesavantagesqui distinguèrentcet artiste furent compositeur,nd à Derenter, est axé à Amstcr-
une belle et noble figure, une taille élevée et ilam. Le 10 mai 1837, il a donné un concert
bien projiortioniw'f,«ne voix dont le timbre d'orguea Leipsteh.La sociétéhollandaisepour
2(iA BASTIDR – BATESON

l'encouragement(tela musiquen fait Imprimer, férents auteurs Parts Milliard, IOI5,in-18.


dans la recueil qu'ello publie, un mulet et il compoM,en société avec Gucdron Mauduit
•le» pièces d'orgue do sa comiiosiilon,en 1839 atBocliet,le Nllet dansépar louis XIII»enKilt,
et 1844. le ballet sur la dernière victoiredu roi en 1G20,
UAST1DE (Jba*-Fb*i»çoisdr), né à Mar- et plusieurs autres qui furent exécutés dan»
le
seille, le 1» mare 1724, est mort à Milan le 4 les appariements du Louvre. Datailla eut
juillet )7<J8.Il a publié des Variétés histori- titre de lutblate de la chambre de la reine.
ques, littéraires, galante», Pari», 1774,deux BATEN (Henri), nomméaussi par quelques
fiart. in-3°. Dans la secondepartie on trouve écrivainsHenrieus de Ualinii, parce qu'il était
unelettre sur les grandes écolesde musique, né à Malines,vivait vers la tin dutrentièmesiècle,
où les styles de Lulli, de Pergolèscet de HSndel comme il parait par la lettre qu'il écrivit a Guy
sont analysés. de Hainaut, trésorier de la cathédrale de Liège,
BASTINf ( Vwcekt) compositeur Italien, qui fut éluévéque d'Utredtt en 130t. Baten'fut
vivait vers le milieude 16*siècle; il a fait Im- docteur en théologieet chancelierde l'université
primer: Madrigallastivoci, op. 1", Venise, de Paris, et ensuite chanoineet chantre de la
1&67.Cette édition, qui est la seconde, a été cathédralede Liège. Ona de lui Spéculum M-
corrigée par ClaudeMentlo. vinomm et Naluralivm quorondam, Mss.
BASTOJV (Jouqdm), compositeurflamand, qui était avant ta révolution française chez les
vivait en 1556, époque où Guicliardinécri- chanoinesréguliersde Saint-Martin&Louvain, et
vait sa Description de» Pays-Bas. tin l'a &t'abbaye de l'ongerloo. Cet ouvrageest divisé
quelquefois confondu avec Josquin des Prés. en dix Uvre»;l'auteur y traite de la musique et
Salblinger a placé quelques motets de Baaton des principalesquestions de la philosophie de
dans sa collectionintitulée Concentusmusleus «on temps.
octo, sex, quingue et quatuor vocum; Augs- BATES (Jban), musicienet bon organiste
bourg, 1545,in-4°.Ontrouveausside se*compo- anglais, natluit en 1740a Halifax, dans1e duché
sitions dans ces recueilli s1°Quatuor voctem d'York. Kn178411fut chargéde la dlrectten des
musiae modtilationesnuméro XXVI ex opti- oratorios exécuté» a Westminster, à l'anniver-
mis cantoritnts dll'ujenter selectm prorsus saire de la mort de HSnriel,et il continua ce
novw,etc.; Antvarpte.apudGuill.Vtosenaeum service pendantplusieursannées. Ce fut lui qui
1 642,petitJn-4\ – 2°Chansonsà quatreparties, organisaaussi ie concert de musique ancienne,
auxquelles sonl contenues XXXI nouvelles en 1776, et il le dirigea luaqu'en 1793, Comme
chansons, convenablestant à la voix comme compositeur, Datesest connu par un opéra in-
aux instruments livre lw imprimé à Anvers titulé Pharnaces, et par les opérettes suivants
par TjrlmanSusato,etc., (543,ra-i» obi. – 3° Le l" Theatrlcal Candidates.– Flora, or lob in
quatrième livre des chansons à quatre par- the Well. – Ladg's Frotte. 11a écrit aussi plu-
«M,elc.;ibid.,l544.– 4«£er«oreid«».jibid. sieurs œuvresde musiquevocaleet instrumentale,
1644.– 5« le VUP Uore.tfc. ibid., iâ45.– dont on n'a publié que six sonate* pour le
0"LeXl'livrcclcMd., 1549.– 7e ieX/i' livre, piano; Londres, Clementi.Bâtes eet mort le 8
etc., 15S8 – &"UXIII' Uvre,<ttis.;ibid. («ans juin 1799,avecle titre dedirecteurde l'hôpital de
date). – 9" Chantonsmusicales àdnq parties Greenwîch.
Aover«,TylmanSitsatû(san»date),in'»<>. – 10'Can- BATES (Sara), femmedis précédent, can.
twnuin. sacrarwnwlgo MoMta vacant 5 et 6 tatrice excellente, connueen 1784 sans le nom
voewn,, ex opllmh quibusgue musleis sele- de Miss Harrop, fut élèvede Sacchlni. Elle étu-
ctarum lib. 1~VUI} Lovanii, 1554-1557. – dia aussi avec ton mari le.style deHândei elle
i r Liber VIII s et 8 voemncanttonum sacra- chantait fort bien les ouvrage»de ce maître. On
mm vulgo Motetla vacant; lovanii, apud Pc- vantait beaucoup sa prononciation,qu'on com-
tntm Phalesium.tmn.1561,in-4°. parait à celle de Garrick. Le docteur Borner dit
BATAILLE(Gabriel), luthiste,qui vivait» à que sa voixétait pure et étendue, sa vocalisation
Paris au commencement do dix-septièmesiècle,a brillante, et qu'elleJoignaità ces avantagesbeau-
pabUàesAirsmisentablaturedenuh,prenHer coup d'expression dramatique. On a gravé son
livre; Paris, Batlard, 1608,in-4». Le deuxième portrait, d'après Angelica Kauffmann.
livre a paru en 1600; le troisième,en 1011, et BATESON (Thomas), organistede l'églinR
le quatrième, en 1613.Ontrouveaussi des airs cathédrale de Chesler, en 1600, Ait noinmi-,
do Bataille, avecd'autresde Bailly,doGuedron, en 1818,organisteet maîtredes enfants de chœur
de (ioesset, de Ballardet de Savorny, dans le de la Trinité à Dublin.Vers le même temps il
recueil quia pour litre Airs de cour de dif- prit ses degrés de bachelieren musique à l'uni*
BA.THE– BATK.A 2C!t
vérité de la m«me ville. Il a publié, en Mit, la uiti«ii|iiedu la mascararluqui parcourut lu<
un recueilde nwlrifpux koiisce titre Hnglisll j rue* dol'ioreuuule îb févrierli95. Cette mas-
madrigal» lor three, /our,.fie« and six voices. carade avait pour sujet les flammesde l'amour
BATHE (GiiiLUcaE),<l'nnRfamille ancienne j (UFiammediamore). ftix-lniitcouplesh cheval
cl considéréeen Irlande, naquit à Dublin, en étaient accoiiipaHiié» chacunde quatreeslallieix,
1504.Il commença te* éludesdant cette villeet ce qui faisaitunnombredecent huit masquée,non
les acheva& Oxford. A l'âge de trente an», il compris les chanteurs et les instrumentistes,
abjura le protestantismedans lequel il était né, qui étaient sur un char. M. Adriende Laliigea
quittason pays, et se fit jésuite en Flandre, vers tiré ots renseignementsd'un manuscrit du
1596.Après avoir voyagéquelquetempsen Italie j' commencement dn dix-septièmesiècle à la Bi-
et en Espagne, il fut nommédirecteurdu sémi-j filiolliiqueMagliabccliiana de Florence( Voy.Ga>
nalreirlandaisde Salaroanqiie et mourut à Ma- zelta musicale di Mllano, anno VI nd Î2. )
drid,le 17 juin 1614.Danssa jeunesse il publia BATISTA DE VIELMIS(BAOTowHBone),
Abriefe introduction to thttruearl o/nmsieke, organiste vénitiendu quinzièmesiècle, suct^da
w/ierein are set donneexact and easie rule* à Ite.inardoil Sle/anium Murer, commeorga-
seekehut to knowthe
auchas seekt.but
/or tuch
for knorvthe truetlt,
tructle,wilh niste de la cliapelleducalede Saint-Haro, le iï2
t'Illes
arguments and their solutions, for such as octobre 14b9,et conserva cette place jusqu'au
seeht alto to knowthereasan of the Iruelh moisd'août 1490,qui fut vraisemblablementl'é-
whlch rules lie meanei wliereby any by his poquede sa mort.Onne connaîtjusqu'à ce jour
montindustrie man shorlly, eanly, and re- (1850)aucunecompositionde cet artiste.
gularly altaine to ait meh IMnys as to his BATISTIN (Jean-Bxitiste Sthcck et non
arte doe belong, etc.; by W. h'adhe, <<«<<eH(Stock), Allemand d'origine,néà Florence,connu
at Oxenford (Courte Introduction aux vrais sous le nomde Hatistin fut ordinaired» la mu-
principesde la musique, etc.) Londres, 1684 tique du duc d'Orléanset de l'Opéra, et mourut
ln-4°; une secondeéditionde cet ouvrage a paru à Partele9décembre1735.Il fut, avec tabbe, le
sousce titre A briefe introduction to the skill premier qui joua du violoncelle à l'Opéra.
o/ sont/, concentlng the practice (Courte LouisXIV luiaccordaune pensionpour le fixer
introductionà l'art du chant, etc.); Londres, en France;ilenobtintuneautrede 500 francs, le
«ansdate. Thomas Este, à qui l'on doit cette 1Sdécembre1718,sur le produit des représen-
édition, y a fait des correctionset dei change- tations etdesbalsde t'Opéra pour en Jouirpen-
ments.Bathe «'est fait connattre aussi comme dant tout le tempsoù il demeureraità Paris. Il
écrivainascétique,et de plusa publié, sur le plan a fait représenterà t'Opéra s MOéagre(noo).
de Comenius,un Janua Linguarutn (Salswan- –Manlo la fée (1711).– Polldore ( 1720).Ses
autres ouvragas,balletsou opéra', ont été écrits
que, 1611, in-4") qui est fort estimé.
BATHIOM (FtMdçois),ou plutôt Batiou, pourla cour, et n'ont pas été représenté»à Pa-
guitaristeitalien ftxéà Vienne,y a raitimprimer ria; ce sont: i L'Amourvengé.–Céphale.– Thé-
plusieursouvrages de «a composition parmi les. fis, ou la Naissance<f Achille. –Neptuneet
quels onremarque 1" Concert-polonais pour Amymone.–Proserpine. – Diane,– Flore.–
guitare avec quatuor, œuvre troisième; Vienne, HéraclUeetl)émocrUe.–PhUot>iète.–Ariane.
Diabelli. i° Douzevalse»pour une ou deux – LesFéleiBolonaites.– Urida. – Marsja-
guitare*,œuvre quatrième;». – 3° Grandes loux.– le Sommeilde l'Amour.– tes Troubles
variationssur l'air allemandAn Alexis sencPkà de PAmour.Ona aussi quatre livresde cantates
dieh, pour finie et guitare, op. 6; ibi.l. dosa composition,publiésen 1700 1708 17 H t
– 4" Pot-pourri pour guitare, ilote et alto, op. i't 1714, ainsiqu'un recueil d'air» nouveaux;
fi ibld. »" Rondo de chasse, op. 7; ibid, Paris, Ballard,1709,petit in-8°obl.
– 8° Une méthodede guitareavecune introduis* BATKA (Uobbct), père de plusieurs mn-
tion sur le chant, publiéeen allemand sous ce siciensavantageusementconnus en Allemagne,
titre 6uflarscJiule nebatP.tner kursen Anded- possédaittoi-mêmedesconnaissancespeu com-
tungaumsingen; Ibld. Une espèce d'abrégéde munesen musique.Il naquit a Liscliaii,en Bo-
cet ouvrage a été publié chez le même éditeur hême, en 1705,fut nommédirecteurde musique
en allemand, françei*et Italien. Il paratt que a plusieurséglisesde Prague, et mourut dans
M. Barlhiolis'est retiré à Venisevers 1S30. cette villeen 1759.liaa laissé cinq fils, dont la
BATI (Ut), fut maître de chapellede l'é- plupart vivaientencoreen îsoo. ( \og. vi-ûe*-
glise de Saint-Laurent à Florence dans les der. sous.)
nièreaannées du seizièmesiècle.On ne connaît BATKA(Wencesus), musiciende chambre
riende sw ouvrage»,maison sait qu'il composa de l'évequede Brcslau a Johannlshcrg né à
BATKA BATTA
«CTO
Prague le 14octobre 1747 «ait un e*cellentlé- mort en I7&8.Il «'était occupélongtempaileper-
«or et jouait fort bien du basson.On a de M fectionnementsqu'il voulait introduira dans la
des concertospourcet instrumentqui sontrestés constructiondela vielle. Onvoit dan*le Mereurn
en manuscrit. d«France(sept. I7M>,p. 15J) qu'il avait ali-
BATKA ( Mahnn), virtuosesur te violon, menté l'étenduede son clavier et qu'il y a\att
succéda à son père dam «a place de directeur i ajoutéle» notes/o dièse la et la bémol gravée,
de musique. Il o*t mort à Pragueen t77». Il a jqui ne se trouvaientpan dans les anciennes)viel-
vielle
laissé en manuscrit plusieurs concerto*et des | tes. Deux ans après il inventa une entre
études pourte violon. qui avait l'étenduede la flûte et sur laquelle on
cet instru-
BATKA (Micbri.) excellentvioloniste.né pouvait Imiter le coup de langue>de
de
te M septembre 1755, vivaitencore à Pragueen nwotetle conpd'areuet du vMon( Vojr.Merc.
tsoo. On ne connaît rien de m composition. France, juin 17M, p. fat ). C'estde cet instru-
dansle Mercure do
BATKA ( Aktomhs)habilechanteur né te ment qu'il a donné l'analyse
n novembre17&», devintimrtteiendechambre 1757.Son mémoirea pour titre Mémoire sur
<lol'évequede Breslao,et vivait encoreen 1800. lavielhen D-la-ré,dans lequel onrend compte
Sa voix étaitune basse du pins beau timbre. des raisons qui ont engagé à la /aire, et dont
BATKA ( t*M) filade Michel,néa Prague (extrait a été présenté à la reine.
vera 1791 est nn pianiste distingué, qui s'est BATRACHUS ( Jban).Sousce nom. J-C.
fixés Pestli,enHongrie. Onconnut son»«onnom Heuninga mentionné,dans ra Bibliotheca teu
io Rondinopour le pianosur un motifdeSpohr, notitialibnrumrariorum(iaïionte,t766,iort/
livre sousce titre s Opusae
Pesth, Miller.–S" Six variationspourpiano et part 1, p. îtl ). un
violoncellesur l'air allemandWir wlnden dlr lum rerum mvsieallttm tolam ejus negotil
Ibid.– S4Desrecueilsde danses hongroises,de ratkmem explicam; Argentorati 1436. Or, ce
valseset de quadrilles Ib, – V LamarehenaUo- titre est celuidu livre de Froacb, mate dénaturé
note hongroiseponr le piano; ibid. des pièces ( Voyez Fnoscu), et avec une date fausse; car
ce livreporte «635et non 1536.En cherchant ce
d'orgue; Vienne, Wilzend; un Libera ml Do-
conduire Heuning a changer lo nom
mine, à quatre voixet orgue Vienne, Diabelli. qui a pu
Un Graduel pour deux sopraniet basse,avec de l'auteur de l'ouvrage, j'ai trouvé que Batra-
violoncellesolo et orgue; Vienne, Witacnd.– ehtts est le nom latin d'un poisson marin qui so
Et quelque*Ueder on chansonsallemande*. nom Froseh en allemand, Le nom latinisé
BATON (Hsmi), connu «mis le nom de Frotchlvs qui setrouve au frontispicedu livre,
Bâton Vcttné, né à Paris, vers 1710 eut versle n'avait pas satisfaitl'éruditionde co pédant. Que
milieudu dlx-huitlème siècle la réputationd'un de sottises ont faitesles savants!d
virtuose sur la musette qui était en vogue à BATTA (Alexandre), violoncelliste,fil»
cette époquechez les Français.Il a fait graver à d'un professeurde solfègeau conservatoireroyal
Paris trois livres de sonates et deux livres de de Bruxelles, est né à Maastrichtle 0 juillet
duos ponr cet instrument. 1816. Élèvede son père pour les éléments de
BATON (Charles) frèredu précédentsur- la musique, il étudia d'abord le violon, sur
nome le Jeune, virtuose, autant qu'on peut lequel il faisait peu de progrès; mais après que
l'être, sur l'instrumentappelévielle, en donnait sa famillese fut établie a Bruxelles, et lorsqu'il
des leçonsà Paris, vers le milieudu divhuitième eut entendule violoncellistePlatel, il sentit que
siècle. Il prit la défense de l'ancienne musique le violoncelleétait l'instrument auquel il était
forcede sollicitationsil obtint de son
françaisecontre les attaquesde J.-J. Rousseau, destiné. A
dam une brochurede trente-sixpages,intitulée père la permissiondo renoncer an violon, et
Kxamen de la lettre de M. Rousseausur la d'entrer ait conservatoire,où il reçutdea leçons
musique française, Paris, J7M, in-8".Cestune disvirtuosequi l'avait charmé. Aprèsplusieurs
des meilleure*pièces qu'on ait publiées dan» annéesd'études «ansla directiondecet excellent
cette controverse elle eut deuxéditionsen peu maître, Balta obtintle premier prix de son ins-
de temps; la première,publiéeen 1763 est ano- trument au concoursde tas*, en partage avec
et
nyme. Bâton a donné aussi nn mémoiresur la Demnnck.Fat t83» il sortit du contervatoire
ViW/edansIe Mercarede France, octobre1757, rendit à Paris, où les «uocèsdesalon qu'il ob-
M Acette
p. 143. Ses compositions polir la vielle sont i tint toutd'abord te décidèrenta se fixer.
to Suites pour deux vielles, musettes, etc., op. ' époque,Rubini brillaitencore ait théâtre de la
I: Paris, 1733, in-fol. –2"Piècespourla vielle, Favart et jouissaitde toute la favonrdis pn-
op. 2. – 3" Amusementsd'uneheure,duos pour rue lilfo, autantparsesdéfautsq«eparm»qualité*Sn-
deux vielles,op. 4 (n-fol., sansdate. Bâtonest contretahtes. Leplus ranarqnable «leces défauts
BATTA
– BATTKUX 271
était une formule d'oppositiondu /ortt et du t originauxde Bériot;Mem,ibid. 10°Sérénade
piano qui se reproduisaitincessamment, quoi de Hartog,idemi Paris, Richault,etc., etc.
que (fit d'ailleursJe caractèrede la phrase. Ce Deux frèresde Bottase sont aussi tait con-
moyende séductionne manquaitjamais soneffet naîtredans la musique.Le premier, Laurent,
«ur les dUMantiBattacompritqu'il pouvaitl'ap- né a Maestrlcht le 30 décembre1817 a fait«s
pliquerau violoncelle,dontlediapasonelle timbre étude* de piano au conservatoirede Bruxelles)
ont de l'analogieaveelavoit de ténor.Il ne«'était et y a obtenu le premierprix en 1836.Pendant
pastrompésur le résultat que pouvaitavoircette quelquesannées Il a vécu a Paris et a voyagé
applicationpour sa fortuneet sa renommée;car, avecAlexandre, pour donner des concert». Un
ea l'entendant'chanter ainsi sur sa basse, les 1848 il s'est fixéANancycommeprofesseurde
femmesdu monde se passionnèrentpour «outa- piano.
lent, quelques-unesmême,dit-on, poursa per- Le plu»jeune des trois frères Joseph, ne à
sonne.Quoi qu'il en soit, IIdevint Mnstruuien. Maestricht,le 24 avril 1820, a fait également ses
tteteaiamode. Maistout n'est pasbénéficepour études an conservatoirede Bruxelles, comm
l'art dansles moyens faciles.En rétrécissant«onj violonisteet comme compositeur.lCn1845SIa
mécanismeaux proportion»d'une mélodie reu- j obtenu le second prix au grand concours de
ferméedana une étenduerestreinte, et toujours compositionmusicaleInstitué par le gouverne-
pbraséede la même manière, Botta perdit la ment belge.1/annéasuivanteil s'est fixéà Caris
puissanced'exécution 5lesen,l'archet, ta méca- et y a été attaché comme violonisteau théâtre
aime de la maingauche,tout s'en ressentit.Cest de l'Opéra-Comique.Il a en portefeuille des
dommage cat son sentimentde musique était cantate*, des ouvertures, des symphonies,etr.
naturellementbon; il avait reçu de Plate) les BATTALUS ou BATALUS. joueur de
1
i
principesd'une belleet largemanièreavant qu'il flûte qui a joui d'une grande célébritédans l'an-
allàta Paris; enfin, Il avait un talent remar- cienneGrèce, naquit à Éphèse, et vécut vers
quablepar la précision et le sentimentdana la l'an 408 avant J.-O. Sa mollessedevint prover-
musiqueclassique du quatuor et du quintette. biale Aristophaneen avait tait le sujet «l'une
Au surplus, iln'a vraisemblablementpu de re- comédiesatiriquequi n'est pas parvenuejusqu'à
gret desa métamorphose; car les succès ne lui nous.
ont pu manqué, Partout, à Paria, en Belgique, BATTANCHON (Feux), violoncelliste
en Hollande,dansles départementsne la France, distingué,né à Parisle9 avril 1M4, est ancien
en Suisse,en Allemagne,à Péle»bourg,ses con- élèvede Vaslinet de Norblln, au Conservatoire.
certsont attiré la foule; les Journauxlui ontpro- Il a étéattache à l'orchestrede l'Opéra de cette
diguédes élogessous toutesles formes,ilest dé- villedepuis 1840.M. Battancbons'est fait con-
coréde plusieursordres, et les éditeurs publient naîtreavanlageusemenFdans la concertsde cette
sa musique.Ce n'est pastout ce qu'un artiste capitalependant plusieursannées,et eu de bril-
peutdésirer; mais on ne petittout avoir. lanteRueeèsen parcourantles départementsde la
Ona gravé de cet artiste 10 Troisnocturnes France, particulièrementla Bretagne.Un instru-
pourvioloncelleet piano, avec Osborne;Paris mentappelé baryton par «on inventeur, et qui
Schonenberger.– 2° Granddoode pianoet violoni tient le milieuentre l'altoet le violoncelle,a été
sur LucrèceBorgia, avecEdouardWolff;Paris, joué à Paris par M, Batlanchon, avecun talent
i
Havaud.– 3°Fantaisiepourvioloncelleet piano remarquable,dans les années1846et 1847.On a
star ùuda de Lammemoor ibid. – 4»Bo- imprimédo cetartiste: 1°Trois étudesen double
aur £Ucla
mance de \'£ttsire
i'8liaire d'amore; idem. ibid.
d'amore;idem, – 1 corde pourvioloncelle,op. l; Paris, Richault.–
40ao.
S*Romancede Richard CaKirde
6' Cœur de Don idem VAlrsbretons,pourvioloncelleet piano; ibid.–
lions ¡idem,
ibid. – 6° Andante pour violoncelleet piano; i" Deuxmélodiespourvioloncelleet piano,op. 3;
IbW.– 7o Mélodiede hurèee Borgia; idem, L Leipsich,HoimeMer.–4° 34étude»pour violon-
ibid. – 80 La Viennoise, grandevalse; idem, celleadoptéespour l'enseignementdu Conserva-
lbid.8° Souvenirs; idem,ibid. – 10° Airs toirede Paris, op. 4.
Béarnais, chant des Montagnes;Idem, Ibid. BATTEN (Adrien), organisteet vicairedu
U» Fantaisieet adagio de lacavatinede la Son- «hosmrde Saint-Paul à Londres exerçaces em-
nanbula; Idem,– 12°.Réminiscences delà Juive, ploissous les règnesdoCUarles fetdeCbariesIl,
de
fantaisie, idem;Paris, Braudus.– 13" Souvenir c'est-à-dire 1040à 1080. C'étaitun bon har-
de Dom Sébastien, élégiepour violoncelleet l' monistede l'ancienneécole.Plusieun de tes an.
piano,op. 48;Paria, Escudier.– 14° Six Ueder tiennesont été inséréesdansla collectionde Bar-
de Schubert, idem, en deuxsuites; Paris, Mes- nard.
sonnier, iw Grande fantaisiestardes thhues BATTEUX (Cmiucs), chanoinehonoraire
273 lUTTIFKniUBATTIKTA
iloRcim*, t>tl'uiiiti'?,p'mssavants homme* iln habilesorsarmles (liirAn^Mem. Après M sorlio
Francs dans le divIiiiiMmftsiècle, naquit le7j 0 du la inaltrào de SainM'aul, il fut nummé cla-
mai 17tâà Allemi'liuy,pri» de Reims.Kn veciniste du théâtre de toveut-C.irdcii et or^o-
1730j
II vintà Pari», où il enseignales hnmanitéiet la nisie dos églises de Siiint-Clément, <l'E«si-
rhétoriqueaux collègesdeUsieuxet de Navarre, Clien. <luChrist et de Sovuak'-Sti'Ct-l. EnITrsi,
puis la philosophiegrecque et latine au collège il cuin|Ktsapour le tiu'alte de Urury-f^ano un
royal. Il fin admisà l'Académie des inscription»en j opéra intlluli! Alcmenn, qui ne fut pas lili'n
l"!>4,el8l'Acadéiniefranç,aUeen t?oi. lient mort accueilli du public, quoiqu»la umsiqtie, dit le
d'une hydropisiede poitrine, le 14juillet 1780. j docteur Busny,en lût excellente.Cette pièce fut
Au nomhrede ces ouvrageson comptecelui-ci suivie de The rites of Hécate (Les mystères
Les beaux-arts rtdnlls à un seul principe, d'JIécata),draine. Yersiemémelcin|is, il «elivra
Parle, 1743 1747et 1765, in-12 i livrequi a été aussi à la compositionde la musiqued dxli.se et
réuni depuis à «on Court de belles-Mires, fit on grand nomlire d'hymne*et d'antienne*à
Paria, 1774, 3 vol. Inlï. Le principe auquel plusieurs voix.Ses chansonslui procurèrent une
l'abbé Batteuxramèn»le» arts est l'imitationde grande réputation dans sa patrie il en publia
la nature principefecnnden apparence mais deux collectionsà trois et il quatre voixen 1770.
vague et de peud'utilité lorsqu'onvienth l'appli- Battishillavait déjà obtenu, en t770, le prix de
cation, surtout en musique,de tousles arts le la médailled'or, décernée pource genre de coin-
main» positif.Sonobjet n'est pas d'imiter, mais position par la Sodrlé musicaledes nobles de
d'émouvoir. Malheurau compositeur qui en ThatcheUlhttx? S. James-Street. Il avait
cherche le secret dansdes déclamationsacadé* épousé miss Davies, célébra cantatrice de Co-
«niques,au lieudo le trouverdansson Ame Au venl-Oanlcn mainelle mourut eu 1775, et Bat-
reste, Il est arrivé à l'abbé lialtenx, commea tishill se livra ili-sce momentà desexcès d'in-
tous les «avantsqui ont écrit sur la musique,de tempérance qui altérèrent sa constitutionet qui
prouvera chaquepagequ'il n'enavait pas la plus le tirent tomber dans le mépris. Il est mort à
légère notion.Ona cependantbeaucouploué ton Islington le 10dui-embre1801.On dit que ses
ouvrage. Il y en a eu quatre traductions aile» ouvrages se font remarquerpar de la vigueur
mandes, parmilesquelleson distinguecellede €.• d'harmonie et une grandejustessed'expression.
G. Ramier et celle de J.-A. Schiegel{voy. ces Smith a inséré plusieurs de ses antiennes dans
articles ). Ontrouvedansles essaisde Marpurg, son Hm-moniasacra.
t. I p. 273, 326, quelquespières relativesau BATT1STA ( ViHCKirr), compositeurnapo-
systèmede Balteiix,parGaspardftuelr.et Over- litain de l'époqueactuclle(1854),a faitses études
licck (vog. ces articles). musicale» au collègeroyalde (nu&tyueà Nàplcs,
BATTIFERRI (Loch), comfiositeiirita- Sonpremieropéra Anna Ut Prie fut joué nu
lien, ne aucommencement dn dix-septièmesiècle théâtre Saint-Charlesde cette ville, en 1843 ait
à Pascorliara, pré» de Bologne, fut mettrede y remarquaquelquesbons morceauxet il fut
chapelle à l'église Saint- Angelo in Vado, dans joué et repris plusieursfois avecsuccès.En 1844
cette ville. Il a publiédifférentesœuvres parmi M. fialtista donna au mêmethéâtre son second
lesquelleson remarquecelles-ci •. 1°Hissa e ouvrage dramatique intitulé ttargherita
Salini eoncertati a 3 wci con Motelll e Salm d'Arragon,.qat fut moins heureux, qnot'to'ony
a 2 e flori, op. Il; Venesla,appr. Alessandro trouvât quelquesmorceaux d'effet. Appel6 en-
Vineentl,lMt,ln^7«PHmolibrodeMoteUi suite à Milan, le jeune compositeury écrivit
avoce sala colC organo, op. IV Bolùgna per Hosvina de la Forêt, qui fut chanté au théatra
Giac. Monti, l609,in-4°. 3«Secondolibrode' de la Scala en 184S,par la Frestoliai,Poggiet
MottUi a vocesola, op. 5, ibid., 1669, in-4°. Colini, et auquel on reprochad'être an mélange
BATT1FERRO (S.-D.-Louia), maître de des styles de Donizetti, Belliniet Mercadante.
chapellea l'églisedeltoSpirito Santo de Ferrare, En 1846 Battlstadonna à NaplcsEmo, qui fut
naquit a UrWno, van la tin du dix-septième opposé par lesdilettantinapolitain»à l'A kir dit
siècle. Il a pubtWde sa compositiondouze Si- Verdi. PostérieurementIIa écrit Irène, qui no
cercadadnqueesel toggettl, Ferrare, 1719. réussit pas, Eleonara Dort, « Corsaro delta
Ces composition»sonttrès-estimables. Guadalupa ait théâtre Nuovo de Naplcs, I» 16
BATTISH1LL (Jonatiian), lil»d'un procu- octobre 1853, Bmellnda et d'autres ouvrages
reur, naquit a Londres, ait moisde mai 1738. moins connus. On a ami de cet artiste le cin-
Ver! l'âge de neuf ana, onle plaçaparmiles en- quièmechant de l'Enferdu Dante,ponr voix de
fants de chœur de Saint-Pau) II y litses études sopranoet piano,et tin chantde basseavcccluuur,
musicales sons Savage,et devint un des plus intitulé il Jiitwcco.Ces ouvragessont publiés à
BATTIST1M BAU 379
Milan, chez Ricordl, ainsi qu'un choit de cava. mentetlioûlrele Camp du drap d'or, ouvrage
Unes,airs et duos <f AnnaIm Prie-,de Mnrght- en trois acte que ce compositeuravait écrit on
rita d'Aragon, t\'Emo,<iùla Koavinade.La Fo-
collaborationde MM. Biraut etLeborne. Il ne fut
rêt, et de Leonora Dort, Ce qui manquedans pasplusheureiix cette fois quele*précédentes,et
toutcela, c'eut l'originalité mais il y a de l'in- i le dégoûtdelacarrièred'artisteembla s'emparer
telligencedan» la dispositiondes idées et dans de lui &la suite de ce»échecs. Ccst sans doute
l'effetdes morceaux. à ce dégoûtqu'il fautattribuer la résolution que
BATTISTINI (J*cooi«), maître de cha- prtt Batton de succéder4 son père dans le
pellede Péglifsecathédraledo Novare, dans le commercedes fleursartificielles.Cependant il
Milanais a publié 1« Motettisacri, op. 1; Bo- tenta un dernieressaion 1832, et cette fois il fut
logne, 1700,op. î in-4». – î« Armante sagre; plusheureux, car le dramede la Marquise de
Bologne,I700,op.2, in-4».Cetusuvreconsisteeu BrlnvllUtrt, qu'il écriviten sociétéavec Auber,
doute pièces a une, deux et trois voix,avecou Carafa, Héroliiet quelque*autresmusiciens, fat
«an»violons. favorablement accueillido public, et fournit a
BATTON (DÉsmÉ-AiESANORK), né le 2 jan- Battonl'occasiond'écrlrenn beaufinale elquelques
vier 1797, à P«U, où son pèreétait fabricantde autresmorceauxquiontprouvéque des circons-
fleursartificielles,entra au mois d'octobre1806 tancesfavorables luiont manqué seulementpour
dansune classe de solfège,au Conservatoirede sefaireune réputationplusbrillante. DepuisIota
musique. et passaensuitea l'étudedo piano, au ila écritun petilopérapour le carnavalde 1835;
moisde Juillet 1807. Quelquesannéesaprès il fut eetoavragea été miten répétition,mais n'a point
admisdans une classe d'harmonie, et enfinIl été représenté.En 1837, il fit jouer un opéra
devintl'élève de Chérubin)pour le contrepoint comiqueen troisactes,intitulé le Remplaçant
En 1816il ne présentaau concoursde l'Institut dont le libretto,l'andesouvragesles plus faibles
deFrance, et y obtint ledeuxièmegrandprix de de Scribe, nuisit au succès de la musique.
compositionmusicale; l'année suivante le pre- En 1842Ballona été nommé inspecteur de*
miergrand pris lui fut décerné pour la cantate succursalesduConservatoire deParis. Sanscesser
dela Mort d'Adonis, Ce pris donnait à Bat- d'enremplirleafonctions,ila été chargéen 1849
tonle titre de pensionnairedu gouvernementet de la directiond'une classe d'ensemblede mu-
le droit de voyagerpendantcinqans aux Traisde siquevocaledansce mêmeétablissement.Batton
l'Étaten Italie «ton Atlenagne.Avantde quitter est mort a Paris le 16 octobre 18&&,à l'âge
Paris, il tit représenterau théâtre Feydeau(en de 68 ans.
1818)un opéra comique en trois actes intitulé BATTU (P.), violonisteet compositeur, e4
la Fenêtre secrète. Le sujet, du genre de la né à Paris en 1799.Admiscommeélèveau Con-
comédie,était peu favorableà ta musique; ce- servatoirede musique,dansdes «lasses prépa-
pendant Batton sut faire remarquer daull cet ratoires, il devint ensuiteélève de Rodolphe
ouvraged'heureusesdispositionspour la compo- Kreutzer,et après avoirachevéses études miisi-
sitiondramatique; on y trouvait une harmonie calesd'unemanièrebrillante, il obtintle premier
pure et correcte, et le sentimentde la scène s'y prixdisviolonau concoursde l'année 1823. De.
faisaitapercevoir. Arriveà Rome,lejeune com- puislorsM.Battus'estfaitentendredansplusieurs
positeurse livra &destravauxsérieux,et écrivit concertset toujoursavecsuccès.Parmi lesélèves
desmorceaux de.musiqnereligieuse,un oratorio de Kreutzer,11est un de ceux qui ont le moins
et quelquespiècesde musiqueinstrumentale.A copiéla manièrede leor maltre. Après être de.
Munich,il fut Invitéà composerune symphonie venusuccessivement l'unde»violonsde forcîtes»
et d'autres ouvrages pour lasociétédes concerts tre de l'Opéraet de la chapelledu roi, H. Battu
de-cette ville. De retour à Paris vers 1823, a été privé deœdaruieremploipar la révolution
Batton. comme la plupart des jeunescomposi- du moisde juillet18îO.En 1846,il a été nommé
teurs français, fut obligéde frapper longtemps secondchefd'orchestrede l'Opéra,lia fait graver
à la porte des faiseursde livrets d'opéraspour en quelques ouvrageade sa composition, entre
obtenirun; enfinil eut cohnA' mheloina,drame antres 1° Concertopour le violon, œuvre 1••;
en trois actes, d'un genresombre, qui ne fut Paris, Baueé.– f'Trois duos eoneertantspour
pointheureux. La musiquede cet ouvrage était deux violons,op. 2; ibld. 3° Deuxièmecon.
trop uniforme; elle manquaitd'effet quoique certo,osuvre3*; Paris, Frey.– 4*Thèmevarié
l'instrumentationeûtdel'éclat. Le0 février 182» pour le violon,avecorchestre; Ibid.– &°Quel.
Batton fit représenter au théâtre Feydeau le quesromancesavecaccompagnementde piano.
Prisonnier d'État, opéra comiqueenunacte, qui BAI! (N.). Cafllauxdte sons « nom, d*n*
n'eutpas de succès. Unmoisanrès. on ioua au son histoiremanuscritede la musique,on écri-
BlOCft. VNW. DES MUSICIENS. – T. t. 18
3T4 BAUCK – BAUDIOT
vain françaisqui vivaiten I7&4.Il dit, an par- Gardeton, intitulée Bibliographiemusicale du
gant de cet auteur A'otuavons de lut fin petit la France et de l'étranger. (Pag. 348 et suiv.)
Traitéde musique théorique, Je ne connais pas BAUD DELA QUARRIÈHE, trouvère,
diantreindicationda cet ouvrage. vivait vert le milieudu treizièmeiriècle.Lema.
BAUCK (Matohed-Ardhé),organiste a l'é- nuscrit n"G6(fondsde Cangé)dela Bibliothèque
glise Saint-Jacquesde Lubeçk, mort vers 1831, Impériale, contient deux chanson»notées de u
a publié a Hambourgi l* MusiMisches An- composition, La Borde en cite deux autres,
dentmn/ûr Clavier und Qesang (Souvenir* t. II, p. 313.
musicauxpourle clavecinet pourléchant); 1799. BAUDERON (Antoink), aisar de Sénecé.
– 2° Alléluia de Hàndelarrangé pour l'orgue, V. Seneeé.
suivi d'une fugue à trois partis; ibitl., 179». BAUDIOT (Charies-Nicous), violoncel-
li est aussi auteur d'un manueld'harmonie par liste, né à Nancy, le 29 mars 1773, reçut des
demande»et réponses, Intitulé Anteitung sur leçons de Janson l'alné,et succéda à son maître
Kenntniss der Harmoniein Pragm und Ant- comme professeurau Conservatoire, en 1802.
worten, ait Bandbuchi Lubeck, Michelsen, Peu de tempsaprès sonentrée dans cette école,
1813, 4 feuille*1/2 in-8'. Les exemplesde mu- il fut chargé de faire avec Levasseur une mé-
sique sont à la fin du volante; mais dans la se- thode de violoncellequi lut rédigéepar Balllot.
conde édition, publiéeà Leipsicken UI8, les Baudiot, qui avait un emploiau ministèredes fi-
exemplesont été ajoutésdansletexte.On a aussi nances, fut du nombredes professeursqui con-
de Bauck Mbekisches Clmalmelodienbucl* servèrent leursplacesau Conservatoire, lorsque
( Livre de mélodiescboralesde Lubeck),dont la cet établissementfut réorganisé,en 1816 sous
deuxième éditiona été publiée1 Lubeck,en1826, le nom dVcoferoyal. de musique, et il y joi.
m*&llubeltische$vier$limmigcs Choralbuch gnit le titre de premiervioloncellede la chapelle
( Livrachoralde Lubeckà quatrevoix): ibid. du roi. En 1832 IIdemandaet obtintsa retraite
1828 in-4o oblong. de professeurdu Conservatoireavecune pension
BAUD (.), habitantdeVersailles, a inventé pour ses anciensservices. Depuis lors, ila fait
va» 1796une machine propre à fabriquer des plusieurs voyagesen France poury donner des
cordes de soie torse,destinéesà remplacercelles concerts. Le caractère du talent de cet artiste
do boyauxdansla monturede la harpe,de la gui- était un son pur, mais peu puissant, la Justesse
tare, et mimedu violon, de l'altoet du violon- de l'intonatton et la netteté dans l'exécutiondes
celle. Il déposades échantillonsde ses cordes à traits maisson archet manquaitde variété s son
l'Institut, elGossec fit, en Tanvu (1798), un jeu était froid et sans verve. Dans un concert
rapport a Jaelaseedes beaux-arts,où il est dit donné par «F* Catalan!« ta salle Chanterehw,
queceseotdespeaveutte substituer avecavantage en 1807, il arriva 6 Baudiotune des aventures
à cellesde boyaux,pour la harpe et la guitare, les plus péniblesquipuissentse rencontrerdansla
mais qu'ellessont moinssonorespour les instru- vied'un artiste.il y devaitjouer un solo, et il s'é-
ments à archet.Baud a fait Imprimerune bro. tait retiré dansune chambredu théâtre pourpré-
chure de 47 pages, intitulées observationssur luder et se préparer pendantqu'on exécutait une
la cordes à instruments de musique, tant de symphoniede Haydn.Par un singulierhasard,
boyau que de soie, suiviesd'une lettre du ci- Baudiotavaitécrit la fantaisieqn'Uallaitexécuter
toyen Gossecau citoyenBaud, du rapport du Aurle thème de Vantante de cette symphonie,
citoyen GossecA l'institut national sur les et il ignorait quec'étaitprécisémentcelles qu'on
cordes desotedu citoyen Baud, et do l'extrait avait choisie pour le concert.Le moment venu
duprocèsverbal de CInstitut national; Ver» où il devait jouer, on alla le chercher. Il arrive,
«ailles, 1803, fn-8*.Soit à causedispréjugéqui accorde son Instrument et commence. Quel-
fait repousser en France toute innovation,soit ques accordsde l'orchestreservent de prélude;
que les inconvénientsde ces cordesea balan- mais -vientle thème, et lorsque Baudiot eom-
çassent les avantages, il ne paralt pas qu'on mence ce même thèmequ'ou venaitd'entendre,
en-ait jamaisfait usage.En 18io,Baud soumità avecles riches développementsqu'y avait misle
l'examende l'Institut unviolonconstruitdansun géniede Haydn, un éclatde rire part dans toute
système de proportioasparticulièreset dont la la«aile. Baudiot ne sait ce qui motivecette Idla.
table n'était pas barrée, parce que l'auteurde cet rité: il se trouble, et danssoo agitation, prend
essai considéraitla barrecommeun obstacleaux mai une positionau démanchéet joue faux. Les
vibrations longitudinales.Le rapportdel'Institut riresredoublentet aveceuxl'angoissede Baudiot,
ne fut pas favorableà cette invention il a été dont toutes les facultésmorales sont anéanties
imprimé dansla mauvaisecompilationdeCésar et qui manquela plupartdes traits. Enfin, il est
BAUDOIN – BAUKH 27<5
obligéde «'arrêter et de se nitirer, soutenu par 5* Psalmi vfspurtM de dominka, de B. Vtr-
va de m camarades; car les forces l'abandon- gine, ApasioUtttfetlis loliusanni, inpriwis
nent. Il n'appritla causedeson malheur qu'aurèft ettecunda vesperls; Cologne, 1668, in-V.
qu'il eut reprisses sena.EnrapportAntcettescène, BAIIDRON (Astoine-Laobest), premier
dontJeftistémoin, Jene puis penser «ans peine à violondu Ttiéatre-Françai»,est né à Amiens, le
l»8itu«tioodel'artiste de talent qui en fut la vie- 10mai1743.Après avoir faitses études au col-
time.tesouvragesdesaeompositionqu'ilapubltè» lèp des Jésuitesde cette ville t .Vinta Part»,
«ont: l*Deux concertospour le violoncelle; et prit dllllleçonsdeGaviitièspour le violon. En
Paris,Frey. – 2oDeux concertiaospour le même t7A3il entraà l'orchestre disThéâtre-Français,
Instrument,œuvre*19*et 20"; Parte, Pleyei.– et endevintle cheren t76fl.En t"8rt ilcomposta,
3oTrio pour violon, alto et violoncelle,op. 3; à la sollicitationde LatIvc la nouvellemusique
Ibld.–4° Deuxoeuvresde duos ponr deux vio. do Pygmalionde J.-J. Rousseau.Il a fait aussi
kmcettet,op. 6 et 7 ibid. – 6* Pot-pourri les airs du Mariagede Figaro, à l'exception<ln
pour violoncelle, avec accompagnement de vaudevillede la fin, qui est de Beaumarchais,
quatuor; Pari»,Frey. –6* Troisfantaisies pour et cent vingt morceauxde différentscaractères,
violoncelleavec accompagnementde piano, pour des tragédies, entre autre» la musique dit
op. 12;Paris,Pleyel. –7' Trois, idem, op. 20; troisièmeacte d'Al/iaHeALe* ouvrages de Hait-
Id, s» Trois nocturnes pour violoncelle et dron n'ont pas été publiés. Cetartle estimable
liarpe;Parl*,Pacinl.– 9°Deuxocnvre»desonates s'est retiré en 1822, et les comédiensfrançais,
pourvioloncelleavec accompagnementde basse; en considérationde ses longs services, lui ont
Paris, Pleyelet Naderman. – 10° Des triog accordéune pension égaleà la totalité de ses ap-
pourpiano, violoncelleet cor, et pour piano, pointements.Il a cessé de vivreen 1834 à l'Age
harpeet violoncelle.– il* Des thème» variés de quatre-vingt-onze ans.
pour violoncelleet piano. il" Trois duos BAUER ( Chrïsûstoiib),habile constructeur
«Tarndifficultéprogressive polir violoncelle et d'orgues,naquitdansle Wurtemberg, et vécut
pianosur des thèmes de Rossiniet d'Auber, op. ait commencementda dix-huitièmesiècle. Cet
31. – 13« Beaucoupde morceauxarrangés d'a- artisteest signalépar Adelung( Musleameeha-
près Lafontet de Bériot, pour le violoncelle. n'ca organxdt, p. 270) comme auteur d'un
M*Métkodede violoncelle pourl'usageduCotiser- perfectionnement important dans la construction
taloire,avectevaajear et Balllot;Paria, firandua. de l'orgue.Avant lui les soufflets qui forirnix-
t&oMétkù4ecom.plèt» deviotoncelle, op. 25. saleatle venta cet instrumentétalent de petite
–te» instruction pour Us compositeurs, ou dimension,et l'on ne suppléait à leur inwiffl-
flottonssur le mécanisme et doigter au vio. sance qu'en les multipliant.Maisoutre l'tncon-
(meeUeet la manière décrire pour ces ins- vénient de la nécessité de plusieurs hommes
trument} Paria, RicUaul. Baudtotest mort le pour le servicede tom ces soufflets,il était im-
as septembre1849, &l'âgede soixante-quatorze possibled'obtenirde la petitesseet de la multipli-
ara. cité deceux-ciun souffleégal et une pression
BAUDOIN DES AUTIEX ou DES A«- constante,en sorteque le vent n'arrivait souvent
TELS, poète et musicien français, florissait aax tuyaux, particulièrementauxJeuxde flûte,
vers t2S0 (Voy. la Bibliothèquede La Croix que par boufféeset par secousses. Baner sub-
du Haine). On trouve unechanson notée de sa stitua &cet anciensystèmede souffleriedessouf-
compositiondans un manuscrit de la Biblio* flet* plus grands. Le premier essai qu'il fit de
tlièqueimpériale(n* 65 du fond»de Cano). cette améliorationlut appliqué à la réparation
BAUDOIN (Noël). Voyez BAULDUtN. de l'orguede la cathédraleo"tJ1m,oh seizesouf»
BAUDREXEli (Pmuw>B-jr*O}«es),doc- flets furent remplacésavec avantage par huit
teur en théologie, et curé de Kaufrbourg, près autres plus grand»et plus puissants..
d'Ulm, naquit à Fies, dans la Souabe, vera BAUER (Joseph), mattre de chapelle de
1635.Aprèsqu'il eut aehevéle cours de «eséto- l'év&Kiede Wûrxbourgdans la monde moitié
des, l'électeur,dont il était le sujet, l'envoya à dn dix-huitièmesiècle, a publié à Manheim, de
Romepooryapprendrela composition.Deretour 1772 à 1776 cinq œuvre» de quatuora pour
dansson pays, it fut pourvu de sa cure, et em- piano, date, violonet basse.Il mourutà Wiirz-.
ployalesloisir»de sa placeà composerpour l'é- bourg, en 1797.Banerétait bon pianisteet com-
glise.Ona de lai: i» Primiiim musicales, con- posait bien pourson instrument.Sa fille, Cathe-
n Detm, misses, requiem, motettat
tinente* rine Bauer pianistedistinguée, s'est fait con-
texdecimde communi qutnque et ses voc.cm- naître par trois œuvres d'aira varié*, publié*à
[ tert. eumduo otolinis, etc.;Mm, 1«M,in- 4' – OITenbarhchezAndré, et par deux recneilt dt
18.
87(J IUUKR BAlU.DriX
messe*de campa,
danse» allemandeset de «aU«s, qui ont paru à orgue ibid. 0" Six petite»
Munieb.ehoss Falter.Née WùrtïbotirKen 178i, «nepour trois voix, petit orchestre et orgue,oji,
ellea eu pour maltrede pianoet de compositionj n et 25; ibid. 10" Beaucoupd'offertoires,
lemattre de chapelleSterfcel. litanie», Tanlum ergo, etc., à trois oni|»ulre
et ibid. Lesœuvres
BAVER (*"). conseillerde cour du roi de voit, petit orchestre orgue;
an qu'on nomme
Prusse, vers 1784, se fit remarquer à cette de Bauer appartiennent genre
à l'usagede* petite»villeset
époquepar l'inventionde deux piano» d'«spoca musiquecourante
était des villages.
particulière,te premier, appelécrescendo,
fi&UERSACHS (CoARiesFnÉDtoïc), vir-
vertical,déformepyramidale,et avait huit pied» sur le violoncelle,
et demi de hauteur, trois pied»de largeur, dix- tuosesur le cor de bassetteet
La
huit pouce»d'épaisseur son clavieravait cinqoc- naquità Pegnitz,le 4 juin 1770. guerrequi
occu-
taves d'étendue,ettroi» pédalesservaient à nw éclataen 1790lui fit perdre une place qu'il
du Rhin,et
difier le son par gradation,et aussià transposer pait dans une petitecour des bords
dans diverses
de deuxon troistons à volonté,en imprimantun l'obligead'entreprendreun voyage
Vienne,
mouvementau clavier. Le piano de la seconde petite* villes. En 1796 il partit pour
d'où il alla ensuite en Hongrie et ÂVenise.Le
apèces'appetaltroya&reweJKto. Il avaitla forme il entra dansun
d'un petit pianode quatre piedsdelongueur.Des retourdans sa pairie en 1802,
une corps de musique militaire, en qualité de haut-
tuyaux de jen de flûte se trouvaient tous
s'est boïste.Retiré ensuiteà Sommenta, prè»d'Erfurt,
partie du clavierde cet Instrument. Bauer décembre1846.il a écrit beau.
faitaussi de la réputationpar ses horlogesà mu. Il y mourut, le 14
le coupde musiquepourle cor de bassette;elle ed
sique. Le roi de Prusselui en acheta une pour
châteaude fotsdam en 1769, et l'impératrice restéeen manuscrit.
de Russieeu paja une 3,000 roubles. BA.UERSC0M1DT. Il y a eu deux frères
seulement par les
BAGER (JteMfrFuéofeuc),virtuose sur le de «a nom, qu'on désignait
à'aini et de cadet. lAm d'eux
hautbois est né vers 1785dansle grand-duché dénominations du margravede
de Saxe-Weimar.Juckel, hautboïstede la cha- fat d'abord maître de chapelle
le- Baden-Baden.Oncroit que c'est le même quivint
pelle du roi de Saxe,lui donuales premières six quatuon
çons deson Instruments maisil ne doit son talent à Paris vera 1784, et qui y publia de temps
qu'à aea propresétudes.il fut d'abord attaché à pourileurfviolons,alto et basse, et, peu violon.
l'orchestrede la cour de Casse! puis U entra aprèt, »i* trios pour harpe, piano et
en Russie et se trouvait e=M
comme profeasear au conservatoirede Prague, L'autre s'établit low
où il setrouvait encoreen 1841. Bauera composé àPélersbourgen 1794. Il parait que depuis
mais il ]| est revenu ea Allemagne, où l'on a imprime*
plusieurschose»pour son instrument;
n'a rien publié. deux ouvragea de sa composition t« An-
1797. – 4" VI
BAUER (énouMin) compositeurallemand danle favori varié pour piano;
chansons
fixé à Turin vers t8so, a donnéà Caguari, en Ueder mit KlavUrbeglMwo (Six
de clavecin); Hellbroon.
t836, l'opéra Intttnlé Due VeceMed un ah avecaccompagnement
nomSir grandes sym-
bero, et en 1843 CMpi* gwrda mono vede, Ona aussisousle même
sans date.
h Turin; compositionsdepeu de valeur, oubUées phonies; Paris, in-fol.
dès leur naissance. BAULDU1N on BALDUIN, on «ri»
mu<
BAUER (Awte), mattre de chapelle à BAUDOUIN (Nom.),en latin Balduinus,
né dans la seconde moitié du
Augsbourg,n6 en Bavière,et actuellementvi- sicien beige, de l'é-
vant (1854), a'est fait connaître par de nom- quinzièmesiècle, fat maître de musique
breux ouvragesde musiqued'église, parmi les- glise collégiale Notre-Dame à Anvers,depui*
on remarque: te Messe de requiem à 1513jusqu'en 1618.. Onignore ce qui lui fit
quels
trois voix,orgneet orchestre,op. & Augsbourg, quitter cette position, car il ne s'éloigna pat
On voit daM
Botune. V Idm àquat* voixet orgue; U*l. d'Anvers,et il y mourut en t&2».
– 3» Messede Kofflà trois voix, orchestre et les comptesde l'églised'Anverset des contrériet
BauWutoy est toujours nommémaUn
orgue, op. MSiHd.-4°Me*» pastorale(en ut) que Noël
à trois on quatre voix, petit orchestreet orgue, Noël on tnxster iYo»,Nouel, Noé, etc.;l'anwe cepen-
de Borburea trouvé que dan*
op. 17; Ibld. fi*Plusieursmessesallemandesà dant M.
trois voix,petitorehertreetorgue; ibid – 6» Messe qui précédasanominationdemaitre de musique,
les des chanteur»
solennelle(en «<) à trois ou quatre voix, petit on l'avait inscrit dans comptes lui est donné
ne
orchestre et orgue,op. 37; ibid – 7» Messeso- sousla nom de Balduinw, qui
avait un autre
lennelle(en ré) à trois voix, orchestreet orgue, qu'uneseule fois, parcequ'il y
avec chantredans le même temps qui se nonm»"
ityd. <*>8" Vêpreschoralesa deax choeurs
BAULDUIN – BAUMEISTER 277

Paument, en latin llalduinut, et qu'on voulait sili'iir, écrivain sur la tnmiqne, né en 1763,
«vllcrla confusiondansles relevé»tit»droit» de inwth Uilpsittkle :i0novembre1»13,fut nommé
présenceau chœur. Je viens de dire <|vieNoël eliefd'orchestre du théâtre de Hambourg, en
Baulduinne s'éloigna pas d'Anvers;cependant t77ft. Ne trouvant pas an milieu de l'exercice
Hest possiblequ'ilaitf«it unvoyageenItalie car de se« fonctionsle temps nécessaire pour se
en 1510Petrticci deFossombreneimprimadeux livrer il ses travaux il donna sa démissionen
detes motetsdansun de ses recueils. Unvolume mu et se retira à leipsick, où sa vie tout en-
desarchives de la chapellepontificaleà Rome, tière fut consacréeà part qu'il aimaitavec pas-
cotén« M, et noté partieen 1565et partie en eioa. Le premierœuvrede sa compositionqui
1&S8 contientsix messespar Noël Baudouin, a été publiéconsisteen sixsonatespour le piano
Robledoet Rosso, On voit que ces messesont (Gotha, t730). Parmi ses autres ouvrages on
étérecueillieslongtempsaprès la mort de Baol- remarque •. t° Six duos pour deux violons,
duio. Les deux motets de Balduin insérés Spire, mi. –l" Alràtroisnotes deJ.-J. Rous-
parOctavePetruccldans le quatrièmelivre des seau, aveevingt-quatre variations powclave-
Meteltidela Ccrona,«ont: 0 pulcherrtma nut- cin, violonobligéet violoncelle,Berlinet taip-
Utnm, à quatre voit, et Sxaltabo le mus sick, 1792. –3" Choixd'airs et de chansons,
met»,égalementà quatrevoix. Cederniermotet Leipsick,1793.–VRussisehes Volkslied mit
a été reproduitdans un recueilintitulé Psal- j 50 Veranderungenfâr Clavier (Air ru«<envec
mono» selectorum a prxstanlissimis hulus cinquantevariations) Gotha,1793.– 5»l.tjrmhe
neslri temporisin arte muslca arUfidbus in GtdicMesumslngen beym /Clavier;f.cipsick,
harmoniasquatuor, quinque et sensvocumre- 1793.– 6° Theresiens Klagenûber den Tod
daetorum tomi quatuor ,• Korlbergee ex o/fi- ihrer unglûckllchenMutterMarie-Antoinettes
einaJoannls Montantet Vlrid Neuberi, 1553- eine Kantate atn forte-piano au singen, mit
1584,in-i° obi. Lerecueilde Salbllngerintitulé einer Kupjer Von Sommier (Complaiatede
SeltcttsHmmnec nonfamiliarissimm cantio- TbérèsesnrUmortde samèreinfortunée,Marie-
nésultra eenttm, publiéà Augsbourgen 1540, Antoinette, cantate avec accompagnementde
contientplusieurs piècesde ce musicien.Tylman piano), Leipsick,1794; 7» Alphonse und
Simatoa misaussi un morceaude NoëlBaulduin Zalde, etc. (AlphonseetZaïde, dooavecaccompa-
danssonSixièmelivre contenant XXXI ehan- gaementdepianokqttatremains);rxsipsick.1794.
sonsnouveltesà cinqet six parties, etc.;Anvers, –f," USongedeLaJayttte.Paris,lmbault,1795.
16*6,in-4°obl. Dus lesSelectissim» sympho- – 9*Maria- Theresiabeyihrem Âbschiedevon
ni» composite ab excellentibtu muslcls ante Frankreicn (Marie-Thérèse quittant la France.
hac nonedltm. (Norimbergœ,inolflcinaJoannls rondeau polir piano), Leipsick,1796. 10°
Montantet Ulrid Neuberi 1546 in-4° ob.), on Dueltinottftrni, eon ace. di piano Leipsick
trouve, sousle nom de Katalis Baudowjn, le 1798. 11°Gesânyem Klavicr, premier et
motet,Quant pulchra es à quatre voix, coté deuxièmerecueil,Gotha,1798. 12° Trois ron-
n° 11. Satalis est Ici la traduction latine de deaux pour le piano; 1798. – 13»Air Italiens
NoiL Enfinle recueil qui a pour titre Musis Ombre amené, avecaccompagnement de piano,
dicalum, LibroItamado Silva de Sirenas rc- violonobligéetvioloncelle. 14»Variationssur
«teillipar Enriquexde Ualderavano et imprimé un allegrettopour deux violonsjMpsick, 179P.
parFrançois-Fernandeiide Cordoue, en iî.47, 15° Étudespourla guitare,consistantenseize
renfermedes airs à plusieursparties du même préludesdansles tons majeurset mineurs,vingt-
compositeur. quatrepiècesprogressives,six variations deux
BABMANN(jBAiMïowsraOT),pasteur de romance»,deux airs,Leipsick.Baumbaoba écrit
l'églisede la nouvelleville, à Schneeberg,vers ietarttctesdemusiquedoDlcUonnairedes Beaux-
1760,a écrit un petit ouvrage intitulé Sche- Artsquia para à Leipsicken t794sous ce titre
dUumahistorico-theoloj/icumdehymnis hym- Kun gefosstes Handmôrterbuch ûber die
nopaAsveteris et rétentions eccleslx verx schônenKùnste. La nrasiqw de cet auteur se
alque Christian» religioni promovendx oc faitremarquer par un caractère de profondeur
propagande inservienlibui Brème, nu, 1 et do grave pensée.Baorobachétait également
in>8«,de&4pages. habile sur 1bpiano et sur la mandoline.
BJVVMANN(A.),compositeurde chanson:t BA.UI1BERG (.). On eonnatt «ous ce
allemandes,né à Vienne,a publiéenvironvingtnom l« Six trios pour deux (lûteset basse,
de chantsa voix seule avecacconv op. t, Amsterdam,1783.– î» Six quatuorspour
cinq-QMivres
Pj>gnementde piano. deux violons,altoet basse op. t. Berlin, 1784,
DAl'MBiVCH (Ft»ÉDÉl<ic-Ai'ciSTK\ compo. BAUMEISTER (GwRar.-OnmRl awes-
37S BAUMEISTKR – BAUMSTARCK
««urà (ilogjtu,CIIIau nombre des plu*luihih» dans an rt^iineql de lanciers,avait été faitlieu.
pianiste*de la Silésie.Il naquit a Gmrlitete 27 tenanten I7o8, et enlln avait élé conseillerdt-
tctiilire 1800 et reçut le» première» leçons de tatà Breslau, en 1770.
mimiquede son père. Il étudia ensuitele piano BAUMGARTEN (Gmhiges), Can/or et
et lathéoriede la compositionsous la direction maître d'école à Landsbergsur la Warta, versle
de M. Schneider,organise a Dresde. Ayant été milieu du dix-septièmesiècle, est auteur d'un
envoyé à l'universitéde Breslau, il »'y lia d'a- traité de musique intitulé Rudimmta musices
initiéaveo Sclinabeletparticipaà «esconcerts.A Kurtejedoch grûndliehe AnUMungtur Figu-
Berlin, il fut membrede la sociéWde oltapt di- ral'Husik, ftïrnekmlickder
roi·.iJusih, /iirnehmtich der attadirendenJu·
studirenden /«-
rigée par Zelter jusqu'en 1821, où il reçut sa gond su Lo.nd'6erg an der Wartke, sut» &>
nominationd'assesseur à Glogau.M. Hoffmann tten vorgeschrieben (Introduction courte mab
(0<e Ton/tànstler ScMetien»)fait l'élogedu ta- fondamentalela musiquefigurée, etc.); Berlin,
lentde cet artiste, de son habileté dan»l'impro- 1073,fn-8», 2* édition.On ignore la date de la
visstion, et de son goût. Baumei»lera a publié première.
1»Grandrondeaupour le piano; Breslau,Foers- BAUMGARTEN (CnAam-FnÉotoc), n4
1er, – }» Deux valse»et un cotillon pour le en Allemagne, vers le milieu du dix-buitléine
piano,ibld. siècle, était bassoniste au théâtre de Covent.
BAUMGiKRTNËR(J8AM.Bi»nm),babile Oarden,à Londres, vers 1784. Sn 1786,il com-
violoncelliste,né à Aug«boiirg,do Jean Baum- posa la musique d'un opéra anglais, .intitulé
gavlncr, flûtistede la chapelledu prtoce-évAque, Jiobin Hood, qui fut reçu du publie avec de
passala plusgrandepartiede sa jeunesseà voya- grands applaudissements. On a publié en Alle-
ger. En 1774JI étaità La Baye deux ans après magne,sous le nom de Baumgarten (J.-C.-F.),
il Amsterdam.11 lut ensuiteappelé à la chapelle un recueilde chants à voixseule pour desécole*
royalede Stockholm maisle froid rigoureuxde de campagne.
ce paysrobligeabientôtà le quitter. Aprèsavoir BAUMGARTiVER (Gdillaobe), directeur
séjournéquelquetempsa Hambourget a Vienne, de musiqueà Saint-Gall,en Suisse, actuellement
il se fixa enfina Elchstadt, où il mourut de vivant (1856), s'est tait connaître par des com-
|ililhj«ie,te 18mai 1782.Baumgeertner a publié. positionspour léchant, au nombre desquellesm
Instruction de musique théorique et pratique trouvent: l°6 Liederà 4 voix, pour2 sopranoset
sur Fusage du violoncelle La Haye, 1774, 2 altos; Saint-Gall,Haber. – 2»6 idem, op. 2;
in-4°.On a ausside sa composition f Quatre tfrfd. 3»2 chansons comiquesavec piano, op.
concertospour le violoncelleavec orchestre; 8 Offenbacl),André. – 4° 6 petites chaiKonsà
•– 2*Ste solos avec trente-cinq cadencesdans voixseuleet piano, op. 10; Leipsick,Senlf.
tous les tons. Ces ouvragessont restesen ma- BAUMGABTNËR (Auguste), organisteà
nuscrit. Munichet membrede l'institut central de sténo-
BACUGARTNER (.), directeur .de graphie fondédans cette villo par Gabelsberger,
musique d'une troupe d'acteurs ambulante, a est Inventeurd'un nouveau systèmede sténogra-
composala musiquede Pmée et Andromède, phie musicaledont ila publié les premiersessai*
opéra allemand qui a été représenté en 1780. dansl'écrit périodiqueintitulé stenographischen
Onne sait rien de plus surcet auteur ni sur ses ZeUschrlft, n° 4 (juin 1852). Son système
ouvrages.On a sous ce non ua recueil de six complétaparu ensuitesousce titre Kursgefassl*
chansonsallemandes,en deuxcahiers, Mayence, AnleUungsurmusikallschen SttnoqrapMtoder
Scliotl, Tonietchene-Kunst (Brèveintroduction lasté-
BAUBI GARTEN<Gorau.r de), conseiller nographiemusicale,ouArt de noter); Mnnich,G.
provincialdu canton de Gro*s-Strehlilx, en Si- Franz, 1803,in-12 de 42 pages avec10planches.
Wsle,naquit a Berlin, tel 2 janvier1741.Il Il avait Le systèmede Banmgartnera sur ceux quiPont
été d'abord capitaine ait régiment de Tauen- précédé t'avantage d'une plus grande «implicite
sien-Infanterie, en garnisonil Breslau,d'où il pour la représentation des groupes de sonsen
passa a la placequi a été mentionnéeci-dessus. sérieset en progressions.
Baumgarten est connu par la compositionde BAUMSTARCK (A. Fa.) Sons ce nomd'un
trois opéras intitulés fZimire et Aeor,repré- écrivainInconnu qui, selon les.probabilités,vità
sentéen 1775 2° Andromède,1 776.– 3»le leipsick, on a publiéun petit écrit intitulé<
tombeaudu MupMi, 1779.Ce«ont descompo- /tutus Thibaut. Blâlter der Erinnerungjilr
sitionsdans la manière de DitterudorfT.Baron- seine Verthrer undfûr die Freunde der **»•
garlenavait faitses étudesau Gymnasede Co- «en Tonkunst (Juste Thibaut. Feuillesde sou-
logne,était ensuiteentré commesous-lieutenant1( venir pour honorer sa mémoire,et pour Ics.imis
BA.UMSTARCX BAYER 27»
de la musique pare; Uipslcd), Kngelmeon, Porto. Il fut représentéà Romepour la première
!84l,in-8°. foisen i44o. Cet ouvrageest perdu.
BAOtUIXER (Jouera),né en 1780à Man- BAWR (H00 u anrrcMR m), est née»
heim, acquit beaucoupde latent sur le violon, Stuttgart,de parentefrançais,en 1770.Son nom
de familleétait Changran. Venue fort jeune en
par lessoinsde FrançoisSchemenauer,musicien
de ta cour de Munich. En 1800 it obtint la France, elle y reçut une éducation brillante,
place de premier violonà l'orchestre de cette appritla musique,devintbonne pianiste,et prit
coar. On connaît de luiun œuvre de trois duos des leçons de compositionde Grélry. Sous sa
pour deuxviolons;Munich,Fatter. direction,elle écrivitla musiqued'un opéra qui
BAVR (CaMuss-AMtxis),professeur de n'a point été représente et celled'un mélodrame
Iwrpeet de piano, est né à Tours en 1789.Son qui fut joué à Parts avecquelquesuccès. Plu-
sieursromans,dejolie» comédies,et desrésumés
pèreet sa mère, qui tous deux donnaientdes le-
çonsde ces deux Instrument* damsa villenatale, historiques,ont fait connaîtreavantageusement
loidonnerontles premièresnotions de musique Mm de Bawr dans la littérature. An nombrede
vocale et Instrumentale.Venu ;d Paris' à l'âge ses productionsest uneBMoire de ta tftuiçue
de selte ans, M. Baur devint élève de Hader- (Parie, Audot, 1823), dont H a été fait deux
mann.En 1820il s'est rendu à Londres,oit II tirages, l'un in-12, l'autre in-18. Ce petit ou-
s'estfixécomme professeurde harpe. Ses com- vragefait partied'une collectionconnue sous le
positionsconsistenten Troissonates pour la nomd'Uncyclopédiedo dames. M-AugusteLe-
harpe, ŒuvrelM.– Trois idem, œuvre a*. – wald a donné une traductionallemande de ce
Recueild'Airtpourlemémeitulnment. –Duos livre sous le titre Geachtchteder I~u~slkjtlr
pour harpe et piano, œuvre 3*. Quatuors Freunde tmd Vehrererdieser Bunst; Nurem-
pour harpe, clavtcin, violonet basse. – JHto* berg, Haubenstriker,hv8% 1825. Connued'a-
pourharpe et flûte. l\ est aussiauteur de deux bordsousle nomde W de Saint-Simon M™*
Uvresde sonates pour levioloncelle. de Bawr a épousé en secondesnoces un gentil-
BAURIËGËL ( Jbar-ChiuVtihc)organiste homme russe, qui fut tué en 1809par la roue
a Griroma,petite villede la Saxe, a donnéun d'une lourdecharrette.
livrechoral à quatre voixpour le livre de chant BAYART ( Constant-A.-M.), musicien à
de la Saxe,avecdes conclusionsponrl'orgue,sous Œdinbergprèsd'Osnabruck a publiéun recueil
ce titre Choralbuch fur sàmmtliche sdcb' de chansonsavec accompagnementde piano,
sische Gtsangbùcber nierstimmig. mit Zwi- sous ce titre Ges&ngevon Groninger mit
4Chenspielen,Gr\t»m,1836,in-4°. Musikfur {Clavier Osnsbnick, 1799, in-fol.
BAUSCH (.),fabricantd'archetsà Dessau, BAYER ( André) organistede l'égliseca-
estle Tourte de l'Allemagne,car ses archets y thédralede Wurabourg, naquità Gesenbefmen
sontrecherches par tout les artistes. Il a reçu, 1710.Doué d'une fort bellevoixdans «on en.
dit-on des conseilsde Spohr pour la bonne fance,il futadmisa l'écolede l'hôpital de Wûra-
constructionde cet agent si important de l'art bourg, où 11fit de grandsprogrès dans la mu-
duvioloniste.En 1840une médaille d'argent a sique. A la mort de l'organistede ta cathédrale,
été décernée à M. Bausch à l'exposition de il luiauccéda.Bientôtil selit remarquer par une
Dresde. exécution brillante, une grande profondeur
BAUSTETTER (Jean-Conrad), musicien d'harmonieet un style élevéet solennel.A l'é-
allemand,fut organistede l'égliseneuveà Ams- poque du couronnementde l'empereur Fran-
terdam, dansla premièremoitiédu dix-huitième çois lw,ll lit à Francfort la connaissancede
siècle.On connaîtsous son nom – 1*Sixtrios Wagenseilqui vint levoirà Wûnsbourg,et qui,
pourviolon,hautboiset violoncelle,op. l; Ams- l'ayantentendudéployertoutesles ressourcesde
terdam, 1729.– 2°Sixsonatespour deuxflûtes, son talent sur l'orgue, fat obligé d'avouer qu'il
violoncelleet orgne, op. 2.-3" Six suitespour étaitun ries plusgrand» organisesde l'Allemagne.
le clavecin, composées de sonates, siciliennes, Cet habilehommemouruta Wûnbourg en 1749,
caprices, gfgies et menuets. 4° Six trios n'étant Agéque de trente-neufans. Malheureuse-
pour flûte. 6" Otto coneera a sei e suite mentses compositionsn'ontpoint été imprimées
stramenti,dwsfl., dut viol., alto,vlolonc.e c et sa sont perdues.
Oembalo. BAYER (Jacques), excellent organisteà
BAVERINI (François) contrapuntisteita- Kuttenlwrg,en Bohème, remplissait déjà ses
lien quivivait ventemilieuduquinzième
siècle, est fonctionsen 1783et vivait encore en 1807.Ce
te premierquimiten musiqueune espècededrame musicienquia écrit beaucoupde piècesd'orgue,
qui avait pour litre la conversione di San restéesen manuscrit,avait réuni uneuibliothè-
3S0 BAYER BAYR

que de musique fort Tlclusoù l'on (rouirait le* BAYl'OiV (A.NICET), connuen i-ispagnemous
ouvrageale*plu»rares concernantla thitorie et la dénominationde El Jlaylon fui un des nu-il-
l'hfctolredel'art. leiirscompositeursdndix-septièmesiècle. Instruit
BAYER ( Anount) conservateurdes bypo- à l'écoletalenclenne, il y puisa la manièrede
thèquesde la seigaeoriede Relchenbacli elltné traiter la musiqued'églisei trois chœurs et ac-
en tSoliéom en 1785,Destinéà l'étude du droit quit dos cet art difficileune habileté extraordi.
il ne négligeapa» celle de la musique, pour ta- naire. Plusieurs de ses grandes compositionsse
quelle il avait d'heureuse*dispositions. Ses trouventdanales archivesdes églisesde Valence
maître* dans cet art furent Jonepli Hoeslcr, etal'Escurial,
l'abbéVogler,et Cbarles-Marie de W«ber, qui se BA.YLY( Aksemi ), sous-doyen de la chapelle
trouvait» Prague dan»le mentetemps que lui. du roi d'Angleterrevers la On du dix*liuilième
il possédaitune rare habiletésur la note, qui «iècle,fut graduédocteur en musiquea l'univer-
lui procural'emplolde premièreIlote duthéâtre. sité deCapibridgeen 1783,|i a fait imprimerun
Depuis 180»jusqu'en 1805il dirigeat'orchestre livre intituléTh$ Alliance ofMusic, l'oetry
de l'opérapopulaire,tant bohémien qu'allemand, and Oralory (L'Alliancede la Musique, de la
ut écrivitplusieursouvragesqui plurent au pu- Poésieet de l'Éloquence); Londres, 17*9,ln-8",
blic Ses étudesde droit achevées,Bayerentreprit I 390pages.C'est un ouvragede peu de valeur. On
de» voyageacommeartiste en 1805, alln d'é- a .ausside Baylyun traité de l'expression dansle
chapper au «ervieemilitaire.Il parcourut une chant et dans le jeu des instruments sous ce
grandepartie dol'Allemagne, la Franceet l'Italie, titre i Practical Treatise on singing and
donnantdei concerts, et «'arrêtantci et là pour playing viith just expression and real ele~
«elivrer à l'étude du piano. Aprèsle congrèsde oance; Londres, 1771, in-8".
Vienne, il retournaà Prague, et entra étiez le BAYB (Gkorces), virtuosesur la flûte, né
comte Gallas, en qualitédesecrétaire et de pro< en 1773 de parentspauvres, è Boemiscnbrod,
faiseur de musique. Il reprit bientôt après ses dansla basse Autriche,reçut les premiers prin-
fonctions de premièreflûtedu théâtre, et fut cipesde musiquedansl'écoledechant du couvent
nommé professeurde ton instrumentau conser- de BéUlgenkreuti (Sainte-Croix ) à quatre lieues
vatoire. Dans le mêmetemps il écrivit pour les de Vienne.Jeoneencore, obtintl'emploidesecré-
acteurs Sobikaaederet Febtinantelquelques pe- taire dansuneseigneuriedupays maisil netarda
tits opérascomiques,parmilesquelson remarque pointà quitter cetteplacepourselivrer exclusive-
les Aumônesbohémiennes(BùhamUcheAma- ment &l'étudede la gâte,pourlaquelleil avaitton
sonm), le JongleurIndien(indianische Gauk- goûtiavmcible.Ses.progràsfurentrapldes. En1803
ter), la Magie naturelle( Natut alisehe Zau- II était employéeommeflotistedans un théâtre
berei), etc. Quelques-unes deces piècesse Jouent de Vienne; peu de tempeaprès, il entreprit un
encore au tliéâtre de Prague. En 1824 Bayer voyageen Suissepar l'ouest de l'Allemagne,puis
obtint la placequ'il a occupéedepuis lors dansla il serenditè Saint-Pétenbourgpar Varsovie et
conservationdes hypothèques,et réserva pour Riga.Après un séjour de quelques annéesdans
ses amis «mis son doubletalent de flûtiste et la capitalede la Russie, il se fixa&Kremmierk
de pianiste. On a grave de sa compositionun dans la Podolie, où des avantage»lui étaientof-
grand nombrede morceaux pour le violon, la ferts commeprofesseurde fiole.Le désir dere-
ilûte, le piano et la guitare.Ces compositions voirsa pntrièle ramenaià Vienne,en 1810,C'est
consistentprincipalementen variations danses alorsseulementqu'on commençaà connattrele
cafactéristic|ues,valses,etc. On a aussi de lui talentdecet artiste, et qu'on admiral'artificepar
une Instruction pour apprendrea jouer de la lequel il parvenait à produire des sono doubles
ilote, è l'usage do conservatoirede Prague, in- sur toninstrument.Les composition!) qu'il publia
titulée: TmMter/ardit fiâtes Prague, Berra depuiscette époqneont mis le sceaua sa ripo-
(sans date). talion. Telleétait l'habiletéde Bayr dans l'art de
I.
BAYER (Gwuwnm), ténor distingué dn jouer deux parties sur nae seule flûte, qui)
théâtrede Munich y brilladepuis1829jusqu'en soutenait on son dans le haut de l'instrument
chantaaveesuccèssur les théâ- pendantqu'ilexécutaitdes passagesrapidesdaas
1840.Il joua et clraataavecsaoaassur
18iO.Il
tre» de Berlin, de Vienneet WeimarA plusieurstlaé4- le bu, soit par degrés conjoints,soit par sauts,
4poque8. Cet artiste s'est -fait connaître aussi et sa sonsétalentà volontéfortsou doux, coulés
comme compositeurpar uneprièrede Marguerite, ou détachés.Cettedécouverteparut et extraordi-
d'après le Faust de Goethe,qui fut exécutée naire, que des commissairesfurent nommés&
dans un concertà Munich,eo 1833, et par des Vienne pour en vérifier la réalité. Leur rapport
Romances publiées die» schott, & Mayence. ne laissa aucun doute à cet <5gard.bl Dumcur,
BAYR BAZZINI »«

ancien professeurde finie au consertntuii*«lu nu a»*1,représentéau lucalrc île l'Oiiéra-Coiiii-


Bruxelles,a renouveléceteffeten 1847.Quelques queen 1817. lit Suit de la Sain
l'inventionde laflûte oi«>rdeu trois actes,représentaau mois de Juil-
personnesontattribut)&Bayr
recourbéequi descendjusqu'ausol ba« et h la- let 1849,est iiim)œuvre plus importancedans la-
quisllele compositeura fait preuve de talent
quelleon a donnéle nomde Paimulnii ou Pa-
dramatique. Aprèsun repos de trois minées,
naylon; cependantun facteur d'Instruments «le
Vienne,nomméM. Trexler, est généralement Bazina donné au théâtre de l'ol,4!ra.Comlqne,le
considérécommel'Inventeurde celui-ci. qu'il a 26 mars 1852,Madelon, opéra en deux actes,
où l'on remarque de jolies effets d'instrumen-
peiiWtreseulemimt perfectionnéBayrest mort à
tation et de la distinctiondan*les mélodies En
Vienne en 1833.Ses compositionsgravées con-
aistenten plusieursconcertospourla flûte,tics so- 1856,Maître Pathelln, nouvel ouvrage de ce
losetrondeaux deuxcaprices,quatrepolonaises, compositeur,a (Héjouéavecsuccèsà l'Opéra-Co-
plusieursairs variés,douzeLœndltr, cent unexer- miquc Sa dernière productionpour le théâtre
cice»surla gamme, et une volumineuseméthode jusqu'à ce jour (1850), est un petit opéra est
un acte intitulé Les Désespérés qui a été re-
pour la flûte. Tousces ouvragesont été publiés
&Vienne. présenté en 1859.On a aussi de M. Bazinun
Cours d'harmonie théorique et pratique Vu-
BAZIN (François-Ehsuncf.i-Jos£Ni),corn-
sagedesclassesdu Conservatoire.Il est membre
positeur, né à Marseille, le 4 septembre 181G, de l'Académiede Sainle-Cécileet de l'Académie
fut admis commeélève an Conservatoiredit Pa-
ris, le 18 octobre 1834,et -y eut pour maîtres philharmoniquede Rome il est aussi un des
d'harmonieet d'accompagnementDourlenut Le. membresde la commissionde surveillance de
coupey. Benoit fut non professeur d'orgue ¡ l'enseignementdu chant dans lesécoles commu-
nales de Paris.
HalévyetBertonlui enseignèrentla composition.
BAZZANI (Fbakçoms-Muue), mettre decha-
Le premier prix d'harmonie et d'accompagne-
ment pratique lui tut décerné au concours de pellede la cathédralede Plaisance,vers le milieu
1830;dans l'année suivanteH obtintle second du dix-septièmesiècle,Jouissaitde son temps de
la réputationd'un boncompositeurpour l'église
prix d'orgue, et le premierde contrepoint et fa-
gue. Admis an grand concoursde composition et pour lethéâtre. Il a donnéles opéras suivantsi
ouvert par l'Académiedaa beaux-artsde l'Ins- 1° VInanno, représenta à Parme en 1673 il
titut, il s'y distinguadans la compositiond'une .Pedante di Tarsla, Bologne,1680.
cantate, et tesecondprix lui fut décernéen 1830. BAZZI AVELLI(â.-R.-D.-Z.), compositeur
Quelquesjours après il obtint le premier prix italien qui vivait vers la milieudu dix-septième
d'orgueanconservatoire.Enfinlegtandconcourt siècle, a faitimprimerplusieursœuvresde messes
de compositionde l'Institut lui fut de uouveau et de motets,parmilesquelson remarqueceux-ci:
favorable,et le premier prix lut fat décerné en 1° vmfûnfitlmmiye Mtssen(Huit messesà
1840.Sa cantate Luyiede Montfbrt fut exé- cinqvoix), Cologne, 1868;- .Wssseoctobrèves,
cutée solennellementle 4 octobrede la même faciles, suaves, etc., Cologne,1689, in-fol. Cet
année, à la séance publiquede l'Académiedes auteur n'a point mis son nom à ses ouvrages,
beaux-arts. Peu de temps après il partit pour mais seulementseslettres fnitiales -.c'estle cata-
Rome, où l'auteurde cette Biographiele trouva logue de Francfort (automne de 1668)qui nous
dans l'été de 1841.Pendant son séjour en Italie l'a fait connaître.
il écrivit une messe solennellequi ful exécutée BAZZINI ( Antowk),violonistedistingué, né
à l'égliseSaint-Louisdes Français, dans les an- àBrescia.en 1818, a commencé&faireconnattre
nées 1842et 1843;l'oratorioLa Penlecoste,et le son talent, en 1840,par ses voyageset ses con-
psaumeSuper/lurninaBabtjlonis,quifurent exé- certs. Aprèsavoirjoué à Milan et dans quelques
cutésplusleursfoisen 1843parla sociétépliilliar- autres villes de sa patrie, Il se rendit dans le
moulquede Rome.De retourà Paris, après trois Nord, en passantpar la Suisseet Francfort, eh
annéesd'absence,M.Bazinfutnomméprofesseur il donnadeux concerta.Puis il joua à Hambourg,
de solfègeau Conservatoire,placequ'il échangea àKîel, àErlurt.àWcimar.àBerlm, à Leipsick,
plus tard pour celle de professeurd'harmonie. ensuiteilretournaenItalieetseRtentendre à Na-
Aumoisde mai 1840il fit représenterau théâtre pies, Crémoneet danssa ville natale. En 1849il
de l'Opéra-Comiqueun peUt opéra en un acte arrivaà Marseilleet parcourutle midide la France
intitulé le Trompette de M. le Prince, Joli avecde brillantsMiccès;de là il so rendit enBre-
ouvrage dans lequel Il y a quelquesmorceaux tagne, puis il donnadesconcertsdans beaucoup
bien raifs.Cet opérafut suivid'un antre ouvrage de villes qui environnent Paris; mais il parut
du même genre Le malheur fêtre jolie, en éviter avw soind'entrerdans cettecapitale ouse
?»3 BAZZ1NIBEALE
consacrentet quelquefoiss'affaiblissentles réputa- BAZZINO (tf mtau),frère aîné du précédent,
tions.C'est ainsi qu'il visitales villes principales et, comme lui, compositeuret organiste, mourut
•lela Picardie,dela Champagneetdu département en 1630.Il a fait imprimer – t" Mette «to-
«luMordpendant les année»1850et1851, tournant teltt e dialogM aeinque voci concertât*; Ve-
autourde Paris, et «Vitéloignanttoujours. Enfin I nise, 1027. – v Motettl a untt, due, irte.R
il franchitta» barrièreade cette grandecité, et | quattrotwei, Ut>. tei. – 3»Messeetalmia a
débuta en 1862 au Théâtre-Italien, entre deux ire concertati,– V Arie diverse.
actes d'un opéra; il eut alors ta preuvequ'il avait ftAZZONl (Joseph), ancien élèveduCorner
ou tort de redouterun publicquia plus qu'aucun valoir»de Milan, et en particulier de Ray pour
nutra le sentiment juste et On des véritables ; la composition,a écrit en 1838 le petit opéra i
beautésde l'art. Il n'y trouva pas«ansdoute cet tre Mariti, qui a dU exécutédans celte ville.
enthousiasmeun peu naïf qu'tl avait rencontré BÉ (Goulache us), graveur de caractères,
dansles provinces;mailon rendit justice au brio fondeuret imprimeurà Paris, ver»le milieudu
de wn jeu, à la prestessede son archet, et au seizièmesiècle, a gravé vers 1540et en issj
brillant de son trille la critiquene lui reprocha deux sortes de caractèresde musique et une
que de la maigreurdans le son, et certainesté- suite de caractères pour la tablature de luth.
méritésdans les traits difficilesqu'il ne réussis- te premier de ces caractères, qui était en
sait pas toujours. Après deux mois de Séjour, grossemusique, était faitpour Imprimeren une
pendantlesquelsil nese lit entendre quetrois foin, seule fols les notes et la portée. Celuide 1655
il s'éloignade Pariaet recommençases tournées était disposé de manièreà Imprimer la musique
dam les province*.ArrivéenBelgique,il y a tenu en deux tirages,l'an pourMenota, l'autre pour
la mêmeconduite qu'en France; car il y a joué la portée. Cette portés n'était pas d'une seule
dans les petitea villes, à Spa, à Verviera, à Na- mais se composaitau moyen defiletset de
pièce,
mur, et ne s'est pas Taitentendreà Bruxelles,la cadrât*. On trouve des spécimen de ces deux
ville des violonistes.Au momentoù cette notice sortes de caractèresdans les Observations de
est écrite(décembre 1853), M. Bantini vientde Gando, père et Ois,sur le Traité historique et
n'éloignerde cette ville, sana avoirtiré le violon critique de Fournier (p. 28). Le premiera été
«leçonétui. Cet artiste a publiéde'sa composi- employépar Adrienle Roy et Robert Ballan).
tion s – 1° Concertjnopour violonet orchestre, Lespoinçons et les matrices de ces deux caraco
op. 14; Milan Ricordi, et Lelpsick, Breitkopt tères ont passé par la suitedans l'imprimeriedes
et ifaertel.– 2° Grandallegrode concert, idem, Ballardoù ils existaientencore en 1760.
op. 16; Berlin, Meyer. – 3° Variations bril- Le Bé eut un fils,nommé Guillaumecomme
lanteset finalesur la Sonnambula, idem, op. 3; lui, et qui, commelui, fut tondeuret imprimeur.
Leipaick,Breitkopfet Haortel; Milan, Bicordi. Parun inventairede sa fondfrie qu'il a faitlui.
– 4" Esmeralda, fantaisie sur un thème de mêmeet qui a été cité par Fournier dans son
Maizucalo, Idem, ibid. 5° Souvenirde la Traité historique et critique sur l'origine et
Sonnambula, grande fantaisie,Idem, op. 19; les progrès du caractères de fonte pour l'im-
ibid. M. Barâini a aussi publié un très-grand pression de la musique, on vott que les poin.
nombre de morceauxde salon pour violon et çons et les matrices de la fonderie de Nicolas
piano, des romances,etc., qui ont paru à Milan, Dueheminpour la musique, et gravés par ce
eue* Ricordi, et en Allemagne.Il a aussi des même Duclteminet par Nicolas de Villierset
morceauxdifficilesqu'il réservepoar ses concerts, PhilippeDanfrie, étaient passés dans la sienne.
et qui sont encoreen manuscrit. Cesmatriceset ces polnçoasexistaient dans11m-
BAZZINO (François), grand tbéorbiste et prhneriede Fournier l'alné.en t765.
compositeur,né vers 1600à Lovero, dans l'État BEALE (Wiuiah), oompositeurde madri-
Vénitien.Il lit ses études,musicalesau séminaire gaux de glees et d'antre musique vocale,est né
de Dergame,sonsla directionde Jean Cavaccio, à Londresvers 1790.Sonéducation s'est faite à
lit Aitensuitenomméorganistede l'égliseSainte- la maîtrise deWestminster,où il a été enfantde
Marie-Majeurede la mêmeville. De là il passa chœur. En 1813, il a obtenule prix de lacoupe,
au servicedu duc de Modène,puis à Vienne, et décernépar la Sociétédes Madrigaux,il a publié,
enfin, en 1636 Il revintà Bergame,où il mourut <en1830, une collectionde madrigauxet àeglees
le 15 avril 1600. Ses ouvrageaconsistenten so- (cliansons)qui jouissent d'unegranderéputation
nates pour le tliéorbe, et en eansonelte à voix 1(tcm Angleterre.
mule. Il a aussi composéla musiqued'un ara 1 BEALE (Jean), pianisteanglais, néà Lon-
torio intitulé La Representastone dl S. Or- t(Ircs, vers 1790, est élève de Cramer. En 1830,
soin, iI fut nommé membre de la société philliarrao-
BEALE BEAUUKU 283
nique, oi) IIavaitsouventexécuté de»piècessur communsqui ont été débitéssur ce sujet par le»
te piano C'eutlui qui a imposé le grand concertj philosophesdetous lesûjjM,et d'avoir vit <|iiela
qui a été donné à Londres pour l'anniversaire j musiquen'est pu essentiellementun art imitatif.
de la naissancede Mozart; il y a joué un dno ¡ M. Porte a publié i Edimbourg en 1806 Ac-
pour deux piano»avec Cramer. M.Bealea été j count o/ tlie li/e and wiïtings cf ïf James
nommé professeurde piano de l'écoleRoyalede j Beatlié (Histoirede la vieet des écrits de Jac-
Musiquede Londres.Parmi«escompositions,on ques Beattie),2 vol. ln-4".
remarquesurtout deuxrondeauxpourpiano, sur BEAUCUAMPS (PwrwFrahço» GO-
un air anglais( Will greal tords and tarit»), et GARDDE), littérateur médiocre, né à Paris
sur un air de Caraffa. vers 1689,est mort danscette villeen 1761. Ona
BEANON (Lambert ne), ctiantrode laclia- de luideuxouvragesIntitulés 1*Recherchessur
lielle pontificale,à Rome, vera Uoo, est oité les théâtres de France, depuis 1161 jusqu'à
comme un compositeurfort habile par l'abbé présenti Paris, 1735,3 vol.in-12. – 2° Bibllo-
Baini, J'ignores'il existe encore quelqu'unede thèque des théâtre* contenant le catalogue
ses compositions. alphabétique des pitees dramatiques, opéra»
BEATTIE (James), naquit le 5 novem- parodiés et opéras comiques,le temps de leur
bre 1735, &Uurenceltirk, en Ecosse.File d'un représentation avecdes anecdotessur les piè-
simple fermier,il ne dut qu'à se»talentsla cea- ces, les auteurs, les musiciens et les acteurs}¡
sktératfondontil a jouien Angleterreet danssa Paris 1746. t
patrie. Apresavoirfaitses premièresétudesdan* BEAUJOYEUX. VoyezBAWASAnnct/
le lieu de sa naissance, il concourut pour une BEAULA1GNE ou BAULÈGNE(Bartiié-
bourse au collègeMarschalà Aberdeen,et l'ob- mu), musicienfrançais,était enfantde ctour à
tint. Jl y restaquatreans et prit sesdegrésa l'Age la cathédraledeMarseilleen 1559,lorsqu'il dédia
de dix-huit ans. Successivementil fut nommé à la reineCatherinede Médiclsdes Mottes mis
mattred'école&Fordoun professeurà l'écolede en musique à quatre parties qui furentimpri-
grammaire latine d'Aberdeen, et professentde mé»à Lyon par RobertGranjon(voyezcenom),
philosophieau collègeMarechal.Ladouleurqu'il avecdes caractères d'un genre nouveau gravés
ressentitdela pertede deuxfil»,dontl'un mourut par ce typographe,in-12obi. Beaulaignea publié
en 1790,Agéde vingt-deux ans, et le second un secondœuvredam la mime année composé
in 1786 âgé de quinzeans, altéra sa santéet le de Chansons nouvelles mises en musique à
lit «e retirer atièrementdnmonde. Dansles trois quatre parties et en quatre livres} Lyon,chez
dernière»annéesde sa vie, ii ne sortit pointde le mêmeimprimeur, to-u obi. On trouvequel*
sa chambreet presquepas de son lit. Il est mort quesmotets de ce musiciendans le Thésaurus
le 8 août 1803.Beattleest auteur de deux ou- mrnlcus, publié Nuremberg,en 1684.
vrageaqui concernentla musique; Punest inti- BEAUL1ED (Ebstache on Hcitaces de),
tulé s Bisay on poetry and musie, as tlieg poèteet musicien,né a Amiens,vivait en 1300.
affect ihemmd, dont Inpremièreéditionparut On a plusieurschansonsnotées de sa compost-
à Edimbourgen 1762,in-8». On en a une bonne tlon.
traduction françaisesousce titre Essai sur la BEAULIEC, musicien de la chambre de
poésieet sur la musique, considéréesdans les Henri III, roi de France, vers 1580, a composé
·
affections detdme; Paris an vi (1797),in-8». une partiede la musiquedu balletdontfialtaza-
Le second ouvragede Beattleest son Essai sur rini avaitfaitle programme,pour les nocesdu
la nature et Vimmutabilitéde la vérité (Bs- dnedeJoyeuseet qui a été publiésous le titre de
says on the nature and immutabilité of Ballet comiquede la royne, fait au» nopees
Iruth, etc., in-40),auquelil dut principalement de monsieur le Duc de logeuse et mademoy-
sa réputation.La preroièreillsaertationtraite«né- selle de rondement sa sœur à Parts, par
cialementde la musique. Une traductionalle- Adrlan le Roy. Robert Ballard, et Mamert
mandedece~den]teMabapan)aLeipt!ehent799, Pâtisson, imprimeurs du Roy. 1683, in-4°.
in-8°. Forkel en a donné une analyse, dans sa Cette musiqueest assez parement écrite. Beau-
JHbltoihèquecritique de musique, t. H»p, 341- lieuavait eu pour collaborateurSalmon, autre
355. Une éditionde cesdeux ouvrages,réunisà musicien de la courde Henri III, dans lacom-
quelques autres, a été publiée à Edimbourg, positionde cet ouvrage. Il y a lieu de croireque
en 1770.Ahuolument Ignorantsur le mécanisme ce musicienest le mêmeque Lambert de Beau-
il« fart. Keattieémet cependantquelquesvues lieu dontil estparlé dansunelettrede l'cmpenmr
assez finesen parlant de la musique; il a dn RodolpheII à son ambassadeura Paris, Auger
moins le méritede ne pas répéter tous leslieux Unsheck. «Sousavon« appris dit ce prince,
234 BKAl.'LIKU
« quele roi de France,mordflpuispeude temps, Maire Italien, l'iu*tard, M Bemilieun>çut|»hi-
« avait a son serviceun bassisted'une voi\ ad- liant plusieurs anniwades leçons de Kotlut|ilit>
i rofrable et qui s'accompagnaitsur le lutli Kreutzer. Al'âgede quatorzean* le désir décom-
« nomméLambertde Beaulieu.Noustous prions poser s'etant emparé do lui son père lecuniu
« de faire des recherchât pour découvrir cet aux soins de Benincori(Voyezce nom), qui lui
» hommeet de l'engagerpour,notre courà rie» enseignapendant trois ans les élémentsde.l'arl
condition»honnêteset justes.» (Y. DM Ho- d'écrire.Ayant opprlsquo son élève étaitdesliirô
dolplù II, imp. BpUtolxinettilx, p. ?.io.) La à prendre part an concours de l'Institut pourIk
conjectureforméed'après cettelettreest rendue grandprix de composition, Benincoriconseilla
vraisemblablepar ce que dit Balthazarde Berfu- 'de le rapprocherd'un compositeurdont la répu-
joyeiixdans sa description disBallet comique de talionfut mieuxétablieenFrance que la sienne;
la Rogne (p. 16) « Au deçàet rfelâde leurs I le pèredu Jeune Beaulieurepoussa d'abordcette
« queues(des chevaux marin»)estoyent doux proposition;mais Benincori insista, et l'abbé
« autres chaires, en t'unedesquelles«'asseoit le Rozefut le maltre qu'on choisit.Le pauvreabbé,
• sieurde Beaulieu,représentantGlaucus,appelé excellent homme d'ailleurs, et qui n'était pas
« par les poètesdieu de la mer et en l'autre la i dépourvude mérite ne convenaitguère pourle
« damoysellede Beaulieusonespouse,tenant un but qu'on se proposait lui-même le sentitbien-
« luth en sa main, et représentantainsiTVthjs, Ut et conseilladedemander à Mébull'admission
« la déessede la mer, etc. » Or le chant de du jeune artiste dans soncours de composition:
Glaucus, qoi est a la page19, est écritpour une il y remplaça Btondeauqui venait de serendre
basse.D'aprèscela il est présumante que levé- à Bornecomme pensionnairedu gouvernement.
ritablenom de Beaulienétait Lambert et que, M.Beaulieusuivitles leçons du maître célèbre
suivanton ancienusagequi subsistaitencoreau i pendanttrois années Cal là, dit-il lui-même,
seizièmesiècle, unle désignaitpar celuidu lieu que j'acquis, n<m-teulement la plus grande
de sa naissance. | partie de ce queje sais dans la sciencedu con.
BEAULIEU (Eowotwou Hbciob de), né trepoint et de la fugue, mais encorece que
dans ira villagedo Limousin,dontil pdt le nom, | fat pu apprendre et mettre en pratique nia-
atalt appris la musiquedaosson enfance ayant tivement à la philosophie de Fart musical.
perdu ses parents fortjeune, il trouvades res- Aumoisde septembre1809il obtintau concours
sourcesdanscet art. Il bit d'abordorganiste de de l'Institut le ter second grand prix de compo-
la cathédralede Lectoure,en Gascogne;puis il { sition, et te premiergrand prix lui fut décerné
s'attachacommemusicienà unetroupede corné- dansl'année suivante.Méliul,par affectionpour
diensambulants.Onsaitopi'ilétaitàLyonen 163C; son élève, ne voulut pas le laisser partir Immé-
peu de temps après, il quitta tescomédienset se diatementpour l'Italie, afin de lui faireredou-
IHprAtrecathouque; mais,ayantambrasseles opi- bler son cours de contrepoint pour compléter
nionsde Calvin, il se retiraà Genèveet devint son éducation d'artiste. Cette circonstancedé-
ministreréformé.Beaulieua mieen musique un etdadn reste de la vie de M. Beaulieu.A la fin
recueilde chansons,qui a été imprimésousleU- de l'année 18tO, après l'exécution de sa cantate
iretieChréUennesréjouissancei,im,ln-B'. On couronnée, son père l'avait conduit à Niort,
ignorel'époque de samort,maisil paraitparla date dans safamille.Quoique bien jeune encore, IIy
d'un desesouvragesqu'ilvivaitencore enl665. forma des projets de mariagequi se sontréalisé»
BEAULIEU(MAmE-DÉsmiMARTIN),corn- plusieursannées après et l'ont fixé danscette
positenr,écrivainsur la musique.est né à Pari» ville. M. Beaulieun'alla donc point en Italie;
le il avrit 1701. Bien quele nomde sa famille mais bien qu'il ne profitât pas des avantagesde
soit Martin, ilest pinsgénéralementconnusous la pensiondu gouvernement,il nese conforma
celuide Beaulien, Son père, officierd'artillerie pasmoinsaux prescriptionsdu règlementimposé
étaifde Niort (Deux-Sèvres),où sa familleavait ) aux élèvespensionnaires en 1812, il envoyaà
figurédanstes fonctionsmunicipales pendantplus l'Académiedes beaux-arts de l'Instilnt unMi-
d'un siècle. Retirédepuislongtmps dans cette j serere à quatre voix; en 1813, un laudaie à
villè, M.Martin-Besulieu lui-mêmey occupeune deux chœurs, et une cantate de Saptio avec
positionanalogue.A l'âgede sept ans et demi 11 chœur;enfin en 1814, un Dominesalvttm à
reçut les premièresleçon de musiqued'un mu- cinq voix. Pe plus, après la mort de Méhul,
sicien nommé Damé quelquesmois après il M. Beaulieucomposaune messe de Requiem m
commenta l'étudedu violonsous la direction j son honneur,qui fut aussi envoyéeà l'Institut»
d'AlUaome, élèvedeBerthaumeet bonartisteque et sur laquelle un rapport a été faità l'Académie
t'ai connu dans la positionde premier alto au des beaux-arts.
BIvATJMKU 385
lue* à Niort, il forma v\wt lui i\v*(u'anecs<iu diusr* fragmentsde «es autres ouvrage*.Le*
quatuors rt parvint, en IRM, à Wfcaniiser une journaux,notammentla Gazette musicale,ont
sociétéphilharmonique. H(en de semblanten'avait accordé beaucoupd'éloges à tes compositions.
jamais existéilaii»cette \ille; car, il faut biun En 1340, une messesolennelledu mime artiste
lu reconnaître si Pari»Tut longtemps le centre a été exécutée à PéglfcftSaint-Eustaclit,et en
des arts, par la réuniondes hommes distingués 1851unedeuxièmeexécutionde sa messede lie-
de toiitx!t'tiurope, la l-rence, à l'exceptionde quiem a été faite dansl'églisede Saint-Roch en
quelquesprovinceget d'un très-petit nombrede mémoirede R. Kreutzer, et au profitde l'As-
grandes villes, a été longtempsle paysle plus sociationdesmusiciens.Parmi les compositions
arriéré pour la musique.Les départements du lesplus importantes! de M. Beauiieu on remar-
centre et de l'Ouestparticulièrementétaient en que î* Miserere a quatrevoix, solos et chœur
linéique sorteà l'état sauvage, sous le rapport (IS12). V Sapho, scène lyrique, solo et
de cet art, Il y a moinsd'un demi-siècle.Ce fut chœur(1813). i" Laudate Dominwn,b.deux
cet état de chosesqui Inspira à M. tieaulietile chœurs(1813).– 4"Dominesalmm à cinqvoix,
desseinde forrnerune grande association musi- soloset chœurs (1814).– &• Jeanne d'Are,
die dans ces provinces il lui fallutdu cournge cantate, voix seule(I8t7). 0*Messede Re-
et de la persévérancepour triompherde ton* tjHiemhquatre voix soloset chœurs (1»19). –•
les obstacles que rencontra ce projet; mais, 7' Anacréon,opéra, parolesde GentilBernard
– s' SixièmeOde sacrée de J.-1J. Rousseau,
enfin, en\%Zb,VAssociationmusicale de l'Ouest
fut fondée. Composéedes départements île* soloset chœur (1828). 8" QuinzièmeOde
Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Charente- sacrée de J.-B. Rousseau, voix seule.
Inférieur», de la Charente, de la Haute- 10*Fantaisiepourviolon,soloet chœurs,sur «les
Vienneet de la Vendre, elle n'a ms«î d'rxis- airsdos Pyrénéits. – 11° Fantaisie pour violon
ter et defonctionnerchaqueannée, saufmiitc48et solosur desairs espagnols.– 12*Plusieursmor-
1849, et tour à tour Niort, Poitiers,la Roctielle, ceaux( 8 numéros) de fopéra ffinette à la cour,
Angouléme,Limoges et Rocliefortont été le siège de Favart (t829). – 13" La Prière der mate-
de grandes fêtesmusicales dans lesquellesles lots, morceaux d'ensemble, solos tf chœur»
compositionsclaniquesles plus importantesont (1831).– 14* Psijchéet V Amour,scènes,solos
été renduesaveedesprogrèsremarquables.Cette et chœur, paroles de P. Corneille(1833).
institution est la seule en France qui ait «no to° Fête bachique, scène, ténor solo et chœur
existencepermanente elle est aussila seule qui (1836)."– 16'Hytnoepourlapremièrecommunion,
ne recule pas devant l'exécution complètedus morceaud'ensemble,solos et cliœur (1840).
plus grandsouvrages.C'est ainsi que le Pautv* 17" l'Océan, morceau d'ensemble, solos et
et VBlie de Mendelssolinont été entendus en chœur (1841). 18*V Hymne du matin, ora-
entier à la Rochellelongtempsavant qu'on ne torio (1843). 19*Messe solennelleà quatro
songeftt à en fairedes essais partiels à Paris. voix, soloset chœurs (1845). • 20*L'Immor-
M. ISeaulieiieslrestél'âme de l'associationaprès talité del'âme,oratorio (t85i). – M° l'Hymne
en avoir été le créateur surinom y est intime- de la nuit, oratorio (1851). 22*Jeanne
ment attaché,et son souvenirsera Impérissable d'Are, grande scène lyrique en deux parties
dans l'avenir chez les artistes et les amateurs (1863).– 23*Messeà trois voix avecaccom-
de musiquede cette vastecontrée. pagnementd'orgue (1853).–24° Philadelphie,
Commecompositeur, commeécrivainsur l'art, opéraen 1 acte (1855).– 25° Un assez grand
M.Beanlieun'est pas moins estimé que comme nombre d'airs détachés, cliœur»avecou sans
organisateuret directeurdo fêtes musicales.Sa accompagnement,morceauxa deux et un pli»
messede Kequiem,composéepour Iionorerla grand nombrede voix; nocturnes, mélodies,
mémoire de Menai a été exécutéeen 1840à romances.
l'églisede la Sorbonne,avec la coopérationde Écritsde M. Ueauliuu t° Dit Rhythm, de*
l'orchestredela Sociétédes «oncert»,du Conser- effets qu'il produit et de leurs causes.Paris,
vatoireet desartistes les plusdistingués elle a Dentu Niort,noliln,1852,gr. ln-8"de 105pages).
laissé parmi eux les meilleurs souvenirs.Dans – 2° Mémoiresur ce qui reste de la musique
les années 1842,1844 et 1856, M. Beauliciia de l'ancienne Grècedans les premiers chants
donnédaus la sallede Herz, et dans la salle de l'Église. (Lu à l'Académie des baux-arts,
Bonne-Nouvelle,à Paris, des matinéeset soirées dans sa séancedia3 mai 1852.)Riort, impri-
de musiquedanslesquellesil a faitentendreses meriede L. Favre, gr. in-8" avec 10pagesde
oratorios F Hymne du Malin et P Hymnede lit musique. 3° Mémoire sur le caractère que
Suit, parolesde M. de Lamartine ainsi une i doit avait- la musique d'dalisr, et sur tei
m BEAULIKH BBAUPr.«î
élémentsde Part musicalqui constituent ce ca- BEilUMONT (l-'fuxçoism), écrivainfran-
«le pliuleur» ou-
ractère. (Lu a l'Académiedu beaux-art»dans çais IM en Italie est auteur
un remarque Me-
«a séaneedu 17 avril «848).Pari», imprimerie nage* an nombredesquels
e Stesicoro;
ilo N.Cnaix, gr. in-8°. M. BeaulieueUcotre*- morirt sopraZanto, ArMosseno
do t Païenne, 1835, ln-8". Cet «terit n'e«t iwssan*
pondant do l'Académie des beaux-arts
l'Iiirtoire delàmusique.
l'JiMlitut. | iatérSi pour
BEAUMAVIELLE (.), basse-taillequl eut BEAUMONT (Saunier db). On connaît
lettresttrla
beaucoupde réputationà l'Opéra lorsque Lulli i sonscenomniiopusculeintitulé j
et Paris, 1743,
en avait t'entreprise ce ne fut pas cependantco musique ancienne modernes
il est particulièrement
célèbreco.mposHenrqui le fit venirde Languedoc, io-i2,Danscetlo brochure de Rameauy e»t
commel'awurele présidentde Noinvilledans son traité de l'opéra, et la musique
Histoire de l'Opéra (t.H, p. M), et comme sacrifiée à celle deLulli.L'nuteurdecetécrttétait
dans la provincede Normandie et (rèred'un
je l'ai dit, d'après lui, tton»la I" édition de la né
dis diocèsede Rouen, de qui l'on
Biographie universelle des Musiciens (t. II, ecclésiastique de littératureet
art. Bm.bhwieu.8).Perrin, qui obtintle premier a quelques ouvrages médiocre!»
d'histoire.
privilègede l'Opéraeii 1069, et s'associa avec
Cambert (voy. ce nom) pour la compositionde BEA.Ul»LAN(Aiifota »e), dont lenomvé-
fils d'un maître
la mmtyne,et avecle marquisde Sourdeac pour ritable était Housseau, était
les machines, venirBeaumovlelle de Toulouse, d'armesdes enfantsde France. Il naquit en t790
à
en 1670,avecd»anlrwmusiciens,pour former la dansune petiteterre près de Chevreuse, quatre
lieu lieues de Paris, laquelleappartenait à sa mère.
troupe de son théâtre dont l'ouvertureeut
au motsde mars1071.par la pastorale intitulée C'est de cette propriété, nommée Beaupton,
sot» lequelil
Pomme. Lesautres acteur* étaient Rossignol, qu'AmédéeRousseaua pris le nom
et
autre basse-taille, Cledièroet Tliolet, haute- a'est faitune certaine réputation de musicien
contra oo ténorsaigus,et Miracle,ténor grave. de littérateur, Ses premièresannées furent mar-
Tousétaient de»chantresde paroisse;mais Beau- quéespar de tristes événements; car son père
ses
mavielle avait la figure agréable, la voix fort périt sur l'écliafaudrévolutionnaire; tantes,
belle, et mettaitbeaucoupd'Intelligenceet d'ex- M«»CarapanetM™ Auguler,toutes deux atta-
chées au servicede la reine Marie-Antoinette,
pressiondramatiquedanssonjeu. Apre»que Lulli
ellt enlevéà Perrin son privilége, Beaumavielle furent persécutéessousle règne de la Terreur,et
entra dansla troupedu nouvelOpéra.Il nesur- M"*Auguier,sur le pointd'être arrêtée, se donna
vécut pas longtempsà ce musiciencélèbre, car la mort en autant par unefenêtre (t). L'éduca-
H mourut à Paris, en 1688. Ce fut Tliévenard tionmusicalede BeaupUmfut assez faible; mais
l'instinct lui tenait lieu de savoir. Il trouvait,
(votj. ce nom)quile remplaçaà l'Opéra.
BEACMESNIL(HBmimB-Ai)Ê,AÏDB VIL- presquesanslescliercher,desmélodiesgracieuses
ses
liARDDE),néele 31août 1758,débutaM'Opéra qui ont fait la fortune de quelques-unesde
dans Sitvie, le 27 novembre1768, et fut reçue romanceset qui ont rendu 80n nom populaire.
du monde et douéd'un esprit agréable,
peu de temps après, Les opéras de Castor et Homme
Pollvx eX&'Ipbigénie en Aulide forent ceux où il était recherché, fêtédansles salons; partant,
Delà
elle britlale plus. Ellese retiraiavecune pension il lui rertait peu de temps pour travailler.
il
de 1,600francs, le 1er mai mi. Peu de temps vient qu'avec desidéescharmantes et, faciles,
D'ailleurs peu constant
après, elle devint la temmede Philippe, acteur a fait peu de chose.
de la ComédieItalienne.Elleélait lionne musi- dans ses goûts il caressaittour h tour la mu-
rienne et avait appris l'harmonieet lacompa- sique, la peinture, tes lettres, écrivait des co-
gnementsousladirectionde Clément.Onluidoit médies, des vaudevilles, des opéras comiques,
la musiquedes Saturnales.ou Tibulleet Délie, des romans et des fables.Hais de tout cela ii
des Fêtes grecqueset romaines qu'on repré- ue reste guère, et ses meilleur» titres au sou-
tenta à l'Opéra en 1784.Elleavait écrit aussi venir de la postéritéseront toujours ses io-
Anacréon;maiscet ouvragen'ajamaisété rtpré- mances, Bonheur de se rmir, S Interne, le
sente EU*est morteà Parisen 1813. Pardon, Taises-vous, et le ravissant nocturne
BEAUMONT (MessmeGiu.es comtene), Domet,mes obères amours,quetoute la France
cliambrierdeFraace,épousaen premièresnoces a chanté.En 1830, Amédéede Beauplaneut la
sousle
Gertrude, filleaînéede Raoul de Soissons, et fantaisiede travestiren opéracomique,
d'Alixde Dreux.Il mourut en mo. On trouve Onmitqueta «comteOltedc«Ue dame.court»
II)
nuechansonnotéede sa oom|iositWn dansnnma- 4-Aiiinlre de Beonplan4«*lntInfemmeda mtMal
nuscritde la Bibliothèqueimpérialecote u*7222. Ncy.princede laMoilowa.
BFAUPLAN
• BECCATEIX1 S»7
Gloria Palri – i o' Hesmt
titra de rmatone, nn vaudeville joué quelques carillondesmorteau –
années auparavant nousceluidd Petit dragon en sol mineur; M*Deux Magnificatoh l'on
– ta" Trois hymnes,
de Vineennet.Sa partitionavaitété arrangéepar trouve des noeïs variés;
un homme do métier, mai8elle n'en parut dm cellesde Saint-Jean-Baptiste, de l'Asaompliuli
meilleure.L'ouvrage,représentéte 16novembre, et de l'A vent,avec quatre grands chœurs pour
n'eut que denx représentations.Cetéchecdéco»» les rentrée*de processions.
BËAtiVABLET CHABPENTIER
ragead'abord Beauptan mail en 1845, il tenta
un nouvelessai à l'Opéra-Comique dans on ou- (J»cqdes-Marie), fils dit précédent,est né à Lyon
le 3 juillet 1760. JI eut pour maître de clavecin
vrageen unacteintitulé; £emari au bal, dont II
avaittaché cette fois de faire seulla musique t et de compositionson père, à qui il succéda
cettenouvelleproductionne vécutpas plus que dans la placed'organistede Saint-Paul, aprèsle
a
la première.AmédéedeBeauplanestmortà Paris rétablissementdes églises. Il fait un grand
clavecinet d'orgue, parmi
le 54 décembre 1853, i l'âge de soixeate-traie nombrede piècesde
ans. lesquelleson remarque– 1*Victoirede l'armée
BEACPC1 (.), farceuse liatite-controde d'Italie, ou bataillede Montenotte; Paris, 179a;
– 2*Airs variésà quatre mains pourle clavecin,
ropéra, «on»l'administrationde Lulll,était élève
de ce grand musicien, et débuta en 1672. On 1799 3" Labataille d'AutterlItz, 1805; –
4° La batailledléna, 1307;– &•Mélboiled'or-
ignorel'époquede samort.
BEAUVARLET CHARPENTIER gue, suiviede l'officecomplet du dimancheset
d'un Te Deum pour les solennités, etc., etc.
(Jbam-Jacqiies),né a Abbeville,en 1730, était
IUIIIIIau théâtre des
organisteà LyonlorsqueJean-JacquesRousseau, Charpentier a donné
en ou le Jeune
passantpar cetteville, l'entenditet lefélicita sur Jeunes Artistes, Wn, GervaU,
se»talents,qu'il jugeadignesdela capitale.M.de Aveugle, opéra en un acte. Dans les dernières
Montazet,archevêquede Lyonet abbéde Saint- années de su vie, Il fat organiste de l'église
Victor de Paris, lui lit donner l'orgue de cette Saint-Germain-des-Prés. Cet artiste a cessé de
abbaye,dontn vint prendrepossessionen 177t. vivreau moisde novembre1834.
Daquinétant mort l'annéesuivante,un concours BECCATELLKJkM'Fkmïço»), Florentin,
fut ouvert pour lui donner nn successeur dans fut mettrede chapelleà Prato, petite ville de la
mouruten 1734.Il fit paraître dans
l'emploid'organistedeSalat-Paul Charpentier, Toscane,et
volumedu journal de' letterati d'Halia,
qui s'y présenta, l'emportasur tous M rivaux le33"
et fat nommé. Il (ut aussi l'un dp quatre orga- une dissertationsur un problème singulierqui
nistesde Hotre-Dame.Son sort était fixé de la consistaiti trouverle moyend'écrire un morceau
manièreta plus brillante, lorsquela subversion de musiquepourdes instrumentsaccordésdedi-
du culte catholiquele priva de tes placesd'orga- verses manières, en aorteque chaque partiepot
siste de Saint-Paulet de Saint-Victor,en 1793i être jouéeèune clefquelconquesans désignation.
morceaua pour titre Parère sopra il pro-
lecbagrinqu'ilen Conçutte conduisitau tombeau, Ce
au moisde mai 1794. Après la mort d'Armand- blema armnnleo tjare un concerto con phi
LouisCouperlo Charpentierfut considérégéné- stromenli dtoersamente accordât i, e spassare
ralementcommele plus habileorganistefrançais; la composisioneper quahlvogUa intervalle
mêmeauteur – 1° lettera cri.
cependanton ne trouve pointdans«es ouvrages On a aussi du
dequoijustifiercetteréputation.LesPlus connus tico-musica ad un suo amico sopra due dtf-
sont t* Piècesd'orgue; Paria, In-fol.; ftcollà nelta facoltà mvslca da un moderno
V Sonatesde clavecin, op. s et 8; – 3* Airs autore praticata. Danslesupplément du Journal
variés pour piano, op. 6 et 1»; 4» Fugues des Lettrésd'Italie, t. III, année 1720, p. 1-U>,
de cette lettre parut sous ce titre
pourl'orgue,op. 8 – 5° TroisMagnificatpour une critique
N. N. sopra la leltera crl-
l'orgue, op. 7, in-fol. obi.}– «• Deux con- Parere del sig.
certo»pourclavecin,op. 10.SonJournald'orgue, ticomusica del sig. Giovan Francesco Bec.
Beccatelliy lit une réponse,
quiparut en 1790(Parte, Le Due),est composé calelli. Florentine.
de douzenuméros, dont voici l'indication – et l'intitula t Kisposta al parère scritto da N.
l* Messeen nrt mineur; 2» Sixfugues; – N. sopra la lestera crMto-mtisica. Cette ré-
s* DeuxMagnificat – 4*Messeen ré mineur panse fut inséréedansle même journal et dansle
– &• Quatre hymnespourla Circoncision l'E- même volume, p. 67-83. Une autre dissertation
piphanie, la Purificationet l'Annonciation a paru dans co volume sur l'usage do bécarre
6° Messeroyalede Duraont; – 7*Quatre hym- dans la musiquemodeme(S«ppteme»« a«}<et
I7»fi,
nes; – i' Plusieurs prosespour les principales nale de' Mterall Wllalla, t. III, Venise,
Citesde l'année –9° DeuxMagnificatavecun iit-8°, p. 402). Le père Martini possédait aussi
288 HKCHF.R
BKCCATFXL!
uni: SpiotjrtiHincsopra la leltera crUicomu- i e' il nlln passer quelles ni»i» à Colmne où il
xica.eu manuscrit.Parmi les ouvrages inédit* i rédigeaun journal coiiuuurdalqui nVul pas du
du |i«ccat«lli on trouve – t° Document» e j ducces.Dégoûtéde celle entreprise il alla s'iia-
reijole per imparare a tuunare il basso con. i blir à Dusfceltlorf,s'y liaavec quelque*artistes,
ttttvo; 3' Sjmiziom (telle musiehedotlrine | particulièrementavecle pointreGrobbe,et y vécut
(ter/li antiehl greci e Infini; 3° Divisione dansune sorte d'anthousiasrne que troublaient
de! monocordoseconda l'tttagàra, e Toltiinéo, quelquefoisles bcauinsde la vieréelle, mai»ilwit
neigtneri diatanico, cromatico erf enanno- l'inHurnce se fit sentir dans quelques-unsilcses
nico, Voy,Martini, Slor. di mus., t. I, p. 449. ouvrages. Un moment vint pourtant où des em-
BECËLLl (Jctes-CÈun), littérateur et barras pécuniairesl'obligèrentà «'éloignerd'une
ville qui lui plaisait, polir aller clierchcrnilleur.t
poète, naquit à Véroneen 1683. Après avoir
fait se»études chezles jésuites de cette ville, il | desmoyensd'existence. il se dirigeavers la Hol-
entra dansleur société; mais en 1710 il roani- lande: mais son dénûment était tel, qu'il fut
ferta le désir d'eu sortir,et il en obtint l'autori- très-heureuxde vendre la propriété d'un de ses
sation. plus tard Il se maria et se livra a l'en- ouvragespour quelquesécus, it un marchandde
iseiimerocnt.Il était desAcadémies) de Vérone, i musiquede Wénel.Arrivéi La Haye, il y donna
de Bologne,de Modène,de l'adoue et il four- desleçonsde musique et fit un coursde Ihéorio
nissaità toutesdes mémoireset de dissertations.. de cet art mais peu satisfait encorede cette
Hmourut au moisdemars 1750.Parmi ses nom- position,il se rendit à Londresen 1840, avec
breux ouvrage on comptedeux morceaux re- quelques lettres de recommandationqui lui pro.
latifs à l'Académiephilharmoniquede Vérone;j curèrent l'avantage d'être attaché comme pro-
le premier a pour litre i* Lesione neW Aea- fesseur à l'Institution royale de musique. Us
années qu'il passa dans celle grande ville
demiafilarmonica; Vérone,1728.Il parait que cinq
ce sont des lectures faitesdans cette académie j furent les plus heureusesîlesa vie. Parmiles re-
latlonsqu'il y avait formtai se trouvacelle d'un
par l'auteur. Lesecondouvrageest un dialogue
intitulé: De yEdilntsAcademlx philarmonicx riche négociant qui la chargea d'allera Vienne,
Veranmsis,ejiisdemquemuseoi Vérone,174&, j en 1845 pour y suivre les détails d'un procès
in-4". importantpourlequelIIluifut avancéune somma
BÊCHE.Trois frèresde ce nométaient alta- j assezconsidérable.Béelierpartit doncde Londres
ellesà la musiquedu Roi vers 1750. L'alné,qui et arriva à Vienne, dont ilne devait plus sortir.
était douéd'une fort bellevoix de haute-contre, En passantà Leipsick,il y avait vit Mendelssolm
était chanteur à la chapelleroyale; il s'est retiré j qui lui avait ifonné quelques lettres de recom.
ver» 1774 après plus de vingt-cinqannées de mandationà l'aide desquellesil fut bien accueilli
service.Il étaitinstruitdans tout ce qui concor- dans plusieurscerclesd'artisteset delittérateur».
nait son art, et c'est en partie sur les notes qu'il Bientôtattaché à quelquesJournaux d'art, il se
avait remisesà Laborde,que celui-cia composé fitremarquer par l'originalitéde sa critique. Ce
son Essai sur la musique. Le plus jeune fut un Tutaussi a cette époque que furent publiéesses
des compilateursdu solfège d'Jtalie.. compositionsles plus importantes. Il venaitde
DÉCHER (Awan-Jous), docteur en droit faire paraître la deuxièmeWilïond'un écrit rempli
et compositeurde musique,naquità Manchester d'enthousiasmesur le talentde Jenny Lindet sur
en 1804, de parents allemandsqui jouissant sa vie, lorsquela révolutionpopulairede Vienne
d'une certaineaisance,revinrentdansleur patrie éclata au mois de mare 1848. Entraîné par ces
et s'y fixèrent.Bêcher,dèsson enfance se livra circonstances,qui d'ailleursse trouvaienten har-
à l'étude de la musique; puis il subit les cours mouleavec ses sentimentset ses optnious,Il de-
des universitésde Heidelberget de Gœttmgoe, vint un des plus ardents chefsde la révolte, et
et alla acheverses étudesde droit à Berlin, ou entra dans le comité central démocratiquequi
ilobtint le doctorat.Compromispat ses relations dirigealtalors les événements.Avec lacoopératioit
avecda sociétésdémagogiquesil subit une dé- deschefsde clubs, tels que Fauseneau,Jellineck,
tention de quelquesmois dans une forteresse; Sliftet Kolisch, il fonda le journal le Radical,
mais aucune preuve de conspirationn'ayant pu dont le premier numéro parut a Viennele 10
être fourniecontre lui, il fut remis en liberté,et juin 1848 et qui ne cessa qu'à la prisede Vienne
alla s'établir&Elbçrfeldcommeavocat. Cepen- par les troupes impériales.Jusqu'au derniermo-
dant, entralnépar'sa passionpour la musiqueet ment, il combattit avec énergie dans les rangs
parles bizarreriesde son caractère, il négligea de la garde mobile, excitanttoute la population
sa affaires.Bientôtabandonnéde ses clients, il de Vienne à une résistance désespérée. Arrêté
nclrwivapluMr«xtstenot>assuréedanscelte ville, qurii|ues jours après la prise d'assaut de cette
BÊCHER 289
ville, U fat traduit devant un conseilde guerre « et deschœurs pouren former une composition
qui le condamna a ta peine de mort, le 2î no- de quelque étendue, n'arriveront sansdoute
vembre.Cettesenteneefutexécutéele lendemain, « jamais à la publicité quoique les esquissesde
et Bécherfut guillé avec Jellinecket quelques « sontravailsoieotà peuprès terminées.Bêcher
autres ehêfc, dan»les fossé»de la ville lion de couvait dans sa penséela musiqued'un opéra
la Porte-Neuvede Vienne. Ainsipérit à l'âge de (la Mort de César); it avait aussi conçu ta
quarante-quatreans un homme qui aurait pu se projet de faireun opéraavec le poèmedramati-
faire un nomhonorabledans son art, si sea pas- « que,etrinde, du jeuneMaxWollgangde Gœ-
sionsne l'eussentpas souvent Jetédans des voles « the un troisièmecahierde pièceslyriquesétait
apposéesau but qu'il voulait atteindre. Sonami, « prêt à être livréà l'impression sa symphonie
M.Walter de Gœtlie, nous a révélé le secret avançait, et des Lieder de toute dimension
motifdesviolencesoùBêcher»'e«t laissé entraîner, • naissaientchaquejour sous sa plume, Bêcher
par ces parâtesUrées d'une toucbante élégie « secouaittout cela commed'une corne d'abon-
« Infortuné!1 ce qui t'enflammaittecœur, ce u'é- « dance devant ceux qui le recherchaient.Use
« tait point l'amourde la liberté, comme tu le « sentait heureuxet se livrait à une joie tout
« pusaia dans ton aveuglement; c'était l'efler- enfantine,toutesles fois qu'une de su compo-
« vescencede tes passions;tu te laissasentraîner « sillons éveillait les sympathies de ses au-
« par ta plus misérablede toutes, par la vanité!1 < diteura et puis, ilétait partout, aidant et con-
« Tu voulaisà tout prix sortir de l'obscurité; « 8eill8nt,luiquitrouvaitsipeud*a8sistance,etc.»
« tu voulais briller; au lien de souffrir,tu vou- L'Allemagnen'a point partage l'admirationde
« laisdominer ce qui) te fallait, c'était de rad. l'auteurde ces paroles pour les productionsde
t tnlration, une fouleattentive Plus loin, Bêcher.Ainsique le dit lui-mômeM. de Gœtlie,
M. de GœUieapprécie le talent de Bêcher en Berlinsavaita pehie sou nom; Vienne le repous.
termes correspondants &ceux-ci s « Centdans sait, et Leipslek, où plusieurs de ses ouvrages
« tes quatuorsde Bêcher, et nondans ledéver- ont été publiés, a montré pour eux jusqu%ce
< gondagede sonjournal,que nous devonscber- jour une complète indifférence.U y a quelque
« «lier(nous autresartistes dumoins) la profes- chose pourtant qui n'est pas commun dans sa.
sion de toi deson Ame.Or, dans ces quatuors, Ueder, et ses pièceslyriquespour le pianoontde
« malheureusementinédits, Bêchernous a laissé la fantaisie mais le désordre règne dans tout
i un soUdeet superbe édilice dont M empo. cela; on y sent la recherche, le désir de l'ex-
« sillons de moindre étendue représentent en traordinaire et cette antipathie du simple qui a
« quelquesortel'ornementationfantastique.Bé- saisi beaucoupde musiciensde l'époqueactuelle.
cher, je le dis dans la plui intime conviction, Les ouvragespubliesparBêcher, avant les évé-
« nousa révélé ua riche trésor dans ses qua- nementsqui furent causes de sa fin tragique,
« tuore la profondeur du sentiment, l'élan sont 1°Huit poésies(Grtichte) pour voixseule
« vigoureuxde la pensée, la connaissancevrai. et piano, op. t Leipsick,Hofmei&ter.– V Huit
« ment prodigieusede tous les effets dont tes pièces lyriquespour le piano, op. 2; Cologne,
« instrumentsà cordes sont susceptibles voila Eck. – s° Six poésiesà voix seule et piano,op.
« desqualitésqu'on ne peut lui contester,et qui 3 Elberfeld, Arnold. – 4" Rondo pour le piano,
« font pardonnerquelqueslongueurset des pas» op. 6; Viaune,Mecliettl. –S"Trois sonates pour
« sages entachésdu recherche et d'affectation» pianoseul, op.7 Wesel, Printe. –0° Sixebmts
« Unjour ses compositionsseront aiméeset ad» à voixamie avec piano, op. 6; Cologne, Eck.
• mirées, à motus qu'elles n'aient le sort de 7* Thème original varié pour piano; Ams-
beaucoupd'autres éminentesproductionsd'ar- terdam, steup. «• Monologue pour piano,
« ttstes allemands, et qu'elles ne disparaissent op. 9; Vienne, Mfkller. 9" Six chants à voix
« 1 jamatadansles cavités poudreusesd'une ar- seuleavec piano op. tO, 4* recueil de chants;
« moire. Vienne,Haslinger. – 10° Sonatepourpiano,op.
« Que de belleschosesne devons-nouspas à il; Vienne, Millier.– 11" Neufpièceslyriques
« Bêcher! 1 et que de chefs-d'œuvreil nom eût pour le piano. op. 18}p. Vienne, Mecbetti. –
• donnésencore, ai rinfatigable travailleuravait 12* la Bmuarde, air hongrois varié pourla
« pu exécuter tous ses projets 1 L'été, pendant piano; Amsterdam, Sleap. 13° Adagioap-
II
5 « son séjour à la campagne. Bêcherproduisait passionatopourle piano,op. 30 Vienne, Huiler.
« plus en un moisque beaucoupd'autres ea un On a ausside Bêcherun compte rendu de la tête
» an. Ses admirablesUeder de Mignon et da musicaledonnée à Cologne, en 1836, sous ce
Joueur do harpe, qu'il ae proposaitde lier Utre ùa*MederrhMnische Mtuilifeil tinthe-
« par des morceauxde musique Instrumentale tisch vnd htotorisek betrachtet von,etc, Co-
BJOCR,
UNIV.
Du WJ3ICIF..NS. \9
390 BECHER BECK
dissertationpolirdéfendrel'antiquitédes accent
logos,Btaetitor, 18S8,In S*de •«»pages. Sn.no-
«ce «orlavfeaVejmjiAtotfcst imiluléu Jenny musicauxdesJuifs contreletattaquesdeBoulius,
étaient inconnusdes anciens
Und, eine Skitse <A«4Uberu, avec le portrait qai prétendaitqu'ils
de la cantatrice;Vienne,Japper, iM7, in-8*. Hébreux. Il avoue «pointant qaoces accentsva-
à rient de signilicalionentre les Juifs allemand»,
BECH3TEIN (Loms), conseiller privé
le24 novembre1801. t. italiens, espagnols et portugais. Au reste, ces
Gotha,est né a MeioiinKcn,
il deux savantsmanquaient de documentsauthen-
Aprèsqu'il eut terminése»étudesde collège
fut dertinéa la professiondo pharmacien et alla tiques pour traiter cette question, qui pourrait
fafresonapprentissage»ArMtadt;raaiaunrecueil être examinée aujourd'hui avec quelquesuccès.
de poésiesqu'il publiadanscette ville, en 1828, BECK (ftgicflABDT-CHABU»), musicienalle-
verste milieudu dit.
ayant fixé sur lui l'attention de duc de Saxe- mand, vivaitè Strasbourg
Meinungcn, ce prince lai fournit les moyens septièmesiècle.Il a fait imprimer Brater Theil
traiter étudierl'histoireet la philosophieà l'uni- neuer Allemande», Baltetten, Arien, Gtgen,
versitéde leipstek. De retourh Meinungendans Couranlen, Sarabanden, mit swey Viotintn
l'automnede 1831,Hobtintla place de conserva' und etnem Basa (Première partie de nouvelles
leur de la bibliothèquedu duc et celle de bf- «tlemand«8,ballets, airs, gigues, courantes et
bliolMcaireadjointde la bibliothèquepublique. sarabandespour deax violons et basse); Stras-
En I833,H reçut sa nominationde bibliothécaire bourg, I664.
en clief. Depuis Ion M. Becbstein a publié BECK (Jeas-Pjmuppe) musicienallemand
vraisemblablement de la
beaucoupde poésiesde différents genres et un do dix-septièmesiècle,
livre Intitulé s Fahrtai Mnea StUiUmUn famille du précédent, a fait imprimer Aile-
Cowanten md Saraban-
(Voyagesd'un musicien)} Scblessîugen, Gla- nanden, Gigen,
aer, 1837, » vol. in-»", avecdes planches de den anfder Viola da Gamba su slreichen
Mcorden (Allemandes, gigues,
musique,le héros de ce livreest le professeur von etlkhen
la bassede viole},
Klsler, connu en Allemagnecomme savant et couranteset sarabandes pour
comme musicien distingué. Suivant certains Strasbourg, 1677.
bruits qui se sont répandus, Elster serait lui- BGCR (GopEFBor-JosEPB) né à Podlcbrad,
mêmel'auteur de l'otmage: mais il n'aurait pas en Bohème, le 1 5 novembre1723, fut dans sa
voulule publiersousson nom,et ilaurait obtenu jeunesse un excellentorganiste à l'égliseSaint-
de M.Beebstotod'en prendrela responsabilité. Egide, de Prague, et plus lard devintun boa
BECK (David), habfleconstrncteurd'orgues, chanteuren voix de basse. Aprèsavsir faitse*
vivait à Jialbentadt en 1680. Son premier ou- études danssa ville natale et à Pragueoù il (er<
vragefut l'orguede l'égliseSaint-Martinde cette mina son cours de philosophie, il entra dans
ville, maisce qui assura surtout sa réputation l'ordre des dominicaina,puis se renditen Italie
Ait l'orgue de l'église du châteaude Gronlngiie, en 1752, et séjournaquelques annéesà Bologne
qu'il entrepriten 1692, auquel11 employaneuf et à Rome. De retour dans sa patrie, il y
de à l'univer-
ouvrir, et qu'il achevaen 1590. Cet ouvrage, lut nommé professeur philosophie
restauré en 1706 par Christophe Contins, sité de Prague, et enfin supérieur et provinel
fut examiné solennellementet reçu par cin- de aon ordre. Savant musicien, II écrivitbeau-
quante-troisdesplus célèbresorganisteset cons- coupde musiqued'église et s'essayadansle stvle
tructeursd'orguesde l'Allemagne.Il est composé instrumental.Aunombrede sesouvrages,on cite
deciaquftnteoseptjeux, deuxclaviers, pédale, une grandesymphoniequ'il composaen 1786el I
et a coté dix mille ecus de Hollande; somme qu'il dédia à l'archevêquede Prague.Celui-cise
énorme pour ce temps. Werckmeistera décrit ehargea de toute la dépense de l'exécution.lKck
la cérémoniede la réceptionde cet orgue dans mourut à Praguele 8 avril 1787,
on écrit spécialIntitulé OrganumGruntngeme BECK (JgAN-É8HUM«i>). VouezBoa.
redivivun, etc.; Quedllnbourg,1705, ln-V. {V. BECK (Leomarp). Voyef&tam, I
BECK (François), fils d'un conseillerprivé I
WesoMetsTEB.)
BECK (Michel)., professeurde théologie et du prince Palatin, naquit à Mannheimen 1730,
de languesorientales'a Ulm, né dans cette ville, et fut adoptépar le prince, qui le Atéleverjus- I
le 24 Janvier1863 a publiéune dissertation De qu'à l'âgede quinzeans. Son père, bonmusicien |
accenluum Bebrxonm usa mvsico; Km,t et quiJouait biendu violon, luidonnades leçon*
1678,io-4". Ellea été réimpriméedans le The- I decet instrument, et lui 6t faire de rapidespro-
laurus iheolog. pfyïlolog., etc.; Amsterdam, grès, grâceà l'heureuseorganisationquele jeune
1701,souscetitre: te Iteck avait resno de h nature. Devenule favon
ntuslco larmentuHto, Bec»a composé cette du prince et l'objet do l'envie des courtisans,U
BECK. BECKER 391
lembtait d»«né è lapins heureuse existence; miers rôlesdes opéras de Momrt étaient ceux
mai»uneaffairemalheureuse, causée par un boa où ellebrillait particulièrement.
mot imprudentdu jeune homme, l'obligeaà ta BECK (Fataéwc-Adolphe), répétiteur du
battre en due). Son adversairefut blessé mor- corps royaldexnoblescadets, à Berlin a publié
tous ce titre Dr.
tellement, «t Becfcdut chercher son «atat dans an petitouvrageIntéressant
la Alite.Il se rendit à Pari», puis alla «'établir, Martin Luther1* Gedanken Ubtr die Alusik
à Bordeaux, et y devint directeur du concert, (Idéesde MartinLuthersurla musique);Berlin et
115
vers 1780. C'était un compositeurfort habile, Po*en,E.S.Mlttler,l82S,ln-B*,deXXVIIIet
Ce livreest remplid'une éruditionsolide.
qui aurait pu go faire une brillante réputation, pages.
s'il eut voulu se fixer à Paris; mais il n'était BECKE (Léon*»»), musicienà l'église de
Notre-Damea Nuremberg, naquit dans cette
point aiguillonnépar le besoinde renommée, et
son Indifférence sur ce point allaitmêmejusqu'à villeen 1702, et mouruten 1760..il jouait su-
l'excès, lien résulta qu'il produisitpeu, quoique périeurementdu liantboisd'amour,et a coin|>osé
et
sa carrière ait été longue, et que sa fortuneenils des Parlite pour son instrument, luth basse
souffrit antaot que sa réputation. Il est mort à de viole, qui sont restésen manuscrit.
Bordeaux, le 31 décembre 1809, dans un âge BECKE (Jeam-Baptistiî),Oisdu précédent,
avancé.La quatrième classe de l'Institut l'avait et non son frère, comme le disentles auteur*
nomméson correspondant. En 1776, il publia du Dictionnaire de* Musiciens,qui le nom-
ment Jean Beeh, naquit à Nurembergle 24
quatre œuvre»de symphoniesde sa composition, de
chacande six symphonies. En 1783, il fit exé- août 1743. Son père lui donna des leçons
cuter au concertspirituel un Stabat qui fat très- clavecin, de chant, de basson, de flots, et lui
de lui. Aprèsavoirachevé
applaudi.La î juillet 1 769,il fit représenter,sur fit fairesesétudesprès
le théâtrede Monsieur,Pandore, mélodrame; sa philosophie, le jeune Becfceembrassa l'état
cet ouvrageeut peu de succès. La partition a été mllUalre,en 1762, et obtint nne place d'adju-
de
gravée.On connaîtaussi de lui un Gloria et un dant près du feld-marecnal-lientenantbaron
de ans. Pendant
Credoqui sontexcellents. U a laisséenmanuscrit Rodh, pendant la guerre Sept à
île» quatuorspour violon et des sortes de la paix, « fit, avec sou général, un voyage
piano. Stuttgart,et pendant son séjour en cette ville.
BECR(Cuiuaims), né à Carlsliavendans II prit des leçousde flûtedu professeurStelnhard.
le duché de Hesse-Cassei,en 1765, a publiéen En 1764,11 partit poutla Suisseet passaDriver à
1787, danson alroanach de la Hesse, on essai Menwsbourg. Ayant perduson généralen 1760, II
intitulé: Etwas Hberdie Mustk (Bagatellesur quittale serviceet serendità Munich. Il obtint
la musique). de se faireentendredu prince électoral Max»-
et
BECR(CmténB!<-FBÉt>éRtc), compositeuret mllicnlit, à qui son jeu plat beaucoup qui
Dans le même temps
pianisteà Kirckneun,vers la findu dix-huitième le plaçadanssa chapelle.
afin do
siècle,a publieles ouvrages suivantsde sa com- il se rendit près du célèbre Wmdltog,
sa son talent sur
position ïi*Deux sonates pour le clavecinà perfectionner,sous direction,
boit mois à Msnheimau-
quatremains;Spire, 1789. a* Fantaisiespour la flûte. Becke passa
le clavecin;Dresde 17«t. – y Concertopot»le près de cetartiste. De retour h Mnnich,fi prit
et
clavecin, en «I bémol avec accompagnement;des leçons de compositionde Joseph Midi!,
à ses ouvrages pourla flûte.
Spire. 1793.–4* Six mennetsà quatre mains; commença publier les plus
HeilbrooBetOflenbacb,1 794. – ô'Conoartoavec Vers 1780, Becke était compté parmi
accompagnement de deux violons,alto, basse, habilesflûtistesdo l'Allemagneet ses composi-
deux flûteset deux cors; Mayence,Scbott. – tions, particulièrementses concertos, étaient
«• Six piècesfacilesà quatre mains, ibld. recherchés. M* Catalogue»de Bwttkopf (de
T Dix variationsfaciles, f*. – 8*Douw varla- Leipsick)etdeWestphal (de Hambourg),publiés
tkras sur Pair 6odsave theKing; Ma., et d'ao- àcetteépoqiie,indiquentleslilresdeses ouvrages.
On a sous
très morceaux.Gerbera attribué à Clirélien-Fré- BECKEN (FRÉDBBic-AocoKTe).
dérlc Beckle mélodramede Pandore, qui est ce nom un recueilde chansons intitulé Samm-
de FrançoisBeck. lung schôner Ueder mit Melodien i Francfort,
BECK (Josemu), née Schee/er, cantatrice I7'8.
allemande,élevé de madame Wendling, débuta BECKEB.(Dtetncn <HrTBi8BRT),violoniste
le
en 1786aothéâtrede Masbeim,commepremière et compositeurdu sénat de Hambourg, vera
chanteuse.Elle y resta jusqu'en 1707, é|ioque milieu du dix-septièmesiècle, a fait imprimer
où elle passaà Munich.On vante l'étenduede sa i'SonatmfOr Violine, 1 viol disante und
voix et la hardiessede son exécution.Les pre- den General-Bass, ûber Chorallltdrr (Sou«-
19.
302 BECKER

