Professional Documents
Culture Documents
Les points essentiels
• Atténuation des rayons X
• Couche de demiatténuation
• Image radiologique
• Contraste radiologique
• Tomographie assistée par ordinateur
Atténuation des rayons X
L’atténuation progressive des rayons X à mesure qu’ils
traversent la matière est due principalement à l’effet
Compton et à l’effet photoélectrique. Le nombre de rayons X
atteignant la plaque photographique diminue selon la
fonction exponentielle suivante:
-mx
N = N 0e
où N est le nombre de rayons X ayant parcouru la distance x
sans être diffusés; N0 est le nombre de rayons X émis par le
tube; µ est le coefficient d’atténuation en m–1 et x est la
distance parcourue par les rayons X, en m.
Exemple 1
Un tube émet 5000 rayons X. Après avoir traversé 5 cm d’une
substance, 1340 rayons X atteignent la plaque. Calculez le
coefficient d’atténuation de cette substance.
- m (0,05)
1340 = 5000 e
- m (0,05)
0, 268 = e
ln ( 0, 268 ) = - m (0, 05)
m = 26,3 m -1
Exemple 2
Quelle épaisseur de substance estil nécessaire pour que la moitié
des rayons X soit diffusée dans l’exemple précédent?
Solution
2500 rayons X sont détectés sur 5000 initialement, d’où:
2500 = 5000 e –26,3 x
0,5 = e –26,3 x
ln (0,5) = –26,3 x d’où x = 0,026 m ou 2,6 cm.
L’épaisseur d’une substance qui atténue de MOITIÉ l’intensité d’un
rayon X s’appelle une couche de demiatténuation (CDA).
Couche de demiatténuation
Ainsi, puisque la loi s’écrit:
N = N0e –µx et que N = N0/2 lorsque x = (CDA), on a:
On réduit l’intensité d’un faisceau de rayons X en plaçant à la
sortie du tube un filtre d’aluminium dont les épaisseurs
disponibles varient entre 1 mm et 5 mm.
Image radiologique
Seuls l’effet Compton et l’effet photoélectrique sont importants à considérer dans la
production d’images radiologiques.
La diffusion des rayons X par effet Compton produit un fond gris sur la pellicule
photographique sans information utile pour l’image résultante. En diminuant la
tension du tube, on peut réduire l’effet Compton mais on expose davantage le
patient à des rayons X de faible énergie.
L’effet photoélectrique est responsable de 2 phénomènes distincts: les rayons X
provenant du tube peuvent être absorbés, principalement par les substances de haute
densité comme les os. Finalement, il y a tous les autres rayons X émis par l’anode
du tube qui traversent les tissus mous du corps humain sans être diffusés et vont
sensibiliser la plaque photographique en noircissant sa surface chimique.
Une image radiographique provient donc de la différence entre les rayons X
absorbés par effet photoélectrique et les rayons X non absorbés atteignant la
plaque photographique.
Image radiologique (suite)
Ainsi, toute plaque photographique exposée aux rayons X du
tube noircira de façon uniforme. Si on place un membre entre
le tube et la plaque, les substances radioopaques de grande
densité arrêteront les rayons X et produiront une zone pale sur
cette plaque alors que les structures anatomiques de faible
densité, plus facilement traversées par les rayons X, vont plus
ou moins noircir celleci. Les zones grises sont en fait des
zones noires produites par des rayons X en faible nombre. Le
processus selon lequel une image radiographique résulte de la
différence entre les rayons X qui traversent la cible et ceux qui
ne traversent pas s’appelle l’absorption différentielle. Une
image de qualité (bon contraste) implique une grande
absorption différentielle; on dit aussi contraste radiologique.
Contraste radiologique
Le contraste radiologique Cxy est le degré de détection de l’image
d’un objet par rapport à son contour:
Nx - N y
Cxy =
Nx + N y
où Nx et Ny sont le nombre de rayons X ayant atteint la plaque
photographique respectivement dans une zone x et une zone y
adjacentes.
