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Juin 2005
Pr. T LAVABRE-BERTRAND Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
Module intégré 2
Cardiologie et pneumologie Histologie de l’appareil cardio-vasculaire
L’appareil cardio-vasculaire est constitué d’une pompe, le cœur, et de conduits, les vaisseaux,
assurant un transport du sang en circuit apparemment fermé, comprenant successivement le cœur,
les artères, le réseau capillaire et les veines. Il existe en fait à chaque niveau des échanges entre le
sang et la paroi. Au niveau des capillaires, du fait de leur paroi extrêmement fine, les échanges
entre le compartiment vasculaire et le compartiment interstitiel deviennent majeurs. L’appareil cardio-
vasculaire apparaît ainsi comme un moyen essentiel d’homogénéiser en permanence le milieu
intérieur, apportant les nutriments et l’oxygène aux tissus, et drainant les déchets du métabolisme
cellulaire, véhiculant en outre des cellules « libres » (lymphocytes monocytes, polynucléaires…), qui
pourront passer dans les tissus ou, des tissus, revenir pour certaines dans le sang.
Le système lymphatique se branche sur ce circuit sanguin. Il naît de vaisseaux « borgnes » (c’est
à dire naissant brutalement dans les tissus, sans faire suite à un autre vaisseau, comme c’était le cas
pour les vaisseaux sanguins), qui se rejoignent progressivement pour former de gros troncs, qui iront
se jeter dans le compartiment veineux. Ces vaisseaux lymphatiques canalisent la lymphe, qui se
forme à partir du liquide interstitiel. Dans cette lymphe se trouvent aussi des cellules « libres »
(principalement lymphocytes et cellules dérivées des monocytes). Sur le trajet des vaisseaux
lymphatiques se rencontrent des ganglions lymphatiques (ou nœuds lymphatiques), qui seront
étudiés avec l’histologie du système lymphoïde, où se regroupent ces cellules « libres ». Ils jouent un
rôle principalement immunitaire.
Le développement de l’arbre vasculaire met en jeu les interactions permanentes entre contenant et
contenu. C’est le régime de pression et de circulation sanguine (et notamment les forces de
cisaillement) qui va faire se développer ou au contraire involuer tel ou tel segment de l’arbre
vasculaire. Interviennent aussi, notamment au niveau capillaire, des médiateurs libérés par les
parenchymes de voisinage (notamment VEGF et béta-FGF). Les cellules malignes sont capables de
stimuler la prolifération vasculaire, ce qui favorise leur croissance et leur essaimage (métastase). De
nombreux traitements anticancéreux visent à empêcher cette prolifération vasculaire, et s’avèrent
souvent d’une grande efficacité.
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Cardiologie et pneumologie Histologie de l’appareil cardio-vasculaire
II.1.1- L’intima
Au contact direct du sang. Elle se compose d’un endothélium (cf. cours d’Histologie générale de
PCEM1), variété d’épithélium pavimenteux, fait de cellules aplaties plus ou moins jointives selon les
territoires, reposant comme tous les épithéliums sur une lame basale et un tissu conjonctif. On
verra que loin d’être une frontière passive entre le sang et la paroi vasculaire, cette intima joue un rôle
physiologique majeur.
II.1.2- La média
Elle est séparée dans de nombreux territoires de l’intima par une limitante élastique interne, faite
d’une seule lame élastique (c’est à dire un agglomérat de fibres élastiques) disposée
concentriquement autour de la lumière. Cette média assure les fonctions propres à la paroi dans la
région considérée (élasticité, modification de calibre…), ce qui explique que sa composition varie
selon les territoires (proportion variable de lames élastiques et de fibres musculaires lisses…).
II.1.3- L’adventice
Structure essentiellement conjonctive, parfois séparée de la média par une lame limitante externe
de même structure que la limitante élastique interne, qui va faire le lien avec les structures de
voisinage et contenir, pour les plus gros vaisseaux, les vaisseaux et les nerfs destinés à la paroi
vasculaire (vasa et nervi vasorum).
Ces trois tuniques se retrouvent tout au long de l’arbre vasculaire, cœur compris, à l’exception des
capillaires, où la structure est réduite au minimum, et se résume à un endothélium, une lame basale et
une fine couche de conjonctif sous-endothélial.