tes ponr un violon, une bam de vtolo et la de différentscaractères, op. 11 Ona


I pièces
bat» continne, sur des cantiques); Hambourg, ( t\mide\u\t Ecangel, Choralbueh, menthol-
iùis.–DiemusikalUcfien FrMtingtf'rucMe, ttnd viersdmm. C/iorûle (Uvre choraleontis-
beslehttid in drei, tier und/Unfstimmigtr in- tut en cent (renie-huit choralsà quatre voix,
êtnmtntal'Harmonte, netat dm B. C. (Let pour le nouveaulivre du chant de Leipstek)
Jruitt du printemps musical, consistanten Lefpslck Fr. Ftetacberin-4* –Lellvrecomplet
harmonieInstrumentalea trais, quatre et cinq de mélodiesponrle mêmechant ( VotUlândtge*
un recueilde
partie», avec la basse continue): Hambourg, ChortUmelodienbueh), Ibid. et
chorals pour le nouveao livrede chantde Ham-
i668,ln-fol.
BECKER (Jbar), organiste de la coor à bourg, Crante.M.Becker a ami donnéen 1832
voixde Jean-
Cassel, né le i" septembre 1726à Helsa, près meédition des Chorals à quatre
de eette ville, est mort en 1803. Il avait étudié SébastienBaeb, qui n'a pas obtenu l'approbation
la compositionà Cassel «owla directionde Sua. desconnaisseurs,et il a été conjointement avec
Ses ouvragespour l'égBsesont nombreux, malt Hllroth éditeurd'une collectionde choralsdes
il ne la a pas publiés.On connaît seulement seizième et dieseptième siècles; Leipsick,Tau-
tous ou nom un litre de cantiques tntilolés chnlt*. M. Ch. F. Becker est plus connu par
ses
Choralbuch s* dm bey den hessUehtnrt/or- ses travaux de littérature musicaleque par
mWten Gemeindtn eingefùhrten teràemrtm composition*.Son premier ouvragedan cette
branche de l'art»par» sons ce titre t Bathge-
eeêangbueke» (Uvre de chorals pour le nou-
veau recueilde cantiquesintroduit dans les con- btrf&r Organtoten ( Conseilspourles organis-
in-rde 142
grégation»reforméesde la Hesse);Cassel 1771 tes); Leipsick, Schwfckert; 1828,
in-4'. pages. Dans la même année, il commençaà
BECKER (CBABUss-lom»),né dans un écrire sur son art dans les journaux, etfltln-
village de la Saxe, en 1756, a été organisteà sérer des morceaux sordiverssujets danslaCaeh
Mordlieïm, et s'est lait connaîtrepar les ouvrages «a, rédigéeparGottWedWeber (t.lX.p. 69-84),
suivants t* Ariette» und Lieder mit tftaiier; dans la Gaxettegénérale des églises (Atl'jem.
à Darmstadt (1828,
Gœitingue, 1784 in-4*. 3* Idem, V et 3« Kirc/tenseitung) publiée
HeewiUii.– r VI Uedtr der ftvwtdsehaft p. 910, 982 ,1558), Dans ÏSutonia, publiéea
und Uebe gewldmet, mit Klasier, op. 16; Breslan (t 1, p. 1S1 – l»5;t II.p. 241-246);
Oflenbach,1802.– 4* Andanteavecdkt-bttU am le Tagebtott de Leipsick (an. 1830,
variation»; Offenbach André. – 5' Six valses p. 677–68 1 et 763–765) dansles Zeitgenosscn
pour le piano s ibid.– 6*Dotue préludes pour de la même
ville( 1832 ». t 39) et dans
de
l'orgue,avec ou sans pédale; ibid. Beckerest laGasetle généralede musique Leipsick(ann,
morten 181». 37, 38, et 44). Lorsque la nouvelleGatettera-
BECKER (CoAJoes-FisaomAiro),organiste sicalefut fondée,en 18Î4, par RobertSchumann,
de.
de l'égliseSaint-Nicolaset professeurdu confier, M. Becker fut au nombre descollaborateurs
vatoire de Leipsick, est né dam cette ville le cette feuille, lesquels* sans le savoir,se prêtaient
17 juillet 1804. Scnicbt et Frédéric Schneider aux intérMs de novateurs dont l'Impuissance
ont été sa maîtres de piano, d'harmonie et de s'est manifestéedans la suite. Il a publiédans
un certain nombred'articlessur des
composition.A rage de quatorzeans, il débuta cette feuille
commepianistedans on concert; pois Il se livra objets d'éruditionmusicale. Outre cesmorceaux
à l'élude de l'orgue et s'adonna spécialementà détaché» il a donnéles ouvragesdontles titres
cet instrument Aprèsavoir rempli les fonottons suivent: \°Sytlema&sch-ehronologitehel)ar-
mwikalischen Uttratorvm der
d'organiste due quelques petites églises de sa tteUungdtr
ville natale, il obtint ea 188Sla place d'orge* fnthalm M»n(f*<tte ne«es<«£«M(Exposésysté-
niste de Saint-Pierre, vacante par la mort de matlco-chronotogiquede la littératuremusicale
Droebs, et douze ans après il succédaà Henri depuis l'antiquité jusqu'à Pépoqueactuelle);
Millier,en la même qualité, dans l'église de Leipsick, RobertFrlese, 1836, 1 vol. in-4».Kn
Saint-Nicolas.Enfin, sa positions'est complétée 1839, il a fait paraîtreun supplémentdu même
le le édi-
par sa nominationde professeur d'harmonie et ouvrage, sous mêmetitre et. chez même
livre
d'orgue au Conservatoirede Leipsick. Becker teur, en un cahierde 12 feuilles in-4*.Ce
a'est faitconnaître commeartiste par la publi- est la reproduction de la littérature générale
cation de quelquesbagatellespour te piano; par de la musique de Forkel aveclesquelquesad-
un recueilde 12 adagiospourorgue, op. 9; par ditions de Lilbtentha! et .cellesque H. Becker
deux œuvres de trias pour le mêmeinstrument, y a faites. Dansle supplément sa trouvent, eu
op. 10 et il, et par un recueil de dix-huit asscx grand nombre, des rectificationset addi-
BECKER 293
«on» bleafaites,lesquellessont distingua» par des grandsouvragesde Haendel, de Bach, de*
un W., et que Je croie avoir été furnia par Mozartet de Beetlioven.A l'époquede ta mue,
M.AutoineScbraid,de Vienne,auteurde l'excel- Beckerperditsa ballevoixde soprano il inter-
lenttravailsur Ottavianode Petrucciet sur se» rompit alors Fétodede la musique pou suivre
sueeessenn. –VDkHattmtuik in Dmtieh- les cou» du collègeetterminer ses étudesclassi-
land in dm I6ten, M Un vmd mm Jahr- ques; puis il entraau séminaireoù ses connais-
hunderte, Matertalien tut einer Getchtehte sancesmusicaleslui tirent bientôt obtenir une
deutltmu, etc, (La mualquede chambreenAl- place de professeur.En 1835, il se rendit à
lemagnedanslesseHtlème,dix-septièmeetdix. Leipslckdanste bot de perfectionnerson instruc-
huitièmesiècles.Matériaux pour son histoire, tion et d'y suivrelescoursde philosophieà l'u-
rtc); Mpslek, Fest, 1840, in-4°de t23 pages. niversité. Charles-FerdinandBeckerdevintson
-3>Dto rmmktde* t«e» md iltenlahr- maîtrede contrepoint, et lui fit faitela connais-
hundert, oder systematUehehronologisehe sancedes artistes lesplus distinguésdeLeipslck.
ZusanmatuteUwig der in dtesen twei Jahr* En 1837, il entra dansla rédaction de la nou-
hundertengedrucktenMtuikalien (Lesœuvres velle Gazettemusicalefondée par Schumann,
de raoslqnedes seizièmeet dix-septièmesiècles à laquelleIIa fourniDngrand nombred'articles
outableau systématlco-clironologique de lama- joqu'en 184«.Trouvantnéanmoinspeu de res-
siqneimpriméedam cesdeux siècles) Leipsick, sources pour son existencedans cette ville» Il
ErnestFleUcher,18*7,in-4»de 32 feuilles,avec alla se fixer a Dresde, vers 1843, et y vécut
la portrait de l'auteur. Ces deux derniers ou- comme professeurde chant et de composition.
vragesontétéentrepris dansle but de faire pour On ignore les moti&quitoi firent abandonner
les owvres pratiques de l'art ee que Forkel a cette tille trais ans après, et se retirer à Ho-
«lit pour a littérature; mais il y a loin de l'une ttassnltc, cmOberrotenltx,où H vécutdans an
k l'autreoeuvresou»Je rapport de l'exécution. Isolementpresqueabsolu tans renoncernéan-
4* Alphabet IschundehronologUehgeord- moinsà cultiverlamuslquecomroecompoenetiret
mles VentiehuU* etaer Sammlung von »«• comme écrivain. Lesouvragesles ptuaimportsiits
tUtaliselm Scltrtftm. Bm Beitrag sur Ute- de cetartiste sont t* Une symphonieà grand
ratur-Getchkhte der Musik ( Cataloguealpha- orchestreexécutéeavec succès an concert de
bétiqueet curonologlque d'unecollectiond'écrite Leipsiefc,le 10avril 1843.– VSas Zigemer-
sur la musique.Essai pour l'histoire de la litté- leben (La vie des Bohémiens),rapsodieeu sept
rature decet art) Leipsick, Breitkepf etHSr- Chantapolir an ebaor d'hommes, exécutée à
tel, 1847,gr. in-S*.Ce catalogueeat celuide (a Lelpsick,en 1846.–vie siégeât Belgrade,
collectiond'ouvragessnr.lamusiquepossédéepar opérareprésentéà Letpsiefc,le SI mai 1848.
M. Becker lui-même. h9 Me JonMnttler 4° BecneUade Itoder avec accompagnementde
du neuntehnten Jahrhvnderts;«inKalenda- piano, œuvres S, s, e, «, 14, 17; leipsick et
rltches Handbuch sur Kunzlgeschichte(Les Dresde. 5° Troisduospour des voix de fem-
Musiciensdo dit-neuvièmesiècle. Manueldans mes, op.S8.– 6°##ter à trots voixet piano,
la forme(Toncalendrierpour t'histoirede l'art) op. 21, 33 7* Piècesde chant détachées.–
leipjick, KSssIing,184», ra-8" de 177 pages. 8* Sérénadepour violonet vloloncetle,op. 34.
H. Beekerm'a faitl'honneurde medédierce pe- Beekers'est distingué«omnw écrivain par les
fit ouvrage. HélasI je ne me montre guère re- ouvragessuivants S" Mànner-Qesangsehul»
connaissantI Mais quoi? la vérité1 Jene la tra. ( Méthode de chantponrles hommes) Leipsick,
Idrai pas en déclarant que H. Beckerm'a paru Klem, 184&.– 10* Bamonie-tshre fur Di-
un excellenthomme, et qu'il m'a faitun accueil lettanten. Britje «t «lue Dôme (Science de
rempli de MenveiUance,lorsqueje. l'advisité a l'harmoniepour les amateurs. Lettres à une
telpstclc. dame);L«ip«!ek,Frièse, 1842, ln-8». – 11°
BECKER (CossTdNTW-JotEs), composMenr Sleim Barmonielehre oder Anwelsung sur
et écrivainsur la musique, est né te 3 février teichtm Srtmmgdtr Kunst, etc. (Petitemé-
,1811 à Prelberg, ob un père était professeur thoded'harmonie,ouinstructionpourapprendra
du collège.Danscette Institution, commedans rartavecfacilité, etc.); Leipsick.FrWIeto,1844.
toutes cellesdu même genre. il y avait une –12* DieJVeureuiwnfl/tasr (Lesnouveauxroman-
écolede musiqueet de citant en cheeur dirigée tiques. Roman musical); Leipsick, Weber
par Aaacfker.Ce professeur,ayant reconnudans 1840, 2 voL in-8*.Ona aussi de Beekerune
le JeuneBêcherd'heureusesdisposition»pour ta traductionallemandeda voyagemusicalde Ber-
musique, donnades soinsà leur culture, etmit lioi en Allemagne;Leipsick,1843, et an roman
son élèveen état de preodre part à l'exécution satirique intitulé Klubkn und Compagnie,
3M BEOKER BÊCOURT
ibM., mt.Cetartlsteeâlmortà Oberkesenltx, le ment que comme exécutant, il mettaitdam tes
» février1859,!»l'âgede quarante-huit ans, ouvrages du goût et de la grâce. On connaîtde
BECKMANN (JEWiFiiÈDÉajc-TaÉowiui), lui: 1° Grande fantaisie et variationspour la
organistede la grandeéglisedeCelle, né en 1737, flûte, avecorchestre,sur l'air II pleut, bergère;
est raortdan»cette ville te «avril! 792,dan»la Paris, A. Petit WRonietfBrnma variée idem,
cinquante-sixième annéede son Age.Cet artiste Ibid.;– 3" Air nouveauvarié pour pianoet flûte;i
fut nn de* plus habilespianistesdu dix-huitième ibid. – 4*Air varié, idem, œuvres»»; Parle,
siècle il excellaitsurtout dans l'improvisation, Frère; – S* les regrets grandefantaisiepour
où il montraitme grande habiletéà faire usage noteet piano,œuvre12*.– 6*Fantaisiesur divers
du contrepointdouble.Les compositionsqu'il a motifs de Rossini pour flûte et piano, œuvre
publiée»sont 11»Troissonate» pour le clavecin, I3me. – 7'l-'aolaislesur l'air écossaisdelàDame
première partie; Hambourg,.1769. – 1° Trois Blanche, œuvre posthume; Paris, Ph. Petit.
id. deuxième partie; ibid. 1770. – 3° Trois Cette fantaisiefut composée pendant les répé-
concertos pour le clavecin;Berlin, 177». –4° titions dol'opérade BoieWIeu.
Trois idem; Ma,, 1780.– 6° Sixsonates pour Le frèreaîné de Becquié,connusousle nomde
le clavecin, œuvre a*; ibid 1780. – 6° Solo Beequié de Ptjreville (Jean-Marie),est né à
pour te clavecins Hambourg, 1797. En 1782, Toulouse en (797. Admis au Conservatoirede
H fit représenter à Hambourgl'opéra de lu- Paris,le 20 octobre1820, il y devint élève de
ea» et Jeannette, qui fut bien accueilli par le Rodolphe Kreutzer, pilla d'Augnste Kreutzer,
public. frère de cet artiste célèbre. Le second prix de
BECKWITH (Jean) docteuren musique, son instrumentlui fut décernéen 1823,et le pre-
et organise de la cathédralede Saint-Pierre à mier en 1820,en partage avec Cuvillon(Voy, ce
Norvrich, né à Oxford,est mort à Norwich, le nom).. Becquié,fut attaché successivementaux
16mai 1823.Il avaitété élèvede Bayes, et de- orchestresde diversthéâtres de Pariaet a publié
vint habite organisteet théoricien instruit. 11a plusieurs ouvrages pour son instrument, entre
bit Insérer dans le premier volumedu Quar- autres unefantaisiepour piano et violon,un air
tertf musical Beview(p. 380)quelques instruc- varié avecaccompagnementde violon,alto et
tion*fort simples sur l'accompagnementde la basse, oeuvre2" et un autre air variéavecqua-
bassechiffrée.Sesouvragespubliés sont! 1° So- tuor.
nate» pour le piano; Londres, Clementi. – BECWARZOUSKY (AsiowE-FaAxçois),
3°Six antiennes) ibid.; – 3* Des#/<!«et chan- organisteeicellent, né en 1760à Jungunnzlau,
sons; Londres, Gouldlng. V Concerto pour en Bohème,fut d'abordattachéel'égtisedeSalnt-
rorj«e, oeuvre4'; Londres, 1792. Le docteur Jacques à Prague, vers 1777. De là il se rendit
Beckwitha été le maîtrede Vaugban l'un des A Brnnswick,où Il devint organiste de l'église
plus habiles clianlenrsde l'Angleterre pour la principale, en 1788.Dix ans après il se trouvait
musiqued'église. à Bamberg,sans emploi, et enfin, en 1800,il de-
BECQUIÉ (J.-M.),né à Toulouse, en 1800, meuraità Berlin,où Uest mort, te 17mat1823.
entracommeélèveau Conservatoirede musique Sa ouvrageales plus connus sont l* Concerto
dans une classe de solfègea l'âge de dix ans, en fa pour le clavecin,avec accompagnement,
puisfat admiscommeélève de M. Tulou pour la œuvre 1"; Oflenbacb,1794; V Concertoen
flûte,et enfin, après la retraite de celui-ci, ter. rondo pour le clavecin,op. 2; ibid., 1794; –
minase» études sousla direction de Guillou. 3* Trois soutes pourpiano, op. 3, Berlin,1797;
Une qualité de son charmante,unenetteté pro- –V Concertopourpiano en fa, op. 6 Bruna-
digieasedans l'exécutiondes traita, et une élé- vrick 6*Ndhe der Geliebten m» Klavier-
gancede style tort remarquable,présageaientà Beglettung (Laprésencedubien-aimé);– 6° Ge-
ce jeune homme unebrillante carrière d'artiste. sânge am Klavier. premier recueil OOenbacb
En 1823il obtintau concoursdu Conservatoire 1799 –V Die Wûrde der Frauen (Lemérite
le premierprix de flûte. Aprèsavoir été pendant des femmes),avecaccompagnementde clavecin,
quelquesannéesflûtistedam un petit théâtre de 1800; – 8" GesOngebeym Klavitr, deuxième
Paris, il devint, en 1821,première ilote de l'O- recueil, 1801.
péra-Oomiqoe. Set succèsdans la concerts l'a- BÉCOEB.T (.), musicien français,vivaiti
vaientdéjà plac6trës-liautdans l'opinionpubli- Paris vers 1785.Violonistean théâtredesBeau.
que,quand une maladieinflammatoirevint l'en- jolais, il composaquelques airs de danse pour
leverà l'art et à ses amis,le 10novembre1825. ce spectacle,.parmilesquels il y en eut qai eu-
i n'était âgéque de vingt-cinqans. Non moins rent de la vogue.Aunombre de ces airs setrou-
distinguécommecompositeurpour son instra- vait une contredansequi fut connue souslenom
SECOURT BEDFORD 29>
de Carillonnational. Elle devint populaire.La a plusieurséditions, Bède fait mention d'une
reinede France,Marie-Antoinette,la jouait sou- harmonie à deux parties, en consonnance»,
vent «orton piano. C'est sur cetair qu'un chan- dont II y avaitdes exemples eu Angleterrede
teur de»ruea,nommé ladre arrangea,en 1789, son temps. Lesdeux ouvrages sur la musique
les parolesdeta chansonrévolutionnaire •. Ah 1ça attribués à Bède ont été réunit sous ce titre 1
ira, qui fut entonnée pendant la nuit du g au Vtnerabilit Bedxde Musicu libri duo; Bas),
e octobre,par les insutgés, dans l'invasiondu lem,Bervag,1565,in-fo).Cette édition, excessi-
châteaude Versailles,et qui fut chantée par le vementrare, a échappé aux recherchesde tous
peuplejusqu'à lato do règnede la Terreur.C'est les bibliographes;M. Brunet n'en a pointeu«nu-
ce mêmeair dont on lit un pas accélérépour naissance,et,Tanner n'en a point parlé dans le
les corps de musique des armées de la repu- catalogueétendu des «uvres de Bèdequ'il a
bliquefrançaise. donnédans sa Bibliothèque britannique. Il en
BEDARO (Juan-Baptiste), violoniste,néà existaitautrefoisun exemplaire dans le cabinet
Renne»,en Bretagne,vers 1765,fut d'abordpre- de lecture musicaleétabli par AugusteLe Duc,
mierviolonet mattre de musiqueau théâtre de «a je l'ai vu je cruia qu'il a passé depuislors
cette ville.En 1796, il dut Paris, où il se fixa. dans la BfbUouèquede Choron. Le livre est
Il est mortvers 1815. Les ouvragesqu'il a pu- mentionnédansle catalogue<in-4°)de ce cabinet
bliéssont 1*Deuxsymphoniesà grandorchestre, de lecture.On trouve dans le huitième volume
–î» Unduo pourharpe et cor. – 3* Plusieurs des «uvresde Bède un opuscule intitulé In-
suitesd'harmoniepour des. instrumentsà vent. terpretatio vocumrariorum in Psatmit, qui-
–4* Desdnospourdeuxviolons,œuvres2», 3', bus instrumenta mttska vel.alix spedessin-
4', W, W et 58°. –5"Suitesde duos pour un fulares denolanliir.
violonseul ou manière agréable d'exercerla BEOESCHI (Paul) surnommé Paolino,
doublecorde, –6» Méthodede violon courte castrat et chanteur du premier ordre, naquit à
et Intelligible,Paris, LeDuc, 1800. – 7° Des Bologneen 1727.Son premier mettrefutle com-
contredanseset des valses pour l'orchestre. – positeurJ. Perti. En 1742 il entra au servicedu
«s De»airsvariéset des pots-pourrispour le vio- roi de Prusse et reçut du leçon8de François
lon.Bédarda écrit aussi peur la flûteet pour Benda.Il resta constammentattaché à cettecour
diversantres Instrumentsà vent. jusqu'à sa mort, arrivée le 12 février 1784.
BEDE, surnomméle Vénérable, naquit en BEDFORT (AircHw),chapelain de l'hôpi-
de
672, près Weremoutli, dans le dtooèsede tel de Haberdasherà Hoxton, naquit à Tldden-
Dorham,en Angleterre,et fat élevéau mooas- barn, dam le comté de Gtoucester, en septem-
tèredeSaint-Paul,à Jarrow, danslequelil passa bre («68.H reçut de son père les premiersélé-
toute ta vie. Il fut ordonné diacre à l'âge de mats des sciences et fut envoyé on 1684au
dix-neufaas et prêtre à trente. On croit qu'il collègede Brazen-Nose,à Oxford, pour y con-
mourut dans son couvent, en 735, à l'âge de tinuer ses études il s'y distingua bientôtcomme
«eixante-trois ans. Dans l'éditionde ses œuvres orientaliste.En 1888il reçut les ordres mineurs
publiéeà Cologae,en 1612, 8 vol. In-fol., on des mains du docteur Brompton, évoqua de
trouvedeuxtraitésde musique,dont l'un est in- Gtoucester,et, vers 1692 ayant été ordonné
titulé tMusica quadratateu tnenturata,t. ï, prttre, il ht nommévicairede l'église du Tem-
p. 251, le second Mu&icatheomiica, t. I, ple à Br!snl.£n1724,il rot appelécomme cha-
p. 344. Bnroey,et, Forkel d'après lui, ont fait pelain à l'hôpitalde Uaberdasher, à Hoxton,et
remarquerque le premier de ces écrits doitêtre il occupacette placejusqu'à sa mort, arrivéele
d'un auteur plu moderne que Bède < Voyez 15 septembret745. On adeiui s l°TMTemplo
Baroey,*gênerai htelory ofmvxlc, et Forket, c/ Mvtih,Londres,1708,in-8", réimprimésons
AUgem.IMter. der Musik, p. 117).On sait au- le titre de Bssay on stnglng David1»psalms,
jourd'huique et traité est l'ouvrage d'un musi- Londres,1708,in-8*.Unetroisième éditionaug-
cienda treizièmesiècle conau sous le sobri- mentée a paru sous le titre de The Templecf
quet dMrisfofe(VoyezAmstotb dans cetteJWo- Mu«ik,cr an essay and method ofslnginy ihe
graphie, t. I, p. ISS, V col, J. ne faut psalms of David in the temple, bejore the
pas crotte toutefois que la musique mesurée BabytonlmcaptittUy, etc. (Le temple de la mu.
n'existaitpas au temps de Bède, carolleest an- sique, ou Essaisur la manière de chanter les
cienne commele monde, et 2,000 ans avant psaumes dans le temple, avant la captivité de
l'ère ciirétiennela notation de la mesure exis- Babylone),Londres,to-8", 1712. –2° Thegreat
tait dansl'Inde. Remarquons,en passant, que abme oj Musik(Le grand abus de la musique);
dans son Histoire ecclésiastique, dont il y Londres,I7il,ln-8'de276 pages. Cet ouvrage
390 BEDFORD BEER
est terminépar un Gloria h quatre parties, de directeurde la musique du princed'CEttlng-Wat-
lacomposltioudeRedfort.–3" Scripture'.chro- ierstein, fut un des plus habilesclavecinistesde
notoggdemnstrated by astronomical ca/cw- son temps. Il se lia d'amitiéavec Gluck, Jo-
lations, etc. (La chronologiede l'Écriture prou- raelll,qui (ut sonmaître de composition,et W.-
ves par de» calcul» astronomiques); Londres, A. Mozart,avec lequel il jona on concertode
I730,in-fol.L'auteury traite 1* Of themusic pianoà quatremains, au couronnement de l'Em-
ofthe Greeksand Hebrem (De la musique des pereur, à Francfort. Il est mort a Wallerstein
Grecset des Qébreux ). •–2° Ofthe marie and au commencement du. mois de janvier 1803.
services, as per/ormed in the temple (De la Parmises compositions,on remarqueles opéras
musique et du servicequ'ou exécutait dan» le dont les titres suivent 1* Claudine de Villa
temple).Voyez sur cet ouvrage 4*e présent Btanca, Joué à Vienne en 1784,' – i* Die
state of the republkk of letters; Londres, 1730 Weinlese (Les Vendangea. – 3' Ktagen Met
!n-a\ p. 335. 3*The excelleney qf divine dm Tod der grossen Sûngerin Nanette. von
Mntih (L'excellencede la musiquedivine), Lon- Gluck (Air funèbre sur lit mort de la grande
dres, 1733, in-8*.Ce dernier ouvrage est indi- cantatrice Manettede Gluck), Impriméà Augi-
quépar le cataloguedes Uvresimprimés du Mu- bourgen 1777. – V Der brave Mann (L'Hon-
sée britannique; Londres, 1813-1819,8vol. néte homme) de BOrger,gravé à Mayenceen
in-8".Je le soupçonned'être plutôt un livreas- 1784.Sa musique instrumentalese composede
cétiqueque musical. Six Sonates pour clavecin} Paris, 1767 – V
BEDOS DE CELLES (Don Frahgois), Quatre trios pour le clavecins ibld., 1787.
bénédictinde la congrégation de Saint-Maur, 8*Six symphonies à huit parties. 4° Six
membrede l'Académiedessciencesde Bordeaux symphonies à «te. – 6* Trois quatuors pour
et correspondant de l'Académiedes sciences de flûte, violon, alto et basse, livre 1" Spira,
Paris,né à Caux, diocèsede Béziets, en 1706, 1791.-6° Trois idem, livrea* f ibld.,1701.,
entra dans son ordre à Toulouse, dans l'année – 7° Ariette avec quinae variations;Heilbronn,
1726.Il est mortle 25 novembre 1779. On lui 1797. Air avec dix variationspour clavecin;
*>ftt L'Artdu facteur d'orgues, Paris, 1766- Augsbourg, 1798.Outre cela, il a composéen
1/78,quatre parties en 3 vol. in-foi.Cet ouvrage 1794un oratorio intitulé >Vie Avferslehung
important bit partie de la Collection du arts /en» (La Résurrectiondo Jésus), et une grande
et métiers, publiéepar l'Académiedessciences. quantité de musique pour le chant, avecaccom-
La quatrièmepartie contientua« Histoire abré- pagnementde piano.
géede C Orgue,qui a été traduiteen allemand, BEELEH (J.-N.-E.), organisteet compo.
par Wolbeding, sous ce titre s Kwnaefasste siteur à Deventer, en Hollande,vers le milieu
Gesehichteder Orgel,Berlin, 1793,ro-4*.On a du dix-huitième siècle, a publiéen 1783, une
ausside D. Bedotun Examendu nouvel orgue collectionde cliansons françaisesavecla basse.
construit à Saint-Martin de Tours, qui a BEER (Joseph), dont le nom est écrit Bœr
paru dans le Mercurede France (Janvier 1762, par quelques auteurs allemand8,naquit le 18
p. 133),et dont une traduction allemandede mal1744à Grûnwald, en Bohême.Les premières
J.-Fr. Agricolaa été inséré dans la Mwsieame- leçonsde musique lui forent données par un
chmica organmdi d'Adlnng, p. 287. Barbieret mattred'école de Mœldau nommé Kleppel. A
quelquesautres bibliographesassurent que levé- Yâgede quatorze ana, H s'engageadans les trou-
ritableauteur de FArt du facteur d'orgues est pes de l'empereur, mais bientôtil quitta ce ser-
un bénédictin de Saint Germain-des-Prex vicepour entrer celui de la France, et fit quel-
nomméJean-Franç. Monniot, qui était né à ques campagnes,comme trompette,pendant la
Besançon,et qui mourut à Figery, près de Cor- guerrede Sept ans. Le hasard l'ayant conduità
beil,le Î9 avril 17S7.Cette assertion n'est point Paris, il y entra dans la musiquedu due d'Or-
fondée,car j« possède une lettre autographede léans. Ce fut à cette époqueqa'il commençaà
D. Bedosde Cellesà un M. Nantooville, datée se livrerà l'étnde de la clarinette; en peu de
du 17 septembre 1763, où il dit Ce n'est temps ildevint sur cet instrumentle plus habile
« pat sans beaucoupde fatigue que je peux re- artiste qu'il y eût en France. Son talent le fit
« cueillirtous les matériaux
qui me sont nécea- choisirpour chef de la musique des gardes du
« sairespoar faire le Traité de la facture des eorps.et pendant vingt ans il en remplitles
« orgues;Je m'en occupesans relâche. » fondions.En 1788, il quitta le service,et après
BEECKE (IffltACR de), capitaine o l'ancien avoir visite*la Hollande et l'Italie, il se rendit
régimentde dragons de HohenxoUern,gentil- en Russie où son talent extraordinaireexcita
hommede la chambreet de la vénerie, ensuite i'admiration.De retour à Prague en 1791,il ï
BEER BEETHOVEN 307
donnaon concertle 28 man docette année, et y on trouvait étiezNadennanà Paris, «ix duos pour
obtintle plus brillant succès, Il partit ensuite deux clarinettes qui portent son nom. Un air
pour la Hongrie, revint à Pragueen 1792,polir avec sept variationsécrites par lui est aussidans
le couronnementde l'empereur François II, et y tes malna de quelque»artiste en Allemagne.
excita l'enthousiasme dans le» concerts qu'il BEER. Vay. Bwm.
donnaà cette occasion. Appeléà Berlin peu de BEEIUGucomoMbyei»),Voij.Meter-Beer.
temps après, en qualité de roattre de» concerts BEEBAL.THER (Aum), virtuose sur la
duroi de Prusse,il y resta jusqu'en 1808.o(t il clarinetteet sorte cor de bassette,naquiten1800
voulut revoir la capitale de la Bohême.L'année au villagede Merckingen, près de Nereshelm,
d'aprè» il retourna k Berlin, où il est morten dans le royaumede Wurtemberg.Fils d'un mu.
tstt. Parvenu au plus haut degré du talent, sicien de village»il fat envoyéà l'âge da douze
Béern'a commencéà se faire connaîtrequ'à an ans chez Sanerbrey, musiciende villea Nores-
âge où les artistes jouissent habituellementde heim. En 1816il se rendità Tabinge,chez le mu-
toute leur renommée; mai*la tienne ne tarda siciende villeHetsch, qui lui apprit à jouer de
pointalors à se répandre dans toute l'Europe.11 plusieurs instruments,et luidonnaune connais-
n'avait point eu de modèle, car avant lui l'art sance élémentairede tous les autres. 11acquit
de jouer de la clarinette était en quelque sorte de l'habiletésur le violoncelle,le trombone, la
dan»son enfance,et l'on peut dire que ce futtu! date et sortantMr la clarinetteet le cor de bas-
qui créa eet instrument, dont il sut corrigerles sette. En 1819il entra comme flûtiste dans la
imperfectionsà force d'habileté. Ce fut lui qui chapelle du prince de Latouret Taxie. Deux
y ajoutala cinquièmeclef; car fa clarinetten'en au après il accepta une place de tromboniste
avait auparavant que quatre. Ayant reçu desle- dans le 3m régimentd'infanteriedu royaume de
çonsde eet Instrument à Paris, n eut d'abord le Wurtemberg,et fut admiscomme violoncelliste
sonqu'on peut appeler français, dont la qualité dans la chapelleroyale. Ce fut alors qu'il com-
est puissante et volumineuse, mais auquel on mença à se faire connaître par son talent sur la
peut reprocher de la dureté. 11communiquace clarinetteet te cor de bassette(sorte d'alto de la
sonà son élève MichelYost, connuparticulière- clarinette),En 1828il abandonnatous les autres
ment«oasle nom de Michel,et considérécomme Instrumentspourne plua s'occuperque de ceux»
lechef da l'écolefrançaisedes clarinettistes,Cest là, et la placede premièreclarinette lui fut don-
cemêmeson qui, propagé par Xavier Lefebvre, née dans la chapelle royale de Stuttgart. il ne
élèvede Michel,dans le Conservatoirede Paria, quitta pins cette ville et y mourut le 21 mars
a prévalu parmi les artistes français.Béer,pas- 18&î.Beeràlttteravait composépour son usage
santen Belgique pour se rendre en Hollande, desconcertoset d'autres ouvragesquisont restés
eut occasion d'entendre a BruxellesSchwartz, en manuscrit
maîtrede musiquedu régimentde Kaunita c'é- BEETHOVEN (Loms Van), illustre com.
tait la première fois que la douceur du son al- positeur du dix-neuvièmesiècle, fat un de ces
lemandfrappait son oreille; il en fut chamé, humes raresdont lenom est le signe caractéris-
et sa résolution fut prise à (Instantde travailler tique de toute une époqued'art ou de science;
à la réforme de son talent aoas ce rapport.En aortede phénomènedont la nature est avare, et
moinsde six mois d'études,il parvintà joindreà quin'apparattquede loinen loin. Detels hommes
sonadmirable netteté dans l'exécution desdif- nemfont pastoujoursconnaîtrepource qn'ilssont
les
ficultés,et à son beau style damle phrasé d'ex- dès leurs premiers pas, commel'imaginent
leur forced'Inventionne se ma-
pression,la moelleuse qualité de son qui n'est gensà Préjugés
et ce n'est
pasun de ses moindrestitres de gloire, et quil nifeste pas dés leurs premiersessais,
a transmieeàson élèveBaermann.Beerjouissait paspour et» commeon lecroit communément,
du rara avantage de régler sa respiration avec une conditionnécessaire de leur génie que de
tantde facilité,qu'aucune marque extérieurede se faire pretaeatirau berceau. Le génie est fan-
allure n'est
fatiguene paraissaitsur sa figure pendantqu'il tasque parce qu'il estle génie son
exécutait,soit par l'entouredes jones, soit par la pointuniforme; tantôt il se révèle d'une ma-
II se montre
roogear du teint. Enfin, tant de qualités com- nière, tantôt d'une autre. Parfois
ail-
posaientl'ensemble de son talent qu'il est per- tout d'abord plein d'audace et de fougue;
misd'affirmer qu'il fut en son genreun desar- leurs on le voit se développer lentement, ou
tiste»les plu» remarquablesqu'ait produitsl'Al- même languirlongtempscommeengourdi par la
à
lemagne. On connaît pea de morceaux de sa paresse. ChezMozart, faibleenfant bégayant
composition;Breitlcopfet Haerteln'ont publié peine, il avait fait une irruption violente;
delui qu'un concerto pour la clarinetteen si > 11 parait au contraire que chez Bcetttoven,
398 BEETHOVEN
nonobstantles traditions les plus répandue», le Ce qui est certain, c'est que l'illustre wtistenaquit
géniene sembla point affecterde spécialitédans à Bonn, sur le Rhin mais il ya eu longtemps de
«espremiiresaniiéea;carM. Badea,de Bonn, qui l'incertitude sur l'année où il vit le Jour.M. de Sey-
JtotI*compagnond'enfawedo grand artiste,et qui
irreaeiit» rendent ma note Wea toww ( «et» J'espère
fréquentaitaveclui tesécolesprimaires,rapporte
«l'on loblin aie» lowrèt.
que ee fut en usant de violence que le père de M.deBorture a trourt la tombe do la draille fan
Beethovenparvintà Ini faire commencerl'étudo AwtAoMdaaeomnunceraenlda dlMepttemesiècledans
de la musique, et qu'il y avait peu de jours où il un vlllafe oui eavlnmt de Lonnla. Oa daetnaanlde
cette fcmllles'était ait é invert vanle ralllcodu même
ne le frappAtpour l'obligerà «emettre46 piano.
siècle, Unde tes ait, CuiUanmtVmBathoten, époota,
Ce fait, qui, par lasource dont il vient semble le a septembreteto, Ctthert» orandjean.Decette union
mériter toute croyance, est en oppositionfor» naqnlnot bult enfant»au nombredetourts fat Umrt
nielle avecce que rapportentles biographes,par- Metari fm MatAOMn,bapth4letseptembreiMSdn»
la panlsie Notre-Dame (Nonl),a Anven,et qol eut pour
ticulièrementM. de Seyfried, dans sa notice parrain Hrarl Van Beethoveo,remplaçantAdelardde Re-
placéeen tête de l'éditiondes étudesde Beetho- diop»,baronde Roejreney,«tuent,et pour aamlae Jac-
ven sur l'harmonieet le contrepoint, et Sdilos- queline erandjean. Cet AdtlaMV«n Btetlioten epoosa
Mntte-Cmlwrlnede Herat et en eat don»enfanta, dont
mer, dans sa biographiede ce grand musicien. la troulemefat Lauit Battotxn, et le dooitene UnAt-
Cependant, M. Badea s'accorde avec ces (écri- ~oteyA.
vains surla rapidité des progrès de Beethoven rm Betthwtn tut Inntbtà ItglIteStlnMaeqwt,
après que ses premiers dégoûts eurent été Amers,le Wdécembrewt 11onlttaJeuneta femUle,et
l'on ne trouve aucune trate do son séjour à Anvera.
vaincus, il se prit de passion pour l'art qu'on U>uU-Jo»phKm Beetlvxm,«dle 9 décembre IWâ, bip.
l'avait obligé d'étudier, et s'avança à pas de Uséa réelle St-Jacquw, a Anvnt, et décèdeb u no-
géant dans une carrière ott la contrainteseule vembre MM èOo»ter»r(*, prèsdeBol».le.Doe,epoosa
le Snovenora tv», Horte.Tbért»esehti«nrergbeai, net a
avait pu le conduire. Que serait-Iladvenu si, et décidée les» lit
Wuile, ialtlet il». eurentdeuxduet,
laissé libre de ses déterminations, il eût eu le Jiuu.TMrtn r<m Btetltotm, ndea Anvenlet» fin»
loisirde se choisirlui-mêmeouedirection?Ques- tler m^lqoltalvlt de pre» le aurbge), et Marii-
tion singulièreoù l'imaginationpeut"«borderles TMréu fan Buitottn, quiépoas»,le e septembrettM,
Joseph-MichelJjcobs père deM.JacobJacob» peintre
suppositionsles plus étranges. distingué de p«y««ge.« te moment(1M9)«tnnt à An-
L'originede Beethovena donné lieu à des vera, Or.toterroié par M.de Barbaresur « qtfll aralt
conjectureset à des bruits mal fondés. Les au. appris de sa mere,dcc*lée4Ai)m«.leWJsnvleri«M,M.Ja-
cobt lui etpuqaa la cause da«part de plusieursmembres
teursdu Dictionnairedes Musicien( Paris, 1810)
desafamille pourM«««triclit,Ton(ires,et7«««ren,prêsde
disent qu'on a cru qu'il était filsnaturelde Fré- Bruxelles,où l'on retrouveea f<(etde Iran deteeadaatt,
déric-GaUlannie H, roi de Prusse; mais le fait etluldll «ae ta ocre lai avait répèteplasleoitfols qa'uo
tirerade ton aïeul maternel nomméloult, avait quitté
est que son père, Jean van Beethoven était un (urtlvementAnven par suit»de contestationsavea ta
ténor de la chapellede l'électeurde Cologne, famille qu'on avait eu plusieursfolsde«es nouTellss,
et son aïeul, Louis Van Beethoven, d'abord naît qailntonit jamais ro»u ta parent»depoUsa lotte.
CeJUmlsr an Butieem, nouslorctrooTOi» dansla po-
chanteur, puis mattre de la même chapelle, sitionde chanteurla chapellede l'électeur à Bonn,ea
D'autresont affirméqu'il était Hollandais,parce tTW,où «devient maître de laekapelleeantt. U est an-
que la particule van est jointe à son nom (1). rW.eto plusieursenfantsaonombreduquel»ert^ean^im
BeeUam, ttnor de la chapolloélectoraledès1TM.Celui,
(i)Dtnsmusbrochon; Intituléet UttnàXontuurlt et epoota en il», Marte-Madelelnr Keverleo,dont-ilont
txmrgmairs de Bmn(Amtterdau.'JStT, la-««dem pa< quatreenfants,aa nombre dnquels ettlteéUbn compo>
«M),M.nu MorsiUJk, écrivainhollandais, t essayéda dteur. Le vteaxLoolt VtnBeethovenmourutt Bonnle
démontrer qae « gnradhommeétait OU«e «««Cleo» M décembrelTO.aprt* avot»«élepsmlndesonUlustrt
ambulant* la foiresdela Hollande,
quifiréqoitatalent et petlMUs le te décembrejno. Cetteuuauonest trop Mo»
4M ta mtn Htl<ma fmrtek le W ao monde « a établiepourêtre l'objet (Tondente.
mol* d 'août«ni, ala Un deZutphcn. Ville
delaOmUn, RemarquonstootefoUle singulierrapportentre cette
dantan*ebeme aubergequiavait pourenseigne • D» Narl+MaltlelM&tHrtek.mtntxtniiinlUtt, ttHi-
troue»»Tid*,ctat-à*aie,<tuJar<U>> /rmçaU.liante Un»Kmtttoh laquelleaceouebeala folredeZatpnen dit»
Ulude
UM<)e d<
deee
ce MtMttMoeMMe
fait est démontrée H.
par IçOr.
perM. P .
Dr. 0. Wwte),
Wegeler, garçonauquelon donnele nomitlfiuUfa» Beetttot>m.tit
amid'enfance dn Beettmven. quiprouve,par nocalen- poarrMt-on pat cneonelon qu'ontrtre de Jeu»avitt épouse
drierdoIl tourde«lecteurdeCologne,que«mgrand* la«mir deMarieMadeIclne,Uqoelle était «IledoHenriKe-
pèreUniiiFan Btethatm,et son pèreJan, étalent ïertch.cuUlolefderéleeteiirM/ejlsteMedUéleneKeterka
attachesh la musique dece princeen iW»,et «'«talent ne peut «tre miteen doute, car,par une erreursingulier».
«onsequemment Pu dm la profusiondemusiciens am- Jecuré de taparoisseS»lnt-Beratde Bonn,qui avaitmarie
bulantsdefoire» ( V.BtograpMuhe JfotiumaberIMvrtg JeanVanBeatborenle t* novembre11»avecMaHe-Mide-
eanAvtttOM» vonDr,P. G.Itftgdtr, etc., pages* et»).j. WneKe»erleh,veuve£«innd'Eti«nbreUteln.et Huede Henri
Denouvelles découvertes
faitesparH.Uni deBarbare Xerericb,ayantaussiInscrit dan le rtgtttro desnttuan-
a Anvew fontenflaconnaît»l'originedelafamilleVan «esde son églisele baptêmede LouisVtn Beethoven,le
Beethoven; 11a ea l'obligeance
deme lescommuniquer,7 décembreOT»,nommeta mèrett*Um Ktvtrteh,ayant
«a attendant que tai-roemo
publie an travailcompletsur confondusansdoute,donsonmomentde distraction,deus
temenésujetBienqueSimplement rttuoe» cetroutes• personnesqui! connaissait.SI M conjectureétait odn.be,
BEETHOVEN 299
Irieddit que ce fat te17 décembre 1770 Oerber, l Anne-Catherineet à Fmnfoit'Qeorga et
Sehloster,le Convmatiom-ùesikonet tousles qu'illes a tirésdes registresde naissance de la
autre»biographesdisent que ce fut en 1772,sans villede Bonn.Louis van Beethoven,grand-père
Indiquerle jour prédit. Beethovena toujoursditIt du compositeur a-t-il en deux filsdont un se
qu'il«tait né le 10 décembre 1772, et attribuaitj seraitnomméThéodoreet «irait été père de ce»
J'acte baptistaireportantla date du 17décembre deu«derniers?Cest ce que je n'ai point essayé
1 770àun frère atnd mort en bas âge,qui aurait de véritier,parce que cela est sans intérêt pour
clé appelé imi», commelui. S«y(ried qui s eu l'objet decette-notice.
connaissancede ce fait, et qui le rapporte,n'en Beethovenétait âgé de cinq ans lorsque son
persistepas moinsà fixer la date indiquéepré- pèreloienseignales premier»principesde la mu-
cédemmentcomme la véritable, mai»il ne fait sique; puis il eut pour maîtrePfelffer, haut-
pasconnattrele*motif»de sa conviction. hoïste qui plus tard lut chef de musique d'un
J'ai dit, dansla premièreédition de cette Bio- riment bavarois,à Dusssldorf,Vender Eden,
graphie,que M. Siwrock éditeur de musiqueà organistede la cour fat son premier mettre de
Bonn a bien vouln, a ma prière, foire deste. piano. Lerevenude Jean Beethoven était trop mi-
clierclie»dansles registres de cette ville, dont nimepour qu'il pot payer les leçonsdonnéesà
les résultats étaient 1" que J'illustre compo. son fils;mais artiste véritable par le désintéres-
«itenrLouis van Beethovenest né le 17décem- sement, Vander Eden offrit gratuitement ses
bro 1770; 3° que le frère atné dont il parlait, conseilsà celuidont il ne prévoyait pas la re-
et qui «'appelaitaussi Louis, était né le 2 avril nomméefuture. Il ne pouvaitaccorder que peu
1769, et mourutle 8 du même mois; 3" qu'il de temps aux étudesde cet enfant; mais le tra-
n'étaitné aucun enfantdu nom de Beethovenen vail excessifque celui-ci était obligé de faire
1772; 4° que les autresenfants du pèrede Bee- suppléaità l'insuffisancedes*leçons.Une année
thovenont été m&fofJean, né le 2 octobre s'étaità peine écouléedant ces études prélimi-
1776, Anne-Catherine,née le 26 février 1779, naires, lorsqu'on goût passionnépour la mu-
et François-Georges,né le 17janvier 1781.Ce- sique se développatout &coup en Beethoven;
d'exciter son ardeur, il devint
pendant, trois ans après la publication du ro- dès lors, aa lieu
Imnede mon livre où se trouve la notice du en quelquesorte nécessaire d'en arrêter l'élan.
grandcompositeur,M. le docteur Wegeler, son Seaprogrèstinrent du prodige.
ami d'enfance, a publiéun ouvrage Intéressant En 1782,Vander Eden mourut; il fut rem-
qui renfeme des renseignementsbiographiques placé,commeorganiste de la cour, par Neefe,
sursa Jeunesse,accompagnésde beaucoup d'a- hommede talent, que l'électeurMaximlliend'Au-
necdoteset de détailssur sa personne et son ca- triche chargeadu soin de continuerl'éducation
ractère,feritspar FerdinandRies, sonélèveetaon musicalede Beethoven car déjà cet enfant avait
ami (1) OrM.Wegeler, d'accord avecM.Slm- fixésur lui l'attentionpublique,quoiqu'il n'eût
rocksurlestrois premierspoints,endifieresurles atteint qoe sa douzièmeannée. Keefene tarda
antres. D'abord, II démontre par t'actede nota. pointà discernerte génie deson élève; il com-
sancede Beethoven,que soa père ne s'appelait prit qu'il devaitl'initier sans délai aux grandes
pas Théodore, omm M. Sirarockle nomme, conceptions de Bachet de ftendel, au lien d'é-
mis Jean; en secondlieu, il fait voir que le puiser ra patience sur des compositionsd'un
frire putné du compositeurétait Gaspard-An- ordre inférieur, ainsi que l'avait fait Vadder
Mne-Charles, né le a avril 1774, et mort à Eden qui semblaitne s'être proposé que de dé-
Vienneen 1815.Enfin,il s'accorde avecM. Slm- velopperle talent d'exécution de l'enfant. Les
rocksur les prénomsde t'autre frère, Nicolas- sublimesouvrages des deux grands hommes
Jean, et sur la date de sa naissance, le 2 oc- échauffèrentl'imaginationdnJeuneartiste, et lui
tobre 1776.Celui-làfut pharmacien à Vienne. inspirèrentune admiration qai ne s'est jamais
Ce sont, dit M.Wegeler,les seuls entantsqu'ait affaiblie,et qui, vers la fin de sa vie, ressem-
eu Jeanvan Beethoven.Il est hors dedoute que blait encore à une sorte de culte. Son habileté
M.Sirarockn'a pas imaginé les faits relatifsà à exécutercesdifficiles compositionsétait déjà
si grande,à douzeans, qu'iljouaitdans un mou-
et dn
laettnddflMKde te premier vententtrès-rapideles fugues les préludes
deuxf.etrf*fan Beetkovtn,
(quifatriUatt»eoapoiUear) l«I«ou» dé- recueilde Jean-Sébastien Bach,connu sous le
né à Bonn
cembre «70,l'oolre(mu dit» roheurtW)m!« Zutpbm, nomde Claveelnbien tempéré. Déjà un irrésis-
danslatatuldreaumot»d'aoûtm» «rail «xpthtute. tible instinct Pentratnait vers la composition.
(0 BloçrbpUlsche Notkm«ter I.KdteiavanBettho- Des variations sur nne marche, trois sonates
ce»vonDr. a. ITeotlermd PerUnandnia i Cobleatt,
Satdcker,MM,In4>del«pog«. pour pianoseul et quelqueschansonsalleman-
300 BEETHOVEN j
«le»furentles fruit»de ce besoinprécocede pro- ce» ouvrages, qui furent publié*li Spire et h j
duire. Nulleconnaissancede»règlesdel'harmonie Manheimpar les soinsde Nwft».Il n'estpas sans
n'avait été donnée jusque-là a Beethoven;les intérêt dedeconM)tre
)nMt« connaître)e<t))&mM de M<ces
le» thèmesde MMtM,
sonates,
l'incohérencedesidées,leubrasques
incorrections, dqnt il seraitdifficilede trouver aujourd'huiun
modulation»et le désordre régnaientdoue dans exemplaire.tes voici a

Plu* tard Beethoven,choqué de lenrsdéfont» donné.Dansun voyagequi!flt à Aschaflenbourg l


tes désavoua,et ne reconnut pour son premier avec la cour de l'électeur, il étonna aussi Ster-
œnwe que ses triosde piano gravés à Vienne.
kel, très-bon pianiste et compositeur(909. «9 |
Pins habileà cette époque de ravie dans l'art
nom), qui ne dissimulapas son doute qu'il Alt
d'improviserque danscelui d'écrite, il mettait l'auteur des variationsjouéespar lui »orle thème
dans ses fantaisieslibres une richessetfiœagi.
deBighinl, Vienl,amore. Piqué de ce doute,
nation qui frappaitd'étonneraenttous ceux qui Beethovenimprovisa «nr-le-champd'antres va- i
t'entendaient GerberCAeues têx. der Tonkunst- dations sur le même thème. Un antre exemple J
1er) rapporteque, bien jeune encore, il excita beaucoupplus remarquablede son talent en ce f
l'admirationdu compositeurJnnker, en impro- genre esteelui-ci.Dans l'hiverde 1786à 1787il
visant devant lui, à Cologne, sur on thème fit une courte excursionà Vienne pour y en- {
BEETHOVEN ««
la cet debrutsllté qui en étaient la suite, lut fat-
tendreMorart dont il aima» passionnément
donné deslet- saientchercher au dehors des consolations il
musique,et pour qui onluiavait il
tie, de recommandation. Sur ceqo?on luien di- les trouva dan une famille pour laquelle
la plus vive amitié, et qui lui fut fidèle
Mitdao» ce*lettres, Mozartinvita Beethovenà éprouva mort.
et celui-cisemit à improvi- jusqu'à la Cette famille se «imposait de
an
Asseoir piano,
indiffé- H*» de Brenning,veuved'an conseillerde cour,
ser: mais le grandartiste l'écouta avec
était ap- deses troisfilset d'unefille,lnculteet d'un abord
rence,pennwdéque ce qu'il entendait de
de mémoire. P iqué de ce dédain le jeune peu gracieux il trouvait en général peu
prit dansle monde; mais M"* de Breu-
hommepria Mojart de lui donner un thème. – sympathie
dit tout bas le mettre } maisj e vais t'at- nlog sut découvrir sous sa rude enveloppedes
Soit, sentimentsnobles, uneâroe pore, et des facultés
» Sur-le-champ il nota un sujet dehtgue
taper. Mie le Irai ta comme
dnomatique, qui, pris par mouvement rétro- intellectuelles peu commune».
contenait un contre-sujetpour une double un nis et toi montra, en milleeireonrtances,une
gtade,
avancédans la affectiondévouée.
Dune. Beethoven,bien que pen S'attachentà le polir autant que cela se pou.
«teaee, devina par instinct te piège qu'on lui
elle avait fini par exercer de l'ascendant
tendait.Il travaillace thème avectant de force, vait, Nul autre
d'originalité, de véritablegénie,que «onauditeur, 1 sur son caractère et sur sa conduite.
ce obtenait sans
dmnti plut attentif et confondu par cequ'il entes- n'eût osé lui demander qu'elle le désir.Il
»il suffisaitqu'elleen exprimât
dtlt, te leva, et retenant sa respiration,fin»par peine
«an» bruit, sur la pointe du fied, dans ne résistait que pour une seule chose qui fut
pisser d'une répugnanceinvin-
la pièce voitfoe, où il dit à demi-vol»i quel- toujourspourlui l'objet
les leçonsque sa familleexigeai*
que»amis qui s'y trouvaient • Faites attention cible, à savoir, venir en aideaux dépense»
aee Jeunehomme!Vous eu entendre»parle» qu'il donnât, afinde
» de la maison.Enseignerétait pourluiun supplice
quelquejour.
Beethovenne montrait pu moins de talent véritable. M"0de Brenning lui faisaitsouventdes
mais toujours en vain.
naturelpour l'orgueque pour le piano. Desreu- observationsa ce sujet;
Un jour ellele pressait vivementd'aller donner
adgnement»inexacts ont fait dire qu'il avaitété chez le ministre d'Autriche
de
désignapar l'électeurde Colognepour succéder une leçon piano en face de sa maison vaincu
à Neefa comme organiste de la cour; mais dont l'hôtel était
Beethovense déttdo et sort
M.Wegeler a prouvé par l'Almanachde celte paréessollicitations,
mais arrivé près de la porte de l'hôtel son dé-
cow que de*I78Btous deux furent organiste» il retourne
conjointement et alternèrentdansleursfonctions. goût pourl'enseignementl'emporte;
et lui dit d'un air sup-
Saivaot le même éerivain Beethoven étonnait chas M0*de Breuntng, Madame il
alorsles artistespar la scienceprofoudedontil pliant:Je wut demande gréée, eelte
btolt preuvedans ses improvisations; maiscette m'est impoisibl* de donner wtfmtrd'Aui
donnerai doux t
scienceprétendueétait simplementl'inspiration leçon; demain fen
dagénie car lorsquele compositeurdevint élève U 18 décembre 1768,le père de Beethoven,
sa mèreen 1787.H
tfAlbreeuteberger à Vienne, il dut commencer mourut s déjà.il avait perd»
était entré dans sa tlngt-troislème année soi»
«es étudespar lespremiècesnoUoiwdel'I.armonie. villede Bonnn'é-
L'éducationde Beethovenrut bornée à la fré- génie l'avertissaitque la petite
le eeatoeoù son activitédevait se déve-
quentationd'une éeole eb il apprit à lire, à tait pas Beetho-
écrire,les élémentsde VarHhroéUqoeetquelque lopper. « lnHallaltnnpInsgrandthéâtre
et le droit qu'il venait d'acquérir
peude latin. Trop exclusivementoccupéde mu- ven lesenta»,vocation le décida à demander à
suivre sa
siquepour qu'il lui fût possibled'acquérirune de lui fut necordée,
Instructionplus étendue, il ne fut initiéà la lit- son prinee une pension qui étudesmusicale»
ses
Uraturedeson pays qu'à Wged'environ vingt- pouraller à Vienneachever
la directionda Joseph Haydn. «Tétaiten
tinqans, après qu'il se fut Osé à Vienne.Alorssons un talent original
seulementIIs'éprit d'une véritablepassionpeut 179» Beethovenpossédait sa puis-
la lecture des grands poêles allemands, ainsid'exécution, et son génie annonçaitdéjàconfuses
mais il n'avait que des notions
que des œuvres d'Homère, de Virgileet dtsance; arrivaà Vienne, dit
Tacite.Se mis les plus Intimes ont toujoon de l'art d'écrire.« Lorsqu'il
assuréque cetteoccupationet.la compositionA«Schtadler (Btojrap/iifi von Uudufiova» »ee-
du
«etouvragespouvaientseules le distrairede se«Moi* p. 31), Beethovenne savaitrien
de oliose
mauxet de ses chagrin». contretKiïnt«tne connaissaitqueoe»
akw*dea
Dans sa jeunesse il notait pas heureuxelie« de l'harmonie.» Haydn, préoccupé
set parents.L'ivrogneriede son père, et les ei ia composition de quelqnes-uae»de #esderntoea-
300 BEETHOVEN
le combat de sa persévéranceà apprendre
grandessymphonies,ne donaa pas aux étudesde ven le a
sonélève toute l'attention que sa grande et belle les règles et de son imaginationqui porte
nature méritait»il lui laissait écrire à peu près |<«enfreindre. Son penchantle conduisait ce-
toutoe qu'il voulait et 118corrigeait le» fautes pendantaux formes scientifiques,et l'on voit en
aimaità «\>n
qui se trouvaientdans ses estai» qu'avec beau- milleendroits de m ouvragesqu'il
le servir; 1 maiselles lui résistaient, parce qu'il
coup de négligence.Or il arriva qu'un jour
leur
compositeurSchenck,savant musicienet auteur avaitcommencétard à connaître mécanisme
do plusieursopéra»joués avec succèsen Alle- et à la mettreen pratique.
magne rencontraBeethoven lorsqu'il revenait En arrivant à Vienne, Beethoventrouva une
deihes. Haydn avec son caitier d'études nous lo puissanteprotection dans le princeUehnowsky,
lira».Scbenck parcourutce cahieret Indiquaau amateur passionné do musique, dont Motart
de ces nobles
jeune artiste plusieurspassagesmal écrits; Bée. avait dirigé les études. C'étaitun
thovens'en étonna parce que Haydn venaitde seigneursqu'on trouvait alorsen Autricheet dont
de bornes pour
corrigercetravail. Surcetteobservation,Schenek lagénérosité ne connaissaitpas
• l'encouragementdes nommesdétalent. La prin-
examinalecahieravecplus d'attentionet y décou
vrit beaucoupde fautes grossières. Atterré par cetseMchnowsky,née comtessede Tbun, parta-
cesobservation»faite*avec sincérité, Beethoven geait le goût du prince pour la musique,et était
voulaitrompreimmédiatementavecHayde mais elle-mêmemusicienne distinguéeet très-habile
bientôtle départde celui-ci pour l'Angleterreloi pianiste.Tous deux accueillirentBeetboveivavec
fournitl'occasionde cbaager de maître ma être une bonté parfaite, le logèrentdansleur hôtel,
accorda une pension de 600
obligé d'avoir une explication pénible. Depuis et le prince lui
somme considérableponr ce temps. La
lorsil y eutplu»quedelà froideurentre Haydnet florins,
son ancienélève en parlant l'un de l'autre, ils bonté de la princesse pour son protégéétait iné-
s'exprimaientpresque toujours avec amertume. pnisable.Eileexcusaitses bt«8querie«,»amauvaise
habituellementtaciturne;
Interrogépar Riessur ses rapports avecte père humeur et son aspect
deta symphonie Beethoven lui dit qu'il enavait car Scbtndler,qui a vécudansl'intimitéde Bee-
suited'années,avoue
reçuquelquesleçons mata qnil n'avait rien ap- thovenpendant une longue
aimablequelui dans
priede lai (1). Aprèsle départ de Haydn, «alla quepersonnec'était moins
demanderdesleçonsàAlbrecbtsberger,considéré sa jeunesse. Souvent la princesse Uehnowsky
alorscommele plus savant professeurde Vienne. étaitobligéede l'excuser prèsdu prince, plus sé-
Cent quelquechue de curieux et de digned 'ob- vère qu'elle.
servationquele singulier spectacle de l'imagina- Pans les premiers temps de son séjour à
tion la plus hardieet la plus fantasque,livréeau Vienne,Beethovenfixa particulièrementtes yeux
son talent d'exécution et
rigorismescolastiqnedu musiciente pluspositif du public sur lui par
et ie pins sec A vingt-deuxans avec uneédu- d'improvisation il passait alorspournn planiste
même qu'il
cationmusicalemal faite et la fièvred'invention de la premièreforce, et l'on disait
due le cour, on est peu propre à se livrersans n'avaitpoint de rival. Hais dans les dernières
réserveà dmétudesdidactiques telles que celles annéesdu dix-huitièmesiècle, il s'en présenta on
était
du contrepoint.Uneméthode estnétiqneet ra- qui était digne de lutter avecloi i cerival
où son
tionnelleeut été la seule qu'on eût pu employer Vf«M qui depuis lors est venoà Paris
nombre
avec succès) malheureusement,au savoir pra- talent n'a été apprécié que par un petit
tique d'AlbreehlBbarger ne s'unissaient pas les de connaisseurs.Voici commentM. de Seyfrled
«.Onvit se
vnea d'une théorie philosophique. Sa méthode s'exprimeà l'égard de cette rivalité.
l'ancienneqne-
était tonte traditionnelleet empirique. JI s'ap. « renouveler, en quelque aorte,
« reliefrançaisedesglucklsteset despicdnlales,
pnyaHsur l'autoritéde l'école, mais il étaitin-
« et les nombreuxamateursde la villeImpériale
capablede disenterla valeur de cette autorité. Ala tête
Il appliquedonoà Beethoven sa procédésordi- « sedivisèrenten deux campaennemis.
le et
naires d'étudesprogressives procédésexcellents, « des partisansde Beethovenfigurait digne
« aimableprince de Uehnowskyj l'on des plus
quandIls sont employésà formerdesélèvesd'un
« ardents protecteurs de Wœlfl était le baron
âge tort tendre, maisqui ont besoind'étre modi- dont h charmantet>J/to
fiés dans l'éducationd'un hommede vingt-trois « Raymondde-WeWtar,
ans.Riende plusintéressant que de voir dansles « (sHuéeà Grunberg près doehâteauimpérialde
« Sebœnbronn) offrait à tous lesartistes natio-
étudesd'harmonieet de contrepoint de Beetho-
> naoxon étrangers pendant la belle saison,
s une ««traitedélideose, où ils trouvaientae-
(t) BUynpkltdut irotttmtàtrl-ixm BatHmn,
< cueUplein de «ranehu»«t jouissanced1»» »•
p. m.
BEETHOVEN 303
do Beethovenavait joué
« berté précieuse. C'eut là que l'intéressanteri- des variatlorls trio que
• valtté fie» deux athlètes procurasouventde danala séanceprécédente.Blessésde ce procédé,
« vive» jouissances à une société nombreuse, les amis du compositeurle pressèrentpour qu'il
• mats choisie. Cliaeun d'eux y apportaitses en tirât une satisfactiondigne de lui. Le mécon-
da le
« compositionsles plus nouvellesi chacund'eux tentement qu'avait éprouvé l'homme génie
à lui demandait.En
« »'j abandonnaitaansréserve aux Inspirations fit céder sans peine ce qu'on
« de sa verve en.trala8llte quelquefoislia se se dirigeant vers le piano, il enleva du pupitre
mettaient en mime temps à deux pianos, et du violoncellistela partie de basse du quintette
« improvisaient alternativement sur an thème do Steibeltqui venait d'être exécutéet la plaça
notes avec
« réciproquementdonné, ou bienil»exécutaient devant lui; puis IIen joua quelques
« à quatre mains nn caprice, qui, si l'oneût pu un seuldoigt, et sur ce thème informeil déploya
« l'écrire a mesure qnlls le composaient,aurait par degrés toutes les ressourcesde sa puissante
» obtenu «an»douteune longueexistence. Imagination.U» sublimesinspirationsauxquelles
« Sous le rapport de l'habiletémécanique,il il s'éleva furenttelles, que Steibelt,anéantisous
« eftt été difficile, impossiblepeut-être, d'adju- cestraits de génie s'esquivasans attendre la fin.
la
« ger la palme &l'un des rivaux s cependantla Aprèscette épreuve, il évita toujours présence
« nature avait traité bien favorablementWœlfl, de Beethoveu, et lorsqu'il fut Invité à se faire
« en loi donnant des mains d'une grandeur si entendredans les salons il n'accepta que sous
serait pu.
« prodigieuse qu'il atteignaitdesdixièmesaussi la conditionque ce maître n'y
« facilementque d'autre» peuventembrasserdes Au surplus,si 181amateurs de la haute société
« octaves, et qu'il pouvait exécuterdes deux montraientpeu de discernement en plaçant en
« mainsde longs passagesà cet intervalle,avec quelque sorte sur la même ligne Beethovenet
« la rapidité de l'éclair. Dansla fantaisie,Bee- Stelbelt, il n'enétait pas de mêmedu public et
« tltdven annonçait,dès lors son penchant au surtoutdes musiciens car a cette même époque
« sombre et au mystérieux.Quelquefoisil se les deuxartistes donnèrent chacun un concert
« plongeaitdans une largeet puissanteharmonie, dont te correspondantde la Gatelte générale de
et alors IIsemblaitavoir dit adien à la terre;¡ musiquede Lelpsickrend compte dans le n*du
« son esprit avait brisé tous ses liens, secoué t&octobre1800.On y voit que Steibeltne satisfit
« tonte espèce de joug; U s'élevait triomphant que médiocrementles connaisse»», tandis que.le
« dans lu régions de l'air. Tout à coup son jeu concertde Beethovensaisit tout l'auditoired'une
« bruisjalt, semblable&nne cataracteécumantet profondeadmiration. Certes ce sentiment était
« et l'artiste forçait «in Instrumentè rendredes bienjustifié, non-seulementpar le talent d'exé-
« sons étranges; pub il redevenaitcalme, n'ex- cution,maispar l'importancedesouvragesinédits
« bâton* plus que des soupirs, n'exprimantplus qn'ily y fit entendre. Ce fat dansce concertqu'on
fols son secondeon-
que la tristesse enfin, son Amereprenaitl'es- entenditpour la première
« sor échappant à toutes les passionshumai- certode piano (en « bémol),son grand septuor
< nés, pouraller chercher là-hautde purescon. (œuvre20), et sa première symphonie(en ut) k
« Dotationset s'enivrer de pieusesmélodies.» enfin, il y Improvisaune grande fantaisie toute
Dans l'année 1800, une autreoccasionde ri. d'invention.
valité fut présentée» Beethoven par Steibeltqui QueUeque fût la puissance d'imaginationde
se trouvaità Tienne, après avoir parcourul'Alle- Beethovenà cette époque, son originaliténe s'é-
entièrement caractérisée,
magne.Onrapporteà w sujet l'anecdotesuivante. tait point encore
Dansune soirée musicaledonnéepar le comtede parce qoe, placé comme il l'était sous l'empire
Frieo, Beethovenjoua son grandtrio en si bé- d'uneadmirationsans bornes pour les ouvrages
mol (œuvre11") pour i&no,clarinetteet violon* de Moxart, Il subissait&son insu l'influencede
de son individua-
celle, encoreinédit, et qu'il a dédiéà lacomtesse ce penchant et contenaitl'élan
de Thun puis Steibelt,invitéà sefoireentendre, lité dans la limitesposées par le pot exquis de
exécuta un de ses quintettes pour piano, deux son modèle.Cetentraînementà l'imitationqui se
le est moins
violona,alto et basse,et dansuneImprovisation manifetedanslêgtfnie plus audacieux C'8It
lit entendreson tremoto qui était danssa nou- rare qu'on ne peu. t l'aurore du tatent.
veauté et qui produisit beaucoupd'effet.Pressé sansdoute à la convictionde cet entraînement
de iouer après lui, Beethovens'y refusa. Huit où U s'était trouvé dans les ouvrages qui vien-
jours après il y eut une autre réunionchez le nent d'être citéset dans ses premiers quatuorsr
comtede Fries. Après., y avoirexécutéavecbeau- qu'il faut attribuerle dégoûtquemontrait Beetho-
coup de Kuccèsun second quintette, Steibeity ven, vera la fin de as vie, pources productions.
flt entendre une fantaisie brillantesur le thème Un artiste, qui le visita en 1823 nous apprend
304 BEETHOVEN 1
que ce dégoûtallait souvent jusqu'à lui donner lorsque les sons de-la fioled'un bergerfrappa
de rimmeiir quand on lui parlait avec «loge de l'oreillede Ries.Charmédecette musiquechm-
cea ouvrage».Il n'aimait que ceux où II avait pêtre, Il voulut la faire remarquera Beethoven
dans se*dernièresannée*, donnéune libre car* mais eu vain la maltre préta l'oreille il n'enten-
rieraià toutes les fantaisie» de son imaginationdit rien. h. Vtosteotmême, il devinttriste et rê-
(The Harmonica», volume II, partie t, page veur. Ries. qui s'en aperçut, s'efforça de le die-
10). traire; mais il n'y put parvenir.Beéthovenacheva
La guerrequitroublait l'Allemagneet ta mort sa promenade plongédam une profondemélan-
de l'électeur de Cologne, en 1801, privèrent colie,
Beethovende la pension qui lui fournissaitde- La réputationde Beethovens'étendaitde jour
Ces évé-
en jour; set beaux ouvragesde musique instru-
puis longtempsdes moyens d'existence.
nements ajoutèrentà sa tristesse habituelle, et mentale étaient déjà,entre lesmainsde tous tes
son dégoûtpour la société s'en augmenta. Ses artistes et des amateun distingués.L'auteur de
à
ces ouvragess'était lié arec Salieri,et avait puisé
dispositions à la solitude avaient commencé
se montrer dès 1798, époque où 11sentit les pre.dans ses entretiensdes Instructionsont la musi-
mien» atteinte de la surdité qui résista à tous que dramatique. Déjà il avait composépour le
les genres de traitement, qui alla «'augmentant théâtre impérial de l'Opéra,en 1799,la musique
du ballet de Vfgano,les Créations de Prom6-
sans cesse, et qui finit par le priver absolument
du plaisir d'entendre de la mimique.Ses deux thée, dont il n'a publiéque l'ouvertureavant sa
frères l'avalentsuivi à Vienne, et s'étaient char-
mort. Tous ses amis le pressaient pour qu'il
gés de toua les détails de la vie commune, lui écrivit un opéra ilcéda enfin à leurs instances.
donnant toute liberté de ne s'oceaper que de Sonleithner, conseiller de régence, se chargea
son art. Dans on testament qu'il fit en 1802, end'arranger pour le théâtre de VienneLéonore,
faveur de ses frères, on voit que le désespoir d'après la pièce françaisemiseautrefoisen mu-
s'était emparé de lui depuis le funeste accidentsique parGaveaux. Beethovenprit alorsua lo-
qui le privait de l'ouïe; qu'il fuyait le monde,gement dans lethéâtremêmeet semit au travail
avec cette ardeur qu'il "portaitdanstout ce qui
parce qu'il n'osait avouer sa sardité; et que plu-
tenait a l'art objet de son amour. Cette époque
sieursfois il avait été près d'attenter à sesjours,
de sa vie est celle où l'individualitéde son
pour mettre fin à ses souffrances morales»Son
infirmité lui paraissait un déshonneur pour un talent commença avecforce. L'o-
à se développer
musicien; il avoueque le plus vit chagrinpour péra de léonore, plus connu maintenantsous
le nomde Fidelio, et qui jouitaujourd'huid'une
loi était d'être forcéd'en révéterte secret. L'art
seul m'a retenu, dit-il dam cet écrit que M. de grande renommée, ne réussitpas dansla non.
Seyrried nous, a tait connaître il me semblait veauté. L'ouvrage fut représentéau théâtre sur
impossiblede quitter le monde avant d'avoir la Vienne (an der Wien) dans l'automne de
produit tout ce que Je sentais devoir pro- 1805. L'exécution,plusquemédiocre,neput faire
duire. C'est ainsi que je continuai celle vie comprendre les chosesprofondémentsentiesqui
misérable, oh! bien misérable, avec une or- abondentdam cette originaleproduction,laquelle
ganisation «i nerveuse, qu'un rien peut me d'ailleurs, sous te rapportde la marchescénique,
flore passer de Vétat le plus heureux à la si- n'était pas à l'abri de toat reproche.Plus tard,
tuation la plus pénible. Par une lettrede Bee- Beethovenécrivit pour le théâtrede Prague une
thovenà son amt Wegeler(i), sousladate da 29 nouvelle ouverture (en «ni majeur), moinsdiï
juin 1800,onvoit qnelasorditéétattdéclarée, que fleileque la première,puis deuxautres qui n'on
le mal était déjà grave, et queWegdw en avait été publiéesqu'après sa mort La première re-
en connaissanceantérieurement. Cependantses présentationdeléonore avait été donnée,comme
amis ne s'en apercevaientpas encore,parce que oa vient de le voir, à la fin de 1805.te rappro-
chement progressif du théâtre de ta guerre, et
sa distractionhabituelle leur semblait l'explica-
tionnaturellede son défaut d'audition.Ries, ar- enOn l'occupationde Vienne par la Français,
rivé à Vienneen 1800,et placé aussitôtdans l'in-n'avaient pas peu contribuéau mauvais sort
timité de Beethoven,ne découvrit sa surdité de cet ouvrage. Dans le cours de l'année sui-
qne deux ans après. Dans une promenadequ'il vante, les directeurs du théâtre de Karnthner-
taisait à la campagneavec son maître, Il en eut thor choisirent Fidelio pour une représentation
les premiers indices. Us traversaient un boh à leur bénéfice. L'ouvrageprit alors la forme
a maintenant.Originairemententrois actes,
(i)VojroBlograpMtelu Itotlun a»r Xnutrig«on qu'il
Betthmmton Dr.t. C. Iftgeltr undftnttuaai Bit*, il fat réduit en deux, et fut précédéde l'ouver-
pttetMettoW. tare en-mi majeurqui a pris la place de celle de
BEETHOVEN SOS
Honore. Cette ouverture n'était pasachevfela Vienne le fit solliciter par ses meilleurs amis
jour de la première représentationde cettete- pour qu'il écrivit un nouvel opéra, et dans le
prisei il y fallut suppléer parcelle de»Ruinée mêmetemps le comte de flrulil intendant du
a Athènes.Dansce remaniementdoson opéra, théâtre royalde Berlin, luifit la même demande.
Beethovencomposala petite marche si origi- Des poèmeslui arrivèrent de toulea parts; mais
naledu premier acte, les coupletsdu geôlier et aucun ne lui plaisait; enfinGrilparzer lui com-
le premier finale; mais il fit disparaltreun trio muniqua sa mtuslue, quiparut le séduire.Tou.
pleinde mélodie (e.i nii bémolmajeur), et un tefois il demanda des changementssur lesquels
délicieuxduo pour voix de sopranoavecviolon le poète lui fil des concessions.Le souvenir des
et violoncelle,eopeertant (en ut majeur)qui ne chagrinsquelui avait eausésFidelio n'était point
nontpa» dans la partitionqu'on a publiée.Fi- effaré de la mémoire de Beethoven; pour en
delio, les ouvertures et entr'actesdes Ruina éviterde semblables,il vouluts'assurerau tnoini
d'Athènes,de Prométhée, de CoWe<OK etd'8g- que le poèmeplairait à la cour de Prusse, et II
mont, «ont tout ce que Beethovena écrit pour l'envoya en secret au comte de Brulil dont la
le théâtre.Il avait composéla musiquedesRuines réponsecontenaitbeaucoupd'élogesde la poésie,
([Athènes pour l'ouverturedu théâtrede Pesth, mais avecla remarque que l'action dramatique
sur uncanevasdeKotzbue.Cettesingulièrecom- avait de l'aaalogieavec un ballet de Mélusim
position,doat le choeurde dervicheset la mar. joué heu de temps auparavant à Berlin, Cette
cheavecchœur en mi bémolsont les meilleurs observationdégoûta Beethovende t'ouvrage,et
morceaux,n'était qu'un prologued'ouverture¡ il défendità ses amis de lui parler désormaisde
de fut oubliéeaprèslacirconstancequi en avait la compositiond'un opéra.
étél'occasion.Beethovenn'en pabliariende son De 18056 1808,l'activitédn géniede Beetho-
vivant Cependant, le 3 octobre1832, tête de von avait pris un grand essor, car c'est à cette
l'empereurFrançois II, ayant étéOxépoar l'ou- époque de sa vie qu'il écrivit Honore, l'oratorio
verturedu nouveauthéâtre de Josephitadt, à dis ChrUt au mont de* Olivier», tes sympho-
Vienne,on prit la résolutiond'y faireentendre nies dll hErotqae, pastorale et
héroique,paxtorctle, et en ut
ut les
mineur les
.ym'lho-
lamusiquedes Ruinesd'Athènessurdes paroles concertos de piano en toi, en mi bémol et en
nouvellesécrites pour cette solennité,et Bee- ut mineur, et quelques-unes de ses plus belles
thovens'engageȈ l'arranger et &y ajouter de soaatea de piano, entre autres les trois sonates
nouveauxmorceaux.Il entrepritcet ouvrageau dédiéesà l'empereurAlexandre.Les symphonies
moisde juillet; mais la chaleurexcessivequ'il et (esconcerto»furentexécutésdans des concerts
fitcetété-làne luipermit pas de selivrerau tra- donnésa Viennean bénéficede leurauteur. Lui.
vail.Il était alors à Baden,près de Vienne,et même joua les concertos; il fat accompagnépar
passaitpresquetoutesles journéesà l'ombredes un excellentorchestre dirigépar M. de Seyfried.
foraisqui environnent ce lien.Le mattre de Cesconcertsétaient la source principalede son
balletétait incessammentaurla routede Baden, revenu; car, malgré son activité de production,
pourobtenir les airs de danse que Beethoven il tirait alors peu de chose de la vente de ses
devaitécrire, afin de commencer ¡ ouvrages; en cela, il partageait le sort de la
les répétitions;
maisle compositeurne se dessaisissaitqu'avec plupart des grands compositeurs qui ont vécu
peine de ces morceauxauxquels il aurait voulu en Allemagae.Son existenceétait précaire. Dé-
donnerautant de soins qu'à ses autres compo- laissé paria courimpériale, qui montrait pour
«liions.Il écrivit aussi une ouverturenouvelle les compositeursallemands la même indiffé-
(enut, avecune grandefugue),qui a étépubliée rence que Frédéric II avait fait voir autrefois
à Mayence,commeœuvre 134 maiselle ne fat pour les littérateursprussiens, il n'en recevait
terminéeque la veillede l'ouverturedo théâtre, aucune sorte de pension ou de traitement. Cet
rt les parties d'orchestre, rempliesde fautes, abandon le détermina à accepter en 1809 ta
turentlivréesaux exécutants qui durent jouer place de maître de chapelle du roi de Westpba-
toutecette musiquesansavoir faitde répétition. lie, Jft-omeNapoléon, qui lui était offerte. Ce
Beethovenétait au pianopour diriger.Compté- fut alors que l'archiduc Rodolphe( plustard car.
temeatsourd à cette époque, il ralentissaittous dinal archevêqued'Olmute) le prince de Lob-
letmouvementset ajoutaitaux embarrasde l'or. kowitzet le comtede Kinsky,résolurentde con-
chestre.Ce fut une déroute,et l'ouvrageproduU server iil'Autrichel'homme Illustrequi en était
dt le plus mauvaiseffet. La surditédeBeetho- la gloire, et firent dresaer unacte par lequel ils
ven était ai complète,qu'il ne s'aperçut pas assuraientau célèbre artiste une rente annuelle
mimedu désordrede {'exécution. dont M. de Seyfriedporte le chiffre à quatre
En 1823,la direction du théâtre Impérialde mille florins, pour qu'il en jouit toute sa vie,
B10GR.OmV.DESMUSICIENS. 20
308 BEETHOVEN
avec
Jusqu'à oe qu'il eftt obtenu un emploi d'une élevées; tout les panants se rangeaient
sommeégale(il ne t'eut jamais);«ou»la condition respect pour ne pal troubler ses méditations
de consommerce revenu dans les limitesdu l«r- dans ses coursessilencieuses, et l'on vit un jour
riloireautrichien, et de ne pointentreprendrade une troupe de charbonniers«'arrêter sous la
voyage tSM le consentement de ses mécène». poids rie leurs lourdefardeauxjusqu'à ce qu'il
Àwi par ee témoignage d» l'admirattoncroît fat passé.
de Beethovenne se maria point; M. de Seyfried
inspirait, vaincu, eueltainé par an sentiment
reconnaissance,Beethovenrenonça a ses pro- dit même qu'on ne luiconnut aucun attache-
le docteur Wegeler,
jeté, et »e fixapour toujours à Vienne,ou plutôt mentsérieux, Cependant,
au joli villagede Baden, à cinq lieues de cette son ami d'enfanceet dejeunesse,dit (p.4 1)qu'il
n'était jamais tans amourdansle wur, et qu'il
capitale car il y passait la plus grande partie
de l'année. W,il se promenait quelquefoisdea enétait éprisjusqu'àl'exaltation(Beethovenwar r
lieux les plus nteohne eine Liebeund meistensvonihrim-
journée»entière*,seul, et dans les
ea hohen Grade ergnffen). Scliindleravoue(p. 33)
agrestes et les plus solitaires. Il composait
ce
marchant, et n'écrivaitjamais une note avant que relte assertionest exacte, et fournità
la sujet des renseignements qui ne sont pas sans
que le morceau dont il avait le plan dans
tète fM entièrement achevé. Isolé du monde intérêt. Les objetsde sesaffection» étaient ton-
extérieurpar son inurmilé, la musiquen'existait joura d'un rangélevé,circonstancequis'explique
Sa vie par son noblecaractèreet par ses relationsfré-
plus pour lui qu'au dedans delui-même.
d'artiste tout entière était renfermé»dans ses quentes avecles bautesclassesdela société. Dit
méditation»,et c'était troubler le seul bonheur reste son amourétaittout platoniques lecœur
dont il pût encorejouir que da les Interrompre. et l'imaginationen fanaienttouales frais, et les
De la vient que le» visites l'importunaient, a «en» n'y avaientquepeu de part. Pendantplu-
de Guic-
moinsque ce ne fussentceltes d'un très- petit sieurs annéesIl futéprisde M"' Jolie
de Gai.
nombred'amis Intimes. A la vued'un étranger» olardl, qui, plus tard, épousale comte
sa Bgureprenaitun caractère sombre, inquiet, lenherg, et à qui il a dédiésa «ouateen ut dièse
souffrantmême. Si quelque circonstancedissi- minenr. Quelque»lettres écrite»dans l'été de
d'une localitéde bains en Hongrie où H
pait cetteImpression,alorsil devenaitaffectueux, 180»,
si l'on n'a- était allé pouressayerla guérisoade sa surdité,
simpleet cordial,gai même; surtout
vait paa l'air d'être trop occupéde sa surdité, et et qui ont été publiéespar Schindler(p. 63 et
si Pon se tenaitavec lui dans une certaine ré- suiv), nous apprennentque son amour était
serve; car une question Indiscrète,un conseil partagé. Schindlercite aussi (p. 67)une tendre
avecla comtesse
donnépour«afiiiérison, suffisaientpourl'éloigner liaison de l'illustrecompositeur
&jamais de l'imprudent qui s'y était hasardé. Maried'Krdœdy,» à quiila dédiéses deux beaux
Il avait deux goûta dominants, ou plutôt deux trios de l'œuvre 70. L'auteurde cette Biogra-
et celle de phie sesouvient que Woelft lui a parlé d'une
passions celle des déménagements
la promenade.A peine avait-Ildécouvertun lo- dame chez qui Beethovenallait souventdans sa
était-il ins- jeunesse, et qu'il aimait beaucoup,sans le lui
gementqui Ini convenait,à peines'y
de
tallé,qu'il ytrouvait quelquechosequilui déplai- avoir jamais dit*il paraissaitému jalousie,
des proposgalantsétaientadressésà l'ob-
rait;» n'avait point de reposqu'Unel'eût quitté. quand
Peu de moisaprès, l'opérationd'un nouveau dé- jet de son amour;le pianodevenaitalors le eon-
des
ménagement recommençai t. Tousles Jours, après IWentdeses penséeset recevaitl'Impression
son dtner, qui était fixé une heure, il partait orages de son cœur; maisun regardde la dame
ramenaient le
ponr sa promenade.Quelle qne Mt la saison, et quelques mots bienveillants
la calme dans ton âme et faisaient succéderles
quelquetemps qu'il lit, le froid, le chaud,
et il fai- douees mélodiesaux âpresaccent»de sa verve
pluie,la grêle,rienne pouvait l'arrêter;
sait à grandspas deux fais le tour de la ville, passionnée. Ries,élèvede Beethovenpour te
s'il étaità Vienne,ou de longueaexcursionsdans piano, et qui vécut pendant plusieursanndes
la campagne,s'il était a Baden. C'étaitalors que dans son Intimité,dit(A'oflCM,etc,p. 117)qna
mverveétaitdan»toute sonardeur; le mouvement les passions amoureusesde son illustre maître
de ae*jambe»était utileà l'activitéde son génie. n'étaient Jamaisde lonsuedurée,et que l'épreuve
Se»fréquentespromenadesl'avaientfaitconnaître lapin» persévérantede constancequ'il palchef
de tous les habitantsde Vienne tout le monde avait duré*ep<mois.Cependantspnamourpour
ilisalten le voyant Voilà Beethoven! un sen- M"0Julie de Guicclardil'occupapendant plu-
timent d'admirationpour, son sublime talent sieurs années.
«voit pénétréjusque dans les classe»les moins Beethovenn'étaitpasmoin»sensibleà l'amitié
BEETHOVEN 307
il sebles- n'étaitpas hommed'ailleursà éviter ce qui pou-
qtrt l'amourj mais, très-susceptible,
sait facilementet se brouillaitavec ses Omitles vait les blesser; car Il avait des mots cruels
pli»intimes,Ses frères, qui troublèrent souvent pour lamédiocritéprétentieuse.Dans un voyage
m tranquillité et furent cause de ses plus vifs qu'il fit Berlin, vers 1707,it rencontrait m-
vent dans le monde le compositeur Rimmel,
chagrins,jetaient à plaisir dans son esprit des
doute»sur les hommespour qui Uavaitune«la- auteur d'un opéra intitulé Fanchon, qui avait
cèredirection,afind«te dominer sans témoins. alorsdu succès. Un jour Itiinmel pria Beethoven a
Beethovenprêtait trop légèrementl'oreille à ces dimproviser,ce que le grand artiste s'empressa
fran- défaire. Invité &son tour a se mettre au piano,
propos,et, au lieude s'en expliqueravec
chise, il boudait et repoussait par sa froideur Himmeln'hésita paset ne parut pas intimidé par
ceux dont Il croyait avoir a se plaindre.Mais ce qu'il venait d'entendre. Il y avait déjà long
si l'on parvenait à L'éclairersur son erreur,U temps qu'il s'escrimait sur le elavier, lorsque
te bfttaitd'avouer ses torts, en demandaitpar- Beethovenl'interrompit par ces mots Eh
don, et les réparait avec empressement.Bien bien commencerez-vousenfin? L'épigramme
qne très-attaché aux amis de sa jeunesse, des étaitdore furieux, Himmel se leva et dit de»
maies s'écoulaientquelquefoissans qu'il ypen- injuresa Beethoven,qui ne resta pas en défauti
dit. On voit par une de seslettres à M. Wege- Depuis lors le compositeur prussien fat an
ter, compagnonde son enfance,«t son ami ia- des ennemis atharnés du grand homme. Bee-
time,qu'it ne lui avait pas écrit nne fois dans thovenassuraitrependant plustard à Ries qu'il
avait truque Himmelpréludait} mais cela est
l'espacede sept années.Très-lléavec Sciienck,
quil'avaitéclairé sur les défauts de son éduca- doutenx.
Noaharmonique,il paraissait cependant l'avoir Ennemide toute contrainte,Beethoven,quoi-
complètement ouWié,lorsqu'onjour, se pwme. qu'il eût vécudans le mondeélégantdepuis son
lianten sociétéde Scliindlersur le boulevardde arrivéeà Vienne, ne putjamais s'habituer aux
Vienne, Ule rencontra,aprèsl'avoirperdu devue exigencesde l'étiquette.Chat l'arebiduc Rodai-
pendantprès de vingt ans. ivre de joie de revéir phe,à qui il avait eu l'honneurde donner des
cevieilami qu'il croyaitdescendudans la tombe, leçons de piano et de composition,cette éti-
Beethovenl'entraîna dans un cabaret voisin qnette était sévère, suivant l'usage de la cour
(anCordftt chasseur), «elit apporterdu vin, impériale;elle faisait le supplicedu grand ar-
et là, avecun épanchementsemblableà celaide tiste.se bévuesordinaireslui attiraient chaque
I» jeunesse,cet homme, si taciturneet si distrait instant quelque observationdes personnes at-
d'ordinaire,se livra à des élans de gaité, et tachéesau prince; mais ce fut toujours en vaia
rtgalale vieux Sclienckd'une multitude d'his- qu'onessayade luienseignerles règles de la po-
torietteset d'anecdotes.Aprèsune heure passée litesse. Fatiguéenta de cesavis sans cesse re-
dus cette effusion, ils se séparèrent,et ce nit nouvelés,Beethovens'avançaan jour vers l'ar-
pourtoujours; car ceci se passait en m4; et chiduc,devant une brillante assemblée, et lui
moinsde trois ana après le grand hommen'exis- dit « t'rincc,je vous estime et vous vénère
taitplus. «autant que personne an monde; mais je ne
Onvient de voir que ses frères troublèrent « puism'habituerauxdétailsde cette gênante et
avent son repos et lui causèrentdes chagrins « minutieuseétiquettequ'ons'obstine&m'ensei-
deplus d'une espèce.Après la mort de l'ataé, «gner. Je prie votreAltes»de m'endispenser.»y
(tapard-Antoine-Charies,en 1815, l'illustre Admirateurdu talent de son ancien professeur,
artistefat chargé de la tutelle de son ne- et plein de bonté, l'archiduc fit aussitôtdonner
veu,filsde ce frère.Il l'adopta, soigna sonédu- l'ordre à toutesa maison de laisserà Beethoven
cationet le tit son héritier. Ce jeune homme, la libertéde sesallures.
qui ne manquaitni d'instructionni de mérite, Celui-cine se contenait pas toujoursdans les
luidonnaaussi du chagrinsqn'ii supportaavec borneson il étaittesté dana la circonstance qui
unepatiencequ'on n'aurait pas attendu d'un vientd'éttt rapportée; car, lorsqu'il était blessé
caractèretel quele sien. Pour que rienne man- dans son amour-propre, son irascibilitépoavait
qua aux tourments que lui causaitsa famille, le porter Jusqu'à se servir d'expressions les
il eut,à Foccaskrade sa tutelle,un procèsavecsa plus gmMteMi.Sa
ptaa grossières. Sa colère, &fMBteobUer
cotere, lui faisant oublier
belle-sœur qui dura plusieursaunées etlui coûta toutesles convenances,lui attirait quelquefois
beaucoup d'argent. des désagrémentset des humiliations.En voici
Si Beethoveneut des amis devante, fi eut un exemple Dansune soiréemusicale, cliei le
sotsi des ennemis et ces envieux que tout comtede Brown,où se trouvait n'unie l'élite de
hmme de génie rencontre en son chemin.Il la haute société viennoise, Beethoven devait
10.
308 BEETHOVEN
juner use nouvelle compositionà quatre main» car il avait autant de justice que de noblesse
avecson élèveRies. Ils avaientdéjà commencé dans l'âme, et l'on peut alarmer que la pen-
l'exécutionde ce morceau, lorsque la jeune sée d'une action mauvaiseenvers quelqu'un
comtede P. placé à l'entréeda salon, troubla n'ett jamais entréedans son esprit. Il avait
le silencesu parlant à une dame.Après quel. d'ailleurs un défautqui n'est pas celui des mé-
que*effortsinutilesdu maîtrede la maisonpour chants; car il était distrait. On cite des traits
fairecessercette conversation, Beethoven,ar- fort plaisantsde ses distractions en voici un
rêtant lesmains de Ries sur le clavier, se leva qui m'a été rapporteà Viennepar des témoins
brusquement,et dit assez haut pour être en- oculaires.
tendudetout le monde r Je ne jouerai pas de- Il entre un jour chezun restaurateur pour y
« vant de semblable» pourceaux(Fur tolche dlner, s'assied prèsd'une table, prend la carte
« Sebweinespieekhnkht). On peut imagi- des mets du jour, et la psrcourlpoury choisir
ner la rumeur causée par une telle incartadeI quelque chose. Pendantce temps,une idée mu-
Tout autre que Beethoveneût été mis dehors sicale le saisit il prendson crayon,retourne la
par les valets; mais l'admirationpour son génie cartesur laquelleIItracedes portéesde musique,
lit taire l'indignationet l'indulgencefut seule puis écrit la penséequi le préoccupeet reste
écoutée.Quandle ealme fut rétabli,on pria Bee- plongé dans une profondeméditation.Enfin il
thoven de reprendre sa placeau piano, il s'y sort de sa rêverie,prendla carteet la met dam
rerasa obstinément. Ries fut alors Invité à sa poche puis il demande au garçonce qu'il
jouer une sonate; mois Beethoven lui dé- doit. – Monsieur,vousne devezrien, car vous
fenditdetoucher une seulenote,et tous deuxse n'avez pas dîné. Vouscroyezque je n'ai pas
retirèrent. dîné?–Non, assurément. Eh bien, donnez-
Les explosionsdela colèredeBeethovenétaient mol quelque chose.–Quedésirez-vous? – Ce
fréquentesdus les répétitionset mêmedans les que vous voudrez.
concertsoù il faisait essayer ses ouvrages non- La constitution physiquede Beethovenétait
veaux.Il était cherd'orchestreassez médiocre, robuste. Sa taUleétait moyenne,et la charpente
et n'Indiquaitpas toujours bienla mesure,parce osseuse de ses membres offrait l'image de la
que, préoccupéde méditationssur l'effet qu'il force. Jamais il n'avaitété malade,et jamaisil
avait voulu produire, il suspendaitquelquefois n'aurait eu besoinde médecin,ai l'infirmitéqui
l'actionde son bras sans le remarquer. Dans un attaqua chezluit'organede l'ornanet'avait obligé
concertoù it faisaitexécuter pour la première de seconfierà leurs soins. Cependant,vers les
fois sa fantaisie pour piano avec orchestre et dernières annéesde sa vie, m vigoureuseorga-
cliœor, la clarinette fit une faute elle fut d'au- nisation s'altéra. visiblement,
et bientôt,il nefut
tant plussensible,que peu d'Instrumentsse fai- plus possiblede ne pas apercevoirdes symutâ-
saiententendre. Beethovense leva aussitôt en mesd'liydropisiequi,se produisantà desépoques
furenr,et se, tournant vers l'orchestre,adressa plus rapprochées, finirentpar ne laisser au-
aux musiciensdes injuresqui furent entendues cun espoir de conserverla vie au grand artiste.
de tout l'auditoire. Recommençons,s'écria-t-il Vers la fin de.1820,le maldevintplus grave. Les
d'une voix tonnante interdit,fasciné par te désordresdu neveudeBeethovenlui avaientfait
regard et par la voix du mettre, l'orchestre Intimer par la policedeViennela défensed'ha-
obéit Cette fois, l'exécutionfut Irréprochable. biter dans cette ville.Résolude faireentrer ce
et le succès fut complet. Leconcert terminé, jeune hommedans un régiment,l'illustre com-
les artistesde l'orchestre s'assemblèrenten ta- positeur quitta la campagne,te2 décembre,pour
multeet décidèrentqu'ils refuseraientdésormais suivre les détailsde cette affaire; mais, arrété
leur concoursà Beethoven pour ses concerts. dans sa route par le mauvaistemps,il fut obligé
Toutefois lenr ressentiment ne fut pas de de passerla nuit dansunemisérableaubergeoit
longue dorée; car Beethovenayant terminé il rut saisi d'un rhum violent. L'inflammation
une nouvellecompositionpeu de temps après, des poumons devinttrès-ardente,et lorsque le
le désir de l'entendre et le sentiment de l'art malade arrivaa Vienne.sa situatioa était telle
l'emportèrentsur la rancune desmusiciens,qui que tous ses amis prévirent le.malheurdont ils
s'empressèrentde l'exécuter sousla directionda étaient menacés.A peinela.toux eut-elle cessé,
mettre. qu'il fallut avoirrecoura&de douloureusesopé-
Beethovenavaitle cœur bon,généreuxetporte rations pour liiydropisie ellesaffaiblirentra-
à l'obligeance.Simple,naïf, il étaitcomplètement pidement les forcesde Beethoven,et le 26 mars
étrangertoute manœuvre, soitpour fairevaloir 1827, ce grand hommeexpira,à six heures du
«esouvrages,soit pour nuireaux autres artistes; malin. Malgré ou vives souffrances,il montra
BEETHOVEN 3W

de sérénilé d'an» pendant les dernier» prédation du papier-momiaie0). MonP**»


beaucoup
«a vie. Lorsqu'ily avait quelque relèehe « frire Charlesvient do mourir/«a femmeétait
mois de
« méchante} H était attaqué de la poitrine, et
à «es maux, il relisaitHomère,particulièrement j
ou romans « je puis dire que pour le soulager,j'ai dépensé
l'Odyssée,son livre favori, quelque» ton- environ florins, ete. Pan*une autre
aimait avec pawto»- tO,oot>
deWatter Scott, qiM encore « Mapen-
ses forcer affiiblles ne lui permirentplusde lettre du 8 mars 1816, il dit
que
a ces distractions, il retrouvaitencore « sion «st de 3,400 florinsen papier,été. » Pré-
ae livrer
met d'énergiepour montrer cédemmentBeethovenavait perdu 000 florinsde
en
de temps temps
a la findont il <5tait menace. Denx cette pension> elle était doncoriginairementde
sa résignation
il disait en souriant a «es 4,ooo florins. Cette somme, à l'époqueon elle
jours avant sa mort,
s assurée par contrat &Beethoven, repré-
amis le conseillerBrcuntag et M. Schlndler i avaitété
' g8ntaitceiledetO,i57franc«}mai»ladépfédatJo»
plaudile, amici, camadia finit* ««• Ce grand
I du papier-monnaiecréé pins tard en Autriche
hommeavait goûté les jouissance»que donne
rottelle,qu'à l'époque oùBeetboveuéerlvaitcette
l'art a ceux qui l'aiment d'une affectionpure;
de cet il ne fut heureux. i dernière lettre, ses 8,600 florinsen papierM re-
mai» en dehors art, pas Irane».
Le meilleur d'une inOrralté dont plu» qu'un présentaient plus en valeurréelleque3,0W
avant On ne doitdonc pas être étonnéde trouver dans
autre il aurait dû être à l'abri, le frappa
eût atteint l'âge de trente an»} et le mal d'autreslettres de ce pauvreartiste des passage»
qu'il
d'année en année, parvint* un tel tels que ceux-ci. Cette «onate (dJMl&Ries,
s'aggravant l'œuvre »oepour le vendre a
d'intensité, vers la fin de «a vie, la « en lai envoyant
degré que, dans de»
sonore d'un grand orchestre ne par- «Londres), cette sonate a été écrite
puissance bien pénible»}car 11 est triste
venaitpas Jusqu'à lui. Jamaisaurdlténe fut plua « circonstances Cert
Sa (mille Ait aussi pour lui une cause « d'être obligéd'écrire pour avoir du pain.
complète.
et lui coûta beaucoup d'ar- « là où j'en suis maintenant. Et dansoneautre
de profond» chagrins « n'étai»
ainsi le déclare dans une de ses let- lettreécrltequelqw» annéesaprès Sije
gent, qu'il de me plume,
tres. Enfin, ses moyens d'existence furent
tou- passi pauvreet obligé de vivre
etMojart, « jVn'exigereis rien de la sociétéphilharmont-
jours précaire»}car, ainsi que Haydn où il
ce sublime artiste ne reçut Jamaisla moindre que; mai» dans la position jemetrouve, »
ni du « faut queJ'attende le prix dema symphonie.
marque d'intérêt de la famille impériale si grandhomme
il n'obtint aucun em- Jamaisl'intéretquinspiraltnn
gouvernementautrichien
et se* cinquante premiers œuvres ne lui ne se manifestaavec tant de force que pendant
ploi, aa dernière maladie. L'inquiétudeétait «urton»
furent payé» qu'à vil prix par les éditeurs. de
II vécut dansla gêne. Dansles les visages ila foule obstruait le» abords
Presquetoujours apprendrede ^"J0™1"*1*
dix dernières années de sa vie, il ensouffritda- aon logementpour se faisaient Ins-
de voir ses em- les plus grande personnages
vantage.Il craignait augmenter
crire à sa porte, te bruit da dangerqui le me-
barrasd'argent dans vieillesse,alors qu'il ne
lia
à son revenu parle travail naçait s'était répandu avec rapidité; il parvint
pourrait plus ajouter bientôt a Weiroar et se trouvait Hummel,qui
On a vu q ue l'ar-
de sa plume. précédemment
de Lobkowite et la partit a l'instant pour Vienne,dans te dessein
chiduc Rodolphe, prince le
assuré une de se réconcilier avec Beethoven, qui «'était
comtede Khwkylui avaient pension
avec lui quelques annéesauparavant.Su
somme de brouillé
queM, de Seyfrted porte à la quatre
entrant dans la chambre, Hommolfond»en lar-
facteur de
milleilorlns; mais Streiclier,célèbre Beethovenlui tendit ta main, et ces deux
écrivant 28 mars 1887) à mes
pianosde Vienne, (le
la hommes célèbres ne »e séparèrentque comme
lui annoncer
M.Stumpfr, de tondres, pour deux vrais amis. Après le moment fatal, une
mort de Beethoven,réaoltle produitdespendons
consternationgénérale««répandaitdansla 71116.
réuniesi la modiqueaomme de sept cent vingt
et SWcher étaient tous Plusde trentemille personnessuivirent le convoi^
de
florins1 M. Seyfried
de l'illustre compositeur, il parmi les huit maîtresde chapellequi
deuxamis intimes
a donc lieu de a'étonner quil y ait une si funèbre; portaient le drap mortuaire, on remarquait Ey
y Seyfried.
différence entre leurs évaluations de son bler, W«igl, Hummel, Cyroweteet étaient
grande au nombredesquels
mais Beethoven lui-même nous apprend Trente-six artistes,
revenu
est dans le vrai, les poètesGrillpaner et CatteUi,portaient des
que c'est M. de Seyfriedqui flambeanx.Le requiem de Mozart fat exécuté
car il écrivait à Ries, le « novembre 18U
« J'ai perdu 000florinssur ma pensionannuelle. M uflortod'Autricheen»ig«rt»»t»lt » fr»n«M«»•
i
« Je paie 1,000 florins pour mon loyer; imagi- timétt nwtateflotta ta ptpte tombaà «ocœUrn»*,
t nez d'après cela 1amisèrequi résulte de la dé. use ttrtabMipoaue.
«• BEETHOVEN
pour les obsèques dan* l'églisedes Augustin», Orchestre,ta premièreen
ainsi qu'un hymnede M.de SeyfnVd.Les restes toi, la deuxième en
/a; un concerto pour violon et orchestre;
du grandhommefurent déposésao cimetière de
soixante-quatorzepiècespour le chant avec ac-
Wahring, près de Vienne,et peu de tempsaprès compagnementde piano,
un monumentfut éleyé sur sa tombe. parmilesquelleson re.
la
marque cantate ^Adélaïde,l'invitation la
On ne connaît que deux élèves formés par
valse, des romances,des chanson»,des airs à
Beethovens le premier fat l'archiducRodolphe,
boire, des canons, et la Cri de guerre de l'An-
qui possédait un tatentremarquabtecommepia- triche, chant
niste et qui s'est exercé avec quelque succès national composéen 1797; douze
morceaux de chant pour une ou plusieurs voix
comme compositeur;le second est Ferdinand avec
orchestre, dont unescèneet air « Ah hper.
Ries. Beethovenétait peu propre à diriger une
fldo; le chant intitulé Qtrmnia, trois suites
<<ducation musicale; trop préoccupé,trop impa- d'airs écossais, les morceauxde chant des
il ne Rut-
tient, pouvaitsuivre les progrès d'un élève nes d'Athènes le trio
dans un ordreméthodique. Tremate,emplt tremate,
et nn chant élégiaque,deux messes à
Bien qu'il fût âgé de vingt-quatreans lorsqu'il quatre
voix,choeur et orchestre,la premièreen ut (œu-
publia les trios de piano, violonet violoncelle, vre
86), la secondeen ri (œuvre123); l'oratorio
qu'il a considérés comme ton premier œuvre, le Christ au mont des
Beethovena laisséun nombreconsidérabled'ou- Oliviers; une cantate
dramatique«7n««»<jtorte»*); Wdetto, opéra;
vragesde tout genre. Son activité productrice Sgmont,
mélodrame neufsymphoniespour or.
pourrait être considéréecomme nu prodige, si
l'on ne savait qu'isoléde la sociétépar l'accident chestre, Iapremièreentt<(amvre2i),la deuxième
en ré (œuvre S6), la troisièmee'nmi bémol (hé-
cruel qui commença à le priver de l'ouïe vers
roïque, œuvre 55), la quatrième en si bémol
1798,il a d4 concentrer toutesonexistencedans
la composition.Le cataloguede ces (œuvre 60), la cinquièmeen nt mineur (œuvre
productions la sixième en fa (pastorale, œuvre 68), la
renfermetrente-cinq «onates pour ptaao seul, 67),
en la (œuvre92), la huitième en ja
treite œuvres de pièces de différentecaractères septième
(œuvre »3), la neuvièmeen ré mineur, avec
pour cet instrument, telles que des andante chœur (œuvre i%6); la Yictolrede Welling-
fantaisies, préludes, rondos et danses; vingt ton, la bataille de Victoria,
thèmesvariéspour pianoseul; vingt-deuxautres taire à symphoniemili-
deux orchestres onzeouvertures à grand
thèmes variés pour le piano, avec
accompagne- savoir de Prométhée (œuvre 43),
ment de violon, de violoncelleou de flûte; une orchestre,
de Coriolan (œuvre
sonate,deux thèmes variés et des marches pour de Honore (œuvre 6i),û'Egmont (œuvre 84),
de
87), Fidelio, des Ruines
piano à quatre mains; dix mates pour piano
avec accompagnementde violon, six duos d'Athènes '(œuvre 113), Nahmens/eyer (Dé la
fête patronale, œuvre lis), du Bol £tien»e(œa-
pour piano et violoncelle; six trios pour piano, vre 117), WeUiedes Boutes
violonet violoncelle;un trio pour piano, clari- (Dela dédicace du
temple,œuvre 124),caractéristique(œuvre188);
nette et violoncelle an quatuor pour
piano, œuvres détachées pour orchestre,qui consistent
vioion, viole et violoncelle; un quinletto pour eu deux
menuets, des dansesallemandes,deux
piano, hautbois, clarinette, bassonet cor sept valses et le ballet de nn trio pourl'
concertos pour le piano, le premier en ut, le deuxhautbois et cor Prométhée;
anglais(œuvre66), un sex-
seconden H bémol, le troisièmeen ut
mineur, tuor pour deux clarinettes,deux cors et deux
le quatrièmeen vt, avec violon,violoncellecon-
bassons; et une troisièmeouverturepour l'opéra
certaut et orchestre; le cinquièmeen toi (por- de
Fidelio, qui est cellede Céonorerefaite, ta-
tant le no 4 des concertospour piano seul), le
quelle n'a été publiée qu'après sa mort, une
dixièmeen ré (qui n'est que le concerto de vio-
pièce en harmonie complète,un morceaupour
Ionarrangé),et le dernier en mibémol(portant
quatre trombones, et une marche pour mu-
le n»6 des concertosoriginauxpourpiano seul), sique militaire.
Quelquesouvragesavaient été
une fantaisiepour piano, avecchœur et orches- commencés
par l'illustre compositeuret m'ont
tra cinq trios pour violon, violeet violoncelle; pu être achevés avant sa mort. Parmi ces
«ne sérénadepourviolon, flûteet alto; frag-
dix -sept ments, on remarquait le plan d'une dixième
quatuors pourdeux violons,alto et violoncelle; symphonie(un allegrettoen mi bémol,publié à
trois quintettis pour deux violons, deux altos
Vienne,chez Artaria, a été peut-être extrait de
et violoncelle;un septuor pour violon, alto, <cet
ouvrage), un octuor pour deux clarinettes,
violoncelle,clarinette,basson.coret contrebasse, 4deuxhautbois, deux cors et deux
nn sextuor pour deux violons,alto, deux cors harmonieàhuit bassons une
parties enri bémol,dont la par-
et violoncelle;deux romances pour violon et <itton a été
publiée cbezDiabelli,&Vienne,Les
BEETHOVEN 3u
deux premier* morceaux d'un quintetto pour modèledans ses prmiéres compositionspour le
deux violons,deux alto» et violoncelle,acquis piano, et Hasse dans sa musique dramatique;
par le mime éditeur;un rondeaupour piano et c'est et que lit à «on tour Beethoven,en mar-
orchestre, Vienne, Diabelli;trait quatuor»pour chant sur les traces de Mozart.Ainsi,malgré l'o-
piano, et quelquesautres morceauxmoinsim- riginalité Incontestable des idées, les trios de
portants.On a trouvéaussi parmiles manuscrits piano, violonet basse (œuvre t ), les sonatesde
de Beethovenun grand nombre de morceaux piano seul (œuvre 2,7 et 10), les sonates de
inédit», la plupart écrits dans sa jeunesse et piano et violon (œuvre 12), les trios de violon,
qu'li avait condamné»à l'oubli.Les manuscrits viole et basse (œuvres3 8 et 9 ), et le»quatuors
autographesde ces composition»ont été acquis de violon(Ouvre 18), rappellentdansles dispo.
à dea prix tres-élevés après sa mort.Enfinune sitions et dan»let formesle type du Mylemozar-
immensequantité d'études de Beethovensur le tiste, bien que diverses nuances d'individualité
contrepoint et l'harmoniea été remisepar leur plus prononcéese fassentremarqueren avançant
acquéreur,M. Hariioger,à M. de Sejfried,avec jusqu'à l'œuvre te. Dans la symphonieen vt
toutes les notea que Beethovenavaitécritessur (œuvre 21), cette nuancedevient plus vive, le
ces études t'éditeur en a fait unchoix qu'il a scherzo de cette symphonieest déjà de la fan-
publié suus ce titre Cudwigvan Beethoven'» taisie pure de Beethoven. Plus énergiquement
Studien im Ceneralbasse, ConlrapuncUund sentie encore, la richessed'imaginationdu com-
ln der CompositionsUhre; Vlllllne,T. Has- positeur se montre avec éclat dans le quintette
linger, 1831,t vot. in-8\ L'éditeur y ajoint un en ut pour violons, altos et basse («uvre 29),
supplémeatqui contientune aoticebiographique, et dans le»belles sonatesde piano avec violon.
quelquesanecdotea,quelqueslettresde Beetho- Beetbovenaélargi dansdes proportionsimmenses
venà ses amis, l'inventairedeset manuscritset la sonate de piano. 11y a porté le génie de la
de ses livres, quelquespoésiesallemandesdont «symphonie, eta fait de l'Instrumentun orchestre.
Beethovenest l'objet, le cataloguesystématique Parmi les sonates pour le piano seul ou avec
deses«uvres et quelquesautres pièces.L'auteur accompagnementde violonles plus remarquables
de ce DictionnaireBiographique dea Musiciensa de aes trois époques, on peut citer, comme des
donnéune traduction françaisedes Étudesde œuvres de la plus grandevaleur lasonateenrtf
Beethoven,avec sa biographie, desnotes criti- majeur, œuvre 10; les sonates pathétique (en ut
ques et une préface, sous ce titre Éludes de mineur), œuvre 13 en ut dièse mineur, ouvre
Beethoven, Traité d'harmonie tt de compo. 27 5enrd mineur, œuvre 3t en la majeur, avec
sition, Paris, MauriceSchlesinger,1833,vol. violon, œuvre47 (dédiéeà Kreutzer); en ut ma-
grandin-8°. jeur (pianoseul), oeuvre63 en /a mineur,œuvre
Lesœuvresde Beethovenpensent être classés 57; les Adieux, en mi bémol majeur, œuvre
en plusieurs catégories dont chacune Indique 81; enfin, en si bémol majeur, œuvre 106.
une transformationprogressive de son génie. La symphonieen ré (œuvre 36) est une compo-
D'abordenthousiasteadmirateurde Mozart,il ne sition moins remarquable par l'originalitédes
put échapper à l'effetde cette admiration effet idées qne par le méritede la facture,qui est très-
qui se manifestetoujours chez les hommesles grand. C'estdans cette symphoniequ'on aperçoit
plus originauxet les mieux disposéspour l'in- pour la premièrefois cet admirableinstinct des
vention; je veux parler de cetteImitationplus dispositions instrumentales qui donna ensuite
ou moinssensibledes formesdu modèlede per- aux symphoniesde Beethovenun colorissi varié,
fection adopté par le jeune artiste.L'originalité si vigoureuxet si brillant Hais c'est surtout
des idées, quand elle est accompagnée de juge. dan»lalroisième&ympiionie {héroïque,couvre65)
ment et de rectilnde, éprouve le besoinde se que le géniede l'artiste se manifestepar le ca-
produiresousdes formesintelligible». Orl'art deractère absolu de la création. Là, toute réminis-
créer des formes nouvelleset d'une facileper- cencedeformesantérieuresdisparatt;le composi-
ception ne peut être que le fruit de l'expérience, teur estlui;'son indiviâualiteseposeavecinsjeste;
tandis que l'aperçude l'idée n'estqu'uneproduc. son œuvre devient le type d'une époquede l'bis-
tion de l'instinct.Aucunoovragedurablene ré- toire de l'art. Le temps ou Beethovenconçut lo
sultera de ces aperçusinstinctifs,si la formem plan de cetouvrage remonteà 1804.Il était cer>
vient à leur secours,et, coaaéqaemmettt,sil'ex- Uiuemenl bon Allemandet attaché de cœur an
périence ne les met en valeur. Si l'expMenat gouvernement de l'Autriche; mais commepoète,
propre n'est pas encere acquise,il fautavoirre comme hommed'imagination il n'avait pu s'era-
cours à celle d'us maîtres «'est ce qu'avaitfatt pêcher d'admirerle sente deNapoléon;il se t'était
Mozart en prenant Ch.-Ph.-Km.Bachpoursoireprésenté comme un héros républicain, et la
1,3 BEETHOVEN
|
réunie en lui au d<islntéres*eraent, à «onlivreIntituléBeethoven,us critiques et ses
pulisance dont il sera parléplus loin, recon-
l'amour pur de la patrie et de la liberté, an fei- glossateun
suis le premier qui ait si.
Mieut à m* y* l'homme modèle des temps nuit (p. lus) que je du style de Beethoven
modernes.C'est dans ces disposition»qu'on «• gnalé les transformation»
à écrire sa symphonie hé* et divisé la totalitéde son«navreen trais classe*
sure qu'il commença
nom de 1de prodeetions(dans ta premièreédition de la
roique; Il était décidé à M donner le
à le faire MograpMeunivmelledes musiciens). Il ajoute
Bonaparde, quelque dangerqu'il y eût « troismanière» comparée»entre
dansun payaoù ce nom devaitrappelerdes temps ( p. 106) Ses
laissentbien apercevoirun genre de suc
d'humiliation. JI voulait la dédier au premier « elle»,
cessionqui constateleur réalité au point de
consulde 1»républiquefrançaise déjà sadé<llca«e
de na examenattentif nom
était écrite.On dit encoreque losecondmorceau a vue M. Fétlsmais
n prouve égalementque ces trois systèmes de
rteeetouvrageétaitachevé,etqu'lln'élaitautreque an fond se réduisent à deux
la colossal début du derniermouvementde la « componition,qui
un de «esamis « ( M.Onliblcheff confonddans lamême Impro-
symphonie en ut mineur, quand
et le troisième),ne s'excluaient
entrantun jour dans le cabinetde Beethoven,et « ballonle second
dans l'espritde Beethoven,puisqu'il
tenant un journal à la main, lui annonçaque le « nullement
venait de se faire nommer empe- « les a employé» et molesà toutes les époquesdu
premier consul
mais dans une proportion
reur. Stupéfait, Beethovengarda le silence,puis sa carrièred'artiste » Acette observai/on
il s'écria « Allons, c'est un ambitieuxcomme m de plu»en plus Inégale. dont la vérité est
il a une réponse
tous les autres..Il prit sa partition,en déchim critique, y
c'est que le génie d'un artiste, se»
la premièrepage et la jeta à terre. Sa pensée saisissante
mouve- penchantset seshabitudesne setransformentpas
changeaalors de direction à a l'héroïque de tellesorteque dans le présent
ment, Il substitua la marche funèbrequi forme à tel jour donné,
le second morceau de sa symphonie, il ne reste rien du passé. C'est par degrés que U
aujourd'hui dansla directionde» idita et
etaa lieu de la simpleinscriptionde «unouvragp, changements'opère
i Sin/oniaeroicaper dans te slyle. Au surplus, j'ai établi suffisam-
5oMapflrte.il mit celle-ci
uomo. Son ment, je crois, dan» les paragraphe» suivant*
fesleggiareil swvenired'un grand ont produit la dernière manière
héros luisemblait déjà descendudans la tombe; le» causesqui
an lieu d'un hymne de gloire,il avait besoind'un de l'illustre artiste.
client de deuil. Le grand morceauea ut fit peu Il paratt que l'habitation de Beethovenà la
1811qu'au-
de tempsaprès naitre dans la tête de Beethoven campagnefut plus con»tanteaprèslivradans «m
le projet do sa symphonieen ut mineur. paravant, et qu'àcetteépoqueilse
ondan*le silencede son
La seconde époque de Beethoven, qui se promenade»solitaires,
ren. cabinet,ide» étudeshistoriqueset philosophique»
marqua si bien par la symphoniehéroïque
ferme «ne période d'environ dix ans, pendant qu'il n'avaitqu'ébauchées jusque-là. Ses lecture»
it écrivit, outre cet ouvrage, les aym- devinrent fréquentes,et chaque Jour il conçut
laquelle
en si bémol, enn< mineur, et pastorale, davantage la nécessitéde se renfermer,comme
phonies une dispositiond'idéalité indépen-
la beaux quatuors de Tourne 59, l'opéra de Ft- artiste, dans extérieure. Insen-
bellessonates dante de toute communication
delio, l'ouverturede Cortolan, les ml mi- aiblement, et sans qu'il s'en aperçnt, sesétude»
de pianom/a mineur, en fa dièseet en
les concertos de piano en ut, en soi et en donnèrent a ses idéesune légèreteinte de mys-
neur, sur ses ouvrages,à
mi bémol,le concerto de violon, le sextuor pour ticismequi se répanditjusque
le voir parsesderniers quatuors.
denx violons, alto, deux cors et violoncelle, et commeon peut
son originalitéperdit
la premillre messe. Tout cela est, au général, Sans qui! yprit gardeaussi, en
sa devenantsys-
«onde sur une fantaisielibre et pleinede har- quelque chosede spontanéité
les homes dans lesquellesII l'avait
diesw mais renferméedans tes bornesfixéespar téroatiqne; furentrenversées.Lesredites
le goût, par un vrai sentimentd'analogiedans retenue jusqu'alors
dans la des mêmespensée»furent pousséesjusqu'à l'ex-
l'harmonie, et par le besoin de netteté
le développement du sujet qu'il avait choisi
pensée. Ala même époqueappartient aussi Von- cès;
iorio«aCkrtstmmontdesomensm»iaum alla quelquefoisjusqu'à la divagation la pensée
devintmoins nette, à mesure qu'elle
sorte de gènequi «e ftt souvent sentir dana les mélodique
vocalea de Beethoven, quand il était plus rêveuse}l'harmoniefut empreinte de
compositions et de en jour, té-
voulait employerles formesscientifiques,a jeté pins de dureté sembla, dejour
ne sais teinte de frol- moigner de l'anaiblissement la mémoire des
sur cet ouvrageje quelle des
nuità son mérite,malgré les bellesidées sons; enfin, Beethovenaffecta de trouver
deur qui
trouvent M. Oiiliblcltcff,dans formes nouvelles,moins par l'eflet d'une sou-
qui s'y répandues.
BEETHOVEN S13
daine Inspiration, que pour satisfaireaux con- systèmescontraires,et renferment
tontel'histoire
ditionsd'un plan • médité.les onvrages faite de la transformationdu génie de
Beethoven.
dans cette direction des idée*de l'artistecoin. M. Oulibichcff,dont le goût se révoltait
contre
posent la troisième périodede sa vie, et sa les productionsde cette dernière période de la
dernière manière. Cette manierase fait déjà vie du grandartiste, et qui fait, dansson
livre,
remarquerdans la «ymphonieen la, dans le une analysejuste, mais dure, de certains pas-
triode piano enj) bémol(«uvre97), et dansles sages,n'hésite pasa donnerune autre cause
aux
cinqdernières sonatesde piano, beauxouvrages égarementsdesongénie suivantlui, ils provie»-
où la somme des qualités l'emportesur les dé- nent uniquementde l'affaiblissementde sn» fa-
fauts elle arrive a son derniertermedans la I cultes, occasionné par des chagrins domesti-
grande messe en rd, dans les dernièresouver- ques et des préoenpationsd'affaires qui avaien
tures, dans la «ymplionieavecchœur,et surtout porté chez luijusqu'à l'excèsl'agitation nerveuse.
dans les quatuors de violon(œuvres127, 130, Il ne craint pasde déclarer Beethoventombé«oui
131, 132et 135). l'empired'une hallucination.Dans le récit fait
Ainsiqu'on vientde le voir,le*productionsde par Rellstabt de Berlin, d'une visite
fit à
Beethovense partagenten troisclassesqui mar- cet homme extraordinaire dans ses qu'il dernières
quent autant de directions particulièresde son i années, il exprimeaussi l'opinion que sa
puis-
esprit. Beethovenn'estimaitpas les ouvragesde sante organisationavait reçu de graves atteintes
la première; il n'aimait pasqu'onen parlât avec et n'était plus
que la dégénération de son état
et
éloge, croyait de bonnefoique ceux qui les primitif.
vantaient étaient dea ennemisqui n'agissaient Ce qui distingueles compositionsde ce grand
ainsi que dans le dessein de déprécierles autres. homme, c'est la
spontanéité des épisodes par
Une telle disposition d'esprit a'est pas sans lesquelsil
suspenddans ses beaux ouvragesfin-
les
exempleparmi grands artistes,quand ils s'é- térêt qu'il afaltnaltr*, pour luien substituer un
loignentde la jeunesse. Nonobstantson opinion autre aussi vit qu'inattendu. Cet art lui est par-
à cet égard iln'en est pas moinsvraique beau- ticulier, et c'est à lui
qu'il est redevablede ses
coup d'ouvragesappartenant à la premièrepé- plus beaux snccès.Ëtrangera en apparenceà la
riodedela vie artistiquede Beethoven renferment pensée première, ces épisodesoccupent d'abord
d'admirables beautés. Les compositionsde la t'attention parleur
originalité puis, quandl'effet
secondepériodesont cellesou le grand de la
musicien surprise commenceà s'affaiblir,le
a montréla plusgrande forced'inventionréunie i «iteursait les rattacherà l'unité de son eqmpo-
plan, et
a la connaissance la plosétenduedesbellesformes fait voir que, dansl'ensemblede sa
composition,
de l'art. Cette période s'étenddepuisl'œuvre 55 la variété est de l'unité.
dépendante Beethoven
jusqu'à l'œuvre 92. Au commencementde la joignait à cette rare qualité le sentiment Intime
troisièmepériode, sa penséeéprouvaune der. de TelTetd'une instrumentation ne
qui ressemble
nière transformation,qui alla se développantde à celle d'aucun autre auteur. Personne n'a
pos.
plus en plusjusqu'à son dernierouvrage.Plus il sédé aussi bienque lui l'art de remplir l'or-
avançait dans cette nouvellecarrière, plus il chestre et d'opposerdes sonorités à d'antres
cherchaità faire entrer dans sonart des choses sonorités. De là vient que l'effet de ses
grands
qui sont hors de son domaine,et pins le souve- ouvrages surpasse en puissance tout ce
qu'on
nir de l'objet intimede cet art s'affaiblissaiten avait fait avant lui. •
lui. L'analyse que j'ai faiteavecsoin des œu- Quelle quesoit la divergenced'opinions sur
vres 127 à tss, w'a démontréque dans ces les ouvrages desdiverses
périodes de la vie de
dernièresproductions les nécessitésde l'harmo- Beethoven, il est un point sur
lequel tout le
nie s'effaçaientdans sa penséedevantdes con- monde sera éternellementd'accord c'est
que
sidérationsd'une autre nature. On le lui a re- l'auteur de casouvragesmérited'être
comptéau
prochéquelquefoisvers la jn desa viedansdes nombre des plusgrands artistes et de ceux
qui
critiquesqui parvenaientjusqu'à lui on dit qu'a- par leur talent ontle plus contribuéau
lors il s'écriait en se frottantles mains « Oui, pement de leur art. Il eut un de ces dévelop-
rares gé-
« ont, ils s'élonnent et n'y comprennent nies
rien, qui dominenttoute une époque et lui im-
« pareequ'ils n'ont pas trouvéceladansun livre
priment une direction caractéristiquedans l'art
« de bassegénérale!» Dansunautre
temps, il qu'ilscultivent.Lagrandeur,laforcepoétlqnesont
défendait avecénergielesdoctrinesde ces livres ses attributs. Il n'eut
pas commeMozartl'ahon.
dYc<}|e;car$esétnde8 sont rempliesd'expressionsdanced'idées qui déborde de toutes parts; sa
de confiancedansles règlesqu'ony trouve.
Ces pensée
deux opinions si différentes représententdeux ses s'élaborait lentement,laborieusement,et
thèmes, mime ceux qui se présentonUou»
314
A BEETHOVEN

l'asf>«ctle plus simpleet le plus naturel, étaient op. 6, Sonatefacile(*n ri majeur) pourpianoa
souvent remanies par lui avant qu'il «.'arrêtâta – quatre maina.
7. Grandesonate (enmi bémol)pour piano,
leur forme définitive mais lorsqu'il était Ihe
dédiéeà BabettedeKcglevfes.
tout l'ensemblede la compositionétait saisi par – 8,
ScrtnaOo (enM majeur)pour«Mon,alto et
«a poissante intelligence.Vn des exempta les violoncelle
plus remarquables de ses longues méditations – 0. Troistrios(antoi, ri et uimineur)pour vio.
dans le travail d'enfantementd'un thèmeauquel lon,altoet violoncelle,
dédié.auCOfute de
il se proposait de donnerde grands développe- Browne.
mentsest celui «lelamélodieprincipaledu grand 10,Troissonates(en ut mineur,fa et ré) pour
finalede ta neuvièmesymphonie (avec chœur). piano,dalléesla comtessede Browne.
11fit, défit et refit plusieursfois les phrase»de tt. Grandtriopour piano,clarinetteet violon-
celle(enai bémol),dédiéla comtessede
ce chant et bien desjournéess'écoulèrent avant Thua.
qu'il t'eût arrêté définitivement.Enfin, 11«'écria – tl Troissonatespourpiano(en ri, la et mi
avec enthousiasme Je rail je Vail Cependant bémol)déliéesa Saliert.
cette mélodiequi loi causait ces transports de 1 – 13,Sonate(pathétique) pourpiano (en trfiui.
)oin est asse* vulgaire;mais il la considérait ncurl,dédiéeau princeMchnowiki.
moinsau point de vuemusicalqu'à celuiditsen- | – U. Deuxsonatespourpiano(enmi majeur,en
timent qu'il voulait exprimer. Il y avait danssa sol),dédiéesà h baronnede Braun.
15. f Concertopour piano(en «<) avecor.
préocnpatlona ce sujet plus de rêverieallemande eheatre,dédiéla princesseOdescalcbi,
que de conceptionesthétique. –
néecomtesse Keglevics(Babette).
Lesnuméros des œuvre»de Beethovenne re- – te, Grandquintette(en mi bémol)pour phno,
présentent pas toujoursl'ordre dans lequel ils hautbois,clarinette,cor et basson.
ont. été composés il est plusieurs de «es ou- i – IT.sonate(enA4pourpianoet cor.
vrages qu'il gardéslongtemps portefeuille, – M. Sixquatuors(enya, ml, ré, ut mineur, la
a en
tandis que d'autres écrits à des époques posté- et t( bémol)pourdeuxviolon», altoet vio-
rieurexétaient publiés.souventaussi il a négligé loncelle,dédiésau princede Lobkowiu.
d'indiquersur ses manuscritsles numéros d'or- – l& *>»concerto(en»i bémol)pourpiano et
dre sous lesquelsil voulaltqu'ilshissent publiéss orchestre,dédiéà M.de Mkelsberg.
20. septnor (en mi bémol)pour violon,alto,
dans ce ea», les éditeurs se chargeaient de ce
cor, clarinettesbasson,violoncelleet
soinet tombaientdansdeserreurs considérables; • contrebasse,
car it arriva plusieursfois qu'on plaça le même – ai. ln grandesymphonie (en«0 pourl'orches-
chiffre sur deux œuvres différents ou qu'on tre.
laissades lacunes dans leur série. D'ailleurs, – 22.Grandesonatepour piano (en « bémol),
Beethovm écrivit plusieurs de ses ouvrages dédiéeau comtedeBrowne.
pour des amateurs qui désiraient en avoir le 23. Sonate(en la mineur)pourpianoet vio-
manuscritde sa main, et les copiesqu'il en tai- lon,dédiéeau comtedePries.
sait fairene portaientpas d'indication pourles 24, sonate (enfa) pourpianoet violon.
– violonet alto.
classer après plusieurs annéeslui-même ne se – 25. Sérénade(en ré] pourdate,
26. Grandesonatepourpiano (en la bémol),
souvenaitplus de l'ordre dans lequel il lesavait dédiéeauprinceLicbnowski.
produits.On a rectifiépar la suite une partiedes – 27. Deuxsonates(qmuifantasia)paut piano
erreurs qui avaient été' commises originairement, (en«nibémolet u<dièsemineur)dédiées
et le cataloguedes compositionsde co grandar- kla princesseUohtenstcln.
tiste à été arrêté définitivement dans l'ordre – 28.Grandesonate(Pastorale)pourpiano (en
suivant ri), dédiée» M.deSonneufels.
s – 29. Quintette(en ut) pour douxviolon»,deux
0C0VHE9 wmÉIOTÉS
altoset violoncelle,dédiéau comtede
Op. t. Troistrios pourpiano, violonet violoncelle* Pries,
(en mi bémol,en sot.en ut mineur),dé-
diés à la princesseUcbnowiU. Sous le mêmenuméro, Artarlade Viennea
– Troissonatespourpiano(enfa mineur,en publié un trio pour violon, alto et violoncelle,
la, en ut), dédiéesa Haydn. mais ce n'est qu'un arrangement,du quintette.
S. Grandtrio (enmi bémol)pour violon, a lto
et violoncelle. op. 30. Trolssonates(eu fa, vlmineuret toi) pour
– • Quintette(en mi bémol)pour deuxviolons, pianoet violon,dédiéesà l'empereur
deuxaltoset violoncelle. Alexandre.
– 8. Deuxgrandessonates(enfa et soimineur) – SI, Troissonate»pourpiano(en$ol,ré mineur
pourpianoet violoncelledédiéesau roi et mi bémol),dédiée&'la comtessede
de Prune, Frédéric-Guillaume Il. Browne.
BEETHOVEN 8(6

Op. 52. Six cantiques do Oellert pour vois seule et Op. 62. Ouverture de la tragédie de Corbhm (en tit
piano). mineur), à grand orchestre.
15. Bagatelles (7 piècespour piano1. 63. Grande sonate (en mi bémol), pour piano,
34. SU variations sur un thème original pour violonet violoncelle, arrangée par Beetho-
piano (en/a;, dédiéesa la princesse odes- ven d'après lo quintette enivre 4.
cUalcIii. – 64. Grande ionale (en »nj liéinol),
pour piano et
33. Quinze variation» arec une fugue (en mi violoncelle,arrangée par Beethoven d'après
bémol) pour piano, dédiées au comte le trio œuvre s,
Liclmowski. – 65. Seine et air (Jh/ ptrfdo), pour soprano
86. 2">»symphonie (en ri) pour l'orchestre. et orchestre, arrangée pour piano.
ST. S"» concerto (en ut mineur) pour piano et – 66. Dôme variationa (en/«), pour piano et vio-
orchestre, dédié au prince Louis-Ferdinand loncelle.
de Prune. – 67. Cinquième symphonie (en «< mineur) pour
38. Grand trio (en m» bémol) pour piano, cla- l'orchestre.
rinetteet violoncelle,arrangé par Beclno. – 68. Sixième symphonie {Pastorale, en /a) pour
ven d'après «on septuor ouvre 20. l'orchestre.
– 39. Deux prélude» passant dansle» 12 ton»ma- – 69. Grande sonate (en la) pour piano et violon.
jeurs et mineur», pour piano oo orgue. celle.
– 40. Bomance (en sol) pour violon et orcoeitre. – 70. Deux trios (en ré et en mi bémol) pour
– 4». Sérénade(en t<0 pour planoet flûte, arrangée piano, violon et violoncelle.
par Beethoven d'apte la Sérénade oeu- – 7). Sextuur (en mi bémol) pourdeuxclarinettes,
vre 23. deux con et deux basson..
– 48, Woctarne (en ri) pour piano et alto. arrangé 72. lèûnort IFidclio), opéra en deux actes.
par Beethoven d'aprt*ta Sérénade œuvre 8. – 73. Cinquième concerto (en mi bémol) pour pia-
– 4S. Ln Mations de Pnmithie, ballet. no et violon, dédié i l'archiduc Rodol-
– 44. Quatorte variations (en mi bémol), pour phe.
piano, violon et violoncelle. – 74. Quatuor (en mi bémol) pour deux violons,
– 48. Trois grandes marchespour piano quatre attoetbaise,tlédiéauurraeede Loblumitx
• mains ;*n ut, mi bémolet ri). Of«j.
– 46. AâilaUe (poème de Uatlbisoa) à voix «mie – 70. Six chants de Gœtbe à voix seule avec ac-
et piano. compaftBcment de piano, dédié»à la prin-
– 47. Sonate (en la) pour piano et violon (snitta cessede Kinski.
in una $tilo motto concertante, quasi – 76. Variation» (en ré majeur) pour piano.
eomt tfttn concerto). dédiée à Kreutzer. – 77. Fantaisie (enîo< mineur) pour piano, dédiée
– 48. Scène et air, ah! ptrjldo, pour soprano et au comte de Brunswick.
orchestre. – 7t. Sniule (en fa dièse majeur) pour piano, dé-
– 49. Deux sonates facile»pour piano (en sol mi- diée la comtesse de Brunawlck.
neur «trO. 79. Petite sonate (en sot) pour piano.
80. Romance (en/a) pour violon et orchestre. – (0. Fantaisie (en ut mineur) pour piano, chœur
– 6t. Deux rondos pour piano (en trt et en œl) et orchestre, dédiée au roi de Bavière
– 53. Huit clianti ou tieder à voix seule avec ac. Uaiimiilfn-Josepb.
compagnement de piano. – 8t. Sonate caractéristique (en ai bémol), tes
– 83. Grande sonate pour piano (en «0, dédite an Adieux, l'absence et le retour, pour piano
comte do Waldatcin. dédiée a l'archiduc Rodolphe.
– 84. Sonate pour le piano (en fa), 81 bit. sextuor (en mi bémol) pour deux violons,
– 88. Troisième symphonie (en mi bdmol)pour or- alto, violoncelle et deux cor»obligés.
chestre (Sln/onia mica eompwta per fes- – 82. Quatrearieltes et un duo (en italien et en
ttggian « sovvtnlre d'un grand'uomo), allcinand),areo accompagnement de piano,
dédiée au prince de lobkowilz. – 83. Trois cliam*de uœthc il voix teuie, avec ac-
– 80. Coucerto (en ut) pour piano, violon «t vio- compagnement de piano, dédiés à la prin-
loncelle, avec orchestre. cesse de Kinski.
– 8?. Grande sonate- pour piano – 84. Ouverture et entr'octes pour VEgmonl do
{apnassiomta,
en/a mineur), dédiée an comte de Brans- Galbe, n grand orchestre,
wick. – 83. La Christ au mont des Oliviers, oratorio
– 58. Quatrième concerto (en sol) pour piano et pour voix seule, chœur et orchestre.
orchestre, dédiét l'archidoc Oodolphe. < – 86. Messe à quatre voix et orchestre, dédiée an
– m. Trola grands quatuor»
(en /a, mi mineur et prince do Kinski.
«0 pour deux violons, alto et violoncelle, – 87. Trio (en ut) pour deux hautboiset cor an-
dédié» au comte {Unoumowiky. glais, publie aussi comme (Etivrc33,
– 60. Quatrième symphonie pour l'orchestre (en – 88. lias Gluck der Freundscha/t (Lo bonlit'ur
\i bémol). de l'amitié), ebant.
SI. Cjiracetto (en W) pour violon et orchestre,j – 89. Polonaise (en «0 pour piano, dédiée a l'iin-
UéiiWa son amideBreoning. 1 pératrlcc de Russie Elisabeth- Alcïiowna.
316 BEETHOVEN

Op. 90. Sonate (en mi bémol)(Mac piano, dédiée au prano,ténoret basseavec accompagne.
comte Lictinovrsky. mentd'orcheitre.
– 91. la fictoir* <t<Wellington, ou la àalailli Op. (17. Ouvertureduprolognele RoiEtienne(en
de f'ietoria ponrorchestre. dédiéeau prince mi bémol),composée pour l'ouverturedu
régont d'Angleterre (George 111,) théâtrede J'ath, à grand orchestre.
– 93. Septièmesymphonie (en la) pourl'orchestre. – 118.ChanteWgiau.ua a quatrevoixavec accotn-
– SI. Huiticinc symphonie(en fa) pour l'orcbntre. de
pagnemcni deux violons,alto et vk>-
– M, An dis HoJJnung (A l'Espérance), tirés do loncclleou plana
V(/rallia doTiodgc, pour voix seule avec 119.Doutebagatelles nouvellesponrpiano.
piano, dédiée a la princesse de KlniU. – 120,ss variation!<nrune valsede Ùiabelll(en
– 93, Quatuor (cn/a mineur) pour deux violons, ut) pourpiano.
alto et violoncelle(n« 11). 121. Adagio,variations et rondo(en ml) pour
96. Sonate (en sol, pour piano et violon, dédiée piano.
à l'archiduc Rodolphe. 121hit. Opfirlki(cantique) de Matthtson à voix
– 97. Grand trio (en « bémol) pour piano, violon seule,avecchœuret orchestre.
et violoncelle, dédié au méme prince.. – 123.Bunitslied (chantde rédératlon)de Goethe,
-98,-4» die ferne GHieble (A l'Amie absente), pourdeuxvoixsolo. chœurà trois voix,
pour voix seule et piano. avecaccompagnement de deuxclarinette»,
99. i>(TMann vom ffori (L'Hommedeparole), deuxcon«t deuxbassons.
– 135. 2a» messesolennelle(en mO.pourquatre
poème de Klelnschmldt, pour voix seule
avec-piano. voixsolos,chœuret orchestre.
«00. Uerkentttiu (enatesu prit de Baden), bal- – 124. OuverturedeKte (en «4 pour l'orchestre,
lade à voix seuleou deux voix avec accom- dédiéeau princeNicolasde GallUin.
pagnement de piano. – 129. Neuvième symphonie, avecchœur (ennfmi-
– toi. Sonate (en la majeur) pour piano. nem),turl'odedeSchiller,Andit Prtundt,
– 103. Deux sonates (en ut, en ré) ponr piano et dédiéeau roi de Prusse Frédérlc-Gull-
violoncelle dédiées à la comtesse Marie laumeIII.
d'Srucedy. – 126.Sixbagatelles pourpiano.
103. Grand octuor (en mi bémol) pour deux cla- 427.Quatuor(enmi bémol)pour deux violons,
rinettes, deux hautbois, deux cors et deux altoet violoncelle,dédiéau princeNicolas
basons, arrangé par Beethoven d'aprèt le GaUliin(n* 12).
quintette oeuvre 4. 128.Der Km (LeBaiser), ariette à voix seule
– 104.' Quintette (en ut mineur) pour deux vio- avecpiano.
lons, deux altos et violoncelle, arrangé 129.Rondoa caprieio(en sol ) pour piano,
par Beethoven, d'après le troisième trio cenvreposthume.
de l'œuvre )• 130.Quatuor(enri bémol),pour deux violons,
405. Six thèmes.vaiiéa pour le piano, avec vio- altoet violoncelle,dédiéeau prince Nico-
lon ou Ilote à volonté, en deux suites. las Galitxm(n*15).
106. Grande sonate (en « bémol) pour piano, dé- – 131.Quatuor(en ut dièsemineur),idem,dédié
diée à l'archiduc Rodolphe. au baronde Stulterheim(n° 14).
107. Mx thèmes variés pour piano avec violon 132.Quataor(en<amhieur},ldeni,dédM!aiiprlnce
on flAte à volonté,en cinq suites. NicolasGaUtzto (n-18).
108, Vingt-cinq chansonsécossaises (avec texte – 13S.Grandefugue(tantôtlibre, tantit rtcher-
allemand et anglais),à voix seule avec ac- ehée.ensi bémol), pourdeuxviolons,alto
compagnement de piano, violon et violon- et violoncelle,dédiéeà l'archiducHodol-
celle obligés. (Cesairs ont été arrangés pne(n«l6).
ponr la collectionde Thompson.) 134.Lamémefugue arrangéepour piano»quatre
109. Sonate (en mi nujenr) pour piano. mains,par Beethoven.
110.Sonate (en la Létnol),Idem. – ISS.Quatuor(en fa) pourdeux violons,altoet
– (H. Sonate (en ut mineur), Idem, dédiée à l'ar- violoncelle(oeuvre posthume)(n*17).
chiduc Rodolphe. – 156.Ver glorrtich»Augenblich(Le moment
112. Utemtilh «Nrf gIBcMich» FaArl (Calme glorieux) cantatesur un poSmed'AL
de la mer et heureuse navigation), poème WetaeObach, pourquatrevoixet orches-
de Gœtbe, a quatre voix et orchestre. tre, exécutéeaucongres deVienne,en)8M.
113 et m. Z«» ««;»« d'^M««,a, divertissement La mêmecomposition a été arrangéesur
(mal avec choeur,chant et orchestre pour unautretextedeP. Rocblltz«on»cetitre 1
l'ouverture du théâtre de Prath en 1812. Pr»isâerTonbmsl(élogedela Musique),
L'ouverture a été publiée comme ouvre à quatrevoixetorchestre.
113,et la marche avec chœur comme ou- 1S7.Fukuc(enre)poordeux violons,deuxaltos
vre 114. et violoncelle,
composéele 3»novembre
US. Grande ouverture (en ut), pour orcheitre, 1817.
dédiée an prince BadziwiU. ISS. Ouverturede Llonon (entiQ, &grandor-
116. Trio (Trematt, empi, tomate) pour «o- chestre(cetteouvertureest la plus belle
BEETHOVEN 317
en «803 –
et la premièrequi fut composée 23. Neufvariations (en (a), sur la thème de la
pourl'opéraquiportemaintenantle titre MolMam Quanta piu bello,
de fidiUo. 24. six variations (en tôt), sur le thème de la
La plupart de ces ouvragesont été arrangés Mal'umra t Nel cor piu non mi tento.
83. Douze variations (en ut) sur le Menuet à
ik vingt manières différentespour tes.admira- la flgano,
leurs de Beotlioven,et les édition*qui en ont 28. Douze variations (en la) sur le thème d'une
été faites se «ont multipliée*en Allemagne,en danse russe, dansée par MadameCawentloi
Franceet mêmeen Angleterre. dans le ballet la fille de la Forit.
ocmccft ko* cutattu – 27. Huit variations (on un sur le thème de ni-
ebard Ca-ur de Lion. Untjihre brûlante*
4* Pour l'orchestre, 38. Dix variations (est ai bémol) sur un thème

