Synthèse de La Concertation Régionale Des Musiques Actuelles en Limousin

Concertation Régionale des Musiques Actuelles
en Limousin
PRESENTATION SYNTHETIQUE11 DU
DIAGNOSTIC PARTAGE ET DES
PRECONISATIONS POUR LE
DEVELOPPEMENT
DES MUSIQUES ACTUELLES
EN LIMOUSIN
septembre 2007 – janvier 2008
MISSION FINANCEE PAR L’ETAT (DRAC, DRJS, MAEC), LA REGION LIMOUSIN,

LES VILLES DE LIMOGES & TULLE ET PORTEE PAR MUSIQUE ET DANSE EN LIMOUSIN
Réalisation : Elisa Jeantet-Maire
pour le groupe régional de réflexion et de concertation
des musiques actuelles en région Limousin
1
L’intégralité des documents relatifs aux travaux de la concertation régionale
des musiques actuelles en Limousin est disponible sur le site : limousinenscene.info
SOMMAIRE
INTRODUCTION (Rémi Faure) P3
LIVRE I : DIAGNOSTIC PARTAGE DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN,

ANALYSE SCHEMATIQUE DE LA SITUATION REGIONALE DES MUSIQUES ACTUELLES P5
1) Diagnostic thématique de la situation régionale p5

- Diffusion scénique p6
- La filière discographique p8
- Pratiques et apprentissage p10
- La professionnalisation p12
2) Diagnostic territoire par territoire p14

- La Creuse p15
- La Corrèze p16
- La Haute-Vienne p17
- La région Limousin p18
LIVRE II : PRECONISATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN P19
I. LES LIGNES DIRECTRICES DU DEVELOPPEMENT DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN p20
1) Les axes stratégiques de l’approche sectorielle p20

2) Les axes stratégiques de l’approche globale p21
3) Organisation générale pour la mise en œuvre des préconisations p24
II. DECLINAISON THEMATIQUE P26
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Concertation Régionale des Musiques Actuelles en Limousin 2
Présentation synthétique du diagnostic partagé et des préconisations pour le développement et la structuration des musiques actuelles en Limousin janvier 2008
INTRODUCTION2
De l’ordonnance de 1945 à la création du Conseil Supérieur des Musiques Actuelles en 2006. 60 ans de politiques
culturelles pour une reconnaissance du secteur.
La prise en compte des musiques actuelles comme champ artistique à part entière au niveau institutionnel et non plus comme un outil garant de la paix
sociale ou de politique de jeunesse est très récente. On peut la situer dans le courant des années 1990.
Le secteur a été porté initialement par des acteurs privés (les salles de spectacles) et par des structures d’éducation populaire (Maisons des Jeunes et de
la Culture) dans les années 60 et 70.
Le développement originel du secteur s’est donc réalisé sans aucune prise en compte institutionnelle et dans une logique souvent de conflit (problème de
voisinage pour les concerts notamment) entre acteurs et collectivités.
Les années 80 marquent un premier tournant avec la création d’un ministère de la Culture avec des moyens relativement importants, ainsi que le
dispositif « Zénith » et également les premières lois de décentralisation qui ont permis la création dans de nombreuses collectivités de services culturels
avec des personnels formés.
Parallèlement, se créent les premiers « gros » festivals de musique amplifiée en France et des organismes qui permettront la structuration du secteur : le
SYNAPSS (Syndicat National des Petites Salles de Spectacles), le Centre d’Information du Rock, ...
Mais ce sont les années 90 qui marquent le réel développement du secteur avec en 1990, la création du dispositif « café-musique », en 1993 la création à
Agen du premier complexe musiques actuelles, la publication en 1996, puis en 1998 de la circulaire sur les Scènes de Musiques Actuelles, la création de la
Commission Nationale des Musiques Actuelles, de la Fédurok en 1994… Cette période marque également un développement très important de la
professionnalisation.
D’une logique conflictuelle entre acteurs et institutions, les musiques actuelles se développent depuis les années 2000 en concertation entre acteurs
publics et privés, voir même directement par les collectivités elles-mêmes (création de festival de salles…).
Aujourd’hui, même si la reconnaissance est effective, le secteur est encore en plein développement à l’heure de la crise du disque et le maillage en
termes d’équipement du territoire national est encore peu harmonieux et souvent insuffisant.
Trois axes importants sont donc en prendre en compte pour saisir l’intérêt et le pourquoi de cette concertation :
- l’histoire et l’acceptation progressive des musiques amplifiées comme un art à part entière
- la structuration et la professionnalisation du secteur des musiques actuelles et des services culturels des collectivités
- l’évolution des politiques culturelles, la décentralisation et l’incitation à la concertation territoriale
Petite histoire des concertations en Limousin

Les premières réunions de travail entre acteurs en Limousin se sont réalisées dans le courant des années 90, soit entre acteurs privés eux-mêmes
(Fédération Périscope, Fédération Hiéro), soit en lien avec des agences départementales ou régionales (initiées notamment par l’ASSECARM). Plusieurs
études ont vu le jour, mais aucune réelle réunion de concertation n’a vraiment eu lieu lors de cette période.
La création à Tulle de l’association Des Lendemains Qui Chantent (première Scène de Musiques Actuelles en Limousin labellisée en 2006) en 2002 a
notamment permis une rencontre constructive entre acteurs privés et publics. Parallèlement se sont créés des espaces de rencontres autour des conseils
de concertation régionale des professions du spectacle.
En avril 2003, une plateforme régionale des musiques actuelles en Limousin est organisée par Musiques et Danse en Limousin et Des Lendemains qui
Chantent à Tulle.
2
Texte introductif rédigé et présenté le 10 janvier 2008 (rencontre régionale publique #3) par Rémi Faure – Directeur « Des Lendemains Qui Chantent »
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
En 2005, à l’initiative notamment de la fédération Hiéro et de l’association Des Lendemains qui chantent, se crée un réseau informel le Réseau Associatif
des Musiques Actuelles en Limousin pour favoriser une mise en réseau et une mutualisation des acteurs associatifs limousins des musiques actuelles,
favoriser le développement des projets artistiques des musiciens et groupes de musiciens et sensibiliser les représentants des collectivités publiques aux
enjeux liés aux musiques actuelles et à leur développement.
A l’issue de cette création, un réel dialogue s’est mis en place notamment entre la région Limousin et la fédération Hiéro pour la mise en place d’une
journée d'études sur le thème "politiques publiques et musiques actuelles" le 17 mai 2006.
Cette journée a été le réel point de départ de la création de cette concertation telle qu’elle existe aujourd’hui accueillant à parité acteurs publics et
privés et qui a abouti à l’embauche d’une chargée de mission pour l’élaboration d’une étude sur les musiques actuelles en Limousin, travail de co-
construction mêlant actions et réflexions, travail en commun et mises en synergie en accord avec les objectifs de la Concertation Nationale pour les
Musiques Actuelles qui sont notamment d’« installer la démarche de développement dans la durée et dans une perspective évolutive afin de permettre
une appréciation continue des situations et ainsi un réajustement possible des propositions. »
Le rendu qui est présenté a permis à acteurs privés et publics de construire ensemble lors d’une quinzaine de réunions qui ont été l’occasion assez unique
de mettre autour de la table les principaux animateurs du développement du secteur des musiques actuelles en Limousin. En conséquence, l’enjeu est très
important, car les acteurs publics et privés ont travaillé de façon intense pendant la durée de la mission de 4 mois et auparavant pour sa préparation.
Cette concertation peut notamment permettre aux acteurs publics d’élaborer une politique culturelle durable dans le domaine des musiques actuelles et
de bénéficier des informations issues du terrain des musiques actuelles. Pour les acteurs privés, il s’agira de faire remonter les problématiques du secteur
et locales afin d’influer sur les politiques culturelles et de connaître les réalités régionales. Pour tous, les concertations vont permettre de mieux se
connaître et de découvrir les ressources et les problématiques de chacun, d’optimiser, de coordonner et de développer les ressources humaines et
matérielles du territoire.
Il s’agira donc d’aller vers un schéma de développement cohérent au niveau régional loin de toute logique clientéliste et pour la mise en place d’un
dialogue durable entre acteurs.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LIVRE I : DIAGNOSTIC PARTAGE DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN
ANALYSE SCHEMATIQUE DE LA SITUATION REGIONALE DES MUSIQUES ACTUELLES
Introduction : bilan des séances de travail du groupe de réflexion sur le diagnostic

Sur la forme :
Ce document est le résultat d’une série de 6 séances de travail du groupe de réflexion qui se sont déroulées du mercredi 24 octobre au jeudi 15
novembre3. Afin de faciliter la participation de chacun, ces séances de travail se sont déroulées de manière équitable sur les trois départements de la
région.
Pour plus d’efficacité, chacune de ces rencontres se basait sur un document de travail et a fait systématiquement l’objet d’une synthèse écrite. Au fur et
à mesure des travaux, l’ensemble de ces documents a été envoyé à l’ensemble du groupe de réflexion. Les séances étaient organisées en deux
commissions. La première commission était consacrée aux problématiques liées à la pratique, à l’apprentissage et à l’enseignement. La seconde
commission traitait de la question de la production et de la circulation des œuvres. Au total, c’est 35 personnes représentant 19 structures publiques ou
privées qui ont participé à au moins une séance de travail. Pour une moyenne de 15 participants par réunion.
Sur le fonds :
Ces séances de travail étaient conçues dans le but d’établir un diagnostic partagé du secteur sur la base de l’état des lieux du mois d’octobre. Cette
analyse a donc consisté à :
- repérer les caractéristiques du secteur, non seulement sur un plan national mais également au niveau régional
- identifier les richesses du secteur en région
- identifier les difficultés pour le développement de ce secteur en région
- identifier les causes de ces difficultés
- identifier des chantiers prioritaires pour le développement du secteur en région
1) Diagnostic thématique de la situation régionale