Contraste radiologique
• On administre parfois des produits de
contraste.
permet de sélectivement opacifier des
régions d’intérêt
administrées oralement, par intraveineuse
ou via cathéter
Tomographie assistée par
ordinateur
I D ( x, y ) μ ( x, y )
Tomographie assistée par
ordinateur (suite)
Dans cette technique, un faisceau étroit
de rayons X balaie une section
transversale du patient et un détecteur
suivant la trajectoire du faisceau atténué
capte l’intensité de celuici. La rotation
du faisceau peut atteindre 180 degrés
(une détection est captée à tous les
degrés). Les valeurs d’intensités
recueillies contiennent des informations
permettant de visualiser des zones
d’atténuation diverses réparties sur tout le
mince volume parcouru par le faisceau
mobile.
Tomographie assistée par
ordinateur (suite)
Un détecteur peut alors capter l’intensité du faisceau résultant dont la valeur
dépendra du nombre de cubes identiques traversés par le faisceau. Si, par
exemple, N = 819, on conclut qu’il y avait 2 cubes sur le trajet du faisceau;
si N = 607, alors 5 cubes apparaissent sur le trajet.
Tomographie assistée par
ordinateur (suite)
Les intensités mesurées permettent de savoir combien de cubes
identiques sont traversés par chaque rayon X (nombres entre
parenthèses) mais rien ne nous informe sur la position verticale
de chacun de ces cubes. On peut aller chercher plus
d’informations en balayant les mêmes cubes avec un faisceau
de rayons X dans une direction perpendiculaire à la précédente.
Cette fois, les rangées horizontales nous montrent que 2 cubes
sont rencontrés dans la première rangée, suivi de 3,1,0 et 3 dans
les rangées suivantes.
Encore là, aucune information sur la position horizontale
précise des cubes. En fait, les seules informations que les
détecteurs nous donnent ressemblent à ce qu’on pourrait
observer au bout de chaque rangée ou colonne de la grille
inconnue. Si une plaque photographique était placée à droite ou
en dessous de l’ensemble des cubes, on n’y verrait que des tons
variables de gris sans révélation d’image claire.
Tomographie assistée par
ordinateur (suite)
Là où il y a de l’os, une atténuation importante
est détectée et l’on compte un cube de densité
«9»; une densité pourrait varier de 0 à 9 selon
les substances traversées. Pour simplifier notre
démonstration, on supposera que seul des cubes
de densité 0 ou 9 sont présents. Les valeurs
détectées varient entre 0 et 36; par exemple,
dans la colonne donnant la valeur égale à 27, il y
a 3 zones cubiques contenant de l’os; le faisceau
traversant la ligne horizontale donnant la valeur
9 ne traverse qu’une seule zone cubique! Mais,
en réalité, nous le savons parce que nous avons
triché! Nous montrons à l’avance dans la figure
cidessus les zones cubiques traversées par les
rayons X.
Tomographie assistée par
ordinateur (suite)
Si on est honnête, tout ce que nous connaissons, ce sont
les valeurs déduites des 19 faisceaux qui ont traversé la
coupe étudiée. Or cette information est suffisante pour
nous donner une image numérique. Par exemple ,
remarquez le 4ème cube sur la seconde rangée, si on
additionne ensemble les valeurs de sa rangée, de sa
colonne et de sa diagonale, on obtient la valeur:
18+18+36 = 72.
De même, le deuxième cube de la troisième rangée
donne 63. Si on examine les 25 cubes de cette coupe,
on obtiendra toutes les valeurs apparaissant à la figure
cidessous et, c’est par la suite que le miracle
s’accomplit. Commençons à noircir les cubes à partir
de la valeur la plus élevée. Bien sûr, si on se rend
jusqu’à la valeur minimale (=9) cela ne serait pas
intéressant, mais, avec un peu d’observation, on réalise
que si l’on arrête à «63», les zones noircies
correspondent étrangement aux zones osseuses
traversées par les rayons X.
Exercices proposés
2401, 2403, 2404, 2405, 2407, 2410, 2411