L’aspect typique est celui d’épithélium pavimenteux, c’est à dire fait cellules très aplaties, dont le
cytoplasme n’a pas plus de 1 à 2 µ d’épaisseur, sauf dans la zone où se situe le noyau, unique, qui
bombe dans la lumière. Les cellules sont jointives, grâce à des dispositifs de jonction de type
adhaerens. Des aspects légèrement différents peuvent se voir dans certains territoires. C’est ainsi que
l’endothélium des vaisseaux cérébraux est fait de cellules hautement jointives, plus étroitement
imbriquées que les cellules endothéliales habituelles. A l’inverse, certains capillaires sont au contraire
limités par des cellules pratiquement indépendantes les unes des autres (voir ce qui est dit plus loin
des capillaires sinusoïdes) Dans d’autres régions (veinules post-capillaires), les cellules endothéliales
peuvent, sous l’influence de certains médiateurs, prendre un aspect turgescent, fait de cellules
cubiques, suffisamment peu reliées à leur voisines pour permettre le passage de cellules sanguines
du sang vers le compartiment interstitiel ou vice versa. Les cellules endothéliales sont loin d’être des
éléments passifs et remplissent au contraire de nombreuses fonctions capitales :
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Cardiologie et pneumologie Histologie de l’appareil cardio-vasculaire
Fonction de transport.
La structure même des cellules endothéliales oriente vers une importante fonction de
passage. La faible épaisseur du cytoplasme facilite les échanges. De plus, lorsqu’on regarde
la cellule en microscopie électronique apparaissent des signes morphologiques de transport,
notamment présence d’images de pinocytose avec traversée du cytoplasme par des vésicules
de transport. Celui-ci peut être facilité par la présence de pores membranaires, comme nous
le verrons dans certains capillaires.
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Cardiologie et pneumologie Histologie de l’appareil cardio-vasculaire
La terminaison des artères peut se faire sur un mode terminal (chaque branche étant indépendante
des voisines, ce qui aura des conséquences graves en cas d’obstruction : infarctus myocardique,
rénal, cérébral) ou anastomotique (auquel cas des suppléances pourront se faire en cas d’obstruction,
c’est le cas de la majorité des organes).
La structure histologique des artères répond à la structure de base décrite plus haut, avec
l’emboîtement des trois tuniques, intima, média et adventice. Il exits cependant des variations
importantes selon le segment considéré, qui correspondent à des fonctions et à une problématique
différentes. Il est classique de distinguer trois types d’artères, en partant du cœur : les artères
élastiques, les artères musculaires et les artérioles.
Ces artères ont des caractéristiques macroscopiques communes, qui les rendent faciles à identifier : il
s’agit de vaisseaux de gros calibre, à lumière ronde, et dont la paroi est relativement peu
épaisse si on la rapporte au diamètre du vaisseau.
III.1.1- L’intima
L'intima a la structure vue plus haut. Elle est épaisse, avec un conjonctif sous endothélial abondant,
contenant des fibroblastes et des fibres musculaires lisses. On y observe souvent avec l’âge des
lésions d’athérome.
III.1.2- La média
La média comprend environ 80 lames élastiques, disposées concentriquement autour de la lumière.
Ces lames concentriques sont reliées d’une couche à l’autre par des lames obliques. Ces lames
élastiques ont un aspect ondulé facilement reconnaissable dès le faible grossissement. L’espace
laissé libre entre les lames est occupé par de la substance fondamentale, des branches de petits
vaisseaux venant de l’adventice, par quelques fibroblastes et surtout par des cellules musculaires
lisses, qui du fait de leur forme prennent le nom de cellules rameuses, et qui s’attachent aux lames
élastiques voisines. Ces cellules rameuses jouent un rôle de régulation de la tension moyenne des
lames. On peut voir dans des situations pathologiques des déformations de cette média, sous forme
de resserrement ou sténose, ou de dilatation, aboutissant alors à la formation d’anévrysmes, qui sont
des zones de moindre résistance, où risque de se produire une rupture.
La limitante élastique interne est peu visible, car la média est elle-même principalement constituée
de lames élastiques.
La limitante élastique externe est aussi peu visible que l’interne.
III.1.3- L'adventice
L’adventice a une structure de base conjonctive, avec des fibres de collagène et des fibres
élastiques disposées dans deux directions : perpendiculairement à l’axe du vaisseau, elles permettent
l’accrochage de l’artère aux structures de voisinage ; parallèlement à l’axe du vaisseau, elles forment
des trousseaux fibreux qui augmentent la solidité de la structure dans le sens de la longueur.