Poser le diagnostic d’un secteur c’est évaluer son niveau de structuration. Pour cela, on peut utiliser un certain nombre d’indices comme le niveau de
professionnalisation (tant des équipes que des artistes), l’existence de projets inscrits dans des réseaux nationaux, le travail en réseau, le niveau des aides
publiques, l’existence de lieux de pratiques, la présence de projets artistiques forts.
Le travail de préconisation dépend de notre capacité non seulement à identifier les manques et les dysfonctionnements du secteur en région (et à en
analyser les causes) mais également à repérer les forces et les points d’appuis existants pour le développement futur du secteur.
Le diagnostic thématique de la situation régionale est présenté sous forme de schémas :
3
Voir détail dans la feuille de route de la mission : limousinenscene.info
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA DIFFUSION SCENIQUE EN REGION LIMOUSIN
Objectifs : Permettre à toute la population du Limousin d’accéder aux « œuvres » régionales, nationales et internationales (accessibilité, diversité et pertinence
artistique). Permettre aux artistes (régionaux et nationaux) en émergence de se confronter au public.
Eléments nécessaires pour atteindre ces objectifs, le cercle vertueux de la diffusion : Des lieux, des programmateurs, des projets artistiques avec une direction
artistique propre (qualité artistique), tarifs accessibles, équilibre de l’offre sur le territoire, donner une place à l’émergence, moyens financiers suffisants pour permettre
aux programmateurs d’accéder aux tournées et de donner une place à l’émergence en respectant la législation du travail, inscription dans les réseaux nationaux
Forces et points d’appuis régionaux Freins et faiblesses
La diffusion des musiques actuelles en région est quantitativement bien développée,

bonne proportion de dates MA par rapport aux autres domaines du spectacle vivant
Régionaux Externes
(1300 en 2005 sur 2600 représentations spectacle vivant au total)
La chanson, le jazz et les musiques du monde sont Aides à la diffusion du CNV1 difficiles à obtenir
Petits lieux de diffusion nombreux en région (type cafés concerts) (20) majoritaires dans la programmation musiques actuelles des
lieux pluridisciplinaires.
Crise de l’intermittence, contraintes sociales
3 lieux dédiés dont le Zénith (Limoges), le centre culturel municipal « John Lennon » accrues, crise du disque (voir schéma 2),
(Limoges) et la salle de musiques actuelles conventionnées « Des Lendemains Qui Petits lieux de diffusion peu structurés et peu soutenus multiplication des grosses structures de
Chantent » (Tulle) production
Nombre important de lieux pluridisciplinaires programmant des musiques actuelles (24) Peu de lieux dédiés MA Petits diffuseurs majoritaires Augmentation des coûts de production (les prix
d’achat des spectacles augmentent
considérablement)
Beaucoup de festivals dédiés musiques actuelles (37)
Enclavement de la région pour l’accueil des
tournées nationales voire internationales A quelques exceptions prés pas
Nombre important de diffuseurs non rattachés à un lieu (60) d’augmentation significatives des aides
à la diffusion
Peu de place aux découvertes y compris les découvertes
limousines dans les programmations
La région Limousin est quantitativement bien dotée en Précarité des diffuseurs et particulièrement des
équipements pouvant accueillir une programmation plus petits
musiques actuelles
Précarité des petits lieux et diffuseurs
Prise de risque sur la programmation

des découvertes locales ou nationales
de moins en moins possible
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Diagnostic sur la diffusion en région Limousin
Malgré la présence de nombreux lieux de diffusion en région, il n’existe à l’heure actuelle qu’un seul lieu (Des Lendemains Qui
Chantent) avec une direction artistique propre, labellisé SMAC par l’Etat et membre du réseau d’un réseau national (la
Fédurok).
De plus, la situation globale du secteur a des conséquences sur la situation de la diffusion des musiques actuelles en région.
L’augmentation des coûts de production et la précarité des petits lieux et petits diffuseurs sont des freins à l’exploitation
optimale des potentiels en équipements de la région.
Enfin, la précarité des diffuseurs a des conséquences sur la pratique professionnelle en région. En effet, l’obligation pour les
diffuseurs de prendre de moins en moins de risques financiers dans leur programmation réduit la place des projets émergents
dans celle-ci. En région et hors région les groupes en voie de professionnalisation rencontrent beaucoup de difficultés à
trouver des dates.
1 : CNV : Centre National de la Variété, du Jazz et de la Chanson
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA FILIERE DISCOGRAPHIQUE EN REGION LIMOUSIN
Objectif :
Permettre aux artistes régionaux d’accéder à la production et la distribution discographique professionnelle et nationale voire internationale
Permettre aux artistes régionaux de disposer d’outils de promotion performants.
Eléments nécessaires pour atteindre ces objectifs, le cercle vertueux du disque :
Du fait de la situation actuelle du disque, la prise de risque artistique est devenue quasi nulle chez les gros producteurs discographiques type maisons de disque. Ainsi pour
les artistes émergents le salut vient des quelques rares labels indépendants qui défendent encore la découverte artistique. Pourtant, puisqu’ils sont rares et que le marché
est de plus en plus saturé, obtenir une signature sur un label même indépendant est difficile. Le projet artistique doit tout de même être un minimum viable
économiquement.
Forces et points d’appuis régionaux Faiblesses et freins
Région bien dotée en studios d’enregistrement (13) et en

directeurs artistiques. DA qui prennent souvent part au
Régionaux Externes
développement global des projets sur lesquels ils travaillent.
Domaine en pleine mutation

Présence de trois labels discographiques distribués en région1.
Dont la ligne artistique se situe sur : les musiques du monde, le Disquaires indépendants rares (5) et majoritairement sur
jazz, les musiques traditionnelles. Limoges.
Dématérialisation des supports, crise du disque et
multiplication des types de supports de la production
Personnes et/ou structures ressources sur le développement de Labels discographiques distribués peu nombreux en
projets discographiques présents (hiéro, DLQC, DA, etc…). Relais région (aucun en musiques dites amplifiées)
conseil en stratégie de développement, accompagnement (voir Phénomène de concentration des producteurs discographiques
annexe) (Les labels et disquaires indépendants disparaissent)
Création professionnelle quantitativement faible

Aides publiques à la production discographique nombreuses Distribution discographique saturée, avec de moins en moins
(toutes les collectivités territoriales en région soutiennent des de place pour les projets artistiques émergents
projets de production de disque dans un but promotionnel)
Revenus issus des ventes de disques deviennent de plus en plus

annexes pour les artistes, le disque est en passe de ne plus
Pratique des musiques actuelles en région plutôt bien représenter un produit d’appel.
développée (plus de 400 groupes identifiés en région)
Production discographique possible et présente Distribution nationale quasi impossible pour

en région Production discographique régionale les artistes régionaux
essentiellement autoproduite et autodistribuée2
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Diagnostic sur la filière discographique en région
Plus que sur n’importe quel autre secteur, il est impossible aujourd’hui d’aborder localement la problématique du disque en ne
l’envisageant que sous l’angle régional.
Au même titre que la plupart des régions françaises, la région Limousin et ses artistes souffrent de la crise généralisée du disque.
Pour l’ensemble des artistes français il est devenu difficile de vivre du résultat des ventes de disque (situation sur laquelle, à notre
échelle, nous avons peu de prise)
Forte des aides publiques locales, d’une pratique bien développée et des relais d’accompagnement (artistique et stratégique), la
production discographique en région existe belle et bien. Pourtant la plupart de ces productions ne sont pas distribuées
nationalement, conséquence et cause d’un cercle vicieux. Peu de productions artistiques locales fiables économiquement, prise de
risque artistique de plus en plus timide des professionnels du disque entraînent l’absence d’installation de producteurs et
distributeurs nationaux en région (faute de matière artistique rentable), absence qui elle-même est un frein à la
professionnalisation des artistes en région et ainsi de suite.
La question est alors de savoir à quel niveau l’échelon régional peut et doit intervenir ? Et avec quels moyens (envisager le
développement des nouveaux modes de circulation des œuvres)?
Enfin, il faut noter que la problématique de la filière discographique est très liée à celle de la diffusion.
1 : Les trois labels discographiques de la Région : Ad vitam records (distribué par Harmonia
Mundi), Label Laborie (distribué par Naïve), Label CRMT (distribué par Modal)
2 : Autoproduction et autodistribution : termes utilisés pour désigner le fait que la
production et la distribution d’un disque sont assumées financièrement et matériellement
par l’artiste en dehors de tout contrat de licence ou d’artiste avec un label ou une maison
de disque.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
PRATIQUES ET APPRENTISSAGE
Objectif :
Développement et structuration de « scènes musicales locales »6 sur les territoires et en région.
Eléments nécessaires pour atteindre ces objectifs, le cercle vertueux des pratiques en musiques actuelles:
Des lieux de pratiques appropriés aux musiques actuelles. Des relais professionnels de l’accompagnement travaillant en réseau. Présence de lieux de confrontation avec le
public ouverts à la pratique émergente. Prise en compte par les politiques publiques que la pratique en musiques actuelles se déroule majoritairement en dehors des
conservatoires.
Praticiens musiques actuelles nombreux (environ 400 groupes identifiés)

Régionaux Externes
Région assez bien dotée en établissements d’enseignement artistique (20aine
d’écoles de musiques dont 16 enseignent au moins un instrument MA)
Evolution difficile des établissements d’enseignement artistique
La pratique c’est ce qui est le moins visible pourtant elle
vers la notion d’accompagnement et de participation à la
est au cœur de tout. Les collectivités ont du mal à
Depuis la loi du 13 Août 2004, le conseil régional du Limousin a la structuration des pratiques sur leur territoire5
responsabilité de l’organisation et du financement des CEPI8 en région. prendre en compte la pratique MA libre, c'est-à-dire en
dehors des établissements d’enseignement.
Peu de prise en compte de la pratique en musiques actuelles
Conformément à cette même loi, les trois schémas départementaux dans les établissements d’enseignement général (locaux de
préconisent entre autre une ouverture des conservatoires aux pratiques pratique dans les lycées et collèges)
Législation sur le statut de l’amateur en pleine mutation
amateurs9 hors les murs et à la notion d’accompagnement de projet
artistique2
Petits lieux de diffusion peu structurés et peu soutenus,
confrontation à la scène difficile pour les amateurs.
Etablissements d’enseignement artistique en pleine
Certaines expériences de passerelles entre conservatoires, lieux de diffusion évolution vers la notion d’accompagnement et de
et de pratiques libres3 ont été menées en région (on peut citer actuellement Structuration des « scènes musicales locales »6 faible et participation à la structuration des pratiques sur leur
la convention entre le CRD de Tulle et Des Lendemains Qui Chantent) hétérogène sur les territoires territoire.
Il existe une dizaine de dispositifs4 et opérations locales d’accompagnement Absence de coordination régionale de la pratique et de ses
de la pratique amateur sur le territoire régional dont un dispositif ayant était dispositifs d’accompagnement Prise en compte des pratiques amateurs
initié au niveau régional (musicien-conseil) par les institutions essentiellement dans
le cadre de l’enseignement spécialisé.
Absence ou dysfonctionnement des réseaux de la ressource sur
Il existe 3 studios de répétition et 9 locaux de répétition en région les territoires (voir territoire par territoire)
Déficit en espaces de répétitions7