– I. an* ouverture(enut) de Honore refaite de Falitaff, opéra deSalieri.
surleslbèmesdola première,cl très-in- – 29. Sept variations (en fa) sur le thème Kind,
férieure. wtlltt du rukig tektafen (enfant, veux-
– I. MlegnUa (en mi bémol),ouvragepou- tu dormir tranquillement).
ttiume. [ – 30. Huit variations (en/»).
2. Marchetriomphalepourla tragédieIntitu- i – 34. Treize variations (en la) sur le thème de
lée Tarptja (enun. VvfinhCnaperontouseiBtkalMamaM
2*Pour Ut Instrument!à corda. ein aller Mann (11y avait une fois un vieil-
3. Andantefavori (enfa), pourdeuxviolons, lard).
alto et basse. – 32. Six variations très-faciles (en tôt).
SoPour les Instrumentsi vtnt. – ST. Six variations belles (en fa) sur an air suisse
– 4. Rondino(enmi bémol)pourdeuxclarinet- pour piano on harpe.
tes, deux hautbois, d eux basson» et deux 54. Vingt-quatre variations (en ri) sur le thème
cor»,œuvreposthume. fient, Amore, dédiées à la comtesse de
– 5. 2Vot»duos (enut, en/a, en»»bémol)pour HaUfeld.
clarinetteet basson. SS. Sept variations (on «0 sur God save tlu
4* Pour pianoavecaccompagnement, King.
– fi. Rondo(ensi bémol)avecorchestre,oeuvre 36. Cinq variations (en ri) sur liait Britannia.
posthume. | – 57. Trente-deux variations (on ut mineur) sur
– TroU quatuorsoriginaux(enmi bémol,en ré, un thème original.
en ul) pourpiano «violon, alto et violon- – 58. Huit variations (en H bémol), sur l'air
celle,reuvreposthume. Ich hab' «in kteines Hàttchen mehr (Je
– 8. Petittrio (ensi bémol)pourpiano,violon n'ai qu'unepetite chaumière).
et violoncelle.
Composé on4812. DANSESST ftUBCBBS.
9. Trio(enmibémol),Idem,œuvreposthume.
DoPour pianoet violon,euvioloncelle. I – se. Six danses dans la manière des Landter
40. Rondo (en son pourpianoet violon. (valses lentes).
41.Doutevariations(en/a),idem(surlethème – 40. Sept (dm.
– 41. Doutedanses allemandesqui ont été etéeu-
de Figaroi Sevuot ballare).
idem(«urunthème tées dans la petite sallede la Redoute im-
12. Dou«!variaUons(en«oO,
de l'oratoriode Judas Machab(e). pérlale, a Vienne.
4S.Septvariations(enmi bémol)Idem(surun – 43. Six contredanses.
thèmede la Flûte enchantée). – 43. Menuet jeu mi bémol).
– 44. six menuets.
6» Pourpiano a quatremaint.
44.Sixvariations 43 Douze menuets qui ont «Stéexécutés dans la
(euri) sur un thèmeallemand,
écritesau moi*da juin 4800sur V Album– petllesallode la itedoute impériale, à Vienne.
descomtessesJoséphine DoyenetThérèse – 48. Marche militaire pour- instruments à vent
Bnmswtolc («uvre posthume).
– 15. Variations sur un thèmedu conte Waldt- COURSET LI808Hi.VBCET SANSACCOHPiOREHgNT.
tela (enut). – 47. Canon pour soprano, alto, ténor et basse.
7*Pour pianoseul. 48. Chant des moines pour te Guillaume Tell
– 16.Troissonates(enmi bémol,en Ja mineur, de Schiller, à deux ténors et deux basses.
et en ré),composées – 49. chant final du vaudeville patriotique Dit
à l'âgedadixans.
– 47.Sonatefacile(en «0, dédiéeà Eléonorede Ehrenpfortan (Lesarcsde triomphe), pour
Breunlag. voixseule avec cheeuret piano.
– 48. Deuxpetites sonatesfaciles(cn*of,en/n). 80. 0«>i4toM<d(teDéparl),cbaniàvoixseu!e
– 4a Ronde(en Ai), avec piano.
– ». Prélude(en fa mineur). SI. Jndenke* (Souvenir), do Matlhlsson, idem.
– 24. Deraèreiienscemusicale – Si. Smpflndungen bel Lydien' s Vntreue(Sen-
(en ai bémol).
– 32. Neufvariations(onlit mineur),surunemar- satlonsproduites par l'inOdéllté de Lydie),
chedeDresslcr,comiHMécs 1 l'âgededixans. iilem.
*,o BEETHOVEN
idem («une t sont auisi jetés sans ordre et pêle-mêledans«a
(Uspensée),Idem
H. Beâtnke mein (Maf*IÑe),
poetbun»).
pofthunw).j[. narration) mais ils sont rempiladWértt pour
1 1
M. SUpoèmesallemand», etc., idem. l'étude du caractère et de la vie Intime de son
S». Trou chante» voixkoIoa»ecpiano. illustre mattre. Un extrait du Uvrede Wegeler
86 leh lielu IHch(Je l'aime),Idem. et de Ries a été pnbliéen langue françaisepar
«7. ««* «»* *w Ferae (Chant d an*le lointain), M. G.-E. Anders, tout le titre de Détail» 6to-
idem.
graphtques sur Betthmn; Pari», 1839,to-8»
(M. Deu*Llederà voixseuleavecpiano. de 48 pages.– 3" Biographievon tAtdvAgvan
«- 69, Der ,/W* Mmm(L'Hommelibre), pour
Beethoven. Ver/osst von Anton. ScMndter;
voixiolo, clKtorct piano. de 290pages, avec
H>, O dan ich Dit wmitillen Auge\iootv<n* Munster, 1840, 1 vol. in-8"
seuleet piano (écrit sur l'albumde Mlle le portrait de Beethoven et deux fac-Hmile.
Régira Lang,cantatricedo lacou»de Ba- Ami de Beethoven pendantplus de vingtans,
vitre). Scuindlera pu recueillirsur la vieet les travaux
01. cantiqueà voixauto avecaccompagnement de ce grandhommedesrenseignementsque d'au-
de piano. tres n'ont point connus; tous ce rapport, son
62. Die Sehtisuc/itnaeh dm Rhein( le* son- livre est
venir»du ahin),idem. digne d'Intérêt, quoique le narrateur,
assez médiocreécrivain, se livre à des dlvaga*
65. Stufztr tint» UngtllibUn (Soupir d'an
amant malhenreux) do Burger, et die «on» fatigantes.Il est en quelque sorte l'histo-
tes
Klaje (La Plainte, de Gœthe, idem rien du ménagede l'artiste et n'épargnepas
(œuvre posthome). détails sur les chose»les plus vulgaires; mais,
6». TritiMud (Chanioaà boire),Idem. quête qu'en soient tes défaut»,cette Biographie de
65. Der rrachtèhchlag (la Cri de la caille), Beethovenest,avec le petit volume dé Wegeler et
idem. Bies, la sourceobiUautpuiserpour écrireun bon
plusieurs biographiesde Beethovenont parti, ouvrage sur le même sujet. Le célèbre pianiste
le
non-seulement dans le» recueils biographiques et compositeurMoscheiesa traduit en anglais
des additionset desana-
généraux mit» en noticesspéciales. Lesnotices livre de Sebindler,avec
de
publiéesjusqu'àcejouront pour titres: 1° Ludwig lyses des œuvres Beethoven Londres,1841
Van Beethoven, Biographie demlben, var- 2 vol. gr. UM2.Schindlera publié, commesup-
bwdmmit VrtheilenUber seine Werke(toute plémentà son ouvrage,un volume intitulé Lud-
Van Beethoven, sa biographie, avec des appré- wig Vm Beethoven in Pari» (Louis Van Bee-
datiousde sesœuvres, par Jean AlojsSchlosser); 3 thoven k Paris); Munster,i84a,ln-8°. Sous ce
Prague, 1828, in*»" de 03 pages ornée de son lifrea»sezbiiarre,Schindle.r entendl'oplnionqu'on
talentde Beethovendans la ca-
portrait. Ouvrage fort médiocredont le fondest a du génieet du
la France et les traditionsd'exécution
empruntéaux gazettes musicales. a" Blogra- pitale de
de ses œuvres.Les aperçuserronéset
phische Nottoen ûber ludwig Van Beethoven qu'on j a
(Notlcesbiographiquessurtoute Van Beethoven, tesapprédatiousiaussesabondentdanseevolume.
de
par le docteur F. G. Wegeleret FerdinandRies). 4* Une EtçuMse biographique Beethoven
de a été placée
Coblence, Bâdeker, 1838, 1vol. petit in-8° de composéepar Ignace Seyfried,
184 pages, avec le portrait de Beethovenen eomme supplémentdans le volume intitulé s
Studim im General'
silhouette, à l'âge de aeiie ont, etdeafac-slmlle Ludwig VanBeethoveris
de son écriture à diversesépoques. Ce petit vo- basse, Contrapunet»und in der Compositions-
ainsi que dans la
lume, rempli d'Intérêt, n'est pas m livreà pro- lehre; Vienne, 1831, in-8\
éditiondu mêmelivre dont le texte a
prementparlerj ce sont dessouvenirsrapportés, deuxième Manns-
sans prétention littéraire, par le docteur Wege- été revu par Henri HugoPienon (Edgar
ra<8°.On latronveanssi
1er,médecin distingué et ami d'enfoncéde Bee- feldt); Hambourg,1863, du mente ouvrage
thoven et par le compositeurRies,qui lut élève dans la traductionfrançaise
del'illustretnattreàVienne et vécut dansson inti- par F.-J. Tétis intitulée i Études de Beetho-
mité pendantplusieurs années.Les faits sont pré- ven. Traité d'harmonie et de composition{
sentés dansdesparagraphesqui ne se tient point Paris, M. Scblesinger,1833, 2 vol. in-8*.Blen
cette nottoo a de l'Intérêt et
entieeaxpar onordre logique,et sontentremêlés qu'incomplète,
de lettres de Beethoven; mais M.Wegeler,qui a doit être consultée commecomplémentdes ou»
paWèdesBoorcesauthenUques.éclaircit beaucoup vragesprécédents.
de points concernant la familledu compositeur, On a ami qnelquespetits écritset brochures
sa jeunesse ses études et ses relations sur les- sur des dreonttances particulières relatives à
on remarque. –
quelleson n'avait auparavant que des notions Beethoven, parmi lesquels
douteusesou erronées, les souvenirs de Ries 5° Lvdwig VanBeethoven1*Tod (Mortde Louis
BEETHOVEN BEFFARA 319
Van Beethoven), par Frédéric-AugusteKaiino; car. pour le premier, la plus belle période de
Vienne, 1 8î7 ln-8*.– 6°Krlnnerung an lud- gloirede Beethovenest la première, et les deux
wig Van Beethoventmd Fêler der Enthûllung autres ne sont qu'une décadence progressive;
teinté Monumentes tu Bonn am 10, il, und pour M.Marx au contraire, il y a progrèsdans
12Auguste 1845,Enlttatlend l. V.Beethoven's toute lacarrière de Beethoven.A la vérité, il ne
Biographie, etc. (Souveniru Beethovenet Kle s'abandonne pas aux élans excentriques de ces
de l'inaugurationde son monument à Bonn les admirateursfanatiques appelés ghssaleurs par
10, tt et 2 août 1845 contenantla Biographie M. Oulibiclicfl"; son analyseest calme et presque
de Beethoven,etc.); Bonn, 1845, in-8° de 30 didactique; mais 11n'en repoussepas moinsavec
page»avecle portrait de Beethoven,et desplanches éuergie mon jugement sur les dernières œuvres
représentantla maisonoù il naquit, son monu- de son héros, et surtout celuide M. OulibichefT,
ment funéraireà Vienne, et sa statue à Bonn. qu'il appelle, je ne sais pourquoi, mon copiste
L'auteur de cet écrit est M. Breidenstein,pro- ( Herr Fetis und sein Nachsprec/ter Oulibi-
testeur de musique à l'université de Bonn. elle/ îm° partie, page 310). Laissonsle temps
7° Ludtolg Van Beethoven} FeUgabe bei der faire son œuvre sur toutes ces opinions.
Inauguration seines Denkmales. (Louis van BEF ANI (Le P. Isidore), grand cordelier,
Beethovens fêtesdonnéespourl'inaugurationde né il Rome vers 1740 fut agrégé à la chapelle
son monument, par WiihelmMûller) Bonn, pontificaleen 1788, et nommé ensuite matlrede
1845, ln-8*. Le grand artiste est aussi te sujet chapelleà l'église des Douze-Apotres.Il a com-
des ouvrages suivantst– 8* Beethoven Eine posé pour l'église; ses ouvrages sont restés en
phantasilscke CharakterUUk(Beethoven Ca- manuscrit.M. l'abbé Santini possèdede cet au-
ractéristiquede fantaisie, par Ernest Ortlepp); teur des messes a huit voix, un Dtxit à huit,
Leipsicfc,J.-H. Hârtknochj1836, petit ln-8*de un Benedictus h huit, un Salvum me /ac à
96 pages. L'auteur de cet écrit s'est proposéde huit, des messes il quatre, Beatus vir h six,
faire une sorte de romandans la manière de beaucoupd'étudessur les tons du plain-chant, et
Hoffmann maisil est restéloin de sonmodèle. quelquescanons.
– 9* Beethovenet ses trois styles. Analyses BEFFARA (Laoïs-Fnjucçois),né a Houan-
des sonates de piano, suivies de Fessaid'un court (Eure),le 23 août 1751,a rempli les fonc-
Catalognecritique, chronologiqueet anecdoti- tions de commissairede police à Paris, depuis
que de Pauvre de Beethoven,par W. de Lenz; 1793 jusqu'en 1816, et s'est retiré des aflairesà
8aint-Péter*bourg,Bernard,1852, deuxvolumes cette dernière époque. Outre divers travaux in-
in-8*.tissa d'extravagances et de niaiseries,écrit témsantssnr MolièreetRegnard,dontunepartie
d'un style ridicule. Enfin, M. F.-L. Berthé a a été imprimée,Beffaraa fait, pendantcinquante
publiéun volumequi a pour titre Beethoven, ans, d'immensesrecherchessur les théâtres lyri-
drame lyrique, précède"dequelques mots sur que»de la France et de l'étranger particulière-
(expression en musique et sur la véritable ment sur les auteurs et sur les compositeursde*
poésiedans le drame lyriques Paris, Denaln, opéras, ballets et divertissementsqui y ont été
1836, in-8» de 230 pages. Les quelques mots représentés, sur les acteurs, danseurs et musi-
sur l'expressionen musique forment136pages; ciensde l'orchestre. Elles sont consignéesdans
la véritable poésiedramatiquede M. Berthéest les ouvrages dont les titres suivent, lesquels
un peuvulgaire. sont en manuscritet ne peuventêtre considérés,
Deuxmonograpliies Importantesde Beethoven en l'état où Ils sont, que comme d'excellents
ont été publiées postérieurement à tous ces recueils de matériaux. 1° Dictionnaire de l'A-
écrits s La première est l'ouvrage de feu cadémie royale de musique, contenant l'his-
M. AlexandreOuliblcheff(Voyezce nom),ama- toire de son établissement,le détail de ses di-
teur distingué et auteur d'une Biographiede rectionset administrations,des pièces représen-
Mozart,en 3 volumesin-8°, où l'on trouved'ex- tées sur son théâtre Jusqu'àprésent, les diotion-
cellenteschoses.Cet ouvragea pour titre Bee. naires desauteurs des paroleset de la musique,
thoven, ses critiques et ses glossateurs (Leip- avec la liste de leurs pièces,7 vol. in-4°, avec 7
sick et Paris, 1857, t vol. gr. in-8«). L'autre autres volumes,aussi in-4",d'ordonnanceset de
monographie,ouvragede M. le professeurMarx règlementssur ce spectacle 2° Dictionnaire al-
de Berlin, a pour titre Ludwlg VanBeethoven. phabétique des odeurs, actrices. danseurs et
Leben und Schaffen (Louis Van Beethoven, danseuses de (Académie royale de musique,
Vieet travaux), Berlin,OttoJanke, 1859, 2. vol. 3 vol. in-fol. 3° Tableau chronologiquede»
in-8". L'amateurrusseet le professeurallemand représentations journalières des tragédies ty~
sont à des points de vueabsolumentdifférent! ti^tteu, opéras, ballets, depuis (établissement
390 BEFFARA BÈGUE
de l'Académie,en 167»,jusqu'à présent: 4° t», des chœurs,des
marche*,des ballets, dm
Dictionnaire alphabétique des tragédies ly- cérémonies, du tapage,le diable,
etc., 1797.
riques, opéras, ballets, pantomimes, non re- 9° Jean-Baptiste, opéracomiqueen tio acte,
présentes à l'Académie royale de musique;J 1798. îo» Madelon,comédiemêléed'arleMw,
suividu Dictionnaire des auteurs des paroles 1800. Beffroydo Reignya publiéaussi unrecueil
tt des compositeursde musique, avec la liste de chansonsIntitulé s Soiréeschantantes, ou
de leurs pièces, Gvol- m-lbl.j 5° Dramaturgie le Chansonnier bourgeois, Paris, 1805, i va-
lyrique étrangère, ou Dictionnaire des opé- lûmes in-8», et les Romances de Berqttin mi-
ras, cantates, oratorios, etc., représentés et sesen musique, Paris, 1798, deux volumes,
imprimés dans les paya étrangers, depuis la iO'8".
un du quinzième siècle, avec des notices sur BEGER (Laurent),filsd'un tanneur de Hei-
les auteurs des paroles et les compositeursde i delberg,naquitle19avril1653,11étudia d'abord
la musique, 17 volumes in-4". tos soins que la théologie,maisil l'abandonnapour se livrer
Beffaraa porté*dans l'examendes registres do i l'étudedu droit. Il fut successivementbiblio-
baptême,de mariageet de décès, ainsi que dans tbécaired» Charles-louis électeurPalatin et
les titres des archives du département de la conseillerde Frédéric Guillaume, électeur de
Seine, donnentà sontravail un caractère d'au- Brandebourg.Béger mourut à Berlin,le 21 avril
thenticité irrécusable.Beffara a rassembléune 1706,âgédectaquante-deoians. Danssou Thé-
collectionnombreuseet coraplète,non-seuleraent saurus Brandenbwgieus setectus,
Cologne,
de tous les poème»d'opéras qui ont été repré- 1896, In-fol., continuéen et
1099, augmenté
sentés,mais desdiverseséditions qui en ont été d'un troisièmevolumeen 1701,iltraite des ins-
données; le cataloguede cette collectionforme trument*de musiquedes Grecs.
un vol. in-4°. Beffaraest mort à Paris le 2 fé- BEGER (M.-àocostb), recteur de l'école
vrier 1838,à l'âge de près de quatre-vingt-sept communalede Neust4dt, en Bavière,e'eat tait
ans. Par son testamentlia laissé ses collections connattrepar un écrit Intitulé 1 DUWiirde der
demanuscritsà la bibliothèquedela villede Paris. MusikimgrUchisehenAlterthume sur Beaeh-
BEFFBOY DE RE1GNY (Louis-Abel), tungfur die Cegenwart (L'importancede la
plus connusons le nom de Cousin-Jacques, né musiquedalls l'antiquité grecque,etc.). Dresde,
à Laon le 6 novembre1757, est mort à Paris, Arnold, 1839,hv8«de 119pages in-8"). D«ns
le 18décembre1811. Dominé par son penchant ce petitouvrage,l'auteurtraite en
particulierdes
à la bizarrerie, ce littérateur n'a dû le succès diversesespècesd'instrumentsa cordeschezles
éphémèrede la plupartde ses piècesde théâtre, Grecaet de leur usage dans l'accompagnement
qu'a la singularitédestitres et des sujets. Il en de la poésiechantée.
faisaitles paroleset la musique; mais il n'avait BÉGREZ (PumasIciucb), né à Naranr, en
guèreplus de talentdans un genre que dans Belgiquele 23 décembre1787,entra, à l'âge de
l'autre; aussi tout cela est-il déjà tombé dans aix ans, à l'église cathédralede Saint-Aubin
l'oubli. Les piècesdans lesquellesil a mis de la commeenfantde choeur.Quelquesannées
après
musique de sa compositionsont collesdont les il vint à paris, et fut reçu an Conservatoirede
titres suivent t* Les ailes de l'Amour, diver. musiquedansuneclassedo
violon, le 17iloréal
tissementen un acte,m6.–yL'Bistoireuni- an xii il rut aussiattachécommeviolonisteà
venelle, opéra comique, 1769. – 3° Sicodème l'orchestredu ThéâtreItalien; maissa voixétant
dans la Lune, en trois actes, avecdes ariettes, devenueun ténorassezbeau 11abandonnale
1790.Cette pièceeut 191 représentationsen 13 violon,et entraau pensionnatdu
Conservatoire,
mois. 4° Le Club des bonnes gens, opéra 06 il devintélèvede Garât,au mois d'octobre
comique, 1791, an théâtrede Monsieur,et dans 1806.En 1814a obtintle premierprixde chant
la même année, au théâtre Feydeao,Nicodème dans cet établissement,et en 1815il débuta à
aux en/ers. 6° Zeideux A'icodèmes,opéra l'Opéra dans Armide, Anacréon, et les
Baya.
comique,1791,qui exclia de grandes rumen» cfêm.Ver8lafodelamemeonnée,M. Waters,
parmiles démocrates,et qui ne put aller au delà alors propriétairedu Théâtredu Boi.à Londres,
de la septième représentation.– e° Toute la l'engagea,et Bégrexdébutaa ce théâtre comme
Grèce, opéra comique, 1794. – T La petite premierténor; il y est resté attaché jusqu'en
tfanelte, opéra comiqueen deux aotes, repré- 1821, où 11a quitté la carrièredramatiquepour
senté an théâtre Feydeau,le 19 frimaire an v l'enseignement.Il a publié
plusieurs piècesdé-
(1796). 8» Turlwufu, empereur de File- tachéespourle chant et s'est Gxéà Londres.
verte, folie, bêtise, farce, commeon voudra, BEGUE (Nicous-AirrorasLE), organistede
m trots actes, avecun ouverture,des entrV- remise de Salnt-Hérv,naquità Laon en 1630.
BEGUR(M) BELCKE 35»
II fut nommé organiseilu roi par quartier,h la pourl'orgue ou pour quatre voix; Hainbonr^,
mort do l'abbéde lu Barre, en 1078,et mourut Cranz. – 2" Double chœur sur un choral avec
à Paris, le 0 juillet 1702.On dit qu'il se faisait uni! riijiue; ibid. – 3" l'iusieur* recueil»de
aider par an de ses élèves, pour embrasserà la «hauts à plusieurs voix, avecou sangaocompa-
lomunegrande partiedu clavier,ce qui donnait goementde piano; ibid. –4» Trois ebaunonsaW
ii sonexécution un effet extraordinaire c'est lemandesavec accompagnementde piaao, œa-
unconte puéril. Le Bègue a publié r Pièces vre 7; ibid.Ona aussi de cet artiste des exercices
d'orgue, l", V et 3' livres; l'an», 1670, in-4" de chant intitulés Vorûbungen oum Getang-
oblong. 2° Plices pour le clavecin; Paris, unterriehte für Schulen; Hambourg, Crani.
1077,ln-40oblong.LaBibliothèqueImpérialede BEHRENS (CHBISTOPHK-HENKt-TnÉODOM),
Parispos-étledesMagnificat,despiècesd'orgue compositeuret professeurde musique a Brans-
de sa composition,en manuscrit, et des aira à vick, est né à Ercberode, près de wtte ville,
deux et trois parties avec la basse continue; le 27 mars 1808. On a de lui lea ouvrages dont
Paris, 1678, in 4°. voiciles litres 1° 6 Lleiteret chants pour voix
BEUAGIIEL (Gotcueb), professeur aa de basseavecpiano Broaswick itademach. –
Lycéede Heidelberg,actuellementvivant(1857), 2* Deux rondeauxpour pianosur des thèmesdo
est auteur d'une petite dissertation intituléet Guillaume xetd; Bruollwlck,Meyer. 3°Troiu
Die erhaltenen Reste altgriecMscher Musik chansons allemandes avec piano; Hambourg.
( Lesrestes conservés de t'ancienne musique 4° e Liederpour baritouavec piano op. 7;
grecque);Heidelberg,1844, ta-88de 13 pages, Brunswick,Meyer. 6° Six idem, ap. 8; U&l.
avec deux planchesde musique.L'objet de cet –6e Chantset Lieder pour basse ou biriton,
opusculeest de traduireet d'harmonisernncliant op. 10;Leipsiek,Wliistling. Belirens a écrit une
de l'hymne IV d'Homère,déjà publié par Mar- ouvertureet des enlr'acles pour le drame d'Itu-
cellodans sa collectionde psaumes. •mermann, intitulé Trauerspiel in Tyral (tra-
BEBJM (Gkorgks),né en 1021à Leitmerflz, gédie dans le Tyrol); plusieurs ouvertures de
en Boltêrnè*, entra chez la jésuites en 1636, à concertexécutéesà Brunswick,des ouvertures
Tige de quinzeans. Uy enseignasuccessivement pour les tragédies Wallenstein et Louis XI;
leshumanités,la philosophie,les mathématiques une symphonieà grand orchestre,en ta mineur;
et la théologie.JI mourutà Znaym,le 7 novem- une cantate, DasLacs des Krtegers (Le sort du
bre îfico. On a de lui PropctUiones inalhe- guerrier), et plusieursautres compositions.
matico-musurgiez; Prague, 1B50,in-4». C'est BE1SSEL ou 1IEYSSEL (Jonocos), con-
un recueilde curinsitéssur l'acoustique. seiller des archiducsd'Autriche, orateur, |>ool<>,
BEIIR (Samuel-Rodolphe)compositeurqui jurisconsulteet philosophe vécut i Aix-la-Cha-
vivaitau commencementdu dix-huitièmesiècle, pelledepuis 1474Jusqu'en 1404. Parmi ses ou»
est connu par un recueil intitulé Mitslcalla, vrages, on en trouveun intitulé Dialogua ad
contenantdes menuets,des passe-pied», etc., pour Xermotaum Sarbarum de optimo génère mu-
deuxviolonset basse Leipsick,170». sicorum. Cet ouvrage est reste en manuscrit.
BERRENDT (Jacqbes-Joseni),professeur BEKUIIR ( GomoB-FHéDéiuc-GwtXAUUE),
au séminaire desInstituteur»à Graudcnz, ville prédicateur à Vogelsdorf en Saxe, vers la Un
desEtats prussiensen Pologne a publiéun re- du dix-huitièmeslècle,a publiéun livre intitulé.
cueilde citants pour une, deux, trois et quatre Veber dit Kirclten-Melodim (Sur les ώlodtos
voix, avec les textes en allemand, en polonais de l'Église); Hatle, 1700, in-8%i56 pages.Cet
et en latin, a l'usagedes écoles sous ce titre ouvrage est excellent, et l'un des plus inslruc-
Sammlungein,sv>ey,drey-und viersilmmiger tifs qu'on possèdesur celte matière.
Blrckenund Schullieder,tîotellen, Intonation BEL€KE(Fréuéwc-adgu8tb), célèbretrom-
in Chorale, IMurgieen, CMre, Metsen, Yes- noniste et compositeur, est né à Lucka,
per tout anderer Geislliederauf aile Ftsttage dans le duché de Saxe~Attenbourg,le 27 mai
UnJahre, etc.; Glogau,1831, 2 vol. gr. in-4" 179S.Fils d'un musiciende ville et destinéa
ob. Ce recueil est notéen chiffres. remplir les mêmesfonctions, Il dut apprendro,
BEHRI3NS (Jean-Jacques), organiste do suivant l'usage,i jouer de tous U» instruments;
IVglisedes Orphelins,à Hambourg,et directeur mais le cor fat celui qu'il sembla d'abord pré-
d'uneMole de chant attachéeà cette institu- férer. Déjà, ft l'âgede onzeans, il m distinguait
tion, vers 1840. Il t'est tait connaltre par par son habiletéà jouer de cet Instrument,quand
quelquescompositionsdont le&titres suivent il fut obligéd'apprendreà jouer du trombone-
1°Mélodiechorale, Wie henlkh strahll der basse, parce qu'iln'y avaitpointdo tronilxmistt
ilorgenslern avec cinq harmoniesdifférentes daus sa villenatale. Adéfautde musique pour
UIOKR. ClilV.CESMOSIC.IU.NS. T. I. 21t
32» BEI.CKE – BELDEMAWDIS
le trombone son père lui fit jouer de»études et cicesfaciles,idem, op. 2) et 26 piècesfaciles
des MkMdo basson il en résulta pour lui qu'il idem, en plusieurs cahiers, rondos a deux
apprit à jouer de son instrument avec plus de nains, op. 8, 15 et 45; plusieurscahiersd'exer-
délicatessequ'on ne l'avait fait Jusqu'à lui. A cice*; de pelites sonateset des variation*idem,
l'4gc do seize ans, il remplaça Sacluc comme BELCKE(CtrntT(£M.Gom!Epou'rBÉoPBiu:),
musiciende villeilAUeiibourg.Au retour île cet frère du précédent, né le 7 janvier 179tt, est
artixte, Belekeserendit à Leipsickpour y ache- considérécommeun des lion»flatittes de l'Alle-
ver sesétude».Cefut dans cette villequ'il se lit magne.Aprèsavoir fait«es premièresétudes<l«
entendre pour la première fois, en 181" dans musiquesousla directionde son père, ilnerendit
un tMiicertpublic. Il y exécuta un pot-pourri à Berlin, os il prit des leçons de M. 8cho>ek,
pour le trombone, composépar C. II. Me)er et premièreflûte du théâtre royal et de la chambre
fit naître le plus \if élonnement par sou talent du roi. Dansun voyage qu'il lit avec son père,
extraordinaire.l'eu de temps après, il entreprit Il rut atteintd'uneassez longuemaladiequi l'o-
son premier voyagearec son frère, flûtistedis- bligeadesuspendrese*travaux.En 1819,il obtint
tingué. Ils se firententendre avec succèsà Mer- une placede secondeflûteà l'orchestrede I.cip-
sebourg, Halle, Dcssau et Berlin. Arrivé dans slck', et il profita de son séjour en cette ville
cette dernière viUe II y fut nommémusiciende pour apprendreles règles de l'harmoniesous la
la chambre du roi. Ce lut là que Cli.-M.de We- direction de Veinling, directeur de l'école de
ber l'entendit; ce compositeur,émerveilléde son Salnt-TIfomas. Quelquesvoyageaqu'il fitensuite
talent, l'engageaà se rendre à Dresde il y ai riva avec son frère l'ont fait connattre avantageuse.
au mois de mars t817. Weber lui offrit une ment. Unemaladie,plus longueet plus doulou-
place djmla chanelledHroi; mai*Belettene crut reuiseque la premiers, l'ubligea, en 1832, à se
pas devoiraccepter.Il continua ses voyages, et retirer a Lucka; mais sa «nié étant rétablie, il
reparut en 1821à Berlin, ou il sefit entendresur a accepté, en 1834 la place de flûtesolodansla
le cor à pistons de Stoeizel. En 1824 il donna musique du duc Frédéric d'Alteubourg.On a
de»concertsà Leipsick en 1818, à Dresde; en gravé dosacomposition un concerlinopourflflte
1830, à Breslau, Vienneet Presbourg.En 1832, et orchestre on piano; des variations sur un
il entreprit un nouveau voyage avec son frère thèmede Ch.-M.da Weber, Berlin, Schlesinger
et visita ic coursde Brunswick, Hanovreet Co- une fantaisiepour flûteet orchestre deux oeu-
penhague.De retour à Berlin par Hambourg, il vra de caprices; trois duos pour deux flûtes;
paralU'eirefixéenfindans la capitaledela Prusse. un divertissementpour flûte et orchestre, ainsi
11s'y est fait particulièrementadmireren exéeu- que plusieurs autres ouvrages, des recueilsde
taut dans l'égliseSainte-Marie( Marlenklrche) chantset des petitespiècespourle piano.
avec ledirecteurde musique Baeli,des morceaux BELDEMAND1S (pRoooscMODE),né ipje
concertantspour trombone et Le
orgue. premier doue, était en 1422 professeur de philosophie
essaide ce genre de musique a été faiten 1837 danscette ville.On a de lui descommentairessur
par cesdeux artiste*.On connaît de Belckedes la doctrine de Jean de Muris. IU se composent
piècesfaciles pourle piano, des variationset des des ouvragessuivants, qui portenttons ladate de
waUes(Leipslck, Hambourg et Berlin); une l'annéeoù Ils furent terminés I. Comptndium
grande quantité de danses pour le mêmeinstru- tractatus practlczcanlusmensurabills, t40H.
ment un recueildes citants pour quatre voix II. Optuculumcontm Iheorteam parhm,sm
d'hommes; un csnon pour les mêmesvoix six. speculallvam LuddarU MarclietH Palavinl,
duos pour deux trombones, ouvre60j duo con- 1410. 111. Canttu mensurabllis ad modum
certant pour deux trombones-basses, op. 55 Italicoram, 1412.IV. Traclulus mtukx ptanx
douzeétudespour trombone-bas«eavec lagamnie, ingraliammagislriAntonU dePouteelcoBris-
op. 43; eoncertlno pour trombone, op. 40; eiani, 1412; V. De Conlrapunto, 1413. Ce*
étude pour trombone,.ouvre 18; fantaisiepour divers ouvrages se trouvent à Padoue, tn
trombone et orgue, exécutée à Potsdaiu, le manuscrit; le père Martini en possédait des
5 juin 1834, à la fêlé musicale; concertoniill- eoples qui sont aujourd'huià la bibliothèquedu
.taire pour trombone et orchestre pot-pourri Lycée oouimnnal de musique, a Bologne. Il
sur des airs de Don Juan et de Jessonda; existe, dm la Bibliothèquedu Vatican,sous le
adagio et rondeau pour deux trombones, exé- n° 5321, deux ouvrages manuscritsde ttelde-
cuté en 1832avecM. Schwetaer.Beickea beau- raandis; le premierest le traité duconlre-|>oinl
coup écrit pour le piano, particulièrementdes t'autrea pourtitre Canon in quo docelurmusi-
pièces facilus à quatre et à deux mains, telles camsprculaUvam,<Ac.Ce\nUA est le numéro>nré-
Il
que marchesh quatremuta, op. 19et 29; exer- tédemnwut«lé sons un autre titre. estregret-
BELDEMANDIS BELIN m
table que l'abbé Herbertn'ait pan cru devoir Deuxautres amateursdelà même famillew sont
faireentrer les ouvrage*de Bcfdemandisdan»«a fait connattreaussi par de légères compositions
collectiond'auteurssur la musique, pour le seul pour le chant. Le premier, prince Emile Bel.
motif que ('auteur D'étaitpasecclésiastique.La Ktojoso,a publié 1»t,'£nite, ariette avec ac-
connaissancede ces ouvrages serait d'un haut compagnementde piano; Milan, Ricordi.
intérêt, non à causedesdiscussionsde l'auteur 2" spiende vîva e rossegiante; idem, ibid. –
sur la partiespéculativede la musiquetraitée par 3° La Contlnanza idem, ibld. L'autre, comte
Marcliettode Padoue,maisparceque cet auteur PompéeBelidojoso,est auteurde l'Abàandono,
était contemporainde Dufay, de Binclioia, et romanceavec piano, Mitan,Ricordi et de Ne
qu'ilappartientà une des époquesles plu* im- m'oublia pas, romance; ibld.On connaît aussi
portantesde l'histoirede l'art. Ses ouvragessont de luiquelquesbagatellespour le piano.
intermédiairesentreceuxdeMarchettodePadoiie DELUAVER (Vikcot). Voyez fiellhaver.
et de Jean Tincloris.Il seraitcurieuxde savoir BELIUOFF(M.), inspecteurde la chapelle
quellesdifférences il pouvaityavoir, en 1412,entre impérialeJe Kussie,actuellementvivant (1857),
la musiquemesurée suivantla doctrinedes Ita- a traduiten langue russe le livre de l'autenr de
liens,et le systèmede ce genrede musiqueper» cette biographieintitulé •• Curiosités historiques
fcctlonnéparDufay. delà musique,«le. (Isloricseskadespotamiat-
BELÇM (Auront*ne),chanoine régulier,né nostl îtuuM, etc. ) Saint-Pétersbourg, 1833
à Evora, en Portugal, ven 1650,fut maîtrede I vol. ln-8",et la Musique mise à la portée de
chapelleet ensuite prieurde sonordre a iispin- (oui le monde (Muzeltot poniatnaia dUa
hero, vers 1667. 11est mort en 1700, dans le Wsleche,etc.), ibid., 1835,1 vol.u>8°. Cettetra-
monastèrede Bêlent.Ses compositionsse trou- ductionest faite d'après la premièreéditionfran-
vaienten maouscritdansla Bibliothèquedu roi çaise publiéeà Paris en 1830. Au moment où
de l'ortiical, en 176»; elle*consistentenrépon», cette noticeest écrite, M. Belikoffest occupéde
psaumes,lamentationset Miserere à quatre, la traductiondu Résumé philosophiquede t 'His-
cinq et six chœurs, de quatre voixchacun. toire de la musique, qui sert d'introductioni la
UELFOUR (Jean), littérateur écossais,vi- premièreéditionde la Biographie universelle
vait à Londres dansles premières annéesdu dix. des Musiciens.
neuvièmesiècle.On lui doit une traduction an- BEUN (Jehan), chantre à dédiant, c'esW-
glaisedu poèmedo Yriartesur la musique elle dire musiciencontrapuotiste de la chapelle du
a été publiéeavecluxe typographique,sous ce roi de FrancePhilippele Bol était au servicede
titre! llutlc, a didactic Poem,front Ihe spa- ce princeen l'annoo I3i3, commele prouve un
niah of Yriarte. Londres,181 J,gr.in-8". compte des dépensa de la maison royale, daté
BELGIOJOSO ( Lecomte Antoine), ama- de cetteannée(Mss. de la Biblioth.du Roi,coté
teur demusique chanteurdistingué et membre F 540du supplément).
de l'Unionphilharmonique de Bergamc néà Mi- BEUN (Guillaume) était ténor de la cha-
lan vers 1810, a vécu longtemps à Paris et y a pelle du roi de France François 1", suivant un
prisdesleçonsdesmeilleurschanteursduTlu!âtre- état, dresséen 1547 du drap noir livré pourles
Italien.Vers 1840il est retournédanssa patrie, robes de deuil aux obsèquesde ce prince (Mss.
et y a publiéun opusculeintitulé Sull'arle det de la Bibliothèquedo Roi, F Ml). Ce Guillaume
canlo, 6mi osservtaionl. Milan, 1841 in- 12 Belinet vraisemblablementcelui que Laborde
de deuxfeuilles.En 1845 lecomte Belgiojosoa appelle Uellin (Guillaume),qui fut chanoine de
fait représenterau théâtre He de Milanun opéra la Sainte-Chapelleà Paris, et qui a mis en mu-
do sa composition quiavaitpourtitre La Figlia sique, à quatre parUes Les cantique* dr la
di Domenico.Le sujet de cet ouvrageétait tiré Bible, mis en vers français, par Lancelot de
d'un vaudevillefrançais.Onconnaîtde cetama- Carie, éoique de Riez Paris, Adrien Le Roy,
tour Sei lïotturnl a «ocisoie sema occow- 1660,in<8*,obl. Dans lesquatorzlèmoet quinzième
pagnamentosMilan, Ricordi.Les quatre pre- livres deChansonsnouvellesquatre parties,
mièrespiècesde cerecueilsontpourténoret deux publiésà Parispar Pierre AlUdngnant(sic)et Hu-
basses la cinquième,pour deuxténors et deux bert Jullet,en t648 et 1544,on trouve des pièce»
basses et la dernièrepoursoprano, contralto, de GuillaumeBelin.
ténor et basse. – 3* Vidi or ara di sole tut BEUN ( Jouen) né an Mansvers 1530, fut
ragglo, canzonettepour ténor; ibld. – 3* No, un des plushabiles joueurs de luth deson temps.
rota bella, non voler,' canumolteavec piano; Il a publié le premier Uvre de motets, chan-
ibid. Cet amateur distinguéest mortà Milaneu sons el fantaisies réduites en tabvlalure de
1858. I lent (luth); Paris, NicolasDu Chemin, 1556,
21.
22+ BELIN – BELLEUMAXN
to-4° dit. Ce musicienvivaitencore au Mansen op. VIli Venise, Bart. Magni, imo, in «•.
1584. 6* Hissa, Magnificatel matetti conceitaii e
BELIO ( Jeanné à Trévlseen l80ft a corn- correnli, fal»i bordoni, con Gloria Patri e
pesé la musique duo opéra sérieux intitulé tunzone franeese a 8 twi con partitura, op.
Itiancae fernando, dont l'AcadémieFllodrama-j VIII; ibid 10», in-4°.
ilea de sa ville natalea donné unereprésentation UFXLERE(Je»n), libraire à Anvers, dans
le 31 mars 1827. L'auteurdu libretto, les chan- la secondemoitiédo m-izième
siècle, te livrait
teur. les musicien*de l'orchestre, le décora- spécialementi la publicationet à laventedes
teur et le machinisteétaient aussi des habitants ouvragesde musiquequi, à cette
époque,étaient
de Trévise. Par excès de patriotisme, les spec- du ressortde la librairie.Son nom flamandétait
teteurs applaudirentavec enthousiasmeet l'ou- Beellaertt, donton lit Bellerm, en le latinisant,
vrage et sonexécution.Moinsbeureux à Venise, et de Belteruson a tait liellère sur tous les
M. Bello y fit représenter,en t829, an théâtre titres desuvresde
musiqueen languefrançaise,
San-Benedetlo, un opéra intitulé i II Burbiere particulièrementsur les recueils do chansonsà
di Gheldria, qui fut outrageusementsimé. De- plusieursparties qui avaient alors une
grande
put» celte époque, il (tarait avoir renoncéà la vogue. En 1578, Belle» t'associa avec Pierre
carrière dit théâtre. Phalène,filsde l'imprimeurlibraire de musique
BELL(Charus), médecin anglais dont la de Louvain,célèbre par «es nombreuseset im-
biographien'a pus été publiéejusqu'à te Jour portantes publicationsd'ouvragescomposéspar
( 1857), est auteur d'nn mémoirequi a parudans des musiciensbelges.L'associationde Bellèreet
les Transactions philosophiques de tondre* de Pbalèseà Anversne finit que
par la mort du
(année1 834), sur les organes de la voix humaine premier, dansles dernièresannées du seizième
( Onthe organs of the human volce). siècle. Dans les derniers temps la plupartdes
BELLASIO (Pm), compositeur,né à Vé- grands musiciensde la Belgiqueavaientcesséde
rone, dans le seizièmesiècle, a Tait imprimer vivre, et les omvrcsnationalesétaientdevenues
des madrigaux sons ce titre 1Il primo libro i rares de là vient que Bellèreet Wialesefils
pu-
delta Fiamella aire e quattro vocl, Venise, blièront beaucoup de nouvellesédHions de recueils
1679 in-8". On trouve aussi des madrigauxde i de coraposUions des maître» italien».
cet auteur dam une collection" qui a pour titre BELLËRB (Butiiasar), (ils du précédent
Voici af/etli madrigall a cinque voci di di- s'établità Douaipeu de temps
après la mortdo
verti eccellenti musicidi ftoma; Rome et Ve. son pèreet y transportasa
librairie, dont il pu-
nise, 1568, in-V. Le titre de cet ouvrage fait blialeCataloguedevenud'unerareté excessive,et
voir que Beltnsioa dû être employéà Romedans
que M.Consscmnksr a trouvérian*la bibliothèque
quelqueéglise soit commechanteur soitcomme de Douai.Ce Cataloguea pour titre Thésau-
maître du chapelle.Ona aussi de BellasioVil- rus bibliol/ieatrhts slve
cornueop'ut librarix
lanclle alla romana, libro V a Ire vocl; Ve- belltriante, cumduobutsupplemenlis Duaci,
nais, 15flj. 1003 lOOï. On y trouvel'indicationd'un grand
BELLAZZI (François), compositeurvéni- nombred'œuvresde musiciensdu seizièmesiècle
tien, élèvede Jean Gabrieli, a vécudans la pre- provenantdu fondsou de rassortiment de Bel-
mière moitiédu dix-septièmesiècle.Dans«estcom- 1ère
père. Le fils a publié aussi &Douai bon
il
positions pourl'église s'éloigne des anciennes nombred'ouvrage*de musique dans les vieil-
foranesetiudte le istyledeMontcverdeavectoutes cinq premièresannéesdu dix-septièmesiècle.
ses hardiesseset sesincorrection».Ses ouvrages BELLERMANN (Constantin), poôte lau-
connus sont t° Satmi di vespri a elle voci} réat et recteur
&Minden né à Ërfurt, en 096,
Venise, Bart. Magni,16ta, ln-4°. –8° Sacro- v étudia la jurisprudenceet s'y exerça en mime
rttm concentutm 2, 3, 4 el a vocum. Utan. temps à la composition,an luth, à la viole du
B. Y.&voc.una cum l missa 4 voc.; ibld.1020, gamba, an violonet à ta flûte. On a de lui un
in>4°. 3* Motteti, letaule délia S. Y. Ma- ouvrageintituléProgramma in quo Parnasstu
gnificat efalsi bordonia 8 vocl, coWagylunlo Musarum vbce,Mdtbus, tiblisqm resonans;
al primo coro dleoncerll ecelesiastici a2,A, sivemvtices, divirne ar tu, laudes, diverse:
4 voci, ed una missa a qualtro, op. IV; ibid. species, singulares e/feclus, atque
primarii
l<m. –4" SalmUnlierlab voclda cappella, auctom succincte, prxstantlsstmlque mtto~
op. V; Milano, app. Flllppo Lomtnso, 1023, pœixcumlaude enarranlur, etc., Erfurt,1743
in-4". – 5' Salmi concertât! all'usn moderne in-4°, desix feuilles.Mitzlera donné uneanalyse
che si cmilano alle complètea 4 vuelcon le An- très-détailléede cet ouvragedanssa Blliliothènu»
H/one delta li. V.e.gli salmi di /este a 8 poci. musicale,t. lit, p. 559-572.Bcllcrmauna corn-
BKfXERMANN
JiEtX'HAVER 335
p««eun opéraitalieni'istiftle un grandnombre objet l'aneienne mu*ii|iiedi» Grecs. le
de cantates vingt-quatre suite* pour la lut li; a pourtitre Die prerchv
Hpnnen des Dionysius ttitd
trois concertospour la flûte; trois idem pour Me*omedes.Text und Melodieennach
fland-
te iuutboU d'amour; dix idem pour clavecin tchriften und den alten
Awsgabenbearbeitel
(tveeaecoinpagiMment de violou;sixouvertures.; (Les hymnesde Deny» et do Mésoroedes.Texte
six sonates pour flûte, \\o\arta gambatt clave- et mélodiesrevus et
corrigésd'après les manus-
cin}enfin huit oratorios dont voiciles titres eriu et tes anciennes édition*.) Berlin, Albert
1° Pie himmlitchenHeenchaarcn (Les armées Fôrstner, 1840,in-4°deS3
pages.avecles mélodies
cfleste»), en me. – r Der rfiche Mann und notées et 4 planches &ofac-similé des manus-
der arme latarus (Laxare et le Riehe) en un crits. Tuutela
partie critiquede cette disserta-
ac\e,aîl.–3°Daiau/einfMmistcltendigende tion est remplied'une l'roditioosolide; mais l'in-
Wohlleten des reichen Manne»,en dettxactes, terprétation des
mélodie», l'application de leurs
1 73s.– 40i5JeAllmachtin der Ohnmacht,oder rliyllimes au mètre de la
poésie, et t'idée singu-
diejreudmrekhe Geburt Jean (La Toute-puis. lière de leur appliqua- l'harmoniede la
sancedansla faiblesseon lanaistaneejoueusede musique
moderne, sont les résultatsde wes systématiques
Jétu«-Christ),en quatre actes, 1784.– 5° Der de l'auteur qui ne répondent
pas à la nature des
vertorne Sohn (le Fils perdu), en deox actes, choses. La seconde
publicationfaite par M.Bel-
1735.-e- per in der Avferstehungtriumphl- lermannest intitulée
demu-
rende testa ( Jésustriomphantdanssarésurrec- ska. Bacchii seniorisAnonymiSeriptio
introductio artis mu-
tion), en quatre parties, 1734«t 1735.- 7* Die siem. Ecodkibus
parislensibus, neapolitanU,
sitgende Schleuder des heldenmûlhigen Da. romanoprlmum edidit et annotationtbus il.
Vlds ( La Frondevictorieusedu vaillantDavkl), lustravit, etc.
Berulini, 1841, t vol. ln-4".
en quatre actes. – 8" Die Sendungdes heil. M. Benermanntfa
pointaccompagnéd'uneversion
Gelstesmit ChoràUn und guten Erwegungen latine les textes dont on lui doit la premièrepu-
(La Missiondu Saint-Esprit), en quatreparties, blication maisson travail n'en est
pas moinsdi-
1735. d'un
gne grand intérêt par la publicationde ces
BELLERMANN ( Jawi-JoAcam) né à mêmes textes, et par les savantesannotationsde
Etfurt le 23 septembre1735 fit sesétudes dans
l'éditeur, quelque opinion se for-
sa Tillenatale et à Gôttingue.Vers 1782 il fit 'mer d'ailleursde ses vuesqu'on puisse
systématiques (Vol.
un voyageen Russie.Deretour danssa patrie,
Bxccaios, et Vincent). Enfin M. Bellermanna
l'année suivante, il fut nommé professeur de fatt
l'exposé complet de ses idi'e*sur la notation
théologieet de philosophie,directeurdu Gym- et sur la tonalitéde l'anciennemusique desGreci
nase, membrede l'Académiedessciences,etc. Il dans t'ouvragequi a pour titre Die Tonleiter
cultivaitla musiqueet <«taitbon pianiste.Parmi und Musiknotender Griechen
(Les gamme»et
se»ouvrages, on trouve celui-d Bemrkungen les notes musicalesdes Grecs);Berlin,AlbertFôrst-
«6er Russlandin MlckskM avf Wisiencfto/ ner, t847, i vol.
gr, in-*«de 83 pages, avec
ten, Kutut, ReUgionundanderemrhwUrdige 6 planchesde fac-similé et d'exemples.
VtrWtniisel ( Observationssur la Russie sous UELL'HAVER (Vincent), compositeuret
le rapport des sciences, arts, religion, etc.), organiste,naquit h
Venise, vers 1530.«succéda
première partiejEffort, 178*.On y trouvedes à son mltre, André Gabrieli,commeorganistedu
détails surla musiquedesRusses,les instrumente, secondorguede Saint-Marc,le 30 décembre
issu,
leurs chants nationauxet leursdanses. après un concoursen présencedes procurateurs
BELLERMANN (Jeam-Fsédébic),dis du de l'église,et eut poursuccesseurJoseph Guami,
précédent, est né à Erfilrt, le 8 mars 1795. Il ouGuammi, te30 octobre 1!>S8,ce qui semble
venait d'achever ses, humanitésan gymnasede indiquerqu'il a cessé de vivre à cette
époque.
Berlin, quand les événementsde 1813appelèrent Les appointementsde Bell'Haver comme
sons les drapeauxtoute la jeunessemasculinede étaient de cent ducats. On connatt organiste de lui
la Prusse,et, comme la plupartde ses condisciples I» Madrlgali a cinque eselvoci, lib. i Venise,
il fit les campagnesde 1814et de 1818,De re- 1567,
in-8* – VMadrigaUa elnquevoci. libro
tour &Berlin, il suivit les coursde l'université primo, Venise, 1575, in-4". 3'
Madrigal! a
de cette ville, puis ceux de léna. Après avoir cinqueeoci, libro secondo.
In Venetia,appresso
plis danscette dernière villeses degrésde doc. FHertde dl Girolamo Seotto, 1576, oM". Le
teur en philosophie,il obtint une placede pro- Catatoguede la
bibliothèquedu roi de Portugal
fesseurau collègede Grauen Klosler,de Berlin, indique aussi les
ouvrages suivantsde la compo-
en 1810.11en est directeurdepuis1847.Les ou- sition de Bell'Haver 1°
tladrigaU a quallro
les
vrages plus importantsde ce savantont pour e cinque voci. – r Madrigall a set te met.
BELL'HAVER BEIXIN!

jbo», ta-4». tl" Coneerti eeclesiasHHa
Pana une collectionqui a pourtUre-, Corona
2et s wci con tmso ad organo Venise,Itort.
dtdodicisonetttdlGio.BaltislaZuccarlniaUa à
Tourna, posta in mwiica ¡ Magni.1013. Ces motets ont été réimprimé»
«ran-duthessadi Francfort-surle-Mein avecd'autresde Flnettiet
a clnque voci,
da dodid eccellentissimi autori,
Gardane, 1586, te trouve le sonnet de Pierre Lappi, sous ce titre swarum con-
Venise, Ange
Oeem la auront qui a «é eentuumfasekulus, sive trium Italise lundis-
S*«Usa «M* wga Ja-
en Bell1 Haver. Un madrigal* à simorum tfderum muslcorum, vlpote
rote musique par cobi Flnetti, Pétri lappi, et JuMBeUi S. S.
même «ô trouve aussi dans la col*
six voix du MeditationesmusieVtorsanlstisamtqvtdivM
lectlon publiéepar le musicienanglais Pltilinp». UHussttidUcultoribus, summa cm jucun-
«ou« le titre i Melodia olympta* de diverti ditate 4, 6 et
a 5, 6, et » voci An- maxopere profuturx 1,
eceeUentissimi mustei 4,
1591, w-4. 6 «ecum. Nunc primum in Germante divul-
vue, Pierre Phalèseet JeanBeUere,
pat*. Vna cumsymphonlis et bossaad orgo~
obl. (p. 24).
V. Omx(M»*). num; Frawfort, Nia Stcin, 1021, in-4°.
BELLEVILLE (M'-).
compositeur italien du 12» SalmiaoUavoci, con basso continua
BELU («aftfflO,
à dans la province Venise, 1615.Bodencliatea Inséré quatre mo-
seizièmesiècle, né Argenta
du duc do tets de Belli à six et huit voix, dansses Florh
de Ferrare, fut attaché à la chapelle
Mantooe. On a imprimé de sa composition i legil musid portensU.
V* BBLW(Do«mi«oe), musicien au servicedu
ateivoci} in
j. Il primo llbro demotelti de Parme, vécut ail commencementdu
Yincenti, iS86,in-4«. s° 1 prince
neziaapp, Giac. siècle. Onconnattdesacompositions
omorosl a sei vœi, con nova glonta dix-septième
fwtt
in-4°. ce re- primo libro delC Aria a una e due vœi per
ritlampati e corretti ;ibid., 1587,
à «I* voix. On con- sonore con U chltarono, Novamenle com-
oaeil cootienUOmadrigaux date inluce. Venelia, appresso Rie-
de ce musicien des madrigaux à cinq postée
no» aussi ciardo Amadlno, 1616, in-tol. de 36 pa-
été insérés dans la collection inti-
voix qui ont
U terso
tulée i De fioMi virtuosi (Pltalla,
mi tmommetite ^BELLI (JmiO, sopraniste qui eut beaucoup
llbro de' madrigattacinque siècle.
lueei Venise, 1586, in-j deréputationversle milieudndlx-liullléme di-
edattin
emposti 11était à Dresdeen 1750, époque onHasse
BELU (Jou»),clianoinemineuràlongiano,
à Osimo, rlgeail l'Opéra. On dit qu'il arrachait des larme*
fat maître de chapelle, d'abord petite
à la cathédrale d'Imoi» à tous lesspectateur»dans l'air de l'Olympiade
ville près d'Ancone, puis Naples
au eqmmencementdu dix- <7o»»ote«ffen«ore.Cectiaiitenrestmortà
dans l'État del'Église,
siècle. Il parait, par le titre d'un do «es vers 1760. de
septième de chapelleà BELLI chanoine
futensnite mallre
ouvrage*, qu'il f Can- l'église cathédraleet maître dédiant du sémi-
Ventoe. OnadelnUes ouvragessolvants a faitimprimer
vœi «oro primo ,M«ano naire de l'évêcnéde Tiisculano,
sonette aguaUro Dlsserlashmesopra
ta-4". -«* iHtmguinque Vf un ouvrageqiiiaponrtitre nécessita
app.Tlni, 1586,
1507. -3» Missarum qualuor U vregi del canto gregorlano, et la
cum; Venise, Con le
Venise, Ange Gardano chehanno gll eceleslastlci di saperlo.
voettm liber primus;
– 4* Psalmi ad vesperas Mtos royale principali e piis importanti perbene
159» Jn4°. canttea apprenderlo, lodevolmenlepratlcarlû,
edin
onni' tolwnU. octo voeum, duosque ta- de
Bart. Magni, 1600, in-4«. Une essoancoracomporre;Bn&cati, 1788,
B. F.$ Venise,
.605. -8^S«- sxvmetlâopag.
denxièmeéditionaété publiée en (Vixcwft), antiquaire et conserva-
8 et 10 vocUm BELLINI
crarum cantionum, 4, 6, 6. à
V. liber teur dit muséedeFerraw, naquit Gambolago,
cum UtanUs B. Prim»'Jff'
in^. 6' Saltni de je 22 juin 1708,et mourut a «nw.1**
cbard Amadlno, 1600, 1783.Unécritde ce savant Intitulé: Deir
Ange Gardane,1004, février
mperïa ollo ma: Venise, letanie a otto antlca lira Perraresedi Marchesiu dttta vol-
toUTL > empiéta, moletti, ln-4»)
adue chori speszali Ve- aamento Umkesana (Ferrare, 1754,
bordoni
wei,JaM
l0ù$.-»"Q>mpMa,/aM lété citécommeétant relatif à la musiquepar
nise AngeGardano, dés musictens,
e letanie délia Beata Fer. Gerber.danssonnouveauLexique
VdoZantifone, Ra- par M. Ch. Ferd, Mut, et
Venise,Alex. parLiclitentiial,
Une, anownvocun duecori; dans la premièreédi-
parmoi.méme,d'aprèseux,
Wi, 1007, to-4"1 Compléta, Wf^doM;
a sel vod, ibw., tiondecetteBiographieimaisnousavonstouserréî
mtettie Manledella itadona, car il s'agit dans le livre de Bellini
sacra 4, 6, 6 et 8 1»- l'objeldont
«07, in-4°. JO»MissK est une anciennepièce de monnaie appelée
«r««
Venise, Richard Amadino,
Zmconanantur:
RELLINl 327

(livre), et non «ne Jjretjnelwiuiw» iiirtrwnent


«milt'lmt. \m vogue uns exempta qu'avaient
de musique. olileuue |H>inlant|irt» do quinze au* le*pruduv-
BËLLItVI(ViKcïm), conpotiteur dramati- tioosdu génie de Uostrfni;l'usageimmodéréqu'on
que, né le 3 novembre1802b Catane, ville de en avait fait, reproduisant de cent manièresdif-
la Sicile(t), était (Ilset petit-fits de musiciens
férentesles mélodiesde ses ouvrages, enfin fin-
médiocres.En 1819il fut admiseommeélèveau constancedo goot des Italiens, qui, après avoir
conservatoirede musiquede Naples.Apres avoir élevédes statues au génied'un artiste, brisele
apprisà jouer de quelquet Instruments, et avoir
lendemainles idoles qu'il encensaitla veille, tout
étudiéles principesdu chant, il eut pour maître j
cela, dis-je, secondaitBellini. Hommed'esprit,
de contrepointTritto, puis, après la mort de it Mit profiter des-circonstances favorable»qui
celui-ci, Ztngareill.Ce que lui apprirent ce» s'offraientà lui. Il comprit que t'imitationdu
celul.CI,te
maîtres réduit àCe
Zlnprelll. peu que
de chose; car depuis
cisoso;car style de Rossini, dans laquelle«'étaient jetésPac-
deputs
longtemps les étudesmusicales sont fort clni, Mercadante, Carafa et Oonteetti dansses
mau-
premiersouvrages n'était plus de saison, puis-
vaisesenItalie,et surtoutàNaple*.D'ailleursZin-
garelli.qui possédaitd'esse*bonnestraditions de
que le publiccommençaità éprouver la satiété
l'ancienneécole, prenaitpen d'Intérêt aux élèves
de ce style malgré les beautés de premier ordre
Au conservatoireconne à ses soins, et ne leur que le maître y avait prodiguées.Soit instinct on
donnaitquede rares leçons.Bellinidoitdonc êtreréflexion, il sentit qu'après tant de choses bril-
consUéréplutôt comme lantes, nne manière simple, expressive, et ana-
unitiusteteud'Instinct, qui
s'est formélui-même,que comme l'élève d'une logueaucaractère dramatiquede la musiquefran-
grandeécole. Se»meilleuresétude»ont consisté çaiseserait ce qu'on pourrait offrir de plus nou-
dans la lecture de qouiquellpartitions de bons veau à l'oreille d'un auditoire italien, et ce fut
maures. Après avoir publié à Naples do peti- sousl'influencede ces idéesqu'il écrivitson Pi-
tes compositionspour divers instruments, tels rata, Le succès, Incertainà la premièrerepré-
que la flûte, la clarinette et le piano, Belliniy
aentation, fat éclatant le lendemain, et la pièce
lit connaîtraune cantate intitulée Ismène,quinze
fit fureur, suivant le langageusité. En 1828 la
ouvertureset symphonie»trois vêprescomplètes, Slraniera fut accueillie avec enthousiasmeau
deux DtaU Dominm, trois messes et d'autres grand théâtre deMilan.M"" Meric-Lalande,l'une
morceauxde musique religieuse. Son premier dcsmeilieures cantatricesde l'Italie, et Tamburini,
opéra, Adelsone Saloina, fat représenté, en chantèrent dans cet ouvrage et contribuèrentà
1824,sur le petitthéâtredu collègeroyal de mu-son succès. Dès ce moment Bellinifixa.l'atten-
sique; deux ans aprèsil donneau théâtre Saint-tion généralede l'Italie. Appeléà Parme,en 1829,
CharlesBlanco e Fernando dont la première poury écrire l'opéra d'inaugurationd'un nouveau
représentationeut lieule 30 juin 1826.Ces pre-théâtre, il y donna \aZaira qui ne réussit pas;
mières productionsfirentremarquer le talent du
mais 1 Capttleti ed i Montecchi, représentéà
jwraecompositeuret firent nattredes espérancesVenise, le 12 mars 1830,et la Sonnanbula,
pour son avenir. Le succèsde Bianca e Fer- écritea Milan pour M"" Pasta dans l'annéesut.
nando lui procuraunengagementpourle théâtre vante, ajoutèrent à sa réputation.
de la Scala, à Milan,en 1827, avantagequ'ob- Onreprochait cependant à Bellini de resserrer
tient rarementun musicienà son début, car les les formesdo la plupart des morceauxde sesou-
maîtresles plus célèbresont souventécrit leursvragesdans de petites proportionset d'écrireson
premiersouvrageapour des petites villes, et ce
instrumentation avec négligence. 11 parut être
n'est qu'après avoir acquisquelque renomméo sensibleà cette critique, et dans son opéra de
qu'iUétaientappelésa composerpourlu théâtre» A'orma,Uagrandit«amanièreetdonna plusdenerf
deprimo car tello. à sonstyle. Cet ouvrage, écrit pour Milan, n'eut
La fortune semblaittendre la main à Bellinid'abord qu'un succès incertain mais il se releva
en lui offrantausni pourl'exécutionde ses ou-ensuite jusqu'à exciter l'enthousiasme. L'admi-
vrageslesmeilleurschanteursde l'Italie; ainsi,rabletalent dramatique de M«u>Malibrann'a pas
pour le Pirata, qui fut représenték Milan en peu contribuéà la vogue dont liajoui en Italie.
1837, et qui fixasur son autour l'attention doAprèsles premières représentationsdo la A'orma,
mondemusical il eut le bonheur de trouver en Bellinisentit le besoin de revoir sa famille, et
Rubini le talent le plus analogue au caractèrecette belle Sicileoù it avait reçu le jour.Il partit
mélodiquedu rôle principal de son ouvrage. pour Catane, et s'arrêta quelques jours à Home
D'autrescirconstances tesecondaientencoredans et à Naples.Ce voyagefut pour lui l'occasiond'un
d'une anm'o. De retour dans h
ontbit naîtreBcUlal«n I8o«; reposde plus
< Mmleonbiographe»
tfwtuneerreur. liante Italie pendant l'étéde 1832 il y repritse*
828 BELUNI BEMJZAM

travaux. DansBéatrice dl Ttnda, qui suivitla | grand ouvrage, dans uneuMisondecampagnepri-»


ttorma le compositeurfut moins heureux mais j deParis,unemaladieintestinale le saisitet l'eut-
déjà 11avait résolude porter son talent dam portaen quelque»Jour».Il expira le 24septembre
d'autre* climats,et de fonder en France, «tir ries 1835 avantd'avoiraccomplisa trente-quatrième
bases solides,et mfortune et sa renommée. Ar- année.Cette mort inopinée excita des regrets
rivé à Paris en 1833, il étudia d'sbont le goût universels;car Bellini agréable de sa personne,
des habitant»de cette grande ville; puis il alla a poli, bienveillant, étranger à tout sentiment
ladres pour y diriger la miseen scène d'un de d'orgueil et do jalousie ne comptaitque de*
ses ouvrages.De retour Paris en 1834,11y écri- amis, et son caractère était autant estiméque
vit Puritanl pour le Théâtre-Italien de cette sontalentétaitaimé. Un grand nombrede notices
ville. La fortunedont BellinU a été caressé jus- biographiques et d'élnges de cet artiste distingué
sa mort.
qu'à son dernierjour, lui souritencore en cette ont été publiésimmédiatement après
occasion,en lui fournissantla réunion la plus sa- J'ai recueilliles titres suivants de quelques-uns
tisfaisantede chanteurs qu'il lût possible do ren- de cesopuscules 1°Gherardi (Vincent),Biogra-
centrer. Rubinl,Tamburini,Lablaclieet M»'Grisi fia di VineenzoBetlM Rome, m&, in-»".
étaient, en effet,chacun en leur genre,des talents 2° Ventimilia( Dominique ), Biografia di Vin-
de premier ordre. Toutefois,si le*chanteurs se- cenzo Bellini; Messine,l835,in-32 – 3*Farina
condèrent bien l'auteur des Puritani, celui-ci (JosephLa),Elogto dedcavalière WncettsoBel-
out ami le méritede placer ces chanteurs, dans ZM;Messine,1835,in- 16.-4" Onorlallamemo-
son ouvrage,de manièreà lesprésenter sous l'as. ria di Vineenso Bellini ibid., J835.in.12. –
pect le pins avantageux. 6° Slagno(tettorio), Etogloin mortedl Wncenso
Belliniavaltcomprls,depuisqu'il était à Paris, Belltni, ibld., 1835,m-8«.–8»0em«lli(Charles),
que le public français ne se passionne pas pour Eloçio in morte di Vinc. Bellini ;ibid., 1836,
deux ou trois morceaux et quepour réussir avec in-12.– V Capelli(Emilio), tnmorte di Vinc.
un
lui, il faut lui offrirdes ouvragesfaits avec plua fle#tol;Palerme, 183C,in-12 (c'est poème).
de soin que la plupart de ceux qu'on représente Brigandi(Pierre-Gaétan), JSloglofunèbre in
en Halte.De la vientque les Puritains offrent morte del cavalière Vinc. Bellini; Messine,
une compositionpins complète que ses autres 1836,in-4\
opéras. On y trouve plus de variété une Instru- BELLINI (Fintpo) professeur de musique
mentationplus élégante, des formes plus déve- et compositeur,né à Milan, actuellementvivant
1" Copricdo per fiaulo,
loppées. Il s'y est glisse encorebien des négli- (1868), a publié
delta
gencesdans lamanière d'écrire, des modulations violino e piano-jorle sopraateunimolM
Bicordi.
qui s'attachent mal, et de la monotonie dans les Giovannad'Ara* di Verdi; Milan,
(ormes; mai*le progrès, sousle rapport de l'art, a*Dlverlimenlo per corno inglése, clarino,
y est incontestable. violoncelloe piano-forte sopra motivi délia
Si l'onexamineavecattentionla transformation Giovannad"AreodiVrrdii ibid. –3° Quelques
tirés des opéras moderneset arran-
opérée dans la musiquedramatiquede l'Italie par morceaux
ie style de Bellini,transformation continuée par gés pour des instruments à vent. L'ouvragele
Donizeltlavecmoins d'originalité,mais avec un plusimportant de cet artiste est un traité des
tatent de facto» très-supérieur, on ne peut mé- instruments et de l'instrumentation intitulé
connaître les tendances qui, se prononçant de Teorichemalcall mgli ttromeaU e sulP ins-
ad usa de' giovanni maestri
plus en plus, ont anéanti le bel art dit chant trumentazione
ibid. in-4°. On a ausside Bellini
Italien, lui ont substitué les émissions de voix eomposltori,
méthodede trombone, ibid.
forcées,etont conduitfatalementan déplorablesys- une
tèmede Verdietdesesimitateurs.C'est atwsidans BELLINI (Pio), compositeurde musiquedo
les opérasde Bellinique l'art d'écrire est tomb6 ballets,attaché au théâtre de la Scala,à Milan,
dans la décadence qui déshonora aujourd'hui a écritla musiquedes ballets: Il Dlavotoaquai*
Manon Lescaut,et
toetesles partitionsde fabrique Italienne. L'au- tro, teneldadi Normandia,
teor de USonnanàula et de Norma rachetait quelquesautres ouvragespostérieurs.Cesballet»,
ces défauts par de charmantescantilènes et par réduits pour le piano,sont gravés chez Ricor.ll,
un sentimentd'expressiontrès-distingué. Peut- a Milan.
être eût-il continuéa perfectionnerson talent et BELLINZANI (Paul-Benoit ), néàFerrare
eftt-H acquis plus de force dramatique, si sa versla (In du dix-septièmesiècle, était maître
carrièreeut été pins longue; mais au moment où de chapelleau collègede Sainte-Marie-Majeure
'1 semblaitentrer danscotte voled'amélioration, et a (Jiline,dansle Frioul, en 1717. il fut ensuite
pendant qu'ils'occupait de la composition d'un maître de chapelle à Pcsaro, où il setrouvait
BELUMZAKI– BËLLOC 829
«ncoreea 1735.En 1727,l'académiede» PMI- i ticulièrementconsidérés comme égaux enqualité
harmoniquesde Bolognel'admitau nomlire île a ceuxde Scliiedermaier de Naremborg,alors
lies membre». Ona impriméde «a composition un des plus célèbreslacleurs de l'Allemagne
t' illtta quatuor voemn, op. 1; Bologm*,Sil- II ajoutaa quelques-unsde ces Instrumentsun
vrai, 1717,in-4*. V Mené brevia quatlm clavierde pédale de deuxoctaves. dont la noie
ml piani; ibid. – A"SaM brevi a otta raci la plus basse descundnltà Vut de seizepied*
six
piani conviolinia beneplacilo,ibid.– 4" Mn- qu'on trouve aujourd'huidans les pianosde
drlgall a 2, 3, 4 e 5 voci, tbid. h' Duetti octave»et demie. Le*grands progrèsde la fac-
da caméra co'l basso continuo,op. 5; Pesaro, ture des pianos depuis 1825ont l'ait oublier!<«
t728, «r. in-fol. – 6° Madrigali a 2, 3, 4 et h Instrumentsde Belimann,qui est mort à Dresde,
voci; Pesaro,Gavetti,m», in-fol.– 7° Duelli vers 1816.
da camera, libro seconda i ibid.,1733,gr. in- BELLMANN (CG.), directeur de musi-
fol. que, cantoret organistedu cloître de Saint-Jean
BELLIS (Jean-Baptiste), mattre de cha- à Schle»wig,actuellementvivant ( J sr.7) s'est
fait connaltre comme compositeur par les ou-
pelle à Gaëte, dans la premièremoitiédo dix-
suivants publiésdepuis 1831 1°Cantate
septièmesiècle,est connu par les ouvrage»sui- vrages
vants 1° Il primo libre dimadrigalî a quat- pourlafête de Noël,exécutéedans un concertà
tro voci. In Napoli, appretso Gio-BaUisla Sclilcswigen 1833,puis par l'Académiede mu-
-–
Gargano eUatteo Nini, 1619, !n-4°. L'épllre siquede Stockholm. Trois recueillide chanta
dédiratoire est datée de Gaête, le 7 septembre à quatrevoixd'hommespour l'usagedes chœurs
17,9. vu terzo libro de' madrigal a hb du Sclileswig-Holstein,publiés en partition à
voci; Napoil, OttnvioJtellino,1623,in-4* obi. Schleswifi,chez Brubn.
BELLISSEKS (Laurent), néà Ah, est t694, BELLOC (Thérèse GIORGI), cantatrice
devint mettre de chapelle de l'églisede Saint- distinguée,mle à Milan,de parents français,dt1-
Victorde Marseille,et mourut danscette ville, buta au printemps de l'année 1804an théâtre«le
en 1762,à l'âgede soixante-huitana.ta Biblio- la Scalade cette ville.Sa voix était un *n«ss»
de maisd'une qualitédu
thèqueimpérialepossèdedeluile»manuscritsau- soprano peud'étendue,
sonaccratétait engénéralexpres-
tographesde motetsà grandchoeur 1"AUi Do- son très-pure
mimu. – 2*Beatus vir. – 3° Laudate pueri. sif et touchant. L'un de ses rôle»de débuts rut
LeJVi»iDminus a été exécutéau ConcertSpi- la Kina, de Paisiello elle y fut applaudieaveo
riael, en 1750,et y a été applaudi. enthousiasme,et son snecès lui procura un en-
BELLMAN (A.), savant suédois, né dans gagementpour la saisonsuivantean mômethéâ-
la secondemoitiédo dix -septièmesiècle, a été tre. Engagéeensuiteè Paria, elle y brilladansle
le collaborateurde GeorgesWallerius(Voy. ce mime opéra de Paisiellooù elle avait commencé
se faire connattre; puis dans la Cota rara,
nom)pour la dlsseitatlon Intitulée De anti- à
dansla Griselda, et dansquelquesouvragesqui
quaetmedUxel Muslcai Upsal,1706 (voy. à
ce sujet le Dictionnairesuédoisde musique, avaientalors dela vogue.De Paris, elleallaà Ve-
SvensktmwUtalUtktUxlkon, p. 220,de Char. nise, à Gênes, et enfin, à Milan,oit elle chanta
les Envallson). an carnaval de 1807, avec la Sessi,Davidpère
BELLMANN (Oubles-Godefroi),virtuose etBinnglii,dans VAdelailaed Aleramo.ie Mayr.
sur le basson,et facteurd'instrumentsà Dresde, Elle fut aussi engagéepourles autres saisonsde
naqoit à Scbeltenberg,petiteville de la Saxe, le cette année au théâtre de la Scala. Rossini
11août 1700.Élèvede son père,ancienouvrier écrivitpour elle, pour Raffanelii et pour Phi-
<l<>.SUberatann il apprit dans sa jeunesse les lippeGalli, à Venise,en 1812, Vlnganno/or-
principes de la constructiondes pianos, puis il tunalo,et,. en 1817,à &Iilan,la C<!M<t ladra.
entra dans les ateliers de Treubloth, facteur MmoBelloc affectionnaitautant sa villenatale
d'orgues de la cour de Dresde. Déjà il avait que les habitants de celle-cil'aimaient.En 1821
reçu quelques leçons de l'organisteDom, à elle y chanta toute l'année, puis elle reparutau
Schellenberg,pourapprendreà jouerdu piano; printemps de l'année suivante, se lit entendre
plus tard il prit dn goût pourle basson et Il de- pendanttoutes tes saisonsde 1823et au prin-
vint élèvede Scumidt,de Drescle,pour cet Ins- temps de 1824. Depuis 1S28 elle a quitté lo
trument. En 1782,Bellmannétablitdans cette théâtre après y avoir parcouru une longuecar-
villeune fabriquede pianos qui acquit de la rière qui ne tut marquéeque par des succès.
célébritévêts la fin du dixbuiliame siècle.Se» BELLOL1 (Loow),ne &CaslelFraucodans
Instrumentsétaientrenomméspour la soliditéde I le Bolonais,le 2 février177O,sedislingua comme
leur construction1sespianosà queue furent par. 1 virtuosesur le cor, et fut nomméprofesseurde
330 BELI.0LI–BÊMKTC1UEDER
cet «nstrunumt auttvnservrtoiroroyalîle Milan, en BFXOSELSKY(Lr pmee Aig\*M)Rr.), né
181?,En 1790,il futadmis commeuraniercor au à l'clcrsboiirn,en 1767, est mort dan»la iirfme
concert royalde la courde Parme; à la mort <lu ville,le 20 décembre1809.Il fut, dans«ajournée,
duc Ferdinand,il quitta cet emploipour prendre ambasswlfiurde la cour de Russiea Turin, en.
celui qui est désigné ei-ile«su«.Gervusom dit suiteà Dresde.Protecteuréclairédes arts et dM
<qtt'ilavait un son trèft-pitret «ne attention hril- lettres, Il fut toute sa vie l'ami des Français,
lanle, IIa composéune graude quantité de mu- dont cultivaitla littératureavec succès.II a Hé
sique instrumentale ses concertentde cor jouis. en correspondanceavec J.-J. Rousseau, Mar>
sent d'unebelle réputationen Italie. Dans l'été montelet quelque»autres littérateurs célèbres.
de 1803il a composéla musique des deux bal* Voltairelui a adressé daq vers Batteurssur ses
leU :Utrtonfo di Vitellia ifassimo, et la poésies.Amateurpassionnéde musique,il a pu-
Dislrusione di Pompejono, pour le théâtre de blie"sur cet art un petit ouvrage intituléDe la
la Senta à Milan; en 1804,la Morte dé Tipoo- musique en Italie; La Haye, 1778,in-»".On
Saib,el Eleazar despolo délia Seroia; m1006, en a attribuéla rédactionà Marmontelpeut-être
So/onitba et Andromacca; en 1815,Le Avven- h causedes injuresqu'on y trouvecontreGluck.
ture di Aroldoil prode. Bellolia laissé en ma- Il y est dit que ce grand hommeest un barbar,
nuscrit uneméthodede cor pour l'usagedu con. qu'il eût fallu renvoyer dans les/orits de la
servatoirede Milan.Il est mort dans cette ville Germanie}que ceux qui l'applaudissent sont
le 17novembretst7. des barbares, qu'il a reculé l'art d'un siècle;
BELLOLI (Acoi'stik),néà Bologne,comme qu'il n'a ni chant ni mélodie; qu'il met toute
te précédent,et pent'&tre son parent, a, comme son expression dans le bruit, et ses moyens
lui, choisile cor pour son instrument. Il a écrit dans les cris, etc., Suarda fait une fort bonne
plusieursmorceauxde musiquede quelquesliai- critiquede cette brochuredans une Lettre ano.
Iet8(lont les titres suivent l°EnI8ie,i» la Scala nyme sur l'ouvrage de M. le prince de Belo-
de Milan, Brama ed Igildo; m printemps de telskg, intitulé Se la musique en Italie
1821, la Prêta dl Babilonla et la Morte di (Yoye*Journ. Encjrclop.cet. 1778, p. 3OS.3J8).
Bltore; au printemps de 1822, Britannico au Forkela renducompte de ce petit ouvragedans
mois de juin 1823, Adélaïde di Gutselino. On sa Bibliothèque critiquede musique,t. III,p. 312.
a publié de sa composition 1° Dorfici studi BELTRAHË ( Loo»;, compositeurde mu-
progressai per corno di caccla Milan, Ris- 8iqaedVgli*e,egtné ea Italie, dans l'année 1758,
cordi. –V Venti-qualtro studi per corno di et mourut à Vérone,le 28 novembre1834.11a
caccia; dodld ne tani maggiori e Dodici ne laissentmanuscrit: cinq messessolennellesavec
torti minort, colle respettive loro eadenze, da orchestre une messede requiem à quatre voix
«se.ouirsiconun solo rifor/b;ibid. et orchestre; des motets, des vêpresj des psau-
BELLOiVI(Jo8h.it), clerc régulier,né à Lodi, mes et des antiennes.Toute cette musique est
dans la secondemoitié du seizièmesiècle, s'est dans les archivesde la cathédraledeVérone.
fait connaître comme compositeardemusiquedM- BELTZ (URBAm-NATiuNiEL), docteuren me.
glise. Parmises ouvragesonremarque s1»Hissa' decineà NeustadtEberswalde,dans la moyenne
rum quinque vocibusliber prlmus, op. I. adj. Marche envoya à l'Académiedes sciences de
unamisiaprodefunctts<,Medlolanl, aputl/tere- Berlin,en 1763,uneDissertalionsurle sonetsur
des SimonisTini et Lomacll,1603. – 2° Vesper- l'oute, qu'il a fait imprimer en allemand, sous
Uni omniumsolemnltatumpsalmi cumMagnl- j ce titre Abhandtunijvom Schalle, vie er ont.
ticat quinquevoeum,op. 4;ibid. 1605,in-4°. – stehet,forlgeket, ins OArv>lrket,und wie der
3» MisuaH motetli a lei »oci, opera quinta, Empfang der Scfialles kraft der innerliehen
in Venezia,1606, in-4°. On voit par le titre de Struktur des Ohrs e/c; BerUn, 1764 ta-4%t'e
cet ouvrageque Belloniétait de l'Académiedes 139pages.Ce mémoireobtint le prix proposépar
Novelli. l'Académiede Berlin. 11a été Insérédansle re-
BELLOM (Pierre), né à Milan,tut profes- cueilde cette académie.On en trouvedes exem-
seur de chantau conservatoirede Saint-Onupbre plairesqui portent le titre françaist Dissertation
à Naples, puis vint à Paris vers 1800.H écrivitj sur le sonet sur l'ouïe} Berlin, Handelet Spa-
dans cette villela musiquedes balletsla Reine ner,1764,in-4* mais t'ouvrageest écriten alle-
de Cartilage, joué an théâtre de la Porte-Saint- mand c'est identiquementle mêmevolumeque
Martin, en >MI, et les Plsiatratldes, en 1804. le précédent.Beltzest mort au mois de décem-
On ignoresic'esth l'aotcnrde ces ouvragesqu'on bre «776.
doit une Méthode de chant qui a été publiéeà BÉMETZRIEDER (.), né dans unvil-
Caris, cli» Pacini,en 1822. lagede l'Alsace,en 1743,embrassad'abord l'é-
SEMETZK1KDKR 331
fat ecclésiastiqueet prit l'habit de l'ordre do n'eiisle rien de plusplat ni de plus malécrit que
Saint-Benoit.biais bientôt le désir d'être indé- les exemplesde musique des ouvragea qu'il a
pendant,un goût passionnépour les scient:™, publiéssur la théoriede l'harmonie. Les éloges
et particulièrementpour la musique, le firent donnés par Diderotà son système d'Iiarmonie
rentrer dans le monde.Il se rendità Paris, ne prouvent, comme l'analysequ'il en a faite, le
tachanttrop ce qu'il allaity faire, mais confiant dangerde parlerde ce qu'on n'entend pas, lors
dans,l'avenir connueon t'est dans la jeunesse. mime qu'on est doué d'un esprit supérieur.
IJ paratt, parle témoignage de Diderot,que l'ins- Bémeteriederavait écrit ses principes en dialo-
trnetion de Bémelzriederétait étendue, car ce gues pour les leçons qu'il donnait à la filledu
philosopheoriginal dit en parlant de lui (t) philosophe Diderotentreprit d'en faireun livre,
« Cejeunehommemefut adressé,commebeau- et se chargea de la r&laction de celuiqui parut
coupd'autres je lui demandaice qu'il savait sousletitre de: Leçonsde clavecin et principes
faire. Je sais, me répondit-il,les mathéma- d'harmonie. Il ne fit, dit-il, autre chose que de
tiques.– Avecles mathématiquesvous vous fa- corriger le mauvais fiançais tudesque del'au-
tigueras beaucoup, et vous gagnerez peu de teur de ces dialogues mais, quoi qu'il dise, Il y
chose. – Je sais l'histoireet la géographie. mitcertainementte cachetoriginalqui,seul,a pro-
Siles parentsse proposaientde donnerune édu- curé quelquesuccèsaux Leçons de clavecin, et
cationsolideà leursenfanls, vous pourriez tirer qu'on retrouve dans toutes ses production! Ce
parti de ces connaissancesutiles; mais il n'y a qui le prouve, c'est que tous les autres livres
pas de l'eauà boire.–J'ai fait mondroit et j'ai publiésensuite par Bémetzrfcderne renferment
étudiéles lois. Avecle mérite de Grotius, on que du ftoliuiatiasinintelligible.Aureste, it est
pourraitici mourirde faimau coind'une borne. bon de dire que ces livres n'eurent une sorte
-Je sais encoreune choseque personne n'i- de succèsque parmi les gensdu monde, parce
gnoredans mon pays, la musique; je touche qu'il était alorsde mode d'avoir t'air de s'occu-
passablement du clavecin,et je crois entendre per dethéoriede musique,sans y rienentendres
l'harmoniemieux que la plupart de ceux qui quant aux musiciens, ils n'eurent jamais la
l'enseignent.•– Eh que ne le disiez-vousdonc? moindreestime pour le fatras de l'ex-bénédic-
Cnezun peuple frivolecommecelui-ci,les bon- tin.
neséludesne mènent à rien avecles arts d'a- Bémeteriederaprésentésous toutes le formes
grément,on arrive tout. Monsieur,vous vien- ges obscuresidéessur la théorie de l'harmonie
dra tous les soirs à six heures et demie; vous et sur la tonalité. La liste de ses écrltaest éten-
montrerezà ma filleun peu de géographie et due; la voici a peu près complète 1» façons
d'histoire le reste du temps sera employé an de clavecin et principes d'harmonie; Paris,
clavecinet à t'harmonie. Vous trouverezvotre Bluet,1771, ln-'«".Ce livre, dont les exemples
couvertmis tous lesjours et a tousles repas, et de musiquesontimprimésavec les caractèresde
commeil ne suffit pas d'être nourri,qu'il faut Fournier, a été traduit en espagnolpar Bails
encoreêtre logé et vêtu, je vousdonneraicinq ( Voir,ce nom). 2»Lettre en réponse à quel-
centslivrespar an; c'esttoutce queje puis faire. ques objections sur les Leçons de clavecin;
– Voilàmon premierentretienavecM. Bémclz- Paris, 1771,in-8°. Jt! croisque cet écrit, citépar
rieder. » La liaison de celui-ci avec DiderotjForkel et par Lichtenthaln'estautre quecelui-ci,
lut procura un moment de vogue; ce philo- dont ona tnat copia le titre Lettres de M. Bé-
soplie assure qu'il comptait parmi ses élèves melsrleder à tlW* musiciens de profession,
deshommeset des femmes du premierrang, des ou Réponseà quelques objections qu'on a fai-
musiciensparétat, des hommesde lettre»),des tes à sa méthode pratique, sa t Marieet son
philosophes, desjeunespersonnes,etc., etc. Il y i ouvragesur l'harmonie; paris, 1771, iu-8°. –
a quelqueapparenceque cette prospérité ne fut 1 3*Lettre à it. le baron de S* concernant
pas de longuedurée; car Oéroetzrledcrs'éloigna les dièseset les bémols;Paris, 1773,irt-s°.
de Parisen 1782, pour s'en aller à Londres,où i" Traité de musique concernant les tons, les
la fortunene letraita pas mieux. Il y vivait en- i harmonies,les accordsfit le discours musical;
core en 1810 on ne saitce qu'il est devenu de- Paris, 1770,ln-8°.Une deuxièmeédition de ce
puis lors ni quand il a cesséde vivre. i livrea Hé publiéeen 1780, sous ce titre Dis-
Je nesaissi Bémebxieder était savanten droit, cours théorique sur l'origine des sons de l'oc-
en histoireet en mathématiques;mais assuré- lave,sur la naissance des deux moites, sur
ment il était très-ignoranten musique, car il les dièses, sur les bémols,et sur la formation
(t) Correspond. et critue(irlmmet de " desharmonies, in-»0.Une traduction anglaise
littL'r.,philo»,
Diderot,t. vit, p. saietsulr.,éditiondeParla.!8W. j do cet ouvrage de IWmcteriodor,par Giffard
33j BÊMKTZRIKDKH BENDA
Mernanl,a paru à Londres, en 1770, in-4*. club pour les philosophes de Londres, et,
h" Réflexionssur le* leçonsde musique; Paris avec tris-peu de Modifications.pour toute»
essai philoso-
1778, in-8». 6» Nouvel essai sur l'harmo' les grandes villes du monde
de tuer le
nie, suite du traité de musique} Pari», 1779, phique sur une nouvelle manière
tn-8°. cet ouvrage reparut avec un nouveau temps;Londres, 1784, in-4». – V New philo-
our mo-
frontispiceen 178»,commeunenouvolloédition. sophical thaugkts ou man, Dlvinity,
– 7° Le Tolérantisme musical Paris, 1770, ral W«m, religions vmr, révolutions, and the
in-8».Cette brochure de 32 pagn*a pour but de goldenage ( Nouvellespenséessur l'homme,ta
faire cesser les dispute» des Gtiickisteset des divinité,no<< idées morales, les guerres de reli-
Piceinistes, et de prouver qu'il y a de bonne gion et l'Aged'or); Londres, 1705, in-4*.
musique de plus d'un genre, 8" Exemples 3*A newrode for gentlemen; Londres, 1803,
des principaux éléments de la composition in-8".
musicale, addition an nouvel Essai sur Char- BENCINI (Pirriib-Paul),compositeur dis-
moitié; Pari», 1780, in-8». – 8° (bis) Méthode tingué pour IVgtise,dans le stylo accompagné,
et réflexions sur les leçons de musique. Nou- fut nommé mettre de la chapelle Sixtine, a
velle édition; Paris, Onfroy, 1781, 1 vol. in-8°. Rome,le t'c mars 1743, et occupacette place
– 9" Newtessons for harpsichord, french and jusqu'à sa mort, qui eut lien le 6 juillet 1745.
dan*
engtish; Londres,1778,in-8".Cestune traduc- Ses compositionsse trouvent en manuscrit
tion anglaise accompagnéedu texte français des quelqueséglise*de Rome, et particulièrement
Sixtine.M.l'abbé
Leçons de clavecin rédigé par Diderot; Bé- dansles archivesde la cbapelle
melzrieder la publia dans l'année même de son Santlni, de Rome, possède de cet auleur:
-arrivéeen Angleterre.Il la reproduisit,en anglais I*DeuxTe Deumà quatre voix. – 2* L'hymne
seulement, sous te titre de ttuslc made easy/or de la Nativité. 3» Des psaumeset des motets
every capacity (La musique rendue facile à avec ou sans instruments. – 4" Les psamnes
toutes les intelligences);Londres, 1783, in-43. Beatiomnes et Lauda Hierusalm,h cinq.
– 10° Précis des talents du musicien Lon- &•Huit psaumesa huit, et an Dixit à seize,
tires, 1783,in-8°. Dans la mômeannée une tra. avecinstruments.
duction anglaisede cet ouvrage parut à Londres Il y a on un autre compositeurdu nom de
sons le titre de New wayof teaching «mmIc. – Denclni(Antoine), dont on connalt,en manns-
11°New guide to singing (Nouveau mal» crit, des messeset des psaumesà quatre voix.
tre à chanter); Londres, 1787.– 11° (bis)Ge- La bibliothèqueroyale de Berlin possèdede ce-
neral instruction in Mitsic, containing pre- lui-ciune messe a cinq voix avec instruments,
cepts and exemples in every braneh of the et une autre h quatre voix, égalementavec or-
science; wil/i a aeomelrical erplanation of chestre.
the musical scalei Londres, 1790,1 vol. in-4» BENDA (François), mattre desconcerts du
«M. – WArt oftuning (Art d'accorderle»ins- roi dePrusne «^fondateurd'uneécolede violon,
truments à clavier); Londres, 17. 13* À en Allemagne,naquit à Althenatka.en Bohême,
complete treatise of music Londres, iSoo, te Î5 novembre 1700. A l'âge de sept ans Il
in-4°. Dans cette multitude d'écrits destinés à commençal'étudede la musique; en 17(8Hen-
mettre en vogue des idéesfaussessur la tonalité tra comme sopraniste à l'église de Saint-Nico-
et snrPharwonie, Bémeteriedermontreune igno- las,de Prague. Le roi de Saxeayant donnél'or-
rance complètede te qu'on avait écrit avant lui dre do chercher dans ta Bohêmetin sopraniste
sur ces matières*,cependant, à l'entendre, on pour le service de sa chapelle, le choix tomba
croirait qu'il avait étudié tons les systèmes,qn'il sur Benda,qui serendit à Dresdeet qui fut bien
«n avait constaté les défauts, et qu'il n'y avait accueillipar le mettrede la chapelle.Aprèsavoir
11lui
que lui qui eût connu la vérité, car il dit modes- passé dix-huit mois dans cette situation,

tement, dansses Réflexions sur les leçons de prit fantaisie de retourner à Prague; mais
musicien le
mwfque, page 20 s Si onvent comparer mon bellevoix et son aptitude comme
traite*avec les livres français, allemands, ita- rendaientsi utileau service de la chapelle,qu'il
liens, latins et grecs qui l'ont précédésur la mu- ne put obtenirde congé, et qu'il, ne put recou-
la Il se cacha dans
sique, on verraque j'ai fertiliséun terrain Inculte vrer salibertéque par fuite.
«t négligé.» un bateau qui le conduisità Pirna j mais il ne
Bémetirieder,qui paratt avoir été tourmenté put aller plusloin, car onl'avait suivi danscette
et on la ramenail Dresde.
par la manie d'écrire, a publié plusieurs bro- ville; il y fut arrété,
rfmrc*sur des sujets de philosophieet de mo- Le voyagequ'il venaitde feire, le froidqn'il avait
aussi la craintedont il fut
rale, parmilesquelson remarque I* l'lan d'un enduré, et peut-ctre
BEXDA 3.13
mM, lui tirent perdretout à coup mi belle voi\ Jean et Joseph f}en<tntarent aussi admis dan»
d« soprano,et <U>s lors on ne mit plu»«l'obstacle la chapelle. Dans cette situation heureuseet
a sondépart. Deretourà Prague, il recouvra sa 1 tranquille, l'artiste ne songea pius qu'a perlée
voix,qui se changeaen contralto, et cet avan- tlonnerson talent et a consacrer sa vie entière<t
tage le lit admettreau séminairedes J&mites en 1 muart. Tant de soins, de travaux et dépensé-
I723.Seipremière))compositionsdatentde cette vérance turent couronnés par les plus brillant*
époque; son premieressai fut un Salve rtgina. et Uenda parvint a un degré de perfec-
succès»
Peu de temps après l'avoir écrit, il retourna tion inconnujusque-làaux violoniste*de l'AJIc-
citezses parent* mai*il n'y resta paslongtemps magne. Depuisquaranteans, il était membredu
la nécessitéde pourvoira son existence le lit la musique du roi de Prusse, lorsqu'on1772,
t'engager dans une troupe de musiciensamba- II il succéda à Graun l'afué comme maltre de.
lants. Parmiceux-ci se trouvait unjuif aveugle, concerta;mais quelques années après, «a santé
nomméLabel violonistefort habile qui devint se dérangea, il fut obligé de cesser son service,
lemattreet le modèlede Benda. Fatigué bientôt et 11mourut d'épuisement à Potsdam, le 7 mars
de sa vievagabonde,celui-ciretourna à Prague i 178C,à l'âge do soixante-seize ans. Burneydit
et y prit quelque»leçonsdu violonisteKoniesek. dansson Voyagemusical, que la manièrede ce
Lui-mêmese mit à travailleravec ardeur à per- virtuose n'était celled'aucun autre violoniste.Il
fectionnerson talent. Tour à tour il passa en- n'avait copié ni Tartini, ni Somis, ni Varaeini,
suite au service du comte d'UWefeM,du feid- mais il avait pria de chacun ce qui avaitle pilis
maréchal Mentecoculi,et du baron Andler. Ce. d'analogieavec sa manière de sentir, et de tout
lui-cil'emmenaà Hermanstadt en Trani;ylvnnie, cela il s'étaitfait un style particulier.Il excellait
où il resta pendant un an. Le désir de voir la surtout à rendre les traits h l'aigu avecun son
capitale de l'Autrichelui fit quitter cette posi- pur et moelleux,quoiqu'illes jouit dansun mou-
lions en arrivantà Vienne,il entra citez le mar- vement très-rapide. Ses élèvesfurentnombreux*
quis de Lunévitle,ambassadeurde France. Là, ils répandirent en Allemagne ses traditions qui
il eut le bonnenrd'entendrele célèbre violoncel- ont été connuesjusqu'au commencementdu dix-
et d'enrecevoirdes conseilsqui neuvièmesièclesous le nom d'école de Benda.
liste Franclscello,
eurent la plus heureuseinfluencesurson talent. Les plus distinguésd'entre eux ont été son frère
Une associations'étant forméeentre Benda et Joseph, sesdeux fils, Kcerbite,Bortlnos,Piocher,
trois autresartistes nommés Czarth, Hœkh et Yeicbtner, Ranmitz, Rnst et Matthes. Benda
Weldner,ils se mirent en voyage et se rendi- avait aussi fonné, pour le chant, ses deux filles,
rent en Pologne. Arrivés &Varsovie, ils se femmes des maîtres de chapelle Reiclrardtet
mirentau servicedu staroste Szanlowsky, qui Wollï, et le sopraniste Paolino. lina composé
choisit Benda pour son mettre de chapelle. près de centsolos pour le violon, un grandnom-
Après avoirpassé deux ans et demi à la cour bre de concertoset plusieurs symphonies;toux
de ce seigneur, il la quitte pour entrer dans ces ouvragessont restés en manuscrit;tan n'en
la chapelle du roi de Pologne, Auguste. La a publié que Onzetolos pour le violon, un Solo
mort de ce prince le laissa bientôt sans place, pour la flûte, des études ou capricespour Ift
et l'obligead'aller à Dresde pour trouver de violon, œuvre posthume, livre 1 et II, et des
l'emploi.Là, 11rencontre le célèbre flûtiste et Exercices progressas, liv. 111.Le portrait de
compositeurQuant, quil'engagea,en 1732, pour Benda a été gravé par Polte, en 1796,et ensuite
le servicedu princeroyalde Prusse, Frédéric II. par Laurent.
A son arrivéeà Ruppin,il y trouvale maîtrede BENDA (Jean), frère cadet de François,
concertsJean-ThéophileGraun frère du célè- musiciende la chambre du roi de Prusse,né à
bre compositeurde ce nom. Graun était alors le Altueuatka, vers 1714, fit ses études musicales
meilleurviolonistedel'Allemagne;Bendaavoua à Dresde,et vécutdans cette villejusqu'en1733,
qu'il n'avaitjamais entendud'artiste qui lui eût ConduitBerlin par son frère, FrançoisUenda,
faitautantde plaisir, surtout dans l'adagio, et il y obtint une place à la chapelleroyale mais
qu'il avait tiré un grand enseignementde ce il y mourut au commencementde I7sa, a lage
qn'il luiavaitentendujouer. Sa nouvelleposition de trente-huit ans. Il a laisséen manuscrittrois
lui procura aussi l'avantage île prendre des le- concertos de violon, de sa composition.
çons de Quanz pour l'harmonie et le contre- BENDA. (Joseph), néà Althenatka,en 1724,
point. selon l'Almanach musical de Keicliardt,et eu
Le traitementque Benda recevait du prinet 1725, selond'autres, snecéda à son frère, Fran-
royal de Poissa fut beaucoupaugmentéquand { çois Benda,dans l'emploi do mailrcdesconcert*
Frédéricmonta sur le trône. Ses deux frères <U>roi de Prusse. 11 avait été d'abordadmis,
334 BF.JTOA
comme violoniste, parmi les musiciensdo la du directeurdo musique Husl,qui l'avaitaccom-
>
chambre de ce monarque, en 1742. Ancom- pagné dans son voyage. Huât, mieux disposé
mencementdu règne de VrédérioGuillaumeII, que Benda à goûter le charmede la musique
m pensionAitrégléeà huitcenUécustle Prusse; italienne,non-seulementécoutala pièce jusqu'au
mais le successeurde ce prince l'a réduite à bout, mais y retourna tous le*soin. Étonnéde
deux cent».Joseph Kewtaest mort à Berlinen sa persévérance,Beiiilavoulutencoretenter une
1804, dans la quatre- vtantièweannée de ton j épreuve,et prit enfinle parti d'aller entendre en-
lige. Quoiqu'ilait beaucoupécrit, aucunede ses coreoette musiquequi lui avaittant déplu d'a-
composition!) n'a été gravée. bord. Celle foisil y découvritun charme qui te
BENDA. (Gromsks), compositeur, n'était captivajusqu'àle faireassisteratoutesles repré-
pas frère des trois artistes précédents, comme sentations.Devenuenfinpassionnépour les for.
le dit Gerber dans son ancien lexique, mais mes Italiennes,il s'en servit pour modilior sa
leurcousin. 11naquità Jungbunsiau,en 172?.. Son manière,qui, depuis lors, prit lecaractère italo-
père, simple tisserand dansce village, fut son germaniqueque Benda a conservédans toutes
premier maître de musiqueet Illi enseignaà ses productions.Arrivéi Rome,Benda y écrivit
jouer du hautbois. Il se livra aussi à l'étudedu un morceau d'église pour l'anniversairede la
violonet duclavecin,et devint d'unehabileté re- naissancedu duc de Saxe-Gotha;ce morceau,
marquablesur ce» instrument». En 1 740,lorsque considérécomme un de ses meilleursouvrages,
FrançoisBenda appela près de lui sa familleà n'a point«Hépublié.
Berlin,Georgesperfectionnases talents sur les De retour à Gotba, en 1768, Benday écrivit
beauxmodèles que lui offraientles artistesde la ses opéras de Ctro riconosàuto et de Jl buon
capitale de la Prusse. Admisdans la chapelle Marito. Cesouvrages furent suivis de la Foire
du roi, commesecond violon,11eut de fréquen- de village, petit opéra comique;de Watder,
tes oceasionad'entendre les compositions de opéra sérieux d'Ariane à Noms, duodrame;
Graun et de liasse, et de formerson goût sur leur de îlédée; du Bûcheront de PyçmaUont mo-
modèle. Ce fut a peu près la seule éducation nodramede Rousseau; de Bornéoet Juliette}
musicalequ'il reçut commecompositeur,car il delà loi tartare; de Lucas et Barbe, opéra co-
ne voulutjamais «e donner la peine d'étudierle mique, et de l'Enfant trouvé. Aprèsle brillant
contrepoint, ni même l'harmonie. La placede succèsde toutes ces compositions,Bendajouis-
maître de chapelledu duc de Saxe-Gotha étant sait de la plus belle réputation et du sort te
devenu vacante,en 1748,par la mort deStœl- plus douxà la courde Gotha; cependant 11quitta
ael, Bandal'obtint et quitta le service du roi de tout à coup celle position, renonçaaux douze
Prusse. Le duc, FrédéricIII, était un amateur centsthaler» detraitement qu'il recevaitchaque
passionnéde musiqued'église;il demanda beau- année, et, sans même demanderde pension
en à
coup de Messes,de Passion*et d'Hymnes à soie pourses longs services, il s'enfuit, 1778,
nouveau mattre de chapelle; le talent déployé Hambourg, où Sebroeder lui coafia la direc-
son théâtre. Bientôt fati-
par Bendadans ces ouvragesrévéla à l'Allema- tion de l'orchestre de
son service,
gne l'existenced'an artiste de mérite. Leprince gué de la dépendanceou le mettait
fut si satisfait do ces productions, qu'il con- il se rendità Vienne,s'y fit entendreavec«accès
vécut point heureux,et prit
sentit, en 1764,au voyage que Benda voulait dansun concert,n'y
faire en Italie, et qu'il on paya les frais. Déjàle enfla le parti de retourner à Gotha,où il pria lo
sa fonte. Il en reçut
compositeurétait connu par ses belles souates prince de lui pardonner
et ses concertos. Il joua l'un de ceux-ci a la deuxcents thalers de pensionanuaelie; le suc-
cour de Munich, lorsqu'il partit pour l'Italie, cesseur de ce prince, te duc Augustede Saxe-
et l'électeurlui donna une belle montre d'or en Gotha,y ajouta deux cents autreathaïe». Alors
à
témoignagede sa satisfaction.Arrivé à Venise, Bendase retiraà GeorgenUial,agréablevillagede
Benda courut au théâtre, pressé par le besoin troislieuesde Gotha, et y employates loisirs
d'entendrede la musiqueitalienne.On jouait un «a solitudeà rassembler tons les morceauxqu'il
dans le dessein d'en
opéra bouffe de Galuppi. Accoutumé comme avaitécrits pour te piano,
il l'était à la musiqueforte d'harmonie et riche donnerune édition complète.
de modulations,le compositeur allemandne com- En 17&1,des propositions lui furent faites
où Tonvenaitde tra-
prit pasle méritedes mélodiessimples, naturel. pour se rendre a Paris,
les et spirituellesde Galuppi,et sondégoût pour duireson opéra dMrtane à Ntucos;il ne se dé-
cette musiquedevint si fort, qu'il ne voulut pas cida qu'avecpeine ilce voyage,parcequ'il avait
rester dans la salle jusqu'àla fln de la représen- atteint sa soixantièmeannée; maisles instances
accédaenfin aux
tation, et qu'il s'enfuit malgré les observation» devinrentsi pressantes, qu'il
BENDA 33.
offres qui lai rtnit-nt faites.JI dirigea lui-mftme 1" Un clm-nrdu Midie. – 3* Les Plaintesd'A-
la mite en*cènede son ouvrage; mai*il se re- mynte sur la fuite de Lalaje, cantatecompo-
ste en 1744, dans la jcnnes»ede l'auteur. •
pentit ensuitede sa condescendance,la pièce

n'ayant point eu do soecès.De retour il tieor< 4° Plusieursraoreratix de musiquedVgliso,
gohthal,11semblait s'y plaire; maistout à coup, 5»Ode surla mort de ta duchessede Saxe-Go-
par un de cescapricesdont sa vieoffritde nom- tfia, épousede Frédéric lit, morceauqui fut en-
breuxexemples,il alla demeurerà Ordrufï, se suite exécutépour la mort de Lessing. <i«Plu-
fatiguabientôtde son séjour dans cette ville et sieurs scèneset un chœur de linméoet Juliette
se retira, en 1788,à Ronnehourgoùil exprima, On a publié,de la compositionde Benda i»Sei
quatre ansaprès,l'ennuiqui ledévoraitdan* une sonate per il cembaio; Berlin, 17b7. –
sorte d'élégieen musique connue sous le nom 2° l'luinles d'Amynte sur la fuite de Im-
desPlaintes de Benda( Bendn's Klagen). Ka- loge, ihid., 1744. – 3« La Foire de village,
tigué du mondeet de lui-n)éme.,il alla, peu de opéra comiqueréduit pour le piano Leipsick,
temps après, chercher une solitudeà Koestrilz, 1770. 40 Walder, opéra sérieux;i Gotha,
oùII mourutle6novembre 1795,à l'âgedVnvi- 1777.– 1° Ariane ta Naxos, duodramoiLelp-
ron soixante-treize ans.Damses dernièresannées sick, 17*8.Une édition plus compte de la par-
son art avait pour lui si peu de charme, que, tition do cet ouvrage;ibld., 1 781 – 6»Mêdée
lorsqu'onle pressait d'entendre quelque artiste Leipaick,1778. "« Le Bûcheron, opéra co-
distingué,il répondait une simple fleur me mique; ibld., 1778. 8» Pygmalion, mono-
procureplus de jouissances que toute la mu- drame; Leipsick,1780.– 9» Bornéoet Juliette,
sique. partition réduite pour le piano; Leipsicfc 1778.
Bendaaimaitbeaucouples plaisirsde la table, – 10»Deuxconcertos pour le clavecin,avec
semblableen celaà Jomelli, Hœndelet Gluck. accompagnementdo deux violons,altoet basse
Lorsqu'ilcomposait,il écrivait fort vite mais Leipsick, 1779. lt* Collectionde différents
Il passaitla plus grande partie du temps dans morceaux pour le piano, 1", 2* et3m*suite;
une vague rêverie qui l'empêcha de produire Gothaet Leipsick, 1780et 1781. 12»Collec-
autant qu'ilaurait pu le fairedans une carrière tion d'airs italiens, partitions réduitespour le
aussilongueque !a sienne.Onvoitdans ses let- piano, Lelpsick, 1783. – 13» Airs et duos de
tres, publiée»par Sehllcutegroll,qu'il médita^ la Loi tartare, mélodrame,pour pianoet vio-
beaucoup,versla Onde sa vie, sur l'immortalité1 lon; Leipsick,1789.– 14°Céphaleet l'Aurore,
de l'âme, à laquelleil ne croyaitpas. Il y a lieu cantatede Welss.avec accompagnement dodeux
de penserque son-ctearétait seo autant que sa ilotes, deux violons, alla, violoncelleet piano¡
tête était fantasque.On rapportesur lui l'ancc- Leipsick.– 15»les Plaintes de Benda,cantate,
dotesuivante.Sa femme venait.d'expirerdans avec accompagnementde deux flûtes,deuxvio-
sesbras; à peine eut-elle rendu le dernier sou- tons et basse. Parmi les compositionsinédites
pir, que Benda se précipitasur son piano'et de Benda on remarque plusieurs années com-
cherchaà exprimersa douleurpar des modula- plète»demusiqued'église, des piècesde circons-
tions mélancoliques;mais bientôt, préoccupede tance, des symphonies,des sonates,des coneer-
««ssuccessions d'accords,il oublia l'objet deson tos de piano, et le mélodrame Almamor. La
en
improvisation,et lorsqu'un domestique vintlui Bibliothèqueroyale de Berlinpossède manus-
demanders'il (allaitenvoyerdeslettres de foire crit environcinquante cantates d'égliseet autres
part, ilentradansla chambrede sa femme|»ur de Benda,à quatre voix et Instrumentsouà voix
la consultersur ce sujet, et ce ne fut qu'en aper- seules, des odes égalementà quatre voix et or-
cevantle corpsInaniméqu'il ae souvintdu mat- chestre, etles partitions autographesdeplusieurs
beurqui venaitde le frapper. messes, chœurs, trios, etc.
Bendaavait reçu de la naturedes idées mé- BENDA. (Fréoéhic-Guillaumk-Hebhi),fil»
lodiquesremplie»de grâceet d'expression;bien aîné de François,naquit à Polsdam,le 16 juil-
qu'il n'efttpoint (aitd'études,sonharmonie est, let 174S.Digneélève de son pèrepourle violon,.
en générai,pure et correcte; tout ce qu'il aécril il fut admis au nombredesmusiciensde lacham-
est d'un caractèregracieux, et ses ouvrages ont bre du roi do Prusse mais il se distinguasur-
toujoursétéentendusavecplaisir; néanmoinsle tout commeclavecinisteet commecompositeur.
cachet de l'inventiony manque, et c'est &cela Kn 1789,il écrivltson opéra allemandi'Orphéer
qu'il fautattribuer le profondoubli où ces pro- pour l'impératricede Russie, qui lui envoyala
ductionssont déjàtombées.Parmi ces composi- grande médaille d'or quelle avait fait frapper
tions, cellesqui y ont été considéréescommeles pour l'inaugurationde la statue de Pierre l'r. Il
«.(•Meure* sont 1» L'ouverture d'Ariane. reçut ausside Paul V" une lettre (laUousc, .i.-»i#e
330 BENDA BENDELER
du 20novembre 1790,avecune botted'orémail- i tilion de piano; Kamigsberg,1791. lu" Ala.
tée, comme récompensede quelques-un»de ses riechtu fia petite Marie), opérette, en 179?,
ouvragesqu'il avait envoyésa mmonarque.Son a Kœnigsberg.C'est son dernier ouvrage,
oratorio DieJiinger (LesDisciples),quifut exé- BENDA (EnaesT-FHtototc), (Ilsde Joseph
cuté à Bertin, en 1782,fut très-applaudi. Outre Benda,naquit à Berlin, en 1747, et entra dans
son Orphée, qui fut publié en partition pour le i la musiquedu roi de Prusse, après avoirachevé
piano, on a encore de sa composition i° Six ses étudesmusicales. En 1770,11 con-
Il dirigeait,
trios pourdeux violonaet bas*e op. I. –V>Deux jointementavec Bachmann, le concertdes ama-
concertos pour violonet orchestre, op. 2. – teurs de Berlin,qu'il avait fondé.Toutannonçait
3» Trois trios pour clavecin, violon et basso, en lui un artiste du premierordre,lorsqu'il fut
op. 3. – 4° Trois concertospour la flûte,op. 4. enlevéà ses amis par une fièvreardente, le si
– 5° Trio* pour clavecin,op. 5. 6° Sonateà mars 1778, dans la trenteet unièmeannée de
quatre mains.op. 6 T>Septsonates séparéespour son âge. La société de concert honorasa mé-
clavecinou harpe, avecflûteou violonet basse, moire par une musique funèbresolennelle.Il a
publiéesà Berlin, de 1788à 1793. – 8*Unsolo fait imprimeren 1769, à Leipsick, un menuet
pour flûteet basse, 1792.– 9° Les Grâces,can- avec variationspour le piano.
taie, avec accompagnementde piano Leipsick, BENDA ( ftUtMUB). VoyetHbyne.
1792 10° Six concertosde violon à cinqparte, BENDA (Feux), né à Skalskaen Bohême,
en ils». – llo Six solo» de flûte en Ms*. – vers le commencementdu dix-huitièmesiècle,
I2<>Die Mnger am 6mbe (Les disciplesau est compte parmi les pllii grandsorganistesde
tombeau), oratorio. l'Allemagne.II toucha d'abord l'orgue des Ser.
BENDA ( CiiAKLES.HBniiANN-Uuuc), filsca- vîtes à l'églisede Saint-Michelà Prague,passa
det de François, naquit à Potsdam, le 2 mai ensuitechezles frères de la Miséricorde,dans
1748. Élève de son père pour le violon, il fut la mêmeville,et y mourut en 1768.Il a laissé
celui qui approcha le plus de sa bellemanière en manuscritbeaucoup d'oratorios, de messes,
dans l'exécution de l'adagio. Comme presque de litanies, mais il ne paratt pas qu'on en ait
tous les membres de sa famille, it fut musicien rien imprimé.Segera avouaitque c'étaitit Benda
de la chambredu roi de Prusse. Il a écrit quel- qu'il devaitses connaissancesmusicaleset son
quexsolospour son Instrument. talent comme organiste. Ses principauxorato-
BENDA (Fbébéhic-Louis), fils de Georges rios sont >1°L'Innocence accusée, ors le Sau-
Benda,naquit à Gotha,en 1746. Devenuhabile veur du monde, composé en 1760; – 2« La
sur le violon, il fut nomméchef dVchestre du douloureuse Mère de Dieu, «a 1771 –3» le
petitthéâtrede Seylcr,en1778.Quatre ans après Crucifiement,1762.
on l'appelaà Hanan poury prendre la direction BENDELER (jEAit-PmupPK), chantre
du théâtre.JI s'ymaria avecmademoiselleRietz, au collègede Quedlimbourg,naquità Riethnord-
cantatrice célèbre, connue depuis sous ie nom liausen,villageprès d'Erfûrt, vers 1060,et mou.
de madame Benda, titavec elle un voyageà rut d'uneapoplexiefoudroyantedans l'église de
Berlinet &Vienne,et entra, en 1783,aa service QuedUmbourg, vers 1712. Ona deluiles ouvra-
du dnc de Mecklenbourg,avec un traitementde ges suivants ilelopœia practica, an stch hal-
mille écus de Prusse. De là, il passa à Kœnigs- ten aile musikalUche Erfindwigen smtr au/
berd, en 1789, commedirecteur des concerts; gewlss»Maass etc. ( Mélopée pratique on Mé-
mais il nejouit pas longtempsde cet emploi,car thodesOrepolir a'instrulre dansles connaissan-
il mourut le 27 mars 1792,à l'âge de quarante. ces muiicales);Nuremberg,1686,in-fol. J'ignore
six ans. Ses compositionsles plus connuessonti si cet ouvrageest le même que celuiqui eat citti
io Le Barbier de Séville, opéra représentéà par Walther, et, d'après lui, par GerberetFor-
Hambourg, en 1782. 2° Trois concertosde kelsousce titre: Mrarium melopaUicum;Nu-
violon; Leipsick, 1779, 3» Trauerkantate remberg,1688,in-fol. dohuitfeuilles.C'est peut-
avf den Tod du Berzogs «on Mecklenbwg être une nouvelleédition du Uvre précédent;
( Cantatefunèbre sur la mort du duc de Meck- peut-être aussi ne s'agit-il que d'exemplaires
lembourg), 1785. – WDasVaterttnm, Kun- différentsde la même édition dont on a changé
tale(\e Pater noster), 1783. – 5» Der Tod, le litres –a» Organopceta,oder Vnterweisung,
Kantate ( la Mort, cantate), 1788. 0»Die wie eine Orgel nach thren Bauptstûcken, al.
Religion, Kantate, 1790.–7» Le Ballet des MensuHren, Abtheilung der Laden, Zufall
1787. – 8°
Fous, en 17R7.
Foua, 8» DIlI
JWe Verdobung
Verhbung (tes des Windes,SUmmungoderTmptratur,elc.i
fiançailles),opérette, en 1700, a Kceuigsberg. Francfortet Leip<!eh,
Leipsick,eana
sans date,mab
maisréitnpritné
réimprimé
en
– 90 Louise, opérette, en 1791, gravé (Les par- à en
Mersebourg, 1890, in-4odesixfeuilles.Uuo
BENDELER BE.NDER 337
nouvelleéditiona paru à Francfort,sou» ce ti- de musique de la ville, lui enseignat jouer de
tre Orgelbaukuntt(L'art dufacteurd'orgues), plusieursinstruments et lui donna quelques.Je-
1739,in-4*;– 3° Directorlummusicum, oder çons d'harmonie.Les progrès de Bendersur la
clarinette turent rapides, et bientôt il fut consi-
frtndltehe Brérterung derjetiigen Streitfra-
déré comme un clarinettiste distingué.De re-
gm.wetche zwischen dechul-Rectoribusund
Contoributûber dtm Directorio mutico mo- tour à Bechtheim, Bender* reprit ses études
Utlrt worden; Quedliabourg, 1706, 2» page* d'harmonie,et commençaà écrire quelquesmor-
ln-4* – 4*Collegitimmusicum de composi- ceaux pour les instruments à vent. A l'âge de
(towe.Ms». Ce livreest cité par Malthesondans vingt et un ans, il entra comme chefdemusique
«onArc de triomphe Musical ( Shrenp/orle dansle 31"» régimentd'infanterie du royaume
mus,),Les ouvrage»de Bendeler prouveotque des Pays-Bas.Après dixannées de service, il ««
tearauteur avait plu»de savoir que de critique retira dans la petite ville de Saint-Nicolas, en
et de philosophiedans la tête. Belgique,en qualitéde directeur de musique,et
BENDELER (Saumon), llls du précé- y organisaunesociétéphilharmonique.Appeléh
dent, et buse-contre de ta chapelle et de la Anvers, en t833, par la Société royaled'har-
cbunbredu due de Brunswick,naquit à Qued- monie, it fut chargé des fonctions de chef
lluboiirg.en1683.Sonpère, ayant reconnu an d'orchestrede cette société,et se fixa dans cette
heureusesdispositionspour la musique et la ville. Bendera arrangé plusieurs ouvertureseu
hanté de sa voix, lui donna les premièresle- harmoniemilitaire,et a composé des fantaisies,
des pots-pourrispour des orchestres d'Instru-
çoni,et eut lieu d'être satisfaitdes progrès de
tonOis.Parvenu à lagede puberté,celui-ciac- mots à vent, ainsi que des concertospour
divers instruments. Quelques-unsde ces mor-
quitun timbre de votx si fort et si pénétrant,
ceaux ont été publiés par MM. Schott fils, de
qu'aucunautre chanteurne put lui être corn»
pire.Quelleque fat l'étendued'uneéglise,cette Mayence;tes autrea sont restés en manuscrit.
toIx prodigieusese faisait entendre également Benderest mort à Anversle 9 août 1844,à l'âge
de quarante-sixan*.
pertout,et semblaitébranlerla voûte. Bendeler
fitun voyage en Angleterre,où on lui offritde BENDER (VM.EKTW), frère cadet du pré-
grandsavantages;mais il préféraune place a cédent, est né h Bechtheim,en 1800.A l'âgede
six ans, il entra dans l'écolede l'organisteMas-
l'Opérade Hambourg.Il y obtint le plus grand
succès;ainsiqu'à Leipdcket à Brunswick.Dans ser pour y apprendre les premiers principesde
ta voyagequ'il fit à Dantzlck il toucha l'orgue la musique; puis il reçut de son père quelques
daIVgliseprincipale.Aprèsavoirpréludé,il dé- leçonsde violon mais il abandonnabientôtcet
ployatouta coup la forcede sa voix étonnante. instrument pour l'étudede la flûte, où il fit de
Unbruit soudainqui s'élevadans l'égliseinter- rapides progrès. Lorsque son frère revint de
rompitl'officeet le chanteur la femme d'un Worms, Valentinétudia la clarinette soussa di-
desprincipauxaénatears,épouvantéepar cette rection. La nature l'avait particulièrementdes-
voixterrible,venait d'accoucherheureusement tiné à cet instrument,sur lequel il acquit en peu
d'unItU.Son mari, tourmentéde la goutte, fut detemps un degréd'habileté remarquable.Après
«i transporté de joie à cette nouvelle,qu'il se avoir voyagéavec Jacques»Bender, pourdonner
trouvaguéri sur-le-champ.Instruit du nom de des concert»,il entra, en 1819, comme clari-
celuiqui il devait<*double bonheur,it invita nette solo dans le 31' régiment d'infanteriedm
Bmdeler,avec unesociéténombrense,au repas pays-Bas,dont Mn frère était chef de musique.
dubaptême,et mit sur son assietteune somme Il n'occupa cette place que pendantdis-liuit
de trois cents ducats, en lui exprimantsa re- mois après ce temps il passa au service de
connaissance pour le servicequ'il venait de lui France commechef de musique du 6t°" régi-
rendre,commeaccoucheuret commemédecin. ment de ligne,et fit en cette qualité la campagne
Cetteaventurefit connaltreBendeler,et luioavrit d'Espagnede 1813;puis il quitta son régiment
rentréede toutes lessociétés.Cesingulierchan- qui devait passeraux colonies, pourentrerdans
teureut mort en 1724. le 59* maisil occupapeu de temps cetteplace,
BENDER (Jacques),né à Bechthelm. prèsde ayant été appeléa Paris oit on lui proposala di-
Worms,en 179», commençal'étudeae la mu. rection d'un corps de musique qu'on devaitor-
sique à l'âge de cinq ans, nousla directionde ganiser en Egyptepour le service du vice-roi.Il
Mœser,organistede cet endroit. Après avoir n'accepta point les propositions qui lui furent
appris pendant quatre ans à jouer du piano, faitesà cesujet, et il serendit à Anvers,en 1816,
Benderreçut des leçonsde violonde son père, comme directeur de la société d'harmenie.A
Bits il alla à Worms, où Alfuldisch,mettre l'époquede la révolution de 1830, il prit un en-
BlOOn.
UNIV.
DES – T.1.
MUSICIENS. 22
388 BENDEH BENÊDICT
sagementcommechef de musiquedant le Ie' ré- formesà la modeau commencement cta
I veltes
giment d'infanteriebelge; deux annéesaprè»,II dit-septièmesiècle,avecla basse continue,a «tf
fut chargé d'organiserle beau eorp» de muni- imprimésons ce titre LeMmichedi Piero(tic)
que du régimentdes guides, dont il est aujour- Btnedetti, etc.; Fforenia,1011,in-fol.Lewcond
d'hui le chefavecle titre de directeur de lama- livrea para deux anaaprès; lient Intitulé Mu-
gique militaire de la maiion du roi. M.Bender siche di Pielro Bemdelti. Llbrosecond».In
possède un fort beau talent sur la clarinetteet Venetla, 1813,in-fol.a la fin du premier llm
mérite d'être compte parmi les virtuose»surcet on trouve le dialoguedo Nin/a « Pastort, par
instrument. Il a composéplusieurs morceauxde Marcode Gagiiano,et une autre piècede Jacuim
musique militatre, et l'on a gravé de lui trois part.
airs variés pourla clarinette, avec accompagne- BENEDETTi (Pnane), chanoinede Col.
mentd'instrumentsà veut; Paris, A. Petit. légialede Spolèteet maîtrede chapellede l'église
BENDINELLI (Aoodstb), chanoinerégu- d'Apiro,dansles Étalaromains.Néa Assise,dam
lier deLatrao, naquit à troquée, vers 1560.Bo- les Étatsdel'Église,vers1685,il vécutdanslapre-
noncinile cite (Mas. prat., p. il, c. 12.)comme mièremoitiédu dix-huitièmesiècle.On l'appell»
un habile coatrapuntiate,et donae un canonà sur les titres de sa compositions,BenedtUi
quatre voix de sa composition ao titre deson fAtsisi, pourle distinguerde l'ancienBenedttu
Musicien pratique. On a de Bendinelli I*Cm- de Florence.Il s'est faitconnaîtrecommecom-
tiones sacra quinque voc, Venise, 1686; – positeur par les ouvrage*intitulés 1*O/Jaltti
î° sacrarum cantlouum 6 voctm lit. Ils V*- per lutte le dominteheadue voci coP bam
netiU, Amadinum, 1688,in-4"; –3» Sacra om- l'organo Bologne, Silvani, 1715,in-4°;
nium solemnifatum Vespertina psalmodia, 2*Messeconcertate a 4 vociam vlollni edor-
per
quatuor vodtnu condnmda, duoqmVirginis Venise,1715,In-4»;–3° Anlifoneitlla
ganoi
cantiethseptm eioeto voeibusdecantanda Vé- beata Verçine,con violini e sema, a 4 mi;
roue, 1594, iu4°;– i"Cantimes$acrsequinque Venise, 1730, in-4*.
vocum; Francfort-aur-le-Mein,1004, in-4"; ce BÉNÉOICT (Juus), compositeuretpisnWe
sont les deux Uvresde motets précédentsréunis distingué,est né à Stuttgart,le 24décembre1804,
dansnnseut recueil –5°Canttones sacra qua- d'une familleIsraélite.Pendant qu'il suivaitles
tuor «oetm>;ibid., 1604,in-4*. cours du gymnasede sa ville natale, on lui
BENDL (Cbaiu^), compositeurde mwlqoe donna pour maître de piano LouisAbeille,bon
dé danse, à Tienne(1840à 1850),y a publiéen- pianiste et maîtredesconcertsdit roi de Wur-
viron soixante-dixœuvres de valus et de qua- temberg.Ses progrèsfurentsi rapide»,qu'à 1%
drilles, pour l'orchestreet pour le piano, chez de doute ans il était déjà considérécommem
Hasllnger. virtuosesur son instrument.Il possédait seul
BENDUSI (Fawçois), né à Sienne, dansla quelques connaissancesd'harmonie.Son père,
première moitié da seizième siècle, a publiés banquier fort riche, ne mit point d'obstaclean
opra nova di balli a qvattro, da sonore e développementde sontalent pour la musique;il
cantates Milan,t«09. La premièreéditiondecet exigeaseulementqu'il achevâtsesétudesdan*la
œuvre a paru Il Venise, chez AntoineGardane, tanguesanciennesau gymnasede Stuttgart.Elles
en 1553, in-4» obi. lurent terminées en 1819, et dans cette mêou
BENECKEN (Fnfota&BuMauaDThBé vers annéele jeune Bénédictfut envoyé à Weimtr
1760,fut d'abordcaadidat de théologieà Wen- ou il reçut des leçonsde Hunorael.En 1830,il
nœgsen et obtint, vers 1790, la place deprédi- alla &Dresdeon il devintl'élèie de Cu.-M.de
catenr à Ronneberg,près de Hanovre, ob il est Weber pour la composition.Weber, qui tra-
morten 1818.Il s'estlait connaîtrepar onrecueil vaillaitalors à son opéra à'Euryanthe, était
d'airs et de sh menuetspour le piano, Hanovre, arrivéà l'époquela plusbrillantede sa carrière.
1787.U a publiéaussi Airs et morceau*de Une étroiteamitié unit bientôtle mattre et re-
différents caractères; Hanovre, 1798.Enfin, lève; elle s'accrut encore dans tes voyage»
on a de lui des chants avecaccompagnement de qu'ils firentensembleà Berlin, à Vienne et en
piano, qui ont été publiésdans la même villea plusieurs autres lieux, pour assister aux pro-
duTérenfesépoques. mières représentation»de ces ouvrages. A
BENEDETT1 (Pnom), musicienflorentin, Vienne, Bénédictlit la connaissancede l'entre-
vécut as commencement du dix-septièmesiècle. preneur de théâtre Barbaja.Sur la recomman-
Il était membre de l'Académiedes BUvati de dationde Weber, il ratnommé,en 1823,direc-
Florence,souslenomde Clnvaghito. Un livrede teurdemusiquede l'Opéraallemanddecetteville;
ses compositionspour le chant, dana les nou- mais deux ans après il quitta cette'placepour
BENEDICX– BENEDICTUS 33U
frireavec Barbai* un grand voyageen Alterna» 1 fantaisie, op. 34; Pari*,Brandus Caprlcti,op.32;
goeet en Italie. Arrivéà Naples,l'entrepreneurj Ibid beaucoupd'autre* morceau» dit mêni*
lui confiala directionde la musique d'un des Retire;avec de IWriol, iluo brillant pour piano
théâtresqu'il administrait. Bénédlct continua et violonsur des motifsde la Somnambute; Pu-
d'occuperre potte aprèsla retraite de Dartrsja. rin, rtramlu»; Fantaisiepour piano et violonso*
Depulelors cet artiste a fait en 1830, un la Karma ibid le Fruit de F Élude,sixduos fa-
voyageà Pari», où il semblaitvouloirse fixer; ciles; idem, ibid.; etc. Comme compositeurdra-
main,changeantenmillede projeta,il se rendit a matique, il a donuéà Naples, en I 8J9,Ernesto
tondre»,y fit la connaissancede W Malibran eWacinta, opéra bouffe; les Portugais à Goa,
Bios)quede De Bériot,et retournaà Naplesavec opérasérieux,en 1830;ce dernier ouvragea éW
eox.Il y resta encorependantquelquesannée»; jouéà Stuttgart,en1831 Un attnoedungiomo,
puisilalla se fixerà Londresen J838. Devenule en 1837 Tht Gypsy's Warning(la Prédictionde
professeur «Jepiano a la mode,II y eut un grand la Bohémienne),opéra romautiqoe représentéà
nombred'élèvesetdonna chaqueannée des con- Londresen 1838,puis à Berlin et dansd'autres
eertsdans lesquels il réunissait ira artiste* tes villes de l'Allemagne;la fiancée de Venise,
plus«nommés,et quieurent longtempsla vogue. représentéà Londres, en 1844; the Cnuaders
En 1839,il avait acceptéla placede chef d'or- (les Croisé*),opéra sérieux, à Londres,en 1840,
chestredn tliéatrede Drury-Lant;maisil ne con- et à Munichen 1853;ouverturefestivile, 1857,
servapu longtempscet emploiqui l'empècliait BENEDICTUS, on BENOIT, surnommé
dete livrer à ses «aires occupations.En 1850il d'Appenzell, paipe qu'il était né dansla pelito
a faitnn grand voyageen Amériqueavec la té- villede ce nom, en Suisse, fut on musiciendis-
lèbrecantatriceJenny tlud, et y a donné avec tinguédu sebsiëmesiècle.On l'a sautentconfondu
etteunemultitudede concertedont les bénéfices avec JtenetUetvs m Btnott Duds, musicien
sesontélevé*,poura part, à 10,000livra ster- belgequi brilladansle même siècle,maisqui est
ling(150,000fanes). De retour à Londresait un peuplus ancien(VoyezDvos), De»documents
«oisd'août 1861, il partit immédiatementaprès puisésdansles archivesdu royaumede Belgique
pourl'Italieavecsa famille.Ce voyage fut pour et dans cellesde l'égliseNotre-Damed'Anvers,
Béaédict l'occasionde grands chagrins; car «on fournissent des renseignements suffisantspour
filsaînéfut tué sur le bateau à vapeur de la établir et constater la différencede casdeiu ar-
Saône,par lachuted'une«heminéede tamachine, tistes. Tout ce que Gesner (Biblidà. uni».),
et sa femme moumtà Naplespen de mois après. G. Walther {ausikat. lexihon), Gerber(Neues
En 185»,Bénédfctest revenu&Londres, ou il a Les. der TonkSmUer),tCieseweler(G«MÂ. der
«pris lecours de ces occupationscommecorn» Surop. Abendl. od, tauerer beuiiff.Musi/t,
positeuret commeprofesseurde piano. p. te), Schilling(IMt».LexUsonder Tonkunit,
M.Bénédicts'est fait connattre avantageuse- t I,p. 5M),«td'autres ont écrit sur ce sujet, doit
mentcomme compositeurde musique instru- être considéréomme non avenu. Ledocument
mentaleet s'estexercéavecquelquesuccèsdans des archives duroyaumeest unesériede comptes
topera.Planistedistingué,il unit l'éléganceet la de la chapelle de Marie,reine de Hongrie,sœur
clarté lachaleur d'inspiration,lorsqu'il exécute de Charles-Quint,qui rat gouvernantedes Pays-
la musiquedes grandsmaîtresou la sienne.Ses Bas après Marguerited'Autriche, depuis 1530
ouvres pour le pianoconsistenten deux con- jusqu'en 1665.On trouvedans ces comptesJean
certos,«uvres ta et 20; un concerdno en la Gossins maîtredes enfants de ehesurde la cha-
bémolpour te même instrument, œuvre 18; peUeroyale, à Bruxelles,lequel eut poursucces-
Leipsick,Hotmelster;on rondeaubrillant avec seur Bemiietvs Appenzetdm, depuis 1630
orchestre,oeuvre6;Vienne,DiabelH;une sonate jusqu'en-1 856.Dansle même temps, onvoit que
pourpianoet violon,ouvre I"; une sonate polir les organistesde la chapelleétaient JscqnesItoc-
pianosrnl, oeuvre2, et nne autre, œuvre 3;- qu«t, SigiamondVyer et Roger Pathle. Clacs
m rondean, œuvre 4; Introductionet varia- Vander Ryt était raemtreur «forjtte»,et Vin-
tions sur la StranUra; op. 16; Paris, Bran- cent Rigler était noteur et joueur de viole. Le
dus; les Charmes de Porliei rondo brillant, nomde Benoitd'Appenwtlfigure danslpstompte*
op. 19;Ibid; Notre-Damede Part», rêveriemu- jusqu'en 15J5, époque du départ deMarie pour
tfcaie,op.îO;ibid Fantaisiesnr la Soireta mu- l'Espagne. La chapelle fut alors suppriméeet
tkatet de Rossini,op. 15; ibid; Souvenus de bientôtaprès éclatèrenttestrouble*desPaya-Bas.
Naples,fantaisiesnr desairs napolitains,op. Il; On ignore ce que devintBenoit d'Appenwllaprès
Vienne, Hasulingpr;Fantaisie sur le* motifs 155&.La seul ouvrageoit l'on trouvedescompo-
d'AnnaBolfrw, op. 14; Souvenir d'Ecosse, sitionsde cet artiste, avec son nomet l'imltea-
M
840 BENED1CTUS– BENEIXI
Uoadu lieu de an naissance est intitulés Liber mêmemonastèreoùil mourut, «n1710,à l'Age
| dn
primus mUslastkarum canlionnm quatuor | de soixante-quatorze ans. La musiquedeco moine
vocum, vulgomotela vocanl, tamex Vettri, a eu de la réputation dans sa nouveauté et la
quam Nom Tatamento.aboptimUquibuiçue méritait, à cause de la clarté et de la «tmplicilé
Au/tu xtatis musiels eomposltarumj Antwer- du style. Son premierœuvrecontientdes messes,
pite, TilmanSusalo, 1563,in- V.Une deuxième litanieset motets&quatre, cinq et six voix, avec
éditionde cu recueil a été publiée cbeaScotto,à accompagnementde violons et orgue il a paru
Venise,en 1555.1>'autres recueil»contiennentdes a Anvers, en 1660,in-4°; l'œuvre sixièmeest
pièces avec le nom de Benedietus, mais sans intitulé Sncomia sacra muslca detantandn
autre désignationj en sorte qu'il est incertainsi una, duabus, tribus vodbus et uno-quinque
ces morceauxappartiennentan musiciend'Ap- instrum,; Utrecbt,1684,in-4"j l'œuvre 8", com-
petnell ou à Benoit Oucia.Ces recueilssont lu- posé de sonates pour deux violons, basse de
titules la SeUettsstout née non /amiliaris- violeet basse continue,a pour titre Orpheut
sim eantUmetultra cmtum. Varia idiomate Mlianut; Amsterdam,Koger,in-folio,sans date.
vocum, tam multipUcium quam effet» pau- Benoitde St-Joteph composale chant de l'office
carum. Jty« ut vteanlur, a soi wgue ad divin pour diverses provinces de l'ordredescar.
duos veees,etc.; Auguste Yindelicorum,UeU mes décliausséa,etfit imprimerun Proeessionalt
chlor Kriesttein, 1M0, petit ro-8» obi. – novum, à Anvers, en 1711,
3*Contient* septm,sexetquinque meum;i\Ad, BENEDICTUS (Jean-Baptiste), ou plutôt
1545,in-40obl.–3»Concertas octo, se», quin. Benedetto, mathématiciendu seizième siècle,
queet quatuor vocum;Auguste Vindelicontm n4 à Venise, mourut à Turin, en 1690, dansh
PhUippus Vttlardus, 1M6, petit ln-4o obi. – soixantièmeannéede son âge. De Tbouen parle
4» Secundus tomus novi operts muttei, se» avec éloge [Hist. (om.V, lib. 99, p. 102).Il a
quinque et quatuor vocum; Noriberga, arte écrit des Spéculations mathematiea et phy.
Bteronpni Qraphei, 1638 petit ln-4*obi. – sicx, où il traite de la musique théorique. On
frTerttus liber motectormncumquatuor voci* trouveaussi dans la Bibliothèquede Turin un
bu, et liber quarlus cum quatuor vocibus. lm- traité Mss.De Optka, Muslca et Machinls,
pressumlugduni per Jacobum Modernnmde dont il est l'auteur.
Ptnguento, 1639.–6° Teriius liber motteto- BEMELLI (AUmumo),anagrammedu nom
rum ad quinque et sex voces ibld., 1530. –7° A'AnnibaleAtelone. Voy.BorraiOASiet Meloxk
Quintus liber mottetorum quinque et sexvo- (Annibule).
oum; ibid., 1542.–%*LeVMivredes chansons BENELL1 (AaTOHio-pBaamiNo), né le 5
àquatrepartks,auquelsmtcontenuesXXXIV septembre1771à Forli, dans la Romagne,reçut
chansons nouvelles. Anvers, Tylman Susato, dans sa jeunesse une éducationmusicalequi dé.
1544.– vieV livre, contenant XXXtlchan- veloppa rapidement ses heureuses dispositions
tonsàetoqetstepartiesifaM., 1544.-10°te n* pourle chant; puis IIpassa dans l'écoledes PP.
livre, pontenant XXXII chansons nouvellesà Martiniet Mattel où il acquit une instructionso-
cinq et six parties; ibid., tS45. – 110le YII° lide dansle«ontre>points.En 1790, il débutaau
livre. contenant XXIV chansons à cinq et théâtre Saint-Charlesde Naples, comme pre-
Hxparties; ibld., 1646.– ta" Setecttttimarum mier ténor; ta voix était de qualité médiocre,
sacrarum cantionum quai vulgo Moteta mais son habileté dans l'art du chant était con.
vacant ;trium vocum,etc. IMb.primus.secun- aldérable; elle lui procurace qu'on peut appeler
du et tertius;lovanU, ex tgpogr, Pelrl Pha- un succèsd'estime. Lestroubles dontle
royaume
ksH, 1569,petitio-4<> obi.Il estvnisemblableqne de Naples fut le théltre, dans les dernièresan-
les piiees contenuesdansce dernier recueilap- nées dn dix-bnitièmesiècle, n'étalent favorables
partlenneat à Benott d'Appenzell. ni aux arts ni aux artistes tout s'éloignaient,et
BENEDICTUS. Vogez DUCIS(Bekojt).
BENEDICTUS A S. JOSEPHO.com- Climat.1
1, colM» mataétat évidemment unetmar,
(Msileurde musique d'église,connu en France tar 11n'nWe aucunll«udecenom.BenoitdeSntot-Jo-
sousle nomdu Grand Carme, naquit à Nimô- «epba il»aSl'épltredellcatolra de«onœuvre«•Btnt-
goe, en 1643.Son nom de famille était Buns. dlctut à S-JouphoCarat.OBttrtBoxmerani nbprtor a
organltta.
Aprèsavoirfaitses vœux dansl'ordredescarmes Onpeuttroquer endoute1mleçon»que fcuell!a,
déchaussés,il devint organiste du couventde dit-on,reçue»du P.Martini.Celui-ciest morten n».
Boxmeer,villagedu Brabant septentrional,près époqueoù Benellin'étaitâgéquede donteanset quel-
de BoiS'te-Bnc et plus tard il fut sous-prieur queo mais.Or raffalbltatement
dela suitedu P.Martini
ne luipermettaitplandedonnerdestolntAdet «Un*
•LoP.deVUttcn a ter» Bornentdansn Bibliothèqueplusdedeuxansavantsamort.
BENELLI – BENECSH 841
BMifllisuivitleur exemple.Un engagement lui BreltkopfetHaertel – 4°Salve Kegtnaa quatre
.•tauoffert|wur te théâtre italien de Londres,il voix et orchestre,Ibiâ. ;~b°S t abatMater qua-
¡
Pacwpla,en 1798,débuta danslamêmeannée, et tuor votions cantantibus et instrumentai1
Aitaccueilli aveclaveur.En I »oi des conditions Leipsick,Probst – 6»Aria pourvoixde soprano
plusavautagausea lui furentoffertespourDresde; avec Iloteon violonet piano Dresde,Hiisciter;
il «e renditdans cette ville, et y resta attaché 70 Cavatineavecpianoet oùte au violonad U-
an théâtre jusqu'en t822. Il était alors âgé de bitvm, op. 33; fierîin Sclilesing-r g*Duel-
cinquante et
et nn ans, chantaitdevant le publie tino MiogenerosoAugusto,avecpiano,op. 30;
depuistrente-deuxannées.La perte totale de sa Vienne, Leldesdorf ~V Il GiornoNalatitio,
voixl'obligeaà demandersa retraite, et une pen- cantate cinqvoixavecpiano;Berlin/Frautwein;
tionlui fat accordéepar le roi. lo° Quatrenoctuntesà quatrevoix(enitalien