Cette adventice contient aussi des vaisseaux « propres », ou vasa vasorum, destinés à la
vascularisation de la paroi. On admet que le tiers interne, luminal, de la paroi se nourrit directement à
partir du sang contenu dans la lumière et que le tiers externe, adventiciel, est irrigué par ces vasa
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vasorum. La zone moyenne dépendrait des deux mécanismes, mais serait en fait la plus fragile, ce qui
expliquerait que les dégénérescences (principalement les dilatations) se produiraient dans cette zone.
L’adventice contient aussi des fibres nerveuses, appartenant au système végétatif, motrices pour
l’innervation des fibres musculaires lisses et sensitives. La signification de ces dernières découlent
directement des propriétés élastiques de la média : la déformation des lames élastiques y est fonction
de la pression artérielle régnant dans la lumière. Ces fibres sensitives, sensibles à la déformation de
la paroi, sont donc en fait des baro-récepteurs. Elles sont particulièrement abondantes dans certaines
zones (crosse de l’aorte, glomus carotidien).
III.2.1- L’intima
L'intima a la même structure que ce qui a été vu précédemment, mais son épaisseur et sa cellularité
sont moindres.
III.2.2- La média
Elle est faite de nombreuses couches concentriques de fibres musculaires lisses. On les
distingue assez facilement de l’empilement des lames élastiques présentes dans les artères
élastiques par le fait que ces structures allongées contiennent un ou deux noyaux aplatis disposés
longitudinalement.
La limitante élastique interne est bien visible. Elle est faite d’une seule lame élastique disposée
autour de la lumière. Elle peut par place se dédoubler transitoirement. Elle empêche l’occlusion
complète du vaisseau, même lorsque les fibres lisses de la média sont contractées au maximum.
C’est ce qui explique la gravité des plaies artérielles, qui sont potentiellement mortelles si elles ne sont
pas traitées rapidement par suture ou par pose (transitoire) d’un garrot : le sang continue de jaillir en
saccade (car le flux sanguin n’est pas constant même au sortir de la zone des artères élastiques)
inexorablement.
III.2.3- L'adventice
L’adventice a grossièrement la même structure que ce qui a été vu pour les artères élastiques.
L’innervation est très nette. Les vasa vasorum sont présents sauf dans les artères les plus fines.
Il est classique de distinguer les métartérioles, qui encore une limitante élastique interne et où la
média contient plusieurs assises de fibres lisses et les artérioles proprement dites, que l’on peut
décrire ainsi :
III.3.1- L’intima
Elle comprend l’endothélium et la lame basale. Le conjonctif sous-endothélial est réduit à sa plus
simple expression. Il n’y a pas de limitante élastique interne ni externe.
III.3.2- La média
Elle est constituée d’une seule assise de fibres musculaires lisses disposées concentriquement autour
de la lumière.
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III.3.3- L’adventice
Elle est de faible épaisseur et ne contient pas de vasa vasorum.
Chaque artériole débouche sur un réseau capillaire. Il existe généralement des renforcement focaux
des fibres lisses constituant les sphincters pré-capillaires.
Les capillaires typiques non fenêtrés Ils sont présents dans la plupart des territoires de
l’organisme. Ils ont une structure extrêmement simple, où on ne retrouve pas d’organisation en trois
tuniques. Ils se limitent à un endothélium, doublé d’une lame basale sur laquelle s’implante vers
l’extérieur un fin grillage de fibres de réticuline, constituant le lit capillaire. Vu en trois dimensions à
faible grossissement, le capillaire apparaît ainsi comme un tube limité, selon la finesse du capillaire,
par 1 à 3 cellules endothéliales sur une section donnée. Ces cellules endothéliales sont doublées
d’une lame basale plus ou moins épaisses selon les régions. Sur cette basale s’implante un fin grillage
de fibres de réticuline : c’est le lit capillaire. Il n’y a pas de média ni d’adventice : le capillaire baigne
dans le liquide interstitiel.