Relais de l’accompagnement et praticiens nombreux
en région
Lieux de pratique et structuration de la pratique et de
son accompagnement sont les points faibles de la région
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Diagnostic sur les pratiques en région
Les relais de l’accompagnement des pratiques (établissements d’enseignements artistiques pour l’enseignement instrumental, lieux de diffusions
pour la confrontation avec le public, structures et personnes ressources pour l’environnement du musicien) sont présents en région.
Pourtant la structuration de la scène locale n’est pas totalement satisfaisante (les acteurs de l’accompagnement travaillent peu ensemble, les
lieux de répétitions sont rares et souvent peu adaptés à cette pratique, les lieux de diffusion en situation de précarité)
L’expérience menée sur le bassin de Tulle (convention d’échange de compétences entre le CRD et Des Lendemains Qui Chantent) prouve que des
passerelles sont possibles et fonctionnent.
La création des CEPI, le mécanisme d’ouverture des conservatoires à la notion d’accompagnement et à la prise en compte des projets artistiques
préconstitués préconisé dans les trois schémas départementaux d’enseignement artistique représente un espoir pour que ce type d’expériences
se généralise à l’ensemble des territoires de la région.
Enjeux prioritaires :
Développer le travail en réseau des différents relais de l’accompagnement de la pratique pour qu’ils participent conjointement aux
développements des scènes locales sur les territoires.
La prise en compte des pratiques en amateur en dehors des établissements d’enseignement spécialisé (notamment par la création d’espaces de
répétition adaptés).
Coordination locale, départementale et régionale de ces pratiques et de leur accompagnement
Pratiques amateurs berceau des pratiques qui peut-être deviendront professionnelles
1 : Les Schéma Départementaux d’Enseignement Artistique : loi d’Août 2004, orientations du ministère pour ces schémas : mise en réseau des écoles et
mutualisation des ressources, amélioration et diversification de l’offre de l’enseignement de proximité
2 : Un accompagnement de projets artistiques s’inscrit dans la durée. Il s’agit d’aider les porteurs de projets à avancer progressivement dans son
développement. Le porteur de projet et l’accompagnateur apprennent ensemble en cherchant des réponses auprès d’autres personnes ressources spécialistes
3 : pratiques libres et groupes préconstitués : groupes ayant un projet artistique propre et pratiquant en dehors de l’école de musique
4 : dispositifs d’accompagnement : un dispositif d’accompagnement est créé et animé par plusieurs relais
5 : Les établissements d’enseignement artistique participent pour une partie à l’accompagnement de projets artistiques
6 : Scènes musicales locales : le dynamisme d’une scène locale tient à la présence d’artistes amateurs et professionnels et aux échanges artistiques sur un
territoire
7 : espaces de répétition : il faut faire la distinction entre studios de répétition (adaptés à la pratique MA) et les locaux de répétition (dédiés aux MA mais non
adaptés)
8 : CEPI : Cycle d’Enseignement Professionnel Initial
9 : Pratique amateur : « L’amateur est un pratiquant de la musique dont l’activité artistique n’appelle pas de rémunération puisque cette activité n’est pas son
activité principale et économiquement première » (def Gémap). « L’artiste amateur est un praticien dont l’activité artistique ne constitue pas son activité
principale sur le plan professionnel, c'est-à-dire une activité qui ne lui procure aucune rémunération. Il est évident que son engagement personnel peut-être
fort et quasi exclusif » (déf Fédurok)
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA PROFESSIONNALISATION4 DES PRATICIENS
Objectif : la professionnalisation des groupes
Moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, cercle vertueux de la professionnalisation :
La problématique de la professionnalisation des artistes est compliquée puisqu’elle est au centre de tout. En effet, la démarche de la professionnalisation est plurisectorielle,
elle passe par la diffusion scénique du projet, la bonne maîtrise de son environnement et une bonne distribution discographique. Le projet de l’artiste doit prendre une
ampleur nationale. Il faut alors en région des outils permettant aux projets artistiques d’être viables nationalement. C'est-à-dire, des lieux et des ressources inscrits dans des
réseaux nationaux mais aussi des dispositifs conjoints d’accompagnement permettant une mise en commun des compétences vers un but : la professionnalisation des groupes.
Enfin, il ne faut pas oublier que plus il existe une scène locale active et dynamique plus les potentialités professionnelles seront nombreuses (effet d’entraînement et causes
quantitatives)
Régionaux Externes
Présence de dispositifs et d’opérations d’accompagnement vers la
professionnalisation
Répartition inéquitable sur le territoire des forces et points
d’appuis régionaux Régime de l’intermittence
Compétences et relais humains nombreux (voir annexe)
Absence de réseau régional de l’accompagnement vers la Crise du disque

Praticiens nombreux en région professionnalisation, pas de réseau organisé de la ressource
Réseau de diffusion national difficile à atteindre pour les projets

La région Limousin est quantitativement bien dotée en équipements Un seul lieu structurant sur la région (avec un projet artistique et
en émergence
pouvant accueillir une programmation musiques actuelles inscrit dans une démarche et des réseaux nationaux)
Production discographique possible et présente en région Presse spécialisée rare, seule une radio est spécialiste des musiques
actuelles
Professionnalisation des artistes
de plus en plus difficile
Un lieu structurant sur la région1 (avec un projet artistique propre et Niveau global de structuration de la scène locale faible
inscrit dans une démarche et des réseaux nationaux)
Difficulté à sortir de la région (scène et disque)

Une radio spécialisée en musiques actuelles et membre d’un réseau
national (Férarock)
Formations professionnalisantes2 absentes.
Résidences de création3 rémunérées peu nombreuses
Compétences nombreuses en région

Accompagnement vers la professionnalisation pas
suffisamment structuré en région
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Diagnostic sur la professionnalisation des artistes en région
La problématique de la professionnalisation est au centre de tous les domaines que nous avons analysés mais globalement les artistes en voie
de professionnalisation disent souffrir d’un manque d’outils d’encadrement et de relais régionaux capables de les faire sortir de la région.
Pourtant les compétences potentielles pour l’accompagnement des projets artistiques en région sont nombreuses (voir annexe). Plusieurs
expériences de mise en commun de ces compétences (création de dispositifs d’accompagnement) ont lieu sur le territoire régional, preuve
d’une volonté partagée des opérateurs d’aider les groupes à se professionnaliser. Pourtant la plupart de ces collaborations prennent la forme
de dispositifs, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas permanents.
D’autre part, les rôles des relais de l’accompagnement vers la professionnalisation en région ne sont pas toujours clairement définis.
Ne s’agit-il donc pas d’un problème de clarté dans les missions et les rôles de chacun ?
D’où la nécessité de construire un outil régional de l’accompagnement (définition et coordination d’un réseau régional d’accompagnement
vers la professionnalisation) qui soit permanent, formalisé et globalisé.
1 : lieu structurant : projet artistique propre (présence d’une direction artistique, proportion de
productions artistiques propres conséquentes), rayonnement au moins régional (projet culturel
s’adressant à toute la population régionale), inscrit dans des réseaux nationaux, projet culturel
donnant une place importante à la création.
2 : formation professionnalisante : Formation courte ou longue ayant pour but la
professionnalisation des artistes et des équipes.
3 : résidences de création : temps de création rémunéré
4 : Professionnalisation : Déf du Larousse : Caractère d’une activité que l’on pourvoit d’une finalité
professionnelle.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
2) Diagnostic territoire par territoire4
Il s’agit ici d’analyser de manière transversale le niveau de structuration du secteur sur les territoires.
Sur un territoire, la structuration d’un secteur tient certes des indices précédemment cités (niveau de professionnalisation des équipes et des artistes,
existence de projets inscrits dans des réseaux nationaux, travail en réseau, niveau et nature des aides publiques, existence de lieux de pratiques,
présence de projets artistiques forts) mais surtout sur la bonne rencontre entre une population (données démographiques), des projets (évaluation de
l’initiative et du dynamisme associatif local) et des politiques (niveau de soutien publique de ces dynamiques).
Population
Politiques Projets
En fonction des territoires, ce cercle vertueux fonctionne plus ou moins bien et le niveau de structuration est alors plus ou moins important. (Analyser la
nature de ces freins est l’objet de ce diagnostic territoire par territoire).
Note de lecture relative aux éléments chiffrés sur les financements présents dans l’analyse qui suit :
- Ces chiffres ne comprennent que des subventions de fonctionnement accordées aux opérateurs des
musiques actuelles par les collectivités territoriales et l’Etat.
- Ils ne tiennent donc pas compte des subventions d’équipement, des coûts relatifs aux activités et
équipements gérés en régie directe par les collectivités, des aides annexes accordées aux
associations par les collectivités (mises à disposition humaines, matérielles, logistiques gratuites),
des aides à l’emploi, des aides attribuées aux projets pluridisciplinaires non fléchés musiques
actuelles, des aides provenant de lignes budgétaires autres que culturelles type contrats de
territoires.
- Ces chiffres ont été soit transmis directement par les collectivités soit recueillis sur internet.
4
Le détail de cette analyse territoire par territoire est disponible en annexe du document de diagnostic complet disponible sur le site : limousinenscene.info
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA CREUSE
POPULATION PROJETS POLITIQUES
Deuxième département le moins

Forces et points d’appuis Faiblesses DRAC : 5% du budget MA soit environ 18 000euros
peuplé de France (125 000hab) Soutient des projets structurants
>Pref : Guéret (14 000 hab) Présence d’une association départementale Eparpillement des projets sur le territoire (trois pôles :
>Sous-Pref : Aubusson (5 000hab) (ADIAM 23), relais conventionné de la Guéret, La Souterraine, Aubusson) Conseil Régional : 4% du budget MA soit environ 17 000eur
>La Souterraine (5 500 hab) ressource (conseil, information, réseau) Soutient des projets structurants
Peu de collaborations entre les acteurs Creusois

Peu d’étudiants (1100 étudiants Présence de professionnels des musiques (aucun dispositif départemental d’accompagnement de
soit 5% de la pop étudiante de la actuelles, notamment sur le bassin la pratique tant amateur que pré-professionnelle)
région)1 d’Aubusson (voir annexe), compétence en
relais de la ressource présent.
Relais ressources (info, conseil, accompagnement) Conseil Général de la Creuse : budget MA : 34 000 eur
Potentiel public faible modérément présents et tous informels (à l’exception Soutient toutes les initiatives (sub moyenne : 2 000eur)
Ouverture imminente d’un lieu dédié à la de l’ADIAM23)
ressource et aux pratiques à Guéret (Guéret
Population essentiellement rurale Variétés). Projet soutenu par l’ensemble des Ville de Guéret : budget MA : 7 000eur
partenaires publics. Diffusion des musiques actuelles permanente faible Soutient toutes les initiatives (sub moyenne : 1 600eur)
Trois pôles démographiques

(Guéret, Aubusson et La Existence de trois lieux pluridisciplinaires Projets peu nombreux DDJS : soutien aux initiatives
Souterraine) dont un programmant plus de 5 concerts
MA/an
Professionnalisation faible, inégalement répartie sur le
territoire et rarement rattaché à un lieu
Un petit lieu dont la programmation est Total : environ 76 000eur de sub soit 0,6 eur/hab
exclusivement musiques actuelles
Déficit en espaces de répétition
Analyse de la dynamique Creusoise :
Les caractéristiques de la population creusoise (population faible, rurale, plutôt âgée et repartie autour de trois pôles) expliquent en partie le peu
d’initiatives et surtout l’éparpillement des projets sur le territoire. Eparpillement qui est un frein au travail en réseau des porteurs de projets.
Toutes les initiatives musiques actuelles reçoivent un soutien financier des pouvoirs publics locaux mais à des niveaux assez faibles (attention les chiffres
donnés ici ne comprennent pas les aides indirectes type prêt de matériels ou mises à disposition de salle). Les aides DRAC et Région essentiellement dédiées
aux projets structurants et à la création sont faiblement présentes en Creuse. Les initiatives existent mais rares sont celles qui atteignent un niveau suffisant
de structuration pour prétendre obtenir le soutien de l’échelon régional.
1 :Chiffres insee
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA CORREZE
Population : 240 000hab DRAC : 53% du budget MA soit environ 177 000euros
80ème rang national
Forces et points d’appuis Faiblesses Soutient des projets structurants
>Pref : Tulle (15 500hab)

>Sous Prèf : Brive (50 000hab) Présence d’un lieu structurant – SMAC : Des Sur toutes les forces repérées, déséquilibre sur le Conseil Régional : 50% du budget MA soit environ
>Ussel : 11 000 hab Lendemains Qui Chantent (seule SMAC sur le territoire ; pôle centre : bassin de Tulle, retard 210 000eur
Limousin), réseau Fédurok, participe au significatif du reste du territoire départemental Soutient des projets structurants
développement départemental du secteur
Conseil Général 19 : budget MA : 228 000 eur

Peu d’étudiants (3300 étudiants Relativement à la population, niveau de Déficit significatif d’espaces de répétition Soutient des projets structurants (sub moyenne : 8
soit 15% de la population professionnalisation important 000eur)
étudiante du Limousin)
Conventionnement des relais souvent peu précis
Relais ressources (info, conseil, accompagnement)
nombreux dont plusieurs sont conventionnés pour Ville de Tulle : budget MA : 218 000 eur
Population essentiellement cela (ADIAM19, DLQC, CRMT) Voir annexe Soutien de toutes les initiatives et d’un projet structurant
rurale à hauteur de 123 000eur (sub moyenne : 31 000eur)
Festivals dédiés aux musiques actuelles nombreux

Potentiel public faible DDJS 19 et Leader+ : Soutien aux initiatives et au projet
structurant
Diffusion des MA régulière et permanente
Pratiques développées et relativement bien Total : prés de 830 000eur de sub sur les MA soit
structurées 3,4eur/hab
Dispositifs et opérations d’accompagnement de la

pratique tant amateur que pré-professionnelle
nombreux (10
Collaborations entre les acteurs Corrèziens

développées
Analyse de la dynamique Corrézienne.