Pendantle temps Benelliavait été au lliéâ-j et en allemand);Leipsick,Breitkopfet Haertel;
tre, Il s'était fait connattre comme compost, j 1 1°Plusieursairs, rondeaux, scèneset cavatines
tnir habile,particulièrementdam le style d'é- j pour te chant, publiésà Tienne, Berlinet Leip-
Klitt; mais tes ouvrages qui lui firent le plus sick; 12°Une méthodede chanten allemand
d'honneurfurentsonexcellenteméthode de chant sous ce titre Gesa»glehre, oder grt~ndlicher
et les solfègesdont il donna plusieurs éditions Vnterrkttt sur Erlernung du Gesanges,
pendantson séjour à Dresde. Depuislongtemps Dresde, 1819, deuxième édition; la première
aussi,il était un descollaborateursde la Gazette édition de cet ouvrageavait été publiéedansla
musicalede Leipsick,et il y avait fait Insérer même ville en Italien elleétait intituléeKegole
pirateursarticles qu'on avait lus avec plaisir. per fi canlo flgwrato, o siano precettl raglo-
Aprèssa retraite, il obtint de Spontinl d'être nati per apprendere i princlpltdi musiea, etc.
attachéa l'Opérade Berlin, en qualité de pro. Ricordi, de Milan, a réimpriméle texte italien
fesseurde chant; il en remplit les fonctionsjus. avec les exercicesde chant. En 1824,Benellia
qu'en1819.Il auraitpu conserverplus longtemps publié dam la Gatette musicalede Leipsickdes
lesavantagesquiy étaient attachés,ai son carac- remarques Intéressantessur la voix(Bemerkun-
tèretracassieret jalouxne l'avait porté a attaquer gen über die Stimme, n" 12, 13, 14), qui
avecviolace Spontlni, dont il avait reçu dei concernentle chantnaturel et musical,la langue,
bienfaita,dansdes Lettres critiques sur divers la déclamationet Vengaslrismeon art du ventri-
mjelsde musique,qu'il fit insérer,en 1828,dans loque.
laGatettemusicaledo Leipsick. C'était comme BENESCH (Joseph),violonisteet composi-
compositeur que Fauteurde VaVestale était de- teur, est neen 1795a Battelau,en Moravie,où
venurohjetde sa satire,et t'opérad'Olympie était son père était directeur du chœurde l'égliseet
celuiqu'ilavaitchoisicommebut de sa diatribe. professeurde musique.A l'Age de cinq ans, U
Malheureusement pourlui, il avaitécrit autrefois reçut les premièresleçonsde violon sonxèleet
mw analyse louangeasa da même ouvrage; ses heureusesdisposition.lui firentfairede si ra-
Spontinlne niigligrapas cet incident; et, pour pidesprogrès,qu'àpeineagéde Imitai»,ilexcitait
montrerla mauvaisefoide son antagoniste,il Ht déjàl'arlmirationdeceiixqui l'entendaient. Quand
réimprimerlesdeux opinionssi différentes, en il eut atteintsa douzièmeannée, il fut envoyéà
regardl'unede l'autre. Le coup était accablant: l'abbaye de Prémontrésd'Iglau, poar y fairedes
Beuelll (utcontraintde garderlesilence,et bientôt études scientifiqueset littéraires.Ses parentsle
il reçutsa démission.Le séjour de Berlin ne lui destinaientà l'enseignement;ils l'envoyèrent,en
étaitpluspermisdésormais Il s'éloigna de cette 1812, commesous-maltredans l'école publique
villeavec«a famille,alla d'abord à Dresde, où de Potiescbprès de Czaslau, où son oncleétait
se pensionluiavaitété conservée,pula se retira instituteur. Le désir qu'il avait de se distinguer
à Bo*rnithen dans les montagnesdu Harbs en dans la musiqueluirendait cette situationinsup-
Saxe,y vient dansun état voisinde la gène; et portable il ta quitta et s'en alla à Vienneponr
mourutde chagrinet de regret, le 6 août 1880. y prendre des leçons de violon.il y ent pour
Commechanteur, comme professeur, comme maltre Schlesinger,honorablementconnu par
critiqueetcommecompositeur,Benellipossédait son talent à bien exécuter te quatuor. Après un
onmériteincontestablel'Allemagneconservean an de séjourà Vienne, Beneschentra dansl'or-
souvenird'eatime pour ses talents.On a de lui chestre dubaron Zinnseg,dont la trouped'artistes
les ouvragesdont les titres suivent 1" Sonate jouait alternativement des opéras à Badeet à
pourpianoà quatremains; Dresde, Hilscher;– Presbourg. Danscette dernière ville,eut occa.
to Bondeaupourpianoseul, ib.; 3° Pater nos. sion de connattre le capitaine de cavaleriede
ter à cinqvoix,sansaccompagnementLeipsick Praun, qui lui proposade se chargerde l'Muca-
343 BËNESCH – BENEVOU
tlo» artistique de son lifo, l« jeun*Sigfemond, écrivain par dent Lettres sur la mimique inté-
dont te talent précoce a exciio l'étonnementde rées dans la Hatcolla degli apaaouli di Alitand,
toute l'Europe, et dont la fina étési prématurée.I tom. XXVIII et XXIX
Vers la an de I8J9, le maître et l'élèvecoin- BENEVOU (Ho«mr), flis naturel iludnc
mencèrentà voyageret à se foireentendredans Albert de Lorraine, célèbre compositeur et
des concerta, d'abord en Hoagrte,pub en Alle- contrapuntiste du dix-septièmesiècle, né a Roue,
magne et en Italie.Aprèsavoir étéquelquetempe en teea, eut pour maltre de composition Vin-
à Trieste, ils visitèrent Venue,Padoue,Vicence, cent Ugoltai. Quelques auteora oat dit qu'il
Vérone, Mantoue, Crémone, Brescia,Milan, devint ensuite élève de Beraard Nanini mais
Pavie, Plaisance, Modèneet Bologne.Benescb c'est una erreur (I). Après avoir termlnll ses
mit à profit ce voyage, qui dora pins d'un an, études musicales, Benevoli obtint la place de
pour perfectionner son talent et acquérir des mattre de cbapelle à Saint Louis-des-Français;¡
connaissancesplu étenduesdan la musiqueen mais il ne la garda pas longtemps, parce qu'il fut
général.A Bologne,quelquesdifficultéssurvin- appelé au service de l'archiduc d'Autriche. De
reulentre luiet la forailledePraun ils'ensépara retour aRome, itreprit ses fonctions de mettre de
et retourna à Trieste, 06 sesmie lui conseille- chapelle à Saint-Louis, Le 23 février 1(46, il
rentdese fixer; mais lecongrèsdesmonarquesdu passa en qualité de maître de chapelle &Sainte.
Nordà Laybach,qui eouvrit alors, le détermina Marie-Majeuro; mats Il n'y resta pas; car le 7no-
à se rendre dans cette ville. La connaissance vembre de la même année il succéda & Viigil»
qu'il y fit de quelquespersonnages puissant»ledé> Mazxocchi comme maître de la chapelle du Va-
terminaà se rendre à Saint-Pétersbourg, en 1832, tican. Il en remplit les fonctions jusqu'à sa morl,
en passantpar Vienne.Sontalentavaitalorsac- qui eut lieu le 17 juin 1071 Son corps fut ex.
quis tout son développement, et Benescliétait posé publiquement, et on l'inhuma à l'église dit
considérécommean des premiersviolonistesde Santo-Spirilo in Sauta. Pendant son séjour à
l'Allemagne,Dans son voyage,il connutà Pesth Vienne, dans les années 1643, 1644 et lftis,
la fille de l'avocat Proch, en devintamoureux, Benevoli publia plusieurs recueils de motet*et
et renonça à son projet d'émigrationpour l'é- d'offertoires mais ses meilleurs ouvrages sont
pouser. Ce fat 8lora que des propositions lui fu- ceux qu'il écrivit après son retour è Rome. Ce
rent faitespour la place de violonsolo et de qui caractérise le latent de cet habile maltre,
directeurd'orchestre de la société philharmo- c'est l'art d'écrire pour un grand nombre de toi»
nique de Leipsick; l'engagementdevaitêtre fait
pour six années il y souscrivit.Versla tin de!e (t) par une de cet dngnlarttMqat montrent que ta
1828, II retourna à Vienne. dans l'espoir d'y terlvatnt les plu exactsne«rat pae eiempM d'erreur,t*
P. Martini»aditte premierque Benerollsvott pus* de
trouverun emploipour le reste de ses jours;mafe Mcole dUgotlni dam oeil*da BernantManiai(K»ni>l.
ce ne fut qu'en 1832qu'il obtintuneplacedans o Seyplo,lamdam, port. dl1IOiI" t. H,p.IU)..18 dl~
la chapellaimpériale, après avoir donné des rautortté «TAollmolibéra»,dansta lettre à OctareIvr-
preuves de son talent dans plusieursconcerto. tapegli11a «téc«pW eo celapar Bnnwr (~ 1IfII1I'tf' Hlr.
t.
of Hutu), III. p.s») par et r«bM Bertiol (W«-
Benescbest aussi recommandablecommepro- tory Kon. dtvlucrUt. dtUaimuka) ecpemtomUteratl, qat
fesseureteororoedirecteur d'orchestre,quecomme donnela plu grand»Ometà Benevotl,dit eiprcnémeot
exécutant. Il.s'est fait connattre par plusieurs {UtteraaiOUav.perutttgi, p. M, M;,qae es eompad-
teor fat èlive d'Dgoltol,et que eclol-d eut pour nultre
compositionspour le violon,parmi lesquelleson BernardHoolni.Voldte pauag*1 « L'altrotwJci» ieolin
remarque 1" Deux polonaisespour violon prin- • e nmwltodi BernardtooNanlol te Vloeeiuo tJgoltal,
cipal avec accompagnement de deux violons, t uorao dl gnut maeitilaneU' Imtgmre allrnt tnntoa
alto et baase, «uvres 6 et 1; Vienne, Has- • casto, «taantola modoMone annonlco,cornela tunao
1 fatto vederemoltl mi Molaii,ed In apede Uraw
iingeretLeidesdorf; – 2* Grandesvariationssur nattt «oonlpote,edOmlo BeneroH,11qualr, avanuada
un thème original, avec quatuor, œuvre 11; «U proprio macatto, e tout gll attit vlrantl net modo
Vienne,Trenlsonsky – 3° Variationssur un • dlaraonlaiare qtuttro e celcori r«all,e<»olciteltl-
chflRiirfavoridu Crodato avecquatuor,op. 12; «« tnento dl qveUI,« «on fordlse, e cou le Iraltailooede'
ptuierl peltegrinl a nonla legatue e «logumenlo41
Vienne,Arlaria – VVariationsconcertantes pour eue nlravltllnaj, e cou l'accordodrt droolo Impea-
piniioet violon Vienne,Leidesdorf;–S* Quatre c aato,e conle gluita e perbttardadonl, e «a le lenb-
clmnsonsallemandes; ftfayence,Zimmermann. « dite déliaeonsonaïuae dluooan» btn eouoeate, coo
a l'ogvatllawa délia tndtura, e col porUmentotempte
UENEVENTO DI SAN RAFFAELLE « pli Onldo,aopolloto a gain dl aune, OutmmUmndù;
( Lecomte), dirwilcur royal desétudes à Turin « edIn tomma colla >uavntft (manon la »oa potnrt»
et violonisteexcellent, s'est faitconnaîtrecomme sollta net granTlrtnosl)far tacen t neraW,edeeelln»
< tutti allrl ad Iraltareon non» nel masile-
compositeurpar six duos de violon, gravés à t dodelgllupa^eprofeauri c delf arts, e net nanegglare l'arroool*
Londresen 1770,[mis ensuiteà Paris,el comme ccclealuucagrjndlosammtea pli corl aenia pari. •
BENKVOU– BENINCASA 348
in-fol. Enfin, le P. Pao-
««eeune élégancedont et genre de composition Paris, 1846,1vol.
m paraitpas susceptible. Presque toutes ses luccl a inséré des fragmentad'ouvragesde Be-
mvstt «ontécrites à quatre, cinq, six, trait et nevoli dans le troisième volumede son Arle
loêirœdouie chœurs,qui sont disposésavecune pratica di contrapunto. Benevoli est le
ritetfe remarquable.Ses fugues ne consistent premier musicien qui ait fait le tour de force
d'écrireune messe'a qua-
nuirequ'en attaques,et ses réponsessont ton. presque incroyable
do ces débuts est rante-huit cote réelles en douzechœurs s
jour»réelles mal»te premier a chantée &Rome,dans l'église
laconséquencedu genre quii avait adopté, le cette messe «té
second(btceluide tons lesmattresde son temps. Sancta-Uaria-topra-Uinerva par cent cin-
rt tientau systèmede tonalité alors en usage. quante professeurs, le 4 août 16D0;la dépean
neneroUest le modèle qu'on doit proposerà de cette exécution fut faite par DominiquePou-
cet» qui veulentessayer leurs forcesdans des tliia, notaire di camera. Cet exemple da été
compositions a grand nombre de voix:.Ses ou- imité depuislors que par deuxcontrapuntlstet;
le premier fut Jean-BaptisteGianselti,et le se-
vragesse conserventen partie dans les archives
ces noms).
ihtla basiliquedu Vatican, et en partie dans la cond, GrégoireBallabene( Voyez ).
de lamaisonCorsinialla Lungara. BENGRAF (Juh), maître de piano, qui
Bibliothèque
en les
L'abbéBaioiy a a vubeaucoupde messesà douze, vivait, en 1791, à Pesth, Hongrie.apublié
suivants de sa composition 1* Huit
«h*, et vingt-quatrevoix, des psaume*&huit, ouvrages
divertissement*pour le clavecin;Vienne,1780;
mite,etvingt-quatrevoix, et des motetset offer-
a» Balletbongroisjibid.i- 3oDoutedanses
toires quatre,six, huit, dix, douze,seize, vtogt-
le clavecin, iliid., 1791; –
quatreet trente voix. Burneycite une messede hongroisespour
Bcwvoli à sixchoBursouvingt-quatrevoixréelles 4» VarUutoni di diverti soggettipéril vtoUno
dansle con violoncelle; – 6° KirchenitiuUt im Kla~
quisurpasse,dit-Il,tout cequel'on connaît
vleraiuzuge; «f>Sinngedieht mtf Joseph
memegenre,eluneautremesMi|>ourdouiesoprani
obligé». L'abbéSantini, à Rome,possèdebeau- und Friedrich, pour piano ;–T mseéHgktU
der liebenden, pour piano; – 8» Deux qua-
coupdemotets,d'antiennesetde psaumesen ms- deux violonset violon-
nnscrit composés par Benevoli,particulièrement ttiors pur clavecin,
letmessesà buitvoh,intitulées»t<> Sine Mulo; celle. Le mettre de chapelleReicliardtpossédait
VParadisiporta; 5e Deeantabat Poprt- une messe en partition, datéede 1777,sous le
lu; –4° lesmessesà douzevoix qui ont pour nom de Joseph Bengraf.
– BENIEZHI ( Lb Camuen), né en Hon-
titres Solam expecto, et Angelus Dominis
60Us messes&seize voix intitulée* la Be- grie ver» le commencement 4u dix-neuvième
comme amateur,
vAa; Tira corda; ln angustla petlitentix; aime, cultivait la musique
8»DesMagnificatà S, 3, 4 et 6 choeurs$ – lorsqu'il imagina deux instrumente qu'il considé-
7»le motet Utgna terras à douze sopravl, et rait commenouveaux, et qui n'étalentque des
connues de la guitare et du
beaucoup d'autres pièces. Dans la collectionde modificationsdéjà
rauteurde cetteBiographie) setrouvent les mes. violoncelle.ïl appelait le premierde ces instru-
sesentières h seizevoix en quatre chœurs Si ments BarfengiHlan (harpe-guitare)>ce n'é-
de la Barpolyre, inven-
Deutpro nobis, et In diluvio multarum tait que la reproduction
ce nom) en 1828.L'autre
aguarttm, ainsi qu'une messesine nmine, tée par Satumon(Voy.
également à selle voix en quatrechicurs,instru- Instrument était un violoncelleà six cordes,
mentéepar un compositeur allemand, à deux assez semblableà l'anciennebas»de viole,mais
orchestrescomposésde violons, vides, flûte», que M. Beniezlridestinaità êtreJouécommeins-
hautbois,deuxtrompetteset timbales; enfinune trument chantant avec l'archet,ou a être pincé
aotreroesse sine nomine à huit voix, avecdeux en arpègescomme la harpe etla guitare. Il don-
violons,deux violes,deux cornets,quatre trom- nait à cet instrument le nom de AeoUpolyka.
Vienneet Munichen
pettes(soprano.imtraito,contra-ténoretténor), M. Benienhivisita Paris,
troistrombones,timbales et orgue, composée 1 84îet 1843,avec ses Instruments,dansl'espoir
desartistes et des
parBenevoli,à Prague.Le P. Martinia publiéle de fixer sur eux l'attention
de les
Christ»de lamesseIn dilwto dansle deuxième amateurs, et persuadéqu'on s'empresserait
la mu-
volumede son Traité du contre-pointfugué, adopter et d'en Introduire l'usage dans
mais ainsi qu'il arrive de la plupartdes
pageus. L'auteur de ce dictionnaireapubliéle sique avoirexcité la cu-
Kpie de la messeSi Detu pro nobish la finde inventionsde ce genre, après
lapremièrepartiede sonTraité du contre-point riosité pendant quelques jours, ils furentnégli-
et de la fugue,Paris, I8î4,deux parties in-fol., gés et oublié*.
ainsique dansla deuxièmeédition de ce livre BEN1NCASA (Jacques), a), chanteur de la
3-14 BKNINCASA BEMNC0H1
chapelle de Saint-Jean de Latran,à Rome, fat de Haydn, et entenditexécuter les quatuorsde
nommé directeurde cette chapelle,en 1607, et ce grand compositeur. Il se passionnasi bien
mourut en 1013.On a de lui de»motetsà cinq, pour ce genre de musique,qu'iln'en écrivitplus
six, huitet douzevoix, 4111ont étépubliésà Rome d'autre*,et qu'en peu d'annéesil en produisit
en 1007. quatre œuvres, dont te premier fut dédiéa
BENINCASA (JtoAca»), jbatMchantante Haydn.
de l'Opéra de Dresde, naquit it Pérouse en Vers te commencementde 1803,il ne rendità
1783. Aprèsavoirreçu une bonneéducationmu- Paris, où ses quatuors avaient été publiés,H
slcale dan» sa («trie, it se litentendreavecsuc- espérait que ces ouvrages le feraient connaître
cAssur quelquesthéâtres de l'Italie. 11se rendit avantageusement et lui feraientobtenirun poème
en Allemagne,et sa belle voixde bassele lit en- d'opéra. Il en eut un, en effet,dont if écrivitla
gager à t'Opéra de Dresde.Il ne quittaplus cette musique, et qui fut reçu en 1804 par le cumilé
ville et resta toujours attacbé à l'Opéraitalien •lel'AcadémieImpérialede musique, sous le titra
Jusqu'à sa dissolution.11est mortdamcetteville de Galatée ou le Nouveau PygmaUon mais
au mois de janvier1835. qu'il ne put ensuitefaire représenter.Le temps
BENINCORI (ance-Mawe), composteur, s'écoulaitsans qu'aucune de ses espérancesse
né à Brescia, te 28 mai* 177»,n'était égé que réalisât il n'eut d'autre ressourceque de don-
de trois ans lorsqu'il suivit à Parmeson père ner des leçonsde chant, de violon, de piano,
qui venait d'être nommé secrétairedu duc sou. d'harmonie et de composition.Malgréla multi-
verainde cet État. Là, il lut placéà l'âgede cinq plicitédes choses qu'il pouvaitenseigner, il eut
ans sous la direction de Gltiretti pour la coin. beaucoupde peine à trouverdes élèvesen nom.
position et do Rolla pour le violon.Su progrès bre suffisant pourvivre. En 1807, il tenta un
furent si rapides, qu'il fut en état de jouer de- nouvel essai pour se fonderune fortune et une
vant le duc de Panne an concertode violon, renommée par le théâtre, et il écrivit un <n*n
avant d'avoir atteint sa huitièmeannée.Satisfait sérieux Intitulé ttétione. Cet ouvrage eut le
du talent de cet enfant, le duc luienvoyale len- même sort quele premier onle reçut, maisau
demain une montre à répétition. A la mort de ne le joua pas. Fatiguépar les obstaclesqu'on
son père, Beaincorifut placé dans un collège opposait à ses efforts,Renincerisemblarenoncer
par les ordres du prince; ses étudesde mu. aux espérancesqu'ilavaitplacéesdans sa renom-
sique furent Interrompuespour celle des lan- uioofuture; il se résignaà la nécessitéde n'être
gues mais déjà l'artavait pourluitantde charme, qu'un donneur de leçons.Ce ne fut que long-
qu'il dérobait en secret quelques heuresà son tempsaprès qu'il parvintenfinà fairelouerquel-
sommeil pour oielivrer au travailsur le violon. ques binettes à l'Opéra-Comique;mais alorsU
Instruit de cet acte de dévouementet de persé- ferveur de la jeunesse était passée. le dégoûtet
vérance, le duc de Parme ordonna que Bénin* l'ennui étaient venus, et l'art avait perdupour
cori fat rendu aux soins de Rolla;puis il le fit lui ce charme qui donne la vie aux œuvresde
voyager dans le midide l'Italie et luifit donner l'artiste.Les opérettesque Benincorifit représen-
des leçons de compositionpar quelquesbons ter en 18)5,sous le titre desParented'un Jour,
maîtresau nombredesquels on compteCimarosa. en 1818, souscelui deLapromesse de mariât»
Le premier ouvragede quelque importancequ'il ou le Retour au hameau, et te 16 janvier 1819,
lit entendre était une messe qu'il composaà tous celui des Époux indiscrets ne réussirent
l'Agede quatorze ans. A dix-septson éducation point,et, par le chagrinqu'il en prit, lui mirent
musicaleétait terminée.Il partit alorspour l'Es- dans le sein le germede la maladiedont Il mon»
pagne avec son frère aîné, comblédes bontésdn rut peu d'années après. Une circonstanceinat-
prince. Ce fut en 1797qu'il quittal'Italie.Mal. tendue sembla pourtant le ranimer. Nicok»
heureusementles deux frères sevirent peu de Isouard, mort en 1818, avait laissé inachevé»
temps après obligésd'avoir recoursà leurstalents l'opéra de la Lampe merveilleuse grand ou-
pourvivre, à causede la faillitedu négociantqui vrage par lequel il espérait mettre le sceauà
avait en dépôt leur petite fortune. Ils donnè- sa réputation. Les deux premiersactes de cet
rent des concerta; mais, atteint par la liè- opéra étaienttout ce qu'il avait laissé Benincori
vre jaune, Benincoril'atné succomba,et son fut chargé de faire les trois autres. Il travailla
frère, resté sans appui, retourna en Italie, oit il avecardeur, mit l'opéraen état d'être représenté,
lit représenter un opéra de NUteU qui fut bien et en surveilla les premièresrépétitions;niaisla
accueilli, et qui n'eut pas moinsde succèslors. maladie de poitrine dont il était atteint avait
que l'auteur le fit représenter à 'Vienne.Arrivé fait de rapides progrès ses forcesétaient épui-
dans cette ville, Benincorifut introduitauprès sées, la fatalitéqui le poursuivaitdans sa car-
BENNET 34$
rlérc dramatiquena lui permit paa de jouir de crut pouvoir concilierion penchantpourla mu-
«onliiompliosix semainesavant la représenta- sique avecla gravité de sa profession,en se li-
tion de l'ouvragedans lequel il avaitmistoutes vrantà l'examenphysiologique des fonctionsde
te» espérance»(le 30 décembre1821), il expira l'appareilvocal dans lechant.Sesrecherobesle
à Bellevillc,prèsde Paris. La lampe merveil- conduisirenta la convictionque les musclesdu
leuse, représentéele 6 février 1821,obtint un larynx n'agfsnentpas seul* due la formation
brillantsuccès. des son»de la voix, et que le pharynx,le vufle
Hommed'esprit et de goût, Benincoriavait du palais,enfin,toute»les partiessupérieuresdu
dela fraîcheurdansles idées mais il ne paratt gosieret de la boucheconcourentà la produc-
pas avoirété doué du génie dramatique.Bien ttondessons qu'on appellevulgairementlejaus-
Inférieurà lui-mêmedans les opéras qu'il a tait tel, et qu'il désigna tous le nom de voix sur-
joueren France, il n'afait voir la portéede son laryngienne. il détermina en même temps la
talentque dans sesqnatuors. Ceux-ciméritaient nature des phénomènesquise manifestentdan»
d'litreplus connu»qu'ils ne sont; car, si l'on n'y l'appareilvocaldes divers genresdevoix pour la
trouvepas l'art infini de Haydn, la passion de formation des sons des différentsregistres,et
Mozart,ni surtoutla vigoureusepenséede Bee- lut à l'Académiedes sciencesde l'Institut des
thoven, il est pourtant certain que ce sont de mémoiressur ces sujets, auxquelsl'illustreCu-
charmantescompositions,brillantes d'élégance, vieraccorda des élogesdans le rapport qu'il lit,
de grâce,de pureté,et dontle stylene ressemble en 1830, à cette sociétésavante.Une nouvelleré-
à celuid'aucun de ces grands artistes.Lesdeux daction des idées de Bennatifat publiéedent
premiersœuvre»de ces quatuors furentcompor ans après, dansun livrequia pourtitre Recher-
seset publiés en Allemagne puis réimprimé»à ches sur le mécanisme de la voix humaine
Paris.Peu de tempsaprès son arrivéedanscelle pendant le chant Paris, (832, in-8°.Bientôt
ville,Benincoriy Htparaître les œuvres 3e, 4" après la publicationde ce livre, Bennatien fit
et5*.Son«uvre 6"», composéde troistrios pour parattre un autre intitulé Secherchessur les
piano,est Inférieurces ouvrages; les oeuvres maladies qui affectent les organes de la voix
7*et 8', qui renfermentchacuntrois quatuors, humaine; Paris, 1833, in-8".Cet ouvragea été
ont été publiésen l809et ÎSH. Benincoriavait traduit en allemand,sousce titreDie physiologie
écritautrefois,en Italie,des messes,des litanies, chen und pathologischen Verh&ltnisse der
et plusieursopérasqui sont restés en manuscrit. mensehUehenStimm Ilmenan,Voigt, 1833,
On a gravé quelquesairs des opérasqa'il a fait hv8°de 102pages,avec3 planches.Ony trouveun
jouer au théâtre Feydeau mais les partitions grand nombred'observationsintéressantes,par-
n'ontpas été publiées.La part de travailde Be- ticulièrement sur l'aphonieet l'enrouement,avec
nincoridans Alodinou la lampe merveilleuse, des méthodes de traitementdont les beureux
qui eut an sort plusheureux, consistedans les effetsont été constatésen plusieurscirconstances.
trois derniersactes, dans la marche qui termine L'Académiedes sciencesdécernaà Bennati,pour
le premier,danslesdeuxième et quatrièmescè- ce travail, un des prix fondéspar Moatyon.Les
nes,et dansune partiedu dernier chœurdu se- deux ouvrages qni viennentd'être cités ont été
cond. réunisen un seul volumesousle titre <PÉtudes
BÉNISE (.), musiciende la ComédieHa- physiologiqueset pathologiquessur les orga-
tienne,ne s'est faitconnattreque par la musique nes de lu vota humaine; Paris, 1833, in-8",
des divertissementsd'une comédie Intitulée aveedesplanches.OnaaustideBennati.Mémoire
Carolinemagicienne,qui fut jouée,la première sur un eu particulier d'anomaliede la voix
fois,le2 juillet1744. humaine pendant le chants Paris, 1834,ln-8*
BËNNATI (FftAHçou),docteur en méde- Il s'occupait d'un nouveautravail concernant
cine,né à Mantoue,dansle moisd'octobre1798, l'hygiènede la voix et de recherchessnr l'ap-
fit ses étudesà Pavie et à Padoue,et s'y distin- plicationde la musique à la médecinecurative,
guapar la rapiditéde ses progrès. Après avoir lorsqu'un accidentfunestetermina la carrièrede
obtenule diplômede docteur dans la dernière ce savant, à l'âgede trente-sixans. Atteint par
decesvilles,il partit pour la capitalede l'Autri- un cheval lancé avec une grande vitesse,il fat
cite,munide lettresde recommandationque lui renversé sa tète porta avecforcesnrle pavé,et
donnèrentde puissants protecteurs.Plus tard, le lendemain,10mars 1834,il expira.
il visita Londreset Edimbourg,dansle dessein BENNET (Jeun), compositeuranglais,vé-
d'augmenterses connaissances;puis il se fixaà cut à la Ondu seizièmesiècleet au commence-
Paris,vers 1827.Amateurdechant distingué,et mentdu dix-septième.Quoiquedouéd'un mérite
possesseurd'une très-belle voix de bariton, il fort rare, il ne paratt pas avoir été attachéan
348 BENNET BENNETT
serviced'Elisabeth, ni a aucune université.Ses pour le couronnement du roi Georges iVi1
madrigauxsont bienécrits l'harmonieen est cor» On hymne portugais avec variations; Un air
rvete et les Imitationséléganteset bienserrées. des Amoursdes anges avec variations; lieux
Il a fait imprimer Madrtgala to fonr gogcea autres airs variés.Benneta dû publie*anus!deux
(Madrigauxà quatre voix), Londres, 1599.Ce ouvragesvolumineuxet importants l'un est la
recueil contient dix-sept pièces Hawkliwen a Collectionde la musique d'église d'Angleterre
inséréune dans le troisième volumede son//)*• en partition, à l'usage des cathédrales l'au-
toire de la musique. Ontrouve aussi unde ses tre, une Nouvelle collection de psaumes à
madrigauxdansla collectionintitulée te triom- quatre parties, avec accompagnementd'orgue.
phe d'Ariane, et quelques airs de » composi- Outrecela, il a composébeaooup d'ouvertures,
tion dans l'ouvrage de Kavenscrolt qui a pour de fugues et de capricespour t'orgue, qui n'ont
titre A brie/ discourseo/true (butneglected) pas été imprimés.
use af characterising the degrees by thtir BENNET (Saundebs), organiste a Woods-
perfection, imperfection, and diminution ln toclc, dans le comté d'Oxford, est mort d'une
measurable musicke, agaimt the common malaillede langueur,en 1809, fort jeune encore.
practice and coslomof thèse timts (Petit dis- H a faitImprimerquelquespiècespour le piano,
cours sur l'usage, maintenantnégligé,de déter. et plusieurs recueilsd'airs et de glees.
nunerles temps de la musiquemesurée,par leur BENNETT (Witma STERJVDALE),),
perfection,Imperfection,diminution, etc.), Loti* pianiste et compositeurà Londres, est né le 13
dres, 1614. avril 1816à Sbeflteld,dans le Yorkshire, où son
BENNET (Thobjw), organistede la cathé- pire était organiste. Aprèa avoir fait ses pre-
drale et de la chapelleépiscopalede Saint-Jean, mièresétudes musicalesdans sa ville natale, il
a CMchestcr,dans la secondemoitiédu dix-hui- allasuivreles cou»de l'universitéde Cambridge.
tièmesiècle, a reçu son éducation musicaleparmi Pins tard il se rendità Londreset y entra dans
les enfants de chœur de Salisbury, sousJoseph l'Académieroyalede musique, où Cipriani de
Corfe.Ses principauxouvrages sont: 1° Unein- Potier et le docteurCrotch devinrentses maitres
troduction à l'art dn chant (An introduction de piano et de composition.Sortt de cette école,
to the art of singing); Londres, sans date; après quelques années d'études, 11reçut des
Saemd mélodies, recueild'hymnesetd'antiennes leçonsde Moscnèieset commençala publication
fait avec choix et discernement – 3" Calhe. de ses premièresœuvres. La connaissanceqn'it
dral selectiont, consistanten antiennes,com- fitde Mendelsohnà Londresle décidaà le suivre
mandements de Dieu, chant» et prières. Ces en Allemagne,pour continuer sous sa direction
diversespublicationsont obtenu du succès. ses études de composition.Jusqu'à la mort de
BENNET ( William), professeur de musi- cet artiste célèbre Il lui fut attaché de la plus
que et organiste à l'église Saint-Andréde Ply- étroiteamitié. On reconnaît dans le style des
moutb, eut né, en 1767, à Coombiutelgreheadannée de M. Bennettun penchant décidé pour
près de Teigenmoutb.Les premiersprincipesde celuide son mattreet ami. Pendantson séjour à
la musiquelui furent enseignésa Exeterpar Bond Leipsick,danslesannées 1837et 1838,il exécuta
et Jackson, tous deux bons musiciens.Il fut en- un concerto de pianode sa compositiondans
suite envoyé à Londres, pour y terminerses un des concertsde la Gevandhaus et y fit
études sous la direction de Chrétien Bach. entendre divers ouvertures d'ouvragesdrama-
Après la mort de ce compositeur,il passa sous tiquesqu'il avaitécritsà Londresdansles années
cellede Scliroeter, le premier qui répandit t'u- précédentes. Après plusieurs années de séjour
sagedu piano en Angleterre,et quile substitua en Allemagne,If retourna à Londres, où il se
au clavecin.Les étudesde Bennet étantternd- livra avec succèsà l'enseignementet donna des
nées, il reçut une invitationde t'établiraà Ply- concertschaque année.M.StemdaleBennettest
moutli, et peu de temps après son arrivéedans un des artistes les plusdistinguésde l'Angleterre
cette ville (en 1793), Il fut nommé organistede commevirtuosesur le piano et comme composi-
l'église de Saint-André.Il est considéréaujour- teur. En 183711 Il a écrit la musique d'un ballet
d'hui commel'un desplus habilesimprovisateurs intitulé la Noyades, qui fut représenté; dans
de l'Angleterresurl'orgue.Ses compositionscon- l'année suivante,it donna au théâtre anglais la
sistent en Trot. sonates pour le piano; Un Npnphe de la forêt, ;opéra dans lequel il y
concerto pour le même instrument avec or. avait de bons morceaux,et qui bientôtaprès fut
chestre; Deux divertissements, idem Deux suivide Parisina. Il a publié, tant en Allema-
recueilsd'aira et de glees; Trois duo pout gne qu'en Andeterre, beaucoupd'ouvrages dit
deux pianos; Vne marche et une antienne musiqueInstrumentaleparmilesquels on remar-
BENWETT
– BENOIT S47
que sl*Troisièmoconcerto pour piano(en ul au théâtreFeyileauun opéraintitulé:Félixet Uo-
mineur;, op. 9 Lelpsick, Kiitner. – V>Qua- nore, qui a eu quelques représentations,et dont
trième idem ( eu /a mineur), op. I», ibid. – la partition a été gravée. Aprèsavoir déserté la
3» Fantaisiepour pianoet orchestre (en mima- scène lyrique pendant vingt-sept ans, il y est
jeur),op. 22,ibid. 4°Sextuor pourpiano, deux revenuen 1848, avecla partitiond'un opéra en
violons,alto, violoncelleet contrefasse, op. 8; deux actes de GermainDelavlgneintitulé ?Ap-
^onare* Cramer, Baie, etc. 6° Tno pour parition, qui malheureusementréalisason titre
– t1:au théâtre de l'Opéra national.Précédemmentil
piano, violon et violoncelle,op. »6, 'bid.
Sonate pour piano et violoncelle (en ta mi. 1 avait écrit une partie de la musiquedu Diable
com-
nenr), ibid. 7° Diversmorceauxdo son pre- amoureux, ballet joué l'Opéra.En 1848il
mieret desondeuxièmeconcerto,arrangéepour posalamuiique de ffisUta, balletendeux actes,
et en-
piano à quatre mains. 8° Sonate pour piano représenté au mime théâtre le 21 août
seul (.en fa mineur). – 0° Beaucoupde capri- fin, le 15 janvier 1861, il a donnésur la même
de
ces, rondos, suites de pièces, thème» variés, scène la musique du balleten trois actes
préludes, etc.; ibid. 10»Quelquesmorceaux Théophile Gautier intitulé Pdquerette.
de musique religieuse à plusieurs voix. – Commeorganiste et commeprofesseur,M. Be-
H' Beaucoupde mélodieset de chansons an- noist s'est fait une réputation honorable. n
chefduchant
glaisesavec aecompagnemeatde piano. Oncon- était depuisplusieurs année»second
nattaussi de M. Bennettune méthode de piano à l'Opéra de Paris, quand il succédaà Halévy
IntituléeClassical praclice for piano forte dansla position de premierchef, en 1840.11est
éludent, Londree,1841, et une dissertationsur considéréajuste titre commeunartiste d'un mé-
l'harmonie( On harmony) imprimée dans les rite très-eslimable.Il possèdebienl'art d'accom-
des
Inlroductory lectures detivered ai the Queen pagner le plain-chant et d'improviser fugue»
Collège,1849. sur un sujet donné.SouventUamérltélesapplau-
BENOIST (N.), musicien français, vécut dlssementsdes musiciensdelaclupelleduroi poor
dans la premièremoitiédu seizièmesiècle. On son talent en ce genre. Ses compositionspour
trouve des pièces de ea composition dans les l'orgueont été réuniesdansunrecueilqui a pour
Seleetitsinueet/amiliaristimm Cantione» ul* titre t Bibliothèque de l'organiste,ou suitesde
tra centumà» Salbltoger(Aug»boiirg, Melchior pièces pour l'orgue, en douze cahiers; Paris.
Krlesstein, 1540), et dam le Liber quartus Mmeveuve Canaux. On connaîtaussideM. De-
voix
(JUotectorwn) cum quatuor vocitnts,imprimé noist une Messe de Requiem pour trois
a Lyon,par Jacques Moderne,en 1539. d'homme* et une d'enfant, avec accompagne,-
BENOIST (François), compositeur,né à ment d'orguead libitum} ibid.
Nantesle 10 septembre 1795, a reçu dans sa BENOIT (Axone) maîtrede manque de II
villenataleles premières leçons de musiqueet cathédralede Chartres, en 1743,a composédes
roi.
de piano.En 1811il se rendità Paris, et fut admis motetsqulontété exécutésdansla chapelledu
auConservatoirede musiquecommeélève de Ca- BENOIT ( PiauiR),vicaireà l'égliseSainte-
tel pour l'harmonie,et de Adampour le piano. Marie, de Dijon, est auteur d'un livre intitulé
Sesprogrèsfurent si rapides, qn'itobtint au con- Manuel du chant, ou le plain-chant tnteigné
cours de la même année le premier prix d'har- par principes et mit en rapport avec la mu-
monie.Le premier prix de piano lui fut décerné siqw; Dijon, de l'imprimeriede Douiller,l83O,
en 1814.L'année suivante il fat couronné aux in-12. Une deuxième éditionde cet ouvrage a
concoursde l'Institut de France pour sa com- paru à Dijon, chez Lagier, en 1840,in-12, sous
le plein-
positionde la cantated'£non«, qui fut exécutée ce titre: Manuel du chant sacrum
un séance publiquele 6 octobre lftlfr. Ce triom- chant (*ie)enseignépar principe».
phe lui assuraitle titre et les avantagesde pen- BENOIT (Piebre-Léonami-Léopou)),com-
sionnaire du gouvernementfrançais. 11partit positeur, né a Harelbeker( Flandreoccidentale),
bientôtaprès et passa trois années à Romeet h le 17 août 1834, montra dès son enfance les
et
Napleaaux(raisde l'État. Deretourdanssa patrie plus heureuses dispositionspourla musique,
an commencementde l'année 1819, il obtint sans guide, sans instructionélémentaire. se
En
presque à son arrivée la place de premier orga- livra à des travaux de composition. 1851,
nistede la chapelledu roi, qui avait été miseau son père le conduisit à Bruxelles et le pré-
concoursaprèsla mort de Séjan et peu de temps sente à l'auteur de cette biographie,qui l'ad-
après, il fut nomméprofesseurd'orgue au Con. mit au conservatoirede cette 'ville,lui litsuivre
servatoirede Paris, où il est encoreen cette qua- des cours de piano, d'harmonie,et se chargea.
Uté(}859).En 1821,M. Benoissta faitreprésenter de lui enseiguer la composition.Deuxans après*
348 BENOIT– BÉRARD
Benoitobtintauconcoursle deuxièmeprit d'har- BENSEH (.), pianiste et compositeur,vi-
monie, et le ltrprix lui fat décernéeu 1854. vait a Londresde 1780 à 1790.On a de lui In
Dans la mêmeannée, le premierprixde contre- | ouvragessuivants:t« Sonatespourpianoet vio-
point et de fugue fut également conquispar lui Ion,œuvre 1"; Londres,démenti;– 2»Sixso-
an concours.En 1855, il se présentaun grand nates, Idem,ouvre 2*; – 3g Sonates à quatre
concoursdécomposition institué par le gouver- j mainspourle piano, «mm.S'i– 4» Leçon»et
nement et obtint une mentionhonorable. Dans un duo pour le piano.
l'annéesuivanteIl écrivit la musiquede plusieurs BENTE (Matoès), luthier de l'École de
mélodramesflamandspour le théâtre duParc, au Brescia, vécutdansle seizièmealècleet fut con-
nombredesquels on remarquaceluiquiavaitpour temporain de Jean-Paul Haginl. Il travaillait
titre De MgUche Natie (La Nationbelge),qui vers 1670.Je ne connaisde lui qu'un luth très-
fut représenté le 27 juillet 1856,a l'occasiondu richementornéqui netrouve parmiles antiquité.
IIIla
vingt-cinquièmeanniversaire du couronnement du Muséede Paris.
du roi Léopold1". Au mois de décembrede la BENVENUTI (Nicolas), maître de cha-
même année M. Benoit fut nommé ebef d'or- pellede la cathédralede Pise, est né dans cette
chestre dn théâtredu Parc; il y lit jouer avec villele t0 mai 178}.Il se livraà l'étude de l'or-
succès un joli opéra flamand Intitulé Set gue sous la directiondé son père, maltre de
dorp in't gebtrgle (le Villagedans les mon- chapelle de la même cathédrale; la lecture des
tagnes). Pour la seconde fois, II se présenta au auteurs classiquesdevintson uniqueoccupation,
grand concoursde composition, en 1857,et le et le succèscouronnasa persévérance.On a de
premier prix lui fut décerné pour la cantate lui io Six messesà quatre et six voixavecor-
dont le sujet était Ce Meurtre d'Abel.Cet ou-j chestre; 2» Des vêpres complètes; –3" H
vrage fut exécuté solennellementau mois de ratto di Proserpina, cantate à trois voix avec
septembrede la même annéepar le conservatoire; des chœur», exécutéesur le théâtre de Pise, en
il produisit une vivo impression. Devenupeu 1806; 4» ArUmae Teseo, à Pise en isio;
sionnaire du gouvernement,comme lauréat dn – 5° 11 Werter, farce, sur le mêmethéâtre, en
grand concours, M. Benoit se rendit en Aile- 1811.Dansle genreInstrumental,ila écrit doute
magnepoury étudier la situationde l'art. Après symphoniesà grandorchestre,des sonates pour
quelques mois de séjour à Leipsick,il alla pas- j piano, dea variations,des sonates pour l'or-
«or l'été de 1858à Dresde, fit uneexcursion etc.
à j gue,
Prague à l'occasionde la fêtejubilaire du con- BÉRARD (Jeam-Bai>tktb), né à Lune!en
servatoire de cette ville, puis visita Berlin et 1710, débuta commeténor à l'Opéra, au com-
Munich. Dans la première de ces villes,unAve mencementde l'année1733,ne réussit pas et tut
Maria à 8 voixen deux chœurs, de sa compo. renvoyé à la clôturede Pâquesde la mêmean-
sition, fat exécuté par lecliœur de la cathédrale née. Au moisde septembresuivant il entra à la
( ixm Chor), sons la directionde M. Neilhardt. Comédieitalienne,y.fut plus heureux, et y resta
Ce morceaua été publié à Berlin,chezMM.Ed. jusqu'en 1736oùil fut rappeléà l'Opéra.Rameau
Boteet G. Bock. Au momentoù cette noticeest écrivitpourluiun rôledansles Indes galantes}
écrite (1859)M.Benoit continuesesvoyagesd'ar. mais il y fut simé,et lé compositeurse vit obligé
tiste, Il publié V Six mélodies à voixseule de donnerle rôleà unautre. CependantBérard,
avec piano, Bruxelleset Ifayence,chezlesfrères qui était bon musicien,étonna le public par la
Schott; V Doute pensées naïves on Mélodie» manièredont il chanta, en 1737,à une repré-
sentimentales pour voix seule et piano, ibid. sentationqu'on appelaitla Capitatitm: il y fut
3° Doute motets, ibid. On connaît aussi de lui applaudi, et depuiscette époquejusqu'en 1745,
des pièces de piano d'un genre neuf. Ce jeune oit il quitta la scènepour se livrer à l'enseigne-
artiste est doué d'un vif sentiment poétiqueet ment du citant, il fut bienaccueillidansles rôles
dramatique. qu'on lut confia.11jouait bien de la guitare, du
BÉNONI (Joies), compositeurà Vienne, violoncelleet de la harpe. On a de lui un livre
né en 1836,a fait ses études musicalessous la intitulé L'art du chant, dédié à madame de
direction de Simon Sechter. A l'âge de onzeans Pampadour; Paris, 1755, in-8". Cet ouvrage
il fit exécuter une messe de sa composition,et n'e*tpas sansmérite.Bérard mourut à Paris, le
peu de tempsaprès il donna à l'undes théâtresde l'r décembre 1772.Par le créditde madame de
Vienne un opéra intitulé Die WinderUvme Pompadour, Bérardfut décoré de l'ordre du
( les Anémones),dont on a extraitdes airsavec Christ. 11eut nn (ilsqui fut pendant plusieurs
accompagnementde piano, qui ont été publiés années premiervioloncellede la ComédieIta-
citez Mechetti. lienne.
BERAJU3I – BEIiAT 349
BERARDI (Angblo), naquit au bourg de avaient donné l'exemple mais è l'époque où
Sainte-Agathe,dans le Bolonais,vers le milieu Berardi publia ses Docamentiarmmici, il sem-
du dix-septièmesiècle. On voit par te titre de blequ'on avait méconnule but dea élude* mu»
ses Raglonamenti musicali, qu'il était, en Mcales;ce n'était plusà la recherchude mouve-
1081, professeur de compositionet mettrede ment* élégants et purs dan*l'accord des voix
chapellede la cathédrale de Spc ii.e. Préeé- qu'on s'appliquait, maisà cellede subtilitéspué.
demment, il avait rempli les mêmes fondions rites, tels que les contre-pointsalla icppa, per-
à la cathédralede Viterbe. En 1087,époque où fidiatt d'un sol -passa,etc., dont les ouvrages
il publiases Documenti armontei, il était cha- decet auteur sont remplit.Quoide plus ridicule,
noinede la collégialede Viterbe, et vers 1093 de plus opposé au véritablebut de l'art que ces
il Putnommémaîtrede chapelle de la Basilique formesde conventionoù les compositeurss'im-
doSainte-Marie in Trans'eme. Il dit dans la posaientla loi de n'employertantôt que des notes
préface de ses Doctmenlt armonici qu'étant blanches, tantôt que desnotes noire»seulement,
déjàchanoine et maître de chapelle,il étudia le ou de répéter d'un boutà l'autre d'un morceau
contre-pointroi» Marco Scacehi,ancien mattre de musique le mêmetrait à une partie, pendant
de chapelledu roide Pologne.Lesouvragesthéo- que les autres suivaientles règles de l'harmonie
riques de cet anteur sont I. Bagionamnd ordinaire ou bienencorede s'interdire l'emploi
musicali, Bologne,iO8J,in-l2;lI. Documenti de certaines notes de Jagamme ou de certains
armonici, Bologne,1687,in-4»; livre important intervalles?Ce sont cependantces mémes for-
par son objetet par la manièredontil est truite. mes de compositiondont Berardiexplique les
Cetouvrageest diviséen trois livres le premier règlestrès-sérieusement.Il faut l'avouer, toute-
traitede diversesespèces de contre.pointset de fois, ces défauts qui appartiennentau temps où
la fugue; le second, des canonset des contre- il vécut, sont rachetés par les lumières qu'on
pointsdoubles à l'octave, à la dixième et à la peutpuiser dans ses ouvrages sur deux objets
douzième; te troisième,des dissonancespar re- importantsdel'art d'écrire objets qui ont exercé
tardement ( legature) et de lenr résolution,11 l'influence la plus heureusesur les progrès de
esta à regretterqu'au savoir réel que montre Be. la musique moderne. Le premier est te contre-
rardidans l'exposé de la doctrinescolasliquede point double, dont l'invention, bien qu'anté-
son temps, il ne se joigne pas plus de méthode rieureà ce siècle, puisqu'elleest clairement in-
et de philosophie. III. Mlscellanea musicale, diquée par Zartino et développéepar Cérouo,
divisa in (reparti, Bologne,1689,in-4». Dans n'avaitcependant pas acquistous les perfection-
la secondopartiedé ce livre, ontrouveles règles nements qu'on remarque dans les ouvrages de
du contra-point simple a deux voix et dans la Berardi l'autre est l'art de modulerla fugue
troisième,cellesdu contre-pointà trois et de ta par la mutation de la réponseau sujet, Invention
fuguaselon les tonsdu plain-chant. IV. Areani qui a substitué les fuguestonales et libres à la
mtuicali, Bologne, 1890, in-411,dialogue de fugueréelle. Je le répète,Berardin'est pas l'in-
trente-deuxpagessur quelquescompositionsar- venteurde ceschoses,mais il est le premier qui
tificieuses,telles que les Canons en écreviste, en ait exposé méthodiquementles principes et
tes Duos à retourner le livre, etc. V. Il Per- le mécanisme. Sous ces rapports, ii doit étre
che musicale ovvero staff et la armonica, considérécomme un des écrivainsdonttes ou-
Bologne,1693, la 40. C'est une suite de lettres vragesont le plus d'importancepourl'histoire do
en réponse diverses question qui avaient été l'art. Comme compositeur,on connaitde lui t
faitesh l'auteur sur plusieurs pointade la musi- Mlssa pro de/unelis quinque vocum; Romw,
que. Leaouvragesde Berardiformentune époque op«d Ign. de Lasarls, 1663.– Libri iredl mo-
remarquabledam l'histoire de l'harmonie. De- lelti a due, Ire, quattro voci Bologne,Monti,
puis les innovationsintroduitesdans l'harmonie 1664. – Psalmivespertiniivoc.cumunailissa,
et dansla tonalité par Monteverde,les principes op. 8$ Rome, apud Aug. ttulis, 1675. DueII-
sévèresde l'tcole romaineavaient souffertdes M dl o/fertorii concertatia due e tra voci;
altérationsqui, devenantchaquejour plus sensi- Bologne,Monli, 1680.Salmi concertait a Ire
bles,Imprimaientà toutes tes parties de l'art, voci, lit», «et 2, op. 4 et 6; Bologne,1668,
et partienlièrementà la tonalité, line direction in-4*.Psalmi vespertini (cum Missa quatuor
nouvelle.Cependantles deux Naninl, Benevoli me.), op. 9; Bologne,1682, in-40. Alusiche
et leurs élèves., quoiqu'ils eussent adopté des ditersl per caméra aî,S e 4 voci,op. 13 Bu-
formesplus modernes,consenaient encoredans logne,Maria Monti,1698,in-4°.
leurs compositionsquelque chosede la pureté BÉRAT ( Fiiédisbic),compositeurde roman.
de style dont Palestrina et ses contemporains ceset de chansonnettes,né a Rouen,en 1800, a
850 BÉRAT BEUCKLU
obtenulira succès prodigieuxpar quelques-unes avecaile a Pari*.An moi* de novembre de la
de ses production», particulièrementpar tu ro- même année, il obtint une lieutenancedans la
mance Ma Normandie, donton a venduplus légionde l'Ain,qui s'organisait6 Bourg; meiafit-
de trente mille exemplaire»!Ce succès populaire1 ligué de l'état militaire et désirantse livrer <l«
est do vraisemblablementau caractère asse* nouveauà la carrière tnoslcale,il donna aa dé.
vulgairedet mélodiesde cetauteur; car les cho- mission,en 1819,et revintà Paris, où ilépousa,
ses de ce genre, lorsqu'elle»ont un rhy thmobien en 1823,MllePlou, l'une des harpistesles
plna
cadencé,ont toojoor» en Franceplus de chances habilesde cette époque. (Test surtout comme
de réussiteque les chanta marqué*au coin de compositeurpour la flûte que Berniguiers'eut
la distinction. Le»romances les plu» cononcs lait un nom recommandable.Sesouvragespour
de Bérat,après Ma Nommait, sontle Dépari, cet instrumentont été longtemps
classiques,et
la Montagnarde au retour, A la Frontière, se sont succédéaveeune féconditérare. Ce n'est
C'est demain qu'il arrive. Parmises chanson- pas seulementen France qu'ils ont oblenu ce
nettes, dont la gattéa fait le succès, on cite la succèsflatteur; car les cataloguesd'Allemagne,
LUette de Béranger, Bibi, moneMH, et Mon où lia figurenttous, prouvent qu'ilsy jouissent
petit Cochon de Barbarie. En 1846,il a publié d'uneestime méritée. Le»événementsde 1830
un album de romances et de chansonnettesdont i cause de l'attachementqu'il avait
l'affligèrent,
plusieurs sont écrites en patoisnormand.Fran- | pour la familleroyalede la branche aînée des
çois Pétourniati a pardu « r' trouvaiton i Bourbons,et le décidèrent a se retirer près de
coutiau est une deces chansonsdevenuespopu- i' sonamiHus-Desforges (Voy. ce nom), a Pont-
laire»et chantées dans toutela Normandie.Peu Levoy, près de Blois.II y joatt d'une existence
(ortuné,Bérat n'avaitd'autresmoyensd'existence heureusependant quelquesannées; mais le cha-
qu'un petit emploi dans une entreprise de gaz, grin que luicausala mort de Desforgesle frappa
à Paris. Homme simpleet bon,avait peud'am- d'un coup mortel. Aprèsavoir
accompagnéles
bition le ternie de ses désirsétait ta possession restesde son amian liende
l'inhumation,il dit à
de t,20Ofrancs de renteet unecuaumièredanssa quelquesamisqui l'avaientsuivi
pour cette triste
belle Normandie.Une étroiteamitiél'unissaita cérémonie Dans huit jours vous viendrez ici
Béranger,le poête. DepuislongtempsBératétait pour met. Sapredictionse réalisa,car Desforges
atteintd'nne affectionde la moelleépinière,dont étaitdécédéle20 janvier 1838,et le 29 du même
lui-même paraissaitignororla gravité.Lemal lit mois,Berbiguleravait cessé de vivre! Le cata.
tout a coup de rapidesprogrès Bératfut prisde logue des œuvra*de cet artiste renferme i
vertiges,et le 2 décembre18S6,il s'éteignitsans 1*Quinzelivresde duos pour deux flûtes –
souffrance. 2* Deuxlivres de duos pour flûte et violon –
BÉaAUDlfeRE(MMCDB),musicien fran- 9° Six grandesolosou études poor la flûte –
çaisqui vivait au commencement du dix-septième 4*Dix concertospour le même instrument; –
siècle,a fait imprimer le Combatde seul à seul 5oSept Uvresde sonates avec accompagnement
en champclos, à quatre parties; Parte,Ballard, debasseoualto; 6° Une méthodepourla date
1C08,in-4". – 7° Huit thèmesvariés avec
accompagnement
BERBIGUIER (Be»oit:-Tiunqdiue),(lu- de pianoou orchestre – «o Sixairs de divers
tiste et compositeurpour soninstrument,naquit auteurs variéspour la flûteavec piano ou or.
le 21décembre 1782,à Caderousse,département cliestre; – 6° Six livres de trios pour trois flû-
de Taiicliise,ci-devantle comtatVenaissin.Doué tes; – 10*Un livre pour deux flûteset alto;
de dispositions heureusespour la musique,il – 11»Un idem pour flûte, violonet alto –
apprit, sans le secoure d'aucunmettre, la flûte, 12° Plusieurssuites de duos faciles pour deux
le violonet la baise. Sa famillele destinaitau flûtes;– 13°Ungrandduoconcertantpour flûte
barreau mats, dominé par son goût pour l'art et piano; H» Enfin, plusieurs fantaisies,ro-
mudcal, il quitta brusquementson payanatalan manceset airs varies avec piano, et des suites
mois d'octobre 180S,vint à Paris,entra au Con. d'airs d'opérasarrangéeen duopour deux oates.
servatoiredans la classede flûtedeWunderllch, BERCELLI ou BERSELLI (Mwaieo),
et suivit en même temps nn cours d'harmonie sopranistequi, vers 1720, se trouvait&la cour
sous la direction de Berton. Depuis plusieurs de Dresde. Sa voix avait une étendue prodi-
années il faisaitsa professionde la musique,lors» gieuse, car ellecommençaità Vutau-dessousde
qu'en 1813,il fut contraintde quitter Paris par la portée et allait jusqu'à sa dix-huitièmefa.
suite du décret qui ordonnaitunelevéede trois Toutefois11chantaitmédiocrement,ce qui n'em-
cent mille hommes. En 1815,il entra dansles pêcha pas qu'il eût 2,000 guinées d'appointe-
ganles dit corps, suivit la courà Gandet rentra ments, à Landret,en i73s.
BERCHEM 0A|
BI&RCIIEAKJacqdes,Giscbkro ou Jacbet) num, 1545, in-V obi. ans déihraceni préfecft.
ohde Berchem,un des plus habilescompositeurs Du exemplairesde la même éditionout paru
du Milièntesiècle, naquit en Flandre au com- dan* la mêmeannéeavecle titre italiensuivant
mencementdo ce même siècle,et brillade »535,à 11 primo libro de motetti a quattro voci
1505.On Ignoresi te nom deBerchemfutle sien In Yenelia, app, dt Ant. Gardane, 1545,pe-
propre,ou s'il le prit du lieude ta naissance, te tit in-i° obi. On trouveaussi h la bibliothèque
villogedeBerchem,près d'Anvers.Les documenta royale de Munich lachet Mastro (sic) di ma-
desarchivesdiversesde cette ville n'ont fourni tka de la Capella iel Duomode Mus si-
aucun renseignementsur ce point & M. Léon gnor duca di Mantoa (sic)Motletti a quattro
deBurbure(voy. ce nom).Les biographesqui ont voci, nomment* pasti in luce; libro primo.
cm que Btrehtm n'était pas le nom propre de Sans date et sans nomde lien, in-*»obi. s*
ce musicien,l'ont confonduavecJacques, ou Ja- liber primus, vocumquinque. Vigenti Ho-
cW de Buus qui vécutdans le même temps (elos habel. Excvstm Perrariœ, expemis et
nuis on peut voir a l'articleBuus que cette opi- Utbore Joli. de Bulgal, Ilenr. de Campis, et
nionn'est pas fondée. D'autresont.cruque Jachet Anth. Bûcher, todovum, li39, petit in-4°olil.
defiercliemétait le même artisteque Jachet de Le principalauteur de ces vingt motets est dé-
Wertj mail les italiens nommentcelui-ci Giu- signé Jacquet de Berchem les autressont lle<-
chettodi Reggio,«oit qu'il ait vu le jour dans din, Nie. Gombert, Arcliadelt,Im((le Vento),
cetteville, de parents flamands,soit qu'il y ait Jacques Despons,AdrienWillarl, MaistreJan.et
demeuré pins ou moins longtemps,tandis que Claudin(Claudede Sermiay).–4"II primo libro
Jachet deBerghem, ou Berchemtsi désignépar de madrigali a quattro voci. In Venetia
eux sous le nom de Oiuchetloou Jachet di appresso d'Antonio Gardane,'im, in-1°oBl–
Mantova, parce qu'il fut au servicedu due de 6° Capricdo di Jachello Berchemconla mu.
Mantoue,vers 1535à 1565.Ces musiciensvécu- sien da lui composta sopra le stante del
rentlongtempsen Italieà la mêmeépoque leurs Furioso, a quattro voci.In Venetiaappresso
ouvragesy furent souvent réimprimés,et dans d'Antonio Gardane, 1501,ln-4°, libri prima,
les recueils où l'on a introduit quelqu'une de secondo et terso. Cet ouvrageest dédié au duc
leurscompositions,Il arrive fréquemmentque le de Ferrare.– 6» Lemanuscritduseizièmesièclede
prénomseol est Indiqué,:de là vient qu'il est la bibliothèqueroyalede Munich,coté II, con-
difficilede déterminer lequeldestrois artistesen tient trois messesà cinqvoix,de Berchem,sou»
est l'auteur.Federmanndit (daMla Description le nomde Jaches de Mantua. –7' Oraliones
des Pays-Bas) que Berchem vivait encore en complures ad qf/lc. Hebdom. Sancta perti-
1580 il devaitêtre alors fortâgé.Les ouvrages nentes quatuor et quinque vocum.Vendus
les plua connusde cet artiste sont st*Jacfietl apud Ant. Gardamm, 1567,in-fbl. goMesse
muski celeberrimi atque delectabilis, chori dei Flore a dnque voci,libro primo. in Vene-
iUwtrtosiml, ac révérend, cardinalls Manlux lia,app.diAnt.Gardane,im.{C'csluaeréim- ·
maglsiri, Motecta quinque vocum.Novissime, pression.)–9» «esse di Jachetto a cinquevoci.
omni studio. ac cura in lucem éditai Vene- Libro 2 ibid., 1566. – 10°La messe à qualre
tiis apud Bkronpnwn Scotum, 1539, ro-4° voix de Jachet Bergem(sic)sur la chanson Alors
obi.,avecune dédicacodel'imprimeurau cardi. et/ortuna se trouvedans le recueilqui a pour
Ml de Mantoue. Ce recueilcontient vingt-six titre Missarum quinque liber primus,cum
motets.C'est ce même ouvrage, augmenté de quatuor vocibuses diversis auetoribus excel-
deuxmotet»,qui a été reproduitsousle titre ita- tenlissimis. Veneliisapud Hieronymum Sco-
liensuivant s II primo libre di Motetti di Ja- tum, 1644, in-4»obi. Ontrouve des motets et
chet a clnque vod con la giunta dl plu ilôt- des madrigauxde Bercliem,avec l'indicationde
tetti composa de novoper il dttto autore non son nom clansles reçue:)*suivants l» Stotetli
phi eedutlcon ogni ditigentia correlll; in del firutto US.letia sei vœi; Venise,Ant.
Venetia,n«lla stampa d'Antonio Gardane, Gardane, 1539.– V Motetti del labirinto
tMO, petit in-4° obi. Il y a vlngl-lmlt motets a cinque met; Venise,1554,in-Vobi. – 3° DI
dansce livre; an haut de la pagedu onzièmeon diversi authori il primo libro de' madrigali a
Ut Giac.di 8. (Jacques de Bercliem).– s« Ja- quatlrovocla note nègre; ibid., 1503,ln-4»obi.
chet musicisuavissirm celeberrimiquemuHees – 4» II primolibro dette Muse a cinque voci.
remendUtinacardtoatisManttte(sie) magisiri Madrigali di diversi authori; Rome,Antoine
Hateeta quatuor vocum nunc prlmum diU* Barré, 1565, in-4°.Pourles œuvresoù l'on ne
gentltsimerecognita ac sm candorl reslituta. trouve que le prénom de Jacquet ou Jncliet,
Uberprimus; Venetiis apud AntoniumGarda. voyez la noticesur Buus(Jacquesde).– y Mo-
352 BERCHEM BÉRÉSOVSKLY
tetndellaSimiaacinquemi. Ferrariw.expen- la tlfite, des airs variés pour le violon, des so.
sis etlabore Johannis de Butgat i 540,)n-4' nates pour le
piano,des pots-pourrispourdivers
Dans ce recueille nomest écrit Jackel de Ber- instrumenta,et des contredansespourl'orehentre
chemi peut-être est-il permisd'en conclureque et pour le piano.Toutes ces productionsont été
le nomde familleétait Jachet,oa plutôtJacquet, imprimée*a Hambourg.
que ce nomn'était pas le diminutifde Jacques, UEHEtVS (Hbtoi),filsdu précédent,pianiste,
et que Berchem indiquaitle Ifcude naissance, violoncellisteet compositeur,à
Hambourg,s'est
commele dit au reste Guichardin(Giactiettodi fait connattre par les compositions suivantes
Berchem vidno di Anversa).- 6" Terttut liber 1°Der musikaliseltEuropa ( l'Europemusicale),
),
Moleclorumcum quatuor vocibut.Impretsum contenant douze fantaisies pour
piano, op. ?
Lugduni per Jacobum Modernura de Pinguento, Hambourg, Scliubartliet compagnie.– 3° deux
1539, in-4». 7° Secundutliber Motectorum rondos idem, op. 4; Hambourg, Bœhme.
cum quinque vocibus;ibid^1 53a,in- V* VTer- 3° 1erTrio brillantpour piano, violonet violon-
tiu$ UberMotectorumattquinqueet ses mets; celle,op. 6 Hambourg, Schiibartli et compagnie.
8 * –
ibid., 1 638,11)4°.- Quartutliber Motectorum 4* Homancessans paroles, n° 1 et 2; ibid.–
ad quinque et sexvoeis;ibii., I539,in-4O. – 5° Despolkaset des contredanses.
10°Quintus liber, etc., ibid. 1543,in-4°. 1 1° BERENS (HEBUAKN),coropositeuret direc-
Selectissimarum cantionum(quai vulgo Mo- teur de musique&Stockholm,appartient à l'é-
teta votant) Flores, tritm voeum, ex opti- poque actuelle(milieudu dis-neuvième
siècle);
#
tnU ac pmtantiulmb çuibtuque divinmMu- tout autre renseignementmanque sur sa
per.
sicet authoribus exterptarum. Lovanii ex sonne; son nomne se trouve mêmedans aucun
tfpograph. PelH phalesH, 1569, in-40 obi. cataloguede musique,ni dans aucun Journalre.
BERCK (Hehri), composttenr,né à Brême latif à cet art publiéjusqu'à ce jour (»8M).Je
vera 1805,a vécu quelquetempsà Paria. Il pré- ne connaiscetartistequepar une Fantaisie pour
tendait êtreélève de Rossini,quoiquece maître orgue (en ut mineur), œuvre vingt-cinquième,
n'en ait jamis en aucun.En 182» 11fit repré- pobliéeaErfurt,cbez Orner ;oavragedanslequel
senter dans sa vitle nataleun opéra IntituléRé- l'auteur, rompantavec les traditionsdetoutesles
mus et Somulus, et dansl'annéesuivanteil y écolesd'organistesancienset modernes,et avecle
donna Baudouin, comtede Spolète. caractère grave de la musique d'orgue, applique
BÉRCKZAJMER(Woi*MNG),compositeur &cet Instrumentle styledramatiquedesontemps.
allemand,vivaitvers I»milieudu seizièmesiècle, A ce point de vue son ouvrage ne manquepas
et -a publié •. Sacrorumhymnorum modula- de méritet l'harmoniea de la
distinction,et l'au-
tûmes quinque et texvwUms; Munich, 1564. teur fait voir, par les combinaisonsdes
jeux en
BERCY. Voyez Bbbjt. raisondu caractèredesphrases, qu'il connaîtbien
BERENGER (Laobekt-Pierre) littéra- les effets de l'instrument; mais il faut espérer
teur, né à Riez (Basses-Alpes)le 2s novembre que cette nouvellotentative de corruptionde la
1749,entra dans la congrégationde l'Oratoire, musique d'église et de son caractère religieux
après avoir terminéses études,et fut professeur n'aura pasde succès.
au collège d'Orléans. Aprèsla révolutionil passa BERENT (Simon),Jésuite,né en Prusse,en
à Lyon, en qualité de professeurde l'écolecen. 1*85,entradansson ordre, en
I60o,y enseignala
trale, puis fut inspecteurde l'Académie universi- philosophieet la théologie,et devintensuitecon-
toirede cette ville. Il mouruten 1822,à l'âgede fesseurdu prince Alexandrede Pologne.Il est
soixante-treizeans. Auteurde la Moraleen ac- mort aBransberg,recteur du collègedes
jésuites,
tion, livrequi eut de lacélébritéen Franceet fut le 16 mai 1649.On a de sa composition 1*ti-
souvent réimprimé, Bérengerfut membre de tanim de nomine Jesu, 1638, et Litanie de
l'Académiedes sciences,lettreset beaux-artsde B. Virg. Maria, 1039.
Lyon.Dansune séancede cette sociétésavante, BÉRËSOVSK"Y(.\UxiitE-Soz!(ovrrcB), com.
il lutun mémoiresur lanécessitéd'établirà Lyon positeur de mutiqiie
religieuse,naquit h Gloucli-
une écolespéciale de musiquevocale et instru- kofl, petite villede l'Ukraine,en 1746,suivantla
mentale, dans laquelleon enseigneraitaussi la Nouvelle Biographie générale de MM. Didot.
composition.Ce Mémoirese trouve parmi les Cependant s'il estvraiqu'ilentra dansla chapelle
manuscrits académiquesde la Bibliothèquede de l'impératriceÉlisabeUi.à Saint-Pétersbourg, et
Lyon, fous le numéro 1393du Catalogue. que la beauté de sa voix y excita l'admiration
BERENS (Chaules), directeurde musique générale, il n'a pu y être admis que dans s«m
Il Hambourgdans la premièremoitiédu dix-neu- enfanceet commesopranlste; car, lorsqueElisa-
vième siècle, a publiédes trias et desduos pour beth mourut, en 1761Béré*ov$ky n'auraiten que
BÉHRSOVSK.Y
BKllG 353
«• > un». Celleconsidérationet d'autres encore Dans In nombreimmensed'ouvragetsorlUde sm
siitorisentà croirequ'il vit le jour plus tôt qu'on presses, on remarquesurtout la bellecollection,
nele pense.Quoiqu'il en toit, II fit m» premières en formatgrandin-folio,qui a pour titre général
étudesmusicalesh l'Académieecclésiastiquede Patroclnium musices (Protectionde la rau*i-
Kiett, pui»il «a rendit à Saiot-Pétersbourg, «t qui ), parceque les dépensesde ces somptueuses
Tutadmiscomme chanteur à la chapelle impé- éditions étaient faites par les ducs de Bavière,
riale.Se»heureuses dispositions,non-senlement La collectionquiportecetitrese diviseen deux
pourle chant, mais pour la composition,déter- i sériesqui formentensembledix volumesintpri-
lainèrentCatherineIl à l'envoyer,en Italie, afin | mé>engrand8canctères,pourl'usaf!edescha>urs
qu'ily perfectionnâtses connaissancesdans l'art. | d'église, et dans lesquelsles parties des diiïé-
Arrivéà Bologne, il obtint du P. Martini, l'un rentes voixsont misesen regard. Chaquesérie
dexplussavants mattres de son temps(t»y. Mae- est composéede cinq volumes la premièrene
«xi, Jean-Baptiste),l'autorisationd'y suivreses i renfermeque des œuvresde Rolandde Lassos.
leçonspourle contrepoint. Il passa neuf années Les titres de ces volumessont « 1° Patrocintum
dm oette ville, «A il obtint te titre d'académl» musices. Orlandi de lauo illustrtss. Duds
cieaphilharmonique.De retour en Russie, avec Bavarimchort maçtitri eantionum, quas »«o-
on savoirsolidedans l'art d'écrireen musique et Mat vocant, opus notmm.Prima pars. Illvs-
du»celui du chant, il n'y vit point se réaliser i tris*. Principis D. Albertocomitis Palattnl
«esespérancesd'avenir, fut peu remarqué a la ' Jtheni,utriusque Bavarix JDtteis UberalUale
courimpériale,et n'obtint aucun emploide quel- in Ivcem edllvm. Monachiiexcudcbal Ada-
queimportance.Le chagrin qu'il en eut le cou- mut Berg. M.D.LXXI1I.- 2» Patrodniummu.
dulsitau tombeau en 1778. Bérégovoy a fait sices. Orlandi de lasso, etc. Hissa aliquat
quelqueseffort»pour l'améliorationdu chant de quinque vocum.Sectmda pan (le reste com.
l'Églisegréco-russe; maisil rencontrabeaucoup me ci-dessus);ibid. Ii74. Ce recueil renferme
d'opposition dans ses réformes,|iarce qu'ily «m- cinq messes.– 3" Palrociniummutités. Orlandi
tot porterses habitudesde la musique italienne de de Lasso, etc. Officia aliquol de prsccipuU
son temps or les traditionsde cette musique | festisannte quinque vocum.Nunc prlmum in
étaientantipathiquesau caractère libre et non Iwxm édita, Tertia pars (le reste commeci-
mesurédu chant de l'Égliseruase, bien que ce dessus) ibid. 1574. 4"Palrocinium musices.
caractèreait plus d'analogie avec la musique Orlandi delasto.ett. Passio quinque vocum,
moderneet populaire que le plain-cltant des idem lectlonesjob, etlectionesmatutlnxdeNa-
églisescatholiques.J'ai sous la yen» des mor- ttotate Chrtsti, quatuor txxmm,quartapars;
ceauxde musiquereligieusecomposespar Béré- ibid., 157î. –Patrocinlum musices. Orlandi
sovslsyleur harmonie est très-élégammentdis- | defMsso,elù.Mag7tificat/iliquûtq>ia(iior,qttin-
posée,dans la manière des maîtres Italiens, I que,sex et octo vocum,quinta pars, etc.; ibid.
particulièrement de Durante mais on n'y trouve I 1676.Aprèsla mortduducAlbert, la publication
pas l'indication du génie de la spécialitédn fut interrompueet ne fut reprise qu'en 1&89,
denrequ'on remarquedans les compositionsde sous le règne du <tncGuillaumeII. Ce sont les
Borlniansky,son contemporainetson successeur volumes publiésdepuiscette époquequi forment
immédiatdons la réforme de la musiquede l'Ê- | la deuxièmesérie;, mais on trouve des exem-
gllserusse. plaires do la premièredont le frontispicea été
BERETTARI (Ange), religieuxde la con- et qui ont pour nomde protecteurcelui
grégation de Saint-Jérôme, ou Hiéronymites,au changé de Guillaume, bien qn'il ne régnât pas aux
couventde Fiesole, vécut vers le milieu du indiquées pour la publication. La se-
époques
dix-septième siècle. On a impriméde sa compo- conde série se composedes volumesdont les
sitionplusieurs œuvres de musiquedéglise, au titressont – lo Ailrocinium musices. Missœ
nombredetquelaon remarque Compta a 8 aliquot quinque vocum Orlandi de lasso
vodacapella e litanie a 6 vod, conslro- serenlss. duels Bavarix chori magistrl. Mo-
menti e ripimt, op. 3 Venise,Fr.Magni, 1656, nachii, excud. AdamusBoa, 1688. Cesmesses
in-4*. I sont différentesde cellesdu volumede la pre-
BERG (Adam),célèbre imprimeur de musi- mièresérie et sontaunombredesix. s» Patro-
queà Munich,dans le scixième siècle,commença ciniummuices. Mtssarum solemntorumtum
à publierdes oeuvreamusicalesven 1 540,et lit Sanctorum quam festorum officia labenlis
paraîtreun grand nombred'ouvragesimportants anni in calholic» Ecclesix usum harmonice
pendantprèsdesoixanteans,c'est-b-direjusqti'en contrapunclum ac mtavissime condnnata,
1599.Son activité Industrielletint
_n_n- du prodige.
.0-- -n.1
sicqueanteaintucemiidUa.Sereniss. Régime
uoKit.n«iv. nus uvsicif.ns.– t. 4 -23
354 BERG
Magdelenee e/iori Halte ad Arnum maglstro autant à cause de ses talents comme artisteet
Francisco Sale aulhore primus tonus, ibid., comme professeur,que
pour son caractère lie
1580.– 30 Patroclnium inusités, Hissascum norableelbfenvelllant.
brèves lum quatuor vocum laudalissima Danslesannées1810,1818
I83&et J85t, il visita Paris et y fit decourti
concinnaUe.Avthore BUtstoAnton tyrolensti Ajoure. En 1817 il lit un voyageà
soii ortundo; ibid., 1591. – V Patrocinium fit la connaissancede Vienne et7
Beethoven, de Hummel,
mutités, Intonationesvetpertinarvm precum de Cïernyet de plusieursautres artistes
célèbres.
ma cumsingulerum tonorum psalmodia ( qum En 1826, 11aile à Darmstsdtet »'y lia d'amitié
vulgo/alsi bordoni dicuntur) quatuor vocum. avec GodefroH Weberet Rinck, qui réitèrent
Pruterea hvmni quinque vocum per totum en relation avec lui jusqu'à leur mort. Conrad
an»uns. Authore Cmare de ZacharUs Cre. Berga cessé de vivre à Strasbourg dansla nuit
monensi, primus tomrn; ibW., 1594. Le du 13 au 14décembre 1862, un peu aprèsmi.
second volume, qui devaitcontenir la reste des nuit, à rage de soixante-septans et
sept mois,
hymnesjusqu'à l'Atent et les hymroesdes saints après une longuemaladie.C'est donc a tort que
pour toute Tannéeà 5 voix,avec quelques Ma- Gassnerdit, dansson Lexiqueuniverselde nwl-
9/itylcaf,n'a point parii,queJesache.–(><>.Pa/w<-que, que Berg mourut en 1848.
ntum nuuieet. In Natalrn Domini Jesu- Berg s'est fait connaîtrepar descompositions
Chris» SalvatorU nostri motetum s vocum, pour le piano, parmi lesquelleson
remarquet
et missa, ad ejus imitalionm composite. Au- 1° Premier concerto pour pianoet orehe»-
thore Francisco Sale, musteo Casano; Ibid., tre Paris, SchOnenberger. – 40Deuxièmeidem,
.1508. œuvre21"™ Oflenbach,André.– 3' S^concerto
BERG Jbahbs), imprimeur modique, pour piano et orchestre, op. 32; Strasbourg,
de
né à Gand au commencementdu seWèmeiièete, Pitolset Frost. – 4* Grandes variations surla
se (tu h Nuremberget établit une Imprimerie marche à' Aline, avec orchestre;
Augsbonrg,
en société avec Blrfch Neuber. se» éditions GombaiU – i/> Rondeau favori pour
pianod
d'œuvresmusicalesportentle nomde Montanus, orchestre, œovre 34; Offenbaeh, André.
parce que son mm Outmà, de Berg, signifiede 6°Sonatespourviolonet piano,œuvres9, î3 et »;
la Montagne. M était mort vraisemblablement Paris, Padni Jauet Blcbault -r 7»Duoatt
avant 158», car,danncetteannée,Neuber«'asso- variationspour deux pianos, œuvre
13 vienne,
ciaavecGerlach (voy.ce nom ). 8» Trois
Hasslingerj– grands trios pourpiano,
BERG (.). Ce musicienn'est connuque violonet violoncelle,cemre 11 ;lb.,
9»2triM,
par te catalogue de Prestori {Londres, 1797), idem, op. 15; Paris, Janet. – 1O>Deuxtrios
qui indique ses ouvragea. JI paratt avoir été idem,op. iôjOrfenbacb,André.–ll'Troistrfiw
Allemandde naissance, et organistedans une op. IdemjOp. 20
Bonn, Simrock.– tîoTroU
•tes églisesde Londres. Il a publié – i« Deux quatuors pour deux violons viole et
basse,
livresde duos de flûte. – 20 Dixfantaisiespour op. 26; Paris, Padni. 13» Quatuor pour
l'orgue,op. 3. –S» Sonatespourlepiano, op. 3. piano,violon,alto et violoncelle,op. 33; Vienne,
–ko Idem, op.4. – 5»irfm,op.5. –6» Me»», Hasiinger.– 140Sonatespour pianoseul, op.5
op.6. – 7<>Duospourdeuxcore,liv.let2;lepre- et 30;Paris, Pacini,et Mayence.Schoit ;– î&orja
ralerlivrea été publiéen 1770.– %«Bvit livres fantaisieset desrondeaux
pour le mêmeinstru-
de chansons anglaises, 9« Capricespour ment –160 Desvariationspourpianoet violon,
l'orgue, œuvre 8*. on pour piano seul et quelquesautres composi-
BËRG (Conud-Mathim), professeur de tions moinsimportantes. – 170Exercices Joiirna-
piano, compositeur et écrivainsur la musique, 1 lieredemécanismepourlepiano.op. 34; Paris, Ri-
naquit à Colmar ( Haut-Rhin ) le 37avril 1785. cbaalt– I800ivertissementà4mainspourpiaiio.
Aptesavoir appris la mnsiqneet le violondans j op. 27} Ibid. – igo Die Nixe dea Ilimmelsts
«a viUenatale n passa les années 1804et 1805
à Mannbeiro où il reçut des leçons de Fraenzl I {LaféedttMummelsée(i));baila(lepoursopranoi
I Augsbourg,Gombert. Berg a publiédans l'écrit
pour cet instrument Cependant, quoiqueson iKModique intituléCctcitia (t. v, p. 89 et suir.),
père l'eût destiné à être violoniste,Bergavait un projet de méthode rationnelle de musique
toujours préftré lo piano. Résolu enan à s'y au piano,sousce titre Ideen zueiner
adonner exclusivement, Il sa rendit à Puis et j appliquée
Cehre der Méthode der itmlk
entra an Conservatoireoù il passa les années J rationelten
tswet 1807. En 1808,il se fixaà Strasbourg,et
s'y llvraexclusivetnentà l'enseignement (UtacdelaPorM-Noirc,
du piano. gne, situésurleboutd'unemonta-
dan»le gnnid-docht
de Bade.Seteauxsontblluml-
11y passale reste de ses jours, aimé et estimé, mnunet paralamitcomplètement nnlrtt.
BERG BERGER Mi
mit Anteendungau/ Claetersptel. Aprèsquel- 2» BloguendapuMica;Leipsick, 1760, in»4%
la recueildo discours dont quelques-unscontint»
(«es wnsldératlonspréliminairesbut position
des rient des détailsrelatif» à l'Iiistoiredu citant de
respectivede l'élèveet dit maître, il y traite
a
causesqui retardent, en général,les progrèsde la | l'Église, et la réformeque Luthery apporta.
mesure, de l'écartement de» intervalle»sur le Le 17*est intitulé DeMartini ùutheti merito
davier, du doigté, etc. Dam la seconda sec- evangtlicam instauralionen haud potlremn
lion de sou travail, il eiarorae la marche de quaditeiplinasaerteantusemendaturiie 18*:
renseignementen général, les procédésappli- De Martini iMtheri cura musica hymnodia
cablesà l'instruction particulière de chaque sacra le I9*tJ9e Martini Lutheri hymnit ad
éleva, la disposition des objetsdans la leçon propagalionm reltyonis mendatm utilibuss
les eierdeesde l'élère.etc. Ce petit ouvrage teîQtiDe Martini lutheri hyomit «ocrii ab
de Berg a été imprimé à part, et publié chez iniqua censura«i«rf/«o/i*. 3» De (.udisolym-
Scliolt,à Mayence, ta-8°, en t827, avecune piis programma, in Stromat. acad., p. 867.
i Lesauteursdu Dictionnairedes Muftfciens( l'aris,
préfacede Godefroi Weber. Berg a développé
«esidées sur ce sujet dans au Méthode pro- 1810) ont été induitsen erreur par K. L. Ger-
en de la mort de Berger
yresslve pour le piano, avec un Manuel à ber, plaçant l'époque
tusage da maîtres, dont le manuscrit a été en 1706.
lirré à l'éditeur Richaolt, a Paris, mais qui n'a BERGER (Jeas-Aotowe), organistede la
pointparu jusqu'au momentoù cette noticeest cathédraIedeGrenoble,né en 17 19, morten 1777,
ftrite. On a aussi du même artisteun écrit inti- trouva, par ses méditations, le secret de pro-
tolé Aperçu historique sur l'état de la mu- duire sur tvplnette et le clavecinles effets du
d'une mécaniqueque l'on
$igueà Strasbourg pendant Us 50 dernières crescendo, au moyen
années Strasbourg, 1M0, iu-8°de 86 pages; mettaiten jeu parla pressiondu genou. En 1709
BERGAMASCO ( Abcbakcew), eoutra- il vint à Paris pour soumettresa découverte i
des et lui en
poutisteitalien da 16* siècle, fut vraisembla- (•Académie siences, qui l'approuva
blementaboi nommédu Ueo de sa naissance, donnades certificats;il la fit annoncefpar sous-
Btrgame. On ne connaît de ce maître que des cription dans les journaux, matecomme on «o
de
ntadrlgauxqui ont été insérés dans la collection bornait à l'admirer, il ne Jugeapas à propos
intitulée t Doteaf/eUi, madrigali a cinque la publier. Il parait même en avoir détruit jus-
wd didtoersieceeUenttmustiidi Roma /Rome qu'aux moindres traces, car son dis netrouva
et Venise,1568. Ce titre fait volrqueRergamasco rien après sa mort qni eftt rapporta cette inven-
devaitêtreemployé comme chanteurou comme tion. L'épinetteverticale du père Hersenne lui
avait suggérél'idéed'ajouter un clavier &la harpe
compositeurdans quelquo églisede Rome.
BERCER (Anna*), musicien auliquo du ordinaire; mais ftick, ouvrier allemand qui
enleva se mécanique et
princedeWurtemberg,naquit à Doben en Mis- travaillait poor lui, lui
uievera tsso. On de lui llarmmim saerw ses plana. M-Dietza reproduit de nos jours cette
mais elle n'a
4, s, a, 7 et S vocibus condntndte, etc. Aogs- invention dans le Clavl'harpe\
en de succès.
bourg, «806, In-*».– 2» TeuttcM wUliche point
TrautrmdKlageLiedermUkSUmmen(Chmi* BERGER ( Jossra). Voyez timm-BBAoe».
mondainset lamentablesà quatrevoix) Aug*- BERGER (Louis), pianiste et compositeur,
le t8 avril 1777.Son père, ar-
boarg, 1609. – a» Threnodte amatorise, das est né à Berlin,
bt mwe Teutsehe weltehe trawemnd klag chitecte employépar le gouvernementprussien,
Iiedtr nach art der weltUeben YUlaneUtn ayant perdu son emploi, dut quitter Berlin, et
mit Stimmen Augshourg 1609 ln-4°.Trois serendre dans la petitevillede Templin, où Ber.
motetsde cet auteur, à six et a huit voix ont i ger passa son enfance. Plus tard il fat envoyé
tié iasérés dans tes FlotilegU musid portensts à à Francfort-anr-1'Oder. Aprèsavoir feitdai» cette
de Bodenschats. des études musicales, il alla à Berlin, où
i ville
de la compositionsous la di-
BERGER ( JEMC-6ciu,*wtBde) professeur apprit la théorie
devinrent
d'éloquenceà Wittenberg, et conseilleranlique i rection de Gerrlich dontles lumières
de l'électeurde Saxe AugusteII, roi de Pologne, bientôt msufnsantes, ses progrèsayant «é rapi-
il à il
naquità Géra, et mourut le 24 avril 1751.On des. En 1801 serendit Dresde, où espé-
a delui-,i° Dlssertationes academica wrtiar- rait terminer ses études nous Naumann; mais
momwit oh
9umtnH,etc; Guelferbyti, 1720, in-4". C'est il n'arriva près de cet artiste qu'an
un recueilde trente-deux dhcoons parmi les- rendait ledernier soupir. Il exprimale chagrin
Inattendu
quels le 22* contient l'éloge d'un musicien que lui faisaitéprouvercet événement
nomméJean Cite», eontorkWittenberg dansune cantate tninMircdontle méritelut vi-
23.
8*6 BfcRGER – BERGERRE
ventent senti par les artistes.Il avait alors le
i très sonates, «uvre»», io et l8;Berlln.-3» l'M
dessein«l'obteniruneplace de maltrede cliapelle¡ sonatepour
piano à quatre inains,anivroli; Ber-
mais son espoirayant été déçu, il se retira & lin, Une. –4*
Préludesetrugues,op.5°; Berlin,
Berlin, où il vécut en donnant des leçon* de
Sclitesinger.– &oPréludes» tolwrqun,op. ïjib!
piano. démenti l'entenditen 1 804,époque de – 6»Dou«e études, op. il Hambourg,Chris-
wn voyagea Berlin, et, frappé de la beautéde tianl. 7« Rondeaupastoral, ibid toToccate
swcompoiiUoosetdotaleRtqu'ilpossédaUcomme en forme de rondeau; Leipoick, Breithopfet
pianiste il t'engageaà l'accompagneren Russie Haerttl. – 0»Desairs russeset norvégiensvariés.
ivec Klengel, qat était aussi devenu l'élèvedu 10°Divers recueilsde chants à
plusieursvoix
grand artiste. Berger accepte cette proposition Berlin HambourgetOffenbacb – n° Huitre-i
avec reconnaissance,et partit pour Saint-Pé- cueilsde chanta à voix
seule, avec accompagne.
tersbourg. Partout il se fit entendresous le pa. mentdo piano, publiésà Olfenbacb.chezAndré.
tronage de «onIllustre maître, et partoutil eteita 120Trois marchesmilitaires, op. 16 euhar-
l'admirationdes connaisseurs. ASainl-Pétersbuurg monie,publiéesen partition à Berlin, dira Lanc.
il le lia avec Fleidet Stetbelt Le jeusage et pur – 13o Trois marchesd'infanterie,pour musique
da premier exerça sur son talent une influence
militaire; ibid. Berger avait écrit l'opéra sérieux
heureuse, sous le rapport du mécanisme.Son Orute pour le théâtre de mais IIne fut
séjour en Russiefut de di années. Dans cet in. pas représente. M. Louis Berlin, RellsUba publiéune
tervalle, il se maria à une jeune fillequi était noticebiographiquedecet artiste
recommandable,
sa fiancéedepuisl'enfonce;maisil eut le maoeur ornéede son portrait, sous ce titre i ludwig
de perdre et sa femmeet l'enfantqu'ellelui avait
Berger', ein Denkmal; Berlin, 1846, in-S°de
donné, et a dispositionà la mélancolieet à 16&pages.
l'humeurnoire s'en augmenta.En18(3,il quitta BERGER(CnARUs-GoTTUEB),violonistede
Salnt-Péterabourg, oit l'oa dit que ses jours concert qui a eu de la réputationen Allemagne
étaient menacés par des ennemis particuliers, dansla seconde moitiédu iame
et Use rendit à Stockholm,où il se lia d'amitié Olinarsdorf, tiède, naquità
près de Pirna en 1736 et mourut
avec Mœe de Staël. Il s'y lit entendreavecsuc- il Leipalck, le 31
janvier 1812.Son talentM.
cès mais l'humeurchagrine qui le tourmentait sistait dans la grâce et l'expression il étaitre-
ne lui permit pas de s'y fixer il ne tarda point nommé surtout à cause de
l'imaginationqu'il
à s'embarquer pour Londresoù il retmuva son déployaitdans le et
prélude l'improvisation.On
ancien maigre, démenti. Les concertequ'il y ne citede sa
compositionque six caprices pour
donna te firentconnaître avantageusement,et violon
seul, indiqués dans les ancienscatalogues
sesmis lui procurèrentdes élèvesdansles meil- de Breitkopf.
leurea maisons. Bergerdemeura dans cette si- BERGEREL (L }. Ona publiésousce
tuation Jusqu'en 1815,époqueoù il retourna à nom une brochure
qui a pour titre Exposédu
Berlin après une absencede douzeannées. De- principes historiques de la
musique, ouvrage
puis ce temps il s'était fixédans cette ville, et adoptéparla Société
royale pourl'instruction
s'y livrait sansrelâcheà l'enseignement.Unepa- élémentaire de Paris.
Paris, 1844,in-s°.
ralysie nerveusedu bras droit ne lui permit plus BERGERRE (Aleummc-Basius), né le
de se faire entendreen public. Il mourut à Ber- 28
Mptembre 1803, à Seignelay(Yonne),s'est
lin, le 16 février 1839. livréà l'étude de la dès ses premières
Les connaisseurs considèrent depuis long- années, d'abord sousmusique la direction de son frère
tempsBerger comme un artiste d'un talent1res- atné, puis à Auxerre, chex un bon
soit professeur
élevé, comme virtuose, soit comme com- nomméFéraglio. Plus tard fi devint élèvede
positeur. Son talent d'exécutionétait moins re- Clavel,professeur adjoint de violon Conser.
au
marquable sonHle rapport du brillant que son» vatoirede Paris, et reçut des leçonsd'harmonie
celuide la puretéet de l'expression.Sa manière de Barbereau.
Drolingfut son mattrede piano.A
était targe, grandioseet pleined'inspiration.Ses l'âgede vingt
ans, M.Bergerreacceptala placede
élèvesles plus remarquablessont Félix Mcndel- professeurde
musiqueau pensionnatJ'Aublgnv
solut et Wilhelra Taubert. On remarque dans
(Cher) il y resta pendant huit ans. En 18»,
ses compositionsle caractèrede grandeur et de un ancien hautboïstede
Paris, nomméGuy,de-
large harmonieqai se produisaitdam ses impro- venu receveur de financerà
Gien,le fit nommer
visations, lorsqu'ilpossédaittoute la puissance professeuran collègede cette petite villedudé-
de son exécution.Ses principauxouvragessont
partement du Loiret. On n'y comptaitpasalnrs
1» Une sonate pathétique en ut mineur pourr
quatre amateurx do musique!en peu d'annrw,
piano, usuvr*1"; Leipslck,Péters; -2« D'aii- Bergorre,homme Intelligentet actif,
passionné
BERGERRK – BERCONZI SW

le de a Grignon, maisonde campagnede cet Illustre


pourson art, en eommuniqua goût proche
tu proche, et moins de vingtans plustard, des magistrat, le 18août 1623.Lenom de Bergter
«ociétésde musiques'y étalent forméesson» sa est connu principalementpar son Histoire du
direction, des écoles élémentaires de cet art grands cheminsde l'empire romain, Le père
traient été fondées,et plot de deux cents per. Alersennecite delui (Commenter.inGènes, c.4,
sonnescultivaientavec succèsle chant, le piano v. î J ), unedissertationIntituléede Médis mu-
etla musiqued'ensemble.On a de cet artiste es- sicis, de vods hvmanx aique sont prxstast-
timabledesromancesavecpiano publiées&Paris tla, qui n'a pointété imprimée.Ontrouveparmi
clwxJanet et chezMarescol;des airs varléa pour les manuscritsdelaBibliothèque impérialedePa-
violonavecquatuoron piano,ibid.;d'autres airs ri», sous le n" 7489,petit In-foi,(ancienfond*),
variés pour violonseul, des recueils de danses un oii*ranedecesavant,sousce Ulreîiafluoiow
pourdeuxviolona,etc. maisc'est surtoutcomme spéculative. Cet ouvragetraite particulièrement
auteurdidactique qu'il s'est rendu recomman- du rhytlime, dans ses rapportsavec la poésie s
dable.XIa publié i« Exposéraisonné de prin- il n'est pas sansintérêt.
BERGMANN (Hswu-CaaÉTioO,amateur
dpet de musique; Paris, Prey, m&, in-8\ et
Janet, 1837, un vol. ln*>. Le même ou- guitariste*,vivait au commencement du dix-neu-
vièmesiècle, danaun villagede la Saxe. Il eat
vrage,entièrementrefonduet fort augmenté, a
été réimpriméclie%Périssefrères, &Paris, 1844, auteur d'une petiteméthodede guitareintitulée;
l vol. in-8*. – V Nouvelleclassification des Kurze Anweisungtum Gultarenspiele; Balle,
demi.tons,ou véritables qualifications de ces Hamdel, i 80î,in-4*obt.de soixantepages.
intervalles Paris, t833, ln-8» de quarante-six BERGOBZ00MER (Catbwuwe), née
leldner, à Vienne,en 1763,était, en 1770, au
pages. – 3' Méthode de violon adoptée par le
Conservatoire de j»<wi*;ParU, Janet, 1837, servicede l'impératriceMarie-Thérèse,sous le
1 vol.in-4" – 4°Rudimentdu violon, ou l'art nom de Schindkr, et chantait comme prima
donna dans l'opéra séria ettoffa. Elle avait
dsapprendreà lire pour cet instrument; Pa- di-
ri», Rlchanlt, 1846, 1 vol. gr. in-4« de cent pris le nom de Schindlerde son beau-frère,
recteur de l'Ecolede peinture,qui l'avaitélevée
soixante-quatrepages.M.Bergerreavait,en 1846,
environcent œuvres en manuscritde fanfareset et placéeau théâtre dela cour. En t777, die se
maria, et prit le nomnous lequelelle ligureici.
pas-redoubléspour musiquemilitaire, ouvertu-
res pour orchestre, quatuorspour Instrumenta Engagéeau théâtre Italiende Brunswick,elle y
chanta depuis 1780 jusqu'en1783, époque où
à cordes,piècesd'orgue, chœurs avec orchestre, ddee Prague» que »•
le
pain au théâtreNational
elle passa t6~ire NaUonaI Prague, 4<>e
troisairs variés pourviolonavecorchestre, fen-
comte de Nosttevenaitd'établir.Elle y est morte
laisies,ete,
au mois de Juin1788,âgéeseulementde trente-
BEHGGREEN ( P.C.), compositeuret lit.
lérateurdanois,a fait représenterà Copenhague, cinq ans. Cettecantatricea jouid'une granderé-
en 1832, un opéra comiqueen trois actes inti- putation.
taléle Portrait et le Buste (en danois), dontil BERGONZI (Cbmius), né à Crémone,fut
avaitécrit la musique.Cet ouvrage ne réussit le plusdistinguédesélèvesd'AntoineStradivari,
dont Il imitaexactementles formeset les pro-
pas.Au commencement de 183«,M.Berggreenfit
paraître un Journal concernant la musique, en portions. Il travailladepuis 1710jusqu'en 1766.
languedanoise; mais lenombredes abonnésne Ses violons et ses violes sont estimé» • mais
fut pas suffisantpour couvrir lea dépenseade Bergonzi ae distinguaaartoutdanala «onctruo-
cettepublication,qui n'eut qu'une annéed'exis- tion des violoncelles.H en existaitun daté de
tcuce. 1740 dans la collectionSalabue, à Milan, au
BERGIER (Nicolas), naquit a Reims, le commencementde ce siècle.Cet Instrumentétait
i" mars 1567,selonta Biographie universelle, considéré comme un des meilleursde son es»
et en 1567suivant Bayle, Morériet Nicéron.II pèce.
fil sesétudesà l'universitéde cette ville, et fut Charles Bergomieut un filsnommé Michel-
ensuiteprécepteurdesenfantsdu comtedeSalnt- Angelo,lequelfut père d'un autre Charleset de
Souplet,grand-bailli de Yermandois.Ayantété Nicolas,de qat 11existaitunevioledatéede 1781
dana la collectionSalabue.Cestrois luthiers ne
reçuavocat, il fut nommé professeurde droit,
s'élevèrentpoint au-dessusdu médiocre. Leurs
puis syndic de sa ville natale cette dernière
instruments ne sont recherchésque par lei co-
chargelayant obligéà taire quelques voyagesà
Paris, ponr les Intérêts de ses concitoyens,il s'y rieux qui veulentformerunecollectioncomplète
lia d'amitié avee Dupuy,Perelsc, le père Mer- des échantillonsde la lutheriecrémonahe.
tenne et le président de Belliôvre. Il mourut BERGONZI (Butoir), de la même tatnjlla
358 BEHGONZI BERGT
tue le prfeédeul,naquit à Crémone en 1700,fut | violon pour piano et clarinette (avec Iwu
fin corniste distinguéet se fit connaîtrecomme Millier), desfantaisies,des niatoiirket,des pieu»
compositeurpar un opéra intitulé Maltk Adel, de salon, des Lieclerallemands.des ballades,et
qui fut représentéà Crémoneen ma. Il a pu- des «olféKeaa trois et a quatre vol*.
blié pour soninstrument 1"Thèmevarié â'B- BERGT (CnaéTiEN-OiesDONNé'ADCDtTB),
ctuardo t Cristina, avec accompagnementde organiste do lYgtlseSaint-Pierre,&Bouton, «t
piano» Milan, Ricordl. »•Thème varid de à Oeberan,prèsde Freyherg le 17juta 1771,lit
Csnerentola; idem, ibU). – 3« Thème varié des! rapidesprogrèsdansses éludes,et particuliè-
(0 cara memoria) idem, iUd. 4»Thème va- rementdansles langue»anciennes, queson pèro
rîédetoAmna<fol£ayo;Mem,ibid– &o Thème conçutle projetde le faire entrer dansl'étatec-
varié VÈitiabeth; idem, Ibid.-Thème varié clésiasttque, et qu'il le mit fort jeune encore
<le VlUdimain Alger*itàem ibid. 7° Thème dam l'école de la Croix ( Krettts-Schule), a
varié et polonaise; idem, ibid. L'iMtitut des Dresde.Aprèsy avoir achevé lies liuman1w,Il
science» et arts deMilana décernéà Bergonai allat Len>sick,en 1790.pour y étudier la théolo-
une médailled'argent, le 7 octobre 1814,pour gie,suivant le désir de ses parenta.Junqiie-li,
un cor à clefsde«oninvention,qu'il avait son- lamusiquen'avaitété pour lai qu'undélassement;
mis à l'examende celte sociétémante. Il mou- il Jouaitdu pianoet un peu de violon, maisseu-
rut à Crémone,au moisd'octobre 1840,à Page lement comme peut le faire un amateur qui m
de cinquante ans. donneque peu de temps à l'étudede l'art. Ce-
BEtttiROT (Ouos), savant suédois, né à pendantses ««naissance*dans lathéologiecom-
Helsinge, vw»la dn du dix-septièmesiècle, rat mençaientà être assez étendues pour qu'il eut
aussi bon luthiste et professeurde musique à le tempsd'assistera desconcorts publicsquidé-
Upsal, vers 1717. Il afaitimprimerune disser- veloppèrentson goût pour la musique.Sonpen.
tation ratHotée sxertUiwn aeadmieum ins- chant pour cet art devint si vif, qu'il résolut
trumenta mtuka Uviler deiineans,quod con- d'abandonner la théologiepour s'y livrer «ans
sentiente ampUu. faeult. Philos, in Reg. réserve.L'orgueétait l'Instrument qu'ilpréférait;
Acad. Upsallenxi, mb prasidio ampliss. et Henétudiale mécanismeavecpersévéranceetse
celeberr. trtri Mag. Johannts VaUerii,/Hath. procura des livresde tiléoriepour apprendreles
Prqf.Beg. et Ordin. pro honortbttsphiloso- règlesde l'harmonieet de la composition.Mal-
pUeis publko bùnorumexaminiModeste mb- heureusementil avait perdubeaucoupde temps;
mitlltS. R. If. aimants Olovus0. Bergrot, l'âgede la facilitéétait passé, et ce ne fut pas
Helstagut, in Aud. tout. tfaj. ad d. die sans peine qu'il parvint &produireses premiers
mmi 1717; Upsal, 1717, trente-quatre pages ouvrages.Ce futen 1801, c'est-à-dire à l'âgede
ln-12. ignore quelleest la naturede cet ou- vingt-neufans, qu'il fit paraîtrequelquesdura-
vrage. sont allemandes,troiasonates pour le piano,et
BERGSON(Miema,), compositeuret pla- tin petit intermèdeintitulé lUtgegen List (Ruse
niste, est né à Varsovie, au moisde mat n»o, contreruse), qui fut publiéen partitionde piano
de parente quiétaientdansle commerce.Il a (ait clieaBreitkopret Haertel. Comme organiste,ils'é-
ses études musicales&Detsau, dans le duché tait faftremarqaeren jouantavecuntalentdislin-
d'Anhalt, sousla directionde FrédéricSchneider. guésnr plusieursorgueade Leipsiek sa réputation
En 1842, il se rendit en Italie, ou il publia ses ne tarda pas à s'étendre, et l'orgue de l'église
premiers ouvragespot» «on instrumentet se fit principalede Bautzenlui fut conlléen 1802.Peu
connaîtrecommevirtuose.Vers lafinde 1846il de temps après, il obtint les placesde professeur
éeriTit pourle théâtre de la Pergola,a Florence, du séminaire et de directeurde la sodrté de
un grand opéraIntitntéLuisa di Montfort, qui chant. Depuis lorsil a eu de grands succèsdaus
fut représentédanscette ville, puisa Llvourne, l'enseignement,ayant formé beaucoupd'élèves
en 1847. Ce mêmeouvrage, traduitenallemand distingués.Les ouvragesque l'on connalt de loi
par Baermwm,a été représentéa Hambourg,en sont Pour t'fatw. t»L'oratoriode la Passion,
t849.Oe retouren Allemagne,M.Bergsona vécu en trois parties (texte d'Anger); cet ouvragea
linéique temps a Berlin,puis à Leipsiek.Depuis été publiésot» le titre de ChriUus durch lei-
Plusieurs années il s'est fixéà Paris.On connaît den verherrlieht, en partition, «liesHofiueisler,
do lui environ cinquanteœuvresde pianoet de à Leipsick.Il est écrit pour quatre voix princi-
citant, parmilesquels on compteun grand trio pales,chœur et orchestre.C'est l'mirvre10°*de
pour piano, violonet violoncelle,un grand duo l'auteur. 2* Hymne So mit der Sonn,
dramatique pour pianoet violoncelle,dédié an stmhlen,kquatre Tolxetorchestre, op. 17, ibid.
prince royal de Suède,trois duospour piano et – 3" Hymnede Piques Chrlstus M erslan-
BERGT BÊR10T M9
de»,à quatrevoixet orchestre,œuvre 18, IbW.j Ces lettresont pour
objet principall'art del'ins-
4* Te Beum, à quatre voixet orchestre, en
trumentation, particulièrementpour les petit»
latinet en allemand,op. 19, ibul.; &•Collec- orchestres.
Bergtmourutà Bautoenle 10 février
Ilondo chants religieuxpoursoprano, alto, té- 1837, à
l'âge de soixante<cinq ans. C. Geistler
noret basse, sans accompagnement,première a la
publié colleoUon d», ses pièces d'orgue, &à
suite; Ibld. – e> L'anciennemélodiedu canti- Leipslck, chez Peter».
que Herr Gott dich lobenwir» avec un autre BEBINGER (Matmme), cantor à Weis-
texte, arrangée pour quatre voix, quatre trom- sembourgen Kortgaw, au commencementdu
bone*,trompette»,timbaleset orgue; partition, dix-septième siècle, a
publiéun Traité élémen-
Ib.La plupartde ces compositionsont été exécu- taire de l'art du
chant, sousce titre s Umiea
tée*dansles églises d'Allemagne,et y ont pro- dot Ut die
Slnglnmtt der Heben
duit beaucoup d'effet. Poua ts min-ni – sum Besten in Frag und Anlwort Jugend,
;° laura et Fernando, opéraen trot* actes. ver/aisl;
Nuremberg, IMS, to-8».Unedeuxièmeédition
f DieWunderliur ( UCure merveilleuse), en améliorée de cet
ouvrage a paru dans la même
itoi«actes. 9e iMt gegen tt**(Ru*e contre ville, en
leto, deux partiesin^o.
ruse), intermèdeen un acte. – lo° Erwin et BERIOT (Ciuaies-AuoosTEde), violoniste
Blmlre (de GeMhe),opérettean un acte.
eélèbre, issu d'une famille ancienne et conal-
II* DosStsendclten (la Sérénade), intermède.
dérée, est né à Louvain le so février J80î.
~lt LaFête anniversaire de la naissance
Orplielln dès l'age de neuf ans, U trouva dans
in poite, vaudevilleavec des airs M. de
13« tntgemhl (la Sympathie), vaudeville un Tlby, professeur musiqueen cette ville,
nouveaux.le tuteur, ua secondpèreet un mattrequi sW
iveedes airs nouveaux. Pour l'orchestre
capa avecièle de développerse« heureuM»dis.
14"Symphonie, œuvro 12; Leipsiek Hotmeia-
positions pour la musique.oéja Il était parvenu
ter. 16» Symphonieconcertante pour clari- à un certain
degréd'habileté sur le violonet
netteet basson,enivrecm; – Pooa ucbaubrb ses avaient étés! rapides, qu'il put se
l«* Troto sonates pour piano, violon et vie- faireprogrès entendre dans le concertode Vlotti en la
loncelle,«uvre l»slelp«lck,Br. et Haertel. – mioeur (lettre H ), avantd'avoiratteint sa neu-
\r SUdansesallemandespourle piano, op. 11 vième
année,et qu'ily excita l'admirationdeses
Lelptick,Hofineister;– «• Variationssur God compatriote».La nature a donné à Ds Bériot le
tm tlu Klng, pour le piano;Leipsiek, Peter*. d'une exquiseJustessed'intonationqui
19oOe,n recueil, de chansons allemandes sentiment
s'est unie, dans son Jeu,à un goet naturel plein
pourplusieurs voix, avec accompagnementde d'élégance.Douéd'atllenrsd'un
esprit méditatif,
piano, œuvres 7 et 16, iUd* 20' Air pour et m'ayantaucun modèlequ'il
voixde soprano,avecchœuret accompagnement ce pnt imiter dans
qui l'entourait.il cherchaiten lui-même le
de piano; Leipslcb,Hoiinelster. – ai» Cantate
principe du beau,dontH ne pouvait avoirdo no.
de nom pour quatre voix, avec
accompagne- tions quepar l'actionspontanéede son Individu»,
ment de piano, op. 20. – îî» Huit suites de lité. C'est
peut-êtreicile leu d'examinerce qui
Mot pour soprano,ténor et basse, avec accom- » pu donner lieu au bruit
qui sVtait
pagnement de piano; Lehufck,Peter». 23' le qu'il avait été l'élèvede Jacotot. Ce répandu,
falt.accré-
Gotytf,chansonà voix seule,avec accompagne' dité par l'auteur de l'enseignement
mentde piano. Ce morceau, qui a obtenu un et universel,
par les déclarationsde De Bériot Ini-meme,
métis populalre.aétépubliédanstoutes tesgran-
exige quelquesexplications.L'attention générale
des derniers ouvragesde des habitants de la Belgiqueétait fixée, depula
Bergt sont un petit écrit qui a pour titre i Etwas plusieurs années,surlesrésultataqui paraissaient
«m Choral und dmen ZubehOr
(Quelques avoir été obtenuspar la méthodede Jacotot les
mol»sur le chant choralet sur ce qui s'y ratta-
progrès entoutechosetenaient,disalVon,du pro.
che), pour l'usage des séminaires; Leipeick, dlge. De Bériotvoulutsavoir
quels avantagesil
Kuramer,ln-8», 18SÎ, et un autre écrit intitulés pourrait retirer pour Ini-memedes
procédésde
Brtf/wechsel eines alun vnd jwtçen Scltul- cette méthode;.eut des entretiens avecson
mttters Qberallerhand Muiiallickes (Cor- inventeur, et n'en
appritguèreque deuxchoses,
respondance de deuxmaîtres,d'écoles,l'unvieux, à savoir, que la persévérancetriomphede tous
et l'autre jeune, concernanttoutes les choses les
obstacles, et qu'en généralon ne veut pas
raaslcaiea)szutaa et Lelpddt, I838,in-fol. obi. sincèrement tout ce qa'on peut. Le jeune ar-
I» onvrage«.éWpubliéaprèsla mort de Bergt par tiste comprit ce qu'il y avaitde vrai dans ces
C6. Héring(voy.cenom),qui y a ajoutéla bio-
propositions,et son Intelligencesut les mettreà
graphiede l'auteur et le cataloguede ses œuvres. profit. Voilàcomment De Bériotfut l'élèvedu
3GO BEBJOT
Jatolot; il ne pouvaitpas l'être autrement, car Depuis que le talent de cet artiste a com.
it n'est pas certain que celui-cifût capable de mencéà setaire connaître ils'est développé par
juger « te violonistejouait juste ou faux. Quoi degré»j parvenu a sa maturité, ce talent offrait
qu'il en soit, une heureuseorganisationmorale la réunion des qualités les plus piecieuseï,ail
et physique, une éducation biencommencée, et savoir,le plu*beau «on une justesseInvariable
lutravailte mieuxrégie,ne tardèrentpoint à con. dans laquelle il n'a eu de rival que Ufoni, un
duire De Bériotjusqu'àla possessiond'un talent goût d'une rare élégance,un stylo personnel,
très-remarquable, auquel II ne manquait plu* enfin,le charme, dans lequelil n'a étésurpassé,
ifue le contactde beauxtalents d'autres genres, peut-êtremême égalé,par aucun autre.Lacriti-
pour acquérir du fini,se coordonnerdans toutes que, qui ne perd jamais ses droits, a reproché
se* parties, et prendre un caractère original. autrefoisà De Bériotde joindre un peu de froi-
De Bériotavait dix-neuf ans lorsqu'il quitta deur a sa pureté; cette critiqueluia été utile,car
~aville natale pour se rendre à Paris; il y or- la chaleuret la vigueurd'arohetne devinrentpas
riva vers le commencementde l'année 1821 et moinllremarquablesdans son jeu queta justes
«on premier soin fut de jouer devant Viotti, et le goût. On se plaignait aussi que,bornait
alors directeur de t'Opéra.Aprèsl'avoir «coûté l'essor de son talent à composeret à jouerdes
avec attention. ce célèbreartiste Mdit Vous airs variés, il se renfermât dans un cadre trop
« avez un beau style; attachez-vousà le per- petit :il s'est encorejustifiéde ce reprochée»
• fcclionner;entendeztous leshommesde talent; composantdes concertos qu'il a fait entendre
« profiter de tout, et 'imita rien. » Cet avis dans plusieurs concerts, et dans lesquelsIIa
semblait impliquer celuide ne point avoir de déployé des proportionsplus grandesde concep-
maître; cependantDeBériotcrutdevoir prendre tienet d'exécution.Ayantéténommé professeurde
des leçons de- Baillot et il eatra au Conserva- violonau Conservatoirede Bruxelles,eu 1843,il
toire dan» ce dessein;mis ilnetarda pasà s'aper- a écrit ses derniers concertospour ses élevés,
cevoir qae déjà son latent avait un caractère et a jeté dans tous des idées charmanteset des
propre qu'il serait difficilede modifier sans que traits aussiremarquables parleurélégancequepar
son originalité en souffrit.J) «* resta donc que leurbrillant. Ona dit que cette musique,si favo-
de est beau-
peu de mois dans les classes du Conservatoire rableau talent ceuxqui l'exécutent, saisit
rentra sens sa directionpersonnelle,et bientôt couprooinsdinWle qu'elle ne le parait je ne
il se fit entendre avecun succès brillant dans cetteobservationdoit être considéréecommenon
si cen'est pasplutôt un éloge.Devenu
quelques concerte.Se premiersairs variés, com- critique,et.
l'ami de la célèbre 1\11110Malibran, De Déllola
positions pleines de grâce et de nouveauté,
avec elleen Italie, en Angleterreetdans,
parurentet augmentèrentsa réputationnaissante. voyagé
Sa manière de les exécuter y ajoutaitun charme la Belgique. En 1835,il devint son époux,Les
occasions qu'il eut d'entendrecette
Inexprimable.Tous ceux qu'il a publiés ont été fréquentes.
femmeinspirée paraissentavoir exercéla plut
longtemps le répertoire habituel d'un grand
nombre de violoniste*. heureuseinfluencesur son latent. A Naples,où
dans un concertdonnéan
Après avoir brilléà Paris, De Bériot partit il s'est faitentendre
il a obtenu un succèsd'en-
pour l'Angleterreoù il ne fut pasmoins bienac- théâtreSaint-Charles,
les Italiens,car cette
cueil», surtout dm les voyagessubséquents thousiasme fort rare chu
le chant, n'accordait
qu'il y lit. A Londreseldansquelqnesautnsvilles nation, passionnée pour aux instruments.
de la Grande-Bretagne,il donnades concerts où alors que peu d'attention
son beau talent se fit applaudiravec transport. Fixé a Bruxellesaprès la mort de M"' Mali-
il ne se lit pointentendrepen-
Engagé à diverses reprises, ponr le concert bran-De-Bériof,
mais, en JMOvil fit an
philharmonique, Il le fut aussi pour quelquea. dant plusieursannées;et s'arrêta
unes des fêtes musicalesqui se donnent an- voyageen Allemagne quelquetemps
Desaltéra-
nuellement dans la principalesvilles de l'An- à Vienneob il donna des concert!
sont à di.
gleterre.'De retour danssa patrie, riche d'une tiona de sa santé, qui se luireproduites la
renommée déjà brillante, il y fut présenté au verses époques, finirentpar faire prendre
roi Guillaume 1", qui, bien qu'il aimât peu résolutionde ne plus jouer en public,quoique
ses qualités.Il n»
la musique, comprit la nécessitéd'assurer lin- son talant eût conservétoutes
entendrequ'à ses élèveseta quel-
dépendance d'un jeune artiste qui promettait se faisaitplus admiraienttoujours
d'honorer son pays. et lui accordaune pension ques amis privilégiésqui
Malheureu-
de 2,000 florins, avecle titre depremier violon l'ampleur et le charme de son jeu.
survenuesà m
solo de sa musique particulière, t.* révolution sementdes atteintes plus graves des
<ie1830priva De Uérlotde ces avantages. constitution,dans un age qui n'est pascelui
BÊRIOT– BERLIN SCI
Infirmités, t'ont obligé à donnersa démission itiid. – 18' avecOsbornii,F«nttf»lebrillante «ur
de se»fonctionsdo professeur,en 186!.Une pa- U Préaux Cleres.op. 20; ibid.– 19»Duobril-
ralysiedu nerf optiquel'a privéde la vuetout à lant sur I PurFla»l, op. 22 ibid. 20' Noc-
coup, et l'espoir qu'il avait d'abord de sa gué- turnes sur les Soirées de Rossini op. 33 ibid.
risonne t'est pas réalité. Lesouvragesprincipaux –il" Duosur les motifsde l'Ambas$adrice,op.
do DeBériot sont: I. Concertos,l" concerto 24 ibïd.– 22*Duo suruu thèmeoriginal (en si
(en té) avec orchestre, op. 20; Paris, Bran» bémol),op. 25 ibid. – 23*Duosur le Domino
dus.- V" idem(enti), op. 32;M4.3m' idem wlr,op.3liM4,~n°Souvenirsd'Âuber,granà
(enmi), op. 44 ibid. –4"" iiletn(en ré mineur), duo, op. 39; ibid.– 25»Deuxièmefantaisie sur
op. 46 ibid. – &<>( idem (en ré) op.65 ibid. Guillaume Tell,op. 53 ibid.– 26*grand duosur
– fi««idem(en la), op. 70; ibid.– 7»«idero(e» JeBarbier de Stville, op. sa ibid. – 27°Val*
wO, op. 75 ibid. II. Arasvariés t" air varié op. 59; ibid.– 28'Graniidiio sur la Gawa la.
(en r4 mineur), avec quatuor ou piano,op. 1 dm, op. 60 ibid.– 29*Duobrillantsur la fuvo-
ibid. – 2™«idem (en ré majeur), avecquatuor rite, op. 68; Ibid.–30*Duobrillant sur le Pirate,
ou piano,op. 2; ibid. 3mtIdem(enmi) avec op.72; ibid. – 31*Dao surGiratda, op. 74 ibiii.
orchestreou piano, op. 3, IWd.–4">»idem(air – 32*Duobrillantsur VErtfantprodigue,op. 77
montagnard, en si bémol), avec orchestre ou ihid. 33°Grandduo brillant sur la Reinede
piano,op. 5.– 5°" idem (en mi),avecorchestre Chypre, op. 79; ibid. –34°Grandduo sur des
ou piano, op. 7 j ibid. – 6»*idem(en te), op. airs hongroiset styriens,op. Si ibid. –35° av««
Il; ibid.– 7"» idem (en roi); op. 15; ibid. Wol/ duobrillant sur2ane/to, op. 3i;ibid.–
– 8« idem (en ré), op. 42; ibid. – 9» idem 36*Grandduosur letfilamanltde la couronne,
( enré) .op. 52 1 ibid. – io™> idem( Souvenir op. 88; ibid.– 37°Six morceauxde salon surde*
d'amitié, en ré). op. 69; ibid. – lt™ idem thèmesoriginaux,op. 45; ibid.– 3S' Souvenirs
(en la) op. 76; ibid. III. Étobss: i° Dix étu- de Boulogne,deux duos,op. 48 ibid.– 89°La
des ou caprices, pour violon seul, op. 9; ibid. Intimes, deux duos, op. 49; ibid.– 40*La
– 2* SU études brillantes avecace. de piano, Soirée, deuxduos, op. 60 ibid. –41' Duocon-
op. 27, ibid. – 3°Trois études caractéristiques certant sur la Part du Diable, op. 51 ibid.
Idem, op. 37 ibid. – 4*Trois grandes études 42*Duobrillantsur le Sirène, op. 64 ibid.
pour deux violons,op. 43; ibid. – 5° Premier 43*Grandduo sur la Muettede Portici, op.
Guide des violoniste», vingt études élémen- 61 ibid. – 44*Duo brillant sur le Vald'An-
taires en suites, op. 76; Ibid.– 6» UTrémolo, dorre,op. 62; ibid is* Grand duobrillant sur
caprice, avecorchestreou piano,op. 30j ibid. – la Donna del Lago,op.63 ibid.– 46*Duobril-
IV. Sommesrr Doos lv Trois duosconcertante lant sur Baydée,op. 64 ibid.– 470Duobrillant
pour 2 violons,op.67iibid.-21>Premièresonate sur le Prophète,op. 65; ibid .–48°Grandduosur
concertantepour piano et violon, op. 67 ibid. la Cenertntola,op. 66 Ibid.– 49°Grandduo sur
– 3° Fantaisie sur le Siège de Corinthe pour Boberl leDiable, iuld.y.Twoss l'Triospour
piano et violon, avec Labarre, op. 6; ibid. – piano, viôlonet violoncellesur Robindes Bois,
4» idem sur desmotifsde Jtfofee, avecLabarre, op. 4 ibid.– 2*Premiertrio pour piano,violon
op. 8 ibid.– 5»Souvenirde la Muettede Por- et violoncelle, op. 48 ibid.– 4*2«*trio Idem,op.
tici, idem, avec Labarre, op. 10; ibid. 71 ibid.Le dernier ouvragede De Bérlol,et le
6° Fantaisiesur les motifsdu Comtt Ory, idem, plus important parmi les productions de son
avec Osborne, op. 13; ibid. Op. 11, ibid. Agemûr, est sa Méthode de violonen trois
–7° Variationsbrillantes(onré), Idem,avec Os. parties; Paris, chez l'auteur, sansdate (1858),
borne,op. 13 ibid. – 8»Grandesvariationssur un volumegrand in-4*. Upremière partie ren-
un thème original(enla mineur),avecOsborne ferme les élémentset traite des positions; la
up. 14; ibid. g*Fantaisiesur desmotifsde deuxièmecontient la théorie de l'archet et ses
Guillaume Tell, avec Osborne,op. 16 ibid. diverses applications. on y trouve aussi une
– 10°Variationssor la lyroliennedelaFiancée, instruction sur les sons harmoniques.La der-
avec H. Herx,op. 17 ibid.– lio AvecBénédfct, nière traite du style. Toutesles parties de cet
duo brillant sur la Sonnambula, op. 18; ibid. ouvragerenfermentuneamplecollection d'étude*
-~12°Duobrillant(enmi bémul),op.19 ibid.– pour la miseen pratique de tous les préceptes.
13'Fantaisiesur la Norma, op. 28 ibid.– wte BERLlft (jEAM.DM.rn), organistedistingué
Fruit de rilude.tàxdnos faciles,op. 35; ibid.– de la cathédralede Dronlheim, en Norwége,
16»£eProj/rèî,8ixdaos,op.4i;ibIci.- 16* Avec naquit àHeœel.en Prusse,en 1710.Aprèsavoir
Thalbwg, grand duo sur Sentiramide op. 47; acquis, sous la direction de son père, une
ibjd.~l7° Grandduo surles Hugutnott, op. 82 I 1 grande habiletédans son art, Ualla s'établirà
302 BERLIN BERLIOZ
Copenhague, en 1730, et y demeura jusqu'en 39; Amsterdam,Steup. Cft artiste est chevalier
1737, où il fut appelé &Dronlheimcommeor- del'ordre de la Couronnedo chêne, membrede
ganiste, charge qu'il occupa jusqu'à sa mort, la sociétéde Sainte-Cécilede Rome, et a reçu
arrivée en 1775.On a de lui des éléments de de l'Empereur d'Autriche, du roi de Suède,et
musique en danois «ou*ce titre Mwikaliske de plusieurs autres. prince*, de grandes mé-
elementer, elier anleklimj lit t'orstand paa daillesd'or pour des dédicacerqu'Uleur a faites
de Fient» finge i Musiken; Drontheim,1742, de ses ouvrages.
in 4*. Une traduction allemande, intitulée BERLIOZ (Hector), compositeur,est né à la
Anfûngsgrund der Musi/t zum Gebrauch der Côte-Saint-André(Isère), le 11décembre1803.
Anfânger, a paru en 1744. Berlina aussi pu- Fils d'un médecin de quelqueréputation, Ber.
liliéune instruction sur la tonométrie,sous ce lioz fut envoyé à Paris, après avoir achevéses
titre Anleitung sur Tonometrle, oder vie études de collège, ponr y suivre les coursde
man durch HiUfe der looarithmischen Pro~ l'écolede médecine.Il savait alorspeu de chose
gresslonsreckmng die sogenannie gîeich- i dela musique, mais ilavait un goût passionné
tcliwebende tnusikalUche Temperattw ieleht I pourcet art. Plusieurs fois il avait suppliése»
und bald ausnehnen te»»; nebst elnem Un- parents de permettre qu'il se livrât exclusive-
(errichle von dem 1762erfundmen and ein- ment à sa culture » mais ce fat toujours eu
gerichlelen JBonochordum Copenliague et vain. Au Min de la ville qu'on appelle encore
teipsick, i707,!n«8*,de48 pages. Ses compo. la capitale des arts, et qui est digne de ce
sitions consistenten un œuvre de sonates pour titre à certains égards, Il était difficile que la
le clavecin,Augsbourg,1751, 1, et une sonatepour passion de Berlioz ne s'accrût pas au lieu do
le ttiAmèInstrument, restée Inédite. s'éteindre.Elle exerça bientôtsur lui tant d'em-
BERLIN, ou BERLYJV (Antoine), com- i pire qu'il abandonna les bancsde la Faculté
positeurà Amsterdam, et chef d'orchestre du pour ceux du Conservatoire.Irrité de voir son
théâtre de cette ville, né en Hollande d'une fa- autoritéméconnue, son père le priva desmoyens
mille Israélite, vers 1816, a fait preuve d'une d'existencequ'il lui avait fournisjusqu'alors, et
grande fécondité dans ses travaux car ayant à Berlioz n'eut d'autre ressourceque de se faire
peine atteint làge de quarante aus au moment admettrecommechoristeau théâtredu Gymnase
oit cette notice est écrite (1864),ii a déjà pro- dramatique. Sa vocation était décidée, et la
duit pins de deux cents œuvres, parmi les- fermetéde son caractère lui taisaitdédaignerles
quels on remarque des opéra», des oratorios, miserasde la vie. II suivait le cours de compo-
des symphonies,cantates,ouvertures, psaumes, aitionde Reicna mata tes formesconditionnelles
quatuorsponr deux violons, alto et basse, mu- de l'art que ce mettre lui faisaitétudier ne lui
sique instrumentale de tout genre, mélodies à inspiraientque du dégoût, parcequ'il n'en com-
4 voix et a voix seule avec piano, etc. Ses prenaitpaale but. Bientôtfatiguédujoug qu'elles
opéras représentés an théâtre national d'Ams- imposaient,II sortitde l'écoleoù il avait à peine
terdam sont »• Der Sehattgrdber (l'Ingé- entrevu quelque chose des procédésde l'art
nieur),joué à Amsterdam en 1841 i' la Dé- d'écrire; libreenfin de toute gène,il résolutde
route de Culloden, en 3 actes, en 1846 3° Die n'avoir plus d'autre mattre que aa propre expé.
Bergknappen (les Mineurs),en 3 actes; 4oRu- rience.
nal, ou 1'Rsprltdu feu, opéraféerique, repré- L'époque où Berlioz fit la premierspasdans
senté en 1844.Son oratoire MoUe sur le fitébo sa carrière était celle des ardentes lattes de lé-
a été exécatée à Magdebourgen 1844. Dansla cole romantique contre la ouvres d'un antre
mêmeannée Berlin vintà Bruxelles, et présenta tempsdevenuoacélèbreset désignéespar le nom
au Conservatoirede musiqueuneouverturetriom- de classiques. Ce mouvement, commencépar
phalequi fut exécutéepar l'orchestredecette ins- la littérature, s'était étendu jusqu'aux arts du
titution dana un de ses concerts. En 1846, il dessin. Berllo* s'y jeta avec enthousiasmeet
se rendit à Pariset y lit entendreaussi diverses voulut y faireentrer la musique,seconsidérant
compositions.Postérienrement(1848)on a exé- commel'artiste prédestinéqui devait y accom-
cuté de sa compositionà Amsterdamsa grande plir une révolution. Plein de résolution, mais
ce
symphonie-cantateintitulée Die Malroten am n'ayant encore que de vaguesaperçus sur
Ufer (lesMatelotsait rivage),imitationda genre qu'il se proposait de faire, il s'essayad'abord
exécutée
imaginé par PelielenDavid.L'ouverturetriom- dans une messe avec orchestreqnl fut
celle do
phale de Berlina été gravéeà grand orchestre, dans réglise de Saliit-Roch puis dans
comme œuvra 66. On connaît aussido lui un Satot-Kustache.Elle parut inintelligibleaux
comme& ceux qui
Graudquatuorpour deuxviolons,altocl basse, op. musiciensqui l'exécutèrent
BERLJO? 303
l'entendirent.Convaincu toutefois de la réalité pour le quatrième,un Hommequi rêve qu'on
de sa mission musicale, Berliozne se lalsaa le mène au supplice,et enfin,pourle dernier,te
(oint ébranler par les plaisanteriesque lit mitre Songed'une nuit de sabbat.
ra production, et sa persévérante vocation se Depuis 1838, Berliozétait rentré au nombre
remit h l'œuvre avec ardeor. Dès ce moment, des (Slèvos
du Conservatoire,qu'on appelait alont
imvidée, ou plutôt one opinion, présida &ses Vltceleroyale de musique, et suivaitles leçons
travaux il se persuada que la musique doit de Lesueurpour le style libre, parce qu'il avait
avoirun sujet, un programme.et que le triomphe besoind'un protecteurdans la section de musi-
ilti l'art est d'exprimer ce programme par des que de l'Académiedes beaux-arts pour les
effet»pittoresques,«oitavecte secours desvoix grands concours de composition.Ce protecteur
et de la parole, soit par les instruments seuls. lui étaitd'autant plusnécessaire,que Cliérablni
ToutTonivrede Berliozest le produit de sa vo- était maldisposépourlui et montrait une véritable
lonté pour la réalisationde cette idée. Dans la antipathiepour samusique.PlusieursfoisBerlioz
directionqu'un artisteimprime à ses travaux, il avait subi l'examen préparatoire de ces con.
ya toujoursune impulsion secrètequi résultede court sans y êtreadmist eottn, M persévérance
«onorganisations or chez celui dont il 'agit le triompha des obstacles,et dans le concoursde
véhiculeétait l'instinct des combinaisonsde so- 1830, le premierprix lui fat décerné pour la
noritésdiverses, instinct qui te manifesta par compositiond'une cantate dont Sardanopale
deséclairs dès ses premiers amis, et qui finit était le sujet. Devenu pensionnaire de l'Etat,
pardevenir le caractèredistlncUfde son talent. commelauréatdu concours,il se renditen Italie
Sus l'empire de l'idée d'un programmecomme pour obéir aox règlements,bien que sa direc-
règle et de la faculté de production d'effet tion dans l'art et ses opinions esthétiques lui
sonorescomme moyen, furent imaginées une eussent fait prendrela musiqueitalienneen de-
ouverture de Waverley, une autre intitulée goftt. Il abrégeasonséjour à Romeet a Naples
la FrancsJuges, et une symphonie fantasti- autant qu'il te put, et dlx-boit moi» après son
que diviséeen cinq parties, qui a poor sujet un départ il revintil Paris, rapportant une ouver-
Episodede Tavie d'un artiste, Les deux ouver- ture du Roi Lear, et une sorte de symphonie
tures forent exécutéesd'abord dansde* concerts qu'on pouvait considérercomme une suite de
d'amateursqui se donnaient à l'ancienne salle ¥ Épisodedelà vie d'un artiste, et qui avait
du Waux-Hall pois dansan concertdonné par pour titre le Retour à latrie. Cette composition
Berlioz,le 26mal1828,àla salle du Conservatoire. était un mélangede musiqueinstrumentale,de
Il y Htentendreaussi le Credo de sa première discours,de chantset de chœurs. Elle fat exé-
messe,et une marche des Mages allant a la cutée dans unconcertdonné par le compositeur
nèehe. Le 1" novembre 1839la mêmes coin» peu de temps après «on retour.
positions fuirententendues de nouveaudam un Berlioz avait bienjngé sa position Il se
concertoù l'auteur fit exécuter an nouvelou- croyait réformateurde Part, et se disait avec
vrage qui avait pour titre Concert» des SyU raison que touteréformerencontre le présent,
pues. Le sujet du morceauétait cetai-d a Mé- voira le passé, pour adversaires. Il prévoyait
« pliistopbélès,pour exciterdans l'Amede Faust donc de rodes combats; mais, puur cora-
< l'amourdu plaisir, assembleles esprits del'air, battre, il faut des armes Berlioz les chercha
« et lenrordonnedechanter. Apres avoir préludé dansla preste. Hommed'esprit et de résolution,
« sur leurs Instrument»magiques, Us décrivent il sut s'y faireen peu de temps une belle et re-
« un pays enchanté, dont les heureux habitants doutable position.Dès1828il avait débutédans
«'enivrent de voluptéssans cesse renaissantes;¡ un journalde ce temps,appeléle Correspondant
« peu à peu le charme opère, la voix des syl- et y avait tait insérerdes articles sur les sym-
pbes s'éteint, et Fanst endormi demeureplongé phonies de Beethoven, que les artistes et les
a danadesrives délicieux.» ©est donc encore amateurs de Paris venaient d'entendre pour la
un programme qui eat la base de cette com- première fols, grâceà l'organisationde la So-
position,et ce sont encore des effetsde sonorité elëté des coneerta 1cesarticles furent remar-
que le compositeur recherche. Il en était de qués. Tour à tour Berliozécrivit dans la Revue
mêmedans l'Épisode de la vie d'un artiste, européenne et dansle Courrier de VEurope
symphonie fantastique en cinq parties,qui fut jusqu'à ce que la Gatette musicale de Paris,
exécutéequelquesmoisaprès. Chacunedes par- fondéeen J834, lui eût ouvertsescolonneset se
ties de l'ouvrage a un objet différent.Pour le fût dévouéeà ses succès. Bientôt, à c«tte puis-
premier morceau, ce sont. des rêveries et des sauce, Il ajoutacelleduJownaldes Débats,dont
passions pourle second,une Scène,aux champs; les propriétairesdevinrent ses protecteurs «u,
364 BERLIOZ
toute circonstance.Delà des liaisons avec lit Dury-Limependantla raison da m», et dansla
plupart des rédacteur*de journaux, à quelque mémo iiniuHsil fitun second voyageen Bohême.
parti qu'ils appartinssent,et le concertd'éloge* En lK.it il fut membre du Jury de l'Exposition
qui retentita chaqueprodoetlonnouvellede «a universellede Londres pour les instruments.du
plume.La symphonied'Harold en Italie, en- musique,et la nouvelle sociétéphilharmonique
tendue pour la premièrefoisen.1834; ta Messe
de cette ville l'engagea,pourdirigerses.concert»,
des morts, écrite pour les obsèquesdu général où il lit exécuter quelques-unes de ses
sym-
Damréinont,et qui fat exécutéedan l'églisede phonies et de ses ouvertures, h'onimtre dea
l'Hôtel des Invalides,le 6 décembre1»37; la concertsde Leiptick a fait entendreaussià di.
symphoniedramatiquede Roméo et Juliette, verses époques plusieurs œuvresde sa compo-
avec chœuret solosde chant, que l'auteur lit. sition, et sa symphoniedramatique de Roméo
entendre, sous sa direction, dans la salle du e! Juliette a été jouéek Vienneavec an grand
Conservatoire,le34novembre1839; la sytnpno- succès,tous la directionde M, Eckert.en 1850.
nie funèbreet triomphalepour harmonie raili- Vers la Onde 1848,Berliozavait faitentendre
taire exécutéepourl'inaugurationde la colonne il Paris une nouvelleproduction, sorte d'ora.
do Juilletà la placede la Bastille;et, enfin, l'on- toriofantastiqueIntituléta Damnationde Faust.
vert urodu Carnaval romain, furenttouràà tour c'était une conception bizarre
qui a'éloignait
exaltées par les journaux de toutes les opinions. complètement de la tradition de
Goethe-,car
Une seuleépreuve fut un échec pour Berlioz. le grand poêle, non-seulementne damne
pas le
Ce fut celleoù, abordantla scène, il écrivit pour personnage
principalde sa grande œuvre, mais
l'Opéra Benvemlo Cellini, drame en deux Il lui fait une apothéosedans la secondepartie.
actes, représenté le 3 septembre 1838. Là se L'ouvragede Berlioztrouvamoinsde sympathie
trouvaitle publicordinairedes théâtres public quelesprécédentsparmiles partisansdestendances
qui ne veut pas être obligé de fairedesefforts romantiques.L'auteurparait nepasavoirétésatis-
d'intelligenceou te sacrificede «es penchants j fait desoneffet, car,si je suis bieninformé,il ne
alors qu'il cherchele plaisir et le délassement; l'a pas reproduit dansses concerts
depuis cette
public qui, selonRichardWagner lui-même,est époque. Une transformationa'est même opérée
le seul vrai, parce qu'il a des goûtset non des depuis lors dans ses idées; car Il est entré évi.
opinions.Devantce public Bemenulo Cellini j demmentdansdes voies pins simpleslorsqu'ila
essuya une chutecomplète.En vainles amis de conçu le plan de l'enfance du ChrM, oratorio
Berliozs'épnisèrent-flsenefforts pour démontrerj IntituléMystère, dont ila composéle poèmeet
rexcetteneede t'ouvrage une salle déserte fut la musique,et qui fat exécutéavec succèsa
une réponsesans réplique. Quinzeans plus tard Paris, et à Bruxellesen 1864.Il y a des choses
le mêmeeffets'est reproduit à Londresponr le touchantes et naïvesdana cetteœuvre, particu-
mêmeopéra,maisnuls Ilouvrop
l'ouvrageàa été plus
pins lieurenxà
heureux& lièrementdanslasecondepartie. Deuxana après,
Weimar. Berlioza fait entendre,dans une des églisesde
Après avoir donné beaucoup de concerts 6 Paris, un grand Te Deuma.deuxchœurs.N'ayant
Paris, lesquelsétaient spécialementdestinés à point assistéà cette exécution,et n'ayantpas vu
l'audition de ses œuvres, Berliozconçutle des- j la partition,je ne puis en parler.
sein de parcourirl'Europe, afin de faire sortir La révolutionde 1848et ses conséquences de
sa musiquedu cercletrès-limitédo ses
admira- toute nature, ayantabsorbé l'attention des po-
teurs et de lui procurer,s'il était possible, les j pulationspar deaidées nouvelleset par la lutte
avantagesde la popularité.Sa première excur- des Intérêts, a porté un coup funesteaux tre-
«ion Oita Bruxelles il y donna deux con- vaux de l'intelligence,k la philosophie,aux let-
certs; puis il parcourut l'Allemagnedu Nord très, aux arts, et a jeté les esprits dans l'indif-
en 1843,et donnadesconcertoà Berlin,&Ham. férenceà l'égard de la querelle, auparavant si
bourg,àLeipsick,à Weimar et à Stuttgart. Deux animée, du romantismeet du classisme,Berlioz,
ans après il visitaVienne,la Hongrie,Prague et plus qu'un autre,peut-être,enressentaujourd'hui
la Silésie.En 1847 il se rendit en Russie,et lit leseffets. Soit découragement,soit que sa sanlé,
«xécuterses principauxouvragesà Riga,à Saint- moinsrobustequ'autrefois,aitdiminuesonénergie
Pétersbourget &Moscou.Partout il excita un organiquft,ilsembles'être condamudau ailencc
vif intérêt s'il rencontra des adversairesar- et avoir abandonnél'arène de combat.Serait-ce
dents, il eut aussides admirateurspassionnés, j que,persévérantdansla réformede sespremières
et la popularitéqu'il cherchait ne lui fit pas tendances,signaléepar la compositionde VEn-
défaut. De retour a Paris, il fut bientôt après fance du Christ, il voudraitentrer dans une
appelé h Londres pour diriger l'orchestre de phaseiiduvcHpde son.talent, et s'y préjuger, pac
BERLIOZ – BERIX>T 3C5
la méditation?l'avenir nougl'apprendra. Berlioz avec piano, op. 13; ibid. – IV
Épisode de
est trop jeune encore pour avoir dit son dernier la vie d'un artflte,
symphoniefantastique en
mot. cinqparties, partitionet parties séparées,parti-
Comme critiqueet comme écrivain, Berlioz tion de piano
par Ital, op. 14; Paris, Brandus,
s'est (ait une réputation justement méritée. Il a – musique
t4" Retour
Meaf~ à <<tf~
la vie, rnélologne
taetotogne(Meiange
(Mélange
de la hardiessedan les idées et de l'originalité da musiqueet de diecours),avec «olosde
chant,
dans la forme. Pendant un certain nombre chœur et orchestre, suite de la
symphonie
d'année»,il a tait preuved'une grande facilité en fantastique, op. 14 bis; Paris, Richault.
ce genre par la multiplicitéde ses travaux et i&uSymphoniefunèbre et
triomphale en trois
par l'activité de sa collaboration à UGazettemu- parties,pour grande harmonie, avec un second
tkole de Part» et au Journal des Débats. Au orchestre d'instrumentsà cordes et un chœur
nombre considérabled'articles qu'il y a fait in- (ad libitum),partitionet parties séparées, 10¡
op.
itérer,il fautajouter: 1° Voyagemusical en Al- Paris,Brandus. –WHaroldenItalie, sytnpho.
lemagne et en Italie, auquel il a réuni ses nie mquatre|>artles,partitionet partiesséparées,
Étude* sur Boothoven,Gluck et Weber, des op. JC;Pariii,Brandas– 17° Romeoet Juliette,
Mélanges et Nouvelles Paris, Labille 1844, grandesymphoniedramatiqueavec chœurs,solos
a vol. in-8». Vies Soirées de l'orchestre;¡ de chantet prologuechoral partition et parties
Paris, MichelI4vy frères, 1833, 1 vol. in-J2: séparées, op. 17; ibid. 18° Tristia, trois
fantaisiehumoristiquetrès-piqaanle.– 3° Traité chœursavec orchestre partition et
parties sé-
d'instrumentation et d'orchestration moder- parées,op. 18 Paria,Ricliault.– 19»Feuillets
nes, avec du exemplesen partition, ltrés des d'album, six mélodiespour une et deux roix et
«uvres de presque tous la grands maîtres chœuravec accontp.de piano, op. 19.-20° Vax
et de quelquesouvrages de l'auteur Paris, popuH,àea\ grands chœurs avec orchestre,
Schonenberg, 1 vol. grand in-4" bon guide partitionet accoinp.de piano, op. 20 Paris, Ri-
pour la connaissanceet l'emploi des ressources liauit.–21" Ouverturedu Corsaire, partition
de l'orchestre. et partiesséparées; arrangement de piano à 4
Les compositionsde BerUo*qui ont été pu- mains,op. 21;ibid. 22° Te Deum à deux
bliées«ontî I • Ouverture de Waverley, partition chœur», orchestre et orgue obligé, op. 22.
et parties séparées,et arrangée pour le piano; –23" BenvenutoCelUni opéra en deuxactes
Parle, Richault. – 2» Irlande, recueil de neuf morceaux de chant détachés avec ac-
neuf mélodiesà une et deux voix, et chœur, comp.de piano,ont été publiée chez Brandus.
avecaccompagnementde piano, op. 2 ibid. – – 24° La Damnation de Faust, légendeen
3" Ouverture des francs-Juges, partition et quatre actes. La marche hongroise de cet
parties séparées, arrangéepour piano à quatre ouvrage a été publiée seule, à Paris, chez
mains, op. 3; ibid. 4° Ouverture du Roi Brandus. – 25» la Fuite en Egypte, oratorio
tear, tragédie de Suakspeare, partition et par- en trois parties intitulé Mystère, partitionet
ties séparées, et pour le pianoà quatre mains, partiesséparées; Paris Richault. – 28"U In-
op. 4; ibid. –5* Messedes morts (Requiem),j, vitation à la valse de Weber, instrumen-
partition et parties du chœur, op. & Paris, tée pour orchestre par Berlioz Paris, Bran»
Brandus.– 6»Le Cinqmai, chantsur la mort de dus. 27° la Marseillaise de Rouget de
l'empereurNapoléon,pour voix de basse avec l'Ule,idem; ibid. – 28°Marche marocainede
chœur, partition et parties séparées, op. 8;¡ Léopoldde Mayer,idem; Paris, Esciidier.Ber-
Paris, Riclianlt. 70 Les Nuits d'été, six liozest membrede l'Institut (classedes beaux-
mélodiesa voix seule avec piano, op. 7 ibid.
arts), bibliothécairedu Conservatoire impérial
8a Rêverie el caprice, romance pour violon de
musique,officierde la Légiond'honneur,et
et orchestre, partition et parties, op. 7 ibid. décoréde
plusieursordres étrangers.
– 9» Ouverture du Carnaval romain (2*ou-
BERLOT ( M11* Eus*) professeurde piano
verture de Senvenuto Cellini), partition et à Paris, est née danscette ville en 1802.Fille
parties; arrangement pour le piano à qua- d'unpeintrequi étaitattaché commeviolonisteà
tre mains, op. 9; Paris, Brandus. – to° Sara l'Opéra-Comique,elle fut destinéeà la musique
la baigneuse, ballade pour trois chœurs et dès son enfancc.et placêeauConservatoirecomme
orchestre, partition et parties de chœur, op. élève.Elle y reçut des leçons de piano de Pra-
il Paris, Richault.– il" la Captive, rêverie dher, et y obtint au concours un premier prix
pourcontralto oumczzosopranoet orchestre, ou pourcet instrument.Elle a publiéenvironquinze
piano; op. 12, ibid.– Ho pleurs des Landes, œuvres qui consistent principalementen airs
cinq mélodiespour une et deux voix et ehteiir variéset fantaigiessur desthèmes anglais, aile.
3CC BERLQT BERNABEI
inand*, sur la tyroliennede Mm*Gail, la ronde Ires livres devaient suivre le premier; car l'an*
û'Bmma, de M. Auber, les airs <le la Dame leur ne traite danscelui-cique des principes<la
blanche, etc. Touaces morceauxont été gravé* la musique, du cliant et non des instrument*,
à pari*. commeIn titrage l'ouvrage l'annonce.Or on
BERLS (JBW-Houowae)organiste et com- Ht au feuilletxtn (verso) • t) y a troissortes
positeur, naquità Alacb près d'Erfurt te 8 mai « d'instruments dans la musique; les uns sont
1758. A l'âgede huit ans il prit de* leçonsde « appelésnaturels ce sont les hommes,dontla
piano et de violonde KrewmuUer,et Wecbmar « cliant est dit harmonie musicale. D'autre*
lui donnados leçonsde chant. En 1771 il entra sont artificiel»et se jouentpar le toucher,tel*
ait gymnased'Erfûrt, et se lia d'amitié avec quel- « que la viole, la harpe et leurs analoguest la
ques élèvesde KitteJqui lui enseignèrentà jouer « musiquede ceux-ci est appeléeartificielle ou
<lel'orpe. Beiehardt,recteur du gymnaseet or- « rhythmique. La troisième espèce d'instm-
ganiste de l'églisedu Commerce, lui donna en- « ments est pneumatique, commela flûte, la
suite des leçons d'harmonieet de composition. « dosçaine et les orgues (i). » Onvoit qu«
Nommé en 1780 organisteà Nœda, daosla la suite de l'ouvrage devait traiter des instru-
Thitringe, il y a passé le reste de ses joun. Il ments a cordes et à vent. M, HarlanoSoriano
« composé des morceauxde musique d'église Fuértes nous apprend,en effet ( Bistoria de la
pour toutes les fête»do l'année, des oratorio», musica etpagiola, iom.II, ptg. 120,n. 2), que
des cantiques, des symphonies, des sonatesà la BibliothèquenationaledeMadridpossèdel'ori-
quatre mains pour le piano, et quatre-vingt-seiie ginal des quatre livres de l'ouvragede Bernmdo
variationssur unair allemand.Tousces ouvrages danslasectiondesmanuscrits.SI l'éditionde 1699
sont restesen manuscrit.H a publiéeLelpsick, indiquéepar te cataloguedela Bibliothèquemusi-
en 1797, Trente mélodies nationales pour de cale du roi de PortugaldresséparCraesbeckn'est
piano. Un secondrecueil devait suivre le pre- pas une faute d'impression, elle doit être la
mier, maisil da paspara. troisième, car NicolasAntonioen ette une antre
BERMANI ( ) amateur de musiqueet {Bibliot. hisp.) sous ce titre Ubro de la
littérateur a Milan, a publié on petit écrit fa- déclaration deinstrumtntos; Grenade,1555,
titulé: SehtsstsuUavUa esuUeoperedetmm- in-4<>.Walther ( Musical. UxUson ) s'est trompé
tro QHueppe Verdi (Esquisses sor la vie et d'an siècle en portant l'éditionde 1549à 1649.
les œuvres du maître Joseph Verdi). Milan, BERNABEI ( Josbpb-Hbbcoie), savant
Ricordi.In-80. compositeur de l'École romaine, naquit vers
BERMEJO ( Pbdbo) maîtrede chapellede 1630 à Caprarola, bourg du États de l'Église.
la cathédraledeSalamanquevers la lia du XVI* Il eut pour maître dana l'art d'écrire Horace
siècle, a laisséen manuscritde très-bonnescom- BenevoH.Ses études étant terminées, il rem-
positions qui se trouventdans les archive»de pUt d'abord les fonctionsde mattrede chapelle
plusieurs églisesd'Espagne. à Saint Jeande Latran, depuis le moisde dé-
BEBJUUOO (Jsan). moine franciscainà cembre 1663 jusqu'à la fin do mois de mars
Eiojà en Andalousie,né à Assigi en Bœtlqoe, 1667.De là il passa au servicede l'égliseSaint-
vers 1510, a écrit un traité-de musique.,dont Louis des Français. A la mort d'HoraceBene-
le premier Uvrea paru sousce titre Comiença voit, son mattre, le chapitre du Vatican le
el (tbroprimero de la déclaration de instru- nommason successeur,commemaîtredela cha-
mentas dirlgidô al clemenUsskm y muypa- pelle Giulia, le 20 juin 1672; mais il n'occupa
droso Bon Jean lercero dette nombre Rey de cette place que peu de temps, car Jean Ga-
Portugal. A la fin de ce premier livret on pard de Kerl ayant quitté le servicede la cour
trouve «ette souscription Fuimprusa la pro- de Munichen 1673, le princeélectoralde Ba-
sente obra en la villa de Ossuna par el ho- vière appela Barnabei pour lui succéder (2).
norado Varon Juan de Leon, impressor de la
VnivenUai del UlustrlssimoSeRordon Jwn
(l)Tra InttniaenK»«y paraMmlca;onosseltimai)
Telles Giron, conde de Vrena, etc Acabosele notatalM,y «to*sonlu nombm elcanutdetonqimtoi
a die» y siete dias del mes de setttmbre aho «*dlclu haraianlamusical. Otto»«mattUdaln«t to-
del SeAorde mil y quindentos y qvarcmta que,y «»'ci y «aotwauvaatn:lamiuUade
vlbuel»,b.irpo
lu quilrt dicta arllfictal,o rhyltimlo.Ut lerttn»
y nueva ( le 17septembre 1549) y/ue la pri- InstrunwDtM wn de «yra.eomo«s le flaata,daçajrna y'1
mera impressionesta, ln-4°. Ce volume( tris- organo».
rare) est compote du 145 feuillets chiffrésau naire (S Ruroey,quia «<«copieparle*auleunduDiction-
desmusicien*( Parla,isio) et parItibMBertlnl
recto. Ala findu 144efeuilleton trouvecesmots: (Cljtlon. diftl tcrUtuiidi muitra). ta Wmb* dans
Fin del Ubroprimero. Il est évident que d'au-j une«logiillcre Inadvtrunco s urla datededomination
BERHABEI – BEMA.CCHI m
Arrivédan*cettecour, il y écrivit l'opéraintitulé, un Agnus Det à
quatre voix de cet auteur, et,
a Conquista det velio d'oro in Coteo, qui p. «2i, un Ave
Regina eatforum, à sept, remar-
fut représentéen 1674, el la même année la quablepar un
triple canon fort bien fait; mais
fabrica di corom. En 1680, il donna aussi 1 ce morceau appartient à Hereule
Bernabot.Je
UUttglo del cieloedellu terra, eotwtliato possèdeun volume in-fol. manuscrit
qui con.
dalla félicita di Baviera. Il mourut à Munich tient vingt-quatre hymnes à 4 vols:et liasse
en 1690,à t'ige d'environ 70 ans. Ses meilleurs continue
pour l'orgue, composéespar Joseph
élèves sont AugustinSteflani et Joseph-Antoine Antoine.Cet artiitte mourut à Munich le 9
Beroabei,son fils.On conserve,don la archives mars 1732,à l'âgede 73 ans.
de la basiliquedu Vatican, des messes, des BËBNABË1 (Vincent), second Oisd'JEr-
psaumes et desoffertoiresà quatre, huit, douze cule, naquit à Borne, en 1666, et fut élève de
et seize voix composéspar ce maître s cescom- son père. On connaît
plusieurs opéras de 8a
positionssont inédites. On trouve dans la col- composition,parmi lesquelson
remarquecelui
lectionde l'abbéSantini,à Rome,des Magnificat, à'Sraclio, représenté à
Munich, en 1690. Il
Improperi à 2 chœurs un Ave Regina, canon a faitreprésenteraussi à Vienne gll Accidenti
à 7 voixet unTe Deum à 8 voix, d'Hercule Ber. d'amore, vers 1089.
nabei. Peu d'ouvrages de sa composition ont BËBJVACCI1I (Antoine), célèbre sqpra- ~c
été publiés. Jelie connais que ceux dont les ti- ulule, né à
Bologne, vers 1700+. s'est fait une '«
tres suivent s – lo Concerto madrigalesco a granderéputation comme
chanteur et -comme
tre mi, Rome,1669 a
2» Madrigali cinque professeur.Élèvede PUtocchi, il passa pluaieur»-1
» ul voci, Venise, 1669; s» Optts motetlo annéescliei cet habile mattre qui l'assujettit à
rum, Munich, 1690.Cet ouvrage n'a été publié de longs exercicespour assurer la pose de la
qu'après la mort de l'auteur. Un autre recueil voix,l'émissiondu sonet le phrase, Ses
de motetsde Beroabei à trois et &quatre voix Justifièrenttes soins du progrès
professeur, et son ap.
avec on sans instrumente,a para aussi à Ams- paritioa sur le théâtre
produisit un effet si
terdam, on 1720, in-fol. La musiqued'église de extraordinaire,qu'il fut appelé le roi des chan-
ce compositeurappartient à l'écoledu style con- teurs. Son
premierdébut eut lien en 1723;peu
certé qui, parmi les maîtres romain»,succéda de tempsaprès il entra au service de l'électour
au style pur et sévère de Palestrina. La facilité de Bavièreet ensuitei celui de
l'empereur.En
de Beroabeià traiter dans ce style la composi- (730, il Ait Ha-ndel
engagépar pour le théâtre
tions à grand nombre de parties, égale presque qu'il dirigeait è Londres. Ce fut vers cette
«elle dé Benevoli. Je possède un DMtàeee époqueque ce grand chanteur changea «ama-
grand maître pour nuit voix réelles avecInstru- nière,et qu'il fit entendre pour la premllre rois
ments, composéi Munichen 1678; ce morceau les traitade chant auxquelsles Françaisdonnent
peut être considérécomme un chef-d'œuvreen le nom<leroulades. Ce nouveau style eut un
son genre. succèsprodigieuxet entrain tous les chanteurs
BERNABEI (Joseph-Antoine), fils du dans une roote nouvelle. malgré les cris des
précédent, naquit à Rome, en 1659, et fut élève partisansde l'ancienneméthode, qui accusaient
de son père avec lequel il alla& Munich.Il corn» Beruacchide perdre l'art du citant.
Marlinelli,
posa pour cette cour les opéras suivants Al- dans son Dictionnaired'anecdotes, dit do lui
vida in Abo, en 1678 Enea in Italie, 1679; qu'il avait sacrifié l'expression au désir de
Bmime, II juillet \6%0;XiobereglnadiTebe, montrerson babileté dans l'exécution des pas-
1088; la Gtoriafesteggiante 17 janvier 1688. sages les plu* difficiles.Algarotti semblecon.
Après la mort de sou père (en 1690), il fut firmerce jugement,dans son Essai sur l'opéra,
nommédirecteurde la chapelledu prince électo- en disant qu'il était l'auteurdesabusqui se glis-
ral et ensuiteconseillerdece prince. Ona Impri- sèrentalors dans le chant. J.-J. Rousseauassure
mé les ouvragessuivants de sa composition1 même (Dictionnairede Musique)que Pùttoccbi,
loOrphewccclesiasticus, consistanteuplusieurs ayant entendu son ancien élève, s'écria .A A,
messes; Augsboorg,1698; – MUssxVU cum malheureux que je suisl je t'ai appris à
quatuor vacibus rip.; Vienne,1710, io-fol. Le thanter, et tu veux jouer. Quoi qu'il en soit,
père Martinia insérédans son Essai fondante*»' ledésir de propagersa nouvelle manièreenga-
tal pratiquede contre-point fugué(t. 11,p. 127), gea Bernaccliia retourner en Italie, vers i73<t,
pour y fonderune école de citant d'où sont
deBernatKli la placede maîtredechapellea Munich) 1
f t laplaceen leso cependant11«rouequ'il«uccedaa sortis Rafl,Araadori,Mandai, Guarducciet une
Bwevolldamlu placeda maîtredechapelle 1 fouled'autres virtuoses. il n'est pas Inutile<!e
du Vatican
or celui-ciM mourutqu'oni«s. (aire observer que, nonobstant l'opinion des
3C8 – BERNARD
BERNACCH1
dérivait» qui ont attribué à Bernacclii linvcn- | amis de la musique do l'empireautiklu'en.a A
lion d&gorgtteggi ou roulades, il ne fit que j Vienne. Kiesewetter,qui en donnela descrip-
remettre en usage des traits qui avaient été tion (1), dit qu'il a été inconnuà tous texbi-
employés dèsle seizièmesiècle, avantquela mu- bliographes;mai* il est mai Informé,car il est
siquede tbefttreeût prisun caractère purement indiquédans le A'e«« Reperiarium wnselte-
expressif, et qu'il leur donna seulement une nen Buchern; Nuremberg, 1797,suppl., p. 22.
forme plua développée et plus analogue au Les piècesattribuées pat l'éditeur du recueil
caractère de la musiqueinstrumentale. Bernac- à saint Bernard sont 1° une lettredanslaquelle
chi lot aussi habite compositeur ses maitres ce saint personnage rend comptede la mission
de contre-pointavaientété Joseph-AntoineBer. qui lui a «té donnée par les abbésde l'ordre de
naie et Jean.Antoine fticcieiri.La Bibliothèque Clteauxdecorrigerl'antiphonairepourl'usagedes
du Conservatoirede Paris possède des airs et bernardins du soin qu'il a pris de s'adjoindre
des duos avecbasse continuede sa composition. quelqueshommes Instruits danscette matière,
Admi» dans l'Académiedes philliarmoniqnes et des travaux de ceux-ci pour s'acquitter de
de Bologneen 17», il en fut prince dans les leur tache; V un petit traitédu plsin-chonl,
années 174s et t749. On ignore t4-date de sa Improprementappelé Préface de l'Antipbonairu
mort. cistercien;–3" et enfin, le Tonatreou Tonale,
BERNAL (Don José), chantre de la cha- antre traité, en formede dialoguessur la consti-
tution des huit tons. Mabttlona inséré les deux
pelle de Charles-Quint,en Espagne,vécut dans
la premièremoitiédu seizièmesiècle. Il a laissé premièrespièces dans le deuxième volumede
en manuscritquelquescompositionspourl'église, son éditiondes Œuvres de saint Bernard, pu.
qui se trouvent ta bibliothèquede l'Escurial. bliéeen 1719; mais il a eu des doutessur l'au-
BERNABD(SAiNT),naquitenlOSU.auvillage titenticitédu Tonale et s'est abstenu de le pu-
de FontaineenBourgogne.Aprèsavoirfaitdebril- biler. Onpeut voir sesobservationsa ce sujetdans
lantes étudesdans l'Universitéde Paris, il pro- le volumecité précédemment(p. 691).On petit
nonça ses von» dans le cloître de CIteaux,et consulteraussiVHistoirelittéraire de saint Ber-
peu de tempsaprès il fut nommé abbé de Clair- nard, par D. Cléraencet (Paris, 1773,in-4°),
vaux. En 1140, n assistaau concile de Sens, et qui formele treizièmevolume de l'Histoirelit.
plein d'un zèle ardent il y provoqua la con- téraire de la France par les bénédictins.Le
damnation d'Abélard. Chargépar Eugène111de P. Horameyn'apas eu les scrupulesde Mabillon,
prêcher une croisade, il s'en acquitta avecdé- car il a admis le Tonale commeun ouvragede
vouement et ut déterminerLouisVU à partir saint Bernantdans ses Suppléments de»Pères(U).
pour la Palestine,malgréles avisdeSuger, abbé Mais le P. Maurice, religieuxde l'ordre de CI.
«le Saint-Denis,Bernard mourut le 20 avril teaux dans un couvent de la Bohême,qui avait
1163, après avoir fondé, tant en France qu'en examinéle recueildu P. MicheldeCelle,n'hésite
Allemagneet en italie, centsoixantemaisonsde pasa rejeterle Tonale, comme indigne deceiirand
l'ordre quli avait institué. Un volume publié homtne, à cause de son style barbare. « II faut
à Leipsick,en 1617,par le P. Michel,prieur du « qu'onsaolie,dit-il,quesalntBernardn'a pasécrit
couvent des Bernardinsde Celle, dans le Hano- « Vlntonaire ou Traité de la musiquechorale,
vre, renfermediversopusculesconcernantleplain- « mais que celui-ci a été publiésoussas auspi-
citant, attribuésà saint Bernard, ainsi que quel- « ces; car je pense, ajoute-t-il,que le saintdoc-
qnes autres quisontrelatifsà la liturgie de l'ordre « teur avait trop d'élégance en latinité pour
fondépar cet hommeillustre. Ce volnmea pour • s'être servi, sans nécessité,d'expressionsbar-
titre Contenlorum ln hoc wlumine index. bares, et qu'enlin il n'a pu écrire ni une
Isagoge in musicam mlUflui doctorissancti « préfaceaussi longue. ni même les dialogues
Bernhardi. Opta tnusteum dm ae dulds- entre lemaître et l'élève,etc. (3).Le prince.
admi Sernhardi. – Appendix d» injkctloni- abbé Gerbert, qui ne se prononcepas sur la
bus ocio tonorum. – Modulas psallendi question si le TVwia/e est l'ouvredesaiutBernard
metri primi. – Instituiio divl ae doctlsilmi ou s'il a été écrit soussa direction,l'a inséré dans
Bernhardi.quomoiio psaltendum.– Formu- sa Collection des écrivains-ecclésiastiques sur
lus pronunclandi lectUuw et collectât in du la musique (tome JI, p. 213-277).Le P. Lambil-
vinti offidU.Kladernièrepage,on lit Upsixex
(i)Dan»t«supplément de n dbuertatlan
sur tatic et
«ffiAna ttelcMorls (sic) lottheri. Anno Do- deGuldo M.
le*travau! (l'Arnoo,
p.
minico mUlesimoquingéntestmodecltnosepth tt)S«PPlmaitimPatrum,Paris,i<»,t volIn-o*.
iho; ln-4«de 55feuillets.Unexemplairedeee vo. (S) conetam tlictauri magnaartli milite*,Stage,
lime rarissimese trouvedansla bibliothèquedes no, mioi.,p. e».
HKliJURDl 3(.o
We(Foy.Cflnom)a donné la traductionfrançaise si'jue des académiciens
de la lettre de suint Bernard, de la plus grande mtme philharmoniquesde ta
ville,naquit vers la findu seizièmesiècle.
partie du traité du chant intitulé Préface de Jl semblait, d'après le titre d'un livrede
se*
tXntiphanaire ei$terden, et enlin de tout le motet», imprimé à
Satebourgen 1034, qu'il
Tonale, dans te livret auquel it a donné l« titre était alors chanoineet maître de cliapoltede
4'Estltéti'iue, théorie et pratique du chant cette dernièreville, car on y
lit, aprèsson nom 1
grégorien(p. Slil-205). Canonkut su St. itarise ad Nivesund Me-
BERNARD, surnommé de VEXTADOL'ft, tropotUana:ecelesisesu
troubadourdu douzième siècle>.«tait (ilsd'un Muaucbeili Salsburg. Cependant
(Cli Seriltori d'ilalia) et Quadrlo
serviteurdo la noble famillede Ventadour,d'oti (Star. e
ray. d'ogni poésia, c. 170 et 178
luiest venue la qualification jointe à son nom. e
agg. eorres, t. n'en disent rien. On a
Admisdans la sociétédes grands, à cause de de Bernardiun VII)
petittraité élémentairede com-
M*talents pour la poésie et pour la musique;
positionintituW porta musicale per ta quale
limédes plus noblesdames pour sa beauté et il
prlndpiante, confacile brevità, all'acquista
la distinction de sa personne, il consacra ses delle
perfttle regole del conlrapunlo vien
chantsà l'amour, et osa adresser ses liomma- introduite.
Vérone, 1616,in-V de ÎOpages".La
gesla belleAgnès de Montluçon,vicomtesse secondeéditiona paru à
de Ventadour,qui les accueillit avecfaveur. Les Venise, dira Alexandre
ea in-4».
chanson*amoureuses de Bernard présentent Vincentl, 1839, Cet ouvrage a le
mérite de la clarté et de la concision.Bernardl
l'histoiredes progrès de sa passion, qui eut le
promettait, dans sa préface,de donner une se-
sortordinaire,des aventures de ce genre, fort conde
partie,qui aurait contenu les règes des
communesalors entre les troubadours et les dlverll
contrepointsdoubles, cellesdes modes,
nobles châtelaines. Le vicomte de Ventadour des
temps et des prolations ete.; mais il ne
eut des soupçons, qui ne tardèrent pas à se
paratt pasqu'ilait tenu sa promesse.Les com-
changer en certitude. II enferma sa femme et positionsde ce mattre sont t»
«tassason vassalde ses domaines,les chansons Madrigali a
guattro, mu a» Madrigal* a tei, lib. 1.
composéespar Bernard après cette époquenoua 3° Idem, a tre, lib. i op. 3.– 4»Salmi a
apprennentque son désespoir lit place à d'au- guattro, op. 4;
tresamours. Éléonorede Guyenne, devenueen 1621. Unedeuxième Venise, AlexandreVincent!,
édition a été publiée par le
1152duchesse de Normandie,après avoir été il
même, Venise,en 1628,in-4*. –5". H secondo
reinede Fraace et répudiée par Louis VII, re- lioro de
Madrigali a dnque; Venise, lisie,
<atBernardà sa cour,- et eut avec lui un com- jn-4°. 6» Missea quallro e cinque
mercede galanterie qui ajouta à sa célébrité. op. 6. – r Salmi voci,
acinque vocitop. 7 $ Venise,
Lorsqu'elleaccompagna son époux en Angle* AlexandreVincent!,1628,in-4*. –g» coneerti
terro,en 1U4, Bernard n'obtint pas la permis, accademtel, lib. i, op. 8. 9» Madrigali a
•kmde la suivre. Il se retira alors prèa de –
eingve wd, 11b.2, op. 9. io« 11terso Ubro
RaymondV, comte de Toulouse et, guéride sa dtAladrigaU a cinque voci, ameertati
con
passionpour les aventures galantes, il passa un
basto continuaper sonare, op. to Venise,
prèsde ce prince de longuesannées, uniquement 1 1619,*»-4». 11"
Madrigali a sel, lib. 2 op.
occupédes plaisirs de la tuble, de chant et de li.– WNadrigalia duee
tre,\ib. 2, op. ia-
lioésie. Aprèsla mort de Raymond, en 1194, Venise,AI.Vincentl,
1627, in-4" 15»Madri-
Bernard,deven vieux, se retira à l'abbaye de1, gali asti, lib. 3. op. 13. I4o Sa6mia otlo
Dolon,dansle Limousin,et y mourut vraisem- vod. op. u. – 15° Misse a otto
blablementavant la fin du douzième siècle. vocl lib. i.
Wldm, lib. 2;– 17» Salmi a quat-
Ona environcinquante chansonsde ce trouba. tro lib.
vod, 2; Venise, Alexandre Vincenti,
douren manuscrit scias ont leurs mélodies 1032,in-4". 18°
XFotetU, Salïbourg, 1634,
notées. in-8». 19*Salmiconeertaticinque vodrac-
BERNARD (Émane),n6 à Orléans, dans le coliati da Atess.
Vinctmii; Venise,Vincent!,
seizièmesiècle,a écrit Brieve et facileméthode Ki37, in-4".– 20*
Steph. Bernardlet aliorum
pour apprendre à chanter en musique Paris, mlssat quinquevoc, cum b. «.,•
Jehan Petit, lS4t, in-8». il y a eu deux autres Le Anvers,1619.
style de ce compositeurest lourd et manque
éditionsde ce livre; l'une publiée à Orléans en d'éli'gance.
1&61, in-4°,et l'autre. à Genève, en 1570, BERSVARDI (Fiuiïçok), surnommé Sene-
te-80. sino, sopranistoexcellent,naquit i Sienne vers
BIEitNARDI (~TtMttE), mattre de chapelle 1080, et lit ses études musicalesà
de la cathédrale de Vérone, et mattre de ta inti- sous la directionde Bernaccfoi.Le nomBologne, de Se-
BIOCB. t'SIV.OKSMl'SICIF.NS. – T. |, 2i
370 fiERNARDI – BERNASCOMI
ntslpo, «os lequelII est connu généralement, 7" te Quattro Stagioni; 1788, à Albano.
lui fat donnéà causedu lieu de sa naissance. 8* H Fonte d'acqua glalla, ossia il Trhnfo
Douéd'une voix pénétrante, égaleet flexible, délia Passif»; à Rome, 1787. 9" H Brut»
d'une intonationpure et d'un trille partait. il fortunato; 1788, à Clvito-Vecchla. to«G/i
commença à fondersa réputation vera 17»5 Amanti confiul, 1788.– U" La Donna di
11° La Finta Ga.
quatre an» après, il était au servicede la cour fpirtlo; 1788, à Rome.
de Dresde. Hœndel vint l'y chercher Tannée latea; 1789, à Naples.– 13» La Fiera di
«ilvante, et t'engagea pour son théâtre avec Forlipopoli; en 1789, &Rome. 14°L'ul-
du appointements«Jequinze cents livres ster- tlma che si perde è la speransa; 1790,à
ling, qui furent portés ensuite jusqu'à trois Naples. 160H Piitarro in Perui 1791,à
mille gulnée».11y débuta en 17SI, dans l'o- Naples.– 16" l'Amnre per magia; 1791.
péra de Mwtos Scsvola, avec un succès qui 170 La Donna biisarra; 1793, à Vienne.
ne se démentitpoint pendant les neuf années 18° l'Allegriain campagnia; t704, & Venise.
– 19» La Statua per puntlglio. Les ouvrages
qu'il y resta; mais«'étant brouilléavec Haradel
en 1730, celui-ci l'éloigna de l'Opéra, à son de Bernardin!ont eu du succèsdans leur non.
des venté, particulièrementdans le style bouffe,où
propredésavantage,et malgré les Instances
ii réussissaitmieux que dan*le sérieux; cepen-
grands,qui voulaientconserver ce grand chan.
teur. Un autre théâtred'opéra fut établi par les dant on ne peutle considérer commeun artiste
ennemisde Hamdel,et l'artiste y Tutengagé.Se- de génie, car Un'a rien inventé,soit dans In
nesinodemeuraità Florenceen 1739,et y chanta, formesde la mélodie,soit dansle rhythme, soit
quoique déjà vieux, un dno avec l'impératrice dans l'harmonie.
Marie-Thérèse,alors archiduchessed'Autriche. BERNAROIIVO (Mistoooi.Maestro), or-
On ignorel'époquede sa mort. La manièrede ganiste vénitiendu quinzièmesiècle, fut nommé
Senesinoétaitbaséesur la simplicitéet l'expres- organiste du premier orgue de Saint-Marc,i
sion. Venise, le 3 avril 1419,et en remplit les fonc-
BERNARDI (Barthou>»é), mattre de tions jusqu'à la Unde mars 1445,époque vrai-
chapelledu roi de Danemark et académicien semblable de sa mort. Onne connaîtjusqu'àa
philharmoniquede Copenhague florissait vers jour aucune compositionde ce mitre.
t720. il était né en Italie, et s'y trouvait encore BERNARDY DE VALERNES ( Levi.
en 1696,comme on le voit par le titre d'un comte ÉDOtuHD-JosEPO ), membre de plusieurs
de ses ouvrages. On connaît de lui t* Dodici sociétéssavantes, lié &Bonnieu,près d'Api,b
Sonate a rtoitoo tolo e continue. r Sonate 15 octobre 1783, s'est livré avec ardeuraitla
a tre, dus violinte violoncelle eonil bassnper musique, dès sa jeunesse.Il Jonait du violon
l'organo, op.J; Bologne,1696,in-fol. On trouve et a composédes duos, des trios concertaub
dans la bibliothèqueroyale, à Copenhague,des pour cet Instrument, des ouvertures, des sym-
caprices et des concertosde sa composition. phonies et un opéra en un acte ( Antoineet Ca-
BERNARDI (François),flûtiste, néen 1707, mille), le toutau nombrede vingt-huitœuvres,
dans labasse Autriche,fut attaché comme pre- dont le premier a été gravé à Marseille,et le
mière note an théâtre Impérialde Viennepen- plupart des autresà Paris. Tout cela est au-des.
dant plusieursannées.Il a publié environ vingt sous de la critique, sous le doublerapport de
œuvres pour son Instrument parmilesquelson l'invention et de la factnre.
remarque 1*Concertopour Hôteet orchestre, BERNASCONI (Anmé), Oisd'un officier
op. 1 ï° Quatuoron ré; 3»Sept œuvres français, naquit à Marseille(t) en 1712, dam
de variationssurdifférentsthèmes. an voyageque ses parents firent en cette ville,
BERNARD1NI (Mucsuo), compositeur Acette époquelesofficiersretirésdu serviceraili-
dramatiquequi a obtenu des suocès en Italie, tairene pouvaientexercerlecommerceen France,
principalementdam le genrebouffe,naquit àCa- sans perdre leum droiteà la pension; le père
poue, vers t762, et fat connu généralement de Bernasconi désirant suivre cette carrière,
sous lenom de Marcello di Capua. Set opé- alla se fixer à Parme. Bernascoai montradèt
ras, an nombrede dix-neuf, sont les suivants1 son enfance du talent naturel pour la musique;
t» Dhota ineantata; 178-i, à Pérouse.
3*La pinta Spoaaolandese; 1784, à Rimini. (i) Etnonà Véronecomme tedUeolquelque» blogn-
– 3" tre ùrjei, intermezzoj 1784, à Rome. pttea.Ona ditnwal queBemateonl «tiltni à Parme,
que In UwsU de«e»opéras p t
ortent ouaapret «m
– VU Donnebisbetlehe,o.tsla FAntlquario parce
nomcm mot* di Parme.Ayant«« tint danicelte
fanatko. – 6" II Conte di IleU'umore; 1780. tilleet y ayantpasi toutesaJruneue,il «taitconsldéli
– «». Il Barone a Jorsa; 1785 à Rome. fomrarparmesandansImitel'Italie,
BERNASCOM– BERNER 371t
on la lui lit apprendre, et «es progrès forent cule dana sa collectiondvsaulenrsecclésiastiques
rapides. Il dut bientôt chercher des moyen* sur la musique (Hcriptorei etctetUutiti de
d'exitteuce dans un talent qui ne lui avait tlutica, t. 1, p. 312 330), d'après un ma-
été donué que commeun délassement.Son père, nuscrit du fonds de la reine de Suède qui est
ayant essuyé des reven dans sou commerce, a la bibliothèquedu Vatican, sous le n°16Gi.
en mourut de chagrin, et II fut obligéde don- Ce manuscrit renferme rie» morceaux de
ner dea leçonsde musiquepour vivre. Il «eli. divers auteurs, dont plusieurs anonymes, sur
vra avecardeur it l'étude de la composition et les proportionsde l'Abaque(en architecture),
donna, en 1741, son premier opéra, à Venise, de la musique, de l'arithmétique et de la géo-
sousle titre d'AUstandro Severa.Il allaensuite métrie. Dernelinle Jeune étaitde Paris, car oa
à Homeet dans plusieurs autre» villes d'italie, lilentête du traitéde l'Abaque: Prte/alio Atad
poury écrire des opéras, et partout ilvit s'a» quemjunior Bernetinus edidil Parisiis. Son
croltre sa réputation.Lorsqu'ilrevint à Parme, ouvrage est dédiéà un de ses parents, Ame-
en 1747 il y épousala filled'un capitaineau. lin» Berneltmu, qu'tl appellevénérableprêtre et
trichien veuved'un valet de chambre du prince moine (venerabUis sactrdoset monachtts),
de Wurtemberg.Elle avait une fille de son pre- dans sa préface.Bernelinécrivitavant la Ondu
mier mariage nomméeAntonioi Bernasconilui dixièmesiècle, car il est cité par Gerbert(qui
donnades leçonsde chant, et lui fit acquérir un fut pape sousle nom de SylvestreII, et mourut
beautalent en quelquesannées. Il avait fait pré. le il mai 1003) dans son opusculede l'Abaque,
cidemmentun voyagea Vienne,où Il avait écrit, folio34 du mêmemanuscrit.L'Opusculede Der-
en 1743,l'opéra intitulé la mnfa Apoito; fan. nelin qui concerne la manque a pour titre
née suivanteTmtoioclt et ensuite Antigone, Cita et vera dMsio monocordi <n diatonico
qui eurent beaucoupde succès. En 1754 il se genere.Lesproportionsdeslntenrallesqu'ilexpose
rendit&Munich et y donna Sajaiet et FOiio sont celles des pythagoricienspuisées dans le
fugato dalla Gloria. L'année suivante, l'élec- traité de musique de Boèceet dans les idéesde
teur MaximllienIII le nommamattrede chapelle. ces philosophes sur l'harmonie universelle,
Sa femmeétant morteen 1756, Il se remaria d'après Ccnsorinet Macrobe.Cettedoctrinedes
J'année suivante avec Catherine de Loeto,qui musiciens grecs antérieurs à Ptolémée,qu'on
vivaitencore à Munichen 18U. H en eut une retrouvecheztoua les auteurs de traités de mu-
fille nomme Josepha.kà laquelle il n'enseigna siqueécrits avant le onzième siècle, disparatt
pas la musique, dans la crainte qu'elle ne se dans les écrits de Guidod'Arezzoet dans ceux
livrât à la carrière du théâtre comme sa sœur. de ses successeurs.
Bernasconimourut à Munich, le 24 janvier BERNER (Atroné), violonisteet compoai.
1784, à l'âge de 72 au. Les opéras qu'il a teur attachéà la chapelle électoralede Bonn,
compostepourla cour deBavièresont: Bajaztt, naquit en Bohém, en. 1766. Ueefe disait do
le 12octobre1754}Adrlano,1755 AUs.iandro, lui qu'il possédaitun talent remarquable, qu'l1
Vih; Didone abbandcnataJlbO Agelmondo, avaitun bonmaniementd'archetet qu'ilexécutait
1760; Arlasme, 1763; VOlimpiadei 1764; avec aisance les plus grandes difficultés. Cet
Dtmofonte, 1765; Enditnionc, 1760; la CU- artisteest mort à Bonn, le 5 août 1791.Il écrit
mensa dl Tito, 1768; Demtrio, 1772. Il y des symphoniespour l'orchestre, des concertos
écrivit aussi, en 1754, la Betulia liberala, de violon et d'autres ouvrageaquisont restése»
oratorio qui eut beaucoupde succès. On a de manuscrit.Le cataloguede Westphal( deHam.
lai beaucoupde messes, de vêpres et de lita- bourg) daté de 1774, indiqueune symphonie
nies an manuscrit.Ce compositeur est recoro- concertante ponr deux con, en mi majeur, de
mandable par la pureté de son style et la sa- la compositionde Berner.
gesse de ses dispositions;mais il est froid et BERNER(Éust), BlledeFéllxBerner,direc-
manqued'invention. teur duthéatredeBrucksurlaMurr,danslaglyrie,
BERNASGONI (Artonu), belle-filledu naquit le1 mars 1766à Mondeau, en Suisse, et
précèdent, débuta à Vienne, en 1784, par le fat destinéeà la scène allemandedès l'axe de
role A'Atteste,que Gluck avait composépour cinqans. Elle eut pour mattrede chant Gespaen.
cite. Depuis lors, elle a'est fait entendre sur Lorsqu'ellejona à Warzbourgavee ses parents,
plusieurs grands théâtres d'Italieet à l'Opérade sa voix extraordinaireplut tant au prince, qu'il
Londres partout elle a recueillides applaudit- résolutde l'envoyer en Italie pour lui faireétu-
sements. dieravecsoinYartdu chant daMle dessein de
BERNEL1N (Le jEotre),écrivamdu dixième la placer ensuiteauprès de luicommepremière
siècledont l'abbé Gerbert a inséré un opus- chanteuse mais la mort du prince dérangea
24.
372 BEKNER
tous ces projets. Eli*aBerner serenditavec se» mesquin et fleuri; mais, après avoir entenduk
parente»Rntisbonne, où elle époutt en 1792 le célèbre organisteNicokiy,tle CœrliU, et l'alite
chanteur Jean Népomucène Peieri, avec qui Vogler (en 1801), il changea sa manièreet
olle se renditla cour de Munich, en 1787. Sa entraavecenthousiasmedansl'écolede Bachet
Voixpure et pénétrante sa bonnevocalisation d«Klrnher«er.VerslemêmetempsWœlfl,ayant
et Mn chant pleind'expression, lui procurèrent visité Breulau,et s'y fiant fait entendredan»
l'avantaged'être nommée premièrecantatricede plusieursconcerta,devintle modèleque Berner
cettecouren 1796.Ayantperdu son mari, ellese sa proposa d'imiter sur le piano.
remaria,au moiede novembre 1801 avecFran- En 180i, Charles-Mariede Weber fut noinmd
çois Lang, professeur de musique à Mualcli. directeur de musique du théâtre de Brc«lan;
Elle chantaitencoreen 1811an théâtredecette vers le même temps les frères Pixi*arrivèrent
ville. dans cette ville,y donnèrent des concerts et y
BERNER (FaitotaIC.GuILuun), Déà Brei- séjournèrent. L'intimité de ces artistes avec
lau, le 16mars 1780, était filsde Jean-Georges Berner excita dansl'âme de celai-ci un en-
Berner,premierorganistedel'égliseSaiBte-Élisa- thousiasme nouveau et Mta le développement
beth, hommed'un caractère violent et sévère, | deses facultésmusicales.Chaquejour marquait
qui ne rendit point heureuse l'enfancede son ses progrès dans quelque partie de son art.
fils. Dèsl'&gedecinq ans, celui-cicommençalé- Dans les années suivantesil contribuai l'éta-
tude de la musiquedans la maison paternelle. blissement de plusieurs sociétés dont l'ohjnl
Ses progrèsforent rapides; car, avant d'avoirat- était de rendre la musique florissantedansla
teint sa septièmeannée, il était en état de chan. Siléâie;êtses effortspour atteindreà ce but ne
terà l'église le premier dessusdans les compo. furent pas infructueux.
sitionsde Haute,de Gratin et de Hitler.A neuf Vers 1811, la célèbre professeurZelter,de
ana Il exécutadans un concert public un con- Berlin, rat chargé d'aller à Breslaupour dresser
certode pianoqui fut applaudi à trelie ans, on un catalogue de tous les ouvragesde musique
lenomma organisteadjoint de son père. On ne qui avaient été trouvés dans les bibliothèques
le destinait pas à n'être que musicien et ses des couventssupprimés, et faireun rapport sur
parents songeaientà en faire un prédicateur l'état de la musique en Silésle.Les deux ar-
mainil ne montraJamaia dé goût décidé que tistes qu'il distingua d'abord furent Berneret
pour son art. Cependantsa facilitéd'apprendre Schnabel.Snr son rapport, ils furent appelésa
loifit acquérirsans peinequelquesconnaissances Berlin poury prendre connaisasancede lu mé-
dansla lettreset dans les sciences.Versl'année thode d'enseignementdes massesvocales,mine
1794,11fut placésous la directiondo Gehirne, en pratiquepar Zelter,afinqu'Uspussentfonder
maîtrede musiquedu chœur de Saint-Mathieu, à Breslau une école du méme genre que la
considéré à cette époque comme le musicien sienne. Cette circonstancefut favorableà la ré-
le plus Instruit qui fût à Breslau, dans la pittationde Berner, en lui fournissantl'occasion
sciencedu contrepoint et de l'harmonie. Ce de fe faire entendre comme organiste devant
digne artiste voua à son élève un sentiment une assemblée d'artistes et d'amateurs distin-
d'affectionpaternellequi ne se démentitjamais. gués, dans l'église de ta garnison. La Gazette
Vers la fin de sa vie, Berner se rappelaitencore Musicale de 1812 (n° 23) a rendu témoignée
avecattendrissementles heureusesannées qu'il du talent qu'il déployadans cette circonslanrf.
avait passéesprès de son mattre. Pendantle Berner,qui avait retrouvéà Berlinson aneien
temps où ilétait occupéde cesétudesthéoriques, ami Weber, fut présentépar lui à Meyerbeerrt
Retchardt, bon instrumentistede Breslau lui à la famille Memlelshon,qui l'accueillirentarec
enseignaità jouer du violoncelle,dn cor, du une vive et sincère bienveillance.
bassonet de la clarinette. Commepianiste il De retour à Breslau,il y reprit possessionde
acquitune sorte de célébrité, et fut considéré sa place d'organiste de Sainte-Elisabeth,et se
par Charles-Marie,de Weber commeun des mit avecSchnabel au travail pour l'exécution
plus habilesartistes en ce genrequ'il y eut dans des plans relatifs aux grandesinstitutionsde
la Sllésie.A seizeans il obtint une place de musique. Leséminairedes instituteurs protes-
clarinettisteau théâtre, et la conservapendant tants fut établi, et Berneren fut nomméle di-
huitannées. Il employait la plus grande partie recteur de musique.Cette place l'obligeaita en-
de l'argent qu'il gagnait dan» l'exercicede sa seigner le citant choral, l'orgue et l'harmoniea
professionl'acquisition de livres, pour aug- cent élèves environ.De plus, comme directeur
menterses connaissancesmusicales.Lestyle de de musique, il devait aussi enseignerle chant
l'orguequ'il avaitappris de son père «laitpetit, d'ensemble a un grand nombre d'élèves; ces
BERNER S73
travauxétaientau»drssus de ses foires phvsi- cantique*latins, suites de danses, marches et
ijues,et souveutils lui cannaientde graves in- divertissements,écritsdepuis1798jusqu'en1790,
dispositions.Dans ms momentsde Loisir, il ne peuvent6tre considérés que commede fai-
«•occupait a rédiger le catalogue de la musique bles essaisîle sajeunesse. En 1799,il écrivit une
de» couvents.Ce travail, où il allaau delà de pièce d'harmonieen mi minear et une élégiede
mille articles.a mérité le* clogosde* connais Jules de Tarent. En 1801,ses compositionscom-
mors. Le reste de sa vie se passa dans ces mencèrentà prendre des formes dignes d'être
travauxet dalls ceux de la composition,Il y considérées comme des productionsd'art. Beau-
avait peu de mois où il ne produisit quelque cuup de ses ouvragessont restés en manuscrit
ouvrage pour l'orgue, le piano ou le chant. ceux qui ont été publiés «ont 1» Divertisse-
Dansles dernièresannéesde sa vie, sa santé se ment pourviolonet orcliestre,œuvpe 13 Breslau,
dérangeade manière à donner <tesérieuse»in- Fuîrster. 2° Concerto la
pour flûte op. 17
quiétudesà ses amis, et le principed'une mala- iiiid. – 3° Deux rondos pour piano et or.
diede poitrinese manifesta.Elle leconduisitau chestre, œuvres21 et 23; ibid. 4» Des va ·
tombeaule 9 mai 1827, &l'âge de 47 ans. Ainsi riations pourpiano seal, sur différent*thèmes,
qu'il arrivesouvent dans les maladiesde cette œuvres9, 12, 14, 10, 18, 20, 22, et 24; ibid.
espèce,une mélancolie habituellel'éloignade la –5° Troiscahiersde polonaiseset devalses len-
sociétéoù il avait toujoursété bien accueilli,et tes et vivesj ibid. ;– 6°Des préluda facilespour
mêmedo ses amis les plus intime».Il ne voyait l'orgue; ibid. 7" Cantate sur des parolesal-
qu'intrigueset conspirationscontresa réputation, lemandesde S. G. Bùrde, à quatre voixet or-
contresesouvrages,et se persuadaitqu'il n'était chestre; ibid.; – 8° Petite cantate religieuse
entouréque d'ennemis dévouésà sa perte. Au pour quatre voix d'homme et orchestre; ibid,;
commencementde l'annéemême de sa mort, – 9«Lecentcinquantièmepsaume,poorquatre
il ouvrit son cœur sur tous ses chagrins au voix, avecousans orchestre; Breslau,Leockart
poète4ictinelderreit,et celui-cifut si touché de C'est le meilleur ouvrage de Berner. – 10°
latriste situation de son esprit, qu'il en ût le Hymnedes Allemands,avec orchestre; breslau,
sujetd'uneélégiepubliée dansle n* 17 durecueil Fœrster. il» Offrande sur Vtmtel de la
intituléDer tlattsfreund (L'Amide la maison) patrie, de Kapf, pour deux sopràni, ténor et
sousle titrede Vie ee art de Berner. Des ob- basse avec accompagnement de piano; ibid.
tiques magnifiques furent faitesà cet artiste. – 12» Six chants et trois canons facilespour
Schnabel,l'organisteKœhlcr,tous les musiciens trois voix d'homme, avec accompagnement de
et les élèvesdu séminaire et de l'universitése piano, op. 19; ibid. •– 13* Trois chants pour
réunirentpourlui rendre les derniers honneurs, deux soprani,ténor et basse, avec pianoobligé,
et pour exécuterdes morceaux de musiqueà op. 26; ibid. 14° Quatre citants à quatre
son convoi funèbre. Les corpsde musique de voix d'homme pour l'Almanach des Musesde
cinq régimentsfaisaient aussi partie du cor- la Silésie; 1827.– 15°six recueilsde chansons
toge. allemandesà voixseule, avec accompagnement
Bernerest me des gloiresde la musiquemo. de piano. – 16° Hymne allemand (Der Berr
dame en Silésie;non qu'on puisse le considérer isl Gotl), pourquatre voix d'homme,avec ac-
comme un de ces hommes de génie qui im- compagnementd'instruments à vent, œuvre
primentun mouvementdetransformationou de posthume; Breslau, Cranz. Parmi les «uvres
progrèsà leur art; mais il avait des connais- inédites de Berner, on remarque un intermède
sancesétendues son Instinctdu heau était pur, comique Intitulé Le Maître de chapelle', des
et, s'il ne se rencontrait pas de qualités traits- variations pour flûteavec orchestre,des varia.
rendante! dans ses productions, on ne peut tiens et des divertissements pour clarinetteet
nier qu'elles ne tassent marquées du cachel orchestre;plusieursouvertures pour l'orchestre,
du goût et du savoir. A l'orgae, il impro- dont une pour l'inaugurationde la SociétéMu-
misaittoujours ne se préparaitmême pas et sicalede l'Université le vingt-deuxièmepsaume
aimaitqu'on lui donnât desthèmes, pour mon- pour deuxténors et deux basses des chants à
trer son habileté à les développer.Parmi ses huit voixréelles des Variations pour l'orgue;
élèvesles plus distinguéson compteKœhler,son une théoriede la combinaison des jeux de cet
successeurcommeorganiste,Zollner,et surtout instrument;un Te Deum avec orchestre; un
AdolpheHcs&a, consideré-aujourd'huicommeun Offertoire an Alleluia; des chants maçoni-
despremiersorganistesdei'Allemagne.Sescom- ques en chœur trois chœurs pour une tragédie
positionssont nombreuses.En voici l'aperçu. d'Iflland; uneouvertureà grand orchestre pour
Ses premièresproductions, qui consistent en le dramede Boino/rt beaucoupde piècesdtfta-
374 BERNER BERNHARD