Les capillaires typiques fenêtrés Ils s’observent dans des organes où les échanges sont intenses
(glomérule rénal, glandes endocrines…). La structure histologique est comparable à celle qui vient
d’être décrite, mais il existe dans l’épaisseur des cellules endothéliales des pores, bien visibles en
microscopie électronique. Ces pores sont souvent, au moins partiellement, « diaphragmés », c’est à
dire qu’ils ne constituent pas de véritables trous, mais sont des zones où la membrane plasmique
limitant la lumière s’accole à la membrane plasmique qui repose sur la lame basale. Il y cependant
des capillaires fenêtrés avec de vrais pores.
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Cette organisation type peut être modifiée dans certains territoires. C’est notamment le cas dans les
tissus érectiles : les capillaires y ont une lumière irrégulière et sinueuse, et peuvent subir une forte
dilatation. Ils sont irrigués par des artères sinueuses (artères hélicines). Lors de l’érection, les artères
hélicines se relâchent sous l’influence du système parasympathique. Les capillaires se dilatent, ce qui
bloque le retour veineux. La contraction des fibres musculaires de la paroi veineuse complète le
dispositif.
V- LES VEINES
V.1- Structure histologique des veines
Viennent ensuite les veines. Elles se rejoignent progressivement pour former des troncs de plus en
plus volumineux. Leur diamètre va de 1 mm à 4 cm.
Leur lumière est large, à paroi mince et déformable, ce qui explique que sur les préparations
histologiques leur forme est mal définie, plus ou moins oblongue, à la différences des artères, dont la
lumière est parfaitement ronde. Leur structure histologique comprend les trois tuniques classiques :
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V.1.1- L’intima
Elle est faite d’un endothélium, doublé d’une basale et d’un conjonctif sous-endothélial qui va
s’épaississant en même temps que le calibre de la veine.
V.1.2- La média
Elle comprend un mélange, en proportions variables, de fibres musculaires lisses, de fibres collagènes
et élastiques.
V.1.3- L’adventice
Elle est faite de tissu conjonctif pouvant contenir quelques faisceaux musculaires lisses à disposition
longitudinale dans les plus grosses veines, qui contiennent aussi à ce niveau des vasa vasorum.
On voit que la structure histologique des veines est beaucoup plus floue et variable que celle des
artères. Il est classique d’opposer les veines supra-cardiaques et les veines infra-cardiaques, ces
dernières présentant plus volontiers des valvules. Celles-ci sont faites d’un repli de l’intima, dont l’axe
est orienté dans le sens du courant. Ces valvules s’opposent donc au retour du sang en arrière et
fragmentent d’autre part le poids de la colonne liquidienne. Elles sont disposées en général au niveau
de la confluence de deux ou de plusieurs veines. Lorsque les valvules deviennent incontinentes, le
sang peut refluer, et il se produit une hyperpression d’amont, favorisant une déformation de la paroi
veineuse qui correspond aux varices.
La fonction essentielle des veines est d’assurer le retour du sang au cœur. Celui-ci va mettre en jeu
plusieurs éléments, dont certains découlent directement de la structure histologique de la veine :
la déformabilité de la paroi permet un véritable « massage » de la veine par les masses
musculaires voisines et par le poids du corps au niveau plantaire
les fibres lisses de la paroi permettent un travail mécanique complémentaire
les valvules s’opposent au retour du sang en arrière et fragmentent les poids de la colonne
sanguine.
D’autres phénomènes (pression intrathoracique négative…) jouent également un rôle
important.
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ils ramènent une partie du liquide interstitiel vers le réseau veineux. Lorsqu’il y a un blocage d’un gros
tronc lymphatique se produite un œdème en amont, œdème cliniquement dur ou lymphoedème.
VIII- LE CŒUR
On n’envisagera pas ici l’embryologie du cœur, ni les détails de structure des cardiomyocytes (ces
derniers ayant été vus en PCEM1).
Le cœur se compose lui aussi de trois « tuniques », que l’on peut rapprocher schématiquement des
trois tuniques classiques dans l’appareil cardio-vasculaire, à savoir l’endocarde, le myocarde et
l’épicarde (ou feuillet viscéral du péricarde). On envisagera ici le péricarde en bloc.
VIII.1- L’endocarde
Il est fait en surface d’un endothélium identique à celui des autres segments vus plus haut. Il repose
sur une lame basale et un conjonctif sous-endothélial assez abondant, qui repose sur une couche
musculo-élastique, qui est au fond un tissu conjonctif riche en fibres élastiques et contenant un assez
grand nombre de fibres musculaires lisses. Cette couche repose sur un tissu conjonctif plus lâche, qui
fait la transition avec les structures sous-jacentes. Ce tissu conjonctif contient de nombreux vaisseaux,
des amas d’adipocytes, des terminaisons nerveuses. Il permet, notamment par sa composante
adipeuse, le glissement de l’endocarde sur le myocarde, ainsi que la possibilité de réguler son tonus
de façon autonome.
