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Objectifs de l’intervention

• Connaître l'organisation normale du sommeil


• Connaître les principales causes d'insomnie
• Connaître les principales causes d'hypersomnie
• Connaître les parasomnies
• Connaître les règles élémentaires d’hygiène du
sommeil
Plan
I- Définition
II- Physiologie du Sommeil
III- L’organisation du sommeil
IV- Les stades du sommeil
V- Les mécanismes du sommeil
VI- Les paramètres d’études du sommeil
VII- L’hygiène du sommeil
Le sommeil: définition
Définition du « Petit Robert »
C’est l’état d’une personne qui dort, état
physiologique normal et périodique
caractérisé essentiellement par la
suppression de la conscience, la résolution(
relâchement) musculaire, le ralentissement
de la circulation, de la respiration et par
l’activité onirique
Le sommeil: définition
Définition du «Larousse »
État d’une personne dont la vigilance se trouve
suspendue de façon immédiatement réversible
Définition du Docteur Jouvet
Le sommeil est un état périodique et nécessaire de
diminution de la vigilance au cours duquel on cesse d’entrer
en relation avec le monde extérieur
Dictionnaire en Soins Infirmiers
Altération de la conscience ou inconscience partielle à
laquelle on peut mettre fin par une stimulation.
Définition de la Vigilance :
Selon le « Petit Robert »
État de veille

Selon le dictionnaire des termes techniques de médecine


Fonction qui assure l’éveil du cortex cérébral, de la
conscience et des facultés de relation. Elle dépend de la
substance réticulée du tronc cérébral et de médiateurs
chimiques ( neurotransmetteurs: dopamine, noradrénaline).
La disparition de la vigilance entraîne le coma
Le sommeil naît autant de l’indifférence que de la fatigue. Il est
relié à la perte de contrôle, au laisser aller, laisser faire et à l’abandon.
"Le sommeil s'empare de l'être humain dès que les événements du monde
extérieur cessent d'éveiller son intérêt."
Le «naturel» serait de s'endormir rapidement lors du coucher,
dormir d'un sommeil profond et récupérateur et se réveiller le matin
frais et dispos pour la journée. Quand le sommeil n'est pas vécu de
cette façon, il convient de trouver l'empêchement ou la cause et d'y
remédier.

Parmi les besoins vitaux, le sommeil se situe au


3e rang après respirer et boire mais aussi avant
celui de manger. On survit moins longtemps à
la privation de sommeil que celle de nourriture.
Le sommeil est donc un facteur de santé
essentiel qui mérite une attention particulière
Physiologie du sommeil
Physiologie du sommeil
Durant le sommeil, surviennent de grandes différences dans le
fonctionnement du corps ... L’activité corticale diminue pendant le
sommeil néanmoins certaines fonctions régies par des noyaux du bulbe au
niveau du tronc cérébral subsistent, notamment la respiration, la
fréquence cardiaque et la pression artérielle.
Le dormeur conserve un certain contact avec l’environnement par
l’intermédiaire de la formation réticulaire puisque des stimulis ( bruits
dans la nuit)éveille . Du reste, les somnambules se déplacent sans se
heurter aux obstacles tout en étant profondément endormis.
Physiologie du sommeil
En état de veille, la vigilance du cortex cérébral dépend des influx
qui lui parviennent du système réticulé activateur. Lorsque l’activité de
ce système diminue, celle du cortex diminue également, c’est ce qui
explique que l’atteinte du système réticulée entraîne l’inconscience.
Le sommeil ne se réduit pas à la « mise hors tension » du mécanisme
d’excitation du système réticulé. Il s’agit d’un processus actif par lequel
le cerveau entre en repos.
Les centres du système réticulé activateur participent non
seulement au maintien de l’état de veille, mais ils sont aussi à l’origine de
certains stades du sommeil , et particulièrement le stade du rêve.
L’hypothalamus synchronise les stades du sommeil.
Les signes du sommeil

La somnolence diurne se traduit par :


• Des bâillements,
• Des clignements des paupières
• Les yeux qui piquent,
• La tête lourde, tombante,
• Une baisse de l'attention, de la concentration,
• Une sensation de fatigue ...
Les rythmes du sommeil
Parmi les rythmes biologiques animant les espèces vivantes, il en est un qui leur
est commun : le rythme circadien (de circa : tour, cercle ; et dies : jour) ou
nycthéméral (de nuktos : nuit ; et hemera : jour).
L’alternance du sommeil et de l’état de veille fait intervenir le cerveau et le tronc
cérébral et suit un rythme naturel de 24 heures: le cycle circadien

De la même façon, la température du corps varie au long de ces vingt-quatre


heures, selon un rythme régulier : d'une valeur minimale de 36,7°C environ à six heures
du matin, la température s'élève au cours de la journée pour atteindre à peu près
37,5°C vers dix-sept heures. On admet aujourd'hui que la température moyenne
normale du corps, au cours de la journée, est de 37,2°C et non de 37°C.
L’horloge du sommeil

Le sommeil survient au
moment où notre température
centrale diminue.

Nous nous éveillons


quand notre température
remonte au moment du
pic du cortisol, qui nous
donne l’énergie
nécessaire pour être actif.

Au moment où il nous faut aller dormir,


Nos yeux piquent …
Nos paupières sont lourdes …
Nous avons un peu froid …
Les stades du sommeil
L’organisme fonctionne de façon cyclique de jour
comme de nuit.
Chacun de nous, durant la journée, passe régulièrement
d'un état de grande forme à des "coups de pompe", de temps
forts à des temps faibles. Ces cycles se succèdent au cours de la
nuit, autant de fois que l’organisme en a besoin pour récupérer.
La nuit est donc une succession de 4 à 5 cycles de
sommeil.
Les stades du sommeil
Ils sont déterminés par les ondes enregistrées sur les
tracés éléctro-encéphalographiques.
Le sommeil normal est organisé en une succession de
stades de sommeil lent et de sommeil paradoxal.
• Notre sommeil s’organise en cycles de 1 h 30 à 2 h.
Chaque cycle se compose de sommeil lent suivi d’une phase
de sommeil paradoxal A la fin de chaque cycle, marquée par
une phase de sommeil paradoxal, nous pouvons nous éveiller.
• Le sommeil paradoxal correspond à 25 % de la nuit de
sommeil, le sommeil lent à 75 %.
L'éveil et le sommeil

Deux types de sommeil:


• Sommeil lent :
 divisé en 4 stades (1 à 4) (0= éveil 4= sommeil lent
profond )
 caractérisé par une faible activité du cerveau

• Sommeil paradoxal
 caractérisé par une intense activité du cerveau
 correspond aux périodes de rêve
Les trains du sommeil le sommeil paradoxal: l'activité du cerveau y est
intense mais le sommeil est très profond et le corps
presque totalement paralysé. C'est le moment des
rêves et y récupère de toute la tension nerveuse de la
journée précédente.

Le sommeil paradoxal
Le sommeil lent profond survient essentiellement
survient essentiellement au cours de la 2ème partie
au cours de la 1ère partie de la nuit.
de la nuit.

La fin d'un cycle de sommeil est marquée par le sommeil paradoxal puis
replonge dans un nouveau cycle de sommeil ou bien la personne se réveille, après une
petite période intermédiaire de sommeil lent léger. En effet, le sommeil lent
prédomine en début de nuit et le sommeil paradoxal est plus long, plus important en
fin de nuit, au petit matin.
Les cycles de sommeil sur une nuit
Le sommeil lent correspond à une période de récupération de la
fatigue physique.