ché«j UnDomina«rf adjtwandum me feslina, le là avril 1445. Ce nomde Murer est proba-
pourchœuret orchestre,composéen 1805;Offer- blement altéré mais il est vraisemblablequ'il
toiredela Fétede Sainte Edwige, en l»28; 41- cachele véritablenom de l'artiste dont il «'agit
I1
Mttia, en 1805 dea cbceora pour les Francs- dans cet article, et que celui de liernhard,
Maçons;deu\ chœur»funèbres arec accompa- n'était qu'un prénom. Quoiqu'il en sait, il pa-
gnementd'instrumentsà vent, etc. Berner a'est rait, par les éloges que ses contemporainsont
aussi fait connattrecomme certain didactique donnéeà celui qui portait ce nom, que son mé-
par les ouvragesdont voici leslitres l»Grund- rite fut distingué,et qu'ildoitêtre comptéparmi
regetndtêQttanges,nach HUler entwar/en les meilleursorganistesde son temps.A l'égard
(Principes du citant, traites d'après HUIcr); de l'invention des pédalesde l'orgue, qu'on lui
Breslau,181&.– 2° Théorie der ChoralswD- attribue, aucune réclamationne s'est élevée
càenspiele (Théorie des conclusions d'orgue jusqu'à ce jour sur sa réalité. Monintention
pour les chorals, en 4 suites; ibid. 181». – n'est pas de la mettre en doute cependantje
3»Ole Uhreder musikaltschen Interpunktion crois devoir fixer l'attentiondes historiens fu-
(La Sciencede la ponctuationmusicale);ibid, turs dela musique,et particulièrement de l'orgue,
1831.Une noticebiographiquede Bernera été sur un fait qui pourraitfaire présumer que la
publiéesonsce titre Fried. Wilh. Berner, première idée de ces pédales remonte a lino
Obtr-organift tuBreslau, nach seinemLeben époquebeaucoupplus reculéeque celleoù Bern-
und Wirkenin der Dtvsik dargtstellti Bres- bard vécut. H existe une chroniqueflamaude,
lau, 1829,in-8». écrite de1318à, 1350par NicolasDeClerck,dans
BBRNËV1LLE (Guxbbebt sb) trouvère laquelleon trouve un passageen vers sur un
du treizièmesiècle,naquit à Courtral,selonl'opi- fecteurdetrtetfe*etrw&Mej
(violesdece temps),
nion commune;cependantil est plus vraisem- nommélouis Van
Valbeke qui, à causedesa pro-
blable qu'il vit le jour au petit village de Ber. fession, est désignédanslesvers sousle nomde
neville, près d'Arras. 11 florissait avant l'an Vedelaere (1). Ce Louis Van Valbeke,né au
1260 car il fut attachéau service de Henri III, bourg de Valbekeen Brabant,vécut sous le due
duc de Brabant,quimourut danscette année. Ce Jean H, de 1294à 1312.DesBochesme
parait
prince lui a adresséune chansonqui commence avoirété le premier qui a eu connaissancedu
par ces mois Biatt GiUebert s'il vos agrée, passageen vers qui y est relatif; il en a fait le
etc. Gillebert noua apprend dans une de ses sujet d'une dissertation
qui est insérée
chansonsqu'il aima Béatrix d'Audenarde,quoi- les mémoiresde l'Académiede Bruxellesparmi
(t. 5,
qu'il avouequ'it fut marié. Le manuscritde la p. â25). Voici ces vers:
Bibliothèque impérialecoté 7222 contientquinze In deser tyt sterfmenschelye
chansonsnotéesde la compositionde ce trou-
Die goedeVedelacreLodewye
vère; deuxmanuscritsde la méme bibliothèque Dle de bestewasdie voordien
(64et 66, fondsde Cangé)nous en ont conservéj In de wereit yewas gheslen
six autres. Van makeneeudemetterhaad
BËRNHAKO surnommé V Allemand;on Van VaelbekeinBrabant
le Teutoniqve,par beaucoup d'auteursanciens, Alsoewas by ghenant
est considéréen général comme ayant Inventé 8y was d'eentedie want
la pédalesde l'orgue à Venise,vers 1470.Les Van slampien diemanieren
Die men noch bœrtaotleren.
mêmesauteursqui partent de Berahard, disent
aussi qu'il fut organistede Saint-Marcde cette Dansle tuatslamplcn quise trouveà J'avant.
ville. Or, leslistesdes organistes des deux or- derniervers de ce passage,et qui indique une
gues de cette église,qui existent dans ses re- invention particulière à Louis de Vaelbeke,
gistre, et qui ont été publiées en dernier lieu Des Roches a cru voir la preuve que la pre-
par M. de Winterfeld,dans son livresur l'épo. mière idée de l'inventionde l'imprimerielui
que artistiquede JeanGabrieli, et surfont dansla appartenait, rapportant ce motà l'italienslam-
Storia délia Muxicasacra nella già cappella pare (imprimer); en sorte que l'invention de
ducale di San Marco in Venezla dal 1318al cet art, qui a ettanfjela conditiondes hommes,
1797 par M. François Caffi nous indiquent remonterait à une époqueantérieureà l'année
deux artistesdu nom de Bernard qui ontété at-
tachéaà l'églisede Saint-Marc,en qualitéd'or. (1)H.do Rettfenberg « trompalonquildit (dan*le
Recueil Encyclopédique belge, Lt,p,ji), quoLouU
ganiâtes.Le premier, appelé MiUro Bernar- VanValbfke éuit Joueurou tobrtc»nt de reliées,te
dlno,fntnoraméa cette placele 3 avril 1419 11eut re8reétaitun lustroinent e t
rustique <r<)<s)fr, furtdit-
poursuccesseurBcrnurdo di Slefanlno Murer i ferrai vedelen thmaml.
de ta viole,qu'onappelait
BERNBÀH» 376
1312, et aurait au son berceau dans le Brabant.tt docteurlui promit son assistante, t'envoya au
Om Roche»a traduit ainsi le passage de la Milice, et lui fit donner des leçonsde musique
ehroui<|neflamande en ce* temps mourut, et de chant par le maître de chapelle Baltliasar
de la mort commune à tous les hommes, Krben.Les progrèsde Bernbardfurent rapides,
• Louis, cet excellent faiseur d'instruments, te et en peu de temps il fat en étatd'être admis a
< meilleurartiste qu'on eût va Jusque-là dans la chapelle avec dea appointements.Son pro-
l'univers en fait d'ouvrages mécaniques. Il tecteur le con6a ensuite aux soins de Paul
était do Vaelliekeen Brabant,et il en porta Syfert, organistede DanUlck,qui lui enseigna
le nom. Il inventa la manière d'Imprimer lesprinclpeade l'harmonie.Dansle mêmetemps
« (slamplen) qui est présentement en usage. » il continuaitses études dans la théologieet le
plusieurs auteurs ont attaqué cette interpréta- droit; maistoutes ses pensées étaient tournées
tion de Des Rocttfg; mais Breitkopf,qui s'est vers la musique,et son désir le plus vif était
rangéparmi ses adversaires,a donnéune expli- de pouvoir aller achever ses étudesdana cet
cation fort ridicule de ce passage ( dans son art à Dresde.Le doctenrStrauebsouscrivitenfin
final sur l'origine de Vimprimerie), lorsqu'il à ses vœux, et lui donna des lettresde recom-
a cru y voir que Van Vaelbekeavait Inventé mandation.Erben l'adressa aussi au mattre de
l'art de frapperla mesure avec le pied. Qui ne chapelleSehttte, qui le fit entrer à la chapelle
tait que l'usage de marquer ainsi la mesure dn roi commecontralto. Scoutelui
enseignales
existaitdans l'antiquité, et qu'il y avait même règlesdu contrepoint,et lui apprit à écriredans
chesles Grecset les Romains des chaussures le style de Palestrina.Sa voixd'alto ayant été
de bols et de métal dont se servaient les chefs transforméeen ténor, l'électeur
l'envoyaen Italie
des chœurs pour rendre le mouvement plus pour s'y perfectionnerdans l'art du
©liant,et
sensible. pour y recruter des chanteurs.A Rome,Bern-
Qu'on réfléchisseà la professionde l'inven- hard se lia d'amitié avec Carissimiet tous les
leur, dont il est parlé dans la chronique de grands artistesde cette époque.Il écrivit dans
Nicolasde Clerck,et à l'analogieda mot «tant- cette ville deux messes à dixvoix et autant
j/ien avec le verbe stampen (presser avec le d'instruments, dont la pureté de style excita,
pied), et l'onverra que l'explicationla pins pro- dit-on, l'étonnementdes Italiens.Obligede re-
bableest que Louis Van'Vaelbekeavait inventé tournerà Dresde,il emmenaavec lui deux des
l'art de jouer d'un instrument avec les pieds. meilleurssopranistesde l'Italieetquelquesautres
Or. Il n'est pasd'instrument de son temps au- bons chanteurs. L'électeurfut si satisfait de ce
quel cet art ait pu s'appliquer, si ce n'est à premiervoyage, qu'il en fit faire an antre im-
l'orgue. Peut-êtreest-il donc permis de penser médiatementpar Bernhard, pour chercher à
que le facteur d'instruments brabançon avait compléterle chœur Italien et pour avoir un
trouvé, dès la fin du treizième siècle on au more de chapelle. Ces mêmes artistes qui
commencement du quatorzième,le principe da avaient recherchésa laveur enItalie pour qui!
mécanismedes pédales, qui a complet*}le sys- lesfil entrer dans la chapelle électorale, cons-
tème de l'orgue,et en a faiton instrument de si pirèrentcontre son repos,dès qu'ils y furent,et
grande ressource.Ceci d'ailleurs n'oterait rien lui causèrent tant de chagrins, qu'il fut obligé
a la gloirede Berahard, car l'organiste de Saint- de s'éloignerde Dresde, et d'accepterone
place
Marc pouvaitn'avoir point en connaissancede de chantre a Hambourg.Cependantl'électeurne
l'inventiondu luthier flamand. Bernhard Mu- le vit s'éloignerqu'à regret, et ne lui accordasa
ret a eu pour successeur BaptisteBartolomio, démission,que sur la promessequ'il reviendrait
le 22 septembre 1459. près de lui à sa demande. Aprèsavoir dirigé
BERNHARD (CmumraE), mattre de la musiquependant dix ans à Hambourg,Bern-
chapelle à Dresde, naquit a Dantzick, en 1612. bardfut rappelépar l'électeurJeanGeorgesIII,
Son père, quiétait marin, perdit toute sa for- &la cour de Dresde, pour y enseignerla mu-
tune dansun naufrage, et ne lui laissa d'autre sique aux deux princes Jean Georgea IV et
ressource que d'aller chercher de l'instruction Frédéric-Auguste.L'artiste avait peu de pan.
dans l'écolegratuite de chant de sa ville natale. chant à Accepterles offresqui Ini étaient faites,
Un jour U chantait, suivant un ancien usagodu mais l'électeur y joignit ta place de mattre de
nord, avecun de ses camarades à la porte du chapelle,et cette faveur le décida à retourner
docteur Strauch, qui lui demanda quelle était dansla capitalede la Saxe. Lesavantagesqu'on
sa ramille, et quels étaient ses projets pont lui avait assurés étaient un traitement de
t'avenir. Sur sa réponse qu'il était pauvre et 1100thalen (4,125fr.); ses doux (ils furent
qu'il avait un vif désir de taire des études, le placés a l'université aux fraisîle l'électeur.Ses
3;0 BERNHARD BERNIER
grandstravaux l'avaient fait connaîtrede toute 18-J-I90) publiéesous la directionde M.André
rAlleraagne,et luiavaient fait une brillante ro- BomI cl'Hauterlve. Lesujet de cette notice
pulation;II vécut encore dix-huit ans Il Dresde. avait déjà été traité par Jean-Fréderic Scheid
Le14novembre1692,il mourut dan*cette ville, ( V.ce nom ), dans une thèse intitéglé.0Hisser-
àl'agede quatre-vingt» ans. Outrele*dmx messes latio tnauguratts. de Jure ln mmkos
sin/ju-
qui ont été mentionnéesprécédemment et qui luri, Germ. Dlenstè und Obrigheitder Spitl-
sont restéesen manuscrit,on a de Bernliard – leulh, Rappoltsteinensi comitatut annexa,
1* Gtistlicher Uarmmim ente ThM, beste- etc; maisle travail de M. Bemliard,pulsé dans
hendintodeutseken Konsertenfuri,i, iandi {j •memultitude de «Ires originauxdes archives
Slimmen(Premièrepartie de l'Harmoniesacrée de Strasbourget de Colmar, ainsi
que de* ar-
consistanten vingt cantates allemandes pour chivesgénérales de France et dea manuscrits
deux,trois,quatreet cinq voit) Dresde,1665, de la Bibliothèqueimpérialede Paris,
a, par la
in-4°. – 2" Prudentia Prudentiana; Ham- solideéruditionet l'espritde critique de
l'auteur,
bourg, 1CCO, in-fol.C'est une byrano en langue bien plus d'intérêt que la faiMa dissertationde
latine, traitée dan» les trois eontrepointsdou. Scheid.
blesà l'octave,à la dixièmeet à la douzième,avec BERiXHOLD (Jem.D*w«*m»), profes.
de grands développements.Comme écrivain wnr de théologieau commencementdu dix.hui-
sur la didactiquede l'art, Bernhanlmérite aussi Wmusiècle,a écrit un petit traité de la
d'êtrementionné.Le mattre de chapelleStœlzel, musique
«"église,que Millier a inséré dans sa Biblio-
de Gotha,a possédéun traité de composition, thèquede musique, t. 3, p. 233-371.
diviséen soixante-trois chapitres,dont iUtait BERNIA (Vincent), luthiste et composi-
auteur,et qui était Intitulé Traclalus compo- teur, né à Bologne, vivait vers 1600.Besard
silionis aucjmentatus. Forkel en possédaitune nousa conservédansson NovusPartus part.
(
copie,et avait en outre un autre ouvrage de III. p. 3î et 47 ), une Toecata
eromatica, un «•
Bernhard,divisé en vingt-neufchapitre»,et qui cercaresopra ut, ré, mi, fa, sol, la, et une pièce
avait pour tilte Ausfûhrllcher Bericht von IntituléeLe Coqet la Poulo (Galluset Gaitina),
dm Gebrauehder Consonamen, nebts einan ),
de la compositionde Bernia.
Anhaag von dem doppellen und vlerfachen BERNIER ( Nicolas) né a Mantes, le 58
Contrapunct (Explicationdétaillée de l'usage juin 1684 mourutà Paris, le s septembre1734.
des consonnaoees et des dissonances, avec un Il fut d'abord maîtrede musiquede Saint-Ger-
supplément concernant le contrepoint double main l'Auxerrois,puis maîtrede mmjquedn roi
et quadruple), dan*la Sainte-Chapelledu palais. Étantalléà
BERNHARD ( Guiixauue-Curistopiik ) Rome,pour 1 étudierson art avec plus de fruit
excellentorganisteet claveciniste,né à Saalfcld qu'il ne pouvait le faireen France, il désirase
Ter»1760, se trouvait aGcettfngueen nti, et lier avec Caidara, qui jouissaitalors d'une
y publia l'année suivante trois sonates et un grande réputation. On raconteà ce auJetune
préludepour le clavecin.Il partit ensuite pour anecdotequi semblen'être que la copied'une
Moscou,oa il est mort en 1787, à Cage de autre, eommaneà deux peintresde l'antiquité,
vingt-septans. Il se faisait surtout remarquer et à Michel-Ange. On dit quene trouvantd'autre
par la perfectiondesonjeu dans l'exécutiondes moyende s'introduire chez Caldara, il se pré-
ouvragesde Jean-SébastienBacb. sentaà lui commedomestique,et fut admisen
BERNHARD ( B.) ancien élèvede l'école cette qualité.Unjour, ayanttrouvd snr le bureau
des chartes de Paris, est né à Strasbourg, vers de son maître un morceauque ce compositeur
1813.Il est autour do curieuses recherchessur n'avait point terminé, Bernierprit la phmicet
les corporationsd'instrumentistesdu moyenâge. l'acheva.Cette aventure, dit-on, les liade l'ami-
Il a publiédesextraitsde son IntéressantMémoire lié la plus Intime.Bernier passaitpour le plus
sur la confrériedesménétriers de Pariadans la habilecompositeurde son temps.Cependantson
Bibliothèque de l'école des chartes (t III, styleest froidet lourd.etsamanièreestincorrecte
IV, V. ). Ona aussi du même littérateur une commecelle de tons les compositeursfrançais
notice sur la confrérie des joueurs d'insiru- de cette époque. On a de cet auteur – t° Mo-
ment*d'Alsace relevant de la juridiction des tels à une, deux et trois voix, avec sym-
anciensseigneursde Rlbaupierre, et plus tard phonie et sans symphonie, au nombre de
de celle des Palatins des Birkenfeld, au. vingt-six V atuvre, gravie par S. de Vents-
jourd'hui maison royale de Saxe, inséréedam sen; Paris, chez l'auteur, 1703. gr, in-fol.–
le tometroisièmede la Revue historique de la 2".Motelsà une, deux et trois voixavecsym-
noblesse(t5« livraison, Paris, 1844, pages phonie et sans symphonie;îB" tsuvre; Paris,
BËRKIEH BERNON 377
tMn l'auleor, t713, gf. in-fol.i"et 2° livre. – dominante sont différentes.Ce sont les citants
3* Motets livre posthume, mis au jour par La- 1doce neuvièmeton qui transposé*une quinte
croix Paris, 173Gin-M.3"Canlaien/rni>(ai- plusbas à cause de leur trop grande élévation
ses, livres t a 7, in-folio, –VlJeuxifoletset pourles voixde basse, ontfait confondrece ton
un Salue veylna, manuscrits, à la Bibliothèque avec le premier, et ont Introduitdans celui.ci
du Rui. Uurnier avait compris la supériorité le bémol à la Dixièmenote, par altération. Le
des musiciensitaliens, et il avait pour habitude type du premier ton se voitdans l'hymne Ave,
de dire à tous les jeunes compositeurs Allez maris Stella tous les chant* qui ne sont pas
en Italie; ce n'est que là que vous pourrez conformesà ce type sontdu neuvièmeton trans-
apprendre voire métier, posé. Les récapitulations ou neurneudes tons
BERNOIS moins bénédictin vécut a la Un dont Bernondonne l'explicationdans son Tona-
il»dixième siècleet dans la première moitiédu riits sont empruntéesau chant de l'Église grec-
onzième.Il mourut le 7 janvier 1045. Suivant que.Cm neumesavalentdesavantagesque n'ont
le P. Bernard Pex ( Thesmtr. Anecdotorum pas cellesdu chant romain, à savoir, que non-
nov., 1. 1, part. III ) Guill. Cave ( Hist. rer, seulementleurs formes de citant, mais leur»
IUter. ad an. 1014) et Casimir Oudin {Com- nomsfaisaient connaîtreimmédiatement la nature
ment, de Scriplor. Ecclesiasticis t. II, col. authentiqueou plagale du ton par leurs ter.
&98-600),Bernonétait allemand de naissance, minaisonsbarbares, en ceane pour les authen-
et fut d'abord moine de Saint-Gai! en Suisse, tique*,etœanis ou œagispour les plagaux et de
où il s'occupa de musique et d'Histoire ecclé- plus ellesindiquaientl'ordre numérique du ton,
elastique.En 1014il fut élu abbé de Beichenau ou authentique ou plagal, par la forme du mot
(en latin Avgiz), à l'extrémité de la Souabe, entier; avantage que n'a pas dans le chant ro-
sur te Lacde Zell près de celui de Constance. main la contraction du seculorum amen dans
C'est de là que Bemon est appelé augiensts VJiuova. Lesecond onvrage de Bernon est un
par la écrivainsdu moyenâge. D'après VliisMre traité desdifférencesdes psaumes et des modu-
littéraire de la France, par les bénédictins lationsde leur chant ( De varia Psalmorum
( t. VII, p. S76) Bemonn'était pas Allemand, atque cantuun modulatlone). Il renfermedes
mais Français, et il ne fut pas moinede Saint- recherchesphilologiquestrès-curieuses, et l'au-
Gall.mals de l'abbayede Fleuri sur la Loire teur ybitpreuved'uneérudition solideetde plus
où il se trouvait encore en 999, ayant été un de critique que l'on n'en trouve chez les écri-
des religieuxde ce monastèredéputés à l'assem- vainsde son temps. Le petit traité De Conaona
blée d'Orléans dans cette même année, pour tonontm diversitate est le troisième ouvrage
fixerla durée de l'A vent qui précède la fêtede connude Bemon.L'auteura pour objet de don-
Noël.DeFleuri, Bernonpassai l'abbaye de Prum, ner quelques Instructionssur l'usage des chants
au diocèsede Trêves, et l'empereur S. Henri d'espècesdifférentesdansl'officedivin, tels que
ou Henrile Pieux, le fit nommeren 1008 abbé les répons, antiennes, rovitatoires, graduels,
de Reicbenau,et non en i0t4, comme le veut offertoires, été. L'abbé Gerberta inséré les trois
GuillaumeCave.En 101311accompagnace prince opuscules de Bernondont on voit ci-dessus le
en Italie, et se trouva à Rome à son couron. contenudanssacollectionratituléeScriptoresec-
nement comme empereur, au mois de février cletiastiei de ilusicatacra potissimum, tome
de l'annéesuivante.Cette dernière circonstance 2*, p. 61-124,d'après un manuscritdu 12*siècle
parait avoir été la causede l'erreur de Cave. qui existait à l'abbaye de Saint-Biaise, et qu'il
Outredivers ouvragesconcernant la liturgie et a collationnéavecd'autres de Leipsick, des ab-
l'histoire,on a de Bemon plusieurs écritssur la bayesdeSalnt-Eraerao,d'Aimontet d'Otlobeuern.
musique, ou plutôt sur le chant ecclésiastique. Malheureusementil en a supprimé toua les
Le premier a pour titre Tonarius c'est-à-dire exemplesen notationneumatiquequi se trouvent
règle des tons. Il est précédé d'une préface dans un beau manuscritde la BibliothèqueVal-
(Prologus ad tanarium)très-développee qui I Ueellana, à Rome. Précédemment, le béné-
contientl'exposé de la formedes tons, do leur j diclin Bernard Pez avait publié la préfacedu
nombre, do leurs caractèresdistinctifs, et des Tonariusdans son Thésaurus Anecdotorum,
intervallesqui y sont contenus. On y voit qu'au t. IV, p.69-72 et il avaitdonné l'iuirodaction
liende huit tons, Bemonen compte neuf, parce dupetittrailéDe Consonaiononim diversitate,
que le neuvième ( la, si, ut ré mi, fa, sot, t. V, p. 199-201 du mêmeouvrage. Trithème
la ) n'est pas de la même espèced'octave que a signalél'existenced'nn autre ouvrage de Ber.
Indeuxièmeton, bien que la gaminesoit sem- non ( Citron. Mrs., t. 1, p. ico) lequel avait
biabit:dans tous les deux, parceque la finaleet la pour titre De instrumentis musicalibus, et
378 BERNON – BERNSDORF

qui commençaitpar ces mots Musicamnon de Saint-Pctcrshourg,de la SociétéRoyalede


es.fecantum. Vossius( De Scient. Mathem^C. I Londres,et associéétrangerdeAcadémieRoyale
80 n° 7) dit que ce livre«»ldwiiéà Aribon, ar- des Sciencesde Paris. Jl est mort à Baie, la
chevêquede Mayenco.Il parait, «r«prfrsce ren- 1 17mars 1782.On lui doit plusieursdissertations
seignement que le savanthollandaist'avait vu relative» a Hcmutique, «avoirs 1» Keehtr-
mai» il n'indiqut! pas le lieu où s» trouvait le ches physiques, mécaniqueset analytiques sur
manuscrit,et l'on n'en connaît pas de copieau- le son et les Ions des tuyaux d'orgue diffé-
jourd'hui. Dans un manuscritde la bibliothèquej remment
~MMteo~coM<fMi~ (Mcm.det'AMd.
construits (M<)n. Roy.des
e l'Acad. Roy, dM
Paulinede beipsieft coté n» 31 ( V.Catalogue Sciences,17CÎ,p. 43t.48s).-S° Hecliercliessur
des manusc. de la Biblioth. Pauline, p. 308,p la coexistence de plusieurs espècesde vibra.
Leipsick, 16S6, in-12) lequel contenaitdivers tion.*dans le mêmecorps sonore ( Voy. Mém.
ouvragesde Bemon, on trouvait un petit traité de l'Acad.de Berlia, 1763et I7B5,et Kov. com.
Dr.Mensura Afonocftordis.quilui est attribué. mtnt. Acad. J»e<ro».,tom.XVetXJX).H a pro-
L'auteur de l'article qui concerne Demon, dans posé une explicationIngénieusede la production
la Nouvelle Biographie générale publiée par dessonsharmoniquesmais lagrangea démontré
MM.Didotfrèrce.dit, au sujet de cetraité «dans qu'ellen'est pas fondée.
« lu mesure du monochordeil (Bernon) parait BERNOUILLI (Jacock), neveu du pré-
« s'iHre écarté de la règlede Boèce,d'accorden cédent,
géomètreet membrede l'Académiedea
« cela avecGui d'Arezzo,son contemporain,qui Sciences
Bale,lel7 7
« supposait un seul tondons le lilracordel» n octobre deSaiut-Pétewboarg,naquità
1769 et se noya ense baignantdans la
On ne sait ce que cela signifie; car 11est Impos- Neva,le 3 juillet 1789.II a fait insérerdanslesMé-
sible de concevoirun tétracordedans lequel il moiresdel'AcadémiedeSaint-Péteribourg (1787)
n'y aurait qu'un seul ton. L'auteurde l'article un Essai théorique sur les vibrationsdea pla-
a-t-il voulu dire un seul demi- (on? En quoi ques élastiques rectangulaires et libres. Ce
Gui ri'Arezzo et Bernon se seraient-ils écartés sujet a fixé plus tard l'atteationde Chladni,qui
de Boëcesur ce point? Boèce, commetous les y a fait de: bellesdécouvertes,et a été
posté-
musiciensde tous les tempset de tousles lieux, rieurement l'objet des travauxde plusieurssa-
n'a jamaissongéà mettreplus d'un demi-tondans vants géomètres. Voy.Gca«AiN (»!).
un tétracorde quelconque, puisque cela ne se DERNSOORF (Épooabd),né à Dessau,le
peut. L'auteurde l'article a fait un non sens. 20 mars 1825, a étudié la compositionavec
BERNOUILLI (Jean), professeurde ma. Frédérie Schneider,puis avec Marx à Berlin.
thématiqueset de physique à Bile, et l'un des II s'ost fixéà Lelpsickcommeprofesseurde mu-
plus grandsgéomètres de son temps naquit à sique, compositeuret écrivainsur sonart. Ses
Bâte, le 27 juillet 1667 et mourutdans la même compositionsconsistenten piècespour le piano
ville le 2 janvier1747.11fut de toutesles sociétés et en Lieder. 11 s'est chargéde ta rédactionde
savantes de l'Europe. On trouve dansla 3' par- l'UnillerlJallexicon der Tontninst,
entreprise
tie d«AMémoiresde l'Académiedea Sciencesde par le docteur Jules avecla coo-
Scliladebath,
lMtersbourg(1732) une dissertation dont il est pération supposée, mais nonréelle, de Liszt,
auteur, et qui est intitulée Erfindungen von Marsclmer,Reisslceret Spobr,puisabandonnée
dem Schwinge der ausgestreeklen Chorden,
par le fondateuraprès la publicationde la trot-
wenn dieselben mit Gewichten von vérschie* Kieme
livraison, formantles 240premièrespages
dener Schtvere aber in glelclur Snl/ernung du premier volume.Aprèsune
longueinterrup-
brschwret stnd (Découverte des vibrations tion, l'éditeur, M. Robert
Schaefer,de Dresde,
descordes flexibles,etc.) annonça, par une note publiéele 24juin 1856,
BEKNOUILLI ( Dakigl), célèbregéomètre, le changementde rédactionde l'ouvrage con-
né à Groningue, le 19 février 1700.Ses études fiée désormais à M. Bernsdorf.
Depuislors les
se tournèrentd'abord vers la médecine,dans livraisons se sont succédéavec régularité.
laquelle il prit le grade de docteur; mais son Le nouveaurédacteurde ceùicttonnatrevntver~
génie t'entraînait vers les mathématiques, dont sel de musique a 'fait preuvede zèleet d'intel.
son père, Jean Bernouilli, lui avait donné des ligence dans son travail. Moinsétendu
que le
leçons. Il fut appelé à Pétersbourg pour y en- Lexiquede Schilling,plusdéveloppéque celui
seigner cette science; mais en 1733 il revint que Gassnora publiésouslemêmetitre,en 1849
danssa patrie, où II obtint d'abord une chaire (V. Gassner),lelivrede M.Bernsdorfpeut avoir
d'anatomieetdebotanique,puis unede physique, de l'utilité pour un grand nombrede lecteurs.
à laquelleon réunit unechairede philosophie spé- En 1868, une nouvelleinterraptiondans la pu-
eulative.Il fut membredes Académiesde Berlin blicationdu Lexiquede M. Rernsdorffit croire
BERNSDORF- BERR 870
i)tioPoiivragane serait point achnvé maisla de la Péninsule- et ne rentra en France qu'en
vingtièmelivraison vient de paraître (janvier 1814. Il alla alors en garnirontAmiens, puis,
18&9)aOfrenhach,clH»M. J. André:il y a donc après la bataille de Waterloo, il fut envoyé a
lieu de croire que le livre sera terminé. Douai, en iSIfl. fauteur de cette Biographie
BKROALDO '(I'iiilippr), d'unefoinlllenoble était alors organisa danscette ville. Ben, qui
île Dotagne naquit en cette ville, le7 décembre jusque-làavait écrit d'instinctla musique qu'il
t453 A l'Agede dix-neufans il établitune école arrangeait ou qu'il compusait,prit de lui quel-
de belles-lettre»a Bologne, puis a Parmeet à que»leçonsd'harmonie. A cette époque, lebas»
Milan.Il fut rappelé dans sa patriepour y oc- son était l'instrumentqu'iljouait de préférence,
cuperune chaire de Mies-lettres à l'université; et lel était son talentsur cet instrument, qu'à
il conservacette place toute sa vie, et mourut l'exceptionde Mann, autrefois premierbasson
le 15juillet 1505. On a de lui un discours in- des orchestres d'Amsterdam, celui qui écrit
titula De lande mwsices; Bâte, 1509. cettenoticen'avait jamaisentendud'artiste qu'on
BERR ( Micuta),savant iiraélite,membrede pat mettreen parallèleaveclui. Au commence-
Insociétédes antiquairesde France et de beau- mentde l'année1817,te régimentdont Berrdiri-
coupd'autres sociétés savantes, est né à Nancy geait la musiques'éloignade Douai; il profila
en 1780.H exerça à Paris la professiond'avocat, de cette circonstancepour aller a Paris, où il
qu'ilabandonnaponr se livrer la carrièredes obtint en 1819, un engagementcommechefde
lettres.Parmi sesnombreuxécrits, on remarque musiquedu 2*régimentsuissede la garde. Met»
linoDissertation sur la musique et sur l'élégie tant a profit son séjour dansla capitale de la
desHébreux, inséréedansle Magasinencyclopé- France, il reçut des leçonsde compositionde
dique,tome XVI. Reicha.C'estver»ce temps que Berr,commença
BERll ( Frédéric), virtuose snr laclarinette à négligerle bassonpour la clarinette.Une qua-
et sur le basson naquit à Mannheim,dansle lité de son douce et moelleuse,une oreilledéli-
grand-duchéde Bade, le 17 avril 1794. Après cateet une intelligenceparfaitequi lui faisaient
avoirservi en France, son père, Jacob Berr, corrigerles défautsde cet Instrument, un goût
excellentmusicien, alla s'établir à Frankenthal exquis et un talent naturel d'expression, tels
«iirle Rhin, à deux lieuesde Worms, et y ensei- étaientles avantages de l'organisationde Berr,
gna la musique, il donna à son fils,alorsAgéde pour devenirun clarinettistede premier ordre 1
oixans, des leçons de violon; plus tard $1le letravailfit le reste.
contraignità joner de la flûte,que le jeune mu. En 1823 une partie de la garde royaleayant
sicienn'aimait pas, nais qui lui facilitadansla reçu Tordre de se rendre en Espagne, l'artiste
suite1'étudedu basson son instrumentde pré- ne voulut plus retournerdansce pays, et donna
dilection.11étudiait celui-ci avec tant d'ardeur sa démission. A cette époquela santé de Gam-
et de persévérance, que souvent la fatiguelui baro, première clarinettedu théâtre italien de
cannaitdea défaillances.La sévéritéde son père Paris, commençaità se déranger;le mal devint
obligeale jeane Berr, âgé de seizeans, a le chaquejour pins grave enfinl'artiste fut obligé
quitter, pour prendre du servicedans le 39*°* de cesserson service,et Berrlui succédacomme
régimentd'infanteriefrançaise,qui était Landau. première clarinettesolo. C'est depuis ce temps
Sixmois après, il remplaça le mattre de musi- quesa réputationa toujoursété grandissant, bien
que,qui s'étaitretiré et quile désignacommeson qu'il ne se soit fait entendreque fort rarement
successeur. Se trouvant dans la nécessitéde dansles concerts.Il neluia fallu,pour être con-
faireuneétude particulièrede la clarinette,parce sidéré comme le premierclarinettistede France,
que c'eat sur cet instrument que se règlentles que la perfectionqu'il a misedansles ritournelles
corpsde musiquemilitaire, Berr y appliquace et dansles traitsde clarinetterépandus dans les
qu'it it savaitsur le violon, jouant sur celui-ci opérasdu répertoiredu théâtreitalien.
avec expression les passages qu'il no rendait Non moins recommandablecomme compo-
qued'une manière imparfaite sur la clarinette, siteur de musique pour les instrumentsà vent
et seproposanttoojourspour modèlesla justesse, Berr s'est fait en ce genre une brillante tépu-
l'égalitéde son et les nuancesqu'il obtenaitavec tation. Onsait qu'en généralcette espècedemu-
l'archet.C'est par cette comparaisoncontinuelle sique est égalementfaible de conception et de
du violon et de la clarinette que Berr est par- facture, le goût a presquetoujours manqué à
venu,avec le temps, à la délicatesseet au fini ceux qui l'ont traitée. Mieuxinspiré, Berr a
qu'on admiraitdans son jeu. Sonrégimentayant composé des solos de clarinette et de basson
étéenvoyéen Espagne, dans le coursde l'année dignesd'entrer en parallèleavecceux desmell.
1810.il fit toutes les campagnesdo la guerre leur»artistes pour les instrumentsà cordes; ses.
3»» BERR – BERTALI
morceauxde manque militaire peuventsoutenir élèvedePrédéricpourla clarinette, et trè*-bonmu*
la comparaisonde te qu'on avait fait alors de fiieien, était chef da miuiquo du 14°régiinvnt
meilleuren Allemagne.Parmi ses nombreuses léger.
productions,on compte 500 morceaux de mu- BERR( J. fcexÈs),Ona publié«misce nomune
sique militaire, 40 suites d'harmonie, tirée. de Méthodenouvelle de clarinette àoet 13clc/s,
diversopta deux concertinos pourle basson, d'après celle de Vanderhogen,augmentée de
quatreairs varié» pour cet instrument, sept airs toutes les nouvellestablatures, des principes
variéspour la clarinetteavec accompagnement raisonnes de l'instrument de trois nouveaux
d'orchestre, d'harmonie, de quatuor ou de duos et de 25études mélodiques. Édition en-
piano, un divertissement,deux concertos, dix- tièrement refondue et arrangée d'après les
sept fantaisiespourpiano et clarinette, desduos principes des écolesfrançaise et allemande.
pour deux clarinettes,une petite méthodepour Paris, Aulagnier,1835, in-4° gravé. Uneautre
cet instrument.La plupartde ces ouvragesont été éditiona paru sonsce titre Nouvelleméthode
publiésà Paris, .i Mayence, à Leipsick,etc. De- de clarinette à 6 et à 13 clefs, par J.-Eunk
puislongtempsil s'occupaitlie la rédactiond'une Jkrr, augmentée de 45 pièces faciles Hndts
méthodecomplètepour l'étude de la clarinette¡ et duos progressifs. Paris, Meissonnieret Hen-
il publiacet ouvragesous ce titre Traité corn- gel, 1839, in-4".Cestitressontdes supercheries
plet de la clarinette à t4 clefs. Manuelindis- de commerce,et J. -Hunes Berr est un pseudo-
pensableaux personnesqui professent cet ins- nyme choisi pourtairecroire au publie que l'au-
trument et à celtes qui l'étudient. Paris, leur de l'ouvrage était Frédéric Berr ( Voy.
diverger, 183», in-4° de 104pages. Ce livre a l'article présent. ) Lelivre dontil s'agit n'est
été traduit<ipallemandpar Lobe. que l'ancienne méthode
de Vanderhagen (Voy.ce
Depuis longtempson regrettait qu'un artiste nom), avecdesAdditions de peu do valeur, prises
si distingué ne fit point appelé à perfectionner partoutet rajustéespar an musicienobscur.
en France l'écolede la clarinette, en général BERRETTA (Fiu!rçois),néà Romedansla
défectueuseen ce pays; à l'époque de la mortde premièremoitié du dix-septièmesiècle, fut cha-
Lefebvrele jeune ( 183' ), les vœuxdesamis de noinede l'égliseS. Splritoin Sassia. Aumoisde
l'art ont enfinété entendus, et Berr a été nommé septembre1078,ilsuccédaà AntoineMasinidans
professeurdeclarinette au ConservatoiredeParis. la place de mettrede chapellede la basiliquedu
Il y a faitadopterl'usage allemand de l'ancheen Vatican, et en remplit les fonctionsjusqu'à sa
dessous,qui offreles moyens de biennuancer. mort, qui eut lieu le 6 Juillet1694.Les compo-
En 1832, il a été choisi comme premièrecla- sitions inédites do Berreita se conserventdam
rincltoPtsoinde la musique du roi; et m 1835, lesarchivesde cette basilique;ellesconsistenten
il a étéfaitchevalierde la Légiond'honneur. En Messes, Psaumeset Motetsà seizeet vingt-qua-
1836, il fut chargépar le gouvernement fran- tre voix réelles diviséesenquatreet six chœurs.
çais de l'organisationd'un gymmasede musique On trouve en manuscritdans la collectionde
militaire, destinéà formerdesmusicienspourles l'abbé Santiiri,à Rome,un In exltu Israël à h
régiments.lien fut directeurjusqu'à sa mort,arri. voixavec chœur de rtpieno, un Te Deum ii
vée le 24septembre1838.Ses vues pourla bonne 8 et les psanme» tfisi Domlnus, Domine
éducationdes artistes dans cette écoleavaient probasti, In exitu Israël, Jubitate deo, et
été contrariéespar l'influence des bureaux du Mémentodomine, égalementà 8 voix, de la
ministèrede la guerre Berr cmt devoir fixer compositionde Berretta.Caifabri a inséré des
l'attentionpubliquesurcetobjet,et ilabordacou. psaumes de ce compositeurdans la coileation
rageusementlesobstaclesdans une brochurein- qu'fi a publiée en 1683.
titulée De la nécessitéde reconstituer surde BERRETTAR1 (Aunétuat), surnommé
nouvelles basesla gymnase de musique,mili- Fiesoli, parce qu'il étaitné dansla petite villede
taire, pour améliorer les musiques de régi- l'iesole,près de Florence,fut un compositeurdu
ments} Paris, 1838, ln-8" de 32 pages.Il n'eut du (septièmesiùcle.motaede l'ordre des Hiéronj
jkis la consolationde voir réalisersesvuesutiles, mites. On a imprimédes»composition 1° Misse
car il mourut peu de mois après la publication e Salmi Venise,1050.– 2' Compietaa 8 vaci,
de rat écrit. e l.danie a 8 voci correntl, con stromenll e
Deux frères de Berr se sont fait remarquer ripieni. op. 3; renezla,op. Franc. Magni,
commedesartistesdistingués.Le premier,Henri (g:o, in-v. – 3° MoltetUa vocesola; in Ve-
Berr, né en 1798, a été un trombonlstode la nmia, ap. Vincenti,1646,jn-4".
premièreforce; il élait chrfri» musiquedu 36* BERTALI (Actoinb) maître de chapelle
régiment; le plus jeune, l'Iii ippu, né en 1804, le t'empereur d'Autriche,né &Véroneen 1605,
– BERTEA.U
HKKT.U.l 3S1
occupace portependantquarante an».Ona la<iatn rendit û la courdu duc Alphonsede Ferrare.
précité de sa naissance par cette inscription Ce princel'accueillitetfut si satisfait deses ta-
pkcéc'fttt bas de sou portrait Matis suie 59 lents,qu'il lui fit présent d'un collier de cinq
ann. et 7 mens, in octobr 1654. On croit qu'il cents tais. L'empereurRodolphe l'appela en-
vivaitencore en 1080. Il a fait représenter » suite auprès do lui timisHertanipréféra entrer
Vienneplusieursopéras, parmi lesquelson re- au «ervicede l'éviVjuedePadoue. Iitermina set
marque s1"H re Gilidoro, favola drammn- Jour*à Brescia,en îooo,dans un age avancé.
tka; »C59.–2» GUamori dApollo con eu- liiirlania beaucoup écrit, mai*on n'a imprimé
sia;i060. Ses autres compositions sout r j de sa compositionque des Madrlgall a cinquû
Thesaurus musicus trium instrumentorum; voci, ilàro primo Jlmci/i a/jpresso Pielro
Dilliague, 1671, in-folio. 2° Sonates à deux Maria MarchetU, 1584, in-4°;des sonnetsà
violonset basse;– 3' Missa, Kyrie a due so- ulnqvoix,Venise
laSOetlOO'j,et desmadrigaux
prani, alto, tenore ebasso, due violinl, due à six voix, livre premier, Venise,presso ifar-
viole ed organo; – 4« Sttonata a nove, due tolomeo
Magni, fn-4°. Unde cesmadrigauxa
vlolini, viola di gamba, due cornettijayotto, élé inséré par Hubert Waelrantdans le recueil
e tre tromb. – s» Magnificat a quattro voci. qu'il a
publiésousle titre 'de Symphoniaange-
On trouve à la bibliothèque royale de Berlinj liea;
Louvain, Pierre i'Iialése, tS54in-4>obi.
l'hymne de ce maître Jettt redetnpdor, à 6 voix Les collectionsintitulées H Lauro verde (Ve-
et instruments, en manuscrit. nise,Gardane,et Anvcr»,Pierre Plialèse, (591)
BERTALOTTI (Amoe-Micbel), nia Bologne et Il Trionfodi Dori (Venise,Gardane, 1596,et
vers 1665,apprit fart du chant sous les meilleurs
Anvers,Pierre Phalese, 160t), renferment quel-
mattres de cette ville, puis à Rome. II séjourna
ques autres madrigaux de Bertani. On trouve
dans la capitale du monde chrétien pendantles aussi un sonnet à voix de sa composition
année» 1687à 1689, puis retourna à Bologne, dans la collectioncinq
titre Corona di
où II forma de bons élèves pour le chut, et fut dodki sonettl di quia pour
Gio. Batlista Zuccarini alla
maîtredans plusleura églises, particulièrement
't gran duchessa di Toscana,posta ln musica
pourl'enseignementdu plaint-chant. L'Académie da dodlti eccellentitslmi autori a
des pbilharmoniquesl'admit au nombre de ses cinque
vocii Venise,Gardane,1686.
membres en 1703.Bertalottiest auteurde deux
BERTEâU, et non BERTAUT» BER-
traités dont un concernele plain-chantet l'autre
TIlACT,ou BERTAOLT ( .), fondateurde
le chant moderneou figuré; ces ouvrages ont l'écolede
vioionpellede France, naquità Valen-
pourtitres 1«RegoleuUlistlmeperappendere ciemies.danslespremièresanriéeadudix-liuitièmû
Ucanlo ferma Bologne1706, iu-4°. Il; a plu- siecle(i),voyageaen Allemagne danssa jeunesse,
sieurs éditions de ce livre faites à Bologne la
et reçutdes leçonsde bassede violed'un Bohé-
quatrièmeaété impriméepar Lello délia Volpe, miennomméKozecz.U devint
en 1744, in-4»de 44 pages, il a été publiéune biletésurcet d'une grandeha-
nouvelle édition de cet ouvrage à Bologne,en la suite instrument;maisil y renonça dans
pour le violoncelle,qui l'avaitséduit par
1730,ln-4°, sous ce titre Regole per il canlo la puissancedesessons et
fermo con un dtalogo che serve lanto per esa- dansle chant. par son large caractère
La vue d'un solode Franciscello
minare, che per mer esaminalo.conunaspie- décidade sa nouvellevocation.Sontalent
gaitone de' tuoni, etc. V Regoleullllssime bientôtcelui de tous effaça
et
ses rivaux, lorsqu'il ar-
per il canlo figurato; Bologne,1710,in-4°. On
a aussi de Berlalotti des solfègesà deux voix
intitulés s so~feggla canto e alto; Bologne, (t)H.HéJouIn [rojf.ceaom),dontPobllueance est bien
connu»
1*44, tn-4° obi. lis ont été réimprimésdans la recherches d uartiste, a bien v t
oulu, nu prière,f airedes
danslesregi«tr«del'étatcivilAValencletuic*,
mêmeville, avec l'additionde plusieurscolféges pourdécouvrir l« prénomdeBerlenualiulqueladate
à trois voix, sous ce titre x Solfegol a canto et de«i naissance. Aprèsavoirfeuilletéune multitudede
alto datiglà aile slampe pereommdo delle renlitmetde ilaiscidouaplcr». on a trouvéan Cor-
MUItBtrtfau,masieien, ne A Valencleanc* en t'S8,au
ivuole pie di Bologna. Nuova édition* con deMartinBtrteau,minleiea »usiLC6Corneille Berteau
aggiunta degli elementi del sot/eggio e dl uten ms, ne peut«n>lecélèbrevioloncelliste, puiwuê
tersetti; in Bolognanella stamperla di lello celui-cidébutanu concert «plrltucleatw»,suivantle
délia Volpe, 1764 ln-4? obi. 1>.aifliux,qui(ut «oncontemporain et le connut,u y
a quelque mltemblauce queMarUn Bciteat),pèredeCor-
BERTANI (LÉuo), né à Brescfo,dana la neille,tutun Irtre dutlrtuwe.u»recherches deM.He-
premièremoitiédu seizièmesiècle, fut maîtrede douteonteudumoinspourrésultatderwtlflerl'ortho-
chapellede la cathédralede cette ville maisayant graphe dunomdscelui-ci j caronne trouvem Bertrtat
ni BtrthatU, ntenOnBtrtavlt,daaalu registre» de l'état
éprouvé quelquesdégoûts dans sa patrie, II se civila Valendennet.
*>, BERCEAU BERTEZEN
Instrumentaélé publiéà Parl»,rl«* IImb Jouve
riva 4 Pari», on le considéra comme un pro- c'est unenouvelleéditiond'un «lèses
fut en 1739 q»»'» partit Pour la l>re" {Ignore«I
dige.Ce
et qu'il y excita anciensconcertos. Bertesuavait aussi composé
micre fait au concert spirituel,
concerto de sa composl- trois livres do sonatespour violoncelleet basse
l'admirationdans un
le qui ont été grave»à Pari».
tio». Il ne mpassait pu d'*nuée oit on ne
entendre dan* cette institu- BERTELMAN (J.-G.), professeura I école
de se faire
pressât
son contemporain, <)it royale de musiqued'Amsterdam,memhrsde la
tion. Calflaux, qui était
de la Bi- Société hollandatsepour les progrèsde la mu-
dan»sonhistoire de la Musique (M»s.
Avec un talent sique, et de l'Académiede Sainte-Céciledo
bttottiëqueroyale de t'arfe) i a dirigé ta
il n'a celui de faire sa for- Rome, est né en 1785.En 1M5»
extraordinaire, pas
desliomiiics à ta- grande f«e de chat i Clèves.La sociétéde
c'estassez le propre
« tune;
sourent racontée Hollande pour les progrèsde la musiquea cou.
« lent. Uneanecdote qu'il a
Tandis rouné, en «835, une messe solennellede lit
lui-même,va faire connaîtresongénie.
la «la n'avoir composition de cet artiste et l'a publiée en
tic
« qu'il jouissaità Pari, gloire
sous ce titre «issa aucloreJ. G.
aucun <<gal, un ambassadeur, ami île la musi- parution,
hollendlca mu-
à venir fairoles délices d'une SertelmanedUaaSodetate
que, l'engagea stem promovendte; Hagie comitis, atrnd Fr.
« nombreusecompagnie qu'il avait assemblée.
Il se Bcnster. in-foi. Bertelman a fait exécuter à
« te musicien complaisant obéit. présente,
satisfait Amsterdam, en 1836,une grande cantate avec
« joue, il enchante. L'ambassadeur recueils
huit et donne ordre de le orchestre. On connatt delui plusieurs
lui fait donner louis,
son carrosse. de chant» à plusieurs voix, entre lesquels on
« conduireà son logl* dans propre
mais ne remarque don» chants à quatre voix d'homme*.
« Bertcau, sensible à cette politesse,
BERTELSMANN (CHAW-es-Aiiaran), pro-
talents assez bien récompensés
croyant passes
huit fesseur de musique à Amsterdam,est né le 3
remet le»
par un présent si modique, la août t8tl à Gittersloh,ville de la Westplialie.
n louis au cocher en arrivant chas lui, pour
avait eue de le reconduire. Apres avoir reçu la premièreinstruction dans
peine que celui-ci l'écoleélémentairede et lieu, il fut envoyépar
« L'ambassadeurle fit venirun autre fois, et
avait faite i! son sa mère au séminairede So»t ou Sost, dans la
la
« sachant générosité qu'il
seize louis, et or- même province.11y continua«s études et y ap.
« cocher, luiil fit compter
dans sa prit la musique. A l'âgede dix-huit ans, il se
donna qu'on le reconduis» encore
rendità Damwtadt, a uprèade Rink,qui lui donna
« voiture,La cocher, qui s'attendait à de nou- cette
la main; mais des leçons d'orgueet de composition. A
« velles largesses,avançait déjà
l'ai époque, ses premiers essais dans la musique
« Berteaului dit t Mon «mi, le payé pour
furent publiés dans le journal d'orgue qui
« deux fois. L'opinion est unanime sur cet La loi sur le recru.
n'ait paraissait à Mannheun.
artiste,et l'on ne peut douterqu'il possédé
en Prusse l'obligea de servir
un talent de premier ordre pour son temps¡ tement militaire
étaitterni un pendant un an dans un régiment!mais il reçut
malheureusement, son mérite par
assex ensuiteuncongéUlimHetàràgedevingtetnn
penchantimmodéré pot» le vin, défaut il obtint une place dé professeurde musi-
communaux peintre», aux pottes et surtout aux ans,
au séminaire de Sœst. 11en remplit les
musiciensde cette époque. que
fonctions pendant plusieurs annCes; Puis,
Berteauest considéréà jute titre comme le
violoncelle en Francei l'automne de l'année1838, Il acceptala position
fondateur de l'éeole du
de professeur de musiqueau séminaired'Ams-
car il a eu pour élèves Cupis, les deux Janaon,
terdam. Il a publiédesa composition Quelques
et Dnportl'atné, qui ont Propagésa belle ma-
de soo pièces d'orgue dan»le recueilde Mannheim.–
nièrede chanter et la belle qualité qu'il
On lit dans le Diction- douze chantsà 4 vois (soprano,contralto,ténor
tirait de l'Instrument. Baedeker.-8lx Lieder
Choron et et basse), op. 3i E*»n
naire des Musiciensde Fayolle, que
aussi son élève s c'est une à voix seule, avecptano;Mannheim,Heckel.
le
Duport jeune rat
était né à la Ira de Chants en chœur pour des voix d'hommes;
erreur; car Louis Doport
mourut en 1756. Mayence.Schott. Hymne pour des voix
Pannes1719,et Berteau Duport
d'hommes Cologne,M.-Wein-Constitution,
eut son frère pour maître. voix de basse,avec un cnonir d'hom-
On trouve, dans les anciens catalogues des solo pour
de l'indication de mes Mayenee, Schott.-Quatre Liederpourvoix
de
éditeurs musique Paris,
decontratto(ou baryton), aveepiano; Cologne,
quatre concertos de violoncellecomposéspar Erk.
Bedeau et qui furent exécutéspar lui au con-
BERTEZEN (Salvadob), profes»eur<l«
cert spirituel. Vers J820 un concerto pour cet
BERTEZEN – BERTIN 383
chant, nd en Italie de parentsbelges,a publiéa une préfacesur cegenru de spectacle, et a fait
Rome,en 1780,on livre intitulé Prtnctpi délia suivre cette publicationde Beethoven, drame
musiea, fa.ia. Dansla même année11se rendit lyrique, précédéde quelques mois sur l'ex-
è Londres,où II publiaune nouvelleédition de pression en
et sur la véritable
son livre en !78t, un volume in-ft*de «ent '• poésiedans te musique; drame lyrique; Pari», Denain,
qoatre-vingt-troigpagesavec dix-huit planche*. 1836, I voi.in.gode230 pages. La dissertation
Bertezenavait destinéson livre aux jeune*gens sur l'expressionmusicaleet sur la
poésiel>riquo
qui commencentl'étude de la musique;maisla n'est pas en quelquesmots, comme la dit l'au-
méthodeélémentairey manque. Coït plutôt un teur, car elle forme 146
on y trouve de
recueilassezestimable de bonnes observations bonnesvues et un bon panes
sentiment de musique.
critiqueset historiques, sur les points les plus BEttTUET (Pirate), musicien français du
Importantsde la théorie musicale,qu'un traité dix-scptïèmesiècle et professeurde chantaParis,
de musique. Ony trouve du cavoiretde l'éru-
a- publié leçons de musique, ou Kxposiiion
dition. Bertezenparatt avoir aperçules défauts 1 deschosesles
plus nécessaires pour apprendre
de son ouvrage, considérécomme livreélémen-
i à chanter sa partie à Uvre ouvert; Paris, Bal-
taire, ear il en Htun abrégé réduit aux, princi- tard, 1695, in-8* oblong. Cette édition ta.t la
pesla plusutiles, qu'il publia en italienetenan- deuxième.J'ignorequelle est la date de la
nre-
glais,soos ce titre Bxlract of (ht work enti. mière. Cet ouvragen'a que
tlrd Prlneiples of Music by Salvador Ber. texte; le quelqueslignes de
reste, renfermé dans 47 pages, con-
team-, tondre»', 1782, in-8* de quarante-six siste en exemplesnotés.
pagesà deuxcolonnesavec quatre planches. BERTHOLDO. VoyezBERTOtDO ISper-
BERTII.\UME(IsrormE), violoniste
d istin- in-IHo).
gué, né à Paris, en 1752, eut un talent pré- BERTHOL0SIUS
coce sur le violon, et joua avec succès au an servicedes rois de (Vi.vcext)-, organiste
Pologneet de Suède, au
concert spirituel &Cagede neuf ans,en 1761.Il commencement
dudix-septièmosied», a tait im-
dirigeait l'orcbestre de ce même concert vers primer de sa composition Cantiones saerx
1783.En 1788il entraautliéâtrede i'Opéra-Comi- 0, 7, 8 et 10 eoc. tib. I';
Venise, 1601, in 4",
que enqualitéde premierviolon.Cetartisteavait BERT1 (CnwLEs),mattrede chapellede l'é-
bit une étudesérieuseet suiviedes oeuvresclassi- glise della Nunsiata. &
Ftorence, vers la fin
ques des anciens violonistesitalienset français. du 16*siècle, a fait imprimer de sa composi-
Sa manièren'était pasgrande maisson jen était tion
Magnificat octavi toni quinque voc.,
pur, et il se faisait particulièrementremarquer Florence, 1683.
par une rare justesse d'intonation.Il a formé BtiRTI (.), hautboïste du théâtre de la
quelques bons élèves, parmilesquelson remar- Scala, à Milan,né dans cette ville, et actuelle.
quait Grasset, ancien chef d'orchestre de 1*0- ment vivant (1864),a publié18 capricespour le
pérailalleû. Il a publié à Paris i* Sonata de hautbois;Milan,Rtcordi.
riolon, dans le style de &)M~– 28 Six sodoa BERTIN (T. de LA Doué), n6 à Paris vers
pour le violon, op. 20. 30 81x duar de plo- 1680,rat mattrede clavein de la maison d'Or-
lon, mêlés de pelita airs, œuvre 3*. – 4*So- léans, et organiste de l'église des Tliéatins.
nates de violon, op. 4*. 6» Concertode Vers 1714 il entra à l'orchestre de
l'Opéra
violon, op. 6*. G*Symphonie concertante commeviolonisteet po»r y jouer du clavecin.
pour deux violons,op. et*. – 7* Sonates de En 1734, il prit sa retraite et fut pensionné. H
piano, avec accompagnement de violon op. a donné au théâtrede l'Opi'ra i° Airs ajoutés
7«,_ g« Six petites sonates pur le clavecin, à
t'opéra d'Atys-de Lulli. – 2° Cassandre,
op. 8*. En 1701,Bsrthaume sortit de France en sociétéavec Boiivart, en 1700. 3° Dio-
avec beaucoupd'émigrés, et se rendit d'abord mède, en 1710.–4°
Afax, en i;ie. 6" Le
à Butin, dans le grand-duchéd'Oldenbourg,où
iugement de Paris en I7I8. o" Les plaisirs
il devintmaîtredes concerts quelques années de la
campagne.On a aussi deux livres de
Vprès il et fixa à Saint-Pétenboorg, oo Ii fut cnntatilles de sa composition Paris,
Ballant,
premier violon de la musique particulièrede sans date. Berlinest mort à Paris «n 1745.
l'empereur.Il mouruteu cette 'fillele 20 mars BERTIN (ExwÈRE-Joseru),célèbre unalo-
1802. miste, naquità Tremblay,près de Rennes, ie 21 i
BERTHÉ (François- Louis), liltératenret septembre1712,et mourut de
à Gahard, près la
amateur de musique,à Paris, né dans les der. mêmeville, le î&février 1781. Il était membre
nières annéesdu dix-huitièmesiècle,a publicen de l'AcadémiedesSciences de Paris. Berlin fut
1834douzeUbrettt pour les opérasfrançais,avec us ardent antagonistedu mièiiic «leKcrrelnsur
38» UKRTIN
la voit humaine. Au nombre île ses ouvrages jour un opéra en trois actes, dont le sujet
on («marque t° lettre au docteur sur le était Oui Mannering, était achevé. Quelques
nouveau système de ta voix, de Ferrein. Lu amisse réunirent autour du pianoet essayèrent
Ho>e(Parts), 1745, in-S°. – 2° Lettre sur le i elleproductionnéed'une manièresi singulière
nouveau système de la toi» et sur les artè- t ils» y trouvèrent ce qui y était en effet, de l'o
res lymphatiques; Paris, 1748, iii-12. Ce< riginalité qui dttgi'ni':r<iitquelu,uelbii>uubiy.arri:iiel
nouvelles lettres contiennent uiiu répanse à maissurtout un s™tiimrnténergique des situa-
Montagnat (Voy. ce nom), qui avait pris la I tions dramatiques, qu'il Était surprenant de
défense de Ferrein. (Voy. Fkiuiein.) trouverdans une femme. A mesure qu'on sa-
BERTLN (Jran-Honoré),acteur de l'Opéra, j «ait mieuxcette musique,dont l'exécutionétait
connusous le nom do Berlin Dilloy, fut d'a- difllcile,on y découvraitdes effetsqu'on n'avilit
bord enfant de chœur, et débuta dans les râles pas aperçusd'abord. On voulutl'entendreavec
de basse-taille, le 25 novembre 1792, dans tous les accessoires qui pouvaient en donner
Castor et Polluz. On l'admit comme premier une idée complète un petit théâtre fut éleva
doublepeu de tempsaprès, et il continuasonser- dans une serre, à la campagne, un orchestre
viceen cette qualité jusqu'au 1er janvier 1*17, fut rassemblé,et ce qu'on entendit futaie na-
époque de sa retraite. il a composé des metses, ture a étonner, malgré les irrégularités de
dea motets,et a arrangé eu deux actes la mu- formeset d'harmoniequi auraient pu olfrir une
tique d'Arvire et Évelina, pour la reprise do largepart a la critique.Ce succès, car c'en était
cet ouvrage,en 1830. Bertinest mort à Ver- un, décida de la vocationde H1" Berlin. File
sailles, en 1843. écrivitavec plusde promptitudeet de libertéun
BERTIN (M11*Lovtse-AHGiUQins), née le opéra'comlqmde M.Scribe, quiavait pour titre
15 février-1805,aux Roches,près de Bièvre, à Le loup garou, et qui fut représentéau théâtre
quatre lieues de Paris, puisa de bonne heure le Feydeau,le 10 mars 1837.Cet ouvrage, dont la
goût des arts dans sa famille, où les peintres, partitionaété gravéea Paris,chezSculesinger,fut
les musicienset les gens de lettres les plus joué plusieurs foisde suite et fut ensuite monté
célèbres venaient avec plaisir, parce qu'ils y dans plusieursvillesdes départements.Quoiqu'il
étaient accueillis avec cordialité. La peinture y eût plus d'habitude de faire dans Le loup
fixa d'abord son attention mais, ne considérant garou que dana Gid Mannering, il y avait
l'art que dans ses résultats, elle ne voulut com. moinsd'effet dans la musique, parce que le
mencerà l'apprendre qu'en faisant un tableau, genre de la pièce n'avait aucune analogieavec
et pour la première leçon,on fut obligé de lui la manière de sentir du compositeur.M"*Ber.
donner une toile et des pinceaux. Cette mé- tin se retrouva bien plus dansle cercle de ses
thodelui réussit. Mais bientôt son penchant idées, quand elle entreprit décrire pour le théâ-
pourla peinture fut effacépar un goût passionn6 tre Italien un opéra de Faust, où toute l'é-
pour la musique. Elle jouait du piano et possé- nergiede son âme put s'exhaler 'à l'aise. Cet
dait une voix de contraltopleined'énergie. L'au- ouvrage fut représenté au théâtre Favart le
teur de cette Biographiefui appelé pour lui 8 mars 1831. Bien que son exécution ait été
donner des leçons de chant. Les progrès de médiocre, on a pu juger qu'il renfermait des
Pélèveturent rapides et développèrentde pius chosesprofondémentsentieset souvent expri-
en plus son goût pour la musique dramatique. méesd'une manièreoriginale. La partition de
Elle brûlait du désir d'écrire un opéra; mais Faust, réduite pour le piano, a été gravée, à
il n'entrait pas dans sa tournure d'esprit de Paris, cuezSculcsinger. Mlh> Bertin n'a pas re.
commencerpour cela par apprendre l'harmonie culé devant une entrepriseplus grande et plu<
ni le contrepoint; il fallut lui enseigner à difficileencore, car ellea écritun opéra en cinq
écrire des airs, des morceaux d'ensemble et actes sous le titre de Notre-Dame de Paris;¡
des ouvertures comme on lui avait montré à Victor Hugoa extraitlui-mêmele livret de cet
faire des tableaux méthode originale que le œuvrede son romanconnusous le mêmetitre.
professeurlui-mômen'était pas fâchéd'essayer. L'ouvrage a ét6 représentéà l'Opérale 18no-
M110Bertin écrivaitses idées, qui, Insensible. vembre1836 il n'a pas réussi.
ment, prenaient la forme du morceau qu'elle BERTIN (Jeak-Bawistb),ancienveneurdu
voulaitfaire; l'harmonie se régularisait de la roi CharlesX et professeurde trompe de chasse
même manière, et l'instrumentation, d'abord à Paris, est auteur d'une Nouvelleméthode de
essayéed'instinctet rempliede formesinsolites, trompe, ou Manuel raisonné, à d'usage des
finissaitpar rendrela pensée du jeune compo. veneurs et amateurs de chasse, etc. Paris,
siteur. En procédant ainsi, il se trouva qu'un chez l'auteur,1840,in-4°.obi. de 24 liages,avec
BERTIN BEKTINI m
40pagesgravéesd'airset de signauxde tliasse villu, et obtint, peudutemps al4~èslia (ortie de la
ponruneet deuxtrompes. maltrise.la placede maltrede muniquedu la col-
BERTINI (Salvato»), ni a païenne, m Mgialedo Mans.Pendant le temps où Ii
occupa
1721, eut pour premier mattre de musique celle place, il écrivit plusieurs messes et beau-
P. Pozzuolo,père du célèbreprofesseurde mé- coup de moMsqui sont restés en manuscrit.
«Muedecetiom. Après avoir faitseaétudesjus. lin 1780,fl «erendità Lyon, essaya de se axer
qu'à la logique,il rut envoyé au Conservatoire dana quelquesvilles du Midi, puis se rendit à
dAla Pietà, a Naplei, où il apprit l'accompngne- Paris pendantla révolution,et y donna des
leçon*
mentet le contrepoint sous la directionde Leo. de piano et de musique vocale. Vera
18H, il
Il resta huitannées dans cette école. En 1740, voyageadans la Belgique, en Hollandeet dans
Léo mourut; Bertlni était alors âgé de vingt- l'Allemagnedu Rhin pour y faire entendre son
cinq ans, et venait d'achever ses études miisl- jeune lits, Henri Berlin!,déjfcremarquable par
raies. La place de maître de chapelle de la son talent d'exécution,quoiquebien jeuneencore.
courdeSaint-Péterebourglui fut offerte; mais Bertlni a cesséde vivre
peu de temps après.
la craintede porter atteinte à son «alnt,en al- BERT1NI (BENotfABCDSTE), fils aîné du
lant dans un pays hérétique, lui fit refuserles précédent,
pianistehabile,naquità Lyon,le s juin
avantagesqu'il aurait pu en tirer. La place fut 1780.Les premièresleçonsdemusique lui furent
donnéeà Manfredini. Deretour à Palerme,Der-
donnéesparsonpère. Kn1793,il quittaParis pour
tlnlécrivit pour le théâtre de cette villequelques aller à Londres,où il
reçut des leçonsde piano
optas qui forent bien accueillis par le public. et de compositionde Clementi,pendantsix ans.
Sessuccèslui valurent la placede maîtrede la De retour à
Paris,en 1800, il s'est fait entendre
chapelle royale, en remplacement de David dans les concert»du théâtre
Lourol», en $80T,
Père», qui, dansce temps fut appelèà Lisbonne. et a publié jusqu'en 1818
plusieurs «uvres de
Aprèsavoir fait un voyage il Romeet à Naples sonates pour piano, des
fantaisies, des ron-
poury présider à la représentationde quelques. deaux, etc. En 1817il fit graver la
musique d'un
uns de ses ouvrages, II revint à Paterne, et ne
opéra intituléLePrince d'occasion, quiavaitété
s'occupa plus qu'à écrireîles messes, des psau- refiisA-par les comédiensdu théâtre Feydeau. Cet
mes, des oratorios et d'autres compositions ouvrage fut confiéà Garciapour qu'il en fit la
on
pourl'église,parmi lesquels distingue parti» musique, et cette circonstance, atlUfteaute
ciilièrementsa messe de Requiem composée pour
l'amour-propre de Bertini, le déterminaà s'é-
pour les obsèques du roi Charles III en 1700, loignerde Paris, el à se rendre en Italie. Pendant
m Miserere à deux chœurs, pour le service de
plusieurs annéesil a vécuà Naples,où il donnait
la chapelleroyale pendant la semaine sainte,et des
leçonsde piano;;puis» eatretournée Londres,
un autre Miserere à quatre voix pour le* ven- et s'y livra à
l'enseignement.On a publié à
dredis du carême. Bertlniest mort 4. l'âge de
Londres, vers 1830,sousle nom & AugusteBer-
fiohanle-tretee ans, le 18décembre1794. On a tini, un
ouvragequi a pour titre Phonologieal
gravé à Londres Sonate prr Il cembalo e System for
acquiring extraordinanj facillty
viotino, op. t*, sous lenomde ce compositeur. en ail musical instruments as well as in
BERTINl (L'abbé Joswn), (ils du précé-
singing (Systèmephonologiquepour acquérirlà
dent, naquit Palerme,vers 1760.Devennmat- plusgrande facilitésur tour.les instruments,aussi
tre de la chapelle royalede Sicile, il «'adonnaà bien
que dans léchant (i) J'ignore s'il y a
la compositiondans le styled'égllse,et écrivitun identitéentre cet auteur et
Benoît-AugusteBer-
grandnombrede messeset de vêpres.Il «'estfait tini. Peut-être cet
ouvrage n'est-il que le déve-
connaîtreaussi par la publicationd'un livreIn-
loppement d'un autre qui a été publié à Paris,
titulé Dizionario Storico critico deijli serti- en
1812,sousce titre: :Stigmalographle,ou fan
tort di mutiea, Palerme, 1814,peUtm-4",4 vo- tféertre avecdes
points; suivie de lamélogra-
lumes.La plus grande partie de cet ouvrageest
phle, nouvellemanière de noter la musique,
puisée dans le Dictionnaire des Musiciensde
par A. liertini,in-tk"de11 pages.Cette mélogra-
Choronet Fayolle cependant on y trouvequel.
phieest une applicationde la sténographie à la
quesarticlesoriginaux sur lesmusiciensitalien)!, musique.
qui ne sont pas dépourvus d'intérêt. Berlin!vi- BERTIM (IIknri), frère du précédent, né
vaitencoreà Palerme au mois d'août 1847,lors- teî8
octobrei"98, à Londres,où son père s'était
que M. Danjon visita la Sicile 1 était alors établi
depuis quelquetemps, quitta cette villeà
âgé de quatre-vingt-onzeans.
BERTINI (.), né à Tours vers 1750.reçut
(i)Vojtmle Catalogue o/thevnivtrsolcirculâtingmu*
son éducation musicale à la cathédralede celte i tirai Ubrarv,&tGrancetc. tondre»,1133,p. W%.
BIOGR.
TMIV.DES
HO8ICIE.1S.
T.I. ïi
m BERTINI BERTfNOTïI
l'âgede six mois,et vint à Paris.C'est dan*cette pour la publicationd'un ouvragepériodiquein-
villequ'il reçutles premièresleçonsde musique. titulé Encyclopédie
pittoresque de la
M eut ensuite pour mattrede piano son frère, dont lea fouillesréunies ont forméunmusique, volume
qui lui communiquala excellent»principe» du in-4». La partie littéraire et historique de cette
doigté de Clementi.Doué des plus heureuses colopitationétait fort mal faite; mis Uertini
disposition»naturelles,il fit de rapide»progrès, n'y a pris part quepar quelquesjolis morceaux
et acquitun talentdistinguéà un âgeoitla ptupart do piano qu'il y a fait insérer. Cette
entreprise
de»artistes Motencore auxélémentsde leurédu- n'a pas été continuée.M. Bertiniest
maintenant
cation.A dooaeans, il fitun voyage dans la retint à la campagneprès de Grenoble
(1859).
Pays-Bas, ea Hollandeet en Allemagne,poury BERTINOTT1 (Thérèse), cantatrice dis.
donner des concerts. L'auteur de cette Biogra- tingoée, est née à Savigliano,dans le
Piémont,
phie le rencontraà Bruxelles,en I8tl. Déjà le en 1780.Elle n'avait que deux ans lorsque ses
brillant de son exécutionexcitait l'admiration parents, appelésà Naplespar des affairesde fa-
des connaisseurs.Pendant ce voyage d'art, il mille, allèrent s'y établir. Dès
t'age de quatre
continuaitde travailler avec sain sous la direc- anselle commençal'étudede la musiquesousla
tionde son père.De retour à Paris, il y suivit on directionde La Barbiera, artiste original et
«on» de composition,pois ilse renditen Angle- type qui s'eftace aujourd'huidu musicien
napo.
terreet en Ecosse,où il séjournaquelque temps. litain. A douze ana, Thérèse Bertluotli dé-
En 1821, M.Bertiuis'est fixéà Paris et nes'eo buta dansune trouped'enfants, au petit théâtre
est éloignémomentanémentque pour donnerdes Sao-Carlino,et y obtintunsuccèsde vogue.Con.
concerts dansles départements.Également re- tinnant ensuite ses étudesde chant, elle déve-
marquablecomme compositeur et comme vir. loppales qualitésde sonorganevocal,auxquelles
tuose, il s'est placé au rang des premiers ar- s'unissaientles avantagesd'une rare beauté.Re-
tistesen son genre.Sontalent d'exécutionappar- cherchéepar tonska entrepreneursd'Opéras,elle
tient plutôt à l'écolemixte dont Hummelest le chanta à Florence,Venise, Mitanet
Turin, aux
type, qu'à l'écoleactuelle.Il joue avecsagesseet applaudissementsfrénétiquesdesdilettantes. Ce
pkrate avec largeur, sans renoncertoutefoisau fut danscette dernièreville qu'elle épousa son
brillantqui est dans la nature de l'instrument. compatrioteFélixRadical!,vlotonistnet
compo-
CommecompositeurMmérite me mentionpar- siteur distinguéde musiqueinstrumentale ce-
ticulière,pouravoirsa résisteràrentratnemei)t<l« pendant elle conservatoujoursson nomde Ber-
la mode, et s'être bit an style grave qui s'allie ttnoiti au théâtre. Appeléeà Vienne en 180»,
fort bien avecdes tonnes mélodiqueset barmo- elJo y eut de brillantssuccès pendantun séjour
niques d'un goûtfin et délicat.II a fallu beau- de six motet mais l'Invasionde l'Autriche par
coup de temps à M. Bertiniponrêtre connu et l'armée française,et le départ précipitéde pres-
apprécié à sa juste valeur, son courageà perse' que toutela noblesse,la décidèrentà retourner en
virer dans la route de la belleet bonne musique Italie. En 1807,ellefitune excursionà Munich,
a reçu sa récompensepar l'estimeque tes con. y chanta à la cour, pois visita Vienne pour la
naissenrs et le public même accordent a sa deuxièmefois, et y retrouvale même accueil
ouvrages.Ses productions,sontau nombreden- < qu'à sa premièreapparition.Ce fut alors qu'elle
vlron deux cents œuvres. On y remarque i
reçut un engagement de Louis Bonaparte, roi
jo Trtos Pour piano, violonet violoncelle; – de < Hollande; elle l'accepta,et se rendit à La
2° Ctaqsérénadesenqaatuor.-3° Cinq sextuors 1Haye. Plus tard dea propositions lui turent
pourpiano, 2 violons,alto, violoncelleet con. faites ( pour le théâtre Italiende Paris; mais elle
tre-basse. – • VUnnonetio pourpianoet instru- les b refusa, préférantallerà Londres,où elle de-
mentaà vent – 5*Environdon» suitesd'élu- meura r juqu'en 1812,sauf quelques excursions
des pour tous les degrés de forceet formantun qu'elle fit en Irlandeet en Ecosse, pour y don-
nombretrès-considérabledemorceaux. – «oDes ne desconcerts.A cette époqueelle chantait au
préludes. – 7» Des nocturnes. 8« Un grand théâtre de Hay-Marketziec Vf Catalan!,dans
nombrede rondeaux,fantaisies,capriceset diver- Cosifan tutte, et dans la flûte enchantée de
tissementspour piano seul. – 8» des variations Mozart De retour en Italie,elles'arrêtaà Gênes,
sur des thèmesoriginauxou sur desairs connus. ob elle trouva Federtei (Frédéric),qui lui en.
lOo Une méthodede piano,etc. Tousces ou- seigna les règles et l'harmonie, et qui écrivit
vragesont été impriméset réimprimésà Paris, pour elle les rôles foZaira et de Virginia. Sa
dans la plupartdes grandes villesd'Allemagne, granderéputation la fit engagerpour le tliéâtre
en Italie, en Espagne,en Angleterreet enAmé- de Lisbonne à la fin de l'année 1813. Elle y
rique. En 1833,Bertinis'estassociéà M. Ledhuy trouva la même faveur publique que dans
– BRETON
BERTINOTTl 387
tontes h» autres grandes Tille»où elle n'étaitfait tavo/Miuiaper l'Organe-,ibij. 1561,in-fol.Mne
entendre. Du affaire» de famillel'ayantappelée faut pat confonAreBerloldi(Speranclio) avec
à Bologneen 1814, elle »'y rendit, mais à peine le P. BertholdoSpiridione, carme du couvent
y était-ellearrivée, qu'un nouvelengagementlui de Saint-Tliéodore, à Bamberg,et organiste cé-
fut offert pour le théâtre Italiende Paria cette lèbre, qui vécutdan»la secondemoitiédu dix.
foiselle l'accepta; mais au momentoù ellese septième siècle(Koy. Spiristonb).Berlot.ll n'é-
disposaità partir île Tarin pourParis, onapprit tait pas ecclésiastique 11se maria &Partout'
le retour de l'Empereur de l'Iled'Elbe et le dé. n'eut point d'enfant» de sa femme Caxqandra
part de la famille royale de la France. Cetévé- Castagnola,etmourutle 18août 1670,à l'âge de
nementlit prendre à M^Bertlnottlla résolution quarante ans. Saveuvefit placer sur son tom-
de retourner à Bologne, où elleavait placé m beaul'épitapliesuivante,qui a fournilesélément»
économies.Son mari y obtint la directionde de cette notice,et qui est rapportéepar Salomoni
l'oreheatredu théâtre, la placede premier vto. (Inscripl. Patav., p. 209) i SyeM.~ee ~er·
ton à l'église Saint-Petronioet cellede profes- toldo Mutinemi»Mvsico Excellent, ae Orga-
sur au Lycée communal de musique,Unévé- niste Calfiedr. Palavlnm Prob. Cassa ndr•
nement tuneste la priva de son époux,en 18'13: Cmtagnota (sic)conjux opt, idmonumen» oi-
«es chevaux ayant pri» le mors aux dents, incredlbilem tria eum amorem Jaclendum
il» «'emportèrent et jetèrent la voiture dans curavit. Vixitann. XL. Quievlt idibtu Au<j.
un précipice.Radlcali fat tué-sur le coup et MDLXX.
l'ébranlement nerveux que sa femme ressen- BERTOLOTTI ( Louise), née à Bologne
tit de cette catastrophe mit «es(oursen danger. en 1740,y tpprlt le clavecinet l'art dn chant.
Aprèssa guérison, elle prit la résolutionde se Aprèsavoirchantésur plusieursthéâtres d'Italie,
retirer dit théâtre; mais ellecontinuede résider elle passa,en 1760,au service du duc Clément
à Bologne,et forma quelque»bons élèvespour de Bavière.Quelque»années après, elle tit un
le «KSatre, au nombre desquelson compte Rita voyageet visita les principalescours de l'Alle-
GalMissi et LouisZambofli.H"' BerUnottivivait magne.Ellechantaavecua succèsextraordinaire
encoreà Bologneen 1849.Lesjournauxqui ont à Berlin,à La Haye, etc. Après la mort du tluc
annoncésa mort en 1806 étaient maiinforma. Clément, arrlvéeen1770,elle fnt robe à la pen-
Cette erreur a été reproduitedans les lexique» sion. Cette cantatriceest morteà Munich, en
de Schillinget de Ga«suer. 1798-
BERTOLA. (Jmn-Aktoikb), compositeur BERTOLUS1 (Vjscbnt), compositeur.né A
italien qui viv&Uaacommencement do dix-sep- Maotoue,verslafindu aoiaièmesiècle,.a.publié t
tMmesiècle. il a publié Salmi Wleri a dn- Sacrarum .eanthmm 6, 7, 8 et lo voeibvt,
lib. 1. Bodencliatea placé deux de ces motetx
y «ewci; Venise, 1639, et Sonata per il/a-
gotdo e bassocontinue ;\b\à. dans sa collectionintitulée Ftorlkgil muski
BERTOLAZZ1 ( Mmumkmtb ) cantatrice Portensis.
italienne,faisait partie de la troupedecnmédlen» BERTON (Pierbk-Moi«an),né à Paris en
italiens que le cardinal Masarinlit venir à Paris 1727,est mort dansla mime ville en 1780. A
en 1645,et qtd joue jusqu'en 1662a l'hôtel du l'âge de six ans, il lisaitla musique à première
Petit-Bourbon.Ce fut dans le chant du pro. vue; à douze,ilavait déjà composé des motets
de Sentis. Quel-
logued'unepièce intitulée la Folle tupposée, qu'on exécutaitlia cathédrale
de Slroul, que MargueriteBertolaalse lit sur. ques années après il entra à l'égliseNotre-Dame
tout remarquer. On manque de renseignement» de Paris, poury chanterla basse-taille.Bit 1744,
sur l'époque où elle quitta lethéâtreet sur celle il débuta à l'Opéra,où ii resta deuxans. N'ayant
de sa mort. pu vaincresa timidité il partit pour Marseille,
BERTOLDO on BERTOLDI (Spb- et y joua les rôlesde secondesbassespendant
tANOto), organistede la cathédralede Padoue, deux autres années;mais ayant ensuite renom»
naquità Modèneen 1630. Il eutua talent distin- au théâtre il allaà Bordeauxen qualitéde chef
Riiécomme organiste et coron»compositeur;les d'orchestre.Acelle époque,il commençaà écrire
preuves de son mérite se trouventdansles ou- desaini de balletaqui eurent beaucoupde succès,
vrages suivants de sa composition 11primo ce qui le déterminailse fixerà Bordeaux,où il
Ubro di Madrtgati a 5 voci, con un Eco a 6 remplitla fonctions d'organistededeuxégliseset
wei ed un dialogo a Otto; Venise. Ant. Car. de directeurditconcert,sansrenoncerà sa place
dane, 1561,in-4*, obi. – V Il seconde Ubro de chef d'orchestredo théâtre. La place de
de'Uadrigalia6 voci; ibld., 1562, in-1°obi. chefd'orchestrede l'Opéra de Parisétant de.
3° Toccate,rieereaii e ennsonifrancese in venue vacantepar la mort d<-Uoyer(en 1756),
?f>.
38» BERTON
I
Hertonse présentaau concours,et S'emportasur 5" Chœurset ai» de danse pour l'tphigtnit
ses rivaux. Rebel et Fraoacur ayant demandé en ToarWe,de Desmarets,en noo.–o° Sytoie,
leur retraite en 1767,Triai et Berton obtinrent en société avec Trial, au mois de novembre
l'entreprise de l'Opéra mais deux ans après ils 1766. –r rhéoni), en société avec Trial et
demandèrentla résiliationdu bail qu'ils avaient Granier,au moisd'octobre1767. – AmadU des
fait à leurs risqueset périls, ce qui leur fut ac- Gaules, de Lulll, refaiten collaborationavec U
cordé. Ils restèrent cependant directeurs du Borde, 1772 0» Adèle de Ponthiett avec
itpectacle avec Dauvergneet Jollveau Jusqu'en le même, 1773. – io<>Bellérop/ion, de tuili,
1774. Alors Berton ,tot nomme administrateur arrangépour la cour, en sociétéavec Grailler,
général en survivance et conjointementavec 1773. – 11« lad, du même arrangé pour la
Rebel. En 1776 la commimaire»des Menus. cour, dans la même année. –12° Les diver-
Plaisir» a'étant chargés de l'Opéra pour le tissementsde Cythèi-eassiégée, de Gluck, en
compte dn roi, Bertonobtint encore te titre de 1975. Enfin,Bertona ajoutéplusieursmorceaux
directeur-général de ce spectacle.Ce fut alors au* opéraade Castor et de Dardanus, de Ra.
qu'il parvint a faire rendreun arrêt du conseil meau, entreautres, la Chacone,qui a eu quel-
qui axait sa pensionponrl'avenir, à tout évé- que célébritésous le nom de Chacone de Ber-
nement. Cette circonstanceAit heureuse pour ton. Ce musiciena partagéavec quelquesautres
lui; car Devisâtes ayantobtena l'entreprise de artistesle soupçonde n'être pas l'auteur des
l'Opéra ponr son compte,en 1778, Berton prit ouvragesdonné!sous son nom, malgré le té.
sa retraite avec la jouissanced'une penaioa de moignagede Francanir,qui l'avait suivi dans
8,000 fr. Déjà, en 1767, il en avait en une de tous ses travaux. La veuve deBerlon obtint
1,000 francs, commeancienmaîtrede musique, une pensionde 3,000 francs,et son fils en eut
et une autre, en 1779,comme compositeur. A uneautre de 1,500 francs,par brevet dp bureau
ta retraite de Devismes, il redevint encore de la ville, en date du 22 juillet 1780.
directeur de l'Opéra, en 1780; celte rentrée BERTON (HEmu-Momit), fils du précé-
lui fut fatale.Ala reprisede Castor tt Pollvx, dent, né à Pariale 17 septembret767, est mort
qui eutlieu le 7 mai decette année, il voulut di. dans cettevillele 2»avril1844.Dès l'âge desix
riger foi-même fexéeution musicale; mais la ansIl appritla musique a quinze,il entracomme
fatiguequ'il en ressentit lui causa une .maladie violon&l'orchestrede l'Opéra. La première an-
inflammatoiredont il mourut sept jours après. née (1782)Il ne fut que surnuméraire; mats un
En 1768,il avait obtenula survivance de De an après on l'admit commetitulaire. Son pre-
Bury comme chef d'orchestrede la chapelle du miermitre de compositionfut Rey, chef d'or-
roi; il devint titulaire de cette place en 1775. ebestredel'Opéra,qui ne parutpasapercevoirles
Précédemmentil avait été admis commeviolon» beureuses dispositionsde son élève. Sacchini
«elle de la chambre, en dédommagementde ce fut le deuxième;non qu'il ait enseignéà Berton
qu'il avait battu la mesureà tous les grands le mécanismedu contrepointou de l'harmonie¡
spéciales de Versailles,sans recevoir de grallB- maisri luidonnades conseilssur la disposition
catfoa.Berton possédaità un haut degré l'art des idita mélodiques,sur la modulation et la
de diriger un orchestre, et ce n'était pas on petit conduitedes morceauxde musiquedramatique.
mérite à l'époqueou la plupart des symphonis- Ce genre d'éducationdans l'art d'écrire, peut-
tes étaient dépourvusde talent. Il fut le premier être un peu superficiel,était le seul que le jeune
qui, sous ce rapport, donnal'impulsionvers un compositeurpût recevoir car je ne croit pas
meilleur système d'exécution,et son talent fut qu'il y eut alors en France un seul homme, à
d'un grand secoursau géniede Gluck,pour intro- l'exceptiondeGossec,qnieût dea connaissance*
duire dans l'orchestrede l'Opéra des réformes réellesdansla tliforle du stylescolastique et
devenues indispensables.Ce fut sou* son admi- mêmeil n'est pas certain que Gossec eût des
nistration que cet artisteet Plccinnifurent ap- idées nettes à cet égard. Quoiqu'il en soit; en-
pelés &Paris, et que t'accomplit la grande ré. traîné commeil l'était par un penchantirrésisti-
volutionde la musiquedramatiqueen France. ble vers la musiquedu théâtre,Berton ne pou-
Comme compositeur, Berton a donné i 1° vait avoir de melllenr guideque Sacchini.Une
neucaUon el Pgrriui, opéra en )(i«tacte$ en partition, alors nouvelle, fixa son attention
société avec Giraud (1765). 2» Quelques et devintaon modèledans l'art d'écrire c'était
morceauxdans les fùes vénitienne, en 1759. la Fraseatana de Paisielto Uy pain le pen-
3° Chœurs et airs de danseajoutés à l'opéra chant à la simplicitéqui est considérécomma
de Camille, musique de Campra,en 1761. un des caractères dixtinctifsde son talent.
4° Èrosine, paroles de Monterif, en .1708. Animédu désir de se faire connaître, il parvint
BERTON 380
à «e procurer un livrât d'opéradont le titre il garda cette placependant que Picard dirigea
An
était la Dama invisible, et il encomposa ta t'Opéra, c'est-à-direjusqu'àla fin de 1815.
de de cette année, le nombre des
musique.Maisà peine cet «image fut-ilachevé, mois julll
delà sectionde musiquede l'Institut
qu'il éprouva l'inquiétude la plus vive sur le membres
été porté &six, au lieu do trois, Berton
jugementqu'onen porterait.Unedame,qui con, ayant com-
naissaitSacchlol,se chargeade lui mettre sous j fut désigné, avecCatelet Olierubini,pour
les yeuxla partition du jeune musicien.L'artiste pléter ce nombre. Peu de tempsaprès, le roi le
célèbre?ayant trouvé te germedu talent, de. fit chevalier de la Légiond'hoanenr. ta désor-
mandavoir l'auteur, le- rassura contre «es ganisaiIon du Conservatoireavait été la suite
l'année sui-
craintes, et l'engageaà venirtravaillerchez lui des revers de la France, en 1816}
tous les jours. En 1780, Berton,âgé de dix-neuf vante, l'intendance des Menu. Plaisirs du roi
et Berton y
ans, fit entendreses premiersouvragesau con- le rétablit sur de nouvellesbases,
cert spirituel; ils consistaienten oratoriosou fut appelé commeprofesseur de composition et
cantates. L'annéesuivanteil doua sou premier commemembre du jury d'examen. En «834il
de la Légiond'honneur. 11était
opéra &la Comédieitalienne,sous le titre des fut fait officier
Promettes de mariage s cette légère produc aussi décoré de plusieursordres étrangers.
tion fat favorablementaccueillie.Plusieursou- L'instinctde la scène se fait remarquer dans
de Berton; cet
vrages suecédèretttrapidementà cepremieressai, toutea les bonnesproductions
et confirmèrentles espérancesqu'avaitfaitnaître instinctest un des traita distinct! de son tal«nt,
le talent de leur auteurj mais le premier opéra complétépar une certaine originalitéde mélo-
où sa manièreindividuellecommençaa «e des- die, d'harmonie, de modulationet d'instrumen-
caractère
siner fut celui dont Fiévée luifournit le livret, tation. La musiquede cet artiste a un
ne laisse
et qni avait pour titre les Rigueurs ducloUre. d'll1dlvldualitclsi prononcé, qu'elle
Ce
On y remarqua particulièrementun cbœurde jamais de doute sur le nomde son auteur.
n'offre qu'un type
nonnes, de l'effetle plus comique et le mieux n'est pas cependantqu'elle
Le Délire, et
sent».A l'époqueoù parut cet ouvrage,l'effer- unique; Montano et Stéphanie,
très.
vescencerévolutionnaireimprimaitaux arts une Aline, présententdes variétésde systèmes
a an co-
direction analogue aux Idées énergiques du sensibles.Dans ces ouvrages,Berton
lorer sa penséede la manièrela plus convenable
temps. Méhul,Cliérubinl venaientde faire en- remar-
tendre on genre de musique empreintde cette aux situations.Onvoit un exemple fort
heureuse facilité à cet égard
énergie,à laquellela grâceétait peut-êtreun-peu quable de sou
dans l'oppositiondustyle orientaient le premier
trop sacrifiée.Il était difficileque Berton ne
cherclialpas à satisfaireles besoinsdu moment et le dernier acte A' Alinesont empreints, et de
dans ses compositions:;maisen suivant la route la fnlcheur provençale du second acte du
l'artiste à qui
nouvelle,« ne se fit pas le copiaGede ceux qui mêmeouvrage.Malheureusement
l'avaienttracée, et le développementde son in- l'on doit ces estimables productions n'a pas
dividuaitté resta le constant objft de ses tra- toujours misle mèm aoinaux (fîmes qui suc-
vail*. Ponce de lion, dont il avait fait le cédèrentaux opérasqui viennentd'être nommés;
livret et la musique,Montana et Stéphanie, et la négligencese faitapercevoir dans un grand
Le Délire furent les «uvres principalesde cette nombre de aea ouvrages. D'ailleurs. lorsque
période de sa vie. vint le temps oh l'imaginationuvait perdu son
Le conservatoire do musiquede Paris ayant activité, Bertonne sut pas s'arrêter; il continua
été organiséen 1795,Bertony fut appelé comme d'écrire, accordanttrop de confiance aux pro-
professeurdliarmonie,Nomméea1807directeur cédés de l'art et a l'expérience.C'est ainsi que
de la musiquede l'Opéra italien,qu'on appelait ses derniers ouvrages n'offrent guère que des
alors l'Opéra buf/a, il en remplitla fonctions réminiscencesaffaibliesde aes anciennes pro-
de-
jusqu'en 1809.Ce fut pendant sa direction ductions.Montanoet Stéphanie est signalé
cet
qu'on entendit à Paris, pourla premièrefois, les puis long-tempscommele chef-d'œuvre de
Kozsedi Figaro, que Mozartavaitécrites vingt artiste je crois qu'il n'y a pas moins de mérite
ans auparavant.Ce chef-d'œuvrecommençala dans le Délire et dans Aline, ouvrages écrite
réformedu goût de la musiqueen France,et fit dans des genresdifférents.
comprendreà mm populationignorantede l'art La liste de toutes tes productionsde Berton
le charme que les richessesd'harmonieet d'ins- est fort étendue celle qu'onva lirerenferme tout
trumentation peuvent ajouterà debellesmélo. ce qui est de quelqueimportance fAbsaton,
dies. Asa sortie du Théâtre italien, Bertonob- oratorio, au concert spirituel, en 178(1.
tint «a nominationde chefdu chantde l'Opéra v Jephté, idem. – 3» Daviddans le temple,
390 BERTON
iifem. 4o Les Berger* de Bethléem, M. telier du Don, en unacte, 1810. 4««Roger
à° Ia Gloirede St/on, M. – o» Marie de Sey- de Sicile, en trois actes (a l'Opéra), 1817.
iitouru, cantate. –7* Orphie dans les boit, id. MoCorlsandn.en trois actes, au théâtre Fey.
Tous ce» ouvrage*ont été exécuté»ait concert I deaii, en 1820. 48» Virginie, en trois actes
spiritueljusqu'en 1790. 8» Le Premier Navi- (à l'Opéra),*niR23. WLes Mousquetaires,
gateur, en 1786,opéra en un acte, inédit. en un acte,à Feydeau,en 1824. 60° La Mère
9»les Promesse*de mariage, opéracomique; et la Pille, en trois acte, paroles de Diip»ty,
en 1787.Je possèdela partitionoriginalede cet non représenté. 51» les Petits Apparte-
ouvrage.™ 10<>fa Dameinvisible, ouf Amantà ments, m un acte, tfï7. – 8î° Aline, reine
Pépreuve, en 1787.– U» (fera, opéraen troi» de Goleonde,balleten trois actes(avec Dugagon),
acte»,répété généralementà l'Académie,royalede 1825. 53° Blanche de Provence(à l'Opéra),
musiqueen juillet 1789, et dont la représenta- i au mois de mai 1821 (avec BoieMfeu,Clieru-
tion fut empêchée par les troubles révolution- bini et Paër). 54» Pharamond, juin 1825
naire». 12° les Brouilleriez, opéru comique,à avec Boleldieoet Kreutzer). On counaitaussi
la Comédie-Italienne,en 1789; 13» Les deux i deBerton 1 – (&»Airset récitatifsdansle la-
Sentinelles, eu un acte, au même théâtre, en 6o«reiireM»olt(kl'Opéra),ent8t3.– 6W>Tra-
1790. – 14»Les Rigueurs du eloitre, en deux sibule, cantate exécutéeau théâtre Olympique,
actes, 1790. 15» le nouveau tCAtsas, en en 1804. 57» Thésée, grande cantate exé-
unacte, 1791.– 16» les deuxSons-lieutenants, | cutée à Bruxelles, en présencede Napoléon.
on un acte, 1791. – 17»Eugène, en trois ae>
| – 58° LeChant du retour, aprèsla campagne de
au
tes, théâtre Feydean,en 1793. – 18* Viala, 1 i8d5. (9° Plusieurs recueils de canons i
oit on arte, «792. 19' Tyrtée, en deux 1 troiset iè quatre voix. 60»Une grande qoan-
actes, paroles de legonvé; ouvrage qui fat
Utéderomances.–Oi»Dnsystèmegénérald'liar-
répété généralement ù l'Opéra, mais qui n'a I monte,composéd'un Arbre généalogique des
pointété joué. 30» Ponce de Léon, en trois accords, d'un Traité d'harmonie basé sur
actes, paroleset musiquede Berton, au théâtre l'Arbre généalogique,et d'un Dictionnaire des
Favart, en 1794. âi<>Le Souper de famille, accords, Paris, Iftli, 4 vol. in-4°.Dansce sys-
en deux actes, en 1798. 220Le Dénouement
tème, Bertonécarte la loide l'analogiedes ac-
en
inattendu, un acte, 1798. 23»Montana et cords par lasimilitudede leursfonctions,et, n'ad-
Stéphanie, en trois actes, 1799. – 34»l'A- mettant que la considérationdu renversement,
mour bizarre, en un acte, 1709. Wfl le Dé- faitautantd'accordiifondamentaux
qu'il y a d'ac-
lire, en un acte, 1799. – 26* ta Nouvelleau cords directs;théoriedont lemoindredéfaut est
camp (à l'Opéra) on on acte, 1799. – 27» Le de multipliersans nécessitéles termestechniques
grand Deuil, en un acte, 1801, – î8° Le Con. d'une nomenclatureembarrassante.Qu'on ima-
cert interrompu,en ou acte, 1803.– 29» Aline, ginecequec'estqu'undictionnaired'accordsren-
reine de Goleonde,en trois actes, 18.03. so* fermédans plusieurscentainesde pages in-4°.
La Romance, en un acte, 1804. –310 Délia et Berton s'est faitconnaîtreaussicommeécrivain
Verdikan, en unacte, iso».– 32» Le vaisseau par la rédactiondesarticlesde musiquedu jour-
amiral, 1805.– 33° Les Maris-garçons, en un nal littéraireintitulél' Abeille,etde pluxieursau-
acte, lsoo. – 340 le chevalier de Sénanges. tresjournaux.Uapubliéaussiquelquesbrochures
en troisactes, 1807.!-35» Ninon chez madame
parmilesquelleson a remarqué Da la musique
deSévigné, en un acte, 1807. 36p Françoise mécaniqueet dt la musiquephilosophique. Pa-
de Poix, en trois acte*,1809.–37" le Charme ris; 1822,24pagesin-8°;écrit dirigécontrelava-
de la cote, en un acte, 1811. 38» L'En- gue des opéras de Rossini et ÉpUre A un ce-
lèvement des Sabines, ballet en trois acte», libre compositeurJrançais (Boleldieu),précé-
1811. –39° la Victime des arts (en colla» déede
quelquesobservations sur la musique
lwrationavec NicoloIsouardet Solié),en deux mécanique et sur la musique philosophique,
actes, 1811. –40» l'Enfant prodigue, ballet Paris, AlexisEymery,1829,48pagesin-8». h»
en trois acte», 1812. 41» Valenlin, ou articles de musique de l'Encyclopédiepubliée
le Paysan romanesque, eu deux actes, I8t4. par Courtlnont été rédigéspar Berton, h qui l'on
– 48» L'Oriflamme (à l'Opéra),en deux actes doit aussi a
beaucoup de rapporta sur divers
(encollaborationavecMéhul, Paër et Kreutzer), objets relatifsà cet art, lusà r Académiedes
18:4 – 43o L'heureux Retour, ballet en un Beaux-Artsde l'Institut 5enfin,il a été chargé
acte (avecPersuiset Kreutzer),1815. – 44»£« de revoirles définitionsdes termes de musique
Dieux rivaux (k l'Opéra),enun acte (avecSpon- de la dernièreéditiondu Dictionnairede l'Aca-
tfoi.PewulHCt Kreutzer).– HnFéodor,ouleBa-1 démie Française.Baoul-Rocliette, secrétaire|ier-
BERTON 391
t
de eelieu.eité par M. Caffi (1). Il
ptfui-lde l'Académiedes Beaux-Arts l'Institut paroissialedu ville
de France,a publié s Notice historique tur la reçut une bonneéducationlittéraire dans sa
maître de musique fut un
vieet le* murages de M. Berton. Paria, 1844 natale. Son premier
in4«. Henri Blanchard a donné aussi,dana ses certain Tomeoni.Son beureuseorganisationpour
cet art déterminases parents à l'envoyer à Bo-
Biographies de compositeurs, Bmri-Montatt
Berton. Paria, Ma», in-8». logne, afin qu'il put fréquenter les leçooa du
reconnaissanten lui «les
BERTON (François), fila naturel du pré- savant P. Martini,qui,
l'admit au nombrede ses
cédentet de M11*Maillard, actrice de l'Opéra, facultéspeu ordinaires,
ilse renditi Venise,
est néa Paris, le S mai 1784.Admisau Conserva- élèves. Al'âge de vingtans,
toire commeélève, en 1794, il en sortit après et s'y fit bientôtconnaître comme un artiste
avec
Huitannéesd'études, et se livraà l'enseignement de la plus haute distinction. Lié d'amitié
bien accueilli
du chant, Les premières composition*qui te Saralelli et Galuppi, il était aussi
donnaitdes
tirent connaîtreétaient des romances et des dansles plus nobles familles, où il
Ses premiers ou-
morceauxdétaché* pour le chant et le piano. leçonsde clavecinet de chant
sur lui l'atten-
En 1810, ildonna au théâtre Fejdean s l* Mon- vrages fixèrentImmédiatement
ses succès
lieur Detbosquets, opéra comique en un acte, tion publique, et tirent pressentir
qui enf peu de «accès. 2» Jeuneet Vieille, futurs. Sous le titre de Cajetto, il écrivit, en
un drame
avec Pradlter, fat représenté en 1811.Dans la 1747,pour une associationd'enfants,
a été conservée et
menteannée, Berton donna à l'Opéramette à musical dont la partition
des beautés remar.
la Cour, en deux actes, dont il avait refait la dans lequel on trouve déjà
Le 27 août 1752, Bertoiil obtint au
musique, En i82û, il tit représenterau théâtre quables. du premier orgue
Feydeaula Caquets, petitepièceenun acte qui concours la placed'organiste et ans après il
méritait'd'avoirplus de euccè4qu'ellen'en a ob. dr. l'église de Saint-Marc, cinq
tenu.Nomméprofesseurde vocalisationau Con- fut appelé aux fonctions de mattre de chœur
des Mendieantl, dans lequel
servatoire,en 1811, Bertonremplissaitses fonc- du conservatoire tant pour le
tionsavectèleet intelligence,lorsqu'ilfut privé il n'y avait que des jeunes filles,
les instrument». Cette époque
de &00emploiavecplusieurs autresprofesseurs,a chant que pour su belles
la fin de 1827. Dans la même année, il fit re- de sa vieest celleoù il produisit plus
de musique d'égliseet plusieurs
présenterau tliéftlre de l'Opéracomiqueun petit compositions
oratorios considérés comme des œuvre» de
opéra intitulé Une Heure d'attente: cet ou-
mérite.UFigliuol prodigo fat écrit par
vrage n'a pas réusai. Atteint du oboléraen juil- grand 1747
let 1812, il mourut le 16du mêmemois..Peu de lui en pour l'église de Fllippini appelée
S. Maria delta Fava, et cet ouvragey produi-
temps après sa mort, on a représenté&f Opéra-
ait unsi bel effet,qu'il y mtrépélédansplusienrs
Coioiqaennouvrageen un acte qu'ilavaiten por-
sous le titre du Château dHturhide.V Il années consécutives.En 1753,il donna aussiau
tefeuille, des Mendicanli l'oratorio latin
existeune Notice sur la vie et Usouvrages de conservatoire
Intitulé PerigHnatio ad sanctum Domini se-
François Berton, par M.DésiréRaonl-RocheUe;
Paris 1831,in.8". pulctirum, lequelétait écrit pour des voix de
femmesseules.Au nombre de ses production"
AdolpheBerton, fils de cet artiste, né à Paris, on remarque
en t8t7, litsesétudes musicalesauOonservatoire, les plu importantespour léglise,
débuta au théâtre de sans son Miserere (en ul mineur), et sa mesoe de
puis l'Opéra-Comiqoe
qui fut exécutée en 1792 dans l'église
s'y faire remarquer. N'ayant pas été plus heu- Requiem, servites. Son oratorio David pont-
reux à celuide la Renaissance,il se décida à des frères
resté célèbre danslamémoire des Vé-
chanter sur les théâtres de province. En 1843 tens est
l'anecdote suivante. Il avait été
Ilétaita Hiceavecsa femme,attachéecommelui nitiens par
les élèves du conservatoire des
an théâtre de cette ville. Dans la même année composé pour
Le 28 mars 1775, le chœur des
ils forent engagéstous deuxpour le théâtred'Al- Mendicati.
cent jeunesfillesde cette institution, au nombre
ger. Berton y fut bien acueilliet ne s'en éloigna
qniarri va1*28 février«857. desquellesse faisaient remarquer Thérèse At-
plus jnsqtfàsa mort, Antoinette Lttcovic, Uuirette Rise-
H était parvenu à Page de quarantean».En lui merigo, et Bianea Sachetli,
s'est éteinte la quatrième génération d'une fa. pari, Françoise T'omit,exécutaientcet
artistes de grandtalent, ouvrage
millequis'était Illustréedans la musique. sous la directiondu compositeur,lorsque l'em-
BERTONI (FBBûnuiro-JoïBKi),composi-
accompagnede son frère l.éo-
tear et maîtrede la chapelle duale de Saint. pereur JosephIl,
Maro,à Venise,naquit dam la petiteIle de Salo, (1)Stortadeltammlea taera nella ffà CapttUa
1. »«o.
le 15 août 1725, suivant le registre de l'église dueakMSan Marcoin rtnttlt. 1, p.
303 BEHTONI
poi.l, alors grand-ducdo Toscane, et du ar- appelédans cette dernière pour écrire l'opéra
eliklucs ms fite, arrivèrent a l'improvisteriau» de la^sakon.
IVtoblisseinenl.Lesrèglementsintenlinieiit fin* Ayant obtenuun congé de deux ans, au mois
Iruductiou des «ranger»dans l'enceinte voilée de septembre «778, pour se rendre à Londres
du lieuoù Maorphelinesexécutaientla musique¡ oit II était appelé, Bertonipartit pour l'Angle-
l'entrée fut donc refusée aux noble* person- terre, où de nouveauxsuccès t'attendaient.Son
nage» qui accompagnaient l'empereur; mais Orfeoy produisitune si vive impression,que la
une exception fut faite pour lui. Joseph Il saine
partition fut gravée à Londres avec un grand
le nultre, et, entrant dans l'enceinte,s'approclia luxe, honneurdont aoctincompositeurétranger
le son pupitre et suivit l'exécutionsur la parti. n'avait joui après rtandel. Ce fat de Londres
tion. Arrivé au chœur final, il se sentit en. que Bertoniécrivitune lettre, datée du 0 sep-
traîné et s'unit à l'ensembleen chantant une tembre 1770,<|iilfut insérée dans la Suite des
partie. Sa voix fut la seule masculine qui re- entretien» mr Citât actuel de l'Opéra de
tantit jamais dansce lieu. Après avoir «licite Paris, et danslaquelleil déclare que la sulitime
ttertoni, l'empereur s'entretint avec les jeunes Inspiration de VlpMginle en Tauride, de
filles, émue»de tant d'honneur,et mille comble Gluek, le calme rentre dana mon cour, lui
a leur enchantementpar le don de cent Requins appartient,et qu'il l'a écrite a Turin pourla Gi.
qu'il leur Bten se retirant.Aunombre des plus relli, dans «on Tancredi. Je n'ai pu vériflir le
beaux ouvrageade musiquedVglisede Bcrlonl, fait, n'ayant pas vu la partition de cet opéra;¡
M compte les psaume» Beatus vlr, Ixlaltu mai*Jevoisdansl'Indice de' teatri, de 1780,
que
«un», et les Imptoperia qu'il écrivit pur la le Taneredi fut joué.a Turin le 28 décembre
chapelle ducalede Saint-Marc. 1778; et à cette époque Gluck avait terminé à
Dès 1740, Bertoni avait abordé la scène et Vienneson IpMgtnie en Tauride, qui fut joui!
avait écrit pour plusieurs théâtres ses travaux à Paris le 18 mi 1779. D'aillenra le génie de
en ce genre lui avaient procureune honorable Glucktout entier se trouve dans cette admira.
réputation, lorsque son Orko, représenté à ble scènequi n'a riendu atyte italien. Au sur-
Venise en 1770, fit nattre le plus vif enthou- plus, Gluck dédaignade répondre à cette ré.
slasmeet consolidala renomméedu maître. On clamation,et l'on n'en paria plus.
fit pour cet opéra des dépensesconsidérablesde De retour à Veniseà la fin de 1780, Bertoni
mixeen scènedontil n'y avait pointeu d'exem- écrivit soa Armidf, dont la représentationeut
ple Jusqu'alors.Le poème était celui de Cala- lieu dans les premiersmois de l'année suivante;
higl sur lequel Glur.kavait écrit sa sublime et immédiatementaprès il obtint un nouveau
partition quelques années auparavant. Gaeano congéde deux ans pour retoumer à Londres.
ctiotiagni, qlli avait chantédans cet ouvragele Le2t janvier 1784,il succédaà Galuppldans la
rôle d'Orphée,à Vienne,fut aussi chargé de re- placede premiermattrede la chapelleducale de
présenter le même personnagedans l'ouvragede Saint-MarcAprèsl'extinctiondela républiquede
Bertonl. Toutefois,si la nouveautédu spectacle Venise,ileonservasontitre, sa place et ses émo-
fit obtenirb cette productionun succès extra- luments; maia il cessa dé diriger le chœur dit
ordinaire,M. CaOIavoue,dana la noticede Ber- conservatoire des Mendicantl, parce que les
toni que ce compositeuravait tiré les Idées quatreInstitutionsde ce genre qui existaient à
principalesqui brillaientdans son œuvre de la Venise furent «opprimées.Vers 1705 Il avait
partition de Gluck. VÉzio, qui succéda &l'Or- cgsséd'écrire.La pertede sa femmed ansla même
feo, et qui fut aussi chanté par Guadagni, fat année, cellede quelquesamis dans les suivantes,
composé à l'occasion de l'arrivée du due de la destructiondescoaservatoires,tout contribua
Wurtembergà Venise.VArmida, considéréeà à jeter de la tristessesur la Ande sa carrière.
juste titre comme la plus bel ouvrage dramati- Enfin,aprè*soixanteansd'exercieede sonartdan*
que de Bertoni, fut jouée au théatro San-Bene- sa ville chérie,Il se résolutà accepter l'invita-
dettu, dans la même ville. Il était dans la tion, que lui avait faite un de ses neveux, de se
destinéede ce mattre d'obtenir«es plus beaux retirer chezlui à Descmano, petite villesituée à
succèsavecles sujetsIrai tésauparavant parGluck peu de distancede Brescia,sur le lac do Ganle.
et en s'inspirant de ses idées. Après l'Or/eo et II a'y retira en lato, et y mourut le.l" décem-
l'Armida, les partitions les plus estimées de bre 1818, presquenonagénaire.
Bertonisont le Quinto Fabio, joué à Padoue, Les principauxouvrages de Bertoni «msis.
en 1778, et le Tancredi. Venise et Turinfu- lent en une grandequantitéde musiqued'église,
rent les filles où ses productions dramatiques dontleseeuvresles plus importante*ontété citées
eurent la voguela plus décidée.Sept fois il tut précédemment,beaucoupde cantates, les ora-
BEB.TONI BEBTUCU 393
de iliivemrdes modèles pour les artistes d'un
to»to*/(W, Sutanna, II Pttjliuol prtxtigo, Pe-
autre temps.
regrinatio ad sanctum Dominiciseputcnrum, BtiRTIUND(l»ncoi«ce), moinede l'abbaye
David pcnitens, H le* opéra»dont voici les
le vivait vers la Ondu
titre» i»OriaiioeCuriaiio, en 1748.– î° la de Chnroux,dans a Poitou
siècle.Il laisséun poèmelatin sur la
Yedovaaccorta, 1746. S» CajHlo, drame neuvième
dans le palais musique,qtfootrouvai, la Bibliotuèniwifflpériale
Joué et chanté par des enfants sous le te 3B76,et dont l'abbé Lebeuf a parlé
– 4°
labia, à Venise, 1747. Ipermestra, j le
1748.– 6° Kel'escatrici, I7S2. 1° Gineom, premier {Recueil de divers écrit* pour
servir d'éclaircissementà r«stoir«de France,
1743 –V> la ttoda, 1754. –8I> U Vicende
tom. 2, p. W). Ce poërocest un éloge de l'art;
amorose, 170O. 9» Va bella Cirometta, l'auteur regretteseulementqu'il soit trop diffi-
1761. «o" Amore in musiea, t7C3. –
cite a apprendre, et dit que si les son. ne
11»Achille in Sciro, 1704. ii" VInganna-
tore ingannuto, mi. 13° VOUmpiade, sont appris de mémoire, ils périssent, parce
ne peut les écrire. Ce passage a pour
178S.– 14»l'Isola di Calipto, cantate draina- qu'on
exécutée a Venise; «levant l'empereur objet la natation neumatique, qui était alors
tique
dans d'un usage à peu près général, mais dont les
Joseph II, pendant son premier séjour obscurllësavaient souvent besoin d'être expli-
cette ville, ait palaisRmonico, par cent jeunes
filles Urées des quatre conservatoires.
– quées, soit par l'ancienne natation latine des
Mit par des signes particuliers,
iàf>Almandro nette Indie, 1770– 10* VA- quinze»lettres,
la notation de Hucbald bien que cei
nrllo incantato, t77t. – H» Andromaeca, tel» que ne pas les
lin.– 18» Atltlà e Ternira, 1774.– 19" lettres et ces «Igné* représentassent
la voix exprimées par 1rs
Orfeo, 1776. -W «sio, 17 M. «• TeU- inflexionsrapidesde
neumes,aimi qu'on peut levoir dans le manus-
macco, 1777. 21* Wnlo fabio, 1778.
erit de Montpellierdécouvert par M. Danjou.
Î3" Tancredi, 1778.– î4° /lWo*««e,àLon-
dres, 1780. – 2&»Armida, à Venise,1781. (Voy. ce nom).
»G»Bdene, 1784.– 27» Un autre Artaserse, BERTRAND (Antoine m), musicien très-
a Fontanges,en
1788. 28° £« Kitteti, 1788. 29° /yîjento renommé de son temps,naquit
moitié dit seizième
in AiUlde, à Trie*te, 1790. La plupart do Auvergne,dansla première
ou Amours de
ces ouvrage»ont éW représenté»à Venise ou siècle. Oaa de lui Les Sonnets
t&70et 1578,
à Turin. – 30" Cajo Mario – 31°Narbale. Je Ronsard, 1 quatre voix, Paris,
n'ai pu los dates de ces deux ouvrages, qui 18ret 2°° livres.
sont comptésparmi les meilleurespartitionsdo BERTRAND (Aube), virtuosesur la barpe,
Admiseau Conservatoire
Bcrtonl. Ce maltre s'est aussi exercé dans la naquit à Part»en 1798.
sa de cette villeà l'âge de onze ans, elle y apprit
musique instrumentale, et l'on a gravé de
i* Sei sonate par « cembalo con les élémentsde la musique, puis elle se livra à
composition l'étude de la liarpesous la direction de Ciadcr-
vlolino, op. 1 Berlin, 1780.-VSei gwrtettl elle reçut des leçonsde Bocbsa
a due violini, viola e violoncello; Venise, man. En 1815, vers 1820, elle com-
1793. –3» Se* sonate a cembalosolo, Parigi, .pour cet Instrument et,
sefaireentendre dans les concerts.La
1780.On a aussi de lui. deuxscènesdétachées, mença à
de son jeu, remarquables
la premièrecommençantpar cet mots Super- hardiesse,l'énergie
deux vio- dans une femme,étonnèrent les connaisseurs.
bo, di me stesso, puur ténor, avec
Peu de temps après, elle entreprit de longs
lons, alto, basse, 2 liautbois et 2 con; l'autre, en en Italie,
rondoavec récitatif, sous le titre La vergi- voyagesen Hullande, Allemagne,
nella. et partoutelle obtint des succès. Elle s'arrêta
années à Milan.En 1833alla
Compositeurélégant, homme de goùt, et ait. pendantquelques elle retourna à Paris,
teur de mélodiesgracieuses,expressiveset tou- visita la Belgique!puis
dans la où elle arrivadans les premiers jours de 183S».
jours bien adaptées aux paroles,tant
Bertonl On a «rave de sa compositions 1* Variations
musique d'égliseque dans les opllras, le thème Nelcor plu non wt
fut un de ces compositeursdont les œuvres ami ponr ta harpesnr
sento, op. 1 Milan, Ricordi. 2» Fantaisie
irréprochableset jouissentd'une estimegénérale
des Idées Inl manquait. De là sur la polonaisedu comte Oginsftl,op. 2 iibid.
mais l'originalité – 3° Fantaisie sur la romance de Joseph,
vientqu'aprèsavoir eu de brillants«neecs il est
et ses pro- op. 3 i ibid. AlineBertrand est morte le 13inar*
aujourd'hui complétement o ublié, que
d'unelièvre nerveuse.
ductions ne jouissent pasdel'avantageréservéaux 1835, docteur en
BERTUCU (JUAN-GEORGES),
œuvresde génie,qui ne sont plus exécutées,de
leur valeur monumentale e t droit à Kiel,naquit le 19juin 1608, a Ileuncn-
conservertoujours
304 BËIVHJCH – BERWALD
liausen, en Francome, et fut d'abord cou- l'année suivanteil entreprit un nouveau voyais
Miller à ZiUou,Lors de son installation al'u- en Danemarck,et se lit entendreà Copenha-
Diversitéde Kiel, en 1603, il soutint une thèse j gue devant le roi. Une maladie
dangereuse fit
«ur l'Opéra, qui fat ensuiteimprimée sous ce craindrequelquetemps pour ses jours, et sem-
titre Ditputalh inaug. de eo quad juslum lia devoir mettreun ternie à ses
succe»; main
«tteirca ludot tctnkos, operasque moder- j à peine rétabli,il essayaaeaforces dans la com-
nat, dictai vulgo Opéra Kiel, 1093, in 4a. positiond'une symphonieoù les trompetteset
Walltier auarequ'onadonl1llun6)econdeédltiol1 les timbalesjouaientun rôleconsidérable.L'abW
décrite dissertation à Nuremberg,I696,in-4O; Vogler, qui s'intéressaitau jeune compositeur,
l'exintencedecette éditionestait moinsdouteuse. lui fit apercevoirles fautes principales de son
Vers la On de 1603, Bgrtochprit du service ouvrage, et les correctionsqui furent le résultat
commeauditeuret quartier.maltredans l'armée de ses conseilsrendirent la symphonie asxei
danoise, et aurè» quarante-cinqans de service bopne pourqu'ellepOt être exécutée publique-
«ou»trois roisde Danemark,ilobtint le grade
de j ment, en 1797. L'auteur de cette production
général-majorde cavalerie.Il vivait encore en précoceétait agédeneufans. L'AcadémieRoyale
173»,et écrivait, le 19juin de cette année, une de mimiquedo Stockholm,pourencouragerBer-
lettre à MattlicMn,que celui-cia citée dans«on wald, lui fit dond'une médailled'or. Le (4 oc-
Elirenpforte (p. 29). Bertuchjouait du violon tobrede la mêmeannée,le jeune musiciendonna
et composait. un concert, et fit voir dans l'exécutiontie deux
BERTUCH (Coakum-Vouuur), organiste eoncerlosune habiletéqui tenaitdu
prodige.On
del'églisedeSaiot-PierreaBerlin.néàKrfurt.vers admira la puretéde son maniementd'archet et
1730,est comptéparmiles pins habitesde l'Alle- son expressiondans l'adagio; sa symphonie
magne.Élèved'Aiilung,ilreçutdecemaîtrela tra- fut exécutéede nouveau dans ce concert, à la
ditionde la manièrede Jean-SébastienBach,dont suite duquelil fit un grand voyage avec son
iljouait admirablementles compositions«ur l'or- père. Aumoisde mars 1788,11sse trouvaienta
gue.Vers 1777,il visita ponrladernière foissaville Saint-Pétersbourg;Moscou,Riga, et quelques
natale, et retournaensuiteà Berlin,oit il mourut autres villesconsidérablesde la Russie et de la
en 1700. Le docteur Burney,qui entendit Ber- Polognefurentvisitées par eux. Rerwaldse lit
tiich, en 1776, dit qu'il était le plus habile or- entendreensuiteaKœnigsberg,Danteick,Berlin,
ganiste de Berlin et qu'il improvisaitfort bien. Dresde,Tteplitz, et se rendità Lelpsickvers la
BERTUZZI (.), élèvedu conservatoirede finde l'année 1798; là, il mit la dernière main
Milan,et violoniste dans cette ville, vers 1840, à une deuxièmesymphoniequ'il voulaitdédierà
s'est faltconnattrepar quelques compositionspour la reine,de Suède. En 1799, il prit la route <h
son Instrument, parmilesquelleson remarque i Stockholmpar Hambourg. De retour dans sa
i* Dix caprices pour violonseul Milan, Ri* patrie. il reçut encore des leçonsde l'abbé Vo-
cordi. 4° Trois duos pour a violons,op. 7 ¡ gler pendant quelques années. En 1808, on lui
ibid. 3o Thèmesavec des variation pour donnale titre demusiciendela chambredu roi.
deux violon»et violoncelle;Ibid. Le mêmear- Lesgrands événements de la guerre qui agitè-
tistea fait représentera à Pavie,en 1841, dansla rentl'Europeverscette époque ne lui permirent
saisondu carnaval,un opéra intitulé R Finto pas de réaliserle projet qu'il avait de visiter
Sordo Pouvragen'a pas r6uaal. les paysméridionauxce ne fut qu'en 1817qu'il
BERWALD (J«An-FnÉDémc), né à put fairece voyage.Après avoir parcouru l'Al-
Stockholm,en 1788,est filad'an musiciende la lemagne,H se rendit en Italie, puis revinten
chambredu roi de Suède.A peineâgé de trois Suède par la France, la Hollandeet Io Dane-
ans, ii montra les plus heureuses diapositions marck. Depuis1819,il ne s'est plus éloigné d<t
pour la musique. Son père lui fit présentd'un Stockholm.Lesjonrneauxde l'Allemagne,par-
petitviolonet commençaà luidonnerdes leçons ticulièrementla GFazftttemMifca/edcLeipsick, ont
de cet instrument. Aprèstreize mois d'une an- accordédeaélogesà Berwaldcommeviolonisteet
plicationsoutenue, cet enfantextraordinairefut comme compositeur. Toutefois,Hne parait pas
en état de parattre en publieet d'exécuter un qu'il ait réalisé les hautes espérances que ses
adagio avectonsentimentnaïf et simple qui ex- débuta précocesavaient données. Les prodiges
eital'admiration.Peude tempsaprès, le jeunevir- de l'enfancese résolvent rarement en grands
tuoselitun vovageen Suèdeeten Norwége;par. hommes.Berwalda reçu sa nominationde maî-
tout il recueillitdes applaudhsemens.A son re- tre de chapelledela courde Stockholmen 1834
tour à Stockholm,il commençaà s'essayerdans il en remplissaitencoreles fonctionsen 1848,et
la composition,et se livra à l'élude du piano. célébra alorsla vingt-cinquièmeannéedesonen-
BERWALD BESLER 305
tréedans la chapelleruyale. Il a trois filles,tou- veber don Ktinsllw/teSoileaspiel der Lanlen
hu trois cantatrices,qui se sont fait entendreà Aupbourg, DavidFranck, Ifil 7, hvfol. Cet ou-
Stockholm,a Berlin,a Dresdeet à Hambourg. vrageest une deuxièmeédition augmentée-du
Sonfrère; A. Berwald,violoniste comme lui,est Traité duLuth de Besard,avec«onportrait– 3°
mallre de concertriela cour de Suède. Ona pu- Novvspartiu.siveConcertalioneimtistcw, Au-
bliéde la compositionde o-t artiste i« Quatuor gusta! Vindelicorum,perVavidem Francvm,
iwurdcnxviolons,alto et basse,no 1; Copenha- 1617,in-fol;collectiondevlngt-qti8tremorceaux,
gue, Lose. – a» Trois polonais*»pour pianoet dontdouze pourun lutli seulet douze pour deux
violon,op. 1 Berlin, 1798. 3o Symphonie instrument*de cette espèce.
pour l'orchestre; Bertin, Uumnwl, 1799. 4» BESLER. (Sahoeu),Oisdu rateur de l'école
Troisquatuorspourdeux violon, altoet buse; évangéliqaedeBrieg,enSilésie,naquit «tan»cette
Berlin,1800. – &' Grande sonatepour pianoet villele 15 décembre1674. Après avoir terminé
violon,op. 6; Leipaick,BreitkopfetHaertel.– ses études, II fut nommé cantor du séminaire,
G*Introductionet rondo pour piano: Copenha- en I&99; puis, en 1Q05,recteurdu collée du
gue, Lose.– 7* Quatre chansonsfrançaisesavec Saint-Esprit,à Breslau. Il mourut d'une mala-
accompagnement de piano; ibid. die épidémique, le 19juillet 10Î5. Ses composi-
tion* pour l'église se conservent encore dan»
BESANZONI(FsttDiNikNO), compositeurdra- j
matiqiteitalien, né à Plaisance,a fait représen- la bibliothèqueSaint-Bernanlin, à Breslau. En
«enteren 1843, danscette ville,RuyBios, opéra j voici les titres – i* Concenlus ecclesiastico-
entroisactes dans lequelM"etagrange(twy. ce domestlcus(Chansonsreligieuse»pour l'égliseet
nom) a fait son début au (Mitre. II ne pareil la maison),enformedechorals à quatre voix, 1"
pasque cet ouvrageait été suivi par d'autres et 2««parties; 1058,in-4* de vingt-huit feuilles.
2* CUham Davidkx psalmorum sélectio-
compositions.M. Besanzonl(Haitchefd'orches-
tre de l'OpéraItaliende Berlinen 1845. nnât podromus, pro Auguste mtspkatoqut
BESAftD, en latin BESARDUS (Jaw- AurjusUssimiBojemorum régis Frederici l,
Baptiste), né à Besançon,dansla secondemoi» WratisUwiam SUeiice metropoliu ingressu
lié du seizièmesiècle, étudia dans sa jeunesse adorn. et humil. dedieatus a S. B., 1620,in-
la médecineet la jurisprudence, mais sansné- fol. – 3» Ant. Seandanelli Serai. Sleetorts
gligerla musique, dans laquelleIl se distingua Saxon. Avgusli quondam capetlx-magistri
par son talent sur le luth. Épris de ta passion nrnsicl prœstantksimi Passio (Le Passionde
des voyages,>1abandonnal'étudedu droit, et se Notre-Seigneursuivaiit l'évangilede saint Jean),
rendit en Allemagne.Arrivé à Colognedanslea Breslau, Baumann,102t.– 4* Jltmwrum et
premièresaiméesdu dix-septième siècle, il s'y ar- Threnodiarum Sanctas Crucis in dévot um
rêta, et y exerçala médecine; mis IlparaI!qiàlll Passtonis J.-C. Del et Bominis commemora-
allasefixer ensuitejàAugxbourg,oùIl publiaplu- iionemfasclculus, ad hebdom.magn. suacui-
sieursouvrages.Sesamisluiavaientreprochéson quemelodlaa/fteta tel et 1513, in-fol.(le«eul
Inconstanceet la dissipationqui lui faisaitper- ouvrage que cite Gerber). – 5» S. B. Gaudii
dre un tenu* précieux s il leur répondit,dansla Paschalis J.-C. rediviviin gloriosisi. resur-
préfacedesonlivre intitulé AntrumphilasopM- rai. ejus Icetam eelebrationem relatio hist.
cum, ta quo pleraque physicaque ad mlga- a quat. Evang.amsignatoet mel.harm. ador-
rlores humani corporis affectes atlinmt, etc. nala; Breslau,1612.–6e ThrenodiaruM Sondas
(Augsbourg,1617,in-4°), qu'il avaitdéjàprouvé, Cruels in salut iferampassionem Dom: nostrl
par la publicationd'un Thésaurus Harmoni' J.'Ch. recordationem conlinttalio beat., 1612.
eut, qu'il ne se livraitpas à l'oisiveté,commeoa – 7° Hymnorumet Thren. S. Crveis in sacra'
l'enaccusait. Après l'année1617on.perdla trace tisslmamPasstonis ae mort. ». JV.J.-C.rteor-
de Betard,et l'on Ignore le lieu et l'annéeoù il datianem melodia ajficta>, Breslau, Baumann,
cessa de vivre. On a de lui :• 1° Thésaurus 1614, in-»0 V> Dehtiarum mensalhtm ap-
llarmonicw; Cologne,.1603, in-fol.de3S9pages. paratus hamonlcusferculls seUetioribus he-
Cetouvrageest un recueildesmeilleurescompo- neàiclionem et trot, act. refaim (Vingt-un
sitionsdu temps de Desard, arrangées par lui bcnéillcitésetgrâces de table), à quatrevoix,ibid,
pour le lutli. On trouve à la tin un petit traité 1616.– 9° Petiteschansons pourla fétedeNoai,
de la manière de jouer de cet Instrument. à quatre voix, ibid. 1615.
Quelquesbibliographesont cité une éditiondu Tiiunroduacomposaen l'honneur de ce labo-
Thesaurus Ilarmonicus publiée à Cologne." rieux auteur le distique suivant
est 1815 je la croissupposée.– 2* Isagogein quo»nmlnEedrul»eanlus
• Qoosveut tnclnutl.
artem testudinnrium, das Ut Vnlerricht «Rlmor,ethormoulu wvco et omomet».»
39° BESLER BESSËMS
I/o fiore caileldo S. Beslcr,SimonBexli'r,fut BESOZZI (Gabtam),le plus jeune dea qua-
cmUor a Stnslilen;vVttit unmusicienestimable. I tre frères,
naquita Panne,en 1737.Il entra d'à-
tu toîo, il tutcantor à Uegnitz,où il mourut auservlcedela
bord courdeNaple»commettant.
en («38.
UESXECKËR (JuN-AbAH), docteur en j hoistej de li 11 passaà celuMela courde France,
droit et professeurà Prague, an commencementj et enfinse rendità Londres, oùil se trouvait encore
en 1793,Quoiqu'ileûtalors 88ans, Hétonnaitpar
du dix-septièmesiècle,Passaitpourl'un des plus la précisionde son et
leu le Ontde sonexécution.
grand*organistesde ton temps. Il touchait l'or- 1 ne parait
pasqu'il ait fait imprimer «escon.
Kuede l'église de la Salnte-Croixà Prague, on certes*
l'on trouve encore aujourd'hui beaucoupde ses BESOZZI (Cames), fils d'Antoine, naquit
compositions|ionr l'église, en manuscrit. Son à Dresde,en 1745.Élèvede son
père pour le
*t)le est dans la manièredo Palestrina. il le
hautbois, surpassa en habileté, et devint le
BESOZZI (AiMusoRE),filsainé de Joseph rival de Fischer,Le docteur
Burney,qui l'en-
ftew.ri, musicien,naquit à Panne, en 1700. il tendit en 1770,fat charmede la beauté du soo
se livra de boune heureà l'étudedu hautbois, et
qu'il tirait de son Instrument.On Ignore l'c-
acquit une grande habiletésur cet Instrument. poqiiede sa mort. Je possèdedeux concertosde
Vers t730, il passaau servicedu roi de Sardal- liaulbolsde cet artiste a lis
sont inédits.
gne, et' devintpremier liautboïstedesa chambre BESOZZI (Jtaoas), filsde Gaétan,et comme
et de sa chapelle. Lorsquele doctenr Burneyle lui
hautboïste,entra au servicedu roi de Franco
vit, en 1772,il avait plusde soixante-onzeans, vers 1770.Ledocteur
et néanmoinsil jouait encoredu hautbois avec Burney, quil'entendit,en
au
I77î, concert spirituel, vante son style et sa
une perfection rare. (I ne «'était jamais marié,
qualitéde son.Il est mort à Paris en 1785, lais-
et vivaitdan*une douce intimité,depuisplus de sant nn
fils, qui a été flûtiste 1Il'Opéra.Comlqllo
quarante ans, avec son frère,Jérôme, célibataire et qui a'est retiré plus tant à Versailles.Ce-
comme lui. La conformitéde leurs gonts était lui-ci eut un
fils, quiest l'objet do l'article sui-
telle, qu'ils se valaient exactementde la même vant.
manière. Depuis leur entrée au service du roi BESOZZI (Loow-Diswi), né à Versailles,
«feSardaigne, ils n'avaientquitté Turin que deux le 3 avril 1814,reçut de son-pèreles premières
fois; l'une, pour un voyagefort courtà Paris ¡ leçonsde musique,pula 11entra au Consem-
l'antre pour revoirle lieude leur naissance.Leur toiredoParis,le 18
juillet 18«. Confiéaux sofa»
position était fort aisée ils avaientmaisons de d'un professeurdo solfège, il obtintun second
villeet do campagne,et toutes deux étalent or. prix auconcoursde 1829. Deux
ans auparavantil
nées de fort bons tableaux.Alexandreest mort à avaitété admisdans le cours de
pianode Zim-
Turin, en 1776. On a gravéde lui, tant à Paria mermaa. En 1830le deuxième prix do cet ins-
qu'à Londres, six œuvres de trios et de solos trument lui fut décerné au concours, et il par-
pour violonet pour hautbois. tageale premierprix avec LouisLacombeet Po-
BESOZZI (Aotoisk),frère unlné dAlexan. tier, en 1831. Dourlenlui
enseigna l'harmonie
dre, naquit à Parme en 1707.Il devint premier et Lenteur la composition.En 1830,il se pré.
hautboïste de la cour de Dresdeen 1740,et se senta au
grand concours de l'Académie des
trouvaitencoredam cettevilleen 177J, lorsque Basux-Artsde l'Institut, et obtint le second
y
le docteur Burneyy arriva. Après la mort de son
prix le premierlui fat décerné l'année sui-
frère Alexandre,il se renditauprèsde Jérôme à
vante,et, devenu pensionnairede l'Étatcomme
Turin et y mourut en 1781. Ses compositions lauréat de ce concours,i!
partit pourl'Italie au
l>our s on Instrument sontrestéesinédites. moisd'octobre 1837. Diverses compositionsde
UESOZZI (J&ONE),né à Parme, en 1713, cet artiste pourle piano ont été gravéesà Paris.
s'adonnaà l'étudedu basson,sur lequelil acquit BBSSEGUI (Ancb-Micuk.). Voyez Bs-
un degté d'habileté égal à celui do mfrèressur ZECVi.
le hautbois. Sa longuehabitationavec Alexandre
BESSEL(A.-M.-S.-E. se), amateurde musi-
(Voy.ci-dessus),et les étudesqu'ils firenten- que à Lingcn.àla fin du dix-huitièmesiècle, a
semble, leur donnèrentà tous deux un fini d'exé- publiédans cetteville 1° Concertopour le cla-
cution qu'ils n'auraient peut-êtrepas eu s'ils vecin,avecorchestre; 1790,in-folio.– 2° Douze
eussent travaillé séparément. Ils avaient com- menuetset triospour clavecin;1791,in-4°.– 3°
posé ensemble de la musiquepour hantboiset Nouveauxmenuetset trios pour clavecin, avec
basson, uniquement consacréeà leur usagr, et accompagnementde deux violons,deux flûtes,
qui n'a point été publiéeaprès eux. Jérôme est deuxcors et basse; 1793,in-4o.
uiurtpeu de temps après sonfrère Antoine. BESSEMS (Antoine),violonisteet compo.
RESSENS – BETHISY 397
«itenr ni né à Anvers,le 4 Avril1806,suivant diés a S. M.la reine dot iMpM.ibid. 15"
le» ruglKlras du conservatoire,ou le G' avril Deux quatuors pour 2 riotons, alto et basse
1809,d'après la note que M-mimo m'a fournie. (iuédl(s). –'16°Trio pour violon, altoet violon.
Pans son enfance il fut enfantde eliœurà l'é- celle (Idem).– 17»Douzegrandesétudes avec
glisedes Jésuites, puis à- Notre-Dame.Déjà il piano(Idem).– 18* Concertopour violon,avec
écrivaitd'Instinct de petite motet» «(ail chan- orchestre (Idem), 19*Douzemélodiespourle
tait lui-mâme,et qui intéressèrenten sa faveur violoncelle,avec piano(idem).
«onvieux mettre de chapelle, dont il reçut des BESSER (T.-G.), organisteà laeolléglatcde
leçonsde violon, à l'âge de quinzeans.Trois ana Notre-Dame,et à Saint-Pauld'Ilalberstadt,vers
après il partit pour Paris, léger d'argent, mais la (Indu dix-huitième siècle.On a de lui 1°
plein d'espoir dans l'avenir, comme on l'est Oden mil Melodien(Odesen musique);1779.–
d'ordinairedamla Jeunesse. Le24 octobre 1826 2" DleFrûMings Fetor (Lafête du printemps);
il fût admiscommeélève de Ballloteuconserva- 1783. 3» «lavierstûcke fur Anfmger
toire de musique. Après avoir reçu de» leçons (Pièces pourle clavecinil l'usage descommen-
de ce maître célèbre pendant trois ans, il se çans), premiercahier 1784. On connaît aussi
retira de l'écoleen 1829. La place de premier un eratoriode sa composition intitulé Adamt
violondu théâtre Italien étant devenuevacante Erwaehen (Leréveil d'Adam);1795, Mas.
et miseau concours,M. Bessemsfat vainqueur BESSON (Jacques), né a Grenoble, dansla
de quatorzeaspirantsà la mêmeplace,et obtintsa premièremoitié du seizièmesiècle, fut d'abord
nomination.Quelquetemps après, il abandonna professeurde mathématiquesh Orléans, puis à
cette situation pour voyageren Belgique,en Lyon,où il vivaitencoreen 1681 Annombrede
Allemagne,en Italieet en Angleterre,et y don- ses ouvrages est un Theatrutn instrumenta-
ner desconcerts.De retour à Paris, il y organisa rumetmacMnarum; Lyon, 1&78,in-fol., dont
des séancesde musique instrumentaleet clas- Julien Paschalisadonné uneédition augmentée,
sique, danslesquellesil interprétaitavec intelli- et dont il y a des traductions en français, en
gente et sentiment les trios, quatuors et quin- Italien et en allemand. Besson y traite des
tettes des grands maîtres. En 1847, M.Bessems Instrumenté de percussion et en particulier
fat rappelé à Anverspour y diriger l'orchestre des cloches.Delahdlne,dam son livre sur les
de la Société royale d'Harmonie.Il remplit ces Manuscrits dela blùltothègue de Lyon, indi-
fonctions pendant quatre ans. Il est retourné quesous le n° 877de catalogue un mémoireIn-
de nouveau à Paris en 1852,et s'y livreà l'en- foliosur le mêmesujetet souslenomde Bmon
seignementde son art. Les ouvres de cet ar- ce n'est rraiaemblablemementqu'un extraitde
tiste, tant publiéesqu'inédites, formentla tinte l'ouvragecité plus liant.
suivante :>i" Troismesses à quatrevoix et or- BESSON (Gabriel-Dias),maîtrede chapelle
chestre; la 2»* a été publiée chez Scliott, à du couventdes Carmesdéchaussésde Madrid,
Mayence;les autres sont inédites. 2* Deux vers lemilieududix-seplièmesiècla.LeCatalogne
grands psaumes à quatre voixet orchestre S* delà Bibllollièquoduroi dePortugaUcan IV,lndi-
Plusieursmotets avecorchestreon orgue. 4* que tin traitéde compositionpar cet auteur, la-
Cantiques, offertoires,élévations,graduels,avec titulé Compendiode musica; mais il ne fait
orchestre,orgue ou quatuor. 6° 24mélodies pas connaîtres'ilest Impriméou manuscrit.
pour une, deux, trois et quatre voix, avec ac- BESSON (Gabriel), violonisteet composi-
compagnementde piano; publiéesà Paris. – teur, vivait à Paria au commencement du
6» Romances, cantilènes, canzoneltea, idem; dix-huitièmesiècle.Il y a publié Doutesonates
ibid. – 7° Hymneavec chœur et deux orches- àviolonseul.l" livre, in fol.
tres, composée pour l'inaugurationde la statue BESTES (GoDEPRot-EnttEST), l'on des meil-
de Rubens et exécutée à Anvers,au mois de leurs organistesde l'Allemagne,naquit à Berka
septembre 1840. &>Quatre livresde duos près de Welda, le 7 février1854.Jean Wintcn,
pour deux violons, publiés à Paris. – 9" Dix organiste de la cour à Altenbuiirg,lui donnates
fantaisies pour violon avec acc. d'orchestre premières leçonsdo clavecin. En 109e, Besles
dequatnor, ou de piano, ibid.– 10°Deax livres succédaà son mattredans son emploi; il mou-
de duos pour vtoknxet violoncelle,ibid. – 11° rut en 1732,aprèsavoir occupécette placepen-
Douzegrands duos de concert pour piano et dant quarante-deuxans. L'on n'a rien imprimé
violon, en collaborationavecJules Dejazet,ibid. de ses eomposflloaR,
compositions,
– 12*Dix mélodies pour piano seul, ibid.– né a Dijon,
I deBETHISY (Jean-La urbnt kk),
13*Douze mélodies pour violon, avec arc. de j le 1ernovembre1702,fut professeurde musique
piano, ibid. t4° Six citants dramatiques dé- a Paris, et se fit connaître par un ouvrage in-
398 BETHISY BKTTONI
tiluié Expositionde la théorieet de la pra- le premiervolume on trouvedan* le deuxième
tique de la musique,suivant les nouvellesdé- Lupieux chant de l'alouette à quatre parties,
couvertes\\fwh, 1751, in-8°.Il y a unemonde par J. J., maître des |irimicier><lal'égliseNotre-
ÀM'o» de cetouvrage; Paria, llfo ln-««. L'au- Dame doToiirnay;se qui a faiteroirea M deCous-
14 6 teur
y expo» la théorie de l'harmonie selon les (Noticessur les collections musical»»
s«iwckcr
principe»de Rameauj mais Hfaitvoir que et» delà bibl.de Cambrai, etc., p. t ift), avecbeau.
principes sontsouventen contradictionavec la de vraisemblance,que Beltlgnlesétait murl
coup
pratique. Toutefois,«esexemple»sont mal écrits avantquels deuxièmevolumefûtpublié, en loti.
et ne fc'éfèvestpas au-dessus do l'école fran- BETTIN1 (Étibnme) surnommé il Forna*
çaise de son temps.Malthesona fait une criti- rlno, parce qu'il avait été boulanger,(ut uncon-
que de cet ouvragedans son Plus ultra, p. trapuntistedistingué du seizième siècle. Il eut
465-471.Dansla Biographie Universellede Mi- l pour maître Goudimet, et fut condisciplede
ebanrtau attribueà Bethisyla musiqued'unopéra j Jean Animnccia de Palestrina d'Alexandre
intitulé l'mlètenwtl d'Europe. Ona amside Mario, et de Jean-MarieNanint.£n 1S62il fut
sa compositionle transport amoureux et le nomméchapelain diantre de la chapelle pon-
volage fixé, cantatilles; Paris, in-fol, sans tificale,à Rome. Ses compositionssont restée*
date. Béthlsyest mort a Paris, le 19 octobre en manuscrit.L'abbé Santini possède de ce mu-
1781. sicienun Salmtm me fac, et un Trameunlt
BETIIMAJVN (Cimwm»),excellent(acteur Domino,motelsà cinq voix.
d'orgues à Haoovre,né en 1783,est mort dans BETTIIVI (Gineuufo), compositeur italien,
cette ville, le7 juillet 1833, à l'âgede cinquante vivaitdans la première moitié du dix-septième
ans. Aunombrede ses ouvrages se trouve un siècle.Il a publié des messesà cinq voix; Ve-
nouveau ClwicgUndre, dont Cliladni a rendu nfte,!647.
comptedanslaGazellegénérale de musique de BETTINI (Mmio), savant jésuite Italien,
LeipsJck(t8M, n*61, pages 828-827).En I8ï5, né à Bologne,le « février 1 584,lut professeurde
Bethmann a pobliédans le mêmejournal(n>36, morale,de philosophieet de mathémaliqiimau
p. 607et soir.) une réfutation d'un article que collègede Parme. Il mourut à Bolognele 7 no-
Wilke organisteet directeurde musiqueà N«u- 1657. On trouve beaucoupde chosat
vembre
Rnppin, avait publiédans le numéro 43 de la relativesal'aconstlqueetala partiemathématique
même gazette(page690), concernantla facture de la musiquedansses livresintituléstt* Apia-
des orgues. Wilke répondità cette critique dans ria univenx philatophiie, mathematlcx, in
le volume suivant; mais les observations de quitus paradoxa et noua pleraqm machina-
Bethmannn'en subsistèrentpu moins. menta ad usus eximios traducla etfacilllmis
BÉTHUNE (Le comteos), poêle et muai- demonstrationibusconfirmata txhtbentur, Bo>
cien français du douzième siècle. Une –
chanson logna, 16tM64fi, 3 vol. in-fol. 2» Sucllde*
de Huguesd'Otay,qui lui est adressée, semble explicatus, 1042 et 1645 ouvragequi faitaussi
prouverqu'il avaitaccompagnéPhilippe-Auguste partiedu précèdent – JBrartom philosophUt,
en France, à sonretour de la Terre sainte. Ou mathemalhkar, Bologne,l«48, to-8*
connaît doute chansonsnotéesde sa composi- BETTONI (L'abbé Babtiioujbé), savant
tion le Mm.7222de la Bibliothèquedu Roi Italien,a publiéun recueilde dissertations sous
en contient neuf. ce titre Oiservattonni sopra i salmi Ber-
BETTELLA(Paoi), chapelainde la cathé- game,Locateili,1788,2 vol. fn-8*.La sixième
drale de Padooe, dans la seconde moitié du dissertationdit premier volumetraite de la mu-
dix-septième siècle, eut pour maître de com- tique des anciens, et particulièrement des W<-
positionSimonVesi, maître de Chapelleà Forl). breox au temps de David et do Soloroop. La
Il a fait Imprimerun cuivre qui a pour titre > septièmedissertationest aussi reuittve a de»
Messa e Salmiat, a, 3, vod concertait, non objets de musique et aux instruments des Hé-
Hotini, op. i«i Venise,lO77,in-4« breux.
fiBTTIGNIES (Jean de), maîtredes priml- BETTONI (Nicolas), typographeilalten, né
Hers do réglbe Notre-Damede Tournay, dans k Porto-Guaro,petite ville du royaume Loin-
la première partie dit dix-septièmesiècle, est baraWénitien. Après avoir rempli divers)em-
connu par deuxrondeaux mis en musique à ploispublicsh Vérone,à Value et à Brada, il
i1
quatre parties,lesquelssont insérésdans un re- quittala carrièreadmlnUtrative,et fondadiverses
cueil qui a pourtitre La pieuse alouette avec imprimeriesà Brescia, à Padoue, à Milan,et h
son tire- tire; Valenciennes,1510et teîl. 2vol. PorM<iiaro;maisces entreprises ne furent peint
in-8°.Lesrondeaux de Bettfgniessetrouventdans heureuse*,et Bettonifut obbligéde cherclier un
BETTONI – BEUTLEB 39a
refugeà Pari*,oùil ttublit une nouvelleimprime- pas sans intérêt pour l'histoirede la mu«i.)m>.
rie. 11cultivaittes l«ttie«.Aunombredes opus- BEURSE ( Pietuwsou Pirbqoir), ortiaiiiHtë
rate» qu'il « publié»,onromarquecelul-ciRossini de la chapelle de Charles le Téméraire, duc de
elta musique;Paris, Ctltoni, 1836,16 p. iicS*. Bourgogne,parait pour la première fois dans
BETTS (Joint), luthier anglais, a joui de l'état(Jecette chapelle,dresséau mois denovem-
beaucoup de réputation dan»ton pays à la On ble 1474. Son nomest inscrit danste» régime»
ilu ilix-liutlièmosiècle et au commencement du j sous ces formes Beurtt, Beurst, Sursin.et
dix-neuvième.Il travaillaà Londresdepuis 1787 Yeurte (1). Beurse se trouve encore dans les
iuxqu'en 1823,époque de sa mort. Les iD«tru- étatsde la chapelleducale de Bourgogneen 1480
mente qu'il fabriqua, et surtout le commerce et 1481 maisil n'est plus dans celuide novem-
i|u'll fitdes anciens violons,altos et basses de bre 1492, etûomart, surnommé Nepotls, y est
Crémone, lui firent acquérirune fortuneconsi- Inscritcommeson successeurdans la place d'or-
dérable, dont tes neveux,Joint et Arthur Belts, ganiste.Une chanson à trois voix, sou» le nom
ont hérité. Ceux-ci conUnuent«a lutherie et de Beurt se trouve dans un manuscritqui a ap-
ont obtenu une médaille à l'expositionde 1851, partenu à Pixérécourt (voy. ce nom) et qui est
IHwrdes imitationsde violonsd'Amati. passéen Angleterre il est vraisemblablequ'elle
BETTS (ARTBvn),neveudu précédent,vio- appartient à l'artiste dont il s'agit ici.
loniste anglais,naquit dans le comtéde Lincoln, BEUTLEIMJeAB-GEORQBfi-UMJuao),co-
vers 1780.Son frère, fabricantde violonsà Lon- recteur à l'école de Malhausen, a publié en
dres, l'appelaprès de lui, et lui fit donner les 178s,chez Breitkopfet Hœrtel, à Leiptick, de
premfèn»(«çonspar Htodraareb,violonistemé- Conversations musicales pour le piano, en
diocre;mais, après quelquesmois, il eutle bon- deuxparties. Il arrangea ensuite à quatrepartie»
heur de passer sons la directionde Viotti.Il re- d'anciennesmélodies chorales du dix-septième
çut aussi des leçons d'Eley et de Russe! pour siècle, sur lesquelaDemme avait mlsde nouvelles
l'harmonie,et il fut un des plus habiles profes- paroles. Après avoir soumisce travailau savant
seurs de l'Angleterre.Ona de lui plusieurs ou- organisteUmbreit, fl le publia sous ce titre z
vrages pour le piano et pour le violon. Nouveaux cantiques de Demme sur d'excel-
BETZ (Suzanne-Jacobine), connuesous le lente*mélodies anciennes, arrangée* avecac-
nom de M"*Jungert, née à Augsbour&en1746, compagnement de piano m orgue; Gotha,
y prit des leçons de musiquede J. G. Seyfert, Becker1799,in-4°. On a aussi sou» le nom do
et devint une cantatrice excellente.Vers 1768, Beutlerdes Uenuett brillants pour le piano;
eUepassa au service de la courde Munich, en Leipslck,1800.
qualité de première chanteusedes concerta, et BEtriXER (BEKMitiN),néà MOtilliausen le
y réunit tous les suffrages.Ellevivaitencoreà décembre 1793, est mort le 2 janvier 1837
Munichvers 1811, densla même ville, où il remplissaitles places
Une autre cantatrice de ce nom. Ml* Éroilia de directeur de musique et de secrétaire du
Betot,née à Cobourg,a'est tait remarquercomme gymnase. Après avoir terminé ses première*
cantatrice douée d'un beau talent, a son début étudesdans ce collège, il alla suivreles coursde
en 1845, dansLa Fille dit régiment, jouée au l'universitéde Gottingue, où il s'adonna parti-
théâtre de la mir de Swe-Cobourg. L'éduca. entièrementà la théologie. L'amour de la mu.
tion vocaledeMite Belaavait été faite à Vienne aiqueleliaavecForkel.De retour à llublbaiisen,
et à Paris. il succéda à son oncle en 1814dans la place
BE(IF(Jbah us). Vo». Uxem. d'organiste à la Morientirche ( l'Église de
BEORHUSIUS(FmîwSmc), philosopheal- Sainte-Made).Quelques années après, le ma-
lemand, né à Menertehagen, était corectear à gistrat de la ville le nomma directeur de musi-
Dortmund,en 1573. On a de lui Srolematum que et 8oua-recteurdu gymnase. Il devint en
muskw llbri duo, ex opUmis liujus arlU quelquesannées l'âme du mouvement musical
seriptoribv* vera perapicuaque mtihoio des- à Muhlliausen,établit des chœurs de garçons et
erlptl s Nuremberg, 155i,in-«o. Forkel n'a pas de fillesdans les écoles,et fut lefondateurd'une
enconnaissancede cette édition,qui est à la Bt- sociétéde chœurs d'hommes, en 1830.Enfin it
bliothèqueMazarine.II y a des éditionsde cet organisaà Mûhllwusendegrandesfetes musicales,
ouvrage dattes de Nuremberg1573,1580, 1585 dont il fat le directeur. Homme religieux et
et 1591,tolitesin-fc".Cellede 1585est accom- d'une moralité sévère, il jouissait de J'cstim»
pagnée d'une préface de Jean-Thomas Freig, générale. H a été l'éditeur, conjointementavec
recteur à Altorf.Tontes ces éditions sont éga- U)ColltcttoD oui ar-
de*tettrespatentaidel'Andicnce,
lement rares. L'onvrago de Deurhtisiw n'est chivesduroyaume de Belgique.
400 BEUTLER BEV1N

llllilcbram),des mélodie*chorales|>our le livre portentson nom. Parn.i m pi-oducllam,on re-


de chant de Miililhausen,sonsce titre Choral- marque I» Trois duos «jucerlants pourdeux
Mdodietn fur dot MuMhattsw Gcsangbnch fldtes; – 2»Trois trios pour deux clarinette*
swn Gebrawh in Sehuleu, in Kirchen und et basson, – 3» Quatuorpour guitare, violon,
der hatullchen ÀndacM',mhlhMsea, Fried, note et violoncelle,op. 1». – 4° Nuit varia-
Helnrlchs Hofco, 1834, in-8». tions pour guitare et flûtesur l'air y U\ Jlion-
BEUTLER (F.), musiciende la chambre dlna. 5' Variations.sur un air allemand,

