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durée : 4 heures
Option MP-MP*
L’usage des calculatrices n’est pas autorisé pour cette épreuve.
***
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le
résultat d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie.
Soit n un entier strictement positif. Dans tout le problème, pour K = R ou C, on munit Kn du produit
scalaire usuel associé à la base canonique notée Bc = (e1 , . . . , en ) dans les deux cas.
Précisément, si x = (α1 , . . . , αn ) et y = (β1 , . . . , βn ) sont des éléments de Kn , on note
n
n
< x, y >= αk βk si K = R et < x, y >= αk βk si K = C
k=1 k=1
√
les produits scalaires respectifs. Les normes associées sont notées x2 = < x, x >.
De même, pour x = (α1 , . . . , αn ) ∈ Kn , on note
n
n n
Si (a1 , . . . , an ) ∈ (K ) avec aj = akj ek , on identifie la matrice (aij )1≤i,j≤n avec (a1 , . . . , an ).
k=1
n
Cela permet d’identifier Mn (K) avec (Kn ) .
2iπ 2iπ
Dans tout le problème on note ω = exp , ω = ω −1 = exp − et
n n
n
∀j ∈ {0, . . . , n − 1}, Ωj = ω j(k−1) ek .
k=1
I – Première partie
Dans cette partie K = C.
1. Etablir que la famille B = (Ω0 , . . . , Ωn−1 ) est libre. En déduire qu’il s’agit d’une base de Cn .
Par la suite, on notera F = (Ω0 , . . . , Ωn−1 ). C’est la matrice de passage de Bc à B.
2. Calculer F 2 . En déduire la valeur du déterminant de F 2 puis celle de |det(F )|.
3. A quelle classe de matrices F appartient-elle ? En déduire F −1 .
1
n−1
4. Soit P (X) = αk X k , un élément de C[X] de degré au plus n − 1. On pose
k=0
α α1 α2 . . . αn−2 αn−1
0
αn−1 α0 α1 . . . αn−3 αn−2
αn−2 αn−1 α0 . . . αn−4 αn−3
C=
.. .. .. .. .. ..
.
. . . . . .
α2 α3 α4 ... α0 α1
α1 α2 α3 . . . αn−1 α0
II – Deuxième partie
2
(f) Toujours sous l’hypothèse xk 2 = 1 pour 1 ≤ k ≤ n, montrer que
∀k ∈ {1, . . . , n}, x∗k 2 = 1 ⇐⇒ (x1 , . . . , xn ) est une base orthonormée.
(g) On note à nouveau (x∗1 , . . . , x∗n ) la base bi-orthogonale de (x1 , . . . , xn ). Que dire de la base
bi-orthogonale de (x∗1 , . . . , x∗n ) ?
n
2. Soit B2 = {(x1 , . . . , xn ) ∈ (Kn ) / ∀k ∈ {1, . . . , n}, xk 2 ≤ 1}. On définit sur B2 la fonction ϕ
2
à valeurs dans R par ϕ(x1 , . . . , xn ) = |det(x1 , . . . , xn )| .
(a) Etablir l’existence d’un élément (z1 , . . . , zn ) de B2 tel que
2
θ(a1 , . . . , an ) = βn (R) et ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n} , |aij | = 1.
Indication : si on note (Eij )1≤i,j≤n la base canonique de Mn (R), pour (x1 , . . . , xn ) ∈ B∞ (R)
tel que θ(x1 , . . . , xn ) = βn (R), on pourra considérer θ((x1 , . . . , xn ) + tEij ) lorsque cette
quantité est définie.
(d) En déduire la valeur de β3 (R).
5. Pour tout entier n strictement positif
on note
Hn l’ensemble des matrices orthogonales dont les
coefficients sont à valeurs dans − n , n .
√ 1 √1
(a) Soit un entier n > 1 tel que Hn = ∅. Etablir l’existence d’un élément H = (hij )1≤i,j≤n de
Hn tel que pour tout 1 ≤ i ≤ n on ait hi1 = √1n . En déduire que n est pair.
(b) Montrer que si n > 2 et Hn est non vide, alors n est en fait un multiple de 4.
(c) Montrer par récurrence que Hn est non vide lorsque n est une puissance de 2. Avec les
notations de la question 4, en déduire la valeur de βn (R) lorsque n est une puissance de 2.