On peut constater durant le sommeil lent une diminution de


l’activité du système bulbaire sympatho-excitateur
adrénergique ce qui entraîne:
 Vasodilatation périphérique
 Diminution de la tension artérielle
 Diminution de la t° corporelle et cérébrale
 Diminution du métabolisme de base
 Diminution de la demande énergétique
 Diminution de la consommation de glucose
 Diminution de la consommation en oxygène
 Stockage des réserves énergétiques (glycogène) dans les cellules
gliales, cellules nutritives des neurones
Sommeil paradoxal
ou stade V
Le qualificatif « paradoxal » vient du fait que le tracé éléctroencéphalographique
obtenu se rapproche de celui qu’on enregistre pendant l’état de veille d’où le
paradoxe, car la personne est bel et bien endormie.
C’est une période de sommeil profond pendant laquelle un stimulus de forte
intensité est nécessaire pour provoquer l’éveil.
Le sommeil paradoxal joue un rôle important dans le développement des circuits
nerveux, dans la maturation cérébrale, dans la mémorisation.
Le sommeil paradoxal permet le développement corporel, la synthèse protéique
et la réparation des tissus. L’hormone de croissance est secrétée durant cette phase de
sommeil. L’enfant a besoin de son sommeil pour grandir. A la puberté les hormones
sexuelles sont secrétées en sommeil paradoxal, permettant ainsi la maturation sexuelle.
Le sommeil paradoxal est la phase du rêve et du cauchemar. C’est un élément
primordial de la vie dont on ne peut se priver plus de 7 jours sans entraîner la mort.
Sommeil paradoxal
ou stade V
Cette phase de sommeil se caractérise par:
Une inhibition motrice avec abolition totale du tonus musculaire (atonie
musculaire):Par contre, on constate une érection du pénis ( explication de l’érection
matinale) ou du clitoris
Les seuls muscles qui continuent à fonctionner sont:
- Les muscles oculo-moteurs qui sont animés de mouvements rapides comme au
cours de l’éveil, ce qui fait appeler cette phase de sommeil, la phase REM: Rapid eyes
mouvement. Selon certains chercheurs, les mouvements des yeux sont reliés à l’imagerie
onirique
- Des petite secousses myocloniques de la face et des extrémités
- Une hyperactivité végétative qui contraste avec une inhibition motrice et se traduit
par une augmentation et une irrégularité de la fréquence cardiaque, de la fréquence
respiratoire et des variations de la TA
- Une intense activité du système nerveux avec élévation de la T° du cerveau, une
augmentation du débit sanguin cérébral et une augmentation de la consommation
d’oxygène. Le cerveau pendant cette période consomme une énorme quantité d’oxygène
plus encore que durant l’état de veille
Le rêve

Le rêve permet de libérer l’esprit, de résoudre des conflits, de compenser des


frustrations, sans réveiller le dormeur. " Le rêve est le gardien du sommeil ". Les rêves
prolongent souvent l’activité mentale de la veille.
Chez l’enfant, les rêves de début de nuit se caractérisent par des images
angoissantes, désagréables. En fin de nuit, le contenu des rêves évolue, les conflits se
résolvant, il devient plus agréable. Avant 5 ans, il est difficile de parler de rêve: il s’agit
d’images statiques (animaux), devant lesquelles il est un spectateur peu ému. Entre 5 et
7 ans, l’enfant participe à son rêve de manière active en relation avec les histoires de la
journée, les films, les livres…
Entre 7 et 9 ans, l’affectif prend une place importante dans le vécu onirique.
Le rêve aide au développement intellectuel et affectif de l’enfant.
Freud, au début du siècle, a proposé une théorie sur la signification du rêve, sur
son sens et sur sa spécificité individuelle. Il disait « le rêve est le gardien du sommeil ».
Le sommeil occupe un tiers de notre vie. A
60 ans, nous avons dormi 20 ans dont 5
ans passés à rêver.

Les conditions de la vie


Le sommeil est pourtant moderne font que nous
avons perdu une heure de
indispensable à la restauration et la sommeil en 100 ans.
récupération de nos forces physiques et
psychologiques (la tension nerveuse
accumulées dans la journée), il est
essentiel à une bonne qualité de
vie. Pourtant, à notre époque, on ne
lui donne pas la place qu'il mérite.

On le considère souvent comme une perte de temps : malmené par


des emplois du temps surchargés ou décalés, altéré par des drogues qui
nuisent à la santé, il ne peut plus jouer son rôle réparateur.
La durée de sommeil
Le besoin de sommeil quotidien diminue constamment au cours des
années. La durée de sommeil de l’enfant se réduit avec l’âge, mais il existe une
grande variabilité interindividuelle.
Dès l’âge de 3 ans, on peut reconnaître des petits (8h30), moyens (10h à
11h30) et grands dormeurs(12h30 à 15 h) avec 2 à 3 heures de sieste.
La durée de sommeil en fonction de l’âge :
• 6 ans : 10 h 45 min
• 7 ans :10 h 30 min
• 8 ans : 10 h 15 min
• 9 ans : 10 h
• 10 ans : 9 h 45 min
• 11 ans : 9 h 30 min
• 12 ans : 9 h 30 min
• Adolescent 8 à 9 heures
• Adulte 6 à 8 heures
• Personne âgée 5 à 7 heures ( + ou – sieste)
A CHACUN SON SOMMEIL
Chaque individu a sa typologie du sommeil, c'est-à-dire besoin
d'un temps de sommeil qui lui est propre.
En moyenne, l’être humain adulte dort environ 8 heures par
nuit mais pour certains 5 heures de sommeil suffisent : ce sont les "petits
dormeurs", d'autres ont besoin de 9 à 10 heures de sommeil : ce sont les "gros
dormeurs". Certains sont "du matin", d'autres "du soir". Ces besoins en
sommeil différents d'un sujet à l'autre sont génétiquement déterminés et
hérités des parents.
Les limites habituellement considérées comme normales se situent entre 6
et 10 heures.
En fait, le seul signe d'un sommeil suffisant est de se sentir en
bonne forme dans la journée. Le besoin fondamental en sommeil se heurte
malheureusement le plus souvent aux exigences et aux contraintes de la vie socio-
professionnelle. Si ces conflits sont trop importants ou trop répétés, ils risquent
de dégrader les rythmes biologiques et la sensation de fatigue, de malaise,
insomnie et dépression peuvent être la cause de surmenage.
A CHACUN SON SOMMEIL
Le sommeil de chacun est unique:
Il existe différents facteurs qui influencent sur le temps de sommeil:
- facteur géographique: on dort plus en attitude et moins en bord de
mer
- en fonction de l’âge
- En fonction de l’activité diurne: plus l’activité de la journée a été
importante, plus le sommeil sera long afin de permettre une
récupération.
- en fonction des facteurs génétiques: on distingue des « gros » et
des « petits » dormeurs
Les facteurs du sommeil
Toute cette subtile mécanique serait régie par une sorte de métronome
biologique, parfois appelé l'oscillateur interne, qui est situé dans le cerveau, au niveau
de l'hypothalamus. Cet oscillateur qui fonctionne sur un rythme de base d'environ
vingt-quatre heures est influencé par deux types de facteurs :
 Les facteurs environnementaux, comme la lumière ;
 Les facteurs qui déterminent les rythmes d'activité sociale, par exemple l'heure du
coucher, qui correspond plus à une habitude culturelle qu'à une nécessité biologique.`
Tous ces éléments font qu'en moyenne, chez les Français, les heures de sommeil se
situent entre vingt-deux ou vingt-trois heures le soir et six ou huit heures du matin.
Toutefois, une proportion non négligeable de personnes paraît déphasée par rapport à
ce rythme : ce sont les " gens du soir " qui ont le plus grand mal à s'endormir avant
deux heures du matin et les " gens du matin " qui sont souvent debout à quatre ou cinq
heures.
Outils d’exploration du sommeil
LES ECHELLES

SOMNOLENCE : ECHELLE D’EPWORTH

Avez vous une chance de vous endormir ?