Au niveau ventriculaire, le tissu cardionecteur (et en cet endroit, plus précisément le faisceau de His)
s’intercale entre endocarde et myocarde. Le tissu cardionecteur est séparé des structures
avoisinantes par une densification de tissu conjonctif qui assure son isolement électrique.
On retrouve au niveau du cœur des valves (tricuspide et mitrale) et des valvules (sigmoïdes) qui sont
constituées par des replis de l’endocarde. Le conjonctif sous-endothélial devient à ce niveau
extrêmement fibreux. La même structure histologique se retrouve au niveau des piliers et des
cordages, avec un conjonctif sous-endothélial riche en fibres, mais de propriétés mécaniques
différentes.
Entre oreillettes et ventricules se trouve un anneau fibreux sur lequel s’arriment les différentes
structures contractiles et qui assure un isolement électrique entre oreillettes et ventricules.
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VIII.2- Le myocarde
Il comprend les cardiomyocytes qui se répartissent en trois catégories :
Entre les cardiomyocytes, l’espace est occupé par un tissu conjonctif lâche, correspondant à un
endomysium, riche en vaisseaux et en nerfs. Les cardiomyocytes contractiles forment un réseau
tridimensionnel.
VIII.3- Le péricarde
Il appartient au groupe des séreuses, qui dérivent du cœlome intra-embryonnaire primitif. Comme
toutes les séreuses, il est formé de deux feuillets, limitant une cavité, quasiment virtuelle chez le
sujet normal, ne contenant qu’un film liquidien permettant le glissement des feuillets l’un sur l’autre. La
cavité est tapissée par un mésothélium, épithélium pavimenteux d’aspect très proche de
l’endothélium.
le myocarde
un tissu conjonctif riche en coussinets adipeux. C’est dans ce tissu conjonctif que cheminent les
artères coronaires et leurs plus grosses branches qui s’enfoncent ensuite dans la masse du
myocarde. Ces artères coronaires sont donc relativement accessibles à un geste chirurgical (en
outre, actuellement, beaucoup d’interventions sont faites par voie « endoluminales », en
remontant des sondes qui suivent le trajet artériel).
un conjonctif plus lâche ou conjonctif sous mésothélial
le mésothélium du feuillet viscéral ou épicarde
la cavité péricardique virtuelle
le mésothélium du feuillet pariétal
une couche de tissus conjonctif sous mésothélial
un sac fibreux est situé au-dessous, fait comme son nom l’indique d’un tissu conjonctif riche en
faisceaux de collagène
un conjonctif sous-péricardique contenant des coussinets adipeux et des structures conjonctives
permettant l’accrochage aux structures du voisinage.
A l’état physiologique, le péricarde permet la fixation du cœur et en même temps une certaine liberté
de mouvement facilitant l’alternance systole/diastole avec d’importantes variations physiologiques du
rythme et de l’intensité des contractions.
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Il existe en pathologie des péricardites, qui correspondent à des inflammations du péricarde. Dans un
premier temps (péricardite « sèche »), il existe un œdème du conjonctif sous endothélial se traduisant
par un frottement péricardique, dont les caractères auscultatoires seront vus en séméiologie. Il
survient souvent ensuite un épanchement dans la cavité péricardique. Si celui-ci est abondant, le
péricarde ne pourra pas se dilater en raison de l’existence d’un sac fibreux inextensible dans la paroi
du feuillet pariétal. Le cœur sera donc comprimé : il ne pourra plus se remplir correctement lors de la
diastole : c’est le tableau clinique d’adiastolie, qui peut aller dans les formes les plus graves jusqu’à la
« tamponnade » dont le traitement le plus efficace sera la ponction péricardique.
Un tableau semblable d’adiastolie s’observera quel que soit l’épanchement qui s’accumule dans la
cavité péricardique, par exemple du sang (on parle alors d’hémopéricarde). On l’observera également
dans certaines péricardites chroniques dites constrictives ou se produit une prolifération conjonctive
fortement fibreuse qui enserre progressivement le cœur.
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