Les caractéristiques démographiques sont proches de celles de la Creuse, pourtant force est de constater que le territoire Corrézien est particulièrement dynamique dans
le secteur. Cependant cette dynamique est essentiellement présente autour du bassin de Tulle qui résulte de la rencontre entre des volontés politiques et associatives.
Sur le reste du territoire départemental, les initiatives sont rares et souvent peu soutenues.
En effet, grâce à un soutien local ancien important et à tous les stades de développement des projets (de l’initiative bénévole jusqu’à la professionnalisation des projets)
et d’un dynamisme associatif de longue date, le secteur est maintenant bien structuré sur le bassin de Tulle (notamment depuis l’ouverture de la salle Des Lendemains
Qui Chantent).
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA HAUTE VIENNE
Population : 360 000hab DRAC : 42% du budget MA soit environ 142 000euros
62ème rang national
Forces et points d’appuis Faiblesses Soutiens aux projets structurants
Pref et capitale régionale:

Limoges (138 000hab) Nombre très important d’Ecoles de musique et Initiatives et projets inégalement répartis sur le territoire Conseil Régional : 46% du budget MA soit environ
>Sous Prèf : Bellac, présence du Conservatoire à Rayonnement (pôle centre : Limoges), faiblement subventionnés et peu 190 000eur
5 000hab Régional conventionnés Soutiens aux projets structurants
>Sous préf : Rochechouart,
4 000 hab
Initiatives, relais et projets associatifs nombreux Relativement à la population, niveau de professionnalisation
des artistes et des équipes faible Conseil Général 87: budget MA : 38 000 eur
Soutient des initiatives (sub moyenne : 2 700eur)
40% de la population réside Réseau de diffusion important essentiellement
à Limoges constitué de petits lieux et de Centres Culturels Absence de lieu structurant à rayonnement départemental
en gestion municipale directe. type SMAC ou adhérant à un réseau national Ville de Limoges : budget MA : 96 000 eur
Soutient des initiatives (sub moyenne : 8 000eur)
Population étudiante la plus
importante de la région Un CCM dédié aux musiques actuelles. Petits lieux peu reconnus et peu soutenus
(17 700 étudiants soit 80% DRDJS : soutien aux initiatives
de la pop étudiante du
Limousin) Sur la diffusion, collaborations nombreuses entre Collaborations entre les acteurs Haut Viennois faibles sur les
les opérateurs pratiques (peu de dispositif d’aide à la pratique)
Total : prés de 470 000eur de sub soit
Public potentiel le plus 1,3 eur/hab
important de la région Praticiens nombreux Territoire peu inscrit dans les réseaux nationaux des MA
Une radio spécialisée musiques actuelles et Absence d’ADIAM (pas de relais départemental de la ressource
membre d’un réseau national (Férarock) formel)
Déficit en espaces de répétition
Analyse de la dynamique Haut Viennoise.

Malgré un fort déséquilibre démographique (40% de la pop sur Limoges) de la population et des initiatives, le département de la Haute-Vienne possède beaucoup d’atouts
pour le développement du secteur, population importante et plus jeune que dans les autres départements, dynamiques associatives, praticiens, écoles de musiques et
petits lieux de diffusion nombreux.
Pourtant le niveau global de développement et de structuration du secteur sur le territoire (professionnalisation des équipes et des artistes, travail en réseau, niveau des
aides publiques, lieux de pratiques, projets inscrits dans des réseaux nationaux, présence de projets artistiques forts) n’est pas en rapport avec la situation centrale du
département de la Haute-Vienne.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LA REGION LIMOUSIN
Population totale : 725 000 DRAC : budget MA : 337 000euros

hab
Forces et points d’appuis Faiblesses Soutien aux projets structurants
Plus petite région de la France

métropolitaine Les opérateurs de terrains se connaissent globalement A l’exception du CRMTL, absence de réseau régional Conseil Régional : 416 000 euros
bien formel Soutien aux projets structurants
Compétences pour l’accompagnement des pratiques et Précarité des petits lieux et diffuseurs (peu soutenus et
Population fortement rurale praticiens nombreux en région peu structurés)
La région Limousin est quantitativement bien dotée en Production discographique régionale essentiellement
équipements pouvant accueillir une programmation autoproduite et autodistribuée
Population étudiante faible ( musiques actuelles
22 200 étudiants, 1% de la pop
étudiante française) et Lieux de pratique et structuration de la pratique
concentrée sur la capitale Production discographique possible et présente en (accompagnement) sont les points faibles de la région
régionale (15 000) région
En Limousin, secteur musiques actuelles peu inscrit dans

les réseaux nationaux et dans des démarches
interrégionales
Certains territoires sont très bien structurés Niveau de structuration du secteur très différent en
fonction des territoires
Analyse de la dynamique régionale.

En guise de conclusion, proportionnellement à sa population, la région Limousin est plutôt bien dotée en compétences, en structures et en équipements.
Pourtant le niveau de structuration du secteur sur la région n’est pas totalement satisfaisant et surtout assez déséquilibré en fonction des territoires.
La dynamique régionale pourrait s’analyser comme la somme des dynamiques locales du territoire. Pourtant le déséquilibre des niveaux de structuration sur les territoires
ne nous permet pas de nous contenter de cette analyse strictement mathématique. Positive ou négative, faible ou moins faible chaque dynamique territoriale a ses
particularités. Il est donc indispensable que les politiques publiques et les outils régionaux de la structuration utilisés sur les territoires leurs soient adaptés dans une
recherche de cohérence territoriale.
Le rôle de l’échelon régional est plus ou moins direct en fonction des thèmes que nous avons abordés. Sur la formation, la ressource, l’emploi et la mise en réseau des
acteurs et des artistes l’échelon régional a un rôle central voire d’opérateur direct. Sur les autres problématiques, la Région et la DRAC conservent leur rôle de
P
RECONISATIONS
structuration et de catalyseurs dans la rencontre population/politiques/projets sur les territoires.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
LIVRE II : PRECONISATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DES MUSIQUES ACTUELLES
EN LIMOUSIN
Préambule : Résumé des principaux éléments de l’état des lieux et du diagnostic partagé5
Les phases d’état des lieux et de diagnostic nous ont permis de dégager un certain nombre de caractéristiques du secteur des musiques actuelles en
Limousin et ainsi de fixer quelques lignes directrices de son développement (axes prioritaires).
La région Limousin est quantitativement bien dotée en équipements pouvant accueillir une programmation musique actuelle, les productions
discographiques, globalement bien soutenues par les politiques publiques locales, sont possibles et bien présentes, les praticiens sont relativement
nombreux et les relais potentiels de leur accompagnement également (écoles de musiques, petits lieux type cafés-concerts, association de développement
artistique, studios d’enregistrement, etc…). Pourtant on constate de réelles difficultés pour les artistes régionaux à évoluer dans leur pratique qu’elle soit
de loisir ou tournée vers l’émergence. Il semblerait alors que toutes les potentialités matérielles et humaines en région ne soient pas exploitées de
manière optimale. Que manque-t-il alors en région pour faire évoluer ce constat ? Pour répondre à cette interrogation, nous avons complémentairement
procédé à l’identification des freins et faiblesses du secteur.
Les diffuseurs régionaux sont essentiellement des petites structures relativement précaires et, pour eux, il est de plus en plus difficile de prendre des
risques artistiques et donc de programmer des groupes en émergence. Les productions discographiques régionales sont essentiellement des
autoproductions et sont rarement distribuées. Sur l’ensemble du territoire, les studios de répétitions (lieux de pratique et de création) font défaut.
Globalement, les relais potentiels de l’accompagnement des pratiques ne travaillent pas suffisamment en réseau.
Ces forces et faiblesses sont exposées ici sous l’angle régional, c'est-à-dire sans faire intervenir les caractéristiques spécifiques de chaque territoire.
Positive ou négative, forte ou moins forte chaque dynamique territoriale a ses particularités mais il est certain, après analyse (voir détail dans le
diagnostic), que les niveaux de structuration des musiques actuelles sur les territoires sont largement déséquilibrés. Il est donc indispensable que les
politiques publiques et les outils régionaux de la structuration utilisés sur les territoires leurs soient adaptés.
En bref, régionalement le domaine des musiques actuelles ne manque pas de compétences et de dynamiques, il faut alors imaginer des outils qui
permettent l’optimisation de ces potentiels et créer une synergie autour d’objectifs communs.
5
La totalité de ces documents sont disponibles sur le site Internet limousinenscene.com
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
I. LES LIGNES DIRECTRICES DU DEVELOPPEMENT DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN
Une logique de développement du secteur des musiques actuelles passe par l’affirmation de trois axes prioritaires :
• L’émergence d’une scène régionale musiques actuelles
• La réduction des déséquilibres territoriaux
• La mise en cohérence des différentes politiques publiques en faveur des musiques actuelles sur le territoire régional
Il s’agit donc de passer d’une logique de projets sectoriels que chacun mène sur son territoire ou dans son domaine de compétence à une logique de
concertation et de coopération globale.
La logique de concertation induit une organisation en réseaux qui permettra à chaque projet et politique publique de conserver leur spécificité tout en
coïncidant avec un schéma défini et animé collectivement.
L’objectif global de toutes ces logiques étant d’apporter plus de lisibilité et d’efficacité au secteur des musiques actuelles en région.
La ligne de force de ce schéma de développement des musiques actuelles est la combinaison entre des axes de développement sectoriels et des axes de
développement globaux. Ces deux stratégies de développement devront être menées parallèlement.
1) Les axes stratégiques de l’approche sectorielle
Objectif : La création d’une scène musiques actuelles
Même si sa définition ne figure pas dans le Petit Robert, l’expression de « scène musicale » est très largement employée par le secteur des musiques
actuelles. On aurait également pu recourir à la notion de « vivier » qui est sensiblement la même et qui est tout autant utilisée dans le milieu. Peu
importe la sémantique, que désignent concrètement ces termes ? Il serait hasardeux de prétendre pouvoir donner une signification omnisciente à ces
concepts, nous nous bornerons donc à en énoncer quelques caractéristiques. La notion de scène doit être envisagée autant quantitativement que
qualitativement.
Le dynamisme d’une scène induit évidemment la présence de nombreux musiciens sur un territoire mais aussi et surtout une mixité entre musiciens
amateurs et musiciens professionnels. Il sous entend également un brassage et des échanges entre musiciens amateurs et professionnels, un engagement
de ces acteurs-musiciens dans le développement de leur territoire et une reconnaissance de cette vitalité à l’extérieur du territoire.
Pourtant ces énergies se créent rarement seules. Il faut que les praticiens puissent vivre sur le territoire de leur pratique, qu’ils se connaissent, qu’ils
aient les moyens humains et matériels pour « travailler » ensemble, qu’ils aient la capacité d’évoluer en apprenant et en transmettant, qu’ils aient la
faculté de rencontrer le public et faire découvrir leurs œuvres.
L’acception de l’émergence ; « sortir d’un milieu où l’on est plongé de manière à apparaître à la surface » est tout à fait parlante. Il faut un milieu (la
scène musicale locale), y être immergé et avoir la volonté d’en sortir. L’émergence exige donc au préalable l’existence d’un vivier local.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
a) Développement des pratiques sur le territoire
Objectif : proximité, mixité et permanence de l’accompagnement des pratiques sur le territoire
• Création d’espaces de répétition sur tous les territoires