Jamais

Moyenne
Faible

Forte
Assis, en train de lire 0 1 2 3

En train de regarder la télévision 0 1 2 3


Assis, inactif, dans un endroit public (cinéma..) 0 1 2 3

Passager dans une voiture roulant pendant > 1 heure 0 1 2 3

Allongé, l’après-midi, si vous le pouvez 0 1 2 3

Assis, en train de parler à quelqu’un 0 1 2 3

Assis calmement après un repas sans alcool 0 1 2 3

Dans une voiture immobilisée dans un embouteillage 0 1 2 3

TOTAL

 > 12 : Hypersomnolence diurne modérée


 > 15 : Hypersomnolence diurne sévère
 > 18 : Hypersomnolence diurne majeure
FATIGUE : ECHELLE DE PICHOT

Pas du tout

Un peu

Moyennement

Beaucoup

Extrêmement
Diriez vous que ?

Vous manquez d’énergie 0 1 2 3 4

Tout vous demande un effort 0 1 2 3 4

Vous vous sentez faible 0 1 2 3 4

Vous avez les bras, les jambes lourdes 0 1 2 3 4

Vous vous sentez fatigué(e) sans raison 0 1 2 3 4

Vous avez envie de vous allonger pour vous reposer 0 1 2 3 4

Vous avez du mal à vous concentrer 0 1 2 3 4

Vous vous sentez fatigué(e), lourd(e) et raide 0 1 2 3 4

TOTAL

 > 17 : Fatigue modérée


 > 24 : Fatigue sévère
DÉPRESSION : ECHELLE DE BECK

Je ne me sens pas triste 0


1
Je me sens cafardeux(se) ou triste 2
Je me sens tout le temps cafardeux(se) ou triste et je n’arrive pas à en sortir 3

Je suis si triste et si malheureux(se) que je ne peux pas le supporter

Je ne suis pas particulièrement découragé(e) ni pessimiste au sujet de l’avenir 0


1
J’ai un sentiment de découragement au sujet de l’avenir 2
Pour mon avenir, je n’ai aucun motif d’espérer 3

Il n’y a aucun espoir pour mon avenir et la situation ne peut s’améliorer

13 items - Total = 39

> 8 : Dépression modérée


> 16 : Dépression sévère
LE QUESTIONNAIRE

 Historique de la plainte
 Vie socio professionnelle  La somnolence diurne
o ± Professionnel de la o Echelle d’Epworth
route o ± Accès de somnolence
o ± Travail posté o ± Sieste
 Hygiène de vie et Santé o Somnolence ± réparatrice
o ± Signes de narcolepsie
o ± Tabac
o Retentissement
o ± Alcool
 Au volant
o ± Excitants
 Au travail
o Antécédents
 La fatigue diurne
 Habitat o Echelle de Pichot
o Bruit  L’humeur habituelle
o Température o Echelle de Beck
o ± Télévision  Le traitement
 Le sommeil o ± Psychotropes
o Depuis quand ?
o Repas et occupations du soir
o Régularité des prises
o Heures de coucher (normal,
en repos) o ± Tentative de sevrage
o Temps d’endormissement o Traitement habituel
o Heures de lever (normal, en
repos)
o ± Phénomènes intercurrents
o ± Parasomnies
o Qualité du sommeil
o Qualité du réveil
L’ AGENDA DE SOMMEIL

Sieste
éventuelle
Heure du
coucher
Prise d’excitants
(café, thé, coca..)

Accès de
somnolence
Heures de Prise de Heure du
sommeil médicaments lever

Au matin : appréciation de la nuit


Au coucher : appréciation de la journée
L ’Hygiène du sommeil

1- chez les enfants


2- chez l’adulte
L’hygiène du sommeil
• L’attitude des parents au coucher chez l’enfant:
Les parents doivent être plus présents et disponibles auprès de l’enfant
lors du coucher, en s’asseyant au bord du lit, en lui racontant une
histoire, en lui apportant douceur et apaisement à un âge où les peurs
du coucher sont fréquentes et le besoin de sécurité indispensable
(rituels, lampe allumée, porte entrouverte…).
• Le lit :
L’enfant, dès son plus jeune âge, doit apprendre à dormir seul et à
s’endormir dans son lit. Les parents doivent lui poser des limites afin
qu’il acquiert une autonomie par rapport à son sommeil.
L’hygiène du sommeil
• L’alimentation :
Il faut éviter de trop manger surtout le soir pour bien dormir. L’excès de poids
augmente le besoin de sommeil. Le repas du soir ne doit pas être trop copieux, ni
trop riche. Le repas doit être également une détente : éviter les sujets qui fâchent ou
qui tracassent…
Il faut laisser au moins une heure entre la fin du repas et le coucher
• Le repas du soir idéal :
Le lait, des laitages et du fromage, salade, fruits, céréales, légumes, crudités, poisson.
• Éviter :
La viande, la charcuterie, les frites, les sauces, le sucre en excès, le chocolat, les
glaces, les bonbons, les épices, le café, le coca, les tonics.
• Le petit déjeuner, souvent négligé, est important pour bien démarrer la journée.
• Le petit déjeuner idéal :
Le pain complet, les céréales, le lait semi-écrémé, le beurre, les yaourts, le fromage,
les fruits secs.
LES JEUNES

PRIVATION CHRONIQUE DE SOMMEIL


DUE AU MODE DE VIE MODERNE

Van den Bulck J Sleep 27(1) 101-104 (2004)


L’hygiène du sommeil
• Les activités avant le coucher :
Les personnes doivent être attentives aux programmes télévisés consommés pour eux
même et leurs enfants en début de soirée, car leur contenu peut générer des peurs au
coucher et alimenter les cauchemars.
De la même manière, les boissons excitantes et jeux électroniques doivent être consommés
avec beaucoup de modération en fin de journée.
• Les rêves :
Le rêve n’est pas purement imaginaire, il correspond à une réalité intérieure. L’écoute du
rêve est certainement un bon moyen de connaître , ses peurs, ses sentiments ou les dangers
qui menacent.
• La scolarité :
Dans la recherche des causes du retard scolaire, il faut envisager l’éventualité d’un trouble
du sommeil et tenir compte de la typologie et du besoin de sommeil de l’enfant, ainsi que
de leurs adéquations aux rythmes scolaires. L’école devrait s’adapter aux rythmes de
l’enfant en aménageant les horaires et les programmes, participer à l’amélioration des
conditions d’hygiène de sommeil et enfin lui permettre en toute liberté d’exprimer ses
peurs, ses rêves et ses cauchemars.
1. Il faut avant tout restreindre le temps passé au lit au sommeil et
aux activités sexuelles. En effet, il faut dissocier le lit de toute activité
non compatible avec le sommeil comme lire, regarder la télévision,
manger.

2. Les heures du coucher et surtout du lever doivent être


constantes. Cet horaire constant a un effet synchroniseur sur le cycle
veille sommeil. Se lever tard le dimanche matin ne fera que retarder
l'heure du coucher et qu'empiéter sur les heures de sommeil de la nuit à
venir ... En outre, dormir le plus longtemps possible ne favorise pas
toujours un réveil "du bon pied".
3. Si vous avez déjà des problèmes de sommeil, évitez les siestes ... Vous ne
fragmenterez pas votre sommeil en plusieurs périodes et vous "consoliderez" votre
nuit. Recherchez plutôt quelque activité intéressante qui fatigue un peu le corps et
l'esprit vous ne dormirez que mieux.