de la cour de Bavière, violonisteet virtuose sur pourguitareet flûteou violon,op. 62. 0° So-
nate pour pianoet flûte(en sol), op 63. Tous
te piano,né è Munich,vers 1798. a vécuà Berlin
vers 1810,puisà Ziirtclt ets'est fixéà Lausanne, les autres ouvragesde Bevilaqua consistent
où il a été nommé directeur de musique en en duos poor guitareet flûte, piano et violon
1825.Il s'y trouvaitencore en 1833.II s'est fait ils ont été gravés à Vienneet a Rome.Les au-
connaîtrepar quelquescompositionsparmi les- tenu de la nouvelleEncyclopédiemusicale,pu-
bliéeft Stuttgard,disent que les productionsdo
quelleson remarque 1 Allegrettopourle piano;
cet artiste porleot le cachet de connaissance*
Berlin,Grobeoeliûte.–2° Pot-Pourri, op.2 j Mu-
solidesen musique.L'undeses derniersouvrage»
nich, Faller. 3oSix variationset coda. op. 4
est une Méthodede guitare. On n'a plus rien
ibld. 5 – 4"Sixvariationset rondosur un thème
original, op. e; ibid. – ô° Neufchansons al- impriméde Beli vaquadepuis1827.
lemandes;ibid. – 6° Pot-Pourri pour le violon, BEVIN (Elwaï), habilecompositeuranglais,
sur un thèmede la Dame Blanche, tuée or- vivait vers la An du règne d'Elisabeth. Il était
chestre, op. IS^Leipsick, Brellfcopret Hœrtel. du paysde Galles; maison Ignore le lieu et la
– 7<»3 chantsde société pour*4 voix d'hommes, datede sa naissance,ainsi que celle de samort.
Tallisfut son mettre de compositionet t'eut
op. 13; ibld. – 80 Allegro poco andantino,
pour piano, Hambourg, Schubert. En 1829, pour successeur dan sa place à la chapelle
Heullera faitexécuter une ouverture à grand royale,en 1589.Peude tempsaprèa, il futaussi
orchestre de sa composition, et uno autre ou- nomméorganistede la cathédrale de Bristol;
verture sur l'air français ô ma Patrie. maisil perditcesdeux emplois cn 1037,panoo
BECZIN (J. G.), écrivain allemand, incon. qu'ondécouvritqu'il étaittie la communionro-
nu & tous les bibliographes, de qui l'on a tin maine.On trouve dans la collectionde Bar-
opuscule intitulé Beurlellttng der panlotnl- nard intitulée JFlrstBook af selecled Chuih
miachen Oper des Item Nlceolini (Critiquede JUmlcd(1641),un servicede musique dVgli.iti
l'opérapantoralmiquo'de M. Niccolini); Krfûrt, qui ya {tourtitra: M. Elway Bevln's fini ser-
»7M, <n-4*de 4 feuilles. vkeoftt «)!<<5pf!f< Cette comjtOtXton, hseule
BÈVER1NI (François), musicien, né vrai- qu'onconnaisseaujourd'huide Uevin,a été re-
semblablement à Rome, ver* le milieu du produitedansla grandecollectionde Boyceinti-
quinzièmetiède, est cité comme auteur de la tulée Calhedral ttuflc. Mais l'ouvragequi a
musique d'une espèce d'opéra ou plutôt d'un fondéla réputationdeco musicienest untraité
Mystère, dont le sujet était la Conversion de de compositionintitulé A brie/ and thart
Saint-Paul. Ce mystère fut représenté à Rome introduction ta the art of Music/ce,to teacn
en 1480, par ordre du cardinal Raphaël Kiari. hou)to inake distant 0/ ail proportions thaï
Bonnet{Histoirede lamuslque,iom. 1, p. 250) are in use very necessary for ail such as
etBIankenburg,dans le supplémentà la théorie are desirousto attaine to Knowledge in the
de* beaux-artsde Sulsrer(t. 2, p. 457), disent art, and may by practice, if they can sing,
soon be able to composethree,four, and fiée
que cette piècea été clianlée d'un bout l'autre,
et se fondentsur un passagede l'éptlre dédica- parts. and also to composeail sorts 0/ canons
toire de Jean Sulpicius, auteur de la pièce, au thaï are «suai, bg thèse directions, 0/ two
cardinal Riarl, où il est dit que jusqu'alors on or three parts ln one, unon a plain song
n'avaitjamais entendu à Rome une semblable (Courteintroductionà l'art de la musique, etc.)
exécution en forme de chant. La qitesuunreste Londres, 1631, iu-4*de 152pages.Ce livreest
néanmoinsIndécise; mais quoi qu'il en soit, it devenu très-rare. On y trouve des règles
est certainquela musique de Beverinia dn être pour la constructionde toutes les espècesde
dans le style du contrepoint d'église de son canons,avec dos exemplesjusqu'à six parties.
temps. Kollnionna rapporté et expliqué cinq canons
BEVILAQUA(M), flûtisteet virtuose sur extrait de l'ouvragede Bevin dans son Essay
la guitare, est né en Italie, et a véculongtemps on praclical musicalcomposition,chapitreIX, s
à Vienne.Plus de soixanteœuvres de musique et planriic*40cl 41. Ifriin tut le tmillredu
BEVIN BEYLE 401
Or. William Culld. Bumeya dit de lui (»(»• simplemarteau de liège,qui a été rendu popu-
torg o/UutUs., vol. 111, p. 337} « Bevio rut fairea Paris.
• réellementun.hommede génie il est regret. BEYER (Ferdinand), l'un des fabricant»
table qu'au plus grandnombrede «escompo- les plus actifs de cette musique de piano«ans
• sitions n'ait pas été conservé.» idéeset sans valeur, sur desdanses ou ém airs
BEYER (Jbm-Bamkl), né à Golba, m d'opéra»,que l'époquearfoeUavoit éclore chaque
lfWO,fut d'abord tantor & l'école de Wels- jour. Les renseignementsme manquent sur sa
stnfels, et ensuite directeur de musique à personne.Il a commencéls se faire connaître
Freyberg,où il demeuradepuis 1 703Jusqu'àsa ~ers 1840,et déjà on a Imprimésous sonnom
mort, arrivée en 1744.11 t'est fait connaître quelque»centaines de morceaux(en 185»); ce
égalementcomme compositeuret conuno écri- pendantGassnern'en padepas dansson lexique,
vain didactique.Ses principauxouvrage»«ont1 qui a paruen 1840.La plupartdes production
i« Primas lituue musicx voeoUs, doit M de M. Beyer ayant été publiées cbex Sdiott,
kune, lekhte, grUndliche und rlchltge An- à Mayence,et chot Simrock,à Bonn, II est vrai-
weisung, trie aie Jugent, so wohl in den semblablequ'il habite dana quelque ville des
ttf/tnUUshmSchulen, ois aach in der privât- hordsdu Rhin.
Information, ein nutikalUchet Vokalstûck BEYLE (MuiE-Bonu) (1), littérateur
wM und richlig singea su lernen, mfs fronçai»qui s'est cache sot» plusieurs pseado.
Mrte te ton» mUrrtehttt werden, mit M.
njme»,notammentsousceluldeS/«irfAal> naquit
terschiedlkhen Canonibus, Fugen, Solidniis, à Grenoble,le 93 janvier«83, et mourut a Paris
Bidniit, Arien md einm Appendice, wo- le 33 mars 18«. Fils d'an avocat au parlement
rinnen allerhand laltinHche, JramuUeht de Grenoble.Ueutd'abord pm précepteursdes
vnd UalUenischeTermini musici sufindm, prêtres, quiloi firent prendreenavenfa»leur en-
etc. (Introductioncourte, facile,fondamentale
et seignementsévèreipaisltentraùl'école centrale
exacteàlamusiquevocale,etc.) Freyberg,1708, de sa villenatale en 179», m suivit tes coun
14feuillet Jn.4"obi. Une««sondeédition a été pendant quatre ans, et y obtint des succè*.
publiéedansla même formatà Dresde,en 1730, En 1799il se rendit à Parte,et y trouva un lo-
mais traite à la moitié,par la suppressiondes gement Jus la maisonde M. Dam, alliéde m
exemplesde canons, de fugues, etc. – 2° itu- famille.Il se destinait à entrer à l'Écolepoly.
titotUcher VorralhueuvarUrler Festehorat- technique maie ennemidu travail, 11ne pat se
Ùet<Bn9«,mtfdemClmitr,inCantoundBam, mettreenétat d'yêtre admis.M.Dam essayaalors
sua Gebravch somMbeymctf/enMchen dot' de le placer dans l'admtatrtratioa il y montra
tesdimuttal$ belieblger Haus-Andacht (Ma- lamenteincapacité,et en sortit pouraller étudier,
gasinmusicalde nouveauxchantssimplesvariés, danst'atelierde Regnault,la peinture, qui ne lui
pour clavecinavec sopranoet basse,etc.), pre- réussit pas mieux. En 1800,it suivit H.Martla
mière partie; Freyberg, 1716,in-4°; deuxième Daru en Italie. Arrivé à Milan, il essaya de
partlll,17(6; troisième,idem,1719.– 3» Gels- nouveau de l'administrationdans les bureaux
ttkh-mwlkaliiche Seelen-Frtude, butehend du gouverneurde la Lombardie, s'en dégoûta
ma n Conced-Arien «on 2 vocal und 5 un- bientôt, et enlra comme maréchal des logis
temkledlichm iMlrununlatstimmen.attf dans le sixièmerégimentde dragons: six mois
aile Sonn-und Fal-Tage tu gebratlChen. après il obtenait par eas protecteurs l'épaulette
(L'âmejoyeuse,spirituelleet musicale,consistant de sous-lieutenant,et en cette qualité il prit part
en soixante-douzeairs concertantspour deux aux combatsque l'armée françaiselivra en Ita-
voixet cinqinstruments, etc.); Freyberg,1734. lie. La carrière militaire n'ayant pas pour lui
in-4» plusd'attrait quetoutescellesqu'ilavait essayées,
BBYER (.), physicien,Allemandde nais- «donnasa démUsion à la paix d'Amiens,en 1803,
sance,domiciliéà Paris,y inventaan instrument
(ilDontepremière «mtkm deh SfegnqMto mtttruUt
composéde lames de verre frappées par des donné
<f»Jfwfciou, J'ai Beylelesprenantde Umti-
marteaux, dans la formed'un piano, et qui Mex<mdrcatar,<rtVrt*ltfr<ma tlltsr4lri de14.Qo&
fut appelé Glass-chord par Franklin.Un nrd(t.l«',ti.m. M.P. Coloiub-dw-BaUM ItppcttsJr-
pia-
niste, nomméSehunck, le joua en public pen- thw-loaU-Metttndn.Ctar,dnu Ma Catalom da
dant quinze jours, au mois de novembre1785. AmpA<noi(cUeiMtd0jtaM>livilSto,ta S>);huUM.Qii*-
nrd«min(dan la Utt^nt*reeMtimptmitu,xaf «te-
Cet instrument a été employéavec succèsà ck, tl, p. U»,note)que levMUbteprénomdeSqrte
l'Opéra, dans les Mystère*œisis, pour rem- «tHfl»r(,«llBSomelUBiograpMtwitomdkiUm.
placerla flûte enchantée.C'est ce mêmetostro- UlCtaod,« laquelleJ'empruntel« détail.BkxnpW.
que»de Mitenotice, le nommeMarlt-Hnrl,(t. V,
men«,dépouilléde son clavier,et frappépar un cols*».)
BIOCR.
UMV.
DES
HOSICIEKS.
T. I. 30
403 BEYLE
et retournaà Grenobloreprendre l'existence ot- de 493 pag* La supereberfeétatttrop évidente
sive pourlaquelleHavaitun penchantdécidé.Ce* pour queCarpani gardât le silence.U atlaqaa
le plagiairepseudonymeavecautant de forceque
pendant,«ansfortune,il avaitbesoind'an étal
on essaya de lai en donner un en la faisanten- de vivacitédans deux lettres écrite»de Vienne,
trer dans un« maisonde commerce&Marseille, les 15et 20 août 1817,qui parurentdanslaMo-
e» »«*$ « n> put rester une annéeentière.De vaitrtedelGiornatedeiaiaUanaletleratura,
retour à Paris, il partit pour l'Allemagne,avec t. X, Padova, 1817,p. 124-140,avec ce titre:
M. Dam, en 1806,et, grâceà sonprotecteur,il lettere due deWautore delle Hayctine, Giu-
ftitnomméIntendantdesdomainesde l'empereur, teppe Carpanl, milanese, al slg. Alessandro
ABrunawick,puis,on 1807,adjointd'un commis- Cesare Bombet, franetst, sedietnte autore
lettres étaient joint»
saire desguerres.Kn1810,II entraau conseild'B- délie medeslme. A ce
tat comme auditeur, et fut peu après chargédes des déclarationsde Salieri, VVelgl,Frieberth,
fonction»d'inspecteurde la comptabilitédu mo- du conseillerde légation mono Griesinger,et
bilieret desbâtiments de la couronne, fonctions de M1'»Kurxbeck,'lesquellesdisaient que Car-
le véritableauteur desHaydinei, et
ipi'il abandonnaen 1812, pour accompagnerM. paniétait
livrede Bombetn'enétait qu'une simple
Item, en amateur, dansla campagnede Russie. que le
Kn1814,il retourna à Grenobleavecle titre d'ad- traduction. Quelques journaux littéraires de
la réclamationde
joint a» commissaireextraordinaire;mais immé< l'Allemagne reproduisirent
et le Journal de Paris en donna
dlatemertaprèslapremier»invasionde la France, Carpani,
avecdes ré.
il alla se (Mer& Milan,où il passa sept années, an extrait an moisd'octobre 1817,
flexionsdésagréablespour Beyle, qui n'essaya
tmivantaarooyensa'mistencedaiistes nombreux ne re-
articlesqui fournissaitaux revues françaiseset pas de répondreà ces attaques, mais qui
moinssonUvreavecletitre de «a
anglaises.Il s'y trouvait parfois des révélations produisitpas De-
sur la sitnationde laLombardieqni tolèrentl'at- de Baydn, Mowrt et Métastase. Paris,
le
tentionde la policeautrichienne t elle l'obligea launay, 1817,in-8°. Cette foisii avait cliangé
à retourner à Paris en taat. Il y resta jus- pseudonymede Bombeten celui de Stendhal.
H. Quérards'est trompé(dans la Francelitté-
qu'en 1830,uniquementoccupéde travaux litté- a considéré les
raires. Larévolutionde Juilletloi fut favorableen raire, t. 1*».,p. 886)lorsqu'il
et les Viesde Haydn
lui procurant, le 25 septembre 1830, le brevet lettres écrites da Vienne
des différents.Ii
deeonsni de France à Trieste. M. de Mettemieb et de Mozartcomme ouvrages
le titre e»actde la pre-
lui ayant rerosé Vexeqmtur, il alla &Clvita- n'a pas connu non plu
mièreédition. Carpanisemble«voir été destiné
YeccbiatempUrtes mêmesfouettons, qu'il exerça
à être pillé ou imlfé par Beyle.Il avait fait in-
jusqu'à sa mort. j'ai connu Beyle en 1830,dans et d'Italie
les boréauxdelà rédactiondn journal le Temps sérer dans les journaux d'Allemagne
diverseslettres sur
c'était ungros homme,fort insouciant,fortsom- depuis 1818 jusqu'en 1823,
et sur plusieursautrea compositeursdu
meillant,et dont la conversation n'Indiquaitpas Bossioi
même tempe, particulièrementsur Taneredia
l'esprit qu'il a mis dans ses livres. Il ne savait
causer quela plume à la main. sur freyrcMU*} ses lettres ontété réunies de.
lorsavecquelquesautresmoreeaoxdumême
Beyledébuta maldansla littérature; ut ce fat puis
sous ce titre te Bossiniane otsia ht-
par un plagiat. Unlivre intéressant de Carpanl auteur, tSas,
avait été publié sons ce titre ie Baydine, ov Uremusico-teatrali. Or, Beylepoblia.en
deux parties
vero lettere tulavUae le opera del maestro une ViedeRassini (Paris, Bouiand,
l'annéesuivante,comme
Gluseppe Haydn {Voyet C»im«i) i Utombe in>8°),quil reproduisit fron-
entre les mains de Beyle, qui te traduisit en nneédltionnouvelle,au rooyend'nnnouveau
au nomde Sten-
français,et le publia sous le pseudonymede tispice.Celivre, mis joursooste
une grande partie des opinions
nombet, et sous ce titre lettres écrite* de dhal, renferme de Ros-
Vienneen Autriche sur le célèbre compositeur expriméespar Carpani sur Tancrède
de Weber, sur Otelto, et
Joseph Haydn, tutoies d'une vie de Motart, sini, snr freyeMUt, de l'écolemo-
et de considérations sur Métastase et Pétat sur beaucoupd'autresproductions
Le reste, particulièrementla partie bio-
présent de la musique en fronce et en Italie;¡ derne.
a basedes anecdotesrecueillies
Paris, Didot, 1814, in-8" de 460 pages. Cette graphique, pour faits em-
et
traduction, achevée à Londres, fut elle-même à la légère par l'auteur, quelques à Ve-
traduiteen anglaisquelquesannéesaprès. Letitre pruntesaux aimanael»despectaclespubliés
d'Inexactitu-
de là version anglaise est Lives of Baydn niseet à Mitan.Toutcelaest rempli
on remarque
aud Motart, in a séries of Mters, translated des. Quantala formede l'ouvrage, y
autres pro-
from the frenck; Locdon,Murray, 1817,in-8* le mêmedésordrequedans toutesles
BEYLE– BIANCHI m
Aidions de Beyle.Quelquespage»ont le cachet
depremier violon de la cour da Toscane.Son
dotalentqu'on ne peutrefuserè l'écrivain,et qui |début dan*la compositiondramatique eut lieu
le
a lait succèsde ses roman»,de ses peinture» au théâtrede la Pergola, à Florence,le 16
sep-
de mon»»et de te* brochures mai* lescontra- tembre i«40, par intitulé
l'ope" Petrmiaai
dictionsy fourmillent! les jugementset les cri* ed i Ceminiani, dont le libretto n'était autre
tique*accusent UneIgnorancecomplètede l'art que celuide la Reeehiarapita, mis précédent*
et un espiit toutremplide préjugésenfin, endé- ment en musique
par angarelh et plusieurs
pit de son goût apparentpour la nouveauté,on autrescompositeurs.Biaggiavait écrit une ou-
y voit que Beylea des habitude*et des affec- verture à grand orchestre, pour un concertdu
tionspour les souvenirsde sa jeunesse. Le pro- Conservatoirede Milan,qu'il a ensuitearrangée
fesseurWendt, qui a publiéà Leipslck,en 18Î4, pour le pianoà quatre mains, et
qui a été pu-
une traductionallemandedulivrede Beyle,en a bliée chei Ricordi. On connaîtami de luiune
corrigéles inexactitudesdans des note».Il en a messedo requiem à quatre »oix et orchestre,en
été fait une traductionanglaise,publiéeà Lon- parution Florence,Ferdinand
Lorenzi,in-fol. Le»
dres,en 1828, 1 vol. in-12. De*éditionsen ont journaux italiens ont annoncé,en 18», la re.
été faitesen Belgiquej et il en a été publié une présentation,au théâtre Wû^oWde
Florence,de
nouvelleà Paris, en 1844, an vol. in-12,avec l'opéra Gmtalvo di Cordova, musique com-
quelques additions. Les ouvrages de Beyle, poséepar Alessandro JHagi il est vraisem-
étrangersà la musique,sont t 10 UneHistoire blablequ'il y a la une erreur typographique,et
delà /'eOKttttsen/tate; Paris, 1877,2 vol.ln-80, qu'ilfaut lire Atamtomo Biaggi.
reproduite plusieurs roisavecdes changements BIAGIOLI (NieoLAs-JosABiut),grammai-
de titres comme des éditions nouvelle*. s» rienet littérateur, né en net, a Vtaano, dans
Rome,flapies et Florenceen 1817 Paris, 1817, l'état de Gènes, fit sesétudesà Rome,et fut pro-
ùv8*. – y De F Amour1Paris,1723.a vol. fesseurà l'université d'Urbino de»l'âgede dix-
to-12ï productionaudacieuseet immorale.– 4« septans. Après avoir été préfet de Rome pon-
Armance, roman; Parts, 1827, 3 vot.hvls. – dant l'occupationde l'Italie méridionalepar tes
6*Promenade* dans Jtonw;Paris 1849,3 vol, arméesde la Républiquefrançaise,il fut obligé
m.g>. tf gouge et Noir, chronique du dix- de se réfugierà Paris, en 1798, et d'y ouvrir des
neuvième siècle; Paris, 1831, 2 vol. in-8». – coursde langue et de littérature italienne
pour
7° Mémoiresd'vn Touriste; Paris, 1838,2vol. vivre. Il y mourut des suites d'une fluxion de
Sa-S».– if. la Chartreuse de Parme; Paris, poitrine,le 13 décembre isao. On a de Bia-
1839, a vol,to-8».C'estla meilleureproduction gioUdes Mitions,estimées du Danteet de Pé-
de l'auteur. – 9* Quelquesbrochures de cir- trarque,une grammaireitalienne a eu beau-
qui
constance,etc. coupd'éditions, des poésieslatineset italiennes,
BEYSSEL1US (Jodocos),conseiller impé- ainsi que plusieurs autres ouvragessur lesquels
rial, philosophe, orateuret poète, né à Aix-la- on peut consulter le supplémentde la Biogra-
Chapelle,vécut de 1454à 1494.Au nombrede phie universellede MM.Michaud. Blagiolin'est
cesécritstTrit»«me(/teScript. Seules.,p. 395), citéici que pour un poèmeintitulé La nasdtà
placeundialogue/>eopttmogeneremuskomm. del cran Bostini: Paris 1823,1 feuille
In*.
lib.l. BIAGIOL1 (.) une petite sonate pour te
BEZEGUI (AkgB'Migbh.),compositeur et piano,intituléela Caccia, a été publiéesous ce
bon violoniste,né a Bologne en 1670, vint à nom, chez Ricordi, à Milan.
Paris vers 1684,etdevtotchefde la musiquede BIANCA (.), mattrede chapelleà Naples,
Fagon, surintendantdes finances.11eut le mal- naquitdans cetteville en1788.Arifslesansgénie,
heurdu se casser le bras, et son protecteurlui ila donné plusieurs opéra»qui sont déjà ou-
assura une existence aisée,mis qui ne le con- bliés; on n'a le nom que d'un
seul, Zoratde e
sola jamais de sonaccident 11mouruten 1744. Ccrradlno. De 1315à 1835, Ha fait, comme
On connaît de lui t Sonatea violinosolo e chanteur,un long voyageen
Allemagne,en An-
vloloncello 0 battu continue, op. i«, Amster- gleterre«t en France; mais il n'a nu réussir&
dam, Roger, in-rol.obl., et un livre de pièces so (aire remarquer.
de clavecin. BIANCH1 (PiERBE-ÀHTOUiu), compositeur,
B1AGGI (Alamwwo),compositeuritalien, né à Venise, vers 1630, fut d'abord chanoine
né en Lombardle,a (Wtses étudesmusicalesag régulier de Saint-Sauveurdans cotte ville,et
Conservatoirede Milan. Fixé à Florence vers ensuitechapelainde l'archiducFerdinandd'Au-
1838, il y occupe les positions de mattre de triche. Ona de lui 1" II prima Ubro délie
chapelle de l'institut musicalde cette ville, et cansoni Jfapoletane a tre voci; Venise,1&7J,
26.
404 B1ANCHI
in-s°.G. Alberto»dit (fiatah brève dtgl Ubut. lieudu dix-septièmesiècle. ArgeUtiet Plcclnelti
Sertit. VeneUani, p. 77)qu'un autre ouvrage veulent son avoir dans le> langueshébraïque,
de Blaaclii a été publié k Ventes,vers 1605, grecque,allemande,française et espagnole,ainsi
matett n'en indiqueni la nature, nile titre.Enfin que dans les mathématiques, l'architectureet
on a de lui :– V Sacri eoneentus,octowctbus, l'astronomie.On croit qu'il est mort vers mt.
Atari** vocis. Mm omnium instrumenta* Aunombrede tes ouvrages «etrouvele suivants
rumeeneH dtcantandi; Venise, 1609,Uv4°. Begoleper faWicar «a organelto, che antaè8
AbrahamScbad a toléré des motetsde ce com- gravicembalo, quale a fana di ruote da per
musiem. sesuona due o tre ariette. Argelatl,qui Indique
positeur dans ton Prmptmrtm
cet écrit (Bibl Script. JUedlolan.,t. 3, r part,
(Foy. Schad.)
BIANCHI (JUW»), compositeurItalien, col 180.B.), ne fait pas connaître s'il est im-
vécut dansla secondamoitiédutefeièmesiècle, primé.
et parait avoirété attaché an service des doc* BIANCHI (Jsah), composite» de musique
de Bavière. Un recueil de motets de cette instrumentale,né à Ferrare, vers iôflo, vivait
encoreà Milanen 1710. Le cataloguede Roger,
époquequi se trouveen manuscrit 4 la biblio-
d'Amsterdamindique les ouvrages suivantede
thèque Royale de Munich,sous le numéro41,
sa composition I»Dodiei sonate a tre, op. i,#
renferme,mus le nom de ce musicien,le motet
a huit voixVerbum toiquum et dolosum. in-folio.– .2° Sei eoneerti da chitsa a Quat-
J. – 3° Sei tonate a in
BIANCHI itomkb né à Sanaua, dan*te tro ttrmentttov,
op. 3.
payade Genêt, vers 1680,fut d'abord musicien
au service d'un noble Génois nommé Carlo BIANCHI (François), compositeurdrama-
Cibc, et ensuite organiste de la collégiale
de tique et mettre de chapelle à Crémone, naquit
danscelle ville en1753.Il vintà Parisen 1775,
Cliiavari.Il a lait imprimer divers ouvragesde
et y futattaché comme clavecinisteau Théâtre-
«composition s i» MotetlieMesse a otto toci;
Venise,1611,in-4*.– 2» Motettl a due, dre e italien,où il donna, dans la mêmeannée,Ia né-
duclion de Paris, en un acte, tlUUorlmani,
quattro wd Anvers, 1828, in-4*. Cedernier
en 1777. Trois ans après, il quittason emploi
ouvrage doit être une deuxième édition. On
trouve des motets d'André Blanchi dans le pourallercomposeraFlorencel'opéra de Castor
e Polluée, qui réussit. Cet ouvragerat suivide
Promptvattwm muiam d'Abraham Schad.
H Trionfo délia Paee, à Venise,en 1782.
(Foyoseenom.)
î* Demofoonte,1783. 4* Arbaee,1783.
BlANCHI(Joira-C&Mi), compositeurita-
lien du dix-septièmesiècle, a publié Motettide 6«Ca./6JI#irto,èNaple8, «784. – ei>Brtselde,
Beata Yirgine a 1-6 voti, « MUsa a quattro à Turin, 1784. – V La Caccia d'.Snrioo IV,
voci; Venise, 1820.Une secondeéditiona paru àVenise, 1784. – wAsparde principe Bat-
àAnvers, «e37,to-4*.Onlltau titre de celle-ci: i Mono,1784, &Rome. «• U Mtdonle,àReg-
1637mais c'est évidemmentunefauted'impres- gto, en 1786. C'estdanscette mêmeannée,1785,
dusecond
sion, car on trouve, à la suite des motetsde que Blanchiobtintla place d'organiste
Blanchi,des Utaniesàsix voixdeCl.Monteverde. orguede la chapelle ducale de Saint-March Ve-
BIANCHI (Chhistophk),compositeur,né à nise. il n'avait aucune pratique de l'orgue, dit
Bornean commencementdu di*eep«ème siècle, M.Caffl,et était complètementinhabileà rem-
concurrents
a fait imprimer dans cette ville, vers 1650 une plir cet emploi; de plus il avait pour
sortedensité de compositionsons ce titre Ta- desnommesde talent tels que Gaesaniga.salva-
wtadHmpararea formate patsagieJuthe tor Pertlto, le savant compositeurFurlannetlo
ed Mavolarli per « Uuto, grmkemlulo, vio- etd'autres; mais la protectionprévaluten faveur
lone e viola da gamba (vid. «me». «6. 1. de Blanchi,et il obtint la place, sansconcours,
de la chapelle,
Ds lntlrum.harm. Prop. 7). par un' décret des procurateurs
BIANCHI ( la P. JgmShmm), moine de en datedu SI janvier 1785.Bien qu'ilen toueliât
l'ordre de Saint-Augustin,naquit à Gènes,vers le traitement, il n'en remplitjamaisles fonctions.
le milieudû dix-septièmesiècle,et fit ses vaux Le scandalede sou incurie à cet égard devint
an couvent de Bologne.Il était organiste et tel que, dansleurressentiment,lesprocurateur*
rendirent un décret, le 20 novembre179t, par
compositeur.On a imprimé de sa compositioni était donnée
MadrtgaH a due* tre voet. op. 1% Bologne, lequella démissionde sa place lui
son emploi,
Jacques Monti, 1675,in-4». pour aooir méconnules devoirs de
et qui ordonnaitqu'il cessâtde recevoirlesémolu-
BIAMCHl(EusteB),.en latin Btancut, eor-
mentsattaehésa Cetteplace.Maiscettefoisencore
délier,entra fort jeune dans son ordre, au cou-
vent deModène.Il était né à Milan,vers le mi. la protectiont'emporta sur la justice,et le 29 (é-
BIANCHI 40S
trier 170} Mm emploiloi hitrendu.Ce nefut que ouvrage a été confié par m veuve (plus tard
pouron petit nombred'années;car la république MnwLacv) a l'éditeur du Quarlerly mutkat
de Ventecessabientôtd'entster.Blanchifut aussi Review, avec la permissiond'en publierdes
attachécommemaîtreau conservatoirede»Men- «traits, qui ont paru.eneffet, damée Journal,en
dlcantl,etépouta Bianca Sachetti, une de set commençant au vol. Il, pag.13. BiancWest mort
élèvesles plus distinguéesdans l'art du chant, à Bologne,le 24septembre 1811,H. Cafficroit
sur le pianoet sur la harpe– 10°/* Diuertore, que ce fut a Londres qu'il cessa de vivredana
à Venise, en 1786.Cet ouvrage avait été écrit une situation peu fortunée; maisil a été malin-
pourPacchlarotti, qui parut sur la' scène avec formé.
VhaWtde soldat tançai», ce qui déplat tant aux Un antre compositeur plus ancien, nommé
Vénitiens,qu'ils refusèrentd'entendrel'ouvrage Françoii Bianchi,tA qoi vécut vraisemblable-
jusqu'au bout mais, peu de tempsaprès,la du. meutdans la dix-septiemesiècle,a écritunora-
chesse de Courlande,passantpar Venise,désira torio latinqui a pourtitre: tSaerifteimAtrakx,
d'entendrecet opéra, qu'onjoua par condescen- actio sacra cum quatuor vodbus, et instru-
dam poarelle,et dont la musiqueexcita de tels numtts. Une copie de cet ouvrage est duo la
transportsd'admiration, que l'ouvragedevint le bibliothèquedu Conservatoirede Naples,et une
favoridu mêmepublicqui t'avait d'abord rejeté. autredans la collectionde l'abbéSantini&Rome.
– 1 1»la Vilianella rapita, en 1785. 12°Pi- BIANCHI (Am*o),né en 1704,à Bergame,
ramoet Titbe, en 1786, – 13°la Verginedel premier ténor de la basiliquede Sainte-Marie-
Sole, en 1786, à Vents*. – 14°Sdpione A/ri- Majeurede cette ville, étaitAgéde vingtet unana
cano, k Naples, 1787. 15*la Secchia rapita, lorsqu'il fut attachéà cette chapelleen 178a.Ce
1787.– 16° VOrfano dtlla China, à Venise, chanteur fut estimé pourla pureté de sonIntona-
1787.– 17*Pisarro, a Venise,1788.– WMe- tionet l'expressionqu'il mettaitdanssonchant.
tensio, à Naples, 1788.– 19»Mmandro neW il a chanté aveesuccèssur lesprincipaux(uéâtres
indu, à Brescia, 1788.– 20°tarara, un de de l'Italie etde l'étranger.En 1791,Usefltenten-
ses plus beaux ouvrages.– ît» II Sifratto.a à dreavec beaucoupdesuccès.àVienne.daml'opéra
Naples, 1788. – 220 l'tnglete stravagante, La Morte di Cleopalra, en concurrenceavec
1789,à Bologne– î3° II Qatlo, 1789,à Brescia. RiibineUi,et deux ana après à Bologne,dansla
H" la Morte di Giulio Cesare, 1789,à Ve- Mortedi Semiramide, avecCrescentini. En 1804,
nise. – J8« VArmlnio, 1790, à Florence. – il fut appelé à Paris pour chanterau thfttre de
M" la Dama biaarra, à Rome, 1790. – la cour à l'occasiondu couronnementde Napo-
il» Cajo OtMio, a Rome, 1791. – 18° Agar, léon. Peu de tempsaprès il se retira danssa vilie
oratorio,à Venise, 1791. 29°Joas, oratorio, natale, et continuad'être attachéàl'égllseSalntc-
1791.–80* Ufinto Aslrologo,179S.– 3l»Xa Marie-Majenre,en qualitéde premierténor. Une
Capricciosaramduta, 1793. 32° VOlon- étroite amitié l'unissait au mattre de chapelle
des»tn Vene&ia,en 1784. – 33° Lo Strava- de cette église,Simon Mayer.Le 1" août 1836,
gants, 1795. Vera 1796, Blanchi se rendit à l'anniversairede cinquante ans de servicesde
Londres, où il écrivit, en 1797,Zenobia; dans Blanchidans cette chapelle fut célébré |»r une
la mime annéeil donnaInes de Caltro, pour messe dans laquelleU chantaencore, à l'âgede
H* Billington,et ensuiteAd e Galatea. La Se- soixante-onzeans.
miramide fut écrite, en 1798, pour la signera BIANCHI (Antoine), chanteuret composi-
Banti,et, l'annéesuivante,BiancUidonnaMîrojw, tour, naquit à Mitan,en 1758,et y litdesétudes
lemeilleurde ses ou'ragea. Le style de ce com- de chant, d'harmonie et de contrepoint.Après
positeurest gracieux, nais n'a rien d'original. avoir chanté à Gènes,à Hanovreet à Paris,avec
Ce n'est qu'une imitationde la manièrede Pat- les boolTonsdu théâtre de Monsieur,il entraau
aielloet de cellede Cimarosa.De tous ses opéras, servicedu prince de Nassau,en 1792,et l'aimée
la seul qui ait été représentéà Paris est La Vit suivante il alla à Berlin, où il fat engagé an
lanella rapita, Jouéd'abord,en 1790,au théâtre théâtre national. He connaissantt» bagne alle-
de Monsieur,et reprisen 1804et en 1807.Blanchi mande que d'une manière imparfaite,Blanchi
avait écrit un traité théoriquesur la musique,ne joua que dansde petits intermèdes italiens tels
qu'à envoyaà Paris ponr étresoumisà l'examenque CAvaro, HMaestro di cappella, de Haydn,
de Lacépède, de Ginguenéet de M. de Prony, II Calaolaro de Ctmarosa,et quelque*autres
lorsque la paix d'Amienseut ouvert tes commu- ouvrages semblablesmai» ces pièces, écrites
nicationsentre la Franceet Angleterre mais Ildans le style simplede la musiqueItaliennede
guerre étant sur le pointd'être déclaréede nou-.cette époque,eurent peu de succèsdansnneville
veau, le manuscrit fut renvoyéà son auteur. Celoù l'on était accoutuméà la manièrevigoureuse
408 BIANCHI
–BIANCniNI
do rfeote allemande,et BianeMrompit son enga- 1 Bduordo « CrisUna, a Venise.Quelque*années
gement, aprèa avoir fait représenterson opéra après celle dernière époque, Uianchia quitté le
(ÏAIdne, le 16 février 1794. Il tut pta» beorenx théâtre, et s'est établi à Milan,où fi a fondé une
à Hambourg, en 1787, et peu de temps après II écoledédiant Au nombredesélèvesqui s'y sont
allaà Breslau, où il chantale* mêmesintermède* formés, on remarquele ténornwselwanoff. Dans
qu'à Berlin et à Hambourg.It jfit Jouerun petit l'été de 1886,Bianclil«'est retiré a PaUuuolo, où
a
opéra de «a composition Intitulé i PiltnoeCto* 1 c'était passéle temps de sa jeunes*»,et y vOu
rinda;pah, en 1798, il visita Dresde, Leipslck dansle repos. Sa femme. CarolineCrespi (fille
et Brunswick.Aucommencementde l'année 1800 de la prima donna LouiseCrespi, qui mourut
il retourna en Italie; depuis lors on ignore ce à Milan au mois de mars 1824, à l'âge de cin-
lui a donnéune Dite, José,
qu'il est devenu. Outre les deux opéras qui quante-quatreans),
ont été cités précédemment,on connaît do sa phine, et un fils, Angelo,qui tous deuxont cul-
du chant. On a de cet AngeloBlanchi,
compositioa t» Dow» chantonsfrançaises Ber- tivé fart
lin, 1796j – 2» Douzechanson*françaisesavec trots airapoursoprano, avecacc.de piano Milan,
piano Hambourg,1796. – 3* Ef rennespour tes Rieordi.
dma, douze chansonsItaliennes, avec pianoet BIANCHI (Joseph), compositeuret chef
guitare; Hambourg, 1798. d'orclieiitre,né a Florence,a fait jeuerau théâtre
de t842, Romilda ed
BIANCHI (JjtcQ.««*),«ftantearital!en et pro- de Spolette, dans fêté
fesseurde chant à Londres, vers 1800, était né Bztllnda, opéra en deui actesdont il avait écrit
1 Areaso,on 1708. Il s'est fait connaîtrecomme la musique,et qui fit une lourdechute.
compositeurpar les ouvrages suivants i»Sel Unautre artiste, nommé Jouph Blanchi, a
duetti a soprano o contraltoeon acc.dlcmà. chanté comme ténor sur les théâtre» de la Lom-
et à Berlin, pen.
op. 1; Londres,1799.– *>seicansone«eeon«e. bardie, à Gêne», à Florence,
di ttrpa û cembalo, op. 8 ibid. – 3° The celé* dant les années t842 à 1846.Il existeaussi une
de Blanchi, qui s'est
braHd/ughein HConsigtioimprudente', ibW. basse-chantantedu nom
– 4*Ode upon the King's providenilal protec- faitooanattredans leméme tempssur les théâtres
tion from assassination Londres, 1800. de la Haute-Italie.
6* Arietteitalienne, op. 4; Vienne, 1803. BIANCIHNI (Dowkiqdb),célèbre luthiste
communément
Bl ANCUI( Euodobo), ténor de quoiquemé- dn seizième siècle, tut appelé
était roux. Ses compo-
rite,naquit le 6 mai 1773à Cividate,dans la pro- Il Rossetto, parce qu'il titres
vincede Bergamo.Il était encoreenfaut lorsque sillonspour le luthont été publiéessousles
111.40obl.;
«esparents allèrent s'établir à Pataetolo,prèsde de Intaboladura <?&!«?, Venise,
et
Brescia. Doué d'heureuses dispositionspour la et Madrigal*e canton. /raneese,napolitane
Ant Gardané,1646,ta-4"
mimique,il enappritle»éléments,y compriseeux balll.Ub. I. Venise,
deVh8raonie,BOttsladlrecttandegonpère, assez obi.
bon organiste. Plus tard it se rendit à Napleset Un autre luthiste da seizièmesiècle, appelé
a fait imprimer une Ta-
reçut de Tritto des leçonsde contrepoint.Ce fut Biaochini(François), diverses
aussi dans cette ville qiill apprit l'art du chant butalure de luis en formes de fan-
et qu'il Ht ses débats au théâtre. Il s'y trouvait taisies, chansons, psalmes bastes-dantes,
encore,lorsque l'armée française fut obligéed'é- pavâmes et gaillardes; Lyon, par Jacques
obi.
vacuerle midi de l'Italie, en 179»,et il écrivit Moderne (*. d.),in-4»
une cantate à cette occasion,pour célébrerle re- BIANCHINI (Jëw«-Baptists), compositeur
versle milieudu
tour du roi Ferdinand 1Y dans la capitalede ses de musiqued'église, né à Rome
de
État*. Cest dans cette même annéeque Blanchi dix-septièmesiècle,fut nommémattre chapelle
au moisd'avril 1S8*,
commença à se faire entendre sur les théâtres de Saint-Jean de Latran,
les fonctionsjusqu'à sa mort, qui
principauxde l1lalie.Bnl803, il ehanlaauthéâtre et en remplit
de la Scala, à Milan, pendant toute la saison. eutlieuan moisde septembre 1708.Ses ouvrages,
en messes et motets à qualre,
Engagéa l'Opéra Italiende Paria,it épousa dana qui consistent
cette ville M"« Crespi, prima donna, d'une cinq, «ix et huit voix, sont en manuscrit.
beautésupérieure à son talent Deretouren Italie, BIANOHINI (François), savant Italien,
«en
il fut engagépour le printemps et l'automne de naquit à Vérone le t3 décembre1062. Il fit
et à Bologne,et (lit reçu
1809a ta Scala de Milan.En 18U,il étaità Fer- étudesdans sa patrie
de
rate, où Rosainiécrivit pour lui unrôle dansson docteur en théologieà l'université' Padoue;¡
et fut pourvu
Ciro in Babllonla, An carnaval de 1814, ce puis il se fixa à Rome, en IR88,
canonicatset bénéficespar les papts
compositenr écrivit encore pour lui dans son de plusieurs ce dernier le fit
AWeiiano in Palmlra, cl, en 1819, dans AlexandreV1U et ClémentXI
BIANCHIN1– BIBL 407
m comérier. InnocentXIII, qui succéda&Clé- dans son intimité, et l'employa dans diverses
mot XI, nommaBianchinlréférendaire des si- missions importante».En 1764, ce prince l'en-
gnaturespontiffeates et prélatintiméou domesti- voya h Rome en qualité de ministre résident.Il
que. Il partagea presquetoute sa vieentra se» mourut subitementa Pérou», le 1" janvier
travauxsur l'astronomie et l'étudede l'antiquité. 178t. Bianconiadressa à son ami, le célèbre
Unehydropistecaota «amort, le J mars 1729. marquis Ma(fei, Due letttre di fitiea, Ve-
On a de ce savantune «tissertationposthume, nise, 1746, ia-4», dans lesquelles il traita •.
impriméepar les soinsde JosephBianchinl,son délia diverta velocita del suono. Un extrait
neveu,et intituléeDe tribu* generibus inttru- en allemand de cet opuscule a para dans le
tnmkmm mutiea
menlorum intuica veterum
voter= oreanien Rome Magasin d'Hambourg, tom. 16, p. 476-4S5.
organiemi Borne,
«742,in-4«. On y trouve quelques recherche» B1ASI (.). Uncompositeurde ce nom, né
curieuses,mais où l'éruditionbrille plu* que le vraisemblablementen Sidle et élève de Rai-
savoiren musique.Ona sous le nomd'Alessan. mondi, a fait représentereu théâtre de Messine,
dm Manolini, Vite di Ftancesco Bianchinl, pendant le carnavalde 1x42, un opéra bouffe
Veronèse;Vérone,1736,in-8'. intitulé « Martinoprimo della scala,
BIANCIARDI (Fbakçois), né essais, BIBEtt (FaAHçott-HBnw de), écuter tran-
cliâteande Sienne,dam la seconde moitié du cliant et mettre de chapelle de l'archevêquede
seizièmesiècle, fut académicienintronato, et Salzbourg,naquit vers 1038a Wartenberg,sur
maîtrede chapellede la cathédralede Sienne. les frontièresde la Bohême.Virtuosesur le vio.
Le Père UgurgieriAnolini (Pompe Sanesi, lon, II charma par son talent l'empereur Léo-
part. 4, Ut. 22, m 7) assure que ce musicien pold i", qui l'anoblitet lui donna une chaîne
mourutà l'âge de trente-cinq ans. Ses princi- d'or. Les princes Ferdinand-Marieet llaxiiol-
pauxouvrages tout 1»•Trois livresde motelsà lien-Emmanuelde Bavière ne le traitèrent pas
quatre,cinq, six et luit voix; Venise,Gardane, moinsbien, et l'attachèrentà leur cour. Cet ar-
1696-1607.–2*Quatrelivresde motetsà deux; tiste mourut h Sabtbourg, en 1698,i l'âge de
troiset quatre voix,avec orgue; 1599-1G08.– soixanteans. On a publié les ouvragessuivants
3* Trois livres de moteUsans orgue {Venise, de sa composition s 1*Sixsonates pour le violon
Gardane, 1600. – 4° Deux livres de mêmes avec basse continue; Satebourg, 1681, in-fol.
à quatre et huit voix,sans orgue; Venise, Gar- gravé. – 2*Fidieinkim tacro-pro/anum, con-
due, 1604-1605.– 6*Salmi a quailro voci sistant en douzesonates à quatre et cinqparties,
Venise, 1604.Pittoni,dans ses noticesmanus- in-fol. 3° Harmonica artyicioao-ariota in
crites sur les contrapunttstes, dit que Bian- septem parle* vel partitai dUMbuta, pour
ciardi fut un organiste très-liabilf. Banchieri trois instruments, Nuremberg In-fol. gravé.
(Uoderna pratlca musicale, Venise,1613)cite 4° Sonatx dm tam art» qwmavlis aer-
aussice mattrecommeun des premiers auteurs vientes partit. 9 SaUbonrg1676, in-fol.– 6«
qui ont écrit sur labassecontinue,et le nomme Vetperx longions ac brevtorts, una cum
à cet égardconjointement avecLouisViadanaet lilaniis lavrelanis a quatuor vocibus,duotnu
Aganari. Voici comment il s'exprime:Ludovico vhlin. et duabus violU in concerto.AddHis
Viadana, Francisco Bianciardi, e Agottlno guatvorvoeibu* in eapelld atque tribu*tram-
Agazzari soavisiimi composUori </«' nosiri bonis ex ripienh demmendls ad libitum;
tempi hanno quuH dottamente serilto il Salzbourg, 1693, in-fol. Le portrait de Bibera
modoche deve mère VorganUta in tonare été gravé en Allemagne,lorsqu'ilétaitdans sa
Mdamentesopra il basto continue, tegvmte, trente-sixièmeannée.
a barilono, che dit» lo wgliamo. ou ignore BIBERG (.), Suédois, était étudiant à
quel Ait le titre de de
l'ouvrage Bianciardidont l'université d'Opsal, lorsqu'il y soutint une
Banchieriparledam ce passage. thèse sur la nature du son, sousla présidencedu
B1ANCON1.(Jbui-Loo»), philosophe et recteur SamuelKlingeostjeraa.Celte thèse a été
mfSdeciu,naquit à Bologne, le 30 septembre publiés sous ce titre s Mspitiatto de sono; Up-
1717.Ayant été reçu docteur en médecineen sal, 174%,in-4*.
1742,et membrede l'institut de Bolognel'année BIBL(AMt>Hé), organistede l'églisemétropo-
suivante, le landgrave de Hesse-Darmstadt, litainede Saint-Etienne,li Vienne,est né dans
prince et évéqned'Auflsbourg,l'appelaauprès cette ville, le 8 avril 1807.Élève d'Emmanuel
dolui en qualitéde médecin.Bianconiresta Atoya Fœrster, il a appris de ce. mattre le
six ans dans cette cour, et se rendit, en 1760, piano, l'harmonie et le contrepoint.Bibl est
à celle de Dresde, oh Auguste III, roi de considéré commeun des meilleurs organistes
Pologne, le nommaconseilleraalique, l'admit de l'Allemagneméridionale.Laborieuxartiste, il
408 BIBL BIECHTELER
a publiéenpen d'années beaucoupd'ouvrésde Ueu à cette introduction. Cemémoire a dl&
imulqoedVglfoeet d'orgue,parmilaquelle» insérédansle recueil de l'institut Historique,et
on«marque»I. Mouojib d'Owsob s t"*2Préiodes publié séparément, Paris, IMî, in-g» de 33
pourl'usagede»messe»solennelles allemandes, pages. On trouve une analysede ce mémoire

op. 3; Vienne,DiabelU. 3*31Venetspour dansla Revueet Qasette musicale de Paris,
Torgue, op. 7 ibld. 3* 33 Cadence» pour 9»»année, n° 18,p. I9M93, par M. Maurice
l'orgueonlepiano,op.10; ibld. –4*3 Prélu- Bourges.
desfacilespourl'orgue,op. 1t; ibfd. – &•Pré- BIDfiAU (Domniqob),violoncellisteau théâ-
ludesa Nuagede»feu»du cultecatholique, op. tre Italiende Paris, fut élèvede Trikllr, pre.
12, en 2 partie»;ibfcl.– «» 3 Prélude» pour mier violoncellistede la cour électorale de
orgueOUpiano,op.13; ibid. V 3 Préludes Dresde,auquel il a dédié, en 1809, desairs va.
pur l'orgue, op. 16; Vienne,Hnlinger. – riéset dialogues.Ses autres ouvragesconsistent
8*10Préludespourle» meut»de Requiem.oo. en sixduos pour violon et violoncelle,op. 1 et
ti; Vienne Oiaballi. – tP Fugue(en»Q op. 2, Paris, 1796;une symphonie& grand orches-
17;ibid.Cettefuguea été reproduiteparKœr- tre, n* 1, Ibid,; trois grands divertissements
nerdamlatroisièmepartiede sonPostludien- concertantspour violon et violoncelle; une
Suth. – iO»Préludeet fugueair le thème grande et nouvelle méthode raisonnde pour
VWoqvm, op.a»; Ibld. il* Deuxfugues le violoncelle,Paris, 1802;unthème variépour
UréesdeseMiipositioosd'égtised'Albrecutoberger;violoncelleavec orchestre; unair écossaisvarié
Vienne,Diabelli. ta*Deux fuguessurdes avecquatuor;des duosfacilespour deux violon-
(Mme* des compositions de Prefndl celles, et quelquesautres productionsdu même
religieuses
ibM.– Il. Mvsjo.ce d'Église113»SalveRegina genre.
• 4 voiset orgue,op. 5; Vienne,Hechetti.– B1DERUANN on Th&>-
M» 3 AveVaria idem,op. 0; ibid. 15° rnius), était étudiantà l'universitéde Frieberg;
DeuxTantitmergo& 4 voixet orgue,op.a lorsqu'ilpubliale programmed'une thèseintilulé
Vienne, Diabelli.– 16*Graduels tate Domine De Horatiomusico.Frieberg,sans d»te (i'C8),
tperavi, à 4 voix, 1 violons,alto,violoncelle, in-4*de 8 pages.
contrebasse etorgue,op.9 ibid.–17*Offertoire BIDON (.t..), compositeurfrançais, vivait
(LxtamM in Domino) pourténormlo,chœur, vers la lin du quinzièmesiècle ou au commen-
s violone,alto, violoncelle, orgue, cement du seizième.U fut diantre de la cha-
COIlh'eba8se,
s hautbois,2 trompettes, tromboneset timbal- pellepontificale,sousLéonX,commeon voitpar
les,op. 18; ibid. 18*Graduel(AveMaria), ces vers nucaronlquesde Thfopuite Folengo,
a 4 voix,a violons,alto, violoncelle, contre* connusousle nomde Merlin Coccaie (Maca-
basse,orgueobligé,t clarinetteset 2 tesson», ron., ub 25. Prophttta).
op. 19;ibid. – 19*Museà 4 voix,3 violons,
alto,batte,2clarinettes,2 cors, 3 trompettes, 0 FeuxBldo,Csrpentras,SilvaqueBroier,
tjmballeset orgue,op.30; Vienne,Baslinger. VoiqoeLéonin»cantotum stroadracapeltie,
frlsolabitls
illot,
– Il» Tanlum ergopoursoprano chœuret Jostùlnlquoniameannis
monstrabltaperlnm.
orchestre,op. 21. ibld.– 22»Tantumergo QucsDeusautoultansealom
Ete^etc
(enmi bémol)pourcontraltosolo,chœuretor-
«be*tre,op.33»IWd. Lesouvrages de ce musicien sont restés en
BICHB*|^TOHft (AcmuoUBBBm), fmanuscrit
compositeur £ littérateur-musicien, est né à BIECHTELER (B««oIt), Ait, aucommen-
Bordeaux, le?«novembre 1816.AdmisanOoo- ieenwatdu dix-huitièmesiècle,professeurau cou-
•ervatoirodeParis,le ts octobre1838,Uy soi- 1rant de Wlblingen,presd'Olm, et passa ensuite,
lu <MV$ptëpBMtCMM pro- <mqualitédemaîtredesenfantsde chœur, dans la
do ooatrapoiIIt
pu WCHUIautet Bwart;poisUdevint iwllégialede Kempten.Parmilesouvragesqu'ila
élevédeHalevypourla composition. Aprèssix 1roblte, on connaît les suivantst r Six messes
annéesemployées à o»étades,n sortit duCon- 1)rève»,dontune pur les morts, in-tol 2oVos
servatoirele S novembre 1844.En 1841,Plus. <uprema Oloris Parthenli, quater vigtsies
tltut historiquedeParislui a décernéune mé- 1VariantsalulantU in voce,chordis et organo
dailled'or, pour sonmémoiresur cette ques- tter consuetaseeelesia antlphonas, vldelicet
tionsDBtsa~tpea~ l'ardrade .Ion d'aprèa aex Aimaredemptoris, sex Averiegina cceto-
lequelte» dtom élémentsqui constituentla f•um,sex Salve Reglna; altemalim voce sola
musiquemoderneoxt4Uintroduitsdans la di canto pel alto decantandas, vel cum organo
composition } signalerlestâmesqviontdonné cmmtante solum, vel cum viollno el àasso
BIECUTELER WEL 4ûa
lenurali wdlnarto; Avgsbonrg,jï31, (n-fol ponse intituléei
Naehgtdanhtn iberttin Pn-
B1EDENFELI» (Le baron de), eut auteur gramma De Vita
d'un Uvrequi a pour titre /WeKcemUche rmtsica, etc., «te. Friebertf
Oper 1750, la 4». (Nouvellesréflexionssur le pr£"'
dar ltalienertder Fransasen unddtr Deuts-
gramme De VUa mtuiea). Peu do tempsaprés
tlien. KinWeMUjerBltek in die
Weit, wie tie parut un autre pampuletsousce titre VertM-
war vnd Ut (l'Opéracomiquedes Italiens,des
digungreehtmàssige, wlderdie grubtn IMs-
Français et des Allemands,etc.). létale* temngm weUhe Herr M. Joh, Golit. «*.
Weigel,l»«, ln-8«.On n'a point de renseigne. In selnem Programma De Vitamu-
ment»aur l'écrivainauquelon doit cet ouvra») dermannslca vnversehàmter augetham (Défense
BIEDEBMANN (Jacques), jésuite, né time contreles légi-
à EhfngenenSuède,enseignad'abord la grossières M.
injure»que Jeen-
philoso- TiiéoptilleBiedermanna publiéesImpudemment
phie 6 Dllllngen,et ensuitela tltéologieà Borne. dans son
Il est mort dam cette dernièreville, le 20 août DetHsciiand programme m VUa mtuiea)j in
(enAllemagne),1750, M».Le plus
1630.Ona imprimésoussonnom, après sa
mort, violent de tous les écrits publiés contre Bieder-
unlivre intitulé s Utopto.seuSales musici. qui- mann,&cette occasion,a
parusonsle pseudonyme
bu* ludleramixtimet séria denarrantur;Dil- Slef/tn
Fidelbogen(1), et a pour titre s Sends-
llngen, lO4O,io-l4,J'Igporequelleest la nature e/ireilien an A'.J. G.
de cet ouvrage. Medermann, rector su
Frieberg, sein Programma belre/fendiMsViu
BIEDEMUANNtJtAK-Tnéoratu), recteur rousiea (Lettre à M.J. G. Biedermann,recteur
à Frtebergen MUnie,naquità
Naiirobourg,le à Frieberg, concernant«on programmeDe VUa
6 avril 1704.Aprèsavoir fait ses études dans
ttoisica); Prague(s. de
l'universitéde Wllterabwg,il obtint.en Un, la teur de cette diatribed.),ln-4o 16pages,fau-
prendle titred'&Hittanlde
placede bibliothécairede la ville. Il retournaà F Universitéde
Prague. Enfin,FrédéricGottbiif
Naumbourg,en 1732,poury diriger l'écolepu- Freitag, bourgmestrede
blique,et, en 1747,Hpana a Frieberg,en qualité contrele Naumbourg,a dirigé
de recteur.Ce savantmourutle 3 août I77î. An programmede Biedcrmannunpamphlet
intitulé: Quidsitmvske viverelléna,
nombrede ses ouvrages on trouve celui-cis in-4*. Les I7âo,
De journaux du temps furent remplisde
Wamiuti)a4idPhmtiMosleltoriam,tol cette querelle,donton peut voirles détailsdans le
111,Se. H, v. 4»; Frieberg, t749, in-4»d'une premier
chapitre de sur
feuille. Diedermann a rassemblédans cette dis. lisehen Gelahrthett \> lAnteitung musika»
eertallontout ceqni a été dit de plus dur contre (Introductionà la science
musicale),d'Adlung. On trouvela vieet le ca-
la musiqueet les musiciens.Il en résulta
pour talogue exact des ouvragesde Biedermann dans
lui une polémiquequi lui causa
beaucoupde les VitmpMlologorumte Haries,ainsiquedans
chagrins.Le premierécritdans lequelon l'atta- l'éloge intitulé ilemorid Joan.
Gottl Bieder-
qua fut na petit ouvrage anonyme intitulés mauni, D.
par GotthlelMeanaobler. Frieberg,
AHfrtehtit» «Citation ûber Johann Gottlteb 1772,in-4«.
Bledermam's Programma De Vila muiica BIEDEKMANN (.), receveur de bailliage,
tmdderdarûbergeJulUen J7r/AeM« (Réflexions au château de Beichllngen,en Thuringe,vers
sincère»snr le programmeDe VUa mtuiea de 1786,s'est fait connaître
Jf.G. Bledennann,etc.); par la grande habileté
St.-Gall, 1749, inv-40. qu'il avaitacquisesur un instrumentcommunet
Biedermann répondita son antagonistedansun méprisé, la vielle. Il était parvenuà en jouer
éeritde de»feuilles, sonscetitre:
Abgenœthigte avecune perfectioninconnuejusqu'à lui, et que
BhrmtUtma vider die mverehâmten tes. personne n'a été tenté d'Imiter!Il possédaitplu-
Urungen Qbereine Sinladunçsschrijt s De sieursviellesperfectionnées qui avaientété cons.
VUa mtuiea (Apologiecontre les médisances truites sur ses
plans,
effronté** d'un ennemi,sur un éorit intitulét fie BIEGO (Pm>l),compositeurdramatique,né
Wtamtwfca.ete.JjLelpsfck,1760, ta-4->.Mat- i Venise, ver» le milieudu dix-septièmesiècle,
tliesonl'attaquade nouveaudans une brochure est connupar les
opérassuivantsde sa composi-
qui a pourtitre s JBewxhrlePanacen, ait eine tion Otlone il Grande,
représentéen «088-
Zugabe au selnem mvsitoUsehen MUhndat fortma tratedUgraHes
Pertinaee,m 1689.
VàeroM heilsam wlder die leidige Kaehesie BIEL (jEM-CmtiSToraE), pasteur i l'église
irrigerUhrer, schwerm&ihigerVeraxhtermd Saint-oidaric et Saint-Jeande Brunswick,a fait
gottloser Sehmder der ronkunst. Ente insérerdansle troisième volume desttlsctU. Lip.
Dottis Hambourg,!7M, in-s" (Panacée, an écrit
etc., stens.nov. intitulé Diatribe philolo-
etc., pourguérirles détracteursde la
musique, (l) rutttwm «lKnMe
premièredose).Biedermannfit une seconderé- à la lotiram*M d>corda,w
AfCactdftvioioo*
410 BIEL BIERE1GE
gica de voce Setah. Il est question dans cette gollle mobilequi se plaçaitaux diversdegré»Je
,Uii<ttrtatfond'une inscription de psaumequ'on vitesse marqués sur un cadran.Ce métronome
croit relativeà la musique des Hébreux, avait un mécanismeparticulierqui faisaitenten-
BIEL (Coarlk»). Un musicien do ce nom, dre les temps forts dei mesuresà deux, a troin,
Allemandde naissance, s'est rait connaîtrevers a quatre temps,à six-huit, etc., à volonté.Une
1820par quelque» œuvres de musique tnatru- descriptionde cet instrument,avecl'approbation
utcnlalequi consistent principalementen varia- du Conservatoiredo musique ettes appréciations
tions et danses pour le piano. Ces légèrespro- des journaux, a été publiée sonsce titre t Aodtco
ductionsont été publiéesà Lelpslcicet à Dresde. du métronome perfectionné de Bienaimé
BIËLAT1 (Albxammk), compositeur dra- Amiens,ledieu-Canda,1828,in-8».de16 pages.
matique, né à Cènes,a fait représenter,en 1841» Le prix élevéde cette machinea mita sonsuccès.
dans la petite ville de Saint-Pierre d'Anna BIEN AIMÉ (PAui-Éme), de la même fa-
(Piémont), II ConserUto, opéra bouffe de sa milleque le précédent,et professeurd'harmonie
compositionqui a obtenu un brillantsuccès.Le et d'accompagnementpratiqueau Conservatoire
mêmeartisteavait alors en portefeuille na autre de musique,né à Paris le 7 juillet1802,appritles
opéraintitaléBttore fleramosca, qui ne parait élémentsde la musique à la maîtrisede lacathé-
pas avoir été représenté.On a publié de lui des drale, pub fat admis commeélèveau Conserva,
variationspour piano sur un thème de l'opéra tolre, et suivitun cours d'harmonie,sousla direc-
Scaramuccia', Milan, Ricordi; et des varia* tionde Dourlen.Devenuélèvedel'auteurde cette
lions pour piano et violon sur la ballade de notice pour le contrepoint, Il se distinguadans
Lmezia Borgia, ibid. ses études par son aptitudepourcette science,et
BIELING (FtWNçoM-lONACE), né à Vie!,rut obtintle premier prix au concourspar la compo-
nomméorganiste du chapitre de Kempten en sitiond'unetrès-bonne fugueà quatre parties,en
17to. Il composebeaucoupde musique d'église, 1825. Unedes places de professeursd'harmonie
qui fut estiméeen Allemagne,de son temps. On et d'accompagnementétant devenuevacanteau
place l'époquede sa mort, en 1757.On n'a Im- conservatoire,en 1828,M.Bienaiméfutappel'éà à
priméde lui que les ouvrages suivante 1* Six la remplir,et depuis lors il a formébeaucoupde
arme* dont le style modem* à l'usage de bons élèves.Pendant plusieursannées,M. Bien-
tour les temps, op. 1 Augsbourg1720,in-fo- aimé a été maître de chapelle de l'église métro*
lio. 2» Six Manies de la V.M. et deux Te polltalnede Paris. En 1844, ila publiéun boa
Deam a quatre vote, avec accompagnement ouvraged'un genre neuf, tous le titre de Cin-
d'instruments à tordes et à vent, Ibid. 1731, quante études d'harmonie pratique; Paris,
in-folio. Xroupenas, 1 vol. grand to«§*.Celivre, adopté
BIELING(Joseph), fils etéleveduprécédent, pour l'enseignementdans les conservatoiresde
naquità Kempten,en 1734. AprèsavoircommencéParis, de Bruxelleset de Liège,est un recueil
sesétudesmusicalessousla directionde son père, de basseschiffrées(et que ceuxde Fenarol! et
il fut envoyéà Satebourg,pour se perfectionner du P. Mattel mais son objet est plus étendu,
dansl'école de Léopold Moaurl.et ses progrès en ce que les basses d'un certain nombred'exer-
furentsi rapides, qu'en 1756il Ait appelé à cices sont conçues dans le système de l'har-
Kemptenpour nienéder &son père dans au monie moderne, avec toutes sesaltérations et
fonctionsd'organiste. Danslasuite, il fut nommé combinaisonsde tout genre. n en résulte que
directeurde la chapelle du chapitre. Il vivaiten. M. Bienaimé,ayant voulu représenter toutes
core en 1811, et quoique Page eût diminuéla les circonstancesharmoniques par des chiffres
ICgeretédeses doigts,il avait un talantai solide, et dessignesaccessoires,a dû multiplierceux-ci.
queles amateursse rendaient en fouleà Pégll» BIER.BA.t7M (CmtériEN-JEMf ), professeur
pour l'entendre, lorsqu'il touchait l'orgue.H a de musiqueà Bonn, a fait imprimerun petit
beaucoupécrit pour l'égliseet pour son instru- traité des élémentsde cet art sons ce titre 1
ment, mais aucun de ses ouvrages n'a été pu- Kurser Leitfaden aum Vnterricht to*Gestoige
blié. /ûr Elementarschuten (Guideabrégépour l'ins*
BIENAIMÉ (.), horloger mécanicienà traction dansle chant, à l'usagedes «col» pri-
Amiens,naquit dans cette ville d'une famille maires).Bonn(s. d.), I846,in-12.
honorabledont lechefétait entrepreneurde bâ- BIEB.E1GE (Jus), organisteà Vollsberg»
timents.H inventa, en 1824, un nouveaumé- bourg près d'Eisenacli, dam la Tlturinge,occu-
tronomebasé sur les mêmes principesque cenx pait ce poste vers 1620.En 1012, il lut nommé
du métronomede Maêlzel,mais dontles modifi- organisteet secondprofesseurau collègedo Mnl-
cationsde mouvement se réglaientpar uneai. hausen. Ona delui: 1° Motelta, etc.,h huit voix.
BIERBIGB– BIEREY 411
Brfûrt, I6M. – s» Mtitlknlitelien Kirchr.n· au théâtre dit Branla»,le 11 octobre
1809, –
/r««rf<>, constant en vingt-cinqpièce*à cinq, lu» Mlias llips Rapt, en un ouïe, texte de
six et huitvoix, »« partie;Erfùrt, 1622, Hteser. Cet ouvrage,joué à Breslau en 1810,
BIEREY (Gomou-l)gNolT), directeur de décèle une verve
comiquepeu commune. –
musiqueau théâtre nationalde Bresiau naquit t7* l,ea ~OM<<M~<, en un acte, joué 6 Vienne
à Dresdele 24 Juillet 1772.Son père, professeur en isto. – ta»
Pyrameet TMsbé.– \V> La
de musiquedans cette ville, lui donna les pre-IllrForêt mehantée. –W
CeTrmpeur trompé.
mièresIfçansde cbaut,lui fit apprendrele violon îl» Va Querelle. î*> Almazinde opéra
et le hautboU,et lui flt donner des leçonsd'har- en trois
actes, représentéà Breslauen 1816.
monteet de compositionpar le directeurde mu- 33» La Réjouissance*
patriotiques, en deux
sique Vcfoling.Toutesset études occupèrent le actes. – 24»Profit et gain, prologue, – 26»U
jeune musicien jusqu'à l'Agede dix-sept ans. Sacrifice, en un acte. –26° us Saxons au
Aprèsavoirdirigéla musiquede plusieurstroupes camp, cantate. – 27»LeSacrificede l'huma-
d'opérasambulants,Blereyse rendit à Vienneau nité, idem. – 28° la Fête duprintemps, Idem.
mois de juillet 1807j il y fut chargé d'écrire la – 290 Le
triomphe de t'omour, idem. –
de
musique l'opéra intitulé Wladimir, joué le 30» Cantatesur la mortde Ferdinandde Bruns,
55 novembrede cetteannée. PrécédemmentIl
wlck. – ai' lai'éte des moissons,cantate.
avait composédeax autres opéras sur des livrets 32» L'Invar no ornera la
provida pastorella,
de BreameriDer Sehla/tronk (le somnifère), cantatede Métastase. 33*Le
et Rosette.L'ouvragedonné à Viennepar Bierey embarras, ballet. – 34»Chœurs Marquis dans
pour Marie
fat l'objetde grandeélogeset de critiques assez deUontalban, – spciiceurs
pour ledrame de»
vive»;le résultaten futtoutefoisavantageuxpour Bohémiens.– 36°La Bergèresuisse,
opéra de
l'artiste,en ce qu'illui procura son engagementà BresaMw. – »7»LeHasard,opéraen trois actes.
Breslau,commedirectenrde musiqueet mettre Les opérasde Blereyqui ontété public*en par-
de chapelle.Il alla occupersa nouvelleposition titions réduites
pourle piano sont La Fille
au moisde décembreJ807. Pendant vingtans il des Fleurs,
Wladimtr, Le Trompeurtrompé,
remplitces emplois, et s'y montra compositeur La Bergère suisse. Le Bâtard, EU* iïips
laborieux, artiste zélé et directeurde musique Rapt, LesPantoufles, et La Querelle.Parmi les
excellent.En 1824,il prit la directiondu théâtre autres
compositionsdecet artiste,on remarque:
de Breslau mais fatiguépar des travaux mul- – t° Messe
composéepour le prince Nicolas
il au
tipliés, y renonça commencementde l'année Esterbaasy,à Vienne. 2° Psaume latin. –
1828, et se démit aussi de ses fondions de di- 3' OstercanUtie, partition
publiéeà Leipsick,
recteur demurique*il mourut à AsUima, prés de chez Br. et Hsrlel. – 4» Kyrie et Gloria
Bresiau, le 6 mai 1840, a l'âge de soixante-huit à 2 chœurs avec orchestre; ibid. – 5° Des
ans. Outre lesopérascitésprécédemment,Bierey marches
pourorchestreet pourharmonie Bres-
a écrit tousceux dontlestitm suivent 1* Le
iau, Fœrster. – 6° Deux œuvres de sonates
chasseur deckmois. La musiquede cet ouvrage faciles
pour le piano; Leipsicket Bresiau.–
est facileet légère; le sujet est bien rendu, la 7» Introduction et variations sur la polonaise
mélodie est gracieuseet t'instrumentationélé.
d'Oglnski; Bonn, Simrock. – 8° Plusieurs
{tante.Lewxluor finalest rempli d'expression. marches
– v la Fille pour le piano;Leipsicket Breslau.
invisible, en un acte. – 30 le – 90 Plusieursrecueilsde citantsavec accorn.
Règne de la Force. – 4° l'Amour dans le pagnementde piano;Berlin,
Leipsicket Breslau.
camp, en un acte. – 5° Phxdon elNaide. – – 10°Grande
6° Le Yolturde pommes,de Bresaner. -7« Le symphoniearrangéepour pianoet
violon;Brunswick,t801. 11°Six chantsde
Marché de femmes, m acte, de HerkloU. en –
8* Rirablen qui rira le dernier, de Grosmann. f rancs-roaçona chœur; Leipsick, 1802.
12»Cantate funèbre pour la mort de Weisx;
VJtryet Bàtelg, de Gœthe. – 1 o- la Mé- Leipsick,1805.On a publiéun grand nombre
c/iante femme, de Horklots.– 1l°les Candi. de marches,d'airs de danse et
dats de Kqf/ka, en un acte, en 1798. – ta« Le d'ouvertures,
d'autres morceauxtirés des opéra de Bierey,
Pags d» l'Amour,en 1798. – 13*La Mlle des pour l'orchestre,en
harmonie,et arrangés pour
Fleurs, texte de Roclililz, en 1802.La par- le pianoou divers autresInstruments.On a aussi
tiliun pourpianode ce joli ouvragea été publiée de lui une
ouverture& grand orchestre pour l«
Il Leipsick, cliea Brcllkopf et Hasrtel. – drame Stanislas, une antre, pour celui de
W Clara, duchessede Bretagne,en trois actes, Henri IV
devant Paris, et uneouverturemili.
texte de Brmner,représentéen1803, à Leipsick. tairedont la premièrepartieexprimela calme
– IV La
Surprise, opéra en un a:te, représenté uoeturao d'uue ville, la seconde une attaque,
4iS BIKREY – B1GATO
el la troisième, dm marche funèbre.Cetteder- grandnombre, ainsi que des motel* a 3 voix.
nière a>étépubliéeà Leipsick,chessBr. et Hœr- BIFFI ( LePère Égidr-Mabib), grand corde-
tel. Bieray a laisséen manuscritune Instmction lier, a laisséen manuscrit un traité de compost,
fortétenduesur la basse chiffréeet l'harmonie. tion intitulai Segote ptr « contrapunto, cité
L'estimedont il avait joui pendant sa vie luilit par le père Martini( Storta delta Mu* t. 1,
rendrede RrandahonneursAses obsèques. | p. 450.) C'est tout ce qu'on sait de ce musi-
BfERM&NN (Jean HehmxnîO, fat oiRa- cien.
nhleàNiechemberg, vers 1720,et ensuiteà Mil* BIFFIDA. ( Jba»), compositeurné à Sienne,
deslieiro.Il a publiéde» cantiquessous ce titre 1 vivait verala(indu seteitonosiècle. Onconnaîtd«
Organographia tpeclalU HUdesitnsls Hildes- lui Caxranelte tre; Nuremberg, t&96,in.4°.
heitn, 1738, ln-4°, quatre feuilles.Cet ouvrage BIG&GLIA (Le Père Oioceoto),eomposl-
est de la bonneécole. teur et religieuxbénédictin an monastère de
BIFERI (Fbmiçom),ou BIFFER I, néNa- Salnt-Gcorges-Majeur,naquit à Venisevers la
ples, en 1739,vint à Parisen 1767,et y publias Undu dix-septièmesiècle. Un grand nombre de
Traité de la musique, dans lequel on traite ses ouvragesse trouve dans noncouvent. On a
du chant, de l'accompagnement,de la compo- publiéde sa compositionDodicisonate a violino
sition et de la fugue, Paria 1770,ln-fol. Il n'y solooaaiafimtto} Amsterdam,in-fol., 1725.Il a
a point de plan dans cet ouvrage,et les exemples composéun opéra intitulé Giaele, qui fut re-
en sont mal écrits. présentéen 1731.Le catalogue de Breitkopfin.
BIFFl(Jostra), compositeur né à Ceaano diqueaussi une cantate Siam soli Brminla,
dan»le Milanais,vers le milieudu seiziemosiècle, ] pour soprano,et lemotet In serena cati scena,
fut d'abord toaltrede chapelledu cardinal André pour alto solo, deux violons, viola, violoncelle
llattori, et ensuitecompositeurde la courdu duc et orgue, tous deux en Mss.
«teWurtemberg. Il a lait Imprimer: 1" lAbrodi B1GANT (M.),amateur de musique et li-
madrigaU da cantarsi a Quattro vocl Bres- braire,à Paris, vers la findu dix-huitièmesiècle,
cia, 1582,ln-4o. –2» CanHottes sex voeum; a publié, sous le voile de, l'anonyme« Domino
Nuremberg,1590. 3° libro di madrigaU da musical, ou PArt du musicien mis en feu;
cantarsiacinquevoci,conduesoprani;\enise, Paris, Bigant,1779, in-8\
t5M. 4° Libro di madrigadl da cantarai a BIGATTI (CiuatEs), mattre de chapelledu
sel voei Nuremberg.– 5°libro di madtgrall sanctuairede Sainte-Marie,à Milan, né ea cette
da cantarsi a clnque voci; Milan.– 6°Sfadri- ville, le 12 février 1779, mort au moisde no.
galiaselvoei, libro lerzo; Norlbergte,Kauff. vembre 1854. Il était fils d'Aquilini Bigalti,
1600,m-4°.0n ne treaM
maon, tOM,in-4*.Oa
Maaa, trouve pae
pas dans les I peintred'histoirerenommé. Al'âge de sept ans,
daM)e<
compositionsde BifÛla pureté d'harmoniequi il reçutlespremièresleçonsde pianode Vincenso
brilledans les ouvrages des maîtres de l'école Canobbio, Milanais; quelques annéesaprès, il
romaineqni vécurentde son tempa, ni l'imagi- fut envoyépar son père à Bologne,dans l'école
nation qui distinguait alors les productionsde du P. Mattel, pour y apprendre le contrepoint
quelquescompodteursde l'écolede Venise.Son il alla ensuiteàLorette, où ii reçut des leçons
style Mt froid sans être Correct de Zingarelli.En 1801il passa en France, et se
s BIFFI (Don Antonio), Vénitien,mattrede Gxa pendantquelques annéesà Marseille,où Il
chapelleà l'églisede Saint-Marc,futélèvedeLe- donna, en 1804, un opéra bouffeIntitulé i Il
grend, succédadanscette placeDominique Par- Fanalico. Au moiad'août 1808, il flt pour le
teulo,leS février1701,et fut aussimettreanCon. grand théâtre de cette ville la musique d'un
servatoiredel Mendicantl. Il mourutau moisde opéra françaisintitulé Théodoreet Jenny. De
mars 1736.Biffl, d'aborddiantre de Saint-Marc retour à Milan,il composapour le théâtre dela
en voixde contralto, lot élevé,le a juillet 1693, Scala, en 1809, V Amanteprlgimiero, et dans
aux appointementsde 100ducats.Septjoursaprès, le carnavalde 1811,l'Albergomagico,qui lut re-
tondécret des procurateurslui conférale titre de présentéau théatrede Sainte-Radegonde.Depuis
maîtrede chapelleadjoint, avec un supplément lora il a donné La Seoperta inaspettata, et
de 30ducata.Il a donné, sur te théâtrede Venise, Astu&iecontra astutle. En t819 il a fait re-
un opéra sous le titre de HFlglluôtoprodigo, présenteraVenisel'opéra boudeintitulé Ifurbl
en t704. Ses autres compositionssont moinscon. al eimento. On a de lui plusieurs symphonies
nues. La bibliothèqueroyale de Berlinpossède à grandorchestre,desmorceauxde musique vo-
de ce maître, en manuscrit, sept psaumesà 2 caleet instrumentale,de messeset des vêpres.
et à 3 voix,avecbasse continue.Lacollectionda Ona gravé de cet auteur 1° un Thèmeavec
l'abbé Santini, à Rome, en renferme an plus 1 huit variations pour de piano; à Offnnbuch,
BWfcTTl – BH.BERG 4,g
citesAndré.– 2* Une Symphonieconcertante Haydn, de Mozartet de Beethovenexécuta
pour deuxtort, avec orchestre; ibid., j° 0 j par M"' Bigot,Lamarreet Bafllot,ne sait jus-
sacrum Coneivium,à trois voix, sans accompa- qu'où peut aller la perfectionde la musiqueins-
gnement; ibid.– 4° Unecavatine de l'Amante trumentale, démenti Dusse*et Cramerappré-
prigtoniero, &Milan,cite»Rfcordi. cièrent le talentde Mm Bigot et le considérè-
HtGOT (Habib), née Icidnd.
BIGOT fAtasis), vit te jour à rent comme un modèle de perfection.Après
Ktôté, vl'Ie
Colmar,le 3 man 1780.Douéede l'organisation avoir exécuté avec elle les sonates à quatre
la plua heureusepour la musique,elle sejour lirra 'n
à mainsde Mozart, Cramerlui dit, dans l'exalta-
de bonne heure à l'étudedu piano, et parvint à tion du plaisirqu'il venait d'éprouver « Ma-
un degrédliabiielétrès-remarquablesur cet ins- • dame, je n'ai jamais rien entendude pareil!
trument.Hais c'était surtout par le sentiment • Disposez de moi à toute heuro; taire de ta
du beaudm l'art,qu'elteétaitde»ttaéeà se placer « musique avec vous sera toujours pour mot
au premierrang des virtuoses.Une exquisesen- « une bonnefortune sans prix. »
sibilitéla faisaitentrer avecunrare bonheurdans Jusqu'en 18i2,la musiquen'avait été pour
l'esprit detoule belle composition, lui fournissait Mm*Bigot qu'une source desplus pures jouis-
des accentspour tous les genresd'expression,«t, sances; après la malheureuse
campagnede
se communiquantà l'enveloppenerveusede ses Russie,qui la priva de la
protectionde son mari.
doigts, donnaità sa manière d'attaquer le clavier retenu prisonnier aWilnaet dépouillade ses
un cbanm Indéfinissabledontelle seule a eu le emplois, cet art devint la ressourcede sa fa-
secret a cette époque. En 1804, elle épousa mille. Elle donna des leçons de piano, et se*
M. Bigot, qui la conduisità Vienne. Là, ellevit succès dans l'enseignement furent
tels, quo
Haydn, et se lia avec Beethovenet Salieri.Le bientôtelle ne put suffireà l'adtoenee de ses
< commercede ces grands artistes électrisason élèves.Le désir d'assurer l'aisancede sa famillo
ame de feu, et donna du développementà ses lui faisait oublier les ménagements
qu'ellede-
idées. Un mot, indifférenten apparence, était vaità sa santé. Son couragelui faisait illusion
pour elle unesource de réflexions et l'occasion sur ses forces; et, quandles premierssymptômes
de nouveauxprogrès. Elle était à peine dant sa d'une maladie de poitrinese
déclarèrent,elle
vingtièmeannée, déjàet son talent original s'é- ne mesura pat le danger qui la menaçait. Sun
tait développédans toutela beauté du caractère père, sa mèreet sa sœur,établlsdepuislongtemps
qui lui étaitpropre. La premièrefoisqu'ellejoua en Suisse, venaientd'être appelésprès d'elle;
devant Haydn,l'émotiondu vénérablevieillard ils n'arrivèrent à Parle que pour recevoirses
fut si vive,que, se jetant dans les bras de celle derniers embrasements elleexpira le te
sep-
quivenaitde la fairenaître :Ok! 1 machère fille, tembre 1620, à peine âgée de trente-quatre
s'éeria-MI,ce n'est pas nui qui ai fait celte ans. Sa perte plongeadans la douleurtous ceux
musique, c'est vous gui la composes! Puis,sur quo son talentet tes qualitésdeson cœuravaient
l'œuvre mêmequ'elle venaitd'exécuter, ilécri- laits sas admlrateuraet ses amis.
vit Ze M février 1805,Joseph Haydn a été M1"*Bigot, qui avait fait ses études d'har-
heureux. Le génie mélancoliqueet prolond de monieet de compositionavecChérubin!et An-
Beethoventrouvait en H"" Bigotune interprète ber, a écrit quelquesoeuvreapour le
piano.File
dont J'entliouftiasme et la sensibilité ajoutaient a publiéà Paris i» Études pour
le piano,llv.
de nouvellesbeauttfsacellesqu'il avait imaginées. 1".– 2° Rondeaupourpiano seul. Douzevalsea
Un jour, elle jouait devant lui nne sonatequ'il pour le même instnrmeut ont paru sous son
venait d'écrire « Ce n'est pas là précisément, nom, mais je doutequ'elle en soit l'auteur.
« lui dit-il, le caractèreque j'ai vouludonner BIULER (François). VoyezVvnum.
« a cemorneau,maisaliezloujours:8icen'estpas BIHLER (GnécotnB),moitié bénédictin,à
tout a faitmoi, c'est mieux que moi.•>' l'abbayede Sainle-Croix et compositeura Do.
Les événementsde la guerrede 1809conduisi- nawert, vers la fin du dix-huitième
siècle,a fait
rent M. Bigotà Paris et l'y fixèrent II n'était pas
imprimer de sa composition 10 Kleine unit
possibleque le taienldesa compagnen'y produi- leichte Klavierstûckkemis untermhehen Lie-
sit point uneviveImpressiontoutee qu'ily avait dern (Dix
petites pièces facilespour le clavecin,
d'artistesdistinguésdansla capitale de la France
etc.), Landshut,en Bavière,1796.
rendit hommage à ce talent admirable.Baillot, B1LBERG ou BILLBËRG (Joui), n<!a
Lamarre, Chérubin!, Auber, devinrent ses Marlenstadt, vers 1040,fut professeur de ma.
amiset formèrentavec elle lo centre de l'acti- thématiquesà Upsal,
depuis]679jusqu'en 1689,
vité musicalede cette époque. Qui n'a en- et ensuite docteuren
théologie.En 16O1,11rut
tendu les belles compositions de Bach, de nomméévequede
Strcegnos,en Suède, où il est
4 '4 B1LBERG– BILLET
mort en 1717.Ha rail imprimeron traitade la connu à Waltlier. a
Forkel, à
dansede» ancienset de la mntiquequi y servait, j pointparlé de Bild dans «on Llpowsky,qui n1»
«mi*te titra de s Orchestra,aettde taltationibu* | elensdela lexique de» muii-
à
Bavière,et ton» les historien»de la
veterum, Upsal, 1685,1»-»0.C'e4 un fort boa musique. Il contient un traité des élément* de
ouvrageon la matièreest traitée avec beaucoup cet art et des huit tons du chant
d'érudition. ecclésiastique
1
la exemplesnotés sont gravés en bot», d'une
BILD (Vitus), moinebénédictin,né en 1481, manière assez Le libraire Fr. Ant.
à tfoehstadt on Hocbstet»,en Bavière,fit se» Veihta donné grossière.
une notice très-détailléesur la vie
études sous la directionde «avant»hommestels et tes
ouvragesde Bild, danssa Bibliotheca Au-
que Jacques Lmcher,appelé l'Amides Musa, gustana (p.
io-33),
NicolasPoil, Jean Slab et quelquesautres.En
BILDSTEIN (Jtoàns), compositeuralle-
1603, il entra dans l'ordre de Saint-Benott,an mand dn né A Bregenz,sur
couvent d'Angubourgsil reçut les ordres l'an- le lac de dix-septièmesiècle,
a publié îles motets a cinq
née suivante. En 1511,il eutl'autorisationd'aller et à six Constance,
voix, sous ce titre t Orpheus ChrUlia-
passer quelque temps au couventde Tegerasée nus,$eust/mpl>oniarumsacrarum
dans la haute Bavière;mal»quelquesdifférends Prodromus,
Àugsoourg, 1044, ta-4".
qu'il eut avec le supérieur de ce monastèrePo- BILHON (Jban m;),ou
bligèrentà en sortir. Il se retira dans une soll- siteur français, vivait vers deBIUON, compo.
la lin du quinzième
tudede l'Autriche,puis il retournaà Hocbstadt
siècle,et au commencementdu seixième.Il rut
en 1512, et s'y livra, pendanttout le reste de sa
chantre de la chapellepontificale. Dansles ar-
vie,à des travaux sur les sciences,particulière. chivesde cette
ment sur lee mathématiques.Tourmentéde la de la chapelle se trouvent des messes
composition de Billion sur des thèmes
goutte, il souffrit presque sans relâche de ses d'anciennes chansons
françaises. Ces mes*es,
atteintes,et mourut le premieraoût 15Î9.Bild sontinédites.On trouve des
était un savant homme qui parlaitplusieurslac. ouvragesde ce mu-
siciendans les recueils intitulés I" Missarum
gaes moderneset possédaitbien les littératures dominkalium
quatuor voctm lib. J U, lit;
latine, grecqueet hébraïque.H a laissé, à sa
ParrMsH$, 1544, Petr, Âttainçnant petit
mort, trois volumes in-fol. d'ouvrage»manus- to-4"obi. 2« Uber textus.
crite de sa composition, où l'on trouve des XIII quinque
ultimonm imortm Magnificat continent;
traités de morale, d'histoire,de mathématiques, ibid.
1634, in-4« obi. 3- Tertius liber Mo-
des poésies,des ouvragesascétiques,de»lettres, teetorum
eum quatuor voelbus; impressum
des Observation*sur divers sujets de musique
Ivadunl per Jacobum Blodermim de Pin-
(Mwucaq«Medam),enréponseà des demandes guenlo, 1539, ln-49 obi. 4» Qulntus liber
de Conrad, sons-prieurdu couventde bénédic- Mollelorum
tins d'Inspruck, et de Grégoirede Melk;enfin, tolertia Jacobi quinqm et se* mum opéra et
ttoderni ( alias dicti grand
un autre traité de musiquequi a été Imprimé
Jacques)inumtm coaclorum et lugdurti pro.
sous ce titre Stella musiea Juvenibus artis-
pe phanumdivx Virginis de Confort, al>eo-
queejusdemttoveUis. Verapropterprlneipia demimpressorum, 1543, ln-4° obi.
inde nanelscmda, édita. Après ces mots on BILLET (AunuMoaB-Piiium), pianiste et
trouve douze vers saphiquessuivis de la sous-
compositeur,est né à Saint-Pétersbourg,d'une
cription F. V. Bild, et à la On du livre on lit famille française, le 14 mars ISI7. Arrivé en
CompletusfelkUerqw finUus est liber Me Franceà l'âgede seize ans, il fut admis comme
ing«nio*usper calcographosBrhardum Oglln élèveau Conservatoirede Paris, le 17décembre
Jeortumque Nodier ctee» Augustenses,1508, 1833.A cette époque sort instrument était le
î» die Martii.
violon maisaprèsuneannée,il l'abandonna pour
DUtichonad Uetmm. se livrer exclusivementa l'éludedu piano, sous
FœlicemleetorflneranoueconspfeeLlbri la directionde Zimmerman.Le second prix lui
Et superisgratu»sis memoralquemet.
fut décerné au concours de cet instrument,
r.r.Bild. en 1835. Aumois de juin de l'année suivante,il
CeUvre, imprimé,commeonvolt,
à Auggbourg, sortit de l'école avec son frère, qui y fréquen-
en 1S08,en un volumepetit in<4'de
vingt-qua- tait ta cours de violoncelle,ponr aller s'établir
tre feuilletssana pagination,mais avec des ai. à Genève.Il
y passa plusieurs années, pendant
gnatures, est de la plus grande rareté comme lesquellesil perfectionnason
ions les produits des pressa dTErhard talent, et commença
oglin. à écrireses premièrescompositionspourie piano.
J'en ai trouvé un exemplaireà
Nurembergen En 1841,il visital'Italie, et publia quelqnes-kn»
1849,et J'ai pu eu fairel'acquisition.Il a été in- de ses
ouvrages, à Milan, isheaSicordi. Pos-
BILLET – BIIXHÏGTON ri
41»
bien In-
férieuremeutil s'est fixé a Londres, où il se éclairé une cantatrice (MUsAVIieeler)
excitait alors l'en,
livreil l'enseignementdu piano et donne du»- férieure à M"" Billington,
thousiasmedes habitants de Dublin,et celle-ci
que annéedeaconcert*etdea matinéesmusicales-
Billeta publiéenviron80 «uvre» pour le piano, fut à peineremarquée.Sensibleet fière, M""»il-
lesquelsconsistenten étude»,op. 22, 24, 34, 67 lin&lonne pouvait manquerd'être blessée <l«
cette injustice peu s'en (àllutmêmequ'ellerus
Fantaisies, op. «5, 187,35, 36, 36, Ï7, 88, *»} La réputa-
Nocturne»,op. 29, 66, 64 }caprices, op. 26, 40, renonçât pour toujoursau théâtre.
tion de Miss Wlieelerlui ayant procuréun en-
variations,divertissementset rondos.
ans au théâtre de Covent-
BILL1 (Lucio), moine camaldule,ni b Ba- gagmat de trois
Garden, ««• BUlington la suività Uwlros, dé-
venne, vers «675,a publiédesa composilion. sa rivale.
1° Mtoutet motettt oetovocibut, M*,l i Venise cldéeà ne rien négligerpouréclipser
sans date. Il y en a une deuxièmeédition de Maisde nouveauxchagrinslui étaient réservé».
duthéâtre ne voulurentl'en-
Venise,1601,ln-4«. »• Idem, Ub.2 Venise, Les entrepreneurs ses ap-
1633.–3* Cansonnette con stromenll,tib. i. gagerqu'à l'essai lorsqu'ilfollutrégler
on luifit entendrequ'ellene pou.
– • CantonmUea tre constromtnti, Ub, 2. pointements
&»11 primo Ubrode madrigali a einque vait prétendre à d'aussi grands avantagesque
la étaitfaite.Cette
mi cm un dialogo a otto; Venise, Rlcciardo MissWlteeler.dont réputation de
malheureusecomparaisonébranla nouveau
Amadioo, 1602, ln-4'. On a ausside lui une le
collectionde chansonsitaliennes,sous ce titre 1 le couragede M«" Billington;mais, enfin,des
dn succèsdevaiteffacerla honte
QU amoroti a/fetti; Venise, Ricciardo Aoia- triomphe
tmmfMaticM eUe le seatit, accepta toutes lee
dlno.
BILLINGTON (ÉtiSABOTB), cantatrice cé- conditions,etdébuta par le rôle deRosettedana
love i» a village(l'Amourdans un vil-
lèbre,était BlledeWeielisell,musicienallemand, l'opéra du docteur Arne. Jamais voix plus pure,
né à Freyberg,en Saxe.Elle naquit à Londresi lage),
ne n'était fait enten-
en 1765. Sa mère, qui était une cantatrice de plus sonore, plus étendue
et dre; jamais vocalisationpins brillanten'avait
quelquemérite, mourutjeune laissantsa fille aussil'en-
un fils,0. Weielisell,bonviotiniste,dansun ags frappélesoreilles anglaises jamais
ne fut portéplus loin. Le nom de
fort tendre. Destinés, dès leur naissance, à la thousiasme
dans tontes les bouches
carrière musicale,ces deux enfants rirent des M01»Billingtonétait
si de six ans ils pu* cellequi lui avait causétant de tourmentsfut
progrès rapides,qu'à l'âge
oubliée.Lesentrepreneursdu théâ-
rent se faireentendre en publie, sur le piano et pourjamais
n'attendirent pointque iea doum représen-
sur le violon. dans un concert donnéau bé< tre d'essaifussent achevéespour contracta-
néllceda M»«Welcn«ell,authéâtre deHaymar- tations avecla virtuose elleexi.
tel. La premiermaître de M»« Billingloafut un nouvelengagement et une
mille livres sterling représentation
Schrœter,excellentpianisteallemand.Son père geait la reste de la saisoni tout
surveillason éducationmusicaleavec nne sévé- a son bénéfice pour
on ajoutamême une représen-
rité que lesprogrèsde i'élète ne justifiaientpas. lui fat accordé;
à cellequ'elleavaitdemandée,par rocon-
A peineAxéede sept ans, elle exécutadesconcer- tatio
le considérablequ'elleavait
tos de pianoau théâtre de Haymarket,et peu naissancepour gain
à l'administration.Toutefois,H«">Bil-
de tempsaprès ellefit quelquesessais de corn- prouré sans se laisseréblouir tant de suc-
lington, par
positionqui indiquaientdiieureunesdispositions
cès, travaillaitavecardeur,et prenait assidûment
pour l'avenir. Mais bientôt elle négligeases ta- des
lentsd'instrumentisteet de compositeur pour s'oc- leçonsde Morelli,habileprofesseurdechant,
demeuraità Londres.Dès que le théâtre fut
cuper de Mtude du chant et dn développement qui elle de cettevacancepour se ren-
de la bellevoixquelle avait reçue dela naîure. fermé, profita
oit elle reçut des conseilsde Sac-
Cefat le compositeur;Jean-ChrétlenBach qui dre à Paris,
son talent par ses leçons. A qua- cliini. De retour en Angleterre,en 1785, elle
développa concertde l'anciennemusique.M»«
torze ans elle chanta en publie à Oxford, et à chanta au
d'arrivera Londres on dit qu'elle
seizeelle épousaBillington,contrebassiste, qui Mara venait
sans dépitcellequ'en lui oppo-
avait été son maître de vocalisation, et qui n'entendit point
rivale. Dès lorsil s'élevaentreelles
l'emmenaà Dublin peu de temps après. Son sait comme
des disputes indignes de deux grandetalents,
premier début eut lieu dans l'opéra A'Orpkée; ne soit que trop commun en pa-
mais quelle que lût la beauté de sa voix, elle quoiquecela
circonstance. La réputationde M»« Bil-
éprouva, dès les premiers pas dan» la carrière reille à s'étendro elle était de tous
du théâtre, que le succès dépend quelquefois lingtoncontinuait
attirait la foutea CoventGarden,
plutôt d'un capricedu publieque d'un jugement les concerts,
416 BILLINGTON
et chantait aux mémorables réunions de l'ab- séjour en Italie avait
perfeclionnéson Ment;¡
baye de Wetemin&ter,pourla commémoration de aussicxcita-t-cllela Plusgrandeadmirationdans
llandel. Malgrétant de suecôs,elle prit en 1793 VArtaxtrcede
Arne, où elle introduisit un air
la résolution d'abandonnerla scène et voulut d'/««s de
Castro, qui lui fournitl'occasiondedé.
voyager sur le continent, dans le dessein de plo>ertoute l'étenduedesabellevoix. A
la cette épo-
dissiper mélancoliequi lui était habituelle.Ses que, lafameuse«ratslriceBanliarriva
dépenses excessives avaient promptementdis. son début eut lieu dans le rôle de Londres ¡
sipé les gains considérablesqu'elle avait faits; de la Méropede Nanolini M»« Polyphonie
le scandalede sa conduiteavec ses amantslui celuide Billingtonjouait
L a
Mérope. réunionde ces deux beaux
avaiten quelque sorte imposél'obligationde se talents
produisitun tel effet, quela salle ne poli-
faireoublier. En Italie, elloréussit pendantquel. vait contenir les
spectateurs,et que la scène
que temps à garder l'incognitoj mais arrivéeà même en était rempile. Un effet semblable
eut
Naples, l'ambassadeuranglais, w. Haraillon,ta lieu le 3 juin iwra, jour oit l'on entendit
reconnut, et parvint &la détermineraà chanter, la première fols M«« BlllinctonetMara pour
d'abord à Caserta, devant la familleroyale,et ensembledans un duo chanter
ensuitean théâtre de Saint-Charles.Elle y dé- pour elles composé expressément
par Bianchi.Ce qnl ajoutait encore
buta, au moisde mal 1794,dans tnezde Castro, à l'empressementdu
publie, «'est qu'on savait
que Bianchiavait composépour elle. Sonsuccès que cette soirée était la dernièreoù t'on en.
fut complet; mais un événement malheureux tendrait ««• Mara.
Rien ne peut donner une
arrêta le cours de ses représentations Billing- idéedu Ouide l'exécution de ces deux
ton fut frappé d'une apoplexiefoudroyantoau grandes
de
cantatrices, leur verve, etde l'effet quelles
momentoù il allait accompagner sa femmeau produisirentsur les
spectateurs.La réputationde
théâtre. Il courut des bruits singulier»anr M«« Billington allait
toujourscroissant. Cha-
cette mort, et les journaux anglais laissèrent que de
entreprise théâtre cherchaità l'engager,
soupçonner un assassinat exécuté par le pol- et pendant six aimées
son ou par le stylet. On supposait consécutives,elle chanta
qu'un nou- à l'OpéraItaliensau ConcertduRoi,à celui dga-
vel amant de la belle anglaise avait voulula
nover-Square,et dans une foulede concertspar.
vengerdes accès de jalousiequelquepeu brutale ticuliers. Enfin,ayant amasséune fortune con-
de son mari; mais Ii est certain que Billington sidérable
(t), ets'apercevantquesasantés'altérait,
expira après un dtner copieux en descendant elle se retire définitivement en 1809,etne chanta
l'escalierde son hôtel pour se rendreau théâtre. plusen
publie qu'une seule fois. dans un con-
Dans le même temps, une violente éruptiondu cert donnéau
pfofltdes pauvres,à Whitehall.
Vésuve éclata, et les supersttieux Napolitains En
1817, elle quitta l'Angleterreet se rendit a
attribuèrent cette calamitéà ce qu'une hérétique une terre
qu'elle venait d'acquérirprès de Ve-
avait chanté à Saint-Cliarles.Les amis de Mme nise; mais elle
Jouit peudeteropsdes avantages
Billingtonconçurentmêmedes craintessérieuses de sanouvelleposition,car, le îi août t818, aile
sar les suites qne pouvait avoir cette opinion mourut d'une maladie
aiguë, laissant un nom
chezun peuple fanatique;heureusement
l'érup- illustredansles fastesdu théâtrelyrique.11existe
tion cessa, lecalme reparutet le talent deMme un beau portrait de M"'
Billington,gravépar
Billingtonachevade triompher des préventions Ward d'après une peinture de Reynols. On a
des Napolitains. En 1796, cette grande canta. publiéla vie de la célèbrecantatricesous le titre
trice se rendit à Veniso après sa premièrere- de Memoirs ofttistmt Elisabeth
Billinglon,
présentation,elle tomba sérieusementmaladeet Londres, 1812,in-8*. Ces mémoires,dont onat-
ne put chanter pendant le reste de la saison. tribuela rédactiona M«»
Billingtonelle-même,
L'air de cette ville étant nuisibleà sa santé, elle ontété traduitsen
françaisparH.Adolplielliiers.
parut pour Rome, et visitaensuiteles principaux Paris, 1822,in-8».
théâtres de l'Italie. Arrivéeà Milan, en 1798, BILLINGTON mari de la célè-
elle y épousa M. Felissent, fournisseurde l'ar- bre cantatricede ce (Thomas),
nom, fut d'abordcontrebas-
mée française; mais elle conserva toujoursson sisteattachéà divers théâtresde
Londres et de
nom de Billingtonlorsqu'clleparut en public. A et se livra ensuiteà
Dublin, la composition.11
son retour en Angleterre,lesdirecteursde Drury. mourut
d'apopleiieaNaples, an mois de mai
Une et de Covent-Gardenmirent tant d'empres- 1784.
les cataloguesde Preston (Londres 1703)
sementet de ténacitéà contracterun engagement t et de démenti (ibid., 1790)font connattrede
avec MmeBTlIingtoi),qu'on fut obligé de s'en luites ouvrages dont les titres suivent 1° ta
rapporter a un arbitre, qui décida qu'elle chan-
terait alternativementsur les deux théâtres.Son (IJEnvironunmillionsixcentmille Uvres.
– BINCQOIS
BH.LINGTON 417
emsonette/or îvoicet. – a« ùsongs. ~3*
Postea (Pralica Mutka,c. l.) alil quasi novi
Céladonand Amelia, tiré de» Sotjonide | inventons stcutisunl, qui propJwsad m»iru
Tlimnpson.– 4* S «mata* /or t fie pianoforte, tempera accedtmt, ut Joh. GriesUng,ttan.
toith accompaniment. 5° 5onale à quatre chtnur, Joh. Tincloria, Dtf/'ay,Bttmce, B«.
mains. C Sona/e pour le clavecin avec ' chut[*ic]Garante et atii muUi,ete. (Ensuite
violon, arrangée par Uoitn, Paris, 1790.– | sont venusde nouveaux inventeurs,qui oppro-
7° Gray't élégies– V Maria' t eveninpttr- i clientdavantagede nos jours, tels que i. (ireis-
vice, 9" EloUa ta Abalard, – too Pope's | ling Frandi. Gaforl,Jean Tinctoris,Dufay,But-
Slrgy. – l 1°Prior's Garlaml. – i VChildrm j mi»,Mnchois, Caron,et beaucoup d'autres, etc.)
in the Wood.– 13» Young'sltigM Ttmtghts. Gafori ne |>arlede Binehoisque pour Invoquer
– 14»Glees. son autorité conjointementavecDufayet Dans.
BILLY (Jacquesoh),jésuite, néàComplègno, tapie (MMeavMusqve eantus praetlca, lib.
le 18mars luoî, entra dansson ordre en 1619. 3, c. 4.), sur l'emploi d'un Intervalledissonant.
li enseignala philosophiependant (roisans, les Martinle Franc, poètefrançaisquiécrivit,de 1436
mathématiquespendant sept autres années,et aà t<39, 1439, oa un poème
poëme inMtuM
intitulé i ~e
le CAom~ot<
Champion <<et
des
fut successivement recteur des collègesde Sé- Dames (i), nous fournit dans cet artiste un
noneset de Dijon.Il mourutdanscette dernière renseignement important (troisième livre, hui-
villele 14janvier J879.Ona delui De propor- tième paragraphe,strophesixième),a tau*eîle la
lione harmottica, Paris, 1658,in-4°. date où forent écrits les vers, et parce que le
BILLROTH (Gwtwe), professeur de phi- poéte vécut au temps do Dufayet ileliincliols;
losophie&Hall, né à Lubeclc,le Ilt février1808, cnfin, parceiju'il nousfaitconnaîtreles nomsdes
mortà Halle, le 28 mars1836,fut amateurdis- musiciensfrançaisles plus renommésqui précé-
tinguéde musique.Il a donné, avec Charles-Fer- dèrent ces deuxmattres.L'argumentduparagra-
dinandBecker,uneéditionde chantschoralsdes phe, oudu chapitre, où se trouve ce passageest
seitièmeet dix-septièmesiècles,qui a étépubliée conçu en ces termes LeChampioneuvre et dé-
à Leipsick en 183 On a aussi de Billrolli une claire que la ligiereté des engins de mainte-
dissertationsur l'emploi des imitationset du nanl arguelafin du mondentsur et parle de
contrepointdans les chantsà plusieursvoix.Ce laperjectlon des arts présente. Puis viennent
morceaua paru dans t'écrit périodlqneintitulé cinq strophes sur la musiqueet la musiciens
Cxeitta(t. to, p. 159-141). français de ce temps. On y Irooveee passage1
BINCHOIS (Gilles ou Ëgioe), conlrapun-
tistedn quinzièmesiècle, fat contemporainde Tapissier,Carmen.Ccsarls(s)
Guillaume N'a pas long-tempsal bien chantèrent
Dufayet de Danstapie.n partageavec
cesarthtesla gloired'avoir perfectionnal'artdé- Qu'il*esbahlrenttant Paris
Ettous ceulxquilesfréquentèrent;
crite, l'harmonie,et la notation de la musique. Maisonquesjouruedcschantèrait
I<esrenseignementsont manqué Jusqu'àce jour Enmélodiede tels chois,
surle paysoit Binchoisa vu le jour, sur l'époque (O m'ontdit ceulxqui leshantèrent)
préciseoù ila vécu,sur les fonctionsqu'ila rem- Que GuillaumeDufay et Binchois.
plieset sur ses ouvrages.Les anciensauteursde Car11*ont nouvelle pratique
traitésde musique,tels que Tinctor, Gtforiet Defaire frisqueconcordance
HermannFinek, qui en ont parlé, ne nousont Eu haulteet en bassemusique,
conservéqueson nom.Tinctor le cite avecDufay En falote, en pauseet ennuance,
Et ont prlns dela contenance
ctDunstaplecomnwayanteu pourélèvesquelques- Anglaiseet ensuyDurutablt;
uns des plus grands musiciens du quinzième Pour qaoy merveilleuseplaysance
tels
siècle, que Jean J.
Ockeghem, Régis, Ant. Rendleur chant joyeuxet Itable.
Bosnois, Firmin Caronet Guillaume Faoguea:
ut Joannes Oekeghtm(dit-il, dansla prologue Desdécouvertes nouvellessont enfin venues
de sontraité du contrepoint),Joannes Régis, disalper nos doutesconcernantla patriede Bin-
AnthoniwiBusnrts, fïrmlnus Caron, Gulttel- chois, fixer te temps précis où il vi'cut, et noua
nus Fougues,qui novlssimistemporibus vila faire connaître quellefui sa position.ailles da
fmetot Joannem Ditnslaple, Egidim Bln-
(t) iji premier*éditionde cetouvrage ans clate(In
clmis,GuUlemum Dufay, se prasetptoresfia- fol.,Goth.), ett «ortie
(ratant l'opinioneBroaetdans
d
baissein hae arle dlvina gloriantur. lier. son Manttttl du libraire,tt,p. so)despmac*deVd-
mannFinckest moins satisfaisantencore lors- nrd, Parte,de l«o1 1»0.
de
M Non»detroisnrattelet» compoeltaamda qoatonleme
qu'ilciteBinchoisparmiles noms de plusieurs «leete quin'onteteconnusd'aucunhlitnricndela mail-
musiciensqui sont venus longtempsaprfo lui s que.
niORR. l'NIV. DES UlSICIKSb. T. I. 27
4»8 BINCHOIS
Mm (Binche,petite ville du Hainaut),dit ma- Un document Intéressant découvert par in
chois, est la secondchapelainde la chapellede savant archéologue M, Stephen Morelot, dans
Philippele Bon, due de Bourgogne d'après un un manuscrit de la bibliothèquede Dijon (I)
état de cette chapelle dresséen 1453(Registre nous fournit des rcnsolgnenituissur la vie de
n» 1921, fol. vu**lj(us) de la cbtmbredes Binchoisqu'on a ignoresjusqu'à et jour. Ce d>
comptes,auxarchives du royaumede Belgique, aiment est une déplorât Umsur la mortde c*
à Bruxelles).J'ai exposé dans la premièreédJ- musicien, miseen musique a trois voix. Une
Uoa de cette biographiele»motifs qui me toi- des voix chante des paroles latines qui goter.
saientconsidérer ce musiciencomme Français, minent par ces mots i
et mêmecommePicardde naissance;maistoutes
les conjecturesdisparaissenten présencedesfaits PieJesu Domine,
Dona el requiem,
authentiques.Bincboisétait Belge;il était nédam
une villede l'ancienneBelgiqueproprementdite, Une autre voixfaitentelldre desparolesiran.
dont le nom «ou*lequelil est connuest l'indi- çaise»,dont tes plus remarquables sont cdles>ci:
i
cation,et conséquemmentilétait compatriotede
Mort, ta as navréde ton dart
Dufay.De plos, il fut chapelain-chantre au ter- Le père de joyeoselé
vice du prince souverainde sa patrie.Tels sont En déployant lonétendart
les premiers faits établis. Sur Binehois,patronde bonté.
On vient de voir que la positionde Binchois
était celledeseconddiantre de lacliapelledePhi-
lippele Bon,en 1462.Dansl'état decettechapelle
dressé en la mime année, le premierchapelain
est MatireMcoku Dupuis, etl'on voitligureren En sa Jeunes»11fut sombrt
D'honorablemondanité.
quatrième,danslalistodecescuapelalns-cliantres, Puis a etlu la meilleurpart,
Jehan 4» la Tour, qui était mettredes enfants ServantDieuen hamlllté.
do chœur de la même chapelledès 1437. Or,
Binchoisl'avait certainementprécédé;car, dans Il est donc avéré que Binchois fut d'abord
touslesétatsde chapellessouverainesquej'ai vus soldat, et qu'il embrassaplus tard l'état ecclé-
en Belgique,m Franceet en Allemagae,la po- siastique. Tout chantred'église «lait prêtre au
sitiondescha|ielains-chantres est établieparordre temps où il vécut,et tout compositeur était
d'ancienneté.On peutdonoaffirmerque Binchois chantre. L'épithète J*» dtjoyeuseté indique
était au service de la chapelledes ducs de qu'il était le plus habilecompositeur de chan.
Bourgognedès 1425.D'ailleurs,il existe un do- sons de son époque; et patron da bonté ne
cumentqui prouve sa présencedans cette cha- laisse pas de doute sur l'excellencede son ca-
pelle longtemps avant 1452.Ce documentest une ractère.
piècesignée par Philippele Bon, par laquellece Les citations honorables des noms de Bin-
princeaccordeà Binehoism» prébendeà l'é- ehois, de Dufay et de Dunstapie, par tes musi-
gHseSainte- Waudra,de Mons, et le dispense cienssavants des quinzièmeet seizièmesiècles,
d'acquluer les droits du sceau.M. Pinchart,em- ne sont p88 les seuls témoignages que nous
ployédesarchives du royaumede Belgique,qui ayons de la grande réputation dont ils ont Joui
a fait la découvertede cette pièce,en fixala date parmi leurs contemporains car plusieurs lit.
entre 1438et 1440,par des motifsqoil serait térateurs et poètes les ont cité» en des termes
trop longde détaillerlai (t). qui proavent la popularitéde leur nom.
BtachoU,contemporainde Dufay, mais qui Jusqu'à l'époque présente, on n'avait pas
était plusjeune que lui, ne vivait plus en 1466, trouvé dans les manuscritsde compositionsde
car il ne figure plus dans on état de la chapelle Binchois.Un seul fragment très-court, à deux
de Philippele Bon, dressé dans cette année parties,rapportépar Tlnctoris,était toutcequ'on
(Registren* 1933,foi.CXXXrecto de la cham- connaissaitde lui; maisan mois de novembre
bre des comptes, aux archives du royaume), 1834, un manuscrit prédeux a été vendu avec
U mourutdonc entre 1(52 et 1484. la bibliothèquede M. Jtetoa, de Milan, chez
M. Silvestre, librairede Paris, et ce manuscrit,
(l)Cttt<>
pièceMidiui6i»«twi«Malitn!d>aaHn>ert«i m numéro 1350du catalogue sous ce
• «rocl«e,dollrfeiaBlM&oli, mut» ebappalaln, une indiqué
• retenue auxhonneunet uoelettrede la titre t Chantons italiennes, provençales et
de teerétalro
« prébende de Satneto-Wauldnitda
Ilot»,quelui avons
(i) VoyezsaNeUcem m mmunrtt &>ta UbKo-
« sfeMCoUeetton
nonmUenotl dm acquits
donne, de droit»pread»
tana datantes droit de
dugrandiceao, IMftwd»ZHfoii, ccnttnatt<Uiuetntsdiamant trou
« «uarchives duroyaumeda Belgique).• I folw»du çHimUm» tUele.OIJoo 18W,in-««.
– BINDERNAGEL
BINf.HOIS 419
Un antre fils de Chrétien-Sigismond
franfaites, mise* en musique (petit in-folio Dinder,
cartonné,de 19 feuillets, Mes.du quiarième nomméCharles-WilMm, naquit à Dresdeon
siècle), renferme, dit-on, des chanson»& trois 1764,et fat fabricantd'Instrument*de musique
voit, de Binchois.Un autre manuscrit, vo et » Weimar. Il s'était fait de la réputation dans
collatlonnepar MM. Danjouet Moreiot à ta la facturede4harpes.
Rome, en 1847»ren- BINDER (JKAN-Pfténzitic), baron de Kme-
bibliothèquedu Vatican,*
fermeun bon nombrede chansonset de motets cklstbw, mort à Vienne le 4 juin 170O,«<t
a trois voix, lesquelsportentles Domllde Dans- connu par desécrits pUltosoplilqw», qui ontété
tapie et de Blnchois.Kiesewetlera publié,dana réuniset publiâta Prague en (7M, 2 vol in-8».
sonlivresur ladestinéeet la nature de la musi- On a aussi de lai un petit ouvragetrès-ori-
que mondaine dans le moyenâge (l), la tra- ginal, inconnu à Forkelet à tous les bibliogra.
iluetionen notation moderned'une chanson à phes musicaux,lequel a pourtitre Die won-
troUvoixde Binchoit, qui commencepar ces derungen Gmiti,odtrmûnderhare Fata eines
mots Ce mois de mai, Bien que je ne con- Sckauspielers, Dicfitm, tend Componisten
naissepas l'original, je n'hésitepas à déclarer (Us génies voyageurs,ou destinéessingulières
celte traductionmal faite et remplicdo fautes, car d'an comédien,d'un poèteet d'un compositeur).
les horreursinliarmonlqnes quis'y trouventn'ap- Vienne,1782,ln-8" de 128 pages.
partiennentplus au temps de Dufay et de BINDER (Ciuiu.es), compositeur,fut d'a-
Binchois.Klesewettarn'entendait rien à la no- bord directeurde musique, finis devint clef
tationnoiredu quatorzièmesiècleet du com- d'orchestredu théâtredeJoseplisladlà Vienne,
mencementdu quinzième. Il a pris pour des en 1839.Après avoir remplices fonctions pen-
notes réelles les ornements du citant appelés dant huitans, il renonçai «aplaceet se renditi
appogiaturet et groupes (grupelH) et les a Hambourg,où il ne resta que six mois, ayant
fait entrerdan» l'harmonie, où Us produisent étéchoisipour diriger l'orchestredu théâtre de
des effetsaffreux. J'ai découvert depuis pen, Presbourga la fin de 1847.Il a écritla musique
dansun manuscrit de la bibliothèqueroyale de deplusieursmélodramespour le théâtre de Jo-
Bruxelles,une messeentièrea troisvoit de Bin- sephstadt,unescène caractéristiqueintitulée Der
chois,avec un Kgrie farci.Ce monument inté- Wiener Schnsterhvt, le petit opéra Die dret
ressantsera publié. Wil/frauen (Lestrois veuves), un onéra-van-
B1N0EB (CisutnKH-SiGisiiotaO.orgattistededevillequi avait pour titre Panel, ainsi que
lacouràDresde,naquitdansna villagede la Saxe l'ouvertureet les chœurs do drame Intitulé
Intérieure au commencementdu dix-huitième Blmar. Lesjournauxde l'époqueont accordé des
siècle.Il fut d'abord élèvede Hebenstreit,et m éloges«a talentdéployépar le compositeurdans
livraà l'étndedu pantalon, Instrumentfort dif- cesouvrages.Onconnaîtausside Binderdespsau
ficile,inventé par son mettre. Plus tard, il l'a- mes a grand orchestre,et des chante à voix
bandonnapourl'orgue et le clavecin, où il ac- seule avec piano,publiésà Vienne,chez Has.
quitbeaucoupd'habileté. En 1758,il publia six Bnger.
sonatespour le clavecin, et quatre ans après, BINDER (Joseph-Sébastien),né à Prague
six triospolir le même instrument,avec accom- en 1794,eut enAllemagne la réputationd'un té-
pagnementde violons cesont tes seuls ouvrages nor distingué.Il débuta au théâtre de sa tille
de sa compositionqui ont été imprimés; mai* natale en i8t8, et y chantaavec succès pendant
on connaît en manuscrit vingt-quatre sona- dix années. Engagé au théâtre de Berlin,en
tes, quelquesfugues et dU-huitconcertospour 182» il n'y resta qu'un an; puisIl sefit enten-
clavecin,avec accompagnementd'orchestre. Ce dre à Weimar, à Mannheim,et entra au théâ-
musicienest mort en 1788. tre impérialde l'Opéra allemandde Vienne,à
BINDER (Asgoiws-Sicmmoiid), filsdn pré- la fin de 1830.L'affaiblissementde sa voixl'o
cédent,né à Dresde,en 1761,fat élèvede son nligeaà quitter la scèneen 1842,et à accepte!
père pourl'orgueet la composition.En 1783, il les placesde professeurdel'associationde chant
fut nomméorganiste à Ntmstadt,et, six ans à Pesth et de l'écoledu théâtrede cetteville.il
après,il succéda à son pèredans la placed'orga- mourut,jeuneencore,le 5 juin 1845,suivantles
niste dela cour a Dresde.11a écrit des sonates Gaxettesdemusiquedel'Allemagne,ou le 15 du
pour le clavecin, des cantateset de la musique mêmemois,selonGassner(Oniversal Ltxikon
religieuse;mais il n'a rien fait imprimer. der Tonkmst). La femmeet la Bilede Binder
(Elise) forent attachéesau théâtre de Prague
uni Budu/ftnàeUdirweWichmGean- commecantatrices.
(\)Sdtletsalt
ptsvomyrehmMttflatttr, «le.,o°1»4ei exemples de
auttlqne. BINDERNAGEL (Joseph), musicienal-
27.
m MNDF.RNAGEL BIM
li'iiianJ et professeur de mimiquda Paris vers duites ensuite en latin par J. II. Cricbow, avec
la Undu dix-huitièmesiècle» a publié dam le* notesde J. FrançoisHuilée; Halle, 1724-38,
cette ville i" Grande mate pour le vie- II vol. in-V, II a traité (livre III, eh. VII)
tonavecaccompagnementdebatsê.op, ?, 1700; de Psalmistls se» Cantoribut. Il y démontre
~î° mis duosconcertattls pour deuxviolon, par une foulede passagesdes Pères «le l'Église,
op. 4, 1800;– 3« Trots sonates avec accompa- que l'orguen'était point en usage,dan» lesa«sem*
gnementde basse, op. 5. Il nefautpasconfondre blfesbléesl'or81lO
religieuses des
n'618lt
deapremiers chrétien*, etet que
premleraclsrétiena, quo
ce musicien avec un autre du mêmenom, qui le mot organa signifie, non des orgues, mais «il
fat élèvedo GeorgesBenda; celui-làlutamlor général les instrumentsdemusiquedes Hébreux.
dansun villagede la Thuringe,et a compoteune BINGLEY (Le Révérend William), mi-
annéeentièrede musiqued'église«ansaccompa- nistre anglican, né danll la aeeonde moitiédu
gnement,et un oratorio intitulé Dis Au/erste- dix-huitième siècle, vivait à Londres vers 1802.
hung Mu (La résurrectionde Jésus). Il est II a publiésous ie voile de t'anonyme un livre
mort ver»1S03.Il «eutaussi,vers 1800,à Gotha, qui a pour titre Musical Bloaraphy, or Me-
un facteur de harpes et de guitares du même muirs oj the lives and writinys of the méat
nom.Ton*en artistes paraissentavoir été de la «minent musical composer*and writters u-Ao
même familleet être nés a Gotha ou dans les haveftourisked in the différent counlries of
environs. I Suropa during ihe
Buropa during the last threeeenturles
last thres centuries(131u-
(Bio-
BING (Jacqom), compositeur,aveugle de graphiemusicale, ou Mémoiresde la vie et des
naissante,naquit à Escbcnbach,dansle royaume oeuvresdea compositeurset écrivains les plus
do Wurtemberg, le 16 juillet 1821. A l'âge de éminentsqui ont vécudans les diversescontrées
sept ana Il entra à l'institut des aveuglesà Fri- de l'Europe pendant les trois derniers siècles).
bourgen Brbftau où l'on prit soin de son édu- Londres,HenriColburn,1814,2 vol.ln-8°. L'au-
cation. Ses rares dispositionspolir la musique 1teurde ce livre dit dans la préface qu'il l'a
«'étantbientôtmanifestées,on lui lit commencer commencé pour son propre amusement,et qu'il
l'étudede cet art, et quelquesannéesde travail a employédouze annéesà sa rédaction. La plus
«ufflrentpour luifaire acquérirde l'habilotésur grande partie de cet ouvrageest empruntée aux
le pianoet sur le violon. A l'âge de douze an», histoiresde la musiquede Hawkinset de Burney¡
il avait déjà produit de petitescompositionsqui cependant il s'y trouve desnotices qui ont été
annonçaientdu génie. Trois ans après it écrivit faites d'après des mémoiresoriginaux. Bfngtey
une ouvertureà grand orchestre,et une messe n'a point adopté l'ordre alphabétiquepour son
solennellequi fut exécutée dans l'église de la ouvrage, mis l'ordrechronologique.
cour, le s» août 1836, à l'occasiondu lour de DINI (Pasqualwo), né à Pesaro, vers 1720,
najssancedu grand duc de Bade.Pans un court un desmeilleursélèvesde Tartini pour le violon,
l'école decevirtuoseà l'âge de quinre
espace de temps H produisitdeu*trios et qua- entra dans
tre quatuor*pour des instrumentaa cordes,trois ans, sous la protectiondu cardinalOlivier!.JI y
trios pour piano, violonet 9IoIoneello,deuxnoc- travaillaavec tant d'ardeur, qu'an bout de trois
avec
turneset deux capricespour le piano, neuf lie- ou quatre ans Il parvint à se familiariser
tes com-
der à voix seuleavecpiano, et huit chanta reli- toutes les difficultésque présentent
de Tartini. Lorsque ses études musi-
pieuxà quatre voix. Un caractère d'originalité positions
cales turent terminées, le cardinalOlivier! le lit
règnedansces productions,donton n'a imprimé
à où il étonna tous le* professeurs
que quatre lieder avec piano, chez Heckel, à venir Rome,
la de soisjeu. On dit
Mannnelm,et deux nocturnespour piano, chez par la hardiesseet pureté
Montanarifut si affecté de la supérioritéde
Schott, aMayence. Cette heureuseorganisation que
s'estéteinte avant le temps; car la mère deBing Bini, qu'il en mourut de chagrin. Tartini avait
d'estime pour un élèvesBurney
ayantcesséde vivreen 1840,il eneut un chagrin beaucoup
si profond,quesa santés'altérarapidement:une rapporta. ce sujet ( A.Cen. Mst. qfmusic, t. 3,
maladiedepoitrine «déclara,etlel? avril 1841,il p. 662) qu'unangiais,nomméU.Wiseman,ayant
expira,n'ayantpasencorealtefotl'age de vingtans. voulu prendredes leçonsde violon, s'adressa a
BliVGlIAM (Joseph), né en t667, à Wake- Tartioi, qui lui indiquaBini, eu lui disant Io lo
neld, dans le Yorksliire, lit sesétudesà Oxford, mando ad un mfoscalaro che stt~napfùdf sna,
costume
et fut pasteurà Headburn-Worty,près de Win- e me neglorto per essereun angelodi
chester.11 mourut en 1723,par suited'un excès e religione. Vers 1767, Bini passa à Sttittgard,
s
de travail. Dans ses Origines ecclésiastiques, commemaîtredechapelleduduc deWurtemberg
de sa mort.
publiéesen auglai*. et dont la secondeédition on ignorel'époque
a paru a Londresen 1720(2 vol. in-folio), tra. BINI (David), néà «se vers 1812,s'est fait
BJIU – BIORDI «I
connaîtreeommecompositeurparl'opéra intitulé futoccupésuccessivementpar D. Th. Trau, Geor-
ttloni prit
Itdegenda, représentéAurle théâtre de «a ville gea-Jean Hofunan.etGebel.Kn 1730
de
natale, au mois de février 1838. L'ouvrage fut ladirectiongénéraledu tMâtreitalien Breslau,
accueilliavec enthousiasmepar les concitoyens mais sans cesserde composer.Sa réputations'é-
de l'auteur; néanmoinsce premier essaide son tait étendueen Allemagne;en 1731l'électeurde
de sa
talentne paraitpu avoirété suivid'autres com- Maycncelui donna le titre de compositeur
positions. chapelle. Deuxansaprès, la troupe de chanteur*
et Bioniquitta Breslau. JI
B1ON, surnommé ftorysthtnlte, philosophe italiens fut dissoute,
et sophiste grec, naquit à Borysthène, sur les parait qu'il retourna en Italie; cependantil y a
bords du fleuvede ce nom. il alla ee fixer Il lieude croirequ'en 1738il était à Vienne,où fat
Athènes, s'attacha d'abordà Cratès,et adopta la représenté son opéra de Girita. Les ouvrageR
le Uifttre de Breslausont –
philosophiecynique, puis reçut des leçons de écrits par luipour
Théodorel'athéeet de Théophrasle 1 finit par !• Armidaabandonala, en 1726. – 2»Armida
se fairedes principesqui n'étaientceux d'aucun al campa (1726). – so EndimUm, pastorale

