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Physique générale I Prof.

Marc Schiltz
Solution des exercices de mécanique Semestre d’automne 2007

Série 2

Exercice 2.1
On considère une pierre de masse m à une hauteur h du sol qui tombe sous la seule
action de la gravitation. Elle suit donc un mouvement rectiligne uniformément accéléré
et nous sommes ainsi ramenés à un problème unidimensionnel. Plaçons un axe z vertical
orienté vers le haut tel que le point 0 soit au niveau du sol; le vecteur accélération (due
à la gravitation) g a donc un sens contraire à celui de l’axe z. Disons qu’au temps t = 0,
la pierre est lâchée, sans vitesse initiale; elle passe de la hauteur h (position initiale) à
la hauteur 0 (position finale) en un temps T ; nous pouvons alors écrire :
1 1
z(T ) = 0 = − g T2 + h ⇔ h= g T2 ,
2 2
d’où : 
2h
T = .
g
La norme (grandeur) de la vitesse de la pierre au point d’impact est :

vimp = g T = 2 g h .
Nous constatons que T et vimp sont indépendantes de la masse de la pierre.

Exercice 2.2
Lors d’une compétition de saut en longueur, un athlète fait un saut de 8 m (de long).
On suppose que sa vitesse horizontale est de 10 m s−1 . Une fois que l’athlète saute, la
seule force à laquelle il est soumis est la force de gravitation; le vecteur accélération
de la gravitation g est vertical et orienté vers le bas. Ainsi, durant tout le saut, il suit
un mouvement uniformément accéléré. Considérons un système de coordonnées Oxy tel
que l’origine soit au point de détente, comme indiqué sur la figure. En ce point, l’athlète
a une vitesse initiale v0,x = 10 m s−1 selon x et une vitesse v0,y selon y. Nous pouvons
écrire l’équation horaire de l’athlète, en supposant qu’en t = 0, il est au point de détente :
     
x 1 0 2 v0,x
r = = t + t ;
y 2 −g v0,y
nous remarquons que selon x le mouvement est recti-
v0,y v0
ligne uniforme. Maintenant, nous savons que la longueur
y h
du saut est  = 8 m, ce qui nous permet directement v0,x x v0,x
de trouver le temps T que l’athlète passe en l’air; nous
avons  = v0,x T , d’où : 


T = = 0,8 s .
v0,x
Pour trouver la vitesse initiale selon y (i.e. la composante verticale de la vitesse au
moment de la détente), nous considérons l’équation horaire pour la composante y; au
temps T , l’athlète ratterrit au sol et donc sa position selon l’axe vertical est y = 0. Ceci
nous permet d’écrire 0 = − 12 g T 2 + v0,y T , d’où :
1
v0,y = gT ∼
= 3,9 m s−1 .
2
Finalement, l’athlète atteint sa hauteur maximale, lorsque sa vitesse verticale est nulle.
Utilisant cet argument dans l’équation donnant la vitesse selon l’axe y, nous obtenons
v
vy = 0 = −g T̃ + v0,y ⇔ T̃ = 0,y g
, où T̃ est l’instant où l’athlète a une vitesse verticale
nulle, donc aussi lorsqu’il est au point le plus haut. Ainsi, en injectant ce temps T̃ dans
l’équation horaire selon y, nous obtenons la hauteur maximale h qu’atteint l’athlète :
1 v0,y 2 ∼
h = ymax = − g T̃ 2 + v0,y T̃ = = 0,78 m .
2 2g

y
Exercice 2.3 P
En un point O, on lance un point matériel pesant avec
une vitesse v0 . Au même instant, on lâche en un point
P un autre point matériel pesant, sans vitesse initiale.
Tous deux sont soumis à la force de gravitation qui est v0
vertical et orientée vers le bas. Nous aimerions montrer x
que si l’on vise le point P lorsqu’on lance le premier O
point matériel, alors on touche forcément le second.
Commençons par placer un système d’axes Oxy comme indiqué sur la figure ci-contre,
O étant à l’origine. Soient (d; h) les coordonnées du point P dans ce système. Posons
t = 0 l’instant où on lance le premier point matériel et où on lâche le second. Leurs
équations de mouvement s’écrivent en coordonnées :
 
x1 (t) = v0,x t x2 (t) = d
et ,
y1 (t) = − 12 g t2 + v0,y t y2 (t) = − 12 g t2 + h
où g est la valeur de l’accélération due à la gravitation, v0,x et v0,y sont les composantes
de la vitesse v0 selon les axes x et y respectivement. Pour obtenir leur forme explicite,
il nous faut considérer l’angle θ que forme le vecteur v0 avec l’horizontale; nous avons :
v0,x = v0 cos θ et v0,y = v0 sin θ ,
où v0 est la norme du vecteur v0 , c’est-à-dire la valeur de sa longueur. L’angle θ peut
s’obtenir concrètement à partir du triangle rectangle formé de la ligne horizontale issue
du point O (cathète adjacent), de la ligne verticale issue du point P (cathète opposé) et
du segment OP (hypoténuse); nous avons :
d h
cos θ = √ et sin θ = √ .
d2+ h2 d2+ h2

6
Cherchons maintenant à quel instant T la coordonnée x du premier point matériel vaut d.
La première équation du premier système ci-dessus nous donne :

d d2 + h2
x1 (T ) = d = v0,x T ⇔ T = = .
v0,x v0
A cet instant, la coordonnée y de ce point matériel est :
1 g d2 + h2
y1 (T ) = − g T 2 + v0,y T = − +h ;
2 2 v0 2
et les coordonnées x et y du deuxième point matériel à ce même instant sont :
g d2 + h2
x2 (T ) = d et y2 (T ) = − +h .
2 v0 2
Nous voyons donc qu’il existe un instant T pour lequel x1 (T ) = x2 (T ) et y1 (T ) = y2 (T ),
et ce indépendamment de la vitesse initiale du premier point matériel ou de la distance
entre les points O et P . Ceci achève ainsi la démonstration.