• Création de réseaux locaux d’accompagnement des pratiques pour la naissance de scènes musicales
• Structurer et formaliser la ressource sur la région Limousin
b) Les moyens de l’émergence

Objectif : offrir à ceux qui le souhaitent les outils nécessaires à l’émergence
• Favoriser la circulation des groupes émergents en région par le développement d’un réseau de diffusion régional réservant une place
importante et permanente à l’émergence
• Créer les conditions de la création rémunérée en musiques actuelles en région
• Envisager un dispositif régional d’accompagnement vers la professionnalisation
• Organiser régionalement la promotion des groupes et œuvres enregistrées du Limousin.
2) Les axes stratégiques de l’approche globale

Puisque tous les champs classiques des musiques actuelles (diffusion, production, pratique amateur, professionnalisation, disque, politiques publiques,
etc…) interagissent les uns sur les autres, il aurait été dangereux de ne pas aborder le secteur de manière globale. Le travail en concertation, effectué
depuis le mois de septembre, nous a offert cette possibilité. Ainsi nous avons abouti à des axes de développement qui envisagent le domaine d’un bloc,
gage de réussite d’un tel plan.
Mais, cette approche des choses a surtout révélé que le corollaire indispensable du développement du milieu était sa structuration sur le territoire. En
gros que l’un n’allait pas sans l’autre, que l’expansion n’allait pas sans armature ou que la croissance (au sens propre) n’allait pas sans ossature.
Ce constat est d’autant plus vrai dans le paradigme actuel de décentralisation. Il ne s’agit pas ici de faire un cours de droit public mais depuis plusieurs
années, il est impossible d’ignorer ce contexte. Le mouvement de transfert de compétences et de moyens aux collectivités territoriales (qui s’est
notoirement accéléré depuis la révision constitutionnelle de 2003, acte II de la décentralisation) installe ces dernières à une place primordiale. Les
avancées en terme de proximité et de liberté nouvelles dans la prise de décision politique locale représentent également un danger d’incohérence et de
déséquilibre des politiques publiques sur le territoire national. Si l’on ajoute à cela la réduction des marges financières pour les collectivités territoriales,
l’interruption sur certains territoires des programmes d’aides européens, la disparition progressive du régime d’intermittent et le phénomène de
globalisation des industries musicales, on ne peut qu’en conclure que l’avenir des musiques actuelles sur notre territoire est lié à de réels choix de
politique locale et solidaire.
Ensemble et plus que jamais, nous devons imaginer en région des outils pérennes de structuration qui permettent la mutualisation des moyens, la
cohérence des politiques publiques et le rééquilibrage territorial, en bref des outils de régulation.
La concertation régionale est le signe de la prise de conscience par l’Etat, les collectivités et les opérateurs de la nécessité de considérer le
développement du secteur de façon harmonieuse et solidaire. Intrinsèquement, elle est une étape et un outil important de la structuration du secteur.
La structuration doit être considérée de la même manière comme outil du développement et comme un objectif à part entière.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
a) Le(s) réseau(x)
« Le réseau »6, c’est d’abord le « pairage », cette orientation d’un musicien ou d’un porteur de projet que pratiquent régulièrement les personnes ou
structures ressources en direction d’une autre personne ou structure pouvant fournir un service ou une information complémentaire au sien.
D’ailleurs, le réseau n’a d’existence qu’en ce qu’il est le lieu de communication et de collaboration entre des acteurs hétérogènes. On se lie pour se
compléter. On étudie les dysfonctionnements mais aussi les avancées, on met en commun les informations, on développe une culture commune. Un réseau
fonctionnant sur la base du maillage qui unit ses composantes. Il accepte les différences d’interprétation et permet à chacun de conserver la plénitude de
ses missions et de ses légitimités, tout en lui permettant d’être complété par la spécificité que proposent respectivement les partenaires auxquels il
s’articule.
C’est ensuite une approche qui désigne la constitution de réseaux d’action plus élaborés d’acteurs partageant les mêmes objectifs et qui décident de
mettre leur réflexion et leur effort en commun pour atteindre plus facilement ces objectifs ou/et mieux résoudre un problème.
Le réseau, c’est aussi la démarche qui favorise les échanges réciproques de savoirs entre les musiciens, les porteurs de projets, les bénévoles et les
professionnels qui sont ainsi incités à se faire bénéficier mutuellement de leurs compétences réciproques.
Mais, quelles que soient ses déclinaisons, la démarche de réseau s’appuie sur la même nécessité que ressentent des individus, à un moment donné,
d’établir des échanges et des collaborations devant le constat que la résolution de leurs problèmes dépasse leur capacité isolée à y faire face seuls.
En bref, le travail en réseau permet non seulement d’optimiser les compétences présentes sur un territoire en plaçant le praticien et/ou le porteur de
projet au centre des préoccupations des membres de ce réseau mais aussi de créer des référentiels communs.
b) Le travail en réseau des acteurs des musiques actuelles en Limousin
Spécialisée, morcelée et indéchiffrable l’ossature des musiques actuelles en Limousin si elle ne manque pas de compétences souffre d’un défaut de
lisibilité et donc d’efficacité. Il s’avère alors nécessaire d’adopter une structuration bien plus transversale, c’est ce qu’offre le travail en réseau.
Ainsi, la faisabilité de la plupart des préconisations pour le développement du secteur dépendra de la capacité des acteurs (publics et privés) à
fonctionner en réseau et à formaliser ces réseaux. Que celui-ci prenne la forme d’une « cellule conseil régionale » (pour la création de studios de
répétition), de « cellules d’appui départementales » coordonnées au niveau régional (pour l’accompagnement des pratiques sur les territoires), de
« réseau de centres de ressource départementaux/régional» coordonnés en région (pour la ressource) ou pour la création d’un dispositif commun
d’accompagnement vers la professionnalisation en région (voir déclinaison thématique p14)
L’enjeu aujourd’hui est moins de trouver des compétences pour former ces réseaux, cette première étape de repérage de dispositifs ou collaborations
existants en région a d’ailleurs révélé que de nombreux « mini » réseaux informels coexistaient, mais de les formaliser, de les coordonner, de les animer
pour les rendre les plus efficients possible. Au-delà de la notion de dispositifs (limités dans le temps et dans l’objet), la formalisation de réseaux permet
d’aborder une structuration régionale des musiques actuelles de façon pérenne, globale et de proximité.
6
Définition inspirée de l’ouvrage « Travailler en réseau » de Philippe Dumoulin et al. - éd. Dunod, 2003 (270 p)
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
c) Les outils pour la création, la formalisation et l’évolution des réseaux
La création de réseaux formels nécessite une définition précise de la place de chacun dans ce ou ces réseaux. Même si le travail effectué au cours de ces
quatre derniers mois a permis d’ouvrir des pistes dans cette distribution des rôles (voir déclinaisons thématiques p26), il est nécessaire d’une part
d’approfondir ce travail de repérage mais surtout d’imaginer des outils de pérennisation de ce travail en réseau.
Là encore chacun doit tenir le rôle lié à ses responsabilités. La mise en œuvre de l’ensemble du plan dépend du contenu des missionnements qui seront
effectués. Mais le conventionnement est de l’ordre de la rencontre partenariale, c'est-à-dire de la rencontre entre partenaire(s) public(s) et opérateur.
Aucun mécanisme ne peut se substituer à cette rencontre partenariale par contre, et parce qu’il est fondamental que ces missionnements se fassent de
manière cohérente, ces missionnements peuvent être testés de façon collective.
Expérimentation, rendre compte et missionnement
Comme tout nouveau type d’organisation, la constitution d’un réseau peut se faire de manière expérimentale, par exemple pour une ou deux années.
Mais l’expérimentation doit obligatoirement s’accompagner d’objectifs clairement et conjointement définis (sur la base des chartes et des orientations du
plan) et de dispositifs de rendre compte clairs, partagés et conventionnés. Les mécanismes de rendre compte peuvent être imaginés par l’ensemble des
acteurs (publics et privés) par exemple au sein de la concertation.
« L’évaluation devra être transparente et nourrir le débat public sur la pluralité des cultures et la portée des
expérimentations artistiques. Elle évitera de sacraliser les évaluations à dire d’experts. Elle aura tout intérêt, de ce
7
point de vue, à construire des dispositifs d’évaluation contradictoire, contractuelle et publique. »
Au terme de cette expérimentation et sur la base du rendre compte, les partenaires publics procèderont à un missionnement formel.
d) Mutualisation des outils