4. L'exercice physique est recommandé mais il faut l'éviter en fin de soirée. En


effet, il augmente la température du corps, provoque une excitation tant physique que
psychologique incompatible avec un bon sommeil. Il faut également éviter les bains
trop chauds juste avant d'aller se coucher .. éviter une activité intellectuelle
intense prolongée tard dans la nuit.
5. Ilest également recommandé de maintenir des horaires
de repas constants et surtout d'éviter les repas trop
lourds en fin de soirée et juste avant de dormir Ne pas manger
assez est aussi peu judicieux nous pouvons être réveillé par une
fringale nocturne. Il faut avant tout éviter les excitants
comme le café, les cigarettes et bien sûr l'alcool. Si
l'alcool est utilisé par beaucoup comme inducteur du sommeil,
il provoque un sommeil de mauvaise qualité, peu réparateur et
déstructure à long terme le sommeil sans parler des risques plus
grands pour la santé à une consommation régulière.
6. Il faut également créer les meilleures conditions d'environnement - éviter le bruit, une chambre trop
chaude ou trop froide, choisir un lit confortable.
•Veiller à ce que la chambre soit bien aérée et le lit relativement ferme.
•Se couvrir avec des couvertures chaudes mais légères. Les couvertures légères améliorent tous les types de
sommeil.
•Rendre la chambre sombre et silencieuse (possibilité d'utiliser des bouchons d'oreilles, boules ouatés). Régler la
température de la pièce autour de 170C;
•Éloigner les appareils électriques d'au moins un mètre du lit, placer le lit à au moins un mètre d'une plinthe
électrique. Éviter les couvertures électriques à cause du champ électromagnétique qu'elles créent et qui peut
dérégler notre horloge biologique (cycle sommeil-éveil) réglée par la glande pinéale;

7. Sachez aussi éviter la "rumination" au lit Tenter de résoudre ses problèmes avant de
s'endormir ne peut que provoquer une anxiété, une tension nerveuse néfastes à l'endormissement et
donc, une insomnie.
•Prendre le temps de libérer le surplus d'énergie de stress (défouler);
•Faire des exercices d'automassage pour dissoudre les tensions, spécialement dans la nuque et les
épaules;
•Faire des étirements pour faire circuler l'énergie

8. Surtout, évitez l'auto-administration de somnifères Ne les prenez que sur avis médical tout en
sachant qu'il est préférable de les utiliser à doses faibles - surtout chez les personnes âgées - pour
un temps très limité - parfois en séries interrompues - et qu'il ne faut pas les supprimer
brusquement mais diminuer progressivement les doses, en accord avec votre médecin.
Faites une bonne promenade. Pensez à vous relaxer. Évacuez les
tensions de la journée. Écoutez de la musique douce.
•Pratiquer des exercices à effets sédatifs : flexion-pomme
(feuille pliée en yoga), relaxation (meilleur remède dans 90 %
des cas), méditation, yoga, taï chi, gymnastique douce,
réflexologie (massage des pieds avec balle), respiration
profonde;
•Écouter de la musique douce;
•Durant la journée, développer des attitudes mentales propices
à la détente (positivité, estime de soi, confiance, etc.);

Buvez des tisanes sédatives et


consommez des produits laitiers.
Une tisane avant le coucher se révèle
souvent efficace. Ajouter du miel; genre de
sédatif du système nerveux;

Tout ce qui apporte calme et sérénité, tout ce qui diminue stress et anxiété, est favorable au
sommeil.
Une fois au lit
• Laisser aller les soucis (se ramener dans le présent, apprécier ce moment d'arrêt);
• Accepter sans résistance l'insomnie. Laisser le sommeil venir de lui-même (attente passive et
patiente). Créer l'image mentale du sommeil, imaginer que l'on s'endort;
• Se coucher de préférence sur le côté ou sur le dos. Dormir sur le ventre n’est pas recommandé
pour la colonne vertébrale (accentuation de la courbe lombaire), ni pour la libre respiration;
• Éviter les oreillers volumineux, ils accentuent la courbure du cou en hyperextension (possibilité
de déformation de la C.V. à la longue;
• La monotonie et l'indifférence aident à s'endormir. Éviter de compter les heures et les moutons!
Créer plutôt des images positives. Par exemple, imaginer un lac très calme; contempler l'eau où
se reflète le ciel bleu et imaginer un caillou qui tombe dans l'eau. Suivre les cercles
concentriques qui s'éloignent, puis jeter la pierre suivante et ainsi de suite. Le cerveau doit
pouvoir se reposer;
• Imiter la respiration profonde et lente du dormeur. Imiter le sommeil;
• Évoquer des souvenirs agréables de vacances ou autres. Un relax total est plus reposant que le
sommeil lui-même;
• Éviter la télévision au lit;
• Éviter les discussions stressantes (le lit doit demeurer un lieu de repos);
• Se répéter des affirmations positives face au sommeil. Exemple: "je m'endors facilement", "mon
sommeil est profond et récupérateur", etc.
QUELQUES CARACTERISTIQUES PROPRES A
L’AGE
Eveil S. Lent

SP
Eveil S. Lent

Eveil S. Lent SP
Vieillesse

SP
Maturité

Lorsqu’on avance en âge, la durée du


Enfance sommeil diminue et l’on se réveille plus tôt. Le
sommeil s’allège. Les éveils nocturnes sont
plus fréquents. Ceci est une évolution
normale et les somnifères n’arrangent rien.
Il faut se coucher tard pour éviter de finir son temps de sommeil au cours
de la nuit et se lever à heure fixe, à l’heure d’éveil spontanée et ce, même
si la nuit n’a pas été « bonne ».

Il faut lutter contre la somnolence diurne. Si l’on dépense son capital


sommeil dans la journée, il n’en reste plus pour la nuit.

Il faut conserver un maximum d’activités sociales, mentales et physiques ce


qui permet d’accentuer le contraste entre le jour et la nuit. La qualité de
notre sommeil dépend de la qualité de notre journée.
• J'ai pas assez de ma
nuit pour rêver, et
c'est pour ça que je
me lève /
Donc si je me lève,
c'est que j'ai pas
assez de ma journée
pour réaliser mes
rêves."
Plan
I- Classification
II- Les parasomnies
III- Les Dyssomnies
A) La somnolence
B) L’hypersomnie
C) La narcolepsie
D) Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil
E) L’insomnie

IV-Mythes ou croyance en rapport avec le sommeil


V- Rôle infirmier par rapport au sommeil
CLASSIFICATION DES
TROUBLES DU SOMMEIL
Les troubles du sommeil sont classés selon leur forme, leur durée ou leurs
causes.
La classification internationale des troubles du sommeil (ICSD) distingue :
- les dyssomnies : perturbations de la qualité, de la quantité ou des horaires
du sommeil : insomnies, hypersomnies, troubles circadiens. L'origine
intrinsèque (cause interne à l'organisme) ou extrinsèque (cause extérieure)
est considérée pour la classification.
- les parasomnies : phénomènes anormaux qui surviennent au cours du
sommeil : somnambulisme, cauchemars, terreurs nocturnes…
• Il existe des troubles extrinsèques du sommeil liés à des
pathologies neurologiques ( confusion, démence),
psychiatriques ( dépression), endocrinienne(
hyperthyroïdie) qui altèrent le sommeil.
• Les maladies intrinsèques du sommeil comprennent la
narcolepsie, les hypersomnies, le syndrome d’apnée du
sommeil et les parasomnies ( désignent les troubles du
sommeil tel que le somnambulisme)
Les sursauts durant le sommeil.
Ce sont de brèves secousses corporelles, généralement isolées, mais
pouvant survenir en succession. Ces secousses impliquent principalement les
jambes, mais peuvent aussi impliquer les bras et la tête et parfois être
accompagnées de symptômes sensoriels tels des éclats de lumière et la sensation
de tomber. L’intensité des sursauts du sommeil varie, ceux-ci peuvent même
occasionner un cri strident. Le traitement inclut l’évitement de facteurs
précipitants tels les stimulants et les horaires de sommeil irréguliers.
Le trouble des mouvements rythmés
(cognements de tête).
Ce trouble peut impliquer
tout le corps (balancement du
corps). Les mouvements rythmés
se produisent généralement juste
avant l’endormissement et
persistent pendant le sommeil
léger. Les mouvements rythmés se
présentent par groupes assez
longs, se répétant environ à toutes
les 2 secondes, et peuvent être
associés à des vocalisations.
Ils sont plus courants chez
les enfants, surtout les plus jeunes,
mais peuvent persister à l’âge
adulte.
Pour la majorité des enfants
et des nourrissons, le traitement
n’est pas nécessaire bien que les
parents devraient être rassurés.
Matelasser la région du lit et
porter un casque protecteur peut
être conseillé.
Somniloquie