autre philosophe.Il mourut à Cbalcis. Possevin ( 1727). –4» IMCU)Vero (1727). *> Arlo-
le place parmi la écrivains sur la musique dante ( 1727). 6° Attale ed Arstnoe( 1727).
7« Artabano ( 1728).– 8« Filindo, pasto-
(liv. XVde sa Bibliothèquechoisie,t. S, p. 223),
et Geaner ( Siblioth., p. 121) cite un traité de rale eroka (1728).– v>A'iasaed8lpdno( 1728).
sa compositionintitulé llusiea, qui existerait – 10» Merope.Bioni ne fit que les récitatifset
dam la Bibliothèqueimpérialede Vienne,et qui quelques airs de cet opéra; le reste était un pas.
serait relié avecles Harmoniquesde Ptoléraée.Je tkhe extraitdesosuwsd'Alberti, Caldara.Treii,
doutede l'existencede cet ouvrage. Finawi, Loltl, MenaghetU,Porta, Vinci, et Vi-
BIONDINI ( Loois),bon chanteur basse,né valdi. 1 1La fede Iradita e vendicata( 1729;
– 13* Andromacca
en Toscane,commençasacarrière sur le théâtre – 120 Engelberla ( 1729).
Temodonte ( 1730).
de Lucquea,en t821. En 1823,il était à Flo- ( 1729).– 14° BreoUsut
tB» toietoPaptrto ( 1731). i«»S<roe, m
rence,où il restapendanttrois ans. Puis il chanta
&Milan, dans les année 1826, 27, 24, et 2». di Persia (1731). tVSUm(1731). –18»la
( 1732) – 19° Mmmdro
Appeléà Lisbonnedans cettedernièreannée, Il veritù sconosduta L'Odlo
plaeato (1733). –
y chantapendanttrois ans, et repanst à Milanen Severo (1733). –20° Indte
18S3. L'année suivante il était à Modène et à 41" Alessandro neie (1733). – 22»Une
l'électeurde Mayenre,
Rome. Il resta dans cette dernièreville pendant sérénade composéepour
1732.
les années 1834,35 et 36. Ladirectionduthéâtre exécutée a Breslauen
Italien de Madrid retigagea au commencement BIOBDI (Jb*«), compositeur,né à Rome
de 1837, et le conservajusqu'au printemps de dans la secondemoitié du dix-septièmesiècle,
de la chapellepontifi-
1840. AlorsBiondinise rendit a Véroneet de là fut élu chapelain-chantre ses«uvres de
à Naples, où il chanta pendant toute l'année cale en 1717,et se distinguapar
1841.Peu de temps après, il s'est retiré de la musiquesawée, soitdansle style alla PalcsMna,
soit dansle styleaccompagné. En 1722il obtintau
scène.
de à
BIONI (Abtoisb), compositeurdramatique, concours la place de maître chapelle léglise
et sur
né à Venise, en 1698,y étudiale contrepointet Saint-Jacquesdes Espagnols, l'emporta
l'anecdote dececoncours
l'harmonie sousla direction de Jean Porta. Ses Porpora.Voicicomment
dans un manuscrit qui *e trouve
premièresproductionsfurent l'opérade Ctimène, est rapportée de la maison Corsini alla
en 1721,et Veine,en 1722.AppeléeFerrare au dans la bibliothèque
de 11 fit un opéra iwigara Laplace de maîtrede chapelleétant
printemps 1722, y représenter
les administrateursrésolurent
Intitulé Cajo Mario, qui fut applaudi. Dans la devenuevacante,
concourspublicle 8 janvier 1721,et
même année, il écrivit Mitridate. En 1723,il d'ouvrir un
l'avis en fut donné par les journaux du temps.
composaL'Ortando/urioso, qui fat représenté étaient d'écrire une fugue à huit
à Badeen 1724,et à Breslauen 1725.Unetroupe Les conditions
sur un sujetpris au hasard dans
de chanteurs italiensayant été formée en 1726 voix improvisée
cette dernière ville, Bioni l'accompagna en un livre de chant grégorien. Six concurcnls so
pour ce furent NicolasPorpora, Rolli,
qualité de directeurde musiqueet de composi- présentèrent! Callfflet Biordi. Lessix
teur.Il ydéployatantd'activitéque,dans t'espace Jérôme Chiti, Mon», successivement
de neuf ann<<es,ilécrivitvingtet un opéras dont piècesdu concoursfurentenvoyés
celui à'Endi- à BenoitMarcello,auP. FerdinandLwtari,mattre
quelques-uns, particulièrement à Jacques
mione eurent beaucoup de succès.Bionitenait de chapelleà S.-Françoisde Bologne, lamême
dans
le premierclavecinaux représentations le second AntoinePcrti,maîtrede S.-Pélronc,
«j BIORDI BIRCBENSHÀ
ville, et h Charles Bnliani,meltredelacatMiJrale quant à la musique, sur les bases d'unefausse
de Milan d'après l'avis de cesquatre» nwllres, tliéorie,commeje le ferai voir ailleurs. On doit
la place vacante fut donnée à Biordl, Sa digue aussià M. Mot; – lo Théorie mathématique
se trouvedan»la bibliothèquedo la maisonCor- de la propagation du son i dans le Bulletindm
sini.Lesarchivesde la plupartdeséglise» deBorne Sciences, prairialan x (mal I80Ï). 3° Expé-
contiennentdes ouvrage»de ce compositeur,et riencessur la vitesse du son; elles sont<-oni>f-
l'on en «l'ente encoreà la chapellepontificale. gnfai dans(es Mémoires de la Sociétéd' Arcut.il,
On trouvedans la collectionde l'abbéSantini, à t. 2, p. 409. –S" expériences sur la propaga-
Rome,les compositionsde Biordidontvoicil'in- tion du un à travers 1rs corps solides, dans
dication:– i" Moltetiesalmi, à 4 vocl. l'air, et dans les tuyaux cylindriques très-
r Miserere à deux chœurs. 3° lauda Sionà allongés (Journaldes Mines, t. xxiv, iso8). –
deux chœurs. – 4» Litanies à 4 voix. 4° Sur te jeu desanches (Nouveau bulletindes
50 Lxtalussumh a, composépour la chapelle Sciences,juilletJ816). – D"Remarques sur la
papale. –6» Chrislus foetus est à 6, avec un sons que rend un même tuyau d'orgue rempli
chœurde ripieno. successivementpar différents gaz. ( idem,no-
BIOT(JKAN-BAiTismi),de l'Académiedes vembreI8ie). – e* expériences sur les sans
Sciences,professeurde physiquematliématlque des tuyaux cylindriques qui contiennent deux
au collège de France, de la SociétéRoyalede gai superposés ( Annalesde physique et de
Londreset de beaucoupd'autressociété»savantes, chimie, t. vn, 1817).
est né à Pari»en 1774, et a fait ses études au BIOW (Heimi),amateur de mwique, né à
collège de Louis le Grand. Aucommencement Christinna,en Norvège, est auteur d'une Es-
de la révolution, il servit dansl'artillerie, mais quissebiographiquedu violonisteOle-Bull,qu'il
il entra ensuite commeélevéà l'écolepolyleelmi- a publié sous ce titre OleBull. Mine biogra-
que. Nommé professeur de mattiémutiquesa phische SkUs»von If. Blow; Hambourg,J. C.
Beanvais,il occupacettechaire pendantquelques S. Wilt, 1838, in 8° de 28 pages.
annéeset revint à Paris en 1800.En 1816il a BIRCHENSIIA (Jean), musicien né en
publiéà Paris un Traité de Physique en 4 vol. Irlande, résida d'abord &Dublin, dans la mai-
in-8*. Le livre 3%tom. II, p. 1–190, traite de sondu comtedeKHnaro;mais après la rébellion
l'acoustique.Depuislors il a donné un abrégé de 164(, il se rendit à Londres, où il enseigna
de ce traité sous le titre de Précis élémentaire à jouer de laviole. Burneyle représentecomme
de Physique expérimentale, Paris, 18J0,in-8», un charlatanqui était bien loin de posséderla
dont la troisième édition a paru en 1823, en sciencemusicaledontil se vantait (voy.General
2 vol; in-#>. Il y traite aussi de l'acoustique, hislory of music, t. 3, p. 472). Il flt paraître,
llv. 3*. tom. t, p. 360–488. Ce livre est divisé dans les Transactions Philosophiques de 1072 2
en 10 chapitres qui sont intitulé»s – !• De la une pompeuseannonced'un livre qu'ilintitulait
production et de la propagation du son. Syntagma Musiae treating of music philo.
VPe la perception et de la comparaisondes sophlcally, mathematlcatty and praclically,
sons continus. -3° Vibrationsdescordesékts- et qui, selon lui, était supérieur à tout ce qui
la littérature musicale; mais cet
tiques.– ApproxlmalionsuMéesenmusique existait dam
n'a point paru. En 1664, il publiaà
pour exprimer les intervalles des sons: néces- ouvrage
sité d'altérer la justesse de ces intervalles dans Londresune traductionanglaisede VBlementale
desinstruments àsons fixes ;règlesdece tempe' Muslcum d'Alsted,sous ce litre Templummt-
rament. S*Exposition desdivers procédés sUtum,or the musical synopsisofthe learned
Ifawkinslui attri-
qu'on peut employerpour mettre descorpsso- and/amousJ. H. Alstedius.
lides dans Pétât de vibration sonore, et pour bue aussi un pelit traité de compositionen une
constater la nature desmouvementsçuUlsexé- feuilled'impression,intitulé Suies and direc-
cutent lorsqu'ils se trouvent dans cet état. tions for emposing in parts; mais, sans indi-
<i°Vibrations des verges solides, droites ou quer le lieu ni la date de l'impression.J'ignoresi
courbes.– 7° Vibrationsdes corps rigides où ce petit écrit était le prospectusd'un autre ou.
le manuscritoriginal
flexibles agités dans toutealeurs dimensions. vragede Birchcnsha, dont
– 8« Des instruments à vent. &>Sur la a pour titre Jtvles of composition (Règlesde la
communication des mouvementsvibratoires. composition).Ce volume appartenait en ififlô
loo organes de Fouleet de la voix.Ce livre au violonisteCorbett,dont Il portela signature;
du de Do-
est un bon résumé des connaissancesacquises puis il passa en la possession comte
sur cesdiversobjets mais il n'apas fait faireun négall, dont les armes sont sur le volume Plus
Calkin et liml.l, U<
«eutpasà lascience,et btcude»chose»y reposent, tard, il fut acquis par MM.
'-3
BIRCHKNS11A BIRNBACH
braire*et marchands «la musique ancienne
à composition.Aprèsavoirquittéle gymnase,Win-
valeur bachse rendit»Breslau,et entra dansla musique
tondre»,de quiJe rai achetéen 1861.U
ce»règlesde compositionestnulle. ducomtedo Hoyn»,où IIout de fréquentesocca-
«clentlflquede en musique.
sloas d'augmenterms connaissances
Bfrdienshaa placé «uni une préfaceen tête de
Quelquesannéesaprès, il entra à la cour de l'ar-
VKmi to advancmtnt of mwfc, de Salmon,
tondre*, 1672. chevêque,où onlui confiauo emploipourtoulesa
vie.Ce fut verscetteépoquequ'il semaria avec
BIRCHERODA (Jeu)» professeurde tliéo-
en CarolineGnlUelmlne Btfhn,dontIl eutquln» en-
logle,naquit à BiroUeroden Zélande, 1023, fants. A la mort de l'archevêque, le 6 janvier
et en prit son nom t H mourut à Copenhagueen
1886.Il donné quelquesrenseignement* sur la 1796,1aplacede Birobacufnt supprimée,comme
intitulé inutile il intenta un procèsau princede Holien-
musiquedes anciensdans son ouvrage lolieBartenstein,liéritlerde l'arcbevc1que, pour
ButreitaHo deltuUt gfmnieU.prmipue de
l'ejécutiondu contrat qu'on avait fait aveclui;
tertaminibus olympkl*. Copenhague,1055, et
1664in-4°. mais,bienqu'ileot gagnémcause aunepremière
BIRD (WiuiAH)tVoyez BYRD. juridiction,ce procèsne fut jamais jugé défini-
B1RKENSTOCK (Jeak-Awm), naître de tivement, et Birnbacb perdit une somme de
fé- 5500thalers (environ20,000francs)qui lui était
chapelleà Elsenach,naquit a Alsfeld.ie 19 dae légitimement.Pendant plusieursannées, il
vrier 1687.En 1700, il suivit«on pèreà Cassel,
et y étudiala musiquependantcinq ans sous la n'eut d'autre ressource, pour nourrir sa nom-
directiondu raatteede cliapelteRugieriFedel». breuse famille, que de donner des leçons do
le
Ensuitele Landgravel'envoyaà Berlin,oà il prit musiqueà Berlin. Son talent distinguésur
II violonlafit admettre a la chapelleroyale; mil*
pendantun an des leçonsde Volnroler;puis
allaà Bayreuta pour y perfectionner«ontalent en 1803,il quitta Berlin pour alleravec sonfils
Henria Varsovie,où II s'établit, après avoir
sur leviolonauprèsde Fiorelli,et enfin,en1708,
à Paris, poury terminersonéducationmusicale. obtenuune pensionde 300 thalers. Bientôtmé-
contentdes»nouvellesituation,Il laqnitlaencore
Deretour &Cas*el,en 1709,11fat nommému- au théâtre aile.
siciende la coW,;en 1721,on lui donna le titre pour être directeur de musique
mandde Breslau.Il ne jouit pas longtempsdes
de premier violon solo, et en 1755, celui de le 2»
maître des concerto.Quelquesannées au para. avantagesde cette place,car 11mourut
mai 1805.
vantcette dernièredate, il avait tait un voyage
Birnbaclia écrit beaucoupde mnsiqne. On
à Amsterdam,y était resté sept mois,et y avait
la connatt de lui vingt quatuors poar le violon,
publiéson premierœuvrede sonates.Pendant cordes,
viedu docdeBessoCasselBirkenstoclc jouit de plusieursquintettespourdes instrumentes
dix concertospour le violon,quinzesolos pour
safeveurj maisce prince étant mort en 17SO,
le mêmeinstrument, dix symphoniespour l'or-
on n'eut plua pour lui lee mêmeségards, ce
de la cha- cheatre, setee concertes pour le piano, vlngt-
qui le déterminaà entrer au service avecet
ville te cinq sonates pour le même instrument,
pelled'Hsenaob. Il mourut dans cette sans accompagnement, plusieurscantateset ora-
26février 1733.On a de ce musicien st»douze
«matespourviolonseulet bassecontinue Ams- torios,plusieursmesses,et deux optais, Saphira
et La Femme du pichewr, composéspolir le
terdam, 1722. î* Dow»idem ¡ ibid., 1730.
– 3° Douzeconcertos à quatre violonsobligés, théâtrede Breslau.Detout cela,on n'a gravéque
et bassecontinue IWd., 1730. trois quintettes, cinq concertospour le piano,
alto, violoncelle, avecaccompa-
BIBNB\CH(Cbables-Jo8Eïh), naquit en quelquossonates, et doute airs
de Birn-
de Keisse. gnementde piano.Le premier ouvrage
1761,au villagede Kœpernick,près le
Ses parentsrenvoyèrentà l'étole du village les bacb qui fnt imprimé eat un concertopour
à Breslaueu1783.
progrèsde Birnbacbdans la musique
furent ra- piano,aveeoreheslre t parut
B1RNBACH (HHBU'AiHSUsTe), ills du pré-
enétatd'aller faire
pides,et ë t'agededix ansilfut
desétudesplus fortesau gymnasedoNeisse. II cédent, est né à Breslau en 1788. Quoiqu'it
à
donnaitdéjà des leçonsdo musique;par eon tète fût catholique, il commença son éducation
et par son économieil amassaUne sommeassez l'écolereformée.En 1792,il partit pour Berlin
considérablepour pouvoir taire reconstruire,à et y commença l'élude du piano et du vioion.
il
maisondeus pa. celle.Dix ans après, il «erendit à Vienne, où
l'âgede quinzeans, la petite
incendie.Tou- fut placé au tWâtrede l'Opéra, comme vio-
rents,qui avaitété détruiteparun
ché de ce trait de piété filiale,le matlro de cha- loncelliste.Là, il perfectionnason talent sous la
le1 direction d'Antoine Kraft. En l«04, il entra
pei.e Dittersoorise chargeade perfectionner
tarantda jeune artiste sur le violon et dans la1 dansla chapelle du princeLubomiwky,à Und-
434 BlftNBACtl BIRNBAUM
shitt, en Callfcie; mais l'ennui qu'il éprouvait certant» pour deux pianos,une symphoniepour
dans cette situationteramenaà Vienneen 18oe. l'orchestre,plusieursouvertures,six x marches r
pour
Il y fut nommé violoncellistedu thftire royal,. la musiquedes Janissaires,deux quintettes pour
*t ce fut vers cette époque qu'il publia neuf piano et instruments 4 cordes, trois sonates
marche» ei six airs varli1»pour la guitare. En pour piano avec violon obligé, trola petites so-
1812, il voulut faireun voyageen.Ruwie; mai» nates pour le piano, plusieurs variations pour
la guerreayant éclaté pendant qu'il traversait différentsinstruments.En 1821,Birnbacli.seren.
la Hongrie, on lui refusa le passeportqu'il de- dit à Berlin s il s'y maria en 1814. Plusieurs
mandait,et il fat obligé d'accepterla place de maladiesgraves dontil futattaquédans cette ville
premier violoncelledu théâtrede Pesib-II pu- ne lui ont pas permit de travailler autant qu'il
blia à cette époque deux pots-pourri*et des va' l'avait fait auparavant; cependantIl y a écrit un
riationspour ta guitare, six écossaisespour le grand quintette pour piano, plusieurs airs et
piano, et deux concerto» pour le violoncelle, une cantate pour quatre voix d'hommes, un
avec accompagnementd'orchestre.il so maria concerto de piano avec orchestre, un hymne
à Péril), retournaà Vienneen 1822, et y resta pour l'académiede chant deZelter, et, enfin, un
Jusqu'en 1824.Pendant ces deux années, Use traité sur la théoriede la musique. Il a été [Man-
livreà l'étude d'un nouvel Instrument appelé dent plusieursannéesattaché à la rédactionde
ChUarra cote arco par son inventeur,Georges la Gaxellemusicalede Berlin. Les ouvrages de
Stauffer. En peu de temps il acquit une ha- Birnbachqu!ont été publiéssont I*Trois m-
bileté remarquable lur cet instrument, et nates pour le piano Breslau, Fcerster, et Lelp-
composapour lui nn concerto avec orchestre, sick, Breltkopfet ltœrtel. 1° Six allemandes
qu'il fit entendraavocsuccès. En 1835,il partit & quatre main»- ibid. 3° Quintette pour
pour Berlin, où il était appelé commemembre piano, violon, alto, violoncelleet– contrebasse,
de la chapelle royale; il y joua de «a nouvelle Leipslck Breilkopf et Hœrtel. 4° Sonate
guitaredanl quelquesconcerts,et se lit applau. pourpianoavec hautboisouviolonobligéj ibid –
dir. Depuisce temps, Birnbaclia vécutranquil- 6o Variation»pourle piano; ibid.– 7°Troisième
lementi Berlin.Son fils,Agédehuitans,y a joué sonateaveuviolonobligé.–8*Theoretiscàprok-
avec beaucoupde succèsun concertode violon tische Clavlerschule/Ur Anfdnger (MétlioJe
composépar Kreutzer, dans un concert qui a théorique et pratique de piano pour lee com-
été donné le 5 mars 1827. mençants) Berlin,a. d.,ra-tbl. obi. 9° Der
BlfUVBACH (JosEPu-BEHMam-HErai), le Vollfammene componist (Le parfait composi-
2 vol.
plus jeune des (ils de Charles-Joseph,est né a teur) Berlin, 1832, Cosmaret Krauxe,
Breslau en 1793. It eet conner généralement in-8*.Cet ouvrage est un traité d'harmonie em-
sou*le nomde HenH-Blrnbaeh. lorsqu'il eut prunté à plusieurs auteurs, avec quelques no-
atteint l'âge de sept ans, son père lui donna les tions de la forme des piècesde musique.
premièresleçonsde musique, et ses progrèsfu- BIRNBAUM(JËA«-AB«AUAU),ma«isterà
rent ai rapides,que deux ans après il put jouer Leipsick,verste milieu du dix-huitième siècle,
des concertosde Mozartsur le piano. En 1803, a publié des observations aur un pasiage du
Il se Htentendre avec son père dans on concert Musiclen-criliqw de Schclbe,dirigécontre les
à Berlin; 11partit ensuitepourBreslau,et y exé- compositionset le jeu de J. S. Bach Cet opus-
enta plusieurs morceauxavec sucees dana des cule, de vingt-deuxpages, est intitulé tfn-
concerts publics, voyagea, et enfin arriva à partJuUsche Anmeriungen Hber elne be-
Varsovie,au moisde janvier 1804.Ayantperdu denkliche Stelle des kriUisehen Mutent
son père l'année suivante,Urésolutde retourner (Observationsimpartialessur un passage di-
dans m villenatale, et de s'y livrerà l'enseigne- gne d'attention du Musicien-critique) 1738,
ment. 11 y v6eut jusqu'en 1813,époqueoù il in-8°. Mitxter a inséré cet écrit dans sa Bi-
alla rejoindre son frère en Hongrie.A Pesth,il bliothèquemusicale(t. I, part. 4, p.-62); on
joua pour la première fois un concerto de sa le trouve aussidana l'un dea numérosdu /)/«-
compositionqui lui valut sa nominationde di- Heim-erUigve avec des remarques (p. 833).
recteur de musiquede l'OtIéra.En J816, Birn- Ces oroarqoes furent publiéesd'abord séparé-
bach retourna avecsa mère k Breslau il y ment par Scheibe, à Hambourg, 1738, in-8".
resta jusqu'ent»21. Danscet intervalleil écrivit Blrnhaumy réponditdana un écrit de six feuil-
un grandnombred'ouvrages entreautresquatre les d'impression,Intitulé Verlheidiyungseiner
concertospour le piano, sept concertospour la unparlheiischen Anmerkxingenûbereine be-
clarinette,un concertode violon,an concertode denhliche, etc. (Défensedeaobservatioasimpar-
cor, ua concertode guitare, une symphoniecon. tiales,etc.) Leipsick,1730,in-8».
nmoT.ni – bischoff 420
BIRQLDI (Eucène),liabllcconstructeur it'or» ner à Nuremberg.On croit qui) est aute-jrd'un
gue«,naquit sut le territoire de Vorèse,il.wsla concert»do violonqu'on trouvaitautrefois ma.
Lombardio,le 16 nov«mbre1750.Il n'est «'«nie- miscril dans les magasin»de musique d'Alle-
roentdktinstué fiar l'importancede «es instru- iliaune.
mente leur qualité de son, et la variété de leurs BISCHOFF (Juh-Gkohoh), trère cadet du
jeux. ta villede Milan«n renfermecinq, «avoir précédent,néàNuremberg, en 1735, jouait du
celuide Sainte-Marie,près de Salnt-Cclse;celui violoncelleet de la trompette, On lui attribue
ilo Sainte-Marie-Secrète; celuide Saint*Laurent- dixsolo» pour violoncelle,op.I, et un air varié
Majeur;celol del Carminé, et celui de la basi- pour le mêmeinstrument,qui ontparuà Amster-
lique de Saint-Ambroise. dam, en 1780.
BISACCIA (.), un de*compositeursnapo- BISCUOFF (Jean-Frédéric), habile timba-
litainssortis du collègeroyalde musiquedepuis lier, cinquièmefrèredesprécédents,naquità Nu-
1850,et qui ont essayéde se faire connattredu remberg, en 1748. En 1790,il étaità Anspach
monde musical par des opéra*qui, malheureu- timbalierdela cour,dela garde, et durégimenldu
sement disparaissentde la scène presque im- cerclede Franconie.Meuse)assure,danssonDic-
médiatementaprès s'y être produits. On connaît tionnaire desartUttJ) qu'il jouait desconcertos
de M.Bisacciales titres desopéras TrenC anni sur dix-septtimbalesaccordées,
di mistero, et la Solachlanelto di Casoria. BISCHOFF (Geoboes-Frédébic), est né le
BISCARGUKGONZAtEÏ-MABTmEZBK). Voy. 21 septembre1780,a Ellricb, petite ville du
ViSCABCUI. comtéde Hohenstein.Son père tut son premier
BISCI1 (Jeam), n6en 1767,dans un village mallEf)de musique,puis il reçut des leçons de
près de Cologne,apprit la musique& la mattrise Welling, maîtredesconcertsà Nordhausen,ait
de la cathédrale de cette ville,se rendit a Paris il acheva ses humanités en 1800. Après avoir
dans sajeunesse,s'y Ou, et y. donnades leçons passé deux ans à étudier la théologie & l'uni-
de solfège et de violon. Plus tard, il s'établità versité de Ulpsick,il fut appeléon 1802à Fran-
La Rochelle, comme professeurdemusique.En kenhausenen qualité de diantre. Actif,ardentet
180} il publia tin livresou?ce titre . Explica- passionnépour la musique,il conçut le projet
tion du principes élémentaires de la musi- d'instituerdegrandesfêtesmusicaleen Allemagne,
que, t vol. in-4». Il y a une deuxièmeédition à l'imitationde celles qu'on donnaiten Angle-
de cet ouvrageimprimée &Paris, avec les ca- terre. Aucunedifficulténe l'arrêta, et le premier
ractères deGodefroi.On connaît aussi de Binch essai deson projetfut réalisé è Frankenhausen
deux snitex.demarcheset depas redoublésà six en 1804, par la réunionde beaucoupd'amateurs
et dix parties; Paris; Imbault. et (le professeursde musiquedesvilles voisines.
BISCHOFF (MBUJntoa),filsd<uncordonnier, Maisce fut surtouten 1810qu'il atteignitle but
né il Possneck,le20 mai 1547,futd'abord maître qu'il s'était propos6par l'exécutionde la Crda-
d'école à Rudolstadt, en 1565.il devintensuite tion du monde,de Haydn,et de plusieursautres
eantork Altenbourg,puis diacredansle lieu desa bellescompositions,sous la directiondu maître
naissance;pasteur à Gœckenliuim en 1674 cinq de concertsFischer,d'Erfurt. Blsclioffne recula
puisa Possneck pas mêmedevantle sacrilicede sa fortune pour
ans après,il s'établit à Tlmndorff,
pendant six ans; ensuiteIl fui prédicateurde la fondercette institution;cellequ'il avait reçuede
cour à Cobourg;snrintendantspécialà ElsfelO,en sa femme,bienque considérable,fut dissipéeà la
1697,et enfin snrintendant général à Cobourg, réalisation de cette noble pensée. Successive-
en 1599.Il mourutdans ce lieu, le 19 décembre ment, par les soins de cet artiste zélé, Hanovre,
18(4.Bisclioffest compté parmiles bonscomposi- Quedlinbourg,Hlldeslieitn Helmstadt, BQcke-
teurs de l'Allemagnependant la seizièmesiècle. bourget Pyrroonteurentleursfêtesmusicales,et
Ilodenchatsa Inséréun motet à huit voix de sa la Société des bords de VElbefut constituée.
composition,dans ses Florilegii Mtisid. C'est En 1816,Bischofffut nommédirecteur de mu-
un morceaufort bien fait. sique, cantor et instituteur a Hildesheim de-
BISCHOFF (JB\s-GKOBCF.,i), l'alné, trom- puis lors, 11n'a plusquittécette situation.Comme
pelte du magistratd'Anxpacli,naquit à Nurem- compositeuret commepianiste,il mérite des
berg, en 1733.Hfut considérécommeundes plus éloges. On connaît de lui 1°Grande polonaise
habilesviolonistesde son tempe.Outre le violon (en ré), pourte piano Berlin,Sclilesinger.– 2°
et le talentde trompettiste,ilétait aussitrès-fort Variations sur desairs allemands Hanovreet
sur la timbale, dont il jouaitsouventquatre è la Brunswick. 3° Trois marchespour le piano
lois. Il fut élève d'Anderle pour le violon. En Leipsick, Hoffmeister. 4° Deux recueilsdu
1700,il quitta sa placed'AnstwIi pour retour. soixantechants à plusieurs'voix,pour l'instruc-
436 BISCHOFF – BISHOP
tton de»élève»des écoles publiques ltanovre, tait fait l'organe. Musicien instruit, hommede
Iluclimann. 5"Troisrecueilsde chantsà voix grand mérite comme littérateur, aimant l'art
seule, avecaccompagnementdo piano, Hano- avec passion, et doué d'une grande vigueurde
vre, Baclimann,et Wolfenbultel.Iiermann.Sur caractère, M. Bischoffavait les qualités néces-
la demandede Blschoff,le consistoirede Hano- saires pour l'œuvre qu'il voulaitentreprendre 1
vre a déciddquetous les cllèvesqui se destinentt il la réalitaen iSWet fondafo Rheinitche ilu-
a l'étude de la tliéologioseraient obligés d'ap. sUtzeltung(Gazettemusicaledu Rhin), qui parut
prendre la musique et le cliaol. Biachoffest pendant trois ans a Cologne clies l'éditeur de
mort Il Hlldeslieim,le 7 septembre1841. musiqueSchloss, En 1853, la librairie Dumont,
BISCHOFF(Le Docteur L-FntoÉnic-Cmi- ayant attaché M. Btechoff4 la rédaction du
•m»), dis de Jf.-C. Biscboff(musicien de la Journal de Cologne, entreprit aussi la cor.ti-
chambroduduc d'Anbalt-Desiau et violoncelliste nuatlon de sa Gazette musicale, qui prit dès
estimé),est né à De*sau,le27novembre1794. | lors le titre de Mderrheiniscfte Musikxeitung
Dès sa jeunesse, il s'adonnaavecardeur à l'é- (Gazette musicaledu Rhin inférieur). Ce jour-
tude des langues anciennes.En 1812,Hse ren- nal jouit juste titre do beaucoup d'estime en
dit à l'universitéde Berlin mais, dans Tannée Allemagne; l'art y est traité d'une manièresé-
suivante, le soulèvementde toute l'Allemagne rieuse, avec dignité,et selon les meilleuresdoc-
contre ladominationfrançaisel'enleva&«s étu- trines. Depuis 1863, M. Bischoff s'est fixé à
des Il entra,comme volontaire,dansle régiment Cologne.
decavalerielégèrede la gardeprussienneet fit les BlSEGIIHVO(Mti), compositeur, né a.
campagnesde 1813et de 1814.Ayantétéfait pri- Mantoue, au commencementdu dix-septième
sonnierà Laon, son extrêmejeunesseet l'éten- siècle, a fait imprimer des madrigaux à cinq
duede ses connaissanceste tirent bien traiter voix, sous ce titre i AmarUsimedolcesze, ma-
par l'élat-majorde l'empereur.Napoléonl'inter- drigali a cingue, lib. 1; Venise,
rogealui-mêmesur la positiondo corpsd'armée BISHOP (Jtaut), musicien anglais, vivait
auquel il appartenait; mais, sus trahir les inté- vers le milieu du dix-huitième siècle. Rosin-
rêt» de sa patrie, Biscboffse tira habil lementde grave lui enseignala composition. En 1760,il
ce pas difficile.Aprèsque la paixeut éWconclue, était organiste de la cathédralede Winchester;
il mità profitson séjour à Paris pour coatinuer il devint ensuite chantre du Collège royal de
ses étudesphilologiques,qu'il alla terminer à Cambridge, et occupa cette place jusqu'à sa
Berlin. Ayantcultivéla musique avec succès mort. On a de sa compositioni i* Harmonia
depuis son enfance,il en donnades leçonsdanl lente, airs pourdeux(lûtes, –2° Psalmes, lib.
cette ville, et forma parmi ses condisciplesde I ettl Londres (sansdaté).
l'universitéune sociétéde coneerb dont il fut BISHOP (Hrat ROWLEY),naquit à Lon-
le directeur.En 1818, il fut nomméprofesseur dres en 1782,et fut placé de bonne heure sous
de l'écolecantonale d'Aaran, en Suisse; mais la directionde FrançoisBlanchi pour apprendre
il n'y resta que peu de temps, ayant été appelé, la composition. JI débuta,en 1806,parla musi-
dans l'année suivante, au célèbre Institut de que d'une partie da ballet qui fut représentéau
Fetlenberg,à Hofwyl, près de Berne, en qua- Théâtre du Roi, sousle titrede Tamerlan et Ba-
lité d'inspecteurdes études. Rappeléa Berlin, en jazet. Il écrivitensuitela musiqued'unaotre bal-
1821,comme professeur do gymnase(collège) let intitulé Narcisse elles Grâce», Aptes«rafa-
Frledrichswerder,il en remplit les fonctions tervaile de deux salsous,il donna à Drury-Lane
jusqu'en 1823, et ne quitta cette position que un grand ballet d'action appelé Caraclacus;
|wnr aller prendre la directiondu collège de mais son premier ouvragede quelqueimportance
Wesel. Après vingt-cinqana d'exercicede cet fut un opéra qui avait pour titre s dreassian
emploi supérieur,M. Blaehotrdemandasa re- Bride (La Fiancéedreassienne),et qui fut repré-
traite, fat pensionné,et s'établit a Bonn,en1849. sente à Drury-Lane, le 23 février1809. Malheu-
Ce fut alors qu'il conçut le projet de fonderun reusementle théâtre fut brûléla nuit suivante, et
Journal de musiquedestinéà la missionqu'avait la partition du nouvelopéra devint la proie de*
remplieavectant d'honneurla Gazettegénérale flammes.Toutefoiscet événementne nuisit point
de musiquede Lcipsick pendant un demi- i la fortunede Blshop, ear les propriétaires de
siècle, c'est-à-direau maintiendes traditionsde Covent-Garden,qui connaissaientson mérite, lui
l'art clanique, pur et grand, en oppositionaux firentun engagementde cinq ana pour compo-
tendancesnovatrices,aussi audacieusesqu'im- teret diriger toutela musiquede leur théâtre. Ii
puissantes,d'unecoteriedontte Nette ZtUsehrift tmtra en fonctionadansla saisonde I8ioà 181t.
fSr Slusik, fondéen 1834 par Schumann,a'é- ILe premier ouvragequ'il composa,par suite de
BISUOP 427
cet arrangement,fut un draine intitulé Knlght – 17°For Englandho! 1813. – 18° The
Far-
o/snowdown (Le Chevalierde Snowdonn),tiré mer wife(La fermière),1814.– 19» Thewan-
da la Damedu Lac-,de Waller-ScotLLe*Anglais
dering Boys (Les Garçon*errants), 1814. –
le con~ldèrept
confièrent corPllle
comme unclicl-d'atuvrc.
unchel.!I'onn're,Unnouvel
Unnou",1 80° Jadoh and Xal(urade(lel"$cUs), un.
d
engagement cini|e ans succédami premier,en – SI" The Grand Alliance, 1814.– 22»Doc.
18i8, entre M.Blsliopet la directionde Covent- tor Sangrado (Le docteur Saogrado), ballet
Garde».DevenupropriétalredesOratoriosl'année «814. – n<>Th* Fonst
Bondy (La Forêt da
suivante,il partageacette entrepriseavec M. Uar- Vondy),mélodrame,I8ie. w The Maid 0/
rit; mal*,en 1890, (I resta seul chargé de cet the mill (La Fille du moulin),
opéra, 1814.
établissement.Lors de l'institutionde la Société
– Î6' John of Paris (Jean de Paris), composé
Philharmonique,M. Bishopen fut nommél'un en partieavecla musiquede Boteldleu,1814. –
de* directeurs III il rainaitaussi partie de l'Acadé- 28» Brother and Sister (Le Frère et la
Sœur)
mieroyale de musique,commeprofe^eurd'har- en Sociétéavec M.
Reeve, 1815. 270 The
monie. Pendant plusieurs année, il a été con- noble Outlaw
(Le noble Proscrit), 1815.
dmteur on cher d'orchestre des concert»de
Telemaehus, 181S. – a»4 L'ouvertureet quel-
la musique ancienne puis it a été nommédi- que» morceauxde
Cymon,181&. 80" Quel-
recteur de la musique de la reine Victoria. Le ques morceauxde
Cornus, 181&. 310uid-
titre de baronet lui a été conféré par cette ntmtner nighPs Dream
(Le Songed'une nuit
princesseen 18t2. Nommé profeaseurde mu- d'été), opéra, 1816,– 32° Guyliannering, mé-
sique de l'universitéd'Edimbourgdans l'année lodrame, 1816. 33" Vfhomanu awtfe? (Qui
suivante,il ne conserva pas cette position.En vent une femmef), mélodrame,1814. 34°
1839Il avait obtenu le grade de bachelier en Koyal nuptialt (LesNoces
royales), intermède,
musique à l'université d'Oxford; par le cré- 1810. 35° The Steoe(L'Esclave),opéra,1816.
dit du prince Albert,chancelierde cette univer- – 38°H&t of Verona
(L'Héritierde Vérone),
sité, il y tut nomméprofesseur de musique,en en sociétéavec Wittaker, 1817. – 37»mm*
1848,et dans le même moment le grade de doc- roua lieutenant (Le Lieutenantjoyeux), 1817.
teur lui fut conféré.Il est mort à Londres le 30 38»The libertine (Le Libertin), arrangé
avrit 1866.Les ouvragesdramatiques auxquels avec la musiquedeDon Juan de
Mozart, «817.
Bishop a travaillésontau nombre de plus de – $9* Duke of Savoy» (Le duc de Savoie),
soixante-dix et dansce nombre, plus do la moi- opéra, 1817. 40» The Father and hit cAU-
tié est entièrementde sa composition. Outre dren (Le Pèreet ses
eofonts),mélodrame,1817.
cela, il a écrit les cbœurs et les ouverturesde 41»Zttma, en sociétéavec firaham, 1818. –
trois tragédies 1» The Apostate (L'Apostat).– 4St<»The illustrions traveUer{Va\nOn Voya.
– îo The Rétribution. – 3° iiirandola. On
geur), mélodrame, 1818. – 4i* Detmber and
a ausside luiunegrandequantitéde duos, d'airs May (Décembreet Mai
), opérette, 1818.
et toglees. Il a arrangé le premier volume des 44° L'ouvertureet quelquesairs du Barbier de
Mélodiesde diverses nattons, ainsi que les :!• SevlUe, 1818. 45"le Mariage de
Figaro
tournelleset les accompagnementsde trois vo- composé en partie, et arrangé avec la mu-
lumes de Mélodiesnationales. Voie!la listede sique de Mourt, 1819.– 46"
Fortunalus,
ses compositionsdramatiques t* Tamerlanet mélodrame, I8t9. – 47° The heart 0/ Atld-
Bajaset, ballet, 1806. – 2» Narcisse et la Uthian, opéra, 18t9. – 48° A Rowland for
Grâces, juin 1806. 3° Caraetacus, ballet an oliver (Unruban pour un olivier),1819.
d'action, 1806. – 4* love in a tub (L'Amour 48*Svediseh Patrlotim (Le Patriotismesué-
dansim tonneau), 1806. &°The Mysterims dois),mélodrame,1819.–60° TheGnome
King
Bride (La Fiancéemystérieuse),juin 1808.– (Le Roides Gnomes),opérette,1819. – 51»The
6<>The Cireatsian Bride (La Fiancéecircas- Comedyof Brrort (La Comédiedes
Erreurs),
sienne),180». ~V The Vtntagers (Les Ven- opéra, 1819. 52° The Antlqvary (L'Anti-
dangeurs), 1809. 8» The Maniac (Le Ma- quaire), 1820. ta°The Baltle of BothwePs
niaque),1810. 90 Knlght o/ Snowdown(Le bridge (La batailledupontdeBothwell), 182c–
Chevalierde Snowdown), 1811. – 10» Virgin S4" tfenrt IV, opéra, 1820.– 55° The Twelflh
oflhe Sun (La viergedu Soleil, 1812.– 1 1°The Night (La Douzièmenuit), Idem, 1820. –
Œtiopy, ma. – 12° The Renégate (Le René- 56° TwoGentlemen0} Verona (Deux Gentils*
«al), 18U. – wifaroun Al Raschid, 1813. hommesde Vérone),1861.–57° Montme 1822.
– 14*The brasen Bvst (La Tête de 58°The LawoiJava (LaLoideJava) 1822
bronze),
1813.– 16° ttarryle Roi, 18.13.–16*The MU- &9°Maid Marian ( La fille Marianne)1822. –
1er cni<iAi«me»(Le)leunier et ses garçon-»),tm. 00"Clart, 1823.–ot» Thebeaconoj liber ly(Le
428 BISHOP
signaldola liberté),1883.– 62»fortes, 1823.– tre fut M. Arnold Merrick,organistede iYgliso
09° Native Land (Le Pays natal»,1824. 64° paroissialede Cirencestcr,et traducteur des œu-
Charles 11, 1824.–05° As youlikeit (Comment vres théoriques
d'Atbrechtsherger en langue
l'aimez- vous?)en décembredo la mêmeannée. anglaise. En dernier lieu, il devint élève de
–00" TheFallof Algiert, I825,à Drury-Lrae. M.ThomasWoodward,
organistede l'églisepa.
–fi;0 Famtus, îsw. as- wuiim r««, roistiale de Cheltenham,et reçut de lut
pendant
IS2&.–&a°Masaniello, 1825.– 70' Coronation cinq ou six ana des leçonsde
piano, d'orgae et
afChmltt X(le CouronnementdeCharles X), d'harmonie.torsqlro la nouvelleéglise <l«Saint-
18Î6 – IPAlaito, 1826 – 72" KMghtso/t/te Paulfut ouverte, en 1831.M. Bishop,âgé seule.
Croit (Les Chevalier»de la Croix), 1826. ment de quatorzeans, en fut nomméorganiste
73° The Englishman ln India (L'Anglaisdans H occupacette positionjusqu'à la On de
1838,
l'Inde), 1827.–74» Edward the Black Prince et na la quitta que pour allerà Blackburn,dans
(Edouard ou le Prince Noir), 1828.– 76° Don le comté de Lancastre, en qualité d'organiMe
Pedro, 1828,–76° Yetva, or the Orphan af de l'église paroissiale; mais le séjour de cette
Rtmla (Yelva, ou l'Orphelinede Russie),1819. ville ne lui ayant pas été
agréable, il retourna
– 77° Home,sweet Home (Patrie, douce Pa- «Tans l'été del839, à Cheltenham,où, depuis Ion,
trie), 1829.– 78°The Night bf/ore the Wed- il a fixé sa résidence,à l'exception de quelques
ding (La Nuit avant la Noce),182». 79»m- séjours momentanésà Londres. Avant son dé-
ttetta, 1830.– 80° flo/er, 1830.–8i° The Ra. part pour Blackburn, il avait complété son ins-
mance o/ a Day (Le Romand'un Jour), 1831. truction musicalesons la direction do Miglfo-
82° Vnderthe OoA(SousleChéne),au Waux- ruccl, élèvede Zingarelli,
qui avait passé plu-
liall, 1831 – 83° William and Adélaïde, ibid., sieurs années au service dn roi de Portugal. A
t83t. 84° The magic Fan (L'Eventailma- la même époque, PedrotUlui avait enseigné la
gique), Ibid., 1832. 8S° The Sedan Chair (La langue Italienne,et l'avait aidé dans son étude
Cliaise à porteurs), ibid., 1832. 89° The de la languefrançaise. Pins tard, Bisbopapprit
nottle of Champagne(La bouteillede Champa- égalementla langueallemande,danste but de-sa-
gne), ibid., 1832.– H<>Nattfred,hCovent-Gar- tisfaireson goût pour la littérature musicale.La
den, 1834.– 88°The Forlunate nies (Le»lies titéorie do l'harmonie et de la composition,
Fortunées),ibid., 1840.M. Bishopa arrangépour l'histoire de la musique et la critique des pro-
la scène anglaiseFaust, de Spolir; Doit /«or, ductions de cet art, lui offraientun attrait irré-
de Mozart la Sonnanbula, de Bellini La Gatut sistible. Dès ce moment,il s'attachaà réunir une
ladra et Guillaume Tell, de fiossini LePhil- collectionnombreused'ouvragesanglaise! étran-
tre, et leDieuetlaBayadère,d'Auber;Robert- gers relatifsà cette littérature.qui est devenue
Ic- Diable,de Meyerbeer.M. Bishopjouit d'une l'objet principalde ses travaux, dans les inter-
grande renomméeen Angleterre toutefois, en valles de liberté que lui laissaient les fonc.
n'aperçoit point dans sa ouvrages de qualités tions d'organistede PégllsedeSaint-Jaroes(Saint-
suez remarquablespour la Justifier.La
plupart j Jacques), de la chapelle catholiqueet de l'église
de M ouvrages ne sont guère que des
vaude-j de Saint-John (Saint-Jean),qu'il a rempliesJus-
villes ou des mélodrammesdans lesquels il aj qu'à la fin de l'année 18S2.Parmi ses publica-
introduit beaucoupd'airs anglais, irlandais«n tions principales,on remarque io AnBlemen-
écossais. Le genreoù il réussit le mieuxest ce- larp and abridged Method ofBarmony and
lui des petite airs et des gtees. Dansles opéras, acempaniment, from the Franck of F.
Il a plus souventarrangéles morceauxde quel» J. Fétis; Londres, Rob. Cooks. 2* ASchool
que Importance,d'après des partitionsItaliennes, of practlcal composition, from the original
allemandes ou françaises,qu'il ne les a eom. Sfss. of Cari Cterny; ibid, 3 vol. in-fol.
posé». s° Les traductions anglaises des métbodes de
BISHOP (Job*),organiste et littérateurmu. violon de Spohr et do Campagnol!; ibid. –
sicien, est né le 31juillet 1817, à Cbeltenbam, 4° La traduction de la méthode de violoncelle
dans le comtéde Gloucester.Dèsses premières de Duport; ibid. – 6° Otto's treaiUe on the
années, on lui fit apprendre les élémentsde la structure oftàe violln, etc.; ibid. – 6o Trea-
musique et du chant.Dansl'été de 1824,il fut iise on Harmony, by Seicha, traduction lais-
placé dansun pensionnatOxford, où il reçut sée en manuscrit par feuM. Merrick, terminée
les premièresleçonsde piano de l'organiete de et publiée par M. Bisbop;ibid., 1853. – 7° La
St. Peter* in theeast, de cette ville, nommé belleéditionde la traductionanglaisede la théo-
DanielFeldow. M. Bishop rata soussa dlrec. rie de la compositionde Gottfried Weber,
par
tien pendantdeux ans et demi. Sonsecondmaî- M. Warner, de Boston, avec tes additionstirée?
4ISII0P – BITTONI 429
de la demltorcédition iillcmnndc,sous ce titre s pellede la cathédralede Verceil, en Piémont.
7/je T/teorp of musical Composition,itreated vécut dans la premièremoitiédu dix-huitième
with a view to a nalwatly comecutieearran- siècle.Il s'eut faitconnaître par quelquescoin*
gement! of topies; Londres, MM. Rob.Cocks positionspour l'église,dout les plus Importante*
andcorop.1851,2 vol.gr. in-8°.–8°Denouvelles sont celles-ci – 1» Missx brevet octo vo-
édition» augmentées et amélioréesdes catéchis- cious concinnatx, op. 2; Bologne, Silvani,
me»musicauxde Uamilton(voy. ce nom). – 17îî V Salmt brevi per tutio l'anno a
9" Une&MioanouvelledulivredeTbomasTallis olto voci ptene,conuno a due organ i, op.
folifulés TheOrdtr o/the dally Serviceol tke 3; ibid. 1724.- S*Uitsas brèves octo vocibus,
united Church of England and freland, etc.. WUi,op.rV;lbld., 1726.
Londres,RobertCocksand corap.; volume dont BISSONI (Antoine),compositeur de l'école
l'éditeura faitune élégantereproductionde l'ou- bolonaise,vécut au commencementdudix-hui-
vrage original. 10"La méthodede violon de tièmesiècle, et fut attachéà une des églisesde
Baillot,traduitesur l'éditionfrançaise. 11°La Rome.Il a laisséen manuscritdes motet*à trois
traductiondu traité de Duport sur le doigter et quatre voix. On trouvedans la collectionde
du violoncelle.Outre ces travaux, on a aussi de l'abbéSanttoi,à Rome,lesmotetsde ce mettre
M. Bisliopdes éditions revuesavec soin de beau- j DominusJésus SepultoDomino;et 0 e<Mom-
coup d'ouvrés de grandsmattres, tellesque les nes, a 4 voix; Adorant**te Christe, a4 Libera
oratorios,messeset autres ouvragesde Hœndel, me Domine,pour 2 ténor»et basse,
Haydn, Mozart,. Beethoven, trios de Corelli, BITTHEUSER (F.-R.), moine de l'abbaye
ainsi que des ouvrages pour l'orgue de J. S.j de Trienfenstein,près de Wurtebourg, dans la
Badi, Rinek,etc. Depuis1839,MM.Rob.Cocks secondemoitié du dix-huitièmesiècle, a publié
et d« ontconfiéà M. Bisohpla révisionde tou- c Sonata pro ctaiicAonfto,Wurtehourg,In-fol.
tes les éditionsd'oeuvres classiquesqu'ils pu* max.
bilent Cet estimablelittérateur-musiciena misa B1TTI (MfcBTiKBixo), vlolontoe et composi-
beaucoupd'exactitude dans ses traductions, et teur au servicedu grand-duc de Toscane, vi-
les a souvent accompagnéesde notes intéres- vait à Florence, en 1714, lorsque le mettre de
santés. chapelle Stœlzel passa dans cette ville. On a
B1SONI(Amonts),mettrede chapelleà Lugo, de lui os livrede sonatespour bautboiset basse
a'est bit connaître, en 1788,par une messe à continue, et douzesonates pour deux violonset
quatre voix,dont l'Indice de' Spettacoli Tea- basse.
trali (1788)a rendu compte. BITTOSil (Bernard), compositeur italien,
l,
BISOZZI (Jacques), médecinitalien, fixé en naquit à Fabriano, dan» l'État de l'Église, en
Allemagne,est, auteurd'un pelil ouvrage inti- 1755.Son père, Mario Bittonl, t.îonais, était
tiilé s Viememchliehe Stlmme und ihr Ce- établien celle villecomme mettre de chapelle
brauehfûrSângerundSângerinnen(\A voix do Salnt-Venanxio. Ce fut par ses soins et par
humaineet son usage pour les chanteurs et le- les leçonsd'un maîtrenommé Lombard!, que
cantatrices);Lelp»ick,W. Engelroann,1838, pe- I Bernard Bittonidéveloppa seaheureuses facul-
tit to-8°de U2 2pages avecune planche. Ce petit tés pour la musique.Ses progrès furent si rapi-
livre, écrit sous la forme de lettres, est un des | des,qu'àl'agededix-huitansil futdéstgnécomme
meilleurequ'on possède sur le su)et qui y est matlre, à Rleti. Aprèsy avoirpasté une longue
traité. suited'annéesdam tee fonctionsmagistrales,il
BISSE (Toohxs),docteuren théologie,chan- fut rappelé Fabrianopour y occuper la mfime
celier du collègede Hereford,mort en 1732, a position.Il hésita d'abord entre sa ville natale,
fait imprimer un discoursacadémique sur la où il était désiré, et Rieti, oùil laissaitde nom.
musique, sous ce titre 0» JUusick sermon breux amis; maisenfin il se décida pour Fa-
Londres,1729, to-8°. briano,où il passa le reste de 6arie. Il mourut
BISSON (Iioois), musicienà Paris, adonné i d'apoplexieà l'âge de près de soixante quatorze
to Chansons réduites de quatre parties en ans, le 18mai 1829.Doué del'instinct de l'art,
duo, sans rien changer la musique des tu* Bittoniaurait pu setaireune brillanteréputation,
périeum, excepté quelques pauses Paris, s'il fat sortidu cercleétroit de deux petites vit-
Nicolasdll Chemin, 1687. –ï° Trente chansons les, où touteslesressourceslui manquant il n'en
à deux parties, par E. Ganlane, A. de Villers, pouvaittrouver qu'en lui-même,il avait acquit
et L. Bisson;Paris, NicolasduCliemin, 1&C7,I une habileté remarquable sur le violon, et ne
in-8». connaissaitpas dedifficultéqu'il ne pat exécuter
B1SSONE (jRAx-AminoiSE) maîtrede cha- I immédiatement. Ses improvisationsdans le goût
430 B1TTONI– BLAES
tour-it-toai italien, français et allemand,excl- il l'abbayede Westminster; plusieurs morceau*
talent l'admiration des étrangers qui l'enten- de luisetrouventaossidansla collectionintitulée:
daient. II était égalementhabile organiste et Choie» Agm, Songs and Dialogues 10 the
jouait, dit<OD,dSin bon ntjlej ce qui est mainte- theorbo, Me and bast-vtol; Londres, 1475,
nant inconnudans toute l'Italie. Les églisesde in-fol.
RieUetdo Fabrianopossèdentde cetartiste 1° BLAES (AW(ou»-Jo«Epn),virtuose suri»
Une antienneet une hymneà 4 toi», pour la clarinette, professeurde cet Instrument au Con-
moraine de SaioMtosepli.– 2»Une litanieà servatoire royal de Bruxelles,eet né dans cette
4 avec les réponses du peuple.–3» Plusieurs ville, te t" décembre 1814.Destiné d'abord au
Tantum ergo à voix seule et à 4 voix. – commerce, il n'apprit la musique dans sa jeu-
40 Salve Reglna à 4 voix avec instrument»,– nesse que commeun délassement de seaautres
6»te psaumelautla Jérusalem, empoté dRIetl occupations.Après avoir été commis négociant,
en 1781,à 4 voix et instruments. – û* Un 11entracommeemployéauministèredes finances,
Magnificat,idem, où se trouveun fugue ma- et y remplitles fonctionsd'ex|iéditioniiairepen.
gistralesur, les paroles In sxcula iteeulorum, dant neuf années. Cependant la carrière admi-
Amen. – 7" Un Credo à 4 voix et orchestre, nistrative lui «ait antipathique,et ses penchant*
composé à Rieti ,en 1798. 8° Christvs foetus le portaient vers la culture de la musique; mais
est, en 10Imineur, à 4. V Un Miserere, éga- bien que son père eût été bon amateur de mu.
lementen soi mineur, ouvrage tres-dlstlngué. nique, il ne consentit pas ce qu'il se livrât à la
– io8Messede Requiem à 4 voixavec instru-
professionde cet art. Blaesavait commencél'é-
ments,terminéele 16mars mu– u* Beatut ttide de la clarinette, mats n'avait pu y consacrer
trfr a 4, avec instruments. – 13"Messe solen- assez de temps pour que ses progrès fussentra-
nelleà 8 voixavec orchestre,composéeau mis pides. Parvenu à l'âge de treize an», il écarta
de mars 1830. – 12° Enfin, beauconp de mo- tous les obstaclesqui s'opposaientà sa voratton
tels, d'offertoires et de répons pour la se- et entra au Conservatoireen 1927, sous la di-
mains sainte»ainsi que dsc sonates pour l'or- rection de Bachtnann, clarinettistesolo dn grand
gue. thé9tre,etproteasenrdanscetteécole. Les progrèa
BIUMI (JACQUEa>Paiun>s)t compositeur,né de Blaes furent rapides, et le second prix deson
à Milan, fut d'abord organisteà l'églisede la instrument lui fut décerné en 1829; mais la ré-
Passion,et ensuitede Salnt-AmbroiM. il occupa volution de 1810ayant faittonner le Conserva-
cagedernièreplace Jusqu'àsa mort, arrivéeen toire, cette école ne fut rouverte qu'au mois
1652.Sescompositionsconsistenten un livre de d'avril 1832.Cependantles étudesde Blaesn'a-
Magnificat«quatre, cinq, six,sept et huit vois vaient pointété interrompues; son talent avait
un livre de Fantaisies à quatre parties; on grandi, et lorsqu'il se présentaau concours en
Uvrede Motets a deux, trois et quatre voix;¡ 1834,il y obtintle premier prix. A cette époque
Canami da ruonar alla Jrancese a quattro il jouait la petite clarinette solo dansles concerts
e ottovod; Milan,1047.Kamiétaitencoretrès- de la société nomméela Grande harmonie 1
jeune, lorsqueBonometti (voy,ce nom)insérades mais il reconnutbientôt que cet instrumentexer-
motetsde sa compositiondansla collectionin- çait une lâcheuseinfluencesur sa qualité de son
titulée Parnatm musteus Ferdtnandceus¡ lorsqu'il louait la grande clartnette, et Il cessa
Venise,lois. d'en jouer. Aprèsn'être fait entendre dam quel-
BIZARRO (.), compositeur, vivait à ques concerta à Bruxelles et dans les autres
Romeau commencement du dix-septièmesiècle; villesde la Belgique,il partit pour Paris, et yfit
il tut membrede l'Académiedes Caprtccicsi. la connaissancede Béer, dontles conseilsfurent
Onconnaît de lui :– 1° Trattulttesitoiadw, très-utiles a son talent. Les snecès qu'il obtint
(re e quattro voci concertai, op. 1; i» Vent- alors dansquelquessaf&ns,parle charmedttt sons
sia, op. Atett. Flacentt, i6îo. – 4«II seconde qu'il tirait de son Instrument, furent les pré-
libro de TrastvlU etlivi concerto» à 2, 8, a curseurs du succès plus éclatant-qui l'attendait
AeaHi ibH. 1621,in-*«. –3°Sladrigali a due, dans cette grande ville. De retour à Bruxelles,
treeqmttrotoei, Venise,Aless. Vincenll,tOJI. 1. i) y donna nn brillant concertA la suite duquel
4* Alotettia dnque, llb. 1, op. i; Venise, les titres de professeur honoraire au Conserva-
Vincent!,1633,in-4». toire et de clarinettistesolo de la musique du roi
BLACKWELL(l8AA0), musicienanglais, lui lurentaccordés.
vécut dam la secondemoitiédn dix-septième En 1839,Blaesretourna i Paris, et cette rois
siècle.Onconserve quelquespiècesde musique il fut admis à s'y faire entendredam un concert
sacréede sa compositionà la chapellerojale et donné dans la salledu Conservatoirepar l'atao-
BLAES – BLAHETKA 43.
dation des artiste»de oet établissement,connue BLAIIA (ViKcnrrdr), docteur en philoso-
sous le nom de Sociétédu Concerta. Son ta.
phie,médecinet professeurde technologie,d'IuV
lent y Htune vive impression,et les Journauxde toire naturelleet de
géographieà Prague, naquit
musique,organesde l'opinionpublique,s'eupri- danscettevilleen 1704,Danssa il
mèrent à cette époque en ternie*ajmiratifs sur sait pour un des musiciensles jeunesse, pas-
plus instruits de
l'effet qu'il avait produit. Quelquesjour» après, la Bohême;maisles auteurs de la nonvelte En.
la Sociétédes Coneertalui en donna un nouveau cyctopédfsmusical»l'accusent de
n'avoir et*
témoignage,en lui offrant une médailled'hon- qu'un charlatandont l'Influencefut plus nuisible
neur. En 1840,Blae*parcourutla Hollande,pour qu'utile a l'art. Kn
1705,il construisit un piano
y donnerdea concerts,qui furent aussi fructueux en formede clavecin,auquel Il appliqua*
pour son talent quepour sa bourse pub il partit 1° Une musiqueturquecomplète,cachéederrière
pour la Russie, ou l'attendaientde nouveauxet des rideauxde soie, et composéede
cymbales,
brillants succès. Il y passa près d'une année;¡ triangle, sonnettes,grosse
caisse, ete. î° Un
mais il fut rappelé à Bruxelles,vers la fin de registrede jeu de flûteavecun clavierparticulier.
1843, après la mort de Baelimann,pour luisuc- 3" Untambouravec un flfre. 4° Une ma.
céderdansla placede professeurde clarinetteau chine qui, mise en mouvement une
par pédale,
Conservatoire.Depuislors, Blaesa fait plusieurs imitait parfaitementle bruit de l'ouragan, de la
voyageaen Hollande,en Allemagne,et en Suisse grêle,du tonnerre. s» Uneautre machinepour
pour y donner des concert»,et s'est fait partout imiterla cornemuseet lescastagnettesespagnoles.
applaudir comme un artiste de premier ordre. 6' Un cylindrecreux rempli de dragées dont
BLAES (M«*Euu), cantatrice distinguée, le mouvementde rotation imitait le bruit d'une
connue d'abord sons le nomde«<(• iteerii, qui forte pluied'orage.-7» Enfin une
trompette
est celuidelta famille,est néeà Anvers, vers 1820. miseen vibrationpar an soufflet Cette curiosité
Douéed'une voixsympathiqueet expressive,elle excita pendantquelquetempsun intérêt assez
vif;
e'adonna fort Jeunea l'art du chant, et débuta mais on Ontt par l'oubliersi bien, qu'on ne sait
avec succèsdanstes concertaà Anvers,à Bruxel. pllll mêmeaujourd'huisi te
pianodeBlaha existe
les, et dans d'autres villes de ta Belgique.En encore.
1840, M»«Heertiut unvoyageen Allemagne,où BLAHACKou BLAHAK(Jc*»n), com-
t'attendaientde nouveauxsuccès. A Leipsick, positeuret mettrede chapellede l'église Saint-
Mendelsolm,charmé par son talent, la fit chanter Pierre, à Vienne,né en 1780,à Baggendorf,ec
dans plusieurs concertede la Gewandliaus,qu'il Hongrie, est mort à Vienne, le 16 décembre
dirigeaitalors, et elle y produisitune vive sensa- 1846.Ses composifioiM pourl'Églisesont; I» of.
tion. Dans('annéesuivante,ellese rendità Ssint- fertoire(Domine in auxilim), pour soprano
Wtersbourg, oq elle chanta pendant touteune solo, avec î violons,alto, violoncelleet C. B.,
saison. Ayantépouséson compatrioteM. Blaes, op. 1; Vienne,Diabelli.–2° Quatre Tantum
elle a fait avec lui depuis lors plusieurs voyages «»yo,pour4 voixet orgue,
op.2 Ibld,– 3» or-
en Hollande,dans les provincesrhénanes, en AI. Moire {Confitebor««,
Domine), pourténor,
lemagneet en Pologne partout elle s'est fait 2 violon»,alto, violoncelle,C. B. et orgue,
op.
applaudir. Fixée à Bruxellesdepuis plusieurs ibid, 4» Offertoire(Saléemaria), pour so-
années, M™ Blaes-Meertis'y livreà l'enseigne- prano,idem,op.4; ibld. 6° Offertoire(Salve
ment de son art. JesupU), pour sopranoet violon solo, avec a
BLAESING (Dxvœ), professeurde mathé- violons,alto, Violoncelle, C. B. et orguo, op. 5;
matiquesà Kœnlgsberg,et membre de la Société ibid 6* Offertoire(/tutus et Palma /foreéU),
royaledesSdencesde Berlin, naquit à Konlgsberg, pour basseet orchestre,op. e ibid. 7° Of-
le 39 décembreteeo. lia publié unedissertation fertoire (Beatus vir), pur ténor avec quatuor
intitulée De Sphœranm Ccelesttumsympfio- d'instruments
à cordes,op. 7; ibld. –6° Pater
»ta;K«ralgsl>er&Jn4«}i70S.Le8nJet dece mon- noster, pour4 voix et orchestre, op. 8j Ibid. –
ceau sut puisé dansle commentairede Macrobe 9° Offertoire(Ctonmi ad
te), pour sopranoet
«or leSo»j«<feScfpio».BIaesingeitmortle9oc. clarinettesolo avec
quatuord'instrumentsà cor-
tobre 1719.
des,or>9; ibid.– 10»Offertoire(Dmine exaudl
BLAGRAVE(Tnoiws), musiciende lad», me), pour basse solo, avec quatuor d'instru-
pelle de Charles», roi d'Angleterre,a composé montsà cordes,op. 10}
Vienne,Haslinger.
quelquesmorceauxpour le citant; on les trouve BLAHETKA (Léorouiim), pianiste d'an
dans les Select ayres and dialogues
Londres talent remarquable, tilledo Joseph Blahettta,
J6«9, in-folio.Son portrait se conserve due professeur de mathématiques,est née À Gun-
l'écolede musique &Oxford. tramsdorf,près de Vienne,le 15 novembre180».
433 BLA11ETKA BLAlNVILUC
Le*premières leçon»de musiquelui furent«ton- (Antoine-Joseph), pour l'enseignementde la
née* par M™"Traeg puis elle fut confiteaux musique, est un véritable p!agial;cnr le livre
soinsde M" tloCibbitii, née Koieluch,pourle de celui-ci, publié en 17&3, eut antérieur do
piano.Lasage directionde cette dame développa plusieurs année»&la rédactionde l'ouvrage de
rapidement !e»raret dispositionsde son flève. Blain. (Ko;. Dcuas.)
Joseph Czerny acheva i'édiflee de mu talent. BLAINVILLE (Ciiables-Hemu), violon.
M»* Blalielkan'était Igéeqiiedelitiit ans<|uaml rdlîstc et maître de musique à Paris, naquit
elle joua pour la premièrefois en publie; son dans un villageprès de Tours,en 1711 et mou-
habileté précoce excita, l'étonnement de Ion» rut a Pariseu 1769. La circonstancesde sa vie
ceux qui l'cnlcndirent;et, ce qui est plut rare, sont ignorées on sait seulementqu'il fut pro-
cette fleur hâtive se transforma plus tard en tégé pat la marquise de Yitteroy,à qui il en.
un beau fruit artistique, au talent de pianiste seignait la musique. Les compositionspubliées
que possédaitla jeune virtuose, Payer ajoutaj par cet auteur sont 1" Bouquet à la mar-
par ses leçon» celui de jouer du physltarmo- quise de Villeroy. î» les Plaintes inutiles,
nica avec beaucoupde goût de délicalessnet cantatille. 3o Symphonies à grand orches-
d'expression et Simon Scclitercompléta cette tre, op. 1et a, 4" Les grandes sonates de
brillanteéducationmaslcalepar un coursd'har- Tartini arrangées en coneerti grossi, h sept
monie et de composition.Dans son enfonce, parUes.Ses ouvragesthéoriquessont 1°L'Har-
MU*Blahetkafaisaitde petits voyagesaux envi- monie théorico-pratigue Parts, 1751, in-4°,
rons de Vienne, pour s'y (aire entendre; plus oblong. 3° l'esprit de l'art musical; Ge-
tard ellea voyagé dans toute l'Allemagne,en nève, 1764,in-8". Une traduction allemandede
Hollande,en France, en Angleterre,et partout ce petit ouvragea été insérée dans les notices
elle a *té considérée commeun des beaux ta- {ffackrichlen), de Hitler, p. 308473, sous ce
lents de IVpoqueactuelle. Kalkbrenneret Mos- titre Dos WesenlUehe der musllialticlun
chelessesont plu à luidonnerdesconseilspour Kunst.oder Betrachtimgen ûber aieMusick.
conduireà la perfectionce talent déjà si remar- ~r Histoire générale, critique et philologi-
quable.En 1840, elles'estfixéeà Boulogne,et s'y que de ta musique; Paris, 1767,in 4\ Quelques
eat livrée à l'snseignemeatjusqu'à ce Jour. biographes, notammentM. Quérard(La France
MU'Blabelkaa beaucoup écrit pourie piano ses littéraire, t. f, p. 346),indiquent sous la date
œuvras publiée sont au nombre d'environ70. de 176 cet ouvrage, et donnent le titre d'un
Parmi ses compositionson remarque 1° Va- autre UvredeBlainvitle de cet manière His-
riations concertantes pour piano et violon. toire générale et particulière de la Musique
2» Variationsbrillantespour piano et orchestre, ancienne et moderne!Paris, 1707, in-4».Cest
op. 4 et 14. – 3«Variationset rondeaux,avec une doubleerreur car il n'y a pas d'exemplaires
quatuor, sur des thème»d'opéras. – 4*Un trio du premier de ces ouvrages avec la date de
pour piano, violonet violoncelle,op. 5. &°So- I7fit, et le secondn'existe pas. Tous eu écrits
nates avec violon obligé, op. 15. – o° Beau- sont au-dessousdumédiocre.En 1751,Blaioville
coup de variationspourpianoseul, sur des thè- annonça dans une brochure Intitulée EsstA
mes connus. 7" Six citansonaallemandes, sur un troisième mode, la découverte d'un
avec piano. 8° Une piècede concert,avecac- mode nouveau,qu'il appelait «iode mixte oit
compagnementde quatuor; un duo pour piano mode hellénique, parte qul tenait le milieu
àquatre mains. – goDespolonaisespour piano entre le majeuret le mineur. Ce prétendumode
et violon et pour pianoseul, etc. Tous ces ou- mixte n'était que le plagal du troisièmeton du
vragesont âé gravés à Vienne,Leipsick, Bonn p&n-chant, ou, si l'on veut, le mode mineur de
et Hambourg.En 1830,M"'Blahetkaa laitjouer la, dont 11avait banni la note sensible, et qu'il
au théâtrede la Porte de Carlnlnie, à Vienne, faisaitprécéderde la dominant»à la tonique. JI
un opérade sacoinnosiUou intitulé le* Brigands fitl'essai de son mode dans une symphoniequi
et le chanteur, dont quelquesmorceauxont été (ut exécutéeauconcert spirituel, le 30mai 1751.
applaudis. J. J. Rousseauécrivit à l'abbé Haynal,alors ré-
BLAIN (.), né à Lyon, daus la première dacteurdu Mercure, en sortant dtt concert,une
moitié du dix-huitième siècle, a soumis à l'exa- lettrequi parut dans ce journal au mois de juin
men de l'Académiede cette villeune ililhode suivant, et dans laquelle il exaltaitla découverte
typographique du Bureau musical, dont W, de lilainville.Serre, de Genève, écrivit aussi à
manuscritest à la bibliothèquede la ville de l'abbé Raynalfine lettre où il prouvait que le
Lyon, sonsle n" »B5, in-folio.Cette méthode, nouveau mode est illusoire. Cette lettre parut
imitée du Bureau typographique de Dumas daus le Mercure de septembre de la meuto
BIAINVIU.E BLANC 433
année.Blainvillej réponditpardes Observations, BLAMONT »orin-
Inféréesan Mercure de novembre 175t. Strre tendantde la (PiunçoisCOMNDE),
musiquedit roi, naquit a Ver-
démontrata futilitéde ce» observationsdansone
«ailles,le 22 novembre 1690. Son père, qui
autre lettre à laquelleBlainvilleréponditencore était musiciendit
roi, lui donnalas premières
par une Dissertation sur les droits de l'har- leçon».A l'Agede dix-sept ans, Blâmant fui
monieet de la mélodie. Cette dispute, ou tout admisdansla
musiqnede la duchessedu Marne,
l'avantagefat ducôté de Serre, seterminapar les qui luicontinuatoujoursaa protection.Son dé-
Essais sur les principes de l'harmonie que ce but dansla compositionfut la cantate da
Cires
dernierpubliaen 1763.{VoyezSesrb.) Blainville dontUlande fut si
satisfait,qu'il sechargea sur-
« composé la musique de David et Jonathan de donner
le-champ à l'auteur îles leçonsd'har-
et de Midas, balletsnon représentésa l'Opéra. monieet
de.contse-point.Fagon, intendant des
BLA1SE (.). basson de la Comédie Ita- finances, lui fournit en 1710 les
moyens de
lienne, entra à l'orchestrede cethtttre en 1737, traiter avec Lulli lils de la
chargede surinten-
et fut chargel'annéesuivantede la composition dant dela ditroi. Quatrean* après il
des divertissementsqu'on y mêlait aux corné» donnaà musique
l'OpéraUs Fêles grecqueset romai-
dies. En 1738, il écrivitla ballets A' Orphéeet nes, qui établirentaa
réputation,et qui lui va-
des Filets de Vulcain. Ces pièces furent sui- lurentla cordonde Saint-Michel.Blamont
vies dn Pédant, des Amoursde Cupldon, de jusqu'à pana
l'âgede soixante-dix ans une vie tran-
Psyché, et de quelques autres ballets.Dansles quilleet honorée,et mourutd'une
intervallesde ces ouvrages, Biaiseécrivait des hydropisted«
poitrine,le 14février 1700. Ses principauxou-
marche»,pan de danse, symphonieset entr'actes vrages sont t t»Us Files
grecques et romai-
pour des comédies. En 1769, il composala nes, 1723. -2" Lesfêtes de
Thitis, ballet eu
musique «Isabelle etGertrude,opén de Fa- trois actes. 3« Plane
etBndymian, t731. –
vart, qui obtintun brillant succès,puis Annette Vies Caractères de l'Amour, 1738.– â" Ju-
et lubin, ouvragedu mêmeauteur qui ne fut
piter vainqueur des Titans, pour le mariagu
pas moins bienaccueilli.Oa connaît aussi de lui du Dauphin,ait 1745. 6° les Amours 4,1
te Trompeur trompé, opéra en un acte. En
printemps – 7° te Retourdes dieux sur la
1784,Biaise a publié trois recueilsd'airs qu'il terre, 1725. 8»Cantates
avaitécrits pour la Comédie Italienne.Grimm deuxièmeet troisième française»,premier,
livres.- 0° Cinq recueil*
s'exprimeavecbeaucoup de méprissur la mu- d'airs sérieux et à boire, à une et deux voix.
sique de cet auteurdans sa correspondancelit. – Vf Deux Uvresde
motets, gravés k Paris,
téraire; cependanton trouvedes éloges de ses filament avait écrit aussi la
divertissementsdanste Mercurede France, du sieurs ballets musique de plu-
pour le servicede la cour il*
mois de décembre 1768 (p. 2887), et Cafliaux n'ont
pointété joués à l'Opéra.En voici la liste
parle de cet artiste commed'un dominode mé- l" Fêtesou divertissements, 1721. 2« Les
rite, dana son histoire manuscritede la musi- Présentsdes dieux, 1787. – 3" Les Fêtes du
que. Biaisaeat mort à Parisen 1772. labyrinthe, 1728. 4» La Nymphe de la
ULAKE(Bf.NMnm),néen 1761à Kinspland, Seine, 1739. i Le Jardin des Hespnides,
.iiinmençnl'étudedn 'violonen 1760.En 1788,il 1739.– 8» Zéphire et Flore, novembre1739.
sa renditàLondresoùil reçutdesleçonsdAntoine –7° L'Heureux Retour de la
reine, 1744. –
Thanroell violonistebohèmed'un grandtaient. 8» LesRegretsdes btau&art*. – 9» II JPaslor
Il s'adonnaaussi plus tardà l'élude du piano, et /Mo.L'harmoniede Blamontest assez correcte
reçut des conseilsde Clemenli.Entré à l'orches. pour le tempsoù (I écrirait, mais son chant cet
tre du Théâtre-Italien, il en fit partie pendant faibleet dépourvude verve. Outreses
composi-
dix-huit ans. Eu 1789,il quitta cette place pour tions, on connaîtaussi de lui un petit écrit in-
entrer, en qualité de professeur,dans une école titulé Essai sur let goûts anciens et moder-
publiqueà Kensington;maisen 1810,une ma. nes delà musiquefrançaise; Paris, 1754, in-
ladie l'obligeaà se retirer. tl a publia 1° Trois 80. Blamont,devenu vieux
plaidait dans cet
oeuvresde six duos pour violonelalto. – 20Six écritla causede la musique surannée&
laquelle
sonatesaiséespour le piano, avec accompagne- ses ouvragesappartenaient, contre
les partisans
ment de violon. 3° Neuf divertissements delà musiqueitalienne,et en particulier contre
pourptano, avec accompagnementde violon. les attaquesde 3,-i. Rousseau.
4" Collectionde musiquesacrée avec accompa- BLANC (DinnwLe), musicien français du
gnementd'orgue. – S»Duo pour violonet alto. seizièmesiècle,a donné -.Airsdes plus excel-
6» Trois rolos pour l'alto avec accompagne- lents musiciensde notre
temps, sur aucunes
mentde basse. poésiesde Bayf, Bellemt, du Bellay, Jamin,
biogr. univ. nrs msicrnss. – T. 1. js
434 BLANC – BLANCHARD
Béton Modène,
Dttportes, miièqvaUefartiet.Va^n Adrien Echome(ria,tivetraclatmde
LeRoy,1679. »o&3,in-folio.
BLANCHARD (Esrarr-losEra-AimHiiE)
BLANC (Hubeot las). Vote» Lwusc. abbé, l'un des maîtres de la chapelledu roi, dut
BLANC (Aoowbb), violoniste e t eoroposi- h Jour a un médecinde Pernes dans le Comtat,
le «4 jute et
tror, né à Msnosque(Ba»e*Alpes), naquit le 2a février 1600.Après avoir été en-
en-
M28, fut envoyéa Pari*à l'âgede trais»an», fat de chœur &la métropoled'Alx, sous la dl-
tra au Conservatoire en 1841 dansune classe de-
reclion de Guillaume poitevin, II fut nommé
concours on de cet
violon, et y obtot au prix maîtrede musiqueduchapitrede Saint-Victor,a
instrument. Il y fit ensuite desétudes de com-
Marseille,à l'âgede vingtet un ans. De làil passa
Ce ar-
positionou la directiond'Halévy. Jeune à Toulon,puis k Besanconet à Amiens. En 1737
tiste «e distingue par le genre sérieux de «es- il fit chanter devant le roi le motet laudate
fort rare enFrance dam
compositions,aeepUon Dominum, de sacomposition,donton fatsi con.
ce temps da musique futile. Su ouvrages le» tent qu'on Ini donnaune des quatrechargesde
plus importante sont! i» Trio pour piano,r maîtres de la chapelleda roi, vacante par la
violon et violoncelle. V Trio pour piano» mort de Bernier.Il obtint aussi un prieuré en
flote et violoncelle. S» Tri» pour piano., 1749, avec une pension sur une abbaye, et en
clarinetteet violoncelle. 4»trio pour violon, 1748,onle fit directeurdes pagesde la musique.
alto et viotoocelte. fi-0 Trois «aatuers pour le roi lui accordaen t7«4 le conton de Saint'
instruments à cordes. »• QuaWwpour piano, Michel, vacant par la mort de Ramena. Blan-
violon, ail» et violoncelledédié à Rossini, et chard est mort à Versailles, des suites d'une
publiéavec une lettre de cet nomme célèbrey fluxionde poitrine, le 10avril 1770.La Biblio-
à Parte, ches Riehault. – 7» quintettes pour thèque impérialede Paris possèdeunrecueilma-
9 violons, S aHoset violoncelle. 8» » qato- nuscrit de motetsde cet auteur. CafOaoi rap-
trtte* pour 3 violons, alto, violoncelleet con- porte dans son histoirede la musique(Mss.de la
trebasse. – 9» Deux sonatesPour pian» seul. même Bibliothèque),l'anecdotesuivante> « Un
– io» Trois «mate* pour piano et violon. – « musiciende la chapelle de Versaillesm'a ra-
U» Quintettede concertpourpiano,violon, alto, « conté qu'un des plus grands mallres d'Italie
violoncelleet contrebasse – no Quintettepour étant venu rendre visiteà l'abbé Blaacbard,et
flûte, clarinette, cor et basson.On a aussi de ayant examiné quelques-unesde Ma parti-
M.bue une sérénadepourpianoet violon étude « dons, fut si surpris, que n'ayant point de
pour violonseul; deux romance»pour violon- « termes asses forts pour marquer son admira-
celle}la Far/alla, petit scherzopourKalloavec « tionr il se prosternaaux pieds du musiciene»
aeeompag»ementdepianoohligé;descli<Btin>S8U8 « posture d'admiration,avoaant qu'il n'avaitJa-
accompagnement^pensée*fugitivespourpianof <rmais rienvu de si beau. » Jene sab quni pou.
air variépour le même instrumentaveoun pe- vait être ce grand maîtred'Italie, mais J'ai exa-
tit rondo.Quelques-unesde cescompétitionsont miné la musique de l'abbé Blanchard,et je l'ai
été exécutéesavec succèsà Paris dansles séan- trouvéeassezplaie et mal écrite,
ces de quatuors et de quintettes.Toutefoisil est BLANCHARD (Hcnm-Loou), violoniste,
à craindrequ'il n'f ait un peutrop de baie dans compositeur, littérateur et critique, né à Bor.
le travailde M. Blanct avoirlaitlent de choses,- deaux (Gironde),le 7 février1778, mortà Pari»
dans un genredifficile,à trenteet unans r C'est le 18décembre 1S59.Son père lui donna les
tes
beaucoup.A trenteans, Beethovenavait publié premières leçon»de violon, et Beck dirigea
trois trios de piano, et avait condamné à- l'oubli premièresétudes d'harmonie. Pluatard il reçut
les autres productionsde sa Jeunesse. des conseilsde RodolpheKreulsterpour son ta-
BLANCANI (Joseph),en latin Maneanm lentde violoniste.Arrivé|eune à Paris, il étudia
né à Bologne en JW6, fut profesxenr de le contre-point et la fugue sous la direction
Jésuite, sadisait élève de Haydn, puis
mathématiques» à Parme, et mourut dans cette de Waller.qui
de Méhul et deRelcha. Devenuchef d'orchestre
ville, le7 Juin IBM.Il a expliquéles problèmes
du Théâtre des Variétésen 18*8,Blanchardcon-
harmoniquesd'Arislotedans un livre qui a- pour
iWx*x ArUtoUllslocamUhmatiea ex «nt- serva cet emploi Jusqu'en Ma», et dans celle
et exptteala. Bo- partie de sa carrière Il composaune multitude
vertit «jus operibnt.colteeta
d'airs de vaudevillepour tes pièces nouvelles,
logne, 1615,in-V. Les explicationsde Kancani des mélodiesfacilesque rele.
ne sont guèremoins obscuresque les problèmes oii l'on remarquait
cachet d'élégance et de dis-
du philosophede Slagyre. Ona publiéaprès sa vait un certain
mort un ouvrage de sa composition,intitulé tinction. La plupart de ces airs sont deve-
BLANCHARD BLANCHET 436
nos populaires. La talent de Blanchardpour la Blanchardlaisserala preuves les plas-aolidesde
compositionm se bornaitpu à ces légère»pro- un mérite,parceque c'est là qu'il a porta le plus
ductions,car ses étudesl'avaient conduità écrire de persévéranceet d'activité. Sa premiersessais
aveccorrection,et à la connaissancedes formes dans cette partiede l'art parurentdans la Pan-
seientiBqueade la musique, il a écrit dea duo» dore, en1838;puisilfatroUaboratenrdel'ltfroj»
de violon,des quatuors pour alto principal,des lilUrairtet musicalede Paris en 1833, dujour*
concertlni pour violon,des airs variéspour cet naldesthéâtres Le Foyer, qu'il (11presquesentt
Instrument, une fantaisiepour violonet harpe, li» Mondedrame/igné, en 1836,et enOnde la
desquatuor»pour quatre violon»,dont un est Revueet la Gatelle de Paris, a laquelle« tra.
termtné par une fugueà quatre sujets. Malheu- vailladepuissonorigine,et qui renfermeune im-
reusement pour cet artiste, né avec une lira» mente quantitéd'articlesde tout genre due à sa
reuaa organisation,il éprouva longtemps la fu- plumefécondeet spirituelle.La critiquede Blan-
nette influence de la vie de coulisses des petits chardest celled'an musicieninstruit elle se fait
théâtres influencepresque Irrésistible et qui remarquerd'ailleurspar sa politesseet sa bien.
conduità l'Insoucianceet à la dissipationd'un vaillance, bien que parfoie malicieusett rail»
temps préeleut. Blanchard eut un autre mal. leusejusqu'à l'éplgramme.On luidoit quelques
lieur, ce fut de disperser l'action de ses facul- bonnesbiographiesimpriméesdaus les recueils
tés surdesobjets différents,au lieude la concen- précédemmentnommés, particulièrement sur
trer uniquementsur la musique. Hommed'esprit Fr. Beck,Berton,Chérubin),Gant et d'autres.
et d'instruction,il avait du penchantpour la Ces noticesont été tirées à part. Vers la fin de
littérature dramatique, et n'y portaitpas moins sa vie, son talent de critique s'était beaucoup
de facilitéque dans ses œuvres musicales. Il affaibli.
avait beaucoupécrit avantde rien publier; mais BLANCHET (L'abbé Joseph),néàTonmon,
ayant obtenu la directiondu Théâtre Molière, le io septembre1724,est mort à Paris en 1778.
après larévolution de Juillet !83O,il profita de H n'était pas musicien; mais ayant fait des re-
cette circonstancepour vider son portefeuille. cherchessur l'organede la voix et sur son mé-
Don Pedre,el L'Hommelibre, dramesen 6 ac- canisme, il publiaun livreintitulé)L'Art ou des
tes, furentreprésentésau théâtre dontleur au- Prindpesphilosophiquesiu chant Paris, i7M>,
teur avait la direction et obtinrent environ. in-13, 2*édition,17«1, in-12. Il y prétend que
cinquante représentations chacun. Un autre Bérard(Foj/esce nom) lui a volé une partie de
drameMtn\é Les Milanais, ou les Carbonari, son manuscrit pour en composerson Art dit
était en répétition,lorsqu'il Oitdénoncécomme chant. On aperçoit, en effet quelqueanalogie
un ouvrage dangereuxau ministre qui avait la dansla méthodede cesdeux écrivains et beau-
police desthéâtres dans ses attributions le ré- coup dansle style.mais Bérard se montre plus
sultatde cette dénonciation(ut la clôtureforcée véritablementmusicien que son antagoniste.Au
4u théâtre dirigé par Blanchard.Dans4emême reste les deux ouvrages sont égalementoubliés
temps(1831),celui-cifaisait représenterai!Thé- maintenant.
être Français un autre drame dont le sujet était BLANCHET (FaANOon-ÉTitmtB),habile
Camille Desmoullns, ou les partis en 1794. facteurde clavecins,vivaità Parisver» 1660. Il
L'ouvrap était parvenuà sa quarantièmerepré- étaitsurtoutrenommépour l'égalitéde ses da-
tentation, quand l'autorité retira l'autorisation viers. Sa fille épousa Armand-LouisCouperin,
de le jouer. D'autres grandes pièCesdramatiques organistede la chapelleduroi et deNotre-Dame.
composéespar Blanebard n'ont pu être repré- Blanebet(Armand-François-Nleolas), pethV
sentéesà cause de leurs allusions politiques.Il fila du précédent, et élève de Pascal Taskin
«éconsolait de ces contrariétés en écrivant la ( Voyei ce nom), naquit à Paris en 1763, et
musiquede quelquesopéras. Unde ces ouvrages mourut danacette villele 18 avril 1818. il fut
intitulé Diane de Vernon, en un acte, hit re- aussi facteur et accordeur de clavecinset de
présentéau théâtre des Nouveautés, le 4 avril pianos, et attaché en cette qualitéla musique
1831. L'Arioste,en 2 actes, et un autre opéra du roi et au Conservatoirede musique,pendant
comiquedu même artiste, 4iré de la comédie trentercinq ans.11a publiéune petitebrochure
<lesPrécieuses ridicules, de Molière,n'ontpoint sonoce titre Méthodeabrégée pour accorder
été joués jusqu'à ce jour et ne leseront vraisem- le clavecin el le ptono; Paris, an IX (1801),
blablementjamais; mats un trio comique de ce in-8*.Son fils (Nicolas)lai a succédédans ses
dernierouvragea été chantéan Conservatoirepar divers emplois.Il s'était associéà Roller pour la
l'auteur,Mm*Damoreanet M"*Mancel,avecun fabricationdes pianosobliques. Pinstard, ayant
brillant succès.C'estdansla critique miwicnleqirc réalisésa fortune,il «'estfixéen Italie.
1».
4*0 BLANCHIN DLANGIM
BLANCHIN (Fiuaçois), musicien français | danll laeomwlssancedela musique et de l'har-
du seizièmesiècle, ne a Lyon a publié Tabu- monie. A l'âge de douzeans il fit exécuterdan»
luture de luth en diverses firme»de/antai- réglise de la Trinitéun motetet un Kyrie de «a
lies, chansons, basses-danses, pavanes, et composition.Il avait atteint sa seizièmeannée,
gaillardes. Lyon,JacquesModerne(une date). lorsquele Piémontfutenvahipar lesarméesfran-·
BLANCKENHÛLLER(Ceom»)), com- çaises en 1797, La courde Turin se réfugiaen
posileur allemandqui florhuaitdans la première Sardaigne, et la famillede Blangini,demeurée
moitiédu seizièmetiède» parait avoir vécu à sans appui, prit la résolutiond'aller chercherdes
Aogtbourg»On trouvedes pièce»de ta corni»- ressourcesen France. Arriveeà Nice,elle s'em-
sillon dans les recueilsintitulés1° Seltctls- barqua et se rendit à Maraeille.
la, Blangiiti
slmm née non/amiltaritsima Cantlonesultra donnades concertadontle succès le déterminaà
eentum, varia idlomalevocum, tam mulOpii- parcourir le midide la France, Lyon, le Dau-
elum quam etiam pauearum. Fugca quoque pliinéet la Suisse. Arrivéà Paris en
1799,il s'y
ut vœantur, a sex usqueadduos voees i SJn- fit connattraparla publicationd'un
grandnombre
gute tumartlflelose, hmettam mlrejuco»- de romanceset de nocturnes qui eurentbeau-
dilatis. Augvnlm nndelUorum, ilelchior conp-desuccès, et s'adonnaà l'enseignement du
Krietsleln exeudebat,1540, petit in-8" obi. – chantet à la composHiondramatique.
Soapremter
V Coneentosnovi, irtum vocwn, Eeelesiarum essai aa théâtre fut la Fausse
toègne, que
utulin Pruttia prxctpue aceomodati, Jeanne Della-Mariaarait laisséimparfait,et qu'ilacheva.
Kttgelmanno, Tubkinas Symphoniarum au- Cet oovraga<ufreprésenté«nt80«au théâtre Fey-
thore, ibid, 1540. Outre les pièces de Kugel- deau. Sonsecondopérafut Jouéau mêmelhéâtre
matro,on en trouvedansce recueilsoi» les noms en 180, sons letitre de Chimèreet Réalité. Les
de Jean Henzel, Tliomas Stollzer, Jttrg (sfe) rotes principauxde ce petit ouvrageétaientJoués
Blanckenmuller,et Valentin ScnneUinger. par Blleviou,M"1»Saint-Aubinet M™«Gavaudan,
3*Concenttuocto,sex, quintne et quatuor w- avec une perfectionqui en fit la fortune.Peude
eum, omnium juaindissimi, nuspiam antea tempsaprès, il donnaseul Zéliett Terville,qui
sic editi. AHgmlseVindelicorum, Philippin eut peu de surces, et plusieurs autresouvrages,
VMardvs exeudebat, lbts, petit in- obi. tant àl'Opéra-Comique,qn'à l'Académieroyale
Gerber, qui. a fait deux articles de Blankm- de musique. La voguequ'avaient obtenuequel-
mùller et de Blanchtillter (J.I.), cite un quee-unesdes romancesde Blanginiluitit bientôt
recueil de cfeannoMmemiaine», imprimé vers «m>brillanteréputationdant la haute sociétéde
1548,dont il existean exemplaire t'as» la bi- cette époque. Toute»les femmesà la modevou-
bliothèque de Zwickau,et qui a pour titre laient l'avoir pourmettrede chant caralorsl'art
SammUmgveltlicher Lieder/ûr ÏSiimmen, du chant consistait, pour le monde parisien,à
M'; mais il ae fait pas connaître le lieu de hien dire des romances.Blanginiavait organisé
l'impression.On trouve dans cet ouvrage des drx matinéesmusicalesdans sa maisonde la rua
piècesde BtanekmûUer,nom mal orthographié Btwse-du-Rempsrl,où se réunissaitl'élite dela
par l'imprimeur. «ociété.ltyy faisait entendre de bonnemusique
BLANCUS ( JACQcea). Vty.BUSCHl(Jac- italiennechantée d'une manière agréable,et se*
ques). romancesnouvelles,dont il faisaitainsi la répu-
BLANCUS (CaawroMiB).Voy, BtANCHI tation. Appeléà Munichen 1805, il y m repré-
(CnsisTOPag).). senter unopéraintitulé Encore-un tour deCalift.
BLANDRAT! (Jbas-Piebbe), eompositear qui loi valut le titre demaître de chapelleduroi
de l'Écoleromaine,versla lindn seizièmerièele, de Bavière.L'année suivante, la princesseBor-
fut maîtrede chapellede la cathédrale de Gio- ghèse, strar de Napoléon,le nomma directeur
venawo.dan»le royaume de Naplea,et membre de sa musiqueet de ses concerts; en 1809,le
de l'Académie des Zelanti.Il «'est faitconnaître roi de Westphalie Ini conférale titre de maître
par un ouvragequi a pour titre Sacra: ean- de sa chapelle et de directeur de sa musique.
liones 2, 3 et vocum,op. Ul. Roma, Robloltt, Rentré en Franeeen 1814,Blanginiy a succes-
1025,et Venise,Bart.Magni,1627,\vAa. sivementobtenu les titres desurintendanthono-
BLANG1NI (Josi:pn-MAaig.F£ux), né à raire de la musiquedu roi, de compositeurde la
Turin, le 18 novembre1781, a fait ses étudesmu- musiqueparticulièrede S. M., et de professeurde;
siraies comme enfant de choeurà la cathédrale chant à l'École royale de musiqueet de déclama-
de Turin sous la directionde l'abbé Otlani, tion; mais il fut privé de ce dernier emploipar
maîtrede chapellede celte «tftli«e.Doué de dh- un arrêté du vicomte>tela Roclicfoueanltqui
poeitionsprécoce*,Blanginilitde rapides progrès avait alors la directiondes beaux-artsau mini*-
BLANGINI – BLASKENBURG 437

ferede tomaison du roi. La liste desouvragesde cieux,il plaisaitaux femmesqui le protégeaient.


«lèvesde ebant la reinede Bavière,
Blaogloite composede cent «oixante-qtiatoi» It eut pour s
romance* en treate-quatre recueil»! de cent la rainede We»tphalle,le roi de Hollande(Louis
soixante-dixnocturnesà deux voix; de dix-sept Bonaparte),la reine Hortense,la princessePau-
recueil»de CanmtetU, pour une et deux volxj¡ lineBorgnes», pour qui, suivantses Indiscrétions,
de
de six motet»}de quatre messesè quatrevoixet il fut quelque chose de.plus qu'un maître
on nombre
orchestre, et des opéra»suivant»s La Faune chapelle laduchessede Henry,enfin,
de damesde la pl«s hautenoblessede
Duègne (avec Della-Maria),en trois actes, en Immense
relationsluiprocurèrentdes
«Wi Ztlie et Tervitle, en 1803; Chimère et toutel'Europe.Ces
du Consulat
Réalité, en un «de, »M>3;Encore un tour de avantagesde tout genre. Le temps
luiune source
Calife, en un acte, » Munich,1 805tiephtali, ou et de l'Cmpiie fat surtout pour en-
les Ammonites, en 3 acte*, à l'Opéra de Pari», de prospérité.Sous la Restauration,il trouva
de H«wla du-
1806; Inès de Castro, en S actes (non repré- core de la protectionpar l'appui
eut
sente); les Files laeidémoniennes, en a actes chêne de fierry mais après1830,il n'y plus
le 11perdit
(non représenté); le Sacrifiée d'Abraham, en que malheurpour pauvre Blnngini.
la desfaillitesdené-
3 acte», à Casse),18it tes Femmesvengées,m alorstoutessesplace»a eour
un acte, au théâtre Feydeau, un s f Amour godant»lui enlevèrentde»sommesconsidérables,
il voulutréparerses pertes
philosophe, en 2 actes, à Cassel,18U le Nau- fruitdeseséconomie»
activementpour le théâtre; mais
frage comique, en 2 actes, lbid., 1812;te Fée en travaillant
ne couronna passes travaux. La plu-
argile, en 3 actes,ibid., 1812 la Princesse de lesuccès
ou n'eurent qu'âne
Cachemire, en 3 actes, ibid., 1812Trtijanoin part deses opéras tombèrent
Danases dernièresannées, sa
Dada, en 2 actes, à Munich, J8U; la Sourde- courteexiatence.
était habituelle.Il mourutà Paris, le
Muette, en acte», au théâtre Feydeau, 181&; tristesse ans.Plu-
la Comtesse de Umark, en 3 actes, au mime 18 décembre1841,à l'âge de soixante
sieurs«nnéesauparavant, M. Maximede Ville-
théâtre, 1817; leJeme Oncle, en un acte, mi connupar divers
mêmethéâtre, t820 Marie*Thérèse,m 4 actes, marat, sonami, et littérateur
avait rédigesur sessoles un volume
répété à l'Opéra, en 1820, maisnon représenté; ouvrages, F. Blan'
le Due d'Aquitaine, en un acte, au théâtreFey- quia para «oustetitre da Souvenirsde
maître de chapelle du roi de Bavière,#
aeau, 1823 la Projet de pièce, en un acte, au gini, de
membre la légion d'honneur es de l' insti-
meraethéâtre,1826;laSaint-Benri.mmaiïe,
tut Msloriqw de France (1797*1834).Paris,
Jotié au théâtre de la cour, 1825; l'Intendant,
en un acte, idem, 1826; lé Coureurdemtm, Allardin, IS34,i ..vol.in-S*de «ai pages. II y a
en 3 actes, au théâtre des Nonveantés, 1827; ¡ beasMupdovanitédans cessouvenirs;mais on
tant de succès
te Jeu de Cache-Cache, en 3 actes, au même doitla pardonnerà un artiste que
et de faveursavaient caressé dans ses beaux
théâtre, my-, le Morceau ^ensemble, en m dont
D'ailleursla plupartdes personnages
acte, idem, 1825 V Anneaude la Fiancée, en Jour». ou
s actea, ibid., 1827; (« Chanteur de Société, perteBlanginiintéressenton par leurmérite,
en 2 actes, au théâtre des Variétés,1830. Une par lesevénemenUauxquelsleurnoroeatattaclié.
BIANKEMBURG (QmauiVa»), licencié
partie dela musiquede la Marquisede Brinvil- et eu médecine,né en 1664, à
tiers, en 3 acte%à t'Opéra Comique,1831 Un en philosophie
en fut organistede la non-
premier pas en un acte, idem 1832 la Gon- Goada, Hollande, la
réforméeà Haye, et mourut en
âoliers eu 2 acte»,ibid., 1833 le Vieuxde la velle église
est auteur der ouvragessuivants la
Montagne, en 4 actes, écrit pour l'Opéra, malt 1789.U tôt het ml-
non représenté.Peut-être trop tôt oublié, Blan- Elemnta rnusica, qfnum licht
verstaan «a» de Musiec en de Bas-amtlnm
gtoiméritaitqu'ongardât le souvenirdequelques lumièresur
unesde ses compositions.Il y a de ta grâce, de (Élémentsde musique, ou nouvelle
et la basse continue),LaHaye, 173»,
rélégance et de l'expressiondans ses nocturnes la musique cents
et dansses romance». Quelques-troesdece»petites in-4" de deux pages. V ClavUUmbel
en OrgelboekderPsatmen en itrhgetangtn,
pièces, entre autres Ilesltroptard, ta Sou-
notm dis de gemeinte slngt,
venirs, Waimmu'tu? Il faut partir, ont un met detrtjde in slpl
charme irrésistible.Il y a aussi du méritedan* toi vtoegendemaatzangen gemakt,
met eieraden «mrUen en
quelquesmorceaux de son opéra de Nephlali, en hoogtebepaald vermeer-
dont un air a étéchanté avecbeaucoupde succès mulhmstverrykt, tveede dtuk,
dam les concerts. derl med «en intlnutie of mdervyting* <«*
van de Bass,
La fortune fut longtempssouriantepour Bien. de Psalmen, regelen composite
voor de blinden, en volhomen.
ont. Sa taille était petite; mais,élégant et gra- alphabet
438 BLANKENBUB.G
– BLASIUS
von ârukftmtm gtsuivwt {livra d'orgue ou ploide prima donna
pendant
de clavecin pour accompagner la chant des chantaaussi authéâtredu ml àquelquetemps et
Londres.En1830,
psaumes dansle* églises réformées, etc. La elle retournaeu Italie, et chanta sur les théâtre*
Haye, 1731,gr. in-4». La troisièmeédition a de Turin, de Crémone,de Plaidante,deTrévise,
paru dans la même ville en 1772, M*. On a de Florenceavecde brillant*succès, particulie-
aussi de cet auteur des piècesde clavecin qui remenldana U Béatrice di Tendo. Une
maladie
peuvent se jouer en retournant le livre, tous aiguël'enleva, dans cette dernière ville,pendant
ee titre la double harmonie d'un* musique la nuit dut an ta mal
t.838,à l'âge de trente-
qui en fait deux en tournant le papier e6 quatre ans. Un monumentlui a été. élevédans
prouve commentdeux font unet «nJuUdeux, j l'église de Santa-Croce on y voit son tombeau
à Foccasiondu mariage de S. A. H. Monsei- sur lequelletsculpteur
Pampalonl l'a représentée
gneur le prince d'Orange avec la princesse agenouillée.
royale d'Angleterre. Augmentéede plusieurs BLASIUS (MwniED-FRtoÉRic),excellent
lugaei, allemaxdea,
fugue», allemandes,courari6es, sarabandes, chefd'orchestredu théâtre de l'Opéra-Comique,
courantes, aarabandes,
bourrées, gavottes, menuets et autres pièces naquit le 23 avril 1758à lauterbourg, départe-
de clavecin. La Baye; LaurentBerkoske(s. d.) j ment du Bas-Rhin. Son père, blichel
Blasius,
iM». Blankenburgrat un musicieninstruitdont lui enseignales premiers principes de la reusl.
les ouvragespeuventêtre consulté»avec fruit. que et tes élémentsde l'harmonie. Veau
jenne
Son portrait, gravépar Creite,se trouve en tête à Paris,Blasius s'y fit connaître
parses compost,
du «es Slementa musica. tionapour les Instruments&vent, et notamment
RL.ANRE1.VBUR(~
BLANKEJVBURG ((Catut~rtv.n.FaéoLsic
Chrétien Frédéric par des suites d'harmonie qui eurent un très-
ne;, naquit a Colbert,en Poméranie,le 24 jan- grand succès. Admisau nombredes professeurs
vier 1744. Aprèsavoir servien Prusse pendant du Conservatoirelorade la formationde
cet
vingt et un ans, Udemandasa retraite et l'obtint établissement,il rot compris dansla réformede
avec le grade de capitaine.Il se retira à Lelp- l'an X (1803).Ce fut aussi vers le même
temps
sick, oo il se livraà la littérature.En 1786,U qu'a quitta te corpsde musique de la
gardede»
publia un Supplément à lathéorie universelle consuls,dont Ilavait été le chef pendantplusieurs
des beam-aru de Sulter.Leipaick,quatre par- année».Hse bornadès lorsa
diriger t'orcheatrede
ties In-ê»,dont Ha donné une nouvelleéditionà l'Opéra-Comique, ce qu'il lit de la manièrela plus
en
Leipsick, 1703-94.Ona refondudepuislors ce remarquablependantvingt-cinqans.Tousles com-
supplément dans l'ouvrage de Sulzer. Toutes positeursse sont rappelé longtempsavecplaisir
les trot» relatives à la littérature musicalequi lesotoquil apportait dansl'exécutiondesouvra-
sont Jointesaux principauxarticlesdeSulzersont gesquilui étalentconfiésj son
aplomb, sonsang,
de Blankenburg. Celui-ci est mort le 4 mai froid,et la délicatesse de son
oreille, qui lui
1790.Toute la partie de la musique est traitée faisaitdiscernerà l'instantla
partieou une faute
d'une manièrefort remarquabledans le supplé- avait été commise.Il a été admis &la pension
ment de Blankenburgà la Théoriegénérale des en 1816et s'est retiré à Versailles. Blasiusétait
beaux-arts de Sulster,et l'on peut affirmerque égalementdistinguéparson latent d'exécutionsur
tous les lexicographesde cetart sont restés in- le violon,
surtaclartnette.surlaflûte.etsiirlebas-
férieursa l'auteurde ce supplément.Blankenburg son.Il a composépourtous ces instrument*.Ses
connaissaitégalementbienet l'histoirede la mu- Principauxouvrageasont 1° Nouvelle Méthode
sique et sa littérature. pour clarinette, Paria, 1796. 3° Symphonie
BLAS1 (Luc),célèbreconstructeurd'orgue», concertante pour deux cors, Paris, Ozi. – 3°
né a Pérouse, uorissaftversla fin du seizième Harmonieksix
parties, Paris, Pleyel. –4° Har-
siècle. Il a construità Rome,vers îeoo un or- monte tirée des opéras
nouveaux, première,
gue de senteJeuxdam la Basiliquede Constan- deuxièmeet troisièmesuites, Paris, Janet. 6"
tin. Plusieursanciennes orguesont étéaussi ré- Journal d'harmonie &l'usagedes
musiquesmi-
paréespar lui. litaires,dixièmeet onzièmelivraisons,Paris,Le»
BLASIS (Vmcnius),fille de François Bia- duc. – 6° Divers recueilsde marcheset pas re-
sis, professeur de chant et compositeur,connu doublés. – 7° Premier concerto de violon,en
par la musique de quelquesballets, naquit à sol, Paris, Leduc. 8*Deuxième idem, en la,
Marseille,en 1804. Ëlèvedesoa père pourléchant, ibid.,Pleyel. V>Troisièmeidem, tout, ibid.,
et possédant une très-belle voixde soprano,elle Êrard.– 10° Trois quatuors
pour deux violons,
chantait avec correction, mais sans chaleur et alto et basse,op. 1, Paris, Sieber. – 11° Trois
sans génie. Engagéean théâtre Italien de Pari», idem,op. 3, ibid., Louis.– 12»Trois
idem,op.
après la retraitede M"» Pasts, elle y tint l'em- 12, Ibid.,Sieber. 13"Trois tdein, op.J9,i»id.,
BLASIUS BLAVET «»

Oii. – ti'Troi* trios pour deuxvfolonsel basse, «onart. A sonretour à Prague, il entra comme
op. 48, livra1 et î. – 15°Dix «uvres de duos premièreclarinettesoloà l'Opéra de cette ville,
pour deux violon»,op. 8, 28, 29,30, 32, 33, 39, eten 1820,ildevint professeurau Conservatoire.
43, 63, UV. t et 8. – 16*Quatre œuvre» de Depuistors IIa réunice titre celnide directeur
sonates pour violonet basse. – 17° Trios pour adjoint.Commeinstrumentiste,Blatt jouit dan»
flûte, clarinetteet basson,op. 31. til. Quatre «a patried'une haute renommée.On s'accordeot
concerto pour clarinette. –19° Trio* pour le donnerdes élogesau brillant extraordinaire de
n)êmeinstroreent,liv.i et 2.– 20°Sept «uvres son ju, à la beautédu son qu'il tire de la clari-
de duos, idem,op. 18, 20, 21, 38, 40, et 46. – nette, et i samanieraexpressivede chanter sur
21° Concertopourbasson. – 22"Six quatuors, cet instrument.Ses compositionssont aussicon-
idem. Blaiiusa laitreprésenter » POpéra-Coroi- .sidérées comme fort bonnesenleur genre. Onre-
que Pellttier deSaint-Fargeau,ou le premier marqueparticulièrementcellesdontlestitres sui-
martyr de la république française, en deux vent 1° Douzecapricesen forme d'études pour
actes, 1793, et V AmourErmite, en un acte, la clarinette,livres 1et 2; ielpsicfc,Breithopfet
1793.Onluidoitente l'arrangementen quatuors Htertei. –*jTrios pur trois clarinettes,op. a
pour deux violons,alto et basse,des sonates de Prague, Berra. 3*Variationsbrillantes pour
Hajdo pour le piano. 11a composéla musique clarinetteet quatuor(en ut mineuret en toi mi-
d'un ballet, en 1791, mais cet ouvrage n'a pas neur); Bonn, Simrock. – 4» Introduction et
été représenté.Blasioss'est retiré de l'Opéra Co- variations pour clarinetteet orchestre, ibid. –
mique au mais de mars 181», après vingt-cinq &°Introductionet variationsbrillantes sur un
an« de service,et a cessé de vivre en 1820.Une thème du Barbier de SévUle avecorchestre,
erreur introduitedans le Manuelde la Wttéra- op.28;Leipsick, BrdtkopfetH«rtel.~6°Trois
tara musicalede mtstltage été répétéedansl'En- duo*concertantspourdeux clarinettes, op. 29
cyclopédiede la musique de Schilling.On y dit ibid. 7» Capricesamusantspour une clarinette
que l'artiste dontil est question danscet article seule, op. 36, Ibid. – 8«Éludes op. 33 ibid.
e'appelaitBlastat, en français Blase, fanai» te – s» Méthode complètepour la clarinette
nom de Blau n'a été donné en France à Wa- Hayence, Scliott. Ouvragebien conçu et bien
tit». Il est dit aussidans ce mêmeouvrage que exécuté.– {««Vingt-quatreexercices, premier
Blaslas se rendit en France avec son frère qui et deuxièmesupplémentà la Méthode; ibid
jouait fort bien du basson mais le bassoniste, 11*Méthodeabrégée, théoriqueet pratique de
le clarinettiste,teviolonisteet le compositeurdu chant; Prague, RndL Blatt a écrit aussi quel-
nom«Je Btosttu ne sont qu'une seule et même ques morceaux pourle hautbois et pour le cor
personne. «ngiais.
BLATT (FiuKçow-TiUDéE),directeur ad- BLAU (Hwmias), ténor à la cour du duc de
jsint et professeuran Conservatoirede Prague, Bavière,en 1593,sons le fameuxmettre de cha-
est la plus célèbreclarinettisteexistant en Alle- pelleRoland de Lamu. Il était vratoemblable-
magneàrépoqoeactueUe.Né à Prague,en 1793, meat Français.
il se livrad'abordà l'étude de la peinture,d'après BLAVET ( Vlxm.), flûtisteet compositeur
le désir de ses parents,et, suivit tes cours de de musique,naquit à Besançon,le 13 mars 1700.
l'Académieimpériale de Vienne, où son père Filad'un tourneur, il suivait la professionde son
avait été placécommeemployé,en 1798. Onlui père,lorsqu'uneûûte,tombéeparuasard duo ses
fit étudier aussi la musique pour laquelle il mains, lui révéla le secret de sa talent. Sans
avait d'heureusesdispositions. Son père ayant autre maître que lui-même,il apprit à jouer de
cessé de vivre, en 1807, Blatt retourna à Pra- cet Instrument, et ses progrès forent si rapides
gue avec sa mère; et peu de temps après il qu'il n'eut bientôt plus de rival en France. Le
abandonnala peinture pourse livrer an liberté a duo de Lewis,Fayant entendu, rengagea à se
son penchantpour la musique. Admis comme rendrei Paris, oùUnit bienaccueillipar tous les
élève ao Conservatoirede musique de sa ville amateurs.Admisà l'orcheslrede ropéra, il tra-
aatale, il reçutdes leçons de l'habileclarinettiste vaillacontinuellementi perfectionnerson talent,
Farnick, et le directeur de cette Institution, et publiaplusieurs «uvres qui augmentèrentsa
F. D. Weber,liaienseignales élémentsde l'har- réputatton.Quelquesannéesaprès, ilfitun voyage
monie et de la composition.parvenu à l'âge de en Prusse FrédéricII alors prince royal qui
et
vingt et un ans, en 1814, a entreprit de longs jouait ausside la ilote,voulutentendreBlavet,
de
voyagesen Allemagneet dans le nord de l'Eu- en fut ai content, qu'il l'engageaà rester près
de
rope, dansledesseindese faireconnaîtreet d'ac- lui,promettantd'avoirsoin sâfortune-.Quont*
croître son habiletéet ses connaissancesdans n'était point encore au service de ce prince.
440 BLAVET – BLAZF
navet préférarevenirà Paris, ou le prineede 1709,il fil un second voyage à Paris, «t uiofit.»
Carignonlui accordaun logementdan» «onhôtel doson séjour en cette ville |M>ury publierquel.
et UIIIpension.Il devintensuitesurintendantde ques-unsde aeaouvrages.11s'y liad'amitiéavec
la musiquedu comte de Clermont,pour qui il Mélmtet Orétry;l'institut le nommasoncorres-
mit en musiqueÊglé, pastoralede Laujonj les pondant, en remplacement de l'abhé Giroutl.
JemxOlympiques,1763, balletdu comtede Sen. Les compositionsde Blaze qui ont été gravée*
neterre la Fêtede Cythère, opéradu chevalier sont: l° Deuxouvres de sonates pour te piano.
de Luîtes; le Maux corrigé, de Colléet Flo. – 2° «V»ouvre de dues pour harpe et piano.
rian, 1752.Blavet était aussi irès-liabilesur te – 3* Plusieurs messes en plain -chant. –
baeson.Il est mort à Paris, le 28 octobre 1708. V Qmtques Pièces fugitives. Blaze s'est fait
On trouve son élogepar M. François, dans le connaîtrepar un roman intitulé Julien, ou le
Nécrologede 1770. frUre; Paris, î&o*,2 vol. in-19. Il a cessede
BLA.VIEB (AmjroWosEwi), néàliége.dans vivre à Cavaillon, le 1 mai 1833..
les premièresannées du dix-hnilième siècle, y BLAZE (FKAKçois-HENm-Joigpu, dit CAS.
fitses étudesmusicales,et fut mettrede musique
T1LBLAZE), fila du précédent, est néàCavail.
à Saint.Pimredecetteville. En 1727il obtintau ton,le 101décembreI7»4.1)estinéau barreau,il lit
concoursla placedemettrede chapellede l'église dsnssajeunesselesétudesnécessairespourlapro-
Notre-Dam d'Anvers,et en prit immédiatement fessiond'avocat, ce qui ne l'empêcha pas de eut.
possession.En 1741, il composaune messe à tirer la musique, dont les premières leçonslui
4 voix, 2 violons,altoet basse continue,dontle lurentdonnées par son père. Arrivé à Paris eu
manuscritexistedalll lesarchivesde cette église. 1799,pour y suivre let coursde l'écolede droit,
Blaviera été le mattre de Gotsec, lorsque ce. il les négligeaquelquefoispour ceux du Conser-
lui-ci était enfant de chœur de la collégiale. vatoire. Aprèsy avoir achevé l'étudedu sollcgi-,
(K.Gomec.) il reçut de Peme des leçons d'harmonie,et Il se
BLAZE (Hntat-SâusnEH), né à Cavaillon, préparaità compléter son éducation musicale,
petiteville dudépartementde Vaucluue,en 1763, lorsqu'illui fallutrenoncerà ses penchantspour
appritles premiersprincipesde l'art musicald'un s'occuper exclusivementde son état. Devenu
organistede sa ville natale, nommélapierre. successivementavocat, sous-préfet dans le dé-
Conduità Parie pour y anir sonéducation, il y partementde Vaucluse, inspecteur de la librai-
arriva pendantla guerre des Gluekisteset des de, etc., il lui restait peu de temps a donnerà
Plccinistes,ce quicontribuaencoreà augmenter la culture de l'art qu'il aimait avec passion. Ce.
le goûtqu'il avait pour la musique. Aidé des pendantII jouaitde plusieurs Instrumentset avait
conseils de plusieursmaîtres et des leçons de composébeaucoupde romanceset d'autres pièces
Séjan, organistede Salnt-Sutplee,Il acquit des fugitivesqui avaient été publiées, lorsqu'il prit
connaissancesdans la composition;mais, obligé tout à coup larésolutionde renoncerau barreau,
«l'embrasserla professionde notaire, il ne put •à la carrière administrative, à tout ce qui pou.
se livrer &son penchantpour eet art que dans voitenlln mettreobstacle à ses penchants; con.
des momentsde loisir.Blaxea néanmoinsécrit liantdans l'avenir,il prit la route de Pari»,avec
plusieurs messes grand orchestre, d'antres as femme et ses enfants, Plus soigneuxde son
avec accompagnementd'orgue seulement; un bagagede partitionset de manuscritsque dureste
opéra IntituléFBérttage, qui fut mis &l'étudeau de son mobilier.Deux projets l'amenaientdans
tbéllre Favart; une SémiramU, dont il avait ar. laville des arts il voulait y faire représenterle
rangéle livret d'après le plan de Voltaire,et qui DonJttan de Mozart et quelques autres opéras
n'a pasétéreprésentée,àcausede saressemblance qu'ilavait traduitset arrangés pour la scènefran-
avec l'opéradu mêmenom dont Caiel avait fait çaise, et y publier un livre, espoir de sa future
la musique ouvragereçu par l'administrationde renommée.Ce livre parut sous le titre de l'Opéra
l'Opéra avant que Biaze présentât le sien. De tn France (Paris, 1820,a vol. in-8°). Homme
retour dans sa province, Blazealla s'établira d'esprit, écrivainplein de verve, Castll-Blaze at-
Avignon,et partageason temps entre l'exercice taquait avec forcedam cet ouvrage certainspré-
de sa professionet sestravauxdemusicien.Bien. jugésqui s'opposaienten France aux progrèsde
tôt troublédans sonétat et dans ses plaisirspar la musique dramatique. Il y signalaitles défauts
le régimede terreur quipesa sur la France dam deslivrets d'opéras, lesvices de l'administration
les années1793 et 94, fi fut obligéde se sous- Intérieuredes théâtres, la mauvaise distribution
traire par la fuite aux poursuites dont il était desrôles, la classificationfausse et arbitraire^»»
l'objet. Aprèsla réaction du 9 thermidor, il fut voix, toutes les causesenfin qui mettaientalors
comme administrateurde son département.En obstaclea la bonneexécution de la musique.Il
BLAZE 441
faisait aussi la guerre au goût passionnédes du théoriciens compositeurs chanteurs et
Françaispour les chansons, le considérantavec musicienscélèbres qui ont iUustré F Écolefla-
rulsou commeun obstacleaux progrès de l'art. mandeet qui sont nés dans les Pays-lias;
Enfin, il ne ménageaitpas le«productionsqui par ordre alphabétique (Bruxelles,i vol. in-8",
lui paraissaientappartenir plutôt au genredu 1828).Ona reproché à l'auteur de ce diction-
vaudevillequ'à celuidu vtfritanleopéra.Ajoutons noired'avoir reproduit textuellementtongrand
que la ferveurde son zèlet'avaitentratnéjusqu'à nombred'articlesdu Dictionnairede l.-l. Rous-
l'injusticeenvers des compoiitemsfrançaisqui. seau, apres avoir montré beaucoupde mépris
bien que faible*harmoniste», avaient pourtant pourses connaissancesen musique(Key. d'Où*
fait preuve de mérite par le naturel desmélodies trepokt): l'accosationest malheureusementfon-
et la viilé dramatiquede leurs ouvrages. dée maisona eu tort de direque sa nomenclature
Oa ne lisait guère en France de livres sur la est incomplèteen ce qu'elle ne contientpa. cer-
musique à IVpoque où Castil-Biazopublia le tains articlessur la musiqueancienne;car il no
sien; il n'eut donc pas alors le retentissement fallait pas oublier que le titre du livre est
qu'il aurait eu s'il eût paru quelquesannéesplus Dictionnairede musique moderne. Letraitéde
tard; néanmoins l'auteur en recueillitle fruit, FOpéraen France, augmentéd'un Essai sur le
parce que le mérite de cette productionle fit drame lyrique et les versrhythmiques, a été
choisir commerédacteur de la chroniquemusi- remisen vente en 1826, comme une deuxième
cale du Journal des Débats. Jusqu'au moment édition.Aprèsavoir rédigépendantplus dedixaus
où Castil-Blaeecommença cette suite d'articles la Chroniquemusicaledu Journal des Débats,
piquantssignés de XXX qui fondèrentsa nlpu. Casl'l-Blazea quitté ce journal, en 1832, pour
tation, des littérateur», ignorants des premiers travaillerau Constitutionnel maisiln'a pasfait
élémentsde la musique, s'étaient arrogé ledroit longtempstes articles de musique de celui-ci.
d'émettre seuls dans les journaux des opinions Pendantplusieursannéesila rédigéla partiemu-
fausses,qu'ils prenaientpour des doctrines,sur sicalede la Revue de Paris. Il a fourni aussi
un art dont lis ne comprenaientpas même ie quelquesarticles an Ménestrel, Journalde mu-
but s c'està cette cause qu'on doit attribuerles sique,a la Revueet Gazettemusicalede Paris,
préjugésqui régnaient dans la plusgrandepartie à la France musicale, et au Magasin pittores-
de la populationcontre l'harmonie,le luxed'in- que. En 1832,il a fait imprimer deux ouvrages
strumentationet ce qu'on appelaitla mutique dont l'un a pour titre Chapelle musique des
savante. L'auteur de la chroniquemusicalesut Bois de France (Paris, Paulin, uu vol. in- 12),
bientotse faire remarquer par la spécialitéde ses etl'aulre la Danseet les Ballets depuis Bac-
connaissancesil imposasilenceau bavardagedes chus jusqu'à mademoiselle Taglioni (Paris,
gens de lettres, et parvint à initier le publieau Pantin, un vol. in-12). Cesdeux volumessont
langagetechniquedontil se servait,par l'entrain formésd'uneréuniond'articlesque l'auteuravait
de sa verve méridionale. Quels que soient les publiésen 1829et 1830,dansles toutesIVet vit
progrèsque puisse faire en Francel'art d'écrire de la Revuede Paris. Le premier est une sorte
sur la musiquedans les journaux, on n'oubliera d'histoireabrégéed'une part, et mêléede digres-
pas que c'estCastil-Blazequi, le premier, l'a na- sions de l'autre, de ce qui concernela chapelle
turalisé dansce pays. des roisde France. Les documentsauthentiques
En 1821,ce littérateur musicien publia un ont manquéà Castil-Btazepour donnerà son livre
Dictionnaire detmuique modems (Paris,2vol. l'intérêtdont il était susceptible.Ontrouvebeau.
ln-8°). Cet ouvrage, formépar la réunion des coupde chosesrelativesà la musiquedans l'ou-
matériauxquel'auteur avait rassembléspour son vragesur la danseet les ballets. En 1831, il a
livre de l'Opéra en France, offredes notions annoncéle projet qu'il avait de réunirun choix
justes desdiverses partiesde l'art; cependant,la de se* Chroniquesmusicales pouren formerun
rapiditéqui avait présideà sa rédaction y avait livre: la première livraisonde cette collectiona
laisséglisserquelquesnégligencesdansplusieurs été publiéeen 1831 en six feuillesIn-8' mais
articles Importants ellesont été corrigéesdans l'entreprisen'a pas eu de suite.
descartonsqui ont faitreproduirel'ouvrageavec Destraductionsdes Nocesde Figaro, de Don
un nouveau frontispice, commeune deuxième Juan, de la Flûte enchantée et du Mariage
édition (Paris, 1835, 2 vol, ln-8°). Depuis lors secretavaient été faites par Castil-Blazeavant
Mées,professeurde musiqueà Bruxelles,a donné qu'il vint sefixera Paris il les publiadanscelte
tine réimpressiondu Dictionnaire de musique villeen 1820 et dans les années suivantes.Les
il» Castil-Blaze,précédé A'unAbrégéhistorique succèsde lamusiquede Rossinia cetteépoquele
sur la musique moderne, et d'une Biographie déterminèrenta continuerses travaux de tra.
*« 8LAZE
duclion, afinde faireJouirles vilteade province ceau* pris dansles partitions de
da plaisird'entendreles principauxouvrages du pastichesdont les grandsmaîtres;
plus connu» sont les Folies
maîtrede Pesaro,euueccMiveraent ilfitparaître amoureuses, la Forêt de
Senart, la Fausse
le Barbier deSévitte, la Pie voleuse {Cassa Agnès, d'après la
pièce de Daatoucbes,et Mon-
tadra), otello, MUe,et t'IMienneà Alger, il sieur de Pourveaugnac, d'après la comédiede
a aussiarrange Anne de Boulon pour la «cène Molière.Se frottant
les mains,il disait en secret
française,d'après le librellode Romaniet la par. à ses amisque ses propres morceauxavaienttou-
tition de Donteettl. Quelque»pastiches furent jours fait plusd'effet
que les autres. UnedesesJo-
aussiessayéspar lui et formé*d'une réunionde
bilationsétait qu'unchœurde la Forêtde
morceauxpuisés dans des partitionsdu Rojsiiil, donné par lui comme élaut tiré d'un Senart,
île Moaart,de Paér et de quelquesautres maître». Weber, opéra de
quoiqu'ilen fAtl'auteur, avaitété citante
Lethéâtre de l'Odéonde Paria ayant *té spécia- dans lasconcertsdu Conservatolrede
Paris, rede-
lementdestiné, en 1822,à la représentationdes. mandé souvent,et
toujours applaudiavecenthou-
opéras allemandset Italienstraduits, tous les siasme, comme une productionoriginaledel'au-
ouvragesqui viennentd'être cités y furent joués teur du Freysehûts,
etoblinient de brillantssuccès; mais celui que Dans ses dernières productions littéraires, le
le publie'accueillitavec le plus d'enthousiasme talent de Castll-Blaxes'est
affaibli.Souventil s'y
fut le FreyseMUt, de Weber, traduit sous le abandonneà des saillies de
mauvaisgoût; son
titre de Robindes Bois. La voguede cet opéra style prend une teinte
vulgaire; le sérieuxde la
ne lut pas moindreen Francequ'en Allemagne; musique n'est
plus ce qui l'occupe; à chaque
lorsqu'ila été reprisà l'Onéra-Comiqne,en I835J instant il se perd dans de longuesexcursionsen
le publica montréle mêmeempressementà l'en- dehorsde son
sujet et les anecdotesouilse eoro-
tendre. tatraductiond'JîtHionrt«,faiteaiis»ipar platt ne sont pas
toujours contenuesdans les
Castil-BUze,a été moinsheureuselorsqu'ellefut bornesdela décence. L'objet
principaldeus tra.
représentéeà t'Opéra, en 1831. il a fait joueren vaux est encore l'opéra, commeau débutde sa
provinceune traductionde VObérondu même carrière; mais au lieud'idées
pnlséesdansle do-
composteur vM&tetiUetleHuonde Bordeaux, mainede l'esthétique,il «'amuse à prendredam
ainsiqo'unarraogementdeFidetio, de Beethoven, les recueils inédits de Beffara
( Voyttce nom)
auquel il a renda son titre primitif de léonore. des faits,des dates, des aventures
La traductionde Don Juan, retouchée par luiet eta en fairedestravauxde graveleuses,
spéculation.C'estdans
par son fils, obtint du succès, nonobstant les cette catégoriequ'il faut ranger les
ouvragessui-
altérationsfaitesà l'immrtel ouvragede Mozart. vants r l'Académie
royale de musique de-
Catlil-Blazes'est faitconnattrecomme composi- puis Cambert, en im,
jusque* et y compris
teur par quelques morceaux de musique reli-
l'époque de la Sestauralion. Ce travail, publié
Rieuse,des quatuors de violon, gravés a Paris, en once articlesdans la Revuede
des trios pour le basson,dont il avait joué autre- 1834 jusqu'en Paris, depuis
18S8. est rédigé d'après les ma-
fois, et un recueilde douzeromancesdans lequel nuscrits de Beffara. Il en a été tiré
quelques
on remarquale Chant des Thermopyles, et la exemplaires sous ce titre Mémorial dit
grand
jolie romancedu Roi Séné. Il ne s'est pasborné Opéra, 1 vol. in-8*. VU Piano, histoire de
à ces essais, car il a abordé le théâtre pour son
invention, de ses améliorations succes-
son propre compte, et a fait représenter à PO- sive», et des maîtres
oui se sont fait un nom
péra-ComiquePigeon vole, dont il avait com- sur cet instrument, in-8°. Ce travaila paru
posé les paroles et la musique,et qui ne réussit dans la Revuede Paris en 183»et 1840.Il est
pas. C'est le même ouvrage dont il a fait graver emprunté,en grande partie, à unesuite d'articles
la partition sous le titre de la Colombe. Posté- publiéspar fauteur de cette notice,danssa Revue
rieurement Il a faitjouersur les théâtres des dé. musicale, en 1830. 3° Molière musicien,
parlementsBeltébuth, ou les Jeux du roi René, notes sur les œuvres de cet illustre maître,
grand opéra en quatreactes, et un opéra bouffon et sur les drames de Corneille, Racine, Qui-
en trois actes intitulé Choriste et Uquoriste. nault, etc. Paris, 1852,2 vol. in-8°. Letitre de
Lespartitionsdecesouvragesont été publiéespar cet ouvrage n'a presqueaucun rapportavecson
lui. Onlui doit aussites Chants de la Provence, contenu, composéde toutes sortes de sujets, et
recueilliset arrangés avec accompagnementde toujourspnisé dans lessources de Beffara, comme
piano; Paris, chez l'auteur. Castil-Blazede ha- les suivants 4' Théâtres lyrlquesde Paris.
sardait quelquefoisà écrire des aira, duos ou L'Académie impériale de musique, histoire
chœur» pourses traductionsd'opéras italiens et littéraire, musicale, chorégraphique, pitto-
allemand»,où pour les pastichesformésde mor- resque, morale, critique, politique et galante
BLAZE – BLEIN 443
de ce théâtre; Paris, 1855,2vol. ln-8", et un été publiéssou le pseudonymede H ans Wer-
tjrosvolume in-40 de musique. – 5° Théâtres ner. – 4° Poètes et Musiciens de l'Aile-
lyrique» de Parts. L'Opéra italien, de IW8à magne Vhland et M. Dessmer(ibid,, t IV,
1866 Paris, 1656, 1vol. io-8°. L'auteuravaitle 1835). – M. Meytrbeer (ibtd., t. V).ll est as-
desseinde publierensuite l'histoire de l'Opéra- set remarquablequo l'illustre compositeura été
Comique,à laquelle« travaillait. déchirépar M. Bla» père dam ses écrits, tan.
A cet aperçu de I» vie prodigieusement active dis que le Oisexalteson mérite. – 5° De lamu-
deCastil-Blaze,il faut ajouter le travaild'éditeur i tique des femmes, La Esmeralda (de M"«
de tes propres ouvrages ainsi que de ceux des Louise Berlin), ibid, 4* série, t. VJII, (836.
compositeursdont il avait arrangé lespartitions; – 6° Lettres sur les musiciens français
car Ilfaisaittout lui-même,arrangomentspourle M. Halév) (Guida et 'mnewa), ibid., t. XIII;
pianoet pour tous les Instruments, dispositions De l'École fantastique et de M. Berlioz,
des planchespour les graveurs, choixdu papier, ibid., 1. XVI, 1838. – 7° Adolphe Nourrit,
soinsde l'impftession correctionsdesépreuves ibid., t. XVII, 1839. 8»M'" Sophie Lomé,
tenus des livres de commerce, correspondance ibid.,t. XXV,février 1841.–9" la Reine de
uoiverselle,et celasans un seul commis.Parvenu Chypre, musique de M. Halévy.ib1d t. XXIX,
par ses travaux a une aisance qu'on pouvait janvier 1842.–10° La Vestale, deMercadante.
appelerdu nom de fortune, avant que des re- –te Stabat de Rossini,ibid., t. XXIX,février
vers fussentvenusle frapper, il allaitvolontiers 1842. il" Vie de Hossini;P&tis, 1854, t vol.
fairede longs séjoursdans le midi de la France, in-12.Cette biographiea paru d'abord en une
dontle climatétait favorableà sa santé, et dont suite d'article» danslaRevuedes' Deux-Mondes,
les habitudesluiétaient sympathiques.Plu tard, On a aussi publiésous le nom de M. Blazede
II crut ala nécessitéde se remettreau travailpour Biiryun volumeintitulé Musiciens contempo-
réparerdes pertes, et il vint se confinertaParis rains; Paris, MichelLévyfrères, I8ft6,ia-12 de
dans la petite pièce étroite et bassedontilavait 285 p. Cevolumeest forméde morceauxdonnés
fait son cabinet, et qu'il ne quittait presqueja- par M. Blaze&divers recueils littéraires. Les
mais.Sa santé, qui avait reçu de rudesatteintes artistesdont il y est parlé sont Weber, Men-
depuis quelques années, lui rendaitnécessaires deisolm, Spohr, Meyerbeer, Niels-Gade, Cho-
l'air et l'exercice; néanmoinsIl s'obstinaità ne pin, Jenny Lind, Paer, Spontini, Cherubini,
respirer que dans un espace de quelquespieds Rossini,Bellini, Donizetti,Mercadante,Verdi,
carrés et à ne se donner de mouvement que Auber, Hérold, Halévy,Félicien David Adol-
celuide sa plumeentre ses doigts. Une maladie phe Nourrit, La Pasta. La MaUbran,La Sontag.
de quelquesjours le mit au tombeau,le 11 dé. BLAZON (TniBMToe), trouvèredu Ireisièmo
cembre1847. siècle, était gentilhommeattaché à Thibaut,
BLAZE (Ubrbi), baron de BURY, fils du roi de Navarre et comte de Champagne.JI se
précédent,n'est pas né à Cavaillon, comme le pourrait qu'il fût parent do Thomasde Blason,
ditQuérard (voy.Xa littérature française con- qui était sénéchalde la Rochelleen 1227 (Voy.
temporaine, t. I, p. 618), mais à Avignon,en UsagedesJlefs, par Brusset, t. 1er, p. 490). II
1813.Après avoir termlné^ses étudesà l'aris. non restede lui neuf chansonsnotées les ma-
it s'est faitconnaître par des poésieset par des nuscritsdela BibliothèqueImpérialeen ont con-
morceauxde littératureet de critiquequi ontété servéhuit.
Insérésdans la Revue des Deux-Mondes, dans BLEIN (M. le Baron François- Ange-
Ja Revue de Paris, et dans d'auties recueils. AMKANrotK), ancienofficier général du génie,né"
•Ses premiers essais parurent en 1833et 1834. i Bourg-lès-Valence(Drôme), le as novembre
Plustard il fut attaché à une ambassadeprès 1767, apprit la musique dans sa jeunesse, et
d'unedes cours du nord de l'Europe ce poste entracommeélèveà l'écoledes Ponts et Chaus-
lui fitobtenirdesdécorationsde plusieursordres sées, dont l'institutionprécéda celle de t'école
et le titre de baron. De retour à Paris, il y a re- Polytechnique.Ses étudesterminées,il fuUdmls
pris ses travaux littéraires. Au nombre de ses commeoffleierdansle corps des mineurs, et, de
ouvrageson remarqueles productionsdont vuici grade en grade, parvintà ceux de maréchal de
les titres t i* Etudes littéraires sur Bee- campet d'inspecteurgénéraldu génie, aprèsavoir
thoven (dans hRevue des Deux-Mondes s» sé- servidanstoutes les guerresde le République,du
rie, t. Il, 1833).– 2° Musique desdrames de Consulatet de l'Empire. Admisà la retraite #n
Shakspean (ibid. 4* série, t. 1", 1835).– 1815, bl. le baronBleinse Oxad'abord à Paris,
3° Revuemusicale, suite d'articles (ibid., t. 1 puis ù Cholsy-le-Rol.oùil vécut, réunissant a la
à XXX, 1835à 1842). Tous ces morceauxont foisdans ses travaux et ses études la musique,
444 BLEIN BLÊRNACK
tes mathématiqueset l'économiepolitique.Après et mathématicien
«voirlu quelquestraitéade compositionet d'har- lettre Insérée au même Instruit, attaqua, dans une
recueil (p. 610416) et
monie, il fut conduità ne demander quels tout les expériences de M. le général
le* fondement*naturel»des tègles du contre- calculs, et les résultats Blein,et ses
qu'il en déduisait.Al'é-
fiolnt, et tes rechercheseurent pour objet de (?ar«tdes phénomènes
«tondra ce problème.Aptes beaucoupd'expé- du produitspar la résonnance
et
cylindre d'un plateaucarré, Il titttaitvoir
rienceset de calcul», II crut avoir trouvé les qu'oa n'en
'loisdont il pressentaitl'existence dansles peut rien conclurequant au mode
plié- mineuret à l'harmoniedu triton, puisquedoitpla-
nomène»de vibrationde corps sonores de dt. teaux
verses formes et dimensions.Cinq à six roé> nlralent hexagones,pentagoneset ortogoaesfour.
d'autres harmoniesde sixte,un peuplus
moiressur cet objet furent présent)!»et lus en fortes
que la sixte mineure, et mêmela sixtema-
partie danslesséancesde l'Académiedessciences jeure, etc. Lescalculs
de l'Institut, en 1823, 1824et 1825,et des com- et la de proportionsd'intervalles,
constructionde la gammechromatiquede
missaires,au nombredesquelsétaientLacépède, M. Blein n'étaient
MM.de Prony et Dulong, furent nommés.Plu- lettre de pas plus ménagésdaae la
M. Troupenas,à laquellele généralré-
sieurs circonstancess'opposèrent à ce que le
pondit par une autre lettre ( Revuemusicale
inpport sollicitépar M.Bleinfat fait. En 1827, p. 862-564).Plus
» crut ne devoirplus l'attendre, et il fil tard, poursuivantl'objet de
pa- ses recherches,qui D'élait autre que la conslruc
raître un entrait de ses mémoiressous cetitre tioa d'une théorierationnellede la
exposé de quelquesprincipes nouveaux sur sidérée sous le musiquecon-
triple rapport de la tonalité,de
l'acoustique et la théorie des vibrations, et la mélodieet de
leur application à Plusieurs phénomènes de l'harmonie, M.le généralBlein
travailla a la réformede la gamme
la physique (Paris, 1827, in-4»de six feuillu et diatonique,
proposa de nouvellesdénominationspour «es
avec une planche).Une deuxième éditionde ce divers
degréset une nouvellemanièrede l'écrire,
résumé corrigéet augmenté,a été publiéechez dans une lettre insérée
en 1828au quatrièmevo-
Bachelier,à Parle,en 1832,sousle titre de The lume de la Revue musicale (p. 637).
rie desvibratlons,etsoH application à divers sumant Enfin,ré-
tous les faits qu'il considéraitcommetes
phénomènesde physique. Les principes«xpu-
ses par M. Bieladalll cet principesfondamentauxde fart et de la science,
ouvrage sont basés il redlgea un corps complet de doctrinedontles
«l'unepart sur le phénomènedu troisième
son, publicationsantérieures n'étalentque les
déjà présentécommefondementd'unethéoriede prolé-
gomènes, et le lit parattre sonsce titre Prin-
l'IiarmonleparTartinij de l'autre, sur deux
phé- cipu de mélodie el d'harmonie déduit* de
nomènesde résonnanoed'an cylindre et d'un ta théorie des
vibrations (Paris, Bachelier,
plateaumétalliquecarré, qui; selonH. Blein, font 18S2,in-8» de cent
entendre l'un, la sixte dérivéede l'aocord par- ches et page»,avec plusieursplan-
tableaux). La lecturede cet
fait mineur;l'autre,le triton ou quar temajeure, à nn le néant de la théorie de Bleinouvragemet
sousle don-
intervalleeonstitiitirdel'harmoniedissonantede ble aspect de la mélodie et de
la dominante,et principede la tonalité moderne. l'harmonie.Trou-
penas a fait en 1832, dansla Revuemusicale
«.'auteurde cette biographie,analysant le travail
(p. 121et suiv.), un<janalyseun peu dure, mais
de M.Blein,dansle deuxièmevolumede la Re-
juste, deserreurs fondamentaleséchappéesà l'au-
vue musicale (p. 49 à 66), a fait
remarquerque teur de cette théorie.Le générai Bleinest mort à
le» phénomènesobservéspar ce
physicien,fes- Paris, le 10juillet 1845.
sent-lis démontrés,on ne pourrait en
conclure, BLERNACK (Joseph), maître de cha-
commele fait t'auteur du mémoire,que aureux
pelle de l'église paroissialeda Salnt-Pferre,à •
reposela théoriede t'harmonieet de la composi- Vienne,est néen
J78O,àRsggendorf,sur!a fron-
tion car la sciencede l'Iiarmonleet l'art d'écrire tière de la
ont moinspour basedes accordaou Hongrie. Son père Instituteuren
groupes iso- cet endroit, te destinait à la carrièrede l'ensei-
lés de sonsquedeslois de successionétabliessur
et lui donna des leçonsde musiqueet
des rapportsd'affinitéou de répulsion.M. Blein gnement,
de littérature.En 1798,Biernaeksuività Vienne
crut devoir adresserau rédacteurde la Revue les cours
de l'École Normale; maisle penchant
musicale quelqueslettresen réponseaux
ohjec- pour fart musical l'emportant danssoit esprit
lions qui lui avaientété faites, elles parurent sur tout
autre, il renonça &la professiond'ins-
dans le mêmevolanie(p. |36, 224 el3es). Leur
tituteur, pourprendre celle d'artistedramatique.
objet principalétait de déduireles conséquences En 1802,il entra au théâtre
des principesémis par l'auteurdans son Léopoldatadt comme
premier premier ténor. Sa belle voix et son exécution
mémoire. M. Troupenas, amateur de
musique pleine de goût et d'expression lui assurèrentla
BI.ERNACK BLIESEWER 44ft
tmat censklata du publie. Pendant dix-sept tuf du théâtre royal de Dublin. Il fut ensuite
ans II remplit allai les fonction*de ténorsolo4 organistede l'églisede Saint-Andrédansla même
l'égliseSaint-Pierre, mus ladirectiondu mettre vilfe.Ou vantaitses improvisationsanr l'orgue,
de chapelle preindl, dont fi rut te successeur principalementdans le stylo fugué. Parmi «s
en ISH, A dater de ce montent,Blernackse Il. mwrorouseacompositions,on distingue le*sui-
vra exclusivementà la compositionde la mu- vante* sI»The Corsaire (le Corsaire),
opéra.
sique d'église,pour laquelle IIavait montréde – 8° The Magicion (le Magicien).–3° The
tout tempsun goût prédominant. Les ouvrages liland o/ Saints (l'Ile des Saints),
opéra.–
qu'il a produits en ce genre,dans l'espacede dix 4*Concertopour le piano. &>Grandesonate
ans, consistenten quatorwmesses,dont dix brè- pour le piano. – »;• Divertissementroyal écos-
ves et quatre solennelles, vingt-cinqgraduel», sais. – v I>«ospolir piano. s» Ths vocal1
vlngt-neufoffertoires,di*Tantumergo, etdeux Assistant. -i 9<Simplincalionde modulationet
Te Devra. Quelques-unesde ces compositions d'accompagnement. – 10oCaprice
pour l'or-
ont été publiées. gne,etc., etc.
BLBW1TT (Joins), organisteà Londres, BLEYER (Nicoua), nit musiciende ville
w*!a (Indu divhullièmesiècle, estmorten 1806. à Lubecfc,pendant trente-sept an» et mourut
Il est auteurdu premier traité de l'orgue qui ait dans cette ville les3 mai 1058,âgé de soixante-
été publiéen Angleterre,mus ce titre Treatise huitana.Il a publié Keue Paduanen, Gagliar-
on the organ v>Uhexplanatory voluntarln, den, Canzonen und Sinfbnlen (Nouvellespa-
op. 4. Londres,Broderlp.Ona ans»!de 'ul Ton vannes, gaillardes, chansonset symphonies);
Volunlarlei, or pièces/or the Organ, in eaty LeipRick,1624, in-4». Ce sont des pièces de
and/amitiar style; equallt) aâaptedjor the musiqueinstrumentaleà quatre parties, d'un as.
Church or chamber with Organ, proper direc- sez bon style.
tions for the vse ojthe stops (Dix fantaisies, BLEYER (Geonces), musicienet secrétaire
en pièces pour l'orgue,dans un styleaisé et fa- du comte de Scliwartzbourg-Rudolstadt,vera
milier; 1 adaptées à l'orgued'église ou de cham- 1CC0,naquit, selonWalther, à Saalfedt,et selon
bre, avec des instructionspourl'usagedes jeux), Wolfram, à Lubeck.Il a fait Imprimerles ouvra-
op. &, et Twelve easy and/amillar moue» ges suivantsde sa composition t" Lvst-Muslk
ment*for the Organ, whichmay be used H- in vierslimmigen verscttledenenStiicten bes-
ther seperately or in continuation, «o a» to ethend (Mimique joyeuse à quatre partie», con-
form one complète Voltmtary (Doue raor- sistant en piècesde différentsgenres),première
reanx aisés et agréablespourl'orgue, lesquels et deuxièmepartie, Lelpsick,1670, ln-4°.– V
peuvent être joués séparément, ou se lierdans «uslcttlische Andachten ùberdie Sonn-und
la formed'une fantaisiecomplète),op. 6. Fesltags-Evangellen,bestehendin 4, 5, 6 u»«t
BLEWITT (Jonathan), Disdu précédent, 8 Stimmen (Dévotionsmusicalessur les Évan-
est n6 à Londresen 178».Il commençasonédu- gilesdes dimancheset fêtes,à 4, 6, a et 8 voix)
cationsous la directionde son père, et fut en- Jena,in-4».
suite placé dans l'écolede Jonathan Battbhill, BLIESENER (Jean), violoniste, né en
son parrain.Ses progrèsfurent rapides, età l'âge Prusse,vers 1705,fut élèvede Janiowlek.Admis
de onze ans il se trouva en état d'être nommé dansla musiqueparticulièrede lareine de
Prusse,
remplaçantde son père. Il devint ensuiteorja- en 1791,il resta attachéau servicede cette prin-
nisledeBlack-Heath, d'où il passa à Harerliill, cesse jusqu'après la bataillede Jena, en 1805;
dans le comté de Sulfolk.Vers 1803,il quittace époqueoù )a musique de la cour fut
dispersée.
lieu pour aller Il Brecon où il succéda k Cam- J'ignorequel a été l'emploide Bllesener
depuisce
nion. y JI demeuratrois ans, et ne qulltacette temps. En 1801, il annonçaqu'il avait inventé
place que pour se rendre a Londres,où il es- un alphabet musicalcomposéde cinq ligures,au
tarait succéderà son père qui venaitde mou- moyende quoi on pouvait,en quelquesheures
li
rlr. voulait aussi (aire représenterà Drury. apprendre à communiquer ses Idées le
par Jeu
Lane un opéra qu'il venait d'achever; mais ce mécaniqued'un instrument quelconque.Il n'a
luéatrefntbruléprécisémentdansle mêmetemps, point révélégonsecret; mais U y a licude croire
et quelques circonstances l'empêchèrentd'ob- qu'il y avait quelqueanalogie entreson inven-
tenir la place qu'il sollicitait.Cea contrariétés tion et un systèmed'écriture mélodique publié
l'obligèrent à quitter Londres pour prendre précédemmentpar Woldemar(t>o£.ce nom), et
possessionde la placed'organistede Shellield, plus encore peut-être avecla langue musicale
qu'il avait obtenue au concours. En 1811,il inventée plus tard par M.Sudre (voy.ce nom).
visita l'Irlande, et devint directeuret composl- Les
compositionspubliéespar Bliesenersont 1
446 ` 8UESENER-BL0HDEAU
»• «oi»duw pour deot violons;
Berlin, 1789. BLOCRI,ANn (CoIUIIIU.8 08).
Trote quatuors concertante
pour deux Baacswnn.
Jfotaw, alto et violoncelle, op. 2;
B*rtta JS4mStM!
tiummal, 1191. 30 Trois idem, op. 3; <*««»-A««ra«-l*«w>.com.
lbid., positeur, écrivain sur la musique,et professeur
178Î. – 4» Trois duos pour deu»
violons
op. 4;ibïd. 1705.- 6« Trois quatuors concer- ^composition, né a Parlée » août miSa
tants pour deux violons, alto et aa Comervatoirede
musique au moisde
violoncelle, an vu (janvior1800)dans la classede frimaire
op. 5; ibid., S797. 60 Troisidem, Balllot.où
op. e- haï « se livra à l'étude d« violon.
?tT Trois duos P00' violonet Apres avoir étudié
alto, le contre-pointsous la directionde
7 i ibid.,1800.-g» concerto pour violon op. Gostee,il de.
prin- vint élève de Méhul pour la
cipal, avec accompagnementd'orchwtre, et
op. «; porta,en ,808 le premier composition, rem-
«bld., 1801.Ce musicien a écrit aussi grandprix au concours
quelques de l'Institut; ce qui lui procura la pension du
ouvrage»pour la date, et trois dm» pour deux
gouvernement pour aller à Homeet à
violon»,œuvrelS; Leipsiek.Breitfcopfet Hwrtel. Le sujet de la cantate Naples
Il est mort à Berlinau moisde propo,l! le
février 4842,à Marie stuarl. De retour à pour prix était
de
i âge solxante-dix-septans. Paris,Blondeau est
entré à l'orchestre de
BLIESENER (Loow), fils du l'Opéra, comme alto. 1
précédent, s'est retiré on 1842. Cet artiste a
clarinettistedistingué,vit à Berlin, il n'a publié de sa
rien compositionsept œuvresde
publié de sa composition. qnatu.orgpourviolon,
de trois quatuors
BLIN (M. S.), organistedelà cathédralede chacun; trois livres de trios
pour violons et basse, ou violon,alto
Pari», naquit à Beaune, le 19 juin 1757. Son dom etba«e>
nom de famille était Lacodres mois livres de duos pour divers
orphelin deux Uvresde sonates pour violoninstruments,
dès l'âge de quatre ans, il fut confiéaux avec ace. de
soins basse; trois livres de nocturnes
d'un parent nommé Blin, organistede pour piano et
l'église violon; trois airs variés
desDominicainsde Dijon, pourviolon; an con-
qui l'éJevaetlui donna certo pour clarinette
son nom. A l'âge de onze ans, il (en fa) avecorchestre; un
remplissait concerto pour basson (en «« avecorchertrej des
déjà les fonctionsd'organisted'une commande»
rie dite du SaM-Bsprit, prèsde maman% cJlUacbœ pour piano; trois livres de
Dijon.Legros, «onatesde Beethoven
chanteur de l'Opéra,ayant entendu le pour pianoarrangées en
jeune or- quatuors pour 2
ga»fete,enl771, l'engageasse rendre à Paris. vres de basses violons, alto et basse; trois li-
Blinsuivit ce conseil et fat accueilli chiffréespour l'accompagnement
favorable. des romanceset »
ment par Balbastre, qutle confia aux soins de des enansoueues avec accom-
labbé Rote, alors maître de pagnementde piano. Tous ces ouvragesont été
musique des In* gravésà Paris. Sa cantatede Marte Stuart a
notent», pourqu'il lui enseignâtla
Bt le plaça chez M. Godefrolde composition, en 1809dans le Journal hebdomadaire paru
ou de U-
VUletaneose,
il ent souvent occasionde fairede la duc, n« 45.48. Comme écrivainsur la musique.
musique Blondeaua fait
avecJ.-J. Rousseau.La connaissantesde imprimer |« Revuemusicale.
IVuv ou nouvelle méthode de
m» dans fart de jouer de chant, Paris, Kberardt
l'orgue faut com- 1 vol. in-8». 2»
plétéespar les conseilsqu'il reçut du célèbreor- TraitédetprMpe* élément
tains et constitutifs de la tnuriaw; Paris,
ganiste Séjan. En 1779, filin fat nommé or*
Richault. 3» traité d'harmonie.; ibid.
ganiste des Dominicains de h rue SalntHonort-¡
en 1791, il obtint l'orgne de 4o Traité ducontrepotnt,de fimitation
Saint-Gerraain- la et de
1 Auxéîroi». fugue ibid. – so Histoire de la muique
Enfin, en 1806, il succédaà Devrez
comme organistede la métropole.La le
moderne, depuis premier siècledel'ère chré-
manière tienne
dont 11 remplitses fonctions lui mérita jusqu'à nosjours j Paris Tantenaleraet
l'estime
de tous les artistes instruits. Possédantune Cordel, 1847,22vol.in-a\ Blondeaua faitrepré-
con- senter ou exécuterde
naissanceprofondede la nature et des ressour- grandes compositionsqui
n'ont pas été
resde l'orgue,il savait en varier les effets. Ses imprimée», entre autres 1. Te
compositionsétaientcorrectes,d'un styleélégant Deum, k quatre voix et orchestre, exécuté
à l'églisedu Panthéon, à
et pur. Il a publié quelques morceaux
dans le caslon de la fêtede Rome, en îgio, à l»oc-
Journal de Leduc, entre autres des –
variations TeDeumM voh etl'empereur Napoléon. r
pour le pianosur l'air Ahvous orchestre, exécutéaux Ba-
dirai-je, ma- «gnolles près, de
man/Beaucoup de pièces Paris, le 31 décembre1846, à
d'orgue, coœpo- I occasiondit
*ées et exécutées par lui, sont mariage du doc de Montpensier
restées en avec l'infante
manuscrit.Blin est mort à Paris, le 9 février d'Espagne. – 30 Messeà 8 voix
1834. en 2 chœurs avec orgue, exécutée à
l'église
Saint- Thomasd'Aqoin, à Paris, en I814.
BLONDEAU BLOW U1
-i" Coti si/à a' Celosi,opéra bouffeen deux
« rement maisil nepnst voir le roy, ne savoir
acte»,représenté a Perogla, eo i»u. 5» Al- t sy c'estoitIl. 8y vint un iour en
droit d'une fe-
manur, ballet pantomimeen trois actes repré- « nestre oo estait le
tenté sur le théâtre de Lisbonne,en lait, roy Richardprisonnier, et
à chanterune
«°T«te<ja«wtUf« A grandorchestre,exécutées « commença chansonen (rancois,
« que le roy Richard et.Blondelavaient une fois
aux concerts de lit- Catelaqi en
I8>6, à Paris. « falete ensemble.Quand le roy Richard enten-
Blondeaua laissé en manuscritune mette h six « distla
voixavec orchestre}une messeà chanson,Hcogncutque c'estoil Blondel
sept voix avec et quand Blondel ot ditte la moitié de la
orchestre}un TeDeumhcinq voixavecorches- « clianson,le
roy Richard se pris(dire l'autre
tre; quinzeoffertoiresà cinqvoixarec orchestre; « moitié «t l'acheva.
da duos de violon da cantates Et ainsy meut Blondelque
i des romances; « c'eiftoitle roy son maltre. Sys'en retourua en
unetraducMoBfraBealseduPrtncedeMachlavelj « Angleterre,et aux barons du payx contal'ad.
une traduction de l'histoire des
Pays-Bas, de • venlure. » Blondelfat contemporaindu châ-
Cnlcdardlni; des poésies;environ quinze vain. telainde Coucy,et l'on
peut rangerses chanson»
mesd'observationsphilosophiques,politiques,es. parmiles plus anciennesde la
tliétiques, etc. langue française
Laborde an compte vingt-six} mais dans
BLONDEL oo BLONDIAUX DE NES- nombreil a,
y en a plusieurs dont l'authenticité
IJESr trouvèredont il nousreste teixe éliminons n'est
pas démontrée.A l'égard des mélodiesde
notéesdans les divers manuscritede la Bibliothè- ces
chansons, leur caractère ne diflere en rien
queimpérialedeParis, notamtnentdan»ceux qui de celui des chansons
sont cotés «s et ee (rondsde Cangé). du châtelainde Couoy
Gluguené BLONDEL (Utis-NKOMs),musiciende la
qui a donné une notice«or ce musicien poète, de
dansla continuationde t'BMotn Minore de chapelle Louis XIV, a publié des MoMt à
la France des Bénédictin»(ton» XVt deux, trois et quatre partit» avecla basse con-
p. m), tinue, propres pour les concerts ut
penseque c'est le même qui tirade sa prisonRi- toute» les pour
dams religieuses,
chard Cœur-de-Uon. Tout ce qu'on sait de ta 4° Paris, j«?i, m-
oblong.
personne, c'est qu'il était ad dans la petite
villede Hesle, en Picardie, l'époque oo il vit le BLONDET(ADiuaAi)), chanoineet mettre
de musiquede Notre-Dameà Paris,
jour doit être vraisemblablementfixéevers neo, cette naquit dans
ville, vers J570. On connaîtde lui un re-
car il était encorejeune quand fl
passa en An- cuellintitulé « Offtcium t>. aeeUia
gleterrepour s'attacheraRichard, qui montasur virgtois-
le trône vers tl89. Tout le mande connaît elmarlyri* mmieorum patronat eoneenlibtu-
le entpressum;Paris,
dévouement du trouvèrepour son maître. Sé> teil.hMo.Onytrouvelesve'.
près de Salnte-Céclleà quatre voix, des psaumes
«bine, qui a bit de ee personnagele sujet d'an à
cmqetdesmessesà dix. Blondeta composé,en.
opéra devenu célèbre par la musiquede Grétry,
a sulvile récit d'une ancienne IM6, pour l'Académieroyale, la musique d'un-
chroniquerap. balletintitulé CécHUute, qui ne rat représenté
portée par Faucbet dansson livre des Poites la
qu'à cour.
français, liv. t. Je ne puis résister au désir BLOW (Jms), docteur en musique, n« à*
<1enrapporter un fragment Intéressant
par sa vera »048,fut placé comme-
«afcetés»Quand le Roi Richardeast estéfafet «orth-Collingliam,
enfantde chowràla Chapelleroyale,
« prisonnier, ffiondel après la-
pensa que ne voyant son restauration. Son premierraattrede
« seigneur fl lui en estait pis, et en avoit sa vie musiquefut
«a Capitaine Owk. H prit ensuite des leçons de-
ptus gtantmésaise;et ayettott biennalvdles- Hingeston,et en dernier lieude
« «tué ii este» party d'outremer, mais nus ne bons. Ala mort de CliristoplieGib-
« «voit en quel Humphrey,arrivée en 1674,.
paysii eitoitarrfvé, et pource Blowreciit le titre de maMredes enfants de la,
« Komïel chercha maintes contrées,
seavolrse Chapelleroyale. JI y joignit celuide compositeur
« «en pourrait ouyr nouvelles. advint
• plusieursjour» passe»,il arriva Sy après de la chambredit roi en 1685; il parait qu'a-
d'aventureen lors ce titre était purement
« une honorifique. On<
vile asseaprexduchastel et l'hontelui dit ignoreà quelle époque il devint
« qu'il estait au due d'Autriche. aumônier et
puis demanda mattredeschoristesde
se II y avoltnus prisonniers, car touskmroen Saint-Paul; mais on sait'
se
qui! démitde cette en
« enqueroltsecrètementoùqu'il allast: mais ne de son élève Jérémie place 1693,en laveur
« savoit qui il estait, fors Clark.Blow n'était gradué-
il
que avoltesté bien d'aucune mais le docteur Sancroft,.
« plus d'un an. Quant Blonde!enlendistcecv,il en vertu université,
de sonpouvoir comme archevêque <le-
« «st tant que il s'accointad'aucunsde ceux
du Canlerbury, lui conférales degrés de docteuren<
« chastel, comme ménestrels s'accointentIcgiè-
imisii|tioà Lambeth. La place d'organiste <lo-
44» BLOW BLUM
l'abbayede Westminsterétant devenuevacante M. Ch. Fenl. Becker (Ole Tonhinstltr dei
en 1695,par le décès de Purcell, Blowen rut iVJarhh., p. 78), en 1790, d'après le même
pourvu,ri la conservajusqu'à «a mort, arrivée {System.Chronol. Dantellung der mvtieat.
le 1" octobre1708,On a du docteur Blowbeau. literatur, p. 346), le lexique universel de
coup de musique d'église répandue 4m la Scbillioget celuide Canner, et enfin, en 1788,
Catkedral Musle de Boyce, dans la Sacred si l'on s'en rapporteau Conversation»'Lexikon
«rade de Stevens,dans la Afusica antiqua de édit. de IS32.Cettedernièredate est la plusvrai-
Smith, dans la collection de Cliffbrd, et dans semblable.En 1805,il Mitra dansune troupedo
l'ffarmonia sacra. Le succès de VOrphmit comédiensdirigée par Qiiandt,et s'y fit remar-
Britannica* de Purcell détermina Blew à pu- quer commechanteur; ensuiteil alla à Kœnlgs-
blierun ouvragedu même genre, sous ce titre berg, et y étudiala compositionsousla directeur
AmphionAnglicus, containing Composition» de musique Hitler (fils de Hilterde Leipsick).
for one, iwo, three and four votées, with Plus tard il retournaà Berlin,et y fit représenter,
acampanyments of instrumental Mwsic,and en 1810,son premieropéra, Claudinede Villa-
a Thourough oass, figurai for the Organ, Bella. Cet ouvrage fut accueilli avec
beaucoup
Harpskhord, or Theorbolute (Ampbion an- de faveur par les Berlinois. Dès ce moment
glal», contenant des compositions pour une, Blum écrivit beaucoupde musique Instrumen-
deux,trois, quatre roi%avec accompagnementde tale et de chant. En 1817Il alla a Vienne,où il
musiqueinstrumentale,etc.) t Londres, 1700.JIa trouvaun amiet un professeuréclairéen Salieri.
aussifait imprimerune collectionde pièces de C'est en quelque sorte tous la directionde cet
clavecinsous le titre de » Aset of tessons for artiste qu'ilécrivitson opéra Dos Rosé»Butchen
the Harpsichord or Spineit, et a roi* en mu- (Le petitchapeaude rosés). Cet
ouvrage,quieut
sique une odeà sainte Cécile,par Oldham, qui trente-neufreprésentationsconsécutives,fut suivi
fut exécutéeen 1684,ainsi qu'ut* autre sur la du ballet d'Aline, représenté au théâtrede la
mort de Purcell, par Dryden. Le docteur Bur. cour. En 1820,le roi de Prusse nommaBlum
ney dit que le style de Blowest élevé et hardi, compositeurde la chambre.Versle mêmetemps
mais qu'il eat inégal, et souvent malheureux cet artlate se rendit à Pari»pour étudierles
y
dansles essaisd'une harmonieet d'une modula- styles de Boieldieu,de Chérubin)et d'Auber.En
tien nouvelle.Le portrait de ce compositeur se 1S33,il retourna Berlin,où l'administration da
trouve en lots de V Amphionang tiens, dans théâtre royal de l'Opéra lui fut confiéependant
VUnivtrtat Magasine, et danslo quatrièmevo- quatre ans. 11 prit ensuite celle du théâtrede
lume del'lifstoirede la musique de Hawkins. Kœnlgstadt;mais il la quitta après la deuxième
BLÛHER (Chrétien -GomiEB-Aocoste), année de sa gestion. Depuislors, il a faitplu-
compositeuret cantoràGorlite»naquit danscette sieurs voyagesen Allemagne, en France et en
ville, et y mourut le 25 mai 1839, dans un âge Italie. Vers le moisde lévrier 1830,il étaità
peu avancé.Il avait dirigéla fête musicalede la Paris. De retour à Berlin, il n'a plus accepté
sociétéde chant de la Lusacesupérieure, le 7 d'emploifixe son occupationprincipaleestdeve-
octobre 1835,et avait été nommédirecteurde nue la traductionde beaucoupd'ouvragesdra-
musiqueà Gorliteen 1838. On connatt de lui raatiquesqu'ilaarrangéspeur la soèneallemande.
un Sanetus et un Kyrie pour un chœur de voix Il a fourniaussi des articles relatifsa la musi-
seulesqui furentexécutésà la fêtemusicalede que a plusieurs journaux. Sa traductionsd'o-
Gorlltzen 1835, et six chanta faciles pour so- péras et de vaudevillessont considéréescomme
prano,alto, ténor et basse Leipaick,Breitkopf préférablesà toutes les antres, et les Alle-
et Hœrtet.On a aussi de ce musicien un traite mands y reconnaissent un mérite de style
élémentairede musique intitulé iCitner Eté- fort rare. En 1830, il a publiéà Berlin, chez
mntar-VnterrUM in Qes&nge; ibld., 1833, Scnlesinger,une traduction allemandede la pre-
to-4o. mière éditiondu livre de l'auteur de cette bio-
BLCHME (Jbut), musicien de la chapelle grapide, intitulé La musique mise à la portée
du roi de Pologne,Ilorissaiten 1729. Le cata- de tout le monde, sonsce titre Ole siusik,
logue de BreitkopfIndique un recueil manus- Bandbucn fur Freunde und lAebhaberdieser
crit de la compositionde ce musicien, sousce Kunst (un vol. in- 12).Cet ouvrageest écrit en
litre s IVConeerti a liuto concertante, due général d'une manière élégante.
vlolini, viola e basso Raccolta 18. Les principauxopéras de Blumsont i° Zo-
BLUM (Cbuu.es-Biorns,dit), poète etmu- ratée, ou la Paix de Grenade, dontla partition
dfcien,compositeurtitulaire de la cour du roi a été gravés à Mayence,chezSchott.-» 2* Ces
de Prusse, est né à Berlin en 1788, suivant Pages du duc de Vendante. – 3" Canonicus
BLUM – BLUMENTUAL 449
Schmter (le Chanoine cordonnier).– 4° Die timé en
Allemagne.Sa voix était un baryton
NacUtwandlerinn (la Somnambule).Il a ar- I étendu. Aprèsavoir fait ses étudesdechant mhis
rangé aussi la musiquede plusieurs petitsopé- direction de il
Gern, débuta au théâtre royal
ras on vaudeville»,par exemple, L'Ours et le la en
| de Berlin taos, dans le Sacrificeinterrompu,
Pacha, Le Mariage de douze «mij,etc. Le style
de Blum est gracieux, l«-«er bien adapté a la | l»mde Winter. Son rôle de prédilectionfut celui de
Juan il le jouapour la première fois le 2
scène, mais dépourvu de (urre et d'origioaluV.j juillet 1819.,et y prmfiuVU beaucoupd'effet.lie-
On a de lui une grande quantité do chantons tiré du théâtre eu 18'is avec une pension, après
allemandes, de romanceset d'autres pièces fu. i c|Uitrant««mite* de service, il a chanté pour
gitives pour une voix seule, avec accoiupamie-la dernièrefois dans la repréœntatlonà «onbé-
mentde piano, et des recueilsde chants à plu- nélice, le 7 uctobrii de le mêmeannée.
rieurs voix d'hommeset de femmes,qui ont i-lé
BLUMENKOEOKR( Chaules ), composi-
publiés à Vienne,Berlin, Hambourg,leipsiek et touret directeur de tuuMipjeà Nuremberg,est
M.iyence.Parmi ses compositionsiustrumeuUles né dans cette ville, vers 1789.Il était âgé d'en-
on remarque to Trois sérénades pour flote, viron vingt et un ans,
lorsqu'il lit représenter au
clarinette, cor, deux violons, alto et basse, théâtre royaldeMunich, en «810,l'opéra de Tu-
œuvre» 4», 50 et M Ma>enee,Schott. 2° randot, avecune
musique nouvelle i l'ouvrage
Beaucoupde morceauxen quatuors, trios, duos eut peu du succès.Dansla mêmeannée, il donna
et koIospour la guitare, instrumentdont lilum au infini; théâtre,
pourla fête duroi de Bavière,
jouait avec habileté, 3» Quelquesballets il la Chaise, opéra-comique, qui fut mieux ac-
grand orchestre, particulièrementAchille et cueilli. Ayantété nommé"directeurde musique
Aline, – 4* Quelques morceauxpour piano, dans sa villenatale en 1S1G,il imprima à la cul.
eutre autres unRondeauà la turque pourpianu ture de l'art plus d'activité qu'elle n'en avait
et date, op. 35. On a aussi de lui une grande auparavantchezles habitants de
Nuremberg, et
méthode complète pour la guitare, diviséeen organisades concertsqui obtinrentles applaudis'
deux parties, dont la première est didactique cémentsdetonsles amateurs.En 1824il
Utrepré-
rt la deuxième |irali<|iie;Berlin, Sculesinger. senter un nouvelopéra de sa
composition inti-
ISltmiest mort «ubih-menta lierliu,lu 2 juillet tulé Die BUrgtehaft (La
Bourgeoisie),qui eut
1844.. beaucoupde succès.Utumenrojderadirigé les tè-
BLUM (Robert), diantre de l'église catho- tes musicalesdela Bavièreà Nuremberg,en 1834
lique à NaumhoiirR(Prusse), s'est bit connaître et 183à.On a Imprimé de cet artiste Douze
par l'ouvrageintitulé Gebet-vnd Gesangbuclt chants funèbresà quatre voix, h Nuremberg,en
fur deutsch-Katholiscke-ChrislenundChoral- 1834, chez Riegelet Wiesmer.
melodien (Livrede prièreset de citant avec les BLIMV1ENTUAL (Joswu m.), est né à
mélodieschorales pour les chrétienscatholiques Bruxellesle 1er novembie 1782.Son
père, qui
allemands) Smimliourg,tS4S. avait 1111emploi
du gouvornementautrichien, se
BLUUBERGEN (Butas), cantatrice cé- rendit s Prague,à l'époque de la révolutionbra-
lèbre par son talent et sa beauté naquità Ratis- bançonne.Le jeune Iilumenthalapprit à jouerdu
bonne. Charles-Quint,qui la vit en liio, pen- violon,ainsi que ses deux frèresCasimiret Léo.
dant la diète de l'empire, en devint amoureux nold. Ils eurent tous trois l'abbé
Vogler pour
et «sutd'elle DonJuan d'Autriche.Dansla suite mattrede composition.Lorsquece
compositeur
il la mariaà DeRequel maiscelui-ciétant mort, alla a Vienne écrire son opéra de Samorl
(en
en 1578, elle se retira au couventde Saint-Cy- 1803),il recommandases élèvesau directeurdu
prien, à Ma/otta, en Espagne.Ellen'y resta que théâtre, et surson témoignage,ils furent admis
quatre ans, et elle lit un voyagea Lorelte, nii dans l'orchestre, Joneph commealto, les deux
elle mourut en t58t>. autres comme violonistes. Pendant vingt ans
BLUB1E (Joseph), né en 1708 è Munich, environ, Joseph écrivit beaucoup de musique
olt son père était violonisteà la chapelle de la dramatiquedont line partie a été attribuée à ses
cour, fut d'abord au servicede l'électeurde Ba- frères. Ses principaux ouvrages sont i« Don
vière, et ensuite h celui du prince Lubomirski, Sylvio de Hosalàa, opéra romantique. – 2°Lo
en Pologne, d'où il passa à la chapelleduprince deuxième acte de l'opéra féerie Der hune
royal de Prusse en 1743.Il est mort à Berlin I Mantel(LeManteau court).– 3» Desentr'acteset
en \m. Ses capricespour la violonlui ont fait chœurspour un grand nombrede drames, tels
unegranderéputationen Allemagne. que Colomb, Le Roi Lear, Tumndat, Kûlh-
liLUME (llcnu), frère de CharlesBlum, né i etien «on Heilbronn ( La petite Catherine de
à Beilin en 1788, rut chanteur dramatiquees- Heilbrnnn) Fernand Cartes, etc. – I.ps imi-
BIOCM.«XIV. SES MtSIClKNS.
T. – I. 51J
450 feLUMENTHAL – B0CCABADÀT1
lodramea Camtna, et BUna&ltoet Elwina. – piano, de la composition de Blitmenthal.Son
&°Un ballet pantomime.– 6° Plusieurs sym- trio pour piano, violon et violoncelle,op. 26,
phoniesa grand orchestre. – 7* Des quatuors est considérécommeson meilleur ouvrage.
belles pour deux violons, alto et basse, op. 38. BLYMA (François-Xavier), bon violoniste,
– 8° Des variationssur différent»thèmes, entre était chef d'orchestre du théâtre de Moscouen
autres sur un air de la CenerenMa de Ros- t196. Il paratt avoirquittéeette placeen tftoi.
sini, op. 32 Vienne, Mecbetti.» 9" Ces trios Il mouruta Kicw,aumoisde mat1822,dansla po-
pour deux violonset violoncelle,op. 3); Vienne; sition de chef d'orchestredu comtede Combur-
Maslinger. – 104Duo» faciles pour deuxvio- ley, amateur passionnéde musique.Blymaétait
lon», œuvres 18, t9 et 20; ibid, 11°d'autres artiste distingué commevioloniste,commechef
duos concertants, et des variations sur diffé- d'orchestre, et commecompositeurde musiquu
rents thèmes,pour deux violons.– 12»Unemé- Instrumentale. Sa symphonie en rd, œuvra
thode théorique et pratique de violon; ibid. – deuxième, pourrait être encore entendueavec
13°Quatuor»brillantspour flûte op. 31 Vienne, plaisir, nonobstant les développementsque co
Artaria. 14° Des messeset autres composi- genre de musique a refus depuis l'époque,ou
tions religieuses. ta« Descantatesdo circons- elle fut écrite. Le cataloguede Traeg(Vienne,
tance. – 16° Deschants à plusieurs voix et à 1799}indiqueun Concertode violonavecaccom-
voix seule, et beaucoup d'autres compositions, pagnement d'orchestre, en manuscrit, de «a
Joseph Blumenthalétait directeur du ebceur à composition.11a publié 110Grandesymphonie,
l'église des Plaristes lorsqu'il mourut à Vienne, op. 1; Moscou,Lieschold.– 2» Symphonie en ri,

op. 2* Bonn, Simrock. S° Plusieursrouvres
le 9 mai 1850, & l'âge de soixante-dix ans et
de solosel de pots-pourrispour le violonavecor-
quelques mois.Son frère Casimir a été direc-
teur de musique à Zurich; il est mort à Lau- chestre.– 4° Trois airsvariés pourviolon,aver
sanneen 1849,et Léopoldfut attaché à la mu- accompagnementde violonet basse; Lelpsick,
sique d'un grandseigneuren Hongrie, tons deux BHtkopfet Hcertel.
ont publié des solos de violon, des air. variés BOBR.OWIC2 (JEAN-NÉwaucÈNE de),
et son ins-
pour le mtme instrument, et divers autres ou- guitaristepolonais compositeurpour
vrages. trument, est né sur les frontièresde l'Ukraine,
BLUMENTHAL (Jacques), pianiste et au commencementdudix-neuvièmesiècle.Apte*
compositeurpour son instrument,est né à Ham- les événementsqui ont désolé la Pologne en
bourg, le 4 octobre1829.Avant l'âge de dix ans 1831, il s'est réfugiéà Leipsick,s'est fait enten-
il commenta l'étude du piano sous la direction dre dans lesconcertocommevirtuose, et s'y est
du professeur Grand, et dans sa quatorzième livré à l'enseignementde la guitare. Il y vivoit
année Il se rendità Vienne,où il eut taur mettre encore en tss2, et y avait publié environ 40
de piano Bocttlet,et pour professeur de com- teuvresde pièce»de tout genreparmilesquelleson
positionSimon Sechter. Arrivé a Parts en 1846 remarque Thèmes divers variés, op. 6, 7, 10,
il y continuaseȎtudesde compositiondans le 12, 13, 16, 18, 20, 28, 30; Leipsick, Breitkopf
cours de Halévy,au Conservatoire.Il était aiora et Huortel.–Convenirde la Pologne,pot-|>otirri
âgé de t7 ans; «'est à cette époque qu'il com- pour guitareet violoncelle;ibid. Marches
mança à se faireconnaître par quelque Itères op. 19 el 25;ibid. – Rondeau brillant,op. n
productionspour le piano, au nombre desquelles ibid. – Valses et Polonaises,op. Il, 24; ibid.
on remarque La Source, petite pièce élégante BOCAJK. Voy. CORDIER (Jacqoes).
qui obtint un succès de salons. Les événements BOCCABADATI (Louise), cantatrlce,née
politiquesde 1848obligèrent Bturoenlhalà s'é- à Parme où elle fit son éducationvocaledans
loignerde Paris pour aller s'établir à Londres, un couvent débuta en 1817 au théâtrede celle
ainsi que beaucoup d'autre» artistes. Ce clian- ville avec un brillantsuccès.Aprèsavoir citante
gemcntdeposition,qu'ilconsidéraitalorscomme sur plusieursthéâtres de l'Italie, elleAitappelé.-
un malheur, devint la sourcede sa fortune.Dis- a Munich,ou sa bellevoixet son excellentemé-
tinguépar la reine d'Angleterreet par le prince thode firentune Impressiontrès-favorablesur te
Albert, il eut bientôt le patronage de toute la publie. Deretour en Italie, ellechantaà Venise,
haute société anglaise,et devint le pianiste en en 1823,à Rome dansl'année suivante,à Milan
vogue.Depuis lors il ne s'est plus éloigné de en 1828,et retourna à Romeen 1827.Partout
Londres,que pour fairedes voyagessur locon- elle était accueillie aux applaudissementsdes
tinent. On a publié à Paris, rhe* Branilus, à DiMtantl. Son talent «tait remarquableparti-
Milanet en Allemagne,des fantaisiea, des noc- culièrementdans l'opéra bouffe,qui alors avait
turnes, des mélodies et des marches pour le encore dechaudspartisans.Lesentrepreneursde
B0CCABADAT1BOCCHERINi 451
tous les grands théâtres reclwsrcliaient Mm Bou- Janvier 1740. Admis au nombredes élèvesdu
cabadali, à causede ta vervedans les ouviages 1 séminairedeauvillenatale,il reçut les premières
de ce genre. Naplesvoulut la conserverpendant
leçonsde musiquede l'abbéVannucci,mettrede
les année»1829, 30 et 31. Le compositeurDes.
chapellede l'arclwvéché.Un goût invinciblele
préaux écrivait/leNaple* ta il février 1&30, une poussaità Wladeou violoncelle»
lettre dan* laquelleon lit ce passage LaBoo réserve, et ses 11s'j livra «ans
progrèssur cet Instrumentfurent
« cabadati fait foreur. C'est une petitefemme
rapides.C'est au Bocclieriniavait
« sèche et noire, qui, sansêtre vieille, u'est pour ce même penchantque
instrument, et à l'habileté qu'il
« pas non plus danaBon printemps.Elleexécute y avait acquise, qu'il faut attribuerle choix
« bien les difficultés,mais elle manque d'élé- en a faitpour ses quintatti,et les difficultésqu'il
« gance, do grâce, et ne charme qu'il
pas.Sa voix, a misesdanssa partie, nonobstantle désavantage
« qui a de l'étendue,est un peu criarde dansle qui devait en résulter pour la popularitéde sa
« haut, mais du reste tort juste (voy. la Revue
Musique.Assezinstruitdans l'art pour apprécier
« musicale, t. VU,p. 172).» Berllœ,qu'on ne les heureuses
dispositionsdu jeune musicien,te
peut accuser de partialité en laveur des mu. père de Boccherini,contrebassisteà la métropole
siciensde l'Italie,était plus favorablea M°" Boc- deJUicques,ne voulantpasqnedes
qualitéssi pré-
cabadati,en 1832,lorsqu'ilécrivait(Lettresd'un cieusesne portassentpointileursfruits, envoyason
tnlltotulaste, dans la Revuemusicale, t. XII, Bisa Romepoury apprendre l'art d'écrire, et
p. 75) s « Mm Boccabadati est un fort beauta. pour perfectionnerson talent sur l'instrument
« lent qui mérite peut-êtreplusque sa
réputa. qu'il avait choisi. La nature avait été si libérale
« «on. En 1835,elle chantaità tondre*
puis enverslui, qu'elleavait laissé peu de chose à
à Turin, où elle fut rappeléepour trois saisons. faire à ses mattres.
Toutefois,c'est peut-êtreil
A Lisbonneelle excita l'enthousiasmependant son séjour à Rome qu'il futredevablede la déli-
les années 1840,41 et 42. Rentréedanssa patrie, cieusenaïvetéqui se fait
remarquerdans toutes
elle chanta à Turin en 1843.à Génesta 1844, tes compositions.Deson
temps on faisait de la
et à Paiera» dans l'année suivante. Aprèscette musiquedam toutes les églisesde
Rome; dans
époque, elle la
disparait de scène, et les rensei- quelques-unes,il y avait des instruments mêles
gnementsmanquent sur sa personneet la suite aux voix, et les œuvres qu'on exécutaitétaient
de sa carrière. Mn*Boccabadatiavaitépouséun dans le style concerté} mais dans
plusieursau-
H. Gazzuoli,dontellea eu un fils et une fille Ires, et particulièrement a la
chapelleSixtine,
(Augustine (iaccabadatl-GazLuM),qui clianta on entendaithabituellementla musique de l'an-
à Parme, en 1S44,à Gênesen 1845,et & Rome cien style, appeléosservalo, on Palettrlnaa mis
en 1840.LouiseBoccabadatiest inorto &Turin, un charme,unedouceur, dontl'effetétait encore
le 12 octobre 1850. augmentéà cette époquepar la réuniondes plus
BOCCACINI (Joseph), compositeur,né à bellesvoix, et par une exécution
parfaite. Boc.
Ancone, en 1797, y a fait représenteren 1829 cherinia souventexpriméen termes pleinsd'en-
l'opéra bouffe'/ Pretendentlrldicott, qui n'eut thousiasmele plaisir qu'Il avait éprouvé à l'au-
pas de succès.Il a composébeaucoupde mu- dition de cette musique versla Onde sa vie,
sique d'église, qui est restéeen manuscrit.Au l'impressionqu'il en avait reçue ne s'était point
mois de mars' 1832il était à Bologneet y obtint encore affaiblie.Il est remarquable
que le cer-
le titre de membre de l'académie philharmo- tain vague qui plaît tant dao la
musiquede Pa-
nique de cette ville. lestrinan'est pas sans analogie avec celui qui
Il y a eu un bon ténorde ce nom (FrairçoU caractériseles compositionsde Bocclierini,
Sœcacini), qui commençaà brillervers 1820. De retour à Lucques,après quelquesannées
En 1823,après avoirchantéà Parme,Il entraan d'absence, le jeune artiste trouva
y Manfredl,
service de la cour de Dresde, et y fut attaché élèvede Nardini pourle violon et aon
compa-
jusqu'en 182».Le climatde la Saxe ayant été triote. Il se lièrent de l'amitié la plus étroite,
défavorableà sa voix, il demandasa démission, et partirent ensemble pour l'Espagne, alors le
et dans la mêmeannée il chanta a Turin. En pays de l'Europe où l'on trouvait les plus
grands
1836 il était à Bome; puis il retournaà Turin. artistesréunis. D'abordIls se rendirent a Turin
Eu t830 onle retrouveà Païenne pats il chanta ou leurtalent comme
compositeurset leur habi-
an théâtre de Messinependant la saison du leté comme instrumentistesexcitèrent la
plus
carnaval, en 1888. Après cette époque,les ren- viveadmiration.
seignement»manquentsur cet artiste. Boceherinivenait de produire ses premiers
BOCCHER1NI (Lotus), compositeurd'un trios pour deux violonset basse Ils étaientem-
génie Wcondet original,naquità Lncques,le t4 core en manuscrit, et les amateurs consiclé-
29.
452 BOCCHERLNI
ratent commeune faveur précieusela permis- llocclwîiiniet Maufrcdise dirigèrentvers Madrirt
siond'en obtenir des copies. Dans une notice a la fin do l'année 1768ouau commencement île
très-bienfaite sur Boccherini,M. L. Picquotte- 176».Ce qui est certain, c'est que Iloceherini
marqueque ces trios sont le seul amvnt produit y était dans cette inAmeannée, car un concerto
par cet àrtîste dans l'intervalle de 17C2à I7<> a phi stromentl etc. amfpostoptr la carte dl
ce qui Indiquequel'excursionde Boccheriniet de Madrid, gravé a Paris cliMtVenter, porte au
Manfredice prolongeapendant plusieurs an- frontispice compoxderr)7t! mrtcre 8 de l'au·
nées. Après avoir visité quelques villes de la teur. Manfredi n'était allé à Madridque dansle
Lomhardie,du Piémontet du midide la France, desseind'y amasserdus richesses;ilne négligea
lesjeunesartistesarrivèrent à i'arisvers 17(18 ). riend<>
(1). e? qui pouvaitlui en faireacquérir; mais
L'éditeur La Chevardière,qu'il» eurent occasion liocclierini,priMiccupé de l'amourde son art, et
de connaîtredès leur arrivée, les présenta an douéd'ailleursdii cette inwttclanrcqui était au-
baron de Baggr,chez qui ils trouverait' l'élite trefois undes traits c:>r;io.lt>ri.ilii|ucs deshommes
des arlMe* françaisde cetteépoque. Le charme 1 degénie BociIterinl,dis-je, plus ému a la pen-
des composition»de Boccherini,qu'ils y firent sée de sa gloire qu'à celln do sa fortune,ne
entendre, leur procura un succès qu'ils n'ait- songeaguère a ce qui pouvait assurercelle-ci.
raient pas obtenu par le seul mérite de leur Conformémentà la tradition,j'ai dit, dans la
exécution.Il en fut de même au Concert spiri- première édition, que Boccherini fut attaché an
tuel, où Ilsjouèrentle*mêmescompositions,aux servicedu roi et à celuidu prince des Asturiesj i
grands applaudissement? do rassemblée.Le len- mais, comme tous lc« hioffraphes,j'ai élé Induiten
demain,l'éditeur Veniervint trouver Boccherini, erreur. • Bocclierini(ditM.Picquol)apportaavec
luilit beaucoupd'offresde services, et demanda « lui en Espagne son troisièmelivrede trios
la faveurde graver ses ouvrages. Les éditeurs n (gravé. op. »), qu'ils'empressade dédier ait
sont les mimes dans tous les temps le succès k prince des Asturies (plus lard Charles IV).
du l'œuvre décidede leur intérêt pourl'auteur. « Immédiatementapte*il composa, lier la corte
Quoi qu'il en soit, Boccherini saisit avec em- « di Madrid,un concertoa plu slromentiobli-
pressementl'occasion qui sa préseptaitde révt'- 0"H (gravé, op. 8). Queleffet produisirentces
ter au monde musicalles trésors de son génie « deux ouvrages sur l'espritdu roi et de son fils
il dédia son premier «uvre de quatuors à Ve- n aînéen faveur de Iiocclierfni? On n»saurait le
aller,qui le publia, et acquitta la dette de sa re- « direexactement; mais il est horsde doute qu»
connaissanceenversLa Clievardiére,en lui dé- le grand compositeurn'obtintpasladistinclion
diantaussises premierstrios, qui parurent, chez « due à son mérite, puisquenile rui, nil'héritier
cetéditeur (2). Bientôtrecherché avec empres- « présomptifne songèrentà se l'attacher.Ce fut
sementpar les amateursd'élite, que éliminaient « l'infant Don Louis, frèrelie Charleslit, qui
ses inspirationsoriginales,Boccherini satislit a « réparacette injustice. Eneffut, onremarqueque,
leur empressementpar l'abondancede sa verve. « dis cette mêmeannée I7GU,Bocciierin!écri-
Aunombrede ses productionsqui appartiennent vit pour son protecteursix quartetti(gravés,
à litmême époque,il fautsignaler les six sona- « op. 6) qu'il lui dédia en prenant le titre de
tes pourclavecinet violondédiéesà MIMBrillon « composilore e vlrluoso di caméra di S..4.
de Jouy, clavecinistedistinguée(voy.ce nom), <•R. Don tulgl infante d'Ispagnia. Tous les
qui était alors au premier rang des amateurs « manuscrits de l'auteur reproduisentinvaria-
français. blement, sur leur feuillede tète, cette qualifl-
SéduitparIci espérancesde favenret defortune » cation unique, sans qu'il y soit fait jamais
que leur donnaitl'ambassadeurd'KspagneftParis, mention d'autres titres jusqu'àla mortde l'in-
« faut arrivée le 7 août 1785.A partir de cette
;1J.t'aiditdanslapremière éditiondecette Biographie « époque, au contraire,onvoitBocclierini étaler
que ce rot en a
17U;nuhM.Picquol démontrépar avec une sorte de complaisance les différents
l'usurectoqulémo de Boccherlol, qn'llétaita Parlaen « litres dont ilétaitrevêtu.
I76S,carIIporteprecMmrnt celledate. Ainsi,par exemple,
ci'.Fournïnrolrpu»à merepeter,je déclaretel queJe <• on lit assez fréquemment Composti da
«ilsredevable drs rrcllltaitkim
de la Biogmphle doBoe- «LiiigiBoccherini, professoredi muslcn air
clierinlà l'eicellentenotteedeM.Picquot.Cetnnwlrur « altttal servlilo dl S. M.
aeut ta dlspoultlon C.; Composiloredi
dUtlngue pourla fairetesédllloni
original»de»t*mn%de ce grandartlslc,et, ce qui est > cnmcradiS.M.P<'«.M<a<M; Bi<'«/<'f<!f/e<MH-
clinprecieusencore,le manuscrit autographe ducatalo. « certo de tf eccellenlisslmasenora, conlesm
ducchronologique (aitpar Bocclierini
lui-même avecun « di lienf vente, (iuchessadiOssuna, Grandia,
de
minmlnullciii.M.l'lequota fait mage cesdocu-
mwiumco beaucoup d'Intelligenceet de dlsci-rue- « etc.,ete. Maissouventaussiil négligela plu-
m<m. « part de ces titres pourne conserverque cwtui
ROCCHEF.INI ^.ri3
3
de compositeurde la chambra«luroi Fréitè- entendre <lenouveauxquintettesde son malin;
« ric-OiiilUnme il, dont il était pensionné et favori. Dans l'exécutiond'un de ces morceaux,
« pour lequel ilécrivit,de i7S7à1707, ton» les la princejouait le premierviolon un passagede
ouvrages queson génieUt«clorependantcette su partie, où la miuusformese répétait long-
« période. » Lesfaitsexposé*dansce paragra- j temps avec monotonie,lui déplut; il le joua en
la
phe par AI. Picqnot prouventbien que le roi j ricanant, et finit par se lever, en déclarant
détestable.Boccherinise défendait de
d'Espagne a'employa pas Ilowherini comme musique
il faireentendreau prince,
compositeur,mais non qu'il ne rattacha pas à son mieux Unitpar
«a maison car la qualité que l'artiste pre- avw beaucoupd'inconvenance,que pour juger
liait sur ses ouvraRs aprt-s la mort de don du méiite d'une œuvrede musique,il est néces-
J,oui* démontre précisémentle contraire. AU' Mirede s'y couiiatlre.A peine cesmots sont pro.
al tuai serviiio ne peut «ignilierpensionné; noncés, que le prince,douéd'une forcehercu-
car ces mots iudiiiuentprécisémentun service léenne, saisit Boccherinipar ses habits,et, le
uctlf. Ce service,dit M. Picquot, n'était qu'un j passanten dehors d'une fenêtre,le suspenditau-
vain titre <)'nrnam<te ln parlibus; mais il ne j dessus de l'abîme. Un cri de la princesse des
Asturiesle rappela à lui-même,et il rejeta vio-
rapporte aucunepreuvede ce faitet ne l'appuie
de
par aucundocument.Cequi ressort de tout «lu, lemmentl'artiste a l'extrémité l'appartement.
c'est que Hoccberinifut attaché à la cour duroi Un pareil acte de brutalitén'a rien qui étonne
d'un princequi poursuivaitunministre
d'Espagne dès 17*5,et qu'il resta dans la mémo de la part
du roi son père l'épée à te main, qui donnait
positionaprès queCharlesIV eut succédé à «on
des suuMets un autreet des coupsde btton à
père, le 14 décembre1788.Ce n'était donc point
une pensionqu'ilrecevait c'était untraitement. I un troisième; qui, enGn, se mesurait souvent
Plus tard, vraisemblablement, le traitementfut avecdes palefrenierset desportefaix maison a
converti en pension. peineà comprendrequ'un hommedoux et poli,
commel'était Boccherini,y ait donné lieu par
Lorsqu'ilarrivaen Espagne,le prince hérédi-
taire avait à soitserviceGaetanoBrunetti, vio- une réponse dont l'inconvenanceprenait un ca-
loniste habileet compositeuragréable. Cet ar- ractère très-gravepar le rang de celuià qui *l!«
tiste n'avait publiéque des ouvragesmédiocres s'adressait. Quoi qu'il en toit de rex*tlttutlede
t'influencemauvaise
jusqu'à l'époque oil il arriva à Madrid: plus l'anecdote,il est certainque
tard son style setransforma,ettout porteà croire de Brunetti sur l'espritde son mettre ne cessa
montésur le trône, et
ijtie l'effet produitsur lui par les compositionsde pasaprès que celui-cifut
Boccherinietles conseilsde ce grand musicien qu'ellese faitreconnaîtredans l'abandonet dans
exercèrent la plus heureuseinfluence sur ses la misère où vécut Boccherinijusqu'à la fin de
du tant.que vécût son
inspirations.Ce|ienûanlla jalousie et la crainte ses jours. Al'abri besoin
de se voir supplanterdans sa position par un protecteur, l'infant don Louis, il connut les
homme dont la supérioritén'était pas contes- soucis d'une existence précaire après la mort
unde mouvrages
table, lui fircnl payerde la plus noire ingra. de ce prince. En 1787ildédia
titude les servicesqu'il en avait reçus. Eocclic- au roi de l'russe Frédéric-Guillaume 11,grand
rini avait sur Brunetti l'avantage du génie;¡ amateur de musique et protecteur des artistes.
mais celui-ci, doué de l'esprit le plus lin et le Unelettre gracieuse,le diplômede compositeur
tabatièrede prix
plus adroit, prenaitsa revanche dans l'Intri- de la chambre du roi et nue
gue. lie digne artiste voyait bien que 80n remplie de frédérics d'or furent la récompense
élève employait toute son adresse a lui nuire de cette dédicace.Dès ce moment, Boccherini
dans l'esprit Au prince des Asturies; mais il n'écrivit plus que pour le roi de Prusse,comme
n'avait pas l'habileténécessairepour déjouer ses le prouventses maniMcrit* depuis 1787,ainsi que
mantruvves.Uneanecdoterapportéepar le vio- cette note de son cataloguethématique auto-
loniste AlexandreBouclier,qui fui longtempsau graphe, sous la mêmeannée: Tutti le seguenll
service de la cour d'Espagne,prouve jusqu'où opère sono state. scrute (•tpnuamtnlt per
allaient les préventions qu'avait fait naltre S. Al. «H ne ~e <<<
di P
Pnissla. Les dix Mnees
n<M<<Lei! années qui
Drunelti dans l'esprit du prince contre lioc-
cherini et contre sa musique. Suivant cette dansla fortune du compositeur;mais Frcdérlc-
anecdote, reproduitepar CattH-Blaxea sa ma- Guillaurae il mourut le 16 novembre 1797,
nière dans la tliographiede Bouclier(Revue de et de nouveauxembarrasassaillirentBoccherinl
Pari» mai IMG,page10), don Lnni»,onclede C'wt dansces circonstances queLucienBona-
Charles IV, alun princedes Ahuries conduisit parte fut envoyé commeambassadeurde la Ré-
un jour liocclivrinlchezson ue\eu pour lui Taire publiquefrançaiseà Madrid.Hommed'unehurle
46* BOCCHERIM
intelligence,amateur éclairé«le»arts, et plein de dernières années de sa vie turent
générosité,il récompensamagnifiquementl'hom- im travailans reiache,devenu remplieRpar
péniblepour un
magede six quintette»pour le piano dédiés à vieillard, et si mai
la nation française que Boccherinimit sous «on tiste était payé,que l'indigencede l'ar-
extrême lorsqu'il expira, le 28 mai
patronage,et douze autres quintette*paradent (806, à t'ege de plus de
soixante-cinqans, sui-
violons,deux altos et violoncelle,belles com- vant l'actede décès inscrit dans les
registres de
positions, les seulee qu'il a écrites en ce genre, la paroisseSainkJuste, & Madrid.On a dit
et qu'il dédia à son nouveau protecteur. La la cour et les que
grands honorèrentses funérailles;
mauvaise fortune qui avait poursuivi l'illustre mais,
d'après les renseignementsque s'est pro.
artiste pendant la plus grande partie de sa vie enrés M.
Picquol, son convoise fit au contraire
vint encore le visiter alors; car Lucien Bona- sans
pompe,et ne futaccompagnéque d'un petit
parte fut bientôt rappelé à Paris, et avec lui nombre d'amisdévoués.
disparurent les ressources momentanée*dont Boccheriniavait été mariédeux fois.Il ne fut
Boccberinlavait joui peu de temps.Une seule pas plus beureux comme
pèreet comme époux
lui restait dans le marquis de Beaavente,dont il qu'il ne l'était comme
artiste car il eut le mal.
avait fait la connaissancevers 1796, et qui, heurde deux
perdre filles déjà grandes, et sa
amateurpassionnéde guitare,lui avait demandé seconde femme mourut à ses côtés, frappée
descompositfonsavecunepartie obligéepour cet d'apoplexiefoudroyante,TonsMaautres enfants
instrument. Satisfaisantà cette demande, Boc- l'ont suivi dansla tombe. Le
dernier, don José,
clierfnlavait arrangé de cette manièrenn assex archiviste du marquis
Séralbo, est décédé en
grand nombrede ses anciensouvrages mais tant 1847, laissant on fils, don Ferdinando Bocche-
cela avait nn terme, et le*besoinsd'une famille rini, professeur à l'académiedes arts de
Ma-
n'en ont. pas. Parvenula vieillesse,,et envia», drid, qui a fourni à M.
Picquotquelques ren-
géantavec effroile sort qui lui était réservépour seignementssur son illustraaïeul,
«es dernières années, Boccheriniavait Jamaiscompositeurn'eut plus que Boccherini
songé à i
quitter l'Espagne pour la France, certain qu'il le mérite de l'originalité ses idées sont tout
était âf trouver à Paris Je la sympathie et des
Individuelles,et ses ouvragessont si remarqua-
ressources pour son talent mais pour faire bles sous ce
rapport,qu'on serait tenté de croire
une longue route avec une famille,il fallait de qu'il ne connaissait
point d'autre musiqueque
l'argent qu'il n'avait pas. Mm«Gaille vit è Ma. la sienne.La conduite, le plan de ses
composi-
•Irid,dans un voyagequ'elleyfit en 1803.N'ayant tions, leur système de
«tors qu'une seule chambre pour son modulation,lui appar-
logement tiennent en propre comme les idées
t celuide toutesa famille,troublédans ses tra. Admirable la manièredont il saitraélodi<|ues.
par suspendre
vaux par le bruit que faisaientincessammentsea l'intérêt
par des épisodesinattendus, c'est tou-
enfants, il avaitimaginé de taire construireune jours par des phrasesdu caractèrele plussimple
c'spèeed'appentisen beis, où il se retirait au qu'il produit l'effet le plus vif. Ses
pensées,
moyen d'une échelle, lorsqu'il voulaittravailler toujours gracieuses,souvent
en repos. Néanmoinssa gatté ne l'avait mélancoliques,ont
point1 un charme inexprimablepar leur haiveté. On a
abandonné.Heureux par l'art qu'il aimait avec souvent reproché à Boccherinide
manquerde
passion, quoiqu'il ne lui procurât pas même force, d'énergie c'est ce qui a fait dire au vlo-
ra Espagne les jouissancesde l'artiste,c'est-à- loniste
Puppoque ce compositeurétait la femme
dire cellesde l'amour-propre; travaillant
pour de Haydn; cependantplusieursde ses quinletti
lui-même,sansautre but que celui de se plaire sont empreintsd'un caractèrede passionvéhé-
n ce qu'il faisait et de procurer un morceau de mente. Son harmonie,
quelquefois incorrecte,
pain à sa famille,il avait conservé l'activeima- est fécondeen effetapiquants et Inattendus.Il
ginationde la jeunesse,et tous sesmaux étaient fait souventusagede Punisson,ce
qtll réduitpar-
oubliésdès qu'ilpollvalt se livrer enlibertéa ses fois son
quintetteà un simpleduo; mais, dans
iaspirations. Doné d'une douceur inaltérable, ce cas, il tire parti de la différencedes timbres
jamais il ne montrait le moindre mouvement avec une adresse merveilleuse,et ce qui serait
d'impatience contre la mauvaise fortune.Telle un défaut chez un autre, devient chez lui la
était dallieurasa probitédélicate,que,dans cette source de beautés
qui lui sont propres. Ses
triste position, il refusa cent louis qae MmeGail adagioset ses menuetssont presque tous déli-
était chargéede lui offrir poar sonStabat, parce cieux ses finalesseulesont vieilli.Chose
siagu.•
ce
que morceaului avait été demandé par une lierai avec un mérite si remarquable,Bocche-
autre personnequi ne le lui payaitque soixante rini n'est connumaintenant
qu'en France. L'AI.
piastres (environ 380 francs). Cependant les lemagne dédaignefa simpliciténaïve, et l'opi-
BOCCHERl!» 455
nloDqu'en ont les artistes de ce pays se résume a donnés en les publiant. Les divers arrange-
dan» un mot prononcé parSpolir à Paris, dans ments qui en ont été faitset auxquelson o donné
une réunion musicale où l'on venaitd'exécutée des numéros, comme s'ils étalent des œuvres
quelques-unsdes quintettldumettre italien. On originales, contribuent aussi à jeter du dé-
demandaitau célèbre violonisteet compositeur sordre dans leur mite euronoloRique;enfin,
allemand ce qu'il en pensait Je pense, ré- des supercherie* commercialesont tait figurer
pondit-il,que cela ne mérite pa le nom de parmi les productions de Boccherini quelque*
enivres apocryphes,M. Picquot, qui a réunila
viatique 11est factieux que la manière de
sentir se formule comme les idrés chez les plupartdes éditions primitives,toutes peut-être,
artistes, et qu'un tomme de mérite, passionné et qui a eu connaissancedes autres, les range
dans l'ordre suivant Op. 1 Set Mnfonie o sta
pour les transitions fréquentes,soit arrivé au
pointde ne plus trouver de charmeaux chose» quartetti per due violini, alto e vtalancello,
simples et naturelles; et, ce qui est bien plus dedkati a vert dilettanti e conosdtori di
trMeencore, à devenirinsensibleau mérite de musica; Paris, Venter; Ainsi., Hummel.
création»toutes originaleset Individuelles.Heu. Op.2 Six trios à 2 vtolotuet violoncelle;Paris,
roux l'artiste qui sait certaines choses qu'on LaCUevardWre.– Op. 3 Six idem, 2* livre;
ignorait ou siècleavant lui; mais malheureux Ibiti. M. Picquot considère cet «uvre comme
cent foisceluidont le savoirsetransformeen ba- apocryphe.– Op. 4 Set sinfonie a tre, per due
biludes,et qui ne comprendque ce qu'on fait violini e violoncello; Paris, Venter,a* livre. –
de son temps. L'art est Immense;gardons-nous Op. &Sixduos pour 2 violons;Paris, La Cbevar-
de le circonscriredans une formeet dans une dière. – Op. O î Sei sonatedi ctmbalo e vie-
époque. lino obtigato dedieate a Madama Stiltou de
Oaillot, interprète admirable desœuvresde Jouy; Paris, Venier;composésen 1768,op. 6 'te
tous les grands mattres, avait su conserveri l'auteur.– Op.6 :{hk)Selqtiartetliper duevio-
cellesde Boccherinitout le charmedelajeunesse. lini, alto evloloncello; Paris, Venier Amster-
Après lui, cette musique ravissantea été négli- dam, Hummel, avec indication d'op. 2; com-