Le travail en réseau permet non seulement de mutualiser les moyens et les compétences sur le territoire régional mais aussi d’optimiser les partenariats
avec des structures extrarégionales.
• Mutualisation des moyens et des compétences en région
La mutualisation des outils, des emplois, des dispositifs entre les opérateurs est déjà une réalité en Limousin. Pourtant le développement de ce mode de
structuration induit que les acteurs se connaissent et aient l’expérience préalable d’un travail en commun. D’où la nécessité d’espaces de rencontres en
région qui permettent d’initier ces collaborations.
• Faciliter et optimiser les partenariats extrarégionaux et l’entrée dans les réseaux nationaux
Le Limousin est une trop petite région pour ne pas placer l’enjeu extrarégional au cœur des objectifs de ce plan. Ces collaborations qui restent à
construire permettront de nourrir les connaissances de chacun, d’optimiser les moyens et de faciliter l’entrée dans les réseaux nationaux indispensables à
l’émergence.
7
Jean-Michel Lucas « De la recomposition de la légitimité de l’action cultuelle publique » déc 2004
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
L’existence d’un réseau formel permet, à condition qu’il soit missionné dans ce sens, d’envisager des partenariats avec l’extrarégional qui profiteraient à
l’ensemble du réseau régional.
Pour illustrer cela, arrêtons-nous sur la formation en région Limousin (autre que la formation artistique). Aujourd’hui, il n’existe plus ni de plan de
formation régional dans le domaine des musiques actuelles (il en va de même dans les autres domaines culturels), ni de structure en région missionnée sur
cette question. Considérant que cela (formations courtes ou longues, professionnalisantes ou non) est une lacune importante dans les parcours des
musiciens ou des porteurs de projet, que dans un premier temps le nombre potentiel de participants à ces formations ne serait pas suffisant pour que la
région se dote d’un plan de formation exclusif, le réseau permet d’envisager le partenariat commun avec des organismes de formation extrarégionaux.
D’autre part, l’existence d’un réseau régional formel permet d’être visible sur le national et participer à des démarches ou des réseaux nationaux comme
le réseau ressource.
On comprend alors l’importance du travail en réseau fondé sur l’expérimentation, la formalisation et le missionnement mais concrètement que se passe-t-
il demain ?
La suite logique de la mission de préconisation qui s’achève aujourd’hui est l’ouverture de la phase de mise en œuvre du plan.
3) Organisation générale pour la mise en œuvre des préconisations
a) Les outils
• De l’intérêt de confier la mise en œuvre globale du plan à une seule et même structure.
En Limousin, les musiques actuelles souffrent déjà de l’éparpillement des compétences sur le territoire et d’un certain déséquilibre territorial, il ne faut
pas aggraver cette situation par un démantèlement territorial et sectoriel de la coordination régionale.
>Permet des passerelles entre les différents réseaux
>Décloisonnement sectoriel, permet d’aborder le secteur de manière globale
>Permet la visibilité et facilite la lecture du secteur musiques actuelles
>Facilite l’évolution et adaptation du plan
• De l’intérêt de pérenniser la concertation…
>Faiblesse dans la connaissance du secteur, sur certains chantiers il est nécessaire d’approfondir les connaissances avant de préconiser (l’emploi,
l’économie générale du secteur, aspects sociaux de la pratique)
>Permet d’envisager la mise en œuvre de certains chantiers tout en continuant le travail de préconisation sur d’autres chantiers moins avancés comme
l’emploi, l’économie générale…
>Permet de conserver un espace neutre d’aide à la prise de décision politique et d’établir un rapport de confiance avec ce secteur
>Envisager le secteur dans sa globalité sectorielle et territorial et donc de manière cohérente.
>Maintenir la collaboration acteurs privés/acteurs publics dans le sens de l’intérêt général
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
• …en la dotant d’un volet opérationnel
- Forme juridique du bras opérationnel de la concertation, deux scénarii :

1 : Création d’une personne morale (du type association) attachée à la concertation, le groupe de réflexion actuel pourrait alors devenir le conseil
d’administration de cette personne morale
2 : Le missionnement d’une structure régionale existante ayant un projet culturel adapté à ce type de mission de coordination régionale (CRMTL,
Fédération Hiéro, DLQC, ATCRL). Dans cette hypothèse et pour conserver le plus de neutralité, la mission de coordination, animation et suivi du plan
serait placée sous l’autorité directe du groupe de réflexion de la concertation. Ce scénario correspond sensiblement à la forme juridique utilisée pour la
mission de quatre mois qui s’achève aujourd’hui.
- Commissions et cellule de travail au sein de la concertation

Voir la liste des commissions à créer dans le tableau récapitulatif (Déclinaison thématique)
- Moyens humains et financiers

La mise en œuvre du schéma de développement nécessitera l’implication de moyens humains et financiers pour :
>Impulser et animer les réseaux
>Animer les travaux de la concertation
>Engager des actions directes (formations, etc…)
b) Premiers chantiers et échéancier
• Etape de décantation et d’engagement préalable
Toutes ces préconisations ne sont que des propositions qui s’adressent en même temps aux partenaires publics et aux opérateurs dans toutes leurs
diversités. L’enjeu de cette coconstruction est trop fort, tout ça a été trop riche pour repartir de façon confuse. Il faut se donner le temps du repos, de la
décantation, de la reformulation, de l’appropriation. Chacun doit repartir avec ses réseaux, ses activités, ses compétences, ses motivations, ses moyens,
ses responsabilités et porter ses questionnements. Il faut s’accorder un temps de réflexion sur tous ces éléments. Viendra ensuite le temps indispensable
du positionnement et de l’engagement.
Je propose que chacun rédige très brièvement comment il se situe, quelle place il souhaite prendre dans la mise en œuvre de ce plan. Qu’est-ce que
chacun apporte en terme de responsabilité, comment chacun s’engage.
Cette phase ne devra pas dépasser un ou deux mois et s’achèvera par une rencontre du groupe de réflexion qui, sur la base de ces données, reformulera,
réajustera éventuellement une partie de ces préconisations. Il faudra ensuite ouvrir conjointement les premiers chantiers qui seront mis en œuvre en
suivant les principes de l’expérimentation et du missionnement.
• Les premiers chantiers
>Les pratiques
1 : Chantier « espaces de répétition » :
Première étape : rédaction des mesures incitatives + création de la cellule-conseil
Deuxième étape : interventions sur demande auprès des maîtres d’ouvrage et mise en réseau avec les cellules d’appui départementale pour le
fonctionnement
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
2 : Chantier « accompagnement de la pratique » :
Première étape : Missionnement des coordinateurs et animateurs des cellules d’appui départementales
Deuxième étape : Création des cellules d’appui départementales
Troisième étape : Rédaction de la charte d’accompagnement
Quatrième étape : Conception des mesures incitatives et des dispositifs d’accompagnement
>La ressource
Première étape : Création d’un centre ou une mission régionale de la ressource
Deuxième étape : Rédaction de la charte régionale de la ressource
Troisième étape : Création et missionnement des centres ressource départementaux
Quatrième étape : Ouverture des chantiers info, veille, formation (collaboration centres de ressource départementaux/ATCRL/Observatoire régional de la
culture/mission ou centre de ressource régional)
>La professionnalisation
Première étape : Activation de la commission « émergence » de la concertation
Deuxième étape : Réunion des opérateurs de l’accompagnement vers la professionnalisation
Troisième étape : Début du dispositif régional d’aide à la professionnalisation et mise en œuvre d’outils communs
II. DECLINAISON THEMATIQUE

Cette seconde partie est destinée à présenter de manière détaillée une stratégie possible de développement du secteur.
Elle est envisagée sur trois ans et propose à la fois des outils de structuration, des dispositifs et des mesures.
Les dates indiquées correspondent à l’ouverture des chantiers.
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Développement et structuration de la pratique en région
Objectifs Outils Procédure Comment ? Missions Quoi ? Qui ? Quand ?
Inscription de
l’intervention de la
Missions de la cellule : cellule conseil dans les
Toute collectivité qui
Scénario 1 : Création de la cellule • accompagnement des maîtres d’ouvrage dans la mesures incitatives
mettrait en place des
conseil au sein d’une structure définition et la mise en œuvre du projet mesures incitatives (Conseils
régionale existante (ATCRL, CRMTL, • possibilité de faire intervenir des professionnels Formalisation et
généraux, Conseil Régional,
>Création au niveau régional Conseil Régional) extérieurs (type acousticien) missionnement de la
DRAC, MAEC)
d’une cellule conseil pour la • collaboration à la définition du contenu des cellule conseil et des
Dés mars
création de studios de mesures incitatives membres de la cellule
Structuration répétition sur le territoire 2008
Conditions d’intervention de la cellule : DLQC, Hiéro, les ADIAM du
Notion de pôle de • sur demande du maître d’ouvrage territoire concerné, et toute
compétences en région • Intervention fortement conseillée dans les Participation à la cellule compétence utile sur le
Scénario 2 : Création d’un volet
mesures incitatives des collectivités conseil territoire etc..
opérationnel « Conseil à la création de
• Missionnement formel et pour chaque intervention Professionnel extérieur type
studios de répétition» au sein de la
des membres de la cellule acousticien
concertation régionale des musiques
Coordination cellule
actuelles
Offrir les conseil/maître
d’ouvrage/partenaires
Concertation régionale
conditions financiers
Structures privées,
matérielles municipalités,
Initiatives Maîtrise d’ouvrage intercommunalité, Mars 2008
nécessaires à la Création d’espaces de établissements
pratique en région Mesure répétition d’enseignement général

DRAC, MAEC, DRJS, Conseils
Mesures incitatives (type appel à projet)
Généraux, Conseil Régional. 03/2008
Accompagnement/conseil Cellule conseil 03/2008
Haute-Vienne :
• Agrandissement et réhabilitation des studios de répétition du CCM John Lennon (gestion municipale)
• Réhabilitation des locaux de répétition de la Font Pinot (gestion associative) 2008/2009
Zoom sur les
en fonction
premiers Corrèze :
• Création d’un studio de répétition sur le bassin de Brive de
projets à • Création d’un second studio de répétition sur le bassin de Tulle
l’avance-
prendre en Creuse :
•
ment des
compte Réhabilitation du local de répétition géré par la SBRA (gestion associative) à la Souterraine
• Création de studio de répétition et déménagement des locaux de l’esplanade Charles de Gaulles à Aubusson projets
• Soutien du projet de création de studios de répétition dans le futur pôle socio-culturel de Boussac
Haute-Vienne : Futur pôle

Création, coordination et structurant de Limoges,
Provoquer, animer et coordonner animation de la cellule Conseil Général Mars 2008
>Accompagner la signature de conventions d’échanges d’appui départementale Corrèze : ADIAM19
>Aménager des espaces et des temps de rencontres Creuse : ADIAM23
Création de réseaux locaux entre les opérateurs de l’accompagnement
de l’accompagnement des Missionnement
>Participent ou/et initient voire animent les dispositifs
Structuration pratiques pour la naissance Création de cellules d’appui d’accompagnement de la pratique
pluripartite des cellules DRAC et Conseil Généraux Mars 2008
de scènes musicales sur les départementales >Participent à la définition des contenu de formations d’appui
proximité, mixité territoires régionales Coordination régionale
et permanence de >Peut intervenir sur les projets de création de locaux
de répétition en lien avec la cellule conseil régionale
des cellules d’appui
départementale
Volet opérationnel de la
l’accompagnement >Participent à la rédaction d’une charte régionale de Rédaction d’une charte
concertation Juin 2008
l’accompagnement régionale de
des pratiques l’accompagnement
>Réactivation du dispositif musicien
Création et animation Opérateur ou cellule d’appui
conseil sur les territoires où ce dispositif
des dispositifs départementale
est inopérant
>Création ou réactivation de Missionnement d’une structure relais du
dispositifs
Dispositif dispositif par département Juin 2008
Provoquer, d’accompagnement de la
pratique sur les territoires
>Création de dispositifs ou opérations Financement des
communes type « Bouge ta ville » (Voir dispositifs sur la base de Tous les niveaux de
soutenir et Trempolino) ou scènes ouvertes la charte régionale de collectivité
l’accompagnement
accompagner
toutes initiatives Organisation et
Voir centre de ressource
Sur la base de la loi du 13 >Organisation d’un cycle de formation coordination des
et tous projets de Août 2004 régional à l’intention des directeurs et formations
régional
Provoquer, accompagner et équipes pédagogiques des
travail en réseau soutenir la participation des établissements d’enseignement Participation à la
Cellules d’appui
conservatoires à la création spécialisés sur la notion définition au contenu
des opérateurs de de scènes musicales locales d’accompagnement et la pédagogie des formations
départementales
l’accompagnement (participation aux dispositifs