La somniloquie est le fait de parler


pendant son sommeil, de l'émission de quelques sons à des
conversations élaborées. Elle survient le plus souvent en
sommeil lent
Le dormeur n’a pas conscience d’être en train de parler, ni
des détails de ce qu’il a dit. Les épisodes sont généralement
brefs et non fréquents, sans signes de stress émotionnels
associés. Ils peuvent être spontanés ou induits par la
conversation.
Cette symptomatologie banale, plus souvent observée chez
l'homme, ne nécessite pas de traitement.
Les crampes nocturnes.
Une sensation douloureuse de tensions musculaires se produit
généralement au niveau du mollet, et parfois au niveau du pied. Les crampes
peuvent durer quelques secondes et disparaître spontanément, mais peuvent
parfois persister jusqu’à 30 minutes. Ces sensations ont été rapportées par
plus de 16% des personnes en bonne santé, particulièrement après un
exercice vigoureux, chez les personnes âgées et les femmes pendant la
grossesse. Les crampes sont généralement soulagées par un massage,
l’application de chaleur ou de froid, ou par le mouvement.
Autres parasomnies

Les autres parasomnies se produisent


généralement pendant le sommeil léger et lors
de la transition de l’éveil au sommeil.
L’énurésie nocturne

Ce problème est courant chez l’ enfant d’âge scolaire. La prévalence se situe autour de 8-10%
à 6 ans, de 4-5% à 10 ans et de 3% à 12 ans.
L’énurésie est dite primaire lorsque la continence urinaire complète, qui devrait avoir lieu
vers 5 ans, n’a jamais été atteinte.
L’énurésie est dite secondaire lorsque l’enfant commence à mouiller son lit la nuit après
avoir eu le contrôle de sa vessie pendant au moins 6 mois.
Les causes peuvent inclure une vessie de petite taille, une plus grande quantité d’urine, d’autres
conditions médicales telles l’apnée obstructive du sommeil ou le stress.
L’énurésie tend à se produire dans le premier tiers de la nuit.
Prévenir les horaires de sommeil irréguliers et la privation de sommeil peut aider à contrôler
l’énurésie chez le jeune enfant.
Éviter les liquides dans la soirée, avoir recours à des exercices de contrôle de la vessie, la
réassurance et les encouragements, un tableau avec des étoiles pour les nuits au sec, un système
d’alarme qui se déclenche par la libération d’urine, le soutien familial et éviter les taquineries.
La médication (la desmopressine intra-nasale ou par administration orale) peut parfois
s’avérer nécessaire, particulièrement pour les adultes et les enfants connaissant un stress social
associé à cette condition.
Le bruxisme ou grincements des dents.

Le bruxisme, toucherait 15 à 20 % de la
population occidentale. Incontrôlés car ils ont lieu
pendant notre sommeil, deux types de bruxisme
existent.
Le bruxisme centré revient simplement à
serrer fort ses dents, sans bouger. Ce type de
mouvement peut entraîner parfois des douleurs
musculaires de la mâchoire, semblables à des
courbatures, au réveil.
Le bruxisme excentré est, lui, plus gênant. Il
consiste en un grincement ou un crissement répété des
dents qui, dans bien des cas, dérange le partenaire de
lit. Le bruxisme est souvent associé à l’usure des dents
ainsi qu’à des douleurs à la mâchoire. La diminution du
stress et le port d’un appareil buccal pouvant prévenir
le dommage dentaire sont suggérés.
Le Syndrome de Mort Subite du
Nourrisson (SMSN).
Il s’agit de la mort soudaine et inattendue d’un nourrisson où
une enquête post-mortem ne peut révéler de causes plausibles du
décès. Le SMNS est rarement constaté durant la première semaine de
vie, le taux atteint un sommet vers 10-12 semaines; 90% des décès
par le SMSN se produisent avant l’âge de six mois. La position de
sommeil est importante. Le SMSN a connu un déclin depuis 1992,
entre autres attribué aux recommandations de placer les nourrissons
en bonne santé sur le côté ou sur le dos pour dormir. Coucher les
nourrissons sur le dos est associé à un risque moins élevé.
Parasomnies du sommeil profond
Somnambulisme et Terreurs nocturnes
La plus grande portion du sommeil profond (à ondes lentes) se produit pendant les trois
premières heures de la nuit. Une personne réveillée durant le sommeil profond, ou perturbée
par ce type de parasomnie, présente des signes de confusion, de désorientation et des rythmes
respiratoire et cardiaque plus élevés. Le souvenir du réveil est généralement flou. Un épisode
typique dure environ 6 minutes, mais peut varier de quelques secondes à 30 minutes. Les jeunes
enfants ont beaucoup de sommeil à ondes lentes; d’ailleurs, le somnambulisme et les terreurs
nocturnes se produisent généralement entre 4 et 12 ans et s’estompent normalement en
vieillissant. Puisque le sommeil à ondes lentes diminue avec l’âge, ces comportements sont plus
fréquents chez les enfants et peu probables chez les personnes âgées.

Des antécédents familiaux sont souvent présents. Ces


parasomnies peuvent aussi être reliées à une privation
de sommeil, un horaire de sommeil irrégulier, de la
fièvre et certains médicaments, tels les sédatifs et
certains médicaments prescrits pour des troubles
cardiaques.
Le somnambulisme.
Durant un épisode de somnambulisme, la vision et la
coordination motrice semblent maintenues, quoique
quelques blessures accidentelles aient été rapportées. Il est
rare d’observer plus d’un épisode par nuit et la probabilité
de manœuvres complexes est faible. Il est particulièrement
important de rappeler aux personnes somnambules de
dormir dans un environnement sécuritaire.
Le somnambulisme s'observe surtout chez le
garçon de 7 à 12 ans, de façon occasionnelle chez 15 à 45%
des enfants. Habituellement 2 à 3 heures après
l'endormissement, l'enfant sort de son lit, marche dans sa
chambre, dans la maison, voire à l'extérieur. Il a les yeux
ouverts, le regard vide, effectue des activités habituelles ou
parfois insolites. L'adulte peut le reconduire doucement
dans son lit tant qu'il n'essaie pas de le réveiller, ce qui est
d'ailleurs totalement inutile. L'enfant n'en gardera aucun
souvenir. La durée de l'accès peut varier de quelques
minutes à une demi- heure. Ces accès de somnambulisme
disparaissent vers la puberté.
Les terreurs nocturnes.
• Un épisode débute généralement par un cri terrifiant, une
augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire, de la
transpiration et une expression de peur.
• Ces symptômes durent de une à quelques minutes. Les
personnes se rappellent rarement les détails spécifiques d’une
terreur nocturne. Il est particulièrement important de rassurer
les parents et l’enfant souffrant de terreurs nocturnes. Une
routine régulière de coucher et une quantité suffisante de
sommeil mènent souvent à une amélioration.

• La terreur nocturne serait observée chez 1 à 6% des enfants


d'âge scolaire. Elle débute souvent entre l'âge de 3 à 6 ans et
survient surtout chez le petit garçon, au cours des 3 premières
heures de la nuit. L'enfant crie, s'assoit dans son lit, hurle, a les
yeux ouverts et fixes. Il peut tenir des propos incohérents et
gesticuler. Des phénomènes neuro-végétatifs sont toujours
présents : sueurs, pâleur ou rougeur du visage, tachycardie,
tachypnée. Lorsque l'on essaie de toucher ou de calmer l'enfant,
celui-ci devient encore plus agité, peut se débattre et avoir un
"réflexe d'échappement", il se lève et déambule violemment.
L'épisode est habituellement unique, dure 1 à 20 minutes et
l'enfant se rendort spontanément. Ce trouble disparaît
également à la puberté.
Les éveils confusionnels (ivresse du
sommeil ).
Les éveils confusionnels se produisent dans le contexte de courts éveils, sans la
présence de somnambulisme ou de terreurs nocturnes, ou suite au réveil matinal. Le
comportement est souvent inapproprié et s’accompagne de pensées confuses, de
malentendus et d’erreurs de logique. Ces symptômes sont plus courants chez les
enfants de moins de 5 ans. Même si un épisode peut durer plusieurs minutes, la
personne ne s’en souvient généralement pas.
Un traitement est rarement nécessaire.
Sémiologie des troubles du
sommeil
• Irritabilité
• Tremblements
• Hallucinations visuelles
• Troubles de la vue
• Troubles du langages
• Désorientation temporo-spatiale
La somnolence anormale est très répandue dans la population générale.
Elle augmente avec l'âge.

