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Introduction à l’Art du Moyen Age

Nef de la cathédrale de Strasbourg vue vers l’est,


1230-1275.
Un panorama de l’architecture médiévale sur le site
d’Histoire de l’Architecture de l’Université de Columbia (New York) :
http://www.learn.columbia.edu/ha/html/medieval.html
Apôtre de la Sainte Chapelle, (copie du XIXe siècle (?)
Paris, vers 1260
Quelle périodisation pour le M-A ?
• Entre la fin de l’Antiquité (Ve-VIe siècle : « antiquité tardive » et la
Renaissance : XVe-XVIe. Période qualifiée de « ténèbres » par Boccace et
Pétrarque au XIVe siècle située entre deux périodes qui ont « illuminé » le
monde. Cette vision est bien sûr dépassée.

• Sur le plan artistique, cela ne signifie pas que les artistes « barbares »
abandonnent les modèles antiques, et, à l’autre bout de la période, cela
signifie que le le gothique se prolonge jusqu’au début du XVIe siècle alors que
les premières ruptures, interprétées comme annonçant la Renaissance, dans
la peinture et dans la sculpture italienne, datent bien du début du XIVe siècle,
voire même avant pour la sculpture. (E. Panofsky, La Renaissance et ses
avant-courriers dans l’art d’Occident)

• On a longtemps divisé l’Art du Moyen-Age en plusieurs périodes suivant soit


la succession des dynasties : art mérovingien, carolingien, ottonien en
Allemagne etc..) soit par rapport à un style « roman » par opposition au style
« gothique » introduit sau XIXe siècle et désignant l’art de l’Europe occidentale
depuis la fin de l’Antiquité (VIe s.) jusqu’à la Renaissance.

• A partir du XIXe apparaît le terme l’art médiéval est réhabilité (Viollet-le-Duc,


romantisme, préraphaélites).
Comment caractériser l’Art du Moyen Age ?
• Même si un « art germanique » (plutôt abstrait)
subsiste, l’influence de l’Antiquité domine tout
au long du Moyen-Age : mosaïques,
enluminures, sculpture (chapiteaux et ivoires),
plan basilical, remploi de colonnes antiques…

• Entre les différents foyers


(Byzance, Occident, monde arabo-musulman)
les connaissances et les styles artistiques
circulent aisément :
- carrefour culturel de la Sicile normande au
XIIe siècle
- ateliers byzantins invités en Occident dès
l’époque de Charlemagne (« Renaissance
carolingienne »)

Le codex remplace au IVe


le volumen : une révolution
Saint Marc, Evangéliaire de Saint Médard
technique majeure pour
de Soissons, Ecole, palatine, vers 805, BNF.
la culture. Un des chefs d’œuvre de la « renovatio carolingienne »
Autres exemples d’art « barbare » chrétien (vers 700) : les enluminures

A gauche, Saint
Mathieu, évangéliaire
de Lindisfarne,
Angleterre vers 700.

A droite Saint Marc


Codex aureus Lorsch
fin VIIIe début IXe
siècle.

L’influence de l’Antiquité
est manifeste. Ce sont des
enlumineurs de grand
talent : variété des figures,
décors et vêtements
raffinés, naturalisme.

• Sur les enluminures du Moyen Age, des expositions virtuelles (remarquez les
« initiales » lettres élégamment décorées) :
• http://www.moyenageenlumiere.com/index.cfm?fa=intro
• http://expositions.bnf.fr/carolingiens/
• Un catalogue d’mages
• http://rubens.anu.edu.au/htdocs/bytype/manuscripts/survey/index.html
Une grande diversité géographique, chronologique (un
millénaire !) et stylistique.

Les modalités de création diffèrent selon le type Jean Pucelle,


d’œuvre : Livre d’heures de
Jeanne d’Evreux,
• Tympan d’une église : destiné aux fidèles Reine de France
• Retable : finalité liturgique (autel) mais Charles IV le Bel
XIVe siècle
souvent commandé par des bourgeois ou
des corporations
• Manuscrit : dévotion privée des princes
Même si l’art profane a subsisté, les arts au Moyen Age
sont d’abord l’expression des croyances.

• L’église est un édifice religieux qui répond à 3


préoccupations :

- théologique : reliques, histoire sainte


iconographie, liturgie (autel, nef)
- artistique : espace de culte structuré, formes,
esthétique
- sociale : commande, salut des fidèles,
prestige des bourgeois de la ville (cathédrales),
Claus Sluter, Christ du
communautés monastiques (abbatiales) calvaire, vers 1400, Façade de la cathédrale
Chartreuse de Champmoll, Dijon
d’Amiens, XIIIe siècle
L’Eglise impose de nouveaux langages : XIe - XIIe

• L’église, comme le château, est l’édifice (masse de pierre avec


ses tours)qui domine le paysage en ville comme à la campagne
A l’entablement antique posé en ligne droite sur les chapiteaux,
on substitue les arcades.

• Le voûtement du toit remplace les charpentes en bois des


basiliques paléochrétiennes (Ve - XVe siècles). Au berceau on
substitue au XIe siècle, les croisées d’ogives (Caen en
Normandie, Durham Angleterre)

• Grégoire le Grand (un des pères de l’Eglise, VIe siècle) affirmait


: « L’image peut être aux illetrés ce que l’écriture est pour ceux
qui savent lire ». La figure revient dans la décoration
monumentale et d’abord par la sculptpure : tympans et bientôt
statues envahissent les façades.

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