d’accompagnement, prise en
d’apprentissage des musiques actuelles
Financement des Automne
Conseil Régional/JS
de la pratique Mesures compte des pratiques hors formations
murs et des projets 2008
(établissements artistiques préconstitués)
Tous niveaux de collectivités
d’enseignement >Favoriser la participation A l’attention des
engagés dans le financement
des établissements Mesures incitatives dont le contenu de l’enseignement de la
artistique, studios d’enseignement artistique à s’appui sur la charte régionale de
établissements
d’enseignement
musique.
ces dispositifs l’accompagnement En particulier les Conseils
de répétition, spécialisé
Généraux
lieux de diffusion,
etc…) >Création de passerelles
entre les opérateurs de la
>Signature de conventions d’échanges de
compétences dans le but d’offrir aux Aide à la rédaction des
pratique sur les territoires praticiens tous les éléments nécessaires Cellules d’appui
contenus des
>Passerelles entre les lieux au développement de leur pratique. départementales
conventions
de pratique, les
établissements Juin/
d’enseignement, les lieux de
Dispositif diffusion et les centres
Automne
Mesures incitatives et financement sur la
ressources sur les territoires.
base de la charte
Tous niveaux de collectivités 2008
>>But : créer des conditions qui s’intéressent au
permanentes de développement des
l’accompagnement des pratiques sur son territoire.
pratiques sur les territoires
Identification et missionnement de Missions générales :

trois centres de ressource >Tête de réseau départemental (coordination de la
départementaux MA sur la région, une Pré repérage :
ressource au niveau départemental)
Structuration de >lieux d’accueil et de conseil de porteurs de projet en
Haute-Vienne :
la ressource au Création de centres de MA Mars/
Centres de ressource Lennon/Hiéro
Structuration niveau ressource départementaux, départementaux Corrèze :
tête de réseau
Missions départementales : juin 2008
Organisation de la départemental >Repérage précis des relais potentiels de la ressource
DLQC/ADIAM19
Creuse :
départemental de la sur leur territoire
ressource en région >Elabore et coordonne un réseau départemental de la
Guéret-Variété/ADIAM23
ressource (formalisation)
Limousin ressource (information/conseil, veille/observation,
____________________________________________________________________________________
Concertation Régionale des Musiques Actuelles en Limousin -1-
Diagnostic partagé Novembre 2007
formation)
>Création d’un centre de ressource matériel (lieu
d’accueil avec ressources documentaires, guide Sur la base de la charte
méthodologique type « mallette », moyen humain régionale de la
permanent, accès Internet, etc..) ressource,
>Participe aux cellules d’appui (voir préconisation sur « labellisation » des trois
Création d’un l’accompagnement des pratiques) centres de ressources Conseils Généraux, Conseil
réseau formel de la (formalisation et Régional, DRAC, JS
Missions régionales : missionnement précis) (programme PAVA)
ressource en région >Relais départemental du réseau régional de la
ressource Missionnement et
>Participent à l’élaboration des programmes de financement des centres
formations régionaux de ressource
>Participent à l’élaboration de la charte régionale de la départementaux
ressource
Scénario 1 : Création d’un centre de ressource

régional (un lieu)
Mission générale :
Sur la base de la charte
Mise en réseau des centres de ressource
régionale de la
départementaux et coordination générale de la
ressource,
ressource en région
« labellisation » d’un
centre de ressources
>Rédaction d’une charte régionale de la ressource en DRAC, Conseil Régional et JS
régional (formalisation
musiques actuelles (programme PAVA)
et missionnement précis)
>Adhésion au réseau ressource national
Missionnement et
>Communique sur la ressource et le réseau ressource en
financement du centre
région
de ressource régional
>Organise la formation en région
>Collabore à l’observation régionale du secteur (en lien
avec l’observatoire culturel régional)
Structuration de
Création et coordination de Perrénisation de la
la ressource au la ressource en région concertation régionale
Scénario 2 : Création d’un volet opérationnel
niveau régional « coordination de la ressource» au sein de la
avec ouverture d’un
volet opérationnel.
concertation régionale des musiques actuelles (une
mission)
Mission générale : Possibilité 1 : La

Mise en réseau des centres de ressource concertation reste
départementaux et coordination générale de la informelle et la mission
ressource en région de ressource régionale Au choix : ATCRL, CRMTL,
est confiée à une Conseil Régional
>Rédaction d’une charte régionale de la ressource en structure régionale
musiques actuelles existante
>Adhésion au réseau ressource national
>Communique sur la ressource et le réseau ressource en Possibilité 2 : La
région concertation prendre
>Organise la formation en région une forme formelle en se
>Collabore à l’observation régionale du secteur (en transformant en une Création d’une association
lien avec l’observatoire culturel régional) personne morale (type AD HOC
association loi 1901) à
qui est confiée la mission
Départementalement : Réseau des centres

Récolte et distribue l’information ressources départementaux
L’information et >Réseau RMD
et réseau ADIAM
Automne/
>Portail culturel (en cours d’élaboration)
Dispositifs le conseil > « magasin » spécialisé du réseau hiver 2008
régional (type Tohu Bohu) Régionalement :
Coordonne le réseau (organise et anime la récolte et le Mission ou centre ressource
traitement de l’information) régional + ATCRL (portail
culturel)
____________________________________________________________________________________
Départementalement :
La veille et Participent à la veille Réseau des centres de
ressources départementaux
l’observation >Organiser une veille régionale du
secteur, permanente et participative.
Régionalement
Coordonne la veille et l’observation Observatoire culturel
régional
>Proposer un programme de formations

courtes aux porteurs de projets (type Départementalement
« la création d’une association », la Participent à la définition des contenus des formations Réseau des centres de
La formation « législation du spectacle », et éventuellement accueillent les formations ressource départementaux
« l’édition », etc…)
>Elaborer un programme de formation
spécifique aux relais de la ressource
>Construire des partenariats avec des
organismes de formations des régions Régionalement
limitrophes (type RAMA, le Transfo, Crée et anime le programme de formation et Mission ou centre ressource
etc…) pour une mutualisation des construction des partenariats interrégionaux régional
formations en interrégional.
Créer des Rédaction d’un ensemble de chartes

>Base, guide pour le conventionnements
référentiels et les missionnements >Charte régionale de l’accompagnement
Procédure
communs en >Référentiels communs acteurs >Charte régionale de la ressource Mars 2008
publics/acteurs privés
région
Coordination cellule
conseil/maître
d’ouvrage/partenaires
financiers
Coordination régionale Commission pratique au sein

Cohérence des des cellules d’appui
départementale
de la concertation régionale
politiques Rédaction d’une charte
Pérennisation de régionale de
publiques pour le Poursuite des travaux en concertation et
l’accompagnement
la concertation création d’un volet opérationnel. Missions générales
développement des >Doter la concertation d’une existence >Suivi général de la mise en œuvre du plan
et création d’un juridique (création d’une personne >Evolution du plan
pratiques Structuration
volet morale ou affectation du volet >Animation et coordination des réseaux et actions
Coordination des centres
ressources
Mars 2008
opérationnel à une structure régionale) >Rédaction des chartes départementaux
opérationnel de >Y affecter des moyens opérationnels Rédige la charte
régionale de la ressource
la concertation >Organise et anime la
Centre de ressource régional
récolte et le traitement
ou mission ressource
de l’information
régionale
musiques actuelles en
région
>Crée et anime un
programme de formation
régional
____________________________________________________________________________________
Créer les conditions de l’émergence
Objectifs Outils Procédures Comment ? Missions Quoi ? Qui ? Quand ?
>Des Lendemains Qui
>Scénario 1 : Elargissement du Chantent
dispositif régional d’aide à la Participation au réseau de coproducteurs >Le futur pôle structurant de
La création rémunérée des coproduction (scènes Limoges
artistes en musiques actuelles pluridisciplinaires) déjà existant à trois >L’Ecluse
Création rémunérée >Création d’un opérateurs musiques actuelles de la
région Conventionnement formel de ces trois
des œuvres scéniques dispositif et d’un réseau opérateurs sur la création
DRAC et Conseil Région Début
Dispositif de coproductions des
(Les conditions de la >Des Lendemains Qui 2009
résidence) créations régionales en Chantent
musiques actuelles. >Scénario 2 : Création Ad Hoc d’un Création de ce réseau >Le futur pôle structurant de
réseau de co-producteurs musiques Limoges
actuelles en région >L’Ecluse
Financement des co-productions DRAC, Conseil Région et CNV
La Fourmi, le WBB, L’atelier,

>Création du réseau régional des petits
Rôle du réseau : Nuit d’Orage, Au bout du
lieux
>Ouverture d’un travail conjoint monde, L’avant scène
(réseau+partenaires publics) de définition
Les petits lieux type d’une « charte café concert » >Animation
Missionnement d’un des lieux
>Achat commun d’artistes pour l’animation du réseau
café-concert : Eté
>Communication commune >Augmentation ou déclanchement de
Structuration >Organisations de formations communes
Création d’un réseau régional
>Mise en réseau nationale par exemple avec
soutiens financiers en prenant appui sur la
charte
Municipalités et conseils
généraux :
2009
des petits lieux de diffusion
Reconnaissance de leur activité culture Bars Bars >Aides financières à la mise aux normes
>Interlocuteur privilégier des partenaires acoustiques des lieux.
publics
>Financement des actions du réseau
DRAC et Conseil Régional
>Missionnement d’un des lieux pour
l’animation du réseau
>Fonder les aides aux diffuseurs régionaux

sur la nécessité d’un différentiel
Permettre aux diffuseurs régionaux de
artistique (capacité pour les diffuseurs
prendre plus de risques artistiques Tous les niveaux de
Les diffuseurs (favorise les projets artistiques
d’être déficitaires sur leurs productions)
collectivités
Faciliter la émergents)
>Autant que possible, elles devront être
accompagnées d’un conventionnement
circulation des >Leur donner des moyens
spécifique. Automne
financiers suffisants pour leur
groupes en région et Mesure permettre de proposer une 2009
hors région programmation diversifiée et la
Ouvrir un chantier d’observation sur Observatoire culturel
plus ouverte possible aux Coconstruction d’outils d’observation
(la diffusion) artistes émergents l’économie du secteur régional et diffuseurs
Mutualisation des moyens humains et