Exercice 2.4
y
On considère un projectile, soumis à la force de gravi- v0
tation, et lancé à une hauteur h au-dessus du sol, avec
θ
une vitesse v0 . Déterminons la distance horizontale qu’il
parcourt avant de toucher le sol, en fonction de l’angle
h
de tir. Pour ce faire, nous considérons le système de co-
ordonnées Oxy comme indiqué sur la figure ci-contre. x
O
Dans ce système, les équations de mouvement du pro- 
jectile s’écrivent : 
x(t) = v0,x t
,
y(t) = − 12 g t2 + v0,y t + h
où v0,x = v0 cos θ et v0,y = v0 sin θ sont les composantes de v0 selon x et y respectivement;
v0 est la norme (longueur) de v0 , θ l’angle entre v0 et l’horizontale et g la valeur de
l’accélération due à la gravitation. Notons que pour écrire ces équations, nous avons
posé t = 0 l’instant où le projectile est lancé. Cherchons alors l’instant T où le projectile
touche le sol, i.e. où y(T ) = 0 ; pour cela, utilisons la deuxième équation ci-dessus :

1 2 v0 sin θ 1
y(T ) = 0 = − g T + T v0 sin θ + h ⇔ T = ± v0 2 sin2 θ + 2 g h .
2 g g
Nous ne retenons que la solution positive, la solution négative correspondant au deuxième
point d’intersection entre la parabole et l’axe x si on la prolongeait dans les x négatifs.
En injectant cette valeur (positive) de T dans la première équation de mouvement, nous
obtenons la distance horizontale que parcourt le projectile avant de toucher le sol, en
fonction de l’angle θ :

v0 2 sin θ cos θ v0 cos θ
x(T ) =  = T v0 cos θ = + v0 2 sin2 θ + 2 g h .
g g

7
Exercice 2.5
Un puck de hockey de masse m = 1 kg suit un mouvement rectiligne et décélère sous
l’action du frottement avec le sol. Au point O, il a une vitesse v0 et un mètre plus loin,
sa vitesse est tombée à 13 v0 .
1. Nous considérons que la décélération est constante. Nous avons donc affaire à un
mouvement rectiligne uniformément accéléré. Nous considérons donc un seul axe
de coordonnée, avec l’origine au point O. Et nous posons t = 0 l’instant où le puck
est en O. Les équations donnant sa position et sa vitesse en tout t sont :

x(t) = − 12 a t2 + v0 t
,
v(t) = −a t + v0

où le signe − devant les expressions contenant l’accélération vient du fait que
cette dernière est opposée au mouvement. En t = 0, x = 0 et v = v0 . Cherchons
alors le temps t1 pour lequel v(t1 ) = 13 v0 et x(t1 )  d = 1 m ; nous avons 13 v0 =
−a t1 + v0 ⇔ t1 = 23va0 . Injectant cette relation dans la première équation du
système ci-dessus, nous obtenons :

a 4 v0 2 2 v0 2 4 v0 2
x(t1 ) = d = − + ⇔ a= .
2 9 a2 3a 9d
Cherchons maintenant l’instant t2 où le puck s’arrête; nous avons 0 = −a t2 + v0 =
2
− 49v0d t2 + v0 ⇔ t2 = 49vd0 . Et alors, la coordonnée du point où le puck s’arrête est :

2 v0 2 2 9d 9
x(t2 ) = − t2 + v0 t2 = = m = 1,125 m .
9d 8 8
Pour trouver la force de frottements agissant sur le puck, nous utilisons la deuxième
loi de Newton. Le puck ne se déplace qu’horizontalement, donc la somme des forces
verticales est nulle, la force de gravitation est compensée par la force de soutien du
sol sur lequel il se déplace. Et horizontalement, il n’y a que la force de frottement;
elle s’écrit alors :
4 m v0 2
Ffr = m a = ;
9d
son sens est contraire au mouvement du puck du fait que ce dernier décélère. Et
de l’expression ci-dessus, nous voyons qu’elle est constante (ce qui se déduit tout
de suite du fait que m et a sont constants).
2. Si la force de frottements dépendait linéairement de la vitesse du puck, alors la
décélération de ce dernier ne serait sans doute pas constante. Nous aurions F (t) =
−λ v(t), où v(t) est la vitesse du puck au temps t et λ une constante; le signe −
marque le fait que la force est contraire au mouvement. Et l’équation de Newton
nous donnerait :

m a(t) = −λ v(t) ⇔ m ẍ(t) + λ ẋ(t) = 0 ,

qui est l’équation de mouvement (différentielle) à laquelle obéit le puck.

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