gée par les jeunes artistes, Bientôtelle sera poséesen 1769,op. 8 de l'auteur. Op. 7 Sei
tombéedans un profondoubli; car le nombre conversazioni a tre, per due violini e violon-
d'amateursintelligents qui la connaissentet en cello, dedieate a gli amatori detla miufco,
sententles beautésdiminuechaquejour. Je fait Paris, Miroglio,au bureaud'abonnementmusical,
ce qui est et mon pouvoir pour en perpétuer 4* livre de trios. Ces trios ne figurent pas dan»
le souvenir,en la faisant exécuter par les jeunes le catalogue thématique des œuvres de Bocche-
artistes du Conservatoirede Bruxelles; mais rlai dressé par lui-même; cependant, quoique
bientôtje ne serai plus Dieu sait ce qui en des doutes ne soient élevés sur leurauthenticité
adviendraquand J'aurai ferméles yeux. et qu'on les ait attribua à Marescalchi, mar-
Douéd'autant de fécondité que d'originalité, chand de musique à Naples, M. Picquotn'hésite
Boccherinia produit troiscentsoixante-sixcom- paa aies reconnaître pour appartenir à l'Illustre
positionsinstrumentales, dont les formes pri- compositeur.– Op.t -.Concertoapiu strotnenli
mitives sont classées de cette manière a so- concertant^ due violini,oboe,violoncello,alto
nates pour piano et violon; 8 idem pour vio- ebasso obligati, due violini, fagotti ecornidi
lon etbasse; 6 duos pour 2 violons; 42 trios ripieno, compostaper la carte di Madrid} Pa-
en 7 de l'au-
pour 2 violonset violoncelle,dont 2 sont iné- ris, Venter; composé 1769, œuvre
dits I2l<tempour violon, altoet violoncelle;91 teur. Op. 9 Sei terzettl per due violini e
quatuorspour2 violons,altoet violoncelle;dont violoncelle,dédiésau prince desAsturies; Parts,
24 inédits; 18 quintettes pourflûteou hautbois, Venier composé en J07C, op. 6 de l'auteur.
2 violons, alto et violoncelle; 12 idem pour Op. 10 Sei qitartetti per due violini, alto
flûte, 2 violons,alto et violoncelle;12 idem e violoncello, dedicati alli Signort dilettanti
pour piano, 2 violons, alto et violoncelle; di Madrid',Paris, Venier; Amsterdam,Humtnel,
113idempour 2 violons, alto et 2 violoncelles, avec indicationd'op. 7 composéen 1770,op. 9
dont 20 lnôdlts; 12 idem pour2 violons,2 al- de l'auteur.– Op. Il Seidivertimenli per due
toset violoncelle,tous Inédits;t6 sextuorspour violini, alto e violoncello; Paris, Venter; Ams-
diversinstruments,dont2taédits;2 octuorsidem terdam, Hnmmal, avecindicationd'op. 8; com-
inédits;20 symphonies,dont111inédiles8 sym- poséen 1772,op. lBpiccolade l'auteur. –Op.12:
viola e due vie-
phoniesconcertantes; 1 concertodevioloncelle. Sel quintetti perdue violini,
disposéesen œuvres,n'ont pas loncetli; Paris, Venier composéen 1771top. 10 ô
CescomposlUons,
été faites dans l'ordre des numérosqu'on leur de l'auteur.– Op. 13 Seiqulntettlperdue vw
456 BOCCHERINI
Uni, viola e duevioloncelle ibkl. composéen
i violoncelles;Paris, Pteyel. Collectionforméed'un
1771,op. Utle l'auteur. Op.14 Se»terzetti choixfaitdans les œuvres
composés par Boc-
jwvtottno, viola e violoncello; Paris, La Clie- cherinidepuis 1778jusqu'en I79&.Il faut lire la
vardière compote en 1772,op. 14do l'auteur note de M. Picquot sur cette collection i l'aide
Op.tôt Seidmrtimenti perduevioiini,flauto du cataloguethématique originalde l'auteur, it
obligato, viola, due viotoncelti, e bassodi ri- y indiqueles œuvres
auxquelsappartientchaque
pieno, espressamenle composa per S. A. R. numéro,avec la date de la
composition.Une
don luigi, infante diSpagnta; Paris, La Clte- erreur singulièreest
échappéeà cet amateur dis-
vardlère. Composé en 1773,op, 16 de l'auteur.– tingué,lorsqu'il dit que le
numéro42, écrit en
Op.l6:Sixsgmphonlesàplwieurtinslrumenlt 1793,est un développementd'un motifdu duo
récitants, composéespourS. A. «. l'Infant Don Cara, cara, dit Malrimonto
segreto, et fait à
loui» d'Espagne;ibid.,i77l,op. 12de l'auteur. ce sujetun rapprochementet un éloge chaleu-
– Op. 17 Stlquintetli per due violini, viola reuxdu génie des deux compositeurs il a ou-
erftteMotottcW/i;itml.,l774,op.l8dol'auteur.- blié quele JUatrimonlo segrelo ne fut composé
Op. I et 19: inconnus.™Op. tù 0 idem Paris, à Vienneque dans cette mêmeannée
1793,et
Venier, 177aj op. (3 de l'auteur. Op. 21 Six qu'à cetteépoque aucune communicationn'était
quinletti pourflûte,t 2 violons, alto et violon- possibleentre l'Allemagneet Madrid.Nul douto
celle; Paris, LaClicvardière,1773,op. 17 piccola que la ressemblancedes deux motifs n'ait été
do l'auteur.– Op.22 Se»sin/onie per due vio-
fortuite – Op.38:Six violon, alto et
tini, viola e basso oboiojlauti e corni; Paris, violoncelle; Paris. Mospour
Pleyel, huitièmelivre, 1793,
Siebep, I775,op. 21 del'auteur.- Op. 23 Sei op. piccola47 de l'auteur.– Op.39 Douze
qua.
quinlelliper due violini, viola edue violon- tuors pour deux violons,alto et
celli; Paris, Veiller,1775,op. 20 de l'auteur. – violoncelle,
première,deuxième, troisième et quatrièmelivrai-
Op. 24 iSeisestellieoncertantiperdue violini, sons; Paris,Pleyel.Collectionforméedecomposi-
due violée due violoncelli; Paris, Sieber,1776, tionsprisesdans diversesœuvresde l'auteur.
op. 23 de l'auteur. – Op. 25 Sei quintetli Op.Vi-.Sixquarlet Unipourdeuxviolons,alto
pour flûte, deux violons, alto et violon- et violoncelle Parts, Pleyel. 1796,
op. piccola
celle; Paris, La Chevardière, 1774,op. 19 île S3del'auteur– Op.41 Symphonieconcertante
l'auteur – Op.26 Seiquartetli per dueviolini, à huit instruments
obligés, deux violons,
alto e basse, libro quinto di quarlettl ihiil.,
deuxvioloncelles, alea, haulbots otc Jlûle, cor
177b,op. »ade l'auteur. -Op.27: Sei quartelli et batson; Paris, Pleyel, 1797,op. piccola 3S de
concertant per duo violint, alto e violoncello l'auteur.–
Op. 4î Premier sextuor pour deux
Paris, Sieber; Amsterdam,Hamrnel,avecindica- violons,alto cor et deux violoncelles;Second
tiond'op.II; I777,op. 24del'auleur.– Op.27'bisi sexluor pour violon, viole, basson,hautbois ou
Concertopour flûte; Paris, Frère; ouvrageapo- flûte, contrebasse et cor; Paris, Pleyel, 1797,
crypheet sans mérite. – Op.28. Sixtrios dialo- op. i%piccola de l'auteur.– Op.43 ouverture
gues pour deux violons et violoncelle; Paris, à grand orchestre pour deux violons, deux
ISalllenx.Supercheriemercantile.- Op. 29, 30, altos,violoncelle,contrebasse, deux
hautbois,
si, inconnus.–Op.32 Six quatuorsàdeuxvio- deux cors et basson Ma,, 1790, op. 43 de
lons, violeet basseobligés,productionpeudigne l'auteur.– Op.44 Six trios pour deuxviolons
de Boccherini,ecrite en 1778, op. 20 do l'au- et violoncelle; Paris, Pleyel, neuvième
livre,
teur. –Op. 33 Six idemà deux violons,alto et 1798,op. 54 de l'auteur. Deuxtrios de cet œu-
violoncelle;Paris, Sieber,1780, op. 32 <te l'au- vre originalont été supprimés par l'éditeur et
teur. –Op. Ut Concerto per il violoncelloobli- remplacéspar deux autres triostirés de l'oeuvre
gato; Amsterdam,Hennins;Vienne,Canpi.-Op. 36 pois lesdeuxtriossupprimésontété arrangés
3S Six trios pour deux violons et violoncelle en duos et publiés comme tels par le même édi-
Paris, Boyer,1781,op. 34de l'auteur. Op. 30: teur.– Op. 45 Six nouveaux qulnteta pour
Trois quinlettipour deux violons, alloetdeux flûte ouhautbois, deux violàns,alto et violon.
violoncelles; Paris, Imbanlt, 1778, op. 25 de ce//e; Paris, Pleyel, 1797, op. piccola 55 da
l'auteur.Cet ouvrageétait composéde six quin- l'auteur, composé pour
Garli, excellentliant-
tettes; les autresont«té reportés dans des publi-1- boïsteitalienattaché à la musiquedu roi d'Ks.
cationspostérieures.– Op.37 Six duos concer- pagneCharlesIV.
–Op. 40 (I) s Sixduos pour
tants pour deux violons;Paris, Barbieri.Super. deux violons; ibid.
Op.46 bis Slxquintetti
cheriedecommerce Agus(voy.ce nomjestl'au- pour piano, deux violons, alto et
violoncelle;
teurdecesduos.–Op.37 bis: Vingt-quatre nou-
veaux quiutettiàdeux violons, alto cl deux (VVoirpourcet œuvrela remarque surl'œuvreu.
BOCCHKAINI 457
ibid., 1797,op. SOde l'auteur. Op.47 Douze tour. – 18° Deuxièmesymphoniepériodique,
nouveaux quintetti pour deux violons,viole
j idem;ibid., 1792,op. 47 de l'auteur. i9°Ste
et deux violoncelles,en 4 livraisons:ibid. Col- quintelli spécialementcomposéspour le piano
lection forméede quintettes choisisdans divers forte avecace. obligés de deuxviolons, deuxat~
œuvres. – O|). 4S Six quintelli idem; ll)i(t. l tos et violoncelle-,œuvre posthumn,dédléàM»»
Mcwe observationque pour les précédents.– la diwliessedeBerry; Pari»,Sniiaon.Ce sont les
O|i. 49 Six quinlellini pour deux violons, quintettes dédiés à la nation française et initt
alto tt 2 violoncelles i ibid., 1779, op. 27 sons le pattoiingede Lucien Bonaparte.– 20"
de l'auteur. – Op. 40 .Si*quartetli, idem, n"> Douzenouveaux qulnMti pour deux violons,
82 à 87<le la collection publiée par Janet et deux altos et violoncelle. composésà Madrid-
Cotelle,1788,op. 40 de l'atitear.– Op. 61 Six pour le marquis de Benavente. (Kuore pos-
idem, seizième livre, n"' 88 à 03 de la même Ultime. Première livraison; Bordeanx, Leduc
collection, 1 779-17as op. 50 de l'auteur. Il n'y père; Paris, AugusteLeduc.Supercheriemercan-
a point d'œuvresconnu»sousles n" 62 à 57. tlle.Cesquintettisont desarrangementsdans les»
Op. 58 Sixquarttttl à deux violons,alto et quels ta partie de guitare a été transformée
violoncelle, Paris, Sieber; 1799,op. 58de l'an- en partie d'alto. – if Stabat Mater à trois
leur.– Ouvragespublia sansnumérod'oeuvre• voix (deux soprani et ténor), avec deux violons,
t" Première symphonieà quatre parues obli- alto, violoncelleet eonlreliasse;Paris, Sieber,
gêt$t cors de chasse ad libitum, M signor 1804,op. 61 de l'auteur. – Indépendamment t
JBouçueriny(sic),impriméeavecles nouveaux des arrangements indiqués précédemment on
caractères,par Grange Paris, 1767, in-ful. Su- | connaît encore Trois sonates pour piano,
percherie commerciale. 2° Six sonates à i violonet violoncelle, tirées desnouveaux quin-
violon neul el basse; Paris, U Clievardière. tetti de Boccherini,par Ignace Pleyel; Paris,
3° – Quatre concertospour violoncelle n°' I i'Ieyel.Ceg sonates sont les quintettes n"' 45,
à 4 { Paris,Miruglio,IJoyer. Même observatioii.– | biet 64 (le la collectionpubliée par Janet et
4° Sérénade à deux violons deux hautbois, Colette.Une secondesuite, qui n'a pas t'ié com-
deux cors et basse, composéeà l'occasiondu pléter», ne contient que le nu65de la même col-
mariage de l'infant don Louisd'Kspagnts(lu 2i>1 Icditiii. Trois sonates pour piano, violonet
juin 1770),petitformatohl Lyon,Ouerra.Même alto, tirées dusnonveauxmanuscritsde liocclie-
ob»erratioii.– 5» Six sonates en trios pnur le rinf, parHeraldpère, op.11 ibid.Cessonatessont
clavecin ou piano-forte, avec ace. de violon arrangéesd'après lesn" 44, Suet 03 de la mime
et basse, Paris, La Clievardière Iloyer. Même j collection.– Quin/e-tto de Boccherini en re
observation.– 0° Trois trios pour llAle, violon mineur, arrangé en trio pour piano, violon et
et basse; Paris, Boyer. 7»Trois trios pour basse,par te marquisde Louvois;Paris, Sclilesm-
flûte, violonet basse. Livre deuxième; ilii.i.
8° Trois qualuors pourllàte, violon, allo | instruments,pourle même;ibid. (I) Unecolloc-
el basse, livre premier; ibid. 9" Troixqua-
tuors, idem; ibid. Ces quatre ouvrages ont (ti IItantlira1mnotesInUrrouinte* de M.Plequatsur
été fabriqués avec des fragments des pre- toutesces publications. CetamateurcM*tlnRu£ a faitea
mières composition*» de Bocclierini.–10° Six quelque sortel'ucaipalion de sa vie duiwlndc rns.teroMer
lisirurrRide IWuhcrliil<telia étudieret d'en«ntvrela
sonates pour piano el violon Paris. Ouvrage ttllntlnn. Onlutvnttiionr-mtvnt dlx-liuttnnxInrc-
poml.-tnt
arrangé d'après des quatuors;et quintettes. j eherclwd'un niivraKef|uiliilffl'iii(lustl,i>t écriront^ sujet
1 1"Trois idem, op. 2; Offenbacb,André.Ces j unemultitude de teitrcu.D'ailleurs l'avantage qu'il a ru
le catalogue
sonates sont extraiteset arrangées des premiers i de posséder Uiitauiuiui' «lre.-tsc
purUuciTlic-
detotjtiM «es coiiipiHi(î<i^ luinfourni t e mnjcnde
triot pour violon,altoet violoncello,op. 14. – [ rlnl
rrelillerungrandnnmlm- i'aaim Mi»np<!i>» aux blo-
I T TroisIdem,livres; Paris, Sieber.– 13°Trois Kr>nlie.<,
graptie.4.etumul-nienii!
etamtet-nièspq! dansla
ilansla premièn1
pmnilènt éditionde ente
edition cette
mucrrscllt A nsMuMcirns, 11cA un point ce.
idem liv. 4; ibid. – 14"Sixsonatesidem,livre I Biographie sur ne lui nia
pendant l.'quclJ « |iuii .:tdrr,parceque
cinquième; Amsterdam, Hammol.– 15° Six | certitude«t Inébranlable IIn'agitd'unpanadeoùJ'aidit
idem, Vienne, Artaria. Il n'estpas douteuxque | que Camblnl a écritpourl'Icyd éditeur, dm I111ltall.un
tout celaest supposéon arrangé. io" Trois j decompoiltloni de Kuectmriiil a
qu'on publtc'tM parmiIra
œuvre»orlitlnaksde oc grandarll-tr.Outrel'uplnlon
quatuorspourflûte, vicion, alto et violoncelle, t'iwraU''i et^uji'tflnriitiueJ'etaU^leveaii CotiMYvatuln'dtt
«euvre cinquièmepour la flûte; Paris, l'leyi-1. l'aria,J'ai pourpreuve le tftnnlKnaRC deCjinblnl IuI-uiciiif.
Arranges d'après les quintetti n° 44, 45 et no i In dluahnvreluiclietl'éditeurAuiiimIo Uduc, etavec
de la collectionJanettelCotelle.– 17" Première Ctinron, alorsa«ocl<!decelui-ci.(Tétaitsi J'ai banne
mèninlrc, rn tsu*.Dansla l'onvcrsatlnn, Choron (lit tout
symphoniepériodique à grand orclieslre;Paris, a-coup;«l:»t-il vrai, pûieCambluI, que vous ave/ U-
l'Ieyel. Ouvrageoriginal, 1792 op. 43 de l'au- «liriqitéduIloccherliii pourIw ni.irdliatul», nutanuuent
4SH BOCCHERINI– BOCHSA
de là it se rendità Londres, pul«à wyde, et re-
{iondequalre-vingt-«|uince<iiilnteUideBoc«bttriql où il fut nommé pasteur&
a été publiée par Janet et Cotelle,à Paris- Elle vint enfin en France,
lui fait au
est fort belle,mais malbeureusementIncorrecte. Caen, en 1828.Se» ouvrages ayant
reine de Suède,lui
Lesmêmeséditeur»ont publié une autre collec- grande réputation,Chitine,
venir» Stockholm; Bo-
tion de cinquante-trai»trios du mène composi- écrivit pourl'engagera
teur. cliart s'y renditen 1652.De retour à Caen, il s'y
fille, dont
La notice du Boccherini par M. Picquotren- maria, et n'eutdeson mariage qu'une
causa celle de Bocltart, le
ferma un catalogue thématique des ouvrages la mort prématurée
réunies dans
inédits de ce maître, rangés par ordre chrono- 10mai 1667.Parmi lesdissertations
ses Opéraoi»BJfl,teyde, 1712,3vol. in-fol.,on
logique.On y trouve l'indicationde trente-cinq
deux en trouveune intituléeDe Sistro. Elle estde peu
quinleUi,dont douze pour deox violons, l'histoirede cet instrument.
altoset violoncellejdevingt-trois quatuorsgrands de ressourcepour
et petits; de dent trios; de owee symphonies BOCHSA (Cbabi.es), d'abord musicien
deux de régiment, puis hautboïste du grand théâtre
pour l'orchestre; de deux sextuors; de et ensuit»de celui de Bordeaux,s'est
octuors, de douze airs de concert pour voix et de Lyon
à vers 1800,et y a embrasé la pro.
instrumenta; d'une cantate sur le sujet d7«**a"«I fixé Paris,
fessionde marchand de musique. Il est mort
Castro; d'une messe à quatre voixet instru.
d'une cantate la Nativité» à quatre danscette villeen 1821. fia a de lui: 1° Trois
mente pour
clarinette, violon, alto et basse,
voix, clKBuret orchestre,dédiéa&l'empereur de quatuors pourJanet. – 2*Trois idem., livre 2
Russie; de Vilhancicos(motets pour la fêta de livre i Paris, –
Paris Momigny. 3° Trois Idem, op. 3; Paris,
Noël)à quatre voix et orchestre, composésen
et d'un oa mélodrame (la Cle- Sieber.– 40 Troisnocturnesen quatuors,liv. 1
1783, opéra
et S.– 5'Trois quatuorapourhautbois, lit. ». –
mentinà).
2 – 7° Trois Idem,liv. S.–
BOCCHI (François), né &Florenceen 154», û' Deux idem,«v. deux hautbois,
fut un des écrivais tes plus féconds de cette s» Six duot concertant. pour 8»Mithode
ville. Il mourut dans sa patrie en 1618,et fut op. 6, liv. 1et 2 Parte, Pleyel.
Onwut. – 10» Mb
inhumé dans l'églisede Saint-Pierre le Majeur. de flûte avecdesairs Paris,
Au nombrede ses ouvrageson compte: Discorso thodede clarinette, ibid.
BOGHSA (Ro8£nT-Nrcous-CnA!u.E8),dis
sopra la musica, non secondorarle dl quella,
du précédent,est néle 9 août 1789,» Montm&ll,
inasecondotaragloneaUapoMieaperUnenle;
de Ja Meuse. Il reçut de son père
Florence,1681, petit in-8". Cetitre indiquesuf. département
notionsde musique,et ses progris
lisammentla nature de l'ouvrage. Il n'est point les premières
forent si rapides,qu'à l'âge de sept ans il put
«inestion,en effet, de l'art en lui-mêmedans ce concertode piano. Bientôt
discourssur la musique c'est un morceau dans exécuter en publicun
sedéveloppa i l'âge
le goût de Platon, où régnent quelques Idées Il son goût pourla composition
de neuf ans ilavait fait une symphonie;» onze,
île mysticisme.
il joua un concerto de flûte de sa composition;
BOCCOMINI (.), guitariste italien, né a
à douze, II avait écrit plusieurs ouvertures pour
Florence,a publié une méthodepour son instru-
des ballets, et des quatuors, sansautre connais-
ment, sousce titre Grammattca per chitarra
sance de l'harmonieque ce que lui Indiquait son
/rancese, ridotta ed accresciuta Borna,presso à seizeana, IImit en musiqueun opéra
l'iatti, 1812.On connalt aussi de lui quelques instinct, la villede Lyon,lorsdu passage
morceauxpour la guitare, entre autres i «•Aria de Trajan, polir
de Napoléon.Vers le même temps, fi s'appliqua
di Rossini(Tu che accendi) ridotla a sonata;
à l'étudu de la harpe, et cet instrumentlui était
Milan, Ricordi. – 2° Six valses, Leipslck,
Peters. déjà devenu familierquand il suivitsa famille à
BOCCUCI (Joseph). Voy. Bocoos. Bordeaux, où il reçut des conseilsde François
sous cet
BOCHABT(Sabcel), ministre protestant Bock pour la composition.Il tmvailla
sous ses
et savantorientaliste,naquit à Rouen, en 1509. habile maîtrependantnn an et écrivit
le ballet de la Dansomanie, et un oratorio
Aprèsavoir tint «es humanités et sa rhétorique, yens Le universel. Enfin,en 1806, il
il étudia la philosophieet la théologiea Sedan; intitulé Déluge
vinta Paris, et entra au Conservatoire de musique
y étudier l'harmonie sous la direction de
- Trt<-m<')et J'all!lltort; car ORme pour
« pourMejrclf
• payaitbienpeupourcela. Stl'onavaitvoulu payer Catel les leçons de ce maîtrele mirent en état
< plu*cher,dit Mue, ou k M'raitadrent à Boctlw- d'obtenir dans la mêmeannéele premierprix au
«1bb-n réïual ditla
• rlnl. – Quin'auraitp«iil«frepas la concours-II continuade travaillerla harpe sous
bonhomme ,awcsa «uffliancahabituelle.. Voilé
rërlto irie»ne peutL'ébranlerpourmou la directionde Nailcrmanet de M. de Marin; et,
BOCHSA BOCKEMË1EB 450

quoiqu'iln'ait pu acquérirsur cet instrumentun « posaun Htquiemqui aétéexécutéàses fttné-


Jeu bien correct, il s'y est faitnéanmoinsbeau. « rallies, et qui a produit une srande Impression.
coup de réputationpar la verve de son exécu. Le jour mêmede sa mort, H me fit appeler,
tion. Ce qui d'ailleursa contribuéilsa renommée, et sur ses instantesprières je misen ordre tous
c'est la musique brillante qu'il a composéej < kosmanuscrits,tous sesmorceauxde musique,
pour «on instrument, dontle répertoireavait dontIIavaitdesmallespleines.Jamaisje n'avais
été Jusqu'à lui fort borné. Sa féconditéen ce j « vuun hommeaussi changé parla maladieque
genre était Riprodigieuse,que la lifteexacte et « ce pauvre Boclisa,que j'avais connu jadis un
complètede ses ouvrages,telsque concerto»,«o- « des plus beauxhommeade son temps, et aussi
nates, duos, nocturnes, fantaisies, etc., etc., j« un des meilleursmusiciens. Son eaprit seul
occuperaitplusieurspages du ce dictionnaire, j I « n'avait rien perdu do son activité et de son
On y comptecinq concertos,deux symphonies énergie. Par quelles tristes circonstancesun
concertantes; plusieurstrios et quatuorspour "aussi grand artiste est-il venu mourir dans
» vie
harpe, piano, violonet violoncelle;quatorze « cette partie reculéedu monde? Une agitée
duos et fnntalsicspour harpe et piano; vingt n'a pas permisà Bochsade développerles avan-
sonatesavecaccompagnement de violon,deflûte tages de son organisationmusicale, qui était as-
ou de clarinette> douzenocturnes pour harpe surément fort belle. Il a fait trop et trop vite;
et violoncelle, en collaborationavec Duport; car dans ses productionsles mieux inspirées, la
ouvragesqui ont eu le plusgrandsuccès;plus de précipitationet la négligence se font apercevoir
d'un artiste dis-
vingtsonatespourharpeseule enfinune quantité partout 1 on y voitle patrimoine
presque Innombrablede leçonsprogressives,de tingué dissipé en pure perte.
caprices, d'airs variés, de fantaisieset de pots* BOCIREMEIER (Hehm), compositeur es-
la à
pourris. On a aussi de lui une Méthodepour la timé, et savant écrivainsur musique, naquit
aumoisde mars 1079.11
harpe. Outrecela il a fait représenterau théâtre Immensen,prèsde Celle,
celle de
de t'Opéra-Comiquei° les Héritiers de Paim- fréquenta d'abordl'écolede ce lieu, puis
ilcontinua
pol, opéracomiqueen trois actes, «13. – V Al- Burgdorf.Depuis1693jusqu'en leuo,
de et en
phonsed'Aragon,trois actes, 1814.-3° les ïïé- ses étude danslea collèges Bntnswick,
rltltrs Mlchau, un acte,ISit.– Vies Noeetde 1702, il se rendità l'université de Helmstadtpour
Camache, trois actes, 181 S. –5° Le Roiet la y étudier la théologie. Admis comme cantor à
en il
Ligue, deux actes, 1815. – 6° La Lettre de l'église Saint-Martinde Brunswick, 1704,
de la musique plus sérieu-
change, un acte, 1816.– 7"La Bataille de De- crut devoir s'occuper
vain, trois actes, 18t8. -» 8° Un Mari pour sement qu'il ne l'avait fait jusque-là,et il prit des
élrennt, un acte, 1810.En 1818,Boohsa,com- leçons do compositionchez le directeur de mu-
il fut appelé en
promis par desfautesqui ont été l'objet des ri- sique G. CËsterrelcht. En 1713,
dans le comté de
gueurs de la justice, est passé en Angleterre, qualité de cantorà Husum,
et s'est fixéà Londres.En 1820,il y dirigeait Sclileswig.Danscette position, il se lia d'amitié
la musiquedu tlirtlro du roi. Ayant enlevé avecle maîtrede chapelle Barth. Bernhardi, qui
M»' Bisliop, en 1830, il a parcouru l'Europe le décida à se détacher de plus en plus de la
avec elle, a vécu en Italie pendant plusieurs théologie,et à selivrer entièrementla musique.
il donna sa démission de cantor à
années, et y a publiéun asse*grand nombrede En 1716,
morceaux pour la harpe sur des thèmesd'o- Husum; l'annéed'apresil se rendit i Brunswick,
la où il prit possessionde
péras (Atllan,Wcordi). En 1848,il est passé en et de à Wolfenbultel,
la placede cantor,qu'il gardajusqu'à la Onde ses
Amérique,s'y estlivréà tonsles genresd'esploi-
(attende son talent fort déchu,et enlinest mort jours. Les ouvragesde Matthesonlui fournirent
à Melbourne,enAustralie,le janvier 1850,dans la premièreoccasionde se faireconnaître comme
«a soixante-nepttèmeannée, ou selond'autres écrivain'sur la musique. Mattheson s'était pro-
contre l'usagedes canons dans lacompo.
renseignementsfoumisparThemuslcal World, noncé
à Sidney,le 0 du même mois. On lit dans une sition, et lesavaitconsidéréscomme inutiles dans
Bockemeier
correspondance de ce journal:« LcpauvreBoctisa son NourelOrchestreÇÎ.II, p. 139).
<•est mortici (Sidney),dimanche 6 janvier(1836); se lit le défenseurdes canons, dont il faut pour-
« il y avait un moisenvironqu'il étaitarrivede tant bien avouer que les anciens maîtres ont
« la Californieavec M«eAnna Bisliop.Quand quelquefoisabuaf.Les lettres qu'il écrivit sur ce
« je le via alors,j'acquisla certitudequ'il laisse- sujet à Mattheson,et les réponses de celui-cise
« rait ses os parmi nous. Son mal était une trouvent dans la Crilica musica de ce dernier
« hydropisiemêléed'asthme il doitavoirbeau- (p. 2S0et «ilv.et 257 et suiv.). Choserare, le
a coup souffert.Deuxjours avant «atin, ilcorn- résultat de la discussionfut une «initiéconstante
4O BOCKKMEIER – BOCKSHORN
commepianiste distingue. On
entre les antagonistes. Boekemcierreclitia ses i dans le»concerts
des variations pour le
idéesd'aprèscellesde Mattheson,et fltcnquelque a publiede sa composition
sorte une rétraotationde ses premières opinions piano, op. I, Vienne,Artaria.
dan» VBssaisur la Mélodie,qu'il fit insérerau BOCK»lC»L(BoBBiT-ÉHite),professeurdo
deuxièmevolumedela Cntica musica (p. ni). violoncelleà Frauçtort, estDedanscette villa en
Ce furentaussises iiouvetfcsdoctriuwquilui dic- t&20.Laborienxarti8te,ilapubllépoiirsonln»lru-
d'orchestre, dequa-
tèrentsonécrit intitulé Kern metodiscàer Wis- I mentavec accompagnement
environsoixante-dix œuvre»
senschajl (Ncrudde la sciencemélodique),qu'il luoroude piano,
de fantaisies,variation»,divertissementset ron-
présentaen t73Bau consistoirede Wultaibultcl,
vo- deauxsurdusthéinesd'opérasoud'airs nationaux,
et quifut inséréparexIrait dans le deuxième à
lumede la IJibliollicqiwmusicalelieMiteler.Les a OffenbachchezAndré,à Franclort, Leipuick
l'ê- i et à Mayence.Son ouvragele plus important est
lireinières composition»de Bock«iucierpour
titre Étudespour le développe-
gilte avaient été dans te style ancien;maisaprès celuiquia pour
sa dispute sur le*canons il changea aussi son i mentdu mécanismedu violoncelle; adopléet
avait pour l'étude élémentairede cet instrumentait
style,et eu adopta un plusWger.Bockcmeiw
conservatoireroyal de musiquede Mruxelles,
conçu,en 172&,le pland'une association musicale
Conservatoirede musique de Bavière, à
qui tut réaliséen 1738,par Mitzler celui-cipré- j et au
sent» cette Idée comme ta sieune, ce qui n'em- Munich, œuvre17, livres i, 2, 3, 4,h Oflenbach,
Cesétudes sont une application du lit.
pécuapasBockemeierde devenirmembredecette André. In-
associationen 1739.11mourutle 7d.'cembrel75l. mineux système de mécanisme d'aroliet
excel-
Le pasteur Doromricli,de Wolfenbùttel,écrivit venté ponr le violon par M. Meerts,
de Bruxelles
son éloge,et le lit imprimerl'annéesuivante,sous lent professeurdu Conservatoire
cetitra tteinaria Henr. Boekemeitrt posieri' (Yoy,MEIRT8).
tate tradita; Wolfenbùttel,1762,in-4°.Ona de (Sawsl), dont le nom lati-
BOCKSHORN
de la plnpart de ses ouvrages
Bockemeierun traité de chant divisé en quatre nisé mis en tête
datéde 1724, maisqui n'a pas été publié. est Caprkornus (Bélier), naquit en 1629, fut
parties, de d'une églisedePrès-
Le*compositionsde ce musiciensont restéesen d'abord directeur musique
à en
manuscritetsetrontentaMJom'd'hutdMcUement, bourg, et passa,en 1659, Stuttgard, qualité
de maîtredechapelledel'éleeteurde Wurtemberg.
imiiiKicn Allemagne.
avant1670 carson Opus aureum UU-
BOCKUOLTZ-FALCONI (Asnb), can- 1 1 mourut
née a Francfort vers 1820, a coinmciicé sarum, publié(knscotteannée, est indiquécomme
tatrice, Onconnaît de lui les ou-
à se faire connaître en chantant au concertdu j un œuvre posthume.
suivants. 1"Opus îlusieum 4-8 vocibus
Conservatoirede Bruxellesen 1844 puis elles'est vraies
et instrumenta vartts, ad-
fixéeà Paris conuue professeurde chant.Elles'y aoncertantibm
Nuremberg,
est tait entendre dans,les concerta de musique juncto cfiompleniorisin ripleno}
in-fol. 2" Gcistlkhe Barmonien non
ancienneorganiséspar le prince de ia Moskowa, 1855, Instrumentât
en 1845,et tn diverses autres circonstances.Les 3 siimmen,vnd beygefa&en
à troisvoix), Stuttgard,
événementsde 1S48lui ontfaitquitter celle ville (Harmonie spirllnclle
2« 3° 1604,fn-4°;
et passer en Angleterre.Ellea chanté ensuiteen 1'» partie, 1059j id., 1600,
cet ouvrage est composéde motets allemands
Italie,puis ellefut attachéeau théâtre.le Cubourg
elle est te pour soprano,ténor et basse,avec accompagne-
pendant queliluesannées, et enfin violonset bassecontinue pour
iowweà Paris en 1856et s'y est fixée. M«°Ito- ment de deux
2, 3, 4, e6
liliollz a publié des chants détachas de sa com- l'orgue. – s" OpusaureumMissarum
à 6 meum; Franclort, 1670,in-fol. V Oput
position avec accompagnementdo piano,
aureum Missarum à 6, 8 et 12 voc; ibid.
leipsick, chezBreilkopfet llœrtel, et à Mayence, in-fol. 5oScella musicale, o la prima
chezScholt.Parmices chants,on remarquedeux 1670,
(Ceccellentimotetii. Waltlier qui cite
Ikder gracieux intitulés Abendlied (Cliantdu j opera
Bibl.,p. 141),
soir), GeUlentimmen (les Voixsurnaturelles). cet ouvrage{Lexic.odermusikal. –
m), pianiste, ignorait le lieu et la datede son impression.
BOCIÎLÉT (Ouhum-Mamb
Allemandes, Courantes,
violonisteet compositeur,né n Praire, en 1801,i, û' Sonate, Caprices.,
1708, in-fol.
étudia le piano sous un mallre de cette ville Sarabandes, etc.; Vienne,
eut de violon 7° Theatri musici pars I auclior et correc-
nommé Zawora, pour professeur
i 1670, in-fol. v- 8° A' eu an-
Iréiléric-Guillaumel'ixis, et reçut des leçonsIs (tors Wûrzbonri?, mit 2,
d'harmonie de Dionys Welier. En 1841, H se jeslimmle md trjnulicheund Ta/elmwik tlasso continue-
s vocal Stimmen
rendità Vienue,et y obtint la place de premier 3 uml
Jl a briliéaussi Musique de table nouvelleet Raie, à 2, 3, 4
violon au Théâtre-su r -la- Vienne.
BOCKSHORN– BOCQUILLOS-WILUEM m
et 5 voix et basse continue);Francfort, 1070, iillamourir, vers I83j, «lifijune sœurqu'iliuatt
in folio – 9» Cnntiimirte »«« ançe-j à Florence.
stlminte.tlt.; Uillingen, JO"in-fol. – WUeu» BOCQIJAY ( Jacqbfs), luthierfrançais, né i,
chant» de la Passion et de la mort de Jésus, Lyon, vécut à l'aris sousles règnes de Henri IV
distribués en six morceauxpour deux voix et et de LouisXIII. 11u laissé quel(|iie.<bons vio-
quatre violons Nuremberg.– u" Jubiles Inm n»i sont cependant inferieur*à veux de
Bernhardi in 24 parla distributus, a &voix PiiiiTet,cuiiiualriuluel ionteni|ioraiiiileliocquav.
concertanteset 4 violon*Nuremberg,1680,in-V. <'elui-ci nruiluisiltrop d'instrumentspour avoir
– 12» tiuplue Proserpinx; Sluttgard, 1CG2, Inteinpt ilelrKfitiiravec»oin. !,cs autre!!luthiers
in-4". Oncroit que cet ouvrageétait un o|icra ¡ françaisqui vivaient«lulen)[>sde Uovqunyet de
cependant U est plus vraisemblableque c'était l'icrrct élaiftiitOcsponset Xvrun. Les violonsde
une cantate. On trouve dans le catalogue-de et!(Ifirnicrsont encore f-sliiiK's.
Ureilkopf un mulet manuscritde Capricorne. BOCQUILLO\V1LI!I-:M(Gullacj>f.-
O quand Mores, «te. Le portrait de ce coin, I.khs), lilxcleI-'ranvaislioequillun, commandant
positsaraétcr gravé Pâliede trenteans, en )65U, de la citadelled<>ivrpïfman naquit h Paris, le
par Philippe Kilian. la bibliothèqueroyale de I» décembre l'st. A l'àgis de dix ans il suivit
Berlinrenferme(fondsde Poelchau)les patljtium ftm père à l'année du Nord et dans l'invasion
manuscrites des quatre morceaux suivantsde de la Hollande,en 1793. Knré)>imentét quoiqu'a
Bockshorn t» Miserere à 5 voixet instruments. un Age si tendre, et supportant avec courage la
– a* Miserereà 8 voix, quatreviolonset bassa fatigueet les privation!),il continua de suivre lu
continue. – 3" JSccequant bonus motet à s carrière militairejusqu'au mois de juillet 1795,
voix et instruments. – 4»0 bune Jesu, h 5 voix époque où Il entra à l'écolede Liantourt, fondée
et 5 viole». |i;ir le duc de Laroclieroiic.aulil.Il y étudia la
BOCOUSou BOCCDCI (Joseph), littéra- grammaire, les mnllmmatiqueset 1» musique.
teur, néa Barcelone,le30 octobre1772,a voyagé Cet art devintbientôten lui l'objet d'un gotlt pas-
en Italiedans sa jeunesseet se trouvaità Milan, sionné; les progrès
qu'il y fit lui ouvrirent les
en 1792 puis 11alla a Madrid,où U vécut
pen- portes du Conservatoirede Paris, où it entra le
dant quelques années, écrivant des comédie*, 19 février 1801.11ensuivait les cours avecsuccès
depuis 1797jusqu'enJ7«J9;puis il tu unsecond depuis près de deux ans lorsqu'il fut nppelé à
voyageen Italie, et n'établità Florence. Arrêtej l'école militairede Saint-Cyr,pris deVersailles,
dans cette villeen sa qualitéd'Espagnol,lorsque en
qualité de répétiteur de mntliématique*,puis
rempercurNa|iol<<onparta|jigiierredanssa patrie, de professeurde musique. Après cinq années
11fut envoyé à Dijonon surveillancej mais il j
passéesdanscette situation, il sentit de jour en
obtint en ISlSI'aiitorisationdeserendreàlViris.j jour un désir plus vif de se livreren liberté, ù
Arrivédans cette ville,II y publiades
romans,des l'aris, à la culturede la musiqueet de la compo-
pamphletspolitiques,etdesmémoireshistorique*, j sition; maisles moyensd'existence luimanquaient
Bocousa fourniaux premiersvolumesde la Bit-
pour réaliser ses projets; enfin, M. Jomard, qui
graphie universelle, publl~e par lesfrèresJli-
publiéeparles fréres plus tard fut membre de l'Institut de France,
ebaud, des notice»sur quelquesmusiciens, les. Eti' lui procura,en isofi, un emploi dépendant du
quellessontextraltesouabrégéesduDictionnaire ministèrede l'intérieur, dans les bureaux formés
des âfiMicteiwdeClwronelFayolle, et qui renfer- pour la publicationde la grande Description de
Inenlbeaucoup d'erreurs-Celittératenr a annoneé, I, l'Égypte, aux fraisdo l'État. Ce fut dans cette
un
par prospectus, en 1823 un ouvragequi au. place que Bncquillon-Williemeut occasionde sa
rait eu pour «Ire: Le Théâtre Italien sous tier d'une amitié intime avec l'illustre
poëte né
les rapports gttl te concernent, ou Mémoire*
ranger, dont il mit les premières chansons en
et voyagesd'une tlrtiiose, enrichit <faMM~M ) musique.Quelque.s-unesde cespièces,entre autres
historiques, écHis par elle-même, quatre vol. In Vivandière,et la Èonne-VieUle,eurent alors
in-12. Ce livre n'a point paru. Les mémoire» un succès de vogue. C'e«taussi dans le m<>mc
dont Il s'agit devaientêtre ceuxde madameÇa-
temps qu'il commença à se livrer à l'enseigne.
talant. Devenuvieuxet infirme, Bocousfut ré- ment. En 1810,il eut le titre de
professeur de
*itt à accepter le secoursde «a vertueuse
ser- musique de lycéeNapoléon,devenu plus tard le
vante. Quand elle eutépuiséses
ressources cette collège de Henri IV, et il conserva cette place
bonne 11110 emmena son maître en Suis*», sa jusqu'à la (inde ses jours.
patrie; mais à la vue de cet étranger, sa famille L'introduction de l'enseignement mutuel en
lui fit mauvaisaccueil.Attdré cettedernière
par France, dans les écoles populaires, vint préoc-
adversité, Boi:ou< gagnapéniblementl'Italie, et cuper, en 1811,Bocqi.illon-Willumi de l'idée que.
m B0CQUIL10N-W1LHEM
ce moded'enseignementpouvait être appliqué à a première vue, et t'exécuter avec autant d'in-
la musique.Ses premiersessais furent faits dans telligence que de sentiment. Taot de persévé-
desécole*particulièresfondée»par lui et d&nsdee rance dans la créationd'une grande amélioration
pensionnatsdo jeunesgens des deux sexes. §es sociale tant d'idéesIngénieusesmisesen pra-
succèsdans sa nouvellecarrière Suèrentbientôt tique pour («réaliser,et tantde gèle dansl'exer-
l'attention du conseil d'instruction primaire du cicede fonctions pénibles,trouvèrent leur ré-
départementde la Seine; une propositionlui fut compense dans la nominationde Bocqufllona
faite,le 23 juin 1819,par lo baron de Gérando. la place de directeur général de l'enseignement
pour que l'étude de la musique fût Introduite j dans toutes les écolesprimaires de Paris, avec
dans l'enseignementprimaire à Paris, et Boquil- un traitement annuelde 6,000 francs (le 6 mars
lon-WIltiemfut désignépouren organiserle sys- 1835), et danssa pronwtbn à la dignitédeehe-
tème.L'écolede Saint- Jeande Beauvals,où plus valier de la Légiond'honneur (30 avril suivant).
de troiscents enfants étaientréunis, devint alors En 1839,ilfutdésignépar legouvernementpour
le centre de son enseignement. Incessamment l'inspection de l'enseignementuniversitairedu
occupédu soin d'en perfectionnerles détails, il chant, et dansl'annéesuivante, on lui confiales
portadanssa mission un zèle égal à son intelli- i mêmesfonctionsprès de l'écolenormalede Ver.
gence et à sa patience dans la recherche des sallles. De joor en jour l'emploi de ses procé-
procédé»les plus utile*,nonobstantlesdifficultés I dés d'enseignementdevenait plus général Un
qu'il rencontrait à chaquepas. « compritquo la avaient été introduitsdans les écoles de la doc-
divisiondes élémentsd'espèces différentesdevait trine chrétienneen 1840et 1841 des Anglais,
être son point de départ de proche en proche qui étaient venusà Parisétudier sa méthode,la
cesdivisionsse multiplièrentdans sa méthode. naturalisèrentdalllde grands établissementspo-
Lesbeauxrésultats qu'il obtenait a l'écolemodèle pulaires à Liverpoolet à Londres. Uséde bonne
da la villele firent choisir, aucommencementde >lieurepar la fatigueet le travail,Bocquillon-Wil-
diminuer vers la au de
1820,pourenseignerle chant auxélèvesde l'école hem sentit ses forces
de
Polytechnique. La confiance qu'il inspirait à 1841. Au mois d'avril 1843, une fluxion poi-
de dépé-
juste titre à l'autorité le fit charger en 1820 de trine vint le surprendredanscet état
l'organisationet de ladirection d'une écolenor- rissement, et le 26 du même mois, il cessa de
malede musique,par le ministre de l'Intérieur. vivre, à l'âge de soixanteanset quelques mois.
la méthode
Chaqueannée accrut le nombre des écolesélé- Le nombre des élèvesinstruitspar
mentairesplacéessoussa direction en 1830,ces de cet homme distinguéqui se trouvaient dans
écolesétaient déjà au nombre de dix à Paris, et les écolesde Parisau momentde sa mortétait
des dispositionsétaient faites pour en organiser d'environ douze mille,et celui des adultes,pres-
doum autres. La société pour l'enseignement que tons ouvriers, s'élevait à quinte cents.
élémentaire récompensa les travaux et le cèle C'est parmi la plus habiles de ses élèves qu'il
du professeur par une grande médaille d'or choisissait les chanteurs des séances de l'Or-
qu'eUefit frapper en son honneur. phéon, où il les réunissait quelquefoisJusqu'au
Dès1821Bocquillon-Wilhemavait publiél'ex- nombre de douze ou quinze cents; l'exécution
de perfectiondans
poséde sa méthode, avec des tableaux d'exer- atteignait le dernier degré
cicespourles élèves. Leséditions multipliéesde 1 ces concerts du peuple.Honneur à l'homme de
ces ouvragesprouventtesaocès'qu'ilsontobtenu. bien dont la vie entièrea été consacréeaux tra-
Haisune idée heureusede cet homme distingué vaux qat ont produit detelsrésultats.
vint donner un nonvel éclat à sa renommée Voici la listedes ouvragesde Bocquillon-Wil-
lorsqu'ilimaginades réunionspériodiquesdesélè- >neroet deleursdiverseséditions.I. Compositions!
vea detoutes les écolesen un seul chœur, qu'il 1*Romances, paroles de Parny(Dînai Balla;
désignasous le nom d'Orpftéon. Le premier es- Le plaisir des rois, Angétine) Paris, Le Duc.
sai de cette Institution fut fait an mois d'octo- 2*Idem, parolesde Béranger(Marie Sluart
bre 1833 les prodiges d'ensemble et de fini Adieu de Charles Vlt;Brennus;£a Vlvan-
dans l'exécutionpar un et grand nombre de dière; La Bonne Vieille;Beaucoup d'amour}
chanteursexcitèrent le plus vif enthousiasme Si fêtais petit Oiseau; Pamy n'est plut);
parmiles artistes et les amateors. Desécolesd'a- Ibid. -3* Idem, parolesde B. Atstier(l'Adieu
dultes furent égalementinstituées, pour fournir de ma blen-aimée; Amour; Silence; leSetottr
à l'ensemblela réunion de tous les genres de de Barcelone)} ibid. 4° Choix de mélodies
voix, et lesprogrès desouvriersrassemblés dans des psaumes rhythmées et dispo:éea d irota
tes école»furent si rapides qu'on les vit en parties pour voix égales ou inégales; parte,
moinsde deux ans, lire. touteespèce de musique 1836,in-ia de 48 pages.– 5° Nouveaucholx de
BOCQUILLON– BODE 463
mélodiesdesptaumts, rhyt/iméeset disposéesà 1836,in-fol. On trouve des eumplaires de cette
trois parties, pour le consistoirede PÉgliseré' éditionavec un nouveaufrontispicedaté de 1838,
formée de Paris, ;Path,Ma,\a-i<i de tes page*. et avec l'indicationde quatrièmeédition. – t 1*
Unequatrièmeéditionde ces chante, contenant Manuel musical à l'usage des collèges, du
tous les psaume»à » voix, a parti 4 Paris, chez Institutions, desécoleset des cours de chant,
Bisler, en 1838,l vol. ln-12deMOpages. 6" comprenant, fmr tons las modes d'enseigne-
les psavmet de David à voix seule, suivis de ment, le texte et la musique en partition des
cantiques sacrés Paris, »8ï9. 7° Orphéon, tableaux de la méthode de lecture musicale
Bépcrtoire de musique vocaleen chœur sans et de chant élémentaire, premier et deuxième
accompagnementd'instruments, à l'usage de» cours Paris, Perrotinet Hachette, 1836,2 vol.
jeunesélèveset des adulte»,composéde pièce* in-8*.Unedeuxièmeédition a paru chezles mémos
inéditeset de morceauxchoisis dans les meil- librairesen 1839, uni) troisièmeen 1840 la cin-
leurs auteursj Paris, PerrolinetHachette,1837- quièmeestde Mb, la sixièmede 1847,et la sep-
1840,S vol. Jii-8».La dernière éditionde VOr- tièmede 1849.Al'époqueoùparutcette dernière
phéon, publiéea Paris, en »847,cliezles même! édition, quarante-trois mille exemplaires de
formedixvolumes.–H.OoviuoesrfiiiiEimiiiEs: l'ouvrage avaientétévendus.Botquillon-Wiiliem
a» Guide de la méthode élémentaireet ana- a publié dans le Dictionnaire des Découvertes,
lytique de musique et de chant, divisé eu unenoticesurles travauxde Perne, et une Notice
deux parties, etc.; Paris, lSît-1824, un vol. nécrologiquetur H. l.-B. Uorel (voy.ce nom);
in-80 de î8* pages. Cet ouvrage est divisé en Paris, sans date, io-8".
plusieurs cours gradués; la première partie M. Jomard, un desprésidentshonorairesde la
renfermele texte; la deuxièmeles exercicesde société pour l'enseignementélémentaire, a pu-
musique.On trouve des exemplairesde cette blié un Discourssur la vieet sur les travaux
premièreéditionavecle titre suivant Méthode de G.-L, B.- Wilhem,prononcé à (assembUt
élémentaire analytique de musiqueet de chant générale de la sociétépour l'Instruction élé-
conforme aux principes et aux procédés de mentaire, le 6/»i»t84», avec un appendice,
renseignement mutuel, adoptée par la so- «mchant funèbre à deux chœurs, musique de
ciété d'instruction élémentaire.Les tableaux M. Hubert, un portrait de B- Wilhem, un
in-folioqui accompagnentcette premièreédition fac-similé de son écriture, elune note histori-
sont au nombred'environ160.Ladeuxièmeédi- que sur l'introduction du chant dans les écoles
tion do guideparut en 1837,à Paris, 1 vol. fn-8° de France; Paris, Perrotin et Hachette, 1842,
avecdestableauxd'ex«relcesfin-fo). Ontrouvedes in-»° de I2u pages.On a aussi sur l'inventeur
exemplairesde la mêmeéditionavecla date de de la méthoded'enseignementmutuel et simul-
183). Le frontispicedes Ublcaui a été aussi tané de la musique AoM«ehistorique sur la
changé.Latroisièmeéditiona pour titre Mé- vie et sur les ouvrages de Guillaume-Louis
thode, ou instructions tur ('emploisimultané Bocquillon- Wilhem, par M«« Eugénie Ni-
des tableaux de lecture musicaleet de chant bo.\fit; Paris, 1843,in-12. Notice sur Gutl-
élémentaire Paris, L. Hachette, 1833, in-8" laume-lAmtsBocquillon- WUhem, par J, Adrien
de 7*4pages, avec deux suites de tableaux de Lafagfi.Paris, 1844,fn-8».
in-fol, lapremière,pour le premiercours, en 5© BOCRIStUS (Jka* Henbi), professeur de
feuille»,et la deuxième,pourle second coure, philosophieà Scliweiufùrt,né à Efaerbachle la
en 25 feuilles. Enfin, une quatrième édition novembre 1087,fitaesétudesà léna, fut nommé
a para som le titre de Guide complet de da correcteuren 1709,professeur à Schwemfârten
Méthode B. • Wilhem,ou instructions etc.; 1715, et mourut dansce lieu le 17octobre 1716,
i'aris, L. Hachette, 1839, un vol. to-8*, réuni âgé de trente ans. On trouvedo lui dans les Mis*
aux tableauxde l'éditionde 183s.La sixième cell. de Ueipsick,tom. tV, p. 66-68, et dans le
édition du Guide complet a été publiée en Thesaur.anliqtiit. sacrar. J'Ugolini.t. XXXII,
184s, cfaexPerrotinet Hachette, un volume p. 050, une dissertationIntitulée Oàservalio de
in-8» de 156 page*. – 9» Tableaux de lec- inusica prts exenitamenlo Hebrxorum, etc.
tare musicale et d'exécution vocale, con- BODE (JBAN-Mcnui-Caiiiffrorae),littéra-
formesaux principes et aux procédésde ren- teur, compositeur,et l'un des chefs de la seele
seignement simultané', etc. Parte, 1827-1832, des illuminés, naquita Brunswick,le 10 janvier
ta-fol. composéde 74tableauxeu 137 feuilles. 1730. Ancien soldat retiré dans un village, son-
«0° Nouveaux tableaux de lecture musi- père s'était fait ouvrier dans une fabriquede-
cale et de chant élémentaire, ou méthode tuiles. Le jeune Bodene put le soulager dans
graduée en deux cours,etc.; Paris, Hacliette, ses travaux, a cause de smfaible ranlé. Après-
ARA BODE
l'éeole certs, et s'occupait avec activité de tout ce
avoir appri* k lire et h écrire dans lui paraissaitde nature à contribuer aui
,(u village 11fut envoya chez son grand-père qui de la musique.Vers te mème tempo II
le du soin de garder les trou. progrès
(lui ebanjea
mai» Une montra M inhabitéaux oc- fut reçu frane-maçon,et son ardente Imagina-
peaux-
lui étaient conliCes, qu'on ne tion lui lit consacrerune partie de sa vie à cette
cupations qui
dan* sa fiimilli; q m Christophe l'im- institution-.Dans les visités qu'il" rendait aux
l'appelait différente*loges.le l'Allemagne,il eu»occasion
bédle. Bode avait pourtant une vocation,
celle de la musique pour laquelle il se de connaîtreWeishaupt,chef de la sectedes illu-
c'était s'attacha à lui, et adoptases principes.
sentait un goût passionné.A Pagede quinze ans, minés,
art chezJe Devenul'objetde poursuîtessérieuse*, Weishaupt
il obtint qitl4inl'envoyâtéludiorcet
onct(! prit la fuite,et Bodele remplaçajusqu'à l'extinc-
musicienKroll, à Brunswlek.nuxfraisd'un
dont il était animé lui fit tion d'une sociétéwerète qui avait excité la sé-
maternel. L'ardeur de l'Allemagne.Unede
do la condition presque vérité des gouvernements
surmonter les dégoût»
ses anciennesélèves.jcime,belleet riche, voulut
servileoù il était placé chez son maître. Après la
années d'études, il jouait de presque tous l'épouser, et lui donnasa fortunej mais, après
sept de mort prématurée de cette jeune femme, Bode
instrument* a vent et à cordes, Une place
les de beaucoupde générosité et de dé.
fut accordée dans l'orchestre de fit preuve
hautbois lui
licatesse,car il renditilses parents la plusgrande
Brunswick.Alors il se maria; mais cette union1
es. parUe de ce qu'elle lui avait laissé. Néanmoins
loin de le rendre lieurelix, commeil l'avait assurer une
le dans des embarras de fortune qui ce qui lui restaitde bien pouvaitlui
péré, jeta et à existence agréable et indépendante; il aima
le déterminèrent à s'éloigner do Brunswick
mieux l'employerà de. entreprises de librairie
se rendre a Helmstadtauprès de Stolze, pour y s'était associé avecLes-
son talent sur le basson, son ins- qui ne réussirent pas. Il
perfectionner son ami; mal*ni l'on ni l'autre n'avaient
liivorf.Là, un de ses amis, Schlabeek, sing,
trument
et les qualitésnécessairesaux négociants, qualités
lui enseigna les langues française, italienne
Stockhausen t'initia à la presque toujours incompatiblesavec cellesde
latine, et le professeur
beaux-arts, et la connaissance de la l'artiste et de l'homme de lettres.
théorie des
Plu» Bode l'aca- En 1773,Bodetraduisit en allemand te voyage
langue anglaise. tard, appelait
la nourrice de son etprit, musical de Burney en Allemagne et dans les
démie de Helmstadt
avec émotion qu'il se rappe- Pays-Bas, y ajouta beaucoupdénote», et le pu-
et c'était toujours
avait passés- blia en deux volumes in-8«, à sa librairie de
lait les heureux instants qu'il y
d'être admis à la cha- Hambourg. Le voyagemnsiealen Italie du même
Trompé dans son espoir
il alla se fixer à auteur avait été traduit et publié l'année pré-
pelle de la cour de Brunswick,
de hautbois, C'ext dans cédeote par Ébellng.Partageantson temps entre
Celle, en qualité premier la littérature et la musique,il fit paraltre beau-
cette villequ'il écrivit des solos et des concertos
l'orchestre, coup d'autrea traductionsd'ouvrages célèbreset
des symphonies pour
pour le basson, le de livres originaux.Son oeuvredeuxième,com-
et de la musique vocale. En 17S4, « publia
de six symphonies à dix parties, fut publié
s<*Odetet chansons sérieu- posé
premier cahier de à Hambourg.en 1780.JI parait que c'est à cette
ses et badines (Sclieraund emsthatte Oden und
en I75fl. La mort pres- époque de sa vie qu'il faut rapporter aussi la
le second parut
Lieder);
de ses enfants lui composition d'un concertopour violoa, de six
de sa femme et
que subite trios le même instrument, et de plusieurs
le de Celle, il forma pour
ayant rendu pénible séjour
d'aller à Hambourg, e t partit pour cette autres productionsde musique Instrumentalequi
le projet
des lettres de recommandation de sont restéesen manuscrit.Danslesdernièresan-
ville avec
lia avec le nées de sa vie,il écrivitenoore un concertopour
Stockhausen. s'y JI particulièrement
Alberti, qui lui le violoncelle et quelques solos pour la viole
docteur Olde et le prédicateur
maisonspour y d'amour.
piwurêrentl'entréedi»meilleures
et Cefut En 1778, la comtessede Bernstorf,veuve do
des
donner leçons de tangues demnsique.
ses tra- célèbre ministre danois, qu'il avait coanae à
vers ce tempsqu'il parattrefit premières
lechoisit pourson hommed'a/Taires,
ductionsderomans françaiset anglais.En 1762, Hambourg, à Wehnar. Successivementhonoré
J'emmena
il fondale journal appelé Le Correspondant de et
oratorios de Mé- des titres de conseillerde la cour de Saxe-Mel-
Hambourg, traduisit quelques
de Picclnni nuiigen, de conseillerde légation du due de
tastase, et arrangea plusieursopéras et de conseillerprivé du margrave
et d'nulres eomposileui»italiens pour la scène Saxe-Gotha, en
Au lous ses travaux, II de Hesse-Darmstadt,il«t un voyageaParis,
allemande. milieuj'e
de dirtaùt des con- 1787, commedéputé des loges-maçonniquesde
donnait beaucoup leçons,
BODE – BODKNSCBATZ 40$

l'Allemagne.Deretour dan»ce pays, il publia Musikder miltlern und neuern Zeiten (De
encore quelquesbrochures,dont une, intitulée la musique du moyenAgeet des temps moder-
Mehr Nota ait Text (pin» de notes que de nes); Berlin, 1746,in-4*do 14 pages.
tente), eut un brillantsuccès.Il survécutppude BODENSCHATZ (Mm. Ebhabot), né vers
tempsacette publication,et le t:i décembre1793, 1 570a Lichtensteto,petite villeprès de Zwickau,
il mourut a Weimar. dans la Mlsnie, fut d'abord ebantre à l'école
BODE (Lotis), compositeurà Munich,n'est de Pforte. En 1 606,il se trouvait à Rehausenen
connu que par un Requiem à quatre voixet or- qualitéde pasteur, et enfin,ven 1618, it passaà
chestre,op. 10,publiédan*cettevillechezFalter, Osterhaiisen,pour remplir tes mêmes fonctions,
et quelquescabien de chants. 11est mortdanscelieu, en 1636.On connaît delui
BODE (F.),chanteur allemand,a été attaché un Magnificat allemandà quatre voix,publié en
au théâtre deLelpsick daiu les années 1831- 1599; mais l'ouvrage par lequel 11a rendu un
1835,-puis à Altcnbourgeta Gotha. Ona pu- service signalé à l'art musical est une collec-
blié de sa composition quatre Lieder pourroewo tion de motets, en deux parties, qu'il a publiée
soprano ou baryton,avec piano, Leipsick,Sclm» tous ce titre Ftorileghtm Porteuse, Pars
bert. prima continens CXVcanliones selectissimas
BODEL (Jb*n),poête et musicien, naquit à 4, s, 6, 7, 8 vocum, prmtantissimorum seta-
Arras.ilans letreizièmesiècle,et rat contempo- tis noslrx auctorum, in illtutrissimo Ggm-
rain d'Adamde La Halle, auquel il survécut, nasiû Portensi attte et post cibum sumptum
d'où il suit qui) mourutpostérieurementà l'an* nune temporis usitatas, adjuncta baui go-
née IW. Aprèsavoir suivisainttouis dans «a nerait ad organum accomodata; Leipsick
premièrecroisade,11allait l'aeeompagaerdana l£03, in-4«.– Pars 2'gux exMbet eoncentus
sa secondeexpédition,lorsqu'il rat atteint de la seltctusimos eentum et guinqwginta s, 6,
lèpre, en «69, et se vit rédait à s'ensevelirdans 7, 8 ettOparHùus; Leipsick, 1600,in-4». En
une retraite profonde,loinde ses semblables.Il 16)8, Bodenschatedonna une monde édition
a composé aur le malheur dont H était frappe, de la première partie, et la deuxième parut. en
une piècetouchantedanslaquelleil faitsesadienx 1621 toutes deuxfurent publiéesà Leipsick.
à ses concitoyens,et qui a pour titre Li Congiis Cette précieusecollectioncontient deux cent
Jehan Bodel.Oa la trouve don les Fabliaux soixante-cinqpièces, et fait connaître les nom
« Contes,éditionde Méon(t. I, p. 136).il nous et les ouvrages de quatre-vingt-treizecomposi-
reste cinq chansonsnotées de sa composition teursde la Snda seizièmesiècle et da commen-
que Iemamiscrit7m delà Bibliothèqueimpériale cement du dix-septième,parmi lesquels on ra.
nous a conservées.Jean Bodelest aussil'auteur marque ceuxd'jidam Gumpekhaimcr, Michel
d'une sorte de drame entremêléde chant qui et Jérôme Prœtorius, chrétien Erbach, se.
est intitulét UGieus du Pèlerin. On le trouve thm CalwUr.,LéonHatler>Martin Rothe, Ml-
daaa un manuscritde la même bibliothèque, chior Franck, et6., etc. On y trouve aussi plu.
coté 2736(fondsde la Veuïère)-MM. Francis- sieursmotets à six et boit voix de la composi-
que Michel etUonmerqué,qui ont publié cette tionde Bodenscbatzmême. C'est au moyen de
petite pièce dam leur Théâtre français au cette collection, jointe à celles d'Abraham
moyen dge (p. 97 et suiv.), ne lui ont point Schad et de Donfrid (voyez ces noms) qu'on
donné de nomd'auteur,et semblaient memePat- peut faire l'histoire critique de la musique
tribuer a Adamde La Halle; maisIls ont publié des seizièmeet dix-septième siècles en Aile-
une autre piècede Jean Bodelintitulée Le jeu magne.Ona aussi de Bodenschate 1° PsaUe-
de Saint-Nicolas (Lt jus de Ssfot-Nicholai,p. rium Davidis, jutzta transtationem veterem
162et sulv.) Cettepièce n'a pointde chanta. una cum canlids, kymnu et orationibus ec-
BODENBURG (JoAcam-CmusToPHE), rec- clesiastids, 4 vocibui compostt.; Leipsick,
teur du collègedu clottre, a Berlin,né en 1691, 1605, in-8°. T Harmonia angelica cantio-
est mort le Stevrier17&9,à l'âgede soixante-huit num ecdesiastlcarum, odtr evangelische
ans. Il a (ait imprimerdeuxopusculessous les freudenHeder und geUtliehe Kirchen-Psal-
titres suivants te Vonder Musikder Allen, men D. Vatheriund anitrermit 4 Stimmen
sanderUchdtrBbrmer mi der beruhmtesten componlrt; Leipsick,160»,in-8°. – 3» SMnia
Tonkûnstlern des Alterthum (De la musique XC SelectisUma, accomodata inslgntoHbus
des anciens,prineipalementdesHébreux et des dietts £vangeliorum domtnieattum et praxi-
plus célèbres musiciensde l'antiquité);Berlin, puowm festorum totius anni, composita in
174», in-4» de 16 pages. Voy. Mittag, fiist. usumScholasticœjuventutis; Leipsick,1616,
Abbandl. v. don Orgtln p. 5. – *> Von der in-8». – 4° FtorllegUtm setectUstmarum
noeft. umv. ses hwiciems. T. i. 80
406 BODENSCHATZ BOECE

Uamnorumi m. qui in GymnastePorteml « lion est fort contestable mai» en l'admettant elle
decantantur;Lelpaick, 1824,lo-a",1087,ln-8-i « commevraie pour l'artiste compositeur,
le professeur.
Naumbourg, »7U,ln-8*.Il y aaussid'autresédi- « cessecertainementde l'êtredupour
« Le professeur tieat plus savant que de
tionsde cettecollection.
ce n'est pas l'inspirationqni le di-
BODENSCBATZ(CnAttssBom»),prc~ « rartiste la raison et la réflexion. Le pro-
(esseurdemusique anséminaire deScliwabacli, en « rige, c'est
il
Bavière, estaile 4 janvier1807,à Markt-Selbite,« fesseurest essentiellementobservateur;plu
prèsdeHof,dansle Voigtland. Ila bit «esétudes est éclairé,plus il est capable. Les connais.
les sciences
mualcalea soosla directionde Stun* maîtrede « tances qu'il doit posséder dans de nouvelle»
ebapelleàMuucb. L'éditeurKœroer a publiéquel- « étrangèresà son art lui apportent
des conditions
que*préiodes et une fuguepour l'orgue,de4a « lumièreset le mettent danss'li a
« meilleures pour enseigner beaucoup
compositionde cet artiste, dansle nouveau il sait mieuxse faire comprendre. «
journal d 'orgue, et daw lerecueil d epièees fina- « appris,
Erfûrt (s.d,), BODINI (Sebastien), mattre des concertsdu
les intitulé Poitludien-Buch-,
margravede BadeDourlach,vers1766,,était au-
in4" obi.
BODIN(ftwiçoB-ÉnBwrB). né » Parisle M paravantmusicien de la chambre et de la cha-
dn due de Wurtemberg. Il a lait imprimer
mars1796,fut admis,commeélève,auConserva-àpelle ait œuvres de six quatuorset trios
toire,le 30octobrel806,etentradansuneclasse Augsbourg
de pour divers Instruments, sous ce titre t tfusi-
desolfège. Devenn élève Pradherpour le piano,
Divertissement oder in das Ge/uer-
3»juillet1807,iine se fit pasremarquerpar le kalischts etc.
brillantde son exécutiondans tes concours gericMet Trio,
annuelspourcetInstrument;mais, bon musi- BOÈCE (Anicios-Makuos-Torquatos-Sevë- des plusillustres
cdenet espritméthodique, il fut choisi pour ButosBOETIUS,ou), Issud'uneet célèbre
dans l'école. famille»consnlairesde Rome, par ses
de
remplirles (onctions répétiteur ses talents et ses malheurs, naquit dans
Devenuprofesseurde piano*et d'harmonieà vertus,
a méditelongtemps sur les cettevillevers 470.Il commença dans sa patrie
Paris, H. Bodut
et après debrillantesétudes,quil terminaà Atbènes.Dere-
de
moyens perfectionner l'enseignement, créépatrice; et Tliéodoric,roi
marises idéea sorce sujet pendant qna- tour à Borne, il y(ut
avoir l'empirepeude temps
ranteans,lesa exposéesdansl'ouvragequi a desGotbs^étanteroparéde
titre Traité complet et rationnel des après, le fit maître du palais, et l'éleva au con-
pour
élémentaires d e la musique, ou in- sulat B possédacette dignitétrois fois, et la der-
principes en unedistinction unique,ce lut
troductionà toutes tes méthodesvocales, nière, 610, par
à tous Us traités aVharmo- sans collègue.Boece ne se servit de son crédit
instrumentale»,et
pourle bonheurdes peuples soumisà la do-
nies Paris, imprimeried'E. Duverger,1860, que
Il y a defortbonneschosesdanscet minationdes Goths.Tbéodoriorégna longtemps
1vol.in-40. courtisans envieux
Un eaprit par ses conseils) mais des
ouvrage,quoiqu'il y règnepeut-être
unpea tropsystématique. M. Bodins'y montre étant parvenusà le rendre suspect a ce prince,
exercé e t exprime sesidées en fort bons il fbt arrêté, et enfermédam un château écarté,
penseur futmis mort. Il composadanssa prisonle
termes.Bienne peut mieuxfaireconnaîtrele où il
se* ce début dela préface livre.fie to Consolationphilosophique, qui est
butqu'il propose, que
lesméthodes de musl- le plua célèbrede sesouvragea,On lui doitaussi
de son livre « Toutes
vocale e t instnrawnlale, sont précédées un traitéde musique diviséen cinq Uvres, qui
que,
« d'unexposédea principesélémentaires. Mata est une sorte de répertoiredes connaissancesdes
dans cet art. Boêceest le plus ancien
« ce»opusculessont rédigésen généralavec anciens ait faitconnattm la notationpar
« une telle négBgence et une si complète ab- auteur qui nous
lettresromaines.Lepremierlivrede sontraité
« seneedelogique,qu'ilssontsouventplusdan. les
qu'utites et plus capable» d e fausser de musique, divisé en trente-quatre chapitres,
« gereux contientl'expositiondu systèmeavérât de l'ait
« lejugement que d'éclairer s urle sujet qu'Us
On s, avec juste chez les anciens, de la constitutiondes modes,s
« m proposent d'enseigner. Intervallesd'aprèsPythagore,
« raison, reprochéans artistesde ne vadrde desproportionsdes l'ordre des cordes de Pécliclte.Le second
leur et de n'éprouver et de
« beautésquedans art, un déve-
les autres connais- livre,diviséen vingt-neufchapitres,est
« qoedelindUréreucepour du premier, particnliè-
« sanceshumaines. lisontenpartageleaentteient loppementde la matière les
et ils cesfacultés rement a ce qui concerne intervalles.Dans
et imagination; pensentque renfermeseize chapitres,BoSce
elles seules i ls peu- te troisième,qui
« leursuffisent, puisqnepar de
vent produire des cliefe-d'œuvre. Cetteasser-1 a donné l'analyse des systèmesde musique
BOECE BOECK. 407

quelquesécrivainsgrecs, dontlaûoclrineest op. un excellent manuscrit de la Bibliothèque


(h>iui« a cellede Pvthagore,tels que ceux d'Aria- royalede Bruxelles( Fonds des dues de Bow*
toxène,d'ArchitasetdePbilolaûs. te quatrième gngne), et un autre bon manuscrit du quin-
livre, diviséen dix-huitchapitres,est relatifà la zième sièclMe ma bibliothèque. J'ai fait aussi
doublenotationgrecque«t latine de la musique,j une traduction française dea cinq livres.de la
à la nature de quelquescordes principalesdes Musique, d'après ce manuscrit et d'antre* de
modesgrecs, et à la divisiondu raonoeorde.Le la mêmebibliothèqueet de la adenne, avecdm
chapitreXII, où il est traité des cordesstables | notescritiqueset des commentaires.Si le temps
et descordes mobiles,est de grande importance ne me manque pas, J'achèverai ce travail et
pour l'intelligencede la musique des anciens. 1 je le publierai. Charles-Frédéric Borgstedt,
Lecinquièmelivre, qui renferme dix-huit cha- savent suédois, a publié une bonne noticeWo-
pitres, est particulièrementconsacréà l'analyse graphique et critique intitulée De vite et
du systèmede Ptolémée,comparéà ceux de Py- j teriptis A. ManM Torquatl Severini Boethii
thagore,d'Architaset d'Arlstoxène.La doctrine ZM«erta«o;UpMl,1841,in-s*.
de Boêceest parementpythagoricienneelle fut JBOGCK(Jmh-Ébhuubb), ne à Passaw,ven
suivie par tous 181théoriciensde la musiquejus- «745, fut d'abord violon (ofoauservicedu prince
qu'àla réforme attribuéea Guidod'Are>>.Plus évêque,et ensuite.directeur de ses concerts; 1Il
tardelleconservaencoretoute son autorité pour étaitd'une habileté extraordinaire sur son ins-
les proportionsdes Intervallesjusqu'au sefelème trument, et rivalisaitavec Lolli. Il a composé
siècle,où FoglianiaeModèneetZarlinoy substi. beaucoupde musique vocale et instrumentale;
tnèrentles proportionsfaussesde Didymeet de maisrien n'ena été publié.
Ptolémée.La grandeinfluencedu traitéde mu- BOECK (Ignace tx Antoine), frères, nésà
siquedeBoftse,Jusqu'audousrtemesièele, explique Hof, le premieren 1754, et le second en 17».
l'abondancedes manuscritsde cet ouvrage qui Desl'âgede dix ans ils apprirent a jouer du cor,
sont répandu*dan*toutesles grandesbibliothè- et reçurentdes leçons de Joseph Vogel,musicien
quel, LapremièreéditionduTraitéde musiquede de la cour du prince de La Tour et Taxis, àRa-
Boëee,réuniàsonArilhmétiquecU sa Géométrie tisbonne, et l'un des premiers cornistes de son
sur cet instrumentune belle
aétépttbliée«>uscetitre:4ritàme<fea, Geome- temps. Ayantacquis
tria « ttvtUaBodhU; VenetUt, Gregorli, qualitéde son et une grande habileté dansl'exé-
un
i«»3, infoi. gothique.Cetteédition, Inconnueà cution, les deux frères firent, en 1775, voyage
an servicedit
Forkel,à Llchtentiwl,et à la plupartdea biblio- à Tienne, où Ils furent engagés
graphes,est à la Bibliothèque impérialede Paris princede Bathiany,primet de Hongrie, auprès
trois ai» et trois mol*.
(In-fol.V. 612). Quantaux diverseséditionsde duquel ils demeurèrent
cetraitéindiquéespar Forkelet Lichtenlhalmus En sortent de cbex te prince, lia eommencè-
les datesde Venise1491-1499,II y a confusion rent à voyageret visitèrent tonte l'Allemagne,
dans te qu'ils en disent.Les frèresGrégori ont la Suède, le Danemarck, UtPrusse, les villes
la
publiéen1491lelivreDela Consolationphiloso- anséatiques, Venise et tonte l'Italie, France,
lis retournèrenten
phique avecceluidela Disciplinescolaire et les l'Angleterre, laRusele; puis
Commentaires de saint Thoma$;en 1493ils ont Italie et revinrent enfin à Munich, où Ils fo-
donnédivers opusculesde BoSceau nombrede rent placésau service de la cour, en 1790.Par-
leur ensemble
dix-neuf, dontceuxquej'ai citésprécédemment tout leur exécution parfaite et
font partie. Ils ont réuni plus tard tous ces ou- admirableleur procurèrent des applaudissements
vragespour en formerla première éditioncom- et des récompenses.La république deVeniseles
Ils eurent
plètedesœuvresde Boëce.En 1499,les mêmes honorad'une médailled'or. A Naples,
un air accompagnéde
imprimeursont donnéune autre éditioncomplèle le plus grand succèsdans
des mêmesœuvres,en deux parties, et le traité deux conconcertnnts, qu'ils exécuterait avecla
de muslqua se trouvedans la seconde, la troi- fameuseBanti. ils étaient encore, en 1813,su
sièmeédition, publiéeà Baie, en 1540, est peu Servicedo la cour de Munich. On a gravéde
estimée on y trouve des multitudesde fautes laur compoaition t 1" Concertantepourdeux«ors.
d'impression.La meilleureéditionest cellequi a î» Duos pour deux cors. – 8° Cantatealle-
été donnéepar Glaréan,à Baie,en 1570,in-fol., mande pour quatre voix d'hommeset deux«on;
chez B. Pelrina. Le avant éditeur s'est servi Loipsick, Breitkopfet Hœrtel. –4» Dixpièces
de bons manuscrits,particulièrementde ceuxde pour deuxcorset basse,œuvre e, Leipeick,M.
l'abbayede Saint-Biaise,et y a jointdescommen- 6» Sextuor pour deux violon»,alto,, deux«on»
taires. Néanmoinsbiendes foutes s'y trouvent et violoncelle,«anvre7 ibld., 1804. 6" Idem,
eideore j'en ai corrigéun grandnombred'après oeuvre 8,-ibid., 1804.
sa.
408 BOECKKL
– BOKCf.KR
BOECKEL. (EaKEST-GOTtraiBO-AMiPue),n'était pourtant [m absolumentbannie de l«ur
docteur en tliéoto^feet pasteur de l'égliseSaint- musique,et qu'en plusieurscas elle y <tait cm-
Jacques à Grelfswalde, au commencementdu dix. ployée.Il croit trouverla preuvedan*le 17*ver»
neuvièmesiècle, a rait imprimer un sermonsur de lapremièreolympique de Pindare,que l'accord
J'énctioa de 1'orgw, qm'tt avait prononcé le 1 de J»tfer«emineureétait particulièrementconnu
29 septembre 1832.Ce morceau remarquable a j des Grec». – b* QMcdatn de instrumenteveie-
para sous ce titre: orgelweihpredigt am ta. rw», inprimls de magadlde. Excellenttravail
d'unemanièretrès-salisflti-
Sonntag mach Triait, in der Jacobiktrche su oùsetrouveéclaircie
a donnéla tor-
Greiftmlde gehalten. Greifswalde, Kulmike, santéune question épineusequi
1822, in-S*de32pages. turc à biendes «avants, ç*Examtnmlodix
Ce con-
BOECKH ( Accoste), «avant helléniste et veterU Pythiicarminis primi. chapitre
mais ilest regret»
antiquaire, professeurd'éloquenceet de poésieà 1 tientqttelquesvuesingénieuses, de dé-
l'universitéde Berlin,est né aCarlsruhe,en 1783, tableque l'auteur no luiait pas donnéplus
et a fait ses études à Halle.Il n'était figéque de veloppement.Au nombredes ouvragesde Bmckh
unesavante dissertationintitulés Me
vingt-deuxan>lorsqu'il obtint la chaire de phi- se trouve
der~xehrendes pdlhagordr Ph!·
lologie a Heldelberg,en 1811 il fut ensuite ap- BntvAekelung
des doctrinesdu pytha-
pelé à Berlin. Aprèsla mort de Soiger,on lui a lolaut (Développements iii-8". Cetou-
confié la directiondu séminairedes Instituteurs. goricienPhilolaus)j Berlin,1819,
Vers le mêmetemps,l'Académiedes sciences de vragerenfermedes recherchessurles proportions
dans le traité
Berlin l'a admis au nombre de ses membres. musicalesdo PbilolaOsconservées
Bœckb est considéréjuste titre comme un des de musiquede Boêce.Bœekbest mort & Berlin
en 1864.
plus savants homme*de l'Allemagne,et ses tra-
vaux jouissent de la plus haute estime. Son BOBCKLIN DE BOECKLINSAU(Run-
excellenteédition grecque et latine de Pindare çois-FRÉoâtic-SicisMOND-AccssTE, baron), doc-
et conseillerd u
(Ptndari Optra qva snpersunt, U I, in-4%Lelp- leur ea philosophie grand-docde
en et mourut à
«tek, mI s1 0, part. 1, ibid., 1819 part 2, ibid., Bade,naquità Strasbourg, 174»,
1818.Amateurdes
1821), contientun beau travail «ir le rbythme Fribourgen Brisgau,le 2 juin
musical des poésiesgrecques, et sur la musique arts, particulièrementde la musique,il avait vi-
nommé
de»anciensen général sous le titre; De MetrU sité l'Italiedans sa jeunesse,et avait été
Pindari (t. I, op. 2", p. 1-840). tes chapitre» membre de l'académiedes Arcadesde Rome,
sociétéssavantes.
6-J2 du V livre de ce travail (p, 199-269)trai- ainsi que de plusieursautres
un asset grand nombre
tent particulièrementde la musique des Grecs, on a dubaron dé BœcWin
citéicique
et sont ce qu'on a écrit de meilleur sur cette d'écritssur diversesmatières il n'est
concernentla musique.Lepremier
matière, sauf quelqueserreurs en ce qui cou- pour ceuxqui der Mu-
cerne l'usage de l'harmonie ches les anciens. a pourtitre Beitrâgetur Oeschlchte
etc. (Essaipour
Us chapitres le» plus intéressants du travail sik, besoniersin Deutuhtand,
de Bœekh sent ceux qui ont pour titres l'histoirede la musique,particulièrementen Al-
l» Deharmonia Grxeonm. Breminiroduetio lemagne,etc.); Fribourgen Brisgau, 1780,m-8"
in harmoniom vetemm. L'auteur, dans cette de isopages. Cet ouvrageconslsteeu vingtlettres
har- sur la situationde la musiquedansles villesprin-
partie de son ouvrage, attache au mot où ellesfurent
monie le mente sens que les anciens auteurs cipalesde l'Allemagne,à l'époque
écrit». Lesecondopusculedu baron de Bœcklta
grecs. – 2°£« progressa modorum harmonise
intitulé Fragmente sur Mien MmiA,
apud Grseeos at.de] veto indolt tnodorvm est
veterum. Comparai» modorum quindedm. undfir OsthetUehe fonliebhaber (Fragments
le»
Cette discussiondes modes de l'ancienne mu- concernantla musiquetranscendante, pour
et
sique grecque,et f «amende l'analogie de ces amateurs d'esthétique musicale); Fribourg
modes avec les tons de la musique de l'église Constance, 1811, ta-8°de 83 pages. Bœcklin
grecque moderne, sont remplis d'intérêt. reproche avec raison à Forkel, dam ce petit
S" De Sigtis vetenm (p. 044-250). – 4" Va- ouvrage,d'avoir manquéde philosophiedans la
rietate mebptttm ac de spnphonia. Ce sujet conceptionde gonHistoire générale de la mu-
est traité par M. Bœckhen éradit plutôt qu'en riqoe.Malheureusement ce morceaude critique,
musicien.Il est facilede voir qu'il y était à la où Pontrouve desvues élevées,est défigurépar
multitudede fautesd'impression.
gène, car 11s'y est livré à beaucoup moins de une
développementsque dansles autreschapitres.Sa BOECLER (Jean), doctenren médecine à
conclusionest que,si les anciensne «usaient pas Strasbourg,naquità Ulm,le 20octobre 1651,et
un usageconstantde l'harmonie, cette harmonie mourut» Strasbourg,le 19avril 1701.Il a publié
borcler mxm m
(ta.™erlle villeune dtsjwrlalionDe Sono, («93. BOEHM (Jean), virtuose«trie violon, fut
BOEORCREH (Phiupw5.Fb(!i)éiiic), I
com- directeurde musique de plusieurs troupe»d'o-
positeuret organistede 14courà Stuttgart flo- I péraallemand, vers la Ondu dix-huitièmeriecle
rlssaltvers le milieudu dix-septièmeslëetc.Il a 1 et au commencementdu dix-neuvième. Cest
frit imprimeran recueil
de motetspoursoprano tout ce qu'on sait de la vie de cet artiste, l'In».
«vecla bassecontinuesont ce titre s Partitum tabllltéde «on «éjonrn'ayant
pas permis d'avoir
taera; Strasbourg,t«M, ia-fol.Onytrouvetrois de plus amples renseignements. Il jouissaitrie
motet»de Casati et un de Monleverde,outre 1 beaucoupd'estime comme directeur de musi-
ceux de Bœdecker.Ce recueilcontientaussi une queet comme violoniste.Il s'est faitaussi
quel»
«mate a violon seul avec basse continueet So- que réputation par la
compositionde plusieurs
nala u>pra la Monlea, a /agotlo solo con opéras, parmi leaquels on
remarque « 1° Bat
bomocontinue Bœdeckera laisséen manuscrit Il Mtttttr der Liebe (le Modèle
d'amour). –
un Mamidnclionova methodicoyractica, 2* Me Brout im ScMeler (la Nonne fiancée).
qui
a été publiéaprès sa mort (Stuttgard,t71t, in- 8» Phlland». – 40 Philémon et BaucU.
fol.) par ma fils,Philippe-Jacques,quilui avait La plupart de ces ouvragessont écrits pourde
succédédans la place d'organistede la cour. Ce petit. orchestre*.
recueilcontientdespièce*d'orgue à trois BOEHM (Josoth) membre de la chapelle
parties.
BOEHM (Gbobces),né à Prague, entrachez Impériale de Vienne., et premier
professeurde
tes Jésuitesen 1036,a l'Agede quinze ans. Il violon au Conservatoire de cette ville, est né en
y
enseignales humanité*pendant quatre ans la 1768 à Pesth, en Hongrie. Son père fat son
philosophie pendanttrois les mathématique», premier maître pour le chant et pour le violon.
neuf, et la théologie,cinq. Il mourut & Znaymle A l'âge de huit ana, il partit avec sa famille
pour
novembre lOOfl. Au nombredes ouvragesde la Pologne, où il avait déjà passé quatre années
<e savant, on en trouve on qui a
pour titre lorsque Rode y arriva, quittant la Russie pour
rropoxUionesmathematicomuurtfcat; Pra- retourneren Fram. Lecélèbrevioloniste,charmé
«»e, i6io,in-4». des heureuses dispositions du jeune Bœhm,
BOEHM (Georces),compositeuret organlrte voulutbien lui donner des
» l'églisede Saint-Jeanà Luneboorg,vivait en- la vole de cette belle leçons, et te mit sur
écoledu violon que lui-
core en 1748, selon Waltlier ( Htuik. lex.). même tenait de Viott). En I8t&, Bœhmse ren-
M éUH né Goldbach, dans la Tlrarlnge. Wal- dit à
Vienne, et se lit entendre au théâtrede
ther et Adlung(«Tarifai. GelobrthtU) disent 1la
cour, en présencede l'empereur. Trois ana
que ses préludesd'orgue pour des chants cho- après, il visite les villes
rals étaient comptésparmi les meilleur*de son et se fit principal de l'Italie,
entendreau théâtre de la Scala &Mi-
temps. Il ne paraitpas qu'on les ait publiés. lan. A son retourdans la capitale de l'Aniriehe,
BOfiHH (Gooeraot),cantor à Tragheimprès ilobtint la de
«le Kœnlgsberg,vers le milieudu dix-huitième et deux place professeurau Conservatoire,
ans après le brevet de violoaietade la
«iècle,est connu par une ouverture pour le chapelle de la eonr. En
«lavecin publiée à Nurembergen 1744,et par 1833, n entreprit une
grande excursionen et en France,et
trois solospour flftte, ibid., 1760.On a gravé se fit entendre dans Allemagne
desconcerta à Prague, Mu-
aussi une fugue pour clavecin de sa composi-
nich, Stuttgart, etc. Après avoir employ6près
tion, a Amsterdam;enfin,11a laissé en manus- de deux années à ce
critdeux concertospour clavecin«cul. voyage d'art, Il est re-
tourné Vienne. Bœhra a publié environvingt
BOEHM{lWM0, violonistede la chapelledo enivresde musiquepour son instrument. Parmi
roi dePrusse, né à Moscou,en 1713, fitses pre. ces
ouvrageson remarque 1»Polonaisepour le
mièresétudesmusicale»sousladirectiondePian.
violon, avecquatuor œuvre l»'} Vienne,Ha*,
taulda.etreculensoitedcsIeconsdeGraunl'atué. llnger. – v Variations
On croit qu'il est mort vers 1760.ïl a brillantes, Idem.,op. î
composé Vienne, Mechettt. 8" CUmmt, Betouber*
plusieurssoloset trioi pour le violonqui n'ont ger, S.-Uibin,
Mapseder, va-
pas été publiée,mais qu'on trouvaitdansle ma. tlations sur un thèmede Schuppanzi9n,vio.
Beethoven,pour
gasin d'Emmanuel Breitkopf,en1766. ton et piano; ibid. 4* Deuxième polonaise
BOEHM (Elisabeth) habile cantatricequi pour violon
principal, avec deux violons,alto et
devint la femme de Joseph Cartelli&rl,
naquit basse, 5° Cinq va-
à Riga, en «758, et partit pour la première fois riationsop.4;Vlenne,Hasllnger.–
pour violon et orchestre,op. 8 Vienne,
sur le théâtre, en 178* En 1788, ellechanta au
Artaria. –9' Quatre variations«ur un thème
tliéfttre Nationalde Berlin, maiselle n'y
parut de Rossinl,pour violonet orchestre,op. 9; ibid,
que sous le nom de Ba>/tm. – 7° Concertino pour
violon., op. lO;ibW._
470 BOEI1M

«* Qnatnor»pour 1 violon»,alto et la», ihid. fait place au cylindre (Voyes mon Rapport
Plusieurs bons élevé*ont été forméspar Bcetim hur la fabrication desinslrumuti de muni"
duo»le Conservatoirede Vienne.En 1837,i) «'est que mit à ("expositionde Paris, en 1855, l'a-
établi à Satot-Péterebourg comme professeur rl»,imprimerieimpériale, Uàfi, tome II, pages
et premier violondu théâtre allemand.Il y vit dso-600des Rapports du jury mixte interna-
encore (1868),Se« meilleurs élèvessont Ernst tional, et dans le tiré à-part pages t>et 6).
et Joaclilm. Son flli (Louis), violoniste comme Bœhma fait ausside grandetravaux pour le per-
lui, et son élève,n'estfaitentendre à Pétersbourg fectionnementdu hautboiset du basson; il en «
liant un concert, eo 1840. Il donnait alors des beaucoupamélioréla justesse, le doigter et l'é-
espérance»comme artistefutur. galité(voyezle rapport ci-dessus) mais la qua-
B0£HM (Tbéobalp), célèbre nottste alle- litédu son du hautbois s'en est modifiée.
8svi8ra,vers est membrede
est membre Ona de la composition de Bœhmt Desconcer-
n:and, né
mand, nè en
en Bavière, vera 1802,
eéI.bre de
la chapelleet dela musiqueparticulièredu roi à tos pour note publiéschezAiblàMunich. – Des
Munich. Aucun autre renseignementne m'est variationssur l'air dela Sentinelle.– D'autre*
inrvenu sur cet artiste, considérécommeun des variationssur le thème NelearpMfnon mi sento.
plus habiles flûtistes de l'époque actuelle fen Un andante et polonaisepour Oote et or-
Allemagne je «ai»seulementqu'il s'est rendu à chestre,op. 3; Vienne,Artaria. Un divertis-
Londrei4 dansl'automnede l'année 1834,et qu'il sementsur un thèmede Carafa, op. 6; Munich,
s'y trouvait encore dans les premiers mois de Falter. Une polonaisepour Dateet orchestre,
1835. D'après lea éloges qui lui sont accordes op. 9; Paris, Schott, Une autre grandepolo-
par les artistes qui l'ont entendu, il paratt que lo naise,op. lO.–UnefantalsIeconcertaiitepour fiole
Bcebmse distingueégalementet par sa belle ma- et piano sur une polonaisede Carafa, œuvre 8:
nière de chanter l'adagio, et par le brillant de Munich,Falter,– Desvariationssur un thème de
son exécution dansle»difficulté*.En 1849, je le *'rey«e*a*s;ibid.– Undivertissementsur unair
vis a Munich; il y était plus occupéde la fa- de Polssl,op. 13; ibid. Un Rondo brillant,
bricationdes flûtesd'après le nouveau système op. « ibid. – sa Études; ibid. Première Fan-
auquel il a donné son nom, que de son talent taisie pourdate et orchestresur desthèmes suis-
d'exécution. ThéobaldBœhmétait depuis long- ses,op. 23 Mayence,Schott. Deuxième idem,
temps à la recherchedes moyens de perfection- op. 24; ibid. Grandepolonaisepour flûte et
ner la Dotesous les rapports de la justesse et orchestre,op. 16; Munich,Palier. – Variations
du doigter pour l'exécution de certaines ditil- idemsur la marchede Moïse, op. 17 ibid. –
caltés et de certains trilles qui étaient inexécu- Idem sur un air tyrolien,op. 30; ibid. – Idem
tables surl'ancienneflûte. Dans le mime temps, sur un air allemand,op. 32; ibid. – Fantaisie
un Anglais,M.Gordon( voy. ce nom) s'occupait sot l'invitationh la valse, idem, op. 21; ibid.
des mêmesrechercheset avait commencéla ré- Bsbm est aussiauteurd'un petit écrit intitulé 1
solution du problèmepar on systèmed'anneaux Ueter den FUtenbau und dit nouesten Ver-
réunis par une tige mobile, dont les combinai- butenmgm desselben(Sur4a construction de
sons atteignaientà peu ores le but. Bœlira, ayant la flûte et ses nouveaux perfectionnements);
eu des relationsavec bordon, comprit le mérite Mayence,Schott,1847,in-8°de 67 pages.
de cette invention, la perfectionna, et en fit des BC£HM (Cbabms-Léofoid), violoncelliste
fut
applications à la musique destinée à la flûte. distingué,né à Vienne,le 4 novembre1806,
Les instrument»fabriquéspar lui dans ce sys- admis commeélève au Conservatoirede cette
tème sont devenus les modèlessuivis par la ville,et y fnt élèvede Joseph Merk, pour son
da
plupart des (acteurs,et lenr usage s'est étendu instrument. Attachéd'abord à rorohestre
de proche en proche. Cependantquelques flû- théâtrede Josep/utadt, puis du Théâtre An.
tistes distingué»de l'ancienneécolesesont posés der Wien (Sur-la-Vienne),11 quitta ce der-
en adversairesde l'innovationde Bœhra à leur nier, te 3 septembreIBIS,lorsqu'il fat appelé à
tête s'est placéTnloti; mais les avantages de la Donauschingenpour faire partie de la cha-
nouvelleflûte sont tels, que rien ne pourra em- pelledu prince de Furslenberg,dirigée par Kal-
pêcher son adoptionuniverselledans une épo- linoda(voy. ce nom).Profitantde quelquescon-
que rapprochée.Déjàil ne reste plus qu'un très. gésqui lui furentaccordés,Il fit desvoyagespour
petit nombre d'opposants. En 1849, Bœhm en- sefaireconnaître, et joua avec succès à Baie,
treprit une nouvelleréformedu tube dela fiole, Zarich,Genève,ainsi que dans nn granl nom-
en renversantsa constructionde telle sorte, que brede villesd'Allemagne. Plusieurs sociétés mu-
latetedevint coniquede cylindriquequ'elle était, sicalesdo.la Suisse,de l'Allemagneet dela Hon-
et que, dansla grandepièce du milieu, lecane a grie lui décernèrentle titre de membre liono-
a
BOEHM BOEHMER 471
t
raire, en considérationde son talent. La cha- chapelle do i'életteur de Saxe, vera 1682, puis
IKiiledu princede Fiintonbergayantété diatoute organisteen Utre. Il occupacette place jusqu'en
.mimoilld'août 1849,par «Ditede la révolution 1699,époque de sa mort. Il a laissé
plusieurs
iln grand-duchéde Bade, Bœhmalla n'établira piétu de musique d'alise qui n'ont pas été im.
Strasbourg,y entraà l'orchestredu théâtre, et y primées,
donna des concert*;puis il (insul'étéaux eaux
BOEHME(Ca*RtBtGoTtu)B-HEKai),direc-
de Vichy,et y obtintde brillants succès. De re- ¡ teur du séminairedes instituteurs desécole.
po-
tour à Strasbourg,vers la linde 1850,il reprit sa à
i pulairea Berlin,est né dana cette ville,le 10oc.
placedans l'orchestredu théâtre. Bientôtaprès, tobre1783.Il a publiéun guide pourl'enseigne-
une décisiondu prince de FursUmbergayant i mentdu chant dm teaécoles
populaires,sousce
rappeléneuf membre» de l'anciennechapelle|>our titre 1 ietlfurde» Mm Geso»gau»terricht tn
formerune musiquede chambre,sous la direction KottMcftttten.gr. in-4°i Berlin, Boslin,l8t9.
de Kalliwoda,Bœbm,comprit dans ce nombre, BOEHME (A.) pianistede Vienne,a publié
relourna a Donauschingen,le 30 avril 1851. quelquesouvrages pour son instrument, entre
Italien est considéréà juste titre commeundes autres six variationssur un thème
original,op.
violoncelliste»les pin* remarquable»de l'Alle- S, Vienne,Haslinger.ethuit variationsbrillantes
uutKce.Les premières compositionsde cet ar- sur la Marchede Fidelio, op. 6, Vienne,Cappi.
tiste, lesquellesconsistenten variations, polo- BOEHMER (Dawd-Abimim»),virtuose sur
naise»,fantaisies,etc., ont été à
publiées Vienne le batsoo, au servicedu due de Saxe-Gotha,na-
chezArtariaet eh» Mechetti ses ouvragead'une quit & Minkau, dans la haute
Lusace, le 9 mai
date postérieure, plus Importants, tels qu'un 1709,et commençaà l'âge de
cinq ans l'étudo
concertoen ri mineur pour violoncelleet or- du violonchez son père; mai» & douzeans il
chestre,des fantaisieségalementavec orchestre, quitta cet instrumentpour le basson,sur lequel
et des duos pourdeux violoncelles,ont paru a il acquit une
grande habileté. En 1726 il entra
Lelpalck,chexPéters. avec son père (SamuelBœhmer, néàScbUcIt-
BOEH&I (Jeah-Wiuikl»), écrivain sur qol tingsbeim ville de la grande Pologne, le a oc
l'on n'a pas de renseignementsbiographiques:1 tobre 167g), au servicedu comte de Scluvnaich
on sait seulementqu'il était à frague au com- Caralath.Celui-ciprit tant d'intérêt à ce
jeune
mencementde 1S30,et qu'au mois de septem- virtuose, qu'il à Berlin
l'envoya pour y prendre
brede la mêmeannéeil était à Vienne.Ona de des
leçons du célèbrebassoniste Guttoftikyafin
cet auteur unUvreintéressantIntitulés Analyse de se
perfectionner.Après te décèsde son pire,
des qcliônen dervtaik unddea Taase,e (Aaa· il alla à Gotha et
s'y établit. D y est mort en
lyse du beaudans la musique et dam la danse); 17«6.Sa saur, Estlier-Hélène née le 1g août
Vienne,Scbramel,1830, in-8°de 207 pages,avec 1724, fut [très-habile violoncelliste.Bœhmer a
deuxplanches.Le critériumde la théoriedu beau laisséen manuscrit quelques solo»pour son ins-
musical, suivant M. Boston,est celuide la sim- trument.
plicité des rapport, numériques; principe déjà Un autre musicien nommé Bcehnur (Jean-
traité par Euler, dans son Ttntamen Theorix SÉBiSTiE»), mudeien de la chambre du roi de
tM«sJc*,matequi a conduitM. Bœliroà de nou- Saxe, mort à Dresdele 23 mai 1819, a publié
veaux résultats. On trouve dans son Uvre une des polonaises pour la
piano, à Hanovre,chez
curieuse formule mathématique sur les opé- Kruschwitz.
rations de l'entendementdans le jugement des BOEHMER (Charles), filsde Jfean-Sébas-
rapports harmoniques des sons. Cet ouvrage tien, est né à Dresdeen 1802.Il n'était âgéqnede
ne me parait pat avoir été remarqué commeIl
treixew», lorsqu'il donna,aumoisde janvierlSlS,
méritaitde l'être. des concertsà Berlin, dans lesquelsil at ad.
B0BHM (F.-A.), musicienà Vienne, vers mirer son habiletésur le violon.Fixé dans cette
1630,y a IlobllédesDanses en hamonis à dfx ville depuis cette époque, il y a été employé à
parties, Haslingerjdes duos pour deux notes, l'orchestredu théâtre royal maisil s'estattaché
lbid. des dansespourte mêmeinstrument,lbid. t postérieurementk l'alto, dont il joue avec un
deïdnospoutdeu* clarinettes,op. 2 et 5, ibid.; talent remarquable.Bœlimers'est fait connaître
la Clémence, andantino pour piano à quatre commecompositeurpar la musiquede
quelques
mains, op. 6 Vienne,Dlabelü; une grande po. petits opéras, entre autres die Zauberruthe
lonaisepourpiaaoseul, op. Î3 Leipsick,Petew, (la
Baguette enchantée), et der Meerkônig
et quelquesautresouvrages. und sein lAebrtien(le Roi de la mer et samal-
BOEfIME (JB*».CnBÉ»iE»), né a Dresde tresse), dont les ouvertures à grand orchestre
vers 1G50 fut d'abord second organiste lie la ont été publiées à
Berlin, chci Boteet Bok«.On
472 BOËUMEK– BOËHNER
a aussi de lui quelques thèmes variés et de» | d'un tel modèle il en tit te type de *onexcel-
fantaisies pour violon et orchestre ou qua- lente créationdu maître de chapelleKreisster.
tuor, op. 19, 31 et 30, ibld., des duos concer- L'originalité de leur esprit et le goûtdu vin,
tants pour deux violoas,op. 8, t2, 10, 22, 39, et qu'ils avaienttous deux, eurent bientôt rappro-
40, ibid., des duos pour piano et violon, op. 0, ché cet deux hommessinguliers ce fut, dit-on,
7,ttrid., etc. desouverture*et entrâtes pour p dans leurs fréquentes libations que le célèbre
orchestre op. 43et 66 Berlin,Hœcker. romancierfit des études sur Bauner pour son
BOËHMER (Jmr-Geobce») eantor et di- bizarremaîtrede chapelle.
recteur de musique à Lauban, dans la première Décidéà ne pas se mettre dansla dépendance
moitié dn dix-Djmvtèrae siècle, a faitInsérerdan» d'une cour, d'une école publique ou d'une
l'écrit périodiq« publiéà Breslau sous le titre église, Bcetinervoulut chercher dans le li-
Butonia, une dissertation sur la musique d'é. bre exercice de son talent dei ressourcespour
glise considéréecomme moyen de sanctification son existence, et les voyages et tes concerta
du culte évangélique(t. V, p. 25-43).Dans le lui parurentle moyen qui pouvaitle mieux,réa-
même recueil il a 'donné une autre dissertation liser aaa vues. 11écrivit alor. plusieurs mor-
sur l'usage du chant dans tea funérailles(£«<o- ceaux, notammentson concerto de piano en ut
nia, 1832,t. VII, p. 1-15),et ne troisième sur majeur(œuvradixième)pour l'usagede ces con.
les collections de musique à rasage da culte certa,et, après tesavoirterminés,il viettaErfurt,
évangélique(ibld., p. 97-118). Meinungen,Hildburgnausen, Coboufg,Nurem-
BOEHJUER (iKXS-Voaa),pianiste, orga- berg,Erlangen,Wûribourg, etc., recueillantpar-
niste distingué,et compositeur,est né l«r«jan- tout des applaudissementset quelqueargent que
vier 1787, à Toesselstœdt, dans le duché de le cabaretne lardait point à luienlever.Quelque-
Gotha. Sonpère, né à Dietharz,dans la foret de fois il s'arrêtait, séjournaitdans l'endroit qui lui
Thuringe, et qui fut pendant plus de quarante plaisait, et vivait du produit des leçons qu'il
ana organitte à Toesseistadt, lai donna les pre- donnaitaux amateurs. De retour & Gotha, il y
mières leçonsde musique. Le talent qu'il avait resta peu de temps,etentreprit unsecond:voyage
reçu de la nature sa développaavec tant de ra- plus étendu qui le conduisit à Stottgard, Stras.
pidité, qu'a l'âge de dix an» il Jouait avec ha- bourg,Colmar,puis à Baie, Zurichetdans pres-
bileté de l'orgue, du clavecin et da violon, et que tontesles villes de la Suisse. Les troubles
que, «ans avoir reçu aucune leçon d'harmonie politiqueset le mouvementdes arméesl'obligè-
ou de contre-point,il écrivaitde la musiquedans rent a s'arrêter et à suspendre l'exécution du
le style d'église. Ayantété envoyé à Erfurt pour projet qu'il avait conçud'un longvoyageen Ita.
y faire des études au gymnase, il négligea les lie. Il retourna à Nuremberg, y fut accueilliavec
lettres et le»sciencespour la musique, qui était empressement,et y vécut pendantcinq ans, par-
aon tmps entre la compositionet les
pour lui t'objet d'une véritablepassion.Kluge lui tageant
donna des leçonsd'orgue, et il apprit la compo- leçonsqu'on lui demandaitde toutes parts. Il y.
sition sous la direction du mettre de concert ,écrivit trois concertos de piano, et un opéra
t:
Fischer. Les fréquentesoccasionsqu'il eut d'en- Der Dreyherrenstein, qui n'a jamais été repré-
tendre Kittel un des meilleurs élèves de J.-S. senténi imprimé,et dont on n'a publiéque l'ou-
Bach, exercèrentsur «ontalent la plus heureuse vertore. Pendantson séjour en cette ville, il Ht
influence. Déjàil avait acquisde profondescon- an voyage snr le Rhin,visita Manheim,Heidel-
naissancesdans son art, lorsqueSpobr fnt en- berg, Uarmstadtet Francfort, donnant partout
gagéau servicede la cour de Gotha cette cir- des concertsd'orgue, et faisant admirerson ha-
conatance déterminaBœlmer à aller fixer son biletésur cet instrument. Puis l'inconstancede
séjour dam cette ville. En 1808, il aUaàléna, ses goûts le ramenaà Gotha, et en 1819il re-
où son talent le fit rechercherpar tous les ama- commençasas voyages, se rendità Hambourg,
teurs de musique il y lit la connaissance de et de là passaen Danemark.L'annéesuivante il
Gœihe et deFalk, et ces deux hommescélèbres seretira dansle liende sa naissance, et depuis
goûtèrent la tournure de son esprit. C'est à cette lors, II y a vécuseul, éloigné de toute société,
époque que l'originalitéde tonner, sa sauva. a'ayant pour existerque le faible produit de ses
gerie, sa naïveté, commencèrentà être remar- ouvrages,et faisantconsister tout son bonheur
quées touto sa personne,et même ta gaucherie dans l'exercicede son art, et dans ses prome-
de ses raaoièros.ronlrlbuatentà fairede lut un nades solitairesau sommet des montagnes on
être extraordinaire dont l'esprit observateur dans les boit. Toute contrainte, touteobligation
île Hoffmann fut frappé. Cet écrivain de génie ordinaire de la vie lui est insupportable. On
eut bientôt aperçu le parti qu'il pouvait tirer assure qu'il oceopeune partie de «on temps à
BOEHMER– BOELY 478
écrirem proprebiographiemus le point de vue le piano avec oreltestre, sur une valse suisse.
originaloit il sa considèrelui-même si cet ou- BCELSCHE (Jaoqces), bon organiste et
vrage paraltun tour, il ne manquerapas d'exei- compositeur,néa Muhenpris de Celle,dans In
ter la curiosité,quel que puissetire d'ailleurste Hanovre, fut d'abord organisteau bourad'Hoya,
talent de l'écrivain.En 1840,Boolinera repant près de Borgdorff, ensuite à BniiK.wlc](, vers
aur la scènedu mondemusical,par lee concerts j 1609.Il mourutdans cette villean 1684. Wal.
d'orguequ'il a donné*à Francfort-sur-le-Mein. tlier dit qu'il avait écrit des pièce»de clavecin
Commeinstrumentiste,leséloge*accordéspar fort bonnes.
les Allemands& Bœbner ne labsent point de BOËLY (JIbak-Piuhçob), est né en 1739à
douleur son habileté commecompositeur,ilne Pecqulgny,en Picardie, et a dt sesétudes mu-
serecommandeguèreque par unebonne facture,j sicaleset littéraires,comme «ufiratde chœur, à
et l'artde développer desidéespeuremarquables. la cathédraled'Amiens.Lorequ'ileulatteintl'âge
L'originalitémanqueà sa pensée, et ce n'est pas de vingt ans il se rendit Il Pariset entra à ia
un médiocresujet d'étonnementquede ne trou- saintechapellede palais,enqualHéde haute-corn
ver que desidéesordinairesdansla production tre. Il y resta jusqu'àl'âgedotrente-sixans,et dut
d'an hommesi petssemblableaux autres. La lé- prend» la tonsure, letitreetle eostumed'abbé;
conditéest, dit-on, un dessignescaractéristiques mais une place de chanteurdelaenapelledu roi,
du génie;chat Bœliner,elle n'a été quele résultat à Versailles,lui ayantété donnée,Hallage fixer
des travaux.Singularitéassezremarquable,loin dans cette 'fille,et reprit l'habitsécolier.Devenu
de prendrela teintede l'état morosede l'âmede librede semarier par son changementde posi-
l'artiste, sa musique est empreinte d'un carac- tion, il épousala fillede Levesqne,musicienor-
tère de gaieté.Parmi ses nombreux ouvrages, dinairede la
dtMttede ta chapette
chapelle da
dn roi, gouverneurdes
M), aMvemewdM
on remarque t" Sérénade pour deux violons, pagesde la musique, et l'on des éditeurs du
alto, flûte obligée, deux cors, basson, violon- solfèged'Italie. Après avoirperdusa temme, il
celle et contrebasse, op. 9 ¡ Lelpsi Breitkop' se retira a la maisonde Sainte-Perrlnede ChaU-
etHœrtel. 4»Trois marches -n harmonie lot»en 1809, et y mourut an commencement de
militaire;Augsbourg,Gombart. – 30 Deux re- l'année 1814. Boëly,auteur de motetset de di-
cueilsde dansa à grandorchestre ibid. 4° vers morceauxde musiqued'église,avait appris
Des quatuorspour deux violons, alto et hanse. les règles de l'harmonied'après les principesde
– 5» Unefantaisieavecvariationpour clarinette Rameau,et son admiration pourle système de
et orchestre, op. 21; Leipsick, Breitkopfet la basse fondamentaleallait jusqu'au fanatisme.
Hœrtel. – 8* Variations pour cor, avec qua- Choqué de voir écarter ce système de l'ensei-
tuor, op. 24 Mayenee,Scholt.– 7* Concertos gnementde l'harmonie, dans le traitéque Catel
pour le piano avec orchestre,œuvres7,8, tt avait composépour l'usagedu Conservatoireet
Leipsick,Breitkopfet Hasrtel. –8" Concertoen qui avait paru en 1802, n écrivitune longue
fantaisie,op. 13; Leipsick, Hoftneister. – 9° critique de cettenouvelle théorie,et luidonna le
idem ,op. 14; ibid. – 10»Quatuorpourpiano, titreauivant s UPartoumtéléductUbrefonda-
violon,altoet basse,op. 4; Leipsick, Breilkopf teur de Charmonieauxantagonistes réforma-
et Hœrtel. – 9>Sonatepourpianoet violon, op. teurs de son système fondamental, ou Obser-
37 Copenhague, Iiose. –12° Walses à quatre vations rigoureuses sur les principauxarticles
mains; Leipsick, Hoftneister.– 13» Sonates «Pua nouveau traité, soi-disant d'harmonie,
pour pianoseul,op. 16 ibid. – 14»Fantaisies, substitué par k Conservatoirede Paris a
caprices,bagatelles, etc., pour piano, op. 10, l'unique chef-d'œuvrede fart musical. Bodly
52, 31, 91, 92 ( Leipsick, Hambourg, Francfort démontraitasseï bien dans cet écrit, quoiqu'on
et Augsbourg. W Variationspour le même fort mauvais style, que les basesdo systèmede
instrument, op. 3-, 6, 12, 20, 51,53, 55; Leipsick, Catel, prises dans les divisions arbitraires du
Cobourg,Offenbacb, Bonn et Nuremberg. monocorde qui donnent raccordde neuvième
16°Recueilsdedanseset de walsespour le piano, majeurede la dominante, sont UUuoi;»» en fait,
op. 4, 36,43,44, etc.; Leipsick,Bonn,Offenbacb, et insuffisantesdans leur application,il envoya
Hambourg,Erfurt et Aogsbourg..–17°Plusieurs son
manuscrità Gossee,qui! considéraitcomme
recueilsde chansonsallemandes,avec accompa- leobéidu Conservatoire,l'Invitantà luien donner
gnementde piano.– 18»Des puces d'orgue. – son avis. AssezIrritabledanssonamour-propre.
m Desouverturesàà grandorchestre.– 20*Un Gossee répondit, le 24 oetobre1808,une lettre
opéraintitulé: Der Dreghetremlein.–WDti courte, sèche Injurieuseet peusensée,au paru-
motets. Son dernier ouvrage, qui porte le nu. san de la basse fondamentale,qui de son coté
mérod'cnivre120, coniato en variations pour accablad»son indignationson antagonistemal-
47-t
< BOELY
– BOESSET
avisé, et filimprimcrtoute la correspondance avee timentconsciencieuxde l'artiste qui obéità son
l'ouvrage quil'avait fait naître. Son livre parut instinctau liai*de suivre les fat mesà la mode.
nous ce titre singulier Les v6rldabiea cauaea Vers 1830,il «'est livré spécialementà l'étude
dévoilées de Pétât dignorance du siècles de l'orgue,et a acquissur cet Instrumentun ta-
reculés, dans lequel rentre visiblement au- lentdistingué,malappréciéà Paris, où le style île
jourd'hui la théorie pratiqué de l'harmonie, l'orgue esl soumiscommetoute autre musiqui:
notamment la profession de cette science, aux futilitésde la mode.M. Boëlya été pendant
offres généreusesde ten faire sortir prompte' plusieursannéesorganistede l'église Saint-Ger-
mentJolies à A/. Goûte, chef du professeurs main l'Auxerrois.Ses ouvrageapubliés sont
en celte partie, au Conservatoireimpérial de Op.1 Deuxsonatespour piano seul,dédiées à
musique, qui n'a point eu la modestie de les Ladurner;Paris, dira l'auteur. Op. 2, Trente
accepter. Réponsesindécentesde ce chef aux j caprices,ou Piècesd'étude, dédiésà M""Bigot
lettres suivantes sur ces différents objets, par Paria.JanetetCotelle.–Op. 3, Air de Richard,

M. Boëli, ancien artiste musicien, retiré à varié pourpiano et violon Paris, Pleyel.
tomaison de Sainte- Perrine,àChaillot j Paris, i Op.4, Duo pour piano & 4 mains; Paris, Ri-
1806, un vol. fn-s" de xxx et 157 pages. Cette chault. Op.5, Trois Trios pourviolon,alto et
dédiées
publication n'eut pas l'cflet que l'auteur s'en | violoncelleihid.-Op. 6, Trenteétudes,
était promis.Le style du livreétait Inintelligible, àKalkbrenner;ibld. – Op. 7, Deux caprices
et personnene le lut. a4maittsetunà3mams; Paris, Prllip– Op. 8,
BOÊLY (Albxandre-Pierre-Fbakçois), Ois Capricepour piano sent Paris, v«Lsuner. –
du précédent,est considérépar tous les artistes Qp. 9, Quatreoffertoirespourl'orgue; Paris, va
qui ont connu son talent comme un pianiste Canaux. Op. 10, Messe de Noël pour or«ue;
très-distingué,et comme un bonorgantale dans ibld. – Op. il, Quatorzepièces d'orgue; ibid.
In manièreclassique. Il est né à Versailles, le Op. 12,Vingt-quatrepiècesd'orgue; ibid. –
19 avril 1783.Dès l'âge de cinq ans, il apprit ta Op.13, Troisièmesuite d'étudespourpiano,dé-
musique sonsla direction de «onpére et de sa diéeà Cramer,Paris; Bicliault. – Op. 14, Doue
mère; puis Il continua l'étudedu solfège con- petitespiècespourl'orgueexpressif;Paris, v*Ca-
jointementavecles pages de la musique do roi. naux. – Op.15, Quatorzecantiques de Druizet
Admisplus tard commeélèveau Conservatoire pour l'orgue avec pédaleobligée; lbid. Boëly
le musique, II se livra à l'étude du violon, et estmort à Parisle 27décembre1858,à l'age de
ans.
reçut des leçonsde piano de Ladurner.A l'âge soixante-treize
ilo quinze ans il dut sortir du Conservatoire BOEN (JIun), écrivain dn moyen Axesar
pour suivreson père, qne descirconstancesdif- la musique,est auteurd'un traité sar cet art que
ficilesobligeaientà aller vivre en province. Il y M. Daiijou(wy, ce nom) a trouvé parmi les ma.
passa deuxannéesprivé de tout secoursde bons nuscrltsde la Bibliothèquedu Vatican,& Rome
professeurs. De retour à Paris, il espérait ren- maisjusqu'à ce jour il n'ena pas fait connaître
trer au Conservatoire;maisil n'y put parvenir, lecontenu.
Acausede la rancune qu'ony avait contre son BOENICKE (Bsuunn), professeurde mu-
de l'église Saint-Benoità
père. Il s'en consola en se livrant seul à des sique et organiste
dtudes persévérante*sur un art qui avait été Qnedilnbourg,est né à Endort, le 26 novembre
toujours pour lui l'objet d'nne ardente pasaion. 1821.Koernera publiédes pièces de la compo-
Son père lui avait donné quelquesleçonsd'har- sitionde cet artiste dans son Joumal d'orgue
monte d'après le système de Rameau; il dut- (Erfurt, sans date, in-4"obi.).
reformer par la lecture desbons ouvrages clin- BOERIUS ((f (colas).On a sous cenom un
niques les faux principes qu'il y avait puisés. poèmelatinet allemandsur lechant desoiseaux
L'exécutiondesbelles œuvresde Bac», ilell«n- et surses rapportsavec la musique,sousce ti-
del, de Haydn et de Mozartlui en apprit pour tre Ornithofmia, sive earmoniametieartm
la pratique plus que tout ce quil avait lu dans avium, juxta naturas, vUrtuteset proprie-
les livres. Cetteétude a donné à son talent un taies suas; Mme, 1695, ra-4°.
caractère particulierpresqueentièrement ignoré BOESSET (Aurons), sieur de Villedleu,
de nos Jourset très-différent de la manière dea écnyer,intendantdelàmusiquedu roi LoiifsXIH,
autres pianistes.Comme compositeur,M. Boëiy paraitêtre né ver»1885.En 1616, il fut nommé
n'a pas recherchéles succèspopulaires mais il intendantde la musique delà reine, puis maî-
a conquis l'estimede tous les connaisseurs. Sa tre de la musiquedu roi en 1017,intendantde
de la musique
mmique est grave, en généralcorrecte, profon- sa musiqueen 1637,surintendant
dément pensée,et l'on y trouvepartout te sen- du roi et de la reine en 1032-1653,conseillée
BOESSET 47a
du roi en ses conseils, et «on matlre d'hôtel. Halle!sana.titre, IS'il. –10*Ballet dtt roi, en
la Horde dit Essai sur ta musique) qu'An- 109% –M* Ballet de MonsHjncur le l'Hnce,
toine Boessetmouruten 1686 mais c'esLi-vi- 1622. 12*Balletde la reine, 1622.– 13° In
demmeiit une erreur, car il aurait eu alors Villageoistireurs de bottes, 1622.– 14" Les
environeeat an»,étant déjà intendantde la mu- airs du balletdesBacchanales, 1623. – i&°jet
sique de la reine soixante-onceans auparavant. Fdtes de Junon, 1623. ifi»LeBallet desvo~
D'ailleursun acte portésur le registrede décès leurs, 1624. 17* La pètes des forils de
de Saint-Eustache,le jeudi 10 décembre«OU, Saint-Germain, 1625. – 18" Rteit du grand
et découvertpar M. «effara, contient ce qui ballet de la douairière BUlebahault,1026. –
suit rt Convoiet «ervice complet de 50 s. 19°Ballet de Monsieur, 1627. 20°Ut Nym-
pour défont M. Boesset,vivantconseillerdu phes btxaoeres, 1627. 21° U Sérieux et le
roi, surintendantde la musique des chambres Grotesque, 1627,–22" Ballet desTriomphes,
« du roi et de la reine, demeurant rue Vivien 1035. – 23° Petite pastorale. 24" Récit
« (Vivienne),et son corps en l'église de Mont- d'Orphée.
• martre, 45livres.« Boessetavait épouséla Qllej BOESSET (Jean on Jean-Baptiste), fils
deCuedron,quifut aussisurintendantde la mu- d'Antoine, né en 1613, chevalier,seigneur de
siqne de Louis XIII. Cet artiste a Joui d'une Hault, gentilhommeordinaireditroi, conseiller,
grandecélébritéen France, à cause de ses airs maîtred'hôteldu roi et de la reine, .mattreet
à plusieursparties f Le premierrecueil delies surintendantde la chambre, en survivancede
compositions a para sousce titre Airade cour son père. En 1635il fut titulairede cette place,
à quatre et cinqparties Paris, Baliard,1617, aux faiblesappointementsde 4solivres.iljoignit
in-8*obi. – 2' Deuxièmelivred'airs decour à a cettecharge,en 1665,cellede mattredelamu-
quatre et cinqparties; ibid., 1620.-3° Troi-j sique de la reinemère. U mourutle 25décembre
sièmelivre d'airs de Boeasetà quatreet cinqj 1685, et non en 1686, commele dit La Borde.
parties lbid.,1621,in-8° obi. – 4* Quatrième qui n'a pas connu l'existencede Jean-Baptiste
livred'airs de courà quatreet cinq parties par Boesset,etqui l'a eonfoadaavecAntoine,Unpre-
AntoineBoesset,intendantde la musiquedu roi mierlivred'airs a trois et à quatreparties,com-
etde la reine ibid., 1614.– &•Cinquièmelivreie posépar Jean-Baptiste,a été publiéchezBaliard
idem;ibid., 1626,in-8' obi. – 6° Sixièmelivre en 16C9;le deuxième a paru en 1071, chezle
Idem; ibid., 162»,in-8»obi. 7° Septièmeli- même Imprimeur.Ce musiciena aussi composé
vre idem ibid.,1630,m-8°obi. 8*Huitième la musique des ballets dont les titres suivent:
livre idem,!ibid., 1632, in-8" obi. –9° Neu- 1° Ballet dutemps(WA), en collaboration avec
vièmelivre idem;ibid.,1642.Cesneuflivresont Molière,musiciende la chambre, –i" Alddione
été réimpriméschezBaliarden 1689,in-8*obi. (16&8),avec le même.-3" La Mort d'Adonis.
Le dixième livrea ponr titre Airs de tour Vie Triomphe de Bacehvsdam lei Indes
m tablature de luth; fi n'a été publié qu'a- (1666), avecd'autres compositeurs.– 5° Con-
près la mort de Boesset.Une traduction an- certs de la musique de la chambrede la reine,
glaise du premierlivre de ces chansonsa été 1667.AntoineBoeasetet Jean-Baptiste,son fils,
publiéesou»ce titre Court- Ayres,usiththeir ont eu aussila charge de matlredes enfantsde
duties englished; Londres, 1629. Lu Biblio- chœur, avec720 livres de gages.
thèque impériale,a Paris,possèdeun recueilde BOESSET (CtJiuDE-jKjiN-BmiSTt;), fila de
motets manuscritsde cetauteur. Boesseta écrit Jean-Baptisteet de MargueriteLoret, ne vers
aussi la musiquede beaucoupde balletspour la 16ïû, écuyer, aeignenr de Launay, fut nommé
cour, dansl'exercicede ses fonctionsauprès du surintendantde la musique de ta chambredu
roietde la reine.Voiciceuxdont ona recueilliles rot en survivancede son père, le 10 septembre
titres 1°Ballet(sansnom), en 1613.on 1614. 1667.En 1674 Louis XIV donnaà Boesset(ils
– VBaUetdes Dix Verds, en 1814,encollabo- la survivancede la chargede mettrede la musi-
ration avecGabrietBataille.– 3° Ballot(sans que de la reine mère; Boessetla vendità Lo-
nom),en 1615.–4° Ballet(sans nom),en 1U16 rentani, compositeurromain,qui avait été pré-
ou au commencement de 1617. Ce balleta été cédemmentmaître de chapelleà Messine(voy.
dansépar LouisXIII, le 29 janvier 1617.Boes- le Journal et Dictionnairedes bienfaitsdu roi,
set en avait compotela musiqueavecGuedron SUs.dela Bibliothèque impérialedeParis)Claude.
et Mandait.– &°Ballet (sansnom), en lois. – Boesset a écrit (tour le service de la cour:
6° Ballet de la reine, en 1620. – 7" Apollon, 1° Alphéeet Aréthuse, ballet,aumoisd'octobre
ballet,eu 1621. –8° Ballet du Soleil, en 1621. 1686 2° Divertissementpour le retourdu roi
V t.e récit de la vertu a la reine, dans le à Versailles,en 1687. On a de lui un recueil
476 BOESSET BOHDANOWICZ
d'airs à deux voix, dansla manièrede Lambert, mehrsUmmigef.ieder/ûrSehultm. Hllburglmu.
mm te titre de Fruits d'automne; Part», Bal» eea, KesmjlrinR, d. ( 1842).
lard, 1884,in-8" obl. OOtifiNTANTZCBawAamN),né Licgnib,
BOETTICilER (.), bonne basse chan- en t404, fut professeur de musiqueà Cologne.
tante, né à Mùlilliausen,dans la Thuringe, se lit )) s'est fait connaître par un traité élémentaire
d'abordconnaître dans sa villenatale, où il était domusiqueet decitant,dont la premièreéditiona
encoreen 1835; mais dan»l'annéesuivante il(ut |iour titre Collectaneautriusquecantw Ber-
attardé au théâtre royal de Berlin, et y brilla vardM Bogenlantt LegnUHJUusicamditetre
jusqu'en 1847.II chanta aussi avec succès dans cupientibm oppido necetsaria. Petit in-4° de
tes voyagesqu'il fit à Pragueen 1838,à.Vienne \6 feuilletsnon chiffres, imprimé en caractères
en I84l,età Hambourg en «842.Retiréduthéâtre gothiques,sansnomde lieuet sans date. L'épttre
de Berlinen 1848,il paraitavoir disparudumende dédicatoireest datée de Cologne, le 10des ca-
mmlcal depuis cette époque. lendesd'octobre1516.Ladeuxlèroeéditionest ln.
BUETTIGER (Cb abies-Accbwb), conseiller titulée;Rudimenlaulriwqxtecantus Cologne,
de r.ourà Dresde, né à Reicbenbachle 8 juin 1528,petit in-4-.
170?,mort à Dresde le 17 novembre (835, s'est BOHAK (JïA!f-BAPHiSTC),trè3.bon facteur
fait connaître par divers écritsan nombre des- d'orgueset de pianos, à Vienne, vit le jour à
quels onremarqueunedissertationsur l'invention Necbaniez,en Bohême, le » juin 1766.Dans sa
de la flûte(en allemand), qui a été insérée dut jeunesse,il fut mis en apprentissageà Keckno,
le HuseumaUiqveit Wleland.tome 1", n* 2. près de Jaranowlei, chez le facteur d'orgues
Cette dissertationa pour titre Abhandlung Schreier,qu'il quitta quelquetemps après pour
iiberdie Srfindttng der Ftôle. sa rendre chex te fameuxfacteur Joseph Sires-
BOETTNERfjEA.N-CnRÉriiN),organiste à sel, deKrulicb, dans la Transylvanie. Devenu
Hanovreet professeurde musiqueau séminaire habileouvrier, il retourna à Vienne, puis se
royalde cette ville, a publié, en 1787, des pré- rendit aRaab, où il avait construit un orgue
ludes d'orgue pour des chants chorals, sousce neuf avecson mattre en 1777et 1778.Pluatard
titre Choralrrotspiele /i!r die orgel. Un recueil II s'établith Vienne vera 1795, II y jouissaitde
manuscritd'autres préludes,daté de 1794,est In. la réputation d'un habileconstructeurd'instru-
diqué dans le cataloguede Westpiial. Cet artiste ments.On connaît de lui de bellesorgues en
est mortà Hanovreen 1795 Moravieet en Autriche, et ses piano»sont ré-
BOEUF (LE), organiste d'Argenlenll, des pandusen Hongrie, dansla Croatie, la Dalma-
damesde Saint-Thomas,desréeolletsdela rue du tie, et à Venise,Bohakmourut à Vienneen 1806.
Bac, et de l'église de Sainte-Genevièvede Paria, BOHDANOWICZ ( Blaisbde), violoniste
succéda &Dornel dans cette dernière place. li et compositeur,naquit en Pologneen 1754.Père
était né vers1730.Ona de luiun recueilde cttnta- de huit enfants, il cultivaavecsoin leurs dispo-
aussi: sitionspour la musique.Depuisplusieurs années
tilles françaisesj Paris, sansdate.II a publié
Trailéd'harmouieetrègiesd'accompagnement il était 8xé à Vienne, lorsqu'il imaginade tirer
servant &la composition, suivant le système parti da talent de ses enfants dans un concert
de if. Rameau; Paris, 1768,in-4*obi.M.Quérard extraordinairequ'il annonçapar nne afficheoh
indiqueuneéditionde cet ouvragesousla datede toutesles ressources du charlatanismeavaient
1774,in-8a je lacrois imaginaire.Le Bœufvivait 6téréunies.On y disaitd'abord que rien de com-
encoreen 1782. parablen'avait été entendudans le monde; puis
BOGENHARDT (Gdstavb-Fbarçois), né venait rémunérationpompeusede toutesles cu-
h Bnclia,près de Memmlebenen Saxe, le 3 no- riositésde ce concert d'espècenouvelle.Le pre-
vembre 1809, fut d'abord cantor et directeur miermorceauétait une sonate pour violonseul
d'un chœur d'hommes à lodersleben, près de exécutéspar trois personnessur un seul instare-
Querfurt.Il occupait cette place en 1833. Trois ment,avecdonaedoigtaet troisarcheix.Cette so-
ans plus tard il fnt appelé à Hfldburghaimen nateavait pour titre Les Prémices du monde.
commeprofesseurde musique du séminaire. On EUeétaitsuiviei'anandantino avec des.varia-
Ignoreles motifsqui loi tirent abandonnercettej tions exécutées par les quatre amuraBohdano*
positionpour aller s'établir à Erfurtcommepro- witz surun seul piand avecIrait mainsGaqua-
fesseurde chant, en 1842 mais il retournabien- rante doigts, et d'une symphonie vocale sans
tôt après à Hildburghausen,et y monrut le parolespour neut voix. Le troisièmemorceau
3t juillet t84s. On a imprimé de ce professeur était un trio pour deuxvoix et un siffleur,avec
nn recueilde chants pour une on plusieursvoix, accompagnementd'orchestre, de. trompette
à l'usagedes écoles, sous ce titre: 130 ein-und I obligéeet de cymbales.Puis venaient des mor-
BOHtMNOWlCZ
– BOHRER 477
ceauxavec des Imitationsde chant* d'oiseaux H. Kreutzer. De retour ilans sa patrit»,il y fut
«t de cri»de durèrent*animaux.Tous les mor- nommé violon de l'orcliestre de la cour, et pm
«aux de ce concert avaientété compotes par de temps après il fit avec son père.un voyage
Bolidanowicz.En 179», il avait déjà publié à en Autriche et en Bohème. L'annéesuivanteil
Vienneun duo pour pianoà quatre mains inti- partit avec son frère Haximltien, et visita la
tulé Daphnù et PMlis plus tard il fit paraître Suis&a,une.partie de fa France, les villesde la
un recueilde polonaises truie duos pour deux confédérationdu Rhin, la Saxe, la Prusse, etc.
violons,et plusieursmorceauxdélavlié*.On cite Les deux frères donnèrent des concertsdans
aussi delui une symphonieintitulée Die Uw toutes les grandesvilles de ces diverspays, et
manmschlcctU (la Bataillede Hernuum) pour partout Ils obtinrentdes applaudissements.De
trois orchestressans violons,et une ouverture retour &Munich,ils se préparèrentà desexcur-
militaire arec coupsde pistolets,dlctiargrs de sions lointainespar. des«tndes d'ensemblequi
mouaqueterieet coupsde canons. Cet artiste est ont été l'originedes succès qu'ils obtinrent en-
mort à Vienneen I8t8, ou, suivautd'autresren- suite. En 1810Us entreprirent le grand voyage
seignements,en 1814. qu'ils méditaientdepuis plusieursannées.Après
BOI1LEN (Admhi), compositeur,naquit le avoir visité les grandes villes de l'Allemagne,
19octobre 1679, à Aurichen Ostfrise, oit son ils se rendirenten Hollande, retournèrenten-
pèi» étaitdiantre. Les premiers principesde la suite en Allemagne,parcoururent la Hongrie,
musique lui forent enseignésdansla maisonpa- la Bohême,la Pologneet la Russie.Unemaladie
ternelle; Druckmuller,organisteà Norden, lui dont Antoinefut atteint à Kiew retint les deux
donna ensuitedes leçons de clavecin. Eu 1C9", frères dans cette ville pendant quatre mois. Us
il se rendit à Wiltembergpour y étudier la visitèrentensuite Moscou, d'où il* s'enfuirenta
théologie,et troisans après il obtintle cantorat l'approche des Français mai» ils furent arrêtés
de savillenatale.En 1702,il passaà Hambourg, par un parti de Cosaquesqui les conduisitchez
où il fut nommé directeur de musique; enfin, le général Seblowsky.Ce général avaitordredit
en 1706, il fut appelé à Jever en qualité de faire conduire en Sibérie tous les prisonniers
«rotor. II est mortdansce lieu le 17mars 1757. allemands, et surtout les sujets du roi de Ba-
Botueua laisséen manuscrit plusieurs années vière, contrequil'Empereurconservaitbeaucoup
complètesde musiqued'église. de ressentiment.Lea deux artistesfurent sauvés
BOH&ËR (GAgMMt),chef d'une famillo par leur talent. Amateur passionnéde musique,
d'artistes qui s'est rendue célèbre, naquit à le général Seblowsky ne put résister au plaisir
Manheimen 1744.Il fut attaché à l'orchestredo que lui faisaient éprouver les frères Bohrer; il
la cour «n qualité de trompette; mais Aloïslo leuraecordala liberté deserendreà Pélersbourg
Harioni lui ayant enseigné la contrebasse, il et, pour les soustraira au danger du voyage,il
acquit un si beautalent surcet Instrument, qu'il les y envoyaen qualité de courriers du gouver-
laissa loin de lui tous ses prédécesseurs et ses nement. Après nne année de séjourdans cette
contemporains,11fut appelé à Munich pour y ville, ils parcoururent la Finlande, la Suède, le
remplir les fonctionsde premièrecontrebasseà Daneroarcb,et se rendirent à Hambourg,on Us
l'orchestredela cour, vers 1778,et mourutdans s'embarquèrent pour Londres. Vers la On de
cette ville, le 14novembre 1809, l'année 1814,Us retournèrent a Munichpoury
BOHREB { A.IWHNE), troisièmefils de Gas- visiterleurfamille.L'annéesuivante,ilsfirentun
pard naquità Munich en 1783(1). Il reçut de nouveau voyageen France, et vinrentà Paris,
son père les premièresleçons de musique, et on Ils donnèrent des concerta dm lesquelsils
rtudia la compositionsons le maître de chapelle firent entendre des fantaisiespour violonet vio-
FrançoisDanai.Ayant(ait un voyageaParis avec loncelle«ans accompagnement,qui obtinrentle
Cannabich, il reçut des leçon» de violon de pins brillant succès,tant à eam de l'originalité
des thème»,que par l'ensembleparfaitquirégnait
(t) On Utimt rBncyctaptdio mutent»publiéepar dans l'exécution. A la vérité, ce succèsAitdû
H.Seblllng,
queuneBohrernaquiten otmestAntoine en principalementau talent de MaxtmilienBobrer:
HWj tfeattu»double erreursor Antoine«t ratai des le jeu d'Antoine,
Awxtrtn*.quanttuxtetn deleun nalutracetJele»al quoique agréablementfini, ne
prtK»d«n«leUilqtie da miuteteubavaroisdeUpowtky. pouvaitproduirede vive sensationdansuneville
cet auteur«ertnttt ttuatehen m«iUétaita 1*«rares où l'on a i'banitude d'entendre des violonistes
«torewdgnenemi, et M «tremloni lnfonné.O^Utenr». du talent le plus remarquable. AntoineBobrer
ienUtMqtiTlIndiquecoïncidentmieuxavecla réputation
répoutiontirait peu de sonde soninstrument,et son style,
quêtait <MJa«ijo|«i|«/tère,B«)l)n*«> isoi.
Onmerbit naîtreAntoine Bobreren TOI,et mai en blenqa'élégantetgracioux,manquaitd'élévation
im ( Voj.OnivtrtalLexitm «ferRrtttout,p.tw.) mais il secondaitbien son frèredans les mot-
-178 BOHRER
ceauxconcertant* qu'ils jouaientensemble. Ces pour violonet violoncelle,Parla, Pleyel; quatre
morceaux sont tous composé»par Antoine.Il a concertospour violon et orchestre, «uvres 9,
publia plusieurs œuvres de quatuors, de trios, 13, 17, et 37, Offenbacliet Paria; des quatuors
île concertos,etc., pour le violon.Aprèsavoirfait pourdeuxviolons,altoet basse,op. 33 des trios
un deuxième voyageen Angleterre les frères brillante pourdtsun violonset violoncelle,op. t3;
Bolirer revinrent a Paiis et s'y tirent entendre six grand»duos brillants pour violon et violon-
da nouveauaux concertsspirituel*dela semaine celle; un très-grand nombred'ains variés pour
sainte. Au moiade mai de la même année, il» violon, avec accompagnementd'oreheatre, de
se rendirent a Berlin, où Antoineobtint le titre quatuoroude piano; des capricesou étudespour
de mattre des concertoet Maxcelui de premier te violon des trios pour violoncelle,violonet
violoncellistede la chambre.Unnouveau voyage alto, op. 14 et 15; et beaucoupd'autres «uvres
fut entrepris par la deux (riresen 1820;ils par- de musiqueInstrumentale.AntoineBokrera eu
coururent toute (Italie, donnèrentdes concerts une grande part dans la composition des ou-
à Milan, Vérone, home, Naples,etc., et retour» vrages pour le violoncellequi portent le nomde
nèrent à Berlin, en 1824.Desdiscussionss'étant son frère.
élevéesentre eux et Spontini, ils quittèrent le BOHREH (Af axihiuen),le plusjeune deafils
servicedu roi de Prusse dans l'année suivante. de Gaspard,naquit à Munich en 1786, et y prit
Antoinedétermina «on frère a l'accompagner à des leçonsde violoncelledu professeurAntoine
Munich par Hambourg. Arrivésdans la capitale Schwartz.Il 'fit des progrèa si rapides sur est
de la Bavière, les deux frèresy épousèrent deux instrument,qu'à l'âge de quatorzeans, en 1799,
pianiatet distinguées, fillesde Dulken, facteur il rut admis l'orchestre de la cour. Il a faitavec
d'instrument de la cour: Maxdevint le mari de sonfrèretousles voyagesdont nous avant parlé
l'aînée ( Louise,néeà Munichen 1805), et Fanny dansl'articleprécédent.AprèsavoirentenduBom»
(née dansla mêmevilleen 1807),devint l'épouse bergàVienne, il prit la résolutionde choisir
d'Antoine. Ces liens formèrent entre tous ces ce grandartistepourson modèle;mais en étudiant
virtuoses une nouvelleassociationartistiquedont la partiesha plus Importantesdu talent de ce
on a depuis lors admiréle»résultatsà Paris. De virtuose, II les modifiapar ses qualités person.
retour dans cette villeen 1827,les frèresBolirer nelles.Lorsqu'onl'entenditpourla premièrefois
s'y firent entendre avecde nouveauxsuccès; et, à Pub, son jen causa autant d'étonnementque
après avoir fait quelquesvoyagesde peud'impor- de plaisir. Les qualités essentiellesde son talent
tance, ils donnèrent dans l'hiverdea séance*de étaient une justesse parfaite,an son pur, et une
qnatnorsetdequfntettes dansles salonsdePape, facilitéextraordinaireà exécuter les passagesles
ou Ils firent entendre, avec MM. Tllmant et plusdifficilesmais sa manièremanquaitde gran-
Urlian, les derniers quatuorsde Beethoven.Ces diose.Aprèsavoir quitté Paris, en 1830,Slanl-
séancesfurent remarquablespar la perfectionde milien Bohrera fait quelquesvoyages en Alle-
l'ensembleet la délicatessedes nuances. La ré- magne; en 1832il a obtenu te titre de premier
volutionde 1830, funesteanx artistes, détermina violoncellisteet de mattredesconcertsde lacour
les frères Bohrer à quitter Paris,et, pour la pre. de Stuttgard et sa femmo a éténomméepianiste
mière fois, ils se séparèrent. Après avoir fait de la mimecour et maîtressede piano des prin-
quelques voyages, Antoinea obtenuen 1834le cesses.En 1838,ilnt un secondvoyage&Pétera-
titredemattrede coneert de la courde Hanovre. bourg deuxans ans plus tard IIvisita toutel'I-
Il est mort dans cette positionen 1852.Sa fille talie,et allajusqu'en Siciledonnerdes concertsa
Sophie, né à Munich,en 1828,ont un talent de Messineet a Païenne.Dansles années1842.184.)
pianistetrès-remarquable, et brilla, avant même il parcourutl'Amérique.En 1847il entreprit un
d'être sortie de l'enfance,à Paris, Vienne,Berlin derniervoyagedans le Mord, puis se rendit en
et Pétersbourg. Elle se trouvait dans cette der- Hollande,en Belgiqueet parcourut l'Angleterre.
nière ville en 1848, avec son père. Une mort II n'était plus alors que l'ombrede lui-même.Ou
prématurée est venue frapper cette jeune fille a souale nom de MaximilienBohrer trois con-
qui aurait pris un rang distinguéparmi les ar- certos pour le violoncelle, publiéaà Paris et à
tistesles ptna célèbres, si elle eûtvécu. Berlin, des airs variés pour cet instrument, une
Les compositionsde Bohrersont très-nom- fantaisieavec orchestre sur des airs nationaux
breuses; elles se font remarqueren généralpar russes,op. 21, Leipsick,Hofmoiater,un Kondo-
le goût et la pureté de atyle. Parmi Ma ou- lelto avec quatuor, op. 22, ibid., et des duos
vrages, on compte des symphoniesconcertantes pour violoncelleet violon. (
VIN00 TOUS
PtlEUIBII.

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