La somnolence anormale - ou somnolence diurne excessive - peut se


définir comme la survenue d'endormissements à des moments où il
faudrait rester éveillé. C’est un symptôme qui devrait être recherché
systématiquement lors de tout interrogatoire.
Il existe plusieurs degrés de somnolence :

• Légère : épisodique, elle ne se manifeste que lors des périodes de calme et de


repos. Par exemple : regarder la télévision ...
• Modérée : tous les jours, lors d'activités ne nécessitant pas une attention
particulière.
• Sévère : tous les jours, lors d'activités nécessitant une certaine attention.
Les personnes s'endorment très facilement n'importe quand dans la journée, en
conduisant, au travail, en classe. L'impact social et professionnel est important.
La somnolence peut-être atténuée lors de moments de forte
motivation ou concentration

Il y a alors un risque de s'endormir brutalement

Bien souvent le sujet ne s'aperçoit pas qu'il s'endort

Le sujet est généralement plus somnolent qu'il ne le pense

Mais elle sera rapidement démasquée lors de diverses situations calmes et


monotones

La somnolence est plus évidente pour l'entourage


Causes
Le sommeil en quantité insuffisante, appelé aussi dette de sommeil, est la
première cause de somnolence diurne excessive. Cette insuffisance de
temps dormi touche environ 25% de la population (36% des jeunes !). La
personne ne dort pas suffisamment pour son propre besoin de sommeil et ce
manque de sommeil va se traduire par un besoin de dormir dans la journée.
Contrairement à certaines idées reçues, la plupart des individus ont besoin de
dormir "longtemps", par exemple 9 h vers 18 ans et 7 h vers 50 ans. Rares
sont les personnes qui ont besoin de peu de sommeil !

Les travailleurs posté


Les jeunes !
Causes
Il peut exister, du fait d’une pathologie, des altérations des
mécanismes propres aux divers états de vigilance.
• Les pathologies de la vigilance : narcolepsie, hypersomnie
idiopathique ..
• Les pathologies dégénératives du système nerveux : Parkinson,
Alzheimer

Populations à risque

Alzheimer

Parkinson
Narcolepsie
EXAMEN CLINIQUE
Les troubles du sommeil sont une plainte subjective fréquente ; ils
nécessitent néanmoins une écoute attentive, un examen clinique minutieux,
parfois un interrogatoire de l'entourage.
L'examen doit rechercher :
- les antécédents
- les caractéristiques des troubles : circonstances d'apparition, ancienneté,
forme, durée… en recherchant un trouble spécifique
- des facteurs circonstanciels
- l'existence d'une pathologie psychiatrique ou organique
- les signes d'accompagnement : phénomènes hypnagogiques, rites,
ronflements, pauses respiratoires, éveils, polyurie, mouvements des
membres…
- les répercussions diurnes : céphalées, lombalgies, fatigue, somnolence
diurne,troubles cognitifs, irritabilité, troubles du comportement, de
l'humeur, cataplexie…
L’hypersomnie
Épidémiologie
• Elle touche 1à 2 personnes pour 10 000. Elle
débute dans l’enfance ou l’adolescence, sans
circonstances déclenchantes. Elle a une évolution
chronique, persistant jusqu’à un âge avancé.
• Elle est particulièrement invalidante sur le plan
socio-professionnel.
Les signes cliniques
• L’hypersomnie se caractérise par une hypersomnolence diurne plus ou
moins permanente, le patient ne se sentant jamais réellement réveillé.
• Cette hypersomnolence diurne peut entraîner des conduites
automatiques:
• Le sommeil de nuit est de longue durée ( sup à 10heures), sans éveil
nocturne
• Le réveil est tardif, pénible, nécessitant de multiples incitations ( plusieurs
réveils à sonneries répétées)
• Le réveil est marqué par une ivresse de sommeil avec désorientation
temporo-spatiale, lenteur de la parole et de la pensée, troubles de la
mémoire
• L’examen clinique est normal parfois des migraines, des évanouissements,
des bouffées de chaleur, des sueurs, un syndrome de Raynaud
AUTRES CAUSES D’HYPERSOMNIE

• Privation chronique de sommeil


DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• Syndrome d’apnées du sommeil

• Syndrome de Kleine Levin


Hypersomnie récurrente - survenant par crises de quelques jours
chez des adolescents et de jeunes adultes - préférentiellement de
sexe masculin.
Les crise s’accompagnent de boulimie et de désinhibition sexuelle.
Disparaît après quelques années.
• Mononucléose infectieuse (virus d’Epstein - Barr)
• Hypersomnie symptomatique d’une dépression (fatigue chronique et clinophilie)

• Hypersomnie iatrogène (psychotropes)
• Hypersomnolence post traumatique
• Hypersomnolence liée à une maladie endocrinienne (diabète, hypothyroïdie)
• Hypersomnolence liée à une maladie neurologique (Parkinson, Alzheimer)
• Hypersomnolence liée à une tumeur encéphalique
ÉPIDÉMIOLOGIE
• La narcolepsie est la plus connue des
hypersomnies. Sa prévalence n'est pas
encore connue avec certitude.
• Le délai diagnostique est souvent long - plus
de 10 ans en moyenne - mais, paraît
beaucoup plus court ces dernières années -
avec une moyenne de 3 ans pour les cas
diagnostiqués depuis 1990.
• Dans plus de 50% des cas, on retrouve, dans
les jours ou les semaines précédant les
premiers symptômes, un stress
psychologique - une maladie - un
traumatisme - des brusques modifications
des horaires de sommeil avec une privation
de sommeil ...
SIGNES CLINIQUES
La narcolepsie, découverte par Gélineau (1880), se caractérise par:
Une hypersomnolence diurne, due à des accès irrépressibles de
sommeil survenant plusieurs fois par jour et durant de 2 à 30
minutes.
Le patient s'endort brusquement en mangeant, au volant ou pendant
une conversation.
Ces accès de sommeil restaurent une vigilance normale pour
quelques heures. Cette somnolence irrite souvent l'entourage qui la
ressent comme un manque d'intérêt et de participation plutôt que comme le
symptôme d'une maladie. Ces fluctuations continuelles de la vigilance
s'accompagnent de difficultés d'attention et de mémoire. Elles peuvent
entraîner des automatismes - phrases sans sens - rangements d'objets dans
des endroits insolites - conduite d'une voiture dans un endroit imprévu ...
• L'éveil de ces malades est un état d'éveil actif, comme s'ils étaient incapables
de maintenir un éveil calme sans s'endormir.
SIGNES CLINIQUES
• Des attaques de cataplexie. Cette perte brusque du tonus musculaire
sans altération de la conscience peut toucher quelques muscles
seulement (chute de la tête, impossibilité d'articuler ou fléchissement
des genoux) ou être beaucoup plus globale, entraînant la chute du
patient.
• Le malade ne perd pas connaissance mais reste cependant incapable de
réagir à toute stimulation, ces perceptions sensorielles restant
parfaitement conservées. Il garde le souvenir de tout événement survenu
au cours de son accès.
• Ces épisodes sont typiquement déclenchés par une émotion :
surprise, plaisir, rire ou colère. Ces attaques sont très variables d'un sujet
à l'autre en durée (une fraction de seconde à plusieurs minutes) et en
nombre (quelques unes seulement dans toute la vie ou plusieurs par
jour).
SIGNES CLINIQUES
• Des hallucinations hypnagogiques (à l'endormissement) ou
hypnopompiques (à l'éveil). Il s'agit en fait d'un rêve qui survient au moment
de l'endormissement ou à l'éveil. Présentes chez environ deux tiers des
narcoleptiques, elles se traduisent par des hallucinations visuelles ou
auditives, ou bien encore par la perception de sensations corporelles (chaud,
froid, douleur). Ces hallucinations peuvent être si effrayantes que les patients
développent une véritable hantise de se coucher.