Ensemble des diffuseurs
techniques
Développer la place des >Elargissement non seulement sur la

musiques actuelles dans les diffusion mais également sur la création
Incitations (type bonus) à la collaborations
scènes (accueil voire production de résidence Tous les niveaux de
avec les acteurs musiques actuelles de
de création) collectivités
pluridisciplinaires leur territoire
>Dans le respect de la liberté de
Mesures Déjà acteurs de la diffusion du programmation des directeurs Hiver
jazz, de la chanson ou des artistiques de ces lieux, l’objectif ici
incitatives musiques du monde, l’objectif n’est pas de contraindre mais d’inciter
2009
est d’élargir cette offre à des à la programmation plus fréquente de
formes artistiques plus rarement Co-production avec les associations de Opérateurs de la diffusion
certaines esthétiques musicales rares
programmées dans ces lieux : diffusion des musiques actuelles sur les sur les territoires/scènes
dans ces lieux.
les musiques rock, pop, électro, territoires pluridisciplinaires
musiques traditionnelles >Incitation par un système de bonus
accordés par les collectivités
____________________________________________________________________________________
> Organisation et animation de cette Ville de Limoges (porteur du
>Les bases de ce projet devront contenir :
concertation locale projet)
>lieu avec un projet artistique propre
>Avec une place importante pour la pratique et
A l’image de la démarche de
la création futurs utilisateurs
Ouverture Evolution du projet du CCM John concertation entamée au niveau
>Qui soit un élément important dans la mise en
de chantier
Lennon vers un projet à régional, le projet artistique et culturel
réseau des acteurs associatifs départementaux
(associations, praticiens, Eté 2008
rayonnement régional de ce lieu devra être définit en producteurs) et potentiels
et régionaux partenaires publics (Conseil
concertation
>Qui s’inscrive dans un ou des réseaux Régional, Conseil Général de
nationaux Participation à cette concertation
la Haute-Vienne,
communauté
d’agglomération, DRJS et
ville de Limoges)
>L’aide serait accordée directement aux

groupes ou à leur représentant sur la base
Création de fiches d’aides spécifiques Création des fiches d’aides Tout niveau de collectivité
d’une enveloppe globale.
aux premières parties conçues dans
Aides spécifiques aux l’optique de faciliter la programmation
>Sur justificatifs, la (les) collectivité(s) Début
Mesures premières parties des groupes régionaux en région et hors
prendraient en charge une partie des coûts de
région
programmation (salaires, frais de déplacement, 2009
frais techniques, etc…) Aide à la définition des contenues de ces Volet opérationnel de la
>Ces aides seront conditionnées à l’obtention fiches concertation
d’un certain nombre de dates hors région.
Tribune libre, tous ceux qui

Rédaction du magazine
le souhaite
Missionnement d’un
Coordination de la rédaction, maquette,
opérateur privé (par
exemple un des centre
Mars /
>Magazine spécialisé (outil de impression, diffusion
promotion de la production régionale) ressource départemental) + été 2008
Création d’outils de ATCRL
Dispositif communication régionaux
>Formations aux outils de distribution et Création et animation d’un site régional Missionnement d’un autre
gratuits et communs aux artistes de promotion des artistes opérateur privé
de promotion sur Internet
Commission « émergence »
Définition des contenus et organisation et « ressource » du volet
des formations opérationnel de la
Début
concertation 2009
Financement des formations Conseil Régional et JS
Partenariats intrarégionaux :
Faciliter la >Partenariats avec les disquaires pour
installation de têtes de gondole
circulation des spéciales artistes régionaux et de
œuvres enregistrées bornes d’écoute.
Création et développement de ces Commission « émergence »
Développement de partenariats >Partenariats avec les médias locaux
régionales et donc la Dispositif communs à la scène régionale
partenariats du volet opérationnel de la 2009
concertation
promotion des Partenariats extrarégionaux :
Partenariats avec les pôles ou structures
groupes des autres régions qui ont déjà des
dispositifs du même type.
>Formations à l’attention des

responsables des labels existants
Commission « émergence »
>Mise en réseau régionale des labels
>Permettre aux labels existants de du volet opérationnel de la
>Mise en réseau nationale par exemple
développer leurs réseaux nationaux concertation
par la participation au Midem
Développement de la présence
Mesure des relais de la filière DRAC (FISAC), région 2010
discographique en région Aides incitatives, appels à projets Limousin et conseils
généraux
>Incitation à l’implantation de relais de
>Aides matérielles (mise à disposition
la filière discographique sur la région
gratuite de locaux, etc…) Municipalités et
>Exonération de taxe professionnelle intercommunalités
(type zone franche)
____________________________________________________________________________________
>Définition commune du dispositif Opérateurs conventionnés
régional d’accompagnement vers la pour l’accompagnement vers
professionnalisation la professionnalisation.
Sans faire disparaître obligatoirement les dispositifs d’accompagnement déjà existant, ce >Définition commune des formations DLQC, 6TeamProd,
dispositif aurait pour principe la mise en commun formelle des compétences régionales et la >Mise en commun des compétences l’Antenne, Hiéro
création d’outils communs de développement autour de l’objectif commun : la humaines et matérielles de chacun
professionnalisation de quelques groupes et artistes régionaux.
>Tous les niveaux de
>Les membres de ce dispositif auront tous une compétence à mettre en commun à >Maintien voire développement des aides
collectivité (en fonction de
l’ensemble des groupes qui auront été choisis pour suivre le dispositif. aux projets artistiques
la résidence du groupe)
>L’accompagnement dans le cadre de ce dispositif dura deux ans.
>L’accompagnement concernera tous les secteurs (disque, scène, structuration, mise en >Maintien voire développement des >Tous les niveaux de
réseau national du projet, etc…) financements des dispositifs collectivité (en fonction du Mars /
Dispositif régional d’aide à la >Il sera basé sur la notion de parrainage, chaque membre du dispositf parrainera un groupe
Professionnalisation Dispositif professionnalisation >Mise en place de formations qui s’adresseront à l’ensemble des groupes choisis par les
d’accompagnement existants siège du dispositif) juin
porteurs des dispositifs
Formation à l’environnement de l’artiste (type formation du jardin moderne)
>Financement du dispositif régional
d’accompagnement et de son animation >DRAC et Conseil Régional
2008
Formation de manager (type formation trempolino)
>Partenariat commun avec des studios d’enregistrement et leur DA >Cautionnement auprès des organismes
>Organisation en commun d’interventions de « coach » extérieur. (type le « Coach » en >Conseil Régional
bancaires
région Ille de France)
Coordination commune
>Pour l’obtention de moyens de financements : négociations communes avec des
partenaires
organismes bancaires pour obtenir des partenariats sur des facilités de financements de
publics/opérateurs privés
projets discographiques (par ex : prêts à taux zéro)
par exemple d’une
>Déplacements en commun sur les grands évènements MA (type Trans, printemps de Animation du dispositif régional
commission « émergence »
Bourges, etc…)
du volet opérationnel de la
concertation régionale
>Aide à la définition des contenus des

fiches d’aides aux premières parties
>Création et développement des

partenariats pour la promotion des
Poursuite des travaux en concertation groupes régionaux
Cohérence des et création d’un volet opérationnel.
Missions générales
>Suivi général de la mise en œuvre du plan >Mise en réseau régionale et nationale des
politiques publiques >Doter la concertation d’une existence Commission « émergence »
Volet opérationnel de la
juridique (création d’une personne
>Evolution du plan labels Mars
pour l’émergence Structuration concertation
morale ou affectation du volet
>Animation et coordination des réseaux et
des groupes opérationnel à une structure régionale)
actions >Animation du dispositif régional 2008
>Y affecter des moyens opérationnels d’accompagnement à la
musiques actuelles professionnalisation
>Suivi éventuel des groupes ayant obtenu

des aides à la création des collectivités
Missionnement et financement Tous niveaux de collectivité
____________________________________________________________________________________

Synthèse de La Concertation Régionale Des Musiques Actuelles en Limousin

Uploaded by

Document Information

Original Title

Copyright

Available Formats

Share this document

Share or Embed Document

Sharing Options

Did you find this document useful?

Is this content inappropriate?

Copyright:

Available Formats

Synthèse de La Concertation Régionale Des Musiques Actuelles en Limousin

Uploaded by

Copyright:

Available Formats

Concertation Régionale des Musiques Actuelles

septembre 2007 – janvier 2008

MISSION FINANCEE PAR L’ETAT (DRAC, DRJS, MAEC), LA REGION LIMOUSIN,

INTRODUCTION (Rémi Faure) P3

LIVRE I : DIAGNOSTIC PARTAGE DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN,

1) Diagnostic thématique de la situation régionale p5

2) Diagnostic territoire par territoire p14

LIVRE II : PRECONISATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN P19

I. LES LIGNES DIRECTRICES DU DEVELOPPEMENT DES MUSIQUES ACTUELLES EN LIMOUSIN p20

1) Les axes stratégiques de l’approche sectorielle p20

II. DECLINAISON THEMATIQUE P26

Petite histoire des concertations en Limousin

Introduction : bilan des séances de travail du groupe de réflexion sur le diagnostic

1) Diagnostic thématique de la situation régionale

Le diagnostic thématique de la situation régionale est présenté sous forme de schémas :

Forces et points d’appuis régionaux Freins et faiblesses

La diffusion des musiques actuelles en région est quantitativement bien développée,

Prise de risque sur la programmation

1 : CNV : Centre National de la Variété, du Jazz et de la Chanson

Forces et points d’appuis régionaux Faiblesses et freins

Région bien dotée en studios d’enregistrement (13) et en

Domaine en pleine mutation

Création professionnelle quantitativement faible

Revenus issus des ventes de disques deviennent de plus en plus

Production discographique possible et présente Distribution nationale quasi impossible pour

Forces et points d’appuis régionaux Faiblesses et freins

Praticiens musiques actuelles nombreux (environ 400 groupes identifiés)

Déficit en espaces de répétitions7

Pratiques amateurs berceau des pratiques qui peut-être deviendront professionnelles

Forces et points d’appuis régionaux Faiblesses et freins

Absence de réseau régional de l’accompagnement vers la Crise du disque

Réseau de diffusion national difficile à atteindre pour les projets

Difficulté à sortir de la région (scène et disque)

Résidences de création3 rémunérées peu nombreuses

Compétences nombreuses en région

POPULATION PROJETS POLITIQUES

Deuxième département le moins

Peu de collaborations entre les acteurs Creusois

Trois pôles démographiques

Analyse de la dynamique Creusoise :

>Pref : Tulle (15 500hab)

Conseil Général 19 : budget MA : 228 000 eur

Festivals dédiés aux musiques actuelles nombreux

Dispositifs et opérations d’accompagnement de la

Collaborations entre les acteurs Corrèziens

Analyse de la dynamique Corrézienne.

Pref et capitale régionale:

Déficit en espaces de répétition

Analyse de la dynamique Haut Viennoise.

Population totale : 725 000 DRAC : budget MA : 337 000euros

Plus petite région de la France

En Limousin, secteur musiques actuelles peu inscrit dans

Analyse de la dynamique régionale.

1) Les axes stratégiques de l’approche sectorielle

Objectif : La création d’une scène musiques actuelles

• Création d’espaces de répétition sur tous les territoires

b) Les moyens de l’émergence

2) Les axes stratégiques de l’approche globale

b) Le travail en réseau des acteurs des musiques actuelles en Limousin

Expérimentation, rendre compte et missionnement

d) Mutualisation des outils

• Mutualisation des moyens et des compétences en région

3) Organisation générale pour la mise en œuvre des préconisations