• Des parasomnies (somniloquie, bruxisme, troubles du comportement du


sommeil paradoxal ...) sont fréquentes.
ÉVOLUTION

La narcolepsie est une maladie plus ou moins


invalidante. L'hypersomnolence diurne persiste toute
la vie - avec une amélioration après la retraite - de part
un meilleur aménagement des heures d'éveil et de
sommeil. Les accès de cataplexie peuvent disparaître
spontanément. Les hallucinations et les paralysies du
sommeil sont souvent temporaires - survenant surtout au
début de la maladie
A LES PATHOLOGIES DU SOMMEIL ET LES TROUBLES DE LA VIGILANCE
R ENTRENT DANS LA LISTE DES PATHOLOGIES NECESSITANT UN AVIS
R MEDICAL SUR L’APTITUDE A LA CONDUITE. ILS SONT DONC A DECLARER
PAR LE PATIENT A LA COMMISSION DEPARTEMENTALE DES PERMIS DE
E
CONDUIRE.
T
E
D
U
7
M
A
I
1
9
9
7

L’ESPRIT DU TEXTE N’EST PAS D’INTERDIRE LA CONDUITE AUX PATIENTS MAIS DE


S’ASSURER D’UNE BONNE PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE.
LE SYNDROME
D'APNÉES
OBSTRUCTIVES
DU SOMMEIL
(SAOS)
DEFINITION
Le SAOS se définit par la survenue répétitive, au cours du sommeil, d'obstructions
complètes ou partielles des voies aériennes supérieures, responsables d'apnées ou d'hypopnées.
en moyenne, plus de 10 apnées par heure de sommeil ou de 15 hypopnées par heure de sommeil.
Une apnée est définie par l'arrêt du flux aérien durant plus de 10 secondes, cet arrêt
pouvant être d'origine centrale (absence de commande respiratoire), obstructive (obstruction des
voies aériennes supérieures avec persistance des efforts ventilatoires) ou mixte (c'est à dire
d'origine centrale puis obstructive). Au cours des apnées obstructives, la contraction des muscles
respiratoires est incapable de faire entrer l'air dans les poumons du fait de l'obstruction des voies
aériennes supérieures. Les apnées peuvent s'accompagner de micro éveils.
CLINIQUE

SIGNES NOCTURNES SIGNES DIURNES

• Ronflements • Asthénie matinale


• Apnées du sommeil • Céphalées matinales
• Sensation d’étouffement • Hypersomnolence diurne
POIDS (kg) / TAILLE (m) 2 = IMC
• Dyspnée paroxystique • Somnolence non réparatrice
• Sueurs nocturnes • Troubles de la mémoire
70% des patients sont obèses (IMC ≥ 30)
• Hypersialorrhée • Troubles de la concentration 20% sont en surpoids (IMC ≥ 25)
• Nycturie • Syndrome dépressif 10% ont un poids normal

• Sommeil agité • Troubles de la libido


• Sommeil non réparateur • Accidents de la route
HTA dans 50% des cas
• Somnambulisme • Accidents du travail
SIGNES DIURNES SIGNES NOCTURNES

Céphalées matinales Ronflements

Hypersomnolence Apnées nocturnes

Accès de sommeil non réparateurs Sommeil agité

Troubles de la mémoire Sueurs nocturnes

Difficultés de concentration Éveils en sursaut avec sensation d'étouffement

Troubles du comportement Nycturie

Syndrome dépressif Énurésie

Troubles de la libido - Impuissance Somnambulisme

Comportements automatiques Dyspnée paroxystique nocturne

Accidents de la circulation, accidents professionnels Hypersialorrhée


EPIDÉMIOLOGIE

• TOUCHE ENTRE 2% ET 5% DE LA POPULATION GÉNÉRALE


• ÂGE DU DIAGNOSTIC : 50 ANS
• FORTE PRÉDOMINANCE MASCULINE (75%)
• CHEZ LES FEMMES : RÔLE DE LA MÉNOPAUSE
• RÔLE DE L’OBÉSITÉ TRONCULAIRE - DE TYPE ANDROÏDE (TOUR DE COU)
• RÔLE FAVORISANT DE L’ALCOOL (EFFET SUR LES MUSCLES DILATATEURS DU PHARYNX)
• RÔLE FAVORISANT DU TABAC (RISQUE X 3)
• RÔLE DES ANOMALIES ORL (PERMÉABILITÉ NASALE - 75% DES RÉSISTANCES DES VAS)
• RÔLE DES FACTEURS ANATOMIQUES (MICRO ET/OU RÉTROGNATHIE)
• FACTEURS ETHNIQUES
• RÔLE DES PATHOLOGIES ENDOCRINES (HYPOTHYROÏDIE - ACROMÉGALIE - DIABÈTE)
• RÔLE DES MÉDICAMENTS (BENZODIAZÉPINES - BÊTABLOQUANTS)
• FACTEURS GÉNÉTIQUES
Syndrome d'apnées du sommeil:

• Le traitement des apnées centrales est souvent délicat. Les


psychostimulants sont peu efficaces. La ventilation au
cours du sommeil par un appareil respiratoire à pression
positive est possible quand les apnées sont sévères. Les
hypnotiques sont contre-indiques car ils aggravent la
symptomatologie.
1. DÉFINITION

2. CLASSIFICATION

3. CLINIQUE

4. ÉPIDÉMIOLOGIE

5. CONDUITE À TENIR

6. TRAITEMENTS
Définition

• L'insomnie est la diminution de la durée habituelle du sommeil et/ou l'atteinte de


la qualité du sommeil avec retentissement sur la qualité de la veille du lendemain.
• Elle peut également se définir comme l’incapacité à initier ou maintenir son
sommeil
• Étymologiquement, le terme "insomnie" signifie absence de sommeil. En
moyenne, les "insomniaques" ont un temps total de sommeil et une stabilité de
sommeil moindres que les « bons dormeurs » .
• La définition de l’insomnie est donc purement subjective. Il y a insomnie
quand le sujet ressent son sommeil comme difficile à obtenir, insuffisant
ou non récupérateur.
Classification
On différencie 2 types
d’insomnie :
les insomnies transitoires
ou occasionnelles et
les insomnies chroniques
qui posent des problèmes
diagnostiques et
thérapeutiques très
différents
Insomnie transitoire
L’insomnie transitoire fait partie de la vie normale : il est normal de voir son
sommeil perturbé pendant quelques jours dans certaines circonstances. La difficulté
tient au fait qu'une insomnie occasionnelle risque de se pérenniser; l'intervention
médicale doit surtout chercher à prévenir ce risque.
C’est une perturbation du sommeil en rapport avec des causes occasionnelles
réversibles, telles que :
- une mauvaise hygiène de sommeil.
- des facteurs environnementaux : niveau sonore, climat, altitude,...
- un stress psychique : contrariété, deuil, contraintes,...
- un stress physique : contrainte liée à une affection physique, douloureuse par exemple.
- phénomène de rebond à l’arrêt d’un traitement tranquillisant ou hypnotique
- prise aiguë de toxique
A la disparition de la cause occasionnelle, le sujet retrouve un sommeil normal.
Mais quelquefois, la situation peut se chroniciser, avec mise en place d’un cercle
vicieux qui constitue ce qu'il est convenu d'appeler une insomnie persistante primaire
Insomnie chronique
L’insomnie chronique constitue un véritable problème, étiologique,
et surtout thérapeutique. On différencie les insomnies chroniques
d’origine physique, d’originene psychique, et les insomnies persistantes
primaires (les plus fréquentes) qui ne reconnaissent pas de cause
spécifique.
Insomnie chronique d’origine physique
Certaines dyssomnies : mouvements périodiques du sommeil,
impatience des membres inférieurs à l’éveil, syndrome d'apnées du
sommeil sont plus souvent responsables de somnolence diurne, et décrites
dans le chapitre correspondant.
D'autres étiologies sont le plus souvent facilement identifiées :
- pathologies douloureuses ou inflammatoires, notamment cancéreuses et
rhumatismales;
- maladies neurologiques (Parkinson, démences, etc.);
- toxiques (alcool entre autres).
Insomnie chronique
Insomnie chronique d’origine psychique
On pourrait lister ici presque toutes les affections
psychiatriques :
-
- les troubles thymiques :- dépression : l’insomnie est un plainte précoce du
dépressif, souvent associée à une clinophilie (il "se réfugie" dans son lit);
- état maniaque, avec une difficulté d’endormissement et une diminution du
temps de sommeil dont le patient ne se plaint pas habituellement.
- les troubles anxieux : une des causes les plus importantes de difficulté
d’endormissement.
- les psychoses : l’insomnie se voit surtout lors des épisodes féconds, dont elle
est d’ailleurs une signe précoce.
- les démences où il y a une "inversion du rythme nycthéméral" avec
somnolence diurne et éveil nocturne.
Insomnie chronique
Insomnie persistante primaire
C’est l’insomnie "maladie", appelée aussi insomnie "psychophysiologique".
C’est aussi la forme la plus fréquente
L’insomnie est souvent apparue à un moment précis dans l'histoire du patient à
l'occasion d'un deuil, d'une séparation ou d'une autre circonstance pénible, mais le
retour au sommeil normal ne se produit pas, même lorsque la cause occasionnelle a
disparu. Elle comporte des difficultés d'endormissement et un trouble du maintien du
sommeil, le sommeil devient une appréhension. Le sommeil est perçu comme non
réparateur, mais paradoxalement, et malgré l'impression de fatigue, il n'y a pas de
somnolence diurne; les tentatives de sieste "réparatrice" échouent en raison de la même
difficulté d'endormissement que pour le sommeil de nuit; la présence d’une somnolence
est un argument contre le diagnostic d’insomnie persistante primaire, et doit faire
rechercher une étiologie spécifique.
Il convient aussi de noter la discordance entre l’importance subjective du
retentissement diurne, et la discrétion du retentissement objectif. Typiquement, ces
patients se disent très handicapés par la fatigue, les troubles de la concentration, les
troubles de la mémoire, etc. Cependant, l’évaluation objective des fonctions cognitives
démontre l’absence de perturbation.
Sémiologie des troubles la nuit et le jour

Pendant la nuit la quantité de sommeil est réduite par :


• des difficultés d'endormissement,
• des éveils nocturnes,
• un réveil trop précoce le matin.
Le sommeil est vécu comme léger et non reposant.
La journée du lendemain est difficile avec des plaintes de
fatigue, somnolence, irritabilité, et s'accompagne souvent de
troubles de l'humeur.
Signes associés à rechercher :
• des paresthésies dans les jambes (fourmillements, brûlures,
agacements) qui vont gêner considérablement la personne
lorsqu'elle se couche dans son lit, l'obligeant à se relever, à
marcher. Elle a besoin de se doucher les jambes avec de l'eau
froide, ou de se les frotter vigoureusement. En cas d'éveils
nocturnes les mêmes manifestations se reproduisent,
• des mouvements périodiques des jambes que le patient ne ressent
pas mais qui peuvent gêner considérablement le conjoint,
• une respiration irrégulière ou un ronflement (intérêt de
l'interrogatoire du conjoint).
Les causes:
Les contraintes et plaisirs liés au
mode de vie :
• irrégularité des horaires (travail à horaires alternants,
travail de nuit...),
• évaluation des stress (affectifs, familiaux ou
professionnels),
• rechercher la présence de situations conflictuelles à la
maison ou au travail,
• existence de temps de repos, de loisirs, d'activités
sportives.
Les autres causes:
Rechercher une cause environnementale (bruit, chaleur..),
des erreurs d'hygiène de vie (activité trop intense le soir, abus de café ou
d'alcool), un rythme imposé inadéquat (travail de nuit ou en équipes),
une maladie organique associée perturbant le sommeil (asthme, angor,
ulcère gastro-duodénal, reflux gastro-oesophagien ...) ou bien encore la
prise de médicaments excitants (théophylline, salbutamol, cortisone,
béta-bloquants ....).
Le diagnostic le plus fréquent est celui des insomnies liées à une cause
psychologique ou psychiatrique (50 a 80 % selon les études)
TROUBLES DES RYTHMES
CIRCADIENS
• Ce sont des troubles du sommeil et de
l'éveil liés à une inadéquation entre les
horaires réels de sommeil et les
horaires souhaités. Ils témoignent d'une
discordance entre le mode de vie et le
rythme physiologique. L'agenda de
sommeil est une aide précieuse pour le
diagnostic.
Syndrome d'Avance de Phase

Ce trouble se caractérise par un


endormissement et un réveil précoces
avec une durée habituelle de sommeil
conservée. Le réveil vers 2, 3 heures du
mati s'accompagne d'un besoin de
sommeil en fin d'après-midi. Ce trouble
s'observe surtout chez les personnes
âgées.
Changement de fuseaux
horaires
Nommé "Jet Lag", ce syndrome correspond à une
désynchronisation des rythmes veille - sommeil liée au
franchissement de fuseaux horaires. L'intensité des symptômes
augmente avec le nombre de fuseaux franchis et certains facteurs :
dette antérieure de sommeil, climat, conditions de voyage… Le
symptôme premier est une insomnie d'endormissement lors d'un
voyage vers l'Est, un réveil prématuré lors d'un voyage vers l'Ouest.
Le tableau clinique associe fatigue, accès de somnolence, diminution
des performances psychomotrices et parfois une instabilité
thymique.
Travail posté
Les horaires décalés ou variables de travail peuvent
être à l'origine de troubles du sommeil (sommeil perturbé
dans sa quantité et sa qualité) et de la vigilance
(somnolence). Une surconsommation de substances
stimulantes est souvent observée, celle-ci aggravant
l'altération du sommeil.
Les rotations avant (horaires retardés de travail), les
alternances courtes (2 à 3 nuits consécutives) apparaissent
être mieux tolérées physiologiquement ; de même
l'adaptation apparaît plus facile chez certains sujets. Mais
l'âge est un facteur de mauvaise adaptation du travail
posté. Les hypnotiques sont peu efficaces à long terme.
Rôle infirmière par rapport au
sommeil
La typologie
L’infirmier(e) doit reconnaître la typologie du sommeil,
percevoir le moment privilégié de l’endormissement, les
premiers signes de fatigue, lorsque les bâillements se succèdent,
les paupières s’alourdissent, les sécrétions lacrymales se tarissent
(" marchand de sable "), les pupilles basculent vers le haut …
Les personnes doivent apprendre à ressentir la sensation de
fatigue, l’envie de dormir et à apprécier le plaisir du sommeil.
La typologie est définie par le moment habituel de
l’endormissement et non par celui du coucher.
Si dans une même famille tous les enfants se lèvent à la
même heure pour aller à l’école, ils ne doivent pas forcément se
coucher au même moment car ils ont des typologies et des
besoins de sommeil probablement différents.
La qualité du sommeil :

• Afin d’apprécier le sommeil, l’infirmier doit connaître


l’avis et ensuite d’obtenir des informations sur le niveau
de fatigue au réveil du patient et sur la survenue
d’éventuels éveils nocturnes. Lorsque le patient se
réveille la nuit, le patient doit rechercher les causes : les
soucis, les cauchemars, les problèmes d’allergie, le bruit,
un environnement peu propice au sommeil (co-
sleeping)…

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